Géométrie Euclidienne - Exo - Corrigé

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Mathématiques Géométrie euclidienne BCPST 2 J-B.

Say

Exercice 1. Identités de polarisation ♥ [Corrigé] FF


FFF Exercice 7. Orthogonal d’une partie ♥ [Corrigé] FFF
Montrer que, pour tout (x, y) ∈ Rn × Rn , on a : Pour toute partie A de E = R , on note A l’ensemble des vecteurs de R orthogonaux à
n ⊥ n

tout vecteur de A :
1 A⊥ = {x ∈ Rn | ∀a ∈ A, hx | ai = 0}.
kx + yk2 − kxk2 − kyk2

hx | yi =
2
1 1. Déterminer {0E }⊥ et E ⊥ .
kxk2 + kyk2 − kx − yk2

=
2
2. Soient A et B des parties de Rn .
1
kx + yk2 − kx − yk2 .

=
4 a. Montrer que A⊥ est un sous-espace vectoriel de Rn .
⊥
Exercice 2. Identité du parallélogramme [Corrigé] FFFF
F b. Montrer que A ⊂ A⊥ .
Montrer que, pour tout (x, y) ∈ R × R , on a kx + yk + kx − yk = 2 kxk + kyk . c. Montrer l’implication : A ⊂ B ⇒ B ⊥ ⊂ A⊥ .
n n 2 2 2 2


d. Vérifier l’égalité A⊥ = Vect(A)⊥ .


Exercice 3. ♥ [Corrigé] FF
FFF
Exercice 8. Matrice d’une projection orthogonale ♥ [Corrigé] FF F
1. Déterminer une équation de la sphère S de l’espace de rayon 2 et de centre Ω(1, 1, 1). Soit F le plan de R d’équation x − 2y + z = 0.
3

√ Déterminer la matrice de la projection orthogonale sur F dans la base canonique.


2. Vérifier que le point A(2, 2, 1 + 2) appartient à la sphère.
3. Déterminer une équation cartésienne du plan P tangent à la sphère S au point A. Exercice 9. Distance à un sous-espace vectoriel ♥ [Corrigé] FFF
Soit F le sous-espace vectoriel de R engendré par les vecteurs e1 = (1, 2, 2) et e2 = (2, 1, −2).
3
Exercice 4. [Corrigé] FFFF
F

Montrer que, pour toute matrice symétrique A ∈ Sn (R), la matrice A + iIn ∈ GLn (C). 1. Montrer que la famille (e1 , e2 ) est orthogonale.
On pourra considérer le spectre de A. 2. Déterminer la matrice de la projection orthogonale p sur F dans la base canonique de R3 .
3. Montrer que la famille B définie ci-dessous est une base orthonormée de R3 :
Exercice 5. ♥ [Corrigé] FFF      
Montrer les propriétés suivantes : B=
1 2 2
, , ,
2 1 2
, ,−
2 2 1
, − , ,−
!2 ! 3 3 3 3 3 3 3 3 3
n
X n
X
1. ∀(x1 , . . . , xn ) ∈ R ,
n
xk 6n x2k . 4. Déterminer la matrice de p dans cette base.
k=1 k=1
5. Calculer la distance du point A de coordonnées (1, 1, 1) au plan F .
n n
n X X 1
2. ∀(x1 , . . . , xn ) ∈ R∗+ , xk = 1 ⇒ > n2 . Exercice 10. ♥ [Corrigé] FFF
xk
k=1 k=1
1. Soit F 6= {0} un sous-espace vectoriel de Rn et soit p la projection orthogonale sur F .
Exercice 6. ♥ [Corrigé] FFF Montrer que pour tout x ∈ Rn , kp (x)k 6 kxk.
Pour chacune des matrices A ci-dessous, déterminer une matrice carrée P telle que P T AP
soit une matrice diagonale. 2. Soit f un endomorphisme de Rn vérifiant f ◦ f = f et : ∀x ∈ Rn , kf (x)k 6 kxk.
      a. Montrer que pour tout y ∈ Im f, f (y) = y.
  3 2 4 1 0 1 2 2 −1
A1 =
4 3
A2 = 2 0 2 A3 0 2 0 A4 =  2 −1 2 b. Montrer que le projeté orthogonal sur Ker f de tout vecteur de Im f est le vecteur nul.
3 −4 c. En déduire que f est la projection orthogonale sur Im f .
4 2 3 1 0 1 −1 2 2

1
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Exercice 11. Étude d’une symétrie de R3 [Corrigé] FFF Exercice 15. [Corrigé] FFF
On considère l’endomorphisme s de R dont la matrice dans la base canonique est :
3
On considère la fonction suivante :
R2
 
6 −3 −2 f →R
1
A= −3 −2 −6 (x, y) 7→ (2x + y − 1)2 + (x − 3y)2 + (y − 1)2
7
−2 −6 3
Le but de cet exercice est de montrer que la fonction f admet un minimum sur R2 .
1. Montrer que s conserve les distances (on dit que s est une isométrie), i.e. :
1. Première méthode : géométrique euclidienne.
∀x ∈ R3 , ks (x)k = kxk .
a. Montrer que, pour tout (x, y) ∈ R2 , il existe un vecteur ux,y ∈ R3 dépendant de (x, y)
2. Déterminer l’ensemble F des points fixes de s. et un vecteur v indépendant de (x, y) tel que f (x, y) = kux,y − vk2 .
b. Identifier l’ensemble F = ux,y ∈ R3 , (x, y) ∈ R2 .

3. Déterminer l’application s ◦ s. Que peut-on en déduire ?
1 c. En déduire que f admet un minimum en un point de R2 qu’on déterminera.
4. Montrer que l’application p = (s + Id) est une projection orthogonale sur un sous-espace
2 2. Seconde méthode : étude des points critiques.
vectoriel de R3 à déterminer (en fonction de s).
a. Justifier que f est de classe C 1 .
Exercice 12. [Corrigé] FFF
Soit A ∈ Mn (R) telle que N = A + AT soit nilpotente, i.e. il existe p ∈ N tel que N p = 0n . b. Montrer que f admet un point critique qu’on déterminera.
En identifiant une matrice symétrique, montrer que A ∈ An (R), i.e. A = −A.
T c. En déduire que f admet un minimum.

Exercice 13. [Corrigé] FFF


Soient f un endomorphisme de R et A sa matrice dans la base canonique. On suppose que
n

A vérifie A + AT = 2In .

1. Soit X ∈ Mn,1 (R).


Déterminer à quel espace appartient X T AX puis en déduire que X T AX = X T AT X.
2. Déterminer Ker f .
3. En déduire que f admet au plus une valeur propre.

Exercice 14. [Corrigé] FFF

1. Soit A ∈ Mn (R). Montrer que S = AT A est diagonalisable et que toutes ses valeurs
propres sont positives ou nulles.
2. Soit S une matrice symétrique de Mn (R) dont toutes les valeurs propres sont positives
ou nulles. On note S ∈ Sn+ (R). Montrer qu’il existe une matrice A ∈ Mn (R) telle que
S = AT A.
 
2 1
3. Application : déterminer une matrice A ∈ Mn (R) telle que AT A = .
1 2

2
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Corrigé de l’exercice 1. [Énoncé] 3. Soit M (x, y, z) un point de l’espace.


Soit (x, y) ∈ Rn × Rn . Puisque kx + yk2 = kxk2 + 2hx | yi + kyk2 , on trouve : −→ −−→
M ∈ P ⇔ ΩA et AM sont orthogonaux
1 −→ −−→
kx + yk2 − kxk2 − kyk2 . (1)

hx | yi = ⇔ ΩA · AM = 0
2 √ √
⇔ (x − 2) + (y − 2) + 2(z − 1 − 2) = 0
De la même manière, puisque kx − yk2 = kxk2 − 2hx | yi + kyk2 , on a : √ √
⇔ x + y + 2z − 6 − 2 = 0
1
kxk2 + kyk2 − kx − yk2 . (2)

hx | yi = Une équation cartésienne du plan P tangent à la sphère S au point A est :
2
√ √
En additionnant les égalités (1) et (2), on trouve : x + y + 2z − 6 − 2 = 0.

2hx | yi =
1
kx + yk2 − kx − yk2 .
 Corrigé de l’exercice 4. [Énoncé]
2 Puisque la matrice A est symétrique réelle, elle est diagonalisable dans Mn (R). En parti-
On en déduit que : culier, toutes ses valeurs propres sont réelles. Puisque −i n’est pas valeur propre de A, la
matrice A + iIn est inversible, i.e. A + iIn ∈ GLn (C).
1
kx + yk2 − kx − yk2 .

hx | yi =
4 Corrigé de l’exercice 5. [Énoncé]
Corrigé de l’exercice 2. [Énoncé]
1. Soit (x1 , . . . , xn ) ∈ Rn . Considérons les deux vecteurs u = (x1 , . . . , xn ) et v = (1, . . . , 1)
Pour tout (x, y) ∈ Rn × Rn , on a de Rn . D’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz, on a hu | vi2 = kuk2 kvk2 , i.e. :
kx + yk2 + kx − yk2 = kxk2 + 2hx | yi + kyk2 + kxk2 − 2hx | yi + kyk2
 
n
!2 n
!
= 2 kxk2 + kyk2 .
 X X
xk 6n x2k .
k=1 k=1

Corrigé de l’exercice 3. [Énoncé] n n


X
2. Soit (x1 , . . . , xn ) ∈ R∗+ tel que xk = 1.
1. Soit M (x, y, z) un point de l’espace. k=1
 
√ √ 1 1
Considérons les deux vecteurs u = ( x1 , . . . , xn ) et v = √ ,..., √ de Rn .
x1 xn
M ∈ S ⇔ ΩM = 2 D’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz, on a hu | vi2 = kuk2 kvk2 , i.e. :
−−→
⇔ ΩM = 2 n
!2 n
! n !
X √ 1 X √ 2 X 1
−−→ 2 xk √ 6 xk √ 2 ,
⇔ ΩM =4 xk xk
k=1 k=1 k=1
2 2 2 n
⇔ (x − 1) + (y − 1) + (z − 1) = 4. X 1
i.e. > n2 . On en déduit donc que :
xk
On en déduit que (x − 1)2 + (y − 1)2 + (z − 1)2 = 4 est une équation de la sphère S. k=1

√ 2 √ n n
2. Puisque (2 − 1)2 + (2 − 1)2 + (1 + 2) − 1 = 4, le point A(2, 2, 1 + 2) appartient à n X X 1
∀(x1 , . . . , xn ) ∈ R∗+ , xk = 1 ⇒ > n2 .
la sphère. k=1
xk
k=1

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⊥
Corrigé de l’exercice 6. [Énoncé] b. Soit x ∈ A. Montrons que x ∈ A⊥ , c’est-à-dire que x est orthogonal à tout vecteur
Après calculs, on trouve : de A⊥ . Or par définition, tout vecteur de A⊥ est orthogonal à tout vecteur de A, donc
    en particulier au vecteur x.
5 0 1 3 1 ⊥
(i) A1 = P1 D1 P1T où P1T = P1−1 , D1 = et P1 = √ ; On en déduit que A ⊂ A⊥ .
0 −5 10 1 −3 c. Supposons que A ⊂ B et montrons que B ⊥ ⊂ A⊥ .
−4 Soit x ∈ B ⊥ . Montrons que x ∈ A⊥ . Soit y ∈ A. Puisque A ⊂ B, y ∈ B et ainsi
 1 2

√ √
 
−1 0 0 5 3 5 3
(ii) A2 = P2 D2 P2T où P2T = P2−1 , D2 =  0 −2
−1 0 et P2 =  5 3√5
 √ −2 1
; x et y sont orthogonaux. Puisque le vecteur x est orthogonal à tout vecteur de A, il
3
0 0 8 5 2 appartient à A⊥ .
0 √
3 5 3
On en déduit que A ⊂ B ⇒ B ⊥ ⊂ A⊥ .
d. Puisque A ⊂ Vect(A), Vect(A)⊥ ⊂ A⊥ . ’après la question précédente. Montrons
   
0 0 0 1 1 √0
1 l’inclusion réciproque.
(iii) A3 = P3 D3 P3T où P3T = P3−1 , D3 = 0 2 0 et P3 = √  0 0 2 ;
0 0 2 2 −1 1 0 Soit x ∈ A⊥ . Soit y ∈ Vect(A). Il existe alors (λ1 , . . . , λn ) ∈ Rn et (a1 , . . . , an ) ∈ An
tel que y = λ1 a1 + · · · + λn an .
−1
 1
√2

√ √
 
−3 0 0 n
 −26 √15 √230  X
(iv) A4 = P4 D4 P4T où P4T = P4−1 , D4 =  0 3 0 et P4 =  √ 6 5 30 
. hx | yi = λk hx | ak i = 0.
0 0 3 √1 0 √5 k=1
6 30
Le vecteur x est orthogonal à tout vecteur de Vect(A), il appartient donc à Vect(A)⊥ .
Corrigé de l’exercice 7. [Énoncé] Vérifier l’égalité A⊥ = Vect(A)⊥ .

1. On trouve immédiatement que : Corrigé de l’exercice 8. [Énoncé]


On propose ici deux méthodes : la première est la méthode classique, la seconde consiste à
{0E }⊥ = {x ∈ Rn | hx | 0E i = 0} = Rn . déterminer le projeté orthogonal sur la droite orthogonale au plan F .
• Première méthode (via une base orthonormée de F).
Soit x ∈ E ⊥ . Par définition, on a :
Déterminons une base orthonormée de F .
∀a ∈ E, hx | ai = 0. Les vecteurs e1 = (2, 1, 0) et e2 = (−1, 0, 1) appartiennent au plan F (leurs coordon-
nées vérifient l’équation définissant F ). Puisqu’ils ne sont pas colinéaires, il forment
En particulier pour a = x, on trouve que hx | xi = 0, i.e. kxk2 = 0, i.e. x = 0E . On en une famille libre donc une base de F par un argument de cardinalité.
déduit que E ⊥ ⊂ {0E }.
Soit (a, b) ∈ R2 .
Réciproquement, le vecteur nul 0E est orthogonal à tout vecteur de E, il appartient donc
bien à E ⊥ . On en déduit donc que E ⊥ = {0E }. hae1 + be2 | e1 i = 0 ⇔ ake1 k2 + bhe1 | e2 i = 0 ⇔ 5a − 2b = 0
Le vecteur u = 2e1 + 5e2 = (−1, 2, 5) est donc orthogonal à e1 (et appartient à F ).
2. a. Par définition, A⊥ ⊂ Rn . De plus, le vecteur nul 0E est orthogonal à tout vecteur de
Posons :
A, il appartient donc bien à A⊥ . 1 1 1 1
2 f1 = e1 = √ (2, 1, 0) et f2 = u = √ (−1, 2, 5).
Soient λ ∈ R et (x, y) ∈ A⊥ . ke1 k 5 kuk 30
Par construction f1 et f2 sont orthogonaux ; ils forment donc une base orthonormée
∀a ∈ A, hλx + y | ai = λhx | ai + hy | ai = 0. de F puisque : F = Vect(e1 , e2 ) = Vect(e1 , 2e1 + 5e2 ) = Vect(e1 , u) = Vect(f1 , f2 ).
On en déduit que λx + y ∈ A⊥ . On a alors l’expression du projeté de tout vecteur orthogonal sur F :
L’ensemble A⊥ est donc bien un sous-espace vectoriel de Rn . ∀pF (u) = hu | f1 if1 + hu | f2 if2 .

4
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Après calculs, on trouve : 1. Puisque he1 | e2 i = 0, la famille (e1 , e2 ) est orthogonale.


1 1 1 1 1 1 1
pF ((1, 0, 0)) = (5, 2, −1), pF ((0, 1, 0)) = (2, 2, 2) et pF ((0, 1, 0)) = (−1, 2, 5). 2. Posons f1 = e1 = (1, 2, 2) et f2 = e2 = (2, 1, −2). Les vecteurs f1 et f2 sont
6 6 6 ke1 k 3 ke2 k 3
orthogonaux et normés. Puisqu’ils appartiennent à F par construction, ils en forment une
La matrice de la projection orthogonale sur F est donc : base orthonormée. On sait alors que :
 
5 2 −1 ∀u ∈ R3 , p(u) = hu | f1 if1 + hu | f2 if2 .
1
2 2 2
6 Après calculs, on trouve :
−1 2 5
1 1 1
• Seconde méthode (via une base orthonormée de F⊥ ). p((1, 0, 0)) = (5, 4, −2), p((0, 1, 0)) = (4, 5, 2), p((0, 0, 1)) = (−2, 2, 8).
9 9 9
Le vecteur b = (1, −2, 1) est normal au plan F . Il dirige donc une droite qu’on notera La matrice de la projection orthogonale p sur F dans la base canonique de R3 est donc :
1 1
∆. Notons a = b = √ (1, −2, 1). Le vecteur a forme une base orthonormée de ∆. 
5 4 −2

kbk 6 1
A= 4 5 2 .
Soit u de R . Notons p∆ (u) le projeté orthogonal sur ∆. Montrons que u − p∆ (u) est
3
9
−2 2 8
le projeté orthogonal sur F :
 
• le vecteur u − p∆ (u) appartient à F puisqu’il est orthogonal à tout vecteur de ∆ ; 3. On peut remarquer que B = (f , f , f ), où f = − 2 , 2 , − 1 .
1 2 3 3
• le vecteur p∆ (u) = u − (u − p∆ (u)) appartient à ∆, il est donc orthogonal à tout 3 3 3
vecteur de F . On vérifie sans problème que f3 est normé et orthogonal à f1 et f2 . La famille B est donc
une famille orthonormée de R3 , donc libre (les vecteurs sont deux-à-deux orthogonaux et
On en déduit que le projeté orthogonal de usur F vérifie : non nuls). Par un argument de cardinalité, c’est une base orthonormée de R3 .
pF (u) = u − p∆ (u) = u − hu | aia. 4. On pourrait faire des calculs (en utilisant l’expression de la projection orthogonale dans la
base (f1 , f2 ) de F ) mais on propose ici une solution géométrique : f1 et f2 appartiennent
la dernière égalité étant obtenue puisque (a) est une base orthonormée de ∆. à F donc p(f1 ) = f1 et p(f2 ) = f2 .
Calculons : Puisque f3 est orthogonal à f1 et f2 , il est orthogonal à tout vecteur de F . Ainsi p(f3 ) = 0.
1 1 La matrice de p dans la base B est :
pF ((1, 0, 0)) = (1, 0, 0) − (1, −2, 1) = (5, 2, −1);
6 6  
2 1 1 0 0
pF ((0, 1, 0)) = (0, 1, 0) + (1, −2, 1) = (2, 2, 2); D = 0 1 0 .
6 6
1 1 0 0 0
pF ((0, 1, 0)) = (0, 0, 1) − (1, −2, 1) = (−1, 2, 5).
6 6 5. En identifiant le point A au vecteur u = (1, 1, 1), on trouve que la distance de A au plan
La matrice de la projection orthogonale sur F est donc : F est ku − p(u)k. Or :

5 2 −1
 1
1 p(u) = hu | f1 if1 + hu | f2 if2 = (7, 11, 8).
2 2 2 9
6
−1 2 5 Ainsi, la distance du point A de coordonnées (1, 1, 1) au plan F est :
1 1
Corrigé de l’exercice 9. [Énoncé] d(A, F ) = ku − p(u)k = (2, −2, 1) = .
9 3

5
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Corrigé de l’exercice 10. [Énoncé] Ainsi :

1. Soit x ∈ Rn . Puisque p(x) et x − p(x) sont orthogonaux, on utilise le théorème de ks(x)k2 = (AX)T (AX)
Pythagore : 1
(6x1 − 3x2 − 2x3 )2 + (−3x1 − 2x2 − 6x3 )2 + (−2x1 − 6x2 + 3x3 )2

=
kxk2 = kp(x) + (x − p(x)) k2 = kp(x)k2 + kx − p(x)k2 > kp(x)k2 . 49
= x21 + x22 + x23
Par positivité de la norme, on obtient le résultat : pour tout x ∈ R3 , kxk > kp(x)k.
= kxk2 .
2. Soit f un endomorphisme de Rn vérifiant f ◦ f = f et
∀x ∈ Rn , kf (x)k 6 kxk . On en déduit que s est une isométrie.

a. Soit y ∈ Im f . Il existe x ∈ Rn tel que y = f (x). Ainsi f (y) = f ◦ f (x) = f (x) = y. 2. On cherche l’ensemble vecteurs x = (x1 , x2 , x3 ) de R3 tels que s(x) = x. Or :
On obtient le résultat attendu : pour tout y ∈ Im f, f (y) = y. 
b. Soit p la projection orthogonale sur Ker f et soit y ∈ Im f . 6x1 − 3x2 − 2x3 = 7x1

Puisque p(y) et y − p(y) sont orthogonaux, on trouve, par le même argument qu’à la s(x) = x ⇔ −3x1 − 2x2 − 6x3 = 7x2

question précédente, −2x1 − 6x2 + 3x3 = 7x3

kyk2 = kp(y)k2 + ky − p(y)k2 . 
−x1 − 3x2 − 2x3 = 0

Par hypothèse sur f , on obtient alors : ⇔ −3x1 − 9x2 − 6x3 = 0

kyk2 > kp(y)k2 + kf (y − p(y)) k2 = kp(y)k2 + kf (y) − f (p(y))k2 = kp(y)k2 + kyk2 . −2x1 − 6x2 − 4x3 = 0

On en déduit que kp(y)k2 = 0, i.e. p(y) = 0. ⇔ x1 = −3x2 − 2x3 .


Le projeté orthogonal sur Ker f de tout vecteur de Im f est donc bien le vecteur nul.
On en déduit que l’ensemble des points fixes de s est le plan :
c. Soit x ∈ R3 . Montrons que f (x) est le projeté orthogonal de x sur Im f :
• f (x) ∈ Im f ;
   
−3 −2
• vérifions que x−f (x) est orthogonal à tout vecteur de Im f . Puisque f (x−f (x)) = F = Ker(s − Id) = Vect  1  ,  0  .
f (x) − f 2 (x) = 0, x − f (x) appartient à Ker f . Or d’après la question précédente, 0 1
tout vecteur de Ker f est orthogonal à tout vecteur de Im f . Donc x − f (x) est
orthogonal à tout vecteur de Im f . 3. Un rapide calcul montre que A2 = I3 , i.e. s ◦ s = Id. On en déduit que s est un
On a donc bien prouvé que f (x) est le projeté orthogonal de x sur Im f pour tout automorphisme de R3 et sa propre réciproque, i.e. s−1 = s.
vecteur x ∈ R . L’endomorphisme f est donc bien la projection orthogonale sur Im f .
n

4. Raisonnons par analyse-synthèse.


Corrigé de l’exercice 11. [Énoncé]
1
Analyse. Supposons que l’application p = (s + Id) est une projection orthogonale. On
2
 
x1
sait alors que p est la projection orthogonale sur Im p = Ker(p − Id). Or :
1. Soit x = (x1 , x2 , x3 ) ∈ R . Notons X = x2 la matrice des coordonnées de x dans la
3  
x3 1 1
base canonique de R3 . Les coordonnées de s(x) dans cette base sont données par : p − Id = (s + Id) − Id = (s − Id) .
2 2
 
6x1 − 3x2 − 2x3
1 On en déduit que p est la projection orthogonale sur Ker(s − Id) = F .
AX = −3x1 − 2x2 − 6x3 
7 Synthèse. Montrons que p est la projection orthogonale sur F . Soit u ∈ R3 .
−2x1 − 6x2 + 3x3

6
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• p(u) ∈ F puisque F = Im p. 2. Soit x ∈ Ker f ; notons X la matrice de ses coordonnées dans la base canonique. On a
• Montrons que u − p(u) est orthogonal à tout vecteur de F . Soit v un vecteur de alors AX = 0n,1 . Remarquons alors que :
1 2kxk2 = 2X T X = X T (2 Id)X = X T (A + AT )X = X T AX + X T AT X = 2X T (AX) = 0.
F = Im p. Il existe alors w ∈ R3 tel que v = p(w) = (s − Id) (w). Notons W la
2
matrice des coordonnées de w dans la base canonique et U celle de u. On en déduit que x = 0 et ainsi que Ker f ⊂ {0}. Puisque Ker f contient toujours le
  vecteur nul, le noyau de f est réduit au simple vecteur nul, i.e. f est injective (et même
1 1
hu − p(u) | vi = (s − Id) (u) | (s − Id) (w) un automorphisme de l’espace vectoriel Rn , étant de dimension finie).
2 2
1 3. Supposons que f admette une valeur propre qu’on notera λ. Il existe alors un vecteur non
= h(s − Id)(u) | (s − Id)(w)i nul x tel que f (x) = λx. En reprenant les notations et calculs de la question précédente,
4
1 T
on trouve AX = λX et :
= ((A + I3 )U ) ((A − I3 )W )
4 2kxk2 = 2X T X = X T (A + AT )X = X T AX + X T AT X = 2X T (AX) = 2λX T X = 2kxk2 .
1 T
= U (A + I3 )T (A − I3 )W Puisque x 6= 0, kxk2 6= 0 et ainsi λ = 1.
4
1 On en déduit que f admet au plus une valeur propre, qui, si elle existe, est égale à 1.
= U T (A + I3 )(A − I3 )W
4
1 Corrigé de l’exercice 14. [Énoncé]
= U T (A2 − I3 )W
4 T
= 0. 1. Puisque S ∈ Mn (R) et puisque S T = AT A = AT A, la matrice S est symétrique réelle.
Elle est donc diagonalisable en vertu du théorème spectral.
Le vecteur u − p(u) est orthogonal à tout vecteur de F . Soit λ une valeur propre de S. Il existe un vecteur non nul X ∈ Mn,1 (R) tel que SX = λX.
On en déduit que p(u) est le projeté orthogonal de u sur F . Ainsi p est la projection Soit x le vecteur de Rn dont la matrice des coordonnées dans la base canonique est X et
orthogonale sur F = Ker(s − Id). soit f l’endomorphisme de Rn dont A est la matrice dans la base canonique.
Remarquons qu’on a :
Corrigé de l’exercice 12. [Énoncé]
• d’une part X T SX = λX T X = λkxk2 ;
Puisque N T = AT + A = N , la matrice N est symétrique réelle. D’après le théorème spec-
tral, il existe une matrice diagonale D ∈ M3 (R) et une matrice orthogonale P ∈ M3 (R) • d’autre part X T SX = X T AT AX = (AX)T (AX) = kf (x)k2 .
telle que N = P DP −1 . kf (x)k2
On en déduit que kf (x)k2 = λkxk2 puis que λ = > 0 puisque x 6= 0.
Soit p ∈ N tel que N p = 0n . On a alors P Dp P −1 = 0n (cela se montre par récurrence). kxk2
Puisque P est inversible, on trouve que Dp = 0n en multipliant à gauche par P −1 et à droite On a donc bien prouvé que S = AT A est diagonalisable et que toutes ses valeurs propres
par P . sont positives ou nulles.
Si on note D = diag(λ1 , . . . , λn ), alors Dp = diag(λp1 , . . . , λpn ). On trouve alors que D = 0n .
On en déduit que N = P 0n P −1 = 0n , i.e. AT = −A. 2. D’après le théorème spectral, il existe une matrice diagonale D ∈ Mn (R) et une ma-
trice orthogonale
√ P√∈ Mn (R) telle que S = P DP T . Notons D = diag(λ1 , . . . , λn ) et
D̃ = diag( λ1 , . . . , λn ). On a immédiatement l’égalité : D = D̃2 = D̃D̃T .
Corrigé de l’exercice 13. [Énoncé]
On obtient alors :
1. Il vient que AX ∈ Mn,1 (R) puis que X AX ∈ M1 (R).
T  T  
S = P DP T = P D̃D̃T P T = D̃T P T D̃T P T = AT A,
Puisque toutes les matrices de M1 (R) (qu’on peut assimiler à R) sont symétriques,
X T AX = (X T AX)T = X T AT X en posant A = D̃T P T = D̃P T . Remarquez qu’on aurait pu poser A = P D̃T P T .

7
Mathématiques Géométrie euclidienne BCPST 2 J-B. Say

3. On ortho-diagonalise S sans difficulté et on peut écrire S = P DP T où P T = P −1 et : b. Soit (x, y) ∈ R2 .


   
∂f

1 0 1 1 1
et P = √
(
D= .  (x, y) = 0

4(2x + y − 1) = 0 + 2(x − 3y) = 0
0 3 2 −1 1 ∂x ⇔
∂f 2(2x + y − 1) − 6(x − 3y) + 2(y − 1) = 0
 (x, y) = 0

En posant : ∂y
(
     10x − 2y = 4
1 1 √0 1 −1 1 √1 −1
√ ⇔
A = D̃P T = √ =√ , −2x + 22y = 4
2 0 3 1 1 2 3 3

x = 4
on a bien S = AT A d’après les calculs de la question précédente.

⇔ 9 .
2
x =

Corrigé de l’exercice 15. [Énoncé] 9
 
4 2
1. Première méthode : géométrique euclidienne. On en déduit que f admet pour unique pour critique le point (x0 , y0 ) = , .
9 9
a. Pour tout (x, y) ∈ R , on a :
2
2
c. Remarquons que f (x0 , y0 ) = . Pour tout (h, k) ∈ R2 , on a :
3
f (x, y) = (2x + y − 1)2 + (x − 3y)2 + (y − 1)2 = kux,y − vk2
 2  2  2
1 2 7 2
où ux,y = (2x + y, x − 3y, y) et v = (1, 0, 1). f (x0 + h, y0 + k) − f (x0 , y0 ) = 2h + k + + h − 3k − + k− −
9 9 9 3
b. F = ux,y ∈ R3 , (x, y) ∈ R2 = (2x + y, x − 3y, y) ∈ R3 , (x, y) ∈ R2
 
= Vect(a, b) = 5h2 + 11k 2 − 2hk
où a = (2, 1, 0) et b = (1, −3, 1).
= (h − k)2 + 4h2 + 10k 2 > 0
c. Remarquons que :
2
d(v, F )2 = inf ku − vk2 = inf kux,y − vk2 = inf f (x, y). On en déduit que f admet un minimum, atteint en (x0 , y0 ), égal à f (x0 , y0 ) = .
u∈F (x,y)∈R2 (x,y)∈R2 3

D’après le cours, on sait que cette borne inférieure est atteinte lorsque u est le projeté
orthogonal de v sur F , qu’on notera p(v). On en déduit que la fonction f admet un
minimum, égal à d(v, F )2 .
1 1
Un rapide calcul montre que la famille (c, d), où c = √ (2, 1, 0) et d = √ (7, −14, 5),
5 3 30
forme une base orthonormée de F .
On a alors :
1
p(v) = hv | cic + hv | did = (10, −2, 2).
9
2
On en déduit que le minimum de f sur R2 est : minf = kv − p(v)k2 = .
2 R 3
2. Seconde méthode : étude des points critiques.

a. La fonction f est polynômiale en ses deux variables donc de classe C 1 sur R2 .

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