Dossier VMC-Chauffage Technologie Du Bâtiment L3 2007
Dossier VMC-Chauffage Technologie Du Bâtiment L3 2007
Dossier VMC-Chauffage Technologie Du Bâtiment L3 2007
CADOUX Damien
GOHIER Malo
Le 3 mai 2007
Université de Marne-La-Vallée
Cité Descartes
77420 Champs-sur-Marne
L3 STPI Génie Urbain
SOMMAIRE
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VIII. SECURITE ____________________________________________________ 70
A. LE PPSPS _________________________________________________________ 70
B. MESURES DE SECURITE COLLECTIVE ___________________________________ 70
C. EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI) ______________________ 71
X. PATHOLOGIES __________________________________________________ 81
A. INTERACTION ENTRE DIVERS MATERIAUX ______________________________ 81
B. PRESENCE DE BOUE DANS LE CYCLE D’EAU CHAUDE ______________________ 82
C. L’ENTARTRAGE ____________________________________________________ 83
D. FEU DE CHEMINEE__________________________________________________ 84
E. DISFONCTIONNEMENT DU CIRCUIT D’AIR EN VMC__________________________ 85
F. Intoxication au monoxyde de carbone ___________________________________ 85
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I. ETUDE STRUCTURO-FONCTIONNELLE DU LOT
A. LOT CHAUFFAGE
1. Fonction :
2. Structure :
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B. CONFORT D’ETE
1. Fonction :
2. Structure :
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C. LOT VENTILATION
1. Fonction :
2. Structure :
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D. SYSTEMES COMBINES
1. Fonction :
Les systèmes combinés permettent soit d’allier ventilation et traitement thermique soit
chauffage et confort d’été.
2. Structure :
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REGLEMENTATION, HIERARCHIE DES NORMES
Dans cette partie nous allons lister les différentes normes existantes concernant le
domaine de la thermique et de la ventilation. Afin de mieux comprendre la réglementation, nous
ferons ce qu’on appelle la hiérarchie des normes.
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A. DIRECTIVES EUROPEENNES
Les DTU sont des documents qui contiennent les règles techniques relatives à l’exécution
des travaux de bâtiment et sont traditionnellement publiés dans les cahiers du Centre Scientifique
et Technique du Bâtiment (CSTB). Ils sont reconnus et approuvés par les professionnels de la
construction et servent de références aux experts en assurances et aux tribunaux.
Dans les marchés privés, les DTU ne peuvent être imposés que par contrat ou arrêté
ministériel, leur non-respect peut toutefois entraîner l’exclusion des garanties offertes par les
polices d’assurance.
Dans les marchés publics, le respect des DTU est obligatoire.
Aujourd’hui, avec l’harmonisation européenne, les DTU tendent à se transformer en
norme française homologuée (HOM), en norme expérimentales (EXP) ou en fascicule de
documentation (FD).
DTU 45.1 Octobre 2001 (NF P75-401) - Isolation thermique des bâtiments frigorifiques et
des locaux à ambiance régulée
DTU 65.4 Novembre 1997 - Chaufferies aux gaz et aux hydrocarbures liquéfiés -
Prescriptions techniques (édition mars 1983)
DTU 65.12 Octobre 2000 (NF P50-601) Réalisation des installations de capteurs
solaires plans à circulation de liquide pour le chauffage et la production d'eau chaude
sanitaire
Capteurs
DTU 65.12 Octobre 1998 (NF P50-601-1/A1) - Réalisation des installations de solaires
capteurs solaires plans à circulation de liquide pour le chauffage et la production d'eau
chaude sanitaire
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DTU 65.3 Octobre 2000 (NF P52-211) - Travaux relatifs aux installations de sous-
stations d'échange à eau chaude sous pression Sous stations
d’échange
DTU 65.3 Octobre 2000 (NF P52-211-1/A1) - Travaux relatifs aux installations de
sous-stations d'échange à eau chaude sous pression
DTU 65.6 Mai 1993 (NF P52-301) - Prescriptions pour l'exécution des panneaux
chauffants à tubes métalliques enrobés dans le béton - Cahier des charges. (Changement
de statut du DTU 65.6 de juin 1968)
DTU 65.7 Septembre 1999 (NF P52-302) - Exécution des planchers chauffants par
câbles électriques enrobés dans le béton Planchers
Chauffants
DTU 65.8 Mai 1993 (NF P52-303-1) - Exécution de planchers chauffants à eau
chaude utilisant des tubes en matériaux de synthèse noyés dans le béton
DTU 65.10 Octobre 2000 (NF P52-305) - Canalisations d'eau chaude ou froide sous
pression et canalisations d'évacuation des eaux usées et des eaux pluviales à l'intérieur
des bâtiments - Règles générales de mise en œuvre
Canalisation
DTU 65.10 Juin 1999 (NF P52-305-1/A1) - Canalisations d'eau chaude ou froide d’eau
sous pression et canalisations d'évacuation des eaux usées et des eaux pluviales à chaude ou
l'intérieur des bâtiments - Règles générales de mise en œuvre froide
DTU 67.1 Mai 1993 (P75-411) - Isolation thermique des circuits frigorifiques
DTU 24.1 Octobre 2000 (NF P51-201) - Travaux de fumisterie - Cahier des charges Travaux
relatifs aux
DTU 24.1 Octobre 1999 (NF P51-201/A1) - Travaux de fumisterie - Cahier des conduites de
charges cheminée
DTU 24.1 Octobre 2000 (NF P51-201/A2) - Travaux de fumisterie - Cahier des
charges
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DTU 24.2.1 Octobre 2000 (NF P51-202/A1) - Cheminées à foyer ouverts équipées
ou non d'un récupérateur de chaleur utilisant exclusivement les bois comme combustible
- Cahier des clauses techniques
DTU 24.2.2 Octobre 2000 (NF P51-203/A1) - Cheminées équipées d'un foyer
fermé ou d'un insert utilisant exclusivement le bois comme combustible - Cahier des
clauses techniques
Cheminées à
foyer fermé
DTU 24.2.3 Février 1995 (NF P51-204-1) - Cheminées équipées d'un foyer fermé
ou d'un insert conçu pour utiliser les combustibles minéraux solides et le bois comme
combustibles
DTU 68.1 Juillet 1995 (XP P50-410) - Installation de ventilation mécanique contrôlée :
règles de conception et de dimensionnement
DTU 68.2 Mai 1993 (NF P50-411) - Exécution des installations de ventilation mécanique
C. REGLEMENTATION THERMIQUE
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1. La RT 2000
De manière générale, on peut dire que les calculs relatifs à la RT 2000 s’articulent autour
de trois composantes :
- La prise en compte des déperditions surfaciques et linéaires des bâtiments avec des
coefficients de moyen de déperdition Ubât et Ubât réf.
Le Ubât permet de situer la déperdition par transmission à travers l’enveloppe par rapport à
une valeur de référence Ubât réf calculée en fonction de caractéristiques thermiques de référence
des composants de l’enveloppe (Umax [W/m².K], Ψmax [W/m.K]). En clair le bureau d’étude va
comparer la réglementation avec ce qu’il va prescrire comme matériaux et matériels pour le
bâtiment.
- La détermination d’une température intérieure conventionnelle (Tic) maximale en période
estivale par rapport à une température de référence (Tic réf) calculée à partir de caractéristiques de
référence. Le but de ce calcul est de concevoir un bâtiment capable de limiter une montée en
température excessive de l’ambiance ainsi que le recours systématique de la climatisation lors des
fortes chaleurs. La méthode de calcul s’intéresse aux performances des vitrages (protection solaire
des vitrages), inclinaison et orientation des façades, zone climatique, inertie du bâtiment, …
- La prise en compte des consommations d’énergie avec les coefficients C et Cref. Le
coefficient C doit être inférieur à un coefficient Cref calculé en fonction de caractéristiques
thermiques de référence (isolation, modes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire,
système de ventilation, systèmes d’éclairage, …).
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2. La RT 2005
En ce qui concerne la RT 2005, il faut savoir qu’elle est applicable aux bâtiments neufs dont
le permis de construire est postérieur au 1er septembre 2006.
Publiée dans le Journal Officiel du 25 mai 2006 (Décret n° 2006- 592 et Arrêté du 24 mai
2006) et d'application obligatoire depuis le 1er septembre 2006, la RT 2005 renforce les exigences
de 15 % en moyenne par rapport à la RT 2000. Le renforcement des exigences sur le bâti vise en
priorité les ponts thermiques avec un renforcement d'environ 20 % par rapport à la RT 2000.
Dans la RT 2005, les bâtiments sont répartis selon deux catégories : les CE1 et les CE2.
Les locaux répondant aux caractéristiques du tableau suivant sont classés CE2, les autres
sont CE1.
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a) Zones climatiques
La RT 2005 divise la France en huit grandes zones climatiques. Ces dernières interviennent
dans les critères de classification du bâtiment mais aussi dans le calcul des coefficients (Ubât, Ubât réf,
C, Cref, Tic, Tic rèf).
b) Angle d’ensoleillement
En bleu, sont indiqués les pourcentages de vitrage conseillés pour les bâtiments en
fonction de l’orientation des parois.
Figure 2 été
Figure 3 hiver
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c) Calcul du Ubât et du Ubât réf
Ubât = HT/AT
- HT : Coefficient des déperditions par transmission entre locaux chauffés d’une part et
extérieur, sol et locaux non chauffés d’autre part [W/K]
- AT : Surface intérieure totale des parois qui séparent l’espace chauffé de l’extérieur, du sol
et des locaux non chauffés [m²]
HT = HD + HS + HU
Ubât réf =
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Zones Climatiques
Déperditions surfaciques
a1
Murs en contact avec l'extérieur ou le sol 0,36 0,40 A1
(W/m².K)
Planchers hauts et toitures autres que ceux a2
0,20 0,25 A2
pris en compte dans A3 (W/m².K)
Planchers en béton ou en maçonnerie et
a3
planchers à base de tôles métalliques 0,27 0,27 A3
(W/m².K)
nervurées
a4
Planchers bas (W/m².K) 0,27 0,36 A4
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d) Calcul de Cep et Cep ref
Une source d’énergie primaire (EP) est une forme d’énergie disponible dans la nature
avant toute transformation.
Le coefficient Cep du bâtiment est exprimé en kWh d’énergie primaire par m² par an.
Il est obtenu par la formule suivante :
Cep = Cch Cep-ch + Cfr Cep-fr +Cecs Cep-ecs + Cecl Cep-ecl +Cvent Cep-vent + Caux Cep-aux – Cepv Cep-pv [kWh
e.p./m²/an]
Cep-ch, Cep-fr, Cep-ecs, Cep-ecl, Cep-vent, Cep-aux, Cep-pv : coefficients de transformation en énergie
primaire correspondant respectivement au chauffage, au refroidissement, à l’eau chaude sanitaire,
à l’éclairage, à la ventilation et au photovoltaïque.
Si par exemple le chauffage utilise deux énergies le produit Cch*Cep-ch est remplacé par
Cch(1)*Cep-ch(1) + Cch(2)*Cep-ch(2) ; le produit d’indice 1 correspondant à l’énergie 1 et le produit
d’indice 2 à l’énergie 2.
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Le coefficient d’énergie primaire est, de manière imagée, la chaleur que peut fournir un
élément de la nature et qui peut être récupérée par l’usager.
Par exemple, quand on brûle du bois dans un insert, la chaleur dégagée par la combustion
correspond à la chaleur ressentie par l’usager. Pour ce qui est de l’électricité, dans un premier
temps, quelque soit le combustible, on va produire de la chaleur dans une centrale thermique puis
on va la turbiner pour transformer cette énergie thermique en énergie électrique. Compte tenu du
rendement de 50% de ce type d’installation de conversion et des pertes dues au transport jusqu’au
lieu de consommation, en moyenne, pour récupérer 1kWh de chaleur par électricité dans notre
logement, il faut produire initialement 2,58 kWh de chaleur au niveau de la centrale thermique.
Le coefficient Cep doit être inférieur ou égal au coefficient de référence (Cep réf) :
Cep ≤ Cep réf
Jusqu'au 31/12/2007, pour les bâtiments autres que d'habitation de catégorie CE1
climatisés (calculé en le considérant de catégorie CE2) :
Cep ≤ 0,9.Cep réf
2. Pour les bâtiments à usage d'habitation pour lesquels plus de 90 % de la surface est
chauffée par une énergie autre que le bois :
Cep ≤ Cep max
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g) Débits autorisés
RT 2000 RT 2005
Consommation d'énergie
Chauffage + Ventilation + ECS + Eclairage en Chauffage + Refroidissement + Ventilation +
non résidentiel ECS + Eclairage
Exigence : Cep ≤ Cepréf
Exigence : Cep ≤ Cepréf
Cep ≤ Cepmax pour les bâtiments d'habitation
Méthode de calcul : Th-C et Th-E Méthode de calcul : Th-C-E
Unité : kWh ep/ m².an Unité : kWh ep/m².an
Température intérieure d'été
Par bâtiment Par zone d'usage
Zones climatiques
3 zones Hiver et 4 zones Eté 8 zones
Tableau 6 Les nouveauté de la RT2005 par rapport à la RT2000
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Parois Coef. Umax. (W/m²K)
RT 2000 RT 2005
Murs en contact avec l'extérieur ou avec le sol 0,47 0,45
Murs en contact avec un volume non chauffé - 0,45/b*
Planchers bas donnant sur l'extérieur ou sur un parking collectif 0,36 0,36
Planchers bas donnant sur un vide sanitaire ou sur un volume non
0,43 0,40
chauffé
Planchers hauts en béton ou en maçonnerie, et toitures en tôles
0,36 0,34
métalliques étanchées (DTU 43.3)
Planchers hauts en couverture en tôles métalliques (DTU 40.35) - 0,41
Autres planchers hauts 0,30 0,28
Fenêtres et portes-fenêtres prises nues donnant sur l'extérieur 2,90 2,60
Façades rideaux 2,90 2,60
Coffres de volets roulants - 3,00
Tableau 7 Comparaison des garde-fous des coefficients de transmission surfacique
Ψ (W/m.K)
Type de bâtiment
RT 2005 RT 2000
Maisons individuelles 0,65 (0,75 jusqu'au 31/12/2007) 0,99
Autres bâtiments à
1,0 1,10
usage d'habitation
1,2 (1,35 jusqu'au 31/12/2007)
Bâtiments à usage
Pour les liaisons avec des planchers hauts à base de 1,35
autre que d'habitation
tôles métalliques nervurées : 2 (jusqu'au 31/12/2006)
Tableau 8 Comparaison des garde-fous des coefficients de transmission linéique
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h) Importants ponts thermiques au niveau des dalles entre étages et
de certains murs intérieurs d'appartements mise en œuvre douteuse
de l'isolant.
Exemple de ponts
thermiques entre une
dalle et un mur avec
une isolation intérieure
D. LES LABELS
Outre la réglementation que le maître d’ouvrage doit respecter, pour donner un autre
cachet à son bâtiment ce dernier peut aussi lui faire certifier différents labels.
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Ces niveaux de performance traduisent la volonté d'amélioration de la performance
énergétique des bâtiments neufs : ils sont encore plus ambitieux que ceux du HPE-2000 qui
correspondaient à une consommation conventionnelle d'énergie inférieure respectivement de 8%
et 15% à la consommation conventionnelle de référence RT2000.
Un label « bâtiment économe en énergie » donnera prochainement à la France la
possibilité de valoriser les constructions consommant très peu d'énergie, dans la lignée des labels
« passivhaus » en Allemagne et « Minergie » en Suisse.
Pour obtenir ces labels, les constructeurs devront mobiliser toutes les techniques
permettant d'économiser l'énergie, ce qui permettra au secteur de la construction de faire un
grand pas vers l'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon
20501.
1
Comparaison détaillée des labels les plus couramment utilisés en annexe 1.
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E. LE DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ENERGETIQUE
K
gCO /m².
kWh
/m².an
De plus, ce dispositif va inciter le vendeur à réaliser des travaux pour diminuer les
consommations énergétiques dans le but de rendre son bien plus économe et donc plus attractif
aux yeux d’éventuels repreneurs.
Pour les logements avec un chauffage individuel, une méthode conventionnelle de calcul
des consommations est mise à disposition des diagnostiqueurs par le ministère. Pour les
logements et les locaux situés dans un bâtiment disposant d’un chauffage collectif, la
consommation moyenne est calculée à partir des différentes factures d’énergies ou des relevés de
charges.
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III. LES COUPES TECHNOLOGIQUES DE CONCEPTION
A. LOT CHAUFFAGE
1. Le Chauffage urbain
Le réseau de chaleur, ou réseau de chauffage urbain, est un équipement collectif qui vise à
produire et distribuer à des utilisateurs de la chaleur sous forme d’eau chaude ou de vapeur d’eau.
Le fluide est acheminé par des canalisations (le réseau de distribution) desservant les
immeubles équipés de postes de livraison (les sous-stations). La vapeur ou l'eau chaude cède une
partie de ses calories aux installations de l'immeuble.
a) La production de chaleur
Différentes sources d’énergie peuvent être utilisées pour produire la chaleur : le gaz
naturel, le charbon et le fioul, la valorisation énergétique des déchets.
Il existe des centrales qui produisent de la vapeur surchauffée (plus de 200°C et 20 bars de
pression) et certaines qui produisent une eau chaude de l’ordre de 90°C (réseau basse
température).
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b) La distribution de chaleur
La chaleur est délivrée aux utilisateurs (habitat, bâtiments publics et tertiaires, entreprises
industrielles...) à partir d'un branchement effectué sur le réseau principal vers un poste de
livraison muni d’un échangeur de chaleur. Ce dernier transfert la chaleur du réseau primaire à un
réseau secondaire propre au bâtiment. La chaleur est principalement destinée au chauffage et à la
production d’eau chaude sanitaire.
Poste de livraison
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- sécurité des bâtiments (absence du stockage de combustible dans les immeubles) et
des utilisateurs (absence de chaudière individuelles souvent mal réglées, donc nocive).
- gain de place dans les bâtiments, à la place d'une chaudière et d'un stockage de
combustible, on se retrouve uniquement avec un échangeur de chaleur.
d) Les inconvénients
2. Le Chauffage central
Le chauffage central est un mode de chauffage dont la production de chaleur est assurée
par un générateur thermique (chaudière), puis véhiculée vers des corps de chauffe (radiateurs,
panneaux rayonnants, convecteurs, planchers chauffants) par l’intermédiaire d’un fluide
caloriporteur (eau, vapeur…) circulant dans un réseau de distribution hydraulique.
Ce type de chauffage peut être utilisé pour chauffer les pièces d’un logement mais
également servir à produire de l’eau chaude sanitaire tout en chauffant l’ensemble de l’habitat.
L’inconvénient majeur du chauffage central est son coût de mise en œuvre.
Ce type de chauffage peut être très varié selon le combustible choisi et le type de
chaudière.
- Chauffage central individuel : qui ne concerne qu'un logement (un appartement, une
maison).
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Les sources de combustion sont également variées (gaz, fioul, bois, granulés…) comme le
types de chaudières :
- les chaudières traditionnelles, dont la température de service est limitée lors de leur
conception.
- les chaudières basses température, fonctionnent à une température plus basse que les
chaudières classiques. Elles permettent de réaliser des gains de consommation de l’ordre de 10%
par rapport à une chaudière moderne standard.
- les chaudières à condensation, conçues pour la condensation d’une grande partie de la
vapeur d’eau contenue dans les fumées permettent d’augmenter le rendement global, au-delà des
limites des chaudières traditionnelles (20%) ou basse température. En effet, ces chaudières
récupèrent une quantité importante de chaleur contenue dans la vapeur d’eau des gaz de
combustion. Cette technologie se distingue aussi par des émissions polluantes minimales et par un
mode de chauffage particulièrement économique.
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3. Configuration d’un radiateur de chauffage central :
4. Régulation
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- soit en
fonction de la température intérieure, mesurée en un ou plusieurs endroits dans le logement
Régulation terminale.
Voici les différents composants d’un système de régulation d’un chauffage eau chaude :
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Lorsque la température ambiante baisse, le mécanisme se
contracte, laissant entrer davantage d'eau chaude dans le radiateur
pour augmenter le chauffage.
- Le robinet de réglage est là pour équilibrer le système au niveau des pertes de charge. Par
exemple un radiateur qui se trouve près de la chaudière verra son robinet de réglage plus « serré »
qu’un radiateur plus loin pour éviter que le premier prenne tout le débit et que le dernier ne soit
plus alimenté.
P a g e | 30
5. Les différents corps de chauffe
a) Eaux chaudes
- Radiateur
- Sèche serviette
- Plafond chauffant
C’est un système de plafond suspendu rayonnant, chauffant ou
rafraîchissant. Éléments composés d’une dalle en fibre minérale en
sous face et d’une nappe avec deux circuits distincts de serpentins (eau
chaude, eau froide) intégrées dans un panneau isolant. Finition en deux
versions : plâtre ou métal. Aspect de surface plein ou perforé.
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- L’aérotherme est un radiateur destiné aux gros
volumes (industrie) et possède une batterie eau
chaude et un ventilateur pour une meilleure
diffusion de la chaleur
- Convecteur et ventilo-convecteur
- Bouches de soufflage
- Gaine textile
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c) Mixte eau chaude/eau glacée (climatisation)
- poutre froide
d) Electrique
- Convecteur
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- Les émetteurs infrarouges ont le même
fonctionnement que les émetteurs rayonnant décris
après, seul leur utilisation change, ils sont utilisés
souvent dans des usines ou des entrepôts (hauteur de
plafond très importante) où chauffer l’air avec des
aérothermes classiques n’a aucun intérêt étant donné que ce dernière monte naturellement
par stratification. Du coup, l’air chaud se trouve en haut du local et les usagers ont froid.
e) Gaz
- Radiant gaz
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B. LA POMPE A CHALEUR
1. Principe
Ces différentes températures sont obtenues avec des profondeurs de forage différentes.
Dans le cas de la moyenne et haute température l’énergie géothermique correspond à
celle contenue dans les roches et les fluides (eau chaude, vapeur d’eau, eaux chargées)
remplissant les pores et les fractures de la croûte terrestre. On trouve souvent ces conditions dans
les zones d’activité volcanique.
La géothermie très basse température s’appuie sur le fait que la température à un mètre
de la surface du sol est quasi constante et positive toute l’année. L’hiver quand il gèle, le sol est
plus chaud que l’atmosphère: la pompe à chaleur établit un transfert de calorie du sol vers le
bâtiment alors que l’été quand le sol est plus froid que l’atmosphère elle réalise un transfert de
calories du bâtiment vers le sol.
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2. Un mot sur les fluides frigorifiques
Les fluides frigorigènes (ou frigorifiques) ont pour rôle d’assurer les transferts thermiques
entre l’évaporateur et le condenseur, on les appelle parfois aussi fluides caloporteurs. Ils ont, entre
autre, pour propriétés de se condenser en haute pression (environ 20bars) à température
ambiante et de s’évaporer en basse pression (environ 5bars) à faible température afin de pouvoir
capter un maximum de calories de l’ambiance à refroidir.
3. Le cycle frigorifique
hiver
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C. LE LOT VENTILATION
2
Issue du Guide CETIAT ventilation performante dans les écoles
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Ventilation mécanique simple flux par extraction (Sfe)
Avantages Inconvénients
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Avantages Inconvénients
Inconvénients
Avantages
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2. Description détaillée d'un système double flux avec récupération de
chaleur
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Schématisation de la circulation de l’air dans un
récupérateur de chaleur
On peut remarquer que l’air vicié ne croise pas l’air
neuf, il ne le contamine donc pas. L’échange de chaleur se fait
par conduction et convection entre les ailettes de métal de
l’échangeur.
Coupe de détail d’un système double flux avec récupération de chaleur pour maison
individuelle
L'air extrait (1) est aspiré par le caisson d'extraction (5), passe dans son réseau de gaines (2), puis
dans l'échangeur (3), où il cède une partie de sa chaleur à l'air introduit (il provient de l'intérieur
chauffé de la maison) avant de continuer sa route vers la sortie d'air (7).
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Photos de quelques éléments d’un système de ventilation
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IV. DIMENSIONNEMENT
A. CHAUFFAGE
Dans cette partie, nous allons présenter les principales étapes de calculs pour
dimensionner un système de chauffage au fioul ou au gaz ; le principe étant quasiment le même
pour les deux énergies.
Avant de regarder le matériel, il est nécessaire de bien connaître le bâtiment dans lequel va venir
s’insérer notre système, son environnement naturel et sa situation géographique notamment ainsi
que son utilisation.
a) Dimensionnement de chaudière
E=B*DJU*24
E : Energie consommée en Wh
B : Besoins de chauffage en W/K
DJU : Degrés-jour (pour T intérieure choisie et une région donnée) en °C.j
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4) Les pertes fatales (pertes quasi inévitables). Une partie d'entre elles sont les pertes par
les fumées (pourcentage en fonction du rendement de la chaudière). Les autres pertes sont assez
diverses comme les déperditions de la chaudière dues à son isolation. Il est difficile d'estimer ces
pertes car on ne connaît pas dans quelles mesures elles contribuent au chauffage du logement. Par
exemple, si la chaudière se trouve dans la cuisine, ses déperditions participent au chauffage du
logement, par contre si elle est à la cave et que celle-ci est mal isolée (tuyauterie comprise), l’énergie
dégagée est considérée comme perdue. C’est pourquoi, les chauffagistes calorifugent les tuyaux et la
chaudière s’ils se trouvent dans une zone qu’on ne souhaite pas chauffer et que les tuyaux qui
cheminent dans des zones à chauffer ne le sont pas.
Pour pouvoir estimer les besoins annuels en ECS, il faut connaître la consommation
journalière par personne. Ces valeurs sont obtenues de manière empirique et elles varient de 30 à 60
litres. Un volume de 50 litres par jour et par personne peut être utilisé pour obtenir des résultats
suffisamment exacts. La température de stockage doit aussi être définie. La valeur généralement
utilisée se situe entre 50 et 60°C. Il faut aussi connaître la température moyenne annuelle de l'eau
froide du réseau. Cette valeur se situe en général aux alentours de 15°C. Comme pour les besoins en
chauffage, les pertes fatales sont aussi à prendre en considération. Ces pertes comprennent les
déperditions du ballon d'ECS, qui sont fonction de la qualité de son isolation, du ∆T entre la
température de stockage et celle de l'air ambiant. Ces pertes sont aussi dues aux déperditions des
conduites d'ECS, du refroidissement de l'eau à l'intérieur de celles-ci après un soutirage, eau qui a été
chauffée et qui sera envoyée à l'égout au prochain soutirage.
Il est difficile d'estimer avec exactitude le pourcentage de pertes fatales donc, pour cette raison, on
va prendre une valeur de 25% ce qui donne un coefficient de 0,75.
P a g e | 44
pour que l’usager n’attende pas trop longtemps l’arrivée de son eau chaude, ce qui peut être très
désagréable et surtout pas très économique.
Remarque : Pour les logements avec production d’eau chaude instantanée, c’est la puissance requise
pour produire l’ECS qui détermine la puissance de la chaudière. Dans ce cas on prendra une
consommation de 11 à 13 litres/minute d’eau avec un ΔT égal à 30°C
Pour dimensionner des radiateurs, il faut avant tout connaître les puissances de chauffage à
installer pièces par pièces. Ensuite, connaissant le régime de température de la chaudière
(température de l’eau sortant, température de retour), on est en mesure, via les abaques des
constructeurs de radiateurs de trouver les bonnes dimensions de ces derniers. En fait, les
constructeurs donnent une puissance par élément (une certaine longueur) et il suffit de diviser la
puissance voulue par la puissance par élément pour trouver les dimensions du radiateur (nombre
d’éléments).
La puissance de la chaudière est dimensionnée pour compenser les déperditions, soit PCH≥D.
Pour dimensionner les pompes du réseau primaire maintenant, il suffit d’utiliser une formule de
laquelle on va sortir le QV, le débit volumique de nos pompes :
PCH=1,16*Qv*ΔTCH
Exemple:
Une maison de 120 m² avec une hauteur sous plafond de 2,5 m située dans la région Lyonnaise.
Besoins en chauffage :
B = 0.180 (1-0.20)= 0.144 kW/K
P a g e | 45
En prenant en compte les pertes fatales et les apports thermiques :
B = 0.144*0.9/0.80 = 0.162 kW/K
Consommation d’énergie :
E = B*DJU*24
E = 0.162*2366*24 = 9200 kWh/an
Les besoins en chauffage s'élèvent donc pour notre maison à 9200 kWh/an
Après avoir déterminé le besoin de chaleur, il faut apprécier la quantité de combustible qui va être
nécessaire pour obtenir la chaleur souhaitée.
a) Besoins en combustible :
n est le rendement de combustion du générateur avec une valeur par défaut de 0,9 pour une
chaudière standard et 1,03 pour une chaudière à condensation.
Pour le fuel en litres : Besoins Comb = 9 200 / (10,25 x 0,9) = 997 litres
Pour le gaz de ville en m3 : Besoins Comb = 9 200 / (10,53 x 0,9) = 970 m3
(927,6 m3 pour une chaudière à condensation)
Pour le gaz propane en m3 : Besoins Comb = 9 200 / (25,70 x0,9) = 397 m3
Si la chaudière fournie l'ECS, il faut totaliser les besoins en chauffage sur 7 mois plus les besoins en
ECS sur 11 mois (1 mois est déduit pour les vacances).
Exemple :
4 personnes occupent le logement, l'ECS est stockée à 55°C et la T° de l'eau froide est de 10°C.
Besoins ECS = (50 x 4 x 30,41 x 11 x 1,1627 x 45) / (1000 x 0,75) = 4668 kWh
45=55-10
Ptes= 25% soit 0,75
P a g e | 46
Donc 4668 kWh seront nécessaires à la production d'ECS ce qui donne une consommation
annuelle de combustible de :
Pour le fuel en litres : Besoins Comb = 4668 / (10,25 x 0,9) = 506 litres
Pour le gaz de ville en m3 : Besoins Comb = 4668 / 10,53 = 492,5 m3
Pour le gaz propane en m3 : Besoins Comb = 4668 / 25,70 = 201,8 m3
Avec l'exemple pour les besoins annuels de chauffage si on veut savoir la capacité de stockage du
fuel il faut savoir la consommation totale donc 10061 + 4668 = 14729 litres ce qui donne une
consommation de 14729 / (10,25 x 0,9) = 1596,6 litres/an. Dans ce cas, il faudra prévoir une
capacité de 2000L afin de n'avoir qu'un remplissage annuel (cuves allant généralement de 500 l en
500 l).
Pour assurer une marche normale et sans problème d'une chaudière, le conduit de fumées doit
être de dimension suffisante, procurer le moins de pertes de charge possible. Il doit être le plus
étanche possible car c'est sa dépression qui assure en grande partie l'évacuation des gaz.
Le calcul du diamètre minimum en fonction de la hauteur du conduit de fumées et de la puissance
en Watts de la chaudière : D = 0,02 x (P / h1/2) puis se rapporter au diamètre normalisé supérieur
D = diamètre en mm
P = puissance en Watts de la chaudière
h = hauteur en mètres du conduit de fumées
Exemple :
Une chaudière de 24 KW
Une hauteur de conduit de 8 mètres
D = 0,02 x (24000 / 80,5) = 169,7 mm
Conduit normalisé supérieur = 180 mm
Surface de la section du conduit cylindrique en cm² = ((3,14 x 169,72) / 4) / 100 = 226,07 cm²
Pour avoir la dimension en cm correspondante en section carrée = 226,070,5 = 15,04 cm
Le diamètre ou la section du conduit de fumées ne devra dans aucun cas être inférieur à celui de la
buse de sortie de la chaudière.
Il ya des méthodes de calcul pour calculer le rendement d’une chaudière mais ces calculs sont
réalisés par les fabricants et les résultats repris par les bureaux d’études du Génie Climatique pour
le dimensionnement de leurs installations.
P a g e | 47
- 2 : La formule a utiliser est l'inverse de celle pour savoir le débit de combustible :
n = (Ve x 1,1627 x DeltaT) / (Debit_Comb. x PCI)
Ici il faut connaître le débit de combustible. Pour le gaz de ville, il suffit de prendre un
chronomètre, de mettre la chaudière en marche forcée et de voir le volume consommé dans un
laps de temps au compteur puis de le calculer pour une heure. Pour le fuel c'est un peu plus
compliqué car il faut connaître la pression de la pompe, le calibre du gicleur et avoir aussi une
règle de calcul.
Pour dimensionner des radiateurs, il faut avant tout connaître les puissances de chauffe à
installer pièce par pièce. Ensuite, connaissant le régime de température de la chaudière
(température de l’eau sortant, température de retour), on est en mesure, via les abaques des
constructeurs de radiateurs de trouver les bonnes dimensions de ces derniers. En fait, les
constructeurs donnent une puissance par élément (une certaine longueur) et il suffit de diviser la
puissance voulue par la puissance par élément pour trouver les dimensions du radiateur.
- passage au dessus de la dalle si la chaudière est dans un sous-sol non chauffé, il est
plus judicieux, si cela est possible, de passer au dessus de la dalle béton puis de relier les radiateurs
en longeant les plaintes ou en les intégrant aux plaintes (meilleur effet esthétique) pour limiter le
recours à l’isolation des réseaux (coût).
P a g e | 48
- passage en dessous de la dalle cette option est préférable quand le local situé sous les
radiateurs est chauffé, sinon il faut investir pour calorifuger les tuyaux (20 à 50 mm). On vient
ensuite piquer chaque radiateur en traversant la dalle.
- passage dans la chape cette dernière option est souvent celle utilisée dans les
logements neufs, pour une raison de coût, elle est moins choisie pour des réhabilitations. Le
principal avantage de cette solution est de niveau esthétique.
Pour distribuer l’eau chaude aux corps de chauffe, étant donné que
nous sommes sur un circuit bi-tubes (radiateurs montés en parallèle), il est
nécessaire de séparer le circuit primaire, cette étape se réalise à l’aide de
nourrices (voir par exemple à droite, la photo d’une nourrice de plancher
chauffant. Les deux tubes PER (avec leur gaine de protection noire) sont l’aller
et le retour de la chaudière et les autres tubes de couleurs (rouge pour l’aller,
bleu pour le retour) alimentent les différents corps de chauffe, un plancher
chauffant et peut-être des radiateurs ou d’autres planchers chauffants).
P a g e | 49
B. VENTILATION SIMPLE FLUX
Pour dimensionner un système de ventilation, il faut avant toute chose s’avoir de quel type
de bâtiment nous allons traiter et surtout quelles seront les affectations de chaque pièce.
Ici, nous prendrons l’exemple d’un immeuble de bureau avec un hall d’entrée, des bureaux
à cloisonnement mobile (open space aménagement intérieur couramment utilisé) et des salles
de réunion.
Type de local Sans accueil du public- débit (m3/h) Avec accueil du public- débit (m3/h)
2,6
Hall recevant du public 18 (25)
(3,6)
Espace à cloisonnement
25 1,8
mobile
Sortie d'air
30 +
Cabinets d'aisance groupés 30 + 15N
15N
P a g e | 50
3/ Choisir les bouches d’entrée d’air dans les menuiseries
qui conviennent et les dessiner sur les plans architectes. Sur les
photos qui suivent, on peut voir deux types de bouches, une
classique à droite et une beaucoup plus perfectionnée à gauche
qui est du reste pratiquement invisible.
P a g e | 51
7/ Enfin, il faut placer les clapets coupe-feu au niveau des parois coupe feu.
NB : l’équilibrage du système est souvent réalisé par la personne qui le met en œuvre. Des
registres d’équilibrage ont été préalablement installés sur le circuit.
P a g e | 52
V. PLANIFICATION ET ORGANISATION
A. PLANNING
Le planning permet en plus de décomposer en tâches notre lot étudié (Chauffage – Ventilation), de
déterminer les tâches influant directement (entrant en interaction) sur la réalisation des tâches de
notre lot.
Il est à noter qu’une partie de ce planning peut se répéter de façon cyclique lors de la construction
d’un bâtiment.
A partir du planning réalisé ci-dessus, nous nous apercevons que notre lot se décompose en cinq
grandes phases (ne correspondant pas à des tâches critiques) mais intervenant à divers moment de
la construction.
Les cinq phases sont les suivantes avec les tâches en rapport avec elles :
P a g e | 53
Ce constat prouve que de la mise en œuvre de la partie chauffage - ventilation doit être prise en
compte en amont de la phase de construction afin de l’insérer au mieux dans la phase de
construction.
B. RETRO PLANNING
Le rétro planning est une partie intervenant en amont de la phase de construction, ce type
de planning est construit à partir d’une date butoir (le début des travaux dans le cas d’un chantier
de construction) en listant les diverses opérations à réaliser en amont afin de gérer au mieux les
échéances pour une mise en œuvre optimale.
Dans le cas de la construction, le rétro planning est une période intervenant 2 mois avant
la réalisation d’une tâche, il permet à l’entreprise générale en charge des travaux de rechercher les
entreprises sous traitantes capables de réaliser des lots dont elle ne possède pas la compétence.
P a g e | 54
C. LIMITES DE PRESTATIONS
P a g e | 55
- Une liste des puissances avec les points d'alimentation (plans à l'appui) devra être
transmise au bureau d’étude électricité.
- Le raccordement des attentes d'alimentation des moteurs de réarmement des
clapets coupe feu.
4. LOT PEINTURE
3
Organe de sécurité qui empêche tout retour d’eau de l’installation de chauffage dans le réseau
d’eau de ville.
P a g e | 56
7. LOT SERRURERIE
9. LOT ETANCHEITE
P a g e | 57
VI. QUALITE
La qualité est un point important de chaque lot. C’est en effet elle qui va influer sur le
choix de l’entreprise sous-traitante en fonction de sa possibilité à répondre à un niveau de qualité
demandé par l’entreprise générale. Celle-ci va donc choisir avec des critères bien établis. Des
normes de qualité ont été développées à partir des années 50 : les ISO développés par l’agence
internationale de normalisation.
L’ISO 9000 pose les bases du système de qualité, ses définitions et ses idées principales.
L’ISO 9004 donne les lignes directrices pour atteindre la qualité voulue
L’ISO 9001 explique les exigences du système ISO
L’ISO 19011 traite de la planification, de la préparation et de la réalisation du contrôle
qualité.
L’AFAQ (Agence Française pour l’Assurance Qualité) donne des certifications aux
différentes entreprises du BTP. Grâce à un système de management d’entreprise elle favorise le
développement des entreprises. Elle permet en effet à celles-ci de démontrer leur savoir faire et
leur efficacité pour leur permettre ensuite de progresser. Elle incite à créer un plan de qualité pour
tous nouveaux chantiers de construction ou de rénovation. Celui-ci est appliqué à l’ensemble d’un
chantier, le plus souvent soumis à une entreprise générale. A ce plan de qualité s’associent
différents plans particuliers de contrôle propres à chaque entreprise de sous-traitance des
différents lots. Celui-ci indique les différents points de contrôle à réaliser, qui les fait, quand se
déroulent-ils, comment et quelles-sont les tolérances admises dans ceux-ci.
P a g e | 58
B. LE PPC
Dans ce plan particulier de contrôle nous allons présenter une liste non exhaustive de
points à contrôler.
QUI QUELLES
POINTS DE CONTRÔLE QUAND ? COMMENT ?
CONTRÔLE ? TOLERANCES ?
En appliquant un
continuité de Avant
produit
l’étanchéité d’une l’assemblage de
Les ouvriers d’étanchéité entre
gaine verticale de deux tronçons de
les éléments de la
ventilation gaine
gaine
Le résilient doit
Avant En installant un
Eviter la pouvoir être placé
l’assemblage de résilient sur le
désolidarisation de la Les ouvriers sur toute la partie
deux tronçons de tronçon de gaine au
gaine en contact avec la
gaine niveau du plancher
plancher
Au moment du
Débord du résilient
passage de la Débord supérieur
en sous-face de Les ouvriers Avec un décimètre
gaine au niveau à 2 cm
plancher
du plancher
Au moment du
Débord du résilient
passage de la Débord supérieur
en surface de Les ouvriers Avec un décimètre
gaine au niveau à 2 cm
plancher
du plancher
Etalement d’un
Après
Continuité de produit
l’assemblage de
l’étanchéité de la Les ouvriers d’étanchéité sur la
deux tronçons de
gaine face externe de
gaine
l’assemblage
Après
Vérification de la Les ouvriers l’assemblage de A l’aide d’un fil à
verticalité de la gaine
deux tronçons de plomb
de ventilation
gaine
P a g e | 59
Avant A l’aide
Transport et l’arrivée sur d’éléments de
Les ouvriers
stockage le chantier et maintient et de
la pose support
-distance <0,40m
du nu intérieur
fini des murs
extérieurs
-distance <0,20m
des autres bords
Exécution des de planchers
planchers
chauffants par -les éléments de
chauffage ne
câbles A l’aide d’un
Pose des câbles Pendant la doivent pas
électriques Les ouvriers décimètre et
électriques pose traverser les joints
visuelle de construction
des bâtiments
-rayon de
courbure intérieur
>6xdiamètre câble
sous tresse
métallique et
>10xdiamètre
câble sous autre
plancher
P a g e | 60
Les placer à 1m de
Eviter la prise au Les mettre en
tout angle de
vent façade
logement
Les ouvriers, le
bureau de A la pose et
Entrée d’air contrôle et le à la remise
maître des clés Ne pas qu’elles
d’ouvrage soient gênées
Ne pas diminuer
par des
le débit
éléments de
construction
-Protéger avec
Eviter des un capot
infiltrations d’eau
à l’intérieur du -Plaquer
bâtiment l’entrée d’air
contre la paroi
distance >10cm
Les placer sur des angles de
des pans de mur parois, mur et
plafonds
support de
fixation solide
P a g e | 61
-éviter leur
écrasement
dans les parties
rectilignes et
lors du
transport
-utiliser des
conduits rigides
pour les
grandes
longueurs
P a g e | 62
C. ENTRETIEN DU SYSTEME
Entrées d’air fixes : Enlever la poussière avec un chiffon puis nettoyer le cadre avec un
chiffon imbibé de produit d’entretien.
Entrées d’air démontables : déclipser la face avant, laver la partie mobile, dépoussiérer la
partie fixe avec un chiffon sec puis tout remonter.
P a g e | 63
1. GAINES DE VENTILATION CIRCULAIRES
Le seul moyen courant efficace pour celles-ci est le nettoyage par air comprimé à l’aide
d’une buse.
P a g e | 64
VII. ENVIRONNEMENT
La Qualité Environnementale des Bâtiments consiste à maîtriser les impacts de ceux-ci sur
l’environnement extérieur (les plus faibles possibles) et à créer un environnement intérieur sain et
confortable. Il s’agit d’une réponse à la nécessité d'intégrer les critères du développement durable
à l'activité du bâtiment et au logement en général. Elle suppose ainsi une prise en compte de
l’environnement à toutes les étapes de l’élaboration et de la vie des bâtiments : programmation,
conception, construction, gestion, utilisation, démolition….
Ainsi, lors de leurs conceptions, les bâtiments de type HQE doivent bénéficier d’études
thermiques permettant d’évaluer, d’optimiser et de confirmer les différents systèmes
énergétiques.
Il est également important de connaître la consommation énergétique de la construction :
-valorisation des apports solaires passifs,
-inertie thermique,
-protections solaires,
-déperditions et identification des ponts thermiques,
-ventilation et renouvellement de l’air.
Une construction du type HQE doit limiter le recours aux énergies non renouvelables et
favoriser la mise en place d’équipements de production d'énergie utilisant une source d'énergie
renouvelable avec des caractéristiques et performances définies dans les arrêtés du 9 février 2005
et du 12 décembre 2005.
4
COP : Coefficient de Performance
P a g e | 65
Au niveau des besoins électrique, la fourniture d'électricité à partir de l'énergie solaire
(énergie photovoltaïque) conformes à la norme EN 61215 ou NF EN 61646 ou à partir de l'énergie
éolienne, hydraulique ou de biomasse ouvrant au moins 20% des besoins électriques.
De plus, une construction de type HQE doit éviter le gaspillage de chauffage, préconiser les
chaudières performantes et favoriser l’utilisation d’eau chaude solaire collective.
En France, la réglementation sur les déchets est encadrée par de grandes lois issues pour la
plupart de directives européennes ainsi que de décrets, arrêtés ou circulaires donnant les
conditions d’application des lois.
Les deux principales directives européennes datent du 15 juillet 1975 (la Communauté
Economique Européenne demandait aux états membres d'élaborer des plans territoriaux
d'élimination des déchets) et du 12 décembre 1991 (relative aux déchets dangereux).
Les lois sur l'élimination des déchets et la récupération des matériaux (loi n° 75.633 du 15
juillet 1975 modifiée par la loi n° 92.646 du 13 juillet 1992), la loi n° 76.663 du 19 juillet 1976 sur
les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) et la loi n° 95.101 du 2
février 1995 sur le renforcement de la protection de l'environnement.
La loi du 13 juillet 1992, relative à l'élimination des déchets ainsi qu'aux installations
classées pour la protection de l'environnement, préconise une politique axée sur le
développement de la prévention, de la valorisation et du recyclage et fixe pour objectif, la
limitation du stockage des déchets à partir du 1er juillet 2002, date à partir de laquelle seuls les
déchets ultimes (déchets qui ne sont plus susceptibles d’être valorisé) sont autorisés à être stockés
en décharge spéciale. Cette loi nous intéresse particulièrement car elle détermine l'organisation
des transports des déchets et sa limitation en volume et distance et donne la priorité aux filières
de valorisation.
Classe 1 : les déchets dangereux (D) regroupant divers types de déchets (amiante, déchets
industriels spéciaux comme les colles, fluides caloriporteurs …)
Classe 2 : les déchets ménagers et assimilés (DMA) comprenant les déchets industriels
banals (DIB) tels que les matières plastiques, les tuyaux, les verres, les métaux …
Classe 3 : les déchets inertes (I), stables au stockage, ne brûlant pas et ne produisant pas
de réactions susceptibles de nuire à l’environnement (bétons, briques, terre non polluée …)
Les déchets ultimes ne constituent pas une classe supplémentaire mais un niveau de
valorisation.
P a g e | 66
Il est également à noter que d’après ces lois, le responsable des déchets est le producteur
ou le détenteur de déchets et cela jusqu’au stade final.
Dans la pratique, l’entreprise est responsable de l’élimination de ces déchets même après
les avoir confiés.
Le suivi des déchets s’effectue grâce aux bordereaux de suivi des déchets dangereux qui
permettent la traçabilité de ce type de déchets et aux bons de commandes pour les autres
catégories de déchets. Ces deux documents permettent de contrôler le circuit de traitement des
déchets.
Tous les matériaux combustibles, comme le bois, le charbon, le gaz butane, naturel ou
propane, l'essence, le pétrole, utilisées pour se chauffer, produisent du monoxyde carbone quand
la combustion est incomplète.
Ainsi, par exemple, le chauffage au bois représente une source importante de polluants
atmosphérique : monoxyde de carbone (CO), composés organiques volatils (COV), particules fines
(PM2,5)5, oxydes d’azote (NOx) et hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
5
particules fines de diamètre supérieur ou égal à 2,5 micromètres
P a g e | 67
Le chauffage en Europe est responsable de 20 à 35 % des émissions totales de dioxyde de
carbone.
Le chauffage, de part la multitude d’éléments le composant, produit divers types de
déchets devant être traités de façon séparés :
Matériau Obligations légales / Procédures
6
Usine d’incinération des ordures ménagères
P a g e | 68
Déchets issus de la ventilation :
C. NUISANCES :
De même, lors du fonctionnement, ces deux lots peuvent être à l’origine de devers
nuisances :
- la présence de problème d’aspiration et de soufflement pouvant engendrer des
nuisances sonores,
- la pollution de l’air principalement en cas de chauffage mal réglée ou mal utilisé,
- risque d’humidité en cas de mauvaise ventilation.
P a g e | 69
VIII. SECURITE
A. LE PPSPS
Il est Intégré dans le Plan Général de Coordination disponible sur le chantier et rédigé par
le coordinateur SPS.
Objectifs du PPSPS
1°/ Définir les moyens 2°/ Informer et 3°/ Préciser les risques
les plus sûrs pour sensibiliser et les mesures de
exécuter les travaux et l’encadrement et le prévention liés à la
protéger la santé du personnel d’exécution coactivité des différents
personnel sur la mise en œuvre de intervenants
ces moyens
7
Plateforme individuelle roulante
P a g e | 70
C. EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI)
P a g e | 71
•Exposition à un milieu • asthme, gênes respiratoires, • Masque de type P1 minimum
poussiéreux (chapelure de scie, picotement oculaire
etc.)
P a g e | 72
•teneur en gaz frigorigène non •asphyxie, incapacité •appareil respiratoire
connue dans une pièce respiratoire autonome isolant
P a g e | 73
IX. MISE EN ŒUVRE
Figure 5 Shéma de principe d'un système de plancher chauffant couplé avec des radiateurs eau
Le plancher chauffant est une technologie très utilisée de nos jours, il consiste à faire
passer un fluide caloporteur, de l’eau en l’occurrence, dans des serpentins en PER (Polyéthylène
Réticulé) afin de chauffer une pièce par le sol. De plus en plus, les usagers veulent bénéficier d’un
confort "4 saisons" et se dirigent vers des planchers chauffant-rafraîchissant.
P a g e | 74
1. Pose de la chaudière
Ces passages de parois doivent être réalisés avant la mise en place des isolants de sol en
tenant compte de leur épaisseur.
Ils s’effectuent dans des fourreaux en tubes souples qui dépassent de part et d’autre des
parois de 20 mm. Le vide entre la tuyauterie et le fourreau est rempli d’un matériau élastique et
incombustible empêchant la transmission d’éventuelles vibrations.
Grâce aux plots spécialement étudiés, le tube se positionne par simple pression du pied sur
ce dernier.
Le tube doit être déroulé à partir de l’extérieur de la couronne manuellement ou avec un
dérouleur.
Le mode de pose peut être de différentes façons :
en colimaçon ou escargot
en serpentin
en colimaçon modulé
P a g e | 75
5. Essai à la pression d’épreuve
Avant le coulage de la dalle, l’installation doit être rincée, puis remplie en utilisant un
mélange eau et antigel préalablement homogénéisé. Les tubes du plancher doivent être éprouvés
avant enrobage par une mise sous pression de 10 bars pendant 12h quand il s’agit de tubes PER
comme c’est le cas ici.
6. Préparation de la chape
Durant le coulage de la dalle, les tubes seront maintenus sous pression de service (3 bars
maxi) et ce jusqu’à prise totale du béton d’enrobage. Le délai de séchage est généralement de 24
jours suivi de 10 jours de mise en chauffe progressive.
P a g e | 76
8. Planning de mise en œuvre
P a g e | 77
B. LA MISE EN ŒUVRE D’UNE VMC
Comme nous l’avons indiqué dans le plan particulier de contrôle, les entrées d’air doivent
être placées à un mètre de tout angle de logement afin d’éviter l’entrée de vent dans la pièce de
service. De même pour éviter tout courant d’air à l’intérieur de ces mêmes pièces de service, elles
sont le plus souvent placées en partie haute à au moins 30 centimètres du plafond ou lorsqu’elles
le sont en partie basse à au moins 45 centimètres du sol. Pour éviter le débit de flux d’air entrant il
est préférable que l’entrée d’air ne soit gênée d’aucune manière par un élément de construction
mais doit être protégée par un capot pour éviter les infiltrations d’eau à l’intérieur du logement.
Pour réaliser une entrée d’air on réalise le tracé de sa découpe puis la découpe de la
mortaise dans la fenêtre. Pour cela on utilise des forets et une perceuse ainsi qu’une scie (port de
gants et lunettes obligatoires). L’orifice obtenu doit être parfaitement perpendiculaire au mur. On
monte ensuite l’auvent et l’entrée d’air en plaçant ses ailettes vers le haut pour éviter les
sensations de courants d’air. A noter que l’entrée d’air doit être facilement démontable pour les
entretiens futurs.
Figure 6 Fixation de l'entrée d'air côté intérieur Figure 7 Clipsage de la partie mobile de
de la fenêtre l'entrée d'air
Celles-ci doivent être placées à des endroits facilement accessibles pour leur nettoyage et
entretien. Elles doivent se situer à plus de dix centimètres de tout angle de parois, mur ou plafond.
Leur positionnement se fait en partie haute dans les pièces de service ou au plafond mais au moins
à 1.80 mètre du sol. Le support doit être solide ainsi que les fixations afin d’éviter la chute de la
bouche d’extraction.
P a g e | 78
Comme pour les entrées d’air on réalise un tracé de la découpe puis
la découpe. On installe ensuite la manchette qui sert à faire l’étanchéité du
système. La manchette doit être bien positionnée. On tire la gaine de
ventilation à travers l’ouverture préalablement découpée puis on fixe la
manchette dans la gaine avec un adhésif ou un collier. Enfin on fixe et monte
la bouche d’extraction avec des vis de maintien sur le corps et un joint à
l’arrière de la bouche côté aspiration.
Figure 8 Découpe dans une plaque de plâtre à l'aide d'une scie Figure 9 Serrage du collier de
cloche fixation de la gaine sur la
manchette
3. Les gaines
Pour leur raccordement au moto-ventilateur, la gaine doit être fixée sur la manchette de la
bouche d'extraction puis tendue jusqu'au piquage du moto-ventilateur. Il faut s'assurer qu’elle soit
tendue et ne forme pas de coude trop important. On découper ensuite la gaine et on la fixe au
piquage et à la bouche à l'aide de colliers de serrage.
P a g e | 79
4. Le moto-ventilateur
Les branchements électriques se font de deux manières différentes selon l’utilisation que
l’on en fait :
- Mode standard : débit de pointe lorsque l’interrupteur est actionné
- Mode minuté : débit de pointe pendant un temps prédéfini lorsque l’interrupteur est
actionné.
Le réglage du débit de pointe en cuisine est indiqué sur la notice de l’appareil car il change
avec ce dernier.
P a g e | 80
X. PATHOLOGIES
Cette interaction peut provoquer la corrosion des canalisations et entraîner des fuites
d’eau sur le circuit de distribution d'eau chaude sanitaire ou d’eau pour le chauffage.
1. Causes
Ce type de pathologie est le résultat d’une interaction entre différents métaux en présence
d’eau. Il se produit alors une réaction d'oxydoréduction faisant réagir les métaux comme une pile
et amorçant le phénomène de corrosion. Plus le potentiel entre les métaux est grand, plus le
phénomène de pile est important et donc plus vite se fait la corrosion. Le métal possédant le
potentiel le plus faible (anode) se retrouve attaqué par celui dont le potentiel est le plus élevé
(cathode). La présence d’oxygène dans l’eau accélère le phénomène de corrosion.
Ce phénomène est plus généralisé dans les circuits de circulation d’eau chaude sanitaires
avec l’association de cuivre et d’acier galvanisé.
2. Remède
Respecter le D.T.U. 60.5: "aucune canalisation cuivre ne doit être placée en amont d'une
canalisation en acier galvanisé", l’association de divers matériaux est donc fortement déconseillée.
Il est également recommandé de mettre en place des purgeurs d’air afin de limiter
l’accumulation d’air dans les conduites.
Le phénomène de corrosion étant plus important au niveau des coudes et des raccords, il
est conseillé d’utiliser des raccords isolants diélectriques (composé d’un isolant).
P a g e | 81
B. PRESENCE DE BOUE DANS LE CYCLE D’EAU CHAUDE
1. Causes
2. Remède
Avant la mise en service, il faut s'assurer que le circuit est bien rincé afin d'éliminer la
calamine et les résidus de mise en œuvre, que l’eau injecté dans le circuit est adoucie voire dé
ionisée afin de réduire sa conductivité et d'exclure la précipitation de composés minéraux.
Pour les circuits tous en acier, il est préférable d’incorporer des produits à base de soude
et de traiter magnétiquement les fluides circulant dans les canalisations.
Il existe un traitement curatif visant à éliminer les boues en circulation par la mise en place
de pots à boues, filtres à cartouches ou appareils cycloniques avec, éventuellement, des aimants
pour fixer les particules ferromagnétiques.
P a g e | 82
C. L’ENTARTRAGE
1. Causes
Le tartre est un dépôt qui adhère aux parois des canalisations. Il résulte de la précipitation
de sels minéraux dans l'eau qui atteignent, sous l'effet de la température ou du tourbillonnement
de l’eau calcaire, leur limite de solubilité et se cristallisent en formant des incrustations dans le
métal des canalisations augmentant ainsi le coefficient de rugosité des parois, l'obstruction des
canalisations et entraînant la chute de rendement des échangeurs thermiques (production d'eau
chaude). De plus, la création de porosités propices à la corrosion par aération différentielle et au
développement de micro-organismes.
2. Remède
Il est conseillé de mettre en place des canalisations en cuivre empêchant l'apparition des
premières traces de tartre et bloquant ainsi le développement naturel du processus d'entartrage.
Le cuivre a donc un avantage décisif sur les autres matériaux avec lesquels il y a toujours amorce
d'entartrage. De plus, le tartre déposé sur un tube de cuivre contient lui-même des traces de
cuivre inhibant le risque de prolifération de micro-organismes.
Il est également recommandé de mettre en place en amont de l’installation, un
adoucisseur d'eau permettant l’éliminent de tartre dans l'eau (méthode chimique) ou un
conditionneurs anti-tartre empêchant l'entartrage sans entrer en contact avec l'eau potable
(méthode physique).
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D. FEU DE CHEMINEE
1. Causes
Ce type de pathologie peut être du à une évacuation trop lente des gaz brûlés qui en se
refroidissant entraînent une condensation des goudrons et imbrûlés contenus par les fumées, sur
les parois du conduit risquant ensuite de s'enflammer et provoquer un feu de cheminée.
La production de créosote est d’autant plus importante que l’installation de chauffage est
mal réglée, par une mauvaise utilisation des sources de chauffe, par une mauvaise combustion ou
fait suite à des défauts d'entretien des cheminées provoquant l’accumulation de suie sur les
conduits de cheminées.
Ce type de pathologie peut également être le résultat de paroi de cheminées ou de souche
mal isoléee (trop humide) entraînant l’apparition de briste (matière résiduelle brunâtre) sur les
paroi des conduits de cheminée,
2. Remède
Faire le ramonage de la conduite tous les ans et en profiter pour vérifier l’étanchéité celle-
ci. Pour les cheminées à bois, utiliser du bois sec, penser également à bien isoler la cheminée sur
toute la hauteur avec des matériaux conformes.
Le tubage de la cheminée est conseillé en cas de rénovation d'une ancienne cheminée et
est obligatoire en cas de construction neuve, en effet, le tubage inox rend le conduit d’évacuation
étanche et permet de régler les problèmes de mauvais tirage en adaptant le diamètre du tube à la
sortie de l’appareil de chauffage.
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E. DISFONCTIONNEMENT DU CIRCUIT D’AIR EN VMC
1. Causes
Cette pathologie est la conséquence d’une VMC mal positionnée (l’air neuf doit entrer par
les grilles des pièces sèche et être évacué par des grilles situées dans les pièces humide). Le
mauvais positionnement des grilles d’entrée et de sortie d’air induit un balayage anormal de l'air
chargé d'humidité et donc un mauvais renouvellement d'air des pièces sèches. Cet air trop humide
se refroidit au contact des parois froides, d'où une transformation de la vapeur d'eau contenue
dans l'air en eau liquide favorisant le développement de moisissures.
2. Remède
Créer des courants d’air en installant les bouches d’entrée d’air neuf
en partie basse dans les pièces sèches et les bouches d’extraction en partie
hautes dans les pièces ayant pour vocation d’être humide ou sujettes aux
mauvaises odeurs (salle de bains, cuisine, WC), en cas de porte hermétique,
pensé à créer des espaces afin de ne pas perturber la circulation de l’air.
L’intoxication par monoxyde de carbone est une cause de nombreux décès de personnes.
1. Causes
2. Remède
Contrôler l’état de la chaudière et des conduits par des professionnels (ramonage, raccordement).
S’assurer de la bonne ventilation des pièces
P a g e | 85
XI. ECONOMIE DU LOT
A. CHAUFFAGE
1. LES CHAUDIERES
Les chaudières à gaz et à fioul de même puissance et pour les mêmes prestations ont un
prix relativement similaire; compter environ 3000 € pour une chaudière sol (sans production d’eau
chaude sanitaire) de 20 kW (permet de chauffer une surface d’environ 200m²). Pour une chaudière
bois on aura un prix inférieur aux deux précédents, à savoir environ 2200€. Cette différence
s’explique pour une grande partie par l’absence d’un brûleur pour une chaudière bois, la
technologie étant moins avancée le prix en découle. Pour une chaudière fioul condensation il
faudra débourser 6000€. Ceci s’explique par une technologie plus pointue (un échangeur en plus
pour récupérer une partie des calories des fumées) avec un meilleur rendement (>100%). Ce prix
peut être diminué si la chaudière est primable par l’ANAH et peut recevoir un crédit d’impôt.
Pour l’achat d’une chaudière il est aussi important de se renseigner sur les combustibles
notamment du prix qui évolue tous les jours et aussi de la facilité d’acheminement de ces derniers.
Prix des combustibles au 15 janvier 20078 (pour 100kWh et le même pouvoir calorifique inférieur):
- fioul domestique : 5,60€ (pour une livraison de 2000 à 9999 litres)
- propane : 10,61€
- bois : 3,20€ (bûches de 50 cm)
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Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie
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2. TUBES
Les tubes de diamètres 20 millimètres peuvent avoir différents prix selon le matériau dans
lequel ils sont fabriqués. Un tube de six mètres en acier va coûter 40€, en cuivre 56€ et en PER
(Polyéthylène Réticulé haute densité) 12€. Ceci s’explique par l’envolée des cours des métaux (le
cuivre est passé de 1580 à 5705 € la tonne entre 2002 et janvier 2007) alors que le PER subit le prix
du cours du pétrole qui est bien inférieur.
B. VENTILATION
1. ENTREE D’AIR
A chaque type de ventilation mécanique contrôlée correspond une entrée d’air spécifique.
Pour les simples flux autoréglables les entrées d’air sont autoréglables avec les
caractéristiques suivantes : le module (débit d’air en m3/h normalisé 22, 30 ou 45), l’isolement
acoustique (dB(A)) et l’esthétique (couleur et texture).
Pour les VMC simple flux hygroréglables, les entrées d’air fonctionnent en parfaite
autonomie. Elles utilisent la propriété qu’ont certains tissus à s’allonger avec l’augmentation de
l’humidité, ce qui fait varier la section de passage d’air.
Les entrées d’air hygroréglables sont plus coûteuse que les autoréglables du fait de leur
technologie plus avancée (présence d’une commande manuelle ou électrique ainsi que d’un volet
qui fait varier le passage de l’air).
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2. LES GAINES DE CIRCULATION DE L’AIR
Pour les petites VMC elles peuvent être en matière plastique. La plus utilisée est celle en
spirale souple, il faut l’étirer au maximum pour réaliser un réseau performant. Pour les habitats
collectifs il est utile d’avoir des conduites en acier galvanisé pour garantir la tenue au feu.
GAINE ALU 25x100cm = 250€
GAINE PVC 25x100cm = 120€
Là encore, comme pour les tubes de chauffage le prix dépend surtout de la nature du
matériau. On peut aussi avoir des conduites en plastique dur de forme rectangulaire ou oblong qui
peuvent être plus facilement installées dans les faux plafonds de faible hauteur.
Les bouches d’extraction autoréglables sont celles où la régulation de débit se fait par la
bouche elle-même. En effet dans les immeubles le ventilateur se trouvant le plus souvent en haut
de la structure, la pression aux bouches du rez-de-chaussée est bien inférieure à celle du dernier
étage. Etant mécanique, elles ne nécessitent pas d’alimentation électrique. C’est ce dernier critère
qui explique la plus grosse différence de prix avec les bouches hygroréglables qui peuvent être
déclenchée par commande électrique afin qu’elles se comportent en débit de pointe.
Une VMC double flux (900€) peut-être plus de deux fois plus chère qu’une simple flux
hygroréglable (350€) et dix fois plus qu’une simple flux autoréglable (90€). Cela s’explique par la
présence de deux moteurs, du doublage de toutes les conduites (car l’air doit être insufflée et
récupérée) et de la présence de bouches d’extraction plus coûteuse ainsi que de filtres pour le
traitement d’air.
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XII. INNOVATION SUR LE LOT
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directement l’air extérieur dans le bâtiment. Pour les applications en ventilation, ces registres à
deux positions (tout ou rien), sont contrôlés en fonction de la température extérieure.
Normalement, le thermostat qui assure ce contrôle ouvre le registre lorsqu’il n’est plus nécessaire
de réchauffer l’air neuf admis (ordinairement entre 15 et 20 ºC). Le schéma de principe de droite
explique plus en détail le concept.
L’autre avantage de système est qu’il peut récupérer les pertes thermiques à travers le
mur du bâtiment. Cette chaleur qui s’échappe de l’enveloppe du bâtiment, atteint le flux d’air du
capteur. L’air de ventilation issu du capteur solaire intercepte cette chaleur et la renvoie à
l’intérieur du bâtiment. L’air de ventilation récupère environ la moitié de ces pertes thermiques.
Pour les bâtiments de grand volume, l’air est souvent insufflé par le biais de conduits
perforés souples comme le montre la photo de
gauche. Sur cette même photo, on peut voir un
aérotherme eau chaude qui est là pour apporter la
puissance calorifique nécessaire au maintien de la
température du volume. Ce système étant
réellement efficace par jours de soleil, il convient de
dimensionner l’installation sans le prendre en
compte car il se peut qu’en hiver, il y ait une
semaine de brouillard à très faible température ; le
bureau d’étude Génie climatique ayant obligation d’installer un système qui réponde aux
exigences du maître d’ouvrage et ceci pour une valeur de température extérieure règlementaire.
B. LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE
Cette nouvelle approche dans la conception des bâtiments est aujourd’hui très en vogue et
s’inscrit parfaitement dans le concept de développement durable qui progresse progressivement
dans les mentalités des acteurs politiques et de la vie sociale des pays développés. L’objectif
consiste à mieux maîtriser les consommations d’énergie dans l’utilisation d’un bâtiment en
pensant dès la conception aux incidences énergétiques liées aux technologies prescrites par
l’architecte et le maître d’ouvrage. Plus concrètement, il s’agit de limiter les besoins de chaleur
l’hiver et l’été, d’éviter les surchauffes.
Dans un premier temps, on va s’intéresser à une des rares énergies qui nous est donnée
gratuitement : le soleil. Le soleil envoie vers la Terre en permanence une quantité d'énergie qui
correspond à peu près à 700 W/m² (pour une surface horizontale, en France). Le but du
bioclimatisme est de tirer parti de cette énergie gratuite pour répondre aux besoins de chaleur de
l'habitation. Sur le schéma ci-dessous (vue de dessus), on peut voir quelles parois vont être les
plus sollicitées par le soleil en fonction
de la saison. On remarque qu’en hiver,
la face Sud est la plus exposée et en été
ce sont les faces Est et Ouest ainsi que la
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toiture. Si on se remémore les objectifs : recevoir le plus d’énergie gratuite l’hiver pour limiter le
recours à des sources d’énergie fossiles et éviter l’été de trop capter la chaleur solaire abondante.
Le bioclimatisme va donc partir du constat effectué auprès de dame nature et des objectifs pour
concevoir un bâti le plus "intelligent" possible :
le Nord ne capte pas d’énergie l’hiver, ni lumière et les fenêtres étant des points faibles
thermiquement, on ne placera donc pas de menuiserie sur cette face,
L'est et l'ouest auront des vitrages, mais il faudra impérativement pouvoir les occulter dans
la saison chaude. En effet, le soleil redescendant sur l'horizon en milieu de journée, elles captent
de l’énergie alors qu’il ne faudrait pas.
Le sud aura le maximum de vitrages, pour capter le maximum de chaleur l’hiver. Par contre
pour éviter les surchauffes l’été, il sera important d’installer une "casquette" pour stopper les
rayons lumineux qui voudraient venir taper sur notre vitrage. Le soleil ayant une trajectoire
rasante au Sud l’hiver, cette "casquette" n’empêchera pas le soleil de pénétrer en cette période.
Dans un deuxième temps, toujours en rapport avec le soleil, il convient de disposer
intelligemment les pièces dans le logement. Ainsi, on préconisera les pièces de vie vers le Sud et
les pièces auxiliaires (cellier, buanderie, garage, atelier) vers le Nord car elles sont moins
demandeuses de confort et donc des économies substantielles de chauffage peuvent alors être
ainsi réalisées.
De plus, l’inertie est un facteur essentiel pour le confort et il convient de l’augmenter par
un choix approprié des matériaux de construction. En effet, en été, un bâtiment ayant une forte
inertie captera une partie de la chaleur la journée et la déchargera la nuit (cet effet pouvant être
amélioré par une sur-ventilation nocturne). L’hiver, les écarts de température extérieure étant
moins important, l’inertie joue surtout sur le fait que le mur va emmagasiner moins vite la chaleur
du logement et donc les variations de température intérieure entre jour et nuit (période où on ne
chauffe pas ou moins) seront moins rapides.
Ensuite, on peut parler sans les développer, des toitures végétalisées qui en même temps
d’améliorer le confort thermique, améliore le confort esthétique, fait office de réservoir d’eau
(absorbée par les plantes) et compense ainsi l’imperméabilisation des sols due à la construction.
Les énergies renouvelables se développent aussi beaucoup en ce moment puisqu’elles utilisent des
sources non polluantes pour produire de l’énergie (panneaux solaires thermiques, panneaux
solaires photovoltaïques, éoliennes).
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une éolienne construite par un constructeur français destinée au secteur du bâtiment. Gual-
Industrie l’a nomme "statoéolienne" et cette dernière, contrairement à ce qu’on peut voir
couramment le long des autoroutes, tourne sur un axe verticale et est capable de prendre
l’énergie du vent sans se préoccuper de la direction de celui-ci (vents tournants). Capable de
résister à des vitesses de vents très élevées, le cadre urbain est son environnement favori.
Dans l’analyse fonctionnelle, nous avions vu que le chauffage d’un logement était là pour
compenser des déperditions qui se faisaient via l’enveloppe du bâtiment et la ventilation dans le
but de maintenir une température de confort pour l’habitant.
Le but ici sera de minimiser l’apport de chaleur à travers le système de chauffage en
agissant directement sur les composants de l’enveloppe et le système de ventilation.
Cette nouvelle pensée en lien avec le développement durable est née en Allemagne et sa
définition est encadrée par le PassivHaus Institut de Darmstadt. Ce concept se donne pour objectif
de concevoir des bâtiments qui puissent se passer de chauffage et de climatisation. Pour arriver à
un tel résultat, il convient bien sûr de réaliser de gros efforts d’ingénierie.
- Le besoin de chauffage dans un bâtiment qui souhaite obtenir cette certification ne doit
pas dépasser 15 kWh/m²/an.
A titre de comparaison, c’est vingt fois moins qu’un logement moyen du parc français. En
théorie, avec un besoin si faible en énergie, la chaleur dégagée par les occupants additionnée à
celle engendrée par l’éclairage et les appareils domestiques suffisent à maintenir une température
confortable dans le logement. Néanmoins, il est toujours prévu un petit système de chauffage
pour les périodes de froid prolongées.
Points à traiter :
Orientation au Sud
Renforcement de l’isolation thermique (Uparoi extérieure < 0.15 W/m².K)
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Utilisation
du triple vitrage (Uw < 0.8 W/m².K)
Ventilation double flux avec récupération de chaleur (ventilateurs avec de hauts rendements,
échangeur thermique d’un rendement supérieur à 80%)
- L’étanchéité de l’enveloppe doit être optimale (des contrôles très pointus sont
effectués).
Utilisation d’huisseries (composants d’un encadrement de porte) hautes performances.
- Un besoin en énergie primaire inférieur à 120 kWh/m²/an (chauffage + production ECS +
électricité domestique).
Recours aux énergies renouvelables (solaire thermique, photovoltaïque) ou aux pompes
à chaleur et aux puits canadiens.
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