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COURS DE GESTION 1ère Année

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COURS DE GESTION / BEP INDUSTRIEL 1ière Année

PLAN DU COURS

PREMIERE PARTIE : ECONOMIE

Introduction générale sur l’économie

Chapitre I : Notions de besoins, de biens et services économiques

Chapitre II : Les agents économiques

Chapitre III : L’entreprise

Chapitre IV : L’environnement de l’entreprise

DEUXIEME PARTIE : COMPTABILITE

Introduction générale sur la comptabilité

Chapitre I : Le bilan

Chapitre II : L’analyse comptable des opérations

Chapitre III : Le compte et la partie double

Chapitre IV : Les documents commerciaux

Chapitre V : les moyens de règlements

BIBLIOGRAPHIE
1. Economie générale Terminale G, Philippe LE BOLLOCH, Yvon LE FIBLEC, édition
Bertrand-Lacoste, Paris 1990
2. Economie générale classes de 1ère G, J. POLY et J. ROCHE, troisième édition
DUNOD, 1976
3. Sciences économiques et sociales, premières, collection Janine BREMOND, Hatier,
PARIS 1990
4. LE REVIZOR, première G, terminale G, BTS, édition actualisée 1991-1992
5. TQG1 : comptabilité générale selon le SYSCOA C Perochon B Goussou E N’Guessan
édition Fourcher 1998
6. Précis de comptabilité SYSCOA -André ERSA édition 1998 Dakar
7. techniques et systèmes comptables SYSCOA Mathias Bazié. 1ère édition 2001
Ouagadougou

1
PREMIERE: ECONOMIE
Introduction générale : définition de l’économie
Etymologiquement, (étude scientifique de l’origine des mots) l'économie est l'art de
bien administrer une maison, de gérer les biens d'une personne, puis par extension
d'un pays. Plus généralement, l'économie est une science sociale qui étudie la
production, la répartition, la distribution et la consommation des richesses d'une
société. Le principe général qui sous-tend l'économie, en particulier pour les
ressources limitées ou rares, est celui de la rentabilité. (Gestion efficiente des
ressources) Elle consiste à consommer un minimum de moyens en vue de réaliser un
maximum de profits.

Chapitre 1 : Notion de besoin, de bien et de service économique

I- Les besoins économiques


Pour comprendre la notion de besoin économique, il convient d’abord de définir le
besoin, puis de classifier les besoins.

A- Définition
Le besoin se définit couramment comme une sensation de manque qui porte à désirer
une chose. Le besoin peut être économique ou non économique. Il est dit
<économique>lorsqu’il est satisfait par un<objet rare> encore appelé<bien
économique.> Mais lorsque le besoin est satisfait par un<bien libre>, c’est-à-dire
abondant disponible gratuitement, il n’est pas économique.

B- Caractères et évolution des besoins économiques

1-Caractères des besoins économiques


Le besoin est par nature subjectif, c’est-à-dire qu’il dépend de chaque individu.
Autrement dit, lorsqu’un individu se trouve en présence de deux biens différents, il
peut opérer entre ces biens un classement et choisir celui dont l’utilité lui parait
maximale par rapport aux autres : on dit alors que les besoins sont concurrents .De
même, les besoins sont complémentaires. Ainsi le besoin de posséder une voiture
s’accompagne d’une multitude d’autres besoins : assurance, essence, visite
technique

2-Evolution des besoins économiques


Les besoins varient selon les individus, les époques et les sociétés.

a- Le progrès technique
Il fait apparaître de nouveaux biens entraînant ainsi l’apparition de nouveaux
besoins. Par exemple : le besoin de posséder le téléphone fixe, puis celui de posséder
le téléphone cellulaire.

b-La pression sociale


La consommation assure un certain prestige à l’individu dont les besoins naissent du
désir d’être considéré, de celui de paraître aussi bien équipé ou aussi riche que les

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autres. Ce phénomène est particulièrement important dans les grands ensembles
urbains ou les cités dortoirs.

C- Classification des besoins


Deux types de besoins peuvent être distingués : les besoins collectifs et les besoins
individuels. Les besoins collectifs sont ceux ressentis par un groupe d’individus et
qui supposent une satisfaction collective. Ainsi, la sécurité publique, l’éclairage des
routes, la justice, construction d’hôpitaux, d’écoles, sont des besoins qui naissent de
la vie en groupe. Quant aux besoins individuels ou besoins privés, ils sont relatifs
ceux des ménages et se scindent principalement en deux groupes.

1-Les besoins de subsistance et de sécurité


Ils sont des besoins auxquels l’homme ne peut se soustraire. Ils se rapportent à sa
nutrition (manger, boire, ) et à sa récupération physiologique (dormir). Ce sont des
besoins essentiels à la vie ; ils assurent à l’homme une vie normale, à tel point que la
non satisfaction de ceux-ci met la vie de l’homme en danger : ils sont de ce fait
qualifiés de< besoins primaires> ou <besoins vitaux.>

2-Les besoins de confort et de facilité


Il s’agit de besoins non indispensables à la survie de l’homme ; ils sont impliqués par
la recherche d’un niveau de vie supérieure et sont qualifiés de<besoins secondaires
ou besoins sociaux> ou encore <besoins de civilisation.> Exemple : le besoin de
posséder une voiture particulière ou un réfrigérateur.
Remarque : la frontière entre ces deux types de besoin est relative au niveau de
civilisation.

3-Les besoins tertiaires (ou besoin de dépassement)


Ces besoins désignent le superflu, le luxe. Exemple : le besoin de se baigner dans du
champagne, de dorer sa voiture .De même les moyens de loisir et de culture, l’activité
créatrice, la vie spirituelle, sont rangés dans les catégories de biens superflus ou
besoins de luxe.
Remarque : les besoins individuels d’Abraham MASLOW
En 1954, un auteur américain du nom d’Abraham MASLOW, a effectué une étude
sur les besoins et a établi une hiérarchie de besoins individuels.
Selon la théorie de Maslow, les besoins des individus sont repartis en cinq (5)
catégories et sont consignés dans un tableau appelé pyramide des besoins de
Maslow. Ces besoins sont hiérarchisés : ce n’est lorsqu’ une catégorie de besoins est
relativement satisfaite que la catégorie suivante présente un intérêt pour l’individu.

II- Les biens et services économiques


A- Définition et classification
1-Définition
Un bien économique est un objet rare susceptible de satisfaire un besoin. C’est un
élément naturel rare ou obtenu par des actes de production de l’homme.
Un bien peut être matériel ou immatériel. Lorsqu’il est immatériel, on parle de service
et dans ce cas il est invisible, non stockable, et est consommé dans le même temps
qu’il est produit. Exemple : une consultation médicale, une coupe de cheveux chez le
coiffeur.

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Lorsque le bien est matériel, il est palpable, stockable et consommé après avoir été
produit. Exemple : un bic, une montre, une table.

2-Classification des biens


On peut classer les biens suivant plusieurs critères :
-le critère du degré d’utilité ;( degré de satisfaction)
-le critère de la durée de vie ;(biens durables et non durables)
-le critère de la destination. (les biens de consommation finale, intermédiaire et de
production)

a- Classification selon le degré d’utilité


Sur la base de critère, on distingue les biens nécessaires et les biens superflus. Cette
distinction s’appuie sur le caractère plus ou moins impérieux (indispensable ;
autoritaire ; imposant ; pressant ;à quoi on ne peut pas résister) de besoins
économiques. En effet un bien nécessaire est bien qui satisfait un besoin primaire ou
vital ; il a une nécessité physiologique.
Quant aux biens superflus, ils satisfont un besoin secondaire. C’est un bien qui n’est
pas nécessaire à la survie de l’homme. Il a une nécessité psychologique et sociale,
renforcée par la publicité et la mode.

b- Classification selon la durée de vie


Selon ce deuxième critère, on distingue deux types de biens : les biens durables et les
biens non durables.
Les biens durables sont ceux que l’on peut utiliser plusieurs fois et pendant une
période assez longue. Ce sont des biens dont l’usure est relativement lente et dont la
durée de vie est fonction de l’intensité d’utilisation et de l’entretien. Exemple : une
mobylette.
Les biens non durables sont ceux dont la durée de vie est courte (moins d’un mois).
Ce sont des biens qui s’usent rapidement et peuvent disparaître dès le premier usage.
Exemple : le savon, la cigarette.

c- Classification selon la destination


Suivant ce troisième critère, on distingue :
-les biens de consommation finale qui servent à satisfaire directement un besoin : le
pain ;
-les biens de consommation intermédiaire qui subissent des transformations au cours
desquelles elles disparaissent pour donner d’autres biens. Exemple : la farine servant
à faire du pain ;
-les biens de production (ou biens indirects) qui servent à produire d’autres biens.
Exemples : un arrosoir, une daba, une charrue.

B- Caractères des biens économiques


Les biens économiques se caractérisent par les rapports pouvant exister entre eux,
mais également par leur évolution.

1-Les rapports entre les biens économiques

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On note trois (3) types de rapport entre les biens : le rapport d’indépendance, le
rapport de complémentarité et celui de substitution.

a- Le rapport d’indépendance
Deux biens sont dits indépendants lorsqu’il n’existe aucune relation entre eux.
Exemple : un bic et une montre.

b-Le rapport de complémentarité


Deux biens sont complémentaires lorsqu’ils sont utilisés simultanément pour
satisfaire le même besoin. La consommation ou l’usage de l’un nécessite la
consommation ou l’usage de l’autre dans des proportions bien définies. Exemple : le
bic et le cahier ; la mobylette et l’essence.

c-Le rapport de substitution


Deux biens sont dits substituables lorsque chacun des deux peut satisfaire le même
besoin ; l’usage ou la consommation de l’un exclut l’usage et la consommation de
l’autre. Exemple : le sucre et le miel ; le thé et le café.

2-L’ évolution des biens économiques


Les biens économiques évoluent au cours du temps, en fonction du progrès
technique et du raffinement des goûts des consommateurs.

a- Le progrès technique
Il favorise la création et la mise sur le marché de nouveaux produits plus
performants. Ceux-ci créent de nouveaux besoins chez les consommateurs, donc la
nécessité de les posséder. Exemple : la nécessité de posséder une disquette puis celle
de posséder une clé USB.

b-Le raffinement des goûts


Il matérialise les exigences des consommateurs qui désirent de nos jours des biens de
plus en plus sophistiqués pour la satisfaction de leurs besoins.
Les biens se présentent en nombre illimité pour la satisfaction d’un même besoin, et
leur degré d’utilité varie d’un individu à un autre, voire d’une société à une autre.

Chapitre 2 : Les agents économiques et les opérations économiques


L’activité économique est animée par de multiples agents économiques regroupés en
secteurs institutionnels selon des critères précis. Ces agents réalisent des opérations
que l’on regroupe en cinq (5) catégories.

A- Les agents économiques


Sur la base de leur fonction principale et de l’origine de leurs ressources principales,
on regroupe les acteurs de la vie économique en cinq (5) secteurs institutionnels

1-Les ménages
La fonction principale des ménages est la consommation des biens et services, mais
également la production de ceux-ci lorsqu’il s’agit d’entrepreneur individuel. Le
revenu principal des ménages est généralement la rémunération de leur participation
à la production (salaire, intérêt, dividende, ). Pour les entrepreneurs individuels, ce

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revenu provient de la vente des biens et services produits. On distingue
généralement les ménages ordinaires et les ménages collectifs.

a- Les ménages ordinaires


Ils sont constitués de l’ensemble des occupants d’une unité d’habitation privée ; ces
occupants sont généralement liés par le sang ou le mariage.

b- Les ménages collectifs


Ils regroupent des personnes vivant ensemble, mais n’ayant aucun lien de parenté
entre elles : les détenus dans les prisons.

2-Les entreprises (ou société et quasi société non financières : S .Q.S.N.F)


Leur activité principale est la production des biens et services, et leur revenu
principal est constitué du profit généré par leurs activités.
Le secteur des sociétés non financières regroupe des unités institutionnelles dont la
fonction principale est de produire des biens et services non financiers marchands.

3-Les établissements financiers (banques, assurances et sociétés de crédit)


Ils ont pour activité principale le financement des agents (les prêts), et tirent leurs
revenus des intérêts.
Le secteur des <sociétés financières>comprend l’ensemble des sociétés dont la
fonction principale consiste à fournir des services d’intermédiation financière, à
exercer des activités d’auxiliaires financiers (gestion de portefeuille, change, etc.) et à
pratiquer l’assurance.

4- Les administrations publiques (Etat, collectivités locales et territoriales,


établissements publics ) ou privées (associations, partis politiques, mouvements
de jeunesse, )
Leur fonction principale est la production des services non marchands
(enseignement, justice, sécurité territoriale, ). Elles effectuent des opérations de
répartition des ressources issues des cotisations telles que les impôts, les cotisations
sociales, ou des adhésions volontaires.
Le secteur des administrations publiques (APU) comprend des unités
institutionnelles dont la fonction est de fournir des biens et des services à la
collectivité ou des ménages pris individuellement, d’effectuer des opérations de
redistribution du revenu et de la richesse à travers des transferts. La majeure partie
des ressources des administrations publiques provient des contributions obligatoires
versées par les autres secteurs institutionnels.

5-L’extérieur
Encore appelé reste du monde, l’extérieur regroupe tous les pays étrangers et assure
simultanément tous ces rôles
Ces agents regroupés en secteurs réalisent trois (3) grands types d’opérations : la
production, la répartition et la consommation (ou dépense).

B- Les opérations économiques


1- La production

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Elle représente la production ou la réalisation de biens et services, et est réalisée par
les entreprises. Ces biens se décomposent en biens matériels (bien de consommation
finale, bien de production, bien de consommation intermédiaire) et en bien
immatériel (services).

2- La répartition
Il s’agit de la répartition des revenus créés, entre les différents agents économiques.
Cette répartition prend différentes formes : les revenus primaires, les revenus de
transfert et le revenu disponible.
Le revenu primaire est celui distribué à ceux qui ont participé à la création des
richesses : salaire, loyer, intérêt, dividende, profit.
Les revenus de transfert sont représentés par la redistribution opérée par les
administrations sur la base des impôts et des cotisations qu’elles prélèvent sur les
revenus primaires.
Le revenu disponible est celui qui reste aux agents après déduction des impôts et des
cotisations sociales. (Revenu disponibles = revenus primaires – prélèvements +
revenus de transfert).
Le ménage répartit son revenu disponible entre la consommation et l’épargne.

3- La consommation
L opération de consommation concerne l’acquisition des biens et services à des fins
de consommation. La consommation est influencée par divers facteurs tels que le
revenu du ménage, le prix des biens et services, le pouvoir d’achat, les facteurs
psychologiques (effets d’imitation), les facteurs culturels, la publicité, le crédit à la
consommation, etc.
Les différentes activités ci-dessus citées sont organisées à l’intérieur d’un système
complexe appelé circuit économique.

Chapitre 3 : L’entreprise
Au chapitre précédent, nous avons vu que l’entreprise représente un des secteurs
institutionnels jouant un rôle économique fondamental. A présent il convient de la
définir, d’en donner ses caractéristiques et ses critères de distinction.

A- Définition et caractéristiques
L’entreprise est un organisme autonome qui réunit des moyens humains, matériels et
financiers pour produire des biens et services marchands (vendre afin de réaliser des
bénéfices). Elle se caractérise par :
 Un nom commercial : terme qui désigne l’entreprise
(raison social ou dénomination social)
 Un domicile : adresse du siège
 Une marque : signe ou terme qui permet de distinguer
les produits de l’entreprise de ceux de ses concurrents
 Une enseigne : nom de fantaisie qui signale une
entreprise au public (elle est en général placée sur un panneau)
 Un logotype : dessein, signe, symbole, qui identifie
l’entreprise

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L’entreprise est un groupe indépendant et organisé d’hommes. Elle est une unité de
production mais également une unité de répartition.

1- L’entreprise, un groupe indépendant et organisé d’hommes.


Il s’agit d’un groupe de personnes qui oeuvrent en commun à la réalisation de
certains objectifs avec des moyens plus ou moins limités. L’entreprise est un système
organisé comprenant :
- un ensemble de relations qui peuvent être d’ordre social ou professionnel ;
- un ensemble de rôles, c'est-à-dire la position de chaque membre dans la hiérarchie ;
- un ensemble de normes, c'est-à-dire un groupe qui fonctionne avec des règles
précises que chaque membre est tenu de respecter.

2-L’entreprise, une unité de production


Pour réaliser la production, l’entreprise combine des facteurs de
production que l’on peut regrouper en plusieurs catégories : le travail, le capital
technique, les consommations intermédiaires.

3-L’entreprise, une unité de répartition


La production est destinée à la vente ; la vente doit permettre de rémunérer les
facteurs utilisés, de payer les charges sociales et fiscales (impôts) et de dégager un
surplus (bénéfice).

C- Finalités et rôles de l’entreprise


1- La finalité de l’entreprise
La finalité de l’entreprise, c’est le but ultime poursuivi par l’entreprise. Dans le
système capitaliste, le but poursuivi est la recherche du profit maximum.
La finalité de l’entreprise dans les économies socialistes n’est pas la recherche
du profit. L’entreprise doit contribuer à la réalisation des objectifs définis par l’Etat.
Ces objectifs privilégient l’intérêt général au détriment de l’intérêt individuel.

2-Le rôle de l’entreprise dans la communauté :


L’entreprise joue un double rôle dans la communauté : un rôle économique et un rôle
social.

a- Le rôle économique de l’entreprise


Sur le plan économique, l’entreprise produit et vend des biens et des services :
-pour satisfaire les besoins des consommateurs (besoins réels ou suscités par la
publicité) ; consommation finale.
-pour satisfaire les besoins des autres entreprises : consommations intermédiaires
-afin de réaliser un profit : gagner plus d’argent qu’on a dépensé est la finalité de
l’entreprise.

b-Le rôle social de l’entreprise


L’entreprise procure des moyens d’existence à ses salariés.
Elle leur distribue un salaire, un pouvoir d’achat qu’ils vont pouvoir utiliser pour
leur bien être. Elle crée des emploies et contribue ainsi à la lutte contre le chômage.
De plus, elle contribue à la formation du personnel, acte permettant de fidéliser le
personnel et d’améliorer le climat social dans l’entreprise.

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II- La classification des entreprises
Classifier, c’est repartir les entreprises en diverses catégories selon des critères précis.
La classification se fait selon deux critères : - un critère d’ordre économique ;
- un critère d’ordre juridique.

A- Le critère économique de classification des entreprises


Selon ce critère, les entreprises peuvent être regroupées soit par référence au secteur
d’activité, soit par rapport à la dimension.

1- Classification selon le secteur d’activité


Un secteur d’activité est un regroupement d’entreprises exerçant la même activité
principale. Ce critère permet de distinguer trois (3) secteurs :
- le secteur primaire qui regroupe les activités de base telle que l’agriculture et
l’élevage ;
- le secteur secondaire regroupant la production industrielle qui comprend
les entreprises qui, à partir de matières premières, fabriquent des produits et les
revendent (SIFA, SOSUCO, SOFITEX, ) ;
- le secteur tertiaire qui concerne toutes production de service, c’est-à-dire les
entreprises prestataires de service: banques, agences de voyage, assurances,
commerce, administrations, armées,
NB : on peut également regrouper les entreprises par branches ou par filière. La
branche est un regroupement d’entreprises qui fabriquent le même produit. Il existe
donc autant de branches que de produits fabriqués. Une entreprise qui a plusieurs
activités appartient donc à plusieurs branches, mais n’appartient qu’à un seul secteur.
La filière, quant à elle, comprend toutes les activités qui participent en amont
(matières premières) en aval (commercialisation), à la création et à la vente de
certaines catégories de produits (exemple : filière du bois, filière chimique, etc.).

2- Classification selon la taille (ou la dimension)


Les critères les plus utilisés sont : l’effectif du personnel et le chiffre d’affaires.
-les très petites entreprises (TPE) qui sont des entreprises individuelles notamment
dans le commerce et l’artisanat, qui emploient entre 0 et 9 salariés ;
- les petites et moyennes entreprises (PME) qui emploient entre 10 et 249 salariés ;
- les grandes entreprises : elles emploient entre 250 à 2 000 personnes ;
- les très grandes entreprises d’un effectif supérieur à 2 000 salariés.
NB : cette classification peut également se faire par référence au chiffre d’affaire, c’est-
à-dire le total des ventes réalisées dans l’année, ou encore par rapport à la valeur
ajoutée. De plus les seuils retenus (nombre de salariés, chiffre d’affaire, valeur
ajoutée) sont variables suivant les pays. Enfin il convient de faire la distinction entre
PME et PMI. Les PME représentent un type d’entreprise, alors que les PMI
représentent un type d’activité. Les PMI sont des PME dans le domaine industriel,
dans des activités industrielles à faible intensité capitalistique.

3- Classification juridique
Selon le statut juridique, les entreprises sont classées par rapport à la propriété du
capital. On distingue les entreprises publiques et les entreprises privées.

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a- Les entreprises publiques
Ce sont des entreprises dont le capital appartient en totalité à l’Etat ou aux
collectivités publiques.

b- Les entreprises privées


Ce secteur regroupe les entreprises qui appartiennent à une personne (entreprise
individuelle), ou à plusieurs personnes (société) :
-l’entreprise individuelle (commerçant, artisan, profession libérale) qui ne dispose
pas de la personnalité morale. L’entreprise est alors assimilée à une personne
physique dont le patrimoine se confond avec celui de l’exploitant, indéfiniment
responsable sur son patrimoine personnel ;
- l’entreprise collective ou société, qui bénéficie d’une personnalité juridique propre,
en tant personne, et dont le patrimoine se distingue de celui des apporteurs de
capitaux (principe de responsabilité limité aux apports). Exemples : société de
personnes, société de capitaux.

III- L’organigramme
L’organigramme est un schéma qui permet de représenter la structure d’une
entreprise. La structure quant à elle, représente l’ensemble des services et des
activités de l’entreprise, ainsi que les relations que ceux-ci ont les uns avec les autres.
Il met en évidence le titre et la position de chacun des membres. Il existe plusieurs
types d’organigrammes.

A- L’organigramme hiérarchique (type Fayol)


Il met en évidence les relations d’autorité. Les ordres du responsable à l’exécutant en
passant par la voix hiérarchique (c’est-à-dire par tous les grades intermédiaires).De
même les rapports ou comptes rendus doivent remonter de l’exécutant au
responsable. On trouve ce type d’organisation dans l’administration, l’armée, etc.
------------schéma acap p.17
Cette structure est simple car les responsabilités et l’autorité sont bien définies. Cela
rend la résolution plus efficace. L’inconvénient de cette structure est quelle est rigide,
bureaucratique et entraîne un cloisonnement des structures. De plus elle donne un
pouvoir dictatorial au détenteur de l’autorité.

B- L’organigramme fonctionnel (type Taylor)


La structure fonctionnelle se présente ainsi :
------------------------ >schéma acap p.17
Préconisée par F.W. Taylor, cette structure associe les notions d’autorités et de
compétences : un chef ne peut donner des ordres que s’il est compétent dans le
domaine en question. Suivant cette organisation, une personne peut travailler pour
plusieurs chefs. On trouve ce type d’organisation dans les petites entreprises ou
chacun est responsable et polyvalent, c’est-à-dire capable d’effectuer divers travaux
(gestion, secrétariat, comptabilité, etc.).
La structure fonctionnelle possède les avantages résultant de la spécialisation des
taches.*Mais elle pose surtout des problèmes de communication et de coordination
entre les différentes spécialités

C- L’organigramme hiérarchico- fonctionnel (ou staff and line)

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Il résulte d’une combinaison des deux types d’organisation précédents. Il y a des
responsables hiérarchiques (<Line>) et un état-major (Staff) qui a un rôle de conseil
et d’assistance, mais qui ne donne aucun ordre. Ce type d’organisation se rencontre
dans les grandes entreprises. Il présente l’avantage de permettre de prendre des
décisions efficaces grâce à l’action du Staff. Mais l’inconvénient est que les conseillers
peuvent déborder en donnant des ordres.
-----------------schéma acap chap.223

D- L’organigramme matriciel
Cet organigramme représente une structure fondée sur l’existence d’un double
commandement, c’est-à-dire que le personnel a deux supérieurs hiérarchiques en
même temps. Cette structure doit permettre une meilleure adéquation aux travaux à
exécuter ainsi qu’une décentralisation des pouvoirs. Mais elle peut entraîner des
conflits de pouvoir.
----------------schéma chap.224

Chapitre 4 : L’environnement de l’entreprise


L’environnement de l’entreprise est constitué par l’ensemble des éléments qui sont en
relation avec elle sans pour autant être directement impliqués dans son
fonctionnement interne.

1- Les ménages
Les relations de l’entreprise avec les ménages se situent à deux niveaux :
-les ménages achètent les biens ou les services proposés par l’entreprise ; on dit qu’ils
sont consommateurs ou clients ;
- les ménages travaillent pour l’entreprise qui, en contrepartie, leur verse des salaires.
On dit qu’ils sont salariés de l’entreprise.

2- Les autres entreprises


L’entreprise est en relation avec d’autres entreprises :
- elle leur vend ses biens et services, qu’elles utiliseront pour fabriquer leurs propres
biens et services. Comme les ménages, on dira qu’elles sont les clients de
l’entreprises ;
- elle leur achète les biens et services dont elle a besoin pour son activité (matières
premières, énergie, matériels, etc.). Ces <autres entreprises> sont des fournisseurs de
l’entreprise ;
- elle doit tenir compte des entreprises qui produisent les mêmes biens ou services
qu’elle : ce sont ses concurrents. En fonction de cette concurrence, l’entreprise
adaptera sa politique commerciale (publicité, fixation des prix, etc.).

3- Les administrations
Par administrations, on entend l’Etat, les collectivités publiques, les organismes
sociaux. L’entreprise paie des impôts à l’Etat et aux collectivités publiques et cotise
auprès des organismes sociaux, Sécurité sociales par exemple.
En contrepartie, les administrations lui fournissent des services publics justice, route,
etc.) , l’aident financièrement (subventions) et réglementent sa vie au moyen des lois.

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4- Les assurances
L’entreprise paie une police d’assurance. En contrepartie les assurances la couvrent
contre divers risques (vol, incendie etc.).

5- Les banques
L’entreprise est en contact régulier avec les banques pour :
- son compte sur lequel elles enregistrent quotidiennement les dépenses et les
recettes de l’entreprise ;
- ses crédits : l’entreprise peut demander un crédit aux banques en vue de réaliser un
investissement. En contrepartie, l’entreprise leur remboursera l’emprunt avec les
intérêts.

6- Le reste du monde
Ce sont les partenaires étrangers de l’entreprise. Il s’agir :
- des clients de l’entreprise à qui celle-ci vend ses biens et services (exportations) ;
- des fournisseurs auprès desquels l’entreprise achète des biens et services
(importations) ;
-des banques qui peuvent ouvrir un compte pour l’entreprise.

DEUXIEME PARTIE : COMPTABILITE

Chapitre I : Introduction Générale sur la comptabilité


I) Définition
La comptabilité est une technique d’information quantitative décrivant, en unités
monétaires, l’activité et la situation de toute entreprise. Cet outil permet :
- de saisir, classer, enregistrer des données chiffrées.
- de fournir après traitement approprié un ensemble d’informations conformes
aux besoins des utilisateurs que sont : l’entreprise elle-même, l’Etat et les autres
partenaires (fournisseurs, clients, banque ).

II) Les différentes branches de la comptabilité


Il existe plusieurs types de comptabilités. Il s’agit de : la comptabilité générale, la
comptabilité analytique, la comptabilité budgétaire ou prévisionnelle, la comptabilité
publique et la comptabilité nationale.

1) La comptabilité générale
Elle a pour objet d’enregistrer tous les mouvements patrimoniaux de l’entreprise au
cours d’une période donnée, de déterminer sa situation patrimoniale active et passive
et de permettre le calcul, par marges successives du résultat net de la période.

2) La comptabilité analytique

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La Comptabilité analytique est un système d’analyse et de traitement autonome des
données permettant de calculer des coûts et des résultats analytiques de nature à
fournir des informations utiles à la gestion de l’entreprise.

3) La comptabilité budgétaire
On parle de comptabilité budgétaire ou prévisionnelle pour désigner les prévisions
chiffrées (budgets) que l’entreprise s’efforcent d’établir à des fins internes pour
orienter leurs décisions de gestion. La comparaison entre prévisions et réalisions
permet de dégager des écarts qui permettent de situer les responsabilités des
différents agents de l’entreprise et d’améliorer la gestion de celle-ci.

III) Rôle de la comptabilité


1) La comptabilité est un outil de gestion
Les gérants ou dirigeants de l’entreprise ont besoin périodiquement d’informations
de synthèse fiables et opérationnelles pour assurer convenablement la gestion dont
ils ont la charge et prendre des décisions qui conviennent.
Les états financiers sont conçus pour satisfaire à ces attentes.
L’édition du bilan permet d’obtenir des données significatives sur la situation
patrimoniale et la structure économique de l’entreprise.
Le compte de résultat permet d’évaluer les performances réalisées au cours de
l’exercice et le tableau financier des ressources et des emplois caractérisent son
évolution financière.

2) La comptabilité est un outil d’information


La comptabilité livre les informations en unités monétaires du pays où se situe
l’entreprise.
L’information comptable doit également répondre aux attentes de ses différents
utilisateurs :
- les partenaires commerciaux :
 les fournisseurs pour connaître la solvabilité de l’entreprise avant de lui
consentir un crédit.
 les clients afin de s’assurer de la pérennité de l’entreprise avant de faire un
choix de fournisseur.
- les partenaires financiers :
 les associés et investisseurs : ils sont à la recherche d’informations financières
(rentabilité) mais aussi de gestion dans les cas des PME/PMI.
 les établissements financiers et les banques : principalement pour s’assurer de
la solvabilité et de la liquidité de l’entreprise à court comme à moyen et à long terme.
- la banque centrale : afin de veiller à la qualité des crédits accordés et des actifs
détenus par les établissements financiers.
- les salariés car ils partagent les risques de l’entreprise et participent à son
développement. Leur bonne information est un facteur important de leur motivation.
- l’État : dans trois domaines : fiscal (impôts), statistique (comptabilité nationale -
INSD) et économique (politique, budget).

Chapitre II : Le bilan
I) Définition du bilan

13
Le bilan est un document décrivant la situation du patrimoine de l’entreprise à une
date donnée.
PATRIMOINE = BIENS – DETTES

II) Présentation du bilan


L’origine du mot bilan indique qu’il s’agit d’un tableau se composant de deux parties
équilibrées. À gauche on a les biens et les créances : il s’agit de l’actif ; à droite les
dettes : il s’agit du passif.
Le passif indique les ressources de l’entreprise c’est-à-dire l’origine des capitaux mis à
sa disposition. L’actif représente les emplois qui ont été faits de ces ressources.
ACTIF = PASSIF EMPLOIS = RESSOURCES
Ou

Application
Monsieur PARE crée un commerce de distribution d’articles électroménagers. Pour
satisfaire aux obligations légales, il ouvre un compte en banque au nom de son
entreprise.
Le 04.01.06, ce compte est alimenté de la façon suivante :
- Un apport personnel de 5 000 000F
- Un emprunt à la banque de 2 000 000F remboursable sur trois ans.
Le même jour, il achète des marchandises à crédit chez SANOU pour 400 000F qu’il
met en stock.
Travail à faire: Présentons le bilan de l’entreprise PARE à la date du 04.01.06.

2) Les éléments du bilan


a)L’actif du bilan
On dispose à l’actif de 3 masses : l’actif immobilisé, l’actif circulant et la trésorerie
actif. Les masses elles même sont subdivisées en rubriques et les rubriques se
décomposent en postes.
 L’actif immobilisé
Cette masse du bilan regroupe les biens destinés à rester de façon durable dans
l’entreprise (ce sont les outils de travail de l’entreprise) et comprend les rubriques
suivantes :
- Les charges immobilisées : frais d’établissement, charges à répartir sur plusieurs
exercices et les primes de remboursement des obligations.
- Les immobilisations incorporelles : il s’agit des frais de recherche et développement,
des brevets, licences, logiciels, fonds commercial.
- Les immobilisations corporelles : elles comprennent les terrains, les bâtiments, les
installations techniques et agencements, les matériels.
- Les immobilisations financières : il s’agit des titres de participation, des dépôts et
cautionnement.
* L’actif circulant
L’actif circulant comprend les éléments suivants :
- l’actif circulant HAO : créance HAO issue d’opérations exceptionnelles. Ex :
vente à crédit d’immobilisation
- les stocks : il s’agit des marchandises, des matières, d’autre approvisionnement
(emballages, papier de rame), les encours, les produits fabriqués.

14
- Les créances : il s’agit des créances sur les clients, des avances et acomptes
versés aux fournisseurs, des avances et acomptes versés aux personnels.
 La trésorerie -actif
Il s’agit des titres de placement, des valeurs à encaisser et des disponibilités (avoirs
en banque, au centre de chèques postaux et en caisse).

b) Le passif du bilan
Le passif exprime à la date d’établissement du bilan, l’origine et le montant des
ressources mises à la disposition de l’entreprise. On distingue notamment :
- les capitaux propres et ressources assimilés.
- Les dettes financières et ressources assimilées
- Le passif circulant
- La trésorerie -passif
 Les capitaux propres et ressources assimilés
Ils sont composés du capital personnel ou social, des réserves, du résultat net de
l’exercice, des subventions d’investissement
 Les dettes financières et ressources assimilées
Les dettes financières sont des ressources stables provenant d’emprunt ou de dettes
contractées pour une durée supérieure à un an à l’origine. Il s’agit essentiellement des
emprunts, des dettes de crédit bail et des dettes financières diverses.
 Le passif circulant
Il concerne les dettes d’exploitation et les dettes hors activités ordinaires :
- les dettes circulantes et ressources assimilées HAO ;
- les clients, avances et acomptes reçus ;
- les fournisseurs d’exploitation ;
- les dettes fiscales ;
- les dettes sociales ;
- les autres dettes (sommes dues à des créditeurs divers).
 La trésorerie- passif
Il s’agit des crédits à court terme accordés par les banques et autres établissements
financiers à l’entreprise. Ce sont les découverts bancaires, les crédits d’escompte, les
crédits de trésorerie
Bilan au
ACTIF PASSIF
Actif immobilisé Capitaux propres & Ressources
Assimilées
Actif Circulant Dettes Financières & Ressources
Assimilées
Passif Circulant
Trésorerie- Actif Trésorerie -Passif

III) Le bilan et le résultat de l’entreprise


Le bilan fait apparaître non seulement les ressources mises à la disposition de
l’entreprise mais aussi celle que son activité a permis de créer ou dont à l’inverse, elle
a entraîné la disparition : il rend compte de toutes les opérations qu’il est ou non une
influence sur le résultat.
1) Le bilan et les opérations sans influence sur le résultat

15
Ces opérations conduisent à une modification de la structure des emplois et des
ressources ou à une modification équivalente des emplois et des ressources.
Application 1 : le 05.01, un commerçant M. Traoré fonde une entreprise à laquelle il
apporte 15 000 000F qu’il dépose en banque, un immeuble évalué à 10 000 000F
Travail à faire : Présentons le bilan de départ.

Application 2 : Le 10/01 M. Traoré achète :


- 2000 000F de marchandises à crédit ;
- 1 000 000F de marchandises au comptant, qu’il règle par chèque bancaire ;
- Une camionnette de livraison pour 6 500 000F qu’il paie par chèque bancaire.
Il prélève ce jour, 200 000F en banque pour alimenter la caisse de l’entreprise.
Travail à faire : Présentons le bilan après ces opérations.

Ces opérations ne modifient pas le patrimoine de l’entreprise. Elles représentent :


- soit des emplois provisoires ou un remboursement de dettes,
- soit une ressource externe (dettes fournisseurs).

2) Bilan et opérations ayant une influence sur le résultat


Si les opérations du type précédent sont fréquentes dans la vie de l’entreprise, elles
ne constituent en quelque sorte que l’accessoire de son activité. Son but, en livrant
des biens et services à ses clients dont la production a nécessité qu’elle consomme
d’autres biens et services, est de dégager un résultat (bénéfice ou perte) que le bilan
fait aussi apparaître.
Application 3 (Suite application précédente)
Le 28.01, le commerçant vend à crédit à un client pour 1 500 000F un lot de
marchandises ayant coûté 1000 000F.
Travail à faire : Établir le bilan suite à cette opération

Application 4 (suite) : Si les mêmes marchandises avaient été vendues à perte pour
1 000 000F, le bilan serait présenté de la façon suivante :

Chapitre II : Analyse comptable des opérations


I) Les flux
A- Définition
L’activité de l’entreprise se traduit par des échanges et des transactions avec d’autres
entités. L’ensemble de ces opérations d’échange et de transactions constituées par des
mouvements de biens, de services et de monnaies est appelé flux économiques

B- Classification des flux


On peut distinguer
- Les flux réels qui sont des mouvements de biens et de services (par exemple entrée
de matières ou marchandises dans l’entreprise)
- Les flux financiers ou monétaires qui sont des mouvements de monnaies (par
exemple entrée ou sortie d’espèces, de chèques de l’entreprise)
Cependant au niveau de l’entreprise, il convient de différencier :

16
- Les flux reliant l’entreprise aux autres agents économiques : ce sont des flux
externes
Exemples : achats de matières chez le fournisseur, ventes de marchandises à un
client,
- Les flux à l’intérieur de l’entreprise : ce sont des flux internes
Exemples : retrait d’argent de la banque pour alimenter la caisse, passage d’une
matière première du magasin de stockage à l’atelier de production,

C- Présentation des opérations par les flux

Exemple 1 : L’entreprise achète des marchandises au comptant, en espèces chez son


fournisseur BORO, 800 000 F

Achat de Marchandises : 800 000F


E Flux réel
Entreprise Fournisseur
R Paiement en espèces 800 000F BORO
Flux monétaire

Exemple 2 : L’entreprise vend des marchandises au comptant par chèque bancaire à


son client PARE : 1 000 000F
Paiement par chèque :1 000 000F
E Flux monétaire
Entreprise Client PARE
R Vente de marchandises :1 000 000F
Flux réel

II) Analyse comptable des opérations


A) Principe
L’analyse comptable d’une opération distingue :
-son origine, point de départ du flux, source de mouvement et appelée ressource
La ressource est le moyen d’obtention qui rend possible l’opération : flux sortant de
l’entreprise ;
- sa destination du mouvement, point d’arrivée du flux et appelée emploi
L’emploi correspond à l’utilisation qui a été faite de la ressource : flux entrant dans
l’entreprise

Pour toute opération, on doit constater l’égalité : ressource = emploi


Pour l’ensemble des opérations d’un exercice on doit avoir l’égalité :
Total ressource = Total emploi

B) Opération sans influence sur le résultat


Exemple : M TRAORE crée une entreprise. Il apporte un bâtiment de 10 000 000 F et
5 000 000 F déposé dans le compte banque de l’entreprise
Présenter le schéma des flux et l’analyse comptable de cette opération

17
Schéma des flux

Entreprise E Flux monétaire banque : 5 000 000 F


Exploitant
E Flux réel : Bâtiment : 10 000 000 F TRAORE

R capital : 15 000 000 F

Analyse comptable
E : Banque 5.000.000 F
E : bâtiment : 10 000.000
R : Capital : 15 000.000

Exemple 2 : Une Entreprise achète un matériel chez son fournisseur BORO 10.000.000
payable ainsi :
- 3.000.000 au comptant en espèces
- 7.000 000 à crédit dans 3 mois
Présenter le schéma des flux et l’analyse comptable de cette opération :

Schéma des flux


R Flux financier : Dette fournisseur 7.000.000 F Fournisseur
BORO
Entreprise R Flux monétaire : Caisse 3.000.000 F

E Flux réel : Matériel : 10.000.000 F

Analyse comptable
E : Matériel 10.000.000
R : Caisse 3.000.000
R : Dette fournisseur 7.000.000

Exemple 3 : Règlement par chèque bancaire au fournisseur BORO : 7.000.000 F


(exemple précédent). Présenter le schéma des flux et l’analyse comptable
Schéma des flux

E Flux financier : Dette fournisseur 7.000.000 F


Fournisseur BORO
Entreprise
R Flux monétaire Banque : 7.000.000 F

18
Analyse comptable
E : Dette fournisseur : 7.000.000
R : Banque : 7.000.000

C) Opérations génératrices de résultat


Exemple 1 : L’entreprise vend des marchandises à crédit à son client PARE
20.000.000, ces marchandises avaient coûtés 16.000.000. Présenter le schéma des flux.
Schéma des flux

Flux financier : Créances, client 20.000.000 F


E
Entreprise Bénéfice Client PARE
4.000.000
R Coût d’Achat
R 16.000.000 Flux réel :Vente de Marchandises 20.000.000 F

E : Créances client 20.000.000


R : Stock de Marchandises 16.000.000
R : Bénéfice 4.000.000

Exemple 2 : L’entreprise Vend au comptant des marchandises à son client PALE


5.000.000 (contre chèque bancaire) ces marchandises avaient été acheté à 5.600.000.

E Flux monétaire : Banque 5.000.000 F

Entreprise Perte
E 600.000 Client PALE
CA Flux réel : Marchandises 5.000.000 F
R 5 600.000

E : Banque 5.000.000
E : Perte 600.000
R : Stock de Marchandises 5 600.000

Chapitre III : Le compte et la partie double


I) Le compte
1) Définition
Le compte est un tableau à 2 parties :
- la partie gauche s’appelle débit : on y enregistre les emplois ;
- la partie droite s’appelle crédit : on y enregistre les ressources.
Débit Crédit
Emplois Ressources
2) Présentation du compte
Plusieurs présentations du compte sont possibles.

19
a)Présentation à colonnes séparées
Pour être complète, toute inscription dans un compte doit comporter :
- la date de l’opération,
- le libellé c'est-à-dire un commentaire sur l’opération qui permet de retrouver
la pièce comptable d’origine,
- le montant de l’opération.
Compte caisse
Dates libellés Montants Dates libellés Montant
05.10 Encaissement des ventes 300 000 06.10 Achat de marchandises 200 000
07.10 Encaissement des ventes 500 000 09.10 Règlement facture d’électricité 40 000
10.10 Retrait d’espèce 400 000

b) Présentation à colonnes mariées ou jumelés


Les dates et libellés des mouvements en débit et en crédit sont portés dans des
colonnes communes, les sommes sont inscrites dans des colonnes distinctes mais
voisines.

Compte caisse
Dates Libellés Débit Crédit

Le compte à colonnes mariées peut se présenter avec une ou deux colonnes de


soldes. Il a l’avantage de donner le solde après chaque opération.

Sommes Soldes
Dates Libellés D C D C

c) Tracés schématiques
Dans un souci de rapidité on utilise souvent une présentation schématique du
compte à colonnes mariées (sans soldes). Les colonnes de date et libellés étant
négligées, on obtient ce qu’on appelle parfois les comptes en T.

D Compte Caisse C

20
3) Imputation dans un Compte
a- Définition
Toute opération comptable relative à l’activité de l’entreprise doit être enregistrée
dans un compte. On appelle imputation le fait d’inscrire une somme au débit ou au
crédit d’un compte.
Débiter un compte, c’est porter une somme à son débit.
Créditer un compte, c’est porter une somme à son crédit.
b- Imputation

4) Solde d’un compte


Le montant net d’un compte est la différence entre son débit et son crédit. Cette
différence s’appelle solde.
- Si total débits > total des crédits, le solde est débiteur et traduit un emploi net.
- Si total des débits < total des crédits, le solde est créditeur et traduit une
ressource nette.
- Si total des débits = total des crédits, le solde est nul et on dit aussi que le
compte est soldé.
Le solde est inscrit dans la colonne dont le total est le plus faible de manière à ce
qu’en l’ajoutant à la masse correspondante on obtienne au débit et au crédit deux
totaux égaux.
Au début de la nouvelle période d’enregistrement lorsqu’il existe un solde, il faut le
reprendre comme première somme au débit s’il est débiteur, au crédit s’il est
créditeur (solde à nouveau).

5) Fonctionnement des comptes


Il y’a plusieurs sortes de comptes : les comptes de bilan (actif, passif) et les comptes
de gestion (charges et produits).

a)Les comptes du bilan


Comme leur nom l’indique, il s’agit des comptes qui se rapportent au patrimoine de
l’entreprise c'est-à-dire le bilan. La règle fondamentale pour savoir quand débiter un
compte patrimonial et quand le créditer, est la suivante :

Première règle : tous les comptes d’actif augmentent au débit et diminuent au crédit.
D+ Compte d’actif C-
Emplois Ressources
Augmentation poste(diminution du poste)

Deuxième règle : tous les comptes de passif augmentent au crédit et diminuent au


débit.
D- Compte de passif C+

Emplois Ressource
(Diminution de post) Augmentation du poste

21
b) Les comptes de gestion
Les comptes de gestion comprennent : les comptes de charge et les comptes de
produits.
Troisième règle : tous les comptes de charges augmentent au dédit et diminuent au
crédit.

D+ Compte de charges C-
Emplois Ressources
(Augmentation du poste) (Diminution du poste)

Quatrième règle : tous les comptes de produits augmentent au crédit et diminuent


au débit.
D- Compte de produits C+

Emplois Ressources
(Diminution du poste)(Augmentation du poste)

II) Principe de la partie double.


C’est le principe fondamental de la comptabilité générale. A tout compte, débité
correspond un ou plusieurs comptes crédités pour le même montant ou
inversement.
Ceci traduit l’égalité de caractère économique : EMPLOIS = RESSOURCES et
implique que toute opération de l’entreprise concerne au moins un compte débité et
au moins un compte crédité pour le même montant.

Application
Une entreprise a effectué les opérations suivantes au cours de la première quinzaine
du mois de janvier.
02.01 Création de l’entreprise par apport en espèce 3000 000F
04.01 Achat de marchandise au comptant contre espèce 2000 000F
10.01 Vente de marchandise contre espèces 600 000F
12.01 Versement d’espèces en banque 2 500 00F
15.01 Vente de marchandises au comptant contre espèce 3000 000F
Travail à faire :
1) Présenter l’analyse comptable des opérations
2) Enregistrer ces opérations dans les comptes concernés ;
3) Présenter le compte caisse (tracé à colonnes séparées).

Chapitre IV : Les documents commerciaux


I) La facture
A) La facture de doit
1) Définition

22
La facture est un document établi par le vendeur et adressé à l’acheteur et indiquant
le détail des marchandises livrées et le prix à payer.
Elle précise les conditions auxquelles un commerçant ou un vendeur a vendu des
biens ou assuré des services : prix brut, réductions, majorations, montant net à payer,
conditions de paiement et de livraison
La facture est établie en deux exemplaires au moins ;
- L’original est envoyé au client
- Le double ou duplicata est conservé par le fournisseur

2) Importance de la facture
La facture permet à l’acheteur de vérifier le détail des marchandises livrées, le calcul
de prix. Elle remplace parfois le bon de livraison ou le bordereau d’expédition.
Dans un but fiscal, pour permettre un contrôle plus rigoureux des transactions et
notamment des prix, la loi a rendu obligatoire la facture pour toute opération
commerciale.
En cas de litige, la facture acceptée constitue un moyen de preuve de la vente et les
conditions de son exécution
Chaque commerçant établit une facture pour justifie les opérations, car il doit tenir
une comptabilité. Pour cela le commerçant doit pouvoir justifier chaque dépense par
une facture d’achat.
Par ailleurs, l’ensemble des factures de vente constitue le chiffre s’affaires.

3) Les différents éléments de la facture de doit


La facture se compose de deux parties principales :
a) L’entête
L’entête comporte les renseignements suivants
- nom, adresse et références commerciales du fournisseur etc.
- nom et adresse du client
- conditions générales de vente : délai de livraison, délai de paiement
b) Le corps de la facture
Il comprend :
- la désignation des biens ou services vendus : références, quantités, prix
- diverses réductions venant en déduction du prix : rabais, remises, escomptes
- divers éléments pouvant s’ajouter au prix : transports, emballages
- la taxe sur la valeur ajoutée qui s’additionne au prix pour former le prix TTC
- à la fin de la facture, on écrit le montant à payer en toute lettre et si possible le
mois de règlement

4) Les réductions accordées sur la facture de doit


On distingue
a) Les réductions à caractère commercial
Elles sont accordées au client pour des raisons directement liées à la vente elle-même
-Le rabais
Il est accordé à titre exceptionnel pour défaut de qualité ou non conformité des
marchandises livrées, pour retard de livraison
-La remise
Elle est accordée de façon habituelle pour tenir compte de l’importance de la vente ou
de la qualité du client

23
Les réductions commerciales se calculent en chaîne(en cascades) : première réduction
calculée sur le prix brut, deuxième réduction calculée sur la différence entre le prix
brut et la première réduction, .
La différence entre le prix brut et les réductions commerciales est appelée Net
Commercial

b) Les réductions à caractère financier


Elles sont accordées au client pour des circonstances liées au paiement de la facture :
les escomptes de règlement. Ils se calculent sur le Net commercial de la vente.
Ils peuvent être conditionnels : escompte de règlement si paiement au comptant.
Dans ce dernier cas, ils ne sont pas calculés sur la facture, mais par le client au
moment du règlement.
La différence entre le Net commercial et l’escompte de règlement est appelée Net
financier.

5) Les majorations portées sur la facture de doit


Il s’agit essentiellement :
a) Les frais de transport
Le transport peut être franco de port, facturé, récupéré ou déboursé, port dû
- Le transport est franco
C’est le cas où le transport n’est pas facturé. Le fournisseur offre le transport à son
client.
- transport facturé ou port forfaitaire
C’est le cas où l’entreprise qui fournit des marchandises facture de façon forfaitaire le
transport
- port récupéré ou déboursé
C’est le cas où le fournisseur récupère sur le client, le montant du transport payé par
lui à une entreprise de transport dont il a fait appel.
- port dû
Le fournisseur peut expédier les marchandises en port dû. Dans ce cas, il ne supporte
pas les frais de transport qui ne figureront donc pas sur la facture de vente.

b) La taxe sur la valeur ajoutée


Son taux est de 18% au Burkina Faso. Elle s’applique sur le montant hors taxe : Net
financier + frais de transport.

c) Les emballages
Ils comprennent les emballages perdus et les emballages récupérables

6) Présentation de la facture (formulaire de facture de doit)

B) La facture d’avoir
1) Définition
Elle est encore appelée facture rectificative.
La facture d’avoir est un document établi par le vendeur et adressé à l’acheteur. Par
ce document, le fournisseur reconnaît devoir une certaine somme à son client du fait
d’un retour de marchandises, de l’octroi d’une réduction hors facture ou du
remboursement de frais. L’avoir doit comporter :

24
- l’identification des parties : vendeur et client
- objet de l’avoir : désignation, quantités prix sur les retours de marchandise, les
réductions hors factures accordées,
- conditions de la facture d’avoir

2) Les retours de marchandises


Lorsque l’acheteur retourne des marchandises à son retour, ce dernier doit
rembourser à son client le montant brut du retour éventuellement diminué des
réductions commerciales (rabais et remises) précédemment accordées.

3) Les ristournes accordées


La ristourne est une réduction commerciale accordée sur un ensemble d’opérations
réalisées avec un client pendant une période donnée.

4) La présentation de la facture d’avoir (formulaire de facture d’avoir)

II- La facture Pro forma


A) Définition
La facture pro forma est document établi par le vendeur à la demande de l’acheteur,
si celui-ci a besoin de connaître à l’avance le montant exact de la facture de doit ou
pour obtenir, par exemple, un prêt bancaire. Elle n’est pas une pièce justificative en
fiscalité. Elle joue le même rôle que le devis mais concerne la vente des biens et non
des services.

B) Présentation de la facture pro forma


La facture pro forma encore appelée facture pour la forme comporte les mêmes
informations que celles des factures définitives à l’exception des références.

III- Le devis
A- Définition
Le devis est un document établi à la demande d’un client par un fournisseur éventuel
pour préciser le montant exact que le client aurait à débourser pour des travaux à
exécuter.
Il est le plus souvent utilisé par les artisans, les entrepreneurs de bâtiments ou
travaux publics.
B- Engagement des parties
- le fournisseur s’engage à exécuter les travaux aux conditions qu’il a indiqué
dans le devis, si la commande est acceptée dans un délai fixé.
- le client, par sa signature sur le devis, l’accepte et s’engage à faire réaliser les
travaux aux conditions indiquées par le fournisseur

C- Présentation du devis
L’établissement du devis portera
- sur les opérations préalables : démontages, mesures, commandes
- les évaluations : les fournitures qu’il faut, le temps à passer
- les informations à utiliser ; tarifs, barèmes et main-d’œuvre

25
- les calculs des montants nécessaires pour l’exécution : prix et coûts liés aux
fournitures et le temps à passer.
- délai de validité.
La présentation du devis :

IV- La commande
On distingue plusieurs types de documents qui matérialisent la commande : le bon
de commande, le bulletin de commande, la lettre de commande

A) Le bon de commande
1) Définition
Le bon de commande est un document pré - imprimé par le client, qui le complète
lors de la passation d’une commande et le transmet au fournisseur concerné. Il est
donc établi par le client et adressé au fournisseur.

2) Les éléments du bon de commande


Le bon de commande comporte les éléments suivants :
a) L’entête
- nom et adresse du client expéditeur à gauche ou au milieu
- nom et adresse du fournisseur à droite
- la dénomination <<bon de commande n°. >> à droite et la date
- les conditions : livraison, expédition, mode de paiement etc.
b) Le corps
- Désignation des articles commandés,
- les quantités demandées et leurs prix.
C’est le service des achats qui est chargé de l’établissement du bon de commande et
de sa signature.

3) Présentation du bon de commande (formulaire de bon de commande)

B) Le bulletin de commande
1) Définition
C’est un document conçu par le fournisseur et comporte l’ensemble des produits du
fournisseur avec leur prix.
Une colonne quantité est prévue et réservée au client qui doit mentionner la quantité
commandée en face de chaque produit.
Une autre partie de ce document à remplir par le client qui mentionne la date de la
commande, le délai de livraison, le lieu de livraison, l’adresse du client, .
Certaines entreprises les adressent à leurs clients en même temps que leurs
catalogues.
Le bulletin de commande porte à l’entête du fournisseur ou vendeur

2) Présentation du bulletin de commande (formulaire de bulletin de


commande)

C) La lettre de commande
La lettre de commande est un document rédigé par le client et envoyé à son
fournisseur qui matérialise la naissance d’un marché entre eux après un appel d’offre.

26
La lettre de commande indique le nom du fournisseur, les quantités à exécuter ou les
produits à livrer. Elle précise les délais de livraison et toutes les conditions
d’exécution du marché.
Cette lettre de commande est signée par les deux parties en contrat.
La lettre de commande est rédigée surtout dans le cas des grosses commandes ayant
fait l’objet d’un marché public.

V-La livraison
Toute commande acceptée et signée par le fournisseur donne lieu à une livraison des
marchandises de chez le fournisseur vers chez le client. Cette opération peut être
effectuée par le fournisseur lui-même ou par le client ou encore par l’intermédiaire
d’un transporteur.

A- Définition et préparation de la livraison


1) Définition
Livrer, c’est mettre à la disposition du client les produits commandés au lieu et date
convenus.
La livraison est aussi le transfert de propriété d’un bien du patrimoine du vendeur à
celui de l’acheteur.

2) Préparation de la livraison
Les tâches à exécuter pour préparer la livraison nécessitent une consultation de
documents dont le nombre et la nature varient d’une entreprise à l’autre :
- vérifier si les quantités commandées peuvent être livrées
- sortir les produits du stock, s’il y a lieu, les emballer et les placer dans les colis
- mettre à jour les fiches ou l’état des stocks, c’est-à-dire enregistrer la sortie de
chaque produit dans la fiche ou l’état de stock.
- Etablir les documents accompagnant la livraison à savoir le bon de livraison,
le contrat de transport si l’entreprise s’adresse à un transporteur, le bon de réception.

B- Documents se rapportant à la livraison


1) Le bon de livraison
a) Définition
Le bon de livraison est un document rédigé par le vendeur qui détaille à l’acheteur
les produits livrés et qui lui facilite le contrôle de la livraison.
Il doit porter donc à l’entête du fournisseur.
b) La présentation du bon de livraison (formulaire)

2) La réception des marchandises


Lorsque l’entreprise reçoit les marchandises, elle doit
- vérifier la livraison : quantitativement et qualitativement
- Prendre les marchandises, si elles sont en bon état et conformes à la
commande, puis accomplir les formalités nécessaires
- formuler des réserves, s’il y a lieu
Le document de livraison doit être au moins deux exemplaires, feuillets identiques et
auto - carbonés.

27
L’original est le bon de livraison et le double est le bon de réception. Ces documents
sont signés par le réceptionniste et le livreur, le tampon du magasinier apposé sur
chaque feuillet.
Le bon de réception est donc un exemplaire du bon de livraison. Il est présenté par le
livreur à l’acheteur, qui le signe et le remet au livreur comme preuve de livraison.
L’acheteur garde le bon de livraison.

Chapitre V : LES MOYENS DE REGLEMENT


Dans le cadre de leurs opérations quotidiennes d’échange, les agents économiques
tels que les entreprises reçoivent des factures de leurs fournisseurs. Ceux-ci doivent,
à un moment donné, procéder au règlement de ces factures. A cet effet ils peuvent
recourir à plusieurs moyens de règlement.

I- Les moyens de règlement


Les ventes peuvent être réglées soit au comptant, soit à crédit. Dans chacune des
modalités, divers moyens sont utilisés.

A- Les moyens de règlement au comptant


Lorsque le règlement s’effectue au comptant, les moyens utilisés sont les espèces, les
chèques ou les virements.

1- Le règlement en espèces
Il s’agit du règlement en monnaie (billets + pièces). Tout règlement en espèces doit
faire l’objet de remise de reçu. Ce type de règlement comporte l’inconvénient majeur
de poser parfois des problèmes de sécurité aussi bien à l’acheteur qu’au vendeur.

2- Le règlement par chèque


Le chèque (bancaire ou postal) permet des paiements au comptant. L’utilisation d’un
chèque (ou d’un virement) est obligatoire pour tout montant supérieur à un montant
donné (montant > 500 000 FCFA en France). Pour obtenir un chéquier, il faut au
préalable disposer d’un compte bancaire ou postal.

a- Définition du chèque
Le chèque est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre à une
banque appelée tiré de payer une somme déterminée à une personne appelée
bénéficiaire.

b- Rôle du chèque
Le chèque est un document qui permet au titulaire d’un compte d’utiliser l’argent
qu’il a sur son compte. Cet argent est appelé provision. La provision doit
nécessairement exister de l’émission du chèque.

c-Les différents types de chèque


-le chèque barré et le chèque non barré :
Un chèque barré est un chèque qui ne peut être encaissé que par une banque (ou par
un CCP). Le bénéficiaire ne peut se présenter au guichet d’une banque et obtenir

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directement la somme indiquée sur le chèque. Il devra transmettre le chèque à sa
banque en inscrivant au dos la formule d’endossement pour encaissement. Sa banque
encaissera le chèque pour lui et mettra la somme correspondante sur son compte. Un
chèque barré ne peut être ne donc être transmis directement par le bénéficiaire à une
autre personne.
Un chèque non barré peut, par contre, être encaissé directement à un guichet par le
bénéficiaire. Ce dernier peut également, s’il le désire, le transmettre à une tierce
personne en inscrivant au dos du chèque la formule d’endossement à titre de
propriété.
NB : les chèques barrés permettent de limiter les risques en cas de perte ou de vol
d’un chèque. Mais il nécessite que le bénéficiaire soit titulaire d’un compte bancaire
ou postal.
-les expressions particulières du chèque : il existe diverses expressions du chèque
qu’il est nécessaire de connaître :
°° le chèque certifié : c’est chèque pour lequel le montant inscrit est bloqué par la
banque sur le compte du tireur. La somme n’est plus disponible ; elle est réservée au
bénéficiaire de ce chèque.
°° le chèque sans provision : c’est un chèque qui est établi alors que la provision n’est
pas disponible. L’émetteur d’un tel chèque est en infraction grave est s’expose à des
sanctions (amendes, peines de prison, interdiction de chéquiers, etc.).
°°le chèque visé : il porte la preuve que la somme est disponible lors de son
émission (elle n’est cependant pas bloquée).
°° le chèque en blanc : le montant et le nom du bénéficiaire ne sont pas indiqués. (il
présente un danger en cas de perte et de vol).
On note l’existence d’autres chèques tels que le chèque au porteur, le chèque
nominatif, le chèque de guichet, etc.
°° le chèque de voyage ou travel chèque : c’est un type de chèque qui permet à
l’homme d’affaire en déplacement de se mettre à l’abri des risques. Il élimine en effet
les risques matériels de perte ou de vol, et est protégé contre le risque d’utilisation
frauduleuse.
NB : les expressions< faire opposition à un chèque> signifient demander à son
banquier de ne pas payer un chèque émis, soit en raison de la perte ou du vol du
chèque, soit parce que le bénéficiaire est en redressement judiciaire.

3- Le virement ou transfert
En lieu et place du chèque, le client peut ordonner un virement au profit de son
créancier. Le virement consiste à transférer des avoirs d’un compte appartenant à un
donneur d’ordre sur un autre compte. Le compte du bénéficiaire peut être détenu
dans la même agence que le compte débité, dans un autre guichet de la banque ou
dans un autre établissement de crédit.

4- Le règlement par la carte de crédit


La carte de crédit est une carte magnétique qui permet à son titulaire d’effectuer des
achats dans des magasins, de régler ses frais d’hôtel ou de restaurant. Les
commerçants qui adhèrent au système sont dotés d’une machine que leur livre la
banque (machine manuelle ou terminale de paiement électronique TPE).

B- Les moyens de règlement à crédit

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Dans ce mode de règlement, le client bénéficie d’un délai de paiement. Le crédit est
alors matérialisé par des effets de commerce, c’est-à-dire des titres négociables tels la
lettre de change et le billet à ordre.

1- La lettre de change
Une lettre de change est un effet de commerce. C’est un document par lequel une
personne, le tireur (le fournisseur), donne l’ordre à une autre personne, le tiré (le
client), de payer à un bénéficiaire une certaine somme à un bénéficiaire, à une
certaine date appelé échéance. La lettre de change est encore appelé traite. Elle est
créée par le créancier.

2- Le billet à ordre
Comme la lettre de change, le billet à ordre est un effet de commerce ; c’est un moyen
de paiement à crédit. Mais, contrairement à la lettre de change, c’est le débiteur qui
prend l’initiative de créer ce document.
Il est établi (ou souscrit) par un débiteur (client) en vue de régler une dette à un
créancier (le fournisseur. C’est en quelque sorte un chèque à échéance.
Le billet à ordre est donc un document par lequel une personne (le souscripteur),
s’engage à payer à une autre personne (bénéficiaire), une somme déterminée à une
certaine échéance.
Remarque : les effets de commerce peuvent circuler librement comme un chèque non
barré. Le bénéficiaire de l’effet peut le transmettre, à une autre personne
(l’endossataire), en effectuant un simple endossement à titre de propriété. Le dernier
endossataire présentera l’effet à sa banque pour l’encaissement.

3- Le règlement à tempérament
Selon ce mode de règlement, le client s’acquitte de sa dette par des paiements
échelonnés. Il s’agit également d’un règlement à crédit car il y a un délai de paiement,
mais la dette n’est pas réglée en une seule fois. Le règlement est reparti dans le temps,
par exemple 25 000 FCFA pendant dix (10) mois.

II- La négociation des effets de commerce


Le bénéficiaire (ou endossataire) d’un effet de commerce peut, s’il le désire, vendre
cet effet à sa banque (avant l’échéance), afin d’en obtenir le montant plus
rapidement : on parle alors de négociation d’effet de commerce.

1- Définition
Négocier un effet de commerce (ou mobiliser une créance ou encore escompter un
effet de commerce) signifie, pour le bénéficiaire de cet effet, de le vendre à la banque
qui gère son compte. La banque parlera dans ce cas d’une remise d’effets à
l’escompte.
2- Principe
Le jour de la négociation, le bénéficiaire va endosser l’effet à l’ordre de sa banque (=
endossement à titre de propriété), remplir un bordereau de remise d’effet à
l’escompte et remettre le tout à sa banque. Quant à la banque, elle <versera> au
<vendeur> le montant de l’effet diminué des agios (= intérêt + commissions + taxes).
Cette somme sera portée au crédit du compte du vendeur.

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A l’échéance la banque encaissera normalement l’effet pour son propre compte, en
tant que dernier bénéficiaire.

3- Application
Le 04 juillet on porte à l’escompte un effet de valeur 600 000 FCFA, à l’échéance du 31
juillet aux conditions suivantes :
-taux d’escompte : 10,5% ;
-commission proportionnelle au temps : 0,60% ;
-commission indépendante du temps : 1/8 %.
Déterminer le montant de l’agio et la valeur nette à remettre au bénéficiaire.
Solution
- nombre de jours séparant 4 juillet du 31 juillet : 31 – 4 = 27 jours
- escompte = VTN / 36 000 = (600 000*10,5*27) / 36 000 = 4 725 FCFA
- comm. Proportionnelle au temps = (600 000*0,60*27) / 36 000 = 270 FCFA
- comm. Indépendante Du temps = (600 000*1/8) / 100 = 750 FCFA
AGIO HT = 4725 + 270 +750 = 5745 FCA
VALEUR NETTE = 600 000 – 5745 = 594 255 FCA.

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