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Chapitre 2 ANALYSE HARMONIQUE DES SIGNAUX PERIODIQUES

Dans le chapitre précédent nous avons étudié les filtres passifs et actifs du premier et du
second ordre. Ils sont caractérisés tous par les fréquences de coupure et la bande passante. Ces
filtres sont insérés dans les systèmes (circuits) électroniques dans lesquels ils sont attaqués par des
signaux de toutes sortes.

Un de ces signaux est le signal périodique dont le paramètre fondamental est la fréquence
de répétition du motif et est décomposable en somme (infinie) de sinusoïdaux selon le théorème de
FOURIER. La fréquence est le nombre du motif (répétées) pendant une seconde de fois. Ces filtres
sont rencontrés dans les systèmes de transmission et occupent une bande de fréquence relativement
grande.

Comment ces filtres réagissent-ils quand ils sont attaqués par des signaux périodiques ? Quelle
est la forme du signal de sortie ? Si l’analyse de FOURIER nous donne le spectre fréquentiel du
signal périodique ; une étude plus complète des filtres nous donnera la forme du signal de sortie.
Ainsi notre chapitre s’axera sur l’analyse spectrale du signal périodique et l’effet des filtres sur les
signaux périodiques.

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1- Théorème de FOURIER
1-1 Définition
Tout signal périodique x(t) de période To peut se = ∫ (2.3)
décomposer en une somme infinie de signaux
sinusoïdaux de fréquence multiple de Fo = . On dit est la valeur moyenne du signal x(t).

qu’on a décomposé x(t) en série de Fourier. Autrement = ) + ) est

dit : l’harmonique de rang n du signal x(t).

Soit x(t), une fonction périodique de période To. x(t) L’harmonique de rang 1 est appelé le
peut être représenté par sa série de FOURIER si elle fondamental ou l’harmonique
vérifie les conditions suivantes (conditions de fondamental du signal x(t).
DIRICHLET) :
Les suites et sont des réelles
 x(t)| est finie ;
N.B : les bornes de l’intégration sont
 a un nombre fini de discontinuité, sur sa
généralement 0 et To, mais elles
période ;
peuvent choisies arbitrairement, en
 x(t)| a un nombre fini de maxima, sur sa période.
particulier si les nouvelles bornes de
Alors x(t) = +∑ )+ ) l’intégration facilitent les calculs, à
] condition de couvrir une période, par
où = , = ∫ (2.1) exemple, [- ; ].

et = ∫ (2.2)

et sont les coefficient de la série de

FOURIER de x(t)

Exemple 2.1 : Déterminer la série de FOURIE du signal représenté ci-dessous :

Fig1.1 Signal de l’Exemple 2.1

Notre objectif est de calculer coefficient de la série de FOURIER en utilisant les

équations (2.1), (2.2) et (2.3). D’abord nous décrivons le signal
1 si 0
f(t) = . f(t) = f(t+T) nous donne T = 2 s et = 2π/T= π (rad/s)
0 si 1

L’équation (2.3) nous donne a0 =

Utilisant l’éq. (2.1) nous avons

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De même de l’éq. (2.2) nous calculons bn :

n impaire
n paire

On obtient

Exemple 2.2 : Déterminer les coefficients de FOURIER du signal suivant :

Fig1.2 Signal de l’Exemple 2.2

Réponse :
Pour s’entrainer
exer. de niveau 1 : Ex.1
Exercice de niveau 1 n° 1

1- Soit le signal suivant

1- Donner une écriture mathématique de f(t).

2- Déterminer sa période et sa pulsation.
3- Calculer la valeur moyenne de f(t).
4- Calculer les coefficients de FOURIER de f(t).
5- Calculer et . Conclure.
6- Représenter an et bn en fonction de n

2- Soit les signaux suivants

1- x(t) = A|cos(20t)| 1- Représenter f(t) sur trois périodes.
2- Déterminer sa période et sa pulsation( si possible).
2 3- Calculer la valeur moyenne de f(t).
4- Calculer les coefficients de FOURIER de f(t).
5- Calculer et . Conclure.
6- Représenter an et bn en fonction de n.

7- Représenter an et bn en fonction de n

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1.1.1 Expression en cosinus du développement en série de FOURIER

Prenant en compte la relation trigonométrique suivante :

= ) + ) = ) (2.4) avec

=√ (2.5) et = - arctan ( ) (+π si (2.6)

nous trouvons une nouvelle expression appelée expression en cosinus de x(t) et

x(t) = +∑ )] (2.7) ;

Le terme est l’amplitude de l’harmonique et est la phase à l’origine de

l’harmonique . est l’amplitude de composante continue de x(t). La représentation de
et en fonction de f0 (ou en fonction de n) est appelée spectre fréquentiel unilatéral
de x(t). Ici, les fréquences sont positives ou nulles car le compteur n des harmoniques varie
de 0 à + . Les termes des nombres réels positifs ou nuls.
Cette série en cosinus est extrêmement importante car elle correspond à la
description bien connue des signaux en régime sinusoïdal permanent où l’on représente
un courant ou une tension par leur amplitude et leur phase. D’un point de vue pratique,
cela revient à considérer que le signal x(t) est créé de manière équivalente par une infinité
de générateurs sinusoïdaux.

Exemple 2.3 Déterminer les amplitudes et phases du signal de l’exemple 1

n impaire
Pour s’entrainer
n paire exer. de niveau 1 : Ex.2

et

n impaire

n paire

Fig1.3 Représentation spectrale de x(t) :a) spectre des amplitudes b) spectre des phases

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Exercice de niveau 1 n° 2

1- Déterminer et représenter le spectre unilatéral de l’Exemple 2.2

2- Déterminer et représenter le spectre unilatéral de l’Exercice de niveau 1 n° 1

1.1.2 Expression complexe ou exponentielle du développement en série

de FOURIER

En se souvenant des formules d’EULER :

En substituant ces deux formules dans l’équation (2.0) nous obtenons

Nous définissons un nouveau coefficient appelé coefficient complexe ou exponentiel

de f(t)

(2.8), et (2.8) , (2.9)

f(t) devient : (2.10)

ou (2.11)

L’équation (2.11) est la série complexe ou exponentielle de f(t). Bien que cn puisse
s’obtenir à partir de l’équation (2.8) il s’obtient directement par la relation (2.12) :

(2.12)

et

|cn |= (2.13) et arg(cn ) = (2.14)

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La représentation de |cn | et en en fonction de f0 (ou en fonction de n) est

appelée spectre fréquentiel bilatérale de x(t). Ici, les fréquences sont positives ou négatives
car le compteur n des harmoniques varie de - à + . Les termes |sont des nombres
réels positifs ou nuls.

Dans le cas des spectres bilatéraux, on notera que les spectres d’amplitudes
sont toujours des fonctions paires car on a : |cn |=|c-n |= alors que les spectres de
phases sont toujours des fonctions impaires. On a en effet =- .

On remarquera au passage que la formule d’Euler remplace les fonctions sinus et

cosinus par des exponentielles à exposant imaginaire appelées phaseurs. Ces phaseurs ne
sont rien d’autres que des fonctions complexes oscillant cosinusoïdalement sur l’axe réel
et sinusoïdalement sur l’axe imaginaire.

Exemple 2.4 Déterminer les coefficients complexe du signal de la Fig1.4

Fig 1.4 Signal de l’Exemple 2.4

La période du signal est T= 10 s ainsi = 2π/T = π/5 (rad/s). En utilisant l’équation

(2.12) nous avons

et

Le spectre des amplitudes et des phases est

et

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La représentation du spectre bilatéral est le suivant :

a) b)

Fig1.5 Spectre bilatérale a) le spectre des amplitudes b) le spectre des phases

Exemple 2.5 Déterminer les coefficients complexes du signal f(t) défini par

f(t) = ,0 avec f(t + = f(t).

T= ce qui donne = 2π/T = 1 (rad/s). Tout calcul fait nous donne = et

l’expression complexe de

Le spectre est donné par les graphes suivants

Fig1.6 Spectre bilatérale a) le spectre des amplitudes b) le spectre des phases

Pour s’entrainer
exer. de niveau 1 : Ex.3
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Exemple 2.6 Déterminer les coefficients complexes du signal f(t) défini par

f(t) = ,0 avec f(t + = f(t).

T= ce qui donne = 2π/T = 2π (rad/s). Tout calcul fait nous donne

On a

Après une intégration par partie

Ce calcul ne prend pas en compte le n = 0 ; calculons donc c0

Ainsi

Fig1.8 (a) spectre des amplitudes (b) spectre des phases

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Exemple 2.7 Déterminer les coefficients complexes du signal f(t) défini par le graphe
suivant :

f(t) = t, −1 < t < 1 .

T = 4s, ω0 = 2π/T = π/2 (rad/s).

Fig1.9 (a) spectre des amplitudes (b) spectre des phases

Exercice de niveau 1 n° 3

1- Pour les signaux suivants

f(t) = t 2, −π < t < π, avec f (t + 2π n) = f (t) 1- Donner la représentation sur trois périodes.
2- Déterminer la période et la pulsation
3- Calculer c0.
g(t) = et , −π < t < π, avec f (t + 2π n) = f (t) 4- Calculer les coefficients complexes de
FOURIER.
5- Calculer l’amplitude et la phase.
6- Calculer .Conclure.
7- Représenter le spectre bilatéral.

2- Pour les signaux suivants

1- Donner l’écriture mathématique.

2- Déterminer la période et la pulsation
3- Calculer c0.
4- Calculer les coefficients complexes de FOURIER.
5- Calculer l’amplitude et la phase.
6- Calculer .Conclure.
7- Représenter le spectre bilatéral.

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2- Propriétés des séries de FOURIER

2-1 Propriétés de parité
2-1.1 Fonction paire

Un signal f T0 – périodique est paire si : t t et , f (t) = f (−t).

Si f est développable en série de Fourier et paire alors f est développable en série de

cosinus : t, f(t) = f(−t) ⇒ bn = 0 ⇒ f(t) = + ∑ )] et

= ∫
(2.15)
= ∫

Les bornes de l’intégration peuvent être choisies arbitrairement seulement il faut que
la longueur de l’intervalle soit égale à T/2. La figure suivante donne des exemples
typiques de fonctions paires fréquemment utilisées.

Fig. 2.1 (a) Exemples typiques de signaux pairs

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Exemple 2.8 Déterminer les coefficients complexes du signal f(t) défini par le graphe
suivant

Fig. 2.2 Figure de l’Exemple 2.8

Ce signal est paire alors = . T0 = 4s, ω0 = 2π/T = π/2 (rad/s). L’écriture

mathématique de f est

0 , -2 t 1

f(t) = cos( t) , -1 t 1 .

0 , +1 t

Sa valeur moyenne est = ∫ = ∫ = 1/π .

Pour n = 1

Pour n

= ∫ = ∫ = ∫

Or cos(x)cos(y)= [cos(x+y) + cos(x-y)] donc

= ∫ sin + sin

Si n est pair (n=2k, k alors

sin = sin = - cos(k et

sin = sin = cos(k

Si n est impair (n=2k+1, k alors

sin = sin = sin((k+1) et

sin = sin = sin((k-1) 0

Pour s’entrainer
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exer. de niveau 1 : Ex.4
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Ainsi - avec n = 2k, k . Finalement

f(t) = + ∑

Exemple 2.8 Déterminer la série de FOURIER du signal suivant

f est paire de période T= 2π (s) et ω0 = 1 rad/s .

Tout calcul bien fait conduit à :

f(t) = - ∑ cos(2k-1)t

Fig.2.3 Exemple 2.8

Exercice de niveau 1 n° 4

Pour les signaux pairs suivants :

1- Donner l’écriture mathématique.

2- Déterminer la période et la pulsation
3- Calculer a0.
4- Calculer an
2-1.2 Fonction impaire 5- Ecrire la série de FOURIER du signal

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2-1.1 Fonction impaire

Un signal f T0 – périodique est impaire si :

t t et , f (t) = - f (−t).

Si f est développable en série de Fourier et paire alors f est développable en série de

sinus : t, f(t) = -f(−t) ⇒ an = 0 ⇒ f(t) = ∑ )] et

Exercice de niveau 1 n° 5 : Pour les signaux impairs suivants :

= ∫ (2.16)

Pour s’entrainer
Exercice de niveau 1 n° 5 exer. de niveau 1 : Ex.5

On prendra

1- Donner l’écriture mathématique.

2- Déterminer la période et la pulsation
3- Calculer bn
4- Ecrire la série de FOURIER du signal

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2.1.3 Propriétés de la symétrie glissante ou demi-onde

Un signal f T0 – périodique a une symétrie glissante : t t et

, f (t ) = - f (t).

Si f est développable en série de Fourier et a une symétrie glissante alors f est développable
en série et :
- Les coefficients à indices paires sont nous nuls : avec n= 2k, k N
- Les coefficients à indices impaires sont donnés par
∫ dt , n= 2k+1, k N (2.17)

∫ dt , n= 2k+1, k N (2.18)

Graphiquement, en faisant « glisser » (Fig2.4) d’une demi-période la partie du signal

compris entre t0 et t0 + T0/2, on observe une symétrie par rapport à l’axe des temps.
(2.16)

Fig.2.4 Exemple symétrie glissante

La figure suivante donne des exemples de signaux à symétrie glissante

Fig.2.5 Exemple de signaux à symétrie glissante

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2.3 Propriétés du décalage temporel ou translation temporel

Soit un signal f T – périodique. Le signal décalé de est g(t) = f( t- ) .

On a f(t) = ∑ avec ∫ et

g(t) = f( t- ) = ∑ =∑ =∑

donc (2.19)

En conséquence, le spectre d’amplitude est indépendant de l’origine des temps

choisie contrairement au spectre de phase qui en dépend. Cette remarque peut être mise à
profit pour :

1) Déduire le spectre de phase du signal décalé s(t − τ) à partir de celui de s(t) en

ajoutant −2πnτ/T à 𝛗n pour chaque terme ; le décalage temporel correspond à un
décalage de la phase dans le domaine fréquentiel ;

2) Simplifier le calcul des coefficients en suivant la procédure suivante :

– Décaler arbitrairement le signal s(t) de τ pour faire apparaître une symétrie afin de
simplifier les calculs ;
– Déterminer le développement en série de Fourier du signal décalé s(t − τ) ;
– En déduire le développement en série de Fourier du signal s(t) à partir de celui de
s(t − τ) sachant que s(t) et s(t − τ) ont même spectre d’amplitude et que le spectre de phase
de s(t) s’obtient en ajoutant +2πnτ/T à chaque terme de phase de s(t − τ).

Remarque : Si on ne s’intéresse qu’au spectre d’amplitude, il suffit de décaler

arbitrairement le signal s(t) de τ pour faire apparaître une symétrie, puis de déterminer le
développement en série de Fourier du signal décalé s(t − τ).

2.4 Propriétés du décalage de niveau ou translation niveau

Soit un signal f T – périodique. La translation de niveau de E est le signal est g(t) = E + f( t ) .

On a f(t) = ∑ avec ∫ alors

(2.20)

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2.5 Propriétés de la dérivation

Soit un signal f T – périodique et dérivable. Le signal f et f ‘ sa dérivée f sont

développables en série de Fourier, alors le développement en série de Fourier de s’ s’obtient
en dérivant terme à terme celui de s.

On a f(t) = ∑ avec ∫ alors

f’(t) = ∑ donc

(2.21)

Exercice de niveau 1 n° 6

Soit x(t) un signal suivant

1- Donner l’écriture mathématique.

2- Calculer les coefficients complexes de FOURIER.
3- En déduire ses coefficients an et bn .

Pour chacun des signaux suivants

- x(t- ) avec = π/6 ;

- x’(t) + E avec E = 3A

déterminer

a) Les coefficients complexes de FOURIER et en déduire les coefficients réels de

FOURIER .
b) Le spectre d’amplitude et de phase .
c) Représenter le spectre bilatéral .

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4 Puissance des signaux périodiques

4.1 Puissance moyenne absorbée par un dipôle

Un dipôle D est traversé par une courant périodique i(t) et aux bornes duquel règne une
tension v(t) (périodique) alors

avec = 2π/T0 et
Et

et
La puissance moyenne absorbée par D sur une période est :
P= ∫ = ∫

(2.22)
P= +∑ cos( - )

Cette relation (2.22) montre que la puissance absorbée par un dipôle est la somme des
puissances absorbées due à chaque harmonique.
Pour s’entrainer
Exemple 2.9 Calcul de puissance exer. de niveau 1 : Ex.7, 8

La tension aux bornes d’un dipôle et le courant le traversant sont donnés par :

v(t) = 80 + 120 cos(120πt) + 60 cos(360πt-30°) V et

i(t) =5 cos(120πt-10°) + 2 cos(360πt-60°) A.

La puissance moyenne est donnée par la relation (2.22)

P= 80*0 + (120*5)cos(10°)/2 + (60*2)cos(30°)/2 = 374.4 W

Exemple 2.10 Calcul de puissance

Soit le réseau électrique suivant :

Déterminer la puissance absorbée ce réseau si

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i(t) =2 +10 cos(2πωt + 10°) + 6cos(6πωt + 45°) A. Pour calculer la puissance absorbée par
le circuit nous devons déterminer Vn .

L’impédance du réseau est Z = ZR//ZC = R/(1+jωRC ) = 10/(1+20jω) ainsi

V = ZI= 10I/(1+20jω).

i(t) est composée de trois pulsations. Pour chacune des calculons le module et la phase de
V dans le domaine complexe :

Pour n = 0, la composante continue V = 10I =10*2 = 20 V. En effet en continu le

condensateur se comporte comme un circuit ouvert, la tension est aux bornes de R.

Pour n = 1, I = 10 A V = 10(10 ) / (1+20 j) = 5 V

Pour n = 3, I = 10 A V = 10(10 ) / (1+60 j) = 5 V

Donc dans le domaine temporel v(t) = 20 +5 cos(2πωt - 77.4°) + cos(6πωt - 44.05°) V

En fin P=20*2 +10*5 cos(- 77.14° - 10°) /2 +1*6cos(- 44.05°- 45°)/2 = 41.35 W.

Exercice de niveau 1 n° 7

Calculer le courant i(t) et la puissance absorbée le réseau suivant si

v(t) = 42+16 cos(377t + 30°) - 12 cos(754 t - 20°) V.

Exercice de niveau 1 n° 8

À l’entrée d’un réseau électrique, la tension v(t) et le courant i(t) sont donnés par les
expressions suivantes:
i(t) = 1.8 cos (377t + 45°) + 1.2 cos (754t + 100°) A
v(t) = 64 + 36 cos (377t + 60°) - 24 cos (754t + 102°) V

Trouver la puissance absorbée par ce réseau.

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4.2 Valeur efficace et théorème de Parseval

Rappel sur la valeur efficace :

1- La valeur efficace d’un courant périodique est égale à la valeur d’un courant
continu fictif qui produirait la même quantité de chaleur (même énergie apportée)
dans une même résistance et pendant une période.

2- À la place du qualificatif « efficace », on utilise souvent l’abréviation anglo-saxonne

« R.M.S. » qui signifie « Root Mean Square » et qui se traduit littéralement par «
racine de la moyenne du carré ».
3- La valeur efficace SEff d’un signal périodique s(t) de période T est donnée par :

4- Attention, la valeur efficace d’une somme est, en général, différente de la somme

des valeurs efficaces. On a :

Soit f un signal périodique développable en série de FOURIER :

= F2 = ∫ (2.23)

F2 s’obtient par la formule de BESSEL-PARSEVAL :

F2 = ∑ ∑ ∑ (2.24)

F2 = (2.25)
Avec : la valeur efficace de la composante continue

: la valeur efficace des harmoniques

Pour s’entrainer
exer. de niveau 1 : Ex.9, 10, 11
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Si f (t) est le courant traversant la résistance R , alors la puissance moyenne (normalisée)

dissipée est P= RF2 . Ou si f(t) est la tension à ses bornes alors P =F2 /R . En choisissant R =

1Ω alors P1Ω = F2 = ∑ . On retrouve bien le théorème de BESSEL-

PARSEVAL dont nous tirons plusieurs interprétations :

1- Cette identité de Parseval exprime que l’énergie totale sur une période est égale à la
somme des énergies de chaque harmonique ou que la puissance est la somme des
puissances de chaque harmonique ;
2- L’énergie ou la puissance se répartit sur les toutes les harmoniques ;
3- L’énergie ou la puissance d’un signal périodique est la même le domaine temporel
que fréquentiel. L’énergie n’est donc pas liée au domaine d’étude mais au signal lui-même.
Les unités de la puissance normalisée ne s’expriment donc pas en [W], mais par
exemple en [V2] ou [A2] selon que le signal est une tension ou un courant électrique.
Exemple 2.11

Calculer la puissance moyenne dissipée dans une résistance de 100 Ω, aux bornes
desquelles la tension est de la forme :

u(t) = 4 sin(ωt) + 3 cos(ωt)+ 2 sin(ωt) + sin(3ωt).

La puissance moyenne dissipée dans un conducteur ohmique est : P = (Ueff)2 / R où Ueff est
la tension efficace aux bornes de R. La relation (2.24) nous donne

(Ueff)2 = ½( [42+32]+22+1 ) = 15 V2 donc P = (Ueff)2 / R = 0.15 W

Exemple 2.12

Calculer la valeur efficace du courant périodique i(t) = 8 + 30 cos 2t − 20 sin 2t + 15 cos 4t −

10 sin 4t A

I2eff = 82 +1/2( [302+(-20)2] + [152+(-10)2] ) = 876.5 A2 donc Ieff = 29.61 A

Exercice de niveau 1 n° 9

La tension aux bornes d’un dipôle est v(t) = 30+20 cos(60πt + 45° )+ 10 cos(120πt – 45°)V et
le courant le traversant est i(t) = 6 + 4 cos(60πt + 10°)− 2 cos(120πt – 60°) A
Déterminer :
(a) la valeur efficace de la tension,
(b) la valeur efficace du courant,
(c) la puissance moyenne absorbée par le dipôle.

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Exercice de niveau 1 n° 10

Calculer la puissance dissipée par la résistance de 10Ω si i(t) = 3 + 2 cos(50t – 60°) + 0.5*
cos(100t− 120°) A

Exercice de niveau 1 n° 11

Pour le circuit suivant, déterminer v(t) et calculer la puissance moyenne dissipée par
la résistance si i(t) = 20 + 16cos(10t + 45°) +12cos( 20t - 60°) mA

4.3 Taux de distorsion harmonique

D’un point de vue spectral, la caractéristique remarquable des systèmes non-linéaires

est de déformer les signaux sinusoïdaux. Le signal de sortie d’un système non-linéaire qui
serait ainsi soumis à une entrée sinusoïdale pure est donc, tout en restant périodique, non-
sinusoïdal. Il s’ensuit que son spectre est constitué d’un grand nombre de raies spectrales,
alors qu’à l’entrée il n’y avait qu’une seule raie.

Dans la pratique, il est important de pouvoir chiffrer cette déformation puisque les
amplificateurs réels, quelle que soit leur qualité, possèdent des non-linéarités. On mesure
cette déformation à l’aide du taux de distorsion harmonique (TDH). Celui-ci est défini
comme le rapport de la valeur efficace des harmoniques d’ordre supérieur à 1 avec la
valeur efficace du premier harmonique :

(2.26)

Exemple 2.13

Considérons le schéma suivant

Fig.2.6 Exemple 2.13

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Si est ( un système linéaire (amplificateur), la sortie s(t) a forme sinusoïdale (pas de

déformation). Dans ce cas le TDH 1.
- Si est ( un système linéaire (redresseur par exemple), la sortie s(t) sest constitué d’une
infinité d’harmoniques ; n’a pas une forme sinusoïdale. Dans ce cas le TDH 1.

5-Synthèse des signaux

5.1 Signal continu

Notons sFn(t) la série de FOURIER d’un signal périodique continu s(t), limitée à ses n
premiers termes. Lorsque n tend vers l’infini sFn(t) tend vers s(t) : = s(t).Lors
de la synthèse d’un tel signal, la somme des premiers harmoniques sFn(t) suffit pour
représenter de façon suffisante, comme le montre les fig.2.6 a et b où les signaux
présentent, cependant, une discontinuité de pente.

b) Synthèse d’un signal triangle a) Synthèse d’un signal redressé simple alternance

Fig.2.6 Synthèse de signaux

Une bande passante limitée suffira généralement à la transmission d’un signal

périodique continu.

5.2 Signal discontinu, phénomène de GIBBS

Soit s(t) un signal développable en série de FOURIER et présentant une discontinuité en

t= .

La série de FOURIER sF (t) est continu et tend vers

sF (t) =

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quand t tend vers . Au voisinage de , l’écart entre les graphes de sFn( ) et s( est
irréductible, quel que soit le nombre d’harmoniques considérés. Cet effet, connu sous le
nom de phénomène de GIBBS, est illustré par les figures suivantes. D’un point de vue
pratique, nous retiendrons qu’il faut une très large bande passante pour transmettre un
signal périodique discontinu.

a) Signal carré b) Signal rampe

Fig.2.7 Mise en évidence du phénomène de GIBBS : a) Signal carré, b) Signal rampe

6- Réponse d’un système linéaire à un signal périodique

6-1 Expression de la sortie d’un système linéaire

Soit un système linéaire de fonction de transfert H, x(t) un signal périodique appliqué à

son entrée et y(t) sa sortie :

On rappelle que x(t) = +∑

On montre en utilisant le théorème de superstition que

y(t) = +∑ (2.28)

avec = Arg[ ]

Exemple 2.14 Signal de sortie d’un filtre RL

Soit le filtre RL suivant ; déterminons le signal de sortie si vin est le signal de l’Exemple 2.1

Pour s’entrainer
exer. de niveau 1 : Ex.12, 13
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R
in out
5 ohms
Vin (t) = ½ + ∑

L
Vin 2H =½+ ∑
Vin Vout

Vout

Le système linéaire H est le filtre RL dont la fonction de transfert est H(jω) = .

H(n ) = et 𝛗(n ) = 90° - arctan( )

√

Pour ω = 0 rad/s donc en régime continu : = 0 Ω donc Vout = 0 V .

Finalement v(t) = ∑ , n = 2k-1

√

=∑ , n= 2k-1
√

Exemple 2.15 Signal de sortie d’un filtre RC

Soit le filtre RC suivant déterminer la sortie si Vin est un signal triangle ci-dessus

R
in out
2 ohms
Vout
C1
Vin
Vin 1F Vout

H(jω) = 1/(1+2jω) donc H(n ) = 1/√ = = 1/√ et

𝛗(n ) = - π
Pour ω = 0 rad/s donc en régime continu : = Ω donc Vout = Vin donc H(0) = 1
Donc v(t) = ½ - ∑
√

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Exercice de niveau 1 n° 12

1-Déterminer la fonction de transfert.

2- Déterminer l’amplitude et la phase

pour les différents harmoniques.

3- Vs(t) = V(t), déterminer la série de

FOURIER de Vs(t)

4- Déterminer io(t).

Exercice de niveau 1 n° 13
Déterminer i(t) si v(t) a pour expression :

Exercice de niveau 1 n° 14

Déterminer les trois premiers termes de

i(t) si

(even =pair)

La majorité des systèmes linéaires introduisent une modification de l’amplitude et de la

phase. Ainsi la sortie est déterminée par les fréquences qui sont faiblement atténuées par
ces systèmes c'est-à-dire les fréquences qui sont comprises dans la bandes passantes ; les
autres fréquences sont ‘éliminées ‘. Par conséquent tous les harmoniques d’un signal
périodiques ne seront pas transmis à travers les systèmes linéaires selon leur type.

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6-2 Effet d’un filtre passe-bas sur signal périodique

Nous étudierons les effets d’un filtre passe-bas d’ordre un. L’étude des filtres d’ordre
deux utilisent la même méthode sauf qu’il faut se rappeler qu’il peut avoir résonnance et
que la coupure à la fréquence haute est brutale.
Le filtre passe-bas est caractérisé par sa fréquence de coupure fh et sa bande passante
Bh = [0 ; fh]. Si un signal périodique de fréquence fondamentale F y est introduit alors sont
transmis : (1) la composante continue et (2) les n harmonique tel que nF . Pour les
harmoniques nous distinguons alors trois (3) cas (posons N = fh/F ) :

1er cas : N = fh/F : seule la composante continue est transmise. Les différents
harmoniques sont fortement atténués. (Fig.2.8)
2e cas : N = fh/F : une grande partie des harmoniques sont transmises sans
modifications. Le signal de sortie est voisin du signal d’entrée. La déformation du signal
de sortie au niveau des discontinuités provient de l’élimination des harmoniques de rang
élevés (N )
3 cas : N = fh/F
e : le fondamental et quelque harmoniques sont transmises. Les hautes
fréquences sont éliminées. Le signal de sortie ne ressemble pas au signal d’entrée. (Fig.2.9)

Fig.2.8. Filtre passe-bas du premier ordre. Réponse à un signal en créneaux d’amplitude crête à
crête 1V, de fréquence fh, superposé à une composante continue de 0.1 V.

Pour s’entrainer
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Fig.2.9 Filtre passe-bas du premier ordre. Réponse à un signal en créneaux d’amplitude crête à crête
1V, de fréquence f =20 fh, superposé à une composante continue de 0.1 V.

Quelle que soit la fréquence de coupure et la bande passant la composante est

entièrement transmise. Le signal de sortie ne présente jamais de discontinuité.

Exercice de niveau 1 n° 14 : Filtre RC

Soit un filtre RC avec R = 5.6 kΩ et C = 2.8 nF.

1-Calculer la fréquence de coupure fc et la bande passante BW
Ce filtre RC est attaqué par e(t) un signal triangle paire de la valeur min = 0 V et valeur
max = 2 V et fréquence f = 2.5 kHz.
2-Determiner la série de FOURIER de e(t)
3-Déterminer le nombre harmonique transmis à travers le filtre RC.
4-Déterminer l’expression de s(t) le signal de sortie.

6-3 Effet d’un filtre passe-haut sur signal périodique

Nous étudierons les effets d’un filtre passe-bas d’ordre un. L’étude des filtres d’ordre deux
utilisent la même méthode.
Le filtre passe-bas est caractérisé par sa fréquence de coupure fb et sa bande passante
Bh . Si un signal périodique de fréquence fondamentale F y est introduit alors sont

transmis : les n harmonique tel que nF . La composante continue est donc éliminée et
les discontinuités sont transmises sans atténuation. Pour les harmoniques nous
distinguons alors trois (3) cas:
1er cas f : une grande partie des harmoniques est transmise. Seuls les harmoniques de
rang élevé sont transmis. (Fig. 2.10)
Pour s’entrainer
Page 27 sur 30 exer. de niveau 1 : Ex.15
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2e cas f : seule la composante continue est atténuée ; les autres harmoniques sont
transmis par le filtre.
3e cas f : la composante continue et le fondamental sont éliminés, les autres
harmoniques sont transmis. Le signal de sortie ne ressemble pas au signal d’entrée.
(Fig.2.11)

Fig.2.10 Filtre passe-haut du premier ordre. Réponse à un signal en créneaux d’amplitude crête à
crête 1V, de fréquence f = fb/20, superposé à une composante continue de 0.1 V. Analyse des
harmoniques du signal d’entrée et du signal de sortie.

Fig.2.11 Filtre passe-haut du premier ordre. Réponse à un signal en créneaux d’amplitude crête à crête
1V, de fréquence fb, superposé à une composante continue de 0.1 V. Analyse des harmoniques du
signal d’entrée et du signal de sortie.

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Exercice de niveau 1 n° 15 : Filtre CR

Soit un filtre RC avec R = 5.6 kΩ et C = 2.8 nF.

1-Calculer la fréquence de coupure fc et la bande passante BW
Ce filtre RC est attaqué par e(t) un signal triangle paire de la valeur min = 0 V et valeur
max = 2 V et fréquence f = 2.5 kHz.
2-Determiner la série de FOURIER de e(t)
3-Déterminer le nombre harmonique transmis à travers le filtre CR.
4-Déterminer l’expression de s(t) le signal de sortie.

6-4 Effet d’un filtre passe-bande sur signal périodique

Un filtre passe-bande est caractérisé par ses fréquences de coupure basse et haute
qui détermine sa bande passante BW = [ ; ]. Rappelons aussi que = . Il
attenue les fréquences qui sont en dehors de sa bande passante qui peut être large ou
étroite. Dans le cas de la bande étroite il ne transmet que les sinusoïdales dont les
fréquences sont proches de la fréquence de résonance du filtre ; il élimine la composante
continue et les discontinuités.
Les harmoniques qui seront transmis sans déformation importante sont tels que
ou . Le nombre d’harmoniques transmis est de l’ordre :

=
( est la largeur de la bande passante BW et Q le coefficient de qualité)
Nous distinguons alors trois cas (Fig.2.12):
1er cas : : un ou aucun harmonique est dans la bande passante du filtre ;

2e cas : : de nombreux harmoniques sont dans la bande passante du filtre

3e cas : : peu de fréquence sont dans la bande passante du filtre ;

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Fig.2.12 Filtre passante-bande de facteur de qualité Q = 20 . Réponse à un signal triangulaire

d’amplitude crête à crête 1V, de fréquence f0 /20 , f0 et 20f0 superposé à une composante continue
de 0.1 V.

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