TD 2 Principes Comptables Exercices Corrigés

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 12

TD 2 : Axiomes, postulats et principes directeurs comptables

Questions de compréhension

1) La convention de prudence implique que les produits ne doivent être


comptabilisés que lorsqu’ils sont encaissés (vrai ou faux). Expliquer.

Faux (sinon, on parlerait de comptabilité de trésorerie) Les produits


doivent êtres comptabilisés à partir de la date de réalisation et non
d’encaissement.

2) En période de forte inflation, quel problème comptable fondamental évoque la


méthode de valorisation au coût historique ?

Le niveau d’inflation dans un pays affecte essentiellement les


méthodes d’évaluation.
Les pays qui enregistrent des taux d’inflation élevés, comme ceux de
l’Amérique du Sud, ont tendance à adopter des méthodes de
réévaluation d’actifs.
A l’inverse, l’évaluation au coût historique est la règle dans les pays
où l’inflation est faible.
3) Quelles est l’utilité des conventions et principes comptables ?

Les conventions (ou principes comptables) sont obligatoires parce


qu’elles permettent de rendre homogène la comptabilité.
Le format des bilans et comptes annuels est normalement le
même pour toutes les entreprises.
Ils permettent de créer un standard pour la communication
financière des entreprises.
Ce sont les mêmes principes qui sont appliqués chez les artisans que
dans les multinationales.
Les principes comptables sont assez stables, c’est-à-dire qu’ils sont
rarement modifiés.
Exercice 1: La détermination des principes comptables généralement reconnus

Voici six situations devant être analysées selon les postulats et les principes
comptables.
Mr Rezgui possède un dépanneur dont il est le seul propriétaire, qu’il exploite
sous la raison sociale « Le Dépanneur du coin ».
1) Mr Rezgui, a effectué un placement en obligations avec les sommes
excédentaires du commerce.
À la fin de l’exercice, il doit comptabiliser des produits d’intérêts et des intérêts à
recevoir.

1
Périodicité et rattachement des charges aux produits
2) Avec le consentement de Mr Rezqui, sa femme a retiré 450 D du tiroir-caisse
pour s’acheter un tailleur.
Mr Rezgui devra inscrire un retrait dans ses états financiers.
Entité
3) « Le Dépanneur du coin » a acquis un camion pour la livraison.
Mr Rezgui ne peut comptabiliser le prix du camion comme charge de l’exercice,
mais il doit répartir ce coût sur la durée de vie utile du véhicule.
Coût historique – Principe de rattachement des charges aux produits
4) Certaines évaluations doivent parfois être effectuées par le comptable afin de
préparer les états financiers. Ces évaluations relèvent de son jugement, mais
elles doivent en fait être telles que différents comptables arriveraient
sensiblement aux mêmes conclusions.
Importance relative – Permanence des méthodes - Objectivité
5) Les états financiers doivent être accompagnés de notes et de tableaux, afin de
fournir aux utilisateurs une information suffisante pour qu’ils puissent prendre
des décisions éclairées.
Information complète
6) Mr Rezgui a acquis un terrain de 5 000 m2. Ce terrain doit apparaître au bilan
à son coût d’achat, soit 150000 D.
Six mois après son acquisition, Mr Rezgui reçoit une offre de 300000 D pour son
terrain, mais il décide de ne pas s’en départir. Cependant, les sommes inscrites
aux livres comptables ne sont pas modifiées.
Coût historique - Prudence
Travail à faire : Dans chaque situation, préciser le postulat, le principe ou la
contrainte relative à l’information financière qui s’applique.

Exercice 2 : Le respect des principes comptables généralement reconnus

Voici trois situations devant être analysées selon les postulats et les principes
comptables.
Situation 2 : Lotfi Salhi, qui est l’unique propriétaire de la « Ferronnerie Salhi »,
a acheté une voiture neuve à sa femme comme cadeau d’anniversaire. Le
véhicule a été comptabilisé dans les livres de l’entreprise, et Lotfi Salhi affirme
que c’est la bonne façon de procéder, puisqu’il est le seul propriétaire et que tous
les profits lui appartiennent.
Opération incorrecte
Selon le principe de l’entité, chaque Ese ou organisation non-marchande est
considérée comme une entité distincte de ses propriétaires, membres ou
partenaires économiques.
Ce principe suppose une nette séparation entre le patrimoine de l’Ese et celui de
ses propriétaires.

2
Ce sont les transactions de l’Ese et non celles de ses propriétaires qui sont prises
en compte dans les EF.
Situation 3 : La société « ID concept » possède un terrain à Bizerte, près de la
corniche. D’après Ahmed Frej, le directeur de cette société, ce terrain, payé
100000 D, vaut aujourd’hui 350 000 D. C’est pour cette raison que Ahmed Frej a
demandé à son comptable d’en changer la valeur pour la préparation des états
financiers.
Situation incorrecte
Coût historique – Principe de prudence
Selon le principe du coût historique (utilisé lors de l’enregistrement initial des opérations),
la meilleure façon de comptabiliser les éléments d’actif ou de passif est de le faire à la
valeur d’acquisition, et sans tenir compte de la valeur marchande (juste valeur) du bien
acheté ou produit.

Le principe de prudence oblige le comptable, dans les situations d’incertitude, à procéder


à des estimations prudentes et à choisir des méthodes comptables qui feront en sorte
que les actifs et les bénéfices ne seront pas surévalués.

Ainsi selon ce principe, la situation financière d’une Ese ne peut pas être présentée
d’une façon plus favorable qu’elle ne l’est en réalité.
les événements favorables ne sont généralement pris en compte que lorsqu’ils ont
effectivement lieu.
les faits comptables défavorables doivent être pris en charge dès qu’ils sont probables.
Le traitement proposé est incorrect, et le terrain devrait être maintenu à son coût
historique.

Situation 4 : Afin d’atteindre une plus grande précision dans ses états
financiers, Mohamed Marouani, PDG d’une société de fabrication de meubles,
demande à son comptable de capitaliser l’achat d’une perceuse électrique de
100 D et de l’amortir sur 10 années.
Coût historique – Rattachement des charges aux produits
La perceuse électrique est considérée comme un matériel outillage pour la société et
devrait être comptabilisée parmi les immobilisations, même si sa valeur apparaît
négligeable.

La législation tunisienne autorise toutefois l’amortissement massif des immobilisations, si


elles ont une valeur inférieure à 500 D.

Travail à faire : Pour chacune des 3 situations ci-dessus, indiquer si la


démarche du propriétaire d’entreprise est adéquate ou non et préciser quel est le
postulat, le principe ou la contrainte relative à l’information comptable qui est en
cause. Justifiez votre décision.

Exercice 3

Voici quelques opérations survenues au cours de l’exercice arrêté le 31 décembre 2019 pour la
société « SCL ». Dans son bilan préliminaire, le total de l’actif est de 2.000.000 D, le bénéfice net, de
500.000 D, et le passif, de 1.000.000 D.

3
1/ Au titre de sa première année d’activité, la société « SCL » a dégagé une perte importante. Le PDG
estime qu’il convient de capitaliser la perte d’exploitation à titre de frais de démarrage, à amortir sur
8 ans. Il prétend que les bureaux régionaux d’autres entreprises du même secteur subissent
généralement une perte durant la première année d’activité qu’elles capitalisent.

Généralement une pratique comptable consacrée dans une branche d’activité


donne une importante crédibilité à la pratique usitée.
Néanmoins s’il s’avère qu’une telle pratique n’est pas conforme aux principes
comptables fondamentaux, elle ne peut être considérée comme un PCGA.
Dans le présent cas, la capitalisation des pertes dégagées au cours de la première
année d’activité heurte les conventions de :
1. Prudence puisqu’elle reporte sur les exercices futurs des pertes de
l’exercice
2. Séparation des exercices et de rattachement des charges aux produits
puisque la perte dégagée concerne essentiellement l’exercice en cours et
ne devrait pas être rattachée aux exercices ultérieurs
2/ En sortant de l’immeuble de la société « SCL », Monsieur « Ahmed », l’un des clients importants, a
glissé dans l’escalier et s’est blessé à la jambe. Il a immédiatement entamé des poursuites contre la
société, en invoquant des lésions physiques permanentes, et réclame une indemnisation de 20.000
D. La cause n’a pas encore été entendue par les tribunaux. Le PDG estime qu’il convient de débiter
un compte spécial de perte et de créditer un compte de passif.

-La cause n’est pas encore entendue par les tribunaux. Par ailleurs, la société
ne peut être responsable de cette lésion physique au client (c’est de la faute du
client et non pas celle de la société)
-D’autre part et même si la société est responsable de cette lésion, le dirigeant ne
doit pas débiter un compte spécial de perte et créditer un compte de passif
 mais plutôt constater une provision pour le montant de l’indemnité qu’elle
estime devoir payée après consultation des avocats chargés de l’affaire.
68 Dot. aux x
comptes de
1511 provisions Provisions pour litiges x

3/ Le PDG a été étonné de constater que la facture d’assurance parvenue durant le mois de
décembre n’a pas été constatée parmi les charges de l’exercice, mais figure plutôt à l’actif. Cette
facture couvre la période allant du 1/1/19 jusqu’au 31/12/19.

Traitement correct.
La régularisation active (montant déjà payé) fait que le montant figure à l’actif.

4
Ce traitement répond aux conventions suivantes :
a. Convention de rattachement des charges aux produits
b. Convention de séparation des exercices

4/La société « SCL » a un placement dans le capital de la Société Ingénierie Informatique « SII » au
taux de 20%. D’après les informations provisoires qu’a pu obtenir le service comptabilité de la
société SII, cette dernière compte réaliser un résultat bénéficiaire de 100.000 D. Le comptable de «
SCL » a enregistré un produit de 20.000 D comme dividendes à recevoir.

En application de la convention de réalisation de revenu, il n’y a lieu de


constater les dividendes qu’au moment de la décision de l’assemblée générale
qui statue sur la répartition du résultat de la société SII
5/ Les Produits de la société « SCL » sont garantis 2 ans. D’après l’expérience de la société et ses
statistiques, 2% des produits vendus tombent en panne pendant la période de garantie et font
l’objet d’un retour ou de réparation sous garantie. Dans ses états financiers, la société « SCL » a
comptabilisé une provision pour garantie de 2% sur l’ensemble de ses ventes de 2019.
- Importance relative : Les coûts de garantie sont estimés sur la base de
l’expérience passée (généralement ils s’élèvent à 5% des produits vendus).
Ce pourcentage doit donc être considéré comme significatif. Il convient à ce titre
de constituer une provision pour refléter une image fidèle de la situation de
l’entreprise.

- La fiabilité/objectivité : Dans la mesure où le pourcentage de 5% est calculé


sur la base de l’expérience passée, l’évaluation (information comptable) peut être
considérée comme fiable.

- La prudence : en constituant une provision pour garantie, l’entreprise tient


compte d’un risque de perte inhérent à son activité, conformément au principe de
prudence.

- Le rattachement des charges aux produits : L’entreprise constate les coûts


de garantie (relatives aux ventes) sur la même période que les ventes auxquelles
ils sont liés.

Travail à faire :
1/ Rédiger un rapport à l’intention du PDG de la société « SCL » concernant l’application des
conventions comptables par son comptable dans les situations mentionnées ci-dessus.

2/ Selon vous, en quoi le choix des principes comptables a une influence sur le système d’évaluation
des performances du PDG, et des dirigeants de manière générale ?

L’évaluation des performances des dirigeants s’appuie principalement sur les


résultats de l’entreprise et l’évolution de sa situation financière.
La mesure des éléments des états financiers (bilan et résultat) repose sur les
principes comptables retenus par l’entreprise dans le cadre de ses politiques
comptables.

5
Ces principes retenus ont sans doute un impact sur la mesure des résultats de
l’entreprise. Ils ont ainsi une influence directe sur l’évaluation des performances
des dirigeants
Exercice 4

1/ La société « SANTE + » évalue depuis longtemps sa provision pour créances irrécouvrables à 2 %


des ventes nettes. Comme cette somme est insuffisante pour couvrir les créances jugées
irrécouvrables, le comptable décide d’évaluer la provision pour créances irrécouvrables à 3 % des
comptes Clients.
Il ne s’agit pas ici d’un changement de méthode (qui déroge à la convention de permanence des
méthodes) mais plutôt une révision d’estimation pour répondre mieux à la réalité économique (et à la
qualité de fiabilité et aussi pertinence), toutefois il y a lieu et d’après le principe d’objectivité de
prévoir les éléments de preuves suffisants pour justifier cette modification (expérience et faits passés
dans des cas similaires).

2/ La société « SANTE + » possède un terrain à Mahdia, près de la corniche. D’après Monsieur


Dhafer, ce terrain, payé 120 MD, vaut aujourd’hui 400 MD. C’est pour cette raison que Monsieur
Dhafer a demandé à son comptable d’en changer la valeur pour la préparation des états financiers.

Situation incorrecte
Coût historique – Principe de prudence
Selon le principe du coût historique (utilisé lors de l’enregistrement initial des opérations),
la meilleure façon de comptabiliser les éléments d’actif ou de passif est de le faire à la
valeur d’acquisition, et sans tenir compte de la valeur marchande du bien acheté ou
produit.

Le principe de prudence oblige le comptable, dans les situations d’incertitude, à procéder


à des estimations prudentes et à choisir des méthodes comptables qui feront en sorte
que les actifs et les bénéfices ne seront pas surévalués.

Ainsi selon ce principe, la situation financière d’une Ese ne peut pas être présentée
d’une façon plus favorable qu’elle ne l’est en réalité.
les événements favorables ne sont généralement pris en compte que lorsqu’ils ont
effectivement lieu.
les faits comptables défavorables doivent être pris en charge dès qu’ils sont probables.
Le traitement proposé est incorrect, et le terrain devrait être maintenu à son coût
historique.

3/ Afin d’atteindre une plus grande précision dans ses états financiers, Monsieur Dhafer demande à
son comptable de capitaliser l’achat d’une étiqueteuse de 200 D et de l’amortir sur 10 années.
Importance relative
− Les états financiers doivent révéler toutes les opérations dont l’importance peut
affecter les évaluations et les décisions des lecteurs des états financiers;
− Théoriquement, il y aurait lieu de capitaliser (inscrire à l’actif) de tels biens parce
qu’ils serviront à l’entreprise pour plusieurs exercices;
− En pratique, le coût de 200 est si minime que le principe de l’importance relative
permet d’imputer ce montant directement en charges à l’état des résultats.

6
4/ N'ayant pas une connaissance raisonnable de la comptabilité, Monsieur Dhafer a exigé de son
comptable, la présentation de notes aux états financiers bien détaillées, comportant chacune un
paragraphe narratif afin d'être bien comprise.
Intelligibilité

L’information contenue dans les EF doit être compréhensible pour l’utilisateur qui a une bonne
connaissance des activités de l’Ese et de la comptabilité.

Le cadre suppose, au départ, que les utilisateurs de l’information comptable ont une compréhension
suffisante des activités économiques de l’Ese, qu’ils ont une connaissance minimale de la
comptabilité et une volonté d’étudier l’information d’une façon raisonnablement diligente.

Il est ainsi inutile de rédiger des paragraphes explicatifs pour chaque poste des états financiers. Le
fait de donner trop de détails nuira au contraire à leur compréhension.

L’information financière doit être explicite, claire et concise et à la portée des utilisateurs.

Les notes devront comporter simplement les détails nécessaires à une compréhension adéquate de
certains faits particuliers.

Exercice 5

Voici 14 énoncés portant sur les postulats, principes et qualités de l’information


comptable.
a) Fahd Chaouachi possède une petite entreprise personnelle, l’« Épicerie
Chaouachi ». Avant de partir en vacances, il a retiré une somme de 500 D du
tiroir-caisse de l’épicerie. Il devra donc inscrire, dans ses registres comptables,
un retrait du propriétaire.
L’entité

b) Cette qualité de l’information financière permet aux analystes d’utiliser les


états financiers des cinq dernières années d’une entreprise pour en évaluer
l’évolution et la rentabilité.
La comparabilité

c) En 2019, la société « Laplante et fils » a acquis un terrain de 10 000 m2 dans


l’est de la ville de Tunis afin d’y ériger plus tard un bâtiment pour fabriquer ses
produits. Ce terrain a coûté 150 000 D. Au bilan de la société, on trouvera le
terrain à son coût de 150 000 D et non à 10 000 m2.
L’unité monétaire

d) Pour aider les actionnaires de l’entreprise à juger de la valeur de leur


investissement, le président de la société « DLR » décide de publier des états
financiers trimestriels.
La pertinence

e) Au moment de la vérification des livres de la société « Transitun », l’auditeur


suggère au comptable d’analyser les comptes Clients afin d’évaluer si cet actif
n’a pas subi une perte de valeur.
La prudence

7
f) « Tout confort » est une entreprise de fabrication de chaussures appartenant à
Sandra Zermedini. À la fin de chaque exercice financier, il y a toujours un stock
de souliers dont la fabrication n’est que partiellement achevée ; ce stock est
inscrit au bilan sous la rubrique Stock de produits en cours.
La continuité de l’exploitation

g) Les dirigeants d’une entreprise ne veulent pas indiquer aux états financiers
qu’ils font l’objet de poursuites, pour ne pas nuire à l’image de l’entreprise.
L’auditeur n’est pas d’accord avec cette attitude.
La neutralité

h) Au début de l’année 2019, la société « Laplante et fils » (c) a reçu une offre de
300000 D pour l’achat de son terrain, offre qu’elle a refusée. Au 30 juin 2019, à
la fin de l’exercice financier, on constate que, dans le bilan de la société, le
terrain est toujours évalué à 150000 D, bien que sa valeur marchande ait
considérablement augmenté.
Le coût historique

i) Cette année, la société « Prévifab » a acquis un immeuble ; elle ne peut


imputer le coût de cet actif à l’exercice, mais elle doit le répartir sur sa durée de
vie utile.
Le principe du rattachement des charges aux produits

j) Cette qualité permet aux actionnaires de se fier à l’information contenue dans


les états financiers.
La fiabilité

k) Une entreprise qui évaluait son stock de marchandises selon la méthode de


LIFO prévoit, au mois d’août, que le bénéfice de l’exercice sera très élevé et
qu’elle aura ainsi beaucoup d’impôts à payer. Pour pallier cette situation, le
propriétaire demande au comptable de changer sa méthode d’évaluation des
stocks et d’utiliser dorénavant la méthode du coût moyen pondéré.
La permanence des méthodes

l) Le 12 novembre 2019, une entreprise procédera à une importante émission


d’actions ordinaires. Celle-ci aura pour effet de doubler le nombre d’actions en
circulation. Le vérificateur demande que cette information soit présentée dans
les notes aux états financiers du 30 septembre 2019.
L’information complète

m) Farid Mhedbi, comptable chez « Sécuro Plus »., n’est pas inquiet au moment
de l’arrivée des auditeurs, car il sait que tous les enregistrements comptables
sont appuyés par des documents pertinents.
La vérifiabilité

n) Les entreprises sont généralement créées pour plus d’une année. Cependant,
chaque année, elles doivent présenter des états financiers qui incluent leur juste
part de produits et de charges.
Périodicité = L’indépendance des exercices

8
Travail à faire : À chacun des énoncés ci-dessus, associer un seul des éléments
qui suivent. • L’unité monétaire • Le principe du rattachement des charges aux
produits • L’entité • Le coût historique • La fiabilité • La vérifiabilité • La
pertinence • La neutralité • L’information complète • La prudence • La continuité
de l’exploitation • L’indépendance des exercices • La permanence des méthodes
• La comparabilité
Exercice 6

La société « DARBI » (sarl) est spécialisée dans la fabrication des bicyclettes, à la


fin de l'année 2019, le gérant de la société demande votre avis sur certaines
opérations :
1/ l’entreprise procède, à des importations de composantes des USA. Elle a une
dette comptabilisée pour 150 000 dinars. Lors de la clôture le dinar tunisien
s’échange contre 2.2 US dollars, alors qu’il s’échangeait contre 2 lors de
l’enregistrement de la dette. Le comptable doit-il enregistrer une provision pour
risques de change ? Et pourquoi ?

PAS DE PROVISION
En application de la convention de l’unité monétaire, il y’a lieu de
constater les écritures comptables en dinars tunisien à la date de transaction.
Les biens acquis ou vendus en devises étrangères ainsi que les dettes et
créances correspondantes sont comptabilisés au cours de change du jour de la
date de l'opération.
Par dérogation à la convention du coût historique, les créances et les
dettes courantes non réglées à la date de clôture sont converties selon le taux de
change à la date de clôture.
La différence entre le cours historique et le cours de clôture constitue une charge
ou un produit financier.

DEBIT PERTE DE CHANGE 15 000


CREDIT FOURNISSEURS 15 000
En application de la convention de prudence, il y’a lieu de constater une
perte de change qui est la différence entre le cours de change à la date de
transaction et celui du 31/12/2017
2ème réponse : En application de la définition des pertes, il s'agit d'une
diminution des capitaux propres résultant d'une activité périphérique. Ils sont
pris en compte puisque l'augmentation des passifs est très probable
2/ le 31 décembre 2019, la société « DARBI » a été informée que la marchandise
achetée est au bord du navire pour être transportée vers le port de rades.
Selon les clauses du contrat, le mode de livraison prévu est le FOB qui prévoit
que le vendeur est responsable de la marchandise jusqu’à sa livraison à bord du
navire. Une fois la marchandise à bord, l’acheteur prend le relais et se tient
responsable de l’acheminement de la marchandise jusqu’à destination finale. Il
est aussi responsable du choix de la compagnie, du déchargement, des
documents nécessaires aux douanes à l’import.
On vous demande, s'il y'a lieu de comptabiliser, dans les comptes de « DARBI »,
la marchandise en tant qu'actif (stock) ou non, en justifiant votre réponse.

9
Selon le mode de livraison, la marchadise est sous contrôle de la société dès
que la marchandise soit sur le bord de navire (fait générateur de la transaction).
Cette marchandise constitue donc des ressources économiques obtenues à
même d' (1) engendrer des avantages économiques futurs au bénéfice de la
société « DARBI » et elle a un potentiel de générer des liquidités (transformation
en produits finis et la vente).
Si la société est en (2) mesure de déterminer le coût d'une façon fiable, elle la
comptabilise en tant que stock, et à défaut aucune constatation comptable.

3/ La société « DARBI » a acheté en 2018, 1000 actions cotées à la BVMT pour


placer ses excédents de trésorerie, à un prix de 10 D (l’action). Ces actions
peuvent être facilement liquidées sur le marché financier. La société « DARBI »
compte vendre ces actions au début de l’exercice 2020. Le cours moyen de ces
actions au mois de décembre 2019 est de 12 D.
La société « DARBI » doit-elle enregistrer des écritures au 31/12/19 ? Si oui
lesquelles ?
Oui, le gain latent devrait être constaté en comptabilité.
Ces actions cotées sont considérées comme très liquides, il y a lieu donc de
constater le gain. Il s’agit d’une dérogation au principe de prudence et du coût
historique.
52 Placements 1000
courants
754 Revenus des VM de P 1000
9/11

4/La direction de la société « DARBI » a transmis au service comptabilité un état


résumant les taux de provision pour dépréciation des comptes clients à appliquer
aux soldes clients selon leurs anciennetés. Ces taux ont été fixés selon
l’expérience passée de la société.
Le comptable n’a pas pris ce document comme pièce justificative étant donné
que c’est un document interne à la société et ne peut pas servir de base pour la
comptabilisation des dites provisions.
En application de la convention de l’objectivité : « ….Quand des documents
probants concernant ces transactions n'existent pas, ou ne peuvent pas exister,
les bases d'estimations retenues doivent être fournies pour permettre la
vérification et l'appréciation des méthodes préconisées. Dans ce cas, il convient
de produire les éléments facilitant la conviction et par conséquent l'évaluation
objective des faits »
Il y a lieu donc de considérer cet état comme pièce justificative qui servira de
base pour la constatation des provisions.
Dans une moindre mesure, la convention de prudence est également invoquée à
ce niveau : puisque le principe même des provisions est de rester prudent par
rapport à certains risques et pertes latentes… estimés sur la base de l’expérience
passée

10
5/Lors de la préparation des états financiers, le comptable a estimé qu’il y a lieu
d’annexer à chaque rubrique des dits états, des notes explicatives, et ce, quel
que soit le montant.
En application de la convention de l'importance relative « Les états financiers
doivent révéler tous les éléments dont l'importance peut affecter les
appréciations ou les décisions »
Il y a lieu donc d’éliminer les notes dont les montants ne sont pas significatifs
6/La société « DARBI » a acquis le 8 décembre 2019 un matériel industriel auprès
d’un fournisseur italien. Après son installation et sa mise en marche, la société a
réglé une somme, de 1500 D, relative aux frais de séjour du responsable
commercial de la société italienne et ce dans le but de maintenir de bonnes
relations d’affaires avec le fournisseur. Le comptable de la société a comptabilisé
ce montant dans le coût d’acquisition du matériel industriel.
En application de la convention du coût historique, cette dépense ne doit pas
être capitalisée dans le cout du matériel et industriel et doit être constaté en
charge parmi les dépenses de « frais de mission et de réception »

Le fait que cette dépense intervient après l’installation et la mise en marche


l’exclut également de la possibilité de la capitaliser

7/Le 12 décembre 2019, la société « DARBI » a livré à son client de la république


du Yémen une marchandise pour une valeur de 300 000 dinars. Le coût de
production de cette marchandise est de 200000 D.
Etant donné l’état de guerre que connait le Yémen, il y a eu une interdiction qui
empêche le client de transférer le montant de la marchandise à la société
« DARBI ».
Le comptable de la société a constaté le revenu pour un montant de 300000 D et
une provision pour dépréciation du compte client pour le même montant.
Les conventions applicables :

- Convention de périodicité : chaque exercice doit supporter ses charges et ses


produits
- Convention de réalisation de revenu : la condition qui fait défaut est la
suivante « les produits bénéficieront à l’entreprise étant donné l’existence d’une
interdiction de paiement ». D’où, aucune constatation de revenu et on doit
reporter sa comptabilisation lorsque cette interdiction sera levée.
- En application de la convention de rattachement de charges aux produits
on ne doit pas constaté la variation de stock (pas de constatation de charges) et
il y aura juste un reclassement du compte stock « Stock détenus chez les
tiers ».

8/La société « DARBI » a un placement dans le capital de la Société Ingénierie


Informatique « SII » au taux de 20%. D’après les informations provisoires qu’a pu
obtenir le service comptabilité de la société SII, cette dernière compte réaliser un
résultat bénéficiaire de 400 000 dinars. Le comptable de « DARBI » a enregistré
un produit de 80000 dinars comme dividendes à recevoir.

11
En application de la convention de réalisation de revenu, il n’y a lieu de
constater les dividendes qu’au moment de la décision de l’assemblée générale
qui statue sur la répartition du résultat de la société SII
9/Dans la mesure où la société « DARBI » opère dans plusieurs pays, le directeur
vient d’installer un nouveau système d’information permettant une meilleure
répartition des charges, y compris les frais généraux par activités. Ce système
est donc capable de produire une analyse des charges par fonction, qui répond
parfaitement à une présentation de l’état de résultat selon le modèle de
référence. Cette nouvelle analyse n’est pas disponible pour les années
antérieures.
Quelle est la meilleure présentation à retenir par la société « DARBI » ? Expliquez
votre position, en vous référant au cadre conceptuel.
Les informations pour la période en cours doivent être présentées sur la base de l’ancien
système d’analyse pour préserver la comparabilité.

Cependant des informations additionnelles concernant la nouvelle analyse disponible


peuvent être incluses dans les EF si elles apportent des informations supplémentaires
(Convention de l’information complète).

La nouvelle analyse (et donc présentation) peut être adoptée à partir de la période
suivante.

10/ Les bicyclettes de la société « DARBI » sont garantis 2 ans. D’après


l’expérience de la société et ses statistiques, 6% des produits vendus tombent en
panne pendant la période de garantie et font l’objet d’un retour ou de réparation
sous garantie. Dans ses états financiers, la société « DARBI » a comptabilisé une
provision pour garantie de 5% sur l’ensemble de ses ventes de 2019.
Indiquez si ce traitement est correct, en faisant référence aux conventions
comptables citées par le cadre conceptuel tunisien.
- Importance relative : Les coûts de garantie sont estimés sur la base de
l’expérience passée (généralement ils s’élèvent à 5% des produits vendus).
Ce pourcentage doit donc être considéré comme significatif. Il convient à ce titre
de constituer une provision pour refléter une image fidèle de la situation de
l’entreprise.

- La fiabilité/objectivité : Dans la mesure où le pourcentage de 5% est calculé


sur la base de l’expérience passée, l’évaluation (information comptable) peut être
considérée comme fiable.

- La prudence : en constituant une provision pour garantie, l’entreprise tient


compte d’un risque de perte inhérent à son activité, conformément au principe de
prudence.

- Le rattachement des charges aux produits : L’entreprise constate les coûts


de garantie (relatives aux ventes) sur la même période que les ventes auxquelles
ils sont liés.

12

Vous aimerez peut-être aussi