Module Dimensionnement Agitateur - Mélange Produits Pateux

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: F3352 V1

Mélange des produits


Date de publication :
10 juin 2006 pâteux - Performances des
Date de dernière validation :
10 décembre 2017
agitateurs

Cet article est issu de : Procédés chimie - bio - agro | Agroalimentaire

par Guillaume DELAPLACE, Romuald GUÉRIN

Résumé Les techniques d’agitation en agroalimentaire ont grandement évolué ces


dernières années. Leur sélection nécessite une bonne connaissance du procédé, mais
aussi des substances rentrant dans la fabrication. Cet article est consacré aux
performances des agitateurs de proximité utilisés pour les milieux pâteux. Sont ainsi
passés en revue leurs paramètres de fonctionnement (puissance, temps de mélange et
de circulation axiale). Pour terminer, sont abordés les problèmes rencontrés lors de
l’extrapolation, c’est-à-dire la reproduction à l’échelle industrielle des résultats obtenus au
laboratoire.

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Mélange des produits pâteux


Performances des agitateurs
par Guillaume DELAPLACE
Ingénieur des Hautes Études d’Ingénieurs HEI
Docteur en mécanique et énergétique de l’université Henri-Poincaré, Nancy-I
Chargé de recherche à l’Institut national de recherche agronomique
et Romuald GUÉRIN
Ingénieur agroalimentaire – ISTAB
Docteur en mécanique et énergétique de l’université Henri-Poincaré, Nancy-I

1. Performances des principaux agitateurs de proximité ................. F 3 352 – 3


1.1 Paramètres géométriques de ces agitateurs............................................. — 3
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1.2 Consommation de puissance ..................................................................... — 3


1.3 Temps de mélange ...................................................................................... — 4
1.4 Temps de circulation axiale ........................................................................ — 5
1.5 Influence des paramètres géométriques................................................... — 6
1.6 Transfert thermique..................................................................................... — 6
2. Exemples de calculs pour des systèmes d’agitation ..................... — 7
2.1 Puissance d’agitation et couple nécessaire............................................... — 7
2.2 Taux de cisaillement.................................................................................... — 8
2.3 Temps de mélange et temps de circulation .............................................. — 8
2.4 Capacité nette volumique de refroidissement du réacteur équipé d’une
double enveloppe ........................................................................................ — 8
3. Extrapolation............................................................................................. — 9
3.1 Principe de l’extrapolation .......................................................................... — 9
3.2 Effet du changement d’échelle sur les grandeurs caractéristiques......... — 9
3.3 Extrapolation du transfert thermique................................................ — 9
Références bibliographiques ......................................................................... Form. 3 353

es techniques d’agitation sont passées ces dernières années de l’état d’art à


L l’état de science. Elles s’appuient sur des considérations tant théoriques
qu’expérimentales. Des progrès considérables ont été effectués grâce, notam-
ment, aux avancées des techniques expérimentales (vélocimétrie laser, Particule
Image Velocimetry PIV, tomographie, techniques ultrasonores) et des techniques
numériques (Computational Fluid Dynamic CFD).
D’une façon générale, dans l’industrie agroalimentaire, un système d’agitation
performant et optimal est très délicat à intégrer dans une unité de fabrication.
Cela dépend, bien entendu, des objectifs de l’opération unitaire. Il peut s’agir
tout simplement soit de sélectionner le système d’agitation/mélange adapté à un
nouveau procédé ou soit, très souvent, d’extrapoler les résultats obtenus dans le
cadre d’une fabrication déjà existante mais à plus petite échelle. Une bonne
connaissance du procédé est indispensable pour permettre le choix le plus favo-
rable à l’accomplissement de l’opération de fabrication, notamment sur le plan
économique.
Les agitateurs de proximité paraissent s’imposer pour l’homogénéisation de
produits pâteux. Nous proposons, dans ce dossier, de présenter les performan-
ces des principaux agitateurs de proximité utilisés pour les milieux pâteux en
termes de consommation de puissance, temps de mélange, de circulation axiale,

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de transfert thermique. Puis les effets du changement d’échelle (extrapolation)


sur les principales grandeurs caractéristiques seront reportés, avec une atten-
tion particulière sur l’extrapolation du transfert thermique, enjeu fondamental en
termes de sécurité alimentaire dans les industries agroalimentaires.
Pour plus d’informations concernant les différents équipements de mélange traitant des
fluides visqueux et de leurs principales grandeurs caractéristiques, le lecteur pourra se référer
au dossier précédent [F 3 350].

(0)

Notations et symboles

Symbole Unité Définition Symbole Unité Définition

A m2 surface de l’agitateur Pr nombre de Prandlt


Cb m distance entre le fond de la cuve et le Q m3/s debit de circulation
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mobile d’agitation (clearance


bottom en anglais)
Cp J/kg/K capacité thermique du fluide agité Qc m3/s débit de la circulation créé par le
mobile d’agitation
d m diamètre du mobile d’agitation Re nombre de Reynolds
de m diamètre équivalent de l’agitateur s m pas de l’hélice
F facteur d’extrapolation S m2 surface d’échange thermique
f facteur de la force résultante t m diamètre de la cuve agitée
Fr nombre de Froude tc s temps de circulation
f/2 facteur de frottement tm s temps de mélange

Fw m2 surface du ruban uθ valeur maximale de la vitesse
tangentielle adimensionnelle
g m ⋅ s–2 accélération due à la pesanteur V m3 volume de liquide contenu dans la
cuve
hci W/m2/K coefficient de transfert de chaleur Vp m/s vitesse périphérique du mobile
d’agitation
HL m hauteur de liquide W m largeur du ruban externe
k Pa ⋅ sn indice de consistance w m largeur des pales
KP constante Wi nombre de Weissenberg
Ks constante Wi m largeur du ruban interne
l m hauteur de l’hélice · s–1
γ taux de cisaillement

L* m longueur de l’hélice déployée


·
n indice de comportement ou de γ s–1 taux de cisaillement équivalent
eq
structure
N s–1 fréquence de rotation du mobile λ W/m/K conductivité thermique du fluide agité
d’agitation
NP nombre de puissance µ Pa ⋅ s viscosité cinématique de la solution
agitée
Nr nombre de rubans de l’hélice µa Pa ⋅ s viscosité apparente d’un fluide non
newtonien
Nu nombre de Nusselt ρ kg/m3 masse volumique du fluide agité
P W puissance d’agitation τ Pa contrainte de cisaillement

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1. Performances elle présente l’avantage d’avoir été validée pour un grand nombre
de géométries différentes (plus de 145 systèmes d’agitation à
des principaux agitateurs rubans hélicoïdaux recensés).
A contrario, pour les agitateurs à ancre, il est très difficile de
de proximité recommander l’une ou l’autre des corrélations reportées dans le
tableau 1 en [Form. F 3 353] puisque l’on désigne sous le vocable
« ancre » des mobiles aux configurations géométriques très diffé-
rentes (cf. figure 2). Ainsi, pour réduire les erreurs de consomma-
1.1 Paramètres géométriques tion de puissance, il est conseillé d’utiliser les relations établies avec
de ces agitateurs des systèmes agités les plus proches de ceux à mettre en œuvre.
Pour les agitateurs à vis d’Archimède, les paramètres géométri-
ques permettant de caractériser parfaitement ces systèmes agités
Les différentes grandeurs classiquement utilisées pour caractéri- étant encore plus nombreux (excentrés ou non, avec ou sans tube
ser la géométrie des systèmes d’agitation à ancre, à rubans hélicoï- de tirage) (cf. figure 1c), il convient de veiller à ce que l’ensemble
daux et à vis d’Archimède sont indiquées sur la figure 1. des paramètres géométriques du mobile à mettre en œuvre soient
Pour les agitateurs de type ancre, il faut reconnaître que les géo- compris dans la plage de validité des corrélations proposées
métries utilisées par les différents auteurs sont très diverses et éloi- (cf. tableau 3 [Form. F 3 353]).
gnées les unes des autres comme en atteste la figure 2. Sur la
figure 1a, nous avons surtout voulu indiquer les paramètres géomé- ■ Enfin, pour des combinaisons ruban-vis utilisées pour homogé-
triques les plus significatifs de ce type de mobile d’agitation. néiser des milieux visqueux, les avis sont très partagés quant à
l’influence de la vis centrale sur l’efficacité de mélange et la consom-
Avant d’étudier les performances hydrodynamiques et thermi- mation de puissance (De la Villéon et al. [36]). Certains auteurs pré-
ques des agitateurs de proximité, signalons qu’il existe peu d’infor- conisent même de calculer le nombre de puissance de la
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mation concernant le fonctionnement de ces agitateurs en régime combinaison ruban-vis par la corrélation du ruban unique tant que
turbulent. Cela s’explique tout naturellement par le fait que ces sys- la surface de la vis d’Archimède reste inférieure à celle du ruban.
tèmes de mélange, d’investissement plus coûteux que les mobiles
classiques (turbine, hélice marine…), sont principalement destinés à Pour plus d’informations à ce sujet, le lecteur pourra se référer
opérer en régime laminaire ou au début du régime de transition, aux travaux de Chowdhury et al. [37], Masiuk et al. [28] [29], Tanguy
quand les autres systèmes d’agitation ne parviennent plus à assurer et al. [38] [39], Wang [31] dans la bibliographie située en
la faisabilité de l’opération de mélange. Notons d’ailleurs que ce [Form. F 3 353].
manque d’information est préjudiciable, car on rencontre très sou-
vent dans l’industrie des applications où la viscosité du produit varie
considérablement tout au long du procédé de mélange (procédé de 1.2.2 Prédiction du facteur Ks
fermentation, par exemple).
Classiquement, en régime laminaire, ce taux de cisaillement équi-
valent est relié à la vitesse de rotation N de l’agitateur à l’aide de la
1.2 Consommation de puissance relation suivante :
·
γ eq = K s N (2)
1.2.1 Prédiction du facteur KP
Ks est une constante postulée initialement comme dépendant uni-
quement de la géométrie du système d’agitation.
En régime laminaire, pour des agitateurs de proximité, le nombre
de puissance NP est directement proportionnel au nombre de Dans les tableaux 4, 5 et 6 en [Form. F 3 353] sont reportés les
Reynolds Re : principaux modèles prédictifs décrivant les effets des paramètres
géométriques et rhéologiques sur le facteur Ks pour des agitateurs
N P Re = K P (1) de proximité.
Si les auteurs s’accordent assez bien sur les valeurs de Ks pour
Dans cette relation, KP est une constante dépendant uniquement
des systèmes d’agitation classiques (turbines, hélices marines), il
de la configuration géométrique du système d’agitation considéré
n’en est pas de même pour les agitateurs de proximité puisque
(cuve + mobile).
l’effet couplé des paramètres rhéologiques du fluide et de la géomé-
Les tableaux 1, 2 et 3 en [Form. F 3 353] donnent les principales trie du système d’agitation sur les valeurs du facteur Ks est encore
corrélations décrivant l’évolution du facteur KP avec les paramètres mal connu et très controversé. Ainsi, il est bien évident qu’on ne
géométriques des agitateurs à ancre, à rubans et à vis d’Archimède. peut accorder qu’un crédit limité à l’ensemble des corrélations
Bien que les corrélations aient des formes très différentes, tous les reportées dans les tableaux 4, 5 et 6 en [Form. F 3 353].
auteurs s’accordent à dire que la taille de l’entrefer (ou valeur du
rapport c/d) est le paramètre déterminant qui influe principalement Il semble néanmoins acquis que le paramètre géométrique clé qui
sur la consommation de puissance des agitateurs de proximité de influe sur les valeurs du facteur Ks soit la taille de l’entrefer. On peut
ces trois types. citer, par exemple, les travaux de Calderbank et Moo Young [40],
Beckner et Smith [2], Schilo [3], Sawinsky et al. [5], Bakker et Gates
En revanche, des divergences plus importantes apparaissent [11] pour les agitateurs type ancre et les travaux Takahashi et al. [7]
concernant l’influence quantitative exacte des autres grandeurs et de Shamlou et Edwards [26] pour les agitateurs à rubans, qui
géométriques telles que le pas de l’hélice, la forme du fond de la s’accordent pour dire que les valeurs du facteur Ks augmentent
cuve, la largeur du ruban et des bras verticaux de l’ancre… Cela est quand la taille de l’entrefer diminue.
dû, en grande partie, au fait que très peu de mesures de puissance
consommée ont été effectuées avec des systèmes dont ces gran- L’influence de la taille du pas de l’hélice sur le facteur Ks a été
deurs ont varié dans des proportions importantes. beaucoup moins étudiée que celle de la taille de l’entrefer. Néan-
moins, les auteurs qui l’ont étudiée s’accordent pour dire que le fac-
■ Notons que, pour estimer la consommation de puissance d’un teur Ks augmente quand le rapport s/d augmente. Cette dépendance
agitateur à rubans hélicoïdaux, l’équation de Delaplace et Leuliet est visiblement plus importante quand les valeurs du ratio s/d sont
[32] (cf. tableau 2 en [Form. F 3 353]) est peut-être à privilégier car inférieures à 1.

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HL
I
l HL

c w
d

d c
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a agitateur à ancre
t

b agitateur à rubans hélicoïdaux

dr

s
lr
HL l w

e Cr
Cb

t
Figure 1 – Principaux paramètres
c agitateur à vis d´Archimède géométriques des agitateurs de proximité

Très peu d’auteurs ont déterminé la valeur du facteur Ks pour des


agitateurs à larges rubans : le ratio w/d est en général supérieur à Pour obtenir des informations complémentaires sur ces
0,09 et inférieur à 0,12. Par conséquent, il est difficile de se pronon- méthodes de mesure de temps de mélange, le lecteur pourra se
cer sur l’influence exacte de ce paramètre. D’après la majorité des référer au fascicule [F 3 350].
auteurs, son influence serait néanmoins très réduite, du moins pour
les domaines de variation explorés (0,08 à 0,2). Pour la majorité des Pour bon nombre de mélangeurs de proximité (rubans hélicoï-
auteurs, le nombre de rubans (1 ou 2) ne semble pas non plus daux, vis d’Archimède seule ou avec tube de tirage, combinaison
influer sur les valeurs du facteur Ks. vis-ruban), quelle que soit la méthode expérimentale utilisée, de
nombreuses études théoriques et expérimentales (Nagata et al. [17],
Zlokarnick [13], Bourne et Butler [45], Käppel et Seirbring [15], Ho et
1.3 Temps de mélange Kwong [4], Carreau [51], Käppel [21], Bourne et al. [22], Rieger et
Novak [42], Brito-de la Fuente et al. [30], Delaplace et al. [91]) mon-
trent que, pour un fluide newtonien, le temps de mélange est inver-
Le temps de mélange tm correspond à l’intervalle de temps sépa- sement proportionnel à la vitesse de rotation de l’agitateur :
rant le début d’une perturbation et l’obtention d’un certain degré
d’homogénéité au sein du fluide agité. Il existe de nombreuses défi-
nitions et méthodes d’appréciation du degré d’homogénéité. Nt m = K m (3)

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Km est une constante ne dépendant que de la géométrie du sys-


tème d’agitation et représentant le nombre de tours nécessaires à
l’agitateur pour atteindre le degré de mélange souhaité.
Une valeur de Km constante signifie simplement que le nombre
de tours nécessaire au mobile pour atteindre une homogénéité fixée
est indépendant de la vitesse d’agitation. Par conséquent, plus la
valeur de Km sera petite, plus le système d’agitation réalisera rapi-
dement l’opération d’homogénéisation pour une vitesse fixée.
Dans un article récent, Delaplace et al. [53] ont rapporté les
valeurs prises par le produit N tm pour différents systèmes d’agita-
Type (a) Type (b) tion à rubans hélicoïdaux. L’analyse des valeurs proposées confirme
la grande disparité des résultats existants sur les temps de mélange
suivant la technique de détermination employée.
Exemple : les valeurs de la constante Km varient de 25 à 239. Ces
divergences proviennent beaucoup plus des différentes définitions et
méthodes d’appréciation du degré d’homogénéité que des différences
géométriques des mélangeurs.
Cela étant, signalons que d’autres paramètres géométriques plus
rarement pris en compte, comme la position du ruban par rapport
45 ° au fond de la cuve (Takahashi et al. [54] par exemple), peuvent expli-
quer certaines variations observées entre deux configurations géo-
métriques semblables. De même, certains écarts peuvent
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Type (c) Type (d) s’expliquer par le fait que la position de la sonde et la technique
d’injection sont différentes (Käppel [21]).
■ Pour les agitateurs à rubans ou à vis d’Archimède, contrairement
aux travaux sur la puissance consommée, très peu d’auteurs
(Takahashi et al. [55] et Murakami et al. [56] pour des agitateurs à
rubans ou Chavan [25] pour des vis d’Archimède) ont proposé des
corrélations prédictives reliant le temps de mélange aux paramètres
géométriques du système d’agitation. Utilisant des techniques
numériques à éléments finis, Tanguy et al. [57] ont simulé et com-
paré le temps de mélange obtenu pour différents types d’agitateurs
à rubans (avec ou sans vis centrale). Ils concluent que la présence
d’une vis centrale (combinaisons ruban-vis) modifie peu l’efficacité
Type (e) Type (f)
de mélange du système.
■ Relativement peu de publications font état de mesures de temps
de mélange pour les systèmes agités par une ancre (Novak et Rieger
[34], Germain [58]). Germain [58] a comparé l’efficacité des agita-
teurs à ancre avec d’autres systèmes d’agitation. Il conclut que les
performances de mélange de ces agitateurs en régime laminaire et
turbulent (Re = 100 à 105) sont très insatisfaisantes et insiste sur le
fait qu’il a observé, par une méthode de décoloration, de nombreu-
ses zones mal mélangées dans la cuve. Novak et Rieger [34] ont éta-
bli, par mesures conductimétriques, la courbe caractéristique
donnant le temps de mélange adimensionnel en fonction du nom-
Type (g) Type (h)
bre de Reynolds (figure 3). En régime laminaire, ils observent une
brusque diminution du produit Ntm (de 500 à 30) lorsque le nombre
Figure 2 – Différents types d’agitateurs à ancre
de Reynolds passe de 10 à 1 000. D’après ces auteurs, cette décrois-
sance s’explique par le fait que le processus de mélange à très faible
valeur du nombre de Reynolds est contrôlé par la diffusion molé-
culaire. En régime de transition, le produit Ntm est constant. Pour
Ntm
des valeurs de Reynolds supérieures à 10 000 le produit Ntm aug-
mente à nouveau. Novak et Rieger [34] interprètent cette augmenta-
500
tion par la formation d’un vortex dans la cuve.

100
1.4 Temps de circulation axiale

■ Pour les agitateurs à rubans hélicoïdaux, quelle que soit la techni-


10 que utilisée pour déterminer le temps de circulation, il a été établi à
1 10 10 2 10 3 10 4 Re maintes reprises que le produit du temps de la circulation axiale
t c par la vitesse de rotation N est constant.
Figure 3 – Évolution du temps de mélange adimensionnel Ntm Delaplace et al. [53] ont donné les valeurs prises par le produit Ntc
en fonction du nombre de Reynolds Re pour un système d’agitation pour différents systèmes d’agitation à rubans. Les valeurs de ce pro-
à ancre [34] duit varient de 7 à 24 suivant les systèmes testés.

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Gelus et al. [59] et Delaplace et al. [60] ont comparé, pour des agi- Quand le taux de cisaillement dans l’entrefer est grand (petit
tateurs types rubans hélicoïdaux, l’influence de la technique de entrefer), une augmentation de s/d provoque une amélioration du
détermination (méthode conductimétrique et méthode thermique) temps de mélange. En revanche, quand le taux de cisaillement dans
sur les valeurs du temps de circulation tc en régime laminaire. l’entrefer est plus faible, une diminution de s/d engendre une dimi-
D’après ceux-ci, les résultats trouvés avec la méthode conductimé- nution du temps de mélange.
trique correspondent à ceux obtenus par méthode thermique.
■ Largeur du ruban
■ Pour les vis d’Archimède, Chavan [25] montre qu’il n’y a aucune Takahashi et al. [64] ont montré que, au fur à mesure que la lar-
différence entre les valeurs des nombres de circulation déterminées geur du ruban augmente, le débit de pompage croît. Dès que la
par mesure directe du débit axial refoulé par la vis et celles déduites valeur de w/d dépasse un certain seuil, le débit de pompage décroît.
de mesures directes de temps de circulation et de vitesses locales Ils interprètent ce phénomène par le fait qu’il se produit un
dans l’espace annulaire. De nombreuses études expérimentales ont « engorgement » dans l’entrefer pour de trop fortes valeurs du rap-
établi qu’en régime laminaire, pour des systèmes d’agitation à cou- port w/d.
rant axial, le temps de mélange est proportionnel au temps de cir-
culation (Nagata et al. [61], Bourne et Butler [45], Carreau [51], Gelus ■ Nombre de rubans
et al. [59], Brito-de la Fuente et al. [30]). Ce rapport varie de trois à
Très peu de données sont disponibles sur les valeurs du produit
cinq en fonction de la géométrie du dispositif de mélange et, éven-
Ntc pour des agitateurs équipés d’un seul ruban. Par conséquent, il
tuellement, du comportement rhéologique du fluide (Takahashi et
est très difficile de se faire une opinion sur l’influence du nombre de
al. [62]).
rubans. Néanmoins, Takahashi et al. [64] ont observé des zones non
mélangées lors de l’utilisation d’agitateurs comprenant un seul
ruban. Par contre, Käppel [21] n’a pas observé ces zones mortes,
1.5 Influence des paramètres mais a obtenu, avec de tels agitateurs, des valeurs de temps de
géométriques mélange très importantes.
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Pour chaque type d’agitateur, nous allons étudier l’influence des 1.5.2 Agitateurs à vis d’Archimède
paramètres géométriques sur les valeurs des temps de mélange et
de circulation pour les systèmes d’agitation à rubans et à vis Chavan et al. [25] et Seichter [65] ont mis en évidence, dans leur
d’Archimède. travaux, les paramètres influant sur les performances des mélanges
des vis d’Archimède avec tube de guidage. En plus de l’influence des
paramètres géométriques classiques (pas de la vis, par exemple), ils
1.5.1 Agitateurs à rubans mettent en évidence le rôle important des espacements entre la sur-
face libre et le tube de guidage, la vis et le fond de la cuve, le tube de
■ Taille de l’entrefer
guidage et le fond de la cuve ou encore entre l’entrefer de la vis et le
Murakami et al. [56] et Carreau [51] ont montré clairement que tube de guidage, les variations de certains de ces paramètres pou-
l’efficacité d’un agitateur de proximité en milieu visqueux dépendait vant faire varier d’un facteur 10 le module adimensionnel de la
de deux processus : vitesse axiale.
— l’intensité des gradients de vitesses générés par l’agitateur
dans l’entrefer. Ce mécanisme contribue à étaler le produit à mélan-
ger et force celui-ci à devenir plus homogène à des échelles de plus
en plus fines ; 1.6 Transfert thermique
— l’importance des mouvements convectifs générés par l’agita-
teur à l’intérieur de la cuve (débit de pompage axial). Ce mécanisme
permet le renouvellement du produit à cisailler dans l’entrefer. Si un 1.6.1 Cas des fluides newtoniens
tel processus est absent, il n’y a pas d’échange entre le produit situé
dans la zone centrale (faiblement cisaillé) et dans l’entrefer (forte- Les tableaux 7 et 8 en [Form. F 3 352] présentent les per-
ment cisaillé). De ce fait, les performances du système d’agitation formances thermiques de cuves mécaniquement agitées équipées
sont faibles et contrôlées principalement par la vitesse de diffusion d’un ruban, d’une ancre ou d’une vis d’Archimède, lors du mélange
du produit entre ces deux zones. de fluides newtoniens ; on constate que :
D’après cette analyse, il est clair qu’il existe une taille d’entrefer — ces corrélations sont conformes à la relation générale
optimale pour minimiser le temps de mélange. Un faible entrefer suivante :
garantit un taux de cisaillement important mais, paradoxalement,
un trop faible entrefer peut nuire aux performances de mélange de x y z
Nu = CRe Pr Vi (4)
l’équipement. En effet, si l’entrefer est trop étroit, il va réduire l’effi-
cacité du débit de pompage généré par la mise en rotation de l’agi- avec C coefficient dépendant de la géométrie du mobile,
tateur (Käppel [21]). Dans ce cas, il se peut que les composantes de Vi correction de viscosité (cf. [F 3 350] § 2.5.2) ;
vitesse tangentielle du produit soient très supérieures aux compo-
santes de vitesse axiale. Le produit est alors soumis principalement — indépendamment du type d’agitateur choisi et en fonction du
à un écoulement tangentiel et le renouvellement du produit dans régime d’écoulement, l’ensemble des coefficients, x, y et z, peut être
l’entrefer reste faible, retardant ainsi l’homogénéisation du milieu. résumé dans le tableau 9 en [Form. F 3 353].
L’analyse du tableau 9 permet de constater que l’exposant du
■ Pas du ruban nombre de Reynolds est voisin de 2/3 dans le régime turbulent, se
Delaplace et al. [53] [63] ont montré, à partir d’une revue exhaus- réduit à 1/2 dans le domaine transitoire et à 1/3 dans le régime lami-
tive des temps de circulation axiale des agitateurs à rubans hélicoï- naire. Concernant le nombre de Prandlt, son exposant dépend peu
daux, qu’une augmentation de s/d va engendrer deux phénomènes : du régime d’écoulement et vaut 1/3. L’exposant z de la correction de
une augmentation des mouvements convectifs et une diminution du viscosité souvent imposé à 0,14 tend vers 0,20 aux basses valeurs
cisaillement moyen dans l’entrefer. Assez paradoxalement, d’après de Reynolds. Enfin, le coefficient C dépend de la géométrie du
les explications fournies au paragraphe précédent, en fonction de la mobile et est constant pour un régime d’écoulement donné. Il est
taille de l’entrefer, une augmentation pourra donc soit diminuer soit admis que la couche limite thermique contrôle et limite le processus
augmenter le temps de mélange. de transfert de chaleur (Delaplace et al. [92]). Pour accélérer ce pro-

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cessus, le mobile doit favoriser une action de circulation qui va, 1.6.2 Cas des fluides non newtoniens
d’une part, renouveler le liquide dans la couche limite à la paroi
d’échange et, d’autre part, favoriser l’homogénéisation des tempé-
ratures dans la masse. Dans le cas des fluides rhéofluidifiants, plus rarement dans le cas
des viscoplastiques, la généralisation des équations de transfert
En pratique, on constate que, dans le régime laminaire et au début thermique nécessite la détermination de la viscosité effective esti-
du régime transitoire, l’ancre est couramment utilisée bien qu’elle mée à un taux de cisaillement moyen tel que préconisé par Metzner
soit un médiocre mobile de mélange. Si elle permet d’atteindre des et Otto [87]. D’une manière générale, cette viscosité effective donne
coefficients de transfert thermique raisonnables à la paroi, elle ne de bons résultats. Cependant elle peut s’avérer inadéquate en
répartit pas convenablement la chaleur dans la masse du milieu régime intermédiaire et/ou quand la surface d’échange est éloignée
agité, ce qui réduit le potentiel de transfert et donc le flux thermique. du mobile. Pour pallier cette difficulté, Bruxelmane et Desplanches
En revanche, les rubans hélicoïdaux et les vis d’Archimède sont très [88] proposent d’inclure des fonctions correctrices de l’indice de
efficaces en milieux visqueux, tant pour le mélange que pour comportement n dans la relation (4) pour des turbines axiales et
l’échange thermique. On notera cependant que Shamlou et Edwards radiales agitant des milieux rhéofluidifiants au voisinage de serpen-
[26] ont montré que, même avec ce type de mobile, des hétérogé- tins hélicoïdaux :
néités de température pouvaient subsister. Ils définissent un nom-
bre de Reynolds critique qu’il faut dépasser pour supprimer ces x(n) y z
Nu = C ( géom, n )Re Pr Vi (7)
gradients de température dans la masse du fluide.
Quand le fluide tend à adhérer à la paroi du réacteur, des problèmes Très peu d’études traitent de l’influence des propriétés élastiques
peuvent survenir : surchauffe et dégradation dans le film pariétal où sur les performances thermiques d’un système agité. À ce propos,
la chaleur ne se propage que par conduction. Il peut être nécessaire signalons que Carreau [89], pour les vis d’Archimède avec serpentin
alors de disposer, en bout de pale, de rubans de polymères ou de de tirage, et Tolofoudyé [90], pour des turbines de Rushton en
caoutchouc qui raclent la surface de la paroi. Nagata [80] montre régime intermédiaire avec échange par double enveloppe et serpen-
que, en disposant deux racleurs sur un ruban hélicoïdal, on amé- tin, ont constaté une réduction des performances thermiques
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liore le transfert thermique d’un facteur 1,5 en régime laminaire. Zlo- induite par des milieux élastiques. Pour ces auteurs, le coefficient de
karnic [13], dans une étude précédente avec une ancre, avait transmission thermique peut être divisé par un facteur 3 quand on
constaté un gain apporté par la présence de racleurs de l’ordre de passe d’un liquide newtonien à un liquide viscoélastique dans les
300 %. mêmes conditions opératoires. Cette réduction est caractérisée par
un nombre de Deborah ou par un nombre d’élasticité selon Tolofoudyé
Un autre phénomène peut réduire considérablement, dans cer- [90] :
tains cas, la capacité de refroidissement du système agité : la dissi-
pation visqueuse. Cependant, il est possible d’optimiser la vitesse 0,34
d’agitation du mobile pour obtenir la capacité effective de refroi- Nu = Nu newtonien ( 1 + 0,45 El ) (8)
dissement la plus importante pour un système d’agitation donné.
Pour un fluide newtonien en régime laminaire, Nopt est donnée par Cette relation est valide pour des nombres d’élasticité El compris
l’équation (5) : entre 0 et 40, des nombres de Reynolds de 80 à 4 200 et a été testée
pour des fluides rhéofluidifiants élastiques d’indice de structure
xC 1 1 ⁄ (2 – x) compris entre 0,34 et 0,93.
N opt =  ----------  (5)
 2C 2 

avec x exposant du nombre de reynolds donne le tableau 9


en [Form. F 3 353],
2. Exemples de calculs
1⁄3 0,20 2 x
pour des systèmes
C 1 = C∆ θ S λ Pr Vi (ρd /µ) ⁄ t d’agitation
3
C2 = KP µ d

De même, la capacité nette de refroidissement décroît proportion- 2.1 Puissance d’agitation et couple
nellement à l’inverse du facteur d’échelle. Dans ce cas, le problème nécessaire
réside dans la détermination de la taille maximale de l’équipement
à mettre en œuvre pour évacuer un flux thermique volumique en
régime laminaire, donnée par la relation (6) : On calcule la puissance nécessaire à l’entraînement d’un
mobile d’agitation (N = 100 tr/min) de type ruban hélicoïdal dont
2 1 ⁄ ( 2x – 2 )
 qr + C4 N  les principales caractéristiques géométriques sont :
D max =  ---------------------------
- (6)
 C3 Nx  d = 0,320 m, w = 0,032 m, s = 0,560 m, l = 0,340 m.
Le mobile est placé dans une cuve de 0,346 m de diamètre t,
avec qr flux thermique réactionnel (W/m3), contenant un liquide visqueux newtonien (V = 30 L) de masse
D diamètre de la cuve (m), volumique ρ = 1 400 kg/m3 et de viscosité µ = 40 Pa.s.
Les constantes KP et Ks déterminées au préalable sont respec-
1⁄3 0,20 x 2x tivement égales à 315 et 32. On en déduit la puissance dissipée
C 3 = C ∆ θ λ Pr Vi ( ρ ⁄ µ ) k1 k2 ⁄ k3
par unité de volume de liquide P/V, ainsi que la vitesse périphé-
3
C4 = KP µ k1 ⁄ k3 rique du mobile d’agitation.
2 3
k1 = d ⁄ t ; k2 = S ⁄ t ; k3 = V ⁄ t
Les agitateurs de type ruban hélicoïdal sont particulièrement
Les relations (5) et (6) sont obtenues à partir de la connaissance adaptés au mélange de produits visqueux puisqu’ils sont capables
des performances thermiques et de la puissance volumique en de promouvoir un mouvement de circulation du fluide dans
régime laminaire du système agité concerné. l’ensemble du volume de la cuve.

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■ Régime d’écoulement 2.3 Temps de mélange et temps


Le nombre de Reynolds d’un agitateur de type ruban hélicoïdal de circulation
est défini comme suit :
■ Temps de mélange
2 2
ρ Nd 1 400 (100/60) × 0,32 Pour bon nombre de mélangeurs de proximité, le produit Ntm est
Re = --------------- = ----------------------------------------------------------- = 6 (9)
µ 40 une constante Km ne dépendant que de la géométrie du système
d’agitation.
Le nombre de Reynolds étant inférieur à 100 voire 50 pour certains
auteurs, dans le cas des agitateurs de proximité, le régime d’écoule- En régime laminaire, pour la configuration étudiée, le produit Ntm
ment est donc laminaire pour les conditions opératoires optées. est égal à 67 pour atteindre un degré d’homogénéité à 95 %. Cela
signifie que le mobile d’agitation doit effectuer 67 tours pour attein-
■ Puissance d’agitation dre le degré de mélange préalablement requis.
Le temps de mélange nécessaire pour l’obtention du degré de
En régime laminaire, le produit NP ⋅ Re est une constante KP qui
mélange à 95 % est :
dépend uniquement de la géométrie du système d’agitation. La
constante KP du mobile d’agitation utilisé vaut 315. La puissance t m = K m ⁄ N = 67/(100/60) = 40,2 s (15)
nécessaire à l’entraînement du ruban hélicoïdal s’exprime de la
façon suivante : ■ Temps de circulation
2 3 2 3 De la même façon, pour le type d’agitateur étudié, en régime lami-
P = K P µ N d = 315 × 40 ( 100/60 ) 0,32 naire pour un fluide newtonien, le produit Ntc est une constante Kc
(10)
P = 1 147 W soit 1,15 kW égale à 12,6 :

t c = K c ⁄ N = 12,6/(100/60) = 7,6 s
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La puissance dissipée par unité de volume est : (16)

3
P/V = 1,15/0,03 = 38 kW/m (11)
2.4 Capacité nette volumique
■ Couple d’agitation de refroidissement du réacteur
C = P ⁄ ( 2πN ) = 1 147/(2π × 100 ⁄ 60 ) = 110 N ⋅ m (12) équipé d’une double enveloppe
■ Vitesse périphérique d’agitation Le coefficient d’échange liquide agité-paroi peut être évalué à par-
La vitesse périphérique du mobile d’agitation est : tir des équations du tableau 7 en [Form. F 3 353] établies en régime
laminaire. Pour le système d’agitation étudié, la corrélation de Dela-
V p = πNd = π ( 100/60 ) 0,32 = 1,67 m/s (13) place et al. [85] est retenue :
1/3 1/3 0,14
Nu = 1,589 Re Pr Vi (17)

2.2 Taux de cisaillement avec Pr = ( C p µ ) ⁄ λ = ( 2 450 × 40 ) ⁄ 0,3 = 326 667


Vi = 0,9
En régime laminaire, le rapport entre le taux de cisaillement équi- Ainsi le nombre de Nusselt, pour les conditions opératoires adop-
valent et la vitesse de rotation N du mobile d’agitation est une tées, est égal à :
constante Ks qui, pour de nombreux auteurs, est postulée comme
1/3 1/3 0,14
dépendant uniquement de la géométrie du système d’agitation. Nu = 1,589 × 6 × 326 667 × 0,9 = 196 (18)
Pour le mobile de type ruban hélicoïdal étudié, la valeur moyenne Le coefficient de transfert de chaleur est ainsi équivalent à :
de la constante Ks est égale à 32.
2
h ci = ( Nu ⋅ λ ) ⁄ t = ( 196 × 0,3 ) ⁄ 0,346 = 170 W/m /K (19)
Cette valeur est tout à fait comparable à celles obtenues par de
nombreux auteurs : Pour un écart de température ∆θ de 30 K entre le liquide de pro-
cédé et le liquide caloporteur, la capacité nette volumique de refroi-
Ks = 30 [17]
dissement est (pour une surface d’échange S = 0,267 m2) :
Ks = 36,7 [42] ( hS∆ θ ) – P 170 × 0,267 × 30 – 1 147 3
------------------------------ = ----------------------------------------------------------------- = 7 156 W/m
Ks = 29,5 [93] V 0,03 (20)
3
Ks = 25,1 [7] soit 7,2 kW/m

Ks = 28,2 [26] Ainsi, on constate que la dissipation visqueuse réduit de 84 % la


capacité de refroidissement. Par ailleurs, si la viscosité du fluide est
Ks = 25,6 [48] divisée par un facteur 2, la chaleur d’agitation réduit cette fois-ci de
42 % la capacité de refroidissement.
Ks = 30 [53]
Quand la vitesse de l’agitateur est imposée par le temps de
Les différentes estimations sont réparties aléatoirement autour de mélange, on ne peut pas améliorer la capacité nette de refroidisse-
la valeur moyenne : Ks = 29,3 ± 3,8. ment en travaillant à vitesse optimale. En effet, la capacité nette de
refroidissement est limitée par la géométrie du mobile, la taille de
D’après l’équation (2), le taux de cisaillement équivalent est :
l’installation et les propriétés du fluide agité. Ainsi, la valeur obtenue
· –1
de hci se situe, pour de très nombreux auteurs, sur la plage 20 à
γ = K s N = 32 (100/60) = 53 s (14)
eq 200 W/m2/K relative à l’agitation de produits visqueux.

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Si le procédé l’impose, le mobile d’agitation lui-même peut être ■ Maintien constant du temps de mélange
utilisé comme échangeur. Ce procédé, d’un coût relativement
En régime laminaire, pour maintenir le temps de mélange
important, permet d’obtenir un meilleur coefficient d’échange ther-
inchangé, il convient d’imposer une vitesse de rotation du mobile
mique mais sa surface d’échange reste faible.
d’agitation constante, ce qui maintient la puissance volumique P/V
inchangée. Toutefois la capacité nette de refroidissement décroît de
façon importante. Les échanges thermiques risquent de devenir très
3. Extrapolation rapidement le facteur limitant et insuffisant pour évacuer les cha-
leurs dissipées lors de l’agitation de produits visqueux.
Par ailleurs, maintenir le temps de mélange inchangé lors de
3.1 Principe de l’extrapolation l’extrapolation peut entraîner un changement de régime d’écoule-
ment passant du régime laminaire au régime transitoire voire au
régime turbulent (Re croît proportionnellement à F 2), cela même en
Le but de l’extrapolation (« scaling-up ») est de permettre de travaillant avec le même fluide aux deux échelles. L’ingénieur est
reproduire à l’échelle industrielle des résultats obtenus à l’échelle donc confronté à des difficultés supplémentaires : choix des fluides
pilote ou au laboratoire. Il s’agit donc de dimensionner un système de travail, même thermodépendance des fluides…
d’agitation à plus grande échelle.
Une application numérique correspondant au système d’agitation
L’extrapolation est fondée sur le principe de similitude selon préalablement étudié est présentée dans le tableau 11 en [Form.
lequel les rapports d’un ou plusieurs paramètres sont maintenus F 3 353] pour un facteur d’échelle F = 2,15 entre une cuve pilote
constants aux deux échelles. On peut considérer cinq similitudes : d’une capacité de 35 L et une cuve industrielle de 300 L utilisée dès
— similitude géométrique : les rapports des dimensions géomé- lors que des quantités restreintes de produits fortement visqueux
triques sont similaires aux deux échelles (exemple : d/t) ; sont fabriquées dans l’industrie agroalimentaire. Plusieurs gran-
— similitude dynamique : les rapports de force sont identiques deurs ont été conservées invariantes dans l’extrapolation et l’évolu-
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aux deux échelles (exemple : Re, Fr…) ; tion des autres grandeurs est donnée dans les différentes colonnes.
— similitude cinématique : les rapports des vitesses en des points
homologues sont identiques ;
— similitude chimique : les concentrations sont similaires en des 3.3 Extrapolation du transfert thermique
points homologues ;
— similitude thermique : les températures sont les mêmes en des Il est commode, pour obtenir des raisonnements généraux, de
points homologues. schématiser la représentation du nombre de Nusselt en fonction du
Cependant, les paramètres géométriques et opératoires sont régime hydrodynamique :
nombreux dans le domaine de l’agitation/mélange. De ce fait, il x y z
paraît difficile de concevoir que le principe de similitude soit res- Nu = ( h ci t ) ⁄ λ = CRe Pr Vi (21)
pecté pour toutes les grandeurs caractéristiques.
avec x = y = 1/3,
z = 0,14 en régime laminaire.
3.2 Effet du changement d’échelle
■ Évolution du coefficient de transfert lors de l’extrapolation
sur les grandeurs caractéristiques
L’évolution du coefficient de transfert lors d’une extrapolation
dépend bien évidemment de l’invariant choisi (tableau 11 en
Lors d’un changement d’échelle d’un système d’agitation, il est [Form. F 3 353]) et de l’observation stricte ou non de la similitude
intéressant de voir l’évolution des grandeurs caractéristiques en géométrique.
prenant comme critères la vitesse périphérique, la puissance dissi-
pée par unité de volume ou encore le débit de circulation. Le cas par- Prenons le cas simple où la similitude thermique est respectée
ticulier de l’extrapolation du transfert thermique en régime (même température moyenne dans les deux cuves) et où l’on cher-
laminaire sera traité dans le paragraphe suivant. che à déterminer les conditions nécessaires pour obtenir les mêmes
coefficients de transfert côté procédé, la similitude géométrique
L’extrapolation d’une cuve pilote à une installation industrielle étant elle aussi respectée.
peut se faire en similitude géométrique complète selon le critère qui
maintient inchangée la grandeur caractéristique de l’opération. Si les similitudes géométriques et thermiques sont respectées, la
En régime laminaire, dans une cuve d’agitation donnée équipée relation (21) s’écrit alors, en remplaçant Re1/3 par :
d’un agitateur de proximité type ruban hélicoïdal, les paramètres
1/3 1/3 2/3 1/3
géométriques sont modifiés d’un facteur F. Le tableau 10 en (ρ N d )/ µ
[Form. F 3 353] montre l’évolution de ces différentes grandeurs.
suivant la relation (22) :
L’analyse de ce tableau montre bien que, dans tout problème
d’agitation-mélange, il y a incompatibilité entre critères et qu’il est 1/3 2/3 –1 1/3 –1/3
nécessaire de déterminer quelles sont les grandeurs dont l’influence h ci = Cte N d t ≈N d (22)
est prépondérante sur le phénomène étudié et celles que l’on garde
constantes. Soit pour la conservation du coefficient de transfert, l’invariant
suivant :
■ Maintien de la vitesse de rotation du mobile
1/3 –1/3
N d = Cte
En régime laminaire, maintenir inchangée la vitesse de rotation
du mobile d’agitation lors du scaling-up peut avoir des effets drasti- N d = Cte
–1 (23)
ques sur un produit sensible au cisaillement. En effet, la vitesse péri-
N≈d
phérique croît proportionnellement à F, entraînant des contraintes
mécaniques trop importantes. Ainsi, dans le cas présent, il peut être Or la puissance par unité de volume s’écrit :
envisagé d’utiliser un autre critère d’extrapolation, comme de main-
2 3
tenir inchangée la vitesse périphérique Vp, par exemple. Toutefois, P KP µ N d 2
cela aura comme conséquence une augmentation du temps de ---- = ------------------------------
3
≈N (24)
V d
mélange et donc un impact sur la productivité.

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Compte tenu de l’invariant de la relation (23), dans la relation (24) La relation (30) conduit, en négligeant le dernier terme et en rem-
il vient : plaçant Re par ( ρ Nd ) ⁄ µ , à :
P 2 1/3 2 1/3
---- = d
2
(25) Nb 1 ≈ t ≈ Re ≈ [ Nd ] (31)
V
En similitude géométrique (d/t = Cte), il vient, pour une extrapola-
Dotant l’échelle pilote de l’indice 1 et l’échelle industrielle de tion, l’invariant suivant :
l’indice 2, il vient :
–4 4
Nd = Cte N≈d (32)
( P/V ) 2 d2 2 ( Nd ) 2
----------------- =  ------ = ---------------- (26) D’après la relation (24), il vient :
( P/V ) 1  d 1 ( Nd ) 1
( P/V ) 2 N2 2 d2 8
La relation (26) montre clairement qu’il est très difficile, voire ----------------- =  ------- =  ------ (33)
( P/V ) 1  N 1  d 1
même impossible dans certains cas, de conserver constant le coeffi-
cient de transfert thermique. En effet, on constate que, pour garder La relation (33) montre clairement que l’évacuation du même flux
cette valeur inchangée en régime laminaire, la puissance par unité thermique volumique q avec un même produit en régime laminaire
de volume à fournir doit être multipliée par le carré du facteur lors d’une extrapolation est un problème difficile, puisque la puis-
d’extrapolation F. De plus, conserver constant le coefficient de trans- sance volumique doit croître d’un facteur F 8, en supposant que la
fert thermique induit également la multiplication de la vitesse en surface d’échange thermique reste inchangée. Cela limitera parfois
bout de pale d’un facteur F 2, ce qui peut être préjudiciable pour le la taille des réacteurs qu’il sera possible de mettre en œuvre.
produit. ● Puissance d’agitation non négligeable (Nb1 ≈ 0)

■ Évolution de la capacité nette de refroidissement lors de La relation (30) conduit à :


l’extrapolation 2
1/3 Re
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Dans ce qui suit, nous allons négliger, en première approxima- Nu ≈ Re ≈ ----------- (34)
Nb 2
tion, les résistances au transfert thermique autres que celle côté
cuve, c’est-à-dire celles du procédé à proprement parler. soit :
Le bilan thermique global s’écrit : 2 5/3 2 5/3
Nb 2 ≈ d ≈ Re ≈ [ Nd ] (35)
q = ( h ci S ∆ θ – P ) ⁄ V (27) On aboutit alors en similitude géométrique à l’invariant :
soit : Nd
4/5
= Cte (36)
Nu λ 2 3 D’après la relation (24), il vient :
qV = ------------ S∆ θ – K P µ N d (28)
t
( P/V ) 2 N2 2 d 2 –8/5
----------------- =  ------- =  ------ (37)
Par ailleurs, compte tenu de la définition du nombre de Reynolds, ( P/V ) 1 N1 d1
il vient :
La relation (37) montre clairement que l’évacuation de la chaleur
KP d –1 dégagée par dissipation, constatée à l’échelle pilote, ne posera pas de
Nb 1 = Nu – -----------  ---
2
Re (29) problème lors de l’extrapolation. Ainsi, pour maintenir la température
Nb 2 t
du fluide constante à plus grande échelle, il suffira de diminuer la
2 puissance volumique.
qVt ρ λ S ∆θ
avec Nb 1 = -------------------- Nb 2 = --------------------------
- Notons toutefois que, dans certains cas, lorsque la puissance d’agi-
λ S ∆θ 3
µ tation est non négligeable, il peut être très difficile de refroidir le
A priori, les nombres Nb1 et Nb2 peuvent être estimés pour un pro- milieu visqueux agité.
blème donné, dans des conditions opératoires données (cuve,
mobile, fluide, paramètres thermiques), le nombre de Reynolds peut Remarque : dans ces relations, les termes Pr et Vi ne sont pas
ainsi être déduit. à négliger mais ne dépendent que des propriétés physiques,
D’après la définition du nombre de Nusselt, la relation (29) elles-mêmes fonctions de la température (et non des paramètres
devient : géométriques et opératoires). Ils entrent donc dans la constante
dans les relations (22) (31) (34) qui n’est pas reportée et c’est la
K P d –1 2 raison pour laquelle il est mis le symbole « environ égal ».
– -----------  ---  Re
1/3 1/3 0,14
Nb 1 = aRe Pr Vi (30)
Nb 2 t

Deux cas limite apparaissent dans cette relation. Pour la liste des références bibliographiques citées dans ce
● Puissance d’agitation négligeable (Nb1 ≈ Nu) dossier, se reporter au formulaire [Form. F 3 353].

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