Livre Blanc SNRC
Livre Blanc SNRC
Livre Blanc SNRC
PAR LE MENU
LES COULISSES
DE LA RESTAURATION COLLECTIVE
Édité par
le Syndicat National
de la Restauration
Collective
© SNRC
2019
9 rue de la Trémoille - 75008 Paris
Tél : 01 56 62 16 16
info@snrc.fr
www.snrc.fr
TABLE
Le mot du Président 7
Introduction 9
7
100 000 salariés qui sont le reflet de la diversité de la société
française, eux-mêmes au service quotidien de 4 millions de
nos compatriotes.
8
INTRODUCTION
9
du temps de pause et d’un moment de partage. Cette
réunion collective autour d’une table (telle qu’elle pouvait
déjà exister dans les institutions religieuses notamment) a
tout d’une avancée sociale révolutionnaire en France. De
la première salle mise à disposition de ses employés par la
Banque de France en 1866 à l’ambiance futuriste du siège
de Carrefour France où les convives ont le choix entre plats
sous cloche et stand de hot dog haute qualité dans le plus
pur style new-yorkais, le voyage a été long vers le bien-être
alimentaire en entreprise.
10
La cantine par le menu
11
ou d’hôpital doit, à l’inverse, proposer un panel riche de
nouveaux plats renouvelé au quotidien et toute l’année.
12
La cantine par le menu
13
La restauration collective remplit enfin une mission éducative
capitale. Il arrive encore trop souvent que certains de ses
convives prennent à la cantine le seul repas équilibré de
leur journée. En servant 10 millions de repas complets
par jour (les adhérents du SNRC fournissent 87 % des
repas pris hors foyer en restauration collective concédée),
elle est un acteur essentiel de l’alimentation des Français.
C’est donc à son contact que se fait une grande partie de
l’éducation nutritionnelle.
14
LA
RESTAURATION
COLLECTIVE
SOUS CONTRAT
15
CHAPITRE 1
SON MODÈLE ÉCONOMIQUE
16
La cantine par le menu
17
Le cahier des charges
S’alimenter peut prendre chaque jour une dimension plaisir
grâce à l’offre étendue des restaurants subventionnés. Les
entreprises de restauration collective ont pour obligation de
varier les goûts et d’ajouter de la créativité à chaque assiette
proposée, notamment parce qu’elles servent tous les jours
les mêmes consommateurs, qui ont des attentes aussi bien
nutritionnelles que de dégustation et de qualité. On est
bien loin désormais du bol de soupe roborative du début du
XXe siècle.
18
La cantine par le menu
19
restaurant d’entreprise chaque jour par un ballet de camions
frigorifiques, décongelés et réchauffés rapidement avant
d’être assaisonnés à la va-vite de préparations chimiques.
20
La cantine par le menu
21
CHAPITRE 2
SON CADRE RÉGLEMENTAIRE
ET LÉGISLATIF
I Un peu d’histoire :
les bases de la réglementation
22
La cantine par le menu
23
- 1983 : création du SNRC.
- 1987 : c’est la naissance du GPEM-DA (Groupement
Permanent d’Étude de Marché sur les Denrées
Alimentaires), remplacé en 1999 par le GEM-RCN
(Groupement d’Etude des Marchés en Restauration
Collective et de Nutrition). Il étudie les marchés
alimentaires et propose régulièrement des textes
réglementaires relatifs à la nutrition.
- 2000 : ces années sont marquées par une prise de
conscience nutritionnelle plus profonde, et la restauration
collective fait un bond en avant dans l’élaboration de ses
menus. Signature par le SNRC d’une charte de
transparence sur les approvisionnements en viandes
bovines, renforcée peu après par une
réglementation européenne.
- 2001 : la circulaire de l’écolier intitulée « La composition
des repas servis en restauration scolaire et sécurité des
aliments » reprécise les besoins nutritionnels des enfants
et des adolescents.
- 2011 : un arrêté relatif à la qualité nutritionnelle des
repas servis en cantine scolaire revient sur la question
des 5 composantes. Le texte permet de proposer un
menu constitué de 4 à 5 composantes, avec un cadrage
de fréquences d’apparitions et de grammages des
produits à risques (trop gras, sucrés, salés).
24
La cantine par le menu
25
et de la qualité alimentaire, une interrogation demeure :
comment financer son application ?
26
La cantine par le menu
27
termes de plaisir pris à la dégustation comme en restaurant
d’entreprise où les grands chefs étoilés n’hésitent pas à
s’engager. Mais si on n’imagine pas de déjeuner dans un
restaurant gastronomique en savourant un repas complet
pour moins de 5 €, il semble tout aussi illusoire de demander
à des sociétés de restauration collective de rentrer dans ces
contraintes impossibles.
28
La cantine par le menu
29
spécifique qui leur permet de poursuivre leur mission dans
les meilleures conditions.
30
La cantine par le menu
31
un impact important. Impact confirmé par un rapport du
Conseil des Prélèvements Obligatoires de 2015.
- La législation européenne permet aux États membres
une application différenciée des taux réduits de TVA
aux services de restaurant (dans les installations
du prestataire) et de restauration (en dehors de ces
installations). L’Irlande et la Grande-Bretagne ont ainsi
usé de ces prérogatives pour taxer distinctement la
restauration traditionnelle et la restauration collective.
32
La cantine par le menu
33
Sur le terrain, les entreprises de restauration collective
mènent des actions plus poussées. De l’approvisionnement
des produits bruts au service des repas, les sociétés
adhérentes du SNRC ont mis en place une traçabilité très
pointue pour leurs interventions et des mesures de contrôle
et d’autocontrôle strictes, avec l’aide de laboratoires
indépendants. Les fournisseurs sont régulièrement
contrôlés, soit par des responsables qualité de la restauration
collective, soit par des laboratoires reconnus. Pour la viande
par exemple, certaines sociétés adhérentes effectuent
elles-mêmes des tests ADN impromptus par sondage.
34
La cantine par le menu
35
créer de véritables liens avec la production locale, notamment
de qualité, comme exigé par les contrats et par le nouveau
texte EGalim. Sur des contrats de courtes durées, il devient
très difficile de répondre à la demande de stabilisation des
filières agricoles, qui tient pourtant à coeur au SNRC.
36
La cantine par le menu
37
- L’approvisionnement, dont l’ État exige de la restauration
collective qu’il permette de renforcer l’ancrage
territorial de la production de la transformation et de la
commercialisation des produits agricoles et alimentaires.
En mettant en place des outils tels que LOCALIM, que
les SRC doivent maîtriser au plus vite pour pouvoir
répondre à cette demande.
- La sécurité des aliments est surveillée avec plus
d’attention qu’ailleurs. Un établissement de restauration
collective subira un contrôle tous les ans ou tous les
deux ans, contre dix ans en moyenne en restauration
commerciale. Le risque de TIAC (Toxi-Infection
Alimentaire Collective) est surveillé de près.
- Le don alimentaire est aujourd’hui une obligation
(renforcée par EGalim).
- Le tri et la coresponsabilité font aussi partie des
nouveaux prérequis.
38
La cantine par le menu
39
plus simple de faire entrer dans des cuisines des produits
transformés dont la teneur était parfaitement contrôlée
en tous points. Ces produits présentaient l’avantage de
la sécurité, plus que de la qualité nutritionnelle, ce qui a
notamment joué en la défaveur de la réputation des sociétés
de restauration collective.
Le défi reste de taille, pour les SRC, qui jonglent avec des
produits frais qu’elles savent traiter dans les règles de
l’hygiène ultra-normée, et les restrictions qui interdisent la
présence de certains produits bruts dans les cuisines. C’est
par exemple le cas d’une coquille d’œuf, bien trop risquée
en termes microbiologiques, et qui ne peut absolument pas
rentrer dans une cuisine collective.
40
CHAPITRE 3
SA CONTRIBUTION
ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
41
La restauration collective articule son modèle économique
autour de deux socles principaux : les frais de personnel et
les coûts d’achats alimentaires.
42
La cantine par le menu
Certes, les plats servis dans une cantine d’école n’ont pas la
touche raffinée qui sied aux restaurants étoilés. Certes, les
plats préparés en hôpital sont souvent sans sel ou mixés,
ou obéissent à des règles de santé qui permettent peu de
43
créativité esthétique. Mais ces considérations laissent de
côté les valeurs essentielles de l’alimentation.
44
La cantine par le menu
45
Trente métiers repères ont ainsi été identifiés comme
essentiels au secteur de la restauration collective concédée,
du commis de cuisine au directeur de restaurant et au chef de
secteur, des profils les moins qualifiés aux experts fortements
diplômés, chacun défini par des critères précis qui qualifient
le statut, le niveau et les compétences des salariés.
46
La cantine par le menu
II L’importance de la
formation professionnelle
47
encore trop souvent à des préparations industrielles que des
cantiniers et cantinières sortiraient directement de barquettes
en plastique pour les verser dans l’assiette.
48
La cantine par le menu
49
III Un univers riche en
opportunités verticales
50
La cantine par le menu
- La formation continue
Outre l’implication qu’elle renouvelle, la formation continue
permet aussi aux salariés de rester en permanence à la
pointe des mutations technologiques et réglementaires dans
les domaines liés à la sécurité des aliments, l’hygiène et la
nutrition. Elle entretient également la réflexion constante
des équipes autour de la qualité du service et du repas,
et de toutes les questions annexes qui se lient aisément
à l’alimentation.
51
« Je suis arrivée dans la restauration collective en tant
que secrétaire. Aujourd’hui, j’ai la charge de la plus grosse
cuisine centrale d’Europe à Osny (Val-d’Oise), composée de
122 personnes ».
52
La cantine par le menu
IV Maintien de la logistique
et gestion des volumes
53
le menu de la cantine scolaire affiche du râble de lapin pour
le jeudi, il faudra bien que les centaines d’assiettes des petits
convives soient remplies de râbles de lapin ce jour-là. Ce qui
exige une stabilité absolue du côté du fournisseur.
54
La cantine par le menu
55
V Diminution des coûts, garantie locale
et bio : comment on fait ?
Approvisionnement centralisé
Or, dans le mille-feuilles organisationnel de ce secteur
alimentaire, les coûts peuvent facilement s’empiler pour
56
La cantine par le menu
57
Toutefois, les clients, qu’il s’agisse des collectivités, des
mairies comme des entreprises, ne sont pas encore
prêts, aujourd’hui, à remonter leur budget alloué à la
restauration collective. Leur demande, bien que parfaitement
compréhensible, demeure donc paradoxale. L’amélioration,
la relocalisation et la personnalisation des services, sans
augmentation du prix : une illusion plus qu’une réalité.
58
La cantine par le menu
Approvisionnement de proximité :
toujours plus de partenariats sur les territoires
La restauration collective représente toujours un marché
stable, avec une croissance de 0,4 à 0,5 % par an. Ce qui
en fait un partenaire de choix pour les filières agricoles, qui y
trouvent un débouché rassurant et protecteur.
59
L’un des changements majeurs dans les questions
d’approvisionnement est qu’il n’est dorénavant plus
seulement du ressort du restaurateur de s’en préoccuper.
Les clients eux-mêmes souhaitent aujourd’hui savoir
d’où viennent les produits et comment ils sont achetés.
Très souvent, ils réclament des producteurs locaux, un
approvisionnement de proximité qui sonne toujours mieux
en termes d’éthique et de qualité (mais pas toujours à
raison), et c’est là que les sociétés de restauration collective
sous contrat doivent aborder une nouvelle politique de
communication et d’éducation.
60
La cantine par le menu
61
LE LOCAL ET LE MYTHE DU PETIT PRODUCTEUR
62
La cantine par le menu
63
de produits. L’offre la plus accessible sur ce terrain restant
celle des légumes frais. En allant chercher plus de dépôts de
distributeurs ou de grossistes, une même société peut faire
rayonner des produits locaux frais sur ses restaurants d’un
même département, par exemple.
64
La cantine par le menu
65
EXEMPLES D’INITIATIVES RÉUSSIES
SUR LE TERRITOIRE FRANÇAIS
POUR FACILITER LE DYNAMISME DU LOCAL
TOUT EN VALORISANT DE BONNES PRATIQUES SOCIALES
66
La cantine par le menu
67
CHAPITRE 4
LES NOUVEAUX DÉFIS
D’UN SECTEUR EN MUTATION
68
La cantine par le menu
69
- C’est aussi un engagement social, avec 60 % de salariés
en plus sur des exploitations bio, par rapport aux
fermes traditionnelles.
- C’est enfin un engagement économique, qui revalorise
les territoires et favorise le développement économique
des zones rurales, etc. Malgré le surcoût qu’il génère à
court terme, le bio peut être un vrai vecteur d’économies
sur le long terme. Un produit bio engendre moins de
dépenses de santé et de dépollution, soit des économies
au final pour les collectivités comme pour les particuliers.
70
La cantine par le menu
71
Le label rouge
Les sociétés de restauration collective sont engagées de
longue date pour le développement des produits labellisés.
Grandes clientes de bio, d’AOC, de label rouge ou encore
d’IGP, elles sont devenues partenaires en 2014 de la
semaine des produits sous signe de qualité organisée par le
Ministère de l’Agriculture et l’INAO.
72
La cantine par le menu
73
LE LABEL LUCIE
74
La cantine par le menu
75
les emballages et conditionnements réduits, qui sont autant
de déchets en moins par la suite.
76
La cantine par le menu
77
La quantité de pain symboliquement économisée est
ensuite convertie en nombre de repas et redistribuée aux
Restos du Cœur sous forme de dons.
78
La cantine par le menu
79
UTILISER LES RESSOURCES TERRITORIALES
POUR LIMITER LA PRODUCTION DE DÉCHETS
80
La cantine par le menu
81
restaurant a donc intégré depuis longtemps ce geste à
son quotidien.
82
La cantine par le menu
83
C’est là que l’arrivée d’une start-up peut enclencher des
dynamiques plus innovantes encore. Suivant ce même
exemple, sa collaboration avec la jeune pousse Hari&Co
a été l’occasion d’une démarche plus originale. Leur
partenariat a initié l’introduction de menus alternatifs dans
les restaurants, avec une démarche de « déclic vert ». Soit,
dans les faits, au moins un menu végétal proposé une fois
par semaine dans les cantines et restaurants d’entreprises.
Proposée d’abord comme un test, cette réalisation a permis
de détecter des attentes fortes des convives et d’y répondre
d’autant mieux que le maillage régional (Auvergne Rhône-
Alpes) de la société est particulièrement riche et structuré.
Une source d’inspiration pour l’entreprise.
IV La contribution à l’éducation
84
La cantine par le menu
85
des enfants de quartiers défavorisés à la protection de
l’environnement et à des valeurs citoyennes à travers la
cuisine… Le projet s’inscrit dans le respect des textes
d’EGalim, et vise aussi à permettre à une population
fragilisée de se réapproprier son alimentation par de bonnes
pratiques, avec une vraie proposition d’équilibre nutritionnel
et de qualité.
86
LES GRANDS SECTEURS
D’INTERVENTION DE
LA RESTAURATION
COLLECTIVE
SOUS CONTRAT
En gestion « concédée », la restauration est confiée à un
prestataire spécialiste par une collectivité, qui peut relever
de différents secteurs.
87
Dans le secteur du travail, les collectivités sont des
entreprises ou des administrations qui organisent un service
de restauration collective destiné à leurs salariés et agents.
88
La cantine par le menu
89
CHAPITRE 1
DANS L’ENTREPRISE
Une offre séduisante et peu coûteuse
L’entreprise a pour particularité d’être l’un des rares secteurs
où le consommateur est aussi le payeur (il paie une partie de
son repas, l’autre étant subventionnée par son employeur),
où il est à la fois acteur et conscient de son choix.
L’intermédiaire des familles n’y est pas présent comme en
cantine scolaire ou en maison de retraite, par exemple.
Cette caractéristique permet de s’adresser directement
au consommateur et de mieux comprendre les habitudes
alimentaires des Français. Et de comprendre notamment
la distance entre le déclaratif et la réalisation. En effet, si
une énorme majorité des Français déclarent souhaiter plus
de bio dans leur assiette, seulement une infime portion de
la population franchit vraiment le pas et est prête à mettre
le prix qu’il coûte. Ce même comportement se retrouve
souvent en restauration d’entreprise, où le convive arbitre
plus naturellement en fonction des prix de chaque élément
consommé qu’en fonction de valeurs. Devant un choix de
yaourts dont l’écart de prix peut varier de 5 à 50 centimes (le
plus élevé correspondant au bio), les choix se portent encore
beaucoup plus fréquemment sur les prix inférieurs.
90
La cantine par le menu
91
Si le convive est l’acheteur de son propre repas, il compose
son plateau en fonction de son prix mais aussi de son plaisir
à satisfaire. Il doit donc pouvoir trouver la qualité et la variété
qu’il attend, à un prix abordable, soit une expérience culinaire
qu’il peut s’offrir sans culpabiliser. La pause déjeuner
constitue pour certains un véritable rituel et rien n’oblige le
consommateur à répartir dans son menu quotidien le nombre
de fruits et légumes conseillés plutôt que des féculents, par
exemple. C’est là une mission essentielle et sensible de la
restauration collective : parvenir à rendre aussi attractifs
des plats grammés et calibrés pour leur apport nutritionnel
qu’une assiette de type steak-frites, une raclette ou une
viande en sauce qui font toujours partie des choix proposés
mais constituent une alimentation trop riche au quotidien.
Les chefs cuisiniers redoublent de créativité aujourd’hui
pour créer des plats équilibrés, qui répondent à la fois à des
exigences de santé, de saveur et d’esthétique et qui soient
plus appétissants que jamais aux convives.
92
La cantine par le menu
93
Nouvelles habitudes alimentaires
La traditionnelle pause déjeuner tend désormais à changer
de forme à mesure que changent aussi les modes de
travail. Télétravail, nomadisme, de nouvelles habitudes se
sont dessinées ces dernières années, dont le snacking,
qui a transformé ce moment du repas en un moment court,
notamment dans les zones urbaines. Plutôt que de s’asseoir
une heure à la table du restaurant avec ses collègues,
le convive choisit de mettre à profit ce temps de liberté au
milieu de sa journée de travail pour exercer une activité
ou se ménager un espace d’isolement. Sortir faire un tour
dans le quartier, s’offrir un moment shopping ou une sieste
rapide, effectuer une course urgente ou même faire du sport,
le déjeuner devient pour certains un rapide moment de
consommation alimentaire au milieu d’une journée chargée.
Les habitudes vont vers un plat à emporter et à déguster
rapidement, ou à savourer seul sur un banc dans un parc
pour un moment plaisir et loin de l’univers professionnel.
94
La cantine par le menu
95
Et le recyclage des emballages ?
La population devenant chaque année plus nomade dans
ses habitudes alimentaires, il devenait urgent que les
entreprises du SNRC s’adaptent à la production de repas
à emporter et, ce faisant, se posent la question de leurs
emballages. Ce regard environnemental est de plus en plus
prégnant et réclamé aujourd’hui par les clients qui prennent
conscience de la nécessité du recyclage et de la lutte contre
le gaspillage.
96
CHAPITRE 2
DANS L’ENSEIGNEMENT
97
producteurs locaux pour (re)créer un lien avec le produit, ou
encore la création de jardins potagers dans les écoles.
L’avis N°77 du CNA (Conseil National de l’Alimentation)
précisait en 2017 que l’objectif premier de la restauration en
milieu scolaire est :
98
La cantine par le menu
99
contact de l’entreprise de restauration collective avant de
reprendre la main sur sa propre cantine.
Si ces initiatives sont parfaitement compréhensibles, elles
sont souvent difficiles à maintenir sur la durée car les
collectivités possèdent rarement le réseau et la logistique
dont se sont équipés les SRC, ni parfois leur savoir-faire.
Pensant ainsi reprendre en main la cantine et améliorer
la qualité de l’assiette, les collectivités doivent à leur tour
jongler avec une réglementation très lourde et elles devront
désormais compter elles aussi avec les quotas obligatoires
de la loi EGalim. C’est-à-dire introduire du bio, du label et
du produit de qualité supérieure dans tous les menus, ce qui
implique d’avoir déjà un réseau constitué de fournisseurs de
tous ces produits mais aussi le budget adéquat.
100
La cantine par le menu
101
Aujourd’hui, la cantine centrale de Brest gérée par cette SRC
parvient déjà à 60 % de bio dans ses prestations, dont toutes
les viandes sont fraîches et label rouge, les purées faites à
partir de pommes de terre, beurre et lait bio, les potages et
pâtisseries faits maison.
102
CHAPITRE 3
LA SANTÉ ET LE MÉDICO-SOCIAL
103
établir un programme de menus qui couvre les 365 jours
de l’année à raison de 3 repas par jour. Ce public dépend
intégralement de l’entreprise de restauration collective qui se
charge de l’alimenter, soit pour elle une responsabilité bien
plus grande que dans n’importe quel autre univers culinaire.
Les contraintes nutritionnelles liées aux besoins médicaux
de chaque patient se confrontent souvent à des exigences
gustatives et esthétiques qui sont souvent à l’origine des
réactions épidermiques du public.
104
La cantine par le menu
II Dans le médico-social
105
nouvel enjeu : la possibilité de faire entrer de la variété, voire
des surprises, dans l’assiette.
Varier les menus, les produits, les couleurs, les odeurs, les
textures et les goûts fait aujourd’hui partie de la mission des
sociétés de restauration collective engagées dans le secteur
médico-social, mais sous une contrainte économique
très pesante et qui réduit de beaucoup leurs marges de
manoeuvre. Un pensionnaire, en maison de retraite, doit
pouvoir déguster trois repas par jour, adaptés à son régime
de santé si nécessaire, riches et plaisants de surcroît, ce
qui constitue pour lui une certaine somme à la fin du mois.
Toutefois, les prix de son alimentation sont inclus directement
dans le forfait de son séjour global dans l’établissement,
enveloppant aussi le personnel, la cuisine, ses produits et
son entretien, etc. Pour des tarifs qui évoluent généralement
entre 60 et 150 € par jour. Par ailleurs, des subtilités de calcul
de TVA s’ajoutent au mille-feuilles et compliquent encore la
répartition des coûts de la restauration, notamment avec la
séparation entre pensionnaires et membres du personnel.
Les résidents de l’établissement médico-social sont soumis
sur leur repas à une TVA de 5,5 %, quand le personnel
ou les visiteurs et accompagnants sont soumis à une TVA
différenciée de 10 %.
106
La cantine par le menu
107
leurs moments de plaisir. Dans le milieu du handicap, tout
particulièrement, où les journées sont rythmées, organisées,
et où le repas constitue un réel temps de liberté, de détente
et d’échange.
108
La cantine par le menu
Et la place du bio ?
Si l’alimentation constitue une bonne médecine, elle ne peut
que gagner en efficacité en intégrant des produits de qualité
supérieure. Mais il faut pour cela que les acteurs du monde
109
médico-social aient les moyens d’augmenter leurs budgets
alloués à la cuisine. La différence de prix entre le produit bio
et le même produit « classique » effraie souvent et ferme la
porte à la discussion.
110
La cantine par le menu
111
CHAPITRE 4
LE SECTEUR INSTITUTIONNEL
112
La cantine par le menu
I Les armées
113
II Le monde carcéral
114
La cantine par le menu
115
leurs goûts personnels, réintroduisant ici dans leur quotidien
un peu de la notion de choix.
116
La cantine par le menu
117
POSTFACE
118
La cantine par le menu
119
des publics adultes, information, conférences). Elle est
aussi appelée à mettre en place de nouveaux contextes
d’information, notamment à travers les réseaux sociaux,
nouveaux vecteurs d’influence.
120
La cantine par le menu
121
SOURCES PRINCIPALES
- Rapport 16060 du CGAAER « Sociétés de restauration
collective en gestion concédée, en restauration commerciale
et approvisionnements de proximité (consultable sur https://
agriculture.gouv.fr/societes-de-restauration-collective-en-
gestion-concedee-en-restauration-commerciale-et)
- Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire
(2013) (consultable sur https://agriculture.gouv.fr/
presentation-du-pacte-national-de-lutte-contre-le-
gaspillage-alimentaire)
- Recommandation Nutrition Gem Crn 2015 (consultable sur
https://www.economie.gouv.fr/files/directions_services/daj/
marches_publics/oeap/gem/nutrition/nutrition.pdf)
- Brochure SNRC 2017
- Documentation propre et informations site SNRC
- Brochure SNRC « Du bio à la cantine » Mode d’emploi 2e
édition 2015
- https://restauco.fr/
PRESSE :
- https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/06/20/
cantines-scolaires-le-defenseur-des-droits-se-penche-sur-
les-discriminations-d-acces_5478798_3224.html
- http://www.up-magazine.info/index.php?option=com_
content&view=article&id=8789:militer-pour-des-
cantines-scolaires-responsables&catid=175:securite-
alimentaire&Itemid=2031
- h t t p s : / / w w w. n e o r e s t a u r a t i o n . c o m / a r t i c l e /
palmares-de-la-restauration-collective-2019,44797
- Viande Magazine, N°431
122
La cantine par le menu
REMERCIEMENTS
Jean-Christophe Barusseau Aurélie Guittet
Yvan Cadou Claudine Martin
Frédéric Deren Hervé Morillon
Laetitia Desvignes Florent Moulis
Marie-Hélène Djian Jean-Michel Noël
Sandrine Dufay Patrice Noisette
Carole Galissant Pauline Richard
123
Conception réalisation : Parties Prenantes -
Source : SNRC - Mise en page : G. Le Roux - kiwi’s icon made by Smashicons
from www.flaticon.com