Magnetostatique
Magnetostatique
Magnétostatique
Introduction
On rappelle que les sources de champ magnétique peuvent être de deux sortes :
• un courant circulant dans un conducteur, dans lequel on définit le courant comme le débit de charge à
dq
travers la section du conducteur : I = .
dt
Lors d’une répartition volumique des charges on définit le courant comme le flux du vecteur densité de
→
− s→− − →
courant j à travers la section : I = j · dS.
• un aimant.
L’objet de ce chapitre est d’étudier les propriétés générales du champ magnétostatique puis le lien entre
les courants électriques et le champ magnétique dans le cas statique, c’est à dire dans le cas où le courant
est stationnaire (indépendant du temps). Nous verrons les propriétés des aimants dans le chapitre sur les
dipôles.
Utilisons donc le principe de Curie pour déterminer les propriétés de symétrie des champs.
→
−
a) Champ E :
Considérons une distribution de charge D présentant un plan de symétrie Πsym . On envisage de placer une
charge q (positive par exemple sur la figure ci-dessous) en un point M ou en son symétrique M 0 par rapport
à Πsym . Cette charge, appelée particule test, est supposée suffisamment petite pour ne pas perturber 1 le
champ électrique produit par la distribution de charge D.
a) b)
Π sym Π antisym
D D
Figure 1: a) Cas d’une distribution de charge symétrique par rapport à un plan Πsym . b) Cas d’une distri-
bution de charge antisymétrique par rapport à un plan Πantisym .
Les effets se traduisent non pas directement par le champ électrique, mais par la force de Lorentz, réduite
→
− →
− →
−
ici à la force de Coulomb F = q E . En vertu du principe de Curie, la force F appliquée en M doit présenter
→
−
au moins la symétrie des causes, c’est à dire de la distribution de charges, et donc être la symétrique de F 0
obtenue en M 0 par rapport à Πsym .
On en déduit directement que :
→
− →
−
E (M 0 , t) est le symétrique de E (M, t) par rapport à Πsym .
On montrerait de même que dans le cas d’un plan d’antisymétrie Πantisym de la distribution de charge 2 :
→
− →
−
E (M 0 , t) est le symétrique de − E (M, t) par rapport à Πantisym .
On retrouve donc le résultat énoncé au chapitre précédent :
Propriété
Un champ électrique possède au moins les propriétés d’invariance et de symétrie de la
distribution qui le crée.
Remarque
Un tel vecteur qui a les mêmes propriétés de symétrie que les causes est appelé un vecteur vrai
→
−
ou polaire. Le vecteur vitesse →
−
v est par exemple, au même titre que le champ électrostatique E ,
un vecteur vrai.
1. Ceci permet de comprendre pourquoi q n’est pas incluse dans la distribution de charge globale ; avoir deux charges
symétriques dans la figure b) ne rompt donc pas l’antisymétrie globale des charges.
2. On rappelle qu’une antisymétrie vectorielle par rapport à un plan correspond à une symétrie plane puis à un changement
de signe.
→
−
b) Champ B :
Considérons maintenant une distribution de courant D symétrique par rapport à un plan Πsym . On
envisage de placer en M une particule test de charge q animée d’une vitesse →
−
v , ou en M 0 de même charge
3 →
−
q et de même vitesse v .
a) b)
Π sym Π antisym
q>0 B(M', t) q>0
v v q>0 v v F'
B(M, t) B(M, t) q>0
F F' M' F B(M', t)
M M M'
D D
Figure 2: a) Cas d’une distribution de courant symétrique par rapport à un plan Πsym . b) Cas d’une dis-
tribution de courant antisymétrique par rapport à un plan Πantisym .
Puisque la distribution D admet Πsym comme plan de symétrie, la composante magnétique de la force
de Lorentz doit nécessairement présenter la même symétrie. Du fait de l’existence du produit vectoriel, le
→
−
champ magnétique B est nécessairement antisymétrique par rapport à Πsym , comme le montre la figure
ci-dessus.
On en déduit directement que :
→
− →
−
B (M 0 , t) est le symétrique de − B (M, t) par rapport à Πsym .
On montrerait de même que dans le cas d’un plan d’antisymétrie Πantisym de la distribution de charge 4 :
→
− →
−
B (M 0 , t) est le symétrique de B (M, t) par rapport à Πantisym .
On retrouve donc le résultat énoncé en première année généralisé à un champ dépendant du temps :
Propriété
Les propriétés de symétrie d’une distribution de courants se traduisent par des antisy-
métries sur le champ magnétique créé, et vice-versa.
Remarque
miroir
3. On notera que, comme précédemment, la particule a une charge très faible et ne perturbe pas le champ magnétique global.
4. On rappelle qu’une antisymétrie vectorielle par rapport à un plan correspond à une symétrie plane puis à un changement
de signe.
c) Cas particuliers
On rappelle que les propriétés de symétries précédentes permettent de remarquer que :
(→
−
E (M, t) appartient à Πsym
• si M ∈ Πsym , plan de symétrie, →
−
B (M, t) est perpendiculaire à Πsym
(→
−
E (M, t) est perpendiculaire à Πantisym
• si M ∈ Πantisym , plan d’antisymétrie, →
−
B (M, t) appartient à Πantisym
Propriété
Si la distribution D des courants présente une invariance par translation ou par rotation,
→
−
le champ B créé par D sera également caractérisé par ces mêmes invariances.
Symétries :
→
−
(M, →
−
ur , →
−
u z ) est plan de symétrie de la distribution de courants, donc B (M ) est perpendiculaire à ce plan,
→
− − →
−
et B k → u θ , donc B (M ) = B(M )→ −u θ . On notera que le champ magnétique s’enroule autour des courants.
On notera également que le plan (M, → −
ur , →
−
u θ ) est plan d’antisymétrie de la distribution de courants, donc
→
− →
− →
−
B (M ) appartient à ce plan, et B ⊥ u z . Ce résultat est cohérent avec le précédent mais n’apporte pas plus
d’information.
Invariances :
Le courant est invariant par translation le long de l’axe du fil et par rotation d’angle θ autour de cet axe.
→
− →
−
Ainsi, le champ B créé par ce courant ne dépendra ni de z, ni de θ : B (M ) = B(r)− →.
uθ
Propriété
• Les lignes de champ sont s’enroulent autour des courants et sont fermées. Cette pro-
priété n’est pas vérifiée pour le champ électrostatique.
• Les lignes de champ sont orientées dans le sens positif par rapport au courant (règle de
la main droite, du tire-bouchon de Maxwell ou du bonhomme d’Ampère).
• Les lignes de champ sont plus resserrées là où le champ magnétique est plus intense.
Lorsque les lignes de champ sont parallèles, le champ est donc uniforme.
a) b) c)
Figure 3: Champ magnétique créé par : a) une spire, b) deux bobines de Helmholtz, c) deux bobines par-
courues par des courants inversés. Les lignes de champ magnétique visualisées ici sont analogues
à celles qu’on pourrait observer avec de la limaille de fer.
→
−
a) Champ B créé par une spire
La figure a) ci-dessus montre la carte de champ magnétostatique créée par une spire de rayon a parcourue
par un courant I. On constate bien, en accord avec les résultats précédents sur les invariances et les symétries :
• une invariance par rotation autour de l’axe perpendiculaire à la spire ;
• que les lignes de champ sont perpendiculaires au plan de la spire, lui-même plan de symétrie de la
distribution de courant ;
• que le champ sur l’axe de la spire est parallèle à l’axe puisque tous les plans passant par cet axe sont
plans d’antisymétrie de la distribution de courant.
Analogie d’une spire avec un aimant :
Figure 4: Moyen mnémotechnique pour retrouver la polarité équivalente d’une spire parcourue par un cou-
rant.
b) Bobines de Helmholtz
La configuration de la figure b) correspondant à deux spires de rayon R parcourues par un même courant,
dans le même sens, distantes de leur rayon R est appelée configuration de Helmholtz. Elle correspond au
cas où le champ est quasi-uniforme entre les deux bobines. On peut vérifier les propriétés de symétries
précédentes, avec toujours la présence de lignes de champ fermées.
c) Bobines avec courants inversés
La configuration de la figure c) permet à nouveau de vérifier les propriétés de symétries précédentes, avec
toujours la présence de lignes de champ fermées.
d) Solénoïde
N
Un solénoïde d’axe z est une bobine de longueur infinie, parcourue par un courant I, comportant n =
`
spires par mètre.
Il y a invariance de la distribution de courants par rotation autour de z et par translation selon z de sorte
→
−
que B ne dépend que de r.
→
−
Tout plan passant par l’axe z est plan d’antisymétrie des courants, donc B est selon → −u θ , d’où :
→
−
B solénoïde = B(r)→
−
uθ
Cet ordre de grandeur intermédiaire est à mettre en parallèle avec le champ magnétique :
– créé par la Terre : BT erre ' 50 µT (nous reviendrons sur son origine dans le chapitre sur les dipôles).
– créé par un IRM : BIRM ' 6 T .
(S)
dS g dS d
Bg
Bd
Φg = Φd Bg < Bd
D’après ce qui précède : Φtot = Φentrant + Φlatéral + Φsortant = 0 car la surface totale du tube est fermée.
Or d’après la définition du tube de champ, Φlatéral = 0. De plus, d’après l’orientation des vecteurs surfaces
entrant et sortant par rapport aux lignes de champ, le flux entrant Φentrant est négatif alors que le flux sortant
Φsortant est positif. La nullité du champ total implique même :
(
Φe = −Φgauche
φentrant = φsortant où ⇒ φg = −φd
Φs = −Φdroit
On dit alors que le champ magnétique est à flux conservatif.
Propriété
Ceci a pour conséquence que le flux orienté dans le sens des lignes de champ est constant
à travers un tube de champ (S), et donc que le champ est plus intense là où les lignes de
champ se resserrent.
5. On rappelle que ce n’est pas le cas pour le champ électrique, et que cette propriété est à l’origine de l’existence d’un
−
→
potentiel vecteur A pour le champ magnétique mais pas pour le champ électrique.
Une autre conséquence est que les lignes de champ ne peuvent diverger
→
−
localement autour d’un point source du champ B , car cela serait en
→
− source
contradiction avec la nullité du flux de B à travers toute surface fermée,
de B
comme le montre la figure ci-contre.
Ceci signifie qu’il ne peut exister de source de champ magnétique loca-
lisée en un point : il n’existe donc pas de monopole magnétique.
Φ>0 : impossible
a) dSext b)
(V) dSorientée
dSorientée
(S) (S)
(C) (C)
(Σ)
Figure 5: a) Par convention, pour une surface fermée, on oriente toujours le vecteur surface élémentaire
~ vers l’extérieur de celle-ci. b) En revanche, lorsque la surface considérée est ouverte, le sens
dS
~ dépend de la convention choisie - qu’il faut donc préciser !- et est orientée avec la règle du
de dS
tire-bouchon de Maxwell.
Revenons à nouveau sur l’exemple du champ créé par le fil infini. On voit ici que l’orientation du contour
6. On rappelle que par opposition, la circulation du champ électrique sur un contour fermé en régime stationnaire est toujours
nulle. Une conséquence est qu’il n’existe pas de potentiel scalaire magnétostatique dont le champ serait le gradient.
C peut être quelconque et résulte d’un choix. Quelle que soit l’orientation du courant et l’orientation du
contour, la règle imposée avec la main droite permet toujours d’obtenir des signes cohérents.
B B B B
C C C C
I I I I
IV.2 Champ créé par un conducteur cylindrique parcouru par un courant uniforme
On considère un cylindre infini d’axe Oz et de rayon R parcouru par un courant I avec une densité
→
−
volumique de courant j uniforme dans la section du fil.
→
−
D’après les symétries du problème : B (M ) = B(r)→
−
u θ.
En appliquant le théorème d’Ampère à un cercle de rayon r centré sur le fil et orienté selon le vecteur
→
−
u θ , on obtient :
µ0 I →
−
→
−
uθ pour r>R
B = 2πr
µ Ir −
0 →
uθ pour r<R
2πR2
A l’extérieur, on retrouve le cas d’un fil infini d’axe Oz parcouru par un courant I, pour lequel on aurait
négligé le rayon.
Attention, le signe du champ dépend de l’orientation du courant, mais pas du contour choisi !
On notera que le courant est continu en r = R car il n’existe pas de densité surfacique de courant.
→
−
Finalement : B = Bz (r)→
−
uz
Remarque
On remarque en utilisant le logiciel de tracé de cartes de champ magnétiques(http ://www.ac-
grenoble.fr/disciplines/spc/genevieve-tulloue/file/gtulloue/Elec/Champs/topoB.html), que le
champ magnétostatique est quasiment nul à l’extérieur du solénoïde.
• Afin de déterminer la norme du champ magnétique, appliquons tout d’abord le théorème d’Ampère sur
un premier contour C1 rectangulaire de hauteur h, à cheval sur la solénoïde et orienté comme sur la
figure ci-dessous :
h
C1
r
− →
H → −
Pour r > a : C1 B · d ` = Bz (0)h − Bz (r > a)h = µ0 Ienlacé = µ0 nhI
Comme nous avons vu que le champ extérieur était nul, alors Bz (r > a) = 0. On en déduit que
Bz (0) = µ0 nI.
− →
H → −
Pour r < a : C1 B · d ` = Bz (0)h − Bz (r < a)h = µ0 Ienlacé = 0
→
−
On en déduit que le champ magnétique est uniforme à l’intérieur du solénoïde et vaut B int = µ0 nI →
−
u z.
→
− →
−
donc B ext = 0 , et finalement :
(→
−
B int = µ0 nI →
−
uz
→
− →
−
B ext = 0
Remarque
→
−
On remarque qu’il existe une discontinuité de B au niveau de la surface du solénoïde. Cette dis-
continuité existe à chaque fois qu’il existe une nappe de courant (présence de courants surfaciques
→
−
j s .)
Transition : La seule interaction possible est de type électromagnétique, et la seule force possible est donc
→
− h→
− → − →
−i
la force de Lorentz : F = q E + v ∧ B . Cependant, seul un champ magnétique est appliqué, et seuls les
électrons sont en mouvement. Nous allons maintenant voir comment cette force qui agit seulement sur les
électrons du barreau peut pourtant mettre en mouvement ce dernier.
Considérons un barreau conducteur de largeur ` et d’épaisseur h parcouru par un courant. Sans la présence
de champ magnétique, les électrons de conduction se déplacent selon l’axe du barreau comme le montre la
figure ci-dessous.
e- v
ℓ
h
Lorsqu’on applique un champ magnétique transversalement par rapport à l’axe du barreau conducteur,
→
− →
−
les électrons chargés négativement sont soumis à la force de Lorentz F B = −e→−v ∧ B et vont donc venir se
"coller" à la face du "haut" (schéma ci-dessous) du bandeau, en décrivant un arc de cercle.
z
E B l
e- v H
y
h x
La face du "haut" se charge donc négativement, et il apparaît une différence de potentiel entre les deux faces
du bandeau. Cela se traduit donc par l’existence d’un champ électrique orienté dans le sens des potentiels
→
−
décroissants, c’est à dire vers le "haut". Ce champ est appelé champ de Hall 7 E H .
→
− →
−
Les électrons sont alors soumis à une nouvelle force F E = −e E H qui vient contrer l’effet du champ
magnétique puisqu’elle est orientée vers le "bas". Il s’établit alors quasi-instantanément un équilibre entre
les deux forces :
→
− →
− →
− →
− →
− →
− →
− →
−
FB+ FE = 0 soit − e→
−
v ∧ B − eE H = 0 et donc E H = −→
−
v ∧ B = vB →
−
uz
Ce champ correspond à une différence de potentiel UH entre les deux faces latérales du bandeau donnée
par : Z + Z + Z +
−−→ →
− →
− →
−
UH = V+ − V− = dV = gradV · d` = − E H · |{z}
d` = `EH = `vB
− − − |{z}
EH −
→
uz −d`−
→
uz
→
−
En supposant que la densité de courant j = −ne e→ −v est uniforme dans le conducteur, où ne est la densité
→
−
volumique d’électrons de conduction alors, en calculant le flux dans le sens de j , c’est à dire dans le sens
de −→
−ux :
x →
− −→ I
I= j · |{z}
dS = ne ev`h d’où v=
|{z}
−
→
h`ne e
section
−ne ev −
→
ux −dS u x
IB
UH = Tension de Hall
ne e`
On notera que cette tension peut atteindre quelques volts et est donc
tout à fait mesurable. C’est notamment ce qui est utilisé dans les sondes
à effet Hall qui, par la mesure de UH , permettent de remonter à la
valeur de B connaissant tous les autres paramètres.
Effet Hall
Lorsqu’un conducteur parcouru par un courant d’intensité I est soumis à un champ
→
−
magnétique B orthogonal au conducteur, il apparaît une différence de potentiel UH , dans
→
−
une direction orthogonale à la fois au conducteur et à B .
Revenons maintenant à l’action de la force de Lorentz sur l’ensemble du barreau, c’est à dire sur les charges
mobiles, les électrons, de densité volumique de charge ρmobile = −ene , mais également sur les charges fixes,
→
−
les ions du réseau, de densité ρfixe . La force de Lorentz élémentaire d F qui s’exerce sur un élément de
volume dτ du barreau conducteur s’écrit donc :
→
− →
− →
−
d F = d F mobile + d F fixe
→
− − →
→ − →
−
E H + v ∧ B + ρfixe dτ E H
= ρmobile dτ
| {z }
−
→
= 0 à l0 éq.
→
−
D’après l’étude du champ de Hall E H , on sait qu’à l’équilibre
→
− →
−
E H = −→ −
v ∧B
D’autre part, le volume dτ du matériau étant globalement neutre, on a
ρmobile dτ + ρfixe dτ = 0 soit ρfixe = −ρmobile
→
− →
−
d F mobile = 0
→
− →
− →
− →
− − ∧ →
−
d F fixe = −ρmobile dτ −→−
v ∧ B = ρmobile →
− dF = →
Ainsi, v ∧ B dτ donc B dτ .
| {z }
−
→
=
D’après le raisonnement précédent, on constate que la résultante des forces de Lorentz, appelée force de
Laplace, résulte de l’action du champ de Hall sur le réseau cristallin du conducteur. Les porteurs de charge,
quant à eux, sont soumis à deux forces qui se compensent : l’action du champ de Hall et la force magnétique.
Force de Laplace
La force élémentaire de Laplace exercée sur un volume dτ de conducteur, soumis au
→
−
champ magnétique B , a pour expression
→
− − ∧ →
−
dF L = → B dτ
où →
− est la densité volumique de courant.
− dτ → I −
Pour un conducteur filiforme, →
→
d`. On en déduit l’expression de la force élémentaire
−
→
de Laplace exercée sur un élément de courant I d` :
→
− −
→ → −
d F L = I d` ∧ B
Remarque
C’est cette force qui permet d’expliquer le mouvement du barreau dans l’expérience du rail de
Laplace.
Conclusion
Comparaison entre électrostatique et magnétostatique.
Electrostatique Magnétostatique
→
− →
− →
− →
−
Force exercée charge ponctuelle : d F = dq E charge ponctuelle : d F = dq →−
v ∧B
→
− →
− →
− →
− → −
sur une densité lin. de charge : d F = λd` E densité lin. de courant : d F = Id ` ∧ B
→
− →
− →
− →
− →
−
distribution densité surf. de charge : d F = σdS E densité surf. de courant : d F = j s dS ∧ B
→
− →
− →
− →
− →
−
élémentaire densité vol. de charge : d F = ρdτ E densité vol. de courant : d F = j dτ ∧ B
(Force de Coulomb) (Force de Lorentz ou Laplace)
−−→ →
− −−→
→
− dq P M →
− µ0 I d` ∧ P M
Champ créé par une d E (M ) = d B (M ) =
4π0 P M 3 4π P M 3
distribution élémentaire (Loi de Coulomb) (Loi de Biot et Savart)
→
− →
−
Propriétés de symétrie E : vecteur vrai ou polaire B : pseudo-vecteur ou vecteur axial
→
− →
−
E ∈ Πsym B ⊥ Πsym
→
− →
−
E ⊥ Πantisym B ∈ Πantisym
H→
− →
− Cette expression H→
− →
− Cette expression
Circulation sur C= E ·d ` =0 est fausse en C= B · d ` = µ0 Ienlacé est fausse en
régime variable régime variable
un contour fermé
→
−
E est à circulation conservative Théorème d’Ampère
Orientation : règle de la main droite
v→ − → − Qint v→
− → −
Flux à travers Φ= E · dS = Φ= B · dS = 0
0
→
−
une surface fermée Théorème de Gauss B est à flux conservatif
→
−
Potentiel Potentiel électrostatique V Potentiel vecteur magnétique A
→
− −−→ Cette expression →
− −→→−
E = −gradV est fausse en B = rot A (H.P.)
régime variable
→
−
Continuités V est toujours continu A est toujours continu (H.P.)
→
− →
− →
−
E discontinu uniquement si ∃ σ B discontinu uniquement si ∃ j s