Cours Oceanographie L3 Aquaculture
Cours Oceanographie L3 Aquaculture
Cours Oceanographie L3 Aquaculture
Introduction à l'Océanographie
Introduction
Comme le corps humain est composé, en moyenne, de 70% d’eau, la planète « Terre »
est recouverte par 71% … de l’eau des océans.
Océans et mer sont au cœur des préoccupations d’une grande partie de l’humanité :
sur notre planète, la moitié de la population vit à moins de 150 km du littoral.
La vie est apparue dans les océans il y a plus de trois milliards d’années. Et les océans
contribuent, dans une très large mesure, à la maintenir aujourd’hui. Constituant à la
fois la principale source d’oxygène de l’atmosphère, une formidable pompe à gaz
carbonique et un réservoir d’eau universel, les océans interviennent de façon
prépondérante sur le devenir de toutes les espèces, et par conséquent sur le nôtre.
Capables d’emmagasiner mille fois plus de chaleur que l’atmosphère, ils jouent un
rôle essentiel sur la régulation des climats. En outre, la richesse que portent en eux les
océans n’est pas inépuisable. La pollution croissante des océans, et le réchauffement
des eaux océaniques corrélées à celui de l’atmosphère, constituent deux autres
problèmes majeurs. Il y a urgence à préserver les richesses de la mer, et nécessité
absolue de le faire.
3
2 – les grands océans
Un océan : est une portion du milieu qui doit posséder 4 critères à la fois :
4
– l’océan pacifique
- Généralités
L'OcéanPacifique, qui s'étend sur une surface de 180 000 000 km², est l'océan le plus
vaste du globe terrestre. Il couvre 1/3 des espaces de la planète et équivaut à
l’ensemble des terres émergées. Il comprend entièrement l'Océanie et quelques autres
îles et archipels qui traditionnellement font partie de l'Asie (Japon, Philippines,
Insulinde). Il est entouré par l'Asie, l'Australie et l'Amérique, alors que sa limite avec
l'océan australest officiellement marquée au 60edegréde latitudesud.
C'est dans le Pacifique que se trouvent les fosses les plus profondes de la Terre, avec
des profondeurs dépassant 10 000 mètres dans les fosses des Kouriles, des Mariannes
5
et des Philippines. Le Pacifique est parcouru par plusieurs dorsales qui forment
parfois en surface des archipels linéaires.
– le Tsunamis
Le phénomène que nous appelons "Tsunami" est une série de vagues de période
extrêmement longue se propageant à travers l'océan, générées par des mouvements
du sol dus essentiellement à des séismes sous-marins. Les éruptions volcaniques
sous-marines ou les glissements de terrain peuvent aussi créer des tsunamis.
6
- Les CYCLONES
DESCRIPTION DUNCYCLONE
Sur les images satellitales, le cyclone se présente sous la forme d'une énorme masse
nuageuse, organisée en bandes spiralées qui convergent vers le centre du système
appelé "oeil".
7
– El Niño
Le Pacifique est parcouru tous les cinq ans par un courant marin appelé El Niñoqui
exerce une influence non négligeable sur le climat.
8
– l’océan atlantique
9
– l’océan indien
10
L’océan Indien est un océan qui s’étend sur une surface de 75 000 000 km². Il est
limité au nord par l’Inde, le Pakistan et l’Iran, à l’est par la Birmanie, la Thaïlande, la
Malaisie, l’Indonésie et l’Australie, au sud par l’océan austral et à l’ouest par
l’Afrique et la péninsule arabique.
Tous les océans vont se rencontrer dans l’hémisphère sud au-delà de 50° de
latitude sud. Ils vont donner naissance à une autre entité océanique qui n’a pas les
mêmes caractéristiques que les autres océans étudiés. C’est l’océan austral. Cet océan
entoure le continent antarctique. L’Antarctique ou l’océan austral couvre 77 millions
de km².
Quant aux masses d’eau situées aux pôles, elles jouent un rôle si fondamental dans la
circulation océanique qu’on les a également baptisées océans, bien qu’elles ne
remplissent pas strictement à leur définition : « l’océan arctique », partie polaire de
l’atlantique, couvre 14 millions de km².
11
– les mers
La mer : est une portion du milieu océanique qui ne possède pas les 4 caractéristiques
à la fois.
Les mers marginales, sont des mers situées sur les bords des océans, mais elles ont une
large communication avec ce dernier et possèdent des profondeurs peu grandes.
Exemple : la mer du Nord (britannique), la mer d’Oman (entre l’inde et l’Arabie), la
manche (France), la mer jaune (entre Corée et chine), etc.
Les méditerranées, sont séparées de l’océan par un détroit qui constitue un seuil. Elles
sont plus profondément enfoncées que les mers marginales, où se situent entre un
continent et un groupe d’îles. Exemple : la mer des caraïbes, la mer rouge, la
méditerranée eurafricaine, etc.
Les mers intérieures : sont engagées dans les terres elles ne débouchent pas sur un
océan mais une autre mer par un détroit peu profond. Exemple : la mer noire qui
débouche sur la méditerranée par le détroit de Bosphore, la mer baltique qui s’ouvre
sur la mer du Nord.
Les mers fermées : séparées complètement de l’océan : la mer Caspienne, la mer morte,
la mer d’Aral.
12
II –l’étude de l’océanographie
– Océanographie et découverte
– Océanographie et exploration
– Océanographie et exploration
• Certains navires restent ancrés plusieurs années en pleine eau et les équipages
se relaient à bord.
14
– les institutions de recherche
Les coûts des recherchessont très élevés et pris en charge par les Etats, ou des
compagnies pétrolières privées.
– la révolution satellitale
De grands progrès dans la connaissance des océans ont été accomplis lorsque des
satellites ont pu enregistrer des informations en continu sur l’ensemble des océans.
Se fait grâce à des images de l’océan. Le satellite mesure avec un canal spécial dit
(thermique) certaines caractéristiques dépendantes de sa température.
- la salinité
La salinité dans un océan est fonction de l’évaporation et des apports en eau douce.
La salinité des océans varient peu : elle est à 90% comprise entre 34 et 35pour mille.
En haute mer, sa valeur dans les eaux de surface varie entre 33 et 37pour mille. Plus
généralement, dans les régions proches de l’équateur, où les précipitations sont quasi
permanentes, les salinités
15
sont voisines de 34pour mille. L’inverse se produit sous les tropiques, où les
anticyclones induisent une intense évaporation, qui se traduit en salinité par des
valeurs de 36 à 37 pour mille.
À partir de 4 000 m, tous les océans ont en gros la même salinité : elle varie entre
salants
La plupart des éléments chimiques connus sur la terre s’y trouvent, en abondance ou
à l’état de traces, sous la forme de sels ou de gaz dissous.
A l’instar des constituants majeurs, les éléments mineurs sont également dissociés
sous forme d’ions dans l’eau de mer. Mais leurs concentrations sont bien moindres,
toujours inférieure au milligramme par kilogramme d’eau.
Les organismes vivants sont capable de les concentrer plusieurs milliers à millions de
fois avant de les rendre à l’océan à leur mort.
L’océan joue un rôle fondamental : par ses grands cycles géochimiques, il régule effet
les taux d’oxygène et de gaz carbonique de notre atmosphère.
13 - la température
– la thermocline
Dans les mers tropicales, surtout entre 25 et 75m, et dans les mers tempérées entre
100 et 1000 m on observe une brusque décroissance de température. Cette
discontinuité s’appelle la thermocline.
18
Sont des sources d’eau chaude dans un environnement froid. Peut s’observer au fond
des océans.
L’hiver venu, les couches superficielles vont se refroidir, et devenir plus denses.
Alourdies, elles vont être entraînées vers les profondeurs dans de vastes
mouvements de convection. Leur instabilité favorise alors la turbulence, qui conduit
à donner à l’atmosphère un peu de sa chaleur. La baisse de température va ainsi
s’accentuer rapidement, en profondeur comme en surface. La mer se refroidit donc
vite et bien, alors qu’elle se réchauffe lentement et mal. Ceci tient pour partie
L’atmosphère est ainsi redevable à l’océan, qui est lui-même tributaire des caprices
de l’air…
– l’océanographie physique
Cette discipline étudie les propriétés physiques de l’eau de mer, en particulier la
lumière, la température, la densité. L’une va s’intéresser aux caractéristiques
statiques : lumière, température, PH, etc. on va l’appeler océanographie physique
statique.
L’autre va s’intéresser aux éléments qui bougent, c’est l’océanographie dynamique.
1 – la lumière
La lumière est très importante pour la vie dans l’océan. Elle permet la photosynthèse
et est à la base du cycle biologique des océans.
19
Les facteurs externes, l’altitude et l’angle d’incidence des rayons du soleil au-dessus de
la mer.
Il y a aussi la latitude. Les mers tropicales reçoivent plus de soleil que les mers
tempérées ou polaires.
Les facteurs internes : il y a l’état d’agitation de la mer. Plus la mer est calme, plus la
pénétration est facile.
Il y a la turbidité de la mer. Ce sont les éléments en suspension. Plus l’eau est turbide,
moins elle absorbe de la lumière.
La densité de l'eau de mer est le poids d'un volume d'eau de mer comparée au même
volume d'une même substance. La densité de l'eau de mer varie de 1,025 à 1,041. Une
eau de mer très salée est plus dense ; plus elle est froide, plus elle est lourde.
Une eau très salée cherche à descendre au fond, de même qu'une eau très froide.
Importance de la densité
Les eaux ne se mélangent que lorsqu'elles ont la même densité. La densité de l’eau de
mer dépend de la température, de la salinité et de la pression, de ce fait, les eaux les
plus denses tendent à glisser sous les eaux chaudes ou peu salées, qui demeurent en
surface. Ce phénomène permet de comprendre le mouvement des eaux marines.
À la surface des océans, la densité croît de l’équateur jusqu’aux cercles polaires pour
décroître ensuite du fait de la baisse de la salinité. En profondeur, l’augmentation de
la pression s’ajoute aux effets de la température et de la salinité : la densité croît
rapidement. On observe une véritable stratification verticale des eaux marines. Les
eaux superficielles, de 0 à 200 ou 300 m de profondeur, sont influencées par les
différents climats ; elles se subdivisent en masses d’eaux équatoriales, tropicales,
subtropicales, subpolaires et polaires, séparées par des fronts hydrologiques
analogues aux fronts qui séparent les masses d’air. Entre 300 et 1 000 à 1 200 m de
profondeur, les eaux intermédiaires présentent des caractères mixtes et variables, car
elles proviennent d’un mélange entre les eaux de surface et les eaux profondes.
Celles-ci occupent une tranche importante allant de 1 000 – 1 200 à 4 000 m, et elles
résultent de la plongée d’eau superficielle, dans les régions de forte agitation de
l’océan (par exemple aux latitudes tempérées froides) ; ces eaux conservent leurs
propriétés d’origine, de sorte que l’on peut identifier, par exemple, l’eau de
l’Atlantique Nord qui s’est déplacée jusque dans l’océan Indien ou le Pacifique
austral. Les eaux de fond, aux températures voisines de 0 C, correspondent aux eaux
très froides des mers de Weddell et de Ross dans l’Antarctique, ou des mers du
Labrador et du Groenland dans les hautes latitudes boréales. Les eaux d’origine
australe se propagent fort loin et se retrouvent par 40° nord dans l’Atlantique, 30°
nord dans le Pacifique et dans tout l’océan Indien.
21
représente les mouvements cycliques ou périodiques (houle, vagues, marées…) La
2ème catégorie, ce sont les mouvements apériodiques appelés courants.
Ces mouvements comprennent ceux qui ont de longues périodes > à 5 mn, exemple : la
marée. Et ceux qui ont des périodes courtes < à 5 mn, exemple : les vagues, la houle.
– la marée
Ce sont des mouvements oscillatoires, régulier, dont la force génératrice réside dans
l’attraction exercée sur l’océan par la lune et le soleil. Dans une marée, il y a une
haute mer et une basse mer. La composante peut être diurne donc la périodicité est
de 24h, on aura une seule marée par jour ou semi-diurne (la périodicité est de 12h, 2
marées).
On appelle marnage, la différence entrela marée haute et la marée basse. C’est aussi
appelé amplitude de marée. Elle est mesurée par un marégraphe. Cette amplitude est
maximale pendant les vives eaux.
22
Pendant ce temps, les axes sont en conjonction ou en opposition et elle est minimale
pendant les mortes eaux quand les effets du soleil et de la lune sont en quadrature
(forment un angle droit, lorsque la lune est au premier ¼ ou au dernier ¼). On
appelle flot ou flux la montée des eaux.
Reflux ou jusant la descente des eaux.
L’étale est le niveau maximum que peut atteindre l’eau.
La marée c'est un peu comme une respiration de l'Océan... Chaque jour en un même
lieu, la mer monte, puis redescend.
Vue de la côte cette oscillation est d'abord perçue comme un déplacement horizontal,
en raison de l'arrivée de l'onde de marée sur les côtes. En effet, le niveau de la mer
monte
23
avec le courant de flot,qui amène l'eau vers la côte, recouvrant des étendues plus ou
moins grandes du rivage (la Pleine mer = PM) et descend avec le courant de
jusant,dans le sens inverse, laissant les mêmes étendues à sec (la Basse mer = BM).
Ce sont les astres, principalement la lune et le soleil, qui engendrent les marées. Parce
que la lune gravite autour de la terre et que le couple terre lune gravite autour du
soleil, les forces gravitationnelles mises en jeu se combinent et attirent la surface
déformable de l'eau "en faisant monter le niveau" de la mer en un lieu donné. Ceci
crée une onde de marée amenant la pleine mer. Puis, la position des astres étant en
perpétuel mouvement, le lieu ne se trouve plus sous l'effet maximal d'attraction et le
niveau de la mer redescend à nouveau, dans ce lieu, jusqu'à la basse mer. A ce
moment l'onde de marée poursuit ailleurs son trajet, entraînée par les forces
gravitationnelles qui la créent.
Lancez une pierre dans l’eau. Vous verrez sa surface se déformer et se couvrir de
rides concentriques. Si vous y jetez juste après un bouchon de liège, vous pourrez
constater que celui-ci se soulève et s’abaisse au rythme de ces rides, sans pour autant
se déplacer à l’horizontale. C’est grossièrement l’effet qu’a le vent sur l’océan. S’il
souffle pendant un temps suffisamment long, dans une même direction, et de façon
assez intense, il crée un train de vagues régulières, c’est-à-dire une houle. La houle se
caractérise par son amplitude, par sa longueur d’onde et par sa période.
On obtient la vitesse de la houle en divisant la longueur d’onde par la période.
La distinction entre houle et vague est assez délicate. En simplifiant les choses à
l’extrême, on peut dire que la houle est une oscillation de profil sensiblement
sinusoïdal, donc très régulière, liée à une dépression mobile, et qui se propage sur de
très longues distances, c’est-à-dire essentiellement dans les grands océans. Au
contraire, les vagues sont des oscillations formées sur place sous l’influence d’un
vent local.
24
– les mouvements apériodiques
Sont essentiellement les courants qui rassemblent tous les mouvements acycliques de
la mer dans lesquels il y a déplacement d’eau. Ils vont modifier les conditions locales
des eaux. Ces courants vont avoir un impact solide sur la biologie des espèces. Un
courant est défini par trois caractéristiques :
1. les vents,
2. les forces thermohalines.
25
– les courants de densités
Les courants sont également liés à la densité de l’eau, laquelle dépend de la
température et de la salinité.
Les forces thermohalines, ce sont des forces qui ont leurs origines dans les inégalités
de densités différentes. La densité la plus grande va vouloir plonger en dessous de
celle plus légère, ce qui va engendrer un courant. Tous ces mouvements d’eau se font
à l’horizontale.
26
Mais il en existe également selon la verticale.
En somme, les courants marins sont des masses d’eau circulant sur un tracé régulier
autour des océans. Les courants sont principalement provoqués par les effets
combinés des vents dominants, des différences de pressions, de la force
géostrophique ou de Coriolis due à la rotation terrestre et à l’attraction
gravitationnelle du soleil et de la lune (surtout dans les eaux confinés où elle peut
être à l’origine des courants de marée).
27
Les principaux facteurs qui déclenchent les courants sont le vent et la différence de
pression. Les autres servent surtout à en modifier la direction.
28
–Formes et dimensions des océans
Les hauteurs de la surface terrestre sont comprises entre une altitude de 8848 m
(Everest) et une profondeur de 11 500 m (fosse de Mariana au Nord-Ouest de l'océan
Pacifique). La profondeur moyenne des océans est d'environ 3800 m. L'altitude
moyenne des terres émergées est de 840 m.
- 97 % de l'eau disponible sur terre. Au total : 1320 millions de km3 d'eau de mer + 24
millions de km3 de glace
30
- Structure des bassins océaniques
31
Du rivage vers le large, on trouve successivement :
- Le plateau continental :
Il borde le rivage, c’est une zone prolongeant le continent. C'est une plate-forme dont
la profondeur passe insensiblement des 30 - 40 m à 250 m environ. Il est plus ou
moins étendu, selon les côtes, pouvant ne représenter que quelques centaines de
mètres ou atteindre plusieurs centaines de Km de large.
- Le talus continental :
La limite externe du plateau est marquée par une pente très importante et la
profondeur descend très rapidement de 250 m à 2 500 - 3 000 m. Le long du talus
continental, la pente est souvent entaillée de profonds canyons sous-marins, bordés
de véritables falaises. Le talus continental marque la transition entre la croûte propre
aux continents et celle des océans.
32
"sommets" dépassent la surface de la mer (comme l'Islande) avec une hauteur relative
de plus de 5000 m par rapport aux plaines abyssales. C’est à leur niveau que le
magma provenant du manteau terrestre forme en permanence, en s’épanchant sur le
fond et en refroidissant, la nouvelle croûte océanique.
- de fosses océaniques. Curieusement, les parties les plus profondes des bassins
océaniques ne sont pas au centre des bassins, mais le long de certaines marges
continentales ou de lignes d’îles formant un arc insulaire. Leur profondeur peut
passer de 6 000 m à 11 000 m.Elles ne représentent que moins de 3% de la surface des
océans.
33
– Interrelation océan-atmosphère
1 – L’océan thermostat
L’océan est capable d’absorber dans les dix premiers cm de sa surface tous les rayons
infrarouges que lui envoie le Soleil et de les transformer en chaleur.
Il peut aussi lui céder de l’énergie sous forme de chaleur latente l’eau partie en
vapeur ne restituera à l’air sa chaleur qu’en se condensant en moyenne ou haute
latitude pour former des nuages.
Ces flux de chaleur se ressentent dans le temps comme dans l’espace. La chaleur
stockée par l’eau au printemps et en été est libérée vers l’atmosphère en hiver : c’est
ce qui explique que le climat hivernal soit plus doux près d’un océan qu’au milieu
d’un continent.
13 – Question d’équilibre
Globalement, le bilan thermique de la terre est à peu près constant, car elle reçoit
chaque année autant de chaleur qu’elle en perd. Les océans y participent pour 30 à
50%.
34
Avec ses 1350 millions de Km cube, l’océan mondial renferme plus de 97% de l’eau de la planète, ce qui en fait de loin le plus
grand réservoir. Sous le jeu de l’évaporation intense il fournit à l’atmosphère cinq fois plus d’eau que ne le font l’évaporation et
la transpiration des plantes terrestres.L’atmosphère la lui rend en partie par ses précipitations. Le reste lui est restitué par
l’écoulement des cours d’eau et des nappes phréatiques. Reste qu’une petite partie de l’eau (25 millions de km cube environ) est
piégée sous forme de glaces.
Le CO2 est produit par la respiration des êtres vivants, l’activité volcanique et la combustion par l’homme des énergies fossiles.
Le CO2 est en mer comme sur terre utilisé pour la photosynthèse des végétaux. Mais dans les océans, il est aussi absorbé sous
une forme combinée au calcium dans les coquilles d’organismes marins, ou bien pompé en grande quantité par un échange de
gaz avec l’atmosphère.
Au bilan, l’océan se comporte comme un puits à CO² : il en absorbe davantage qu’il n’en libère. Chaque année, près de 2
milliards de tonnes de Carbonne sont ainsi soustraites à l’atmosphère. Comme l’homme y en injecte 7 milliards de tonnes par
an, l’océan ne peut pas absorber cet excédent.
– l’océan milieu biologique
Les chaînes alimentaires sont plus longues en mer qu’à terre et comportent cinq ou
six niveaux, depuis le phytoplancton jusqu’aux grands poissons prédateurs comme
les thons. Entre chaque niveau de la chaîne, le transfert d’énergie est faible de 10 à
15%.
La fertilité de la mer déterminée par les richesses en phytoplancton est
généralement élevéeau-dessus des plateaux continentaux et dans les zones de
fortes résurgences, où abondent la vie animale.
Il est possible de distinguer dans les océans un certain nombre de zone
biologiques ou province biogéographique.
La zone bathypélagique comprise entre 1000 et 2000 mètres est très peuplée. Les
organes lumineux sont moins répandus bien que de nombreux poissons pêcheurs
utilisent de tels dispositifs pour tromper leur proie. Des poissons noirs, des
crevettes rouges et des calamars gélatineux caractérisent cet étage. Peu d’animaux
migrent et de manière générale les organismes sont peu actifs ce qui témoigne de
l’importance de la conservation de leur énergie.
39
15 –Les activités de pêche
40
L’autonomie des bateaux aussi importante soit-elle a des limites. Même les
grandes unités (senneurs et chalutiers océaniques) ont besoin de bases terrestres
pour s’approvisionner en eau et en vivres.
De ce fait, il n’y a rien d’étonnant que ce soit à l’intérieur de cette frange pré
continentale, large de 150 à 200 milles nautiques pas plus, que se font l’essentiel
des activités halieutiques (80 à 85%) des prises selon les statistiques. Elle
s’explique par la conjugaison de facteurs à la fois biologiques (plus grande
abondance des ressources), économiques (plus grande efficacité d’exploitation) et
humains (marées moins longues). Une commodité qui a son revers : la
vulnérabilité des ressources halieutiques aux actions prédatrices des hommes. Il se
comporte comme si les ressources étaient inépuisables. D’autre part, il ne faut pas
oublier que les eaux côtières, et plus particulièrement les milieux littoraux sont les
plus exposés aux multiples dégradations et autres pollutions physiques et
chimiques (chroniques ou accidentelles) provenant directement ou indirectement
des déchets industriels et urbains, des rejets agricoles, de la destruction
41
sous les tropiques des récifs coralliens et des mangroves, pollutions qui ne sont
pas sans effets sur le comportement et la reproduction des espèces aquatiques, sur
leur croissance et leur comestibilité .
42
15222-Production des pêches de captures dans les grandes zones de pêche
43