Livret Sdis 70 Pse 2
Livret Sdis 70 Pse 2
Livret Sdis 70 Pse 2
Livret Pédagogique
Premiers Secours en
Equipe
Niveau 2
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SDIS 70
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SDIS 70
Préambule
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SDIS 70
Sommaire
1 – Protection et sécurité…...………………………………………………P 05
2 - Atteintes circonstancielles………………………………………………P 08
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Protection et sécurité
- Risque Mécanique
- Risque thermique
- Risque Infectieux
- Risque électrique
- Risque toxique
En fonction des missions, l’équipier secouriste doit tout mettre en œuvre pour se mettre en
sécurité et mettre en securité les victimes ainsi que les personnes environnantes.
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Procéder à son dégagement d’urgence, si elle est visible, si la durée envisagée de la manœuvre
n’excède pas 30s, et en retenant ça respiration.
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Atteintes circonstancielles
Les atteintes liées aux circonstances regroupent un ensemble de lésions survenues dans des
circonstances particulières ou provoquées par un environnement hostile.
Dans tous les cas, l’équipier secouriste doit appliquer la conduite à tenir générale devant une
victime : bilan de circonstance, bilan d’urgence vitale, bilan complémentaire, gestes de
secours nécessaires et surveillance.
Toutefois, il doit aussi réaliser des gestes complémentaires spécifiques liés à ces circonstances
ou à l’environnement dans lequel la victime a séjourné.
Accident électrique
Définition
L’électrisation est l’ensemble des lésions provoquées par le passage d’un courant électrique à
travers le corps.
Le terme électrocution est réservé à une électrisation mortelle, soit immédiatement, soit très
précocement.
Causes
- L’accident par contact avec deux conducteurs sous tension ou un conducteur sous
tension et la terre.
- L’accident lié à la production d’un arc électrique
- Le foudroiement : action de la foudre sur le corps humain.
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Risques et conséquences
Les signes
Lors bilan complémentaire, la victime peut présenter des brûlures plus ou moins étendues ou
des traumatismes associés.
Même si la victime ne présente aucun signe, des manifestations secondaires peuvent
apparaitre, un avis médical est indispensable.
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Intervenir en sécurité
- S’assurer que la victime n’est pas en contact direct ou indirect avec un conducteur
endommagé ou câble électrique de haute tension au sol ;
- Adapter les gestes de secours à l’état de la victime (ACR, Brûlure, Détresse vitale,
inconscience…) ;
- Compléter le bilan ;
- Demander un avis médical.
Définition
Les affections liées à la chaleur sont des élévations anormales, au dessus de 37,5°, de la
température corporelle, plus ou moins accompagnées de différents symptômes non
spécifiques.
La forme d'évolution la plus grave, qui engage le pronostic vital, est le coup de chaleur (ou
hyperthermie maligne d’effort), qui associe une température corporelle supérieure à 40°C et
des troubles neurologiques et qui évolue vers une détresse vitale avec notamment des troubles
circulatoires.
Causes
• soit à une exposition prolongée à des températures élevées (canicule, enfant dans une
voiture..) :
- épuisement lié à la chaleur consécutif à une exposition prolongée à la chaleur ;
- insolation consécutive à une exposition prolongée au soleil ;
- coup de chaleur.
• Soit à un effort important :
- hyperthermie maligne d’effort couramment appelée « coup de chaleur d’exercice »
- soit à l’association des deux.
Plus la température ambiante est élevée, plus l’organisme a du mal à perdre de la chaleur,
surtout si le milieu est chaud et humide, et qu’un effort est produit.
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La température centrale de l’organisme s’élève et est associée à une perte d’eau et de sels
minéraux.
Les personnes âgées et les nourrissons y sont particulièrement sensibles.
La prise de certains traitements ou toxiques (drogues) peuvent les favoriser.
Signes
Lors d’un bilan d’urgence vitale, la victime peut être consciente ou avoir perdu connaissance,
présenter une détresse neurologique avec confusion, trouble du comportement et convulsions
ou présenter des signes de détresse circulatoire.
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- pour toutes les situations intermédiaires, si les manifestations présentées par la victime
ne s’accompagnent pas de signes de détresse vitale on parle d’épuisement lié à la
chaleur.
Les crampes :
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Insolation :
Gelures
Définition
Les gelures sont des lésions de la peau et des tissus sous-jacents provoquées par un
refroidissement local intense suite à une exposition prolongée au froid.
Elles siègent en général au niveau des extrémités du corps les plus exposées et les plus
éloignées du cœur (pieds, mains) et aussi au niveau du visage (nez, oreilles, joues, lèvres).
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Causes
Mécanismes :
Lorsque la température ambiante devient proche de zéro (0°C), les vaisseaux à la surface de la
peau commencent à se contracter, c’est la vasoconstriction.
Cette vasoconstriction permet normalement à l’organisme de maintenir constante la
température générale du corps et d’éviter ainsi une hypothermie.
Cependant, si elle est intense et prolongée, elle entraine une diminution du débit sanguin des
extrémités exposées et entraine une lésion par ischémie de la peau et des tissus sous-jacent.
A ceci s’ajoute la survenue de cristaux intra et extracellulaires, de caillots intravasculaires et
d’une réaction inflammatoire au réchauffement.
Les gelures sont plus fréquentes s’il existe un ou plusieurs des facteurs suivants :
- personne âgée, personne habitant habituellement dans les pays chauds ;
- maladie, fatigue, prise de médicaments ;
- alimentation insuffisante, déshydratation ;
- prise d’alcool, tabac, drogues ;
- humidité ;
- striction des extrémités par les vêtements ou les équipements ;
- immobilité et immobilisation.
Risques et conséquences
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L’aspect des tissues atteints, permet de déterminer plusieurs stades de gravité croissants stades
encore appelées degrés de la gelure :
- gelures du 1er degré : la zone atteinte est insensible, rouge, peu œdémateuse mais
sans cloques (phlyctènes). Après réchauffement, la zone se recolore et la victime
récupère la perte de sensibilité ;
- gelures du 2ème degré : la zone atteinte reste localisée, insensible. Elle est rouge,
œdémateuse, présente des cloques remplies d’un liquide clair. Au réchauffement, la
perte de sensibilité persiste et les dernières phalanges des doigts ou des orteils restent
bleues ou violacées ;
- gelures du 3ème degré : la zone atteinte est insensible, d’aspect bleuté ou noirâtre et
remontent le plus souvent au-dessus des dernières phalanges sans atteindre la totalité
de la main ou du pied. Après réchauffement, il persiste une anesthésie et il apparaît des
cloques sanglantes (phlyctènes hématiques). L’irréversibilité de ces lésions imposent
le plus souvent une amputation de la zone la plus atteinte ;
- gelures du 4ème degré : la zone atteinte est extensive, totalement insensible, bleuté et
englobe la main ou l’avant pied sans œdème. Après réchauffement, il n’apparaît pas de
cloques, les tissus restent froids et insensibles et certains deviennent nécrotiques.
L’amputation est malheureusement nécessaire.
Le plus souvent, comme pour la brulure, les degrés peuvent s’associer et l’aspect final de la
gelure qui permet l’identification de son degré de gravité est réalisé en milieu hospitalier.
Signes
L’examen des zones exposées permet de constater une pâleur cireuse locale, une zone glacée
et un durcissement au touché. Enfin, si la gelure est évoluée, la présence de cloques et d’un
œdème sera observée.
La présence d’autres traumatismes doit être précisée car elles favorisent l’installation de la
gelure (immobilisation).
En l’absence de récipient d’eau, des systèmes de chauffage liquide (sachets) peuvent être
utilisés à condition de ne pas le poser directement sur la gelure mais d’interposer une
épaisseur de tissu afin que la température ne soit pas supérieure à 39°C.
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Toutes températures supérieures à 39°C ou l’utilisation d’une chaleur sèche sont à proscrire
car elles aggravent les lésions et peuvent créer des brûlures.
Lors du réchauffement, les extrémités peuvent se recolorer, devenir rouges ou pourpres,
douloureuses et souples au touché. Cela signe la disparition de la vasoconstriction. Des
cloques peuvent apparaître. Dans ce cas :
- recouvrir les lésions d'un pansement de gaze stérile et de gaze placée entre les doigts ;
- ne pas toucher aux cloques ;
- éviter tout nouveau refroidissement ;
- permettre à la victime de recevoir des soins médicaux.
Hypothermie
Définition
L’homme est homéotherme, c’est-à-dire que sa température à l’état normal est constante et se
situe aux alentours de 37°C.
L’hypothermie accidentelle se définit comme une chute involontaire de la température
corporelle au-dessous de 35°C.
Causes
Risques et conséquences
Risques et conséquences :
L’hypothermie provoque un ralentissement des fonctions vitales pouvant aller,
éventuellement, jusqu’à leur interruption (perte de connaissance, arrêt cardiaque).
On classe généralement les hypothermies en fonction de leur température et des signes qui y
sont associés:
- hypothermie légère (35° à 32 °C) : la victime est consciente, sa ventilation et la
fréquence cardiaque sont rapides. Elle présente des frissons permanents et sa peau est
froide.
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Signes
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La victime ne présente pas de signes de vie. Elle est inconsciente et ne respire plus ou
présente un état de mort apparente
- appliquer la conduite à tenir devant une victime en arrêt cardiaque ;
Précautions particulières pour la RCP d’une victime hypotherme :
- rechercher la présence de signes de vie au moins pendant 1 minute.
La recherche de la ventilation ou du pouls d’une victime hypotherme est très difficile.
En cas de doute, débuter la RCP
- l’hypothermie entraîne une rigidité de la paroi thoracique.
Cette rigidité peut rendre plus difficiles les compressions et les insufflations
thoraciques.
- dès que la RCP est en cours, confirmer l’hypothermie en mesurant la température de la
victime avec un thermomètre hypotherme s’il est disponible ;
- un coeur hypotherme peut ne pas réagir à une défibrillation.
Le nombre de défibrillations successives chez une victime qui présente une
température < 30 °C doit être limité à 3 tant que la victime n’est pas réchauffée.
- une RCP ne sera débutée que si l’équipe de secours se trouve dans des conditions de
sécurité satisfaisante.
-
La victime a perdu connaissance et respire, même très lentement :
- appliquer la conduite à tenir devant une victime qui a perdu connaissance, même si
elle respire lentement ;
- réchauffer la victime (voir ci-dessous).
Les victimes qui présentent une hypothermie modérée ou sévère sont très instables et peuvent
faire facilement un arrêt cardiaque.
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Réchauffement de la victime
Devant une victime consciente qui présente une hypothermie légère avec des frissons
intenses, réaliser un réchauffement passif :
- envelopper complètement la victime dans une couverture en polyester ou en laine
- prendre soin de protéger les mains, les pieds et la tête de la victime.
il est possible d’utiliser en complément un autre des moyens suivants :
- habiller la victime avec des vêtements chauds et secs ;
- envelopper la victime dans une feuille de papier bulle ;
- envelopper la victime dans une couverture isotherme (voire des journaux en l’absence
d’autres moyens).
Devant une victime qui présente une hypothermie modérée ou sévère sans frisson, réaliser un
réchauffement actif.
- envelopper la victime dans une couverture chauffante (40 à 42°C) ;
- en l’absence de couverture chauffante, il faut installer près et autour du tronc (thorax,
ventre) de la victime des poches d’eau tiède (bouillottes), des compresses chimiques
d’application de chaud ou des briques chauffées.
Intoxication
Définition
L’intoxication est un trouble engendré par la pénétration dans l’organisme d’une substance
appelée poison on toxique.
Causes
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Risques et conséquences
Signes
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L’examen de la victime peut retrouver des signes spécifiques qui peuvent faire évoquer des
signes de consommation de drogues :
• Présence de timbres médicamenteux autocollants (patch) sur la peau, quel que soit leur
localisation (creux axillaire, périnée, scrotum, etc.) ;
• Présence de trace de piqûres, de scarification ou de cicatrices sur la peau.
L’usage excessif volontaire ou non d’opiacés est une cause fréquente de décès par
intoxication.
La dépression respiratoire avec troubles de la conscience et myosis sont des signes
caractéristiques de surdosage ou d’intoxication aux opiacés. L’évolution peut se faire vers la
perte de connaissance et la mort de la victime par anoxie.
Devant une victime qui présente une intoxication aux opiacés avec dépression respiratoire
(FR < 12 /min et perte de connaissance) il faut :
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Pendaison, strangulation
Définition
Causes
Risques et conséquences
Lorsqu’une pression est exercée sur l’extérieur du cou, les voies aériennes et les vaisseaux du
cou sont comprimés. L’afflux d’air vers les poumons comme la circulation du sang vers le
cerveau sont interrompus.
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Lors de la pendaison, sous l’effet du poids du corps (chute) il peut il y avoir une lésion
vertébrale avec atteinte de la moelle épinière.
Signes
Piqûres et morsures
Définition
Le terme piqûre est réservé aux atteintes provoquées par certains insectes ou par certains
animaux marins.
Le terme de morsure est quant à lui réservé aux plaies provoquées par des dents ou des
crochets et concerne donc l’homme, les animaux domestiques ou sauvages et les serpents.
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SDIS 70
Causes
Les morsures d’origine humaine se caractérisent par un risque infectieux important et sont
systématiquement considérées comme des plaies graves.
Depuis 2007, la déclaration en mairie de toute morsure de chien, quelle que soit la race du
chien, est obligatoire.
Signes
C’est le plus souvent au cours du bilan complémentaire, lors de l’examen de la victime que
l’on retrouve :
- La présence d’une ou plusieurs plaies, sous forme de lacérations (morsures), coupures
ou piqûre (insecte)
- Un gonflement, une rougeur et une douleur locale autour de la piqûre.
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- Rincer dès que possible avec une solution vinaigrée (4 à 6%) pendant au moins 30s ;
- Placer la zone atteinte dans de l’eau chaude pendant 20min (inactive le certains
venins) ;
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Victimes d’explosion
Définition
Une explosion est un phénomène physique au cours duquel des gaz sous pression et à haute
température sont libérés en un temps extrêmement court.
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Les lésions de blast désignent l’ensemble des lésions anatomiques générées à la suite d’une
forte explosion.
Mécanismes
Ce sont des lésions provoquées par l’onde de choc. Elles peuvent se produire à l’air libre,
dans l’eau ou au contact de surfaces solides.
- Le blast secondaire :
Ce sont des lésions induites par la projection de matériaux sur la victime, en raison du
déplacement d’air généré par l’explosion (souffle).
- Le blast tertiaire :
Ce sont des lésions provoquées par la projection de la victime elle-même si le souffle est très
puissant.
- Le blast quaternaire :
Ce sont des lésions induites par l’explosion elle-même, par brûlure externes ou des voies
aériennes, par intoxication dues aux fumées ou aux produits chimiques.
Risques et conséquences
La propagation de l’onde de choc en milieu aérien entraine des lésions dues à des phénomènes
de cisaillement/surpression, touchant plutôt les organes creux :
- contusion ou rupture des tympans ;
- lésions du larynx ;
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Si l’onde de choc se propage en milieu liquide, les lésions toucheront plutôt les organes pleins
(foie, rate, cerveau, yeux)
Les lésions de blast peuvent être immédiates et évidentes ; elles peuvent aussi être
inapparentes et se manifester de façon retardée, parfois plus de 24 heures après.
Ainsi une personne, apparemment indemne, qui s’est trouvée à proximité d’une victime
blessée, doit être considérée comme suspecte de blast, même si elle ne se plaint de rien et fera
l’objet d’un bilan.
Les lésions de blast secondaire, sont classiquement des lésions réalisant un véritable criblage
(visage, avant-bras, zones découvertes).
Les lésions de blast tertiaire se rapprochent des traumatisés sévères par projection de la
victime elle-même.
Les lésions de blast quaternaire comprennent les brûlures, les intoxications (fumées, produits
chimiques etc.) et les traumatismes psychologiques.
Initialement, une victime exposée à une explosion sera abordée comme une victime à
multiples lésions : blastée (primaire), blessée, brûlée, bouleversée et intoxiquée.
Signes
Toute personne exposée à une explosion, même si elle ne présente pas de signe évident,
est suspecte d’un traumatisme par effet de souffle et peut secondairement présenter une
détresse respiratoire :
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NB : Les protections respiratoires dont peuvent être dotés les services de secours publics ne
protègent pas du risque respiratoire lié à l'explosion
Compression de membre
Définition
Causes
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Risques et conséquences
Cela peut se traduire par la survenue brutale d’un arrêt cardiaque ou d’une détresse
circulatoire, juste après le dégagement ou bien, ultérieurement par un blocage du
fonctionnement des reins de la victime. C’est pourquoi un traitement médical est nécessaire
avant la levée de la compression.
A la compression des membres peuvent s’associer d’autres lésions traumatiques créées par les
mêmes circonstances : plaies, fractures, luxation.
Une compression prolongée de membre peut être mortelle à plus ou moins brève échéance.
Signes
Lors de certaines circonstances tout à fait exceptionnelles, les secours peuvent être :
Il convient alors de :
Accouchement inopiné
Définition
L’accouchement inopiné est l’acte de mettre au monde un nouveau-né hors d’une maternité.
Il peut survenir avant l’arrivée des secours ou en leur présence.
On appel parturiente une femme enceinte sur le point d’accoucher.
Normalement l’accouchement a lieu à 39 semaines de grossesse soit 41 semaines
d’aménorrhée (Absence de règles).
L’accouchement peut survenir avant, on parle alors d’accouchement prématuré.
L’accouchement se déroule en trois étapes :
- Le travail
L’ouverture se traduit par la sortie de glaires sanguinolentes puis d’un liquide clair, c’est la
rupture de la poche des eaux. Elle correspond à la perte du liquide dans lequel baigne le fœtus.
Le liquide qui s’écoule est normalement clair.
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Le travail peut durer de plusieurs minutes à plusieurs heures suivant la personne. Il est
habituellement plus rapide chez une femme qui à déjà accouché une ou plusieurs fois.
- L’expulsion
L’orifice (col) de l’utérus s’ouvre de plus en plus sous l’effet des contractions. Le fœtus
descend vers le vagin, en général la tête en première. Le nouveau-né apparait alors et
progressivement va sortir du corps de la mère.
Une fois expulsé, le nouveau-né est toujours relié à la mère par le cordon ombilical.
Le nouveau-né peut alors, après section cordon ombilical, être pris en charge.
L’expulsion peut durer plusieurs minutes.L’enfant se présente normalement la tête en avant
(Présentation céphalique). Cependant d’autres présentations sont possibles (Présentation par
le siège ou l’épaule) et sont sources de complications parfois très grave (Ralentissement de
l’accouchement, impossibilité d’accoucher, procidence du cordon ombilical*)* Descente du
cordon ombilical avant le fœtus lors de l’accouchement.
- La délivrance
Il s’agit de la sortie hors de l’utérus du placenta et du reste du cordon ombilical. Elle survient
vingt à trente minutes après la sortie du nouveau-né.
Signes
La rupture de la poche des eaux et l’envie irrépressible que la mère ressent de pousser
traduisent généralement un accouchement imminent et le début de la phase d’expulsion. Il en
est de même si la tête du nouveau né apparait à la vulve.
- Installer la mère dans une position demi – assise cuisses fléchies et écartées ;
Réaliser l’accouchement
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Pour cela :
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Le nouveau-né en bonne santé présente une respiration et un cri vigoureux ; un tonus vif.
- Clamper le cordon au minimum après 1 minute de vie ;
- Une fois clampé, il est possible ensuite de couper le cordon.
- Sécher par tamponnement la peau du bébé, à l’aide d’une serviette propre sèche et
tiède ;
- Courir la tête à l’aide d’un bonnet ;
- Envelopper le nouveau-né dans une couverture isotherme en attendant une prise en
charge spécialisée ;
- Couvrir la mère ;
- Surveiller le nouveau-né.
Le nouveau-né n’est pas en bonne santé lorsqu’il ne respire pas ou présente une respiration
anormale, ne crie pas, est hypotonique et pâle.
Dans ce cas il convient de demander en urgence un avis médical tout en débutant les
manœuvres de réanimation pour permettre au nouveau-né de respirer :
- clamper le cordon au minimum après 1 minute de vie ;
Une fois clampé, il est possible ensuite de couper le cordon.
- placer le nouveau-né sur une surface plane recouverte d’un linge propre (pour l’isoler
du froid), après avoir clampé le cordon ombilical ;
- libérer ses voies aériennes en plaçant sa tête en position neutre et si nécessaire en
aspirant prudemment sa bouche puis ses narines ;
- si son état est inchangé, réaliser 40 insufflations à l’air en 1 minute ; Si le thorax ne se
soulève pas après les 5 premières insufflations, vérifier la liberté des voies aériennes et
l’étanchéité du masque.
- si vous êtes doté d’un appareil de mesure de la fréquence cardiaque pour le nouveau-
né, le mettre en fonction (SpO², monitoring).
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SDIS 70 Fiche technique
Indication
Justification
Matériel
- gants stériles ;
- compresses imbibées d’antiseptique ;
- compresses stériles ;
- deux clamps de Barr ;
- une paire de ciseaux stériles.
Réalisation
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SDIS 70
Cas particuliers
Les 2 clamps sont positionnés plus près l’un de l’autre en s’adaptant à la situation et la section
se fait prudemment, les doigts du secouriste étant en protection entre le cordon et le nouveau-
né afin de ne pas le blesser.
Dans ce cas, il n'y a pas le temps de changer de gants.
- nouveau-né en détresse
Poser un clamp sur la partie du cordon reliée au nouveau-né et un autre clamp sur la partie qui
reste relié à la mère après avoir désinfecté la zone de pose.
Evaluation
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SDIS 70
Définition
La crise convulsive généralisée est une perturbation de l’activité électrique cérébrale qui se
traduit extérieurement par une perte de connaissance et/ou un regard fixe accompagné de
mouvements musculaires incontrôlés de tout le corps (convulsion généralisée).
Causes
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SDIS 70
Signes
La crise convulsive peut être précédée de signes annonciateurs. La victime peut éprouver une
sensation ou impression inhabituelle (telle qu’une hallucination visuelle ou olfactive).
La crise convulsive généralisée est facilement indentifiable au cours du bilan d’urgence
vitale.
Elle se caractérise :
- Dans un premier temps, par la survenue d’une perte brutale de connaissance avec la
chute de la victime ;
- Ensuite, par la survenue d’une raideur de la victime et des secousses musculaires
involontaires touchant un ou plusieurs membres, accompagnées d’une contracture des
muscles de la mâchoire (Moins de 5min) ;
- Enfin, après les secousses, la victime reste sans connaissance quelques minutes. Elle
peut aussi perdre ses urines ou présenter une respiration bruyante ;
Dans certain cas, elle peut enchaîner plusieurs crises convulsives avec ou sans reprise de
conscience entre les crises. C’est le mal convulsif.
Chez le nourrisson, la crise convulsive est habituellement provoquée par la fièvre lors
d’une maladie infectieuse ou d’une exposition exagérée à la chaleur.
Elle s’accompagne :
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SDIS 70
Au début de la crise :
Pendant la crise :
- Transmettre un bilan.
Crise d’asthme
Définition
Causes
Chez l’asthmatique, la crise d’asthme peut être déclenchée par certains facteurs favorisants
comme :
- le contact avec un allergène (poils d’animaux, pollen …) ;
- une infection respiratoire ;
- certains médicaments comme l’aspirine ;
- la fumée, la pollution ou un gaz irritant ;
- les variations climatiques ;
- l’effort ;
- une forte émotion, l’anxiété ou l’angoisse.
Les personnes qui souffrent d’asthme peuvent diminuer la survenue de crises en contrôlant
leur environnement et en limitant le risque d’exposition aux facteurs déclenchant la crise
d’asthme.
Risques et conséquences
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SDIS 70
Signes
- Soustraire la victime aux facteurs qui pourraient avoir déclenché la crise (atmosphère
enfumée, polluée, poussière…) ;
- Installer la victime dans la position où elle se sent le mieux pour respirer, il s’agit
souvent de la position assise ou demi-assise ;
- Dégrafer tout ce qui pourrait gêner sa respiration ;
- Rassurer la victime, lui demander de rester calme ;
- Aider la victime à prendre un médicament ou utiliser un aérosol doseur, si elle
reconnaît la crise d’asthme et a le médicament en sa possession ;
- Administrer de l’oxygène en inhalation si nécessaire ;
- Demander un avis médical en transmettant le bilan ;
- Surveiller la victime.
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SDIS 70
Définition
Causes
Les malaises par manque de sucre sont fréquents chez le diabétique et sont facilités par :
Risques et conséquences
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SDIS 70
neurologique). Il n’en est pas de même pour l’hyperglycémie qui évolue en règle générale
progressivement, sans signes visibles sur une période de plusieurs heures ou plusieurs jours et
qui fait rarement l’objet d’un recours à des services de secours d’urgence.
Signes
Les signes apparaissant chez une personne connue comme diabétique peuvent être constatés
dès le bilan d’urgence vitale lorsque celle-ci présente :
- D’avoir faim ;
- D’être fatiguée et d’avoir mal à la tête ;
- De sentir son cœur battre rapidement ;
- De tremblements ;
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SDIS 70
- Appliquer la conduite à tenir adaptée et réaliser en priorité les gestes d’urgence qui
s’imposent.
- Réaliser une mesure de glycémie capillaire lors du bilan complémentaire si la victime
respire.
Justification
La mesure de la glycémie capillaire donne une indication sur le taux de sucre présent dans le
sang.
Cette mesure est un élément précieux pour le médecin régulateur.
Elle peut permettre de décider de l’administration de sucre (< 60 mg/dl → SDIS 70 ou <3,3
mmol/ml ou < 0,6 g/l).
Matériel
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SDIS 70
Exemple :
Réalisation
Si la victime dotée de son lecteur de glycémie, ou l’un de ses aidants, a l’habitude de réaliser
elle-même la glycémie capillaire, la laisser faire ou l’aider.
Sinon, procéder comme suit :
- installer la victime confortablement ;
- expliquer le geste technique à la victime ;
- préparer les matériels nécessaires à la réalisation du geste ;
- se frictionner les mains avec une solution hydro-alcoolique ;
- mettre des gants à usage unique non stériles ;
- nettoyer l'extrémité du doigt de la victime avec une
compresse imbibée d'eau ;
- sécher soigneusement avec une seconde compresse ;
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SDIS 70
Une piqûre accidentelle du secouriste avec du matériel souillé par le sang de la victime ne
devrait pas survenir si la technique et le matériel sont correctement utilisés. Néanmoins, il
s’agit d’un AES et la conduite à tenir spécifique doit être appliquée.
Les bandelettes utilisées ne doivent pas être périmées. Les bandelettes périmées, non utilisées
peuvent être éliminées avec les ordures ménagères.
Certains appareils donnent seulement une indication sans affichage du taux lorsque la
glycémie est très haute ou très basse. (Lo <30mg/dl – Hi >300mg/dl)
L’appareil doit être entretenu conformément aux recommandations du fabriquant.
En cas de dysfonctionnement ou de messages d'erreur, se reporter à la notice d’utilisation de
l’appareil.
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Evaluation
L’appareil doit afficher dans les délais impartis, sans message d’erreur, une mesure du taux de
sucre dans le sang de la victime.
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SDIS 70
Définition
Causes
Plusieurs causes dont certaines sont plus graves que d'autres peuvent engendrer des douleurs.
- au niveau du coeur, lors d’une occlusion d’une artère coronaire, ou lors d’une
inflammation de l’enveloppe du coeur (péricarde) ou lors d’une fissuration de l’aorte.
- au niveau d’un poumon lors d’une infection, lors d’un décollement (pneumothorax) ou
inflammation de l’enveloppe du poumon (plèvre) ou lors d’une occlusion d’une artère
pulmonaire (embolie pulmonaire).
- au niveau du tube digestif lors du reflux de liquide gastrique dans l'oesophage
- au niveau de la paroi thoracique (névralgie)
Certaines causes de douleurs thoraciques peuvent conduire à l’atteinte d’une fonction vitale :
- l’occlusion d’une artère coronaire conduit à un infarctus qui peut se compliquer d'un
trouble du rythme cardiaque (fibrillation ventriculaire) et d'un arrêt cardiaque.
- la fissuration de l'aorte peut entrainer une hémorragie interne.
- l'occlusion d’une artère pulmonaire peut entrainer un arrêt cardiaque si elle est
massive et touche un gros vaisseau.
- les atteintes d’un poumon peuvent évoluer vers une détresse respiratoire.
Signes
Elle peut être accompagnée de signes de détresse détectés lors du bilan d'urgence vitale qui
traduise la gravité de la situation.
Au bilan complémentaire l'analyse de la douleur peut elle aussi orienter vers une maladie. La
douleur peut être « en étau » ou « en coup de poignard », comme une déchirure, un poids sur
le thorax ou une brûlure ou augmenter avec les mouvements ventilatoires.
Il appartient de préciser le siège de la douleur et son irradiation ; douleur au centre de la
poitrine ou latéralement ou dans le dos. Cette douleur peut s’étendre au cou, à la mâchoire,
aux épaules, voire aux bras ou au creux de l'estomac. Sa sévérité est précisée grâce à l'échelle
de douleur.
L’évolution dans le temps est un élément précieux : installation brutale ou progressive,
douleur continue ou intermittente. La durée de la douleur doit être précisée.
D’autres signes peuvent accompagner la douleur, et être identifiés lors du bilan d'urgence
vitale ou lors de la surveillance de la victime. Ils témoignent de la gravité de la maladie
comme :
- malaise avec pâleur et sueurs;
- nausées voire vomissements;
- signes de détresse vitale.
-
Lors de l’interrogatoire de la victime et de son entourage, il est possible d’apprendre que
celle-ci :
- a déjà présenté un épisode similaire, a été hospitalisée ;
- a déjà des antécédents cardio-vasculaires (angine de poitrine, infarctus) ou
pulmonaires (embolie pulmonaire, phlébites) ;
- présente des facteurs de risques spécifiques comme : tabagisme, tabagisme avec
contraceptifs oraux, obésité, diabète, hypertension, hypercholestérolémie ;
- a des antécédents similaires chez les membres de sa famille.
Au bilan d’urgence vitale la victime présente les signes d’une détresse respiratoire :
- appliquer la conduite à tenir adaptée à une détresse respiratoire (position assise ou
demi-assise, oxygène si nécessaire) ;
- demander un avis médical et respecter les consignes.
Au bilan d’urgence vitale la victime présente les signes d’une
détresse circulatoire :
- appliquer la conduite à tenir adaptée à une détresse
circulatoire (position allongée horizontale, oxygène si
nécessaire, lutter contre le froid) ;
- demander un avis médical et respecter les consignes.
56
SDIS 70
Il n’existe pas de signes de détresse évidents, appliquer la conduite à tenir devant une victime
qui présente un malaise :
Dans tous les cas, si la victime perd connaissance brutalement, appliquer la conduite à tenir
adaptée et réaliser en priorité les gestes d’urgence qui s’imposent.
Définition
Causes
57
SDIS 70
Signes
L’AVC peut être évoqué au cours du bilan d’urgence vitale, par la survenue le plus souvent
brutalement :
- d’une perte de connaissance ou un trouble de la conscience ;
- d’un déficit moteur touchant toute une moitié du corps (droit ou gauche).
58
SDIS 70
Ces trois signes doivent être systématiquement recherchés. Ils sont communément appelés
FAST ou « Face, Arm et Speech test ».
Même si tous les signes sont passagers et résolutifs, ils doivent être scrupuleusement
recherchés car la gravité de l’affection et la conduite à tenir reste la même.
Devant ces signes, le secouriste recherchera ou fera préciser à l’interrogatoire de la victime ou
de la famille :
- l’heure où les signes sont apparus et l’heure ou la victime a été vue
pour la dernière fois sans signes ;
- l’existence de signes neurologiques identiques dans les 24 heures
précédentes ;
- des antécédents de crise convulsive ;
- la présence de fièvre ;
- l’état de validité de la victime : est-ce que la victime est
habituellement autonome ou grabataire (fauteuil roulant ou alité) ;
- la présence de facteur de risques :
- hypertension artérielle et maladie cardio-vasculaire ;
- diabète ou hypercholestérolémie ;
- obésité, tabagisme ;
- un traitement anticoagulant.
59
SDIS 70
Appliquer la conduite à tenir devant une victime qui présente une perte de connaissance.
Appliquer la conduite à tenir devant une victime qui présente une détresse neurologique
Les victimes d’AVC sont idéalement acheminées vers un centre spécialisé « Unités de soins
intensifs neurologiques » ou unités neuro-vasculaires. La prise en charge précoce des victimes
60
SDIS 70
d’AVC permet d’obtenir des bénéfices réels par rapport à une prise en charge conventionnelle
avec un risque de mortalité et de séquelles réduits.
61
SDIS 70
Comportements inhabituels
Définition
- Le stress dépassé ;
Risques et conséquences
La personne qui présente un comportement inhabituel ne sait plus distinguer ce qui est
dangereux pour elle ou pour son entourage.
- Elle peut être incapable de prendre soin d’elle et avoir besoin d’aide tout en
s’opposant et en refusant les soins ou le transport en milieu hospitalier.
62
SDIS 70
Signes
Conduite à tenir
Agitation
Agressivité
63
SDIS 70
Pour cela :
- Faire face à la victime ;
- Se tenir suffisamment loin pour ne pas être
agressé physiquement ;
- Éloigner tout objet dangereux ;
- Prévoir impérativement la possibilité de
s’écarter rapidement ;
- Ne pas alimenter la violence ;
- Demander renfort des forces de l’ordre.
Anxiété
Etat de stupeur
64
SDIS 70
Situations particulières
Il est courant de repérer quelques phases particulières dans les réactions d’un individu face à
cet évènement traumatisant.
Leur chronologie constitue ce que l’on appelle le travail de deuil, le deuil étant ici pris dans
son sens général de perte.
Ces réactions sont le plus souvent des réactions normales à un évènement inhabituel. Les
phases successives de réactions face à cet évènement peuvent s’imbriquer, se mélanger ou se
masquer :
65
SDIS 70
Agression sexuelle
L’agression sexuelle est un crime. Il est donc important de veiller à ne pas déshabiller la
victime, sauf si les gestes de secours l’imposent, et à ne pas déplacer les objets aux alentours.
Attroupement de personnes
Crise suicidaire
- Instaurer un dialogue ;
- Identifier les risques potentiels pour protéger la victime : fenêtres ouvertes, objets
dangereux, etc.) ;
- Prendre en compte la souffrance de la victime et lui montrer que l’on ne reste pas
indifférent (« Vous êtes triste, qu’est-ce qui vous rend si triste ? ») ;
- Ne jamais donner d’avis personnel sur le geste réalisé par la victime.
En parallèle, il doit :
- Recueillir les boîtes ou les flacons de produits absorbés (même vides) lorsqu’il s’agit
d’une tentative de suicide médicamenteuse ou par toxique, afin de les remettre au
personnel des urgences ;
- Réaliser un bilan de la victime ;
- Apporter un soutien aux proches présents sur les lieux.
Décès
- Participer au réconfort moral de la famille et des proches, une fois que la décision
médicale d’arrêter la réanimation a été prise ;
- Adopter une attitude respectueuse vis-à-vis de la personne décédée ;
- Assurer le déplacement du défunt et son installation dans un lit en l’absence
d’obstacles médicaux légaux, après l’aval de la famille. Il convient de respecter les
rituels culturels et religieux ;
- S’assurer qu’un relais est pris par la famille, les amis
ou les voisins.
Dans le cas particulier où le décès survient sur la voie publique, il convient de recouvrir
entièrement le corps dès que possible, afin de ne pas le laisser exposé.
La demande des services de police est obligatoire.
67
SDIS 70
Délire
Le délire est la manifestation d’un désordre de la pensée qui fait prendre pour réels, des faits
imaginaires.
Cet état qui dure plus ou moins longtemps, peut se rencontrer dans certaines maladies
mentales (psychoses), mais aussi lors de maladies infectieuses ou d’intoxications (alcoolisme,
toxicomanie…).
Il faut :
- Rassurer et créer une relation de confiance en privilégiant un discours clair et
cohérent ;
- Réaliser un bilan ;
- Se renseigner auprès de l’entourage de la prise éventuelle de toxiques ;
- Ne jamais casser le délire de la victime en essayant de lui faire entendre une réalité à
laquelle, pour l’instant, elle ne peut pas adhérer.
L’épisode délirant ne sera pas forcément marqué par une forme d’agressivité ou de
violence, mais il convient de rester prudent face à la situation rencontrée.
Evénement traumatisant
La mort inattendue du nourrisson, dite aussi « mort subite du nourrisson », est définie comme
une mort survenant brutalement et de manière inattendue chez un nourrisson alors que rien,
dans antécédents connus, ne pouvait le laisser prévoir.
La limite supérieure de l’âge des enfants concernés a été fixée à deux ans. Les victimes sont
âgées de moins de cinq mois dans 95% des cas.
La mort d’un enfant pour ses parents est un drame contre nature et inacceptable, même si
parfois, et après coup, on peut en comprendre l’origine.
Conduite à tenir :
Souffrances psychique
Définition
La souffrance psychique se caractérise par une douleur morale qui donne une sensation de
malaise intense et qui ne se rapporte pas à un organe du corps.
Cette souffrance est une réaction normale à un évènement inhabituel.
Causes
Signes
La souffrance psychique n’est pas toujours clairement exprimée par la victime et cette
dernière n’en a pas nécessairement une pleine conscience.
Conduite à tenir
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SDIS 70
Traumatisme de l’abdomen
Définition
Causes
Risques et conséquences
La gravité du traumatisme est due à l’atteinte des organes abdominaux avec apparition d’une
défaillance circulatoire par hémorragie.
Cette dernière peut survenir de façon extrêmement brutale si ce sont des organes (foie, rate,
rein) ou des gros vaisseaux abdominaux qui sont touchés.
Le saignement peut être retardé et les signes apparaître secondairement.
Les traumatismes avec atteinte des organes creux exposent à un risque infectieux important
car leur contenu est sceptique (matières fécales).
70
SDIS 70
Signes
- Une douleur provoquée lors d’une palpation prudente de l’abdomen qui peut être
anormalement dur ;
- L’absence de soulèvement de l’abdomen à chaque respiration ;
- Une contusion ou une plaie plus ou moins importante avec une éventuelle
éviscération;
- Des vomissements de sang rouge (Hématémèse) ;
Toute femme enceinte victime d’un traumatisme violent (AVP, chute, coup dans l’abdomen)
doit être considérée comme traumatisée de l’abdomen et faire l’objet d’une consultation dans
un service d’urgence.
71
SDIS 70
Traumatisme du bassin
Définition
Un traumatisme du bassin est l’ensemble des signes dus à une atteinte traumatique du bassin,
avec ou sans plaie, qui permettent de suspecter des fractures ou des lésions des organes
internes, pouvant mettre rapidement en jeu la vie de la victime.
Les traumatismes du bassin sont graves et touchent surtout l’adulte jeune.
Les traumatismes du bassin sont grave et touchent surtout l’adulte jeune.
Causes
Plus rarement, les traumatismes du bassin peuvent survenir à la suite de traumatismes à faible
énergie chez la personne âgée.
La mortalité des traumatismes du bassin est de l’ordre de 8 à 15%.
Risques et conséquences
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SDIS 70
Signes
Si la victime n’a pas perdu connaissance et peut s’exprimer, elle peut se plaindre d’une
douleur spontanée siégeant au niveau du bassin ou dans la partie basse de l’abdomen. Cette
douleur spontanée est un signe évocateur d’un traumatisme du bassin.
Toute victime traumatisée qui a perdu connaissance et qui présente des signes de détresse
circulatoire doit être considérée systématiquement comme suspecte d’un traumatisme du
bassin.
73
SDIS 70
Traumatisme du crâne
Définition
Causes
Les traumatismes crâniens sont la conséquence d’un choc direct, ou indirect (décélération
brutale), d’une blessure pénétrante (arme à feu…) au niveau du crâne.
Risques et conséquences
Un choc direct au niveau de la tête peut entraîner, selon son intensité et son mécanisme, des
lésions cutanées, osseuses (fractures) méningées ou cérébrales.
Une décélération brusque avec un arrêt net de la tête, sans aucun choc sur un obstacle, peut
également entrainer des lésions cérébrales, uniquement par l’ébranlement du cerveau contre la
boîte crânienne.
Ces lésions peuvent être plus ou moins rapidement évolutives et mettre en jeu le pronostic
vital. Il faut donc surveiller régulièrement l’état de conscience de la victime. Dans certains
cas, une prise en charge chirurgicale précoce est nécessaire pour augmenter les chances de
récupération.
Signes
74
SDIS 70
- Une perte de la mémoire des faits souvent synonyme d’une perte de connaissance
passagère immédiatement après l’accident, parfois relatée par les témoins ;
- Un déficit moteur neurologique ;
- Une plaie au cuir chevelu, un hématome ou une déformation ;
- Un hématome « en lunette » (autour des yeux) pouvant témoigner d’une fracture des
os de la base du crâne.
- Une otorragie ou une épistaxis (Vérifier que l’écoulement sanguin vient bien de
l’intérieur de l’oreille en la nettoyant avec une compresse) ;
- Des lésions associées (Polytraumatisme) en particulier de la colonne cervicale.
Chez l’enfant et le nourrisson, les signes de traumatisme crânien peuvent être différents
de ceux de l’adulte :
- La perte de connaissance est moins fréquente ;
- L’enfant ou le nourrisson peut présenter des troubles du comportement (Il ne joue
plus, il est prostré) souvent constatés par l’entourage ;
- Une pâleur.
Toute chute d’un enfant ou d’un nourrisson, d’une hauteur supérieure à sa taille (table
à langer, chaise haute) doit faire suspecter un traumatisme crânien et faire l’objet d’un
avis médical immédiat.
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SDIS 70
Causes
Les traumatismes de la face et de la face antérieure du cou sont fréquents. Ils peuvent être
isolés ou associés à d’autres lésions traumatiques.
- une obstruction des voies aériennes provoquée par une inhalation d’un corps étranger
ou de sang, une fracture de la mandibule avec désinsertion et bascule de la langue en
76
SDIS 70
Signes
Si la victime est consciente, elle peut se plaindre d’une douleur de la face, d’un trouble de la
vision ou de la difficulté à avaler.
Plaie de la face
À l’exception des éraflures sans gravité, une plaie de la face ou du cou doit être considérée et
prise en charge comme une plaie grave du fait de sa localisation.
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SDIS 70
Laisser les corps étrangers en place même s’ils sont transfixiants sauf s’ils entraînent une
obstruction des voies aériennes.
Traumatisme dentaire
Ces lésions sont susceptibles de provoquer un saignement abondant qui peut s’écouler et
encombrer les voies aériennes (voir fiche CAT détresse respiratoire).
Si le traumatisme est mineur, appliquer la conduite à tenir devant un saignement de nez (voir
fiche hémorragie extériorisée par le nez).
78
SDIS 70
Traumatisme du thorax
Définition
Causes
Risques et conséquences
Signes
Si la victime n’a pas perdu connaissance et peut s’exprimer, elle peut se plaindre :
79
SDIS 70
Toute plaie thoracique est considérée comme grave, même en l’absence de détresse
respiratoire.
- Mettre immédiatement la victime dans une position assise dès lors qu’il existe une
gêne respiratoire ;
- Dénuder le thorax de la victime ;
- Vérifier la présence de lésion dans le dos de la victime particulièrement au cours de sa
mobilisation ;
- Oxygène en inhalation si nécessaire ;
- Protéger la plaie par un dispositif médical non occlusif spécifique à cette situation s’il
en est à disposition ; En son absence laisser la plaie à l’air libre.
- Protéger contre les intempéries ;
- Transmettre le bilan et surveiller attentivement.
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SDIS 70
Causes
Risques et conséquences
La gravité d’un traumatisme de la colonne vertébrale est due à la possible atteinte de la moelle
épinière.
La moelle épinière peut être :
- comprimée par la (les) vertèbre(s) fracturée(s) ou luxée(s), par un œdème ou un
hématome ;
- sectionnée en entraînant des lésions irréversibles.
Environ 15% des personnes qui présentent un traumatisme vertébral, qu’il s’agisse d’une
fracture ou d’une luxation ont une lésion médullaire. La majorité des victimes qui présentent
un traumatisme médullaire ont aussi un traumatisme vertébral.
81
SDIS 70
Signes
Les mécanismes suivants doivent faire considérer la victime à hauts risques de lésion du
rachis :
- chute sur la tête d’une hauteur > 1 mètre comme lors d’un plongeon (rachis cervical)
ou les fesses d’une hauteur > 3 mètres (rachis dorso-lombo-sacré)
- âge > 65 ans quel que soit le mécanisme ;
- passager d’un véhicule accidenté à grande vitesse (voies rapides, autoroutes, vitesse >
40km/h avec arrêt brutal contre un obstacle ou sur une distance < 10m, déformation de
l’habitacle) ;
- absence de port de la ceinture de sécurité et déclenchement des airbags ;
- retournement d’un véhicule suite à tonneaux ;
- victime éjectée d’un véhicule lors d’une collision ;
- collision avec un 2 roues (conducteur ou passager du 2 roues) ;
- piéton renversé ;
- accident avec des véhicules à moteurs de loisirs (jet ski, quad, kart…) ;
- chute de cheval (jockey).
Dès lors que l’on suspecte un traumatisme du rachis, il faut demander à la victime de ne pas
bouger ou stabiliser manuellement la tête de la victime dans l’axe, (particulièrement pour
réaliser la libération des voies aériennes) et éviter de mobiliser le reste de la colonne
vertébrale.
si la victime se plaint :
- d’un engourdissement, des sensations de décharges électriques au niveau des membres
(paresthésie) ;
- d’une douleur spontanée siégeant au niveau du rachis ;
- d’une raideur de la nuque l’empêchant de tourner la tête ;
- si la victime présente un trouble de la motricité évident (ne bouge plus ses membres).
82
SDIS 70
Dans certaines situations, le secouriste ne pourra pas rechercher des signes d’atteinte
vertébrale ou médullaire particulièrement si la victime :
- n’est pas coopérative ou présente des difficultés de communication ;
- est sous l’influence de l’alcool ou d’autres drogues ;
- présente de nombreuses lésions qui empêchent de rechercher des signes d’atteinte du
rachis ;
- présente une lésion qui détourne son attention (lésion douloureuse intense).
Dans ces cas-là, devant un mécanisme d’accident évocateur d’accident à haut risque de lésion
du rachis, le secouriste considérera la victime comme suspecte d’une lésion au rachis.
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SDIS 70
Points essentiels dans la prise en charge d’une victime suspecte d’un traumatisme du
rachis
- ne pas aggraver une lésion instable de la colonne vertébrale qui menace la moelle
épinière ;
- éviter toute immobilisation excessive qui pourrait entraîner des effets secondaires et
des complications graves.
Définitions
Devant une victime qui présente un traumatisme avec suspicion d’une lésion du rachis
cervical, thoracique lombaire ou sacrée il faut rechercher en priorité une détresse vitale:
- hémorragie ;
- obstruction des voies aériennes ;
- détresse respiratoire ;
- détresse circulatoire ;
- détresse neurologique.
A toutes les étapes de l’examen de la victime, limiter les mouvements du rachis soit en lui
demandant de ne pas bouger, soit en assurant une stabilisation de son rachis.
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SDIS 70
Si une victime suspecte d’un traumatisme du rachis doit être mise en PLS, elle sera réalisée à
2 sauveteurs ou plus, en maintenant manuellement la tête de la victime dans l’axe lors de la
rotation (ne pas retirer le collier cervical si celui-ci est déjà en place)
85
SDIS 70
- soit présente des antécédents à risque comme une chirurgie ou une fracture
antérieure de la colonne vertébrale ou une maladie osseuse ou du rachis
(ostéoporose).
86
SDIS 70
Cas particuliers
Devant une victime agitée ou non coopérante (intoxication alcoolique associée, enfant…) et
qui refuse toute immobilisation, ne pas l’immobiliser, la laisser s’installer dans la position qui
lui est le plus confortable tout en essayant de maintenir à 2 mains la tête dans l’axe.
Demander un avis médical.
L’immobilisation en position horizontale corps entier d’une victime très âgée ou qui présente
une déformation préexistante de la colonne vertébrale est difficile et peut être contre-
productive (augmentation de la douleur, aggravation des signes ou de la lésion).
87
SDIS 70
Choix du moyen
- stabilisation du rachis.
La stabilisation du rachis est réalisée :
- en demandant à la victime de ne pas bouger si elle est consciente et coopérante
- en maintenant la tête de la victime à deux mains pour garder le rachis cervical
dans l’axe si la victime est calme.
- restriction des mouvements du rachis
La restriction des mouvements du rachis cervical est réalisée :
- à l’aide de blocs de tête placés de part et d’autre de la tête et maintenus par des
sangles.
- à l’aide d’un matelas immobilisateur à dépression (MID).
- à l’aide d’un collier cervical rigide.
L’usage systématique du collier cervical chez l’adulte comme chez l’enfant
n’est plus conseillé.
Le collier cervical peut encore être utilisé pour restreindre les mouvements du
rachis cervical lors de l’extraction ou du relevage d’une victime si la
stabilisation de la tête par un sauveteur s’annonce difficile ou aléatoire.
Le collier cervical ne doit pas être utilisé s’il existe une contre-indication comme :
- une possible obstruction des voies aériennes,
- une déformation préexistante du rachis cervical (dans ce cas, maintenir la tête dans la
position où elle se trouve)
88
SDIS 70
- en priorité dans un matelas immobilisateur à dépression qui doit rester en place pour le
transfert sur le brancard à l’hôpital. Les blocs de tête peuvent être utilisés pour
restreindre les mouvements du rachis cervical à l’intérieur du matelas.
Une fois immobilisée, si la victime porte un collier cervical rigide, il faut le desserrer.
Le MID permet aussi d’immobiliser les victimes dans la position adaptée à leur
détresse (demi-assise pour une détresse respiratoire).
- victime située dans un endroit difficile d’accès (endroit exigu, véhicule accidenté…)
Si la victime nécessite une immobilisation corps entier, réaliser une technique d’extraction en
utilisant les moyens dédiés comme le plan dur ou l’attelle cervico-thoracique.
Si la stabilisation de la tête par un sauveteur est difficile lors de la manoeuvre d’extraction, il
est nécessaire de restreindre les mouvements du rachis avec un collier cervical rigide puis
l’attelle cervico-thoracique.
En l’absence d’indication d’immobilisation corps entier, rechercher la coopération de la
victime et lui demander de se dégager elle-même, puis, si elle le peut de s’allonger sur le
brancard.
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SDIS 70
90
SDIS 70
Fiche Technique
Indication
Les attelles en traction sont utilisées pour assurer l’immobilisation des traumatismes de la
cuisse et des 2/3 supérieurs de la jambe.
Elles ne peuvent être installées que sur un membre réaligné.
Elles ne peuvent pas être utilisées si :
- Les deux membres inférieurs sont atteints (Préférer alors le MID) ;
- Il existe un traumatisme de la cheville ou du pied ;
- Il existe un traumatisme du bassin ou de la partie inférieure du dos.
L’attelle en traction ne peut être mise en place qu’à la demande et en présence d’un
médecin.
Justification
L’immobilisation est obtenue en exerçant une traction sur le membre traumatisé. Cette
immobilisation limite les mouvements du membre traumatisé, diminue la douleur et prévient
la survenue de complications.
Matériel
Réalisation
Réalisée sous le contrôle d’un médecin, sa mise en place nécessite au moins trois secouristes,
formés et entrainés à son utilisation :
91
SDIS 70
Le secouriste 1 doit :
- Maintenir le membre blessé, dans l’axe par une traction progressive et prudente au
niveau de la cheville, le pied bien tendu ;
- Soulever le membre blessé de quelques centimètres pour la mise en place du matériel ;
Le secouriste 2 doit :
- Positionner l’attelle en traction jusqu’au sommet de la cuisse ;
- Reposer le membre sur l’attelle ;
- Ajuster la sangle supérieure ;
- Ajuster la sangle de la cheville ;
- Effectuer la traction à l’aide de la molette (Fait généralement par le médecin)
- Ajuster toutes les sangles ;
Le secouriste 1 peut :
- Lâcher le maintient de la traction
Le secouriste 1 et 2 doit
- Relever le trépied ;
Risques et contraintes
La réalisation d’une immobilisation à l’aide d’une attelle en traction peut provoquer une
mobilisation excessive du foyer de la fracture si la procédure de mise en place n’est pas
respectée et entraîner douleur et complications.
Evaluation
- Le segment et les articulations sus et sous jacentes sont immobilisés par l’attelle ;
- L’attelle est correctement fixée ;
- La douleur ressentie par la victime diminue ;
- Aucun signe de compression n’apparaît après sa mise en place (Circulation d’aval
correcte) ;
- Il n’y a pas de douleur testiculaire, chez l’homme.
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SDIS 70
Fiche Technique
Indication
Justification
En immobilisant le corps entier d’une victime, le MID permet de respecter son axe tête-cou-
tronc et limite toute apparition ou aggravation d’une éventuelle lésion de la colonne vertébrale
au cours de la mobilisation ou du transport d’une victime.
Il permet en outre d’immobiliser les membres inférieurs.
Matériel
Réalisation
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SDIS 70
94
SDIS 70
Une fois la victime immobilisée, si elle porte un collier cervical rigide, le relâcher.
A l'hôpital, la victime doit être placée sur le brancard de l'hôpital conditionné avec son
matériel d'immobilisation. Le retrait du matériel d'immobilisation est sous la responsabilité de
l'hôpital et idéalement le transfert d'une victime suspecte d'un traumatisme du rachis entre
deux dispositifs se fait à l'aide d'un brancard cuillère
Risques et contraintes :
La rigidité du matelas doit être surveillée en permanence. Toute diminution de celle-ci nuit à
la qualité de l’immobilisation générale de la victime.
Le transport de la victime doit se faire en déposant l’ensemble victime-matelas sur un
brancard ou un plan dur et après l’avoir arrimé.
Le MID peut être utilisé seul, une fois rigidifié, pour porter sur quelques mètres seulement
une victime. Il faut alors bien le soutenir sur les côtés pour qu’il ne se plie pas en son milieu.
Un épanchement de sang de la victime (Hémorragie extériorisée, reprise de saignement d’une
hémorragie externe…) peut facilement être masqué par ce type d’immobilisation.
Evaluation
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SDIS 70
Fiche Technique
Indication
Le plan dur avec immobilisateur de tête est utilisé en l’absence de matelas immobilisateur à
dépression, pour immobiliser une victime suspecte d’un traumatisme du rachis.
Le plan dur peut aussi être utilisé pour allonger une victime suspecte d'un traumatisme du
rachis et qui est retrouvée debout.
Justification
Matériel
96
SDIS 70
Réalisation
L’usage d’un brancard cuillère reste la technique de référence pour relever une victime
allongée sur le dos et la transférer sur un dispositif d’immobilisation du rachis.
En l'absence de brancard cuillère, la technique d’installation sur un plan dur d’une victime
allongée sur le dos est la technique du pont à quatre porteurs.
Le secouriste 2 ou 3 doit :
- Contrôler la motricité et la sensibilité de l’extrémité de chaque
membre, si cela n’a pas été réalisé au cours du bilan
complémentaire ;
- Placer la face palmaire des mains de la victime sur les cuisses
de celle-ci.
En aucun cas, le membre supérieur du côté du retournement ne doit
être placé au dessus de la tête car ce déplacement entraîne un
mouvement au niveau de la colonne vertébrale.
- Réaligner, si nécessaire, les membres inférieurs de la victime
dans l’axe de son corps tout en maintenant le bassin ;
- Placer contre la victime, du côté du retournement, un
rembourrage de 3 à 4cm d’épaisseur (Coussin de l’ACT,
couverture roulée ou autre moyen) ;
98
SDIS 70
Victime allongée sur le ventre et qui doit être installée sur le plan dur.
99
SDIS 70
100
SDIS 70
Victime debout
La technique d’installation d’une victime debout sur un plan dur et suspecte d’une lésion de la
colonne vertébrale nécessite trois intervenants :
101
SDIS 70
Il n'est pas obligatoire pour déplacer la victime sur quelques mètres de la sangler.
102
SDIS 70
A l'hôpital, la victime doit être placée sur le brancard de l'hôpital conditionnée avec
son matériel d'immobilisation. Le retrait du matériel d'immobilisation est sous la
responsabilité de l'hôpital.
Idéalement le transfert d'une victime suspecte d'un traumatisme du rachis entre deux
dispositifs se fait à l'aide d'un brancard cuillère.
Risques et contraintes
Des sangles thoraciques trop serrées sont susceptibles d’aggraver une détresse respiratoire.
Evaluation
103
SDIS 70 Fiche Technique
Sangle araignée
Indication
La sangle araignée permet l’immobilisation générale sur un plan dur muni d’immobilisateurs
de tête. La sangle araignée est recommandée pour immobiliser une victime suspecte de
traumatisme de la colonne vertébrale. L’ensemble (plan dur + immobilisateurs de tête +
calage des creux naturels + sangle araignée) permet la mobilisation et le transport de la
victime.
Justification
Matériel
➢ Collier cervical
➢ Plan dur (radio-transparent et résistant à l’eau)
➢ Coussin de tête, fixé sur le plan dur
➢ Deux blocs d’immobilisations latéraux
➢ Deux sangles de maintien de la tête (front + menton)
➢ Une sangle type « araignée » Y
➢ Dispositif de calage des creux naturels
Risques et contraintes
Evaluation
104
SDIS 70
Réalisation
La pose d’un collier cervical et la mise en place de la victime sur le plan dur se réalise à trois
secouristes et conformément aux recommandations relatives aux premiers secours.
6 9 10
à0
7
8
105
SDIS 70
Fiche Technique
Indication
Justification
Lorsqu’un traumatisme de la colonne vertébrale est suspecté, l’ACT permet de limiter les
risques de mobilisation du rachis pendant une manœuvre d’extraction de la victime (victime
incarcérée). Malgré tout, sa mise en place est toujours difficile et doit être prudente pour ne
pas elle-même mobiliser le rachis
Matériel
Réalisation
106
SDIS 70
107
SDIS 70
Une fois dans l'ACT l'extraction de la victime peut être effectuée éventuellement à l'aide d'un
plan dur. Elle est ensuite transférée dans un MID. Pour cela, la victime peut être saisie par les
poignées de l’ACT et les membres inférieurs par deux secouristes. Le troisième secouriste
peut aider à cette manœuvre. Une fois la victime allongée sur le MID, l’ACT doit être retirée
avant de rendre rigide le MID.
Retrait de l'ACT.
En raison des risques secondaires (difficultés respiratoires), l'ACT sera retirée avant le
transport de la victime vers l'hôpital.
108
SDIS 70
Si un plan dur est présent sous la victime, le retirer en même temps que l'ACT.
Risques et contraintes
La mise en place d’une ACT est difficile et génère souvent une mobilisation du rachis. Seuls
des mouvements surs et réfléchis pourront limiter ce risque.
Une fois mise en place et les sangles thoraciques serrées, l’ACT entraîne une limitation des
mouvements de la cage thoracique et est donc susceptible d’aggraver une détresse
respiratoire. Son utilisation doit être limitée aux opérations de dégagement ou d’extraction des
victimes.
L’ACT n’est pas un moyen d’immobilisation de la colonne vertébrale à utiliser pour le
transport des victimes.
Evaluation
La tête de la victime est parfaitement maintenue et l’immobilisation du rachis est assurée pour
l’extraction de la victime.
109
SDIS 70
Fiche Technique
Contention pelvienne
Indication
Justification
Matériel
110
SDIS 70
2
1
Réalisation
3
4
111
SDIS 70
6
- La positionner au niveau des grands trochanters
(attention ne pas confondre avec les crêtes
iliaques) ;
« Clic »
112
SDIS 70
- En position assise 4
3
La ceinture pelvienne est particulièrement efficace pour les fractures dites "en livre ouvert" du
bassin. Une fois posée la ceinture ne devrait être retirée que lorsqu’un examen radiologique
adapté a permis d’éliminer la présence d’une fracture du bassin.
La ceinture pelvienne n’a pas d’utilité dans les cas de fracture du col fémoral ou de luxation
de la hanche.
La pose de la ceinture se fait toujours à trois secouristes formés et entrainés.
Il n’y a pas de contre-indication formelle à la pose de la ceinture en cas de suspicion de
fracture du bassin.
113
SDIS 70
Evaluation
114
SDIS 70
Les relevages
115
SDIS 70
- Accessibilité de la victime ;
- État de la victime et nature des lésions suspectées ;
- Le poids de la victime et le nombre de secouristes ;
- Le matériel disponible ;
La position d’attente de la victime.
Brancardage
Le chef se place préférentiellement à l’arrière afin de pouvoir surveiller la victime comme les
secouristes.
Il doit :
- Coordonner la manœuvre de brancardage ;
- Se placer à l’arrière commander l’équipe de secouriste dans chacune des actions à
conduire ;
116
SDIS 70
- Brancard pliant ;
- Brancard cuillère ;
- Alèse portoir ;
- La barquette.
117
SDIS 70
Fiche Technique
Indication
Justification
Matériel
Réalisation
- Si la victime est porteuse d’un collier cervical mis en place pour son extraction ou son
dégagement avant son relevage, le maintenir en place jusqu’à la fin du relevage et de
l’immobilisation de la victime ;
Initialement :
119
SDIS 70
L’équipier de tête (Secouriste 1) peut se dégager seulement si la victime n’est pas suspecte
d’un traumatisme du rachis.
Risques et contraintes
Tout risque de chute de la victime ou d’une aggravation d’une éventuelle lésion de la colonne
vertébrale est évité si la technique est correctement choisie et exécutée. Le respect des règles
de manutention évite au secouriste de se blesser pendant la manœuvre.
Evaluation
Le transfert de la victime sur le brancard doit être doux, sans-à-coup et l’axe tête-cou-tronc
doit être respecté.
A l’issue de la manœuvre, la victime se trouve en position correcte sur le brancard.
120
SDIS 70
Fiche Technique
Indication
Justification
Ces techniques, très couramment utilisées, permettent d’installer une victime sur un brancard.
Matériel
Réalisation
Pont néerlandais :
La mise en œuvre de cette technique nécessite trois intervenants :
- un secouriste, placé en pont, au dessus de la tête de la victime
(Secouriste 1)
c’est ce secouriste qui guide et commande l’ensemble de la
manœuvre.
- Un secouriste, placé en pont, au dessus des pieds de la victime
(Secouriste 2)
- Un secouriste, placé en pont, au dessus de la victime, entre les
deux autres (Secouriste 3)
Préalablement à la manœuvre :
- Disposer le brancard le long du corps de la victime et s’il a des
roulettes, les bloquer ;
Initialement :
- ramener les avant-bras de la victime sur son tronc ;
Puis :
Les secouristes 1 et 2 doivent :
- Se faire face ;
- Prendre position respectivement au niveau de la tête et des
121
SDIS 70
pieds de la victime ;
- Placer le pied côté brancard à l’intérieur des poignées situées
contre la victime de manière à les bloquer ;
Le secouriste 3 doit :
- S’appuyer sur l’épaule du secouriste 1 ;
- Enjamber la victime et poser son pied sur le milieu de la hampe
extérieure, sous le drap.
Le secouriste 1 doit :
- Glisser une main sous la nuque de la victime et l’autres sous ses
omoplates ;
Le secouriste 2 doit :
- Saisir les chevilles de la victime ;
Le secouriste 3 doit :
- Engager ses mains sous la taille de la victime ;
- Saisir les parties latérales de la ceinture ou du pantalon, si elles
sont solides ;
1er secouriste : « Etes-vous prêts ? »
2ème et 3ème secouristes : « Prêts ! »
1er secouriste : « Attention pour lever… Levez ! »
Les secouristes doivent :
- Se relever en gardant le dos plat ;
- Soulever la victime ;
- Déplacer latéralement la victime jusqu’au brancard ;
Le secouriste 1 doit :
- Ordonner de poser la victime sur le brancard, en fin de
déplacement.
Les secouristes doivent :
- Poser la victime doucement sur le brancard ;
- Se dégager successivement de la victime, sans la heurter.
Pont simple
La mise en œuvre de cette technique nécessite trois porteurs et un aide :
• un secouriste, placé en pont, au-dessus de la tête de la victime (secouriste 1) ;
• C’est ce secouriste qui guide et commande l’ensemble de la manœuvre.
• un secouriste, placé en pont, au-dessus des pieds la victime (secouriste 2) ;
• un secouriste, placé en pont, au-dessus de la victime, entre les deux autres (secouriste 3).
Initialement :
• ramener les avant-bras de la victime sur son tronc ;
Puis :
• le secouriste 1 doit :
- se placer à la tête de la victime, jambes suffisamment écartées.
Cette technique permet de transférer une victime du lit au brancard ou du brancard au lit. Elle
est contre indiquée si la victime est suspecte d’une atteinte du rachis ou présente des lésions
traumatiques.
123
SDIS 70
La mise en œuvre de cette technique nécessite trois intervenants qui se placent sur le côté du
lit, respectivement à la hauteur :
- des épaules de la victime (secouriste 1);
C’est ce secouriste qui guide et commande l’ensemble de la manœuvre.
- des hanches de la victime (secouriste 2) ;
- des genoux de la victime (secouriste 3).
Puis :
• le secouriste 1 doit :
- soutenir d’un bras l'ensemble tête nuque ;
- s'appuyer de sa main sur l'omoplate opposée ;
- soutenir le haut du thorax, de l’autre main.
• le secouriste 2 doit :
- placer un avant-bras sous la taille de la victime ;
- placer l’autre avant-bras sous le haut des cuisses de la victime.
• le secouriste 3 doit :
- placer un avant-bras sous le haut des jambes ;
- placer l’autre avant-bras sous les chevilles.
Secouriste 1 : « Êtes-vous prêts ? »
Secouristes 2 et 3: « Prêts ! »
Secouriste 1 : « Attention pour lever… Levez ! »
Cette technique, difficile à réaliser, est facilitée par l’utilisation d’un portoir souple.
Risques et contraintes
Tout risque de chute de la victime est évité si la technique est correctement choisie et
exécutée. Le respect des règles de manutention évite au secouriste de se blesser pendant la
manœuvre.
Evaluation
Le transfert de la victime sur le brancard doit être doux, sans à-coup et le moins traumatisant
possible. A l’issue de la manœuvre, la victime se trouve en position correcte sur le brancard.
125
SDIS 70
Fiche Technique
Indication
Justification
Ces techniques, très couramment utilisées, permettent d’installer une victime sur un brancard.
Une quatrième personne peut être utilisée pour faire glisser le brancard sous la victime
lorsque cela est nécessaire.
Réalisation
126
SDIS 70
Le secouriste 1 doit :
- Glisser une main sous la nuque de la victime et l’autre
sous ses omoplates ;
Le secouriste 2 doit :
- Saisir les chevilles de la victime ;
Le secouriste 3 doit ;
- Engager ses mains sous la taille de la victime ;
- Saisir les parties latérales de la ceinture ou du pantalon
, si elles sont solides ;
Er
1 Secouriste : « Etes vous prêts ? »
2ème et 3ème secouriste : « Prêts ! »
1er secouriste : « Attention pour lever…Lever ! »
Les secouristes doivent alors :
- Se relever en gardant le dos plat ;
- Soulever légèrement la victime pour permettre
passage du brancard.
er
1 secouriste : « Envoyez le brancard ! »
L’aide doit alors :
- Glisser le brancard entre les jambes des secouristes,
sous la victime.
Le secouriste 1 doit :
- Commander l’arrêt du brancard lorsque celui-ci est arrivé sous la tête de la victime ;
Une fois le brancard en place :
1er Secouriste : « Posez ! »
Les secouristes doivent alors :
- Poser doucement la victime sur le brancard ;
- Se dégager successivement de la victime, sans la heurter.
Risques et contraintes
Tout risque de chute de la victime est évité si la technique est correctement choisie et
exécutée. Le respect des règles de manutention évite au secouriste de se blesser pendant la
manœuvre.
Evaluation
Le transfert de la victime sur le brancard doit être doux, sans-à-coup et le moins traumatisant
possible. A l’issue de la manœuvre, la victime se trouve en position correcte sur le brancard.
127
SDIS 70
Fiche Technique
Indication
Justification
Matériel
Réalisation
128
SDIS 70
S’il n’est pas possible de disposer le brancard dans l’axe aux pieds de la victime, le
secouriste qui soutien la tête (Secouriste 1), se place à la tête de la victime en Pont
comme les autres secouristes pour laisser passer le brancard par la tête.
- Assurer une stabilisation du rachis cervical par un maintien tête si la victime est
suspecte d’un traumatisme du rachis.
Initialement :
Les secouristes 2, 3 ou 4 doivent :
- Ramener les bras de la victime sur son tronc.
Puis :
Les secouristes 2, 3 et 4 doivent :
- Se placer l’un après l’autre en pont au dessus de la
victime, jambes suffisamment écartées et pieds légèrement
décalés, respectivement au niveau des épaules du bassin et
des jambes de la victime ;
Les secouristes situés aux épaules et au bassin se font face.
Le secouriste aux membres inférieurs fait face au
secouriste de tête.
- S’accroupir en gardant le dos plat ;
- Engager leurs mains respectivement sous les épaules de la
victime, sous sa taille (Niveau de la ceinture) et au niveau
des chevilles ;
er
1 secouriste : « Etes vous prêts ? »
2ème, 3ème et 4ème secouristes : « Prêts ! »
1er secouriste : « Attention pour lever…Levez ! »
Les secouristes doivent alors :
- Se relever en gardant le dos plat ;
- Soulever légèrement la victime pour permettre le passage
du brancard ;
er
1 secouriste : « Envoyez le brancard ! »
L’aide doit alors :
- Glisser le brancard entre les jambes des secouristes, sous la
victime.
Le secouriste 1 doit :
- Commander l’arrêt du brancard lorsque celui-ci est arrivé sous la tête de la victime ;
Une fois que le brancard est en place :
1er secouriste : « Posez ! »
Les secouristes doivent alors :
- Poser doucement la victime sur le brancard ;
- Se dégager successivement de la victime, dans l’ordre 3 et 4, puis l’équipier placé aux
pieds (Secouriste 2).
129
SDIS 70
L’équipier de tête peut se dégager seulement si la victime n’est pas suspecte d’un traumatisme
du rachis ou après avoir assuré une restriction des mouvements du rachis cervical par exemple
par une immobilisation de la tête dans un matelas à dépression ou la mise en place de blocs de
tête.
Risques et contraintes
Tout risque de chute de la victime ou d’une aggravation d’une éventuelle lésion de la colonne
vertébrale est évité si la technique est correctement choisie et exécutée. Le respect des règles
de manutention évite au secouriste de se blesser pendant la manœuvre.
Evaluation
Le transfert de la victime sur le brancard doit être doux, sans-à-coup et l’axe tête-cou-tronc
doit être respecté.
130
SDIS 70
Fiche Technique
Indication
Cette technique est indiquée dès lors que la victime est en position
latérale de sécurité, en position assise ou demi-assise, à plat dos, cuisses fléchies.
Justification
Matériel
Réalisation
Le secouriste situé au niveau des pieds, dès que les autres secouristes
maintiennent la victime, ramène le membre inférieur fléchi sur
et saisit les chevilles ensemble.
131
SDIS 70
La partie supérieure du corps est soutenue par le secouriste de tête qui glisse ses avant-bras
sous les aisselles de la victime. Il peut éventuellement saisir les poignets opposés ou la
ceinture de la victime.
La position des autres secouristes ne diffère pas des règles générales du relevage.
Les matériels de calage sont transférés du sol sur le brancard après la dépose de la victime sur
le brancard si ce dernier n’est pas équipé de dispositif permettant le maintien de cette position.
L’installation d’une victime sur une chaise de transport rend plus facile son brancardage
notamment si l’équipe doit emprunter des escaliers ou un ascenseur.
Pour être possible, il est indispensable que la victime puisse tenir la position assise et que la
position assise ne soit pas contre-indiquée.
132
SDIS 70
Risques et contraintes
Tout risque de chute de la victime lors de son relevage est évité si la technique est
correctement choisie et réalisée.
Le respect des règles de manutention précédemment décrites évite au secouriste de se blesser
pendant la manœuvre.
Evaluation
La position d’attente choisie doit être maintenue au cours du relevage pour éviter une
aggravation de l’état de la victime.
133
SDIS 70
Fiche Technique
Indication
Justification
Cette technique facilite l’installation d’une victime sur un brancard ou sur un lit en limitant les
contraintes musculo-squelettiques des secouristes.
Matériel
Réalisation
134
SDIS 70
Puis :
- Le secouriste 1 doit :
- Maintenir la tête de la victime par une prise latéro-latérale.
Les secouristes 2 et 3 doivent :
- Placer l’alèse portoir de toile enroulée ou repliée sur
elle-même le long de la victime ;
- Se placer du côté du retournement, à quelques centimètres du
blessé, respectivement au niveau du tronc et des membres
inférieurs de la victime ;
- Saisir la victime du côté opposé au retournement au niveau de
l’épaule, du bassin et des membres inférieurs qui doivent
rester alignés ;
La main opposée de la victime peut être bloquée contre le
haut de sa cuisse par la main d’un des deux secouristes ;
1er secouriste : »Etes-vous prêts ? »
2ème et 3ème secouristes : « Prêts ! »
1er secouriste : « Attention pour tourner… Tournez ! »
Les secouristes 2 et 3 doivent :
- Tourner la victime sur le côté ;
La rotation se fait lentement et d’un bloc.
Le secouriste 1 doit :
- Accompagner le mouvement pour garder la tête du blessé
dans l’axe du tronc.
Les secouristes 2 et 3 doivent :
- Interrompre la rotation dès que la victime est suffisamment
tournée pour pouvoir glisser l’alèse portoir sous son dos.
1er secouriste : « Glissez le portoir ! »
Les secouristes 2 et 3 doivent :
- Glisser l’alèse portoir le plus loin possible sous son dos ;
- S’assurer que l’alèse est bien centrée sur la hauteur de la
victime ;
1er secouriste : »Posez ! »
Les secouristes 2 et 3 doivent :
- Reposer la victime délicatement sur l’alèse portoir ;
- Changer de position et reprendre les mêmes positions de
l’autre côté.
1er secouriste : « Etes vous prêts ? »
2ème et 3ème secouristes : « Prêts ! »
1er secouriste : « Attention pour tournez… Tournez ! »
135
SDIS 70
Risques et contraintes
Evaluation
La rotation de la victime par des secouristes doit être synchronisée, douce et sans à-coup.
A l’issue de la manœuvre, la victime doit être correctement installée sur le portoir et centrée
sur ce dernier.
136
SDIS 70
Fiche Technique
Indication
- s’il est impossible de pratiquer un relevage de la victime par une méthode dite « du
pont » à 3 ou 4 porteurs (zone surbaissée : victime sous un train, un véhicule...).
- pour relever une victime sans atteinte traumatique présentant des souillures ou des
salissures (le matériel est non oxydable et aisément nettoyable).
- Pour transférer une victime d'un dispositif de portage à un autre.
Justification
Matériel
- Un brancard cuillère ;
Réalisation
137
SDIS 70
138
SDIS 70
Risques et contraintes
Tout risque de chute de la victime ou d’une aggravation d’une éventuelle lésion de la colonne
vertébrale est évité si la technique est correctement exécutée.
Eviter de pincer les parties postérieures de la victime lors de la mise en place des cuillères.
Contrôler le verrouillage des cuillères afin d’éviter tout risque de chute.
Evaluation
139
SDIS 70
Fiche Technique
Indication
Justification
Le brancardage permet de transporter une victime qui ne peut pas, ou ne doit pas, se déplacer
par ses propres moyens.
Matériel
Réalisation
140
SDIS 70
Initialement :
1er secouriste : « Pour le brancardage… En position ! »
L’ensemble des secouristes s’accroupit devant sa poignée en faisant
face au brancard, cuisses écartées, dos plat.
1er secouriste : « Etes-vous prêts ? »
2ème, 3ème «et 4ème secouristes : « Prêts ! »
1er secouriste : « Attention pour lever… Levez ! »
L’ensemble des secouristes se relève, à la force des cuisses en
conservant le dos plat.
1er Secouriste : « Attention pour avancer… »
Les secouristes pivotent alors d’un quart de tour pour se retrouver
dans le sens de la marche, une main devant la poignée du brancard,
l’autre restant libre.
1er secouriste : « Avancez ! »
Les secouristes avancent avec le brancard.
Après que l’obstacle ait été signalé par l’un des secouristes placé à
l’avant :
- Ramener le brancard perpendiculairement à l’obstacle, tout
contre celui-ci ;
1er secouriste : « Face au brancard ! »
141
SDIS 70
Le secouriste 4 doit :
- Passer entre les poignées ;
- Soutenir les deux poignées.
Le secouriste 4 doit :
- Soutenir le brancard.
Les secouristes 2 et 3 doivent :
- Se dégager du brancard ;
- Passer rapidement de l’autre côté de l’obstacle ;
- Soutenir le brancard, de chaque côté, au plus près
de l’obstacle.
1er secouriste : « Envoyez ! »
Les secouristes 2 et 3 doivent :
- Faire coulisser le brancard vers l’avant, jusqu’à ce
que le secouriste resté en arrière soit à son tour au contact de
l’obstacle.
Le secouriste 4 doit :
- Soutenir le brancard en accompagnant son
142
SDIS 70
Après que le secouriste 4 ait lâché le brancard les trois autres secouristes terminent le
franchissement de l’obstacle et s’arrêtent à distance de celui-ci. Le secouriste 4 peut alors
venir se placer entre les deux poignées arrières du brancard.
Le secouriste 2 et 3, placés sur le côté, peuvent alors se dégager et reprendre leur place à
l’avant.
Le secouriste 1 peut ensuite regagner sa place à l’arrière.
Passage étroit
Puis, il commande aux secouristes de passer, les uns après les autres, à
l’intérieur de la hampe du brancard sans la lâcher.
A l’issue de cette manœuvre, les secouristes doivent se retrouver
dos à dos à l’intérieur des hampes du brancard.
143
SDIS 70
Risques et contraintes
Afin de limiter les lésions du dos, les secouristes doivent garder le dos plat et travailler avec
les cuisses.
Le respect des ordres donnés permet une parfaite synchronisation des gestes et évite ainsi
toute chute du brancard et de la victime.
Evaluation
144
SDIS 70
Fiche Technique
Indication
Justification
Le brancardage permet de transporter une victime qui ne peut pas, ou ne doit pas, se déplacer
par ses propres moyens.
Matériel
Réalisation
La mise en œuvre de cette technique nécessite trois intervenants :
- Un secouriste placé au pied de la victime, entre les deux hampes du brancard,
commande la manœuvre (Secouriste 1)
- Deux secouristes, se placent à la tête de la victime, de part et d’autre du brancard
(secouriste 2 et 3).
Préalablement à la manœuvre de brancardage, la victime a été installée et arrimée dans le
brancard. Traditionnellement, la victime est brancardée tête en avant, dans le sens de la
marche.
Initialement :
1er secouriste : « Pour le brancardage… En position ! »
L’ensemble des secouristes s’accroupit devant sa poignée en faisant
face au brancard, cuisses écartées, dos plat.
1er secouriste : « Etes-vous prêts ? »
2ème et 3ème secouristes : « Prêts ! »
1er secouriste : « Attention pour lever… Levez ! »
L’ensemble des secouristes se relève, à la force des cuisses en
conservant le dos plat.
145
SDIS 70
Franchissement d’obstacle
Après que l’obstacle ait été signalé par l’un des secouristes placé à
l’avant :
- Ramener le brancard perpendiculairement à l’obstacle, tout
contre celui-ci ;
1er secouriste : « Face au brancard ! »
Les secouristes 2 et 3 doivent :
- Faire un quart de tour afin de faire face au brancard ;
- Reposer la main libre sur la poignée du brancard ;
- Poser l’avant du brancard sur l’obstacle.
Le secouriste 1 doit maintenir le brancard.
146
SDIS 70
Puis :
Le secouriste 1 doit :
- Se dégager du brancard ;
- Passer rapidement de l’autre côté de l’obstacle ;
- Venir se placer entre les deux poignées avant du brancard.
Passage étroit
147
SDIS 70
Risques et contraintes
Afin de limiter les lésions du dos, les secouristes doivent garder le dos plat et travailler avec
les cuisses.
Le respect des ordres donnés permet une parfaite synchronisation des gestes et évite ainsi
toute chute du brancard et de la victime.
Evaluation
148
SDIS 70
Reproduction autorisée
3ème édition
Mai 2020
149
SDIS 70
150