Vous Manquez de Temps

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Le guide

D’ESPACE OBNL
sur la gestion du temps

Faites plus dans une journée


et une semaine

V1 – septembre 2020
Manquez-vous de temps ?
Vous êtes-vous déjà demandé comment arrivent les gens super productifs à en faire
autant ?
Avez-vous déjà regardé une de vos amies en vous demandant comme elle faisait pour
conjuguer travail, enfants et implications ?

Pourtant nous avons tous 24 heures par jour.

Pour plusieurs, le temps est une denrée plus précieuse que l’argent.

Voici une multitude d’habitudes et d’outils pour gagner du temps et accomplir plus dans
votre vie !

L’auteur
Stéphane Parent, directeur général ESPACE OBNL
En 2011, après la vente de son agence événementielle, il fonde le
Concierge Marketing, entreprise qui se spécialise dans l’optimisa-
tion des revenus autogénérés et la commandite. Ce sera le début de
son histoire d’amour avec la gestion d’OBNL. En septembre 2017,
avec un associé, il lance ESPACE OBNL, lieu privilégié pour les
gestionnaires d’OBNL de tous les secteurs. Dès le début, il assume
le développement au quotidien en plus d’être l’auteur de plusieurs
contenus publiés par l’organisation. Son parcours diversifié le rend
très au fait des réalités des OBNL et des particularités qui leur sont
propres. Pendant quelques années, il a enseigné la stratégie et la
commercialisation à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec.
Formateur de longue date, Stéphane est un pédagogue qui explique
bien et sait comment illustrer clairement les concepts. Il cumule
près de 24 ans d’expérience en communication événementielle,
expérientielle et dans le secteur des OBNL. Il a donné plus d’une
centaine de conférences, ateliers et formations. Vous pouvez
régulièrement le voir ou le lire dans les différents contenus
d’ESPACE OBNL et du Concierge Marketing.

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Très régulièrement, je croise des gestionnaires et je leur pose différentes questions :
Pourquoi ne participez-vous pas à nos activités ?
Avez-vous rencontré de nouveaux partenaires potentiels dernièrement ?
Quand est la dernière fois que vous avez pris le temps de réfléchir à l’avenir de votre organisation
ou de votre carrière ?

Ça se termine presque toujours par la même réponse, présentée sous différents angles :
• Je manque de temps !
• Je n’ai pas eu le temps !
• Je n’ai jamais assez de temps !

Pourtant, nous sommes tous pareil :


• Tout le monde a les mêmes 24 heures par jour
• Les années ont 365 jours pour tous
• Les humains doivent tous dormir

Ce qui change d’une personne à l’autre, c’est ce que chacun fait avec le temps qu’il a. Comment
nous structurons notre vie et nos habitudes pour optimiser le temps que nous avons.

Le travail c’est important, mais l’équilibre est primordial : il est vital de faire de la place dans notre
horaire pour dormir, s’occuper de notre famille et être entre amis.

La gestion du temps sera toujours un défi. La première façon de sortir de cette spirale infernale de
manque de temps c’est de changer certaines habitudes. Pour cela, certains outils doivent être mis
en place afin d’amorcer un changement.

Dans le présent texte, j’ai décidé de votre présenter quelques idées, outils et habitudes qui m’ont
permis de gagner de précieuses minutes. C’est grâce à celles-ci que j’ai eu le temps de mettre en
place ESPACE OBNL tout en continuant ma pratique de consultation. Elles m’ont aussi permis
d’avoir du temps pour rédiger du contenu et, le plus important, de m’occuper de mes enfants.

Non je ne suis pas un super héros, mais j’ai découvert que l’intégration de quelques nouveautés
dans ma pratique ont fait une grande différence. Je veux partager ces éléments avec vous. Mon
seul réel mérite, c’est d’avoir voulu changer et d’avoir intégré de nouvelles façons de faire dans
mon agenda.

Pourquoi est-ce important pour moi de vous aider à mieux gérer votre temps ?
• Parce que je sais à quel point ça peut faire une différence pour votre pratique d’avoir du
temps pour réfléchir, pour rencontrer de nouvelles personnes et pour aller dans des
événements et des formations qui vont vous inspirer.
• Parce que je sais à quel point la santé mentale d’un gestionnaire peut souffrir quand on ne
voit pas clair et que la charge submerge l’agenda.
• Parce que je sais comment c’est vital d’avoir des échanges non superficiels avec vos
administrateurs, vos employés, vos bénévoles, vos clients et vos prestataires.
• Parce qu’en six étapes vous pouvez devenir un agent de changement, même si, à la suite
de conseils donnés dans un autre document, vous m’avez trop souvent répondu : j’ai aimé
ton contenu, mais je manque de temps pour le mettre en application !

J’espère donc vous aider à gagner du temps pour en faire plus pour vous, et vos organisations !

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Mieux gérer vos journées un truc à la fois :
Certains des changements que je vous propose vous paraîtront plus faciles que d’autres.
Intégrez-les graduellement et vous verrez comment ils peuvent faire une différence dans votre
quotidien. Ça ne sert à rien de vouloir faire trop de changement en même temps, c’est
contre-productif. Certaines actions vous libéreront tellement de temps qu’il deviendra plus facile
d’intégrer les autres, et ainsi de suite.

Apprendre à changer.
La culture du changement n’est pas pour tout le monde.
Une organisation qui est agile commence souvent par une direction générale qui embrasse le
changement.

Comme gestionnaire à la tête de votre organisation, votre plus grand défi dans une démarche
pour gagner du temps sera d’intégrer les changements et de mobiliser vos équipes autour de ces
changements.

Si vous-même être réticent à changer


et à adopter de nouvelles habitudes,
n’allez pas plus loin : c’est peine perdue !

Les réunions
Les réunions peuvent facilement devenir un monstre
qui mange beaucoup de temps si on laisse le tout
déraper. Voici quelques éléments pour mieux
encadrer vos réunions.

Avez-vous absolument besoin de vous déplacer ?


Réduire le déplacement est une bonne façon de
gagner en productivité.

Les technologies (Skype, Zoom, Google Hangout)


ont permis d’être présent, d’être vu et entendu sans
avoir à passer du temps sur les routes ou dans les
avions. Depuis que la vidéo à distance s’est
améliorée, les embûches de la téléconférence ont
beaucoup diminué. Avec le gain de popularité du
travail à distance, il est moins difficile de persuader
les gens d’échanger par visioconférence.

Informer sur le but de la rencontre avant de commencer.

Quel est son objectif ?


S’entendre en début de rencontre sur ce qu’on cherche à accomplir et mettre fin à la rencontre
dès que nous avons atteint cet objectif.
En gérant les attentes, on va améliorer l’efficacité et, avec le temps, il y aura moins de rencontres
et elles seront gérées de façon plus efficace.
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Ayez un ordre du jour efficace.

Diviser les points en trois catégories :


1. Pour décision
2. Pour discussion
3. Pour information

En mettant les éléments de discussion en premier, vous vous assurerez que si vous avez des gens
qui quittent la réunion ou que vous manquez de temps, les principaux points seront couverts.

Mettez un minutage précis. Et tenez-vous-y ! Rien n’est plus synonyme d’une perte de temps
qu’une discussion qui dérape ou qui part dans un sens ou dans l’autre pour de longues minutes.

Savoir dire non.

Tout le monde a déjà été présent à une réunion inutile. Des fois, il faut se poser quelques
questions pour réaliser que cette rencontre peut être annulée ou juste faite autrement.
Informez-vous à savoir si votre présence à une réunion est absolument vitale.

Les appels
La gestion des appels

1. Imaginez-vous en pleine conversation avec un


employé, un partenaire ou un administrateur, son
téléphone sonne, il (elle répond) et commence à
engager la conversation avec son interlocuteur pen-
dant que vous attendez… belle perte de temps. Ne
faites pas subir ça aux autres !

2. Imaginez aussi que vous être plongé en pleine


rédaction d’une demande de subvention et que votre
téléphone sonne, vous répondez et à l’autre bout de
la ligne c’est un vendeur qui veut vous rencontrer !

Ces deux exemples sont des illustrations d’une mau-


vaise gestion des appels, celle qui engendre une
énorme perte de temps.

Laisser votre répondeur faire son travail.


Pour accorder de l’importance aux urgences, prenez le message rapidement.
Faites comprendre à vos interlocuteurs que votre temps est précieux, surtout si ce sont des
collègues. La majorité des gens ont ce réflexe sans considérer la répercussion que cela aura sur
votre temps. Vous verrez des changements de comportement après peu de temps. Si vous êtes
plongé dans une tâche, laissez le répondeur faire son travail et prenez le contrôle sur le moment
où vous retournerez l’appel.

Planifiez vos appels.


Si vous voulez parler à quelqu’un, planifier cet appel : convenez d’un moment par courriel avec
une demande de réunion formelle dans son agenda. Vous vous assurez donc que la personne sera
disponible et que vous n’allez pas la déranger lors d’une rencontre ou en pleine rédaction !

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Désactiver les notifications.
Les notifications de courriels, de textos et des médias sociaux sont un mal de notre siècle. Elles
sont un des pires pièges de gestion du temps. Elles prennent le contrôle de votre agenda et vien-
nent vous déranger de manière presque obsessive. Il est prouvé qu’une notification provoque une
sécrétion hormonale qui nous fait sentir bien ou important, ce qui en fait un des changements les
plus difficiles à intégrer.

Trop souvent, quand ça sonne, on interrompt ce que nous faisons pour répondre et interagir avec
la personne à distance. Aux dépens bien souvent des personnes qui sont en notre présence. Les
textos sont une superbe illustration de cette perte de contrôle de notre temps.

La journée que vous allez les désactiver, vous sentirez une sorte de manque, car il y aura un
sevrage à vivre. Par contre, je vous le garantis, ce changement sera un des meilleurs gestes que
vous aurez faits.

Mettez en place un mécanisme pour que les gens sachent qu’ils doivent vous appeler s’il y a une
urgence. Les courriels et textos ne seront pas traités dès leur réception, mais à des moments
particuliers dans votre journée.

Habituellement, après quelques semaines, les gens de votre entourage vont comprendre le
message, leurs attentes vont changer — cela va vous libérer du temps.

Bien gérer les courriels.


La gestion des courriels est une des tâches qui
demande vraiment beaucoup de temps.
Nos boites de courriels sont submergées et nous
en recevons à toute heure du jour et de la nuit.

Si vous ouvrez un courriel,


traitez-le de manière finale :
Répondez-y et effacez-le
ou
transformez-le en tâche à accomplir
ou
supprimez-le
ou
classez-le et faites-le disparaître de votre boîte
de réception pour ne pas que vos yeux s’y
accrochent de nouveau.

Gardez en tête que chaque fois qu’on voit un courriel non traité dans notre boîte de réception et
que nos yeux s’y attardent, c’est de précieuses secondes qui ne reviennent pas.

Les fameux « CC : copie conforme » sont souvent ce qui va vous faire perdre un temps fou. Vous
devez agir de manière préventive pour ne pas être submergé de courriels qui ne vous sont pas
destinés. Informez vos employés et vos administrateurs de votre volonté de ne pas être copié sur
tout, mais seulement sur ce qui est essentiel. Vous avez un rôle à jouer dans ce que vous voulez
recevoir ou non.

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Les notifications d’entrée d’un courriel sont aussi un élément important de distraction.
Fermez-les, et traitez vos courriels à des moments fixes dans votre journée. Pour ma part, je les
traite chaque matin et je vide ma boîte de courriel à 100 %. Je n’accumule pas de courriel non
traité que je vais lire et relire tout en ne prenant pas d’action. Si un courriel doit entraîner une
tâche, il est transféré dans ma liste de tâches à faire « to do » et reçoit un indice de priorité de 1 à
3 selon son urgence et son importance. Je connais plusieurs personnes qui ont des périodes de
traitement de courriel dans leur agenda. Les gens qui travaillent avec eux savent que la réponse ne
sera pas immédiate.

Résister à la technologie en dehors des heures de bureau.


Je ne suis sûrement pas le premier à vous en parler. Et je dois le confesser moi-même, j’ai des
améliorations à faire de ce côté. Mais plus vous allez laisser le travail gruger du temps de vos mo-
ments de liberté, plus votre qualité de vie va en souffrir. La distance physique des appareils prend
ici toute sa signification, surtout si vos alertes sont fermées.

Vous allez me dire : « Oui, mais en cas d’urgence, je vais manquer quelque chose ! » Je vous invite
à réfléchir et définir ce qu’est une vraie urgence. Là aussi, avisez votre équipe et votre CA, qu’en
cas d’urgence, ils doivent vous appeler. Les textos et les courriels ne doivent pas être « urgents »,
car ils ne sont pas le bon outil pour régler des situations de ce type. Je sais que l’on éprouve de
plus en plus de difficultés à parler au téléphone (j’ai des discussions fréquentes avec mes ados à
ce sujet).

On est rendu dépendant à nos appareils et on ressent un vide quand on est loin de notre portable.
Personnellement, je suis un amateur de camping et je dois vous avouer que dès que je suis en
mode camping, mon portable est loin de moi. Je suis dans un état d’esprit où ce manque est
moins présent et j’arrive alors à déconnecter. Mais je suis bien conscient que cet enjeu reste un
combat quotidien pour gérer cette dépendance moderne. Je pense que c’est encore plus présent
si on a des responsabilités et une équipe à gérer. Le téléphone intelligent est censé être un outil
pour nous rendre plus productifs. Dans bien des cas, c’est le plus grand piège à consumer du
temps.

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Prendre le contrôle sur les irruptions.
Le travail et la supervision d’une équipe impliquent que nous devons être disponibles pour eux.
Cela suppose aussi d’être interrompu constamment.

On considère que ça prend 15 à 20 minutes à être très concentré pour réaliser une tâche impor-
tante. Chaque interruption est donc un trou dans votre horaire et ça peut rapidement devenir un
problème. C’est encore plus présent pour les gestionnaires qui ont un modèle de gestion « porte
ouverte ».

Pour réduire l’effet des interruptions, voici quelques bonnes habitudes à prendre en considération :
Évaluer le dégrée d’urgence et placer les interventions dans votre agenda. Certaines interruptions
ne sont pas des urgences et on a la responsabilité d’éduquer nos équipes sur les impacts de
celles-ci.

Pour une intervention non urgente, vous pouvez répondre :

• Je te reparle à 16 h, quand j’aurai terminé cette tâche


• Je te reviens demain sur cette question
• Pouvons-nous en parler demain à 9 h ?
• Mettons ce point à l’ordre du jour de la prochaine réunion

Plus loin dans le texte, nous parlons du biorythme. Agencez vos rencontres et les remises d’inter-
ruption pour maximiser votre efficacité et gardez vos périodes de grande productivité libres de
toutes interruptions non urgentes.

Revenez de manière régulière à vos équipes sur le sujet de l’efficacité et les effets des interruptions
non urgentes. Ce n’est pas tout le monde qui a appris à avoir une hygiène de travail qui réduit la
perte de temps et le respect de la concentration des autres.

Assurez votre rôle de leader.


En tant que gestionnaire, votre rôle de leader a de l’impact sur votre agenda et
sur ceux de votre équipe.

Ne tolérez pas les retards.


Assurez-vous que les interventions sont pertinentes et limitées dans le temps.
Sortez les conflits de la rencontre.
S’il y a un conflit entre deux personnes,
ne faites pas subir ça à tout le monde
et faire perdre le temps de tout le monde.
Encadrez la gestion des téléphones portables.
Établissez vos limites et imposez vos périodes de disponibilités pour les appels,
les courriels et les rencontres informelles. Ça va paraître un peu sec et rigide au
début comme manière de faire, mais vos gains seront tellement évidents que
vous ne voudrez plus revenir en arrière. Il n’y a pas d’autres moyens d’y arriver,
il faut prendre le contrôle de son agenda. De toute façon, la vie est remplie
d’imprévus viennent affecter le tout... Pas besoin que votre équipe s’en mêle
en plus !

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Suivez votre biorythme.
Dans le cadre de la gestion du temps, le biorythme veut dire quoi ?
Il fait référence au fait que selon la période du jour ou de la semaine nous avons une productivité
et des dispositions différentes. Par exemple, certaines personnes vont être à leur maximum
d’énergie et d’efficacité tôt le matin, tandis que d’autres fonctionnent mieux le soir.

Chaque individu a un biorythme différent qui vient influencer ses périodes de productivité dans
une journée.

Premièrement, soyez conscients du vôtre. Par la suite, planifier et adapter votre horaire et vos
tâches à réaliser en fonction de celui-ci.

Les tâches qui demandent plus de concentration ou de créativité devraient être faites quand
vous êtes à votre maximum d’efficacité.

Je sais que nous ne contrôlons pas toujours notre horaire. Par contre, si vous arrivez à marier
votre biorythme et votre horaire un peu plus chaque semaine, vous serez plus productif — et plus
heureux. En étant plus productif, non seulement vous serez en mesure d’en faire plus dans une
semaine, mais vous gagnerez aussi du temps.

L’absence physique quand cela est nécessaire.


Il y a différents moments dans la vie d’un gestionnaire où son absence du bureau sera bénéfique.
À son retour, il sera alors plus productif et plus inspiré pour travailler sur des projets structurants.
J’en ai parlé un peu plus haut, mais un des pires ennemis en productivité, c’est l’interruption et la
distraction. À vous de déterminer pour quel genre de tâche ou de projet vous auriez besoin d’être
à l’extérieur du bureau pour être plus efficace. Avec l’augmentation du télétravail, plusieurs
personnes ont découvert les bienfaits de cette pratique. Une fois que vous en êtes conscient, je
vous invite à intégrer différents moments sans interruption. En alliant ces moments avec votre
biorythme, vous serez à votre maximum de productivité.

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Le rôle de l’équipe dans la gestion du temps personnel.
Toutes initiatives de votre part seront moins puissantes si votre équipe n’est pas sensibilisée à ces
enjeux. Vous ajouterez une couche de difficultés en ne les mettant pas au courant des nouvelles
habitudes que vous tentez de mettre en place. Les différents principes que nous vous présentons
sont rarement enseignés sur les bancs d’école. Il y a donc un travail à effectuer à ce niveau-là :
explications et rappels fréquents. Il est nécessaire d’instaurer ces limites, d’intégrer de nouvelles
façons de faire afin que ça devienne le fonctionnement de l’ensemble de l’organisation. Cela
représente un grand défi, car les individus ont besoin des « doses hormonales » que les interrup-
tions viennent créer. Je pense que c’est vraiment une question de culture. Lorsqu’une organisa-
tion intégrera ces différents principes, elle pourra accomplir plus avec les mêmes ressources.

L’importance de l’organisation du travail.


On sous-estime le temps perdu dans un OBNL qui est mal organisé et dont les archives sont mal
classées. Si vous avez du matériel ou des documents, un classement efficace et un entrepôt à
l’ordre aident à sauver du temps. Imaginer si trois personnes cherchent le même document au
moins une fois par semaine, quelle différence cela pourrait faire. Très souvent les DG ne se mêlent
pas de la gestion du matériel et des entrepôts. Mais vous devriez vous assurer que les processus
sont efficaces et que tout le monde est respectueux du classement et des méthodes de travail.

Prendre du temps avec son équipe pour réviser les méthodes de travail une fois l’an est un bon
investissement. Trop souvent, je vois des organisations qui ont les mêmes processus administratifs
complexes établis depuis des années qui n’ont jamais été revus.

Un outil de collaboration et de communication.


La technologie ayant énormément évolué, il peut être intéressant de voir comment elle peut sim-
plifier vos tâches et vous permettre de sauver du temps. Par exemple, une réservation de plateau
ou une inscription d’activité qui se fait encore au téléphone. Avec un système en ligne, vous sau-
veriez un temps fou. Encore là, il y aura une importante gestion du changement à faire et à
intégrer.

La numérisation des documents papier est


disponible à moindre coût depuis quelques années.
En plus de faire sauver de l’espace, vous allez
récupérer beaucoup de temps à ne plus chercher
tel dossier ou telle facture. De plus, les solutions de
partage de document en ligne comme Dropbox,
Drive et les autres vous feront aussi sauver du
temps en permettant un accès à tous aux différents
documents. Une fois que vous aurez mis un
système de classement clair et partagé, vous
constaterez un énorme gain en efficacité.

Il existe une multitude d’outils et de plateforme


pour solutionner les enjeux communs en opération
et en gestion d’OBNL. Que ce soit dans le traite-
ment des membres, dans la collecte de dons ou
dans la vente de billets. Les outils qui sont mainte-
nant offerts sont plus accessibles que jamais et
vous feront sauver du temps tout en réduisant les
erreurs et les possibilités de fraude. Je vous invite
fortement à prendre connaissance de ces outils.

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Les calendriers et les gestionnaires de tâches doivent être utilisés.
Avec les charges de travail de nos jours, il devient impensable de ne pas travailler avec un calendri-
er et une liste de tâches à effectuer (to do list). Toutefois, il y a plusieurs petits trucs qui peuvent
être mis en place pour être plus efficace et mieux gérer son temps :
apprenez à vous servir des différentes fonctionnalités des logiciels que vous utilisez. Par contre,
souvent le succès est dans la simplicité. Pour ma part, voici ceux que j’instaure :

• Chaque matin, je prends le temps de planifier ma journée et je classifie mes tâches à affecter
en fonction du degré d’urgence ou d’importance.
• J’utilise des applications (calendrier et liste de choses à faire) disponibles sur l’ensemble de
mes outils numériques (téléphone, tablette, ordinateur), ce qui me permet de pouvoir prendre
une note, de ne perdre aucune information importante et d’avoir toujours accès à ces
données où que je sois.

Le trio planifier/déléguer/superviser.
Il est essentiel pour moi de commencer cette section en affirmant une chose : même si votre
OBNL n’a qu’un seul employé — vous —, vous n’êtes pas seul. Vous êtes entouré de gens qui peu-
vent vous aider et chez qui vous pourrez obtenir du soutien.
En revanche, il faut demander et gérer ces demandes…
Ce n’est pas facile pour tout le monde. Plusieurs gestionnaires trouvent que c’est plus rapide d’ef-
fectuer certaines tâches eux-mêmes que de les déléguer. Toutefois, à un moment donné, il devi-
ent impossible de croître avec cette philosophie…
Seul on va plus vite; en groupe, on va plus loin.

La délégation n’est pas toujours une économie de temps à court terme. Or, à long terme, ça
représente un gain énorme sur la portée de la mission et sur le volume qui sera accompli en fin
d’année.

Planifier, déléguer, superviser sont des aptitudes qui doivent être développées et favorisées dans
toutes les organisations. Cela ne s’apprend pas, ça se développe et il faut s’outiller pour bien le
faire adéquatement. Vous devrez mettre en place des processus pour vous assurer que les résul-
tats seront au rendez-vous. Il va sans dire aussi qu’une partie du succès est lié aux gens qui vous
entourent. Lors du recrutement de mes employés, j’ai tendance à favoriser l’autonomie et l’initia-
tive. Par contre, ce n’est pas tous les gestionnaires qui sont en mesure de « lâcher le morceau »
ou de ne pas « micro-gérer », mais plutôt de faire confiance. Une équipe forte est sûrement le
meilleur outil pour sauver du temps, car vous serez en mesure de vous concentrer sur les tâches
de développement et de représentation si vous savez bien accompagner vos employés pour livrer
le reste.

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La gestion d’OBNL implique une grande capacité de mobilisation. Néanmoins, je constate encore
que plusieurs perçoivent leur rôle comme celui d’un opérateur plutôt que d’un leader. On réussit
à faire plus en étant en mesure de bien s’entourer qu’en essayant de tout faire soit même. Je
croise trop régulièrement des petites organisations où le DG tente de tout faire seul par manque
de ressources. Cette situation devient vite une roue infernale. À être trop plongé dans les opéra-
tions, on ne voit plus qui pourrait nous aider ou nous financer pour augmenter les ressources et
permettre une croissance. Même sans avoir la capacité de se payer des employés supplémen-
taires, il y a d’autres façons de déléguer :

• Des bénévoles
• Vos administrateurs
• Des partenaires qui peuvent vous soutenir à différents niveaux
• Des ressources scolaires avec des étudiants qui ont des travaux à faire dans votre domaine
ou des stagiaires
• Des pigistes pour des mandats spécifiques et courts termes

Il faut donc assumer le rôle de mobilisateur pour bien utiliser ces ressources et ainsi sortir de l’état
de « petite organisation sans ressources ». J’ai la chance de croiser des gestionnaires qui ont fait
cette transition dans des organisations où on constate dorénavant une grande croissance.

Le temps file...
Ne soyez pas à la course derrière lui !
Le temps est une ressource très précieuse. Nous disposons tous de la même quantité.
Comme vous venez de le constater, quelques changements d’habitudes pourraient vous
permettre d’être drôlement plus efficace.

Par contre, je sais très bien que changer des habitudes est certainement le chantier le plus difficile
pour un individu. Il est aussi tellement facile de revenir en arrière. En écrivant ce document, je suis
réaliste sur la quantité de choses que vous serez en mesure de mettre en place.

Mais je me dis que si un pourcentage d’entre vous instaure quelques-unes de ces recommanda-
tions, le Québec se portera mieux, car les missions embrassées par vos OBNL iront plus loin !

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