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 Frédérique Célestin

 Dans Les indispensables du droit de la famille (2017), pages 165 Collection : Plein Droit

 Éditeur : Ellipses

La filiation est le lien de droit qui unit un individu à son père (filiation paternelle) et à sa mère (filiation
maternelle) ou à l’un des deux seulement. Toutefois, il n’est pas toujours possible d’établir la filiation vis-à-
vis des deux personnes. Ces empêchements à l’établissement de la filiation sont au nombre de cinq :
l’inceste absolu, l’existence d’une filiation préétablie, l’accouchement sous X, le placement d’un enfant en
vue d’une adoption plénière, l’absence de personnalité juridique.
L’article 310-2 du Code civil prohibe l’établissement de la filiation incestueuse envers l’autre parent
lorsqu’elle est déjà établie à l’égard de l’un deux. Il y a inceste absolu lorsqu’il existe un empêchement
absolu au mariage (tel que prévu par les articles 161 et suivant du Code civil).Cet empêchement à
l’établissement de la filiation maternelle est étudié dans la fiche relative à l’accouchement sous X.
La filiation légalement établie est un obstacle à l’établissement d’une nouvelle filiation. C’est pour cette
raison qu’il est nécessaire de contester une filiation avant d’en établir une nouvelle. Toutefois il peut exister
des « conflits de paternité ». C’est par exemple le cas où un homme reconnaît l’enfant d’une femme marié
avant la naissance de l’enfant. L’article 336-1 du Code civil permet de maintenir la présomption de paternité
et d’élever le conflit de paternité tel que prévu par l’article 336 du Code civil qui dispose que « la filiation
légalement établie peut être contestée par le ministère public si des indices tirés des actes eux-mêmes la
rendent invraisemblable ou en cas de fraude à la lo…

Page 197 : En général il s’agit des enfants dont la filiation est légalement établie et qui disposent d’une
possession d’état à l’égard de ses auteurs : c’est-à-dire l’enfant qui est né pendant le mariage et dont la
filiation est établie « par l’effet de la loi » ou de l’enfant né hors mariage dont la filiation est établie par la
reconnaissance volontaire paternelle ou maternelle.
Dans le cas où l’enfant est né dans le mariage : il faut pour contester cette filiation avoir recours à l’action
en contestation de la filiation prévue par l’article 333 alinéa 1 du Code civil.
Dans le cas où l’enfant a été reconnu : le père prétendu doit rapporter la preuve que « l’auteur de la
reconnaissance n’est pas le père de l’enfant » et ce n’est qu’ensuite qu’il pourra le reconnaître à son tour
(article 332 alinéa 2 du Code civil). La contestation de la filiation sera exclue si la possession d’état conforme
au titre a duré au moins 5 ans depuis la naissance ou le cas échéant la reconnaissance ultérieure de l’enfant
(art 333 alinéa 2 du Code civil). Elle constitue une fin de non-recevoir .C’est par exemple le cas lorsqu’une
possession d’état n’a jamais existé entre l’enfant et l’homme qu’un titre désigne comme étant son père.
Dans ce cas, toute personne intéressée est admise à contester la filiation : le père, la mère, le mari, l’auteur
de la reconnaissance, le père prétendu, les grands-parents, les héritiers d’une personne décédée qui se
prétendait être le parent, le ministère public et l’enfant lui-même…

 Couple, Filiation et Parenté aujourd'hui (Le droit face aux mutations de la famille et de la vie
privée)

 Par Irène Théry

 Année : 1998

 Pages : 478

 Collection : Hors collection

 Éditeur : Odile Jacob

Page 183 : La place de l’enfant dans sa famille est, à l’évidence, d’abord régie par le droit des personnes, et
en particulier les titres du Code civil relatifs à la filiation, l’adoption et l’autorité parentale. Cependant,
comment aborder l’enfant dans ses liens familiaux sans évoquer d’abord l’enfant lui-même ? On ne peut
ignorer que sont débattues aujourd’hui diverses propositions concernant un abaissement de l’âge de la
majorité pénale et un statut de prémajorité. De tels changements, s’ils venaient à voir le jour, modifieraient
profondément non seulement la situation personnelle de l’enfant, mais aussi son lien à ses parents et à sa
famille.
Une lecture partielle et partiale de la Convention internationale des droits de l’enfant a accrédité en France,
au cours de la dernière décennie, une critique souvent exacerbée de la protection à laquelle l’enfant a droit.
Cette protection a été ridiculisée, comme faisant de l’enfant un « objet », on a même dit un « sous-être ».
Elle a été condamnée, comme autorisant aux parents un pouvoir abusif. L’autorité parentale a été dénoncée
comme une survivance indue de l’ancienne puissance paternelle.
Chacun peut voir aujourd’hui, et tout d’abord les professionnels de l’enfance confrontés aux situations les
plus difficiles, le désarroi ainsi créé. Car chacun n’a pas payé du même prix la dénonciation de la protection
de l’enfant. Elle n’a rien changé au sort des enfants les plus privilégiés, elle a abandonné au leur les plus
démunis. Dans les quartiers en difficulté, les travailleurs sociaux, les magistrats, les enseignants, les
policiers et les éducateurs qui tentent les expériences les plus innovantes pour retisser le lien social
s’accordent désormais sur la nécessité urgente de restaurer l’autorité parentale, dans le respect premier de
la dignité des parents et dans l’intérêt vital de l’enfant…

 Les droits de l'enfant

 Par Françoise Dekeuwer-Défossez

 Année : 2010

 Pages : 128

 Collection : Que sais-je ?


 Éditeur : Presses Universitaires de France

Page 4 : L’enfant naît et grandit dans une famille.


– L’adulte
peut vivre seul et le droit le traite d’abord comme une personne isolée. L’enfant ne peut survivre s’il n’est pas entouré d’adultes.
En principe, c’est le milieu familial qui est le plus
favorable pour son épanouissement, aussi le droit favorise- t-il l’éducation de l’enfant par ses parents. Néanmoins, il peut se
produire que la famille ne remplisse pas son rôle : l’État va donc contrôler et, le cas échéant, suppléer la famille dans l’éducation
des enfants.
Page 5 : Que recouvre la notion de « droits de l’enfant » ?
– On peut l’appréhender d’abord comme droit applicable à l’enfant.
C’est la vision la plus traditionnelle, ce qui ne veut pas, pour autant, dire sans ambiguïté. Car, si historiquement on peut affirmer
qu’un droit de l’enfance a toujours existé, il consistait plutôt en un ensemble de droits que les adultes avaient sur les enfants. Le droit
romain comme l’Ancien Droit français voyaient dans l’enfant l’objet de la puissance paternelle et l’avenir de la lignée. Autant
dire que l’enfant n’était pas considéré comme titulaire de droits. Au x i x e siècle interviendra une prise de conscience de la nécessité de
protéger l’enfant, contre sa famille ou contre ses employeurs, par exemple. Même des
branches du droit particulièrement évoluées, comme le droit pénal des mineurs ou celui de l’assistance éducative, que l’on peut dater
du lendemain de la Seconde Guerre mondiale, envisagent plus l’enfant comme objet d’éducation que comme sujet de droits.
Il existe cependant une autre vision des droits de l’enfant, dont l’origine semble résider dans les instruments internationaux :
Déclaration des droits de l’enfant de 1959 et, surtout, convention de l’o n u sur les droits de l’enfant de 1989, entrée en vigueur en
France dès 1990
Dans ces instruments, on ne parle pas de situation juridique de l’enfant, mais de droits de l’enfant. L’optique est toute
différente, puisqu’il ne s’agit plus de décrire quelles règles juridiques sont applicables aux enfants, mais quels droits doivent leur être
reconnus par la société.

 Penser les droits de l'enfant


 Par Dominique Youf

 Année : 2002
 Pages : 192

 Collection : Questions d'éthique

 Éditeur : Presses Universitaires de France

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