Cours Mécanique Du Solide Physique Chimie ESEF 2020-2021
Cours Mécanique Du Solide Physique Chimie ESEF 2020-2021
Cours Mécanique Du Solide Physique Chimie ESEF 2020-2021
Filière
Physique Chimie
Semestre S3
Page 1
Chapitre 1
Champs de vecteurs et
torseurs
Page 2
Chapitre 1 Champs de vecteurs et torseurs
I. Champs de vecteurs
A) Application antisymétrique
1) Définition
Pour un espace vectoriel E de dimension 3, une application L : u L (u )
est antisymétrique lorsque u , v E , v L ( u ) u L (v )
2) Conséquences
u L (u ) 0
L est linéaire.
A l’inverse, si u E , u L ( u ) 0 et L ( u v ) L ( u ) L (v ) ,
alors L est antisymétrique.
En effet, on a alors ( u v ) L ( u v ) 0
Donc u L ( u ) v L (v ) v L ( u ) u L (v ) 0 soit
v L ( u ) u L (v ) 0 donc L est antisymétrique.
3) Représentation matricielle
L’application antisymétrique L est linéaire, elle est représentée par une
matrice antisymétrique L dans la base e1 , e2 , e3 .
0 r3 r2
L r3 0 r1 (matrice antisymétrique)
r 0
2 r1
Page 3
0 r3 r2 u1 r1 u1
r3 0 r1 u2 ... r2 u2
r 0 u3 r u
2 r1 3 3
u
Ainsi, L ( u ) r u
L ( PQ) R PQ c.à.d. V E , L ( V ) R V
Démonstration :
Dans la base ( i , j , k ) orthonormée directe, la représentation analytique de l’application
linéaire antisymétrique L est une matrice carrée.
11 12 13
L 21 22 23
33
31 32
Raisonnons sur les composantes, pour les trois vecteurs de la base orthonormée
directe ( i , j , k ) .
On a :
11 12 13 1
L( i ) L i 21 22 23 0 11 i 21 j 31 k
0
31 32 33
De même
11 12 13 0
L ( j ) L j 21 22
23
1 12 i 22 j 32 k
0
31 32 33
11 12 13 0
L ( k ) L k 21 22
23
0 13 i 23 j 33 k
1
31 32 33
Page 4
Pour le couple de vecteurs ( i , i ) on a :
11 - 11 11 0
De même pour les couples ( j , j ) et ( k , k ) , on obtient 22 33 0 .
Pour le couple ( i , j ) on a : i. L ( j) - j . L (i ) 12 - 21
Pour le couple ( j , k ) on a : j. L ( k) - k . L (j ) 23 - 32
Pour le couple ( k , i ) on a : k . L ( i) - i . L (k ) 31 - 13
0 12 13
Donc la matrice L s’écrit : L 12 0 23 (Matrice antisymétrique).
23 0
13
Quelque soit le vecteur V (v1 , v 2 , v3 ) dans la base ( i , j , k ) .
0 12 13 v1 12 v2 13 v3
L (V) L V 12 0
23
v2 - 12 v1 23 v3
0 v v1
13 23 3 - 13 23 v2
i j k r2 v3 - r3 v 2
Et R V r1 r2 r3 r3 v1 - r1 v3
v1 v2 v3 r1 v 2 - r2 v1
r1 32
Comme L ( V ) R V quelques soit le vecteur V alors r2 13
r
3 21
D’où l’existence et l’unicité du vecteur de champ R .
Page 5
PQ H ( P) PQ H (Q)
Cette équation traduit l’égalité des projections orthogonales des vecteurs H ( P) et H (Q) sur
la droite ( PQ).
H (P)
P Q
H (Q)
2) Application antisymétrique associée à un champ équiprojectif
Pour A donné : AP u
On définit L (u ) L ( AP) H ( P) H ( A)
Alors :
- L est antisymétrique :
- L ( PQ) r PQ
Ainsi, si H est équiprojectif, alors H (Q) H ( P) r PQ , où r est
indépendant de Q et P.
Tout champ antisymétrique est équiprojectif et réciproquement
II. Torseurs
1. Définition
On appelle torseur {T} l’ensemble d’un champ antisymétrique M et de son vecteur R .
R
On le note T P ou T [ R , M(P) ]
M P
Page 6
M et R sont appelés éléments de réduction du torseur T en P ( ils sont appelés aussi
coordonnées vectorielles du torseur en P).
R est appelé résultante du torseur T
R = X i + Y j + Z k ; M(P) = L i + M j + N k
X L
On note T P Y M ; Le torseur a 6 coordonnées X, Y, Z, L, M et N.
Z N
P
R1 R2
T1P T2 P
M 1 ( P) M 2 ( P)
R1 = R 2
T1 = T2 P tel que
M 2 (P) = M1 (P)
La somme de deux torseurs T = T1 +T2 est un torseur qui a pour éléments de
réduction en un point P :
Page 7
R = R1 + R 2
T =
M(P) = M1 (P) + M 2 (P)
C) Multiplication par un scalaire
R R1
T
M(P) M1 (P)
d) Torseur nul
Le torseur nul [0] (ou 0 ), est un torseur neutre pour l’addition de 2 torseurs. Ses éléments
de réduction en tout point sont :
R = 0
M(P) = 0 P ( D)
= R M(P)
L’invariant scalaire est indépendant du point choisi.
Démonstration :
Soit P et Q deux points de l’espace E
b) Invariant vectoriel
Page 8
R R
J = = {R M(P)}
R2 R2
R1 R2
Considérons 2 torseurs T1P et T2 P
M 1 ( P) M 2 ( P)
Le comoment ou le produit scalaire de ces deux torseurs est le réel définit par
On appelle axe central Δ d’un torseur de résultante non nulle R l’ensemble de points P de
= P ξ / M(P) = R , R = P ξ / R M(P) = 0
est appelé pas du torseur :
R M(P)
= =
R2 R2
Page 9
Equation paramétrique de l’axe central
5. Torseurs particuliers
a) Glisseur
Un torseur de résultante non nulle est un glisseur, si et seulement si son invariant scalaire est
nul.
Page 10
Le torseur T= R , M(P) est un glisseur si R0 et il existe au moins un point Q, où
M(Q) = 0 .
R 0
T est un glisseur
= R M(P)= 0 , P
Le support (axe) d’un glisseur est le lieu des points P pour lesquels le moment est nul.
Axe du glisseur Δ P ξ/ M(P) 0
b) Torseur-couple
Un torseur non nul est un torseur-couple si et seulement si, sa résultante est nulle.
R = 0
T est un torseur-couple
un point P tel que M(P) 0
D’après la relation d’antisymétrie, on peut déduire que le vecteur-moment d’un torseur-couple
est indépendant du point considéré.
Page 11
Remarque :
Un torseur couple peut être décomposé en la somme de deux glisseurs.
D’une manière générale, Un torseur [T] qui vérifie l’une des propriétés suivantes est par
définition appelé torseur-couple.
i) Sa résultante générale R 0
ii) Son moment M est uniforme
iii) Il existe un ensemble de deux vecteurs antiparallèles W1 et W2 ayant pour torseur [T].
C) Torseur quelconque
Un torseur est quelconque si et seulement si, son invariant scalaire n’est pas nul.
T A
R , M (A) T R , 0 T 0 , M (A) T A
G A C (A)
Où GA est un glisseur dont le support est (A, R ) et C(A) un couple. Cette décomposition est
unique.
6- Exemples de torseurs
Page 12
le point P, M A (P) W Λ AP et M A (A) 0
Le torseur associé au vecteur lié (A, W ) est TA W , M A (P) .
Plus exactement le torseur TA W , M A (P) est un glisseur.
N
Et sa résultante générale est R W
i 1
i
En particulier, si R 0 , il vient M (P) M(O) . On construit donc un couple.
Page 13
Annexe du chapitre 1
Page 14
Chapitre 2
Cinématique du solide
Page 15
Chapitre 2 Cinématique du solide
domaine (S) de l’espace affine euclidien E tel que : P, Q S PQ cte
B. Paramétrage de la position
Pour un point matériel, on a besoin de trois paramètres.
P
M
N
On place M : trois paramètres.
On place ensuite N : plus que deux paramètres (sur une sphère de centre M).
Enfin pour P il n’y a plus qu’un paramètre (sur un cercle d’axe MN)
On peut aussi choisir de fixer un point et trois angles (« paramétrage par les
angles d’Euler »)
Page 16
Remarque :
- Si un solide a un point fixe, on n’a plus besoin que de 3 paramètres
- Pour un axe fixe, il suffit d’un paramètre.
Page 17
Pour les moments, on avait :
M ( P) M (O) R OP
Ainsi, le torseur des vitesses est le torseur de résultante et de moment en P v (P ) .
Il faut donc 6 paramètres pour déterminer le champ des vitesses.
Q
P A
A PQ .
dA
v (Q) v ( P ) PQ
Ainsi, dt
R
dA
A.
c'est-à-dire dt
R
Q
Q0
P
P0
Ainsi, PQ (t ) P0Q0 .
Remarque :
Le terme de translation n’a de sens que pour un solide.
Page 18
Propriétés :
- Tous les points du solide ont une trajectoire identique.
- Le champ des vitesses est uniforme (à un instant t, tous les points ont la même
vitesse) : PQ (t ) P0Q0 , donc v (Q) v ( P) 0 ou
v (Q) v ( P) .
- 0
- Réciproquement, si 0, alors v (Q) v ( P) , donc
PQ (t ) P0Q0 .
Ainsi, on a l’équivalence : S est en translation 0
(Le torseur des vitesses est alors un couple)
2) Propriétés :
Toutes les trajectoires sont circulaires.
Q
P
Vecteur :
On oriente :
uz
Page 19
uz
u
ur
uy
ux
On suppose ux , u y , uz fixes, et ur , u , u z liés à S.
u
uy
ur
ux
du z
Comme uz est fixe, on a 0 . De plus, uz est lié à S, donc on a
dt
du z
d’autre part u z . Ainsi, u z .
dt
du r
Comme ur est lié à S, on a
ur u .
dt
dur dur
D’autre part, u .
dt d
Donc .
Ainsi, .u z .
Remarque : On retrouve le fait que est un pseudo–vecteur (dépend de
l’orientation choisie)
Champ des vitesses :
I P
uz
Page 20
v ( P) v ( I ) IP .u z (r.ur ( z p z I )u z ) r..u
0
.
Remarque :
De même que pour la translation, le mouvement de rotation n’a de sens que
pour un solide.
3. Mouvement de précession
Définition :
D
O
D
uz
u
u z 1, u cte .
Pour un mouvement de précession :
du
Comme u est lié à D, on a u .u z u .
dt
du
Inversement, si u où est de direction fixe, on a :
dt
du
- u cte puisque alors u u u 0, soit
dt
u 2 cte .
- On note .u z :
Page 21
du d (u u z )
Ainsi, uz 0 , donc 0 , soit (u ,̂ u z ) cte .
dt dt
Ainsi, u est en mouvement de précession autour de uz .
Page 22
Page 23
D) Mouvement hélicoïdal
1) Définition
C’est un mouvement composé d’une rotation autour d’un axe et d’une
translation parallèle à :
Le solide à un instant t se déduit du solide initial par :
2 a
2) Propriétés
Page 24
Trajectoire hélicoïdale :
Même axe , même pas.
.u z (même démonstration que pour une rotation)
Vitesse d’un point sur l’axe :
a. .u z , donc v a. .uz a. . Donc l’axe est l’axe central
du torseur.
a dépend de l’orientation choisie :
Pour un pas de vis, on a a0 (correspond au sens dans lequel on tourne pour
visser en général).
E) Mouvement quelconque
1) Préliminaire – mouvement d’un point matériel
v
Page 25
(Mais ce champ n’a pas le même champ d’accélération).
Ainsi, représente le vecteur instantané de rotation du mouvement
hélicoïdal tangent.
S1
I
S2
Il convient alors de distinguer trois points pour le contact entre les solides (S1) et (S2):
- le point I de contact géométrique entre les deux solides à l’instant t,
- le point I1 lié au solide (S1) confondu avec I à l’instant t,
- le point I2 lié au solide (S2) confondu avec I à l’instant t.
Les points I, I1 et I2 sont confondus à l’instant t mais ont des trajectoires différentes et des
vitesses à priori différentes.
Remarque : Le point I peut être considéré en tant que point fixe de , mais aussi en tant
que point lié à S1 ou à S 2 .
Page 26
S1 S1
I1 I1
I I
I2
S2 I2 S2
On appelle vitesse de glissement au point I du solide (S1) par rapport au solide (S2), notée
vg S1 / S2 v I1 / R v I 2 / R
Cette relation montre que la vitesse de glissement ne dépend pas du référentiel d’étude
mais seulement du mouvement relatif de S1 par rapport à S2.
La vitesse de glissement appartient au plan () tangent au point I commun aux deux solides,
en considérant les deux solides comme indéformables.
vr ( I1 )
vr ( I1 )
A l’instant d’après :
– Le solide n’est plus en contact.
– Le solide pénètre dans l’autre.
Page 27
Dans les deux cas c’est impossible puisque les solides sont en contact, et
qu’ils sont indéformables.
Expression en fonction des vitesses absolues :
vr ( I1 ) va ( I1 ) va ( I 2 ) .
(on a en effet va ( I1 ) vr ( I1 ) va ( point coïncidant de I1 ) vr ( I1 ) va ( I 2 ) )
Donc
vg va ( I1 ) va ( I 2 ) .
Condition de non glissement :
Il n’y a pas glissement lorsque vg 0 .
2) Roulement et pivotement
Page 28
Ce vecteur peut se décomposer en deux composantes :
- un vecteur normal au plan () en I : c'est le vecteur rotation de pivotement N .
- Un vecteur dans le plan () en I : c'est le vecteur rotation de roulement T .
Ainsi, ( S1 / S 2 ) N T où T et N .
N est la composante de pivotement, T celle de roulement :
S1
S1
S2 S2
roulement pivotement
3) Applications
i) Première application
uy 2
ux I
O1 1 I2 O2
1
On suppose qu’il n’y a pas de glissement.
Soit v (O1 ) I1O1 1 v (O2 ) I 2O2 2
Donc R1.u x 1u z R2 .u x 2u z ,
Page 29
Les engrenages tournent bien en sens opposés, le plus petit effectuant la rotation à la plus
grande des vitesses angulaires.
B1
B2
A1 A2 uy
R1 O R2 O2
1
ux
On suppose que le fil est inextensible et qu’il ne glisse pas sur les roues :
Comme il n’y a pas de glissement, v ( A1 ) v ( B1 ) ,
v ( A2 ) v ( B2 ) .
Comme le fil est inextensible (et B1 , B2 sont sur le même segment), on a aussi
v ( B1 ) v ( B2 ) .
Enfin, d’après la formule de Varignon,
v ( A1 ) v (O1 ) A1O1 1u z v ( A2 ) v (O2 ) A2O2 2u z
R u
1 1 x R u
1 1 x
Donc
R11 R22 .
Page 30
Chapitre 3
Cinétique du solide
Page 31
Chapitre 3 Cinétique du solide
Remarque :
Einstein avait introduit une masse variable :
m0
E mc2 avec m m0 .
1 vc 2
2
Page 32
2) Schématisation d’un système matériel
Un système matériel est un ensemble discret ou continu de points matériels ou
encore une réunion d’ensembles continus (ou discrets) de points matériels.
a) Système discret
mi
mj
M mi
i
b) Système continu
Pour un système continu, si dm est la masse associée à un élément du système
matériel d alors la masse est définie par dm d
Page 33
OG
m OP
i i
m
(système discret)
i
ou
OG
OPd (système continu)
d
où le point O est une origine quelconque et M est la masse totale du système,
M mi (système discret)
i
ou M d (système continu).
m OG m OP m OG m GP .
i
i
i
i i
i
i
i
i i
Donc i i
i
m GP 0
De même, GP d 0
Ainsi, G correspond au barycentre des points affectés de leur masse.
2) Symétries matérielles
a- Définition
On dit qu’un système (S ) possède un élément de symétrie matérielle
(point, droite, plan) si la distribution de masse en tout point P est gale à celle
en P’ point symétrique de P par rapport à cet élément de symétrie :
ñ (P ) = ñ (P ’ ).
Page 34
Exemples :
i - L a b o u l e B ( O , R ) a d m e t O c o m m e p o i n t d e s ym é t r i e m a t é r i e l .
i i - La demi-boule d’axe Oz et le cône d’axe Oz admettent tous deux l’axe Oz
comme axe de symétrie matérielle. C’est un axe de symétrie de révolution.
b- Propriétés :
Page 35
I .3.1 Premier théorème de Guldin
Cas de la ligne plane : l’aire de la surface engendrée par une ligne plane tournant
autour d’une droite de son plan, ne la traversant pas, est fonction de la longueur de cette
ligne et du rayon du cercle décrit par le centre de gravité de la ligne.
S = 2.xg.L
L
xg
G
G
V = 2.xg.S S
xg
Page 36
et d’en chercher la masse et le centre d’inertie partiel.
c- Utiliser les formules générales tout en employant les axes de projection
les plus commodes.
d- Ut i l i ser si c’est possi bl e l es m ét hodes a ux i li ai res (t héorèm e de
Gul di n , coordonnées polaires, projections,...)
2) Exemples :
Centre de masse d’un cône :
z R
cte
h
y
x
On cherche la position de G.
par symétrie, xG yG 0 .
h
zG 0
On a r z tan .
h
0
z 3dz
3
Donc zG h
h.
0
z 2 dz 4
Centre de masse d’une sphère de rayon R creusée par une sphère de rayon R/2 :
z x
cte
Sphère de rayon R creusée par une sphère de rayon R / 2 .
Toujours pour des raisons de symétries, on a ici yG zG 0 .
Page 37
De plus, d V1
d d où V1 est le volume de la sphère de
V2
Enfin, M 1 8M 2 .
Donc 7 M 2 xG M 2 R / 2 , soit xG R / 14 (très proche de 0 quand
même)
(O : centre du cylindre)
On voudrait calculer J …
Astuce :
O u
r y
P, dm u
x
( u est unitaire)
On a J dm.r 2
Page 38
Et r 2 (OP u ) 2 (OP u ) (OP u ) u (OP (OP u ))
Donc J u dm.(OP (OP u ))
On a :
0 z y 0 z y
u (OP (OP u )) z 0 x z 0 x
y x 0 y x 0
y2 z2 xy xz
xy x z
2 2
yz
xz yz x 2 y 2
J Ox Pxy Pxz
Donc par intégration J Pxy J Oy Pyz
P Pyz J Oz
xz
2. Opérateur d’inertie
J u J O (u ) où J O est l’endomorphisme de matrice la matrice
précédente.
On appelle J O l’opérateur d’inertie ;
Exemples :
- Parallélépipède rectangle :
Page 39
z
O y
x
Ox, Oy et Oz sont les axes principaux d’inertie :
Pxy dm.xy dm.xy dm.xy 0
y 0 y 0
b2 c2 0 0
M
On a donc la matrice 0 a c2 2
0
12
0 0 a 2 b 2
- Pour un cube :
1 0 0
Ma 2
La matrice devient 0 1 0
6
0 0 1
Ainsi, le moment d’inertie par rapport à un axe passant par O ne dépend pas
de l’orientation de l’axe.
- Cylindre de révolution :
z
M R4 12
2
h 2
0 0
0 M R2
4 12
h 2
0
On a ainsi la matrice 2
0 0 M R2
Page 40
I.5 Moment d’inertie d’un système matériel
1. Définitions
Pi
ri mi
J D mi ri 2 , ou J D r 2 dm .
i
Pi m
i
ri
J mi ri 2 , ou J r 2 dm .
i
2. Signification physique
Pour un solide en translation :
G
F
M .a (G )
On a .
action effet
Page 41
On verra que M J .
Ainsi, J représente pour une rotation ce que la masse représente pour une
translation.
Relations entre J O , J et J .
Expression en coordonnées cartésiennes :
y
x
D’où le théorème :
Le moment d’inertie en un point O est le somme des moments d’inertie par
rapport à trois plans orthogonaux qui se coupent en O.
Le moment d’inertie par rapport à un axe est la somme des moments
d’inertie par rapport à deux plans orthogonaux qui se coupent en .
3. Théorème de Huygens
G
d
On suppose que G passe par G et est parallèle à .
Alors J J G Md 2 .
Page 42
Démonstration :
Pi
Hi H’i
G
d
On a :
J mi ri 2 mi H i Pi mi ( H i H 'i H 'i Pi ) 2
2
i i i
d
mi d 2 mi H 'i Pi 2d mi H 'i Pi
2
i
i
i
Md 2 J G mi H 'i G mi GPi
i i
d
0
Md J G
2
i. Exemples
1. Sphère homogène
Pour une sphère de rayon R, masse M et masse volumique :
R 1 3
J O r 2 dm 4 .r 4 dr 4R 5 MR 2 .
0 5 5
Calcul de J :
Par symétrie, le moment d’inertie par rapport à un plan passant par O est le
même quel que soit ce plan.
Donc J O 3J .
1
Ainsi, J MR 2 .
5
2
Donc J 2 J MR 2 .
5
Application : moment d’inertie de la Terre :
- Modèle sphérique homogène :
M 5,977.10 24 kg , R 6367 ,5km .
2
Donc MR 2 9,7.10 37 kg.m 2 .
5
Page 43
- Moment d’inertie réel :
J ,axe polaire 8,04.1037 kg.m2 et J ,équateur 8,01.1037 kg.m2 .
J ,axe polaire J ,équateur , la Terre n’est donc pas tout à fait sphérique. (elle est
un peu aplatie aux pôles, puisque la masse est répartie plus proche de l’axe
équatorial que de l’axe polaire)
z
a
c O y
x
b
c/2 abc3 c2
J xOy z 2 dm abz 2 dz M .
c / 2 12 12
De même on calcule J xOz , J yOz …
M 2
J Ox J xOz J xOy (c b 2 ) .
12
De même pour les autres…
3. Tige homogène
z
l y
x
1 1
J xOy z 2 dm .s.z 2 dz sl 3 Ml 2
12 12
Et J xOz , J yOz J xOy .
Page 44
1
Ainsi, J Ox J xOy J xOz J xOy Ml 2 ,
12
1
J Oy Ml 2 et J Oz J Ox , J Oy .
12
O
G y
l/2
1 1 1
J Ml 2 Ml 2 Ml 2 .
12 4 3
yh
x
R R 4
J Oz dm.r 2 ( .2 .rdr.h).r 2 h.
0 2
1
Donc J Oz MR 2 .
2
J Ox J xOy J xOz .
1
On a par symétrie J xOz J yOz , et J xOz J yOz J Oz . Donc J xOz MR 2 .
4
h2
De plus, J xOy M (vu pour la tige homogène)
12
1 1
Donc J Ox Mh 2 MR 2
12 4
Cas du disque :
MR 2 MR 2
On a alors h R . Donc J Oz et J Ox .
2 4
Page 45
II. TORSEUR CINETIQUE ET TORSEUR DYNAMIQUE
II.1 Torseur cinétique
1. Définition
Le torseur cinétique d’un système matériel S dans son mouvement par rapport à un repère R
au point A est le torseur suivant :
P
C ( S / R)A
A ( S / R)
P est la résultante cinétique de l’ensemble matériel S dans son mouvement par rapport à R.
A ( S / R) est le moment cinétique en A de l’ensemble matériel S dans son mouvement
par rapport à R.
2. Résultante cinétique
Système discret
Pour un système matériel constitué d’un ensemble de N points matériels Pi de masse mi et de
vitesse Vi, la quantité de mouvement ou impulsion est défini par :
P mi vi
i
P est la résultante cinétique du torseur cinétique.
d OPi d OPi d d OG
vi , donc P mi mi OPi M
dt i dt dt i dt
Soit P Mv (G) .
Ainsi la résultante cinétique est égale à la quantité de mouvement qu’aurait toute la masse si
elle était concentrée au centre de masse
Système continu
A chaque particule élémentaire P de masse dm du système matériel S est associée la quantité
de mouvement dP dm.v ( P) .
Page 46
La résultante cinétique de l’ensemble matériel S dans son mouvement par rapport à R est :
P dm.v
3. Moment cinétique
Expression :
( A) APi mi vi ou AP v d .
i
Remarque : on note parfois le vecteur L (A) .
RD
D(S / R)A
A ( S / R)
a- Résultante
Définition :
RD mi ai
i
Page 47
d 2 OPi
Expression : On a ai .
dt 2
d2 d 2 OG
Donc RD mi ai 2 mi OPi M
i dt i dt 2
Soit RD M .a (G)
b- Moment dynamique
A (S / R) APi mi ai
i
Composition :
A (S / R) B (S / R) AB RD .
b- Moment
Par rapport à un point :
- Cas général :
d ( A) d
APi mi vi
dt dt i
APi mi ai (vi v ( A)) mi vi
i i
( A) mi vi v ( A)
i
Page 48
d ( A)
Soit ( A) Mv (G ) v ( A)
dt
- Cas particulier :
Si A est fixe (c'est-à-dire qu’on calcule toujours le moment par rapport au
d ( A)
même point), ou si A G , on a alors ( A)
dt
Par rapport à un axe :
- Cas général :
u
A
d d ( A) u d ( A) du
u ( A)
dt dt dt dt
du
( A) u Mv (G ) v ( A) u ( A)
dt
- Cas particuliers :
d
(1) Si est fixe, u cte , et v ( A) 0 . Donc .
dt
d
(2) Si est de direction fixe passant par G, on a aussi .
dt
DISTRIBUTION DISCRET
1
: EC 2mv
i
2
i i
Page 49
1 2
DISTRIBUTION CONTINU : E C 2 v d
1 1
EC mi vi2 v 2 d .
i 2 2
- Exemple
G G
Roue homogène Mouvement
du référentiel
- Intérêt
Il est plus facile de déterminer le mouvement des particules dans Rb , puis il
reste simplement à déterminer celui de G dans R.
En effet : a (G) GPi mi vi ,a
i
On a vi ,a vi , Rb ve,i vi , Rb ve .
Donc a (G ) GP m v
i i i , Rb mi GPi ve Rb (G ) .
i
i
0
Page 50
Remarque :
On n’a pas utilisé le fait que G est fixe dans Rb , mais uniquement que G est
le barycentre et que le référentiel est en translation.
On a a ( A) a (G ) AG Mva (G ) , donc :
a ( A) R (G ) AG Mva (G ) . 1er théorème de Koenig
b
1 1 1
On a : EC ,a mi vi2,a mi vi2,r mi ve2 mi vi ,r ve
i 2 i 2 i 2
i
EC ,Rb 12 Mve2 Pr Mvr ( G ) 0
Et, comme ve va (G) :
1
EC , a EC , Rb Mva (G ) 2 2ème théorème de Koenig
2
- Torseur cinétique
Résultante : P Mv (G) .
Moment : a (G ) Rb (G ) 0 .
On a donc un glisseur :
G
Mv (G )
Page 51
- Energie cinétique
1
On a EC ,a Mv (G ) 2 (car EC , Rb 0 ).
2
uz uz
u ,i
Pi
u r ,i
G
O
.u z
- Moment cinétique
Par rapport à O :
i (O) OPi mi vi
i
OPi ri u ri zi u z , vi ri.u ,i
i (O) mi ri 2 .u z mi ri zi .ur ,i
i
i
J
(O )
O
Par rapport à :
a (O) u z J
d
Comme est fixe, on a J
dt
Page 52
- Energie cinétique
1 2
1 1 1
On a EC mi vi2 mi (ri) 2 mi ri 2 2 , soit EC J .
i 2 i 2 2 i 2
1
(Equivalent pour la translation à EC Mv (G ) 2 )
2
Exemple :
G G
ou même
- Moment cinétique par rapport à l’axe (G, u ) .
a, a (G) u R (G) u R , J
b b
- Energie cinétique
EC EC , Rb 12 Mv (G) 2 12 J 2 12 Mv (G) 2 .
Récapitulatif :
EC
Translation a (G) 0 1
2 Mv (G) 2 a (G) 0
Page 53
Compléments
1er complément
On pose une échelle sur un mur, on suppose le mur et le sol très glissants :
y
centre instantané
de rotation
Etude cinématique :
On note G le milieu de l’échelle (c’en est aussi le barycentre) :
y
O x
L
On a OG (C’est la longueur de la médiane relative à l’hypoténuse)
2
Ainsi, G décrit un arc de cercle dont le centre est O.
Oz :
y
u
ur
G
O x
On a :
Oz (O) u z
( (G ) OG Mv (G )) u z
(G ) u z OG Mv (G ) u z
Gz
Page 54
L2
Soit Gz M .
12
L L ML2
De plus, OG u r , et v (G ) .u donc OG Mv (G ) u z .
2 2 4
L2
Ainsi, Oz M
6
EC :
EC 12 Mv (G ) 2 12 J 2
L2 2 1 ML2 2
12 M 2
4 12
16 ML2 2
2ème complément
uz O
G
I1
Etude cinématique :
Si la pièce peut glisser, et peuvent varier indépendamment l’un de l’autre.
On suppose que la pièce roule sans glisser :
I1 : point de contact, appartenant au disque.
Condition de roulement sans glissement : v ( I1 ) 0 .
Donc v (G) v ( I1 ) GI1 , soit ( R2 R1 ).u 0 R1ur .u z
Oz :
Page 55
Oz (O) u z
( (G ) OG Mv (G )) u z
12 MR12 ((R2 R1 )ur M ( R2 R1 ).u ) u z
1 MR 2 M ( R R ) 2
2 1 2 1
EC :
EC 12 Mv (G ) 2 12 J 2
1 M ( R R ) 2 2 1 1 MR 2 2
2 2 1 2 2 1
Moment cinétique :
(O) OP dm.v ( P)
Et v ( P) v (O) PO
0
Donc (O) dm.OP (OP ) J O ()
Energie cinétique :
1 1 1
EC dm.v ( P) 2 dm.(OP ) 2 dm.OP (OP )
2 2 2
1 1
J O () (O)
2 2
On a .u z .u z , et (O) J O () (O est toujours fixe)
Page 56
(O )
Exemple d’application
uz
u
g
O G
ur
12 MR 2 0 0
1
Donc EC 0 0 1
4 MR 2 Ml 2 0 0
2 0 2
4 MR Ml
0 1 2
1 1 1
Soit EC mR2 2 mR2 ml 2 2 .
4 8 2
Page 57
Chapitre 4
Dynamique du solide
Page 58
Chapitre 4 Dynamique du solide
La dynamique est la partie de la mécanique qui étudie les relations entre les
mouvements des solides (cinématique) et les causes (efforts) qui les créent, c'est-à-dire les
actions mécaniques qui agissent sur eux.
S2
S1
S : [ma ] [ Fext ]
S1 : [m1a1 ] [ Fext 1 ] [ F21 ]
S2 : [m2 a2 ] [ Fext 2 ] [ F12 ]
En sommant les deux dernières égalités, on obtient :
[ma ] [ Fext ] [ F12 ] [ F21 ]
[ F
Ainsi, 12 ] [ F21 , c'est-à-dire F12 F21 et M 12 M 21 .
]
(Le théorème est faux en relativité)
M
G g
B) Interprétation
Le mouvement du centre d’inertie ne dépend que des actions extérieures
C) Exemples
Plongeur :
Quand un plongeur quitte le plongeoir, on a Ma (G ) Mg , soit a (G) g .
Ainsi, G a une trajectoire parabolique (quoi que fasse le plongeur, à partir du
moment où on peut négliger les frottements de l’air)
Deux mobiles autoporteurs :
C) Application
1) Recul d’un fusil
m1
Donc v2 v1 .
m2
La quantité de mouvement est égale (en module) pour chacune des deux masses.
1 2 1 P2
Or, EC mv .
2 2 m
EC1 m2
Donc . L’énergie cinétique est donc plus importante dans la balle.
EC 2 m1
d ( A)
M ( A)
dt
du 0
u
dt
A
d
M
dt
d ( A)
- Si M ( A) 0 , alors 0 , soit ( A) cte
dt
- Si M 0 , alors cte
C) Cas particulier : solide en rotation autour d’un axe fixe ou de direction fixe
passant par G.
(fixe dans le référentiel galiléen ou fixe passant par G dans le référentiel
barycentrique). D’après le théorème du moment cinétique, on a :
d
M
dt donc J M
J
J M P M R
mgl mgl
0 , donc 0 cos(t ) , où
J J
Action de contact :
ma (G) ml 2ur ml.u .
P mg cos .ur mg sin .u
R Rr ur R u Rz u z
m, R
f f0
On pose la boule sans vitesse initiale.
On cherche une condition sur f et de roulement sans glissement.
Analyse :
doit être suffisamment petit, et f suffisamment grand. On aura ainsi une
condition de la forme f ( ) où est une fonction croissante de .
Deux conditions de roulement sans glissement :
vG 0
T f0 N .
Paramétrage :
y
z x
x x(G ) .
Roulement sans glissement : x R .
Référentiel galiléen
Actions : [P] , [R] (pas de frottement de roulement/pivotement)
mx mg sin T
0 mg cos N
Donc N mg cos .
2 x 2
Soit mR 2 T R , donc T mx
5 R 5
7 5
- Ainsi, mx mg sin , soit x g sin
5 7
2
D’où T mg sin
7
2 2
La condition s’écrit donc sin f cos , soit f tan .
7 7
On peut montrer que cette condition nécessaire est aussi suffisante.
(avec mes conditions initiales)
3) Machine d’Atwood
y
z x O
m1
m2 y1
y2
Et M M P1 M P2 m1 gR m2 gR
VI -
Pi (Fi ) Fi .V (Pi /Ro )
n n
La puissance développée par toutes les forces est : P Pi Fi .V (Pi /Ro ) .
i 1 i 1
a) Définition
V (P S/Ro ) V (A S/Ro ) Ω (S/Ro) Λ AP
Le torseur des efforts s’exerçant sur le solide (S) est défini par ses éléments de réduction au
point A :
TF ( A, S / Ro ) F , M A (F )
P V(A S/Ro ) . F Ω (S/Ro) . M A ( F )
Par conséquent, dans le cas d’un solide (S), la puissance des efforts s’exerçant sur le
solide (S) est égale au produit scalaire (le comoment) du torseur vitesse (torseur
cinématique) TV (A, S/R o ) (S/Ro ) , V( A S/Ro ) du solide par le torseur des
efforts (torseur force) TF ( A, S / Ro) F , M A ( F ) s’exerçant sur le solide (S).
P(S/Ro ) TV (A, S/Ro ). TF (A, S/Ro) Ω (S/Ro ) , V(A S/Ro ) . F , M A(F)
P(S/Ro ) F. V (A S/Ro ) M A(F) . Ω (S/Ro )
B S , V (A S/Ro ) V (B S/Ro ) Ω (S/Ro) Λ BA
et M A ( F ) M B ( F ) F BA
P(S/Ro ) F. V(B S/Ro ) Ω (S/Ro) Λ BA M B ( F ) F BA . Ω (S/Ro )
P(S/Ro ) F . V(B S/Ro ) F. Ω (S/Ro) Λ BA M B ( F ) . Ω (S/Ro ) F BA . Ω (S/Ro )
Or le produit mixte
F . Ω Λ BA F, Ω , BA Ω , BA, F Ω . BA F Ω . F BA
D' où la puissancce P (S/Ro ) F. V (B S/Ro ) M B (F) . Ω (S/Ro )
ayant pour axe A, F , et la puissance s’écrit :
P(S/Ro ) F. V(A S/Ro )
La densité massique d’effort est uniforme f (P) - g z o . Où z o est la verticale ascendante
La résultante F f (P) dm - g z o dm M g z o .
PS PS
Le moment en G est :
M G (F) GP Λ f (P) dm
PS PS
GP Λ z o dm
PS
GP dm Λ gz o 0
Ou bien F P Mg M G (P) GG Λ P 0
Le torseur associé à la force de pesanteur F P M g est un glisseur.
Donc la puissance de la force de pesanteur F P M g s’écrit :
P (F P) P. V(G/R o ) Ω (S/R o ).0 M g z o .V (G/R o ) .
- La résultante des efforts est nulle : F 0
- Le champ des moments est uniforme. Si M est sa valeur alors la puissance
P Ω(S/R o ) . M
Considérons un système de forces donné, s’exerçant sur un solide (S), ne dépend que des
paramètres de position mais pas du temps. Si ce système de force dérive d’une énergie
potentielle Ep(S) [ou d’une fonction de force U(s)], alors sa puissance est donnée par :
Une liaison est dite parfaite si la puissance de toutes les actions réalisant cette liaison
est nulle pour tout mouvement respectant cette liaison. Les liaisons réalisées par contact
sans frottement ou sans glissement sont parfaites.
t t
W (F) Ro 2 dW (S/R o ) 2 P dt
t1 t1
Enoncé
La dérivée par rapport au temps de l’énergie cinétique du solide (S) relativement à un repère
galiléen Ro, est égale à la puissance des efforts extérieurs subis par le solide relativement à
ce même repère.
d
E C (S/R o ) Pext (S/R o )
dt
Démonstration
La puissance des efforts extérieurs exercés sur le solide (S) par rapport au repère Ro, est :
Pext (S/R o ) TV (A, S/R o ) . TFext (A, S/R o ) .
Pext (S/R o ) Ω (S/R o ) , V(A S/R o ) . S(S/R o ) , D A (S/R o )
Pext (S/R o ) S(S/R o ).V(A S/R o ) D A (S/R o ). Ω (S/R o )
Pext (S/R o )
PS
(P/R o ) . V (P/R o ) dm -
PS
(P/R ) , Ω (S/R ) , AP dm
o o
Pext (S/R o ) (P/R o ) . V (P/R o ) dm
PS
d
Pext (S/R o ) V(P/R o ) . V(P/R o ) dm
PS dt Ro
Pext (S/R o )
1 d
PS 2 dt
V(P/R o ) 2 dm
En admettant la " régle de dérivation sous le signe somme"on a :
Pext (S/R o )
d 1
dt PS 2
V(P/R o ) 2 dm dtd 12 PS V 2 (P/R o ) dm
d
Pext (S/R o ) E C (P/R o )
dt
Remarques :
Dans le cas d’un solide (S), le torseur des efforts intérieurs est nul. Donc la puissance
des efforts intérieurs au solide est nulle. Pint (S/R o ) 0 .
W (Fext ) Ro E C2 (S/R o ) - E C1 (S/R o )
On considère le cas d’un système de solides (∑) composé de deux solides (S1) et (S2) en
mouvement dans un repère galiléen Ro. On a vu que pour chaque solide Pint (S/R o ) 0 .
Pour le système de solides (∑), la puissance des forces intérieures se réduit aux actions de
contact entre les solides (S1) et (S2) qui composent (∑).
d
E C (/R o ) Pext (/R o ) Pint (/R o )
dt
Où Pext (∑/Ro) est la puissance des efforts extérieurs qui s’exercent sur le système ∑= S1+S2
par rapport au repère Ro et Pint (∑/Ro) est la puissance des efforts intérieurs au système de
solides (∑) c.à.d. Pint (∑/Ro) = Puissance ( forces de contact entre les solides S1 et S2 ).
b) Théorème
La puissance des inter-efforts (Pint) entre les solides S1 et S2 qu’on note P(S1 S2 ) est :
Où TV (S2 /S1 ) est le torseur vitesse (torseur cinématique) de S2 en mouvement par rapport
à S1. La puissance des inter-efforts est indépendante du repère.
VIII - 1 définition.
Un champ de force F , appliqué à un solide (S) dérive d’un potentiel Ep(S), appelé énergie
potentielle d’interaction, si F - grad Ep (S) . On dit dans ce cas, que le champ de force F est
conservatif. Pour qu’un champ de force F dérive d’un potentiel scalaire Ep(S), il suffit qu’il
soit rotationnel c.à.d. rot F 0 .
Remarques :
d Ep (S/R o ) dU
P (F)
dt dt
P( F P ) TF G . TV G P. V(G/R o ) Ω (S/R o ) . 0 m g z o . V (G/R o )
dx dy dz dz d d
P (P) m g z o . xo y o z o m g (m g z) ( Ep)
dt dt dt dt dt dt
Ep mgz cste et U - Ep - m g z cste
IX - Intégrales premières
Soit un solide (S) en mouvement dans un repère galiléen Ro. D’après le théorème de l’énergie
d
cinétique E C (S/R o ) Pext (S/R o ) P (f.c) P (f.n.c) .
dt
f.n.c = forces non conservatives
f.c = forces conservatives
Dans le cas très important où la puissance des forces non conservatives est nulle alors
d
Ec Ep 0 Ec (S/Ro) Ep (S) constante
dt
Si le vecteur unitaire u est galiléen ( u appartient au repère galiléen Ro), on peut
écrire
d
L o (S/R o ) . u Ro 0 Lo (S/R o ) . u constante
dt
Cette équation est une intégrale première du mouvement. On l’appelle intégrale première du
moment cinétique.
Si le vecteur unitaire u n’est pas galiléen ( u appartient à un repère non galiléen R)
d d
L
dt o (S/R )
o L (S/R ) (R/R ) L O (S/R o ) d’après la relation de Bour
Ro dt
o o o
R
d d
u . L o (S/R o ) u . L o (S/R o ) u . (R/R o ) L o (S/R o ) 0
dt Ro dt R
Donc
d
dt
L o (S/R o ) . u R u , (R/R o ) , L o (S/R o ) 0
Dans le cas particulier où u z n’est pas galiléen et le solide (S) possède une symétrie de
révolution autour de l’axe (OZ ) de vecteur untaire z , on a alors :
Lo (S/R o ) . z cste
A 0 0
Avec II o(S) 0 A 0 et R 2 (O, u, w, z) repère de résal
0 0 C
R2
A 0 0 θ
Lo (S/Ro ) II o (S) Ω (S/Ro ) 0 A 0 sin θ
0 0 C
R2 cos θ
L o (S/R o ) A θ u A sin θ w C ( cos θ ) z
L o (S/R o ) z A θ u A sin θ w C ( cos θ ) z z A sin θ u - A θ w
A sin θ
θ
et Ω (S/R o ) . L o (S/R o ) z sin θ
. - A θ A θ sin θ - A θ sin θ 0
cos
θ 0