Seance1 Calcul Diff Corrige

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1A – Math pour l’ingénieur –2023/24

Exercice 2. (1) Déterminer les coordonnées de grad f et ∆f où f est le champ


scalaire suivant :
(a) f (x, y, z) = xy 2 − yz 2 .
Séance 1 (b) f (x, y, z) = xyz sin(xy).
Calcul différentiel (2) Déterminer rot f et div f où  f est le champ de vecteurs suivant :
(a) f (x, y, z) = 2x2 y, 2xy 2 , xy .
(b) f (x, y, z) = (sin(xy), 0, cos(xz)).
(c) f (x, y, z) = (x(2y + z), −y(x + z), z(x − 2y)).

Corrigé l’exercice 2. (1) (a) grad(f ) = y 2 , 2xy − z 2 , −2yz , ∆f = 2x − 2y 
Exercice 1. Les champs suivants sont-ils différentiables ? Si oui calculer leur (b) grad(f ) = yz sin(xy) + xy 2 z cos(xy), xz sin(xy) + x2 yz cos(xy), xy sin(xy) ,
différentielle ( 4 ∆f = (xyz + 1)(x + y) cos(xy) − xyz(x + y) sin(xy)
x y
4 2 si (x, y) ̸= (0, 0) (2) (a) rot(f ) = (x, −y, −2x2 − 2y 2 ), div(f ) = 8xy.
(a) f (x, y) = x +y (b) rot(f ) = (0, z sin(xz), x cos(xy)), div(f ) = y cos(xy) − x sin(xz).
0 si (x, y) = (0, 0)
(
xy 2 (c) rot(f ) = (y − 2z, x − z, −2x − y), div(f ) = 0.
2 2 si (x, y) ̸= (0, 0)
(b) f (x, y) = x +y
0 si (x, y) = (0, 0) Exercice 3. Soit Rn , muni de son produit scalaire canonique ⟨·|·⟩ et soit B =
( 4 (e1 , . . . , en ) sa base canonique orthonormée. Montrer que les champs scalaires
x y
4 2 si (x, y) ̸
= (0, 0) suivants sont différentiables ; calculer la différentielle et les dérivées partielles
Corrigé l’exercice 1. (a) La fonction f (x, y) = x +y est premières de chaque champs :
0 si (x, y) = (0, 0)
(a) φ(x) = ⟨u|x⟩, le vecteur u étant fixé.
différentiable en dehors de (0, 0), comme produit/quotient de fonctions différentiables. Xn
Pn
Pour tout (x, y) ̸= (0, 0), les dérivées partielles de f (x, y) existent et sont (b) f (x) = aij xi xj , où x = i=1 xi ei , la matrice A = (aij )i,j étant
2
continues (leurs calcul est laissé au lecteur). Donc, ∀(u, v) ∈ R i,j=1
fixée.
∂f (x, y) ∂f (x, y)
Df (x, y)(u, v) = u+ v Corrigé l’exercice 3. (a) Si u = (u1 , · · · , un ) alors
∂x ∂y
3 4 3 4 n
En (0, 0) on a f ((0, 0)+t(u, v))−f (0, 0) = t2tu4u+v v t u v
2 = t×0+o(t) où o(t) = t2 u4 +v 2 .
X
x = (x1 , · · · , xn ) 7→ φ(x) = ⟨u|x⟩ = uk xk
D’où la différentiablilité en (0, 0) et la différentielle de f en (0, 0) est la forme k=1
linéaire nulle de R2 .
xy 2
(
x 2 +y 2 si (x, y) ̸= (0, 0) est clairement différentiable (et même de classe C ∞ ).
(b) La fonction f (x, y) = est différentiable en
0 si (x, y) = (0, 0) φ est linéaire, ∀λ ∈ R et ∀x, y ∈ Rn ,
dehors de (0, 0) comme produit/quotient de fonctions différentiables.
φ(x + λy) = ⟨x0 , x + λy⟩ = ⟨x0 , x⟩ + λ⟨x0 , y⟩ = φ(x) + λφ(y)
Pour tout (x, y) ̸= (0, 0), les dérivées partielles de f (x, y) existent et sont
continues (leurs calcul est laissé au lecteur). Donc, ∀(u, v) ∈ R2 On en déduit que Dφ(x) = φ pour tout x et
∂f (x, y) ∂f (x, y) n
Df (x, y)(u, v) = u+ v X ∂φ
∂x ∂y uk = ∂u φ(x) = Dφ(x)(u) = ⟨u|x⟩
∂xk
k=1
2
En (0, 0) on a f ((0, 0) + t(u, v)) − f (0, 0) = t u2uv
+v 2 . Mais la fonction (u, v) 7→
uv 2
(b) On fera attention à ce que A n’est pas nécessairement symétrique. On
u2 +v 2n’est pas linéaire, donc f n’est pas différentiable en (0, 0) (on peut aussi écrit
remarquer que [f ((0, 0) + (u, v)) − f (0, 0)]/∥(u, v)∥2 ne tends pas vers 0 lorsque Xn

∥(u, v)∥2 tends vers 0). f (x) = aij xi xj = ⟨Ax|x⟩ = t xAx


i,j=1

K. Koufany 1
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Il est claire que x = (x1 , · · · , xn ) 7→ f (x) est différentiable (et même de classe et
g : R → R, g(t) = t2
Pn
C ∞ ). On a ∂f (x)
∂xk =
n
i=1 aik xi + aki xi , donc en posant h = (h1 , · · · , hk ) ∈ R ,

n n h et g sont différentiables, donc g ◦ h est différentiable et pour x ∈ Rn ,


X ∂f (x) X
∂h f (x) = hk = aik xi hk + aki xi hk
∂xk D(g ◦ h)(x) = Dg(h(x)) ◦ Dh(x)
k=1 k=1
n n
X X et pour tout a ∈ Rn
= aik xi hk + aki xi hk
k=1 k=1 Da (g ◦ h)(x) = D(g ◦ h)(x)(a)
t
= ⟨Ax|h⟩ + ⟨A x|h⟩ où At est a transposée de A = [Dg(h(x)) ◦ Dh(x)( a)
Comme les ∂f (x)
sont continues (elle sont même de classe C ∞ ), on a = Dg(h(x))(Dh(x)(a))
∂xk
= DDa h(x) g(h(x))
Dh f (x) = ∂h f (x) = ⟨Ax|h⟩ + ⟨At x|h⟩ = ht Ax + xt Ah
On a déjà calculer la différentielle de h, Dh(x)(a) = 2⟨x|a⟩. De plus la différentielle
On peut calculer Dh f (x) directement sans passer par les dérivées partielles : de g est Dg(t)(s) = sg ′ (t) (multiplication par la dérivée).
Donc
f (x + h) − f (x) = ⟨A(x + h)|(x + h)⟩ − ⟨Ax|x⟩
= ⟨Ax + Ah|x + h⟩ − ⟨Ax|x⟩  
= ⟨Ax|x⟩ + ⟨Ax|h⟩ + ⟨Ah|x⟩ + ⟨Ah|h⟩ − ⟨Ax|x⟩ ∂a f (x) = Df (x)(a) = Dg(h(x)) ◦ Dh(x) (a)
= ⟨Ax|h⟩ + ⟨Ah|x⟩ + ⟨Ah|h⟩ = Dg(h(x)) (Dh(x)(a))
= ⟨Ax|h⟩ + ⟨h|At x⟩ + ⟨Ah|h⟩ = Dh(x)(a) × g ′ (h(x)) = 2⟨x|a⟩ × 2h(x)
= ⟨Ax|h⟩ + ⟨At x|h⟩ + ⟨Ah|h⟩ = 4||x||2 ⟨x|a⟩

Comme h 7→ ⟨Ax|h⟩ + ⟨At x|h⟩ est linéaire c’est Dh f (x), le terme ⟨Ah|h⟩ est Remarquez bien que a 7→ 4||x||2 ⟨x|a⟩ est linéaire.
consiféré comme un reste. Exercice 5. Soit ω la forme différentielle :
n
Exercice 4. Soit R , muni de son produit scalaire canonique ⟨·|·⟩. Déterminer ω = 3x2 y + z 3 dx + 3y 2 z + x3 dy + 3xz 2 + y 3 dz.
  
la différentielle des champs scalaires suivants
2
(a) h(x) = ∥x∥ . (a) Montrer que ω est fermée.
4
(b) f (x) = ∥x∥ . (b) La forme ω est-elle exacte R3 ? Si oui, chercher une primitive sur R3 , i.e.
un champ scalaire f : R3 → R tel que ω = Df .
Corrigé l’exercice 4. Attention h n’est pas linéaire (par exemple h(2x) = ∥2x∥2 =
4∥x∥2 = 4h(x) ̸= 2h(x)). Corrigé l’exercice 5. (a) On pose
Soit x ∈ Rn et a ∈ Rn , on a
P = 3x2 y + z 3 , Q = 3y 2 z + x3 , R = 3xz 2 + y 3 .
2 2
h(x + a) − h(x) = ∥x + a∥ − ∥x∥
On vérifie que la forme différentielle est fermée, en calculant :
= ⟨x + a|x + a⟩ − ∥x∥2
= (⟨x|x⟩ + ⟨x|a⟩ + ⟨a|x⟩ + ⟨a|a⟩) − ∥x∥2 ∂P ∂Q ∂P ∂R ∂Q ∂R
− , − et −
∥x∥2 + 2⟨x|a⟩ + ∥a∥2 − ∥x∥2 ∂y ∂x ∂z ∂x ∂z ∂y

=
= 2⟨x|a⟩ + ∥a∥2 et en montrant que ces quantités sont nulles.
(b) Comme R3 est un ouvert étoilé, le théorème de Poincaré garantit que ω
Comme a 7→ ⟨x|a⟩ est linéaire, Da h(x) = Dh(x)(a) = 2⟨x|a⟩. est exacte. On cherche donc une fonction f telle que :
(b) La fonction f (x) = ∥x∥4 s’écrit f = g ◦ h où
∂f ∂f ∂f
h : Rn → Rn , h(x) = ∥x∥2 = P, = Q, = R.
∂x ∂y ∂z

K. Koufany 2
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La première condition donne : Exercice 7. Soit f : R2 → R une fonction de calsse C 1 . Calculer les dérivées/dérivées
partielles des fonctions suivantes :
∂f (a) g : R → R, g(t) = f (2 + 2t, t2 ) ;
= 3x2 y + z 3
∂x (b) g : R2 → R, g(u, v) = f (uv, u2 + v 2 ) ;
f (x, y, z) = x3 y + xz 3 + g(y, z) (c) g : R2 → R, g(x, y) = f (y, x).

où g est une fonction de classe C 1 sur R2 . On a ensuite : Corrigé l’exercice 7. (a) t 7→ (2 + 2t, t2 ) est de classe C 1 (car polynomiale), donc
g est de classe C 1 . Posons x(t) = 2 + 2t, y(t) 7→ t2 . Donc g(t) = f (x(t), y(t)) et
∂f ∂g
= 3y 2 z + x3 =⇒ x3 + = 3y 2 z + x3
∂y ∂y ∂g(t) ∂f (x(t), y(t)) ∂x(t) ∂f (x(t), y(t)) ∂y(t)
g ′ (t) = = +
∂t ∂x ∂t ∂y ∂t
On en déduit que g(y, z) = y 3 z + h(z), où h est une fonction C1 sur R. On
∂f (x(t), y(t)) ∂f (x(t), y(t))
cherche de même h : = x′ (t) + y ′ (t)
∂x ∂y
∂f
= 3xz 2 + y 3 =⇒ 3xz 2 + y 3 + h′ (z) = 3xz 2 + y 3 ∂f ∂f
= 2 (2 + 2t, t2 ) + 2t (2 + 2t, t2 )
∂z ∂x ∂y
h est constante, et on a prouvé que les primitives de ω sont de la forme :
(b) (u, v) 7→ (u2 , v 2 ) est de classe C 1 (car polynomiale), donc g est de classe
3 3 3
f (x, y, z) = x y + xz + y z + c, c ∈ R. C . On pose x(u, v) = uv et y(u, v) = u2 + v 2 on trouve
1

Exercice 6. On considère la forme différentielle ∂g ∂f ∂x(u, v) ∂f ∂y(u, v)


(u, v) = +
∂u ∂x ∂u ∂y ∂u
xdy − ydx
ω= , ∂f ∂f
x2 + y 2 = v (uv, u2 + v 2 ) + 2u (uv, u2 + v 2 )
∂x ∂y

définie sur le demi-plan U = (x, y) ∈ R2 , x > 0 . ∂g ∂f ∂x(u, v) ∂f ∂y(u, v)
(a) Montrer que ω est fermée. (u, v) = +
∂v ∂x ∂v ∂y ∂v
(b) La forme ω est-elle exacte sur U . Si oui chercher une primitive sur U , i.e. ∂f ∂f
un champ scalaire f : U → R tel que ω = Df . = u (uv, u + v 2 ) + 2v (uv, u2 + v 2 )
2
∂x ∂y
Corrigé l’exercice 6. (a) On pose
(c) On pose g(x, y) = f (X(x, y), Y (x, y) avec X(x, y) = y et Y (x, y) = x
−y x
P (x, y) = , Q(x, y) = Donc
x2 + y 2 x2 + y 2 ∂g ∂f ∂X ∂f ∂Y ∂
= + = f (y, x)
∂Q y −x 2 2 ∂x ∂x ∂x ∂y ∂x ∂y
On vérifie que ω est fermée : on vérifie que ∂P
∂y = ∂x = (x2 +y 2 )2 .
De même (et par symétrie)
(b) On remarque que U est étoilé (par rapport à (1, 0) par exemple). Par
le théorème de Poincaré, ω est exacte. On cherche ses primitives sur U , i.e. les ∂g ∂f ∂X ∂f ∂Y ∂
fonctions f de classe C 1 sur U telles que : = + = f (y, x)
∂y ∂x ∂y ∂y ∂y ∂x
∂f −y ∂f x Exercice 8. Etudier les extrema des champs scalaires suivants :
(x, y) = 2 et (x, y) = 2
∂x x + y2 ∂y x + y2 (a) f (x, y) = 2x3 − 3y 2 + 6xy + 2 ;
(b) f (x, y) = x4 + y 4 − 4(x − y)2 .
On résout la seconde équation en intégrant par rapport à y : on trouve f (x, y) =
Arctan xy + h(x) où h est C 1 et ne dépend que de x. On a alors ∂f ∂x (x, y) = Corrigé l’exercice 8. (a) Soit f : R → R définie par f (x, y) = 2x3 −3y 2 +6xy +2.
y −y
h′ (x) − x2 +y 2 = x2 +y 2 . On a  2 
On a donc h′ (x) = 0 sur U , ce qui entraı̂ne queh est constante. Les primitives 6x + 6y
∇f (x, y) =
de f sont donc de la forme : f (x, y) = Arctan xy + c avec c constante. −6y + 6x

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On trouve alors deux points critiques,


  et (−1, −1).
(0, 0)
12x 6
On a de plus Hessf (x, y) = , d’où
6 −6
   √ 
0 6 −3 5 − 3 √ 0
Hessf (0, 0) = est semblable à , donc (0, 0)
6 −6 0 3 5−3
est un point selle et    √ 
−12 6 −3 5 − 9 √ 0
Hessf (−1, −1) = est semblable à ,
6 −6 0 3 5−9
donc (−1, −1) est un maximum relatif. Comme la fonction f (x, 0) = 2x3 n’est
pas majorée ce maximum n’est pas global.
(b) Soit f (x, y) = x4 +y 4 −4(x−y)2 . On trouve trois points critiques (−2, 2),
(0, 0) et (2, −2).
12x2 − 8
 
8
On a de plus Hessf (x, y) = , d’où
8 12y 2 − 8
 
−8 8
Hessf (0, 0) = , cette matrice est de déterminant 0, donc elle est
8 −8
dégénérée. On ne peut rien conclure. On procède alors comme suit : f (u, v) =
u2 + v 2 − 4(u − v)2 . Si u = v = t, alors, f (t, t) = 2t4 > 0 = f (0, 0) et si u = 0,
v = t alors f (0, t) = t2 (t2 − 4) < 0 = f (0, 0) si t est petit. Par conséquent, (0, 0)
n’est ni un maximum,  ni unminimum.
40 8
Hessf (−2, 2) = . Cette matrice est de déterminant 1600 − 64 > 0
8 40
et de trace 80 > 0. Donc elle a deux valeurs propres > 0. Par suite (−2, 2) est
un minimum local.
Le point (2, −2) est aussi un minimum local.

K. Koufany 4

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