Cours Porcin 2022
Cours Porcin 2022
Cours Porcin 2022
Par
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Table des Matières
INTRODUCTION.....................................................................................................................................4
1. Connaissances du porc...........................................................................................................4
1.5.1. Intérêt................................................................................................................................18
2
3.6. Modes d’alimentation du porc.............................................................................................44
7. Gestion technico-économique.........................................................................................65
INTRODUCTION
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Dans les pays en voie de développement, les efforts fournis dans le secteur de l’élevage et celui de
l’agriculture sont encore loin de satisfaire les besoins alimentaires des populations (FAO, 2000). La
mal- nutrition touche encore 793 millions de personnes (FAO 2015). Cette malnutrition est
caractérisée par des régimes alimentaires déficients en protéines d’origine animale tant quantitative
que qualitative. Ce déficit s’aggrave en raison d’une démographie galopante qui entraine la diminution
des rations individuelles. Le secteur de la viande n’apporte que 13,07 kg/habitant/an de protéines
contre 42 kg/habitant/an normalement recommandés par la FAO (MINEPIA, 2005). Pour combler ce
déficit, un accent particulier devrait être mit sur la production des animaux a cycle court à l’instar du
porc, qui par ses multiples avantages par rapport aux autres animaux d’élevages est un animal précoce,
prolifique, ayant une durée de gestation relativement courte, une croissance rapide et un rendement
carcasse élevé (FAO, 2006).
La filière porcine camerounaise est la plus importante de la sous-région Afrique centrale (PACA,
2013). La production nationale est estimée à 30000 tonnes de viande par an, cette filière fait recours à
des importations massives de porcs principalement à partir du Tchad pour combler la demande sans
cesse croissante (MINEPIA, 2009). La contribution de l’élevage porcin à la production de la viande est
de 15% pour l’ensemble des produits localement consommés par les populations (MINEPIA, 2000).
1. Connaissances du porc
Elément d’anatomie et physiologie du porc
Généralement deux fois long que haut, un tronc puissant presque cylindrique porté par quatre
pattes courtes mais fortes ;
tête volumineuse portant un groin plus ou moins long selon la race qui joue à la fois des fonctions
olfactives par les narines, tactiles car sa peau est très innervée et mécanique par sa mobilité avec le
rebord du groin. L’animal peut creuser le sol d’où les précautions à prendre lors de la construction
de la porcherie.
la bouche est largement fendue et doté d’une dentition puissante.
la formule dentaire est I3/3, C1/1, PM4/4 par demi-mâchoire (I6/6, C2/2, PM 8/8 par mâchoire)
dont 32 dents de lait à 3 mois. I3/3, C1/1, M7/7 par demi-mâchoire soit 44 dents chez l’adulte de
18 mois ;
vers deux ans et demi, les incisives se développent en crochets qui sortent de la bouche du mâle ;
le porc est l’animal domestique à la mâchoire la plus puissante ;
la tête est rattachée au corps par un cou massif dans une continuité parfaite de la nuque au dos ;
le dos rectiligne ou peu convexe se termine par une petite queue qui peut former une boucle ;
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les pettes courtes se terminent par un pied qui porte deux onglons enrobés dans une corne ;
le corps est recouvert de pelage de soi très clairsemé aux couleurs variées.
Appareil digestif
Animal monogastrique ;
Estomac volumineux : 6 l pour un porc de 100 kg ;
Intestin grêle 14 fois la longueur du corps, >25 m pour un animal âgé ;
Colon long de 5-6 m ;
Foie de 1,5-2 kg pour un porc de 100 kg.
Appareil respiratoire
Cœur globuleux mais relativement petit : 300 g pour un porc de 100 kg ;
Volume sanguin relativement faible : 1l/25kg de PV mais riche en hémoglobine (8 millions
d’hématies /µl) ;+
Rythme respiratoire environ 20/mn mais capable de dépasser 200 en cas d’effort ou de forte
chaleur.
Appareil reproducteur
Mâle
150 ml de sperme contenant 300 millions de spermatozoïdes/ml à 7-8 mois, 250 ml de sperme
contenant 400 millions de spermatozoïdes/ml à 12 mois.
Femelle
- 2 ovaires ovoïdes de 2-3 cm suspendues dans une cavité abdominale par le ligament large qui le
recouvre ;
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- Oviducte long d’environ 30 cm aboutissant à 2 cornes utérines très développées alors que le corps
de l’utérus est plutôt réduit ;
- Vagin long et étroite est tapissé par une muqueuse épaisse ;
- Vulve assez petite à l’extérieur, bordée de lèvres espacées se rejoignant au niveau du clitoris,
organe érectile ;
- Cycle œstral de 3 semaines (21 j) mais peut varier de 18 à 24 jours dès 5 mois d’âge mais peut-être
un peu plus tard, 8+8 mois.
- Temps entre la naissance de deux porcelets : 10-15 mn ;
- Durée totale de la mise bas : 2-8 heure ;
- Poids du placenta : 3-4 kg ;
- Gonflement de la vulve 3-4 jours ;
- Transfert de la femelle de la cage de gestation vers la cage de la mise bas : 3 mois ;
- Les porcelets font 20-22 tétées par jour ;
- Durée entre deux tétées : 60-70mn ;
- Durée de tétées : 20-30 S pour 20-30 g de lait ;
- Poids des porcelets à 2 semaines d’âge : 4-5 kg.
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous embranchement Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Artiodactyla
Famille Suidae
Sous-famille Suinae
Genre Sus
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Espèce Sus scrofa
Pour la sous espèce Sus scrofa domesticus, la femelle adulte est appelée la truie, la jeune femelle
élevée pour la reproduction la cochette, le mâle adulte le verrat, le jeune porc avant le sevrage le
porcelet, cochonnet ou goret, et le jeune porc sevré le nourrain.
Ils acquièrent des élevages de multiplication de sujets mâle et femelles, les élevages dans le but de
produire soit des porcs ďabatage pour la consommation, soit des porcs reproduction.
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Les porciculteurs acquièrent des porcelets au sevrage ou à ľ âge de 4 mois environ, les élèvent dans ľ
optique de les livrer sur le marché à l’âge ď abatage qui est ď environ 7-8 mois
Naisseurs et engraisseur se partagent l’élevage du porc. S’il est fréquent des voir éleveur pratiquer tout
le cycle de production, il est non moins fréquent de trouver des producteurs de porcelets vendant leur
production à des engraisseurs de porcs charcutiers. Ces 2 opérations, production de porcelets de 20-
25kg et engraissement des porcs charcutiers de 20-25kg à 100kg sont en effet totalement différent tant
du point de vue de l’alimentation que du logement.
Souvent groupes en une GIC ou simplement en un groupement d’éleveurs, ces 2 maillon de la chaine
de production ont des intérêts communs : les meilleurs porcelets donneront les meilleurs porcs
charcutiers.
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3. Caractères sexuels secondaire bien apparents, allure vive (en ce qui concerne le mâle
surtout). Le verrat doit avoir des jarrets solides, car lors de la saille, il doit rester un certain temps sur
ses postérieurs ;
6. Caractère
Il faut rejeter de la production les animaux méchants, brusques dans leurs mouvements, rétifs (qui
n’obéit pas).
La douceur, la docilité chez la truie sont les signes d’une bonne mère.
Chez le mâle comme chez la truie, le nombre et la qualité des mamelles doivent être vérifié puisqu’il
s’agit d’un caractère héréditaire (6 pairs de tétines en moyen).
B) Choix sur les performances
Il est plus délicat car il nécessite de la part de l’éleveur un enregistrement des résultats de ses animaux.
Il est donc important de tenir à jour un registre d’élevage. Les éléments à considérer sont les suivants :
- Fécondité : C’est l’aptitude à produire plusieurs portées par an chez les porcins, elle est en moyenne
de 1.8 portées par truie et par an ;
- Prolificité : C’est l’aptitude à produire des portées nombreuses. Elle se situe aux environs de 10 à 12
porcelets par portée (soit environ 18 porcelets par truie et par an) ;
- Qualités maternelles : C’est l’aptitude à prendre soin de ses petits ;
- Qualités laitières : On peut l’estimer par le gain de poids de la portée entre la naissance et l’âge de 3
semaines (poids multiplié par 4) ;
- Longévité est l’aptitude à produire longtemps. Elle permet d’amortir la période d’élevage ou la truie
ne produit pas (9 mois) On compte de 5 à 6 portées par truie.
1. Avantages
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- Simplicité de la conduite de l’élevage - Homogénéité de la descendance.
- Connaissance précise des besoins et des possibilités des animaux.
2. Inconvénients
-Prix d’achat des reproducteurs et difficultés d’approvisionnement sur le territoire (l’échappatoire à
cette contrainte est l’insémination artificielle).
- Fragilité de certaines races pures.
- Risques de consanguinité diminuant les performances de l’élevage et de production. La
consanguinité (accouplement frère-sœur ou père-fille) fait apparaître des défauts cachés : hernie,
cryptorchidie, etc.).
- Limite de la sélection (aucune introduction de gènes nouveaux).
L’élevage en croisement
Il consiste à accoupler des porcs de races différentes (ou un verrat de race pure avec une truie locale le
plus fréquemment).
Buts du croisement
Associer des qualités complémentaires des parents :
Exemple : Verrat de race pure à croissance rapide et truie locale rustique donnent des produits à
croissance élevée et résistants.
Différents types de croisement
- Le croisement simple (industrie) première génération
- Le croisement en retour
- Le croisement alternatif
1.3.3. Critères de choix des porcs charcuterie
Le choix judicieux des animaux mis à l’engraissement est essentiel. L’engraisseur doit rechercher des
porcelets de qualité, c’est-à-dire
- En bonne santé
- Homogènes en âge et en poids
- De précocité suffisante : 16 à 18 kg à 8 semaines.
- Bien conformes, c’est-à-dire longs, tète courte et pas trop massive
- Ayant un potentiel élève pour l’aptitude à l’engraissement, celui-ci se mesure à l’aide des quatre
critères suivants retenus pour le contrôle des aptitudes :
a) IC
b) GMQ
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c) % de morceaux nobles dans la carcasse (jambon, longe)
d) % de morceaux gras (bandière, panne)
L’engraisseur doit connaitre l’origine des porcelets qu’il achète. Les facteurs qui influencent la
croissance sont : la race, le sexe, l’alimentation, l’état de santé, l’environnement, la conduite d’élevage
La race désigne une collection d’animaux appartenant à la même espèce, qui possèdent un certain
nombre de caractères communs et jouissent de la faculté de transmettre ces caractères en bloc à leurs
descendants. On dénombre environ 90 races reconnues et 230 variétés de porcs dans le monde.
Les qualités technologiques de la viande de porc dépendent entre autres du choix des races et des
croisements des animaux reproducteurs qui sont effectués avec le plus grand soin, par des spécialistes
de génétique animale. Actuellement, la truie “Large White” et le verrat “Landrace Français”
forment le couple qui donne les meilleurs produits et une viande d’excellente qualité.
Il existe trois caractéristiques principales de différenciation et de classification des races :
La position des oreilles (droites, inclinées ou tombantes) ;
La couleur de peau (rose, noire ou tachetée) ;
La morphologie.
La connaissance des races existante et de leurs performances sont importantes avant la mise sur pied
d’un élevage de porc.
Les races sont rangées en 2 groupes :
Les races indigènes vulgairement appelées races locales et les races internationales, sélectionnées
selon des critères commerciaux bien définis.
1.4.1. Types génétiques locaux du Cameroun
Selon Djoukam et al. (1996), les types génétiques identifiés au Cameroun présentent de façon générale
les caractéristiques suivantes :
Bonne fécondité.
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Ils sont mal conformés avec une longue tête, de petites oreilles portés horizontalement ou légèrement
dressés, un front court et un groin allongé. Ces animaux sont de types coureurs avec un corps étroit
porté par des membres assez longs. La robe est généralement noire, parfois pie. Parmi ces races, on
cite :
Porc Bamiléké
Le porc Bamiléké est rencontré dans la région de l’Ouest, il serait issu du croissement ou du métissage
avec la race exotique Berkshire. Selon Djoukam et al. (1996), il présente des performances de
reproduction ci-après : taille moyenne de la portée à la naissance 7,8 porcelets ; poids moyen à la
mise-bas 1,15 kg par porcelet ; taux de mortalité au sevrage 22% et le gain moyen quotidien 106 g.
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Porc local du Nord Cameroun
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Large white ou yorkshire
Porc très robuste d’origine anglaise à oreille dressées, bien adaptée en milieu tropical, bonnes
qualités maternelles. Elle a une robe blanche uniforme, un museau raccourci et arrondi : Le nombre de
téton varie de 14 à 16, 10 à 13 porcelets à la naissance, 9 à 10 porcelets au sevrage, poids adulte verra
peut atteindre 400kg et la truie 300kg.
Large white
Landrace
Porc de robe blanche, d’origine Danoise, au corps allongé et aux oreilles larges et pendantes, le
grand format, bonnes qualités maternelles, plus sensible au stress et le museau est plus rallongé
que la large white. La landrace a une croissance plus rapide, elle donne plus de viande que de
graisse. Comme la large white, elle donne deux portées par an et la truie peut avoir 12 à 16
petits à chaque mise-bas : 8 à 12 porcelets à la naissance, 7 à 9 porcelets au sevrage, poids
adulte : verrat en truie : 150 à 250 kg.
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Landrace
Duroc jersey
Porc marron (rouge brique), d’origine américaine, très robuste, très prolifique. Les oreilles sont
pendantes, la verge et les testicules sont ressortis. Qualités maternelles médiocres : 10 –12 porcelets à
la naissance, 7 à 9 porcelets au sevrage, poids adulte : verrat et truite : 250 – 350 kg. -
Duroc jersey
Berkshire
C’est une race anglaise qui se caractérise par une robe noire marquée par six points blancs aux
extrémités des quatre pattes, du groin et de la queue, petites oreilles bien dressées, prolificité faible,
qualités maternelles moyennes, le nombre moyen des porcelets à la naissance est de 8 et au sevrage 6.
Son poids adulte est de 300 kg. Le gain moyen quotidien est de 800 g/j et l’indice de consommation est
de 3 en moyen. C’est une race fort appréciée pour sa graisse. Généralement rencontre à l ’Extrême
Nord Cameroun et à l’Ouest.
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Berkshire
Piétrain
Originaire de la Belgique, l’aspect général du porc piétrain est caractérisé par une forte musculature de
l’arrière-train, du type « cul de poulain ». Les reins et les côtes sont solides, larges et épais. Les
épaules sont musclées, l’ossature fine mais solide. La robe est blanche grisâtre avec des taches noires
irrégulières. La tête est relativement légère, courte, avec un front moyennement large. Les oreilles sont
courtes et larges en rapport avec la longueur. Le gain moyen quotidien (G.M.Q) est d’environs 667g/j
et le poids adulte varie de 240 à 260 kg chez les truies et de 280 à 300 kg chez les verrats. La longueur
du corps varie de 1,5 à 1,55 m chez l’adulte. Le rendement moyen à l’abattage est de 72,10%.
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Verrat Piétrain
Hampshire
D’origine Américaine, le porc Hampshire est un porc à ceinture blanche sur fond noir.
Il apparait globalement comme intermédiaire entre Large –White et le Piétrain.
Porcelets Hampshire
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le porc est un animal facile à élever. Il est rustique, omnivore et nécessite peu d’espace pour son
élevage ;
la viande de porc offre les possibilités de transformation de conservation et de distribution à
grande échelle;
le cycle de production relativement court du porc permet le retour rapide sur investissement. Il
suffit de 6 à 7 mois pour amener un porcelet de 1,2 kg (naissance) à 90-100 kg ;
l’élevage de porc fournit un sous-produit (le lisier de porc) très utile dans la fertilisation des
étangs, des sols et pour la production du biogaz. Un porc adulte peut produire 600 à 750 kg de
fèces par an contenant 60 à 70% d’azote et 30 à 40% de phosphore.
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Bovins 7,11 54
Ovins et
1,74 13
caprins
2,02 15
Porcins
2,2 17
Volaille
13,07 100
Total
Source : MINEPIA, 2005
Le niveau de consommation de la viande porcine au Cameroun est sous l’influence des facteurs
socioéconomiques tels que le revenu de la famille et la religion
1.6. Inconvénients de la production porcine
Les problèmes posés par la production porcine sont les suivants :
- la viande de porc n’est pas consommée par les musulmans ;
- le porc est souvent en concurrence avec l’homme pour les céréales, les tubercules et les graines
oléagineuses ;
- zoonose : certains parasites du porc sont susceptibles de s’attaquer à l’homme ;
- sensibilité élevée aux maladies (P.P.A.) ;
- il ne peut être utilisé comme animale de trait pour les travaux de champs ;
- leur élevage à proximité des habitations engendre les problèmes de pollution.
- contraintes du marché (vent)
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Matthewman (1996) le définit comme celui qui utilise une vaste superficie de terrain par unité de
bétail.
C’est la méthode traditionnelle d’élevage porcin la plus répandue dans la plupart des pays tropicaux,
plus précisément dans les unités de production villageoise. Dans ce système, chaque famille élève
quelques porcs. Ces derniers sont en divagation et se débrouillent pour leur alimentation. De temps en
temps, ils reçoivent comme supplément de la nourriture et des déchets de ménage. Les races indigènes
sont prédominantes en raison de leur rusticité. La production est orientée vers l’autoconsommation. Ce
système comporte deux modalités : le système extensif en divagation et le système extensif en
claustration temporaire où les animaux sont maintenus dans des enclos en période des cultures et sont
en liberté en saison sèche.
Le système extensif possède des avantages et des inconvénients. En divagation, l’élevage porcin pose
de nombreux problèmes : difficultés de maîtrise des conditions sanitaires des animaux, transmission
des zoonoses, contrôle impossible de la reproduction et de l’amélioration génétique, destruction des
cultures, difficultés de collecte des effluents. L’avantage est que ce système nécessite peu ou pas
d’investissements.
Objectifs de production
- Les porcs élevés comme source d’épargne ou d’assurance
Avantage et inconvenant
Avantage
- pas d’investissements particuliers : tout se réduit à l’achat des sujets.
- les produits sont d’excellent goût à la consommation : peu de graisses ;
- dégrée d’intervention l’homme presque zéro
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- le matériel génétique est rustique ;
- l’animal se débrouille seul ;
- Pas besoin d’une formation ;
- Exige très peu de moyens financiers ;
- Aucun apport supplémentaire de nourriture n’est en principe requis.
Inconvenant
- Les temps d’élevage sont anormalement longs
- Les rendements et la rentabilité sont quelconques
- Les risques de perte par intoxication alimentaire, par vol ou par prédateurs sont élevés
- Les sujets de ce type d’élevage sont sales,
- Conflits avec le voisinage
Les améliorations possibles
- Cloturer les cochons
- L’alimentation des cochons
- La prévention contre les parasites
Avantage et inconvenant
Les avantages et les inconvénients de cette forme de conduite des porcs sont à peu près identiques à
ceux des élevages en claustration
Les améliorations possibles
Le système semi-intensif peut être amélioré dans trois domaines :
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Alimentation des animaux, les soins dispensés, et le contrôle de la reproduction.
Avantages
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- La taille du troupeau varie de 20 à plus de 100 têtes. Ce système représente environ 20% de la
production totale
2) Système intensif à petite échelle
Ce système est pratiqué à la fois dans la zone urbaine, périurbaine et rurale.
La taille du troupeau varie de 1 à 5 têtes.
Les animaux sont logés dans des enclos sur pilotis ou à même
le sol et reçoivent les déchets de cuisine comme aliment de base et quelquefois les sous-
produits de l’agro-industrie.
C’est un système d’élevage pratiqué comme épargne sur pieds pour résoudre les problèmes
ponctuels
3) Système familial traditionnel
Ce système est pratiqué en grande partie dans le Nord et dans la forestière du Sud Cameroun.
Les porcs sont abandonnés à eux même sans suivi technique. Il représente 60 à 70% de la
production totale.
4) Elevage intégré porc-poisson
L’élevage intégré « animaux de l’élevage domestique -poisson » cherche à mettre à la disposition du
milieu aquatique les déjections les plus fraîches possibles des animaux, de même que les fractions
d’aliments gaspillés par ces derniers sans recourir à une main d’œuvre particulière liée à l’apport de
fertilisants qui est continu et progressif, le poisson récolté devient un peu comme un sous-produit de
l’élevage, un sous-produit non négligeable puisqu’il peut constituer jusqu’à 50% des bénéfices tirés de
cette activité intégrée
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-L’étang piscicole constitue un dispositif hygiénique d’élimination des déchets d’animaux ;
-L’élevage porc-poisson fournit un revenu supplémentaire et une source de protéines bon marché pour
la famille.
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Chaque loge doit avoir une aire de couchage et une aire d’exercice. La surface de couchage doit
être couverte en tôles, en paille ou en natte. La surface d’exercice non couverte doit être assez
large pour faciliter le déplacement et la défécation des animaux,
Prévoir un couloir de service de 1,5m de large avec un pédiluve à l’entrée et la sortie de chaque
bâtiment.
Comme il est difficile d’avoir certaines températures ambiantes dans des bâtiments fermes à plus de
90% dans nos régions, les bâtiments devront être largement ouverts sur les côtés pour favoriser une
bonne ventilation.
Le logement revêt une importance capitale en élevage porcin. Pour qu’un porc soit le plus productif
possible, il lui faut un environnement thermique neutre. La promiscuité est souvent cause d’une baisse
de performance et de la productivité.
Dans les zones en climat chaud, elle doit être ouverte et perpendiculaire au vent dominant pour une
bonne ventilation jugée au niveau du sol, associant une partie ouverte et un abri conçu de manière à
éviter la pénétration profonde des rayons soleil pendant toute la journée.
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Le sol de la porcherie
- Les meilleurs bâtiments sont en général à sol cimenté ;
- L’élevage de porc ne doit pas se faire sur un sol nu car le mélange du sol avec les restes d’aliment,
l’eau d’abreuvement et l’urine constitue un milieu favorable à la prolifération des microbes qui
finiront par nuire à l’animal ;
- En plus un tel environnement ne permet pas d’effectuer de façon efficace l’hygiène de l’habitat.
- Le sol doit être dallé, légèrement rugueux et légèrement incliné (3% de pente) de manière à
faciliter l’écoulement des eaux de nettoyage.
Loge
- L’intérieur du bâtiment est divisé en loges. Ces loges peuvent être placées soit sur une rangée, soit
sur deux rangées de part et d’autre d’un couloir (allée) central de service de 1,5m de large ;
- Chaque loge dispose d’une aire de couchage et une aire d’exercice ;
- La surface de couchage doit être couverte en tôles ou en paille ;
- La surface d’exercice non couverte doit être assez large pour faciliter le déplacement et la
défécation des animaux ;
- Cette surface non couverte bénéficie de la désinfection naturelle grâce à son exposition aux rayons
solaires.
- De plus, elle permet aux porcs de profiter au besoin des rayons solaires (nécessaires à la synthèse
de la vitamine D par l’organisme) ;
- Les murets de séparation des loges ont une hauteur de 1,20 m pour les truies et 1,40 m pour les
verrats ;
- L’épaisseur du muret est de 15 cm en brique ou bien il peut s’agir des séparations en béton armé de
10 cm ;
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- Les portes des loges doivent s’ouvrir à l’intérieur et non de l’extérieur pour éviter qu’elles soient
défoncées par les porcs.
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Les mangeoires et abreuvoirs peuvent être fixes ou mobiles. Je préconise pour ma part ceux qui
sont en béton et fixes. Les mangeoires et les abreuvoirs recommandés doivent avoir les
caractéristiques suivantes :
– permettre une distribution facile des aliments sans que l’on ne soit obligé à rentrer dans la loge ;
– résister à l’action destructrice des animaux ;
– résister à la corrosion des aliments ;
– permettre un nettoyage facile, etc.
Afin de garantir leur accessibilité à tous les individus et ainsi éviter des problèmes de bagarres et de
cannibalisme (mordillage des queues et/ou des oreilles), il est important de respecter les longueurs des
nourrisseurs ou des auges par rapport au nombre d’animaux dans la case. Avec un nourrisseur, les
porcs ont accès à la nourriture toute la journée.
Avec une auge, les animaux n’ont accès à la nourriture que lors de la distribution : tous les animaux
doivent avoir leur place en même temps pour les repas.
En plus de tout ce qui est nécessaire au gros œuvre (bâtiment, fosses à lisier…), il est important de
prévoir d’équipements spécifiques : sucettes pour les truies et les porcelets, auges, abreuvoirs et cases
de mise-bas pour les truies.
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La toiture
- La toiture peut être en tôle ondulée, en tuile ou en chaume.
- Elle doit être supportée par des poteaux bien solides. La hauteur est de 2,5 m à 3 m.
- Il faut orienter la pente de la toiture derrière le bâtiment de telle sorte que l’eau de pluie se verse
derrière le bâtiment.
- Si elle se versait à l’intérieur de la loge, elle remplissait le puisard destiné à drainer les eaux
résiduelles.
- Au cas où la pente est déjà orientée à l’intérieur de la loge, vous pouvez mettre à l’extrémité de la
tôle ou la tuile une gouttière et le connecter à un dispositif de collecte pour une utilisation
ultérieure de l’eau.
2.4. Quelques équipements de ferme et rappel sur la structuration d’une ferme pour la
production à échelle industrielle
Equipements
Brouettes
Permettrons de transporter les sacs d’aliments composés et les sacs de drèche. Pour faire évacuer les
fèces du couloir de service vers l’extérieur du bâtiment jusqu’au lieu de stockage.
Pelles
Permettent de tourner les aliments et de ramasser les fécès dans les loges.
Balais
Permettent de balayer la ferme et ses alentours ainsi que l’intérieur des loges. Aident aussi à laver
l’intérieur des loges.
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L’alimentation quant à elle est le mode de distribution des aliments afin d’améliorer l’appétence et de
satisfaire les besoins nutritionnels.
Parmi les moyens d’améliore le niveau et la rentabilité d’un élevage porcine figurent entre autres
l’amélioration génétique, l’hygiène, le logement et l’alimentation. L’alimentation tient une place de
choix. En effet son cout constitue une fraction importante généralement prépondérante du prix de
revient des productions animales (65-70%). Le porc n’est pas très exigeant quant à ce qu’il mange.
Mais cela ne veut pas dire que nous pouvons lui donner n’importe quoi. Par exemple, il est différent
d’une vache et d’autres ruminants, il préfère les produits pauvres en fibres. Le porc digère facilement
les jeunes fourrages verts mais pas les adultes. L’alimentation du porc doit répondre à deux impératifs
principaux, elle doit être :
Economique : car elle intervient pour une part importante du prix de revient.
Satisfaire les besoins de l’animal sur le plan nutritionnel afin de produire des porcs « maigres »
(sans gras).
Le porc est un monogastrique : il digère peu la cellulose (constituant essentiel des herbes, fourrages et
tourteaux), il a également des besoins élevés en protéines et vitamines (contrairement aux ruminants) ;
Le porc est un animal précoce (croissance rapide) : les besoins du porc varient avec l’âge car les tissus
osseux, musculaires et adipeux sont mis en place successivement. Mais si un tissu ne se développe pas à
l’âge prévu, du fait d’une sous-alimentation, le retard acquis ne se rattrape pas. Il est donc inutile
d’engraisser les porcs au-delà de 8 mois ;
Dans l’idéal, pour répondre le plus précisément possible aux besoins des animaux, il faudrait fabriquer
un aliment pour chaque stade. Pour des raisons pratiques, il est intéressant de fabriquer moins d’aliments
différents pour simplifier le travail ;
Dans ce cas, il est possible de fabriquer seulement 3 aliments. Un aliment Porcelets 2 ème âge (on peut
aussi l’acheter dans la mesure où c’est le plus difficile à formuler) ; un aliment commun pour « porc
croissance » et « truie lactation » et un aliment commun pour « porcs Finition » et « truie gestation ».
Il est important de faire une transition alimentaire entre les différents types d’aliment cités ci-dessous.
Le passage d’une catégorie d’aliment à l’autre doit se faire progressivement. Sur une période de 3 à 7
jours, le nouvel aliment doit être incorporé petit à petit comme le montre le tableau ci-dessous.
Jours Ancien aliment (%) Nouvel aliment (%)
33
1 100 0
2 75 25
3 50 50
4 50 50
5 25 75
6 0 100
• Aliment gestation : il est distribué aux verrats et aux truies (sauf en cas d’allaitement) ;
• Aliment lactation : il correspond aux besoins des truies pour l’allaitement et notamment pour
l’élaboration du lait. Sa distribution commence petit à petit dès les premières heures de mise-bas et se
termine lors du sevrage ;
• Aliment 1er âge : il comporte des produits lactés qui servent de transition entre le lait maternel et les
aliments en granulés ;
• Aliment 2ème âge : cet aliment sert de transition vers l’aliment croissance et comporte des matières
premières utilisées en aliment porc charcutier (croissance) ;
• Aliment croissance : il est donné aux porcs charcutiers jusqu’à 60/70 kg de poids vif ;
Apports recommandés d’énergie, protéines, acides aminés et de minéraux suivant les états
physiologiques chez le porc
Composition Etats physiologiques
chimique de
Porcelets Porc en croissance Reproducteurs
l’aliment
34
Intervalle de 1er âge 2ème âge Croissanc Finition Truie Truie en
poids vif (Kg) (5– 10) (10–25) e (25– (60–100) gestante lactation
60)
Verrat
Age (j) 21-40 40-70 70-130 130-180 ------ ------
Concentré 3300- 3300- 3000- 3000-3400 2800-3300 3000-3300
énergétique 3600 3600 3400
(ED (Kcal
ED /kg
d’aliment)
PB (kg) 22 19 17 15 12 14
Acides Aminés (%)
Lysine 1,4 1,10 0,80 0,70 0,4 0,60
Méthionine + 0,80 0,65 0,50 0,42 0,27 0,33
cystine
Tryptophane 0,25 0,20 0,15 0,13 0,07 0,12
Thréonine 0,80 0,65 0,50 0,42 0,34 0,42
Leucine 1,00 0,80 0,60 0,50 0,30 0,69
Isoleucine 0,80 0,65 0,50 0,42 0,34 0,42
Valine 0,90 0,70 0,55 0,50 0,43 0,42
Histidine 0,34 0,29 0,20 0,18 0,12 0,23
Arginine 0,36 0,32 0,25 0,20 ----- 0,40
Phénylalanine 1,30 1,00 0,80 0,70 0,31 0,69
Minéraux (%)
Calcium 1,30 1,05 0,95 0,85 1,00 0,80
Phosphore 0,90 0,75 0,60 0,50 0,55 0,55
Quantité 0,19 – 0,5 – 1,3 1,3 – 3 3 – 3,5 2,5 2,5 + 0,4
d’aliment 0,5 /petit
(kg/j)
35
De bonne qualité sanitaire ;
Bien conservées ;
Ingrédients
- Son de maïs,
- Drèche de brasserie,
- Son de blé,
- Tourteau de coton,
- Farine de poisson,
- Coquille,
- Sel (NaCl)
En pratique, pour préparer 1 kg d’aliments (de Matière sèche), il faut procéder en étape :
1. Dans un seau de 10 litres : mélanger 5 litres de drèche + 1 litre de son de maïs + ¼ de litre de
tourteau de coton – bien mélangé.
2. Dans un récipient de 1 litre : mélanger 50 g de farine de poisson (8 cl), 10-20 g de coquille (1 à 2 cl)
et 3 g de sel (une grosse pincée) – bien mélanger.
36
- Il faut préparer au minimum 2 kg par porcs présents dans l’élevage (truies, verrat, porcelets compris)
= soit au minimum 12 litres d’aliment par porcs.
-Pour la distribution, il faut donner au minimum 2 x plus à la truie allaitante (avec les porcelets).
L’aliment peut être donné en deux étapes, la moitié le matin et l’autre le soir (6 l au matin et 6 l le
soir).
Pour les aliments en poudre fine, il faut humidifier l’aliment pour éviter l’inhalation de poudre et
favoriser la L’alimentation du porc
La cuisson permet d’accroître la digestibilité de l’aliment, bien que certains aliments ne gagnent rien
à être cuits (mais, manioc, issues de blé, tourteaux…). Par contre, certains amidons sont moins
digestes à l’état cru (banane). Il faut cuire les haricots et autres graines de légumineuses.
Le broyage est absolument nécessaire pour les aliments distribués aux porcs avant l’âge de 3 mois
(40 kg). Mais le broyage ne doit jamais être trop fin (ulcères à l’estomac, pertes d’aliments…)
38
3.4. Quelques aliments de base que peut manger le porc
PIG STARTER : ALIMENT DEMARRAGE pour porcelets avant et après sevrage jusqu’à 20 kg
(17 à 18 % de protéines).
39
On distribuera par porcelet :
40
Ration journalière
Poids de porc (kg) Ration (kg)
20 1
30 1,3
40 1,6
50 2
60 2,4
41
13 % de protéines pour les porcs de 60 kg et plus, jusqu'à leur abattage.
Ration journalière
60 kg 2.5 kg
70 kg 2.8 kg
80 kg 3.0 kg
90 kg 3.2 kg
100 kg 3.2 kg
42
Destiné à l’alimentation des truies allaitantes 5 à 7 kg/jour en fonction du poids de la truie et du
nombre de porcelets
On distribuera 2 à 3 kg d’aliment par truie gestante par jour, 3 semaines avant la mise- bas.
Puis, en lactation, on augmentera de 500g par jour après la mise-bas, pendant 5 jours. Puis à volonté à
partir du 5ème jour de lactation. On veillera à ce que chaque truie mange au moins 1.8 kg plus 0.450 kg
par porcelet par jour.
43
Il est utilisé lors de la gestation des truies, avant la mise-bas.
On distribuera 2 à 3 kg par truie et par jour entre la 5ème et la 3ème semaine avant la mise- bas.
Les porcs en croissance sont généralement alimentés à volonté. Ce système permet à tous les animaux
y compris les plus faibles d’avoir accès à la mangeoire.
- Alimentation contrôlée.
En fin d’engraissement, l’alimentation à volonté peut favoriser les dépôts de graisse
dévalorisants pour les carcasses. L’on y remédie en contrôlant la consommation des animaux.
L’on y parvient facilement par l’alimentation individuelle avec accès control à la mangeoire.
44
- Alimentation en groupe
Les porcs soumis au régime ad libitum sont en généralement alimentés en groupes
- Alimentation individuelle
Par contre, les porcs dont l’alimentation doit être contrôlée sont nourris individuellement. Ce
régime est le plus indique dans les assai d’alimentation qui nécessitent qu’on connaisse la
consommation individuelle des sujets.
3.7. Présentation des aliments du porc
Chez les porcelets, la présentation des aliments sous forme granulée est très recommandée. Elle
améliore les niveaux d’ingestion tout en réduisant les gaspillages d’aliment.
La granulation des aliments constitue toutefois une opération couteuse et ne saurait être
étendue
Les porcs adultes prouvent donc recevoir leurs aliments sous forme de farine.
La présentation des aliments du porc sous forme liquide peut être recommandée, à condition
que les mangeoires s’y prêtent et soient bien propres
Prophylaxie Sanitaire
46
Signe : diarrhée verdâtre, aiguë avec vomissements et mortalité précoce chez les porcelets.
Pas de traitement, utiliser cependant les antibiotiques et les vitamines contre les maladies
secondaires.
Colibacillose néonatale ou diarrhée blanche du porcelet, maladie des porcelets de 10 jours environ.
Signes : diarrhées blanches ; porcelets fatigués et couchés.
Traitement antibiotique
47
Signes : Trouble de la reproduction ; mortalité ; momification ; mortalité embryonnaire ; retours en
chaleur fréquents.
Pas de traitement, mais on peut vacciner les jeunes truies avec les fécès des truies
déjà atteintes.
Parasites externes
La gale ;
Les tiques ;
Les poux et les puces (Traitement insecticides) ;
Les mouches.
Parasites internes
Ascaridiose (Ascaris lumbricoïdes). Traitement : vermifuge
La mortalité est principalement due à l’écrasement par la truie et au manque de vitalité des
porcelets.
La mortalité augmente quand les porcelets se refroidissent et se couchent trop près de la truie,
quand la consommation de colostrum est insuffisante, dans les portées de grande taille, quand
il n’y a pas de système de protection des porcelets contre l’écrasement par la truie (absence de
nid à porcelets ou de barres anti-écrasement) et lorsque les truies ont des difficultés à se
mouvoir (trop lourdes ou boiterie).
Les portées de grande taille constituent un risque majeur pour la mortalité des porcelets. De
nombreux facteurs peuvent expliquer ce phénomène : une durée de mise bas plus longue, des
porcelets plus légers à la naissance, une moindre quantité de colostrum/lait par porcelet, des
porcelets couchés trop près de la truie ou un nombre de tétines fonctionnelles plus faible que la
taille de la portée.
- Permettre aux porcelets les plus faibles de boire le colostrum sans compétition en
enfermant les porcelets les plus forts et qui ont déjà tété dans un nid chauffé pendant
environ une heure.
- Sélectionner pour le renouvellement les truies qui ont des tailles de portée ni trop faibles
ni trop élevées.
- Choisir les porcelets les plus lourds à la naissance pour les adoptions.
Environnement froid
Chauffer à l’aide d’une lampe ou d’un tapis si possible. Si le sol n’est pas isolé thermiquement,
s’assurer qu’il y a une bonne couche de litière sèche partout où les porcelets sont susceptibles de se
coucher.
Aménager un nid à porcelets chaud et à l’abri des courants d’air et y placer si possible une lampe pour
les attirer. Entrainer les porcelets à rester dans le nid dès le jeune âge en les enfermant dedans pendant
une courte période, environ une heure, en s’assurant d’une bonne ventilation.
Environnement boueux
Dans les systèmes plein-air, un mauvais drainage du sol favorise les troubles de santé et la mortalité
parce que les animaux sont facilement mouillés et sales. De plus, les bactéries et parasites survivent
et/ou se développent plus facilement en milieu humide.
Utiliser des prairies avec un bon couvert végétal. Si le parc devient boueux, faire un « paillasson » de
paille à l’entrée de la cabane pour que les animaux se sèchent.
49
4.7. Comment prévenir les maladies par la conduite ?
- Une surveillance étroite des porcelets permet une détection rapide des problèmes et donc une
intervention rapide qui elle-même diminue la gravité et la diffusion des maladies et finalement
le nombre d’animaux à traiter.
- Surveiller les porcelets 2 fois par jour dans les jours suivant le sevrage. Porter une attention
particulière aux premiers signes de maladies ainsi qu’à l’isolement, absence d’activité, queue
pendante, flancs creux, fèces molles. Intervenir dès -que possible.
- Mettre les porcelets malades dans une case spécifique (infirmerie) jusqu’à la guérison.
- Eviter de réintroduire un seul porcelet dans un groupe car il risque de se faire fortement
agresser.
- Entre deux bandes, vider totalement les cases, les nettoyer à fond et les laisser sécher pour
réduire la pression microbienne et parasitaire. Les parasites contractés en post-sevrage se
retrouvent en engraissement.
- En plein-air, mettre les porcelets dans des prairies « propres » car certains parasites intestinaux
(notamment Ascaris suis et Trichuris suis) peuvent survivre plusieurs années dans le sol.
- Les parasites externes peuvent être facilement éradiqués si les porcs n’ont pas de contact direct
avec des sangliers.
50
- La gestion rationnelle du cycle de reproduction de la truie (puberté, chaleurs, fécondité,
meilleur moment d’accouplement, gestation, mise-bas, conduite rationnelle des porcelets
jusqu’au sevrage)
- L’utilisation rationnelle du verrat en monte naturelle et en insémination
51
A) Sélection du verrat
Le choix du verrat est important car il va saillir plusieurs truies et transmettre ainsi ses qualités et ses
défauts à un grand nombre de descendants. Il faut donc être vigilant au départ sur les qualités si
après :
- Le mâle doit avoir des jarrètes solides, car lors de la saillie il doit rester un certain temps sur ses
postérieurs ;
- Il doit avoir une bonne profondeur de poitrine, ce qui va de pair avec un cœur solide. Ceci est
surtout un problème en ce concerne les races améliorées et lors du choix il faut courir l’animal
pour évaluer son souffle ;
- Il doit posséder une bonne conformation bouchère, c’est – à dire un dos long et droit, une
- Intégralité des organes et surtout ayant des testicules et la verge bien ressortis et bien développés.
- Bonne largeur et des jambons bien développes ;
- Qualités génétiques – on connaît les qualités de production des ascendants, ce qui permet
également de choisir ceci est valable pour les performances d’engraissement et de carcasse qui se
transmettent bien (héritabilité moyenne et forte) ;
- On évitera aussi d’acheter des animaux d’élevage présentant beaucoup de cas de cryptorchidie,
monorchidie et hernies diverses ;
Il faut disposer en permanence d’un verrat pour 15-20 truies en chaleurs étalées.
Il faut rejeter de la production les animaux méchants, brusques dans leurs mouvements. Chez le mâle
comme chez la truie, le nombre et la qualité des mamelles doivent être vérifié puisqu’il s’agit d’un
caractère héréditaire.
Il faut toujours avoir un verrat de race améliorée.
5.2. Conduite de la reproduction
Puberté
Elle correspond à l’âge auquel l’animal manifeste les premiers signes de reproduction. Cet âge varie
entre 3 á 5 mois selon les races et les souches (apparition des premières chaleurs) chez la truie mais la
mise en reproduction est de 5 á 7 mois.
La puberté intervient chez le mâle dès l’âge de 6-8 mois et même plus tôt dans certaines races. Il est
recommandé de ne pas le mettre en service avant l’âge de 9 mois
Ne jamais croiser les animaux à la puberté car la maturité sexuelle n’est pas atteinte.
52
Chez le verrat, la production de spermatozoïdes commence à la puberté et dure toute la vie.
La spermatogenèse dure environ 40 jours.
Chaleur
C’est la période au cours de laquelle la truie accepte le mâle et peut être fécondée. Elle dure environ 40
et 60 heures (1 à 2 jours) et se reproduit sans interruption pendant toute l’année tous les 21 jours. Le
premier accouplement doit se faire 12 à 24 heures après le début des chaleurs. Un second
accouplement est recommandé environ 12 heures après le premier, afin d’augmenter les chances de
fertilisation de l’ovule.
53
b) Induction de la chaleur
Il faut contrôler deux fois par jour (matin et soir) si la truie est en chaleur. Ce contrôle se fait le mieux
le matin, quelque temps après le repas des truies et non avant.
Déclenchement des chaleurs
- Cumuler les stress en agissant surtout les conditions d’élevage au servage
- Diminuer progressivement la ration alimentaire 2 à 3 jour avant le servage
- Diminuer au maximum l’eau et ne pas distribuer d’aliment de la veille au lendemain du servage
- Donner éventuellement une purge (40 à 80 g du sulfate de soude)
- Faire une vermifugation au servage brutal, plutôt que progressif
Méthode hormonale
L’induction de la puberté par des traitements hormonaux est possible. Elle présente cependant des
risques si on applique par erreur ces traitements à des cochettes déjà pubères. Une intervention dans
le cas où l’ovaire présente des corps jaunes peut faire évoluer ceux-ci en corps jaunes kystiques. En
pratique, il faut avoir la certitude absolue que les cochettes n’ont pas été en chaleur avant d’appliquer
Les organes de sens
Le contact entre les femelles et le verrat n’est, néanmoins, pas nécessaire : la vue, son et l’odeur
peuvent suffire pour provoquer l’immobilité des truies en chaleurs, les en chevaucher par l’homme
Accouplement
- Choisir un endroit calme : la loge du verrat ;
54
- Laver la vulve de truie avant la saillie ;
- Après la saillie, isoler la truie un moment ; ceci permet de diminuer la mortalité embryonnaire ;
- Noter le numéro de la truie ainsi que du verrat et remplir la fiche ou le planning ;
- La saillie ou accouplement se fait entre la 12 ème et la 24ème heure après l’apparition des premiers
signes de chaleur ;
- Faites une double saillie à 12 heure d’intervalles, de préférence le matin et le soir ;
- Une double, ou si possible une triple saillie augmente les chances de réussite tant pour le taux de
conception que pour le nombre de porcelets nés.
Moins de 6 mois 0 0
De 6 à 9 mois 4 15
De 10 à 12 mois 8 25
Plus de 12 mois 12 35
Il faut disposer en permanence d’un verrat pour 15 à 20 truies. La durée de vie du verrat dans un
troupeau varie selon les cas….. ?
Gestation
- Après la saillie, la truie devra être contrôlée sur les retours (en chaleur) ;
- De préférence, elle sera isolée au début pour limiter la mortalité embryonnaire ;
- On évitera toutes sortes de tresse durant la gestation pour écarter toute mortalité ;
- On permettra également aux animaux de faire de l’exercice ;
- Une semaine avant la mise-bas, la truie sera transportée dans une loge de parturition.
Préparation de la mise-bas
A une semaine de la mise-bas :
Laver proprement la maternité
Laver la truie et la déparasiter (externe et interne)
Réduire la quantité d’aliment et donner d’eau ou de la drêche de brasserie ou de l’herbe verte
pour éviter la constipation
Ajouter si possible par jour 2g d’oxytetracycline dans l’aliment pour prévenir la Métrite-
Marmite-Agalactie (M.M.A.)
56
des barres de métal cimenté et des cages spéciales pour la mère (fixes ou mobiles) permettant le
passage de porcelet ;
- Une lampe à infrarouges ou autre source de chaleur ;
- Une mangeoire et un abreuvoir pour la mère.
Mise bas
La mise-bas se déroule en quelques heures (4 à 10 heures) et finit avec l’expulsion du placenta.
Il est recommandé d’assister à la mise-bas afin de sauver les porcelets ou la truie en difficultés.
Un porcelet nait toutes les 10 à 15 minutes.
Si la mise-bas traîne en longueur, on pourra injecter 20 UI d’OCYTOCINE® uniquement après la
naissance d’un ou plusieurs porcelets.
L’éleveur enlèvera les porcelets un à un, les sèchera avec un bouchon de paille, coupera le cordon (pas
trop court mais assez pour éviter qu’il traîne au sol), désinfecter l’ombilic à la teinture d’iode.
On peut aussi peser les porcelets (le poids est indicateur de sélection) et leur couper les canines avec
une pince d’électricien. Ensuite on remet les porcelets à la tétée, ce qui accélère la fin de la mise-bas.
Enfin on veillera à l’expulsion du placenta.
57
B) Accidents de la mise bas
Deux accidents peuvent se produire dans les heures qui suivent la mise-bas :
- Le renversement de l’utérus qui se retourne comme un gant et se présente sous la forme d’une
grosse masse rouge, tire-bouchonnée. Il est très grave, souvent suivi de la mort : appeler d’urgence
le vétérinaire.
- Le cannibalisme : Il arrive que la truie dévore ses petits, c’est la conséquence d’une carence
alimentaire, surtout chez les primipares.
Elevage de porcelets
Dès la naissance on éliminera impitoyablement :
Les porcelets mal formés ou anormaux.
Les culots de portée (animaux trop petits) qui ne grandiront jamais.
a) premiers jours
C’est la période sombre de l’élevage où l’on assistera à une véritable hécatombe de porcelets (malgré
les systèmes de protection et de chauffage), les porcelets ne s’éloignent de leur mère qu’à partir du
troisième jour.
- Le jeune porcelet à sa naissance a un poids compris entre ,600 et 2 000 g.
58
- La durée de la mise bas varie en fonction du nombre de porcelets, de l’âge de la truie et d’autres
facteurs, ‘en moyenne le part est compris entre 30’et 120 minutes.
- La température de la mère est de l’ordre de 39,5°C.
- Le porcelet nait nu avec parfois, ‘encore une partie de ses enveloppes fœtales. Ses réserves
énergétiques sont faibles, il est mouillé, il doit donc rapidement trouver une source de chaleur pour
se réchauffer et pouvoir se nourrir.
- La mamelle de sa mère remplit ces deux conditions. La vigueur du porcelet à la naissance, ainsi
que son rang de mise bas, vont conditionner son avenir. En effet, les premiers nés disposeront des
meilleures tétines ainsi que du colostrum en quantité suffisante, ce qui ne sera plus le cas pour les
derniers.
- Les jeunes doivent se sécher seuls, car les truies ne lèchent pas leurs petits.
- Il faut donc que l’environnement thermique soit compris entre 30 et 32°C afin que le séchage
effectue le plus rapidement possible. De même, il faut éviter la présence de courants’ d’air qui
feront frissonner les porcelets et qui utiliseraient alors leur peu de réserves pour se réchauffer.
- Le porcelet va donc, pour se réchauffer, chercher le contact de sa mère qui est la source naturelle
de chaleur. En raison du nombre important de petits, la mère ne peut surveiller. L’intégralité de la
portée, ce qui se traduit par des’ porcelets qui meurent écrasés. Ce phénomène est plus important
dans les 48 premières heures de leur vie, car ils ‘sont encore faibles et réagissent lentement, de plus
ils dorment souvent agglutinés contre leur mère ce qui augmente le risque d’écrasement.
- Au cours de sa croissance, le poids du porcelet évolue très vite, de 1 kg à la naissance en moyenne
pour les races européennes, il passe à 5 kg à trois semaines, et à plus de 7 kg au sevrage. Ceci
correspond à un GMQ de l’ordre de 300 g par jour.
- la période d’allaitement comporte1 plusieurs, phases : le régime lacté strict, - le régime lacté plus
initiation à une alimentation solide, l’alimentation mixte.
- le niveau de la production laitière de la mère va considérablement influencer la vitesse de
croissance des jeunes et conditionner ainsi la date du sevrage.
c) Crise des 3 semaines chez le porcelet
A l’âge de 3 semaines, les porcelets sont parfois atteints par troubles ranges sous le nom de crise de 3
semaines :
Les symptômes : Arrêt de croissance, diarrhées aspect maladies
Les causes de cet état sont :
59
- Le manque de fer et sous-alimentation. En effet le stock de fer du foie du porcelet accumulé
pendent la gestation est épuisé á cet âge, le lait n’en contenant pas. Cette carence entraine
l’anémie)
- La production laitière de la truie commence à baisser sérieusement tandis qu’au contraire les
besoins des porcelets s’élèvent beaucoup.
- L’équipement enzymatique du porcelet n’est pas encore suffisant pour pouvoir bien digérer les
autres aliments autres que le lait.
- Le taux d’anticorps passe par un minimum à cet âge alors que le microbisme ambiant est plus
abondant.
Les solutions sont connues et faciles à mettre en œuvre
Apporte le fer à l’organisme par divers procèdes
- Injection (IM) dans la cuisse et le cou, d’un compose de fer colloïdal 4 jours au moins après la
naissance avec renouvellement à 15 jours
- Disposition dans la case des porcelets d’une augette remplie de terre argileuse, arrosée de sulfate
de fer renouvelé
- Habituer très tôt les porcelets à la consommation de l’aliment porcelet de manière à compenser le
déficit alimentaire lorsque la lactation diminuera.
- Préserver le porc du microbisme ambiant.
Lactation
La lactation débute par une sécrétion de colostrum qui est un concentré d’anticorps, puis rapidement la
sécrétion lactée proprement dite s’installe. Le lait de la truie contient davantage de protides et de
lipides que le lait de vache. Ce lait contient aussi les vitamines A, D, pratiquement toutes les vitamines
du groupe B et est équilibré en calcium et phosphore bien que dépourvu de fer. La production laitière
de la truie passe par un maximum vers la troisième semaine, puis décline progressivement. Le
tarissement à lieu vers le deuxième mois de lactation.
L’agalactie de la mère
Après les problèmes d’écrasement et de froid,
L’agalactie (manque de lait) de la mère est la cause principale de mortalité des nouveau-nés. Le
manque de lait des truies entraîne la mort des porcelets par manque de nourriture.
60
La sous nutrition se traduit par une démarche hésitante, puis l’animal reste couché, alors apparaissent
mouvement de pédalage et tremblement ; la peau pâlit et se refroidit ; le porcelet meurt 24 à 48
heures.
Le traitement est aléatoire (incertain).
La cause de l’hypoglycémie est donc le manque de lait de la mère qui peut être d’origine
excrétoire ou sécrétoire.
Agalactie de sécrétion : La mamelle ne produit pas de lait, c’est souvent la conséquence d’une
infection de la mamelle appelée MAMMITE. Les mamelles sont chaudes, douloureuses et
congestionnées (rouge, grosses). La fièvre est importante et on note des écoulements vulvaires.
Une métrite ou infection de l’utérus est souvent associée.
Traitement : Antibiotiques ou sulfamides par voie générale.
Prévention : Hygiène de l’accouchement et du logement, vaccination des mères.
Les autres causes de l’agalactie de sécrétion sont l’abreuvement d’eau insuffisant (il faut 15 à 30
litres par jour), la température excessive, la vitalité insuffisante des porcelets pour entretenir la
sécrétion et l’âge excessif de la truie (la sécrétion lactée décroît après 4 mise-bas).
Agalactie d’excrétion. : Le lait secrété a des difficultés à sortir. Les causes de ce type
d’agalactie sont diverses :
- Malformation des mamelons.
- Difficultés de tété (blessures des mamelons).
- Troubles de la truie à la suite de mauvais traitements ou des changements brutaux de
l’environnement (alimentation, local, ambiance).
Il peut se faire à :
- 35 jours pour les porcelets ayant un poids de 08- 10 kg ;
- 4 semaines pour les porcelets ayant un poids de 16- 20 kg.
61
gestante. Si elle accepte le mâle, la première saillie n’a pas pris, et si elle le refuse, il faudra noter sur
votre cahier que la première saillie a été concluante et compter 114 jours à partir de celle-ci pour
connaître la date prévue de la mise-bas.
Conduite en bandes
En intensif, les élevages hors sol sont gérés suivant la technique du « tout plein tout vide » (« all in -
all out »). Le principe consiste à vider et à peupler un bâtiment en une seule fois, entre chaque période
d’occupation (bande ou lot). Le local est vide d’animaux pendant une durée fixe (vide sanitaire), lors
de la vacuité, est réalisée une désinfection du bâtiment.
3) Programmer les actions techniques à intervalles réguliers, ceux-ci étant fonction de la période entre
deux sevrages successifs.
- L’ensemble des truies d’une même salle est sevré à jour fixe : Il faut donc, prévoir les
compartiments qui recevront les femelles et les porcelets.
- Pour pouvoir gérer cette technique, il faut au préalable concevoir l’élevage qui tiendra compte
d’un certain nombre de paramètres interdépendants les uns des autres. Le plus important est l’effectif
de truies qui a été prévu en fonctionnement régulier.
- A partir de ce chiffré il est possible de définir des options qui vont conditionner l’organisation
de l’élevage, entre autres : l’intervalle entre bandes, I ‘âge au sevrage qui déterminera la durée du
cycle. Ces données étant connues, il sera possible de définir le nombre de bandes et de déterminer le
nombre et la taille des salles en fonction de la durée d’occupation, de l’intervalle entre bandes et de
62
l’effectif. Il est évident que certains paramètres auront une forte incidence sur la rentabilité de la
production, notamment le coût des investissements. L’intervalle entre bandes est très important car il
conditionne le taux d’occupation des bâtiments.
63
En élevage, la croissance correspond au développement progressif d’un être vivant avec pour objectif
d’atteindre le poids maximum adulte souhaité. Celle-ci est évaluée à partir de plusieurs
caractéristiques (le GMQ, l’IC, le GP, le PV et la CA)
3ème jour
Injecter le fer pour prévenir l’anémie du porcelet 1 à 2 ccs à la cuisse (jambon) ou derrière
l’oreille et une seconde fois vers le 15 ème jour,
Marquer les porcelets pour les identifier.
64
La castration doit se faire entre la 1 ère et la 2ème semaine, car la contention est plus facile et le
stress moins important.
Sevrage : Le sevrage se fera à 42 jours ou plus pour les éleveurs non expérimentés.
Quand une truie a été bien nourrie pendant la lactation, après le sevrage, la chaleur se manifeste dans
les 10 jours qui suivent, particulièrement les 4, 5 et 6ème jour.
65
Le déterminisme génétique
Les performances (P) d’un animal sont sous la dépendance de deux groups de facteur :
- G-facteur génétique (exprime l’effet potentiel des gènes de l’animal)
- E - les facteurs d’environnement ou du milieu (habitat, alimentation, technicité de l’éleveur en
matière de conduit)
- G+E= P
7. Gestion technico-économique
Produire ne suffit pas pour se faire de l’argent. Encore faut-il être capable de faire la différence entre
une production rentable et une qui ne l’est pas. La porciculture est un business et comme tel, doit
générer des bénéfices. Ceci n’est possible que si le producteur maîtrise ses coûts de production.
7.1. Facteurs de réussite de la porciculture
Les éléments d’importance économique conditionnant la réussite d’une opération de production sont :
le choix du type de porc à élever, l’utilisation d’une main d’ouvre appropriée, l’acquisition des
intrants, la maîtrise des coûts d’alimentation, l’enregistrement et la gestion des données, l’élaboration
d’un compte d’exploitation.
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7.2. Enregistrement et gestion des données
L'enregistrement est nécessaire pour garder la trace des accouplements, des naissances et des
opérations de sevrage. Aucune ferme ne saurait être bien gérée en l’absence de données enregistrées au
fil de bandes élevées. En effet, elles vous permettent de comparer vos performances aux valeurs
théoriques de la race, de comparer un animal de la même race à une autre, et de comparer les
performances de votre ferme à celles des concurrents. Cette comparaison est fondamentale si vous
voulez vous améliorer. Les données collectées sont fonction du type de production et sont consignées
dans un agenda de la ferme (exploitation) et sur des fiches d’élevage. - L’agenda consigne au jour le
jour, tous les événements qui surviennent dans la ferme, toutes les opérations portant sur toutes les
bandes ou spéculations en cours dans l’exploitation ; - Chaque bande, spéculation fait l’objet d’une
fiche d’élevage sur la base du principe : « tous entrent, tous sortent ».
Le marquage : Un bon système de marquage constitue la base de l'enregistrement permettant ainsi
l'identification des porcs.
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découlant de la production principale ou des productions annexes. Le compte d’exploitation de la
ferme se présente de la manière suivante :
Vente du porc
Une fois produit, les porcs peuvent se vendre sous plusieurs formes :
Sur pieds (porcelets, cochettes, adultes, etc)
Viande (carcasse)
Braise et brochettes
Fumés
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Les clients « fidèles » sont conviés pour découvrir la ferme, le mode d’élevage, les animaux,
l’alimentation. La visite de l’exploitation agricole est la meilleure des cartes de visite. Elle permet au
client d’identifier et d’associer le produit à un lieu, à des professionnels et à des méthodes de travail et
facilite ainsi un nouvel acte d’achat.
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