Rapport D'Évaluation Du Bilan Du 2 Cycle: Université de Strasbourg
Rapport D'Évaluation Du Bilan Du 2 Cycle: Université de Strasbourg
Rapport D'Évaluation Du Bilan Du 2 Cycle: Université de Strasbourg
Université de Strasbourg
Pour le Hcéres2 :
Thierry Coulhon, Président
alinéa 8).
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Le présent rapport est le résultat de l’évaluation de la politique et de la mise en œuvre de l’offre de formation
du 2e cycle de l’université de Strasbourg, et cela au regard des politiques publiques de l’enseignement
supérieur. Il est à noter que la période sur laquelle portent les données de cette évaluation (2018-2021) a été
impactée par la crise sanitaire liée à la COVID-19 et par la mise en place de plusieurs transformations de
l’enseignement supérieur, dont certaines concernent le 2e cycle (admission en master, etc.) et sont, pour
certaines encore, en cours de déploiement.
Cette évaluation repose d’une part, sur les dossiers d’autoévaluation de chaque formation du 2e cycle de
l’université, et d’autre part, sur des auditions comprenant une rencontre avec les équipes de pilotage politique
et administratif des formations, et avec des formations représentatives (environ 20 % de l’offre de formation)
choisies conjointement et collégialement par le Hcéres et l’université.
Ce rapport contient, dans cet ordre, le rapport d’évaluation de la politique et de la mise en œuvre de l’offre
de formation du 2e cycle, et les rapports d’évaluation des formations qui composent le cycle et qui sont listées
ci-après :
• Master Design
• Master Lettres
• Master Musicologie
• Master Droit
• Master Finance
• Master Management
• Master Démographie
• Master Éthique
• Master Ethnologie
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• Master Géographie, aménagement, environnement et développement, (co-accréditation avec
l’ENGEES Strasbourg)
• Master Histoire
• Master Journalisme
• Master Philosophie
• Master Psychologie
• Master Sociologie
Strasbourg)
• Master Actuariat
• Master Biotechnologies
• Master Optique, image, vision, multimédia, (co-accréditation avec l’Institut national de sciences
• Master Physique
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• Master Physique appliquée et ingénierie physique, (co-accréditation avec l’ENGEES Strasbourg et
• Master Santé
Strasbourg)
• Master Sciences et génie des matériaux, (co-accréditation avec l’Institut national de sciences
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Organisation de l’évaluation
L’évaluation du 2e cycle de l’université de Strasbourg a eu lieu à l’automne 2022. Le comité d’experts était
présidé par M. Guy Labarre, professeur des universités en histoire grecque, à l’université de Franche-
Comté. La vice-présidence du comité a été assurée par Mme Isabelle Tournier, professeure des universités en
chimie, à l’université de Montpellier.
M. Jean-Pierre Ferrand, conseiller scientifique et Mme Emma Roques, chargée d’évaluation, représentaient le
Hcéres.
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Présentation de l’offre de formation du 2e cycle
L’offre de formation du deuxième cycle de l’université de Strasbourg (Unistra) couvre l’ensemble des domaines
disciplinaires. Elle est composée de 85 formations, dont 79 masters, 3 diplômes de formation approfondie
(Sciences médicales, Sciences odontologiques, Sciences pharmaceutiques), 1 diplôme d’État (Sage-femme),
un certificat de capacité (Orthophonie) et 1 diplôme de l’IEP (Diplôme de Sciences Po Strasbourg). L’offre de
formation du deuxième cycle est proposée actuellement à 10 423 étudiants sur les 55 142 que compte l'Unistra,
soit 18,9 %. 13 formations font l’objet de co-accréditations simples ou multiples : 5 avec l’université de Haute-
Alsace (UHA), 5 avec l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (ENGEES), 4
avec l’Institut national des sciences appliquées (INSA) Strasbourg et 2 avec l’École nationale supérieure
d’architecture de Strasbourg (ENSAS).
Ces formations relèvent pour 28 d’entre elles du domaine Droit, économie, gestion (DEG), 24 du domaine
Sciences humaines et sociales (SHS), 17 du domaine Sciences, technologies, santé (STS), 5 du domaine Santé
et 11 du domaine Arts, lettres, langues (ALL). Elles rassemblent plus de 280 parcours : la plupart sont des mono-
parcours (26), mais plusieurs mentions proposent plus de dix parcours (Sciences du vivant ; Chimie ; Langues,
littératures et civilisations étrangères régionales), la médiane se situant entre deux et trois par mention.
Cette offre de formation est portée par 32 composantes de l'établissement, qui sont en relation directe avec le
niveau central de l’université sans autre niveau intermédiaire de subsidiarité.
Les formations du deuxième cycle du domaine DEG sont portées par la faculté de Droit, de sciences politiques
et de gestion (13), par la faculté des Sciences économiques et de gestion (7), par l’École de management de
Strasbourg (EM) (3), par le Centre d'études internationales de la propriété intellectuelle (CEIPI) (1), par l’Institut
d'études politiques (IEP, (2) : diplôme de Sciences Po Strasbourg ; master Science politique, et conjointement
par l’Institut de préparation à l’administration générale (IPAG) et par l’IEP (2) : Administration publique ; Finance.
Les masters du domaine SHS sont portés par la faculté des Sciences historiques (6), par la faculté de Sciences
sociales (4), par la faculté de Géographie et aménagement (3), par la faculté de Psychologie (3), par la
faculté de Philosophie (1), par la faculté Catholique (2), par la faculté Protestante (1), par l’IEP (2) : Études
européennes et internationales ; Relations internationales, par le Centre universitaire d’enseignement
du journalisme (CUEJ) (1) et par l’INSPE, autre que les masters MEEF (1) : Sciences de l’éducation. Les masters du
domaine STS relèvent de la faculté de Physique et ingénierie (4), de la faculté de Chimie (1), de l'UFR de
mathématiques et informatique (3), de la faculté des Sciences de la vie (1), de la faculté des Sciences du sport
(2), de la faculté de Médecine, maïeutique et science de la santé (5), de la faculté de Pharmacie (2), de la
faculté de Chirurgie dentaire (1), de l’École supérieure de biotechnologie de Strasbourg (ESBS) (1), de l’École
et observatoire des sciences de la Terre (EOST) (1), de Télécom physique Strasbourg (TPS) (1). Les masters
du domaine ALL se répartissent entre la faculté des Arts (5), la faculté des Langues (4) et la faculté des
Lettres (2). D’autres formations, ou parfois de simples parcours portés par une faculté, le sont conjointement
par des écoles ou des instituts : avec l’ENGEES, TPS et l’INSA (1), avec l’ESBS et TPS (1) ; avec l’Institut
hospitalo-universitaire de Strasbourg (IHU) (1) ; avec l'Institut de démographie de l'université de Strasbourg
(IDUS) (1) ; avec l’IEP (1) ; avec l'École de chimie, polymères et matériaux de Strasbourg (ECPM) (1), avec
l’École nationale supérieure de chimie de Mulhouse (ENSCMu) (1) ou avec l’université de Fribourg-en-
Brisgau (1) : International Master in Polymer Science.
L'offre de formation du deuxième cycle s'appuie sur l'initiative d'excellence (IdEx) obtenue par l'établissement.
Elle bénéficie de cet apport pour au moins 39 projets : 7 dans le domaine ALL, 5 en DEG, 11 en SHS, 6 en STS. Ils
visent à améliorer les contenus et les dispositifs des parcours de formations (par exemple en Lettres, Arts de la
scène et du spectacle vivant ASSV, Langues et sociétés, Cinéma et audiovisuel, Droit, Gestion de production,
logistique, achats GPLA, Informatique, Biologie santé), les enseignements (Langues, littératures et civilisations
étrangères et régionales (LLCER), Didactique des langues), l’interactivité et la qualité des enseignements à
distance (Science politique), la démarche qualité de la formation (Management des projets internationaux)
l’insertion professionnelle (Sciences du langage), la pédagogie innovante (Qualité hygiène sécurité,
Biotechnologies), la mise en place de plateformes de travaux pratiques dans les domaines de pointe (Chimie),
la modernisation des équipements (Sciences du médicament et des produits de santé), l’adossement à la
recherche (STAPS : activité physique adaptée et santé – APAS). Enfin, 15 instituts thématiques interuniversitaires
(ITI) ont été récemment créés (2021) pour favoriser l’interdisciplinarité et les liens entre la formation et la
recherche.
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Cependant, l’objectif de l’interdisciplinarité gagnerait à être mieux défini au sein des formations. Malgré le
développement de quelques formations interdisciplinaires, la majorité des mentions s’inscrit au mieux dans
un cadre pluridisciplinaire et se limite parfois à favoriser les mutualisations et les enseignements
transversaux (Droit international ; Droit du patrimoine ; Psychologie sociale, du travail et des organisations
PSTO, par exemple). La création des ITI, dont on ne voit que les prémices par l’inscription d’enseignements
ou de parcours dans ce cadre interdisciplinaire, devrait permettre de mieux structurer cette politique et ainsi
favoriser l’interdisciplinarité. L’internationalisation s’inscrit dans une politique clairement établie et se concrétise
par des accords, des alliances, des partenariats et des délocalisations. Mais cette priorité stratégique
n’apparaît pas identifiée ou partagée par l’ensemble des formations. Freinées par la crise sanitaire de ces
deux dernières années, les mobilités étudiantes et enseignantes doivent être relancées et plus
systématiquement encouragées. De nombreuses actions en faveur de l’innovation pédagogique ont
été menées grâce aux supports de l’IdEx et l’appui de l’institut de développement et d’innovation
pédagogiques (Idip). Souvent fructueuses, elles doivent être encouragées.
L’adossement à la recherche des formations est souvent de qualité, parfois même excellent, mais il est
loin d’être suffisamment marqué dans l’ensemble des formations comme il devrait l’être au niveau d’un
deuxième cycle. La plupart des formations du deuxième cycle sont attractives, comme le souligne
notamment le nombre parfois élevé de dossiers de candidatures. Mais derrière ce constat général se profilent
des variations entre les mentions ou les parcours. Les taux de réussite des étudiants sont bons et
l’insertion professionnelle, très satisfaisante pour la plupart des formations, prouve que l’offre de formation
du deuxième cycle est adaptée aux besoins sociétaux. Mais là encore, des situations diverses existent
auxquelles l’établissement et ses composantes doivent être attentifs, d’autant plus que le suivi des étudiants
et son analyse font souvent défaut, malgré les mesures effectuées par l’Observatoire régional de
l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle des étudiants (ORESIPE), qui apparaissent décalées
dans le temps et parfois fondées sur des taux de réponse insuffisants.
La formation continue et l’alternance sont en général peu développées dans l’offre de formation même si un
certain nombre de mentions annonce une ouverture prochaine. Bien que les formations s’en soient emparées
durant la crise sanitaire, l’hybridation et l’enseignement à distance ne sont généralement pas vus comme des
atouts permettant de construire l’université inclusive qui est l’une des ambitions affichées de l’Unistra. Malgré la
création de parcours spécifiques mettant l’accent sur le traitement des données, les mentions sont encore
trop peu nombreuses à identifier les compétences numériques comme un facteur d’innovation en
adéquation avec l’évolution de la société. Enfin, on relève une hétérogénéité et une difficulté dans la façon
dont les formations se sont approprié l’exercice d’autoévaluation.
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correspond pas aux attentes des formations ou si les enseignants-chercheurs, parmi leurs multiples missions,
n’identifient pas celles-ci comme prioritaires. D’autres formations, au contraire, ont su s’emparer de cet outil
pour développer l’innovation pédagogique, parfois pour mettre en place une pédagogie innovante tournée
vers la professionnalisation des étudiants. Des formations répondent à des appels à projets pédagogiques
innovants grâce aux financements de l’IdEx (Urbanisme, Théologie protestante, Qualité hygiène sécurité,
Sciences du médicament et des produits de santé, STAPS EOPS par exemple), mais les exemples restent peu
nombreux. L’obtention par les enseignants-chercheurs de congés pour projets pédagogiques (CPP) n’est pas
mentionnée.
Outre le master Santé construit dans le cadre du projet EVEREST (financé en 2019 dans le cadre du Programme
d'investissements d'avenir (PIA initiatives d’excellence en formations innovantes numériques) en région Grand
Est), certaines mentions inscrivent leurs activités dans le cadre de l'IdEx. C’est le cas de trois formations seulement
dans le domaine DEG (dont Science politique) ; dans les domaines STS et SHS, 40 à 50 % des formations sont
concernées et plus encore dans le domaine ALL où près des deux tiers des formations évoquent ces dispositifs.
Il est envisagé le plus souvent des financements pour des actions spécifiques et ponctuelles et des dispositifs
dynamisant les contenus de la formation : à l’occasion de la création de parcours (notamment AISD, mais pas
seulement), il s’agit ainsi de permettre l’acquisition d’outils innovants, la création de sites internet, la constitution
de plateforme en vue d’un apprentissage collaboratif et le traitement de données, réaliser des projets
d’enseignement à distance ou de travaux pratiques, créer des formations innovantes avec l’appui de l’Idip.
Cependant, les initiatives ne sont guère détaillées. Les informations concernant les moyens mis en œuvre sont
insuffisantes pour évaluer l’ampleur de ces actions. Il s’agit parfois d’un appui modeste. Les objectifs
n’apparaissent pas toujours clairement et encore moins les impacts. Ces actions apparaissent relativement
dispersées et l’affirmation du lien avec les priorités de l’établissement insuffisamment renseignée tant pour la
formation que pour la recherche. Des formations expriment le désir de mener davantage d’actions en relation
avec l’IdEx ou déplorent l’absence de pérennité des moyens. C’est particulièrement le cas lorsque des
enseignements sont ouverts grâce à des financements obtenus par appel à projets, ce qui contraint les
responsables à trouver des solutions économiques pérennes à l’issue des opérations. L’établissement doit se
saisir de cette question.
L’établissement indique suivre et analyser la réussite de ses étudiants du deuxième cycle. Il a mis en place
différentes actions de soutien de ses étudiants et effectue une analyse globale du taux de réussite et une autre
à l’échelle des formations. Il déclare disposer de dispositifs permettant l’amélioration du taux de réussite, mais il
manque de les définir. Quelques formations du deuxième cycle assurent un suivi remarquable (enquêtes
annuelles, suivi individuel) parce qu’elles disposent de services dédiés et d’un encadrement approprié
(Administration publique, Science politique, Relations internationales, GPLA, Physique, Sciences de la terre et
des planètes, environnement, Santé, Sciences du médicament et des produits de santé, Biologie santé par
exemple). D’autres s’efforcent d’assurer ce suivi et affichent des taux de réponse aux enquêtes satisfaisants
(Management, Géomatique, Démographie par exemple). Cependant, pour de nombreuses formations, il s’agit
d’un point faible. Trop de formations n’ont pas communiqué les données nécessaires telles que Physique
appliquée et ingénierie physique ou déclarent un manque de suivi ou d’analyse lié aux faibles moyens mis à
disposition et à des données jugées parfois peu fiables (Lettres, Droit des affaires par exemple). La plupart se
limitent à recevoir les données de l’ORESIPE portant sur l’année 2018 (Histoire par exemple). Les poursuites en
doctorat sont peu documentées, les réussites aux concours également. Le constat général est celui d’un
manque de suivi et surtout d’analyse des données lorsqu’elles existent.
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Outre cette dimension quantitative, la qualité de l’adossement semble réelle lorsque le dossier donne à
connaître des thématiques de recherche, des intitulés d’équipes qui apparaissent bien en phase avec les
enseignements dispensés. On peut regretter malgré tout que, souvent, les mentions de master passent sous
silence cette possible adéquation. Dans la majorité des formations, une formation à la recherche est prévue
pour les étudiants (méthodologie de recherche, recherche documentaire, méthodologie rédactionnelle) et
peut être approfondie si l’étudiant opte pour un parcours menant vers la poursuite d’études en doctorat. Mais
cet accompagnement à la recherche est parfois très léger et la contribution des unités de recherche à cette
tâche, sous forme de participation à la direction de recherche ou d’accueil dans les laboratoires, est disparate.
Si les objectifs de certains parcours visant une insertion professionnelle immédiate (Droit du patrimoine par
exemple) peuvent expliquer un moindre investissement à ce niveau, il est primordial de ne pas délaisser cet
aspect de la formation en deuxième cycle. Le master Management et commerce international montre qu’il
est possible de concilier une attention forte à la formation à la recherche et une finalité d’insertion
professionnelle immédiate. Dans beaucoup de formations plus particulièrement dédiées à préparer à une
poursuite d’études en doctorat, il est en outre nécessaire de clarifier le rôle des unités de recherche et de
généraliser les bonnes pratiques observées.
Seules quelques formations mentionnent des liens avec des EUR dont le rôle est peu explicité (Chimie, Physique,
Démographie, Sciences du vivant notamment).
Si la déontologie et l’intégrité scientifique tiennent une place importante, attendue dans certaines formations
(EHST, Journalisme, Science politique, STAPS : APAS, Sciences du vivant, Biologie santé par exemple), le plus
souvent elles ne font l’objet que d’une sensibilisation, soit dans le cadre d’un enseignement spécifique dans le
meilleur des cas, soit de façon diffuse dans différents enseignements, voire seulement lors de l’encadrement
des mémoires de recherche (Droit des libertés, par exemple). Malheureusement, certaines formations
considèrent à tort qu’il s’agit d’acquis préalables au deuxième cycle et n’abordent que peu le sujet, voire pas
du tout (Démographie, Civilisations, sociétés et cultures, Histoire par exemple). La formation documentaire est
souvent assurée au titre de quelques heures, rarement pour un enseignement approfondi. Le nombre d’heures
qu’y consacre le diplôme d'IEP de Sciences Po Strasbourg reste ainsi exceptionnel. Les services de
documentation sont assez diversement mobilisés pour cet enseignement, leur implication étant parfois
inexistante. Les informations sont insuffisantes pour savoir si ces services sont peu sollicités par les formations ou
s’il est difficile aux personnels des bibliothèques de répondre aux demandes.
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accordée aux stages dans la formation, leur réitération ou non durant les deux années du master et par leur
durée courte d’une ou deux semaines (LLCER, EHST, Histoire de l’art, Théologie catholique) à 36 ou 37 semaines
(Lettres, Cinéma et audiovisuel, Sciences du médicament et des produits de santé). La professionnalisation des
formations avec l’intégration de partenaires industriels issus du monde socio-économique devra davantage
être développée, notamment pour les formations tournées essentiellement vers les métiers de la recherche
et/ou menant vers les études doctorales.
Malgré cette professionnalisation inégale, de nombreuses formations ont de bons, voire d’excellents, taux
d’insertion professionnelle. Quelques-unes doivent néanmoins s’interroger sur des taux faibles et surtout sur
l’adéquation à l’emploi, la stabilité et le niveau de qualification (Mondes médiévaux, Philosophie, Droit
canonique, Démographie, Analyse et politique économique, Droit international, Sciences du vivant, Sciences
de la terre et des planètes, environnement, STAPS EOPS par exemple). Surtout, il est impératif de porter une
attention particulière à l’analyse des données de l’insertion professionnelle des diplômés. Si les enquêtes
d'insertion menées par l’établissement sont mises à disposition des équipes pédagogiques ou des conseils de
perfectionnement, et sont parfois prises en compte dans l’évolution de l’offre de formation, l’analyse de ces
données est régulièrement absente, ce qui est pourtant nécessaire pour la mesure de la qualité de la formation
et de son adaptation aux milieux socio-économiques.
Si l’établissement contribue au développement d’une offre de formation ouverte à la formation continue et en
alternance, et dispose d’un service de formation continue (SFC) qui accompagne les composantes dans une
ingénierie pédagogique adaptée, cet effort ne se concrétise pas toujours au niveau des formations du
deuxième cycle, soit qu’il n’est pas connu, soit qu’il n’est pas rendu visible. Bien des formations n’ont pas de
stratégie ou de politique pour l’alternance et/ou la formation continue, et pratiquent au mieux au cas par cas.
Parfois, il n’existe aucun dispositif particulier d’accueil ou d’adaptation pédagogique pour les stagiaires de la
formation continue. Certaines formations se limitent à faire le constat d’une inadaptation des contenus et des
dispositifs sans s’interroger davantage (ASSV, Arts plastiques, Cinéma et audiovisuel, Design, Lettres,
Musicologie, Analyse et politique économique par exemple). Pourtant l’intérêt et les avantages de l’ouverture
à l’apprentissage sont évidents dans de nombreux domaines, comme le montre la dynamique en cours dans
le 1er cycle où les formations visant une insertion professionnelle immédiate (DEUST, licence professionnelle et
formations relevant du périmètre du BUT) sont largement ouvertes à l’alternance.
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une absence de données sur les dispositifs ou le nombre de partenariats ou de mobilités, ce qui peut parfois
paraître étonnant au regard de certaines spécialités (master Monnaie, banque, finance, assurance par
exemple).
Des mobilités entrantes et sortantes à développer. Globalement, on note une difficulté pour les équipes à se
saisir des dispositifs existants d’aide à la mobilité, même si des référents au niveau des facultés sont parfois
identifiés. On peut déplorer en effet, à travers la vision qu’en donnent les formations, une absence totale ou
une modestie des dispositifs, des partenariats, des accompagnements à la mobilité pour une quinzaine de
mentions. Près de la moitié de celles-ci affichent des taux de mobilité très modestes, entrantes comme sortantes
(36 formations concernées avec des taux inférieurs ou égaux à 5 %). Il en va de même des mobilités
enseignantes et de l’accueil des professeurs invités : il est rare que les formations mentionnent la présence d’un
ou deux professeurs invités (le nombre de 14 à 17 professeurs invités sur la période 2018-2021 dans la mention
Droit de la propriété intellectuelle est exceptionnel). C’est parfois la nature même de la formation qui est
avancée pour expliquer cet état de fait : l’objet des formations freinerait parfois la mobilité à l’international
(Management et administration des Entreprises ou Histoire du droit des institutions, par exemple), quand des
contre-exemples paraissent au contraire très dynamiques dans leurs partenariats et leurs dispositifs de mobilité
(par exemple, le master Lettres dont l’objet principal est la littérature française). Certes, la crise sanitaire peut
expliquer un certain nombre de freins à la mobilité, néanmoins le constat est en deçà des efforts consacrés par
l’établissement qui a cherché, notamment par la création d’un guichet unique et une hausse continue du
budget Erasmus+ (210 % en trois ans), à promouvoir l’internationalisation.
L’enseignement des langues est inégal. L’enseignement des langues étrangères est globalement assuré par
l’ensemble des mentions, mais de façon variable et inégale. Il est parfois restreint à l’anglais (comme en Design,
en Psychologie par exemple et pour la plupart des masters du domaine STS) tandis que d’autres mentions offrent
un choix de langues plus large (telles que Relations internationales ou Civilisations, cultures et sociétés, Génie
industriel). Il est plus rare qu’elles imposent un niveau requis (B2 ou C1) ou permettent de rédiger le mémoire de
recherche en langue étrangère. Le nombre d’heures consacrées à cet enseignement varie également
grandement (de 0,29 % en Sciences du vivant à 10,35 % en STAPS : APAS). Un peu plus d’un tiers des mentions
propose des enseignements en langue étrangère, le plus fréquemment en anglais (26 formations) selon une
part variable qui va d’un enseignement jusqu’à l’intégralité de la formation. Dans ce dernier cas, le domaine
STS se démarque nettement des autres (masters Santé, Physique, Physique appliquée et ingénierie physique,
Chimie, Informatique parcours DSAI, Biotechnologies) à l’exception de quelques masters en gestion (master
Management et commerce international dont 40 % des cours sont en anglais, et master Management incluant
de nombreuses heures en anglais et en allemand). Quelques-unes proposent aussi de passer des certifications
en langue étrangères (7 formations concernées), mais il est exceptionnel qu’elles l’imposent comme le master
Management et commerce international. À l’exception des mentions ou des parcours internationaux, la part
des étudiants internationaux est rarement importante (autour de 10 % et Droit canonique fait exception avec
30 % d’étudiants étrangers) et trop souvent les données sont insuffisantes ou manquantes.
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Rares sont les formations soumises à des processus d’évaluation par des organismes externes ou soumises à des
labels (les masters portés par l’EM Strasbourg ou Qualité, hygiène, sécurité par exemple), mais le processus
d’évaluation interne est la plupart du temps régulier, quoique parfois dispersé au sein des parcours, ce qui nuit
à la dynamique de la mention. La démarche d’amélioration continue se caractérise par la mise en place des
conseils de perfectionnement qui se réunissent généralement une fois par an pour discuter des stratégies
d’amélioration, à l’exception de la mention Droit des affaires qui n’en a toujours pas un de Droit international
qui n’en a pas tenu depuis 2019. Ces conseils sont généralement opérationnels et associent enseignants,
étudiants et professionnels, mais il existe encore des exceptions : la mention Civilisations, cultures et sociétés
n’intègre toujours pas de représentants des milieux professionnels ; un conseil annoncé pour un seul parcours
sur six (Lettres) ; pas de compte rendu joint à l’autoévaluation (Langues et sociétés). Ces conseils sont le plus
souvent à l’écoute et sont en appui au pilotage. Beaucoup font preuve de clarté et de lucidité face aux
problèmes et cherchent à faire évoluer leur formation, mais certains manquent encore d’analyse.
La situation est diverse quant à l’évaluation des enseignements. Certaines formations organisent des
questionnaires annuels, parfois en ligne (comme à l’EM Strasbourg) et obtiennent de bons taux de réponse,
mais les pratiques sont très hétérogènes et nombreuses sont les formations qui n’ont rien systématisé ou même
formalisé. De même, les enquêtes sur l’insertion professionnelle et les poursuites d'études restent en partie
incomplètes en raison du faible taux de réponse des étudiants. La qualité de la formation demeure une question
non traitée par la majorité des formations, du fait de l’absence de questionnaires d’évaluation des formations.
Ce constat est regrettable, car il impacte sérieusement leur évolution.
Conclusion
Points forts
• Une offre de formation riche, diversifiée et globalement attractive,
• Des formations d’excellence en appui sur des laboratoires de recherche, des écoles ou des instituts de haut
niveau,
• Une capacité à s’insérer dans un environnement socio-économique et culturel transfrontalier,
• Une capacité à se saisir des moyens du PIAet de l’IdEx.
Points faibles
• Un manque de suivi et d’analyse systématique des recrutements, de la réussite et de l’insertion professionnelle,
• Une évaluation insuffisante de la qualité des formations,
• Une internationalisation insuffisamment généralisée, notamment pour les mobilités,
• Un adossement à la recherche et un lien avec la formation du troisième cycle parfois insuffisants,
• Une formation continue et en alternance insuffisamment développée.
Recommandations
• Améliorer le suivi des étudiants et des diplômés en mettant à disposition les moyens nécessaires,
• Généraliser l’évaluation de la qualité des formations,
• Continuer à développer l’internationalisation, notamment les mobilités,
• Veiller à uniformiser le lien entre formation et recherche,
• Développer l’ouverture des formations à l’apprentissage.
Un point d’attention transversal à toutes les formations porte sur l’insuffisance du suivi des étudiants et des
diplômés et sur l’évaluation de la qualité des formations, qu’il s’agisse des recrutements, de la réussite des
étudiants, du devenir des diplômés ou de l’évaluation des enseignements. Il nécessite d’impliquer plus
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fortement toutes les formations, quelles qu’elles soient et quels que soient leurs moyens, ainsi que les
composantes, et de mettre en place les conditions et les moyens nécessaires pour y remédier.
Liste des formations représentant des points d’attention figurant dans leur évaluation, car ne répondant pas à un
ou plusieurs critères d’accréditation :
• Droit, économie, gestion : Masters Droit des affaires ; Droit international ; Droit public,
• Sciences humaines et sociales : Masters Archéologie, sciences pour l’archéologie ; Civilisations, cultures
et sociétés.
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Rapports des formations
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MASTER ARTS DE LA SCÈNE ET DU SPECTACLE VIVANT
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Arts de la Scène et du Spectacle vivant(ASSV) de l’université de Strasbourg (Unistra) est une
formation comprenant deux parcours sur les deux années de formation : Approches critiques des arts de la
scène (ACAS) et Approches des politiques des arts de la scène et de leur médiation(APAM). La formation est
adossée à l’unité de recherche Approches contemporaines de la création et de la réflexion artistiques (UR
3402 ACCRA) et portée par l’unité de formation et de recherche (UFR) de la faculté des arts.
La formation est assez peu ouverte à l’international. Malgré les partenariats internationaux disciplinaires (par
exemple : études théâtrales à l'université de Thessalonique en Grèce, études chorégraphiques à l'université de
Nicosie à Chypre, etc.) et interdisciplinaires (théâtre et cinéma à l'université de Vérone en Italie, danse
et théâtre à l'université de Québec à Montréal au Canada), le master compte très peu de mobilités entrantes,
en moyenne une par an, comme sortantes (idem). La situation liée à la pandémie a freiné ces mobilités, ainsi
que le nombre restreint de bourses et l’exigence que le projet de mobilité soit couplé au projet de recherche.
La formation compte y remédier par l’ouverture d'une double licence Allemand-Arts de la scène à l'horizon
2024 (à rayonnement outre-Rhin : Epicur) qui devrait favoriser un développement à l'international du master.
La formation bénéficie d’un très bon adossement à la recherche. Avec 124 heures de formation à et par la
recherche constituées d’enseignements de méthodologie, de séminaires de recherche disciplinaire et
interdisciplinaire, d’ateliers d'écriture d'un article scientifique ou de « Pratique de la recherche », les étudiants
bénéficient, outre l’accompagnement à la rédaction de leur mémoire de recherche, de la participation à des
colloques et journées d'études et de rencontres régulières avec des chercheurs extérieurs à la formation. Les
séminaires interdisciplinaires dirigés par les enseignants-chercheurs du laboratoire ACCRA (Approches
contemporaines de la création et de la réflexion artistiques) autour des trois axes de son programme de
recherche, forment eux aussi les étudiants par la recherche, par le biais des journées d’études, colloques,
publications qui en découlent.
La moitié des heures d’enseignement de la formation sont assurées par des enseignants-chercheurs. La
formation à l’intégrité scientifique (24 heures) est réaffirmée par la distribution d’un document de synthèse à
chaque étudiant et par l’obligation au moment du dépôt du mémoire de l’assortir d’une attestation sur
l’honneur du respect de l’intégrité scientifique. Les services de documentation sont à l’inverse peu mobilisés
pour cette formation à la recherche, leurs interventions ne se faisant qu’auprès du public inscrit en licence.
La formation se déploie en lien serré avec le monde socio-économique et donne une large place aux éléments
de professionnalisation. La moitié des heures d’enseignement est assurée par des professionnels (au nombre de
27) issus des structures partenaires de la Région Grand Est (structures de création et de diffusion, scènes et
Les pratiques pédagogiques sont diversifiées, sans toutefois que des modalités d’enseignement à distance
soient mises en place, ce qui est en cohérence avec le travail de terrain, le travail d’équipe et la mise en
situation professionnelle encadrée en présentiel par les intervenants que supposent les projets tutorés. Le
principal écueil que rencontre la formation de ce point de vue est l’absence d’équipement dédié (salles de
pratique ou salle de cours adaptées au besoin), les enseignements ayant actuellement lieu dans une dizaine
de bâtiments différents, répartis sur trois campus.
La formation inclut des contenus corrects d’enseignement en langues étrangères sans pour autant développer
de dispositif spécifique de préparation des mobilités. L’enseignement des langues compte un module de 20
heures par semestre sur les trois premiers semestres (le quatrième étant dédié à la rédaction du mémoire ou à
la réalisation du stage). Les étudiants sont encouragés à choisir pour ce module les langues anglaise et
allemande à des fins professionnelles. Aucun enseignement n’est délivré en langue étrangère.
Les mobilités sont encouragées par des sessions d’information organisées tant par la formation que par le service
des relations internationales. Le suivi du projet de recherche, du choix de langue et de l’éventuel projet de
mobilité sont pensés en cohérence.
Les contenus et les dispositifs de la formation ne sont pas du tout adaptés aux publics de la formation continue
et en alternance. Il n’y a aucune demande de validation des acquis de l’expérience (VAE) ou de validation
des acquis professionnels (VAP) ces dernières années.
La formation affiche des taux de réussite stables en première année, en baisse en deuxième année, et
déploie un accompagnement solide de ses inscrits et un suivi régulier. Les résultats de réussite en
première année sont de l’ordre de 50 % d’étudiants validant tous les crédits ECTS, le taux est plus faible en
deuxième année, ce qui peut s’expliquer par le contexte pandémique ayant fortement influencé le milieu de
la culture et les perspectives d’insertion professionnelle des étudiants.
Le taux de poursuite en doctorat est faible et la formation analyse assez peu le devenir de ses
diplômés. Un seul étudiant est inscrit en année N+1 en doctorat, ce qui s’explique par l’absence de contrats
doctoraux dans la discipline et le manque de perspectives d’emploi. Les enquêtes d’insertion, bien
que portant sur des cohortes éloignées (2017-18) ne sont pas analysées ce qui est regrettable au vu des
moyens mis en place dans l’organisation de la formation pour la professionnalisation.
Le processus d’évaluation interne est solide, il peut toutefois être amélioré. Un conseil de perfectionnement se
tient annuellement, dont la composition est équilibrée au niveau des trois collèges : les enseignants, les
étudiants et les professionnels. Les personnels administratifs en charge de la formation y sont également
présents.
Si les indicateurs (effectifs, taux de réussite) y sont analysés, le conseil de perfectionnement tend toutefois à se
confondre avec l’évaluation des enseignements, pour laquelle un questionnaire anonyme n’a pas été mis
en place. Les enseignants se montrent à l’écoute des remarques des étudiants, une meilleure répartition
du calendrier des évaluations a ainsi pu être mise en place, suite aux demandes des étudiants.
Conclusion
Points forts
Points faibles
• Une ouverture à l’international à développer,
Recommandations
• Renforcer l’équipe pédagogique en enseignants-chercheurs pour que la formation puisse se donner les
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Arts plastiques de l’université de Strasbourg (Unistra) est une formation se déclinant en deux parcours
dès la première année : Pratique et Théorie et Critique-Essais, Écritures de l’art contemporain, et un troisième
parcours accessible en deuxième année : Arts plastiques M2 Préparation Agrégation. La formation s’adosse à
l’unité de formation et de recherche de la faculté des arts.
La formation n’est que peu ouverte à l’international. Ne faisant état d’aucun partenariat spécifique à
l’international, hormis l’ouverture du concours de l’agrégation, pour le troisième parcours, à un public
européen, la formation ne prépare pas les étudiants à la mobilité sortante. Les orientations portées par
l’établissement ne semblent pas être mises en œuvre dans la formation qui fait état d’un manque de moyens
et de soutien à cet effet. La formation reçoit entre deux et cinq inscrits sur une cinquantaine d’étudiants chaque
année en mobilité entrante, sans qu’un aménagement de la formation n'ait été mis en place pour cet accueil.
La formation bénéficie d’un bon adossement à la recherche. Avec deux tiers des heures d’enseignement
consacrées à la formation à et par la recherche, la formation implique la réalisation d'un projet de recherche
personnel sous la forme de travaux plastiques et d'un mémoire de fin d'études et l'organisation collective de
plusieurs évènements de recherche : journées d'étude, expositions, publications. Un cours de méthodologie au
semestre 1 sensibilise les étudiants à l’intégrité scientifique, qui est régulièrement rappelée par les encadrants.
On peut déplorer que seul un tiers des heures soit assuré par des enseignants-chercheurs issus de l’unité de
recherche en arts, signe d’un manque de titulaires pour soutenir la formation.
La formation intègre de façon inégale des éléments de professionnalisation en lien avec des acteurs socio-
économiques. De nombreux professionnels de l'art (artistes, institutions, galeries, associations, critiques d'art,
commissaires d'exposition, médiateurs, politiques culturels, collectionneurs) interviennent dans les
enseignements, notamment en lien avec les projets tutorés, et constituent un réseau solide permettant aux
étudiants de trouver des terrains de stage. Pour le parcours Théorie et pratique, en moyenne cinq artistes
professionnels interviennent dans la formation chaque année, en plus de quatre enseignants-chercheurs et
deux doctorants qui ont la double casquette d’être à la fois artiste professionnel et enseignant. Pour le
parcours Critique – Essais, écritures de l’art contemporain, au moins trois professionnels par semestre ont en
charge des cours.
Aucun crédit ECTS n’est associé au stage, d’une durée de quatre semaines à six mois, qui est intégré à une
unité d’enseignement comportant neuf crédits. Le troisième parcours préparant à l’agrégation ne comporte,
lui, pas de stage. Un dispositif de préparation à l’entrepreneuriat est à l’étude, pour répondre à la demande
formulée par les étudiants en conseil de perfectionnement.
La formation diversifie plutôt bien ses pratiques pédagogiques. Les enseignements sont répartis en cours
magistraux, séminaires, travaux dirigés, ateliers, conduite de projets. L’hybridation des enseignements et le suivi
possible des cours à distance ne sont pas mis en place, ce qui est cohérent avec la méthodologie par projet,
la forte dimension pratique, la spécificité du domaine artistique et la nécessité d'un contact réel avec les
professionnels qu’implique la formation.
La formation inclut des contenus corrects d’enseignement de l’anglais et de l’allemand, sans pour autant
développer des dispositifs de préparation des mobilités. L’enseignement des langues étrangères est ouvert,
outre l’anglais, à l’allemand, ce qui est cohérent avec le positionnement géographique de l’établissement. Des
enseignements sont présents au cours des trois premiers semestres pour un total de 42 heures, ce qui est assez
faible compte tenu du bassin d’emplois visé. Aucun enseignement n’est donné en langue étrangère, et aucune
préparation à la mobilité n’est prévue, ce qui confirme la faible ouverture à l’international et explique sans
doute le faible nombre de mobilités relevé plus haut.
Les contenus et les dispositifs de la formation ne sont pas adaptés aux publics de la formation continue et en
alternance. Seul le parcours Arts plastiques M2 Préparation Agrégation accueille des étudiants en formation
continue et propose des aménagements d'emploi du temps à cet effet. Les deux autres parcours ne rapportent
aucune demande de validation des acquis de l’expérience (VAE) ou de validation des acquis professionnels
(VAP) ces dernières années.
La formation affiche des résultats de réussite des étudiants plutôt faibles dans les trois parcours, malgré un suivi
régulier. L’équipe pédagogique attribue le taux de réussite plus faible en deuxième année (de l’ordre de
50 %). Dans le parcours Critique-Essais le taux de réussite baisse depuis 2018 (77,78% soit sept étudiants sur
neuf en 2018-19, 66,66% soit six étudiants sur neuf en 2019-20 et 38,46 % soit 5 étudiants sur 13 en 2020-21).
Dans les parcours Pratique et Théorie et Critique-Essais, Écritures de l’art contemporain à la
présence d’étudiants non francophones choisissant de valider le master en trois ou quatre ans pour consacrer
davantage de temps à l’écriture du mémoire. Ceux-ci n’étant qu’au nombre de cinq pour l’année
écoulée, le faible taux de réussite global reste non analysé. Le parcours Arts plastiques M2 Préparation
Agrégation pose un problème structurel pour la mention : le taux de réussite y est largement plus
problématique, aucun étudiant ne validant le master ces dernières années. Les étudiants ne suivent
que les cours préparant au concours de l’agrégation et ne cherchent pas à valider le diplôme. L’instauration
d’une préparation non diplômante devra être envisagée pour résoudre cette problématique.
La formation affiche un faible taux de poursuite en doctorat, tout en analysant très peu le devenir de ses
diplômés. Le taux de poursuite en doctorat dans l’établissement n’est que de 9 % en moyenne dans les trois
dernières années. Ce chiffre n’est pas analysé. Le suivi des étudiants qui intègrent d’autres
formations n’est pas documenté, tout comme l’insertion professionnelle des diplômés n’est pas analysée.
Une réflexion sur le devenir des étudiants s’impose ainsi.
Conclusion
Points forts
• Une bonne attractivité,
Points faibles
• Une disparité des taux de réussite et des moyens de pilotage entre les trois parcours,
Recommandations
• Renforcer le pilotage à l’échelle de la mention,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Cinéma et audiovisuel de l’université de Strasbourg (Unistra) est une formation comprenant deux
parcours dès la première année de formation : Théorie, analyse et histoire des formes cinématographiques et
Coproduction internationale d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles. La formation est portée par
l’unité de formation et recherche (UFR) de la faculté des arts.
La formation est assez peu ouverte à l’international. Avec un seul partenariat international spécifique mentionné
(accord entre masters à l’université de Montréal), le master compte très peu de mobilités entrantes avec en
moyenne une par an, mais davantage en mobilités sortantes : huit l’an dernier.
La formation bénéficie d’un excellent adossement à la recherche. Avec des enseignements méthodologiques
propres à la recherche et des modules ayant pour finalité des productions scientifiques ("communication
scientifique", "écrire un article scientifique") ainsi que la rédaction obligatoire d’un mémoire de recherche pour
chacun des deux parcours, le master intègre une solide formation à et par la recherche. Les séminaires de
recherche et journées d’étude associent pleinement les étudiants à la vie de l’équipe de recherche.
La moitié des enseignements sont assurés par des enseignants-chercheurs issus de l’unité de recherche UR 3402
Approches contemporaines de la création et de la réflexion artistiques (ACCRA) de l’établissement.
La formation intègre de nombreux éléments de professionnalisation en lien avec des acteurs socio-
économiques. La formation s'appuie nettement sur les acteurs locaux (Observatoire européen de l'audiovisuel,
producteurs locaux dans le domaine du documentaire, du court métrage, exploitants, diffuseurs, distributeurs),
en particulier le parcours Coproduction qui s’appuie sur l'activité de production internationale d'œuvres de
fiction dans la région.
L’équipe pédagogique compte 18 professionnels (producteurs, chargés de production, de distribution,
avocate, informaticien, directeur technique) qui assurent plus d’un tiers des enseignements. Cette présence est
accrue dans le parcours Coproduction. Le stage obligatoire de 12 semaines en M2 Théorie, 24 semaines en M2
Coproduction permet aux étudiants une première expérience professionnelle solide, complétée par des projets
tuteurés (TD Devis et plan de financement, écrire un article scientifique, communication scientifique, graphisme)
valorisés par 3 crédits ECTS d’une part et 12 crédits ECTS de formation à l’entrepreneuriat (module dont il est
prévu d’accroître le volume horaire de 24 heures l’an prochain).
La formation diversifie de manière cohérente ses pratiques pédagogiques. Séminaires, TD, projets tutorés et TD
de méthodologie appliquée offrent à l’étudiant une diversité de mises en situation d’enseignement. Il en est de
même pour les modalités d'évaluation (oral, mise en situation, divers types d'écrit). L’emploi du temps flexible
permet ponctuellement de suivre des enseignements en intensif : quatre jours de séminaires avec une avocate
spécialisée dans le droit de l'audiovisuel, par exemple. Le distanciel a été intégré pour les rencontres avec les
professionnels, rencontres qu’il est possible de suivre en hybride, et la formation souhaite poursuivre dans cette
voie.
Le manque d’espaces pédagogiques dédiés, comme pour d’autres formations en art de l’établissement, limite
le développement de modalités pédagogiques (en informatique notamment : aussi bien pour les tableurs Excel
que pour le montage), ce qui est regrettable.
La formation inclut des contenus corrects d’enseignement de l’anglais sans pour autant développer des
dispositifs de préparation des mobilités. L’enseignement des langues étrangères est restreint à l’anglais, mais les
étudiants le désirant sont accompagnés vers les enseignements dans d’autres langues étrangères délivrés par
la faculté des langues. Des enseignements sont présents sur les trois premiers semestres, pour un total de 72
heures. La formation propose également en M2 un enseignement de spécialité délivré en anglais et souhaite
développer cet aspect pour la future offre de formation. Proposer davantage de cours disciplinaires en anglais
engagera les étudiants des deux parcours à cultiver une pratique et une compréhension de l'anglais essentielle,
qu’ils se destinent à la recherche ou à une activité professionnelle extra-universitaire dans le champ de l'audio-
visuel.
Aucune préparation à la mobilité n’est prévue, hormis les informations délivrées par les relations internationales
de l’établissement, ce qui confirme la faible ouverture à l’international et explique sans doute le faible nombre
de mobilités relevé plus haut.
Les contenus et les dispositifs de la formation ne sont pas du tout adaptés aux publics de la formation continue
et en alternance. Si la formation est théoriquement ouverte à la formation continue, aucun dispositif particulier
n’est mis en place pour favoriser leur accueil au sein de la mention ou dans des formations complémentaires.
C’est un élément qui sera intégré à la réflexion qui accompagnera la refonte du parcours Coproduction.
Les demandes de validation des acquis de l’expérience (VAE) et de validation des acquis professionnels (VAP)
sont ponctuelles (deux VAE partielles en 2018-19), mais aucune VAE totale n’a été accordée ces dernières
années.
La formation affiche des résultats de réussite très satisfaisants dans les deux années du cycle. Avec 80 % de
taux de réussite en première année et 63 % en M2, les résultats plus faibles sur cette deuxième année en
2020-21 sont mis en perspective avec la situation sanitaire et les contraintes pesant sur le milieu culturel, qui
amènent les étudiants à choisir d’effectuer cette deuxième année en deux ans pour se laisser le temps de
construire leur insertion future et notamment de réaliser des stages dans un autre contexte que celui des
mesures sanitaires.
Campagne d’évaluation 2022 – 2023 - Vague C
Département d’évaluation des formations 2
La formation affiche un faible taux de poursuite en doctorat, tout en analysant très peu le devenir de ses
diplômés. Le nombre d'étudiants poursuivant en doctorat n’est que de deux par an (environ 10 % des
effectifs), ce qui semble lié en partie au fait que l’équipe ne compte qu’un seul enseignant-chercheur
HDR en cinéma pour l'heure (PR) pour encadrer les thèses, malgré une à deux demandes par an
et l’existence de contrats doctoraux (deux ces deux dernières années). Le suivi des étudiants qui
intègrent d’autres formations, tout comme la réflexion sur l’insertion professionnelle sont peu documentés.
La formation définit un processus d’évaluation interne solide permettant de la faire évoluer dans une démarche
d’amélioration continue. Un conseil de perfectionnement se réunit annuellement et dont la composition
est équilibrée au niveau des trois collèges : les enseignants, les étudiants et les professionnels. Les
personnels administratifs en charge de la formation y sont présents en tant qu’invités. Les résultats de
réussite, effectifs, indicateurs de la formation y sont finement analysés. L’évaluation des enseignements ne
donne pas lieu à un questionnaire et semble se confondre avec le conseil de perfectionnement. L’équipe
enseignante et de pilotage tient compte des remarques et demandes formulées dans cette instance
par les étudiants dans l’évolution de l’offre de formation, ce qui confirme sa démarche d’amélioration
continue.
Conclusion
Points forts
• Une formation à et par la recherche de très bonne qualité,
Points faibles
• Un suivi des parcours des étudiants à améliorer,
Recommandations
• Mettre en place une réflexion approfondie sur l’approche par compétences,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Design de l’université de Strasbourg (Unistra) est une formation comprenant trois parcours dès la
première année (M1) : Design Projet, Multimedia et Design, architecture, ville et information. Ce troisième
parcours a été fermé à la rentrée 2020. La formation est portée par l’unité de formation et de recherche de la
faculté des arts.
La formation est très peu ouverte à l’international. Ne faisant état d’aucun partenariat international spécifique,
le master compte très peu de mobilités entrantes (en moyenne deux par an) comme sortantes (en moyenne
une par an). Le problème semble résider dans un manque d’information des étudiants (tant sur l’identification
de la formation pour les étudiants en mobilité entrante que sur les formations partenaires pour les étudiants en
mobilité sortante), et dans le volume horaire global d’enseignements très dense. Si l'équipe a identifié ces points
et projette d’y remédier, ce manque d'ouverture est problématique au regard des débouchés professionnels
de la mention.
La formation bénéficie d’un bon adossement à la recherche, plus clairement établi dans le parcours Design
Projet que dans le parcours Multimédia. Avec 250 heures d’enseignements théoriques et de méthodologie de
la recherche, ainsi que des séminaires interdisciplinaires et cours théoriques assurés par des enseignants-
chercheurs, et un mémoire de recherche obligatoire dans chaque parcours, le master intègre une solide
formation à et par la recherche. Il est en revanche dommageable que seul un cinquième des enseignements
soit assuré par des enseignants-chercheurs de la discipline qui interviennent dans les enseignements des deux
parcours, avec une présence plus affirmée dans le parcours Design Projet.
La formation intègre des éléments de professionnalisation en lien avec des acteurs socio-économiques, mais
développe peu de partenariats. Avec ses deux parcours actuellement orientés vers le multimédia, et la
conception de projet, la formation est en adéquation avec les besoins socio-économiques du territoire local et
national. L’environnement socio-économique n’est toutefois que très peu décrit et on regrette que ne soient
pas mentionnés les partenaires dont pourrait bénéficier la formation (entreprises ou collectivités). La présence
de plusieurs maîtres de conférences associés (MAST) dans l’équipe et de 19 professionnels assurant 300 heures
d’enseignement (notamment liés au projet de fin d'études et à certains ateliers de projet, cours faisant partie
des fondamentaux), offre toutefois à la formation une connexion privilégiée avec le monde socio-économique,
qui permet de tenir compte des différentes évolutions de la réalité professionnelle. Les deux parcours de la
mention sont ouverts à la formation continue sans pour autant être spécifiquement construits à cet effet, et
accueillent un à deux stagiaires de la formation continue chaque année. Le nombre d'inscrits en formation
continue est en baisse continue sur les trois années : 2,33 %, 1,05 % et 0 %, et il n'y a aucun alternant sur la
période. Les étudiants sont amenés à réaliser en deuxième année un stage obligatoire de 8 à 24 semaines,
sanctionné par 9 crédits ECTS, qui leur permet une première expérience professionnelle indispensable.
La formation diversifie bien ses pratiques pédagogiques, sans qu'un apport clair de l'IDIP puisse être identifié. À
travers des cours magistraux, travaux dirigés et projets tuteurés, les enseignements et les évaluations sont
dispensés dans des infrastructures adaptées. La crise sanitaire ayant introduit l’hybridation de certains
enseignements, plusieurs d’entre eux sont restés en format hybride, ce qui permet de suivre une partie de la
formation à distance.
La formation inclut des contenus pertinents d’enseignement de l’anglais sans pour autant développer des
dispositifs de préparation des mobilités. L’enseignement des langues étrangères, bien que restreint à l’anglais,
est pensé comme un enseignement de spécialité, les cours étant assurés par un enseignant de la discipline, ce
qui permet aux étudiants d’acquérir des compétences linguistiques spécifiques et de se familiariser avec la
terminologie singulière du champ disciplinaire. Aucun autre cours n’est pour l’instant dispensé en langue
étrangère, mais une réflexion est en cours dans l’équipe.
Des enseignements sont présents chaque année à défaut de l’être chaque semestre, pour un total de 108
heures, ce qui reste compatible avec les poursuites d’études et l’insertion professionnelle. La certification en
langues, proposée en licence, n'est pas intégrée à la mention. Hormis une information délivrée par le
responsable des relations internationales, aucune préparation à la mobilité n’est prévue, ce qui confirme la
faible ouverture à l’international et explique sans doute le faible nombre de mobilités relevé plus haut.
Les contenus et les dispositifs de la formation ne sont pas du tout adaptés aux publics de la formation continue
et en alternance. Si la formation est théoriquement ouverte à la formation continue, aucun dispositif particulier
n’est mis en place pour favoriser leur accueil au sein de la mention ou dans des formations complémentaires
(DU, blocs de compétences, VAE). Les demandes de validation des acquis de l’expérience (VAE) et de
validation des acquis professionnels (VAP) sont marginales (une par an en moyenne ces dernières années, qui
a donné lieu à VAE totale).
La formation affiche des résultats de réussite des étudiants corrects dans les deux parcours. Sans qu’une
analyse fine des taux de réussite soit menée par l’équipe pédagogique, les résultats en M1 vont de 78 à 90
% et en M2 sont de l’ordre de 62 à 75 % de réussite, ce qui est tout à fait correct au regard des résultats du
champ ALL. Ces taux sont stables durant les dernières années.
La formation définit un processus d’évaluation interne solide permettant de la faire évoluer dans une démarche
d’amélioration continue. L’équipe pédagogique est un relai efficace de l’évaluation des enseignements par
les étudiants, comme le prouve le taux de réponse aux questionnaires (50 %) qui doit toutefois être encore
amélioré. La formation réalise des enquêtes régulières auprès des étudiants et anciens étudiants, en l’absence
d’enquête menée par les services centraux (comme c’était le cas l’an dernier). Elle s’appuie sur ces retours
pour faire évoluer ses programmes et son mode d’organisation. Les résultats de ces évaluations, comme les
autres indicateurs utiles (effectifs, taux de réussite, etc.) sont finement analysés par le conseil de
perfectionnement qui se réunit périodiquement et dont la composition est équilibrée au niveau des trois
collèges : les enseignants, les étudiants et les professionnels. Les personnels administratifs en charge de la
formation y sont présents en tant qu’invités.
Conclusion
Points forts
• Une formation attractive,
Points faibles
• Un suivi du devenir des diplômés à améliorer,
Recommandations
• Renforcer l’équipe pédagogique en enseignants-chercheurs pour que le master poursuive mieux ses objectifs,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Didactique des Langues (désormais DDL) de l’université de Strasbourg (Unistra) est une formation
s’organisant en un M1 commun puis se déclinant en deux parcours en deuxième année : le parcours FIR
(Formations, innovations, recherches en didactique des langues) et le parcours FLE FLS FLI (Français langue
étrangère, seconde, d’intégration). Le parcours Post graduate certificate or diploma in education, initialement
prévu, n’a pas ouvert. C’est une formation de la faculté des langues, adossée au laboratoire LiLPa (UR 1339).
La formation est très ouverte à l’international. 21 % des effectifs de la formation sont des étudiants internationaux,
y compris ces dernières années pourtant marquées par le contexte sanitaire. Il n’est pas possible d’estimer le
volume de mobilités sortantes à proprement parler, faute de données disponibles, mais compte tenu des
objectifs de la formation, celles-ci sont peu pertinentes.
En revanche, les stages, obligatoires, représentent aussi une porte conséquente vers une forme de mobilité
sortante. Les chiffres ne sont pas donnés non plus, mais le contexte d’enseignement du FLE invite aux
contextes internationaux (Instituts français ou Alliances françaises).
La formation est présente dans les dispositifs PGCE (Postgraduate Certificate in Education) et PGDE
(Postgraduate Diploma in Education) grâce à des conventions internationales avec des universités de Londres
et Glasgow, dispositifs qui permettent la délivrance de doubles diplômes, mais sont désormais en difficulté suite
au Brexit.
L’apprentissage d’une langue nouvelle est un passage obligé en M1, sur les deux semestres. Le montage de
partenariats internationaux et de mobilités sortantes enseignantes pourrait faire l’objet d’une attention
particulière dans le nouveau projet. La mobilité sortante enseignante apparait inexistante dans le dossier même
si le champ considéré, celui de la francophonie, laisse à penser que des expériences internationales existent
peut-être sans avoir été classées comme mobilités au sens institutionnel.
La formation bénéficie d’un bon adossement à la recherche. Les enseignements sont majoritairement dispensés
par des EC ou par des chercheurs. La formation à la recherche fait l’objet d’enseignements spécifiques en M1
comme en M2 (quatre au total), les étudiants suivent des séminaires de l’UR, réalisent un mémoire de recherche
et ont la possibilité d’effectuer des stages dans l’UR. La formation scientifique inclut une réflexion sur la
déontologie du chercheur, notamment par une information sur le plagiat.
Les modalités pédagogiques de cette formation intégralement en présentiel sont diverses, entre CM, CI, TD,
stages, séminaires, conduite de projets, mais la réflexion sur l’actualisation des pratiques pédagogiques n’est
pas assez mise en avant dans l’organisation de la formation. L’acquisition de connaissances et de
compétences est toutefois enrichie par l’acquisition de savoirs expérimentaux rendue possible grâce à une
approche réflexive (analyse de l’apprentissage vécu d’une langue nouvelle), et il est envisagé la création
d’un learning labo, projet apparemment peu facilité par le manque d’espaces disponibles. Les outils
numériques sont évoqués, mais on ne sait rien des usages.
La mobilité internationale est un élément central du champ du FLE, et les langues et leur enseignement-
apprentissage sont au cœur de la formation en DDL. L’apprentissage d’une langue nouvelle est obligatoire sur
les deux semestres du master 1. Une préparation aux stages obligatoires, souvent réalisés dans un contexte
international, est évoquée, sans qu’on en ait les détails. Des contenus d’enseignement comme l’interculturalité
ou le plurilinguisme, outre leur volet didactique, peuvent également préparer les étudiants eux-mêmes à la
mobilité.
La formation accueille régulièrement des enseignants de l’EN en congés de formation ou des formateurs du
champ du FLE. Il n’y a pas de dispositif spécifique à l’accueil de stagiaires de la FC, mais des contrats
pédagogiques sont mis en place. Il s’agit d’accepter un délai de deux ans pour une année de formation (M1
ou M2, le chiffre de10 est indiqué, mais on ne sait pas sur quelle période du contrat), ou des réinscriptions pour
soutenance de mémoire (28). Le relevé du conseil de perfectionnement joint au dossier relève une
augmentation constante de ces demandes ces dernières années.
La plateforme Moodle est investie pour faciliter le travail des étudiants salariés ou malades. Sur les trois années
de référence, les étudiants à besoins spécifiques représentent 22, 26 et 27 %, un seul relevant de la formation
continue d’après les données de caractérisation.
Le nombre de candidatures n’est pas versé au dossier. Le contexte pandémique rend délicate une analyse
de ces données, notamment eu égard à la spécificité internationale de cette formation (stages), mise à
mal pendant la pandémie. Les deux parcours de master 2 ont accueilli 48, 44, 36 étudiants (FLE) et 28, 25,
30 étudiants (FIR) et sont ouverts aux recrutements venant d’autres universités ou d’autres pays. Sur les trois
années de référence, 86, 93 et 64 % des étudiants du M1 valident tous les crédits, ECTS. Exception faite de la
dernière année marquée par le Covid, ces taux sont très bons. Au terme des M2, sur les mêmes années, 47, 66
et 47 % (36, 46 et 32 étudiants) de tous les inscrits en M2 sont diplômés, sans que ces chiffres ne soient analysés.
La poursuite en doctorat est très minime (de un à deux étudiants).
L’analyse fine et le suivi des candidatures puis des diplômés sont médiocrement mobilisés, même si un suivi
informel des étudiants est facilité par la taille des effectifs. De fait une réflexion sur le parcours des étudiants est
nécessaire.
Un conseil de perfectionnement se réunit annuellement depuis 2018 et les préconisations qu’il formule
permettent d’améliorer la formation.
Conclusion
Points forts
• Une formation professionnalisante en prise avec les enjeux sociétaux contemporains,
Points faibles
• Une spécificité de chaque parcours ténue,
• Le ratio très inégal crédits ECTS / heures étudiants selon les UE.
Recommandations
• Engager une réflexion sur la spécialisation des deux parcours,
• Mieux équilibrer le ratio crédits ECTS / heures étudiants dans les UE,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Langues et sociétés de l’université de Strasbourg (Unistra) est une formation comprenant sept
parcours sur les deux années de formation. La formation est portée par l’unité de formation et de recherche
(UFR) de la Faculté des langues et adossée à trois unités de recherche : UMR 7363 Sociétés, Acteurs,
Gouvernement en Europe (SAGE), UR 1339 Linguistique, Langues, parole (LiLPa) et Laboratoire Interuniversitaire
des Sciences de l’Éducation et de la Communication (LISEC – UR 2310).
Le master est le fruit d’une scission de la mention Langues et interculturalité et du regroupement des spécialités
Relations internationales et langues et Plurilinguisme et interculturalité. Il se compose initialement de six
parcours : Communication internationale (CI, n’existe qu’à partir du M2), Euroculture (E), Management de
projets de coopération européens (MPCE, n’existe qu’à partir du M2), Management de clusters et de réseaux
territoriaux (MCRT), Intelligence économique et gestion du développement international (IEGDI, n’existe qu’à
partir du M2), Plurilinguisme européen et interculturalité (PEI). La mention s’est enrichie d’un nouveau parcours
en 2020 qui a changé de mention (anciennement en mention traduction et interprétation, place plus
cohérente au sein de la mention langues et sociétés) : Communication web multilingue (CAWEB).
La formation est très ouverte à l’international, et plus particulièrement pour deux (ou quatre ? déclarations
différentes dans le dossier) parcours. Le parcours Management de clusters et de réseaux territoriaux est un
diplôme conjoint entre l’ITIRI / Université de Strasbourg et la Hochschule de Kehl (soutenu par l’Université franco-
allemande). Le parcours Euroculture est un master Erasmus Mundus (consortium de huit universités : Groningen,
Göttingen, Udine, Olomouc, Uppsala, Deusto Bilbao et Jagellonian Cracovie).
La formation entretient des partenariats avec des institutions européennes. La mobilité internationale étudiante
est renforcée dans tous les parcours, et obligatoire dans le parcours Euroculture.
L’adossement à la recherche est peu marqué, ou en tout cas peu visible, et varie selon les parcours. Des
enseignements (méthodologie de recherche, recherche documentaire, ressources bibliographiques et
webographiques) participent d’une formation à la recherche, mais ne concernent qu’un ou deux parcours, et
on voit peu d’éléments d’une formation par la recherche.
Les unités de recherche auxquelles la formation est adossée impliquent les étudiants dans les séminaires de
recherche, journées d’étude et conférences, une journée d'étude est organisée par les étudiants, mais là
encore ceci ne semble concerner qu’un parcours.
Une réflexion commune aux parcours a cependant abouti à mettre un accent sur la mise en avant et
l’exploitation des ressources documentaires.
La formation développe et diversifie ses pratiques pédagogiques pour favoriser la réussite de ses étudiants. Les
pratiques sont variées : études de cas, mises en situation professionnelle, visites pédagogiques, projets. Deux
projets européens avec pour thématiques principales les sujets de deux parcours (le management de clusters
et l'intelligence économique) offrent aux étudiants un environnement d'apprentissage dynamique et bien
adapté. La formation a bénéficié plusieurs fois de soutiens de l’Idex ou autres projets.
Des conférences, tables rondes, workshops franco-allemands, présentations d’alumni sont disponibles à
distance. La mise à distance totale d’un des parcours est actuellement en cours.
La maîtrise avancée d’une ou plusieurs langues étrangères constitue un aspect commun fondamental pour
l’ensemble des parcours, qui privilégient les candidats ayant déjà des compétences linguistiques et
s’appuient sur le fort potentiel linguistique de la faculté des Langues. Les doubles diplômes et la mobilité
entrante (23 % des inscrits en 2020-21) et sortante renforcent la diversification linguistique. Une partie des
cours est dispensée en anglais et dans le parcours Euroculture tous les cours sont dispensés en anglais. Les
parcours ayant peu de cours de langues ont beaucoup de cours en langues et inversement.
Les contenus et les dispositifs de la formation sont adaptés aux publics de la formation continue et en
alternance. Il est possible de suivre cinq parcours de la mention au titre de la formation continue (CI, MPCE,
IEGDI, MCRT et Caweb), quatre parcours sont déjà ouverts à l'apprentissage (CI, IEGDI, MCRT et Caweb), un
autre est en passe de l’être (MPCE). De fait, la formation comptait, en 2020-21, 41 % d’étudiants en alternance
et 25 au titre de la formation continue. La promotion de l'apprentissage fait partie des grandes priorités de la
mention. Le nombre d'apprentis est en constante augmentation.
Le suivi des taux de réussite ne fait pas l’objet d’une analyse dans le dossier, cependant ces taux sont très
bons : en M1 : 88 % en 2020-21 et 49 % en M2 (étudiants ayant validé tous les crédits ECTS). Mais en même
temps il y a la même année 128 diplômés, et si on les rapporte aux 167 inscrits, le taux de réussite est alors de
76 %. La cause de ce différentiel est probablement à chercher dans le taux de redoublements. Il n’y a pas de
déperdition entre le M1 au M2. Le nombre de poursuites d’études en doctorat est très faible (six) ; on peut
sans doute mettre ceci en perspective avec les objectifs centraux de professionnalisation de cette
formation, et donc avec les préoccupations majeures des étudiants. Mais aussi avec la présence discrète de
la formation par la recherche.
Pour suivre l’insertion professionnelle la formation a mis en place une enquête et avance un taux
d’insertion professionnelle à 1 an maximum de 92 % (52 % dès l’issue de la formation). L’enquête a porté sur
quatre parcours sur sept (sans les distinguer), et a obtenu 37 % de réponses. Les enquêtes de l’ORESIPE
(Observatoire régional de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle des étudiants) sur des
La formation a mis en place un conseil de perfectionnement, mais l’absence de compte rendu versé au
dossier ne permet pas d’en estimer la pertinence. Pour autant, les diverses évolutions de la formation sur
les dernières années et depuis la dernière accréditation attestent du souci d’amélioration continue.
Conclusion
Points forts
Points faibles
• Un adossement à la recherche peu visible,
Recommandations
• Rendre l’adossement à la recherche plus visible dans la formation,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Langues, Littérature et Civilisations Étrangères et Régionales (LLCER) n’existait pas dans l’offre de
formation précédente qui se déclinait en un master Études Méditerranéennes, orientales et slaves (EMOS), un
master Monde anglophone et un master Mondes germaniques. Ce master se décline en 12 parcours : Études
allemandes : dynamiques sociales et culturelles ; Études anglophones : monde anglophone, recherche ; Études
arabes ; Études hébraïques et juives ; Études ibériques et latino-américaines ; Études italiennes ; Études
japonaises ; Études néo-helléniques ; Études persanes ; Études slaves ; Études turques ; Les mondes
germanophones dans l'espace européen.
C’est une formation portée par la faculté des langues et adossée à cinq unités de recherche : l'unité de
recherches (UR) 1340, Groupe d’Études Orientales, slaves et néo-helléniques (GEO) ; l'UR 1341, Mondes
germaniques et nord-européens ; l'UR 2325, Savoirs dans l’espace anglophone, représentations, cultures, histoire
(SEARCH) ; l'UR 4376, Culture et Histoire dans l’Espace Roman (CHER) ; l'UR 1339, Linguistique, langue, parole
(LiLPa).
La formation est ouverte à l’international. Elle accueille entre 13 et 17 % d’étudiants internationaux selon les
années. Les données concernant les mobilités (entrantes et sortantes) ne sont pas disponibles. Elle est active au
sein du réseau European Partnership for an Innovative Campus Unifying Regions (EPICUR), alliance universitaire
européenne dont l'Unistra est partenaire), et au sein du Campus européen EUCOR (groupement européen de
coopération territoriale - GECT) qui regroupe cinq universités (Strasbourg, Mulhouse, Bâle, Fribourg et Karlsruhe).
La formation vise le niveau C1- C2 de la langue étudiée, une connaissance experte des cultures étrangères
dans leur diversité et leur singularité.
La formation bénéficie d’un adossement à la recherche correct, mais à affirmer. La formation intègre une
formation à et par la recherche (12 heures de méthodologie au S1, possibilité de faire un stage en unité de
recherche en M1 et M2 -24 heures par an-, projet de recherche en M1, travail d’étude et de recherche (TER)
en M2). Peu d’UE spécifiques donc, et un terrain de stage laissé au choix en M1 comme en M2 entre unité de
recherche ou milieu professionnel.
En dehors des six heures de formation documentaire en M1 assurées par le service commun de la
documentation de l’université, tous les enseignements sont assurés par des enseignants-chercheurs. Les
parcours bénéficient aussi de l’appui de l’ED 520 qui ouvre aux étudiants certains séminaires.
Sur la mention, ce sont 23 diplômés sur 53 qui en 2020-21 poursuivent en doctorat.
Les équipes pédagogiques diversifient leurs méthodes pédagogiques : enseignement classique, interaction,
travail en groupes, pédagogie active, classe inversée, conférences, séminaires. Elles ont parfois suivi des
formations de l'Idip (institut de développement et d’innovation pédagogiques) et bénéficient de financements
IdEx via les projets portés par les collègues de la Faculté des Langues. La formation vise à sensibiliser les étudiants
aux démarches inter-/pluridisciplinaires via des enseignements mutualisés ou transversaux, des séminaires d’UR
associant des spécialistes de diverses disciplines et des UE d'ouverture.
La formation a pu s’appuyer sur des projets IdEx qui ont donné lieu à des enseignements spécifiques
(Intercompréhension en langues slaves, etc.), des conférences. Des ateliers d’initiation à la lecture de l'écriture
cursive japonaise et sino-japonaise sur manuscrits ont été organisés dans le cadre d’un partenariat avec
l'université de Nagoya financé par la Japanese Society for the Promotion of Science.
En allemand, la formation comporte deux parcours, l’un proposé en présentiel Études allemandes : dynamiques
sociales et culturelles et l’autre à distance : Les mondes germanophones dans l’espace européen : littératures,
cultures et politiques (XVIIIe- XXIe). Les autres parcours sont entièrement dispensés en présentiel.
La formation en master LLCER permet par essence aux étudiants d’acquérir des compétences linguistiques utiles
à leur insertion professionnelle et à leur poursuite d’études, en particulier à l’international, en anglais, allemand,
arabe, espagnol, grec, hébreu, italien, japonais, persan, portugais, russe et turc, sans oublier dans les 25 langues
étrangères proposées en option par la faculté des langues. Les heures étudiant des disciplines enseignées en
langue étrangère varient d’un parcours à l’autre, mais l’essentiel des enseignements est délivré en langue
étrangère. Le niveau généralement demandé dans la langue est C1 pour intégrer cette formation.
La formation ne prévoit pas de dispositif particulier pour les publics en formation continue et intègre peu
d’éléments de professionnalisation : un stage en M1 et un stage en M2 qui peuvent être faits en unité de
recherche ou en milieu professionnel. La formation a accueilli trois stagiaires de la formation continue en trois
ans.
La formation n’analyse pas les taux de réussite pourtant très inégaux, dont certains très faibles. En M1, sur
l’année 2020-21, cinq parcours affichent des taux de réussite (tous les crédits ECTS sont acquis sur l’année)
inférieurs à 60 %, dont trois parcours des taux inférieurs à 20 % (arabe, hébreu, mondes germaniques).
En M2, sur la même année, huit parcours affichent des taux de réussite inférieurs ou égaux à 50 %, dont
cinq parcours inférieurs ou égaux à 25 % (arabe, japonais, grec, persan, turc). En moyenne, sur toute la
mention en globalisant les taux des 12 parcours, le taux de réussite en M1 comme en M2 est de l’ordre de 40 %.
Pourtant, la formation dit présenter un bon taux de réussite.
Un conseil de perfectionnement a été mis en place et se réunit une fois par an. Le PV joint au dossier fait état
de retours critiques des délégués étudiants, mais pas des retours et analyses que celles-ci ont pu générer.
Conclusion
Points forts
• Une interdisciplinarité affirmée,
Points faibles
• Le suivi des taux de réussite, dont certains sont pourtant très faibles, est inexistant,
Recommandations
• Engager une réflexion sur les leviers de l’amélioration de la formation (analyse des taux de réussite et
professionnalisation),
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Lettres de l’université de Strasbourg (Unistra) est une formation comprenant cinq parcours sur les deux
années de formation : Littératures française, générale et comparée (LFGC), Cultures littéraires européennes
(CLE), Philologie classique (PC), Métiers de l’édition (MED), Parcours interdisciplinaire des Mondes de l’Antiquité
(MIMA). Le parcours MIMA est interdisciplinaire, il est co-porté par les facultés d’histoire, d’archéologie, de
théologie et de philosophie. Le parcours CLE est co-habilité avec les universités de Thessalonique (Grèce),
Bologne (Italie), Mulhouse (France), Dakar (Sénégal), Lisbonne (Portugal), Moscou (Russie) et Mumbaï (Inde)
grâce au dispositif Erasmus Mundus. Les parcours LFGC, Philologie classique, et CLE proposent un large choix
d’options communes.
Le master est adossé à deux équipes de recherche : le CARRA (Centre d’analyses des Rhétoriques Religieuses
de l’Antiquité, EA 3094) pour le parcours de Philologie classique et le parcours MIMA ; et le laboratoire
Configurations littéraires (EA 1337) pour les parcours LFCG, CLE et Métiers de l'édition. Le master Lettres est porté
par la faculté des lettres.
La formation bénéficie d’un solide adossement à la recherche, se concrétisant par un stage obligatoire en
laboratoire, une UE de méthodologie de la recherche, des journées d'étude annuelles destinées aux étudiants
de master et de doctorat, la réalisation d’un mémoire et la sensibilisation au plagiat. Les deux tiers des heures
étudiant de la formation sont assurés par des enseignants-chercheurs.
La mention est ouverte à l'international, mais les mobilités sont rares et cette ouverture inégale selon les
parcours. Le parcours CLE est co-habilité avec les universités de Thessalonique (Grèce), Bologne (Italie),
Mulhouse (France), Dakar (Sénégal), Lisbonne (Portugal), Moscou (Russie) et Mumbaï (Inde) grâce au dispositif
Erasmus Mundus. La formation signale aussi un cursus franco-allemand et un cursus franco-québecois pour le
parcours Philologie (un à deux étudiants concernés par an), sans que ces voies ne soient présentées. La valeur
ajoutée de ces partenariats n’est pas analysée.
La présence des étudiants internationaux dans l’offre spécifique à l’international représente environ un quart
de la cohorte annuelle de la mention. L’enseignement des langues représente 9 % des enseignements dans les
parcours, le niveau B2 en anglais est requis, d’autres langues sont enseignées (allemand, italien) et il est possible
de rédiger le mémoire de recherche en langue étrangère.
La mention n’attire pas de stagiaires en formation continue, mais intègre un volume conséquent d’éléments de
professionnalisation, concernant la formation aux métiers de l'enseignement, la formation aux domaines de
l'édition (parcours Métiers de l’édition), la formation à la littérature professionnelle (UE5), la formation à la
responsabilité sociétale et environnementale des entreprises (UE5), un stage professionnel obligatoire (1058
heures pour le parcours Métiers de l’édition), ou des UE axées sur les mondes professionnels, mais
les
La formation diversifie de manière cohérente ses pratiques pédagogiques en variant les tâches des étudiants :
compte rendu de lectures, billet pour le blog, écriture créative, atelier théâtre, atelier de poésie, préparation
d'entretien avec les auteurs invités, entretien avec les chercheurs. On perçoit néanmoins assez mal la réalité de
ceci en fonction du parcours concerné.
La formation inclut des enseignements conséquents et divers en langues sans pour autant développer des
dispositifs de préparation des mobilités. Des enseignements sont présents sur les trois premiers semestres pour un
total de 426 heures étudiants. En parcours CLE, 90 heures d'enseignement se font en anglais. La formation
propose également en M2 la possibilité de rédiger le mémoire dans une des langues enseignées, mais on ne
sait pas si cela est possible dans tous les parcours.
Concernant les mobilités, le champ disciplinaire concerné (littérature française) invite davantage aux mobilités
entrantes qu’aux mobilités sortantes, et de fait elles sont peu nombreuses (si on fait abstraction des années
Covid : trois en 2018-19).
Pour autant, la mobilité entrante sur l’ensemble de la formation est très rare (3, 11 et 3 sur les trois années de
référence).
En revanche le parcours CLE, grâce au dispositif Erasmus Mundus, intègre une mobilité dans deux, voire trois
universités du consortium international et propose une formation aux langues parlées dans ces différentes
universités.
Les contenus et les dispositifs de la formation ne sont pas adaptés aux publics de la formation continue et en
alternance. Si un des parcours de la formation est théoriquement ouvert à la formation continue, aucun dispositif
particulier n’est mis en place. La formation annonce une réflexion sur l’ouverture à la formation continue pour
la nouvelle accréditation.
La formation privilégie l'enseignement en présentiel, mais des conférences de recherche et certains
évènements peuvent avoir lieu à distance pour des raisons logistiques. Il n’y a eu aucune demande de
validation des acquis de l’expérience (VAE) ni de validation des acquis professionnels (VAP) sur les trois dernières
années. De nombreux auditeurs libres viennent suivre les cours.
La formation affiche d’excellents taux de réussite. La formation annonce 85 % de taux de réussite dans les
formations. Le tableau de bord révèle que 98 % des étudiants inscrits en M1 obtiennent tous les crédits ECTS
sur l’année d’inscription, et 96 % des étudiants inscrits en M2.
La formation affiche un taux de poursuite en doctorat qui semble très satisfaisant, tout en analysant peu le
devenir de ses diplômés, bien que l’insertion professionnelle ne soit pas questionnée. Le nombre de
diplômés en poursuite d’études semble important : de 22 à 36 % des réussites en M2 sur les trois dernières
années, soit 27, 19 et 26 étudiants, dont sept, six et quatre dans un diplôme de même niveau. Mais l’enquête
sur le devenir des diplômés 2018 du parcours LFGC ne signale que deux poursuites en doctorat (36
diplômés, 20 réponses – ce qui est faible).
L’évaluation est laissée à la libre appréciation de chaque enseignant et la formation n’a pas encore mis en
place de conseil de perfectionnement, seul le parcours MED l’a constitué et réuni. En ce qui concerne la
mention, le conseil de perfectionnement est en cours de constitution avec beaucoup de difficultés au motif
de la grande hétérogénéité de la formation. La formation s’appuie sur des suggestions et les besoins
des étudiants pour faire évoluer la formation, par exemple avec des ateliers poétiques, théâtre ou
méthodologiques pour l'écriture des mémoires de recherche.
Conclusion
Points forts
• Une formation très attractive,
Points faibles
• Ouverture à la formation continue et l’alternance peu investiguée,
Recommandations
• Mener une réflexion sur l’ouverture à la formation continue et à l’alternance,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Musicologie de l’université de Strasbourg (Unistra) s’organise en trois parcours depuis la première
année d’enseignement : Composition et interprétation musicale (CIM), Études et recherche en musique (ERM)
et Écoute critique et production en musiques actuelles (ECPMA). Le master est porté par la faculté des arts.
La formation possède une bonne ouverture à l’international. Les échanges avec les institutions suisses,
autrichiennes et allemandes sont très fréquents, avec notamment des invitations d'artistes étrangers. Les
mobilités sortantes du parcours CIM sont encadrées par la HEAR, mais restent assez faibles, de l’ordre d’une à
deux par année en moyenne.
L’adossement de la formation à la recherche est correct. La grande majorité des enseignants intervenant dans
le master (9 sur 10) sont des enseignants-chercheurs affiliés au laboratoire Approches Contemporaines de la
Création et de la Réflexion Artistiques (ACCRA, UR 3402).
La formation dispose d’un fonds documentaire riche et actualisé grâce au dialogue entre l’équipe enseignante
et les services de documentation, accessibles aux étudiants pour l’élaboration de leurs travaux de recherche.
Les éléments de formation à et par la recherche ne sont pas détaillés, ce qui est regrettable.
La formation intègre de manière inégale des éléments de professionnalisation en lien avec des acteurs socio-
économiques. Si le parcours CIM possède une articulation naturelle avec le tissu socio-économique local (les
étudiants interviennent pendant leur cursus à l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, dans les écoles de
musique et conservatoires locaux), les parcours EPCMA et ERM l’intègrent plus difficilement, malgré un travail
en lien avec la scène locale de musique actuelle pour le parcours EPCMA.
Une quinzaine de professionnels de la HEAR interviennent dans l’encadrement des étudiants du parcours CIM,
et une quinzaine de professionnels également dans le parcours EPCMA, mais aucun dans le parcours ERM,
absence qui sera palliée par l’intervention de médiateurs culturels dans l’équipe enseignante pour l’année à
venir.
La formation diversifie assez bien ses pratiques pédagogiques. Elle a développé, pour les parcours CIM et
ECPMA, des liens avec l’Institut Thématique Interdisciplinaire du Centre de recherche et d’expérimentation sur
l’acte artistique (ITI CREAA) qui ont donné lieu à de nombreuses réalisations filmées et des concerts réguliers et
propose des volumes équilibrés de théorie et de pratique instrumentale.
La formation inclut des contenus modestes d’enseignement en langues étrangères et ne développe pas de
dispositifs de préparation des mobilités. La formation inclut un enseignement spécialisé de langue anglaise
indispensable à toute recherche en musicologie, assuré par une intervenante musicienne, limité à un volume
de 24 heures, mais pas d’enseignement en langue étrangère. Elle ne prépare pas à la mobilité internationale,
hormis pour les étudiants du parcours CIM qui ont la possibilité de séjourner à l'étranger dans le cadre des
programmes Erasmus de l'Académie supérieure de musique.
Les contenus et les dispositifs de la formation ne sont pas du tout adaptés aux publics de la formation continue
et en alternance. Si la formation est théoriquement ouverte à la formation continue, aucun dispositif particulier
n’est mis en place pour favoriser leur accueil au sein de la mention ou dans des formations complémentaires
(DU, blocs de compétences, VAE). Aucune demande de validation des acquis de l’expérience (VAE) et de
validation des acquis professionnels (VAP) n’a été relevée ces dernières années.
La réussite et le devenir des diplômés sont peu suivis et analysés. Le taux de poursuite d’études est très faible
(une étudiante sur les trois dernières années a poursuivi après sa première année d’études un M2 au Canada)
et n’est pas analysé. Une réflexion sur le devenir des étudiants s’impose ainsi.
La formation définit un processus d’évaluation interne correct permettant de la faire évoluer dans une démarche
d’amélioration continue. On peut déplorer qu’aucun questionnaire portant sur l’évaluation des enseignements
ne soit mis en place. Ces évaluations ont néanmoins lieu lors du conseil de perfectionnement qui se réunit
annuellement dont la composition est équilibrée au niveau des trois collèges : les enseignants, les étudiants et
les professionnels.
Conclusion
Points forts
• Une formation dotée de partenariats académiques solides,
Points faibles
• Des dispositifs de pilotage inégaux entre les différents parcours,
Recommandations
• Développer les partenariats avec le monde socio-économique,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Sciences du Langage de l’université de Strasbourg (Unistra) est une formation qui est une mention de
master depuis la rentrée 2020. Auparavant elle était un parcours du master Lettres. D’abord limitée à un seul
parcours, Sciences du Langage, elle propose depuis la rentrée 2021 le parcours Science de la donnée et
Intelligence Artificielle (SDIA). Ce parcours étant mutualisé sur toute l’Unistra, seuls trois étudiants ont été admis
pour les SDL à la rentrée 2021-22. La formation est portée par la faculté des lettres et elle est adossée à l'équipe
de recherche LiLPa (ER1339).
La formation est relativement peu ouverte à l’international, mais plusieurs projets de création de parcours
internationaux sont actuellement à l'étude. Les situations internationales ou sanitaires ont freiné
l’accomplissement de projets envisagés ou la signature d’accords de coopération. Avec l'université de Bakou
(Azerbaïdjan), un projet de double diplomation est à l'étude. Le master ne compte aucune mobilité sortante et
très peu de mobilités entrantes (quatre l’an dernier). L’équipe pédagogique a réalisé quatre mobilités sortantes
(Bulgarie, Roumanie, Slovaquie et Chine). Les partenariats nationaux voire internationaux (Université Bar Ilan,
Israël, Université de Fribourg, Suisse, Université Complutense de Madrid, Espagne, entre autres) se déploient dans
les séminaires de recherche "Sémascila" dédiés aux étudiants de la mention. D'autres accords visant l'échange
d'étudiants et d'enseignants-chercheurs pourraient se développer ultérieurement.
La formation bénéficie d’un excellent adossement à la recherche. Avec des enseignements méthodologiques
propres à la recherche et la rédaction obligatoire d’un mémoire de recherche, la formation intègre une solide
formation à et par la recherche. Tous les enseignants qui interviennent dans les séminaires disciplinaires du tronc
commun scientifique sont des enseignants-chercheurs titulaires d’une HDR (Habilitation à Diriger des
Recherches).
Les étudiants participent régulièrement aux séminaires de recherche, certains peuvent réaliser leur stage,
facultatif ou obligatoire, dans un des thèmes constituants du laboratoire LiLPa avec rédaction d'un rapport de
stage à l'issue de leur expérience, et ils participent également aux discussions et débats scientifiques organisés
dans le cadre de ces activités.
Elle se montre également très sensible à la professionnalisation, et les enjeux du développement durable sont
au centre de la démarche professionnalisante de la formation, via l'option professionnalisante RSE
La formation diversifie de manière cohérente ses pratiques pédagogiques notamment suite à des formations
suivies par des enseignants et enseignants-chercheurs à titre individuel (classe inversée, scénarisation, etc.), sans
que ces dispositifs ne soient soutenus par un PIA. Le cours de rédaction technique de l'option rewriting, de même
qu’une intervention sur la communication RSE, sont entièrement assurés à distance. Les options
professionnalisantes sont effectuées partiellement à distance ou regroupées sur une journée ou demi-journée
de manière à faciliter la présence des étudiants salariés et à libérer du temps pour les stages.
L'option RSE prévoit des visites en entreprise et met en place des projets courts réalisés par les étudiants
(réalisation d'une enquête, d'un rapport, mise en place de nudges, poubelles de tri, cendrier participatif,
affiches, et pour la promotion 2021: réalisation d'une plaquette promotionnelle de l'option RSE). Une majorité
d'enseignements s'appuie sur la plateforme Moodle (dépôt des diaporamas du cours, de tutoriels et de vidéos,
de documents complémentaires, d'exercices ou d'(auto-)tests), de liens internet vers des Moocs, conférences,
etc.).
La formation dispose de salles équipées en matériel informatique ainsi que d'une classe mobile (tour avec 24
ordinateurs portables). Les étudiants bénéficient d'un suivi individualisé par leur encadrant et leurs stages font
l'objet d'un suivi régulier par la responsable de formation en charge de cette question. Ils bénéficient d'une
orientation adaptée pour leur projet de recherche et pour les options extérieures à la formation.
L’enseignement des langues étrangères est limité à l’anglais, la formation comporte trois enseignements
d’anglais pour un total de 60 heures : un cours d'anglais scientifique (36 heures), un cours de communication
scientifique orale (12 heures) et un cours de communication scientifique écrite (12 heures). Il est envisagé de
prévoir des cours dispensés en anglais dans la prochaine offre de formation. La formation n’a pas mis en place
de dispositif d’incitation ou d’aide à la mobilité. Au même titre que les étudiants de la composante, les étudiants
du master SDL bénéficient des aides à la mobilité entrante et sortante. Le dispositif est piloté par deux collègues
linguistes. Ce dispositif fait chaque année l'objet de réunions d'information lors des journées portes ouvertes et
lors des réunions d'information à l'attention des étudiants de L3 et M1/M2.
Les dispositifs de la formation sont peu adaptés aux publics de la formation continue et en alternance. Si la
formation est théoriquement ouverte à la formation continue, aucun stagiaire de la FC n’est signalé, et aucun
dispositif particulier n’est mis en place, mais des aménagements sont prévus "à la carte" pour les étudiants de
FC. Par ailleurs, les options professionnalisantes sont effectuées partiellement à distance ou regroupées sur une
journée ou demi-journée de manière à faciliter la présence des étudiants salariés et à libérer du temps pour les
stages.
Aucune demande de validation des acquis de l’expérience (VAE) ou de validation des acquis professionnels
(VAP) n’est signalée.
La formation affiche des résultats de réussite très satisfaisants, mais inégaux. Avec 100 % (2019-20) et 57 %
(2020-21) de taux de réussite en première année et 83 % puis 64 % en M2, les résultats plus faibles sur cette
deuxième année en 2020-21 sont mis en perspective avec la situation sanitaire. Le résultat des enquêtes de
suivi parvenant à n+3, l'impact des mutations du diplôme sur l'insertion des étudiants reste difficile à apprécier
dans l'immédiat. Pour pallier cette lacune, la formation a mis en place un suivi de l'insertion professionnelle via
le réseau LinkedIn.
L’évaluation des enseignements par les étudiants n’est ni systématique ni formalisée, mais dans une démarche
d’amélioration continue un comité de pilotage a été mis en place en 2018, composé de neuf EC et deux
étudiants "délégués" de leur promotion (plus deux suppléants), permettant de faire évoluer le master dans une
démarche d’amélioration continue.
Certains enseignants sollicitent, en cours ou en fin de semestre, l’avis des étudiants sur les aspects perfectibles
des cours. Chaque réunion des comités de pilotage et conseil de perfectionnement est précédée d’une
discussion informelle avec les étudiants. Un conseil de perfectionnement se réunit annuellement, dont la
composition est équilibrée : enseignants, étudiants, professionnels et personnels administratifs. Les résultats de
réussite, effectifs, indicateurs de la formation y sont finement analysés.
L’équipe enseignante et de pilotage tient compte des remarques et demandes formulées dans cette instance
par les étudiants dans l’évolution de l’offre de formation, ce qui confirme sa démarche d’amélioration continue.
Principales évolutions de la formation proposées par le conseil de perfectionnement dans la période évaluée :
mise en relation des profils métiers avec le parcours SDL, publicité auprès des étudiants de L3, mais aussi au
niveau national. La formation a procédé à une analyse SWOT du master et en a dégagé des plans d’action
envisagés.
Conclusion
Points forts
• Une formation à et par la recherche de bonne qualité,
• Un pilotage de qualité.
Points faibles
• Une ouverture internationale timide,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Traduction et Interprétation se décline en six parcours : Interprétation de conférences ; Traduction
professionnelle, domaines de spécialité ; Traduction littéraire ; Traduction audiovisuelle et accessibilité ;
Technologies des langues ; TCLoc Technical Communication and Localization (parcours en anglais, à distance).
TCLoc s'adresse à un public en reprise d'études, notamment des diplômés en traduction. Technologie des
langues apporte des compétences pour la recherche publique et privée, qui complètent celles des parcours
Interprétation de conférences ; Traduction professionnelle, domaines de spécialité ; Traduction littéraire ;
Traduction audiovisuelle et accessibilité. Le parcours CAWEB (communication web multilingue) a quitté la
mention en 2020 pour rejoindre la mention Langues et sociétés. C’est une formation portée par la faculté des
langues et adossée à l'unité de recherches 1339 : Linguistique, Langues et Parole (LiLPa). Le M1 et le M2
Interprétation de conférences ouvrent alternativement une année sur deux.
La formation est très ouverte à l’international. Doubles diplômes avec Germersheim et Leipzig et diplômes
délocalisés (Albanie, Azerbaïdjan, Grèce, Italie, Turquie), partenariats internationaux et projets de coopération,
label européen (label EMT-European Masters in Translation délivré par la Direction Générale de la Traduction
de la Commission Européenne) viennent nourrir la dimension internationale de la mention.
De nombreux chargés de cours viennent d'universités ou d’entreprises étrangères, notamment des États-Unis.
TCLoc, enseigné en anglais et à distance, attire de nombreux professionnels de l'étranger (une vingtaine de
pays) souhaitant se spécialiser dans les domaines proposés. Sa renommée est désormais internationale.
Depuis 2022, un partenariat en formation de formateurs a été mis en place à l’intention des enseignants de
l’université pour traducteurs de Bakou (Azerbaïdjan), en collaboration avec l’université de Caroline (USA) et de
Milan (Italie). Sur les deux dernières années de référence, ce sont 60 % et 30 % des étudiants qui ont bénéficié
d’une mobilité sortante, et 47 % et 22 % une mobilité entrante.
L’adossement à la recherche se caractérise par une grande variabilité selon les parcours et il est parfois très
faible surtout si on considère la faible participation d'EC aux enseignements (18 %). Les enseignements de
méthodologie de la recherche comptent 48 heures (Traduction littéraire), 24 heures (Traduction professionnelle,
domaines de spécialité ; Traduction littéraire ; Traduction audiovisuelle et accessibilité) ou seulement 12 heures
(Interprétation de conférences). Certains parcours incluent la rédaction d'un mémoire de recherche, un cours
de rédaction d’articles en anglais, l’accueil dans l’unité de recherche d'étudiants en stage et aux séminaires.
La part des enseignements assurés par des EC et C (18,36 % selon le tableau de bord) est globalement faible
sur la mention.
La formation entretient des relations serrées avec le monde socio-économique et intègre de nombreux
éléments de professionnalisation. La formation prend en compte les besoins socio-économiques du territoire
Les langues sont au cœur de la formation. L'un de parcours est proposé entièrement en anglais (TCLoc) et un
large éventail de langues de travail est disponible. Les parcours de traduction comptent 300 heures étudiants
en langue étrangère (dans les langues de travail choisies). La formation met en place des possibilités de
séjours à l'étranger en fonction des langues de travail et des partenariats. Dans le cas des diplômes
délocalisés, l'offre linguistique est adaptée aux contextes.
La formation n'est pas ouverte à l'alternance, mais des actions ponctuelles sont prévues dans le cadre du
service de formation continue et l'un des parcours est proposé entièrement en formation continue et à
distance offrant ainsi aux professionnels de se former sans quitter leur emploi.
Si le taux de réussite global est de 43 %, celui-ci cache une forte disparité qui nécessiterait de faire l'objet
d'une attention particulière. Ainsi, le parcours TCLoc Technical Communication and Localization (qui est en
anglais et à distance) affiche seulement 16 % de réussite en M2 qui ne peut être entièrement expliqué par les
modalités particulières d'organisation (tous les étudiants sont inscrits sur deux années universitaires, car leur M2
ne commence qu’en janvier, et nécessite ainsi au minimum deux inscriptions administratives) et l'accueil
d'étudiants étrangers. Le taux de réussite pour le parcours Interprétation de Conférences est de 95,23% (M1
2018-2019 : 6 sur 6 inscrits ; M2 2019-2020 : 3 sur 3 inscrits ; M1 2020-2021 : 11 sur 12 inscrits), et pour
le parcours Technologies des langues, on comptabilise 57,57 % de réussite.
Les données liées à l’insertion professionnelle sont médiocres, mais la formation ne les analyse pas (données de
l'Unistra ou enquêtes de l'Observatoire régional de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle).
La formation a mis en place un conseil de perfectionnement qui, à partir des retours d’étudiants et de
professionnels, identifie les points forts, les points à améliorer, les opportunités à saisir, et les risques à éviter. Il
formule également des actions à mettre en route. Celui-ci ne s’est pas emparé de la question des taux
de réussite.
Conclusion
Points forts
Points faibles
• Une soutenabilité fragile,
• Des taux de réussite inégaux dont certains très faibles selon les parcours, non analysés,
Établissements
Institut d’études politiques (IEP) de Strasbourg - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
L'Institut d’études politiques (IEP) de Strasbourg est l'une des composantes de l'université de Strasbourg. La
validation du diplôme suppose cinq années d'études, les deux premières réalisées sur site, la troisième
obligatoirement à l'étranger dans l'un des 144 établissements partenaires. Les deux dernières années sont
consacrées à des parcours spécialisés, au nombre de cinq : Droit et administration publique, Économie et
finance, Études des relations internationales et du global, Études européennes, politiques et sociétés. Presque
toutes les spécialisations sont associées à la mise en œuvre de doubles diplômes internationaux, renforçant la
dynamique d'internationalisation de l'établissement.
La formation est fortement ouverte à l’international. Comme dans l’ensemble des IEP depuis que le diplôme
comporte cinq années d’études, les étudiants suivent une année d’étude sur un site universitaire étranger
partenaire. Les étudiants bénéficient également sur site d’enseignements dispensés par des universitaires
étrangers.
La formation bénéficie d’un fort adossement à la recherche. La formation à la recherche et par la recherche
est valorisée par la rédaction de deux mémoires, l’adossement de l’IEP à plusieurs structures de recherche dont
deux unités mixtes de recherche : Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe (SAGE) et Laboratoire
interdisciplinaire en études culturelles (LinCS). Par ailleurs une unité d'enseignement (UE) d’initiation à la
recherche, qui intègre la question de la déontologie et de l’intégrité scientifique, est obligatoire pour les
étudiants de second cycle. Les cours sont notamment assurés par des enseignants-chercheurs en poste à l’IEP,
et par des collègues étrangers d’universités partenaires. Plusieurs centaines d’heures de formation
documentaire ont également été assurées, en lien avec la bibliothèque de l’établissement.
La formation entretient des relations avec le monde socio-économique et intègre des éléments de
professionnalisation. L’objectif de professionnalisation est renforcé par la présence de partenaires publics et
privés associés aux conseils de perfectionnement des formations, et présents au conseil d’administration de
l’établissement. Dès la première année, les étudiants sont en contact, par le biais d’associations, avec les
partenaires professionnels. La formation en alternance, peu développée, constitue un axe de progression
envisagé.
La formation s'engage à adapter ses contenus et ses dispositifs pour permettre une ouverture à l’international.
L’internationalisation de la formation s’appuie à la fois sur l’enseignement des langues étrangères, qui constitue
un domaine d’enseignement à part entière. Elle s’appuie notamment sur un partenariat avec la faculté de
langues permettant des enseignements en langue étrangère dès le premier cycle (anglais,
allemand, espagnol, italien, russe), notamment pour favoriser la professionnalisation des étudiants en relations
internationales. Un service dédié aux relations internationales permet aux étudiants de préparer, dès leur
entrée à l’IEP, leur troisième année à l’étranger.
Enfin, même si le diplôme de l’IEP se prête peu à la formation continue et à l’alternance, il s’agit de l’une des
priorités stratégiques pour le développement de l’établissement lors de la prochaine accréditation.
La formation analyse les données collectées sur la réussite et l’insertion professionnelle des étudiants.
L’université de Strasbourg, comme l’IEP à travers ses propres services, suit attentivement les taux de réussite
des étudiants qui se maintiennent à un niveau très élevé. Les quelques étudiants en difficulté bénéficient d’un
suivi individualisé par les directeurs des études, pour apporter une solution personnalisée à tout risque de
décrochage.
Enfin l’action conjuguée des services de l’université de Strasbourg, et de ceux de l’IEP, permet de suivre
de manière précise l’insertion professionnelle des étudiants. La grande majorité des étudiants diplômés (84 %)
ont trouvé un emploi en moins de trois mois, dans des secteurs variés : la moitié dans l’administration,
la gestion, la finance, les études et l’expertise ; l’autre moitié dans des domaines tels que les
ressources humaines, le développement durable, le journalisme, la communication. Les liens entre étudiants
diplômés et étudiants en formation contribuent à ces taux d’insertion professionnelle élevés.
Un processus d’évaluation interne à renforcer. L’évaluation des enseignements n’est pas pratiquée de manière
systématique en raison de la réticence d’une partie du corps enseignant. Toutefois, cette absence de dispositif
permanent d’évaluation est compensée par le fait que les directeurs des études font régulièrement un point
sur les enseignements avec les délégués des étudiants, pour dégager des pistes d’amélioration qui font l’objet
de modifications régulières des maquettes d’enseignement et des règlements des études. L’évaluation des
enseignements, au besoin anonyme, reste l’un des chantiers de la prochaine accréditation.
En revanche, les conseils de perfectionnement ont été instaurés de manière précoce. Associant étudiants,
enseignants, mais également partenaires de l’établissement issus du monde socioprofessionnel, ils ont permis
d’identifier les points forts et les faiblesses de l’offre de formation, et ainsi de mieux préparer la nouvelle offre de
formation co-construite via la collaboration des enseignants, des étudiants et des partenaires professionnels.
Point faible
• Absence d'évaluation systématique des enseignements.
Recommandation
• Mettre en place une évaluation des enseignements.
Établissements
ENGEES - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Ce master de droit, de sciences politiques et de gestion (FDSPG) propose trois parcours : Achat international :
global sourcing (AI), Commerce électronique (COMELEC), Conformité, audit légal et gestion des risques
(CALGR). Le parcours AI est ouvert en apprentissage.
Le parcours COMELEC est ouvert intégralement à la formation continue de manière délocalisée à Casablanca,
sans que le dossier ne permette de connaître la nature exacte de ce partenariat. Il en est de même du parcours
IA, ouvert à un public de formation continue de manière délocalisée au Luxembourg.
La formation, qui propose deux de ses parcours sur des sites délocalisés à l'international, semble malgré tout
faiblement ouverte à l’international pour les étudiants strasbourgeois ; les mobilités sortantes, si elles sont
possibles ne font pas l’objet d’un accompagnement spécifique. L’internationalisation passe ainsi uniquement
par l’ouverture de parcours délocalisés au Maroc et au Luxembourg sans que la valeur ajoutée (ni les dispositifs
de contrôle par l'Unistra) de tels dispositifs ne soient mis en valeur.
La formation bénéficie d’un adossement à la recherche qui semble faible, en dehors de la présence
d’enseignants-chercheurs sur plus de 60 % des enseignements (la proportion étant plus forte en M1), et des
attendus du mémoire de master 2 qui conclue la formation. Le caractère professionnalisant de la formation est
avancé comme pouvant justifier de cet état de fait, notamment pour le parcours Commerce électronique.
La formation détaille peu les relations avec le monde socio-économique mais intègre pourtant des éléments
de professionnalisation dans les enseignements. Les 16 semaines de stages, l’apprentissage pour un des
parcours et un module de préparation à l’entrepreneuriat constituent les principaux dispositifs spécifiques de
professionnalisation. La part des enseignements réalisée par des professionnels (35 %) est conséquente, et se
concentre principalement lors de la seconde année du master.
La formation offre un environnement linguistique adapté à l’international, avec un nombre conséquent d’heures
d’enseignements de langues dans la formation (69 heures), et la présence d’un cours disciplinaire enseigné en
anglais (pour 32 heures). En revanche, seuls les étudiants du parcours AI peuvent bénéficier d’une certification
au TOEIC.
La réussite de ses étudiants est difficile à évaluer compte tenu d'une présentation qui agrège des données
provenant d'une configuration de la mention qui a évolué au cours du temps (départ de deux parcours
suite aux précédentes recommandations). Les taux de réussite en M2 sont satisfaisants, mais l'absence de
sélection à l'entrée en M1 avant la rentrée 2020 justifie sans doute les taux faibles en première année. Ces
taux de réussite sont par ailleurs peut-être à mettre en perspective avec les résultats d'insertion professionnelle
en sortie.
L'analyse de l’insertion professionnelle et la poursuite d’études des diplômés au regard de ses objectifs et du
marché de l’emploi ne sont pas clairement documentées. Certes, la formation indique suivre la réussite de ses
étudiants et se saisir des résultats obtenus, mais malheureusement ne questionne pas les performances
contrastées des enquêtes d'insertion à 30 mois. Ces dernières sont dans la norme nationale pour un
master du domaine Droit, économie, gestion pour le parcours AIGS alors qu'elles sont bien plus modestes pour
le parcours Commerce électronique (moins de 80 % en moyenne sur trois ans) sans produire d'explication sur
cette situation. De plus, l'annexe d'enquête d'insertion jointe au dossier ne permet pas une analyse plus
précise des résultats.
Le comité de perfectionnement, conforme aux attendus, traduit l'inscription de la formation dans une
démarche d'amélioration continue sans que pour autant soit clairement établi comme ce dernier se saisissait
du dispositif d'évaluation. Sur la période de référence, l'évaluation de la formation par les étudiants ne
semblait pas systématique, et ce n'est qu'à compter de l'année 2021-22 qu'un dispositif a été
généralisé de manière électronique.
Conclusion
Points forts
Points faibles
• L'adossement à la recherche est limité,
• Cohérence globale de la mention peu lisible du point de vue des débouchés. Le choix de la mention
apparaît plus comme une volonté d'identification des différents parcours pour le public entrant, et
notamment les étudiants de la filière AES en licence,
politique d'établissement,
• Parfaire la construction de la mention afin de faire ressortir la cohérence des jeux d'options entre le M1 et
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
La mention de master Administration publique est portée à la fois par l'Institut de préparation à l'administration
générale (IPAG) et par l’Institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg. Si la préparation aux concours des trois
fonctions publiques constitue un objectif primordial, la formation vise également à l’insertion professionnelle des
étudiants dans les domaines de la direction d’organismes publics ou privés. Le M1 constitue un tronc commun,
tandis qu’en M2 plusieurs parcours sont proposés : Administration locale et régionale en Europe, Carrières et
action publique, Management et gestion publics, Management des organismes sociaux, Management de la
performance publique, Administration comparée et action économique, Administration comparée et gestion
publique. La diversité des parcours repose sur des partenariats consolidés entre IPAG, IEP, École de
management de Strasbourg, et l’Institut national du service public.
La formation dispose, via la collaboration avec l'université allemande de Khel, d'une ouverture à l’international.
Le master propose également un parcours réservé aux fonctionnaires étrangers. Les autres parcours accueillent
des étudiants étrangers via campus France, et le projet de doubles diplômes avec des universités étrangères
devrait faciliter la mobilité entrante et sortante des étudiants.
La formation bénéficie d’un adossement à la recherche intéressant, même si sa vocation est surtout
professionnalisante. La formation par la recherche repose sur un mémoire optionnel en M1, et obligatoire dans
la plupart des parcours de M2. Elle est rendue opérationnelle par la présence de nombreux enseignants-
chercheurs de l’université de Strasbourg dans la formation, appartenant à des laboratoires spécialisés en droit
(Institut de recherches Carré de Malberg), économie (Laboratoire de recherche en gestion et économie) et en
science politique (Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe). Tous les étudiants bénéficient également d’une
initiation à la recherche englobant les questions d’éthique et d’intégrité scientifique.
La formation entretient des relations avec le monde socio-économique et intègre des éléments de
professionnalisation. Compte tenu des partenariats avec les collectivités locales, les étudiants bénéficient
d’opportunités de stages, renforcées par la présence majoritaire, au sein des parcours de M2, de multiples
acteurs issus du monde professionnel.
La formation adapte ses contenus et ses dispositifs pour permettre une ouverture à l’international. De nouveaux
partenariats sont en discussion pour favoriser la mobilité entrante et sortante des étudiants.
Enfin seul l’un des parcours Management de la performance publique est proposé en formation continue, en
partenariat avec l’Institut de formation des cadres de santé.
La formation dispose des données permettant de suivre la réussite et l’insertion professionnelle des
étudiants. Les services de l’établissement fournissent un suivi des candidatures et des profils des
candidats et des admis. Ils assurent également un suivi des taux de réussite des étudiants, à hauteur de 100 %
(ce qui s’explique par la sélectivité de la formation) et de leur insertion professionnelle, notamment
mesurée aux réussites aux concours administratifs. Si la durée moyenne de l’obtention d’un premier emploi
est de moins d’un mois et demi, au bout de 18 mois ils sont 93 % à bénéficier d’une insertion
professionnelle, et 100 % au bout de 30 mois – très majoritairement dans l’administration publique. Le
master se caractérise donc par une très bonne insertion professionnelle des diplômés.
La formation définit un processus d’évaluation interne. Les enseignements font l'objet d'une évaluation
régulière, qui sert à réfléchir aux améliorations qui peuvent être apportées, tant en termes d’ajustements
de la maquette d’enseignement que de modalités d’évaluation ou de choix des intervenants. Au terme de
chaque année universitaire, un conseil de perfectionnement réunit les responsables du master, les responsables
des différents parcours, les représentants étudiants, des représentants de l'administration et des représentants
du monde professionnel. La discussion sert de piste de réflexion pour proposer des améliorations de la
formation.
Conclusion
Points forts
• Taux d'insertion professionnel très élevé et bon suivi des étudiants,
• Pilotage de la formation.
Point faible
• Peu de mobilités entrantes et sortantes des étudiants.
Recommandation
• Encourager les mobilités entrantes et sortantes.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Ce master de la faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) propose quatre parcours :
Macroéconomie et Politiques Européennes (MPE) ; Economie et Management de l’Innovation (EMI) ;
Statistiques et Econométrie (SE) et Data Science pour l’Économie et l’Entreprise du Futur (DSEEF). Ces
parcours visent à former au métier d’économiste dans le domaine de l’aide à la décision, du conseil, de la
prévision économique, alliant compréhension des mécanismes économiques propres à chaque parcours ainsi
que la maîtrise des outils d’analyse statistique et économétrique des données. Les parcours MPE et
DSEEF sont ouverts en M2 à l’apprentissage, mais peuvent, comme les autres parcours être suivis en
formation initiale sous le statut étudiant.
La formation est ouverte à l’international, mais sans institutionnalisation ni formalisation de ces relations ;
les mobilités sortantes, effectives et certaines années nombreuses, si elles sont possibles ne font pas l’objet
d’un accompagnement spécifique et seul le compte rendu d’un conseil de perfectionnement permet
d’identifier qu’en réalité quelques partenariats anciens existent.
La formation bénéficie d’un fort adossement à la recherche, même si ni la mention, ni aucun de ses parcours
ne se qualifient à finalité essentiellement recherche. Les enseignements sont très majoritairement assurés par
des enseignants-chercheurs, et les enseignements apparaissent en lien avec les compétences identifiées du
laboratoire d’adossement. De surcroit, outre la rédaction d'un mémoire de recherche, la participation
aux séminaires de recherche du laboratoire, l'implication des étudiants de la formation dans les
colloques internationaux organisés par le BETA et les rencontres avec les doctorants complètent cet
adossement.
La formation détaille peu dans le dossier les relations avec le monde socio-économique mais intègre pourtant
des éléments de professionnalisation dans les enseignements. Un contraste apparaît entre le nombre
d’intervenants professionnels évoqués (plus d’une vingtaine) et le nombre d’heures assez limité qui leur sont
dévolues (environ 35 heures en moyenne par année et par parcours). Les 16 semaines de stages,
l’apprentissage pour deux des parcours ainsi qu'un module de préparation à l’entrepreneuriat constituent les
principaux dispositifs spécifiques de professionnalisation. L’adéquation avec les attendus de la fiche RNCP ne
semble pas évidente alors que l’approche par compétences est évoquée comme mise en œuvre. Ainsi, si la
correspondance entre les maquettes de formation et les quatre grands blocs de compétences de la fiche est
présentée, le lien entre les différents items de chacun des blocs et les différentes compétences offertes par la
formation n'est pas documentée.
La formation n’offre pas réellement un environnement linguistique adapté à l’international. Elle ne propose pas
d'enseignements de langues même si plusieurs matières sont enseignées en anglais.
Les contenus et les dispositifs de la formation ne sont pas adaptés aux publics de la formation continue (hors
VAE), mais ce public ne semble pas constituer le public principal de la formation (on ne recense qu'un seul
étudiant relevant de la formation continue sur l'ensemble de la période). En revanche, la formation est
ouverte à l'apprentissage, sans organisation pédagogique particulière pour ce public ; le nombre d'apprentis
accueilli reste ainsi modeste (un seul puis cinq lors de la dernière année).
Les taux de réussite sont standards pour un master d'économie, notamment en M1.
La formation a, grâce aux enquêtes menées par l'observatoire régional de l'enseignement supérieur et de
l'insertion professionnelle des étudiants (ORESIPE), connaissance de l’insertion professionnelle
des étudiants. Les données sont présentées annuellement au conseil de perfectionnement.
Le rattachement à un centre de formation des apprentis pour les étudiants apprentis complète le suivi
de l’insertion réalisé par les services centraux de l’université. Si la durée d’accès moyenne au premier
emploi est très bonne : moins de quatre à cinq mois pour l’ensemble des parcours, le taux de
précarité, 50 % d'emplois précaires sur les enquêtes d'insertion de la cohorte 2018, questionne, sans qu’il
ne soit pourtant indiqué comme problématique dans le dossier.
Le conseil de perfectionnent semble totalement conforme aux attendus de ce type de dispositif et identifie a
priori les difficultés et faiblesses de la formation. La mise en place à l'échelle de la faculté d'une certification
qualité semble favoriser l'effectivité de ce dispositif. L’évaluation de la formation par les étudiants est
généralisée, mais les taux de réponse inférieurs à 30 % ne permettent pas une réelle appropriation des
résultats.
Conclusion
•PoinL'atsdfoossretms ent à la recherche,
• La diversité des débouchés offerte par les parcours qui identifient bien les métiers accessibles à de purs
économistes.
Points faibles
• La faible diversité des modalités pédagogiques,
Recommandations
• Recourir de façon plus franche à des enseignements pris en charge par des professionnels des métiers visés
afin de conforter le caractère professionnalisant de la formation,
Établissements
EM Strasbourg - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Comptabilité-Contrôle-Audit (CCA) proposé par l’université de Strasbourg (Unistra) est une mention
de master à parcours unique porté par l'école de management (EM) de Strasbourg. Il est dispensé sur deux
ans (M1 et M2) en formation initiale. Il a pour objectif de former des professionnels qualifiés dans les métiers du
chiffre : expertise-comptable, commissariat aux comptes, audit, mais aussi finance d'entreprise et contrôle de
gestion. Ce parcours est la formation de référence dans le domaine de l'expertise comptable et ses domaines
connexes.
La formation ne dispose pas d'offre à l'international et est relativement peu ouverte à l'international. La
formation ne dispose pas d'offre spécifique à l'international ou tournée vers les étudiants internationaux.
Toutefois, les étudiants qui souhaitent réaliser leur stage à l'étranger (Allemagne, Luxembourg
notamment) peuvent bénéficier de bourses spécifiques à l'EM de Strasbourg (bourses Escale). Il y a
cependant peu d'étudiants internationaux dans ce parcours (trois en 2018-19, deux en 2019-20 et aucun en
2020-21). En outre, il n'y a eu ni mobilité entrante ni mobilité sortante d'étudiants depuis 2018.
Malgré un objectif d'insertion professionnelle immédiate, la mention a prévu une formation et par la recherche.
11 enseignants-chercheurs, rattachés à deux laboratoires universitaires, interviennent dans la formation et
assurent un volume de 322 heures sur l'ensemble du cycle. Toutefois, même si le corps enseignant intègre une
part significative d'enseignants-chercheurs, la contribution des enseignants-chercheurs n'est que d'un peu plus
d'un tiers du total des heures d'enseignement (934 heures).
Le contenu de la formation intègre en outre des dispositifs de formation par la recherche, notamment la
réalisation d'un mémoire qui permet l'obtention d'une dispense dans le cadre du diplôme supérieur de
comptabilité et de gestion (DESCG). Les heures de formation à la recherche ont doublé depuis 2018 même si
elles restent à un niveau assez limité (12 heures). Deux heures sont consacrées à la recherche documentaire et
sont assurées par des personnels de la bibliothèque universitaire.
La formation bénéficie de liens anciens et importants avec les métiers de l'expertise-comptable. Ces liens
spécifiques constituent un moteur naturel de développements des relations avec le monde socio-économique.
Cela est traduit concrètement par la signature de conventions avec le conseil régional de l’ordre des experts-
comptables (OEC) et la compagnie régionale des commissaires aux comptes (CRCC).
La formation intègre des éléments de professionnalisation efficaces puisque l'insertion professionnelle des
étudiants qui valident le master est tout à fait bonne dès la fin de la formation : taux d'insertion professionnelle
de 100 % à 18 mois et durée moyenne d'obtention du premier emploi d'un mois. Les stages en M1 et M2
représentent une durée totale de 16 semaines.
Les contenus et dispositifs de la formation sont adaptés à l'ouverture de la formation à l'international. Les
étudiants bénéficient d'un volume de cours d'anglais de 55 heures (20 en M1 et 35 en M2). Les étudiants ont
également accès au Langage Learning Center de l'EM Strasbourg. En outre, une partie des cours est dispensée
en anglais : 91 heures sur l'ensemble du cycle sont dispensées en anglais ("International management of the
innovation" et "Organizational Governance and Control").
Ce parcours est organisé classiquement et n'est pas ouvert à l'alternance et la formation continue. Il semble
qu'il n'y ait pas jusqu'à présent de demande spécifique pour la formation continue et la formation en alternance
est décrite comme peu compatible avec les contraintes des périodes bilancielles.
Le taux de réussite est correct et des dispositifs d'aide à la réussite ont été mis en place. 24 étudiants sur 38 ont
validé tous les crédits ECTS en M1 en 2020 et 39 sur 40 en M2. Il convient de noter qu'il existe plusieurs dispositifs
de suivi et d'aide pour les étudiants en difficulté : fiche de suivi de l'étudiant en difficulté, cellule d'écoute,
tutorat.
Les enquêtes de suivi des diplômés menées par l'Unistra et par l'EM Strasbourg confirment la très
bonne insertion des diplômés. Selon les données sur l'insertion des diplômés fournies. 100 % des étudiants sont
en emploi à 18 mois et le délai moyen d'entrée dans le premier emploi est d'un mois. Le taux d'adéquation
emploi/niveau de formation est de 77 % à 18 mois et de 86 % à 30 mois. S'il n'est pas précisé que la
formation étudie précisément ces données, le conseil de perfectionnement analyse les indicateurs
relatifs à la formation.
Les processus d'évaluation et d'amélioration continue sont élaborés et fonctionnent efficacement. Une
enquête en ligne auprès des étudiants est réalisée portant sur six dimensions pédagogiques (adéquation
entre les plans de cours annoncés et réalisés, apport de connaissances/compétences, pertinence de
l’objectif pédagogique, qualité du matériel pédagogique, qualités pédagogiques, disponibilité). Ces
évaluations, confidentielles, servent à l’amélioration continue des enseignements.
Les conseils de perfectionnement fonctionnent efficacement. Ils se tiennent effectivement chaque année et
associent l'ensemble des parties prenantes (diplômés, entreprises, étudiants, responsables pédagogiques,
représentants de la bibliothèque, de l'Unistra). Des audits internes et des plans de contrôles internes sont aussi
mis en œuvre. Concernant les "Learning goals" et "Learning Objectives", un comité Assurance of Learning
(AoL) assure l’implémentation des améliorations pédagogiques à déployer.
Conclusion
Points forts
• Pertinence de la formation et de son positionnement par rapport à l'environnement socio-économique,
Points faibles
• Absence de parcours en alternance et en formation continue,
Recommandations
• Mener une réflexion sur l'ouverture à la formation continue et à l'alternance,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
La mention de master Droit est portée par la faculté de droit et comporte plusieurs parcours : Cyberjustice, Droit
de l’économie numérique, Droit et gestion des énergies et du développement durable. La mention a été créée
en 2018 en rapprochant trois parcours préexistants portés par des mentions différentes. Deux autres parcours
ont ouvert en 2021 : Droit et gouvernance des données de santé (apprentissage et FC) et Droit et science des
données. Le caractère récent de la construction de cette mention explique en partie certaines lacunes dans
les données chiffrées communiquées dans le dossier.
La formation est sensible à l'ouverture à l’international, à la mobilité étudiante et aux partenariats internationaux
(partenariat avec le laboratoire de cyberjustice de Montréal pour l'accueil d’étudiants en stage). En revanche,
les données manquent pour évaluer l'impact de ces dispositifs sur les étudiants (peu de données chiffrées sur
les mobilités étudiantes, pas d'information sur les mobilités des enseignants).
La formation adapte l’adossement à la recherche à sa finalité très professionnalisante : le lien avec la recherche
est donc présent (via des cours de méthodologie), mais sans être au cœur de la formation malgré la présence
de 60 % d'enseignants-chercheurs dans l'équipe pédagogique.
La formation intègre de nombreux éléments de professionnalisation, ce qui constitue l’un de ses points forts
(présence de professionnels très marquée pour un master en droit, stage obligatoire de huit semaines, durée
conséquente pour un master en droit), même si paradoxalement elle se tourne très peu vers la formation
continue et l’apprentissage (à l’exception d’un parcours).
La formation diversifie bien ses pratiques pédagogiques (CM, TD, séminaires, gestion de crise, coaching de
projets, travail en groupe, etc.) adaptées à la finalité première de professionnalisation.
La formation inclut des enseignements de langues, et des enseignements en langue étrangère (anglais,
allemand), sans pour autant que les étudiants choisissent de pratiquer des mobilités sortantes. Les données sont
manquantes pour la mobilité entrante.
La formation est presque exclusivement dispensée en formation initiale, elle n’accueille d’étudiants en
formation continue et alternance que dans l’un de ses parcours, et en nombre très réduit, ce qui est regrettable
eu égard à certaines des spécialités de parcours.
Peu de données d’insertion professionnelle sont disponibles pour cette formation (du fait du montage récent
de la mention, seuls deux des cinq parcours ont fait l'objet de l'enquête sur le devenir des diplômés 2018),
donc peu d’analyse de cette insertion par l’équipe pédagogique au sein du conseil de perfectionnement.
Pour les deux parcours présentant des données, le taux d’insertion professionnelle des étudiants est
satisfaisant ; en revanche, l’adéquation entre l’emploi et le niveau de qualification est disparate selon les
parcours.
Conclusion
Points forts
• Des parcours cohérents construits autour de spécialités bien définies,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Droit de la propriété intellectuelle est une formation développée par le Centre d'études
internationales de la propriété intellectuelle (CEIPI), institut rattaché depuis 1965 à l'université de Strasbourg. Le
master semble offrir deux parcours en M1 : Propriété intellectuelle et valorisation des biens immatériels et
Science des données permettant d’intégrer le parcours de M2 Droit de la propriété intellectuelle et
valorisation des biens immatériels. En M2, la mention semble propose cinq autres parcours : Droit de la
propriété intellectuelle et commerce, Droit de la propriété intellectuelle et activités culturelles, Droit européen
et international de la propriété intellectuelle et Droit de la propriété intellectuelle.
La formation est ouverte à l'international. Le CEIPI est membre du réseau qui organise le concours national de
plaidoirie de propriété intellectuelle (CN2PI) et de l’European intellectual property institutes network (EIPIN)
regroupant cinq instituts de propriété intellectuelle, organisant des cycles de conférence auxquels participent
des étudiants de la formation chaque année. Sont également mentionnées des interventions régulières
d'universitaires étrangers et l'importance des échanges ERASMUS dans le domaine de la propriété intellectuelle.
Indéniablement, la formation porte une grande attention au développement de l'aspect international de la
formation.
Comme le révèle le rapport du conseil de perfectionnement, des échanges sont en cours avec l'université
d'Alicante et l'université de Stockholm pour organiser des années de formation hybride sur les trois sites avec
des enseignants des trois universités et l'idée de créer des cours entièrement en anglais est évoquée.
La formation n'insiste pas suffisamment sur l'adossement à la recherche de la formation. Le master profite du
laboratoire rattaché au CEIPI, qui a une activité de recherche importante en termes de conférences et de
publications auxquels les étudiants sont associés. 41 enseignants-chercheurs, représentant un peu moins de la
moitié de la totalité des enseignants (comparés aux 45 enseignants professionnels), assurent 203 heures
étudiants. Mais, au sein de la formation, la recherche se limite essentiellement à la préparation du mémoire
prévu dans tous les parcours. Le rapport du conseil de perfectionnement relève que les étudiants regrettent
de ne pas être suffisamment encadrés pour la rédaction de leur mémoire. Dans chaque parcours, une
moyenne de quatre heures cependant est consacrée à la recherche documentaire par des personnels des
bibliothèques.
La formation entretient des relations importantes avec le monde socio-économique et les professionnels de ce
secteur très spécifique. Le master bénéficie des liens du CEIPI avec les organisations nationales et internationales
notamment la Compagnie nationale des conseils en propriété industrielle (CNCPI), l’Institut des mandataires
européens, l’Association française des spécialistes en propriété industrielle de l'industrie (ASPI), le comité de la
propriété intellectuelle du MEDEF (COMIPI), etc.
Le fait que les ordres professionnels et les associations de spécialistes soient membres du conseil
d'administration du CEIPI leur permet de participe à la définition de l'offre de formation. 45 intervenants
professionnels prennent en charge 158 heures étudiants. Le rapport du conseil de perfectionnement témoigne
de l'importance de leur place et des préconisations que le monde professionnel peut faire pour l'évolution de
la formation. Les très bons résultats du taux d'insertion professionnelle (supérieur à 80 % pour les différents
parcours) révèlent une très bonne adéquation entre l'offre de formation et les attentes du monde du travail.
Le master repose sur des méthodes pédagogiques classiques, en privilégiant des cours magistraux. La
formation ne fait pas référence à des méthodes pédagogiques innovantes.
Les contenus et les dispositifs du master prêtent une attention relative à l'ouverture concrète des étudiants à
l'international. Plusieurs possibilités de mobilité entrante et sortante des étudiants existent, pour des
manifestations ponctuelles ou par des échanges internationaux. Un des parcours, ouvert exclusivement à la
formation continue, est en langue anglaise. Les autres parcours contiennent tous des cours de langue
étrangère, mais avec un volume horaire réduit par rapport aux autres enseignements (14 heures).
La formation intègre deux parcours en formation continue (un peu moins de 40 stagiaires en moyenne chaque
année) et les parcours proposés ne sont pas encore ouverts à l'alternance. Les parcours Droit et gestion de la
propriété intellectuelle et Propriété industrielle sont destinés à des personnes en activité, ayant plusieurs années
d'expérience. Cependant, les quatre autres parcours sont ouverts uniquement en formation initiale, mais un
dossier de demande d'ouverture à l'apprentissage est en cours.
Le taux de réussite est très élevé et avoisine les 100 % selon les parcours.
La formation ne suit pas elle-même l'insertion professionnelle et la poursuite d'étude de ses diplômés et
déclare ne pas en avoir les moyens humains. Les informations sont fournies par les services de l'université.
Le taux d'insertion professionnelle est très élevé (86 % et 94 % dans les 18 mois de la formation selon les
parcours analysés), avec un taux d'adéquation avec la formation satisfaisant (68 % en moyenne). Une
minorité d'étudiants poursuivent leurs études. Ces bons résultats trouvent leur explication dans l'excellente
réputation de la formation auprès des professionnels de la propriété intellectuelle. Le rayonnement
du CEIPI profite indéniablement au master, dans le fonctionnement duquel les professionnels sont
impliqués et recrutent des étudiants pour leurs entreprises. Des interventions régulières des associations
du secteur de la propriété intellectuelle auprès des étudiants sont prévues.
La formation dispose d'un conseil de perfectionnement, faisant appel à des étudiants et à des
personnalités extérieures. Ce conseil de perfectionnement fonctionne de manière très satisfaisante.
L'évaluation de la formation par les étudiants est réalisée notamment par le biais du conseil de
perfectionnement et de questionnaires d’évaluation selon les différents parcours.
Conclusion
Points forts
• Excellent taux d'insertion professionnelle des étudiants,
Points faibles
• Manque de lisibilité des parcours, difficiles à différencier les uns par rapport aux autres,
Recommandations
• Améliorer la lisibilité de l'organisation interne de la mention,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Droit de l'environnement et de l'urbanisme, créé en 1975, n’est composé que d’un seul parcours :
Droit de l'environnement, des territoires et des risques. Il offre une formation transdisciplinaire et pluridisciplinaire
en matière de droit de l’environnement (droit français-droit extranational/droit public droit privé).
La formation est peu ouverte à l’international. Chaque année, la formation accueille entre trois et quatre
étudiants étrangers. La mobilité sortante est possible dans le cadre d’une césure. Aucun membre de l'équipe
pédagogique n'a bénéficié d'une mobilité à l'international et la formation n'accueille pas de professeurs invités.
On notera cependant qu'entre 2015 et 2021, 20 étudiants ont fait leur stage à l'étranger.
La formation bénéficie d’un excellent adossement à la recherche. Le master est rattaché à l'unité mixte de
recherche (UMR) interdisciplinaire en sciences humaines et sociales Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe
(SAGE), qui réunit des juristes, des sociologues, des historiens et des politistes spécialisés en environnement. Un
système d’ateliers permet aux étudiants d’être sensibilisés à la recherche des enseignants-chercheurs puis
d’être initiés à la méthodologie et à l’intégrité de la recherche. La formation prévoit la rédaction de rapports
ou de mémoires de recherche, et encourage les étudiants à participer aux manifestations scientifiques
organisées dans le domaine du droit de l’environnement.
70 % des cours sont assurés par des enseignants-chercheurs ou des chercheurs du CNRS.
En 2022, la qualité de la formation en recherche a permis à deux mémoires du master d'obtenir le prix spécial
et le deuxième prix de la Société française pour le droit de l'environnement.
Chaque année, plusieurs étudiants poursuivent en doctorat à l'Unistra ou dans d'autres établissements.
La formation intègre plusieurs éléments de professionnalisation. La formation entretient des liens étroits avec
les différents acteurs de la protection de l’environnement et des enjeux de transition écologique. Elle fait
intervenir une quinzaine de praticiens issus de cabinets d’avocats, de cabinet d’études, de la Chambre
d’agriculture ou encore de l’Office national des forêts. Un atelier de préparation au CV, à la lettre de
motivation et à la fabrication d'un portfolio est prévu dans la formation. Généralement, 70 % d'une promotion
choisit de faire quatre à six mois de stage pendant le master 2. Ces stages ont lieu dans des collectivités
territoriales ou établissements publics (26 %), dans des entreprises privées ou cabinets d'avocats (22 %),
dans des associations ou ONG (22 %), au sein de laboratoires de recherche (22 %), dans des institutions
onusiennes ou européennes (8 %). Le master est ouvert à la formation continue.
La formation inclut des contenus en langue étrangère. La formation inclut 37 heures de cours d’anglais ouvrant
à certaines certifications proposées par la faculté (CLES, Certification via PeopleCert, TOEIC). Cependant, il
n'est pas précisé si les étudiants se présentent à ces certifications. Plusieurs cours et séminaires sont dispensés en
anglais.
La formation est ouverte à la formation continue, mais pas à l’alternance. On note cependant l’existence d’un
DU Pollution, nuisances et résilience, venant en complément de ce master.
Le suivi de la réussite des étudiants est réalisé. La formation affiche un taux de réussite de 100 %.
Le suivi de l’insertion professionnelle et de la poursuite d’études est effectué. Une enquête a été réalisée
sur les trajectoires des étudiants des cohortes 2015-2020. Les résultats de l’insertion professionnelle
sont très satisfaisants (88 % à 30 mois). En 2019, quatre étudiants de la promotion ont poursuivi en doctorat.
La formation dispose d’un processus d’évaluation interne permettant de la faire évoluer dans une démarche
d’amélioration continue. À la fin du master 2, un questionnaire est rempli par les étudiants sur les atouts et
les limites de la formation. Les résultats permettent d’adapter les enseignements. Le conseil de
perfectionnement conduit également à quelques ajustements pour améliorer la formation.
Conclusion
Points forts
• La formation propose une offre pédagogique innovante,
Point faible
• La formation est insuffisamment ouverte à l'international.
Recommandation
• Renforcer le caractère international de la formation.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Droit des affaires contient huit parcours : Droit bancaire et financier, Droit bancaire et financier
métiers de la banque, Droit de l'internet et des systèmes d'information, Propriété intellectuelle et science des
données, Propriété intellectuelle et valorisation des biens immatériels, Investigation financière à l'échelle
européenne (ouvert en 2021-2022), Juriste conformité compliance officer, Juriste et conseil d'entreprise.
L'ouverture à l'international de la formation et les mobilités restent limitées. En effet, le dossier évoque le parcours
Droit bancaire et financier qui propose un double diplôme avec l'Université de Zurich, importante place
financière, sans donner davantage de détails. Si la composante fait état de plusieurs doubles diplômes avec
des universités européennes, dans la mention Droit des affaires seul le parcours Droit bancaire et financier est
directement concerné avec un double diplôme avec l'université de Zurich.
Il y a une mobilité entrante importante d'étudiants étrangers (102 en 2018-19, 109 en 2019-20 et une chute à 52
en 2020-21, chute non expliquée, mais trouvant sans doute sa cause dans la crise sanitaire) ; sur ces chiffres, la
question se pose de savoir si ce sont des chiffres propres à la formation ou à la composante. Les mobilités
sortantes très faibles en 2018-19 (5 sur 328 inscrits) sont depuis inexistantes.
La formation est faiblement adossée à la recherche, ce qui s'explique par sa dominante professionnalisante. Si
plus de la moitié des enseignants de la formation sont des enseignants-chercheurs (85 enseignants-chercheurs
pour 682 heures étudiants contre 76 professionnels pour 275 heures étudiants), la formation à la recherche
apparaît en retrait dans cette mention.
Dans plusieurs parcours, la formation à la recherche passe certes par l'encadrement de travaux de mémoire.
Mais, pour l’essentiel, au nom d’une dominante professionnelle, la plupart des parcours semble n’exiger que la
rédaction d’un rapport de stage.
La formation entretient des liens étroits avec le monde socio-économique et définit ses maquettes au regard
des évolutions des secteurs professionnels concernés, comme en témoigne la création de parcours dédiés au
numérique et à des thématiques financières. Sans être intégrés directement à la gestion de la formation, des
entreprises sont en relation constante avec elle, soit à travers des enseignements, soit à travers les alternances
des étudiants.
La formation est animée par le souci de permettre aux étudiants de poursuivre une carrière internationale. Des
cours de langue sont proposés dans tous les parcours. Le double diplôme avec l'Université de Zurich est un atout
pour les étudiants concernés.
L'alternance et la formation continue sont mises en œuvre de manière très efficace par la formation. Trois
parcours sont ouverts à l'alternance et deux parcours sont dédiés à la formation continue (investigation
financière à l'échelle européenne et droit de l'internet). Le nombre d'étudiants en alternance est en constante
augmentation (30 en 2019, 31 en 2020 et 41 en 2021) et il y a en moyenne, autour de 25 stagiaires en formation
continue, chiffres qui sont tout à fait satisfaisants.
La formation ne suit pas la réussite de ses étudiants et ne l'analyse pas. La formation déclare manquer de
ressources humaines pour pouvoir assurer un suivi et une analyse des taux de réussite. L'évolution du taux de
réussite, pourtant, est préoccupante. Il est de 77,40 % en 2020-21 pour le M1, ce qui est assez faible et en
M2, le taux de réussite a diminué de 16 points entre 29-20 et 20-21 (98,33 % contre 82,12 %). Si on compare le
nombre d'inscrits/parcours et les données en DQT 10-1 c1 à 8, on s'aperçoit que certains parcours de M2 ont
eu en 2020-21 un nombre d'échecs non négligeables (5/30 en Droit bancaire et financier, 3/15 en Métiers de
la banque ou 5/24 en Juriste conformité).
L'insertion professionnelle est très satisfaisante, mais n'est pas analysée par la formation. Les données
communiquées par l'Observatoire régional de l'enseignement supérieur et de l'insertion
professionnelle des étudiants (ORESIPE) font état de taux d'insertion professionnelle globalement
satisfaisants, avec des taux de réponse assez importants selon les parcours. Le taux d'insertion
professionnelle du parcours Droit bancaire et financier est ainsi de 100 % à 18 mois et à 30 mois pour huit
réponses sur 11 diplômés. Pour le parcours Droit du multimédia et des systèmes d'information, les taux sont de
92 % à 18 mois et 77 % à 30 mois, pour 15 réponses sur 23 diplômés. Pour le parcours Juriste sécurité financière,
les taux sont de 88 % à 18 mois et 89 % à 30 mois pour 21 réponses sur 27 diplômés.
La formation ne dispose pas de dispositif d'amélioration continue. Il n'y a pas de conseil de perfectionnement,
mais sa création est prévue pour l'année prochaine. Le dossier indique que les enseignements peuvent être
évalués à la discrétion des enseignants.
Conclusion
Points forts
Points faibles
• Absence de conseil de perfectionnement,
• Absence de suivi de la réussite et de l'insertion professionnelle des étudiants, par manque de moyens,
Recommandations
• Mettre en place un conseil de perfectionnement,
• Mettre en place des questionnaires pour permettre aux étudiants d'évaluer la formation.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
La mention Droit des Libertés a été la première formation créée en France au niveau master pour enseigner les
droits de l’homme. Elle est aujourd’hui composée de trois parcours : Droit européen des droits de l’Homme (qui
est destiné à accueillir des professionnels du Conseil de l’Europe en formation continue), Droit des affaires
humanitaires et des ONG, Droit des minorités.
La formation est bien ouverte à l’international. Chaque année, la formation accueille une vingtaine d’étudiants
internationaux. Quant à la mobilité sortante, les étudiants peuvent choisir de faire leur stage à l’étranger, que
ce soit dans le cadre du dispositif Erasmus ou à l’extérieur de l’Europe. La formation fait également partie du
programme de double diplomation avec les établissements de Leicester, Madrid et Fribourg.
La formation fait intervenir trois enseignants étrangers grâce à des partenariats Erasmus auxquels peuvent
s'ajouter des professeurs invités pour des conférences ponctuelles. Par ailleurs, chaque année, entre quatre et
cinq enseignants de la mention réalisent des mobilités dans des pays européens ou non.
Les responsables de la formation souhaiteraient renforcer cette ouverture à l’international en offrant un parcours
complet de master en anglais, mais les restrictions budgétaires ne le permettent pas.
La formation est insuffisamment adossée à la recherche. Si 77 % des cours sont assurés par des enseignants-
chercheurs, aucun module spécifique n’est prévu pour former les étudiants à la méthodologie de la recherche,
en dehors de l’initiation à la recherche documentaire proposée par le service commun de documentation de
l’université. Ce n’est qu’à travers l’encadrement de leur mémoire que les étudiants sont initiés à la recherche et
à l’intégrité scientifique.
On notera cependant que les étudiants du parcours Droit des minorités participent à une journée d’étude et
peuvent y présenter des contributions qui pourront être publiées. Cette initiative mériterait d’être développée
dans les autres parcours.
La formation intègre de nombreux éléments de professionnalisation en lien avec des acteurs socio-
économiques.
La formation bénéficie d’un ancrage ancien dans le paysage socio-économique de la région. Cela lui permet
d’avoir plusieurs intervenants issus du monde professionnel : un ancien juge de la Cour européenne des droits
de l’Homme est professeur associé, des intervenants extérieurs sont issus des institutions européennes et
internationales (Cour européenne des droits de l’Homme, Conseil de l’Europe, Haut-commissariat aux réfugiés,
Comité des droits de l’Homme), d’autres sont avocats ou juristes au sein d’entreprises et d’ONG.
La formation est aussi en mesure d’offrir à ses étudiants des stages dans des cabinets d’avocats, des ONG, des
organisations européennes et internationales. L’association Plaider les droits de l’Homme intervient également
auprès des étudiants pour les aider à la recherche de stage et d’emploi, les former à la rédaction d’un CV,
organiser des conférences sur les métiers des droits de l’homme.
Les trois parcours sont ouverts à la formation continue, mais le parcours Droit européen des droits de l’Homme
est spécialement organisé pour accueillir des professionnels avec des horaires aménagés.
La formation a su diversifier ses pratiques pédagogiques. Le master s’appuie à la fois sur des cours théoriques
et sur des activités pratiques d’une grande variété : plaidoiries fictives, master class, notes d’études, rédaction
de policy brief, présentation de contributions lors de la journée d’étude sur le droit des minorités. Certains de
ces travaux peuvent être réalisés en langue anglaise. Cet éventail d’exercices permet aux étudiants de se
préparer aux différentes activités qui pourraient être les leurs dans leur vie professionnelle.
La formation inclut des contenus en langue étrangère. La maîtrise de l’anglais est considérée comme un
prérequis de l’entrée dans ce master ; pour autant les responsables de la formation proposent aux étudiants
non seulement des cours de langue étrangère (anglais, espagnol, allemand), mais aussi 65 heures de cours de
spécialité en langue anglaise. La préparation aux TOEIC et TOEFL est offerte dans le cadre des cours d’anglais.
Les dispositifs de la formation sont en partie adaptés aux publics de la formation continue. Le parcours Droit
européen des droits de l’Homme a su aménager des horaires pour permettre l’accueil en formation continue
des professionnels du Conseil de l’Europe. De manière plus générale, la formation peut également s’articuler
avec le DU État de droit ouvert en 2021 avec l’université de Sofia et le DU Clinique des droits de l’homme.
Le suivi de la réussite des étudiants est assuré par l’université. Le master s’inscrit dans les dispositifs de
l’établissement. D'après les données obtenues par l'Observatoire régional de l'enseignement
supérieur et de l'insertion professionnelle des étudiants (ORESIPE), le taux de réussite est de 100 % pour les
étudiants se présentant aux examens.
Le suivi de l’insertion professionnelle et de la poursuite d’études des étudiants est assuré par
l’université. Les responsables de la formation constatent le faible taux de réponse des diplômés aux enquêtes
(60 %), constat identique lorsque ce sont les responsables eux-mêmes qui tentent de faire un suivi. Quant à
l’insertion professionnelle, elle est relativement satisfaisante avec 75 % d’insertion à 30 mois, les étudiants
s'orientant vers des emplois dans l'administration, l’activité de juriste dans les OI et ONG en France ou à
l’international, la profession d’avocat.
La formation s’appuie sur un processus d’évaluation interne a minima. L’évaluation de la formation est assurée
par le conseil de perfectionnement tandis que l’évaluation des enseignements relève d’une initiative propre à
chaque enseignant via des questionnaires.
Conclusion
Points forts
• Une professionnalisation très solide,
Points faibles
• Un adossement à la recherche insuffisant,
Recommandations
• Poursuivre les efforts d’internationalisation en ouvrant un parcours anglophone,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Droit du patrimoine comporte deux parcours : le parcours Droit immobilier (mutualisé avec le master
Droit notarial) et le parcours Ingénierie civile et fiscale du patrimoine (en lien avec la Fédération nationale du
droit du patrimoine).
La formation n'a pas d'ambition internationale, ce qui est assumé et expliqué par le fait qu'elle prépare à des
professions règlementées à vocation nationale.
La formation a surtout une vocation professionnelle immédiate et n'est pas dédiée à la poursuite d'études en
doctorat. Mais les étudiants ont un mémoire ou un rapport de stage à rédiger et sont formés à la méthode de
la recherche. Une poursuite en thèse est le cas échéant possible. 55 enseignants-chercheurs interviennent dans
la formation (634 heures étudiants) et sont majoritaires par rapport aux 20 professionnels dispensant des cours
(226 heures étudiants).
Les liens avec le monde socio-économique sont étroits et efficaces, dans le but d'améliorer la formation et de
favoriser l'insertion des étudiants. L'intervention régulière d'experts et de structures professionnelles de
l'immobilier (FNAIM, UNIS) dans la formation permet d'adapter l'offre de formation aux attentes du marché de
l'immobilier. Deux maîtres de conférences associés, professionnels de l'immobilier, entretiennent directement ce
lien.
La formation développe et diversifie ses pratiques pédagogiques. À côté des méthodes classiques
d'enseignement, des modalités innovantes sont prévues comme la mise en place d'un serious game consacré
à l'urbanisme et à la promotion immobilière, des mises en situation professionnelle animées par des
professionnels et des projets de visite de site architectural.
L'ouverture à l'international, jugée inadaptée, n'est pas recherchée. Mais des TD de langues étrangères sont
prévus et le stage peut être réalisé à l'étranger par l'étudiant.
La formation est ouverte à la formation continue, mais pas à l'alternance. En effet, sur le conseil des professions
du secteur, il a été décidé, ce qui est regrettable, de ne pas ouvrir les formations en alternance et de privilégier
des stages de longue durée.
La formation ne suit pas la réussite de ses étudiants. Le taux de réussite est de 100 %, mais le taux de réussite
n'est pas analysé, au motif avancé que ceci n'est pas utile pour des étudiants de niveau master.
L'insertion professionnelle n'est pas analysée par la formation. Le taux d'insertion professionnelle fourni par
l'Observatoire régional de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle des étudiants (ORESIPE) est
très satisfaisant (90 % à 18 mois et 100 % à 30 mois avec toutefois seulement 11 répondants, sans
savoir de quel parcours il s'agit), mais la formation déclare ne pas avoir les moyens humains d'assurer son
analyse.
L'évaluation interne est réalisée par le biais d'un conseil de perfectionnement autonome pour la formation.
Celui-ci, auparavant commun avec le master Droit notarial, est composé de trois enseignants-chercheurs, six
professionnels de l'immobilier, deux responsables administratifs et cinq étudiants.
Conclusion
Points forts
• Très bonne attractivité résultant de la bonne intégration de la formation dans le monde socio-économique
de l'immobilier,
Points faibles
• Refus de l'alternance,
• Absence de suivi des taux de réussite des étudiants et de leur insertion professionnelle.
Recommandations
• Mener une réflexion plus approfondie sur l'ouverture de la formation à l'alternance,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
La mention de master Droit européen de l'université de Strasbourg (Unistra) comporte cinq parcours qui se
distinguent seulement en master 2, les enseignements étant communs en master 1. Les cinq parcours sont : Droit
des produits de santé en Europe ; Droit et politiques de l’Union européenne ; Droit international et européen des
affaires ; Espace de liberté, de sécurité et de justice ; Droit de l’économie et de la régulation en Europe. Ce
dernier est rattaché à l’Institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg, les quatre autres à la faculté de droit de
l’Unistra.
La formation est relativement ouverte à l’international. Les rares données disponibles permettent d’identifier une
seule mobilité étudiante : l’accès aux étudiants de master 2 qui le souhaitent à un séminaire de protection des
droits fondamentaux, organisé avec des établissements suisses. Cependant, le master fait partie du programme
de doubles diplômes avec les établissements partenaires d'Allemagne, Italie, Royaume-Uni et Espagne. De plus,
le master a recruté un professeur de Glasgow, accueille régulièrement des enseignants étrangers et encourage
les étudiants à faire leur stage à l'international.
La formation jouit d’un relativement bon adossement à la recherche. La formation est encadrée à 77 % par des
enseignants-chercheurs du Centre d’études internationales et européennes (CEIE) et par des enseignants-
chercheurs d’autres disciplines (histoire, économie). La formation intègre une initiation à la recherche en ce
que les étudiants doivent rédiger un mémoire de recherche ou un rapport de stage intégrant une partie
recherche.
Les étudiants du parcours Droit des produits de santé en Europe peuvent en outre s’inscrire au DU Recherche
et Innovation thérapeutique qui leur permet de participer activement à un projet de recherche sur un
médicament. Cependant, on notera que seuls deux étudiants sur les 58 inscrits en master 2 ont poursuivi en
doctorat à l'issue de leur cursus d'après les données collectées sur l'année 2018-2019.
La formation recourt à des pratiques pédagogiques permettant une professionnalisation indirecte des étudiants.
L’utilisation de mises en situation et d’exercices de simulation, en français et en anglais, confronte les étudiants
à des cas concrets et leur permet d’acquérir des compétences opérationnelles.
La formation inclut des contenus en langues étrangères qui mériteraient d’être encore développés. Un
enseignement en langue étrangère de 47 heures, assuré par des enseignants français, est prévu par
l’établissement pour trois langues majeures du droit européen : l’espagnol, l’anglais ou l’allemand. À cela
s’ajoutent des séminaires obligatoires de droit de l’Union européenne dispensés en anglais dans tous les
parcours et des cours optionnels en allemand sur l’intégration européenne, représentant un volume horaire de
20 heures. On regrette que des mobilités dans des pays européens ne soient pas prévues, qui favoriseraient
l’apprentissage des langues et des cultures européennes.
La formation n’est pas ouverte à l'alternance et ne prévoit aucun accueil spécifique pour les étudiants en
formation continue.
La formation suit la réussite des étudiants dans le cadre du conseil de perfectionnement. Toutefois, elle
reconnaît ne pas proposer de dispositif spécifique d’accompagnement.
La formation s'appuie sur l'établissement pour mesurer le suivi de l’insertion professionnelle de ses
étudiants, mais complète ces données par des chiffres obtenus via son réseau alumni. On note un
excellent taux d’insertion professionnelle avec entre 80 et 100 % d’insertion à 30 mois.
La formation dispose d’un processus d’évaluation interne satisfaisant. Des questionnaires sont diffusés chaque
année auprès des étudiants pour évaluer les enseignements et la formation. Depuis 2019, un conseil de
perfectionnement a été créé et se réunit chaque année. Les propositions du conseil de perfectionnement ont
conduit à introduire une initiation à la recherche dès le master 1 pour faciliter le travail en séminaire lors du
master 2 ou à mettre en place des conférences avec des professionnels de différents secteurs.
Points faibles
• Une ouverture à l’international insuffisante en raison d'une mobilité sortante réduite,
• Lisibilité de l'offre de formation complexe en raison de la coexistence de la mention Droit européen d'une
part, et des mentions Droit international et Droit des Libertés, d'autre part.
Recommandations
• Les mobilités sortantes pourraient être facilitées,
• Un travail pourrait être mené pour initier la création d'une mention Droit européen et valoriser sa
spécialisation en droit de l'Union européenne.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
La mention Droit international est récente et résulte d’une scission avec la mention Droit européen à laquelle
elle était rattachée. Depuis 2018, la mention a su évoluer et s’adapter pour être mieux comprise par les étudiants
et gagner en visibilité. Aujourd’hui, la mention comporte deux parcours : le parcours Droit international (plutôt
orienté droit international public) et le parcours Droit transnational (plutôt orienté droit international privé). Le
master 1 est commun aux deux parcours ; la distinction s’opère en seconde année de master.
La formation est peu ouverte à l’international. La formation accueille peu d’étudiants étrangers, même si les
responsables indiquent recevoir de nombreuses candidatures via le réseau Études en France. Quant aux
mobilités sortantes, elles sont relativement faibles (autour de cinq avant 2020, aucune depuis).
La formation bénéficie d’un très bon adossement à la recherche. Les enseignements sont assurés à 80 % par des
enseignants-chercheurs, mais également par des doctorants qui encadrent les concours de plaidoiries
auxquels participent les étudiants. De plus, les étudiants de master 2 prennent part à l’activité scientifique du
Centre d’études internationales et européennes. La formation intègre des séminaires de méthodologie de la
recherche qui incluent une sensibilisation à l’intégrité scientifique. Les étudiants doivent rendre des papiers de
recherche, des rapports de stage ou des mémoires pour lesquels les enseignants assurent un suivi individualisé
de la recherche. Les concours de plaidoirie constituent également une formation poussée à la recherche.
La formation est professionnalisante. Les responsables de la formation entretiennent des liens étroits avec des
institutions européennes et internationales ainsi qu’avec des cabinets d’avocats. Ces liens permettent non
seulement d’offrir des stages aux étudiants (d'une durée de huit semaines), mais aussi de solliciter les praticiens
pour des enseignements (10 professionnels interviennent dans la formation).
La formation encourage des pratiques pédagogiques innovantes. Les responsables de la formation valorisent la
participation des étudiants aux concours internationaux et nationaux de plaidoirie qui constituent une méthode
pédagogique originale pour acquérir des connaissances et mettre en pratique des compétences.
L’accompagnement individualisé proposé pour la réalisation du rapport de stage ou du mémoire de recherche
permet un suivi personnalisé des étudiants favorisant leur réussite.
La formation n’est pas ouverte à la formation continue ni à l’alternance. Si l'on sait que les institutions
internationales et européennes n'ont pas la culture de l'alternance, il est regrettable que l'équipe pédagogique
n'explique pas les raisons qui empêchent l'ouverture du master à la formation continue ou à l'apprentissage.
La formation ne propose pas de dispositif spécifique d’accompagnement à la réussite. Les étudiants sont
invités à solliciter la cellule d’aide à la réussite de l’établissement. Les responsables de la formation indiquent
cependant recueillir des données sans que n’en soient précisés l’objet ni les moyens. On note qu’entre
80 % et 100 % des étudiants valident leur master en 2e année.
Le suivi de l’insertion professionnelle est difficile. Les responsables de la formation estiment manquer de
données précises. Ils précisent cependant parvenir à obtenir des informations via le réseau des anciens
étudiants. D’après les documents fournis par l’établissement, le taux d’insertion professionnelle à
30 mois est relativement faible, comparé aux autres mentions de master ; ce qui peut s’expliquer par la
difficulté à construire une carrière professionnelle dans le domaine du droit international.
La formation s’appuie sur un double processus d’évaluation interne permettant de la faire évoluer dans une
démarche d’amélioration continue : le premier, ad hoc, permet aux étudiants de faire un retour d’expérience
critique en cours d’année ; le second, en fin de cycle, consiste en un questionnaire d’évaluation portant sur
l’ensemble des cours. Ce processus a conduit l'équipe pédagogique à ajuster sa maquette, à deux reprises
ces dernières années.
Conclusion
Points forts
• Adossement à la recherche,
• Forte attractivité.
Points faibles
• Absence d’un conseil de perfectionnement,
Recommandations
• Réunir un conseil de perfectionnement chaque année,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
La mention Droit notarial de l’Unistra est portée par la faculté de droit et comporte un parcours unique.
Comme tout master de droit notarial, il repose sur une forte collaboration entre l’université et l’INFN (Institut
national des formations notariales) pour la délivrance du DSN (Diplôme supérieur du notariat).
La formation, bien que très largement tournée vers la professionnalisation, ne néglige pas la dimension
recherche, avec la réalisation d’un mémoire de M2.
La formation intègre, de par sa nature même, de nombreux éléments de professionnalisation, qui sont l’un des
points forts de la formation : présence importante de professionnels, stages, mise en pratique, pluridisciplinarité
en cohérence avec la réalité du métier, forts liens avec le monde socio-économique.
La formation n’est pas ouverte à l’international, ce qui s’explique par la nature même de sa spécialité, le droit
notarial n’existant que dans un cadre national et local. De la même façon, la formation n’a pas de politique
d’alternance, en raison de l’exclusivité de ses débouchés vers une profession règlementée : la voie universitaire
d'accès à la profession de notaire, fruit d'accords entre le ministère de la Justice et le ministère de
l'Enseignement supérieur, excluant l'alternance.
La formation inclut des enseignements de langue et des enseignements en langue étrangère (anglais,
allemand). La formation ne vise pas, de manière assumée, d’ouverture à l’international au-delà de la pratique
des langues, en raison du caractère national (et même local) du droit notarial.
De par la nature des objectifs du master, la formation a vocation à accueillir principalement ou même
exclusivement des publics en FI.
La formation mène à une très forte insertion professionnelle du fait de sa nature même (les diplômés du
master ont vocation à valider le DSN).
Conclusion
Points forts
• Une très importante dimension professionnalisante,
Point faible
• Un manque de formalisation des processus d’évaluation et de pilotage.
Recommandation
• Mener une réflexion sur la formalisation de l’évaluation de la formation.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Droit pénal et sciences criminelles comporte trois parcours : Droit pénal appliqué, Droit pénal
fondamental et comparé franco-allemand et Criminologie. Ce dernier parcours, non exclusivement juridique,
existe en collaboration avec la faculté des sciences sociales.
L'ouverture à l'international est remarquable avec un parcours, unique en France, de droit comparé franco-
allemand et des enseignements dispensés en langue étrangère, notamment par des enseignants universitaires
européens. Les partenariats avec des universités étrangères (Tübingen, Bâle, Innsbruck) sont nombreux et bien
exploités. Un double diplôme, dans le parcours franco-allemand, est possible avec l'université italienne de
Ferrara.
Le lien avec la recherche n'est pas pleinement formalisé. Il se limite à la formation documentaire, à la
méthodologie du mémoire de recherche. Mais, si la majorité des enseignants sont des enseignants-chercheurs
(57 pour 626 heures étudiants), il n'y a pas d'organisation de recherche collective directement intégrée à la
formation.
Le lien avec le monde socio-économique est approfondi. Il se traduit notamment par l'intervention de magistrats
et d'avocats dans les enseignements (12 enseignants professionnels pour 175 heures étudiants) ainsi que par
des conférences hebdomadaires de professionnels. Étant donné que les débouchés de la formation portent
sur des professions règlementées, l'insertion professionnelle est assurée par la préparation aux examens et
concours. Il n'y a pas d'accès à la formation continue.
Les contenus permettent une très bonne ouverture à l'international. Il en va ainsi, notamment, des nombreuses
possibilités de cours donnés en anglais, des séminaires bilingues inspirés des blockseminar allemands. De même,
la faculté propose un DU de terminologie juridique anglaise en parallèle. Une mobilité à l'étranger des étudiants
est possible grâce aux parcours en double diplôme.
La formation assure le suivi du taux de réussite lors du conseil de perfectionnement. Les taux de réussite
sont très satisfaisants : ils varient selon les années en M1 de 74 % à 78 % et en M2 de 92 % à 100 %.
Le taux d'insertion professionnelle est excellent et suivi. Les données fournies par l'Observatoire
régional de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle des étudiants (ORESIPE), montre une
excellente insertion professionnelle, à 100 % à 18 mois et 96 % à 30 mois, même si l'enquête fournie vise 39
diplômés avec 35 réponses (taux de réponse de 80 %, satisfaisant en soi), sans indiquer de quel parcours il
s'agit. Ces données sont présentées lors du conseil de perfectionnement.
L'évaluation interne est assurée de manière satisfaisante par un conseil de perfectionnement. Le conseil de
perfectionnement fonctionne efficacement. Il est composé de deux enseignants-chercheurs, deux
gestionnaires administratifs, un avocat, un élève avocat, quatre étudiants et un ancien étudiant. L'évaluation
des formations est assurée par le biais du conseil de perfectionnement, qui laisse une place réelle aux
étudiants.
Conclusion
Points forts
• Excellente attractivité,
Point faible
• Absence de formation continue et d'alternance.
Recommandations
• Réfléchir à l'ouverture à la formation continue et, éventuellement, à l'alternance.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Droit privé propose un tronc commun en première année et se subdivise en seconde année en quatre
parcours : Droit privé fondamental (parcours recherche uniquement), Droit de la famille interne, international
et comparé (parcours recherche et professionnel), Droit comparé (parcours recherche), Justice, procès et
procédures (parcours recherche et professionnel). Il est fait état, dans l'un des documents du dossier
d'autoévaluation d'un cinquième parcours, Droit des personnes vulnérables (parcours recherche et
professionnel), pour lequel aucune donnée n'a été fournie.
L'ouverture à l'international de la formation est très importante. La mention profite de partenariats avec deux
universités étrangères de Leicester et de Fribourg, qui proposent de doubles diplômes et s'appuie sur la politique
ERASMUS de l'établissement. Des enseignants étrangers interviennent dans les formations et en M2 des cours
peuvent être choisis en langue étrangère (anglais, allemand, espagnol). Des cours de droit anglais sont en
particulier consacrés à la class action (action de groupe du droit anglo-américain).
La formation est très bien adossée à la recherche avec la possibilité de suivre toutes les spécialités dans un
parcours recherche. Les étudiants suivent un stage dans une unité de recherche, le Centre de droit privé
fondamental, qui est rattaché à l'école doctorale Sciences juridiques (ED 101). 52 enseignants-chercheurs
interviennent dans la formation pour 534 heures étudiants.
Les liens avec le monde socio-économique sont assurés par l'intervention de praticiens dans la formation (16
intervenants professionnels pour 192 heures étudiants), qui participent également au conseil de
perfectionnement. En revanche, la formation n'assure ni formation continue ni alternance, mais un stage
obligatoire est requis pour ceux suivant un parcours professionnel et des aménagements sont possibles pour les
salariés qui souhaitent suivre la formation.
Les enseignements sont dispensés de manière classique. Ils prennent la forme de cours magistraux, de travaux
dirigés et de séminaires. Une place minoritaire est faite à l'hybridation.
L'ouverture à l'international est bonne. Des cours en langue étrangère (47 heures étudiants) sont proposés et la
possibilité d'obtenir des certifications de langue étrangère est offerte. Toutefois, le dossier indique qu'il n'y a eu
qu'un seul étudiant en 2020-2021 bénéficiant de cette certification, sans expliquer ce faible chiffre.
Aucune politique de formation continue et d'alternance n'est assurée par la formation. Cependant, les élèves
avocats peuvent effectuer leur projet pédagogique individuel dans la formation (travail individuel requis par la
formation des avocats et pouvant être effectué dans des universités).
La formation indique suivre la réussite dans le cadre du conseil de perfectionnement. Si le taux de réussite
est élevé en deuxième année de master, de 86 % à 94 % selon les années et un peu plus faible en M1, de 66 %
à 94 %, le procès-verbal du conseil de perfectionnement fourni est laconique sur cette question et donne fort
peu d'indications.
Conclusion
Points forts
• Excellente qualité de l'offre d'enseignement, organisée de manière très lisible et prenant en compte les
débouchés,
Point faible
• Absence de politique de formation continue et d'alternance.
Recommandation
• Engager une réflexion pour proposer l'alternance et la formation continue.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Droit public est composé de trois parcours : Droit public général ; Contrats publics - Commande
publique et Droit comparé EUCOR qui présente la particularité d’accueillir majoritairement des étudiants de
trois universités partenaires (Strasbourg, Bâle, Fribourg-en-Brigau).
La formation bénéficie d’une ouverture inégale à l’international. Bien que la mobilité internationale soit ouverte
au sein des trois parcours, c’est le parcours Droit comparé qui présente la plus forte internationalisation. D’une
part, parce que les étudiants français de ce parcours doivent réaliser une mobilité dans l’une des deux
universités partenaires ; d’autre part, parce que le parcours accueille des étudiants suisses ou allemands ; enfin
parce que la formation se déroule en français et en allemand.
La formation semble assez bien adossée à la recherche. Les enseignements sont assurés à 80 % par des
enseignants-chercheurs. Deux parcours prévoient un cours de méthodologie de la recherche pour guider les
étudiants dans la rédaction de leur mémoire. Et l’ensemble des étudiants peut assister aux évènements
scientifiques organisés par les centres de recherche.
La formation intègre certains éléments de professionnalisation en lien avec des acteurs socio-économiques .
La formation compte quelques professionnels parmi ses intervenants et a pu organiser une conférence des
métiers du droit public. Pour autant, c’est le parcours Contrats publics - Commande publique qui présente ici
une singularité puisqu’il s’ouvrira à l’alternance à compter de 2022-23.
La formation diversifie peu ses pratiques pédagogiques. Associant des enseignants-chercheurs et des praticiens,
la formation propose des approches pédagogiques variées mêlant des analyses théoriques à des exercices
pratiques. L’espace numérique est également utilisé comme support des enseignements.
La formation intègre de nombreux contenus en langue étrangère. Tous les parcours proposent 47 heures
d’enseignement de langue (espagnol, anglais, allemand) ainsi que plusieurs certifications communes à
l’ensemble de la faculté. Le parcours Droit comparé offre un enseignement linguistique renforcé avec
notamment un atelier de terminologie juridique allemande et des cours de spécialité en langue allemande.
La formation a su s’adapter pour s’ouvrir à l’alternance Le parcours Contrats publics - Commande publique
s’ouvrira à l’alternance à compter de 2022-2023.
Le suivi de la réussite des étudiants ne semble pas assuré au niveau de la formation. Si les responsables de la
formation indiquent prêter une attention singulière aux moyens d’améliorer la réussite des étudiants, aucune
information n'est fournie pour apprécier les moyens mis en œuvre. Par ailleurs, le taux de réussite est très faible
en M2, 71 % en 2018-19, 39 % en 2019-20 (une conséquence probable du Covid), 72 % en 2020-2021. La
formation s’appuie sur une évaluation interne parcellaire. Certains enseignants organisent une évaluation de
leurs cours via des questionnaires anonymes et facultatifs. On regrettera le caractère non systématique de ces
évaluations.
Un suivi de l’insertion professionnelle et de la poursuite d’études des étudiants est mis en place. Les
responsables de la formation s’attachent à constituer un réseau d’alumni, en s’appuyant sur les
associations étudiantes. Des enquêtes sont également conduites dans le cadre des conseils de
perfectionnement. Le taux d’insertion professionnelle est plutôt satisfaisant.
La formation s’appuie sur des conseils de perfectionnement. La formation organise régulièrement des conseils
de perfectionnement qui permettent d’ajuster la maquette ou les modalités d’évaluation des connaissances.
Conclusion
Points forts
• L’internationalisation du parcours Droit comparé,
Points faibles
• Les baisses constantes d'effectifs,
Recommandations
• Mieux suivre les données d'attractivité et de réussite du diplôme,
• Analyser ces données et réfléchir à des solutions pour améliorer l'attractivité de la formation et la réussite
des étudiants.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Droit social est une formation en deux années avec un parcours unique, les étudiants suivant
l'ensemble des enseignements sur les deux années.
La politique d'ouverture à l'international est très dynamique, avec des propositions originales telles que le
Groupe d’étude franco-allemand sur le contentieux du travail (GEFACT) et le séminaire international du droit
du travail en lien avec le réseau international European working group on labour law, qui permet de faire
travailler ensemble étudiants et enseignants de pays étrangers sur des thèmes de droit.
La formation est bien adossée à la recherche. Le master de droit social est adossé à l'équipe de droit social de
l'unité mixte de recherche Droit, religion, entreprise et société (UMR 7354 DRES). Les étudiants sont en outre
encadrés par des enseignants-chercheurs (55) et incités à réfléchir aux méthodes des études européennes en
droit social par la participation à l'institut thématique interdisciplinaire sur la fabrique de la société européenne
(ITI Makers) .
Les relations avec le monde socio-économique sont très importantes par le biais des partenariats avec les
différents acteurs du monde du travail, qui influent directement sur le contenu de la formation. L'ancienneté de
la formation permet d'entretenir des liens forts avec les entreprises du secteur et favorise le développement de
l'alternance.
Les cours sont assurés classiquement en présentiel. La diversité des méthodes pédagogiques est cependant
remise à la liberté de l'enseignant : travail par petits groupes, pédagogie inversée, résolution collective de cas,
jeux de rôle.
L'ouverture à l'international est assurée par de nombreuses initiatives, de manière efficace. La formation
propose des cours de langue étrangère et des participations à des séminaires internationaux).
L'alternance a été mise en place et permet aux étudiants, soutenus par l'établissement, de conclure des
contrats d'apprentissage ou de professionnalisation (environ une vingtaine par année). Il n'y a pas d'ouverture
directe à la formation continue, mais des aménagements (dispense d'assiduité automatique) sont prévus pour
faciliter l'intégration des salariés voulant rejoindre la formation (trois étudiants ont été inscrits dans ce régime sur
les dernières années).
Le conseil de perfectionnement assure le suivi du taux de réussite. Le taux de réussite en M2 varie ainsi de 85 %
à 96 %.
L'analyse de l'insertion professionnelle des étudiants est réalisée par le conseil de perfectionnement . Le taux,
très satisfaisant, est de 88 % à 18 mois et 94 % à 30 mois (étude de 2018 sur une base de 20 répondants – ce
qui est faible).
Conclusion
Points forts
• Excellente adéquation de la formation avec le monde du travail,
Point faible
• Formation continue trop limitée.
Recommandation
• Développer la formation continue.
Établissements
Université de Haute Alsace - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Économie sociale et solidaire est une formation dispensée à l'Université de Haute-Alsace (UHA) avec
une double diplomation avec l'Université de Marrakech ouverte jusqu'en 2018-19. La formation propose deux
parcours en master 2 (M2) : Développement durable et Territoires et entrepreneuriat solidaire, ouverts à
l'alternance.
Le master Économie sociale et solidaire (ESS) de l’UHA vise à former les étudiants à l’ingénierie de projets
d’intérêt collectif pour le développement territorial, social et solidaire auprès des structures de l’ESS
(associations, coopératives, mutuelles, fondations), de collectivités ou d’organisations internationales. Ce
master est ouvert aux étudiants et aux professionnels (formation continue). Le master ESS est porté par la faculté
des sciences économiques, sociales et juridiques (FSESJ) de l'UHA.
La formation de M2 délocalisée au Maroc jusqu’en 2020, était très ouverte à l’international. Elle continue de
bénéficier de la plus-value d'une coopération durable et structurante (échanges, accueil et projets
internationaux) dans le cadre des partenariats internationaux (Maroc, Tunisie, Sénégal, Côte d'Ivoire). Le dossier
indique des mobilités étudiantes entrantes (hors Erasmus, étudiants extra-communautaires), mais également
des mobilités sortantes de stages internationaux vers des organisations non gouvernementales (ONG) et des
organisations internationales dans le cadre de partenariats internationaux avec le Maghreb, l'Afrique sud
saharienne, les pays communautaires et l'Asie.
Cette formation, adaptée aux spécificités du domaine ESS, est orientée vers la recherche et bénéficie d'un
apport pluridisciplinaire. 23 enseignants-chercheurs et des chercheurs des disciplines de la formation participent
aux enseignements. Le laboratoire et la Chaire ESS sont mobilisés et interviennent dans l'accompagnement par
la recherche et la formation des étudiants (enseignement de méthodes de la recherche en sciences sociales,
enseignement de spécialité, ateliers de pédagogie coopérative inspirée des penseurs historiques de l’ESS).
La formation entretient des relations avec le monde socio-économique et intègre des éléments de
professionnalisation à travers notamment la création en 2020 de la Chaire ESS de l’UHA. Cette Chaire a pour
objectif de soutenir les collaborations entre étudiants, acteurs et chercheurs par ses interventions dans
l’accompagnement des projets étudiants, la promotion de l’ESS dans d’autres formations, des travaux sur
l’engagement et des innovations pédagogiques. 49 professionnels issus de secteurs d’activités divers à l’échelle
régionale, nationale et internationale et représentant des entreprises, associations, mutuelles, coopératives,
ONG, etc., interviennent également dans la formation.
S’agissant de l’insertion professionnelle, en M1 les étudiants effectuent un stage de huit semaines, il est de 24
semaines en M2 sachant que les deux parcours du M2 sont ouverts à l’alternance ce qui permet l’accueil des
étudiants en formation continue, la formation en situation professionnelle allant de novembre à juin et
entrecoupée par une semaine de cours mensuelle. Les projets professionnels (projets réels avec un portage
entrepreneurial), prennent une place prépondérante dans la formation comme en attestent la maquette (6
crédits ECTS en M1 et 21 crédits ECTS en M2) et le compte rendu du conseil de perfectionnement. La formation
à l’entrepreneuriat fait également l’objet d’un bloc de compétences pour l’ensemble des étudiants et
représente 27 crédits ECTS.
Si l’alternance est présentée dans le dossier comme une priorité de la formation des deux parcours du M2, le
nombre d’alternants reste faible (respectivement de 2018 à 2021, trois, cinq et un) tout comme les étudiants en
formation continue (respectivement de 2018 à 2021, cinq, neuf et cinq). Ces chiffres concerneraient les
alternants conventionnés, les autres étudiants seraient également intégrés dans des organisations.
La formation diversifie ses méthodes pédagogiques et l’accent est mis sur une pédagogie coopérative. La
formation propose des modalités variées d’enseignement, à distance et en présentiel. Les espaces
d’apprentissage sont variés : entreprise, quartier urbain, collectivité, université étrangère avec un
accompagnement adapté et l'appui de la Chaire ESS et des mentors (alumni). Les méthodes utilisées pour les
pratiques pédagogiques sont originales dans la mesure où elles s’expriment au travers de voyages apprenants,
dans le cadre de la semaine de l'entrepreneuriat, du théâtre forum, de forums, de conférences gesticulées, et
de semaine internationale dans une université partenaire.
Si l’apprentissage des langues n’est présent que sur trois semestres, l’un des dispositifs phare est le voyage
apprenant organisé avec des partenaires francophones africains. Le dossier n’indique toutefois pas le nombre
d’étudiants obtenant une certification. La formation inclut, également des dispositifs de préparation à la
mobilité entrante avec des séances d’intégration, mais rien n’est précisé sur les mobilités sortantes.
Les contenus et les dispositifs de la formation sont adaptés aux publics de la formation continue et en alternance
dans la mesure où la formation propose un enseignement en distantiel. Par ailleurs, la formation fait intervenir la
Chaire dont l’ingénieur représente un appui pour le public en formation continue. Toutefois, les étudiants en
formation continue ou en alternance conventionnée restent faibles.
De 2018 à 2020, les stagiaires en formation continue étaient respectivement cinq, neuf, et deux. S'agissant des
étudiants en alternance, ils étaient trois, quatre et zéro (pour ceux bénéficiant d'un contrat d'apprentissage) et
zéro, un et un (pour les étudiants bénéficiant d'un contrat de professionnalisation).
La formation définit un processus d’évaluation interne permettant de la faire évoluer dans une démarche
d’amélioration continue. La formation organise l’évaluation des enseignements et de la formation par les
étudiants qui, de 2018 à 2021, se sont davantage impliqués, passant de 1 réponse à 35. La formation, à travers
le conseil de perfectionnement, prend en compte les résultats de cette évaluation dans le cadre d’une
démarche d'amélioration continue : un dialogue avec les acteurs ESS est mené, associé aux interventions des
étudiants, porteur d'innovations pédagogiques.
Le conseil de perfectionnement comprenant notamment des étudiants et des personnalités extérieures à la
formation se réunit deux fois par an pour discuter des réussites des projets confiés aux étudiants, des points de
vigilance, de l’insertion professionnelle des diplômes et propose des initiatives innovantes (suivi et
accompagnement des stages par un réseau de mentors alumni, par exemple).
Conclusion
Points forts
• Une formation attractive,
• Un adossement de la formation à des réseaux ESS régionaux, nationaux et un soutien de la Chaire ESS
de l'UHA créée en 2020, et présente à divers niveaux de la formation,
Point faible
• Un nombre faible d’étudiants en formation continue ou en alternance conventionnée.
Recommandation
• Ouvrir la formation de manière plus forte aux étudiants en formation continue et/ou en alternance.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
La mention de master Finance proposée par l'université de Strasbourg a pour vocation de former les étudiants
aux métiers de la finance, avec une focalisation sur la finance d’entreprise.
La mention est organisée autour d’un M1 tronc commun et de trois parcours de M2 : Audit et conseil financier
(ACF) ; Corporate strategy and finance in Europe (CSFE), support d’un double diplôme avec l’université Charles
de Prague, qui forme les étudiants aux problématiques financières, stratégiques et organisationnelles de
l’internationalisation des entreprises ; Finance d’entreprise et pratique des marchés financiers (FEPMF) qui
couvre des métiers axés sur la finance d’entreprise au sein des institutions financières. L’organisation du parcours
FEPMF le rend compatible avec l’alternance, qui gagne en importance au cours de la période récente.
Le M1 Finance est le tronc commun de la formation, mais les parcours de M2 sont également alimentés par la
première année de la filière de second cycle Économie et finance du diplôme de l'IEP de Strasbourg, et par un
recrutement externe d’étudiants titulaires d’un master 1 dans la discipline.
La dimension internationale, qui est essentielle dans le domaine, est affirmée. Elle est notamment au cœur du
parcours CSFE en anglais qui est double diplômant. Toutefois, la mobilité des étudiants est relativement peu
développée, même s’il est souligné une progression. Il faut également noter que l'offre spécifique à
l'international réunit très peu de candidats.
L'adossement à la recherche est indéniable, mais l'apprentissage de la recherche peut être amélioré. Les
enseignants-chercheurs formant l’équipe pédagogique de la mention Finance font pour la plupart partie du
Laboratoire de recherche en gestion et économie (LaRGE) - UR 2364 qui regroupe les enseignants-chercheurs
spécialisés sur les questions financières au sein de l’université de Strasbourg. Cet adossement académique
donne à la mention Finance la capacité à former les étudiants à et par la recherche (théorique et appliquée)
en lien avec de nombreuses problématiques financières. Il serait judicieux que la rédaction du mémoire de
recherche en M2 soit obligatoire pour l'ensemble des étudiants et pas seulement pour ceux désireux de
poursuivre leur étude en doctorat.
Les relations avec le monde socio-économique sont fortes, mais la professionnalisation par la formation
(alternance, formation continue) est partielle. L'équipe pédagogique de la mention entretient des liens avec
les acteurs économiques régionaux et nationaux en s'impliquant soit dans les réseaux tissés par leurs institutions
avec les entreprises (EM partenaires, club des partenaires économiques de l'IEP de Strasbourg, chaire de
Finance comportementale), soit auprès des acteurs sectoriels (Strasbourg, place financière et tertiaire). Il est
regrettable que dans un domaine comme celui-ci la formation continue (diplômante ou seulement certifiante)
ne soit pas davantage développée.
Le parcours de M2 FEPMF (10 étudiants en 2021-22) permet l'alternance. Cette option est présentée comme
moins pertinente dans les autres parcours tout comme en M1, eu égard aux spécificités des débouchés visés et
des moyens disponibles en matière d'ingénierie pédagogique. Toutefois, si des étudiants sont ponctuellement
Les moyens et pratiques mis en œuvre sont adéquats aux ambitions pédagogiques de la formation. Les espaces
d’enseignement incluent les salles de cours classiques (amphithéâtres, salles de travaux dirigés), les salles
spécialisées (informatiques ou de langues, de travaux pratiques) ainsi que les salles de pédagogie active, avec
équipement numérique, visant à développer le travail en groupe et en mode projet (salles connectées,
modulables).
L'ouverture internationale est réelle et les dispositifs pour la soutenir sont pertinents, mais ne concernent qu'une
partie des étudiants. L'enseignement des langues étrangères et en langue étrangère est particulièrement
développé dans la mention. En M1, 46 heures sont consacrées à l'anglais des affaires. En M2, outre la possibilité
de suivre une langue facultative dans certains parcours (CSFE et FEPMF), les enseignements du parcours CSFE
sont totalement délivrés en langue anglaise (323 heures) et une partie de ces enseignements (48 heures) est
mutualisée avec le parcours FEPMF. Toutefois les étudiants inscrits dans le parcours ACF n'apparaissent pas en
mesure de bénéficier, même partiellement, des mêmes possibilités.
L'ouverture à la formation continue et à l'alternance est encore limitée. L'alternance est en démarrage et a été
développée au cours de la période récente, sous la forme de contrats de professionnalisation dans le parcours
FEPMF. Ce développement doit se poursuivre. Toutefois, la formation ne poursuit pas actuellement de politique
structurée en termes de formation continue ce qui est dommage dans un domaine comme celui de la finance
d'entreprise où la demande pour ce type de formation est traditionnellement élevée.
Si la formation accueille ponctuellement des étudiants en formation continue, il n'y a pas de déclinaisons
particulières des formations en termes de certification ou de modalités pédagogiques.
Le suivi et l'analyse de la réussite sont réguliers et s'appuient sur les dispositifs mis en œuvre par l'EM et l'IEP.
L'EM et l'IEP ont mis en place plusieurs dispositifs d'aide à la réussite (écoute, soutien, aides financières). Les
taux de réussite en sont ainsi très élevés (100 % en M1 et de 88 % à 100 % en M2 selon les années). En outre, les
taux de réussite font l'objet d'une analyse par la formation (analyse du taux de réussite en M1 ou des causes
d'échecs en M2 durant l'année 2020-21).
L'insertion professionnelle est suivie, même si les taux de réponse aux enquêtes sont peu élevés. De manière
générale, l'insertion professionnelle est très satisfaisante. Les données fournies par l'observatoire
régional de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle des étudiants (ORESIPE) font ainsi
apparaître des taux d'insertion à 18 ou 30 mois de 88 à 100 % selon les parcours.
Le processus d'évaluation est mis en œuvre de manière efficace et régulière. La formation a défini un processus
d'évaluation interne. Un conseil de perfectionnement qui réunit enseignants, professionnels et étudiants est
organisé au moins une fois par an. Il contribue au développement de la mention en pratiquant son bilan et son
évaluation. Il définit les compétences à acquérir et suggère les améliorations, notamment en termes
d’innovations pédagogiques, en cohérence avec la fiche RNCP de la formation.
Pour les enseignements relevant de l'EM Strasbourg, un questionnaire en ligne est soumis aux étudiants. Il permet
au responsable de formation d’extraire une synthèse quantitative et qualitative pour chaque enseignement,
portant sur six dimensions pédagogiques : adéquation entre les plans de cours annoncés et réalisés, apport de
connaissances/compétences, pertinence de son objectif pédagogique, qualité du matériel pédagogique,
qualités pédagogiques, disponibilité.
Toutefois, les pratiques restent encore en partie hétérogènes entre l'IEP et l'EM Strasbourg en la matière.
Conclusion
Points forts
• Le partenariat avec Sciences Po Strasbourg,
• La pertinence du positionnement orienté vers la finance d'entreprise plutôt que la finance de marché.
Points faibles
• Le faible développement de la formation professionnelle,
Recommandations
• Développer la formation professionnelle,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Ce master de la faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) propose un parcours unique Gestion
Industrielle et Innovation. Ce parcours est néanmoins décomposé de deux formations distinctes. Sur les deux
années du master, il y a une ouverture au public de formation initiale selon un régime classique ou en alternance
(apprentissage et contrat de professionnalisation). Sur la seconde année du master seulement, il y a une
orientation Lean Management et Industrie du Futur, pour le public de formation continue.
Cette mention forme aux métiers de la gestion de production, et offre des compétences en management de
projets, de pilotage des flux physiques et d’informations, de gestion des ressources, d’animation d’équipes, etc.
La première année, mutualisée avec d’autres mentions de la faculté offre les enseignements socles en
management d’entreprise et en gestion de projets, la spécialisation se faisant lors de la seconde année de
formation.
La formation n'a pas encore institutionnalisé de partenariats internationaux malgré un projet ERASMUS +, mais
réalise un effort important sur l'enseignement des langues vivantes étrangères : certification TOEIC et
enseignements de matières appliquées en langues étrangères.
La formation entretient des relations fortes avec le monde socio-économique, comme en témoigne sa
labellisation par le Pôle Véhicule du Futur et intègre des éléments de professionnalisation de manière intensive,
comme en témoigne l'ouverture à l’apprentissage et à la formation continue.
La formation offre un environnement linguistique adaptée à l’international, à travers les enseignements d’anglais
ou d’enseignements disciplinaires en langues étrangères, l’international étant ici pensé comme un débouché
professionnel, mais non l’internationalisation de la formation en tant que telle, qui ne constitue pas un objectif
de cette mention.
Les contenus et les dispositifs de la formation sont adaptés aux publics de la formation continue et en
alternance, qui constitue l’essentiel du public. Cependant, l’adaptation au public de la formation continue se
Les taux de réussite sont excellents, du fait de la sélectivité forte induite par l’attractivité de la
formation, ce qui autorise pour l’heure la formation à ne pas mettre en place des dispositifs
permettant d'améliorer le niveau des étudiants.
La formation a une très bonne connaissance de l’insertion professionnelle des étudiants, dont les
données (plutôt flatteuses) sont régulièrement présentées au conseil de perfectionnement. Le
rattachement à un centre de formation des apprentis pour la majorité du public complète le suivi de
l’insertion réalisé par les services centraux de l’université.
La formation définit un processus d’évaluation interne permettant de la faire évoluer dans une démarche
d’amélioration continue : l’évaluation de la formation par les étudiants est effective et semble prise en compte
dans les conseils de perfectionnement dont le fonctionnement et l’usage semble correspondre aux attendus.
Conclusion
Points forts
• Dynamisme de l'équipe en termes d'innovation pédagogique,
Points faibles
• Formation distincte au sein d’un même parcours pour le public de formation continue dont on ne parvient
pas à savoir si elle vise exactement les mêmes compétences,
Recommandations
• Permettre la spécialisation des étudiants en créant des parcours différents au sein de la mention,
• Identifier clairement les objectifs de la formation continue afin de les distinguer des objectifs professionnels
de la formation initiale,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Histoire du droit et des institutions de l’Unistra est porté par la faculté de droit et comporte un parcours
unique. Issu d’un parcours au sein d’une mention Droit privé/droit public, il est devenu une mention autonome
en 2018.
La formation est ouverte à l’international et largement tournée vers l’Allemagne avec l’organisation annuelle
de séminaires franco-allemand et une collaboration avec l’Université Franco-Allemande (UFA). Le faible
nombre de mobilités entrantes ou sortantes est lié à la nature de la discipline.
La formation bénéficie d’un solide adossement à la recherche, sous forme d’enseignements méthodologiques
répartis sur les quatre semestres, la réalisation de plusieurs travaux de recherche et la participation des
étudiants aux activités de recherche de l’UMR DRES. L’ensemble des EC de la discipline participe à la
formation. Les liens avec la recherche sont l’un des points forts de la formation.
La formation intègre de nombreux éléments de professionnalisation. Des stages sont réalisés chaque année.
Des partenariats existent avec les AM et AD, le CRHSS et la Cour d’Appel de Colmar (on regrette que ne soit
pas détaillé le contenu de ces partenariats). Les étudiants bénéficient aussi des actions mises en place par la
faculté et l’université (rencontres, forum). Les données d’insertion professionnelles sont manquantes, eu égard
au faible nombre d’étudiants (capacité d'accueil à 10, entre 6 et 14 étudiants inscrits chaque année) et au
caractère récent de l’autonomie de la mention. Comme d’autres masters d’histoire du droit, la formation
n’accueille aucun stagiaire de formation continue ou en alternance.
La formation appuie ses pratiques pédagogiques sur les CM et TD. L’hybridation et l’enseignement à distance
ont été introduits pendant la pandémie. L’équipe pédagogique s’implique très fortement dans
l’accompagnement personnalisé des étudiants et dans les enseignements méthodologiques. Les modules ITI
Makers proposent aux étudiants l’apprentissage de techniques et pratiques originales, peu courantes dans les
masters d’histoire du droit (cartographie, bases de données).
La formation inclut des enseignements de langue et des enseignements en langue étrangère (anglais et
allemand). La préparation aux mobilités relève de l’implication de l’équipe pédagogique plus que de la mise
en place de dispositifs spécifiques à la formation, les dispositifs existants sont ceux de la faculté sans que le
dossier permette d'apprécier la déclinaison de ces dispositifs dans le master.
La formation est ouverte aux publics de formation continue et d’alternance, mais à l’image des autres masters
d’histoire du droit, cette possibilité n’est pas pratiquée par les étudiants.
La formation affiche des taux de réussite très élevés (sur les étudiants présents), témoignant de
l’implication de l’équipe pédagogique.
La formation ne dispose pas d’analyse de données d’insertion professionnelle et de suivi des étudiants. La
situation n’est pas inusitée dans les masters d’histoire du droit eu égard au faible nombre d’étudiants (et le
rapport du conseil de perfectionnement témoigne d'un réel intérêt de l'équipe pédagogique pour cette
question), mais une réflexion sur le suivi des étudiants s’impose.
La formation est attentive à faire évoluer et à améliorer en continu les enseignements proposés. Le peu de
données chiffrées sur cette question dans le dossier témoigne d'une relative insuffisance des outils de suivi
fournis par l'université. Mais le conseil de perfectionnement est un lieu d’échange important, dont des
conséquences effectives sont tirées. Le taux de réponse aux questionnaires est à améliorer.
L’autoévaluation témoigne de la dynamique d’amélioration continue de l’équipe pédagogique, et de sa
compréhension des difficultés et des moyens d’amélioration.
Conclusion
Points forts
• Une forte interdisciplinarité,
Points faibles
• Un passage M1-M2 encore fragile,
Recommandations
• Mener une réflexion sur la fidélisation des étudiants du M1,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Management, porté par l'école de management (EM) de Strasbourg, propose un tronc commun en
première année (M1 en apprentissage) et permet en deuxième année une spécialisation dans neuf parcours :
Ingénierie d’affaires (Strasbourg et Alger); Contrôle de gestion ; Supply chain management ; Création
d’entreprise-développement-conseil ; Gestion des ressources humaines ; Marketing et écoute des marchés ;
Marketing et gestion d’évènements ; E-marketing et stratégie digitale et European management studies (EMS).
Ce dernier est un parcours européen dont les étudiants réalisent leur première année de master à l’université
de Reutlingen en Allemagne.
Certains dispositifs spécifiques sont remarquables, mais les échanges internationaux sont, en dehors de ces
dispositifs, limités. L'ouverture internationale de la formation est principalement réalisée au travers du parcours
EMS et de l'implantation en Algérie (parcours Ingénierie d'affaires). 68 étudiants étaient inscrits en 2020-21 dans
les parcours internationaux.
En dehors de ces dispositifs, qui sont indiscutablement des points forts, il y a relativement peu d'échanges
d'étudiants et d'enseignants avec des universités étrangères. Les mobilités sortantes étaient au nombre de 14
en 2020-21, tandis que 10 mobilités entrantes étaient comptabilisées durant cette même année. Du fait de la
présence de ces parcours internationaux, le nombre d'heures enseignées en langue étrangère est très
important (684 heures).
Même si le master vise principalement une insertion professionnelle immédiate, la formation bénéficie d'un
indéniable adossement à la recherche. La mention Management est adossée aux deux laboratoires de l’EM
de Strasbourg : Humans and Management in Society - UR 7308 (HuManiS), qui regroupe 58 enseignants-
chercheurs issus de différentes disciplines (RH, stratégie, marketing, systèmes d’information, supply chain,
contrôle de gestion, audit, management public hospitalier) et le Laboratoire de Recherche en Gestion et
Économie - EA 2364 (LaRGE), spécialisé en finance (27 enseignants-chercheurs).
Bien qu'il ne s'agisse pas de l'objet premier du master, il convient de souligner que régulièrement, des étudiants
ayant validé le parcours poursuivent leurs études dans le cadre d'un doctorat en sciences de gestion et du
management.
64 enseignants et enseignants-chercheurs permanents interviennent dans la formation et 118 non permanents.
Un seul enseignant invité est intervenu ces trois dernières années. Un volume important (535 heures, plus de la
moitié) est assuré par des enseignants-chercheurs et des chercheurs et les étudiants de tous les parcours
bénéficient d'un volume d'enseignement par la recherche qui s'accompagne de la réalisation d'un mémoire.
Ce volume est toutefois limité à quelques heures. Deux sont consacrées à la recherche documentaire et 15
heures à la formation à et par la recherche.
Dans tous les parcours de M2, les étudiants bénéficient d'une préparation à l'insertion professionnelle et à
l'entrepreneuriat. Cela prend par exemple la forme de la préparation de business plan, de la formation à la
gestion de projet ou encore celle d'enseignements en entrepreneuriat.
Par ailleurs, un cours de "technique de recherche d'emploi" figure au programme. Les besoins socio-
économiques du territoire sont exposés par les partenariats socio-économiques lors de forums (Alsacetech,
Les pratiques pédagogiques sont pertinentes et adaptées aux différents publics accueillis. La formation a ainsi
obtenu le label "diversité" pour les dispositifs mis en place pour autoriser un accès aux personnes en situation de
handicap ou les sportifs ou artistes de haut niveau.
La formation permet aux étudiants d'acquérir les compétences linguistiques permettant une carrière à
l'international. Un volume important d'heure est dispensé en langue étrangère (684 au total entre les cours en
anglais et ceux en allemand). Cela est principalement dû au parcours EMS qui en regroupe les deux tiers
(principalement en allemand). Un peu plus de 200 heures de cours en anglais sont dispensées entre le M1 et les
différents parcours de M2.
La formation continue et l'alternance sont particulièrement développées dans la formation. La formation est
ouverte à la formation continue (en moyenne 55 personnes) et à l'alternance (entre 250 et 230 personnes en
contrat d'apprentissage ou de professionnalisation).
Les taux de réussite sont régulièrement remarquables dans tous les parcours.
Sur la période d'évaluation, les taux de réussite de la mention n'ont jamais été inférieurs à 96,44 %, aussi bien
en M1 qu'en M2.
L'insertion professionnelle des diplômés est conforme aux attentes, mais les taux de réponse aux
enquêtes sont relativement faibles. Les enquêtes d'insertion professionnelle sont réalisées 6 ou 12 mois après la
diplomation par l'EM, notamment à l'occasion de la cérémonie de remise des diplômes. L’enquête
des diplômés 2020, réalisée, en 2021 montre un taux d'insertion tout à fait correct.
Il faut noter toutefois le faible taux de réponse à cette enquête. Le taux d'insertion de la promotion 2018
est à 18 mois de 85 %, ce qui est correct, toutefois le taux d'adéquation niveau de formation/ emploi n'est
à
18 mois que de 64 %. Une analyse de cette insertion est présentée lors des conseils de
perfectionnement. Ainsi lors du conseil du 17 mars 2021, le constat est fait que plus de la moitié des
diplômés ont signé un contrat de travail avant leur diplomation avec un taux de CDI supérieur aux deux
tiers. De même, assez logiquement, est noté un faible taux de poursuite d'études.
Conclusion
Points forts
• L'ouverture internationale au travers du parcours EMS et de l'implantation en Algérie (parcours Ingénierie
d'affaires),
Points faibles
• La faiblesse des mobilités internationales en dehors des parcours et dispositifs dédiés,
Recommandations
• Développer les mobilités internationales pour les étudiants en dehors du parcours EMS et permettre aux
étudiants des autres parcours de réaliser une partie de leur master à l'étranger,
• Réduire les risques d'une concurrence entre le parcours Contrôle de gestion et le master CCA de l'EM.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
La mention de master Management de l'innovation portée par la faculté des sciences économiques et de
gestion (FSEG) propose quatre parcours. Un seul de ces parcours, Management international de l'innovation
(M2I), est organisé sur les deux années de master. Organisé dans le cadre d'une collaboration avec l'université
de Fribourg, il permet une double diplomation française et allemande. Les trois autres parcours sont proposés
exclusivement en M2 : Ingénierie de projets innovants (IPI) destiné à doter les docteurs de compétences
managériales et d’aptitudes complémentaires requises par les entreprises et les organismes d’innovation ;
Management et ingénierie de la créativité (MIC) ; Stratégie de la propriété intellectuelle et innovation (SPII),
exclusivement en formation continue et prépare, dans le cadre d'une évolution de carrière, à des
responsabilités de management de la propriété intellectuelle en entreprise ou dans la recherche publique.
L'ouverture internationale de la mention est forte notamment à travers le parcours M2I et le partenariat avec
l’université de Fribourg. Le parcours M2I, qui résulte d'un partenariat avec l'université de Fribourg permet aux
étudiants d'obtenir un double diplôme français et allemand. Le M1 se déroule en Allemagne, tandis que le M2
est partagé entre le premier semestre à l'Unistra et le second en entreprise. En outre les autres parcours recrutent
des étudiants internationaux.
L'adossement à la recherche est conséquent dans la mention. La plupart des parcours, à l'exception du
parcours IPI qui accueille des étudiants titulaires d'un doctorat, proposent des modules d'initiation à la
recherche (81 heures au total, dont 30 heures dans le parcours MIC ou 33 heures dans le parcours M2I) et la
rédaction d'un mémoire auxquels s'ajoutent sept heures consacrées à la recherche documentaire.
En outre, 430 heures au total sont assurées par des enseignants-chercheurs, contre 328 par des professionnels
du domaine. Toutefois, le nombre d'enseignants-chercheurs intervenants annoncé est très élevé (58), ce qui
laisse penser que leurs interventions sont courtes et ponctuelles.
Enfin, 81 heures sont consacrées à la formation à et par la recherche.
Les liens entre la formation et le monde socio-économique sont cohérents avec l'objectif professionnalisant.
Plusieurs parcours, MIC et SPII notamment, sont ouverts à la formation continue, le parcours SPII l'étant
exclusivement. Ces parcours ont été construits afin d'accueillir des profils de personnes dont les compétences
principales relèvent d'autres champs que ceux du management. L'ensemble des parcours met en œuvre des
dispositifs de professionnalisation.
Au total les étudiants doivent réaliser 20 semaines de stage sur l'ensemble du cycle. En outre la formation prend
en compte les besoins socio-économiques, notamment en associant des acteurs locaux.
Par ailleurs, 47 professionnels interviennent dans la mention pour un total de 328 heures.
Il convient également de souligner la variété et la pertinence des dispositifs pédagogiques. De toute évidence,
l'équipe pédagogique est active en termes d'innovations pédagogiques et sait proposer aux étudiants des
dispositifs adaptés, ce qui est cohérent d'ailleurs avec la thématique du master. Il est notable que cela
s'accompagne de dispositifs de suivi, d'évaluation et de gestion de la qualité, développés et pertinents, ce qui
est indispensable au pilotage de l'innovation.
L'organisation du master, notamment du parcours M2I, l'oriente de fait vers l'international. Cela est moins clair
pour les autres parcours. En 2020-21, 12 étudiants ont bénéficié d'une mobilité entrante et 13 d'une mobilité
sortante (les chiffres des années précédentes sont similaires ou très proches). 52 heures de la discipline sont
enseignées en anglais.
Les multiples possibilités de parcours permettent l'inclusion de profils très variés. C'est le cas des étudiants en
formation initiale, en reprise d'études, profils d’ingénieurs souhaitant développer une double-compétence ou
préparer une évolution de poste impliquant des responsabilités managériales, chercheurs, etc.
Ces possibilités combinent la formation initiale, la formation continue et la formation professionnelle. Le nombre
de stagiaires en formation continue est en forte augmentation. Il était de 20 en 2018, 30 en 2019 et est de 37 en
2020 dont, cette dernière année, 14 dans l'offre spécifique dédiée à la formation continue.
Les taux de réussite connus sont très élevés, mais n'apparaissent pas analysés. Le taux de réussite est sur les
trois années de 100 % en M1 (réussite des 12 étudiants inscrits) et de 100 % pour les parcours de M2 IPI, M2I et
MIC. Toutefois, les données pour le parcours SPII sont absentes, alors même que ce parcours représente
40 % des effectifs de M2. Par ailleurs, la formation ne semble pas analyser ces données.
Les taux d'insertions sont satisfaisants. L'enquête d'insertion (sur les diplômés 2018) montre des résultats
satisfaisants notamment à 30 mois. Les taux d'insertion à 18 mois sont un peu en dessous tout en restant tout à
fait corrects en termes d'emploi, mais aussi d'adéquation entre l'emploi et le niveau de qualification. 91 %
des étudiants diplômés sont en emploi à 18 mois et 100 % à 30 mois. Cela confirme la pertinence du
master et son adéquation aux demandes et besoins de l'environnement socioéconomique. Toutefois
65 % seulement ont un emploi stable et en adéquation avec leur niveau de formation à 18 mois (contre 96 %
et 83 % à 30 mois). Le taux de réponse aux enquêtes d'insertion est bon (80 % en 2020-21).
Le processus d'évaluation interne proposé par la formation devrait être amélioré. Le conseil de
perfectionnement de la mention semble se réunir régulièrement. Toutefois il regroupe peu de personnes (a
priori trois membres présents, par exemple, lors de la réunion de 2021). Cependant, les parcours semblent
avoir leur propre conseil de perfectionnement. En outre, suivant les parcours, les dispositifs d'évaluation sont
Conclusion
Points forts
• La co-diplomation franco-allemande,
• La complémentarité des parcours qui permet de viser des publics variés, mais avec une offre de formation
qui reste pertinente et adaptée,
Points faibles
• L'attractivité du M1 et des parcours MIC et SPII en M2,
Recommandations
• Suivre de plus près l'attractivité du M1 et des parcours MIC et SPII de M2,
• Développer les liens entre les parcours et les interactions entre les groupes,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Management et administration des Entreprises (MAE), porté par l'école de management (EM) de
Strasbourg, permet l'acquisition d'une double compétence avec une formation généraliste en gestion,
complémentaire à une formation de base dans un autre champ disciplinaire ou à une expérience
professionnelle.
La mention propose en M1 un tronc commun destiné à des titulaires d'une licence hors du champ de la gestion
et organisé en deux parcours : Entrepreneuriat et Management du tourisme. En M2, six parcours sont offerts.
Quatre de ces parcours ne sont proposés qu'en M2 : Management et administration des entreprises cycle
étudiant (pour des étudiants ayant validé une première année de master ou titulaire d'un master en dehors de
la gestion) ; Management et administration des entreprises cycle cadre (exclusivement en formation continue,
pour un public en reprise d'études) ; Management et administration des entreprises Ingénieur Manager
Alsacetech (pour des étudiants déjà titulaires d'un diplôme d'ingénieur dans une des écoles du réseau
Alsacetech) et Management des organisations de santé et médico-sociales (MOS), en formation continue pour
des cadres de santé ou de structures médico-sociales en reprises d'études. Les deux derniers, Management du
Tourisme (MT) et Entrepreneuriat (ME) sont la poursuite en M2 des deux parcours de M1, mais sont également
accessibles à des étudiants ayant validé une première année de master ou titulaire d'un master d'une autre
mention.
La formation est ouverte à l'international, même si les mobilités sont inexistantes. Une convention de partenariat
a été signée en 2019 avec l’Université Internationale Abulcasis des sciences de la santé (IASS) à Rabat au Maroc
pour proposer un double diplôme (parcours Management des organisations de santé et médico-sociales).
Cette convention a été reconduite en 2021-22 et, en dehors de la période Covid, a concerné 23 étudiants. Ce
partenariat s’inscrit dans une collaboration plus globale entre l’Unistra et l’IASS dans le domaine des sciences
de la santé. Par ailleurs, le parcours Management du tourisme intègre en double diplôme les étudiants du
programme "Grande École", et est ouvert aux étudiants internationaux.
Au regard de la finalité spécifique de la formation (plus de 80 % des inscrits ne suivent que la seconde année
du master), les mobilités entrantes et sortantes sont inexistantes.
La formation bénéficie d'un adossement à la recherche conséquent. Les étudiants sont initiés à une démarche
méthodologique de recherche à l’occasion de la réalisation de leur mémoire. Un cours de méthodologie de
15 heures est ainsi prévu dans chaque parcours de la mention.
Les étudiants sont par ailleurs conviés à des workshops de recherche ou grand public des chaires d'entreprises
de l'EM et à des séminaires d'axes des deux laboratoires de recherche.
Les contenus et les dispositifs de la formation sont bien adaptés pour permettre son ouverture à l’international.
Chaque parcours propose un cours de 20 heures minimum d'enseignement d’anglais. Les étudiants ont accès
au Language learning center de l'EM (TOEIC et TOEFL et WidaF sont possibles) ainsi qu’à la plateforme d’e-
learningGofluent.
Des cours disciplinaires sont assurés en anglais dans tous les parcours. Les étudiants sont aussi sensibilisés à la
dimension européenne via le module CLUE (Crosscultural skills, Language excellence, Uncommon activities,
European leadreship). L’EM dispose d’une plateforme (Jobteaser) proposant des offres de stages à l’étranger.
La bourse Escale aide les étudiants à la mobilité internationale (projet d’études/professionnel) sur critères
sociaux. Les fonds de cette bourse sont alimentés par des entreprises via la fondation de l’Unistra, mais aussi via
l’association des alumni.
D’autres bourses pour la mobilité internationale sont disponibles telles que les bourses d'aide à la mobilité
internationale (AMI), via le CROUS, ou les bourses Erasmus.
Les parcours et calendriers sont construits pour s’adapter aux différents publics. Les calendriers sont adaptés
aux publics cibles, soit à temps plein, en alternance ou en dehors du temps de travail. Les apprentis peuvent
s’appuyer sur le service stages et alternances pour la recherche d’un contrat ou d’une convention de stage.
Un accompagnement individualisé est proposé en FC par le service Cap Career.
Campagne d’évaluation 2022 – 2023 - Vague C
Département d’évaluation des formations 2
3. L’attractivité, la performance et la pertinence de la formation
La formation bénéficie d'une attractivité forte qu'elle suit et analyse. Le nombre de candidats est en forte
hausse. Il est de 386 en 2020 contre 291 en 2019. Si le nombre d'inscrits dans les parcours proposés en M1 (20
inscrits) reste proportionnellement assez faible, le nombre d'inscrits en M2 (134) est suffisant pour permettre à
l'ensemble des parcours de disposer d'un effectif suffisant (entre 16 et 35) au regard de la finalité de la
mention.
Différents moyens de communication sont mobilisés pour diffuser l'information auprès des
candidats potentiels : une page dédiée sur le site, une plaquette, la participation de l'équipe
pédagogique à divers salons (régionaux et nationaux, Journées des universités et des formations
postbac), à la journée portes ouvertes de l’université et l’organisation d’une soirée spéciale « reprise
d’études » en distanciel. Un contact référent est identifié sur tous les supports de communication
pour orienter les candidats sur la formation et ses débouchés. Des statistiques sont tenues à jour afin
d'étudier l'évolution des candidatures et analyser leurs provenances.
Les taux de réussite sont élevés et suivis par la formation. Les taux de réussite sont compris selon les années
entre 85 % et 84 % en M1 et entre 90 % et 96 % en M2. Ces taux de réussite sont suivis pour repérer les
difficultés des étudiants et mettre en place des actions correctives. Divers outils existent : fiche de suivi
individuelle, cellule d'écoute, tutorat. Deux services s'occupent plus particulièrement de l'accompagnement
professionnel : Cap Career et stages et alternance. Enfin, le service des bourses et de l'action sociale
accompagne les étudiants ayant des difficultés personnelles et financières et des aménagements de cursus
peuvent ainsi être proposés.
L'insertion professionnelle qui est satisfaisante est régulièrement suivie est analysée par la formation.
L’insertion professionnelle et la poursuite d’études des diplômés au regard du marché de l’emploi font l'objet
d'enquêtes par l’Observatoire régional de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle
des étudiants (ORESIPE) pour mesurer l’adéquation de l’offre de formation aux besoins du marché. Les critères
retenus sont : adéquation emploi niveau de qualification, revenu net mensuel médian, type de contrat,
secteur d’activité, emplois occupés et modalité d’obtention de l’emploi. L’EM réalise aussi une enquête
annuelle de suivi de l’insertion professionnelle auprès des diplômés. Le taux d'insertion à 18 mois est, pour la
mention, de 91 % et le taux d'adéquation emploi/formation est de 84 %. De même, pour les parcours
Entrepreneuriat et Tourisme, le taux d'insertion professionnelle à 18 mois est compris entre 83 % et 86 %.
Un processus d'évaluation cohérent est mis en place par la formation. Un questionnaire en ligne est soumis aux
étudiants. Il permet au responsable de formation d’extraire une synthèse quantitative et qualitative pour
chaque enseignement, portant sur six dimensions pédagogiques (adéquation entre les plans de cours
annoncés et réalisés, apport de connaissances/compétences, pertinence de l’objectif pédagogique, qualité
du matériel pédagogique, qualités pédagogiques, disponibilité).
Ces évaluations, confidentielles, servent à l’amélioration continue des enseignements. Les conseils de
perfectionnement annuels associent l'ensemble des parties prenantes (diplômés, entreprises, étudiants,
responsables pédagogiques, représentants de la bibliothèque, de l'Unistra).
Conclusion
Points forts
• Le partenariat international,
Point faible
• Le faible nombre d'inscrits en M1.
Recommandation
• Développer l'attractivité du M1.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
La mention de master Management et commerce international (MCI), portée par la faculté des sciences
économiques et de gestion (FSEG), comprend un seul parcours dénommé Management des projets
internationaux. Le master entend former les étudiants aux métiers du management des projets dans un contexte
international dans une finalité d'insertion professionnelle immédiate. Il affiche une double spécificité : une
expertise en management de projet et des connaissances solides sur le volet international, tant en
compétences linguistiques, qu’en soft skills ou hard skills. Les diplômés sont censés être capables de gérer des
projets complexes dans un contexte international, ce qui suppose de bien connaître l'ensemble des fonctions
de l'entreprise, de maîtriser les méthodes et outils spécifiques du management de projet (PMI, Prince2 et SCRUM)
et de se comporter de manière pertinente dans des situations multiculturelles.
La formation présente une forte dimension internationale, même sans offre internationale spécifique. Outre un
nombre important d'enseignements en anglais (plus de 40 %) ou portant sur des thématiques internationales
(développement international, financements internationaux, fiscalité internationale, etc.), l'équipe
pédagogique est en partie internationale, comprenant des professeurs internationaux (de l'université St Thomas
et de HEC Montréal) ainsi que des professionnels ayant travaillé principalement à l'étranger.
Par ailleurs, la formation bénéficie d'une certification internationale, le Certified Associate in Project
Management (CAPM) dont le programme est géré par le Project Management Institute (PMI), qui constitue une
référence mondiale.
Cette internationalisation est confortée, d'une part, par l'encouragement des mobilités ERASMUS (15 étudiants
ont bénéficié en 2020-21 d'une mobilité sortante contre 13 en 2019 et 9 en 2018) et, d'autre part, par l'obligation
de réaliser l'un des deux stages de six mois prévus dans le cursus à l'étranger.
Malgré sa finalité d'insertion professionnelle immédiate, la mention ne néglige pas la formation à et par la
recherche. Il existe un cours spécialement dédié à la recherche bibliographique et à l'éthique du chercheur
ainsi que 15 heures de méthodologie de la recherche. Á cela s'ajoutent cinq heures consacrées aux méthodes
de recherche documentaire. Les étudiants réalisent un mémoire de recherche en M1 et M2 dont l'objet est
notamment une réflexion scientifique problématisée et argumentée.
19 enseignants-chercheurs interviennent dans la formation (130 heures en M2 et 193 en M1) qui sont
principalement rattachés au laboratoire Bureau d’économie théorique et appliquée (BETA), UMR 7522, ou
associés à des laboratoires étrangers (HEC Montréal ou université de St Thomas, Minnesota).
Tout en ne proposant ni formation continue ni alternance, la formation entretient des relations avec le monde
socio-économique et intègre des éléments de professionnalisation. La formation ne dispose d'aucun parcours
spécifique à la formation continue (ni aucune inscription de stagiaires) ou ouvert à l'alternance. Si
l'internationalisation de la formation est avancée par la formation pour expliquer cette situation, cette
explication n'apparaît pas insurmontable.
En revanche, la formation a su développer des liens forts avec le monde socio-économique. La prise en compte
directe des besoins des entreprises en management de projet est permise par la présence et les multiples
interactions avec les chefs de projets : le co-responsable du master est consultant en management de projet
La formation propose des pratiques pédagogiques diversifiées. La diversité des intervenants est présentée
comme amenant de multiples pédagogies, plus ou moins pratiques et plus ou moins axées sur des classes
inversées. Les conseils de perfectionnement ont permis des retours successifs sur les enseignements, et ont
facilité les échanges entre intervenants.
La pédagogie mobilise des dispositifs tels que des études de cas concrets et/ou en salle informatique avec les
logiciels professionnels.
Les contenus et les dispositifs de la formation ont été particulièrement adaptés pour permettre son ouverture à
l’international. Le deuxième stage (M2) est obligatoirement à l’étranger et en management projet et/ou sur un
aspect international.
40 % des cours du parcours sont en anglais, sans compter les heures de cours d’anglais et de LV2 (380 heures
d'enseignements disciplinaires en langue étrangère et 25 heures de langue étrangère). Les étudiants doivent
présenter à la fin du M2 une certification niveau C1 en anglais, une certification niveau B2 dans une LV2 et une
certification niveau C1 en français (dans le cas d’élèves non francophones).
Aucune adaptation n'est prévue pour les publics de la formation continue et en alternance. Alors que la
formation considère avoir atteint un niveau de 5/5 pour son adaptation au public spécifique de formation
continue ou en alternance, aucune information ne permet de l'établir. Au demeurant l'absence de tout inscrit
en formation continue ou en alternance ne préjuge pas d'une quelconque opposition à l'accueil du public de
la formation continue, mais démontre que l'accès de ces publics spécifiques à la formation n'est pas réellement
facilité.
La réussite des étudiants fait l'objet d'une attention précise de la formation. Le suivi de la réussite des
étudiants est assuré chaque semestre, avec un retour du secrétariat sur les notes. Une réunion
mensuelle est organisée avec les étudiants pour la remontée d'informations sur l'EDT et les
enseignements.
En outre, le conseil de perfectionnement analyse les échecs, les redoublements et les moyennes de classe
par matière. Ainsi, sur les trois dernières promotions, un seul étudiant n'a pas validé aucun crédit ECTS et les
taux de réussite sont élevés aussi bien en M1 (92 % à 96 %) qu'en M2 (78 % à 85 %), même si aucun dispositif
d'accompagnement ne semble en place.
La formation dispose d'un processus d'évaluation efficace et reconnu. La formation fait l'objet d'une
évaluation écrite anonyme par les étudiants qui a permis d'apporter des améliorations à la formation.
Par ailleurs, la formation dispose d'un conseil de perfectionnement réunissant chaque année, outre la
direction, des étudiants, des enseignants et des intervenants professionnels. Celui-ci est notamment l'occasion
d'analyser les principaux indicateurs (attractivité, insertion…), les résultats des différentes évaluations
(étudiants et enseignants) et les difficultés dans l'organisation et le fonctionnement de la formation
(enseignements, examens, planning…).
Pour les intervenants professionnels, il existe un suivi particulier à travers les retours du conseil de
perfectionnement et par de multiples discussions avec les co-responsables de la formation.
Cette formation a obtenu en 2015 un prix d’excellence en raison notamment de la démarche qualité
progressivement mise en place depuis 2013, notamment l’utilisation systématique de conseils de
perfectionnement, et qui visait la certification « qualité » de l’ensemble des activités tant pédagogiques
qu’administratives.
Conclusion
Points forts
• Le niveau visé pour les étudiants est ambitieux et pertinent et correspond à ce qui est attendu sur le marché
de la gestion de projets internationaux,
• L'ouverture internationale,
Points faibles
• Le développement insuffisant de la formation continue,
Recommandations
• Développer la formation professionnelle en ouvrant la formation au public de la formation continue ou en
proposant des modules sous forme de formations certifiantes,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Monnaie, Banque, Finance, Assurance est une mention de master composée de trois parcours :
Assurance et Gestion des Risques (AGR), Conseiller de Clientèle Professionnelle (CC Pro) et Chargé d’Affaires
Entreprises (CAE). Il est porté par la faculté de sciences économiques et de gestion, le parcours AGR étant par
ailleurs positionné au sein de l'Institut Thématique Interdisciplinaire (ITI) Makers. Chaque parcours est proposé
sous la forme de l'alternance, dès la première année de master pour CC Pro et en seconde année pour AGR.
Ils visent à former aux métiers du conseil en investissement et/ou la gestion de risque, dans les secteurs
bancaires, assurantiels, et industriels en front-office à un public étudiant sortant de formations généralistes en
économie gestion.
La formation est très faiblement ouverte à l'international, à l'exception d'une aide administrative à la mobilité
sortante, qui ne semble pas constituer une priorité de cette mention, malgré la volonté marquée de
l'établissement de se distinguer sur ce point.
L'adossement à la recherche passe avant tout par une présence effective d'enseignants-chercheurs et de
chercheurs dans l'équipe pédagogique, ce qui assure plus de 60 % des enseignements. Très fortement
professionnalisante, la formation n'identifie de possibilité de poursuite en doctorat que pour le parcours AGR ;
cela se traduit par un effort plus marqué de formation à et par la recherche dans ce seul parcours.
Les relations avec le monde socio-économique sont importantes, et ce sur l'ensemble des parcours auprès
des organismes professionnels ad hoc, qui semblent associés de manière effective aux organes de pilotage
de la mention et participent à une part importante de la formation ainsi qu'aux dispositifs de
professionnalisation.
L'alternance présente dans la formation explique en partie le peu d'ouverture à l'international et de mobilités
étudiantes. Cependant, l'alternance n'est pas obligatoire pour le parcours AGR, il serait bénéfique pour la
formation de développer des mobilités.
L'organisation vise avant tout à permettre l'alternance, qui est impérative et présente dès le M1 pour les parcours
CC Pro et CAE, et qui est rendue possible, sans être impérative pour le parcours AGR. Cette contrainte
organisationnelle forte explique que des dispositifs d'accueil des publics de formation continue ne sont pas
priorisés.
En revanche l'absence d'informations plus précises sur l'origine et le profil des candidatures ne permet pas une
politique de suivi des évolutions que la mention connaît ou la mise en œuvre de mesures correctrices, malgré
la diversité forte des publics visés en entrée.
L'insertion professionnelle et le taux de diplomation sont excellents (proches de 100 %). Il est
donc probable que ce très fort taux, ainsi que la bonne insertion professionnelle et la relative
adéquation des emplois obtenus par les jeunes diplômés au regard des objectifs visés et du marché de
l'emploi (même si le dossier ne donne à connaître que la situation du parcours GRA, compte tenu du
rattachement récent des deux autres parcours à la FSEG) ne plaident pas nécessairement pour des
mesures correctrices fortes ni pour analyse plus précise. Cependant, cela serait souhaitable.
Conclusion
Points forts
• La formation est, selon les parcours, pour partie ou intégralement ouverte à l'apprentissage,
Points faibles
• Formation qui apparait plus comme une juxtaposition de parcours très indépendants que comme une réelle
mention de master,
• Formation à et par la recherche limitée pour deux des trois parcours de la mention.
• Construire de manière plus progressive en M1 des spécialisations afin d'éviter de faire apparaître cette
mention comme la simple juxtaposition de trois formations hermétiques et indépendantes.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Qualité, hygiène et sécurité de la faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) propose
un unique parcours nommé Management de la qualité. Il forme aux fonctions de responsable qualité,
responsable QSHE (Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement), consultants et auditeurs qualité. Ouvert tant aux
étudiants sortant des cursus économie et gestion qu’aux étudiants titulaires d’une licence du domaine
scientifique. La première année de master (dont les enseignements sont mutualisés avec d’autres formations
en management de la faculté) offre les enseignements socles en management d’entreprise et en gestion de
projet, les enseignements plus spécialisés liés au management de la qualité étant très majoritairement dispensés
en M2.
La formation en revanche est faiblement ouverte à l’international si ce n’est par la possibilité qu’elle offre de
stage hors les frontières nationales et de mobilité sortante sur le semestre 1.
Les liens avec le monde professionnel, les organisations du secteur, le tissu local traduisent la maturité de cette
formation ; la formation à l’entrepreneuriat, identifiée comme non pertinente dans le secteur professionnel visé,
n’est en revanche pas organisée.
La mention accueille des publics d’horizon très divers, et une adaptation des contenus (sans que l’on puisse en
savoir davantage sur le dispositif) au profil des publics de formation continue arrivant en M2 est organisée.
Malgré un choix assumé de ne pas mettre l’internationalisation au cœur du projet, l’enseignement de l’anglais,
la certification TOEIC et la présence de plusieurs enseignements disciplinaires en langue anglaise confortent les
compétences linguistiques de manière satisfaisante.
Le master est proposé en alternance sur les deux années et ouvert en formation initiale, malgré la diversité des
voies d’accès et des différentes compétences en sciences de gestion acquises en amont par les étudiants.
Cela donne lieu à un cursus uniforme pour le public de formation initiale.
Les taux de réussite semblent excellents, et ce malgré la diversité des publics entrants évoquée ; cet état de
fait n’a pas amené l’équipe pédagogique à amender la formation ou la stratégie de recrutement.
L'analyse de l'insertion professionnelle n'est pas parfaitement objectivée dans le dossier. Ainsi, la
présence de 20 % (sur l’échantillon faible de répondant à l’enquête, et sur un seul exercice) de
diplômés sans emploi à 30 mois aurait mérité une analyse, d’autant qu’elle surprend compte tenu de l’accent
fort donné à la professionnalisation dans la formation et la pertinence du secteur d’activité visé. À cette
exception notable, les enquêtes indiquent une bonne insertion, en adéquation avec la cible de la mention.
La démarche qualité (par ailleurs intrinsèque à un master dont il s’agit du cœur de cible) semble effective,
que ce soit à travers la certification qualité de la FSEG et ses conséquences dans le pilotage de la mention ou
celle imposée par le centre de formation des apprentis auquel la formation est rattachée. Cela participe au
processus d’amélioration continue de la formation, même si le dossier ne permet pas d'apprécier clairement
les effets produits. Il en est de même pour l’évaluation de la formation par les étudiants, du suivi des
enquêtes d’insertion, et l’effectivité du conseil de perfectionnement. L’ensemble des dispositifs semblent
bien en place, mais peu d'éléments permettent de juger de leur efficacité.
Conclusion
Points forts
• Dispositifs pédagogiques originaux et pertinents,
• Forte professionnalisation de la formation, aidée par des liens effectifs avec le monde professionnel.
Points faibles
• Faible internationalisation,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
La mention de master Science politique de l’Institut d'études politiques (IEP) Strasbourg s’inscrit, conformément
au projet d’établissement de l'université de Strasbourg, dans une perspective pluridisciplinaire. Elle prépare, au
regard des parcours proposés, à des métiers dans les domaines variés tels que l’action publique, la culture,
l’organisation du travail, la communication ou les risques technologiques en santé et environnement.
En pratique, la formation, ouverte aux étudiants en quatrième année d’IEP et à d’autres étudiants titulaires
d’une licence, est composée d’une première année préparatoire aux quatre parcours de seconde année. La
première année propose une formation générale en sciences sociales, et en science politique en particulier. La
deuxième année propose quatre parcours : Communication politique et institutionnelle, Politique et gestion de
la culture, Santé, environnement, politique, et Sciences sociales du politique. Ce dernier parcours est le plus
spécifiquement ajusté à la préparation des études doctorales, même s'il peut aussi avoir d’autres finalités.
La formation est également ouverte à l’international. La formation, dans le cadre de partenariats internationaux,
accueille des collègues étrangers. La mobilité entrante des étudiants, compte tenu du recrutement au sein de
l’IEP, est peu développée, sauf dans le parcours Santé, environnement, politique.
La formation bénéficie d’un fort adossement à la recherche. Le projet pédagogique est double :
professionnalisation et recherche, via une formation à la recherche par la recherche. À cet effet un dialogue
avec les autres sciences sociales, mais également avec les sciences de la nature (en collaboration avec la
faculté de médecine) valorise l’interdisciplinarité.
Adossé à l'unité mixte de recherche Sociétés, acteurs et gouvernements en Europe (SAGE), dont les membres
sont très présents dans la formation, le master bénéficie également de l’apport d’enseignants-chercheurs de
l’université de Haute Alsace (Mulhouse). Le master 1 est fortement orienté science politique, mais le dialogue
avec les autres sciences sociales est très présent dans les parcours de master 2.
L’adossement à la recherche est assuré par l’appui du laboratoire SAGE, où les étudiants peuvent faire des
stages, et bénéficient de la présence de chercheurs et d’enseignants-chercheurs pour l’encadrement de leurs
travaux. Dans ces conditions, les questions de l’intégrité scientifique font pleinement partie de la formation.
La formation a développé des partenariats avec divers acteurs du monde professionnel. Les formations, qui
correspondent à des besoins du marché du travail, s'appuient sur des intervenants professionnels extérieurs qui
aident les étudiants dans la recherche de stage et de débouchés professionnels (préoccupation centrale de
la formation) et participent aux conseils de perfectionnement. Les parcours de master 2 sont ouverts à la
formation continue.
La formation s'efforce de permettre une ouverture à l’international. La formation rend également l’anglais,
particulièrement celui des sciences sociales, obligatoire. Elle ne prévoit actuellement pas de dispositifs de
mobilité entrante et sortante des étudiants.
La formation continue est prévue dans les diverses formations de la mention ; l’alternance est en projet pour la
future accréditation.
La formation dispose des moyens de suivre la réussite et l’insertion professionnelle des étudiants. Le suivi du
volume des candidatures et des profils des candidats fait l’objet d’un suivi annuel, comme l’insertion
professionnelle, régulièrement mesurée et se situant à des taux à la fois satisfaisants et stables : au bout
de 18 mois, 80 % des diplômés, parfois plus selon les parcours de master, ont trouvé un emploi.
La formation définit un processus d’évaluation interne. Les formations sont évaluées par parcours, et réalisées
par questionnaires administrés aux étudiants. Des conseils de perfectionnement incluant enseignants,
étudiants, et personnalités extérieures et intervenants professionnels sont réalisés annuellement, tant à
l’échelle des parcours que de la mention.
Conclusion
Points forts
• Formation d’excellence très attractive, et adossée au projet d’établissement (pluridisciplinarité,
internationalisation),
Point faible
• Peu de mobilités sortantes des enseignants et des étudiants.
Recommandation
• Encourager les mobilités sortantes des étudiants et des élèves.
Établissements
Centre de formation universitaire en orthophonie (CFUO) - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Cette formation professionnalisante qui constitue le second cycle d’études pour obtenir le certificat de
capacité d'orthophoniste (C.C.O.) dépend du département des Sciences de la Rééducation et Sciences
Médicotechniques (SRSM) de la faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé de Strasbourg. Deux
parcours sont accessibles aux étudiants, l’un est à orientation professionnelle et l’autre recherche. L’admission
ne se faisant qu’en première année après réussite au concours (numerus clausus : 35 places), tous les étudiants
intégrant la quatrième année d’études ont effectué ce premier cycle.
La formation prend en compte la réalité et de la valeur ajoutée de ses partenariats académiques locaux,
régionaux et nationaux. Les relations entre le Centre de formation universitaire en orthophonie (CFUO) et la
conférence des directeurs d'instituts de formations non médicales de l'ARS Grand Est marquent les liens avec
ses partenaires sur le plan régional. Sur le plan national, l’établissement est membre du Collège des CFUO
(CCFUO). Pour dynamiser le contenu et les dispositifs pédagogiques, l’établissement a intégré la Fédération de
Recherche Langages et communication (FRLC) et fait partie du comité de pilotage de cet ITI qui regroupe des
chercheurs et des responsables de formation en linguistique.
Les étudiants sont préparés à collaborer avec les différents professionnels de santé. Les unités d'enseignement
abordent des situations cliniques clés et/ou de problèmes de santé. Les aspects éthiques du soin sont
enseignés, mais le développement durable ne fait pas encore partie des enseignements de cette formation.
Sans mentionner le lien ou l’apport pour la formation, le rapport indique qu’un membre de l'équipe
pédagogique participe au comité de pilotage d'un institut thématique interdisciplinaire (ITI) soutenu dans le
cadre de l'IdEx.
Cette formation a établi des accords ERASMUS avec la Belgique, l'Espagne et l'Allemagne. Cependant, peu de
mobilités ont été effectuées entre 2019 et 2021. Le CFUO n’a pas de bureau des RI propre, il dépend du
Bureau des RI de la Faculté et de la direction des relations internationales de l’université.
L’adossement à la recherche est certain. Même si seuls 20 % des enseignants sont des chercheurs ou
enseignants-chercheurs, la formation propose un parcours recherche. Un stage d'initiation à la recherche et
des UE de méthodologie scientifique sont au programme. Un MCU et un IR assurent le lien avec les laboratoires
de recherche et la diffusion d’un appel à sujets de stage. Pour ses diplômés, l’établissement souhaite se
rapprocher du Collège doctoral Européen de Strasbourg. La déontologie a une place importante dans cette
formation et une étude est menée pour que la validation des mémoires de stage tienne compte de cet
aspect. Les étudiants doivent rédiger un mémoire de fin d'études, ils ont accès à la bibliothèque de la
faculté et les bibliothécaires sont impliqués dans la formation.
La formation donne une grande importance aux liens avec les orthophonistes et les autres professionnels
associés à l'exercice de la profession, comme en témoigne l’importance des stages dans le cycle d’études et
la diversité des expertises professionnelles des enseignants.
La taille de la promotion permet un enseignement proche des étudiants. Les cours ont lieu en classe et les TD en
demi-groupe. La plateforme Moodle est utilisée pour des dépôts de devoirs par exemple. La formation suit
individuellement les étudiants rencontrant des difficultés et collabore avec la cellule pour la réussite étudiante
d'Unistra. Des réunions en fin d'année associant les promotions et leurs référents sont organisées pour permettre
une amélioration continue de la formation.
Le nombre d’inscrits en formation continue est important (12 par an). Ces étudiants bénéficient de l’assistance
du service de formation continue (SFC) de l'université. Une offre de formation continue spécifique aux
orthophonistes en exercice est à l’étude.
Le rapport souligne la difficulté de suivre l’insertion professionnelle de leurs étudiants puisque l'ORESIPE
n'effectue pas d'enquête d'insertion pour les diplômés du CFUO de Strasbourg .
Durant la crise sanitaire, l’équipe pédagogique s’est formée à la mise en place d'examens en distanciel sur la
plateforme Moodle Examens avec l'aide de l'IDIP et à la dématérialisation des cours. La formation s’appuie sur
les conclusions de son conseil de perfectionnement composé d'enseignants, d'élus étudiants et de
coordonnateurs pour définir les améliorations à envisager.
Conclusion
Points forts
• Formation très bien organisée disposant d’une équipe pédagogique aux compétences variées,
Recommandations
• Poursuivre l'enseignement de l'anglais au deuxième cycle,
• Mettre en place un suivi de l'insertion professionnelle des diplômés du C.C.O. au niveau local.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Cette formation représente les enseignements de la quatrième à la sixième année des études de médecine.
L’application de la réforme du premier cycle R1C ayant débuté en 2020-21 et celle du deuxième cycle R2C
datant de 2021-22 n’étant pas encore appliquée, les étudiants de ce deuxième cycle d’études durant la
période évaluée n’ont pas bénéficié des nouveaux programmes. Les promotions comptent en moyenne 295
étudiants.
L’inscription en DFASM nécessite la validation d’un diplôme de formation générale en sciences médicales
(DFGSM) dont les inscriptions sont ouvertes aux étudiants reçus au concours de première année et aux
candidats admis à la procédure « Passerelles » accès direct en deuxième ou troisième année de médecine.
L’enseignement est organisé en modules qui comprennent un certificat de compétences cliniques, une
formation médicale de base, des stages hospitaliers et gardes obligatoires. Les étudiants de deuxième cycle
deviennent externes et leur classement aux ECN (épreuves classantes nationales) définira les spécialités qu’ils
seront autorisés à suivre durant leur troisième cycle des études médicales.
Le dossier d’autoévaluation déposé par l’établissement pour la formation est lacunaire dans certaines
références et ne permet pas par conséquent de procéder à une évaluation complète de la formation.
Sur le plan des relations internationales, la faculté s’est dotée d’un pôle RI fort. Un vice-doyen délégué RI a été
nommé et les mobilités entrantes (245 sur trois ans) et sortantes (102 sur trois ans) sont encouragées sans aides
financières particulières. Ces chiffres sont très importants et montrent la forte attractivité de la formation sur le
plan international. Pour les étudiants étrangers, des modules d’enseignements adaptés ont été mis en place.
Cependant, on peut regretter que le rapport n'analyse pas le suivi et la réussite de ces étudiants impliqués
dans des mobilités. Pour les années universitaires 2018-19 et 2019-20, le nombre d’inscrits dépassait la
capacité d’accueil, aussi on s’interroge comment la formation s’organise lorsque le nombre d’inscrits dépasse
la capacité d’accueil.
L’adossement à la recherche lors de ce cycle d'études est certain. L'ensemble de la promotion suit une
formation générale à la recherche, sous forme d'enseignements dirigés. Cet apprentissage s'appuie sur une
analyse critique d'articles scientifiques. De plus, les étudiants peuvent suivre un double cursus médecine-
sciences, et tous bénéficient des ressources documentaires de l’université et du CHU.
L’ensemble des enseignants HU sont rattachés à des structures labellisées qui accueillent les stagiaires pour une
durée de quatre à huit semaines. L’équipe pédagogique (310 membres pour 668 heures
d’enseignements) est constituée de nombreux spécialistes de leurs disciplines. Le rapport donne cependant
peu d'informations sur les moyens ou actions, mis en place pour encourager les étudiants à suivre ces doubles
diplômes.
Les modalités d’enseignement sont variées et par l’importance des stages à l’hôpital, les études de médecine
peuvent être considérées comme une formation en alternance. Elles comprennent une forte proportion
d'enseignement sous forme de TD et TP. Suite à la crise sanitaire, à la réforme du premier cycle et au
lancement du projet « Hybridium » dont la date de mise en place n’est pas précisée, l’enseignement hybride
se pérennise. La plateforme Hybridium Santé est normalement dédiée au dépôt des supports de cours du
premier cycle. Le rapport ne mentionne pas son intérêt pour le second cycle et si les enseignants l’utilisent. Par
ailleurs, l’organisation des enseignements permet de suivre des cours de niveaux LMD proposés dans
d'autres formations pour validation des enseignements optionnels.
En DFSAM, l’anglais est obligatoire et les étudiants doivent passer une épreuve à partir de textes scientifiques.
Des dispositifs particuliers peuvent être proposés aux étudiants effectuant une mobilité entrante pour faciliter
leur insertion dans le cursus d'études.
La formation est actuellement peu ouverte à la formation continue et ne propose pas d'offre spécifique.
Les taux de réussite sont très bons, malgré les difficultés rencontrées lors de la crise sanitaire.
La formation est suivie plusieurs fois par an par un conseil pédagogique et de façon hebdomadaire par les
membres du bureau du conseil de faculté (doyen, élus étudiants, HU responsables des commissions). Par
ailleurs, une cellule évalue en permanence les stages hospitaliers (portail Gélules). À ce jour, il n’existe pas de
conseil de perfectionnement.
Le rapport mentionne que l’établissement a fait appel à un audit externe des structures de la faculté et cette
formation a été examinée.
• Équipe pédagogique proche des étudiants et très bon suivi des étudiants.
Points faibles
• Le nombre d'inscrits dépasse la capacité d'accueil,
Recommandations
• Augmenter la capacité d'accueil,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le diplôme de formation approfondie en Sciences odontologiques (DFASO) constitue les quatrième et
cinquième années des études en sciences odontologiques. Cette formation professionnalisante conduisant
après une sixième année au diplôme d’état de docteur en chirurgie dentaire suit la règlementation nationale
et européenne. Le nombre d’étudiants diplômés dépend du nombre d’étudiants inscrits en deuxième année
qui a été fixé jusqu’en 2021 par un numerus clausus puis par un numerus apertus. La réforme de la première
année a permis une diversification de la formation des étudiants accueillis.
Les capacités d’accueil sont proposées en concertation avec l’ARS assurant ainsi l’insertion professionnelle. Les
étudiants ayant validé leur DFGSO peuvent s’inscrire sans restriction de places en quatrième année. Cette
formation comporte quatre semestres qui regroupent des enseignements théoriques, des travaux pratiques et
des stages cliniques. L’étudiant, en plus de la validation du DFASO2, doit valider le certificat de synthèse clinique
et thérapeutique (CSCT). L’étudiant étant reçu au DFASO devient externe en chirurgie dentaire et peut exercer
une activité à l’hôpital. Les étudiants souhaitant s’orienter vers la recherche et l’enseignement supérieur doivent
suivre un cursus master/doctorat.
La formation est ouverte à l’international. L’établissement participe au dispositif Erasmus, le nombre de mobilités
étudiantes entrantes et sortantes n’est pas constant, mais notable. De plus, des partenariats avec des facultés
hors UE existent. Cependant, l’enseignement des langues étrangères est absent du programme et les équipes
enseignantes ne collaborent pas dans le cadre des programmes d’échange internationaux (Erasmus).
La formation bénéficie d’un adossement à la recherche qui pourrait être amélioré. Pour l’ensemble de la
promotion, seule une UE est consacrée aux méthodes de recherche clinique et fondamentale ainsi qu’à la
recherche documentaire. Une UE complémentaire d’initiation à la recherche comporte un stage de courte
durée (100 heures) qui est généralement effectué dans les unités de recherche de l’établissement. Il n’y a pas
d’enseignement dédié à la déontologie et l’intégrité scientifique. Près d’un enseignant sur deux est un
enseignant-chercheur ou chercheur (45/96) et le personnel du service de documentation contribue à la
formation.
La formation en langue se termine en DFGSO et n’est plus au programme du DFASO. Le rapport justifie ce choix
en notant que l'insertion professionnelle des étudiants sortants a pour vocation de se faire en France et dans la
région. Cependant la région est au cœur de l’Europe et est cosmopolite.
Cette formation n’offre pas de parcours personnalisé et n’est pas ouverte à la formation continue.
De ce fait, l’attractivité ne peut être évaluée qu’à l’entrée du premier cycle. Les étudiants
abandonnant la formation sont rares.
Les taux de réussite au DFASO sont analysés au cours des jurys de délibération et sont très bons. Les reçus
s’inscrivent en troisième cycle de formation (troisième cycle court ou internat qualifiant) en vue d’obtenir le
diplôme d'État les autorisant à l'exercice de la chirurgie dentaire. La
formation accepte que des UE de master 1 (30 crédits ECTS) soient suivies par les étudiants au cours des cycles
DFGSO et DFASO. La validation du M1 se fait après obtention du DFASO, si l’étudiant valide 30 autres
crédits ECTS. Les intitulés des masters suivis par les étudiants n’étant pas indiqués, la pertinence ou la
cohérence de ces compléments de formation ne peut pas être analysée.
Un conseil de perfectionnement a été mis en place fin 2021. Ce conseil, constitué de représentants du monde
socio-économique, de l'union régionale des professionnels de santé (URPS) des chirurgiens-dentistes, des
praticiens hospitaliers, du conseil départemental de l'ordre des chirurgiens dentistes, des étudiants et
d’enseignants, est un atout certain pour améliorer les liens avec les professionnels et l’ensemble des acteurs
impliqués.
• Volonté affichée d’accompagner les enseignants et les étudiants dans l’évolution technologique et la
diversité des nouvelles méthodes pédagogiques,
• Mise en place conseil de perfectionnement qui devrait rapprocher la formation des différents professionnels
de santé.
Points faibles
• Adossement à la recherche peu visible dans la rédaction du dossier,
Recommandations
• Poursuivre l'apprentissage de l'anglais,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le diplôme de formation approfondie en Sciences pharmaceutiques (DFASP) correspond aux quatrième et
cinquième années des études en sciences pharmaceutiques devant déboucher à l’issue d’un troisième cycle
au diplôme unique de docteur en pharmacie. La formation est équivalente au grade de master du standard
européen, elle suit la règlementation nationale qui régit la formation des pharmaciens. Elle a également pour
objectif de spécialiser les étudiants à l’un des trois grands domaines de compétence du pharmacien à savoir,
l’officine, l’industrie et la pharmacie hospitalière.
À la fin du DFGSAP, les étudiants auront acquis les compétences dans l’orientation professionnelle qu’ils auront
choisie et se dirigeront vers un troisième cycle d’études. Un certificat de synthèse pharmaceutique (CSP)
contrôle les connaissances des enseignements des troncs communs du diplôme de formation générale en
Sciences pharmaceutiques (DFGSP) et du DFSAP. La filière industrie-recherche propose de doubles diplômes
(pharmacien-ingénieur, pharmacien-master). Le DFASP2 est l'année du stage hospitalier. Les étudiants ayant
réussi le concours de l’internat se destinent aux métiers de l'analyse de biologique médicale, de l'exercice de
la pharmacie en milieu hospitalier, mais aussi de la recherche. Un service sanitaire a été mis en place selon la
règlementation.
L’établissement propose et accompagne des mobilités étudiantes pour effectuer des stages grâce à des
partenariats internationaux (Erasmus, Epicur, hors Europe). Le nombre de partenariats n’est pas indiqué et il
n’existe pas d'offre spécifique à l'international pour la formation. La participation des étudiants réalisant ces
mobilités entrantes et sortantes est donnée pour la composante et est modeste (due à la période Covid ?).
La formation par ses stages et ses doubles diplômes, bénéficie d’un très bon adossement à la recherche pour
les parcours Internat et Industrie Recherche. Presque toutes les UE de première année incluent une formation à
la démarche scientifique. La pédagogie est essentiellement assurée par des enseignants-chercheurs mono-
appartenants et ayant des fonctions hospitalières.
Les relations avec les professionnels des métiers de la pharmacie sont importantes. Huit enseignants-chercheurs
aux fonctions hospitalo-universitaires sont impliqués dans le parcours Internat. Des chercheurs et des
professionnels de l'industrie participent aux enseignements du parcours industrie-recherche et des pharmaciens
exerçant en officine interviennent dans le parcours officine.
La règlementation impose deux stages obligatoires. En DFASP1 les étudiants effectuent un stage officinal
d'application (une semaine) et en DFASP2 un stage hospitalier (quatre mois et une semaine).
Une démarche d’innovation pédagogique des enseignements est certaine, elle s’attache à moderniser les
méthodes pédagogiques et les équipements. Les EC ont le soutien de l’IDIP pour diversifier leurs pratiques
pédagogiques. Les enseignements pratiques, cours intégrés, classes inversées, projets tutorés, forum sont
donnés en présentiel. Comme partout des enseignements à distance ont été mis en place grâce à de
nouveaux outils durant la crise sanitaire.
Les moyens utiles à l’innovation pédagogique ont été obtenus en répondant aux appels à projet IDEX. Les
décisions concernant l’acquisition d’équipements ou de leur jouvence sont prises annuellement en commission
d'investissements pédagogiques.
La faculté s’attache à améliorer ses espaces d'enseignement, mais rencontre des difficultés à mettre aux
normes les locaux de TP et à augmenter la capacité d’accueil des amphis pour répondre à l’augmentation du
nombre de places de 20 %, imposée par le Conseil d'État en 2021.
Cette formation n’est pas ouverte à alternance ni à la formation continue. Cependant, les inscrits au DU « Vers
une pratique officinale actualisée » suivent une UE du DFASP1 intitulée « Règles de prescription des
ordonnances, dispositifs des produits de santé ».
La composante n'organise pas d'enquête sur l'insertion professionnelle de ses diplômés (DFSAP) sous prétexte
du plein-emploi des docteurs en Pharmacie. Le projet professionnel et le choix du parcours sont effectués en
quatrième année et validés par un jury. En cas d’échec au concours de l’internat, une réorientation directe
en parcours officine ou industrie/recherche est possible. Les demandes de réorientation entre l'officine et
l'industrie/recherche sont rares. Les étudiants sont suivis individuellement par les enseignants
référents, le collège d'année en DFASP1 et par les responsables de formation (officine, internat, industrie
recherche et master) en DFASP2.
Si à ce jour, cette formation n’a pas instauré de conseil de perfectionnement (CP), il existe cependant pour le
DFASP1, un collège d’année qui se réunit deux fois par an (hebdomadaire en période de confinement). Le
Conclusion
Points forts
• Très bonne formation dont l’organisation est régie par décret et qui maintient sa performance en
modernisant ses pratiques pédagogiques,
Points faibles
• Absence de conseil de perfectionnement,
• Nombre de mobilités effectuées par les étudiants et les enseignants-chercheurs relativement faible.
Recommandations
• Améliorer les échanges internationaux,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
La formation au Diplôme d’État de Sage-Femme s’adresse aux candidats admis au département de
maïeutique après obtention du Diplôme de Formation Générale en Sciences Maïeutiques. Ce deuxième cycle
d’études conduit au diplôme d’État de Sage-Femme et correspond au grade master. La réussite au diplôme
permet l’exercice du métier de sage-femme, une profession médicale autonome aux compétences définies et
règlementées. L'enseignement se conforme à la législation et suit une approche programme. Les étudiants
suivent une formation en alternance constituée d’un bloc d’UE obligatoires et d'UE librement choisies.
Les mobilités sortantes d’étudiants pour effectuer un stage à l'étranger sont possibles et des aides financières
régionales existent. L’établissement reçoit des étudiants en stage venant de Belgique et de Suisse. À ce jour,
étudiants et enseignants n’ont pas la possibilité de participer au programme ERASMUS. Cependant, depuis
l’intégration de cette formation à l’université, le département de maïeutique s’est engagé à constituer le dossier
d'agrément.
La formation est actuellement peu adossée à la recherche. En effet, une minorité d’intervenants du deuxième
cycle (29/135) est affiliée à une composante universitaire-recherche et parmi l’équipe pédagogique, seule une
sage-femme est docteur et trois sont doctorantes.
Dans le programme d’enseignement, seules, l’UE C2i niveau 2 « Métiers de la Santé » et l’UE recherche au
programme de quatrième année initient les étudiants aux méthodes et aux protocoles de la recherche (thème :
épidémiologie et investigations en santé publique).
Pour les étudiants souhaitant s’investir en recherche, certaines UE de masters de la Faculté (masters Éthique et
société, Santé publique ou Biologie-santé) leur sont accessibles dès le premier cycle. L’étudiant bénéficie alors
d’un parcours aménagé. Il peut valider un master 1 recherche s’il valide son diplôme d’état de maïeutique et
un master 2 en demandant une année de césure au deuxième cycle. Cette offre permet l’accès à un
troisième cycle en recherche.
Des enseignements sur l'intégrité scientifique et la déontologie, adaptés à la profession de sage-femme, sont
au programme. L'intégration du département maïeutique à la faculté de médecine, maïeutique et sciences
de la santé a permis d’améliorer l’accès à l’offre documentaire grâce à une collaboration entre les
bibliothèques de médecine et de maïeutique ce qui est apprécié par les étudiants en maïeutique qui ont un
mémoire de fin d'études à rédiger.
Les quotas d'étudiants sont actés par décret, après proposition de l'université et validation par l'ARS qui elle-
même tient compte des indicateurs de l'ONDPS (Observatoire national de la démographie des professions de
santé).
Les méthodes pédagogiques employées sont variées, modernes (construction de cartes conceptuelles,
Méthode d'Intégration Guidée par le Groupe (MIGG), classe inversée, enseignement à distance) et adaptées
aux objectifs d’apprentissage et à la future profession de l’étudiant. En quatrième année, des scénarios
"urgences obstétricales" ont été mis en place en utilisant le simulateur haute-fidélité du centre de simulation de
la faculté. La pédagogie prend en compte les expériences et connaissances nécessaires et demande aux
étudiants une implication active. Les enseignements sont évalués et les pratiques employées en stage sont
analysées avec une grande attention. La création d’une salle de TP améliorait les conditions de travail des
enseignants et des étudiants.
Les enquêtes concernant l'insertion professionnelle et la poursuite d’études ne sont pas faites
régulièrement. Elles auraient leur importance pour étudier les domaines d’activité, les emplois à plein temps ou
temps partiel des anciens élèves et leur devenir. Une adresse mail d’anciens élèves de l’Université
faciliterait la communication de l’établissement avec ses alumni.
La formation a organisé l’évaluation des enseignements et des stages cliniques. L’évaluation est réalisée pour
l’année en cours, elle consiste à utiliser des boitiers de vote électronique. Ce procédé a donné un taux de
réponse plus satisfaisant que celui des réponses aux enquêtes placées sur la plateforme Moodle.
Le département n’a pas encore de conseil de perfectionnement, mais le conseil de gestion se réunit deux fois
par an et a la charge d’analyser les résultats de la formation et de proposer des améliorations.
Conclusion
Points forts
• Formation très bien structurée et organisée, en pleine évolution,
Points faibles
• Absence de conseil de perfectionnement,
Recommandations
• Mettre en place un conseil de perfectionnement. Ce conseil pourrait améliorer le lien avec le monde socio-
professionnel et socio-économique,
• Poursuivre l'accompagnement des étudiants souhaitant suivre un troisième cycle d'études en améliorant
l'adossement à la recherche de la formation.
Établissements
ENS Archi Strasbourg - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Archéologie, sciences pour l’archéologie, porté par la faculté des sciences historiques, est composé
de cinq parcours : Archéologie de l’Europe moyenne, Archéologie des mondes méditerranéens, orientaux et
égyptiens (AMMOE), Architecture et archéologie co-habilité avec l’École nationale supérieure d’architecture
de Strasbourg (ENSAS), Trinational bilingue des sciences de l’Antiquité regroupant quatre universités partenaires
dans le cadre d’EUCOR (Strasbourg, l’Université de Haute Alsace, Fribourg-en-Brisgau et Bâle), Parcours
archéologie, et interdisciplinaire des mondes de l’antiquité (MIMA) commun à six disciplines (Histoire,
Archéologie, Lettres, Philosophie, Théologies Catholique et Protestante).
Le dossier d’autoévaluation déposé par l’établissement pour la formation est très lacunaire dans quasiment
toutes références et ne permet pas de procéder à une évaluation complète de la formation.
Elle s’estime au plus haut degré dans les critères de l’ouverture à l’international, sans donner aucun chiffre sur
les étudiants internationaux ni justifier son appréciation.
Il n’existe pas de justifications non plus sur l’adossement à la recherche estimée au niveau cinq pour quatre
critères sur cinq, et cet aspect est à peine abordé dans le premier document de preuve présentant la formation.
Les relations entretenues avec le monde socio-économique sont estimées de niveau quatre sans qu’aucun
commentaire ne soit joint.
Conclusion
Point fort
• Trop peu d’éléments objectifs pour détecter des points forts.
Point faible
• Pas d’autoévaluation.
Recommandation
• Aucune recommandation n'est possible en l’absence de tout élément objectif et d’une autoévaluation.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
La mention de master Civilisations, cultures et sociétés est composée d’un seul parcours Mondes musulmans,
créé en 2018, afin d’offrir un continuum d’études sur l’histoire et la civilisation des mondes musulmans dans une
perspective non confessionnelle. Il relève de la faculté des sciences historiques de l’Unistra. L’enseignement a
lieu en présentiel au Palais universitaire et sur le campus de l’Esplanade.
La formation affirme avoir une attractivité internationale importante en attirant des candidatures d’étudiants de
tous les continents. Cependant, aucune donnée précise n’est jointe et l’impact de cette attractivité s’avère
faible, puisque seulement un ou deux étudiants internationaux sont intégrés sur les 8 à 15 étudiants que compte
la mention. La formation évoque des coopérations systématiques à l’étranger, sans préciser davantage, mis à
part pour l’espace rhénan (Bâle, Fribourg-en-Brisgau) pour lequel un projet de coopération dans le cadre du
Campus européen (EUCOR) a été mis entre parenthèses en raison de la crise sanitaire. Cet objectif est à
encourager, bien qu’il apparaisse classique pour l'Unistra, alors que la thématique de la formation permettrait
un élargissement international plus grand.
Aucun étudiant ne bénéficie d’une mobilité entrante ou sortante : la formation n’a pas identifié l’importance
de cet élément ni celle du soutien auquel elle pourrait prétendre.
Mise à part l’existence de séminaires de recherche et du mémoire de recherche, la formation n’identifie guère
les liens avec le monde de la recherche. Les informations à ce sujet sont vagues : aucune unité de recherche
(UR) n’est citée et aucune donnée chiffrée n’est renseignée à ce sujet. Il est seulement question de deux
enseignants-chercheurs dont les domaines se complètent sans que l’on sache combien participent à la
formation : les niveaux indiqués sont sans rapport avec le commentaire.
La formation reconnait avoir insuffisamment anticipé les difficultés de certains étudiants au travail à et par la
recherche et le conseil de perfectionnement liste un certain nombre de problèmes qui sont à régler.
La formation évoque une attention scrupuleuse concernant la déontologie (niveau 5) du fait d’un domaine
marqué par les idéologies, mais l’intégrité scientifique et la déontologie sont peu identifiables dans le cursus et
la présentation de la mention.
Des liens classiques existent pour l’acquisition documentaire avec les services dédiés, même si la formation
regrette l’insuffisance des moyens à ce sujet, mais les personnels ne sont pas associés plus particulièrement à la
formation.
Il est regrettable que tout ce qui concerne les relations avec le monde socio-économique, qui n’est même pas
envisagé dans sa dimension culturelle, soit considéré comme sans objet par la formation. La composition du
conseil de perfectionnement reflète cet état de fait en n’intégrant pas de représentants de milieux
professionnels. Il n’existe pas de politique en matière d’alternance, de formation continue, ni même de
validation des acquis. Si des objectifs d’intégration professionnelle des étudiants sont édictés et cohérents, il est
Les pratiques pédagogiques sont classiques. La formation se fait en présentiel. Elle n’offre pas de dispositif à
distance, ni n’utilise d’espaces variés d’enseignement.
Les contenus et les dispositifs sont adaptés pour permettre l'ouverture à l'international, mais sans que cela se
concrétise suffisamment. Outre l’apprentissage d’une langue vivante, la formation inclut l’apprentissage d’une
langue orientale (principalement arabe, persan, turc), ce qui est un point positif. La formation affirme faire de
son mieux pour intégrer les étudiants étrangers, par ailleurs peu nombreux (un ou deux entre 2018 et 2021) et
encourager à la mobilité internationale, mais il n’y a aucune mobilité entrante et sortante.
Il n'existe pas de formation continue ou en alternance, et pas d’ingénierie adaptée à une offre spécifique
tournée vers les publics de la formation continue. Elle affirme tout au plus proposer un grand nombre de
manifestations publiques et des coopérations avec le monde socioculturel, mais sans préciser ses actions, leur
public, leur impact.
En raison de la jeunesse de la formation, il n’existe pas encore de données sur le suivi de l’insertion
professionnelle des étudiants.
Il est positif de voir les analyses lucides faites par le premier conseil de perfectionnement de cette jeune
formation. Elles permettent de pointer les problèmes et d’envisager des mesures pour résoudre les difficultés en
sollicitant les différentes instances de l’établissement : c’est encourageant et laisse augurer une amélioration
de l’efficience de la formation.
Conclusion
Points forts
• Une offre de formation originale sur le territoire national,
• Une orientation interdisciplinaire qui s’inscrit bien dans les ambitions de l’établissement,
Points faibles
• Une attractivité à développer,
Recommandations
• Renforcer sa cohérence, son attractivité, ses partenariats,
• Développer une formation à et par la recherche de qualité en appui sur des unités de recherche de haut
niveau,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Démographie de l'université de Strasbourg est l'une des plus anciennes formations universitaires de
deuxième cycle en démographie (1991), et compte parmi les deux existantes dans cette discipline. La
formation, portée par la faculté des sciences sociales, est adossée à l'Institut de démographie de l'université de
Strasbourg (IDUS). Il est composé d'un parcours unique. Les cours ont lieu à l'université de Strasbourg, mais des
étudiants de master 2 intégrés à l'École des hautes études en démographie (HED) suivent également des
formations à Paris.
L'ouverture internationale est faible et ne semble pas avoir évolué depuis la convention avec l'université de
Montréal. Il n'existe pas d'offre spécifique à l'international. La formation accueille des étudiants internationaux :
quatre chaque année entre 2018 et 2021, soit environ 10 % du contingent étudiant. Une seule convention existe
avec l'université de Montréal (UDEM) offrant des mobilités sortantes, mais qui se sont peu ou pas concrétisées
(les données sont contradictoires : deux étudiants concernés ces cinq dernières années d'un côté, aucune dans
les données chiffrées).
Aucune mobilité entrante n'est mentionnée. Pourtant la formation estime faire son maximum (niveau 5) pour
soutenir les étudiants dans cette démarche (réseau international des enseignants, incitation à réaliser un stage
à l'étranger en M1 ou M2), mais il n'y a pas d'analyse de ce peu d'attrait pour une expérience à l'étranger.
La formation bénéficie d'un adossement à la recherche substantiel, engageant les étudiants dans des
programmes de recherche avec l'Unité Mixte de Recherche Sociétés, Acteurs, Gouvernement en Europe (UMR
SAGE) et participe à de grands programmes de sciences de la population : Labex Individus, Populations,
Sociétés (iPOPs), EUR-HED. Les étudiants sont associés à leurs activités comme à celle de la Maison
Interuniversitaire des Sciences de l'Homme (MISHA). Les étudiants peuvent participer aux activités du
laboratoire, y être accueillis. Ils sont également accompagnés par un système de tutorat.
L'essentiel des enseignements est assuré par des enseignants-chercheurs et des chercheurs de l'Institut National
d'Etudes Démographiques (INED). Malgré l'indication d'un niveau 4, rien n'est dit sur la présence d'une formation
à l'intégrité scientifique et à la déontologie pourtant bien nécessaire lorsqu'il s'agit de l'argumentation chiffrée.
Un appui sur les services de documentation existe dans le cadre d'un enseignement qui est jugé utile, mais il
reste limité (6 heures). Heureusement, davantage d'heures sont consacrées à la méthodologie informationnelle
et documentaire (30 heures).
La formation a développé et diversifié ses pratiques pédagogiques tant dans les façons d'enseigner avec la
pédagogie inversée par exemple, les approches méthodologiques que les exercices : soutenances, devoirs
écrits, applications informatiques pour les enseignements de statistiques et d'enquête. L'usage de la plateforme
Moodle est classiquement généralisé permettant éventuellement aux étudiants salariés un accès aux
documents écrits des cours, mais il n'y a pas ou très peu d'enseignement à distance ou hybrides : la formation
est consciente des manques en ce domaine (niveau 1). Le passage en contrôle continu pour les M2 permet un
suivi des étudiants tout au long du semestre.
Les dispositifs visant à développer l'ouverture à l'international font l'objet d'efforts qui devraient être renforcés.
L'enseignement de l'anglais est proposé aux trois premiers semestres de la formation, ouvrant à la possibilité
d'une certification non obligatoire. Son organisation, mobilisant licence 3, M1 et M2, permet judicieusement de
constituer des groupes de niveau adaptés.
Depuis la rentrée 2022, le titulaire de la Chaire de démographie doit dispenser tous ses cours en anglais.
La mobilité sortante des étudiants est fortement encouragée dans le cadre des stages en laboratoire ou en
entreprise, mais reste encore sans effet. La formation affirme qu'un projet de développement de partenariats
Erasmus + était envisagé lors du dernier projet quinquennal, mais n'a pas pu être concrétisé sans qu'aucune
explication ne soit donnée. Ce projet de partenariat avec des universités européennes dispensant la
démographie (Barcelone, Genève, Louvain, Stockholm) devrait être une priorité.
Il n'est pas proposé de dispositif pour les publics en formation continue ou en alternance, et il est difficile de
cerner la politique de la formation dans ce domaine. D'un côté, il est regrettable que la formation affirme qu'elle
n'est pas concernée et que c'est aux étudiants de s'adapter. De l'autre et fort heureusement, la question de la
formation continue figure dans les éléments de projets à venir. L'affirmation selon laquelle des étudiants
accueillis en VAE pourraient réaliser leur stage dans leur structure montre une méconnaissance de ce qu'est
réellement la VAE.
L'ouverture à l'international et au public en formation continue sont les deux éléments les moins bien développés
au cours de ce quinquennal.
L'efficacité de l'insertion professionnelle reste difficile à mesurer. La formation montre une adéquation à 100 %
des emplois occupés par les anciens diplômés avec leur formation, toute fois le taux d'emploi à 30 mois est
assez bas, mais le biais de statistique de petits effectifs est trompeur en données relatives, car il n'y avait que cinq
répondants.
La formation s'évalue et dispose d'un conseil de perfectionnement. Des questionnaires existent pour évaluer la
formation avec des taux de réponse satisfaisants (77 % en M1, 92 % en M2 en janvier 2022). Ils permettent
une analyse et de lister un certains de nombre de points de vigilance. Le conseil de perfectionnement, qui est
conforme dans sa composition, se réunit tous les ans, évaluant les enseignements et la formation. Le
compte-rendu fait apparaître la nécessité de compléter et ajuster la maquette en fonction de l'évolution
des logiciels développés et de la demande en compétences numériques (langages R et SQL notamment).
Conclusion
Points forts
• Une implication dans le monde de la recherche et le monde socio-économique valorisante pour les
étudiants,
• Bon suivi des étudiants et mise en réseau avec les anciens diplômés.
Points faibles
• Un trop faible réseau partenarial international,
• Une absence de veille qui serait nécessaire sur les ressources numériques.
Recommandations
• La formation doit s'ouvrir davantage à l'international en établissant des partenariats institutionnalisés,
notamment en reprenant les projets prévus de développement d'un réseau Erasmus+,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
La mention Droit canonique de l’Unistra est portée par la faculté de théologie catholique.
La formation est largement tournée vers l’international (30 % d’étudiants étrangers), du fait d’une
reconnaissance du diplôme par la France et le Vatican.
Du fait de sa spécificité disciplinaire, la formation entretient des rapports privilégiés avec le monde socio-
économique régional. Une grande partie des étudiants de la formation sont déjà préalablement en situation
professionnelle. La nature de la formation explique l’exclusivité de la formation initiale.
La formation inclut des enseignements de langue, adaptés aux besoins de la discipline. Elle accompagne de
façon personnalisée les étudiants en mobilité entrante.
Elle s’adapte au public en situation d’emploi par des dispositifs pédagogiques particuliers.
La formation affiche des taux de réussite contrastés. Si en M1, ils sont satisfaisants (entre 79 % et 100 % selon les
années), ils apparaissent en revanche faibles en M2 (de 39 % à 62,5 % selon les années). Ces données ne sont
aucunement analysées par la formation, notamment au regard du nombre plus élevé inscrit en M2 qu'en
M1.
Conclusion
Points forts
• Une spécialisation clairement identifiée,
Points faibles
• Des chiffres de candidatures et d’admission dans la formation qui restent faibles,
Recommandations
• Mener une réflexion sur l’attractivité et les taux de réussite,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Epistémologie, histoire des sciences et des techniques est un master pluri- et interdisciplinaire formant
des étudiants issus de différentes disciplines aux questions épistémologiques et sociétales posées par les
sciences. Il est porté par la faculté des sciences historiques, mais aussi par d'autres composantes et institutions :
faculté de médecine, de philosophie, de physique, de sciences économiques et gestion, de sciences sociales,
l’École et observatoire des sciences de la terre, le Jardin des sciences, l’Institut national supérieur du professorat
et de l’éducation (INSPE). Les cours ont lieu principalement en présentiel à Strasbourg (Campus central,
Esplanade, Médecine).
La formation développe une offre spécifique à l’international, ce qui est très positif, par le biais du réseau
European Master’s Programme on Society, Science and Technology (ESST). Ce dispositif permet aux étudiants
de M2 de passer leur quatrième semestre dans l’une des autres universités du réseau. Ces échanges entrent
dans le cadre Erasmus+ et permettent aux étudiants de bénéficier d’une bourse Erasmus. Impactés par la
situation sanitaire, les étudiants inscrits à cette offre spécifique internationale sont restés peu nombreux : deux à
trois étudiants par an ont bénéficié d’une mobilité sortante entre 2018 et 2021, et un au plus d’une mobilité
entrante dans la même période.
Cependant, la formation entend bien dynamiser à nouveau ce processus et doit être encouragée dans ce
sens, car il s’agit d’une formation de haut niveau : co-direction, enseignement de spécialité en anglais,
rédaction du mémoire en anglais, obtention de deux diplômes (master de l’université d’origine et master ESST
européen).
Le master intègre une formation à et par la recherche adaptée à sa finalité et s’appuie sur deux unités mixtes
de recherche (UMR) : les Archives Henri Poincaré – Philosophie, Recherche sur les Sciences et les Technologies
(AHP-PReST) et Société, Acteurs, Gouvernements en Europe (SAGE). Les enseignements sont très
majoritairement assurés par des enseignants-chercheurs de différentes disciplines. L’absence dans l’équipe
pédagogique d’un socio-anthropologue des sciences est soulignée à juste raison par la formation pour
répondre pleinement à la finalité de la formation.
Un cours d’éthique de la recherche obligatoire existe en première année et cette question irrigue les autres
enseignements au cours des deux années de master.
La formation travaille en collaboration avec les services de la documentation de l’université qui interviennent
pour quatre heures dans le master et avec les services de la Bibliothèque Sciences gérée par les Archives Henri
Poincaré. Elle collabore avec les Archives du Bas-Rhin pour une formation spécifique sur les archives dans un
enseignement de méthodologie.
La formation offre des formes hybrides d’enseignement pour des conférences et des séminaires. Un effort dans
cette direction devrait être approfondi. Elle s’est adaptée pendant la crise sanitaire en offrant un enseignement
à distance, mais est revenue au présentiel ensuite. Elle utilise dans le cadre de certains enseignements des
cadres différents d’enseignement (visites de lieux de médiations, d’archives, patrimoniaux).
Les contenus et les dispositifs sont adaptés pour permettre son ouverture à l'international. Outre l’usage de textes
en anglais dans une grande partie des enseignements, des cours d’anglais assurés par des native speakers sur
les thématiques du master sont assurés au cours de la formation, ainsi que d’un cours en anglais ouvert à deux
semestres, ce qui est bienvenu. La possibilité de faire un master ESST est offerte lors du quatrième semestre de
la formation (voir précédemment sur cet excellent dispositif). Un accompagnement au cas par cas est en
place pour les étudiants qui choisissent cette voie.
La formation dispose d’un parcours aménagé pour les étudiants salariés titulaires d’un M1 et entrant en M2 et
offre des possibilités au cas par cas pour les autres. Elle accueille donc un nombre important d’étudiants
salariés (notamment des enseignants du secondaire), qui sont généralement entre trois et cinq par promotion
de M2 (20-25 étudiants). Elle envisage de mieux formaliser les aménagements de parcours dans le cadre de
la formation continue ce qui serait une bonne chose. Elle se rend compte aussi que mis à part l’usage de la
plateforme Moodle, son ingénierie de formation adaptée reste limitée.
Du fait de la restructuration de la formation en 2018, l’analyse du suivi des diplômés est délicate à mener,
mais la formation manifeste un souci évident sur ce point et est attentive à la réussite de ses étudiants : dans le
cadre du conseil de perfectionnement, une réflexion est menée sur les débouchés de la formation et sur son
positionnement futur.
Un constat identique s'impose pour l'insertion professionnelle, mais le suivi est insuffisant. La formation évoque
des retours de type qualitatif sans les expliquer et n'a pratiqué aucune enquête systématique. La fiche
ORESIPPE n'est pas exploitable puisqu'elle traite des étudiants concernés par la formation avant sa
restructuration. La question de la poursuite en thèse de doctorat est abordée de façon trop évasive (aucune
donnée chiffrée fournie dans l’autoévaluation, cependant l’annexe du conseil de perfectionnement
indique que sept étudiants sortis du master depuis 2018-19 sont actuellement en thèse).
Des réunions régulières sont organisées avec les étudiants ou leurs représentants, ce qui permet un retour et un
suivi attentif. Il n’existe pas cependant d’évaluation systématique par questionnaires pour l’ensemble de la
formation, même si elle est organisée partiellement par certains enseignants. Le conseil de perfectionnement
est règlementairement en place et contribue efficacement à l’évaluation interne.
Conclusion
Points forts
• Un master pluri- et interdisciplinaire répondant à une demande sociale,
Points faibles
• Des partenariats régionaux, nationaux et internationaux à développer et/ou à rendre plus lisibles,
Recommandations
• Gagner en qualité en développant davantage son internationalisation, ses liens avec l’IdEx, ses partenariats
avec des institutions régionales, nationales ou internationales,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Éthique a été créé en 2006 et remanié fortement en 2018. Il présente quatre parcours. Les trois
premiers Éthique, société, droits de l’homme et Bioéthique, éthique du vivant, éthique clinique ont en commun
la première année ; Gérontologie, vieillissement, éthique et pratiques professionnelles ; le quatrième parcours
trilingue Interdisciplinary Ethics, aurait dû ouvrir en 2020, mais la pandémie n’a pas permis de recruter assez
d’étudiants à Fribourg-en-Brisgau, l'université partenaire. Il en a été de même en 2021.
Le master est pluridisciplinaire ouvert à des disciplines telles que la philosophie, sociologie, droit, théologie,
éthique économique et politique. La formation intègre également une formation en littérature et arts et une
collaboration avec la faculté des sciences de la santé sous la forme d'un cours de M2 en bioéthique et un cours
au master Infirmiers Pratiques Avancées.
La formation s'appuie sur différents partenariats internationaux permettant une ouverture à l'international : le
premier est le partenariat avec l'université de Fribourg-en-Brisgau qui permet des contenus de formation en
anglais et en allemand (mobilités entrantes), le second s'appuie sur l'offre de mobilités sortantes lors d'échanges
internationaux Summer School à Yale ou en Autriche. Une bourse facilite la mobilité sortante des étudiants qui
ont un projet entrant dans les thématiques de l'ITI LETHICA.
La formation bénéficie d'un adossement à la recherche, mais qui peine à se poursuivre en doctorant. La
formation s'adosse à la recherche grâce à l'implication de plusieurs équipes : notamment les Archives Henri-
Poincaré – Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies UMR 7117, Dynamiques Européennes
(DynamE), UMR 7367, le Bureau d’Économie Théorique et Appliquée (BETA) UMR 7522, l’Institut Pluridisciplinaire
Hubert Curien (IPHC), UMR7178, le Centre d’Études et de Recherches Interdisciplinaires en Théologie (CERIT) EA
4377, le Centre de droit privé fondamental, EA 135. Les étudiants sont formés aux méthodologies de recherche,
ils effectuent leur stage en laboratoire. Leur mémoire de stage est donc un mémoire de recherche.
La formation est conçue en dehors des attentes du monde socio-économique à l'exception du parcours
Gérontologie, en partie parce que les étudiants y sont déjà insérés ou en sont issus. Elle semble donc peu
adaptée pur des étudiants suivant un parcours classique. Concernant la professionnalisation, outre
l'accompagnement en laboratoire de recherche, seul le parcours gérontologie entre dans les cadres des
formations professionnalisante au sens de formation pour un panel de métiers. La formation est donc conçue
en dehors des attentes du monde socio-économique.
Pour autant l'ensemble de la formation permet aux étudiants de valoriser un questionnement sur les pratiques
notamment en relation avec les métiers des sciences et de la santé. Il pourrait être intéressant de valoriser cet
aspect.
Les pratiques pédagogiques de la formation sont peu détaillées, elles présentent toutefois une diversification
dans les exercices demandés utilisant différents médias (vidéo, écrits, poster...) qui renforcent des
compétences de pratiques scientifiques. Les méthodologies d'enseignement se saisissent des différents outils
actuels mis à disposition. Il aurait été nécessaire que cela soit un peu plus détaillé dans le dossier d'auto-
évaluation.
L'ouverture à l'international assez faible, mais la formation bénéficie d'enseignements en langues. La formation
met néanmoins en place des dispositifs d'ouverture à l'international : enseignement de l'anglais au premier
semestre uniquement, parcours trilingue pour le parcours Interdisciplinarity. La formation bénéficie également
de partenariats accompagnant la mobilité entrante des étudiants (partenariat avec l'université de Freiburg) et
sortante (échanges internationaux à Yale, en Autriche...) Le parcours international, récent, a souffert des deux
années de pandémie, si bien qu'il est difficile d'en faire un bilan. Toutefois cette ouverture est présente et sera
à évaluer par la suite.
La formation ne prévoit pas d'alternance, mais offre la possibilité d'accueillir des étudiants en formation
continue les vendredis et samedis permettant ainsi la participation d'étudiants salariés Il semble que nombre
d'étudiants soient issus du monde socio-économique en reprise d'étude ou comme étudiants salariés.
La formation suit les taux de réussite de ses étudiants qui présentent de faibles effectifs diplômés par rapport
au nombre d'inscrits. La formation accueille ces trois dernières années des effectifs d'une quarantaine
d'étudiants par année universitaire, mais pour les années antérieures montrent de petits effectifs diplômés :
13 en 2017 et 2018. Cette différence peut être due à l'existence récente de la formation et à un nombre
d'inscrits assez bas les premières années, mais également au fait que les étudiants sont souvent déjà insérés
ou issus du monde socio-économique et ne vont pas toujours au bout de leur formation.
La formation organise une réunion de fin d'année, de bilan pour comprendre les éventuels
décrochages. Ceci n'est pas suffisant et nécessitera un meilleur suivi.
Sur les trois années présentées, 100 % des diplômés sont en situation d'emploi, toutefois l'adéquation avec la
formation est assez faible. Ceci peut être lié à la non-professionnalisation de la formation en dehors du
parcours gérontologie. Il sera utile de mieux valoriser les apports professionnalisants de la formation pour une
diversité de métiers. Toutefois il est aussi intéressant de préciser que la majorité des étudiants sont déjà des
professionnels. Certains étudiants poursuivent une thèse en éthique.
Conclusion
Points forts
• Une formation innovante et unique dans le paysage de la formation universitaire française,
Points faibles
• Le caractère professionnalisant des compétences acquises par les étudiants dans cette formation est trop
peu valorisé,
• Beaucoup d'écarts entre les inscrits et les diplômés ne sont pas expliqués,
• Le dispositif de réunion de fin de semestre pour prévenir les décrochages est peut-être trop insuffisant.
Recommandations
• Valoriser de façon plus explicite les acquis de cette formation dans un objectif professionnalisant (hors
parcours Gérontologie), notamment en renforçant le caractère pluridisciplinaire et l'articulation avec les
autres formations, déjà présents dans la maquette,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Ethnologie est une formation adossée aux laboratoires LinCS (Laboratoire interdisciplinaire en études
culturelles, UMR 7069) et SAGE (Sociétés, Acteurs, Gouvernement en Europe, UMR 7363). L'objectif pédagogique
est d'aborder des disciplines en SHS, Ethnologie, Anthropologie, Muséologie, ainsi que des objets et des
techniques propres aux études de terrains ethnographiques. La formation dispose de deux parcours :
Anthropologie sociale et culturelle et Muséologie, patrimoines immatériels, collections.
La formation a développé des partenariats internationaux spécifiques, mais ne fournit que peu de soutien à
l'ouverture à l'international. Les étudiants disposent des partenariats internationaux mis en œuvre avec l'Institut
d'Ethnologie de Neuchâtel en Suisse et l'université de Ouagadougou 1 Joseph Ki-Zerbo. Ces deux partenariats
spécifiques permettent des séjours à l'étranger des étudiants de Strasbourg. Toutefois aucune aide spécifique
n'est mise en place pour permettre de développer les mobilités sortantes.
La formation bénéficie d'un adossement à la recherche par l'intermédiaire de deux UMR, et prévoit des terrains
spécifiques pour des enquêtes. Les étudiants mettent en place des dispositifs scientifiques dans le cadre d'une
enquête de terrain, ce qui donne lieu à une mémoire de recherche.
Les laboratoires n'accueillent pas systématiquement les étudiants en stage, mais une politique est en
développement.
Les relations avec le monde socio-économique sont diversifiées. Elles sont de plusieurs ordres : des
enseignements sont dévolus à l'aide à la recherche de stage et à l'insertion professionnelle, le parcours de
muséologie est un parcours professionnalisant et à ce titre mobilise des intervenants issus du monde socio-
économique.
D'un point de vue individuel, la formation est adaptée à l'accueil et au suivi d'étudiants en VAE. Enfin des
partenariats sont en construction et/ou développement avec des acteurs locaux pour la construction de sujets
de stage et/ou de recherche.
La formation propose des pratiques pédagogiques diversifiées tant du point de vue des méthodologies mises
en œuvre et enseignées que des exercices demandés aux étudiants. Les espaces de formation sont eux aussi
adaptés soit en hybride soit totalement en présentiel, enfin les étudiants sont accompagnés pour gagner en
Campagne d’évaluation 2022 – 2023 - Vague C
Département d’évaluation des formations 1
autonomie, notamment grâce au mémoire de stage et/ou de recherche. Ces dispositions permettent le suivi
des enseignements par différents publics. D'autre part, les iDex en Muséologie : « restauration » et « réserve et
valorisation de la collection ethnographique » sont identifiés par la formation comme permettant d'avoir les
conditions de travail favorables.
L'ouverture à l'international est peu documentée dans les documents fournis par la formation. Elle s'appuie sur
la mise en place d'enseignements linguistiques sur trois semestres, consistant une langue vivante, que les
étudiants peuvent compléter par une seconde langue vivante en lien avec leurs travaux de recherche.
L'ethnologie étant particulièrement liée au terrain, souvent situé à l'étranger, la discipline requiert la réalisation
de travaux de terrains à l'étranger, dans une langue étrangère. Ceci est un facteur favorisant les mobilités
sortantes des étudiants. Les étudiants sont également informés au sein de l'institut d'ethnologie et mis en relation
avec les partenariats noués à l'étranger.
Les contenus et dispositifs sont adaptés aux publics de la formation continue, en VAE, L'ingénierie de formation
est adaptée notamment à travers l'usage de la plateforme Moodle, ce qui reste une disposition classique. Il n'y
a pas de dispositifs spécifiques aux formations en alternance.
La formation suit ses étudiants, principalement en termes de place de l'Ethnologie parmi les autres sciences
sociales, mais ne communique pas le nombre d'inscrits et donc ne permet de lire les taux de réussite. La
capacité d'accueil est de 80 places réparties en 60 places pour le parcours Anthropologie sociale et
culturelle et 20 places pour le parcours Muséologie, or le nombre de diplômés est de 42 entre 2015 et
2017.
La formation analyse l'insertion professionnelle es étudiants diplômés pour la période 2011 -2017 et montre
une adéquation moyenne avec les besoins du monde socio-économique avec 65 % de diplômés
occupant un poste en adéquation disciplinaire et 75 % d'insertion professionnelle à 30 mois après le diplôme.
La formation définit un processus d'évaluation interne. Une formation systématique à l'IDIP de 32 heures
à l'attention des enseignants-chercheurs à l'issue de laquelle un rapport pédagogique réflexif est produit.
Des réunions pédagogiques régulières et u n e réflexion continue sur l'offre de formation en lien sont
menées par les enseignants, d'une part avec les évaluations par les étudiants et d'autre part avec les retours
sur les éventuelles expérimentations pédagogiques. Pour chaque enseignement, les enseignants sont invités à
réaliser un questionnaire d'évaluation sur Moodle, qui doit leur permettre de retravailler leurs supports de
cours. Les conseils de perfectionnement organisés permettent également de suivre l'évaluation de la
formation, et de retravailler l'offre de formation en tenant compte des remarques et des expériences
des étudiants. Ces dispositifs sont à pérenniser, ils permettent d'assurer une grande qualité et un bon pilotage
à la formation.
Points faibles
• Veiller à un taux d'encadrement pérenne,
• Il manque une mobilité entrante et sortante des enseignants, notamment de professeur invité.
Recommandations
• Continuer de développer des partenariats professionnalisants dans les deux parcours,
• Veiller à un taux d'encadrement de titulaires, permettant de capitaliser le très bon pilotage de la formation,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Études européennes et internationales vise à former des étudiants dotés d’une compétence forte sur
les questions européennes, devenues indispensables à la formation des cadres dans le domaine des métiers de
l’Europe (consultants, experts, fonctionnaires). Il s’agit donc de fournir les compétences indispensables à
l’exercice de ces métiers à partir de connaissances académiques, mais également de savoir-faire et
d’expertise. La formation, dispensée à l’Institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg, comporte trois parcours :
Politiques européennes et affaires publiques, Politiques européennes et franco-germaniques, Sécurité de
l’Europe et stabilité internationale.
La formation est fortement ouverte à l’international. En partenariat avec d’autres universités (Jagellonne,
Cracovie, Francfort), de doubles diplômes ont permis de renforcer la coopération internationale, et de
favoriser la mobilité entrante et sortante des étudiants, même si cela concerne un petit nombre d’étudiants
(une quinzaine par an, le partenariat avec Francfort bénéficiant du soutien financier de l’université franco-
allemande).
La formation bénéficie d’un adossement à la recherche via la participation des étudiants aux activités du
laboratoire SAGE. Quoique sa vocation soit professionnalisante, le master permet l’accès à une formation par
la recherche. Les étudiants sont conviés à participer aux activités des laboratoires comme Sociétés, acteurs et
gouvernements en Europe (SAGE), auxquels les principaux enseignants-chercheurs de la formation sont
rattachés. Elle inclut également des interventions d’enseignants-chercheurs français et étrangers destinées à
familiariser les étudiants aux travaux sur l’Europe.
La formation entretient des relations avec le monde socio-économique et intègre des éléments de
professionnalisation. Les partenaires professionnels, dont certains sont d’anciens diplômés de ce master, sont
insérés à l’équipe pédagogique, comme enseignants et en tant que membres du conseil de perfectionnement.
S’ils représentent 64 % des intervenants, ils assurent 37 % du volume des enseignements.
L’alternance et la formation continue ne sont pas, à ce jour, très développées, même si le dossier mentionne
un intérêt pour ce type de formation.
La formation recherche une ouverture à l’international pour offrir aux étudiants des possibilités d'insertion
professionnelle au-delà du marché français. Cet aspect est lié à la présence des cours en anglais et en
allemand, destinés d’autre part à offrir aux étudiants des débouchés professionnels sur d’autres marchés du
travail que le marché français, et d'autre part à renforcer leur adaptabilité aux métiers de l’Eur ope.
La formation ne développe pas de dispositifs de préparation à la mobilité des étudiants. Les étudiant(e)s
inscrit(e)s en doubles diplômes étant déjà familiarisés avec la langue du pays cible, de tels dispositifs ne sont
pas jugés nécessaires.
La formation dispose des moyens de suivre la réussite et l’insertion professionnelle de ses étudiants. Le
document d’auto-évaluation fait mention d’un taux d’insertion professionnelle d’environ 70 % des étudiants
un an après l’obtention du master ; l’équipe s’appuie sur les services de l’I EP et de l’université pour analyser
le suivi des étudiants diplômés. Il faut mentionner que les données fournies par l’observatoire de
l‘université sont supérieures à celles mentionnées dans le document d’auto -évaluation, et cela pour les
trois parcours de master.
De plus, si les taux d’insertion professionnelle sont très élevés, leur portée doit être relativisée : d’abord parce
que le taux de réponse des anciens étudiants est de 69 % ; ensuite parce qu’au bout de 18 mois, si le taux
d’insertion est de 100 % des répondants, seule la moitié des anciens étudiants dispose d’un emploi stable.
La formation définit un processus d’évaluation interne. La formation a pu évoluer (meilleure répartition des
cours entre les UE, poursuite de la diminution des cours généraux et transversaux au profit de cours plus
spécialisés, renforcement des cours en anglais) à la suite de l’évaluation des enseignements. Récemment
implantée, celle-ci réalisée sous différentes formes (questionnaire en ligne, dialogue avec les délégués des
étudiants, conseil de perfectionnement). Ce dernier instrument constitue un outil pertinent notamment pour
adapter la formation aux exigences du marché du travail, qui devra être pérennisé.
Point faible
• Approche par compétences insuffisamment développée.
Recommandation
• Développer l'approche par compétences.
Établissements
ENGEES Strasbourg - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Géographie, aménagement, environnement et développement (GAED) se compose de deux
parcours structurés autour d'un tronc commun. Le premier parcours Fonctionnement et gestion des
environnements ruraux et naturels s'oriente plus principalement sur une géographie rurale et sur les enjeux
environnementaux. Le second parcours Fonctionnement et gestion de l'environnement urbain rattache
géographie urbaine et aménagement. Le master, porté par la faculté de géographie et aménagement, est
co-accrédité avec l'École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg (ENGEES) et adossé
principalement à trois UMR : Laboratoire Image, Ville, Environnement (LIVE), Gestion territoriale de l'eau et de
l'environnement (GESTE), Laboratoire des sciences de l'ingénieur, de l'informatique et de l'imagerie (ICUBE). Il
est donc solidement ancré et dans une formation scientifique de recherche et une formation
professionnalisante.
La formation s'adosse à trois Unités Mixtes de Recherche (UMR) principalement et permet une orientation vers
la recherche en géographie humaine et physique et en lien avec la recherche-outil : LIVE, GESTE et ICUBE. Des
liens existent avec l'École doctorale Sciences de la Terre et de l'Environnement.
La formation valorise la particularité d'un ancrage transfrontalier, mais reste classique dans son ouverture à
l'international. Ainsi l'ouverture à l'international est-elle réelle par la valorisation pédagogique de
l'environnement proche de l'université, mais également, plus classique en s'appuyant sur les partenariats
internationaux tissés par la faculté de géographie en Allemagne, Autriche, Espagne, Islande, Finlande, Italie,
Pologne, Portugal, Roumanie et République Tchèque. Les étudiants peuvent également bénéficier des
enseignements des professeurs invités venant d'Indonésie, Argentine et de République Tchèque (les venues
mentionnées dans le dossier d'évaluation).
La formation ne dispose pas encore d'un parcours spécifique international, mais cherche à en créer un en
partenariat avec Fribourg-en-Brisgau, ce qui doit être encouragé.
Les étudiants du master GAED sont accompagnés autant à la recherche qu'à une professionnalisation hors
recherche, ils bénéficient d'un bon adossement de la formation au monde socio-économique. La formation
entretient des relations étroites avec le monde socio-économique et intègre des éléments de
professionnalisation, notamment en accompagnant les étudiants tout au long de stage débouchant sur un
mémoire de fin de stage.
La formation n'offre pas de possibilité d'alternance tout au long du cursus, mais les évaluations s'adaptent aux
étudiants salariés.
Les pratiques pédagogiques sont diversifiées, cohérentes avec les nécessités d'une discipline en relation avec
le monde socio-économique, des pratiques de terrains, elles laissent la possibilité d'une autonomisation des
étudiants avec les CM, TD, Projets tutorés, ateliers de pratiques cartographiques, simulation de pratiques
relevant de situations environnementales et/ou d'aménagement. La diversité des mises en situation proposées
aux étudiants fait de cette formation un moyen d'offrir des compétences riches en savoir-être et savoir-faire.
La pratique du terrain, essentielle pour la discipline, est mobilisée ou bien en projet tutoré ou bien en
méthodologie de projet de recherche ou encore en faisant appel à des disciplines connexes :
paléoenvironnements, connaissances des hydrosystèmes par exemple.
Des stages de deux mois en master 1 et de de deux à six mois en master 2 préparent efficacement à l'insertion
professionnelle.
Les contenus et dispositifs de la formation ouvrent à l'international notamment par l'enseignement d'une langue
étrangère et à travers les certifications mises en place, mais restent cependant assez classiques. Les étudiants
sont clairement encouragés à la mobilité dans les universités partenaires de la faculté de géographie et
bénéficient de la présence de collègues étrangers par le biais du dispositif de professeur invité.
Il n'existe pas de formation continue ni en alternance, mais des modalités d'accueil spécifiques aux étudiants
salariés sont en place.
La formation montre de bons taux de réussite. Elle offre une capacité d'accueil de 60 places et a accueilli
58 étudiants en 2020-2021. Ce chiffre est en augmentation et montre une attractivité pour cette formation
qui perdure depuis la création du diplôme.
Le suivi des étudiants est réalisé et révèle une bonne adéquation avec le monde socio-économique.
L'insertion professionnelle montre une formation reconnue avec un taux d'insertion professionnelle à 18 mois
de 100 %, et un taux d'insertion professionnelle à 30 mois de 95 % avec une adéquation à la qualification de
89 %. Le nombre d'étudiants poursuivant en doctorat n'est pas précisé.
Conclusion
Points forts
Points faibles
• Des partenariats locaux, régionaux avec les acteurs à rendre plus lisibles,
• Manque de spécification des apports des différentes UMR auquel la formation est adossée,
Recommandation
• Préciser et rendre plus lisibles les liens de partenariats avec les acteurs de plus ou moins grande proximité,
ainsi qu'avec la recherche.
Établissements
ENGEES Strasbourg - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Géomatique est composé d'un seul parcours Observation de la Terre et Géomatique (OTG). Porté
par la faculté de géographie et aménagement, il est à la croisée des domaines des Sciences et Techniques
(STS) et des Sciences Humaines et Sociales (SHS). Il est porté par la faculté de géographie et d’aménagement
au sein de l’université de Strasbourg. Il est également co-accrédité avec l’École nationale du génie de l’eau et
de l’environnement de Strasbourg (ENGEES).
Le master est faiblement ouvert à l'international, cela reste insuffisant. Les étudiants internationaux sont peu
nombreux passant de trois à un entre 2018 et 2021. Les mobilités entrantes sont inexistantes sur la même période
et les mobilités sortantes ne concernent que deux étudiants en 2018 : malgré les effets de la crise sanitaire, c'est
insuffisant et la formation en est consciente.
La formation affirme bénéficier de partenariats identifiés et d'une politique de développement des relations
internationales par le biais de la composante, mais sans préciser davantage.
La formation est l'une des rares en France à aborder la géomatique dans son ensemble en étant adossée à la
recherche. Elle bénéficie d'une expérience de recherche longue qui en fait un diplôme reconnu par la
communauté scientifique des géographes et géomaticiens nationale et a minima transfrontalière et par le
monde professionnel de la géomatique.
Elle a répondu à des projets Idex en 2016 et 2018, ce qui a permis la constitution d'une plateforme Géo-Lab
permettant un apprentissage collaboratif ainsi que la collecte et le traitement de données. Ces efforts
d'innovation doivent être poursuivis.
La formation bénéficie d'un très bon adossement à la recherche avec le Laboratoire Image, Ville,
Environnement (LIVE, Unité Mixte de Recherche 7362) dont la spécificité est une expérience ancienne dans le
développement de la géomatique pour la recherche et de la recherche en géomatique, avec l'Institut Terre
et Environnement de Strasbourg (ITES), avec le Laboratoire des Sciences de l'Image, de l'Informatique et de la
Télédétection (ICUBE) et avec une UMR relevant de l'ENGEES. Les membres des unités de recherche auxquelles
la formation est adossée interviennent dans l'enseignement et proposent aux étudiants en master 1 des sujets
de projet tutoré individuel (TER) qui se déroulent dans une salle dédiée de la composante, ce qui est absolument
indispensable pour des disciplines comme la géomatique maniant des bases de données extrêmement
complexes.
En master 2, les étudiants sont encadrés et hébergés par les laboratoires d'accueil au sein de l'établissement.
Chaque étudiant bénéficie d'un tuteur issu de l'équipe pédagogique afin d'assurer le lien avec l'organisme
d'accueil. Le master est en liaison avec l'École doctorale Sciences de la Terre et de l'Environnement, mais on ne
dispose d'aucune indication sur les poursuites en doctorat.
Les questions liées à l'intégrité scientifique et à la déontologie sont abordées à plusieurs occasions au cours de
la formation. La formation dispose d'un service de documentation et fait intervenir son personnel dans la
formation dans un enseignement du M1, mais pour quatre heures, ce qui est peu.
La formation ne permet pas l'alternance ce qui serait compliqué par la spécificité de la discipline, mais elle
indique proposer des solutions au cas par cas selon les situations des étudiants, sans préciser davantage. Elle
prépare néanmoins à l'insertion professionnelle par des enseignements spécifiques, l'intervention de
professionnels dans les séminaires, et des cafés-rencontres avec des alumni pour permettre la rencontre des
anciens diplômés, en poste, avec les étudiants en cours de formation.
La part prise par le stage d'au moins cinq mois en M2 est importante, mais il n'y a pas d'analyse de la part de la
formation sur la relation entre les stages et l'insertion professionnelle.
La formation diversifie ses méthodes pédagogiques avec différents formats du projet tutoré aux apprentissages
techniques en salle équipée ou en ouvrant à des cours fondamentaux de droit, d'approches
environnementales, de connaissances de la biosphère autant que du monde urbain. Mais elle devrait
s'intéresser davantage à l'accueil des différents publics : bien qu'elle affirme proposer certains enseignements
en distanciel pour des étudiants empêchés, elle est surtout en présentiel.
Les contenus et dispositifs de la formation permettent le départ à l'étranger des étudiants, mais les effets de
cette politique sont faibles comme l'attestent les faibles taux de mobilités entrantes et sortantes.
L'apprentissage d'une langue étrangère est possible, mais les heures consacrées sont peu nombreuses, à raison
de 16 heures au premier semestre de M1 et de 12 heures d'enseignement en langue étrangère dans deux
enseignements du cursus.
Les contenus et dispositifs de la formation ne sont pas adaptés à la formation en alternance, toutefois le projet
tutoré, le stage de terrain dans l'Ubaye et l'intervention de professionnels de la géomatique sont autant
d'ouvertures importantes au monde socio-économique.
Si la validation des acquis de l'expérience (VAE) est possible, aucune demande n'a été traitée depuis 2017.
Il n'existe pas d'ingénierie de formation adaptée à une offre spécifique.
La formation suit la réussite de ses étudiants, dont les taux de réussite sont très satisfaisants. Les
responsables de la formation suivent en permanence et analysent régulièrement les taux de réussite des
étudiants. Les échecs sont très minoritairement liés à un problème de niveau. Les raisons observées sont
variées : les soucis de santé (dans ce cas, est mis en place un dispositif adapté), les abandons parce que
l'étudiant a trouvé du travail (aucune disposition particulière), et les réorientations d'étudiants inscrits dès les
Le suivi de l'insertion professionnelle est assuré, mais manque de données récentes. Deux dispositifs
d'enquête sont utilisés pour le suivi de l'insertion professionnelle des diplômés : ceux de l'Observatoire régional
de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle (ORESIPE) de l'université et par le responsable de
formation. Cependant seuls les résultats de l'ORESIPE sont évoqués dans le dossier ou dans le compte rendu
du conseil de perfectionnement de 2022 et ils datent de 2018. Le taux de réponse aux enquêtes est
satisfaisant (94 %). Si le taux d'insertion atteint 100 % dès 18 mois, l'adéquation entre le niveau
d'emploi et la qualification n'est pas très bonne (59 %). Ce dernier cependant s'améliore à 30 mois avec
88 %. Cela montre une forte adéquation de cette formation Géomatique à la demande du milieu
socio-économique.
Le pilotage de la formation est tout à fait performant et de qualité. Un conseil de perfectionnement est en place.
Il se réunit une fois par an, bien que l'activité ait été perturbée pendant les deux années de crise sanitaire. Il
comprend des étudiants, des personnalités extérieures, des enseignants-chercheurs de géographie et
géomatique et des disciplines connexes mobilisées dans les enseignements. Les résultats des évaluations et
l'insertion professionnelle y sont notamment discutés.
La formation s'appuie sur deux types d'évaluations : une évaluation des enseignements par questionnaire
réalisée à la fin de chaque semestre et une évaluation de la formation par questionnaire réalisée en sortie de
master 2 (pendant la semaine des soutenances) à laquelle les nouveaux M2 ne sont pas conviés. Les résultats
de ces évaluations sont pris en compte et ont permis par exemple des adaptations ponctuelles du contenu
des enseignements et/ou du nombre de groupes en particulier dans les UE mutualisées.
Conclusion
Points forts
• Diversité des approches de la géomatique et pluridisciplinarité de la formation,
Points faibles
• Développer l'ouverture à l'international,
Recommandations
• Poursuivre la grande qualité de ce diplôme,
• Veiller à disposer des moyens pour suivre l'évolution très rapide de la discipline.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Histoire, porté par la faculté des sciences historiques, est composé de six parcours : Histoire et
civilisations de l’Europe (HCE), Histoire des mondes germaniques (HMG), Interdisciplinaire des mondes de
l’Antiquité (MIMA) commun à six disciplines (Histoire, Archéologie, Lettres, Philosophie, Théologies Catholique et
Protestante), Trinational bilingue des sciences de l’Antiquité regroupant quatre universités partenaires dans le
cadre d’EUCOR (Strasbourg, l’université de Haute Alsace, Fribourg-en-Brisgau et Bâle) parcours Histoire, Franco-
Allemand Strasbourg-Trèves (TRISTRA) dont la deuxième année se déroule à Trèves et mène à un double
diplôme, Religion, histoire, sociétés. Le parcours Trinational bilingue des sciences de l’Antiquité est lui-même
subdivisé en deux parcours, l’un rattaché à la mention Histoire, l’autre à la mention Archéologie. Les cours ont
lieu au Palais universitaire et à la Maison interuniversitaire des sciences de l’homme (MISHA).
Une ouverture à l'international, mais qui reste insuffisante. L’autosatisfaction prévaut aussi pour l’ouverture à
l’international, alors que le nombre d’étudiants internationaux atteint à peine 10 % de la formation, malgré
l’existence bienvenue de deux parcours internationaux (Trinational bilingues des sciences de l’Antiquité et
TRISTRA) et d’un double diplôme franco-polonais dans le parcours HCE.
L’adossement à la recherche est effectif, mais pas suffisamment explicité. La formation à l’intégrité scientifique
et à la déontologie est considérée comme préalablement acquise et peu développée au niveau du master
alors qu’elle pourrait être approfondie. L’appui sur les services de documentation n’est pas généralisé à tous
les parcours de la mention.
Concernant l’appui sur les services de documentation en matière d’acquisition de ressources, il est curieux de
ne pas avoir de réponse globale au niveau de la mention, mais seulement des indications pour quelques
parcours. Cette parcellisation par parcours se retrouve à propos de la professionnalisation. La formation en est
consciente puisqu’une réflexion pour corriger cet aspect est en place.
Les relations avec le monde socio-économique sont en apparence peu développées, en tout cas manquent
d’explicitations. Néanmoins un stage d’insertion professionnelle de trois semaines est prévu dans chaque
parcours, ce qui est positif. Il n’y a pas de politique en matière d’alternance et de formation continue, et la
formation se considère peu concernée par les reprises d’études.
Les méthodes pédagogiques restent classiques. Elles sont liées à la rédaction d’un mémoire de recherche
(projet individuel de recherche, grand oral). L’enseignement à distance n’est pas particulièrement développé
en dehors de la plateforme Moodle et pour répondre aux aléas de la crise sanitaire. La formation répond au
cas par cas pour les étudiants salariés, mais rien n’est dit pour les autres publics spécifiques.
Campagne d’évaluation 2022 – 2023 - Vague C
Département d’évaluation des formations 1
La formation s’appuie sur quelques lieux particuliers d’enseignement tels les archives, le Musée archéologique
de Strasbourg, des sites de fouilles, mais la Maison des sciences de l’homme (MISHA), l’Institut d’histoire des
religions ou les laboratoires de recherche ne sont pas cités comme points d’appui, ce qui est regrettable.
Les contenus et les dispositifs permettent l'ouverture à l'international de façon correcte. La formation ne permet
pas aux étudiants d’acquérir davantage de compétences linguistiques que dans d’autres universités françaises
(72 heures en trois semestres) à l’exception des parcours Trinational bilingue des sciences de l’Antiquité, du
double diplôme franco-polonais et surtout du parcours TRISTRA, mais cela concerne de petits effectifs. Les
données concernant les mobilités entrantes et sortantes sont difficilement analysables en raison de la situation
sanitaire des deux dernières années, mais aucune heure de français langue étrangère (FLE) n’est consacrée
aux étudiants étrangers.
La formation ne connaît pas d’autre dispositif spécifique hors Erasmus et le lien avec l’université de Poznan pour
favoriser les liens internationaux.
La formation n'indique pas qu’elle suit l’évolution des taux de réussite et ne propose aucune analyse sur ce
point. Elle s’abrite derrière le manque de données. Certes, la formation a été restructurée en 2018 et les
données de l’observatoire régional de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle des
étudiants (ORESIPE) ne sont livrées que pour deux parcours, mais ces données ne sont pas commentées.
L'analyse de l'insertion professionnelle et de la poursuite d'étude est insuffisante. S’il est question, dans la
présentation de la mention, d’un master Histoire faisant antichambre à la préparation des
concours d’enseignement, il n’y a visiblement aucun suivi des réussites des étudiants dans ce secteur. Il n’y
en a pas davantage concernant le continuum avec le doctorat.
La formation organise une évaluation par parcours utilisée par le conseil de perfectionnement, mais qui
débouche essentiellement sur une liste de doléances. Il n’y a pas d’analyse et pas de bilan des
actions préconisées, sinon en renvoyant à un conseil de perfectionnement précédent sans autre précision.
Conclusion
Points forts
• Une diversité de parcours et une offre de formation riche,
Points faibles
• Une lisibilité et une visibilité de la mention à renforcer,
• Un pilotage insuffisant,
• Trop peu d’attention portée au devenir des étudiants et une méconnaissance de l’insertion professionnelle.
Recommandations
• Renforcer la lisibilité et la visibilité de la mention,
• Améliorer le pilotage,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Histoire de l’art de l’université de Strasbourg (Unistra) est une formation dispensée au sein de la faculté
des sciences historiques.
La formation possède une réelle ouverture à l’international. Les partenariats avec différentes institutions
nationales et étrangères(Institut d’histoire de l’art de l’Université de Düsseldorf,Haute École des Arts du Rhin
(HEAR), Bibliothèque nationale de Tunis), se concrétisent par la réalisation d’expositions temporaires, de
productions numériques et de films, la rédaction d’outils didactiques et de productions scientifiques. Elle
prépare actuellement un master commun avec l'université de Trève en Allemagne et projette de s'appuyer
plus fortement sur le Campus européen EUCOR afin de faire bénéficier les étudiants de l'offre de formation
des universités de Basel, Freiburg et du Karlsruher Institut für Technologie. Elle accueille par ailleurs chaque
année une dizaine d'étudiants du master Erasmus Mundus parcours Cultures littéraires européennes, mais ses
mobilités sortantes, bien qu’encouragées, restent faibles.
La formation bénéficie d’un très bon adossement à la recherche. Les enseignants-chercheurs de l’équipe
pédagogique de l’Institut d’Histoire de l’art adossée à l’unité de recherche (UR) 3400 ARCHE (Arts, civilisation et
histoire de l'Europe) sont des chercheurs confirmés dans leurs spécialités. La formation donne lieu à la
réalisation d'un "projet intermédiaire de recherche" soutenu devant un jury en fin de M1 et d'un mémoire
soutenu en fin de M2. Les étudiants participent à l'organisation d'expositions et de colloques organisés par
l'UR, et les meilleurs mémoires de Master peuvent donner lieu à la publication d'un article scientifique dans
Source(s), la revue de l'UR.
La formation intègre de manière satisfaisante des éléments de professionnalisation en lien avec des acteurs
socio-économiques. Si le séminaire "Transmissions : création, patrimoine, muséologie" est en grande partie
dévolu aux perspectives de l'insertion professionnelle, certains séminaires spécifiques, les voyages d'études et
les projets d'expositions organisés au sein de la formation associent de manière judicieuse les acteurs socio-
économiques (Service de l’Inventaire du patrimoine de la Région Alsace, Bibliothèque universitaire de
Strasbourg, Musées de Strasbourg, du Centre-Pompidou-Metz, de Bâle notamment). Il apparait à cet égard
étonnant qu’un seul professionnel intervenant dans la formation soit mentionné.
La formation diversifie bien ses pratiques pédagogiques. Elle a développé plusieurs dispositifs pratiques et
collectifs (séminaires organisés au musée, voyages d'études, organisation d'exposition, échanges avec les
étudiants de l'École du Louvre, écoles d'été internationales), ou envisageant des passerelles entre art historique
et pratiques actuelles (cf. partenariat avec la HEAR), qui ont permis aux étudiants de faire l'expérience des
applications créatives et professionnelles de leurs savoirs.
Plusieurs séminaires offrent la possibilité d'un apprentissage devant les œuvres. Par exemple, le séminaire
"L'humanisme rhénan et les arts dans la première modernité" a entièrement lieu au Kunsthistorisches Museum de
Bâle, le séminaire commun avec l'École du Louvre "L’Art nouveau aux frontières de l’Est" a lieu devant les
monuments de Strasbourg, Metz et Nancy, ainsi qu'à Paris.
Si la crise sanitaire a introduit l’hybridation de certains enseignements, cela ne permet pas encore à des
étudiants de suivre la formation à distance.
La formation inclut des contenus corrects d’enseignement en langues étrangères sans pour autant développer
des dispositifs de préparation des mobilités. L’enseignement des langues étrangères est restreint à l’anglais et
à l’allemand, ce qui est cohérent avec la situation géographique de l’établissement. Des enseignements sont
présents sur les trois premiers semestres, pour un total de 72 heures, ce qui paraît suffisant pour les poursuites
d’études et l’insertion professionnelle. Aucun enseignement n’est donné en langue étrangère et la préparation
à la mobilité n’est prévue que par le biais des informations disponibles auprès des responsables "Mobilités" de la
faculté des sciences historiques, ce qui confirme la faible ouverture à l’international et explique sans doute le
faible nombre de mobilités sortantes relevé plus haut.
Les contenus et les dispositifs de la formation ne sont pas du tout adaptés aux publics de la formation continue
et en alternance. Si la formation est théoriquement ouverte à la formation continue, aucun dispositif particulier
n’est mis en place pour favoriser leur accueil au sein de la mention ou dans des formations complémentaires
(DU, blocs de compétences, VAE). Aucune demande de validation des acquis de l’expérience (VAE) et de
validation des acquis professionnels (VAP) n’a été relevée ces dernières années.
La formation affiche un faible taux de poursuite en doctorat, tout en analysant très peu le devenir de ses
diplômés. Le taux de poursuite dans le doctorat n’est que de 13 % en moyenne ces trois dernières années. Ce
chiffre, en baisse, serait imputable aux conditions de la crise sanitaire. Le suivi des étudiants qui
intègrent d’autres formations est peu documenté.
La formation manque d’éléments pour analyser l’insertion professionnelle de ses diplômés. Une
réflexion sur le devenir des étudiants s’impose ainsi.
La formation définit un processus d’évaluation interne correct permettant de la faire évoluer dans une démarche
d’amélioration continue. On peut déplorer qu’aucun questionnaire portant sur l’évaluation des enseignements
ne soit mis en place. Ces évaluations ont néanmoins lieu lors du conseil de perfectionnement qui se réunit
annuellement, dont la composition est équilibrée au niveau des trois collèges : les enseignants, les étudiants et
les professionnels.
Conclusion
Points forts
• Une formation à et par la recherche de très bonne qualité,
Points faibles
• Une attractivité à surveiller,
Recommandations
• Développer une stratégie d’attractivité,
Établissements
Université de Haute Alsace - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Information, communication est porté par la faculté des lettres, langues et sciences humaines (FLSH)
sur le site de Mulhouse. Il est co-accrédité par l'Université de Strasbourg (Unistra) et forme à des métiers en pleine
expansion dans tous les secteurs d'activité. Le master 1 se compose d'un seul tronc commun. La présentation
du diplôme évoque deux parcours de master 2 : Communication et édition numérique (UHA) ; Communication
scientifique (Unistra). La maquette évoque pour l'UHA un second parcours, Management des médias et des
données numériques, qui n'a jamais ouvert par manque de candidats (a priori formés à l'informatique).
L'adossement de ce master à la recherche est de qualité. La formation à la recherche est présente dans les
unités d'enseignement (UE) de sciences de l’information et de la communication. La formation par la recherche
se traduit en M2 par une UE de méthodologie de la recherche et séminaire, qui inclut l’intégrité scientifique et
la déontologie. L’ensemble procure aux étudiants un recul théorique salutaire au sein d’un Diplôme qui est
d’abord professionnalisant, mais où les enjeux épistémologiques sont importants.
16 enseignants-chercheurs dispensent près de la moitié des heures du cursus, ce qui révèle là encore
d’appréciables liens avec le monde académique. L’auto-évaluation indique que les étudiants ne sont pas
impliqués dans le séminaire de recherche annuel du laboratoire CRESAT (à travers son axe "Culture.s et Médias"),
mais ils bénéficient bien d'un cycle de conférences organisées par les enseignants-chercheurs dans le cadre
du laboratoire. La formation fait preuve d’une exigence justifiée à l’égard des services de documentation en
demandant la mise à disposition des étudiants de titres de la presse professionnelle.
La formation répond à l’évidence à de vastes besoins socio-économiques tant les compétences en information
et communication sont demandées dans tous les secteurs d’activité. Le rapport énumère d’ailleurs des acteurs
du territoire tels que PME, associations, collectivités, incubateurs, avec lesquels la formation s’est construite. En
M2, la formation en alternance est proposée au choix avec la formation initiale dotée d’un stage long : la
première est majoritairement choisie.
Un ou deux étudiants de M2 par an relèvent de la formation continue.
80 crédits ECTS sont consacrés à la formation à l’entrepreneuriat, ce qui constitue donc plus de la moitié des
crédits d’enseignement et représente un atout important pour l’insertion professionnelle. Le stage obligatoire
de M1 est également précieux en la matière, d’autant que la recherche de stage est bien intégrée dans le
cursus. Pas moins de 30 professionnels interviennent dans les enseignements.
Des liens s'opèrent aussi grâce à des commandes extérieures qui génèrent des projets tutorés des étudiants.
D’anciens étudiants interviennent pour proposer des retours d’expérience.
Les pratiques pédagogiques sont particulièrement diversifiées. Elles utilisent tous les outils techniques propres à
l’information et à la communication, par exemple production et diffusion audiovisuelles, design graphique et
publication assistée par ordinateur (PAO), conception de sites web par Content Management System (CMS).
Le rapport signale l’insertion dans des projets de recherche PIA et Idex-Idefi ANR NovaTris, un centre de
recherches transfrontalières sur l’interculturalité.
Les modalités d’enseignement découlent nécessairement de la diversité des pratiques pédagogiques, surtout
dans un master où le numérique et l’audiovisuel sont omniprésents : c’est le cas en termes de salles
d’enseignement, mais aussi de lieux de pratique professionnelle.
La formation fait une bonne place à l'international, mais elle pourrait être encore améliorée de ce point de
vue. L’enseignement de langue étrangère est dispensé par des personnels titulaires, ce qui constitue un atout
important. Le rapport signale néanmoins que "l’enseignement en allemand manque cruellement, faute de
moyens globaux", ce qui représente un paradoxe si l’on se place dans le cadre du Campus européen EUCOR.
Il existe d’intéressants modules intitulés "Approches transfrontalières et internationales des médias et de la
communication" (S1) et "Interculturalité et communication" (S3), dont les objectifs pourraient certainement
davantage irriguer l’ensemble du cursus et mieux préparer à la mobilité sortante.
Si l’alternance est complètement intégrée dans le cursus en M2, la formation continue pourrait être davantage
développée. Elle est, d'après le rapport, difficile à mettre en place en raison des contraintes pesant sur les
intervenants professionnels, alors que, justement, la validation des acquis professionnels (VAP) devrait permettre
de dispenser les étudiants en formation continue de modules pratiques et leur permettre de suivre les
enseignements théoriques.
Le taux de réussite est très bon. L’aide à la réussite se limite en effet au suivi individualisé de quelques étudiants.
Le taux de réponse aux enquêtes est très bon et témoigne d'une insertion professionnelle performante. Les 16
diplômés du parcours Communication et édition numérique qui ont répondu (sur 20 diplômés au total) étaient
tous en emploi 18 mois après la fin du cursus en 2019. Une autre enquête sur les diplômés de 2018 montre la
forte adéquation des emplois occupés et de la qualification, dans des secteurs d’activité très variés. Un groupe
LinkedIn rassemble les parties prenantes de la formation, ce qui est là encore une heureuse initiative dans un
master de ce type.
L'évaluation interne est tout à fait correcte. Une proportion très satisfaisante d’étudiants répond aux
questionnaires d’évaluation des enseignements. Le compte rendu du conseil de perfectionnement de 2021
ne donne pas sa composition, mais comporte d’intéressantes suggestions : mobilité internationale des
étudiants à développer, modules professionnels à renforcer en M1, alternance à introduire en M1 (ce
qui est une forte demande des étudiants).
Conclusion
Points forts
• Des relations très étroites avec le monde socio-économique, en particulier grâce à la pratique
majoritaire de la formation en alternance,
Points faibles
• Une formation continue peu développée,
Recommandations
• Favoriser la VAP par l’existence des nombreux modules pratiques,
• S'appuyer davantage sur les partenariats internationaux pour favoriser la mobilité étudiante entrante
et sortante.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Journalisme est porté par le Centre universitaire d’enseignement du journalisme (CUEJ), composante
de l’université de Strasbourg qui assure l’une des 14 formations accréditées, en France, par la Conférence
paritaire nationale pour l’emploi des journalistes (CPNEJ). Elle est du reste la seule pour la région Grand Est. Ce
label, qui est l’une des garanties de l’insertion professionnelle des diplômés, permet d’une part de veiller à
l’évolution de la profession, et d’autre part d’inscrire les activités pédagogiques du CUEJ dans les axes
stratégiques de l’université de rattachement : internationalisation, dimension inclusive, insertion professionnelle,
renforcement des liens entre formation et recherche.
La première année associe enseignements de culture générale et enseignements professionnels ; la seconde
vise à la professionnalisation via la spécialisation dans les secteurs d’activité visés (télévision, multimédias, presse
écrite). Chaque étudiant réalise, au cours du master, entre 16 et 26 semaines de stage pour valoriser la
professionnalisation de la formation.
La formation est résolument ouverte à l’international. Le CUEJ dispose également de partenariats avec
l’université de Fribourg (double diplôme qui accueille annuellement 20 % des étudiants d’une promotion). Si des
étudiants étrangers sont recrutés chaque année, l’impératif de professionnalisation sur deux années limite les
mobilités entrantes et sortantes des étudiants.
La formation bénéficie d’un adossement à la recherche, même si sa vocation est professionnelle. La formation
par la recherche fait l’objet d’enseignements de sciences sociales et de méthodologie, ainsi que de la
réalisation d’un mémoire en master 2.
L’essentiel des enseignements disciplinaires fondamentaux est assuré par des enseignants-chercheurs afin de
sensibiliser les étudiants aux enjeux de la connaissance scientifique et aux enjeux déontologiques, même si la
formation a une vocation professionnelle.
La formation entretient des relations avec le monde professionnel du journalisme. Un grand nombre
d’intervenants professionnels, journalistes, qui sont membres du conseil de perfectionnement, participent
également à la formation. Celle-ci fait une large place à l’alternance et à la formation continue, même si cela
constitue une charge de travail supplémentaire pour les équipes pédagogiques et administratives.
La formation fait également une large place aux stages.
La formation développe et diversifie ses pratiques pédagogiques. Les enseignements incluent plusieurs formats
(cours, exercices pratiques, techniques, visites sur le terrain pour réaliser des productions journalistiques).
La formation suit la réussite et l’insertion professionnelle des étudiants. Le suivi est assuré par
l'Observatoire régional de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle des étudiants
(l'ORESIPE), qui souligne d’excellents taux d’insertion professionnelle, même s’il ne s’agit d’emplois stables
que pour un tiers. De plus le taux d’adéquation entre emploi et qualification est excellent.
La formation définit un processus d’évaluation interne. Le pilotage est assuré à la fois par le conseil
d’administration du CUEJ et par un conseil de perfectionnement qui assure la cohérence des orientations
pédagogiques et stratégiques, auquel sont intégrés les intervenants professionnels.
Conclusion
Points forts
• Une formation pluridisciplinaire et professionnalisante et attractive,
• L’insertion professionnelle.
Point faible
• L’analyse de la formation ne permet pas de soulever de point faible.
Recommandation
• Par conséquent, aucune recommandation n’est proposée.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le Master d’études médiévales interdisciplinaires (MEMI) est une mention à parcours unique portée par la
faculté des sciences historiques. Son offre de formation est centrée sur l’ensemble des enseignements de master
d’Unistra relatifs à la période médiévale et est ouverte aux étudiants des disciplines représentées dans le
master (Histoire, Histoire l’art, Archéologie, Lettres, Langues, Philosophie, Théologie, Musicologie, Droit).
Une collaboration existe avec les universités de Bâle et de Fribourg-en Brisgau, mais l’attractivité reste limitée
en raison de la barrière linguistique. Les étudiants internationaux forment 5 à 10 % des effectifs entre 2018 et
2021. Il n’y a aucune mobilité entrante et les mobilités sortantes sont très faibles (une en 2020-2021).
Aucun accord Erasmus n’est évoqué. La formation se limite à déplorer un manque de moyens et devrait
s’emparer davantage de cette priorité affichée de l’établissement qu’est l’internationalisation.
L'adossement à la recherche est insuffisant. Le MEMI se veut être un master de recherche, mais il est ennuyeux
qu’aucune unité de recherche (UR) ne soit citée. De plus, il est uniquement question de « stages consistant en
des activités de recherche » proposés par les UR pour valider une unité d’enseignement, ce qui interroge sur
leur rôle dans le lien formation-recherche.
La formation à et par la recherche est évoquée rapidement et classiquement à travers le mémoire de
recherche, les séminaires, le nombre des enseignants-chercheurs participant à la formation, l’obligation pour
les étudiants d’assister à des manifestations scientifiques.
Les liens avec les services de documentation ne sont guère développés en dehors de l’accès aux ouvrages et
aux demandes d’acquisition.
La formation à l’intégrité scientifique et la déontologie est en revanche bien prise en compte.
La formation est en lien avec acteurs socio-culturels du territoire régional et les associe à sa démarche. Elle
intègre un dispositif de validation d'acquis et propose des aménagements pour les étudiants salariés, mais ne
dispose pas de formation en alternance ou continue. Elle prépare à l’insertion professionnelle essentiellement
par le biais d’un stage obligatoire de trois semaines au minimum et associe les acteurs socio-culturels du territoire
à cette fin, mais aucun professionnel n’intervient dans le master. La formation est consciente qu’une part plus
grande pourrait être donnée à l’enseignement numérique pour répondre aux besoins professionnels.
Une diversification des pratiques subie et non choisie. La formation affirme que des commissions pédagogiques
discutent et affinent les contenus, méthodes et modes d’évaluation, ce qui est une bonne chose, mais
reconnaît que les méthodes pédagogiques sont très diverses du fait d’un master relevant de huit composantes
différentes. Il ne s’agit donc pas d’une diversification voulue dans la perspective d’une réussite des étudiants.
La formation a montré ses capacités d’adaptation en adoptant l’enseignement à distance lors de la crise
sanitaire et a pérennisé ceux-ci sous forme hybride au moins en partie. Elle n’utilise pas d’espace particulier
d’enseignement. Des adaptations au cas par cas sont prévues pour les étudiants salariés.
La formation dispose de contenus et dispositifs adaptés pour permettre son ouverture international, mais c’est à
renforcer. La formation en langue étrangère est classique, bien que doublée de l’apprentissage d’une langue
médiévale (latin ou autre). La formation est consciente de la nécessité de renforcer ce secteur pour améliorer
le suivi des enseignements dans les universités partenaires du Campus européen (Bâle, Fribourg-en-Brisgau) et
pour stimuler l’internationalisation, mais elle n’est pas encore fixée sur les solutions à mettre en place. Selon la
formation, la préparation à la mobilité entrante et sortante n’est pas institutionnalisée, ce qui est surprenant
alors qu’Erasmus offre un cadre clair et largement pratiqué par ailleurs.
Des contenus et dispositifs de formation adaptés aux publics de formation continue ou en alternance insuffisants.
La mention peut être intégrée par validation d’acquis soit par l’expérience (VAE) soit personnels et
professionnels (VAP). Il n’y a pas de formation continue ou par alternance, mais les modalités de contrôle sont
adaptées pour les étudiants salariés.
Un suivi de la réussite des étudiants sur de faibles cohortes. La formation suit le taux de réussite de ses
étudiants, mais les taux de réponse portent sur de faibles effectifs (neuf en 2018).
L'insertion professionnelle fait également l'objet d'un suivi qui doit être amélioré. Le taux d’adéquation emploi
et niveau de qualification est faible (40 % à 30 mois) de même que le niveau de rémunération et la stabilité
de l’emploi. Une réflexion bienvenue est menée dans le cadre du conseil de perfectionnement
pour améliorer cette situation, mais n’est pas encore fixée sur les modalités à mettre en place. C’est
d’autant plus important que deux à trois étudiants seulement poursuivent en doctorat.
Un processus d'évaluation interne existe. La formation tient compte de l’avis des étudiants par le biais
des représentants des étudiants participant aux conseils pédagogiques. Il lui est beaucoup plus difficile
d’analyser l’évaluation des enseignements par les étudiants du fait de la mutualisation d’enseignements qui
relèvent de huit composantes différentes. Le conseil de perfectionnement permet de recentrer les
questions sur ce qui
Conclusion
Points forts
• Une interdisciplinarité développée,
Points faibles
• Une internationalisation à développer,
Recommandations
• Veiller à une gestion cohérente de la formation,
• Développer l'internationalisation.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Philosophie comporte deux parcours : Recherche en philosophie et Parcours Interdisciplinaire Mondes
de l'Antiquité. Ce master s’inscrit dans le contexte historique, culturel et géographique du Rhin supérieur avec
un partenariat avec l’Université de Fribourg-en-Brisgau. Il fait partie de la faculté de philosophie.
Malgré cette collaboration avec l’université de Fribourg, la mobilité entrante des étudiants reste limitée à
quelques pays (Italie, Canada, Luxembourg), et la mobilité sortante est insuffisante. D’ailleurs les mobilités
entrantes et sortantes des étudiants ne font pas l’objet d’un soutien spécifique et les dispositifs d’aide à la
mobilité sont intégrés aux dispositifs généraux (notamment Erasmus), mais sans aucune spécificité au master.
La formation bénéficie d’un bon adossement à la recherche. Par son parcours spécifique Recherche en
philosophie et son association avec le Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine :
histoire, problématiques, enjeux (UR 2326), le master offre aux étudiants une formation par et à la recherche
avec entre autres la participation à des séminaires de recherche. En outre la majorité de cours est assurée par
des enseignants-chercheurs (294 heures au total).
Le master de philosophie n’a que peu de relations avec les acteurs du monde socio-économique du territoire.
Le master de philosophie ne bénéficie pas d’une offre par alternance ou par apprentissage et il ne prépare
pas à une insertion professionnelle directe.
Le master n’est pas proposé à la formation continue. Il faut aussi noter qu'aucun acteur du monde professionnel
intervient dans la formation.
Le master ne propose pas encore une vraie diversité de pratiques pédagogiques et reste axé sur un modèle
unique. Il ne participe pas au projet inscrit au PIA.
Le master inclut une formation aux langues étrangères (anglais et allemand), mais ne propose pas de dispositif
pour la mobilité entrante ou sortante des étudiants.
Le niveau de suivi de la réussite des étudiants n’est pas évaluable en l’absence de données
qualitatives et quantitatives détaillées et suffisantes
L'analyse de l'insertion professionnelle est relativement peu poussée. Les insertions professionnelles ne sont pas
immédiates, mais passent par la poursuite d’étude en doctorat ou par des concours, par exemple avec
le master MEEF dont des équivalences sont proposées. Cependant, depuis 2020, une « journée des métiers » a
été organisée par la Faculté de philosophie. D'après les données de l'ORESIP, le taux d’insertion professionnelle
est relativement faible (mais nous ne disposons que des données de 2018). Sur 13 réponses, 7 sont en emploi
précaire et 2 en emploi stable avec des postes pas toujours en lien avec les thématiques du master.
L'évaluation interne permettant de faire évoluer la formation reste limitée, car le master a mis en place un
processus d’évaluation des enseignements, comportant un questionnaire et un conseil de perfectionnement
depuis 2019.
Conclusion
Points forts
• Très bon adossement à la recherche,
Points faibles
• Pas d’offre de formation en alternance ou en continue,
• Aucun enseignement proposé par des professionnels et globalement peu de questionnement sur l'insertion
professionnelle qui reste limitée,
Recommandations
• Ouvrir la formation à l'alternance ou à la possibilité de la formation continue,
• Renforcer l'équipe pédagogique grâce à l'ajout d'acteurs du monde professionnel afin d’apporter un
regard complémentaire à celui des enseignants-chercheurs, mais aussi de donner des propositions
d’insertion professionnelle autre que celle de la poursuite en doctorat,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master de psychologie de l’université de Strasbourg (Unistra) comporte trois parcours : Psychologie clinique
du développement et des apprentissages ; Enfance, Adolescence, Vieillissement, Neuropsychologie Cognitive
Clinique et Psychologie clinique en thérapie comportementale et cognitive. Le master est porté par l’UFR
Sciences humaines et sociales.
Le master possède un partenariat avec le Scientific College of Greece, mais ne bénéficie pas dans ce cadre
d’un parcours international. La formation n’a pas mis en œuvre de processus spécifique pour la mobilité des
étudiants (outre ceux fournis par l’université de Strasbourg). Toutefois des étudiants font leur stage de master à
l’étranger.
Le master bénéficie d’un adossement à la recherche. Deux UE sont dédiées à la formation à la recherche par
la recherche (6 crédits ECTS pour 50 heures). Le master est adossé à cinq unités de recherche couvrant tous les
aspects de la psychologie clinique, ces laboratoires accueillent des étudiants en stage. La formation fait
intervenir 13 enseignants-chercheurs permanents, cela permet de former les étudiants à différents aspects de
la recherche (méthodologie, recherche bibliographique, déontologie).
La formation propose de nouvelles pratiques pédagogiques. Outre les enseignements classiques, sont proposés
des cours en format hybrides (présentiel et à distance), des séances de e-learning et d’e-training. Il est prévu
pour l’année 2022-23, la création d’une salle modulable d’apprentissage.
Le master est proposé en formation continue avec ou non la Validation des acquis d’expérience, sur la période
du bilan, neuf étudiants en ont profité.
La formation met en œuvre de dispositif individuel pour suivre la réussite des étudiants . Les rares étudiants en
échec (moins de 10 %) bénéficient d’un entretien individualisé pour leur accompagnement.
Le master bénéficie d’un dispositif d'évaluation de ses formations par les étudiants piloté au niveau central de
l'université avec un taux de réponse qui est supérieur à 90 %. Les données sont mises à disposition des
responsables de parcours et les éléments pertinents sont présentés et discutés lors des conseils
pédagogiques et de perfectionnement.
Conclusion
Points forts
• L'offre de formation du master est en cohérence avec les besoins d’insertion professionnelle,
Points faibles
• Sous encadrement d’enseignants-chercheurs permanents,
Recommandation
• Développer une réelle approche par compétences.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Psychologie : psychopathologie clinique psychanalytique (PPCP) de l’université de Strasbourg est
porté par l’UFR de Sciences humaines et sociales. C’est un master mono-parcours.
La formation n'est pas ouverte à l’international. Sur le plan de l’internationalisation, il n’offre pas de dispositif
spécifique et il n’y a pas d’étudiant étranger inscrit.
La formation bénéficie d’un adossement à la recherche. Le master PPCP est adossé au laboratoire SuLiSom-UR
3071 et 10 enseignants-chercheurs participent à la formation, toutefois les données indiquent l'intervention de
14 enseignants-chercheurs. Le master intègre une formation à la déontologie ainsi qu’à la méthodologie à la
recherche.
La formation entretient des relations avec le monde socio-économique qui pourraient toutefois être étoffées.
Pour la recherche de stages, les enseignants-chercheurs sont en lien avec les professionnels de terrain, ces
stages sont un moyen d’intégration professionnelle des étudiants. Toutefois, seulement huit professionnels pour
61 heures étudiants interviennent dans la formation, ce qui semble peu au regard des besoins.
L'adaptation de contenus pour une ouverture à l'international n’est pas évaluable en l’absence de données
qualitatives et quantitatives détaillées et suffisantes. Cependant, une formation en anglais est dispensée sur les
deux années (32 heures en M1 et 16 heures en M2).
Les contenus et les dispositifs de la formation ne sont pas adaptés aux publics de la formation continue et en
alternance. Le master n’est pas proposé par alternance et il n’y a pas d’adaptation pédagogique pour le
formation continue.
De manière identique l’évolution professionnelle des étudiants sont uniquement obtenus grâce aux outils
proposés par l’ORESIPE Les données d'insertion de l'ORESIPE de 2018 montre un taux d'insertion professionnelle
de 90 % avec des emplois dans le secteur de la psychologie.
La formation définit un processus d’évaluation interne permettant de la faire évoluer dans une démarche
d’amélioration continue. Un conseil de perfectionnement se réunit comprenant entre autres d’étudiants, deux
psychologues intervenants hors université (pédopsychiatre et psychologue clinicien), mais la formation ne
propose pas d’outil d’évaluation des contenus de formation par les étudiants.
Conclusion
Points forts
• Bonne attractivité du master,
Points faibles
• Manque de diversité des pratiques pédagogiques,
Recommandations
• Diversifier et enrichir les pratiques pédagogiques grâce aux possibilités offertes par l'université de Strasbourg,
• Mettre en place une évaluation des enseignements par les étudiants et prendre en compte les résultats lors
des conseils de perfectionnement.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Psychologie sociale, du travail et des organisations de l’université de Strasbourg est porté par l’UFR
Sciences humaines et sociales. Cette formation ne comprend qu'un seul parcours.
Il n’y a pas de dispositif spécifique pour les mobilités internationales, mais sur la durée du bilan, trois étudiants
ont tout de même bénéficié d'une mobilité entrante, mais aucun d'une mobilité sortante.
La formation bénéficie d’un bon adossement à la recherche. Elle est adossée à un laboratoire de recherche
(UR 4440), et elle comporte une initiation à la recherche fondamentale et appliquée. Sept enseignants-
chercheurs participent aux enseignements, pour un total de 526 heures. Les étudiants réalisent des travaux de
recherche encadrés à chacun des quatre semestres. Par ailleurs ils sont formés à la méthodologie de la
recherche.
Le master intègre plusieurs éléments de professionnalisation. Les contenus de formation s’ajustent selon les
besoins d’insertion professionnelle et la moitié des enseignements (20 % en M1 et 80 % en M2) est assurée par
des intervenants professionnels (au nombre de 13 pour un volume horaire de 208 heures).
Par ailleurs le master est proposé en alternance ce qui contribue à l’attractivité du master et permet l’intégration
de différents profils d’étudiants (25 % des étudiants sont en alternance).
Le master offre une relative diversité pédagogique avec des pratiques adaptées en fonction des continus
abordés, comme par exemple des dispositifs de type "classe inversée", "classe puzzle", "pédagogie par projet".
Mais la formation n’est proposée qu’en présentiel.
Les contenus et les dispositifs de la formation sont adaptés pour permettre son ouverture à l’international. La
formation intègre les UE obligatoires de langues (anglais), toutefois sans certification et elle n’offre pas de
dispositif particulier permettant d'accompagner la mobilité étudiante.
Comme évoqué plus haut, le master est proposé en alternance (trois jours de cours et deux jours en entreprise).
On peut regretter qu'au cours du bilan aucune diplomation par VAE n’ait été effectuée.
L’équipe pédagogique réalise un suivi individuel des étudiants et analyse les causes des difficultés ou des
échecs. Cependant, il faut noter que le taux de réussite du master est très bon, car de 100 %.
Le bon taux de réponse concernant l’insertion professionnelle permet de montrer que cette insertion est très
satisfaisante (autour de 90 % à 30 mois) avec des débouchés diversifiés, mais qui restent dans le champ des
thématiques du master, par exemple formateur(rice) et conseiller(e) en insertion professionnelle ou
psychologie du travail).
La formation définit un processus d’évaluation interne permettant de la faire évoluer dans une démarche
d’amélioration continue. La formation est évaluée par les étudiants, dans le cadre de la démarche qualité mise
en place par l'université, mais aussi à l'initiative des responsables de formation ou des enseignants. Les retours
des étudiants sont pris en compte pour faire évoluer les pratiques pédagogiques.
Enfin un conseil de perfectionnement composé de différents professionnels et de représentants étudiants se
réunit une fois par an.
Conclusion
Points forts
• Lien fort entre formation fondamentale et formation professionnalisante,
Points faibles
• Besoin de valoriser les compétences des étudiants,
Recommandations
• Valoriser l'approche par compétences,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master mention Relations internationales est porté par l’Institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg. Il s’est
transformé pour s’inscrire dans le projet d’établissement de l’université, et propose une formation à la fois
pluridisciplinaire et professionnalisante, en articulant connaissance scientifique et approche par compétences.
La première année est devenue une quatrième année du diplôme de l’IEP. Elle est alimentée par un
recrutement externe sélectif, et par des étudiants de l’IEP. La seconde année comporte trois parcours de
formation : Mondialisation ; Frontières, coopération et conflits et Négociations et expertises internationales. Les
trois premiers semestres incluent des enseignements pluridisciplinaires, le quatrième est consacré à un stage de
longue durée ou à la rédaction d’un mémoire.
La formation s'efforce de s'ouvrir l’international. Le projet est de développer son internationalisation par le
recrutement d’étudiants étrangers, l’insertion d’intervenants extérieurs et le développement de doubles
diplômes.
En moyenne, et malgré la restructuration récente, la moitié des stages de fin de parcours se déroule à l’étranger.
Les mobilités entrantes et sortantes n’ont pas pu à ce jour être finalisées en raison du contexte sanitaire.
La formation bénéficie également d’un adossement à la recherche. La formation est adossée à des laboratoires
reconnus pour le tronc commun aux trois parcours : Dynamiques européennes (DynamE), Sociétés, acteurs et
gouvernements en Europe(SAGE).
Les étudiants qui finalisent le parcours de master 2 par un mémoire peuvent envisager une inscription éventuelle
en doctorat dans l’un de ces laboratoires d’accueil. 28 enseignants-chercheurs y interviennent, et assurent le
suivi de ces mémoires de recherche.
La sensibilisation à l’éthique de la recherche est réalisée en premier cycle de l’IEP, et poursuivie ensuite quoi
que de manières moins systématiques.
La formation a su diversifier ses pratiques pédagogiques. La grande modalité des formats d’évaluation,
exclusivement en contrôle continu, ainsi que l’externalisation d’enseignements sur d’autres sites, est destinée à
préparer son internationalisation.
La formation dispose des ressources nécessaires au suivi de la réussite et de l’insertion professionnelle des
diplômés. Compte tenu des taux de réponse (autour des deux tiers des anciens diplômés), l’insertion
professionnelle est très satisfaisante puisqu’au terme de 18 mois ce sont près de 80 % des diplômés qui ont
trouvé un emploi, même si seulement un tiers d’entre eux bénéficient d’un emploi stable.
La formation définit un processus d’évaluation des enseignements. Les enseignements font l’objet d’une
évaluation par questionnaire et, depuis 2018, la mise en place d’un conseil de perfectionnement permet une
rencontre annuelle entre étudiants et enseignants.
Conclusion
Points forts
• Une formation qui s’inscrit dans les axes stratégiques de l’université de Strasbourg,
Point faible
• Une faible mobilité entrante et sortante des étudiants pour une formation internationalisée.
Recommandation
• Renforcer la mobilité entrante et sortante des étudiants.
Établissements
Université de Haute Alsace - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Sciences de l’éducation de l’université de Strasbourg comprend huit parcours : Conception
Formation Technologie ; Ingénierie de la Formation et des Compétences ; Ingénierie des Systèmes Numériques
Virtuels pour l'Apprentissage ; Tuteurs et Formateurs d’Enseignants ; Ingénierie de l’intervention en Milieu Socio-
Éducatif ; Éducation Thérapeutique du Patient (non ouvert sur la période du bilan) ; Pédagogie en Sciences de
la Santé ; Éducation, Inclusion, Intervention.
Deux des parcours, Ingénierie de l’intervention en Milieu Socio-Éducatif; Éducation Thérapeutique du Patient,
sont co-portés avec l’université de Haute-Alsace et un parcours Éducation, Inclusion, Intervention est co-
conventionné avec l’Université Catholique de l'Ouest.
On peut regretter que ce master n’ait pas encore une vraie ouverture sur l’international, car beaucoup
d’enjeux de certains parcours ne se limitent à la France. Toutefois, de premiers contacts semblent être tout de
même engagés.
L’adossement à la recherche est assuré, entre autres, par l’intervention de nombreux enseignants-chercheurs
et par un nombre conséquent d’heures liées à la formation à la recherche. Toutefois, il ne semble pas que le
master soit adossé à un ou plusieurs laboratoires.
Le master intègre beaucoup d’éléments liés à la professionnalisation comme des contrats par alternance, de
nombreux stages, des relations avec des entreprises des intervenants professionnels et des UE de
professionnalisation.
La formation développe et diversifie ses pratiques pédagogiques de manière partielle : la formation est
proposée en format hybride, un parcours est totalement à distance et des MOOC sont aussi proposés. Les
espaces d’enseignement sont aussi diversifiés avec par exemple un Learning center et un centre de ressources
des langues. Cependant, il n’existe pas de dispositif pour mettre en valeur les compétences acquises tel qu’un
portfolio de compétences par exemple.
Des dispositifs permettent une ouverture de la formation à l’international. L'un des parcours (CFT) est inscrit dans
le réseau européen Education & Technology et repose sur deux à trois mobilités Erasmus, mais il est aussi offert
la possibilité de réaliser des stages à l’étranger.
Toutefois on peut regretter que le taux de réponses à l’enquête d’insertion professionnelle reste faible, ce qui
empêche les responsables de formation de bien suivre et analyser le devenir professionnel ou la poursuite
d'étude de leurs étudiants.
L'évaluation des enseignements est réalisée à partir des enquêtes qualité systématisées et un conseil de
perfectionnement composé de différents professionnels et étudiants se réunit régulièrement.
Conclusion
Points forts
• Formation interdisciplinaire bien inscrite dans l’offre de formation de l’établissement et qui couvre
beaucoup de domaines liés aux sciences de l’éducation,
Point faible
• Pas encore d’approche par compétences.
Recommandation
• Mettre en place une approche par compétences.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Sociologie de l’université de Strasbourg est porté par la faculté de sciences sociales, il comprend cinq
parcours : Sociologie : Ville, environnement et sociétés ; Sociologie : Religions, sociétés, espace public ;
Sociologie : Interventions Soc, Compa Euro, Migrations ; Sociologie : Inégalités, discriminations, enquêtes, terrains
et Sociologie : Conflits, criminologie, médiations.
Le master se positionne dans une perspective internationale avec des conférences, des colloques, mais aussi
des échanges (invitations d'enseignants, colloques, etc.) avec des universités issues des réseaux de l’université
de Strasbourg.
Plusieurs mobilités entrantes (en moyenne une dizaine chaque année) et sortantes (six sur la durée du bilan) des
étudiants sont possibles ainsi que des stages à l’étranger lors de la formation.
La place de la recherche dans la formation est importante. La formation est adossée à deux laboratoires, de
nombreux enseignants-chercheurs participent à la formation (30 titulaires de la faculté de sciences sociales,
mais aussi des titulaires d’autres facultés et du CNRS).
La formation à la recherche est complétée par des séminaires et des colloques. Le nombre d’heures consacré
à la recherche est important. Ces heures comprennent une sensibilisation à l’éthique de la recherche et à la
recherche bibliographique. Elle est complétée par des travaux de recherche sur les deux années du master.
La formation entretient des relations avec le monde socio-économique et intègre des éléments de
professionnalisation. Le master prend en compte les enjeux socio-économiques du territoire avec des
interventions de professionnels à hauteur de 40 %, des stages en entreprise ou en collectivité. De plus les blocs
de connaissance du master sont ouverts à la formation continue.
Toutefois, on peut regretter que le nombre d’heures assuré par les professionnels soit relativement faible et que
le master ne soit pas ouvert à l'apprentissage.
La formation propose un relative diversification pédagogique, par exemple les cours bien que proposés qu’en
présentiel s’appuient aussi pour certains sur Moodle. Cependant le master ne propose pas encore sur une
approche par compétences. De plus les compétences acquises par les étudiants ne sont pas mises en valeur
avec un dispositif particulier tel qu'un portfolio de compétences.
Le master n’est pas ouvert à la formation par alternance, mais en moyenne quinze étudiants sont inscrits par an
en formation continue. Pour ces derniers des adaptations pédagogiques sont réalisées.
La réussite des étudiants est pertinemment analysée, le taux de réussite est globalement très
satisfaisant pour l'ensemble des parcours. Des modules de remise à niveau sont proposés aux
étudiants présentant des lacunes en sociologie.
Malheureusement nous ne disposons pas des données d’insertion professionnelle sur la période
2018-2021, malgré une analyse approfondie sur la période précédente.
En revanche la formation dispose d’un processus d’évaluation interne lui permettant de faire évoluer la
formation. Un conseil de perfectionnement est organisé chaque année, rassemblant les quatre collèges : EC,
représentants professionnels, administratifs, étudiants. De plus, des enquêtes sont réalisées auprès des
étudiants pour l'évaluation des enseignements.
Conclusion
Points forts
• Les différents parcours du master s’intègrent très bien dans la politique de l’établissement,
Points faibles
• Pas d’offre de formation en alternance,
Recommandations
• Ouvrir la possibilité de l'alternance,
• Mettre en place une approche par compétences afin d'accroitre l'attractivité de tous les parcours.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master STAPSActivité physique adaptée et santé, ingénierie et développement (APAS) est rattaché à la
faculté des sciences du sport (F3S) de l’université de Strasbourg. Il a pour vocation de développer les capacités
nécessaires à gérer des projets ou programmes d’activités physiques adaptées à destination de publics
présentant des difficultés (porteurs de déficiences mentales et psychiques, atteintes de maladies chroniques
graves, etc.), mais aussi des populations vieillissantes et dépendantes. Ce master propose un seul parcours
intitulé Activités physiques adaptées et santé, ingénierie et développement.
L’adossement à la recherche est indéniable. Les enseignants-chercheurs sont majoritaires au sein de l’équipe
pédagogique (16 enseignants-chercheurs pour quatre enseignants du secondaire). Par ailleurs, la formation est
associée aux programmes de recherche de l'UR 1342 portant sur la santé et le social et aux études conduites
par l'UMR LINCS 7069 relatives au handicap. Elle s'appuie également sur l'Institut Recapps, fédération du
laboratoire sur la promotion de la santé par les activités physiques.
Quelques stages, sans que soit mentionné le nombre exact, se déroulent au sein des laboratoires de
recherche. La formation intègre des enseignements concernant l’intégrité scientifique et la déontologie.
La formation est interdisciplinaire. Elle permet d’acquérir des connaissances et compétences en sciences
humaines et sociales et sciences de la vie. Cette formation est complémentaire des autres formations proposées
dans les secteurs professionnels de l'éducation et de l'entraînement ayant attrait du champ du sport. Des
modules d’enseignement sont mutualisés avec ces autres formations.
La formation ne témoigne pas d’une réelle ouverture à l’international. La formation ne propose aucun parcours
européens et internationaux, délocalisés ou en doubles diplômes. Des partenariats avec des universités
anglaises, canadiennes et africaines sont en cours de réflexion.
La mobilité sortante des étudiants est faible puis qu’une seule mobilité a été enregistrée ces trois dernières
années selon les données statistiques du dossier, parallèlement l’équipe pédagogique mentionne que des
étudiants français partent régulièrement au Canada sans toutefois préciser le cadre de ces échanges.
Quelques enseignants de l’équipe pédagogique auraient effectué des mobilités à l‘étranger et quelques
professeurs invités seraient intervenus au sein de la formation, mais aucune donnée chiffrée n’est présentée
dans le dossier.
La formation intègre des éléments de professionnalisation en lien avec les acteurs socioéconomiques. Des
partenariats socio-économiques interviennent dans le cadre de projets tutorés et l’encadrement de stages,
mais également dans l’offre de formation puisqu’un tiers des heures d’enseignement est réalisé par des
professionnels issus du milieu socioéconomique qui constituent 40 % de l’équipe pédagogique.
La formation diversifie quelque peu ses pratiques pédagogiques. Diverses méthodes d'enseignement et
d'évaluation sont proposées (visites de terrain, cas pratiques, projets tutorés, dossiers de synthèse, étude
d'articles scientifiques). La formation valorise l’engagement associatif des étudiants. Certains enseignements
ont lieu à distance.
La formation inclut des contenus corrects d’enseignement de l’anglais et certains cours sont enseignés en
anglais. Des dispositifs de préparation des mobilités (informations et accompagnement) sont proposés par le
service des relations internationales de l’université.
La formation n’est pas ouverte à l’apprentissage. Il semblerait que quelques étudiants aient pu bénéficier ces
dernières années de contrat de professionnalisation, mais le nombre exact n’est pas précisé. Par ailleurs, trois
validations des acquis de l’expérience (VAE) ont été délivrées au cours des trois dernières années. Les étudiants
ne disposent pas de e-portfolio.
La formation a accueilli ces trois dernières années, trois étudiants salariés et six étudiants sportifs de haut niveau.
La formation affiche des résultats de réussite des étudiants satisfaisants. Les taux de réussite sont compris
entre 78 %-87 % en M1 et 76 %-95 % en M2. Aucune analyse concernant ces taux de réussite n’est présentée
dans le dossier.
L’insertion professionnelle est bonne, ce qui confirme la pertinence de la formation dans ce domaine
d’activité. L’insertion professionnelle des étudiants est suivie par l’observatoire régional de
l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle des étudiants (ORESIPE), mais également par l’équipe
pédagogique. Les taux d’insertion à 18 mois sont compris entre 91 % et 100 % et à 30 mois entre 92 % et 100 %
avec un taux de réponse aux enquêtes compris entre 85 % et 93 %. Les poursuites d’études sur les trois années
sont inférieures à 10 %.
Le processus d’évaluation interne de la formation est insuffisant. Un conseil de perfectionnement est organisé
chaque année auquel participe des étudiants et des partenaires issus du milieu socio-économique toutefois
aucun processus d’évaluation des enseignements par les étudiants ne semble être formalisé.
Conclusion
Points forts
• L’insertion professionnelle,
• L'attractivité de la formation,
• L'enseignement en anglais.
• Pas d’évaluation mise en place par l’équipe pédagogique concernant les enseignements et la formation
par les étudiants,
Recommandations
• Mettre en place un processus d’évaluation des enseignements et de la formation par les étudiants,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master STAPS Entraînement et optimisation de la performance sportive (EOPS) est rattaché à la faculté des
sciences du sport (F3S) de l’université de Strasbourg. La finalité de cette formation est double puisqu’elle vise
l’optimisation de la performance sportive et le sport-santé. Ce master propose un seul parcours intitulé
Entraînement, sport et santé. Le master est enseigné à Strasbourg et délocalisé à Athènes (Grèce).
La formation est ouverte à l’international. Le dossier mentionne une franchise avec Athènes et un partenariat
Erasmus + avec Vérone toutefois, les conditions de partenariats ne sont pas précisées. Concernant les possibilités
de mobilité sortante pour les étudiants, des réunions d'information sont régulièrement organisées par le
responsable des relations internationales de l’université.
Ces initiatives ont permis de développer la mobilité sortante puisque sur les trois dernières années, la formation
enregistre huit mobilités sortantes, dont deux vers Athènes et deux vers Vérone.
D’autre part, l’équipe pédagogique accueille chaque année des enseignants étrangers le cadre de l'UE
séminaire.
La formation intègre des éléments de professionnalisation en lien avec les acteurs socioéconomiques. Des
professionnels du sport de haute performance et du sport-santé interviennent dans la formation. Des
enseignements de management organisationnel sont dispensés et permettent aux étudiants d’acquérir une
compétence complémentaire appréciée par les employeurs.
Les étudiants sont amenés à effectuer des stages et projets dans des structures professionnelles partenaires
(salles de remise en forme, cabinets, etc.). Par ailleurs, des acteurs du milieu socio-économique interviennent
au sein du conseil de perfectionnement.
La formation diversifie ses pratiques pédagogiques. Des enseignements sont proposés en classe inversée dans
le cadre de projets et d’études de cas.
La formation inclut des contenus corrects d’enseignement de l’anglais et souhaite que 25 % à 30 % des cours
soient enseignés en anglais.
Les contenus et les dispositifs de la formation ne sont pour l’instant pas adaptés aux publics de la formation
continue et de l’alternance. Si la formation est théoriquement ouverte à la formation continue, peu de stagiaires
de la formation continue (deux étudiants) ont été accueillis au cours des trois dernières années, car aucun
dispositif particulier (DU, blocs de compétences, etc.) n’est pour l’instant mis en place afin de favoriser
l’intégration de ce public.
L'ouverture à l'alternance est en réflexion au sein de l’équipe pédagogique, mais le manque de moyens
humains afin d’assurer le suivi des alternants et les relations avec les partenaires constitue un frein.
La formation a accueilli ces trois dernières années 15 étudiants salariés et 8 sportifs de haut niveau. Par ailleurs,
aucune validation des acquis de l’expérience (VAE) et aucune validation des acquis professionnels (VAP) n’a
été délivrée au cours des trois dernières années.
La formation affiche des résultats de réussite des étudiants satisfaisants compris entre 79 % et 95 % en M1 et 67
% et 72 % en M2 qui pourraient toutefois être améliorés. Aucune analyse concernant ces taux de réussite
n’est présentée dans le dossier.
L’insertion professionnelle est bonne, mais le taux d'adéquation emploi et niveau de qualification reste faible.
L’insertion professionnelle des diplômés de 2016 à 2018, est analysée par l’observatoire régional de
l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle des étudiants (ORESIPE). Les taux d’insertion à
18 mois sont compris entre 86 % et 100 % et à 30 mois entre 92 % et 100 % avec un taux de réponse aux
enquêtes compris entre 80 % et 100 %. Même si l’insertion professionnelle est bonne, le taux d'adéquation
emploi et niveau de qualification reste faible.
Le processus d’évaluation interne permettant de faire évoluer la formation dans une démarche d’amélioration
continue peut être amélioré. La formation organise un conseil de perfectionnement qui se réunit tous les ans
auquel participent des acteurs du monde socio-économique ainsi que des étudiants.
Afin d'évaluer la qualité et la pertinence du continuum de formation, le conseil de perfectionnement est
organisé conjointement avec la licence entraînement sportif. Il est précisé dans le dossier que les
responsables de la
Conclusion
Points forts
• L’adossement à la recherche,
• L’insertion professionnelle.
Points faibles
• Le processus d’évaluation interne,
Recommandations
• L’ouverture de la formation à l’apprentissage devrait permettre d’améliorer le niveau d’employabilité,
• Il est nécessaire de mettre en place une évaluation des enseignements et de la formation par les étudiants,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Théologie catholique propose quatre parcours : Théologie catholique ; Interreligious Studies ; Études
interreligieuses ; Master Interdisciplinaire des Mondes de l’Antiquité (MIMA). Il est rattaché à la faculté de
théologie catholique d’Unistra et relève du domaine Sciences Humaines et Sociales.
La formation est ouverte à l’international, mais ne donne aucune précision chiffrée. Cette intégration se fait de
trois manières : la reconnaissance de formations spécifiques faites hors de France ; un parcours spécifique ;
l’inscription d’étudiants étrangers. Des accords existent avec les universités de Fribourg-en-Brigau et Bâle pour
animer un cluster régional (EUCOR) dans lequel est inséré le parcours interreligieux.
La présence de nombreux étudiants étrangers est signalée, mais si la formation met en avant des chiffres
concernant la faculté de théologie, elle ne fournit aucune précision pour le master en ce qui concerne les
étudiants internationaux, les mobilités entrantes et sortantes des étudiants.
Des liens existent avec d’autres formations à l’étranger. C’est en particulier l’accord avec l’université Aristote
de Thessalonique. Des projets avec Luxembourg ou Cambridge sont envisagés sans que le dossier signale ce
que peuvent recouvrir d’éventuels accords. Il est cependant question d’une harmonisation possible des
parcours qui permettrait la circulation des étudiants. Il y une vraie volonté d’ouverture.
Le lien avec la recherche n’est pas clairement présenté. Il semble cependant que les master classes, séminaires
de recherche, écoles hiver/été correspondent à cet engagement. Un mémoire, préparé en M1 doit être
l’aboutissement de ces relations avec la recherche qui montre le lien étroit entre les deux années de la
formation. La formation en M2 repose en partie sur des séminaires précis soit dans des disciplines positives
(histoire – exégèse), soit des disciplines théologico-discursives. Aucun adossement à une unité de recherche
n’est mentionné et aucune explication n’est fournie à ce sujet. Plus de 86 % des intervenants sont des
enseignants-chercheurs (40 permanents, 13 temporaires sur les 61 intervenants dans la formation).
La formation à l’intégrité scientifique et à la déontologie est prise en compte. Une politique d’acquisition des
ressources documentaires existe, mais est peu développée : 24 heures seulement sont consacrées à la
méthodologie informationnelle et documentaire, et aucun personnel des services de documentation n’est
associé à l’enseignement.
Les liens avec le monde socio-économique ne sont pas présentés clairement. Il est question du monde
associatif, ecclésial, religieux, des collectivités régionales, sans que l’on voie clairement les relations établies.
L’intervention des huit professionnels dans la formation n’est pas expliquée. Débouchés, finalité et contenus ne
sont pas précisés. La formation évoque des cas de formation continue occasionnels (reconversions) et une
collaboration avec Espace Avenir à l'Université avec un référent dédié. Pour autant, il n’existe pas de parcours
La formation cherche à diversifier ses pratiques en mettant en œuvre deux types d’interventions, mais leur
efficience interroge. Le dossier signale des cours hebdomadaires et des sessions. Il y a aussi une forte différence
entre M1 et M2, celui-ci repose sur des sessions particulières. On voit peu l’articulation entre ces processus
pertinents. On ne sait pas si les différents parcours utilisent les mêmes techniques, si certains parcours sont plus
pluridisciplinaires que d’autres, ni à qui sont ouvertes les sessions. Il existe des modalités d’enseignement
partiellement à distance (plateforme ou multi-supports), dont la part reste insuffisante (estimation d’un niveau
3/5 dans l’auto-positionnement de la formation).
Des prérequis sont nécessaires pour l’inscription, mais les modalités de recrutement ne sont pas explicitées. Bien
des prérequis sont nécessaires pour entrer dans cette formation, mais la majorité des étudiants viennent d’autres
horizons que la licence de la faculté. La commission qui juge les dossiers est donc essentielle. On peut
s’interroger sur les critères qui sont mobilisés pour les inscriptions. Cette interrogation est importante puisque de
nombreux étudiants ne passent pas tous les examens. Le taux de réussite pose problème.
Le fait que 53 enseignants-chercheurs et 8 professionnels interviennent dans la formation peut être un gage
d’efficacité ou de dispersion : il n’est pas possible de trancher au vu du dossier. Des cours mutualisés existent
sans qu’on sache comment se déroulent les choses. Des rapports spécifiques avec le département de
théologie protestante ne sont pas spécifiquement mentionnés.
Les contenus et dispositifs pour l'ouverture à l'international sont à développer. La formation permet aux étudiants
d’acquérir des compétences linguistiques (anglais, allemand, latin, grec, hébreu et français langue étrangère
pour les étrangers), mais les données chiffrées (96 heures pour le cursus) ne sont mentionnées que depuis 2021.
Il n’y a pas de certification exigée ni d’étudiant obtenant une certification en ce domaine. La formation est
consciente qu’il faut développer les dispositifs de préparation à la mobilité par le biais d’Erasmus notamment,
d’autant qu’il n’y a aucune mobilité entrante ou sortante. Une des raisons invoquées est le grand nombre des
étudiants internationaux dans la formation, mais aucune donnée chiffrée n’est à l’appui de cette affirmation.
Il est difficile de dire si les dispositifs de la formation sont adaptés aux publics de la formation continue : le
fonctionnement à distance est peu expliqué (malgré un niveau 5 indiqué dans le dossier d'auto-évaluation),
mais ne paraît pas atteindre totalement le public en formation continue (niveau 3), bien que la formation fasse
état d’un technicien dédié. S'il existe un contrat pédagogique adapté aux étudiants salariés, rien n’est dit des
procédures de validation des acquis par l’expérience ou professionnels (VAE, VAP).
Le souci du suivi des étudiants est effectif. Outre les procédures classiques de tout master, le dossier indique
des formes de tutorats pour soutenir les étudiants, surtout pour la seconde session des examens.
Les documents fournis interrogent, car ils donnent l’impression que les nombreux étudiants de L3 ne
poursuivent que peu en master et que le master recrute hors de sa région.
L’insertion professionnelle est très bonne : Les indicateurs (fournis par l’établissement) sont excellents (88 % à
18 mois, 100 % à 30 mois) ainsi que l’adéquation emploi et niveau de qualification (86 % à 18 mois). Mais on ne
sait si cela correspond à des changements professionnels chez les diplômés ou à la poursuite d’une activité
professionnelle antérieure. Le rapport ne met pas en évidence les éventuels rapports avec des professionnels
(cadres de l’Église, membres d’institutions, etc.).
La feuille d’auto-évaluation est particulièrement pertinente. Cela montre donc que l’équipe pédagogique est
préoccupée d’améliorer sans cesse ses pratiques.
Conclusion
Points forts
• Une structuration claire avec des parcours bien identifiés,
Points faibles
• Le taux de réussite des étudiants est bien faible ; voire leur implication,
• Les liens et passerelles entre les parcours ne sont pas clairement présentés,
• Les liens avec les milieux « socio-professionnels » (que ce soit les « personnels d’Église » ou d’autres acteurs
intéressés par les questions religieuses ou du vivre ensemble).
Recommandations
• Revoir l’articulation entre la L3 et le master,
• Travailler le lien avec les processus d’alternance, formation aux milieux socio-professionnels.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master de Théologie protestante est structuré selon quatre parcours. Trois sont portés par la faculté de
théologie protestante : Théologie protestante : textes de référence, doctrines et pratiques ; Théologie et
société ; Textes religieux de référence : contextes, enjeux et réception. Le quatrième, Master Interdisciplinaire
des Mondes de l'Antiquité (MIMA), est un parcours interdisciplinaire commun à six disciplines (Histoire,
Archéologie, Lettres, Philosophie, Théologies Catholique et Protestante). Tous les enseignements ont lieu à
Strasbourg.
La formation est largement ouverte à l’international, mais cela ne se traduit pas concrètement dans les chiffres
de la mobilité. De nombreux accords Erasmus + existent avec des établissements en Europe (16), de même
qu’un accord de mobilité étudiante entrante avec la Corée. La part des étudiants internationaux dans la
formation n’est pas négligeable (entre 12 et 15 % entre 2018 et 2021), mais le nombre d’étudiants en mobilité
entrante et sortante est faible (dans les deux cas, entre une et trois entre 2018 et 2021).
La formation ne s’abrite pas derrière la situation sanitaire pour expliquer cette situation, mais reconnaît
lucidement un écart entre le nombre des accords internationaux et la faiblesse de ces chiffres. Des correctifs
sont en place ou en cours d’élaboration. Notamment, elle a rejoint le projet de mobilité virtuelle grâce au
réseau DG2 de Strasbourg. La formation ne précise pas si elle bénéficie d’un soutien particulier dans ce
domaine, y compris financier.
L’adossement à la recherche n’est pas suffisamment clairement indiqué. La formation à et par la recherche est
initiée dès la licence et est assurée en master, principalement en deuxième année. La grande majorité des
intervenants dans la formation sont des enseignants-chercheurs (15 permanents sur 18). Cependant, si une unité
de recherche est citée (UR 4378 Théologie protestante), son rôle dans la formation n’est pas précisé. Il est donc
curieux de voir des niveaux de 4 ou 5 atteints en ce domaine. Une sensibilisation à l’intégrité scientifique et à la
déontologie existe.
Un appui sur les services de documentation existe, mais reste limité. Le dossier aborde plusieurs fois la question
des ressources et des relations avec les bibliothèques, notamment par la participation d’enseignants dans la
politique d’achat. Le personnel des services de documentation est associé à l’enseignement, mais dans le
cadre d’une initiation dont le nombre d’heures reste faible (deux heures).
Des relations avec le monde socio-économique sont présentes, mais ne sont pas suffisamment explicitées. La
formation affirme prendre en compte les besoins socio-professionnels du territoire, notamment ceux qui relèvent
des milieux ecclésiaux, associatifs et scolaires, et assure leur représentation au sein du conseil de
Les pratiques pédagogiques sont classiques avec cependant des versions hybrides ou à distance. Elles
apparaissent essentiellement sous la forme de CM, TD, séminaires et préparation d’un mémoire. Le lien avec la
recherche se fait surtout en M2. Si le M1 propose classiquement un cours de méthodologie, le M2 repose
essentiellement sur des séminaires de recherche.
La formation à et par la recherche passe de 20 heures en M1 à 144 heures en M2. Cela semble se faire dans la
poursuite dans ce qui a été entamé en licence.
La diversification des méthodes pédagogiques repose essentiellement sur la pluri- et l’interdisciplinarité (sans
plus de précision), et l’usage de la plateforme Moodle.
La formation s’est inscrite dans deux projets IdEx : « Enseignement à distance EAD » (2019) et « École d’été »
(2020). Cet aspect doit être renforcé.
Le recours à des outils spécifiques est signalé. Des modalités entièrement ou partiellement à distance sont
proposées aux étudiants, ce qui est une bonne chose. Un MOOC d’introduction à la théologie protestante a
été réalisé avec l’université de Genève. Mais les classes virtuelles ou les cours hybrides restent encore peu
accessibles aux étudiants salariés : il faut donc tempérer le niveau 5 que la formation s’octroie en ce domaine.
Ce recours au virtuel mériterait d’être développé, d’autant plus que cela permettrait de développer la
formation professionnelle et, peut-être, d’améliorer les résultats en M2 puisque l’explication donnée est l’activité
professionnelle exercée par les étudiants. Le dossier signale le lancement et le développement d’une réflexion
sur les formations hybrides : elle doit être encouragée.
L’enseignement de langues étrangères n’existe qu’en première année de master. La formation reconnaît que
ce point est à améliorer (tout en s’attribuant un niveau 4 ce qui est peu cohérent). Elle essaie de promouvoir les
mobilités étudiantes (initiatives Erasmus+, référent de la faculté chargé d’accompagner les étudiants qui
souhaitent faire un séjour d’études à l’étranger), mais elles restent faibles et ont sans doute été impactées en
partie par la crise sanitaire.
La formation reconnaît lucidement une absence de politique dans le domaine de la formation en alternance
ou continue. Le master est ouvert à la formation continue, mais pas à l’alternance. Il n’existe pas d’offre
spécifique en formation continue. Des procédures de validation des acquis de l’expérience ou professionnels
(VAE, VAP) sont possibles, mais peu utilisées. L’équipe reconnaît l’insuffisance des efforts dans ces domaines.
La question mériterait d’être approfondie puisque le dossier signale que de nombreux inscrits en master sont
déjà en activité professionnelle et que cela les empêche de finir rapidement leur formation.
L’insertion professionnelle est bonne. Les taux d’insertion sont très bons : à 18 mois est élevé, le taux oscille
entre 100 % (2016) et 82 % (2017). Mais on peut se demander s’il s’agit de postes occupés avant la formation ou
d’une évolution de carrière. La formation s’inscrit parfaitement dans le milieu socio-professionnel de la
région. Des professionnels extérieurs interviennent (cours d’insertion professionnelle) et sont présents
dans le conseil de perfectionnement. Cependant, on peut s’interroger sur le faible nombre de ces
intervenants (cinq signalés).
Un dispositif permettant l’évaluation des enseignements et de la formation par les étudiants est pris en compte
au niveau de la faculté, mais n’est pas encore en place. La formation est consciente de l’effort à fournir dans
ce domaine (niveau 2 du dossier d'auto-évaluation).
La formation réfléchit sur son évolution. La formation a mis en place en 2020 d’un conseil de perfectionnement
en y associant des acteurs du monde socio-professionnel.
Conclusion
Points forts
• La mobilisation de divers moyens pédagogiques et la volonté d’être très sensible à cet aspect.
Points faibles
• Une faiblesse dans le domaine de l’alternance et absence de formation continue,
Recommandations
• Veiller à ce que les correctifs apportés pour développer la mobilité internationale portent leurs fruits et les
renforcer,
• Améliorer le recrutement des étudiants provenant d’autres établissements ou leur remise à niveau.
Établissements
ENSA Strasbourg - INSA Strasbourg - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Urbanisme et Aménagement est rattaché à la faculté de géographie et d’aménagement, dans le
cadre de l’Institut de Géo-aménagement et d’Urbanisme (IGéAU). Il est accrédité par l’APERAU (Association
pour la promotion de l’enseignement et de la recherche en urbanisme et aménagement) ce qui lui garantit
une ouverture sur un réseau scientifique et professionnel national de grande ampleur. Après un tronc commun
en master 1, la mention propose deux parcours en master 2. Par convention, le parcours Architecture, Structures
et Projets Urbains (ASPU) est dispensé à l’École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg (ENSAS) et à
l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Strasbourg, qui recrute ses étudiants et gère ses personnels.
Le parcours Aménagement, Urbanisme et Développement des Territoires (AUDT), localisé à la faculté de
géographie et d’aménagement de l'Unistra, est ouvert à l’apprentissage depuis 2021.
Concernant l'ouverture à l'international, le bilan est contrasté. La formation attire des étudiants internationaux :
de 8 en 2018-19, leur nombre est passé à 16 en 2020-21 et c'est essentiellement le parcours ASPU qui les attire.
Cependant, aucune analyse n'est faite sur cette augmentation ou la provenance des étudiants. En revanche,
elle ne présente pas de parcours spécifique et la mobilité entrante et sortante de ses étudiants se limite à un
étudiant entre 2019 et 2021 (aucun en 2018-19). On ne comprend pas quel soutien apporte la Direction des
Relations Internationales (DRI), ni le niveau 5 indiqué en ce domaine dans le rapport d'auto-évaluation de la
formation.
La formation est adossée aux équipes de recherche, mais met l'accent sur la professionnalisation : avec l'Unité
Mixte de Recherche (7362) Laboratoire Image, Ville, Environnement (LIVE) et l'Unité de recherche Architecture,
Morphologie, Morphogenèse Urbaine et Projets (AMUP). Elle bénéficie d'une relation importante avec elles
permettant d'accueillir des masterants en stage dans les équipes, voire de les diriger vers une poursuite d'études
en doctorat (deux à trois étudiants entre 2018 et 2021).
La formation affirme que l'essentiel des enseignants est formé d'enseignants-chercheurs ou de chercheurs du
CNRS, mais les données jointes permettent d'identifier 25 professionnels sur 49 intervenants soit plus de 50 %, ce
qui est beaucoup.
La formation ignore le nombre d'heures dévolues à la méthodologie documentaire, ce qui est dommageable
pour les étudiants, ni les heures que pourraient accomplir les personnels des services de documentation.
La formation est ouverte au monde socio-économique en faisant intervenir de façon importante dans la
formation des professionnels (25) et en organisant des rencontres avec les acteurs du monde économique de
l'urbanisme. Les stages obligatoires en parcours AUDT : deux fois 16 semaines sur les deux ans, et en parcours
ASPU : 12 semaines, favorisent également cette ouverture. Une attention forte est portée à la mise en relation
entre le monde professionnel et les étudiants, plus particulièrement en M2, ce faisant cela participe d'une
insertion professionnelle plus rapide.
Il est possible pour les étudiants du parcours AUDT de suivre la formation en alternance en M2 depuis 2020. Cette
offre semble répondre à une réelle demande des étudiants puisqu'ils passent de cinq à huit dès la seconde
année. Cette proposition se fait avec le soutien de l'établissement.
La formation diversifie ses pratiques en proposant, à côté des cours magistraux, des ateliers d'urbanisme, des
séminaires, des journées d'étude et propose des situations d'enseignements variées (salles, ateliers, visite de
terrain). Le recours à des actions financées par l'Idex est bienvenu. Mais elle reste trop vague sur les réponses à
apporter à l'accueil des différents publics, car l'enseignement reste essentiellement en présentiel. Elle n'hésite
pas pourtant à s'accorder sur ce point un satisfecit de niveau 5 dans le rapport d'auto-évaluation.
Des dispositifs existent pour favoriser l'ouverture à l'international. Dans la formation, les enseignements de langue
étrangères (principalement anglais et allemand) sont présents et la mobilité liée aux différents terrains de travail
méthodologiques comme les voyages permettent également une ouverture à l'international.
Enfin le master AUDT bénéficie comme les autres formations portées par le département de géographie des
partenariats mis en place, des interventions des professeurs invités. Selon la formation, la recherche de stage à
l'étranger est effective : pourtant, cela ne se traduit pas concrètement dans les mobilités sortantes.
Des dispositifs se développent et pourraient être améliorés pour la formation continue et en alternance. La
formation est ouverte aux étudiants en formation continue, mais cela n'a concerné qu'un étudiant en 2018-19.
Elle est ouverte en alternance pour le M2 AUDT : cinq étudiants concernés en 2020-21, et adaptée aux temps
partiels. Il est dommage que cette dernière disposition ne concerne qu'une seule année d'un seul parcours.
Quant à la validation d'acquis de l'expérience (VAE), elle existe, mais n'a touché que deux étudiants en 2020-
21.
La formation suit la réussite de ses étudiants. Les résultats sont à 100 % de réussite à l'exception de trois
abandons en parcours ASPU entre 2018 et 2021, ce qui est très peu.
La formation affirme analyser l'insertion professionnelle, mais fournit peu d'indications précises. Le suivi se fait
par questionnaire ou contact direct, par le biais de l'Observatoire régional de l'enseignement supérieur et de
l'insertion professionnelle (ORESIPE) et d'une association d'étudiants en urbanisme de Strasbourg. Mais on ne
trouve pas d'autres données que la fiche ORESIPE de 2018. Elle est de 100 % à 18 mois et de 92 % à 30 mois, ce
qui est un bon résultat d'autant que 92 % des diplômés ont un emploi en adéquation avec leur formation.
En revanche, le pourcentage des étudiants ayant un emploi stable est très faible à 18 mois (15 %) et moyen
à 30 mois (50 %).
La formation dispose d'un conseil d'orientation et d'un conseil de perfectionnement. Le conseil d'orientation, où
siègent les étudiants, se réunit annuellement pour discuter des améliorations possibles et contribue à les mettre
en œuvre. Il n'est pas dit qu'elle est son utilité réelle puisqu'un conseil de perfectionnement a été mis en place.
Composé de représentants de l'équipe pédagogique, des étudiants et d'extérieurs, il se réunit chaque année.
Il contribue à l'évolution interne. Une analyse sur plusieurs années de la politique de recrutement et des résultats
de la formation serait bienvenue.
Conclusion
Points forts
• Une formation reconnue et profitant de l'accréditation du réseau Aperau,
Points faibles
• L'ouverture à l'international est à développer,
• Le taux d'encadrement par des personnes titulaires est trop faible pour assurer l'ensemble des charges.
Recommandations
• Veiller à un meilleur développement à l'international pour les étudiants comme pour les enseignants en
entrée comme en sortie,
• Renforcer l'équipe pédagogique titulaire afin de répartir la charge des responsabilités de façon plus
équilibrée et ainsi pouvoir développer de nouvelles ouvertures avec le monde scientifique et socio-
économique.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Actuariat de l'université de Strasbourg est porté par l'UFR de Mathématiques et d'Informatique. Il est
composé d'un unique parcours. Il constitue la deuxième et troisième année du Diplôme Universitaire d'Actuaire
de Strasbourg (DUAS).
L'ouverture à l'international de la formation est déséquilibrée, car elle accueille un à deux étudiants étrangers
par an parmi des promotions d'une vingtaine d'étudiants grâce à un partenariat avec l'université de Laval au
Québec, mais la mobilité sortante est inexistante. Bien que les raisons de ce déséquilibre soient bien identifiées,
comme le nombre limité de formations compatibles à l'étranger ou une articulation semestrielle compliquée,
les porteurs ne proposent pas de levier d'actions pour y remédier.
La professionnalisation et les relations avec le monde socio-économique sont des éléments forts de la formation.
En effet, l'alternance est pleinement effective en seconde année avec quasiment 100 % des étudiants en
apprentissage. La première année de master reste principalement sous statut de formation initiale.
Le nombre d'intervenants extérieurs et du volume horaire qu'ils enseignent est de bonne proportion, environ
43 %.
Par ailleurs, deux stages en entreprise sont obligatoires sur les deux années de master. Les besoins du monde
socio-économique sont pris en compte notamment grâce aux relations avec l'Institut des actuaires et grâce
aux échanges avec les tuteurs en entreprise. Les bons taux d'alternance montrent un lien privilégié avec les
acteurs professionnels. Malheureusement, la fiche RCNP n'est pas jointe au dossier.
Une certaine diversification des pratiques pédagogiques est mise en place notamment par via des classes
inversées, des approches par projet, mais le triptyque naturel CM/TD/TP en présentiel reste bien sûr à la base
des pratiques.
Les outils pour l'ouverture à l'international sont limités. La formation reste classique sur l'enseignement de l'anglais
avec des enseignements en première année seulement. L'absence de cet enseignement en seconde année
est préoccupante surtout pour la préparation au TOEIC dont les résultats sont inconnus.
Une aide à la préparation à la mobilité est proposée, mais insuffisamment utilisée par les étudiants par manque
d'information selon le dossier. Cette information devrait être organisée très tôt, voire dès la licence, pour
permettre une mobilité effective.
Outre l'enseignement approfondi de l'anglais en M1 et en M2, il serait aussi utile de prévoir un enseignement
disciplinaire en anglais par semestre de formation.
L'alternance est quasiment obligatoire en seconde année tandis que la première année reste sous la forme
initiale. Cette dichotomie est bien justifiée, mais interdit la mise en place de la formation continue malgré les
demandes d'un tel statut. Une réflexion pourrait être envisagée pour la mettre en place sans pour autant
déstructurer la formation.
La réussite des étudiants est bien suivie et est rendue simple par un taux de réussite de 100 %.
L'explication d'un tel taux est absente et questionne quant à l'adéquation du niveau avec les
attendus. Il manque par ailleurs le taux de réussite au TOEIC dont le passage est rendu obligatoire par la
formation.
La démarche qualité repose principalement sur un conseil de perfectionnement, sur l'autoévaluation du Hcéres
et sur l'évaluation par l'Institut des Actuaires. Le dossier ne permet pas d'apprécier si la démarche qualité est
effective et sur quelles données le conseil de perfectionnement s'appuie. En effet, l'évaluation des
enseignements reste embryonnaire. La démarche d'amélioration du contenu de la formation est déléguée à
l'Institut des actuaires et son syllabus.
Enfin, la responsabilité du diplôme est à la charge d'une unique personne et aucune information
n'est fournie quant aux méthodes de gestion à court et moyen termes.
Par ailleurs, le conseil de perfectionnement mériterait d'être complété par des professionnels du monde
socio-économique extérieurs à la formation pour apporter leur regard décentré sur la mention.
Points faibles
• Des enquêtes de suivi des diplômés et d'évaluation des enseignements insuffisamment développées,
• Une sensibilisation à la recherche trop limitée et non formalisée dans un module spécifique,
Recommandations
• Il reste à développer plus en profondeur des mesures de suivi de diplômés,
• Une sensibilisation à la recherche plus formalisée à l’intérieur d'un module spécifique ouvrirait les débouchés
des diplômés vers des doctorats,
• Encourager les mobilités sortantes grâce à un enrichissement des cours de langues, notamment.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Biologie-santé de l’université de Strasbourg est proposé par les facultés de médecine et de chirurgie
dentaire. Il permet d’acquérir selon le parcours des connaissances et des compétences permettant d’intégrer
le monde de la recherche et de répondre aux besoins des entreprises spécialisées dans le diagnostic et/ou la
thérapeutique médicale, ainsi que dans le domaine des biomatériaux pour la santé.
Il propose trois parcours : Recherche en Biomédecine (R&B), International Master of Biomedecine (IMB),
Biomatériaux pour la Santé (BMS). Le parcours IMB est enseigné successivement dans les universités du
Luxembourg, Strasbourg et Mayence (Allemagne).
L’offre de formation proposée par le master Biologie-santé sera complétée pour la rentrée 2021-22 par deux
nouveaux parcours intitulés : Sciences des données en santé et Sciences des données en biomédecine.
La formation bénéficie d’un fort adossement à la recherche. La formation s'articule autour de partenaires locaux
(laboratoires labellisés INSERM, CNRS, Institut Hospitalo-Universitaire (IHU)); de partenaires régionaux (laboratoires
de l'Université de Haute-Alsace (UHA), de l'Université de Lorraine).
De nombreux chercheurs interviennent dans les enseignements et l’accueil des étudiants en stage. La durée
des stages comprise entre 25 et 32 semaines selon les parcours, est conséquente. Tous les membres de l’équipe
pédagogique appartiennent à des structures labellisées. Des conférences par des chercheurs nationaux ou
internationaux sont régulièrement proposées. La déontologie et l'intégrité scientifique font partie de l’offre de
formation.
La formation démontre une ouverture à l’international conséquente et en progression. La mobilité entrante est
forte. Elle est comprise en M1 entre 30 % et 80 % selon les parcours. Le parcours R&B accueille des étudiants issus
de la formation médicale de l'Université Jiao Tong à Shanghai. Le parcours IMB permettant d’obtenir un triple
diplôme, propose un semestre d'enseignement dans les universités du Luxembourg, puis de Strasbourg et de
Mayence. Ce parcours a bénéficié, jusqu'en 2021, de financements (IdEx et université Franco-Allemande
(UFA) permettant d’accompagner les étudiants en mobilité entrante et sortante. Le parcours BMS a su
développer des partenariats à l'international avec les universités marocaines (Rabat, Agadir), université
d’Israël, etc.
La mobilité sortante est moindre, elle concerne des stages d’étudiants de M1 et surtout de M2 (Allemagne,
Suisse, Royaume-Uni, Japon, Liban, Chine, Serbie, etc.).
Dans le cadre des collaborations internationales avec les universités partenaires, des membres de l’équipe
pédagogique effectuent régulièrement des déplacements au sein des universités d'Agadir, de Shanghai, de
Luxembourg et de Mayence.
L’adossement au milieu socio-professionnel est notable pour le parcours BMS mais pourrait être accentué pour
les autres parcours. L’Alsace a la chance de jouir de la présence de nombreuses Biotech de différentes tailles
sur son territoire, on peut donc regretter que l’environnement socio-économique ne soit pas plus décrit et que
les partenaires dont pourrait bénéficier la formation ne soient pas mieux répertoriés.
La formation diversifie ses pratiques pédagogiques. La formation a fait le choix de limiter le nombre de cours
magistraux au profit de classes inversées et de projets. Des enseignements sont proposés en hybride (distanciel
/ présenciel) dont l’intégralité des enseignements pour le parcours IMB. Le nombre de semaines de stages est
conséquent pour l’ensemble des trois parcours puisqu’il est de 35 semaines pour le parcours R&B, 32 semaines
pour le parcours IMB et 28 semaines pour le parcours BMS.
La pratique de l'anglais est importante au sein du parcours tri-national IMB et moindre au sein des deux autres
parcours. La compétence linguistique n’est pas formellement évaluée par la formation. Et aucune certification
n’est exigée et/ou délivrée.
La formation est exclusivement ouverte en formation initiale. Deux validations des acquis de l’expérience (VAE)
ont été déjà délivrées. Aucun dispositif n’a été mis en place pour d’accueillir des publics de la formation
continue ou de l’apprentissage, toutefois la formation accueille des médecins et dentistes pouvant cumuler
des crédits ECTS sur plusieurs années.
La formation suit la réussite de ses étudiants. La formation analyse les taux de réussite et met en œuvre des
dispositifs d’accompagnement, d’aide à la réussite et d’aménagement des cursus. Pour les parcours R&B et
BMS : les taux de réussite en M1 sont satisfaisants pour les étudiants issus de la licence et plus faibles pour les
étudiants de santé puisque la plupart d’entre eux valident leur M1 en deux voire quatre ans. Les taux de
réussite en M2 sont également satisfaisants, mais variables sel on les années (compris entre 72 % et 94 % pour le
parcours R&B et entre 65 % et 88 % pour le parcours BMS). Les taux de réussite en M1 et M2 sont très
satisfaisants pour le parcours IMB puisque de 100 %.
L’équipe pédagogique dispose de moyens suffisants. Le nombre d’enseignants est conséquent, 306 chercheurs
et enseignants-chercheurs interviennent au sein de la formation, la proportion d’enseignants vacataires
représente moins de 10 % de cet effectif.
Conclusion
Points forts
• Un adossement à la recherche conséquent et de qualité,
Points faibles
• Manque d’ouverture vers le milieu industriel pour les parcours IMB et R&B,
• Seul le parcours BMS propose une évaluation de la formation et des enseignements par les étudiants.
Recommandations
• Améliorer la diversification des débouchés des étudiants par l’ouverture de formations à l’apprentissage,
• L’adossement au milieu socio-professionnel est notable pour le parcours BMS mais pourrait être amélioré
pour les autres parcours.
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Biotechnologies de l’université de Strasbourg est porté par l’École supérieure de biotechnologie de
Strasbourg (ESBS). Il permet d’acquérir des connaissances et des compétences sur les aspects technologiques,
expérimentaux et règlementaires des biotechnologies. Il propose en M1 et M2, trois parcours : le parcours
Biotechnologies Pharmaceutique (BP) est porté par la faculté de pharmacie et les parcours Biologie Synthétique
(BS) et Analyse Haut Débit (HD) sont portés par l'ESBS.
La formation bénéficie d’un fort adossement à la recherche. La majorité des enseignements quel que soit le
parcours est délivrée par des enseignants chercheurs ou chercheurs, 103 enseignants-chercheurs et chercheurs
interviennent dans les trois parcours du master.
La formation est clairement adossée à la recherche des laboratoires du site strasbourgeois majoritairement
(UMR7242, 7104, 7199, 7021, 7178, U964), mais des chercheurs d'autres sites participent également (universités
de Bâle et Fribourg).
Les étudiants bénéficient d’enseignement d'initiation à la recherche et/ou d'étude bibliographique et ont la
possibilité d’être accueillis au sein de diverses unités de recherche et laboratoires partenaires dans le cadre des
projets et des stages. Un enseignement de bioéthique permet de sensibiliser l’ensemble des étudiants à cette
problématique.
La formation met en œuvre des méthodes pédagogiques adaptées aux compétences visées et diversifie ses
pratiques pédagogiques. Les étudiants sont accueillis lors de travaux pratiques au sein de la plateforme EASE
(European Aseptic and Sterile Environment), plateforme élaborée en partenariat avec le pôle de compétitivité
Alsace Biovalley.
Par ailleurs, des modalités pédagogiques diverses (classe inversée, projets, jeux de rôle, serious game, travaux
en équipe, TP dans un contexte industrie) sont proposées dans l’offre de formation. Des enseignants participent
aux formations proposées par l’Institut de développement et d’innovations pédagogiques (IDIP) afin
d’améliorer et de diversifier leurs pratiques pédagogiques.
Des espaces d'enseignement adaptés aux pratiques innovantes et le développement de nouveaux supports
d'enseignement (réalité virtuelle) ont été mis en place grâce à plusieurs financements Idex. Des ouvrages et
publications concernant les pratiques pédagogiques et notamment le travail en équipe ont été rédigés par
des membres de l’équipe pédagogique. La formation est dispensée exclusivement en présentiel.
Les contenus et les dispositifs de la formation sont adaptés pour permettre son ouverture à l’international. Les
étudiants peuvent acquérir des compétences linguistiques utiles à leur insertion professionnelle ou à leur
poursuite d’études puisque la quasi-totalité des enseignements disciplinaires est en anglais pour les parcours
BS et HD. La proportion est un peu moindre pour le parcours BP. Une certification en langue anglaise (TOEIC,
niveau B2) est proposée aux étudiants du M1. Par ailleurs, des enseignements et des séjours à l'étranger sont
proposés dans le cadre de projets, en collaboration avec des universités partenaires en Allemagne et en Suisse.
Le master n'est accessible à la formation continue que par le biais de la VAE. Une VAE (master BP) a été
accordée en 2020-2021. La formation n'est actuellement proposée qu'en formation initiale, mais les trois
parcours en M2 seront dès la rentrée 2022-23 proposés en formation initiale et en alternance avec contrat
d'apprentissage et de professionnalisation.
L’insertion professionnelle des étudiants est excellente pour l’ensemble des trois parcours . La mention étant
récente, les enquêtes généralement organisées par l’ORESIPE ne sont pour l’instant pas disponibles,
toutefois le suivi et l’insertion des étudiants diplômés 2020 et 2021 ont pu être réalisés par l’équipe
pédagogique grâce à un suivi sous LinkedIn. L’insertion professionnelle est de 100 % pour le master BP et de
89 % pour les parcours BS et HD à 18 mois (promotion 2021). Pour l’ensemble des parcours, on constate
qu’environ 30 % des étudiants poursuivent leurs études en doctorat ou se spécialisent dans d'autres
domaines comme le management ou le marketing, l’année N+1 après obtention du diplôme.
La formation enregistre de bons taux de réussite pour l’ensemble des trois parcours. La grande majorité
des étudiants en première et deuxième année valident l’ensemble des crédits ECTS des enseignements.
Ces résultats témoignent d’un très bon niveau des étudiants et d’une bonne adéquation entre les
prérequis énoncés et le contenu pédagogique de la formation.
L’évaluation des formations par les étudiants a été organisée par la composante. Elle montre un taux de
satisfaction élevée (97 %) pour les trois parcours avec un taux de participation de 67,4 %. L’accompagnement
pédagogique est jugé très satisfaisant. L’évaluation des enseignements n’a pu être exploitée du fait du faible
taux de réponse aux enquêtes.
Un conseil de perfectionnement auquel participent des étudiants et des représentants du monde socio-
économiques a été mis en place et a permis d’identifier des pistes d’amélioration.
Conclusion
Points forts
• Un adossement à la recherche conséquent et de qualité,
• L'enseignement en anglais,
Points faibles
• L’adossement au milieu socioprofessionnel est relativement bon, mais pourrait être amélioré,
Recommandations
• Améliorer la diversification des débouchés des étudiants par l’ouverture de formations à l’apprentissage,
• Mettre en place de nouveaux dispositifs afin d’améliorer le taux de réponse de l’évaluation des
enseignements par les étudiants,
Établissements
Université de Haute Alsace - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Chimie de l’université de Strasbourg est co-accrédité avec l’Université de Haute-Alsace (UHA). Il
permet d’acquérir selon le parcours des connaissances et des compétences dans de nombreux domaines de
la chimie.
Il propose en M1, cinq parcours : École universitaire de recherche sur la chimie des système complexes (EUR
CSC), In silico drug design (ISDD), Biophysicochimie (BPC), Sciences analytiques pour les bioindustries (SA-BI) et
Chimie, biologie et médicament (CBM) et deux troncs communs (Chimie physique, Informatique, Analytique et
Matériaux (CPIAM), et Chimie moléculaire, verte et supramoléculaire (CMVS). En M2, la formation propose 12
parcours puisque les deux troncs communs se subdivisent en deux parcours : Sciences analytiques (SA), Chimie
physique et matériaux (CPM), Chémoinformatique (CI) pour le tronc commun (CPIAM) et en quatre parcours :
Chimie moléculaire et supramoléculaire (CMS), Chimie verte (CV), Chimie moléculaire et macromoléculaire
(CMM) et Préparation à l’agrégation (PA) pour le tronc commun CMVS.
Certains de ces parcours (CMS, CMM, CBM, CPM et EUR CSC) ont pour finalité une poursuite d’étude en thèse.
Les parcours SA, CV et CI, plus professionnels conduisent à des postes de cadres (niveau ingénieur) dans
l’industrie. Seul le parcours SA-BI est ouvert à l’alternance (contrats d’apprentissage et de professionnalisation).
Les parcours CMS, SA et CMM accueillent des étudiants de l’école européenne d’ingénieurs de chimie,
polymères et matériaux (ECPM) et de l’École nationale supérieure de chimie de Mulhouse (ENSCMu). Le
parcours CMM est enseigné à Mulhouse. Le parcours ISDD est co-accrédité avec l’université Paris Diderot et
l’université de Milan, seul le M1S1 est enseigné à Strasbourg.
La formation bénéficie d’un fort adossement à la recherche. Le master Chimie est un master essentiellement
orienté vers la recherche dont l’objectif premier est une poursuite d’études en doctorat. Les étudiants ont la
possibilité d’être accueillis au sein des 12 unités de recherche et des 80 équipes de recherche, en M1 dans le
cadre de projets tutorés et en M2 afin d’y effectuer leur stage de fin d’études.
De nombreux chercheurs, issus de ces laboratoires, participent à la formation. L’adossement à la recherche se
concrétise notamment par la mise en place de deux EUR (EUR Chimie des systèmes complexes, EUR QMAT) et
de trois instituts thématiques interdisciplinaires (ITI), IMS (Institut du Médicament de Strasbourg), HiFunMat
(Matériaux hiérarchiques et fonctionnels pour la santé, l’environnement et l’énergie), Innovec (Vectorisation
innovante de biomolécules).
La mobilité entrante et sortante des étudiants est relativement faible de l’ordre de 10 % en dépit des nombreux
dispositifs mis en place par la formation (réseau d’établissements partenaires à l’international et EUR) et
l’université (bourses à la mobilité). Cette faible mobilité est d’autant plus surprenante que la totalité des cours
du master chimie en M2 ainsi qu’une partie des cours de M1 est enseignée en anglais.
Par ailleurs, certains parcours proposent une formation binationale, franco-allemande pour le parcours BPC,
double diplôme franco-Italien pour le parcours ISDD. Le parcours CI qui sera labélisé Erasmus Mundus à la
rentrée 2022, devrait permettre d’augmenter la mobilité entrante d’étudiants étrangers.
L’adossement au milieu socioprofessionnel est faible. On regrette que l’environnement socio-économique soit
peu présent et que les partenaires dont pourrait bénéficier la formation ne soient pas impliqués. À l’exception
des parcours SA-BI, EUR CSC et CMM, il n’existe pas de liens de partenariat avec les acteurs socio-économiques
locaux. Il est regrettable qu’un seul parcours (SA-BI) soit actuellement ouvert en apprentissage. L’équipe
pédagogique est consciente de ce manquement.
La formation diversifie peu ses pratiques pédagogiques. L’enseignement est dispensé à travers des cours
magistraux, des travaux dirigés et des travaux pratiques. La formation ne peut être suivie à distance. Toutefois,
la formation met en œuvre des méthodes pédagogiques adaptées aux compétences visées puisque plusieurs
plateformes de travaux pratiques dans des domaines de pointe de la chimie ont été mises en place suite à
l’obtention de projets IDEX.
Par ailleurs, des stages dans les laboratoires sont proposés dans l’offre de formation et permettent ainsi de
compléter l’acquisition des compétences.
La formation met en œuvre des pratiques pédagogiques pour permettre son ouverture à l’international. Une
partie des enseignements en M1 et la quasi-totalité des enseignements en M2 sont dispensés en anglais.
Toutefois la compétence linguistique n’est pas formellement évaluée par la formation. D’autre part, aucune
certification n’est exigée et/ou délivrée. Des dispositifs d’aide à la mobilité existent et sont présentés aux
étudiants par le service des relations internationales.
La formation propose peu de dispositifs adaptés aux publics de la formation continue et en alternance. À
l’exception du parcours SA-BI proposé en M1 et M2 en alternance et apprentissage, aucun dispositif n’a été
mis en place au sein des autres parcours pour d’accueillir des publics de la formation continue ou de
l’apprentissage. Depuis 2018, la formation a délivré 19 validations des acquis professionnels (VAP), mais
aucune validation des acquis de l’expérience (VAE).
La formation enregistre de bons taux de réussite. Sur les trois dernières années, les taux de réussite varient
de 88 % à 92 % en M1 et 84 % à 92 % en M2. Il est demandé aux étudiants souhaitant poursuivre leur étude en
doctorat une moyenne de 12/20.
L’offre de formation semble pertinente et adaptée aux besoins économiques et sociétaux . Selon les données
de l’observatoire régional de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle des étudiants
(ORESIPE, le taux d’insertion professionnelle 18 mois après l’obtention du diplôme est très satisfaisant
puisqu’il est compris entre 83 % et 100 % et le nombre d’étudiants en recherche d’emploi 30 mois après
l’obtention du diplôme est faible (3 % à 8 %). La formation affiche un taux de poursuite en doctorat variable
selon les parcours.
La formation ne définit pas de processus d’évaluation interne permettant de la faire évoluer dans une
démarche d’amélioration continue. La formation n’organise pas l’évaluation des enseignements et de la
formation par les
Campagne d’évaluation 2022 – 2023 - Vague C
Département d’évaluation des formations 2
étudiants. L’équipe pédagogique est consciente de ce manquement et souhaite mettre en place des temps
d’échange avec les étudiants par semestre. Toutefois une enquête à N+2 relative à l’évaluation de la formation
est réalisée par l’ORESIPE et des représentants étudiants sont conviés au conseil de perfectionnement mis en
place en 2020.
Conclusion
Points forts
• Un adossement à la recherche conséquent et de qualité,
• Un enseignement en anglais,
Points faibles
• Un manque d’ouverture vers le milieu industriel,
• Pas d’analyse des données concernant l’attractivité, la performance et la pertinence de la formation ainsi
que les moyens humains et financiers.
Recommandations
• Améliorer la diversification des débouchés (notamment industriels) des étudiants par l’ouverture de
formations à l’apprentissage,
• Mettre en place une évaluation des enseignements et de la formation par les étudiants,
• Encourager les mobilités sortantes avec la mise en place de moyens financiers et de cours de langue,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Génie Industriel est porté par la faculté de physique et ingénierie de l'université de Strasbourg. Il se
compose de deux parcours intitulés : Production Industrielle(GI PI) et Conception et Ergonomie (GI CE) qui se
distinguent dès la première année. Le premier parcours est proposé uniquement en alternance, le second offre
le choix entre la formation initiale et l'alternance.
L'ouverture à l'international du master est effective grâce à la coopération avec la Hochshule d'Offenburg qui
conduit à un double diplôme. Cette coopération permet aussi des mobilités enseignantes transfrontalières, un
pilotage partagé, etc.
Toutefois, l'attractivité de ce double diplôme n'est pas analysée, car la proportion d'étudiants le choisissant
reste inconnue.
Des mobilités étudiantes entrantes et sortantes sont à noter, mais restent faibles en dépit des nombreux
partenariats mis en place par l'établissement et l'accompagnement par le service dédié à l'international de la
faculté.
Les étudiants bénéficient d'une initiation à la recherche même si ce master est principalement à visée
professionnelle. La recherche s'organise autour d'un module dédié de 28 heures et d'un projet de recherche
en seconde année. Enfin, l'équipe pédagogique se compose en partie d'enseignants-chercheurs associés aux
laboratoires ICube (UMR CNRS 7357), ou ICS (UPR CNRS 22) de l'établissement. Les stages peuvent aussi se
réaliser au sein de ces laboratoires.
Le master Génie Industriel fait partie intégrante du tissu socio-économique local, comme le mesure le nombre
important d'alternants, plus de 60 par an. Par ailleurs, les bonnes relations avec les entreprises se réalisent au
travers de séminaires, de visites d'entreprises et de 200 heures d'enseignements par des professionnels. Le
séminaire annuel "Le Lean Tour" auquel participe la formation autorise des échanges réguliers avec le monde
de l'entreprise.
Les étudiants sont préparés au monde professionnel et à l'entrepreneuriat, en plus de l'alternance puisque des
modules dédiés et des stages obligatoires du 20 semaines minimum font partie de l'offre de formation.
La diversité pédagogique se situe surtout autour de la pratique, notamment avec l'utilisation de FabLab, d'une
halle technologique et de jeux sérieux. Ce dernier dispositif mériterait dans le dossier une évaluation par retour
d'expérience. Autrement, le master reste classiquement organisé selon le format classique CM/TD/TP auquel
s'ajoutent des projets.
Campagne d’évaluation 2022 – 2023 - Vague C
Département d’évaluation des formations 1
Étant donnée la situation frontalière de l'établissement, les étudiants ont le choix entre l'apprentissage de
l'anglais et de l'allemand pour environ 92 heures. La certification de langue "Yellow Belt" spécifique métier est
aussi proposée en module en seconde année. Des outils pour un apprentissage autonome sont fournis au
niveau de la faculté.
Par ailleurs, le service des relations internationales est à disposition pour la préparation à la mobilité. Cependant,
la mobilité sortante des étudiants reste faible.
Par ailleurs, la formation devrait proposer au moins un cours disciplinaire en anglais par semestre afin de mieux
préparer les étudiants à une future ouverture à l'international.
Comme l'indique la centaine d'alternants par promotion, la formation est parfaitement adaptée à
l'apprentissage et à la formation continue. En effet, le parcours GI PI est uniquement proposé à l'alternance, et,
entre le tiers et la moitié des inscrits suivent le parcours GI CE selon cette modalité. Enfin, régulièrement, des
étudiants profitent de la formation continue pour les deux parcours GI PI et GI CE.
Les bons taux de réussite sont supérieurs à 95 % pour chaque année. La sélectivité de la formation à l'entrée
est avancée comme raison ; mais une analyse plus fine serait utile par exemple en différenciant les
alternants et les étudiants sous statut étudiant et en catégorisant les taux de réussite selon l'origine
académique des étudiants.
La réussite des étudiants est mesurée par l'observatoire de l'établissement et est bien analysée par la
formation. Cela permet des analyses et des discussions lors du conseil de perfectionnement même si le taux
d'insertion professionnelle est supérieur à 90 %. La poursuite en doctorat est très faible même pour un master
très professionnalisant.
L'amélioration continue stratégique est gérée par le conseil de perfectionnement. Il s'appuie notamment sur les
données de l'observatoire et sur l'évaluation des enseignements par les étudiants. Même si le taux de réponses
de ces évaluations reste faible de l'ordre de 50 %. Par ailleurs, les échanges avec le monde socio-professionnel,
grâce à l'alternance et aux différents séminaires sont permanents et permettent des ajustements de l'offre de
formation en fonction des besoins du secteur professionnel.
Conclusion
Points forts
• Les liens avec le monde socio-professionnel comme l'atteste le nombre d'alternants,
• Une coopération de qualité avec la Hochschule d'Offenburg qui débouche sur un double-diplôme.
Recommandations
• Ouvrir aux poursuites d'études en doctorat, malgré l'aspect professionnalisant de la formation : la possibilité
de faire des thèses CIFRE devrait être mis davantage en avant d'autant que la formation profite d'un
adossement à des laboratoires de qualité,
• Améliorer le fonctionnement de l'alternance en incluant 'un carnet de suivi en remplacement d'un portfolio
inutilisé.
Établissements
Université de Haute Alsace - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Informatique de l'UFR Mathématique et Informatique de l'université de Strasbourg est composé de
sept parcours. Les parcours intitulés Image et 3D (I3D), Sciences des Données et Systèmes Complexes (SDSC),
Science et Ingénierie du Logiciel (SIL), Science et Ingénierie des Réseaux de l'Internet et des Systèmes (SIRIS) et
Gestion de Projets Informatiques (GPI) sont localisés à Strasbourg. Le parcours GPI est proposé uniquement en
M2 en formation continue. Le parcours Informatique et Mobilité (IM), localisé à Mulhouse, est co-accrédité avec
l'Université de Haute Alsace. Le parcours Data Sciences and Artificial Intelligence (DSAI) est délocalisé à Bakou
dans le cadre de l'Université Franco-Azerbaïdjanaise. Les parcours I3D et SIL sont ouverts à l'alternance, en M2
pour I3D et sur les deux années pour SIL. Enfin, deux cursus master en ingénierie (CMI) nommés Informatique
Système et Réseaux (ISR) et Informatique, Image, Réalité Virtuelle, Interactions et Jeux (IIRVIJ) sont adossés
respectivement aux parcours SIRIS et I3D.
Le master Informatique est bien ouvert à l'international comme en atteste la vingtaine d'étudiants inscrits au
parcours DSAI délocalisé en Azerbaïdjan. Ce partenariat se traduit par des mobilités entrantes et sortantes
notables depuis 2019. Par ailleurs, un programme d'échange avec l'université canadienne de Sherbrooke a
dernièrement été mis en place .
Les étudiants du master Informatique profitent de l'adossement aux deux solides laboratoires ICube (UMR CNRS
7357) et IRIMA (UR 7499) de l'Université de Haute Alsace auxquels sont associés la majorité des enseignants-
chercheurs. À l'instar de nombreux masters, les étudiants sont initiés à la recherche par un projet à effectuer
dans le cadre du module Travail d'Étude et de Recherche.
Les étudiants sont dans le cadre d'autres enseignements sensibilisés à la recherche par des lectures d'articles,
des recherches bibliographiques, etc.
En adéquation avec les objectifs de la formation, le dossier indique que le taux de poursuite en doctorat est
satisfaisant, mais les seules données disparates fournies semblent pourtant indiquer le contraire.
La formation entretient des relations avec le monde socio-économique. La formation bénéficie d'une proportion
importante d'intervenants extérieurs : environ 900 heures assurées par une centaine de professionnels. Par
ailleurs, la formation intègre des éléments de professionnalisations à travers les stages, des modules d'aide à
l'insertion, l'alternance et la formation continue.
L'entrepreneuriat mériterait toutefois un module spécifique.
L'enseignement de l'anglais reste limité à 32 heures sauf pour le parcours IM où un volume horaire de 60
heures est proposé. Hormis la lecture d'articles de recherche en anglais, les dispositifs d'ouverture à
l'international sont limités. Le parcours DSAI est particulier, car tous les enseignements sont bien sûr en
anglais. Il est étonnant qu'aucun dispositif de préparation à la mobilité ne soit mis en place par la formation
alors qu'elle développe des partenariats académiques internationaux.
Les trois parcours I3D, SIL et GPI du master Informatique sont proposés à l'alternance et à la formation
continue : il y a une trentaine de contrat d'alternance par an et une dizaine de stagiaires de la formation
continue. Cependant les détails de fonctionnement, hormis le rythme, restent limités dans le dossier.
Le suivi des étudiants montre que leur réussite est satisfaisante et stable. On note un certain nombre
d'abandons liés à la pandémie.
L'observatoire de l'établissement enquête sur l'insertion des diplômés. Le taux de réponse varie selon le
parcours, mais est satisfaisant, environ 80 %. L'insertion professionnelle est très bonne et correspond aux
objectifs. La poursuite en doctorat reste difficile à juger selon les données indiquées au dossier.
Les conseils de perfectionnement sont au cœur de la démarche d'amélioration continue. Ils analysent les
différents éléments et notamment l'évaluation des enseignements par les étudiants. Les comptes rendus
montrent l'évolution de la formation pour suivre les besoins du marché, comme en atteste l'ouverture en 2021
d'un nouveau parcours orienté vers la santé.
Conclusion
Points forts
• Une ouverture à l'international existante et en développement,
Points faibles
• L'absence d'un module sur l'entrepreneuriat,
• Favoriser l'entrepreneuriat avec la mise en place d'un module dédié en partenariat avec un incubateur
par exemple.
Établissements
Université de Haute Alsace - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Mathématiques et Applications de l'université de Strasbourg se compose de six parcours intitulés
Calcul Scientifique et Mathématiques de l'Information (CSMI), Statistique, Enseignement et agrégation,
Mathématiques fondamentales, Magistère de mathématiques et Ingénierie Mathématique et Data Science
(IMDS) qui est dispensé à la faculté des sciences et technique de l'Université de Haute Alsace (UHA).
L'ouverture à l'international n'est pas une priorité de la formation. La taille des flux des mobilités entrantes et
sortantes d'étudiants, hors période de pandémie, est d'une dizaine d'étudiants. Le dossier ne sépare
malheureusement pas la licence et le master pour ces données.
De plus, il n'est pas précisé si les étudiants sont encouragés et soutenus dans leurs démarches de mobilité. Des
partenariats spécifiques avec l'université de Tartu en Estonie, l'université de Vasteras en Suède ou encore avec
le Maroc ou la Tunisie ont été mis en place par l'UHA pour le parcours IMDS mais ces derniers ne permettent pas
encore un échange d'étudiants conséquent.
La recherche est une composante essentielle du master Mathématiques et Applications avec quelques
adaptations selon les parcours. Tout d'abord les enseignants-chercheurs sont majoritairement associés à l'Institut
de recherche mathématique avancée (IRMA) à Strasbourg ou à l'Institut de Recherche en informatique,
mathématiques, automatique et signal (IRIMAS) pour le parcours à l'UHA.
Plusieurs intervenants sont associés à des structures extérieures comme l'INRIA. Le parcours Mathématiques
Fondamentales et le Magistère préparent spécifiquement à la recherche pour un volume de 120 heures (master
class, mini-cours préparatoire, etc.).
Dans les parcours plus professionnalisants, des UE spécifiques sont proposées (mémoire, projet, etc.).
Enfin, l'étude d'articles, les projets, les mémoires, les stages sont aussi l'occasion de sensibiliser les étudiants à la
recherche. Avec les parcours orientés vers l'enseignement, les étudiants bénéficient des fonds de
documentation de l'IREM en plus de ceux du laboratoire IRMA.
La professionnalisation des étudiants reste limitée. Les parcours CSMI, Statistiques et IMDS qui ont un objectif plus
orienté vers la professionnalisation, comportent des enseignements de préparation à la vie professionnelle
auxquels s'ajoutent les stages, les projets et quelques interventions de professionnels dont le volume horaire (65
heures) pourrait toutefois être plus conséquent .
Par ailleurs, les parcours orientés vers l'enseignement sont en lien avec les lycées et les CPGE. Le master
Mathématiques et Applications n'est pas ouvert à l'alternance. L'ouverture d'un de ces parcours, serait
l'occasion d'améliorer la professionnalisation, de tisser des liens avec les entreprises locales.
Les pratiques pédagogiques restent très classiques. Les enseignements sont majoritairement proposés en
CM/TD/TP auxquels s'ajoutent quelques pratiques pédagogiques faisant appel à des projets, des mémoires et
des stages. Des devoirs et des oraux sont mis en place pour la préparation au concours d'agrégation.
Malheureusement, le dossier n'explique pas en quoi l'apport du PIA via IRMIA++ à Strasbourg et UHA++ et
Demoes à l'UHA à permis la diversification des pratiques pédagogiques.
La réussite des étudiants est bien suivie par l'équipe pédagogique qui après analyse notamment lors des
conseils de perfectionnement adapte la formation. Des remédiations si nécessaires sont mises en place en
fonction du taux de réussite au concours de l'agrégation. Les taux de réussite varient de 30 % à 95 % selon
les parcours et les années. Cette variation s'explique en partie par la pandémie et d'autres facteurs non
détaillés dans le dossier. Un effort pour comprendre certains faibles taux de réussite est nécessaire
même si l'équipe pédagogique a mis en place du soutien et des accompagnements afin d'améliorer la
réussite des étudiants. Par ailleurs, les réorientations annuelles des diplômés vers un autre master, et
notamment en Mathématiques fondamentales et en Magistère interpellent quelque peu et
mériteraient d'être analysées.
Conclusion
Points forts
• Fort adossement à la recherche,
Points faibles
• L'absence d'un responsable de mention,
Recommandations
• La formation profiterait d'une professionnalisation plus poussée pour limiter les réorientations vers d'autres
masters des diplômés; l'ouverture à l'alternance serait un levier intéressant à envisager à nouveau,
• Le pilotage bénéficierait d'un responsable de mention dédié pour une meilleure intégration des parcours
dans un ensemble cohérent et homogène.
Établissements
INSAStrasbourg - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le Master Optique, image, vision, multimédia est porté par Télécom Physique Strasbourg (TPS), école
d’ingénieurs généralistes de l’université de Strasbourg, et co-accrédité avec l'INSA Strasbourg depuis 2018. La
mention est divisée en quatre dominantes en M1 (Imagerie Médicale, Automatique Signal Informatique,
Physique et Nanophysique, HealthTech) et six parcours en M2 : Imagerie et Robotique Médicale et Chirurgicale,
Automatique et Robotique, Images et Données, Topographie et Photogrammétrie, Photonique et HealthTech.
L’ouverture à l’international est très poussée avec un nouveau parcours international en M1/M2 (HealthTech),
un partenariat (double diplôme) avec HUST (Wuhan, Chine), un parcours de M2 en anglais et l’ouverture
prochaine d'un double diplôme avec l’Allemagne (Karlsruhe et Offenbourg).
L’adossement à la recherche est très présent du fait de la forte implication du laboratoire ICube (Laboratoire
des Sciences de l’Ingénieur, de l’Informatique et de l’Imagerie, comprenant 650 membres en 2021, dont une
des thématiques principales est l’image) qui accueille et finance de nombreux stagiaires M2 tous les ans.
Chaque étudiant doit réaliser un stage orienté recherche de 20 semaines minimum en M2. Le dossier ne précise
cependant pas le nombre d’étudiants poursuivant en troisième cycle.
La formation entretient de bonnes relations avec le monde socio-économique. De nombreux stages de M2 sont
proposés par des industriels dans des services de R&D. L'offre de formation est en adéquation avec le marché
de l'emploi, comme l'atteste le taux d'insertion des diplômés à 18 mois de 98 %. Par contre, la mention ne
propose pas de parcours accessible à la formation continue ou l’alternance.
La formation cherche à développer et diversifier ses pratiques pédagogiques. Des enseignants suivent des
formations aux pédagogies innovantes. Certains cours fonctionnent sur le principe de la classe inversée.
Développement d'un MOOC sur YouTube associé à un examen écrit et oral qui permet de présélectionner les
étudiants candidats en M1 ou M2.
Les dispositifs et outils pour l’ouverture à l’international sont bien en place. Les étudiants ont la possibilité de
passer le TOEIC. Ils ont des cours de langue en M1 et en M2. De nombreux stages de M2 sont effectués à
l'étranger. Enfin, de nombreux enseignements sont dispensés en anglais. Un nouveau parcours international a
été créé en 2021 (HealthTech).
Aucune possibilité de formation continue ou en alternance. Les responsables de la formation n’ont identifié
aucune demande ni besoin en ce sens. Il serait peut-être utile d’interroger les industriels du secteur pour
connaitre les possibilités d’évolution sur ce point, d’autant que ces industriels proposent chaque année de
nombreux stages aux M2.
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3. L’attractivité, la performance et la pertinence de la formation
La formation suit correctement son attractivité grâce à son site internet présentant de nombreuses
ressources en ligne : syllabus, historique des stages. Les statistiques d'accès au site internet sont
analysées. Le taux de sélection des admis est sévère (7 % des candidats environ). La communication s'étend
aussi auprès des élèves ingénieurs de l'INSA Strasbourg et TPS.
La réussite des étudiants est bien suivie via une enquête d'insertion réalisée chaque année par
l'université de Strasbourg. Les taux de réussite sont analysés lors des jurys et des mesures
d'accompagnement et d'amélioration de la formation sont prises lors des conseils de
perfectionnement.
L’insertion professionnelle et la poursuite d’études des diplômés est uniquement réalisée par l'ORESIPE,
(Observatoire Régional de l'Enseignement Supérieur et de l'Insertion Professionnelle). Même si les résultats
de ce suivi sont analysés et pris en compte par le conseil de perfectionnement du master, il serait sans doute
utile de réaliser un suivi plus pointu et personnalisé des étudiants en lien avec les objectifs spécifiques de
chaque parcours de la mention.
La démarche d’amélioration continue est bien prise en compte grâce à la mise en place d’un conseil de
perfectionnement comprenant des étudiants et des personnalités extérieures. Il analyse deux fois par an
l’évaluation des enseignements par les étudiants.
Conclusion
Points forts
• Forte attractivité des différents parcours grâce aux partenariats avec les écoles d’ingénieurs locales et la
faculté de médecine,
Points faibles
• Présence faible d’intervenants extérieurs issus du milieu industriel malgré le lien existant avec le monde
socio-économique et les écoles d’ingénieurs locales,
Recommandations
• Ouverture de la formation à l'apprentissage,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Physique de l'université de Strasbourg est porté par la faculté de physique et ingénierie en partenariat
avec Télécom Physique Strasbourg (TPS) et l’École supérieure de biotechnologie de Strasbourg (ESBS). La
mention propose une formation de physique orientée vers la recherche fondamentale ou appliquée et les
métiers de l'enseignement. Elle est composée de six parcours distincts : Agrégation (PA), Astrophysique (Astro),
Physique Subatomique et Astroparticules (PSA), Physique des Rayonnements, Instrumentation, Détecteurs et
Imagerie (PRIDI), Matière Condensée et Nanophysique (MCN) et Physique Cellulaire (PC).
L’ouverture à l’international est assez poussée avec un enseignement intégralement en anglais (hormis le
parcours Agrégation) qui assure un flux entrant d’étudiants étrangers dès le M1 qu'il faudrait stabiliser (diminution
en 2020/2021 en raison de la crise sanitaire).
Les mobilités sortantes sont encore assez peu nombreuses (moins de cinq étudiants par an pour le M1 et le M2).
Un accord de double diplôme est proposé avec l’université de Kiev et la participation au projet EFEQT
(Empowering the Future Experts in Quantum Science and Technology for Europe) permet des échanges avec
les universités européennes partenaires.
L’adossement à la recherche est excellent à travers des stages, des projets tutorés, des travaux pratiques de
haut niveau et l'accès à une instrumentation et des techniques de laboratoire. La poursuite en thèse est plutôt
forte (une majorité des diplômés) sauf pour le parcours PRIDI (30-50 %) qui offre aussi des débouchés à bac+5.
La formation s’appuie sur des laboratoires de recherche de pointe et propose deux stages : quatre semaines
en M1 et 15 semaines en M2.
La formation doit accroître ses relations et contacts avec le monde socio-économique. En effet, seul le parcours
Physique des Rayonnements, détecteurs, Instrumentation et Imagerie propose des interventions réalisées par
des professionnels extérieurs à l’université (environ une dizaine d'intervenants). Les autres parcours sont
beaucoup plus orientés vers la recherche académique ou les métiers de l’enseignement.
La formation propose des enseignements axés sur des pratiques pédagogiques variées, comme la mise en
place de projets individuels (projet tutoré) ou collectifs (French Physics Tournament), la possibilité de suivre des
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cours en ligne, la visite de grands centres de recherche ou encore la mise en place de TP dans des laboratoires
ou observatoires. Le soutien financier des EUR permet de proposer des cours de mise à niveau en M1 et en M2.
Les dispositifs et outils pour l’ouverture à l’international sont bien présents avec l’accès au laboratoire de
Langues et des enseignements entièrement en anglais (hormis pour le parcours Agrégation). Le dossier ne
précise pas le volume horaire des enseignements de langues. Les étudiants sont accompagnés dans leur projet
de mobilité Erasmus avec l'aide de la Direction des Relations Internationales. Le dossier ne mentionne pas si les
étudiants passent une quelconque certification en fin de formation. Les Graduate Schools proposent aussi une
aide à l’apprentissage du français pour les étudiants non francophones.
La formation n’est pas ouverte à la formation continue ou à l’alternance, en raison de son orientation poussée
vers la recherche fondamentale ou appliquée. Cela est justifié pour la plupart des parcours. Par contre, le
parcours PRIDI pourrait s'ouvrir à l'apprentissage et la formation continue du fait de son orientation plus
industrielle tournée vers l'imagerie et l'instrumentation.
La réussite des étudiants est tout juste satisfaisante pour une mention de master (environ 75-80 % de réussite en
M1 et M2) et correctement suivie par l’équipe pédagogique qui a aussi mis en place des cours de mises à
niveau en M1 et M2. Il faudrait s’interroger sur les raisons des échecs pour les étudiants ne validant pas le
master.
L’insertion professionnelle des diplômés est difficile à évaluer, car la majorité des étudiants poursuivent en
thèse. Il faut néanmoins accentuer les interactions avec les écoles doctorales pour suivre au mieux le devenir
des docteurs. Il serait néanmoins intéressant d’évaluer et suivre le taux d’insertion professionnelle
directe (après le M2) selon les parcours.
La démarche d’amélioration continue est prise en compte grâce à la mise en place annuelle d'une évaluation
des enseignements et de la formation par les étudiants ainsi que d’un conseil de perfectionnement de la
mention. Les conseils de perfectionnement des parcours existent également, mais de façon plus informelle.
Conclusion
Points forts
• Excellent adossement à la recherche,
Points faibles
• Liens faibles avec le monde socio-économique,
Recommandations
• En dehors des poursuites d’études en thèse, la mention devrait développer les partenariats avec les acteurs
du monde socio-économique pour des débouchés post-master en R&D au sein des entreprises,
Établissements
ENGEES Strasbourg - INSAStrasbourg - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Physique appliquée et ingénierie physique est porté par la faculté de physique et ingénierie, l’École
de l’eau et de l’environnement de Strasbourg et les écoles d’ingénieurs Télécom Physique Strasbourg (TPS) et
INSA. La mention est orientée vers la recherche et l’insertion professionnelle. Elle a pour objectif de former un
flux de chercheurs ou d'ingénieurs de haut niveau dans des domaines spécifiques des sciences pour l’ingénieur
à travers quatre parcours distincts : Systèmes Microélectroniques, Mécatronique et Énergie, Mécanique
Numérique en Ingénierie et Modélisation Numérique Avancée.
L’ouverture à l’international est poussée, mais de façon inégale selon les parcours. Le parcours Mécanique,
numérique et ingénierie est dispensé entièrement en anglais et recrute la majorité de ses étudiants à l'étranger.
Deux doubles diplômes ont été mis en place entre ce parcours et les universités de Tioumen (Fédération de
Russie) et d'Aquila (Italie).
L’adossement à la recherche est très présent, car la formation s’appuie sur quatre laboratoires de recherche
strasbourgeois qui accueillent les étudiants en projets et en stages. Les sujets de recherche (projets en M1 et
stages de 20 semaines en M2) sont ainsi très variés, centrés autour des domaines spécifiques de chaque
parcours (Micro-électronique, Mécatronique, Mécanique numérique, Modélisation numérique en génie civil).
La formation entretient de bonnes relations avec le monde socio-économique, mais de façon inégale. Les
stages de M2 sont parfois réalisés en entreprise, mais le dossier ne mentionne pas la proportion concernée.
Cependant, seul le parcours Mécatronique et énergie est ouvert à la fois en formation initiale et en alternance.
Il accueille quelques intervenants extérieurs issus du milieu industriel. Cette action pourrait être étendue aux
autres parcours.
La formation doit encore développer et diversifier ses pratiques pédagogiques, même si l’usage de la
plateforme Moodle est généralisé et que les étudiants peuvent accéder librement aux salles de TP et de
projets.
Les dispositifs et outils pour l’ouverture à l’international sont bien en place. Les étudiants ont la possibilité de
passer le CLES en s’appuyant sur un enseignement de l’anglais au sein d’un Centre de ressources de langues.
La mobilité ERASMUS est également envisageable en M1 ou M2, mais le dossier ne fournit pas de données
chiffrées à ce niveau ce qui est dommage, car il est difficile de mesurer alors l'apport des dispositifs mis en
œuvre pour favoriser l'ouverture à l'international des étudiants.
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Seul le parcours Mécatronique et Énergie propose une formation en alternance. Aucun parcours ne propose
de dispositifs permettant d'accueillir des publics de formation continue.
La réussite des étudiants est bien suivie via une enquête d'insertion réalisée chaque année
par l'université de Strasbourg. Les évaluations des enseignements sont analysées et présentées aux
conseils de perfectionnement. Elles sont discutées et prises en compte lors des ajustements apportés à la
maquette chaque année dans un processus d’amélioration continue du contenu des
enseignements et des modalités d’évaluations.
L’insertion professionnelle et la poursuite d’études des diplômés est uniquement réalisée par l'ORESIPE,
(Observatoire Régional de l'Enseignement Supérieur et de l'Insertion Professionnelle). Même si les résultats
de ce suivi sont analysés et pris en compte par le conseil de perfectionnement du master, ce dernier
reconnait nécessaire un suivi plus pointu et personnalisé des étudiants post-master en lien avec les objectifs
spécifiques de chaque parcours de la mention.
La démarche d’amélioration continue est prise en compte grâce à la mise en place d’un conseil de
perfectionnement de mention et de parcours qui se réunit une fois par an pour discuter des stratégies
d’amélioration. On peut se demander pourquoi l’évaluation des enseignements n’est réalisée par les étudiants
que de façon alternée (M1, M2) tous les deux ans.
Conclusion
Points forts
• Forte attractivité des parcours Systèmes Microélectroniques et Mécatronique et Energie grâce à
l’implication des laboratoires de recherche et écoles d’ingénieurs locales,
Points faibles
• Hormis le parcours Mécatronique et Energie, présence faible d’intervenants extérieurs issus du milieu
industriel,
• Absence de suivi par l'équipe pédagogique des étudiants post-master en lien avec les objectifs spécifiques
de chaque parcours de la mention.
Recommandations
• Renforcer les liens avec le monde socio-économique en intégrant des industriels au sein de la formation,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Santé (Surgical Science) est porté par l’Unistra via la faculté de médecine et l’Institut de chirurgie
guidée par l’image. La mention repose sur une plateforme de formation en ligne pour la composante théorique
de l’enseignement. La composante pratique est réalisée à Strasbourg ou dans un des centres partenaires
français ou européens. La formation propose trois parcours distincts : Surgical endoscopy, Image guide therapy
et BESTT (Business, Engineering Surgical Technologies Transfer) Health care innovation.
L’adossement à la recherche est excellent du fait de la proximité et échanges entre l'hôpital universitaire, les
laboratoires de recherche (ICube, Camma, Inria) et l’IRCAD. L'IHU garantit la sensibilisation des étudiants aux
nouvelles techniques, à la recherche pré-clinique et clinique et au transfert de technologies.
La mention, accessible exclusivement en formation continue, entretient des relations très concrètes et ciblées
avec le monde socio-économique. Elle permet aux candidats (essentiellement des praticiens déjà établis) de
se spécialiser en se formant à des techniques de pointe afin de répondre à une forte demande des centres
hospitaliers. Le parcours BESTT, dont l’attractivité est encore à travailler, prépare à l'entrepreneuriat dans le
domaine médico-chirurgical.
La formation propose des enseignements axés sur des pratiques pédagogiques variées. La mention repose sur
une plateforme de formation en ligne pour la composante théorique de l’enseignement. La composante
pratique est dispensée au sein des centres hospitaliers, avec accès blocs opératoires pour les sessions cliniques.
Les étudiants peuvent ainsi tester et expérimenter différentes pratiques. Ils bénéficient de différents laboratoires
expérimentaux pour les sessions pratiques avec accès aux plateaux techniques dédiés par spécialité (chirurgie,
endoscopie, imagerie). De même, pour les sessions cliniques, ils peuvent accéder aux blocs opératoires.
La réussite des étudiants est correctement suivie par l’équipe pédagogique qui mentionne à juste titre qu’il lui
faudra un peu plus de recul (formation internationale créée en 2019, au tout début de la crise sanitaire) pour
analyser ce critère de réussite. Pour le parcours Surgical Endoscopy (le plus gros avec une vingtaine
d'étudiants), tous les étudiants de M1 valident leur année. En M2, les chiffres du dossier ne semblent pas
cohérents avec moins de 50 % de réussite.
L’insertion professionnelle des diplômés n’est pas à évaluer, car le master est ouvert en formation
continue à des candidats le plus souvent déjà en poste. Par contre, avec un peu plus de recul, il serait
intéressant d’analyser l’évolution de carrière des diplômés.
La démarche d’amélioration continue est bien prise en compte grâce à la mise en place d’un conseil de
perfectionnement annuel (constitution non décrite dans le dossier) de la mention. Le master est soumis à des
évaluations périodiques par les rapporteurs de l'ANR et du conseil scientifique de l'IHU. Un dispositif interne est
également en place et inclut les étudiants par une évaluation systématique de la formation (théorie, pratique
et clinique).
Conclusion
Points forts
• Une formation originale (essentiellement en ligne) qui permet aux professionnels de santé de se spécialiser
afin de répondre à une forte demande des centres hospitaliers,
Points faibles
• Outils de communication à développer,
• Attractivité encore faible des parcours Image-Guided Therapy et surtout BESTT, plébiscité essentiellement
par des candidats étrangers pour le moment.
Recommandations
• Anticiper l’arrêt du financement ANR pour permettre la pérennisation de la mention,
Établissements
Université de Bourgogne - Université de Franche Comté - Université de Lorraine - Université de Reims
Champagne Ardenne - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Santé Publique est dispensé à la faculté de médecine. Il propose trois parcours : Intervention en
promotion de la santé (IPS), Épidémiologie,recherche clinique, évaluation (ERCE), Éthique du soin de la santé
publique et des nouvelles technologies (Éthique).
L'ouverture à l’international de ce master est essentiellement entrante ; cela répond partiellement aux priorités
définies par l’établissement. La formation accueille des étudiants africains via l'agence universitaire de la
francophonie. Des enseignants étrangers (Maghreb, Côte d’Ivoire) sont partenaires sur des missions ou des
projets spécifiques. Dans les filières recherche, le niveau d’exigence correspond à celui d’une publication
scientifique soumise à une revue de niveau international (avec l’étudiant en premier auteur). Aucune mobilité
sortante des étudiants n'est évoquée pour les étudiants français, qui constituent plus de la moitié de l’effectif.
Les relations avec le monde socio-économique et les éléments de professionnalisation sont satisfaisants. La
formation déclare utiliser les conseils de perfectionnement pour prendre en compte les besoins socio-
économiques du territoire. Mais les comptes rendus ne permettent pas d’identifier les représentants des acteurs
socio-économiques. Il est ainsi difficile de juger de la pertinence de cette participation. La formation propose
une première année de master (M1) intégralement en e-learning pour favoriser l'accès des stagiaires de la
formation continue. L'insertion professionnelle et l'entrepreneuriat n'apparaissent pas comme des
préoccupations centrales et on note un nombre très important de stagiaires de formation continue (160 sur un
effectif de 241 en 2020). L’équipe précise cependant que des acteurs socio-économiques sont mobilisés pour
intervenir devant les étudiants et pour trouver des lieux de stage le cas échéant.
Les contenus et dispositifs sont adaptés à une ouverture à l’international, dans le sens entrant. La formation
accueille chaque année environ 20 % d'étudiants étrangers, majoritairement africains, dans le cadre de
l’Agence universitaire de la francophonie. Les enseignements sont ainsi dispensés en français, avec quelques
supports de cours en langue anglaise. La mobilité sortante n'est pas évoquée, ce qui peut se comprendre pour
les enseignements, du fait de la grande part distancielle de ce master, mais pourrait être avantageusement
développée pour des stages à l’étranger proposés aux étudiants français afin d’étendre leur culture de la santé
publique à l’international.
Les contenus et dispositifs (notamment de la première année de master - M1 - et d'un des parcours) sont
particulièrement bien adaptés aux publics de la formation continue et en alternance. Le M1 est intégralement
dispensé en formation en distance (plateforme pédagogique en ligne). Le parcours IPS reste distanciel en
deuxième année de master (M2) ; le parcours ERCE est hybride ; le parcours Éthique est proposé dans l'une ou
l'autre des modalités (soit 100 % présentiel, soit 100 % distanciel). Par ailleurs, la gestion du synchrone et de
l’asynchrone est pensé pour favoriser la formation des publics en activité professionnelle et des adaptations
pour effectuer chaque année en deux ans sont prévues.
Le suivi de la réussite des étudiants doit être davantage exploité. Le taux de réussite est calculé
systématiquement, mais ne donne pas lieu à des commentaires approfondis. L'évolution des taux de réussite
n'est ni analysée ni mise en perspective avec des dispositifs d’accompagnement, d’aide à la réussite et
d’aménagement des cursus proposés. Or, ces taux sont plutôt faibles, sauf à considérer que tous les étudiants
valident chaque année en deux ans (mais aucun élément d’analyse de ces taux n’est fourni, ce qui ne permet
pas d’évaluer la réussite effective des étudiants à ce master).
L'analyse de l’insertion professionnelle et de la poursuite d’études des diplômés reste à faire. Le devenir des
diplômés n'est pas particulièrement étudié alors qu’un tiers des étudiants sont inscrits en formation initiale.
L’observatoire de l’établissement produit des données solides et fiables, ses enquêtes de suivi de l’insertion
professionnelle et de cohortes sont à mobiliser.
Il existe un processus d’évaluation interne permettant l’amélioration continue, mais certains aspects sont
perfectibles. La formation s'appuie sur une association d'étudiants (créée à l’initiative des étudiants) siégeant
dans le conseil de perfectionnement. Des évaluations des enseignements sont systématiquement mises en
œuvre à la fin de chaque semestre (questionnaire standard de l'université) et via un forum libre organisé à l'issue
de chaque unité d'enseignement. Au regard des modalités distancielles de formation, sont particulièrement
évalués l'accessibilité des ressources, la répartition contrôle continu/terminal, la charge de travail et les délais
de correction des activités. Cependant, les modalités d'analyse et de prise en compte des résultats de ces
évaluations ne sont pas fournies.
• L'existence d'une équipe de coordination de la formation à distance en lien avec les secrétariats des
cinq établissements co-habilités,
• Une étroite collaboration entre les différentes équipes (coordination, technique, édition, formation et
pédagogique),
• L'élaboration d’une démarche qualité au cours des deux dernières années afin d’améliorer le
fonctionnement des procédures administratives.
Points faibles
• Peu d’analyse et de suivi de la réussite des étudiants et du devenir des diplômés,
• Une réflexion pédagogique qui doit être approfondie particulièrement pour un master à distance, au
niveau de l’approche programme, de l’approche par compétence et de l’innovation pédagogique
pour accompagner les étudiants et ainsi éviter le décrochage et améliorer les taux de réussite,
• Pas d’analyse de la soutenabilité de la formation et des questions que cela pose pour un master co-
accrédité par cinq universités.
Recommandations
• Compiler les données d'enquêtes d'insertion et prévoir un temps d'analyse par l'équipe pédagogique
quant au devenir des diplômés,
Établissements
ENGEES Strasbourg - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Sciences de la Terre et des Planètes, Environnement est porté par l’Unistra. La formation est
composée de quatre parcours : Ingénierie et géosciences pour l’environnement ; Géologie et dynamique
de la terre ; Excellence et Geosciences. Le parcours Excellence n'est ouvert qu'en M2 pour les élèves
ingénieurs de L'École et Observatoire des Sciences de la Terre (EOST). Le parcours Géosciences est
délocalisé à Bakou (Azerbaïdjan).
L’adossement à la recherche est bon avec un stage de découverte de la recherche en M1 et un stage long
en M2 qui s'effectue très majoritairement dans les laboratoires de recherche de l'université. Plus de 80 %
des enseignants de la formation ont une activité de recherche. Le projet d'initiation à la recherche en M1
permet la découverte d'un sujet de recherche avec une problématique soit numérique, analytique,
ou via une approche terrain. Les notions d'intégrité scientifique, d'éthique en sciences et de
déontologie sont aussi abordées.
La formation entretient des relations très concrètes et ciblées avec le monde socio-économique. Deux
des trois parcours de Strasbourg sont construits en adéquation et collaboration avec les entreprises
pour définir les besoins d'enseignement et les débouchés. Un nouveau parcours co-construit avec les
partenaires industriels ouvrira à la rentrée 2022. Il devrait être ouvert à l’alternance.
La formation propose des enseignements axés sur des pratiques pédagogiques très variées :
théoriques, pratiques en laboratoire et terrain, et s'appuie sur les formations proposées par l'IDIP
(Institut de développement et d'innovation pédagogiques) et les moyens financés par l'IDEX. La formation
évolue sur ce point avec la mise en place à la rentrée 2022 d'espaces dédiés au travail en mode projet.
Les dispositifs et outils pour l’ouverture à l’international sont encore à perfectionner. Mis à part le
parcours délocalisé à Bakou, la formation à Strasbourg propose l’apprentissage de l’anglais avec une
certification possible, mais les enseignements disciplinaires sont encore tous en français.
Le M2 du parcours Ingénierie et Géosciences pour l'environnement devrait être ouvert à la rentrée 2022 ou
2023. Le dossier ne mentionne rien concernant la formation continue.
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Campagne d’évaluation 2022 – 2023 - Vague C
Départementd’évaluation des formations
3. L’attractivité, la performance et la pertinence de la formation
La formation doit encore accroître son attractivité. Le parcours Ingénierie et géosciences pour
l'environnement montre une dynamique très positive (passage de 127 à 230 candidatures en deux ans).
Les autres parcours ne montrent pas un suivi aussi attentif de leur attractivité. Visiblement, l’équipe
pédagogique a identifié ce point faible et cherche les moyens d’y remédier en proposant des cours en
anglais, la mise en place de l’alternance, l'opportunité de la transition énergétique, ou encore en améliorant
les outils de communications.
La réussite des étudiants est correctement suivie par l’équipe pédagogique qui mentionne le fait que les
effectifs réduits permettent une prise en charge individuelle des étudiants. Le taux de réussite est analysé et
présenté chaque année au comité de perfectionnement. Tous les étudiants valident leur année, à part
quelques abandons rares.
L’insertion professionnelle des diplômés est évaluée chaque année par l’ORESIPE et de façon plus
individuelle par l’équipe pédagogique, ce qui permet un suivi beaucoup plus fin et mieux adapté. Outre la
poursuite en thèse (environ un tiers des étudiants), l’ORESIPE note une augmentation de l’insertion
professionnelle des diplômés. Cependant, il apparait que certains diplômés (17 % du parcours
Géologie et Dynamique Terrestre par exemple) sont embauchés sur des postes de techniciens en
laboratoire ce qui n’est pas encourageant et pose question.
La démarche d’amélioration continue est bien prise en compte grâce à la mise en place annuelle d’un
conseil de perfectionnement de la mention. Le dossier ne détaille pas la composition de ce conseil (présence
des étudiants, de personnalités extérieures). Chaque enseignement est évalué à chaque semestre par les
étudiants avec retour auprès des enseignants concernés.
Conclusion
Points forts
• Une formation qui met en avant l’interdisciplinarité et intègre pleinement les enjeux du développement
durable,
• Une formation qui entretient des relations très concrètes et ciblées avec le monde socio-économique.
Points faibles
• Outils de communication à développer (plaquettes d'informations, salons, site internet),
• Attractivité en baisse,
Recommandations
• Accroitre l'attractivité de la formation en s'appuyant sur ses points forts (prise en compte de la transition
énergétique, liens forts avec le monde socio-économique),
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Sciences du médicament et des produits de santé porté par la faculté de pharmacie comporte six
parcours permettant la formation de professionnels spécialisés dans de nombreux aspects d’un produit de
santé, qui peuvent aller de sa conception jusqu’à son autorisation de mise sur le marché. Il compte environ 250
étudiants et prépare aux emplois de l’industrie et des laboratoires de recherche. Les intitulés des parcours sont :
Pharmacologie et Toxicologie (PHT), Analyse du médicament (AM), Assurance qualité microbiologique des
produits de santé (AQ), Ingénierie pharmaceutique (IP), Règlementation et droit pharmaceutique (RDP),
Recherche et Développement (RD). Certains enseignements sont mutualisés avec ceux d’autres facultés. Tous
les parcours sont ouverts à la formation continue, seuls les parcours PHT et RD ne sont pas proposés en
alternance, et le parcours Recherche et Développement n’est pas ouvert en M1.
La formation ne dispose pas d’offre de mobilité spécifique à l’international. Les chiffres donnés concernant le
nombre de mobilités étudiantes entrantes et sortantes sont ceux indiqués pour la composante. Il n’est donc pas
possible d’apprécier l’attractivité de cette formation sur le plan international.
L’adossement à la recherche est certain même si le parcours Pharmacologie et Toxicologie est le plus adapté
pour une poursuite en thèse. Les étudiants ont en moyenne 89 heures de cours de formation à et par la
recherche.
Les enseignants-chercheurs et chercheurs appartiennent aux différentes composantes de l’université et
reçoivent les étudiants en stage dans leurs laboratoires. Les structures du secteur public ou industriel pouvant
accueillir les stagiaires sont variées. Les étudiants en M1 peuvent en plus réaliser un stage volontaire en France
ou à l’international.
Les étudiants ont accès aux ressources documentaires en ligne de la bibliothèque, et sont formés à Zotéro et
sensibilisés au plagiat. La composante dispose de postes de travail informatique en accès libre et des salles de
travail en petits groupes.
Les relations avec les CFA et le LEEM ainsi que le nombre de professionnels dispensant des cours démontrent
les liens très importants avec le monde socio-économique. Plusieurs UE dédiées à l'insertion professionnelle sont
au programme de cette formation et les diplômés trouvent facilement du travail.
Le taux très élevé de réussite révèle que les étudiants provenant de L3 comme ceux de DFASP suivent sans
difficultés les enseignements.
L’acquisition de compétences linguistiques en anglais et en allemand est un atout pour les étudiants et favorise
l’insertion professionnelle et une certification niveau B2 est préconisée à la fin du M2.
Pour moderniser ses enseignements et ses équipements, l’établissement a répondu aux appels à projets
financés sur les budgets IDEX. L’aménagement d’une salle de cours modulaire, d’une plateforme de TP de
biologie (24 PSM) et d’une salle informatique ont été réalisé. Des équipements des laboratoires de recherche
dans le domaine de l'analyse chimique et bactérienne sont à disposition de l’enseignement pour permettre
l’apprentissage de nouvelles technologies.
Les inscriptions dans les parcours sont ouvertes à différents publics. Ce master est suivi en M1 par des étudiants
de la filière industrie inscrits en DFSAP et par des étudiants provenant de différentes L3 satisfaisant les pré-requis.
Le nombre d’inscrits en M2 est notablement supérieur à celui des étudiants inscrits en M1.
Ce master est également ouvert dans le cadre de la formation continue. L’organisation par blocs de cours
convient aux salariés et le programme des enseignements peut être aménagé selon leurs qualifications. Le
rapport ne mentionne pas l’aménagement du programme pour les étudiants en pharmacie.
L’évaluation de la formation est convenablement menée. Le taux de réussite de chaque promotion est
analysé annuellement et par UE.
Le pilotage de cette formation s’appuie sur un conseil de perfectionnement où tous les acteurs participent (CFA-
LEEM, enseignants, industriels, représentants syndicaux, les délégués étudiants des M2 en alternance) et sur un
Comité de liaison réservé aux enseignants responsables de parcours. Par ailleurs, l’établissement
accompagne les enseignants-chercheurs en proposant des formations qui concernent l’évolution des
pratiques pédagogiques. Les nouvelles expériences pédagogiques sont partagées
Conclusion
Points forts
• Ce master très bien organisé et à fort débouché, s’inscrit totalement dans les thématiques et les orientations
pédagogiques d’une faculté de pharmacie,
Points faibles
• La faiblesse des échanges internationaux,
Recommandations
• Améliorer les échanges internationaux,
Établissement
Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Sciences du vivant de l’université de Strasbourg permet d’acquérir des connaissances et des
compétences dans de nombreux domaines ayant attrait aux sciences du vivant. ll a pour vocation de former
des biologistes de haut niveau pouvant s’intégrer aussi bien en recherche que dans le monde
socioéconomique et industriel.
Il propose dès le M1, 15 parcours : Enseigner les sciences de la vie et de la terre, parcours agrégation (SVT);
Microbiologie (MB), Virologie (Viro) ; Plantes, biologie moléculaire et biotechnologies (PBMB) ; Plantes,
environnement et génie écologique (PEnGE) ; Plantes, molécules bio-actives et valorisation (PMBV) ; Génétique
moléculaire du développement et des cellules souches (GMDCS) ; Biologie et génétique moléculaire (BGM) ;
Immunologie et inflammation (II) ; Biologie structurale intégrative et bio-informatique (BSIBI) ; Ecophysiologie,
écologie et éthologie (EEE) ; Joint Master in Neurosciences (JMN) ; Neurosciences cellulaires et intégrées (NCI) ;
Neurosciences cognitives (NCO) ; Approche disciplinaire en sciences des données (AISD).
La formation bénéficie d’un fort adossement à la recherche. Le domaine des sciences du vivant est un
axe important de la recherche au sein de l’université. Il regroupe 550 enseignants-chercheurs et
chercheurs statutaires et 32 laboratoires de renommée internationale, souvent labélisés LABEX et/ou à
l’origine d’Écoles universitaires de recherche (EUR) ou Instituts thématiques interdisciplinaires (ITI).
Les étudiants sont accueillis au sein des unités de recherche lors des stages de M1 et M2 et au sein des
plateaux techniques d’instituts de recherche et de l’Usine École (European Aseptic and Sterile Environment,
EASE) afin d’y réaliser des projets et des TP. Des chercheurs et enseignants-chercheurs issus de ces laboratoires
interviennent au sein de la formation (cours, conférences, TP, analyses bibliographiques, suivi des stages).
La formation a su intégrer un enseignement portant sur l’intégrité scientifique et la déontologie (éthique en
sciences et éthique animale).
La formation est ouverte à l’international. La formation développe une offre spécifique à l’international,
puisqu’elle propose un double diplôme franco-allemand avec l’université de Sarre en Allemagne ouvert pour
quatre parcours de la mention ainsi que le parcours Joint Master in Neuroscience (JMN) mené en partenariat
avec l’université de Bâle et de Freibourg.
Cependant, la mobilité entrante des étudiants est relativement faible, inférieure à 10 % pour la majorité des
parcours, à l’exception du parcours Joint Master in Neurosciences où les étudiants internationaux représentent
un tiers voire la moitié des effectifs.
Un dispositif d’accompagnement pour les étudiants étrangers (UE Français Langue Etrangère) est proposé dans
l’offre de formation. La pratique exclusivement du français dans les enseignements du M1 semble être un frein
à l’intégration d’étudiants étrangers.
La mobilité sortante est satisfaisante, elle représente 15 % à 20 % des étudiants de M2, mais elle pourrait toutefois
être améliorée en raison des partenariats déjà existants à l’international et de la position transfrontalière de
Strasbourg.
La formation diversifie ses pratiques pédagogiques. Même si la formation a lieu principalement en présentiel,
elle propose des enseignements innovants: des approches par projet, du tutorat, des classes inversées.
L’enseignement et la pratique de la langue anglaise font partie de l’offre de formation, mais les cours de M1
sont enseignés majoritairement en français, ce qui semble être un frein à la mobilité entrante. La formation ne
délivre pas de certification en langue étrangère.
Peu de dispositifs ont été mis en œuvre afin que la formation puisse être adaptée aux publics de la formation
continue et en alternance. Même si la formation est théoriquement ouverte à la formation continue, à
l’exception du parcours enseigner les SVT et d’une formation proposée en Immunologie et immunothérapie très
peu d’étudiants participent à la formation par ce dispositif.
Seul le M2 du parcours Plantes, Environnement et Génie Ecologique (PEnGE) est ouvert à l’apprentissage.
Le nombre de validations des acquis professionnels (VAP) est conséquent. Depuis 2018, 38 VAP et 3 validations
des acquis de l’expérience (VAE) ont été délivrées essentiellement à des étudiants titulaires d'un diplôme de
niveau bac+3 autre qu’une licence (ex : kiné, orthophoniste, ingénieur, praticiens...).
Les taux de réussite sont excellents proches de 100 %, hors quelques rares cas d’abandon.
L’offre de formation est pertinente et adaptée aux besoins économiques et sociétaux. Le taux
d’insertion professionnelle après l’obtention du diplôme est excellent compris entre 90 % et 100 %, à
l’exception du parcours EEE pour lequel le taux d’insertion professionnelle est faible de 47 % et 54 %,
respectivement 18 mois et 30 mois après l’obtention du diplôme. Une attention particulière doit toutefois être
portée sur la précarité des postes occupés. Selon les données de l’observatoire régional de
l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle des étudiants (ORESIPE): La formation affiche
un taux de poursuite en doctorat compris entre 20 % et 60 %, à l’exception du parcours EEE pour lequel ce
taux est inférieur à 10 %. La formation étant plus adossée à l’école doctorale qu’elle ne l’est au milieu socio -
économique, le doctorat semble être pour certains étudiants, une opportunité choisie sans réelle conviction.
La formation définit un processus d’évaluation interne permettant de la faire évoluer dans une démarche
d’amélioration continue. Une évaluation des formations a été mise en place par l'université et par les
responsables de parcours en ce qui concerne l’évaluation des enseignements. Cette évaluation selon le conseil
de perfectionnement peut toutefois être perfectible.
Parallèlement, la formation met en œuvre différents dispositifs (conseil de perfectionnement, rencontre avec
d’anciens étudiants) afin d’adapter au mieux l’offre de formation à l’insertion professionnelle.
Conclusion
Points forts
• Un adossement à la recherche conséquent et de qualité,
Points faibles
• L’adossement au milieu socioprofessionnel est faible,
• À l’exception du parcours Joint Master in Neurosciences, la mobilité entrante des étudiants est relativement
faible,
• Peu de dispositifs ont été mis en œuvre afin que la formation puisse être adaptée aux publics de la formation
continue et en alternance,
Recommandations
• Améliorer la diversification des débouchés des étudiants par l’ouverture de formations à l’apprentissage et
augmenter les possibilités de stages en entreprise. Cette ouverture vers le milieu socioprofessionnel devrait
permettre d'améliorer le taux d'insertion professionnelle pour le parcours EEE et de diminuer la précarité des
postes occupés,
• Augmenter la mobilité entrante dans certains parcours grâce à la pratique de la langue anglaise dès le
M1.
Établissements
INSAStrasbourg - Université de Haute Alsace - Université de Strasbourg
Présentation de la formation
Le master Sciences et Génie des Matériaux(SGM) est porté par la faculté de physique et ingénierie de l'université
de Strasbourg, par l'INSA de Strasbourg et par l'Université de Haute-Alsace (UHA). Il se décline en cinq parcours.
Les parcours Ingénierie des Matériaux et Nanosciences (IMN), et Ingénierie des Polymères(IP) sont co-portées
par l'École de chimie, polymères et matériaux de Strasbourg (ECPM). Le parcours Design des Surfaces et
Matériaux Innovants (DSMI) est co-habilité avec l'INSA de Strasbourg. Le parcours Formulation de Matériaux et
Fonctionnalisation de Surface(FMFS) est en partenariat avec l’École nationale supérieure de chimie de
Mulhouse (ENSCMu). Enfin, le parcours International Master on Polymer Science(IM-PolyS) est partagé entre
l'université de Strasbourg et l'université de Freiburg.
Le parcours franco-allemand IM-PolyS est le fruit d'un partenariat avec l'université de Fribourg et est
définitivement orienté vers l'international avec des cours dispensés en anglais sur les deux universités. À
l'exception de ce parcours, les mobilités entrantes et sortantes sont quasiment inexistantes, quoique possibles.
La formation bénéficie d'un environnement de recherche de qualité puisqu'elle est adossée à la Fédération de
Recherche en Matériaux et Nanosciences de la Région Grand Est (FRMNGE) et à l’Institut Carnot MICA. Ainsi, les
intervenants sont majoritairement des enseignants-chercheurs. Les étudiants ont tous un nombre d'heures de
formation à et par la recherche importante allant de 45 heures à 210 heures pour les parcours francophone et
bien supérieure pour IM-PolyS. À cela s'ajoutent des projets et des stages en laboratoire.
Les relations avec les écoles partenaires permettent des interventions de professionnels extérieurs. Mais les
heures semblent se concentrer sur le parcours IM-PolyS et se limite à deux heures par intervenant en moyenne
selon les données fournies : 37 heures au total pour 15 professionnels. La préparation à la vie professionnelle est
limitée à des interventions non obligatoires des services universitaires d'insertion (BAIPS). Il serait souhaitable
que la prochaine ouverture à l'alternance du parcours DSMI enclenche une meilleure professionnalisation de
tous les parcours.
Bien que les CM/TD et les TP constituent la base des dispositifs pédagogiques,la pratique est souvent organisée
autour des laboratoires de recherche. Dans le cadre des Instituts Thématiques Interdisciplinaires (ITI), des
étudiants peuvent profiter d'écoles d'été par exemple. Les enseignants proposent des séances de révision par
visioconférences.
Hormis le parcours IM-PolyS intégralement ouvert à l'international, les étudiants des autres parcours bénéficient
d'enseignement de l'anglais d'une trentaine d'heures et d'enseignements en anglais pour plus d'une centaine
Le master SGM n'est ouvert ni à l'alternance ni à la formation continue. La prochaine ouverture du parcours
DSMI devrait permettre une diversification des publics.
La réussite des étudiants est correctement suivie par l'équipe pédagogique et ce suivi permet
d'améliorer la formation lors de discussions au sein du conseil de perfectionnement. Les taux de réussite
sont très bons, ils sont supérieurs à 95 %.
La démarche d'amélioration continue repose sur le conseil de perfectionnement annuel qui propose des
adaptations. Le conseil de perfectionnement qui se situe au niveau de la mention est correctement constitué
avec des étudiants, des diplômés, des représentants d'enseignants des autres composantes et du monde socio-
professionnel. Les enseignements sont évalués par les étudiants tous les ans.
Conclusion
Points forts
• Une formation au cœur d'un environnement académique de qualité (Unistra, INSA, UHA, ECPM, ENSCMu,
université de Fribourg),
Points faibles
• Peu de modules de préparation à la vie professionnelle ou à l'entrepreneuriat,
Recommandations
• Améliorer les liens avec les partenaires socio-économiques par exemple en proposant à l'alternance un des
parcours, le master y gagnerait beaucoup,
1 , 7
Madame Lynne FRANJIE
Directrice
Département d'évaluation des formations
HCERES
L _J
Michel Deneken
Madame la Directrice,
Président
Nous avons pris connaissance avec intérêt du rapport d'évaluation produit par le comité
Affaire suivie par
cabinet de la Présidence
d'experts du HCERES, rapport basé sur le travail conséquent d'autoévaluation mené en interne à
president@unistra .fr l'établissement et sur les auditions réalisées par vos soins les 12 et 13 octobre 2022.
Tél.: 03 68 85 70 81
Nous remercions l'ensemble des membres du comité pour leur écoute et la qualité des
échanges au cours de leur visite en distancie!. Cette visite virtuelle a permis au comité de se
projeter dans le futur proche de notre université, et l'a également conduit à formuler un avis
largement favorable sur l'ensemble de notre offre de formation, ce dont nous nous félicitons.
La plupart des remarques et suggestions d'amélioration soulignées par les experts ont été
prises en compte dans l'élaboration de notre prochaine offre de formation avant que ne nous
parvienne le rapport provisoire du HCERES. Les documents relatifs à la prochaine offre de
formation vous parviendront d'ailleurs d'une manière quasi concomitante à ce courrier.
cabinet de la Présidence
Bât. La Présidence Bien que le rapport que vous nous avez fait parvenir soit largement positif, nous restons
20a, rue René Descartes attachés à donner une image la plus correcte possible de notre université en ce qui concerne les
president@unist ra.fr
faits et données chiffrées avancées. Aussi, nous apportons quelques observations dans la suite
de ce courrier afin que la vision formulée dans le rapport soit en conformité avec la réalité.
Adresse postale:
4 rue Blaise Pascal
CS 90032
67081 Strasbourg Cedex
Tél. : + 33 (0)3 68 85 70 81
www.unistra.fr
1. Remarques générales
L'université est fière que les experts du HCERES aient reconnu que l'offre de formation soit
riche, diversifiée, attractive et en lien avec son environnement socio-économique d'où une
bonne attractivité nationale et internationale, et ce quel que soit le domaine disciplinaire. Les
experts mettent également en avant des formations d'excellence en appui sur des laboratoires
de recherche de haut niveau.
Nous retenons également de l'expertise du HCERES que le pilotage des fonds de l'université liés
l'initiative d'excellence (ldEx) est conséquent et de qualité, et que ces fonds ont permis d'initier
des transformations profondes et nombreuses au sein de l'offre de formation.
Nous soulignons cependant que dans les deux rapports, 1er et 2ème cycles, l'Université de
Strasbourg a relevé plus de 150 erreurs factuelles. Trop longue pour être reprise dans le cadre
de ce courrier, la liste détaillée de ces erreurs vous a été transmise selon les modalités
indiquées.
Nous reviendrons également sur plusieurs observations que nous précisons ci-dessous. Le
calendrier contraint et la mise disposition d'un fichier au format Excel, que la vague C a
éprouvée, peut expliquer un certain nombre de commentaires malavisés par les membres du
comité. Cédant parfois à la généralité et sans tenir compte de dispositifs pédagogiques
particuliers, certains commentaires renforcent en effet le sentiment partagé par les
responsables de formation qu'un fichier Excel quantitatif ne saurait rendre compte de la plus
value pédagogique qualitative qu'apportent les équipes.
Les auditions menées en ligne sur un échantillon de formations restreint sont de nature à
expliquer certaines interprétations du comité d'experts. Ces auditions en ligne se sont
déroulées sans aucun problème technique majeur, mais ont donné lieu à quelques surprises
administratives. Ainsi, des doyens et directeurs ont été choqués que le comité leur signale qu'ils
n'étaient pas les bienvenus à ces auditions, et que celles-ci ne s'adressaient qu'aux pilotes de
formation. Ces collègues avaient été invités formellement par l'université à participer à ces
auditions conformément aux directives du HCERES dans son courrier du 30/09/2022 « outre les
responsables du pilotage politique et administratif en charge des formations, les comités
d'experts souhaitent rencontrer le responsable de chaque formation auditionnée (ex. Licence
Théologie protestante ou Master Design), auquel peuvent se joindre notamment les
responsables de parcours de cette formation, la direction de la composante qui la porte ».
Enfin, plusieurs responsables de formation s'interrogent sur l'utilisation réelle faites par les
experts des comptes rendus des conseils de perfectionnement. En effet, lors de ces conseils,
des points d'amélioration sont mentionnés régulièrement, points que les équipes pédagogiques
ont à cceur d'intégrer lors des renouvellements des formations. Or, ces points d'amélioration
sont présentés par les experts comme des points négatifs. Il est regrettable que les
informations qui proviennent d'une démarche d'amélioration continue, ouverte et partagée,
soient utilisées en vue d'amplifier des points négatifs ou d'amélioration. Le HCERES ne devrait-il
pas se limiter à s'assurer que les conseils de perfectionnement existent et sont fonctionnels?
Les experts évoquent dans le rapport des taux de réussite ou des taux de suivi d'autres
universités, voire un taux de réussite au niveau national sans jamais donner de sources. Ainsi,
nous pouvons lire (p.189) « li faut relever un taux de diplomation relativement faible pour un
master, dont une raison semble être le nombre important d'abandons au cours des deux
années.» Le rapport du HCERES indique donc que le taux d'échec serait relativement élevé par
rapport à la moyenne des autres masters, mais sans fournir aucun chiffre à l'appui pour étayer
cette affirmation.
Il est indiqué (p.9 notamment) que les « poursuites en doctorat » seraient « insuffisamment
évoquées» dans certaines formations, par exemple dans le 2ème cycle en philosophie. Nous
avons beaucoup de mal à déterminer sur quelles bases factuelles les experts ont pu aboutir à
cette conclusion. En effet, la préparation au doctorat via les UE de recherche sont nombreuses
et présentes dans toutes les disciplines. Dans le cas particulier de la philosophie, l'adossement à
la recherche de ce parcours de master existe et le rapport du HCERES souligne lui-même un
« très bon adossement à la recherche» dans la rubrique « points forts» (p. 190 du rapport
global, p. 2 du rapport sur le master mention philosophie). Le doctorat a par ailleurs été évoqué
dans le rapport d'autoévaluation portant sur le CREPHAC, l'unité de recherche intégrée à la
Faculté de philosophie, et le rapport du HCERES indique précisément p. 8, dans la rubrique
« Appréciation sur le fonctionnement de l'unité», que: « Les doctorants et post-doctorants
sont bien intégrés dans le fonctionnement et peuvent bénéficier d'un soutien de l'unité et de
l'ensemble des titulaires tant au niveau de leurs recherches que pour l'organisation de
manifestations scientifiques». Il semble donc que les différents rapports émis par le HCERES
relatifs à nos structures présentent certaines incohérences mutuelles, ce qui suggère que les
groupes d'experts distincts ayant élaborés les différents rapports n'ont peut-être pas disposé
de suffisamment de temps pour croiser et harmoniser leurs évaluations.
Cet exemple lié à la philosophie se retrouve malheureusement dans d'autres disciplines et
donne parfois l'impression que des parties du rapport ont été rédigées indépendamment des
documents d'auto-évaluation ou des échanges lors des auditions.
Nous espérons que ces quelques éléments complémentaires vous permettront de mieux
apprécier le bilan et le projet porté par notre université.