Bousedra - Khadidja Matassi - Feriel

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Ecole Nationale Polytechnique

Département de Génie Civil


Entreprise Nationale des Grands Ouvrage d’Art
Laboratoire Génie Sismique et Dynamique des Structures
Mémoire de projet de fin d’études
Pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’état en Génie Civil

Etude d’un pont rail à poutres multiples en post- tension sur


la nouvelle ligne ferroviaire TISSEMSILT-BOUGHEZOUL
(PK70+195 et PK70+279)

BOUSEDRA Khadidja
MATASSI Feriel

Sous la direction de : M. S. LAKEHAL MAA

Présenté et soutenue publiquement le : (20/06/2017)

Composition du Jury :
Président : M. A. BALI Pr Ecole Nationale Polytechnique
Promoteur : M. S. LAKEHAL MAA Ecole Nationale Polytechnique
Examinateur : M. M. DEMIDEM MAA Ecole Nationale Polytechnique
Examinatrice : M.D. CHERID MAA Ecole Nationale Polytechnique

ENP 2017
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Ecole Nationale Polytechnique

Département de Génie Civil


Entreprise Nationale des Grands Ouvrage d’Art
Laboratoire Génie Sismique et Dynamique des Structures
Mémoire de projet de fin d’études
Pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur d’état en Génie Civil

Etude d’un pont rail à poutres multiples en post- tension sur


la nouvelle ligne ferroviaire TISSEMSILT-BOUGHEZOUL
(PK70+195 et PK70+279)

BOUSEDRA Khadidja
MATASSI Feriel

Sous la direction de : M. S. LAKEHAL MAA

Présenté et soutenue publiquement le : (20/06/2017)

Composition du Jury :
Président : M. A. BALI Pr Ecole Nationale Polytechnique
Promoteur : M. S. LAKEHAL MAA Ecole Nationale Polytechnique
Examinateur : M. M. DEMIDEM MAA Ecole Nationale Polytechnique
Examinatrice : M.D. CHERID MAA Ecole Nationale Polytechnique

ENP 2017
: ‫ملخص‬
‫ يبلغ‬.‫نتطرق في عملنا هذا إلى دراسة جسر سكة حديدية متعدد الروافد من الخرسانة مسبقة اإلجهاد‬
. ‫ يجتاز واد للربط بين مدينتي تيسمسيلت و بوغزول‬.‫ متر‬...1 ‫ متر وعرضه‬48 ‫طوله‬
‫يتركز سطح الجسر على أربع دعامات (اثنان جانبيتان واثنان وسيطتان) كما تتركز البالطة ذات‬
. ‫الخرسانة المسلحة على ثمانية روافد خرسانية مسبقة اإلجهاد‬
‫ قمنا بحساب مختلف اإلجهادات الناتجة‬،‫بعد تحديد الحموالت الدائمة والمتغيرة المطبقة على الجسر‬
‫التي مكنتنا من حساب اإلجهاد المسبق وتسليح العناصر المكونة‬Autodesk Robot 2014 ‫بواسطة برنامج‬
.‫لسطح الجسر كما قمنا بالتحقق من النتائج المتحصل عليها تبعا لألنظمة المعمول بها‬
.‫ روافد مسبقة الصنع‬،‫ خرسانة مسبقة اإلجهاد‬،‫ خرسانة مسلحة‬،‫ جسر سكة حديدية‬:‫الكلمات المفتاحية‬

Abstract:
The aim of this work is to study a multi-beam of pre-stressed concrete railway bridge in
Sidi Laadjel (it provides the Tissemsilt-Boughezoul railway line). It consists of 3 identical
isostatic spans of 28m each with a width of 11.6m, Crossing a wadi. The deck rests on four
supports (two piers and two abutments).
The study was made using existing documents and regulations.
Modeling and stress calculations were performed using Autodesk Robot Structural 2014
software.
Key words: Rail bridge, reinforced concrete, restressed concrete, prefabricated beams.
Résumé :
Le but de ce travail consiste à faire l’étude d’un pont rail à poutres multiples en béton
précontraint, qui se situe à Sidi Laadjel en assurant la ligne ferroviaire Tissemsilt-
Boughezoul, il comporte 3 travées identiques isostatiques de 28m chacune avec une largeur
de 11.6m, traversant un oued. Le tablier repose sur quatre appuis (deux piles et deux culées).
L’étude a été faite en utilisant les documents et les règlements en vigueur.
Les modélisations et les calculs des sollicitations ont été réalisés à l’aide du logiciel
Autodesk Robot Structural 2014.
Mots clés : pont rail, béton armé, béton précontraint, poutres préfabriquées.
DEDICACES

Je rends grâce à Dieu,

Et dédie cette thèse à :

Mes défunts grands-pères Zoubiri Khelif et Matassi Abdelkader pour qui

l’instruction représentait beaucoup, paix à leurs âmes

Mes chers parents, rien au monde ne vaut les efforts fournis pour mon

éducation et mon bien être, vos prières et votre bénédiction m’ont été d’un

grand secours pour mener à bien mes études, puisse dieu vous préserver et

vous accorder santé, longue vie et bonheur

Mes chères sœurs Hassiba et Hassina pour leurs encouragements

permanents et leur soutiens moral

Mon cher frère Kamel et son épouse puisse dieu vous accorder santé et joie

Mes beaux-frères Adel et Mammer

Mes adorables neveux Walid et Louay, à qui je souhaite un avenir radieux

plein de réussite

Mes grands-mères, mes tantes, oncles, cousines, cousins

Toute la famille Matassi et Zoubiri

Mon binôme Khadidja et ma copine Hiba, pour les sœurs agréables qu’elles

étaient et qu’elles resteront pour moi

Mes meilleures copines : Lylia, Hassina, Affaf, Houda, Ahlem, Amina,

Sabrine, Khadidja

Toute la promotion génie civil 2014/2017 de l’ENP

Tous ceux qui me portent dans leurs cœurs.

Feriel MATASSI
DEDICACES

Je rends grâce à Dieu,

Et je dédie ce mémoire à :

Mes chers parents, pour tous leurs sacrifices, leur amour, leur tendresse,

leur soutien et leurs prières tout au long de mes études.

Mes chères sœurs Mouna et Ibtissem, à qui je souhaite un avenir plein de

joie, de bonheur, de réussite et de sérénité.

Toute la famille Bousedra et Bounaghla pour leurs soutiens tout au long de

mon parcours universitaire.

Ma cousine Fatima.

Une deuxième personne qui a partagé ce travail avec moi dans les bons et

mauvais moments, à mon binôme Feriel.

Mes copines : Hiba, Khadidja, Soumia, Nacera, Imane, Rima, Sabrine.

Mes camarades de classe.

Tous ceux qui me sont chers.

Khadidja BOUSEDRA
Remerciements

Nous remercions tout d’abord Allah le tout puissant d’avoir guidé nos

chemins, de nous avoir donné la santé, la patience et la volonté tout au

long de notre formation.

Nos remerciements s'adressent ensuite à nos chers parents et à nos

familles qui nous ont soutenu pendant toute ses années.

Nous souhaitons exprimer, tout particulièrement, nos vifs

remerciements à notre promoteur Monsieur S. Lakehal de nous avoir

fait confiance et accepté de diriger ce mémoire, nous le remercions

pour son aide et ses conseils.

Nous exprimons aussi notre gratitude et notre profonde

reconnaissance pour notre encadreur au sein de l’entreprise Monsieur

Mohamed SEDED, ingénieur en travaux publics à l’ENGOA, de nous

avoir encadré, orienté, aidé et conseillé et pour sa constante

disponibilité

Nous remercions les membres de jury qui nous ont fait l'honneur

d’examiner notre travail.

Nous tenons à remercier également l'ensemble des enseignants et corps

administratif de l’Ecole Nationale Polytechnique qui nous ont

accompagné durant notre cursus ainsi que tous ceux et celles qui ont

contribué de près ou de loin à la réalisation de notre projet de fin

d’étude.
Table des matières
Liste des tableaux
Listes des figures
Introduction générale................................................................................................................ 21
Chapitre I : Présentation de l'ouvrage
I.1. Introduction ....................................................................................................................... 25
I.2. Présentation du projet ....................................................................................................... 25
I.2.1. Données naturelles .................................................................................................. 26
I.2.1.1. Topographie du terrain naturel ............................................................................. 26
I.2.1.2. Données géologiques ............................................................................................. 27
I.2.1.3. Données géotechniques ......................................................................................... 28
I.2.1.4. Les données sismologiques .................................................................................. 28
I.2.1.5. Données climatiques .............................................................................................. 29
I.2.2. Données fonctionnelles ........................................................................................... 29
I.2.2.1. Tracé en plan .......................................................................................................... 30
I.2.2.2. Profil en long .......................................................................................................... 30
I.2.2.3. Profil en travers ...................................................................................................... 31
I.3. Choix du type de l’ouvrage ............................................................................................... 31
I.4. Les éléments du pont ........................................................................................................ 32
I.4.1. Le tablier ................................................................................................................. 32
I.4.1.1. Les poutres principales .................................................................................. 32
I.4.1.2. La dalle du tablier .......................................................................................... 32
I.4.1.3. Les entretoises ............................................................................................... 33
I.4.2. Les piles .................................................................................................................. 33
I.4.3. Les culées ............................................................................................................... 34
I.4.4. Les appareils d'appui .............................................................................................. 34
I.4.5. Les fondations ......................................................................................................... 34
I.4.6. Les Equipements du pont ....................................................................................... 34
I.4.7. La corniche ............................................................................................................. 34
I.4.8. Les joints de dilatations .......................................................................................... 35
I.4.9. Evacuation des eaux ............................................................................................... 35
I.4.10. La superstructure de la voie ferrée ....................................................................... 36
I.4.10.1. Le rail ........................................................................................................... 36
I.4.10.2. La traverse en béton armé ............................................................................ 36
I.4.10.3. Le système d’attache et la semelle ............................................................... 36
I.4.10.4. Le ballast ...................................................................................................... 37
I.5. Conclusion ........................................................................................................................ 37
Chapitre II : Caractéristiques des matériaux
II.1. Introduction ..................................................................................................................... 39
II.2. Le béton ........................................................................................................................... 39
II.2.1. Résistance à la compression (BAEL Art A2.1, 11) ............................................... 39
II.2.2. Résistance à la traction (BAEL Art A2.1, 12) ....................................................... 40
II.2.3. Déformations longitudinales instantanées ............................................................. 40
II.2.3.1. Module de déformation instantanée (courte durée <24 heures) ................... 40
II.2.3.2. Module de déformation différée (longue durée>24 heures) ......................... 41
II.2.4. Déformation transversale du béton ....................................................................... 41
II.2.5. Coefficient de poisson ........................................................................................... 42
II.2.6. Coefficient de dilatation thermique ....................................................................... 42
II.2.7. Les états-limites ..................................................................................................... 42
II.2.7.1. Etat limite ultime (ELU) ............................................................................... 42
II.2.7.2. Etat limite de service(ELS) .......................................................................... 43
II.3. Les aciers ......................................................................................................................... 44
II.3.1. Aciers passifs ......................................................................................................... 44
II.3.1.1. Diagramme déformation-contrainte de l’acier ............................................. 44
II.3.1.2. Etat limite ultime (ELU) ............................................................................... 45
II.3.1.3. Etat limite de service (ELS) ......................................................................... 45
II.3.2. Les aciers actifs ............................................................................................... 45
II.4. Conclusion ....................................................................................................................... 48
Chapitre III : Prédimensionnement de la poutre
III.1. Introduction .................................................................................................................... 50
III.2. Prédimensionnement de la poutre .................................................................................. 50
III.2.1. Profil de la poutre ................................................................................................. 50
III.2.2. La hauteur de la poutre h ..................................................................................... 50
III.2.3. L’épaisseur de l’hourdis ....................................................................................... 51
III.2.4. Espacement entre les poutres λ ............................................................................ 52
III.2.5. Nombre des poutres N ......................................................................................... 52
III.2.6. Largeur de la table de compression b .................................................................. 52
III.2.7. Epaisseur de la dalle de compression e ................................................................ 52
III.2.8. Epaisseur de l’âme ............................................................................................... 52
III.2.9. Le talon ................................................................................................................ 53
III.2.10. Gousset ................................................................................................................ 53
III.3. Caractéristiques géométriques des sections ................................................................... 54
III.4. Conclusion ...................................................................................................................... 57
Chapitre IV : Charges et surcharges
IV.1. Introduction .................................................................................................................... 59
IV.2. Présentation du trafic ferroviaire .................................................................................... 59
IV.3. Evaluation des charges et surcharges ............................................................................. 59
IV.3.1. Les charges permanentes (hors trafic). ................................................................. 59
IV.3.1.1. Poids propre de tablier ................................................................................ 59
IV.3.1.1.a. Poids propre des poutres ......................................................................... 59
IV.3.1.1.b. Poids propre de la dalle .......................................................................... 61
IV.3.1.1.c. Poids des entretoises ............................................................................... 61
IV.3.1.2. Poids propre des équipements de la voie du chemin de fer ........................ 62
IV.3.1.2.a. Le rail ...................................................................................................... 62
IV.3.1.2.b. Les traverses ........................................................................................... 62
IV.3.1.2.c. Ballastage ................................................................................................ 63
IV.3.1.2.d. Caténaire ................................................................................................. 63
IV.3.1.2.e. Garde-corps ............................................................................................ 63
IV.3.1.2.f. Corniche .................................................................................................. 63
IV.3.1.2.g. Trottoirs (caniveau à câble) .................................................................... 64
IV.3.1.2.h. Etanchéité ............................................................................................... 64
IV.3.2. Les surcharges dues au trafic ferroviaire ............................................................. 65
IV.3.2.1. Surcharges verticales .................................................................................. 65
IV.3.2.1.a. Modèle de charge UIC71 ........................................................................ 65
IV.3.2.1.b. Modèle de charge SW ............................................................................ 66
IV.3.2.1.c. Train à vide ............................................................................................. 66
IV.3.2.1.d. Chargements verticaux ............................................................................ 66
IV.3.2.1.e. Transmission des charges aux structures ................................................ 67
IV.3.2.2. Effets dynamiques........................................................................................ 68
IV.3.2.2.a. Coefficients dynamiques ϕ (ϕ2 et ϕ3) ................................................... 68
IV.3.2.3. Forces horizontales ...................................................................................... 70
IV.3.2.3.a. Force de lacet .......................................................................................... 70
IV.3.2.3.b. Forces de démarrage et de freinage ........................................................ 70
IV.3.2.4. Autres actions variables .............................................................................. 71
IV.3.2.4.a. Charges de vent ...................................................................................... 71
IV.3.2.4.b. Action dues aux variations de température ............................................. 71
IV.3.3. Actions accidentelles ........................................................................................... 71
IV.3.3.1. Action dues au déraillement d’un train sur le pont ..................................... 71
IV.3.3.2. Séisme ......................................................................................................... 73
IV.4. Combinaisons des actions .............................................................................................. 73
IV.4.1. Introduction .......................................................................................................... 73
IV.4.2. Groupes de charges .............................................................................................. 74
IV.4.3. Bases de dimensionnement .................................................................................. 75
IV.4.3.1. État limite ultime (ELU) ............................................................................. 76
IV.4.3.2. État limite de service (ELS) ....................................................................... 76
IV.4.4. Combinaisons des actions .................................................................................... 76
IV.4.4.1. État limite ultime ........................................................................................ 77
IV.4.4.1.a. État limite ultime d’équilibre statique .................................................... 77
IV.4.4.1.b. État limite ultime fondamentale (résistance) .......................................... 78
IV.4.4.1.c. État limite ultime accidentels (résistance, équilibre statique) ................ 78
IV.4.4.1.d. État limite ultime sismiques (résistance, équilibre statique) .................. 79
IV.4.4.1.e. État limite de service rares ...................................................................... 79
IV.4.4.1.f. État limite de service fréquents ............................................................... 79
IV.4.4.1.g. État limite de service quasi-permanents ................................................. 80
IV.5. Conclusion ..................................................................................................................... 80
Chapitre V : Modélisation
V.1. Introduction ..................................................................................................................... 82
V.2. Présentation de logiciel Robot ......................................................................................... 82
V.2.1. Le mode opératoire ............................................................................................... 82
V.2.2. Caractéristiques principales du logiciel ................................................................ 83
V.3. Modélisation du tablier .................................................................................................... 83
V.4. Calcul des efforts ............................................................................................................. 87
V.4.1. Poids propre de la poutre isostatique .................................................................... 87
V.4.1.1. Par le logiciel Robot ..................................................................................... 87
V.4.1.2. Par la méthode manuelle .............................................................................. 88
V.4.2. Poids propre (dalle + poutres + entretoises) ......................................................... 89
V.4.3. Poids compléments des charges permanentes (Ccp) ............................................. 90
V.4.4. Charges d’exploitation .......................................................................................... 90
V.4.5. Les effets dynamiques ........................................................................................... 91
V.4.6. Les combinaisons les plus défavorables ............................................................... 93
V.5. Conclusion ....................................................................................................................... 93
Chapitre VI : Etude de la précontrainte.
VI.1. Introduction .................................................................................................................... 95
VI.2. Principe de la précontrainte ............................................................................................ 95
VI.3. Types de précontrainte ................................................................................................... 95
VI.4. La précontrainte par post-tension de l’acier ................................................................... 96
VI.5. Calcul de la précontrainte .............................................................................................. 97
VI.6. Calcul du nombre de câble de précontrainte .................................................................. 98
VI.6.1. Tension à l'origine ................................................................................................ 98
VI.6.2. Calcul de la précontrainte .................................................................................... 98
VI.6.3. Vérification de la borne supérieure de précontrainte ......................................... 100
VI.6.4. Détermination du nombre de câbles à l’about ................................................... 100
VI.6.5. Vérification des contraintes normales ............................................................... 101
VI.6.5.1. Vérification des contraintes au 7éme jour ................................................... 101
VI.6.5.2. Vérification des contraintes au 28éme jour ................................................. 101
VI.6.5.3. Vérification des contraintes à vide ............................................................ 102
VI.6.5.4. Vérification des contraintes en service ..................................................... 102
VI.7. Dispositions constructives des câbles .......................................................................... 103
VI.7.1. Disposition des câbles à l’about ........................................................................ 103
VI.7.2 Disposition des câbles à mi- travée .................................................................... 104
VI.7.3. Angles de relevages ........................................................................................... 104
VI.7.4. Allure des câbles ................................................................................................. 105
VI.8. Calcul des caractéristiques nettes des sections ............................................................ 108
VI.9. Fuseau de passage ........................................................................................................ 109
VI.9.1. Fuseau limite des compressions ......................................................................... 109
VI.9.2. Fuseau limite des tractions ................................................................................. 110
VI.10. Calcul des pertes de la précontrainte........................................................................... 112
VI.10.1. Les pertes instantanées de précontrainte .......................................................... 112
VI.10.1.1. Pertes dues au frottement du câble sur la gaine ...................................... 112
VI.10.1.2. Pertes dues au recul d'ancrage. ................................................................ 113
VI.10.1.3. Pertes dues au raccourcissement instantané du béton. ............................. 115
VI.10.2. Les pertes différées de précontrainte ................................................................ 117
VI.10.2.1. Pertes dues au retrait de béton ................................................................. 117
VI.10.2.2. Pertes dues à la relaxation de l’acier ........................................................ 118
IV.10.2.3. Pertes dues au fluage du béton ................................................................. 119
VI.10.3. Calcul de pourcentage des pertes totales ......................................................... 121
VI.11. Calcul justificatif des poutres ..................................................................................... 122
VI.11.1. Justifications aux E.L.S .................................................................................... 122
VI.11.1.1. Vérification des contraintes normales ..................................................... 122
VI.11.1.2. Vérification des contraintes tangentielles ............................................... 125
VI.11.1.3. Ferraillage passif longitudinal (conformément au BPEL) ...................... 127
VI.11.2. Justifications aux ELU (BPEL 91 révisé 99) ................................................... 128
VI.12.2.1. Vérification des contraintes normales ..................................................... 128
VI.11.2.2. Vérification des contraintes tangentielles ............................................... 135
VI.11.3. Etude de la zone d’application de forces concentrées (zone d’about) ............. 137
VI.12. Conclusion ................................................................................................................. 140
Chapitre VII : Etude des éléments en béton armé
VII.1. Introduction ................................................................................................................. 142
VII.2. L’hourdis général ........................................................................................................ 142
VII.2.1. Méthodologie de calcul .................................................................................... 142
VII.2.2. Etude de la flexion ............................................................................................ 143
VII.2.2.1. Calcul de ferraillage longitudinal (sous MXX ) ......................................... 145
VII.2.2.2. Calcul de ferraillage transversal (sous MYY ) ........................................... 147
VII. 2.3. Vérification vis-à-vis du Poinçonnement ........................................................ 149
VII.3. Etude des entretoises d’about ..................................................................................... 150
VII.3.1. Détermination des efforts ................................................................................. 150
VII.3.2. Calcul des sollicitations .................................................................................... 150
VII.3.3. Ferraillage longitudinal de l’entretoise ............................................................. 152
VII.3.4. Ferraillage transversal de l’entretoise ............................................................... 154
VII.4. Conclusion .................................................................................................................. 155
Chapitre VIII : Calcul des déformations
VIII.1. Introduction . ............................................................................................................ 1557
VIII.2. Calcul des flèches ...................................................................................................... 157
VIII.2.1. Flèche due au poids propre ............................................................................. 157
VIII.2.2. Flèche due à la surcharge (UIC71+SW/0) ....................................................... 157
VIII.2.3. Flèche due à la précontrainte .......................................................................... 158
VIII.2.4. Flèche totale .................................................................................................... 159
VIII.2.5. Vérification de la flèche .................................................................................. 159
VIII.3. Calcul des rotations ................................................................................................... 159
VIII.3.1. Rotation due au poids propre .......................................................................... 159
VII.3.2. Rotation due à la surcharge (UIC71+SW/0) .................................................... 159
VIII.3.3. Rotation due à la précontrainte ....................................................................... 159
VIII.3.4. Rotation totale ................................................................................................. 160
VIII.4. Calcul des déplacements ............................................................................................ 160
VIII.4.1. Déplacement dû à une rotation d’appui .......................................................... 160
VIII.4.2. Déplacement du au retrait ............................................................................... 160
VIII.4.3. Déplacement du au fluage ............................................................................... 161
VIII.4.4. Déplacement dû à la variation de température ................................................ 161
VIII.4.5. Déplacement totale .......................................................................................... 161
VIII.5. Conclusion ................................................................................................................. 161
Chapitre IX : Appareils d'appui
IX.1. Introduction .................................................................................................................. 163
IX.2. Appareils d’appuis ........................................................................................................ 163
IX.2.1. Constitution ........................................................................................................ 163
IX.2.2. Caractéristiques géométriques ........................................................................... 164
IX.2.3. Caractéristiques de l'élastomère ......................................................................... 164
IX.2.4. Dimensionnement des appareils d'appuis .......................................................... 164
IX.2.4.1. Dimensionnement en plan des appareils d’appuis .................................... 164
IX.2.4.2. Dimensionnement en hauteur de l’élastomère .......................................... 165
IX.2.4.3. Comportement sous l’effort normal .......................................................... 165
IX.2.4.4. Comportement sous l’effort horizontal ..................................................... 167
IX.2.4.5. Comportement sous une rotation d’axe horizontal ................................... 168
IX.2.5. Vérification du dimensionnement ...................................................................... 168
IX.2.5.1. Vérification à la distorsion ........................................................................ 169
IX.2.5.2. Vérification à la traction dans les frettes .................................................. 169
IX.2.5.3. Vérification à la limite en rotation ............................................................ 169
IX.2.5.4. Vérification à la stabilité au flambement .................................................. 169
IX.2.5.5. Vérification au glissement ........................................................................ 170
IX.3. Conclusion ................................................................................................................... 170
Chapitre X : Etude de la culée
X.1. Introduction ................................................................................................................... 172
X.2. Prédimensionnement de la culée ................................................................................... 172
X.3. Evaluation des efforts sollicitant la culée ...................................................................... 174
X.3.1. Détermination du coefficient de poussée K ad ..................................................... 174
X.3.2. Calcul des sollicitations ...................................................................................... 175
X.3.3. Calculs des poussées dues aux terres .................................................................. 177
X.3.4. Calculs des poussées dues aux surcharges .......................................................... 177
X.4. Etude et ferraillage de la culée ...................................................................................... 178
X.4.1. Ferraillage de la dalle de transition ..................................................................... 178
X.4.2. Ferraillage du mur garde grève ........................................................................... 180
X.4.3. Ferraillage du corbeau ......................................................................................... 182
X.4.4. Ferraillage du mur frontal ................................................................................... 184
X.4.5. Ferraillage du mur en retour ................................................................................ 185
X.5. Conclusion ..................................................................................................................... 188
Conclusion générale ............................................................................................................... 189
Références bibliographiques .................................................................................................. 191
Annexe ................................................................................................................................... 194
Liste des tableaux

Tableau II. 1.La contrainte admissible à la traction. ................................................................ 45


Tableau II. 2.Caractéristiques des torons de précontrainte selon SETRA ............................... 46
Tableau II. 3.Coefficients de frottement et de festonnage selon SETRA ................................ 46
Tableau II. 4.Rentrée d’ancrages actifs selon SETRA ............................................................. 47
Tableau II. 5.Caractéristiques du toron 12T15S. ..................................................................... 47

Tableau III. 1.Caractéristiques géométriques de la poutre. ...................................................... 55


Tableau III. 2.Caractéristiques géométriques de la poutre + la dalle. ...................................... 56

Tableau IV. 1.Poids de la poutre en (t). ................................................................................... 60


Tableau IV. 2. Récapitulatif des charges permanentes. ........................................................... 65
Tableau IV. 3.Valeurs caractéristiques des charges verticales pour schémas de charge SW. . 66
Tableau IV. 4.Les valeurs caractéristiques de gradient thermique .......................................... 71
Tableau IV. 5.Groupes des charges. ......................................................................................... 74
Tableau IV. 6.Définition des combinaisons. ............................................................................ 77

Tableau V. 1.Définition de chargement de la structure............................................................ 85


Tableau V. 2.Récapitulatif des sollicitations avec effet dynamique ........................................ 92
Tableau V. 3. La flèche due aux poids propres ........................................................................ 92
Tableau V. 4.Les efforts dû au Combinaisons des charges les plus défavorables ................... 93

Tableau VI. 1.. Récapitulatif des caractéristiques de la section médiane. ............................... 98


Tableau VI. 2.Calcul des fonctions des tracés des câbles de précontrainte. .......................... 106
Tableau VI. 3.Positions du câble 1 ......................................................................................... 106
Tableau VI. 4.Positions du câble 2 ......................................................................................... 107
Tableau VI. 5. Positions du câble 3 ........................................................................................ 107
Tableau VI. 6.Caractéristiques géométriques nettes des sections .......................................... 109
Tableau VI. 7.Caractéristiques des fuseaux limites à différentes sections............................. 111
Tableau VI. 8.Pertes dues au frottement ................................................................................ 113
Tableau VI. 9.Pertes dues au recul d’ancrage ........................................................................ 115
Tableau VI. 10.Pertes dues au raccourcissement du béton .................................................... 116
Tableau VI. 11.Pertes instantanées totales ............................................................................. 117
Tableau VI. 12.Les pertes dues au retrait de la 1ére famille .................................................. 118
Tableau VI. 13.Les pertes dues au retrait de la 2éme famille ................................................ 118
Tableau VI. 14. Pertes dues à la relaxation de l’acier ............................................................ 119
Tableau VI. 15.Pertes dues au fluage ..................................................................................... 120
Tableau VI. 16.Pertes différées .............................................................................................. 121
Tableau VI. 17.Pertes totales.................................................................................................. 121
Tableau VI. 18.Les valeurs de fcj et ftj aux différents âges du béton. ................................... 122
Tableau VI. 19.Les contraintes admissibles en service et en construction. ........................... 123
Tableau VI. 20.Vérification des contraintes normales à l’ELS .............................................. 125
Tableau VI. 21.Vérification des contraintes tangentielles à l’E.L.S. ..................................... 126

Tableau VII. 1.Les moments Mxx et Myy max et min. ......................................................... 144
Tableau VII. 2.Les moments sur appuis et en travée pour l’entretoise .................................. 152

Tableau IX. 1.Récapitulatif des vérifications pour les appareils d’appui. ............................. 168

Tableau X. 1.prédimensionnement de la culée ...................................................................... 173


Tableau X. 2.Valeurs des paramètres de coefficient de poussée ........................................... 174
Tableau X. 3.Ensemble des moments et efforts agissants sur la culée pour les quatre cas
existants : ................................................................................................................................ 175
Tableau X. 4.Poussées statiques dues aux terres .................................................................... 177
Tableau X. 5.Poussées statiques dues aux surcharges ........................................................... 177
Tableau X. 6.Le tableau suivant récapitule les résultats des moments et des efforts globaux :
................................................................................................................................................ 178
Tableau X. 7.Calcul des efforts sollicitant la dalle de transition............................................ 179
Tableau X. 8.Combinaison des efforts sollicitant la dalle de transition ................................. 179
Tableau X. 9.Calcul des efforts sollicitant le corbeau............................................................ 183
Tableau X. 10.Calcul des efforts sollicitant le mur frontal .................................................... 184
Tableau X. 11.Sollicitation du mur en retour ......................................................................... 186
Tableau X. 12.Calcul des efforts sollicitant le mur en retour ................................................ 186
Listes des figures

Figure I. 1. Plan de situation de l’ouvrage. .............................................................................. 25


Figure I. 2. Zoom sur l’emplacement du pont. ......................................................................... 26
Figure I. 3. Relevé topographique du site.. .............................................................................. 27
Figure I. 4. Carte sismique définie les zones sismiques en Algérie selon le RPOA 2008. ...... 29
Figure I. 5.Tracé en plan. ......................................................................................................... 30
Figure I. 6.Profil en long (l’échelle 1/500)............................................................................... 30
Figure I. 7.Profil en travers (l’échelle 1/50). ............................................................................ 31
Figure I. 8. Coupe transversale des poutres (l’échelle 1/50). ................................................... 32
Figure I. 9.Coupe transversale sur la pile (l’échelle 1/50). ...................................................... 33
Figure I. 10. Coupe transversale sur la culée (l’échelle 1/50). ................................................. 34
Figure I. 11.Le rail.................................................................................................................... 36
Figure I. 12.L’infrastructure de la voie. ................................................................................... 37

Figure II. 1.Déformation du béton sous chargement instantané .............................................. 41


Figure II. 2.Diagramme contrainte-déformation de béton à ELU. ........................................... 43
Figure II. 3.Diagramme conventionnel contraintes-déformations des armatures. ................... 44
Figure II. 4.Disposition des torons 12T15S. ............................................................................ 48

Figure III. 1.Coupe transversale d’une poutre en T. ................................................................ 50


Figure III. 2.Hourdis général. ................................................................................................... 51
Figure III. 3.Gousset de la table de compression ..................................................................... 53
Figure III. 4.Gousset du talon................................................................................................... 54
Figure III. 5.Schéma de la section de la poutre. ....................................................................... 55
Figure III. 6.Schéma de la section de la poutre + la dalle. ....................................................... 56

Figure IV. 1.Coupe en plan de la poutre. ................................................................................. 59


Figure IV. 2.Les trois sections de la poutre.............................................................................. 60
Figure IV. 3.Coupe transversale du tablier. ............................................................................. 61
Figure IV. 4.Section d’entretoise. ............................................................................................ 61
Figure IV. 5.Rail UIC 60. ......................................................................................................... 62
Figure IV. 6.Traverse bi-blocs. ................................................................................................ 62
Figure IV. 7.Section de corniche. ............................................................................................. 64
Figure IV. 8.Schéma de charge UIC 71. .................................................................................. 65
Figure IV. 9.Modèle de charge SW/0 et SW/2. ....................................................................... 66
Figure IV. 10.Répartition de charge sur une bande 𝑎1. ........................................................... 67
Figure IV. 11.Répartition de charge sur une bande 𝑎2. ........................................................... 68
Figure IV. 12.Limites de la flèche sous poids permanent ........................................................ 69
Figure IV. 13.Charge équivalente 𝑞𝐴1𝑑 . ................................................................................. 72
Figure IV. 14.Charge équivalente 𝑞𝐴2𝑑 .................................................................................. 73

Figure V. 1.Logiciel Robot 2014 ............................................................................................. 82


Figure V. 2.Préférences du projet............................................................................................. 83
Figure V. 3. Définition des appuis. .......................................................................................... 84
Figure V. 4.Modélisation d’une poutre. ................................................................................... 84
Figure V. 5. Modélisation de l’hourdis. ................................................................................... 85
Figure V. 6.Vue en 3D du tablier. ............................................................................................ 85
Figure V. 7.Exemple d'introduction des Ccp (Poids des trottoirs). .......................................... 86
Figure V. 8.Exemple d'introduction des Ccp (garde de corps). ............................................... 86
Figure V. 9.Exemple d'introduction des surcharge (train à vide 1 voie) .................................. 86
Figure V. 10.Exemple d'introduction des surcharge (SW/0 1 voie). ....................................... 87
Figure V. 11.Diagramme du moment M dû au poids propre de la poutre. .............................. 87
Figure V. 12.Diagramme de l’effort tranchant dû au poids propre de la poutre. ..................... 88
Figure V. 13.Le schéma des charges de la poutre isostatique sous poids propre..................... 88
Figure V. 14.Diagramme du moment M dû au poids propre (dalle + poutre + entretoise) ..... 89
Figure V. 15. Diagramme de l’effort tranchant dû au poids propre (dalle+poutres+entretoise)
.................................................................................................................................................. 89
Figure V. 16.. Diagramme de l’effort tranchant dû au poids propre (dalle+poutres+entretoise)
.................................................................................................................................................. 90
Figure V. 17.Diagramme de l’effort tranchant dû au poids complémentaire des charges
permanentes. ............................................................................................................................. 90
Figure V. 18.Diagramme du moment M dû à la surcharge (UIC 71, 1 voie) .......................... 90
Figure V. 19.Diagramme du moment M dû à la surcharge (SW/2, 1 voie) ............................. 91
Figure V. 20.Diagramme du moment M dû à la surcharge (SW/0 1 voie). ............................. 91

Figure VI. 1.Types de précontrainte......................................................................................... 96


Figure VI. 2.Situation avant et après la mise en précontrainte par post-tension. ..................... 97
Figure VI. 3.Disposition des câbles à l’about ........................................................................ 103
Figure VI. 4.Disposition des câbles à mi- travée ................................................................... 104
Figure VI. 5.Tracée des câbles de précontraint sur une demi poutre ..................................... 108
Figure VI. 6.Fuseau de passage. ............................................................................................. 112
Figure VI. 7. Pertes par recul d’ancrage................................................................................. 114
Figure VI. 8.Principe de la Pertes par recul d’ancrage. .......................................................... 114
Figure VI. 9.diagramme des contraintes maximales a mis travée. ......................................... 128
Figure VI. 10.Diagrammes des déformations limites (ELU). ................................................ 129
Figure VI. 11.Courbe d'interaction effort normal-moment fléchissant .................................. 129
Figure VI. 12.Diagramme des contraintes à l’ELU. .............................................................. 130
Figure VI. 13.Diagramme des contraintes à l’ELU. .............................................................. 131
Figure VI. 14.Equation d’équilibre. ....................................................................................... 132
Figure VI. 15.Diagramme des armatures actives (torons). .................................................... 133
Figure VI. 16.Diagramme des armatures actives (torons). .................................................... 133
Figure VI. 17.Ferraillage de la poutre médiane. .................................................................... 137
Figure VI. 18.Zone de concentration des contraintes............................................................. 137
Figure VI. 19. Zone de régularisation des encrages ............................................................... 138

Figure VII. 1.Fonctionnement de l’hourdis. ........................................................................... 142


Figure VII. 2.Diagramme du moment (Mxx) sous : 1.35 G + 1.45 ϕ (UIC71 + SW/0) ....... 143
Figure VII. 3.Diagramme du moment (Mxx) sous : G + ϕ (UIC71 + SW/0). ..................... 143
Figure VII. 4.Diagramme du moment (Myy) sous : 1.35 G + 1.45 ϕ (UIC71 + SW/0)......... 144
Figure VII. 5.Diagramme du moment (Myy) ) sous : G + ϕ (UIC71 + SW/0) .................... 144
Figure VII. 6.Logiciel « EXPERT ». ..................................................................................... 145
Figure VII. 7.Section de la dalle. ........................................................................................... 145
Figure VII. 8.Schéma de ferraillage longitudinale de la dalle. .............................................. 147
Figure VII. 9.Section de l’hourdis. ......................................................................................... 147
Figure VII. 10.Schéma de ferraillage transversal de la dalle. ................................................ 149
Figure VII. 11.Effet de Poinçonnement sous la force de déraillement. ................................. 149
Figure VII. 12.Schéma statique de calcul. ............................................................................. 150
Figure VII. 13.Moment fléchissant à l’ELU. ......................................................................... 151
Figure VII. 14.L’effort tranchant à l’ELU. ............................................................................ 151
Figure VII. 15.Moment fléchissant à l’ELS. .......................................................................... 151
Figure VII. 16.L’effort tranchant à l’ELS. ............................................................................. 152
Figure VII. 17.Section d’entretoise. ....................................................................................... 152
Figure VII. 18.Schéma de ferraillage longitudinal de l’entretoise. ........................................ 154
Figure IX. 1.Constitution type d'un appareil d'appui de type B selon la norme NF EN 1337-3.
................................................................................................................................................ 163
Figure IX. 2.Définition géométrique d’un appareil d’appui. ................................................. 164
Figure IX. 3.Distorsion de l'appareil d'appui sous effort normal ........................................... 166
Figure IX. 4.Surface réduite sous l'effet des déformations horizontales. ............................... 166
Figure IX. 5.Distorsion de l'appareil d'appui sous un effort horizontal. ................................ 167
Figure IX. 6.Distorsion de l'appareil d'appui sous un moment d'axe horizontal. ................... 168

Figure X. 1.Morphologie d’une culée remblayée. ................................................................. 172


Figure X. 2.Coupe longitudinale de la culée. ......................................................................... 173
Figure X. 3.Les moments sollicitant la culée. ........................................................................ 175
Figure X. 4.Sollicitations de la dalle de transition ................................................................. 178
Figure X. 5.Ferraillage de la dalle de transition ..................................................................... 180
Figure X. 6.Sollicitations sur le mur garde grève .................................................................. 180
Figure X. 7.Ferraillage du mur garde grève ........................................................................... 182
Figure X. 8.Sollicitations du corbeau ..................................................................................... 182
Figure X. 9.Ferraillage du corbeau ......................................................................................... 183
Figure X. 10.Ferraillage du mur de frontal. ........................................................................... 185
Figure X. 11.Le ferraillage du mur en retour ......................................................................... 187
Introduction

générale
Introduction générale

Depuis toujours, l’homme a voulu découvrir le monde, conquérir de nouveaux espaces.


Cette conquête a nécessité l’ouverture de nouvelles voies de communication permettant à la
civilisation d’atteindre de lointaines contrées et partant, le développement économique et social
de ces régions. Dans cette aventure les obstacles n’étaient pas rares, gouffres, montagnes,
précipices, fleuves... Il aura fallu à l’homme d’employer toute son ingéniosité pour construire
des routes, des voies ferrés, des ponts, viaduc, ports, aéroports et autres pour assurer la sécurité
et le confort des usagers. Ce sont les ingénieurs en génie civil et les architectes qui portent la
responsabilité de la conception, de la planification des ouvrages, des choix des techniques de
construction et des matériaux ainsi que la conduite des Travaux de ces ouvrages.
En Algérie, d’importants programmes de construction d’ouvrages d’art et de tunnels
destinés à l’équipement du réseau routier et autoroutier ont été engagés durant ces dernières
années. Le parc ouvrages d’art en Algérie comptait, jusqu’à 1992, 2 800 ouvrage d’art et 7 km
de tunnels, et selon les dernières données du ministère des Travaux publics, il est passé à 10
000 ouvrage d’art et 25 km de tunnels en 2014.
D’un autre côté, les chemins de fer n’ont pas été en reste. En 2008, le linéaire en voies
ferrées disponible était de 1700 km. En 2011, il s’est hissé au niveau de 4000 km après
l’achèvement de certains projets, dont la pénétrante de l’ouest qui va du Sud de Sidi Bel Abbès
vers Béchar. A la réception des projets de réalisations en cours, il sera de l’ordre de 6000 km.
Dès l’achèvement de tout le programme ferroviaire national, avec notamment le maillage de
tout le Nord, le linéaire total sera de 12.000 km (source ANESRIF) avec des centaines
d’ouvrages d’art.
Le plus important de ces ouvrages d’art est le pont : Un pont est une construction in situ
destinée à permettre le franchissement d’un obstacle naturel, ou artificiel : cours d’eau, voie de
communication…. Celui-ci peut supporter : une voie ferrée, une route, une voie piétonnière, un
canal ou une canalisation.
Les premiers ponts ont pu être le fait du hasard, sous la forme de simples troncs d’arbres
jetés en travers d’un ruisseau. D’abord rudimentaire, faite de bois et de pierre, leur architecture
s’est complexifiée au fil du temps afin de couvrir des distances toujours plus grandes. En cela,
la connaissance progressive des lois de la physique et l’apparition de nouveaux matériaux ont
joué un grand rôle. S’ils restent des ouvrages utilitaires, les ponts ont très tôt fait l’objet de
préoccupations esthétiques. C’est en combinant entre l’art, la sécurité, la pérennité et la
rentabilité de son projet que l’ingénieur en génie civil va accomplir sa mission.

ENP 2017 21
Introduction générale

C’est ainsi que dans le cadre de notre projet de fin d’études et sur proposition des
responsables de l’Entreprise Nationale des Grands Ouvrages d’Art (ENGOA), un des
principaux acteurs et spécialistes des ponts, que nous avons opté pour un de ces projets qui
porte sur « l’étude d’un pont rail à poutres en béton précontraint par post tension »
Il s’agit de réaliser l’étude d’un pont ferroviaire. L’ouvrage est un pont rail de type VIPP
(pont à poutres préfabriquées en précontraintes par post-tension) et l’obstacle à franchir est un
Oued.
Le maitre de l’ouvrage est l’ANESRIF (Agence Nationale d’Etudes et de Suivi de la
Réalisation des Investissements Ferroviaires) agissant pour le compte du ministère des
transports.
Le réseau des chemins de fer algérien est aujourd’hui parmi les plus modernes d’Afrique.
Il a fait son apparition à la fin du XIXe siècle. Il sert au transport de personnes et de
marchandises. Aujourd’hui, dans le cadre du développement socio-économique de l’Algérie,
les pouvoirs publics affichent l’ambition de connecter toutes les villes d’Algérie entre elles par
le réseau ferroviaire. Actuellement ce réseau est de plus de 4 500 km mesuré d’Est en Ouest
L’étude que nous avons menée est subdivisée en 10 chapitres qui seront implémentés
dans la démarche suivante :
Nous aborderons notre travail par une présentation du projet, ses données naturelles et
fonctionnelles, ses différents plans ainsi que la présentation des caractéristiques des matériaux
utilisés (béton, aciers actifs, aciers passifs)
Ensuite, nous poursuivrons par le prédimensionnement des éléments constructifs du
tablier (les poutres et l’hourdis général) puis à l’évaluation des différentes charges et surcharges
qui peuvent être appliquées sur notre ouvrage. Nous porterons bien entendu une attention
particulière aux surcharges ferroviaires définies dans le livret 2.01 de la SNCF.
Après avoir déterminé ces charges et surcharges, on utilisera le logiciel Autodesk Robot
pour modéliser la structure afin de faciliter le calcul des efforts induits.
A partir des résultats ainsi obtenus par le logiciel Autodesk Robot, nous entamerons
l’étude de la précontrainte en introduisant au début le procédé de la précontrainte par post-
tension, puis nous déterminerons le nombre et l’allure des câbles.
Après cela, nous nous efforcerons de calculer les pertes de précontraintes (instantanées et
différées), puis nous procéderons à la justification des contraintes normales et tangentielles à
l’ELU et l’ELS et le ferraillage de la zone d’about.

ENP 2017 22
Introduction générale

L’étude de l’hourdis et des entretoises en béton armé sera faite dans un même chapitre
intitulé l’étude des éléments en béton armé, où nous calculerons les ferraillages longitudinaux
et transversaux à l’aide du logiciel Expert BA et on le suivra par le chapitre des appareils
d’appui.
Enfin, nous étudierons la culée du pont et nous terminerons notre projet par une
conclusion générale.

ENP 2017 23
Chapitre I

Présentation de
l’ouvrage
Chapitre I Présentation de l’ouvrage

I.1. Introduction :
D’une façon générale, un pont est un ouvrage en élévation, construit in situ, permettant de
franchir un obstacle naturel ou artificiel : rivière, vallée, route, voie ferrée, canal …etc. La voie
portée peut être une voie routière (pont-route), piétonne (passerelle), ferroviaire (pont-rail) ou
oued (pont-canal). [20]
L’ingénieur doit faire recours à une conception visant l’optimisation entre plusieurs
paramètres déterminants (l’économie, la sécurité des usages, l’esthétique de l’ouvrage et les
délais de réalisation) en tenant toujours compte des contraintes naturelles et fonctionnelles
susmentionnées. Après la proposition des variantes issues de la réflexion de l’ingénieur, celles-
ci doivent être vérifiées d’une façon sommaire, pour déterminer la variante optimisée la plus
performante, donc la plus satisfaisante de nos besoins en fonction des moyens disponibles.
Ce présent chapitre donne des présentations sommaires sur l’ouvrage, les données
fonctionnelles et les données naturelles. Ces informations sont valables pour tout le reste du
travail.
Nous nous appuierons dans notre présentation sur les différentes documentations liées au
projet (les plans de conception).
I.2. Présentation du projet :
L’ouvrage est un pont-rail entrant dans le cadre de la réalisation de la nouvelle ligne
ferroviaire à deux voies section TISSEMSILTE/BOUGUEZOUL (130 km). Situé à la
commune de Sid Laadjel, wilaya de Médéa, il permet le franchissement d’un oued.
Le pont se situe entre le pk (70+195) et le pk (70+279). Il comporte trois travées solidaires
ayant chacune une longueur de 28 m.

Figure I. 1. Plan de situation de l’ouvrage.

ENP 2017 25
Chapitre I Présentation de l’ouvrage

Figure I. 2. Zoom sur l’emplacement du pont.

I.2.1. Données naturelles :


La reconnaissance du sol est un paramètre fondamental et essentiel pour définir le type de
l’ouvrage correspondant. Ainsi que la proposition des fondations envisagées pour les appuis, et
de choisir un bon emplacement dans le but d’avoir un bon comportement mécanique de
l’ouvrage.
I.2.1.1. Topographie du terrain naturel :
L'analyse de la topographie du site nous permet d'implanter correctement l'ouvrage en
tenant compte des courbes de niveau, des mouvements de terre nécessaires, des possibilités
d'implantation des installations de chantier, les stockages …etc.
Le terrain se situe au niveau de la localité de Sidi Laadjel, les coordonnées UTM ainsi que
le PK de l’ouvrage sont :
PK = 70.19
X = 454058.816
Y = 3922357.107

ENP 2017 26
Chapitre I Présentation de l’ouvrage

Figure I. 3. Relevé topographique du site.


I.2.1.2. Données géologiques :
La région de Médéa appartient à la chaine montagneuse de l’Atlas tellien et à l’extrémité
nord des hauts plateaux. Les formations du Crétacé sont généralement développées dans la
partie nord de la wilaya et les dépôts du Cénozoïque dans sa partie sud. Les roches les plus
anciennes de la région sont celles du Trias.
Les dépôts triasiques forment des structures diapiriques liés aux zones de chevauchement.
Ils sont représentés par des roches bariolées argilo-gypseuses, parfois avec blocs de calcaires
jurassiques et de dolomie.
Les formations du Crétacé sont largement développées dans la partie nord et centrale de
la région. Elles sont représentées par une assise puissante comprenant des dépôts du Crétacé
inférieur et supérieur. Les formations du Crétacé inférieur sont représentées par des schistes
argilo-siliceux, des argilites et des marnes avec les intercalations de grès siliceux et parfois les
roches sont gypseuses.
Les dépôts du Cénomanien sont représentés par l’alternance des marnes et des calcaires.
Les marnes sont compactes et ont une structure plésiomorphe. Les calcaires sont gris foncé,
massifs et rubanés à cassures conchoïdales.

ENP 2017 27
Chapitre I Présentation de l’ouvrage

Les dépôts du Crétacé supérieur les calcaires marneux gris, les grés brunâtres et les
schistes argileux. Les formations du Paléogènes sont représentées par les dépôts de l’Eocène et
oligocène. Ce sont des argiles marneuses, des grès, des conglomérats avec des passées de
calcaires organogènes.
Les dépôts de Néogène sont développés sur tout le territoire de la région et sont représentés
par les formations miocènes et pliocènes, constitués essentiellement d’argiles marneuse,
calcaires organogènes, grès et conglomérats.
Les dépôts du Quaternaire sont représentés par les formations de pentes limons, sable,
argiles et galets.
I.2.1.3. Données géotechniques :
L’étude géotechnique préliminaire a été faite par le Laboratoire Central des Travaux
Publics (LCTP).
Le programme de la compagne de reconnaissance géotechnique consiste en la réalisation ;
 Deux (02) sondages carottés de 20 m de profondeur.
 Deux (02) essais au pénétromètre statique poussés au refus
 Essais au laboratoire.
Les sondages effectués exposent un terrain plus au moins homogène, formé
particulièrement d’un dépôt sablo-graveleux, caillouteux par endroits, surmonté par des argiles
et limons en surface.
Les sondages piézométriques montrent la présence d’eau à partir de 4.00m de profondeur
par rapport au niveau du terrain naturel, des mesures de drainage et de protection de la
plateforme de fondation sont nécessaires.
Les résultats des essais au pénétromètre statique ont subi un refus entre 5 et 7 m de
profondeur probablement au niveau des passages gravelo-caillouteux. Les valeurs de la
résistance à la pénétration montrent un sol de faible à moyenne résistance sur la tranche
analysée.
Les résultats des essais au laboratoire, montrent la présence d’un sol fin grenu peu
plastique à plastique, ferme à dur et non agressif.
I.2.1.4. Les données sismologiques :
Notre ouvrage est situé à la Wilaya de Médéa, qui est une zone de sismicité moyenne
selon le RPOA (Règlement Parasismique des Ouvrages d’Art 2008) :
 La région est classée en zone IIa, une zone de sismicité moyenne

ENP 2017 28
Chapitre I Présentation de l’ouvrage

 Le pont est classé de groupe 1 : pont stratégique car il assure une liaison
ferroviaire.
 Le coefficient d’accélération vaut : A = 0,25.

Figure I.4. Carte sismique définie les zones sismiques en Algérie selon le RPOA 2008 [1].

I.2.1.5. Données climatiques :


 L’action thermique (température)
Les effets de la température sont bien évidement pris en compte dans le calcul des
constructions, plus précisément dans le dimensionnement des joints de chaussée et des appareils
d’appuis [2].
On prend dans notre cas la variation uniforme de la température +35°C et -15°C.
 Le vent
Pour l’obtention de la zone du vent, on a recours à la notion de vitesse de référence du
vent. Selon la carte de zonage présentée dans le règlement de neige et vent 1999, la Wilaya de
Médéa est classée dans la zone I avec une vitesse de référence Vref = 25m/s.
 La neige
La Wilaya de Médéa est classée dans la zone A, selon le règlement de zonage de neige
1999.
I.2.2. Données fonctionnelles :
Les données relatives à la portée qui présentent notre ouvrage sont les suivantes :

ENP 2017 29
Chapitre I Présentation de l’ouvrage

I.2.2.1. Tracé en plan :


Le tracé en plan est la ligne définissant la géométrie de l’axe de la voie portée, dessinée
sur un plan de situation et repérée par les coordonnées de ses points caractéristiques.

Figure I. 5.Tracé en plan.


I.2.2.2. Profil en long :
Le profil en long est la ligne située sur l’axe de l’ouvrage, il doit être défini en tenant
compte de nombreux paramètres liés aux contraintes fonctionnelles de l’obstacle franchit ou
aux contraintes naturelles.
Le pont représente une longueur totale de 84m.

Figure I. 6.Profil en long (l’échelle 1/500).

ENP 2017 30
Chapitre I Présentation de l’ouvrage

I.2.2.3. Profil en travers :


Le profil en travers est l’ensemble des éléments qui définissent la géométrie et
l’équipement de la voie dans le sens transversal.

Figure I. 7.Profil en travers (l’échelle 1/50).

I.3. Choix du type de l’ouvrage :


Les critères de choix du type d’ouvrage portent essentiellement sur les points suivants :
 Un tablier léger pour minimiser les actions sismiques sur les appuis.
 Eviter autant que possible et notamment en zone de forte sismicité, les travées
isostatiques.
 Etudier le mode de liaison tablier/appuis et comparer entre encastrement et
appuis simples.
(Ministère des travaux publics RPOA, 2008)
A la recherche de la solution engendrant le meilleur profit technico-économique tout en
respectant les contraintes naturelles et fonctionnelles imposées. Le concepteur doit connaître
l’éventuel des solutions possibles, avec leurs sujétions, leurs limites et leurs coûts.
A partir de cela plusieurs variantes de l'ouvrage sont envisagées, en citant les différents
critères de choix tels que :
 L’obstacle à franchir
 Le budget prévisionnel arrêté par le maitre de l’ouvrage
 La voie portée : pont (route, rails…...etc.)

ENP 2017 31
Chapitre I Présentation de l’ouvrage

 Le matériau principal dont ils sont constitués


 La fonction mécanique : isostatique ou hyperstatique
 La disposition en plan : droits, biais, courbes
 Leur durée de vie prévue : définitive ou provisoire…
En tenant compte des critères mentionnés ci-dessus, une conception en poutres
préfabriqués précontraints par post tension reste pour nous la mieux envisageable.
I.4. Les éléments du pont :
Le pont est constitué d’appuis (piles ou culée), appareils d’appui, d’éléments du tablier
(tels que les poutres préfabriquées, les entretoises et l’hourdis général) et d’équipements du
pont (corniches, rails, etc.…)
I.4.1. Le tablier :
L’ouvrage est un pont rail isostatique, dont les éléments essentiels du tablier sont la dalle
du tablier, les poutres principales et les entretoises.
I.4.1.1. Les poutres principales :
Huit poutres principales préfabriquées en béton précontraint réalisées par post tension de
forme en Té pour les trois travées, section de caractéristiques géométriques bien adaptées à la
gamme de portée de ce type d'ouvrage. La poutre préfabriquée a une longueur de 28m.

Figure I. 8. Coupe transversale des poutres (l’échelle 1/50).

I.4.1.2. La dalle du tablier :


La dalle du tablier appelée hourdis réalisé en béton armé coulé sur place, elle supporte la
chaussée et assure la continuité de la voie ferrée.

ENP 2017 32
Chapitre I Présentation de l’ouvrage

I.4.1.3. Les entretoises :


Le pont comporte des entretoises d’about en béton armé (B.A) coulées sur place. Leur rôle
est d’empêcher la torsion des poutres, elles jouent ainsi le rôle de contreventement transversal
de l’ouvrage. Elles servent également d’appuis aux vérins lors du soulèvement du tablier en cas
de remplacement ou de réparation des appareils d’appuis.
I.4.2. Les piles :
On désigne par pile, un appui intermédiaire d’un pont composé de plusieurs travées. Une
pile courante est composée d’un corps ou fût et d’une fondation. Le fût est en béton armé.
Un sommier ou chevêtre aussi en béton armé est réalisé sur la partie supérieure du fût.
C’est sur celui-ci que le tablier repose par l’intermédiaire d’appareil d’appui.
Les appuis transmettent aux fondations les efforts apportés par le tablier.
On distingue plusieurs types de piles en fonction du site, de l’ouvrage et de l’esthétique, etc…
Dans notre cas, on a opté pour des piles en forme de portique, constitué de quatre fûts
cylindriques surmontés d'un chevêtre de section rectangulaire. Le pont repose sur deux piles en
plus des appuis de rive (les culées), d'une hauteur de 8.62 m. (voir Figure 1.9).

Figure I. 9.Coupe transversale sur la pile (l’échelle 1/50).

ENP 2017 33
Chapitre I Présentation de l’ouvrage

I.4.3. Les culées :


On appelle culée, un appui d’extrémité d’un ouvrage. La culée joue un double rôle :
assurer l’appui du tablier d’une part et le soutènement des terres d’autre part. Une culée courante
est composée d’un groupe de murs.

Figure I. 10. Coupe transversale sur la culée (l’échelle 1/50).


I.4.4. Les appareils d'appui :
Les appareils d'appui adoptés dans ce projet au niveau de l'ensemble des points d'appui
sont en élastomère fretté de forme rectangulaire qui absorbent les déplacements du tablier par
les distorsions du caoutchouc.
I.4.5. Les fondations :
La nature des fondations est la même pour les culées que pour les piles, compte tenu de
l'état du site (sol de faible à moyenne résistance), c'est-à-dire des fondations profondes de type
pieux forés.
I.4.6. Les Equipements du pont :
Ces éléments ne participent pas à la résistance de l'ouvrage mais ils influent sur l'aspect
du tablier, la sécurité des usagers et sur la pérennité de l’ouvrage.
I.4.7. La corniche :
Les corniches sont des éléments qui équipent les bords latéraux d'un pont et dont le rôle
principal est d'améliorer l'esthétique de l'ouvrage :
 En jouant sur des effets de forme, de proportion, de couleur.
 En éloignant l'eau des parements verticaux.

ENP 2017 34
Chapitre I Présentation de l’ouvrage

 En rattrapant les irrégularités de la structure.


Elle est préfabriquée en béton armé et fixée sur le tablier par une liaison de type béton
armé [3].

I.4.8. Les joints de dilatations :


Les joints de dilatation sont les dispositifs permettant d'assurer la continuité de la
circulation au droit d'une coupure du tablier. De tels joints existent au moins aux extrémités des
tabliers, quel que soit leur type [3].
 Lorsque les tabliers sont très longs, des joints intermédiaires sont prévus pour
limiter l'amplitude des variations de longueur, dues à la température ou aux effets
différés, dans le cas des structures en béton (retrait, fluage), et l'intensité des
efforts transmis en tête des appuis.
 Les joints sont des points faibles, à travers lesquels l'eau peut pénétrer dans la
structure. On limite leur nombre autant que possible en préférant des structures
continues ou rendues partiellement continues. En particulier, dans le cas des
ponts à poutres précontraintes par post-tension, les travées sont systématiquement
attelées par groupes de trois ou quatre (continuité de la dalle de couverture).

I.4.9. Evacuation des eaux :


L’objectif d’un système d’évacuation des eaux, qui doit être prévu au niveau de la
conception de l’ouvrage, est d’assurer :
 Une évacuation rapide des eaux pluviales pour éviter l’inondation de la chaussée
 Une protection de la structure vis-à-vis des infiltrations d’eau plus ou moins chargées
d’agents nocifs.
Le système d’évacuation des eaux de pluie est essentiellement constitué par des
gargouilles disposées tous les 20 m environ de part et d’autre de la chaussée ou de la plate-
forme ferroviaire. Elles recueillent l’eau de surface d’une chaussée qui est le plus souvent
profilée en forme de toit (pour une voie routière bidirectionnelle) avec deux versants à 2,5 %
ou avec une pente unique (pour une chaussée unidirectionnelle ou bidirectionnelle) de même
valeur. L’eau peut être évacuée sans précautions particulières en rase campagne, mais, en site
urbain, elle est évacuée à l’aide de chéneaux ou de corniches-caniveaux [3].

ENP 2017 35
Chapitre I Présentation de l’ouvrage

I.4.10. La superstructure de la voie ferrée :


La superstructure de la voie ferrée est composée par [4] :
I.4.10.1. Le rail :
C’est l’élément de la superstructure qui est en contact direct avec les roues du convoi. Il est
destiné à recevoir les forces dynamiques venant des roues des matériels roulants, transmettre
ces forces vers les parties sous-jacentes de la superstructure de la voie et à guider les roues afin
que les matériels roulants ne soient pas déraillés. La longueur des rails est de 18 m et 36 m.

Figure I. 11.Le rail.


I.4.10.2. La traverse en béton armé :
Les traverses ont pour rôles de recevoir les efforts dynamiques verticaux et horizontaux
des rails et les transmettre aux couches de ballast, d’amortir ces efforts dynamiques, de garder
l’écartement de la voie et de donner l’inclinaison du rail (1/18 ou 1/20). Les traverses peuvent
être en bois, en béton armé ou métallique mais actuellement, les traverses métalliques ne sont
plus utilisées.
I.4.10.3. Le système d’attache et la semelle :
Les semelles sont en général en élastomère (caoutchouc). Leur taille est petite (environ
9mm d’épaisseur) mais elles sont très importantes pour la stabilité du système (elles jouent le
rôle d’un amortisseur). Les attaches sont aussi très importantes pour la stabilité du rail.
Plusieurs types et techniques d’attache sont disponibles sur le marché, mais l’attache
élastique est recommandée selon l’exigence du type de traverse en béton armé ainsi que de

ENP 2017 36
Chapitre I Présentation de l’ouvrage

l’utilisation des longs rails soudés, puisqu’elles offrent une résistance garantie contre le
déplacement du rail dans le sens longitudinal ou transversal par rapport à la traverse.

I.4.10.4. Le ballast :
Le ballast est le lit de roches concassées qui supporte une voie de chemin de fer, son rôle
est de transmettre et répartir les charges, d’amortir les vibrations, d’ancrer les traverses et de
drainer rapidement les eaux zénithales.
La résistance longitudinale et latérale satisfaisante de la voie dépend de la masse du ballast,
de sa granulométrie, de sa forme, de sa propreté et de son état de compactage.

Figure I. 12.L’infrastructure de la voie.

I.5. Conclusion :
Après cette présentation générale du projet en phase de service. On définira dans le
chapitre suivant les caractéristiques des principaux matériaux utilisés dans la construction de
notre ouvrage.

ENP 2017 37
Chapitre II

Caractéristiques
des matériaux
Chapitre II Caractéristiques des matériaux

II.1. Introduction :
Dans ce chapitre, nous présenterons les principales caractéristiques des matériaux utilisés
dans l’élaboration de notre ouvrage, conformément aux règles techniques de la construction des
ouvrages du Béton Armé aux Etats Limites (BAEL) et de Béton Précontraint aux Etats Limites
(BPEL) de 1991 révisé en 1999.
II.2. Le béton :
Le béton destiné au béton précontraint ne diffère pas beaucoup de celui destiné au béton
armé, sauf qu’on utilise sous des contraintes plus élevées.
Pour le béton précontraint, la section est soumise à une contrainte de compression qui
équilibrera les contraintes de traction amenées par les charges (poids propre).
La caractéristique de base est la résistance à la compression à 28 jours, d'où sont déduites
les valeurs des caractéristiques suivantes :
 Les résistances à la compression aux âges de j jours, différents de 28.
 Les résistances à la traction à différents âges.
 Le module de déformation longitudinale du béton.

II.2.1. Résistance à la compression (BAEL Art A2.1, 11) :


La résistance en compression est désignée par la classe caractéristique mesurée sur cube.
Au point de vue mécanique, un béton est défini par sa résistance caractéristique en
compression fc28 évaluée à 28 jours d’âge. fc28 est déterminée au laboratoire par écrasement
d’éprouvettes cubiques normalisées (15x15x15) cm3 en compression centrée pour les éléments
préfabriqués et cylindrique pour les éléments coulés sur place [5].
La résistance caractéristique à la compression à « j » jours, est déterminée par les relations
suivantes :
𝐣
𝐟𝐜𝟐𝟖 si fc28 ≤ 40 MPa.
𝟒.𝟕𝟔+𝟎.𝟖𝟑𝐣
𝐟𝐜𝐣 =
𝐣
𝐟𝐜𝟐𝟖 si fc28 > 40 MPa.
𝟏.𝟒𝟎+𝟎.𝟗𝟓𝐣

La résistance à la compression est conventionnellement maintenue constante à partir de


28 jours. Le béton utilisé est dosé à 350 kg/m3 de ciment CPA 325. Sa masse volumique est
γ =2,5 t/m3.

ENP 2017 39
Chapitre II Caractéristiques des matériaux

Les qualités attendues d’un béton pour les ponts à poutres multiples en béton précontraints
sont :
 Une très bonne résistance à la compression à court terme (quelque jours) et à
long terme (28 jours et plus).
 Une bonne résistance aux agents agressifs, aux intempéries.
 Une déformabilité instantanée et différée la plus faible possible.
 Une maniabilité pour la mise en œuvre aussi bonne que possible.
Donc, pour la réalisation de notre ouvrage nous utiliserons des bétons dont les résistances
caractéristiques à la compression à 28 jours sont égales à :

30 MPa Pour le mur de front et les futs.


fc28 =
40 MPa Pour la superstructure.

II.2.2. Résistance à la traction (BAEL Art A2.1, 12) :


La résistance à la traction se rapporte à la contrainte maximale atteinte sous chargement
en traction.
La résistance à la traction (ftj ) est définie à partir de (fcj ) [5] :
𝐟𝐭𝐣 = 0.6 + 0.06 𝐟𝐜𝐣 (MPa).
On obtient donc les valeurs suivantes :
2.40 MPa Pour le mur de front et les futs.
ft28 =
3.00 MPa Pour la superstructure.

Cette formule est valable pour les valeurs de fcj ≤ 60 MPa.

II.2.3. Déformations longitudinales instantanées :


Il y a deux types de module de déformation selon la durée [5] :
II.2.3.1. Module de déformation instantanée (courte durée <24 heures) :
Sous des contraintes normales d’une durée d’application inférieure à 24 h, on admet, à
défaut de mesures directes, qu’à l’âge de j jours le module de déformation longitudinale
instantanée du béton Eij est égal à :

𝐄𝐢𝐣 =11000 𝟑√𝐟𝐜𝐣 (MPa).

ENP 2017 40
Chapitre II Caractéristiques des matériaux

On obtient donc les valeurs suivantes


34179.55 MPa Pour le mur de front et les futs.
Eij =
37619.47 MPa Pour la superstructure.

II.2.3.2. Module de déformation différée (longue durée>24 heures) :


Sous des contraintes de longue durée d’application, les déformations longitudinales
complémentaires dues au fluage du béton sont doubles de celles dues aux mêmes contraintes
supposées de courte durée et appliquées au même âge ; il y correspond un module de
déformation Evj donné par la formule suivante :

𝐄𝐯𝐣 = 3700 𝟑√𝐟𝐜𝐣 (MPa)


On obtient donc les valeurs suivantes :
11496.76 MPa Pour le mur de front et les futs.
Evj =
12653.82 MPa Pour la superstructure.

Figure II. 1.Déformation du béton sous chargement instantané


II.2.4. Déformation transversale du béton :
Le module de déformation transversale est donné par la formule suivante [5] :
𝐄
𝐆=
𝟐(𝟏 + 𝛎)
ν: Coefficient de Poisson du béton et est pris égal à :
0.2 pour un béton non fissuré
ν={
0 pour un béton fissuré

ENP 2017 41
Chapitre II Caractéristiques des matériaux

II.2.5. Coefficient de poisson :


Le coefficient de poisson ν représente la variation relative de dimension transversale
d’une pièce soumise à une variation relative de dimension longitudinale.
Le coefficient ν du béton pour un chargement instantané est de l’ordre de 0,3 mais il
diminue avec le temps pour se rapprocher de la valeur 0,2. En cas de fissuration le coefficient
de Poisson est pris égal à zéro.
0.2 Pour L’ELS
ν=
0 Pour L’ELU
Cette valeur est également admissible dans les phases de déformation plastique.
II.2.6. Coefficient de dilatation thermique :
A défaut de résultats expérimentaux, le coefficient de dilatation thermique est pris égal à
10-5 par degré Celsius.
II.2.7. Les états-limites :
Les états au-delà desquels les structures ne satisferont plus aux exigences, c'est-à-dire
que les critères de fiabilité structurale ne seront plus vérifiés, sont appelés états limites.
Parmi ces états-limites, on distingue de façons générales [5] :
 Etats limites ultimes (ELU)
 Etats limites de services (ELS)
L’ouvrage est calculé puis conçu de telle façon à assurer des sécurités appropriées durant
toute sa durée d’exploitation.
Ces critères de fiabilité peuvent être divisés en :
 Critère de la sécurité de la structure.
 Critère de la performance de la structure.
II.2.7.1. Etat limite ultime (ELU) :
Le dépassement de cet état conduit à la ruine de la structure. Au-delà de l’état limite
ultime, la résistance des matériaux béton et acier est atteinte, la sécurité n’est plus garantie et la
structure risque de s’effondrer. On distingue :
 Etat limite de résistance de l’un des matériaux.
 Etat limite de l’équilibre statique.
 Etat limite de stabilité de forme : flambement
La déformation en compression doit être limitée à 2‰ ou 3,5‰

ENP 2017 42
Chapitre II Caractéristiques des matériaux

Calcul de la contrainte limite de compression du béton


0.85
fbu = θ×𝛾 fc28 (MPa)
𝑏

Avec θ : coefficient qui dépend de la durée probable d’application de la combinaison


d’action considérée.
1 si t > 24ℎ
θ={ 0.9 si 1h ≤ t ≤ 24h
0.85 si t < 1ℎ
γb : coefficient de sécurité qui prend les valeurs suivantes :
1.5 dans le cas durable ou transitoire
𝛾𝑏 =
1.15 dans le cas accidentel

Figure II. 2.Diagramme contrainte-déformation de béton à ELU.

II.2.7.2. Etat limite de service(ELS) :


L’état limite de service atteint remet en cause l’aptitude au service de la structure
(Fissures, fuites, désordres divers). Cet état est défini en tenant compte des conditions
d’exploitations et/ou de durabilité. On distingue :
 Etat limite d’ouverture des fissures : risque d’ouverture des fissures.
 Etat limite de compression du béton : on limite volontairement la contrainte
de compression à une valeur raisonnable.
 Etat limite de déformation : flèche maximale.
Le comportement du béton à l’ELS est supposé linéaire élastique

ENP 2017 43
Chapitre II Caractéristiques des matériaux

0.5 fc28 Ouvrage fini ou en service


̅bc =
σ
0.6 fc28 En construction ou en situation accidentelle

Dans le cas de notre ouvrage σ


̅bc= 0.6 × fc28 on aura donc :
18.0 MPa Pour le mur de front et les futs.
̅bc =
σ
24.0 MPa Pour la superstructure.

II.3. Les aciers :


Les aciers utilisés en précontrainte sont de deux natures différentes :
 Les aciers actifs qui créent et maintiennent la précontrainte
 Les aciers passifs nécessaires pour le montage, pour reprendre les efforts
tranchants, et pour limiter la fissuration
II.3.1. Aciers passifs :
Les aciers passifs sont des aciers semblables à ceux utilisés en béton armé, ils ne sont mis
en tension que par la déformation de l'élément [5].
Nous utiliserons dans ce projet une nuance d’acier : FeE500 type Haute Adhérence (HA).
 Sa limite élastique : fe = 500 MPa.
 Son module d’élasticité longitudinale : Es = 2.105 MPa.

II.3.1.1. Diagramme déformation-contrainte de l’acier :


Le diagramme déformations (εs ) contraintes (σs ) à considérer pour les vérifications des
sections à l’état limite ultime est conventionnellement défini ci-dessous :

Figure II. 3.Diagramme conventionnel contraintes-déformations des armatures.

ENP 2017 44
Chapitre II Caractéristiques des matériaux

L’acier à son tour doit être aussi calculé suivant les états-limites énoncés précédemment
pour le cas du béton.

II.3.1.2. Etat limite ultime (ELU) :


La contrainte admissible à la traction est donnée par la relation suivante :
𝐟𝐞
̅ s=
𝐟𝐬𝐮 = 𝝈 (MPa)
𝛄𝐬

γs : Coefficient de sécurité tel que :


1.0 Dans le cas accidentel.
γs =
1.15 Dans le cas durable.
D’où :
500.00 MPa Dans le cas accidentel.
fsu =
434.78 MPa Dans le cas durable.

II.3.1.3. Etat limite de service (ELS) :


La contrainte admissible à la traction est donnée par les formules suivantes :
Tableau II. 1.La contrainte admissible à la traction.
Etat considéré ELS

Fissuration peu préjudiciable Rien à vérifier

Fissuration préjudiciable 2
̅st ≤ min [ fe ; 110√η × ftj ]
σ
3

Fissuration très préjudiciable 1


̅st ≤ min [ fe ; 90√η × ftj ]
σ
2

η : Coefficient de fissuration
1.6 pour les aciers de haute adhérence.
η=
1 pour les aciers ronds lisses.

II.3.2. Les aciers actifs :


Dans notre cas la précontrainte est réalisée par post-tension. Le procédé utilisé est celui
de « FREYSSINET » ; avec des torons de fils enroulés hélicoïdalement les uns sur les autres
(cas des torsades à trois fils) ou autour d’un fil central en une ou plusieurs couches.

ENP 2017 45
Chapitre II Caractéristiques des matériaux

Les câbles utilisés sont des fils adhérents 12T15S Très Basse Relaxation de classe 1860
dont les caractéristiques sont les suivantes [6] :

Tableau II. 2.Caractéristiques des torons de précontrainte selon SETRA [6]

Désignation Classe (MPa) Diamètre (mm) Section (mm2)

T 13 1860 12.5 93

T 13S 1860 12.9 100

T 15 1860 15.2 139

T 15S 1860 15.7 150

Tableau II. 3.Coefficients de frottement et de festonnage selon SETRA [6]

Coefficient de frottement f (rad-1) Coefficient de


Utilisation Nature du Toron lubrifié Toron non festonnage k
conduit lubrifié (rad.m-1)
Gaine feuillard 0.17 0.19 0.0071
acier
Précontrainte Gaine feuillard 0.10 0.12 0.0071
intérieure LFC3
adhérente Gaine 0.10 0.12 0.0071
plastique
annelée
Tube lisse en 0.16 0.24 0.0071
acier

ENP 2017 46
Chapitre II Caractéristiques des matériaux

Tableau II. 4.Rentrée d’ancrages actifs selon SETRA [6]

Vérins de tension Avec blocage hydraulique Sans blocage hydraulique


Classe de diamètre du T13 T15 T13 T15
toron
Rentrée Min (mm) 4 4 6 6
d'ancrage
Moy (mm) 5 6 7 8
actif mm
Max (mm) 6 8 8 9

Récapitulatif :
Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques du toron 12T15S ;
Tableau II. 5.Caractéristiques du toron 12T15S.

Unités Valeurs

Diamètre mm 15.7

Section 𝐀 𝐩 mm2 150

Contrainte de rupture garantie 𝐟𝐩𝐫𝐠 MPa 1860

Contrainte caractéristique garantie 𝐟𝐩𝐞𝐠 MPa 1640

Effort de précontrainte 𝐏𝟎 MN 2.656

Module d’élasticité 𝐄𝐩 MPa 195000

Relaxation à 1000 h > 2.5 %

Coefficient de frottement linéaire φ m-1 0.002

Coefficient de frottement angulaire f Rad-1 0.19

Glissement d’ancrage g mm 6

ENP 2017 47
Chapitre II Caractéristiques des matériaux

Figure II. 4.Disposition des torons 12T15S [6].

II.4. Conclusion :
Les principaux matériaux utilisés sont :
Le béton de résistance caractéristique à 28 jours :

30 MPa Pour le mur de front et les futs.


fc28 =
40 MPa Pour la superstructure.

Les aciers passifs (Fe500) et les aciers actifs (des câbles 12T15S de classe 1860).
On procèdera au prédimensionnement des poutres dans le chapitre suivant.

ENP 2017 48
Chapitre III

Prédimensionnement
des poutres
Chapitre III Prédimensionnement des poutres

III.1. Introduction :
Ce présent chapitre portera sur le prédimensionnement de la poutre préfabriquée qui se
fera suivant les prescriptions des documents SETRA (1996) et le LIVRET 2.01 de la SNCF.
III.2. Prédimensionnement de la poutre :
Pour le prédimensionnement des poutres, nous considérerons la longueur L=28m,
correspondant à la plus longue travée.
III.2.1. Profil de la poutre :
La poutre est un élément tridimensionnel dont deux dimensions sont petites par rapport
à la troisième.
Elle comporte une table de compression constituant la fibre supérieure et un talon,
constituant la fibre inférieure. Ces deux éléments sont reliés par une âme

Figure III. 1.Coupe transversale d’une poutre en T.


III.2.2. La hauteur de la poutre h :
Dans le cas d’un pont rail à poutres préfabriquées en béton précontraint par post-tension
on détermine la hauteur de la poutre par la relation suivante :
 1ère méthode [7] :
𝐋
h≤
𝟏𝟑
Avec :
L = 28 m : la portée de la travée la plus longue
Donc : h ≤ 2,15 m
On fixe h=2 m

ENP 2017 50
Chapitre III Prédimensionnement des poutres

 2ème méthode (ENGOA) :


La relation ci-dessous est déduite par l’expérience de l’entreprise dans le domaine des
ouvrages d’art.
𝐋−𝟎.𝟔
𝟏𝟒
≤ h ≤ 𝐋−𝟎.𝟔
𝟏𝟐

Avec :
L = 28 m.
Donc : 1.95 m ≤ h ≤ 2.28 m
On fixe : h=2 m
III.2.3. L’épaisseur de l’hourdis :
Le rôle du hourdis est multiple. En premier lieu, il assure la continuité de la surface du
tablier, et permet donc de relier les éléments de la poutraison. Il fait par ailleurs office de table
de compression de poutres et reçoit l’étanchéité ainsi que le revêtement de chaussée.
La liaison par l’hourdis peut être réalisée de deux façons :
● Par un hourdis intermédiaire coulé entre les poutres
● Par un hourdis général coulé par-dessus des poutres
Dans notre cas on prend un hourdis général car il est plus facile à coffrer, puisque les
coffrages peuvent être simplement appuyés sur les extrémités des tables de compression.

Figure III. 2.Hourdis général.


Selon l’article 2b.9 du livret 2.01 de la SNCF, l’épaisseur moyenne de l’hourdis est
inférieure ou égale à 35cm [8].
Nous prendrons une épaisseur variable de 25 cm à 30 cm.

ENP 2017 51
Chapitre III Prédimensionnement des poutres

III.2.4. Espacement entre les poutres λ :


L’espacement des poutres en section transversale résulte d’une optimisation entre les
poutres plutôt légères et rapprochées, nécessitant de nombreuses manutentions et des poutres
plus lourdes mais plus espacées. L’entraxe des poutres varie de l’ordre 1.5 m à 2.5 m [10].
On prend :
λ = 1.5m
III.2.5. Nombre des poutres N :
Selon SETRA 1996 [10], le nombre des poutres est défini comme étant le rapport entre la
largeur de la structure transversale de la voie portée (La = 11.60 m) et l’espacement entre les
poutres (λ =1.5m).
𝐋𝐚
N= = 7.73
𝛌
On adoptera donc N = 8 poutres.

III.2.6. Largeur de la table de compression b :


La largeur de la table de compression dépend de nombreux critères.
Pour alléger les poutres, dans le but d’en faciliter la manutention, on serait tenté de réduire le
plus possible la largeur des tables de compression. Toutefois, pour prévenir tout risque de
déversement pendant les opérations de manutention.
Dans notre cas le concepteur a opté pour une largeur de 0.5m

III.2.7. Epaisseur de la dalle de compression e :


Dans le cas d’un hourdis général coulé par-dessus des poutres, l’épaisseur extrême est
aussi faible que possible, mais en pratique, elle ne pourra guère descendre en dessous de 10 cm,
dimension nécessaire pour la bonne mise en place des armatures passives, compte tenu des
engravures nécessaires pour appuyer les coffrages perdus [10].
On prend :
e = 18 cm.

III.2.8. Epaisseur de l’âme :


Le type de coffrage est important car selon si c’est en bois ou métallique la vibration
externe change. (30 à 35cm si coffrage en bois, 20 a 24cm si coffrage métallique) [10].

ENP 2017 52
Chapitre III Prédimensionnement des poutres

On prend :
● 24 cm en travée.
● Aux abouts on doit augmenter l’épaisseur de l’âme pour reprendre l’effort tranchant
qui sera maximum à l’appui et aussi pour permettre de placer les ancrages des câbles
convenablement et cette épaisseur sera la même que celle du talon c’est-à-dire : 50 cm
III.2.9. Le talon :
 Largeur du talon 𝐋𝐓
Les talons des poutres constituant la fibre inferieure de la structure, ils doivent permettre
de loger les câbles des précontraints dans de bonnes conditions d’enrobage et d’espacement
[10].
On a : 50 cm ≤ LT ≤ 90 cm
On prend : LT = 70 cm

 L’épaisseur du talon 𝐞𝐓 :
On prend :
eT = 20 cm

III.2.10. Gousset
C’est l’angle disposé pour permettre d'améliorer la section et déplacer les armatures
d’acier et les câbles précontraints. Cet angle est fixé entre : 45°< α < 60° [10].

 Gousset de la table de compression :

Figure III. 3.Gousset de la table de compression

α = 33.6°

ENP 2017 53
Chapitre III Prédimensionnement des poutres

 Gousset du talon :

Figure III. 4.Gousset du talon.

α =35.75°

III.3. Caractéristiques géométriques des sections :


Les caractéristiques géométriques des sections sont :
(Δ) : l’axe pris au niveau de la fibre inférieure extrême
I/Δ : Moment d’inertie par rapport à Δ
I0 : Moment d’inertie propre de la section considérée ;
→ Pour une section triangulaire ⇒ I0 = bh3/36
→ Pour une section rectangulaire ⇒ I0 = bh3/12
IG : Moment d’inertie par rapport au centre de gravité
IG = ∑ (IGI + Bi (yi – yg)2)
Ai : Aire de la section (i)
Yi : Position du centre de gravité de la section (i) par rapport à l’axe
La position du centre de gravité de la poutre est donnée par :
YG = ∑AiYi / ∑Ai
B : La section de la poutre
B (nette)= B(brute) - 5%B (brute)
I/Δ(nette) : Moment d’inertie nette de la section considérée ;
I/Δ(nette) = I/Δ(brute) – 10% I/Δ(brute)

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Chapitre III Prédimensionnement des poutres

Figure III. 5.Schéma de la section de la poutre.

Tableau III. 1.Caractéristiques géométriques de la poutre.

Poutre médiane Poutre d’about

A(brute) (m2) 0.67 1.058

A(nette) (m2) 0.64 1

V’ (m) 0.9 0.95

V (m) 1.1 1.05

I0 (m4) 0.296 0.373

I(nette) (m4) 0.266 0.336

ρ 0.42 0.34

ENP 2017 55
Chapitre III Prédimensionnement des poutres

Figure III. 6.Schéma de la section de la poutre + la dalle.

Tableau III. 2.Caractéristiques géométriques de la poutre + la dalle.

Poutre médiane + dalle Poutre d’about + dalle

A(brute) (m2) 1.058 1.45

A(nette) (m2) 1.00 1.37

V’ (m) 1.36 1.27

V (m) 0.91 1.00

I0 (m4) 0.668 0.774

I(nette) (m4) 0.600 0.697

ρ 0.48 0.40

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Chapitre III Prédimensionnement des poutres

III.4. Conclusion :
On a traité dans ce chapitre le prédimensionnement des poutres préfabriquées ce qui a
permis d’avoir les caractéristiques géométriques de ces éléments.
On procèdera dans le chapitre suivant au calcul des charges et surcharges que le pont doit
supporter.

ENP 2017 57
Chapitre IV

Charges et
surcharges
Chapitre IV Charges et surcharges

IV.1. Introduction :
Tous les ouvrages d’art subissent des charges tout au long de leur durée de service, ces
charges ont une incidence sur le fonctionnement de l’ouvrage à long terme.
Dans ce chapitre, on va calculer les charges permanentes et les surcharges et déterminer
ainsi les combinaisons de charges agissant sur notre ouvrage en phase de service et exécution.

IV.2. Présentation du trafic ferroviaire :


Le trafic ferroviaire est normalement pris en compte sous forme de circulation ferroviaire,
les trains et convois ferroviaires n’intervenant que par les caractéristiques des convois (charges
verticales, espacements d’essieux et vitesse des trains).
Pour représenter la circulation ferroviaire, et évaluer ses effets maximaux, on introduit
trois schémas de charge UIC71, SW, Train à vide.

IV.3. Evaluation des charges et surcharges :


Les charges appliquées à un pont sont de trois types :
1. Les charges permanentes (hors trafic).
2. Les surcharges dues au trafic ferroviaire (d’exploitation).
3. Les charges accidentelles et sismiques.
IV.3.1. Les charges permanentes (hors trafic).
IV.3.1.1. Poids propre de tablier :
IV.3.1.1.a. Poids propre des poutres :
La poutre étant à section variable :

Figure IV. 1.Coupe en plan de la poutre.

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Chapitre IV Charges et surcharges

Figure IV. 2.Les trois sections de la poutre.

P poutre = (P1+P2+P3) / L(travée)


Pi = Ai × Li × γ
Avec :
- γ = 2,5 t/m3 : la masse volumique du béton.
- Pi : le poids propre de la poutre.
- Ai : l’aire de la section de la coupe considérée.
- Li : longueur de la coupe considérée de la poutre.
- L(travée) = 28 m.
Tableau IV. 1.Poids de la poutre en (t).

Section (A-A) (B-B) (C-C)


Ai (m2) 1.61 1.06 0.67
Li (m) 0.67 × 2 2.33 × 2 11 × 2
Pi (t) 5.39 12.35 36.85

P poutre = (5.39+12.35+36.85) / 28
P poutre= 1.95 t/ml
Poids des huit poutres = 1.95×8 = 15.6 t/ml

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Chapitre IV Charges et surcharges

IV.3.1.1.b. Poids propre de la dalle :

Figure IV. 3.Coupe transversale du tablier.


P(dalle) = Ai × 2.5
Avec :
- Ai : l’aire de la section de la dalle
- Pi : le poids propre de la dalle.
(0.25+0.3)×5.81
P(dalle) = × 2 × 2.5 = 7.98 t/ml
2
IV.3.1.1.c. Poids des entretoises :
P(entretoise) = Ai × 2.5
P(entretoise) = 1.62 × 0.4 × 2.5 = 1.62 t/ml

Figure IV. 4.Section d’entretoise.

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Chapitre IV Charges et surcharges

IV.3.1.2. Poids propre des équipements de la voie du chemin de fer :


IV.3.1.2.a. Le rail :
La voie est constituée de longs rails soudés de profil UIC 60, d'une hauteur de 172 mm et
d'un poids de 60,3 kg/m, le poids linéique de l’armement de la voie est de 1500 N/m/voie [9].

Figure IV. 5.Rail UIC 60 [9].


P rail = 0,15 × 2 (voies) = 0.3 t/ml.

IV.3.1.2.b. Les traverses :


Les traverses utilisées sont en béton bi-blocs, d'une longueur de 2,24 à 2,50 m et d'un
poids de 245 kg à 300 kg ; les traverses sont posées à raison de 1666 unités au kilomètre [8].

Figure IV. 6.Traverse bi-blocs.


Avant de calculer le poids, on détermine le nombre de traverse.
On a : 1000 m → 1666 unités.
Donc : 84 m→ N traverses. D’où : N = 140

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Chapitre IV Charges et surcharges

Le nombre de traverse est de 140, chacune d’entre elle pèse environ 275 kg, donc le
poids linéaire se déduit comme suit :
P traverse = (0.275 × 140) /84
P traverse = 0.46 t/ml.

IV.3.1.2.c. Ballastage :
Le ballast est le lit de roches concassées qui supporte une voie de chemin de fer. Son
poids volumique est de 2 t/m3 et son épaisseur est de 0.55 m.
Poids du ballast :
P(Ballast) = 2 × 0.55 × 9.6 = 10.56 t/ml
Remarque :
Il convient de spécifier l'épaisseur nominale du ballast sur les ponts rails et de tenir compte
d'un écart de ± 30 % par rapport à celle-ci pour déterminer les valeurs caractéristiques inférieure
et supérieure [11].
Donc le poids de ballastage est :
P(Ballast) = 13.72 t/ml.

IV.3.1.2.d. Caténaire :
La caténaire est un dispositif servant à suspendre les fils électriques qui alimentent les
locomotives. Les caténaires ont un poids de 0. 24 t/ml.

IV.3.1.2.e. Garde-corps :
Dans les ouvrages ferroviaires, les garde-corps sont utilisés pour contenir d`éventuelles
projections de ballast causées par le souffle résultant des passages répétitifs des trains.
Le poids de cet équipement est de 0.2 t/ml.

IV.3.1.2.f. Corniches :
P corniches = Ai × 2.5× 2

P corniches = 0.155 × 2.5 × 2 = 0.77 t/ml

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Chapitre IV Charges et surcharges

Figure IV. 7.Section de corniche.

IV.3.1.2.g. Trottoirs (caniveau à câble) :


Dans les ouvrages ferroviaires, les trottoirs servent à loger les câbles électriques et à y
ancrer les garde-corps. Chacun d’eux est muni d’une corniche à son extrémité. (On rajoute une
majoration de 20% pour les câbles).
P trottoir = Ai × 2.5
P trottoir= 0.15 × 2.5 × 2 = 0.75 t/ml
Le poids de trottoir plus les câbles est :
P = 20% × 0.75+ 0.75 = 0.9 t/ml

IV.3.1.2.h. Etanchéité :
L’imperméabilisation de notre ouvrage est constituée d’une couche de 7 cm de chape de
protection surmontée d’une chape d’étanchéité de 2 cm d’épaisseur.
Le poids volumique de la chape d’étanchéité est de 22 KN/m3.
P(étanchéité) : 0.02 × 11.6 ×2.2 = 0.51 t/ml
Poids de la chape de protection et d’évacuation d’eau : 0.07 × 11.6 × 2.5 = 2.03 t/ml

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Chapitre IV Charges et surcharges

Récapitulatif :
Le tableau ci-dessous résume les différents poids propres :

Tableau IV. 2. Récapitulatif des charges permanentes.

Eléments Poids propre (t/ml)


Poutres 15.6
Dalle 7.98
Entretoise 3.24
Rail 0.3
Traverse 0.46 × 2
Ballaste 13.72
Caténaire 0.24 × 2
Garde-corps 0.2 × 2
Corniche 0.77
Trottoirs 0.9
Etanchéité + chape de protection 2.54
Totale 46.85

IV.3.2. Les surcharges dues au trafic ferroviaire :


IV.3.2.1. Surcharges verticales :
IV.3.2.1.a. Modèle de charge UIC71 :
Le modèle de charge UIC71 représente l’effet statique d’un chargement vertical résultant
du trafic ferroviaire normal. La disposition et les valeurs caractéristiques des charges verticales
sont définit comme indiquer à la figure suivante [8]:

Figure IV. 8.Schéma de charge UIC 71 [8].

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Chapitre IV Charges et surcharges

IV.3.2.1.b. Modèle de charge SW :


Le modèle de charge SW/0 représente l’effet statique du chargement vertical dû à un
trafic ferroviaire standard sur des poutres continues.
Le modèle de charge SW/2 représente l’effet statique du chargement vertical dû à un trafic
ferroviaire lourd [9].
La disposition des charges est celle indiquée à la figure avec des valeurs caractéristiques
des charges verticales conformes à celles mentionnées dans le tableau.

Figure IV. 9.Modèle de charge SW/0 et SW/2 [9].


Tableau IV. 3.Valeurs caractéristiques des charges verticales pour schémas de charge
SW [8].

Classe de charge qvk (KN/ml) a (m) c (m)


SW/0 133 15.0 5.3
SW/2 150 25.0 7.0

IV.3.2.1.c. Train à vide :


Pour certaines vérifications, un schéma de charges particulier est utilisé ‘Train à vide’.
Il consiste en une charge linéaire verticale uniforme, ayant une valeur de 12,5 KN/ml et
appliqué sur toute la longueur de l’ouvrage [8].

IV.3.2.1.d. Chargements verticaux


Les chargements verticaux à prendre en compte systématiquement sont les trois suivants
[8] :
𝑈𝐼𝐶 71 + 𝑆𝑊/0
𝑆𝑊/2
𝑇𝑟𝑎𝑖𝑛 à vide

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Chapitre IV Charges et surcharges

Tous les effets des chargements doivent être déterminés en considérant les charges et les
forces positionnées de la façon la plus défavorable.

Notation :
UIC 71 + SW/0 signifie qu’il faut retenir l’enveloppe des effets d’UIC 71 et de SW/0.

IV.3.2.1.e. Transmission des charges aux structures :


 Pose de voie ballastée
On tient compte de la répartition due au ballast et aux rails en considérant successivement
les deux répartitions suivantes, quel que soit le type de traverse retenu :
La force d’essieu ponctuelle de 25 t se répartit sur une bande longitudinale continue de
largeur 𝐚𝟏 = 2,25 + e/2 où (e) défini sur le schéma ci-dessous (e en m) [8].
La charge sur la bande est uniforme et égale à :
𝟐𝟓
P= [t/m2]
𝟏.𝟔𝟎 × 𝐚𝟏

Figure IV. 10.Répartition de charge sur une bande 𝐚𝟏 [8].


𝟐𝟓
Avec : a1 = 2,25 + 0.58/2 = 2,54 m donc : P = 𝟏.𝟔𝟎×𝟐.𝟓𝟒

P = 6.15 t/m2
La force d’essieu ponctuelle de 25 t se répartit sur 2 bandes longitudinales continues de
largeur 𝐚𝟐 = 0,30 + e/2 où (e) est défini sur le schéma ci-dessous (Figure IV.11), (e en m). La
charge sur la bande est uniforme et égale à :
𝟐𝟓
P= [t/m2]
𝟏.𝟔𝟎 × 𝟐𝐚𝟐

ENP 2017 67
Chapitre IV Charges et surcharges

Figure IV. 11.Répartition de charge sur une bande 𝒂𝟐 [8].


𝟐𝟓
Avec : a2 = 0,3 + 0.58/2 = 0,59 m ; donc : P =
𝟏.𝟔𝟎×𝟐×𝟎.𝟓𝟗
P = 13.24 t/m2

IV.3.2.2. Effets dynamiques :


Le comportement dynamique de la structure est influencé par les facteurs suivants :
 La fréquence propre de la structure ;
 L’espacement des essieux ;
 La vitesse de franchissement ;
 L’amortissement de la structure ;
 L’espacement régulier des éléments d’appui de la voie et de ceux de l’ouvrage
(traverses, pièces de ponts) ;
 Les défauts verticaux de la voie ;
 Les défauts des roues ;
Ces effets dynamiques sont pris en compte au moyen de coefficients ϕ2 ou ϕ3 , si les 2
conditions correspondantes relatives à la flèche sous poids permanent (poids propre et poids
des superstructures) et la vitesse sont toutes deux vérifiées [8].
IV.3.2.2.a. Coefficients dynamiques ϕ (𝛟𝟐 et 𝛟𝟑 ) :
 Domaine d'application
Le coefficient dynamique ϕ tient compte de l’amplification dynamique des effets et de
vibrations dans la structure mais il ignore les effets de résonance.
Ces coefficients dynamiques ne sont valables que pour des vitesses V < 220 km/h et que
si la flèche sous poids permanent est située entre les limites indiquées à la figure

ENP 2017 68
Chapitre IV Charges et surcharges

Figure IV. 12.Limites de la flèche sous poids permanent [8].

Pour L = 28m (portée en mètres)


 Limite supérieure de la flèche s :
On a: 20 m  L  100 m s = 0.564 L1.184 (mm)
Donc : s = 29.15 mm
 Limite inférieure de la flèche i :
On a : L > 25 pas de limite inférieure
Dans le cas de notre pont, la flèche est égale à : δ0 = 25,00 mm (Voir Chapitre V :
Modélisation de la structure).

 Coefficient dynamique :
Le coefficient dynamique ϕ qui augmente les effets de la charge statiques dans les
modèles de charges UIC71, SW/0 et SW/2 est définit en tant que ϕ2 , ϕ3 .
En général, le coefficient dynamique ϕ est définit comme ϕ2 ou ϕ3 .en fonction de la
qualité de la maintenance de la voie selon les modalités suivantes :
1. Pour une voie soigneusement entretenue :
1.44
ϕ2 = + 0.82 Avec : 1.00 ≤ ϕ2 ≤ 1.67
√Lϕ −0.2

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Chapitre IV Charges et surcharges

2. Pour une voie normalement entretenue :


2.16
ϕ3 = + 0.73 Avec : 1.00 ≤ ϕ3 ≤ 2.00
√Lϕ −0.2

Où : Lϕ est la longueur caractéristique en (m) égale à :


Lϕ = la portée mécanique égale à 27m (livret 2.01 article 1.3 partie 1.3.2.2.3).
Dans notre cas on va utiliser une voie normalement entretenue :
2.16
ϕ3 = + 0.73 = 1.16
√Lϕ −0.2

IV.3.2.3. Forces horizontales [8] :


IV.3.2.3.a. Force de lacet :
L´effort de lacet doit être considéré comme une force concentrée agissant
horizontalement, au niveau supérieur des rails, perpendiculairement à l´axe de la voie. Il doit
être appliqué aussi bien sur les voies en alignement que sur les voies en courbe.
La valeur caractéristique de l´effort de lacet doit être prise égale à Qsk = 100 KN.
IV.3.2.3.b. Forces de démarrage et de freinage :
Les forces de freinage et de démarrage agissent au niveau supérieur des rails suivant l’axe
longitudinal de la voie.
Les valeurs caractéristiques sont les suivantes :
 Force de démarrage :
Pour le schéma de charges UIC 71 et les schémas de charges SW :
Qlak = 33 (KN/m) × L (m) ≤ 1000 KN
Donc :
𝐐𝐥𝐚𝐤 = 924 KN
 Force de freinage :
Pour le schéma de charges UIC 71 et le schéma SW/0 :
Qlbk = 20 (KN/m) × L (m) ≤ 6000 KN
Donc :
𝐐𝐥𝐛𝐤 = 560 KN
Pour le schéma de charges SW/2 :
Qlbk = 35 (KN/m) × L (m)
Donc :
Qlbk = 980 KN
Avec :
L : la longueur de la partie d’ouvrage chargée.

ENP 2017 70
Chapitre IV Charges et surcharges

IV.3.2.4. Autres actions variables :


Les actions variables pour cet ouvrage comprennent les actions naturelles :
IV.3.2.4.a. Charges de vent [1] :
Les efforts engendrés sont introduits dans les calculs comme pressions horizontales
statiques appliquées aux surfaces frappées. Leur intensité, assimilée à une valeur
caractéristique, vaut :
 P = 2,00 KN/m2 pour les ouvrages en service.
 P = 1,25 KN/m2 pour les ouvrages en cours de construction.
Le vent souffle horizontalement dans une direction normale à l’axe longitudinal de la
chaussée
IV.3.2.4.b. Action dues aux variations de température [12] :
 La variation uniforme
Les valeurs caractéristiques minimale et maximale de la température
 Température extérieure maximale : Te max = +35°C
 Température extérieure minimale : Te min = -15°C
 Le gradient thermique
Le gradient est positif si la température de la fibre supérieure du tablier est plus grande que
celle de la fibre inferieure
Les valeurs caractéristiques à prendre en compte pour le gradient thermique vertical sont
données dans le tableau suivant :

Tableau IV. 4.Les valeurs caractéristiques de gradient thermique

En phase de construction En service


Gradient (C°) Gradient (C°)
Type 1 : tablier métallique ±18 ±10
Type 2 : tablier mixte ±15 ±8
Type 3 : tablier béton ±12 ±7

IV.3.3. Actions accidentelles :


IV.3.3.1. Actions dues au déraillement d’un train sur le pont :
Le déraillement d'un train sur un pont ferroviaire doit être considéré comme une situation
de projet accidentelle.

ENP 2017 71
Chapitre IV Charges et surcharges

Deux situations de calcule doivent être considérées :


 Situation de calcule 1 : les véhicules déraillés demeurent dans la zone de la voie
sur le tablier du pont.

 Situation de calcule 2 : les véhicules déraillés demeurent dans la zone de la


voie sans tomber du pont mais restant en équilibre sur le bord.
Pour le cas 1 :
Il convient d’éviter l’effondrement de la plus grande partie de la structure mais on peut
tolérer des dommages locaux. Les parties de la structure concernées doivent être dimensionnées
à l’ELU pour les charges équivalentes suivantes :
Deux charges linéaires d’intensité, q A1d = 50 KN/ml disposées sur une longueur de 6.40m,
écartées de 1.40m parallèles à la voie et se trouvant dans la position la plus défavorable dans
une zone de largeurs égale 1.5 fois l’écartement des rails, s’étendant de part et d’autre de l’axe
de la voie.

Figure IV. 13.Charge équivalente 𝐪𝐀𝟏𝐝 [8].


Pour le cas 2 :

Le pont ne doit pas se renverser ou s’effondrer. Pour le calcul de stabilité générale, il y a


lieu de prendre comme charge équivalente une charge linéaire verticale, d’intensité q A2d = 80
KN/ml, disposée sur une longueur totale de 20m et située transversalement : soit à une distance
maximale de 1.5 fois l’écartement des rails, soit sur le bord de la structure concernée.

ENP 2017 72
Chapitre IV Charges et surcharges

Figure IV. 14.Charge équivalente 𝐪𝐀𝟐𝐝 [8]


IV.3.3.2. Séisme :
Notre pont est classé dans le groupe 1 (pont stratégique car il assure une liaison
ferroviaire).
Une zone de sismicité moyenne (zone IIa).
Le coefficient d’accélération A= 0,25.

IV.4. Combinaisons des actions :


IV.4.1. Introduction :
D’après le livret 2.01 de la S.N.C.F, la simultanéité des systèmes de chargement : charges
verticales, forces horizontales, effets dynamiques, actions accidentelles est prise en compte par
les groupes de charge définis par le tableau suivant. Il convient de considérer séparément
chacun de ces groupes de charges comme définissant une action caractéristique, pour une
combinaison avec des charges autres que celles du trafic.

ENP 2017 73
Chapitre IV Charges et surcharges

IV.4.2. Groupes de charges :


Selon (Livret 2.01 art 1.3.4 de la S.N.C.F.) :
Tableau IV. 5.Groupes de charges [8].

UIC 71 SW/2 Train à Freinage Force Lacet


+SW/0 (5) vide démarrage centrifuge
(5) (6) (2) (2)

1 1 0 0 1 0,5 0
IV 2 1 0 0 0,5 1 0
(1 voie) 3 1 0 0 1 0,5 1 (1)
4 0 1 0 1 0,5 0
5 0 0 1 0 1 0
V1 1 0 0 1 (3) 0,5 0
2V 11 V2 1 0 0 1 0,5 0
(2 voies) V1 1 0 0 0,5 (3) 1 0
12 V2 1 0 0,5 1 0
0

V1 1 0 0 1 (3) 0,5 1 (1)


13 V2 1 0 0 1 0,5 1
V1 1 0 0 0,75 (3) 0,5 0
14 V2 0 1 0 0,75 0,5 0
V1 0,75 0 0 0,5 (4) 0,75 0
> 3V 21 V2 0,75 0 0 0,5 0,75 0
(3 voies Vi 0,75 0 0 0 0,75 0
ou plus) V1 0,75 0 0 1 0,375 0
22 V2 0,75 0 0 1 (4) 0,375 0
Vi 0,75 0 0 0 0,375 0
V1 0,75 0 0 1 0,375 1
23 V2 0,75 0 0 1 (4) 0,375 1 (1)
Vi 0,75 0 0 0 0,375 1

ENP 2017 74
Chapitre IV Charges et surcharges

Remarques :
 Les groupes 3, 13, 23 ne concernent que les pièces courtes de ponts non ballastés
(longerons).
 (2) L’effort de freinage-démarrage et la force centrifuge doivent être pris égaux à 0 si
ces cas ne sont plus défavorables.
 (3) Si l’on considère le freinage sur une voie, il y a lieu de prendre en compte le
démarrage sur l’autre voie et vice-versa. Le sens de l’effort cumulé de freinage sur une
voie et de démarrage sur l’autre voie sera choisi afin d’obtenir l’effet le plus défavorable
sur élément calculé.
 (4) Dans le cas d'un ouvrage supportant 3 voies ou plus de 3 voies, il y a lieu de prendre
en compte l’effort de freinage et l’effort de démarrage
 (5) Compte tenu du coefficient dynamique  .
 (6) Le coefficient dynamique est pris égal à 1.
 Une voie chargée :
Groupe 1 : UIC71 + SW/0 + Effort de Freinage/Démarrage.
Groupe 2 : UIC71 + SW/0 + 0.5 Effort de Freinage/Démarrage.
Groupe 4 : SW/2 + Effort de Freinage/Démarrage.
Groupe 5 : Train à Vide.
 Deux voies chargées :
Groupe 11 : Voie 1 : UIC71 + SW/0 + Effort de Freinage/Démarrage.
Voie 2 : UIC71 + SW/0 + Effort de Freinage/Démarrage.
Groupe 12 : Voie 1 : UIC71 + SW/0 + 0.5 Effort de Freinage/Démarrage.
Voie 2 : UIC71 + SW/0 + 0.5 Effort de Freinage/Démarrage.
Groupe 14 : Voie 1 : UIC71 + SW/0 + 0,75 x Effort de Freinage/Démarrage.
Voie 2 : SW/2 + 0,75 x Effort de Freinage/Démarrage.

IV.4.3. Bases de dimensionnement :


Les structures doivent satisfaire à deux exigences fondamentales pour remplir leurs
fonctions :
 Sécurité de la structure.
 Performance de la structure.
Ainsi, on définit un état-limite comme étant l’état au-delà duquel la structure ne satisfait
plus aux exigences.

ENP 2017 75
Chapitre IV Charges et surcharges

En général, on distingue :
IV.4.3.1. État limite ultime (ELU) :
Il se réfère à la sécurité structurale. On peut le considérer comme étant un état extrême
pendant la durée de vie d’une structure. L’ELU se divise en un EL de résistance et un EL de
perte d’équilibre statique.
IV.4.3.2. État limite de service (ELS) :
Il se réfère à la performance de la structure. C’est l’état correspondant à des conditions au-
delà desquelles l’aptitude au service n’est plus satisfaite. Les ELS se divisent en :
 ELS rares.
 ELS fréquents.
 ELS quasi-permanents.
Les explications précédentes nous renvoient à une situation normale de
dimensionnement, c’est à dire la situation durable. En fait, il faut considérer plusieurs
situations :
 Situation durable (normale).
 Situation transitoire (exécution, réparation…etc.).
 Situation accidentelle (exceptionnelle).
 Situation sismique (exceptionnelle).
Une situation de dimensionnement est un ensemble de conditions physiques dans une
durée définie pour laquelle les états-limites concernés ne sont pas atteints.
Dans le domaine ferroviaire, il existe un autre état-limite relatif à la répétition des actions,
c’est l’état-limite de fatigue. Il est caractérisé à la fois par une exigence de sécurité et une
exigence de performance de la structure.

IV.4.4. Combinaisons des actions :


Les combinaisons ci-dessous sont les principales combinaisons de dimensionnement à
envisager. Elles ne couvrent pas nécessairement toutes les combinaisons dimensionnantes
relatives à l’ensemble des cas possibles.
Les combinaisons de charges sont prises conformément à l’article 1.7 du livret 2.01 de
la SNCF on désigne par [8] :
 Gmax : L’ensemble des actions permanentes défavorables.
 Gmin : L’ensemble des actions permanentes favorables.
 G1 : L’ensemble des parties des actions permanentes, y compris les parties du
poids propre, qui ont un effet stabilisateur.

ENP 2017 76
Chapitre IV Charges et surcharges

 G2 : L’ensemble des parties des actions permanentes, y compris les parties du


poids propre, qui ont un effet déstabilisateur.
 Q : actions variables.
 Q1 : actions de base.
 Qi : actions d’accompagnement
 T : actions thermiques.
 W0 : action du vent sans circulation ferroviaire.
 W1 : action du vent avec circulation ferroviaire.
 Ψ : Coefficient pour les actions variables (ELU et ELS)
 γ : Coefficient pour les actions à l’ELU.
 E : action sismique limitée au mouvement d’ensemble, obtenue par la
combinaison la plus défavorable des composantes de l’action sismique
 Gr : groupe de charge.
Les formats des combinaisons s’écrivent, à partir des indications des tableaux suivants
Tableau IV. 6.Définition des combinaisons.

Situations Durable Accidentelle Sismique


Transitoire
Équilibre statique X X X
ELU Résistance X X X
Rares X X
ELS Fréquents X
Quasi-permanents X

IV.4.4.1. État limite ultime :


IV.4.4.1.a. État limite ultime d’équilibre statique :
Forme générale :
γG1G1 + γG2G2 + γQ1Q1 + ∑i>1 1.5 ψ0i Qi
Avec : γG1 = 0.9
γG2 = 1.1
 A vide :
γG1G1 + γG2G2 + 1.5 W0
 Une voie chargée :
γG1G1 + γG2G2 +1.45 Gr2 +0.9 Tk + 0.9 W1

ENP 2017 77
Chapitre IV Charges et surcharges

Max [1,45 Gr1, 1,35 Gr4] + 0,9 Tk


1.5 Tk + 1.16 Gr1
1.5 Wi + 1.00 Gr5
 Deux voies chargées :
γG1G1 + γG2 G2 +1.45 Gr12+0.9 Tk +0.9 W1
Max [1.45 Gr11,1.35 Gr14] +0.9 Tk
1.5 Tk+1.16 Gr11

IV.4.4.1.b. État limite ultime fondamentale (résistance) :


Forme générale :

γp Pk + 1.35 Gmax + Gmin + γQ1 Q1 + ∑ 1.5 ψ0i Qi


i>1

Avec : 𝛾p = 1.00 dans le cas usuel.


 A vide :
γp Pk + 1.35 Gmax + Gmin + 1.5 W0
 Une voie chargée :
γp Pk + 1.35 Gmax + Gmin +1.45 Gr2 + 0.9 Tk + 0.9 W1
Max [1.45Gr1,1.35Gr4] + 0.9Tk
1.5 Tk + 1.16Gr1
1.5 W1 + 1.00 Gr5
 Deux voies chargées :

γp Pk + 1.35 Gmax + Gmin + 1.45 Gr12 +1.2 AQS + 0.9 Tk+0.9 W1

Max [1.45 Gr11,1.35 Gr14] +0.9 Tk

1.5 Tk +1.16 Gr11


IV.4.4.1.c. État limite ultime accidentels (résistance, équilibre statique) :
Forme générale :
Pk + Gmax + Gmin + Ad + 𝜓11 Q𝐾1 + 0.5Tk
Avec : Pk = 0 pour l’équilibre statique.
 A vide :
Pk + Gmax + Gmin + Ad + 0.6 Tk

 Une voie chargée :

Pk + Gmax + Gmin + Ad + 0.8 Gr4 + 0.5 Tk

ENP 2017 78
Chapitre IV Charges et surcharges

 Deux voies chargées :


Pk + Gmax + Gmin + Ad + 0.6 Gr14 + 0.5 Tk
Pk n’est pas à considérer et Gmax et Gmin sont à remplacer par G1 et G2 pour l’équilibre
statique.

IV.4.4.1.d. État limite ultime sismiques (résistance, équilibre statique) :


Forme générale :

∑ Gkj + 𝑃𝑘 + 𝐴𝑠 + ∑ 𝜓𝑠𝑖 𝑄𝑘𝑖


𝒋≥𝟏 𝑖>1

IV.4.4.1.e. État limite de service rares :


Forme générale :
Pk + Gmax + Gmin + QK1 + Σj≥1 Ψθi Qki
 A vide :

Pk + Gmax + Gmin + W0
 Une voie chargée :

Pk + Gmax + Gmin + Gr2 + 0.6 Tk + 0.6 W1


Gr1 ou Gr4+0.6Tk
Tk+0.8Gr1
W1+1.0 Gr5
 Deux voies chargées :
Pk + Gmax + Gmin + Gr12 + 0.6 Tk + 0.6 Wi
Gr11 ou Gr 14 + 0.6 Tk
Tk + 0.8 Gr11

IV.4.4.1.f. État limite de service fréquents :


Forme générale :
Pk + Gmax + Gmin + 𝜓11 𝑄𝐾1 + 0.5 Tk
 A vide :
Pk + Gmax + Gmin + 0.6 Tk
 Une voie chargée :
Pk + Gmax + Gmin + 0.8 (Gr1 ou Gr4) + 0.5 Tk
 Deux voies chargées :
Pk + Gmax + Gmin + 0.6 (Gr11 ou Gr14) + 0.5 Tk

ENP 2017 79
Chapitre IV Charges et surcharges

IV.4.4.1.g. État limite de service quasi-permanents :


Forme générale :
Pk + Gmax + Gmin +0.5 Tk

IV.5. Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons pu énumérer les différentes actions agissant sur le tablier,
ainsi que les différentes combinaisons de charges à l’E.L.U et à l’E.L.S à prendre en compte
pour le calcul des sollicitations.

ENP 2017 80
Chapitre V

Modélisation
Chapitre V Modélisation

V.1. Introduction :
Le but de ce chapitre est d’étudier les efforts et leurs répartitions, pour ce faire on dispose
des méthodes manuelles : longitudinalement (lignes d’influence) et transversalement (méthode
de Jean Courbon et la méthode de Guyon Massonnet), et de méthodes numériques qui se basent
sur la méthode des éléments finis.
Pour notre étude nous avons opté pour la méthode numérique en utilisant le logiciel
Robot structural analysis professional 2014.

V.2. Présentation de logiciel Robot :


Le robot est un logiciel de calcul et de conception des structures d’ingénierie
particulièrement adapté aux ouvrages de génie civil.
Il permet de modéliser les structures, les calculer, vérifier les résultats obtenus et dimensionner
les éléments spécifiques de la structure.

Figure V. 1.Logiciel Robot 2014

V.2.1. Le mode opératoire :


Le mode opératoire du ROBOT peut se diviser en trois étapes :
1. Définition du modèle de la structure ;
2. Définition des options de calcul ;
3. Exploitation des résultats ;

ENP 2017 82
Chapitre V Modélisation

V.2.2. Caractéristiques principales du logiciel :


 La définition de la structure réalisée en mode entièrement graphique dans
l’éditeur conçu à cet effet
 La possibilité de présentation graphique de la structure étudiée.
 La possibilité de calculer une structure et d’étudier simultanément une autre
 La possibilité d’effectuer l’analyse statique et dynamique de la structure.
 La possibilité d’affecter le type de barres lors de la définition du modèle de la
structure et non pas seulement dans les modules métier.
 La possibilité de composer librement les impressions (notes de calcul, captures
d’écran, composition de l’impression, copie des objets vers d’autres
logiciels…).

V.3. Modélisation du tablier :


Comme tous les logiciels de calcul de structures, Robot utilise la méthode des éléments
finis et la théorie de l’élasticité pour la détermination des éléments de réduction (M, N et T) et
les déformées des éléments de la structure.
Dans notre cas l’ouvrage est une structure avec une seule travée isostatique, en Béton
Précontraint. Les poutres sont considérées comme élément « barre » appuyées d'un côté sur un
appui simple et de l'autre coté sur un appui double, et la dalle est considérée comme élément «
panneau ».
La modélisation s'effectue comme suit :
 1ere étape : la définition des caractéristiques suivant :
 Caractéristiques des matériaux.
 Unités et systèmes métriques utilisés.
 Normes et règlements.

Figure V. 2.Préférences du projet.

ENP 2017 83
Chapitre V Modélisation

 2ème étape : La définition de la structure :


 Définition de la grille du système d’axe.
 Définition des poutres.
 Définition de l'hourdis général (dalle).
Appuis simples.
 Définition des conditions d’appuis =>
Appuis doubles.

Figure V. 3. Définition des appuis.

Figure V. 4.Modélisation d’une poutre.

ENP 2017 84
Chapitre V Modélisation

Figure V. 5. Modélisation de l’hourdis.

Figure V. 6.Vue en 3D du tablier.

 3ème étape : La définition et l’application des chargements de la structure


Tableau V. 1.Définition de chargement de la structure.

Charges Surcharge
 Poids propre :(dalle + poutres +  UIC 71
entretoises)  SW/0
 Compléments des charges  SW/2
permanentes :  Train à vide
‫ ۔‬Trottoirs
‫ ۔‬Ballaste
‫ ۔‬Rail +Traverse
‫ ۔‬Étanchéité
‫ ۔‬Corniches
‫ ۔‬Gardes corps
‫ ۔‬Caténaire

ENP 2017 85
Chapitre V Modélisation

Figure V. 7.Exemple d'introduction des Ccp (Poids des trottoirs).

Figure V. 8.Exemple d'introduction des Ccp (garde de corps).

Figure V. 9.Exemple d'introduction des surcharge (train à vide 1 voie)

ENP 2017 86
Chapitre V Modélisation

Figure V. 10.Exemple d'introduction des surcharge (SW/0 1 voie).

 4ème étape : La définition des combinaisons de calcul et des coefficients de pondération.


 5ème étape : le lancement de calcul.
 6ème étape : l'affichage et édition éventuelle des résultats.

V.4. Calcul des efforts :


V.4.1. Poids propre de la poutre isostatique :
V.4.1.1. Par le logiciel Robot :

Figure V. 11.Diagramme du moment M dû au poids propre de la poutre.

ENP 2017 87
Chapitre V Modélisation

Figure V. 12.Diagramme de l’effort tranchant dû au poids propre de la poutre.

V.4.1.2. Par la méthode manuelle :


Pour vérifier les résultats obtenus par Robot, on a calculé les efforts tranchants et le
moment maximal de la poutre isostatique sous son poids propre en utilisant les principes de la
RDM [13].

Figure V. 13.Le schéma des charges de la poutre isostatique sous poids propre.

On pose les charges suivantes :


q1 = 4.02 t/ml ; q2 = 2.65 t/ml et q 3= 1.67 t/ml
Les efforts tranchants de la poutre sont :
T = Σ qi li
T1 = T2 = Σ qi li /2
Avec T1, T2 sont les efforts tranchants au niveau des appuis.
T1 = T2 = [2 × (4.02 ×0.17) + 2 × (2.65 ×2.33) + (1.67× 22)] / 2
T1 = T2 = 25.22 t

ENP 2017 88
Chapitre V Modélisation

L’équation du moment en fonction de (l) s’écrit comme suit :


l l 0.17 l 2.33 l
M = 25.28 × 2 – [(4.02×0.17) × ( 2 - ) ] – [(2.65 × 2.33) × (2 – 0.17 - )] – [(1.67 × ( 2 -
2 2
l 2.33
0.17 -2.33) × (2 - 0.17 - )]
2

Pour l = 27 m on aura :
Mmax = 341.28 – 9.167 – 75.11 – 101.035

Mmax = 155.968 t.m

V.4.2. Poids propre (dalle + poutres + entretoises) :

Figure V. 14.Diagramme du moment M dû au poids propre (dalle + poutre +


entretoises)

Figure V. 15. Diagramme de l’effort tranchant dû au poids propre (dalle+ poutres


+entretoises)

ENP 2017 89
Chapitre V Modélisation

V.4.3. Poids compléments des charges permanentes (Ccp) :

Figure V. 16.. Diagramme de l’effort tranchant dû au poids propre (dalle +poutres


+entretoises)

Figure V. 17.Diagramme de l’effort tranchant dû au poids complémentaire des charges


permanentes.
V.4.4. Charges d’exploitation :
Les moments max et min générés par le passage d’une charge roulable sur toute la
longueur du pont sont montrés dans les diagrammes suivants :

Figure V. 18.Diagramme du moment M dû à la surcharge (UIC 71, 1 voie)

ENP 2017 90
Chapitre V Modélisation

Figure V. 19.Diagramme du moment M dû à la surcharge (SW/2, 1 voie)

Figure V. 20.Diagramme du moment M dû à la surcharge (SW/0 1 voie).

V.4.5. Les effets dynamiques :


Les efforts correspondants dans le cas dynamique sont les efforts dans le cas statique
multipliés par le coefficient Ф3.
Ф3 = 1.16

ENP 2017 91
Chapitre V Modélisation

Tableau V. 2.Récapitulatif des sollicitations avec effet dynamique

Cas de charge Effort UIC71 SW/2 SW/0 Train à


vide
Une voie M Max (t.ml) 169.75 250.71 184.56 20.96
chargée
Effet T Max (t) 34.09 40.02 31.40 3.37
statique
Deux voies M Max (t.ml) 255.28 390.33 282.44 30.17
chargées
T Max (t) 42.89 54.24 40.26 4.41

Effet Une voie M Max (t.ml) 196.91 290.82 214.08 24.31


dynamique chargée
T Max (t) 39.54 46.42 36.424 3.9
Ф3=1.16
Deux voies M Max (t.ml) 296.12 452.78 327.63 34.99
chargées
T Max (t) 49.75 62.91 46.7 5.11

 Vérification de la flèche sous le poids propre :


s = 29.15 mm
Nota : (le calcul de Ф3 et s est effectué dans le chapitre précédent)
La flèche due aux poids propres du tablier est calculée avec logiciel Robot :
Tableau V. 3. La flèche due aux poids propres

UX [cm] UY [cm] UZ [cm]


MAX 0.0 0.0 2.5
Barre 54 33 35
Cas 43 (C) 43 (C) 43 (C)
MIN -0.0 -0.0 -0.9
Barre 38 34 33
Cas 43 (C) 43 (C) 43 (C)

Les résultats obtenus par ROBOT sont :


Umax = 25 mm
Umax ≤ 𝛿𝑠 donc la flèche est vérifiée.

ENP 2017 92
Chapitre V Modélisation

V.4.6. Les combinaisons les plus défavorables :


- Etat limite ultime de résistance (ELU) :
Deux voies chargées : 1,35 Gmax + 1,45 Ф (UIC71+SW/0)
- Etat limite de service (ELS) :
Deux voies chargées : Gmax + Ф (UIC71+SW/0)

Tableau V. 4.Les efforts dû au Combinaisons des charges les plus défavorables

ELU ELS

M+ (t.ml) 1012.98 728.26

T+ (t) 160.72 115.45

T- (t) 159.42 114.37

V.5. Conclusion :
Le logiciel de calcul nous a permis d’avoir l’enveloppe du moment et de l’effort tranchant
résultants des différentes combinaisons de charges, et déterminer ainsi celles qui sont les plus
défavorables.
Nous pouvons donc passer au calcul de la précontrainte.

ENP 2017 93
Chapitre VI

Etude de la
précontrainte
Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
VI.1. Introduction :
L’objectif de ce chapitre est d’étudier la précontrainte, son principe et ses applications
dans le domaine des ouvrages d’art.
L'étude portera sur le dimensionnement, détermination du tracé, calcul des pertes
(instantanées et différées) et pour finir, la vérification des contraintes normales et tangentielles.
VI.2. Principe de la précontrainte :
La précontrainte est un état de sollicitation du béton et de l’acier appliquée lors de la
construction, avant que d’autres sollicitations agissent sur la structure. L’acier est mis en
traction au moyen d’un dispositif : cet effort est transmis au béton qui est ainsi mis en
compression.
Le terme « précontrainte » indique que le béton est mis en compression avant que la
structure entre en fonction.
La précontrainte permet d’augmenter sensiblement la rigidité d’une structure en béton
armé, tout en rendant possible la pleine utilisation d’aciers à très haute résistance. En effet, des
armatures avec une limite d’écoulement qui atteint 3-4 fois celle des armatures ordinaires
peuvent être produites à des coûts très intéressants, mais ne peuvent pas être utilisées
efficacement dans le béton armé ordinaire puisque les déformations (déplacements et fissures)
à l’état limite de service seraient trop importantes.
Cette invention, imaginée à la fin du XIXe siècle, a été développée par Eugène Freyssinet
qui a obtenu le premier brevet significatif dans ce domaine en 1928 (Leonhardt1973).
Perfectionnée au cours des décennies qui ont suivi, cette technologie constitue une vraie
révolution dans le domaine du béton armé, son application possible rendant la construction de
structures très élancées et de grandes portées [14].
VI.3. Types de précontrainte :
Deux modes sont possibles pour la mise en œuvre de la précontrainte :
 La précontrainte par pré-tension : cette technique consiste à la mise en tension des
câbles de précontraintes avant le coulage du béton par l’utilisation des bancs de
fabrication, dans ce procédé on peut atteint des travées de 25 m.
 La précontrainte par post-tension de l’acier : c’est la mise en tension après que le
béton soit coulé et durcis, on peut atteint des travées jusqu’au 50 m.
Dans ces termes, les préfixes « post » et « pré » décrivent le moment d’application de la
force dans l’acier par rapport à la mise en place du béton.

ENP 2017 95
Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Une autre différence concerne la position de la précontrainte par post-tension par rapport
à la section en béton, de sort qu’on distingue :
 La précontrainte intérieure
 La précontrainte extérieure.
En outre, la précontrainte intérieure (par post-tension) peut être avec adhérence ou sans
adhérence [14].

Figure VI. 1.Types de précontrainte [14].

VI.4. La précontrainte par post-tension de l’acier :


Dans la précontrainte par post-tension, l’acier est mis en tension après le durcissement
du béton. Cette opération s’effectue ainsi :
1. Des gaines de précontrainte en tôle ondulée ou en matière synthétique (polyéthylène ou
polypropylène) sont placées dans le coffrage avant le bétonnage. L’armature de
précontrainte se trouve dans ces gaines, qui la séparent du béton frais lors de sa mise en
place, ou sera introduite dans les gaines après le bétonnage. A chaque extrémité,
l’armature de précontrainte est dotée de têtes d’ancrages chargées de transmettre la force
de précontrainte au béton.
2. Après le bétonnage et une fois le béton durci, les câbles sont mis en tension. Pour ce
faire, un vérin hydraulique est placé en face d’une des têtes d’ancrage pour tirer sur le
câble. C’est ainsi que le béton est mis en compression.
3. Une fois la force désirée atteinte, qui peut être contrôlée en mesurant l’élongation du
câble de précontrainte par rapport au béton, le câble est ancré â la tête d’ancrage et le
vérin hydraulique démonté.

ENP 2017 96
Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
4. La dernière opération consiste à injecter l’espace entre la gaine et l’armature de façon à
empêcher la corrosion de cette dernière. En général, on utilise un coulis de ciment qui,
une fois durci, garantit également une bonne adhérence et une bonne transmission des
efforts entre l’acier de précontrainte et le béton, tout comme pour une armature ordinaire
(précontrainte avec adhérence). Dans ce cas, l’acier et la gaine doivent présenter des
nervures suffisantes à leur surface. Si l’adhérence n’est pas nécessaire, l’injection peut
se faire au moyen de graisse ou de cire pétrolière (précontrainte sans adhérence) [14].

Figure VI. 2.Situation avant et après la mise en précontrainte par post-tension [14].

VI.5. Calcul de la précontrainte :


La détermination de la force de précontrainte exercée en permanence par un câble doit
tenir compte de deux phases successives :
 Phase de mise en tension : Le calcul de la contrainte de traction de l’acier du câble sur
toute sa longueur permet de déterminer la valeur à obtenir pour les allongements à la
mise en tension, complétée par la prise en compte des rentrées de clavettes aux ancrages
et le raccourcissement instantané du béton, il fournit la valeur initiale de la force de
précontrainte le long du câble.

ENP 2017 97
Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
 Variation dans le temps de la tension dans le câble : Le calcul de la valeur finale de
cette tension doit tenir compte des raccourcissements différés du béton dus au retrait et
au fluage ainsi que de la relaxation d’acier. Cette valeur est à introduire dans le calcul
de l’ouvrage.

VI.6. Calcul du nombre de câble de précontrainte :


VI.6.1. Tension à l'origine :
La tension à l'origine nous permet d'évaluer les efforts toute ou long des armatures de
précontrainte. Elle est déterminée à partir des contraintes suivantes :
 Câbles de type FREYSSINET : 12T15S
 Limite de rupture garantie : fprg =1860 MPa
 Limite d’élasticité garantie : fpeg =1640 MPa
 Section utile d’un câble : AP = 1800 10-6 m2
 Diamètre de la gaine : Φ = 8 cm
𝟎. 𝟖 . 𝐟𝐩𝐫𝐠 . 𝐀 𝐏
P0 = min {
𝟎, 𝟗. 𝐟𝐩𝐞𝐠 . 𝐀 𝐏

P0 = min {2.678 MN ; 2.656 MN} P0 = 2.656 MN


MN
VI.6.2. Calcul de la précontrainte :
La précontrainte se calculera pour la section médiane qui a pour caractéristiques :
Tableau VI. 1. Récapitulatif des caractéristiques de la section médiane.

Caractéristiques géométriques Poutre + dalle Poutre


B brute (m²) 1.058 0.67
B nette (m²) 1 0.64
V’ (m) 1.36 0.9
V (m) 0.91 1.1
IG nette (m4) 0.6 0.266
𝛒𝐧𝐞𝐭𝐭𝐞 0.48 0.42

Les moments Max et Min à l’ELS sont les suivants :


M Max = 7.286 MN.m
ΔM = 2.66 MN.m
M min = 4.62 MN.m

ENP 2017 98
Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
On calcule les valeurs de PI et PII correspondent respectivement à la section sous-critique
et sur-critique ; la valeur la plus grande est la précontrainte minimale qui doit être introduite
dans la section.
Avec :

∆M + ρB(Vσ
̅̅̅̅̅
bt2 + V ̅̅̅̅̅)
σbt1
PI =
ρh
ρ. V. B. ̅̅̅̅̅
σbt2 + Mmax
PII =
ρ. V + V ′ − d′

Note :
Le calcul de l’effort de précontrainte se fera en classe I, conformément aux prescriptions
du Livret 2.01 de la SNCF article 2b.1.
Selon le (BPEL), Pour la classe I :
- En situation d'exploitation, aucune contrainte de traction n'est admise sur l'ensemble de
la section.
- En cas d'exécution, les contraintes de traction sont partout bornées à 0,7ftj .
ΔM
PI =
ρ.h
Alors :
Mm
PII =
−c+v′ −di

Les caractéristiques géométriques à considérer sont celles de la section médiane (poutre


+ dalle).
 Section sous-critique :
2.66
PI = = 2.41 MN
0.48×2.3
 Section sur-critique
7.28
PII =
(0.48×0.91)+1.36−0.12
= 4.34 MN
Donc : P = Max {2.41 MN ; 4.34 MN} = 4.34 MN La section est sur-critique
e0 = -(V’- di) = -1.24 m
Nous estimons les pertes de précontrainte à 30% de P0
P 4.34
n≥ = = 2.334
(0.7× P0 ) (0.7× 2.656 )

On adoptera donc 3 câbles de 12T15S.

ENP 2017 99
Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
VI.6.3. Vérification de la borne supérieure de précontrainte :
Les pertes sont estimées à 30% de P0 donc P = P0 – ΔP = 0.7 P0
∆M
On vérifier que : P × n ≤ σbc × Bn -
ρh

Avec :
 σbc : Contrainte de compression en construction = 0.6 fc28 = 24 MPa
 Bn : la Section nette.
AN :
2.667
0.7 × 2.656 × 3 ≤ 24× 1 ×
0.48 ×2.3
5.579 MN ≤ 21.58 MN la condition est vérifiée.

VI.6.4. Détermination du nombre de câbles à l’about :


Les câbles d’about doivent être tirés à 100% de P0 avant le coulage de la dalle sur place.
Les pertes instantanées sont estimées à 10% de P0.
Donc : P = 0.9 P0 = 0.9×2.656 = 2.390 MN
On considère les caractéristiques nettes de la section médiane (poutre seule).
Pour avoir le nombre de câble à l’about, il faut vérifier les deux inégalités données par
l’expression :
 fibre supérieure : σsup ≥ σ
̅bt
 fibre inférieure : σinf ≤ σ
̅bc
P V
σsup = B + I (P.e0 + Mg ) ≥ -0.7 ftj = σ
̅bt
n n

P V′
σinf = B + I (P.e0 + Mg ) ≤ -0.6 fcj = σ
̅bc
n n

Avec :
 Mg : le moment de la poutre seule = 1.55 MN.m
 e0 = -(V’- di) = -0.78 m
Donc :
P 1.1
σsup = + (P (-0.78) + 1.55) ≥ -2.1 MPa
0.64 0.266
P 0.9
σinf = - (P (-0.78) + 1.55) ≤ 24 MPa
0.64 0.266
-1.66P + 6.2 ≥ -2.1MPa P ≤ 4.99 MN
  P = 4.99 MN
4.20P – 5.24 ≤ 24 MPa P ≤ 6.95 MN

ENP 2017 100


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
p 4.99
Donc : n = = = 2.08
0.9×P0 0.9×2.656
Alors, nous aurons 2 câbles de 12T15S à l’about.

VI.6.5. Vérification des contraintes normales :


La vérification se fait selon les étapes suivantes :
VI.6.5.1. Vérification des contraintes au 7éme jour :
On tire les 2 câbles d’about à 50% de P0 et on estime les pertes à la mise en tension à
10%.
P V
σsup = B + I (P.e0 + Mg ) ≥ -0.7 ftj = σ
̅bt
n n

P V′
σinf = B + I (P.e0 + Mg ) ≤ -0.6 fcj = σ
̅bc
n n

Avec :
 P = 2×0.9×2.656×0.5 = 2.39 MN
j 7
 fc7 = f
4.76+0.83j c28
= × 40 = 26.5 MPa ̅σbc = 15.9 MPa
4.76+0.83×7

 ft7 = 0.6+0.06×fc7 = 0.6+0.06×26.5 = 2.19 MPa ̅bt = -1.53 MPa


σ
 Mg = 1.55 MN.m

2.39 1.1
σsup = + (2.39 (-0.78) + 1.55) ≥ -1.53 MPa
0.64 0.266
2.39 0.9
σinf = - (2.39 (-0.78) + 1.55) ≤ 15.9 MPa
0.64 0.266
Donc :
σsup = 2.43 MPa ≥ -1.53 MPa……………...Vérifiée.
σinf = 4.79 MPa ≤ 15.9 MPa………………Vérifiée.

VI.6.5.2. Vérification des contraintes au 28éme jour :


On tire les câbles d’about à 100% de P0 et on estime les pertes à la mise en tension à 20%.
Avec :
 P = 2×0.8×2.656 = 4.249 MN
 fc28 =40 MPa ̅bc = 24 MPa
σ
 fc28 = 3 MPa ̅σbt = -2.1 MPa
 Mg = 1.55 MN.m

ENP 2017 101


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
4.249 1.1
σsup = + (4.249 (-0.78) + 1.55) ≥ -2.1 MPa
0.64 0.266
4.249 0.9
σinf = - (4.249 (-0.78) + 1.55) ≤ 24 MPa
0.64 0.266
Donc :
σsup = -0.65 MPa ≥ -2.1 MPa………………Vérifiée
σinf = 12.60 MPa ≤ 24 MPa ……………… Vérifiée
VI.6.5.3. Vérification des contraintes à vide :
Mise en tentions des câbles 1 et 2 à 100%
Mise en tentions du câble 3 de l’extrados à 100%
Pertes estimées à 30%
Caractéristique homogène (poutre +dalle)
Avec :
 M (sous poids propre du tablier) = 4.59 MN.t
 P = 3×0.7×2.656 = 5.577 MN
 ̅bc = 0,5 fc28 = 20 MPa et σ
σ ̅bt = 0 MPa

5.577 0.91
σsup = + (5.77 (-1.24) + 4.59) ≥ -2.1 MPa
1.00 0.6
5.577 1.36
σinf = - (5.77 (-1.24) + 4.59) ≤ 24 MPa
1.00 0.6

Donc :
σsup = 1.687 MPa ≥ 0 MPa………………Vérifiée.
σinf = 11.39 MPa ≤ 20 MPa……………... Vérifiée.
VI.6.5.4. Vérification des contraintes en service :
Sous SW/0 sur la première voie et UIC71 sur la deuxième voie :
Avec :
 MMax = 7.28 MN.m
 P = 3 × 0.7×2.656= 5.577 MN

ENP 2017 102


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
 σ̅bc = 0,5 fc28 = 20 MPa et σ̅bt = 0 MPa

5.577 0.91
σsup = + (5.577 (-1.24) + 7.28) ≥ 0 MPa
1.00 0.6
5.577 1.36
σinf = - (5.577 (-1.24) + 7.28) ≤ 20 MPa
1.00 0.6
Donc :
σsup = 6.12 MPa ≥ 0 MPa………………Vérifiée
σinf = 4.75 MPa ≤ 20 MPa………….…. Vérifiée

VI.7. Dispositions constructives des câbles :


La disposition des câbles est choisie comme suit : deux câbles en intrados et un câble en
extrados.
On dispose les deux câbles de la première famille de telle sorte que le centre de gravité
des deux se rapproche du centre de gravité de la section pour obtenir un moment dû à la
précontrainte nul (ou faible).
VI.7.1. Disposition des câbles à l’about :
Pour la disposition des câbles à l'about on suit les conditions suivantes [d'après le
document SETRA] [6]
A ≥ 16.5 cm ; B ≥ 16.5cm ; D ≥ 28 cm
On prend une distance entre câbles égale à
50cm.
Donc : D = 50 cm.
Σ M/Fibre inferieure = 0
Alors :
(P1+P2) V’ = P1 (D+A) +P2.A
Avec :
P1=P2=P
V’ = 0.95 cm
2 × P × V’ = P × (0.50 + A) + P × A
2 × V’ = 0.50 + 2 × A
A = (2 × V’-0.50) / 2
Figure VI. 3.Disposition des câbles à l’about

A = 0.70 m B = 0.80 m

ENP 2017 103


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation

VI.7.2 Disposition des câbles à mi- travée :


En respectant la distance de Φ autour de chaque paquet de précontrainte et les parois de
la poutre, on choisit la disposition
suivante selon (BPEL) [18] :

d1.2 = 1.5 Φ = 1.5 × 8 = 12 cm


d3 = d1.2 + Φ = 20 cm
24cm = 3× Φ

Figure VI. 4.Disposition des câbles à mi- travée


VI.7.3. Angles de relevages :
L’angle de relevage est déterminé par l’intervalle suivant [15] :
̅
VM −V ̅
Vm −V
arc sin ( ) ≤ α ≤ arc sin ( )………... (*)
P P

L’optimum théorique de l’angle de relevage est donné par :


Vm +VM
αopt = arc sin ( )
2P

Avec :
 ̅ : Effort tranchant limite que peut supporter la section d’about.
V
̅ = τ̅ . bn . 0,8 .h
V
 τ̅ : Contrainte tangentielle limite en état limite de service.
1
2 2
τ̅ = [0,4 ftj (ftj + 3 σx ) ]

 σx : Contrainte normale au niveau de la fibre neutre.


P
σx = Avec : P = 0.7 × 2 × 2.656 = 3.72 MN
bn

 Bn : la section nette.
π ϕ2
Bn = B(p+d) – n
4

 bn : la largeur nette.
bn = b0 - m k Φ

ENP 2017 104


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Les données :
 B(p+d) = 1.45 m2
 m =1: Nombre de gaines par lit.
 b0 = 0.50 m
 K = 0.5 : pour post tension avec injection de colis de ciment
 Φ=8 cm : Diamètre de la gaine.
 ft28 = 3 MPa
 VM = Effort tranchant Max à l’ELS = 1.15 MN
 Vm = Effort tranchant sous poids propre à l’ELS = 0.67 MN
Donc :
Bn = 1.44 m2
bn = 0.5 – 1 × 0.5 × 0.08 = 0.46 m
3.72
σx = = 2.58 MPa
1.44
1
2 2
τ̅ = [0.4 × 3(3 + 3 × 2.58)] = 2.38 MPa
̅ = 2.38 × 0.46×0.8×2.3 = 2.01 MPa
V
En remplaçant par les valeurs numériques dans (*) on trouve :
-13.36° ≤ α ≤ 46.09°
1.15+0.67
αopt = arc sin ( ) = 14.16°
2×3.72
-13.36° ≤ αopt ≤ 46.09°……………. Vérifiée

VI.7.4. Allure des câbles


Le tracé d’un câble de précontraint non rectiligne doit suivre la forme du moment
fléchissant, il peut être assimilé à une parabole du deuxième degré dont l’équation et ses
dérivées sont :
𝐲 = 𝐚𝐱 𝟐 + 𝐛𝐱 + 𝐜
𝐲 ′ = 𝟐𝐚𝐱 + 𝐛 = 𝐭𝐚𝐧(𝛂)

ENP 2017 105


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Tableau VI. 2.Calcul des fonctions des tracés des câbles de précontrainte.

Câble 1 Câble 2 Câble 3


𝐲 = 𝐚𝐱 𝟐 + 𝐛𝐱 + 𝐜 𝐲 = 𝐚𝐱 𝟐 + 𝐛𝐱 + 𝐜 𝐲 = 𝐚𝐱 𝟐 + 𝐛𝐱 + 𝐜
x=0 y = c = 0.12 x=0 y = c = 0.12 x=0 y = c = 0.2
y’=tg α=2ax+b y’ = tg α = 2ax+b y’ = tg α = 2ax+b
b=0 b= 0 b=0
x = 14 y=a(14)2+0.12=0.7 x = 14 y=a(14)2+0.12=1.2 x = 11.5 y=a(11.5)2+0.2=2.3
y = 0.7 a=(0.7-0.12)/142 y = 1.2 a=(1.2-0.12)/142 y = 2.3 a=(2.3-0.2)/11.52
a=2.95 10-3 a=5.51 10-3 a= 0.0158

Equation 2.96×10-3 x+0.12 Equation 5.5×10-3 x2+0.12 Equation 0.0158 x2+0.2

Tableau VI. 3.Positions du câble 1

x (m) y (m) α (rad) α(degré) tg α

0 0.12 0 0 0

2 0.1318 0,011799 0,676402 0,0118

4 0.1672 0,023596 1,352615 0,0236

6 0.2260 0.035385 2,028452 0,0354

8 0.3088 0.047165 2,703726 0,0472

10 0.415 0,058932 3,378249 0,059

12 0.5448 0,070682 4,051838 0,0708

14 0.6982 0,082413 4,724307 0,0826

ENP 2017 106


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Tableau VI. 4.Positions du câble 2

x (m) y (m) α (rad) α(degré) tg α

0 0.12 0 0 0

2 0,14204 0,021996 1,260943 0,022

4 0,20816 0,043972 2,520667 0,044

6 0,31836 0,065904 3,77796 0,066

8 0,47264 0,087774 5,031624 0,088

10 0,671 0,10956 6,280482 0,11

12 0,91344 0,131241 7,523384 0,132

14 1,19996 0,1528 8,759214 0,154

Tableau VI. 5. Positions du câble 3

x (m) y (m) α (rad) α(degré) tg α

0 0.2 0 0 0

2 0,2632 0,063116 3,618118 0,0632

4 0,4528 0,125733 7,207637 0,1264

6 0,7688 0,187376 10,74129 0,1896

8 1,2112 0,247612 14,19433 0,2528

9 1,4798 0,277084 15,8838 0,2844

10 1,78 0,30607 17,54543 0,316

11.5 2,28955 0,348562 19,98127 0,3634

ENP 2017 107


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation

Figure VI. 5.Tracée des câbles de précontraint sur une demi-poutre


On adopte pour la première famille : α1=4.74°
α2 = 8.76°.
Pour la deuxième famille de câble (en extrados), le document SETRA nous donne une
approximation de l'angle de relevage de l'ordre de 20°.Dans notre cas l'angle est fixé à :
α3 = 20°

VI.8. Calcul des caractéristiques nettes des sections :


πΦ2
Bn = Bbr – n B(Φ) Avec : B(Φ) = n : nombre de câble
4
Φ : diamètre de la gaine

V′br × Bbr – B(ϕ) Σ yi


Vn′ = et Vn = h – Vn′
Bn

′ 2
In =Ibr - Bbr (Vn′ – Vbr ) – [B(Φ) Σ (yi – Vn′ )2]

In
ρnet = ′
Vn .Vn .Bn

ENP 2017 108


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation

Les résultats sont regroupés dans le tableau suivant, pour la poutre seule et la poutre plus la
dalle respectivement.
Tableau VI. 6.Caractéristiques géométriques nettes des sections

Poutre seul Poutre + dalle


About Médiane About Médiane
Bn (m2) 1.047 0.65 1.43 1.042
𝐕𝐧′ (m) 0.95 0.6 1.28 1.37
𝐕𝐧 (m) 1.05 1.4 1.02 0.93
In (m4) 0.372 0.23 0.772 0.64
ρ net 0.35 0.42 0.41 0.48

VI.9. Fuseau de passage :


La notion de fuseau de passage est directement liée à la notion du noyau limite qui
exprime la condition que doit respecter le centre de pression pour que les contraintes limites
soient respectées dans une section particulière de la poutre. Ce domaine étendu à l'ensemble de
la poutre est appelé fuseau limite [15].
Le noyau limite est compris entre :
−(σ̅bc × I) (σ
̅bc × I)
+C
P. V′ P. V − C′
sup ( (σ
̅bt × I) ) ≤ e 0 ≤ inf ( −(σ
̅bt × I) )
+ C
P. V − C′ P. V′
VI.9.1. Fuseau limite des compressions :
Il est défini par les bornes suivantes :
−(σ
̅bc × I) −(σ
̅bc × I)
+ C ≤ e0 ≤ + C′
P. V′ P. V ′
On pose :
−a′ ≤ e0 ≤ a
Avec :
M
e0 = ep + P

Mmin ≤ M ≤ MMax
Donc :
Mmin MMax
−a′ − P
≤ ep ≤ a − P

ENP 2017 109


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
VI.9.2. Fuseau limite des tractions :
Il est défini par les bornes suivantes :

̅bt × I) −(σ
̅bt × I)
− C′ ≤ e0 ≤ +C
P. V P. V′
On pose :
−a′ ≤ e0 ≤ a
Avec :
M
e0 = ep + P

Mmin ≤ M ≤ Mmax
Donc :
Mmin Mmax
−a′ − ≤ ep ≤ a −
P P

On a :
 C, C’……………………………………………………...... Limites du noyau central ;
C=ρ×V
C′ = ρ × V′
 ep ……………………………………………………… excentricité du câble moyen ;
 e0 …………………………………………………….………..…. Centre de pression ;
 P……………………………tension finale dans le câble après l’estimation des pertes ;
 Mmin …………………………………………. Moment due aux charges permanentes ;
 Mmax ………………………... moment due aux charges permanentes et aux surcharges ;
 ̅bc …………………………………………… contraintes admissibles de compression ;
σ
 ̅bt ………………………………………...……… contraintes admissibles de traction ;
σ

ENP 2017 110


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Tableau VI. 7.Caractéristiques des fuseaux limites à différentes sections

Fuseau limite de compression Fuseau limite de traction

Section d'about Section médiane Section d'about Section médiane

𝛒 0.41 0.48 0.41 0.48

I (m4) 0.772 0.64 0.772 0.64

V (m) 1.02 0.93 1.02 0.93

V’(m) 1.28 1.37 1.28 1.37

C (m) 0.4182 0.4464 0.4182 0.4464

C’(m) 0.5248 0.6575 0.5248 0.6575

𝐌𝐦𝐚𝐱 (MN.m) 0 7.286 0 7.286

𝐌𝐦𝐢𝐧 (MN.m) 0 4.626 0 4.626

P MN 3.7184 5.5776 3.7184 5.5776

𝛔
̅𝐛𝐜 (MPa) 20 20 / /

𝛔
̅𝐛𝐭 (MPa) / / 0 0

𝐌𝐦𝐢𝐧
−𝐚′ − (m) -0.52 -1.4 -3.44 -2.37
𝐏

𝐌𝐦𝐚𝐱 0.41 -0.85 1.95 -0.68


𝐚− (m)
𝐏

Donc le fuseau de passage aura les valeurs suivantes :


 Pour la section d'about => −0.52 m ≤ ep ≤ 0.41 m
 Pour la section médiane => −1.4 m ≤ ep ≤ −0.85 m

ENP 2017 111


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation

Figure VI. 6.Fuseau de passage.


Le tracé de câble moyen retenu est compris dans l’intervalle délimité par le fuseau
limite.
VI.10. Calcul des pertes de la précontrainte
De façon générale, on désigne sous le nom de perte de précontrainte toute différence entre
la force exercée par le vérin lors de sa mise en tension, et la force (inférieure) qui s'exerce en
un point donné d'une armature à une époque donnée. Le calcul des valeurs initiales et finales
de la force précontrainte exige donc une évaluation précise des pertes de précontrainte. Pour
cette évaluation, les pertes doivent être rangées en deux catégories [17] :
Les pertes instantanées :
 Pertes dues au frottement.
 Pertes dues au recul d'ancrage.
 Pertes dues au raccourcissement instantané du béton.
Les pertes différées :
 Pertes dues au retrait du béton.
 Pertes dues au fluage.
 Pertes dues à la relaxation des aciers.
VI.10.1. Les pertes instantanées de précontrainte :
VI.10.1.1. Pertes dues au frottement du câble sur la gaine :
Ce type de pertes se produit par frottement des câbles sur la gaine lors de la mise en
tension. La tension appliquée σp0 à l’origine diminue entre le point d’application et un point
donné d’abscisse x, sa nouvelle valeur est donnée par la relation suivante :
σpi (x) = σp0 e – (f.α + φx)

ENP 2017 112


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Avec :
 σp0 : la tension à l’origine = 1476 MPa.
 f : coefficient de frottement en courbe = 0.19 rd-1.
 α : l’angle de relevage du câble.
 φ : coefficient de frottement par unité de longueur = 0.002 m-1
 x : la distance de la section considérée (m).
La perte de tension par frottement est estimée par la formule : Δσfrot (x) = σp0 - σpi (x)

Tableau VI. 8.Pertes dues au frottement

Section Câble α (rad) 𝛔𝐩𝐢 (x) 𝚫𝛔𝐟𝐫𝐨𝐭 (x) 𝚫𝛔𝐟𝐫𝐨𝐭 moyen


(MPa) (MPa) ( MPa)
1 0 1476 0 0
0L 2 0 1476 0
3 0 1476 0 0
1 0,021 1459.94 16.05 18.51
0.25 L 2 0,038 1455.03 20.97
3 0.11 1435.34 40.65 40.65
1 0,041 1444.07 31.93 36.77
0.5 L 2 0,077 1434.38 41.61
3 0,217 1396.51 79.49 79.49
1 0,062 1428.38 47.62 54.76
0.75 L 2 0,115 1414.09 61.91
3 0,32 1359.97 116.02 116.02
1 0,083 1412.87 63.13 72.47
L 2 0,153 1394.17 81.82
3 0,3484 1350.00 125.99 125.99

VI.10.1.2. Pertes dues au recul d'ancrage.


Cette perte de tension résulte du glissement de l'armature par rapport à son ancrage, du
tassement ou de la déformation de l'ancrage. Son influence diminue à partir de l’ancrage jusqu’à
s’annuler à une distance « d » à partir de laquelle la tension demeure inchangée.
En assimilant les branches d’exponentielle à des droites, la perte par recule d’ancrage peut
être évaluée à partir de l’aire d’un triangle.

ENP 2017 113


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation

Figure VI. 7. Pertes par recul d’ancrage


La tension sous vérin vaut σ0 et après blocage des clavettes et glissement à l’ancrage σ2 ;
le glissement à l’ancrage se répercute jusqu’à l’abscisse « d » de tension σ3 .

Figure VI. 8.Principe de la Pertes par recul d’ancrage.

α g.Ep
On a : Ψ = (f + l )+φ et d=√ (BPEL 91)
σ0 .ψ

Avec :
 d : la longueur de glissement du bloc d’ancrage.
 g : l’intensité du recul d’ancrage = 6 mm.
 Ep : module d’élasticité de l’acier = 1.95.105 MPa.
 l : longueur de câble
Δσrecul = 2. σp0 ψ (d-x)

Pour le calcul des pertes aux différentes sections, on utilise le théorème de THALES
appliqué aux diagrammes des tensions.
x
Δσrecul.f = Δσrecul (1- d )

ENP 2017 114


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Tableau VI. 9.Pertes dues au recul d’ancrage

Section Câble ψ d 𝚫𝛔𝐫𝐞𝐜𝐮𝐥 Δσrecul.f 𝚫𝛔𝐫𝐞𝐜𝐮𝐥 moyenne


(MPa) (MPa) (MPa)
1 0,0031 15.93 146.85 146.85 157.30
0L 2 0.0041 13.95 167.75 167.75
3 0.0077 10.10 140.56 140.56 140.56
1 0,0031 15.93 114.60 89.42 91.77
0.25 L 2 0.0041 13.95 125.66 94.13
3 0.0077 10.10 151.34 98.93 101.23
1 0,0031 15.93 82.34 46.16 43.90
0.5 L 2 0.0041 13.95 83.57 41.63
3 0.0077 10.10 71.17 21.88 21.88
1 0,0031 15.93 50.08 17.07 13.66
0.75 L 2 0.0041 13.95 41.48 10.25
3 0.0077 10.10 38.20 2.06 2.06
1 0,0031 15.93 17.82 2.16 1.08
L 2 0.0041 13.95 0.61 0.002
3 0.0077 10.10 31.89 3.86 3.86

VI.10.1.3. Pertes dues au raccourcissement instantané du béton.


Lorsqu’une poutre présente plusieurs câbles à la mise en tension, ces câbles sont tirés l’un
après l’autre. A chaque mise en tension d’un câble, il en résulte un raccourcissement du béton
qui entraîne une perte de tension dans les câbles tendus et ancrés précédemment. Ces pertes
sont exprimées comme suit :
n−1 EP
Δσracc (x) = σb (x)
2.n Eij

Avec :
 n : nombre de gaines ;
 EP : module d’élasticité des armatures = 1.95.105 MPa
 Eij : module de déformation instantané du béton au jour « j » ;

Eij = 11000 3√fcj = 37619.47 MPa (à 28 jours)


 e(x) : excentricité du câble de précontrainte.

ENP 2017 115


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
 σb (x) : contrainte normale du béton
p(x) Mp .e(x) M(x).e(x)
σb (x) = + +
Bn In In
1−x
 M(x) :le moment sous poids propre.= gp.( )x
x

 P(x) = Δσ0 – ( Δσfrot + Δσrecul ) × n × Ap

Tableau VI. 10.Pertes dues au raccourcissement du béton

Section Câble P(x) 𝛔𝐛 (x) 𝚫𝛔𝐫𝐚𝐜𝐜 𝚫𝛔𝐫𝐚𝐜𝐜 moyenne


(MPa) (MPa) (MPa)
1 2.39 7.98 20.70 31.56
0L 2 2.35 16.37 42.43
3 2.24 14.28 75.95 75.95
1 2.46 7.96 20.64 30.90
0.25 L 2 2.45 15.88 41.17
3 2.40 13.77 73.245 73.245
1 2.51 7.31 18.95 26.36
0.5 L 2 2.50 13.03 33.77
3 2.47 10.14 53.91 53.91
1 2.54 5.99 15.54 18.90
0.75 L 2 2.53 8.59 22.27
3 2.45 5.78 30.77 30.77
1 2.54 2.42 6.28 6.24
L 2 2.51 2.39 6.21
3 2.42 3.54 18.84 18.84

ENP 2017 116


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Tableau VI. 11.Pertes instantanées totales

Section Câble Δσfrot 𝚫𝛔𝐫𝐞𝐜𝐮𝐥 𝚫𝛔𝐫𝐚𝐜𝐜 𝚫𝛔𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥


(m) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa)
0L 1ére famille 0 157.30 31.56 188.86
2éme famille 0 140.56 75.95 216.51
0.25 L 1ére famille 18.51 91.77 30.90 141.18
2éme famille 40.65 101.23 73.245 215.125
0.5 L 1ére famille 36.77 43.90 26.36 107.03
2éme famille 79.49 21.88 53.91 130.55
0.75 L 1ére famille 54.76 13.66 18.90 87.32
2éme famille 116.02 2.06 30.77 148.85
L 1ére famille 72.47 1.08 6.24 79.79
2éme famille 125.99 3.86 18.84 148.69

VI.10.2. Les pertes différées de précontrainte


VI.10.2.1. Pertes dues au retrait de béton
L’expression de la relation qui nous permet de calculer les pertes dues au retrait du béton
est :
Δσ𝑟 = Ep × εr (1 – r(t)) (BPEL)
Avec :
 εr : retrait total du béton à 3×10-4 (climat nord d’Algérie) (BPEL)
 r(t) : fonction traduisant d’évolution du retrait en fonction de temps
j
r(j) = j+9r
m

 rm : le rayon moyen = (aire de la section nette / le périmètre de cette section)

a. Pertes de tension dues au retrait (1ére famille)


Remarque :
La section à considérer est celle de la poutre seule.

ENP 2017 117


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Tableau VI. 12.Les pertes dues au retrait de la 1ére famille

Section Jour Bn (cm2) P (cm) rm (cm) 𝐫(𝐣) Δσr (MPa)

0L 7 6500 557.6 11.65 0.0625 54.84


28 6500 557.6 11.65 0.2106 46.17
0.25L 7 6500 557.6 11.65 0.0625 54.84
28 6500 557.6 11.65 0.2106 46.17
0.5L 7 6500 557.6 11.65 0.0625 54.84
28 6500 557.6 11.65 0.2106 46.17
0.75L 7 6500 557.6 11.65 0.0625 54.84
28 6500 557.6 11.65 0.2106 46.17
L 7 10470 525.2 19.93 0.0375 56.30
28 10470 525.2 19.93 0.135 50.60

b. Pertes de tension dues au retrait (2éme famille)


Remarque :
La section à considérer est celle de la poutre + dalle.
Tableau VI. 13.Les pertes dues au retrait de la 2éme famille

Section Jour Bn (cm2) P (cm) rm (cm) 𝐫(𝐣) Δσr


(MPa)
0L 28 10420 807.59 12.90 0.194 47.13
0.25L 28 10420 807.59 12.90 0.194 47.13
0.5L 28 10420 807.59 12.90 0.194 47.13
0.75L 28 10420 807.59 12.90 0.194 47.13
L 28 14300 775.18 18.45 0.144 50.06

VI.10.2.2. Pertes dues à la relaxation de l’acier


L’évaluation de la relaxation finale d’une armature tendue à sa tension initiale est donnée
par la relation suivante :
6 ρ1000
Δσrelax = (μ – μ0) σpi (x) (BPEL)
100

Avec :
σpi (x)
 μ= fprg

ENP 2017 118


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
 σpi (x) : contrainte dans les armatures de précontrainte, après les pertes
instantanées ; σpi = σp0 - σp inst
 fprg = 1860 MPa
 ρ1000 : relaxation à 1000h = 2.5%
 μ0 = 0.43 pour les armatures à très basse relaxation (BPEL)
Tableau VI. 14. Pertes dues à la relaxation de l’acier

Section Câbles 𝛔𝐩𝟎 (MPa) 𝛔𝐩 𝐢𝐧𝐬𝐭 (MPa) 𝛔𝐩𝐢 (MPa) μ 𝚫𝛔𝐫𝐞𝐥𝐚𝐱 (MPa)
0L 1ére famille 1476 188.86 1287.14 0.692 50.58
2éme famille 1476 307.45 1260.87 0.628 34.75
0.25L 1ére famille 1476 141.18 1334.82 0.717 57.59
2éme famille 1476 215.125 1260.87 0.677 46.88
0.5L 1ére famille 1476 107.03 1368.97 0.736 62.84
2éme famille 1476 130.55 1345.45 0.723 59.20
0.75L 1ére famille 1476 87.32 1388.68 0.746 65.94
2éme famille 1476 148.85 1327.15 0.713 56.44
L 1ére famille 1476 79.79 1396.21 0.750 67.15
2éme famille 1476 148.69 1327.31 0.714 56.46

IV.10.2.3. Pertes dues au fluage du béton


La perte de tension due au fluage est donnée par la relation suivante :
EP
Δσflu= (σb + σm ) (BPEL)
Eij

Avec :
 σm : Contrainte maximale dans le béton au niveau du câble moyen à la mise en tension
 σb : Contrainte finale après toutes les pertes dans le béton au niveau du câble moyen
sous les charges de longue durée d’application.
 Ep : 195000 MPa
 Eij : 37619.47 MPa

1ere famille 28 jours :


p
Mg 1 e2n1
σm = .en1+ n AP (σp0 -∆σins )1 (B + )
In n In

MT
g 1 e2n1 1 en1. en2
σb = .en1+ n AP (σp0 -∆σT )1 (B + )+ n AP (σp0 -∆σT )2 (B + )
In n In n In

ENP 2017 119


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation

Remarques :
 Pour le calcul de σm on prend les caractéristiques géométriques de la poutre seule.
 Pour le calcul de σb on prend les caractéristiques géométriques de la poutre+dalle.
p
 Mg : moment du au poids propre de la poutre.

 MgT : moment du au poids propre de tablier.

2eme famille :
(p+d+e)
Mg 1 e2n2
σm = .en2 + n AP (σp0 -∆σins )2 (B + )
In n In

MT
g 1 e2n1 1 en1. en2
σb = .en2+ n AP (σp0 -∆σT )2 ( + )+ n AP (σp0 -∆σT )1 ( + )
In Bn In Bn In

Remarques :
 Pour le calcul de σm et σb on prend les caractéristiques géométriques de la (poutre +
dalle).
(p+d+e)
 Mg : moment du au poids propre de la (poutre+dalle+entretoise).
Tableau VI. 15.Pertes dues au fluage

Section Câbles 𝛔𝐦 (MPa) 𝛔𝐛 (MPa) 𝚫𝛔𝐟𝐥𝐮 (MPa)


0L 1ére famille 15.38 3.84 99.65
2éme famille 8.18 16.34 127.13
0.25L 1ére famille 15.04 4.29 100.23
2éme famille 7.86 15.97 123.57
0.5L 1ére famille 12.01 5.09 88.63
2éme famille 4.91 11.85 83.61
0.75L 1ére famille 9.43 5.85 79.21
2éme famille 2.13 6.85 46.54
L 1ére famille 4.080 4.80 49.98
2éme famille 1.67 4.84 33.75

Récapitulative des pertes différées :


𝟓
Δσdiff = Δσretrait + Δσflu + 𝟔 Δσrelax (BPEL)

ENP 2017 120


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Tableau VI. 16.Pertes différées

Section Câbles 𝚫𝛔𝐫𝐞𝐭𝐫𝐚𝐢𝐭 (MPa) 𝚫𝛔𝐫𝐞𝐥𝐚𝐱 (MPa) 𝚫𝛔𝐟𝐥𝐮 (MPa) 𝚫𝛔𝐝𝐢𝐟𝐟 (MPa)
0L 1ére famille 46.17 50.58 99.65 187.95
2éme famille 47.13 34.75 127.13 203.21
0.25L 1ére famille 46.17 57.59 100.23 194.39
2éme famille 47.13 46.88 123.57 209.76
0.5L 1ére famille 46.17 62.84 88.63 187.15
2éme famille 47.13 59.20 83.61 180.07
0.75L 1ére famille 46.17 65.94 79.21 180.33
2éme famille 47.13 56.44 46.54 140.70
L 1ére famille 50.36 67.15 49.98 156.29
2éme famille 50.06 56.46 33.75 130.86

VI.10.3. Calcul de pourcentage des pertes totales :


Tableau VI. 17.Pertes totales

Section Câbles Δσdiff (MPa) Δσinsta (MPa) Δσtotales (MPa) Δσtotales (%)

0L 1ére famille 187.95 188.86 376.81 25.52

2éme famille 203.21 216.51 419.72 28.43

0.25L 1ére famille 194.39 141.18 335.57 22.7

2éme famille 209.76 215.125 424.88 28.78

0.5L 1ére famille 187.15 107.03 294.18 19.93

2éme famille 180.07 130.55 310.62 21.04

0.75L 1ére famille 180.33 87.32 267.65 18.13

2éme famille 140.70 148.85 289.55 19.62

1ére famille 156.29 79.79 236.08 15.99


L
2éme famille 130.86 148.69 279.55 18.93

ENP 2017 121


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Remarque :

Comme les pourcentages sont inférieurs à 30%, l’estimation des pertes de départ est
vérifiée. Donc le nombre de câbles est accepté (deux câbles aux abouts, et un câble
extrados).

VI.11. Calcul justificatif des poutres :


VI.11.1. Justifications aux E.L.S :
VI.11.1.1. Vérification des contraintes normales :
Cette vérification consiste à calculer les contraintes dans le béton et de les comparer aux
contraintes limites autorisées. Elle doit être établie pour chacune des phases de construction et
en phase de service [18].
Le calcul des contraintes se fait par l’application de la formule :
P y
σ(y) = + (M + Pe).
B I
On doit vérifier que :
P v
σsup = + (M + Pe). ≥ 𝜎
̅̅̅̅
𝑏𝑡
Bn In
P v′
σinf = − (M + Pe). ≤ ̅̅̅̅̅
𝜎𝑏𝑐
Bn In
Avec les valeurs caractéristiques de la précontrainte selon BPEL article 4.1.31 :
 En phase de construction : P = n Ap (1.02σp0 − 0.8∆σp )
 En phase d’exploitation : P = n Ap (0.98σp0 − 1.2∆σp )
Avec :
n : Nombre de câble
Ap = 1800 mm2
σp0 : Tension à l’origine = 1476 MPa
∆σp Somme des pertes à l’âge considéré
Tableau VI. 18.Les valeurs de 𝐟𝐜𝐣 et 𝐟𝐭𝐣 aux différents âges du béton.

Date 7 jours 28 jours


𝐟𝐜𝐣 (MPA) 26.5 40
𝐟𝐭𝐣 (MPA) 2.19 3

ENP 2017 122


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Tableau VI. 19.Les contraintes admissibles en service et en construction.

Désignation En construction En exploitation


𝛔𝐛𝐭 (𝐌𝐏𝐚) -0.7ftj 0
𝛔𝐛𝐜 (𝐌𝐏𝐚) 0.6fcj 0.5 fc28

La vérification se fait selon les six phases suivantes :


 1ére phase :
Après 7 jours, la poutre est sur un banc de préfabrication, la mise en tension des câbles 1
et 2 est de 50% de P0 et les pertes consommées par les deux câbles sont estimés à 50% des
pertes instantanées.
La section résistante est la section nette de la poutre seule.
Le moment considéré est le moment dû au poids propre de la poutre seule.
P1 = n Ap (1.02σp0 − 0.8∆σp )
Application numérique :
P = n Ap (1.02σp0 − 0.8∆σp ) = 0.5×2×0.0018× (1.02×1476 – 0.8×0.5×188.86) = 2.57 MN
Contraintes dues à la précontrainte :
𝐏 𝟐.𝟓𝟕𝟒
𝛔𝐬𝐮𝐩 = = = 3.95 MPa
𝐁 𝟎.𝟔𝟓
𝐏 𝟐.𝟓𝟕𝟒
𝛔𝐢𝐧𝐟 = = = 3.95 MPa
𝐁 𝟎.𝟔𝟓
Contraintes dues au moment de la précontrainte :
𝐏.𝐞 𝟐.𝟓𝟕×(−𝟎.𝟒𝟖)
𝛔𝐬𝐮𝐩 = v= ×1.4= -7.51 MPa
𝐈 𝟎.𝟐𝟑
𝐏.𝐞 𝟐.𝟓𝟕×(−𝟎.𝟒𝟖)
𝛔𝐢𝐧𝐟 = v’= ×0.6= -3.22 MPa
𝐈 𝟎.𝟐𝟑
Contraintes dues au poids propre de la poutre :
𝐌𝐠 𝟏.𝟓𝟓
𝛔𝐬𝐮𝐩 = v= ×0.6= 9.43 MPa
𝐈 𝟎.𝟐𝟑
𝐌𝐠 𝟏.𝟓𝟓
𝛔𝐢𝐧𝐟 = v’= ×1.4= 4.04 MPa
𝐈 𝟎.𝟐𝟑
Contraintes totales :
𝛔𝐬𝐮𝐩 = 3.95 – 7.51 + 9.43 = 5.87 MPa ≥ -1.53 MPa Vérifiée

𝛔𝐢𝐧𝐟 = 3.95 -(-3.22+4.04) = 3.13 MPa ≤ 15.9 MPa Vérifiée

ENP 2017 123


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
 2ème phase :
Après 28 jours, la poutre est toujours sur le banc de préfabrication, les deux câbles sont
tirés à 100% de P0 et ils consomment 100% des pertes instantanées.
Section résistante est la section nette de la poutre seule.
P1 = 2Ap (1.02σp0 − 0.8∆σinst )
 3ème phase (30éme jours) :
La poutre est posée sur les appuis et la dalle est coulée.
Les câbles 1 et 2 consomment les pertes instantanées et les pertes différées
Section résistante est la section nette de la poutre seule.
P1 = 2Ap (1.02σp0 − 0.8(∆σinst +Δσdiff ))
 4ème phase (56éme jour) :
Après le durcissement de la dalle le câble de l’extrados est tiré à 100% de p0 et consomme
100% des pertes instantanées.
La section résistante considérée est la section de la poutre + dalle (caractéristiques nettes)
P1 = 2Ap (1.02σp0 − 0.8(∆σinst1 +Δσdiff ))
P2 = Ap (1.02σp0 − 0.8∆σinst2 )

 5ème phase (à vide) :


Mise en place des éléments du tablier ; les trois câbles consomment les pertes différées.
La section résistante considérée est la section de la poutre + dalle (caractéristiques nettes)
P1 = 2Ap (0.98σp0 − 1.2(∆σinst1 +Δσdiff1 ))
P2 = Ap (0.98σp0 − 1.2(∆σinst2 +Δσdiff2 ))
 6éme phase (en service) :
Mise en service de l’ouvrage, les câbles consomment la totalité des pertes.
Le moment considéré est le moment maximum à l’ELS
La section résistante considéré est la section de la poutre + dalle (caractéristiques nettes)
P1 = 2Ap (0.98 − 1.2(∆σinst1 +Δσdiff1 ))
P2 = Ap (0.98 − 1.2(∆σins2t +Δσdiff2 ))

ENP 2017 124


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Tableau VI. 20.Vérification des contraintes normales à l’ELS

1ère phase 2èmephase 3èmephase 4ème phase 5èmephase 6ème phase


Bnet (m2) 0,65 0,65 0,65 1,042 1,042 1,042
V (m) 1.4 1.4 1.4 0.93 0.93 0.93
V’ (m) 0.6 0.6 0.6 1.37 1.37 1.37
Inet (m4) 0.23 0.23 0.23 0.64 0.64 0.64
𝐞𝐩𝟏 (m) -0.48 -0.48 -0.48 -1.25 -1.25 -1.25
𝐞𝐩𝟐 (m) / / / -1.17 -1.17 -1.17
M (MN.m) 1.55 1.55 2.54 2.54 4.62 7.28
P1 (MN) 2.57 4.87 4.86 4.77 4.76 3.579
P2 (MN) / / / 2.398 2.39 1.69
𝛔𝐬𝐮𝐩 (MPa) 5.87 2.69 8.73 -1.98 0.86 6.25
𝛔𝐢𝐧𝐟 (MPa) 3.14 9.56 6.95 20.21 15.68 3.30
verification Vérifié Vérifié Vérifié Vérifié Vérifié Vérifié

VI.11.1.2. Vérification des contraintes tangentielles :


La partie résistante d’une poutre à l’effort tranchant est représentée par l’âme, elle doit
être dimensionnée pour résister à cet effort et permettre un enrobage correct des armatures
passives et actives. La vérification des contraintes tangentielles s’effectue suivant les six étapes
citées plus haut. Le but de cette vérification est de montrer que les effets d’un effort tranchant
cumulés aux effets du moment fléchissant et de l’effort normal ne compromettent pas la sécurité
de l’ouvrage [18].
Pour notre cas l’étude se fait en classe I (σt = 0) ; alors nous devons vérifier :
2
τ2 ≤ 0.4 ftj (ftj + σx)
3
2ftj 2
τ2 ≤ (0.6 fcj + σx) (ftj + σx)
fcj 3
𝐩 𝐲
 σx = 𝐁 + 𝐈 (Mg – Mp)……………………………. Contrainte normale longitudinale.

La contrainte tangentielle au niveau d’une section est donnée par la formule suivante :
𝐕𝐫𝐞𝐝 ×𝐒
τred =
𝐛×𝐈

ENP 2017 125


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Avec :
 Vred = VG – Vp …………………………………………………..Effort tranchant réduit.
 VG …………………………………………….........Effort tranchant du au poids propre.
 Vp = Σ P sinα ……………………………...Effort tranchant du à la précontrainte totale.
 S ………………….…….Moment statique de la section situé au-dessus de l’axe neutre
(pour les phases 1,2 et 3 on prend le moment statique de la poutre seule, et pour les
phases 4,5 et 6 on prend celle de la poutre + dalle).
 bnet …………………………………………………………….Epaisseur nette de l’ame.
 I …………………………………………….Moment d’inertie de la section considérée.

Tableau VI. 21.Vérification des contraintes tangentielles à l’E.L.S.

Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 Phase 5 Phase 6

P1 (MN) 2.65 4.56 5.18 5.125 5.117 4.18

Bn (m2) 1.047 1.047 1.047 1.43 1.43 1.43

In (m4) 0.192 0.192 0.192 0.498 0.498 0.498

S (m3) 0.2756 0.2756 0.2756 0.4871 0.4871 0.4871

bn (m) 0.46 0.46 0.46 0.46 0.46 0.46

Vser (MN) 0.25 0.25 0.39 0.39 0.673 1.1545

Vréd (MN) -0.386 -0.8444 -0.8532 -0.840 -0.555 0.1513

σx (MPa) 2.53 4.35 4.94 2.45 2.45 2.003

τ2 (MPa)2 1.45 6.94 7.088 3.19 1.39 0.1035

𝟐 3.39 7.08 7.55 5.56 5.56 5.20


0.4 ftj (ftj + σx)
𝟑

𝟐𝐟𝐭𝐣 𝟐 8.558 17.39 17.98 14.98 14.98 14.305


(0.6fcj + σx)(ftj + 𝟑 σx)
𝐟𝐜𝐣

Vérification Vérifiée Vérifiée Vérifiée Vérifiée Vérifiée Vérifiée

Remarque :Σ sinα = 0.244

ENP 2017 126


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
VI.11.1.3. Ferraillage passif longitudinal (conformément au BPEL) :
Dans les ouvrages précontraints deux types d'armatures sont à prévoir [18] :
 Armatures de peau ;
 Armatures dans les zones tendues.

 Armatures de peau :
Ces armatures sont essentiellement destinées à limiter les fissurations prématurées
susceptibles de se produire avant la mise en précontrainte sous l´action des phénomènes tels
que le retrait différentiel et le gradient thermique.
La répartition des armatures de peau doit être régulière, et leur espacement adapté à la
dimension des pièces. La section des armatures de peau disposées parallèlement à la fibre
moyenne d'une poutre doit être d'au moins 3 cm2 par mètre de longueur de parement mesuré
perpendiculairement à leur direction, sans pouvoir être inférieure à 0,10% de la section du béton
de la poutre.
Nous choisissons :
AS min = 0.1% B = 0.001 × 6500 = 6.5 cm2 6HA12 (As = 6.786 cm2)

 Armatures longitudinales dans la zone tendue :


Leur but est d’équilibrer les sollicitations de traction qui peuvent apparaître dans certaines
sections.
B
t Nbt × ftj
As = 1000 + σbt × fe

 Bt : Section du béton tendu.


 ht : Hauteur de la partie tendue.
 Nbt : Intensité de la résultante des efforts de traction.
 fe = 500 MPa : La limite élastique des armatures utilisées.
 σbt : Valeur absolue de la contrainte maximale de traction.

ENP 2017 127


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation

Figure VI. 9.diagramme des contraintes maximales à mis travée.


On a une contrainte de compression dans la fibre inférieure, donc une section entièrement
comprimée, on va utiliser des armatures passives de peau (constructive)

VI.11.2. Justifications aux ELU (BPEL 91 révisé 99) :


VI.12.2.1. Vérification des contraintes normales :
Les sollicitations normales sont celle liées aux efforts normaux et aux moments
fléchissant.
Ces vérifications consistent à s´assurer que les sollicitations de calcul sont intérieures à
un domaine résistant dont la frontière est constituée par l´ensemble des sollicitations résistantes
ultimes [18].
a) Hypothèses fondamentales de calcul :
 Les sections droites restent planes ;
 La résistance à la traction du béton est négligée ;
 Les matériaux ne subissent aucun glissement relatif ;
 Le diagramme des déformations de la section est un diagramme limite tel
que défini par la règle de trois pivots.

ENP 2017 128


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation

Figure VI. 10.Diagrammes des déformations limites (ELU).

b) Principe de la méthode de justification :


Pour bien mener la justification d'une section aux ELU, il suffit de partir d'un diagramme
de déformation limite de la section et de remonter aux contraintes, par l'intermédiaire des
diagrammes contraintes-déformations de calcul, et de déterminer la sollicitation Su qui
équilibre ces contraintes. Donc on définira (comme indiqué dans la méthode exposée par le
BPEL Art : 6.3.2) pour une section droite un domaine résistant dont la frontière est constituée
par l'ensemble des sollicitations constantes ultimes Su (Mu, Nu) qui seront placées sur un
repère orthonormé (N, M), et on définit une courbe fermée dite « courbe d'interaction effort
normal-moment fléchissant ».

Figure VI. 11.Courbe d'interaction effort normal-moment fléchissant

ENP 2017 129


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
 La méthode de justification consiste à :
- On fixe Nu en le prenant égal à Nu .
- On détermine les deux moments résistants ultimes Mumin et MuMax
correspondants à Nu
- On procède à la justification sur le moment MU et on doit avoir
Mumin ≤ Mu ≤ MuMax

 Les sollicitations à l’ELU


En admettant le diagramme des contraintes suivant :

Figure VI. 12.Diagramme des contraintes à l’ELU.


Avec :
- σ pm : contrainte probable à vide ;
- Δ′σp : 1er complément de contraintes accompagnant le retour à zéro du béton adjacent ;

- Δ′′σp : complément de contraintes jusqu’à l’épuisement de la résistance de la section.


Les sollicitations à l’ELU sont obtenues à partir des équations d’équilibre comme suit :
0.85 𝑓𝑐𝑗
Nu = Bc . – Ap .Δσp – As . σ𝑠 ……………………………. (1)
𝜃 γ𝑏
0.85 𝑓𝑐𝑗
MuMax = Bc . . Z +As (d𝑠 -d𝑝 ) σ𝑠 ……………..…………. (2)
𝜃 γ𝑏

Avec :
- Ap .Δσp : Surtension de la précontrainte ;
- As . σ𝑠 : Tension dans les armatures passives ;

ENP 2017 130


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
- Z : Bras de levier du moment de l'effort de compression par rapport au point de
passage de l'effort de précontrainte.

 Équations liées à l'hypothèse des sections planes


A partir des considérations sur la similitude des triangles dans le diagramme des déformations
représenté comme suit :

Figure VI. 13.Diagramme des contraintes à l’ELU.


On a :
εs ds − y 0,8. ds
= = − 1 … … … … … … … … … … … … … … … … … … . (𝟑)
εb y x
Δ′′ εp dp − y 0,8. dp
= = − 1 … … … … … … … … … … … … … … … … … (𝟒)
εb y x

 Equation traduisant le comportement de l’acier :


-Pour les armatures passives :
σs = g(εs )…………………………………………………….. (5)
-Pour les armatures actives :
∆σp = f(εpm + ∆′ εp + ∆′′ εp ) − f(εpm )……………………… (6)
g et f sont fonction du type d’acier utilisé.

 Equation traduisant l’atteinte d’un état ultime :


Il existe deux possibilités suivant que cet état est atteint sur le béton ou sur l’acier ;
εb = εbu = 3.5‰ (pivot B)
…………………………………….…… (7)
εs = εsu = 10‰ (pivot A)

ENP 2017 131


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Nous constatons qu’il y’a donc 7 équations à écrire comportant 7 inconnues qui sont :

εs , εb , y, σs , ∆′′ εp , ∆σp , MuM


On calcul :
Nu1 = Bc × fbu − Ap × Δσp − As × σs

On distingue trois cas :


 Si Nu1 = Nu : on calcul directement Mu ;
 Si Nu1 > Nu : cela signifie que la section du béton comprimé est trop grande, on devra
pivoter le diagramme de déformation autour du pivot A c'est à dire faire une autre
itération avec une nouvelle valeur de εb ;
 Si Nu1 < Nu : on fait une nouvelle itération mais en pivotant autour du pivot B jusqu'à
avoir Nu1 = Nu .

c) Application au projet
 Équations d’équilibre :

Figure VI. 14.Equation d’équilibre.


On a :
(h = 2m; dp = 1.88m; ds = 1.95m; Ap = 1800 mm2; AS = 6.78cm2).
Nu = (σP0 -Δσp ). n. Ap = (1476-398.26) × 3 × 0.0018 = 5.819 MN

Donc : Nu = 5.819 MN

D'après les équations (1) et (2) on aura :


(1) => Nu1 = Bc × 22.66 – 54.10-4 × Δσp – 6,78.10-4 × σs

(2) => MuMax = Bc ×22.66 × Z + 4.746 10-5× σs


NB : les forces en MN et les surfaces en m2

ENP 2017 132


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Et d’après les équations (3) et (4) on aura :
εs 1.95−y 1.56
(3) => = = -1 => y= 0.5 m => 0.8y = 0.4 m
εb y x

Δ′′εp 1.88−y 1.504


(4) => = = -1 => ∆′′ εp = 9.66‰
εb y x

 Equations traduisant le comportement des aciers :


Armatures passives (Fe500) :

Figure VI. 15.Diagramme des armatures actives (torons).


Nous avons les deux inégalités suivantes :
fe
εs < = 2.17 ‰ => σs = Es εs
γs .Es
fe fe
εs ≥ = 2.17‰ => σs =
γs .Es γs
fe 500
Comme εs = 10‰ => σs = = = 434.78 MPa
γs 1.15

Armatures actives (torons) :

Figure VI. 16.Diagramme des armatures actives (torons).

ENP 2017 133


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
Les paramètres de l'équation (6) sont déterminés à partir des inégalités suivantes :
fpeg
εp < 0.9 γp .Ep
= 6.42‰ => σ𝑝 = Es εs
fpeg
εp ≥ 0.9 γ .E = 6.42‰ => σ𝑝 sera calculée par approximations successives.
p p

On a :
pm 5.565
σpm = = 5.4 10−3 = 1030.55 MPa
Ap
pm ep
σbpm = +(pm . ep +Mmin ) = 6.35 MPa
B I

D’où :
σpm 1030.55
εpm = = = 5.28‰
Ep 195000
σbpm 6.35
Δ’εp = 5 = 5. 195000 = 0.162 ‰
Ep

D’où :
εpm < 6.42‰ => σp = 1029.6 MPa
εpm + Δ’εp + ∆′′ εp = 5.28 + 0.162 + 9.66 = 15.10‰ ≥ 6.42 ‰ => σp = 1445.35 MPa
Donc : Δσp = 1445.35-1029.6 = 415.75MPa
On a :
Bc = 0.8 × y × b = 0.54 m2
De (1) nous aurons :
Nu1 = 0.54 × 22.66 – 54.10-4 × 415.75 – 6.78.10-4 × 434.78 = 9.69 MN
Donc : Nu1 > Nu
Conclusion :
Le diagramme de déformations ainsi choisi entraine une section de béton comprimée trop
importante, on doit donc faire pivoter le diagramme autour du pivot A. Il faudra calculer Nu1
de manière à avoisiner le plus possible la valeur de Nu en diminuant εb .
On a :
Nu = Bc × 22.66 – 54.10-4 × 415.75 – 6.78.10-4 × 434.78
 Bc = (Nu +54.10-4 × 415.75 + 6.78.10-4 × 434.78) / 22.66
 Bc = 0.368 m2
 y = 0.34 m
Nous aurons donc :
εb = 2.11‰
∆′′ εp = 9.55‰

ENP 2017 134


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation ’
 εpm + Δ εp + ∆′′ εp = 5.28 + 0.162 + 9.55 = 14.99‰
 Δσp = 1434.82-1029.6 = 405.22MPa
 Nu1 = 5.80 MN ≈ 5.819 MN
De (2) on calcul :
MuMax = 16.42 MN.m
M Max = 10.12 MN.m < MuMax = 16.42 MN.m La résistance à l’ELU
est assurée.

VI.11.2.2. Vérification des contraintes tangentielles :


L'hypothèse qui régit les justifications à E.L.U, est la formation d'un treillis après
fissuration du béton (treillis de MORSCH). Les vérifications à effectuer sont :
 Vérification de non rupture des armatures transversales en traction ;
 Vérification à la compression des bielles de béton.
 Armatures transversales de peau :
Les armatures disposées parallèlement aux sections droites servent à maintenir les
armatures longitudinales de peau (armatures passives).
La section de ces armatures doit être telle qu’il ait au moins 2 cm² d’aciers par mètre de
parement mesuré perpendiculairement à leur direction.
Nous choisissons :
As = 2 cm2 4HA8
 Minimum d'armatures transversales :
Les calculs seront effectués par rapport à la section d'about, là où l'effort tranchant est le
plus important.
Ces armatures passives sont caractérisées par leur section (At) et leur espacement (St).
St ≤ Min (1m ;0.8h ;3b0)
Avec :
h : Hauteur de la poutre.
b0 : Largeur brute de l’âme.
Donc ;
St ≤ Min (1m ;0.8×2.3 ;3×0.5) = Min (1m ;1.6m ;1.5m)
 St ≤ 1m
Le minimum d'armatures transversales placé dans l'âme de la poutre, de sorte à éviter les
ruptures, est donné par la condition suivante :

ENP 2017 135


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
At fe At 0,6.γ𝑠 .bn
. ≥ 0.6 MPa  ≥
bn .St γ𝑠 St fe
At 0,6×0,46×1.15
≥ = 6.34 10-4 m2 /ml (*)
St 500

Donc :
At ≥ 6.34 cm2/ml
Ce minimum est à respecter dans la zone centrale où l'effort tranchant est faible. Nous
optons pour des cadres HA12.
Nous optons pour des cadres 2HA12 => (At = 2.26 cm2)
At
(*) => St ≤ => St ≤ 0.35 cm
6.34
Nous optons pour : St = 15 cm pour la section d’about ; et St = 35 cm pour la section
médiane.
 Justification des armatures transversales :
Le but de cette justification est de montrer que les armatures transversales sont suffisantes
pour assurer la résistance des parties tendues du treillis constitué par les bielles du béton et les
armatures.
On doit vérifier dans le cadre de l’hypothèse des armatures verticales.
𝐀𝐭 𝐟𝐞 𝐟𝐭𝐣
𝛕𝐫𝐞𝐝.𝐮 ≤ 𝛕𝐮 = (𝐛 × 𝟏,𝟏𝟓) × cotg β + (*)
𝐧 .𝐒𝐭 𝟑

Avec :
Vred.u .S
 τred.u = = 0.824 MPa
I.bn

 Vred.u = V − P. sinα = 0.6 MN


 β : l'angle d'inclinaison des bielles de béton, qui est égale à :
2.τred.u
tg 2β = = 1.34 => β = 26.63°
σx

On vérifier (*)
τred.u ≤ 3.84 MPa……………………………condition vérifiée

 Justification des bielles de béton :


Cette condition est traduite pour éviter tout calcul complémentaire en une vérification de
la contrainte de cisaillement agissant sur les sections droites de l’ouvrage.
fcj
τred,u ≤
6
40
0.824 MPa ≤ = 6.6 MPa………………………………………… condition vérifiée
6

ENP 2017 136


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation

Figure VI. 17.Ferraillage de la poutre médiane.


VI.11.3. Etude de la zone d’application de forces concentrées (zone d’about) :
L’about d’une poutre est soumis à une concentration d’efforts due à la transmission des
réactions par l’appui et l’introduction des forces de précontrainte dans les zones d’ancrage.
Selon les études expérimentales du BPEL de l’annexe 4 ont mis en évidence, l'existence
de trois zones à l'aval des points d'application des forces de précontraintes [18]:
 Zone de surface tendue.
 Zone intermédiaire comprimée.
 Zone d’éclatement tendue.

Figure VI. 18.Zone de concentration des contraintes.

ENP 2017 137


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
 Effet de surface :

Figure VI. 19. Zone de régularisation des encrages


On associe à chaque ancrage un prisme symétrique dj :
d1 = min (A1/2 ;B/2) = 0.5 m
d2 = min (A2/2 ;B/2) = 0.5 m
On doit disposer un ferraillage de surface As ; donnée par la formule :
max Pj0
As = 0.04
σS lim
Avec :
2
σS lim = 3 fe ………………………………………..…… Contrainte de traction limite.

Pj0 = 2.656 MN ……………………………………………………. La force à l’origine.


Nous avons :
2.656
As = 0.04 2 = 3.18 cm2
×500
3

Donc on choisit un cadre de HA12 autour de chaque ancrage (As= 4.52 cm2).
 Effet d’éclatement :
Vérification des contraints du béton :
La contrainte de traction du béton doit vérifier :
aj Pj0
σtj = 0.5 (1 − ). ≤ 1.25 ftj
dj b × dj
Avec :
 dj = d1 = d2 = 0.5 m………...…. La hauteur du prisme symétrique associée au niveau j.
 aj = a1 = a2 = 0.24 m………………..Dimension moyenne dans le plan d’étalement des
organes d’ancrage.
 b = 0.8 m………………………………………………………………… base du talon.

ENP 2017 138


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
AN :
0.24 2.656
σtj = 0.5 (1 − ). ≤ 1.25 x 3
0.5 0.8 x 0.5
1.72 MPa ≤ 𝟑. 𝟕𝟓 𝐌𝐏𝐚 …………………...condition vérifiée

La contrainte moyenne de compression longitudinale doit vérifier :


Pj0 2
σcj = ≤ fcj
b × dj 3
AN :
2.656 2
σcj = ≤ × 40
0.8 × 0.5 3
6.64 MPa ≤ 26.6 MPa……………………. condition vérifiée

Ferraillage d'éclatement :
La section au niveau j est obtenue par la formule suivant :
aj Pj0
Aej = 0.25 (1 − )× 2
d j Kj × fe
3

Avec :
K = 1 : pour un ancrage d'extrémité ;
K = 1,5 : pour un ancrage intermédiaire
Et :
aj Pj0
0.25 (1 − )×
dj 2
K j × 3 fe
Ae = Max
max Pj0
0.15 ×
2
{ 3 fe

AN :
0.24 2.656
0.25 (1 − )× = 10.35 cm2
0.5 2
1 × 3 × 500
Ae = Max
2.656
0.15 × = 11.95 cm2
2
{ 3 × 500
Donc : Ae = 11.95 cm2
On choisit 2 cadres de HA14 (8HA14 ; A=12.312 cm2) sur la distance de dj = 50 cm, soit
un cadre tous les 25 cm.

ENP 2017 139


Chapitre VI Etude de précontrainte
Modélisation
VI.12. Conclusion :
Ce chapitre est consacré à la précontrainte et au calcul de ferraillage des poutres du pont,
ainsi aux vérifications aux états limites.
Nous avons montré que la résistance des sections est assurée selon les prescriptions du
BPEL 91 que ce soit à l’ELU ou à l’ELS.
Nous traitons dans le chapitre suivant l’étude de l’hourdis général et l’entretoise.

ENP 2017 140


Chapitre VII
Etude des
éléments en
béton armé
Chapitre VII Etude des éléments en béton armé

VII.1. Introduction :
Ce chapitre portera sur l’étude des éléments en béton armé (l’hourdis général et les
entretoises), et son ferraillage dans les deux sens (longitudinal et transversal) suivant les règles
du BAEL.
VII.2. L’hourdis général :
L’hourdis est une dalle en béton armé, qui sert de couverture pour le pont. Cette couche
est destinée à recevoir les couches supérieures (ballastage, étanchéité…). L’hourdis de notre
tablier est constitué d’une dalle en béton armé coulée sur place.
VII.2.1. Méthodologie de calcul :
Les efforts agissent sur l'hourdis suivant deux directions longitudinale et transversale, les
moments résultant (Mxx ; Myy ) nous permettrons de calculer les armatures longitudinales et
transversales.

Figure VII. 1.Conventions de signe des efforts.


Les calculs seront effectués pour une bande de 1m en béton armé. Nous nous placerons
dans le cas des fissurations préjudiciables et les armatures passives seront calculées suivant les
règles du BAEL.

ENP 2017 142


Chapitre VII Etude des éléments en béton armé

VII.2.2. Etude de la flexion :


On va étudier la dalle en flexion simple dans les deux sens transversal et longitudinal.
Le logiciel robot nous permet de représenter la distribution des efforts dans la dalle à
l’aide de l’option « cartographie panneaux » ainsi on peut déduire les moments suivant les deux
directions (xx et yy).
Pour le ferraillage de la dalle on cherche les combinaisons de charges qui donnent les
moments fléchissant les plus défavorables.
Pour notre cas, ces combinaisons de charges sont :
ELU: 1.35 G + 1.45 ϕ (UIC71 + SW/0).
ELS: G + ϕ (UIC71 + SW/0).

Figure VII. 2.Diagramme du moment (𝐌𝐱𝐱 ) sous : 1.35 G + 1.45 ϕ (UIC71 + SW/0)

Figure VII. 3.Diagramme du moment (𝐌𝐱𝐱 ) sous : G + ϕ (UIC71 + SW/0).

ENP 2017 143


Chapitre VII Etude des éléments en béton armé

Figure VII. 4.Diagramme du moment (𝐌𝐲𝐲 ) sous : 1.35 G + 1.45 ϕ (UIC71 + SW/0)

Figure VII. 5.Diagramme du moment (𝐌𝐲𝐲 ) sous : G + ϕ (UIC71 + SW/0)

Les moments les plus défavorables sont récapitulés dans le tableau suivant :
Tableau VII. 1.Les moments 𝐌𝐱𝐱 et 𝐌𝐲𝐲 max et min.

ELU ELS
𝐌𝐲𝐲 (t.m) En travée -10.53 -7.41
Sur appuis 3.42 2.41
𝐌𝐱𝐱 (t.m) En travée -9.13 -6.55
Sur appuis 4.72 3.42

Ces valeurs des moments seront introduites dans le logiciel « EXPERT » pour calculer le
ferraillage de la dalle.

ENP 2017 144


Chapitre VII Etude des éléments en béton armé

Figure VII. 6.Logiciel « EXPERT ».


VII.2.2.1. Calcul de ferraillage longitudinal (sous 𝐌𝐱𝐱 ) :
Calcul de Section en Flexion Simple :
 Hypothèses :
 Béton : fc28 = 40 MPa
 Acier : fe = 500 MPa
 Fissuration préjudiciable
 Calcul suivant BAEL 91
 Section :
 b = 100 cm. (La largeur de la section)
 h = 25 cm. (La hauteur de la section)
 d1 = 3 cm.
(L’enrobage de la section)
 d2 = 3 cm.

Figure VII. 7.Section de la dalle.

ENP 2017 145


Chapitre VII Etude des éléments en béton armé

 Résultats :
Sections d'Acier :
 Section théorique : AS1 = 13.8 cm2
 Section théorique : AS2 = 7.0 cm2
 Section minimale : As min = 3.2 cm2 < As  condition de non fragilité
vérifiée .
 Théorique : ρ𝐴𝑠1 = 0,62 %
 Théorique : ρ𝐴𝑠2 =0.32 % (Pourcentage de l’acier dans la section)
 Minimum :  min = 0,14 %

Analyse par Cas :


Cas ELU :
MMax = 9,31 t.m et Mmin = -4,72 t.m
 Coefficient de sécurité : 1.36 ; Pivot : A
 Position de l'axe neutre : y = 3.2 cm
 Bras de levier : Z = 20,7 cm
 Déformation du béton : εb = 1,72 ‰.
 Déformation de l’acier : εs = 10,00 ‰.
 Contrainte de l'acier tendue : σs = 434,8 MPa.

Cas ELS :
MMax = 6,55 t.m et Mmin = -3,42 t.m
 Coefficient de sécurité : 1.00
 Position de l'axe neutre : y = 7.2 cm
 Bras de levier : Z = 19.6 cm
 Contrainte maximale du béton : σb = 4.9 MPa
 Contrainte limite : 0.6 fcj = 24 MPa
 Contrainte de l’acier :
tendue : σs = 241 MPa
comprimée: σ′s = 30.6 MPa
 Contrainte limite de l’acier : σs lim = 241 MPa.

ENP 2017 146


Chapitre VII Etude des éléments en béton armé

Donc on aura :
Une nappe supérieure de 7H12 avec un espacement de 15 cm.
Une nappe inferieure de 7HA16 avec un espacement de 15 cm.

Figure VII. 8.Schéma de ferraillage longitudinale de la dalle.


VII.2.2.2. Calcul de ferraillage transversal (sous 𝐌𝐲𝐲 ) :
Calcul de Section en Flexion Simple :
 Hypothèses
 Béton : fc28 = 40 MPa.
 Acier : fe = 500 MPa.
 Fissuration préjudiciable.
 Calcul suivant BAEL 91.
 Section
 b = 100 cm
 h = 25 cm
 d1 = 3 cm
 d2 = 3 cm

Figure VII. 9.Section de l’hourdis.

ENP 2017 147


Chapitre VII Etude des éléments en béton armé

 Résultats :
Sections d'Acier :
 Section théorique AS1 = 15.8 cm2
 Section théorique AS2 = 4.9 cm2
 Section minimale As min = 3,2 cm2 < As  condition de non fragilité
vérifiée
 Théorique : ρ𝐴𝑠1 = 0,71 %
 Théorique : ρ𝐴𝑠2 =0.22 %
 Minimum : min = 0,14 %
Analyse par Cas :
Cas ELU
MMax = 10,53 t.m et Mmin = -3,42 t.m
 Coefficient de sécurité : 1,36 ; Pivot : A
 Position de l'axe neutre : y = 3.6 cm
 Bras de levier : Z =20.6 cm
 Déformation du béton : εb = 1.97 ‰
 Déformation de l’acier : εs = 10.00 ‰
 Contrainte de l'acier tendue : σs = 434.8 MPa
Cas ELS
MMax = 7.41 t.m et Mmin = -2.41 t.m
 Coefficient de sécurité : 1.00
 Position de l'axe neutre : y = 7.8 cm
 Bras de levier : Z = 19.4 cm
 Contrainte maximale du béton : σb = 2 MPa
 Contrainte limite : 0,6 fcj = 24.0 MPa
 Contrainte de l’acier :
tendue : σs = 20 MPa
comprimée : σ′s = 22.5 MPa
 Contrainte limite de l’acier :
σs lim = 241 MPa

ENP 2017 148


Chapitre VII Etude des éléments en béton armé

Donc on aura :
Une nappe supérieure de 8HA10 avec un espacement de 12.5 cm.
Une nappe inferieure de 8HA16 avec un espacement 12.5 cm.

Figure VII. 10.Schéma de ferraillage transversal de la dalle.

VII. 2.3. Vérification vis-à-vis du Poinçonnement :


Pour éviter la rupture par poinçonnement, il faut vérifier la condition selon le BAEL [5] :

Qu ≤ 0.045× Uc × h ×fc28 / 𝜸𝒃

Tel que :
 Qu = charge de calcul à l’ELU
 h = 0.25m (épaisseur de la dalle)
 Uc = (6.4+0.45)× 2 périmètre du rectangle d’impact au niveau du feuillet moyen de la
dalle.

Figure VII. 11.Effet de Poinçonnement sous la force de déraillement [8].

ENP 2017 149


Chapitre VII Etude des éléments en béton armé

Qu = 1.45× 50 × 6.4 × 0.45 = 208.8 KN.ml = 0.208 MN


0.045× Uc × h ×fc28 / γb = 0.045 × (0.45 +6.4) × 2 × 0.25 ×40 / 1.5 = 4.11 MN
Donc :

Qu = 0.208 MN ≤ 0.045× Uc × h ×fc28 / γb = 4.11 MN (vérifiée)

VII.3. Etude des entretoises d’about :


Les entretoises sont en béton armé, elles ont pour rôle de répartir les charges entre les
poutres et assurer une rigidité verticale et horizontale d’ensemble. De plus, leur rôle est
indispensable pour le vérinage du tablier et nécessaire pour le changement des appareils
d’appuis.
L’entretoise sera calculée comme une poutre continue appuyée sur huit vérins, son étude
va se faire sur deux étapes : l’étude à la flexion longitudinale et la vérification d’effort tranchant.
L’entretoise sera assimilée à une poutre continue indéformable reposant sur quatre appuis
(vérins) supporte une charge uniformément répartie. Le ferraillage se fait en flexion simple.
Notons que le cas de charge correspondant au vérinage est souvent prépondérant pour le
dimensionnement des entretoises.
VII.3.1. Détermination des efforts :
L’entretoise est calculée sous l’effet du verinage du tablier à vide.

Figure VII. 12.Schéma statique de calcul.


VII.3.2. Calcul des sollicitations :
Poids propre du tablier = 46.85 t/ml
 L’état limite ultime :
Pultime = (1.35× poids propre du tablier × 28) / 11.6 = (1.35× 46.85 × 28) / 11.6 = 152 t/ml

ENP 2017 150


Chapitre VII Etude des éléments en béton armé

 L’état limite de service :


Pservice = (poids propre du tablier × 28 /11.6) = (46.85 × 28) /11.6 = 113.08 t/ml

On obtient les résultats suivants par le logiciel ROBOT (2014) :

Figure VII. 13.Moment fléchissant à l’ELU.

Figure VII. 14.L’effort tranchant à l’ELU.

Figure VII. 15.Moment fléchissant à l’ELS.

ENP 2017 151


Chapitre VII Etude des éléments en béton armé

Figure VII. 16.L’effort tranchant à l’ELS.


Tableau VII. 2.Les moments sur appuis et en travée pour l’entretoise

ELU ELS
M (t.m) sur appuis -36.28 -26.88
M (t.m) en travée 26.71 19.78

VII.3.3. Ferraillage longitudinal de l’entretoise :


Calcul de section en flexion simple :
 Hypothèses
 Béton : fc28 = 40 MPa.
 Acier : fe = 500 MPa
 Fissuration préjudiciable.
 Calcul suivant BAEL 91.
 Section :
 b = 40 cm
 h = 162 cm
 d1 = 5 cm
 d2 = 5 cm

Figure VII. 17.Section d’entretoise.

ENP 2017 152


Chapitre VII Etude des éléments en béton armé

 Résultats :
Sections d'Acier :
 Section théorique : As1 = 6.5 cm2
 Section théorique : As2 = 7.4 cm2
 Section minimale : As min = 6.5 cm2 ≤ As  condition de non fragilité
vérifiée
 Théorique ρ𝐴𝑠1  = 0,10 %
 Théorique ρ𝐴𝑠2 = 0.12 %
 Minimum : min = 0,10 %
Analyse par Cas :
Cas ELU
MMax = 26,71 t.m et Mmin = -36,28 t.m
 Coefficient de sécurité : 1,00 ; Pivot : A
 Position de l'axe neutre : y = 0.0 cm
 Bras de levier : Z = 157 cm
 Déformation du béton : εb = 0,01 ‰
 Déformation de l’acier : εs = 10,00 ‰
 Contrainte de l’acier :
Tendue : σs = 434,8 MPa
Cas ELS
MMax = 19,78 t.m et Mmin = -26,88 t.m
 Coefficient de sécurité : 0,75
 Position de l'axe neutre : y = 1.1 cm
 Bras de levier : Z = 156,6 cm
 Contrainte maximale du béton :σb = 1,5 MPa
 Contrainte limite : 0,6 fcj = 24,0 (MPa)
 Contrainte de l’acier :
tendue : σs = 20,1 MPa
 Contrainte limite de l’acier :
σs lim = 241,0 MPa

ENP 2017 153


Chapitre VII Etude des éléments en béton armé

 Sur appuis :
Ferraillage supérieur : As2 = 7.4 cm2 6HA14 avec un espacement de 13.5 cm.
 En Travée :
Ferraillage inferieur : As1 = 6.5 cm2 6HA12 avec un espacement de 13.5 cm.

Figure VII. 18.Schéma de ferraillage longitudinal de l’entretoise.


VII.3.4. Ferraillage transversal de l’entretoise :
Pour une fissuration préjudiciable ou très préjudiciable :  u ≤  u
Vu 1.3868
τu = = = 2.47 MPa
db0 1.4 × 0.4
𝜏̅𝑢 = min(0.15 fc28 /𝛾𝑏 ; 4 MPa) = 4MPa b = 1,15

Donc :  u ≤  u  les armatures droites sont suffisantes.


At γs (τu −0.3 ftj k)
=
b0 St 0.9fe

Avec : ft28 = 3 MPA


La valeur de St est limitée réglementairement (B.A.E.L) :
St ≤ Min [0,9d; 40cm]

ENP 2017 154


Chapitre VII Etude des éléments en béton armé

On prend St =15 cm
Avec k = 0
D’où :
At =3.78 cm2
 Pourcentage minimal :
Un pourcentage minimum est exigé, la section d’acier par unité de longueur At / St doit être
telle que :
At / St ≥ 0.4.b0 / fe

At / St = 0.252 ≥ 0.4 b0 / fe = 3.2 × 10−4


Donc :
At = 3.78 cm2

Soit des cadres HA16 avec un espacement St =15cm.

VII.4. Conclusion :
L’étude de l’hourdis et l’entretoise et leur ferraillage sont faite et vérifiés suivant les
règles du BAEL, nous passons dans le chapitre suivant au calcul des déformations.

ENP 2017 155


Chapitre VIII Calcul des déformations
Modélisation

Chapitre VIII

Calcul des
déformations

ENP 2017 156


Chapitre VIII Calcul des déformations
Modélisation
VIII.1. Introduction :
Dans ce chapitre, nous allons évaluer les différentes déformations que peut subir un
ouvrage.
Ces déformations sont :
 Les flèches et les rotations qui sont dues essentiellement aux charges permanentes et
surcharges.
 Les déplacements horizontaux (fluage, retrait et température).
VIII.2. Calcul des flèches :
NB : Les flèches sont comptées positivement vers le bas, et négativement vers le haut
(contre flèche).
VIII.2.1. Flèche due au poids propre :
Le poids propre est supposé comme étant une charge uniformément repartie. La flèche à
mi-travée est donnée par l’expression :
𝟓×𝐌𝐆 ×𝐋𝟐
𝒇𝑮 =
𝟒𝟖×𝐄𝐯 ×𝐈

Avec :
 MG = 4.62 MN.m => Le moment du au poids propre de la poutre ;
 L= 28m => La longueur de la travée ;
 I = 0.64 m4 => L’inertie équivalente (poutre hourdis) ;
 Ev = 3700 3√fc28 = 12653.82 MPa => Le module de déformation longitudinal à long
terme.
AN:
𝟓×𝟒.𝟔𝟐×𝟐𝟖𝟐
𝒇𝑮 = 𝒇𝑮 = 0.046 m = 4.6 cm
𝟒𝟖×𝟏𝟐𝟔𝟓𝟑.𝟖𝟐×𝟎.𝟔𝟒

VIII.2.2. Flèche due à la surcharge (UIC71+SW/0)


Pour simplifier les calculs, on considère que les surcharges sont uniformément réparties.
𝐌𝐬 = 𝐌𝐦𝐚𝐱 – 𝐌𝐆 = 7.28 – 4.62 = 2.66 MN.m
𝟓×𝐌𝐬 ×𝐋𝟐
𝒇𝑺 =
𝟒𝟖×𝐄𝐯 ×𝐈

Donc :
𝟓×𝟐.𝟔𝟔×𝟐𝟖𝟐
𝒇𝑺 = 𝒇𝑺 = 0.0268 m = 2.68 cm
𝟒𝟖×𝟏𝟐𝟔𝟓𝟑.𝟖𝟐×𝟎.𝟔𝟒

ENP 2017 157


Chapitre VIII Calcul des déformations
Modélisation
VIII.2.3. Flèche due à la précontrainte :
D’après la méthode de VERESCHEAGUINE, la flèche due à la précontrainte est
donnée par la formule :
𝐋/𝟐 𝐌𝐩 .𝐗 𝟏
𝒇𝒑 = -∫𝟎 dx = - ∑ 𝐀 𝐢 𝐱 𝐆.𝐢
𝐄𝐕 .𝐈 𝐄𝐕 .𝐈

Avec :
 𝐌𝐩 (MN.m) : Le moment de précontrainte ;
 Ai (MN.m2) : L’aire de la section i ;
 𝐱 𝐆.𝐢 (m) : distance de centre de gravité de la section i ;
Le diagramme des moments sous l’effet de la précontrainte est de la forme suivante :

Figure VIII. 1.Diagramme du moment sous l’effet de la précontrainte.


Dans la section considérée, on a :
Mi = Ni × ei ; avec : Ni = Pi × cos (αi)

Tableau VIII. 1.Récapitulatif des données pour le calcul de la contre flèche.

x (m) Pi (MN) ei (m) Ni (MN) Mi (MN.m)

0 3.579 -1.25 3.579 -4.47

7 3.936 -1.043 3.928 -4.10

14 4.187 -0.331 4.158 -1.38

𝐱 𝐲𝐢 + 𝟐𝐲𝐟
Le centre de gravité est donné par : XG = ( )
𝟑 𝐲𝐢 + 𝐲𝐟
𝟕 𝟏.𝟑𝟖+ 𝟐×𝟒.𝟏
 Trapèze (1) : XG1 = 𝟑 ( 𝟏.𝟑𝟖+ 𝟒.𝟏
) = 4.079 m

ENP 2017 158


Chapitre VIII Calcul des déformations
Modélisation
𝟕 𝟒.𝟏+ 𝟐×𝟒.𝟒𝟕
 Trapèze (2) : XG2 = ( ) +7 = 10.55 m
𝟑 𝟒.𝟏+ 𝟒.𝟒𝟕

Les sections des trapèzes sont : A (1) = -19.13 MN.m2


A (2) = -29.96 MN.m2
AN:
1 (−19.13×4.079−29.96×10.55)
𝑓𝑝 = - E ∑ Ai xG.i = 𝒇𝒑 = -0.0486m=-4.86 cm
V .I 12653.82×0.64

VIII.2.4. Flèche totale :


 Flèche en service à vide : 𝒇𝒕𝒐𝒕 = 𝒇𝒑 + 𝒇𝑮 = -4.86+4.6 = -0.26 cm
 Flèche en service à charge : 𝒇𝒕𝒐𝒕 = 𝒇𝒑 + 𝒇𝑮 + 𝒇𝑺 = -4.86+4.6+2.68 = 2.42 cm

VIII.2.5. Vérification de la flèche :


𝐋 𝟐𝟖
𝒇𝒍𝒊𝒎 = = = 0.056 m = 5.6 cm
𝟓𝟎𝟎 𝟓𝟎𝟎
𝑓𝑡𝑜𝑡 = 2.42 cm < 𝑓𝑙𝑖𝑚 = 5.6 cm condition vérifier.

VIII.3. Calcul des rotations :


VIII.3.1. Rotation due au poids propre :
La rotation à l’appui est donnée par l’expression suivante :
𝐌𝐆 ×𝐋
𝜽G =
𝟑×𝐄𝐯 ×𝐈

A.N:
4.62×28
𝜽G = 𝜽G = 5.32 × 10-3 rd
3×12653.82 ×0.64

VII.3.2. Rotation due à la surcharge (UIC71+SW/0) :


𝐌𝐒 ×𝐋
𝜽S =
𝟑×𝐄𝐯 ×𝐈

AN:
𝟐.𝟔𝟔×𝟐𝟖
𝜽S = 𝜽S = 3.06× 10-3 rd
𝟑×𝟏𝟐𝟔𝟓𝟑.𝟖𝟐 ×𝟎.𝟔𝟒

VIII.3.3. Rotation due à la précontrainte :


Nous avons :

ENP 2017 159


Chapitre VIII Calcul des déformations
Modélisation
𝐋 𝐌𝐩 ∑ 𝐀𝐢
𝜽p = -∫𝟎 dx = -
𝟐.𝐄𝐯 .𝐈 𝐄𝐯 .𝐈

Avec : Ai l’aire de diagramme de précontrainte.


AN:
𝟏𝟗.𝟏𝟑+𝟐𝟗.𝟗𝟔
𝜽p = - 𝜽P = -6.06 × 10-3 rd.
𝟏𝟐𝟔𝟓𝟑.𝟖𝟐 ×𝟎.𝟔𝟒

VIII.3.4. Rotation totale :


 En service à vide : 𝜽tot = 𝜽p + 𝜽G = (-6.06 + 5.32) × 10-3 = -0.74× 10-3 rd
 En service à charge : 𝜽tot = 𝜽p +𝜽G+ 𝜽S= (-6.06 + 5.32 + 3.06) × 10-3 = 2.32 × 10-3 rd

VIII.4. Calcul des déplacements


VIII.4.1. Déplacement dû à une rotation d’appui :
Il est donné par la relation :
𝐡
Δθ = 𝜽tot ×
𝟐
Avec :
h : la hauteur totale (poutre + hourdis).
AN:
𝟐.𝟑
Δθ = 2.32 × 10-3 × Δθ =2.668 × 10-3 m = 0.266 cm
𝟐

VIII.4.2. Déplacement du au retrait :


Le BPEL propose la formule suivante :
𝐋
Δr = εr (r(t) – r(t0))
𝟐
Avec :
εr : la valeur finale du retrait, εr = 3×10-4 (BPEL ; climat tempéré sec)
𝐭
r(t) = : une fonction de temps varie entre 0 et 1, r(t → ∞) =1
𝐭+𝟗𝐫𝐦

AN:

𝟐𝟖
Δr = × 3 × 10-4 m Δr = 42 × 10-4 m = 0.42 cm
𝟐

ENP 2017 160


Chapitre VIII Calcul des déformations
Modélisation
VIII.4.3. Déplacement du au fluage :
Il est donné par la relation :
𝐋 𝚫𝛔𝐟𝐥𝐮
Δflu = ×
𝟐 𝐄𝐏

Avec : Ep = 1.95 105 MPa.


AN :
𝟐𝟖 𝟕𝟒.𝟖𝟏
Δflu = × Δflu = 5.37 × 10-3 m = 0.537 cm
𝟐 𝟏𝟗𝟓𝟎𝟎𝟎𝟎
VIII.4.4. Déplacement dû à la variation de température :
Il est donné par la relation :
𝐋
ΔT= × 𝛆𝑻
𝟐

Avec :
𝛆𝐓 = 3 × 10-4 (longue durée)
𝛆𝐓 = 2 × 10-4 (courte durée)
AN :
𝟐𝟖
ΔT= × 3 × 10-4 = 0.42 cm (longue durée)
𝟐
𝟐𝟖
ΔT= × 2 × 10-4 = 0.28 cm (courte durée)
𝟐

VIII.4.5. Déplacement totale :


Le déplacement maximal est donné par la formule :
𝟐
Δmax = 𝟑 (Δθ + Δr + Δflu) + ΔT
𝟐
Δmax = 𝟑 (0.266 + 0.42 + 0.537) + 0.42 Δmax = 1.23 cm

VIII.5. Conclusion :
Les déformations calculées, sont largement acceptables. Donc, le tablier répond bien aux
différentes sollicitations.

ENP 2017 161


Chapitre IX
Appareils
d’appui
Chapitre IX Appareils d’appui

IX.1. Introduction :
Les tabliers de pont reposent sur leurs appuis par l’intermédiaire d’appareils d’appui,
conçus pour transmettre les efforts essentiellement verticaux ou accompagnés d’efforts
horizontaux.
Il existe essentiellement quatre types d’appareils d’appui qui sont :
 Les articulations en béton.
 Les appareils d’appui en élastomère fretté.
 Les appareils d’appui spéciaux.
 Les appareils d’appui métalliques.
IX.2. Appareils d’appui [19] :
IX.2.1. Constitution :
Un appareil d'appui en élastomère fretté est un "bloc d'élastomère vulcanisé renforcé
intérieurement par une ou plusieurs frettes en acier, collées chimiquement (adhérisation)
pendant la vulcanisation.
Les différentes parties constitutives d'un appareil d'appui en élastomère fretté de type B
sont données sur la figure IX.1.

Figure IX. 1.Constitution type d'un appareil d'appui de type B selon la norme NF EN
1337-3.

ENP 2017 163


Chapitre IX Appareils d’appui

IX.2.2. Caractéristiques géométriques :


La définition géométrique de l'appareil d'appui de type B est donnée sur la figure IX.2
dans laquelle a, b sont les dimensions des appareils de forme rectangulaire et a', b' sont les
dimensions des frettes en plan.

Figure IX. 2.Définition géométrique d’un appareil d’appui.

En fonction du nombre n de feuillets intermédiaires, on définit trois épaisseurs nécessaires


au dimensionnement :
 Épaisseur nominale totale de l'appareil d'appui : Tb = n (ti + ts) + ts + 2.e ;
 Épaisseur nominale totale d'élastomère : Te = n ti + 2 e ;
 Épaisseur initiale totale moyenne d’élastomère en cisaillement, y compris les enrobages
supérieurs et inférieur.
Tq = n. ti + 2.e si e > 2,5.
Tq = n. ti si e ≤ 2, 5.
IX.2.3. Caractéristiques de l'élastomère :
Le principal paramètre physique de l'élastomère qui intervient dans le dimensionnement
de l'appareil d'appui est son module de cisaillement conventionnel G.
Sauf spécification contraire, la valeur nominale G du module de cisaillement
conventionnel est de 0,9 MPa.
IX.2.4. Dimensionnement des appareils d'appui :
IX.2.4.1. Dimensionnement en plan des appareils d’appui :
On désigne par (a ×b) l'aire de l'appareil d’appui :
Fmax
La section est dimensionnée pour que la contrainte verticale ab
soit comprise entre

ENP 2017 164


Chapitre IX Appareils d’appui

3 MPa (Condition de non cheminement) et 15 MPa (Condition de non écrasement). Sous


sollicitation maximale en service.
Fmax : réaction d’appui donné par la combinaison la plus défavorable :
Fmax = 2.04 MN

2.04 2.04
≤a×b≤ => 0.136 m2 ≤ a × b ≤ 0.68 m2
15 3

Soit :
A = a×b = 0.20 m2 (400 mm × 500 mm) => a = 0.40 m
b = 0.50 m
Nous déduirons ainsi les dimensions en plans des frettes, en prenant en compte un enrobage
de 5 mm sur chaque cotée.

a’ = 0.4 – 0.01 = 0.39 m

b’ = 0.5 – 0.01 = 0.49 m


IX.2.4.2. Dimensionnement en hauteur de l’élastomère :
La hauteur totale de l’élastomère est donnée par la condition de non flambement :
a a
≤ Te ≤ 5 => 40 mm ≤ Te ≤ 80 mm
10

Nous choisissons : Te = 65 mm
Soit :
n = 5 : Le nombre de feuilles.
e = 2.5 mm l’épaisseur de l’enrobage extérieur.
D’où l’épaisseur d’une feuille d’élastomère est :
Te −2e 65−5
ti = = = 12 mm
n 5

IX.2.4.3. Comportement sous l’effort normal :


Sous un effort normal centré FZ , la répartition linéaire de la distorsion εc est liée au
cisaillement τN dans une couche d'élastomère.
La distorsion est maximale au milieu du grand côté de l'appareil d'appui
Elle est donnée par la formule :
𝛕𝐍 𝟏.𝟓 𝐅𝐙
εc = =
𝐆 𝐆.𝐀𝐫 .𝐒

ENP 2017 165


Chapitre IX Appareils d’appui

Figure IX. 3.Distorsion de l'appareil d'appui sous effort normal


 𝐀 𝐫 la surface en plan effective :
𝐕𝐱 𝐕𝐲
𝐀 𝐫 = A’ (1- - ) avec : A’= a’×b’
𝐚′ 𝐛′
NB : On néglige l'effet de Vy et on utilise la valeur maximum de Vx .
0.0123
Ar = 0.1911×(1- ) = 0.185 m2
0.39

Figure IX. 4.Surface réduite sous l'effet des déformations horizontales.


 S le coefficient de forme :
Pour un appareil d'appui rectangulaire, on a :

(𝐚′ × 𝐛′ )
S=
𝟐(𝐚′ + 𝐛 ′ )×𝐭 𝐞

Avec :
t e = t i : pour les feuilles des couches internes
t e = 1.4 t i : pour les feuilles des couches externes

ENP 2017 166


Chapitre IX Appareils d’appui

Soit :
0.39×0.49
Feuilles internes => S = = 9.04
2(0.39+0.49)×0.012

0.39×0.49
Feuilles externes => S = = 6.46
2(0.39+0.49)×1.4×0.012

𝟏.𝟓 × 𝟐.𝟎𝟒
εc = = 2.03
𝟎.𝟗×𝟎.𝟏𝟖𝟓×𝟗.𝟎𝟒
IX.2.4.4. Comportement sous l’effort horizontal :
Sous un effort horizontal, on constate une répartition uniforme de la distorsion εq , liée au
cisaillement τH dans l'élastomère.
Sous un déplacement Vx ou sous un effort horizontal FX , la distorsion est donnée par la formule
𝐕𝐱 𝐅𝐗
𝛆𝐪 = =
𝐓𝐞 𝐆𝐚𝐛

Figure IX. 5.Distorsion de l'appareil d'appui sous un effort horizontal.


De plus, les normes limitent la distorsion sous les efforts ou déplacements horizontaux à 1 :
𝛆𝐪 < 1
𝟎.𝟎𝟏𝟐𝟑
𝛆𝐪 = = 0.189 < 1 vérifiée
𝟎.𝟎𝟔𝟓

ENP 2017 167


Chapitre IX Appareils d’appui

IX.2.4.5. Comportement sous une rotation d’axe horizontal :


La valeur de la distorsionεα , sous l'effet des rotations αa et αb d'axes perpendiculaires aux côtés
a et b de l'appareil d'appui, est donnée par :
𝟐 𝟐
(𝐚′ × 𝛂𝐚 +𝐛′ × 𝛂𝐛 ) 𝐭 𝐢
𝛆𝛂 =
𝟐 ∑ 𝐭 𝟑𝐢

𝛆𝛂 = 0.816

Figure IX. 6.Distorsion de l'appareil d'appui sous un moment d'axe horizontal.


IX.2.5. Vérification du dimensionnement :
Les vérifications à effectuer à l'ELU, sous combinaisons fondamentales sont récapitulées
dans le tableau suivant :
Tableau IX. 1.Récapitulatif des vérifications pour les appareils d’appui.

Vérification ELU combinaisons fondamentales

Limitation de la distorsion ε
ε = 𝐊 𝐋 (𝛆𝐜 + 𝛆𝐪 + 𝛆𝛂 ) < 7 et 𝛆𝐪 < 1
Traction dans les frettes
𝟐.𝟔 𝐅𝐳 𝐭 𝐢
𝐭𝐬= 𝐀𝐫 𝐟𝐲
Limite en rotation (𝐚′ × 𝛂𝐚 +𝐛′ × 𝛂𝐛 )
∑ VZ ≥
𝐊𝐫

Stabilité au flambement 𝐅𝐳 𝟐𝐆𝐚′ 𝐒


<
𝐀𝐫 𝟑 𝐓𝐞

Non-glissement FZ.Gmin
≥ 3 MPa
A′

ENP 2017 168


Chapitre IX Appareils d’appui

IX.2.5.1. Vérification à la distorsion :


La distorsion totale en tout point de l'appareil d'appui est limitée à l'Etat Limite Ultime
ε = 𝐊 𝐋 ( 𝛆𝐜 + 𝛆𝐪 +𝛆𝛂 ) < 7
Avec :
K L : un coefficient égal à 1,00 dans le cas général. Ce coefficient peut être porté à 1,5 dans

le cas des ouvrages ferroviaires uniquement sous charges roulantes.


Donc :
ε = 1.5 ( 2.03 + 0.189 + 0.816 ) = 4.55 < 7 vérifiée
IX.2.5.2. Vérification à la traction dans les frettes :
2.6 Fz ti
La condition à vérifier pour les frettes est t s ≥ ; où fy = 235 MPa c’est la limite
Ar fy
élastique pour les frettes en acier S235.
2.6×2.04×0.012
ts ≥ = 1.46 mm
0.185 ×235

Pour un appareil d'appui de 400 x 500, on prendra des frettes de 4 mm d'épaisseur


𝐭 𝐬 = 4 mm
IX.2.5.3. Vérification à la limite en rotation :
La stabilité en rotation de l'appareil d'appui se vérifie à l'Etat Limite Ultime ; on doit
vérifier que :
(𝐚′ × 𝛂𝐚 +𝐛′ × 𝛂𝐛 )
∑ VZ ≥
𝐊𝐫

K r : coefficient égal à 3 (la norme NF EN1337-3)


(𝐚′ × 𝛂𝐚 +𝐛′ × 𝛂𝐛 )
= 0.301 mm
𝐊𝐫
Fz 1 1
∑ VZ = Te ( 5.G.S2 + )
A′ Eb

Eb = 20000 MPa.
∑ VZ = 2.23 mm
Donc :
2.23 mm ≥ 0.301 mm vérifiée
IX.2.5.4. Vérification à la stabilité au flambement :
La stabilité au flambement doit être vérifiée à l'Etat Limite Ultime dans la condition suivante :
𝐅𝐳 𝟐𝐆𝐚′
<
𝐀𝐫 𝟑 𝐓𝐞

ENP 2017 169


Chapitre IX Appareils d’appui

Fz 2.04
= = 11.02 MPa
Ar 0.185
2×0.9×0.39×9.04
= 32.54 MPa
3×0.065
11.02 MPa < 32.54 MPa vérifiée

IX.2.5.5. Vérification au glissement :


La vérification du non-glissement est assurée, en l'absence de dispositif anti-
cheminement si :
FZ.Gmin
≥ 3 MPa.
A′

Avec :
FZ.Gmin ∶ Réaction minimale égale à 0.666 MN.
0.6663
= 3.6 MPa ≥ 3 MPa vérifiée
0.185

IX.3. Conclusion :
Toutes les conditions sont vérifiées, on adopte pour un appareil d’appui de type :
[400×500 ; 5(16+4) ;2 ×2.5].

ENP 2017 170


Chapitre X

Etude de la culée
Chapitre X Etude de la culée

X.1. Introduction :
La culée est l’un des éléments fondamentaux dans l’ensemble de la structure du pont, elle
sert comme appui extrême du tablier du pont mais son rôle principal est d’assurer le
raccordement de l’ouvrage au terrain de façon à avoir une continuité entre la voie ferrée et celle
portée par le pont.
Le choix de la culée peut se faire progressivement, il résulte une analyse englobant :
 La nature et le mode de construction du tablier.
 Les contraintes naturelles du site.
 Les contraintes fonctionnelles de l’ouvrage.
X.2. Prédimensionnement de la culée :
Les dimensions des deux culées et leurs implantations sont détaillées dans le tableau et
les figures suivantes :

Figure X. 1.Morphologie d’une culée remblayée.

 Implantation des culées :


La hauteur de la culée sera évaluée par la formule suivante :
H culée = côte projet – côte fondation
D’où :
H culée droite = H culée gauche = 6.265 m

ENP 2017 172


Chapitre X Etude de la culée

Tableau X. 1.prédimensionnement de la culée


Eléments Prédimensionnement
Hauteur = 2.265 m
Mur garde grève Épaisseur = 0.3 m
Longueur = 11.6 m
Hauteur = 4 m
Mur de front Épaisseur = 1.7 m
Longueur = 11.6 m
Hauteur = 6.26 m
Mur en retour Épaisseur = 0.6 m
Longueur = 7.2
Sommier d’appui Largeur = 1.4 m
Longueur = 11.6 m
Épaisseur = 0.3 m
Dalle de transition Largeur = 3.72 m
Longueur = 11.6 m
Corbeau Épaisseur = 0.3 m
Longueur = 11.6 m
Épaisseur = 1.515 m
Semelle Largeur = 9.2 m
Longueur = 11.6 m

Figure X. 2.Coupe longitudinale de la culée.

ENP 2017 173


Chapitre X Etude de la culée

X.3. Evaluation des efforts sollicitant la culée :


X.3.1. Détermination du coefficient de poussée 𝐤 𝐚𝐝 :
La détermination du coefficient de poussée k ad se fait par la formule suivante :
cos2 (φ − θ)
k ad =
sinφsin(φ − β − θ)
cos2 θ [1 + √ ]²
cosθcosβ
Avec :
φ= 30° : angle de frottement interne du remblai.
α = 0 : fruit de mur de soutènement.
β = 0 : angle de talus avec l’horizontale.
δ = 0 : angle de frottement remblai-culée.
kh
θ = artg( )
1 ± kv
Avec :
k h =A tel que : A = 0.25 (coefficient d’accélération de zone selon RPOA 2008)
k v = 0.3 A = 0.075
Le coefficient de poussée des terres varie d’un cas de chargement à un autre, selon les
conditions sismiques. On prend en considération les quatre cas suivants :
 Cas 1 : sans séisme « k h = k v = 0 »
 Cas 2 : séisme « horizontal + vertical vers le bas » : k h = 0.25 ; k v =0.075 ;
 Cas 3 : séisme « horizontal » : k h = 0.25 ; k v =0 ;
 Cas 4 : séisme « horizontal + vertical vers le haut » : k h = 0.25 ; k v = - 0.075.
Le coefficient de poussée k ad est résumé dans le tableau suivant en fonction des cas :
Tableau X. 2.Valeurs des paramètres de coefficient de poussée

Cas 𝐤𝐡 𝐤𝐯 𝜽 𝐤 𝐚𝐝
1 0 0 0 0.33
2 0.25 0.075 13.09 0.54
3 0.25 0 14.03 0.51
4 0.25 -0.075 15.12 0.49

ENP 2017 174


Chapitre X Etude de la culée

X.3.2. Calcul des sollicitations :


Les sollicitations sont résumées dans les tableaux ci-dessous, en sachant que le poids
volumique du béton est pris à 25 kN/m3, et celui des terres à 20 kN/m3.
Le poids propre de chaque élément est donné par la formule suivante :
P = γb × hauteur × largeur × longueur

Figure X. 3.Les moments sollicitant la culée.


Le tableau suivant donne l’ensemble des moments et efforts agissants sur la culée pour
les quatre cas existant :
Tableau X. 3.Ensemble des moments et efforts agissants sur la culée pour les quatre cas existants

Eléments Ca Poids Forces Forces Bras de levier Bras de levier Moment Moment
s (t) horizontales horizontales horizontal vertical renversant stabilisant
Fh=kh. P Fv=(1±kv).P H (m) V (m) Fh × V Fv ×H
(t) (t) (t.m) (t.m)
1 19.705 0 19.7055 1.3 6.63 0 25.617

Mur garde 2 19.705 4.9262 21.182875 1.3 6.63 32.660 27.53


grève
3 19.705 4.9262 19.7055 1.3 6.63 32.660 25.617

4 19.705 4.9262 18.22317 1.3 6.63 32.660 23.6899

1 0.337 0 0.337 1.05 6.95 0 0.35385

2 0.337 0.8425 0.3572 1.05 6.95 0.4684 0.3750


Corbeau
3 0.337 0.8425 0.337 1.05 6.95 0.4684 0.3538

4 0.337 0.8425 0.3167 1.05 6.95 0.4684 0.3326

1 197.2 0 197.2 2.15 3.5 0 423.98

2 197.2 39.44 209.032 2.15 3.5 138.04 449.418


Mur
frontal 3 197.2 39.44 197.2 2.15 3.5 138.04 423.98

4 197.2 39.44 185.368 2.15 3.5 138.04 398.541

1 98.7 0 98.7 1.55 5 0 152.985

2 98.7 19.74 104.622 1.55 5 98.7 162.164


Mur en
retour 3 98.7 19.74 98.7 1.55 5 98.7 152.985

ENP 2017 175


Chapitre X Etude de la culée

4 98.7 19.74 92.778 1.55 5 98.7 143.806

1 400.2 0 400.2 0 0.75 0 0

2 400.2 80.04 424.212 0 0.75 0 60.03


Semelle
3 400.2 80.04 400.2 0 0.75 0 60.03

4 400.2 80.04 376.188 0 0.75 0 60.03

1 32.364 0 32.364 0.71 6.9 0 22.978


Dalle de
2 32.364 6.4728 34.3058 0.71 6.9 44.6623 24.357
transition
3 32.364 6.4728 32.364 0.71 6.9 44.6623 22.978

4 32.364 6.4728 30.422 0.71 6.9 44.6623 21.566

1 150.28 0 150.28 0.98 7.26 0 147.274


Poids des
2 150.28 30.056 159.2968 0.98 7.26 218.206 156.1108
terres sur
DDT 3 150.28 30.056 150.28 0.98 7.26 218.206 147.274

4 150.28 30.056 141.2632 0.98 7.26 218.206 138.438

1 791.22 0 791.22 0.98 4.13 0 775.3956


Poids des
2 791.22 158.244 838.6932 0.98 4.13 653.547 821.919
terres sur
la semelle 3 791.22 158.244 791.22 0.98 4.13 653.547 775.3956

4 791.22 158.244 743.7468 0.98 4.13 653.547 728.871

1 665.56 0 665.56 2.15 0 0 1430.954

2 665.56 133.112 705.4936 2.15 0 0 1516.8112


Tablier
3 665.56 133.112 665.56 2.15 0 0 1430.954

4 665.56 133.112 625.626 2.15 0 0 1345.0968

1 1.32 0 1.32 2.15 5.6 0 2.838

Dés 2 1.32 0.264 1.399 2.15 5.6 1.4784 3.008


d’appuis 3 1.32 0.264 1.32 2.15 5.6 1.4784 2.838

4 1.32 0.264 1.2408 2.15 5.6 1.4784 2.667

1 75.14 0 75.14 0.98 4.13 0 73.637

Surcharges 2 75.14 15.028 79.6484 0.98 4.13 62.065 78.055


sur 3 75.14 15.028 75.14 0.98 4.13 62.065 73.637
remblai
4 75.14 15.028 70.6316 0.98 4.13 62.065 69.219

1 98 0 98 2.15 0 0 210.7

Force de 2 98 19.6 103.88 2.15 0 0 223.342


freinage 3 98 19.6 98 2.15 0 0 210.7

4 98 19.6 92.12 2.15 0 0 198.058

1 2530.0 0 2530.065 - - 0 3266.7136


26
2 2530.0 506.0053 2681.82 - - 1243.2986 3462.716
Total 26
3 2530.0 506.0053 2530.065 - - 1243.2986 3266.713
26
4 2530.0 506.0053 2378.225 - - 1243.2986 3070.711
26

ENP 2017 176


Chapitre X Etude de la culée

X.3.3. Calcul des poussées dues aux terres :


La détermination des poussées dues aux terres se fait par la relation suivante :
1
Pt =Ɣ . k ad . H 2 . L
2
Les résultats sont consignés dans le tableau suivant :
Tableau X. 4.Poussées statiques dues aux terres
Eléments Cas kad H (m) L (m) Pt (t) Bras de levier Mr
(m) (t.m)
1 0.33 6.265 11.6 150.249 2.2 330.549
Mur
2 0.54 6.265 11.6 211.169 2.2 464.572
garde
grève et 3 0.51 6.265 11.6 220.047 2.2 484.105
frontal
4 0.49 6.265 11.6 220.503 2.2 485.106
1 0.33 1.5 11.6 8.613 0.5 4.306
Semelle
2 0.54 1.5 11.6 12.105 0.5 6.0526
3 0.51 1.5 11.6 12.614 0.5 6.307
4 0.49 1.5 11.6 12.640 0.5 6.320

X.3.4. Calculs des poussées dues aux surcharges :


La détermination des poussées dues aux surcharges se fait par la relation suivante :
Pt = Ɣ . k ad . H 2 . L
Les résultats des moments de poussée due aux surcharges sont consignés dans le tableau
suivant :
Tableau X. 5.Poussées statiques dues aux surcharges
Eléments Cas kad H (m) L (m) Pt (t) Bras de levier MR (t.m)
(m)
1 0.33 6.265 11.6 300.499 3.1325 941.31
Mur 2 0.54 6.265 11.6 422.338 3.1325 1322.976
garde 3 0.51 6.265 11.6 440.095 3.1325 1378.56
grève et 4 0.49 6.265 11.6 441.006 3.1325 1381.4516
frontal
1 0.33 1.5 11.6 8.613 0.75 12.9195
Semelle
2 0.54 1.5 11.6 12.105 0.75 18.1577
3 0.51 1.5 11.6 12.614 0.75 18.921
4 0.49 1.5 11.6 12.640 0.75 18.9603

ENP 2017 177


Chapitre X Etude de la culée

Tableau X. 6.Le tableau suivant récapitule les résultats des moments et des efforts globaux :

Cas MR (t.m) MS (t.m)


1 1940.42 3266.714
2 3970.4766 3462.716
3 4085.138 3266.714
4 4091.018 3070.711

Remarque
Les vérifications de stabilité (conditions de renversement et de glissement) ne sont pas
prises en compte, les fondations profondes qui sont les pieux dans notre cas, empêchent tout
type d’instabilité.

X.4. Etude et ferraillage de la culée :


X.4.1. Ferraillage de la dalle de transition :
La dalle de transition est une dalle en béton armé, placée sous la chaussée aux extrémités
du pont, son rôle est d’éviter le dénivellement qui pourrait se produire lors des tassements
éventuels des remblais derrière la culée. Elle repose sur le corbeau et sur le remblai.

Figure X. 4.Sollicitations de la dalle de transition

 Son poids propre : Gpp = 0.3×2.5 = 0.75 t/m2


 Le poids du remblai et du revêtement : Gpt = (2×1) + (0.55×2) = 3.1 t/m2
 Les surcharges sur remblai : Q = 1 t/m2
L
α = Lx = 0.32 < 0.4 Donc la dalle travaille dans un seul sens.
y

ENP 2017 178


Chapitre X Etude de la culée

Tableau X. 7.Calcul des efforts sollicitants la dalle de transition

Charge (t/m2) M (t.m/ml) T (t/ml)

Charge permanente 3.85 6.66 7.161


G
Surcharge Q 1 1.73 1.86

Tableau X. 8.Combinaisons des efforts sollicitant la dalle de transition

ELU ELS
M (t.m/ml) 11.5 8.39
T(t/ml) 12.36 9.02

 Ferraillage longitudinal
Le ferraillage se fait en flexion simple pour une bande de 1m linéaire
Le cas de fissuration est jugé préjudiciable, le calcul de la section d’acier se fait à E.L.S.
fc28 = 30 MPa ; b0 = 1m ; h = 0.30m.
Le ferraillage se fait à l’aide du Logiciel EXPERT BA qui donne :
As = 17.4 cm2, On prend 7HA20 (21.99 cm2) pour la zone tendue , St= 14 cm.

 Armature de construction
𝐀′𝐒 = AS/3
𝐀′𝐒 = 5.87 cm2 ,On prend 7HA12 (7.92 cm2) pour les armatures de construction

 Vérification de l’effort tranchant


Vu
τu ≤ τ̅ Avec : τu = b
0 .d
0.15𝑓𝑐𝑗
𝜏̅ = min{ ; 4𝑀𝑃𝑎} = 3.91 MPa.
Ɣ𝑏

τu = 0.33 MPa ≤ 𝜏̅ = 391 MPa Vérifiée


 Ferraillage transversal
St ≤ Min (1m; 0.8h; 3b0) = 0.24 m
St =20cm
At 0,6. γ𝑠 . bn

St fe

ENP 2017 179


Chapitre X Etude de la culée

At 0,6×1×1.15
≥ = 1.38 cm2 /ml
St 500

At ≥ 2.76 cm2

On opte pour : 1 cadre 4HA10 avec un espacement de 20 cm.

Figure X. 5.Ferraillage de la dalle de transition

X.4.2. Ferraillage du mur garde grève :


 Evaluation des efforts sur le mur garde grève :
D’après le document SETRA PP73 appuis du tablier ; le mur garde grève est soumis
essentiellement à l’action des forces horizontales sur la face arrière en contact avec les terres :
 Poussée des terres.
 Poussée d’une charge locale située en arrière du mur garde-grève.
 Forces de freinage UIC 71.

Figure X. 6.Sollicitations sur le mur garde grève

ENP 2017 180


Chapitre X Etude de la culée

1) Poussée des terres :


Elle est donnée par la formule suivante :
1
Pt = k ad ƔH 2
2

Le moment dû à l'effort de poussée est donné par la formule :


1
Mp = 6 k ad ƔH 3

Avec :
kad = 0.33 (Coefficient de poussée des terres).
H = 2.265 m
Ɣ = 20 kN/m3 ;
D’où :
Mp = 1.278 t.m/ml
2) Force de freinage :
On considère un essieu du blochet de 0.25×0.4 au contact du mure garde grève ; l’essieu
de blochet a une charge de 125 kN
Le moment d'encastrement à la base du mur garde grève aura pour expression la formule
suivante :
μ×P×H 1.6×12.5×2.265
Mf = =
0.25+2H 0.25+2×2.265
Mf = 9.47 t.m/ml
3) Poussée des surcharges
Les normes relatives aux ouvrages d’art prescrivent une surcharge à l’arrière du culée d’un
pont rail de 36 kN/m2 :
Q = q×kad ×H
D’ou: Ms = Q×H/2 = 3.6 ×0.33×(2.265)²/2
Ms = 3.05 t.m/ml
Moment total à L’ELS :
MELS = Ms + Mp + Mf = 3.05 + 1.278 + 9.47
MELS = 13.79 t.m/m
 Ferraillage longitudinal
Le ferraillage se fait en flexion simple pour une bande de 1m linéaire
Le cas de fissuration est jugé préjudiciable, le calcul de la section d’acier se fait à E.L.S.
fc28 = 30 MPa ; b0 = 1m ; h = 0.30m.

ENP 2017 181


Chapitre X Etude de la culée

Le ferraillage se fait à l’aide du Logiciel EXPERT BA qui donne :


As = 29.4 cm2, On prend 8HA25 (39.27 cm2) pour la zone tendue , St= 12.5 cm.
 Armature de construction
𝐀′𝐒 = AS/3
𝐀′𝐒 = 9.8 cm2 ,On prend 8HA14 (12.31 cm2) pour les armatures de construction
Transversalement, d’après les documents S.E.T.R.A, on disposera des cadres HA10
tous les 15 cm sur les deux faces.

Figure X. 7.Ferraillage du mur garde grève

X.4.3. Ferraillage du corbeau :


Le corbeau sert d’appui à la dalle de transition, il est soumis aux réactions présentées dans
le tableau ci-dessous :

Figure X. 8.Sollicitations du corbeau

ENP 2017 182


Chapitre X Etude de la culée

Tableau X. 9.Calcul des efforts sollicitant le corbeau


DDT Poids propre remblai et surcharges sur
revétement remblai

Réactions 1.395 0.337 1.55 1.86


(t/ml)

RELS = 5.142 t/ml MELS = 1.54 t.m/ml


RELU = 7.66 t/ml MELU = 2.298 t.m/ml

 Ferraillage
Le ferraillage se fait en flexion simple à l’aide du logiciel EXPERT BA
fc28 = 30 MPa ; b0 = 1m ; h = 0.60m.
As = 5.5 cm2 Soit : 5HA12 pour As = 5.6 cm2

 Armature de construction
A′S =As / 3 = 1.83 cm² soit 3HA10,
A′S = 2.35 cm².
Pour les armatures transversales ; on utilise des cadres de HA 10 espacés de 20 cm.
D’après les documents (SETRA), le ferraillage du corbeau d’appui est réalisé aussi par des
goujons de HA25 tous les 1 m.

Figure X. 9.Ferraillage du corbeau

ENP 2017 183


Chapitre X Etude de la culée

X.4.4. Ferraillage du mur frontal :


Le mur frontal est encastré sur la semelle, il travaille à la flexion composée car il est
sollicité par :
Forces verticales :
 Réaction du tablier ;
 Poids propre du corbeau + mur de garde grève ;
 Son poids propre
Forces horizontales :
 Poussée des terres ;
 Force sismique dont la valeur est égale à 0.1 du poids du tablier ;
 Force de freinage d’un essieu lourd de la surcharge ferroviaire.
Le tableau suivant donne l’ensemble des moments et efforts agissants sur le mur
frontal pour le cas normal et le cas sismique le plus défavorable.
Tableau X. 10.Calcul des efforts sollicitant le mur frontal
Elément Forces verticales Forces Moment
(t)
horizontales (t) (t.m)
Tablier 665.56 - 0
Mur frontal 197.2 - 0
Corbeau + MGG 20.04 - 22.69
Dé d’appui 1.32 - 0
Poussée des terres - 61.248 81.66
Freinage - 98 210.7
Séisme - 66.55 143.08
Total 884.12 - 458.12
NELS = 884.12 t = 76.21 t/ml ;
MELS = 458.12 t.m = 39.49 t.m/ml
 Ferraillage
Verticalement
La section est soumise à une flexion composée ; le ferraillage se fait à l’ELS à l’aide du
logiciel de calcul EXPERT BA.
Avec : fc28 = 30 MPa ; b0 = 1m ; h = 1.4 m.
AS = 17 cm2 /ml

ENP 2017 184


Chapitre X Etude de la culée

As’ = As /3 = 17/3 = 5.66 cm2.

6HA20 (18.85 cm2) pour la zone tendue.


On prend :
6HA12 (6.79 cm2) pour les armatures de construction.
Horizontalement
La section est soumise à une flexion simple ; le ferraillage se fait à l’ELS à l’aide du
logiciel de calcul EXPERT BA.
Avec : fc28 = 30 MPa ; b0 = 1m ; h = 1.4 m
AS = 16.5 cm2 /ml
As’ = As /3 = 16.5/3 = 5.5 cm2/ml.
On prend : 6HA20 (18.85 cm2) pour la zone tendue;
6HA12 (6.79 cm2) pour les armatures de construction.

Figure X. 10.Ferraillage du mur de frontal.

X.4.5. Ferraillage du mur en retour :


Le mur en retour a pour rôle le soutènement des terres du remblai d’accès à notre ouvrage,
il est soumis aux forces suivantes :
 Poids propre du mur, y compris la superstructure ;
 Poussée horizontale répartie ;
 Charge concentrée, représentant les actions en cours de construction, les poussées dues à
des charges locales sur remblais et des charges accidentelles. Elles sont appliquées à 1 m
de l’extrémité, comprenant une charge verticale de 40 kN et une charge horizontale de 20
kN.

ENP 2017 185


Chapitre X Etude de la culée

Tableau X. 11.Sollicitation du mur en retour

Tableau X. 12.Calcul des efforts sollicitant le mur en retour


Forces Efforts (t/ml) Moments (t.m/ml)
𝟏
Poussée des terres
𝟐
× 𝟎. 𝟑𝟑 × 𝟐 × 𝟔. 𝟐𝟔𝟓𝟐 = 12.95×6.265/3 = 27.04
Horizontalement
12.95
Poussée des surcharges 1×0.33×6.265 = 2.067 2.067×6.265/2 = 6.50

Charge concentrée 2 2×6.265 = 13.25


Poids propre 9.39 19.84×3.61 = 33.9
Verticalement Charge concentrée 4 4×3.61 = 14.44

MELS = 46.79 t.m/ml (horizontalement)


MELS = 48.36 t.m/ml (verticalement)
 Ferraillage horizontal
La section est soumise à une flexion simple ; le ferraillage se fait à l’ELS à l’aide du logiciel de
calcul EXPERT BA.
Avec : fc28 = 30 MPa ; b0 = 1m ; h = 60 m ; MELS = 46.79 t.m/ml
AS = 44.4 cm2 /ml
As’ = As /3 = 44.4/3 = 14.8 cm2/ml.

ENP 2017 186


Chapitre X Etude de la culée

10HA25 (49.09 cm2) pour la zone tendue


On prend :
10HA14 (15.39 cm2) pour les armatures de construction

 Ferraillage vertical
La section est soumise à une flexion simple ; le ferraillage se fait à l’ELS à l’aide du
logiciel de calcul EXPERT BA.

Avec :
fc28 = 30 MPa ; b0 = 1m ; h = 60 m ; MELS = 48.36 t.m/ml
AS = 46.0 cm2 /ml
As’ = As /3 = 44.4/3 = 15.33 cm2/ml.

10HA25 (49.09 cm2) pour la zone tendue


On prend :
10HA14 (15.39 cm2) pour les armatures de construction

Figure X. 11.Le ferraillage du mur en retour

ENP 2017 187


Chapitre X Etude de la culée

X.5. Conclusion :
Le ferraillage à prendre dans chaque élément de la culée est comme suit :
 Dalle de transition : nappe inferieure 7HA20, nappe supérieure 7HA12, 1 cadre de
4HA10.
 Mur garde grève : partie amont 8HA25, partie aval 8HA14.
 Corbeau : partie amont 5HA12, partie aval 3HA10, HA10 comme armatures
transversales.
 Mur de front : armatures verticales 6HA20, armatures horizontales 6HA20.
 Mur en retour : armatures transversales 10HA25, armatures horizontales 10HA25

ENP 2017 188


Conclusion
générale
Conclusion générale

Le projet de fin d'études a pour but de développer l'autonomie et la responsabilité des


étudiants. Son élaboration est une phase importante dans le cycle de notre formation, il nous a
permis d’affirmer nos savoir-faire et de mettre en application nos connaissances théoriques
acquises durant nos trois années d’étude à l’Ecole Nationale Polytechnique.
Il nous a donné l'occasion d'acquérir différentes techniques d’assimilation des
phénomènes physiques et le passage vers des logiciels tridimensionnels en éléments finis à
partir de modélisations appropriées des ouvrages de génie civil.
Nous avons touché dans ce mémoire aux principales phases d’étude d’un pont rail et on
a constaté que celle-ci est une synthèse de différentes disciplines des sciences de l’ingénieur à
savoir la résistance des matériaux, la mécanique des milieux continus, le béton précontraint, le
béton armé, …etc.
À l’issue de ce projet, on peut conclure certains points essentiels dans l’étude d’un projet
de pont à poutres multiples ,tout d’abord le calcul des ponts nécessite avant tout , la réflexion
et le bon sens ,Il ne peut être établi que par ou avec un ingénieur expérimenté, possédant une
solide culture technique dans les domaines de modélisation des structures, des normes et des
conception et de calcul et de propriété physique et mécanique des matériaux utilisables dans
des conditions économiques acceptables et des méthode d’exécution. Il faut vérifier que chaque
élément de l’ouvrage est bien dimensionné et qu’il n’existe aucun problème susceptible de
modifier ou de gêner le bon fonctionnement de la structure.
En ce qui concerne les matériaux utilisés, le béton et l’acier restent les matériaux
privilégiés pour la construction d’un pont. L’utilisation des armatures actifs, appelée également
armature de précontrainte nécessite une bonne maitrise lors de la phase étude pour l’évaluation
du taux de travail de ces dernières sachant qu’ils subissent des pertes tout au long de la vie de
l’ouvrage, Mais la maitrise de l’étude ne peut se faire que par des connaissances pratiques
principalement les schémas de câblage ainsi que les différentes étapes de réalisations.
Enfin, ce mémoire, nous a donné l’opportunité de côtoyer les ingénieurs et les spécialistes
expérimentés dans le domaine des ouvrages d’art et comprendre que le rôle de l’ingénieur n’est
pas seulement de calculer des structures mais plutôt s’adapter aux difficultés et trouver des
solutions raisonnables et efficaces sur le terrain. Ce fût une première étude pour nous, parmi
tant d’autres (nous l’espérons), en tant qu’élèves ingénieurs, car elle nous a permis d’acquérir
une certaine expérience que nous comptons mettre en œuvre dans le monde professionnel.

ENP 2017 190


Références
bibliographiques
Références bibliographiques

[1] DTR (Document Technique Règlementaire), Juin 2009. Règles Parasismiques


applicables au domaine des Ouvrages d’Art RPOA 2008.
[2] DTR C 2-4.7 (Document Technique Règlementaire), règlement neige et vent « R.N.V.
1999 »
[3] Jean-Armand CALGARO, Anne BERNARD-GELY, conception des ponts-Equipements
des ponts [consulté le 25 février 2017]. Disponible sur :<www.techniques-ingenieur.fr>
[4] Cour de voies ferrées de l’école nationale supérieure des travaux publics.
[5] Fascicule n° 62- Titre I – Section I, Avril 1999. Règles techniques de conception et de
calcul des ouvrages et constructions en béton armé suivant la méthode des états limites –
BAEL 91 révisé 99.
[6] SETRA (Service d’Etude Techniques des Routes et Autoroutes), Mars
2013.Précontrainte Freyssinet -Agrément Technique Européen ETA-06/0226.
[7] CIM Béton (Centre d’Information sur le Ciment et ses Applications), décembre 2003.
Pont à poutres préfabriquées précontraintes par adhérence : PRAD, Collection Technique
CIM Béton
[8] LIVRET 2.01, SNCF (1995). Règles de conception et de calcul des ouvrages en béton,
en métal ou mixtes. Paris.271 p
[9] UIC (Union Internationale des Chemin de Fer), Aout 2006.Charges à prendre en
considération dans le calcul des ponts rails - Fiche technique CODE UIC 776-1
[10] SETRA (Service d’Etude Techniques des Routes et Autoroutes), Février 1996. Ponts à
poutres préfabriquées précontraintes par post tension (VIPP) - Guide de conception
[11] EN (Norme Européenne) 1991-1-1 : 2002.Actions générales- poids volumiques, poids
propres et charges d’exploitation. AFNOR 2003 ,41p.

[12] ENV (prénorme Européenne) 1991-2-5. (Aout 1997) bases de calcul et actions sur les
structures. (Partie 2-5 : actions thermiques). CEN 1997 ,62p

[13] Note de Cours Résistance des matériaux, ENP, dirigé par Mr A. LARIBI.
[14] Aurelio Muttoni : Conception et dimensionnement de la précontrainte, Presse de l’Ecole
Polytechnique Fédérale de Lausanne (2011-2012), 35 p.

ENP 2017 192


[15] THONIER, Henry. Le béton précontraint aux états-limites – Presse de l’Ecole Nationale
des Ponts et Chaussées, 1985. 555p.ISBN 2-85978-082-3.
[16] YAZID, A. (2006) Béton précontraint Cours et exercices centre universitaire de Bechar,
institut de génie civil. 86 p.
[17] Note de Cours Béton Armé et Précontraint, ENP, dirigé par Mr R. BOUTEMEUR.
[18] Fascicule n° 62- Titre I – Section II, Avril 1999. Règles techniques de conception et de
calcul des ouvrages et constructions en béton précontraint suivant la méthode des états
limites – BPEL 91 révisé 99.
[19] SETRA (Service d’Etude Techniques des Routes et Autoroutes), Juillet 2007. Appareils
d’appui en élastomère fretté - Guide technique.
[20] Cours de pont de l’Ecole Nationale Polytechnique, Mme. CHERID.
[21] Cours de techniques de recherche et communication de l’Ecole Nationale
Polytechnique, Pr. KETTAB.

ENP 2017 193


Annexe
Annexe 1 : les efforts dû aux combinaisons les plus défavorables

Diagramme du moment M dû au combinaison (1.35G+1.45 Ф (UIC71+SW/0)) à l’ELU

Diagramme de l’effort tranchant dû au combinaison (1.35G+1.45 Ф (UIC71+SW/0)) à l’ELU

Tableau des réactions dû au combinaison (1.35G+1.45 Ф (UIC71+SW/0)) à l’ELU

ENP 2017 195


Diagramme du moment M dû au combinaison (1.35G+1.45 Ф (UIC71+SW/0)) à l’ELS

Diagramme de l’effort tranchant dû au combinaison (1.35G+1.45 Ф (UIC71+SW/0)) à l’ELS

Tableau des réactions dû au combinaison (G+Ф (UIC71+SW/0)) à l’ELS

ENP 2017 196


Annexe 2 : note de calcul de la culée
Dalle de transition
1. Hypothèses :

Béton : fc28 = 30,0 (MPa) Acier : fe = 500,0 (MPa)

 Fissuration préjudiciable
 Calcul suivant BAEL 91

2. Section :

b = 100,0 (cm)
h = 30,0 (cm)
d1 = 5,0 (cm)
d2 = 5,0 (cm)

Calcul de
3. Moments appliqués :
Section en Mmax (T*m) Mmin (T*m)
Flexion Etat Limite Ultime (fondamental) 11,50 0,00
Etat Limite de Service 8,39 0,00
Simple
4. Résultats :

Sections d'Acier :

Section théorique As1 = 17,4 (cm2) Section théorique As2 = 0,0 (cm2)
Section minimum As min = 3,2 (cm2)
Théorique ρ = 0,70 (%)
Minimum ρ min = 0,13 (%)

Analyse par Cas :


Cas ELU Mmax = 11,50 (T*m) Mmin = 0,00 (T*m)
Coefficient de sécurité : 0,00 Pivot : A
Position de l'axe neutre : y = 0,0 (cm)
Bras de levier : Z = 25,0 (cm)
Déformation du béton : 𝜀 b = 0,00 (‰)
Déformation de l'acier : 𝜀 s = 0,00 (‰)
Contrainte de l'acier :

Cas ELS Mmax = 8,39 (T*m) Mmin = 0,00 (T*m)


Coefficient de sécurité : 0,00
Position de l'axe neutre : y = 0,3 (cm)
Bras de levier : Z = 24,9 (cm)
Contrainte maxi du béton :𝜎b = 59,8 (MPa)
Contrainte limite : 0,6 fcj = 18,0 (MPa)
Contrainte de l'acier :
Contrainte limite de l'acier :
𝜎s lim = 215,6 (MPa)

ENP 2017 197


Mur garde grève
Hypothèses :

Béton : fc28 = 30,0 (MPa) Acier : fe = 500,0 (MPa)

 Fissuration préjudiciable
 Calcul suivant BAEL 91

2. Section :

b = 100,0 (cm)
h = 30,0 (cm)
d1 = 5,0 (cm)
d2 = 5,0 (cm)

Calcul de
Section en 3. Moments appliqués :
Mmax (T*m) Mmin (T*m)
Flexion
Etat Limite de Service 13,79 0,00
Simple
4. Résultats :

Sections d'Acier :
Section théorique As1 = 29,4 (cm2) Section théorique As2 = 0,0 (cm2)
Section minimum As min = 3,2 (cm2)
théorique ρ = 1,18 (%)
minimum ρ min = 0,13 (%)

Analyse par Cas :


Cas ELS Mmax = 13,79 (T*m) Mmin = 0,00 (T*m)
Coefficient de sécurité: 0,00
Position de l'axe neutre: y = 0,3 (cm)
Bras de levier: Z = 24,9 (cm)
Contrainte maxi du béton: 𝜀b = 98,2 (MPa)
Contrainte limite: 0,6 fcj = 18,0 (MPa)
Contrainte de l'acier:
Contrainte limite de l'acier:
𝜎s lim = 215,6 (MPa)

Corbeau
1. Hypothèses :

Béton : fc28 = 30,0 (MPa) Acier : fe = 500,0 (MPa)

 Fissuration préjudiciable
 Calcul suivant BAEL 91

ENP 2017 198


2. Section :

b = 100,0 (cm)
h = 60,0 (cm)
d1 = 5,0 (cm)
d2 = 5,0 (cm)

Calcul de
Section en 3. Moments appliqués:
Mmax (T*m) Mmin (T*m)
Flexion
Etat Limite Ultime ( fondamental ) 2,29 0,00
Simple Etat Limite de Service 1,54 0,00

4. Résultats:

Sections d'Acier:
Section théorique As1 = 5,5 (cm2) Section théorique As2 = 0,0 (cm2)
Section minimum As min = 5,5 (cm2)
théorique ρ = 0,10 (%)
minimum ρ min = 0,10 (%)

Analyse par Cas:


Cas ELU Mmax = 2,29 (T*m) Mmin = 0,00 (T*m)
Coefficient de sécurité: 0,02 Pivot: A
Position de l'axe neutre: y = 0,0 (cm)
Bras de levier: Z = 55,0 (cm)
Déformation du béton: 𝜀 b = 0,00 (‰)
Déformation de l'acier: 𝜀 s = 0,00 (‰)
Contrainte de l'acier:

Cas ELS Mmax = 1,54 (T*m) Mmin = 0,00 (T*m)


Coefficient de sécurité: 0,01
Position de l'axe neutre: y = 0,4 (cm)
Bras de levier: Z = 54,9 (cm)
Contrainte maxi du béton:𝜎b = 0,3 (MPa)
Contrainte limite: 0,6 fcj = 18,0 (MPa)
Contrainte de l'acier:
Contrainte limite de l'acier:
𝜎s lim = 215,6 (MPa)

Mur de frontal
1. Hypothèses :

Béton: fc28 = 30,0 (MPa) Acier: fe = 500,0 (MPa)

 Fissuration préjudiciable
 Calcul suivant BAEL 91

ENP 2017 199


2. Section:

b = 100,0 (cm)
h = 170,0 (cm)
d1 = 5,0 (cm)
d2 = 5,0 (cm)
Calcul de
Section en
Flexion
Simple 3. Moments appliqués : Mmax (T*m) Mmin (T*m)
Etat Limite de Service 39,49 0,00
4. Résultats :

Sections d'Acier:
Section théorique As1 = 16,5 (cm2) Section théorique As2 = 0,0 (cm2)
Section minimum As min = 16,5 (cm2)
théorique 𝜌 = 0,10 (%)
minimum 𝜌 min = 0,10 (%)

Analyse par Cas:


Cas ELS Mmax = 39,49 (T*m) Mmin = 0,00 (T*m)
Coefficient de sécurité: 0,00
Position de l'axe neutre: y = 0,7 (cm)
Bras de levier: Z = 164,8 (cm)
Contrainte maxi du béton:𝜎b = 0,8 (MPa)
Contrainte limite: 0,6 fcj = 18,0 (MPa)
Contrainte de l'acier:
Contrainte limite de l'acier:
𝜎s lim = 215,6 (MPa)
. Hypothèses :

Béton : fc28 = 30,0 (MPa) Acier : fe = 500,0 (MPa)

 Fissuration préjudiciable
 Calcul en poteau
Calcul de  Calcul suivant BAEL 91
Section en
2. Section :
Flexion
Composée
b = 100,0 (cm)
h = 170,0 (cm)
d1 = 5,0 (cm)
d2 = 5,0 (cm)

3. Efforts appliqués :

O
Cas N Type N (T) M (T*m)
1. ELS 76,21 39,49

4. Résultats :
Sections d'Acier :

ENP 2017 200


Section théorique As1 = 17,0 (cm2 Section théorique As2 = 17,0 (cm2)
Section minimum As min = 34,0 (cm2) Section maximum As max = 850,0
(cm2)
théorique 𝜌 = 0,20 (%)
minimum 𝜌 min = 0,20 (%) maximum 𝜌 max = 5,00 (%)

Analyse par Cas:


O
Cas N 1: Type ELS N = 76,21 (T) M = 39,49 (T*m)
Coefficient de sécurité: 13,76
Position de l'axe neutre: y = 111,8 (cm)
Bras de levier: Z = 127,7 (cm)
Contrainte maxi du béton: 𝜎b = 1,2 (MPa)
Contrainte limite: 0,6 fcj = 18,0 (MPa)
Contrainte de l'acier:
tendue: 𝜎s = 4,1 (MPa)
comprimée: 𝜎s' = 16,9 (MPa)
Contrainte limite de l'acier: 𝜎s lim = 215,6 (MPa)

Mur en retour
Hypothèses :

Béton : fc28 = 30,0 (MPa) Acier : fe = 500,0 (MPa)

 Fissuration préjudiciable
 Calcul suivant BAEL 91

2. Section :

b = 100,0 (cm)
h = 60,0 (cm)
Calcul de d1 = 5,0 (cm)
Section en d2 = 5,0 (cm)
Flexion
3. Moments appliqués :
Simple Mmax (T*m) Mmin (T*m)
(Horizontal) Etat Limite de Service 46,79 0,00

4. Résultats :

Sections d'Acier :
Section théorique As1 = 44,4 (cm2) Section théorique As2 = 0,0 (cm2)
Section minimum As min = 5,8 (cm2)
théorique 𝜌 = 0,81 (%)
minimum 𝜌 min = 0,11 (%)

Analyse par Cas :


Cas ELS Mmax = 46,79 (T*m) Mmin = 0,00 (T*m)
Coefficient de sécurité: 0,00
Position de l'axe neutre: y = 0,4 (cm)
Bras de levier: Z = 54,9 (cm)

ENP 2017 201


Contrainte maxi du béton: 𝜎b = 217,3 (MPa)
Contrainte limite: 0,6 fcj = 18,0 (MPa)
Contrainte limite de l'acier:
𝜎s lim = 215,6 (MPa)

1. Hypothèses :

Béton : fc28 = 30,0 (MPa) Acier : fe = 500,0 (MPa)

 Fissuration préjudiciable
 Calcul suivant BAEL 91

2. Section:

b = 100,0 (cm)
h = 60,0 (cm)
d1 = 5,0 (cm)
d2 = 5,0 (cm)

Calcul de
3. Moments appliqués:
Section en Mmax (T*m) Mmin (T*m)
Flexion Etat Limite de Service 48,36 0,00

Simple 4. Résultats :
(Vertical)
Sections d'Acier :

Section théorique As1 = 46,0 (cm2) Section théorique As2 = 0,0 (cm2)
Section minimum As min = 5,8 (cm2)
théorique 𝜌 = 0,84 (%)
minimum 𝜌 min = 0,11 (%)

Analyse par Cas :

Cas ELS Mmax = 48,36 (T*m) Mmin = 0,00 (T*m)


Coefficient de sécurité: 0,00
Position de l'axe neutre: y = 0,4 (cm)
Bras de levier: Z = 54,9 (cm)
Contrainte maxi du béton: 𝜎b = 224,6 (MPa)
Contrainte limite: 0,6 fcj = 18,0 (MPa)
Contrainte de l'acier:
Contrainte limite de l'acier:
𝜎s lim = 215,6 (MPa)

ENP 2017 202

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