Ladder Diagram

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 7

[CHAPITRE 3 : PROGRAMMATION DES API : LANGAGE LADDER] 3

LE LANGAGE LADDER

I- STRUCTURE :
Un programme écrit en LD (Ladder ou schéma a relais) se compose d’une suite de réseaux (Rungs) exécutés
séquentiellement par l’automate.

Un réseau est un ensemble d’éléments graphiques présentant :

- Les entrées/sorties de l’automate (boutons-poussoirs, détecteurs, relais, voyants,…)


- Les fonctions d’automatismes (temporisateurs, compteurs,…), des opérations arithmétiques et
logiques et des opérations de transfert.
- Les variables internes de l’automate.

Ces éléments graphiques sont reliés entre eux par des connexions horizontales (fonction ET) et verticales
(fonction OU).

Chaque réseau comporte :

- Une zone de saisie de l’étiquette ou N°


de rung
- Une zone de saisie du commentaire
- Une zone de saisie de test qui accueille :
 Les contacts,
 Les blocs fonctions,
 Les blocs comparaison.
- Une zone de saisie action qui accueille :
 Les bobines,
 Les blocs opérations.

II- LES OBJETS LANGAGE:


Il existe cinq principaux adressages pour les objets langage:

- la zone mémoire (M),


- la zone des entrées (I),
- la zone des sorties (Q),
- la zone des constantes (K),
- la zone système (S).

Il existe quatre principaux objets langage:

- l’objet bit (X), facultatif pour un adressage direct,


- l’objet octet (B),
- l’objet mot (W),
- l’objet double mot (D).

INSFP Beaulieu | Mme NEMLA 1


[CHAPITRE 3 : PROGRAMMATION DES API : LANGAGE LADDER] 3

III- LES DIFFERENTS ELEMENTS :


III-1- LES CONTACTS ET BOBINES :

- Contact passant quand l’élément associé (exemple l’entrée) est à l’état 1 (actionné).

Contact passant quand l’élément associé (exemple l’entrée) est à l’état 0 (n’est pas actionné).

P Contact front montant quand l’élément associé (exemple l’entrée) passe de l’état 0 à 1.

N Contact front descendant quand l’élément associé (exemple l’entrée) passe de l’état 1 à 0.

Bobine directe qui prend la valeur 1 quand tous les contacts de la zone de test sont à 1.

Bobine inverse qui prend la valeur 0 quand tous les contacts de la zone de test sont à 1.

Bobine SET qui prend la valeur 1 quand tous les contacts de la zone de test sont à 1 et reste à 1
même si la condition disparait.

Bobine RESET qui prend la valeur 0 quand tous les contacts de la zone de test sont à 1 et reste à 0
même si la condition disparait.

Exemple :

Si l’entrée %I1.1 est à 1 et si l’entrée %I1.2 est à 0 et sur front


montant de l’entrée %I1.3, la sortie %Q2.0 est mise à 1 et le reste

Si l’entrée %I1.6 est à 1, la sortie %Q2.0 repasse à 0

III-2- LES FONCTIONS

Les fonctions ou blocs fonctions permettent de décrire différentes fonctions :

- Temporisation
- Compteurs
- Affectation de valeurs
- Comparaisons
- Instructions arithmétiques
- Instructions logiques
- …

Suivant le type d’automate les possibilités de fonctions sont plus en moins étendues

Exemple d’affection:

Si l’entrée %I1.1 est à 1 et si l’entrée %I1.2 est à 0, le mot


%MW100 reçoit la valeur 1240

Exemple comparaison :

Si le mot %MW10 = 20, le mot %MW100 reçoit la valeur 1240

INSFP Beaulieu | Mme NEMLA 2


[CHAPITRE 3 : PROGRAMMATION DES API : LANGAGE LADDER] 3

Exemple opération arithmétique :

Si le mot %MW10 = 20, le mot %MW100 reçoit la valeur du


mot %MW25 avec mise à l’échelle

1- LES FONCTIONS TEMPORISATION (Timer %TMi) :

a) Le rôle:

La temporisation permet d’apporter un retard déterminé à une action quelconque. Par


exemple, sur un convoyeur à bouteilles, si un capteur détecte une bouteille continuellement
pendant un temps donné (bourrage), l’automate donne l’ordre d’arrêter le moteur de ce convoyeur.

b) Les différents modes de fonctionnement:

Il existe trois modes de fonctionnement en automatisme:

1) Temporisation à enclenchement retardé: TON

Lors d’un front montant sur l’entrée, la temporisation se met en marche. A la fin de celle-ci, la sortie passe
à l’état 1 aussi longtemps que l’entrée reste à 1.

Remarque: il ne se passe rien si l’entrée reste à 1 pendant une durée inférieure à celle de la temporisation
programmée.

2) Temporisation à déclenchement retardé: TOF

Lors d’un front montant sur l’entrée, la sortie passe à l’état 1 aussi longtemps que l’entrée reste à 1.
Lorsque celle-ci repasse à l’état 0 (front descendant), la temporisation se met en marche et la sortie reste à
1 le temps que la temporisation s’écoule.

Remarque: s’il y a un nouveau front montant sur l’entrée avant la fin de la temporisation, le cycle
recommence.

INSFP Beaulieu | Mme NEMLA 3


[CHAPITRE 3 : PROGRAMMATION DES API : LANGAGE LADDER] 3

3) Temporisation à impulsion: TP

Lors d’un front montant sur l’entrée, la temporisation se met en marche et la sortie passe à l’état 1 le
temps que la temporisation s’écoule.

Remarque: la durée de l’état 1 de l’entrée n’influe en rien sur la durée de l’impulsion de sortie.

c) Configuration:

Les différentes variables à configurer sont les suivantes:

- La base de temps: (TB)

C’est la valeur sur laquelle le programme s’appuie pour déterminer la durée de la temporisation (ex: 1s).
Plus la base de temps est petite, plus la valeur de la temporisation sera précise (ex: 10ms, 100ms).

- La valeur de présélection: (P)

C’est la valeur par laquelle on multiplie la base de temps pour obtenir la durée de la temporisation
(généralement de 0 à 9999).

Exemple pour une durée de 10 secondes:

 Base de temps: 1s coefficient: 10


 Base de temps: 100ms coefficient: 100 (temporisation plus précise)

- Le mode:

C’est le type de temporisation utilisé : à enclenchement retardé, à déclenchement retardé ou à impulsion.

2- LES FONCTIONS COMPTEUR/DECOMPTEUR (Counter %Ci):

a) Le rôle:

Les compteurs ou décompteurs permettent le comptage ou le décomptage R E


d’évènements. Ex: sur une filmeuse, un capteur permet de détecter chaque tour de celle-
ci. Cette information est reliée à un compteur via l’automate et donne l’ordre d’arrêt de S D
la filmeuse au bout de n tours. CU F
b) Les différents modes de fonctionnement: CD
Il existe trois modes de fonctionnement en automatisme:

INSFP Beaulieu | Mme NEMLA 4


[CHAPITRE 3 : PROGRAMMATION DES API : LANGAGE LADDER] 3

1) Le mode comptage:

Lors d’un front montant sur l’entrée comptage, le compteur est incrémenté de 1. Dès que cette valeur de
comptage atteint la valeur de présélection, la sortie du compteur passe à 1 jusqu’à la remise à zéro du
compteur (fonction RESET).

2) Le mode décomptage:

Lors d’un front montant sur l’entrée décomptage, le compteur est décrémenté de 1. Dès que cette valeur
de comptage atteint la valeur de présélection, la sortie du compteur passe à 1 jusqu’à la remise à zéro du
compteur (fonction RESET).

Remarque : dans ce paragraphe la mise à zéro du compteur (fonction RESET) = la mise à 1 du décompteur
(la fonction SET).

3) Le mode comptage/décomptage:

Les deux entrées comptage et décomptage sont scrutées simultanément.

La valeur de comptage est incrémentée ou décrémentée selon l’état de chacune des entrées. Ainsi, si les
deux entrées sont à 1 simultanément, la valeur de comptage ne change pas.

Remarque: Certains compteurs/décompteurs (selon la marque de l’automate) possèdent une entrée


permettant d’atteindre directement la valeur de présélection, ce qui revient à shunter le comptage.

c) Configuration:

Les différentes variables à configurer sont les suivantes:

INSFP Beaulieu | Mme NEMLA 5


[CHAPITRE 3 : PROGRAMMATION DES API : LANGAGE LADDER] 3

- La valeur de présélection: c’est la valeur qui, une fois atteinte par la valeur de comptage, déclenche la
sortie du compteur.

- Le mode: c’est le type de comptage utilisé: compteur, décompteur ou compteur/décompteur.

3- LES FONCTIONS MONOSTABLES (% MNi) :

a) Le rôle:

Le monostable permet d’élaborer une impulsion de durée précise tout comme la


temporisation à impulsion à la différence que celle-ci ne peut être réactivée avant la fin
de la temporisation précédente.

b) Le fonctionnement:

Lors d’un front montant sur l’entrée du monostable, la sortie passe à l’état 1 pendant la durée de la valeur
de temporisation. Le temps de l’impulsion de sortie n’est pas influencé par la durée de l’état 1 de l’entrée.
Par contre, si l’entrée subit un autre front montant avant la fin de la temporisation, le cycle recommence.

c) La configuration:

Se référer à la configuration d’une temporisation.

4- LES REGISTRES (%Ri) : (Utilisation TÉLÉMÉCANIQUE):

1) Définition:

Un registre est un bloc mémoire permettant de stocker jusqu’à 255 mots de 16 bits. Il peut être utilisé
selon deux modes:

- file d’attente: le premier mot entré sera le premier mot sorti.

- pile: le dernier mot entré sera le premier sorti.

2) Fonctionnement:

Pour le fonctionnement en file d’attente, un front montant sur l’entrée I permet de stocker le mot d’entrée
%RI.I dans le registre. De même un front montant sur l’entrée O permet de déstocker le mot le plus
anciennement mémoriser. Schématisation:

INSFP Beaulieu | Mme NEMLA 6


[CHAPITRE 3 : PROGRAMMATION DES API : LANGAGE LADDER] 3

Pour le fonctionnement en pile, un front montant sur l’entrée I permet de stocker le mot d’entrée %RI.I
dans le registre. De même un front montant sur l’entrée O permet de déstocker le dernier mot mémoriser.
Schématisation:

Remarque :

Registre TÉLÉMÉCANIQUE. R est l’entrée de remise à zéro du registre, I est l’entrée stockage sur front
montant et O est l’entrée déstockage sur front montant. La sortie E indique que le registre est vide et la
sortie F qu’il est plein.

5- LES BLOCS COMPARAISON:

Ces blocs permettent de comparer des nombres, des bits, des octets ou des mots en supériorité, infériorité
ou égalité.

6- LES BLOCS OPERATIONS:

Ces blocs permettent d’effectuer des opérations arithmétiques (addition, soustraction, …), logiques (OU,
ET, …), de transfert, de conversion sur des nombres, des bits, des octets ou des mots.

INSFP Beaulieu | Mme NEMLA 7

Vous aimerez peut-être aussi