Economie Circulaire
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Economie Circulaire
Master APDD
ECONOMIE CIRCULAIRE
RESUMÉ DE L’INFORMATION
L’objectif ?
Pendant le séminaire, inviter les participants à se familiariser avec les concepts, les outils et les
stratégies de l’économie circulaire, un modèle visant à optimiser l’utilisation des ressources
en repensant notre façon de produire et de consommer. Les participants comprendront comment
l’application de stratégies d’économie circulaire peut contribuer à faire face aux enjeux
grandissants liés aux ressources et quels bénéfices économiques, environnementaux et sociaux
peuvent en émerger. Ce cours s’adresse aux étudiants, aux professionnels ou décideurs œuvrant
dans l’administration publique, en entreprise ou au sein d’organisations à but non lucratif.
Les défis liés à la transition vers l’économie circulaire sont grands et complexes parce qu’ils
impliquent des changements profonds dans les comportements des individus et les pratiques
des organisations. Les participants feront l’objet des cas pratiques sur les réalités du terrain afin
d’appréhender les faits et de proposer des stratégies ou des modèles d’économie circulaire pour
répondre à l’intérêt grandissant et aux besoins du bien-être.
Réduire nos prélèvements sur les matières premières est un enjeu crucial pour l’économie
actuelle, ainsi que pour les générations futures. Certaines matières sont disponibles en quantités
finies et les autres, bien que renouvelables, doivent conserver leur capacité à se renouveler.
L’économie circulaire permet de passer d’un mode de production et de consommation linéaire
– consistant à extraire, fabriquer, consommer et jeter – à un modèle circulaire. Cette transition,
repose en premier lieu sur une consommation sobre et responsable des ressources naturelles, et
notamment des matières premières.
A l’image du continent européen, des actions à mettre en œuvre Afrique, notamment au Gabon,
assorties d’objectifs instruit dans le Plan Stratégique Gabon Emergeant, ont été définies pour
accélérer le changement des modèles de production et de consommation, afin de réduire les
déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat.
À partir d’une sélection d’indicateurs couvrant les sept piliers de l’économie circulaire, l‘objet
de cette publication est d’appréhender, maitriser et de saisir la circularité de l’économie et ses
défaillances pour un objectif d’amélioration, de rentabilité et d’équilibre du bien être des
individus.
Notion apparue dans les années 1970, l’économie circulaire est un système économique
d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services),
vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur
l’environnement, tout en développant le bien-être des individus. Autrement dit, l’économie
circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la
consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Il s’agit de
passer d’une société du tout jetable à un modèle économique plus circulaire.
La feuille de route pour l’économie circulaire (FREC), d’avril 2018, décline de manière
opérationnelle la transition à opérer pour passer d’un modèle économique linéaire « fabriquer,
consommer, jeter » à un modèle circulaire qui intégrera l’ensemble du cycle de vie des produits,
de leur éco-conception à la gestion des déchets, en passant bien évidemment par leur
consommation en limitant les gaspillages. Celle-ci comprend 50 mesures pour mieux produire,
mieux consommer, produire moins de déchets et mobiliser les acteurs.
La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire du 10 février 2020 entend
accélérer le changement de modèle de production et de consommation, afin de limiter les
déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat. Elle se décline en cinq
grands axes : sortir du plastique jetable, mieux informer les consommateurs, lutter contre le
gaspillage et pour le réemploi solidaire, agir contre l’obsolescence programmée et mieux
produire.
Dans son nouveau plan d’action pour l’économie circulaire du 11 mars 2020, la Commission
européenne entend apporter une contribution décisive à la réalisation de la neutralité climatique
d’ici 2050 et au découplage de la croissance économique et de l’utilisation des ressources, tout
en garantissant la compétitivité à long terme de l’Union européenne. Il s’agit de progresser vers
le maintien de notre consommation de ressources à l’intérieur des limites planétaires, donc de
nous efforcer de réduire notre empreinte de consommation et de doubler notre taux d’utilisation
circulaire des matières au cours de la prochaine décennie.
Il est usuel de décrire l’économie circulaire en trois domaines d’action et sept piliers. Les
indicateurs retenus dans cette publication ont pour objectif d’illustrer chacun de ces domaines
et piliers.
Source : Ademe
Onze indicateurs couvrant les sept piliers de l’économie circulaire visent à rendre
compte de la circularité de l’économie française. Ces indicateurs actualisent, pour l’essentiel,
ceux retenus dans la première publication de 2017, 10 indicateurs clés pour le suivi de
l’économie circulaire.
Six indicateurs portent sur l’amont du cycle de l’économie circulaire, centré sur l’offre
des acteurs économiques (extraction/exploitation et achats durables, éco-conception,
écologie industrielle et territoriale et économie de la fonctionnalité). Deux indicateurs
éclairent la demande et les comportements des consommateurs (consommation responsable
et allongement de la durée de vie d’usage) et deux indicateurs portent sur l’aval du cycle,
relatif à la gestion des déchets (recyclage). Enfin, un dernier indicateur porte sur les emplois et
couvre deux piliers : l’allongement de la durée d’usage et le recyclage.
A cet effet, par rapport à la publication de 2017, plusieurs améliorations ont été apportées :
• Le gaspillage alimentaire a été reconduit sans mise à jour des données. Seule la partie
législative a été actualisée ;
4- Quelles sont les tendances observées sur l’ensemble des indicateurs étudiés ?
5- Données clés
6- Glossaire
Consommation intérieure de matières : elle est égale à la somme des flux de matières
extraites du territoire et celles importées, réduite des flux de matières exportées. Elle correspond
ainsi à la quantité de matières consommées par la population présente sur le territoire pour ses
besoins propres.
Consommation responsable : elle doit conduire l’acheteur, qu’il soit acteur économique
(privé ou public) ou citoyen consommateur, à effectuer son choix en prenant en compte les
impacts environnementaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit, bien ou service.
Découplage : ce terme désigne la rupture du lien entre une variable environnementale et une
variable économique. Selon la définition de l’Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE), il y a découplage lorsque le taux de croissance d’une pression
environnementale est inférieur à celui de sa force motrice économique (par exemple, le PIB)
pendant une période donnée. Le découplage est absolu lorsque la variable environnementale
demeure stable ou diminue, tandis que la variable économique augmente. Le découplage est
relatif lorsque la variable environnementale varie, mais dans une moindre mesure que la
variable économique.
Empreinte matières (appelée aussi Raw Material Consumption, RMC) : indicateur rendant
compte de l’ensemble des matières premières mobilisées pour satisfaire les besoins de la
population d’un pays. Cette empreinte comptabilise les matières extraites du territoire national
mais aussi celles mobilisées indirectement hors de nos frontières pour élaborer et transporter
les produits importés. Cette consommation de matières est exprimée en « équivalent matières
premières ».
Obsolescence programmée : elle se définit par l’ensemble des techniques par lesquelles un
metteur sur le marché vise à réduire délibérément la durée de vie d’un produit pour en
augmenter le taux de remplacement.
Prix chaînés : les volumes calculés en prix chaînés fournissent une description plus fidèle des
évolutions économiques car les volumes élémentaires sont agrégés en retenant la structure de
prix la plus récente (celle de l’année précédente) et non pas celle, éloignée, de l’année de base.
Recyclage et valorisation des déchets : toute opération de valorisation par laquelle les
déchets, y compris les déchets organiques, sont retraités en substances, matières ou produits
aux fins de leur fonction initiale ou à d’autres fins. Les opérations de valorisation énergétique
des déchets, celles relatives à la conversion des déchets en combustible et les opérations de
remblaiement ne sont pas qualifiées d’opérations de recyclage.
Réemploi : toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas
des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été
conçus.
Réutilisation : toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui sont
devenus des déchets sont utilisés de nouveau.
Bibliographie
Exercice :
L’économie circulaire est un concept économique dont l’objectif est de produire des biens et
des services en limitant la consommation de matières premières et de sources d’énergie non
renouvelables. Ce concept s’inscrit dans le cadre du développement durable et est proche, tout
en demeurant différent par nature, des notions d’économie verte, d’économie de
l’environnement, ou encore de l’écologie industrielle.
L’économie circulaire est un concept apparu dans les années 1970, en remettant en cause le
modèle de production et de consommation qui prévalait depuis la révolution industrielle et qui
reposait sur des ressources naturelles abondantes. Certes, ce modèle de développement a permis
d’accélérer la croissance, et par là même à des milliards d’individus d’accéder à une certaine
forme de prospérité matérielle, mais le fondement de la société de consommation de masse
trouve aujourd’hui ses limites face aux défis environnementaux, et d’une augmentation de la
population mondiale qui devrait progresser d’un peu moins de 50 % d’ici 2100.
D’ores et déjà, les prélèvements sur les ressources naturelles dépassent largement la biocapacité
de la terre, c’est-à-dire sa capacité à régénérer les ressources renouvelables, à fournir des
ressources non renouvelables, et à absorber les déchets. En s’inspirant du fonctionnement des
écosystèmes naturels, l’économie circulaire arrive à renouveler les formes de production et de
consommation, tout en étant porteuse d’un nouveau développement économique local.