Graveurs CD DVD
Graveurs CD DVD
GRAVEUR DE CD DVD
USTL – IUT A
Bd Paul Langevin – Cité Scientifique – BP 179 Projet Tuteuré
59653 VILLENEUVE D’ASCQ Cedex Année 2004/2005
SOMMAIRE
page
INTRODUCTION
I. Les supports.
1. Le CD.
1.1. Historique………………………………………………………………….3
1.2. Différents types de CD…………………………………………………….3
1.3. Géométrie et structure logique…………………………………………….4
1.4. Composition……………………………………………………………….5
1.5. Codage de l’information…………………………………………………...6
1.6. Standards…………………………………………………………………..8
1.7. Systèmes de fichiers……………………………………………………….9
2. Le DVD (Digital Versatile Disc)
2.1. Historique………………………………………………………………...10
2.2. Présentation………………………………………………………………11
2.3. Structure logique et composition…………………………………………12
2.4. Différents types de DVD…………………………………………………13
2.5. Les standards……………………………………………………………..13
2.6. Les formats de DVD enregistrables……………………………………...13
2.6.1. Les DVD-R(W)
2.6.2. Les DVD+R(W)
2.6.2. Les Différences entre DVD-R(W) et DVD+R(W)
2.7. Systèmes de fichiers et répertoires…………………………………….…16
2.8. Structure d’un DVD Vidéo……………………………………………....16
2.9. Les zones. ………………………………………………………………..18
II. Le graveur.
1. La lecture.
1.1. Bloc optique et cheminement du faisceau……………………………….19
1.2. Principe de lecture……………………………………………………….20
1.3. Les modes de lecture………………………………………………….…21
1.4. Ses caractéristiques………………………………………………………22
2. La gravure.
2.1. Le principe de gravure………………………………………………...…22
2.2. La mémoire tampon…………………………………………………...…22
2.3. Le firmware………………………………………………………………23
2.4. Les méthodes d'écriture………………………………………………….23
2.5. L’overburning……………………………………………………………23
2.6. Les problèmes de gravure………………………………………………..24
2.7. La qualité de la gravure………………………………………………….25
2.8. Description d’un graveur………………………………………………...26
III. Le graveur, partie intégrante du PC.
1. Bus et interfaces.......................................................................................................29
2. Le pilote.…………………………………………………………………………...30
3. Les logiciels de gravure.…………………………………………………………..30
4. Le chemin des données.…………………………………………………………...30
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Les graveurs de CD et DVD font partie aujourd’hui de notre quotidien.
En effet, la progression du marché de l’audiovisuel et du divertissement on permit de
véritables révolutions techniques en matière de support de stockage pour la musique
et les films.
Dès les années 80, avec l’apparition des disques compacts, l’industrie du
disque a enregistré des ventes record, on était loin des années 60 et 70 avec leurs
vinyles 33 et 45 tours. La musique qui était déjà à l’époque une véritable mode chez
les jeunes allait devenir un produit de grande consommation.
Ce phénomène s’est reproduit dans les années fin 90 début 2000 avec
l’apparition des DVD. Les ventes de DVD sont mêmes toujours en augmentation. Le
DVD fait aujourd’hui partie de la vie courante chez la plupart des gens. Il est
maintenant dans les habitudes de regarder le soir chez soi le film DVD que l’on a
acheté la veille, ou d’aller en louer un au distributeur automatique. Certains
s’achètent même ce que l’on appelle un « home cinéma », pour mieux vivre le film.
Les disques vierges, DVD vierges, graveurs et autres matériels de gravure ont
fait leur apparition quand à eux dans les années 90. Les ventes étaient au départ
hésitantes, le matériel lent et peu fiable, il fallait alors 30 minutes pour graver un
disque sans échec. Puis les ordinateurs ont évolués, les graveurs de même et il y eu
l’arrivé d’internet et de son haut débit ADSL (début année 2000). Dès lors, le marché
de la gravure a explosé. Il était alors facile de télécharger gratuitement de la musique
au format mp3 que l’on changeait en .wav automatiquement par le logiciel pendant la
gravure (Idem pour les films).
Tout a été prévu et pensé pour que l’industrie de la gravure fasse des records de
ventes.
Seulement aujourd’hui on semble revenir à l’ancien système du donneur
payeur puisque les ventes de disque serait dit-on en chute libre. Pourtant un CD gravé
ne vaudra jamais un original autant pour la qualité que pour l’esthétisme.
Cette évolution technologique dont nous avons parlé, et qui sévit depuis un
quart de siècle, va donc vous être expliquée de façon basique et théorique dans les
trois parties qui vont suivre : une première partie traitant des supports de stockage,
une seconde dévoilant le fonctionnement d’un graveur, puis une dernière partie
consacrée au graveur en tant que composant d’un ordinateur.
I. Les Supports.
1. Le CD (Compact Disc).
Par sa définition, le terme de CD regroupe toutes les catégories de « disques compacts ».
1.1. Historique.
Le CD a été inventé par Philips en 1978 et publié en 1982 par cette dernière et Sony. A cette
époque on ne parle encore que de CD-DA (Compact Disc Digital Audio) car ces supports ne
permettent que l'utilisation de musique. Toutes les spécifications des CD-DA sont décrites dans le
livre rouge du CEI (Commission Electrotechnique Internationale).
C'est en 1985 que Sony décide d'inventer le CD-ROM (Compact Disc Read Only Memory).
Il s'agit là du CD tel que nous le connaissons. Cette version permet cette fois de stocker non
seulement des informations audio, mais aussi des données. Les spécifications de cette nouvelle
norme sont décrites dans le livre jaune.
Il faut attendre 1991 pour la sortie du CD-R (Compact Disc Recordable) dont les
spécifications sont décrites dans le livre orange. En 1994 le prix des lecteurs CD commence à
baisser et la vente d'ordinateurs personnels (Micro-ordinateur) explose. Le CD-RW (Compact Disc
Rewritable) sort quant à lui en 1995.
• CD-DA : Défini en 1982, il est plus connu sous le nom de CD Audio et peut contenir au
maximum 747 MB de données (audio) sur 99 pistes, chaque piste devant durer au minimum
4 secondes.
• CD-R (en français Disque Compact Enregistrable) (1991) : c'est un CD vierge qu'on peut
enregistrer une seule fois à l'aide d'un graveur spécial.
• CD Rom (Compact Disc Read Only Memoriy) : inventé en 1985 par SONY et PHILIPS,
dérivé du CD Audio il est utilisé pour le stockage de données informatiques (640 Mo).
• CDI (Compact Disc Interactive) ou CD ROM/XA : fut lancé toujours par les mêmes firmes
en 1991. Il permet le mixage de données informatiques, audio et vidéo. Ancêtre du CD Rom
multimédia (lecteur relié au téléviseur et à la chaîne stéréo), c'est le multimédia interactif
sans ordinateur
• Le CD multisession (multiread) : a été inventé par Kodak. Il permet de stocker des images
au fur et à mesure des films utilisés. Alors qu'un CD classique contient une seule table de
matière, un CD multisession en contient autant que de sessions. Ceci permet d'utiliser le CD
dans le temps.
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• CD vidéo (1988) : rebaptisé laserdisc en 1990, d'un diamètre de 30cm c'est le support
qualité numérique pour les films. En régression depuis l'apparition des DVD Rom.
• CD Photo (1992) : crée par KODAK et PHILIPS, c'est une sorte d'album photo
électronique.
• mini-CD (1992) : avec ses 20 minutes de son (7,6 cm de diamètre), il remplace le disque 45
tours.
Un CD, qu'il soit audio ou CD-ROM, est constitué de trois zones constituant la zone
d'information (Information Area) :
o La zone Lead-in Area (parfois notée LIA) : elle contient uniquement des informations
décrivant le contenu du support (ces informations sont stockées dans la TOC, Table of
Contents) et s'étend du rayon 23 mm au rayon 25 mm. Cette taille est imposée par le besoin
de pouvoir stocker des informations concernant un maximum de 99 pistes. La zone Lead-in
sert aussi au lecteur de CD à se « familiariser » avec la piste (gravée en spirale) afin de se
synchroniser avec les données présentes dans la zone programme.
o La zone Programme (Program Area) : c’est la zone contenant les données. Elle commence
à partir d'un rayon de 25 mm, s'étend jusqu'à un rayon de 58mm et peut contenir l'équivalent
de 76 minutes de données. La zone programme peut contenir un maximum de 99 pistes (ou
sessions) d'une longueur minimale de 4 secondes.
o La zone Lead-Out (parfois notée LOA) contenant des données nulles (du silence pour un
CD audio) marque la fin du CD. Elle commence au rayon 58 mm et doit mesurer au moins
O.5 mm d'épaisseur (radialement). La zone lead-out doit ainsi contenir au minimum 6750
secteurs, soit 90 secondes de silence à la vitesse minimale (1X).
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Un CD-R contient, d'après le Orange Book, en plus des trois zones décrites ci-dessus, une
zone appelée PCA (Power Calibration Area) et une zone PMA (Program Memory Area) constituant
à elles deux une zone appelé SUA (System User Area).
La PCA peut être vue comme une zone de test pour le laser afin de lui permettre d'adapter sa
puissance au type de support. C'est grâce à cette zone qu'est possible la commercialisation de
supports vierges utilisant des colorants organiques et des couches réfléchissantes différents. A
chaque calibration, le graveur note qu'il a effectué un essai. Un maximum de 99 essais par media est
autorisé.
1.4. Composition.
Un CD est constitué d'un substrat en matière plastique (polycarbonate) et d'une fine pellicule
métallique réfléchissante (or 24 carat ou alliage d'argent). La couche réfléchissante est recouverte
d'une laque anti-UV en acrylique créant un film protecteur pour les données. Enfin, une couche
supplémentaire peut être ajoutée afin d'obtenir une face supérieure imprimée.
Cette information est stockée sur 22188 pistes gravées en spirales (il s'agit en réalité d'une seule
piste concentrique).
Les CD achetés dans le commerce sont pressés, c'est-à-dire que les alvéoles sont réalisées
grâce à du plastique injecté dans un moule contenant le motif inverse. Une couche métallique est
ensuite coulée sur le substrat en polycarbonate, et cette couche métallique est elle-même prise sous
une couche protectrice.
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Les CD vierges par contre (CD-R) possèdent une couche supplémentaire (située entre le
substrat et la couche métallique) composée d'un colorant organique (en anglais dye) pouvant être
marqué (le terme brûler est souvent utilisé) par un laser de forte puissance (10 fois celle nécessaire
pour la lecture). C'est donc la couche de colorant qui permet d'absorber ou non le faisceau de
lumière émis par le laser. Ce colorant est photosensible, c'est à dire que sa température va
augmenter dès que l'on lui soumettra une forte lumière. Lorsque le laser atteint cette couche, elle
brûle localement à plus de 250°. On obtient au final des zones brûlées et non brûlées. Cela reproduit
la succession de trous et de bosses.
• La cyanine de couleur bleue, donnant une couleur verte lorsque la couche métallique est en
or.
• La pthalocyanine de couleur "vert clair", donnant une couleur dorée lorsque la couche
métallique est en or
Ces couleurs se mêlant aux couleurs des couches réfléchissantes donnent une indication sur les
caractéristiques du CD-R :
Vert :
Bleu :
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Or :
Argent :
Etant donné que l'information n'est plus stockée sous forme de cavité mais par une marque
"colorée", une pré-spirale (en anglais pre-groove) est présente dans le support vierge afin d'aider le
graveur à suivre le chemin en spirale, ce qui évite la présence d'une mécanique de précision sur les
graveurs de CD-R.
D'autre part, cette spirale ondule selon une sinusoïdale, appelée wobble, possédant une amplitude de
+/-0.03µm (30 nm) et une fréquence de 22,05kHz. Le wobble permet de donner une information au
graveur sur la vitesse à laquelle il doit graver. Cette information est appelée ATIP (Absolute Time in
PreGroove).
En jouant sur la température de cet alliage, on modifie ses propriétés mécaniques. Son état
se modifie à deux températures très précises : à 200° il se cristallise et laisse passer la lumière ; au
delà de 600° il entre en fusion, les atomes s'organisent alors de façon aléatoire. C’est lorsque le
matériau est dans cet état que l’on fait chuter brutalement sa température en dessous de 200° pour
que les atomes n'aient pas le temps de se réorganiser en cristal et restent figés. On dit qu'ils sont
dans la phase amorphe, la lumière ne passe plus.
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Selon que l'on veut lire, écrire ou effacer des données, on module la puissance du laser.
Ainsi, on reproduit des successions de zones transparentes ou opaques.
Deux couches diélectriques emprisonnent le mélange cristallin. Elles absorbent les surplus
d'énergie, protègent le polycarbonate et la couche métallique de températures excessives.
La piste physique est en fait constituée d'alvéoles d'une profondeur de 0,168 µm, d'une
largeur de 0.67 µm et de longueur variable. Les pistes physiques sont écartées entre elles d'une
distance d'environ 1.6µm. On nomme creux (en anglais pit) le fond de l'alvéole et on nomme plat
(en anglais land) les espaces entre les alvéoles.
1.6. Standards.
Il existe de nombreux standards décrivant la façon selon laquelle les informations doivent
être stockées sur un disque compact, selon l'usage que l'on désire en faire. Ces standards sont
référencés dans des documents appelés books (en français livres) auxquels une couleur a été
affectée :
• Red book (livre rouge appelé aussi RedBook audio): Développé en 1980 par Sony et
Philips, il décrit le format physique d'un CD et l'encodage des CD audio (notés parfois CD-
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DA pour Compact Disc - Digital Audio). Il définit ainsi une fréquence d'échantillonnage de
44.1 kHz et une résolution de 16 bits en stéréo pour l'enregistrement des données audio.
• Yellow book (livre jaune): il a été mis au point en 1984 afin de décrire le format physique
des CD de données (CD-ROM pour Compact Disc - Read Only Memory). Il comprend deux
modes :
o CD-ROM Mode 1, utilisé pour stocker des données avec un mode de correction
d'erreurs (ECC, pour Error Correction Code) permettant d'éviter les pertes de
données dues à une détérioration du support
o CD-ROM Mode 2, permettant de stocker des données graphiques, vidéo ou audio
compressées. Pour pouvoir lire ce type de CD-ROM un lecteur doit être compatible
Mode 2.
• Green book (livre vert): format physique des CD-I (CD Interactifs de Philips)
• Orange book (livre orange): format physique des CD inscriptibles. Il se décline en trois
parties :
o Partie I: le format des CD-MO (disques magnéto-optiques)
o Partie II: le format des CD-WO (Write Once, désormais notés CD-R)
o Partie III: le format des CD-RW (CD ReWritable ou CD réinscriptibles)
• White book (livre blanc): format physique des CD vidéo (VCD ou VideoCD)
• Blue book (livre bleu): format physique des CD extra (CD-XA).
Le premier système de fichiers historique pour les CD est le High Sierra Standard.
Le format ISO 9660 normalisé en 1984 par l'ISO (International Standards Organization) reprend le
High Sierra Standard afin de définir la structure des répertoires et des fichiers sur un CD-ROM. Il
se décline en trois niveaux :
• Niveau 1 : Un CD-ROM formaté en ISO 9660 Level 1 ne peut contenir que des fichiers
dont le nom est en majuscule (A-Z), pouvant contenir des chiffres (0-9) ainsi que le
caractère "_". L'ensemble de ces caractères est appelé d-characters. Les répertoires ont un
nom limité à 8 d-characters et une profondeur limitée à 8 niveaux de sous-répertoires. De
plus la norme ISO 9660 impose que chaque fichier soit stocké de manière continue sur le
CD-ROM, sans fragmentation. Il s'agit du niveau le plus restrictif. Le respect du niveau 1
permet ainsi de s'assurer que le média sera lisible sur un grand nombre de plates formes.
• Niveau 2 : Le format ISO 9660 Level 2 impose que chaque fichier soit stocké comme un
flux continu d'octets, mais permet un nommage de fichiers plus souple en acceptant
notamment les caractères @ - ^ ! $ % & ( ) # ~ et une profondeur de 32 sous-répertoires
maximum.
• Niveau 3 : Le format ISO 9660 Level 3 n'impose aucune restriction de noms de fichiers ou
de répertoires.
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Microsoft a également défini le format Joliet, une extension au format ISO 9660 permettant
d'utiliser des noms de fichiers longs (LFN, long file names) de 64 caractères comprenant des
espaces et des caractères accentués selon le codage Unicode.
Le format ISO 9660 Romeo est une option de nommage proposée par Adaptec, indépendante donc
du format Joliet, permettant de stocker des fichiers dont le nom peut aller jusqu'à 128 caractères
mais ne supportant pas le codage Unicode.
Le format ISO 9660 RockRidge est une extension de nommage au format ISO 9660 lui permettant
d'être compatible avec les systèmes de fichiers UNIX. Afin de pallier les limitations du format ISO
9660 (le rendant notamment inapproprié pour les DVD-ROM), l'OSTA (Optical Storage
Technology Association) a mis au point le format ISO 13346, connu sous le nom de UDF
(Universal Disk Format).
2.1. Historique.
La naissance des DVD enregistrables a lieu en 1995 avec la création du DVD Consortium,
qui deviendra deux ans plus tard le DVD Forum, dans le but de définir les spécifications du DVD.
Les premières spécifications sont publiées en 1996, année d'apparition des premiers lecteurs aux
Etats-Unis et au Japon.
Dès 1997 a lieu une « guerre des formats ». Si en 1997, trois standards (le DVD-RAM
servant au stockage de données, le DVD-R et sa version réinscriptible le DVD-RW) utilisant deux
formats différents sont normalisés par le DVD Forum, il ne faut que quelques mois pour que des
constructeurs, en première ligne desquels on retrouve les co-inventeurs du Compact Disc, Philips et
Sony, mais aussi Yamaha ou HP, sortent un format concurrent, le DVD+R (et son pendant
réinscriptible DVD+RW).
Dès lors, trois formats et cinq versions de DVD enregistrables (voir paragraphe Formats
standards des DVD enregistrables page ) cohabitent, majoritairement incompatibles entre eux et
avec la plupart des lecteurs de salon. De plus, le prix des graveurs de DVD reste très élevés.
L’industrie pourtant prometteuse de la gravure de DVD restera donc plombée pendant quelques
années.
Il faut attendre l’année 2003 pour que le marché décolle avec l’apparition des premiers
graveurs multiformats (compatibles avec les DVD-R(W), les DVD+R(W) et les DVD-RAM).
Les utilisateurs n’ayant plus à choisir lors de l’achat du matériel entre les différents formats, les
ventes de graveurs explosent. Les prix baissent alors considérablement (on trouve de nos jours des
graveurs à 60€), de même que les performances et la capacité de stockage s’accroissent.
Encore mieux, en 2004 on voit arrivé sur le marché le premier DVD vierge double couche
(DVD+R DL) permettant de stocker deux fois plus d’informations que le DVD standard simple
couche. Mais en constante évolution, le DVD enregistrable va bientôt s’enrichir de nouveaux
formats tels que le Blu-Ray de Sony avec sa capacité de stockage gigantesque (25Go) et le HD-
DVD (pour High Definition), de Toshiba et Nec, capable lui de stocker jusqu’à 15Go.
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On peut aussi pour finir évoquer l’EDV (Enhance Versatile Disc) qui est en train d’être développé
par l’industrie chinoise ainsi que le DVD quatre couches de JVC avec ses 58.5 Go qui sera
sûrement l’alternative à la nouvelle guerre de formats entre le Blu-Ray et le HD-DVD.
Tout cela pour dire qu’aujourd’hui les conditions sont réunies pour que le DVD
enregistrable remplace, à terme, le CD.
2.2. Présentation.
Le DVD (Digital Versatile Disc, plus rarement Digital Video Disc) est une «alternative» au
disque compact (CD) dont la capacité est six fois plus importante (pour le support DVD de moindre
capacité, simple face, simple couche). Le format DVD a été prévu afin de fournir un support de
stockage universel alors que le CD était originalement prévu en tant que support audio uniquement.
Le format DVD est prévu afin de rendre les données adressables et accessibles aléatoirement
(de manière non séquentielle). Il possède une structure complexe, permettant une plus grande
interactivité, mais nécessitant l'utilisation de microprocesseurs évolués.
Le format DVD était porté originalement (dès le 15 septembre 1995) par un consortium de
dix sociétés du monde multimédia (Hitachi, JVC, Matsushita, Mitsubishi, Philips, Pioneer, Sony,
Thomson, Time Warner et Toshiba). A partir de 1997, un nouveau consortium, baptisé «DVD
Forum» a succédé au consortium initial.
Un DVD peut facilement être confondu avec un CD dans la mesure où les deux supports
sont des disques en plastique de 12 cm de diamètre et de 1.2 mm d'épaisseur et que leur lecture
repose sur l'utilisation d'un rayon laser. Toutefois, les CD utilisent un laser infrarouge possédant une
longueur d'onde de 780 nm tandis que les graveurs de DVD utilisent un laser rouge avec une
longueur d'onde de 635 nm ou 650 nm. De plus, les lecteurs de CD utilisent généralement une
lentille dont la focale vaut 0,5, alors que les lecteurs de DVD sont basés sur une lentille ayant une
focale de 0,6. Ainsi, les DVD possèdent des alvéoles dont la taille minimum est de 0,40µ avec un
espacement de 0,74µ, contre 0,834µ et 1,6µ pour le CD.
CD DVD
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L'intérêt du DVD est essentiellement sa capacité de stockage, ce qui en fait le support par
excellence pour la vidéo. Un DVD de 4,7 Go permet ainsi de stocker plus de deux heures de vidéo
compressée en MPEG-2 (Motion Picture Experts Group), un format qui permet de compresser les
images tout en gardant une grande qualité d'image.
Comme un CD, un DVD est essentiellement constitué de trois zones représentant la zone
d'information (les zones Lead-in, Programme et Lead-Out), qui ont les mêmes fonctions que pour
un CD (voir paragraphe 1.3. Géométrie et structure logique d’un CD. Page « « ).
Il contient aussi, en plus des ces trois zones, une zone appelée PCA (Power Calibration Area)
comme pour le CD et une zone RMA (Recording Management Area) situées avant la zone Lead-In.
De plus, les DVD existent en version «simple couche» et «double couche» (en anglais «Dual
Layer», noté DL). Ces derniers sont constitués d'une couche translucide semi réfléchissante à base
d'or et d'une couche réflexive opaque à base d'argent, séparées par une couche de liaison (bonding
layer). Pour lire ces deux couches le lecteur dispose d'un laser pouvant changer d'intensité en
modifiant sa fréquence et sa focale :
• avec une intensité faible le rayon est réfléchi sur la surface dorée supérieure,
• avec une intensité plus élevée le rayon traverse la première couche et est réfléchi sur la
surface argentée inférieure.
La couche inférieure possède toutefois une densité moindre. De plus l'information y est
stockée «à l'envers» sur une spirale inversée, afin de limiter le temps de latence lors du passage
d'une couche à une autre.
Par ailleurs, les DVD existent en version simple face ou double face, à la manière des
disques vinyles. Dans le second cas, l'information est stockée de part et d'autre du support.
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2.4. Les différents types de DVD.
Comme pour les CD, il existe des standards décrivant la façon selon laquelle les
informations doivent être stockées sur un disque compact, ces standards sont toujours référencés
dans des documents appelés books, mais cette fois-ci ce sont des lettres qui leur ont étés affectés.
• DVD-R / DVD-RW, porté par le DVD Forum. Les DVD-R sont enregistrables une seule
fois tandis que les DVD-RW sont réinscriptibles à raison d'environ 1 000 enregistrements.
Le format DVD-R/DVD-RW permet d'obtenir une capacité totale de 4.7 Go.
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• DVD+R / DVD+RW, porté par Sony et Philips au sein de la DVD+RW Alliance,
regroupant, en plus des deux précédentes, les sociétés Dell, Hewlett-Packard,
Mitsubishi/Verbatim, Ricoh, Thomson et Yamaha.
• DVD-RAM de Toshiba © et Matsushita ©. Il s'agit d'un format essentiellement utilisé au
Japon.
Ces trois formats sont incompatibles entre eux, malgré des performances équivalentes. Le
format DVD-RAM ne fera pas l'objet de détails, dans la mesure où il est principalement utilisé au
Japon. Les formats DVD-R(W) et DVD+R(W) sont par contre largement utilisés en Europe.
Le format DVD-R/DVD-RW est basé sur une technique dite du «pré-pits». À la manière
des CD inscriptibles (CD-R), les DVD inscriptibles et réinscriptibles utilisent une «pré-
groove» (spirale préalablement gravée sur le support), ondulant selon une sinusoïdale appelée
wobble. La pré-groove permet de définir le positionnement de la tête d'enregistrement sur le support
(appelé tracking) tandis que la fréquence d'oscillation permet au graveur d'ajuster sa vitesse. Les
informations d'adressage (position des données) sont par contre définies grâce à des cuvettes pré-
gravées sur le support, dans les creux (appelés land) entre les sillons du disque (appelés groove),
baptisées «land pré-pits» (abrégé en LPP).
Les pré-pits constituent ainsi un second signal servant au positionnement des données.
Lorsque le laser rencontre un pré-pit, un pic d'amplitude apparaît dans l'oscillation, indiquant au
graveur où la donnée doit être gravée. Les spécifications du DVD-R précise qu'un pré-pit doit
posséder une longueur d'au moins une période (1T).
Le format DVD+R/DVD+RW utilise une spirale dont l'oscillation (wobble) possède une
fréquence beaucoup plus élevée que les DVD-R (817,4 kHz pour les DVD+R contre 140,6 pour les
DVD-R) et gère l'adressage grâce à une modulation de la phase de l'oscillation, c'est-à-dire un
codage par inversion de phase appelé ADIP (ADdress In Pre-groove). L'inversion de phase a lieu
toutes les 32 périodes (32T).
En outre, une vérification en arrière-plan est prévue dans les spécifications, permettant de
vérifier les erreurs présentes sur le disque, lorsque le lecteur est inactif. L'utilisateur peut néanmoins
lire le support ou l'éjecter à tout moment, auquel cas les vérifications continueront où elles s'étaient
arrêtées dès que le lecteur sera à nouveau en veille.
D'une manière générale la méthode d'adressage utilisée par les DVD+R (modulation de
phase) possède une meilleure résistance aux perturbations électromagnétiques que la méthode des
pré-pits. En effet, lors de la gravure, le graveur doit également lire les pré-pits afin de positionner
correctement les données sur le support. Or, la lumière émise par le laser peut provoquer des
perturbations.
D'autre part, étant donné la période correspondant à la longueur d'un pré-pit (1T), les pré-
pits sont d'autant plus difficiles à détecter que la vitesse de lecture est élevée. Il n'est donc pas
étonnant que le premier graveur 16x commercialisé ait été au format DVD+R(W).
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Les graveurs de DVD supportent généralement les deux formats de disques. En conclusion,
compte tenu de sa meilleure compatibilité avec les platines de salon, le format DVD-R(W) est à
privilégier pour la création de DVD Vidéo, tandis que le format DVD+R(W) comporte des
avantages pour la création de DVD de données.
Les DVD utilisent le système de fichiers UDF (Universal Disk Format). Afin de maintenir
une certaine compatibilité avec d'anciens systèmes d'exploitation, un système de fichiers hybride,
appelé «UDF Bridge», supportant l'UDF et le système de fichiers ISO 9660 utilisé par les CD-
ROM, a été mis au point. Il est toutefois important de noter que les lecteurs de DVD Vidéo et de
DVD Audio ne supportent que le système UDF.
Un DVD vidéo peut contenir des données destinées à des platines de salon ainsi que des
données additionnelles pouvant être lues sur un ordinateur.
Le répertoire principal, nommé VIDEO_TS (pour Video Title Sets), a pour vocation de
contenir les fichiers du DVD Vidéo. Le répertoire AUDIO_TS concerne les DVD-Audio mais sa
présence est parfois demandée par certains lecteurs DVD de salon. JACKET_P contient les images
des jaquettes du DVD. Il est enfin possible d'y adjoindre d'autres répertoires, pouvant être lus sur un
ordinateur.
Un DVD vidéo est composé d'un certain nombre d'éléments, présents dans le répertoire
VIDEO_TS:
Les «titres vidéo» correspondent à des films, des vidéos ou des albums. Un titre est composé d'un
«ensemble d'objets vidéo» (VOBS, Video Object Block Sets), chacun composé :
• d'un «fichier de contrôle» (appelé VTSI, pour Video Title Set Information), et contenant les
données de navigation.
• d'un ou plusieurs objets vidéo (VOB, Video Object Block). L'objet vidéo (VOB) est
l'élément de base du DVD. Il contient des données vidéo, audio et des images multiplexées,
au format MPEG2. Ainsi, un fichier .VOB peut être lu par un lecteur vidéo logiciel en
changeant son extension en «.MPG». Les spécifications du DVD imposent que chaque
fichier VOB ne dépasse pas un giga-octet. Chaque VOB est lui-même composé de
«cellules» (Cells), représentant les différents clips vidéo ou audio composant le VOB : par
exemple des chapitres vidéo ou les chansons d'un album.
• d'une copie du VTSI (VTSI Backup).
Un DVD peut contenir jusqu'à 99 titres (VTS), chacun subdivisé jusqu'à 10 chapitres.
Ainsi, le répertoire VIDEO_TS contient habituellement trois types de fichiers possédant les
extensions suivantes :
Les DVD Vidéo sont conçus pour ne pouvoir être consultés que dans certaines régions du
monde : il s'agit du découpage en zone (prévu initialement pour limiter la diffusion des copies
illicites). Il est ainsi théoriquement impossible de lire un DVD d'une zone en étant situé dans une
autre. Néanmoins, la quasi-totalité des lecteurs de DVD pour ordinateurs et une grande partie des
lecteurs de salon peuvent être «dézonés» grâce à des utilitaires.
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II. Le graveur.
Lors d’une sauvegarde, un graveur fonctionne suivant deux modes, en mode lecture dans un
premier temps, puis en mode gravure.
1. La lecture.
Il s'agit de la partie la plus importante d'un lecteur ou d'un graveur CD. C'est cette partie qui
permet de lire ou de graver les CD ou les DVD. Voici un schéma de bloc optique :
Le faisceau laser part de la diode laser (à gauche) et possède une longueur d'onde de 780 nm
(nanomètre). Cette longueur d'onde est proche des infrarouges. Le laser traverse un diffracteur et un
polarisateur pour rendre le faisceau plus diffue. Ce faisceau passe un miroir réfléchissant puis est
réfléchi par un miroir rotatif. Ce laser passe ensuite des lentilles et un plateau quart d'onde pour
enfin atteindre le support. Il est alors réfléchi et retraverse les lentilles et le plateau quart d'onde. Le
faisceau et à nouveau réfléchi par le miroir rotatif mais l'est également par le miroir semi-
réfléchissant et passe par une autre lentille avant de heurter une aire de photodiodes permettant de
traiter les données du support (CD, DVD…).
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1.2. Principe de lecture.
La lecture d’un CD consiste donc à envoyer le laser de longueur d’onde 780nm sur ces
alvéoles.
Ensuite, la profondeur de l'alvéole fait que l'onde se réfléchissant dans le creux parcourt
deux fois 0,183µm (aller-retour) de plus que celle se réfléchissant sur le plat. De cette façon,
lorsque le laser passe au niveau d'une alvéole, l'onde et sa réflexion sont déphasées et s'annulent
(interférences destructrices), tout se passe alors comme si aucune lumière n'était réfléchie. Le
passage d'un creux à un plat (ou inversement) provoque donc une chute de signal, représentant un
bit.
C'est la longueur de l'alvéole qui permet de définir l'information. La taille d'un bit sur le CD,
notée "T", est normalisée et correspond à la distance parcourue par le faisceau lumineux en 231.4
nanosecondes, soit 0.278 µm à la vitesse standard minimale de 1.2 m/s.
Pour lire le CD, il suffit donc de prendre le temps entre chaque impulsion et de voir combien
de fois on peut y mettre le temps T, ce qui correspond à savoir combien de bit à 0 il y a entre chaque
état logique 1. La suite de 0 et 1 donne un codage binaire pouvant être traité par l’ordinateur
ultérieurement.
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1.2. Les modes de lecture.
o La lecture à vitesse linéaire constante (notée CLV soit constant linear velocity). Il s'agit du
mode de fonctionnement des premiers lecteurs de CD-ROM, basé sur le fonctionnement des
lecteurs de CD audio ou bien même des vieux tourne-disques. Lorsqu'un disque tourne, la
vitesse des pistes situées au centre est moins importante que celle des pistes situées sur
l'extérieur, ainsi il est nécessaire d'adapter la vitesse de lecture (donc la vitesse de rotation du
disque) en fonction de la position radiale de la tête de lecture. Plus on s’éloignera du centre,
plus la vitesse diminuera. Avec ce procédé la densité d'information est la même sur tout le
support, il y a donc un gain de capacité. Les lecteurs de CD audio possèdent une vitesse
linéaire comprise entre 1.2 et 1.4 m/s.
o La technologie Z-CLV est une évolution du CLV et son principe est identique sauf que la
vitesse est constante par paliers.
o La lecture à vitesse de rotation angulaire constante (notée CAV pour constant angular
velocity) consiste à ajuster la densité des informations selon l'endroit où elles se trouvent afin
d'obtenir le même débit à vitesse de rotation égale en n'importe quel point du disque. Le flux
d'informations est donc géré par un circuit de traitement qui rend le flux constant.
o la technologie PCAV (Partial Constant Angular Velocity) consiste à travailler en mode CAV
jusqu’environ aux 2/3 du disque, c'est-à-dire à vitesse de rotation constante. Le flux de donnée
augmente donc avec le rayon. Les 2/3 du disque étant dépassés, le lecteur repasse
automatiquement en mode CLV, c'est-à-dire que la vitesse rotatoire diminue avec le rayon du
disque où a lieu la lecture. Ce mode permet donc une lecture fiable et rapide.
La conséquence de ces technologies est qu'un bon 24 X peut être plus rapide qu'un "mauvais"
32X ou plus.
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1.4. Ses caractéristiques.
o sa vitesse : celle-ci est calculée par rapport à la vitesse d'un lecteur de CD-Audio (150 Ko/s).
Un lecteur allant à 3000Ko/s sera qualifié de 20X (20 fois plus vite qu'un lecteur 1X). Les
vitesses actuelles atteignent 56X. Cette vitesse est celle obtenue à la partie externe du disque
et pas celle de la partie interne. Comme la gravure d’un CD débute à l’intérieur du disque,
elle est rarement obtenue. De plus, en cas de difficulté de lecture, le lecteur diminue
automatiquement sa vitesse.
o son temps d’accès : c'est-à-dire le temps moyen qu'il met pour aller d'une partie du CD à une
autre. C’est ce temps d’accès qui définit les réelles performances du lecteur. Par exemple,
fin 1998, une comparaison entre un bon 32X, un lecteur 36X et un lecteur 40X bon marché
donnait pour une installation de Win98 sur une même machine le 32X vainqueur. Ceci
explique également que les graveurs utilisés en lecture ont de piètres performances par
rapport aux lecteurs classiques. Les lecteurs à partir de 24X ne lisent plus à vitesse
constante. Leur montée en vitesse est plus lente. Pour de petits fichiers, un 24X est
pratiquement équivalent à un 50X.
o son type: ATAPI (IDE), SCSI ou USB (ces connecteurs seront explicités dans un prochain
paragraphe)
2. La gravure.
Nous avons vu au chapitre précédent que la lecture consiste à lire des "trous" dans les pistes
d'un CD. La gravure consiste elle à créer ces "trous". Ce principe a été décrit auparavant
(paragraphe 1.4. Composition page 7), on a alors expliqué que le colorant photosensible permettait
d'inscrire des données, la chaleur du laser permettant la compression du colorant formant les
"trous" sur les CD-R et DVD-R; et l’on a également parlé du processus de gravure des CD-RW et
DVD-RW qui consistait à faire fusionner un métal puis à le ramener à son état amorphe pour former
les creux et les bosses nécessaires au stockage de l’information.
C’est une zone de mémoire (souvent de 2 Mo) utilisée pour stocker en mémoire ou sur le
disque, des données temporaires ou en attente de traitement. Le buffer(en anglais) d'un graveur évite
les erreurs de gravure dues à un travail intensif du disque dur lors d'une copie. Cependant, le vidage
de la mémoire tampon peut se produire lorsqu’un ordinateur est incapable de transférer des données
au graveur (train de données) assez rapidement pour alimenter pleinement la mémoire tampon.
Beaucoup de facteurs peuvent ralentir ou interrompre complètement le train de données.
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La gravure d’un disque compact se fait à la vitesse sélectionnée pour l’écriture jusqu’à ce
que le processus soit terminé. La gravure d’un disque compact est réussie lorsque le flux de données
à partir de sa source (disque dur, unité CD-ROM, réseau, etc.) jusqu’au graveur est au moins aussi
rapide que la vitesse de gravure sélectionnée. Autrement dit, les données doivent circuler en un train
stable et ininterrompu.
Tous les graveurs de disque compact sont munis d’une mémoire tampon interne qui
emmagasine temporairement les données pendant la gravure; elle agit comme un « tampon » contre
les ralentissements du train de données. La mémoire tampon enregistre un petit volume de données
qui continuent à alimenter le graveur jusqu’à ce que le flux de données provenant de la source
reprenne. Si l’interruption dure assez longtemps pour sous-alimenter la mémoire tampon, il en
résulte une erreur de vidage de la mémoire tampon.
2.3. Le firmware.
Le firmware est un programme stocké dans une mémoire flash physiquement implantée sur
un graveur. Ce programme interprète les commandes que lui envoie le logiciel de gravure pour
gérer la vitesse de gravure, la puissance du laser en fonction du média inséré,… Il prend donc une
place très importante dans le système de gravure.
Les firmwares ne sont pas exclusivement réservés aux graveurs, on peut en trouver dans
d’autres périphériques tels que les lecteurs CD DVD, les routeurs, les modems, les disques durs,…
De plus, il est possible de mettre à jour le firmware par téléchargement, ce qui permet aux
constructeurs de lancer leur produit sans avoir totalement vérifié son bon fonctionnement ; il suffira
alors d’une mise à jour pour remédier aux éventuels bugs.
• Monosession : Cette méthode crée une seule session sur le disque et ne donne pas la
possibilité de rajouter des données ultérieurement.
• Multisession : Contrairement à la méthode précédente, cette méthode permet de graver un
CD en plusieurs fois, en créant une table des matières (TOC pour table of contents) de 14Mo
pour chacune des sessions
• Multivolume : C'est la gravure Multisession qui considère chaque session comme un volume
séparé.
• Track At Once : Cette méthode permet de désactiver le laser entre deux pistes, afin de créer
une pause de 2 secondes entre chaque piste d'un CD audio.
• Disc At Once : Contrairement à la méthode précédente, le Disc At Once écrit sur le CD en
une seule traite (sans pause).
• Packet Writing : Cette méthode permet la gravure par paquets.
2.5. L’overburning.
• Le Burn-Proof :
Le problème des graveurs reste l'envoi des données à un rythme suffisant. Lorsque les
données ne sont plus présentes dans la mémoire tampon, il y a une rupture de flux. Ceci entraîne un
arrêt de la gravure. Résultat, le média est inutilisable. Pour corriger ce type d'erreurs, les fabricants
utilisent des techniques qui suspendent la gravure lorsque des données ne sont pas présentes, et la
reprend dès que les données sont de nouveau présentes dans le buffer (la mémoire tampon). Cette
technique est appelée JUST LINK chez la majorité des fabricants, Burn-Proof chez Sanyo. Elle
permet ainsi de se servir de l’ordinateur même pendant la gravure.
Conçu et breveté par Sanyo, la technologie BURN-Proof (ou plus exactement « Buffer
UndeRruN Proof ») fonctionne en vérifiant constamment le statut du tampon du graveur de CD. En
effet, si une condition typique à un éventuel buffer underrun est détectée - typiquement lorsque le
tampon descend au-dessous d'un certain seuil de sa capacité maximale - l’enregistrement s’arrête à
un emplacement spécifique, noté. Ensuite, le tampon est de nouveau rempli mais la gravure ne
redémarrera que lorsque le bras optique du lecteur sera sur le secteur noté précédemment.
L’intégrité de la gravure est alors sauvegardée.
Il est à noter que la qualité d’un CD-R gravé en utilisant une technologie de type Burn Proof
est théoriquement la même que celle d’un CD-R gravé normalement. Il peut toutefois exister un
‘’trou’’, nommé gap, à l’endroit où l’écriture à été interrompue puis reprise mais celui-ci ne peut en
aucun cas dépasser les 45 µm avec le Burn-Proof 1.0 et pas plus d’un µm avec la nouvelle révision,
ce qui est négligeable et n’influe pas sur la lisibilité du CD. Notons que l’Orange Book autorise un
trou de 100 µm maximum, ce qui laisse une marge plus que suffisante à un graveur pour créer des
CD-R qui soient dans les normes de compatibilité.
Il existe d’autre part un moyen simple d’éviter un buffer underrun sans avoir de technologie
Burn-proof, il suffit de vérifier le taux de transfert du périphérique avant gravure : la règle d’or étant
d’avoir une source ayant un taux de transfert au moins deux fois supérieures à celui de la
destination. La plupart des logiciels de gravure évoluée, comme Nero, dispose de cette option en
standard.
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• L’ECC :
Pour mettre en évidence les pertes de données que l’on peut avoir entre une copie et son
original, deux tests de qualité d’écriture de DVD-Vidéo ont été réalisés à l’aide du logiciel de test de
Nero « CD-DVD-SPEED ». Le premier ayant été effectué avec un DVD-Vidéo de type DVD-5
original, le second avec un support d’écriture DVD+R TDK préalablement gravé.
On y voit en bleu et jaune les erreurs détectées sur les deux types de DVD.
Sur une première sauvegarde, on peut estimer la perte de qualité entre 3 à 5%, maintenant si
on utilise cette même sauvegarde pour faire une autre copie, on obtiendra une qualité de 3 à 5% de
moins que si on avait utilisé l'original.
Il existe deux types d’erreur, les erreurs « récupérables » (en bleu) via l'algorithme de
correction d'erreur (l'ECC) et les « irrécupérables » (en jaune).
Ainsi les erreurs récupérables se caractérise le plus souvent par une légère
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pause durant la lecture d'un DVD-Vidéo, et par un temps de chargement plus important lorsqu’il
s’agit de jeux vidéo pour consoles.
Moins fréquentes, les erreurs irrécupérables se caractérisent sur un DVD-Vidéo par
un 'artefact' occasionnant de légers parasites dans l'image et pouvant même quelques fois
être plus important selon la nature de l'erreur. Dans le cas d’un jeu, si
l’erreur se produit à l'endroit d'une vidéo, l'effet sera en partie le même qu'avec un
DVD-Vidéo, mais si elle se produit dans un fichier nécessaire à la bonne exécution du
jeu, bien entendu le jeu sera plus ou moins inutilisable.
De plus, La qualité des copies diffère non seulement suivant la qualité du support, mais aussi
suivant son type, c'est-à-dire des éléments qui le compose.
Dès lors, le seul moyen pour optimiser la qualité d’une copie est d'avoir le maximum de
compatibilité entre le PC, le graveur et le support d'écriture.
• Le multiread :
Il est nécessaire que le graveur soit multiread pour pouvoir lire les CD audio, les CD ROM,
les CD-R, les CD-RW
o Par leur vitesse exprimée en X (un X équivaut à 150 Ko par seconde comme pour les
lecteurs). Un graveur 40/12 /48 grave les CD à 40X, les réécrit à 12 X et les lis à 48X.
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o Par le temps d'accès exprimé en millisecondes. C'est le temps mis par le lecteur à passer
d'une partie à une autre du CD.
Les technologies utilisées pour les gravures sont identiques à celles de lecteurs (c’est à dire CLV, Z-
CLV, CAV ou PCAV suivant les modèles)
Plextor, Teac et Yamaya sont des marques leaders qui produisent de bons produits. Plextor
est le plus cher d'entre eux et Teac le moins cher. D'autres constructeurs existent comme Hewlett
Packard, Sony, Panasonic, Hitachi, ...
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III. Le graveur, partie intégrante du PC.
3.1. Bus et interfaces.
• ATAPI(IDE)
Le standard ATA (Advanced Technology Attachment) est une interface standard permettant la
connexion de périphériques de stockage sur les ordinateurs de type PC. Malgré l'appellation
officielle "ATA", ce standard est plus connue sous le terme commercial IDE (Integrated Drive
Electronics) ou Enhanced IDE (EIDE ou E-IDE).
Le standard ATA etait originalement prévu pour connecter des disques durs, toutefois une extension
nommée ATAPI (ATA Packet Interface) a été dévelopée afin de pouvoir interfacer les lecteurs et les
graveurs (périphériques de stockage) sur une interface ATA. L’interface/connecteur ATA/IDE est de
nos jours la plus utilisée pour le transfert de données entre le processeur et les lecteurs ou graveurs.
La norme ATA permet de relier des périphériques de stockage directement à la carte mère grâce à
une nappe IDE (en anglais ribbon cable) généralement composée de 40 fils parallèles et de trois
connecteurs (un connecteur pour la carte mère, généralement bleu, et les connecteurs restants pour
deux périphériques de stockage, respectivement noir et gris).
Sur la nappe un des périphériques doit être déclaré comme maître (master), l'autre en esclave
(slave). Un mode appelé cable select (noté CS ou C/S) permet de définir automatiquement le
périphérique maître et l'esclave.
La transmission des données se fait grâce à un protocole appelé PIO (Programmed Input/Output)
permettant aux périphériques d'échanger des données avec la mémoire vive à l'aide de commandes
gérées directement par le processeur. Toutefois, de gros transferts de données peuvent rapidement
imposer une grosse charge de travail au processeur et ralentir l'ensemble du système. Comme par
exemple lors d’un buffer underrun.
C’est pourquoi une technique appelée DMA (Direct Memory Access) permet de désengorger le
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processeur en permettant à chacun des périphériques d'accéder directement à la mémoire.
• SCSI :Le standard SCSI (Small Computer System Interface) est une interface permettant la
connexion de plusieurs périphériques de types différents sur un ordinateur par
l’intermédiaire d’une carte, appelée adaptateur SCSI ou contrôleur SCSI.
Le nombre de périphériques (7 ou 15) pouvant être branchés dépend de la largeur du bus SCSI.
C’est pourquoi le SCSI est utilisé par les passionnés de gravure qui préfèrent avoir un débit
optimum pour pouvoir graver leurs CD « à la chaîne ».
N.B. : On rappelle que le piratage est formellement interdit sous peine de lourdes sanctions.
• USB :L’interface USB est juste rencontrée pour les modèles de lecteurs ou graveurs
externes.
Il existe de nombreux logiciels de gravures dont les plus connus sont Nero Burning Rom et
Easy CD Creator.
• Lorsque l’on utilise le graveur comme lecteur, pour écouter de la musique par exemple, le
transfert de données a lieu comme sur le schéma ci-dessous :
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• Lorsqu’il s’agit d’une gravure, les données transitent de cette façon :
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CONCLUSION
Pour conclure ce projet l’on peut parler de l’avenir…
-http://www.rapidoweb.free.fr/gravez.htm
-http://www.commentcamarche.net/pc/cdrom.php3
-http://www.commentcamarche.net/pc/dvdrom.php3
-http://webprogrammation.free.fr
-http://www.vulgarisation-informatique.com/graveur.php
-http://www2.ac-lyon.fr/etab/colleges/col-69/jmermoz/cvo/laser1.html
-http://ordimer.free.fr/index.php3?page=ordimer/activites/graveur/index.php3
-http://www.ybet.be/hard1ch20/hard1_ch20.htm
-http://www.christophefantoni.com/cherche_norme.php?id=106
-http://www.tomshardware.fr/articlestockage.php?IdArticle=44&NumPage=2
-http://www.oryxmp3.com/interface_ide.php
-www.gravure-news.com/html/arts/06/page01.php
-http://www.copieshop.com/zz_faq.php
-http://faq-nero.e-wsc.com/faq009.php
-http://macmicro.chez.tiscali.fr/Bases/Principedebase.htm