Chap2 Induction Fixe Corr
Chap2 Induction Fixe Corr
Chap2 Induction Fixe Corr
Chapitre 2
~ variable
Lois de l’induction, cas du circuit fixe dans B
cas d'un circuit fixe dans cas d'un circuit mobile dans
un champ variable = ce chapitre un champ fixe = le chapitre 3
b/ Exemple de calcul
deux spires circulaires
ou deux bobines (EC)
Enroulement Enroulement
primaire secondaire
N1 spires N2 spires
I8 Comment s’écrit le flux total Φtot→1 du champ magnétique à travers un circuit d’inductance L1 parcouru par un
courant i1 , couplé magnétiquement (coefficient M ) à un circuit 2 parcouru par un courant i2 ?
I9 Citer des applications du phénomène d’inductance mutuelle.
I11 Utiliser la loi de Lenz pour prédire le sens du courant induit, ou les effets attendus du phénomène d’induction. →
EC1
I12 Utiliser la loi de Faraday, en précisant les conventions d’algébrisation. → EC1
(cours : II)
I13 Mener l’étude d’un système siège d’un phénomène d’auto-induction. → EC2
I14 Conduire un bilan de puissance ou d’énergie dans un tel système, en s’appuyant sur un schéma électrique équivalent.
(cours : III)
I15 Établir l’expression du coefficient d’inductance mutuelle dans le cas de deux bobines. → EC3
I16 Mener l’étude d’un système siège d’un phénomène d’auto-induction et d’induction mutuelle. → EC4
I17 Pour deux circuits électriques, chacun à une maille, couplées par induction mutuelle, établir le système d’équations
en RSF en réalisant des schémas électriques équivalents. → EC4
I18 Conduire un bilan de puissance ou d’énergie dans un tel système.
I19 Cas du transformateur de tension idéal : établir la loi des tensions. → TD
Exercices de cours
Exercice C1 – Loi de Lenz et loi de Faraday
On considère une spire circulaire fermée de rayon r et de résistance électrique
totale R. On approche un aimant de la spire (schéma ci-contre).
a - (étape 1 : orientation) Faire un choix d’orientation du contour du circuit, tracer la normale ~n et le sens du courant i.
b - (étape 2 : exprimer Φ) Donner l’expression du flux Φ du champ magnétique de l’aimant à travers la spire, en fonction
de B0 , t, T et r.
c - (étapes 3 et 4 : schéma électrique, loi de Faraday, loi des mailles) Faire un schéma électrique équivalent de la spire.
Donner l’expression de la fem induite dans le circuit de la spire par le mouvement de l’aimant (loi de Faraday) (on
ne tient pas compte du phénomène d’autoinduction, qui sera vu dans la partie II).
En déduire l’expression du courant induit en fonction de R, r, B0 et T .
Le sens du courant obtenu est-il en accord avec le résultat de la question 1 ?
S N
dΦ πr2 B0
e=− =− . aa (convention générateur)
dt T
b (étape 4 : loi des mailles) La loi des mailles indique que e = Ri, d’où l’expression du courant induit :
e πr2 B0
i= =− .
R RT
b i < 0, c’est-à-dire que le sens réel du courant est l’opposé de ce que nous avons indiqué sur le schéma. C’est
bien ce que nous avions annoncé à la question 1.
2 - On considère une spire de la bobine. Donner son orientation sur un schéma (rappel : c’est le courant qui donne cette
orientation).
Puis donner l’expression du flux Φune spire de B
~ à travers cette spire.
4 - Rappeler la définition de l’inductance L d’un circuit, puis donner son expression pour la bobine en fonction de µ0 ,
n, et du volume V = πa2 l de la bobine.
5 - A.N. pour l = 50 cm, a = 3,0 cm, N = 1000 spires (et on donne µ0 = 4π 10−7 H · m−1 ).
Correction :
1 - Cf schéma. I
3 - Le flux propre pour l’ensemble de la bobine est obtenu en multipliant le résultat précédent par le nombre de spires
N :
Φpropre = N × Φune spire = N µ0 niπa2 .
4 - L’inductance L d’un circuit est définie par la relation Φpropre = Li avec i le courant parcourant le circuit.
Or ici Φpropre = N µ0 nπa2 × i, donc on en déduit que L = N µ0 nπa2 .
N
On écrit que n = car n est le nombre de spires par unité de longueur. Donc N = nl qu’on remplace dans
l
l’expression ci-dessus :
L = nl µ0 nπa2 = µ0 n2 πa2 l.
On reconnaît que πa2 l = V est le volume de la bobine. On a donc l’expression :
L = µ0 n2 V.
On constate que pour obtenir une inductance élevée, il est rentable de multiplier le nombre de spires, puisque la
dépendance en n est au carré.
5 - On obtient L = 7,1 mH.
1 - Déterminer l’expression du flux Φune spire du champ magnétique créé par la bobine 2 à travers une spire de la bobine
1.
En déduire l’expression du flux Φ2→1 créé par la bobine 2 au travers de la bobine 1, en fonction de r1 , µ0 , N , l et i2 .
2 - En déduire l’expression du coefficient d’induction mutuelle M entre les deux bobines.
Correction :
N2
Φ2→1 = N Φune spire donc Φ2→1 = πr12 µ0 i2 .
l
N2
M = πr12 µ0 . (1)
l
Remarque : On peut aussi calculer M dans l’autre sens, en calculant le flux du champ créé par 1 à travers 2. Mais
attention : 1 crée un flux dans 2 sur une surface S1 seulement, donc on a
Remarque : ici les deux bobines sont dites en influence totale, car complètement imbriquées l’une dans l’autre. Dans un cas
plus courant, si les deux circuits sont séparés d’une distance D, alors M décroit avec D. Cf exemple suivant :
R12 R22
Or par définition de M , Φ1→2 = M i1 , donc on identifie M = µ0 π .
2D3
On voit que M décroît comme 1/D , donc assez rapidement avec la distance. De plus M est proportionnel aux
3
surfaces des spires, car ce sont les surfaces qui interceptent le champ magnétique.
On peut faire la même chose pour le flux Φ2→1 , et retrouver la même expression de M .
3 - Étape 3 : Faire un schéma électrique équivalent du circuit, qui fait apparaître les générateurs de tension e1 et e2 dus
au phénomène d’induction. Attention à leur orientation : quelle convention ?
Donner l’expression des tensions induites e1 et e2 .
4 - Étape 4 : En déduire les deux équations électriques qui régissent le fonctionnement de ce circuit.
5 - On se place ensuite en régime harmonique (ou RSF) à la pulsation ω : e0 (t) = E0 cos(ωt).
Sa représentation complexe est donc e0 (t) = E 0 ejωt avec ici E 0 = E0 car pas de phase à l’origine.
Écrire l’équivalent en complexe des équations obtenues à la question précédente.
5 - En RSF, les grandeurs sont remplacées par les grandeurs complexes. Par exemple e0 (t) est remplacé par e0 . Et les
dérivées sont remplacées par jω. On a donc :
e0 = R1 i1 + L1 jω i1 + M jω i2 et 0 = R2 i2 + L2 jω i2 + M jω i1 .
Méthode
Méthode : Établir l’équation électrique d’un circuit siège de phénomènes d’induction.
1 - Orienter : si ce n’est pas déjà fait, préciser le sens choisi pour le courant. Ceci fixe alors l’orientation du
contour, ainsi que celle de la normale à la surface qui s’appuie sur le contour (règle de la main droite).
2 - Exprimer le flux Φtot = Φext + Φpropre du champ magnétique à travers le circuit. (Attention, son signe va
dépendre du sens de la normale au contour.)
Ce flux inclut :
• le flux du champ magnétique imposé par l’extérieur B ~ ext , qui s’écrit :
– Φext = B~ ext · S~n dans le cas général,
– Φext = Φ2→1 = M i2 s’il s’agit du flux d’un circuit 2 à travers le circuit 1.
• le flux propre (flux du champ B ~ créé par le circuit à travers lui-même) (partie II), qui s’écrit :
– Φpropre = B ~ produit par le circuit · S~n dans le cas général,
– Φpropre = Φ1→1 = L i1 s’il s’agit du flux d’un circuit 1 à travers le circuit 1.
On néglige ou non Φpropre selon les cas.
Remarque : dans le chapitre suivant, le circuit pourra comporter des parties mobiles (rail de Laplace, moteur électrique).
Alors il faut aussi établir l’équation mécanique : calcul de la force ou du moment dû aux actions de Laplace sur les
parties mobiles, puis application du principe fondamental de la dynamique.
un circuit
orienté par
le sens du
courant i aaaaaa
Pour ce qui nous concerne, le contour sera un fil conducteur du courant, ou un circuit électrique.
C’est alors le choix du sens de définition de i qui fixe l’orientation du contour.
aaaaaaaa
Définition : Φ
Soit un champ magnétique B
~ uniforme et une surface plane S orientée (de normale ~n).
Remarque sur le cas général (pas vraiment au programme mais utile pour l’an prochain) : dans la définition
ci-dessus, deux mots sont importants : le champ B
~ doit être uniforme, et la surface plane.
Si le champ magnétique n’est pas uniforme, alors il faut découper la surface en petites surfaces dS, et sommer les
flux dΦ(M ) = B(M
~ ) · dS~n pour obtenir le flux total :
¨ ¨
−
→ −
→
Φ= dΦ(M ) = ~
B(M ) · dS avec dS = dS~n.
S S
2 – Le phénomène d’induction
a/ Expériences
Considérons un circuit fermé, c’est- courant induit par courant induit par
à-dire une boucle de fil refermée sur le déplacement i le déplacement i
elle-même. On place en série un am-
pèremètre pour mesurer le courant
S S N
qui la parcourt. N
immobile
On observe que (cf manip de Déplacement
déplacement
cours, ou bien deux 1re minutes de
https://www.youtube.com/watch? immobile
v=vwIdZjjd8fo (lien site classe)) : aaa Déplacement déplacement
Remarque : bouger la spire ou bouger l’aimant est en réalité la même chose, mais vu depuis deux référentiels différents.
⇒ Dans tous les cas où il y a une variation du flux du champ magnétique à travers un circuit fermé, il y a apparition
d’un courant.
On parle de courant induit (il est induit par la variation du flux de B),
~ et de phénomène d’induction.
Règle de la main droite : i induit (qui produit B ~ i ) est comme sur la figure
ci-contre.
aaa
Ceci permet d’expliquer le sens observé du courant dans l’expérience en vidéo.
c/ Loi de Faraday
Les observations ci-dessus restent qualitatives (pas de lois chiffrées). Des mesures précises permettent d’aboutir à la loi
que nous allons énoncer ici.
Le courant i (induit par la variation de flux de B
~ 0 ) est le résultat d’une mise en mouvement des électrons dans le circuit.
⇒ les effets de l’induction peuvent être modélisés par l’apparition d’une source de tension e dans le circuit. On l’appelle
“force électromotrice” (ou fem).
La loi de Faraday donne la valeur de cette tension :
Loi de Faraday
Soit un circuit fermé orienté par un choix du sens du courant i et la normale ~n associée.
Soit Φ le flux du champ magnétique à travers ce circuit
(Φ = B~ tot · S~n).
La mise en mouvement est provoquée par une force motrice f~m , dont l’intégrale sur tout le contour du ˛circuit est non
1 →
−
nulle. On appelle “force électromotrice induite” e cette intégrale divisée par la charge d’un porteur : e = f~m · dl.
q circuit
1 Lire la méthode générale de résolution des problèmes d’induction, puis faire l’EC1.
Ce courant produit un champ B ~ propre (indice “propre” car c’est le champ créé par le circuit : c’est
son propre champ), dont le flux à travers le circuit lui-même s’écrit :
Φpropre = Li.
Remarques :
– Justification de la loi : nous avons vu au chapitre 1 que le champ magnétique produit est proportionnel au courant
i. Donc le flux également. On note L la constante de proportionnalité.
– Φpropre = Li est la définition de L, et c’est ceci qui permet de le calculer pour un circuit donné.
˜
– Le flux du champ s’écrit aussi Φpropre = S1 B ~ propre · −
→
dS, mais cette expression est souvent trop compliquée à utiliser.
2 – Le phénomène d’auto-induction
Plaçons la bobine de l’EC2 dans un circuit alimenté par une source de tension eg (g pour générateur), en série avec une
résistance R.
Bilan : on retrouve bien la même chose qu’avec l’approche du a/. C’est donc que les coefficients L sont les mêmes.
Quel est alors l’intérêt de l’approche “théorie de l’induction” (le b/), qui semble plus compliquée ? Ce point de vue :
– Permet de démontrer l’expression de L. Pour la bobine, nous avons vu dans l’EC2 que L = µ0 n2 V . Ceci
permet donc de fabriquer des bobines d’inductance voulue.
– Permet des calculs dans des cas plus variés qu’une seule bobine, cf c/ ci-dessous.
– Est le seul possible lorsqu’il y a à la fois auto-induction et inductance mutuelle (couplage avec un circuit
extérieur), cf partie III.
c/ Bilan général
Ci-dessus nous avons considéré le cas d’une bobine. C’est en fait beaucoup plus général : tout circuit possède une inductance
L, telle que le flux propre Φpropre = Φ1→1 = Li.
3 – Étude énergétique
Prenons un circuit d’inductance L (bobine, ou le circuit lui-même) et de résistance totale R, alimenté par un générateur
eg . Le modèle électrique de ceci est celui du 2.a ou 2.b ci-dessus. On a :
di
eg = Ri + L .
dt
4 Multiplions la par i :
di d
1 2
eg i = Ri2 + L i, soit eg i = Ri2 + Li .
dt dt 2
d
2 1 2
eg i = Ri + Li
|{z} |{z} dt 2
puissance fournie par générateur puissance perdue par effet Joule | {z }
~
énergie stockée sous forme de champ B
E −t/τ
i(t) = e avec τ = L/R.
R
Ainsi le courant ne tombe pas à 0 immédiatement : il faut un temps de l’ordre de quelques τ = L/R.
Ce sont les phénomènes d’induction qui sont responsable de ceci, et c’est en accord avec la loi de Lenz : les phénomènes
d’induction s’opposent aux causes qui les produisent et tendent à les ralentir.
Ici, les phénomènes d’induction empêchent une variation brutale de i, et ils le font en produisant un courant induit.
La variation de i est d’autant plus ralentie que L est grand (τ = L/R).
Remarque : lorsqu’on coupe le générateur de courant, d’où provient le courant qui persiste, et son énergie ? Avant coupure,
la bobine produisait un champ magnétique B. ~ À la coupure du courant, ce champ décroît : cette décroissance entraîne
une variation de Φ à travers la bobine, et ceci induit un courant. C’est lui qu’on observe. Son énergie provient de l’énergie
stockée dans le champ magnétique.
Comme B1 est créé par le courant i1 , il lui est proportionnel. Donc le flux Φ1→2 également.
~
On a donc Φ1→2 = M12 i1 avec M12 un coefficient de proportionnalité analogue au coefficient L2 , appelé coefficient
d’inductance mutuelle.
5 Bilan : le flux total, à travers le circuit 2, est Φtot→2 = Φ2→2 + Φ1→2 = L2 i2 + M12 i1 .
On admet que les coefficients d’inductance mutuelle M12 et M21 sont toujours égaux (on le démontrera sur un cas particulier
ensuite). On note ainsi M = M12 = M21 .
I Le flux total de B
~ à travers le circuit 1 s’écrit Φtot→1 = Φ1→1 + Φ2→1 = L1 i1 + M i2 .
I Le flux total de B
~ à travers le circuit 2 s’écrit Φtot→2 = Φ2→2 + Φ1→2 = L2 i2 + M i1 .
b/ Un exemple de calcul de M
7 Cf EC3.
– Lorsque k = 1 le couplage est maximal, les circuits interceptent au mieux les lignes de champs de l’autre.
Selon les cas on peut souhaiter un couplage plus ou moins fort (donc un M plus ou moins grand) :
I Couplage fort pour le cas d’un transformateur (cf 4- ci-dessous), d’un chargeur de téléphone par induction, d’une
plaque à induction.
I Couplage faible quand il s’agit de protéger un circuit électronique sensible aux perturbations magnétiques.
i1 i2 i1 i2