COURS DE GESTION 1ère Année
COURS DE GESTION 1ère Année
COURS DE GESTION 1ère Année
PLAN DU COURS
Chapitre I : Le bilan
BIBLIOGRAPHIE
1. Economie générale Terminale G, Philippe LE BOLLOCH, Yvon LE FIBLEC, édition
Bertrand-Lacoste, Paris 1990
2. Economie générale classes de 1ère G, J. POLY et J. ROCHE, troisième édition
DUNOD, 1976
3. Sciences économiques et sociales, premières, collection Janine BREMOND, Hatier,
PARIS 1990
4. LE REVIZOR, première G, terminale G, BTS, édition actualisée 1991-1992
5. TQG1 : comptabilité générale selon le SYSCOA C Perochon B Goussou E NGuessan
édition Fourcher 1998
6. Précis de comptabilité SYSCOA -André ERSA édition 1998 Dakar
7. techniques et systèmes comptables SYSCOA Mathias Bazié. 1ère édition 2001
Ouagadougou
1
PREMIERE: ECONOMIE
Introduction générale : définition de léconomie
Etymologiquement, (étude scientifique de lorigine des mots) l'économie est l'art de
bien administrer une maison, de gérer les biens d'une personne, puis par extension
d'un pays. Plus généralement, l'économie est une science sociale qui étudie la
production, la répartition, la distribution et la consommation des richesses d'une
société. Le principe général qui sous-tend l'économie, en particulier pour les
ressources limitées ou rares, est celui de la rentabilité. (Gestion efficiente des
ressources) Elle consiste à consommer un minimum de moyens en vue de réaliser un
maximum de profits.
A- Définition
Le besoin se définit couramment comme une sensation de manque qui porte à désirer
une chose. Le besoin peut être économique ou non économique. Il est dit
<économique>lorsquil est satisfait par un<objet rare> encore appelé<bien
économique.> Mais lorsque le besoin est satisfait par un<bien libre>, cest-à-dire
abondant disponible gratuitement, il nest pas économique.
a- Le progrès technique
Il fait apparaître de nouveaux biens entraînant ainsi lapparition de nouveaux
besoins. Par exemple : le besoin de posséder le téléphone fixe, puis celui de posséder
le téléphone cellulaire.
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autres. Ce phénomène est particulièrement important dans les grands ensembles
urbains ou les cités dortoirs.
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Lorsque le bien est matériel, il est palpable, stockable et consommé après avoir été
produit. Exemple : un bic, une montre, une table.
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On note trois (3) types de rapport entre les biens : le rapport dindépendance, le
rapport de complémentarité et celui de substitution.
a- Le rapport dindépendance
Deux biens sont dits indépendants lorsquil nexiste aucune relation entre eux.
Exemple : un bic et une montre.
a- Le progrès technique
Il favorise la création et la mise sur le marché de nouveaux produits plus
performants. Ceux-ci créent de nouveaux besoins chez les consommateurs, donc la
nécessité de les posséder. Exemple : la nécessité de posséder une disquette puis celle
de posséder une clé USB.
1-Les ménages
La fonction principale des ménages est la consommation des biens et services, mais
également la production de ceux-ci lorsquil sagit dentrepreneur individuel. Le
revenu principal des ménages est généralement la rémunération de leur participation
à la production (salaire, intérêt, dividende, ). Pour les entrepreneurs individuels, ce
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revenu provient de la vente des biens et services produits. On distingue
généralement les ménages ordinaires et les ménages collectifs.
5-Lextérieur
Encore appelé reste du monde, lextérieur regroupe tous les pays étrangers et assure
simultanément tous ces rôles
Ces agents regroupés en secteurs réalisent trois (3) grands types dopérations : la
production, la répartition et la consommation (ou dépense).
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Elle représente la production ou la réalisation de biens et services, et est réalisée par
les entreprises. Ces biens se décomposent en biens matériels (bien de consommation
finale, bien de production, bien de consommation intermédiaire) et en bien
immatériel (services).
2- La répartition
Il sagit de la répartition des revenus créés, entre les différents agents économiques.
Cette répartition prend différentes formes : les revenus primaires, les revenus de
transfert et le revenu disponible.
Le revenu primaire est celui distribué à ceux qui ont participé à la création des
richesses : salaire, loyer, intérêt, dividende, profit.
Les revenus de transfert sont représentés par la redistribution opérée par les
administrations sur la base des impôts et des cotisations quelles prélèvent sur les
revenus primaires.
Le revenu disponible est celui qui reste aux agents après déduction des impôts et des
cotisations sociales. (Revenu disponibles = revenus primaires prélèvements +
revenus de transfert).
Le ménage répartit son revenu disponible entre la consommation et lépargne.
3- La consommation
L opération de consommation concerne lacquisition des biens et services à des fins
de consommation. La consommation est influencée par divers facteurs tels que le
revenu du ménage, le prix des biens et services, le pouvoir dachat, les facteurs
psychologiques (effets dimitation), les facteurs culturels, la publicité, le crédit à la
consommation, etc.
Les différentes activités ci-dessus citées sont organisées à lintérieur dun système
complexe appelé circuit économique.
Chapitre 3 : Lentreprise
Au chapitre précédent, nous avons vu que lentreprise représente un des secteurs
institutionnels jouant un rôle économique fondamental. A présent il convient de la
définir, den donner ses caractéristiques et ses critères de distinction.
A- Définition et caractéristiques
Lentreprise est un organisme autonome qui réunit des moyens humains, matériels et
financiers pour produire des biens et services marchands (vendre afin de réaliser des
bénéfices). Elle se caractérise par :
Un nom commercial : terme qui désigne lentreprise
(raison social ou dénomination social)
Un domicile : adresse du siège
Une marque : signe ou terme qui permet de distinguer
les produits de lentreprise de ceux de ses concurrents
Une enseigne : nom de fantaisie qui signale une
entreprise au public (elle est en général placée sur un panneau)
Un logotype : dessein, signe, symbole, qui identifie
lentreprise
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Lentreprise est un groupe indépendant et organisé dhommes. Elle est une unité de
production mais également une unité de répartition.
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II- La classification des entreprises
Classifier, cest repartir les entreprises en diverses catégories selon des critères précis.
La classification se fait selon deux critères : - un critère dordre économique ;
- un critère dordre juridique.
3- Classification juridique
Selon le statut juridique, les entreprises sont classées par rapport à la propriété du
capital. On distingue les entreprises publiques et les entreprises privées.
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a- Les entreprises publiques
Ce sont des entreprises dont le capital appartient en totalité à lEtat ou aux
collectivités publiques.
III- Lorganigramme
Lorganigramme est un schéma qui permet de représenter la structure dune
entreprise. La structure quant à elle, représente lensemble des services et des
activités de lentreprise, ainsi que les relations que ceux-ci ont les uns avec les autres.
Il met en évidence le titre et la position de chacun des membres. Il existe plusieurs
types dorganigrammes.
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Il résulte dune combinaison des deux types dorganisation précédents. Il y a des
responsables hiérarchiques (<Line>) et un état-major (Staff) qui a un rôle de conseil
et dassistance, mais qui ne donne aucun ordre. Ce type dorganisation se rencontre
dans les grandes entreprises. Il présente lavantage de permettre de prendre des
décisions efficaces grâce à laction du Staff. Mais linconvénient est que les conseillers
peuvent déborder en donnant des ordres.
-----------------schéma acap chap.223
D- Lorganigramme matriciel
Cet organigramme représente une structure fondée sur lexistence dun double
commandement, cest-à-dire que le personnel a deux supérieurs hiérarchiques en
même temps. Cette structure doit permettre une meilleure adéquation aux travaux à
exécuter ainsi quune décentralisation des pouvoirs. Mais elle peut entraîner des
conflits de pouvoir.
----------------schéma chap.224
1- Les ménages
Les relations de lentreprise avec les ménages se situent à deux niveaux :
-les ménages achètent les biens ou les services proposés par lentreprise ; on dit quils
sont consommateurs ou clients ;
- les ménages travaillent pour lentreprise qui, en contrepartie, leur verse des salaires.
On dit quils sont salariés de lentreprise.
3- Les administrations
Par administrations, on entend lEtat, les collectivités publiques, les organismes
sociaux. Lentreprise paie des impôts à lEtat et aux collectivités publiques et cotise
auprès des organismes sociaux, Sécurité sociales par exemple.
En contrepartie, les administrations lui fournissent des services publics justice, route,
etc.) , laident financièrement (subventions) et réglementent sa vie au moyen des lois.
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4- Les assurances
Lentreprise paie une police dassurance. En contrepartie les assurances la couvrent
contre divers risques (vol, incendie etc.).
5- Les banques
Lentreprise est en contact régulier avec les banques pour :
- son compte sur lequel elles enregistrent quotidiennement les dépenses et les
recettes de lentreprise ;
- ses crédits : lentreprise peut demander un crédit aux banques en vue de réaliser un
investissement. En contrepartie, lentreprise leur remboursera lemprunt avec les
intérêts.
6- Le reste du monde
Ce sont les partenaires étrangers de lentreprise. Il sagir :
- des clients de lentreprise à qui celle-ci vend ses biens et services (exportations) ;
- des fournisseurs auprès desquels lentreprise achète des biens et services
(importations) ;
-des banques qui peuvent ouvrir un compte pour lentreprise.
1) La comptabilité générale
Elle a pour objet denregistrer tous les mouvements patrimoniaux de lentreprise au
cours dune période donnée, de déterminer sa situation patrimoniale active et passive
et de permettre le calcul, par marges successives du résultat net de la période.
2) La comptabilité analytique
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La Comptabilité analytique est un système danalyse et de traitement autonome des
données permettant de calculer des coûts et des résultats analytiques de nature à
fournir des informations utiles à la gestion de lentreprise.
3) La comptabilité budgétaire
On parle de comptabilité budgétaire ou prévisionnelle pour désigner les prévisions
chiffrées (budgets) que lentreprise sefforcent détablir à des fins internes pour
orienter leurs décisions de gestion. La comparaison entre prévisions et réalisions
permet de dégager des écarts qui permettent de situer les responsabilités des
différents agents de lentreprise et daméliorer la gestion de celle-ci.
Chapitre II : Le bilan
I) Définition du bilan
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Le bilan est un document décrivant la situation du patrimoine de lentreprise à une
date donnée.
PATRIMOINE = BIENS DETTES
Application
Monsieur PARE crée un commerce de distribution darticles électroménagers. Pour
satisfaire aux obligations légales, il ouvre un compte en banque au nom de son
entreprise.
Le 04.01.06, ce compte est alimenté de la façon suivante :
- Un apport personnel de 5 000 000F
- Un emprunt à la banque de 2 000 000F remboursable sur trois ans.
Le même jour, il achète des marchandises à crédit chez SANOU pour 400 000F quil
met en stock.
Travail à faire: Présentons le bilan de lentreprise PARE à la date du 04.01.06.
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- Les créances : il sagit des créances sur les clients, des avances et acomptes
versés aux fournisseurs, des avances et acomptes versés aux personnels.
La trésorerie -actif
Il sagit des titres de placement, des valeurs à encaisser et des disponibilités (avoirs
en banque, au centre de chèques postaux et en caisse).
b) Le passif du bilan
Le passif exprime à la date détablissement du bilan, lorigine et le montant des
ressources mises à la disposition de lentreprise. On distingue notamment :
- les capitaux propres et ressources assimilés.
- Les dettes financières et ressources assimilées
- Le passif circulant
- La trésorerie -passif
Les capitaux propres et ressources assimilés
Ils sont composés du capital personnel ou social, des réserves, du résultat net de
lexercice, des subventions dinvestissement
Les dettes financières et ressources assimilées
Les dettes financières sont des ressources stables provenant demprunt ou de dettes
contractées pour une durée supérieure à un an à lorigine. Il sagit essentiellement des
emprunts, des dettes de crédit bail et des dettes financières diverses.
Le passif circulant
Il concerne les dettes dexploitation et les dettes hors activités ordinaires :
- les dettes circulantes et ressources assimilées HAO ;
- les clients, avances et acomptes reçus ;
- les fournisseurs dexploitation ;
- les dettes fiscales ;
- les dettes sociales ;
- les autres dettes (sommes dues à des créditeurs divers).
La trésorerie- passif
Il sagit des crédits à court terme accordés par les banques et autres établissements
financiers à lentreprise. Ce sont les découverts bancaires, les crédits descompte, les
crédits de trésorerie
Bilan au
ACTIF PASSIF
Actif immobilisé Capitaux propres & Ressources
Assimilées
Actif Circulant Dettes Financières & Ressources
Assimilées
Passif Circulant
Trésorerie- Actif Trésorerie -Passif
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Ces opérations conduisent à une modification de la structure des emplois et des
ressources ou à une modification équivalente des emplois et des ressources.
Application 1 : le 05.01, un commerçant M. Traoré fonde une entreprise à laquelle il
apporte 15 000 000F quil dépose en banque, un immeuble évalué à 10 000 000F
Travail à faire : Présentons le bilan de départ.
Application 4 (suite) : Si les mêmes marchandises avaient été vendues à perte pour
1 000 000F, le bilan serait présenté de la façon suivante :
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- Les flux reliant lentreprise aux autres agents économiques : ce sont des flux
externes
Exemples : achats de matières chez le fournisseur, ventes de marchandises à un
client,
- Les flux à lintérieur de lentreprise : ce sont des flux internes
Exemples : retrait dargent de la banque pour alimenter la caisse, passage dune
matière première du magasin de stockage à latelier de production,
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Schéma des flux
Analyse comptable
E : Banque 5.000.000 F
E : bâtiment : 10 000.000
R : Capital : 15 000.000
Exemple 2 : Une Entreprise achète un matériel chez son fournisseur BORO 10.000.000
payable ainsi :
- 3.000.000 au comptant en espèces
- 7.000 000 à crédit dans 3 mois
Présenter le schéma des flux et lanalyse comptable de cette opération :
Analyse comptable
E : Matériel 10.000.000
R : Caisse 3.000.000
R : Dette fournisseur 7.000.000
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Analyse comptable
E : Dette fournisseur : 7.000.000
R : Banque : 7.000.000
Entreprise Perte
E 600.000 Client PALE
CA Flux réel : Marchandises 5.000.000 F
R 5 600.000
E : Banque 5.000.000
E : Perte 600.000
R : Stock de Marchandises 5 600.000
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a)Présentation à colonnes séparées
Pour être complète, toute inscription dans un compte doit comporter :
- la date de lopération,
- le libellé c'est-à-dire un commentaire sur lopération qui permet de retrouver
la pièce comptable dorigine,
- le montant de lopération.
Compte caisse
Dates libellés Montants Dates libellés Montant
05.10 Encaissement des ventes 300 000 06.10 Achat de marchandises 200 000
07.10 Encaissement des ventes 500 000 09.10 Règlement facture délectricité 40 000
10.10 Retrait despèce 400 000
Compte caisse
Dates Libellés Débit Crédit
Sommes Soldes
Dates Libellés D C D C
c) Tracés schématiques
Dans un souci de rapidité on utilise souvent une présentation schématique du
compte à colonnes mariées (sans soldes). Les colonnes de date et libellés étant
négligées, on obtient ce quon appelle parfois les comptes en T.
D Compte Caisse C
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3) Imputation dans un Compte
a- Définition
Toute opération comptable relative à lactivité de lentreprise doit être enregistrée
dans un compte. On appelle imputation le fait dinscrire une somme au débit ou au
crédit dun compte.
Débiter un compte, cest porter une somme à son débit.
Créditer un compte, cest porter une somme à son crédit.
b- Imputation
Première règle : tous les comptes dactif augmentent au débit et diminuent au crédit.
D+ Compte dactif C-
Emplois Ressources
Augmentation poste(diminution du poste)
Emplois Ressource
(Diminution de post) Augmentation du poste
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b) Les comptes de gestion
Les comptes de gestion comprennent : les comptes de charge et les comptes de
produits.
Troisième règle : tous les comptes de charges augmentent au dédit et diminuent au
crédit.
D+ Compte de charges C-
Emplois Ressources
(Augmentation du poste) (Diminution du poste)
Emplois Ressources
(Diminution du poste)(Augmentation du poste)
Application
Une entreprise a effectué les opérations suivantes au cours de la première quinzaine
du mois de janvier.
02.01 Création de lentreprise par apport en espèce 3000 000F
04.01 Achat de marchandise au comptant contre espèce 2000 000F
10.01 Vente de marchandise contre espèces 600 000F
12.01 Versement despèces en banque 2 500 00F
15.01 Vente de marchandises au comptant contre espèce 3000 000F
Travail à faire :
1) Présenter lanalyse comptable des opérations
2) Enregistrer ces opérations dans les comptes concernés ;
3) Présenter le compte caisse (tracé à colonnes séparées).
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La facture est un document établi par le vendeur et adressé à lacheteur et indiquant
le détail des marchandises livrées et le prix à payer.
Elle précise les conditions auxquelles un commerçant ou un vendeur a vendu des
biens ou assuré des services : prix brut, réductions, majorations, montant net à payer,
conditions de paiement et de livraison
La facture est établie en deux exemplaires au moins ;
- Loriginal est envoyé au client
- Le double ou duplicata est conservé par le fournisseur
2) Importance de la facture
La facture permet à lacheteur de vérifier le détail des marchandises livrées, le calcul
de prix. Elle remplace parfois le bon de livraison ou le bordereau dexpédition.
Dans un but fiscal, pour permettre un contrôle plus rigoureux des transactions et
notamment des prix, la loi a rendu obligatoire la facture pour toute opération
commerciale.
En cas de litige, la facture acceptée constitue un moyen de preuve de la vente et les
conditions de son exécution
Chaque commerçant établit une facture pour justifie les opérations, car il doit tenir
une comptabilité. Pour cela le commerçant doit pouvoir justifier chaque dépense par
une facture dachat.
Par ailleurs, lensemble des factures de vente constitue le chiffre saffaires.
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Les réductions commerciales se calculent en chaîne(en cascades) : première réduction
calculée sur le prix brut, deuxième réduction calculée sur la différence entre le prix
brut et la première réduction, .
La différence entre le prix brut et les réductions commerciales est appelée Net
Commercial
c) Les emballages
Ils comprennent les emballages perdus et les emballages récupérables
B) La facture davoir
1) Définition
Elle est encore appelée facture rectificative.
La facture davoir est un document établi par le vendeur et adressé à lacheteur. Par
ce document, le fournisseur reconnaît devoir une certaine somme à son client du fait
dun retour de marchandises, de loctroi dune réduction hors facture ou du
remboursement de frais. Lavoir doit comporter :
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- lidentification des parties : vendeur et client
- objet de lavoir : désignation, quantités prix sur les retours de marchandise, les
réductions hors factures accordées,
- conditions de la facture davoir
III- Le devis
A- Définition
Le devis est un document établi à la demande dun client par un fournisseur éventuel
pour préciser le montant exact que le client aurait à débourser pour des travaux à
exécuter.
Il est le plus souvent utilisé par les artisans, les entrepreneurs de bâtiments ou
travaux publics.
B- Engagement des parties
- le fournisseur sengage à exécuter les travaux aux conditions quil a indiqué
dans le devis, si la commande est acceptée dans un délai fixé.
- le client, par sa signature sur le devis, laccepte et sengage à faire réaliser les
travaux aux conditions indiquées par le fournisseur
C- Présentation du devis
Létablissement du devis portera
- sur les opérations préalables : démontages, mesures, commandes
- les évaluations : les fournitures quil faut, le temps à passer
- les informations à utiliser ; tarifs, barèmes et main-duvre
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- les calculs des montants nécessaires pour lexécution : prix et coûts liés aux
fournitures et le temps à passer.
- délai de validité.
La présentation du devis :
IV- La commande
On distingue plusieurs types de documents qui matérialisent la commande : le bon
de commande, le bulletin de commande, la lettre de commande
A) Le bon de commande
1) Définition
Le bon de commande est un document pré - imprimé par le client, qui le complète
lors de la passation dune commande et le transmet au fournisseur concerné. Il est
donc établi par le client et adressé au fournisseur.
B) Le bulletin de commande
1) Définition
Cest un document conçu par le fournisseur et comporte lensemble des produits du
fournisseur avec leur prix.
Une colonne quantité est prévue et réservée au client qui doit mentionner la quantité
commandée en face de chaque produit.
Une autre partie de ce document à remplir par le client qui mentionne la date de la
commande, le délai de livraison, le lieu de livraison, ladresse du client, .
Certaines entreprises les adressent à leurs clients en même temps que leurs
catalogues.
Le bulletin de commande porte à lentête du fournisseur ou vendeur
C) La lettre de commande
La lettre de commande est un document rédigé par le client et envoyé à son
fournisseur qui matérialise la naissance dun marché entre eux après un appel doffre.
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La lettre de commande indique le nom du fournisseur, les quantités à exécuter ou les
produits à livrer. Elle précise les délais de livraison et toutes les conditions
dexécution du marché.
Cette lettre de commande est signée par les deux parties en contrat.
La lettre de commande est rédigée surtout dans le cas des grosses commandes ayant
fait lobjet dun marché public.
V-La livraison
Toute commande acceptée et signée par le fournisseur donne lieu à une livraison des
marchandises de chez le fournisseur vers chez le client. Cette opération peut être
effectuée par le fournisseur lui-même ou par le client ou encore par lintermédiaire
dun transporteur.
2) Préparation de la livraison
Les tâches à exécuter pour préparer la livraison nécessitent une consultation de
documents dont le nombre et la nature varient dune entreprise à lautre :
- vérifier si les quantités commandées peuvent être livrées
- sortir les produits du stock, sil y a lieu, les emballer et les placer dans les colis
- mettre à jour les fiches ou létat des stocks, cest-à-dire enregistrer la sortie de
chaque produit dans la fiche ou létat de stock.
- Etablir les documents accompagnant la livraison à savoir le bon de livraison,
le contrat de transport si lentreprise sadresse à un transporteur, le bon de réception.
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Loriginal est le bon de livraison et le double est le bon de réception. Ces documents
sont signés par le réceptionniste et le livreur, le tampon du magasinier apposé sur
chaque feuillet.
Le bon de réception est donc un exemplaire du bon de livraison. Il est présenté par le
livreur à lacheteur, qui le signe et le remet au livreur comme preuve de livraison.
Lacheteur garde le bon de livraison.
1- Le règlement en espèces
Il sagit du règlement en monnaie (billets + pièces). Tout règlement en espèces doit
faire lobjet de remise de reçu. Ce type de règlement comporte linconvénient majeur
de poser parfois des problèmes de sécurité aussi bien à lacheteur quau vendeur.
a- Définition du chèque
Le chèque est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne lordre à une
banque appelée tiré de payer une somme déterminée à une personne appelée
bénéficiaire.
b- Rôle du chèque
Le chèque est un document qui permet au titulaire dun compte dutiliser largent
quil a sur son compte. Cet argent est appelé provision. La provision doit
nécessairement exister de lémission du chèque.
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directement la somme indiquée sur le chèque. Il devra transmettre le chèque à sa
banque en inscrivant au dos la formule dendossement pour encaissement. Sa banque
encaissera le chèque pour lui et mettra la somme correspondante sur son compte. Un
chèque barré ne peut être ne donc être transmis directement par le bénéficiaire à une
autre personne.
Un chèque non barré peut, par contre, être encaissé directement à un guichet par le
bénéficiaire. Ce dernier peut également, sil le désire, le transmettre à une tierce
personne en inscrivant au dos du chèque la formule dendossement à titre de
propriété.
NB : les chèques barrés permettent de limiter les risques en cas de perte ou de vol
dun chèque. Mais il nécessite que le bénéficiaire soit titulaire dun compte bancaire
ou postal.
-les expressions particulières du chèque : il existe diverses expressions du chèque
quil est nécessaire de connaître :
°° le chèque certifié : cest chèque pour lequel le montant inscrit est bloqué par la
banque sur le compte du tireur. La somme nest plus disponible ; elle est réservée au
bénéficiaire de ce chèque.
°° le chèque sans provision : cest un chèque qui est établi alors que la provision nest
pas disponible. Lémetteur dun tel chèque est en infraction grave est sexpose à des
sanctions (amendes, peines de prison, interdiction de chéquiers, etc.).
°°le chèque visé : il porte la preuve que la somme est disponible lors de son
émission (elle nest cependant pas bloquée).
°° le chèque en blanc : le montant et le nom du bénéficiaire ne sont pas indiqués. (il
présente un danger en cas de perte et de vol).
On note lexistence dautres chèques tels que le chèque au porteur, le chèque
nominatif, le chèque de guichet, etc.
°° le chèque de voyage ou travel chèque : cest un type de chèque qui permet à
lhomme daffaire en déplacement de se mettre à labri des risques. Il élimine en effet
les risques matériels de perte ou de vol, et est protégé contre le risque dutilisation
frauduleuse.
NB : les expressions< faire opposition à un chèque> signifient demander à son
banquier de ne pas payer un chèque émis, soit en raison de la perte ou du vol du
chèque, soit parce que le bénéficiaire est en redressement judiciaire.
3- Le virement ou transfert
En lieu et place du chèque, le client peut ordonner un virement au profit de son
créancier. Le virement consiste à transférer des avoirs dun compte appartenant à un
donneur dordre sur un autre compte. Le compte du bénéficiaire peut être détenu
dans la même agence que le compte débité, dans un autre guichet de la banque ou
dans un autre établissement de crédit.
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Dans ce mode de règlement, le client bénéficie dun délai de paiement. Le crédit est
alors matérialisé par des effets de commerce, cest-à-dire des titres négociables tels la
lettre de change et le billet à ordre.
1- La lettre de change
Une lettre de change est un effet de commerce. Cest un document par lequel une
personne, le tireur (le fournisseur), donne lordre à une autre personne, le tiré (le
client), de payer à un bénéficiaire une certaine somme à un bénéficiaire, à une
certaine date appelé échéance. La lettre de change est encore appelé traite. Elle est
créée par le créancier.
2- Le billet à ordre
Comme la lettre de change, le billet à ordre est un effet de commerce ; cest un moyen
de paiement à crédit. Mais, contrairement à la lettre de change, cest le débiteur qui
prend linitiative de créer ce document.
Il est établi (ou souscrit) par un débiteur (client) en vue de régler une dette à un
créancier (le fournisseur. Cest en quelque sorte un chèque à échéance.
Le billet à ordre est donc un document par lequel une personne (le souscripteur),
sengage à payer à une autre personne (bénéficiaire), une somme déterminée à une
certaine échéance.
Remarque : les effets de commerce peuvent circuler librement comme un chèque non
barré. Le bénéficiaire de leffet peut le transmettre, à une autre personne
(lendossataire), en effectuant un simple endossement à titre de propriété. Le dernier
endossataire présentera leffet à sa banque pour lencaissement.
3- Le règlement à tempérament
Selon ce mode de règlement, le client sacquitte de sa dette par des paiements
échelonnés. Il sagit également dun règlement à crédit car il y a un délai de paiement,
mais la dette nest pas réglée en une seule fois. Le règlement est reparti dans le temps,
par exemple 25 000 FCFA pendant dix (10) mois.
1- Définition
Négocier un effet de commerce (ou mobiliser une créance ou encore escompter un
effet de commerce) signifie, pour le bénéficiaire de cet effet, de le vendre à la banque
qui gère son compte. La banque parlera dans ce cas dune remise deffets à
lescompte.
2- Principe
Le jour de la négociation, le bénéficiaire va endosser leffet à lordre de sa banque (=
endossement à titre de propriété), remplir un bordereau de remise deffet à
lescompte et remettre le tout à sa banque. Quant à la banque, elle <versera> au
<vendeur> le montant de leffet diminué des agios (= intérêt + commissions + taxes).
Cette somme sera portée au crédit du compte du vendeur.
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A léchéance la banque encaissera normalement leffet pour son propre compte, en
tant que dernier bénéficiaire.
3- Application
Le 04 juillet on porte à lescompte un effet de valeur 600 000 FCFA, à léchéance du 31
juillet aux conditions suivantes :
-taux descompte : 10,5% ;
-commission proportionnelle au temps : 0,60% ;
-commission indépendante du temps : 1/8 %.
Déterminer le montant de lagio et la valeur nette à remettre au bénéficiaire.
Solution
- nombre de jours séparant 4 juillet du 31 juillet : 31 4 = 27 jours
- escompte = VTN / 36 000 = (600 000*10,5*27) / 36 000 = 4 725 FCFA
- comm. Proportionnelle au temps = (600 000*0,60*27) / 36 000 = 270 FCFA
- comm. Indépendante Du temps = (600 000*1/8) / 100 = 750 FCFA
AGIO HT = 4725 + 270 +750 = 5745 FCA
VALEUR NETTE = 600 000 5745 = 594 255 FCA.
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