Classement
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Chapitre III
III-1
Protection des réseaux électriques L3 Electrotechnique Faculté ST de BBA
Les relais de protection sont connectés aux transformateurs de mesure (TC et TT) pour recevoir des signaux
d’entrée et aux disjoncteurs pour délivrer des commandes d’ouverture ou de fermeture. Donc en cas de
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défaut, la tâche du disjoncteur consiste à éliminer le défaut tandis que la tâche du de relais de protection est
de détecter ce défaut. Le temps d'élimination de défauts comprend :
Le principe de fonctionnement d'un relais est basé sur la détection de ces variations à l'intérieur de sa zone
de protection. Les relais sont caractérisés par leurs grandeurs d'entrée auxquelles ils répondent. La majorité
des relais de protection utilisés dans les réseaux électriques sont décrit ci dessous.
Ces relais sont utilisés dans des applications telles que la présence courant, le contrôle de seuil, la détection
de surcharge, etc.
Dans les relais de ce type, le bobinage est constitué, soit par une barre droite passant à l’intérieur du circuit
magnétique soit par une barre coudée en forme d’oméga contournant le noyau du relais. Ces relais couvrent
une gamme d’intensité allant de 15 A à 15000 A.
Les points de fonctionnement du relais peuvent être rendus réglables, soit par l’emploi des contacts à réglage
micrométrique, soit par l’adjonction d’un deuxième bobinage additionnel ou soustractif contrôlé par un
rhéostat.
Pour couvrir une plage d’intensité comprise entre celles correspondant aux gros fils et celles justifiant
l’emploi des barres oméga, des bobinages réalisés en partant des méplats ont été créés. Ces relais couvrent
une plage d’intensité allant de 3 à 200 ampères.
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C’est un relais qui ne nécessite pas l’information sur la tension. Ce relais est peu sélectif et lent (donc ne
peuvent être utilisés que dans les réseaux BT où ils n’auront pas d’influence sur la stabilité), leur réglage
doit être revu lors de modification de la topologie du réseau. Ils ne savent pas faire la distinction entre
courant de charge et de court-circuit, il faut donc que le courant de défaut minimum dépasse le courant
maximum de charge.
Il existe une grande variété, selon la grandeur mesurée et le mode de temporisation :
-valeur instantanée, de crête, moyenne, efficace,
-valeur mesurée sur une demi -alternance, sur deux successives, sur la valeur moyenne de plusieurs demi
alternance, etc...
-valeur instantanée ou temporisée (temporisation fixe ou inverse).
Les relais à maximum de courant sont très largement utilisés sur les réseaux MT. En effet ils sont bien
adaptés à un réseau en antenne qui peut être protégé par sélectivité dans le temps. Il faut donc admettre, dans
le cas d’un défaut, une durée assez longue près du point d’alimentation. Il faut également se contenter
d’avoir le temps de défaut le plus long là où le courant de c-c est le plus élevé (point d’alimentation).
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Les valeurs de R et L s’évalue sur la connaissance des tensions et courants à deux instants
différents.(échantillonnage 1 ms)
Avant d’évaluer la distance il faut détecter la phase en défaut, en général cette information est fournie parla
plus petite impédance. Ainsi la figure suivante permettrait de déduire un défaut phase-terre. Mais ce n’est
guère toujours facile et une grande expérience est requise pour prendre cette décision.
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L’impédance minimale (cercle, dans ce cas centré, mais ce pourrait être un cercle décentré (Mho, pour les
lignes longues), voir une droite - relais de réactance (pour les lignes courtes) -, un parallélogramme, un
quadrilatère, voire des formes complexes en cacahuète, cornet de glace, etc...) de transit est obtenue lorsque
la tension du réseau atteint sa valeur minimale (on prend en général 85% de la valeur nominale)en
exploitation et que la ligne est en régime de surcharge maximale acceptable pour la stabilité du réseau ou la
tenue du matériel. Le déphasage maximal entre cette tension et ce courant doit être compris
conventionnellement entre -30° et +30°.
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Le réglage du relais définit une zone de fonctionnement limite dans le diagramme (R,jX)
La fonction directionnelle peut être indépendante ou liée au relais de mesure de distance.
Un relais directionnel (on ne regarde que dans une partie du plan R,X) est un relais dont la caractéristique
passe par l’origine. La fonction est obtenue par comparaison de phases.
Ensuite on évalue la distance, il faut prendre en compte qu’une imprécision d’environ 10% sera liée à
l’inconnue sur la résistance d’arc. On tient compte également des injections par l’autre extrémité de la ligne
en cas de réseaux maillés.
Compte tenu de ces remarques, et compte tenu de raté éventuel de coupure, on définit la notion de gradins :
Il y a généralement trois gradins :
• le premier couvre 85% de la distance entre les deux postes voisins (primary protection)
Il y correspond une décision (coupure) la plus rapide possible (décision du relais en 20 ms)
• Le deuxième couvre jusqu’au delà du premier poste voisin (environ 120% de la distance de ligne
couvert) (également inclue dans le primary protection) pour des raisons de sélectivité, la décision est
évidemment temporisée, c.à.d. plus longue (250 à 500 ms)·
• Le troisième gradin couvre les distances supérieures pour protéger la ligne adjacente (remote backup
protection) (décision temporisée d’environ 2 secondes)
Le déclenchement au premier gradin demande la mise hors service du tronçon en défaut, une téléprotection
(ou fibre optique) assure la transmission de l’information d’un poste à l’autre.
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o surcharge thermique
o fonction anti- pendulaison ou anti-pompage (tension faible, sans défaut, perte de synchronisme)
o surtension (effet Feranti en cas de ligne longue)
o réenclencheur
o fonction de synchronisme (pour le réenclenchement)
On améliore la sélectivité par téléprotection : les relais aux extrémités de la liaison, dialoguent. Ceci permet
de repérer à coup sûr la zone sur laquelle se produit le défaut (la limite de 85% ne joue plus si les deux
extrémités repèrent le défaut au premier gradin p.e.)
Ces relais sont utilisés dans des applications telles que la protection différentielle d’intensité en courant
continu ou en courant alternatif, la protection différentielle tension en courant continu ou en courant
alternatif, etc.
Dans les relais de ce type, le bobinage est constitué, soit par deux ou plusieurs barres droites passant à
l’intérieur du circuit magnétique, soit par du gros fil bobiné.
Ce type de relais est bon marché (environ 150000 FB) et très sélectif. Il est parfois associé au relais de
distance pour les lignes. Typiquement utilisé dans les postes (somme vectorielle des courants = 0) , les
transformateurs, les générateurs mais également pour les lignes.
Il compare la somme des courants (entrées et sorties) en valeur relative (module de la somme des courants
divisé par la somme des modules).
Il ne peut surveiller que la zone entre les transformateurs de courant (TI). De plus, sur une ligne il faut
rapatrier l’information via fil pilote (attention à la compatibilité électromagnétique par les voies
conventionnelles).
Ce relais compare la phase du courant, la sinusoïde est transformée en onde carrée, puis digitalisée (1,5ms)
et l’information transmise par fibre optique.
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Ce relais donne accès aux surcharges éventuelles (intégrale du carré du courant), sur base d’une seule
extrémité.
On y ajoute généralement une fonction de réenclenchement.
Dans d’un alternateur, ce type de relais est utilisé pour le stator, le rotor, entre spires.
Dans les relais de ce type, le bobinage est compris entre 100 et 40000 ohms imprégnés à cœur sous vide et
pression. Ces relais couvrent une gamme allant de 10mV à 10 000 Volts.
Ces relais associés ou non avec des accessoires classiques ou spéciaux (résistances non linéaires,
redresseurs, transistors, diodes zener…) ont donné lieu à un nombre considérable de réalisations très
diverses.
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De plus, les points de fonctionnement du relais peuvent être rendus réglables, soit par l’emploi des contacts
à réglage micrométrique, soit par l’adjonction d’un deuxième bobinage additionnel ou soustractif contrôlé
par un rhéostat.
C’est le plan de protection, qui prend en compte notamment les dangers pour les utilisateurs (tension de pas,
de toucher), la structure du réseau à protéger (95% de défauts fugitifs en aérien, 100% de défauts
permanents en souterrain), le choix du régime de neutre.
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d'utiliser la grandeur de courant pour la détection de défauts. En effet, si la valeur du courant détectée par le
relais dépasse la valeur du seuil on suppose qu’un défaut s’y produit et un signal de déclenchement est
délivré. Le relais basé sur ce principe est dit relais à maximum de courant. Pour illustrer l'utilisation du relais
à maximum de courant, considérons la Figure III.3. Dans ce réseau, le courant de défaut (vu par ce relais) est
d’autant plus faible que le défaut se produit à l'extrémité éloigné de la ligne, il est d’autant plus fort que le
défaut se produit à proximité de la protection. On voit clairement la variation du courant de défaut en
fonction du point de défaut. En général, si le courant de défaut minimal, prévu à l'intérieur de la zone de
protection, est supérieur au courant de charge maximal prévu, il y a présence d’un défaut dans la zone de
protection et le relais doit déclencher.
Cependant, il est très difficile de distinguer le niveau du courant de défaut du courant de surcharge avec ce
type de relais. Pour remédier à cette difficulté, plusieurs variantes de relais à maximum de courant ont été
développées utilisant le principe du relais à max de courant combiné à un temps de retard du fonctionnement
(relais temporisé) . Dans ce cas, le relais ne déclenche que si le courant détecté dépasse le seuil de courant de
fonctionnement (Ir) pendant un temps au moins égal au temps de retard sélectionné (T). Cette temporisation
peut être à temps indépendante ou à temps inverse. Pour la protection à temps indépendant (Figure III.4), la
temporisation T est constante, elle est indépendante de la valeur du courant détecté. Relais de tension
Cependant, il est souvent préférable d'avoir le temps de fonctionnement qui varie en fonction du courant
(Figure III.5). Une telle caractéristique est connue sous le nom de caractéristique à temps inverse.
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• L'unité de temporisation est un relais avec une caractéristique à temps inverse, cette unité est utilisée
pour tous les courants de défauts qui sont inférieurs à la valeur du seuil de courant instantané mais
supérieurs au courant de charge maximal
La coordination des relais à maximum de courant est un processus qui fait déterminer trois paramètres:
➢ Le courant de fonctionnement:
Il doit être en mesure de réaliser les deux fonctions suivantes : La sélectivité, de sorte que le relais ne peut
pas fonctionner sous les conditions de charges; sensibilité, de sorte que le relais puisse détecter les courants
de défauts faibles.
➢ La temporisation :
Le critère de base de coordination à réaliser, est que le temps de fonctionnement du relais secours doit
dépasser celui de son relais primaire d'un intervalle de temps de coordination d'environ 0.3s, pour tout défaut
où la relation protection primaire/secours existe. Cette condition doit être satisfaite pour tous les types de
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défauts. L'intervalle de temps de coordination permet au relais primaire d’avoir suffisamment de temps pour
fonctionner, si uniquement s'il tombe en panne que le relais secours fonctionne pour éliminer le défaut. Cet
intervalle de temps tient compte du temps de fonctionnement du disjoncteur et des autres équipements de
protection et d'une marge de sécurité.
Elles doivent rester stables en présence de phénomène autre que les défauts: lors de manœuvres
d'exploitation, pendant les régimes transitoires consécutifs à la mise sous tension ou hors tension à
vide des transformateurs. Egalement, lors de variations admissibles de la tension et des fréquences et
en présence de surcharges et de déséquilibres entrant dans la marge de fonctionnement des réseaux
électriques. Elle doit être aussi insensible aux oscillations résultant du régime transitoire des
alternateurs.
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