Cours Droit de La Consommation
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Cours Droit de La Consommation
Il est vrai que dans une vision purement civiliste, les personnes, les contractants sont libres et égaux.
Toutefois, cette égalité, qui est une égalité de droit, n’est pas nécessairement le reflet fidèle de la
pratique, de la réalité dans la mesure où une inégalité de fait est devenue la norme dans certains secteurs
d’activité. Cette inégalité peut être économique ou encore être technique. C’est d’ailleurs au cœur de
cette situation inégalitaire que se trouve évidemment la relation unissant le fournisseur et le
consommateur. De façon générale, les consommateurs sont en situation de faiblesse. Ils sont à la fois
les rois et les esclaves de cette « société de consommation » qui caractérise une grande majorité des pays
développés. La situation est particulièrement grave pour les consommateurs appartenant aux catégories
les plus défavorisées, en raison de leur pauvreté, de leur ignorance ou de leur âge.
Les dangers de la société de consommation furent d’abord dénoncés aux EU par des philosophes comme
MARCUSE (l’homme unidimensionnel), des économistes comme GALBRAITH (l’ère de l’opulence)
ou VANCE PACKARD (la persuasion clandestine). En 1962, dans un message sur l’état d’union, le
président KENNEDY constatait que les consommateurs représentent le groupe économique à la fois le
plus important et le moins écouté. Il souhaitait l’établissement d’une législation susceptible de leur
assurer le plein exercice de leurs droits : droit à la sécurité, droit d’être entendu, droit d’être informé,
droit de choisir. C’est aussi aux EU que les consommateurs ont commencé à se grouper pour défendre
leurs intérêts (c’est ainsi qu’est apparu le « consumerism » auquel ralphnader devait donner, dans les
années 1970, une vigoureuse impulsion : le mot « consumérisme » est ambigu. Il désigne à la fois une
société vouée à la consommation de masse et le mouvement consistant à lutter contre les dangers de
cette consommation de masse).
Quelques années plus tard, les pays d’Europe occidentale ont eux aussi pris conscience des dangers
courus par les consommateurs. Les années 1970 et 1980 ont vu l’éclosion et la multiplication, en France
comme dans les pays voisins, d’organismes de défense des consommateurs. En effet, on s’est rendu
compte de l’impuissance du code civil classique à assurer la protection des consommateurs. Certes, on
trouve bien, dans le code civil, des remèdes contre certains déséquilibres contractuels. Toutefois, est
apparue la nécessité de poser, pour équilibrer les rapports entre fournisseurs et consommateurs, des
règles plus efficaces que celles du code civil. C’est la raison pour laquelle s’est structuré, dans la grande
majorité des pays, un nouveau droit ou une nouvelle branche dérivée du droit commun (civil, des
affaires), le droit de la consommation.
Le droit de la consommation apparaît donc comme un droit de plus en plus important ce qui a amené la
doctrine à s’interroger sur les liens du droit de la consommation avec les droits environnants, au premier
rang desquels le droit civil, principalement des obligations. Bien souvent le droit de la consommation
va reprendre des solutions ou des principes acquis en droit civil, tout en allant généralement plus loin,
afin de protéger le consommateur. Toutefois, on s’est rendu compte que certains caractères différencient
nettement le droit civil du droit de la consommation :
-En premier lieu, les objectifs poursuivis par les deux matières ne sont pas identiques. Dans le code civil,
l’essentiel réside, moins dans la protection du contractant que dans celle du contrat. Le droit de la
consommation poursuit un autre objectif. Ce qui est intéressant pour lui, et ce qui fonde sa demande,
c’est de maintenir le contrat mais pas dans les mêmes conditions ;
-en second lieu, le droit de la consommation s’autorise des solutions que le code civil ne permet pas.
Dans certains cas, le droit de la consommation permet au contractant, bien qu’il ait exprimé un
consentement parfaitement valable de se rétracter. Une telle possibilité est contraire à la lettre du droit
civil car en droit commun, le consentement donné forme de manière irrévocable la convention.
Dans un souci de protection du consommateur, la loi marocaine n°31-08 promulguée par un dahir royal
du 18 février 2011 est venue apporter une contribution essentielle. Elle cherche à équilibrer les relations
entre fournisseurs et consommateurs en mettant à la charge des premiers des obligations qui sont autant
de droits pour les seconds.
Fournisseurs d’un côté, consommateurs de l’autre sont les sujets du droit de la consommation. Définir
ces deux catégories permet à la fois de comprendre la philosophie de la matière et d’en tracer les limites.
-le fournisseur est défini comme toute personne physique ou morale (grande ou petites
entreprises, commerçants, société commerciale, industrielle, artisanale, libérale, agricole ou
autres) qui agit dans le cadre d’une activité professionnelle ou commerciale. Ainsi, c’est le
caractère professionnel ou commercial de l’activité qui fait la force du fournisseur : il est, dans
sa spécialité, plus compétent que le consommateur. Il existe donc un déséquilibre qui justifie
l’application du droit de la consommation ;
Pour sa part, le consommateur peut être défini comme toute personne physique ou morale qui
acquiert ou qui utilise pour la satisfaction de ses besoins non professionnels des produits, biens
ou services destinés à son usage personnel ou familial. Ce dernier critère est le plus essentiel.
Le consommateur doit agir pour un usage personnel ou familial.
Toute personne physique ou morale prend, en de multiples occasions de son existence et
pratiquement chaque jour, la qualité de consommateur, même si elle exerce par ailleurs une
activité professionnelle.
Cette partie comportera trois titres : Titre I : la préparation de l’acte de consommation - titre II : le
financement de l’acte de consommation - titre III : la réalisation de l’acte de consommation.
La protection du consommateur passe par son information, par une lutte contre certains procédés
d’incitation à la consommation et par un encadrement de certains procédés de distribution.
Le déséquilibre dans les relations entre fournisseurs et consommateurs tient pour une bonne
part à la dissymétrie de leur information : les fournisseurs connaissent les biens et les services
mis sur le marché, alors que les consommateurs sont, pour la plupart, incapables de les juger
par avance et de les comparer entre eux.
Le droit de l’information est devenu, à juste titre, l’un des thèmes majeurs de toute politique de
défense des consommateurs.
Il est nécessaire d’envisager, d’une part, les différentes obligations d’information pesant sur le
fournisseur et, d’autre part, leur mode de présentation.
Il est nécessaire d’envisager, d’une part, les différentes obligations d’information pesant sur le
fournisseur et, d’autre part, leur mode de présentation.
Notons que les différentes obligations pesant sur le fournisseur par la loi 31-08 ne font pas disparaître
l’obligation d’information de droit commun ainsi que les obligations plus spécifiques qui pourraient être
imposées pour tel ou tel bien ou prestation de services.
La loi 31-08 instaure à la charge du fournisseur une obligation d’information portant à la fois sur les
caractéristiques essentielles d’un produit ou d’un service, sur les prix et, enfin, sur les conditions de
vente.
Selon l’alinéa 1 de l’article 3 de la loi 31-08, « tout fournisseur doit mettre, par tout moyen approprié,
le consommateur en mesure de connaître les caractéristiques essentielles du produit, du bien ou du
service ainsi que l’origine du produit, ou du bien et de la date de sa péremption, le cas échéant, et lui
fournir les renseignements susceptibles de lui permettre de faire un choix rationnel compte tenu de ses
besoins et de ses moyens. (…) ».
Le législateur instaure une obligation minimale à la charge du professionnel. Rien n’empêche ce dernier
de fournir des informations sur les caractéristiques accessoires du produit ou du service. De cette
manière, l’acheteur peut, en principe, déterminer son choix en toute connaissance de cause aux
meilleures conditions économiques, juridiques et techniques dans un contexte marqué par le jeu du
marché.
L’alinéa 2 de l’article 3 de la loi 31-08 prévoit que « tout fournisseur doit notamment par voie de
marquage, d’étiquetage, d’affichage ou par tout autre procédé approprié, informer le consommateur sur
les prix des produits et biens et tarifs des services, et lui fournir le mode d’emploi et le manuel
d’utilisation, la durée de garantie et ses conditions ainsi que les conditions particulières de la vente
ou de la réalisation de la prestation, et le cas échéant, les limitations éventuelles de la responsabilité
contractuelle. (…) ».
Notons que le prix indiqué ne doit être significatif ou incomplet. Il doit comprendre toutes taxes
comprises et indiquer le prix de tout service supplémentaire comme les frais de livraison…
Le professionnel est obligé d’afficher le prix pour ne pas pousser le consommateur à entrer en contact
avec le vendeur qui peut le persuader d’acheter ses produits.
Le fournisseur doit informer le consommateur sur « les conditions particulières de la vente ». Les
conditions de vente sont opposables au consommateur que s'il en a eu connaissance.
Aussi, le législateur prévoit que soient mentionnées les limitations éventuelles de la responsabilité
contractuelle. Or, l’article 18 de la loi 31-08 notamment son §1 prévoit que dans les contrats de vente
conclus entre des fournisseurs, d’une part, et des consommateurs, d’autre part, est regardée comme
abusive la clause ayant pour objet ou pour effet de supprimer ou de réduire le droit de réparation du
consommateur en cas de manquement par le fournisseur à l’une quelconque de ses obligations. Il en
résulte une hésitation sur la validité d’une clause limitative de responsabilité dans un contrat de
prestation de service
Pour être véritablement protectrice du consentement et pour pouvoir jouer un rôle de régulation des
marchés, les informations doivent être présentées de manière compréhensible. Si tel n’est pas le cas,
l’information risque de devenir incompréhensible et même trompeuse.
Le rétablissement d’un équilibre entre partenaires économiques suppose que la publicité émanant des
entreprises trouve son contrepoids dans une information fournie aux consommateurs par les organismes
chargés de les défendre. L’information fait donc partie des tâches principales des associations de
consommateurs. Certes, l’équilibre est loin d’être atteint et ne le sera sans doute jamais : faute de
moyens, les asso ne peuvent émettre une information équivalente à la publicité diffusée par les
entreprises.
Les associations recourent à des essais comparatifs : les essais comparatifs sont « des essais auxquels
sont soumis différents produits remplissant des fonctions d’usage analogues, et dont les résultats
permettent de fournir au consommateur une information objective sur les prestations qu’il peut attendre
de ces produits ».
Les essais comparatifs diffusés par les asso ne sont pas des publicités comparatives. Ils n’ont pas pour
un but lucratif d’incitation à l’achat. Leur utilité est double : d’une part, ils fournissent aux
consommateurs une information objective, qui leur permet de déjouer les pièges de la publicité ; d’autre
part, ils améliorent la transparence du marché et par là contribuent au développement de la concurrence.
Les Asso diffusent l’information via des revues spécialisées qui contiennent des renseignements de
nature diverse (articles de fond, questions d’actualité, mises en garde…), des sites internet pour
compléter l’information fournie par les revues et les médias (journaux, radio et télévision). Ces
derniers atteignent un public beaucoup plus large que les revues spécialisées. Mais, les asso ne peuvent
cependant pas utiliser systématiquement ces médias pour faire passer leurs messages. Au prix des
annonces publicitaires, leurs moyens financiers n’y suffiraient pas.
Dans un souci de protection du consommateur, la loi 31-08 procède à une réglementation tant de la
publicité que des offres promotionnelles.
Ici, le législateur cite des procèdes que le professionnel va utiliser pour séduire son consommateur. La
clientèle constitue un élément essentiel vu quelle lui permet de constituer son chiffre d'affaires. Ici nous
pouvons déduire que le législateur n’est pas venu pour interdire ces procèdes mais uniquement de
les encadrer. Afin d'éviter les situations abusives le législateur a encadre la publicité, les offres
promotionnelles. Il est à noter que la position et le choix de la marque n’est pas obligatoire, on peut
vendre sans marque.
La pub est l’activité ayant pour objet de faire connaître une marque, d’inciter le public à acheter un
produit, à utiliser un service. L’intérêt est donc en premier lieu pour les professionnels qui trouvent là le
moyen de faire connaître leurs produits et leurs services. La pub constitue sans aucun doute le premier
moyen de promotion des ventes et le plus efficace. Mais, la pub n’est pas sans intérêt pour les
consommateurs ; elle leur permet de connaître les produits ou services.
La pub qui s’adresse sans distinction à tout public (adulte, enfant, averti, profane) a un impact redoutable
sur les plus fragiles ; c’est le cas de la pub télévisée. Ainsi, sans l’interdire, sauf pour certains produits
ou services (boissons alcooliques, tabac mais aussi édition littéraire, cinéma…), le législateur lui a
imposé des règles spécifiques. Le message publicitaire doit notamment être identifiable, inséré en
principe entre les émissions, respectueux de la personne humaine et de sa sécurité, ainsi que des règles
de décence et de vérité. Pour ce qui est de la pub audio visuelle, elle est règlementée par la loi 03-77.
La pub pour les produits dangereux : des textes spéciaux réglementent cette pub. Il existe une graduation
parmi les produits dangereux :
*ceux dont la commercialisation est extrêmement dangereuse pour la santé ex stupéfiants donc pub
interdite ;
*ceux dont la commercialisation est possible mais pub très réglementée pour éviter leur
surconsommation.
-Il en est ainsi de la pub des médicaments qui peuvent être dangereux sur la santé si leur consommation
n’est pas adéquate. On comprend que le législateur a réglementé leur commercialisation et leur publicité
(l’industrie pharmaceutique et les pharmacies d’officine ciblent les médecins). Mais particularité de la
société marocaine est l’automédication dès lors ils s’intéressent au consommateur. Il fallait réglementer
la pub car ils sont vulnérables – absence de risque sur l’équilibre financier de la sécurité sociale. Il faut
demander des autorisations pour éviter une pub trop abondante et trop agressive. La pub est
accompagnée toujours d’un message de prudence (avis du pharmacien + medecin). Interdiction pour les
pdts remboursables et autorisation pour les pdts remboursables. Mais les chaînes étrangères perçues sur
le sol marocain via des antennes paraboliques
-la pub pour les boissons alcooliques lutter contre l’alcoolisme. Elle est autorisée que sur certains
supports (magazines)- presse écrite. Dans les pays musulmans, la commercialisation est règlementée
auprès des musulmans
-la pub pour le tabac : ses effets sont perçus tardivement sur la santé. Règlementation très stricte,
interdiction de pub télé car risque de surconsommation. Elle peut passer sur support écrit (jrnx+
magazines) ex parrainage des manifestations sportives, des compétitions. Les organisateurs ont tendance
à accepter pour couvrir des dépenses importantes de ces manifestations (match de football, courses auto
ou moto) (la cour de cassation française dans un arrêt de 2003 a décidé que est une mention illicite, la
mention figurant dans le conditionnement de ces produits « selon la loi, fumer tue ou nuit gravement à
la santé).
Le message publicitaire doit notamment être identifiable, inséré en principe entre les émissions,
respectueux de la personne humaine et de sa sécurité, ainsi que des règles de décence et de vérité. Un
contrôle de la pub télévisée est exercé par la haute autorité de la communication audiovisuelle qui a la
possibilité de faire cesser la diffusion. (en France, depuis 2009, la pub est supprimée sur les chaînes
publiques après 20h ).
Selon, la même logique, le législateur a récemment réglementé la pub par voie électronique, en
instaurant une protection spécifique du destinataire du message publicitaire adressé par courrier
électronique. En effet, la loi 31-08 impose, dans son article 24, au fournisseur d’une part, d’informer
de façon claire et compréhensible le consommateur de son droit d’opposition à recevoir toute pub future
et de lui donner le moyen approprié pour exercer ce droit et, d’autre part, d’être identifiable pour le
consommateur
Aussi, le législateur limite la pub de certains produits dangereux comme les médicaments, l’alcool ou le
tabac.
Dans le même ordre d’idée, le législateur impose que la pub soit loyale. En effet, par deux séries de
mesures, il est intervenu pour assurer la loyauté de la pub. C’est ainsi qu’aujourd’hui, la pub fausse,
d’une part, est interdite et que la pub comparative, d’autre part, est réglementée.
Selon, la même logique, le législateur a récemment réglementé la pub par voie électronique, en
instaurant une protection spécifique du destinataire du message publicitaire adressé par courrier
électronique. En effet, la loi 31-08 impose, dans son article 24, au fournisseur d’une part, d’informer
de façon claire et compréhensible le consommateur de son droit d’opposition à recevoir toute pub future
et de lui donner le moyen approprié pour exercer ce droit et, d’autre part, d’être identifiable pour le
consommateur.
Dans le même ordre d’idée, le législateur impose que la pub soit loyale. En effet, par deux séries de
mesures, il est intervenu pour assurer la loyauté de la pub. C’est ainsi qu’aujourd’hui, la pub fausse,
d’une part, est interdite et que la pub comparative, d’autre part, est réglementée.
L’alinéa 1 de l’article 21 de la loi 31-08 interdit toute publicité « comportant, sous quelque forme que
ce soit, des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur ».
Pour sa part, l’alinéa 2 du même article vient énumérer limitativement les éléments sur lesquels la pub
fausse ou de nature à induire en erreur doit porter.
En général, le législateur est soucieux de protéger le consommateur contre toute déformation de la pub
commerciale présentant le produit à vendre ou la prestation de service à accomplir, sous un jour trompeur
et inexacte afin d’attirer l’adhésion de la clientèle. Les consommateurs ne doivent pas être trompés par
des messages attribuant à des produits ou des services de fausses qualités.
Pour autant, il ne faut pas ramener la pub à une simple information. Elle a pour objet d’amener un
consommateur à acquérir un bien ou un service ; elle doit séduire et convaincre, quitte à être parfois
excessive. Elle ne doit pas se ramener à une communication aseptisée. Entre mensonge et objectivité, il
est nécessaire de trouver une situation intermédiaire qui permet une certaine forme d’exagération.
La publicité clandestine
Dans le cadre de la pub audio visuelle, il est important de noter que lorsqu’il n ya pas de séparation entre
le programme est la publicité, cela rentre dans la publicité clandestine. Ils peuvent etre poursuivis par la
HACA. La publicité est egalement interdite lorsqu’elle est choquante ou discriminatoire, egalement les
publicités portant prejudices aux mineurs, les publicités violant le droit de confidentialité, la publicité
qui dénigre une autre, la publicité qui porte ateinte a la santé publique.
Lorsqu’il s’agit de produit dangereux, le législateur peut soit interdire la publicité, soit l’encadrer.
Par exemple, la publicité des médicaments est destinée pour les délégués médicaux. Par cette publicité,
même si le consommateur va acheter, en vrai c’est le médecin ainsi que le pharmacien qui est ciblé.
Pour ce qui est des boissons alcoolisées, la commercialisation est règlementée, visant certains
commerçants habilités à en vendre, qui doivent disposer de licences et une religion non musulmane
chose qui est difficilement vérifiable. La pub peut se faire qu’en magazine, presse écrite journaux etc.
Pareil pour le tabac, il se vend au niveau des épiceries disposant de licences. Leur pub est très
règlementée, les fabricants doivent mettre des avertissements (fumer tue).
Pour la pub licite, cette dernière doit être loyale, véridique, transparente, mais qui accepte une certaine
exagération, l’excès est ainsi autorisé, tant que cela ne fausse pas la publicité et ne la rend pas
trompeuse, qui est passible de sanction pénale.
L’article 22 de la loi 31-08 réglemente la pub comparative c'est-à-dire celle qui « met en comparaison
les caractéristiques ou les prix ou les tarifs des biens, produits ou services en utilisant soit la
citation ou la représentation de la marque de fabrique, de commerce ou de service d’autrui, soit
la citation ou la représentation de la raison sociale ou de la dénomination sociale, du nom
commercial ou de l’enseigne d’autrui ».
Ainsi, la pub comparative est la pub qui met en comparaison des biens ou services en identifiant un
concurrent. Le concurrent doit donc être identifié ou identifiable. Un fabricant d’automobile par exemple
qui annonce que ses voitures consomment, à performances égales, moins de carburant que celles de tel
autre fabricant nommément désigné.
Il est à noter que la pub qui évoque une supériorité globale sans identifier aucun concurrent, n’est pas
une pub comparative au sens de la loi 31-08.
Par ailleurs, il est à noter que la loi 31-08 pose le principe de la licéité de la pub comparative, mais
soumet cette licéité au respect de conditions générales et spéciales.
*les conditions générales : l’exigence de loyauté. En effet, la pub comparative doit être véridique, elle
ne doit pas être trompeuse ou de nature à induire en erreur. Cette condition va de soi, elle est exigée
pour toute pub, comparative ou non.
*les conditions spéciales dépendent des éléments des produits ou services comparés :
- Ainsi, si la pub comparative porte sur les caractéristiques, elle ne peut porter que sur les caractéristiques
essentielles, pertinentes et vérifiables de biens ou services de même nature et disponible sur le marché ;
-si la pub comparative porte sur le prix, elle doit concerner des P/S identiques, vendus dans les mêmes
conditions.
Généralement, les professionnels incitent leurs clients à accepter leurs offres en mettant l’accent sur les
avantages qui accompagnent le contrat. Pour cela, le législateur a, dans la loi 31-08, adopté quelques
mesures afin d’encadrer les offres promotionnelles comme les ventes en solde, les ventes avec primes,
les ventes à la boule de neige ou les loteries.
-les ventes en solde : L’article 53 de la loi 31-08 définit les soldes comme « ventes accompagnées ou
précédées de pub et annoncées comme tendant, par une réduction de prix, à l’écoulement accéléré
de marchandises en stock ». Elles sont devenues un phénomène de modes et même pour certains une
technique de consommation, puisqu’elles permettent d’acquérir des biens à moindre coût. Elles sont de
nature à conduire à des achats inconsidérés.
De la définition donnée par la loi 31-08, on peut en déduire que 3 éléments cumulatifs sont nécessaires
pour que l’on se trouve effectivement en présence de soldes :
*une publicité : Les ventes en solde doivent impérativement être précédées ou accompagnées de pub
sous toutes ses formes : affiches, tracts, spots télévision ou radio.. Elle doit mentionner la date de début
de l’opération, sa durée et la nature des biens et produits sur lesquels elle porte, si celle-ci ne concerne
pas la totalité des produits du fournisseur. Les affiches « soldes » sans autre indication sont à proscrire
si les soldes ne portent pas sur tous les articles en magasin. En effet, dans ce cas, le consommateur peut
légitimement croire que l’ensemble des articles disponible dans la boutique est soldé. Or si cela s’avère
inexact, le commerçant risque d’être sanctionné pour publicité mensongère ;
* une réduction de prix : indication du nouveau prix et de l’ancien qui doit être barré) ;
* un but d’écoulement accéléré des marchandises en stock : la vente doit porter sur un lot de
marchandises préexistant et non renouvelable. Le stock des marchandises vendu en soldes ne saurait en
aucun cas être renouvelé au cours de l’opération. Les ventes en soldes ne se limitent plus aux
marchandises démodées, défraîchies, dépareillées... Toute marchandise, neuve ou d'occasion, peut être
vendue en soldes dès lors qu'elle a été proposée à la vente et payée depuis un mois au moins à la date de
début des soldes (l'entreprise doit pouvoir justifier cela par des documents en cas de contrôle.
Par ailleurs, la loi 31-08 exige pour la validité de la vente en soldes, l’affichage clair et lisible du terme
« soldes ».
-Les ventes avec primes : La vente avec primes consiste à offrir, pour l'achat d'un produit ou la demande
d'un service, la fourniture gratuite d'un autre produit ou d'un autre service. Ces pratiques ont des
incidences indirectes sur le prix payé par le client.
Elles sont réglementées par l’article 56 de la loi 31-08. Cet article interdit le fait de « vendre ou d’offrir
à la vente des produits ou des biens, d’assurer ou d’offrir une prestation de service au
consommateur donnant droit, à titre gratuit, immédiatement ou à terme, à une prime consistant
en produits, biens ou services sauf s’ils sont identiques à ceux qui font l’objet de la vente ou de la
prestation ».
La vente avec prime suppose l’existence d’un contrat à titre onéreux par lequel le consommateur
obtient un bien ou un service à titre principal ; la prime est l’accessoire, elle est le bien ou le service
qui vient s’ajouter. La nécessité de ce contrat permet de distinguer la prime du cadeau qui est accordé à
titre principal à une personne sans obligation de contracter. Cette distinction est importante car si les
primes sont interdites, aucune réglementation ne concerne les cadeaux qui peuvent être librement offerts.
En outre, l’interdiction suppose que la prime soit un bien ou un service non identique à celui faisant
l’objet du contrat. Ainsi, la pratique du treize à la douzaine est autorisée, car elle équivaut à une réduction
de prix
Par la suite, le législateur énumère une liste limitative de primes qui bien que répondant aux conditions
ci-dessus, sont cependant autorisées. En effet, l’alinéa 2 de l’article 56 prévoit que l’interdiction ne
s’applique pas « aux menus, objets ou services de faible valeur ni aux échantillons ».
Pour sa part, l’alinéa 3 du même article précise les primes autorisées. La raison de ces exclusions est
qu’il n’y a pas lieu de craindre que le consommateur soit trompé. Il s’agit des primes qui présentent une
véritable utilité pratique pour l’acquéreur. Le législateur vise :
-le conditionnement habituel du produit, les biens ou prestations de services qui sont indispensables à
l’utilisation normale du bien en question. Ainsi, un conditionnement particulier ou peu usuel peut être
considéré comme une prime illicite ;
-les prestations de service après-vente et les facilités de stationnement offertes par les commerçants à
leurs clients ;
-les prestations de services attribuées gratuitement si ces prestations ne font pas ordinairement l’objet
d’un contrat à titre onéreux et sont dépourvus de valeur marchande.
-Les ventes à la boule de neige ou pyramidales : La vente à le boule de neige consiste à offrir un
avantage (produits ou services à titre gratuit ou à prix réduits) à l’un des adhérents à condition qu’il
recrute d’autres adhérents cad place un produit auprès de plusieurs adhérents qui deviendront clients du
fournisseur initial et qui à leurs tours s’ils veulent profiter d’avantages devront recruter de nouveaux
adhérents. Ce procédé est fondé sur une progression géométrique du nombre des acheteurs. Il aboutit
obligatoirement à une saturation du marché car il devient rapidement impossible de trouver de nouveaux
acheteurs ou l’impossibilité pour le vendeur initial de satisfaire à la demande, car celle-ci devient trop
importante.
Elles sont interdites par l’article 58 de la loi 31-08 en ces termes : « sont interdits : 1- la vente
pratiquée par le procédé dit « de la boule de neige » ou tous autres procédés analogues, consistant
en particulier à offrir des produits, biens ou services à un consommateur en lui faisant espérer
l’obtention de ces produits, biens ou services à titre gratuit ou à un prix inférieur à la valeur réelle
et en subordonnant les ventes au placement de bons ou de tickets à des tiers ou à la collecte
d’adhésions ou inscriptions ;
2- le fait de proposer à un consommateur de collecter des adhésions ou de s’inscrire sur une liste
en lui faisant espérer des gains financiers résultant d’une progression géométrique du nombre des
personnes recrutées ou inscrites ».
Cet article permet de dégager trois éléments constitutifs de cette vente interdite :
*l’espoir pour les destinataires de l’offre, d’obtenir la marchandise gratuitement ou à un prix réduit ;
-Les loteries publicitaires La loterie est un jeu qui entraîne l’espérance d’un gain dû totalement ou
partiellement à l’intervention du hasard cad par tirage au sort. Elle a souvent un but publicitaire : une
entreprise organise une loterie et invite les consommateurs à y participer, au moyen d’une publicité
mettant en relief les lots qui seront attribués aux gagnants. Le procédé sert à promouvoir l’entreprise et
ses produits.
Mais, la loterie n’est pas sans danger pour les consommateurs et a suscité l’intervention du législateur.
Ce dernier est venu interdire les loteries publicitaires exigeant une contrepartie comme l’obligation faite
aux participants d’acheter un billet, un produit ou un service. L’interdiction se fonde sur le même motif
que la vente avec primes. En effet, le consommateur pourrait être poussé à acheter par le seul désir de
participer à la loterie.
Les loteries sont licites si elles n’exigent du participant aucune contrepartie ou dépense sous quelque
forme que ce soit. C’est la raison pour laquelle les annonces de loterie publicitaire mentionnent « sans
obligation d’achat ».
Les loteries licites sont soumises par la loi 31-08 à des règles impératives, destinées à éviter les abus qui
avaient pu être constatés. En effet, outre, l’exigence d’un bon de participation distinct d’un bon de
commande ou de service, la loi pose deux catégories de règles :
-d’une part, les documents présentant l’opération publicitaire sont soumis à des exigences de forme, de
façon à fournir aux participants une information aussi complète et objective au possible ;
-d’autre part, le règlement des opérations, ainsi qu’un exemplaire des documents adressés au public
doivent être déposés auprès de l’administration compétente, qui s’assure de leur régularité ; le règlement
est adressé gratuitement à toute personne qui en fait la demande.
Le professionnel est libre de choisir le procédé de distribution de ses produits ou de ses services. Mais
si l’on se place du côté du consommateur, on s’aperçoit que ces différents procédés ne sont pas neutres
et que certains sont plus dangereux que d’autres. En effet, deux procédés de distribution conduisent à
une protection accrue du consommateur. Ils diffèrent puisque l’un le démarchage, du moins dans sa
conception classique, suppose la présence physique des contractants, alors que l’autre la vente à distance
s’effectue en dehors de la présence physique des contractants.
En général, ces deux procédés présente un risque similaire à savoir celui que le consommateur ne donne
pas un consentement éclairé.
Pour cette raison, le droit de la consommation a, une nouvelle fois, essayé d’opérer une sorte de
rééquilibrage contractuel en réglementant le démarchage et à la vente à distance.
Section I : Le démarchage
A- La technique de démarchage
La technique de démarchage nécessite en principe que le démarcheur ait pris l’initiative de la relation
contractuelle avec le consommateur. Mais, il existe également parfois un démarchage sollicité par le
consommateur.
La loi a également envisagé le démarchage par téléphone ou par tout autre moyen technique assimilable.
La difficulté essentielle en ce domaine consiste à pouvoir dissocier un démarchage d’une simple
publicité. Le premier est une opération invitant le consommateur à passer commande. La pub, pour sa
part, a pour objectif de faire connaître un produit, d’en vanter les mérites.
*le démarchage sollicité par le consommateur : peut paraître antinomique avec la notion de
démarchage qui suppose une initiative du professionnel. Cette solution se justifie dans toute une série
d’hypothèse où l’on s’aperçoit qu’en réalité l’initiative du contrat appartient en réalité au professionnel.
Il en est ainsi d’un coupon-réponse envoyé par le consommateur et demandant la visite du démarcheur.
La même solution s’applique lorsqu’un consommateur demande une documentation et reçoit la visite
d’un démarcheur.
*le démarcheur : le législateur vise « quiconque pratique ou fait pratiquer le démarchage à domicile ».
la loi s’applique donc aux démarcheurs ainsi que leurs mandants. Il n’est pas nécessaire qu’existe un
contrat de travail dans les rapports entre le démarcheur et la société pour laquelle il travaille ;
*le démarché : il doit nécessairement être une personne physique. La réglementation ne concerne pas
les personnes morales, et notamment les sociétés. Il est en outre nécessaire que la PPh contracte en tant
que consommateur et non pour les besoins d’une activité professionnelle.
L’article 45 de la loi 31-08 vise « l'achat, la vente, la location, la location-vente ou la location avec
option d'achat de biens ou la fourniture de services ». Cette définition est très large. Le démarchage
concerne les opérations les plus diverses. Elle s'applique au plombier ou au serrurier.
En revanche, ces règles ne s'appliquent pas à la vente de produits de consommation courante lors de
tournées régulières ou périodiques, comme la tournée en campagne du boulanger, ni aux contrats entre
professionnels lorsque le démarchage est en rapport direct avec leur activité. En effet, ces démarchages
sont exclus, car ils ne présentent pas de danger pour le consommateur et ils lui sont même parfois
nécessaires.
Aussi, sont exclus les démarchages réglementés par des textes spécifiques, comme le démarchage
financier.
Pour sa part, l’article 48 définit les mentions obligatoires que doit comporter le contrat à savoir : nom
du démarcheur, nom et adresse du fournisseur, caractéristiques du produit ou du service proposé,
conditions d'exécution du contrat, notamment le délai de livraison, prix global à payer et faculté de
renonciation. L'absence d'une des mentions entraîne la nullité du contrat. On trouve ici l’une des
premières manifestations du formalisme informatif.
Par ailleurs, la loi 31-08 instaure au profit du consommateur démarché une faculté de renonciation.
Celle-ci consiste en la possibilité de renoncer au contrat par lettre recommandée avec accusé de
réception dans les sept jours à compter de la commande ou de l'engagement d'achat (article 49). Ce délai
commence le lendemain de la conclusion du contrat et si celui-ci expire un samedi, un dimanche ou un
jour férié, il est prorogé jusqu'au premier jour ouvrable suivant. Ce délai de réflexion permet au
consommateur de lire le contrat et de véritablement réfléchir sur les conditions qu’il comporte. Pour
faciliter l’exercice de cette prérogative, le contrat doit obligatoirement contenir un formulaire de
rétractation détachable.
La vente à distance consiste à vendre un bien ou à fournir une prestation de service à distance au
consommateur : par catalogue, téléphone, téléachat, publipostage, internet, SMS..
La VAD constitue une forme particulière de distribution dans laquelle la transaction se réalise
indépendamment de toute rencontre physique (absence de rencontre physique entre le fournisseur et le
client et absence physique du bien sur lequel porte la transaction.
La loi vise toute personne physique ou morale exerçant une activité à distance ou proposant, par un
moyen électronique ou au moyen d’une technique de communication à distance, la fourniture d’un
produit, d’un bien ou la prestation d’un service au consommateur. La différence avec le démarchage est
ainsi bien marquée puisqu'ici, les parties ne sont pas en présence l’une de l’autre, alors que tel est
normalement le cas en matière de démarchage.
• conclus au moyen d'un distributeur automatique (achat d'un ticket de transport à une borne en
gare par exemple) ou pour des prestations fournies dans des locaux commerciaux automatisés,
• conclus lors d'une vente aux enchères publiques.
• portant sur la construction et la vente de biens immobiliers ou sur d'autres droits liés à ces biens
(multipropriété par exemple), à l'exception de la location. La réglementation s'applique alors.
C'est le cas notamment pour les locations de vacances conclues à distance avec un professionnel,
Le régime juridique des VAD se caractérise par la multiplication des obligations d’information, par le
droit de rétractation offert au consommateur et par la délivrance du bien.
Les obligations d’information spécifiques à la VAD n’excluent pas l’obligation générale d’information
prévue par les articles 3 et 5 de la loi 31-08. Elles ont pour objectif de les affiner et de les renforcer pour
tenir compte de la spécificité et des dangers de la VAD.
*Les informations remise lors de l’offre : l’article 29 de la loi énumère les différentes informations
devant impérativement figurer dans l’offre de contracter. Ces informations dont le caractère commercial
doit apparaître sans équivoque sont communiquées au consommateur de manière claire et
compréhensible, par tout moyen adapté à la technique de communication à distance utilisée. Doivent
nécessairement figurer : « voir article 29…… ».
Si le démarchage est effectué par téléphone ou par toute autre technique assimilable, le professionnel
devra indiquer en outre explicitement, au début de la conversation, son identité et le caractère
commercial de son appel.
*les informations remises au plus tard lors de la livraison : Selon l’article 32 de la loi 31-08 « ….. ».
B- Le droit de rétractation
L’un des risques de la vente à distance pour le consommateur tient à ce qu’il ne peut pas véritablement
apprécier la qualité du produit ou du service qui lui est proposé. Pour cette raison, l’article 36 de la loi
31-08 dispose que « .. ». on se trouve dans une hypothèse de droit de retour purement discrétionnaire de
la part du consommateur.
Ce délai de 7 jours court à compter de la réception de réception pour les biens et de l’acceptation de
l’offre pour les prestations de service. La loi prévoit une possibilité d’allongement du délai pour
sanctionner les professionnels qui n’auraient pas respecté leur obligation d’information. Dans ce cas, le
délai d’exercice du droit de rétractation est porté à 3 mois.
Le législateur limite les frais qui peuvent être occasionnés par la mise en œuvre de la faculté de
rétractation. Le but est de ne pas l’entraver. Pour cette raison, le consommateur est seulement tenu de
payer les frais de retour. Il appartient à l’acheteur qui exerce son droit de retour de faire la preuve de la
réexpédition de la marchandise ; elle s’effectue le plus souvent via le récépissé d’un envoi en
recommandé.
En contrepartie, l’article 37 oblige le fournisseur à rembourser sans délai la montant total payé, au plus
tard, dans les quinze jours suivant la date à laquelle ce droit a été exercé. Au-delà, la somme due sera de
plein droit productive d’intérêts.
Notons que le droit de rétractation ne peut être exercé pour les contrats prévus dans l’article 38, sauf
accord des parties.
C- La délivrance du bien
La délivrance du bien est souvent encore source d’abus de la part des professionnels. Ils indiquent, le
plus souvent à titre indicatif, une durée de livraison relativement courte, pour attirer le client, alors qu’ils
savent que ce délai ne pourra pas être respecté, ne serait-ce qu’assez souvent parce qu’ils n’ont pas le
bien commandé en stock. L’article 39 de la loi prévoit que : « …. ».
La première difficulté suscitée par cette disposition concerne la preuve de la date de la commande qui
constitue le point de départ de ce délai de 30 jours. Dès lors que le procédé de commande à distance
donne lieu à la délivrance d’un récépissé, ce dernier aura une grande valeur probatoire.
Pour sa part, l’article 26 de la loi 31-08 prévoit que le professionnel est responsable de plein droit à
l’égard du consommateur de la bonne exécution des obligations résultant du contrat conclu à distance.
Fort classiquement, le professionnel peut cependant, s’exonérer de sa responsabilité en apportant la
preuve que l’inexécution ou la mauvaise exécution du contrat est imputable au consommateur, au fait
imprévisible et insurmontable, d’un tiers au contrat ou à un cas de force majeure.
Le crédit est de nos jours utilisé comme un argument publicitaire pour stimuler une consommation de
masse.
Il peut être défini comme une opération qui permet à une personne d’obtenir immédiatement un bien ou
une prestation dont elle paiera la valeur plus tard. Ce qui distingue l’opération à crédit de l’opération
au comptant est le décalage dans le temps. Pour sa part, le fournisseur de crédit accepte d »attendre un
certain délai pour exiger le paiement de sa créance.
-le débiteur doit ordinairement acquitter sa dette en plusieurs versements, échelonnés dans le temps mais
le crédit peut être remboursé en une seule fois.
Le crédit est devenu un élément fondamental des économies modernes. Pour le consommateur, il s’agit
de faciliter l’achat des biens sans avoir au préalable à épargner. Pour l’économie, le crédit permet
d’accélérer les phénomènes de production et de consommation et en conséquence d’accentuer et
d’augmenter l’activité économique. Il est un facteur de croissance pour l’économie nationale, il stimule
la consommation et préserve les emplois. En ce sens, il est particulièrement utile.
Mais, le crédit présente des dangers importants. Si le consommateur n’est pas prudent ou s’il est victime
d’un accident de la vie, il se trouvera face à des engagements qui dépasseront ses ressources. Le crédit
alors débouchera sur le surendettement de l’emprunteur. En plus, le consommateur est en position de
faiblesse face à un professionnel aux puissants moyens financiers et intellectuels surtout que le premier
dispose de faibles ressources. Aussi, le contrat de crédit est un contrat d’adhésion donc le consommateur
ne négocie pas les clauses dont le contenu va être dicté par le fournisseur de crédit.
A l’origine, le droit de crédit a été élaboré en considération des dangers connus par celui qui fait le
crédit. On s’est occupé alors de prévoir les garanties qu’il faut lui accorder car il y a une prise de risque
mais on s’est rendu compte que le crédit est bcp plus dangereux pour le consommateur que pour l’étab
de crédit.
Certes, les étb de crédit sont coumis à des règles destinées à prévenir les abus avec la loi 103-12,
abrogeant la loi 34-03, publiée le 5 mars 2015. En plus, bank al mghreb joue un rôle important avec la
commission disciplinaire des étab de crédit qui sont chargés de contrôler et sanctionner les étab qui ne
respectent pas les lois et les règlements mais elles sont insuffisantes pour protéger le consommateur
contre les dangers du crédit.
Pour toutes ces raisons, le législateur a considéré que les règles du droit commun du code civil relatives
au prêt de somme d’argent étaient insuffisamment protectrices et il a édicté des règles spécifiques, dans
le domaine du crédit à la consommation, puis dans celui du crédit immobilier.
Ainsi, nous nous attacherons à l’étude des règles spécifiques au crédit à la consommation puis celles
relatives au crédit immobilier. (p.231.economica).
La loi 31-08 pose des conditions relatives aux parties et d’autres ont trait aux contrats concernés.
L’article 74 de la loi 31-08 définit le prêteur comme étant toute personne qui consent, à titre habituel,
un crédit, dans le cadre de l’exercice de ses activités commerciales ou professionnelles. Le critère est
celui de l’habitude et non celui de la profession. Il ne vise pas le prêteur professionnel mais le prêteur
habituel. Il n’est donc pas nécessaire que le prêteur ait la qualité d’établissement de crédit, même s’il
s’agit de l’hypothèse la plus fréquente en pratique. Elle permet d’étendre la protection du consommateur,
lorsqu’ils contractent avec des personnes qui répètent les opérations de crédit qui deviennent en quelque
sorte l’accessoire de leur activité professionnelle. Il peut s’agir d’un vendeur ou d’un prestataire de
service. L’habitude nécessite une répétition des comportements.
Pour sa part, l’emprunteur doit avoir la qualité de consommateur cad il doit contracter pour ses besoins
personnels et familiaux.
Pour les crédits, la loi 31-08 a procédé à certaines exclusions et à certaines inclusions.
• Ceux dont la durée et courte : si le délai de crédit est inférieur ou égal à 3 mois, l’opération de
crédit ne sera pas soumise aux dispositions de la loi 31-08. La solution est très importante pour
les cartes de crédit dites à débit différé, puisqu’elles offrent à leurs titulaires de ne régler le débit
qu’à la fin du mois. Comme le crédit n’excède pas alors la durée d’un mois, elles ne sont pas
soumises aux règles du crédit à la consommation. Des difficultés peuvent apparaître pour la
computation du délai de trois mois, et plus précisément pour fixer son point de départ. On peut
hésiter entre plusieurs dates, celle de la conclusion du contrat de crédit, celle de la remise des
fonds ou celle de l’exécution de l’opération financée. A priori, la meilleure date est celle de la
remise des fonds car les intérêts commencent à être dus à compter de cette date (les facilités de
caisse : on accepte que le compte soit débiteur qlq jours) (découvert : qlq mois mais moins de 3
mois) ;
• Ceux destinés à financer une activité professionnelle. L’exclusion ici se justifie par le fait que
le législateur a seulement voulu protéger les consommateurs et non les professionnels quelque
soit leurs activités. Il importe peu qu’elle soit commerciale, artisanale, libérale, agricole,
industrielle. Dès lors, il est nécessaire de rechercher la destination de la somme d’argent prêtée
qui s’apprécie d’après la volonté de l’emprunteur au moment de la conclusion du contrat
• Ceux accordés aux personnes morales de droit public
• Ceux permettant de financer une opération immobilière. L’exclusion se justifie par le fait qu’il
existe une règlementation spécifique pour les crédits immobiliers.
Le crédit à la consommation est un contrat de prêt de somme d’argent. Mais, l’originalité du crédit à la
consommation tient à l’existence d’un corps de règles dérogatoires au droit commun qui a pour but
d’amener le consommateur à réfléchir, à donner un consentement véritablement éclairé et à ne pas être
piégé par le contrat. Pour cette raison, le législateur a prévu un dispositif d’encadrement tout au long du
processus contractuel.
§1. La publicité
Comme toute pub, celle en faveur du crédit à la consommation doit être loyale et ne doit pas être fausse.
Elle est donc soumise aux exigences légales de toute pub. Mais, comme le crédit à la consommation est
un acte de consommation particulièrement risqué pour le consommateur, sa pub se trouve en
conséquence soumise à des règles complémentaires afin de permettre au consommateur de bénéficier
d’informations objectives qui correspondent à la réalité de ce qui lui sera effectivement proposé le jour
de la conclusion du contrat de prêt.
Le législateur a recouru au formalisme informatif en énumérant une série de mentions obligatoires que
doit comporter la pub. Les mentions obligatoires sont complètes et donnent une bonne information
objective au candidat emprunteur. Le législateur impose à l’auteur de la pub de bien faire ressortir que
l’on se trouve en présence d’une opération de crédit. Le message doit être clair et compréhensible pour
le destinataire.
De la lecture de cet article, il ressort que le législateur a visé « tout support publicitaire » ce qui est très
large et laisse place aux évolutions technologiques, et notamment la pub par internet.
Selon l’article 77 de la loi 31-08, les opérations de crédit à la consommation sont conclues dans les
termes d’une offre préalable, remise gratuitement en double exemplaire à l’emprunteur, et
éventuellement, en un exemplaire aux cautions. Son but consiste à informer de manière complète et
précise le consommateur sur le contenu du contrat qu’il se propose de conclure. Cette remise oblige à
maintenir les conditions qu’elle indique pendant une durée minimum de 7 jours à compter de sa remise
à l’emprunteur. Il serait toujours possible pour le prêteur de stipuler un délai plus long. Ce délai est
censé permettre au consommateur d’effectuer des comparaisons et de réfléchir sur la décision à prendre.
Pendant ce délai, l’offrant n’a pas la possibilité de se rétracter.
Cette offre s’analyse en une promesse unilatérale de prêt, constitutive d’un contrat à titre gratuit.
L’article 78 de la loi 31-08 prévoit que l’offre doit contenir un certain nombre de mentions obligatoires.
Elle mentionne l’identité des parties, et le cas échéant des cautions. Elle précise le montant du crédit et,
éventuellement, de ses fractions périodiquement disponibles, la nature, l’objet et les modalités du
contrat, ainsi que le coût total ventilé du crédit, et, s’il y a lieu, son taux effectif global ainsi que le total
des perceptions forfaitaires demandées en sus des intérêts, en ventilant celles correspondant aux frais de
dossier et celles correspondant aux frais par échéance. L’offre doit comporter d’autres dispositions
spécifiques en cas de crédit permanent (art. 79 alinéa 2 ) et en cas de crédit affecté (art. 91). En effet,
dans ce dernier cas, elle doit mentionner le bien ou le service financé.
Pour les opérations à durée déterminée, l’offre mentionne, pour chaque échéance, le coût de l’assurance
et les perceptions forfaitaires éventuellement demandées ainsi que l’échelonnement des remboursements
ou, en cas d’impossibilité, le moyen de les déterminer.
En cas de non remise de l’offre préalable, le législateur a prévu des sanctions civiles très dissuasives qui
consistent dans le fait que le professionnel serait déchu de ses droits aux intérêts. Si ces derniers sont
déjà réglés, il doit les rembourser. Il s’agit d’une sanction économique importante qui va transformer le
crédit en un crédit gratuit.
On est venu ralentir le processus de formation du contrat de crédit en accordant le droit de rétractation
au profit du consommateur. L’article 85 octroi au consommateur un délai de repentir en faveur du
consommateur. Ce dernier dispose d’un délai de 7 jours pour revenir sur son engagement. Ce délai
permet au consommateur de réfléchir et éventuellement de prendre conseil avant d’être définitivement
engagé. Il bénéficie d’une faculté de repentir.
Pour exercer cette faculté de rétractation, un formulaire détachable est joint à l’offre.
L’article 85 de la loi prévoit que la rétractation du consommateur ne doit donner lieu à aucun
enregistrement sur un fichier afin d’éviter la confection de listes de consommateurs jugés indésirables.
Mais, le législateur a également protégé le prêteur en lui accordant le droit de prévoir dans l’offre qu’il
se réserve le droit d’accepter la demande de crédit du consommateur :
S’il prévoit ce droit, le contrat n’est parfait que si dans les sept jours suivant l’acceptation du
consommateur, il a fait connaître sa décision au consommateur et que ce dernier n’a pas usé de son
droit de rétractation (article 86) ;
• S’il n’a pas prévu ce droit dans l’offre, le contrat est parfait avec l’acceptation de celle-ci par le
consommateur (art.85)
Par ailleurs, l’article 87 prévoitque l’opération n’est pas définitivement concluecad que le délai de
rétractation de 7 jours n’est pas expiré, aucun paiement, sous quelque forme que ce soit, ne peut être fait
par le prêteur à l’emprunteur ou pour le compte de celui-ci, ni par l’emprunteur au prêteur.
Toutefois, l’article 94 relatif au crédit affecté permet, alors que le prêteur ne l’a pas avisé de l’octroi de
crédit et que l’emprunteur peut exercer sa faculté de rétractation, au fournisseur de livrer le produit ou
fournir le service, lorsque par une demande expresse rédigée, datée et signée de la main de l’emprunteur,
ce dernier sollicite la livraison ou la fourniture immédiate. Le législateur prévoit que dans cette
hypothèse le délai de rétractation ouvert à l’emprunteur expire à la date de la livraison ou de la fourniture.
Normalement, l’exécution du contrat de crédit ne devrait pas véritablement posé de pbl dans la mesure
où l’emprunteur est tenu de rembourser le prêt selon un échéancier. Toutefois, on a constaté que le
consommateur reste en position de faiblesse lors de l’exécution face à un prêteur professionnel en
position de force.
Il priverait le prêteur de son droit de percevoir ses intérêts qui sont sa rémunération pour le service rendu
et le risque pris. C’est toujours une mauvaise nouvelle pour le prêteur et une bonne nouvelle pour
l’emprunteur qui va pouvoir se débarrasser d’un crédit excessif.
L’article 103 permet à l’emprunteur de rembourser par anticipation son crédit en totalité ou en partie et
ce sans indemnités. Le législateur précise que toute clause contraire est réputée nulle de plein droit.
Toutefois, le législateur exclut dans son alinéa 2, les contrats de location de tout remboursement anticipé
car l’aspect bail est prépondérant, il n’y a aucun transfert de propriété. Les loyers sont versés contre la
mise à disposition de la chose louée. Seuls les contrats de location-vente où le transfert de propriété est
différé restent soumis au remboursement anticipé.
B- La défaillance de l’emprunteur
Selon l’article 109, est considéré comme défaillant, l’emprunteur qui n’a pas payé 3 mensualités
successives après leur échéance et qui n’a pas répondu à la mise en demeure adressée.
Le législateur est intervenu pour protéger le consommateur contre des pénalités exorbitantes réclamées
par le prêteur. Deux hypothèses sont à distinguer :
-la première est prévue dans l’article 104. Elle permet au prêteur d’exiger le remboursement immédiat
du capital restant dû, majoré des intérêts échus mais non payés. Les intérêts à échoir n’ont pas à être
exigés. Jusqu’au paiement des sommes dues, les intérêts de retard réclamés ne pourront excédés 4°/° du
capital restant ;
-la seconde est prévue dans l’article 105. Elle concerne l’hypothèse où le prêteur n’exigerait plus le
remboursement immédiat du capital restant dû, et lui permet le droit de demander une indemnité qui ne
peut être supérieure à 4°/° des échéances échues impayées.
Par ailleurs, l’article 149 permet à l’emprunteur en cas de licenciement ou de situation sociale
imprévisible, de saisir le président du tribunal pour demander un délai de grâce qui va suspendre
l’exécution de ses obligations et les intérêts des sommes dues.
Aussi, le législateur a entendu donner une solution rapide aux litiges intéressant le crédit à la
consommation. Pour cette raison, il a dans l’article 111 enfermé les actions en paiement dans un délai
de 2 ans àcompter de l’événement qui leur a donné naissance à peine de forclusion du droit de réclamer
des intérêts de retard.
Si le défaut de paiement résulte d’un licenciement ou d’une situation sociale imprévisible, l’action en
paiement ne peut être formée qu’après une médiation.
Le crédit immo est un contrat de prêt à long terme qui va permettre soit l’acquisition d’un bien immeuble
soit sa construction. Il met en relief 3 intérêts :
-l’intérêt de l’étab de crédit qui cherche à obtenir *les meilleurs garanties de paiement pour se protéger
contre les événements qui compromettraient le paiement comme l’hypothèque sur l’immeuble qui lui
confère un droit de suite (poursuivre le bien en quelque mains qu’il passe BF ou MF) et un droit de
préférence (être préféré à tous les autres créanciers) + adhésion de l’emprunteur à une assurance de
groupe souscrite par le prêteur auprès d’un assureur qui garantit le remboursement en cas de décès ou
invalidité ; * des rémunérations élevées pour le service rendu et la prise de risque même s’il y a une
hypothèque car si le marché immo s’effondre, le bien ne va pas valoir grand-chose
-l’intérêt du consommateur emprunteur qui est d’obtenir immédiatement des fonds qui vont lui permettre
d’obtenir un bien immeuble dont le paiement est retardé à plus tard – échelonné dans le temps + le
montant le plus élevé à un taux le plus faible ;
- L’intérêt du marché qui est de trouver un équilibre entre ces deux intérêts pour permettre une
croissance économique, éviter la déconfiture de l’emprunteur qui a des conséquences bancaires,
fiscales et sociales.
Le contrat de crédit immo est un contrat déséquilibré dans lequel l’emprunteur va se trouver en position
de faiblesse face à un professionnel puissant qui va dicter sa loi dans le contrat qui est un contrat
d’adhésion. C’est pourquoi le législateur va intervenir via la loi 31-08 pour édicter des mesures
dérogatoires à celles de droit commun dans le but de protéger cette partie faible qui est le consommateur.
Compte tenu du caractère dérogatoire des dispositions relatives au crédit immobilier et compte tenu de
l’existence de règles spécifiques pour le crédit à la consommation, il est nécessaire de délimiter le champ
d’application des règles relatives au crédit immobilier. Certaines conditions sont relatives aux parties et
d’autres sont relatives aux contrats conclus.
Selon l’article 113 de la loi, le système de protection du consommateur de crédit immobilier concerne
les prêts qui sont « consentis de manière habituelle par toute personne, en vue de financer » certaines
opérations énumérées par la suite du texte. Le législateur a principalement visé les établissements de
crédit. Il n’a pas cependant posé comme critère celui objectif de la profession ; il a retenu, comme pour
le crédit à la consommation celui subjectif et donc beaucoup plus imprécis de l’habitude qui implique
une répétition des comportements. En conséquence sont susceptibles d’entrer dans les champs
d’application de la loi certains prêts consentis par des employeurs, lorsqu’ils sont effectués de manière
fréquente ou par des vendeurs professionnels.
Pour sa part, l’article 114 de la loi exclut les prêts consentis à des personnes morales de droit public. Il
en va de même de ceux destinés, sous quelque forme que ce soit, à financer une activité professionnelle,
notamment celle des personnes physiques ou morales qui, à titre habituel, même accessoire à une autre
activité, ou en vertu de leur objet social, procurent, sous quelque forme que ce soit, des immeubles ou
des fractions d’immeubles, bâtis ou non, achevés ou non, collectifs ou individuels, en propriété ou en
jouissance. Les professionnels de l’immobilier n’ont pas la possibilité de se prévaloir des règles légales
protectrices.
La loi n’a pas pour but de protéger celui qui emprunte pour financer une activité professionnelle. Lorsque
l’opération à financer est mixte, c'est-à-dire à la fois d’habitation et professionnel, l’emprunteur
bénéficiera de la protection légale, sauf si la destination habitation est en réalité accessoire à une
entreprise.
Le dispositif légal s’applique à deux séries de contrats. Il s’agit, en premier lieu et principalement, des
prêts destinés à l’acquisition d’immeubles en propriété ou en jouissance, à la souscription ou à l’achat
de parts ou d’actions de sociétés donnant vocation à leur attribution en propriété ou en jouissance ou
aux dépenses relatives à la construction, à la réparation, à l’amélioration ou à l’entretien d’immeubles.
En second lieu, le système protecteur s’applique à l’achat de terrains destinés à la construction des
immeubles à usage d’habitation ou à usage professionnel et d’habitation.
§1. La publicité
La publicité en matière de crédit immobilier a pour objet d’amener un consommateur à emprunter ; elle
a pour but de déclencher le processus de consommation. Celui qui n’est pour le moment qu’un candidat
potentiel doit bénéficier d’informations objectives qui correspondent à la réalité de ce qui lui sera
effectivement proposé le jour de la conclusion du contrat de prêt. Il n’est donc pas étonnant que le
législateur s’intéresse à cette question. Ces dispositions spécifiques n’excluent pas l’application des
règles du droit commun de la publicité (loi sur la protection des consommateurs).
L’article 115 interdit toute publicité assimilant les mensualités de remboursement à des loyers. Cette
solution permet de lutter contre une pratique de certains professionnels du crédit dont le principal
argument de vente consistait à démontrer au candidat potentiel que le crédit ne lui imposerait pas de
charges supplémentaires par rapport à sa situation actuelle de locataire. Mais vérité d’un jour n’est pas
forcément vérité du lendemain, surtout compte tenu de la durée des crédits immobiliers. Si la publicité
est effectuée par la remise d’un document, l’article 116 prescrit qu’il doit mentionner que l’emprunteur
dispose d’un délai de réflexion, que la vente est subordonnée à l’obtention du prêt et que si celui-ci n’est
pas obtenu, le vendeur doit lui rembourser les sommes versées.
L’article 115 réglemente différemment la publicité suivant qu’elle comporte ou non un élément chiffré.
Toutes les mentions obligatoires doivent être présentées de manière lisible et compréhensible par le
consommateur. La publicité sans élément chiffré a seulement pour but de faire connaître au public
l’existence de l’annonceur. En ce cas, elle doit préciser l’identité du prêteur, la nature et l’objet du prêt.
La publicité avec éléments chiffrés constitue en quelque sorte un degré supplémentaire dans le
démarchage du client, puisqu’on lui indique les conditions de l’offre.
L’offre préalable de crédit immobilier est un document très formaliste dont le contenu est strictement
réglementé. En effet, le législateur met à la charge de l’offrant certaines obligations et règlemente
minutieusement les mentions de ce document.
-Les obligations de l’offrant : Le législateur n’a pas voulu que le prêteur puisse changer pendant un
temps les conditions de son offre entre le moment où il l’a proposée au consommateur et le moment où
celui-ci l’accepte. L’article 120 prévoit que l’envoi de l’offre oblige le prêteur à maintenir les conditions
qu’elle indique pendant une durée minimale( on peut stipuler un délai plus long) de 15 jours à compter
de sa réception par l’emprunteur. L’offre doit être transmise gratuitement par la voie postale à
l’emprunteur éventuel. Pour des raisons de preuve, l’envoi sera effectué par lettre recommandée avec
avis de réception. Pendant cette durée, l’offrant n’a pas la possibilité de se rétracter. Passé le délai, l’offre
devient automatiquement caduque, sans que son auteur ne soit tenu de manifester sa volonté.
-les mentions de l’offre préalable de crédit immobilier : Le contenu de l’offre préalable de crédit est
prévu par l’article 118 de la loi. La matière est formaliste à l’extrême. Son but consiste à informer de
manière complète et précise le consommateur sur le contenu du contrat qu’il se propose de conclure.
L’existence de cette obligation légale d’information ne dispense pas le banquier, et même plus largement
tout professionnel de son devoir d’information et de conseil.
Selon l’article 118 de la loi, l’offre doit mentionner l’identité des parties, et éventuellement de la caution
déclarée, préciser la nature, l’objet, les modalités du prêt, notamment celles qui sont relatives aux dates
et conditions de mise à disposition des fonds, comprendre un échéancier des amortissements détaillant
A- Le délai de réflexion
Le législateur a voulu que le consommateur réfléchisse sur le contrat qu’on lui propose. Cette solution
se justifie plus encore qu’en matière de crédit à la consommation, compte tenu des montants et des
durées qui sont en cause. Ainsi, le législateur a donné à l’emprunteur la possibilité de ne pas accepter
immédiatement l’offre qui lui est faite. L’article 120 précise qu’il ne peut accepter l’offre que dix jours
après qu’il l’ait reçue. Cette disposition aboutit à une mise de côté de « l’instantanéité de la formation
du contrat ». Ce temps dans la formation du contrat doit permettre une bonne protection du
consommateur. L’acceptation d’une offre préalable de crédit ne peut être donnée par un consommateur
avant l’expiration du délai de dix jours, suivant la réception de l’offre ; la renonciation au bénéfice de
ce délai n’est pas possible. L’acceptation doit être donnée par n’importe quel moyen justifiant la
réception (lettre, déclaration écrite remise par l’emprunteur au prêteur).
Par ailleurs, l’article 121 de la loi prévoit que jusqu’à l’acceptation de l’offre par l’emprunteur, aucun
versement ne peut être fait par le prêteur à l’emprunteur ou par l’emprunteur au prêteur.
L’opération de crédit immobilier dépasse le strict cadre du prêt. Il est assez fréquent que des opérations
dites accessoires doivent être conclues. En ce cas la formation du prêt sera subordonnée à la conclusion
de ces opérations accessoires. Il s’agit principalement de l’hypothèse de l’adhésion à une assurance de
groupe et celle d’une pluralité de prêt.
-L’adhésion à une assurance groupe : Il est en pratique très fréquent qu’un prêteur exige d’un
emprunteur que ce dernier souscrive un contrat d’assurance collective. Cette assurance garantit
l’emprunteur en cas de survenance de certains risques définit par le contrat, par exemple le décès, elle
permet le remboursement total ou partiel du montant du prêt restant dû, ou le paiement de tout ou partie
des échéances dudit prêt. L’article 119 prévoit obligatoirement trois règles importantes en cette matière :
-le législateur prévoit qu’au contrat de prêt doit être annexé une notice énumérant les risques garantis et
précisant toutes les modalités de la mise ne jeu de l’assurance ;
-selon l’article 119, toute modification apportée ultérieurement à la définition des risques garantis ou
aux modalités de la mise en jeu de l’assurance est inopposable à l’emprunteur qui n’y a pas donné son
acceptation ;
-le législateur prévoit une possibilité de résolution de plein droit du contrat de prêt….
-La pluralité de prêt : Selon l’article 123 de la loi, lorsque l’emprunteur informe ses prêteurs qu’il
recourt à plusieurs prêts pour la même opération, chaque prêt est conclu sous la condition suspensive de
l’octroi de chacun des autres prêts. Cette disposition s’applique uniquement aux prêts dont le montant
est supérieur à 10°/° du crédit total. Cette disposition part de l’idée que, si une opération immobilière,
nécessite l’obtention de plusieurs prêts, l’absence d’obtention de certains d’entre eux ne permet pas la
réalisation de l’opération projetée et les prêts obtenus n’ont plus d’intérêts pour l’emprunteur.
Le moment de la formation du contrat de crédit : le contrat sera valablement formé par l’acceptation
de l’offre de crédit par l’emprunteur.
Le législateur est intervenu pour protéger l’emprunteur même pendant l’exécution du contrat en
prévoyant certaines mesures :
-la renégociation du contrat de crédit : le contrat de crédit immo se caractérise par sa longue durée. Dès
lors, le législateur a prévu la possibilité de renégocier ses conditions (remboursement anticipé, allonger
le délai ou le réduire). Dans ce cas, il faut un avenant et l’emprunteur dispose de 10 jours comme délai
de réflexion qui court à compter de la réception de l’avenant (article 125).
-remboursement anticipé : l’emprunteur peut rembourser par anticipation en partie ou en totalité les
prêts. Mais le contrat de prêt peut interdire les remboursements égaux ou inférieurs à 10°/° du montant
initial du prêt sauf s’il s’agit du solde (article 132 alinéa 1). Si une indemnité doit être versée eu titre des
intérêts non encore échus, elle ne peut excéder 2°/° du capital restant dû.
Selon l’article 149, pour modérer la rigueur de la loi contractuelle et en cas de licenciement ou situation
sociale imprévisible, il est possible pour l’emprunteur de demander au juge un délai de grâce qui va
suspendre l’exécution de ses obligations ainsi que les intérêts.
Le prêteur peut soit :-ne pas exiger le remboursement immédiat du capital restant dû, dans ce cas, il n’a
pas le droit de majorer le taux d’intérêt que l’emprunteur aura à payer jusqu’à ce qu’il ait repris le cours
normal des échéances contractuelles ;-demander la résolution du contrat, dans ce cas, il peut exiger le
remboursement immédiat du capital restant dû ainsi que la paiement des intérêts échus et impayés.
Jusqu’à la date du règlement effectif, les sommes restant dues produisent des intérêts de retard à un taux
dont le maximum ne peut excéder 2 /° du capital restant dû.
L’article 15 de la loi 31-08 dispose que « dans les contrats conclus entre fournisseur …… »
La règlementation des clauses abusives nécessite l’existence d’une clause et d’un abus. Lorsque ces
deux conditions sont réunies, la clause peut être éradiquée.
Section I : La clause
La question de l’existence de la clause conduit à s’interroger sur les contrats visés par le législateur.
A ce titre, l’article 15 de la loi utilise une formule large car il prévoit qu’une clause abusive peut exister
dans tout « contrat conclu ». On les retrouve aussi bien dans les contrats pré-rédigés que dans ceux en
apparence négociés. Malgré tout, les contrats dits d’adhésion fournissent un terrain d’élection de leur
stipulation, puisque dans ces conventions, le consommateur ne peut pas véritablement discuter du
contenu du contrat.
L’objet de la convention importe peu. Cette réglementation a été appliquée à toute une série de contrat :
contrat de vente, contrat de crédit à la consommation, contrat de pub, contrat de location d’automobile,
contrat d’accès à internet, contrat de téléphonie mobile…..
L’article 15 définit de façon très large les documents contractuels auxquels s’applique la loi protectrice
des consommateurs en fournissant une liste qui a seulement un caractère indicatif. Selon cette
disposition, les règles relatives aux clauses abusives « sont applicables quels que soient la forme ou le
support du contrat », et qu’ « il en est ainsi notamment…. »
Par ailleurs, si la loi 31-08 est peu restrictive quant aux contrats visés par la réglementation des clauses
abusives, il l’est plus quant aux contractants protégés. Pourtant toute personne peut être victime d’une
clause abusive. L’article 15 de la loi 31-08 limite son champ d’application aux « contrats conclus entre
fournisseur et consommateur ». Seule cette catégorie réputée en état de faiblesse mérite d’être protégée.
Section II : L’abus
Selon l’article 15 de la loi 31-08, la clause doit créer « au détriment du consommateur, un déséquilibre
significatif entre les droits …….. ». La protection n’a pas pour but de remédier à un éventuel
déséquilibre économique. Pour cette raison, l’article 17 prévoit que « …. ».
Cette règle est relativement ambiguë, car elle pose un principe qui peut facilement être contourné par le
biais de l’interprétation. Mais, elle fait respecter le principe suivant lequel la lésion n’est admise que
dans des hypothèses exceptionnelles. Elle rappelle aussi indirectement le principe de la liberté
contractuelle.
Ainsi, une seule condition est nécessaire : celle d’un déséquilibre significatif. Le terme significatif
traduit l’idée que certains déséquilibres sont acceptés lorsqu’ils ne sont pas significatifs.
L’article 16 de la loi précise que le caractère abusif d’une clause ne peut être retenu qu’en tenant compte
du contexte contractuel puisqu’il dispose que « sans préjudice…. ». Cette solution a pour conséquence
qu’une clause déclarée abusive pour un contrat ne le sera pas nécessairement pour un autre. Malgré tout,
ce propos doit être nuancé, car les contrats proposés aux consommateurs sont souvent standardisés et
par conséquent similaires.
L’article 18 de la loi 31-08 prévoit que « dans les contrats de vente conclus entre …. ». Cette disposition
est conçue en des termes relativement étroits, puisqu’elle s’applique au seul contrat de vente et non aux
contrats de prestation de services.
De son côté, le 2) de l’article 18 dispose que « dans les contrats conclus entre …. ». Cette disposition
est plus large que la précédente, puisqu’elle englobe les prestations de services. Les seules modifications
qui sont admises sont celles résultant d’une évolution technique, à condition qu’elles soient profitables
au consommateur.
Dans le même sens, peuvent être déclarées comme abusives les clauses ayant pour objet ou pour effet
«-d’exclure ou de limiter la responsabilité légale ….. »
La loi 31-08 prévoit un système de sanction relativement efficace dès lors qu’une clause abusive a été
stipulée dans un contrat. La clause sera nulle et sera privée de tout effet. En effet, l’alinéa 1 de l’article
19 prévoit que : « …. ». L’alinéa 2 du même article prévoit que « le contrat restera applicable dans toutes
ses dispositions s’il peut subsister sans la clause abusive précitée ».
Les plus souvent, le consommateur invoquera le caractère abusif d’une clause comme moyen de défense
dans une procédure engagée par le fournisseur en exécution du contrat. Mais, il pourrait également agir
au principal. A l’occasion d’un litige, le juge a la possibilité de soulever d’office le caractère abusif.
Les effets de l’éradication sont simples : la clause est éliminée et le contrat subsiste. Cette solution est
tout à fait à l’avantage du consommateur, puisque le contrat sera rééquilibré et maintenu.
Cette sanction présente malgré tout une limite liée au principe de l’autorité de la chose jugée en vertu
duquel l’effet de la nullité sera limité aux parties à l’instance.
CHAPITRE II : LE FORMALISME
Le droit civil a posé le principe du consensualisme dans le droit des contrats. L’une des conséquences
en est qu’il n’est pas besoin de rédiger un écrit, on peut toujours s’engager de manière verbale. Les écrits
dans cette conception ne sont nécessaires que pour des raisons de preuve. Mais, dans le droit civil on a
considéré que le principe du consensualisme présente certains dangers qui justifient qu’on lui apporte
certaines limites. En effet, l’absence de forme est dangereuse pour les contractants qui risquent de ne
pas sentir l’importance de leur engagement. Dans les cas les plus graves, on a subordonné leur obligation
au respect d’une certaine forme. Ensuite, il faut également protéger les personnes en état de faiblesse,
notamment les incapables par des formalités habilitantes. Enfin, en l’absence de toute forme les parties
risquent, si l’exécution du contrat donne lieu à un litige, de ne pas pouvoir faire la démonstration de leur
droit.
Les contrats du droit de la consommation n’entrent pas véritablement dans la catégorie des contrats
formalistes au sens classique. On utilise fréquemment l’expression de formalisme informatif. L’emploi
d’une forme d’expression déterminée et imposée devient nécessaire pour que la volonté produise son
effet. Mais les sanctions en cas d’absence des solennités requises diffèrent selon les hypothèses. Dans
certains cas, la nullité est encourue. Mais, dans d’autres cas, la sanction consiste dans la déchéance du
droit des intérêts en matière de crédit.
Le formalisme en droit de la consommation a un aspect informatif très marqué. Mais, il a souvent une
autre fonction qui consiste à empêcher de laisser la rédaction d’un contrat à la seule discrétion du
professionnel. Malgré tout, ce formalisme ne reste pas toujours figé. Il est contraint de subir des
mutations compte tenu des évolutions technologiques de ces dernières années. Le droit de la preuve a
été réformé pour permettre l’admission à titre de preuve par écrit de l’écrit électronique.
Une fois l’acte de consommation achevé, le consommateur continuera à bénéficier d’une protection
importante qui là encore conduira à une mise à l’écart des règles classiques du droit civil. Lors de la
conclusion du contrat de crédit, tout a été fait pour qu’il s’engage en ayant été bien informé, en ayant
réfléchi et en ayant donné son consentement à une convention équilibrée, de nature à préserver ses
intérêts.Ce consommateur peut rencontrer une difficulté d’ordre économique. Il peut également être
confronté à une difficulté d’ordre juridique.
Il arrive que d’endetter, le consommateur devient surendetté. Pendant de nombreuses années, le droit ne
s’est pas véritablement intéressé à cette situation. Chaque créancier devait individuellement exercer ses
poursuites contre le créancier. Le droit civil considère que le débiteur s’étant librement engagé, il ne
peut se plaindre et revenir sur sa parole. Ce même phénomène s’est également produit en matière
commerciale pour les procédures collectives. Initialement, elles étaient considérées comme la
conséquence d’une incapacité du commerçant à gérer ses affaires, voire sa malhonnêteté. On a ensuite
considéré qu’elles pouvaient aussi être le reflet d’une détérioration de la situation économique. La
sanction passe au second plan ; avant tout on essaie de soigner l’entreprise.
Il est légitime de penser qu’un consommateur est surendetté uniquement parce qu’il avait en quelque
sorte trop consommé en recourant de manière irréfléchi au crédit. Sa mauvaise gestion est l’unique
source de son insolvabilité. Toutefois, à côté de ce surendettement actif, il existe un surendettement
passif car lié à des événements sociaux indépendants de sa volonté par exemple le chômage ou la
maladie. L’obligation de rembourser pesant sur le débiteur ne connait pratiquement comme limite
qu’une mesure individuelle : le délai de grâce et une mesure collective exceptionnelle le moratoire.
L’octroi d’un délai de grâce suspend toute mesure d’exécution, même si elle a déjà été engagée. Ce délai
doit être demandé par le débiteur en difficultés. Les pouvoirs du juge sont importants en ce domaine. Le
code civil lui fournit quelques directives. En effet, il lui prescrit de tenir compte à la fois de la situation
du débiteur et du créancier. Ainsi, le juge peut prévoir que pendant la durée du délai les sommes restant
dues ne porteront pas intérêts.
Pour sa part, le moratoire est une mesure suspensive prise par le législateur s’appliquant à une catégorie
de débiteurs voire à tous les débiteurs ou à une catégorie de créances. Il apparaît en quelque sorte comme
le pendant collectif de la mesure individuelle qu’est le délai de grâce.
La nécessité des mesures préventives n’est pas évidente au premier abord, puisque le contrat de crédit à
la consommation ou immobilier a fait l’objet d’une réglementation ayant pour objet de l’informer et de
l’obliger à réfléchir avant de s’engager. On peut alors en déduire qu’il s’engagera en toute connaissance
de cause.
Pourtant, la banque centrale a entendu instaurer certaines mesures préventives et a doté notre système
d’un fichier positif intitulé « la centrale des risques ».Le but de ce fichier est de permettre aux
établissements de crédit intéressés de partager les renseignements dont ils disposent sur leurs clients et
sur les crédits qu’ils leur ont octroyés. En d’autres termes, ce fichier permet de lutter contre
l’endettement excessif des consommateurs. Il permet également de responsabiliser certains prêteurs
professionnels qui ne pourront pas arguer de l’ignorance qu’ils avaient de la situation patrimoniale du
prêteur. Il permet aussi l’instauration d’une meilleure sincérité contractuelle entre les deux parties.