Thse Doctor at
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S. Benalia
University -Tissemsilt- Algeria
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DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
22
Ce travail est dédié à celles et ceux qui m’ont soutenu tout au long de
mon parcours.
Cette mention aurait été incomplète sans une mention pour ma famille,
Introduction générale…………………..………………………………………... 01
I. Les skutterudites……………………………………………………………….. 05
I.1.Introduction…………………………………………………………………… 06
I.2. Structure Cristalline des Skutterudites binaire et remplie……………………. 07
I.2-a)Structure cristalline des skutterudites binaire (TrPn3)……………………… 07
I.2- b)Structure cristalline des skutterudites remplies (RETr4Pn12)……………... 09
I.2- c) Estimation des longueurs de paramètre de maille "a" et des paramètres
Internes "u" et "v" pour les skutterudites remplies RETr4Pn12…………… 12
I.3.Caractéristiques des Skutterudites remplies RETr4Pn12……………………… 13
I.4. Les skutterudites remplie par l’atome de Cérium ‘‘Ce’’ ‘‘Ce Filled
skutterudite’’…………………………………………………………………. 16
I.5.Conclusion……………………………………………………………………. 19
II. Méthodes de calcul …………………………………………………………… 20
II.1. Introduction………………………………………………………………….. 21
II.2. Approximation de la théorie fonctionnelle de la densité DFT………………. 22
II.2.1. Repères Historiques………...……………………………………………... 22
II.2.1-1- Approximation de Born-Oppenheimer………………………………….. 22
II.2.1.2-Approximation de Hartree-Fock…………………………………………. 23
II.2.1.3-Approximation de Thomas-Fermi……………………………….………. 26
II.2.1.4- La méthode X α de Slater………………………………………………. 26
II.3. Développement de la théorie fonctionnelle de la densité DFT……………... 27
II.3.1- Méthodes Approximative pour calculer l’énergie d’échange et de
corrélation……………………………………………………………….…. 30
II.3.1 .1 – Approximation de Hedin et Lunqdvist………………………………... 30
II.3.1.2 – Approximation de Ceperley et Alder…………………………………. 31
II.3-2 – Equations de Kohn et Sham……………………………………………... 32
II.3.3 – La self-consistance dans les calculs de la DFT………………………...... 33
II.3.4 – Les systèmes à spin polarisé…………………………………………….. 34
II.3.5 – classification des méthodes de description de la structure électronique
basée sur la DFT………………………………………….………………… 35
II.4. La méthode utilisé “Full Potential Linear Muffin Tin Orbital“ FP-LMTO… 36
II-4-1- Approximation de muffin-tin…………………………………………….. 38
II.4.2 – Instruction de base……………………………………………………….. 40
II.4.3 – Fonctions de base………………………………………………………... 40
II.4.3 – 1 – Sphères Muffin-tin…………………………………………………... 41
II.4.3 – 2 – Transformée de Fourier de la Pseudo LMTOs…………………….… 43
II.5. Fonctions lisses de Hankel « Smooth Hankel functions »…………………... 45
II.5.1 – Propriétés de base………………………………………………………... 45
II.5.2 – Formalisme des fonctions de Hankel lissées……………………………... 47
II.5.3 – Les avantages des fonctions enveloppes lisses de Hankel………………. 48
II.6. Intégrales analytiques de deux centres……………………………………… 50
II.7. Développement autour d’un site……………………………………………. 51
II.8. Augmentation dans la méthode……………………………………………... 52
II.9. Matrices du chevauchement et Hamiltonien (partie-MT)…………………... 53
II.10. La contribution d’échange et de corrélation……………………………….. 54
II.11. Les fonctions d’onde………………………………………………………. 54
II.12. Calcul de la densité de charge……………………………………………... 55
II.13. Harmoniques sphériques…………………………………………………... 55
II.14. Augmentation LAPW et LMTO…………………………………………... 56
II.15. Avantages et inconvénients de la méthode LMTO………………………... 58
Références………………………………………………………………………. 97
LISTE DES TABLEAUX
I.2 : Les rayons atomiques de quelques atomes utilisés dans la synthèse des skutterudites
remplies…………………………………………………………………………………. 12
I.3 : Comparaison entre le paramètre de maille ‘‘a’’ et des paramètre internes ‘‘u’’ et
‘‘v’’ de quelques skutterudites calculés expérimentalement et par l’utilisation des
formules I.2, I.4 et I.5…………………………………………………………………... 13
I.5: Un sommaire tabulaire du comportement observé pour les systèmes CeTr4Pn12 (Tr =
Fe, Ru, Os et Pn = P, As, Sb). Plus que la moitié de ces systèmes sont des semi-
conducteurs tandis que les composés restants sont des métaux pauvres et montrer
des effets de corrélation électronique [57]……………………………………………… 16
III.5 : Calcul des constantes élastiques C11,C12, C44 (en GPa), des modules de
cisaillement et de Young (en GPa), du quotient de Poisson (ν ), du paramètre
anisotrope A, de la vitesse de son longitudinale, transversale et moyenne
( vl, vt, vm en m.s-1) calculées à partir du module élastique polycristallin et de la
température de Debye ( θ D en K) pour le CeFe4P12 [158]……………………………..70
III.6 : Calcul des constantes élastiques C11,C12, C44 (en GPa), des modules de
cisaillement et de Young (en GPa), du quotient de Poisson (ν ), du paramètre
anisotrope A, de la vitesse de son longitudinale, transversale et moyenne
( vl, vt, vm en m.s-1) calculées à partir du module élastique polycristallin et de la
température de Debye ( θ D en K) pour le CeRu4P12 [159]………………………….... 70
III.7 : Calcul des constantes élastiques C11,C12, C44 (en GPa), des modules de
cisaillement et de Young (en GPa), du quotient de Poisson (ν ), du paramètre
anisotrope A, de la vitesse de son longitudinale, transversale et moyenne
( vl, vt, vm en m.s-1) calculées à partir du module élastique polycristallin et de la
température de Debye ( θ D en K) pour le CeOs4P12 .....……………………………… 70
III.8 : La masse effective des électrons ( me* ), des trous lourds ( mhh
*
) et des trous léger
I.2 : Structure évidente de la cage des skutterudites binaire TrPn3, le site 2a inoccupé et
à l’origine de la maille [40]…………………………………………………………...... 8
I.4 : Remplissage du vide des skutterudites binaire (TrPn3) par un atome RE (RE=La, Ce,
Pr, Nd, Sm, Eu, Gd, Tb, Yb, U, Th)……………………………………………………..10
I.5 : Structure cristalline des skutterudites remplies RETr4Pn12 (le groupe d’espace
_
Im 3, T h5 , # 2 0 4 ). RE (ions de terres rares) sont entourés par des cages d'icosaèdre de
Pn12 (pnictogen), Tr (ions de métal de transition) sont situés entre les cages, formant
un sublattice cubique simple [43]………………………………………………………. 11
II.3 : (a) Potentiel de muffin-tin tracé le long d’une rangée d’ion. (b) Le potentiel de
muffin tin est constant (nul) dans les régions interstitielles et représente un ion
isolé dans chaque région de cœur [132]………………………………………………... 39
II.4 : Comparaison des fonctions de Hankel standard et lisse pour l=0 (lignes
continues), l=1 (tiret) et l=2 ( lignes pointillées). L’énergie ε=-1 et le rayon
lisse Rsm=1.0. Pour des grands rayons les fonctions lisses et standards
coïncident. Prés de l’origine, la fonction lisse se courbe graduellement en se
comportant comme rl tandis que le fonction standard a une singularité
proportionnelle à 1/rl+1…………………………………………………….…………. 46
II.5 : La figure montre la construction de la base améliorée de la fonction lissée de
Hankel. Pour le potentiel constant V0, la solution de l’équation de Schrödinger
radiale Ψ0 est une fonction de Hankel standard avec une singularité à l’origine.
Lorsque que le vrai potentiel V commence à sentir le potentiel nucléaire attractif,
la fonction d’onde correcte Ψ se courbe au dessus. Ce comportement commence
déjà en dehors du rayon muffin-tin et il est construit dans les fonctions lissées de
Hankel………................................................................................................................... 49
II.6 : Une représentation qualitative des fonctions de base LMTO et LAPW. Tous les
deux commencent à partir d’une fonction enveloppe lisse (à tiret). L’enveloppe est
définie comme une fonction de Hankel à atome centré dans LMTO et une onde
plane dans LAPW. A l’intérieur des sphères atomiques (lignes plus épaisses) les
fonctions enveloppes sont remplacées par les solutions numériques de l’équation de
Schrödinger qui devient lisse à la limite de la sphère…………………………………... 58
III.9 : Densité d’état partielle de spin polarisé de CeFe4P12 (a) Les contributions des
états de Ce, (b) les contributions des états de la Fe et (c) les contributions des
états de P [158]……………………………………………………………………… 77
III.11 : Densité d’état partielle de spin polarisé de CeRu4P12 (a) Les contributions des
états de Ce, (b) les contributions des états de la Fe et (c) les contributions des
états de P [159]………………………………………………………………………. 79
III.13 : Densité d’état partielle de spin polarisé de CeOs4P12 (a) Les contributions des
états de Ce, (b) les contributions des états de la Fe et (c) les contributions des
états de P……………………………………………………………………………. 81
classiques. Ioffe suggéra que l'effet thermoélectrique pourrait être employé un jour
pour la réfrigération à semi-conducteurs [3].
Cependant, l’efficacité de ces matériaux était très insuffisante pour concurrencer
la réfrigération par cycle de compression-détente ou pour des applications de génération
d’électricité rentables économiquement, et le titre d’un article résume fort bien la fin de
cette période de recherche : "Thermoélectricité, La percée qui n’a jamais abouti" [11].
Plus récemment, depuis le début des années 1990, un regain d’intérêt pour la
thermoélectricité est apparu, dû en particulier à l’émergence de préoccupations
environnementales concernant les gaz utilisés en réfrigération et les émissions de gaz à
effet de serre, et la volonté de développer des sources d’énergie alternatives. Les deux
principaux axes de recherche suivis concernent d’une part le développement de matériaux
connus sous de nouvelles formes de basses dimensionnalités (puits quantiques, nanofils,
nanograins, couches minces…), et d’autre part le développement de nouveaux matériaux
à structures complexes et/ou ouvertes. Parmi les nouveaux matériaux développés figurent
les skutterudites. Celles-ci possèdent des propriétés thermoélectriques intéressantes pour
des applications en génération d’électricité dans la gamme 600K-900K, et devraient
permettre d’améliorer les rendements de conversion de chaleur en électricité. Elles sont
également très étudiées pour leurs propriétés physiques et magnétiques variées.
Le but principal de ce travail est d’étudier dans un premier lieu les propriétés
structurales, élastiques, électroniques et optiques sous la pression normale et sous la
pression hydrostatique pour les composés Skutterudite remplis (CeFe4P12, CeRu4P12
et CeOs4P12) en employant la méthode FP-LMTO : (Full Potential Linear Muffin-Tin
Orbital)
Les autres buts sont de rapporter :
1. La détermination de coefficients de Seebeck (S) et les conductivités
électriques et thermiques afin de comprendre mieux les propriétés
thermoélectriques de ces composés.
2. L'effet des pressions et hybridation de l'électron f sur la structure de bande et
les propriétés optiques.
La problématique est ainsi posée et le plan de travail va être présenté dans ce qui suit.
Dans le premier chapitre nous exposerons les skutterudites d’un point de vue
théorique global, en mentionnant les principales recherches traitant le sujet ainsi que
les plus importantes améliorations qui ont été apportées.
I – Introduction générale 4
Les skutterudites peuvent être des métaux ou des semi-conducteurs, et peuvent, avec
un certain soin, être conçu pour être semiconducteurs avec une basse conductivité thermique,
présentant ainsi un plus grand intérêt pour les applications thermoélectriques. Slack [13] fut le
premier a proposer la synthèse d'un matériau PGEC (Phonon-Glass Electron-Crystal) pour le
système de skutterudite. Le concept de PGEC représente une approche utilisée dans
l’identification de nouveaux matériaux pour la conversion d’énergie par effet
thermoélectrique. Ces matériaux doivent être des semi-conducteurs, bons conducteurs
électriques et mauvais conducteurs thermiques.
Nous aborderons ce chapitre par une étude théorique succincte sur les skutterudites qui
sera suivie par une description générale des skutterudites remplies, On traitera plus
particulièrement des skutterudites de types CeTr4Pn12 avec (Tr = Fe, Ru, Os, Pn = P, As,
Sb). Pour englober l’essentiel du sujet, nous mentionnerons à chaque étape l’état de l’art.
* Smaltine : Terme de minéralogie : Cobalt arsenical cristallisé, sa composition chimique est CoAs2
I – Les Skutterudites 6
I.1. Introduction :
Les skutterudites sont des matériaux dont le nom dérive de l'endroit où ils ont été
découverts la première fois, Skutterud en Norvège. Ils ont été identifiés par Oftedal en 1928
[14]. L'intérêt initial pour le système des skutterudites comme matériau thermoélectrique a
commencé dans les années 50 où les scientifiques de l’Union Soviétique ont examinés un
grand nombre de ces matériaux. Tout les skutterudites de la forme CoAs3 ont été étudiés dans
cette période, malgré leurs propriétés électroniques prometteuses, on est arrivé à la conclusion
que leur conductivité thermique était beaucoup trop élevée (>20 Wm-1k-1) pour permettre à
ces composés d'être des matériaux thermoélectriques viables [15]. La formule empirique pour
les skutterudites binaires est TrPn3, où Tr est un atome du métal de transition (Co, Rh, Ir) et
Pn est l'un des pnictogènes (P, As, Sb). En 1977, Jeitschko et al. [16] insérèrent pour la
première fois une terre-rare dans les cages Pn12 des skutterudites binaires pour former une
skutterudite ternaire ou skutterudite remplie ("filled skutterudite") de formule RETr4Pn12 (RE
= La, Ce, Pr, Nd, Sm, Eu, Gd, Tb, Yb, U, Th ; Tr = Fe, Ru, Os et Pn = P, As, Sb). Ce
remplissage de la cage vide est rendu possible par la substitution concomitante du métal de
transition par un élément possédant un électron de moins (Fer, Ruthénium ou Osmium) pour
compenser les électrons apportés par l’ion électropositif. Depuis lors, il a été montré que de
nombreux autres éléments peuvent être insérés dans la structure : alcalino-terreux [17, 18]
thorium [19] uranium [20], sodium ou potassium [21], thalium [22], …
L'insertion de cet ion électropositif peut conduire à d’excellentes propriétés
thermoélectriques à haute température grâce à une diminution de la contribution du réseau à la
conductivité thermique due au mouvement local dit de "rattling" des ions dans leurs cages de
Pn12 [4].
Les propriétés physiques des skutterudites remplies à basse température présentent
également un intérêt considérable. En effet, une très large variété d'états magnétiques et
électroniques a pu être mise en évidence dans ces composés : ordre magnétique [23 – 26],
supraconducteur [27 – 29], semi-conducteur [30, 31], valence intermédiaire [32], fermion
lourd [33, 34], Non-Liquid de Fermi [35, 36]. Une revue sur les skutterudites remplies à base
de terre rare est accessible sur Internet [37].
I – Les Skutterudites 7
1 1 1
8 Co dans (c) , , etc.
4 4 4
24 As dans (g) 0,u,v etc.
Cette structure peut être décrite comme un réseau cubique simple de métaux de
transitions où les atomes Tr occupent les positions cristallographiques 8c (¼, ¼, ¼), chacun
étant situé au centre d’un octaèdre déformé de pnictogène, tandis que les atomes Pn occupent
les positions cristallographiques 24g (0, u, v). La maille cubique centrée contient 32 atomes
[38].
Connaissant le groupe d’espace, la structure cristallographique est complètement
déterminée par la connaissance des trois paramètres u, v (positions des atomes Pn) et a
(paramètre de maille). Elle peut alors être décrite de deux manières complémentaires :
Dans un premier lieu, en plaçant l’atome Tr (site 8c) à l’origine de la maille,
l’ensemble des positions prises par le métal de transition Tr constitue un réseau cubique
simple. Au centre de six cubes sur huit se trouve un anneau rectangulaire de pnictogènes. Ces
anneaux sont perpendiculaires aux trois directions cristallographiques (100), (010) et (001).
Les deux derniers cubes sont inoccupés et correspondent au site cristallographique 2a. Cette
représentation permet de mettre en évidence les liaisons Pn-Pn (figure I.1).
I – Les Skutterudites 8
Figure I.1 : La maille élémentaire de skutterudite binaire TrPn3. Ici l’atome Tr (site 8c) et à l’origine
de la maille.
Figure I.2 : Structure évidente de la cage des skutterudites binaire TrPn3, le site 2a inoccupé et à
l’origine de la maille [40]
I – Les Skutterudites 9
Figure I.4 : Remplissage du vide des skutterudites binaire (TrPn3) par un atome RE (RE=La, Ce, Pr,
Nd, Sm, Eu, Gd, Tb, Yb, U, Th)
Les skutterudites remplies ont une structure cristallographique analogue à celle des
_
skutterudites binaires : elles cristallisent dans le groupe d’espace Im 3, Th5 , N o .204 , avec l’ion
électropositif RE en site (2a) occupant la position 0, 0, 0, les quatre atomes du métal de
1 1 1 3 3 1 3 1 3 1 3 3
transition Tr en site (8c) avec les positions 4 4 4
;
4 4 4
;
4 4 4
;
4 4 4
et les douze
Figure I.5 : Structure cristalline des skutterudites remplies RETr4Pn12 (le groupe d’espace
_
Im 3, T h5 , # 2 0 4 ). RE (ions de terres rares) sont entourés par des cages d'icosaèdre de Pn12
(pnictogen), Tr (ions de métal de transition) sont situés entre les cages, formant un
sublattice cubique simple [43].
Dans les composés skutterudites remplis, les vides agissent en tant que "cage" efficace
pour le "piégeage" des atomes RE dans un arrangement cubique centré montré dans les
0
figures I.2, I.3 et I.5. À mesure que le paramètre du réseau augmente de ( 7.8 A) pour
0
REFe4P12 à ( 9.13A) pour REOs4Sb12, la taille de cette cage augmente. Pour confirmer
ceci, Braun et Jeitschko [44] ont notés les grands paramètres de déplacement thermiques pour
les atomes RE, les grandes longueurs de liaison RE–Pn et la contraction faible de lanthanide
pour les antimonides comparés aux skutterudites remplis du phosphure et d’arséniure. Les
grands paramètres de déplacement thermique des atomes RE sont dus à la grande taille de la
cage icosaèdre, qui empêche la liaison forte avec les atomes Pn. Ces grandes structures et
liaisons faibles permettent à l'atome RE de vibrer efficacement "rattling " dans la cage
icosaèdre, alors que le sublattice TrPn3 reste rigide, voir figure I.3.
I – Les Skutterudites 12
RTr
u = 0.103 + 0.255 , l’erreur de calcul est de ±1.5% (I.4)
RPn
RTr
v = 0.190 − 0.048 , l’erreur de calcul est de ±3.5% (I.5)
RPn
Là où acalc est le paramètre de maille cubique calculé ; RRE , RTr , RPn sont les rayons atomiques
des éléments RE, Tr et Pn respectivement [48] ; u, v sont les paramètres internes des atomes
Pn (toutes les grandeurs sont en angströms (Å)).
Le tableau I.2 contient les rayons atomiques de quelques atomes utilisés dans la
synthèse des skutterudites remplies :
Métal de Transition Pnictogène Terre rare
Les éléments Fe Ru Os P As Sb Ce Pr La
Rayons atomique (Å) 1.26 1.36 1.35 1.28 1.39 1.59 1.81 1.82 1.87
Tableau I.2 : Les rayons atomiques de quelques atomes utilisés dans la synthèse des skutterudites
remplies.
L’utilisation des donnés du tableau I.2 nous permettent de faire une comparaison entre
le paramètre expérimental aexp et le paramètre acalc dérivé des formules I.2, I.4 et I.5 :
I – Les Skutterudites 13
u (Å) 0.3485 0.3491 0.3485 0.3550 ±1.5% 0.3550 ±1.5% 0.3550 ±1.5%
v (Å) 0.1484 0.1488 0.1485 0.1433 ±3.5% 0.1433 ±3.5% 0.1433 ±3.5%
Tableau I.3 : Comparaison entre le paramètre de maille ‘‘a’’ et des paramètre internes ‘‘u’’ et ‘‘v’’ de
quelques skutterudites calculés expérimentalement et par l’utilisation des
formules I.2, I.4 et I.5
à base de plomb, d’étain, de tellure et de sélénium [51]. Le tableau I.4 résume les différentes
caractéristiques d’un nombre important des skutterudites remplies.
Tableau I.4 : Données cristallographiques et propriétés d'état fondamental des skutterudites remplies.
Cle d'Acronymes :
S = superconductor, HGS = hybridization gap semiconductor,
HFM = heavy fermion metal, M = metallic, NFL = non-Fermi-liquid,
QCP = quantum critical point, QO = quadrupolar order,
FIHF = field induced heavy fermion metal, FMM = ferromagnetic metal,
AFM = antiferromagnetic metal, M-I = metal to insulating transition,
AFM? = unusual magnetic phase transition, Td = displacive transition.
I – Les Skutterudites 16
Fe Ru Os
Ce
P semi- semi- semi-
conducteurs conducteurs conducteurs
As semi- NFL semi-
conducteurs conducteurs
Sb heavy fermion NFL semi-
conducteurs
Tabeau I.5: Un sommaire tabulaire du comportement observé pour les systèmes CeTr4Pn12
(Tr = Fe, Ru, Os et Pn = P, As, Sb). Plus que la moitié de ces systèmes sont des
semi-conducteurs tandis que les composés restants sont des métaux pauvres et
montrer des effets de corrélation électronique [57].
I.5. Conclusion :
Nous avons pu voir au long de ce chapitre, globalement, les améliorations qui ont été
obtenues depuis les skuttérudites binaires jusqu’aux skutterudites remplies, ces améliorations
mènent surtout à augmenter l’efficacité thermoélectrique des skutterudites remplies. En outre,
nous avons suivi l’évolution et la simplification des principaux procédés mis en œuvre ces
dernières années, pour développer les skutterudites, par les laboratoires académiques et les
centres de recherche industrielle. Malgré tout, les skutterudites restent toujours une
technologie en cours de développement.
CHAPITRE II
Méthodes de calcul
II – Méthodes de calcul 20
II.1. Introduction :
On peut voir un solide formé de noyaux et d’électrons provenant des atomes qui le
constituent. Désignons les coordonnées des électrons par r1 , r2 ,... et par R1 , R2 ,... celles des
noyaux. L’état stationnaire des particules est décrit par l’équation de Schrödinger :
H Ψ = EΨ (II.1)
où H est l’hamiltonien du cristal, Ψ sa fonction d’onde propre, E l’énergie du cristal (sa valeur
propre). La fonction d’onde du cristal dépend des coordonnées de toutes les particules qui le
composent
Ψ (r1 , r2 ,...; R1 , R2 ...) = Ψ (ri , Rα ) (II.2)
ri représente les coordonnées généralisées des électrons et Rα , les coordonnées des noyaux.
h2
Te = ∑ Ti = ∑ (− ∆i ) (II.3)
i i 2m
h
où m est la masse de l’électron ; h = , h étant la constante de Planck ; ∆ i = ∇i2 est
2π
l’opérateur de Laplace pour le i-ième électron :
∂2 ∂2 ∂2
∆i = ∇ = 2 + 2 + 2
2
h2
Tn = ∑ Tα = ∑ (− ∆α ) (II.4)
α α 2M α
∂2 ∂2 ∂2
ou M α étant la masse du noyau et ∆α = + +
∂X α2 ∂Yα2 ∂Zα2
1 e2 1
Ue = ∑ = ∑ U ij
2 i , j ≠i 4πε 0 ri − rj 2 i , j ≠i
(II.5)
1 Zα Z β e 2 1
Un = ∑
2 α ≠ β 4πε 0 Rα − Rβ
= ∑ U αβ
2 α ≠β
(II.6)
Zα e 2 1
U en = ∑ = ∑ U iα (II.7)
i ,α 4πε 0 ri − Rα 2 i ,α
Les électrons et les noyaux qui composent les matériaux constituent un système à plusieurs
corps fortement interagissant, ce qui rend la résolution de l’équation de Schrödinger extrêmement
difficile, car la mécanique quantique moderne ne dispose d’aucune méthode pour résoudre des
problèmes concernant un grand nombre de particules, cela tient non seulement à des difficultés de
calcul d’ordre technique, mais aussi à une impossibilité de fait, car dans 1cm3 d’un solide
cristallin on trouve prés de 5.1022 atomes, ce qui mène à un nombre important de variables de
l’ordre de 1024. En général, il n’est pas possible de résoudre ce système d’équations par le
recours à des approximations. Ainsi, selon l’expression employée par P.A.M. Dirac en 1929 [83],
“tout progrès dans ces connaissances dépend essentiellement de l’élaboration de techniques
d’approximation aussi précises que possible”.
me 1
devant celle des noyaux ( = ) , les temps caractéristiques des mouvements électroniques
m p 1830
sont très courts devant ceux des mouvements ioniques et on peut faire l'hypothèse que les
électrons répondent instantanément au mouvement des noyaux. Cette approximation permet de
séparer les coordonnées des électrons et des noyaux et de simplifier ainsi l’équation de
Schrödinger. L’hamiltonien du cristal peut alors être scindé en une partie électronique
H e ( H e = Te + U e + U en + U n ) et une partie nucléaire H n ( H n = Tn + E ( R ) ), ce qui permet de
présenter la fonction d’onde du cristal ψ (r , R) sous la forme d’un produit de la fonction d’onde
des noyaux χ ( R ) et celle des électrons ψ e (r , R ) :
ψ (r , R ) = ψ e (r , R ) χ ( R ) (II.10)
La position des noyaux devient un paramètre et l'équation de Schrödinger est résolue pour un
ensemble de positions fixées des noyaux. On a alors à résoudre le système d'équations suivant :
[Te + U e + U en + U n ] ψ e (r , R) = E ( R) ψ e (r , R ) (II.11)
[Tn + E ( R )] χ ( R ) = E χ ( R ) (II.12)
*Une fonctionnelle est une fonction de fonction. L’une des fonctionnelles les plus couramment utilisées est la
transformée de Fourier dans le traitement du signal.
II – Méthodes de calcul 24
champ Ωi est appelé champ self-consistent. Nous pourrons mettre l’hamiltonien H e sous la
forme :
h2
H e = ∑ (− ∆ i ) + ∑ Ωi (ri ) + ∑ (∑ U iα ) = ∑ H i (II.13)
i 2m i i i ,α i
les autres électrons, et U i (ri ) son énergie potentielle dans le champ produit par tous les noyaux
du cristal. Puisque l’hamiltonien ne renferme plus de termes représentant les énergies
d’interaction des électrons, la fonction d’onde du système électronique à la forme d’un produit de
fonctions d’onde de chacun des électrons, et l’énergie de ce système est, par conséquent, égale à
la somme des énergies de tous les électrons :
ψ e (r1 , r2 ,...) = ∏ ψi (ri )
i
Ee = ∑ Ei
i
(II.15)
avec
H i ψi = Ei ψi
Donc, la mise en œuvre de la notion du champ self-consistent permet de :
¾ réduire le système d’équation décrivant les électrons à un système d’équations se
rapportant à un seul électron.
¾ considérer les électrons comme des particules indépendantes.
La forme sous laquelle se trouve Ωi (ri ) est donnée par l’équation de Hartree :
2 e dτ j
2
h2 1
− ∆ψ i (r ) + U i (ri , R1 , R2 ,...)ψi (r ) + [ ∑ ∫ ψ j (rj ) ]ψ i (r ) = Ei ψi (r )
2m 2 j ≠i 4πε 0 rij
donc (II.16)
2
1 e
∑
2
Ωi (ri ) =
2 j ≠i ∫ ψ j ( rj )
4πε 0 ri − rj
dτ j
Le sens physique de cette dernière équation est le suivant : (e ψ j (rj ) ) 2 représente la densité de
intégrant par rapport à toutes les coordonnées de l’électron i avec l’électron j « diffus dans
l’espace ».
En 1930, Fock [86] a montré que la fonction d'onde de Hartree (II.16) viole le principe
d'exclusion de Pauli parce qu'elle n'est pas antisymétrique par rapport à l'échange de deux
particules quelconques. Il a proposé de corriger ce défaut en ajoutant un terme supplémentaire
non local d'échange qui complique considérablement les calculs. La fonction d'onde
ψ e (r1 , r2 ,..., rN ) est alors remplacée par un déterminant de Slater des fonctions d'onde
monoélectroniques qui est antisymétrique par rapport à l'échange, il est donné par :
ψ 1 (q1 ) ψ 1 (q2 ) ...
1
ψ e (q1 , q2 ,...) = ψ 2 (q1 ) ψ 2 (q2 ) ... (II.17)
N!
... ... ...
h2 1 e2
Ei = ∫ψe (q1, q2 ,...)[− ∆i +Ui (ri + ..., R1, R2 ,...)] ψedqe +
2m
∑ψe (q1, q2 ,...) r ψe (q1, q2,...)dqe
8πε0 j≠i
*
(II.18)
ij
comprenant la variable spin électronique ; une intégration par rapport à dqe représente donc une
intégration par rapport aux coordonnées et une sommation par rapport aux spin variables de tous
les électrons. L’approximation de Hartree-Fock conduit à de bons résultats, notamment en
physique moléculaire. Cependant, elle donne toujours une borne supérieure à l'énergie et ne tient
pas compte des effets de corrélations électroniques. Le traitement des systèmes étendus comme
les solides reste difficile. On peut l'améliorer en incluant des effets de corrélation au-delà de
l'approximation: c’est ce qu'on appelle l'interaction de configurations. Cette méthode conduit, en
principe, à une fonction d'onde exacte mais elle est extrêmement coûteuse car le nombre de
configurations augmente très rapidement avec le nombre d'électrons. Elle ne peut donc traiter que
des systèmes avec peu d'électrons comme des petites molécules. La, méthode de Hartree-Fock
reste donc un point de repère indispensable.
II – Méthodes de calcul 26
II.2.1.3-Approximation de Thomas-Fermi :
Peu après l'article original de Schrödinger, Thomas et Fermi [87-88] ont proposé une
méthode alternative de résolution de l'équation de Schrödinger basée sur la seule densité
électronique ρ (r ) . La méthode Thomas-Fermi fait l'hypothèse que les mouvements des électrons
sont décorrélés et que l'énergie cinétique peut être décrite par une approximation locale basée sur
3
les résultats pour les électrons libres (proportionnelle à [ ρ (r )]5 ). Un peu plus tard, Dirac [89] a
proposé que les effets d'échange soient pris en compte en incorporant un terme venant de la
densité d'énergie d'échange dans un gaz homogène d’électrons. L'approximation Thomas-Fermi
est assez rudimentaire. Par exemple, elle n'autorise pas la formation de molécules. Elle a été
néanmoins appliquée avec succès dans le domaine de la physique des plasmas.
II.2.1.4- La méthode X α de Slater:
La méthode X α de Slater formulée en 1951 [90] est généralement prise comme une
forme simplifiée de la DFT. Elle fut développée comme une solution approchée aux équations de
Hartree-Fock. Dans cette méthode, l’énergie d’échange dans l’approche Hartree-Fock est donnée
par :
4
9 3
Exα [ ρ ] = − α ( ) ∫ ρ 3 (r )d 3 r (II.19)
4 4π
L’énergie d’échange Exα [ ρ ] est donnée ici comme une fonctionnelle de la densité électronique ρ
1
2 3
Vx(r ) = 6α [ ρ (r )]3 (II.20)
3 4π
II – Méthodes de calcul 27
Deux points essentiels sont soulevés par cette expression. Premièrement la simplicité de ce
potentiel par rapport à la méthode de Hartree-Fock, simplicité due au fait qu’il est local.
Deuxièmement, il a été démontré [95] qu’il contient une partie de la corrélation, d’où sa
supériorité par rapport à la méthode Hartree-Fock. Considérant cette méthode comme une
véritable pré-DFT, elle a eu le mérite de donner la possibilité de conduire des calculs sur des
systèmes physiques réels (dont des métaux et alliages magnétiques) avec des temps de calculs
raisonnables dans le contexte des ordinateurs des années 60 et 70.
Tous ces travaux ont été essentiels au développement de la théorie fonctionnelle de la
densité DFT que nous allons présenter maintenant.
Premier Théorème : L’énergie totale de l’état fondamental E est une fonctionnelle unique de la
densité des particules ρ (r ) pour un potentiel externe Vext (r ) donné, c’est-à-dire que si le potentiel
e2 ρ (r ') ρ (r )
8πε 0 ∫ r−r'
d 3r ' : est le terme électrostatique de Hartree.
Cette fonctionnelle n'est pas connue de manière exacte à cause du troisième terme de
l’équation (II.22) Exc [ ρ (r )] . Exc (l’énergie d’échange corrélation) apparaît comme la différence
entre la vraie énergie cinétique et celle d’un gaz d’électrons sans interaction d’une part, et la
différence entre la vraie énergie d’interaction et celle de Hartree d’autre part, comprenant ainsi
toutes les contributions multicorps. On remarquera que, de ce fait, une légère complication
provenant du fait que le terme Exc [ ρ (r )] contient une portion de l’énergie cinétique et ne
correspond, par conséquent, pas à Ex + Ec . Exc [ ρ (r )] représente notre ignorance du système réel
et son évaluation est à la base de la solution du problème à une particule des méthodes modernes
de calculs ab initio. Par conséquent, dans sa formulation, la DFT est exacte puisque tous les
effets multicorps sont sous-jacents du terme Exc [ ρ (r )] . Néanmoins, nous n’avons pas encore
l’outil pour résoudre le problème tant qu’on n’a pas le moyen d’évaluer Exc [ ρ (r )] . Un aspect
essentiel du premier théorème est que l’énergie totale et les propriétés physiques qui en découlent
sont indépendantes de la base de fonctions d’onde utilisée pour construire la densité.
II – Méthodes de calcul 29
*Le principe variationnel est un concept mathématique puissant communément utilisé en chimie théorique. Il stipule
que si un système donné peut être décrit par un ensemble de paramètres représentant son état fondamental, c’est cet
ensemble qui minimise l’énergie totale.
II – Méthodes de calcul 30
forme explicite de Exc comme fonctionnelle de la densité n’est pas connue ; on doit donc recourir
aux approximations. La plus simple consiste à supposer que Exc [ ρ ] est une fonctionnelle locale
de la densité (LDA), c'est-à-dire :
E xc [ ρ ] = ∫ ε xc ρ (r )d r
LDA LDA 3
(II.26)
ε xc
LDA
La fonction est alors la densité d’énergie d’échange et de corrélations d’un gaz d’électrons
homogène de densité ρ [98]. Par construction, cette approximation est d’autant plus précise que
la densité ρ (r ) varie lentement.
Une généralisation naturelle de cette approximation est obtenue en écrivant que la densité
d’énergie d’échange-corrélation ne dépend pas seulement de la densité locale, mais aussi de son
gradient :
ExcGGA = ∫ d 3 r ρ (r )ε xcGGA ( ρ (r ), ∇ρ (r )) (II.27)
C’est l’approximation du gradient généralisé (GGA). Cette approximation devrait être moins
critique que la LDA dans les systèmes où la densité électronique ne varie pas lentement. Notons
que l’approximation de la GGA est moins universelle que la LDA dans le sens où il existe une
définition unique de ε xc .
LDA
4π 1
(r a )
3
= (II.29)
3 s b
ρ (r )
Le terme du potentiel d’échange prend la forme suivante :
d ε x (r s ) 4
V x (r s ) = ε x (r s ) − = ε s (r s ) (II.30)
dr 3
L’énergie de corrélation de Hedin-Lunqdvist est exprimée comme :
C e2 ⎡ 1 x 1⎤
ε c (r s ) = − 2 ⎣ ⎢ (1 + x 3 ) log(1 + ) + − x 2 − ⎥
x 2 3⎦
(II.31)
V c (r s ) = ε c (r s ) −
r dε
s c (r s )
=−
C e2
log(1 + 1/ x) (II.32)
3 drs 2
Dirac :
ε x [ ρ (r )] = − Cx ( ρ (r ))1/ 3 (II.33)
avec
3 3 1
Cx = ( ) 3 (II.34)
4 π
ce qui donne :
1
( 3π 2ρ (r ) )
1/ 3
Vx = (II.35)
4π
L’énergie de corrélation ε c [ ρ (r )] est paramétrisée par Pardew et Zunger [100] par
2. pour rs ≥ 1 :
II – Méthodes de calcul 32
1 + 1.2284 r + 0.4445r
Vc = − 0.1423 s s
(II.37)
(1 + 1.0529 r + 0.3334)
2
où ϕi sont les orbitales de la particule, εi sont les valeurs propres correspondantes, T est
l’opérateur de l’énergie cinétique, Vei est le potentiel de Coulomb dû au noyau atomique, VH est
le potentiel de Hartree, et VXC est le potentiel d’échange et de corrélation. Les deux derniers
ρ( r ' )
VH (r ) = e² ∫ d 3r ' (II.40)
r − r'
et
δE XC (ρ)
VXC (r ) = (II.41)
δρ(r )
Dans les solides, le théorème de Bloch facilite les calculs de la DFT, car la densité de
charge a la même périodicité que le réseau, ainsi que l’hamiltonien de Kohn et Sham pour une
seule particule. Les orbitales de K-S avec différents moments de Bloch sont couplées
indirectement par la densité, laquelle dépend du potentiel. Dans les calculs basés sur la DFT, les
équations de K-S d’une seule particule peuvent être résolues séparément sur un ensemble de
points dans la zone de Brillouin, et les orbitales qui en résultent sont utilisées dans la construction
de la densité de charge.
II – Méthodes de calcul 33
Détermination de EF
Calculer ρsortie(r)
Boucle sur K
L’énergie totale devient une fonctionnelle variationnelle des deux densités de spin :
E = E [ρ ↑ , ρ ↓ ] (II.44)
L’énergie est décomposée comme dans l’équation (II.25). Le terme de Coulomb reste une
fonctionnelle de la densité totale, mais les énergies cinétiques Ts et Exc deviennent fonctionnelles
des deux densités de spin.
{T + Vei (r ) + V H (r ) + V xc,σ (r )}ϕ iσ (r ) = ε iσ ϕ iσ (r ) (II.45)
II – Méthodes de calcul 35
ρ σ (r ) = ∑ ϕ*iσ (r ) ϕ iσ (r ) (II.46)
occ
occ ⎣ ↑ ↓ ⎦
1
2
3
(
E [ ρ ] = Eii [ ρ ] + ∑ ε + E xc ⎡ ρ , ρ ⎤ − ∫ ρ ( r )VH ( r ) d r − ∫ ρ ( r )V
↑ xc,↑
( r ) + ρ ( r )V
↓ xc,↓ ) 3
( r ) d r (II.48)
Ces équations sont résolues d’une manière self consistante comme dans le cas où on n’a pas de
polarisation de spin. Les différences sont :
¾ La densité consiste en deux densités de spin,
¾ Il y a séparation des orbitales de KS des deux composantes de spin et deux ensembles
d’équations à une particule doivent d’être résolus pour les obtenir.
La décomposition de la densité électronique en deux densités se ramène toujours à la même
résolution des équations de Kohn et Sham comme dans le cas de spins non polarisés.
habituellement fiables quand elles sont appliquées à des matériaux cristallins à haute symétrie et
forte compacité.
Figure II. 2 : Représentation schématique de différentes méthodes de calcul basées sur la DFT [103].
années, plusieurs méthodes (MTO) ont été conçues et développées. Le but final est de trouver une
méthode qui soit précise, fiable et efficace pour calculer la structure de bande et les propriétés des
cristaux.
En conséquence de l'augmentation rapide des moyens de calcul suivis par le développement
des codes informatiques, les méthodes ab initio de la structure électroniques peuvent traiter des
problèmes de plus en plus compliqués, étroitement liés aux applications, avec une exactitude
suffisamment élevée. Au cours des trois dernières décennies, la méthode LMTO (Linear Muffin-
Tin Orbitals) [104-111] a été l'une des plus communément utilisée dans les calculs de la structure
électronique. Pour Augmenter le nombre de systèmes auxquels la méthode de LMTO peut être
appliquée, y compris les systèmes avec une basse symétrie, un certain nombre de techniques ont
était développé [112-117], parmi lesquels on trouve la méthode FP-LMTO (Full Potential Linear
Muffin Tin Orbitals). Cette approche est caractérisée par deux points :
¾ L’utilisation des fonctions de base d’atome centré qui sont définies par le moment
angulaire, construites en dehors des fonctions de Hankel.
¾ L’utilisation de l’augmentation pour introduire les détails atomiques dans les fonctions de
base à proximité de chaque noyau.
Globalement, le raisonnement de cette approche est de construire les fonctions de base qui
ressemblent beaucoup aux fonctions d’ondes du début. Pour la méthode (LMTO), l’équilibre est
sans aucun doute positif si l’approximation de la sphère atomique (ASA) est employée. Le
potentiel d’un électron est modélisé par une superposition de potentiels sphériques à l’intérieur
des sphères chevauchées. Là où cette approximation est applicable, la méthode (LMTO-ASA) est
vraisemblablement le procédé le plus efficace pour résoudre les équations de la fonctionnelle de
la densité à un degré d’exactitude raisonnablement élevé. Cependant, le potentiel total
(FP : Full-Potential) dépasse (ASA) ; ceci est dû au changement de l’énergie totale lié aux
déformations des phonons et aux relaxations atomiques, surtout sur une surface ou autour d’une
impureté. Puisque les énergies liées à de telles déformations ne sont pas fiables, la question du
calcul des forces sur les atomes ne se pose même pas. Cependant les forces sont des conditions
nécessaires dans les calculs. Pour plus d’efficacité, les fonctions de base de la méthode (LMTO)
sont modifiées de telle sorte que l’ensemble de base soit plus petit et l’effort pour une intégration
numérique des éléments de la matrice du potentiel plus réduit. En même temps, une
II – Méthodes de calcul 38
( r0 étant choisi assez petit pour que les sphère ne se recouvrent pas).
II – Méthodes de calcul 39
Figure II.3 : (a) Potentiel de muffin-tin tracé le long d’une rangée d’ion. (b) Le potentiel de muffin tin est
constant (nul) dans les régions interstitielles et représente un ion isolé dans chaque région de
cœur [132].
Le potentiel de muffin-tin peut être formellement défini pour tout (r) par :
U (r ) = V ( r − R ), lorseque r − R 〈 r0 (région de coeur ou atomique)
(II.49)
= V (r0 ) = 0, lorseque r − R 〉 r0 (région interstitielle)
où r0 est plus petit que la moitié de la distance entre proche voisin ; autrement dit, la sphère est
celle inscrite dans la maille de Wigner-Seitz. Dans ce cas, il y a quelques complications
techniques mineurs qu’on évite en imposant à r0 d’être plus petit que cette distance.
Si nous acceptons que la fonction V (r ) s’annule lorsque son argument dépasse r0 , alors nous
U (r ) = ∑ V ( r − R ) (II.50)
R
Dans ce qui suit, nous allons exposé les développements de la méthode FP-LMTO puis on
va montrer la différence avec d’autres méthodes telle que la méthode FP-LAPW.
II – Méthodes de calcul 40
V τ ( rτ ) = ∑ V Lτ ( rτ ) i Y L ( r ) (II.52)
l
( −∇ 2
+ V − Ek λ ) ψ k λ = 0 (II.53)
∑τ
Lk
χ kL ' k 'τ ' − ∇ 2 + V Lkτ
− E k λ χ kL ' k 'τ ' χ kLkτ AkLkλτ = 0 (II.55)
région interstitielle, où le potentiel est essentiellement constant, les fonctions de base sont des
ondes sphériques prises des solutions de l’équation de Helmholtz : ( −∇ 2 − ε ) f (r , ε ) = 0 avec
une certaine valeur fixe de l’énergie cinétique moyenne εV = KV2 . En particulier, dans la méthode
La stratégie générale pour inclure les termes du potentiel total (Full Potential) dans le
calcul est l’utilisation du principe variationnel. Quelques différentes techniques ont été
développées pour tenir compte des corrections non sphériques dans le cadre de la méthode
LMTO. Elles incluent les transformée de Fourier dans la région interstitielle, les développements
des harmoniques sphériques à un centre dans les cellules atomiques, les interpolations en termes
de fonctions de Hankel aussi bien que des calculs directs de la densité de charge dans la
représentation Tight-Binding. Dans les deux arrangements, le traitement des structures ouvertes,
par exemple, la structure diamant est compliquée et les sphères interstitielles sont habituellement
placées entre les sphères atomiques. De ce fait, est développée la technique LR-LMTO (Linear-
Response LMTO) en utilisant la représentation des ondes planes de Fourier.
Les ondes planes partielles ou les orbitales muffin-tin sont définies dans l’espace entier :
χ Lkτ (rτ ) = Φ HLkτ (rτ ) , rτ 〈 Sτ (II.56)
et
χ Lkτ (rτ ) = H Lkτ (rτ ) , rτ 〉 Sτ (II.57)
.
où Φ HLkτ (rτ ) est construite à partir de la combinaison linéaire φ v et φ v avec la condition de
l’augmentation du lissage de la sphère.
R L'
1
pour que les constantes de la structure S kL 'τ ' Lτ ( k ) se stabilisent et la valeur de γ l 'τ ' = ,
S τ (2l + 1)
alors la relation (II.58) devient :
χ kLkτ (rτ ' ) = Φ HLkτ (rτ ) δ ττ ' − ∑ J L ' kτ ' (rτ ' ) γ l 'τ ' S kL 'τ ' Lτ ( k ) (II.60)
L'
II – Méthodes de calcul 42
d’augmentation du lissage vers la sphère. Alors, les fonctions de base dans la sphère MT sont
réécrites sous la forme suivante :
χ kLkτ (rτ ' ) = Φ HLkτ (rτ ) δ ττ ' − ∑ Φ L ' kτ ' (rτ ' ) γ l 'τ ' S kL 'τ ' Lτ ( k ) (II.61)
L'
Dans la région interstitielle les fonctions de base sont définies comme suit :
χ kLkτ (rτ ' ) = H Lkτ (rτ ) δ ττ ' − ∑ J L ' kτ ' (rτ ' ) γ l 'τ ' S kL 'τ ' Lτ ( k ) (II.62)
L'
où
⎧ . . ⎫
⎪ ⎪
H
a lkτ = +W ⎨φ vlkτ H lkτ ⎬ (II.65)
⎪⎩ ⎪⎭
⎧ . . ⎫
⎪ ⎪
J
a lkτ = +W ⎨φ vlkτ J lkτ ⎬ (II.67)
⎪⎩ ⎪⎭
avec Wf,g = S2 (f 'g-fg ' ) et les coefficient alkτ et blkτ fournissent un lissage similaire avec φ lkτ
. Les
{ }
sτ .
sτ .
~ K
représentation du pseudo LMTO χ kRL sera définie dans tout l’espace d’après les relations
suivantes :
~ K ~ ~
χ kRL (r ) = ∑ eiKR H LKτ (rτ − R ) = ∑ χ lkτ ( k + G )ei ( K +G ) r (II.71)
R G
Cette représentation est identique avec la vraie somme dans la région interstitielle.
La fonction de Hankel considérée est H kL ( r ) = H lk ( r ) i l Ylm ( r ) d’énergie k 2 qui est
connue de telle sorte qu’elle se comporte comme k l − 2 pour des grandes valeurs de k . La partie
divergente de H lk (r ) doit être remplacée à l’intérieur de certaine sphère s par une fonction
régulière mais lisse. Cette fonction est choisie afin que la transformée de Fourier converge
rapidement. Dans la méthode (full-potential LMTO) de Weyrich [133], la fonction croissante est
.
la fonction de Bessel J kL et la dérivée de son énergie J kL ainsi que sa dérivée radiale du premier
ordre sont assorties avec la fonction de Hankel à la limite de la sphère. La transformée de Fourier
converge à k −4 , les dérivées de l’énergie J kL(n) sont inclues afin d’avoir un même lissage à la
limite de la sphère jusqu’à l’ordre n. Ceci a été fait en rapport avec le problème de résolution de
l’équation de Poisson [134]. Ici la transformée de Fourier converge à la valeur k − (3+ n ) mais il y’a
une augmentation de la valeur (2l+2n+3) !! et ceci montre bien l’obligation d’éviter les grandes
valeurs de n. La même procédure a été employée dans la méthode LMTO de Wills [113]. Par
contre S. Savrasov [118] a utilisé une approche différente basée sur la méthode Ewald. La même
idée a été mise en application par Methfessel et Mark Schilfgaard [135]. Au lieu de substituer la
partie divergente seulement pour r 〈 s , ils ont considéré la solution de l’équation :
l
( −∇ 2 − k 2 ) H kL (r ) = al ⎛⎜ rs ⎞⎟
~
e− r η + k /η i lY lm (r )
2 2 2 2
(II.72)
⎝ ⎠
II – Méthodes de calcul 44
2
( 2η )
2 l +1
2 l + 3/ 2
al = s . Le paramètre le plus important estη . Il est choisi de telle sorte qu’à
π ( 2l − 1) !!
d’intégrale :
( 2s )
l +1
~
l η
∫ dξ .
2
+ k 2 / 4ζ 2
H kl (r ) = ξ 2l e − r ζ
2
r (II.73)
π ( 2l − 1) !! 0+
quand η → ∞ l’intégrale est connue comme l’intégrale de Hankel. Le résultat le plus important
~
est la transformée de Fourier H kl (r) qui décroît exponentiellement. Son équation est donnée par :
⎛ 2− 2 ⎞ / 4 2
~ 2 l +1 ∞ l
e⎜⎝ K k ⎟⎠ η
k dk j l ( kr )
s k
H kl (r ) = ∫
2
. (II.74)
π ( 2l − 1) !! 0
k −K
2 2
~
le pseudo LMTO χ (r ) sont les ondes de Bloch du vecteur d’onde k, les coefficients de
kRl
~
Fourier χ (k + G ) sont donnés par :
kRl
l +1
k +G
l
4π ) / 4η
s × e( K
~
Y L (k + G)e
2 2
−i( k +G ) R
2
χ (k + G ) = R − k +G
Rl (II.75)
Ω c (2l − 1)!! k + G − K 2
kRl 2
où Ωc est le volume de la cellule d’unité. Dans les calculs pratiques, le paramètre η Rl peut être
choisi à partir du rapport entre la fonction de Hankel à la sphère et la solution, c’est à dire
~ ~
H kl ( S R ) / H kl ( S R ) = 1 + δ . L’erreur δ est prise pour ne pas dépasser la valeur 0.03 qui entraîne
le nombre d’ondes planes par atome variant entre 150 et 250 quand l = 2 , nécessaire pour la
convergence. Pour les orbitales s et p ce nombre est de 2-3 fois plus petit.
Le potentiel d’échange et de corrélation est déterminé en utilisant la transformée de Fourier
rapide et les éléments de la matrice du potentiel interstitiel sont explicitement évalués.
II – Méthodes de calcul 45
r 〉 3Rsm , quand Rsm est croissant, la déviation à partir de la fonction standard commence à une
grande valeur de r et la fonction résultante est fortement lissée.
Spécifiquement, les valeurs prés de r = 0 deviennent petites. De façon générale, deux paramètres
distincts déterminent la forme de chaque fonction. L’énergie donne une décroissante à des grands
II – Méthodes de calcul 46
rayons, et le rayon lissé détermine comment la fonction est fortement lissée. Pour optimiser la
base pour un type d’atome donné, les deux paramètres devraient être ajustés. Comme un
ensemble de base, ces fonctions combinent plusieurs avantages des fonctions de Hankel et
gaussiennes. Grâce au comportement de la fonction d’onde exponentielle à de grande valeur de r,
leurs utilisations montrent que les calculs sont plus stables que ceux qui emploient les fonctions
gaussiennes. Prés de l’origine, elle a une forme non singulière lissée. Plusieurs quantités
importantes peuvent être évaluées analytiquement pour ces fonctions.
Figure II.4 : Comparaison des fonctions de Hankel standard et lisse pour l=0 (lignes continues), l=1 (tiret)
et l = 2 (lignes pointillées). L’énergie ε = −l et le rayon lisse Rsm = 1.0 . Pour des grands
rayons les fonctions lisses et standards coïncident. Prés de l’origine, la fonction lisse se
courbe graduellement en se comportant comme r l tandis que le fonction standard a une
singularité proportionnelle à 1/ r l +1 .
II – Méthodes de calcul 47
où ε = − k 2 est l’énergie liée à la fonction, la valeur est toujours prise pour être négative. Ainsi, la
valeur ∆ + ε appliquée à h0 est partout nulle excepté à r = 0 , où la fonction delta résulte une
terme de source spécifique, à savoir une fonction delta. Pour changer cette fonction standard de
Hankel en fonction de Hankel lissée, la forme de la fonction de delta est infiniment pointue et en
dehors prend la forme d’une Gaussienne :
r2
Une normalisation convenable est donnée par g 0 (r ) = C exp( 2
) , la fonction de Hankel
Rsm
lissée s’approche de la fonction standard pour une grande valeur de r. Pour r plus petit et atteint
la rangée où g 0 (r ) est non négligeable, la fonction se courbe plus lissement et se comporte
comme une constante r l pour r → 0 . Les fonctions lissées de Hankel sont aussi utilisées pour des
moments angulaires élevés afin de construire des fonctions de base des états s, p, d etc. Ceux ci
peuvent être obtenu immédiatement en appliquant un opérateur différentiel YL (−∇) , défini comme
respectivement, l’opérateur recherché est obtenu d’une manière directe. L’application de cet
opérateur à la fonction delta donne un dipôle, quadripôle ainsi de suite, en l’appliquant aussi à
g 0 (r ) donne des courbes en dehors de la forme gaussiennes. Ainsi, les fonctions lissées de
Plusieurs quantités importantes peuvent être calculées analytiquement pour ces fonctions,
par exemple l’intégral du chevauchement et la valeur de la probabilité de l’énergie cinétique entre
deux fonctions quelconques. Elles peuvent être également augmentées autour d’un certain point
dans la cellule unité [137].
V ij = ∫ H i (r )V (r )H j (r ) dr
(IR) *
(II.79)
IR
Figure II.5 : La figure montre la construction de la base améliorée de la fonction lissée de Hankel. Pour le
potentiel constant V0, la solution de l’équation de Schrödinger radiale Ψ0 est une fonction de
Hankel standard avec une singularité à l’origine. Lorsque le vrai potentiel V commence
à sentir le potentiel nucléaire attractif, la fonction d’onde correcte Ψ se courbe au dessus. Ce
comportement commence déjà en dehors du rayon muffin-tin et il est construit dans les
fonctions lissées de Hankel.
Peuvent être calculés plus efficacement. Comme décrit ci-dessus, les intégrales peuvent
être obtenues par l’intégration sur la cellule unité complète en utilisant une maille régulière puis
soustrayant les contributions à l’intérieur des sphères. L’inconvénient en calculant des intégrales
tridimensionnelles employant une maille est, que l’effort de calcul peut facilement dominer toutes
II – Méthodes de calcul 50
les autres étapes. Pour maintenir l’effort maniable, la plus grande priorité, c’est de rendre les
fonctions à intégrer aussi lisse que possible. Ceci peut être fait en utilisant les fonctions lissées de
Hankel comme fonctions enveloppes. Par exemple, considérant le Silicium avec un rayon
muffin-tin de 2.2 bohr. Pour la base du LMTO standard, le lissage doit être apparent seulement à
l’intérieur de la sphère MT, demandant un rayon lisse pas plus grand que 0.6 à 0.7 bohr. En
dehors de la sphère centrale, les fonctions lissées et conventionnelles de Hankel sont alors
identiques pour une précision acceptable. L’espacement demandé de la maille d’intégration est
approximativement 0.35 bohr. Si les fonctions se courbent au dessus à l’extérieur de la sphère
MT, on trouve que les fonctions de base optimales ont un rayon lissé d’environ 1.4 bohr. Pour ces
fonctions, la maille d’intégration peut être deux fois plus brute. Par conséquent, le nombre de
points de la maille et l’effort de calcul est divisé par huit. On peut mentionner que dans
l’implémentation finale, les éléments de la matrice du potentiel lissé sont actuellement calculés
dans l’espace réciproque.
H L (q) = y ( −iq ) e
q ⎟ − iq . R
2 e ⎝ ⎠ (II.81)
ε −q L
où γ = Rsm
2
/ 4 est le quart du carré du rayon lisse. Quand les deux expressions sont multipliées
ensemble, le résultat peut être facilement écrit comme la somme des termes de la même forme de
II – Méthodes de calcul 51
l’intégrale désirée peut être exprimée comme une somme des fonctions lissées de Hankel,
évaluée pour le vecteur reliant les deux emplacements. Les puissances supplémentaires de q2
signifient que les fonctions ∆HL, ∆2HL….sont aussi nécessaires. En outre, l’expression
résultante pour les intégrales de deux-centres est également valide pour les fonctions
moléculaires et de Bloch-additionnées. La seule différence est que les fonctions de Bloch sont
aussi substituées dans l’expression analytique finale. En plus de la considération des intégrales de
chevauchement, les intégrales impliquant n’importent quelle puissance de l’opérateur de l’énergie
cinétique −∆ aussi bien que des intégrales de Coulomb peuvent être calculées analytiquement de
la même manière.
−r
opérateurs différentielles à la fonction g 0 (r ) = C exp( 2
):
Rsm
G kL ( r ) = ∆ y L ( −∇ ) g 0 ( r ) (II.82)
k
il faut construire des polynômes biorthogonaux à ces fonctions, c’est à dire, un ensemble de
polynômes PKl (r ) avec la propriété suivante :
∫ G ( r ) P ( r ) dr = δ
kL k 'L' δ LL '
kk ' (II.83)
II – Méthodes de calcul 52
En fait, il s’avère que PKL (r ) est juste GKL (r ) divisé par g0(r) multiplier par une constante
de normalisation. Pour développer une fonction arbitraire f(r) comme une somme de PKL , chaque
coefficient doit être calculer par l’intégral de f(r) avec le gaussien correspondant :
f (r ) = ∑ AkL P kL (r ) (II.84)
kL
où
AkL = ∫ f (r ) G kL (r ) dr (II.85)
une fonction lissée de Hankel n’importe où dans l’espace, les intégrales définissant les
coefficients d’expansion peuvent être faites analytiquement ceci assure le développement local
désiré.
Le développement est utilisé dans différentes étapes, le plus en évidence c’est
d’augmenter les fonctions d’enveloppe. Notez que dans cette procédure, il y’a deux paramètres
distincts qui influent sur l’exactitude de l’expansion. En choisissant une coupure pmax pour les
termes dans l’expansion, la fonction radiale est représentée comme un polynôme d’ordre pmax . La
rangée sur laquelle l’expansion est exacte est déterminée en lissant le rayon Rsm de la projection
gaussiennes GKL . Quand le choix de Rsm est plus grand, le développement peut être utilisé sur une
partie plus grande de l’espace mais ne sera pas globalement précis pour la même valeur de pmax .
Choisissant Rsm dans le voisinage d’un tiers du rayon muffin-tin donnera habituellement une
dernières d’une façon bien définie. Quand l’augmentation est utilisée, les fonctions de base sont
explicitement construites pour montrer le changement énergétique et caractère oscillateur près de
l’atome. Dans la première étape, l’espace est divisé en deux régions, la région des sphères
atomiques et la région interstitielle. Dans toute la région interstitielle, les fonctions de base sont
égales pour être lissent « fonctions enveloppes » qui dans notre cas sont des fonctions lissées de
Hankel. A l’intérieur de chaque sphère atomique, chaque fonction enveloppe est remplacée par
une solution numérique de l’équation de Schrödinger. Spécifiquement, dans la méthode linéaire
[106], les solutions numériques de l’équation de Schrödinger dans un potentiel sphérique et leurs
dérivés d’énergie sont combinés pour rassembler lissement à la fonction enveloppe à la limite de
la sphère. En comparant les deux approches, en conservant la norme de la formulation du
pseudopotentiel [138] à un certain nombre d’avantages, une fois l’effort initial de construire le
pseudopotentiel est complété. Les coupures du moment angulaire sont généralement basses et il
est facile d’obtenir une expression de la force. En raison de la complexité de la procédure de
l’augmentation, il est souvent difficile de tirer un théorème de force valable. Dans la pratique, les
approches de l’augmentation et du pseudopotentiel ont une similarité. Les deux méthodes
développent un ensemble de fonctions de base lisses par le moment angulaire autour des
différents sites, puis opèrent les différents composants du moment angulaire indépendamment.
H L ' k 'τ ' Lkτ = H L ' k 'τ ' Lkτ + H L ' k 'τ ' Lkτ + k O L ' k 'τ ' Lkτ + V L ' k 'τ ' Lkτ
K , MT K , NMT 2 K , INT K , INT
K
(II.86)
O L ' k 'τ ' Lkτ = O L ' k 'τ ' Lkτ + O L ' k 'τ ' Lkτ
K , MT K , INT
K
(II.87)
où le premier terme dans la Matrice H représente la contribution de la partie MT de l’hamiltonien
d’un électron et le second terme est la correction non muffin-tin dans l’espace MT. Le troisième
terme est l’élément de la matrice de l’énergie cinétique dans la région interstitielle et le quatrième
terme est l’élément de la matrice du potentiel interstitiel. La matrice O est divisée aussi en
contributions à l’intérieur des sphères et des régions interstitielles.
La partie MT des matrices de chevauchements et l’hamiltonien sont définies par les
équations suivantes :
II – Méthodes de calcul 54
où
⎛∧ ⎞
⎡⎣δ ρ τ ( rτ ) ⎤⎦ = δ 2 ρ τ ( rτ ) = ∑ δ 2 ρ Lτ ( rτ ) i lY L ⎜ rτ ⎟
2
(II.92)
L ⎝ ⎠
Avec les contributions des dérivées radiales et la partie sphérique, le potentiel d’échange et de
corrélation est donné par la relation suivante :
⎛∧⎞
V τ ( rτ ) = ∑ V Lτ ( rτ ) i Y L ⎜ rτ ⎟ (II.93)
xc xc l
L ⎝ ⎠
en utilisant les notations suivantes pour les différentes dérivées des formules de l’approximation
de la densité locale.
xc 2 xc 3 xc
µ = dV ; η = d V ; γ =d V
xc xc xc
.
dρ d ρ
2
d ρ
3
Où AKLkλτ sont les coefficients variationnels du problème de la valeur propre de la méthode LMTO
et S KLkλτ sont leur convolution avec les constantes de la structure, c’est à dire
puis ils sont symétrisés suivant le groupe cristallin d’après l’équation suivante :
m+ m
⎛∧⎞
Y lm ⎜ r ⎟ = ( −1) α lm P l ( cos θ ) e
m imϕ
2 (II.100)
⎝ ⎠
qui est orthonormalisée dans une sphère S
* ⎛ ⎞ ⎛∧⎞ ∧
∧
P l sont des polynômes de Legandre augmentés tandis que α lm sont des coefficients de
m
*⎛ ⎞ ⎛∧⎞ ⎛∧⎞
∧
Y L'⎜ r ⎟Y L⎜ r ⎟= ∫C L' LY L''⎜ r ⎟
L' '
(II.102)
⎝ ⎠ ⎝ ⎠ L' ' ⎝ ⎠
où
⎛∧⎞ ⎛∧⎞ * ⎛∧⎞ ∧
C L ' L = ∫ Y L ' ⎜ r ⎟Y L '' ⎜ r ⎟ Y L ⎜ r ⎟ d r
L ''
(II.103)
S ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
sont des coefficients de Gaunt. Ils sont égaux à zéro à moins que m − m' et
l '' = l − l ' , l − l ' + 2,..., l + l ' . Les relations suivantes sont valables :
Chaque fonction enveloppe est étendue homogènement sur la cellule d’unité et elle n’est
pas associée avec un site spécifique. Un avantage principal de ce choix est la simplicité.
L’inconvénient est que, en dépendant sur le système, un grand nombre des fonctions de base
seront souvent nécessaire. L’approche des orbitales muffin-tin linéaire (LMTO) est plus
compliquée.
∧
Les fonctions d’enveloppe sont « des fonctions de Hankel solide » H L (r) = hl (k r) YL ( r ) ,
se composent d’une fonction de Hankel radiale multipliée par une harmonique sphérique de
l’angle. Le moment angulaire est bien défini L = (l , m) et il est centré à certain atome spécifique
dans le cristal, où il a une singularité. Les fonctions de base (LAPW) et (LMTO) sont présentées
dans la figure II.6.
II – Méthodes de calcul 58
Figure II.6 : Une représentation qualitative des fonctions de base LMTO et LAPW. Tous les deux
commencent à partir d’une fonction enveloppe lisse (à tiret). L’enveloppe est définie comme
une fonction de Hankel à atome centré dans LMTO et une onde plane dans LAPW. A
l’intérieur des sphères atomiques (lignes plus épaisses) les fonctions enveloppes sont
remplacées par les solutions numériques de l’équation de Schrödinger qui devient lisse à la
limite de la sphère.
¾ Une conséquence de la petite taille de base, les calculs devraient être rapide. Plus
précisément, la réduction de la base par la moitié qui peut sauver un sept-huitième du
temps machine.
¾ Une autre conséquence de la petite taille de la base est la réduction de la mémoire
demandée, qui peut être également importante en économisant le temps machine quand on
calcule les grands systèmes.
¾ Les fonctions enveloppes de la méthode LMTO, c’est à dire, les fonctions de Hankel
solide, sont plus simples analytiquement. Ceci aide à performer les différentes étapes qui
doivent être faites. Finalement, beaucoup de propriétés utiles surviennent parce que ces
fonctions sont des fonctions propres de l’opérateur de l’énergie cinétique
−∆H L (r ) = ε H L (r ) où ε = −k 2 est une énergie qui caractérise la localisation de la
fonction.
¾ En choisissant l’ensemble de base pour un système spécifique. L’intuition chimique peut
être utilisée. La base peut être conçue en fonction du problème, elle peut être choisie pour
chaque atome séparément, parfois les résultats peuvent être interprétés plus simplement
dus aux fonctions de base atome - orienté.
Parmi les caractéristiques partagées par la méthode LAPW sont :
¾ Le premier avantage est la stabilité numérique dans le contexte de résoudre l’équation de
Schrödinger. En plus, parce que chaque fonction séparée est déjà une solution de
l’équation.
¾ L’ensemble de base de la méthode LMTO peut être également bien appliqué à tous les
atomes dans la table périodique. En incluant un nouveau type d’atome, aucun effort n’est
nécessaire pour construire et examiner un pseudopotentiel approprié.
¾ Comme dans d’autres méthodes de tout-électron, les données concernant les états du cœur
sont valides qui ne peuvent être directement fourni dans une formulation
pseudopotentielle. Les quantités relatives sont la densité au noyau et le gradient du champ
électrique. En élevant un électron du cœur, les énergies du niveau liaison-coeur peuvent
être directement calculées comme une différence de l’énergie totale.
En tant qu’inconvénient principal, la complexité de l’approche doit être soulignée. En plus du
plus grand effort de l’exécution, deux conséquences principales sont comme suit :
E = E [ ρ ( r )] = ∫ Vext ( r ) ρ ( r ) dr + F [ ρ ( r )]
II – Méthodes de calcul 60
Dans l’ensemble de base d’onde plane, ceci peut être fait en quelques lignes. Dans l’ensemble
de base de la méthode LMTO, cette tâche est un projet important de programmation.
CHAPITRE III
Résultats Et Discussions
III – Résultats et discussions 61
III – 1 – Introduction :
La recherche de nouveaux et intéressants phénomènes d’électrons fortement corrélés a
mené à une investigation systématique sur les composés skutterudites remplies à base de terre
rare. Cette recherche a été conduite par le fait remarquable qu’on peut observer des transitions
d’isolateur en métal [139], ordre magnétique [25], comportement lourd de fermions [136],
supraconductivité [27, 28] commande quadrupolaire [34, 140-144], comportement isolant de
Kondo [31], comportement liquide de non-Fermi [35] les points critiques quantiques [144,
146] et supraconductivité lourde de fermions toutes dans la même famille de composés [138].
Les skutterudites remplies ont la formule générale RETr4Pn12 (RE = métaux alcalins,
alcalino-terreux, des lanthanides ou des actinides; Tr = Fe, Ru ou Os et Pn = pnictogène tels
_
que P, As ou Sb) avec une structure de type LaFe4P12 et groupe d’espace Im 3, Th5 , No.204
[16]. Ces composés sont des matériaux intéressants du point de vue non seulement des
systèmes fortement corrélés d'électrons mais également pour des applications industrielles
[147]. Récemment, ces composés ont attiré l'attention en raison de leur possible application en
tant que des matériaux thermoélectriques (TE) [148, 149].
Les composés CeTr4P12 (Tr = Fe, Ru ou Os) appartiennent à la famille des
skutterudites remplies. Pour le composé CeFe4P12, il est caractérisé par son comportement
semiconducteur. Ceci est confirmé par les mesures infrarouges de la réflectivité de
spectroscopie faites par Dordevic et autres [62]. Du point de vue théorique, les propriétés
électroniques et optiques de ce composé ont été étudiées par Khanata et al. [150] et par
Nordstrom et autres. [59] en utilisant la méthode FP-LAPW (Full Potential Linearized
Augmented Plane Wave). A l’exception du travail de Khenata et autres. [150] les propriétés
élastiques de CeF4P12, n'ont pas encore été calculées ou mesurées. Concernant le composé
CeRu4P12, il a été observé par Shirotina et al. [64]. CeRu4P12 présente un comportement de
semiconducteur similaire à celui de CeF4P12 [151-153]. Il montre un paramètre de maille plus
petit que celui prévu pour l'ion trivalent Ce [139]. De même, en supposant que l'ion Ce est
quadrivalent, la configuration électronique de CeRu4P12 est Ce4+ [(Ru4)8+ (P12)12 -] 4-
et l’ion
2+ 6
Ru a la configuration (4d) , c'est-à-dire, la bande inférieure t2g pour Ru est entièrement
occupée et la bande supérieure eg, est inoccupée. Par conséquent, l'état quadrivalent de l’ion
Ce semble produire un état de semi-conducteur pour CeRu4P12. D'autre part, les expériences à
haute résolution de photoémission ont précisé que l’énergie de gap s'ouvre dans une bande
hybride composée de l’état Ce-4F et de l’état Ru-4d et que CeRu4P12 est peut-être un isolateur
de Kondo avec une grande énergie de gap [153]. Pour le dernier composé qu’on va étudier, le
III – Résultats et discussions 62
l’énergie totale en fonction du paramètre du réseau pour les trois composés CeFe4P12,
CeRu4P12 et CeOs4P12, respectivement.
Les propriétés de l’équilibre statique tel que le paramètre du réseau, le module de
compressibilité ( B0 ) , sa dérivée ( B0' ) et l’énergie totale sont obtenues par l’équation d’état
proposée par Birch [157] :
2 3 n
⎡ 2
⎤ ⎡ 2
⎤ ⎡ 2
⎤
9 ⎛ V ⎞ 9 ⎛ V ⎞ N
⎛ V ⎞
E (V ) = E 0 + B0V0 ⎢⎜ ⎟ − 1⎥ + B 0 ( B 0 − 4 ) V 0 ⎢⎜ ⎟ − 1⎥ + ∑ γ n ⎢⎜ ⎟ − 1⎥
3 3 3
0 ' 0 0
(III.1)
8 ⎢⎝ V ⎠ ⎥ 16 ⎢⎝ V ⎠ ⎥ n = 4 ⎢⎝ V ⎠ ⎥
⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦
avec :
E0 : L’énergie d’équilibre,
V0 : Le volume d’équilibre,
B0 : Le module de compressibilité,
est évident qu’expérimentalement B0' = 4 , dont la valeur est considérée habituellement entre 3
et 5.
La constante du réseau de l’équilibre est donnée par le minimum de la courbe E (V ) ,
concernant le module de compressibilité B0 , ce dernier mesure la résistance à une
modification du volume dans les solides et donne ainsi une estimation de la réponse élastique
d’un matériau à une pression hydrodynamique externe. La valeur B0 (V ) est liée à la courbure
de la fonction E (V ) :
∂P ∂2 E
B0 (V ) = − V =V (III.2)
∂V ∂V 2
où V est le volume de la maille unitaire, E (V ) est l’énergie par maille unitaire en fonction du
volume V, et P (V) est la pression nécessaire pour maintenir la maille unité au volume V.
La dérivée du module de compressibilité B0' est déterminée par l’équation suivante :
B ⎡ ⎛ V ⎞ B′ ⎤ B
E (V ) = E 0 + ⎢V ⎜ 0 ⎟ − V0 ⎥ + (V − V0 ) (III.3)
B ′( B ′ − 1) ⎢ ⎝ V ⎠ ⎥⎦ B ′
⎣
III – Résultats et discussions 64
-36065,8
CeFe 4P 12
-36066,0
-36066,4
-36066,6
-36066,8
Figure III.1 : La variation de l’énergie totale en fonction du paramètre du réseau obtenu par
l’utilisation de la LSDA pour CeFe4P12 [158]
Figure III.2 : La variation de l’énergie totale en fonction du paramètre du réseau obtenu par
l’utilisation de la LSDA pour CeRu4P12 [159]
-164077,2
-164077,4 CeOs 4 P 12
-164077,6
-164077,8
Total Energy (Ry)
-164078,0
-164078,2
-164078,4
-164078,6
-164078,8
-164079,0
-164079,2
Figure III.3 : La variation de l’énergie totale en fonction du paramètre du réseau obtenu par
l’utilisation de la LSDA pour CeOs4P12
III – Résultats et discussions 65
Tableau III.3: Les propriétés structurales du CeOs4P12, calculées dans la phase skutterudite et
comparées avec d’autres calculs.
III – Résultats et discussions 66
D’après les tableaux les paramètres d’équilibre a0 calculés sont plus petits que les
valeurs expérimentales correspondantes pour les trois skutterudites, il sont à moins de 1%,
1.4% et 0.2% pour CeFe4P12, CeRu4P12 et CeOs4P12 respectivement. Cette diminution est due
à l’utilisation de la LSDA (Local Spin Density Approximation) qui sous-estime le paramètre
d’équilibre de la maille. Les valeurs du module de compressibilité et sa dérivée ( B0 et B0' )
évaluées à la pression nulle sont estimées à (168.3 GPa et 5.953), (240.52 GPa et 5.21) et
(208.92 GPa et 5.87802) pour CeFe4P12, CeRu4P12 et CeOs4P12 respectivement. Nos valeurs
calculées sont comparables à celles obtenues par l'étude de diffraction des rayons X, effectuée
par Shirotani et al. [160] qui ont trouvé [(162 ± 4) GPa] et [(226 ± 16) GPa] pour
CeFe4P12 et CeRu4P12, respectivement.
paramètres Cij déterminent la réponse du cristal aux forces externes et fournissent des
informations sur les caractéristiques des liaisons entre plans atomiques adjacents, sur le
III – Résultats et discussions 67
caractère anisotrope des liaisons et sur la stabilité de la structure. Chacune de ces constantes
élastiques représente une mesure de la dureté pour un type particulier de déformation de la
maille unitaire.
Figure III.4 : Schématisation de trois types de contraintes mécaniques. Les forces agissantes sont
représentées par les flèches. A gauche (a), une contrainte monodimensionnelle
(compression). Au centre (b), une contrainte selon toutes les dimensions (ici on n’a
représenté que 6 actions), c’est-à-dire hydrostatique. Enfin, à droite (c), la contrainte de
cisaillement : le parallélépipède représenté est en lui-même une indication de la
déformation subie par un pavé à cause de ces forces.
Les matériaux cubiques possèdent trois constantes élastiques indépendantes, C11 , C12 ,
et C44 . On a évalué ces coefficients par un calcul de l’énergie totale pour un système perturbé
[161]. Ainsi, pour les calculer, on a utilisé la méthode de Mehl [162,163].
Pour le calcul des coefficients C11 et C12 , on applique un tenseur de contrainte
orthorhombique à volume conservé donné par l’expression suivante :
⎛δ 0 0 ⎞
ε = ⎜⎜ 0 −δ ⎟
→
0 ⎟ (III.4)
⎜0 0 δ 2 /(1 − δ 2 ) ⎟⎠
⎝
où δ est la contrainte appliquée.
III – Résultats et discussions 68
1
B = (C11 + 2C12 ) (III.9)
3
En combinant les équations (III.5) et (III.9), on peut déterminer facilement les deux
constantes élastiques C11 et C12 , alors que la troisième constante élastique C44 est déduite
directement de l’équation (III.8).
A partir de la détermination des constantes élastiques C11 , C12 et C44 , il est possible de
calculer d’autres constantes mécaniques (élastiques). Le tableau III.4 regroupe certaines
d’entre elles.
III – Résultats et discussions 69
Constante Expression
Module de cisaillement G C11 − C12 + 3C44
G=
5
Module de Young E 9 BG
E=
3B + G
Quotient du Poissonν 3B − E
ν=
6B
Paramètre anisotrope A 2C44
A=
C11 − C12
νt ν t = ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ρ⎠
Vitesse de son moyenne ν m ⎡1 ⎛ 2
−1 3
1 ⎞⎤
ν m = ⎢ ⎜⎜ 3 + 3 ⎟⎟⎥
⎣⎢ 3 ⎝ ν t ν l ⎠⎦⎥
Tableau III.4 : Quelques constantes mécaniques calculables à partir des constantes élastiques.
Une fois que nous avons calculé le module de Young E, le module de compressibilité
B et le module de cisaillement G, nous pouvons obtenir la température de Debye θ D , qui est
un paramètre d'une importance fondamentale étroitement lié à plusieurs propriétés physiques
tel que la chaleur spécifique ou la température de fusion. À basse température, les excitations
vibratoires résultent seulement des vibrations acoustiques. Par conséquent, à basse
température, la température de Debye calculée à partir des constantes élastiques est identique
à celle déterminée à partir de la mesure spécifique. Une des méthodes standard pour calculer
la température de Debye θ D à travers les constantes élastiques, est le lien qui existe entre la
Les tableaux III.5, III.6 et III.7 illustrent les constantes élastiques et mécaniques
calculées pour les trois matériaux CeFe4P12, CeRu4P12 et CeOs4P12 respectivement.
Tableau III.6 : Calcul des constantes élastiques C11 ; C12 ; C44 (en GPa), des modules de cisaillement et
de Young (en GPa), du rapport de Poisson (ν ), du paramètre anisotrope A, de la
vitesse de son longitudinale, transversale et moyenne ( vl, vt, vm en m.s-1) et de la
température de Debye ( θ D en K) pour le CeRu4P12 [159]
Tableau III.7 : Calcul des constantes élastiques C11 ; C12 ; C44 (en GPa), des modules de cisaillement et
de Young (en GPa), du rapport de Poisson (ν ), du paramètre anisotrope A, de la
vitesse de son longitudinale, transversale et moyenne ( vl, vt, vm en m.s-1) et de la
température de Debye ( θ D en K) pour le CeOs4P12.
D’après le tableau III.5, On voit clairement que nos constantes élastiques calculées
sont relativement petites par rapport à celles calculées en employant la méthode FP-LAPW
(Full Potential Linearized Augmented Plane Wave). L'origine de cette différence semble être
due au fait que le module de compressibilité calculé par FP-LAPW est sous estimé par rapport
aux nôtre. Puisque la constante élastique dépend fortement de la valeur du module de
compressibilité et que le calcul de ce dernier soit très proche de la valeur expérimentale, ceci
implique que notre méthode donne de bons résultats. A partir des constantes élastiques, nous
pouvons obtenir le paramètre A = 1.41 d'anisotropie et le module de cisaillement. Ils obéissent
à la relation typique connue entre le volume et le module de cisaillement G = 1.6B pour le
III – Résultats et discussions 71
Figure III.5 : Structure de bande électronique du CeFe4P12 le long des directions de hautes symétries
dans la zone de Brillouin [158].
III – Résultats et discussions 73
Figure III.6 : Structure de bande électronique du CeRu4P12 le long des directions de hautes symétries
dans la zone de Brillouin [159].
III – Résultats et discussions 74
Figure III.7 : Structure de bande électronique du CeOs4P12 le long des directions de hautes symétries
dans la zone de Brillouin.
III – Résultats et discussions 75
La valeur de l’énergie de gap du CeFe4P12 est légèrement sous-estimée par rapport aux
valeurs calculées par Nordström et Singh [59] et Khenata et al. [149]. Nous remarquons que la
sous-estimation de la valeur de l’énergie gap par rapport à l'expérience et aux autres méthodes
théoriques est également constatée pour d'autres composés skutterudites [165,167] cela est
interprété par l'omission du couplage spin-orbite dans les calculs. La DFT est généralement
connue pour sous-estimer la valeur de l’énergie de gap par rapport à l'expérience. Cependant,
la différence entre nos valeurs du gap calculées et celles obtenues par la méthode FP-LAPW
est due essentiellement à la différence des méthodes de calcul. L'usage de l’approximation
LSD est due au fait que le CeFe4P12 à la propriété de semi-conducteurs diamagnétique [167].
La bande de valence est essentiellement dominée par l’état Fe-3d au dessous de l'énergie de
Fermi avec des contributions mineures des autres états des éléments formant le composé. Par
contre, la région comprenant l’énergie de Fermi est dominée par l’état Ce-4f.
Pour le CeRu4P12, les résultats des calculs montrent que le profil global de la bande est
similaire à d’autres structures de bande des composées skutterudites [149, 150], pour la
configuration de bande de valence et de conduction. L'usage de l'approximation LSD est due
au fait que le CeRu4P12 a la propriété diamagnétique des semi-conducteurs [167]. La bande de
valence est essentiellement dominée par l'état Ru-4d au-dessous de l'énergie de Fermi avec
des contributions mineures des autres états des éléments formant le composé. La région
comprenant l'énergie de Fermi résulte de manière prédominante de l'état Ce-4f.
Concernant le CeOs4P12, on voit à partir de la figure que la bande de valence est
essentiellement dominée par l'état Os-5d au-dessous de l'énergie de Fermi avec des
contributions mineures des autres états des éléments formant le composé. La région
comprenant l'énergie de Fermi se compose essentiellement de l'état Ce-4f.
30
EF Total DOS - up
25 Total DOS - dn
20
15
10
5
DOS, st./[eV*cell]
-5
-10
-15
-20
-25
-30
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6
Energy (eV)
-10
-20
-30
-6 -4 -2 0 2 4 6
Energy (e.V)
4,0
3,5
Fe_s up
EF
Fe_s dn
3,0
b Fe_p up
2,5
Fe_p dn
2,0
Fe_d up
1,5
Fe_d dn
DOS, st./[eV*cell]
1,0
0,5
0,0
-0,5
-1,0
-1,5
-2,0
-2,5
-3,0
-3,5
-4,0
-6 -4 -2 0 2 4 6
Energy (eV)
0,25
EF P_s up
0,20 c P_s dn
P_p up
0,15 P_p dn
P_d up
0,10
P_d dn
DOS, st./[eV*cell]
0,05
0,00
-0,05
-0,10
-0,15
-0,20
-0,25
-6 -4 -2 0 2 4 6
Energy (eV)
Figure III.9 : Densité d’état partielle de spin polarisé de CeFe4P12 (a) Les contributions des états
de Ce, (b) les contributions des états de la Fe et (c) les contributions des états de P [158].
III – Résultats et discussions 78
35
EF
30 Total DOS- up
25
Total DOS- dn
20
15
DOS, st./[eV*cell]
10
-5
-10
-15
-20
-25
-6 -4 -2 0 2 4 6
Energy(eV)
35
Ce_s up
30
EF Ce_s dn
25
a Ce_p up x(10)
Ce_P dn x(10)
20 Ce_d up x(10)
Ce_d dn x(10)
15
DOS, st./[eV*cell]
Ce_f dn
10 Ce_f up
5
-5
-10
-15
-20
-25
-6 -4 -2 0 2 4 6
Energy (e.V)
Ru_s up
Ru_s dn
1,2
EF Ru_p up
1,0
b Ru_p dn
0,8 Ru_d up
0,6
Ru_d dn
0,4
DOS, st./[eV*cell]
0,2
0,0
-0,2
-0,4
-0,6
-0,8
-1,0
-1,2
-6 -4 -2 0 2 4 6
Energy (eV)
0,4
P_s up
c EF P_s dn
P_p up
0,3 P_p dn
P_d up
P_d dn
0,2
0,1
DOS, st./[eV*cell]
0,0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-6 -4 -2 0 2 4 6
Energy (eV)
Figure III.11 : Densité d’état partielle de spin polarisé de CeRu4P12 (a) Les contributions des états
de Ce, (b) les contributions des états de la Ru et (c) les contributions des états de P [159].
III – Résultats et discussions 80
20
EF Total DOS- up
Total DOS- dn
10
DOS, st./[eV*cell]
-10
-20
-6 -4 -2 0 2 4 6
Energy(eV)
Ce_s up
10 EF Ce_s dn
Ce_p up
8 a Ce_P dn
6 Ce_d dn
Ce_f dn
4 Ce_f up
2
DOS, st./[eV*cell]
-2
-4
-6
-8
-10
-12
-6 -4 -2 0 2 4 6
Energy (e.V)
4
O s_s up
EF O s_s dn
b
O s_p up
2 O s_p dn
O s_d up
O s_d dn
DOS, st./[eV*cell]
-2
-4
-6 -4 -2 0 2 4 6
E n ergy (eV )
P_s up
P_s dn
0,40
P_p up
0,35 EF
c P_p dn
0,30
P_d up
0,25
P_d dn
0,20
0,15
0,10
DOS, st./[eV*cell]
0,05
0,00
-0,05
-0,10
-0,15
-0,20
-0,25
-0,30
-0,35
-0,40
-6 -4 -2 0 2 4 6
E nergy (eV )
Figure III.13 : Densité d’état partielle de spin polarisé de CeOs4P12 (a) Les contributions des états
de Ce, (b) les contributions des états de Os et (c) les contributions des états de P.
III – Résultats et discussions 82
d 2E 1 d 2E
m*−1 = = (III.11)
dP 2 h 2 dK 2
III – Résultats et discussions 83
d’où on tire
d 2 E −1
m* = { } (III.12)
dP 2
avec :
E : est l'énergie,
P : est la quantité de mouvement (impulsion),
K : sont les composantes du vecteur d'onde k dans un champ potentiel d'un semi-conducteur.
⎜ −1 ⎟ ∂ E ∂2E ∂ 2 E ⎥⎥
m*−1 = ⎜ m yx −1
myy m yz−1 ⎟ = ⎢
⎜ mzx−1 ⎢ ∂P ∂P ∂Py2 ∂Py ∂Pz ⎥
⎝ mzy−1 mzz−1 ⎟⎠ ⎢ y x ⎥
⎢ ∂ E ∂2E ∂2 E ⎥
2
1 ⎢ ∂2 E ∂2 E ∂ 2 E ⎥⎥
= 2⎢
h ⎢ ∂k y ∂k x ∂k y2 ∂k y ∂k z ⎥
⎢ 2 ⎥
⎢ ∂ E ∂2 E ∂2 E ⎥
⎢ ∂k ∂k ∂k z ∂k y ∂k z2 ⎥⎦
⎣ z x
Les skutterudites remplies sont appréciés d’une grande masse effective des électrons et
d’une faible masse effective des trous [171, 73]. Les valeurs calculées des masses effectives
des électrons et des trous (lourds et légers) sont résumées dans le tableau III.8
III – Résultats et discussions 84
*
mhh (Γ ) -0.579 -0.467 -0.849
Tableau III.8 : La masse effective des électrons ( me* ), des trous lourds ( mhh
*
) et des trous léger
CeRu4P12 et CeOs4P12
la fonction d’onde du cristal, correspondant à la valeur propre Ekn avec le moment du cristal
des états occupés et inoccupés qui sont calculés et δ ( E kn ' − E kn − hω ) est la condition pour la
2
∞
ω 'ε ( ω ) dω
' '
∫
2
ε 1 (ω) = 1 + P (III.16)
π 0
ω'2 − ω2
III – Résultats et discussions 86
25
ε1
20
ε2
15
10
ε1 and ε2
-5
-10
0 2 4 6 8 10 12
energy (eV)
25
ε1
20 ε2
15
10
ε1 and ε2
-5
-10
0 2 4 6 8 10 12
energy (eV)
25
ε1
20
ε2
15
ε1 and ε2
10
-5
-10
0 2 4 6 8 10 12
energy (eV)
Dans notre calcul des deux parties réelle et imaginaire de la fonction diélectrique, nous
avons utilisé 248 k points dans l’intégration de la zone irréductible de Brillouin en utilisant la
méthode tétraédrique modifiée pour les trois matériaux.
Du point de vue quantitatif les parties réelle et imaginaire de la fonction diélectrique
sont similaires pour les trois skutterudites. Si nous examinons la partie réelle de la fonction
diélectrique, nous pouvons voir clairement que le passage de la partie réelle de la fonction
diélectrique par le niveau zéro se produit à 3.88, 4.47 et 4.60 eV pour le CeFe4P12, CeRu4P12
et CeOs4P12 respectivement. Le minimum de ces spectres se trouve aux énergies 5.45, 5.89 et
7.11 eV pour le CeFe4P12, CeRu4P12 et CeOs4P12 respectivement.
La partie imaginaire du tenseur diélectrique est directement liée à la structure de la
bande électronique dans un solide. L’analyse des pics de cette partie pour les trois
skutterudites laisse apparaître des pics de seuil à 0.3403, 0.3556 et 0.2133 eV respectivement
pour le CeFe4P12, CeRu4P12 et CeOs4P12. Les énergies de ces pics sont reliées à la transition
directe ( Γ − Γ ) dans les trois skutterudites. On note aussi l’existence de deux autres pics ; les
pics près de 1.082, 0.823 et 1.087 eV pour le CeFe4P12, CeRu4P12 et CeOs4P12 respectivement
proviennent essentiellement de la transition des électrons des orbitales du P 3p (BV : Bande
de Valence) à Fe 3d (BC : Bande de Conduction) pour le CeFe4P12 ; P 3p (BV) à Ru 4d (BC)
pour le CeRu4P12 ; P 3p (BV) à Os 5d (BC) pour le CeOs4P12 ; et les pics près de 2.987, 4.628
et 4.303 eV pour le CeFe4P12, CeRu4P12 et CeOs4P12 respectivement proviennent
essentiellement de la transition entre les orbitales de Ce 4d (BC), Fe 3d (BC) et P 3p (BV)
pour le CeFe4P12 ; Ce 4d (BC), Ru 4d (BC) et P 3p (BV) pour le CeRu4P12 ; Ce 4d (BC), Os
5d (BC) et P 3p (BV) pour le CeOs4P12. Il est à noter qu’un pic dans ε 2(ω ) ne correspond pas
à une seul transition d’interbandes puisque beaucoup de transitions directes ou indirectes
peuvent être trouvées dans la structure de bande avec une énergie correspondant au même pic.
ε 1 (ω ) = 1 + ∫ 2 dω ' (III.17)
π 0 ω ' −ω2
et
III – Résultats et discussions 89
2 ω ' ε 1 (ω ' )
∞
ε 2 (ω ) = − ∫ dω ' (III.18)
π 0
2
ω ' −ω
2
N = [ε1 (ω ) + iε 2 (ω ) ] (III.20)
Où n représente l’indice de réfraction, K est le coefficient d’extinction que l’on appelle aussi
l’indice d’atténuation. A partir de ces équations, il s’en suit que :
ε1 (ω ) = n 2 − K 2 et ε 2 (ω ) = 2nK
ainsi que :
1
2
⎡ ⎤
1
1
( )
2
n (ω ) = ⎢ ε 1 (ω )2 + ε 2 (ω )2 + ε 1 (ω ) ⎥ (III.21)
2 ⎢ ⎥
⎣ ⎦
et
1
2
⎡ ⎤
1
1
( )
2
K (ω ) = ⎢ ε 1 (ω )2 + ε 2 (ω )2 − ε 1 (ω ) ⎥ (III.22)
2 ⎢ ⎥
⎣ ⎦
180
160
140
n
120
Refractive index n
100
80
60
40
20
-20
0 2 4 6 8 10 12
Frequency (eV)
160
n
140
120
Refractive index n
100
80
60
40
20
-20
0 2 4 6 8 10 12
Frequency (eV)
140
120
n
100
Refractive index n
80
60
40
20
0 2 4 6 8 10 12
Frequency (eV)
Aussi, on peut définir un autre paramètre très important qui est le coefficient de
réflexion R, ce dernier caractérise la partie d’énergie réfléchie à l’interface du solide et peut
être déduit de l’indice de réfraction :
( n − 1) + K
2 2
N −1
R= = (III.23)
N +1 ( n + 1) + K
2
Les spectres de réflectivité R sont montrés dans les figures III.20, III.21 et III.22 pour
le CeFe4P12, CeRu4P12 et CeOs4P12 respectivement. D’un point de vue quantitative, on voit
que ces spectres sont similaires pour les trois skutterudites.
III – Résultats et discussions 92
1,00
0,95
Reflectivity (%)
0,90
0,85
0,80
0,75
0 2 4 6 8 10 12
Frequency (eV)
1,00
0,95
Reflectivity (%)
0,90
0,85
0,80
0,75
0 2 4 6 8 10 12
Frequency (eV)
1,00
0,95
Reflectivity (%)
0,90
0,85
0,80
0,75
0 2 4 6 8 10 12
Frequency (eV)
Si nous examinons ces spectres, on note que R augmente jusqu'à environ 0.98%, puis
commence à diminuer à environ 1.082, 0.81 et 1.087 eV pour le CeFe4P12, CeRu4P12 et
CeOs4P12 respectivement. Cela signifie que ces composés se comportent comme des semi-
conducteurs. Ceci est également confirmé par la résistivité électrique et les mesures
infrarouges de la réflectivité de spectroscopie [62, 64, 66]. Ce comportement résulte de
l'hybridation des électrons f pour nos trois skutterudites.
III – Résultats et discussions 94
III – 4 – Conclusion :
On employant la méthode FP-LMTO basée sur la DFT, dans le cadre de LSDA, nous
avons étudié les propriétés structurales, élastique, électroniques et optiques des skutterudites
CeTr4P12 (Tr = Fe, Ru, Os). On résume nos résultats dans ce qui suit :
¾ Les propriétés structurales, telle que le paramètre de réseau a0 , le module de
IV – Conclusion générale :
Le travail présenté dans cette thèse est consacré au développement des propriétés
physique des trois skutterudites remplies CeFe4P12, CeRu4P12 et CeOs4P12 en utilisant la
méthode ab-initio “Full Potential Linear Muffin-Tin Orbital“ (FP-LMTO).
Les skutterudites sont des composés très étudiés pour leurs propriétés
thermoélectriques prometteuses et pour leurs propriétés magnétiques exotiques. Leur structure
possède une cage volumineuse dans laquelle peut être inséré un atome lourd. Elles peuvent
donc être de type vide, ou binaires, ou de type remplies. Les skutterudites binaires (type
CoSb3) non dopées sont des semi-conducteurs de type p avec des faibles gaps allant de 0.05 à
0.2 eV. Il est possible de passer pour CoSb3 d’une conductivité de type p à une conductivité
de type n par substitution des éléments par Ni, Pd ou Pt. Ces matériaux présentent surtout une
très forte conductivité électrique due à une mobilité des porteurs de charge très élevée et des
valeurs de coefficients Seebeck fortes. Les skutterudites remplies ou partiellement remplies
permettent surtout d’améliorer très sensiblement les propriétés de transport thermique des
skutterudites binaires sans trop perturber la conductivité électrique ou le pouvoir
thermoélectrique. Ces skutterudites remplies sont donc très favorables pour l’obtention de
facteurs de mérite forts.
Au cours de cette thèse, nous avons étudié les propriétés physiques et plus
particulièrement les propriétés structurales, électroniques et optiques des skutterudites
remplies CeTr4P12 (Tr = Fe, Ru et Os). Pour cela, nous avons employé la méthode
FP–LMTO. Nous avons utilisé pour le potentiel d’échange et de corrélation l’approximation
de la densité locale avec spin (LSDA). A partir du calcul de l’énergie totale en fonction du
volume, nous constatons que :
¾ Les propriétés structurales, telles que le paramètre de réseau a0, le module de
compressibilité B0 et sa dérivée B0' sont en accord avec celles obtenues sur la
base des autres travaux.
¾ L’approximation de la densité locale avec spin LSDA sous estime le paramètre
de réseau et surestime le module de compressibilité par rapport à l’expérience.
Dans ce travail nous avons aussi calculé les constantes élastiques C11 , C12 et C44 des
skutterudites CeTr4P12 (Tr = Fe, Ru et Os). A partir de ces constantes, nous avons calculé le
IV – Conclusion générale 96
Nous avons également étudié les propriétés optiques des skutterudites CeTr4P12 (Tr
= Fe, Ru, Os), afin de déterminer la partie réelle qui nous aide à donner la constante
diélectrique statique et la partie imaginaire de la fonction diélectrique qui nous renseigne sur
les différentes transitions optiques. Les résultats obtenus sont en bon accord avec les données
expérimentales et avec les valeurs calculées par d’autres travaux théoriques.
Cette étude du premier principe fait partie des grands efforts théoriques pour explorer
les différentes propriétés physiques des skutterudites remplies et sera certainement très utile
pour l’interprétation des futures données expérimentales
Bibliographie
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