Cours Oceanographie L3 Aquaculture

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Université Hassiba Ben Bouali de Chlef.

Faculté de Sciences de la nature et de la vie, Département Eau, environnement et


Développement Durable
Cours Licence Aquaculture et Pisciculture
Matière: océanographie
Auteur : GHAOUACI Souad

Introduction à l'Océanographie
Introduction
Comme le corps humain est composé, en moyenne, de 70% d’eau, la planète « Terre »
est recouverte par 71% … de l’eau des océans.

Océans et mer sont au cœur des préoccupations d’une grande partie de l’humanité :
sur notre planète, la moitié de la population vit à moins de 150 km du littoral.

La vie est apparue dans les océans il y a plus de trois milliards d’années. Et les océans
contribuent, dans une très large mesure, à la maintenir aujourd’hui. Constituant à la
fois la principale source d’oxygène de l’atmosphère, une formidable pompe à gaz
carbonique et un réservoir d’eau universel, les océans interviennent de façon
prépondérante sur le devenir de toutes les espèces, et par conséquent sur le nôtre.
Capables d’emmagasiner mille fois plus de chaleur que l’atmosphère, ils jouent un
rôle essentiel sur la régulation des climats. En outre, la richesse que portent en eux les
océans n’est pas inépuisable. La pollution croissante des océans, et le réchauffement
des eaux océaniques corrélées à celui de l’atmosphère, constituent deux autres
problèmes majeurs. Il y a urgence à préserver les richesses de la mer, et nécessité
absolue de le faire.

Généralités sur les océans et les mers


1 – l’origine des océans

Il y a plus de quatre milliards d’année, des précipitations gigantesques s’abattirent


pendant des centaines de milliers d’années sur la terre.

Une partie de l’eau des océans proviendrait également du bombardement des


comètes. Cette masse d’eau unique Téthys s’est ensuite subdivisée en plusieurs
océans. On explique généralement cette subdivision par la théorie la dérive des
continents.

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2 – les grands océans
Un océan : est une portion du milieu qui doit posséder 4 critères à la fois :

1. avoir une vaste superficie


2. une profondeur moyenne importante
3. une large communication avec les autres océans
4. et des rivages appartenant à des continents différents.
On distingue cinq sous-ensemble : pacifique, atlantique, indien, « austral ou
antarctique » et « arctique »

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– l’océan pacifique

- Généralités

L'OcéanPacifique, qui s'étend sur une surface de 180 000 000 km², est l'océan le plus
vaste du globe terrestre. Il couvre 1/3 des espaces de la planète et équivaut à
l’ensemble des terres émergées. Il comprend entièrement l'Océanie et quelques autres
îles et archipels qui traditionnellement font partie de l'Asie (Japon, Philippines,
Insulinde). Il est entouré par l'Asie, l'Australie et l'Amérique, alors que sa limite avec
l'océan australest officiellement marquée au 60edegréde latitudesud.

C'est dans le Pacifique que se trouvent les fosses les plus profondes de la Terre, avec
des profondeurs dépassant 10 000 mètres dans les fosses des Kouriles, des Mariannes

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et des Philippines. Le Pacifique est parcouru par plusieurs dorsales qui forment
parfois en surface des archipels linéaires.

Il est entouré par la ceinture de feu et connaît de nombreux tremblements de terre.


Lorsqu'ils se produisent dans l'océan, ces derniers provoquent des tsunamis.

– le Tsunamis

Le phénomène que nous appelons "Tsunami" est une série de vagues de période
extrêmement longue se propageant à travers l'océan, générées par des mouvements
du sol dus essentiellement à des séismes sous-marins. Les éruptions volcaniques
sous-marines ou les glissements de terrain peuvent aussi créer des tsunamis.

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- Les CYCLONES

Le cyclone tropical est une perturbation atmosphérique associée à unedépression très


creuse, générant des vents tourbillonnaires violents dépassant le seuil des 117 km/h
(force 12 Beaufort). Les cyclones s'accompagnent généralement de pluies diluviennes
et d'une très forte houle dite cyclonique.

DESCRIPTION DUNCYCLONE

Sur les images satellitales, le cyclone se présente sous la forme d'une énorme masse
nuageuse, organisée en bandes spiralées qui convergent vers le centre du système
appelé "oeil".

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– El Niño

Le Pacifique est parcouru tous les cinq ans par un courant marin appelé El Niñoqui
exerce une influence non négligeable sur le climat.

Cette interaction entre l'océan et l'atmosphère touche particulièrement le climat en


Australie, en Afrique, dans l'Asie du Sud et dans les régions tropicales de
l'Amérique.

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– l’océan atlantique

La superficie de l’OcéanAtlantique est de 94 000 000 km², en fait le deuxième par la


taille derrière l'océan Pacifique.

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– l’océan indien

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L’océan Indien est un océan qui s’étend sur une surface de 75 000 000 km². Il est
limité au nord par l’Inde, le Pakistan et l’Iran, à l’est par la Birmanie, la Thaïlande, la
Malaisie, l’Indonésie et l’Australie, au sud par l’océan austral et à l’ouest par
l’Afrique et la péninsule arabique.

Tous les océans vont se rencontrer dans l’hémisphère sud au-delà de 50° de
latitude sud. Ils vont donner naissance à une autre entité océanique qui n’a pas les
mêmes caractéristiques que les autres océans étudiés. C’est l’océan austral. Cet océan
entoure le continent antarctique. L’Antarctique ou l’océan austral couvre 77 millions
de km².
Quant aux masses d’eau situées aux pôles, elles jouent un rôle si fondamental dans la
circulation océanique qu’on les a également baptisées océans, bien qu’elles ne
remplissent pas strictement à leur définition : « l’océan arctique », partie polaire de
l’atlantique, couvre 14 millions de km².

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– les mers

La mer : est une portion du milieu océanique qui ne possède pas les 4 caractéristiques
à la fois.

On aura plusieurs types de mers :

Les mers marginales, sont des mers situées sur les bords des océans, mais elles ont une
large communication avec ce dernier et possèdent des profondeurs peu grandes.
Exemple : la mer du Nord (britannique), la mer d’Oman (entre l’inde et l’Arabie), la
manche (France), la mer jaune (entre Corée et chine), etc.

Les méditerranées, sont séparées de l’océan par un détroit qui constitue un seuil. Elles
sont plus profondément enfoncées que les mers marginales, où se situent entre un
continent et un groupe d’îles. Exemple : la mer des caraïbes, la mer rouge, la
méditerranée eurafricaine, etc.

Les mers intérieures : sont engagées dans les terres elles ne débouchent pas sur un
océan mais une autre mer par un détroit peu profond. Exemple : la mer noire qui
débouche sur la méditerranée par le détroit de Bosphore, la mer baltique qui s’ouvre
sur la mer du Nord.

Les mers fermées : séparées complètement de l’océan : la mer Caspienne, la mer morte,
la mer d’Aral.

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II –l’étude de l’océanographie

1 –Les origines de l’océanographie


L’océanographie, est l’ensemble des connaissances apprises ou à découvrir dans
toutes les disciplines de la science qui ont choisi le milieu marin pour terrain
particulier d’étude.

– Océanographie et découverte

Les premiers navigateurs qui dressèrent les cartes = premiers océanographes.

L’océanographie débutante = échange d’informations entre navigateur et scientifique

– Océanographie et exploration

Au début du XIXème siècle, des savants essaient de comprendre l’organisation


spatiale des êtres vivants, l’évolution des espèces.

– Océanographie et exploration

A partir du XXème siècle, les océans sont devenus un espace à exploiter

2 – les outils de l’océanographie

– les navires océanographiques

Les premiers navires d’exploration étaient souvent des bateaux de commerce.


Aujourd’hui, les navires océanographiques sont construits à cet usage spécifique

– les sous-marins d’exploration

Actuellement, utilisation de ROV (RemoteOperatedVehicle). Il s’agit d’un


submersible téléguidé, sans équipage

- les bouées de laboratoire

• Pour des observations de longues durées, on mouille une bouée et des


appareils de mesures pendant plusieurs mois sur un point fixe.

• Certains navires restent ancrés plusieurs années en pleine eau et les équipages
se relaient à bord.

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– les institutions de recherche

Les coûts des recherchessont très élevés et pris en charge par les Etats, ou des
compagnies pétrolières privées.

– la révolution satellitale

De grands progrès dans la connaissance des océans ont été accomplis lorsque des
satellites ont pu enregistrer des informations en continu sur l’ensemble des océans.

– la connaissance des températures des eaux

Se fait grâce à des images de l’océan. Le satellite mesure avec un canal spécial dit
(thermique) certaines caractéristiques dépendantes de sa température.

– la connaissance des mouvements des eaux

Un satellite franco-américain a été lancé en 1992 pour étudier particulièrement la


topographie de l’océan, et pour en déduire le tracé et la vitesse de plusieurs sortes
de courants.

III – les spécialités de l’océanographie


– l’océanographie chimique

L’eau de mer contient de nombreux composés chimiques en solution parmi


lesquels le chlorure de sodium (le sel de cuisine), et les sulfates sont
particulièrement abondants. La teneur globale en tous ces éléments détermine la
salinité.

Ensemble, température et salinité déterminent la densité de l’eau et contrôlent


en partie sa circulation

- la salinité

C'est le caractère essentiel de l'eau de mer. L'océan contient en moyenne 35


grammes de sel par kilogramme d'eau de mer.

La salinité dans un océan est fonction de l’évaporation et des apports en eau douce.

1 - la salinité des eaux de surface

La salinité des océans varient peu : elle est à 90% comprise entre 34 et 35pour mille.

En haute mer, sa valeur dans les eaux de surface varie entre 33 et 37pour mille. Plus
généralement, dans les régions proches de l’équateur, où les précipitations sont quasi
permanentes, les salinités

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sont voisines de 34pour mille. L’inverse se produit sous les tropiques, où les
anticyclones induisent une intense évaporation, qui se traduit en salinité par des
valeurs de 36 à 37 pour mille.

2 – la salinité des fonds des océans

À partir de 4 000 m, tous les océans ont en gros la même salinité : elle varie entre

34,6 et 34,9%°. 113 - Des cas extrêmes

Mer Caspienne, Mer

morte 114 – les marais

salants

Les marais salants ou salines sont un ensemble de bassins de faible profondeur,


appelés carreaux, dans lesquels est récolté le sel, obtenu par évaporation de l'eau de
mer, sous l'action combinée du soleil et du vent.
– des sels et des gaz dissous

– l’eau de mer, un mélange riche et complexe

La plupart des éléments chimiques connus sur la terre s’y trouvent, en abondance ou
à l’état de traces, sous la forme de sels ou de gaz dissous.

Constituants majeurs : sels abondants et en proportion constante d’un océan à


l’autre. Ils sont à 99% responsables de la salinité.

Constituants mineurs : sels présents à des concentrations extrêmement faibles, et


variables dans le temps comme dans l’espace. Intervenant peu dans la salinité, ces
éléments sont en revanche très impliqués dans les processus biologiques.

– les engrais chimiques de la mer

A l’instar des constituants majeurs, les éléments mineurs sont également dissociés
sous forme d’ions dans l’eau de mer. Mais leurs concentrations sont bien moindres,
toujours inférieure au milligramme par kilogramme d’eau.

Les organismes vivants sont capable de les concentrer plusieurs milliers à millions de
fois avant de les rendre à l’océan à leur mort.

L’océan joue un rôle fondamental : par ses grands cycles géochimiques, il régule effet
les taux d’oxygène et de gaz carbonique de notre atmosphère.

13 - la température

Lerayonnement solaire, la pluie ou le vent font monter les

températures de l’océan 131 - les températures de surface

La répartition des températures en surface est

sensiblement zonale 132 - les températures de fond


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Au-delà de 1000 m de profondeur la température est relativement homogène. Sa
valeur devient minimale vers -4000 m (environ 2°C).

– la thermocline

Dans les mers tropicales, surtout entre 25 et 75m, et dans les mers tempérées entre
100 et 1000 m on observe une brusque décroissance de température. Cette
discontinuité s’appelle la thermocline.

- Les sources hydrothermales

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Sont des sources d’eau chaude dans un environnement froid. Peut s’observer au fond
des océans.

-Rapport entre l’océan et l’atmosphère

L’hiver venu, les couches superficielles vont se refroidir, et devenir plus denses.
Alourdies, elles vont être entraînées vers les profondeurs dans de vastes
mouvements de convection. Leur instabilité favorise alors la turbulence, qui conduit
à donner à l’atmosphère un peu de sa chaleur. La baisse de température va ainsi
s’accentuer rapidement, en profondeur comme en surface. La mer se refroidit donc
vite et bien, alors qu’elle se réchauffe lentement et mal. Ceci tient pour partie

· aux caractéristiques physiques de l’eau,


· pour une autre à la turbulence,
· mais aussi et surtout au fait que les deux tiers de la chaleur apportée par le
rayonnement solaire servent à évaporer l’eau.

L’atmosphère est ainsi redevable à l’océan, qui est lui-même tributaire des caprices
de l’air…

– l’océanographie physique
Cette discipline étudie les propriétés physiques de l’eau de mer, en particulier la
lumière, la température, la densité. L’une va s’intéresser aux caractéristiques
statiques : lumière, température, PH, etc. on va l’appeler océanographie physique
statique.
L’autre va s’intéresser aux éléments qui bougent, c’est l’océanographie dynamique.

– l’océanographie physique statique

1 – la lumière

La lumière est très importante pour la vie dans l’océan. Elle permet la photosynthèse
et est à la base du cycle biologique des océans.

La pénétration de la lumière dans l’eau de mer est complexe, et est fonction de


plusieurs facteurs : les facteurs externes et les facteurs internes.

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Les facteurs externes, l’altitude et l’angle d’incidence des rayons du soleil au-dessus de
la mer.

Il y a aussi la transparence de l’atmosphère. Si le temps est couvert, il y aura moins de


rayon qui vont passer.

Il y a aussi la latitude. Les mers tropicales reçoivent plus de soleil que les mers
tempérées ou polaires.
Les facteurs internes : il y a l’état d’agitation de la mer. Plus la mer est calme, plus la
pénétration est facile.

Il y a la turbidité de la mer. Ce sont les éléments en suspension. Plus l’eau est turbide,
moins elle absorbe de la lumière.

Il y a enfin la profondeur. A 10 m on a une pénétration de 10% de lumière reçue, à 50


m 1,5%, à 100 m 0,5%.

S’il n’y a pas de lumière, pas de végétaux.

La profondeur de compensation, c’est la profondeur à laquelle l’activité de respiration


équivaut à l’activité de la photosynthèse. Donc quand la plante est dans la
profondeur de compensation elle peut faire de la photosynthèse, mais en dessous,
c’est impossible.

On distingue ainsi un étage photique jusqu’à 75-100 m d’épaisseur et un étage


aphotique où règne une nuit totale.
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2 – la densité

La densité de l'eau de mer est le poids d'un volume d'eau de mer comparée au même
volume d'une même substance. La densité de l'eau de mer varie de 1,025 à 1,041. Une
eau de mer très salée est plus dense ; plus elle est froide, plus elle est lourde.

Une eau très salée cherche à descendre au fond, de même qu'une eau très froide.
Importance de la densité

Les eaux ne se mélangent que lorsqu'elles ont la même densité. La densité de l’eau de
mer dépend de la température, de la salinité et de la pression, de ce fait, les eaux les
plus denses tendent à glisser sous les eaux chaudes ou peu salées, qui demeurent en
surface. Ce phénomène permet de comprendre le mouvement des eaux marines.
À la surface des océans, la densité croît de l’équateur jusqu’aux cercles polaires pour
décroître ensuite du fait de la baisse de la salinité. En profondeur, l’augmentation de
la pression s’ajoute aux effets de la température et de la salinité : la densité croît
rapidement. On observe une véritable stratification verticale des eaux marines. Les
eaux superficielles, de 0 à 200 ou 300 m de profondeur, sont influencées par les
différents climats ; elles se subdivisent en masses d’eaux équatoriales, tropicales,
subtropicales, subpolaires et polaires, séparées par des fronts hydrologiques
analogues aux fronts qui séparent les masses d’air. Entre 300 et 1 000 à 1 200 m de
profondeur, les eaux intermédiaires présentent des caractères mixtes et variables, car
elles proviennent d’un mélange entre les eaux de surface et les eaux profondes.
Celles-ci occupent une tranche importante allant de 1 000 – 1 200 à 4 000 m, et elles
résultent de la plongée d’eau superficielle, dans les régions de forte agitation de
l’océan (par exemple aux latitudes tempérées froides) ; ces eaux conservent leurs
propriétés d’origine, de sorte que l’on peut identifier, par exemple, l’eau de
l’Atlantique Nord qui s’est déplacée jusque dans l’océan Indien ou le Pacifique
austral. Les eaux de fond, aux températures voisines de 0 C, correspondent aux eaux
très froides des mers de Weddell et de Ross dans l’Antarctique, ou des mers du
Labrador et du Groenland dans les hautes latitudes boréales. Les eaux d’origine
australe se propagent fort loin et se retrouvent par 40° nord dans l’Atlantique, 30°
nord dans le Pacifique et dans tout l’océan Indien.

- l’océanographie physique dynamique

L’océanographie physique dynamique est l’étude des mouvements de l’océan


(courants, houles, vagues, marée). On peut répartir les mouvements en deux
catégories : la première

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représente les mouvements cycliques ou périodiques (houle, vagues, marées…) La
2ème catégorie, ce sont les mouvements apériodiques appelés courants.

– les mouvements périodiques ou cycliques

Ces mouvements comprennent ceux qui ont de longues périodes > à 5 mn, exemple : la
marée. Et ceux qui ont des périodes courtes < à 5 mn, exemple : les vagues, la houle.

– la marée
Ce sont des mouvements oscillatoires, régulier, dont la force génératrice réside dans
l’attraction exercée sur l’océan par la lune et le soleil. Dans une marée, il y a une
haute mer et une basse mer. La composante peut être diurne donc la périodicité est
de 24h, on aura une seule marée par jour ou semi-diurne (la périodicité est de 12h, 2
marées).
On appelle marnage, la différence entrela marée haute et la marée basse. C’est aussi
appelé amplitude de marée. Elle est mesurée par un marégraphe. Cette amplitude est
maximale pendant les vives eaux.

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Pendant ce temps, les axes sont en conjonction ou en opposition et elle est minimale
pendant les mortes eaux quand les effets du soleil et de la lune sont en quadrature
(forment un angle droit, lorsque la lune est au premier ¼ ou au dernier ¼). On
appelle flot ou flux la montée des eaux.
Reflux ou jusant la descente des eaux.
L’étale est le niveau maximum que peut atteindre l’eau.
La marée c'est un peu comme une respiration de l'Océan... Chaque jour en un même
lieu, la mer monte, puis redescend.

Vue de la côte cette oscillation est d'abord perçue comme un déplacement horizontal,
en raison de l'arrivée de l'onde de marée sur les côtes. En effet, le niveau de la mer
monte

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avec le courant de flot,qui amène l'eau vers la côte, recouvrant des étendues plus ou
moins grandes du rivage (la Pleine mer = PM) et descend avec le courant de
jusant,dans le sens inverse, laissant les mêmes étendues à sec (la Basse mer = BM).

Ce sont les astres, principalement la lune et le soleil, qui engendrent les marées. Parce
que la lune gravite autour de la terre et que le couple terre lune gravite autour du
soleil, les forces gravitationnelles mises en jeu se combinent et attirent la surface
déformable de l'eau "en faisant monter le niveau" de la mer en un lieu donné. Ceci
crée une onde de marée amenant la pleine mer. Puis, la position des astres étant en
perpétuel mouvement, le lieu ne se trouve plus sous l'effet maximal d'attraction et le
niveau de la mer redescend à nouveau, dans ce lieu, jusqu'à la basse mer. A ce
moment l'onde de marée poursuit ailleurs son trajet, entraînée par les forces
gravitationnelles qui la créent.

– la houle et les vagues

Lancez une pierre dans l’eau. Vous verrez sa surface se déformer et se couvrir de
rides concentriques. Si vous y jetez juste après un bouchon de liège, vous pourrez
constater que celui-ci se soulève et s’abaisse au rythme de ces rides, sans pour autant
se déplacer à l’horizontale. C’est grossièrement l’effet qu’a le vent sur l’océan. S’il
souffle pendant un temps suffisamment long, dans une même direction, et de façon
assez intense, il crée un train de vagues régulières, c’est-à-dire une houle. La houle se
caractérise par son amplitude, par sa longueur d’onde et par sa période.
On obtient la vitesse de la houle en divisant la longueur d’onde par la période.
La distinction entre houle et vague est assez délicate. En simplifiant les choses à
l’extrême, on peut dire que la houle est une oscillation de profil sensiblement
sinusoïdal, donc très régulière, liée à une dépression mobile, et qui se propage sur de
très longues distances, c’est-à-dire essentiellement dans les grands océans. Au
contraire, les vagues sont des oscillations formées sur place sous l’influence d’un
vent local.

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– les mouvements apériodiques

Sont essentiellement les courants qui rassemblent tous les mouvements acycliques de
la mer dans lesquels il y a déplacement d’eau. Ils vont modifier les conditions locales
des eaux. Ces courants vont avoir un impact solide sur la biologie des espèces. Un
courant est défini par trois caractéristiques :

1. sa vitesse est exprimée en nœuds = 1 mille marin/heure = 1852 m / h =~50 cm /


s.
2. sa direction : c’est le sens dans lequel il va.
3. son débit est donné en m3/ s.

– les causes des courants marins

Les causes sont multiples, mais on peut retenir essentiellement 2 :

1. les vents,
2. les forces thermohalines.

– les courants de dérives ou courants dues aux vents

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– les courants de densités
Les courants sont également liés à la densité de l’eau, laquelle dépend de la
température et de la salinité.
Les forces thermohalines, ce sont des forces qui ont leurs origines dans les inégalités
de densités différentes. La densité la plus grande va vouloir plonger en dessous de
celle plus légère, ce qui va engendrer un courant. Tous ces mouvements d’eau se font
à l’horizontale.

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Mais il en existe également selon la verticale.

– Les courants verticaux


Les courants les plus importants sont les courants verticaux, provoqué par la
différence de densité et par les vents. Lorsque le courant plonge, on l’appelle
cascading : c’est la descente des eaux de surface dans les profondeurs. Les eaux
entraînées par cascading ont riches en nitrate, phosphate et en oxygène. Le cascading
est provoqué par un vent d’afflux, c’est un vent qui souffle du large vers la côte. Par
contre un vent de reflux qui va souffler de la côte vers le large va provoquer un
phénomène inverse appelé upwelling. Les vents dominants soufflant parallèlement
ou presque à la côte provoquent le déplacement des couches superficielles vers le
large. Pour compenser les eaux ainsi déplacées, celles du fond remontent. La lente
circulation ainmise en marche est désignée sous le nom d’upwelling. Il peut avoir
lieu n’importe où sur l’océan. L’upwelling résulte des divergences et des
convergences dans les eaux de surface puisque les eaux qui remontent viennent
de1Les mouvements verticaux se manifestent sous leur aspect le plus typique en
plein océan, là où les isolignes de températures varient brusquement, deux masses
d’eau très différentes s’affrontent. Ces régions de l’océan ont été baptisées « zones de
convergences », la plus connue d’entre elle étant la convergence antarctique ou des eaux
froides et denses s’enfoncent sous d’autres eaux plus chaudes. On a aussi l’exemple de la
convergence équatoriale, cela se produit à la limite entre le courant sud-équatorial et le
contre-courant équatorial. L’inverse de la convergence est une divergence qui se traduit
essentiellement par une remontée des eaux
vers la surface.

En somme, les courants marins sont des masses d’eau circulant sur un tracé régulier
autour des océans. Les courants sont principalement provoqués par les effets
combinés des vents dominants, des différences de pressions, de la force
géostrophique ou de Coriolis due à la rotation terrestre et à l’attraction
gravitationnelle du soleil et de la lune (surtout dans les eaux confinés où elle peut
être à l’origine des courants de marée).

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Les principaux facteurs qui déclenchent les courants sont le vent et la différence de
pression. Les autres servent surtout à en modifier la direction.

Les termes « froids » et « chauds » appliqués aux courants désignent la température


des masses d’eau en mouvement par rapport à la température ambiante dans la zone
donnée

28
–Formes et dimensions des océans

- Répartition des terres et des mers


La surface de la terre est occupée à 71% par des océans. La répartition des terres et
des mers est inégale et singulière. Les masses terrestres sont en grande partie
concentrées dans l'hémisphère nord. Hémisphère nord : 61% de mer, hémisphère sud
: 81 % de mer.

Hémisphère. Continental Hémisphère maritime

Les hauteurs de la surface terrestre sont comprises entre une altitude de 8848 m
(Everest) et une profondeur de 11 500 m (fosse de Mariana au Nord-Ouest de l'océan
Pacifique). La profondeur moyenne des océans est d'environ 3800 m. L'altitude
moyenne des terres émergées est de 840 m.

-les océans en chiffres


Les océans représentent
:
- 361 millions de km2,

- 97 % de l'eau disponible sur terre. Au total : 1320 millions de km3 d'eau de mer + 24
millions de km3 de glace

- une profondeur moyenne de 3800 mètres

- 300 fois la masse de l'atmosphère, et 1200 fois sa capacité de stockage de chaleur.

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- Structure des bassins océaniques

Fig. : Schéma des fonds marins

Coupe transversale de la structure des fonds océaniques

Si les mers s’asséchaient brusquement, le fond des océans présenterait une


morphologie très tourmentée, avec des chaînes de montagnes, des volcans et
d’immenses plaines, bordées de fosses gigantesques.

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Du rivage vers le large, on trouve successivement :

- Le plateau continental :

Le plateau continental (profondeur inférieure à 200 m) représente environ 7 %


de la surface des mers

Il borde le rivage, c’est une zone prolongeant le continent. C'est une plate-forme dont
la profondeur passe insensiblement des 30 - 40 m à 250 m environ. Il est plus ou
moins étendu, selon les côtes, pouvant ne représenter que quelques centaines de
mètres ou atteindre plusieurs centaines de Km de large.

- Le talus continental :

La limite externe du plateau est marquée par une pente très importante et la
profondeur descend très rapidement de 250 m à 2 500 - 3 000 m. Le long du talus
continental, la pente est souvent entaillée de profonds canyons sous-marins, bordés
de véritables falaises. Le talus continental marque la transition entre la croûte propre
aux continents et celle des océans.

Plateau et talus représentent 10 % de la surface de la mer.

- Les bassins océaniques :

Au-delà du talus commencent les bassins océaniques. Ils recouvrent 57% de la


surface de la mer. Ils sont formés essentiellement d’une immense plaine abyssale
dont la profondeur augmente de façon presque insensible du bas de la pente vers le
large, de 3 000 m environ jusqu’à 6 000 m. Mais ces grandes plaines abyssales sont
perturbées par la présence :

- -de la dorsale, une gigantesque chaîne de montagnes qui parcourt en serpentant le


fond de tous les océans ; elle occupe près du tiers de la surface des fonds marins ;
certains

32
"sommets" dépassent la surface de la mer (comme l'Islande) avec une hauteur relative
de plus de 5000 m par rapport aux plaines abyssales. C’est à leur niveau que le
magma provenant du manteau terrestre forme en permanence, en s’épanchant sur le
fond et en refroidissant, la nouvelle croûte océanique.

- de fosses océaniques. Curieusement, les parties les plus profondes des bassins
océaniques ne sont pas au centre des bassins, mais le long de certaines marges
continentales ou de lignes d’îles formant un arc insulaire. Leur profondeur peut
passer de 6 000 m à 11 000 m.Elles ne représentent que moins de 3% de la surface des
océans.

Un peu plus de 2 % des fonds océaniques dépassent les 6000 mètres

Carte du relief du fond des océans

33
– Interrelation océan-atmosphère

1 – L’océan thermostat

11 – dans les dix premiers centimètres

L’océan est capable d’absorber dans les dix premiers cm de sa surface tous les rayons
infrarouges que lui envoie le Soleil et de les transformer en chaleur.

L’océan joue donc un rôle régulateur fondamental : on pourrait le comparer à une


gigantesque machine thermique qui, selon les besoins, dissipe ou accumule de la
chaleur.

12 – Trois niveaux de régulation

La régulation océanique s’opère à plusieurs niveaux.

Par rayonnement infrarouge,

Par simple conduction

Il peut aussi lui céder de l’énergie sous forme de chaleur latente l’eau partie en
vapeur ne restituera à l’air sa chaleur qu’en se condensant en moyenne ou haute
latitude pour former des nuages.

Ces flux de chaleur se ressentent dans le temps comme dans l’espace. La chaleur
stockée par l’eau au printemps et en été est libérée vers l’atmosphère en hiver : c’est
ce qui explique que le climat hivernal soit plus doux près d’un océan qu’au milieu
d’un continent.

13 – Question d’équilibre

Globalement, le bilan thermique de la terre est à peu près constant, car elle reçoit
chaque année autant de chaleur qu’elle en perd. Les océans y participent pour 30 à
50%.

– l’océan gardien des équilibres

L’océan et son partenaire l’atmosphère interviennent de façon prépondérante sur les


cycles de quatre éléments indispensable à la vie : ceux de l’eau, du carbone, de
l’azote et de l’oxygène.

1 – Un vaste réservoir d’eau

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Avec ses 1350 millions de Km cube, l’océan mondial renferme plus de 97% de l’eau de la planète, ce qui en fait de loin le plus
grand réservoir. Sous le jeu de l’évaporation intense il fournit à l’atmosphère cinq fois plus d’eau que ne le font l’évaporation et
la transpiration des plantes terrestres.L’atmosphère la lui rend en partie par ses précipitations. Le reste lui est restitué par
l’écoulement des cours d’eau et des nappes phréatiques. Reste qu’une petite partie de l’eau (25 millions de km cube environ) est
piégée sous forme de glaces.

2 – L’océan un puits à CO2

Le CO2 est produit par la respiration des êtres vivants, l’activité volcanique et la combustion par l’homme des énergies fossiles.
Le CO2 est en mer comme sur terre utilisé pour la photosynthèse des végétaux. Mais dans les océans, il est aussi absorbé sous
une forme combinée au calcium dans les coquilles d’organismes marins, ou bien pompé en grande quantité par un échange de
gaz avec l’atmosphère.

Au bilan, l’océan se comporte comme un puits à CO² : il en absorbe davantage qu’il n’en libère. Chaque année, près de 2
milliards de tonnes de Carbonne sont ainsi soustraites à l’atmosphère. Comme l’homme y en injecte 7 milliards de tonnes par
an, l’océan ne peut pas absorber cet excédent.
– l’océan milieu biologique
Les chaînes alimentaires sont plus longues en mer qu’à terre et comportent cinq ou
six niveaux, depuis le phytoplancton jusqu’aux grands poissons prédateurs comme
les thons. Entre chaque niveau de la chaîne, le transfert d’énergie est faible de 10 à
15%.
La fertilité de la mer déterminée par les richesses en phytoplancton est
généralement élevéeau-dessus des plateaux continentaux et dans les zones de
fortes résurgences, où abondent la vie animale.
Il est possible de distinguer dans les océans un certain nombre de zone
biologiques ou province biogéographique.

La zone épipélagique ou photique s’étend depuis la surface jusqu’à une


profondeur de 100 mètres environ soit une couche très mince par rapport à la
profondeur moyenne de l’océan. La limite inférieure de la zone photique est celle
en dessous de laquelle l’énergie solaire n’est plus suffisante pour permettre à la
photosynthèse de se dérouler. La quasi-totalité des ressources des pêcheries
mondiales se trouvent à ce niveau.

La zone mésopélagique s’étend de la limite de pénétration de la lumière jusqu’à


1000 mètres environ. Les nombreuses espèces qui l’habitent effectuent des
migrations verticales journalières. La nourriture rare est amenée par le jeu des
migrations ainsi que sous forme d’une « neige » de petits cadavres et de pelotes
fécales. Dans un tel milieu, les deux contraintes biologiques essentielles (trouver
une nourriture suffisante et éviter les autres prédateurs) ont donné lieux à de très
beaux exemples de mimétismes ou de camouflage par l’utilisation des organes
réfléchissants et lumineux.

La zone bathypélagique comprise entre 1000 et 2000 mètres est très peuplée. Les
organes lumineux sont moins répandus bien que de nombreux poissons pêcheurs
utilisent de tels dispositifs pour tromper leur proie. Des poissons noirs, des
crevettes rouges et des calamars gélatineux caractérisent cet étage. Peu d’animaux
migrent et de manière générale les organismes sont peu actifs ce qui témoigne de
l’importance de la conservation de leur énergie.

La zone abysso pélagique commence à 2000 mètres de profondeur. La faune de


pleine eau diminue encore jusqu’à 100 mètres environ au-dessus du fond où l’on
assiste à un accroissement de la biomasse. Il existe cependant une communauté
d’animaux pélagiques plus ou moins dépendant des espèces benthiques qui se
rencontrent aussi sur le plateau continental.

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15 –Les activités de pêche

151 – les zones de pêche

La pêche est une activité de prélèvement au dépens de l’hydrosphère marine ou


continentale. On parle de prélèvement quand l’équilibre de l’écosystème est respecté
et de prédation quand on détruit tout.

On estime que les ressources de la mer et des eaux continentales fournissent


environ 16% des protéines animales consommées dans le monde. Elle joue donc
un rôle essentiel dans l’alimentation des hommes, un rôle qui devrait encore
s’accroître dans les décennies à venir.

1511-Une activité ubiquiste

La pêche peut théoriquement s’exercer partout sur les océans et jusqu’aux


profondeurs où la vie animale et végétale existe encore. En ce sens on peut dire
que c’est une activité ubiquiste.

1512-La pêche, une activité qui se concentre le long des côtes

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L’autonomie des bateaux aussi importante soit-elle a des limites. Même les
grandes unités (senneurs et chalutiers océaniques) ont besoin de bases terrestres
pour s’approvisionner en eau et en vivres.

Les secteurs de l’hydrosphère trop éloignés des bases terrestres demeurent


largement inexploités même si des ressources abondantes y ont été décelées
depuis longtemps. C’est le cas des mers australes.

C’est à proximité des continents, en particulier dans les eaux de la plate-forme


continentale que les conditions de reproductions de la matière se trouvent le
mieux réalisées. C’est à l’intérieur de la zone euphotique (qui reçoit la lumière) des
domaines benthiques (fond de la mer) et pélagique (entre deux eaux ) de la
province néritique (eaux de la plate-forme continentale) que s’élaborent le mieux
ce milieu nutritif fondamental qu’est le phytoplancton, premier maillon de la
chaîne qui conduit aux animaux carnivores dont l’homme se nourrit. A l’intérieur
de cette aire maritime relativement restreinte (7,6% de la surface océanique), les
végétaux autotrophes (qui ont la particularité d’élaborer directement la matière
vivante à partir de substances minérales disposent plus qu’ailleurs grâce aux
apports terrigènes, à la turbulence des eaux, à la profusion des déchets provenant
de la dégradation bactérienne de la faune et de la flore, de substances minérales
(nitrates et phosphates) dont ils sont capables de faire la synthèse à partir de
l’énergie solaire captées par leur pigments chlorophylliens. Outre ces capacités
nutritives, la diversité des conditions physico-chimiques dévolue à ces eaux
côtières (température, luminosité, salinité, teneur en oxygène dissout) permet à un
plus grand nombre d’espèce de s’y rencontrer et de s’y repeupler, sans parler de la
très grande diversité des substrats (roches, graviers, sables) susceptibles chacun de
délimiter une aire de peuplement caractéristiques.

De ce fait, il n’y a rien d’étonnant que ce soit à l’intérieur de cette frange pré
continentale, large de 150 à 200 milles nautiques pas plus, que se font l’essentiel
des activités halieutiques (80 à 85%) des prises selon les statistiques. Elle
s’explique par la conjugaison de facteurs à la fois biologiques (plus grande
abondance des ressources), économiques (plus grande efficacité d’exploitation) et
humains (marées moins longues). Une commodité qui a son revers : la
vulnérabilité des ressources halieutiques aux actions prédatrices des hommes. Il se
comporte comme si les ressources étaient inépuisables. D’autre part, il ne faut pas
oublier que les eaux côtières, et plus particulièrement les milieux littoraux sont les
plus exposés aux multiples dégradations et autres pollutions physiques et
chimiques (chroniques ou accidentelles) provenant directement ou indirectement
des déchets industriels et urbains, des rejets agricoles, de la destruction

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sous les tropiques des récifs coralliens et des mangroves, pollutions qui ne sont
pas sans effets sur le comportement et la reproduction des espèces aquatiques, sur
leur croissance et leur comestibilité .

1522 - la situation mondiale des pêches et de l’aquaculture

15221 - Evaluation mondiale des pêches et de l’aquaculture

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15222-Production des pêches de captures dans les grandes zones de pêche

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