Cours-Intégration (Chapitre 11)
Cours-Intégration (Chapitre 11)
Cours-Intégration (Chapitre 11)
11 Calcul
Intégral
Sommaire
1 Primitives. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2 Intégrale d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3 Fonction définie par une intégrale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
4 Propriétés des intégrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
4.1 Linéarité 4
4.2 Relation de Chasles 4
4.3 Intégrales et inégalités 4
4.3.1 Intégrale d’une fonction positive . . . . . . . . . . . . . . 4
4.3.2 Croissance de l’intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4.3.3 Inégalité triangulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4.3.4 Interprétation graphique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4.3.5 Sommes de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
5 Calcul des intégrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
5.1 Intégration par parties 9
5.2 Changement de variables 9
Ch.11 Calcul Intégral ECG 1
1 Primitives
Définition 1
Théorème 2
Exemple 3
Donner deux primitives sur I de f dans chacun des cas suivants :
2
• f (x) = x ; I = R
1
• f (x) = 3x − x ; I =]0, +∞[
3 2
5x − 3x + 2x − 1
• f (x) = ; I =]0, +∞[
x2
−5x
• f (x) = 3e ; I=R
2
x
• f (x) = xe ; I=R
Théorème 4
Exemple 5
Donner, dans chaque cas la primitive F de f sur I telle que F (x0 ) = y0 :
2 4
• f (x) = 3x − x ; I = R ; x0 = 0 ; y0 = 5
1 1
• f (x) = √ − x ; I =]0, +∞[ ; x0 = 1 ; y0 = −2
x
Théorème 6
Si f est une fonction continue sur I et que F est une primitive de f sur
2
I alors pour tout couple (a, b) ∈ I , le réel F (b)−F (a) est indépendant
de la primitive F choisie.
2/10
Ch.11 Calcul Intégral ECG 1
Définition 7
b
b
Pour les calculs, on note ∫ f (x) dx = [ F (x) ]a = F (b) − F (a).
a
Propriété 8
Corollaire 9
Théorème 10
Soit f une fonction continue sur I. Les primitives de f sont des fonc-
1
tions de classe C sur I.
Si x0 est un réel de I alors la fonction F définie sur I par
x
1
F (x) = ∫ f (t)dt est une fonction de classe C sur I.
x0
Elle est la primitive de f qui s’annule en x0 .
3/10
Ch.11 Calcul Intégral ECG 1
4.1 Linéarité
Propriété 11
Propriété 13
Corollaire 14
Si f est une fonction continue et positive sur [ a, b ] (avec a < b), alors :
b
∫ f (x) dx = 0 ⟺ ∀x ∈ [a, b] , f (x) = 0.
a
4/10
Ch.11 Calcul Intégral ECG 1
Preuve : ♡
Soit f une fonction continue et positive sur [ a, b ] (avec a < b).
• Supposons que :
∀x ∈ [a, b] , f (x) = 0.
On a donc, évidemment :
b
∫ f (x) dx = 0
a
5/10
Ch.11 Calcul Intégral ECG 1
Propriété 15
Propriété 16
Théorème 17
Cette aire est exprimée en unités d’aire (u.a.), qui correspond à l’aire
→
− →
−
du rectangle de dimensions ∥ i ∥ et ∥ j ∥.
Cf
b
∫ f (x)dx
a
0
x=a x=b
6/10
Ch.11 Calcul Intégral ECG 1
Corollaire 18
Définition 19
∗
Soit f une fonction continue sur [a, b] et soit n ∈ N .
On appelle sommes de Riemann associées à f sur [a, b] les
sommes suivantes :
n n−1
b−a b−a b−a b−a
Sn = n ∑ f (a + k n ) et Tn = n ∑ f (a + k n )
k=1 k=0
Théorème 20
Les suites des sommes de Riemann (Sn )n∈N∗ et (Tn )n∈N∗ convergent
b
vers ∫ f (t) dt.
a
Preuve :
1
Seule la démonstration dans le cas où f est de classe C sur [a, b] est au
programme.
1
Supposons donc que f ∈ C ([a, b], R).
On pose, pour tout entier n ⩾ 1 et tout k ∈ J1, nK :
b−a
ak = a + k n
∗
Remarquons qu’alors, pour tout n ∈ N :
ak
∫ f (ak )dt = f (ak )(ak − ak−1 )
ak−1
b−a b−a
= f (ak ) (k n − (k − 1) n )
b−a
= n f (ak )
7/10
Ch.11 Calcul Intégral ECG 1
∗
Soit n ∈ N , on a :
»» »» »» n »»
»» b − a n b−a b
»» »» b−a ak
»»
»» ∑ f (a + k ) − ∫ f (t)dt »» = »»∑ ( f (a ) − ∫ f (t)dt) »»
»» n n »» »» n k »»
»» k=1 a »
» »k=1 » ak−1 »»
»» n »»
»» ak ak
»
= »»»∑ (∫ f (ak )dt − ∫ f (t)dt)»»»»
»»k=1 ak−1 »»
» ak−1
»
»» n ak »»
» »
= »»»»∑ ∫ [f (ak ) − f (t)] dt»»»»
»»k=1 ak−1 »»
» »
n ak
⩽ ∑∫ ∣f (ak ) − f (t)∣ dt
k=1 ak−1
Ainsi :
»» »»
»» b − a n b−a b
»» n ak
′
»» ∑ f (a + k ) − ∫ f (t)dt »» ⩽ ∑ ∫ ∣ak − t∣ ( max ∣f ∣) dt
»» n n »
»» k=1 ak−1 [ak−1 ,ak ]
»» k=1 a
»
n ak
′
⩽ ∑∫ ∣ak − t∣ (max ∣f ∣) dt
ak−1 [a,b]
k=1
n ak
′
⩽ (max ∣f ∣) ∑ ∫ (ak − t)dt
[a,b] ak−1
k=1
n 2
′ (ak − ak−1 )
⩽ (max ∣f ∣) ∑
[a,b] 2
k=1
2
(b − a) ′
⩽ (max ∣f ∣) n
[a,b] 2n2
2
′ (b − a)
⩽ (max ∣f ∣) ⟶ 0
[a,b] 2n n→+∞
b
Par conséquent, la suite (Tn ) n∈N∗ converge vers ∫ f (t) dt.
a
De la même manière, on démontre que la suite (Sn )n∈N∗ converge aussi vers
8/10
Ch.11 Calcul Intégral ECG 1
b
∫ f (t) dt.
a
Corollaire 21
Théorème 22
1
Pour toutes fonctions u, v ∈ C ([a, b], R), on a :
b b
′ b ′
∫ u (x)v(x) dx = [u(x)v(x)]a − ∫ u(x)v (x) dx.
a a
Théorème 23
1
Soit une fonction f continue sur un intervalle I et φ ∈ C ([a, b], I)
telle que φ réalise une bijection de [a, b] sur I.
On a alors :
b φ(b)
′
∫ f (φ(x)) φ (x)dx = ∫ f (u) du.
a φ(a)
9/10
Ch.11 Calcul Intégral ECG 1
Corollaire 24
0
Soit a un réel positif et soit f ∈ C ([−a, a], R). On a alors :
a a
• Si f est paire, alors : ∫ f (x) dx = 2 ∫ f (x) dx ;
−a 0
a
• Si f est impaire, alors : ∫ f (x) dx = 0 ;
−a
Preuve : ♡
0
Soit a un réel positif et soit f ∈ C ([−a, a], R).
• Supposons que f est paire.
On a, d’après la relation de Chasles :
a 0 a
∫ f (x) dx = ∫ f (x) dx + ∫ f (x) dx
−a −a 0
10/10