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Cahier Vacances

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Cahier de vacances - Mathématiques MPSI

Été 2023

Table des matières


I Énoncés 3
Récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Sommes et produits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Fonctions réciproques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Borne supérieure et inférieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Équations diérentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Suites numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Matrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Bijections . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Arithmétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Structures algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Dérivation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Convexité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Espaces vectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Dénombrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Applications linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Analyse asymptotique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Dimension nie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Fractions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Calcul intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Probabilités nies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Groupe symétrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Déterminants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Séries numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Familles sommables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Espaces préhilbertiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

II Corrigés 19

1
La diculté des exercices est mesurée par le nombre d'étoiles. Un hyperlien permet de naviguer
de l'énoncé au corrigé et réciproquement.

Si vous détectez des coquilles, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me les signaler à
l'adresse : blandelle.math@gmail.com

2
I Énoncés

3
Récurrence
Exercice 1 (*)

Montrer que ∀n ∈ N (2n)! > 2n n!

Exercice 2 (*)
On rappelle qu'une fonction polynomiale est dérivable autant de fois qu'on le souhaite. On pose
f (x) = xn pour x réel avec n entier non nul. Pour k entier, on note f (k) la dérivée k -ième de f .
Montrer f (k) (x) = k! nk xn−k

∀k ∈ [[ 0 ; n ]] ∀x ∈ R

Exercice 3 (**)
ßn−1 ™
n−1
On note k ∗
P
A= αk 2 , (αk )k∈[[ 0 ; n−1 ]] ∈ {0, 1} × {1} , n ∈ N
k=0

Montrer que tout entier non nul possède une unique écriture dans A.

Sommes et produits
Exercice 4 (*)
n 2k n 2k − 1
Soit n entier. Exprimer à l'aide de factorielles les produits et .
Q Q
k=1 2k + 1 k=1 2k

Exercice 5 (**)
Par convention, on note n
= 0 pour k > n des entiers.

k
n
1. Soit n entier non nul. Calculer k
en utilisant une écriture téléscopique.
P 
2
k=1
n
2. En déduire une expression simple de k2.
P
k=1

Exercice 6 (***)
n
Soit n entier. Calculer k3k
P
k=1

Exercice 7 (**)
Soit (an )n suite à valeurs dans K. Montrer que
P n
P 2n
P
ai+j = (` + 1)a` + (2n − ` + 1)a`
06i,j6n `=0 `=n+1

4
Fonctions réciproques
Exercice 8 (**)
Représenter le graphe de la fonction x 7→ Arccos cos x.

Exercice 9 (***)
Montrer en précisant le domaine de dénition
Å ã
1
|Arctan sh x| = Arccos
ch x

Exercice 10 (***)

x−1
Å ã Å ã
1 π
Résoudre Arctan + Arctan =
x x+1 4

Nombres complexes
Exercice 11 (*)
Soit (a, b) ∈ C2 avec a 6= b. Montrer
a−b
|a| = 1 ou |b| = 1 =⇒ =1
1 − āb

Exercice 12 (**)
Pour x réel et n entier, linéariser cosn x puis sinn x.

Exercice 13 (***)
n
Å
ã
kpπ
Soit (n, p) ∈ N × Z. Calculer Sn,p .
P
= cos
k=1 n+1

Exercice 14 (***)
Soit n entier non nul. Montrer que
n n
∀(z1 , . . . , zn ) ∈ Cn
P P
zi 6 |zi |
i=1 i=1

et que l'égalité est une inégalité si et seulement si


∃θ ∈ R | ∀i ∈ [[ 1 ; n ]] zi = |zi | e iθ

Primitives
Exercice 15 (*)
Z 1
Calculer Arctan t dt
0

5
Exercice 16 (**)

Primitive de x 7→ 2x − x2

Exercice 17 (***)
Z 1
Pour x > 1 et y > 1, on note β(x, y) = tx−1 (1 − t)y−1 dt
0

1. Montrer β(x, y) = β(y, x)


x
2. Établir β(x + 1, y) = β(x, y)
x+y
xy
3. En déduire β(x + 1, y + 1) = β(x, y)
(x + y)(x + y + 1)

Borne supérieure et inférieure


Exercice 18 (*)
Soit I un intervalle non vide de R et f , g fonctions majorées de I dans R telles que f (x) 6 g(x)
pour tout x ∈ I. Montrer
Sup f (x) 6 Sup g(x)
x∈I x∈I

Exercice 19 (**)
Soit A une partie non vide de R. On dénit d(x, A) = inf {|x − a| , a ∈ A}. Montrer
∀(x, y) ∈ R2 |d(x, A) − d(y, A)| 6 |x − y|

Exercice 20 (***)
Soit I un intervalle non vide de R et f fonction majorée de I dans R et λ > 0. Montrer
Sup λf (x) = λ Sup f (x)
x∈I x∈I

Équations diérentielles
Exercice 21 (*)
i π πh
Résoudre cos(x)y 0 + sin(x)y = sin2 (x) sur − ;
2 2

Exercice 22 (*)

Résoudre 1 − x2 y 0 + y = 1 sur ] −1 ; 1 [

6
Exercice 23 (*)
Soient u, v dans C 2 (R, R), non identiquement nulles, vériant
∀(x, y) ∈ R2 u00 (x)v(y) + u(x)v 00 (y) = 0
1. Montrer qu'il existe λ réel tel que u et v soient solutions respectives de
z 00 + λz = 0 et z 00 − λz = 0
2. Déterminer, en fonction de λ, la forme des fonctions u et v .

Exercice 24 (**)
Déterminer toutes les fonctions f : R → R dérivables telles que
∀x ∈ R f 0 (x) + f (−x) = e x (E)

Exercice 25 (***)
Soit f dérivable sur R+ telle que
∀x > 0 |f 0 (x) + f (x)| 6 1

Montrer ∀x > 0 |f (x) − e −x f (0)| 6 1 − e −x

Suites numériques
Exercice 26 (*)
n k2
Déterminer la limite de la suite de terme général un = pour n entier.
P
2
k=1 k + n

Exercice 27 (*)
ln(n!)
Déterminer la limite de la suite de terme général un = pour n entier non nul.
n2

Exercice 28 (**)
Déterminer une expression du terme général de la suite (un )n dénie par
u0 réel et ∀n ∈ N un+1 = aun + bn avec (a, b) ∈ R2

Exercice 29 (**)
Étudier la convergence des suites (un )n>1 et (vn )n>1 dénies par
Pn 1 n 1
P
un = − ln n vn = − ln(n + 1)
k=1 k k=1 k

Exercice 30 (*)
Étudier la convergence de la suite (un )n dénie par u0 > 0 et un+1 = ln(1 + un ) pour n entier.

7
Exercice 31 (***)
n
Pour n ∈ N∗ , on pose xk
P
∀x > 0 fn (x) = −1 +
k=1

1. Montrer ∀n ∈ N∗ ∃!xn > 0 fn (xn ) = 0

1
2. Justier ∀n ∈ N∗ xn >
2
3. Étudier la convergence de (xn )n>1 .

Matrices
Exercice 32 (**)
Soit la matrice J de Mn (R) constituée de 1.
1. Calculer J2 .
2. En déduire que In + J est inversible et préciser son inverse.

Exercice 33 (**)
Soient X, Y ∈ Mn,1 (R) et M = XY> . Déterminer une expression simple de Mp avec p entier.

Exercice 34 (**)
2iπ
Soit V = ω (k−1)(`−1) 16k,`6n+1 ∈ Mn+1 (C) avec ω = e n+1 . Calculer VV̄. En déduire l'inversibilité


de la matrice V et préciser son inverse.

Bijections
Exercice 35 (**)
x
On pose ∀x ∈ R f (x) =
1 + |x|
1. Montrer que f réalise une bijection de R sur ] −1 ; 1 [.
2. Expliciter la réciproque f −1 .

Exercice 36 (***)
Soit f : E → F. On a
f bijective ⇐⇒ ∀A ∈ P(E) f (E r A) = F r f (A)

8
Exercice 37 (***)
On dénit π : N2 → N par
(m + n)(m + n + 1)
∀(m, n) ∈ N2 π(m, n) = +n
2
1. Justier que π est dénie de N2 sur N.
2. Montrer
∀(m, n) ∈ N2 π(m, n + 1) = π(m + 1, n) + 1 et π(n + 1, 0) = π(0, n) + 1
En déduire que π est surjective.
3. Montrer
∀(m, n, m0 , n0 ) ∈ N4 m0 + n0 > m + n + 1 =⇒ π(m0 , n0 ) > π(m, n)
En déduire l'injectivité de π .

Arithmétique
Exercice 38 (*)

Montrer ∀n ∈ N 5 divise 23n+5 + 3n+1

Exercice 39 (**)
Pour n entier non nul, on note τ (n) le nombre de diviseurs positifs de n. Établir l'égalité
n n jnk
∀n ∈ N∗
P P
τ (k) =
k=1 d=1 d

Exercice 40 (**)
Soient a et p des entiers supérieurs à 2.
Montrer que si ap − 1 est premier, alors a = 2 et p est premier.

Limites
Exercice 41 (*)

x 2x
Déterminer lim −
x→+∞ Arctan x π

Exercice 42 (***)
Déterminer une condition nécessaire et susante sur a, b réels pour que f : t 7→ a cos t + b sin t
ait une limite en +∞.

9
Continuité
Exercice 43 (**)
Trouver toutes les application f : R → R continues en zéro vériant
∀x ∈ R f (2x) = f (x)

Exercice 44 (***)
Trouver toutes les fonctions f : R → R telles que
1. ∀(x, y) ∈ R2 |f (x) − f (y)| = |x − y|
2. ∀(x, y) ∈ R 2
|f (x) + f (y)| = |x + y|

Exercice 45 (***)
Å ã
x sin 1

si x ∈ ] 0 ; 1 ]
On pose ∀x ∈ [ 0 ; 1 ] f (x) = x
0 si x = 0

1. Justier que la fonction f est continue sur [ 0 ; 1 ].


2. La fonction g : x ∈ [ 0 ; 1 ] 7→ bf (x)c est-elle continue par morceaux sur [ 0 ; 1 ] ?

Structures algébriques
Exercice 46 (*)
Soit (G, ×) un groupe et Z(G) = {x ∈ G | ∀g ∈ G xg = gx} son centre. Soit ϕ un morphisme
surjectif de G sur G. Montrer
ϕ(Z(G)) ⊂ Z(G)

Exercice 47 (**)
Soit (G, ?) un groupe.
1. Montrer qu'une union de deux sous-groupes de G est un sous-groupe si et seulement si
l'un contient l'autre.
2. Le résultat se généralise-t-il à plus de deux sous-groupes ?

Exercice 48 (**)

On note
m
A= 2n
, (m, n) ∈ Z × N
1. Montrer que (A, +, ×) est un anneau.
2. Déterminer U(A).

10
Dérivation
Exercice 49 (*)
n
n 2
En considérant la dérivée n-ième de l'application polynomiale x 7→ x2n , déterminer .
P 
k
k=0

Exercice 50 (**)

n k + (−1)k
Å ã
Déterminer
P
lim sin
n→+∞ k=1 n3

Exercice 51 (**)
1
Étudier la convergence de la suite (un )n dénie par u0 > 0 et un+1 = pour n entier.
2 + un

Convexité
Exercice 52 (*)

Établir ∀x ∈ [ 0 ; 1 ] sin(πx) 6 π(1 − x)

Exercice 53 (*)

n 1 P n √
Soient x1 , . . . , xn > 0. Montrer
P
xi > √ xi
i=1 n i=1

Exercice 54 (**)
1 1
Soient p, q > 0 tels que + = 1.
p q
√ √ a b
1. Montrer ∀(a, b) ∈ R2+ p
aqb6 +
p q
2. Montrer que pour tout n entier et a1 , . . . , an , b1 , . . . , bn réels positifs, on a
n n n
apk bqk
P P P
ak b k 6 p q

k=1 k=1 k=1

Polynômes
Exercice 55 (**)
Soit P ∈ K[X].
1. Montrer que P − X divise P ◦ P − P.
2. En déduire que P − X divise P ◦ P − X.

11
Exercice 56 (**)
Soit X ⊂ R un ensemble ni non vide. Montrer qu'il existe P ∈ R[X] tel que

∀x ∈ X P(x) = 3 x

Exercice 57 (**)
Soit n entier et θ réel. Établir
cos(nθ) = Tn (cos θ) avec Tn = n
 2
(X − 1)k Xn−2k
P
2k
062k6n

Espaces vectoriels
Exercice 58 (*)
Soit n entier non nul, E = Mn (K), H = {M ∈ E | Tr (M) = 0}. Montrer que E = H ⊕ Vect (In ).

Exercice 59 (**)
Soit E = F (R, R). Pour λ réel, on note fλ : t 7→ e λt . Montrer que (fλ )λ∈R est une famille libre
de E.

Exercice 60 (***)
Soit (a0 , . . . , an ) ∈ Rn+1 et on note ui = (1, ai , . . . , ani ) pour tout i ∈ [[ 0 ; n ]]. Montrer
(u0 , . . . , un ) libre ⇐⇒ Card {a0 , . . . , an } = n + 1

Dénombrement
Exercice 61 (**)
Soit E un ensemble à n éléments. Déterminer le nombre de couples (X, Y) ∈ P(E)2 dont l'inter-
section est de cardinal 1.

Exercice 62 (**)
On choisit 11 nombres parmi {1, . . . , 20}. Montrer qu'on en trouve au moins deux dont la somme
vaut 21.

Exercice 63 (***)
Pour p et n entiers, on note Sp,n le nombre de surjections de [[ 1 ; p ]] dans [[ 1 ; n ]]. Par convention,
on pose [[ 1 ; 0 ]] = ∅.
1. Préciser Card [[ 1 ; n ]][[ 1 ; p ]] .
n
2. Pour p et n entiers, établir n

np =
P
k
Sp,k
k=0

12
3. Soit n entier et u0 , . . . , un des réels. Simplier
n k
n k
P 
(−1)n−k
P
k `
u`
k=0 `=0

4. En déduire une formule donnant Sp,n pour p et n entiers.

Applications linéaires
Exercice 64 (**)
Soit u ∈ L (E). On suppose qu'il existe n entier non nul tel que un = 0 et un−1 6= 0. Montrer
qu'il existe x ∈ E tel que (x, u(x), . . . , un−1 (x)) est libre.

Exercice 65 (**)
Soit E un K-ev et f ∈ L (E) tel que f 3 = id .

1. Montrer E = Ker (f − id ) ⊕ Im (f − id )
2. Montrer
Ker (f − id ) = Im (f 2 + f + id ) et Im (f − id ) = Ker (f 2 + f + id )

Exercice 66 (***)
Soit E un K -ev et p, q des projecteurs de E. Montrer que
p − q projecteur ⇐⇒ p ◦ q = q ◦ p = q
Quand cette condition est réalisée, montrer
Im (p − q) = Im p ∩ Ker q et Ker (p − q) = Ker p + Im q

Analyse asymptotique
Exercice 67 (*)

1 1
Déterminer lim −
x→0 ln(1 + x) x

Exercice 68 (**)

Déterminer le DL3 (0) de sin π 1 + x .


Exercice 69 (**)
Soit n entier non nul et f (x) = (1 − e x )n pour tout x réel.
1. Montrer que f (k) (0) = 0 pour tout k ∈ [[ 0 ; n − 1 ]].
n
2. En déduire la valeur de n
(−1)k k p pour tout p ∈ [[ 0 ; n ]].
P 
k
k=0

13
Dimension nie
Exercice 70 (*)
Soient E et F des K-ev de dimension nie et (f, g) ∈ L (E, F)2 . Montrer
|rg f − rg g| 6 rg (f + g) 6 rg f + rg g

Exercice 71 (*)
Soit E = Mn (K) avec n entier non nul. On pose
1
∀M ∈ E ϕ(M) = M − Tr (M)In
n
Justier que ϕ ∈ L (E) puis calculer ϕ2 et préciser Ker ϕ, Im ϕ.

Exercice 72 (*)
Soit E = Mn (K) avec n entier non nul. Déterminer une base de Ker Tr .

Exercice 73 (**)
Soit E un K-ev de dimension n entier non nul et u ∈ L (E). On suppose qu'il existe x0 ∈ E tel
que (x0 , u(x0 ), . . . , un−1 (x0 )) est une base de E. On pose
C (u) = {v ∈ L (E) | v ◦ u = u ◦ v}
1. Montrer que C (u) est un sous-anneau et un sev de L (E).

2. Montrer C (u) = Kn−1 [u]


3. Déterminer dim C (u).

Exercice 74 (**)
 
0 1 0 ... 0
 . . .. 
n 0 2 . .
 
Soit A =  0 n − 1 0 . . . 0  ∈ Mn+1 (R).
 
 
. . . .
. . . .

. . . . n
0 ... 0 1 0
Interpréter A comme matrice d'un endomorphisme de E = Rn [X].

Exercice 75 (**)
Soit E = Rn [X] avec n entier non nul. Pour P ∈ E, on pose ϕ(P) = X(X − 1)P0 − nXP.
1. Montrer que ϕ ∈ L (E). Préciser matC ϕ où C désigne la base canonique de E.
2. Déterminer des bases de Ker ϕ et Im ϕ.

14
Fractions rationnelles
Exercice 76 (*)
n 1
Calculer lim .
P
n→+∞ k=1 k(k + 1)

Exercice 77 (**)
1. Soient A, B dans K[X] avec deg A < deg B. On suppose B scindé à racines simples avec
n
B = λ (X − αi ). Montrer
Q
i=1

A Pn A(αi )
=
B i=1 B0 (αi )(X − αi )
n
2. Soit z1 , . . . , zn des complexes non nuls deux à deux distincts. On note P = Π (X − zk ).
k=1

n zik
Calculer pour k ∈ [[ 0 ; n − 1 ]]
P
0
i=1 P (zi )

Exercice 78 (**)
Soit P ∈ C[X] scindé à racines simples x1 , . . . , xn et α ∈ C tel que P0 (α) 6= 0. Montrer qu'il
existe i ∈ [[ 1 ; n ]] tel que
P(α)
|α − xi | 6 n
P0 (α)

Calcul intégral
Exercice 79 (*)
Soit f ∈ C 1 ([ a ; b ] , R).
Z b
1. Étudier le comportement asymptotique de f (t)e int dt pour n → +∞.
a
Z b Z b
2. En déduire les comportements de de f (t) cos(nt) dt et f (t) sin(nt) dt pour n → +∞.
a a

Exercice 80 (**)
Å ã Å ã
1 P k `
Déterminer lim 2 f f avec f ∈ C 0 ([ 0 ; 1 ] , R)
n→+∞ n 16k<`6n n n

Exercice 81 (***)
Z π Z π
Pour n ∈ N , soit

In = |sin(nt)| dt et Jn = t |sin(nt)| dt
0 0
Montrer que les suites (In )n>1 et (Jn )n>1 sont constantes.

15
Probabilités nies
Exercice 82 (**)
Soit (Ω, P) un espace probabilisé ni et X1 , . . . , Xn des variables aléatoires indépendantes de
même loi avec P(X1 = 1) = p, P(X1 = −1) = 1 − p et p ∈ ] 0 ; 1 [. Pour k ∈ [[ 1 ; n ]], on note
k
Xi , ak = P(Yk = 1) et bk = P(Yk = −1).
Q
Yk =
i=1
Å ã Å ã
ak+1 a
1. Montrer ∃Q ∈ M2 (R) ∀k ∈ [[ 1 ; n − 1 ]] =Q k
bk+1 bk
2. En déduire une expression de an en fonction de n et p.

Exercice 83 (**)
Soit (Ω, P) un espace probabilisé ni et X une variable aléatoire à valeurs dans N. Montrer
+∞
P
E(X) = P(X > n)
n=1

Exercice 84 (***)
Soit (Ω, P) un espace probabilisé ni, X et Y des variables aléatoires réelles vériant
∀k ∈ N E(Xk ) = E(Yk )
Montrer que X et Y ont même loi.

Groupe symétrique
Exercice 85 (*)
Soit c = i1 . . . ip un p-cycle de Sn . Pour σ ∈ Sn , déterminer σ ◦ c ◦ σ −1 .


Exercice 86 (*)

Soit n > 2. Calculer


P
ε(σ)
σ∈Sn

Exercice 87 (**)
Soit n > 2 et σ ∈ Sn . On note r le nombre de cycles dans la décomposition de σ en cycles à
supports disjoints et p le nombre de points xes. Déterminer ε(σ) en fonction de n, r et p.

Déterminants
Exercice 88 (**)
Soient a, x, y, z des complexes. Calculer le déterminant d'ordre n ∈ N∗

16
a x ... ... x
y z 0 ... 0
.. . .. ..
. 0 .. . .
.. .. . . ..
. . . . 0
y 0 ... 0 z

Exercice 89 (**)
Soit (A, B) ∈ Mn (R)2 avec n entier non nul. Montrer que si les matrices A et B sont semblables
dans Mn (C) alors elles le sont dans Mn (R).

Exercice 90 (***)
Soit (Ω, P) un espace probabilisé ni et X1 , . . . , Xn des variables aléatoires indépendantes de
même loi. On dénit
1 ... 1
X1 (ω) . . . Xn (ω)
∀ω ∈ Ω V(X1 , . . . , Xn )(ω) = .. ..
. .
n−1 n−1
X1 (ω) . . . Xn (ω)
Déterminer E(V(X1 , . . . , Xn )).

Séries numériques
Exercice 91 (**)
Ä √ ä
Nature de la série de terme général sin π n4 + 1 .

Exercice 92 (**)
P (−1)n
Vérier la convergence puis calculer la somme de la série .
2n + 1

Exercice 93 (**)
 n n √ n
Étudier la nature de la suite de terme général un = .
Å ã e n!
un+1
Indication : considérer ln .
un

Familles sommables
Exercice 94 (*)
Soit σ : N∗ → N∗ bijective. Étudier la nature des séries de terme général :
1 1
1. 2.
σ(n) + n2 σ(n)2 + n

17
Exercice 95 (**)
1
Discuter selon α ∈ R l'existence de .
P
α
(m,n)∈(N∗ )2 (m + n)

Exercice 96 (**)
1
Soit z ∈ C tel que |z| < 1. Justier l'existence de puis montrer
P
∗n
2 − z2
n∈N

1 +∞ +∞
P 1
ζ(2k + 2)z 2k avec ζ(s) =
P P
2 2
= s
n∈N∗ n − z k=0 n=1 n

Espaces préhilbertiens
Exercice 97 (*)
Soit E = R[X]. On pose
Z π
2
∀(P, Q) ∈ E hP, Qi = P(cos θ)Q(cos θ)dθ
0
Justier qu'il s'agit d'un produit scalaire.

Exercice 98 (**)

n √ n
Montrer n n
P P 
∀n ∈ N k
k< 2n k
k
k=0 k=0

Exercice 99 (**)
Soit E euclidien et F, G des sev de E.
1. Déterminer (F + G)⊥ .
2. En déduire (F ∩ G)⊥ .

Exercice 100 (**)


Z 1
2
Justier l'existence puis calculer Inf (1 + at + bt2 ) dt.
(a,b)∈R2 0

18
II Corrigés

19
Exercice 1 (*)

Montrer que ∀n ∈ N (2n)! > 2n n!


Corrigé : On note P(n) : (2n)! 6 2n n! pour n entier. La propriété P(0) est vraie puisque
1 6 1. On suppose P(n) vraie pour un rang n entier xé. On a
(2n + 2)! = 2(n + 1)(2n + 1)(2n)! > 2n+1 (n + 1)!(2n + 1) > 2n+1 (n + 1)!
ce qui clôt la récurrence. On conclut
∀n ∈ N (2n)! > 2n n!

Exercice 2 (*)
On rappelle qu'une fonction polynomiale est dérivable autant de fois qu'on le souhaite. On pose
f (x) = xn pour x réel avec n entier non nul. Pour k entier, on note f (k) la dérivée k -ième de f .
Montrer f (k) (x) = k! nk xn−k

∀k ∈ [[ 0 ; n ]] ∀x ∈ R
Corrigé : Par récurrence.

Exercice 3 (**)
ßn−1 ™
n−1
On note k ∗
P
A= αk 2 , (αk )k∈[[ 0 ; n−1 ]] ∈ {0, 1} × {1} , n ∈ N
k=0

Montrer que tout entier non nul possède une unique écriture dans A.
n−1
Corrigé : Soit x ∈ A. On a x = αk 2k . Si tous les αi valent 1, on a
P
k=0
n−1
2k + 1 = 2n − 1 + 1 = 2n ∈ A
P
x+1=
k=0

Sinon, notons p = min {k ∈ [[ 0 ; n − 1 ]] | αk = 0}. On a


n−1 p−1 n−1
αk 2k + 1 = 2k + 0 × 2p + αk 2k + 1
P P P
x+1 =
k=0 k=0 k=p+1
n−1 n−1
= 2p − 1 + 1 + αk 2k = 2p + αk 2k ∈ A
P P
k=p+1 k=p+1

Ainsi, la partie A contient 1 et tout élément y admet un successeur d'où, par principe de ré-
m−1
currence, il vient A = N∗ . Supposons que x s'écrive également x = βk 2k . Si n < m, on
P
k=0
aurait
x 6 2n − 1 et x > 2m−1 > 2n
ce qui est absurde d'où n = m (symétrie des rôles). Si les βk dièrent des αk , on note q =
max {k ∈ [[ 0 ; n − 2 ]] | αk 6= βk }. On a
q−1 q−1
q
(αk − βk )2k avec (αk − βk )2k 6 2q − 1 < 2q
P P
x−x=0=+
−2 +
k=0 k=0

ce qui est absurde. On conclut


Tout entier non nul possède une unique écriture binaire.

20
Variante : Soit x entier non nul. On suppose [[ 1 ; x ]] ⊂ A. Notons r2 le reste de la division
euclidienne par 2. On a
x + 1 − r2 (x + 1) = 2`
n−1
On a ` 6 x d'où ` ∈ A et par conséquent, on dispose de l'écriture ` = βi 2i avec les βi ∈ {0, 1},
P
i=0
βn−1 = 1. Ainsi, on a
n
βi−1 2i ∈ A
P
x + 1 = r2 (x + 1) +
i=1

Par principe de récurrence, on conclut A = N∗

Exercice 4 (*)
n 2k n 2k − 1
Soit n entier. Exprimer à l'aide de factorielles les produits et .
Q Q
k=1 2k + 1 k=1 2k
Corrigé : Les produits d'entiers pairs consécutifs se factorisent. On complète les produits d'en-
tiers impairs pour faire apparaître des factorielles :
n 2k n (2k)2 n 2k − 1 n (2k − 1)(2k)
et
Q Q Q Q
= =
k=1 2k + 1 k=1 (2k)(2k + 1) k=1 2k k=1 (2k)2

n 2k 22n (n!)2 n 2k − 1 (2n)!


On conclut et
Q Q
∀n ∈ N = = 2n
k=1 2k + 1 (2n + 1)! k=1 2k 2 (n!)2

Exercice 5 (**)
Par convention, on note n
= 0 pour k > n des entiers.

k
n
1. Soit n entier non nul. Calculer k
en utilisant une écriture téléscopique.
P 
2
k=1
n
2. En déduire une expression simple de k2.
P
k=1

Corrigé : 1. D'après l'identité de Pascal, on a


n n n+1 n n+1 n
     
∀(k, n) ∈ N2 k
+ k+1
= k+1
⇐⇒ k
= k+1
− k+1

Par suite, pour n entier non nul, on trouve par télescopage


n n î ó
k k+1 k
= n+1 1
P  P   
2
= 3
− 3 3
− 3
k=1 k=1

n
Ainsi ∀n ∈ N∗ k n+1
P  
2
= 3
k=1

2. D'après ce qui précède, il vient pour n ∈ N ∗

n n k(k − 1) (n + 1)n(n − 1) n n (n + 1)n(n − 1)


k
P  P P 2
P
2
= = ⇐⇒ k = k+
k=1 k=1 2 6 k=1 k=1 3

n n(n + 1)(2n + 1)
On conclut ∀n ∈ N∗ k2 =
P
k=1 6

21
Exercice 6 (***)
n
Soit n entier. Calculer k3k
P
k=1

Corrigé : On a
n n
n P 1P n   1
k3k = 3k = 3k = 3n+1 − 3` = (2n3n+1 − 3(3n − 1))
P P P
Sn =
k=1 16`6k6n `=1k=` 2 `=1 4

(2n − 1)3n+1 + 3
D'où ∀n ∈ N Sn =
4
Variante : Soit n entier. Un changement d'indice donne
n−1 n−1 3(3n − 1)
(k + 1)3k+1 = 3 (k + 1)3k = 3(Sn − n3n ) +
P P
Sn =
k=0 k=0 2
n
On retrouve alors le résultat précédent. On pourrait aussi considérer Tn (x) = xk (somme
P
k=0
géométrique) et déterminer xT0n (x) puis évaluer en x = 3.

Exercice 7 (**)
Soit (an )n suite à valeurs dans K. Montrer que
P n
P 2n
P
ai+j = (` + 1)a` + (2n − ` + 1)a`
06i,j6n `=0 `=n+1

Corrigé : On a
Ç å
2n n
avec I` = {(i, j) ∈ [[ 0 ; n ]]2 | i + j = `}
P P P P
ai,j = ai+j = a` Card I`
06i,j6n `=0 06i,j6n, i+j=` `=0

Soit ` ∈ [[ 0 ; 2n ]]. On a
I` = {(i, ` − i), i ∈ [[ 0 ; n ]], 0 6 ` − i 6 n}
= {(i, ` − i), i ∈ [[ 0 ; n ]], i 6 `, ` − n 6 i} = {(i, ` − i), i ∈ [[ max(0, ` − n) ; min(n, `) ]]}

Pour ` ∈ [[ 0 ; n ]], il vient I` = {(i, ` − i), i ∈ [[ 0 ; ` ]]}

et pour ` ∈ [[ n + 1 ; 2n ]] I` = {(i, ` − i), i ∈ [[ ` − n ; n ]]}

n 2n
On conclut
P P P
ai+j = (` + 1)a` + (2n − ` + 1)a`
06i,j6n `=0 `=n+1

Exercice 8 (**)
Représenter le graphe de la fonction x 7→ Arccos cos x.
Corrigé : On a ∀x ∈ [ 0 ; π ] Arccos cos x = x
La fonction est clairement paire d'où
∀x ∈ [ −π ; 0 ] Arccos cos x = −x
et elle est 2π -périodique d'où le graphe

22
y

Exercice 9 (***)
Montrer en précisant le domaine de dénition
Å ã
1
|Arctan sh x| = Arccos
ch x
Corrigé : Le domaine de dénition de chaque membre est R tout entier. On pose
Å ã
1
∀x ∈ R+ f (x) = Arctan sh x − Arccos
ch x
La fonction f est dérivable sur R+ comme composée de telles fonctions. Par dérivation, il vient
ch x sh x 1 ch x sh x 1
∀x ∈ R+ f 0 (x) = 2 + 2 » = 2 + p =0
1 + sh x ch x 1 − 12 ch x ch x ch 2 x − 1
ch x

Ainsi, la fonction f est constante sur R+ et f (0) = 0. Par parité, on conclut


Å ã
1
∀x ∈ R |Arctan sh x| = Arccos
ch x
Variante : On a pour > 0
1 1 1
cos2 Arctan sh x = 2
= 2 = 2
1 + tan Arctan sh x 1 + sh x ch x
1
Puis cos Arctan sh x =
ch x
et le résultat suit.

Exercice 10 (***)

x−1
Å ã Å ã
1 π
Résoudre Arctan + Arctan =
x x+1 4
1 i π π h n π o
Corrigé : Posant x = pour θ ∈ − ; r 0, − , on a par trigonométrie
tan θ 2 2 4
cos θ − sin θ sin (θ − π/4)
Å ã Å ã
Arctan tan θ + Arctan = θ − Arctan
cos θ + sin θ cos (θ − π/4)
= θ − Arctan tan (θ − π/4)
i π πh
On rappelle que ∀u ∈ − ; Arctan tan u = u
2 2
π π 3π π π
et − <θ< ⇐⇒ − <θ− <
2 2 4 4 4

23
ò ï
π i π πh 3π π
L'angle θ − sort donc de l'intervalle − ; . Pour u ∈ − ; − , on a par π -périodicité
4 2 2 2 2
de tan
Arctan tan u = Arctan tan(u + π) = u + π
Ainsi, on a
π i π πh
 si θ ∈ − ; r {0}
cos θ − sin θ
Å ã
4 4 2

Arctan tan θ + Arctan =
− 3π
i π πh
cos θ + sin θ
si θ ∈ − ;−

4 2 4

x−1
Å ã Å ã
1 π
On conclut Arctan + Arctan = ⇐⇒ x ∈ ] −∞ ; −1 [ ∪ ] 0 ; +∞ [
x x+1 4

Exercice 11 (*)
Soit (a, b) ∈ C2 avec a 6= b. Montrer
a−b
|a| = 1 ou |b| = 1 =⇒ =1
1 − āb
Corrigé : Si |a| = 1. On a
|a − b| = |a| |1 − a−1 b| = |1 − āb| =
6 0
d'où le résultat. Si |b| = 1, on a
|a − b| = b̄ |a − b| = ab̄ − 1 = 1 − ab̄

a−b
Ainsi |a| = 1 ou |b| = 1 =⇒ =1
1 − āb

Exercice 12 (**)
Pour x réel et n entier, linéariser cosn x puis sinn x.

Corrigé : Soit x réel et n entier. On a


ãn
e ix + e −ix n n
Å
n 1 P n
 ikx −i(n−k)x 1 P n
 i(2k−n)x
cos x = = n k
e e = n k
e
2 2 k=0 2 k=0
Passant à la partie réelle, on conclut
1 Pn
n

∀(x, n) ∈ R × N cosn x = n k
cos((2k − n)x)
2 k=0

e ix − e −ix n
Å ã
1 P
Puis n n

sin x = = (−1)k e i(n−2k)x
2i (2i)n k=0 k
On distingue selon la parité. On a
(−1)n P
2n
2n
sin2n x =

k
(−1)k e i2(n−k)x
22n k=0
et passant à la partie réelle, il vient

24
(−1)n P
2n
2n
sin2n x =

∀(x, n) ∈ R × N k
(−1)k cos(2(n − k)x)
22n k=0

(−1)n+1 2n+1
Enn, on a sin2n+1 x = 2n+1

(−1)k e i(2n+1−2k)x
P
i k
22n+1 k=0
Passant à la partie réelle, il vient
(−1)n 2n+1 2n+1
sin2n+1 x =

(−1)k sin((2n + 1 − 2k)x)
P
∀(x, n) ∈ R × N 2n+1 k
2 k=0

Exercice 13 (***)
n
Å ã
kpπ
Soit (n, p) ∈ N × Z. Calculer Sn,p .
P
= cos
k=1 n+1
Corrigé : Si p ∈ 2(n + 1)Z, on trouve Sn,p = n. Supposons p ∈/ 2(n + 1)Z. On a
n ikpπ
Sn,p = Re Tn,p avec Tn,p =
P
e n+1
k=1

On reconnaît une somme géométrique dans l'expression de Tn,p et il vient


inpπ ipπ
ipπ 1 − e n+1 e n+1 − e ipπ
Tn,p = e n+1
ipπ = ipπ
1 − e n+1 1 − e n+1
ipπ
e n+1 − 1
Si l'entier p est pair, on trouve Tn,p = ipπ = −1
1 − e n+1
Sinon, on obtient par une factorisation d'angle moitié
Å ã

ipπ 2 cos
e n+1 + 1 2(n + 1)
Tn,p = ipπ =
Å ã
1−e n+1 pπ
−2i sin
2(n + 1)

n
 si p ∈ 2(n + 1)Z
On conclut ∀(n, p) ∈ N × Z Sn,p = −1 si p ∈ 2Z r 2(n + 1)Z
sinon

0

Exercice 14 (***)
Soit n entier non nul. Montrer que
n n
∀(z1 , . . . , zn ) ∈ Cn
P P
zi 6 |zi |
i=1 i=1

et que l'égalité est une inégalité si et seulement si


∃θ ∈ R | ∀i ∈ [[ 1 ; n ]] zi = |zi | e iθ
Corrigé : On procède par récurrence sur n. Le résultat est trivial pour n = 1. Montrons le cas
n = 2. Si l'un des deux complexes est nul, le résultat est immédiat. Soit (z1 , z2 ) ∈ (C∗ )2 . Si On a
|z1 + z2 |2 = (z1 + z2 )(z¯1 + z¯2 ) = |z1 |2 + |z2 |2 + 2 Re (z1 z¯2 )

25
On considère l'écriture trigonométrique z1 = |z1 | e iθ1 et z2 = |z2 | e iθ2 avec θ1 , θ2 réels. Il vient
2 Re (z1 z¯2 ) = 2 |z1 z2 | Re e i(θ1 −θ2 ) = 2 |z1 z2 | cos(θ1 − θ2 ) 6 2 |z1 z2 |
avec égalité si et seulement si cos(θ1 − θ2 ) = 1, c'est-à-dire θ2 ≡ θ1 [2π]. Le résultat suit. On
suppose le résultat vrai au rang n entier non nul xé. Soit (z1 , . . . , zn+1 ) ∈ Cn+1 . On pose
n
Z = zi . Il vient d'après le cas pour deux nombres complexes et l'hypothèse de récurrence
P
i=1
n+1
P n+1
P
zi = |Z + zn+1 | 6 |Z| + |zn+1 | 6 |zi |
i=1 i=1
n n
Puis, si l'inégalité est une égalité, on en déduit notamment |zi | d'où l'existence de
P P
zi =
i=1 i=1
n
θ réel tel que zi = |zi | e iθ puis Z = e iθ |zi | et d'après le cas d'égalité pour deux complexes, il
P
i=1
vient zn+1 = |zn+1 | e iθ ce qui clôt la récurrence.
L'inégalité triangulaire avec cas d'égalité est démontrée.

Exercice 15 (*)
Z 1
Calculer Arctan t dt
0
Corrigé : En intégrant par partie, on trouve
x x
ln(1 + x2 )
Z Z
t
Arctan t dt = [x Arctan x] − dt = x Arctan x −
1 + t2 2
Z 1
π ln 2
Ainsi Arctan t dt = −
0 4 2

Exercice 16 (**)

Primitive de 2x − x2
x 7→

Z x Z x
Corrigé : On a
p
2t − t2 dt = 1 − (t − 1)2 dt

On pose t − 1 = sin u et il vient


Z x Z Arcsin (x−1)
p
2
1 − (t − 1) dx = cos2 u du
Arcsin (x−1)
u + sin u cos u Arcsin (x−1)
Z Å ã
1 + cos(2u)
= du =
2 2
De la trigonométrie permet d'obtenir cos Arcsin (x − 1) = 1 − (x − 1)2 d'où
p

√ √
Z x
1 
2t − t2 dt = Arcsin (x − 1) + (x − 1) 2x − x2
2

26
Exercice 17 (***)
Z 1
Pour x > 1 et y > 1, on note β(x, y) = tx−1 (1 − t)y−1 dt
0

1. Montrer β(x, y) = β(y, x)


x
2. Établir β(x + 1, y) = β(x, y)
x+y
xy
3. En déduire β(x + 1, y + 1) = β(x, y)
(x + y)(x + y + 1)
Corrigé : Soit x > 1 et y > 1. Le changement de variable u = 1 − t de classe C 1 donne
Z 0 Z 1
x−1 y−1
β(x, y) = − (1 − u) u du = uy−1 (1 − u)x−1 du
1 0

Autrement dit ∀x > 1, y > 1 β(x, y) = β(y, x)


−1
Les fonctions t 7→ tx et t 7→ (1 − t)y sont de classe C 1 d'où, par intégration par parties,
y
ò1
−1 x x 1 x−1
ï Z
y x
β(x + 1, y) = t (1 − t) + t (1 − t)y dt = β(x, y + 1)
y y 0 y
| {z }0
=0

d'où ∀x > 1, y > 1 yβ(x + 1, y) = xβ(x, y + 1)


Par suite (x + y)β(x + 1, y) = x [β(x + 1, y) + β(x, y + 1)]
Z 1
=x [tx (1 − t)y−1 + tx−1 (1 − t)y ] dt
Z0 1
(x + y)β(x + 1, y) = x (1 + t − t)tx−1 (1 − t)y−1 dt = xβ(x, y)
0

x
Ainsi ∀x > 1, y > 1 β(x + 1, y) = β(x, y)
x+y
D'après la relation précédemment établie et la symétrie de β , on a
x x x y
β(x + 1, y + 1) = β(x, y + 1) = β(y + 1, x) = β(y, x)
x+y+1 x+y+1 x+y+1x+y
xy
On conclut ∀x > 1, y > 1 β(x + 1, y + 1) = β(x, y)
(x + y)(x + y + 1)

Exercice 18 (*)
Soit I un intervalle non vide de R et f , g fonctions majorées de I dans R telles que f (x) 6 g(x)
pour tout x ∈ I. Montrer
Sup f (x) 6 Sup g(x)
x∈I x∈I

Corrigé : On a ∀x ∈ I f (x) 6 g(x) 6 Sup g(x)


x∈I

et par conséquent Sup f (x) 6 Sup g(x)


x∈I x∈I

27
Exercice 19 (**)
Soit A une partie non vide de R. On dénit d(x, A) = inf {|x − a| , a ∈ A}. Montrer
∀(x, y) ∈ R2 |d(x, A) − d(y, A)| 6 |x − y|
Corrigé : Soit (x, y, a) ∈ R2 × A. Par inégalité triangulaire, il vient
|x − a| 6 |x − y| + |y − a|
La borne inférieure d(x, A) minore |x − a| d'où
d(x, A) 6 |x − y| + |y − a|

autrement dit d(x, A) − |x − y| 6 |y − a|


Cette minoration vaut pour tout a ∈ A ce qui signie que d(x, A) − |x − y| est un minorant de
{|x − a| , a ∈ A} et comme la borne inférieure de cet ensemble est le plus grand des minorants,
il vient
d(x, A) − |x − y| 6 d(y, A)

d'où d(x, A) − d(y, A) 6 |x − y|


Par symétrie des rôles, on conclut
∀(x, y) ∈ R2 |d(x, A) − d(y, A)| 6 |x − y|

Exercice 20 (***)
Soit I un intervalle non vide de R et f fonction majorée de I dans R et λ > 0. Montrer
Sup λf (x) = λ Sup f (x)
x∈I x∈I

Corrigé : Soit x ∈ I. On a λf (x) 6 λ Sup f (x)


x∈I

puis Sup λf (x) 6 λ Sup f (x)


x∈I x∈I
Montrons l'inégalité dans l'autre sens. Elle est immédiate si λ = 0. Supposons λ > 0. Il vient,
en appliquant l'inégalité précédemment obtenue
1 1
Sup f (x) = Sup λf (x) 6 Sup λf (x)
x∈I x∈I λ λ x∈I
d'où λ Sup f (x) 6 Sup λf (x)
x∈I x∈I

On conclut Sup λf (x) = λ Sup f (x)


x∈I x∈I

Exercice 21 (*)
π πh i
Résoudre cos(x)y 0 + sin(x)y = sin2 (x) sur
− ;
2 2
Corrigé : L'espace des solutions de l'équation homogène est clairement Vect (cos). Par variation
de la constante, on obtient
λ0 (x) cos2 x = sin2 x ⇐⇒ λ0 (x) = tan2 x ⇐⇒ λ(x) = tan x − x + α

Ainsi, on trouve {x 7→ sin x − x cos x + α cos x, α ∈ R}

28
Exercice 22 (*)

Résoudre 1 − x2 y 0 + y = 1 sur ] −1 ; 1 [
Corrigé : La solution constante x 7→ 1 est clairement une solution particulière. On trouve
x 7→ 1 + λe − Arcsin x , λ ∈ R


Exercice 23 (*)
Soient u, v dans C 2 (R, R), non identiquement nulles, vériant
∀(x, y) ∈ R2 u00 (x)v(y) + u(x)v 00 (y) = 0
1. Montrer qu'il existe λ réel tel que u et v soient solutions respectives de
z 00 + λz = 0 et z 00 − λz = 0
2. Déterminer, en fonction de λ, la forme des fonctions u et v .
Corrigé : 1. Comme v 6= 0, il existe y0 réel tel que v(y0 ) 6= 0. Par conséquent
v 00 (y0 )
∀x ∈ R u00 (x) + λu(x) = 0 avec λ =
v(y0 )
Puis, comme u 6= 0, il existe x0 réel tel que u(x0 ) 6= 0 et par suite
u00 (x0 )
∀x ∈ R v 00 (x) + µv(x) = 0 avec µ =
u(x0 )
Enn, en évaluant la relation initiale en (x0 , y0 ), on obtient
λ+µ=0

On conclut ∃λ ∈ R | u00 + λu = 0 et v 00 − λv = 0
2. Il existe a, b, c, d réels tels que
Si λ = 0 ∀t ∈ R u(t) = a + bt√ v(t) = c + √dt √ √
Si λ > 0 ∀t ∈ R u(t) = a cos(
√ λt) + b
√ sin( λt) v(t) =
√ ce λt
+ de − λt

Si λ < 0 ∀t ∈ R u(t) = ae −λt + be − −λt v(t) = c cos( −λt) + d sin( −λt)

Exercice 24 (**)
Déterminer toutes les fonctions f : R → R dérivables telles que
∀x ∈ R f 0 (x) + f (−x) = e x (E)
Corrigé : Soit f solution de (E). On a f 0 (x) = −f (−x) + e x pour x réel d'où f 0 dérivable. Par
dérivation, il vient
∀x ∈ R f 00 (x) − f 0 (−x) = e x
En substituant x par −x dans la relation de départ, on a f 0 (−x) + f (x) = e −x pour x réel d'où
∀x ∈ R f 00 (x) + f (x) = 2 ch x
Ainsi, il existe α, β réels tels que
∀x ∈ R f (x) = ch x + α cos x + β sin x
Réciproquement, on injecte dans l'équation (E) et on obtient

29
∀x ∈ R (α + β)(cos x − sin x) = 0 =⇒ α+β =0

Finalement SE = {x 7→ ch x + α(cos x − sin x), α ∈ R}


Remarque : La forme de SE était en partie prévisible. En eet, il s'agit de résoudre une équation
du type Φ(f ) = exp avec Φ : f 7→ (x 7→ f 0 (x) + f (−x)) et on peut établir, en suivant la même
trame que dans la résolution ci-avant, que le noyau Ker Φ est une droite vectorielle.

Exercice 25 (***)
Soit f dérivable sur R+ telle que
∀x > 0 |f 0 (x) + f (x)| 6 1

Montrer ∀x > 0 |f (x) − e −x f (0)| 6 1 − e −x


Corrigé : Notons g = f 0 + f et considérons cette relation comme une équation diérentielle.
On en déduit après variation de la constante une expression de f en fonction de g avec
Z x
∀x > 0 −x
f (x) = αe + e −x
e t g(t) dt et α ∈ R
0
Z x
d'où ∀x > 0 f (x) − e −x
f (0) = e −x
e t g(t) dt
0

et par inégalité triangulaire, en utilisant |g(t)| 6 1 pour tout t > 0


Z x Z x
−x −x t −x
∀x > 0 |f (x) − e f (0)| 6 e e |g(t)| dt 6 e e t dt
0 0

Ainsi ∀x > 0 |f (x) − e −x f (0)| 6 1 − e −x

Exercice 26 (*)
k2 n
Déterminer la limite de la suite de terme général un = pour n entier.
P
2
k=1 k + n

1 P n n
Corrigé : On a ∀n ∈ N un > 2
k2 ∼
n + n k=1 n→+∞ 3

D'où un −−−→ +∞
n→∞

Exercice 27 (*)
ln(n!)
Déterminer la limite de la suite de terme général un = pour n entier non nul.
n2
n
Corrigé : Pour n entier non nul, on a ln(n!) = ln k 6 n ln n et par croissances comparées,
P
k=1
on conclut
ln(n!)
−−−→ 0
n2 n→∞

30
Exercice 28 (**)
Déterminer une expression du terme général de la suite (un )n dénie par
u0 réel et ∀n ∈ N un+1 = aun + bn avec (a, b) ∈ R2
Corrigé : Si a = 0, le résultat est immédiat. Si b = 0, le résultat est immédiat aussi avec
un = an u0 pour tout n entier. Considérons a et b non nuls et posons vn = un+1 − un pour tout
n entier. On a
∀n ∈ N vn = un+1 − un = aun + bn − (aun−1 + b(n − 1))
= a(un − un−1 ) + b = avn−1 + b
Ainsi, la suite (vn )n est arithmético-géométrique. Par ailleurs, on a
n−1
P n−1
P
∀n ∈ N vk = [uk+1 − uk ] = un − u0
k=0 k=0

donc expliciter la suite (vn )n permet d'expliciter la suite (un )n . Si a = 1, on a vn = v0 + nb = nb


puis
n−1
P n−1
P
∀n ∈ N vk = un − u0 = kb
k=0 k=0

n(n − 1)
D'où Si a = 1, on a un = u0 + b pour tout n entier.
2
b
Si a 6= 1, on a vn = α + an (v0 − α) avec α = puis
1−a
n−1 n−1
P  1 − an
α + ak (v0 − α) = nα +
P
∀k ∈ N vk = un − u0 = (v0 − α)
k=0 k=0 1−a
et v0 = u1 − u0 = (a − 1)u0 + b. Ainsi
Å ã

Si a 6= 1, on a un = u0 + nα + a u0 − n
pour tout n entier.
a−1

Exercice 29 (**)
Étudier la convergence des suites (un )n>1 et (vn )n>1 dénies par
Pn 1 n 1
P
un = − ln n vn = − ln(n + 1)
k=1 k k=1 k

Corrigé : Avec l'inégalité de concavité ln(1 + x) 6 x pour tout x > −1, on trouve
Å ã
1 1 1
∀n > 2 un − un−1 = − ln n + ln(n − 1) = + ln 1 − 60
n n n
Å ã
1 1 1
et ∀n > 1 vn − vn−1 = − ln(n + 1) + ln n = − ln 1 + >0
n n n
Å ã
1
et ∀n > 1 un − vn = ln(n + 1) − ln n = ln 1 + −−−→ 0
n n→∞
D'après le théorème des suites adjacentes, on conclut que
Les suites (un )n>1 et (vn )n>1 sont adjacentes donc convergentes vers une même limite.

31
1.0

(un )n ≥1

(vn )n ≥1
0.9

0.8

0.7

0.6

0.5

0.4

0.3
0 5 10 15 20

Figure 1  Tracé des (un )n>1 et (vn )n>1

Exercice 30 (*)
Étudier la convergence de la suite (un )n dénie par u0 > 0 et un+1 = ln(1 + un ) pour n entier.

Corrigé : Par récurrence immédiate, on a un > 0 pour tout n entier. On a ln(1 + x) 6 x pour
x > 0 par concavité d'où un+1 6 un pour n entier donc la suite (un )n décroît et est minorée donc
convergente par limite monotone. Comme f : R+ → R+ , x 7→ ln(1+x) est continue sur l'intervalle
fermé R+ , alors lim un est nécessairement point xe de f et on a f (x) = x ⇐⇒ x = 0. On
n→+∞
conclut
un −−−→ 0
n→∞

y = ln(1 + x)



x
u2 u1 u0

Figure 2  Graphe de la suite (un )n

32
Exercice 31 (***)
n
Pour n ∈ N∗ , on pose xk
P
∀x > 0 fn (x) = −1 +
k=1

1. Montrer ∀n ∈ N∗ ∃!xn > 0 fn (xn ) = 0

1
2. Justier ∀n ∈ N∗ xn >
2
3. Étudier la convergence de (xn )n>1 .
Corrigé : 1. Soit n entier non nul. La fonction fn est strictement croissante sur R+ comme
somme de fonctions strictement croissantes et fn (0) = −1, fn (x) −−−−→ +∞ d'où fn réalise une
x→+∞
bijection de R+ sur [ −1 ; +∞ [. Ainsi
∀n > 1 ∃!xn > 0 | fn (xn ) = 0
2. Soit n entier non nul. On a
Å ãn
1 1 − 21n
Å ã
1 1
fn = −1 + 1 = −1 + 1 − <0
2 2 1− 2 2

1
D'où ∀n > 1 xn >
2
3. Soit n entier non nul. On a clairement fn 6 fn+1 d'où
fn (xn ) = 0 = fn+1 (xn+1 ) 6 fn+1 (xn )
Par croissance stricte de fn+1 , il s'ensuit que xn+1 6 xn autrement dit
La suite (xn )n décroît.
Par théorème de convergence monotone, il s'ensuit que (xn )n converge.

−1 + 5
On a f2 (x) = −1 + x + x donc l'unique racine positive est ϕ =
2
< 1 d'où xn 6 ϕ pour
2
tout n > 2 puis
n 1 − xnn 1 xn+1
xkn = 0 ⇐⇒ −1 + xn = 0 ⇐⇒ xn = + n
P
fn (xn ) = 0 ⇐⇒ −1 +
k=1 1 − xn 2 2
Comme 0 6 xn 6 ϕ < 1 pour tout n > 2, il s'ensuit
1
xn −−−→
n→∞ 2
Remarque : En montrant que (xn )n>1 décroît strictement puisque fn < fn+1 sur ] 0 ; +∞ [ pour
tout n entier non nul, on a xn < x1 = 1 pour tout n > 2 ce qui évite de résoudre f2 (x) = 0.

Exercice 32 (**)
Soit la matrice J de Mn (R) constituée de 1.
1. Calculer J2 .
2. En déduire que In + J est inversible et préciser son inverse.

33
Corrigé : 1. On trouve J2 = nJ
2. On note A = In + J d'où J = A − In . On a
A2 = In + 2J + J2 = In + (n + 2)J = In + (n + 2)(A − In ) ⇐⇒ A2 − (n + 2)A = (n + 1)In

1
On conclut La matrice A est inversible d'inverse A−1 = (A − (n + 2)In ).
n+1

Exercice 33 (**)
Soient X, Y ∈ Mn,1 (R) et M = XY> . Déterminer une expression simple de Mp avec p entier.

Corrigé : Par associativité du produit matriciel, il vient


n
M2 = X Y> X Y> = αM avec α = Y> X = xi yi
 P
i=1

Par récurrence immédiate, on conclut


∀p ∈ N∗ Mp = αp−1 M

Exercice 34 (**)
2iπ
Soit V = ω (k−1)(`−1) 16k,`6n+1 ∈ Mn+1 (C) avec ω = e n+1 . Calculer VV̄. En déduire l'inversibilité


de la matrice V et préciser son inverse.

Corrigé : Soit (k, `) ∈ [[ 1 ; n + 1 ]]2 . On a


n+1 n+1 j−1
ω (k−1)(j−1) ω −(j−1)(`−1) =

ω k−`
P P
VV̄ k,`
=
j=1 j=1

C'est une somme de racines de l'unité et en distinguant les cas, on trouve



 n + 1 si k = `
VV̄ k,` = 1 − ω (n+1)(k−`)
 = 0 sinon
1 − ω k−`

On conclut VV̄ = (n + 1)In+1

Exercice 35 (**)
x
On pose ∀x ∈ R f (x) =
1 + |x|
1. Montrer que f réalise une bijection de R sur ] −1 ; 1 [.
2. Expliciter la réciproque f −1 .
Corrigé : 1. Pour x réel, on a clairement |f (x)| < 1. Puis
x 1 x 1
∀x > 0 f (x) = =1− et ∀x 6 0 f (x) = = −1 +
1+x 1+x 1−x 1−x
On en déduit que f croît strictement sur R avec f (x) −−−−→ 1 et f (x) −−−−→ −1. Par conséquent
x→+∞ x→−∞

L'application f réalise une bijection de R sur ] −1 ; 1 [.

34
y

y = f (x)

2. Soit x réel et y ∈ ] −1 ; 1 [. On résout


®
x x = (1 + |x|)y y
y = f (x) ⇐⇒ y = ⇐⇒ ⇐⇒ x =
1 + |x| |x| (1 − |y|) = |y| 1 − |y|

y
∀y ∈ ] −1 ; 1 [ f −1 (y) =
1 − |y|

Exercice 36 (***)
Soit f : E → F. On a
f bijective ⇐⇒ ∀A ∈ P(E) f (E r A) = F r f (A)
Corrigé : Montrons le sens indirect. Pour A = ∅, on obtient f (E) = F d'où f surjective. Soit
(x, y) ∈ E2 avec x 6= y . On a f (y) ∈ f (E r {x}) = F r {f (x)} d'où f (y) 6= f (x). Supposons
f bijective. Soit A ∈ P(E) et y ∈ f (E r A). On a y = f (x) avec x ∈ / A. Si f (x) ∈ f (A), alors
f (x) = f (a) avec a ∈ A et l'injectivité de f implique x = a ∈ A ce qui est exclu. Par suite, on a
f (x) ∈ F r f (A). Soit f ∈ F r f (A). Par surjectivité, il existe x ∈ E tel que y = f (x). Comme
/ f (A), il s'ensuit que x ∈
f (x) ∈ / A d'où x ∈ f (E r A). On conclut
f bijective ⇐⇒ ∀A ∈ P(E) f (E r A) = F r f (A)

Exercice 37 (***)
On dénit π : N2 → N par
(m + n)(m + n + 1)
∀(m, n) ∈ N2 π(m, n) = +n
2
1. Justier que π est dénie de N2 sur N.
2. Montrer
∀(m, n) ∈ N2 π(m, n + 1) = π(m + 1, n) + 1 et π(n + 1, 0) = π(0, n) + 1
En déduire que π est surjective.
3. Montrer
∀(m, n, m0 , n0 ) ∈ N4 m0 + n0 > m + n + 1 =⇒ π(m0 , n0 ) > π(m, n)
En déduire l'injectivité de π .
Corrigé : 1. Les entiers m + n et m + n + 1 sont consécutifs donc l'un d'eux est pair et par
conséquent
L'application π est bien dénie de N2 sur N.

35
Variante : On observe que
m+n
∀(m, n) ∈ N2
P
π(m, n) = n + k∈N
k=1

2. On a π(0, 0) = 0 d'où 0 ∈ Im π . On vérie sans peine les relations demandées. Puis, pour
(m, n) ∈ N2 , on observe
si m = 0
®
π(n + 1, 0)
π(m, n) + 1 =
π(m − 1, n + 1) sinon
d'où π(m, n) + 1 ∈ Im π . Ainsi, l'ensemble Im π et une partie de N contenant 0 et qui vérie le
principe de récurrence et on conclut
Im π = N
3. Soient (m, n) et (m0 , n0 ) dans N2 avec (m, n) 6= (m0 , n0 ). Si m0 + n0 > m + n + 1, il vient
0 (m0 + n0 )(m0 + n0 + 1)
0 (m + n + 1)(m + n + 2)
π(m , n ) = + n0 > + n0
2 2
(m + n)(m + n + 1)
> + n + m + 1 + n0 > π(m, n)
2
c'est-à-dire m0 + n0 > m + n =⇒ π(m0 , n0 ) > π(m, n)
Par symétrie des rôles, on en déduit
m + n 6= m0 + n0 =⇒ π(m, n) 6= π(m0 , n0 )
Supposons (m, n) 6= (m0 , n0 ). Si m + n = m0 + n0 , alors n 6= n0 d'où π(m, n) 6= π(m0 , n0 ) et sinon
on a également π(m0 , n0 ) 6= π(m, n) d'après l'implication précédente. Dans tous les cas, on a
donc
(m, n) 6= (m0 , n0 ) =⇒ π(m, n) 6= π(m0 , n0 )

Ainsi L'application π est une injection de N2 sur N.


Variante : Pour montrer l'inégalité demandée, on peut aussi écrire
0 +n0
mP m+n+1 m+n
0 0 0
k > n0 + k = m + 1 + n0 + n + k = m + 1 + n0 + π(m, n)
P P
π(m , n ) = n +
k=1 k=1 k=1

Exercice 38 (*)

Montrer ∀n ∈ N 5 divise 23n+5 + 3n+1


Corrigé : Soit n entier. On a
23n+5 + 3n+1 ≡ 25 (23 )n + 3n+1 ≡ 2 × 3n + 3 × 3n ≡ 0 [5]

Ainsi ∀n ∈ N 5 divise 23n+5 + 3n+1

Exercice 39 (**)
Pour n entier non nul, on note τ (n) le nombre de diviseurs positifs de n. Établir l'égalité
n n jnk
∀n ∈ N∗
P P
τ (k) =
k=1 d=1 d

Corrigé : Soit n entier non nul. On a

36
Ç å
n
P n
P P
τ (k) = 1
k=1 k=1 d|k

Comme les sommes sont nies, on peut intervertir l'ordre de sommation. Le plus grand diviseur
de n étant n lui-même, on obtient
Ç å
P n n
P P
τ (k) = 1
k=1 d=1 k∈[[ 1 ; n ]], d|k

La somme intérieure ci-dessus compte le nombre de multiples de d dans [[ 1 ; n ]] qui sont


jnk
d, 2d, . . . , d
d
n n jnk
Par conséquent ∀n ∈ N∗
P P
τ (k) =
k=1 d=1 d

Exercice 40 (**)
Soient a et p des entiers supérieurs à 2.
Montrer que si ap − 1 est premier, alors a = 2 et p est premier.

Corrigé : Supposons p = q` avec q et ` des entiers > 2. D'après l'identité de Bernoulli, il vient
`−1
ap − 1 = (aq )` − 1 = (aq − 1) aqk
P
k=0

ce qui contredit la primalité de a − 1. on en déduit que p est premier. Puis, on factorise


p

p−1
ap − 1 = (a − 1) ak
P
k=0

On a a − 1 < a − 1 et comme a − 1 est premier, il s'ensuit a − 1 = 1 et on conclut


p p

ap − 1 premier =⇒ a = 2 et p premier
Remarque : Les nombres premiers de la forme 2p − 1 sont appelés nombres premiers de Mer-
senne.

Exercice 41 (*)

x 2x
Déterminer lim −
x→+∞ Arctan x π
Corrigé : Soit x > 0. On a
π
x 2x − Arctan x x Arctan (1/x) 1
− = x 2π = π ∼
Arctan x π 2
Arctan x 2
Arctan x x→+∞ (π/2)2

x 2x 4
Ainsi − −−−−→ 2
Arctan x π x→+∞ π

37
Exercice 42 (***)
Déterminer une condition nécessaire et susante sur a, b réels pour que f : t 7→ a cos t + b sin t
ait une limite en +∞.

Corrigé : Soient a, b réels non tous nuls et t réel. On a


√ a b
a cos t + b sin t = a2 + b2 [α cos t + β sin t] avec α = √ et β=√
a2+ b2 a2+ b2
Comme α2 + β 2 = 1, il existe θ réel tel que α = cos θ et β = sin θ. Ainsi

a cos t + b sin t = a2 + b2 cos(t − θ)
Si a, b sont non tous nuls, avec l'expression précédemment obtenue, comme la fonction cos n'ad-
met pas de limite en +∞, alors la fonction f non plus. On conclut
La fonction f admet une limite en +∞ si et seulement si a = b = 0.

Exercice 43 (**)
Trouver toutes les application f : R → R continues en zéro vériant
∀x ∈ R f (2x) = f (x)
Corrigé : Par récurrence immédiate, on montre
x
∀(x, n) ∈ R × N f (x) = f n
2
x
et par continuité de f en zéro f n −−−→ f (0)
2 n→∞

Ainsi ∀x ∈ R f (x) = f (0)

Exercice 44 (***)
Trouver toutes les fonctions f : R → R telles que
1. ∀(x, y) ∈ R2 |f (x) − f (y)| = |x − y|
2. ∀(x, y) ∈ R 2
|f (x) + f (y)| = |x + y|
Corrigé : 1. Notons a = f (0). Il vient
∀x ∈ R |f (x) − a| = |x|
La fonction f est continue sur R car 1-lipschitzienne d'où x 7→ |f (x) − a| de signe constant sur
R+ et R− . Par conséquent, la fonction f − a est soit id , soit − id , soit x 7→ |x|, soit x 7→ − |x|.
La condition sur f impose que celle-ci soit injective et donc f − a également. Ainsi,
f = a + id ou f = a − id avec a ∈ R
Réciproquement, de telles fonctions sont clairement solutions.
Les fonctions solutions sont de la forme a + id ou a − id avec a réel.

2. Pour y = −x, on obtient ∀x ∈ R |f (x) + f (−x)| = 0


Ainsi, la fonction f est impaire et par suite, en prenant −y pour y , il vient
∀(x, y) ∈ R2 |f (x) + f (−y)| = |f (x) − f (y)| = |x − y|

38
La fonction f est donc solution de l'équation de la première question. Comme f est impaire, on
a également f (0) = 0 d'où f = id ou − id . Réciproquement, de telles fonctions sont solutions.
Ainsi Les fonctions solutions sont id et − id .

Exercice 45 (***)
Å ã
x sin 1

si x ∈ ] 0 ; 1 ]
On pose ∀x ∈ [ 0 ; 1 ] f (x) = x
0 si x = 0

1. Justier que la fonction f est continue sur [ 0 ; 1 ].


2. La fonction g : x ∈ [ 0 ; 1 ] 7→ bf (x)c est-elle continue par morceaux sur [ 0 ; 1 ] ?
Corrigé : 1. La fonction f est continue sur ] 0 ; 1 ] comme composée de telles fonctions et on a
f (x) = o(1)O(1) −−→ 0
x→0 x→0

Ainsi f ∈ C 0 ([ 0 ; 1 ] , R)
2. La fonction g est bien dénie sur [ 0 ; 1 ]. On a
 ï ò
1 1
0

 si x ∈ ;
(2k + 1)π 2kπ
∀k ∈ N∗ g(x) = ò ï
1 1
−1 si x ∈ ;


2(k + 1)π (2k + 1)π
Ainsi, la fonction g admet une innité de discontinuités sur le segment [ 0 ; 1 ].

y y

x x

Figure 3  Graphe y = f (x) Figure 4  Graphe y = g(x)


Il n'existe donc pas de subdivision de [ 0 ; 1 ] adaptée à g et on conclut
/ Cpm ([ 0 ; 1 ] , R)
g∈
Remarque : Cet exemple illustre le fait que la composée d'une fonction continue par morceaux
avec une fonction continue n'est pas nécessairement continue par morceaux.

39
Exercice 46 (*)
Soit (G, ×) un groupe et Z(G) = {x ∈ G | ∀g ∈ G xg = gx} son centre. Soit ϕ un morphisme
surjectif de G sur G. Montrer
ϕ(Z(G)) ⊂ Z(G)
Corrigé : Soit x ∈ Z(G) et y ∈ G. Par surjectivité de ϕ, il existe g ∈ G tel que y = ϕ(g) d'où
ϕ(x)y = ϕ(x)ϕ(g) = ϕ(xg) = ϕ(gx) = ϕ(g)ϕ(x) = yϕ(x)

Autrement dit ∀x ∈ Z(G) ϕ(x) ∈ Z(G)

Ainsi ϕ(Z(G)) ⊂ Z(G)

Exercice 47 (**)
Soit (G, ?) un groupe.
1. Montrer qu'une union de deux sous-groupes de G est un sous-groupe si et seulement si
l'un contient l'autre.
2. Le résultat se généralise-t-il à plus de deux sous-groupes ?
Corrigé : 1. Soit G un groupe et H1 , H2 deux sous-groupes. Supposons qu'il existe a ∈ H1 r H2 .
Soit b ∈ H2 . On a a ? b ∈ H1 ∪ H2 , autrement dit a ? b ∈ H1 ou a ? b ∈ H2 . Si a ? b ∈ H2 , alors
(a ? b) ? b−1 = a ∈ H2 ce qui est exclu. Il s'ensuit que a ? b ∈ H1 et par suite a−1 ? (a ? b) = b ∈ H1
ce qui prouve H2 ⊂ H1 . Si un tel a n'existe pas, alors H1 ⊂ H2 . On conclut
Une union de deux sous-groupes est un sous-groupe si et seulement si l'un contient l'autre.
2. En fait, non ! On a pour la loi multiplicative
− 1, − 1) = (− 1, 1) ∪ (1, − 1) ∪ −(1, 1)
(+ + + + +

et aucun des sous-groupes exhibés ne contient les autres. Ainsi


Le résultat ne se généralise pas à plus de deux sous-groupes.
Remarques : (a) Si on connaît les groupes quotients, on peut considérer :
Z/2Z × Z/2Z = h(1, 0)i ∪ h(0, 1)i ∪ h(1, 1)i
(b) Il faut chercher un contre-exemple de groupe qui ne soit pas cyclique car un sous-groupe
contenant un générateur serait le groupe lui-même.

Exercice 48 (**)

On note
m
A= 2n
, (m, n) ∈ Z × N
1. Montrer que (A, +, ×) est un anneau.
2. Déterminer U(A).
1 p q
Corrigé : 1. On a 1 = 0 ∈ D. Pour (x, y) ∈ D2 , on a x = n et y = m avec (p, q, n, m) ∈ Z2 ×N2
2 2 2
puis
p q 2m p + 2n q p q pq
x−y = n − m = n+m
∈ A et xy = n m = n+m ∈ A
2 2 2 10 10 10

Ainsi L'ensemble A est un sous-anneau de (Q, +, ×).

40
p pq
2. Un élément de U(A) s'écrit n
et il existe q et m entiers tels que n+m = 1. Ainsi, on a
2 2
pq = 2n+m d'où p|2n+m et par conséquent
U(A) ⊂ {(−1)ε 2r , (ε, t) ∈ {0, 1} × Z}
L'inclusion réciproque est immédiate. On conclut
U(A) = {(−1)ε 2r , (ε, r) ∈ {0, 1} × Z}

Exercice 49 (*)
n
n 2
En considérant la dérivée n-ième de l'application polynomiale x 7→ x2n , déterminer .
P 
k
k=0

Corrigé : Notons f (x) = x pour x réel. Un récurrence immédiate donne


n

n!
∀k ∈ [[ 0 ; n ]] f (k) (x) = xn−k
(n − k)!
Par dérivation en considérant directement f 2 puis f × f avec la formule de Leibniz, il vient
(2n)! n n
(n) (n)
x et (f 2 ) = n
 (k) (n−k)
(f 2 ) (x) =
P
∀x ∈ R k
f f
n! k=0

n n! n! n
(n) n 2
D'où n
 
(f 2 ) xn−k xk = n!xn
P P
∀x ∈ R (x) = k k
k=0 (n − k)! k! k=0

n
n 2
Par identication 2n
P  
k
= n
k=0

Remarque : C'est un cas particulier de la formule de Vandermonde.

Exercice 50 (**)
n k + (−1)k
Å ã
Déterminer
P
lim sin
n→+∞ k=1 n3
Corrigé : D'après l'inégalité des accroissements nis, on a |sin u| 6 |u| pour u réel. Ainsi,
conjuguée avec l'inégalité triangulaire, on obtient
n k + (−1)k n k + (−1)k n k+1
Å ã Å ã
n(n + 1)
o(1)
P P P
sin 3
6 sin 3
6 3
6 =
k=1 n k=1 n k=1 n n3 n→+∞

n k + (−1)k
Å ã
Ainsi
P
sin −−−→ 0
k=1 n3 n→∞

Exercice 51 (**)
1
Étudier la convergence de la suite (un )n dénie par u0 > 0 et un+1 = pour n entier.
2 + un
1
Corrigé : Posons f (x) = pour x > 0. On a f (x) > 0 pour x > 0 d'où un > 0 pour tout
2+x
n entier par récurrence immédiate. Par dérivation, on trouve
1 1
∀x > 0 f 0 (x) = − 2
=⇒ Sup |f 0 (x)| 6
(2 + x) x>0 4

41
Ainsi, d'après l'inégalité des accroissements nis, la fonction f est k -contractante avec k ∈ ] 0 ; 1 [.
On a pour x > 0
√ √ √
f (x) = x ⇐⇒ x2 + 2x = 1 ⇐⇒ (x + 1 − 2)(x + 1 + 2) = 0 ⇐⇒ x = 2 − 1
Par récurrence, on obtient
√ √
∀n ∈ N un − ( 2 − 1) 6 k n u0 − ( 2 − 1)


On conclut un −−−→ 2−1
n→∞

Remarque : La fonction f décroît donc on peut aussi considérer les suites extraites (u2n )n et
(u2n+1 )n qui sont monotones et vérier leur convergence.

Exercice 52 (*)

Établir ∀x ∈ [ 0 ; 1 ] sin(πx) 6 π(1 − x)


Corrigé : La fonction x 7→ sin(πx) est concave sur [ 0 ; 1 ] puisqu'elle est dérivable de dérivée
x 7→ π cos(πx) décroissante sur [ 0 ; 1 ]. Ainsi, sa tangente en 1 est au dessus du graphe d'où
∀x ∈ [ 0 ; 1 ] sin(πx) 6 π(1 − x)

y
y = π(1 − x)

y = sin(πx)

Exercice 53 (*)

n 1 P n √
Soient x1 , . . . , xn > 0. Montrer
P
xi > √ xi
i=1 n i=1

Corrigé : La fonction · est concave sur R+ . D'après l'inégalité de Jensen, il vient
1P n 1P n √
xi > xi
n i=1 n i=1

n 1 P n √
On conclut
P
xi > √ xi
i=1 n i=1

Exercice 54 (**)
1 1
Soient p, q > 0 tels que + = 1.
p q

42
√ √ a b
1. Montrer ∀(a, b) ∈ R2+ p
aqb6 +
p q
2. Montrer que pour tout n entier et a1 , . . . , an , b1 , . . . , bn réels positifs, on a
n n n
apk bqk
P P P
ak b k 6 p q

k=1 k=1 k=1

Corrigé : 1. Soient a, b > 0. Par concavité de ln, on a


Å ã
1 1 a b
ln a + ln b 6 ln +
p q p q

√ √ a b
D'où ∀(a, b) ∈ R2+ p
aqb6 +
p q
Remarque : L'inégalité est trivialement vraie si a ou b est nul.

2. Si les ak ou les bk sont tous nuls, le résultat est trivial. On suppose les ak et les bk non tous
nuls. On pose
apk bqk
∀k ∈ [[ 1 ; n ]] αk = P
n βk = P
n
api bqi
i=1 i=1

D'après le résultat de la première question, on a


√ √ α k βk
∀k ∈ [[ 1 ; n ]] p α k q βk 6 +
p q
n √ √ 1 1
Par sommation, il vient
P
p α q β 6 + =1
k k
k=1 p q

n n n
D'où l'inégalité de Hölder apk bqk
P P P
ak b k 6 p q

k=1 k=1 k=1

Exercice 55 (**)
Soit P ∈ K[X].
1. Montrer que P − X divise P ◦ P − P.
2. En déduire que P − X divise P ◦ P − X.
n
Corrigé : 1. Notons P = ak Xk . On a
P
k=0
n n k
k

ak (P − X + X)k − P = (P − X)` Xk−` − P
P P P
P◦P−P= ak `
k=0 k=0 `=0

n k n
puis ` k
 
(P − X)` Xk−` + (P − X)0 Xk − P
P P P
P◦P−P = ak k
ak 0
k=0 `=1 k=0
n k
`

(P − X)` Xk−`
P P
= ak k
k=0 `=1

Ainsi P − X divise P ◦ P − P

43
n
Variante : On note P = ak Xk . On a
P
k=0
n   Pn k−1
ak Pk − Xk = ak (P − X) Pi Xk−i
P P
P◦P−P=
k=0 k=0 i=0

2. On a P◦P−X=P◦P−P+P−X
D'après le résultat précédent, on conclut
P − X divise P ◦ P − X

Exercice 56 (**)
Soit X ⊂ R un ensemble ni non vide. Montrer qu'il existe P ∈ R[X] tel que

∀x ∈ X P(x) = 3 x
Corrigé : Notons X = {x1 , . . . , xn } et (Li )16i6n la famille des polynômes interpolateurs de
Lagrange associés à X. On a Li (xj ) = δi,j pour tout (i, j) ∈ [[ 1 ; n ]]2 . On choisit alors P =
n √
3 x L . On a
P
i i
i=1

n √ n √
P P √
∀j ∈ [[ 1 ; n ]] P(xj ) = 3 xi Li (xj ) = 3 x δ
i i,j = 3 xj
i=1 i=1

Exercice 57 (**)
Soit n entier et θ réel. Établir
cos(nθ) = Tn (cos θ) avec Tn = n
 2
(X − 1)k Xn−2k
P
2k
062k6n

Corrigé : Soit n entier et θ réel. On a


n n
cos(nθ) = Re e iθ = Re n n
 
(i sin θ)k (cos θ)n−k = (cos2 θ − 1)k (cos θ)n−2k
P P
k 2k
k=0 062k6n

On conclut ∀(n, θ) ∈ N × R cos(nθ) = Tn (cos θ)


Remarque : Les polynômes (Tn )n sont appelés polynômes de Tchebychev de première espèce.

Exercice 58 (*)
Soit n entier non nul, E = Mn (K), H = {M ∈ E | Tr (M) = 0}. Montrer que E = H ⊕ Vect (In ).

Corrigé : On procède par analyse/synthèse. Soit M ∈ E. Supposons qu'il existe A ∈ H et α ∈ K


tels que M = A + αIn . Il s'ensuit Tr M = nα d'où
Tr M Tr M
α= et A = M − In
n n
ce qui prouve l'unicité sous réserve d'existence. On vérie sans diculté que cette solution
convient et on conclut
E = H ⊕ Vect (In )

44
Exercice 59 (**)
Soit E = F (R, R). Pour λ réel, on note fλ : t 7→ e λt . Montrer que (fλ )λ∈R est une famille libre
de E.

Corrigé : Soient des réels strictement ordonnés λ1 < λ2 < . . . < λn et α1 , . . . , αn des réels tels
n
que αi fλi = 0. Supposons les αi non tous nuls. On pose k = max {i ∈ [[ 1 ; n ]] | αi 6= 0}. On a
P
i=1
n k
αi fλi avec αk 6= 0. Par factorisation, il vient
P P
αi fλi =
i=1 i=1
k−1
αk e (λi −λk )t −−−−→ αk = 0
P
∀t ∈ R 0 = αk +
i=1 t→+∞

ce qui est contradictoire. On en déduit que les αi sont tous nuls autrement dit
La famille (fλ )λ∈R est libre.

Exercice 60 (***)
Soit (a0 , . . . , an ) ∈ Rn+1 et on note ui = (1, ai , . . . , ani ) pour tout i ∈ [[ 0 ; n ]]. Montrer
(u0 , . . . , un ) libre ⇐⇒ Card {a0 , . . . , an } = n + 1
Corrigé : Si Card {a0 , . . . , an } < n + 1, alors il existe ai = aj avec i 6= j et par suite ui = uj ce
qui implique (u0 , . . . , un ) liée, autrement dit, par contraposée
(u0 , . . . , un ) libre Card {a0 , . . . , an } = n + 1
=⇒
n
Supposons Card {a0 , . . . , an } = n + 1. Soit (λ0 , . . . , λn ) ∈ Rn+1 tel que λi ui = 0, autrement
P
i=0
dit
n
λi aki = 0
P
∀k ∈ [[ 0 ; n ]]
i=0

Ainsi pour (α0 , . . . , αn ) ∈ R n+1


, il vient par combinaison linéaire
n n n
Å n ã
k k
P P P P
αk λi ai = 0 ⇐⇒ λi α k ai = 0
k=0 i=0 i=0 k=0
n
Notant P = αk Xk , les αk étant quelconques, on a donc
P
k=0
n
P
∀P ∈ Rn [X] λi P(ai ) = 0
i=0

En considérant P = Lk le k -ième polynôme interpolateur de Lagrange associé à (a0 , . . . , an ), on


trouve exactement
Pn
λi Lk (ai ) = λk = 0
i=0 | {z }
=δi,k

La liberté s'ensuit et on conclut


(u0 , . . . , un ) libre ⇐⇒ Card {a0 , . . . , an } = n + 1

45
Exercice 61 (**)
Soit E un ensemble à n éléments. Déterminer le nombre de couples (X, Y) ∈ P(E)2 dont l'inter-
section est de cardinal 1.

Corrigé : Notons N le nombre de couples de P(E)2 dont


 l'intersection est de cardinal 1. Il y a n
façons de choisir un élément a en particulier puis n−1 k
façons de choisir les éléments de X r {a}
avec k ∈ [[ 0 ; n − 1 ]] et n−1−k
façons de choisir les éléments de Y r X avec ` ∈ [[ 0 ; n − 1 − k ]].

`
Ainsi, on a
P n−1−k
n−1 n−1
n−1 n−1−k n−1
   n−1−k
= n3n−1
P P
N= n k `
=n k
2
k=0 `=0 k=0

Exercice 62 (**)
On choisit 11 nombres parmi {1, . . . , 20}. Montrer qu'on en trouve au moins deux dont la somme
vaut 21.

Corrigé : On considère les tiroirs {1, 20}, {2, 19}, . . . , {10, 11}. On tire 11 nombres (les chaus-
settes) à placer dans ces 10 tiroirs. Il y a alors au moins un tiroir qui contient 2 chaussettes,
autrement dit
Il y a au moins deux nombres dont la somme vaut 21.

Exercice 63 (***)
Pour p et n entiers, on note Sp,n le nombre de surjections de [[ 1 ; p ]] dans [[ 1 ; n ]]. Par convention,
on pose [[ 1 ; 0 ]] = ∅.
1. Préciser Card [[ 1 ; n ]][[ 1 ; p ]] .
n
2. Pour p et n entiers, établir n

np =
P
k
Sp,k
k=0

3. Soit n entier et u0 , . . . , un des réels. Simplier


n k
n k
P 
(−1)n−k
P
k `
u`
k=0 `=0

4. En déduire une formule donnant Sp,n pour p et n entiers.

Corrigé : 1. On a Card [[ 1 ; n ]][[ 1 ; p ]] = np


2. Choisir une application de [[ 1 ; p ]] dans [[ 1 ; n ]] équivaut à choisir la taille de l'ensemble image,
c'est-à-dire un entier k ∈ [[ 0 ; n ]] puis les k éléments de l'image avec k façons de faire ce choix.
n


Notant S (E, F) les surjections de E sur F, on a


n
G G
[[ 1 ; n ]] [[ 1 ; p ]]
= S ([[ 1 ; p ]], Y)
k=0 Y⊂[[ 1 ; n ]], Card Y=k

On a Card S ([[ 1 ; p ]], Y) = Sp,k pour Y partie de [[ 1 ; n ]] à k éléments et on trouve


n
Card [[ 1 ; n ]][[ 1 ; p ]] =
P P
Sp,k
k=0Y⊂[[ 1 ; n ]], Card Y=k

46
n
Ainsi n

np =
P
k
Sp,k
k=0

n k n!
3. On a n k
P 
(−1)n−k (−1)n−k
P P
k `
u` = u`
k=0 `=0 06`6k6n (n − k)!`!(k − `)!
n
n
 P n (n − `)!
(−1)n−k
P
= `
u`
`=0 k=` (n − k)!(k − `)!
n  k  n  n−` n
n P k n P n−` n

(−1)n−k n−`−j
u` (1 − 1)n−`
P P P
k `
u` = `
u` j
(−1) = `
k=0 `=0 `=0 j=0 `=0

n k
On obtient n k
P 
(−1)n−k
P
∀n ∈ N k `
u` = un
k=0 `=0

Remarque : Ce procédé s'appelle inversion de Pascal.

4. Soient p et n entiers. Avec le résultat des questions précédentes, il vient


n k
n k
P 
(−1)n−k
P
Sp,n = k `
Sp,`
k=0 `=0
| {z }
=kp

n
On conclut n

∀(p, n) ∈ N2 (−1)n−k kp
P
Sp,n = k
k=0

Exercice 64 (**)
Soit u ∈ L (E). On suppose qu'il existe n entier non nul tel que un = 0 et un−1 6= 0. Montrer
qu'il existe x ∈ E tel que (x, u(x), . . . , un−1 (x)) est libre.
n−1
Corrigé : Soit x0 ∈ E tel que un−1 (x0 ) 6= 0E . Soit (α0 , . . . , αn−1 ) ∈ Kn tel que αi ui (x0 ) = 0E .
P
i=0
On suppose les αi non tous nuls. On pose ` = min {i ∈ [[ 0 ; n − 1 ]] | αi 6= 0}. Il vient
Ån−1 ã Ån−1 ã
n−1−` i n−1−`
αi u (x0 ) α` un−1 (x0 ) = 0
i
P P
u αi f (x0 ) = u
i=0 i=`

d'où la nullité de α` ce qui est absurde. On conclut


Il existe x0 ∈ E tel que (x0 , u(x0 ), . . . , un−1 (x0 )) est libre.

Exercice 65 (**)
Soit E un K-ev et f ∈ L (E) tel que f 3 = id .

1. Montrer E = Ker (f − id ) ⊕ Im (f − id )
2. Montrer
Ker (f − id ) = Im (f 2 + f + id ) et Im (f − id ) = Ker (f 2 + f + id )
Corrigé : 1. On procède par analyse/synthèse.
• Analyse : On suppose E = Ker (f − id ) + Im (f − id )

47
Soit x ∈ E. Il existe (a, b) ∈ Ker (f − id ) × E tel que x = a + (f − id )(b). En appliquant
successivement f deux fois à cette relation, on obtient

x = a + f (b) − b

f (x) = a + f 2 (b) − f (b)

 2
f (x) = ab − f 2 (b)
En additionnant les lignes, il vient
1 1
a = [x + f (x) + f 2 (x)] et f (b) − b = x − a = [2x − f (x) − f 2 (x)]
3 3
ce qui prouve l'unicité sous réserve d'existence.

• Synthèse : Soit x ∈ E. On pose


1 1
a = [id +f + f 2 ] (x) et c = [2x − f (x) − f 2 (x)]
3 3
On a clairement a + c = x. Puis, on observe la factorisation X3 − 1 = (X − 1)(1 + X + X2 ) d'où
(f − id ) ◦ (id +f + f 2 ) = f 3 − id = 0 d'où a ∈ Ker (f − id )
Reste à établir que x ∈ Im (f − id ). On a
2 − X − X2 = (X − 1)(−2 − X) d'où (2 id −f − f 2 ) = (f − id ) ◦ (−2 id −f )
1
puis c = (f − id ) ◦ (−2 id −f )(x) ∈ Im (f − id )
3
ce qui prouve l'existence. On conclut
E = Ker (f − id ) ⊕ Im (f − id )
2. Avec la factorisation X3 − 1 = (X − 1)(X2 + X + 1) = (X2 + X + 1)(X − 1), il vient
(f − id ) ◦ (f 2 + f + id ) = (f 2 + f + id ) ◦ (f − id ) = f 3 − id = 0

d'où Im (f 2 + f + id ) ⊂ Ker (f − id ) et Im (f − id ) ⊂ Ker (f 2 + f + id )


On a remarqué précédemment
(X − 1)(X + 2) = X2 + X − 2 = X2 + X + 1 − 3
1 1
d'où 1 = (X + 2)(X − 1) + (X2 + X + 1)
3 3
1 1
et par conséquent id = (f + 2 id ) ◦ (f − id ) + (f 2 + f + id )
3 3
avec commutation dans le produit. On en déduit sans diculté les inclusions réciproques à celles
précédemment obtenues et on conclut
Ker (f − id ) = Im (f 2 + f + id ) et Im (f − id ) = Ker (f 2 + f + id )

48
Exercice 66 (***)
Soit E un K -ev et p, q des projecteurs de E. Montrer que
p − q projecteur ⇐⇒ p ◦ q = q ◦ p = q
Quand cette condition est réalisée, montrer
Im (p − q) = Im p ∩ Ker q et Ker (p − q) = Ker p + Im q
Corrigé : Raisonnons par équivalence. On a
(p − q)2 = (p − q) ⇐⇒ p2 − q ◦ p − p ◦ q + q 2 = p − q ⇐⇒ 2q = p ◦ q + q ◦ p

Clairement p◦q =q◦p=q =⇒ 2q = p ◦ q + q ◦ p


ce qui prouve le sens indirect. Supposons 2q = p ◦ q + q ◦ p. En composant cette relation par p à
droite et de même à gauche, il vient
2q ◦ p = p ◦ q + p ◦ q ◦ p et 2q ◦ p = p ◦ q ◦ p + p ◦ q
En soustrayant les deux égalités obtenues, on trouve p ◦ q = q ◦ p et en injectant dans l'hypothèse
2q = p ◦ q + q ◦ p, on trouve le résultat attendu. Ceci prouve
p − q projecteur ⇐⇒ p ◦ q = q ◦ p = q
Montrons les égalités d'ensembles par double inclusion. Soit x ∈ Im (p − q). On dispose de t ∈ E
tel que x = (p − q)(t). Puis, on observe
x = p(t) − q(t) = p(t) − p ◦ q(t) = p(t − q(t)) ∈ Im p

et q(x) = q(p(t) − q(t)) = q ◦ p(t) − q(t) = q(t) − q(t) = 0E


D'où x ∈ Im p ∩ Ker q . Réciproquement, soit x ∈ Im p ∩ Ker q . Comme p − q est un projecteur,
on a Im (p − q) = Ker (id −(p − q)) donc si x ∈ Im (p − q), on devrait avoir (p − q)(x) = x.
Comme Im p = Ker (id −p), on a eectivement
(p − q)(x) = p(x) − q(x) = p(x) = x ∈ Im (p − q)

Ainsi Im (p − q) = Im p ∩ Ker q
Soit x ∈ Ker (p − q). On a p(x) = q(x). Puis
x = p(x) + (id −p)(x) = q(x) + (id −p)(x) ∈ Ker p + Im q
|{z} | {z }
∈Im q ∈Ker p

Réciproquement, soit x ∈ Ker p + Im q . On dispose de (a, b) ∈ Ker p × E tel que x = a + q(t).


Il vient (p − q)(x) = (p − q)(a + q(t))
= p(a) − q(a) + p ◦ q(t) − q 2 (t) = −q ◦ p(a) + q(t) − q(t) = 0

On conclut Ker (p − q) = Ker p + Im q

49
Exercice 67 (*)

1 1
Déterminer lim −
x→0 ln(1 + x) x
Corrigé : Soit x > −1. On a
1 1 x − ln(1 + x) x − x + x2 /2 + o(x2 )
− = =
ln(1 + x) x x ln(1 + x) x→0 x2 + o(x2 )

1 1 1
Ainsi − −−→
ln(1 + x) x x→0 2

Exercice 68 (**)

Déterminer le DL3 (0) de sin π 1 + x .


Corrigé : On part du développement usuel


√ x x2 3x3
1+x = 1+ − + 3 + o(x3 )
x→0 2 8 2 × 3!
Puis, par trigonométrie
√ πx πx2 πx3
Å ã
+ o(x )
 3
sin π 1 + x = − sin − +
x→0 2 8 16
Le développement à l'ordre 3 de sin en ne conservant que les termes d'ordre 3 donne
√ πx πx2 x3 1  πx 3
+ o(x) + o(x3 )

sin π 1 + x = − + − +
x→0 2 8 16 3! 2

√ πx πx2
Å 3 ã
π π
D'où x3 + o(x3 )

sin π 1 + x = − + + −
x→0 2 8 48 16

Exercice 69 (**)
Soit n entier non nul et f (x) = (1 − e x )n pour tout x réel.
1. Montrer que f (k) (0) = 0 pour tout k ∈ [[ 0 ; n − 1 ]].
n
2. En déduire la valeur de n
(−1)k k p pour tout p ∈ [[ 0 ; n ]].
P 
k
k=0

Corrigé : 1. La fonction f est de classe C ∞ comme composée de telles fonctions. On a le


développement et l'égalité fournie par le théorème de Taylor-Young
n f (k) (0)
f (x) = (1 − 1 − x + o(x))n = (−1)n xn + o(xn ) = xk + o(xn )
P
x→0 k=0 k!
Par unicité du développement limité, on conclut
∀k ∈ [[ 0 ; n − 1 ]] f (k) (0) = 0
2. Un développement de binôme donne
n
n

(−1)k e kx
P
∀x ∈ R f (x) = k
k=0

50
n
d'où n

f (p) (x) = (−1)k k p e kx
P
∀(p, x) ∈ [[ 0 ; n ]] × R k
k=0
Il en résulte
n n
n
(−1)k k p = 0 et n
 
(−1)k k n = (−1)n n!
P P
∀k ∈ [[ 0 ; n − 1 ]] k k
k=0 k=0

Exercice 70 (*)
Soient E et F des K-ev de dimension nie et (f, g) ∈ L (E, F)2 . Montrer
|rg f − rg g| 6 rg (f + g) 6 rg f + rg g
Corrigé : Soient E et F des K-ev de dimension nie et (f, g) ∈ L (E, F)2 . On a clairement
Im (f + g) = {f (x) + g(x), x ∈ E} ⊂ Im f + Im g = {f (x) + g(y), (x, y) ∈ E × F}
Passant aux dimensions, il vient
rg (f + g) 6 dim (Im f + Im g)
D'après la formule de Grassmann, on sait que
dim (Im f + Im g) = rg f + rg g − dim Im f ∩ Im g 6 rg f + rg g

d'où rg (f + g) 6 rg f + rg g
Ensuite, avec l'inégalité précédemment établie, en remarquant rg (−g) = rg g , il vient
rg f = rg (f + g − g) 6 rg (f + g) + rg (−g) = rg (f + g) + rg g
d'où rg f − rg g 6 rg (f + g)
Par symétrie des rôles en f et g , on a également
rg g − rg f 6 rg (f + g)

On conclut |rg f − rg g| 6 rg (f + g) 6 rg f + rg g

Exercice 71 (*)
Soit E = Mn (K) avec n entier non nul. On pose
1
∀M ∈ E ϕ(M) = M −
Tr (M)In
n
Justier que ϕ ∈ L (E) puis calculer ϕ2 et préciser Ker ϕ, Im ϕ.

Corrigé : L'application ϕ est à valeurs dans E, linéaire par linéarité de la trace et du produit.
Pour M ∈ E, on obtient
Å ã
2 1 1
ϕ (M) = ϕ M − Tr (M)In = ϕ(M) − Tr (M)ϕ(In )
n n
et on observe ϕ(In ) = 0. Ainsi
ϕ2 = ϕ
On a Im ϕ = Ker (ϕ − id ) = Ker Tr puis, avec l'inclusion Vect (In ) ⊂ Ker ϕ et pour raison de
dimension, on conclut
Ker ϕ = Vect (In ) et Im ϕ = Ker Tr

51
Exercice 72 (*)
Soit E = Mn (K) avec n entier non nul. Déterminer une base de Ker Tr .

Corrigé : Soit M = mi,j ∈ E. On a



16i,j6n
n
P n
P
M ∈ Ker Tr ⇐⇒ mi,i = 0 ⇐⇒ m1,1 = − mi,i
i=1 i=2

n
Ainsi
P P
M ∈ Ker Tr ⇐⇒ M = mi,j Ei,j + mi,j (E1,1 − Ei,i )
16i6=j6n i=2

La famille (E1,1 − Ei,i )i∈[[ 2 ; n ]] (Ei,j )16i6=j6n est donc génératrice de Ker Tr et sa liberté est
U
immédiate. On conclut
La famille (E1,1 − Ei,i )i∈[[ 2 ; n ]] (Ei,j )16i6=j6n est une base de Ker Tr .
U

Exercice 73 (**)
Soit E un K-ev de dimension n entier non nul et u ∈ L (E). On suppose qu'il existe x0 ∈ E tel
que (x0 , u(x0 ), . . . , un−1 (x0 )) est une base de E. On pose
C (u) = {v ∈ L (E) | v ◦ u = u ◦ v}
1. Montrer que C (u) est un sous-anneau et un sev de L (E).

2. Montrer C (u) = Kn−1 [u]


3. Déterminer dim C (u).
Corrigé : 1. On vérie sans diculté que id ∈ C (u), C (u) sev de L (E) et v ◦ w ∈ C (u) pour
v , w dans C (u). Ainsi
L'ensemble C (u) est un sous-anneau et un sev de L (E).
Remarque : On dit que C (u) est une sous-algèbre de L (E).

2. On a clairement Kn−1 [u] ⊂ C (u). Réciproquement, soit v ∈ C (u). Le vecteur v(x0 ) se décom-
pose dans la base (x0 , u(x0 ), . . . , un−1 (x0 )) en
n−1
ak uk (x0 ) avec (a0 , . . . , an−1 ) ∈ Kn
P
v(x0 ) =
k=0

Soit i ∈ [[ 0 ; n − 1 ]]. Comme v commute avec u, alors v commute avec ui pour tout i ∈ [[ 0 ; n − 1 ]]
puis
Ån−1 ã
i i i k
P
v (u (x0 )) = u ◦ v(x0 ) = u ak u (x0 )
Ån−1 ã k=0 Ån−1 ã
i k
ak u (ui (x0 ))
k
P P
=u ◦ ak u (x0 ) =
k=0 k=0
n−1
Ainsi, les endomorphismes v et ak uk coïncident sur la base (x0 , u(x0 ), . . . , un−1 (x0 )) et sont
P
k=0
donc égaux ce qui prouve l'inclusion directe. On conclut
ßn−1 ™
C (u) = k n
P
ak u , (ai )i∈[[ 0 ; n−1 ]] ∈ K
k=0

52
n−1
Variante : Soit x ∈ E. Il existe (bk )06k6n−1 ∈ Kn tel que x = bk uk (x0 ). Ainsi
P
k=0
Ån−1 ã n−1 n−1
bk uk (x0 ) = bk v ◦ uk (x0 ) = bk uk ◦ v(x0 )
P P P
v(x) = v
k=0 k=0 k=0ã
n−1
Ån−1 n−1
bk u k a` u` (x0 ) = a` bk uk+` (x0 ) = a` u` (x)
P P P P
=
k=0 `=0 06k,`6n−1 `=0

3. D'après ce qui précède, la famille (uk )k∈[[ 0 ; n−1 ]] est génératrice de C (u). Montrons sa liberté.
n−1
Soit (ak )k∈[[ 0 ; n−1 ]] ∈ Kn tel que ak uk−1 = 0. En particulier, en évaluant en x0 , il vient
P
k=0
n−1
ak uk (x0 ) = 0. Or la famille (x0 , u(x0 ), . . . , un−1 (x0 )) est une base de E donc libre et par suite
P
k=0
n−1
ak uk (x0 ) = 0
P
=⇒ ∀k ∈ [[ 0 ; n − 1 ]] ak = 0
k=0

Ainsi, la famille (uk )k∈[[ 0 ; n−1 ]] est libre et génératrice de C (u) donc est une base de C (u). Son
cardinal étant égal à n, on conclut
dim C (u) = n

Exercice 74 (**)
 
0 1 0 ... 0
 . . .. 
n 0 2 . .
 
Soit A =  0 n − 1 0 . . . 0  ∈ Mn+1 (R).
 
 
. . . .
. . . .

. . . . n
0 ... 0 1 0
Interpréter A comme matrice d'un endomorphisme de E = Rn [X].

Corrigé : On décompose
   
0 ... ... ... 0 0 1 0 ... 0
 .. ..   .. . . .. .. 
n . . . . 2 . .
..   ..
   
A = M + N avec M =  0
 .. et N =  . .. .. 
 n−1 . .  . . 0 
. .. . . . . ..  . ..
 ..  ..

. . . . . n
0 ... 0 1 0 0 ... ... ... 0
On note f et g endomorphismes canoniquement associés à M et N. On a
∀k ∈ [[ 0 ; n ]] f (Xk ) = kXk−1 et g(Xk ) = (n − k)Xk+1 = nX · Xk − X2 · kXk−1

Par suite ∀P ∈ E f (P) = P0 et g(P) = nXP − X2 P0

Ainsi A = matC ϕ avec ∀P ∈ E ϕ(P) = (1 − X2 )P0 + nXP

Exercice 75 (**)
Soit E = Rn [X] avec n entier non nul. Pour P ∈ E, on pose ϕ(P) = X(X − 1)P0 − nXP.

53
1. Montrer que ϕ ∈ L (E). Préciser matC ϕ où C désigne la base canonique de E.
2. Déterminer des bases de Ker ϕ et Im ϕ.
Corrigé : 1. L'application ϕ est linéaire par linéarité du produit à droite et de la dérivation. On
a
ϕ(1) = −nX ∈ E

et ∀k ∈ [[ 1 ; n ]] ϕ(Xk ) = (k − n)Xk+1 − kXk


d'où ϕ(Xk ) ∈ E pour tout k ∈ [[ 0 ; n ]], y compris le cas k = n puisque le coecient devant le
terme en Xn+1 s'annule. Par caractérisation d'une application linéaire sur une base, on conclut
ϕ ∈ L (E)
 
0 0
... ... 0
 .. .. 
−n −1 . . 
.
 
Et on a matC ϕ =  0 −(n − 1) −2
 . . . 
 . . 
 . . . .
 .. .. .. .. 0 

0 ... 0 −1 −n

2. On a P ∈ Ker ϕ ⇐⇒ X [(X − 1)P0 − nP] = 0 ⇐⇒ (X − 1)P0 − nP = 0


Résolvons l'équation diérentielle associée sur ] 1 ; +∞ [ et cherchons des solutions polynomiales :
(t − 1)x0 (t) − nx(t) = 0 ⇐⇒ x ∈ Vect (t 7→ (t − 1)n )

D'où Ker ϕ = Vect (X − 1)n


Puis, la famille ϕ(Xk ) k∈[[ 0 ; n ]] est génératrice de Im ϕ. D'après le théorème du rang, on cherche


à extraire une famille libre de cardinal n de la famille génératrice précédente. Le caractère
échelonnée montre que les familles ϕ(X ) k∈[[ 0 ; n−1 ]] et ϕ(X ) k∈[[ 1 ; n ]] font l'aaire mais on
k k


peut fournir une base plus simple encore. Par lecture matricielle, on observe
∀k ∈ [[ 0 ; n ]] ϕ(Xk ) ∈ Vect (X, . . . , Xn )

d'où Im ϕ ⊂ Vect (X, . . . , Xn )


Par égalité des dimensions, on conclut
La famille (X, . . . , Xn ) est une base de Im ϕ.

Exercice 76 (*)
n 1
Calculer lim .
P
n→+∞ k=1 k(k + 1)
1 1 1
Corrigé : On a ∀k ∈ N∗ = −
k(k + 1) k k+1
S'ensuit un téléscopage et on trouve
n
P 1
−−−→ 1
k=1 k(k + 1) n→∞

54
Exercice 77 (**)
1. Soient A, B dans K[X] avec deg A < deg B. On suppose B scindé à racines simples avec
n
B = λ (X − αi ). Montrer
Q
i=1

A Pn A(αi )
= 0
B i=1 B (αi )(X − αi )
n
2. Soit z1 , . . . , zn des complexes non nuls deux à deux distincts. On note P = Π (X − zk ).
k=1

n zik
Calculer pour k ∈ [[ 0 ; n − 1 ]]
P
0
i=1 P (zi )

Corrigé : 1. D'après le théorème de décomposition en éléments simples, on dispose de scalaires


λi tels que
A Pn λi
=
B i=1 X − αi
Pour déterminer les λi , on eectue l'opération suivante
ï ò
A
∀i ∈ [[ 1 ; n ]] (X − αi ) = λi
B X=α i

Or, en écrivant B = (X − αi )Qi avec Qi ∈ K[X], on constate que P0 (αi ) = Qi (αi ) et il s'ensuit
A Pn A(αi )
= 0
B i=1 B (αi )(X − αi )
Variante : On peut retrouver directement le résultat du théorème. Soit (Li )16i6n la base des
n
polynômes d'interpolation de Lagrange de Kn−1 [X] associée à (αi )16i6n . On a A =
P
A(αi )Li
i=1
d'où
A Pn A(α )L n A(αi )
i i P
= = 0
B i=1 B i=1 B (αi )(X − αi )

Xk+1 n zik+1
2. Pour k ∈ [[ 0 ; n − 2 ]], on a
P
= 0
P i=1 P (zi )(X − zi )

n zik
Substituant X par zéro, il vient
P
0= 0
i=1 P (zi )

Pour k = n − 1, on a deg Xk+1 = n donc il faudrait isoler la partie entière du reste. On a


Xn Xn − P Pn zin
=1+ =1+ 0
P P i=1 P (zi )(X − zi )

n zin
Substituant X par zéro, on trouve
P
−1 = − 0
i=1 P (zi )

n zik
Ainsi
P
∀k ∈ [[ 0 ; n − 1 ]] 0
= δk,n−1
i=1 P (zi )

55
Exercice 78 (**)
Soit P ∈ C[X] scindé à racines simples x1 , . . . , xn et α ∈ C tel que P0 (α) 6= 0. Montrer qu'il
existe i ∈ [[ 1 ; n ]] tel que
P(α)
|α − xi | 6 n 0
P (α)
Corrigé : Si P(α) = 0, le résultat est trivial. Sinon, on a
P0 (α) Pn 1
=
P(α) k=1 α − xi

On choisit i ∈ [[ 1 ; n ]] tel que |α − xi | = Min |α − xk |


k∈[[ 1 ; n ]]

Par inégalité triangulaire, il vient


P0 (α) Pn 1 n
6 6
P(α) k=1 |α − xk | |α − xi |

P(α)
Ainsi ∃i ∈ [[ 1 ; n ]] | |α − xi | 6 n
P0 (α)

Exercice 79 (*)
Soit f ∈ C 1 ([ a ; b ] , R).
Z b
1. Étudier le comportement asymptotique de f (t)e int dt pour n → +∞.
a
Z b Z b
2. En déduire les comportements de de f (t) cos(nt) dt et f (t) sin(nt) dt pour n → +∞.
a a
e int
Corrigé : 1. Soit n entier non nul. En intégrant par partie, les fonctions f et t 7→ étant de
in
classe C 1 , il vient
b òb
f (t)e int 1 b 0
Z ï Z
int
f (t)e dt = − f (t)e int dt
a in a in a
Z b ñ Z b ô
1
D'où f (t)e int dt 6 |f (a)| + |f (b)| + |f 0 (t)| dt
a n a

Z b
Ainsi f (t)e int dt −−−→ 0
a n→∞

2. On sait ∀z ∈ C |Re z| 6 |z| et |Im z| 6 |z|


Soit n entier. Il vient
Z b Z b Z b
f (t) cos(nt) dt = Re f (t)e int
dt 6 f (t)e int dt
a a a

Z b Z b Z b
et de même f (t) sin(nt) dt = Im f (t)e int
dt 6 f (t)e int dt
a a a

Z b Z b
On conclut f (t) cos(nt) dt −−−→ 0 et f (t) sin(nt) dt −−−→ 0
a n→∞ a n→∞

56
Exercice 80 (**)
Å ã Å ã
1 P k `
Déterminer lim 2 f f avec f ∈ C 0 ([ 0 ; 1 ] , R)
n→+∞ n 16k<`6n n n
n
Å ã
1P k
Corrigé : Pour n entier non nul, on pose Sn = f . On a
n k=1 n
n
Å ã Å ã Å ã Å ã Å ã
2 1 P k ` 2 P k ` 1 P 2 k
Sn = 2 f f = 2 f f + 2 f
n 16k,`6n n n n 16k<`6n n n n k=1 n
en séparant les termes diagonaux des autres et par symétrie des sommes hors diagonale. D'après
le théorème de convergence des sommes de Riemann, on a
ÇZ 1 å2
n
Å ã
1P 2 k
2
Sn −−−→ f (t) dt et f = O(1)
n→∞ 0 n k=1 n n→+∞
Å ã Å ã ÇZ 1 å2
1 P k ` 1
On conclut f f −−−→ f (t) dt
n2 16k<`6n n n n→∞ 2 0

Exercice 81 (***)
Z π Z π
Pour n ∈ N , soit

In = |sin(nt)| dt et Jn = t |sin(nt)| dt
0 0
Montrer que les suites (In )n>1 et (Jn )n>1 sont constantes.

Corrigé : Soit n entier non nul. On eectue le changement u = nt de classe C 1 puis on découpe
l'intégrale avec la relation de Chasles et on applique le changement v = u − kπ de classe C 1 dans
chaque intégrale. On obtient
1 nπ P (k+1)π
1 n−1
Z Z
In = |sin u| du = |sin u| du
n 0 n k=0 kπ
P π
Z π
1 n−1
Z
= |sin(v + kπ)| dv = sin v = 2
n k=0 0 0
On procède de même pour Jn et on poursuit le calcul par linéarité de l'intégrale
1 nπ P (k+1)π
1 n−1
Z Z
Jn = 2 u |sin u| du = 2 u |sin u| du
n 0 n k=0 kπ
P π
1 n−1
Z
= 2 (v + kπ) |sin(v + kπ)| dv
n k=0 0
Å Z π
n(n − 1) π
Z ã
1
= 2 n v |sin v| dv + π |sin v| dv
n 0 2 0
ÅZ π 
π π
ã Z
1 π
Jn = v− sin v dv + sin v dv
n 0 2 2 0
π
Le changement s = v − (de classe C 1 ) dans la première intégrale de l'égalité ci-dessus donne
2
Z π Z π Z π
π 2
π  2
v− sin v dv = s sin + s ds = s cos s ds = 0
0 2 − π2 2 − π2

l'intégrale étant nulle comme intégrale d'une fonction impaire sur un domaine centré. On conclut
Les suites (In )n>1 et (Jn )n>1 sont constantes, respectivement égales à 2 et π .

57
Exercice 82 (**)
Soit (Ω, P) un espace probabilisé ni et X1 , . . . , Xn des variables aléatoires indépendantes de
même loi avec P(X1 = 1) = p, P(X1 = −1) = 1 − p et p ∈ ] 0 ; 1 [. Pour k ∈ [[ 1 ; n ]], on note
k
Xi , ak = P(Yk = 1) et bk = P(Yk = −1).
Q
Yk =
i=1
Å ã Å ã
ak+1 a
1. Montrer ∃Q ∈ M2 (R) ∀k ∈ [[ 1 ; n − 1 ]] =Q k
bk+1 bk
2. En déduire une expression de an en fonction de n et p.
Corrigé : 1. Soit k ∈ [[ 1 ; n − 1 ]]. D'après la formule des probabilités totales, on a
P(Yk+1 = 1) = P(Yk+1 = 1|Yk = 1)P(Yk = 1) + P(Yk+1 = 1|Yk = −1)P(Yk = −1)

et P(Yk+1 = −1) = P(Yk+1 = −1|Yk = 1)P(Yk = 1) + P(Yk+1 = −1|Yk = −1)P(Yk = −1)


ce qui se réécrit
P(Yk+1 = 1) = P(Xk+1 = 1)P(Yk = 1) + P(Xk+1 = −1)P(Yk = −1)

et P(Yk+1 = −1) = P(Xk+1 = −1)P(Yk = 1) + P(Xk+1 = 1)P(Yk = −1)


Å ã Å ã
a p 1−p
D'où ∀k ∈ [[ 1 ; n − 1 ]] Uk+1 = QUk avec Uk = k et Q =
bk 1−p p
2. On en déduit
∀k ∈ [[ 1 ; n− ]] ak+1 = pak + (1 − p)bk = pak + (1 − p)(1 − ak ) = (2p − 1)ak + 1 − p
La suite (ak )k>1 est arithmético-géométrique. Le point xe α est solution de
1
α = (2p − 1)α + 1 − p ⇐⇒ α =
2
puis ∀k ∈ [[ 1 ; n − 1 ]] ak+1 = (2p − 1)ak + 1 − p ⇐⇒ ak+1 − α = (2p − 1)(ak − α)
Tous calculs eectués, on conclut
1
an = (1 + (2p − 1)n )
2

Exercice 83 (**)
Soit (Ω, P) un espace probabilisé ni et X une variable aléatoire à valeurs dans N. Montrer
+∞
P
E(X) = P(X > n)
n=1

Corrigé : On a
N
P N
P N
P
kP(X = k) = kP ({X > k} r {X > k + 1}) = k [P(X > k) − P(X > k + 1)]
k=0 k=0 k=0

Avec un changement d'indice, on obtient


N
P N
P N+1
P N
P
kP(X = k) = kP(X > k) − (k − 1)P(X > k) = P(X > k) − NP(X > N + 1) (∗)
k=0 k=1 k=1 k=1

58
N +∞
Autrement dit
P P
E(X) = P(X > n) = P(X > n)
n=1 n=1

Variante : On peut aussi écrire


N
!
N
P N
P [ N P
P N
P(X > n) = P {X = k} = P(X = k)
n=1 n=1 k=n n=1k=n

puis permuter les sommes.

Exercice 84 (***)
Soit (Ω, P) un espace probabilisé ni, X et Y des variables aléatoires réelles vériant
∀k ∈ N E(Xk ) = E(Yk )
Montrer que X et Y ont même loi.

Corrigé : Par linéarité de l'espérance, on trouve


∀Q ∈ R[X] E(Q(X)) = E(Q(Y))
Notons A = X(Ω) ∪ Y(Ω) = {ai , i ∈ [[ 1 ; n ]]}. Par transfert, on a
Pn Pn
Q(ai )P(X = ai ) = Q(ai )P(Y = ai )
i=1 i=1

En considérant la famille des polynômes de Lagrange (Lj )16j6n associés à A, on obtient


∀j ∈ [[ 1 ; n ]] P(X = aj ) = E(Lj (X)) = E(Lj (Y)) = P(Y = aj )

On conclut Les variables aléatoires X et Y ont même loi.


Remarque : L'étape décisive est de considérer X(Ω) ∪ Y(Ω). Si on ne procède pas ainsi, les
choses deviennent rapidement indémêlables . . .

Exercice 85 (*)
Soit c = i1 . . . ip un p-cycle de Sn . Pour σ ∈ Sn , déterminer σ ◦ c ◦ σ −1 .


Corrigé : On a σ ◦ c ◦ σ −1 = σ(i1 ) . . . σ(ip )



∀σ ∈ Sn
Soit γ = σ◦c◦σ −1 . On vérie que γ(σ(ik )) = σ(ik+1 ) pour tout k ∈ [[ 1 ; p−1 ]] et γ(σ(ip )) = σ(i1 ).
Par ailleurs, on a γ(i) = i pour tout i ∈
/ σ(supp c). Ainsi
σ ◦ c ◦ σ −1 = σ(i1 ) . . . σ(ip )

∀σ ∈ Sn

Exercice 86 (*)

Soit n > 2. Calculer


P
ε(σ)
σ∈Sn

Corrigé : Soit τ une transposition de Sn . L'application ϕ : Sn → Sn , σ 7→ τ ◦ σ est une


permutation de Sn (c'est une involution). Par conséquent, on a
P P P
ε(σ) = ε(τ ◦ σ) = ε(τ )ε(σ)
σ∈Sn σ∈Sn σ∈Sn

Or, la signature d'une transposition est égale à −1 et par conséquent

59
P P
ε(σ) = − ε(σ)
σ∈Sn σ∈Sn

Ainsi
P
ε(σ) = 0
σ∈Sn

n
Variante : Pour A ∈ Mn (R), on a det A = ai,σ(i) . Ainsi, notant J la matrice de
P Q
ε(σ)
σ∈Sn i=1
Mn (R) constituée de 1, on a
P
ε(σ) = det J
σ∈Sn

La matrice J contient (au moins) deux colonnes identiques et n'est donc pas inversible. On
retrouve alors le résultat précédent.

Exercice 87 (**)
Soit n > 2 et σ ∈ Sn . On note r le nombre de cycles dans la décomposition de σ en cycles à
supports disjoints et p le nombre de points xes. Déterminer ε(σ) en fonction de n, r et p.
r
Corrigé : On note σ = ci la décomposition en cycles à supports disjoints. Il vient
Q
i=1
r
r r
P
`(ci )−r
(−1)`(ci )−1 = (−1)i=1
Q Q
ε(σ) = ε(ci ) =
i=1 i=1

où `(ci ) désigne la longueur du cycle ci pour i ∈ [[ 1 ; r ]]. Or, on a


P r
n = p + `(ci )
i=1

Ainsi ε(σ) = (−1)n−p−r

Exercice 88 (**)
Soient a, x, y, z des complexes. Calculer le déterminant d'ordre n ∈ N∗
a x ... ... x
y z 0 ... 0
.. . .. ..
. 0 .. . .
.. .. . . ..
. . . . 0
y 0 ... 0 z
xP n
Corrigé : Supposons z 6= 0. Avec l'opération L1 ← L1 − , on obtient
z i=2
(n − 1)xy
a− 0 ... ... 0
z
y z 0 ... 0
.. = z n−1 a − (n − 1)xy = z n−2 [az − (n − 1)xy]
ï ò
∆n = .. .. .
. 0 . .. . z
.. .. . . . .
. . . . 0
y 0 ... 0 z

60
Pour étendre le résultat précédent au cas z = 0, on constate qu'il faut considérer n = 1 à part.
Supposons z = 0. Pour n > 2, le déterminant est clairement nul puisqu'il possède deux colonnes
identiques. Et pour n = 2, on a
a x
∆2 = = −xy
y 0
Finalement, la formule obtenue pour z 6= 0 vaut aussi pour z = 0 et n > 2. On conclut
∆1 = a et ∀n > 2 ∆n = z n−2 [az − (n − 1)xy]
Variante : On eectue Ck ← Ck − Cn pour k ∈ [[ 2 ; n − 1 ]] puis on développe sur la première
ligne.

Exercice 89 (**)
Soit (A, B) ∈ Mn (R)2 avec n entier non nul. Montrer que si les matrices A et B sont semblables
dans Mn (C) alors elles le sont dans Mn (R).

Corrigé : Soit P ∈ GLn (C) tel que AP = PB. On note P1 = Re P et P2 = Im P. On a


AP1 = P1 B et AP2 = P2 B d'où Aϕ(t) = ϕ(t)B avec ϕ(t) = P1 + tP2 pour tout t ∈ C.
D'après la formule du déterminant, on a t 7→ det ϕ(t) polynomiale et det ϕ(i) 6= 0 puisque
ϕ(i) = P ∈ GLn (C). Par conséquent, il existe t0 réel tel que det ϕ(t0 ) 6= 0 et par conséquent
Aϕ(t0 ) = ϕ(t0 )A avec ϕ(t0 ) ∈ GLn (R)

Ainsi Les matrices A et B sont semblables dans Mn (R).

Exercice 90 (***)
Soit (Ω, P) un espace probabilisé ni et X1 , . . . , Xn des variables aléatoires indépendantes de
même loi. On dénit
1 ... 1
X1 (ω) . . . Xn (ω)
∀ω ∈ Ω V(X1 , . . . , Xn )(ω) = .. ..
. .
X1n−1 (ω) . . . Xn−1
n (ω)

Déterminer E(V(X1 , . . . , Xn )).

Corrigé : On a (X1 , X2 , X3 . . . , Xn ) ∼(X2 , X1 , X3 , . . . , Xn ). En eet, pour (x1 , . . . , xn ) ∈ [[ 1 ; n ]]n ,


il vient par indépendance
n
Q
P((X1 , X2 , X3 , . . . , Xn ) = (x1 , x2 , . . . , xn )) = P(Xi = xi )
i=1

puis par égalité en loi


Qn n
Q
P(Xi = xi ) = P(X2 = x1 )P(X1 = x2 ) P(Xi = xi )
i=1 i=3

et à nouveau par indépendance


n
Q
P(X2 = x1 )P(X1 = x2 ) P(Xi = xi ) = P((X2 , X1 , X3 , . . . , Xn ) = (x1 , x2 , . . . , xn ))
i=3

d'où l'égalité en loi annoncée. Il s'ensuit

61
E(Vn (X1 , X2 , X3 , . . . , Xn )) = E(Vn (X2 , X1 , X3 , . . . , Xn ))
Or, d'après les propriétés du déterminant, on a
∀ω ∈ Ω Vn (X2 , X1 , X3 , . . . , Xn )(ω) = −Vn (X1 , X2 , X3 , . . . , Xn )(ω)
Par linéarité de l'espérance, il en résulte que
E(Vn (X1 , . . . , Xn )) = 0
Variante : Par transfert, on trouve
1 P
E(Vn (X1 , . . . , Xn )) = n
V(x1 , . . . , xn )
n (x1 ,...,xn )∈[[ 1 ; n ]]n
1 P 1 P
= n V(σ(1), . . . , σ(n)) = n Vn (1, . . . , n) ε(σ) = 0
n σ∈Sn n σ∈Sn

Mais cette approche requiert l'utilisation de la signature.

Exercice 91 (**)
Ä √ ä
Nature de la série de terme général sin π n4 + 1 .

Corrigé : Pour n entier non nul, il vient


Ç å
Ä √ ä …
1
sin π n4 + 1 = sin πn2 1 + 4
n
√ u
On a le développement usuel + o(u)
1+u = 1+
u→0 2
Ä √ ä Å Å
1
Å ããã
1
d'où 4
sin π n + 1 = sin πn 1 + 4 + o
2
n→ ∞
+
Å 2n Å ãã n4 Å Å ãã
π 1 n2 π 1
= sin πn + 2 + o
2
2
= (−1) sin 2
+o
n→+∞ n n n n2
Ä √ ä π
et par conséquent sin π n4 + 1 ∼
n→+∞ n2

Ä √ ä
Ainsi La série sin π n4 + 1 converge absolument.
P

Exercice 92 (**)
P (−1)n
Vérier la convergence puis calculer la somme de la série .
2n + 1
Å ã
1
Corrigé : La série vérie le critère des séries alternées puisque la suite décroît et
2n + 1 n
Z 1
1
tend vers zéro. Avec l'égalité t2k dt = pour k entier, on a pour n entier par linéarité
0 2k + 1
de l'intégrale
n (−1)k n
Z 1
k
t2k dt
P P
Sn = = (−1)
k=0 2k + 1 k=0
1 n Z 1 0 Z 1 2(n+1)
1 − (−t2 )n+1
Z
P 2 k π n t
= (−t ) dt = 2
dt = + (−1) 2
dt
0 k=0 0 1+t 4 0 1+t

62
Z 1 2(n+1) Z 1
t 1
Puis ∀n ∈ N 06 dt 6 t2(n+1) dt =
0 1 + t2 0 2n + 3

P (−1)n π
Ainsi La série converge et sa somme vaut .
n>0 2n + 1 4

Exercice 93 (**)
 n n √ n
Étudier la nature de la suite de terme général un = .
Å ã e n!
un+1
Indication : considérer ln .
un
Å ã
un+1
Corrigé : Soit n entier. On pose vn = ln . On a
un
ñ Å ãn+ 21 ô Å ã Å ã
n 1 1
vn = ln e =1− n+ ln 1 +
n+1 2 n
u2
Avec le développement ln(1 + u) = u − + O(u3 ), il vient
2
Å ãÅ Å ãã Å ã Å ã
1 1 1 1 1 1 1 1
vn = 1 − n + − 2 +O 3
= 1−1+ − +O 2
= O
n→+∞ 2 n 2n n n→+∞ 2n 2n n n→+∞ n2
Par comparaison et critère de Riemann, on conclut
La série vn converge absolument.
P

La série téléscopique [ln un+1 − ln un ] converge et par conséquent la suite (ln un )n


P P
vn =
n>1 n>1
admet une limite nie. Passant à l'exponentielle, on obtient
un −−−→ C avec C > 0
n→∞

Remarque : On a donc établi


√  n n
n! ∼ K n avec K > 0
n→+∞ e
Il s'agit de l'équivalent de de Moivre avec une constante K non explicite, contribution que l'on
doit à Stirling.

Exercice 94 (*)
Soit σ : N∗ → N∗ bijective. Étudier la nature des séries de terme général :
1 1
1. 2.
σ(n) + n2 σ(n)2 + n
1 1
Corrigé : 1. On a ∀n ∈ N∗ 06 2
6 2
σ(n) + n n
+∞
P 1
On a 2
< +∞ et par comparaison de familles à termes positifs, on conclut
n=1 n
Å ã
1
La famille est sommable.
σ(n) + n2 n∈N∗

63
1 1
2. On a ∀n ∈ N∗ 06 2
6
σ(n) + n σ(n)2
Or, on dispose de l'équivalence
Å ã Å ã
1 ∗ 1
2
1
∈ ` (N ) ⇐⇒ ∈ `1 (N∗ )
σ(n) n∈N∗ n2 n∈N∗
+∞
P 1
Et comme on a 2
< +∞, on conclut
n=1 n
Å ã
1
La famille est sommable.
σ(n)2 + n n∈N∗

Exercice 95 (**)
1
Discuter selon α ∈ R l'existence de .
P
α
(m,n)∈(N∗ )2 (m + n)

Corrigé : Pour p > 2, on pose


Ip = (n, m) ∈ N∗ 2 | m + n = p = {(k, p − k), k ∈ [[ 1 ; p − 1 ]]}


La famille (Ip )p>2 est une partition de (N∗ )2 . D'après le théorème de sommation par paquets
pour une famille à termes positifs, il vient
Ç å
∞ ∞ p−1
ã +∞
Pp−1
Å
P 1 +
P P 1 +
P P 1
= = =
(m,n)∈(N∗ )2
(m + n)α p=2 (m,n)∈Ip (m + n)α p=2 k=1 p
α
p=2 p
α

p−1 1
Or, on a ∼
pα p→+∞ pα−1
D'après le critère des équivalents, licite pour des familles positives, et le critère de Riemann, on
conclut
Å ã
1
La famille est sommable si et seulement si α > 2.
(m + n)α (m,n)∈(N∗ )2

Exercice 96 (**)
1
Soit z ∈ C tel que |z| < 1. Justier l'existence de puis montrer
P
∗n
2 − z2
n∈N

1 +∞ +∞
P 1
ζ(2k + 2)z 2k avec ζ(s) =
P P
2 2
= s
n∈N∗ n − z k=0 n=1 n
Å ã
1
Corrigé : Soit z ∈ C avec |z| < 1. La sommabilité de équivaut à la convergence
n2 − z 2 n∈N∗
1
absolue de et on a
P
n>1 n2 − z2
Å ã
1 1 1
2 = O

∀n ∈ N 2 2
6
|n − z | 2
n − |z| n2
d'où la convergence absolue par comparaison et critère de Riemann. Puis, il vient
+P∞ 1 +
P∞ 1 1 +
P∞ 1 + ∞  z 2k
P
2 2
= 2 z 2
= 2
n=1 n − z n=1 n 1 − n=1 n k=0 n

n

64
Vérions la sommabilité de la famille concernée an de pouvoir appliquer le théorème de Fubini.
P |z| 2k
Å ã
La série géométrique converge avec
k>0 n
∞ |z| 2k
Å ã
+
P 1
= Ä |z| ä2
k=0 n 1− n

P 1 1 1
puis la série
P
2 2 = 2
n>1 n 1 − |z| n>1 n2 − |z|
Ä ä
n

converge d'après les résultats antérieurs. Ainsi, d'après le théorème de Fubini, on a


+∞
1 +∞+ ∞ z 2k +∞ +∞ 1
2k
P P P P P
2 2
= 2(k+1)
= z 2(k+1)
n=1 n − z n=1k=0 n k=0 n=1 n

On conclut

Å ã
1 1 +
La famille est sommable avec ζ(2(k + 1))z 2k .
P P
=
n2 − z 2 n∈N∗ n∈N∗ n 2 − z2
k=0

Exercice 97 (*)
Soit E = R[X]. On pose
Z π
2
∀(P, Q) ∈ E hP, Qi = P(cos θ)Q(cos θ)dθ
0
Justier qu'il s'agit d'un produit scalaire.

Corrigé : Pour (P, Q) ∈ E, l'intégrale dénissant hP, Qi existe comme intégrale d'une fonction
continue sur un segment, l'intégrande θ 7→ P(cos θ)Q(cos θ) étant continue sur [ 0 ; π ]. La forme
est clairement symétrique, linéaire en la première variable par linéarité du produit à gauche et
linéarité de l'intégrale. Pour P ∈ E, on a
Z π
hP, Pi = P2 (cos θ) dθ > 0
0

par positivité de l'intégrale. Enn, si hP, Pi = 0, l'intégrande θ 7→ P2 (cos θ) étant continue positif
sur [ 0 ; π ], il vient
∀θ ∈ [ 0 ; π ] P2 (cos θ) = 0

d'où ∀θ ∈ [ 0 ; π ] P(cos θ) = 0
Or, la fonction θ 7→ cos θ réalise une surjection de [ 0 ; π ] sur [ −1 ; 1 ] d'où
∀t ∈ [ −1 ; 1 ] P(t) = 0
Ainsi, le polynôme P admet une innité de racines ce qui prouve qu'il s'agit du polynôme nul.
On conclut L'application (P, Q) ∈ E2 7→ hP, Qi est un produit scalaire sur E.

65
Exercice 98 (**)

n √ n
Montrer n n
P P 
∀n ∈ N k
k< 2n k
k
k=0 k=0

Corrigé : On munit Rn+1 de sa structure euclidienne canonique. On choisit


Ä »  »  » ä Ä»  »  » ä
n n
x = 0, 1
, 2 2
, . . . n nn y= n
0
, n
1
, . . . , n
n

D'après l'inégalité de Cauchy-Schwarz, il vient


n √ n n
Å ãÅ ã
n n n
P P  P 
hx, yi = k
k 6 kxkkyk = k
k k
k=0 k=0 k=0

Enn, le cas d'égalité n'est pas réalisé car les vecteurs ne sont pas colinéaires et on conclut
n
P n
√ n
P n

∀n ∈ N k
k< 2n k
k
k=0 k=0

n
Remarques : 1. On sait calculer n
k ...
P 
k
k=0
2. On peut aussi considérer Rn+1 muni du produit scalaire
n
n

∀(x, y) ∈ (Rn+1 )2
P
hx, yi = k
xk y k
k=0

Exercice 99 (**)
Soit E euclidien et F, G des sev de E.
1. Déterminer (F + G)⊥ .
2. En déduire (F ∩ G)⊥ .
Corrigé : 1. On a F ⊂ F + G et G ⊂ F + G d'où (F + G)⊥ ⊂ F⊥ et (F + G)⊥ ⊂ G⊥ . Ainsi, on
a (F + G)⊥ ⊂ F⊥ ∩ G⊥ . Réciproquement, soit x ∈ F⊥ ∩ G⊥ et (u, v) ∈ F × G. On a
hx, u + vi = hx, ui + hx, vi = 0
d'où l'inclusion F⊥ ∩ G⊥ ⊂ (F + G)⊥ et par conséquent
F⊥ ∩ G⊥ = (F + G)⊥
2. En appliquant le résultat antérieur à F⊥ et G⊥ , il vient
F ∩ G = (F⊥ + G⊥ )⊥

Passant à l'orthogonal, on obtient (F ∩ G)⊥ = F⊥ + G⊥

Exercice 100 (**)


Z 1
2
Justier l'existence puis calculer Inf (1 + at + bt2 ) dt.
(a,b)∈R2 0
®Z 1
´
Corrigé : Notons Λ= (1 + at + bt2 )2 dt, (a, b) ∈ R2
0

66
C'est une partie non vide de R et minorée donc Z
elle admet une borne inférieure nie. On pose
1
E = R[X] muni du produit scalaire hP, Qi = P(t)Q(t) dt pour (P, Q) ∈ E2 et on note
0
F = Vect (X, X2 ). En utilisant notamment la croissance et continuité de u 7→ u2 sur R+
Å ã2
2 2
Inf Λ = Inf 2 k1 + aX + bX k = Inf 2 k1 − (−aX − bX )k = d(1, F)2
2
(a,b)∈R (a,b)∈R

Comme le sev F est de dimension nie, on a par caractérisation métrique du projeté orthogonal
d(1, F) = k1 − pF (1)k
Par caractérisation géométrique du projeté orthogonal, il vient

2
®
P∈F P = αX + βX

P = pF (1) ⇐⇒ ⇐⇒ ∃(α, β) ∈ R2 | h1 − P, Xi = 0
1 − P ∈ F⊥ 
h1 − P, X2 i = 0

1
1 − pF (1)

pF (1) F

Figure 5  Distance à un sev de dimension nie


Ainsi, les scalaires α, β sont solutions de
α β 1
®
2
hX, Xiα + hX , Xiβ = h1, Xi

 + = Å
10
ã
⇐⇒ 3 4 2 ⇐⇒ (α, β) = 4, −
hX, X2 iα + hX2 , X2 iβ = h1, X2 i α + β = 1
 3
4 5 3
Z 1Å ã
10 2
Enn 2
k1 − pF (1)k = h1 − pF (1), 1i = 1 − 4t + t dt
0 3
Z 1
1
On conclut Inf (1 + at + bt2 )2 dt =
(a,b)∈R2 0 9

67

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