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Erosion Cotiere A Dakar

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EWASH & TI Journal, 2018 Volume 2 Issue 3, Page 11-26

Environmental and Water Sciences, Public Health & Territorial Intelligence


Env.Wat. Sci. pub. H. Ter. Int. J.
ISSN Electronic Edition : 2509 - 1069
Acces on line : http://revues.imist.ma/?journal=ewash-ti/

Section : Intelligence Territoriale


Publication type : Full paper

Physical vulnerability of Dakar region facing sea levels rising s in


the context of climate change
Vulnérabilité Physique de la région de Dakar face à l’élévation du niveau
de la mer dans le contexte du changement climatique
Received 31 Jul. 2018 PAPA WALY BAKHOUM1, ISABELLE NIANG3, BIENVENU SAMBOU 1 & AMADOU
Accepted 08 Sep. 2018 TAHIROU DIAW2
On line 30 Sep. 2018 (1) Institut des Sciences de l’Environnement (ISE)
Faculté des Sciences et Techniques / Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD)
Dakar, Sénégal
Email : walypapa@gmail.com
(2) Laboratoire d’Enseignement et de Recherche en Géomatique (LERG)
Ecole Supérieure Polytechnique (ESP) / Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD)
Dakar, Sénégal
Email : guede1914@gmail.com
(3) Département de Géologie
Faculté des Sciences et Techniques / Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD)
Dakar, Sénégal
Email : isabelleniang@yahoo.fr

KEY WORDS Abstract The phenomena of coastal erosion and flooding are one of the most
Erosion, accretion, DSAS, certain proofs of the vulnerability of coastal areas to sea-level rise induced by
Dakar, diachronic, natural, climate change. These changes would disrupt cultural, social (recreational,
human. spiritual), supply (fishing), and economic (transportation, tourism) services
provided by the coastal zone. In this article, we are interested in the analysis of
the physical vulnerability of the coastline of Senegalese capital. The method is
based on the calculation of Coastal Vulnerability Index (CVI).
Thus, the results show that the values of this (CVI) vary between 3 and 30 with an
average value of 17 for the “Petite Côte”, 20 for the “Grande Côte” and 5 for the
“Côte Rocheuse”.
This reveals that on this coastline of Dakar, 133.69 km long, 36% of this coast is
classified as high risk of marine submersion and coastal erosion (Malika, Tivaoune
Peulh, Niaga, Hann, Thiaroye, Mbao, Rufisque, Minam and Siendou), 29% at
moderate risk (Déni Guédji, Guédiawaye, Parcelles Assainies, Cambérène, Golf,
Bargny and Yéne) and 35% present a low risk (Yoff, Almadies, Ouakam, Fann,
Medina, Dakar Plateau, and Toubab Dialaw).
According to the results, the most vulnerable segments of Dakar's coastline, so
with high index values, are characterized by low relief, erodible substrate, sea
level rising, shoreline retreat., and high wave/tide energies.

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MOTS CLES Résumé Les phénomènes d’érosion côtière et d’inondations sont l’une des
Vulnérabilité, Erosion, preuves les plus certaines de la vulnérabilité des zones côtières à l’élévation du
inondations, littoral, niveau de la mer induite par le changement climatique. Ces modifications
Gornitz, Dakar. entraineraient des perturbations sur les services culturels et sociaux (récréatifs,
spirituels), d'approvisionnement (pêche), et économiques (transport, tourisme),
qu’offre la zone côtière. Dans cet article, nous nous intéressons à l’analyse de la
vulnérabilité physique du littoral de la capitale sénégalaise. La méthode repose
sur le calcul de l’Indice Côtier de Vulnérabilité Physique (ICV).
Ainsi les résultats montrent que les valeurs de cet Indice Côtier de Vulnérabilité
varient entre 3 et 30 avec une valeur moyenne de 17 pour la Petite Côte, 20 pour
la Grande Côte et 5 pour la Côte Rocheuse. Ceci révèle que sur cette frange
littorale de Dakar, long de 133,69 Km, 36% de cette côte sont classés comme à
risque élevé de submersion marine et d’érosion côtière (zones de Malika,
Tivaoune Peulh, Niaga, Hann, Thiaroye, Mbao, Rufisque, Minam et Siendou ), 29%
à risque modéré (Déni Guédji, Guédiawaye, Parcelles Assainies, Cambérène, Golf,
Bargny et Yéne) et 35% présente un risque bas (Yoff, Almadies, Ouakam, Fann,
Médina, Dakar Plateau, et Toubab Dialaw).
D’après les résultats, les segments du littoral de Dakar les plus vulnérables, donc
avec des valeurs d'indice élevées ont des reliefs bas, un substrat facilement
mobilisable, un recul du trait de côte important, et sont exposés à des énergies
élevées de houles.

1. Introduction
La zone côtière représente une composante importante Dans cet article, nous abordons la vulnérabilité physique
du développement des pays dans le monde, fournissant de la région de Dakar résultant des facteurs naturels et
ainsi des services culturels et sociaux (récréatifs, anthropiques et ce dans un contexte d’élévation du
spirituels), d'approvisionnement (pêche), et économiques niveau de la mer induite par les changements climatiques.
(transport, tourisme et commerce), etc. c’est un Ceux ci sont devenus un phénomène mondial affectant
écosystème densément peuplées, en effet, selon [1], 600 différemment les différentes régions géographiques de la
millions de personnes, soit 10% de la population mondiale planète [6]. Bien qu'il n'y ait aucun doute que les littoraux
habiterait dans des zones côtières de faibles altitudes; les changent, la nature de ces changements est complexe et
360 millions de personnes seraient du milieu urbain. En l'ampleur est inégale et varie d'un point à un autre [7].
effet, toutes les grandes agglomérations ouest-africaines L’aménagement humain, de la côte peut représenter un
(Nouakchott, Saint-Louis, Dakar, Banjul, Bissau, Conakry, élément renforçant la vulnérabilité face aux aléas en
Freetown, Monrovia, etc.) sont localisées sur la côte, influençant la dynamique du système côtier [4]. La bande
foyer privilégié d’immigration et de développement de côtière constitue un territoire très spéciale en matière de
l’économie maritime : port, pêche, industries, tourisme risques et de vulnérabilité [8], [9]. Alors que la
balnéaire, etc [2]. dynamique actuelle lui confère une mobilité intrinsèque,
L'importance environnementale et socio-économique des l’évolution des installations humaines obéissent à une
zones côtières est largement reconnue, mais actuellement logique inverse avec la fixation du trait de côte [10]. Cette
ces zones sont menacées, alors que la demande en dynamique convergente est à l’origine des risques côtiers.
ressources y devient plus accrue [3]. Le littoral sénégalais En effet, en Afrique de l'Ouest, l'érosion côtière reste un
est un espace fortement vulnérable à l’érosion et aux problème pour le développement socio-économique de la
inondations en raison du faible dénivelé et de la nature zone côtière [11].
fragile des systèmes côtiers, essentiellement sableux ou Au Sénégal il existe des quartiers ou villages qui ont été
boisés de mangroves [4]. Les impacts sur les côtes le long submergés, à Dakar par exemple, comme Mérina et
de la capitale sénégalaise sont une préoccupation Thiawlène où les populations ont été relogées à Arafat
majeure car la majorité de la population du pays (environ vers les années 1970 et à Saint louis comme le village de
3,1 millions de personnes ou 23,2% de la population) vit à « Doun Baba Dièye » complètement détruit et englouti
Dakar [5]. par la mer suite à un aménagement par l’Etat d’une
brèche de 4 m en 2003 pour évacuer les eaux de crues du
fleuve en période d’hivernage.

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Cette brèche qui s’étend aujourd’hui sur plusieurs certains secteurs de très vulnérables à l'érosion côtière
kilomètres a entrainé des centaines de morts et continue comme la zone de Dakar, la langue de Barbarie, la pointe
de s’élargir menaçant ainsi toute la langue de barbarie de Sangomar, la côte de Saly, la baie de Hann, l’île de
avec des taux d’érosion de l’ordre de -3,72 m / an [11]. Gorée etc. [35]–[41].
En outre, la température moyenne mondiale a augmenté Des études d’évolution du trait de côte dans certains
de 0,7 ° C au cours du XXe siècle, ce qui a probablement secteurs de la région de Dakar ont été menées par de
dépassé l’augmentation des températures pendant les nombreux auteurs [26], [35], [39], [40], [42]. Ces
1000 dernières années [12]. Une des conséquences processus d'érosion affectent selon ces auteurs les
majeures du réchauffement climatique est l'élévation du activités humaines, les ressources naturelles et les
niveau de la mer. infrastructures le long de la côte de la région de Dakar.
Ces changements sont principalement associés aux
En effet, le réchauffement climatique entraîne une
vagues, aux marées, aux vents, aux tempêtes périodiques
élévation eustatique (se référant à l’évolution globale du
et aux processus géomorphologiques d'érosion et
niveau de la mer par rapport à un point fixe, comme le
d'accrétion ainsi qu'aux activités humaines [43].
centre de la terre, par exemple à la suite de la fonte des
Une bonne connaissance des processus hydrodynamiques
calottes glaciaires) et donc une submersion des côtes.
par une évaluation fiable de la vulnérabilité physique
Il pourrait également entraîner une augmentation des
devient nécessaire pour développer des modèles de
instabilités climatiques et une augmentation de la simulation fiable [44], [45] et une bonne compréhension
fréquence des tempêtes [13] qui pourraient contribuer à de la dynamique régionale d’un littoral .
accroitre l’érosion des côtes. Entre 1900 et 2010, le
niveau mondial de la mer a atteint 1,7 ± 0,2 mm / an [12]. 2. Materials et méthodes
D’ici la fin du siècle, cet augmentation pourrait atteindre 2.1. Présentation de la zone d’étude
0,26 à 0,98 m selon les projections de la référence [12] en
fonction des différents scénarios d’émissions , et même La région de Dakar couvre une superficie de 550 km² et
plus selon des modèles semi-empiriques: 21-48 cm [14], possède une façade maritime de 133,69 km de longueur
50-135 cm [15], [16], 60-115 cm [17], 85-200 cm [18], le long de laquelle sont présents deux types de côtes
60-95 cm [19], 80-190 cm [20], 78-160 cm [21], >100 (Cf. Fig.1), les côtes rocheuses et les côtes sableuses qui
cm [22] 87-140 cm [23], 58-105 cm [24]. occupent plus de la moitié du littoral et forment deux
Les données de Dakar existent sous forme fragmentaire grands ensembles (la Grande-Côte au nord et la petite-
depuis 1889 et suggèrent une élévation moyenne du côte au sud) séparés par la pointe des Almadies et le cap
niveau de la mer de 1,41 ±0,20 mm/an entre 1901 et 2003 manuel (Cf. Fig.1). La presqu’île du Cap-Vert, constitue
[25] et même plus (2,32 mm/an ) selon la référence [26]. l'extrémité occidentale du bassin sénégalo-mauritanien
En dernière conséquence, il s’agit surtout d’une question avec des affleurements d’âge secondaire à quaternaire
d’échelle de temps, puisque l’augmentation se poursuivra [40]. Ces affleurements, sont les témoins d'une partie de
pendant des siècles, voir des millénaires, et atteindra l'histoire géodynamique du bassin sénégalo-mauritanien
plusieurs mètres [4]. et peuvent être rapportés selon la référence [46] à quatre
grandes périodes (du Crétacé supérieur au Paléocène, de
Les impacts liés à l'élévation du niveau de la mer sur les la fin du Paléocène à l'Eocène moyen, de l'Eocène
écosystèmes côtiers peuvent se manifester de plusieurs supérieur au Pliocène, et du Pliocène à l'Holocène).
façons [27]. Ces modifications entraineraient des
perturbations sur, les processus hydrodynamiques, la La Côte Nord ou Grande Côte est adossée à un puissant
nature des plages, falaises, certains habitats côtiers et les système dunaire et est quasi rectiligne. Elle est sous
infrastructures côtières [28]–[31]. Actuellement, les zones l'influence prédominante des houles de Nord-Ouest qui
côtières font face à des perturbations naturelles et induisent une dérive littorale, dirigée vers le Sud.
anthropiques intensifiées, y compris l'élévation du niveau La Côte Sud ou Petite Côte est une côte segmentée en
de la mer, l'érosion côtière, la surexploitation des une succession de caps et de baies dont la disposition est
ressources entre autres [32]. En effet, plus de 70% des contrôlée par la tectonique. Cette côte est soumise
plages dans le monde subit le phénomène d’érosion également à une houle de Nord-Ouest dont l'énergie est
côtière et cela représente un risque sérieux pour de réduite suite à la réfraction et aux diffractions autour de
nombreuses régions côtières [33] dont le Sénégal [26]. la presqu'île du Cap Vert. Bien qu'une dérive littorale
Selon [34], les taux d'érosion sur les zones sablonneuses dirigée vers le Sud-Est soit présente, les estimations des
partant du Sénégal à la Sierra Leone varient de - 1,2 à - 6 transports sédimentaires indiquent que l'alimentation est
m / an. Les études sur la dynamique du littoral sénégalais beaucoup moins importante que le long de la côte nord
estiment ces taux entre - 1 et - 2,5 m / an avec de fortes [47], [48].
variations spatio-temporelles qui permettent de qualifier
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Le régime des marées à Dakar est de type semi-diurne. est la région la plus peuplée du Sénégal et la densité de sa
Les marées de vives eaux se produisent deux fois par mois population est aussi la plus élevée avec 5 704
2
et le marnage oscille entre 0,5 m (période de mortes personnes/Km [5]. Cette population est fortement
eaux) et 1,6 m (période de vives eaux), ce qui permet de urbaine, avec un taux d’urbanisation de 96%, ce qui
qualifier ces côtes de microtidales [26] (inférieur à 2m).
regroupe presque la moitié de la population urbaine du
Les premiers habitants de la péninsule, les lébous, étaient pays (49,6%). Cette forte urbanisation serait la
des pêcheurs. Aujourd’hui la zone côtière de la capitale conséquence du phénomène d’exode rural induit par la
sénégalaise est devenue un espace particulièrement sécheresse des années 1970-1980 de l’Afrique de l’Ouest.
attractif sur le plan économique, démographique et social Il s’est ensuivi un engorgement, en termes de population
[49]. et de transports routiers [49].
Avec ses 3 137 196 habitants, soit près du quart de la
population du Sénégal (23,2%), vivant sur une superficie
représentant 0,3% de la superficie totale du pays, Dakar

Fig. 1 : Présentation de la zone d’étude


Source : Travail personnel

2.2. Matériels
L’analyse de l’évolution du trait de côte s’est appuyée sur
L’étude de la vulnérabilité physique s’est appuyée sur
la comparaison d’une image satellitaire datant de 2015,
l’analyse des caractéristiques d’une base de données
celle du satellite digital globe disponible sur le site de
contenant sept variables que sont la géomorphologie,
ArcGIS (www.arcgis.com) et d’une mission de
l’altitude, le taux de recul du trait de côte, le type de
photographie aérienne de 1954 issue de la base de
roche, la vitesse de l'élévation relative du niveau de la
données de la Direction des Travaux Géographiques et
mer et les amplitudes moyennes de la marée et de la
Cartographiques (DTGC).
houle.
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Les images ont été rectifiées géométriquement et Ainsi, plus l'indice est élevé, plus la vulnérabilité
projetées dans le système de projection cartographique occasionnée est importante. Autrement dit plus les aléas
UTM / WGS 84 / ZONE 28 Nord avec le logiciel Arc Gis du milieu sont favorables à la submersion marine et
10.1. l’érosion côtière, plus la zone est exposée aux
vulnérabilités.
Le Shuttle Radar Topography Mission (SRTM) de 30
mètres de résolution, disponible sur Les segments du littoral avec des valeurs d'indice élevées
http://www.basegeo.gouv.sn/ a été utilisé pour auront des reliefs bas, un substrat facilement érodable, un
déterminer l’altitude. recul du trait de côte important, et seront exposés à des
énergies élevées de houles [52].
Les données de marées sont obtenues sur le site du
Service Hydrographique et Océanographique de la Marine Une fois que chaque section du littoral est assignée d’une
(SHOM) [50]. valeur de risque basée sur chaque variable spécifique de
données, l'indice côtier de vulnérabilité est calculé d’après
Les informations sur la prévision de l’état de la mer (
la formule de GORNITZ et al. (1997). C’est la racine carrée
hauteurs des houles et des vagues) sont obtenus à partir
du produit des différentes variables divisée par le nombre
du projet MESA (Monitoring for Environment and Security
de variables utilisées:
in Africa) qui a utilisé des antennes de réception
satellitaire pour accéder à ces données à travers la CVI= ( a  b  c  d  e  f  g )  7  avec ;
plateforme de GEONETCast et EUMETCast [51].
a = géomorphologie ; b = altitude; c = vitesse relative
Les produits altimétriques ont été produites par Ssalto / d'élévation du niveau marin; d = taux de recul du trait de
Duacs et distribués par Aviso, avec le soutien du Cnes côte; e = amplitude moyenne de la marée; f = amplitude
http://www .aviso.oceanobs.com / Duacs /. moyenne de la houle; g = type de roche.
Ainsi, selon [52], trois classes de risque sont déterminées :
Tab. 1 : Références des photographies aériennes et des
images utilisées - Indice bas ou à faible risque, avec des valeurs
inférieures à 11 ;
Années Référence de la Echelle des Taille du - Indice modéré ou à risque modéré, avec des valeurs
clichés pixel (m) entre 11 et 22 ;
Mission
1954 IGN AOF 1954 1/50 000 2,11 - Indice élevé ou à risque élevé, avec des valeurs
supérieures à 22.
2015 SRTM 30
Dans un contexte SIG, l'ensemble des opérations
2015 Digital Globe 0,31 analytiques requises pour calculer l'Indice peut se faire
Source : Direction des Travaux Géographiques et Cartographiques du automatiquement à l’aide de l'outil « Raster calculator »
Sénégal dans le menu « Spatial analyst ». Il permet de faire les
opérations algébriques telles que l'addition, la
2.3. Méthodes multiplication, la division et d'autres opérations plus
2.3.1 L'indice côtier de vulnérabilité physique (ICV) avancées directement sur des rasters que nous avons
obtenus en convertissant les polygones. Pour ne
Sous la menace du réchauffement climatique, la zone considérer que les éléments proches de la ligne de rivage,
côtière est exposée à des risques de perturbations d'ordre on a établi un buffer, une zone tampon à 500 m du trait
physique telles que l'inondation, l'érosion côtière et la de côte le long de la région de Dakar qui représente la
déstabilisation des dunes littorales suite à une élévation zone considérée.
du niveau de la mer. L'ICV permet d'évaluer la
vulnérabilité d'une zone côtière à l'élévation du niveau 2.3.2 Mesure de la cinématique du trait de côte
marin [52]. Dans le cadre de notre étude, trois lignes de référence
Cet indice dépend des caractéristiques de sept (07) ont été retenues : le pied de falaise, la limite côté mer des
variables que sont : la géomorphologie, l’altitude, le taux structures de protection et la ligne de rivage instantanée
de recul du trait de côte, le type de roche, la vitesse de qui est très souvent utilisée lorsque l’on travaille dans un
l'élévation relative du niveau de la mer et les amplitudes contexte microtidal comme celui du Sénégal [53], [54].
moyennes de la marée et de la houle. Elles sont classées Ainsi, l’interface sable humide/sable sec correspondra au
selon une échelle linéaire de 1 à 5, et suivant un ordre de trait de côte [55] pour les plages, le pied de falaise pour
vulnérabilité croissant. La valeur 1 correspondrait à un les côtes à falaises ou les plages adossées à des falaises et
risque très faible et 5 à un risque très élevé (Cf. Tab. 1). la limite côté mer des structures de protection pour les
littoraux artificialisés.
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Tab. 1 : les sept variables physiques utilisées pour la détermination de l’index côtier de vulnérabilité
variables Classe de l’indice côtier de vulnérabilité physique (CVI)
Très bas 1 Bas 2 Modéré 3 Elevé 4 Très élevé 5
Vitesse de Recul du ≥2,1 1,0 - 2,0 -1,0 - +1,0 -1,1 - -2,0 ≤-2,0
Trait de Côte (m/an) ACCRETION STABLE EROSION

Type de Roche Roches Roches Roches Roches Cendres fines


volcaniques metamorphi- sédimentaires sédimentaires
ques consolidées non consolidées
Amplitude Moyenne ≤0,99 1,0 - 1,9 2,0 - 4,0 4,1 - 6,0 ≥6,1
de la Marée (m) MICROTIDAL MESOTIDAL MACROTIDAL
Amplitude Moyenne 0 - 2,9 3,0 - 4,9 5,0 - 5,9 6,0 - 6,9 ≥7,0
de la Houle (m)
Vitesse de l’Elévation ≤1,1 -1,0 - 0,99 1,0 - 2,0 2,1- 4,0 ≥4,1
de la Mer (mm/an)
Altitude (m) ≥30,1 20,1 - 30,0 10,1- 20,0 5,1 -10,0 0 -5,0
Géomorphologie falaise et Falaise Falaise basse Plage à Galet Flèche, plage sableuse,
Côte moyenne et Estuaire, dépôt vaseux, delta, récifs
rocheuse baie Lagune à coraux et mangroves
Source : (GORNITZ et al, 1997)

Les erreurs résultant de la correction des images et la - Du l’End Point Rate (EPR) qui représente le rapport entre
numérisation du trait de côte ont été prises en compte. le (NMS) (en mètre) et le temps (en année) écoulé entre
Ces facteurs de décalage doivent être évalués avant de les deux dates.
tirer des conclusions sur la cinématique côtière [54], [56]–
Tableau 2 Tab. 2 : Estimation de la marge d’erreur entre
[60] . L'incertitude totale (Ut), estimée en mètre est le
1954 et 2015
résultat de toutes les erreurs estimées.
Elle est définit selon la référence [61] comme la racine (Ua) marge
Période Source d’erreur (Ut) (m)
carrée de la somme des carrés des différentes sources d’erreur (m/an)
d'erreurs : Ut   Ed ²  Ep ² Er ² où (Ed) représente Ed² 1954 1,5²
l’erreur liée à la digitalisation, (Ep) l’erreur liée au pixel et
√2,79/ T 2015 1,5²
(Er) celle liée à la rectification. L'incertitude moyenne
(61 ans)
annuelle (Ua) est calculée pour mieux analyser les taux 1954 à Ep² 1954 1,1²
d’évolution annuel du trait de côte, elle est exprimée en 2015
2015 0,31²
mètre par année (m/an). Elle a été calculée comme la
racine carrée de la somme des carrés de l'incertitude Er² 1954 1²
totale durant la période divisée par le temps d’analyse 2015 1²
[30], (Cf. Tab. 2).
(Ua = 0,04) (Ut =2,79)
La méthode polynomiale classiquement utilisée pour
Source : Travail personnel
rectifier des cartes [60] et des images aériennes [54], [62]
a été retenue. Suite aux rectifications géométriques, nous 3. Résultats et discussions
avons numérisé le trait de côte sur chaque image suivant 3.1. Présentation et analyse des résultats
la définition adoptée dans cette étude. Afin d’évaluer
l’évolution historique du trait de côte, on a généré L'indice utilisé permet aux sept variables physiques (la
automatiquement des indicateurs avec l’extension DSAS Géomorphologie, l’Altitude, l’Elévation du niveau de la
4.3, il s’agit entre autres : mer, le Recul du trait de côte, le Type de roche, les
amplitudes moyenne de la Marée et la Houle) d'être
- Du Net Shoreline Movement (NMS) qui indique la modélisées, et exprime alors la vulnérabilité relative de la
distance entre les plus anciens et les plus récents traits côte dakaroise aux changements physiques,
de côtes pour chaque transect ; particulièrement l’érosion côtière et l’inondation, dues à
l’élévation du niveau marin. Nous avons subdivisé la
région en trois grands secteurs ; la Grande Côte (Parcelles
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Assainies, Guédiawaye, Niayes, et Rufisque Nord), la


Petite Côte (Grand Dakar, Pikine Dagoudane, Thiaroye,
Rufisque Est et Rufisque Sud) et la côte rocheuse
(Almadies, Dakar Plateau et Grand Dakar) (Cf. Fig.2).

Fig. 3 : Facteur de risque relatif à la géomorphologie


Source : Travail personnel

- L’altitude : Elle permet une évaluation non seulement


Fig. 2 : Présentation des secteurs de la zone d’étude du risque, relatif à l’érosion mais également d'inondation,
car les régions côtières à relief faible devraient régresser
Source : BAKHOUM, 2018 plus rapidement que les zones de haute altitude. Le
3.1.1. Vulnérabilité physique du littoral de Dakar Modèle Numérique de Terrain (MNT) montre que la Côte
Nord entre Déni Birame Ndao et Yoff présente un relief
En effet, sur le littoral de Dakar, toutes les généralement faible dont les valeurs varient entre 5 et 10
caractéristiques physiques sont influentes dans la mètres. Il faut noter que la zone de Malika présente le
détermination du degré de vulnérabilité ; ainsi les relief le plus bas avec des altitudes inférieures à 5 mètres,
variables suivantes ont été étudiées : donc présentant un risque d’inondation très élevé (Cf.
- La géomorphologie Fig.4).

Elle est caractérisée sur la Grande Côte par un ensemble Sur la Petite Côte, le rivage présente une variation de
de plages. Et selon la référence [52], le facteur de risque relief avec des altitudes inférieures à 5 mètres entre Hann
d’érosion côtière, en réponse à une remontée du niveau et Siendou. De Minam jusqu’à Toubab Dialaw, le relief
marin, dans ce cas-là, reste très élevé (Figure 3) pour ces présente une variation d’altitudes comprises entre 5 et 20
plages de la Grande Côte de Déni Guédji à Yoff. mètres avec une prédominance des zones d’altitudes de
10 à 20 mètres se matérialisant par la présence de falaises
Il y a une variation géomorphologique sur la Petite Côte dans cette zone. Le facteur de risque d’érosion côtière, en
puisqu’elle présente une alternance de plages et de réponse à une remontée du niveau marin, dans ce cas-là,
falaises pouvant ou non être prolongées par une plate- est modéré. Cependant le risque reste globalement très
forme d’abrasion. Cependant le risque reste globalement élevé (risque 5) avec des altitudes inférieures à 5 mètres
élevé dans l’ensemble avec une côte formée qui domine dans la zone d’étude. En conséquence la
majoritairement de plages (Cf. Fig.3). plupart des zones de la Petite Côte sont soumises à un
La Côte Rocheuse est essentiellement caractérisée par des risque d'inondation élevé à très élevé par suite d'une
falaises déchiquetées de faible hauteur en avant élévation du niveau de la mer.
desquelles, on peut trouver de larges plates formes La Côte Rocheuse est essentiellement caractérisée par des
d'abrasion, dues au mode très battu du secteur nord, zones d’altitude comprise entre 10 et 30 mètres donc
directement exposé aux houles de Nord-Ouest [63]. Il avec un facteur de risque d’inondation et d’érosion
s'agit de côte à falaises correspondant à des produits côtière, en réponse à une remontée du niveau marin,
volcaniques. Et selon la référence [52], le facteur de dans ce cas là, faible à très faible (Figure 4) pour ces zones
risque d’érosion côtière, en réponse à une remontée du de haute altitude.
niveau marin, dans ce cas-là, reste faible (Figure 3) pour
ces falaises rocheuses.

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Fig. 4 : Facteur de risque relatif à l’altitude Fig. 5 : Facteur de risque relatif à l’évolution du trait de
côte
Source : Travail personnel
Source : Travail personnel
- Le recul du trait de côte : Les cartes d’évolution
morphologique résultantes montrent qu’entre 1954 et - La lithologie
2015, le rivage a connu une érosion de - 142,59 m ± 2,79 Elle est caractérisée sur la grande côte par un ensemble
m avec une moyenne de - 2,33 m ± 0,04 m/an, donc une de plages représentées par un cordon dunaire du
dynamique qui a touché environ 70 % du littoral étudié Quaternaire. Et selon cette référence [52], le facteur de
alors que les zones engraissées et stables ne constituent risque d’érosion côtière, en réponse à une remontée du
respectivement que 5% et 25% (Cf. Fig.5). niveau marin, dans ce cas là, reste très élevé (Figure 6)
Le retrait du trait de côte est en moyenne de - 338,74 pour ces accumulations sableuses que la dérive littorale
mètres dans le Secteur Nord, et de - 36,72 mètres dans le de direction nord-sud influencerait.
Secteur Sud. Les vitesses moyennes de recul sont de – La côte rocheuse est essentiellement constituée par le
5,55 m/an ± 0,04 m/an entre Yoff et Déni Guédj, et de – volcanisme quaternaire des Mamelles, daté du
0,60 m/an ± 0,04 m/an sur la Côte Sud, de Hann à Toubab Pléistocène inférieur. C'est un volcanisme basique
Dialaw. Les différents taux d’érosion observés expliquent représenté par un appareil volcanique (les Mamelles), des
en grande partie la variabilité aussi bien spatiale que coulées de laves (basanites et dolérites) et des produits
temporelle du recul du rivage : Les changements spatiaux pyroclastiques [63]. Et selon la référence [52], le facteur
se traduisent par la présence de deux secteurs de risque d’érosion côtière, en réponse à une remontée
géographiques séparés par le cap de Dakar avec une du niveau marin, dans ce cas là, reste faible (Cf. Fig.6)
érosion plus marquée sur la Côte Nord durant les 61 pour ces roches volcaniques.
années.
Sur la petite côte, on note une variation lithologique,
La variabilité temporelle apparaît, quant à elle, dans entre le cap des biches et Rufisque, l’Eocène inférieur et
l’importance des phases érosives marquées par un taux moyen affleurent sous forme d’une alternance marno-
élevé des pertes en sédiments de manière progressive calcaire, riches en faunes littorales (Roger et al., 2009d).
avec des vitesses moyennes de - 1,86 m/an entre 1954 et
1980 ; - 3,86 m/an entre 1980 et 1997 et - 5,20 m/an Le Membre du Cap des Biches représente la base du
entre 1997 et 2006 [26]. Ensuite, elles se sont affaiblies Lutétien, il est composé d'une alternance de bancs
entre 2006 et 2015 avec une vitesse moyenne de - 4,79 marno-calcaires avec une faune marine constituée de
m/an. En conséquence, les facteurs de risque relatif aux foraminifères planctoniques. De bargny à Siendou, de
retraits notés, restent globalement élevés à très élevés. vastes étendues sablo-argileuses correspondant à des
terrasses nouakchottiennes et des grés du quaternaire y
sont déposés. Ces vastes étendus sablo-argileuses sont
également retrouvées entre Hann et Mbao. Ces terrasses
s'observent dans les cours inférieurs des marigots de
Mbao et Bargny où elles sont constituées de sables
vaseux [64].

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Du Crétacé supérieur au Paléocène, le bassin connaît une dernières démaigrissent et disparaissent totalement si de
importante sédimentation détritique, bien représentée au nouveaux apports ne viennent compenser les pertes [10].
sud de Siendou en allant vers Toubab Dialaw par des
Et sachant que le niveau des mers s'est relevé en
séries gréso- argileuses campano-maastrchtiennes dont 1
moyenne de 3,31mm/an (Cf. Fig.7), tout porte à croire
l’analyse a révélé des fluctuations eustatiques du niveau
que la dynamique érosive des régions côtières de
marin, vraisemblablement liées des épisodes tectoniques
l’atlantique nord ait été renforcée. L'élévation actuelle du
[65]. Si bien qu’on note à l'Oligocène-Miocène un
volcanisme basique de type fissural entre Mbao et niveau de la mer est l’une des causes non négligeables de
Rufisque, le risque relatif à la lithologie le long de la petite la crise érosive que connaissent les plages un peu partout
côte de Dakar reste élevé à modéré avec une dans le monde. Le littoral de Dakar ne semble pas
prédominance de sédiments sableux, marneux et argileux. échappé à ce phénomène. Et selon le tableau des critères
de vulnérabilité de la référence [52], le facteur de risque
de vulnérabilité est élevé à très élevé.
- L’amplitude de la marée : Les observations faites des
mesures obtenues sur le site du Service Hydrographique
et Océanographique de la Marine (SHOM) montrent des
variations entre 0,25 et 1,90 m [50]. La côte Dakaroise, de
type semi-diurne (période égale à 12h), présente deux
marées hautes et deux marées basses par jour aussi
importantes l'une que l'autre. Cette marée d’amplitude
inférieure à 2 mètres, donc de type microtidal rend ce
littoral à risque faible de vulnérabilité à la submersion
marine (Cf. Fig.8).

Fig. 6 : Facteur de risque relatif à la lithologie


Source Elouard, 1980

- La vitesse d’élévation du niveau de la mer : Sur cette


zone côtière, le taux de l’élévation du niveau de la mer
(Cf. Fig.7), varie entre 2 et 3 mm/an [12], [26]

Fig. 8 : Facteur de risque relatif à la Marée


Source : (“http://maree.shom.fr/)

- L’amplitude de la houle : Le long de cette frange


littorale, l’amplitude moyenne de la houle est d’environ
1,30 à 2,40 m [66]. En effet, la presqu’île du cap vert
reçoit 3 types de houles longues, définis dans les travaux
de [67] :
Fig. 7 : Elévation du niveau de la mer dans l’Atlantique
Nord de 1993 à 2018
Source : Cnes (http://www.aviso.oceanobs.com / Duacs)

En raison de cette augmentation, les vagues déferlent


plus près de la ligne de rivage, libèrent leur énergie plus 1
haut sur l'estran et modifient le profil des plages ; ces « Les produits altimétriques ont été produites par Ssalto
/ Duacs et distribués par Aviso, avec le soutien du Cnes
(http://www .aviso.oceanobs.com / Duacs /) ».
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- Les houles de Nord-Ouest (320°N à 20°E) qui sont issues niveau de la mer. D’après l’étude, les valeurs les plus
de l'Atlantique nord et sont présentes toute l'année ; élevées de l’ICV où les effets physiques de l'élévation du
niveau de la mer pourraient être les plus importants
- Les houles de Sud-Ouest (980°N et 236°E), issues de
(Figure 11) correspondent pour la Grande Côte aux zones
l'Atlantique sud. Elles n'affectent la côte qu’au Sud de
de Wakhinane Nimzatt, Malika, et Tivaoune Peulh.
Dakar et ceci uniquement de Juillet à Octobre.
En plus de ces deux grandes catégories de houle, le littoral
peut être atteint par des houles exceptionnelles d’Ouest
(260°N à 270°E) se produisant en général entre Octobre et
Décembre.
Selon cette référence [66], une forte réduction des
hauteurs des houles provenant des secteurs Nord-Ouest
est observée sur la Petite Côte de Dakar, alors que celles
provenant des secteurs Sud-Ouest sont les moins réduites
en hauteur. Ces réductions de hauteur sont attribuées aux
phénomènes de diffractions et de réfraction successive
sur la tête de la presqu’île du Cap Vert.
Ainsi, il apparait que la plupart des houles parvenant sur
la petite côte de Dakar sont de faible hauteur (0,5 à 1 m) ;
les houles modérées qui atteignent cette Petite Côte (1,75
m) à fortes (3,75 à 3,75 m) proviennent essentiellement Fig. 9 : Facteur de risque relatif à la houle
du secteur sud. Source : www.dpm.gouv.sn

Les informations sur la prévision de l’état de la mer ( Les forts taux d’érosion côtière (Cf. Fig.10) et l’altitude
hauteurs des houles et des vagues) du projet MESA particulièrement basse de ces zones (Cf. Fig.4)
(Monitoring for Environment and Security in Africa) qui a favoriseraient la submersion de la haute plage pendant
utilisé des antennes de réception satellitaire pour accéder les pleines mers. Les plages ne seraient donc plus
à ces données à travers la plateforme de GEONETCast et utilisables par les riverains lors des hautes mers de vives
EUMETCast estiment que cette amplitude varie entre 2 et eaux ou durant les périodes de tempête.
4 mètres [51]. Les données de houle au large de la côte de
Quant à la Petite Côte, la vulnérabilité physique semble
Dakar que nous avons traitées avec le logiciel (brat user
2 être moins accentuée, sans doute en raison de la
interface) nous donnent une moyenne de 2 mètres , sur la
morphologie de la zone côtière qui est modérément plus
Petite Côte de Dakar ; les houles fortes (2 à 3 m) affectent
élevée avec des formations en alternance de grés, calcaire
le Secteur Nord. Globalement, les hauteurs des houles le
et marne. Néanmoins, il faut noter qu’une forte érosion a
long de la capitale sénégalaise tournent autour de 2 m,
touché les littoraux de Mbao (- 1,5 m/an), Rufisque (- 2
caractéristique de l’océan Atlantique.
m/an), Bargny (- 3 m/an), Minam et Siendou (- 2 m/an)
Ces données rendent ce littoral à risque d’inondation, très (Figure 10). L’accrétion est limitée à quelques zones,
faible (Cf. Fig.9) pour la Petite Côte et faible pour la localisées vers Thiaroye Guédj (+ 0,80 m/an), Rufisque
Grande Côte si l'on se base sur l'index côtier de (zone située en amont du canal de la centrale thermique)
vulnérabilité de notre référence [52]. avec (+ 0,90 m/an) et Yène (+ 0,5 m/an). Ces résultats
sont sensiblement égaux aux taux d’évolution signalés
3.1. Discussions des résultats
dans la référence [39] ( + 0,15 m/an) de 1954 à 2006 à la
La combinaison de toutes ces variables a permis de plage de la centrale thermique du Cap des Biches.
déterminer l’Indice Côtier de Vulnérabilité (ICV) selon la
Ainsi les valeurs de cet Indice Côtier de Vulnérabilité
formule de la référence [52]. Il révèle alors une vue
varient entre 3 et 30 avec une valeur moyenne de 17 pour
d'ensemble sur la région de Dakar où il serait possible que
la Petite Côte, 20 pour la Grande Côte et 5 pour la Côte
des changements physiques relatifs à l’érosion côtière et
Rocheuse. Ceci révèle que la zone côtière de Dakar
aux inondations se produisent suite à la future montée du
présente globalement une vulnérabilité forte entre
Guédiawaye et Malika pour la Grande Côte, et entre Hann
et Siendou pour la petite côte (Cf. Fig.11).
En effet la figure 12, montre que sur cette frange littorale
2 de 133,69 Km, 36% de cette côte sont classés comme à
« Les produits altimétriques ont été produites par Ssalto / Duacs et
distribués par Aviso, avec le soutien du Cnes (http://www
risque élevé de submersion marine et d’érosion côtière
.aviso.oceanobs.com / Duacs /) » (zones de Malika, Tivaoune Peulh, Niaga, Hann, Thiaroye,
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Mbao, Rufisque, Minam et Siendou ), 29% à risque En effet, le bilan surfacique global montre que les surfaces
modéré (Déni Guédji, Guédiawaye, Parcelles Assainies, du littoral perdues (- 1370 ha) dominent largement par
Cambérène, Golf, Bargny et Yéne) et 35% présente un rapport à celles gagnées par accrétion (+12 ha), avec un
risque bas (Yoff, Almadies, Ouakam, Fann, Médina, Dakar budget sédimentaire global négatif, de l’ordre de - 1358
Plateau, et Toubab Dialaw) (Cf. Fig.12). Ces résultats sont ha. Il est de (- 21 ha/an) pour la Grande Côte de Yoff à
proches de ceux trouvé par [68] à Dionewar, d’après Déni Guédj et (- 1,19 ha/an) pour la côte située au Sud de
l’auteur, l'analyse du degré de vulnérabilité physique du Hann à Toubab Dialaw. Le recul du trait de côte, et par
village montre que la zone Nord du village de Dionewar conséquent, les pertes de surface le long du littoral ont
(ou proche de l'Hôtel Delta du Niominka) est moins été dix sept fois plus importantes au Nord qu’au Sud ;
exposée à une vulnérabilité physique (risque modéré) et néanmoins il semblerait que l’élévation du niveau de la
que la flèche présente une grande vulnérabilité physique mer est plus ressentie par les populations de la Petite
(risque élevé). Côte ; cette situation pouvant s’expliquer par
l’urbanisation plus marquée de la Côte Sud, de Hann à
Toubab Dialaw et à la nature des plages de la Grande Côte
qui sont plus étendues (environ 300 à 500 m) et plus
éloignées des habitations [49].

Fig. 10 : Dynamique du trait de côte de la région de


Dakar entre 1954 et 2015
Source : Travail Personnel

Le niveau bas de vulnérabilité du littoral de Yoff serait la


conséquence à la stabilité de sa plage qui est due d’une Fig. 11 : Carte de l’indice côtier de vulnérabilité (ICV)
part selon cette référence [49], à l’île de Yoff qui jouerait pour le littoral de Dakar
le rôle de brise lames mais également d’épis à travers les Source : Travail Personnel
blocs de roche qui le relient au village de Yoff qui y
permettrait une accumulation de sédiments ; Cette forte vulnérabilité de la Grande Côte serait liée à
et d’autre part, selon des témoignages, obtenus lors des des coupes de filaos ou leur âge et à l’extraction du sable
entretiens sur le terrain, au pouvoir spirituel et religieux marin. En effet, les plus anciennes plantations de filaos
du marabout Seydina Limamou Laye communément connaissent un vieillissement (quarante ans) selon la
appelé « Al Mahdi » qui aurait demandé à la mer de référence [70] et ne pourraient certainement plus jouer le
replier pour qu’il habita et construisit une mosquée [49]. rôle de protection des dunes en empêchant la rupture du
cordon littoral. D’après cette référence [49], une
D’après les résultats, les segments du littoral de Dakar les
réimplantation de la bande de filaos s’impose pour
plus vulnérables, donc avec des valeurs d'indice élevées
atténuer cette érosion dès lors car l’espèce Casuarina
ont des reliefs bas, un substrat facilement mobilisable, un
equisetifolia (filao) connaît aussi des difficultés de
recul du trait de côte important, et sont exposés à des
régénération à cause de la litière acide impropre à la
énergies élevées de houles. Ceci est soutenu par la
germination des graines de filao.
référence [69] qui affirme que le comportement des
systèmes côtiers à des échelles de temps allant des En effet, la faible alimentation des plages de la région de
événements de tempêtes uniques aux années et Dakar serait l’un des facteurs explicatifs de cette
décennies est contrôlé par des processus de transport de vulnérabilité physique.
sédiments à petite échelle et des processus géologiques,
océanographiques et morphologiques à grande échelle .

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L'équilibre entre le dépôt de sédiments, et leur conformité avec ces auteurs [66] [72], [37], [39]). [63] [73]
redistribution par les courants côtiers, détermine la [38] qui ont travaillé sur cette question.
stabilité du rivage tandis que le déséquilibre en faveur de
Les niveaux de vulnérabilité le long du littoral de la région
l'un de ces deux facteurs, entraîne son érosion.
de Dakar sont cohérents avec les taux d’érosion côtière
Or d’après la référence [66], le plateau du Cap Vert, entre trouvés dans la littérature qui matérialisent cette
les canyons de Kayar et de Dakar, est très étroit (2 à 5 km) vulnérabilité (- 2,80 m/an à Rufisque entre 1959 et 1980
et présente une pente continentale supérieure raide (1 à [66] et - 1,3 m/an [72], - 0,95 m/an de Bargny à Yéne
1,5%), donc propice à un départ de sédiment dans les entre 1954 et 1976 et - 1,18 m/an entre 1976 et 1997
eaux profondes vers le large ce qui expliquerait les forts [37], - 0,81 m/an à Rufisque entre 1954 et 2006 [39]).
Indices Côtiers de Vulnérabilité le long de la Grande Côte.
Les marées de types microtidales (comprises entre 1 et 2
Il s’y ajoute la présence du canyon de Kayar qui, d’après la
m) n’auraient qu’un rôle mineur dans la détermination de
référence [66], de par sa position à proximité de la ligne
l’Indice Côtier de Vulnérabilité. Par contre les houles de
de rivage fait que ce canyon, joue un rôle fondamental
tempêtes, aussi soudaines qu'imprévisibles, sont un
dans la morphologie de la Grande Côte et dans la
événement climatique qui accentuent cette vulnérabilité
sédimentation de la zone littorale. En effet, il piègerait
car provoquées par le passage d'une dépression qui
une bonne partie des sédiments transportés par la dérive
entraine une élévation du niveau de la mer et le
littorale le long de la Côte Nord depuis la région de Saint-
déclenchement de vents très violents [10]. Ces derniers
Louis, déterminant ainsi une sous-alimentation en
lèvent alors une houle de forte amplitude, qui attaque les
sédiments sur la Petite Côte. Ce déficit sédimentaire
côtes, submergeant alors l'arrière plage. Ceux sont là des
expliquerait les niveaux élevés de vulnérabilité observés.
événements météo marins nuisibles et destructrices pour
un rivage côtier, il s’ensuit alors un important recul du
rivage et par conséquent une aggravation du niveau de
vulnérabilité. Plusieurs études dans le passé, [74]–[76] ont
indiqué que l'apparition des houles et leur magnitude
changeraient dans le monde entier, ce changement
s’accompagnera d’un important recul du rivage des cotes
où l’on observe ces événements et il s’ensuivra une
accentuation du niveau de vulnérabilité physique.
Le processus d’élévation du niveau de la mer semble en
cours [77]. En raison de cette augmentation, les vagues
déferlent plus près de la ligne de rivage, libèrent leur
énergie plus haut sur l'estran et modifient le profil des
Fig. 12 : Pourcentage de l’ICV du littoral de Dakar plages ; ces dernières démaigrissent et disparaissent
totalement si de nouveaux apports ne viennent
Source : Travail Personnel
compenser les pertes [49]. Et sachant que le niveau des
3
En outre, comme l’a affirmé la référence [71], en mers s'est relevé en moyenne de 2, 32 mm/an [26], tout
supposant que le bien-être humain repose fortement sur porte à croire que la dynamique érosive des régions
les services fournis par les écosystèmes performants, les côtières de l’Atlantique Nord dont le Sénégal, ait été
changements dans le fonctionnement écologique de tout renforcée car l'élévation actuelle du niveau de la mer
système tels que l’urbanisation peuvent avoir des effets décrit plus haut par la référence [77] est l’une des causes
directs et indirects sur ce bien-être. Cette urbanisation non négligeables de la vulnérabilité des zones côtières. Le
croissante du littoral se traduit par une forte demande en littoral de Dakar ne semble pas échappé à ce phénomène.
matériaux de construction notamment de sable marin. Or,
ces prélèvements contribueraient au déficit sédimentaire
des plages.
Ces résultats sont en conformité avec ceux trouvés par
[66] dans la mesure où l’auteur affirme que ces
extractions de sable sur les plages se font depuis
longtemps en fournissant des matériaux de construction
(sable et coquillages). Cette extraction de sable marin (Cf.
Pho.1), serait l’une des causes sociale et anthropiques 3
d’un tel niveau de vulnérabilité en contribuant à « Les produits altimétriques ont été produites par Salto / Duacs et
distribués par Aviso, avec le soutien du CNES (http://www
l’accentuation du phénomène d’érosion côtière en .aviso.oceanobs.com / Duacs /) »
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spirituels), d'approvisionnement (pêche), et économiques


(transport, tourisme), qu’offre le littoral de la capitale.
Au regard des résultats obtenus, nous pouvons conclure
que du point de vue physique, le long de la région de
Dakar, la Grande Côte est plus vulnérable que la Petite
Côte ; la côte rocheuse étant globalement la moins
vulnérable.
Il serait intéressant d’associer à cette vulnérabilité
physique les paramètres socioéconomiques et les
stratégies d’adaptations des populations.
Remerciements
Nous remercions la Direction des Travaux Géographiques
et Cartographiques (DTGC) du Sénégal qui a mis à notre
disposition les images sur lesquelles l’étude est réalisée.
Photo 1 : Débarquement d’un charretier prélevant du
sable marin sur la plage de Bargny. Photo prise au nord . Nos remerciements s‘adressent également à la Direction
de Bargny Guedj en direction du nord, le 05-08-2007. des Pêches qui nous a permis d’accéder aux données sur
Source : Faye, 2007 la prévision de l’état de la mer (hauteurs des houles et des
vagues) du projet MESA (Monitoring for Environment and
Au regard des résultats, en conformité avec cet auteur Security in Africa) à travers la plateforme de GEONETCast
[52] toutes les sept variables physiques que sont, la et EUMETCast.
Géomorphologie, l’Altitude, l’Elévation du niveau de la
mer, le Recul du trait de côte, le Type de roche, les Références bibliographiques
amplitudes moyenne de la Marée et la Houle, sont
déterminants dans l’évaluation de la vulnérabilité [1] Gordon McGranahan, Deborah Balk, and Bridget
physique d’une zone côtière. Anderson, “The rising tide: assessing the risks of
climate change and human settlements in low
4. Conclusion
elevation coastal zones,” Environ. Urban., vol. 19,
L’analyse de la vulnérabilité physique du littoral de la no. 1, pp. 17–37, Apr. 2007.
capitale sénégalaise a été réalisée en calculant l’Indice
[2] J. Quensière et al., “vulnerabilites de la région de
Côtier de Vulnérabilité Physique (ICV) à l’aide de la
dakar au changement climatique,” 2013. [Online].
méthode de cet auteur [52]. D’après les résultats, les
Available: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-
segments du littoral de Dakar les plus vulnérables, donc
doc/pleins_textes/divers15-04/010064383.pdf.
avec des valeurs d'indice élevées ont des reliefs bas, un
[Accessed: 17-Jul-2018].
substrat facilement mobilisable, un recul du trait de côte
[3] M. P. Gomes, J. L. Pinho, J. S. Antunes do Carmo,
important, et sont exposés à des énergies élevées de
and L. Santos, “Hazard assessment of storm events
houles.
for The Battery, New York,” Ocean Coast. Manag.,
Ainsi les valeurs de cet Indice Côtier de Vulnérabilité vol. 118, no. Part A, pp. 22–31, Dec. 2015.
varient entre 3 et 30 avec une valeur moyenne de 17 pour [4] S. Weissenberger et al., “Changements climatiques,
la Petite Côte, 20 pour la Grande Côte et 5 pour la Côte changements du littoral et évolution de la
Rocheuse. Ceci révèle que sur cette frange littorale de vulnérabilité côtière au fil du temps : comparaison
133,69 Km, 36% de cette côte sont classés comme à de territoires français, canadien et sénégalais,”
risque élevé de submersion marine et d’érosion côtière VertigO - Rev. Électronique En Sci. Environ., no.
(zones de Malika, Tivaoune Peulh, Niaga, Hann, Thiaroye, Volume 16 numéro 3, Dec. 2016.
Mbao, Rufisque, Minam et Siendou), 29% à risque modéré [5] ANSD, “Dakar population,” Dakar, 2013.
(Déni Guédji, Guédiawaye, Parcelles Assainies, [6] D. Baird, “An assessment of the functional
Cambérène, Golf, Bargny et Yéne) et 35% présente un variability of selected coastal ecosystems in the
risque bas (Yoff, Almadies, Ouakam, Fann, Médina, Dakar context of local environmental changes,” ICES J.
Plateau, et Toubab Dialaw). Mar. Sci., vol. 66, no. 7, pp. 1520–1527, Aug. 2009.
Très diverses, les causes de cette vulnérabilité font [7] F. E. Camfield and A. Morang, “Defining and
généralement appel à la conjonction de facteurs naturels interpreting shoreline change,” Ocean Coast.
et anthropiques. Les conséquences sont multiples et Manag., vol. 32, no. 3, pp. 129–151, Jan. 1996.
affectent les services culturels et sociaux (récréatifs,
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