Les Evaluations Pedagogiques
Les Evaluations Pedagogiques
Les Evaluations Pedagogiques
Elaboré par :
Encadré par :
Mr. DAOUDI Daoud
Mme. EL YAAGOUBI Siham Pr. TIJJINI Mustapha
Mme. YANTOUR Kaoutar
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PLAN
Introduction
Conclusion
Bibliographie/webographie
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INTRODUCTION
L'évaluation joue un rôle essentiel dans la façon dont les apprenants apprennent,
dans leur motivation à apprendre et dans la façon dont les enseignants enseignent.
Elle vise divers buts :
D’un point de vue étymologique, les mots « évaluation » et « évaluer » ont pour
origine la racine indo-européenne *wal dont la signification est « exprimer sa force
», « être puissant ». Sur cette base, le latin utilisera evaluatio, un mot composé de la
préposition « e » (ou « ex ») signifiant « hors de », et du substantif valuatio, dérivé
du verbe valere, « être fort, bien portant, puissant » ou « valoir ». Cette référence
étymologique est intéressante : évaluer consiste à faire sortir la valeur de ce qu’on
évalue, à en montrer la force et la puissance... Cette valeur ne devrait pas, dans
l’évaluation scolaire, se limiter à une « note ». Celle-ci peut bien sûr être utile pour
quantifier la valeur, mais elle ne devrait pas être le seul produit de l’évaluation.
Comme Jacques Ardoino (1976) l’a bien montré, l’évaluation est un processus
producteur de sens. La valeur à faire sortir – la plus-value de l’évaluation – est au
bout du compte une meilleure compréhension du mécanisme d’apprentissage de
l’apprenant.
I. PARADIGMES É PISTEMOLOGIQUES DE
L’EVALUATION
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DIFFERENCE ENTRE CONTROLE ET EVALUATION
Cette distinction entre les deux paradigmes mécaniste et holistique nous permet
d’établir une autre différenciation entre évaluation et contrôle.
1. LA TYPOLOGIE DE SCRIVEN
Dans un article publié en 1967 Scriven distingue, dans le cadre d’un curriculum ou
plan d’étude, entre deux types d’évaluation : l’évaluation formative et l’évaluation
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sommative. Cette distinction première, considérée comme fondamentale, est basée
sur la différence entre les buts et les rôles de l’évaluation, d’un côté et les types de
décisions à prendre à l’encontre des personnes concernées par l’évaluation, de l’autre
côté.
Notons que les buts de l’évaluation sont souvent d’ordre méthodologique, alors que
les rôles sont associés à des activités se déroulant dans un contexte pédagogique
particulier et se rapportent de ce fait à deux catégories de rôles :
La régulation et l’amélioration d’une activité d’enseignement et
d’apprentissage, tout au long de son élaboration.
L’adoption et l’implantation de l’activité en question, après expérimentation, en
vue de la généraliser, si nécessaire.
Par ailleurs, Scriven insiste pour que les personnes chargées de l’évaluation
formative soient différentes de celles qui s’occupent de l’évaluation sommative, tout
en affirmant la nécessité de faire appel à des professionnels en la matière. Sachant
que l’évaluation formative intervient en cours de réalisation et dans le cadre d’une
progression vers les objectifs d’enseignement fixés, alors que le moment opportun
pour l’évaluation sommative correspond toujours au terme d’un processus qui
débouche sur un résultat final.
Cette typologie est décrite dans deux ouvrages successifs de ces auteurs
(1971, 1981) Et se caractérise par la distinction entre trois types d’évaluation. En
effet, partant des travaux de Scriven(1967) d’autres chercheurs qui ont mis en
évidence la mission et le rôle de l’évaluation dans l’amélioration des apprentissages,
Bloom et al. (1981) adoptent une vision élargie de l’évaluation des apprentissages.
Selon ces auteurs, l’évaluation doit faire appel à des procédures d’observation
variées, tout en clarifiant les buts et les objectifs pédagogiques visés.
Leurs travaux ont ainsi permis d’ajouter à l’évaluation formative et sommative un
troisième type qui est l’évaluation diagnostique. Cet ajout fait appel, bien entendu à
des clarifications quant à chacun des trois types d’évaluation :
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des activités d’enseignement et d’apprentissage pour déterminer les causes des
difficultés d’apprentissage persistantes chez certains apprenants, et œuvrer en vue
de leur permettre de surmonter ces difficultés, avant la fin du cours.
Notons que c’est le rôle ou la fonction qui fait la différence entre un type
d’évaluation et un autre et qu’il existe un lien de complémentarité évident entre
l’évaluation diagnostique et l’évaluation formative. A ce propos, Bloom et al. (1981)
sont favorables à ce que des examens disséminés en cours du processus
d’enseignement et d’apprentissage contribuent de manière cumulative à l’évaluation
sommative de fin de cours ou de programme. Cependant, Scallon (1988) met en garde
contre toute tentative d’association et souligne qu’il n’est pas facile d’harmoniser
l’évaluation formative et l’évaluation sommative, car elles ne relèvent pas du même
esprit et ne répondent pas aux mêmes demandes du système éducatif. D’où la
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nécessité d’examiner, en tant que pédagogues et praticiens, certaines
caractéristiques de l’évaluation sommative, acquises avec le temps et qui risquent de
contaminer les pratiques de l’évaluation formative, jusqu’à la priver de son essence
et par la même de son véritable rôle.
Le modèle d’évaluation formative proposé par Linda Allal (1980) est basé sur une
profonde connaissance des mécanismes d’apprentissage et des différentes théories
qui tentent de les expliquer. En effet, la démarche d’évaluation défendue par cet
auteur donne une grande place à l’approche interactionnelle, d’un côté et l’approche
cognitiviste et constructiviste, de l’autre. Cette démarche d’évaluation interactive
est basée sur deux modalités d’évaluation formative qui peuvent se combiner selon
les besoins pédagogiques des apprenants et de l’enseignant, dans une situation
d’enseignement et d’apprentissage bien définie et planifiée. Ces deux modalités sont:
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L’évaluation continue se réalise par l’observation systématique des apprenants en
situation d’apprentissage relativement à un cours ou à une séquence de cours. Dans
ce cas, les interactions entre les apprenants, d’un côté et les interactions
enseignant-apprenants, de l’autre, sont des occasions d’évaluation riches en
feedback et donc propices à la régulation et aux adaptations des activités
d’enseignement et d’apprentissage qui en découlent. Ces adaptations intervenant
pendant le déroulement du cours prennent alors la forme de régulations interactives
pouvant contribuer de façon effective à l’atteinte des objectifs de maitrise des
compétences visées.
Rappelons ici, que l’évaluation formative interactive est basée selon Allal (1980) sur
trois moments qui sont: (1) le recueil de l’information, (2) l’interprétation des
informations recueillies et (3)l’adaptation des activités pédagogiques aux exigences
de l’atteinte des objectifs. Par ailleurs, l’auteur insiste particulièrement sur
l’importance de l’intuition de l’enseignant qui en général connaît bien ses apprenants
et peut donc facilement détecter leurs difficultés et leur proposer les activités de
régulation appropriées (Scallon, 1988).
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2. L’évaluation formative interactive qui intervient dans le cours même du
processus d’enseignement-apprentissage;
Notons que cette nomenclature a pour avantage d’articuler les divers moments
d’évaluation formative où il est possible ou souhaitable d’intervenir par rapport à un
processus d’enseignement et d’apprentissage. Par ailleurs, il convient de signaler qu’à
chaque type d’évaluation formative correspondent un objet et un moyen particulier
de régulation, à l’aide d’activités de soutien et de renforcement appropriées pour
mieux cibler les difficultés et les lacunes.
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en se demandant ce qu’il a fait. Lors de cette étape, l’apprenant a une prise de
conscience qui peut éventuellement être la cause d’un réajustement.
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nous ne considérons pas l’autocorrection comme étant un exercice d’évaluation
formatrice à proprement parler.
Evaluation mutuelle
En ce qui concerne l’évaluation mutuelle, également appelée évaluation par les
pairs, elle consiste à ce que :« deux ou plusieurs apprenants (pairs ayant un
même statut dans la situation de formation) évaluent leurs productions et/ou
leurs procédures respectives ou conjointes, en se servant éventuellement d’un
référentiel externe : les interactions entre les apprenants peuvent induire un
effet de régulation (retour sur soi) chez chaque interlocuteur » (Allal, 1999).
Bélair (1999) explique qu’au travers l’utilisation de cet outil l’apprenant assume
la responsabilité des jugements à porter et des décisions à mettre en place en ce
qui concerne les apprentissages de ses camarades. Campanale (2007) mentionne
l’un des bénéfices de cette évaluation : les remarques d’une tierce personne
permettent de soulever les imperfections du travail que l’on a réalisé et de
pouvoir, ainsi, y remédier.
Coévaluation
La coévaluation se fait lors d’une situation où l’apprenant, dans un premier temps,
s’auto évalue puis, dans un deuxième temps, où l’enseignant apporte son
évaluation. Un référentiel externe, par exemple, une liste de critères, peut servir
de base pour les appréciations. Une confrontation entre les deux évaluations est
faite et c’est ce qui mène l’apprenant à effectuer un retour sur soi (Allal, 1999).
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Autoévaluation
L’autoévaluation a lieu lorsque l’apprenant évalue sa production personnelle et/ou
la manière dont il l’a réalisée. Pour ce faire, il peut éventuellement se servir d’un
référentiel externe qui se présente sous la forme de consignes, de grille de
contrôle ou de dictionnaire (Allal, 1999). Dans cette démarche d’évaluation,
« l’agent évaluateur est l’apprenant lui-même » (Hadji, 2012).
Dans son ouvrage Gérard Scallon (2000) définit, en s’appuyant sur la typologie de
Bloom (1971),trois types d’évaluation ayant des fonctions différentes :
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régulation, les ajustements de l’enseignement sont partie intégrante du
processus d’apprentissage.
Gérard Scallon (2001) évoque d’autres fonctions et pour certaines plus prégnantes
de l’évaluation de nos jours :
Réguler est une fonction importante qui prend corps dans l’évaluation
formative. Elle en constitue le point essentiel. L’évaluation permet alors pour
l’enseignant et/ou l’apprenant d’adapter le parcours d’apprentissage pour
acquérir les compétences attendues.
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La fonction d’orientation pour préparer une nouvelle action (évaluation
diagnostique).
Selon De ketele & Roegiers (1993), on peut distinguer trois fonctions principales
de l’évaluation telles que :
D’après ces auteurs, on peut conclure que l’évaluation peut revêtir les trois
fonctions principales dans le domaine de l’enseignement de la formation et de
l’éducation, qui sont les fonctions d’orientation, de régulation, et de certification.
Donc, évaluer selon une posture de la reconnaissance implique de prendre en compte
ces trois types de processus d’aide à la prise de décision : évaluer pour orienter
l’action, évaluer pour réguler l’action, et enfin évaluer pour certifier l’action.
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Conclusion
Étant donné que l’évaluation est au service de l’apprenant ainsi que de l’enseignant
porte sur la nature du raisonnement et de l’apprentissage des apprenants à
n’importe quel moment. De surcroît, pour assurer la qualité des apprentissages,
d’abord, les enseignants devraient déterminer les prochaines étapes de
l’apprentissage. Ensuite, ils devraient guider chaque apprenant et lui donner des
occasions de veiller à son apprentissage, d’y réfléchir d’un œil critique. Enfin, ils ont
la tâche d’attester la compétence de l’apprenant par rapport aux résultats
d’apprentissage prévu au programme d’études ou pour en informer les parents.
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Bibliographie:
Webographie :
o Jean-Marie De Ketele, “L’évaluation et le curriculum : les fondements conceptuels, les
débats, les enjeux”, Les dossiers des sciences de l’éducation [Online], 25 | 2011, Online
since 01 April 2011, connection on 25 December 2021. URL:
http://journals.openedition.org/dse/1022; DOI: https://doi.org/10.4000/dse.1022
o https://www.edu.gov.mb.ca/m12/eval/role.html
o https://www.cairn.info/revue-francaise-de-linguistique-appliquee-2013-1-page-75.htm
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