Rapport de SFE Sous Thème L'analyse Environnementale.

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Rapport de Stage de Fin d’Etudes

Réalisé par :

BOUHAMMI Youssef

Département de Génie de l’Environnement

Filière : Génie de l’Environnement

Option : Gestion d’environnement et développement durable

Sous le thème :

L’analyse environnementale de l’atelier de


production d’acide phosphorique de JFC5

Soutenu
Encadré parle::Pr.24ABBA
Juin El
2024
Hassan

devant le jury composé de :

Pr. ABBA El Hassan : Professeur à l’Ecole Supérieure de Technologie - Khénifra

Tuteur de Stage : EL YAZIDI Abdelhafid

Lieu de stage : Office chérifien de phosphate Jorf Lasfar

Année universitaire : 2023/24

1
Remerciement
On remercie Dieu le tout puissant de nous avoir donné la santé et la volonté d’entamer
et terminer ce mémoire.

Je tiens à exprimer mes chaleurs remerciements à toute l’équipe pédagogique de mon


établissement, l’Ecole Supérieur de Technologie KHENIFRA, à Monsieur ABBA El Hassan
le vice-directeur de l’école.

Ce travail ne serait pas aussi riche et n’aurait pas pu avoir le jour sans l’aide de Professeur
ABBA EL Hassan, j’aimerais remercier de tout mon cœur pour la qualité de l’encadrement
exceptionnel, pour leur patience, leur rigueur, et leur disponibilité durant ma préparation
de ce mémoire.

Mes vifs remerciements aussi au Monsieur El YAZIDI ABDELHAFID pour son accueil dans
ce stage, et aussi pour le partage de son expertise et pour la qualité de l’encadrement
exceptionnel, pour leur patience, leur rigueur, et leur disponibilité. En particulier je tiens
à exprimer ma profonde gratitude à Monsieur MEHDI MOHAMED l’organe de l’équipe
HSE pour le temps et les informations nécessaire qui m’a donnée, et pour sa disponibilité
et son soutien.

2
Résumé
Ce travail vise à maintenir le système de management environnemental ISO 14001 :2015
au sein de l'entité "Jorf fertiliser company" de l'OCP Jorf Lasfar, pour objectif de réduire
les impacts sur l'environnement. Une recherche bibliographique a été effectuée pour
comprendre les exigences de la norme. Ensuite, une analyse des procédures internes a été
réalisée pour évaluer la conformité du système par rapport aux exigences de la norme, aux
réglementations et aux exigences internes. Un plan d'action a été mis en place,
comprenant une mise à jour de l'analyse environnementale et l'identification des aspects
environnementaux significatifs. Les principaux aspects identifiés étaient la consommation
d'eau brute , la consommation de la vapeur , les émissions de gaz à effet de serre (fluoré
et phosphaté et le soufre so2 ), les eaux usées sanitaires, ainsi que les situations d'urgence
telles que les fuites des acides et les déversements de produits dangereux. Des
programmes de management environnemental, de surveillance et d'urgence ont étés
proposés pour traiter ces aspects.

3
Abstract
This work aims to maintain the ISO 14001:2015 environmental management system
within the “Jorf fertilizer company” entity of OCP Jorf Lasfar, with the aim of reduce
impacts on the environment. A bibliographic search was carried out to understand the
requirements of the standard. Then, an analysis of internal procedures was carried out to
assess the conformity of the system with the requirements of the standard, the
regulations and internal requirements. An action plan has been put in place, including an
update of the environmental analysis and the identification of significant environmental
aspects. The main aspects identified were raw water consumption, steam consumption,
emissions greenhouse gases (fluorinated and phosphated and sulfur SO2), sanitary
wastewater, as well as emergency situations such as acid leaks and product spills
dangerous. Environmental management, monitoring and emergency programs have been
proposed to address these aspects.

4
Liste des figures

Figure1: Situation des sites miniers et chimiques du groupe OCP 17

Figure2: Liaisons entre les ateliers d’une entité juridique 19

Figure3: Site de Jorf 21

Figure4: les entités de Jorf lasfar 22

Figure5: Interaction entre les ateliers de l’entité JFC V 24

Figure6: Process d’acide sulfirique 27

Figure7: Schéma de combustion de soufre et récupération de chaleur 29

Figure8: Schéma des couches de convertisseur 31

Figure9: Les tours d’absorption (intermédiaire et finale) 36

Figure10: La boucle de l’amélioration continue 39

Figure11: Évolution de la norme ISO 14001. 41

Figure12: Les étapes de l’analyse environnementale 43

Figure13: Schéma de l'enquête environnementale 44

Figure14: Diagramme de flux 45

Figure15: Les étapes de production de l’acide phosphorique 51

Figure16: bassin d’épaississement 52

Figure17: Cuve d’attaque et maturation 55

Figure18: Vue en plan approximative d’un filtre PRAYON 56

Figure19: Schéma de l’echelon 59

Figure20: Les composants de l’échelon 60

5
Liste des tableaux

Tableau1: historique d’OCP 15

Tableau2: Fiche technique de l’entité JFC V 23

Tableau3: Le taux de conversion et la température d’entrée et de sortie de chaque couche 34

Tableau4: Les éléments entrée et sortie de chaque composante de l’échelon : 60

Tableau5: Les activités au sein de de l’atelier 61

Tableau6: Les aspects et les impacts de chaque activité 62

Tableau7: Table de la maîtrise 76

Tableau8: Limite de significativité 76

Tableau9: Tableau de la fréquence mode normal 76

Tableau10: Sensibilité Milieu AIR : 77

Tableau11: Sensibilité Milieu EAU 77

Tableau12: Sensibilité EAU CONSOMMEE 78

Tableau13: Matrice d’analyse envirennementale 79

Tableau14: Les plans d’action des AES 89

6
Liste des abréviations

OCP : Office Chérifien des Phosphates

SME : Système de management environnemental

ISO : Organisation international de normalisation

AFNOR : Association française de normalisation

PDCA : Planifier, Développer, Contrôler, Ajuster

DAP: Di Ammonium Phosphate

MAP: Mono Ammonium Phosphate

P2O5 : Pentoxyde de phosphore

EMAS : Environnemental Management and audit system

HSE : Hygiène, Sécurité, Environnement

AE : Aspect environnemental

AES : Aspect environnemental significatif

IES : Impact environnemental significatif

IE : Impact environnemental

SU : Situation d’urgence

V2015 : Version 2015

SO2 : Dioxyde de Soufre

AE : analyse environnementale
7
GMAO : gestion de la maintenance assistée par ordinateur

CDE : coefficient de dangerosité environnementale

JFC5 : Jorf fertiliser company

Vapeur BP : vapeur basse pression

C : criticité

F: fréquence

M: maitrise

G: gravité

S: sensibilité

PVC : Polychlorure de vinyle

8
Tables des matières

Introduction générale ...................................................................................................... 11

Chapitre1: Chapitre 1 : Présentation d’organisme d’accueille ...........................................13

I. Présentation générale du groupe d’OCP :............................................................13

1. Historique : ...........................................................................................13

2. Mission : ...............................................................................................16

3. Statut juridique : ...................................................................................18

II. Présentation JFC V : ...........................................................................................22

1. Aperçu sur JFC V : ..................................................................................22

2. Les ateliers de JFC V : ............................................................................23

Chapitre2: : Procédé de production d’acide sulfurique : ...................................................25

I. Production d’acide sulfurique : ...........................................................................25

1. L’objectif de l’atelier : ...........................................................................25

2. Les étapes de production de l’acide sulfurique :.....................................27

3. Combustion : ........................................................................................28

4. Conversion : ..........................................................................................30

5. L’absorption :........................................................................................33

Chapitre3: La SME selon la norme ISO 14001 versions 2015 : ...........................................35

I. Développement de la législation:........................................................................35

II. Définition du système du management environnemental : ................................35

III. La norme iso14001: ..........................................................................................36

1. La structure de la norme: ......................................................................37

2. Evolution de la norme iso 14001 version 2015 : .....................................38

9
IV. L’analyse environnementale: ............................................................................39

1. Les étapes de l’analyse environnementale.............................................40

2. Définitions et terme principaux : ...........................................................40

3. La procédure d’identification des aspects environnementaux significatifs :41

4. Hiérarchisation des aspects environnementaux : ...................................42

5. L’identification des aspects environnementaux significatifs (AES): .........43

Chapitre4: L’analyse environnementale de l’atelier de production d’acide phosphorique: 45

I. Contexte et l’objectif de l’analyse : .....................................................................45

1. Définition de la problématique : ............................................................45

II. Procédé de production d’acide phosphorique : ..................................................46

1. Les étapes de production de l’acide phosphorique : ...............................48

2. L’épaississement de la pulpe de phosphate : .........................................49

3. Attaque par H2S04 : ..............................................................................51

4. Filtration de la bouillie : ........................................................................54

5. Concentration d’acide phosphorique : ...................................................55

III. Identification des activités de l’atelier acide Phosphorique : .............................58

IV. Identification des aspects et des impacts environnementaux : ..........................59

V. La hiérarchisation des aspects environnementaux (cotation): ............................72

6. Matrice de l’analyse environnementale : ...............................................81

VI. Plans d’action des aspects environnementaux significatives :............................84

7. Communication, Formation et sensibilisation : ......................................90

Conclusion 91

Bibliographie : 92

10
Introduction générale
Dans un milieu industriel caractérisé par une compétitivité acharnée, l’entreprise se
trouve aujourd’hui, plus que jamais, dans l’obligation de satisfaire les impératifs : hygiène,
sécurité, environnement, Qualité. Consciente de ces défis concurrentiels le groupe Office
Chérifien des phosphates (OCP) veille à la mise en place d’une nouvelle politique
d’amélioration et des préservations de l’environnement au sein de tous les postes de
travail.
La situation environnementale dans les dernières années a connu une détérioration et
une dégradation suite à l’utilisation déraisonnable des ressources naturelles ainsi que le
rejet des polluants dangereux dans le milieu naturel tel que l’eau, l’air et le sol.
Afin de mieux maitriser ces aspects environnementaux et respecter ces obligations de
conformité, les entreprises ont adopté une approche systémique pour atteindre les
objectifs environnementaux fixés.
Certifier son SME par un organisme de certification accrédité renforce la confiance de
l’entreprise dans son système de management et assure une évaluation neutre et
impartiale vis à-vis les parties intéressées.
Le site de OCP-Jorf Lasfar a choisi de gérer ces aspects environnementaux via un système
formé de :
▪Un système de management environnemental formé de 12 procédures
▪ Un standard « gestion et valorisation des déchets »
▪ Un standard « gestion des produits auxiliaires »
▪ Un standard « gestion des incidents et accidents de sécurité et d’environnement »
▪ Un standard « visite d’observation de sécurité d’environnement »
▪ Une plate-forme numérique pour la veille réglementaire et légale.
L’OCP s’engage dans la mise en place de système de management environnementale. Le
groupe Office Chérifien des phosphates (OCP) est un acteur majeur de l'industrie
chimique, et son atelier sulfurique JFC V occupe une place centrale dans ses activités. Afin
de répondre aux exigences croissantes du marché et de maintenir sa position de leader,
l'entreprise se concentre sur l'amélioration continue de ses processus.
Ce mémoire est structuré en 5 chapitres :
11
Le premier chapitre sera consacré sur la présentation de l’organisme d’accueil groupe
OCP et OCP JORF LASFAR en particulier l’entité JFC V
Le deuxième chapitre présente une description détaillée du procédé de production
d’acide sulfurique
Le troisième chapitre sera consacré sur la présentation de la SME selon la norme ISO
14001 vs 2015
Le quatrième chapitre sur la mise en œuvre d’une analyse environnementale sur l’atelier
PAP (production d’acide phosphorique)

12
Chapitre1: Chapitre 1 : Présentation
d’organisme d’accueille

I. Présentation générale du groupe d’OCP :

Le 07 Août 1920, l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) a été fondé au Maroc.
C’est à partir de cette date que naît l’un des mastodontes de l’économie marocaine. L’OCP
occupe une place particulière dans l’histoire industrielle du Maroc. C’est en 2008 que
l’Office a été transformé en une Société Anonyme (OCP SA). C’est l’un des principaux
exportateurs de phosphate brut, d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés dans le
monde.

L'OCP est spécialisé dans les activités d'extraction, de valorisation et de commercialisation


des phosphates et de leurs dérivés. Chaque année, plus de 23 millions de tonnes de
minerais sont extraites des gisements situés dans le sous-sol marocain, qui détient
environ les trois quarts des réserves mondiales. Principalement utilisé dans la fabrication
des engrais, de l’acide phosphorique, le phosphate provient des sites de Khouribga, Ben
guérir, Youssoufia et Boucraâ-Laâyoune.

L’OCP compte près de 20.000 collaborateurs qui sont implantés principalement au Maroc
sur 4 sites miniers et 2 complexes chimiques, ainsi que sur d’autres sites internationaux.
L’Office détient plusieurs filiales à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc. En 2018, son chiffre
d’affaires (CA) s’élevait à 48 503 millions de dirhams.

1. Historique :

L'exploitation des phosphates au Maroc trouve son origine en 1908, lorsque des
prospections géologiques ont révélé la présence de ce minerai dans la région d'Oued Zem.
Cependant, ce n'est qu'après la Première Guerre mondiale que l'exploitation effective des
gisements a commencée, marquant ainsi le début de cette industrie. Le premier train
chargé de phosphate a été exporté depuis le port de Casablanca en juin 1921. Afin de gérer
cette industrie émergente, l'Office Chérifien des Phosphates a été créé par décret en août
13
1920 et a depuis détenu le monopole de l'industrie des phosphates et de ses dérivés au
Maroc. En 1975, l’Office Chérifien des Phosphates a donné naissance au Groupe OCP, qui
s’est fixé pour objectif de devenir un leader mondial dans l’industrie des phosphates.
Depuis lors, le Groupe OCP a connu de nombreux événements importants, notamment la
création de nouvelles usines et joint-ventures de transformation avec des partenaires
internationaux de premier plan. En 2015, le Groupe a également lancé OCP Africa pour
promouvoir le développement agricole durable sur le continent.

14
: historique d’OCP

15
2. Mission :

L’OCP maîtrise toute la chaîne de création de valeur de l’industrie phosphatée : extraction


et traitement du minerai, transformation de cette matière première en un produit liquide
intermédiaire, l’acide phosphorique, et fabrication des produits finis par concentration et
granulation de cet acide ou par purification : engrais, acide phosphorique purifié. Les
principales activités de l’OCP sont :
▪ La prospection : Elle consiste à faire le forage pour délimiter le gisement, s’informer
sur l’épaisseur des couches et leur teneur.
▪ L’extraction : Elle s’effectue de deux manières qui dépendent du site, puisque le
phosphate se présente sous forme de couches quasi-horizontales séparés par des
intercalaires stériles) soit par voie souterraine.
▪ Le traitement : Le phosphate extrait subit un enrichissement de façon à éliminer la
gangue et réduire la teneur de certaines impuretés.
▪ La valorisation : Suivant l’évolution du continu du marché mondial des phosphates
de la matière brute vers l’acide phosphorique et les engrais, le groupe OCP a
concentré ses efforts sur la transformation sur place des phosphates en produit semi
fini (acide phosphorique) ou fini (les engrais).
▪ La commercialisation : Le phosphate est vendu selon la demande des clients aux
cinq continents de la planète soit brut soit après traitement, les exportations
représentent 15 à 30% du commerce international du phosphate et de ses dérivés.

16

Figure1: Situation des sites miniers et chimiques du groupe OCP

3. Statut juridique :

L'OCP a été fondé en tant qu'organisme d'État. Étant donné le caractère commercial et
industriel de ses activités, le législateur a jugé nécessaire de lui donner une structure lui
permettant d'agir avec la même dynamique et la même flexibilité que les puissantes
entreprises privées avec lesquelles il est en concurrence. Il fonctionne donc comme une
société, avec l'État marocain en tant qu'actionnaire unique, et est dirigé par un président
directeur général nommé par décret. Le contrôle de l'organisation est exercé par un
conseil d'administration. En ce qui concerne la gestion financière, elle est entièrement
indépendante de celle de l'État. L'OCP établit son bilan, son compte d'exploitation et ses
revenus de la même manière qu'une entreprise privée.
1. Présentation du complexe industriel OCP Jorf Lasfar :
En 1985, le groupe OCP a entrepris la construction du complexe Jorf Lasfar sur un terrain
de 1835 hectares, situé à 24 km du site d'El-Jadida, dans le but de développer son

17
potentiel. Ce complexe abrite plusieurs industries chimiques dédiées à la valorisation du
phosphate, notamment la production d'acide phosphorique de qualité engrais, d'acide
phosphorique purifié de qualité alimentaire, ainsi que la production d'engrais. Le site de
Jorf Lasfar est actuellement le pôle chimique de l'axe Nord du Groupe OCP.
Le site de Jorf contient huit entités appartenant à des périmètres juridiques différents : Il
y en a la plus grande entité qui est MP34, 5 Jorf Fertilizer Companies (JFD, JFF, JFO, JFQ, et
JFT) qui sont des filiales OCP et 2 joint-ventures (PMP et IMACID) que l’OCP a créées en
partenariat avec d’autres pays. Les Jorf Fertilizer Companies sont créées dans une
perspective d’extension de capacité et sont des éventuelles futures joint-ventures avec
des futurs partenaires. L’entité MP34 et les 5 filiales (Jorf Fertilizer Companies)
contiennent chacune quatre usines : production d’acide sulfurique, production d’acide
phosphorique 29%, production d’acide phosphorique 54% (obtenu par la concentration de
l’acide phosphorique 29%) et production des engrais. Les deux joint-ventures contiennent
quant à elles trois usines : production d’acide sulfurique, production d’acide phosphorique
29% et production d’acide phosphorique 54%. Le site contient en amont, des unités de
fusion pour la transformation du soufre solide importé en soufre liquide, il est également
alimenté par un pipeline transportant
Le complexe industriel du groupe OCP à Jorf Lasfar comporte :
➢ Usine Maroc phosphore III et VI : qui ont démarré en 1986 et qui appartiennent
totalement à l’OCP, elles sont constituées de quatre principaux ateliers :
• Atelier sulfurique.
• Atelier utilités.
• Atelier phosphorique.

18
• Atelier engrais.

Figure2: Liaisons entre les ateliers d’une entité juridique

19
➢ Usine Euro Maroc phosphore (EMAPHOS) : Le Groupe OCP et ses partenaires
allemand (Budenheim) et belge (Prayon), lancent la construction d’une nouvelle
usine de production d’acide phosphorique purifié, par la production d’un acide à
haute valeur ajoutée : l’acide phosphorique purifié qui est destiné à l’usage
alimentaire à partir de l’acide phosphorique 54% fabriqué par Maroc phosphore
3 et 4.
➢ Usine Indou Maroc Acide (IMACID) : Constituée dans le cadre d'un partenariat
entre le Groupe OCP et le Groupe Indien Birla, la Société INDO MAROC
PHOSPHORE S.A (IMACID) a démarré en octobre 1999, avec un potentiel de
production de 0,33 million de tonnes de P2O5 acide phosphorique par an
nécessitant :
• 1,2 million de tonnes de phosphate de Khouribga.
• 0,33 million de tonnes de soufre.
➢ L’unité de Pakistan Maroc Phosphore (PAKPHOS) : Elle est réalisée en joint-
venture entre l’OCP et Fauji Fertiliser Bin Qasim Limited (Pakistan), elle a
démarré en 2008 pour la production d’acide phosphorique.
➢ L’unité de BUNGE Maroc Phosphore (BMP) : C’est un ensemble chimique
de production d'acide sulfurique, d'acide phosphorique et d’engrais. Elle
est réalisée par Maroc Phosphore en partenariat avec le groupe Brésilien
Bunge, et elle a démarré en 2009.

20
Figure3: Site de Jorf

21
Figure4: les entités de Jorf lasfar

II. Présentation JFC V :

1. Aperçu sur JFC V :

La filiale Jorf Fertilizers Company V a initialement été le fruit d’un partenariat entre OCP et
le groupe brésilien BUNGE, qui a débouché en 2008 sur la création d’une joint-venture
dénommée Bunge Maroc Phosphore. En 2013, le groupe BUNGE s’est retiré du capital de
la société suite à une réorientation stratégique induite par un changement d’actionnariat.
Depuis, la filiale renommée Jorf Fertilizers Company V, est détenue à 100% par OCP S.A.
Cette unité industrielle intégrée est située dans le complexe chimique de Jorf Lasfar. Elle
dispose d’une capacité de production de 375 KT/an d'acide phosphorique, de 340 KT/an
d’engrais MAP (Mono-Ammonium Phosphate) et de 270 KT/an d’engrais TSP (Triple Super
Phosphate). Cette unité bénéfice du phosphate venu du pôle mine de Khouribga et le
soufre fondu et filtré par l’OCP. L’unité JFC V recevra directement le soufre liquide. L’unité
JFC V certifiée au système management environnemental ISO14001 version 2004 et au
référentiel SST OHSAS18001

22
Fiche technique de l’entité JFC V

2. Les ateliers de JFC V :

L’unité industrielle JFC V est constituée des installations suivantes :


✓ Une ligne de production d’acide sulfurique (Atelier d’Acide Sulfurique).

✓ Une ligne de production d’acide phosphorique (Atelier d’Acide phosphorique).

✓ Une ligne mixte de production d’engrais MAP/DAP (Atelier Engrais).

✓ Une ligne mixte de production d’engrais TSP/MAP (Atelier Engrais).

✓ Un atelier des utilités comprenant : une centrale thermoélectrique de 34 MW et


une station de traitement des eaux douces (TED) et de compression d’air.
✓ Un atelier de maintenance.

23
Figure5: Interaction entre les ateliers de l’entité JFC V

24
Chapitre2: : Procédé de production d’acide
sulfurique :

Introduction

Dans ce chapitre nous examinerons de manière générale l'atelier sulfurique et son


objectif principal. Ensuite, nous nous pencherons sur les étapes de production d’acide
sulfurique, nous aborderons également les réactions chimiques impliquées

I. Production d’acide sulfurique :

Parmi les utilisations de l'acide sulfurique, on peut citer :

• Fabrication d'acide phosphorique par attaque du phosphate de calcium.


• Fabrication d'engrais tels que les superphosphates, le sulfate d'ammonium.
• Industrie des textiles artificiels.
• Traitement des minerais.
• Synthèse de composés chimiques (colorants, explosifs, détergents, divers sels,
autres acides...).
• Raffinage du pétrole.
• Batteries au plomb (H2SO4 est alors connu sous le nom d'acide de batterie ).
• Industrie du traitement de surface des matériaux.

1. L’objectif de l’atelier :

L’atelier sulfurique a pour objectif de produire de la vapeur HP (60 bars, 500°C) ainsi que
de l’acide sulfurique H2SO4 à une concentration de 98,5 %. L’acide sulfurique est
principalement utilisé pour l’attaque du phosphate dans l’atelier phosphorique PAP, la
régénération des échangeurs dans la station de traitement des eaux douces TED et la
production d’engrais fertilisants.

Equipements de l’unité sulfurique :

25
Il s’agit d’une unité de production d’acide sulfurique utilisant le procédé à double
absorption, cette installation comprend principalement :

• Une turbosoufflante.
• Une chaudière.
• Des échangeurs thermiques.
• Un convertisseur
• Un four de combustion
• Tour d’absorption intermédiaire
• Tour d’absorption final
• Bassin de stockage d’acide sulfurique
• Filtre à gaz
• Cheminer

26
2. Les étapes de production de l’acide sulfurique :

Figure6: Process d’acide sulfirique

27
3. Combustion :

Le processus de combustion a lieu dans un four comme il est montré dans la figure , en
présence de deux réactifs : de l’air sec et du soufre liquide. L’air de combustion est aspiré
à travers un filtre à air, puis séché dans une tour de séchage où circule une solution
d’acide sulfurique à 98,5 %. Ensuite, il est refoulé à l’aide d’une turbosoufflante vers le
four de combustion.

Le soufre liquide est maintenu à l’état liquide grâce à la vapeur BP qui est en contact avec
la fosse et qui le conduit jusqu’au four où a lieu la combustion. Le soufre liquide réagit
avec de l’air sec au niveau du four à une température entre 900 et 1100°C. Cette réaction
est très exothermique, ce qui fait à la sortie du four à soufre, la température du gaz est
supérieure à celle requise à l’entrée du système de conversion. C’est pourquoi le gaz est
refroidi dans une chaudière de récupération de la chaleur perdue. Cette chaudière
permet de récupérer le surplus de chaleur en la transformant en vapeur saturée à haute
pression. La réaction de combustion s’établit comme suit :

S + O2⇒SO2 + Chaleur

Les gaz sortent de la chaudière de récupération de chaleur à une température de 388°C.

Afin d'obtenir des gaz de procédé à la température requise de 425°C à l'entrée du


convertisseur, une partie du gaz qui sort du four (5% en opération normale) est mélangée
aux gaz sortants de la chaudière de récupération de chaleur via une vanne de dérivation.

28
Figure7: Schéma de combustion de soufre et récupération de chaleur

Les éléments d’entrées dans cet ouvrage (four) :

• L’oxygène O2 atmosphérique
• Le soufre état liquide
• Le fioul qui alimente le four pour garder une température élevée qui permet le
brulage complète du soufre
• Les éléments de sorties :
• La composition volumique des gaz à la sortie des fours est la suivante :
• 12 % de SO2
• 10% d’O2
• 78% de N2
• Quantité de chaleur ( car la réaction exothermique)

Les éléments d’entrées dans la chaudière :

• Gaz SO2 plus la chaleur


• L’eau alimentaire
• Les éléments de sorties :
• Vapeur saturé
• SO2

29
4. Conversion :

Dans l'étape de conversion, le dioxyde de soufre (SO 2) est converti en trioxyde de soufre
(SO3) par oxydation en présence de quatre masses catalytiques, figure 6, selon la réaction
exothermique suivante :

SO2 + O2 ⇒ SO3 + Chaleur

La première masse : à une température optimale, le catalyseur vanadium déclenche


la réaction de formation de SO3, accompagnée d’un fort dégagement de chaleur. La
chaleur est récupérée à la sortie de cette couche dans la surchauffeur finale, où la vapeur
saturée est surchauffée et peut être utilisée pour alimenter des centrales thermiques ou
des turbines. Le gaz chaud est ensuite dirigé vers la deuxième masse.

La deuxième masse : la réaction est identique à celle de la première masse. Le gaz


produit traverse un échangeur de chaleur chaud.

La troisième masse : Une fois converti, le gaz traverse un échangeur de chaleur froid
puis est dirigé vers un économiseur. À la sortie de l'économiseur, le gaz se dirige vers une
tour d'absorption intermédiaire où il réagit avec le trioxyde de soufre pour former de
l'acide. Cet acide est ensuite dirigé vers un bac de circulation. Pendant ce temps, le
dioxyde de soufre présent dans le gaz refroidi est acheminé à travers l'échangeur de
chaleur froid, puis à travers l'échangeur chaud, où il atteint une température d'environ
430°C avant d'entrer dans la quatrième masse du procédé de conversion. La quatrième
masse : à ce stade, le dioxyde récupéré donne naissance au trioxyde, dont le dégagement
de chaleur est récupéré au niveau du surchauffeur/économiseur. La première sortie
comprend la vapeur qui circulera par la suite dans la surchauffeur finale, tandis que la
deuxième sortie sert de chemin pour le gaz refroidi qui passera dans la tour finale pour
l'opération d'absorption. Il est à noter que la réaction de conversion est une réaction
équilibrée. Pour favoriser la réaction dans le sens directe, il est nécessaire de considérer
quatre éléments :

• Présence d’un catalyseur afin d’accélérer la réaction.


30
• Température appropriée à l’entrée de chaque couche du catalyseur.
• Présence d’oxygène.
• Faible concentration du SO3 par rapport à celle du SO2 et O2

Figure8: Schéma des couches de convertisseur

La réaction de transformation consomme de l'oxygène et produit de la chaleur. L'ampleur


de la réaction dans chaque étage est limitée par la quantité d'oxygène disponible et par la
hausse de la température. L'efficacité de la transformation est augmentée par la
réalisation de la réaction dans plusieurs passes successives du catalyseur, avec un
refroidissement partiel entre les passes. Pour rétablir la capacité de transformation après
chaque passe, la température du gaz est réduite avant l'entrée dans la passe suivante.

Le surchauffeur 1B refroidit le gaz partiellement transformé sortant de la première passe


du convertisseur en récupérant la chaleur de la réaction sous forme de vapeur
surchauffée à haute pression. Le gaz sortant de la surchauffeur entre dans la deuxième
passe du convertisseur, où a lieu une nouvelle transformation du dioxyde de soufre en
trioxyde de soufre, ce qui produit à nouveau de la chaleur. L'échangeur de chaleur gaz à
gaz chaud refroidit le gaz chaud sortant de la deuxième passe du convertisseur. Le gaz
refroidi sortant de l'échangeur de chaleur gaz à gaz chaud entre dans la troisième passe
du convertisseur où une conversion supplémentaire a lieu. Les gaz chauds sortant de la
troisième passe du convertisseur sont refroidis dans l'échangeur de chaleur gaz à gaz
froid.

31
L'économiseur 3B fournit un refroidissement supplémentaire en chauffant l'eau
d'alimentation désaérée de la chaudière sortant de l'économiseur 4A. Ensuite, le gaz du
procédé entre dans le système de récupération de chaleur.

Le gaz de la quatrième passe est refroidi par la surchauffeur HP 4A, le surchauffeur 4A et


les économiseurs 4A et 4C. Le surchauffeur 4A chauffe la vapeur saturée de la chaudière
de récupération de chaleur, Le gaz sort des économiseurs et entre dans la tour finale, et
le SO3 restant dans le gaz est absorbé dans un flux de H 2SO4 à 98,6%.

➢ Les éléments d’entrées dans la couche 1 :

So2 avec une température de 420°C

➢ Les éléments de sorties de la couche 1 :

Un mélange 65% de so2 et 35% de SO3 avec une température de 620°C

➢ Les éléments d’entrées dans la couche 2 :

65% SO2 et 35% SO3 avec une température de 440°C

➢ Les éléments de sorties de la couche 2 :

23% de SO2 et 77% de SO3 avec une température de 540°C

➢ Les éléments d’entrées dans la couche 4 :

23% SO2 et 77% SO3 avec une température de 390°C

➢ Les éléments de sorties de la couche 4 :

4% SO2 et 96% SO3 avec une température de 440°C

➢ Les éléments d’entrées dans la couche 3 :

77% SO3 et 23% SO2 avec une température de 440°C

32
➢ Les éléments de sorties de la couche 3 :

7% SO2 et 93% SO3 avec une température de 470°C

Le taux de conversion et la température d’entrée et de sortie de chaque couche

5. L’absorption :

Pour l'étape d'absorption, le SO3 est absorbé afin de produire de l'acide sulfurique. Cette
réaction d'absorption se produit dans deux équipements : la tour intermédiaire et la tour
finale.
Elle consiste à hydrater l’anhydride sulfurique SO3 à l’aide de l’acide sulfurique à 98,5%
qui dans ces conditions joue le rôle d’un catalyseur, elle se fait selon la réaction suivante :
SO3+ H2O⇒ H2SO4+ Chaleur
La première absorption se produit lorsque les gaz sortant de la troisième couche du
convertisseur sont alimentés à la tour intermédiaire à contre-courant de l'acide sulfurique.
Tel que décrit précédemment, le SO3 des gaz réagit avec l'eau de l'acide sulfurique pour
produire plus d'acide sulfurique. Suite à la réaction d'absorption, l'acide sulfurique sort de
la tour intermédiaire à une concentration de 99,6%.

33
Au niveau de cette même tour d’absorption intermédiaire, du gaz SO3 monte le long de la
tour, il rencontre l’acide dilué à 98,5% et à 60°C, il se refroidit pour ensuite redescendre
suite à sa densité. Le même phénomène se produit dans la tour d'absorption finale. Le SO3
des gaz provenant de la 4ème couche du convertisseur est absorbé pour produire de
l'acide sulfurique. Après absorption, les gaz, composés principalement d’O2 et de N2, sont
évacués à l'atmosphère par la cheminée. L'acide sulfurique produit dans cette tour, à une
concentration de 98,62%, est alimenté au bac de circulation de la tour d'absorption finale
où l'acide est légèrement dilué afin d'atteindre la concentration désirée de 98,5%.
➢ Les éléments d’entrées dans la tour d’absorption intermédiaire :
• 93% SO3 et 7% SO2
• L’eau de l’acide sulfurique
➢ Les éléments de sorties de la tour d’absorption intermédiaire :
• L’acide sulfurique H2SO4 99,6%
• SO2 Non transformer
➢ Les éléments d’entrées dans la tour final :
• 96% SO3 et 4% SO2
• L’eau
➢ Les éléments de sorties de la tour final :
• 98,62% de H2SO4
• O2 et N2

Figure9: Les tours d’absorption (intermédiaire et finale)

34
Chapitre3: La SME selon la norme ISO 14001
versions 2015 :

I. Développement de la législation:

Le développement de la législation du système de management environnemental a évolué


au fil du temps pour répondre aux enjeux environnementaux croissants et aux attentes
sociétales en matière de protection de l'environnement. Les lois et réglementations liées
au système de management environnemental visent à établir des normes telle que la
norme iso 14001 et des directives contraignantes pour les entreprises afin de minimiser
leur impact sur l'environnement.

II. Définition du système du management environnemental


:

Selon la norme ISO 14001, un SME est un ensemble d’éléments d’un organisme qui
s’interagissent afin d’établir une politique environnementale et atteindre des objectifs
environnementaux. Ce système est utilisé pour gérer les aspects environnementaux et
satisfaire aux obligations de conformité ((AFNOR), 2015). Il est apparu après
l’accumulation des attentes sociétales pour l’environnement et la forte dégradation due à
la pression sur l’environnement. En effet, les organismes s’orientent vers l’approche de
système de management environnemental pour contribuer au pilier environnemental du
développement durable ((AFNOR), 2015) . Le système de management environnemental
a comme rôle principale de fournir des informations qui permettent d’identifier les actions
successibles d’une contribution au développement durable. Les objectifs du SME peuvent
être résumés comme suit :
o Assurance du respect de la conformité légal et règlementaire ;
o Garantie d’une -performance d’activités plus respectueuses à l’environnement
;
o Prévention des accidents environnementaux et l’assurance de la sécurité du
personnel
35
o Gagner la confiance des clients et améliorer l’image d’entreprise chez les
Parties intéressés ; Amélioration en continue l’activité de l’entreprise tout en
prenant en considération les exigences environnementales. ;

Deux référentiels d’application volontaire d’écrivant les exigences applicables aux S.M.E
existent :

• La norme international ISO 14001 : Système de management environnemental –


Exigences et ligne directrices pour son utilisation ;

• Le règlement communautaire EMAS également dénommé Eco-audit.

III. La norme iso14001:

« Document établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit,
pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des
caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats garantissant un niveau d’ordre
optimal dans un contexte donné. » Elle aide les organismes à :

➢ Améliorer leur performance environnement a le grâce à une utilisation plus rationnelle


des ressources et à la réduction des déchets, gagnant, par là même, un avantage
concurrentiel et la confiance des parties prenantes.

ISO 14001 s’adresse aux organismes de tous types et de toutes tailles, qu’ils soient privés,
sans but lucratif ou publics. Elle prévoit qu’un organisme doit envisager toutes les
questions environnementales liées à ses opérations, telles que:

- La pollution atmosphérique ;

- La gestion de l’eau et des eaux usées ;

- La gestion des déchets ;

- La contamination du sol ;

36
- l’atténuation des changements climatiques ;

- L’adaptation, et l’utilisation efficace des ressources.

1. La structure de la norme:

Le référentiel ISO 14001 se fonde sur 2 grands principes du management :la définition
d’une politique environnementale et la mise en place d’un système de management auto-
améliorant pour atteindre les objectifs et cibles fixés dans le cadre de cette politique. Les
différentes exigences prescrites par ce référentiel sont organisées selon la démarche
PDCA1 de la roue de Deming

Figure10: La boucle de l’amélioration continue

•Planifier (PLAN) : établir des objectifs et les processus nécessaires à la fourniture de


résultats en accord avec la politique environnementale de l’organisme

•Mettre en œuvre (DO) : mettre en œuvre les processus

•Contrôler (CHECK) : piloter et mesurer les processus par rapport à la politique


environnementale, les objectifs, les cibles, les exigences légales et autres, et rendre
compte des résultats
37
•Agir (ACT) : mener des actions pour améliorer de façon continue la performance du
système de management environnemental.

2. Evolution de la norme iso 14001 version 2015 :

Ce sont les pratiques qui font la norme, et non pas la norme qui fait les pratiques. Près de
vingt ans après sa première publication, la norme ISO 14001 est devenue la norme
environnementale la plus reconnue au monde

• La première édition de la norme se nommait ISO14001:1996.

• Elle a été remplacée, huit ans plus tard, par la deuxième édition, qui est encore
aujourd’hui, en vigueur, que l’on nomme ISO14001:2004.

• La nouvelle version ISO14001:2015 vise à aider les organisations à développer des


pratiques commerciales durables qui permettront de redynamiser, restructurer et
améliorer leurs pratiques de gestion de l’environnement tout en menant la performance
de l’entreprise à un niveau supérieur.

Figure11: Évolution de la norme ISO 14001.


38
IV. L’analyse environnementale:

L’iso 14001 définit l’analyse environnementale comme l’examen systématique des


activités, produits, services d’une organisation pour identifier leur impact sur
l’environnement. C’est une étape cruciale pour définir des objectifs environnementaux
pertinents.

Considérée comme l’étape cruciale mais également comme la plus longue dans la mise en
place d’un SME, l’analyse environnementale sert de base à la détermination d’objectifs
d’amélioration et à un programme d’actions.

L'analyse environnementale comporte plusieurs étapes:

• Identifier des activités, des procédés de fabrication et des flux;


• Identifier les exigences (notamment légales) applicables aux activités
inventoriées; Réunir les pièces informatives sur les flux, l’historique et le
milieu (environnement);
• Identifier les entrants et les sortants pour chaque activité identifiée;
• Inventorier les aspects environnementaux correspondants aux activités et
définir les impacts correspondants (pour toutes les phases de vie de
l’activité) ;
• Définir la "significativité "des impacts environnementaux (cotation des
impacts)

39
1. Les étapes de l’analyse environnementale

Figure12: Les étapes de l’analyse environnementale

2. Définitions et terme principaux :

• Organisme Compagnie, société, firme, entreprise, autorité ou institution, ou


partie ou combinaison de celles-ci, à responsabilité limitée ou d’un autre statut,
de droit public ou privé, qui a sa propre structure fonctionnelle et administrative.
• Environnement : Milieu dans lequel un organisme fonctionne, incluant l’air, l’eau,
le sol, les ressources naturelles, la flore, la faune, les êtres humains et leurs
interrelations. Le milieu peut s’étendre de l’intérieur de l’organisme au système
local, régional et mondial. Le milieu peut être décrit en termes de biodiversité,
d’écosystèmes, de climat ou autres caractéristiques.
• Aspect environnemental : Eliment des activités, produits ou services d’un
organisme interagissant ou susceptible d’interactions avec l’environnement. Un
AE peut causer un ou plusieurs impacts environnementaux. Un aspect
environnemental significatif est un aspect environnemental qui a ou peut avoir
un ou plusieurs impacts environnementaux significatifs. Les aspects

40
environnementaux significatifs sont déterminés par l’organisme en utilisant un ou
plusieurs critères.
• Impact environnemental : Modification de l’environnement, négative ou
bénéfique, résultant totalement ou partiellement des aspects environnementaux
d’un organisme.

3. La procédure d’identification des aspects environnementaux

La procédure s’applique à l’ensemble des activités de l’entreprise. Elle permettra de


déterminer de manière cohérente les aspects environnementaux significatifs puis de
construire le programme d’action

.Collecte des données:

La collecte des données a été réalisée suivant le schéma ci-dessous :

Figure13: Schéma de l'enquête environnementale

o Découpage du système : Afin de se placer à un niveau de détail suffisant dans la


collecte des données, le système a été découpé en différents activités (secteurs)
appelés « unités d’analyse ». Le découpage du système a été réalisé après avoir
défini, le domaine d’application du SME, comme l’exige le référentiel.
o Identification des besoins : Il s’agit d’identifier les entrants et sortants de chaque
processus identifié. La réalisation d’entretiens avec les différents responsables a
permis d’obtenir un maximum d’informations. Afin de focaliser ces échanges sur
les aspects essentiels, un questionnaire d’enquête (annexe) listant les différents
besoins nécessaires à l’analyse environnementale a été établi au préalable pour
servir de support. Les informations contenues dans le dossier d’autorisation du

41
site pour les installations classées pour l’environnement ont également constitué
une source d’information non négligeable dans la collecte des données. En effet,
elle permet d’obtenir des informations complémentaires sur les activités.
o Bilan entrées-sorties : Les données collectées sont présentées sous forme de
diagramme de flux afin d’avoir une vue d’ensemble sur les entrées et sorties de
chaque processus et d’en déduire les aspects environnementaux associés à
chaque activité. Les différents aspects ainsi que les activités associées sont
regroupés dans un tableau et classés par secteur d’activités ou unité d’analyse.

Figure14: Diagramme de flux

4. Hiérarchisation des aspects environnementaux :

Les aspects et impacts sont hiérarchisés afin d’identifier les impacts significatifs, c’est à
dire ceux qui correspondent à une atteinte de l’environnement relativement importante
(selon les critères d’importance de l’impact et de la fréquence). A partir de cette grille,
chaque couple aspect / impact environnemental est noté. La combinaison, des deux
critères cités précédemment, donne une note globale qui permet d’établir une hiérarchie
entre les différents impacts environnementaux.

Les critères de hiérarchisation des aspects environnementaux :

La hiérarchisation des aspects environnementaux est basée sur 3 critères :

42
La maîtrise (M) de l’entreprise sur la gestion de l’aspect par la mise en place
de dispositifs, procédures, consignes ou formation visant à réduire ou
supprimer l’aspect ;
La criticité (C) de l’aspect ;
La conformité réglementaire (R) liée à l’aspect environnemental.

Ces critères sont cotés avec des chiffres allant de 1 à 10. Selon l’importance apportée à
certains critères comme la gravité ou la conformité réglementaire (R) liée à l’aspect, on
observera une cotation différente des autres afin de créer un impact plus significatif sur le
résultat de l’analyse environnementale.

➢ Mode de calcul :
Pour chaque aspect identifié, on détermine un coefficient de dangerosité environnemental
(CDE) qui est le produit de la criticité d’un aspect par la maîtrise de l’entreprise par rapport
à cet aspect. Il s’agit d’un outil permettant de comparer le taux de dangerosité du site avec
d’autres entreprises.
CDE = M*C

NB: Un seuil de significativité est ensuite défini pour l’identification des aspects
significatifs.

➢ La criticité (c) : Elle dépend de 3 ou plusieurs facteurs, on prend l’exemple de 3


facteurs seulement : La gravité (G) de l’impact ; La fréquence d’occurrence (F)et la
sensibilité (S)

5. L’identification des aspects environnementaux significatifs (AES):

L’aspect est considéré comme significatif si :

o Il présente une non-conformité (NC) ou ayant une cotation non définie (ND) à un
texte réglementaire
o L’indicateur de dangerosité environnemental nommé coefficient de dangerosité
environnemental (CDE) est supérieur ou égal au seuil fixé.

43
44
Chapitre4: L’analyse environnementale de
l’atelier de production d’acide phosphorique:

I. Contexte et l’objectif de l’analyse :

Le projet que nous entreprenons s’inscrit dans une stratégie à grande échelle visant à
faire aux problèmes environnementaux générer par des impacts lors de la production
d’acide phosphorique.

Cette démarche ou cette analyse vise spécifiquement à diminuer la criticité des impacts
des AES, sans oublier la criticité des impacts des aspects environnemental non significatif.

Pour atteindre cet objectif, notre projet mettra en œuvre une approche méthodique,
comprenant l’identification des impacts lors de chaque étape de production d’acide
phosphorique après détermination de la criticité de chaque impact en mode normal et
finalement la proposition des actions correctives pour chaque aspect.

1. Définition de la problématique :

L’augmentation de la valeur de criticité des impacts peuvent entrainer plusieurs


conséquences négatives importantes sur les composantes de l’environnement.

Démarche de résolution de la problématique :

Suite aux étapes de la réalisation d’une analyse environnemental selon la norme iso
14001 ; nous adoptons durant notre étude la démarche suivante :

Découpage de l’entité JFC V, les procédées de l’entité ( atelier de production d’acide


phosphorique)

➢ Détermination des aspects environnementaux


➢ Détermination des impacts associé à chaque aspect
➢ Cotation des impacts et détermination des AES

45
➢ Création des plans d’action en lieu avec les AES

Les avantages de l’analyse environnementale :

➢ L’iso 14001 définit l’analyse environnementale comme l’examen systématique


des activités, produits, services d’une organisation pour identifier leur impact sur
l’environnement. C’est une étape cruciale pour définir des objectifs
environnementaux pertinents.
➢ L’analyse environnemental est indispensable car :
➢ C’est le fondement d’un système de management environnemental efficace
➢ Elle permet d’identifier les risques environnementaux par la description des
aspects et l’identification des impacts
➢ Permet de définir des objectifs clairs pour réduire l’impacts environnementale
➢ Permet de réduire les risques associés par la détermination des actions
➢ Permet de manière globale de faire un état des lieux de ces activités et des
conséquences qu’elles ont sur l’environnement
➢ Faire une analyse environnementale revient à prouver l’envie de s’engager
durablement et de s’améliorer continuellement pour répondre à une politique
environnementale

II. Procédé de production d’acide phosphorique :

L’acide phosphorique est le principal dérivé de la chimie phosphorique, il tient son


importance du fait qu’il est utilisé dans plusieurs procédés de fabrication. La production
de ce dernier passe par plusieurs étapes telles que l’épaississement, l’attaque-filtration,
concentration d’acide etc. Dans ce chapitre nous allons présenter une description
détaillée de ce processus de fabrication.

Description du procédé de fabrication de l’acide phosphorique :

La fabrication de l’acide phosphorique peut être réalisée par deux voies :

• Par voie thermique, en oxydant le phosphore

46
• Par voie humide (Attaque des phosphates avec l’acide sulfurique)

➢ Procédé par voie humide:


C’est le procédé le plus ancien dans l’industrie phosphorique, ainsi il est le plus utilisé dans
le monde entier. Il consiste à obtenir de l’acide phosphorique en attaquant le phosphate
par un acide minéral fort (H2SO4, Hl ou HNO3). L’acide phosphorique produit par ces
procédés, revient moins cher que celui fabriqué par voie thermique ; mais présente
l’inconvénient de contenir une très grande variété d’impuretés.
La fabrication de l’acide phosphorique à base de phosphate et d’acide sulfurique peut se
faire selon trois types de procédés :
• Procédé d’hydrate : le sulfate de calcium se trouve sous la forme (CaSO4, 2H2O)
;
• Procédé hémi hydrate : le sulfate de calcium sous forme (CaSO4, 1/2 H2O) ;
• Procédé anhydre : le gypse prend la forme (CaSO4)
L’atelier de production d’acide phosphorique par le biais de procédé humide d’hydrate,
car les procédés d’hydrate (CaSO4, 2H2O) restent les plus importants du fait de leur
flexibilité.

47
1. Les étapes de production de l’acide phosphorique :

Figure15: Les étapes de production de l’acide phosphorique

48
2. L’épaississement de la pulpe de phosphate :

Figure16: bassin d’épaississement

Cette étape vise à épaissir la pulpe reçue du terminal avec un taux de solide de 50%, en
éliminant l’eau par une simple sédimentation. La pulpe, étant plus dense, se décante au
fond de l’épaississeur, et l’eau monte en haut et devient de plus en plus claire. Tout ceci
est assuré par l’épaississeur qui se compose d’un racleur, un puit d’alimentation où la
pulpe est mélangée avec le floculant, un orifice de décharge pour le soutirage vers les bacs
tampons pour être transférer au réacteur et deux autres orifices qui permettent la
régulation de la densité en cas d’augmentation ou de diminution.

➢ Les éléments d’entrées dans le bassin :


• La pulpe de phosphate
• Floculant (FLOPAM AN 923)
➢ Les éléments de sorties du bassin :
• Eau claire
49
• Pulpe concentrée
➢ Les caractéristiques du floculants selon FDS :
▪ Nom : FLOPAM AN 923
▪ Type de produit mélange
▪ Composants dangereux : ne contient pas de substances dangereuses
▪ Apparence : solide granulaire, blanc
▪ Point de congélation : >150°C
▪ Solubilité : soluble dans l’eau
▪ Densité : 0,6 -0,9
▪ Évaluation PBT: pas persistant et pas bioaccumulant et pas toxique selon
les critères de l’annexe XIII de BEACH
▪ Évaluation pdb : pas très persistant et pas très bioaccumulant selon les
critères de l’annexe de BEACH

3. Attaque par H2S04 :

Mode de fonctionnement : Afin de produire de l'acide phosphorique, le réacteur est


alimenté, entre autres, en pulpe de phosphate concentré, en acide phosphorique recyclé
des filtres et en acide sulfurique.

Le phosphate contient principalement du phosphate de calcium Ca3(PO4)2, sous forme


de fluorapatite (Ca10(PO4)6F2). C'est à partir du phosphate de calcium qu'est produit
l'acide phosphorique. D’où la nécessité de son attaque avec l’acide phosphorique moyen
issue de la filtration afin de le transformer en phosphate monocalcique, et par la suite sa
réaction avec l’acide sulfurique pour produire l’acide phosphorique 28%.

La réaction principale ayant lieu dans le réacteur est alors celles entre le phosphate de
calcium, les acides (phosphorique et sulfurique) et l'eau. Il s'agit de deux réactions
successives, qu’on peut résumer dans une seule réaction dite « D’attaque » :

Ca3 (PO4)2 +3 H2SO4 +H2O → 2 H3PO4 + 3 CaSO4 + H2O + Q

50
Cette réaction produit de l’acide phosphorique liquide et du gypse solide, ce qui permet
de séparer le produit désiré du sous-produit de la réaction par une simple filtration.
Cependant, le minerai de phosphate brut contient beaucoup d’impuretés, ce qui
provoque plusieurs réactions secondaires :

- Le fluorure de calcium réagit avec l’acide sulfurique suivant la réaction :

CaF2 +H2SO4 + 2H2O → (CaSO4.2H2O) + 2HF

- La silice en présence d’acide fluorhydrique génère de l’acide fluosilicique (H2SiF6) ces


deux acides sont très corrosifs :

4HF + SiO2 → SiF4 + 2H2O

2SiF4 + 2H2O → H2SiF6 + SiO2 + 2HF

- Les oxydes métalliques contenus dans le phosphate en présence d’acide fluosilicique


produisent des fluosilicates :

H2SiF6 + Na2O → Na2SiF6 + H2O

H2SiF6 + K2O → K2SiF6 + H2O

Figure17: Cuve d’attaque et maturation


51
➢ Les éléments d’entrées dans la cuve d’attaque :
• La pulpe de phosphate
• L’eau
• La boue
• L’acide sulfurique
• L’acide phosphorique recyclé
➢ Les éléments de sorties de la cuve d’attaque :
• La bouillie contient l’acide phosphorique 28% et le phosphogypse
• L’eau chaud
• Les gaz

➢ Pré-condenseur :

Le rôle de cet ouvrage c’est la récupération des gaz sortent de la cuve d’attaque puis la
filtration par une pulvérisation contrecourant par l’eau. Pour n’a pas libérées ces gaz
directement à l’atmosphère car ils sont nocifs.

➢ Les éléments d’entrées dans le pré-condenseur :


• Les gaz
• L’eau
• Anti-mousse
➢ Les éléments de sorties du pré-condenseur :
• L’eau pollué
• Les gaz filtrés

52
4. Filtration de la bouillie :

Figure18: Vue en plan approximative d’un filtre PRAYON

La bouillie issue des cuves de maturation est pompée vers le filtre pour séparer l’acide
phosphorique des cristaux de gypse formés dans la phase d’attaque. Le filtre est divisé en
30 cellules qui sont répartis sur six secteurs : pré-secteur, secteur fort, secteur moyen,
secteur faible, secteur très faible et secteur de lavage des toiles

Pré secteur : La bouillie arrivant des cuves de maturation est acheminée jusqu’au
pré secteur par le moyen d’une nacelle qui permet sa répartition équitable sur
deux cellules du filtre, ce qui permet la formation du gâteau sur la toile filtrante
et améliorer la filtrabilité dans le prochain secteur, l’acide soutiré n’est donc pas
bien filtré, il rejoindra le circuit d’acide moyen.
Secteur acide fort : A ce niveau le filtrat a une bonne teneur en P2O5, il est
appelé acide fort et aspiré via des capillaires vers le stockage d’acide 29%.
Secteur acide moyen : Le gâteau formé à ce stade contient encore des quantités
non négligeables de P2O5, donc un lavage du gâteau est indispensable, ce lavage
53
se fait par l’acide faible ce qui donne un acide moyen d’une teneur de 18 à 20%
en P2O5 qui est recyclé vers la cuve d’attaque pour diluer l’acide sulfurique et
favoriser les réactions de production d’acide phosphorique.
Secteur acide faible : Le gâteau subit un autre lavage cette fois par l’acide très
faible. Le filtrat obtenu via les capillaires contient encore un faible pourcentage
en P2O5 et il est réutilisé dans le secteur d’acide moyen.
Secteur acide très faible : Le gâteau est lavé par l’eau gypseuse récupérée dans
un bac lors de lavage des toiles et filtré sous vide pour donner l’acide très faible
capable de réaliser le lavage de la 3ème filtration.
Extraction du gypse : Le gypse est finalement déchargé, par renversement de la
cellule basculante en position inverse, dans une trémie arrosée de l’eau de mer
servant à son évacuation vers la mer. Le décollement du gâteau de la toile est
facilité par la force de gravitation et aussi grâce à un soufflage.

➢ Les éléments d’entrées dans le filtre :


• Acide phosphorique
• Le phosphogypse
• L’eau
➢ Les éléments de sorties du filtre :
• Au chaud
• Acide phosphorique de secteur moyen vers la cuve d’attaque
• Le gypse
• Gaz vers laveur des fumées
• Acide phosphorique fort 29% vers CAP

5. Concentration d’acide phosphorique :

L’ACP 28 % venant de la section stockage et clarification subit une évaporation


(concentration) dans un échelon sous vide en circulation fermée. L’ACP 28 % est alimenté
à la sortie de l’échangeur où il se mélange avec l’ACP 54 % surchauffé dans l’échangeur
par de la vapeur basse pression fourni par la centrale thermique. Ce mélange entre dans

54
le bouilleur par une pression de la vapeur saturante supérieur à la pression absolu (76
mmHg) régnant dans le bouilleur cela permet d’évaporer l’eau contenant dans l’acide à
une température basse d’environ 80 °C. Le niveau dans le bouilleur est maintenu constant
de telle façon que la quantité d’ACP 28 % qui rentre se concentre puis déborde dans un
tuyau alimentant la pompe d’acide concentré qui l’envoie vers le stockage de l’ACP 54 %.

Figure19: Schéma de l’echelon

➢ Les éléments d’entrées dans le bouilleur de CAP :


• Vapeur basse pression
• Anti mousse
• Acide phosphorique 29%
➢ Les éléments de sorties du bouilleur de CAP :
• Acide phosphorique 54%
• Condensat du vapeur

55
• Gaz

Mode de fonctionnement :

L’unité de concentration sert à concentrer l’acide phosphorique de 29% à 54% de P2O5


suite à une évaporation d’eau sous vide (le vide crée par la chutte de l’eau de l’eau au
sein de laveur).La séparation des gazes est obtenue dans le bouilleur après chauffage
d’acide travers les tubes de l’échangeur thermique tubulaire dans lesquelles l’échange
thermique se fait à contre-courant avec la vapeur basse pression détendue et
désurchauffée pour n’a pas endommagé l’échangeur par les gouttelette d’eau de la
vapeur.

Après les buées provenant de l’évaporation sont aspirées au niveau de laveur puis les
gazes sont pulvérisé par l’eau. On suite sont libérée dans l’atm à faible concentration et
l’eau est évacuer vers égouts via un bac garde hydraulique

Les éléments entrée et sortie de chaque composante de l’échelon :

Composant Eléments entrée Eléments sortie


L’échangeur thermique Vapeur bp, l’eau brute, Condensat de vapeur,
tubulaire. l’acide 54%. l’acide phosphorique,
les gazes.
Le bouilleur L’acide 29%, l’eau. Acide 54%, les gazes de
(L’évaporateur) l’évaporation.
L’unité à vide (Laveur) L’eau de mer. L’eau de lavage
La garde hydraulique L’eau de lavage, le L’eau+ le gypse
gypse.
Ballon à condensat Condensat avec Condensat avec
température élevée température élevée
Bac à effluent. Condensat, les solides, Le rejet des éléments
l’acide phosphorique. d’entrée.

56
Figure20: Les composants de l’échelon

III. Identification des activités de l’atelier acide


Phosphorique :

Les activités au sein de de l’atelier

Processus Activité, produit, service


Production d’acide phosphorique Réception de pulpe de phosphate
Stockage de pulpe
Épaississement
Attaque par h2SO4
Lavage des gaz du cuve d’attaque
Filtration de la bouillie
Lavage des gaz du filtre rotatif
Lavage hebdomadaire de l’installation
PAP
CAP
Lavage des échelons

57
Energie électrique
Laboratoire d’analyse
Stockage des déchets
Stockage d’acide phosphorique 54%
Nettoyage des bacs de stockage
La restauration des personnels
Activités du personnels
Activités bureautique
Activités ateliers
Livraison d’acide phosphorique à l’atelier
engrais

IV. Identification des aspects et des impacts


environnementaux :

La détermination des aspects environnementaux dans le cadre de l'application d'un


système de management environnemental (SME) prend en compte les conditions du
mode normale, anormale et situation d’urgence. Chaque activité ou sous-activité est
évaluée en croisant les domaines de l'environnement (air, eau, sol et sous-sol, ressources
naturelles, déchets…). Il convient de noter que chaque activité est identifiée peut avoir
un ou plusieurs aspects environnementaux, qui eux-mêmes peuvent avoir un ou plusieurs
impacts sur l'environnement.

Les aspects et les impacts de chaque activité

Activité, produit, Aspect Impact Milieu récepteur


service environnemental environnemental
Réception de Epuisement et Ressources
• Consommation
pulpe de diminution de
du phosphate
Eau
phosphate MP
MP

58
• Consommation Epuisement de Sol
d'eau brute de ressources
rivière dans la naturelles en
pulpe eau
• Récupération
Pollution du sol
d'eau brute de
par la pulpe
la pulpe de
phosphate Pollution de
pour l'eau de mer par
réutilisation l'écoulement du
dans le lavage phosphate vers
des gaz (Eau le réseau de
Down Stream) drainage des
• Fuite de la eaux pluviales et
pulpe de conséquemment
phosphate vers l'océan

Epuisement des
ressources
naturelles

Stockage de Epuisement des Ressource


pulpe ressources
• Fuite de la
Eau
naturelles
pulpe lors du
stockage de
Pollution de
phosphate du
l'eau de mer par
bac de
l'écoulement du
réception
phosphate vers
le réseau de

59
• Fuite de la drainage des
pulpe des eaux pluviales et
conduites conséquemment
vers l'océan

Épaississement Pollution du sol Sol


par le floculant
Eau
Déversement de Pollution de
floculant lors du Ressources
l'eau de mer par
transport et vidage l'écoulement du
des sachets floculant vers le
réseau de
Génération des
drainage des
déchets des sachets
eaux pluviales et
du floculant
conséquemment

Consommation d'eau vers l'océan

dans la préparation
Epuisement de
du floculant
ressources

Fuite de la pulpe de naturelles en

phosphate du eau

décanteur
Epuisement de
ressources
naturelles

60
Attaque par Pollution du sol Sol
h2SO4
Pollution Air
atmosphérique
Fuite de l'acide Eau
par les gaz
sulfurique des
fluorés et
conduites
phosphatés
Emanation des gaz
Pollution de
fluorés et
l'eau de mer par
phosphatés de la
l'écoulement de
cuve d'attaque
bouillie vers le
Fuite de bouillie de la réseau de
cuve d'attaque drainage des
eaux pluviales et
conséquemment
vers l'océan

Lavage des gaz Epuisement de Ressources


du cuve Consommation d'eau ressources
Air
d’attaque brute naturelles en
eau
Emanation des gaz
fluorés et Pollution
phosphatés de la atmosphérique
cuve d'attaque de la par les gaz
cheminée d'atelier fluorés et
phosphatés

61
Filtration de la L'utilisation de l'eau Pollution du sol Air
bouillie de mer sortie pré
Epuisement de Sol
condenseur dans
ressources
l'évacuation du Ressources
naturelles
phosphogypse
Eau
Pollution de la
Emission des gaz
mer par le
fluorés et
phosphogypse
phosphatés du filtre
rotatif Pollution du sol
par le
Fuite de bouillie du
phosphogypse
filtre rotatif

Pollution de
Consommation d'eau
l'eau de mer par
de mer pour
l'écoulement de
l'évacuation du
phosphogypse
phosphogypse
vers le réseau de
Evacuation du drainage des
phosphogypse dans eaux pluviales et
la mer conséquemment
vers l'océan
Rejet d'acide
phosphorique suite à
une mauvaise
filtration avec
l'évacuation du
phosphogypse

62
Fuite du
phosphogypse de la
conduite enterrée

Génération des
déchets solides
constitués de toiles
filtrantes

Génération des
déchets solides de
phophogypse (sous le
filtre rotatif)

Lavage des gaz Consommation d'eau Epuisement de Ressources


du filtre rotatif de mer par les gaz du ressources
Eau
filtre rotatif naturelles

Rejet d'eau de lavage Protection de la


des gaz du filtre santé du
rotatif personnel
travaillant dans
les locaux
approximait
par la
minimisation
des gaz émis du
filtre

Pollution de
l'eau de mer par

63
les éléments
fluorés et
phosphatés

Lavage Consommation d'eau Epuisement de Eau


hebdomadaire de brute ressources
Ressources
l’installation PAP naturelles
Rejet d'eau de lavage
des installations Pollution d'eau
de mer par
l'écoulement de
traces d'acide
phosphorique,
solides
d'entartrage des
conduites …etc.
vers le réseau de
drainage des
eaux pluviales et
conséquemment
vers l'océan

CAP Fuite d'acide Pollution du sol Sol


phosphorique 29% par l'acide
Eau
lors du stockage phosphorique

Ressources
Consommation d'eau Pollution de
de mer pour la l'eau de mer par Air
création du vide l'écoulement
d'acide

64
Consommation d'eau phosphorique
de mer pour lavage vers le réseau de
des gaz bouilleur drainage des
évaporateur eaux pluviales et
conséquemment
Rejet des eaux de
vers l'océan
lavage des gaz
bouilleur Epuisement de
évaporateur ressources
naturelles
Emission des gaz
fluorés et Pollution de
phosphatés du l'eau de mer par
bouilleur les traces d'acide
évaporateur phosphorique

Consommation d'eau Pollution


de mer pour le atmosphérique
refroidissement du par les gaz
condensat vapeur fluorés et
phosphatés
Consommation de la
vapeur BP Epuisement de
ressources
Fuite de la vapeur BP
naturelles

Epuisement de
ressources
naturelles en
eau

65
Pollution de
l'eau par l'acide
phosphorique

Lavage des Consommation d'eau Epuisement de Ressources


échelons brute ressources
Eau
naturelles en
Rejet liquides des
eau Sol
eaux de lavage
Pollution de
Fuite d'acide
l'eau de mer par
sulfurique lors
l'acide
d'injection
phosphorique et
matière en
suspension

Pollution du sol

Pollution d'eau
de mer par
l'écoulement
d'acide
sulfurique vers le
réseau de
drainage des
eaux pluviales et
conséquemment
vers l'océan

66
Energie Consommation Epuisement de Ressources
électrique d'Energie électrique ressources
naturelles

Laboratoire Consommation d'eau Epuisement de Ressources


d’analyse brute ressources
Eau
naturelles
Déversement des
Sol
produits chimiques Pollution d'eau
lors du stockage et de mer par les Air
manipulation produits
chimiques Homme
Rejet des
échantillons d'acide Pollution d'eau
phosphorique vers de mer par
les égouts l'acide
phosphorique
Rejet des solutions
liquides des produits Pollution du sol
chimiques vers les
Impact négatif
égouts
sur la santé du
Générations des personnel
déchets solides
contaminés ,
verreries cassées,
flacons….

Emissions des gaz


volatils des produits
chimiques

67
Stockage des Stockage Pollution du sol Sol
déchets (temporaire) des par l'agent anti
Eau
fûts d'agent anti mousse
mousse à ciel ouvert
Pollution d'eau
de mer par
l'écoulement
d'agent anti
mousse des fûts
vers le réseau de
drainage des
eaux pluviales et
conséquemment
vers l'océan

Stockage d’acide Fuite d'acide Pollution de sol Sol


phosphorique phosphorique 54%
Pollution d'eau Eau
54%
de mer par
l'écoulement
d'acide
phosphorique
vers le réseau de
drainage des
eaux pluviales et
conséquemment
vers l'océan

68
Nettoyage des Génération des Pollution du sol Sol
bacs de stockage déchets solides de par le
Eau
phosphogypse lors phosphogypse
du nettoyage des Ressources
Pollution d'eau
bacs de stockage
de mer par
Consommation d'eau l'écoulement du
brute phosphogypse
vers le réseau de
Génération des rejets
drainage des
liquides d'acides
eaux pluviales et
phosphoriques lors
conséquemment
du nettoyage des
vers l'océan
bacs de stockage
Epuisement de
ressources
naturelles en
eau

Pollution du sol
par l'acide
phosphorique

Pollution d'eau
de mer par
l'écoulement
d'acide
phosphorique
vers le réseau de
drainage des
eaux pluviales et

69
conséquemment
vers l'océan

La restauration Génération des Pollution du sol Sol


des personnels déchets ménagers

Activités Génération des Pollution du sol Sol


bureautique déchets du matériel
informatique et
bureautique

Activités ateliers Consommation d'eau Epuisement des Ressources


brute ressources
Energie
naturelles en
Consommation
eau
d'électricité
Epuisement des
ressources
naturelles

Livraison d’acide Fuite d'acide Pollution d'eau Eau


phosphorique à phosphorique des de mer par
Sol
l’atelier engrais conduites l'écoulement
d'acide
phosphorique
vers le réseau de
drainage des
eaux pluviales et

70
conséquemment
vers l'océan

Pollution de sol

Les activités Génération des eaux Pollution d'eau Eau


personnels usées sanitaires de mer par les
eaux sanitaires

V. La hiérarchisation des aspects environnementaux


(cotation):

➢ La criticité (c) : Elle dépend de 3 ou plusieurs facteurs, on prend l’exemple de 3


facteurs seulement : La gravité (G) de l’impact ; La fréquence d’occurrence (F)et la
sensibilité (S)
C= S*F*G

➢ Mode de calcul :
Pour chaque aspect identifié, on détermine un coefficient de dangerosité
environnemental (CDE) qui est le produit de la criticité d’un aspect par la maîtrise
de l’entreprise par rapport à cet aspect. Il s’agit d’un outil permettant de comparer
le taux de dangerosité du site avec d’autres entreprises.
CDE = M*C

71
Table de la maîtrise

MAITRISE:
5 - Absence totale de moyens de maîtrise Techniques, Humains ou Organisationnels
4 - Faible maîtrise : Peu de moyens techniques mis en œuvre et sans surveillance systémat
3 - Maîtrise moyenne : Mise en œuvre des moyens de maitrise, sans surveillance systémat
2 - Maîtrise suffisante : Moyens de maitrise adaptés et surveillance assurée
1 - Maîtrise optimale : Moyens techniques, compétences, organisation et suivi systématiques mis en œ

Limite de significativité
Limite de significativité
Criticité 100
Significativité 100

Tableau de la fréquence mode normal

FREQUENCE
EN MODE
NORMAL
5 - L'événement a lieu en continu
4 - L'événement a lieu au moins une
fois par jour
3 - L'événement a lieu au moins une
fois par semaine
2 - L'événement a lieu au moins une
fois par mois
1 - L'événement a lieu une fois par
an au minimum

Sensibilité Milieu AIR :

72
Sensibilité Milieu AIR :
1 : l’air impacté est-il déjà saturé par ce polluant ?
2 : la zone impactée est-elle caractérisée par une capacité de dilution très
3 : la zone impactée a-t-elle fait l’objet sur les 3 dernières années d’une médiatisation

La pollution de l’air par ce polluant ?


4 : la zone impactée comporte-t-elle des espèces animales ou végétales sensibles à la

Ce polluant ?
5 : la zone impactée comporte-t-elle des sites ou établissements sensibles à la pol

Ce polluant ?

Sensibilité Milieu EAU

Sensibilité Milieu EAU :


1 : l’eau impactée est-elle déjà saturée par ce polluant ?
2 : la zone impactée est-elle caractérisée par une capacité de dilution très
3 : la zone impactée a-t-elle fait l’objet sur les 3 dernières années d’une mé

Ou réclamation sur la pollution de l’eau par ce polluant ?


4 : la zone impactée comporte-t-elle des espèces faunistiques ou végé

Sensibles à la pollution de l’eau par ce polluant ?


5 : la zone impactée représente-t-elle un intérêt biologique, écologiq

Économique particulier ?

Sensibilité EAU
CONSOMMEE
1 Eau de mer

73
2 Eau de rivière venant avec la pulpe de phosphate
3 Eau de mer dessalée
4 Eau douce ONEE
5 Eau déminéralisée ou déslipée
Sensibilité EAU CONSOMMEE

té Milieu SOL :
n 1 : Le sol impacté est-il perméable ?
n 2 : Existe-t-il une nappe phréatique à une faible profondeur (≤10m) ?
n 3 : Le sol impacté se trouve-t-il à proximité d’une zone résidentielle où

ble par des espèces faunistiques sensibles à ce polluant ?


n 4 : Le sol impacté a-t-il fait l’objet sur les 3 dernières années

médiatisation ou réclamation sur la pollution du sol par ce polluant ?


n 5 : Le sol impacté représente-t-il un intérêt biologique, écologique

omique particulier ?

Matrice d’analyse envirennementale

74
Sensibilité Milieu HOMME :
5 - Espace à faible capacité de dilution, avec présence humaine de plus

De 3 personnes en continu
4 - Espace à faible capacité de dilution, avec présence humaine de moins

De 3 personnes en continu
3 - Espace à faible capacité de dilution, avec présence humaine limitée dans le temps

(Moins d'une heure) et en nombre (moins de 3 pers)


2 - Espace à forte capacité de dilution, avec présence humaine de plus de 3 personnes
1 - Espace à forte capacité de dilution, avec présence humaine de moins de 3 personnes

Sensibilité AUTRE RESSOURCE CONSOMMEE :

5 - Une ressource ayant une importance élevée écosystémique et/ou


socio-économique et très rare
4 - Une ressource ayant une importance moyenne écosystémique et/ou
socio-économique et rare.
3 - Une ressource ayant une importance faible écosystémique et/ou
socio-économique et rare.
2 - Une ressource ayant une importance faible écosystémique et/ou
socio-économique et abondante.

1 - Une ressource abondante et non importante.

75
Sensibilité Energie

1 - Energie renouvelable (éolienne, solaire,)

2 - Energie de cogénération

3 - Electricité ONEE

4 - Gaz butane, propane, etc…

5 - Carburant : Fuel / Gasoil / Essence

76
GRAVITE
POLLUTION
AIR :

5 - Polluant très dangereux, étendue extra site et flux très important

4 - Polluant très dangereux, étendue extra site et flux moyen ou Polluant

Très dangereux, étendue intra site et flux important

3 - Polluant moyennement dangereux, étendue extra site et flux moyen

Ou Polluant très dangereux, étendue intra site et flux moyen à faible

2 - Polluant moyennement dangereux, étendue intra site et flux faible

1 - Polluant pas dangereux, étendue intra site et flux faible

GRAVITE
POLLUTION
EAU :

5 - Polluant très dangereux, étendue très large et flux très important

4 - Polluant très dangereux, étendue très large et flux moyen

3 - Polluant moyennement dangereux, étendue très large et flux moyen ou Polluant très dangereux,

étendue localisée et flux moyen à important

2 - Polluant moyennement dangereux, étendue localisée et flux faible

1 - Polluant pas dangereux, étendue localisée et flux faible

77
GRAVITE
POLLUTION
SOL :
5 - Polluant très dangereux, étendue très large et flux très imp
4 - Polluant très dangereux, étendue très large et flux moy
3 - Polluant moyennement dangereux, étendue très large et flux moyen

Dangereux, étendue localisée et flux moyen à important


2 - Polluant moyennement dangereux, étendue localisée et flu
1 - Polluant pas dangereux, étendue localisée et flux faibl

GRAVITE
CONSOMMATION
RESSOURCE :
5 - Ressource rapidement épuisable, étendue externe et surconsommation importante
4 - Ressource rapidement épuisable, étendue externe et surconsommation moyenne
3 - Ressource moyennement épuisable, étendue externe et surconsommation moyenne à
importante
2 - Ressource moyennement épuisable, étendue interne et surconsommation faible
1 - Ressource inépuisable, étendue interne et surconsommation faible

78
GRAVITE
CONSOMMATION
ENERGIE :
5 - Energie non renouvelable, étendue externe et surconsommation

Importante
4 - Energie non renouvelable, étendue externe et

Surconsommation moyenne
3 - Energie non renouvelable, étendue externe et

Surconsommation faible
2 - Energie renouvelable, étendue interne et surconsommation importante ou moyenne
1 - Energie renouvelable, étendue interne et surconsommation faible

79
6. Matrice de l’analyse environnementale :

80
81
82
VI. Plans d’action des aspects environnementaux
significatives :

Les plans d’action des AES

Activité Aspect Impacts Numéro Milieu Plan d’action


environnementale environnementale d’impact récepteur
Réception MP Fuite de la pulpe Pollution de l’eau 5 L’eau Nettoyage
des conduites de mer périodique des
sols et formation
et sensibilisation
des personnelles.
Epaississement Fuite de la pulpe L’épuisement des 14 Ressources Vérification et
de la pulpe de de phosphate ressources contrôle
phosphate naturelles systématique des
décanteur et
entretien et
nettoyage
périodique du sol
Lavage de cuve Consommation Epuisement des 20 Ressources Utilisation d’eau
d’attaque d’eau brute ressources clarifié
naturelles en eau
Lavage des gaz Emanation des Pollution 21 Air Lavage des gaz de
de la cuve gazes fluoré et atmosphérique la cuve d'attaque
d'attaque phosphaté de la par les gazes l'entretien des
cuve d’attaque de fluoré et matériaux du
la cheminé phosphaté laveur des gaz
d’atelier suivi et mesure
les émissions atm
de so2 par

83
l'analyseure
intégration d'un
plan de
maintenance
GMAO pour
améliorer la
fiabilité des
équipements
Lavage des gaz Rejet d'eau de Pollution de l'eau 24 Eau Éviter le rejet
du Flash cooler mer du pré de mer par les direct de l'eau de
condenseur traces de fluor et précondenseur
phosphate dans les milieux
récepteurs par la
construction des
fosses septiques
installation d'une
STEP (boue
active)
Filtration de la Evacuation du Pollution de la 32 Eau Stockage dans un
bouillie d'acide phosphogypse mer par le décharge
phosphorique dans la mer phosphogypse contrôler avec
sur le filtre des revêtements
rotatif imperméables
transporter le
phosphogypse
dans des
conteneurs
appropriés pour
éviter les
déversements

84
Lavage des gaz Rejet d'eau de Pollution de l'eau 40 Eau Collecte de l’eau
du filtre rotatif lavage des gaz du de mer par les de lavage et
filtre rotatif éléments fluorés diluer leurs
et phosphatés concentrations
dans un fossé et
envoyer cette eau
vers la station de
traitement des
eaux
Lavage Rejet d'eau de Pollution d'eau de 42 Eau Construire un
hebdomadaire lavage des mer par réseau
de l'installation installations l'écoulement de d’assainissement
PAP traces d'acide pour collecter
phosphorique, l’eau. Suivie de
solides consommation de
d'entartrage des l’eau de lavage.
conduites …etc. Laver l’installation
vers le réseau de 2 fois par semaine
drainage des eaux au max.
pluviales et
conséquemment
vers l'océan
Concentration Rejet des eaux de Pollution de l'eau 47 Eau Ouverture des
d'acide lavage des gaz de mer par les vannes et
phosphorique bouilleur traces d'acide envoyer les rejets
évaporateur phosphorique de l’eau de lavage
vers les bacs a
efflue. Suivi des
analyses tel que
la conductivité

85
pour déterminer
les dangers.
Concentration Emission des gaz Pollution 48 Air Entretien et
d'acide fluorés et atmosphérique nettoyage des
phosphorique phosphatés du par les gaz fluorés équipements de
bouilleur et phosphatés laveur des gazes.
évaporateur
Concentration Consommation de Epuisement de 50 Ressource L’utilisation des
d'acide la vapeur BP ressources eaux usée traité
phosphorique naturelles en eau et générer par
l’entité GFC5 et
GFC a voisinage,
dans la
production de la
vapeur.
Production Eau de borage Epuisement des 59 Ressource Suivie de
d'acide ressources consommation,
phosphorique naturelles utilisation d’eau
de mer dessalé.
Production Laboratoire Epuisement de 61 Ressources Faire les analyses
d'acide d'analyse ressources d’une manière
phosphorique naturelles raisonnable a ne
pas perdu l’eau
dans plus de deux
essais. Formaliser
les gens de
laboratoire les
méthodes
d’échantillonnage
et de

86
manipulation
avec l’eau
Laboratoire Rejet des Pollution d'eau de 64 Eau Dilution des
d'analyse échantillons mer par l'acide échantillons
d'acide phosphorique d’acide avec des
phosphorique vers qté suffisantes
les égouts d’eau avant
déversement.
Laboratoire Rejet des Pollution d'eau de 65 Eau Collecte du reste
d'analyse solutions liquides mer par les des produits
des produits produits chimique dans un
chimiques vers les chimiques bac de dilution.
égouts Formaliser les
gens de labo de
n’a pas laissez les
produits
chimiques d’êtres
perdu.
Laboratoire Emissions des gaz Impact négatif sur 68 Homme Respecter les
d'analyse volatils des la santé du vêtements de
produits personnel laboratoire,
chimiques utilisation des
masques et des
lunettes contre
les gazes volatiles
fonctionner
chaque personne
ne respecte pas
les règles du labo

87
Les activités Consommation Epuisement des 81 Ressources Consommation
d'atelier d'eau brute ressources rationnelle des
naturelles en eau eaux, utiliser les
écogestes
minimiser le débit
au niveau des
vannes et des
robinets pour
économiser la
consommation a
l’exception des
situation urgents.
Suivi et Fuite d'acide Pollution d'eau de 83 Eau L’entretien
optimisation de phosphorique des mer par périodique des
consommation conduites l'écoulement conduites de
d'eau par des d'acide livraison pour
conteurs phosphorique vers éviter chaque
le réseau de fuite.
drainage des eaux L’utilisations des
pluviales et tubes a doublé
conséquemment enveloppes.
vers l'océan

88
7. Communication, Formation et sensibilisation :

La communication, la sensibilisation et la formation des employés sont des éléments clés


pour assurer que les actions planifiées et les mesures nécessaires sont mises en place
efficacement pour minimiser l'impact environnemental des activités de l’entité. Ces
éléments permettent aux employés de comprendre leur rôle et leur responsabilité dans la
protection de l'environnement et de contribuer à la durabilité globale de l'entreprise. Des
Réunions et des formations seront effectuées pour sensibiliser les employés sur les points
suivants :
Les techniques de conduite économe en carburant, l'entretien et la maintenance des
équipement des procédés tel que les laveurs le bouilleur(évaporateur) cuve d’attaque et
les autres ouvrages qui génère les gaz pour minimiser les émissions de gaz à effet de
serre.Les pratiques de gestion de l'eau pour optimiser la consommation d’eau.
Les bonnes pratiques de tri, de stockage et d'élimination des déchets.
Les procédures d'urgence en cas de fuite.
Les mesures de sécurité à prendre immédiatement, telles que l'arrêt de l'équipement,
L’évacuation de la zone touchée et la communication avec les autorités compétentes.
Les mesures de sécurité à prendre en cas d'incendie, notamment sur les procédures
d'évacuation,
Les sorties de secours, l'utilisation des extincteurs et les moyens de lutte contre l'incendie.

89
Conclusion
En guise de conclusion, on peut constater que le système de management
environnemental joue un rôle important dans chaque entreprise il sert à maitriser et
réduire les impacts environnementaux quelle que soit la nature de l’activité à partir de
nombreuses exigences qui sont présentées dans la norme ISO 14001 : 2015.
Mon travail au sein de l’OCP Jorf Lasfar consiste à élaborer un autodiagnostic afin de
déterminer son niveau de conformité aux exigences de la norme et de renforcer et refaire
les procédures de la norme qui présente une conformité faible, de ce fait une analyse
environnementale a été construit et qu’elle m’a permis de dégager 86 AE dont 18 sont des
AES, et 68 sont des AE à partir de ces résultats j’ai élaboré un plan d’action pour chaque
AES.

90
Bibliographie :
o https://fr.slideshare.net/slideshow/rapport-de-stage-

45679921/45679921 (Consulté le23/05/2024)


o https://www.hellocarbo.com/blog/communaute/analyse-

environnementa(Consultéle21/05/2024)
exemple/#:~:text=Pourquoi%20r%C3%A9aliser%20une%20analyse%20
environnementale (Consultéle01/05/2024)
Analyse%20environnementale%20%3A%20exemples&text=Elle%20per
met%20de%20mani%C3%A8re%20globale,elles%20ont%20sur%20l’envi
ronnement (Consulté le02/05/2024)
o https://www.adneo-conseil.fr/les-normes/guide-analyse-

environnementale-iso-(Consultléle03/05/2024)
14001/#:~:text=L’ISO%2014001%20d%C3%A9finit%20l,d%C3%A9finir%
20des%20objectifs%20environnementaux%20pertinents (Consulté
le13/05/2024)

o https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Groupe_OCP#:~:text=Le%20groupe%2

0OCP%20(anciennement%20Office,engrais%20phosphat%C3%A9s%20d
ans%20le%20monde. (Consulté le25/04/2024)

91

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