0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
257 vues13 pages

CHAPITRE 6 Arcs

Mécanique des structures

Transféré par

randrianoavy
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
257 vues13 pages

CHAPITRE 6 Arcs

Mécanique des structures

Transféré par

randrianoavy
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 13

CHAPITRE 6 ARCS

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
CHAPITRE 6 opposés. On désigne par poussée 𝑄 la composante horizontale de la réaction de l’appui
de gauche 𝐺0 .
Les Arcs

6.1. DEFINITION
Un ARC est une poutre à plan moyen et à fibre moyenne courbe reposant sur deux appuis
articulés ou encastrés.
Q −Q
Nous n’envisagerons que le cas des arcs à système de forces situées dans le plan moyen 𝐺0 𝐺1
et de couples d’axe perpendiculaire à ce plan.
6.2. ARC A TROIS ARTICULATIONS
Σ Un arc à trois articulations est constitué par l’ensemble de deux poutres courbes 𝐺0 𝐴 et
𝐺1 𝐴 articulées entre elles au point 𝐴 et reposant sur des culées par l’intermédiaires des
articulations 𝐺0 et 𝐺1 .
G
𝐹=𝑅 6.2.1. Actions des charges verticales
𝑦′
𝑥′ L’arc est repéré par rapport aux axes 𝐺0 𝑥 et 𝐺0 𝑦, l’axe 𝐺0 𝑥 étant confondu avec l’horizontal
𝐶
𝑅 𝐺0 𝐺1 des naissances.
𝐺0 𝑇
𝐺 𝑁 𝐺1 𝑃𝑖 𝑥′
𝑦′
𝑦 𝑎
𝑀 Σ 𝛼𝑖 Σ 𝐴
𝜃 𝑓
𝑥 𝑉1
𝐺
Dans ce cas, les éléments de réduction du système 𝑆𝑔 des forces extérieures relatif à une 𝑦
𝑉0
section Σ quelconque sont constitués par une résultante 𝑅 située dans le plan moyen et 𝑥
Q −Q
par un couple de moment 𝑅 perpendiculaire à ce plan. Le système 𝑆𝑔 est donc équivalent 𝐺0 𝐺1
à une force unique 𝐹 = 𝑅 qui perce le plan de la section Σ au point C, centre des 𝑙
pressions, et l’on a :
Les notations concernant les caractères géométriques, les charges et les réactions d’appui
𝑀 = 𝑀𝑡 (𝐹)
sont définies par la figure 3.3.
Lorsque la section Σ se déplace, le lieu géométrique du point C est la courbe des
6.2.1.1. Evaluation des efforts
pressions. Si la courbe des pressions est confondue avec la fibre moyenne, le moment 𝑀
et par voie de conséquence, l’effort tranchant 𝑇 sont nuls tout au long de la fibre moyenne. 1°- Composantes verticales 𝑉0 et 𝑉1 des réactions d’appui

On dit dans ce cas que l’arc est funiculaire du système de charges qui lui sont appliquées. L’équilibre de l’arc exige que le moment par rapport au point 𝐺1 de l’ensemble des forces
Le système 𝑆𝑔 se réduit alors à une force unique égale à l’effort normal, 𝐹 = 𝑁 passant par qui le sollicitent soit nul
le centre de gravité 𝐺 de Σ. 𝑀𝐺1 = 𝑉0 𝑙 − Σ𝑃𝑖 (𝑙 − 𝛼𝑖 ) = 0
𝛼
L’un des caractères essentiels des arcs est l’existence d’une composante horizontale des  𝑉0 = Σ𝑃𝑖 (1 − 𝑙𝑖)
réactions d’appui, provoquée par des seules forces verticales. La statique (𝑋 = 0) exige 𝛼
De même, on a ; 𝑉1 = Σ𝑃𝑖 𝑖
dans ce cas que ces composantes horizontales soient d’intensité égale et de sens 𝑙
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
RdMII – ESPolytechnique d’Antsiranana – GM4
- 39 -
CHAPITRE 6 ARCS
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ces expressions montrent que les composantes verticales des réactions d’appui de l’arc d’un système de charges donné.
sont égales aux réactions d’appui de la poutre isostatique de référence, la poutre
isostatique de référence étant la poutre droite simplement appuyée, de même portée 𝑙 que
l’arc et soumise aux mêmes charges.
2°- Efforts dans la section Σ d’abscisse 𝑥 𝐺0 𝐺1
Le système 𝑆𝑔 des forces agissant à gauche de la section Σ comporte : 𝜇(𝑥)
✓ Les forces verticales 𝑉0 et Σ𝑔 𝑃𝑖 , 𝑥
✓ La force horizontale Q 𝐺0 𝐺1
𝐴
Le système admet donc une résultante générale 𝑅 de projection suivant les axes 𝐺0 𝑥 et 𝑦
𝐺0 𝑦 : 𝑓
𝑥
𝑋=𝑄 𝑌 = 𝑉0 − Σ𝑔 𝑃𝑖
𝐺0 𝐺1
Et le moment fléchissant dans la section Σ a pour valeur :
𝑀(𝑥) = 𝑉0 𝑥 − Σ𝑔 𝑃𝑖 (𝑥 − 𝛼𝑖 ) − 𝑄𝑦 La poutre isostatique de référence ainsi que les charges qui la sollicitent sont totalement
définies. On trace la ligne représentative du moment fléchissant 𝜇(𝑥) dans cette poutre.
Or on a :
𝑦
𝑉0 − Σ𝑔 𝑃𝑖 =
𝑑𝜇(𝑥)
, L’arc étant funiculaire du système de charges, on doit avoir :
𝑑𝑥 𝑦′
𝜇(𝑥)
𝑉0 𝑥 − Σ𝑔 𝑃𝑖 (𝑥 − 𝛼𝑖 ) = 𝜇(𝑥) 𝑀(𝑥) = 𝜇(𝑥) − 𝑄𝑦 = 0 quel que soit x, soit : 𝑦 =
𝑄
𝑑𝜇(𝑥) La fibre moyenne d’un arc funiculaire d’un système de charges donné est donc affine de la
où et 𝜇(𝑥) désignent l’effort tranchant et le 𝑌 𝑥′
𝑑𝑥
moment fléchissant dans la section d’abscisse x de
𝑅 ligne représentative du moment fléchissant produit par ce système de charges dans la
𝑇 poutre isostatique de référence. Elle est totalement définie si on l’assujettit à passer par un
la poutre isostatique de référence.
𝑁 𝜃 point donné.
𝑥
𝑋=𝑄 𝐺 6.2.1.3. Lignes d’influence
𝑋
Il en résulte que : 𝑅=| 𝑑𝜇 𝜇(𝑎, 𝛼)
𝑌=
𝑑𝑥
1°- Ligne d’influence de la poussée
La poussée provoquée par la charge 𝑎
𝑀(𝑥) = 𝜇(𝑥) − 𝑄𝑦 𝑎(1 − 𝑙 )
Et les projections 𝑁 et 𝑇 ont pour valeur : unité d’abscisse 𝛼, a pour expression :
𝜇(𝑥, 𝑎) 𝛼
𝑑𝜇 𝑄(𝛼) =
𝑁 = 𝑋𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑌𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑄𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑑𝑥 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑓 𝐺0 𝐺1
𝑎
𝑑𝜇 La fonction de 𝛼, 𝜇(𝑥, 𝑎), est représentée par 𝑙
𝑇 = −𝑋𝑠𝑖𝑛𝜃 + 𝑌𝑐𝑜𝑠𝜃 = −𝑄𝑠𝑖𝑛𝜃 + 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑑𝑥 la ligne d’influence du moment fléchissant
3°- Poussée 𝑄 𝑄(𝛼)
dans la section d’abscisse a de la poutre
𝑎 𝑎
On détermine la poussée 𝑄 en exprimant que le moment fléchissant dans la section de isostatique de référence. (1 − 𝑙 )
𝑓
l’articulation 𝐴 est nul : La ligne d’influence 𝑄(𝛼) est donc affine de la 𝛼
𝜇(𝑎) 𝐺1
𝑀(𝐴) = 𝜇(𝑎) − 𝑄𝑓 => 𝑄= ligne d’influence de 𝜇(𝑥, 𝛼. 𝐺0
𝑓
𝐹𝑖𝑔. 5.6
6.2.1.2. Arcs funiculaires
On se propose de rechercher la fibre moyenne d’un arc d’ouverture donnée 𝑙, funiculaire
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
RdMII – ESPolytechnique d’Antsiranana – GM4
- 40 -
CHAPITRE 6 𝜇(𝑥, 𝛼) ARCS
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2°- Ligne d’influence du moment fléchissant dans la section 𝛴 d’abscisse 𝑥.
𝑁(𝑥, 𝛼)
Le moment fléchissant 𝑀(𝑥, 𝛼) résulte ainsi d’une combinaison linéaire des fonctions
représentées par la ligne d’influence 𝑄(𝛼) de la poussée et par la ligne d’influence du 𝑠𝑖𝑛𝜃
𝛼
moment fléchissant 𝜇(𝑥, 𝛼) dans la section d’abscisse 𝑥 de la poutre isostatique de
𝐺0 𝐺1
référence.
𝑥
𝑀(𝑥, 𝛼) = 𝜇(𝑥, 𝛼) − 𝑄(𝛼)𝑦 𝑎
La ligne d’influence 𝑀(𝑥, 𝛼) est ainsi représentée par trois segments de droite.
𝑇(𝑥, 𝛼)
𝜇(𝑥, 𝛼)
𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑥
𝛼
𝑥(1 − 𝑙 ) 𝐺00 𝐺11
𝛼
𝐺0 𝑥 Σ 𝐺1 6.2.2. Actions des charges horizontales
Considérons l’arc à trois articulations 𝐺0 𝐴𝐺1 soumis à un système de charges horizontales
𝑀(𝑥, 𝛼) 𝐻 aux points de coordonnées (𝛼, 𝛽) de la fibre moyenne.

𝛼 𝑃𝑖 𝑥′
𝑦′
𝑦 𝑎
𝐺0 𝐺1 Σ 𝐴
𝜃 𝑓
𝑎 𝑥 𝑉1
𝛼𝐺 𝑦
2°- Lignes d’influence de l’effort normal et de l’effort tranchant dans la section 𝛴 . 𝑉0 𝐻|𝛽
H0 𝑥 H1
L’effort normal 𝑁(𝑥, 𝛼) et de l’effort tranchant 𝑇(𝑥, 𝛼) provoqué par la charge unité
𝐺0 𝐺1
d’abscisse 𝛼 dans la section 𝛴 d’abscisse 𝑥 ont pour expression :
𝑙
𝑑𝜇(𝑥, 𝛼)
𝑁(𝑥, 𝛼) = 𝑄(𝛼)𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑠𝑖𝑛𝜃
𝑑𝑥 6.2.2.1. Réactions d’appui
𝑑𝜇(𝑥, 𝛼)
𝑇(𝑥, 𝛼) = − 𝑄(𝛼)𝑠𝑖𝑛𝜃 + 𝑐𝑜𝑠𝜃 L’équilibre de l’arc exige que les forces appliquées H et les réactions d’appui de
𝑑𝑥
𝑑𝜇(𝑥,𝛼) composantes horizontales et verticales 𝐻0 , 𝐻1 et 𝑉0 , 𝑉1 forment un système nul.
est représentée par la ligne d’influence de l’effort tranchant dans la section 𝛴 de
𝑑𝑥 𝐻 + 𝐻1 + Σ𝐻 = 0
Résultante générale : 𝑅=| 0
la poutre isostatique de référence. Les fonctions 𝑁(𝑥, 𝛼) et 𝑇(𝑥, 𝛼) résultent donc d’une 𝑉0 + 𝑉1 =0
𝑑𝜇(𝑥,𝛼)
combinaison linéaire des fonctions 𝑄(𝛼) et . Moment résultant en 𝐺1 : 𝑀𝐺1 = 𝑉0 𝑙 + Σ𝐻𝛽 = 0
𝑑𝑥
𝛽
Les lignes d’influence correspondantes ont la forme indiquée sur la figure 3.9. On a donc : 𝑉0 = −𝑉1 = −Σ𝐻 𝑙
𝑑𝜇(𝑥, 𝛼) 1 Les composantes horizontales 𝐻0 et 𝐻1 sont déterminées en exprimant que le moment
𝑑𝑥 fléchissant dans la section de l’articulation 𝐴 est nul :
𝛼 𝑀(𝑎) = 𝑉0 𝑎 + 𝐻0 𝑓 − Σg 𝐻 (f − β) = 0
𝐺0 𝐺1 Soit en remplaçant 𝑉0 par sa valeur :
𝑎 𝛽 β
𝑥 𝐻0 = − Σ 𝐻 − Σg (1 − )𝐻
−1 𝑙 𝑓 f
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
RdMII – ESPolytechnique d’Antsiranana – GM4
- 41 -
CHAPITRE 6 ARCS
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
𝑎 𝛽 β Pour cela, on soumet l’arc au système 𝑆 constitué uniquement par une force unité
𝐻1 = −Σ𝐻 − 𝐻0 = − Σ(1 − )𝐻 − Σg (1 − )𝐻
𝑙 𝑓 f appliquée en B suivant la direction. Soient 𝑀, 𝑁 et 𝑇 le moment fléchissant, l’effort
Dans ces expressions Σg désigne la somme des efforts produits par l’action des seules
normal et l’effort tranchant produit dans la section Σ par le système 𝑆.
forces appliquées à gauche de l’articulation 𝐴.
Le déplacement 𝜆 cherché a pour valeur :
𝑠1
6.2.2.2. Efforts dans la section Σ d’abscisse 𝑥 𝑀𝑀 𝑁𝑁 𝑇𝑇
𝜆=∫ ( + + ) 𝑑𝜎
𝐸𝐼 𝐸𝑆 𝐺𝑆1
Le système des forces 𝑆𝑔 agissant à gauche de Σ est constitué par : 𝑠0

✓ Les forces horizontales 𝐻0 et Σg 𝐻,

✓ La force verticale 𝑉0 . 6.3. ARC ARTICULE AUX NAISSANCES


L’arc est repéré par rapport aux axes 𝐺0 𝑥 et 𝐺0 𝑦, l’axe 𝐺0 𝑥 étant confondu avec l’horizontal
La résultante générale de ce système a pour expression :
𝐺0 𝐺1 des naissances.
𝑋 = 𝐻0 + Σg 𝐻
Si 𝑆 et 𝐼 désignent l’aire et le moment d’inertie de la section Σ d’abscisse 𝑥 et d’abscisse
𝑌 = 𝑉0 curviligne 𝑠, on désigne par section réduite 𝑆’ et inertie réduite 𝐼’ les quantités :
Et le moment fléchissant dans la section Σ est égal à : 𝑆’ = 𝑆 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝑆 𝑑𝑠
𝑑𝑥 𝑑𝑥
𝐼’ = 𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝐼 𝑑𝑠
𝑀(𝑥) = 𝑉0 𝑥 − 𝐻0 𝑦 − Σ𝑔 𝐻(𝑦 − 𝛽)
où 𝜃 est l’angle que fait avec 𝐺0 𝑥 la normale 𝐺𝑥’ à Σ.
L’effort normal et l’effort tranchant relatifs à cette section ont pour valeur :
On désigne en outre par g le rapport des modules d’élasticité longitudinal et transversal :
𝑁 = 𝑋𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑌𝑠𝑖𝑛𝜃 = (𝐻0 + Σg 𝐻)𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑉0 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝐸
𝑔=𝐺 (𝑔 = 3(1 + 𝜎))
𝑇 = −𝑋𝑠𝑖𝑛𝜃 + 𝑌𝑐𝑜𝑠𝜃 = −(𝐻0 + Σg 𝐻)𝑠𝑖𝑛𝜃 + 𝑉0 𝑐𝑜𝑠𝜃
6.2.3. Actions des forces de direction quelconque 6.3.1. Actions des charges verticales

Le calcul d’un arc à trois articulations soumis à des forces de direction quelconque peut 6.3.1.1. Expression générale des efforts
être effectué directement suivant la méthode décrite aux paragraphes précédents. Il peut 1° Composantes verticales 𝑉0 et 𝑉1 des réactions d’appui
être également conduit en décomposant ces forces en leurs composantes verticales et
Les notations utilisées sont celles de la figure 3.12.
horizontales et en étudiant séparément les efforts produits par chacune de ces
composantes.
𝑃𝑖 𝑥′
6.2.4. Déformation d’un arc à trois articulations 𝑦′
𝑦
𝛼𝑖 Σ
On suppose connus, dans une section, le moment fléchissant 𝑀, l’effort normal 𝑁 et 𝜃
l’effort tranchant 𝑇, produits par un système 𝑆 dont on veut déterminer les effets et on 𝑥 𝑉1
𝐺
désire évaluer le déplacement λ d’un point 𝐵 de la fibre moyenne suivant une direction Δ, 𝑦
𝑉0
provoquée par l’application de ce système. 𝑥
Q −Q
Σ 𝑆 𝐺0 𝐺1
𝑙
𝐺
𝐹=1 M M 𝐴
N 𝑁
𝐵 T 𝑇 On démontre comme dans le cas de l’arc à trois articulations que les composantes
Δ verticales 𝑉0 et 𝑉1 ont pour valeur :
𝛼 𝛼
(𝑠0 ) (𝑠1 ) 𝑉0 = Σ𝑃𝑖 (1 − 𝑙𝑖) et 𝑉1 = Σ𝑃𝑖 𝑙𝑖
𝐺0 𝐺1
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
RdMII – ESPolytechnique d’Antsiranana – GM4
- 42 -
CHAPITRE 6 ARCS
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
𝑙 𝑀𝑦 𝑙 1 𝑙 𝑇
Elles sont égales aux réactions d’appui de la poutre isostatique de référence. ∫0 𝐸𝐼′ 𝑑𝑥 − ∫0 𝐸𝑆 ′ (𝑁𝑐𝑜𝑠𝜃 − 𝑇𝑠𝑖𝑛𝜃]𝑑𝑥 + (𝑔 − 1) ∫0 𝐸𝑆 ′ 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝑥 + 𝜏𝑙 − 𝛿𝑙 = 0

2°- Efforts dans la section 𝛴 d’abscisse 𝑥 On constate d’abord que : 𝑁𝑐𝑜𝑠𝜃 − 𝑇𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑋
On démontre comme dans le paragraphe 5.2.13 que le moment fléchissant dans la On suppose en outre habituellement que les déformations dues à l’effort tranchant sont
section Σ a pour valeur : suffisamment petites vis-à-vis de celles dues au moment fléchissant pour que l’on puisse
𝑀(𝑥) = 𝜇(𝑥) − 𝑄𝑦 en négliger une partie en supprimant le terme en (𝑔 − 1).

et que la résultante générale du système de forces agissant à gauche de la section Σ a Dans ces conditions, l’équation précédente se simplifie :
pour projections : 𝑙 𝑀𝑦
∫0 𝑑𝑥 − ∫0
𝑙 𝑋
𝑑𝑥 + 𝜏𝑙 − 𝛿𝑙 = 0
𝐸𝐼′ 𝐸𝑆 ′
𝑑𝜇
➢ suivant l’horizontale et la verticale : 𝑋=𝑄 𝑌=
𝑑𝑥
𝑑𝜇
Soit, en remarquant que : 𝑀(𝑥) = 𝜇(𝑥) − 𝑄𝑦, 𝑋=𝑄
➢ suivant la normale à Σ , l’effort normal : 𝑁 = 𝑄𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑑𝑥 𝑠𝑖𝑛𝜃
𝑙 𝑦2 𝑙 1 𝑙 𝜇(𝑥)𝑦
𝑑𝜇
𝑄[∫0 𝑑𝑥 + ∫0 ]𝑑𝑥 = ∫0 𝑑𝑥 + 𝜏𝑙 − 𝛿𝑙
𝐸𝐼 ′ 𝐸𝑆 ′ 𝐸𝐼 ′
➢ suivant le plan de Σ, l’effort tranchant : 𝑇 = −𝑄𝑠𝑖𝑛𝜃 + 𝑑𝑥 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑙 𝜇(𝑥)𝑦 𝑙 𝑦2 𝑙 1 𝑙 𝑟2
Dans ces expressions, 𝜇(𝑥) et
𝑑𝜇(𝑥)
désignent le moment fléchissant et l’effort tranchant
On pose : 𝐶 = ∫0 𝑑𝑥 , 𝐷 = ∫0 𝑑𝑥 , 𝑑 = ∫0 𝑑𝑥 = ∫0 𝑑𝑥
𝐸𝐼′ 𝐸𝐼′ 𝐸𝑆 ′ 𝐸𝐼′
𝑑𝑥
dans la section d’abscisse 𝑥 de la poutre isostatique de référence. L’évaluation de 𝑀, 𝑁 où 𝑟 désigne le rayon de giration de l’aire de la section 𝑆 par rapport à l’axe
et 𝑇 exige la détermination préalable de la poussée 𝑄. L’arc articulé aux naissances est 𝐺𝑧’ perpendiculaire au plan moyen de l’arc.
hyperstatique d’ordre 1. On obtient ainsi l’expression de la poussée :
6.3.1.2. Evaluation de la poussée Q 𝐶 + 𝜏𝑙 − 𝛿𝑙
𝑄=
𝐷+𝑑
La relation supplémentaire permettant d’évaluer la poussée est obtenue en exprimant que
la distance 𝐺0 𝐺1 qui sépare les appuis de l’arc est invariable ou que cette distance subit Définitions :
une variation donnée 𝛿𝑙. Si l’arc ne subit, ni de variation linéaire, ni déplacement d’appui, on a :
Le déplacement horizontal 𝑢1 de l’appui 𝐺1 est donné à partir du déplacement 𝑢0 et de la 𝐶
𝑄=
rotation 𝜔0 de la section d’appui 𝐺0 , des efforts 𝑀, 𝑁 et 𝑇 qui sollicitent la poutre et de la 𝐷+𝑑
variation de l’unité de longueur de la fibre moyenne, par l’équation de Bresse : 𝐶 𝐷
On pose : Q0 = 𝐷 γ = 𝐷+𝑑
𝑠 𝑀(𝑦1 −𝑦) 𝑁 𝑇
𝑢1 = 𝑢0 + 𝜔0 (𝑦1 − 𝑦0 ) + ∫𝑠 1[− − 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑠𝑖𝑛𝜃]𝑑𝜎 + 𝜏(𝑥1 − 𝑥0 ) 𝑄0 est appelé partie principale de la poussée et 𝛾 coefficient de Bresse.
0 𝐸𝐼 𝐸𝑆 𝐺𝑆1

On a, par hypothèse : 𝑢1 − 𝑢0 = 𝛿𝑙 L’expression de la poussée devient :

Compte tenu de ce que 𝑥1 − 𝑥0 = 𝑙 et 𝑦1 = 𝑦0 = 0, l’équation précédente devient : 𝑄 = 𝑄0 𝛾


𝑠 𝑀𝑦 𝑁 𝑇 𝑟 étant petit devant 𝑦, la valeur de 𝑑 est faible devant celle de 𝐷 et 𝛾 est très légèrement
∫𝑠 1 [ 𝐸𝐼

𝐸𝑆
𝑐𝑜𝑠𝜃 +
𝐺𝑆1
𝑠𝑖𝑛𝜃]𝑑𝜎 + 𝜏𝑙 − 𝛿𝑙 = 0
0
inférieur à l’unité.
On admet en général que les valeurs de l’aire 𝑆 et de l’aire corrigée 𝑆1 sont suffisamment
6.3.1.3. Arc funiculaire
voisines pour que l’on puisse les supposer égales.
Considérons un arc funiculaire du système de charge 𝑆 qui le sollicite : le moment
En remarquant que l’on a, suivant les indications données au début du paragraphe 3.3 :
fléchissant dans une section quelconque de l’arc isostatique associé est nul. Sa fibre
𝑑𝑠 𝑑𝑥 𝑑𝑠 𝑑𝑥 1 𝑔 moyenne est dans ce cas affine de la ligne représentative du moment 𝜇(𝑥).
= , = , =
𝐼 𝐼′ 𝑆 𝑆′ 𝐺 𝐸
𝜇(𝑥) = 𝐾𝑦(𝑥)
Cette équation peut se mettre sous la forme :
où 𝐾 est un coefficient constant.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
RdMII – ESPolytechnique d’Antsiranana – GM4
- 43 -
CHAPITRE 6 ARCS
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Proposons-nous de chercher la valeur du moment fléchissant dans le cas de l’arc 2°- Ligne d’influence du moment fléchissant dans une section Σ
hyperstatique à deux articulations. Le moment fléchissant 𝑀(𝑥, 𝛼), provoqué par une charge unité d’abscisse 𝛼, dans la
La poussée 𝑄 produite par le système 𝑆 a pour valeur : section Σ d’abscisse 𝑥, a pour expression :
𝜇(𝑥)𝑦𝑙 𝑙 𝑦2 𝑀(𝑥, 𝛼) = 𝜇(𝑥, 𝛼) − 𝑄(𝛼)𝑦
∫0 𝑑𝑥 𝑘 ∫0 𝑑𝑥
𝑄 = 𝑄0 𝛾 𝑜ù 𝑄0 = 𝐸𝐼′ = 𝐸𝐼′ =𝑘
𝑙 𝑦 2 𝑙 𝑦 2 où 𝜇(𝑥, 𝛼) a la définition donnée au paragraphe 5.2.1.3.2
∫0 𝑑𝑥 ∫0 𝑑𝑥
𝐸𝐼′ 𝐸𝐼′
En remarquant que
On a donc : 𝑀(𝑥, 𝛼)
𝜇(𝑥) 𝑑 2 𝜇(𝑥,𝛼)
𝑀(𝑥) = 𝜇(𝑥) − 𝑄𝑦 = 𝜇(𝑥) − 𝑘𝛾 𝑦 = 𝜇(𝑥) − 𝑘𝛾 = (1 − 𝛾)𝜇(𝑥) 𝑑𝑥 2
=0
𝑘
Le raccourcissement de la fibre moyenne sous l’action d’un système 𝑆 de charges on constate que
𝛼
𝑑 2 𝑀(𝑥,𝛼) 𝑑 2 𝑄( 𝛼)
descendantes a pour effet de produire dans l’arc funiculaire correspondant des moments =− 𝑦 𝐺0
𝑑𝑥 2 𝑑𝑥 2 Σ 𝐺1
fléchissants positifs de faible intensité (puisque 𝛾 est toujours légèrement inférieur à
Compte tenu des résultats du paragraphe 𝑀(𝑥, 𝛼)
l’unité)
précédent, on voit que la ligne d’influence a
6.3.1.4. Lignes d’influence sa concavité tournée ver le haut. Elle se
𝛼
1°- Ligne d’influence de la poussée présente suivant la position de la section sous
l’une des formes indiquées par la figure ci- 𝐺0 Σ 𝐺1
La poussée provoquée par la charge unité 𝛼 1
d’abscisse 𝛼, a pour expression : contre. 𝑀(𝑥, 𝛼)
𝐶(𝛼)
𝑄(𝛼) =
𝐷+𝑑
𝛼
où 𝐶(𝛼) est défini par la relation :
𝑙 𝑦(𝑥) 𝐺0 Σ 𝐺1
𝐶(𝛼) = ∫0 𝜇(𝑥, 𝛼) 𝑑𝑥 𝑄(𝛼) 𝑥
𝐸𝐼′ (𝑥)
𝐺0 𝐺1
𝐶(𝛼) est ainsi une fonction du type 𝐹(𝛼) avec : 2°- Ligne d’influence de l’effort normal et de l’effort tranchant dans une section Σ

Il en résulte des propriétés de 𝐹(𝛼) que : L’effort normal 𝑁(𝑥, 𝛼) et l’effort tranchant 𝑇(𝑥, 𝛼) provoqué par une charge unité
d’abscisse 𝛼, dans la section Σ d’abscisse 𝑥, ont pour expression :
𝐶(𝛼) et par conséquent 𝑄(𝛼) s’annulent pour 𝛼 = 0 et 𝛼 = 1
𝑑𝜇(𝑥,𝛼)
𝑁(𝑥, 𝛼) = 𝑄(𝛼)𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑁(𝑥, 𝛼)
𝑑2 𝑄 1 𝑑2 𝐶 1 𝑦(𝛼) 𝑑𝑥
D’autre par 2
= 2
=−
𝑑𝑥 𝐷 + 𝑑 𝑑𝑥 𝐷 + 𝑑 𝐸𝐼′ (𝛼) 𝑇(𝑥, 𝛼) = −𝑄(𝛼)𝑠𝑖𝑛𝜃 +
𝑑𝜇(𝑥,𝛼)
𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑠𝑖𝑛𝜃
𝑑𝑥
La ligne d’influence 𝑄(𝛼) présente donc sa 𝑑𝜇(𝑥,𝛼) 𝛼
où a la définition donnée au paragraphe 5.2.1.3.3
concavité tourné vers le bas : elle peut être 𝑑𝑥
𝑄(𝛼) 𝐺0 Σ 𝐺1
déterminée par double quadrature en On constate que :
𝑇(𝑥, 𝛼)
remarquant que : 𝑑 2 𝑁(𝑥,𝛼) 𝑑 2 𝑄( 𝛼) 𝜋 𝜋
= 𝑐𝑜𝑠𝜃 est négatif si − 2 < 𝜃 < 2
𝑑𝑥 2 𝑑𝑥 2
𝑄(0) = 𝑄(𝑙) = 0
𝑑 2 𝑇(𝑥,𝛼) 𝑑 2 𝑄( 𝛼)
=− 𝑠𝑖𝑛𝜃 est positif si 𝜃 est positif 𝛼
𝛼 𝑑𝑥 2 𝑑𝑥 2
𝐺0 Σ 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝐺1
𝐺0 𝐺1

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
RdMII – ESPolytechnique d’Antsiranana – GM4
- 44 -
CHAPITRE 6 ARCS
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
𝜋
Les lignes d’influence correspondant au cas où 𝜃 est compris entre 0 et présentent 6.3.2.3. Détermination de la composante horizontale 𝐻0
2
les formes indiquées sur la figure 6.16 Nous supposons que les effets des variations linéaires et des déplacements d’appui ont
6.3.2. Actions des charges horizontales été étudiés suivant les indications du paragraphe 6.3.1 ; dans ces conditions l’invariabilité
de la distance 𝐺0 𝐺1 peut s’exprimer par la relation :
Considérons un arc 𝐺0 𝐺1 articulé aux naissances soumis à un système de forces 𝑙 𝑙
𝑀𝑦 𝑋
horizontales H appliquées aux points de coordonnées 𝛼, 𝛽 de la fibre moyenne. ∫ 𝑑𝑥 = ∫ 𝑑𝑥
0 𝐸𝐼′ 0 𝐸𝑆′
En remplaçant dans cette expression 𝑀 et 𝑋 par leur valeur donnée au paragraphe
𝑦′ 𝑥′
𝛼 Σ 6.322, on obtient une équation permettant de déterminer 𝐻0.
𝑦
𝐻 |𝛽 𝜃 Dans le cas où l’arc est soumis à une seule force 𝐻 égale à l’unité, la valeur
𝐺
𝑥 𝑉1 correspondante de 𝐻0 qui résulte de cette équation est donnée par l’expression :
𝑦
𝑉0 𝛽 𝑙 𝑥𝑦 𝑙 2
𝑦 − 𝛽𝑦 + 𝑟 2
𝐻0 (𝐷 + 𝑑) = −[ ∫ ′ 𝑑𝑥 + ∫ 𝑑𝑥]
H0 𝑥 H1 𝑙 0 𝐸𝐼 0 𝐸𝐼′
𝐺0 𝐺1
𝑙
𝐻0 (𝛼)
𝛼
𝐺0 𝐺1
6.3.2.1. Composantes verticales 𝑉0 et 𝑉1 des réactions d’appui
L’équilibre de l’arc exige que l’on ait : −1
𝐻0 + 𝐻1 + Σ𝐻 = 0 La ligne représentative de la fonction 𝐻0 (𝛼) est la ligne d’influence de 𝐻0 relative aux
𝑉0 + 𝑉0 = 0 forces horizontales ; elle se présente sous la forme indiquée sur la figure 6.30
𝑀𝐺1 = 𝑉0 𝑙 + Σ𝐻𝛽 6.3.3. Déformations d’un arc articulé aux naissances
Il en résulte que : On suppose connus dans une section quelconque de coordonnées 𝜁 et 𝜂 le moment
𝛽 fléchissant 𝑀(𝜁) et les projections 𝑌 et 𝑌 ou 𝑁 et 𝑇 de la résultante générale des forces
𝑉0 = −𝑉1 = −Σ𝐻
𝑙 agissant à gauche de cette section.
6.3.2.2. Expressions des efforts dans la section Σ d’abscisse x
𝜁
On démontre comme au paragraphe 6.222 que le moment fléchissant dans la section Σ 𝑦 | Σ
𝜂
a pour valeur : 𝑋, 𝑌
𝑁, 𝑇 𝑥
𝑀(𝑥) = 𝑉0 𝑥 − 𝐻0 𝑦 − Σg 𝐻(𝑦 − 𝛽) 𝐺
𝑀
𝑦
et que la résultante générale du système 𝑆𝑔 des forces agissant à gauche de Σ a pour
𝑥
projections : 𝐺0 𝐺1
➢ suivant l’horizontale et la verticale : 𝑋 = 𝐻0 − Σg 𝐻, 𝑌 = 𝑉0
6.3.3.1. Application de l’équation de Bertrand de Fontviolant
➢ suivant la normale à Σ, l’effort normal : 𝑁 = (𝐻0 + Σg 𝐻)𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑉0 𝑠𝑖𝑛𝜃
La méthode est identique à celle décrite au paragraphe 6.24 en ce qui concerne l’arc à
➢ suivant le plan de Σ, l’effort tranchant : 𝑇 = −(𝐻0 + Σg 𝐻)𝑠𝑖𝑛𝜃 + 𝑉0 𝑐𝑜𝑠𝜃
trois articulations.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
RdMII – ESPolytechnique d’Antsiranana – GM4
- 45 -
CHAPITRE 6 ARCS
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
6.3.3.2. Application des équations de Bresse 2°- Expression générale des efforts dans une section Σ.
Les composantes 𝑢(𝑥) et 𝑣(𝑥) du déplacement et la rotation 𝜔(𝑥) d’une section Σ de 𝑦′ 𝑥′
coordonnées 𝑥 et 𝑦 sont données par les relations ; 𝑦
Σ
𝑥
𝑀 𝑥
𝑋 𝜃
𝑢(𝑥) = −𝜔0 𝑦 − ∫ (𝑦 − 𝜂) 𝑑𝜁 − ∫ 𝑑𝜁 + 𝜏𝑥 𝑃𝑖
′ ′ 𝑥
0 𝐸𝐼 0 𝐸𝑆 𝐺
𝑦
𝑥
𝑀 𝑥
𝑌 ⃗0
𝑉
𝑣(𝑥) = 𝜔0 𝑥 + ∫ (𝑥 − 𝜁) ′
𝑑𝜁 − ∫ ′
𝑑𝜁 + 𝜏𝑦
0 𝐸𝐼 0 𝐸𝑆
𝑥
𝑀 𝐺0 𝐺1
𝜔(𝑥) = 𝜔0 + ∫ 𝑑𝜁
0 𝐸𝐼′ 𝑦
⃗0
𝑉
La rotation 𝜔0 de la section sur appui 𝐺0 est évaluée en exprimant que le dépacement
vertical 𝑣(𝑙) de l’appui 𝐺1 est nul :
𝑙
𝜁 𝑀 𝑙
1 𝑌 𝑑𝜇(𝑥)
𝐺0 , 𝜇(𝑥) 𝐺1
𝜔0 = − ∫ ( 1 − ) ′ 𝑑𝜁 + ∫ ′
𝑑𝜁 ⃗0
𝐵 𝑑𝑥
0 𝑙 𝐸𝐼 0 𝑙 𝐸𝑆 𝑥

𝑂⃗
A 𝑄⃗ 𝑥
6.4. ARC ENCASTRES AUX NAISSANCES
L’arc est repéré par rapport aux axes Ox horizontal et Oy vertical situés dans le plan Le système 𝑆𝑔 des forces agissant à gauche de Σ est formé par :
moyen de l’arc. ➢ Le système 𝑆1𝑔 constitué par la force 𝑉0 appliqué en 𝐺0 et par le système des
forces Σg 𝑃 appliquées à gauche de Σ,
Les définitions de la section réduite 𝑆’, de l’inertie réduite 𝐼’ et du coefficient 𝑔 sont celles
données au début du paragraphe 6.3. Sa résultante générale a pour projections horizontale et verticale :
𝑑𝜇(𝑥)
𝑋1 = 0 𝑌1 = 𝑉0 − Σg 𝑃 =
6.4.1. Actions des charges verticales 𝑑𝑥
et le moment fléchissant 𝑀1 qu’il produit dans la section Σ est égal à 𝜇(𝑥)
6.4.1.1. Expression générale des efforts
𝑑𝜇(𝑥)
, 𝜇(𝑥) désignent l’effort tranchant et le moment fléchissant dans la section Σ
1°- Eléments de réduction de la réaction d’appui de gauche 𝐺0 . 𝑑𝑥
d’abscisse 𝑥 de la poutre isostatique de référence ;
La réaction d’appui de l’encastrement comporte une résultante générale ⃗⃗⃗
𝑅 0 et un
moment résultant ⃗⃗Γ 0 en 𝐺0 . elle peut être décomposée en : ➢ Le système 𝑆2𝑔 constitué par la réaction complémentaire d’appui.
✓ une force 𝑉0 appliquée en 𝐺0 et égale à la réaction d’appui de la poutre La résultante générale de ce système a pour projections suivant les axes :
isostatique de référence, 𝑋2 = 𝑄 𝑌2 = 𝐵
✓ une réaction complémentaire d’appui dont les éléments de réduction en G sont : et le moment fléchissant 𝑀2 qu’il produit dans la section Σ est égal à :

o une résultante générale : ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ 0 − ⃗⃗⃗


𝑅′0 = 𝑅 𝑉0 𝑀2 = 𝐴 + 𝐵𝑥 − 𝑄𝑦
𝑅⃗0
𝑦 On a donc d’après le principe de superposition :
o et le moment résultant :
Σ0 ⃗0
𝑉 𝑑𝜇(𝑥)
Cette réaction complémentaire d’appui est ▪ 𝑋 = 𝑋1 + 𝑋2 = 𝑄 𝑌 = 𝑌1 + 𝑌2 = 𝑑𝑥 + 𝐵
⃗⃗⃗
𝑅′0
définie par ses éléments de réduction à l’origine 𝐺0 Par conséquent l’effort normal et l’effort tranchant sont égaux à :
𝑂 des coordonnées. On désigne par 𝑄 et 𝐵 les ⃗0
𝐵 ⃗⃗Γ 0 𝑑𝜇(𝑥)
𝑁 = 𝑋𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑌𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑄𝑐𝑜𝑠𝜃 + ( 𝑑𝑥 + 𝐵)𝑠𝑖𝑛𝜃
projections horizontale et verticale de ⃗⃗⃗ 𝑅′0 et par
⃗⃗⃗ le moment résultant au point O.
𝐴 𝑑𝜇(𝑥)
𝑂⃗
A 𝑄⃗ 𝑥 𝑇 = −𝑋𝑠𝑖𝑛𝜃 + 𝑌𝑐𝑜𝑠𝜃 = −𝑄𝑠𝑖𝑛𝜃 + ( 𝑑𝑥 + 𝐵)𝑐𝑜𝑠𝜃
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
RdMII – ESPolytechnique d’Antsiranana – GM4
- 46 -
CHAPITRE 6 ARCS
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
𝑠1 𝑠1
▪ et le moment fléchissant a pour valeur : 𝑀𝑦 𝑋
∫ 𝑑𝑥 − ∫ 𝑑𝑥 + 𝜏𝑙 = 0
𝑠0 𝐸𝐼′ 𝑠0 𝐸𝑆′
𝑀 = 𝑀1 + 𝑀2 = 𝜇(𝑥) + 𝐴 + 𝐵𝑥 − 𝑄𝑦
𝑠1 𝑠1
𝑀𝑥 𝑌
L’évaluation de 𝑁, 𝑇 et 𝑀 exige le calcul préalable de 𝐴, 𝐵 et 𝑄. L’arc encastré aux ∫ 𝑑𝑥 + ∫ 𝑑𝑥 = 0
𝐸𝐼′ 𝐸𝑆′
naissances est hyperstatique d’ordre 3. 𝑠0 𝑠0
𝑠1
𝑀
6.4.1.2. Evaluation de A, B et Q ∫ 𝑑𝑥 = 0
𝑠0 𝐸𝐼′
1°- Détermination des relations complémentaires
On obtient ainsi un système linéaire de trois équations permettant de déterminer 𝐴, 𝐵 et
Les trois relations complémentaires permettant d’évaluer les inconnues hyperstatiques 𝑄 en remplaçant dans ces trois relations 𝑀, 𝑋 et 𝑌 par leurs valeurs établies au
𝐴, 𝐵 et 𝑄 sont obtenues en exprimant que les sections d’appui 𝐺1 et 𝐺2 ne se déplacent paragraphe 6.411.2
par (𝑢0 = 𝑢1 = 𝑣0 = 𝑣1 = 0) et ne tournent pas (𝜔0 = 𝜔1 = 0).
L’origine des coordonnées peut être choisie de façon à simplifier ce système.
Si l’arc est soumis, outre les charges verticales, à une variation 𝜏 de l’unité de longueur
2°- Centre élastique
de sa fibre moyenne, ces conditions exprimées à l’aide des équations de Bresse
s’écrivent : Prenons pour origine des coordonnées le point C, centre de gravité de la fibre moyenne
1
𝑠1
𝑀(𝑦1 − 𝑦) 𝑁 𝑇 de l’arc affectée en chaque point d’une densité de charge fictive égale à 𝐸𝐼′.
∫ [− − 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑠𝑖𝑛𝜃 ]𝑑𝑠 + 𝜏(𝑥1 − 𝑥0 ) = 0
𝑠0 𝐸𝐼 𝐸𝑆 𝐺𝑆1 𝑦
𝑠1
𝑀(𝑥1 − 𝑥) 𝑁 𝑇 𝑦
∫ [ − 𝑠𝑖𝑛𝜃 − 𝑐𝑜𝑠𝜃 ]𝑑𝑠 + 𝜏(𝑦1 − 𝑦0 ) = 0
𝑠0 𝐸𝐼 𝐸𝑆 𝐺𝑆 1 𝑦𝐶 𝑥
𝑠1
𝐶
𝑀
∫ 𝑑𝑠 = 0
𝑠0 𝐸𝐼
𝐺0 𝐺1
En remarquant que 𝑦1 − 𝑦0 = 0 𝑥1 − 𝑥0 = 0
𝑥
𝑂 𝑥𝐶
et supposant que l’aire corrigée 𝑆1 est voisine de l’aire 𝑆,
𝑠 𝑀𝑦 𝑠 𝑀
∫ 1 1 𝑑𝑠 = 𝑦 ∫ 1 𝑑𝑠 = 0 d’après la troisième relation. Le point C est appelé centre élastique de l’arc.
𝑠0 𝐸𝐼 1 𝑠 𝐸𝐼
0
𝑑𝑠 𝑑𝑥 𝑑𝑠 𝑑𝑥 1 𝑔
Les coordonnées 𝑥𝐶 et 𝑦𝐶 de 𝐶 par rapport aux axes 𝑂𝑥 et 𝑂𝑦 sont égaux à:
= , = , = 𝐸, d’après les définitions données au 𝑠 𝑑𝑠 𝑠1 𝑑𝑥 𝑠 𝑑𝑠 𝑠1 𝑑𝑥
𝑆 𝑆′ 𝐼 𝐼′ 𝐺 ∫𝑠 1 𝑥 𝐸𝐼 ∫𝑠0 𝑥 𝐸𝐼′ ∫𝑠 1 𝑦 𝐸𝐼 ∫𝑠0 𝑦 𝐸𝐼′
0 0
début du paragraphe 6.3, ces équations s’écrivent : 𝑥𝐶 = = , 𝑦𝐶 = =
𝑠 𝑑𝑠 𝑠 𝑑𝑥 𝑠 𝑑𝑠 𝑠 𝑑𝑥
𝑠1
𝑀𝑦 𝑁 𝑔𝑇 ∫𝑠 1 𝐸𝐼 ∫𝑠 1 ∫𝑠 1 𝐸𝐼 ∫𝑠 1
0 0 𝐸𝐼′ 0 0 𝐸𝐼′
∫ [ − 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑠𝑖𝑛𝜃 ]𝑑𝑥 + 𝜏𝑙 = 0
𝑠0 𝐸𝐼′ 𝐸𝑆′ 𝐸𝑆′ Si l’arc et repéré par rapport aux axes Cx st Cy issus du centre élastique, on a, par
𝑠1
𝑀𝑥 𝑁 𝑔𝑇 définition du centre de gravité :
∫ [ + 𝑠𝑖𝑛𝜃 + 𝑐𝑜𝑠𝜃 ]𝑑𝑥 = 0 𝑠1
𝑑𝑠 𝑠1
𝑑𝑥 𝑠1
𝑑𝑠 𝑠1
𝑑𝑥
𝑠0 𝐸𝐼′ 𝐸𝑆′ 𝐸𝑆′ ∫ 𝑥 =∫ 𝑥 =0 ∫ 𝑦 =∫ 𝑦 =0
𝑠1 𝑠0 𝐸𝐼 𝑠0 𝐸𝐼′ 𝑠0 𝐸𝐼 𝑠0 𝐸𝐼′
𝑀
∫ 𝑑𝑥 = 0 Dans ces conditions, le système linéaire définissant 𝐴, 𝐵 et 𝑄 s’écrit :
𝑠0 𝐸𝐼′
𝑠1 𝑠1 2
𝑥𝑦 𝑦 + 𝑟2 𝑠1
𝜇𝑦
En constatant que (§6.4112) : 𝑁𝑐𝑜𝑠𝜃 − 𝑇𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑋 𝐵∫ 𝑑𝑥 − 𝑄 ∫ 𝑑𝑥 = − ∫ 𝑑𝑥 − 𝜏𝑙
𝑠0 𝐸𝐼′ 𝑠0 𝐸𝐼′ 𝑠0 𝐸𝐼′
𝑁𝑠𝑖𝑛𝜃 − 𝑇𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝑌 𝑠 2
1 𝑥 +𝑟 2 𝑠1 𝑥𝑦 𝑠 1 𝜇𝑦 𝑠1
𝑑𝜇 𝑑𝑥
𝐵∫ 𝑑𝑥 − 𝑄 ∫ 𝑑𝑥 = − ∫ 𝑑𝑥 − ∫
Et en négligeant les termes de coefficient 𝑔 − 1 ( §6.312), on a les trois relations 𝑠0 𝐸𝐼′ 𝑠0 𝐸𝐼′ 𝑠0 𝐸𝐼′ 𝑠0 𝑑𝑥 𝐸𝑆′
𝑠1 𝑠1
𝑑𝑥 𝜇
simplifiées suivantes : 𝐴∫ = −∫ 𝑑𝑥
𝑠0 𝐸𝐼′ 𝑠0 𝐸𝐼′
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
RdMII – ESPolytechnique d’Antsiranana – GM4
- 47 -
CHAPITRE 6 ARCS
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
où r désigne le rayon de giration de la section par rapport à l’axer 𝐺𝑧’ perpendiculaire au 𝐵 est nul car 𝜇(𝑥) est une fonction impaire en 𝑥.
plan moyen de l’arc. 𝑎 𝑦
2
𝑎 𝑦
𝐶 𝐾 ∫−𝑎 𝐸𝐼′ 𝑑𝑥 + 𝐾𝑦𝐶 ∫−𝑎 𝐸𝐼′ 𝑑𝑥
3°- Cas d’un arc symétrique 𝑄0 = = =𝐾
𝐷 𝑎 𝑦2
∫−𝑎 𝑑𝑥
Le centre élastique C est situé sur l’axe de symétrie de l’arc. On a donc : 𝐸𝐼′
𝑎 𝑦
𝑠1
𝑥𝑦 L’intégrale ∫−𝑎 𝐸𝐼′ 𝑑𝑥 est en effet nulle par définition du centre élastique C.
∫ 𝑑𝑥 = 0
𝑠0 𝐸𝐼′
𝑠 𝑟2 𝑠 𝑑𝜇 𝑑𝑥
En remarquant que les valeurs des intégrales ∫𝑠 1 𝑑𝑥 et ∫𝑠 1 𝑑𝑥 sont très faibles
0 𝐸𝐼′ 0 𝐸𝑆′
𝜇(0) 𝜇(𝑥)
𝑆
𝑠 𝑥2 𝑠 𝜇𝑦 𝑙
devant celles des intégrales ∫𝑠 1 𝐸𝐼′ 𝑑𝑥 et ∫𝑠 1 𝐸𝐼′ 𝑑𝑥, et en posant 𝑥1 = −𝑥0 = 𝑎 = , on
2
0 0

obtient :
𝜇𝑎 𝑎 𝜇𝑥 𝑎 𝜇𝑦 𝐺0 𝑥 𝑦 𝐺1
∫−𝑎𝑑𝑥 ∫−𝑎 𝑑𝑥 ∫−𝑎 𝑑𝑥 + 𝜏𝑙
𝐴= 𝐸𝐼′ , 𝐵= 𝐸𝐼′ , 𝑄= 𝐸𝐼′
𝑎 𝑑𝑥 𝑎 𝑥2 𝑎 𝑦2 + 𝑟2
∫−𝑎 ∫−𝑎 𝑑𝑥 ∫−𝑎 𝑑𝑥 𝑦
𝐸𝐼′ 𝐸𝐼′ 𝐸𝐼′ 𝑥
𝑓
Avec les notations définies au paragraphe 6.312, l’expression de la poussée peut se 𝑦′ 𝑦𝐶 𝐶
mettre sous la forme :
𝐶 + 𝜏𝑙
𝑄= 𝐺0 𝐺1
𝐷+𝑑
On pose de même :
𝐶
𝑄0 = 𝐷 est la partie principale de la poussée On a donc : 𝑀(𝑥) = 𝜇(𝑥) + 𝐴 + 𝐵𝑥 − 𝑄𝑦 = 𝐾(𝑦 + 𝑦𝐶 ) − 𝐾𝑦𝐶 − 𝐾𝛾𝑦 = 𝐾𝑦(1 − 𝛾)
𝐷 Cette relation montre que le moment fléchissant dans une section quelconque Σ est égal
𝛾 = 𝐷+𝑑 est le coefficient de Bresse
au moment produit par une force horizontale 𝐻 d’intensité : 𝐻 = 𝐾(1 − 𝛾), appliquée
de sorte que si l’arc est soumis uniquement à des charges verticales, on a : 𝑄 = 𝑄0 𝛾 dans la section d’appui au niveau du centre élastique.
Σ
𝑦
Il est à noter que la valeur du coefficient 𝛾 est plus faible pour l’arc encastré que pour 𝑥
𝐺|𝑦
l’arc articulé sans être toutefois très inférieur à l’unité.
𝐻 𝐻
6.4.1.3. Arcs funiculaires
𝐶
Considérons un arc funiculaire d’un système 𝑆 de charges disposé symétriquement par
rapport à la médiatrice du segment 𝐺0 𝐺1 qui joint les appuis.
𝐺0 𝐺1
Sa fibre moyenne est dans ce cas affine de la ligne représentative du moment 𝜇(𝑥)
Si 𝑓 est la flèche de l’arc, 𝜇(0) le moment dans la section médiane de la poutre de
(§ 6.212) ; elle présente donc un axe de symétrie vertical. On a :
référence, on a :
𝜇(𝑥) = 𝐾 𝑦 ′ (𝑥)
𝜇(0) 𝜇(0)
où K est un coefficient constant et 𝑦’ l’ordonnée d’un point de la fibre moyenne, mesurée 𝐾= , 𝑒𝑡 𝐻= (1 − 𝛾)
𝑓 𝑓
à partir de la corde ; il en résulte que : 𝑦 = 𝑦’ + 𝑦𝐶 et par conséquent :
𝜇(𝑥) = 𝐾(𝑦 + 𝑦𝐶 ) 6.4.1.4. Effet d’une variation linéaire ou d’un déplacement d’appui

Dans ces conditions, les inconnues hyperstatiques A, B et Q ont pour valeur : Si l’arc subit uniquement une variation linéaire 𝜏 on a :
𝑎 𝜇 𝑎 𝑦 𝑎 𝑑𝑥 𝜏𝑙
∫−𝑎 𝑑𝑥 𝐾 ∫−𝑎 𝑑𝑥 𝐾𝑦𝐶 ∫−𝑎 𝐴 = 𝐵 = 0, 𝐶 = 0, 𝑄=
𝐴= 𝐸𝐼′ = 𝐸𝐼′ + 𝐸𝐼′ = −𝐾𝑦𝐶 𝐷 +𝑑
𝑎 𝑑𝑥 𝑎 𝑑𝑥 𝑎 𝑑𝑥 Et par conséquent : 𝑁 = 𝑄𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑇 = −𝑄𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑀 = −𝑄𝑦
∫−𝑎 ∫−𝑎 ∫−𝑎
𝐸𝐼′ 𝐸𝐼′ 𝐸𝐼′
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
RdMII – ESPolytechnique d’Antsiranana – GM4
- 48 -
CHAPITRE 6 ARCS
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
𝑦
2°- Ligne d’influence de 𝐵
𝑥
𝐺|𝑦 𝜃 La composante verticale 𝐵(𝛼) de la réaction complémentaire d’appui provoquée par une
𝑄 𝑄
charge unité d’abscisse 𝛼, a pour expression (§6.4123) :
𝐶 𝑎 𝑥
∫−𝑎 𝜇(𝑥, 𝛼 ) 𝑑𝑥
𝐵(𝛼) = 𝐸𝐼′
𝑎 𝑥2
∫−𝑎 𝑑𝑥
𝐺0 𝐺1 𝐸𝐼′
Les efforts qui sollicitent une section quelconque Σ de l’arc sont ceux que l’on obtiendrait Le numérateur de 𝐵(𝛼) est une fonction du même type que 𝐹(𝛼).
sous l’action de deux forces horizontales d’intensité 𝑄 appliquées dans les sections des
Les propriétés de cette fonction montrent que 𝐵(𝛼) est une fonction impaire, que la ligne
naissances au niveau du centre élastique.
d’influence correspondante a sa concavité tournée vers le haut pour 𝛼 > 0 et que sa
1
Cette propriété s’étend au cas où en l’absence de toute charge et sans variation linéaire, pente est égale à 2 𝑎 pour 𝛼 = ±𝑎.
la distance 𝐺0 𝐺1 qui sépare les appuis subit un accroissement 𝛿𝑙 sans rotation des
𝐵(𝛼)
sections d’appui, sous réserve de donner à 𝑄 la valeur :
1 1
𝛿𝑙 𝑎 𝑎
2 2
𝑄=−
𝐷+𝑑 𝛼
6.4.1.5. Lignes d’influence dans un arc symétrique 𝐺0 (−𝑎) 𝐺1 (𝑎)
1°- Ligne d’influence de 𝐴
3°- Ligne d’influence de la poussée 𝑄
Le moment A(a) au centre élastique C de la réaction complémentaire d’appui (§6.4111)
provoqué par une charge unité d’abscisse a, a pour valeur (§6.4123) : La composante horizontale 𝑄(𝛼) de la réaction complémentaire d’appui provoquée par
𝑎 1 une charge unité d’abscisse 𝛼, a pour expression (§6.4123) :
∫−𝑎 𝜇(𝑥, 𝛼) 𝑑𝑥
𝐴(𝛼) = 𝐸𝐼′ 1 𝑎
𝑦
𝑎 𝑑𝑥 𝑄= ∫ 𝜇(𝑥, 𝛼 ) 𝑑𝑥
∫−𝑎 𝐷 + 𝑑 −𝑎 𝐸𝐼′
𝐸𝐼′
Le numérateur de 𝐴(𝛼) est une fonction du même type que 𝐹(𝛼). Le numérateur de 𝑄(𝛼) est également une fonction du type 𝐹(𝛼).

On démontre, en utilisant les propriétés de cette fonction que la ligne d’influence 𝐴(𝛼) a Il résulte des propriétés de 𝐹(𝛼) que :
sa concavité tournée vers le haut et qu’elle présente aux points d’abscisse ±𝑎 des - la fonction 𝑄(𝛼) est paire,
1
pentes égales à ± 2. 𝑑𝑄(𝛼)
𝑦 - 𝑄(𝛼) et s’annulent pour 𝛼 = ±𝑎
𝛼 1 𝑑𝛼

- si l’horizontale du centre élastique coupe la fibre moyenne aux points 𝐸 et 𝐸’, la


𝐸 𝐸′ 𝑥 concavité de la ligne d’influence 𝑄(𝛼) est tournée vers le bas à l’intérieur de
𝐶 𝐴(𝛼) l’intervalle 𝐸𝐸’ et vers le haut à l’extérieur de cet intervalle.
𝑄(𝛼)

𝐺0 𝐴(𝛼) 𝐺1 1
2
𝛼 𝛼
𝐺0 (−𝑎) 𝐺1 (𝑎) 𝐺0 (−𝑎) 𝐸 𝐸’ 𝐺1 (𝑎)
1

2
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
RdMII – ESPolytechnique d’Antsiranana – GM4
- 49 -
CHAPITRE 6 ARCS
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
4°- Ligne d’influence du moment fléchissant 𝑀(𝑥, 𝛼) dans une section Σ 5°- Lignes d’influence de l’effort normal et de l’effort tranchant dans une section Σ
Le moment fléchissant 𝑀(𝑥, 𝛼) provoqué par une charge unité d’abscisse 𝛼, dans la L’effort normal 𝑁(𝑥, 𝛼) et l’effort tranchant 𝑇(𝑥, 𝛼) provoqué par une charge unité
section Σ d’abscisse x, a pour expression (§ 6.4112) : d’abscisse 𝛼, dans une section d’abscisse 𝑥, ont pour expression (§ 6.4112) :
𝑑𝜇(𝑥,𝛼))
𝑀(𝑥, 𝛼) = 𝜇(𝑥, 𝛼) + 𝐴(𝛼) + 𝐵(𝛼)𝑥 − 𝑄(𝛼)𝑦 𝑁(𝑥, 𝛼) = 𝑄(𝛼)𝑐𝑜𝑠𝜃 + [ + 𝐵(𝛼)] 𝑠𝑖𝑛𝜃
𝑑𝑥
où la fonction 𝜇(𝑥, 𝛼) est représentée par la ligne d’influence du moment fléchissant 𝑇(𝑥, 𝛼) = −𝑄(𝛼)𝑠𝑖𝑛𝜃 + [
𝑑𝜇(𝑥,𝛼))
+ 𝐵(𝛼)] 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑑𝑥
dans la section Σ d’abscisse 𝑥 de la poutre isostatique de référence.
𝑑𝜇(𝑥,𝛼))
où la fonction est représentée par la ligne d’influence de l’effort tranchant dans la
La fonction 𝑀(𝑥, 𝛼) résulte donc d’une combinaison linéaire des fonctions connues 𝑑𝑥

𝜇(𝑥, 𝛼), 𝐴(𝛼), 𝐵(𝛼) et 𝑄(𝛼). Compte tenu des propriétés de ces fonctions, on peut section Σ d’abscisse 𝑥 de la poutre isostatique de référence.
𝑑𝜇(𝑥,𝛼))
établir que : Compte tenu des propriétés des fonctions , 𝑄(𝛼) et 𝐵(𝛼), on peut établir que
𝑑𝑥
- si – 𝑎 < 𝑥 < 𝑎, la ligne d’influence 𝑀(𝑥, 𝛼) présente des points à tangente 𝑁(𝑥, 𝛼) et 𝑇(𝑥, 𝛼) ainsi que leurs dérivées s’annulent pour 𝛼 = ±𝑎.
horizontale pour 𝛼 = ±𝑎, Les lignes d’influence correspondantes présentent la forme indiquée sur les figure ci-
- si 𝑥 = −𝑎, la ligne d’influence correspondante présente un point à tangente dessous.
horizontale pour 𝛼 = 𝑎 et un point dont la tangente est de pente −1 pour 𝛼 = 𝑁(𝑥, 𝛼)
−𝑎.
Suivant la position de la section Σ, la ligne d’influence 𝑀(𝑥, 𝛼) a l’une des formes 𝑠𝑖𝑛𝜃
indiquées sur la figure 6.29 𝛼
𝑀(𝑥, 𝛼) 𝑥
𝐺0 Σ 𝐺1

𝑇(𝑥, 𝛼)
𝐺0 𝛼
𝑐𝑜𝑠𝜃 𝛼
Σ
−1 𝐺1
𝑀(𝑥, 𝛼) 𝐺0 𝐺1
Σ 𝑥
𝛼
6.4.2. Actions des charges horizontales
𝐺0 Σ 𝐺1
Considérons un arc encastré aux naissances, repéré par rapport aux axes 𝐶𝑥 et 𝐶𝑦 issus
𝑀(𝑥, 𝛼) de son centre élastique 𝐶 et soumis à un système de forces horizontales 𝐻 appliquées
𝛼 aux points de coordonnées 𝛼, 𝛽 de sa fibre moyenne.

𝐺0 𝐺1 𝑦′ 𝑦
Σ 𝑥′
Σ 𝛼
𝑀(𝑥, 𝛼) 𝐻|𝛽
𝜃
𝑥 ⃗⃗⃗
𝐵
𝛼 𝐺 ⃗⃗⃗
𝑄 𝑥
𝑦
𝐶
𝐺0 𝐺1 ⃗⃗⃗
Σ 𝐴
𝐺0 𝐺1
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
RdMII – ESPolytechnique d’Antsiranana – GM4
- 50 -
CHAPITRE 6 ARCS
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2 2
6.4.2.1. Réaction d’appui en G0 𝑎 𝑦−𝛽 𝑎 𝑥(𝑦 − 𝛽) 𝑎 𝛽𝑦 − 𝑦 − 𝑟
∫−𝑎 𝑑𝑥 ∫−𝑎 𝑑𝑥 ∫−𝑎 𝑑𝑥
𝐴= 𝐸𝐼′ , 𝐵= 𝐸𝐼′ , 𝑄 = 𝐸𝐼′
La réaction de l’appui de gauche 𝐺0 est définie par ses éléments de réduction au centre 𝑎 𝑑𝑥 𝑎 𝑥2 𝑎 𝑦2 + 𝑟2
∫−𝑎 ∫−𝑎 𝑑𝑥 ∫−𝑎 𝑑𝑥
élastique 𝐶. 𝐸𝐼′ 𝐸𝐼′ 𝐸𝐼′

On désigne par 𝑄 et 𝐵 les composantes horizontale et verticale de la résultante et par 𝐴 Les fonctions de 𝛼, définies par ces expressions sont représentées par les lignes
le moment résultant. d’influence 𝐴(𝛼), 𝐵(𝛼) et 𝑄(𝛼) relatives aux forces verticales.

6.4.2.2. Expression des efforts dans la section Σ d’abscisse x 6.4.3. Actions des charges horizontales

Le système Σg des forces appliquées à gauche de la section Σ est constitué par : Considérons un arc encastré aux naissances, soumis à un système S de forces
données. On suppose connus dans une section quelconque de coordonnées 𝜁 et 𝜂 le
- les forces horizontales 𝑄 et Σg 𝐻,
moment fléchissant 𝑀(𝜁) et les projections 𝑋 et 𝑌 de la résultante générale des forces
- la force verticale B, agissant à gauche de cette section.
- le couple de moment A en C
𝜁 𝑦
La résultante générale de ce système a pour expression (§6.222) : | Σ
𝜂 𝑥
• suivant l’horizontale et la verticale : 𝑋 = 𝑄 + Σg 𝐻, 𝑌=𝐵 𝑋, 𝑌 𝐺
𝑦 𝑥
𝑁, 𝑇
• suivant la normale à Σ ∶ 𝑁 = (𝑄 + Σg 𝐻)𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝐵𝑠𝑖𝑛𝜃 𝐶
𝑀
• suivant le plan de Σ ∶ 𝑇 = −(𝑄 + Σg 𝐻)𝑠𝑖𝑛𝜃 + 𝐵𝑐𝑜𝑠𝜃
Et le moment fléchissant dans la section Σ a pour valeur : 𝐺0 𝐺1
𝑀(𝑥) = 𝐴 + 𝐵𝑥 − 𝑄𝑦 − Σg 𝐻(𝑦 − 𝛽)

Les composantes 𝑢(𝑥) et 𝑣(𝑥) du déplacement et la rotation 𝜔(𝑥) d’une section Σ de


6.4.2.3. Evaluation de A, B, Q
coordonnées 𝑥 et 𝑦 sont données par les équations :
D’après les résultats établis au paragraphe 6.4121, l’invariabilité des sections d’appui 𝑥
𝑀 𝑥
𝑋
d’un arc ne subissant pas de variation linéaire (𝜏 = 0) s’exprime par les relations : 𝑢(𝑥) = − ∫ (𝑦 − 𝜂) 𝑑𝜁 − ∫ 𝑑𝜁 + 𝜏(𝑥 − 𝑥0 )
𝑥0 𝐸𝐼 𝑥0 𝐸𝑆′
𝑠1 𝑠1
𝑀𝑦 𝑋 𝑥
𝑀 𝑥
𝑌
∫ 𝑑𝑥 − ∫ 𝑑𝑥 = 0 𝑣(𝑥) = ∫ (𝑥 − 𝜁) 𝑑𝜁 − ∫ 𝑑𝜁 + 𝜏(𝑦 − 𝑥0 )
𝐸𝐼′ 𝐸𝑆′ 𝐸𝐼
𝑠0 𝑠0 𝑥0 𝑥0 𝐸𝑆′
𝑠1 𝑠1
𝑀𝑥 𝑌 𝑥
𝑀
∫ 𝑑𝑥 + ∫ 𝑑𝑥 = 0 𝜔(𝑥) = ∫ 𝑑𝜁
𝑠0 𝐸𝐼′ 𝑠0 𝐸𝑆′ 𝐸𝐼′
𝑥0
𝑠1
𝑀
∫ 𝑑𝑥 = 0 Ces équations sont déduites des équations de Bresse en négligeant une partie des
𝑠0 𝐸𝐼′
déformations dues à l’effort tranchant.
En remplaçant dans ces relations 𝑀, 𝑋 et 𝑌 par leurs valeurs données au paragraphe
précédent, on obtient trois équations permettant de déterminer les inconnues
hyperstatiques 𝐴, 𝐵 et 𝑄.
Dans le cas où l’arc est symétrique, d’ouverture 𝑙 = 2𝑎, soumis uniquement à une force
horizontale égale à l’unité, appliquée au point de coordonnées 𝛼, 𝛽, les valeurs de 𝐴, 𝐵
et 𝑄 qui résultent de ces équations ont pour expressions :

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
RdMII – ESPolytechnique d’Antsiranana – GM4
- 51 -

Vous aimerez peut-être aussi