Le Jeune
Le Jeune
Cette réserve est d'environ 500 g, dont environ 100 g dans le foie et 400 g dans les
muscles, ou plus précisément de 15 g de glycogène par kg de muscles
On trouve du glycogène également dans les muscles où il est stocké puis dégradé
en glucose lors des efforts musculaires. Contrairement au cas du foie, le glucose
ainsi produit par la cellule musculaire ne peut être utilisé que par cette même cellule
Les graisses
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Le jeune est une privation de nourriture volontaire, qui ne consiste à consommer que
des liquides. Il peut se pratiquer pour diverses raisons, qu’elles soient spirituelle,
religieuse, pour la perte de poids ou des raisons thérapeutiques
Dans les premiers jours, le jeûne chamboule l'organisme : "Le corps doit pouvoir
maintenir un apport régulier de glucose au niveau des cellules afin d'avoir
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suffisamment d'énergie pour survivre", poursuit le naturopathe. Il va combler le
manque en sucre par différents mécanismes d'adaptation et puiser dans les
réserves. Plusieurs réactions interviennent pour s'adapter à l'arrêt d'alimentation :
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Les substrats énergétiques ont un double rôle :
satisfaire les besoins immédiats d’ATP par leur oxydation dans le cycle de
Krebs. Tous les substrats peuvent être oxydés le choix préférentiel des
substrats va dépendre de l’état métabolique et hormonal :
les acides gras sont oxydés plutôt quand leur niveau est élevé dans le sang
(période post absorptive et jeûne, exercice physique),
les glucides sont oxydés en période post prandiale par les tissus
insulinodépendants et en permanence par les tissus non insulino-dépendants
(cerveau, éléments figurés du sang),
les protéines sont oxydées en cas d’afflux important (foie en période post
prandiale).
reconstituer les réserves de glycogène et de protéines.
Les lipides
Acides gras (liés à l’albumine),
Corps cétoniques formés par le foie à partir des AG lors du jeûne prolongé,
peuvent être oxydés au niveau du cerveau, du rein et du muscle,
Les triglycérides transportés soit par les chylomicrons formés dans l’intestin
en période post prandiale, soit par les VLDL produits au niveau du foie.
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Les protéines
Circulent sous forme d’acides aminés.
Interconversion des substrats énergétiques (figure 1).
⇒ Organes consommateurs
Cerveau
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o l’insuline n’a pas d’effet sur le métabolisme énergétique du cerveau.
Muscle
⇒ Organes de maintien
Ils permettent l’apport permanent de substrats aux différents organes par les
interconversions.
Foie
Réserve de glucose (glycogène) et en petite quantité de triglycérides.
Peut produire du glucose à partir
o du glycogène,
o de précurseurs-glucoformateurs (acides aminés, glycérol, acide
lactique) produits par d’autres organes.
En cas d’excès d’apport de glucose, il stocke ce dernier sous forme de
glycogène et éventuellement de triglycérides si les stocks de glycogène sont
pleins.
Source d’énergie pour le foie
o Acides aminés pendant la période post prandiale.
o Acides gras dans les autres circonstances.
Tissu adipeux
Réserve de triglycérides
Libère les acides gras lorsque l’insuline est basse
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Sources d’énergie
o Glucose en présence d’insuline.
o Acides gras dans les autres circonstances.
⇒ Organes excréteurs
Reins
Excrète les résidus non volatiles :
o azote sous forme d’urée.
o acides sous forme de sels d’ammonium.
Peut produire du glucose par la néoglucogénèse au cours du jeûne prolongé.
Poumons
Éliminent le CO2 et enrichissent le sang en oxygène.
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Le niveau des réserves énergétiques dépend de la composition corporelle d’un
individu, et notamment de son niveau de masse grasse. Ces réserves ne sont pas
toutes entièrement mobilisables, c’est ainsi que le glycogène musculaire est
uniquement disponible au niveau du muscle. Par ailleurs un maximum de 50 % des
réserves protéiques peut être utilisé pour l’oxydation.
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Triglycérides Tissu adipeux blanc 108 000
000
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Tableau II. Évolution de la consommation de glucose au cours du jeûne
durée du
Tissus
jeûne
12 h 8j 40 j
Cerveau 120 45 22
Muscle 30 5 5
Rein 30 5 5
Sang 34 34 34
Total 214 89 66
⇒ La phase glucidique
Le glucose
Provenant de la lipolyse (tissu adipeux) ils sont utilisés par tous les tissus en dehors
du cerveau et des éléments figurés du sang.
⇒ La phase cétonique
Les substrats sont principalement fournis par la lipolyse. Les acides gras, produits
sont :
Soit oxydés directement au niveau du foie, du muscle, du tube digestif et du
rein.
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Soit transformés en corps cétoniques au niveau du cerveau et des éléments
figurés du sang, mais également au niveau des muscles, du tube digestif et du
myocarde.
⇒ Régulations hormonales
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des enzymes régulatrices et/ ou de l’activité de ces enzymes. Quelques exemples :
la néoglucogenèse s’active grâce, entre autres, à l’augmentation de l’activité de la
phosphoénol pyruvate carboxyki¬nase (PEPCK) dont la synthèse est stimulée par le
glucagon et inhibée par l’insuline. Ces deux hormones exercent leurs effets
directement sur la transcription du gène : elles ne modifient pas l’activité de
l’enzyme.
La cétogenèse s’active au cours du jeûne grâce à l’inactivation de l’acétyl CoA
carboxylase dont la synthèse est stimulée par l’insuline. De plus, le glucagon
et l’insuline modulent l’activité de cette enzyme en favorisant sa
phosphorylation (glucagon = forme inactive ; insuline = forme active).
L’utilisation périphérique du glucose diminue au cours du jeûne grâce à la
diminution du nombre de transporteurs du glucose (GLUT4 dans les tissus
insulinodépendants) dont la synthèse est activée par l’insuline.
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