A02 Cours02

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SYSTEMES ET

RESEAUX

LE MATERIEL RESEAU

Dans le support précédent, nous avons vu les raisons de la mise en place d’un
réseau, qui permet l’échange de données, de fichiers et le partage de périphériques
comme des imprimantes. D’autres pourront également y trouver un intérêt ludique :
certains jeux ont un mode multi-joueurs…
Nous allons voir aujourd’hui de quel matériel nous aurons besoin pour mettre en
place un réseau. Bien sûr, nous ne prétentons pas être exhaustif, des livres entiers
traitent de ce sujet. Vous trouverez dans ce support le matériel le plus courant
(câbles, hubs, switchs, routeurs) ainsi que certains matériels plus rares, mais que
l’on rencontre sur certains réseaux (répéteurs, ponts).
Après sa description, nous replacerons chaque matériel dans la couche
correspondante du modèle OSI. Vous en ferez une synthèse dans la partie
Exercices.

1. LA CARTE RESEAU
Pour devenir les hôtes d’un réseau, les ordinateurs (mais aussi certaines
imprimantes) doivent être équipés d’une carte réseau. Ces cartes permettent aux
hôtes de notre réseau d’être raccordés au média réseau (=le câble). On dira que sa
première fonction est d’adapter l’hôte au média du réseau. Les cartes réseaux
intègrent un voire plusieurs connecteurs : RJ45, BNC…

Figure 1 - Carte réseau avec connecteur RJ45

Figure 2 - Carte réseau avec connecteurs RJ45 et BNC

La carte réseau présentée à la figure 2, comprenant à la fois un connecteur Rj45 et


BNC est appelée carte réseau combo.
Chaque carte réseau porte un nom de code unique appelé adresse MAC (Media
Access Control). Attribuée par le fabriquant de la carte en usine, cette adresse est
utilisée pour contrôler l’envoi des données de l’hôte dans le réseau.
C'est au niveau de la carte réseau qu’est inscrite l'adresse MAC de couche 2. Cependant, la carte
réseau se connecte directement au média physique (couche 1). La carte réseau est donc à la fois une
unité de couche 1 et de couche 2.

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2. LE MEDIA RESEAU
Le média réseau (généralement un câble) est le matériau (ou l’espace dans le cas
des réseaux sans fil) dans lequel voyagent les signaux du réseau, sous la forme de
bits et d’octets.
Vous pouvez construire des réseaux informatiques en utilisant plusieurs types de
médias différents. Il va falloir tenir compte dans votre choix de :
• la longueur de câble
• la vitesse de transmission à atteindre
• l’environnement
• le coût
• la facilité d’installation…

2.1. LE CABLE COAXIAL (10BASE2)


C’est le câble que l’on utilise dans une topologie en bus. Le câble contient en son
centre un fil en cuivre. Ce conducteur est entouré d'un isolant, d'un blindage
composé de tresses le protégeant des perturbations extérieures et enfin d'une gaine
en PVC. Ce câble est peu sensible aux parasites.
La vitesse de transmission des informations est de 10Mbits/s. La longueur maximale
d'un segment est de 185 mètres. Le câble est terminé par deux connecteurs de type
BNC. Les connexions se font par des prises en T. Chaque extrêmité du bus doit être
équipée d’un bouchon.

Figure 3 - Prise BNC

Figure 4 - Prise en T

2.2. LE CABLE A PAIRE TORSADEE


Ce câble est utilisé sur une topologie en étoile. Il contient généralement 4 paires de
fils. Suivant la qualité du câble, la vitesse de transmission est de 10Mbits/s,
100Mbits/s ou 1000Mbits/s. La longueur maximale d'un segment est de 100 mètres.
Les extrémités du câble sont des prises RJ45.
On distingue 2 types : blindé ou non blindé.

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Figure 5 - Prise RJ-45

2.3. LA FIBRE OPTIQUE


Le matériel associé à ces câbles est encore très cher (émetteur/récepteur, testeur...)
C'est pourquoi ils sont le plus souvent utilisés dans un réseau local quand
l’environnement comprend de nombreuses sources de perturbations
électromagnétiques car ce type de câble y est insensible, ou pour relier deux
réseaux géographiquement éloignés.

Deux sortes de fibres existent :


La fibre multimode
Cette fibre permet de propager plusieurs centaines de signaux. La bande passante
varie de 200 à 1500 Mhertz/km.
La fibre monomode
La bande passante est de 10Ghertz/km. Cette fibre est de meilleure qualité que la
fibre multimode.
La longueur maximale d'un segment peut atteindre 2 kilomètres avec une fibre
multimode et 20 kilomètres avec une fibre monomode.
Un câble optique apporte un autre avantage que le débit élevé sur une grande
distance : une plus grande sécurité. Il est en effet très difficile « d'écouter » le trafic
d'une fibre, le piratage est donc peu probable.
Le média physique appartient à la couche 1 du modèle OSI.

3. LES REPETEURS
Les répéteurs régénèrent et resynchronisent les signaux de façon à pouvoir étendre
les LAN, en d’autres termes ils permettent de dépasser les limitations de longueur
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des câbles. Ex : la longueur maximale d’un câble à paire torsadée non blindée est de
100m. Pour prolonger un réseau au-delà de cette limite, il faudra ajouter un répéteur.
Ils comportent un port d’entrée et un port de sortie. L’information qui arrive sur un
port est régénérée et automatiquement renvoyée sur l’autre port.
Le répéteur est une unité de la couche 1 du modèle OSI.

4. LES HUBS (CONCENTRATEURS)


Les hubs régénèrent et resynchronisent le signal, tout comme les répéteurs. La
différence avec le répéteur est qu’un hub est un répéteur multiport (entre 4 et 24
ports).

Figure 6 – Hub 4 ports

Figure 7 - Hub 12 ports

Le hub est généralement le point de connexion central des topologies en étoile :


chaque hôte du réseau est relié à un port du hub par un câble. Quand une
information arrive sur un port, elle est envoyée à tous les autres ports : c’est ce que
l’on appelle la diffusion.
On relie les hubs entre eux (on dit alors que l’on « cascade » des hubs) en
connectant un câble entre le port indiqué « uplink » de l’un et un port quelconque de
l’autre. Attention, ce port spécial n’est pas présent sur tous les modèles de hubs.
Dans ce cas il faudra relier un port quelconque de chaque hub avec un câble croisé
(câble dont les fils des paires sont inversées à une extrêmité). Cette règle s’applique
également lorsque l’on veut relier un hub et un routeur.
On ne peut pas cascader un nombre illimité de hubs dans un LAN : une règle veut
qu’il ne peut pas y avoir plus de 2 hubs entre 2 hôtes d’un réseau en 100 Mbits/s.
Le hub est une unité de la couche 1 du modèle OSI.

5. LES PONTS
Un pont est utilisé pour connecter deux segments d’un LAN. Sa fonction est de filtrer
le trafic sur un LAN pour conserver le trafic local au niveau local, tout en établissant
une connexion avec d’autres segments de LAN. Le pont effectue le suivi des
adresses MAC se trouvant de chacun de ses côtés et prend des décisions en
fonction de cette liste d’adresses. Comme le répéteur, il comporte 2 ports (1 port
d’entrée et 1 port de sortie). Quand une information arrive sur un port, le pont
examine l’adresse MAC de destination du message. Si elle est destinée au même
segment du réseau, elle n’est pas transmise sur l’autre port.
Le pont est une unité de couche 2 du modèle OSI.

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6. LES SWITCHS (COMMUTATEURS)


Tout comme nous avons vu qu’un hub est un répéteur multiports, les switchs sont
des ponts multiports.

Figure 8 - Switch

La différence entre un hub et un switch est que le switch prend des décisions en
fonction des adresses MAC, tandis que le hub ne prend aucune décision. Le switch
rend donc le LAN beaucoup plus efficace en « commutant » les données uniquement
sur le port auquel l’hôte de destination est connecté. Le hub lui renvoie les données
sur tous les ports : tous les hôtes connectés doivent donc examiner puis accepter ou
rejeter toutes les données.
Les switchs sont des unités de couche 2 du modèle OSI..

7. LES ROUTEURS
Les routeurs déterminent le meilleur chemin pour des paquets dans un réseau et les
commutent au port qui les mènera à leur adresse réseau (IP) de destination. Le
routeur prend des décisions selon des groupes d’adresses réseau, par opposition
aux adresses MAC individuelles utilisées dans la couche 2.

Figure 9 - Routeur Netopia

Un routeur peut être un matériel comme l’illustration ci-dessus, mais plus simplement
un ordinateur équipé de deux cartes réseau (= deux interfaces réseau).
Pour transmettre les paquets, les routeurs utilisent des tables de routage. Ces
tables contiennent des informations indiquant quel chemin doit emprunter
l'information selon son adresse de destination.
Voici un exemple de table de routage (très simplifié). Cette table contient des
adresses IP de réseau et d’hôtes. Nous étudierons cela par la suite.

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Destination Passerelle Interface


(= prochain routeur directement (=carte réseau à utiliser pour
accessible) l’atteindre)

192.168.2.0 192.168.1.200 1
192.168.3.1 192.168.1.200 1
192.168.10.1 192.168.1.1 2
192.168.11.0 192.168.1.1 2

Décodons cette table ligne par ligne :


• Pour atteindre le réseau 192.168.2.0, il faut passer par le routeur 192.168.1.200
qui est accessible par l’interface réseau 1.
• Pour atteindre l’hôte 192.168.3.1, il faut passer par le routeur 192.168.1.200 qui
est accessible par l’interface réseau 1.
• Pour atteindre l’hôte 192.168.10.1, il faut passer par le routeur 192.168.1.1 qui
est accessible par l’interface réseau 2.
• Pour atteindre le réseau 192.168.11.0, il faut passer par le routeur 192.168.1.1
qui est accessible par l’interface réseau 2.
On peut donc en déduire que le routeur possédant cette table de routage possède 2
interfaces réseau, l’une reliée au routeur 192.168.1.200 pour atteindre les réseaux
192.168.2.0 et 192.168.3.0, l’autre reliée au routeur 192.168.1.1 pour atteindre les
réseaux 192.168.10.0 et 192.168.11.0.
Mais vous devez sûrement vous demander ce qui se passe si une adresse de
destination n’est pas référencée dans la table de routage. Dans ce cas le routeur va
utiliser une route par défaut : tous les paquets lui parvenant à destination d’un réseau
inconnu seront envoyés à cette passerelle par défaut, un autre routeur qui lui
connaîtra peut-être le chemin…
Ainsi, de routeur en routeur, nos paquets finissent (presque toujours) à trouver leur
destinataire.
Le routeur est une unité de la couche 3 du modèle OSI.

8. LA BAIE DE BRASSAGE
C'est une armoire métallique fixée au mur où sont regroupés les hubs, switchs,
routeurs... du réseau local. Le regroupement en un même lieu simplifie grandement
la maintenance.
Selon l’importance du réseau, voici à quoi cela peut ressembler :

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Figure 10 - Baie de brassage - détail

Figure 11 – Baie de brassage

9. LA SEGMENTATION D’UN RESEAU


L’inconvénient des hubs et des répéteurs est qu’ils ne filtrent pas le trafic. Quand un
bit arrive sur un port, il est envoyé sur tous les autres ports : ces matériels ne
prennent aucune décision. Au fur et à mesure que le réseau s’agrandit, le trafic
augmente, et si ce réseau fait trop appel aux hubs (ou aux répéteurs), il sera d’autant
moins performant.
La solution sera alors de segmenter le réseau grâce à des équipements
« intelligents » : switchs, routeurs, qui vont filtrer le trafic en fonction de l’adresse de
l'hôte destinataire de l’information. Retenez que les switchs filtrent le trafic en se
basant sur les adresses physiques (MAC), les routeurs sur les adresses logiques
(IP).

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10. EXERCICES
Remplissez le tableau ci-dessus :

Phrase Nom de la couche Fonctions Unité d’encapsulation Matériel


Après Application

Plusieurs Présentation

Semaines Session

Tout Transport

Respire Réseau

La Liaison de données

Paix Physique

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11. GLOSSAIRE

Terme Définition
Adresse MAC

Répéteur

Hub

Diffusion

Cascader

Pont

Switch

Routeur

Passerelle par défaut

Baie de brassage

Segmentation

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