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M$atRg
CHICOUTIMI

Séminaire de Chicoutimi
Mai2024

Fra nça is
Troisième secondaire
(Textes prépa ratoi res)

Rédaction d'un texte explicatif

Nom de l'élève :

Classe :
Pourquoi un tel raz de marée?

750 000 morts en quelques mínutes pørce que deux plaques terrestres ont bougé de 70m!

Retour sur une mégacatastrophe,

Que s'est-il passé?

26 décembre 2004.

ll est à peine 8 h du matin à Banda Aceh, une ville de 400 000 habitants construite tout

au nord de Sumatra (lndonésie), au bord de I'océan lndien. Le temps est magnifique,

comme souvent en décembre dans cette partie de I'Asie.

Soudain, un grondement sourd emplit I'atmosphère. Puis la terre se met à trembler.

C'est la panique. Les gens courent dans tous les sens. Des bâtiments s'effondrent, faisant

sans doute des milliers de victimes. Combien exactement? Personne n'aura le temps de

les compter. Sur le rivage, la mer recule de plusieurs centaines de mètres en quelques

minutes, tandis qu'au loin un mur d'eau barre I'horizon.

Les habitants groggy ont à peine le temps de réaliser ce qui se passe que, déjà, une
vague de 20 m de haut s'abat sur eux et s'enfonce de plusieurs kilomètres dans la ville,

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balayant tout sur son passage. Quelques minutes plus tard, une seconde vague déferle

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Sur la côte, c'est le chaos. Tout a été balayé. La mer charrie des débris qui sont autant

d'écueils flottants : blessés ou assommés, beaucoup d'habitants périssent noyés.

D'autres parviennent à se maintenir à flot, mais se retrouvent emportés des kilomètres

au large lorsque la mer reflue. Bien peu"auront la force de nager jusqu'à la rive.

Une demi-heure plus tard, le sud de la Thaïlande est touché à son tour par des vagues de

L0 à 15 m qui ravagent tout sur leur passage. Perdant à peine de sa force, le raz de

marée, ou tsunami, parcourt I'océan lndien à près de 700 km/h et frappe le Sri Lanka et

le sud de I'lnde, deux heures après le tremblement de terre. Puis il poursuit sa route vers

I'Afrique. Sept heures après avoir frappé I'lndonésie, le tsunami se brise contre I'Afrique
de I'Est, causant des morts notamment en Somalie et en Tanzanie. Peu à peu, les pays

touchés constatent, éberlués, les dégâts. Le bilan est inoui. Au moins 150 000 personnes

ont péri. Plus de 5 millions se retrouvent sur les routes, ayant tout perdu...

Pourquoi tant de morts?

Parce que le tsunami a frappé avec une violence exceptionnelle une région du monde,

I'Asie du Sud, densément peuplée. Une dizaine de pays, comprenant une multitude

d'iles ont été touchés. De nombreux villages de pêcheurs y étaient installés. De grandes

villes également: Meulaboh, au nord de Sumatra (lndonésie), comptait L00 000

habitants. Elle a été détruite aux trois quarts.

Par ailleurs, le tourisme, en pleine explosion dans cette région du globe, draine sur la

côte à la fois une population étrangère et des autochtones qui travaillent dans les hôtels
et restaurants. C'est le cas du Sri Lanka et de la Thaïlande où se trouvait l'essentiel des

milliers de touristes disparus. Décembre est un des meilleurs mois, question climat, pour

se rendre en Asie. Les hôtels éta¡ent pleins.

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Enfin, il est évident que si I'alerte avait pu être donnée, même quelques minutes avant

I'arrivée des vagues, les gens auraient eu le temps de s'éloigner de la côte. ll a suffi

parfois de cinq minutes pour évacuer le bord de mer. Ce fut le cas sur une plage de l'île

thailandaise de Phi Phi, où tout le monde a été sauvé. Mais c'était une exception, car, en
général, les vagues géantes prennent les populations par surprise.

À Hawai', on avait repéré le séisme.

Pourquoi n'a-t-on pas prévenu les gens sur la côte?

Les scientifiques ont tenté de prévenir les pays menacés, seulement, il n'y avait
personne pour relayer le message! Et pourtant, il y avait le temps: seize minutes après le

séisme, le centre sismique américain d'Hawaï a émis un bulletin d'alerte, juste après

avoir enregistré la secousse au large de Sumatra. Le bulletin précisait qu'ily avait un

risque de tsunami près de l'épicentre. Si le Japon avait été concerné, par exemple,

I'alerte aurait été communiquée en quelques minutes à une chaîne d'urgence bien
organisée: I'administration, la police, les pompiers, l'armée, les hôpitaux et les médias

de ce pays sont entraînés pour ce genre de situation de crise. Mais une telle organisation

n'existe pas dans les pays touchés par le raz de marée du 26 décembre. [...]

D'où venaient ces vagues géantes?

D'un point situé à 250 km à I'ouest de I'extrémité nord de l'île de Sumatra, en plein

océan lndien. Là, tout a commencé par un mégaséisme d'une magnitude exceptionnelle,

9 sur l'échelle de Richter (seuls deux séismes ont dépassé ceüe valeur au cours des 100

dernières années). La terre tremble souvent dans cette région du monde, car deux des
immenses plaques qui portent les continents, la plaque indo-australienne et la plaque

eurasiatique, s'affrontent. En fait, la plaque indo-australienne s'enfonce sous la plaque

eurasiatique à la vitesse de 6 cm par an. Mais les plaques rocheuses qui glissent les unes

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contre les autres sont rugueuses. Bilan, le glissement ne se fait pas de façon continue,

mais par à-coups.

Chacun de ces à-coups se traduit par un tremblement de terre. C'est ce qui s'est passé le

26 décembre, au petit matin. La plaque indoaustralienne a brutalement glissé sous la

plaque eurasiatique, provoquant un soulèvement de quelques mètres des fonds marins.

Ce mouvement s'est communiqué à l'énorme quantité d'eau située au-dessus,

engendrant des vagues d'une très grande amplitude et d'une hauteur assez faible.

En pleine mer, elles ressemblent à de grosses collines d'eau, filant à plus de 500 km/h,

que I'on peut chevaucher sans trop de difficulté. Mais en arrivant sur le continent, les

vagues ralentissent, se contractent et s'élèvent jusqu'à 20 m de haut. Elles déferlent sur

les plages et c'est le raz de marée.

Pourquoi y a-t-il des risques d'épidémie?

Parce que les bactéries à l'origine de ces épidémies prolifèrent dans les eaux souillées

par des excréments humains, que boivent parfois les rescapés. Un raz de marée, en

effet, détruit les canalisations, mêlant les eaux usées avec les eaux propres. Les gens

assoiffés finissent par boire l'eau qu'ils trouvent, sans précaution, et s'infectent. Ce que

redoutent avant tout les experts, ce sont les épidémies de maladies diarrhéiques, telles
que le choléra, qui sont souvent fatales faute de soins. Autre crainte: les pneumonies.

Juste après une telle catastrophe, en effet, les nombreux sans-abris n'ont d'autre choix

que de dormir dehors, à la belle étoile.

Même si ce sont des pays où il ne fait jamais froid, la différence de température entre le
jour et la nuit peut entraîner, notamment chez les jeunes enfants, des infections
pulmonaires que I'on ne peut pas forcément soigner, faute de place dans les hôpitaux
(envahis par les premières victimes du raz de marée) et de médicaments.

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Enfin, I'interruption de campagnes de vaccination contre la rougeole, par exemple, à

cause de I'engorgement des hôpitaux, pourrait relancer des épidémies particulièrement

meurtrières dans ces pays.

Fabrice Nicot, Pourquoi un tel roz de marée? -, Science & Vie Junio[ n" 1.85, février 2005, p. 74 à t7

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La science des tsunamis

Malgré les immenses dégôts qu'ils peuvent couser, les tsunømis sont difficilement détectobles
lorsqu'ils ovoncent dans l'océan. Des copteurs océaniques y parviennent quand même
quelques fois.

Même si tu étais tout jeune (ou peut-être pas encore né), tu as peut-être entendu parler
du grand tsunami du 26 décembre 2004, qui a provoqué d'immenses dégâts tout autour

de l'océan lndien et coûté la vie à un quart de millions de personnes. Les immenses

vagues d'une trentaine de mètres de haut qui ont dévasté des régions entières étaient

le résultat d'un séisme sous-marin; elles s'étaient propagées du lieu du séisme dans

toutes les directions, jusqu'aux côtes. Mais qu'en est-il des équipages des navires qui
sillonnaient les eaux ce jour-là ? lls ont tous été épargnés : aucun d'entre eux n'a même
ressenti le raz-de-marée !

Un tsunami, du japonais tsu (portl et nami(vague), pour ( la grande vague qui déferle

dans le port >, résulte d'un puissant mouvement de masse dans un océan :

effondrement soudain de sédiments marins, impact d'une météorite, explosion

volcanique sous-marine, ou, plus fréquemment, séisme important en mer. Cette grosse
perturbation verticale engendre une ou plusieurs vagues qui se propagent dans toutes

les directions à une vitesse allant de 500 à plus de 800 km/h. Mais tant qu'elles se

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déplacent dans une eau de profondeurconstante, cesvaguesfont moins d'un mètre, et

leur longueur d'onde, c'est-à-dire la distance qui sépare deux crêtes, peut facilement

dépasser L00 km. Le tsunamipasse donc facilement sous les bateaux, sans aucun effet.

Mais lorsqu'elles approchent des côtes, le fond < remonte > et ralentit la partie avant

du tsunomi plus rapidement que sa queue. La vague se contracte et prend de la hauteur

Voilà la ( vague dans le port )), un mur d'eau de plusieurs millions de tonnes qui pénètre

dans les terres sur un ou deux kilomètres, balayant tout sur son passage.

La seule issue est de s'éloigner du rivage lorsqu'arrive le monstre. Mais encore faut-il
prédire sa venue. Ce qui est très difficile en raison de la discrétion de la vague au large.

Basé près d'Honolulu, dans les îles hawaïennes,le Pocific Tsunomi Warning

Center surveille constamment l'Océan Pacifique afin de détecter ces raz-de-marée dès

leur formation. Des centaines de sismographes sont déployés dans le fond du Pacifique

et des bouées de mesure envoient constamment leurs données au quartier général.

Lorsqu'on détecte un séisme important et qu'on croit repérer une vague de grande

longueur d'onde, l'alerte est lancée. Tous les pays qui entourent le Pacifique mettent

alors en place leurs propres mesures de sécurité.

L'océan lndien était malheureusement dépourvu d'un tel système de détection en 2004

La catastrophe du 26 décembre aura au moins eu pour effet d'amorcer l'installation de

capteurs là aussi.

Québec Science

https://www.quebecscience.qc.co/74-77-ans/encyclola-science-des-tsunomis/

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Le phénomène des tsunamis

Définition

Un tsunami est provoqué par un séisme sous-marin, d'une magnitude d'au moins 6,5. À

partir d'une magnitude 8, le tsunami généré peut être dévastateur, en fonction du relief

à I'approche des côtes, de la marée, de la période des vagues...

Formation des tsunamis

Dans la majorité des cas, les tsunamis sont la conséquence de séismes sous-marins ou

côtiers.

Qu'est-ce qu'un séisme ?

L'écorce terrestre n'est pas homogène. Elle est constituée d'une douzaine de plaques

épaisses d'une centaine de kilomètres. Ces plaques se déplacent de quelques

centimètres par an en se frottant les unes contre les autres. C'est ce mouvement, appelé

tectonique des plaques, qui donne lieu à la dérive des continents. Ces déplacements
provoquent la déformation de la croûte terrestre et l'accumulation de tensions dans la

roche dont la libération provoque des séismes. Un séisme est la libération brutale de ces

contraintes en une rupture brusque du terrain (de quelques millimètres à plusieurs

dizaines de mètres) le long d'une faille. Ce déplacement s'accompagne de vibrations

appelées ondes sismiques. Dans le cas du séisme de Sumatra de 2004, à l'origine du

tsunami dévastateur, c'est une faille de plus de L 200 km de long qui a rompu.

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En mesurant les amplitudes des ondes sismiques, les sismologues déterminent l'énergie
libérée lors de la secousse ou la magnitude du séisme. La plus grande valeur de

magnitude connue à ce jour correspond au séisme du Chili de 1960, dont la magnitude

est estimée à 9,5.

La magnitude est une échelle logarithmique : le passage d'une magnitude M à

une magnitude M+L correspond à une énergie sismique libérée 30 fois

supérieure.

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L0
Qu'est-ce qu'un tsunami ?

Un séisme sous-marin ou côtier se produisant à faible profondeur (moins de 50 km de

profondeur) et possédant une magnitude d'au moins 6,5 est susceptible de créer un

tsunami. L'amplitude du tsunami généré augmente avec la magnitude du séisme. À


partir d'une magnitude 8, le séisme peut générer un tsunami potentiellement

dévastateur au niveau d'une mer ou d'un bassin océanique. Les béismes dont la

magnitude dépasse 8,7 comme celui du Japon du 11 mars 2011 et celui de Sumatra du

26 décembre 2OO4 (9,2) induisent des tsunamis majeurs qui provoquent des inondations

le long des côtes de tout le bassin océanique concerné.

Le mouvement brusque du fond de la mer dû au séisme provoque une déformation de

la surface de l'eau. Le retour à l'équilibre, sous l'effet de la force de gravité, engendre


une propagation d'ondes dans l'océan. La longueur d'onde caractéristique de ces vagues

(distance de crête à crête) peut atteindre une dimension colossale de plusieurs dizaines

à quelques centaines de km, pour une hauteur au large dépassant exceptionnellement

plusieurs dizaines de cm.

Ces ondes traversent les océans en perdant peu d'énergie. Elles subissent des

accélérations et décélérations en fonction de la profondeur du fond marin. En haute

mer, elles se déplacent à des vitesses variant de 500 à 1 000 km/h. Toutefois, près des

côtes, la profondeur d'eau diminuant, leur vitesse diminue jusqu'à quelques dizaines de

km/h. L'énergie se conservant et la longueur d'onde diminuant, la hauteur de celles-ci


augmente : une vague de moins d'un mètre de hauteur au large peut ainsi grandir pour

atteindre plus d'une dizaine de mètres de hauteur sur la ligne du rivage.

Un tsunami est constitué de plusieurs vagues qui vont inonder le littoral en général

toutes les 10 à 30 minutes, pendant parfois plusieurs heures. La premièrevague n'est

souvent pas la plus importante. Une chute rapide du niveau de la mer ou le retrait
rapide de la mer sont des signes naturels avant-coureurs de l'arrivée imminente de

vagues de tsunami.

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Conséquences des tsunamis

Lorsque le tsunami arrive près des côtes, la longueur d'onde de chaque vague diminue

fortement mais dépasse encore plusieurs kilomètres. En conséquence, dès qu'ily a

inondation, le volume d'eau qui déborde et inonde le littoral est très important, même si

la hauteur du tsunami ne dépasse pas quelques dizaines de centimètres. En cas


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d'inondation modérée, la montée rapide des eaux peut emporter des personnes situées

en bord de mer ainsi que de nombreux objets qui peuvent être dangereux. Lorsque leur

hauteur dépasse plusieurs mètres, les tsunamis inondent en détruisant tout sur leur
passage, y compris la plupart des bâtiments.

Effets des tsunamis

Lorsqu'un tsunami atteint la côte, il peut se manifester sous diverses formes selon la

taille et la période des vagues, et également selon le relief sous-marin situé à proximité
du rivage et la forme du littoral, ainsí que l'état de la marée et d'autres facteurs.

Dans certains cas, le tsunami peut se manifester en une inondation relativement


anodine des zones côtières basses, submergeant les terres comme une marée qui

monte rapidement. À d'autres endroits, comme très souvent dans des rivières ou

certains lagons, il peut déferler comme un mascaret -vagues d'eau turbulente très

destructrice. Des courants forts et inhabituels accompagnent souvent les tsunamis dans
les ports, les estuaires et le long des plages, même ceux de faible amplitude.

Dans la plupart des cas, la première vague est précédée d'une baisse rapide du niveau

de la mer, ce qui fait reculer la ligne de rivage, parfois jusqu'à une très grande distance

de l'ordre du kilomètre. Ce phénomène de recul rapide de la mer est une indication de

l'arrivée imminente de vagues de tsunami.

L2
Dommages provoqués par des tsunamis

Les dégâts causés par les tsunamis sont le résultat direct de plusieurs facteurs :

l'inondation, l'impact des vagues sur les constructions et autres structures (impact qui

dépend au premier ordre de la hauteur des vagues), le reflux rapide de la mer et

l'érosion.

Les dégâts causés directement par les tsunamis peuvent être sommairement classés
dans six catégories, classées par ordre de fréquence :

L. Bateaux emportés, endommagés ou détruits;

2. lnstallations maritimes et portuaires endommagées ou détruites;

3. Autres dégâts et pertes matériels dans les ports ou le long de la côte;

4. Morts et blessés;

5. Maisons détruites, partiellement détruites ou inondées;


\
6. Dommages sur des infrastructures publiques, chemins de fer, routes, centrales

électriques, installations de distribution d'eau, etc.

Les tsunamis peuvent également provoquer les dégåts indirects ci-après :

1. Dégâts occasionnés par l'incendie de bateaux, maisons, réservoirs de pétrole,

stations d'essence et autres installations;

2. Pollution de l'environnement par des matériaux, du pétrole ou d'autres

substances à la dérive.

CENALT (Centre d'alerte aux tsunamis)


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