BacS Septembre2005 Specialite Corrige

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BACCALAUREAT GENERAL

Session Septembre 2005


MATHEMATIQUES
- Série S -
Enseignement de Spécialité

EXERCICE 1

Partie A
1) Pour tout réel positif x, on a
 
1
x −1 −1 1 1 1
f(x) = (20x + 10)e −2
= 20xe2x + 10e 2x = −40 − x e− 2 x + 10e− 2 x .
2
1 1
On a déjà lim e− 2 x = lim eX = 0 et donc lim 10e− 2 x = 0. D’autre part, d’après un théorème de croissances
x→ +∞   X→ −∞ x→ +∞  
1 1 1 1
comparées lim − x e− 2 x = lim XeX = 0 et donc lim −40 − x e− 2 x = 0. Finalement,
x→ +∞ 2 X→ −∞ x→ +∞ 2

lim f(x) = 0.
x→ +∞

2) f est dérivable sur [0, +∞[ en tant que produit de fonctions dérivables sur [0, +∞[ et pour tout réel positif x, on a
 
1 1 1 1 1 3 1
f ′ (x) = 20 × e− 2 x + (20x + 10) × − e− 2 x = (20 − (10x + 5))e− 2 x = (−10x + 15)e− 2 x = 10(−x + )e− 2 x .
2 2

1 3 3
Puisque 10e− 2 x > 0, f ′ (x) est du signe de −x + . Par suite, la fonction f ′ est strictement positive sur l’intervalle [0, [,
2 2
3 3
strictement négative sur l’intervalle ] , +∞[ et s’annule en .
2 2
On en déduit le tableau de variations de f.
3
x 0 2 +∞
f ′ (x) + 0 −
−3/4
40e
f
10 0

3 3
3) Déjà f(0) = 10. Ensuite, f est strictement croissante sur l’intervalle [0, ]. Ainsi, si x ∈]0, ], f(x) > f(0) ou encore
2 2
3
f(x) > 10. L’équation f(x) = 10 n’a donc pas de solution dans l’intervalle ]0, ].
2
3 3
Sur l’intervalle [ , +∞[, f est continue et strictement décroissante. Puisque f( ) = 40e−3/4 et que lim f(x) = 0, on
2 2 x→ +∞
sait que pour tout réel k de l’intervalle ]0, 40e−3/4 ], l’équation f(x) = k admet une solution et une seule dans l’intervalle
3
[ , +∞[. Comme 40e−3/4 = 18, 8 . . ., on a 0 < 10 < 40e−3/4 et donc l’équation f(x) = 10 admet une solution et une seule
2
3
dans [ , +∞[.
2
En résumé,

l’équation f(x) = 10 possède une et une seule solution strictement positive notée a dans ]0, +∞[.

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La machine donne f(4, 673) = 10, 0009 . . . et f(4, 674) = 9, 997 . . .. Par suite, f(4, 673) > f(a) > f(4, 674) et donc, puisque
3
f est strictement décroissante sur [ , +∞[, on a 4, 673 < a < 4, 674. Ainsi,
2

a = 4, 673 à 10−3 près par défaut.

4)

19

18

17

16

15

14

13

12

11

10

9
y=

8
( 20
x+

7
10)
e
− 2

6
1 x

a
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

5) Calculons l’intégrale proposée à l’aide d’une intégration par parties.


1
Pour x élément de l’intervalle [0, 3], posons u(x) = (20x + 10) et v(x) = −2e− 2 x . Les fonctions u et v sont dérivables sur
1 1 1
[0, 3] et pour tout réel x de [0, 3], u ′ (x) = 20 et v ′ (x) = (−2)(− )e− 2 x = e− 2 x .
2
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De plus, les fonctions u ′ et v ′ sont continues sur [0, 3]. On peut donc effectuer une intégration par parties et on obtient

Z3 Z3
1
f(x) dx = (20x + 10)e− 2 x dx
0 0
h 1
i3 Z 3 Z3
x −1 x 1
= (20x + 10)(−2e−2
) − 20 × (−2e 2 ) dx = −140e−1,5
+ 20 + 40 e− 2 x dx
0 0 0
h 1
i3
−1,5 −2 x −1,5 −1,5
= 20 − 140e + 40 −2e = 20 − 140e + 40(−2e + 2) = 100 − 220e−1,5 .
0

Z3
f(x) dx = 100 − 220e−1,5 .
0

Partie B
1) D’après la question A.2., f est dérivable sur [0, +∞[ et pour tout réel t de [0, +∞[, on a

1 1 1 1 1 1
f ′ (t) + f(t) = (−10t + 15)e− 2 t + (20t + 10)e− 2 t = (−10t + 15 + 10t + 5)e− 2 t = 20e− 2 t .
2 2

f est solution de l’équation différentielle (E) sur l’intervalle [0, +∞[.

2) a) Soit g une solution de l’équation différentielle (E) sur l’intervalle [0, +∞[ telle que g(0) = 10. g − f est dérivable sur
l’intervalle [0, +∞[ et pour tout réel t de [0, +∞[,
   
1 1 1 1 1
(g − f) ′ (t) + (g − f)(t) = g ′ (t) + g(t) − f ′ (t) + f(t) = 20e− 2 t − 20e− 2 t = 0.
2 2 2

Donc, la fonction g − f est solution de l’équation différentielle (E ′ ) sur l’intervalle [0, +∞[.
b) On sait que pour a réel donné, les solutions de l’équation différentielle y ′ = ay sont les fonctions de la forme t 7→ Ceat
1
où C est un réel. Donc les solutions de l’équation différentielle (E ′ ) sont les fonctions de la forme t 7→ Ce− 2 t où C est un
réel.
1
c) Il existe donc un réel C tel que pour tout réel positif t, g(t) − f(t) = Ce− 2 t . Quand t = 0, on obtient Ce0 = g(0) − f(0)
et donc C = 10 − 10 = 0. Ainsi, pour tout réel positif t, on a g(t) − f(t) = 0 et donc g = f.

f est l’unique solution de l’équation différentielle (E) sur [0, +∞[ qui prend la valeur 10 en 0.

3) Soit t0 un réel positif. La température de la réaction chimique redescend à a valeur initiale au bout de t heures si
et seulement si t0 = a. Or 4, 673 < a < 4, 674 et de plus 4, 673h = 4h 40, 38min et 4, 674h = 4h 40, 34min. Donc
t0 = 4h 40min arrondi à la minute.

La température de la réaction chimique redescend à a valeur initiale au bout de 4h 40min (arrondi à la minute).

Z3
1 100 − 220e−1,5
4) D’après la question A.5., θ = f(t) dt = = 16, 9 . . ..
3−0 0 3

100 − 220e−1,5
θ= degrés Celsius = 17◦ (arrondi au degré).
3

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EXERCICE 2
Candidats ayant suivi l’enseignement de spécialité

1) D
2) C
3) C
4) A
5) D

Explications.

1) Soit x un entier relatif.


• Si x ≡ 0 (modulo 6), alors x2 − x + 4 ≡ 4 (modulo 6) et donc x2 − x + 4 6≡ 0 (modulo 6).
• Si x ≡ 1 (modulo 6), alors x2 − x + 4 ≡ 4 (modulo 6) et donc x2 − x + 4 6≡ 0 (modulo 6).
• Si x ≡ 2 (modulo 6), alors x2 − x + 4 ≡ 6 (modulo 6) et donc x2 − x + 4 ≡ 0 (modulo 6).
• Si x ≡ 3 (modulo 6), alors x2 − x + 4 ≡ 4 (modulo 6) et donc x2 − x + 4 6≡ 0 (modulo 6).
• Si x ≡ 4 (modulo 6), alors x2 − x + 4 ≡ 4 (modulo 6) et donc x2 − x + 4 6≡ 0 (modulo 6).
• Si x ≡ 5 (modulo 6), alors x2 − x + 4 ≡ 0 (modulo 6).
2) L’équation s’écrit encore 12x + 17y = 1. Puisque 12 et 17 sont premiers entre eux, le théorème de Bézout montre que
cette équation a des solutions dans Z.
Puisque 12 × (−7) + 17 × 5 = −84 + 85 = 1, on sait que les couples d’entiers relatifs solutions sont les couples de la forme
(−7 + 17k, 5 − 12k).
3) n = 1789 = 1785 + 4 = 17 × 105 + 4. Donc n ≡ 4 (modulo 17).
Ensuite, p = n2005 et donc p ≡ 42005 (modulo 17). Or 42005 = 42004 × 4 = (42 )1002 × 4 = (16)1002 × 4 et donc

42005 ≡ (−1)1002 × 4 (modulo 17) ou encore p ≡ 4 (modulo 17).

π
4) Notons r la rotation de centre M est d’angle . L’expression complexe de r est z ′ − zM = eiπ 2(z − zM ). Donc
2

b − ia
AMB est rectangle isocèle direct ⇔ B = r(A) ⇔ b − z = i(a − z) ⇔ z − iz = b − ia ⇔ z = .
1−i
5) Une symétrie centrale est encore une rotation d’angle π et donc h une similitude directe de rapport 1.
Puisque f, g et h sont des similitudes directes, h ◦ g ◦ f est une similitude directe.
Puisque le produit des rapports de f, g et h vaut 1, h ◦ g ◦ f est une isométrie directe et donc h ◦ g ◦ f est soit une rotation,
soit une translation.
2π π −−−−→
Puisque + + π = 2π, h ◦ g ◦ f est une translation t. Le vecteur de cette translation est le vecteur At(A). Or
3 3 −→
t(A) = h(g(f(A))) = h(g(A)) = h(A) = B et donc h ◦ g ◦ f est la translation de vecteur AB.

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EXERCICE 3


1) a) Un vecteur normal au plan R est le vecteur n ′ (1, 2, 0). Ensuite,


→ −

n .n ′ = (−2) × 1 + 1 × 2 + 5 × 0 = 0.

− −

Ainsi, les vecteurs →
n et n ′ sont orthogonaux ou encore

les plans P et R sont perpendiculaires.

b) P et R sont perpendiculaires et en particulier sécants en une droite ∆. On sait que tout vecteur non nul et orthogonal


à−
→n et n ′ est un vecteur directeur de ∆. Or
− −

→u .−
n = 2 × (−2) + (−1) × 1 + 1 × 5 = −5 + 5 = 0 et −
→ →u .n ′ = 2 × 1 + (−1) × 2 + 1 × 0 = 2 − 2 = 0.

Donc, −
→u est un vecteur directeur de ∆.
D’autre part, une équation cartésienne de P est −2(x − 1) + (y + 2) + 5(z − 1) = 0 ou encore −2x + y + 5z − 1 = 0. Comme
−2 × (−1) + 4 + 5 × (−1) − 1 = 6 − 6 = 0, le point C appartient au plan P. De même, (−1) + 2 × 4 − 7 = 8 − 8 = 0 et le
point C appartient au plan R. Finalement, le point C appartient au plan P et au plan R et donc à la droite ∆.

∆ est la droite passant par C(−1; 4; −1) et de vecteur directeur →
u (2; −1; 1).


| − 2 × 5 + (−2) + 5 × (−1) − 1| 18 3 6 |(5) + 2(−2) − 7| 6
c) d(A, P) = p = √ = √ et d(A, R) = p = √ .
(−2)2 + (1)2 + 52 30 5 (1)2 + (2)2 + 02 5

3 6 6
d(A, P) = √ et d(A, R) = √ .
5 5

d)

bA
R

P

Puisque les plans P et R sont perpendiculaires, le théorème de Pythagore permet d’affirmer que,
9 × 6 36 90
d(A, ∆)2 = d(A, P)2 + d(A, R)2 = + = = 18,
5 5 5
et donc
√ √
d(A, ∆) = 18 = 3 2.

2) a) Soit t un nombre réel.


p p √
ϕ(t) = AMt = (1 + 2t − 5)2 + (3 − t + 2)2 + (t + 1)2 = (2t − 4)2 + (5 − t)2 + (t + 1)2 = 6t2 − 24t + 42.

Pour tout réel t, ϕ(t) = 6t2 − 24t + 42.

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b) Pour tout réel t, 6t2 − 24t + 42 = 6(t − 2)2 + 18 et donc 6t2 − 24t + 42 > 0. Ainsi, la fonction ϕ est de la forme u où
u est une fonction dérivable sur R et strictement positive. On sait alors que ϕ est dérivable sur R et que pour tout réel t,

(6t2 − 24t + 42) ′ 12t − 24 6(t − 2)


ϕ ′ (t) = √ = √ = √ .
2
2 6t − 24t + 42 2
2 6t − 24t + 42 2
6t − 24t + 42

Pour tout réel t, ϕ ′ (t) est du signe de t − 2. Donc, la fonction ϕ ′ est strictement négative sur ] − ∞, 2[ et strictement
positive sur ]2, +∞[.
La fonction ϕ est ainsi strictement décroissante sur ] − ∞, 2] et strictement croissante sur [2, +∞[. On en déduit que ϕ
admet un minimum, atteint en 2 avec
√ √ √
ϕ(2) = 6 × 22 − 24 × 2 + 42 = 18 = 3 2.

ϕ admet un minimum égal à 3 2.

c) La droite dont un système d’équations paramétriques est



 x = 1 + 2t
y=3−t

z=t

est la droite passant par le point M−1 (−1, 4, −1) c’est-à-dire le point C et de vecteur directeur −

u (2, −1, 1) : cette droite
est la droite ∆.
Ainsi, quand t décrit R, le point Mt décrit la droite ∆. Le minimum de la fonction ϕ est donc la valeur minimum de la
distance de A à un point de la droite ∆ On sait que ce minimum est la distance du point A à la droite ∆.

Le minimum de la fonction ϕ est la distance du point A à la droite ∆.

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EXERCICE 4

Partie A
1) Représentons la situation par un arbre.

1 1
4 2 4
4

B R V
1 1 1 1 1 1
4 2 4 4 2 4 4 2 4
4 4 4

B R V B R V B R V

Notons B1 , (respectivement R1 , V1 , B2 , R2 et V2 ) les événements « obtenir une face bleue (respectivement verte, rouge)
au premier (respectivement deuxième) lancer ». Puisque les lancers de dés sont indépendants, on a

1 1 1
p(E) = p(V1 ∩ V2 ) = p(V1 )p(V2 ) = × = ,
4 4 16
et
1 1 2 2 1 1 6 3
p(F) = p(V1 ∩ V2 ) + p(R1 ∩ R2 ) + p(B1 ∩ B2 ) = × + × + × = = .
4 4 4 4 4 4 16 8

1 3
p(E) = et p(F) = .
16 8

2) Notons X le nombre de parties à l’issue desquelles les deux faces sont de la même couleur. La variable aléatoire X est
régie par un schéma de Bernoulli. En effet,
• 10 expériences identiques et indépendantes sont effectuées ;
3
• chaque expérience a deux issues : « les deux faces sont de la même couleur » avec une probabilité p = (d’après la
8
5
question 1)) ou « les deux faces sont de couleurs différentes » avec une probabilité 1 − p = .
8
3
La variable aléatoire X suit donc une loi binomiale de paramètres n = 10 et p = .
8
La probabilité demandée est p(X ≥ 2) et on a

   0  10    1  9  10  9
10 3 5 10 3 5 5 3 5
p(X ≥ 2) = 1 − p(X = 0) − p(X = 1) = 1 − − =1− − 10 ×
0 8 8 1 8 8 8 8 8
= 0, 936 à 10−3 près par défaut.

La probabilité d’obtenir au moins deux fois l’événement F au cours de 10 parties est 0, 936 à 10−3 près par défaut.

Partie B
Erreur d’énoncé : 30 + 48 + 46 + 32 = 156 6= 160. Nous proposons une correction en prenant n1 = 34 au lieu de n1 = 30.
La machine fournit
 2  2  2  2
34 1 48 1 46 1 32 1
d2obs = − + − + − + − = 0, 0078 . . ..
160 4 160 4 160 4 160 4

On constate alors que d2obs < D9 et donc

on peut considérer au risque de 10% que le dé est parfaitement équilibré.

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