Charpentes Acier Ocr

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Calcul des charpentes d'acier

par

André PICARD, Ph. D., ing.


Denis BEAULIEU, Ph. D., ing.
Professeurs de génie civil
Université Laval, Québec

Institut Canadien de la Construction en Acier


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Droits d'auteur © 1991


Institut canadien de la construction en acier

Tous droits réservés. Ce livre ne peut être reproduit en


tout ou en partie, de quelque façon que ce soit, sans la
permission écrite de 1 'éditeur.

Première édition
Premier tirage avril 1991

ISBN O-88811-O71-5

Imprimé au Canada P
par Universal Offset Limited
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Jeanne-d'Arc:
Julie
Andreanne Mélanie
Jean-Sebastien Andréanne
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PRÉEACE

En publiant, après dix ans, un deuxième ouvrage sur le calcul des charpentes d'acier,
André Picard et Denis Beaulieu proposent aux ingénieurs francophones un outil
indispensable, tout en démontrant la profondeur de leur engagement comme éducateurs.
Depuis sa parution en 1981, "Calcul aux états limites des charpentes d'acier" s'est
imposé comme le principal ouvrage de référence dans la plupart des universités
francophones canadiennes et des bureaux d`études québécois. Ce nouveau texte, très
différent, remplace le premier, en apportant une mise à jour nécessaire mais aussi en
amenant le lecteur beaucoup plus loin.
À une époque où un intense effort mondial de recherche ne cesse de produire un
nombre toujours croissant d'améliorations technologiques, les praticiens et les étudiants
ont de plus en plus besoin d'ouvrages complets et à jour. Les auteurs répondent
exactement à ce besoin, faisant la synthèse des tout derniers résultats et montrant
f
comment ils s'intègrent aux normes ou les complètent. Ils illustrent à profusion, par de
nombreux exemples numériques, les différentes méthodes disponibles pour intégrer
concrètement au processus de dimensionnement les améliorations théoriques et les
résultats expérimentaux livrés par la recherche.
C'est dfailleurs une des grandes qualités de cet ouvrage de ne jamais occulter le
lien unissant les normes et les méthodes de dimensionnement aux résultats de recherche
dans lesquels elles prennent racine; s'il y a incertitude quant à la validité d'une formule
dans un cas donné, l'ingénieur peut toujours remonter aux sources et y trouver sa
réponse.
Les auteurs ont très justement choisi de ne faire qu'un seul texte, très complet, qui
puisse servir aussi bien l'étudiant débutant que le praticien et le chercheur. ll est
inévitable que le premier ne pourra envisager de tout absorber du premier coup et devra
laisser de côté, au premier passage, les notions plus avancées. D'un autre côté, l'ingénieur
chevronné pourra souvent passer en accéléré sur les notions fondamentales qu'il maîtrise
bien pour concentrer son attention sur les sujets plus avancés ou les développements
plus récents. Mais au fond, pour l`étudiant, quelle meilleure préparation à la vie
professionnelle que de pouvoir situer correctement, dans leur *contexte global, les notions
et méthodes avec lesquelles il réalise son apprentissage.
Ceci étant, je suis convaincu que tous, praticiens comme étudiants, auront grand
intérêt à lire à fond la remarquable introduction présentée au premier chapitre. Les
auteurs y réussissent un tour d'horizon de l'ensemble des grands principes et des
approches d'ingénieur qui constituent la base du dimensionnement des charpentes
d`acier. Certains concepts sont présentés ici, avec force illustrations, avec une clarté et
une efficience inédites. De façon générale, on demeure impressionné par le souci de
transparence des auteurs et par la richesse du contenu.
Tout auteur doit s'astreindre à des efforts considérables et à des sacrifices person-
nels importants. Pour André Picard et Denis Beaulieu, on ne peut y voir que l'e×pression
de leur foi dans leur mission d'éducateurs et de leur volonté de bien servir leur
profession. Il faut espérer qu'ils tireront satisfaction de voir leur ouvrage devenir un
guide indispensable et un appui précieux pour un nombre important d'étudiants et de
praticiens.

Yves M. Giroux
Université Laval
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AVANT-PROPOS

Ce volume est destiné aux ingénieurs praticiens, aux étudiants en génie


ainsi qu'à nos collègues de Penseignement collégial et universitaire. Notre
premier objectif est de mettre à leur disposition un outil de travail en langue
française permettant de résoudre les principaux problèmes posés par le calcul
d'une charpente d'acier selon les plus récentes normes canadiennes.
L'utilisation de cet ouvrage nécessite des connaissances acquises dans le
domaine de la résistance des matériaux et de l'analyse des structures.
Lorsque nous avons entrepris de réviser notre premier volume, Calcul aux
états limites des charpentes d 'acier, publié par l'ICCA/CISC en 1981, nous nous
sommes vite rendu compte qu'il nous fallait modifier le texte de façon substan-
tielle. Plutôt que de modifier un ancien texte, nous avons préféré réécrire
presque entièrement le volume, ce qui a retardé sa parution et justifié
Pélimination de "deuxième édition". Les encouragements et les commentaires
reçus de nombreux utilisateurs du premier volume nous ont motivés à aller
plus loin dans les développements théoriques et à présenter un texte plus
complet, notamment sur la stabilité (voilement, déversement, flambement).
Nous avons quand même dû limiter notre ambition. Il aurait été très intéressant,
en effet, de comparer les équations de calcul utilisées au Canada à celles de
l'Eurocode 3 et à celles de la norme américaine sur le calcul aux états limites.
Les comparaisons avec ces normes sont très limitées. Néanmoins, si le lecteur
doit utiliser ces normes, il en comprendra plus facilement le contenu en se
référant aux développements théoriques du volume.
Bien que ce texte soit principalement destiné à Penseignement universitaire
de premier cycle, son contenu dépasse très largement la matière qui peut être
couverte dans deux cours d'une durée d'un trimestre chacun. Certains sujets
plus avancés peuvent faire partie d'un cours de deuxième cycle. Il aurait été
certes plus facile de fournir des références sur ces sujets, mais nous avons
préféré les traiter de manière à rendre le volume plus complet et plus pratique.
Les professeurs qui décideront d'utiliser ce volume pour leurs cours pourront
facilement sélectionner les chapitres, les sections et les sous-sections qui con-
viennent, selon leur plan de cours. À ce sujet, mentionnons qu'en général, les
cas plus simples sont traités en début de chapitre.
En écrivant ce volume, nous avons voulu en premier lieu apprendre
ou rappeler au lecteur les principes fondamentaux du calcul aux états limites
ainsi que les principaux systèmes de résistance aux charges de gravité et aux
charges latérales, utilisés dans les charpentes d'acier; c'est l'objet du premier
chapitre. Le deuxième chapitre est consacré à l'étude des propriétés et des

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Caractéristiques mécaniques de l'acier. Avant d'entreprendre clescalculs, il est


en effet indispensable de bien connaître le matériau qui sera utilisé pour la
Charpente. Le troisième chapitre est consacré à l'étude des ièces travaillant en
traction. Avant de continuer l'étude des diverses pièces d'u1l:e charpente d'acier,
nous avons jugé nécessaire d'étudier les moyens dont Cn dispgse pour
assembler ces pièces entre elles. Les procédés d'assemblage font l'objet des
Chapitres 4 et 5. Dans. les cinq autres chapitres, nous reprenons l'étude de
¢hacune des diverses pièces susceptibles de faire partie d'une charpente d'acier
Soit, dans l`ordre, les poteaux, les poutres, les poteaux-poutres, les poutres
mixtes et les poutreã aSS€mb1ë€S. Dans certains cas, comme il n'est pas possible
de dissocier le comportement d'une piece individuelle de celui de la charpente,
les deux comportements ont été considérés.
D'autre part, I10U_S Ifavons pas seulement insisté sur Panalyse du compor-
tement des pièces, mais aussi sur le dimensionnement de ces pièces. ljingénieur
a souvent besoin d'équati0ns pratiques qui lui permettent de dégrossir le
probleme posé et de faire un bon choix préliminaire des pièces de la charpente.
Dans la mesure du possible, nous avons mis l'accent sur le calcul pratique que
nous avons illustré de nombreux exemples numériques.
Nous remercions Acier Marshall Limitée, le groupe Canam Manac,
Cominco, Dominion Bridge, Dofasco, Stelco Inc. et Heavy Construction News
pour les photographies utilisées dans ce volume.
Nous remercions également l'Institut canadien de la construction en acier
qui a bien voulu publier ce volume, particulièrement MM. H. Krentz, M. Gilmor
et Mme Sylvie Boulanger. Enfin, des remerciements tout particuliers à
Mme Thérèse Gadbois pour la dactylographie du texte et la mise en page, et à
M. Iean Parent pour les figures. *

André Picard
Denis Beaulieu

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MISE AU POINT

Depuis plusieurs années, l'Institut canadien de la construction en acier


(ICCA) contribue aux efforts déployés par les grandes universités canadiennes
et autres institutions d'enseignement, en leur fournissant subventions à la
recherche, bourses d'étude, films, diapositives, programmes d'ordinateur, livres
de référence et documentation diverse. L'intérêt de l'lCCA à cet égard ne se
dément pas et c'est avec fierté qu'elle publie ce volume.
L'ICCA décline toute responsabilité quant au contenu de ce livre et des
erreurs ou omissions qui pourraient résulter de l`uti1isation des données
contenues dans cette publication. Toutes les suggestions visant à améliorer les
éditions subséquentes seront envoyées aux auteurs et seront considérées lors
des prochains tirages ou prochaines éditions.
Le siège social de l'ICCA est situé au 201 Consumers Road, Bureau 300,
Willowdale, Ontario, M2] 4G8. Téléphone : 416-491-4552; (du Québec,
composer 800-268-3156). Télécopie : 416-491-6461.

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TABLE DES MATIERES

CHAPITRE I - INTRODUCTION
Géneralites 1
Systeme international d unites (SI) Qigg pom, ¿/5 2
Calcul aux etats limites
4
1.3.1 Charges d utilisation et charges ponderees 4
1.3.2 Probabilite de rupture
4
1.3.3 Regles fondamentales
Définition des coefficients utilises dans le calcul aux etats limites
1.4.1 Calcul des batiments
1.4.2 Calcul des ponts
Modeles de calcul des efforts dus aux charges
1.5.1 Modeles des materiaux
1.5.2 Modèles géométriques
Systèmes de résistance aux charges de gravité dans les charpentes d acier
Systemes de résistance aux charges horizontales dans les charpentes d acier
1.7.1 Cadres rigides en acier
1.7.2 Contreventements verticaux en treillis
1.7.3 Refends en beton arme et en acier
1.7.4 Cadres a contreventements excentriques
Distribution des charges horizontales aux elements du systeme stabilisant
Élaboration d un proiet

CHAPITRE II - L ACIER ET SES PROPRIETES


Géneralites
Composition chimique de l acier
Fabrication et traitements thermiques de l acier
Produits siderurgiques de construction
2.4.1 Les profiles lamines et les tubes
2.4.2 Les profiles soudés standardisés
2.4.3 Autres produits
2.4.4 Dimensions et proprietes geometriques des sections
2.4.5 Classification des profiles lamines
Cara cteristiques mécaniques de l acier
2.5.1 Resistance et ductilite
2.5.2 Adaptation plastique
2.5.3 Autres proprietes de l acier Ffsi lim L;
Nuances d acier
Avantages des charpentes d acier
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CHAPITRE III - PIECES EN TRACTION


Introduction 110
3.1.1 Définition 110
3.1.2 Comportement des pièces tendues 110
Types de pièces et utilisations 111
3.2.1 Câbles 111
3.2.2 Tubes 112
3.2.3 Barres et plaques 114
3.2.4 Profilés et sections composées 116
Sectionnetteeffective des pièces tendues 117
3.3.1 Généralités 117
3.3.2 Calcul de l'aire de la section nette effective 119
Excentricités et décalage en cisaillement 124
3.4.1 Excentricités 124
3.4.2 Décalage en cisaillement 125
Modes de mise hors service et normes 130
3.5.1 États limites ultimes 130
3.5.2 États limites d'utilisation 131
afizxempiesfclef/ealeu›l Gmclfïm df» plr»q››.Q 132
Calcul des bielles 149
Calcul des goussets 150
Résistance des pièces à la fatigue 154

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS


Introduction 161
4.1.1 Généralités 161
4.1.2 Classification des assemblages 161
4.1.3 Difficultés inhérentes au calcul des assemblages 163
4.1.4 Efforts à considérer dans le calcul des assemblages 164
Quelques définitions et remarques concernant les assemblages boulonnés 166
4.2.1 Classification des assemblages boulonnés 166
4.2.2 Caractéristiques des boulons de charpente et installation 169
4.2.3 Assemblages par contact et assemblages antiglissement 173
4.2.4 Dispositions constructives 175
4.2.5 Coefficients de tenue à .utiliser dans le calcul des assemblages 177
Résistance d'un boulon et résistance au glissement 178
4.3.1 Résistance d'un boulon à la traction 178
4.3.2 Résistance d'un boulon au cisaillement 180
4.3.3 Résistance d'un boulon à la traction et au cisaillement combinés 182
4.3.4 Résistance au glissement 184
Résistance des pièces 186
4.4.1 Résistance à la pression diarnétrale 186
4.4.2 Résistance des pièces de transfert à la traction et au cisaillement 188
Calcul des assemblages boulonnés concentriques en cisaillement 191
4.5.1 Comportement 191
4.5.2 Assemblages par contact 193
4.5.3 Assemblages antiglissement 196
Assemblages pour le transfert d'un effort tranchant 196
4.6.1 Configurations dassemblages 196
4.6.2- Assemblages à cornières jumelées 200
4.6.3 Assemblages avec plaque frontale 205
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Calcul des assemblages boulonnés excentriques en cisaillement


4.7.1 Analyse élastique 209
4.7.2 Analyse à l'état limite ultime 209
4.7.3 Calculs pratiques à l'aide de tables 214
4.7.4 Assemblages antiglissement 224
Effet de levier 226
4.8.1 Existence de l'effet de levier 227
4.8.2 Etude de reffe: de ievier 227
Calcul des assemblages boulonnés concentriques en traction 229
Assemblages boulonnés concentriques en traction et en cisaillement 232
4.10.1 Assemblages par contact 236
4.10.2 Assemblages antiglissement 236
Calcul des assemblages boulonnés excentriques en traction 239
4.11.1 Comportement 240
4.11.2 Analyse élastique 240
4.11.3 Assemblages par plaque d'extrémité 242
Joints de montage 247
4.12.1 Joints de montage dans les poteaux 256
4.12.2 Joints de montage dans les pièces travaillant en flexion 257
ou en traction
Rigidité des assemblages 259
264

CHAPITRE v _ AssEMsLAGEs soUDÉs


Introduction
5.1.1 Généralités sur le soudage 273
5.1.2 Procédés et positions de soudage 273
5.1.3 Types de joints soudés et types de soudures 275
5.1.4 Soudures d'angle, boulons et rivets dans un même plan 277
Quelques définitions et remarques concernant les assemblages soudés 283
5.2.1 Classification des assemblages soudés 286
5.2.2 Représentation symbolique des soudures 286
5.2.3 Identification et compatibilité des électrodes de soudage 288
5.2.4 Dispositions constructives 289
Résistance pondérée de la soudure et du métal de base 290
5.3.1 Résistance des soudures à rainure 293
5.3.2 Résistance des soudures d'angle 294
5.3.3 Résistance du métal de base hors de la surface de fusion 296
Assemblages soudés concentriques 301
5.4.1 Équations de calcul de la soudure d'angle 303
5.4.2 Étude de quelques configurations de soudure d`angle 303
Assemblages soudés excentriques en torsion 308
5.5.1 Effet de l'excentricité 312
5.5.2 Analyse élastique 313
5.5.3 Analyse à l'état limite ultime 315
5.5.4 Calculs pratiques _à l'aide de tables 321
Assemblages soudés excentriques en flexion 328
5.6.1 Théorie générale basée sur l'état limite ultime 330
5.6.2 Première application : k = 0 332
5.6.3 Deuxième application : k = 0,2 335
Assemblages pour le transfert d'un effort tranchant 337
5.7.1 Assemblages à cornières jumelées 338
5.7.2 Consoles d`appui non raidies 339
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5.8 Calcul des raidisseurs 348


5.8.1 Raidisseurs des consoles d'appui 349
5.8.2 Raidisseurs dans les assemblages qui transmettent des
forces concentrées 354
5.9 Assemblages pour le transfert de flexion 362
5.10 Quelques considérations supplémentaires sur les assemblages 370
5.10.1 Résistance des assemblages à la fatigue 370
5.10.2 Assemblages de profilés tubulaires 374

CHAPITRE VI -- PIECES EN COMPRESSION PURE


6.1 Introduction 386
6.1.1 Définition 386
6.1.2 Modes de rupture 388
6.1.3 Contraintes résiduelles 390
6.2 Comportement en plasticité 393
6.3 Comportement en stabilité 394
6.3.1 Voilement des parois minces comprimées 394
6.3.2 Instabilité élastique d'une pièce droite 395
6.3.3 Instabilité élastique d'une pièce avec défauts de rectitude 400
6.3.4 Instabilité inélastique 402
6.4 Comportement général des pièces cornprimées 405
6.4.1 Influence des contraintes résiduelles 405
6.4.2 Influence des défauts de rectitude 406
6.4.3 Influence de la retenue aux extrémités des pièces comprimées 408
6.5 Concept de longueur effective 409
6.5.1 Introduction 409
6.5.2 Concept de base 410
6.5.3 Longueurs effectives dans les cadres à joints rigides 415
6.5.4 Adaptation de la méthode des nomogrammes 418
6.6 Paradoxe concernant le coefficient de longueur effective 425
6.6.1 Introduction 425
6.6.2 Concept de l`analyse structurale 426
6.6.3 Nature du paradoxe : exemples 430
6.7 Calcul des pièces comprimées 438
6.7.1 Equations de calcul 438
6.7.2 Choix des sections 443
6.7.3 Exemples de calcul 445
6.7.4 Flambement en flexion-torsion 455
6.8 Calcul des pièces à section composée 461
6.8.1 Disposition des boulons et soudures 461
6.8.2 Profilés laminés groupés 462
6.8.3 Pièces composées triangulées 464
6.8.4 Pièces composées avec tôles perforées 470
6.8.5 Pièces composées avec traverses de liaison 471

CHAPITRE VII - POUTRES


7.1 Introduction 478
7.1.1 Généralités 478
7.1.2 Influence des trous sur la résistance des poutres 480
7.2 Relations théoriques moment-courbure-flèche 482
7.2.1 Relation moment-courbure _ 482
7.2.2 Relation moment-flèche 486

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7.3 Voilement des sections à parois minces 488


7.3.1 Voilement des sections travaillant en compression pure 489
7.3.2 Voilement des ailes des sections fléchies 494
7.3.3 Voilement des âmes des sections fléchies 495
7.3.4 Voilement des âmes des sections comprimées et fléchies ' 499
7.4 Déversement élastique : théorie de base 501
7.4.1 Résistance à la torsion 502
7.4.2 Déversement élastique : étude du cas le plus fondamental 509
7.5 Déversement élastique : autres cas 514
7.5.1 Variation du moment fléchissant et charges transversales 515
7.5.2 Conditions de retenue latérale _520
7.5.3 Porte-à-faux 524
7.5.4 Supports latéraux intermédiaires 528
7.5.5 Sections unisymétriques 531
7.6 Déversement inélastique 536
7.6.1 Généralités 536
7.6.2 Zones de transition linéaires 537
7.6.3 Longueur caractéristique d'une section de poutre (LP ou Ly) 540
7.7 Résistance à la flexion : résumé 542
7.7.1 Rupture par Voilement 543
7.7.2 Rupture par déversement 545
7.7.3 Supports latéraux 547
7.7.4 Dimensionnement : choix des sections 550
7.8 Résistance à l'effort tranchant et aux charges concentrées 552
7.8.1 Résistance à l'effort tranchant 552
7.8.2 Résistance aux charges concentrées 555
7.9 Flexion et torsion 558
7.10 Calcul des plaques d'assise 565
7.10.1 Généralités 565
7.10.2 Résistance du béton et des boulons d`ancrage 566
7.10.3 Plaque d'assise à la base d'un poteau : premier cas 570
7.10.4 Plaque d'assise d'un poteau : deuxième et troisième cas 574
7.10.5 Plaque d'assise d'une poutre 581
7.11 Renforcement des poutres 583
7.11.1 ` Généralités 583
7.11.2 Dimensionnement des renforts 586
7.11.3 Calcul des attaches 587
7.12 Etats iimiies a'uii1isaii<>n 592
o

CHAPITRE VIII - PIÈCES EN COMPRESSION-FLEXION


8.1 Introduction 597
8.2 Résistance de la section 599
8.2.1 Voilement des parois minces 599
8.2.2 Interaction des efforts sur la section 600
8.2.3 Normes sur la résistance de la section 604
8.3 Considérations de stabilité 606
8.3.1 Définitions 606
8.3.2 Effets P-5 607
8.3.3 Effets P-A 616
8.4 Résistance des pièces comprimées et fléchies 627
8.4.1 Interaction des efforts sur la pièce 627
8.4.2 Approche à la normalisation 634
8.4.3 Profilés en I fléchis selon l'axe fort 639

XV
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

8.4.4 Profilés en I fléchis selon l'axe faible 644


8.4.5 Flexion bíaxiale 646
8.4.6 Simplification des équations 649
8.4.7 Règles de calcul pour la compression-flexion (S16.1-M89) 650
8.5 Exemples de calcul 651
8.6 Analyse non linéaire de la flexion biaxiale 681
* 8.6.1 Profilés en l de classes 1 et 2 681
8.6.2 Profilés tubulaires carrés de classes 1 et 2 687
8.7 Choix des sections 688
8.7.1 Calcul de CE 689
8.7.2 Calcul de Cf* 690
8.7.3 Méthode de calcul 692

CHAPITRE IX - POUTRES MIXTES


9.1 Introduction 698
9.1.1 Définition de l'action mixte 698
9.1.2 Charpentes de planchers mixtes 699
9.1.3 Modes de construction des planchers mixtes 703
9.1.4 Action composite totale ou partielle 705
9.2 Caractéristiques de la dalle de béton 706
9.2.1 Épaisseur efficace de la dalle 706
9.2.2 Largeur efficace de la dalle 708
9.2.3 Armature de la dalle 710
9.3 Liaison dalle de béton-poutre d'acier 712
9.3.1 Résistance des goujons : dalle pleine 713
9.3.2 Résistance des goujons : dalle nervurée avec nervures
parallèles à la poutre 713
9.3.3 Résistance des goujons : dalle nervurée avec nervures
perpendiculaires à la poutre 714
9.3.4 Nombre de goujons et espacement 717
9.4 État limite ultime de résistance en flexion 719
9.4.1 Axe neutre plastique 719
9.4.2 Hypothèses de calcul. 721
9.5 Résistance à la flexion : action composite totale 721
9.5.1 Axe neutre dans la dalle de béton 722
9.5.2 Axe neutre dans l'aile de la section d'acier 724
9.5.3 Axe neutre dans l'âme de la section d'acier 728
9.6 Résistance à la flexion : action composite partielle 729
9.7 Distribution élasto-plastique des contraintes 733
9.8 Cisaillement longitudinal de la dalle 739
9.9 Comportement des poutres mixtes dans une zone de moments négatifs 742
9.10 États limites d'uti1isation 745
9.10.1 Calcul des flèches : généralités 745
9.10.2 Flèches instantanées de la poutre mixte 747
9.10.3 Flèches de la poutre mixte dues à un chargement
permanent ou de longue durée 750
9.10.4 Flèches dues au retrait du béton 753
9.105 Vibration des planchers 755
9.11 Dimensionnement des poutres mixtes 759
9.12 Introduction au calcul des charpentes de plancher alvéolées 768
9.12.1 Généralités 768
9.12.2 Dimensionnement d'une poutre Vierendeel 770
9.12.3 Analyse du comportement d'une poutre Vierendeel 772

xvi
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

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bu

bu
to

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k
lic

lic
C

C
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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE X - PUUTRES ASSEMBLÉES


Introduction 777
Étude du cisaillement 782
10.2.1 Flambement élastique d'une paroi sollicitée en cisaillement pur 782
10.2.2 Flambement inélastique d'une paroi sollicitée en cisaillement pur 784
10.2.3 Plastification et écrouissage 785
10.2.4 Contribution du champ de tension 785
10.2.5 Règles de calcul pour le cisaillement 793
Étude de la flexion 795
10.3.1 Comportement général 795
10.3.2 Voilement de l'aile en compression 797
10.3.3 Voilement de l'âme fléchie 797
10.3.4 Enfoncement de l'ãme 799
Autres modes de mise hors service 801
10.4.1 Interaction flexion*cisaillement 801
10.4.2 Plastification de l'âme aux appuis et sous les charges concentrées 804
104.3 Flambement vertical de l'ãme dû aux charges appliquées 805
Calcul des raidisseurs 809
10.5.1 Raidisseurs porteurs 809
10.5.2 Raidisseurs transversaux 810
10.5.3 Raiclisseurslongituclinaux 817
Choix des sections 822
10.6.1 Profondeur de la poutre 822
10.6.2 Poids propre de la poutre 824
10.6.3 Épaisseur de l'âme 824
10.6.4 Section des ailes 825
10.6.5 Vérification de la résistance de la section 825
Exemples de calcul 826
10.7.1 Calcul d'une poutre de bâtiment 827
10.7.2 Calcul d'une poutre de pont 843

Index des notions et des termes 858

xvii
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE I
INTRGDUCTION

1.1 GÉNÉRALITÉS
Le calcul aux états limites est maintenant couramment utilisé au Canada
pour le dimensionnement des charpentes. I.'Association canadienne de norma-
lisation (ACNOR/ CSA) a adopté des règles de calcul basées sur les états limites
dans toutes les éditions récentes de ses normes traitant du calcul des charpentes,
du moins pour les matériaux de construction usuels. Il en est de même dans
plusieurs pays.

La philosophie du calcul aux états limites peut se résumer ainsi. Toutes les
charpentes, temporaires ou permanentes, doivent satisfaire aux deux exigences
fondamentales suivantes : ne pas s'effondrer (exigence de sécurité) et avoir une
bonne tenue en service pour l'usage prévu (exigence de bon comportement). À
partir de ces deux exigences, on définit deux catégories d'états limites : les états
limites ultimes et les états limites d 'utilisation
Les états limites ultimes sont ceux qui mettent en cause la sécurité :ce sont
les états limites de résistance et de fatigue des pièces et les états limites d'équi-
libre et de stabilité des charpentes. Le rnot rupture est souvent associé aux états
limites ultimes. Toutefois, un état limite ultime ne signifie pas forcément une
rupture avec dislocation des pièces et effondrement. La plastification et les
grandes déformations qui en résultent sont souvent considérées comme une
rupture; l'état limite ultime est alors un état limite de grandes déformations
plastiques conduisant à des désordres structuraux qui rendent la charpente
inutilisable, en tout ou en partie, sans qu'il y ait nécessairement effondrement.
Les états limites d'uti1isation sont ceux qui mettent en cause le compor-
tement de la charpente en service : ce sont les états limites de déformation, de
fissuration et de vibration. Les états limites d'utilisation concernent tous les
phénomènes pouvant compromettre l'exploitation de l'ouvrage, soit parce qu'ils
sont incommodants pour les utilisateurs, soit parce qu'ils causent des dommages
aux éléments non structuraux ou qu'ils nuisent au bon fonctionnement de
Téquipement. Ainsi, un pont qui, en service normal, présenterait des vibrations
ou des flèches excessives, indisposerait les utilisateurs. Il est même possible
que certaines personnes, dont le seuil de perceptibilité au mouvement est aigu,
refuseraient de franchir le pont. Un comportement en service inadéquat peut
donc rendre la structure inutilisable tant que ne sont pas prises des mesures
correctives, auxquelles sont associés des coûts additionnels.
1
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
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k

k
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Le calcul aux états limites consiste à définir les différents états limites à
considérer dans le dimensionnement d'une charpente et à vérifier qu`aucun état
limite ne sera dépassé. La particularité de cette méthode de calcul est le fait que
la sécurité, associée aux états limites ultimes, est évaluée en tenant compte de la
variabilité statistique des sollicitations et de la résistance, et qu'à un indice de
sécurité donné il est possible d'associer une probabilité de rupture. En fait, dans
le calcul aux états limites, le concept de coefficient de sécurité n'est pas utilisé; il a
été remplacé par le concept de probabilité de rupture, tel qu'expliqué plus loin.

l
Un multi-étage' est soumis à diverses
combinaisons de charges

1.2 SYSTÈME INTERNATIGNAL D'UNITÉS (SI)

Le système international d'unités est maintenant bien implanté au Canada


I et il est le seul utilisé dans ce volume. Toutefois, comme il est parfois nécessaire
de travailler dans le système impérial, on donne dans le tableau 1.1 quelques
equivalents utiles.
2
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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w

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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE! -~ INTRODUCTION

Les unités du SI les plus utilisées dans le calcul des charpentes sont le mètre
(m), unité de longueur, le kilogramme (kg), unité de masse, et le newton (N),
unité de force. Le newton est la force qui communique à un corps ayant une
masse d'un kilogramme, une accélération d'un mètre par seconde carrée (1N =
1 kg-m/s2). Uaccélération due à la gravité terrestre étant de 9,81 m/secz, une
masse d'un kilogramme exerce donc une force de 9,81 newtons. En conséquence,
si les charges sont données en kilogrammes (kg), en kilogrammes par mètre (kg/
rn) ou en kilogrammes par mètre carré (kg/m2), il faut les multiplier par 9,81
pour obtenir les forces que ces charges exercent en newtons (N), en newtons par
mètre (N/ m), ou en newtons par mètre carré (N/m2).

Tableau 1.1
Unités courantes et équivalences

1m = 103 mm 1po = 25,4mm


11<N =103N ipi = 0,304$ m = 304,8 mm
11<N-m=106N-mm 11b=4,4sN
11<N/m =1N/mm 1i<ip(10001b› = 4,4s1<N
1Pa =1N/m2 11<1p-pi=1,sei<N-m
11<Pa =11<N/mz ikip/pi=14,s1<N/m=14,sN/mm
1MPa = 1MN/m2 11<ip/plz = 47,91<N/m2 = 47,91<1=a
1M1>a = 1N/mmz 11<ip/p02(i<s0 = e,90M1=a

Les préfixes les plus utilisés sont les lettres minuscules k et m pour kilo
(103) et milli (10"3), et la lettre majuscule M pour méga (106). Par exemple, un
millimètre (mm) est égal à 1O“3 mètre alors tqu'un méganewton (MN) est égal à
106 newtons.
Dans le système SI, l'unité de contrainte ou de pression est le pascal (Pa)
qui est égal à un newton par mètre carré (1 Pa = 1 Ni/m2). Comme cette unité est
très petite, dans le calcul des charpentes on utilise le mégapascal (MPa) qui est
égal à un newton par millimètre carré (1 MPa = 1 MN/m2 = 106 N/m2 = 1 N/
mm2)i
Généralement, dans le calcul des charpentes, on exprime les longueurs en
mètres (m), les forces en kilonewtons (kN), les moments fléchissants en
kilonewtons-mètres (kN~m), les charges par unité de longueur en kilonewtons
par mètre (kN/ m), les charges par unité de surface en kilonewtons par mètre
carré (kN/m2 = kPa), les contraintes en mégapascals (MPa) et les déplacements
translationnels dus aux déformations en millimètres (mm). Pour les dimensions
et les propriétés géométriques des sections en acier, on utilise le millimètre
comme unité. Afin de travailler avec des données numériques ne contenant pas
plus de cinq ou six chiffres, il est souvent nécessaire d'utiliser le facteur 10.
Dans ce cas, il a été convenu que ce facteur doit être élevé à une puissance qui
est un multiple de 3.
3
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Enfin, il convient de signaler que, dans plusieurs publications, contrai-


rement à la notation internationale, les contraintes sont exprimées en
kilogramme force par centimètre carré (1 kgf/cm2 = 9,81 N/ cm2 = 0,0981 N / mmz
= 0,1 MPa).

1.3 CALCUL AUX ÉTATS LIMITES

1.3.1 Charges d'utilisation et charges pondérées


« On a défini à la section 1.1 deux catégories d`états limites à vérifier, soit les
états limites d'utilisation et les états limites ultimes. Pour vérifier ces différents
états limites, il faut bien différencier les charges d'utilisation et les charges
pondérées.
Les charges d'utilisation, aussi appelées charges de service, sont les charges
réelles qui sollicitent ou qui sont susceptibles de solliciter la charpente. Elles
comprennent les charges permanentes (poids mort), les surcharges résultant de
l'usage prévu de l'ouvrage, les surcharges dues aux poussées du sol et aux
pressions hydrostatiques, les surcharges climatiques (pluie, glace, neige, vent),
les charges dues aux séismes, les charges dues aux tassements différentiels des
fondations, les charges dues aux dilatations et contractions provoquées par les
variations de température ou par le retrait et le fluage des matériaux, si ces
dilatations et contractions ne sont pas complètement libres de se produire.
Les charges pondérées sont obtenues en multipliant les charges d'utilisation
par les coefficients de pondération appropriés. Ces coefficients tiennent compte
de la variabilité des charges et de leurs effets et de la probabilité de rupture
acceptée.
Les états limites d'utilisation, tels que les déformations d`une charpente, la
fissuration d'une pièce en béton, la vibration d'un plancher, sont vérifiés avec
les charges d'utilisation. Quant aux états limites ultimes, ils sont vérifiés avec
les charges pondérées, sauf la fatigue qui est un état limite ultime vérifié en
calculant les variations de contraintes sous les charges d'utilisation.

1.3.2 Probabilité de rupture


Tel que mentionné à la section 1.1, il est possible de définir une probabilité
de rupture pour les états limites ultimes, ceux qui mettent en cause la sécurité.
Cette probabilité peut être établie en considérant la variabilité statistique de la
résistance et de l'effet des charges (sollicitations).
Pour illustrer ce point, considérons les distributions de probabilités
montrées sur la figure 1.1 et supposons qu'elles s'appliquent à un ensemble de
pièces dimensionnées pour supporter les mêmes charges. Les sollicitations dues
aux charges étant aléatoires, c'est-à-dire incertaines et variables dans le temps,
la densité de probabilité identifiée par la lettre S représente la variabilité des
sollicitations auxquelles sont soumises ces pièces durant leur durée de vie.
D'autre part, la densité de probabilité identifiée par la lettre R représente la
variabilité de la résistance de ces pièces à un effort quelconque. Cet effort peut
4
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
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O
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w w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE l - INTRODUC TION

être une force ou un moment, ce qui n'est pas précisé dans cet exemple puisqu'on
n'utilise pas d'unités. _
La variabilité de la résistance résulte des hypothèses admises dans les
équations de calcul de la résistance et de la variabilité des paramètres dont
dépend la résistance. Ces paramètres sont les dimensions des pièces et les
propriétés mécaniques des matériaux. La variabilité dela résistance résulte
également des imprécisions lors de la construction.

oS=5
S Ê Ua=8
È

.l
,(1) probab A so 100 s, ›R
I.. «_ Bo,-›1
Denst
dee
2 02:10

>~
' 40 z=R-S

A os 1-12
.2 » S* /R- 0 R :is

(b) CD O E3C? S, R
A

de
le
nsprobab *BUZÎ 'Ê (52220
De

.. \ _ ››
' 40 Z = R-s
Note: La surface hachurée donne la probabilité de rupture.

Fig. 1.1 - Variabilité des sollicitations, de la résistance et de


la marge de sécurité. ,

La probabilité de rupture est égale à l'aire définie par l'intersection de la


courbe des sollicitations et celle de la résistance. Sur la figure 1.1, on considère
deux cas différents. Dans le premier cas, la probabilité de rupture est plus faible
à cause d'une plus petite variabilité de la résistance et des charges, ce qui se
traduit par des écarts types plus petits : G5 = 6 et GR = 8 (figure 1.1a). Dans le

5
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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O

O
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C
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m
w w
w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

deuxième cas (figure 1.1b), les écarts types sont plus grands de même que la
probabilité de rupture.

La probabilité de rupture peut être évaluée en calculant l`inclice de sécurité,


dénoté fi, lorsque la marge de sécurité, dénotée Z, devient nulle. La marge de
sécurité est égale à : 9

Z = R- S

L'écart type de Z est donné par :

GZ =\/0'š+O'12g

Selon la figure 1.1, lorsque la marge de sécurité est nulle, on a :

Ê- /3 GZ = 0 *

L'indice de sécurité est donc égal à :


Z' .

/4 = ---
GZ
Pour les deux cas considérés sur la figure 1.1, Z = 40et on obtient :

40 = 4,0
B = -16 . cas; fig.
(premier . 1.1.a)

μ = šg = 2,0 (de-u×ième cas, fig. 1.1b›


Dans le premier cas, quatre écarts types séparent la moyenne (Z) de zéro,
alors qu'il n'y en a que deux dans le deuxième cas. Pour une distribution normale
de Z, les probabilités de rupture correspondant à diverses valeurs de /3 sont
données dans le tableau 1.2. Dans le premier cas, la probabilité de rupture est
égale à 3,2 chances sur 100 000, et dans le deuxième cas à 2,3 chances sur 100.
Il est donc beaucoup plus probable d'avoir une rupture dans le deuxième cas.
Ppurtant, dans les deux cas, le coefficient de sécurité moyen est le même
(R /S = 1,67), ce qui montre bien l'insuffisance du concept de coefficient de
sécurité.

Le but de cet exemple était d'illustrer l'importance de tenir compte de la


variabilité statistique des sollicitations et de la résistance dans la détermination
de la sécurité. La figure 1.1 montre bien qu'une partie de la sécurité doit être
définie par rapport aux sollicitations, l`autre par rapport à la résistance puisque
les deux ont une variabilité statistique. La variabilité statistique d'un paramètre
se mesure généralement à l'aide du coefficient de variation, égal à l'écart-type
divisé par la moyenne.

6
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE! - INTRODUCTION

Tableau 1.2 * g
Probabilités de rupture pour une distribution normale

[3 Probabilités de rupture
2,00 z,3× 10*2
2,32 1,0×10-*2
2,50 0,sz× 10*2
3,00 1,4 ×10~3
3,09 1,0×10*3
3,50 2,3 × 104
3,71 1,0× 1O`4
4,00 3,2 × 10-5
4,26 1,0× 1O"5
4,50 3,0 × 10-6
4,75 1,0× 10-6

Dans le calcul aux états limites, on tient compte cle la variabilité des
sollicitations à l'aide de coefficients de pondération et de simultanéité des
charges. Les coefficients de pondération des charges tiennent compte de la
variabilité des charges elles-mêmes, tel que montré sur la figure 1.2. Les
coefficients de simultanéité des charges tiennent compte du fait que certaines
combinaisons de charges sont moins probables que d'autres.

ÊA

5 Surcharge cfutilisation prescrite

..-
Cette surface donne la
Dens
de
eprobab probabilité de dépasse-
ment de la surcharge
pondérée

/ / _›
Valeur moyenne \.____ UL L Surcharge

l oLL : coefficient de pondération de la surcharge (L).

Fig. 1.2 - Variabilité de la surcharge.

La figure 1.3 illustre la variabilité de la limite élastique de l'acier (Py),


paramètre fondamental qui apparaît dans de nombreuses équations de

7
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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!

!
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w
o

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

résistance. On tient compte des diverses sources de variabilité de la résistance


énumérées précédemment, à l'aide de coefficients de tenue. Il convient de
souligner que dans certaines normes on utilise des coefficients de tenue des
matériaux, aussi appelés coefficients de tenue partiels, alors que dans d'autres
normes on utilise des coefficients de tenue de résistance, aussi appelés
coefficients de tenue globaux. Dans le premier cas, l'ingénieur doit utiliser, dans
les équations de calcul de la résistance, un coefficient de tenue pour chacun des
matériaux constituant la pièce à dimensionner. Ainsi, pour une poutre en béton
armé, un coefficient de tenue est appliqué au béton (qäc = 0,60) et un autre à l'acier
@armature (¢r = 0,85) . Dans le deuxième cas, l'ingénieur utilise un seul
coefficient de tenue, appelé coefficient de résistance, qui prend diverses valeurs
selon le type de résistance considéré. Ainsi, après avoir calculé la résistance
ultime en flexion d'une poutre en béton armé ductile, l'ingénieur multiplie cette
résistance par ¢ = 0,85.

de


probab Cette surface donne la probabilité
d'avoir une valeur inférieure à la
Dans valeur nominale.

ou- - -~ D
'J
>-
..*fl.t\
\
\
Valeur moyenne
Limite élastique
Valeur nominale utilisée dans les calculs
Fig. 1.3 - Variabilité de la limite élastique de l 'acier de charpente.

Pour les charpentes en béton armé ou précontraint la distinction entre les


deux sortes de coefficients de tenue est beaucoup plus importante que pour les
charpentes d'acier. En effet, pour les charpentes d'acier, comme il n'y a
généralement qu'un seul matériau, il n'y a qu'un seul coefficient de tenue qui
apparaît dans les équations de résistance (sauf pour les poutres mixtes acier-
béton).
Comme le montre la figure 1.2, la variabilité des charges est couverte par
les coefficients de pondération des charges. La variabilité de la résistance,
illustrée sur la figure 1.1, est couverte par les coefficients de tenue. Ces derniers
sont de toute évidence inférieurs à 1,0 puisqu'il faut se prémunir contre une
résistance plus faible que celle prédite en utilisant les propriétés géométriques
et mécaniques nominales. Avec les coefficients de tenue, on obtient donc une

8
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE/ _ INTRODUCTION

résistance réduite appelée résistance pondérée. Par contre, les coefficients de


pondération des charges, qui tiennent compte de cette partie de la sécurité
définie par rapport aux sollicitations, sont supérieurs à 1,0. Il n'y a qu'une seule
exception et elle concerne le coefficient de pondération de la charge permanente.
Si les effets de cette charge s'additionnent à ceux des autres charges, le coefficient
de pondération de la charge permanente est alors supérieur à 1,0. Dans le cas
contraire, le coefficient de pondération de la charge permanente est égal ou
inférieur à 1,0.
Dans la méthode de calcul aux états limites, les coefficients de tenue
appliqués aux fonctions de résistance, et les coefficients de pondération et de
simultanéité appliqués aux charges, sont déterminés en essayant d'obtenir une
probabilité de rupture assez uniforme quelles que soient l'équation de résistance
et la combinaison des charges considérées. Pour les charpentes les plus
courantes, une probabilité de rupture acceptable est d'environ 3 >< 10 ` 4 sur une
période de 30 ans. Toutefois, si le concepteur juge que la ruine d'une construction
déterminée peut avoir des conséquences plus désastreuses que celles d'une
construction courante, il peut décider de réduire la probabilité de rupture en
ajustant les coefficients de pondération des charges et les coefficients de tenue.
C'est le cas, entre autres, cles ouvrages contenant des produits dangereux qui
pourraient, en cas d'accident, provoquer une catastrophe.
En général, le concepteur n'a pas à évaluer lui-même les valeurs des divers
coefficients utilisés dans le calcul aux états limites. Ces valeurs sont prescrites
par les normes. À la section suivante, on se limitera donc à présenter les valeurs
des coefficients utilisés pour les constructions usuelles. Le lecteur trouvera dans
les références [1.1] et [1.2] des exemples d'évaluation de ces coefficients.

1.3.3 Règles fondamentales


Pour vérifier la sécurité, c'est-à~dire les états limites ultimes, la règle
fondamentale du calcul aux états limites peut s'énoncer ainsi :

La résistance pondérée doit être plus grande ou égale à la sollicitation


pondérée maximale produite par la combinaison des charges la plus critique.

Mathématiquement, cette règle de sécurité qu'il faut satisfaire, peut s'écrire:


R, 2 Sf (1.1)

Dans ce texte, la résistance pondérée est toujours identifiée par l'indice r.


Ainsi, M, représente la résistance pondérée à la flexion et T, la résistance
pondérée à la traction. Quant aux sollicitations causées par les charges
pondérées, elles sont toujours identifiées par l'indice f. Ainsi, Mf représente le
moment fléchissant maximal à la section considérée, produit par la combinaison
des charges pondérées la plus critique. Lorsque l'indicefn'apparaît pas, il s'agit
d'un effort causé par les charges d'utilisation.

l:.______f
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Le contenu de ce volume est surtout orienté vers Pévaluation du terme de


gauche de l'équation (1.1). Il s'agit d'expliquer comment sont obtenues les
équations de calcul de la résistance des pièces d'une charpente d'acier et de
définir les hypothèses qui ont conduit à ces équations. Quant au terme de droite
de l'équation (1.1), qui concerne l'effet des charges pondérées, il ne peut être
complètement ignoré même s'il relève de l'analyse des structures, car le mode
d'ana1yse peut influencer les équations de calcul de la résistance (voir la
section 1.5). '

On doit tenir compte des charges de construction

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CHAPITRE/ - INTRODUCTION

Pour la vérification des états limites d'uti1isation, il s'agit d'abord de définir


des critères de bon comportement en service, tels que des limites aux défor-
mations texemple : flèches maximales admissibles). Dans ce cas, la règle
fondamentale du Calcul aux états limites peut s'énoncer ainsi :

Les limites acceptées comme critères de bon comportement en service


ne doivent pas être dépassées sous la combinaison des charges
d'utilisation la plus critique pour chacun des états limites considérés.

Cette règle est plus difficile à exprimer mathématiquement car, pour la


satisfaire, il ne s'agit pas de limiter les efforts dus aux charges d'utilisation mais
de limiter d'autres effets de ces charges.

1.4 DÉFINITION DES COEFFICIENTS UTILISÉS DANS LE CALCUL AUX


ÉTATS LIMITES
Dans le texte qui Suit, on présente les valeurs numériques des divers
coefficients utilisésdans les calculs. A cette fin, on définit les charges mais on
ne donne pas leurs valeurs numériques. Cette information, qui ne relève pas du
contenu de ce volume, peut être obtenue de diverses sources.

1.4.1 Calcul des bâtiments


Au Canada, pour le calcul des bâtiments, on utilise généralement les
charges prescrites dans le Code national du bâtiment1*3. Les charges d'uti-
lisation y sont dénotées et définies de la façon suivante :
D = charge permanente comprenant le poids des pièces de la charpente,
le poids des composantes non structurales (matériaux de construction
et éléments architecturaux incorporés au bâtiment et supportés par
la charpente), le poids de 1'équipement permanent et les sollicitations
de précontrainte;
L = surcharge d'exploitation, c'est-à-dire résultant de l'usage prévu du
bâtiment, surcharge due à la neige, à la glace et à la pluie, surcharge
due aux poussées du sol et aux pressions hydrostatíques;
Q = surcharge due au vent ou aux séismes; on choisit la surcharge qui
produit les effets les plus défavorables;
T = charge ou effort dû aux tassements différentiels et aux dilatations et
contractions forcées résultant des variations de température, du
retrait et du fluage des matériaux.
Les charges pondérées sont obtenues en multipliant les charges d'utilisation
par les coefficients de pondération des charges. Toutefois, en général, on
pondère les efforts et non les charges, c'est-à-dire qu`on calcule séparément les
efforts dus à chacune des charges d'uti1isation, et ensuite on pondère et combine
les efforts. C'est la façon la plus pratique de procéder.

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Les sollicitations dues aux charges pondérées Sj sont représentées par


l'équation suivante, où les coefficients oz sont les coefficients de pondération des
charges, yest le coefficient de risque et iμ, le coefficient de simultanéité des
char,å ___*es .....,_.,..,.,c»«-._,,.«.- ,M _ ,_

sf = îîîãîïY.*”íîšiî"i?î9fãïfî.î.Îli,l T
Dans cette équation, les variables D, L, Q et T représentent l'effort dû à
<1”
chacune des charges d'utilisation définies précédemment.
Les valeurs prescrites dans le Code national du bâtiment du Canada pour
les coefficients de charge sont données dans le tableau 1.3. Pour les charges de
construction, la valeur du coefficient de pondération ne doit pas être inférieure
à 1,25.
On note dans le tableau 1.3 que le coefficient de pondération de la charge
sismique est égal à 1,0. Cette charge est considérée comme exceptionnelle et la
valeur prescrite dans le Code national du bâtiment correspond à un état limite
ultime. ll n'est donc pas nécessaire de la majorer.

Tableau 1.3
Coefficients de pondération des charges et coefficients
de tenue pour le calcul des bâtiments

(XD =1,25 ou 0,85


HL =1,5O
ag =1,50 pour le vent
OIQ =1,U0 pour les séismes
ay ==1,25
¢=0,9o (dans les équations de résistance des pieces en acier,
en général)
¢=0,s7 (dans l'équation de résistance à la pression diamétrale
autour des boulons)
(D1, =O,67 (résistance des boulons)
¢w =0,67 (résistance des soudures)
çbc =O,6O (résistance du béton dans les poutres mixtes)
¢5C=0,8O (résistance des goujons dans les poutres mixtes)

Comparée aux surcharges, la charge permanente est connue avec plus de


précision et elle a une variabilité statistique moins grande, c'est-à-dire un
coefficient de variation plus petit. Par conséquent, le coefficient de pondération
de la charge permanente est plus petit.
En général, pour les charges, on s'intéresse aux plus grandes valeurs,
c'est-à-dire celles qui dépassent de façon significative la valeur moyenne, d'où
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CHAPITRE! - INTRODUCTION

les valeurs supérieures à 1,0 pour les coefficients de charge. Toutefois, lorsque
la sollicitation due à la charge permanente s'oppose à celle due aux autres
charges, il faut s'intéresSer aux valeurs de la charge permanente inférieures à la
moyenne, d'où une valeur égale ou inférieure à 1,0 pour le coefficient
de pondération de la charge permanente. Ainsi, dans le cas de soulèvement et
de renversement, la charge permanente a un effet stabilisant qui s'oppose à
l'effet déstabilisant produit par les charges latérales dues au vent ou aux séismes.
Dans ce cas, il faut utiliser au = 0,85 pour la charge permanente, selon la réfé-
rence [1.3].
Le coefficient de risque, qui affecte les charges autres que la charge
permanente, tient compte des conséquences d'effondrement en fonction de
l'usage du bâtiment. Ce coefficient est généralement égal à 1,0. Toutefois, lorsque
dans certains cas prévisibles, quoique exceptionnels, on peut admettre un plus
grand risque, le coefficient ypeut être réduit jusqu'à 0,80. C'est le cas des
bâtiments pour lesquels on peut démontrer que Peffondrement n'entraînerait
aucun risque corporel ou autre conséquence grave.
Le coefficient de simultanéité des charges (1//) affecte les charges autres que
la char ã e P ermanente Cl ui, _P ar définition, est tou`ours
l _ P résente. Ce coefficient
prend l'une des valeurs Suivantes selon le cas considéré :
- 1;/ = 1,0 lorsqu'une seule des charges L, Q ou T agit avec la charge D;
- 1// = 0,7 lorsque deux des charges L, Q ou T agissent avec la charge D;
- 1// = 0,6 lorsque les trois charges agissent avec la charge D.
Le coefficient de simultanéité des charges tient compte du fait que les
surcharges sont transitoires et que la probabilité qu'elles atteignent
simultanément les valeurs prescrites est extrêmement faible. Ce coefficient
s'applique donc également lorsqu'il s'agit de vérifier les états limites
d'utilisation. La simultanéité d'action des charges d'utilisation est représentée
par la relation: D+ i;/(L+Q+ T).
Les valeurs des coefficients a et 1//définies précédemment s'appliquent à
tous les bâtiments couverts par le Code national du bâtiment, quel que soit le
matériau utilisé pour la charpente. Par contre, les coefficients de tenue, qui
tiennent compte de la variabilité statistique de la résistance, dépendent du
matériau choisi pour la charpente.
La norme canadienne utilisée pour le calcul des charpentes de bâtiments
en acier est la norme CAN/ CSA-S16.1~M89“. Les coefficients de tenue donnés
dans le tableau 1.3 sont tirés de cette norme et tiennent compte de l'imprécision
des équations de calcul de la résistance, de la variabilité des dimensions des
pièces, de la variabilité des propriétés mécaniques de l'acier, des imprécisions
de construction et du type de rupture. .
Tel qu'indiqué dans le tableau 1.3, le coefficient de tenue (gb) est en général
égal à 0,9. Toutefois, dans certains cas, l'utilisation de qi = 0,9 ne couvrait pas
adéquatement l'imprécision des équations de calcul de la résistance, observée
lors d'essais expérimentaux. Dans ces cas, on a préféré ajuster les équations de
calcul de la résistance plutôt que de réduire la valeur de ¢.

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Dans les équations utilisées pour le calcul de la résistance des boulons et


des soudures, et de la résistance à l'écrasement autour des boulons, la valeur du
coefficient de tenue est égale à 0,67. On veut ainsi s'assurer que la rupture des
pièces assemblées sera atteinte avant celle des connecteurs et avant la rupture
par écrasement autour des boulons (voir le chapitre 4). Dans les équations
donnant la résistance à la flexion des poutres mixtes, la valeur du coefficient de
tenue est égale à 0,60 pour le béton et à 0,80 pour les goujons reliant la dalle de
béton à la poutre d'acier (voir le chapitre 9).
En général, dans les charpentes d'acier, la résistance pondérée d'une pièce
ou d'un assemblage (terme R, de l'équation 1.1) s'obtient en multipliant la résis-
tance ultime parle coefficient de tenue appropriélé. ll n'y a qu'une exception et
elle concerne les poutres mixtes. Dans ce cas, on utilise des coefficients de tenue
partiels pour l'acier (¢ = 0,90), pour le béton (¢¢ = 0,60) et pour les goujons
(cpsc = 0,80), de sorte qu'on obtient la résistance pondérée en flexion sans
connaître la résistance ultime. Toutefois, il est possible d'utiliser un coefficient
de tenue global pour les poutres mixtes, tel qu'expliqué dans la référence [1.1].

L'évaluation des charges est une étape importante du calcul.

1.4.2 Calcul des ponts


Pour les ouvrages routiers usuels, les charges d'utilisation sont définies
dans la norme CAN/CSA-S6-8815 ou dans les directives des ministères des
transports provinciaux.
Les définitions des charges d'utilisation données aux sous-sections 1.3.1 et
1 .4.1 s'appliquent également aux ponts. La surcharge résultant de l`exploitation
de l'ouvrage, appelée surcharge routière, est évidemment de nature bien
différente de celle qu'on retrouve dans les bâtiments. Cette surcharge produit
des effets dynamiques. Les sollicitations dues à la surcharge routière sont donc
multipliées par un facteur d'amplification dynamique, égal à (1,0 + Id) où Id est
le coefficient de majoration dynamique défini dans la norme S61-5.
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CHAP/THE! -- INTRODUCTION

Dans les ouvrages routiers, les longueurs des travées et les conditions
d`appui sont aussi bien différentes de celles qu'on retrouve dans les bâtiments.
Les variations de longueur du tablier, dues aux gradients thermiques, au retrait
et au fluage du béton, exigent des conditions d'appui qui restreignent le moins
possible ces variations, sinon les déformations forcées peuvent causer des efforts
très importants.
Compte tenu des conditions d'appui, il est généralement suffisant de
considérer uniquement les charges permanentes et la surcharge routière incluant
l'impact, pour le dimensionnement des tabliers de ponts. Toutes les autres
charges prescrites (charges dues au vent, au freinage des véhicules, aux séismes,
à la poussée des glaces, etc.) sollicitent principalement les culées et les piles.
Par conséquent, le chargement critique pour le dimensionnement des
tabliers de pont est, en général, constitué des charges permanentes et de la
surcharge routière incluant l'impact. Dans ce cas, la règle fondamentale du calcul
aux états limites pour la vérification de la sécurité (états limites ultimes) peut
,a .
SÊCÎIÎÊÎ

R,2O¿DD-POIDS D5+O£LL (1.3)

Dans cette équation, D représente la sollicitation due à toutes les charges


permanentes sauf le revêtement et D5 la sollicitation due au revêtement (en
général un revêtement d'asphalte). La sollicitation due à la surcharge routière,
L, inclut les effets dynamiques. Elle est donc égale à L0 (1+Id) où L0 est la
sollicitation sans impact et Id le coefficient de majoration dynamique.
Les valeurs prescrites dans la norme S6 pour les coefficients de charge sont
données dans le tableau 1.4. Les autres combinaisons de charges à considérer et
les coefficients de charge appropriés à ces combinaisons sont présentés dans la
norme. Tel que mentionné précédemment, ces autres combinaisons sont surtout
utiles pour le dimensionnement des culées et des piles.

Tableau 1.4
Coefficients de pondération des charges et coefficients
de tenue pour le calcul des ponts

au =1,20 ou 0,90
ans = 1,60 '
a¿ = 1,60 ,
¢ = 0, 95 (dans les équations de résistance des pièces en acier, en général)
415,,= 0, 67 (résistance des boulons et résistance à l'écrasement
autour des boulons)
¢¢ == 0, 70 (résistance du béton dans les poutres mixtes)
¢s¢ = 0, 80 (résistance des goujons dans les poutres mixtes)
tp, = 0, 85 (acier d'armature dans les dalles de béton des poutres mixtes)

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Les coefficients de tenue spécifiés dans la norme S61-5 pour les charpentes
d'acier, sont donnés dans le tableau 1.4. Les remarques faites à la sous›section
précédente au sujet du coefficient de tenue s'appliquent également dans le cas
de la résistance des pièces de pont en acier.

1.5 MODÈLES DE CALCUL DES EFFORTS DUS AUX CHARGES

On peut regrouper les modèles de calcul du comportement structural sous


l'action des charges en deux catégories : modèles des matériaux et modèles
géométriques.

1.5.1 Modèles des matériaux


En général, les normes de calcul utilisées pour le dimensionnement des
charpentes d'acier reconnaissent, pour le calcul des efforts dus aux charges, deux
théories basées sur le modele des matériaux : la théorie élastique basée sur un
modèle élastique-linéaire pour le matériau et la théorie plastique basée sur un
modèle élasto-plastiquelé.

Pour le calcul du comportement structural _s__o¿s l'actiogi1$_§lwe!_§(/ñchargeÿs


d'utilisation, on utilise la théorie élastique parce que la charpente a généralement
un comportement élastique et linéaire sous l'action de ces charges. Par contre,
sous l'action des ,charge.s__ponclé¿éeN§¿ on peut admettre un comportement
élastique (modèle linéaire; théorie" élastique) ou un comportement élasto-
plastique (théorie des rotules plastiques).
La théorie élastique regroupe les méthodes classiques d'analyse des
structures comme la méthode des rotations et les méthodes matricielles. Les
praticiens sont familiers avec ces méthodes d'analyse qu`on retrouve dans la
plupart des programmes d'ordinateur commerciaux. Dans ce volume, on utilise
presque uniquement la théorie élastique pour le calcul des efforts produits par
les charges pondérées. Toutefois, tel qu'expliqué plus loin, la compréhension du
comportement des structures sous l'action des charges sismiques exige la prise
en compte du comportement élasto-plastique. *
ljhypothèse fondamentale de la théorie élastique, à savoir un
comportement élastique et linéaire jusqu'à la formation des premières rotules
plastiques, est illustrée à la figure 1.4. Pour le cas très simple montré sur cette
figure, la charge limite correspond à l'apparition des premières rotules
plastiques aux appuis, endroits où le moment fléchissant est maximal. La charge
limite selon la théorie élastique (wue) est donc égale à 12M,,/L2 où Mp est
capacité plastique en flexion de la section d'acier.
Deux autres hypothèses sont nécessaires pour que cette charge soit atteinte.
La poutre ne doit pas déverser et la section ne doit pas subir d'instabilités locales
(Voilement) avant l'apparition des rotules plastiques aux appuis. Le déver-
sement et le Voilement sont expliqués dans le chapitre 7.
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. CHAPITRE/ - INTRODUCTION

Dans les charpentes hyperstatiques, l'apparition de la première ou des


premieres rotules plastiques occasionne une redistribution des efforts vers les
zones moins sollicitées. La théorie plastique tient compte de cette redistribution,
qui ne peut se produire que si les premières rotules plastiques peuvent subir de
grandes déformations inélastiques sans rupture.

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P-

ME L2 Flèche au centre
0) (U Tn Y*-C

Fig. 1.4 - Charge limite selon la théorie élastique.

Après l'apparition des premières rotules plastiques aux appuis, la poutre


montrée sur la figure 1.4 devient une poutre isostatique supportant la charge
uniforme et sollicitée aux appuis par deux moments de flexion constants et
égaux à Mp. En effet, lorsque la capacité plastique de la section est atteinte aux
appuis, le moment de flexion dans ces zones n'augmente plus mais la résistance
limite de la poutre n'est pas atteinte. Autrement dit, la rigidité flexionnelle dela

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poutre aux appuis est devenue nulle et la résistance à Paccroissement de la


charge provient de l'intérieur de la travée.
Contrairement à Fhypothèse de base de la théorie élastique, après
l'apparition des rotules plastiques aux appuis, on peut continuer le chargement
de la poutre montrée sur la figure 1.4, jusqu'à ce que une troisieme section
critique, au centre de la poutre, atteigne sa capacité plastique. Avec trois rotules
plastiques, on a alors un mécanisme librement déformable appelé mécanisme de
ruine, illustré sur les figures 1.5 et 1.6.

lllllllïállllllllll

l_ L A

/*~~
lltttltiqpittltltiμš
1 Mécanisme

Mp ,Mp

o,1sL I
L/2----›l MP
/WUP
C4tlll'lllll 'U

\Jš
“Puel
2 ,._ _ _

>:M(£=i):ï'*%ã-':)(t¿*)-(ï"-`1_å5)(r'=)~Mp*Mp=°
__; CD M
wup = -E59 (voir aussi la fig. 1.6)

Fig. 1.5 - Charge limite selon la théorie plastique.

La charge limite selon la théorie plastique (wap), obtenue en considérant


l'équilibre des moments de flexion (figure 1.5) ou en considérant l'énergie de
déformation du mécanisme de ruine (figure 1.6), est égale à 16 Mp/L2. Elle est
donc 33 % supérieure à celle obtenue par la théorie élastique. Cn constate que,
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CHAPITRE! - INTRODUCTION

si on veut déterminer la charge limite d'une structure hyperstatique par la


théorie plastique, il faut considérer l'ensemble de la structure plutôt que de se
limiter à l'étude d'une section, comme c'est le cas pour la théorie élastique.
Les deux hypothèses énoncées précédemment et concernant le Voilement
et le déversement restent valides sauf que, pour 1'analyse plastique, ces deux
phénomènes d'instabilité ne doivent pas se produire avant l'apparition de la
troisieme rotule plastique. Une autre hypothèse très importante s'ajoute aux
deux précédentes. La capacité de déformation inélastique des premières rotules
plastiques doit être suffisante pour atteindre le mécanisme de ruine.

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4- ›4-- 4-. <- «- <- <- <'W <- 4+- <- <- <-- ~<-- ›4- «<~ <-

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/Surface hachurée =9-1%

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4 gšÿÿ ___&7<<:)
._.

MEL2 MEL <›¿


32EI 12131

Travail interne = travail externe


<M›<e›+<M›<
p - @L2
p e›+<Mp›<2e›~<wup›(›¿~)
___; O7 M
WW
Rotation inélastique aux appuis nécessaire à la
formation du mécanisme:
s
ÊL=_J°_M L2 ==>9=_LML=____..w“pL
2 12EI 6EI 96EI

Fig. 1.6 - Étude des déformations ínélastiques.

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Ces hypothèses sont exigeantes et, pour les respecter et pouvoir utiliser la
théorie plastique, des conditions particulières doivent être satisfaites (voir
l'article 8.5 de la norme 516.1-M891-4). Ces conditions concernent, entre autres,
la ductilité de l'acier, les supports latéraux contre le déversement et la capacité
de la section de subir de grandes rotations plastiques sans voilement (sections
de classe 1, aussi appelées sections plastiques; voir le chapitre 7). De plus, la
déformabilité plastique des pièces ne doit pas être compromise par une rupture
prématurée des assemblages. Pour s'assurer d'une capacité suffisante, les forces
dans les assemblages correspondant à la plastification des pièces sont majorées
pour le calcul des composantes de Fassemblage, soit les pièces de transfert et les
connecteurs (boulons et soudures).

En ce qui concerne la déformation élasto-plastique requise pour atteindre


un mécanisme, on peut généralement la calculer. Ainsi, sur la figure 1.6, on a
porté en graphique la flèche au centre de la poutre en fonction de la charge
appliquée. En phase élastique, on a la même équation que sur la figure 1.4. En
phase élasto-plastique, apres l'apparition des rotules plastiques aux appuis, on
a une poutre simple avec deux moments de flexion concentrés aux appuis et
égaux à Mp. ll est donc facile d'obtenir l'équation de la droite montrée sur la
figure 1.6 pour la phase élasto~plastique. Avec cette équation et la charge limite
wup, on obtient la flèche au centre de la poutre lors de l'apparition de la troisième
rotule plastique. Avec cette fleche, on obtient la rotation inélastique (6) que
doivent subir aux appuis la poutre et les assemblages pour que le mécanisme de
ruine soit atteint. On note sur la figure 1.6 que la fleche au centre de la poutre,
lors de la formation du mécanisme, a plus que doublé par rapport à celle
correspondant à la fin de la phase élastique.
Uexemple simple présenté sur les figures 1.4 à 1.6 a servi à illustrer la
différence entre la théorie élastique et la théorie plastique. Pour cet exemple,
l'analyse plastique de la structure est relativement simple. Toutefois, il en est
tout autrement pour des structures plus complexes soumises à diverses
combinaisons de charges. En effet, la prise en compte du comportement élasto-
plastique exige une analyse par pas, c'est-à-dire que l'analyse de la structure doit
être faite en augmentant graduellement les charges pour définir l'ordre
d'apparition des rotules plastiques et modifier la matrice de rigidité chaque fois
que des rotules plastiques apparaissent dans la charpente.

Pour le calcul du comportement structural sous l'action des charges


pondérées usuelles, il est généralement suffisant d'utiliser la théorie élastique.
Cependant, pour les charges exceptionnelles, les fondements de la théorie
plastique, en particulier l'aptitude de la structure à subir de grandes
déformations inélastiques, permettent de mieux comprendre la réponse des
charpentes à ces sollicitations.

Considérons comme exemple un bâtiment multi-étagé construit dans une


zone sismique importante. Le concepteur peut décider que la réponse du
bâtiment à la sollicitation sismique sera élastique. Dans ce cas, l'effort tranchant
sismique à considérer pour calculer les effortsdans les pieces de la charpente
(Ve ) est très grand, mais la charpente peut être construite avec un minimum de
ductilité. Le concepteur peut également décider que la charpente sera très

20 V
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
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w w
w

w
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

_ CHAPITRE I -- INTRODUCTION

ductile et que sa réponse à la sollicitation sismique sera élasto-plastique ou


inélastique. Dans ce cas, l'effort tranchant sismique à considérer pour le
dimensionnement (Vep) est réduit de façon significative, comme le montre la
figure 1.7. La ductilité de la charpente devient alors un critère de
dimensionnement aussi important que la résistance. La ductilité d'une charpente
peut être définie comme la capacité qu'a la charpente de dissiper les forces
sismiques en subissant des déformations inélastiques sans perte de résistance.

À
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raque
.__ l
Elio aab l
Réponse élasto-plastique

se au >~

Déplacement latéral de la charpente


Fig. 1.7 - Réponse idéalisée à une sollicitation sismique.

Il est reconnu que dans les deux cas la déformation limite de la charpente
(Au) sera la même, que la réponse soit élastique ou inélastique. Si la déformation
de la charpente correspondant à Vep est calculée avec la théorie élastique (cas
usuel), cette déformation (A2) doit être multipliée par le facteur de ductilité (R)
pour obtenir la déformation limite (Au = RAe ). C'est ce qui est recommandé dans
le Code national du bâtiment du Canadaié. Plus la charpente est ductile, plus le
facteur R est grand. Ce facteur est évidemment égal au rapport Ve/ Vep, selon la
figure 1.7. ›

En général, il est plus économique de résister à la sollicitation sismique


selon la deuxième hypothèse car les pièces de la charpente sont plus légères et
la prime à payer pour obtenir la ductilité de la charpente est relativement faible.
On obtient la ductilité à l'aide de dispositions constructives particulières et de
règles plus sévères pour le dimensionnement de certaines composantes de la
charpente (voir entre autres la section 27 de la norme S16.1-M89).

Le contrôle des déformations dans .une charpente à comportement


inélastique est plus facile si on choisit de concentrer les déformations
inélastiques dans les éléments horizontaux (poutres). De plus, le comportement
inélastique a alors moins d`effet sur la stabilité des éléments verticaux (poteaux).
Uhypothèse « poutre faible - poteau fort ›› conduit donc à la formation de rotules
plastiques dans les poutres. Sous la sollicitation sismique, le comportement

21

L
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

inélastique est alors concentré aux extrémités des poutres, de préférence avant
l'assemblage.
ll faut contrôler la déformation limite de la charpente (Au), sinon les effets
de deuxième ordre et les dommages à la structure peuvent devenir importants.
Comme l'indique la figure 1.8, si on impose une limite à Au, la rotation aux
extrémités des poutres est également limitée. Dans la référence [1.3], la limite
imposée à Au est ht/100 (0,01 hr) ou li,/50 (0,02 h,). La rotation plastique attein-
drait donc 0,01 ou 0,02 radians s'il y avait formation d'un mécanisme. Même si,
en général, la limite imposée à Au ne permet pas d'atteindre un mécanisme de
ruine, l'ordre de grandeur des rotations inélastiques obtenu par la théorie
plastique reste valable.

"_" ep 'l' 'l"^"

----> .
+ 4.

llf +
A
ht ep="h-ul-

--›› `hUCD

l
ml» win f/-*N ---L
vep
Fig, 1,8 - Rotation plastique nécessaire à la formation d'un mécanisme
de dissipation d 'énergie.

Enfin, il convient de souligner que l'analyse plastique dont il fut question


est basée sur le modèle élasto-plastique parfait, c'est-à-dire plastification subite
des sections critiques. ll est possible de faire une analyse non linéaire tenant
compte de la plastification progressive des sections critiques, due entre autres
à la présence cle contraintes résiduelles (voir chap. 6 et 7).

1.5.2 Modèlesgéométriques
Pour le calcul des effets des charges, les normes de calcul reconnaissent
deux méthodes d'analyse basées sur le modèle géométrique : l'analyse du
premier ordre basée sur la géométrie initiale de la structure; l'analyse du
deuxième ordre basée sur la structure déformée par les charges qu'elle supporte
ou par les imperfections géométriques initiales.
22
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE/ - INTRODUCTION

L'analyse du deuxième ordre permet de déterminer les efforts


supplémentaires causés par les charges verticales agissant sur la charpente
déformée latéralement. Ces efforts supplémentaires sont connus sous le nom
de «effets P~A›› où A représente le déplacement latéral relatif de l'étage
considéré et P représente la charge verticale agissant sur les poteaux et résultant
de l'action des charges verticales agissant sur les poutres. Le déplacement latéral
peut être dû à une charge latérale (vent, séisme, ...) ou aux imperfections
initiales.

usfip «xqp

H l l
"_ Î

A*_ _ *_-J H/2 10 _ H/2 LL.-


`UCD "U

Fig. 1.9 - Étude des effets du deuxième ordre.

Le problème est illustré sur la figure 1.9 pour le cas d'un portique simple.
Si les moments fléchissants aux joints B et C de ce portique sont obtenus
d'une analyse du premier ordre (portique non déformé), ils sont égaux à Hh/2.
A cause de la déformation latérale du portique, il y a des effets P-A et les
moments à ces joints sont en réalité égaux à Hh/2 + PA.
Il n'est pas toujours nécessaire de déterminer les effets des charges sur la
base d'une analyse du deuxième ordre. Considérons comme exemple le cadre
rigide contreventé montré sur la figure 1.10a. Selon la référence [1.6], si la
rigidité latérale du contreventement est au moins 5 fois plus grande que celle
du cadre rigide, on peut déterminer les efforts dans le cadre rigide par une
analyse du premier ordre. On a alors un cadre rigide à noeuds fixes. Dans ce
cas, les charges latérales et les effets P-A sont repris par le contreventement seul.
Pour le cadre à noeuds déplaçables montré sur la figure 1.10b, il est essentiel
d'évaluer les effets du deuxième ordre. (Note : le calcul des rigidités latérales
relatives est illustré sur la figure 1.42.)
L`anal se du deuxième ordre eut être très raffinée et inclure les trois t es
de non-linearites : comportement non lineaire des assemblages pour tenir
. y 1 × p o I I 1

compte d'assemblages imparfaitement rigides; comportement non linéaire des


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m
w w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

matériaux avec prise en compte des contraintes résiduelles et de la


plastification; non-linéarités géométriques (effets P-5 et P-A). Actuellement, il
n'existe aucun programme d'ordinateur commercial capable de considérer ces
trois types de non-linéarités.
En général, il suffit de faire une analyse du deuxième ordre élastique
linéaire. En effet, compte tenu que sous les charges d'utilisation on impose des
limites à la déformation latérale d'une charpente (exemple : h /400 sous l'action
du vent), une analyse du deuxième ordre élastique est suffisante car, sous les
charges pondérées, la charpente reste élastique. Pour des charpentes très
flexibles pour lesquelles la déformation latérale sous les charges d'utilisation
n'est pas limitée par les critères habituels de bonne tenue en service, il peut
s'avérer nécessaire de faire une analyse élasto-plastique du deuxième ordre
(cas très particulier). *'

ia a) Cadre rigide à noeudsjîxes.

b) Cadre rigide à noeuds déplaçables.

Fig. 1.10 - Cadres rigides contre venté et non contreventé.

Les deux exemples suivants illustrent le calcul des efforts et des


déformations par une analyse élastique du premier ordre et le calcul des effets
du deuxième ordre. Le portique montré sur la figure 1.11 est utilisé pour les
deux exemples. On a nécessairement choisi une structure simple parce
qu'autrement il faut utiliser un programme d'ordinateur et les explications sont
alors moins détaillées.
24
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE/ »- INTRODUCTION

l
0

)_'(._
N
11 = sos × 106 mnt*
LT* II" (wsio× 129)
12 = 761×i06rnm4
(Wsao×123)
tuO-V_ 0. r- h=em_›l E = zoo ooo Mea = 200 RN/mmg
L--«L = 12 m _--›i
a) Géométrie

Ê
o Y i 1 Il
~`_____is.._.,-» _

«*~__..--» 1 .¢¢""

I rn I Q. I ni I cx

_.>Il su
ff.. 55"
`~_; 0. <.. 5°
"~` -_)` gl
"`
bl C/“V85 Veffífale c) Charge horizontale

Fig. 1.11 - Exemple de calcul des efforts et des déformations.

EXEMPLE 1.1

Dans cet exemple, il s'agit de calculer les efforts et les déformations par
une analyse du premier ordre, et de pondérer et combiner les efforts pour la
vérification des états limites ultimes. La charge permanente sur la poutre (wp)
est égale à 20 kN/m et la surcharge (w¿ ) à 30 l<N/m. La charge de vent (Q) est
égale à 15 kN. Cette charge a été obtenue en considérant une pression due au
'vent ayant une probabilité annuelle de dépassement de 1/30. ll faut utiliser
cette pression pour le calcul de la résistance des pièces de la charpente alors
que, pour le calcul des déformations dues au vent, on utilise une pression moins
élevée, correspondant à une probabilité annuelle de dépassement de 1/ 101-3.

Solution
~ Équations pour le calcul des efforts et des déformations
Pour le portique montré sur la figure 1.11, la charge verticale produit les
efforts et déformations suivants :

Rfl=Rd=*”%L*
L2
M,,=A4,=--ïîè-Î
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XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

` -.gli 1
ou kïilrll L + arf
1 E1
où k1=Êh-1 et k2=-il

wi? (M,,+M›
Mt? :T+"'-.'i`_C`
4 2
Av: +(Mb+M¿)L
_._Î..:._--__

384 E12 16512


On note que si les poteaux ont une rigidité flexionnelle tres grande par
rapport à la poutre, le rapport kz / k1 tend vers zero et k tend vers 1 0 On
obtient alors les efforts et les déformations montres sur la figure 1 4
Pour la charge horizontale, on obtient les efforts et déformations suivants

R,-R,-2¿. h

Mb=..Mc=%_Il

A_Qh2 2k2+1<, :QW z+z<1/:<2


6 zklkz 6 zi,
6
r<1=-_-----~2O00O0×308×10
6000 =102a7×106N mm=1o2e71<N m

1<2=12sss1<N~m

k=å .__._12683 +i=1,s2s5


a 10267
2k +k _6
-2-1-=137×10 /kN-m
2k1 kz

~ Calcul des déformations


Les flèches verticales dans les poutres sont verifiees en considérant
principalement la surcharge (voir la section 7 12)

w=w¿=30kN/m

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CHAPITRE/ -- INTROJUCTION

2
Mb =Mc =~-35lî<lÊ-=~197kN»m=-197oo014\1-mm
12×1,8235

Av:
5×s0×12×<12oo0›36 ** 2×197oo0×(120oo›2
6 =30mm
384><200×761×10 16×200×761×1()
Le déplacement latéral produit par la charge horizontale est égal à :

A :1s×e×eo006×1s7×1o*5 : 12 mm

En réalité, le déplacement latéral dû au vent est inférieur à 12 mm puisque,


pour le calcul de ce déplacement, il faut utiliser une charge inférieure à 15 kN
(voir la remarque au début de l`exemple).
On vérifie les états limites d'utilisation en comparant les flèches calculées
aux flèches admissibles.

- Calcul des efforts


Pour le calcul des efforts et des déformations, il arrive fréquemment qu'on
utilise un ordinateur et, en général, on procède de la façon suivante : on entre
dans le programme d'ordinateur chacune des charges d'utilisation, les
coefficients de risque, de pondération et de simultanéité des charges, et toute
autre information nécessaire à l'analyse. L'ordinateur calcule les efforts
séparément pour chacune des charges d'utilisation et, avec les coefficients
appropriés, il pondère et combine les efforts. Dans ce qui suit, on procède de
cette façon.

1) Charge permanente (D )

w = wp = 20 kN / m

Ra=R,,=39~š3-*°:=12o1<1\1

2o×122
M1” =M° =-----=~1321<N-
12×1,s2s5 m
2
MQ =å0_>š.l_'~š._-132=22814\I-m

2) Surcharge (L)

w = w¿ = 30 kN/ m

Ra = Rd = 180 l<N

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h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

M,,=M,=~1971<N-m
MQ =3431<N
3) Charge horizontale (Q)

Q = 15 kN

R,=R,=l5-1-î2íÉi=7,s1<1\1

M,,=-M,=l5-åîí-6-=451<N-m

MQ =O

~ Pondération et combinaison des efiorts


Les moments fléchissants dans la poutre et les poteaux sont obtenus à partir
de l'équation (1.2) où 'y = 1,0.
Au centre dela poutre, on a :

Mf = (1,25 × 228)+(1,5× 343): 799 kN-m

Considérant que la charge horizontale peut agir dans les deux directions,
on obtient pour les noeuds B et C :

charge permanente + surcharge (yf = 1,0) :


Mf = -(1, 25 × 132) - (1, 5 × 197) == -461 kN- m (valeur maximale)

charge permanente + charge horizontale (yf = 1,0) :


Mf =-(1,25×132)-(1,5×45)= ~233 kN-m

charge permanente + surcharge + charge horizontale (1/1 = 0,7) :


Mf = -(1,25×132)-0,7×1,5(197+45)= ~419 kN-m

Pour les mêmes combinaisons de charge, l'effort tranchant dans la poutre


(Vf) et la charge axiale dans le poteau (Cf) sont donnés par :

Vf = Cf = (1,25 ×120)+(1,5 X180) = 420 kN (valeur maximale)

Vf =-Cf =(1,25×120)+(1,5×7,5)=1611<N

Vf =Cf =(1,25><12())+U,7×1,5(180+7,5) = 347 kN

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CHAPITRE! -- INTRODUCTION

On vérifie les états limites ultimes en comparant les efforts pondérés aux
résistances pondérées (équation 1.1).
* On peut calculer directement les efforts pondérés si les charges sont
pondérées avant de faire le calcul des efforts. Dans ce cas, pour cet exemple, on
utiliserait les charges suivantes :
charge permanente + surcharge:
wf =1,25wD +1,5w¿ =(1,25><20)+(1,5×30)= 70 kN/m
Qf=0
charge permanente + charge horizontale :
'wf = 1,25wD == 25 kN/m

Qf = 1,5Q = 1,5×15 = 22,5 kN

charge permanente + surcharge + charge horizontale :


wf = l,25wD +O,7×1,5w¿ = 56,5 kN/m
Qf = O,7×1,5Q = 15,75 kN
Cette deuxième façon de procéder est utile pour l'exemple suivant.
EXEMPLE 1.2

Dans cet exemple, il s'agit d'évaluer les effets du deuxième ordre pour le
portique montré sur la figure 1.11. Ces effets seront évalués en utilisant la
méthode des charges horizontales fictives et la méthode du facteur dîzmplification,
deux méthodes basées sur une analyse élastique linéaire. Ces méthodes sont
expliquées avec plus de détails à la sous-section 8.3.3. Il ne s'agit ici que d'une
introduction au calcul des effets du deuxième ordre à l'aide d'un exemple
simple.
Selon les résultats de l'exemple 1.1, le cas de chargement critique pour le
portique est celui où les charges de gravité agissent seules (charge permanente
+ surcharge). Toutefois, nous considérerons également le troisieme cas de
chargement (charge permanente + surcharge + charge horizontale), afin
d'illustrer les calculs des effets P - A pour le cas où il y a une charge latérale et
pour le cas où il n'y en a pas.
Les moments fléchissants obtenus à l'exemple 1.1 sont montrés sur la
figure 1.12. Il est commode de séparer les moments dus aux charges de gravité,
dénotés Mfg, de ceux dus à la charge transversale, dénotés Mf,. Le moment
fléchissant incluant les effets de deuxième ordre est dénoté Mf . Ce moment est
donné par l'équation (1.4) si on utilise la méthode des charges horizontales
fictives, et par l'équation (1.5) si on utilise la méthode du facteur d'amplification.

M, =1\/ng +1v1}, (1.4)


Mf=Mfg+U2 Mft

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w¿=70kN/m

lllrïllll
f'\(4`e1 46%

Mfg
(kN - m)

a) Charge permanente + surcharge ( 1,1/= 1,0).

w = 56,5 kN / m

1s,7s¿N
4372 272 Á7 47%

Mfg + M n

(KN * ml (kN - m)

b) Charge permanente + surcharge + charge horizontale ( ll/ = 0,7).

Fig. 1.12 ~ Moments fléchissants du premier ordre.

Dans ces équations, LI2 est le facteur d'amplification et MÊ, représente le


moment fléchissant dû à la charge transversale incluant les effets de deuxième
ordre. Il est important de souligner que la méthode des pharges horizontales
fictives permet de calculer directement Mf sans calculer Mft (voir le chapitre 8).

Solution
a) Brève présentation des méthodes de calcul
La méthode des charges horizontales fictives peut s'expliquer simplement
en considérant le portique de la figure 1.9 identique à celui de notre exemple.
On a mentionné précédemment que les moments fléchissants aux joints B et C,
incluant les effets de deuxième ordre, sont égaux à : Hh/2+Pf Af.
À noter qu'on utilise la notation Af pour bien indiquer qu'il s'agit
d'un déplacement sous l'action des charges pondérées. On rappelle que les
efforts, qui servent à vérifier les états limites ultimes, se calculent avec les
charges pondérées. Le paramètre Af représente le déplacement latéral relatif de
l'étage considéré. Dans notre exemple, il n'y a qu'un seul étage et, comme les
30
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XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE/ _ INTRODUCTION

appuis sont fixes, Af représente le déplacement latéral total (cas particulier). Le


paramètre Pf représente la charge axiale dans chaque poteau due aux charges
de gravité pondérées. Tel que mentionné précédemment, les charges sismiques
sont considérées comme accidentelles, c'est-à~dire exceptionnelles. En
conséquence, pour le calcul des effets P ~ A sous l'action des charges sismiques,
les charges de gravité, représentées par le parametre P, ne sont pas
pondéréesl-3.
On peut donc écrire pour le portique :

* Hh _ Hh H'h
Mf*=î*Pftf*î*“î
La charge horizontale fictive, H ', est donc égale à (une équation plus
générale est présentée à la sous-section 8.3.3) :

Áf
H*=21›, T <1.e›
On charge maintenant le portique avec une charge horizontale totale égale
à H + H '. La valeur de Af augmente, ce qui permet de calculer une nouvelle
valeur de H '. La méthode est donc itérative mais la convergence est très rapide
à moins que la charpente soit trop flexible.
La méthode du facteur d'amplification consiste à multiplier les moments
fléchissants, dus aux charges latérales et obtenus d'une analyse du premier
ordre, par le facteur suivant :

uz = -_--1--~ (1.7)
ízcfjíziffi
1.. _____* __.
El/f h

Les paramètres qui n'ont pas été définis dans cette équation sont : h,
hauteur de l'étage considéré; 2ÎCf, somme des charges axiales pondérées dans
tous les poteaux de l'étage considéré, résultant de l'action des charges de
gravité; El/f, somme des efforts tranchants pondérés dans tous les poteaux de
l'étage considéré, égale à la somme des charges latérales pondérées au~dessus
de cet étage.
Pour le portique considéré dans cet exemple, on a :

2
¿(f=.H.ÎL :KH (1_g)
6 2 kl
où K est la constante de flexibilité du portique en mm/N. Donc, si la charge H
est en newtons, on a :

2
1<=í§999-)-{2+10267/126Î3J= s20,9×1o*6 mm/N
6 2×10267×10

31
_*" "” "“
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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!

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m
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

b) Charges de gravité + charge latérale


La première étape des calculs consiste à faire une analyse du premier ordre.
Les résultats du calcul des moments fléchissants, obtenus à l'exemple 1.1, sont
donnés sur la figure l.12b. La charge axiale dans les poteaux due aux charges
de gravité, pour ce cas de chargement, est égale à :

5e,s×12_
Pf=î_¿--_33910\1
Le déplacement latéral dû à la charge horizontale pondérée est donné par
l'équation (1.8) :

A, =-. 820,9 ×10"6 ×1s 750 =12,93 mm


Pour la première itération, les équations (1.6) et (1.8) donnent :

12 93 =1,46
H'=z 339 -'-
X (3000)
H+H'=l5,75+1,46=17,21l<N

A, = 820,9 ×10'6 × 17 210 = 14,13 mm


Pour la deuxième itération, on obtient :

1413 =1,e 0 kN
H'= 2×339(6000)
-¢-
H+H'=l5,75+l,60= 17,35 kN

A, = 820,9 × 10"6 × 17 350 = 14,24 mm


Enfin, pour la troisième itération, on a :

H'=2×339 (14-'î”î)=1,e1kN
6000
H+H'=15,75+1,s1=17,3e 1<N
71,: 820,9 ×1,0'6 × 17 330 =14,2s mm
Le moment fléchissant dû à la charge latérale, incluant les effets de
deuxième ordre et dénoté Mk, est donc égal à :

* (H-tH')h 17,36 6
M,,=---5-=-~2-fi-=s2,11<1\1-m
Considérant que la charge latérale peut agir dans les deux directions, on
obtient de l'équation (1.4) pour les joints B et C et pour ce cas de chargement
(figure 1.12b) :
Mf =372+52,l=424,lkN-m

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m
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w

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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE/ - INTRODUCTION

Avant d'utiliser la méthode du facteur d'amplification, il est important


de souligner que la valeur de Af dans l'équation (1.7) est la valeur obtenue
d'une analyse du premier ordre, soit Af = 12,93 mm pour cet exemple. On a
également, pour cet exemple, 2Cf = 2 Pf = 678 l<N et SVI: = H = 15,75 l<N.
L'équation (1.7) donne donc :

112 = --_---L---_ = 1,102


1_ 678 (1293)
15,75 6000
Le déplacement latéral incluant les effets de deuxième ordre est égal à :
Af = 1,102 x 12,93 = 14,25 mm (même résultat que précédemment). Pour les
joints B et C, l'équation (1.5) donne pour ce cas de chargement (figure 1.12b) :
Mf == 372 + (1,102) (47) = 423,8 kN-m

Il convient de souligner que, par un calcul plus précis, on obtiendrait la


même valeur de Mfavec les deux méthodes. En effet, la valeur 47 l<I\l - m donnée
sur la figure 1.12b est en réalité 47,25 kN - m, soit 15,75 x 6/2.
c) Charges de gravité seules
Du point de vue des effets P - A, ce cas de chargement est assez particulier
car, lorsque les charges de gravité agissent seules, les déplacements latéraux
sont quasiment nuls, sauf si la charpente et le chargement sont très dissy-
métriques.
En réalité, il n'e×iste pas de charpente symétrique à cause des imprécisions
de construction. Pour tenir compte de ces inévitables imprécisions, la norme
516.1-M891-4 recommande de considérer une charge horizontale minimale pour
le cas où les charges de gravité agissent seules.
Cette charge horizontale minimale a pour but de produire des efforts et
des déplacements latéraux correspondant à ceux résultant des imprécisions de
construction et des dissymétries de chargement non considérées dans les
calculs. La charge horizontale minimale à appliquer à chaque étage est égale à
0,5 % des charges de gravité pondérées appliquées sur le plancher de l'étage
considéré.
Pour le portique de l'exemple, on a donc :
Hmin = 0,005 (70 × 12) = 4,20 kN
Les moments fléchissants du premier ordre causés par cette charge
horizontale sont donnés sur la figure 1.13. Le déplacement latéral dû à cette
charge est donné par l'équation (1.8) :

A, = s20,9×10"6 ×4200= 3,45 mm


Pour le cas des charges de gravité agissant seules, la charge axiale dans les
poteaux est égale à :

70×12

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c u -tr a c k c u -tr a c k

Avec ces valeurs numériques et les équations (1.6) et (1.8), on peut uti~
liser la méthode des charges horizontales fictives pour calculer les effets du
deuxième ordre.

4,2 kN
'C
f\12,s
D
12,5 f\

Mii
(kN-m)

Fig. 1.13 - Moments fléchissants du premier ordre


dus à la charge horizontale minimale.

Les résultats des calculs de trois itérations sont :

- première itération : H' = 0,48 kN Hmin + H' = 4,68 kN A1: = 3,84 mm

- deuxièmeitération: H'=0,54kN Hm¿n+H'=4,74kN Af=3,89mm

- troisième itération: H' = 0,54 kN Hmin + H' = 4,74 kN .Af = 3, 89mm

V Le moment fléchissant dû à la charge horizontale minimale, incluant les


effets de deuxieme ordre, est donc égal a :

M;,= =ÉlššÉ=14,2m.m

Pour ce cas de chargement (figure 1.12a) et pour les joints B et C, l'équation


(1.4) donne :

M, = 431+ 14,2 =475,2 kN-m


De l'équation (1.7) on obtient :

u2 = ___-L-_ = 1,13
1- ÊÉQ
4,2 6000

En se référant aux figures 1.12a et 1.13, on obtient de l'équation (1.5) :

Mf = 461+(1,13)(12,6) =475,2 kN-rn

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CHAP/TRE/ - INTHÔDUCTION

1.6 sYsrÈMEs DE RÉSISTANCE AUX CHARGES DE GRAVITE DANS


LEs CHARPENTES n'Ac1ER '

Le rôle principal des planchers de bâtimentset des tabliers de ponts est de


réaliser des surfaces horizontales servant à supporter les charges dues à la
gravité qu'ils transmettent aux poteaux ou aux piliers. Ils ont également un
rôle structural important dans la transmission des efforts horizontaux. En effet,
ils agissent comme diaphragmes horizontaux qui amènent les charges dues au
vent ou aux séismes, aux éléments du système de résistance aux charges
horizontales (section 1.7).
Le système de plancher le plus souvent utilisé dans les bâtiments modernes
en acier est montré sur les figures 1.14 et 1.15. Il est composé de poutres
principales s'appuyant sur les poteaux et de poutres qui s'appuient sur les
poteaux ou sur les poutres principales (aussi appelées poutres maîtresses). On
utilise soit des poutres à âme pleine ou des poutres à âme ajourée, commu-
nément appelées poutrelles à treillis. Lorsque ces poutrelles sont situées dans
les axes des poteaux (exemple : axe a-a sur la figure 1.14a), il faut prolonger la
membrure inférieure du treillis et l'attacher au poteau, ce qui n'est pas
nécessaire en dehors des axes des poteaux, comme le montre la figure 1.15.
Des tôles minces nervurées en acier, profilées à froid, reposent sur le
système poutres~poutres principales et servent de coffrages à une dalle en béton
armé coulée sur place. Les tôles nervurées jouent également le rôle d'armature
inférieure de la dalle après le durcissement du béton. On a donc une action
composite du béton avec le coffrage d'acier si l'adhérence entre le béton et la
tôle est capable d'empêcher le glissement relatif des deux matériaux, lorsque la
dalle est sollicitée par les surcharges. l/adhérence est améliorée par des
aspérités pratiquées sur les faces de la tôle. Pour les toitures, la dalle de béton
est généralement remplacée par un coupe-vapeur, un isolant rigide et une
membrane imperméable, le tout recouvert de gravier.
Dans les bâtiments de plusieurs étages, les poteaux sont continus sur une
hauteur de deux à trois étages et les poutres principales discontinues à chaque
interception avec un poteau. Pour les bâtiments d'un seul étage ou pour la
toiture de bâtiments à plusieurs niveaux, le systeme Gerber est une variante du
type de charpente montré sur les figures 1.14 et 1.15. Dans ce systeme, les
poutres principales passent au-dessus des poteaux et, à une poutre principale
continue au-dessus des poteaux, succède une poutre principale suspendue,
simplement appuyée sur le bout des porte-à-faux (figure 1.16).
Comme le montrent les figures 1.14 et 1.15, les tôles peuvent être fixées
par des points de soudure aux pieces d'acier, sans lien direct entre ces pièces et
la dalle de béton. On a alors une dalle de béton non participante. La dalle de
béton peut également être reliée directement aux poutres à l'aide de goujons,
généralement soudés sur place a travers la tôle (figures 1.17 et 1.18). Dans ce
cas, en plus de l'action composite du béton avec la tôle profilée, on a une action
composite de la dalle de béton avec les poutres. On a alors une dalle participante

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et une charpente de plancher mixte. Ainsi sur la figure 1.14, si les points de
soudure sont remplacés par des goujons, on a une charpente de plancher mixte
dite «conventionnelle» par opposition à une charpente de plancher mixte
alvéolée décrite plus loin. (Note : les mots «composite» et «mixte» sont
synonymes.)

"\ "\
aÎ I I f a

7 Poutres à âme
ï A 1 7 pleine ou ajourée

ï .. // F* Poutres principales

Y ff
a) Vue en plan.

Armature\ \Dalle en béton armé

Tole nervuree _ \1 *

\_¢
Point de soudure /I 5
poutre `\ j j / /1

ame pleine \ _/ _ /,

.' /
_ \_ _ /

Poulre principale /*
(généralement parallèle A' /
aux nervures de la tôle) -'››-›*

b) Perspective

Fig. 1.14 - Charpente de plancher usuelle.

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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE/ -- INTRODUCTION

Selon le type de liaison de la dalle de béton à la charpente d'acier, on peut


donc avoir les trois types de planchers suivants :
- plancher avec dalle de béton non participante;
- plancher avec dalle participante où seules les poutres agissent comme
des sections composites,
- plancher avec dalle participante dans les deux directions.

\V r» l

sauaufes transversales u "oa.,

outre principale

Poutre à âme ajourée

lfíg. 1.15 - Charpente de plancher usuelle.

Lorsque seules les poutres agissent comme sections composites, la dalle


est participante dans la direction perpendiculaire aux nervures de la tôle; dans
chacune des nervures, on peut placer un goujon pour lier la dalle à la poutre. Si
on veut une action composite dans l'autre direction, une des nervures de la tôle
doit coïncider avec l'aile de la poutre principale (figure 1.17). Un peut aussi
arrêter le coffrage près de l'aile de la poutre principale, tel qu'indiqué sur la
figure 1.18.
Dans les bâtiments, le choix d'une dalle participante ou non dépend
principalement de la grosseur du projet. Il n'y a pas de règle absolue, mais il est
généralement plus économique d'av0ir des dalles participantes lorsque la
surface de planchers est grande et que 1'on doit utiliser plusieurs centaines de
goujons.

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El Point d'appui d'une poutreile

lilll
et
»{*

mëïlïl
o1s@o2sLe \e le la0›l4@0›l8L

Flaidisseur

\ Poutre principale avec


Poteau tubulaire p0ne_à_faU×
Poutre principale suspendue
a) Arrangement des poutres principales

Poutre Principale ------

ln Cette attache peut être situee sur Fame


de la poutre si la poutrelle est moins prolonde
b) Exemple d'appui d'une poutrelle.
NOIG De nombreux details de construction sont illustrés dans la brochure
Roof framing with cantilever (Gerber) girders and open web steel ioists
publiee par l lCCA en l989.
Fzg 1.16 _ Système structural Gerber

Les goujons sur la poutre pnncipale sont


généralement placés en qurnconce
Tole nervuree
.s ia.-H _,.ï)-.fl-'~'«›2::'.""%Î`^~`.-1
_, -- Â <1
-_._- f ¢_›..:I. `_-- .-1 ---__ gp _ -__ \
›- L»-» ..._ \.. __--. _' \.... _.-. _ .

iiii /v

pou tre --›


F>““°'Pa'
poutre à âme p|e¿ne Les ailes des poutres
sont taillees

Note Larmature de la dalle n'est pas montrée sur la figure

Fig I 17 Charpente de plancher mixte conventionnelle


avec tôle nervurée continue vis-à-vrs les poutres
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE! -- INTRODUCTION

Pour les ponts métalliques où le système porteur principal est composé de


poutres-maîtresses dans le sens longitudinal et d'entretoises dans le sens
transversal, on utilise habituellement des sections composites. Cest surtout à
cause du fait que les charges, les portées et les modes de construction sont très
différents de ceux des bâtiments que le choix d'une dalle participante est
presque toujours la solution la plus économique. Ce sont les poutres maîtresses
qui agissent comme sections composites et ces poutres sont assez rapprochées
pour que les tôles nervurées soient simplement déposées sur les poutres
maîtresses avec les nervures perpendiculaires à ces poutres (figure 1.19).

Goujons
V/7 Tôle nervurée
1°C-'* -7°: ï`-Î'Î'è* ïï “.-§*Z:` "W -Ê 'ÎÎ '9 l›
1.~;.:.*¿»====\i ..-* 1
" =1-' AI,-***“\-A
95 1'* :ki

A Poutre
principale
îi
1i
Poutre à âme pleine Les ailes des poutres
ne sont pas taillées
Note: L'armature de la dalle n'est pas montrée sur la figure.

Fig. 1.18 - Charpente de plancher mixte conventionnelle


avec tôle nervurée discontinue vis-à-vis les poutres.

Pour contrôler la fissuration de la dalle due au retrait du béton, il est


nécessaire de mettre l'armature minimale de retrait recommandée dans la
référence [1.4]. Cette armature se présente sous la forme d'un quadrillage de
fils d'acier à mailles soudées. Ce quadrillage d'armature,*courarnment appelé
treillis d'armature, est constitué de fils lisses ou crénelés disposés suivant deux
directions orthogonales avec espacement régulier dans chacune des directions.
Un treillis d'armature placé à environ 25 mm de la surface supérieure de la
dalle assure un contrôle efficace de la fissuration due au retrait. Toutefois, pour
résister aux moments de flexion négatifs, particulierement à l'intersection des
poutres principales et des poutres, cette armature est insuffisante. Dans la
référence [1.7], on suggère de doubler le treillis d'armature dans cette zone et
d'ajouter deux barres d'armature (no 15M). Les barres sont placées sous la tête
des goujons dans la direction parallèle aux poutres, c'est-à-dire
perpendiculairement aux poutres principales.

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L Î
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Tóle nervuree
Gouions

Poutre maîtresse

Fig. 1.19 - Tôles nervurées déposées sur les poutres maîtresses d'un pont.

Un autre type de charpente de plancher, dont l'utilisation est de plus en


plus répandue dans les multi-étagés, est illustré sur la figure 1.20. Il s'agit d'une
charpente de plancher mixte alvéolée, caractérisée par la combinaison d'un
comportement de treillis Vierendeel dans une direction, et d'un comportement
de système Gerber dans l'autre direction. De cette combinaison résulte une
charpente de plancher efficace, permettant la réalisation de longues portées et
offrant une grande flexibilité pour le passage des services mécaniques,
électriques et de communication.

Les charpentes de plancher alvéolées sont


pratiques et économiques

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CHAPITRE! - INTRODUCTION

La figure 1.20a montre un tronçon d'une poutre principale de ce type de


plancher, appelée poutre Vierendeel. Elle est constituée d'une membrure
supérieure composée d'une dalle en béton et d'un coffrage métallique en tôles
nervurées et d'une membrure inférieure constituée d'un profilé d'acier. Les
membrures inférieure et supérieure sont reliées par des plots de solidarisation
constitués de profilés d'acier de faible longueur. Les poutres Vierendeel
s'appuient sur les poteaux, comme les poutres principales de la charpente
montrée sur la figure 1.14a. Leur portee peut atteindre 14 m.

f Tole nervurèe ,f Dalle en béton arme


5;-*;.*l*~.*.«;.¢'*«; 2 « -. 1*-î:-:.«f'›;=:«=;f:.*:e*gz<f¿f»;1§_1;..f:.;'¿zz~.fia›ne '.2*i°:;'-*;1f
.- .

f 1. , § le- Poutre

¿ Canalisation _ , É¿ Canalisations l
Piot de solidarlsation

a) Vue en élevatíon d'une poutre Vierendeel.

Poutre
l---_-~ Poutre extérieure--~›'<-simplement ~›l~*~_- Poutre interieure '
appuyée
Membrure inférieure d'une poutre Vierendeel

b) Arrangement structural des poutres.

Fig. 1.20 - Charpente de plancher mixte alvéolée.

Dans l'autre direction, les poutres, qui supportent la dalle de béton, passent
au travers des ouvertures dans les poutres Vierendeel et s'appuient sur la
membrure inférieure de ces poutres. Le système structural est montré sur la
figure 1.20b; à une poutre avec porte-à-faux succède une poutre simplement
appuyée. On note que les nervures du coffrage métallique sont perpendiculaires
aux poutres comme dans les charpentes de plancher mixte conventionnelles.
En ce qui concerne l'armature de la dalle, une charpente alvéolée requiert des
dispositions constructives particulières qui sont bien illustrées dans la référence
[1.7]. Le calcul des charpentes de plancher mixte conventionnelles ou alvéolées
fait l'objet du chapitre 9.
Iusqu'a« maintenant, on a insisté sur le rôle structural premier des planchers
et tabliers de pont, à savoir supporter les charges de gravité. L/autre rôle
structural de ces éléments horizontaux consiste à agir comme diaphragmes qui
transmettent les charges latérales au système de résistance à ces charges, c'est-
à-dire au système assurant la stabilité latérale de la charpente. Il faut donc

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s'assurer que la rigidité en plan des diaphragmes horizontaux est suffisante


que ces diaphragmes sont bien attachés aux éléments qui assurent la stabil
latérale, tels que cadres rigides, contreventements verticaux en treillis
refends (voir la section 1.7).
Lorsqu'il y a une dalle de béton qui recouvre les tôles nervurées, la rigid
en plan du diaphragme ne pose pas de problèmes. Toutefois, pour les toitu
où il n'y a pas de dalle en béton, les tôles nervurées résistent seules à l'eff
tranchant horizontal produit par les charges latérales de vent ou sismiques
faut donc s'assurer que la résistance des tôles au cisaillement agissant de
leur plan, de même que la résistance des attaches de la tôle à la charpei
d'acier, sont suffisantes pour supporter cet effort tranchant, sinon des cont
ventements horizontaux sont nécessaires dans le plan des planchers. Mé:
lorsque les tôles nervurées sont recouvertes d'une dalle de béton, elles résiste
seules à l'effort tranchant horizontal pendant le montage de la charpente, tz
que la dalle n'est pas rigide. Des contreventements horizontaux permanents
temporaires peuvent donc être nécessaires. r
ll faut également souligner que les diaphragmes horizontaux ont un rôl
jouer dans la résistance au déversement des poutres, tel qu'expliqué dans
chapitres 7 et 9. Ce rôle est particulièrement important pendant la coulée de
dalle de béton, moment où seules les tôles nervurées peuvent contrer
tendance au déversement des poutres. C'est pour cette raison que les nervu
de la tôle sont placées perpendiculairement aux poutres (plan fort des tôle
Quant aux poutres principales, ce sont les poutres qui les retiennent contre
déversement.

Goujon assurant la liaison de la dalle au mur


Goujon ci'ancrage
AW Plaque d'ancrage

\QU
.-'/.1/¢.

Cornlere soudée sur la plaque


AJ dancrage et supportant le Coupe A-A
coffrage et la dalle

Fig. 1.21 - Exemple de liaison d'un plancher à un refend en béton armé.

Les charges horizontales transmises dans le plan des planchers doive


être transférées aux éléments du système vertical de résistance aux charg
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAP/TRE! -- IN IRØDUC

horizontales. Les attaches des planchers à ce système doivent être calculée:


conséquence. Comme attaches on utilise généralement des goujc
Connaissant l'effort tranchant horizontal à transmettre à chaque étage
nombre de goujons est simple à calculer si on connaît la résistance au cis
lement d'un goujon (voir le chapitre 9). Si les éléments du système de résista
aux charges latérales sont des cadres rigides ou des contreventements en trei
la dalle de béton est reliée aux poutres d'acier de ces éléments par des goujr
comme s'il s'agissait d'une poutre mixte. Si le système de stabilité latérale
un refend en béton armé, la dalle du plancher peut être reliée au refend d
manière indiquée sur la figure 1.21.

1.7 svs*rÈMEs DE RÉSISTANCE Aux CHARGES HoR1zoNrA1


DANS Les CHARPENTES D'Ac1ER
Le système de résistance aux charges horizontales assure la stabilité latéi
de la charpente. Les éléments qui font partie de ce système sont généralem
localisés dans certains plans verticaux de la charpente. L'ossature métallit
qui ne fait pas partie de ce système est composée de cadres à noeuds non rigic
c'est-à~dire que les poutres et les poteaux qui composent ces cadres sont re
par des joints souples, de sorte que ces cadres seraient latéralement instal
s'ils n'étaient pas reliés au système de stabilité latérale par les dalles
plancher, qjii jouent le rôle de diaphragmes horizontaux tel qu'expliqué pré
demment. Etant donné que la stabilité latérale de l'ensemble de l'ouvrage c
être assurée non seulement en service mais aussi lors des différentes étapes
montage de la charpente, des contreventements verticaux temporaires s
nécessaires pendant la construction pour assurer la stabilité des cadres à noei
souples.

Dans les charpentes d'acier, les trois principaux types d'éléments pouv
assurer la stabilité latérale sont les suivants :

~ cadres à noeuds rigides;


~ contreventements verticaux en treillis;

- refends en béton armé ou en acier.

ll est fréquent de retrouver dans une même structure différentes combir


sons de ces éléments comme celle montrée sur la figure 1.22. De plus, pour <
raisons fonctionnelles, il arrive que l'architecte concentre au milieu du bâtiml
les cages d'escaliers et d'ascenseurs ainsi que certains locaux de service. Il
donc logique d'envelopper ces composantes par une structure rigide dont
fonction essentielle est de reprendre toutes les sollicitations horizontales. O
alors un bâtiment à noyau, système bien connu pour les constructions tant
acier qu'en béton armé. Le noyau peut être constitué de l'un ou l'autre de i
matériaux ou d'une combinaison des deux (figures 1.23 et 1.24).
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Noeuds rigides
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® Cadres rigides d'une portee Contreventements en treillis

Élevation A-A

Fig. 1.22 - Système de résistance aux charges horizontales compose' de cadres


rigides et de contreventements en treillis.

Le choix du système de résistance aux charges horizontales dépend


beaucoup des dimensions du bâtiment et son coût dépend surtout de la hauteur.
En effet, contrairement au coût des planchers qui est indépendant de la hauteur
du bâtiment, le coût du système de résistance aux charges horizontales
augmente à un taux croissant avec la hauteur et représente une portion de plus
en plus grande du coût total de la charpente.
Le système de résistance aux charges horizontales a pour fonction
principale de transmettre aux fondations les sollicitations latérales. Il agit en
quelque sorte comme un porte-à-faux vertical. Evidemment, plus ce porte-à-
faux est long, plus importantes sont les charges latérales et plus grandes doivent
être les dimensions de la section du porte-à-faux, c'est-à-dire les dimensions en
plan du système .de résistance aux charges horizontales. Par conséquent, plus
le bâtiment est élevé, plus il est important de faire une étude approfondie du
systeme de stabilité latérale afin d'en optimiser l'efficacité, ce qui équivaut à
minimiser son coût.
Les éléments du système de résistance aux charges horizontales, comme
toutes les membrures de la charpente, doivent satisfaire les états limites
d'utilisation et les états limites ultimes. Pour satisfaire les états limites
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CHAPITRE! - INTRC UL _» . Oil

d'utilisation, il suffit entre autres de limiter les flèches horizontales pour que
les utilisateurs de l'ouvrage ne soient pas incommodés par les déplacements
latéraux et pour que les composantes non structurales ne soient pas
endommagées par des flèches horizontales excessives.

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Contreventement en "K" -me

Elevation A-A élévation se

Fig. 1.23 - Noyau constitué de contreventements en treillis.

En ce qui concerne les états limites ultimes, il faut évidemment que la


résistance pondérée des éléments du système de résistance aux charges
horizontales soit supérieure aux efforts pondérés produits par la combinaison
de charges la plus critique. Cependant cette condition, quoique essentielle, n'est
pas suffisante sous l'action des charges sismiques. En effet, comme on l'a
souligné à la sous-section 1.5.1, 1'aptitude de la structure à subir de grandes
déformations plastiques sans perte de résistance est très importante sous
l'action de charges accidentelles ou exceptionnelles, telles les charges sismiques.
La charpente doit donc avoir une bonne réserve de ductilité.
Dans le texte qui suit, on discute du comportement des principaux types
d'éléments qui résistent aux charges horizontales. La distribution des charges
horizontales entre les divers éléments qui font partie du systeme de résistance
à ces charges fait l'objet de la section 1.8.

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il la r Q) Refends en béton armé
@ Contreventements en treillis

""""/""' _ V A H _ Poteau en acier servant au montage


Î gj de la charpente en plus de faire partie
*« 2 du contreventement en treillis et de
i=Ϋt: l'armature du refend
*ulr r_-1, 1 5-_' Fa" `.
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Goulons pour action composite
.

Fig. 1.24 - Noyau constitué de refends en béton arme' et de


contreventements en treillis.

1.7.1 Cadres rigides en acier

Un cadre rigide, constitué de poutres et de poteaux s'interceptant


généralement à angle droit, peut résister aux charges horizontales à cause de la
rigidité des assemblages poutre-poteau. Un assemblage poutre-poteau est
considéré comme parfaitement rigide s'il a une résistance suffisante pour
supporter le moment plastique de la poutre et l'effort tranchant correspondant,
et si l'angle initial entre la poutre et le poteau reste pratiquement inchangé tant
que le moment plastique de la poutre n'est pas atteint (voir le chapitre 4).
Lorsque le moment plastique de la poutre est atteint, un assemblage rigide,
pour être considéré comme ductile, doit être capable de supporter sans perte
de résistance les grandes rotations inélastiques de la poutre, qui permettent la
formation d'une rotule plastique et la redistribution des efforts. Plusieurs types
d'assemblages rigides pour charpentes d'acier satisfont ces exigences et les
équations proposées dans la norme S16.l-M891-4 pour le calcul des boulons et
soudures assurent que la capacité des pièces assemblées sera atteinte avant
celle de l'assemblage.
Pour les bâtiments, le principal avantage d'un systeme de cadres rigides,
comparé aux systèmes avec refends ou contreventements, est d'offrir une
grande souplesse pour Yaménagement de l'espace fonctionnel et les modi-
fications futures qu'on pourrait y apporter. Un autre avantage, c'est la grande
ductilité que peut avoir une charpente faite de cadres rigides. Parfois, dans les
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CHAPITRE/ -- INTRODUCTION

zones de forte activité sismique, on utilise des cadres rigides uniquement pour
la ductilité, les autres éléments du système de résistance aux charges
horizontales étant dimensionnés pour la totalité de ces charges. Par contre,
comparés aux refends et aux contreventements, les cadres rigides ont une
flexibilité latérale relativement grande. De plus, les poteaux des cadres rigides
subissent des efforts de flexion importants en plus de la charge axiale, ce qui
nécessite des sections plus lourdes.
Pour les bâtiments peu élevés, cinq ou dix étages au maximum selon
l'intensité des charges de vent ou sismiques à considérer, le système de
résistance aux charges horizontales peut comprendre uniquement des cadres
rigides en acier. En effet, tant qu'un cadre rigide peut résister aux charges
horizontales et subir des déplacements latéraux acceptables, sans qu'il soit
nécessaire de grossir les sections des poutres et des poteaux obtenues pour les
charges de gravité, le système de cadres rigides est efficace. À cause du
coefficient de simultanéité des charges, il faut que le bâtiment ait une certaine
hauteur avant que les charges horizontales contrôlent le dimensionnement.
Cependant, à cause de la flexibilité des cadres rigides en acier, définie comme
le déplacement latéral produit par une charge horizontale unitaire, les cadres
rigides de plus d'une dizaine d'étages sont généralement inefficaces pour
résister seuls aux charges horizontales. En effet, les déplacements latéraux et
les effets P - A deviennent trop importants.
La flexibilité des cadres rigides est due au fait que les flèches horizontales
résultent principalement des déformations flexionnelles des poutres et des
poteaux. Un contreventement vertical en treillis est plus rigide parce que les
flèches horizontales résultent principalement des déformations axiales des
membrures. Il est plus difficile d'obtenir une grande rigidité flexionnelle qu'une
grande rigidité axiale.
Sur la figure 1.25, on présente une équation permettant de calculer approxi~
mativement le déplacement latéral relatif d'un niveau quelconque d'un cadre
rigide. Ce déplacement comprend deux composantes principales, celle due à la
flexion des poutres (Mg) et celle due à la flexion des poteaux (MC ). Une
composante secondaire, qui n'apparaît pas dans l'équation, est celle due à la
déformation axiale des poteaux. L'équation montre bien que la flexibilité
latérale d'un cadre rigide est directement proportionnelle à la hauteur des
étages (h) et à l'espacement des poteaux (L), et inversement proportionnelle à
la rigidité flexionnelle des poutres (Elg) et des poteaux (BIC).
Les principales composantes de la flexibilité des cadres rigides en acier
ayant été bien identifiées, plusieurs solutions ont été proposées et utilisées
pour réduire cette flexibilité.
Pour les poutres de cadres rigides avec dalle participante, on peut
considérer l'augmentation de la rigidité flexionnelle des poutres due à l'action
composite. Lorsque les charges de gravité agissent en même temps que les
charges latérales (figure 1.26) il peut y avoir renversement d'efforts à certains
noeuds de sorte que les poutres sont soumises à un moment de flexion positif
sur une plus grande longueur. Dans les zones de moments fléchissants positifs,
la dalle de béton augmente considérablement la rigidité flexionnelle des
poutres. Dans les zones de moments négatifs, l'armature de la dalle parallèle à
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la poutre peut être considérée dans le calcul de la rigidité flexionnelle de la


poutre (voir le chapitre 9). Si on tient compte de cette rigidité flexionnelle
accrue des poutres, il en résulte une diminution des déplacements latéraux des
cadres rigides. Lors de l'analyse, il faut toutefois bien identifier les zones de
moments positifs et les zones de moments négatifs, ce qui n'est pas facile
puisqu'elles varient en fonction du chargement.

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Fig. 1,25 - Déplacement latéral relatif d'un niveau quelconque d'un cadre,
dû aux charges horizontales.

On peut aussi réduire les déplacements latéraux des cadres rigides en acier
en utilisant des poteaux mixtes 1-8, ce qui de plus protège les poteaux d'acier
contre le feu (figure 1.27). Si nécessaire, ces poteaux peuvent être dimensionnés
pour résister efficacement à la flexion composée double, c'est-à-dire charge
axiale et moments fléchissants autour des deux axes principaux. Un peut donc
avoir un système de cadres rigides bidirectionnels en périphérie du bâtiment
avec poutres et poteaux mixtes, ce qui constitue un système à la fois rigide et
ductile pour résister aux charges horizontales.
Si les cadres rigides sont placés en périphérie, une autre façon d'augmenter
la rigidité des cadres en acier, c'est d'utiliser des poutres de rive profondes.
Des poutres de rive en treillis et même des murets préfabriqués en béton armé
ont été utilisés pour former, avec des poteaux en acier, des cadres rigides
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' CHAPITRE/ - INTRODUCTION

efficaces pour réduire les flèches horizontalesï-8. Les murets préfabriqués, en


servant de finition extérieure, permettent un vitrage plus facile.

lllllllll lllllllll
"* --illlllllllllllälllllllllliiii--l -*'“'*~ ---lilil l l l l 'itl l l l l|fl*"" "'"

"H“m“““____,
_-..minl|l|ll'Éii "H““um“___ ....uulllll||iiiiiiiii

I “_ .aliiiii , .lliiiii
"'l l l l l l l l l lili li ~*-ll l l l l l l l l l l l l "
Fig. 1.26 - Combinaison des charges de gravité et des charges latérales.

]usqu'à maintenant on a suggéré d'augmenter la rigidité flexionnelle des


poutres et des poteaux pour réduire les déplacements latéraux des cadres
rigides. D'autre part, on a souligné que la flexibilité latérale d'un cadre rigide
est directement proportionnelle à la hauteur des étages et à l'espacement des
poteaux. La hauteur des étages étant un paramètre relativement fixe, on peut
donc réduire l'espacement des poteaux pour réduire la flexibilité.

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Si on place les cadres rigides en périphérie du bâtiment, on peut placer les


poteaux plus près les uns des autres (1 à 3 m), ce qui augmente
considérablement la rigidité des cadres en plus de simplifier l'installation de
l'enveloppe extérieure du bâtiment. C'est,cette idée qui est à l'origine du
concept des charpentes en tube” utilisé aux Etats-Unis pour des bâtiments très
élevés (440 m). Pour donner plus de rigidité latérale au bâtiment, on peut
adjoindre aux cadres périphériques un noyau central ou contreventer les faces
du bâtiment à l'aide de grandes diagonales*-9. Les structures en tube
constituent un système structural bien particulier et assez différent des cadres
rigides conventionnels. La charpente se comporte comme une poutre-caisson
réticulée où les déformations dues aux efforts tranchants ne sont pas
négligeables comme dans les poutres fléchies ordinaires.

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K..- ''.›l-›.-_.o_., É''.›u~,, ° ¢., '›'*,*


›,..›-

(D Goujons pour action composite


Poteau en acier choisi en considérant seulement
les charges dues au montage de la charpente et
servant d'armature au poteau mixte

Fig. 1.27 - Poteau mixte.

ll faut souligner que, pour les bâtiments très élevés, un noyau central seul
est insuffisant pour résister aux charges horizontales. En effet, les dimensions
en plan du noyau sont généralement trop petites, ce qui en fait un porte-à-faux
| trop élancé. ll faut donc que l'enveloppe extérieure du bâtiment fasse partie du
I système de résistance aux charges horizontales.
!

1.7.2 Contreventements verticaux en treillis


Pour les charpentes d'acier, ce type d'éléments stabilisants est l'un des
plus économiques et des plus efficaces s'il n'entre pas en conflit avec les
exigences architecturales. Les contreventements en treillis présentent les avan*
tages suivants : les calculs sont plus simples que ceux d'un cadre rigide; les
poteaux sont sollicités essentiellement par des charges axiales; les assemblages
sont généralement de conception et de réalisation simples.

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CHAPITRE! - INTRODUCTIOI

l
l

JC. = <>,e@ 0,8 TT- = o,4 @ o,s

a) Contreventements en X sur un ou deux étages.

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<_L--4
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T'Î_=o,s@o,s
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_lC_ =o,s@o,4
l---L

b) Contreventements avec diagonales simples et contreventements en K.

Fig. 1.28 - Quelques configurations de contreventements verticaux en treillis.

La figure 1.28 montre quelques configurations de contreventements en


treillis. Dans certains cas, les contreventements avec doubles diagonales
peuvent être dimensionnés pour la traction seulement, tel qu'expliqué dans le
chapitre 3. Les diagonales sont alors relativement élancées et il en résulte un
système peu ductile comparé aux cadres rigides. Selon le Code national du
bâtimenti-9, le facteur de ductilité (R) d'un tel système est égal à 2.0 alors que,
pour un cadre rigide ductile, R = 4,0. Si la charpente doit être érigée dans une
zone active du point de vue sismique, le contreventement en traction doit donc
être dimensionné pour un effort tranchant sismique deux fois plus grand que
celui considéré pour le dimensionnement d'un cadre rigide ductile. On
compense donc le manque de ductilité par un surplus de résistance.

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Il en estÿde même (R=2,0) pour les contreventements avec diagonales


simples et les contreventements en K, même si c'est l'effort de compression
axial qui détermine les dimensions des diagonales. Par contre, les
contreventements en X dimensionnés pour la compression et la traction sont
plus ductiles (R = 3,0). La ductilité additionnelle vient du fait que la diagonale
tendue retient la diagonale comprimée en leur point d'intersection. Par
conséquent, cette ductilité additionnelle n'est présente que dans les
contreventements en X sur un étage (voir la figure l.28a), à condition que les
diagonales soient attachées ensemble à leur point d'intersection et à condition
que le contreventement soit dimensionné pour la compression et la traction.

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i.. l

On a utilisé le système de treillis alternés dans ce bâtiment

Le système de treillis alternés (figure 1.29), utilisé pour les bâtiments, est
une variante des contreventements en treillis*-8. Ce système est constitué de
poutres à treillis de la hauteur d'un étage (2,5 à 3 m) traversant complètement
l'édifice suivant la plus courte dimension (15 à 35 m; portées usuelles, 20 à
25 m). Ces poutres sont disposées en quinconce de telle façon que chaque
plancher repose alternativement sur la membrure supérieure d'un treillis et
sur la membrure inférieure du treillis adjacent (figure 1.29a). Dans le sens
longitudinal, l'espacement des poteaux supportant les treillis peut varier de 4
à 10 mètres environ, ce qui donne à chaque étage un espace libre pouvant varier
entre 8 et 20 mètres. Ce système de treillis alternés peut être utilisé efficacement
lorsque les partitions sont permanentes comme dans les hôtels et les édifices à
appartements.
En plus de supporter les charges verticales des planchers, les poutres à
treillis servent à transmettre aux fondations les charges horizontales
transversales. Ces charges passent du plancher à la membrure supérieure de la
poutre à treillis, ensuite dans l'âme du treillis jusqu'au plancher suivant et ainsi
de suite jusqu'aux fondations. Dans le sens longitudinal, on peut stabiliser le
bâtiment par des cadres rigides, des contreventements en treillis ou des refends.

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CHAPITRE! - INTRØDUCTION

,F->A

i
2,5 a
3,0 m
v

\
l

L> A
Treillis alternés i-- 8 ä 20 m -*i
al Ézévaiion zimgnudinale.
/- Panneau de type Vierendeel
I .

l
15 à 35 m --~*~*---*-*i

b) Coupe transversale A - A.

Fig. 1.29 - Bâtiment à treillis alternés.

Le dimensionnement d'un contreventement en treillis est relativement


simple. En général, on suppose des joints souples (articulations) à l'extrémité
des diagonales, d'où le terme “contreventement en treillis". Pour les contre-
ventements avec doubles diagonales, dimensionnés pour la compression et la
traction, l'effort axial dans la diagonale comprimée est égal à l'effort axial dans

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la diagonale tendue. Les équations d'équilibre sont donc suffisantes pour


calculer les efforts dans toutes les pièces du contreventement.

On limite généralement l'élancement d'un contreventement en treillis en


respectant l'équation suivante, où ht est la hauteur totale du contreventement
et L sa largeur (voir la figure 1.30).

hiL <
--7 V ( 1.9 )

Selon la référence {1.10], la limite donnée par l'équation (1.9) est trop élevée
pour les contreventements avec diagonales simples et pour les contreven-
tements en X dimensionnés pour la traction seulement. Une valeur limite égale
à 4 serait plus appropriée dans ces deux cas.

Le calcul des déplacements latéraux, pour évaluer les effets P - A , est aussi
relativement simple. Le déplacement latéral total, à un étage quelconque, d'un
contreventement en X ou en K dimensionné pour la compression et la traction, est
donné par l'équation suivante :

3
A*=-----
Qi 4 3 2 2 ' "J Ldi
il 24EIht(xi--4h 1951+
* 6I'ltxt*) + 2 ( Qi ~, šQ])L2AdjE
**-i_- ( 1.10 l

Les principaux paramètres de cette équation sont définis sur la figure 1.30.
Le paramètre Ad; représente l'aire de la section d'une diagonale quelconque.
On obtient le déplacement latéral relatif d'un étage quelconque en soustrayant
du déplacement latéral total de cet étage le déplacement latéral total de l'étage
précédent (Ag = Ah- ~ Ali _ 1). _

Le premier terme de l'equation (1.10) représente la déformation due à la
flexion du treillis, c'est-à-dire celle qui résulte de la déformation axiale des
poteaux. Tenant compte approximativement de la variation de l'aire de la
section des poteaux, le moment d'inertie "équivalent" est donné par :

2 ffhf
1=------F1
ht (1 _ 11)

Le paramètre II* cle cette équation est défini sur la figure 1.30. Il est calculé
avec l'aire de la section des poteaux à un étage quelconque.
1
Le deuxième terme de l'equation (1.10) représente la déformation due à
l'effort tranchant, c'est-à-dire celle qui résulte de la déformation axiale des
diagonales.

L'équation (1.10) est approximative. En plus d'utiliser un moment d'inertie


équivalent, cette équation ne tient pas compte des déformations axiales des

54
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE! - INTRODUCTION

poutres, qui sont relativement faibles. l.'application de cette équation est


illustrée par l'exemple suivant.

, Q..
.
*fer-_~;-l, il Qt=_§;1Qj
,
.__

' li 0 în
i' '_1=1'
,Q _ l

ri-1 n 1> "'“¿


Aln«1

iQ*

li, Vs/

l-l
Q, . l/
/v

Q
2 2 Coupe dans
A¿\ les poteaux
I*-*I i |._;
1 Q1
i
Ij=2A¿(_Ê_)2
lx

l«-i-l__----›

Fig. 1.30 - Calcul du déplacement latéral total d'un niveau quelconque d'un
contreventement en treillis.

EXEMPLE 1.3

Pour le contreventement de quatre étages montré sur la figure 1.31, il s'agit


de calculer le déplacement latéral total des niveaux 2 et 4. Entre la base et le
niveau 2, et du niveau 2 au niveau 4, les sections des poteaux et des diagonales
ne changent pas. Les propriétés géométriques et les charges horizontales sont
données sur la figure 1.31.

55
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Q) 40kN› Á_

3600
© 65kN> P

A1=A2=12300mm

3600 A3=A4=742OfTlm2

Ad1= Ad2= mm

Ada = Ad4= 2 280 mm


3600
E = 200 000 Mea
® 55kN› x_ (200 KN / mm2)

4
000
.L
lmml
«_--l.=s000_--›l
Fig. 1.31 - Données de I 'exemple 1.3.

Solution

La longueur des diagonales entre deux niveaux est donnée par :

LM = «/<4000>2 + <4000›2 =: 5657 mm


Ldz = Ldg = LM = (l(3e00›2 +<4000›2 = 5381 mm
Les paramètres Q, , ht et 1]- sont donnés par (voir la figure 1.30) :

Q, =s5+s0+ss+40=2201<N
h, = 4000+ 3<3e00› = 14 s00 mm
11 = 12: 2 (12 300) <4000›2 = 393 600 ×106 mar*
13 = 14 = 20420) (40009 = 237 440 ×106
L'équation (1.11) donne :

I __ (393 600)(4000) + (393 600)(3600) + 2(237 440)(3600)


_ 14 300
se
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
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k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE! -- INTRODUCTION

1 = 317 030 ×106 mnt*


L'élancement du treillis est égal à :

iii : 14 300 : 1,85


L- 8000
Comme le treillis est peu élancé, les déformations dues à l'effort tranchant
seront plus importantes que celles dues àla flexion.
Le tableau suivant permet de calculer plus facilement les déplacements
lateraux dus à l'effort tranchant (deuxième terme de l'équation 1.10)

i-1 f-1 Lg . i'-1 3


' . . _ . _.._l_. _ . .._..__.__.._.
1 Q] Qt šQ] L2 Adi (Qt IÊÉQJI L2 Ad E

0<N› 0<N› im) <mm*1› <mm›


40 180 40 1,068 0,21
65 1 15 105 1 ,068 0,56
60 55 165 0,674 0,56
t-\I JUJ1›š 55 - 220 0,784 0,86

Au niveau 4, x,- == x4 = h, = 14 800 mm et l'équation (1.10) donne

4,4 = 220 [(14 s0o)4 - 4(14 800$* + @(14 s00>4


24 ›< 200×317 s30×106 ×14 800
+2(0,s0+0,s0+0,5e+0,21›
A,4 =1,40+4,38 = 5,78 mm

Au niveau 2, x,- = x2 = 7600 mm et l'équation (1.10) donne :

21,2 = 22° 6 [<7s00)4 _ 4(14 s00›(7600›3


24 × 200 × 317 630 x10 × 14 800

+s(14 s00>2 <7s00›2] + 2<0,ss 4 0,50)

4,2 = 0,52 + 2,84 = 3,36 mm


On note que la contribution de l'effort tranchant à la flèche latérale est
nettement dominante compte tenu du faible élancement du treillis.
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

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C

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w

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m
w w
w

w
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

1.7.3 Refends en béton armé et en acier


Un refend est un mur formant séparation à l'intérieur d'un bâtiment, d'où
l'expression mur de refend. Comme élément d'un système de résistance aux
charges latérales, un mur de refend se comporte comme un porte-à-faux
vertical.
Pour les bâtiments multi-étages, on utilise fréquemment le concept du
noyau de service pour résister aux charges horizontales. Le noyau est alors
constitué de refends en béton armé reliés entre eux de manière â former une
poutre caisson verticale. La figure 1.32a montre la section d'une telle poutre
pour un arrangement quelconque des refends. Le noyau en béton armé est
entouré d'une charpente *d'acier ne résistant généralement qu'aux charges de
gravité.

Puits d'ascenseurs
Escaliers
* * * * * ~ * -* *

*.1 Èï

lil 1

a) Noyau en béton arme'

K Poteau

Plaques d'acier

I I
b) Refends en acier

Fig. 1.32 - Vue en plan d'agencements géométriques de murs


de refend.
58
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE! -- INTRODUCTION

Toutefois, comme le noyau n'occupe qu'environ 20 % de la surface de


plancher, lorsque le bâtiment est très élevé, la résistance du noyau est
insuffisante, entre autres sa résistance au renversement. Comme on l'a
mentionné précédemment, dans ce cas il faut que d'autres éléments s'ajoutent
au système de stabilité latérale tels que des refends isolés ou un tube
périphérique.
Plus récemment, on a utilisé des refends en acier (figure 1.32b). lls sont
constitués de plaques d'acier d`épaisseur variant de 6 à 32 mm, formant, avec
les poteaux et les poutres, un porte-à-faux vertical dont le comportement est
similaire à celui d'une poutre assemblée, décrit dans le chapitre 10.
Dans les refends en béton armé, il y a souvent des ouvertures de sorte
qu'ils sont constitués de deux ou plusieurs murs couplés par des linteaux (figure
1.33). La disposition de ces ouvertures doit être rationnelle. Elles doivent être
situées sur un même axe vertical de manière à réduire le moins possible la
capacité en cisaillement et en flexion du refend. Les refends avec des ouvertures
désaxées ou disposées en quinconce peuvent avoir un comportement médiocre
à cause d'une mauvaise circulation des forces dans le refend.

5 S

'Î\ Linteau
5
-Î'
` S

s ___ s

s ___ s

s ___ s

A Charpente d'acier

Fig. 1.33 - Refend en béton armé constitue' de deux murs couplés par des linteaux.

Dans le calcul des refends en béton armé, on se préoccupe surtout des


points suivants : résistance ultime en flexion, résistance ultime en cisaillement,
59
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

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w w
w

w
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

rigidité et ductilité. Toutes ces questions ont fait l'objet de très nombreuses
publications qui ne relèvent pas du contenu de ce texte. 0n peut cependant
énumérer quelques idées maîtresses.
Lorsqu'on fait le calcul de la résistance ultime d'un refend en béton armé,
il est préférable de supposer une rupture en flexion plutôt qu'une rupture en
cisaillement. En effet, le refend a une plus grande rigidité et une meilleure
ductilité si l'armature de cisaillement n'a pas atteint sa limite élastique quand
la résistance ultime en flexion est atteinte.
La ductilité d'un refend en béton armé dépend entre autres de la géométrie
de la section, de l'arrangement de l'armature et de l'état de confinement du
béton. Un peut augmenter la ductilité d'un refend en concentrant l'armature
verticale aux deux bouts du refend et en confinant le béton à l'intérieur de cette
armature à l'aide d'étriers ou d'épingles reliant les deux rangs d'armature
verticale. La norme CAN3-A233-M841-1* contient toutes les exigences à satis-
faire pour avoir des refends en béton armé ductiles.
Pour obtenir une bonne ductilité dans les murs couplés, les poutres de
couplage ou linteaux doivent être l'élément le plus faible, c'est-à-dire que
l'armature de la plupart des linteaux doit atteindre la limite élastique avant
celle des murs. De plus, il faut éviter les ruptures par glissement ou par tension
diagonale dans les linteaux*-12.
Si la rigidité en flexion et en cisaillement des linteaux est très faible, les
murs sont simplement entretoisés, donc soumis aux mêmes déformations
horizontales de sorte que chaque mur constitue un refend indépendant et les
efforts horizontaux sont distribués entre les refends proportionnellement à
leurs inerties.
Un refend en acier est beaucoup plus facile et plus rapide à construire
qu'un refend en béton armé. En effet, comme les poutres et les poteaux sont
déjà en place, il suffit de combler le vide entre ces pièces à l'aide de plaques
d'acier. Tel que montré sur la figure 1.34, ces plaques sont soudées sur des
plaques de transfert qui sont elles-mêmes soudées en usine sur les poutres et
les poteaux. On utilise des boulons de montage pour tenir les plaques de refend
en place pendant les opérations de soudage sur le chantier.
Si on compare un refend en acier à une poutre assemblée à âme mince
(chapitre 10), les poutres du refend sont équivalentes aux raidisseurs verticaux
d'une poutre assemblée, les poteaux sont équivalents aux ailes supérieure et
inférieure et les plaques d'acier jouent le rôle de l'âme. La seule différence tient
au fait que les plaques d'âme d'un refend sont discontinues (une à chaque
étage), alors que l'âme d'une poutre assemblée n'est constituée que d'une seule
plaque continue sur toute la longueur de la poutre (sauf si la poutre est très
longue; dans ce cas, un joint de montage assure la continuité de l'âme).
Contrairement aux refends en béton armé qui doivent être conçus pour
résister aux charges de gravité et aux charges latérales, les plaques d'âme d'un
refend en acier peuvent être dimensionnées pour résister aux charges latérales
seulement. Ces plaques peuvent être raidies ou non raidies, comme le montre
la figure 1.34.
60
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
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k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE! - lNTHOLUt, TIUN

Si le bâtiment est situé dans une zone où les charges sismiques ne sont pas
importantes, les refends en acier sont constitués de plaques minces non raidies.
Dans ce cas la résistance pré-flambement de l'âme est faible. Comme les plaques
d'âme d'un refend en acier travaillent surtout en cisaillement, il s'agit d'un
flambement incliné de l'âme, dû àla contrainte principale de compression. La
résistance postflambement provient du champ de tension qui se développe
approximativement dans la direction de la contrainte principale de traction.

Plaques de transfert j

1/4 Î .t

~~~~~~~~~ -~ I
_. _. ¿ _,-

-Boulons de montage É
l 1 ï `\ Plaque
È~ non raidie
.7 J __L___ W

Ê
a) Refends constitués dé plaques non raidies.
Ê Raidisseur horizontal

poteau Raidisseurs verticaux

b) Plaque raidie.
Fig. 1.34 - Refends en acier.

Pour modéliser le champ de tension, qui assure la résistance du refend


après le flambement de l'âme, on propose dans la référence [1 .13] de remplacer
la plaque d'âme par des bielles d'acier inclinées (figure 1.35). Avec ce modèle
on peut utiliser un programme standard d'analyse des structures planes et
déterminer le déplacement latéral du refend sous l'action des charges hori-
zontales. Le programme d'analyse fournit également l'effort de traction dans
les bielles, les efforts axial et de flexion dans les poteaux, et l'effort axial dans
les poutres, causés par le champ de tension. Lors du dimensionnement des
poutres et des poteaux du refend, il faut tenir compte de ces efforts en plus de
ceux dus aux charges de gravité. 4
L'équation pour calculer l'angle d'inclinaison des bielles aété développée
pour le modèle montré sur la figure 1.35. Un note que les poutres sont reliées
` 61
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
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w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

aux poteaux à l'aide de joints souples (aucun transfert de flexion). De plus, on


a supposé que les poutres ont une très grande rigidité flexionnelle. Cette
hypothèse résulte du fait qu`il n'y a pas de flexion importante dans les poutres
causée par le champ de tension, parce que la différence dans l'intensité du
champ de tension au-dessus et au-dessous d'une poutre quelconque est faible
(sauf pour la dernière poutre au sommet du refend).

,`§___¢ L;

/ Poutre infiniment rigide

L___.

Bielles représentant I'efiet de la


`
_.-/`~`
plaque d'acier après ilambement --`/-`

L ._ i
Fig. 1.35 - Modèle d'analyse propose' dans la référence [1.13].

Avec ces hypothèses, l'inclinaison des bielles est donnée par l'équation
suivante où w représente l'épaisseur de la plaque d'âme,*IC et AC , le moment
d'inertie et l'aire de la section des poteaux, et Ag l'aire de la section des poutres:

1+ïL_

(fan er* = -----î'Îf--- (1.12›


1 113
1+” ifig + aeoicri

On note que le paramètre lg qui représente le moment d'inertie de la


section des poutres n'apparaît pas dans cette équation à cause de l'hypothèse
d'une très grande rigidité flexionnelle des poutres. Pour la dernière poutre au
sommet du refend, les conditions qui ont permis de poser cette hypothèse ne
sont pas respectées. Toutefois, comme il s'agit du dernier étage, le cisaillement

62
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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PD
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er
!

!
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W
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O
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C

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w
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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE/ - /NTRODUCTION

n'est pas très élevé et l'imprécision sur la valeur de Gest sans conséquence puis-
.qu'à ce niveau on utilise généralement une plaque d'épaisseur minimale. On
spécifie une épaisseur minimale pour faciliter les opérations de manutention
de la plaque.

Pour déterminer l'aire de la section d'une bielle, nécessaire pour l'analyse,


on divise la plaque d'âme en dix bandes d'égale largeurm (figure 1.35). La
largeur de chaque bande est mesurée perpendiculairement à l'axe des bielles.
On multiplie cette largeur par l'épaisseur de la plaque pour obtenir l'aire de la
section de chaque bielle. La force de traction limite d'une bielle est égale à l'aire
de la section multipliée par la limite élastique.
Lorsqu`un refend en acier constitué de plaques minces non raidies est
soumis à des cycles de chargement sismique, le flambement de l'âme conduit à
une dégénérescence du comportement hystérésique, selon les résultats
expérimentaux rapportés dans la référence {1.14]. Sous l'action des charges
sismiques il est préférable que les courbes d`hystérèse soient stables, ce qui
signifie que l'aire circonscrite par les boucles d'hystérésis doit rester quasi
constante lorsqu'on répète les cycles de chargement. Cette aire est une mesure
directe de la capacité d'absorption et de dissipation d`énergie du système. Pour
les refends en acier avec plaques minces non raidies, les courbes d'hystérèse ne
sont pas stables parce que la surface délimitée par ces courbes diminue. Il y a
donc dégénérescence de sorte que la ductilité est limitée et équivalente à celle
des contreventements en treillis décrite précédemment.
Pour obtenir un comportement plus ductile, c'est-à-dire des courbes
d'hystérèse stables avec une aire circonscrite maximale, il faut utiliser des
plaques épaisses ou des plaques minces raidies. Le principe de base du
dimensionnement est d'éviter le flambement élastique de l'âme. Les panneaux
d'âme, délimités par les raidisseurs verticaux et horizontaux, doivent avoir des
dimensions suffisamment petites pour que certains panneaux atteignent la
plastification en cisaillement et que les autres subissent un flambement
inélastique. Les plaques avec des raidisseurs des deux côtés (figure 1.34b) ont
montré un comportement hystérésique plus stable que celles raidies d'un seul
côté. Comme les refends en acier ont un comportement similaire à celui des
poutres assemblées, les équations de calcul des plaques d'âme raidies sont
également similaires.

1.7.4 Cadres à contreventements excentriques


»
Lorsqu'on la compare aux trois types d'éléments stabilisants décrits précé~
demment, l'utilisation de cadres à contreventements excentriques pour résister
aux charges latérales est très récente. Le concept a été développé pour les zones
où les charges sismiques sont importantes et il a été appliqué à une douzaine
de bâtiments, le plus élevé ayant quarante-sept étages.
De nombreux travaux de recherche, tant théoriques qu'expérimentaux, ont
conduit à l'utilisation de ce type de contreventements. La référence {1.15]
résume l'ensemble de cette recherche et contient les équations proposées pour
63
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

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C
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m

m
w w
w

w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

le dimensionnement. Un exemple de calcul détaillé, pour un bâtiment de vingt


niveaux, est présenté dans la référence [1.10] et la norme 516.1-M891-4 contient
une annexe traitant de ce type de contreventements.
Les deux exigences fondamentales du calcul para-sismique, à savoir une
grande rigidité latérale dans le domaine élastique et une grande ductilité dans
le domaine inélastique, sont difficiles à satisfaire avec les cadres rigides et les
contreventements en treillis conventionnels, en particulier pour les édifices de
plus de vingt étages (environ). Le concept des contreventements excentrés a
été développé dans le but de retrouver dans un système tout acier, la rigidité
latérale des contreventements en treillis et la ductilité des cadres rigides.
Dans les contreventements en treillis montrés sur la figure 1 .28, il n'y a pas
d'excentricités importantes aux joints. Aux intersections des membrures, les
axes longitudinaux s'interceptent théoriquement en un point. Dans un cadre à
contreventements excentriques, une des extrémités des diagonales de contre-
ventement est excentrée, soit par rapport à l'intersection poutre-poteau
(figure 1.36a, c), soit par rapport au centre de la poutre (figure 1.36b).

\Î /È
Ê å 4 €-
¿__g
. ïm

4 4 4 å 4
i* L i*š L 'i r***-f~*L*-*i 1**-*L-~*
a) Diagonales simples b) En K ¢) En V

i-. . i.
mi
9 7 Si: dc “i V
e+0,5d¢-_->i _
Fig. 1.36 - Principales conjïguratíons de contreventements excentriques.
64 _
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE! -~ INTRODUCTION

Le but de cette excentricité volontaire est de créer un chaînon ductile de


longueur e. Ce chaînon est appelé "lien actif" parce qu'il joue un rôle très
important dans la dissipation des charges sismiques et parce qu'il empêche le
flambement de la diagonale comprimée, deux conditions essentielles pour
obtenir une bonne ductilité. La composante verticale de l'effort axial dans une
diagonale est transmise soit au poteau (figure 1.36a, c) soit à l'autre diagonale
(figure 1.36 b), par flexion et cisaillement du chaînon.

. Les principales configurations de cadres à contreventements excentriques


sont montrées sur la figure 1.36. Considérons d'abord les contreventements
avec diagonales simples, placées dans un plan vertical quelconque. Dans ce
cas, il n'est pas recommandé de ne contreventer qu'une seule travée. En effet,
le contreventement est alors dissymétrique et il n'a pas le même comportement
plastique lorsque les charges sismiques sont inverséeslfifi. Dans chaque plan où
il y a un contreventement, il faut donc contreventer deux travées de manière à
avoir un système symétrique, tel que montré sur la figure 1.36a. Il n'est toutefois
pas nécessaire que ce soit deux travées adjacentes. ll suffit de conserver la
symétrie par rapport à l'axe vertical central du plan contreventé.
Les contreventements excentriques en K et en V sont symétriques. Le
principal avantage du contreventement en K (figure 1.36b) est le fait que les
assemblages poutre-poteau peuvent être des joints souples qu_i ne transfèrent
qu'un effort tranchant alors que, dans les contreventements en V, ces assem-
blages doivent transmettre un moment de flexion au poteau. Par contre, dans
un contreventement en K, il n'y a qu'un seul chaînon ductile à chaque niveau.
Tel que montré sur la figure 1.37, sa capacité de déformation plastique sans
rupture doit être deux fois plus grande que celle des chaînons ductiles du
contreventement en V. Cependant, une telle ductilité n'est pas difficile à obtenir
et le contreventement en K avec diagonales inclinées d'environ 45° reste la
solution la plus efficace et la plus économique (figure 1 .36b). Cette configuration
est donc recommandée si elle peut s'accommoder aux exigences architecturales.

Dans les contreventements excentriques, on obtient une bonne ductilité si


on a plastification en cisaillement de l'âme du chaînon. Des études théoriques
et expérimentales ont démontré que des rotules plastiques en cisaillement
donnent une capacité de dissipation d'énergie plus grande que des rotules
plastiques en flexion. De plus la rigidité latérale du système reste élevée. Il est
donc important d'atteindre la plastification en cisaillement avant celle due à la
flexion. Par conséquent, il y a une limite supérieure à la longueur du chaînon
de manière à s'assurer d'une plastification en cisaillement. Pour éviter le
voilement de l'âme pendant la déformation plastique en cisaillement, l'âme du
chaînon doit être adéquatement raidie, tel qu'indiqué sur la figure 1.36.
La figure 1.37 montre les mécanismes de dissipation de l'énergie des
contreventements excentriques en K et en V. On note que la rotation plastique
du chaînon (ap) est plus grande que celle du cad re (Gp ). Si le chaînon est trop
court, le rapport L/e est grand et la capacité de déformation plastique requise
du chaînon est alors trop grande. La norme S16.1-M891-4 limite la valeur de ap à
0,06 rad. Comme 9,, est lui-même limité par la valeur de Au , il y a donc une
limite inférieure à la longueur du lien (voir la figure 1.8).

65
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
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k
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lic
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w
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m
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w

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o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

_£:i> 'T 9-›i 5 le ri Îf _i_

«tsi *tie

l--_~L------›› 1--L./2-~l*-~u2-›.

__ _L_ .
l%*@@<a>l
__ L

Fig. 1.37 - Mécanismes pour contreventements excentriques en K et en V.

Les trois questions les plus importantes concernant le calcul des contre-
ventements excentriques sont les suivantes. Quelle est la longueur maximale
du chaînon? Quelle est la valeur de l*effort tranchant dans un chaînon
quelconque dû à l'action des charges sismiques? Quel est l'espacement des
raidisseurs qui va éliminer toute possibilité de rupture prématurée due au
voilement pendant que l'âme se déforme plastiquement? Dans le texte qui suit,
on répond brièvement à ces trois questions.
L'effort tranchant plastique (Vp) et le moment de flexion plastique (Mp)
sont obtenus des équations suivantes :

vp = 0/sswiiify (1.13)
Mp = zx Py (1.14)
Dans ces équations, Py représente la limite élastique de l'acier et Z, le
module de section plastique par rapport à l'axe fort de la section (voir le cha-
pitre 2). Les autres paramètres sont définis sur la figure 1.38.
Après la plastification en cisaillement, l'âme passe rapidement en régime
d'écrouissage. Selon les données expérimentales compilées dans la référence
[1.15], à cause de l'écrouissage de l'âme, l'effort tranchant dans le chaînon peut
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE! - INTRODUCTION

atteindre 1,5 VP avant le voilement d'une âme de classe 2 adéquatement raidie.


De même, le moment de flexion peut atteindre 1,2 Mp avant le voilement des
ailes de classe 1. Par conséquent, comme le montre la figure 1.38, si on limite le
moment fléchissant a 1,2 MP pour un effort tranchant de 1,5 VP , on aura plas-
tification en cisaillement si la longueur du chaînon est limitée à z

<2'4M'” 16 M” (115)
6' 1,sv,, ' ' V, '

1,sv Y

×s Q-J
* 1,5)/p

L Q -| Y
1,5 vp e=2,4 Mp
Fig. 1.38 - Équilibre des efforts sollicitant le chaînon à l'état limite ultime.

Selon la référence [1.15], les longueurs de chaînon comprises entre MP/ VF


et 1,3 Mp/ VP sont les plus efficaces tant du point de vue de la rigidité latérale
en phase élastique que de la ductilité en phase plastique.
Si on admet qu'il y a des points d'inflexion au centre des chaînons et au
centre des poteaux et si on pose h,-+1 = h,~ , l'équilibre des forces à un étage
quelconque du contreventement en V montré sur la figure 1.39 donne :

2(V¢i + Vai) = Qi + 2iV¢i+1 + Vi›i+1)

2'(V¢i+Vz›i)=Qi+ Ê,Qj=ÊQj (1.16)


;=i+1 j=i

Vai hi = Vši

e+d
vc, = vg, (1.17)

Zl/bi hi = Vg,'[L-(€+d,¿)l

vb, = V8, (1.18)


i

` 67
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

En introduisant (1.17) et (1.18) dans (1.16) on obtient:

11,- EQI-
1/gie _.. " (1.19)

On peut démontrer que cette équation est également valide pour les
contreventements avec diagonales simples et les contreventements en K1-15.

Vcm Vi›i+i Vbm V¢i+1


--6-> ---> --> --Ô-> ^

<
ll i+1

› «ii lio
Vgi

( e + d c) vd vm vb' Vci
2
L 'I

Fig. 1.39 - Efforls tranchants à un étage quelconque.

On obtient donc de l'équation (1.19) l'effort tranchant dans le chaînon d'un


étage quelconque, dû aux charges sismiques. Pour le calcul de V;,,*, on
remplace V8; dans l'équation (1.18) par VP. On obtient alors la composante
horizontale de l'effort axial dans les diagonales (Vb,-) au début de la
plastification de l'âme. Connaissant la géométrie du système, on calcule
facilement l'effort axial dans les diagonales. Pour le dimensionnement des
diagonales, on multiplie l'effort axial ainsi obtenu par 1,5 puisque, tel que
mentionné précédemment, pendant la plastification et l'écrouissage de l'âme
du chaînon, l'effort tranchant peut atteindre 1,5 VP . Il faut en effet s'assurer que
le flambement de la diagonale comprimée ne se produira pas pendant la
plastification et l'écrouissage de l'âme.
Concernant l'espacement des raidisseurs de l'âme du chaînon (voir la
figure 1.36) les recommandations de la référence [1.15] ainsi que la limite
imposée à ap , soit ap £ 0,06 rad., conduisent à l'équation suivante :

aS74w-6000tpw-0,211 (1.20)

Cette équation est présentée sous une forme différente dans la référence
{1.4]. En respectant la limite imposée par l'équation (1.20), on obtient une très
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE! - INTRODUCTION

grande ductilité parce que l'âme du chaînon se plastifie considérablement sans


perte de résistance due au voilement.

1.8 DISTRIBUTION DES ci-IARc;Es HoRIzoNTAI.Es Aux ÉLÉMENTS


DU SYSTÈME STABILISANT
L'effort tranchant horizontal qui agit à un niveau quelconque d'une
charpente, dénoté V, doit être réparti entre les divers éléments du système de
résistance aux charges horizontales afin de pouvoir vérifier si la résistance
pondérée de chacun des éléments est supérieure aux efforts pondérés qui le
sollicitent. L'effort tranchant V est égal à la résultante des charges horizontales
à un niveau quelconque.

Pour définir les méthodes de calcul de la distribution des charges


horizontales, on peut diviser les systèmes de résistance à ces charges en deux
catégories : systèmes isostatiques et systèmes hyperstatiques. Dans un système
isostatique, la répartition cles charges horizontales n'est pas influencée par la
rigidité des différents éléments du système de résistance. Dans un système
hyperstatique, avant de calculer la répartition de l'effort tranchant horizontal,
il faut connaître les rigidités relatives des éléments.
Le système de résistance aux charges horizontales est isostatique s'il ne
comporte que deux éléments longitudinaux et un élément transversal et vice-
versa. Dans ce cas, comme l'indique la figure 1.40, les lois de la statique
permettent de calculer facilement les efforts dans chacun des éléments.
Si tous les éléments d'un système de résistance aux charges horizontales
ont la même rigidité (cas particulier), les équations de la statique sont également
suffisantes pour calculer la répartition de l'effort tranchant V. Supposons que
cet effort agit à une distance e du centre de rigidité du système stabilisant, et
que ce système comprend m éléments parallèles à V et n éléments
perpendiculaires à V.
L'effort tranchant horizontal (V) est alors repris également par les m
éléments qui lui sont parallèles (V/ m). Le couple de torsion (Ve) est repris par
tous les éléments (m + ri) proportionnellement à leur distance du centre de
rigidité.
Soit V, l'effort dans l'élément 1' parallèle à la ligne d'action de l'effort
tranchant V, et V1- l'effort dans l'élément j perpendiculaire à la ligne d'action de
V. Soit dk la distance d'un élément quelconque au centre de rigidité. Si tous les
éléments ont la même rigidité, on a les équations suivantes.
Dans les éléments parallèles à V :

v ii-
v,- :K+-nmf-L (1.21)
111 2
Ê dk
k=-'l

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Dans les éléments perpendiculaires à V:

VELÎI'
V-/_
-~----
m+n
(1.22)
Zn?
k=l

_ Q › d ›1
V (transversal)

I I I I I ,

a
I I I I I

_ © ~<--§- V (longitudinal)
î 1 1: I ï
p b

I I x@: I'
< L >1

(D ® (ID = Éléments du système de résistance aux charges horizontales

¿ 1°) Qharges horizontales agissant dans le sens longitudinal:


_ 'V3 == V
* V1 =-V2 -svb/1_
2°) Charges horizontales agissant dans le sens transversal:

..
v1=va/L =\/C/L

v3=o
Fig. 1.40 - Système de résistance aux charges horizontales comprenant
trois éléments.

Dans l'équation (1.22), on a un signe "~" parce qu'il faut définir les sens
d'action des efforts produits par la torsion. Si on choisit un système d'axes ayant
son origine au centre de rigidité de telle sorte que l'effort tranchant V agit dans
une direction positive, la répartition de V donne alors un signe "+" dans
l'équation (1.21) et un signe "-" dans l'équation (1.22).
Un exemple de calcul de la répartition cle l'effort tranchant horizontal est
donné sur la figure 1.41 pour un système comprenant quatre éléments ayant
tous la même rigidité. Ces quatre éléments peuvent être répartis à travers la
structure ou former un noyau.

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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE I -- INTRODUCTION

Si le système de résistance aux charges latérales comprend plus de trois


éléments n'ayant pas la même rigidité, il est hyperstatique. Dans ce cas, il faut
évaluer les rigidités relatives des éléments avant de calculer la répartition de
l'effort tranchant horizontal à un niveau quelconque. Tel qu'illustré sur la figure
1.42, une des méthodes pour évaluer les rigidités relatives consiste à appliquer
successivement à chaque niveau une charge horizontale unitaire et à calculer la
flèche horizontale au niveau considéré. L'inverse de la flèche horizontale donne
la rigidité. Les rigidités relatives peuvent varier d'un niveau à l'autre et, en
conséquence, la répartition de l'effort tranchant V peut varier elle aussi.

Centre de gravité
4

x _a2+b2
_ +4* b kg *"""“`2

R
;<:if:×\cb
.«-\
__\/ea
N<

__/_ï_\_/_
a22
+b
Vea
V .

L..
*Ø-m›+
m
œ mi __
2 " as»
Veb
rr
lT1°2 V V3:==-V4:-E---ã
n :Z * a +b
v -*'

- -b b
“*=ïa' ~d2=Ê' *“=*=ï*“**=ï
Fig. 1.41 - Système de résistance aux charges horizontales
comprenant quatre éléments de même rigidité.

Quand les rigidités relatives sont connues, on peut calculer la position du


centre de rigidité ainsi que la distance de chacun des éléments à ce centre. La
position du centre de rigidité se calcule comme la position d'un centre de gravité
sauf que ce sont les rigidités qui entrent dans les calculs. On choisit ensuite un
système d'axes ayant son origine au centre de rigidité afin de définir le sens des
efforts produits par la torsion.

La répartition de l'effort tranchant horizontal dans un système hyper-


statique se calcule à partir des trois hypothèses suivantes :
- lorsque l'effort tranchant horizontal agit à une distance e du centre de
rigidité, la déformation du bâtiment peut être décomposée en une
translation sous l'action de l'effort V appliqué au centre de rigidité et
une rotation autour du centre de rigidité sous l'action d'un couple égal
à Ve;

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c u -tr a c k c u -tr a c k

sous l'action de l'effort V appliqué au centre de rigidité, l'effort qui se


retrouve dans un élément quelconque parallèle à V est proportionnel à
la rigidité de cet élément;
sous l'action du couple Ve l'effort qui se retrouve dans un élément quel-
conque est proportionnel à la rigidité de cet élément et au déplacement
qu'il subit, c'est-à-dire à sa distance au centre de rigidité.

I Cadre rigide ' Contreventements en treillis


öš 51' 5?
1 i'"*l 1 i**l 1 l"'|

C T1 T2

Rte- 53
et 53 83
C
. . _ . . . . C T1 53
Rigtdltes relatives au niveau 3 si R3 = 1,0 1 R3 = *Î
53
C
R? = ÊL
öT2
3
Fig. 1.42 - Évaluation des rigidités relatives.

Avec ces trois hypothèses, on peut dériver les équations de calcul de la


repartition élastique de l'effort tranchant V. Dans ces équations, on utilise la
notation suivante :

effort agissant dans un élément z' parallèle à V;

rigidité de l' élément i;

distance de l' élément i au centre de rigidité;

effort agissant dans un élément j perpendiculaire à V;

rigidité de l' élément j;

distance de l' élément j au centre de rigidité;


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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE I _ INTRODUCTION


m : nombre d' elements parallèles à V (i _ 1 à m)

rt : nombre d' éléments perpendiculaires à V (j = 1 à 11).


Soit Vk l'effort qui se retrouve dans un élément quelconque dû au couple
de torsion (Ve). Avec la troisième hypothèse, on peut écrire l'équation suivante,
où p est une constante de proportionnalité :
Vk =pRk dk (1.23)

Le couple interne (réaction) doit équilibrer le couple externe (action). Cn


a donc :
m+1'l
2< vk dk›= ve A (1.24)
k=1

Si on introduit l'équation (1.23) dans (1.24), on obtient :


m+n
p 2(Rk dk)2 = ve
k=1

P =--Y-5-* (1.25)
74 k ašl
Îfflî*
Si on substitue la valeur de p dans l'équation (1.23), on obtient :

R rl
vk =ve ~,,;;;-'<-'“- (1.26)
2<Rk @EI
k=1

La deuxième hypothèse et l'équation (1.26) donnent pour les éléments


parallèles à V:

v,- = v R1' +
~,-n-;;1-'--'-- (1.27)
_>› 202,, di)
.Îlvlë 7€' =1

L'équation (1.26) donne pour les éléments perpendiculaires à V :

VE RJ'
Vj ="";;;l*"-°°'*°' (1.28)
Xi Rk dšl
k=1

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ljexplication présentée précédemment au sujet de la présence du signe "+"


dans l'équation (1.21) et du signe "-" dans l'équation (1.22) s'applique aussi aux
équations (1.27) et (1.28). D'ailleurs, si les rigidités relatives sont toutes égales,
les équations (1.27) et (1.28) deviennent (1.21) et (1.22) respectivement.
Dans la dérivation des équations (1 .21) à (1.28), on a admis que les
diaphragmes horizontaux étaient rigides, ce qui est généralement le cas lorsque
les diaphragmes sont des dalles en béton armé. Si on a un diaphragme flexible,
-comme par exemple des tôles nervurées sans dalle de béton, la distribution des
charges horizontales aux éléments du système de résistance se calcule diffé-
remment sauf si des contreventements horizontaux sont utilisés pour raidir le
diaphragme.

@ Centre de rigidité

1
1Î,5 I I
<
Q) *--*~ ® -- °1""Ît-***+ ©
) 4 e=3

1__%__ @D
. 28,33 I ›L 21,67

20 >1< 30
lml

H
Élément nlgicmés ti nde Raz *Ellen Torsirm mai
relatives ifâflChaflî
2,0 -28,33 -170 1605 0,333 V -0,044 V 0,289 V
1,0 -8,33 -25 69 0,167 V *0,006 V 0,161 V
3,0 21,67 195 1409 0,500 V 0,050 V 0,550 V
2,5 12,50 94 391 0 -0,024 V -0,024 V
(.J1-l>COI\)-* 2,5 -12,50 -94 391 O 0,024 V 0,024 V
A 1 X = 38651 q
Éléments 1, 2 et 3: équation (1.27)
Eléments 4 et 5: équation (1.28)
Fig. 1.43 - Exemple de calcul de la répartition de Pefiort trancltarzt
horizontal à un niveau quelconque.

EXEMPLE 1.4

Un système de résistance aux charges horizontales comprend cinq


éléments ayant les rigidités relatives données sur la figure 1.43. Il s'agit de

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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE! - INTRODUCTION

déterminer la répartition de l'effort tranchant horizontal lorsque cet effort agit


dans la direction sud-nord.

Solution

La position du centre de rigidité mesurée par rapport à l'élément 1, dans la


direction ouest-est, est donnée par :

È-: :28,33n1
(2,0+1,0+3,0)
Dans l'autre direction, le centre de rigidité se situe au centre de la distance
séparant les éléments 4 et 5 puisque ces deux éléments ont les mêmes rigidités
relatives.
Connaissant la ligne d'action de l'effort tranchant V et la position du
centre de rigidité, on peut déterminer l'excentricité de l'effort tranchant hori-
zontal.
Les calculs de la répartition de l'effort tranchant sont résumés dans un
tableau présenté sur la figure 1.43. Lorsque cet effort agit dans la direction
indiquée, c'est l'élément 3 qui est le plus sollicité.

1.9 ÉLABORATION D'UN PROJET

L'équipe pluridisciplinaire qui entreprend la conception et la réalisation


d'un projet doit s'efforcer de définir une structure sûre, fonctionnelle, esthétique
et économique à construire et à entretenir. Pour atteindre cet objectif, les
membres de l'équipe doivent s'efforcer de garder une vision générale du projet
afin de ne pas oublier les interactions qui existent entre les diverses données
du problème et aussi entre les diverses étapes de l'élaboration et de la réalisation
d'un projet. En général, l'équipe pluridisciplinaire pour un projet de bâtiment
est plus importante, les données du problème sont plus nombreuses et les
interactions entre ces données plus complexes que pour un pont où le groupe
d`études en charpente est presque autonome.
Pour un projet de bâtiment, la première étape du travail de l'équipe
,
pluri-
disciplinaire concerne l'agencement de l'espace fonctionnel, c'est-à-dire la
définition de la forme et des dimensions de la structure et de l'arrangement des
divers locaux, compte tenu des données du problème, qui dépendent des
exigences du propriétaire, des divers règlements à respecter et des conditions
locales (figure 1.44). Le propriétaire définit ses besoins, les caractéristiques
générales et l'affectation du bâtiment. Il peut avoir des exigences particulières
comme par exemple les modifications ultérieures, les conditions d'entretien et
aussi le coût du bâtiment puisqu'il doit en assurer le financement.
L'équipe pluridisciplinaire étudie les besoins du client, fixe son choix sur
les matériaux cle construction, prépare les plans préliminaires du bâtiment et
fait une estimation des coûts. Le tout est soumis au propriétaire pour
acceptation. Cette étude préliminaire est fortement influencée par le genre

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c u -tr a c k c u -tr a c k

d'utilisation de l'ouvrage et par les diverses contraintes imposées par les


règlements et conditions locales. En effet, il faut satisfaire les exigences des
codes de construction et respecter tous les règlements comme, par exemple,
ceux concernant la santé et la sécurité publiques (mesures d'hygiène, protection
contre l'incendie,...). Pour les ponts, les règlements à respecter concernent, entre
autres, les largeurs de voies et les dégagements minimums recommandés,
verticalement et horizontalement.

Choix de
Fonctions (arrangement
du général de l'espace
bâtiment fonctionnel

Codes
de construction
et règlements
locaux
Choix des .
matériaux
de construction
Plans
d'urbanisme
C/)i'T`lfl'l~Z CU et
zonage
D Éouipè
U Ptuni-oisciPuNA|aE
Santé
et
sécurité
publiques
Préparation
des plans
Topographie préliminaires
rnšm-r"mOIJ*u
du site et
études
géotechniques

Disponibilité
des Estimation
matériaux des coûts

Fig. 1.44 - Travail de l'équipe pluri-disciplinaire lors de l 'étude préliminaire d'un


projet de bâtiment.

L'étude des conditions locales fournit des renseignements indispensables


pour l'étude préliminaire. Ces renseignements concernent la topographie du
terrain où sera implanté l'ouvrage, les services existants, les ouvrages
environnants, la composition et la capacité portante du sol et la disponibilité
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE I -- INTRODUCTION

des matériaux et de la main-d'oeuvre dans la région où sera érigée la structure.


Les conditions locales sont très importantes parce que chaque ouvrage a ses
particularités à cause des conditions locales plutôt qu'a tout autre facteur. En
effet, les exigences concernant le comportement et le rendement d'un ouvrage
peuvent être les mêmes pour plusieurs projets mais, pour un projet particulier,
ce sont les conditions locales qui vont influencer le choix de la forme et de la
géométrie de l'ouvrage, du type de fondations, des matériaux de construction
et parfois du procédé de construction.
Parmi les conditions locales, la capacité portante du sol est celle qui a
généralement la plus grande influence sur le travail du groupe d'études en
charpente. Considérons, comme exemple, les éléments du système de résistance
aux charges latérales, qui ont pour fonction principale de reprendre et trans-
mettre aux fondations les sollicitations horizontales. Si le sol est de mauvaise
qualité, il sera peut-être nécessaire que le système de résistance aux charges
horizontales comprenne plusieurs éléments répartis à travers la structure de
manière à distribuer plus uniformément les efforts transmis au sol. Pour un
projet de pont, si des tassements différentiels importants sont à prévoir, on
préférera un système de poutres simplement appuyées à celui de poutres
continues parce que, dans ce dernier système, les tassements différentiels
produisent des efforts additionnels.
Même si ce sont des considérations d'efficacité et d'économie qui influen-
cent principalement les décisions lors de l'étude préliminaire, l'esthétique de
l'ouvrage est un aspect important. Les qualités esthétiques d'un ouvrage
dépendent de son intégration au milieu environnant et de l'esprit créateur des
concepteurs. La notion d'esthétique s'applique à l'ensemble des travaux et, à ce
point de vue, les aménagements extérieurs jouent un rôle important.
×
Le travail du groupe d'études en charpente dans un projet de bâtiment est
résumé sur la figure 1.45. Pour un projet de pont, les données du problème sont
différentes mais les étapes du travail sont les mêmes. Pour réaliser un ouvrage
sûr et économique le groupe d'études en structure doit considérer le côté
pratique et concret du projet lors de la résolution théorique des divers
problèmes qui se posent pendant la conception.
Les ingénieurs en structure font d'abord une étude des charges qui
dépendent de l'utilisation de l'ouvrage et de la région où il est situé. Ensuite,
selon l'ampleur des travaux, ils peuvent étudier divers systèmes de résistance
aux charges de gravité et aux charges latérales et comparer l'efficacité et les
coûts de ces systèmes. S'il s'agit d'un bâtiment, les ingénieurs en structure ont
besoin, pour ces deux premières étapes de leur travail, de plans d'architecture
assez élaborés. Par exemple, lors du calcul des charges permanentes, ils doivent
connaître la composition de l'enveloppe extérieure du bâtiment choisie par les
architectes. Pour l'étude des systèmes de résistance, l'arrangement de l'espace
fonctionnel doit être bien défini sur les plans d'architecture et, si possible,
définitif. En effet, tout réaménagement substantiel de l'espace fonctionnel
pourrait invalider les conclusions des études des ingénieurs en structure sur
les systèmes de résistance.
Tel que mentionné aux sections 1.6 et 1.7, il y a plusieurs solutions possibles
pour résister aux charges de gravité et aux charges latérales. lfexpérience du
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groupe d'études en charpente et celle accumulée par la profession, une bonne


compréhension des divers systèmes et une collaboration étroite entre ingénieurs
et architectes sont essentielles pour choisir la meilleure solution

_ Étude des charges

Exigences _ Choix du système de résistance aux charges


architecturales de gravité et aux charges latérales

-- ldéalisation de la structure et dimensionnement


préliminaire de la charpente

onouee - Analyse du comportement de la charpente


Codes de o*r'¿nloEs
construction '_ Vérification du dimensionnement préliminaire
et normes EN
on/mesure - Préparation des plans et devis

-- Appel d'otlres pour la charpente


Exigences de
la mécanique _.. Étude du procédé de construction
et de (si nécessaire)
rélectricité
._ Surveillance des travaux

Fig. 1.45 - Travail du groupe d'études en charpente.

Pour faire l'étude du comportement d'une charpente, l'ingénieur en


structure doit généralement faire un choix préliminaire des sections pour les
membrures de la charpente. Par exemple, pour évaluer les rigidités relatives
des éléments du système de résistance aux charges horizontales (voir figure
1.42), il faut connaître les sections des composantes de ces éléments. Une
présélection des sections peut être faite à partir d'une distribution préliminaire
des charges horizontales entre les divers éléments, basée sur certaines
hypothèses simplificatrices. Grâce à son expérience et à sa connaissance du
comportement des charpentes, l'ingénieur peut poser certaines hypothèses
permettant de faire un premier choix de sections pour les membrures.
Dans la plupart des cas, on fait le dimensionnement préliminaire en
considérant les états limites ultimes, les états limites d'utilisation étant vérifiés
à une étape ultérieure. Pour le calcul des efforts, un dimensionnement
préliminaire n'est pas nécessaire si la charpente est isostatique. Pour le
dimensionnement préliminaire des charpentes hyperstatiques, il existe
plusieurs méthodes approximatives, tant pour les sollicitations horizontales
que verticales, qui permettent d'obtenir des données numériques
approximatives et de choisir les sections avant de procéder à l'analyse du
comportement de la charpente.
Pour l'analyse du comportement de la charpente, on utilise souvent un
ordinateur. Cette étape consiste à déterminer les efforts dans les membrures
sous diverses combinaisons de chargements et à déterminer les déformations
de la charpente produites par les charges d'utilisation.
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_ CHAPITRE! -- INTRODUCTION

Avec les résultats de l'analyse, on vérifie si les sections choisies lors du


dimensionnement préliminaire sont satisfaisantes et on apporte les corrections
nécessaires. À cette étape des calculs, commence un processus d'essais et de
corrections qui peut devenir fastidieux si le dimensionnement préliminaire est
trop imprécis. Cest pourquoi l'expérience de l'ingénieur est importante lors du
dimensionnement préliminaire car elle lui permet de faire des comparaisons
avec des projets qu'il a déjà réalisés et aussi de reconnaître d'avance les éléments
de la charpente susceptibles de causer le plus de problèmes. L'expérience de
l'ingénieur permet donc d'éviter un dimensionnement trop itératif. Cependant
l'expérience passée ne doit pas empêcher le groupe d'études en charpente
d'essayer de trouver de nouvelles solutions, plus ingénieuses et plus
économiques.

De la conception ù la réalisation

La vérification du dimensionnement comprend également la vérification


des déformations de la structure sous les charges d'utilisation et aussi la
vérification de certains phénomènes, jugés secondaires lors du
dimensionnement préliminaire, afin de s'assurer que ces phénomènes ne sont
effectivement pas déterminants pour le dimensionnement.
À mesure que les calculs progressent, l'étape de la préparation des plans
et devis peut commencer. Pour l'exécution des travaux, l'ingénieur doit
présenter sur plans, de façon claire et précise, les résultats de ses calculs. À
cette fin, il utilise de nombreux symboles qui ont pour but de simplifier les
plans. Pour certains projets, une bonne connaissance des techniques de

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construction est très utile lors de la préparation des plans. En effet, ce qui peut
être clairement illustré par un dessin n'est pas nécessairement facilement
réalisable sur un chantier. Quant au devis, il contient une description détaillée
des travaux à exécuter et des exigences minimales à satisfaire. Il peut aussi
contenir des recommandations sur le procédé de construction à utiliser.
Suite à l'appel d'offres pour la réalisation de la charpente, le groupe
d'études examine les diverses soumissions et le contrat est généralement
attribué au plus bas soumissionnaire si ce dernier présente des garanties de
solvabilité acceptables.
L'entreprise qui accepte de construire la charpente métallique doit préparer
des plans d'atelier qui seront soumis à l'ingénieur concepteur pour approbation.
Ces plans donnent les dimensions et les autres détails de la préparation de
toutes les pièces et assemblages de la charpente. Il faut rappeler que les
charpentes d'acier sont des charpentes préfabriquées et que, par conséquent,
une grande partie du travail se fait en atelier, d'où un meilleur contrôle de la
qualité. L'entreprise doit également préparer les plans de montage de la
charpente, en considérant avec soin les problèmes de stabilité pendant le
montage.
La dernière étape du travail du groupe d'études en charpente concerne la
surveillance des travaux pour s'assurer que la charpente est érigée selon les
plans et devis. Lorsque l'ouvrage est complété et que toutes les inspections ont
été faites, l'utilisation de l'ouvrage est autorisée et le propriétaire peut en
prendre possession.
Le contenu de ce volume ne concerne qu'une petite partie du travail de
l'ingénieur en structure, soit le dimensionnement des pièces d'une charpente
d'acier»de manière à satisfaire les états limites ultimes et les états limites
d'utilisation.

RÉFÉRENCES

[ 1.1 ] PICARD, A, BEAULIEU, D., Calcul de la résistance pondérée en flexion


des poutres ù section mixte, Revue canadienne de génie civil, vol.
10, n° 1, 1983.
[ 1.2 ] BEAULIEU, D., MASSICOTTE, B., PICARD, A., Calcul aux états limites
des ponts. Notes de cours pour l'Extension de Penseignement,
Université Laval, département de Génie civil, rapport GCT-89-
09, 349 pages, mai 1989.
[ 1.3 ] CONSEIL NATIONAL DE RECHERCHES CANADA, Code national du
bâtiment du Canada, Ottawa, Ontario, 1990.
[ 1.4 ] CANADIAN STANDARDS ASSOCIATION, Limit states design of steel
structures, CAN / CSA-S16.1-M89, Rexdale, Ontario, 1989.
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CHAPITRE/ - INTRODUCHON

[15] CANADIAN STANDARDS ASSØCIATION, Design of highway


bridges, CAN / CSA-S6-88, Rexdale, Ontario, 1988.
[1.6] coMM1ssioN DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES, Eamcoae
N° 3 : calcul des structures en acier, Centre technique industriel
de la construction métallique, Saint-Rémy-lès-Chevreuse,
France, 1990.
Î1,7l CHIEN, E.Y.L., RITCHIE, LK., Design and construction of composite floor
systems, Canadian Institute of Steel Construction, Willowdale,
Ontario, 1984.
1 1.81 RITCI-IIE, LK., CHIEN, E.Y.L., Innovative designs in structural systems
for buildings, Can. I. Civ. Eng. , vol. 6, n° 1, 1979.
î'1.9] COUNCIL ON TALL BUILDINGS AND URBAN HABITAT, Tall
buildings systems and concepts. Monograph on the Planning and
Design of Tall Buildings, vol. SC, 1980.
f1.10l CHIEN, E.Y.L., Multistorey office building design aid, Institut canadien
de la construction en acier, Willowdale, Qntario, 1988
(disponible en français : Aide à la conception des multi-étagés en
acier).
[1.11] CANADIAN STANDARDS ASSGCIATION, Code for the design of
concrete structures for buildings, CAN3~A23.3-M84, Rexdale,
Ontario, 1984 (chap. 21).
[1.12] PAULAY, T., Design aspects of shear walls for seismic areas, Can. I. Civ.
Eng., Vol. 2, N° 3, 1975.
[1.13] TIMLER, P.A., KULAK, GL., Experimental study ofsteel plate shear walls,
Department of Civil Engineering, The University of Alberta
(Edmonton), Structural Engineering Report n° 114, 101 pages,
1983.
[1.14] TROMPOSCH, E,W., KULAK, GL., Cyclic and static behaviour of thin
panel steel plate shear walls, Department of Civil Engineering, The
University of Alberta (Edmonton), Structural Engineering
Report n° 145, 147 pages, 1987.
[1.15] KASAI, K., POPØV E.P., A study of seismically resistant eccentrically
braced steel frame systems, Report N° UCB/EERC-86/01,
Earthquake Engineering Research Center, University of
California, Berkeley, 274 pages, 1986.

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CHAPITRE 11
IJACIER ET sEs PROPRIETES

2.1 GENERALITES
L'acier est l'élément de base d'un si grand nombre de produits de la
civilisation actuelle, qu'il serait presque impossible de les énumérer tous. Son
utilisation est très répandue parce que, pour une application bien déterminée,
il est généralement possible de fabriquer un acier rencontrant toutes les
exigences relatives à cette application. Ainsi, on est parvenu, par des additions
de molybdène, de chrome, de vanadium, de nickel, de tungstène ou de titane,
à développer des aciers résistant au fluage à des températures élevées,
dépassant 600 "C (éléments de moteurs, de réacteurs, cle turbines; tubes de
synthèse chimique à haute température et haute pression, etc.). Au-delà de
250 “C environ, les aciers usuels, soumis à une contrainte constante, subissent
une déformation plastique qui augmente avec le temps, plus ou moins
rapidement selon la température. Cette déformation plastique permanente
constitue le phénomène du fluage 2-1. Pour les aciers spéciaux mis au point, la
déformation reste acceptable ã des températures très élevées pendant toute la
durée de 1'emploi à ces températures.
Ijutilisation de l'acier comme matériau de construction est très diversifiée,
car il se présente sous des formes très variées : profilés, tôles fortes, tôles minces
nervurées (galvanisées, peintes ou plastifiées), câbles, barres de toutes sortes,
incluant les barres d'armature à béton, etc. De tous les matériaux de
construction usuels, l'acier est celui qui présente la plus grande résistance pour
une section donnée, quel que soit le type d'effort appliqué.
La métallurgie du fer, de la fonte et de l'acier, appelée sidérurgie, est de
loin la branche la plus importante de la métallurgie. C'est une science relati-
vement jeune même si la connaissance du fer est très ancienne (âge du fer :
premier millénaire avant I.-C.). Depuis que l'acier est produit industriellement,
soit depuis plus d'une centaine d'années, les principes théoriques de base
appliqués dans les procédés sidérurgiques n'ont pas changé. Toutefois,
aujourd'hui, les moyens de production sont plus puissants et les procédés de
plus en plus perfectionnés. Dans le texte qui suit, on se limitera à une
description sommaire du procédé général de fabrication de l'acier, sans décrire
les particularités des divers procédés modernes de fabrication.

2.2 COMPOSITION CHIMIQUE DE I./ACIER

L'acier est un alliage presque entièrement composé de fer (plus de 95 %).


L'acier est essentiellement une combinaison de fer (Fe), de carbone (C) et de
manganèse (Mn). Il peut également contenir d'infimes quantités des éléments
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CHAPITRE II -- L'ACIER ET SES PROPRIÉTÉS

chimiques suivants : aluminium (Al), azote (N), bore (B), chrome (Cr),
cobalt (Co), colombium (Cb), cuivre (Cu), molybdène (Mo), nickel (Ni),
niobium (Nb), phosphore (P), sélénium (Se), silicium (Si), soufre (S), titane (Ti),
tungstène (W), vanadium (V).

Fabrication de l'acier dans un four électrique

Certains de ces éléments, comme le phosphore et le soufre, sont considérés


comme des impuretés et, selon la qualité d'acier désirée, il est possible
d'abaisser le pourcentage de ces impuretés au cours de la fabrication de l'acier.
D'autres éléments, comme le chrome, le cuivre, le manganèse, le tungstène,
etc., sont introduits volontairement en vue de modifier la composition chimique
et, par la suite, les propriétés mécaniques de l'acier1~1.
Les principaux éléments chimiques, en plus du fer, sont le carbone et le
manganèse, non pas au point de vue de la quantité, mais parce que ces deux
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éléments ont une grande influence sur les propriétés de l'acier. Par exemple, si
on augmente la quantité de carbone dans l'acier, la résistance et la dureté de
l'acier augmentent mais sa ductilité et sa résilience diminuent. Le manganèse a
un effet similaire au *carbone sauf qu'une augmentation du pourcentage de
manganèse augmente la résilience. Dans la fabrication de l'acier, le rapport
carbone/ manganèse est très soigneusement contrôlé afin d'obtenir la résistance,
la ductilité, la résilience et la dureté désirées.
Les diverses nuances des aciers de charpente canadiens sont définies à la
section 2.6. La composition chimique de ces aciers est donnée dans la référence
[22]. On y note que la teneur maximale en carbone est comprise entre 0,16 % et
0,28 % de la composition chimique totale. Chaque nuance a une teneur
maximale prescrite, la valeur la plus courante étant 0,20 %. La teneur en
manganèse des aciers de charpente se situe entre 0,30 % et 1,65%. Il s'agit, dans
ce cas, d'un pourcentage minimal et maximal. En ce qui concerne la teneur
résiduelle en impuretés, surtout le phosphore et le soufre, elle est de 0,05 % au
maximum. Pour certaines nuances, cette valeur est réduite de moitié.
Du point de vue de la composition chimique, l'usage s'était établi de classer
les aciers suivant la teneur en carbone à laquelle on peut associer une dureté
relative. Les aciers dont la teneur en carbone est inférieure à 0,10 % sont
considérés comme extra doux; ceux dont la teneur en carbone est supérieure à
0,40 % sont considérés comme durs. Entre ces deux limites, on a les aciers doux
(0,10 % à 0,20 %), mi-doux (0,20 % à 0,30 %) et mi-durs (0,30 % à 0,40 %). Cette
classification ne convient pas aux aciers de construction et elle n'est guère plus
utilisée.
Les aciers de charpente modernes, mis sur le marché au cours des trente
dernières années, sont généralement classés de la façon suivante: aciers non
alliés, aciers faiblement alliés et aciers traités thermiquement. Comme le montre
le tableau 2.1, avec cette classification on peut définir cinq catégories d'aciers
de charpente.
Les aciers non alliés sont des aciers au carbone et au manganèse. Ils
comprennent les aciers dits ordinaires et les aciers à haute-résistance. Ces
derniers sont obtenus en augmentant la teneur en carbone. Les aciers faiblement
alliés sont obtenus par l'incorporation d'un ou de plusieurs éléments chimiques.
Les aciers à haute résistance sont obtenus, non pas en augmentant la teneur en
carbone, comme c'est le cas pour les aciers non alliés, mais en ajoutant des
éléments tels que le colombium et le vanadium. Les aciers américains ASTM
A441 et A572 sont des aciers faiblement alliés à haute résistance2-3. Les aciers
faiblement alliés résistant à la corrosion atmosphérique sont obtenus en ajoutant
du chrome, du cuivre et du nickel.
Les aciers de construction traités thermiquement sont des aciers trempés
et revenus. Ces traitements leur donnent une limite élastique très élevée. Les
aciers canadiens 700Q et 700QT et l'acier américain ASTM A514 sont des
exemples d'aciers traités thermiquementflfl-3.

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CHAPITRE Il - L'A*CIEH ET SES PROPRIÉTÉS

Tableau 2.1 ~
Classification générale des aciers de charpente

aciers au carbone ordinaires


Aciers non alliés <
aciers au carbone à haute résistance

aciers à haute résistance


Aciers faiblement alliés <
aciers résistant à la corrosion atmosphérique

Aciers traités thermiquement

2.3 FABRICATION ET TRAITEMENTS THERMIQUES DE L'ACIER

Même si la com
j P osition chimi
fl ue détermine
, _ les P ro P riétés mécani Clues
éventuelles de l'acier, les ro rietes mecani ues obtenues de endent du
. et de Plammage
procédé de fabrication P . du taux de refroidissement
de l'acier, _ . et
des traitements thermiques subséquents auxquels peut être soumis l'acier.
Comme il n'est toujours pas possible de passer directement du minerai à
l'acier, la sidérurgie moderne comporte, comme à ses débuts, deux étapes
fondamentales, soit la production de la fonte à partir du minerai et la production
de l'acier à partir de la fonte. La première étape est une opération réductrice du
minerai (épuration primaire), alors que la seconde est une opération oxydante
d'affinage. Deux appareils principaux permettent de parcourir ces deux étapes:
le haut fourneau et le four d'affinage.

La fabrication de l'acier commence donc par la production de la fonte dans


un haut fourneau. Les éléments essentiels sont le minerai de fer, le calcaire et le
coke métallurgique obtenu à partir du charbon. La combustion du coke, en
plus de fournir la chaleur nécessaire aux opérations de fusion (1800 à 2000 °C),
produit de l'oxyde de carbone qui agit comme agent réducteur en s'emparant
de l'oxygène combiné avec le fer dans le minerai. Le calcaire est un fondant qui
permet de séparer les impuretés du fer.
Le fer, rendu liquide par la haute température, se combine avec le carbone
pour donner la fonte qui contient environ 94 à 96 % de fer, 3 à 4 % de carbone
et 1 à 2 % d'autres éléments, surtout du manganèse, du silicium, du phosphore
et du soufrel-1. L'autre sous-produit de la fusion du minerai est le laitier qui
rassemble toutes les impuretés isolées par le fondant. La fonte et le laitier sont
séparés l'un de l'autre par décantation.

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Pour obtenir l'acier, on procède ensuite à l'affinage de la fonte dans des


fours à oxygène ou des fours électriques. Quel que soit le procédé d'élaboration
de l'acier à partir de la fonte, l'oxygène est un élément essentiel, En effet,
l'affinage est une opération d'oxydation qui permet d'élimin.er par combustion
une partie du carbone, du manganèse, du silicium, du phosphore, du soufre et
d'autres éléments laissés dans la fonte par 1'opération réductrice du haut
fourneau.
À la fin de l'opération d'affinage, l'acier est coulé dans des lingotières (coulée
classique ou coulée continue). Il est alors effervescent, c'est-à-dire qu'il dégage un
mélange gazeux d'oxyde de carbone et de gaz carbonique. ljemprisonnement de
ces gaz dans l'acier solidifié peut conduire à une imperfection interne. Cette
effervescence peut être complètement ou partiellement éliminée en utilisant des
éléments de désoxydation comme l'aluminium. Ces éléments permettent d'arrêter
intégralement ou partiellement la réaction du carbone et de l'oxygène par fixation
totale ou partielle de l'oxygène sous forme d'oxyde. On a alors des aciers calmés
ou semi-calmés (termes anglais : killed or semi-killed steel). ljacier calmé se
solidifié sans dégagement gazeux. Les aciers de charpente canadiens sont calmés
ou semi-calmés.
Comme l'acier ne peut être utilisé en lingots, il est transformé en produits
finis par laminage. Le laminage est un procédé au cours duquel un lingot, porté
à la température de laminage (= 1200 “C), est déformé et allongé en passant à
travers une série de cylindres. Les ouvertures séparant ces cylindres prennent
progressivement la configuration que 1'on veut donner à la .section du produit
laminé. On aboutit finalement à une forme géométrique utilisable, tel le profilé
en I montré sur la figure 2.1.
Les aciers les plus couramment utilisés en construction métallique ne sont
pas des aciers traités thermiquement. Nous présentons quand même une brève
description deces traitements dans le but de compléter l'information sur la
fabrication de l'acier. Les traitements thermiques servent à Yamélioration des
qualités mécaniques de l'acier en vue d'une utilisation déterminée.
Les traitements thermiques, que l'on peut définir comme une suite de
chauffages et de refroidissements, permettent de transformer très
profondément les caractéristiques d'un acier de composition chimique donnée.
Le mécanisme de ces ,traitements est basé sur le fait que le fer pur peut se
présenter sous deux formes allotropiques différentes, c'est-à-dire que, suivant
la température, les atomes de fer se placent suivant deux réseaux cubiques
différents. ]usqu'à 910 "C, c'est un réseau cubique centré avec atomes de fer
aux sommets et au centre des cubes; on a alors la ferrite. De 910 “C à 1390 °C
environ, les atomes se placent suivant un réseau cubique à faces centrées, c'est-
à-dire avec atomes de fer aux sommets des cubes et au centre de chaque face;
on a alors l'austénite. De 1390 “C jusqu'à la température de fusion du fer pur,
1536 °C, les atomes se retrouvent suivant la disposition des cubes centrés2-1.
Les principaux traitements thermiques sont le recuit, la trempe et le revenu.
Le cycle des opérations de ces traitements comprend un chauffage à une
température choisie, un temps de maintien déterminé à cette température et un
refroidissement à une certaine vitesse. La température, le temps de maintien et

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CHAPITRE II - L'ACIER ET SES PROPRIÉTÉS

la vitesse de refroidissement sont définis d'après la composition chimique de


l'acier et le but visé par le traitement thermique. On conçoit très bien que, pour
diverses combinaisons de ces trois paramètres fondamentaux, on obtienne des
résultats différents. Ainsi, il existe différents types de recuit (recuit de
normalisation, d'homogénéisation, etc.).

U il-
/

Fig. 2.1 Laminage d'un profile' en I.

Les traitements de recuit ont pour but d'adoucir l'acier, d'affiner son grain,
de restaurer l'homogénéité de sa structure moléculaire ou de libérerles
contraintes internes. Pour certains types de recuit, la température atteinte
permet la transformation de la ferrite en austénite. Dans tous les cas, le
refroidissement est lent de sorte que l'austénite redevient de la ferrite s'il y a eu
préalablement transformationll.
La trempe permet d'améliorer de manière significative les propriétés
mécaniques de l'acier et d'obtenir une grande dureté. La trempe est caractérisée
par un refroidissement rapide au jet d'air ou d'eau, après transformation de la
ferrite en austénite. Lors de ce refroidissement rapide, les atomes de carbone,
insérés dans la structure moléculaire de l'austénite, gênent le réarrangement
des atomes de fer en ferrite. On obtient alors une structure moléculaire aux
mailles distordues, appelée martensite. La trempabilité des aciers dépend de la
possibilité d'obtenir la structure martensitique. Les aciers non alliés, ayant une
teneur en carbone inférieure à 0,2 % environ, sont peu trempablesî-1.
La structure martensitique, caractérisée par un réseau moléculaire dans
lequel sont bloqués des atomes de carbone, confère à l'acier une grande dureté.
Cependant, cette dureté s'accompagne d'une grande fragilité résultant des
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tensions internes causées par la trempe. En général, l'acier ne peut pas être
utilisé tel quel sans subir un revenu, le plus tôt possible après la trempe. Le
revenu consiste à chauffer l'acier à une température relativement basse (entre
300 et 500 "C), à le maintenir à cette température pendant un temps déterminé
(exemple : pour les tôles, 3 à 8 minutes par millimètre d'épaisseur), et à le laisser
refroidir lentement. Le chauffage libère le carbone emprisonné dans le réseau
moléculaire. L'acier reste dur mais sa fragilité diminue2-1.

2.4 PRODUITS SIDÉRURGIQUES DE CONSTRUCTION


Un produit sidérurgique est caractérisé par sa forme, ses dimensions et la
nuance d'acier selon laquelle il est fabriqué. Les produits sidérurgiques de
construction comprennent les profilés laminés, les produits plats laminés, les
tubes, les profilés soudés, les profilés formés à froid, les tôles d'acier
galvanisées, ondulées ou nervurées, les palplanches, les fils, les câbles, les barres
rondes, carrées, rectangulaires ou hexagonales et les barres à béton. Il y a
également les boulons et les électrodes de soudage dont les caractéristiques
sont présentées dans les chapitres consacrés aux assemblages.

2.4.1 Les profilés laminés et les tubes


Les sections des principaux profilés laminés utilisés dans les charpentes
d'acier et les sections tubulaires sont montrées sur les figures 2.2 et 2.3. On peut
les décrire de la façon suivante : '
' ,- Profilés en I à ailes parallèles 1
La section de ces profilés est constituée d'une âme et de deux ailes dont les
faces intérieures et extérieures sont parallèles. Par l'intermédiaire de deux
congés de raccordement, les ailes sont reliées perpendiculairement à l'âme en
leur milieu. Les profilés en I sont identifiés soit par la lettre W ou M, soit par les
lettres I-IP, suivies de la profondeur nominale de la section en millimètres et de
la masse en kilogrammes par mètre de longueur (exemple : W530x138,
M200x9,7, HP250x85).
Tous les profilés identifiés par la lettre W et appartenant à la même série
ont une hauteur constante entre les ailes (paramètre h sur la figure 2.2).
L'épaisseur de l'âme (w), l'épaisseur des ailes (t), la largeur des ailes (b) et la
profondeur de la section (d) varient à l'intérieur d'une même série. Ainsi, dans
la série W610, les profilés ont une profondeur variant entre 599 et 635 mm,
mais le paramètre h reste constant à 573 mm. Il y a quelques profilés en I qui ne
respectent pas cette règle; dans ce cas, la lettre W est remplacée par la lettre M.
Quant aux profilés identifiés par les lettres HP, ils ont une profondeur
presque égale à la largeur des ailes (d = b) et l'épaisseur de l'âme est égale à celles
des ailes (w = t). Ces profilés sont utilisés comme pieux.
- Profilés en I spéciaux
Ces profilés sont similaires aux profilés en I à ailes parallèles, sauf que la
face intérieure des ailes est inclinée d'environ 17 % (9,5 °) par rapport à la face
extérieure (ailes d'épaisseur variable; figure 2.2). On les désigne par la lettre S
suivie de la profondeur nominale en mm et de la masse en kg/ m (exemple
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CHAPITRE Il - L'/ÃCIER ET SES PROPRIÉTÉS

S200 x 43). Ce sont les premiers profilés qui ont été produits sur laminoirs;
aujourd'hui ils sont d'usage moins courant et, au Canada, on ne produit que
les séries S200, S250 et S310.

La gamme des produits en acier est étendue

~ Profilés en C
Ces profilés, aussi appelés profilés en U, sont constitués de deux ailes
raccordées à l'âme en leur extrémité (figure 2.2). Comme dans le cas précédent,
la face intérieure des ailes est inclinée par rapport à la face extérieure et
l'épaisseur des ailes (t), donnée dans les tables des propriétés des sections, est
l'épaisseur moyenne. On les désigne par les lettres C ou MC suivies de la
profondeur nominale en mm et de la masse en kg/ m (exemple : C250x37,
MC460x86). On ajoute la lettre M pour identifier les profilés plus difficiles à
trouver sur le marché.
Pour tous les profilés en C appartenant à la même série, la profondeur de
la section (d) et l'épaisseur moyenne des ailes (t) sont constantes. Par contre,
l'épaisseur de l'âme (w) varie de façon marquée alors que la largeur des ailes

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varie plus légèrement. Ainsi, dans la série C250 qui comprend quatre profilés,
les sections ont une profondeur de 254 mm et l'épaisseur moyenne des ailes est
égale à 11 mm.

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C, MC WT

Fig. 2.2 - Profilés en I, en C et en T.

- Profilés en T
Ces profilés sont obtenus en coupant longitudinalement, au centre de
l'âme, des profilés en I à ailes parallèles. Ainsi, avec le profilé W460xl06 on
obtient deux profilés WT230x53.
- Comières à ailes égales ou inégales
Ce sont des laminés avec deux ailes perpendiculaires (figure 2.3). On les
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CHAPITRE Il - l.'ACIER ETSES PFIOPRIÉ TÉS

identifie par la lettre L suivie des largeurs et de l'épaisseur des ailes en mm


(exemples : L125x90x16, L150x150x20).

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(ailes inégales) (81198 égales)
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X V _ __ ×_. >< 


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m\wca§x\ \ \¿ '\ \ \ \ \
ÈQ
y Y
HSS

Fig. 2.3 - Curnières et tubes.

- Tubes
Selon le mode de fabrication des tubes d'acier, on distingue les tubes sans
joint et les tubes soudés.
Les tubes sans soudure sont obtenus par transformation d'un bloc d'acier
plein, tel un lingot. Cette transformation comprend d'abord le perçage du bloc
pour obtenir une ébauche courte et épaisse, et le laminage par allongement et
amincissement de cette ébauche. ll existe diverses techniques de laminage telles
que le laminage sur mandrin et le laminage par extrusion.
Les tubes soudés sont obtenus par formage d'un produit plat et par
soudage des rives rapprochées par le formage. Lorsque les dimensions de la

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section tubulaire sont relativement petites, on utilise généralement le soudage


par fusion des rives sans métal d'apport. Pour les tubes plus gros on utilise le
soudage à l'arc électrique avec métal d'apport. Le lecteur trouvera plus de
détails sur le soudage dans le chapitre 5. C
Il existe sur le marché une multiplicité de produits tubulaires. Nous nous
limiterons aux produits utilisés en construction métallique. Du point de vue de
la construction, les profilés tubulaires sont classés en deux grandes catégories
identifiées par les lettres H et C. La catégorie H comprend les tubes formés à
chaud et les tubes formés à froidtavec relaxation des contraintes résiduelles. La
catégorie C comprend les tubes formés à froid sans relaxation des contraintes.
Ces deux catégories de tubes ont des résistances en compression différentes
selon l'importance des contraintes résiduelles (voir le chapitre 6). Il est donc
important de préciser, sur les plans, la catégorie de tubes admise dans les
calculs.
Comme le montre la figure 2.3, les tubes ont une section carrée,
rectangulaire ou circulaire. Les sections carrées ou rectangulaires sont
identifiées par les lettres I-ISS suivies des dimensions extérieures de la section,
de l'épaisseur des parois en mm et de la catégorie à laquelle appartient la section
(exemples : HSS-254xl52.4 x 12.70 catégorie H, HSS-127x127x6.35 catégorie H).
Pour identifier les sections circulaires, on utilise le diamètre extérieur en mm
(exemple : HSS-114.3 OD x 7.95 catégorie H).

2.4.2 Les profilés soudés standardisés


Ces profilés sont montrés sur la figure 2.4. Les sections en I à ailes égales
ou inégales sont fabriquées avec trois tôles fortes soudées. Les ailes sont reliées
perpendiculairement à l'âme en leur milieu par des cordons de soudure d'angle.
Les profilés en I à ailes égales sont identifiés par les lettres WWF suivies de la
profondeur en mm et de la masse en kg/m (exemple WWF1200x302). Les
profilés en I à ailes inégales sont identifiés par les lettres WRF suivies de la
profondeur en mm et de la masse en kg/ m (exemple : WRF1600x427). Les
profilés en T soudés sont obtenus de la même manière que les profilés en T
laminés, soit en coupant un profilé en I. Ils sont identifiés de la même manière
que les profilés précédents, sauf qu'on utilise les *lettres WWT. Ainsi, avec le
profilé WWF500x306, on obtient deux profilés WWT250x153.

Toutes les sections WWF, WRF et WWT appartenant à la même série ont
une profondeur constante, égale à la valeur utilisée pour identifier la série.
Ainsi, les six profilés de la série WWF1l00 ont une profondeur (d) égale à
1100 mm.

Les profilés soudés WWF sont d'usage assez répandu au Canada, étant
donné que la plus grosse section laminée n'a que 610 mm de profondeur
(W610x241). On distingue les séries utilisées comme poutres de celles utilisées
comme poteaux. Les dix séries WWF700 à WWF2000 comprennent les sections
utilisées comme poutres. Ces sections sont plus profondes que larges (d > b).
Par exemple, les six profilés de la série WWF1100 ont des ailes de largeur 300,
400, 500 ou 550 mm. Les sept séries WWF350 à WWF650 comprennent les
sections utilisées comme poteaux. Pour ces sections, la largeur des ailes est
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CHAPITRE Il _ L'ACIER ET SES PROPRIÉTÉS

égale à la profondeur dela section (b = d), ce qui rend les sections plus efficaces
comme poteaux (voir le chapitre 6). Donc, pour les profilés utilisés comme
poteaux et appartenant à la même série, seule l'épaisseur des ailes et de l'âme
varie.
Les profilés soudés WRF sont regroupés en cinq séries, WRF1000 à
WRF1800. Ils sont utilisés comme poutres de pont avec dalle de béton
participante reliée à l'aile supérieure plus étroite (voir le chapitre 9).

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Fig. 2.4 - Sections soudées standardisées.

Quant aux profilés WWT, ils sont obtenus à partir des profilés WWF utilisés
comme poteaux. Les profilés en T soudés les plus profonds appartiennent à la
série WWT275.

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2.4.3 Autres produits


Les produits plats laminés comprennent tous les produits ayant une section
rectangulaire dont l'épaisseur est très petite par rapport à la largeur. Au
Canada, le terme plaque est souvent utilisé pour désigner un produit plat, mais
le terme tôle est plus universel.
Une classification plus ou moins arbitraire, parce qu'elle varie selon les
usages commerciaux, consiste à classer les produits plats en tôles fortes, tôles
moyennes et tôles minces. Une tôle forte a une épaisseur au moins égale à
6 mm. L'épaisseur d'une tôle moyenne est comprise entre 3 et 6 mm. Une tôle
mince a une épaisseur inférieure à 3 mm et elle est parfois désignée par le terme
feuillard.

Il y a généralement des bossages discontinus sur


les faces inclinées pour améliorer l'adhérence avec
le béton
a) Tôle utilisée comme cofifrage.

4
_i_/__\/*'\/-fi/_\/*\r\/-_\/"\/*rx/_\_¿_

' b) Tales utilisées comme bardage.

lfl c) Profilés formés à froid.

Fig. 2.5 - Tôles minces nervurées et profilés formés à froid.

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CHAPITRE Il -- L'ACIEFI ET SES PROPRIÉTÉS

L'utilisation des tôles minces est très répandue sous forme de tôles
ondulées ou nervurées produites par emboutissage ou pliage à froid. Il existe
de nombreux profils de tôles minces ondulées ou nervurées, selon leur
utilisation comme toiture, comme coffrage de plancher en béton ou comme
bardage (revêtement extérieur; figure 2.5). Ces tôles peuvent être galvanisées,
peintes ou plastifiées et leur épaisseur se situe entre 0,50 et 2,75 mm.
Avec des tôles d'acier on peut également obtenir, par formage à froid, des
profilés de formes très variées comme ceux montrés sur la figure 2.5c.

2.4.4 Dimensions et propriétés géométriques des sections


Pour ses calculs, le concepteur a besoin des dimensions et des propriétés
géométriques des sections. Ces informations sont généralement présentées en
tableaux comme l'illustre le tableau 2.2. Le "Handbook of Steel Construction"-4
contient de nombreuses tables donnant les dimensions (d, b, t, w, lc, *k1, h) et les
propriétés géométriques des sections de tous les profilés laminés et de tous les
profilés soudés standardisés. Certaines propriétés géométriques sont définies
par rapport aux axes x et y dont l'origine est située au centre de gravité de la
section (figures 2.2 à 2.4).

Tableau 2.2
Exemple de présentation des dimensions et propriétés géométriques
des sections en acier

H d b t w A 1,, Z,
Profile (mm) (mm) (mm) (mm) (mm2) (106mm4) (103mm3),
°"×'ãf°° 1800 550 45,0 18,0 80 500 45 800 56 600

WÎ54700 400 400 20,0 11,0 20100 625 3420


W610 × 241 635 329 31,0 17, 9 30 800 2 150 7 670

W200 × 52 206 204 12,6 7, 9 6 660 52, 7 570

HP200 × 54 204 207 11, 3 1 1, 3 6 820 49, 8 552

Les propriétés géométriques que l'on retrouve dans ces tables sont l'aire de la
section (A), les moments d'inertie (Ix, ly), les modules élastiques de la section
(SX , Sy), les rayons de giration (rx , ry) et, dans certains cas, les constantes
de torsion (I, Cw). On rappelle que: 5,, =vI,,/0,5d; S =Iy/0,512; rf = 1,,/A;
rÿz = Iy /A . Pour les cornières, sections sans symétrie, on clbnne le rayon de giration
minimum (rz) et l'orientation de l'axe d'inertie minimum (axe z) par rapport aux
axes x et y parallèles aux ailes (voir la figure 2.3). La position du centre de gravité
de toutes les sections qui ne sont pas doublement symétriques (C, WT, WWT,
WRF, L) est également donnée.
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Pour les sections avec symétrie double, on trouve dans les tables du
"Handbook of Steel Construction" les modules plastiques de la section (Zx, Zy).
Cette propriété est utilisée pour le calcul *cle la résistance limite en flexion d'une
section qui peut se plastifier complètement (chapitre 7). Elle permet de calculer
le moment fléchissant qui produit la plastification totale de lasection (MP), c'est-
à-dire le moment fléchissant agissant sur la section lorsque toutes les fibres ont
atteint la limite élastique de l'acier (Py). Le module de section plastique est égal
à deux fois le moment statique (Q) de l'aire de la demi-section par rapport à
l'axe considéré. Deux exemples de calcul sont donnés sur la figure 2.6.

P× I' 4-_
* :(11 *"'"”"-“_ h/2

WÎ T

1_._ 1_ bn 1 6112 _
C=T=ÎFv Mi>×=C2=4 Fy“Z×FY
bha (section
Z, = Î- . rectangulaire)
.

I<*b -*I
Î
*V2 ah h 0112
,_ íí Qx=("í'){z')=“§"-
X

Ê 14'-'_"400_î›l Aile Âme


Î mvawvauvlllfl/III. , * \ , › \
O A Ox = (400) (20) (190) + (180) (11) (90) +
8
200 2_ Soudures
11 f--J*--\
1__. ,___ __.. _, <8›<8›<177.2›
WWF 400 × 157 ox 2 1 709 547 mm3
(demisection)
Z, = 20,, =3419 094 mms

Fig. 2.6 « Exemples de calcul du module plastique.

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CHAPITRE II - L'ACIER ET SES PROPRIÉTÉS

2.4.5 Classification des profilés laminés


Les profilés laminés sont classés en cinq groupes selon l'épaisseur des ailes
ou de l'âme 25. Cette classification, présentée dans le tableau 2.3, a un double
but. Elle permet d'abord de préciser la valeur de la limite élastique (Py) qui, pour
une nuance d'acier donnée, peut varier avec l'épaisseur. De plus, comme il
existe plusieurs nuances d'acier et que les profilés laminés ne sont pas tous
disponibles dans chaque nuance, la classification du tableau 2.3 permet de
définir, pour une nuance d'acier donnée, la disponibilité des profilés laminés
dans cette nuance. Le tableau 2.3 doit être utilisé conjointement avec le tableau
2.4 présenté à la section 2.6.

Tableau 2.3
Classification des profilés laminés
Type de profilés Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3

W610 ×82 et 92 W920 X201 @ 313 incl. W920× 342 @ 446 incl
W530 × 66 @ 85 incl. W840 ×176@226 W840>< 299 @ 359 "
W460×52@106 " W760 ×l47@3l4 W360× 216 @ 314 "
W410×39@85 " W690×125@ 265 W310><179@283 "
W360×33@79 " W610×10l@241
W W310×21 @S6 " W530× 92 @219
W250×18@67 " W460×l13@177
W200×l5@7l " W410×lO0@ 149
WISO x13 @S7 " W360×9l @196
W130 × 24 et 28 W310 >< 97 @ 158
Wl00 × 19 W250 × 73 @ 167
M ]usqu'à 56 kg / rn W200× 86 etlO0

S ]usqu'à 52 kg /m Plus de 52 kg/ m


HP ]usqu'à 152 kg / m Plus de 152 kg/m
C Iusqu'à 30,8 kg/rn Plus ae 30, s kg / m
MC ]usqu'à 42,4 kg / m Plus de 42,4 kg /in
L t S 13 mm l3mm<tS20mm t>20mm
Groupe 4 : W360 ×347 @ 818 incl
W310><313 @ 500 incl
Groupe 5 : W360× 900 @ 1086 incl.
Note : Les profilés en T appartiennent aux mêmes groupes que lœ profilés en I å partir desquels ils ont été
È fabriqués

2.5 CARACTÉRISTIQUES MÉCANIQUES DE UACIER


Une nuance d'acier se caractérise avant tout par ses propriétés mécaniques
dont les plus importantes sont la résistance et la ductilité. La résistance est
définie par deux contraintes, soit la contrainte de ruptureet la limite élastique
définie comme la contrainte au-dessus de laquelle l'acier subit des déformations
permanentes. Laductilité est la propriété la plus fondamentale de 1*'acier. On
définit la ductilité comme la capacité de subir de grandes déformations
plastiques avant la rupture.

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2.5.1 Résistance et ductilité


On mesure la résistance et la ductilité d'un acier à l'aide d'un essai de
traction exécuté dans des conditions définies par des normes25. Cet essai
consiste à tirer une éprouvette de dimensions normalisées entrer les mâchoires
d'une machine de traction et à mesurer la force appliquée et Yallongement de
l'éprouvette (A L) sur une longueur prédéterminée (L). Cet essai permet de
détermineriria limiterélastique»de*l'acier *(Pÿ), la contrainte de rupture (P,,)¿et le
pourcentage d'allongement à la rupture, qui est une mesure de la ductilité. On
obtient une courbe contrainte~dilatation comme celle montrée sur la figure 2.7.

On diStinsue-dan$ ie.,..¢<>mp@rfemflaf d'HHs...šP.r9w/site ¢1'..ssi¢f.S¢umiS¢ à


un essai detraction, trois phases* successives. aid'ábo”rdi`laplliiliaseiélastigue
où la dilatation de l'éprouvette (6 = AL/ L) est directement proportionnelle à la
contrainte. La courbe représentative de cette phase est une droite et la pente de
cette droite est définie comme le moduled'éla.sticité ou module de Young. (E).
Pour les aciers de charpente, la valeur de ce module varie peu et elle est égale
,à 200 000 MPa. La dilatation correspondant àla limite élastique est définie par
sy et elle est égale à Py/E. Si la force est relãchée avant que la dilatation atteigne
cette valeur, l'éprouvette reprend sa longueur initiale (L).
La limite élastique d'un acier (Py) est un paramètre très important car le
début de la plastification est souvent associé à un état limite ultime. Autrement
dit, dans les calculs, la limite élastique est généralement considérée comme la
limite au-delà de laquelle on ne peut faire travailler l'acier.
Si la dilatation dépasse la valeur sy, on entre dansïla phase glas-tiguë, c'est-
à-dire que si la force est relãchée, l'éprouvette conserve une déformation
permanente ou déformation plastique. Par exemple, si on atteint le point A
(figure 2.7) avant de relâcher la force, la contrainte revient à zéro en suivant la
droite AO' de pente E, c'est-à-dire parallèle àla droite de la phase élastique. La
déformation permanente est égale à OO'. Si on augmente à nouveau la force
jusqu'au point A et qu'on la relâche, on retourne au point A et on revient à O'
en suivant la droite O'A. L'acier se comporte donc élastiquement selon O'A
mais en conservant une déformation permanente.
La phase plastique comprend deux zones, soit une zone où la dilatation
augmente sans augmentation de la contrainte jusqu'à ce qu'elle devienne dix à
quinze fois plus grande que sy (plateau plastique), et une zone d'écrouissage
où on doit augmenter la contrainte pour que la dilatation continue d'augmenter.
Lorsque la contrainte a atteint sa valeur maximale (Fu), c'est le début de la
phase de rupture caractérisée par la striction de la section, c'est-à-dire une
réduction visible et très localisée de la section de l'éprouvette à l'endroit où va
se produire la cassure. Dans cette phase, la contrainte diminue mais cette
diminution est purement mathématique car on calcule la contrainte en divisant
la force appliquée par l'aire initiale de la section de l'éprouvette. Si on tenait
compte de la réduction de l'aire de la section, la contrainte augmenterait jusqu'à
la rupture.

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h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE Il -- L'/XCIER ET SES PROPRIÉTÉS

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K m_tç ¿'f*wS¿,
Î CT! a»
MPa
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Wa _ L9_ *__ piasnque
Plateau , ~
Ecrouzssage ______?____
_
¿ l

-› <-Phase élastique

| l
' >
0-' sy C2Ö"- '- _._,____
Dilatation (%)

Fig. 2.7 - Courbe contrainte-dilatation de l'acier-

Certains aciers à haute résistance n'ont pas de plateau plastique, de sorte


que la limite élastique n'est pas nettement définie. Pour ces aciers, il faut définir
une limite élastique puisque cette limite est très importante pour les calculs, tel
que mentionné précédemment. Dans ce cas, une méthode pour déterminer la
limite élastique consiste à tracer une droite de pente E ayant son origine sur l'axe
des dilatations au point 0,2 %. Ifintersection de cette droite avec la courbe
contrainte-dilatation donne la limite élastique. On peut aussi choisir comme
limite élastique la contrainte correspondant à un allongement de 0,5 %.
'Durant l'essai de traction, après chaque accroissement de charge, on
mesure l'-allongement entre deux repères préalablement tracés sur l'éprouvette
et généralement distants de 200 mm. lfallongement à la rupture s'obtient en
rejoignant les deux morceaux après la rupture et en mesurant la longueur entre
les deux repères. Cette mesure permet de déterminer si la ductilité de l'acier

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c u -tr a c k c u -tr a c k

répond aux exigences des normes. Pour l'acier de charpente, les normes
canadiennes exigent un pourcentage d'allongement minimal à la rupture
de 15 %1-2.
Au cours d'un essai de traction, l'allongement longitudinal de l'épr0uvette
s'accompagne d'une réduction des dimensions transversales. C'est l'effet de
Poisson. î.e coefficient de Poisson (v) est égal au rapport de la contraction
transversale sur la dilatation longitudinale (v = et/2). Dans le domaine
élastique ce rap_porte_st égal a 0,3.
La courbe cisaillement-distorsion de l'acier (1-y) est analogue à la courbe
G-s obtenue en traction. La pente du tronçon rectiligne de la phase élastique
s'appelle le module d'élasticité transversale ou module de Coulomb (G). Pour
un matériau isotrope tel que l'acier, on peut démontrer l'existence de la relation
suivante entre les modules de Young et de Coulomb :
E Gg:M¢b\›LE. DE V2 C›°'2_-'F*L`iuÈ,e,v~.'Î sit.
G='_.¿'H'f\j§ (×aut-o\N\§ ?9\¢-=*'>¢tÀ (2-1)
È: Mobvμtî» VE *(oc›1~1Gr.
Dans le domaine élastique, la' valeur du module de Coulomb de l'acier est
donc égale à 77 O00 MPa.

Î 2.5.2 Adaptation plastique

«La ductilité , qui résulte de la plasticité de l'acier, est la propriété la plus


fondamentale de l'acier parce qu'elle permet l'adaptation plastique. Si les
contraintes dans certaines zones d'une pièce atteignent la limite élastique, elles
vont cesser d'augmenter, causant une redistribution des contraintes qui
caractérise le phénomène d'adaptation plastique. Ainsi, dans les assemblages
et autour des trous de boulons dans les pièces tendues, cette redistribution des
contraintes permet de simplifier les calculs.

Dans les charpentes hyperstatiques, l'adaptation plastique cause une


redistribution des efforts vers les régions moins sollicitées, si les régions
plastifiées sont libres de se déformer. Il s'agit de l'hypothèse fondamentale de
la théorie plastique (voir les figures 1.5 et 1.6).
L'exemple suivant, quoique très simple, illustre bien le phénomène
d'adaptation plastique. `

,f/Øb ›

'i EXEMPLE 2.1 //'


"*`*›-_,..,_.,,H _ »,»«-***"' 1
Une poutre indéformable est supportée par trois barres dont deux ont la
même longueur et la même section (figure 2.8). agit_d_e~c^al“t:~tQ¢Ê§μ1¿1_mç_h¿¿g¢
see¢1m¢ttaflt.qH¢..ïšf,e,t.limite u1,timeest.atie,int. 1orsque,to.u.es,1,es
barres, ont atteint la limite léla"stique.,Il\faut également déterminer les équations
.§1.€..§e1,ct11.få§..1e_flëëlïšî Y¢îti¢a1,e,(A›,en fonction de 1a..¢harseapp.1tquš:,e,(17),

' 100
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c u -tr a c k c u -tr a c k
e

CHAFVTRE II - L'A'CIER ET SES PROPRIÉTÉS

Solution

- Comportement élastique
Dans la première phase du chargement, on a un comportement élastique
et l'équilibre des forces donne l'équation suivante :

P=O'1A1+2Ö'2 A2 Y (3)

La compatibilité des allongements des trois barres et la loi de Hooke


(o' = Es) donnent (figure 2.8) : _`

Á=ÁL1=AL2=81L1=82L2

A__0'1L1__0'2L2
E __ E (c)

L1
02 =01 -- (d)
L2

Si on introduit l'équation (d) dans (a), on trouve :

P
01 = --_----- (e)
( A1 + 21., A2)
L2
Finalement, dans le domaine élastique, la flèche verticale est obtenue en
portant l'équation (e) dans (c). E

íÁ1+---L-*Z-JE
L2
Avec les données numériques définies sur la figure 2.8, l'équation (e) donne
01 = P / 600 et l'équation (d), 02 = 0,75 G1. On constate que c'est la barre
centrale qui est la plus sollicitée et qui atteint en premier la limite élastique (300
MPa). La charge est alors égale à :

P = (6000) (300) = 1 800 000 N

La contrainte dans les deux autres barres et la flèche, obtenue de l'équation


(c), sont alors égales à :

G2 = O, 75 X 300 = 225 MPa

300 × 3000 225 × 4000


=-_-------::----_-1--:4,
A zoo ooo zoo ooo 5 mm

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// / / / / / «'//
Á

A2 I / /

L2 , I L2
L, A1

Poutre indéformable

fe»-~t--t~~t~~t-~t-~t~-¢~++»-*W
L L/2. ›l< L/2e J
P = WL F, = 300 MPa
A, = sooo mm: L, = sooo mm
A2 = 2000 mm L2 = 4000 mm

f`
>

P(KN2100? ~
1800- *“'“'“““'"“"°"'"

1200 C* Phase élastique -›<--> 0


(équation t) \
' \ Phase élasto-plastique
(équation h)
600 *

A 0 I I I 1 1 I I 1 1 ›_

0 2 4 6 8
A (mm)
Fig. 2.8 - Exemple d'adaptation plastique.

- Comportement élasto-plastique
Dans la deuxième phase du chargement, la barre centrale se déforme
librement et la contrainte dans cette barre reste constante à 300 MPa. La
contrainte dans les deux autres barres augmente graduellement jusqu'à
300 MPa.

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CHAPITRE II - .L 'ACIER ET SES PROPRIÉTÉS

Dans cette phase de chargement, l'équation (a) qui représente l'équilibre


des forces est toujours valide. De cette équation on obtient la contrainte G2.

G :(P-300141) ( )
2 _“°*"'-O2 S

La loi de compatibilité des déformations reste toujours valide de sorte que


les équations (c) et (g) permettent d'obtenir l'équation de calcul de la flèche
verticale dans le domaine élasto-plastique.

<P~sooA,›L2
2t=----_ 11
2,421; ( )
Lorsque 0-2 atteint la limite élastique, la charge ultime (Pu) et la flèche
correspondante, obtenues avec les équations (g) et (h), sont égales à 2100 l<N et
6 mm respectivement. Ces résultats sont illustrés sur la figure 2.8.
Dans cet exemple, la ductilité et la plasticité de l'acier ont permis
l'adaptation plastique de la charpente, c'est-à~dire une redistribution de la
charge lorsque la barre centrale a atteint la limite élastique. Dans certains cas,
ce phénomène d'adaptation permet de simplifier considérablement les règles
de calcul des constructions en acier, d'où l'importance de la ductilité et de la
plasticité.

2.5.3* Autres propriétés de l'acier *É


Les autres caractéristiques mécaniques de l'acier les plus couramment
déterminées sont la résilience et la dureté. i
On appellela capacité d'un matériau de résister aux chocs. Aux
températures normales, l'acier est très résilient et on observe des ruptures
ductiles. Cependant, à basses températures, certains aciers perdent leur
résilience etles ruptures sont fragiles, c'est~à-dire subites et sans déformation
plastique. Pour certaines utilisations, entre autres pour les structures soumises
à des charges d'impact, comme les ponts exposés aux variations de température
du climat canadien, il faut choisir des nuances d'acier à résilience améliorée
afin d'éliminer les risques de fragilisation (voir la section 2.6).
On mesure la résilience d'un acier à l'aide de l'essai Charpyzs. Au cours de
cet essai, une éprouvette de dimensions normalisées, présentant une entaille
en V, est soumise à une charge d'impact à l'aide d'un mouton-pendule. En
faisant varier la température et en utilisant plusieurs éprouvettes fabriquées
avec la même nuance d'acier, on peut tracer une courbe donnant l'énergie
absorbée par chaque spécimen en fonction de la température de l'essai
(figure 2.9). Avec cette courbe on peut déterminer une température de transition
sous laquelle la rupture est considérée comme fragile, c'est-à-dire que l'énergie
absorbée avant la rupture est inférieure à la valeur minimale recommandée
(20, 27 ou 34 joules; voir la référence [2.2]). Une nuance d'acier ne peut être
ultilisêiè ài une température inférieure à sa ternpélrature de transition,
particulièrement si des effets dynamiques sont à prévoir.

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_-1; Á
\I +

Énerg
e
+
27 ------------- -~

+
Température de transition
correspondant à 27 joutes

'l . ”
Temperature (°C)
Fig. 2.9 - Détermination de la température de transition d'une
nuance d'acier.

On mesure 1ad'un acier à l'aide de l'essai de Brinell, Rockwell ou


Vickers. L'essai consiste a mesurer la profondeur de l'empreinte laissée par un
pénétrateur qui, sous l'action d'un poids ou d'une presse hydraulique, agit sur
la surface de la pièce en acier. Cet essai est facile à exécuter et on peut obtenir,
sans destruction de la pièce, un bon aperçu des autres caractéristiques de l'acier.
La soudabilité de l'acier et sa résistance à la corrosion sont, pour l'ingénieur
en structure, les propriétés chimiques les plus importantes.
Le soudage est un procédé d'assemblage dans lequel la liaison des pièces
est réalisée par la fusion des bords des pièces, avec ou sans métal d'apport. La
soudabilité d'une nuance d'acier peut se définir comme la facilité avec laquelle
on peut réaliser une soudure de qualité, quand cette nuance est utilisée comme
métal de base. Cette définition comprend deux aspects, soit la soudabilité
opératoire et la qualité du résultat obtenu. La facilité d'exécution de la soudure
et sa qualité dépendent de la nuance d'acier, de l'épaisseur des pièces à joindre
et de la température ambiante. Pour certaines applications, il est préférable
d'utiliser des aciers à soudabilité améliorée (voir la section 2.6).
La corrosion est un phénomène électrochimique qui produit la dété-
rioration progressive des surfaces d'acier en contact avec l'atmosphère et l'eau
lorsque ces surfaces ne possèdent pas de barrière efficace contre ce phénomène.
ll existe plusieurs moyens de protéger l'acier contre la corrosion. ll y a d'abord
les revêtements qui, appliqués à la surface de l'acier, l'isolent du milieu
environnant : les revêtements de peinture et les revêtements métalliques
(galvanisation et métallisation au zinc). Il existe également des nuances d'acier
qui ont une grande résistance à la corrosion atmosphérique, ce qui élimine la
nécessité de les protéger. Ce sont des aciers faiblement alliés contenant le plus
souvent du cuivre, du chrome et du nickel, qu'on appelle aciers patinables.

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CHAPITRE Il - L'ACIER ET SES PROPRIÉTÉS

Ces aciers s'autoprotègent grâce à leur composition chimique. Les cycles de


mouillage et de séchage produisent à la surface de l'acier une pellicule d'oxyde
d'une grande adhérence qui scelle l'acier sous-jacent. A
Enfin, notons que la masse volumique de l'acier est égale à 7850 kg/ m3 et
son coefficient de dilatation thermique à 11,7 x 10'5/ °C.

2.6 NUANCES D'ACIER

Le nombre des nuances d'acier peut être théoriquement infini puisqu'il est
possible de changer les caractéristiques chimiques et mécaniques de l'acier,
soit par les techniques de fabrication, soit par 1'addition d'éléments d'alliages
en nombre et en pourcentage variables. Cependant, pour des raisons pratiques
et économiques, on produit un nombre limité de nuances d'acier. Au Canada,
les normes C40.2O~M19872*5 et G40.21-M19872-2 fournissent les prescriptions
relatives aux divers aciers de construction. f 9
La norme ACNOR G40.20M contient les exigences générales de fabrication
des aciers de construction. Les valeurs des tolérances, ou écarts admissibles
entre les valeurs théoriques recherchées et les valeurs réelles, sont définies dans
cette norme : tolérances dans la composition chimique, tolérances
dimensionnelles pour les produits en acier, etc. On y trouve également les règles
concernant la préparation des éprouvettes, la conduite des essais de contrôle
de qualité, l'identification des produits en acier et la réparation des défauts de
fabrication.
Les .nuances d'acier, leur composition chimique, leurs caractéristiques
mécaniques ainsi que la disponibilité des produits laminés dans chaque nuance
d'acier.sont définies dans la norme ACNOR G40.21'M. Les nuances d'acier sont
désignées par un chiffre correspondant à la valeur minimale garantie de la
limite élastique, suivi d'une lettre identifiant le type d'acier. Les diverses
nuances d'acier sont données dans le tableau 2.4. Dans ce tableau,l'ingénieur
chargé de projets trouvera l'essentiel desinformations nécessaires à la
conception. Ces informations ont été tirées des tableaux 1, 2, 7, 8 et 9 de la
référence [2.2].
Les huit types d'acier du tableau 2.4 (G, W, WT, R, A, AT, Q et QT) sont
décrits de la façon suivante :
- Type G aciers de construction d'usage général
Les aciers de cette qualité sont surtout destinés aux assemblages boulonnés
ou aux assemblages soudés en atelier dans des conditions bien contrôlées. La
composition chimique de ce type d'acier ne garantit pas un soudage toujours
satisfaisant dans des conditions normales de chantier.
- Type W aciers soudables ~
Il s'agit d'aciers à soudabilité améliorée. Ils conviennent aux constructions
soudées pour lesquelles la résilience à basses températures n'est pas un critère
de choix du type d'acier. Ces aciers sont surtout utilisés pour les éléments de
charpente dans les bâtiments.

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- Type WT: aciers soudables à résilience améliorée


Les aciers de cette qualité conviennent aux constructions soudées pour
lesquelles on doit prévoir une bonne résilience à basses températures Pour ce
type d'acier, il faut spécifier la température d'utilisation. Ces aciers sont surtout
utilisés pour les ponts.

Tableau 2.4
Nuances d'aciers canadiens etpropriétés mécaniques
Nuance Limite élastique Disponibilité Contrainte de rupture
G40. 21M Py (MPa) des profilés minimale, Fu (MPa)
230 G 230 Groupes 1 à 5 380
350 G 350 Groupes 1 à 3 480
400 G 400 Groupes 1 à 3 550

260W 260 Groupes 1 à 4 410


300 W 300 (1) Groupes 1 à 3, tubes 450
350W 350 Groupes 1 et 2, tubes 450
380W 380 Tubes et comières 480
400 W 400 Groupe 1 520
480W 7 480 Groupe 1 590

260 WT 260 (2) Groupes 1 å 5 410


300 WT 300 (3) Groupes 1 à 5 450
350 WT 350 (4) Groupes 1 à 4, tubes 480
380 WT 380 Tubes et cornières 480
400 WT 400 Groupes 1 et 2 520
480 WT 480 Groupe 1 590

350R 350 Groupe 1 480


350A, 350AT 350 (5) Groupes 1 à 5, tubes 480
400A, 400AT 400 Groupes 1 et 2 520
480A, 480AT 480 Produits plats (t S 20 mm) 590

zfooo, 7ooQT 700 Produits plats (t S 50 mm) 800

(1) Groupe 3 z Py = 290 MPa (4) Groupes 3 et 4 1 Py = 330 MPa


(2) Groupe 5 : Py = 250 MPa (5) Groupe 5 : Py = 320 MPa
(3) Groupes 3 et 4 : Py =290 MPa (6) Tubes :Fu = 410 MPa'
Groupe 5 : I-E, = 280 MPa

Notes :
- Les produits plats laminés sont disponibles dans toutes les nuances d'acier,
sauf les nuances 350C, 400C, 380W et 380WT. Leur disponibilité dans une
nuance donnée dépend de l'épaisseur.
- Les groupes de profilés laminés sont définis dans le tableau 2.3.

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CHAPITRE Il - L'/\GIER ET SES PROPRIÉTÉS

- :
aciers patinables
Les aciers de cette qualité offrent une résistance à la corrosion
atmosphérique environ quatre fois supérieure à celle des aciers ordinaires. Ce
type d'acier patinable est principalement utilisé pour la fabrication de tôles
minces employées comme revêtement extérieur dans les bâtiments (voir la
figure 2.5b).
- Type A :aciers patinables et soudables
Ce type d'acier offre une résistance àla corrosion atmosphérique environ
quatre fois supérieure à celle des aciers ordinaires. Il convient aux constructions
soudées pour lesquelles la résilience à basses températures n'est pas un critère
de choix du type d'acier.
- Type A : aciers patinables et soudables, à résilience améliorée
En plus d'offrir une grande résistance à la corrosion atmosphérique, ce
type d'acier convient aux constructions soudées pour lesquelles on doit prévoir
une bonne résilience à basses températures. Pour ce type d'acier, il faut spécifier
la température d'utilisation. Ces aciers sont notamment utilisés pour les ponts
et le matériel de transport.
- :
aciers faiblement alliés, trempés et revenus
Ce type d'acier, utilisé pour la fabrication de tôles fortes, possède une limite
élastique très élevée. Même si ces aciers sont faciles à souder, leurs propriétés
ne doivent pas être altérées par le soudage, surtout dans les zones chauffées.
On utilise ce type d'acier pour la construction de charpentes légères de grande
résistance.
- Type QT : aciers faiblement alliés, trem és et revenus, à résilience
P
amelioree
En plus d'avoir une limite élastique très élevée, ces aciers possèdent une
bonne résistance à la rupture fragile et conviennent aux constructions soudées
pour lesquelles on doit prévoir une bonne résilience à basses températures.
Comme pour tous les aciers à résilience améliorée, il faut spécifier la
température d'utilisation. Même si ces aciers sont faciles à souder, leurs
propriétés ne doivent pas être altérées par le soudage, particulièrement dans
les zones chauffées. Ce type d'acier est utilisé pour les constructions légères de
grande résistance (ponts, grues) et pour le matériel de transport.
Les nuances d'acier de charpente les plus fréquemment utilisées sont l'acier
G40.21M-300W pour les bâtiments et l'acier G40.21M-350AT pour les ponts.
ant illustre l'utilisation des tableaux 2.3 et 2.4. <'--*--* p.
IG
I EXEMPLE 2.2 L V97
du profilé laminé W360x262 peut se plastifier complètement en
compression et en flexion. L'aire de la section (A) est égale à,3_3\_50_Q.1nm2 et le
module plastique de la section par rapport à l'axe fort (Zx) est égal à
5260x1l)în1m_ο;Calculer la capacité plastique en compression axiale (Cy) et en
flexion (Mpx) si la nuance d'acier est G40.21M-300W.
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..›e`”"¿T`I`ÎM `\'~,
1" . ,f
p ft?
On note, dans le tableau 2.3, que le profilé appartient au groupe 3. Selon le
tableau 2.4, les profilés de ce groupe sont disponibles dans la nuance d'acier
G40.21M-300W. Toutefois, la valeur minimale garantie de la limite élastique
est inférieure à 300 MPa parce que les ailes et l'âme de la section sont trop
épaisses. Selon le tableau 2.4, la limite élastique est égale à 29;(£\_/I_I_Îa. On a donc:

μΫ>*§« cy = AE, = ss 5o0×29o= 9715×1o3 N = 9715 kN (_ç›. 1-21)


M,,,,=z,,1-"y=52e0×103×290=1525×1o6N-mm=1s251<N-m C559)

J
L'acier peut être très esthétique

2.7 AVANTAGES DES CHARPENTES D'ACIER A


Les principaux avantages des charpentes d'acier sont les suivants :
- Qualité et légèreté
La fabrication de l'acier est bien contrôlée; les produits sidérurgiques sont
donc homogènes, uniformes et fiables. L'acier permet des ossatures beaucoup
plus légères que le béton armé étant donné sa résistance élevée pour une faible
section. Il en résulte une diminution des charges sur les fondations ce qui, dans
certaines circonstances, est une avantage appréciable.
- Préfabrication et rapidité de montage
Une grande partie du travail. de préparation de la charpente se fait à
l'atelier dans des conditions satisfaisantes. Avec un personnel qualifié, cette
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CHAPITRE Il _- L'ACIER ET SES PROPRIETES

préparation peut être faite avec soin et précision. Le montage de la charpente


sur le chantier est généralement facile et rapide. Cette rapidité de montage est
appréciable lorsqu'on veut mettre l'ouvrage en service le plus tôt possible.
~ Facilité de transformation et démontabilité
Dans les charpentes d'acier, les modifications et les additions sont
relativement faciles à faire et il est souvent possible de renforcer les éléments
de la charpente. Avec l'acier, il est également possible de concevoir des ossa-
tures entièrement démontables avec récupération et réutilisation des éléments.
De plus, l'acier est une ressource recyclable.

RÉFÉRENCES
[ 2.1 ] OFFICE TECHNIQUE POUR IJUTILISATION DE L'AClER
(O.T.U.A), L'acier et sa mise en oeuvre, Elysées la Défense, Paris,
1984.
[2.2 ] CANADIAN STANDARDS ASSOCIATION, Structural quality steels,
CAN/CSA-G40.21-M87, Rexdale, Ontario, 1987.
[2.3 ] BETI-ILEI-IEM STEEL CORPORATION, Steels for buildings and bridge
construction, Technical Bulletin TB-302, 1988.
[2.4 ] CANADIAN INSTITUTE OF STEEL CONSTRUCTION, Handbook of
steel construction, Sth Edition, Willowdale, Ontario, 1991.
[2.5 ] CANADIAN STANDARDS ASSOCIATION, General requirements for
rolled or welded structural quality steel, CAN/ CSA-G40.20-M87,
Rexdale, Ontario, 1987.

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CHAPITRE HI
PIÈCES EN TRAcT1oN

3.1 INTRGDUCTION

3.1.1 Définition
Une pièce soumise à un effort de traction pure est une pièce sollicitée par
une force appliquée au centre de gravité de la section et tendant à allonger la
pièce.
Dans les charpentes d'acier, les pièces sollicitées en traction sont, en théorie,
assez faciles à dimensionner puisque la distribution des contraintes est
considérée uniforme sur toute la section. Tel n'est pas toujours le cas puisqu'il
existe, au voisinage des assemblages, une distribution non uniforme des
contraintes conditionnée par la disposition géométrique des éléments de
liaison.
Dans le dimensionnement des pièces sollicitées en traction, il faut donc
tenir compte des excentricités dans les assemblages, du décalage en cisaillement
ainsi que de la possibilité de rupture sur la section nette. Pour le
dimensionnement, il s'agit en fait de décider quel type de section utiliser et
comment réaliser les assemblages pour rendre la section la plus efficace
possible.

3.1.2 Comportement des pièces tendues


Le comportement général d'une éprouvette soumise à un essai de traction
a été décrit à la section 2.5. Ce comportement est caractérisé par deux
contraintes, soit la limite élastique (Py) et la contrainte de rupture (Pu). Si la
contrainte dépasse la limite élastique, il y a plastification de la section avec
déformations permanentes. Si la contrainte atteint la valeur limite Pu, c'est la
fracture de la pièce qui se produit.
Le comportement des pièces en traction est semblable à celui des
éprouvettes mais il n'est pas identique, surtout à cause des contraintes
résiduelles. Les contraintes résiduelles sont des contraintes parallèles à l'axe
longitudinal de la pièce (contraintes normales de traction et de compression),
résultant du refroidissement différentiel qui se produit lors du soudage ou du
laminage. Ces contraintes sont en équilibre interne.
Dans les pièces en compression, l'influence des contraintes résiduelles
sur la résistance ultime est parfois très importante, comme on le verra au
chapitre 6 où ces contraintes sont discutées avec plus de détails. Par contre,
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CHAPITRE III -- PIÈCES EN TRACTICN

l'influence des contraintes résiduelles sur la résistance des pièces en traction,


soumises à un chargement statique, est négligeable parce que l'acier est un
matériau plastique et ductile, ce qui permet une uniformisation des contraintes
lors de la plastification totale de la section3-1.
Il faut donc considérer deux états limites ultimes pour les pièces tendues.
Le premier état limite correspond à la plastification de la section brute et est
caractérisé par une élongation mesurable de la section. Le deuxième état limite
correspond à la rupture de la pièce à la section nette critique. Ces états limites
sont respectivement fonction de la limite élastique (Py) et de la contrainte de
rupture (Pu).

3.2 TYPES DE PIÈCES ET UTILISATIONS 0

. On peut classer les pièces travaillant en traction en quatre catégories, selon


leur utilisation : les câbles, les tubes, les barres et plaques et enfin, les profilés
et sections composées.

3.2.1 Câbles
Les câbles sont constitués de plusieurs fils parallèles ou de plusieurs
torons. Un toron est constitué de fils enroulés en hélice autour d'un fil central.
Les fils sont généralement faits d'aciers spéciaux à très haute résistance, ayant
une limite élastique variant entre 1000 et 1400 MPa et une contrainte de rupture
variant entre 1200 et 2200 MPa. Une difficulté particulière se pose en ce qui a
trait aux attaches à réaliser aux extrémités; des organes spéciaux sont requis
vu la grande capacité des pièces et leurs petites dimensions.
Les fils, les torons et les câbles sont utilisés comme éléments porteurs dans
les toitures suspendues de vastes enceintes (stades, salles de concert, hangars
d'avions, ...), dans les bâtiments avec planchers suspendus, dans les ponts
haubanés et les ponts suspendus, dans les machines de levage (grues) dans les
bennes funiculaires et les téléphériques. On les utilise également comme
haubans dans les tours élevées (radio, télévision) et comme tirants d'ancrage.
Les toitures suspendues peuvent avoir lesformes les plus diverses et les
plus esthétiques, voire même futuristes. Elles sont souvent composées d'une
résille formée par des câbles tendus dans deux directions. Si cette résille est
recouverte d'une toile ou d'une membrane synthétique, on a une toiture
suspendue légère. Si la résille est recouverte d'éléments préfabriqués lourds,
on a une toiture lourde moins sujette au battement qui peut se produire dans
les toitures légères sous l'action du vent. Par contre, le calcul d'une toiture
lourde est souvent plus complexe car il faut tenir compte, dans la fabrication
des éléments qui recouvrent la résille, de l'élongation continuelle des câbles
sous le poids croissant de la toiture pendant la construction. On trouvera plus
d'informations sur l'analyse des toitures suspendues dans les ouvrages
spécialisés dans ce domaine (références [32] à [3.4]).
Les bâtiments avec planchers suspendus, qui n'ont pas fait l'objet de
discussions au chapitre 1, sont un cas particulier des bâtiments à noyau. Les
P lanchers sont sus P endus à l'aide de tirants à une structure très ri 3 ide P lacée

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au sommet du noyau qui, en plus de reprendre les sollicitations horizontales,


supporte toutes les charges de gravité (figure 3.1). Les tirants en acier qui
travaillent en traction sont de dimensions très réduites comparés aux poteaux
conventionnels et ne présentent pas de problèmes de stabilité. Pour ces tirants,
on utilise des câbles, des barres ou des profilés. Dans ce type de bâtiment,
l'ossature métallique des planchers est suspendue depuis le sommet vers le bas
et elle doit avoir une rigidité suffisante pour être mise en place par levage.

Poutre de grande rigidité


(treillis en acier ou poutre
en béton précontraint) `

i
5

Tirants
U

Il
Ilï

I
“léÎiii.e\\\` I .

Noyau
7/1/ ////////////////////////////////////////////////////

Fig. 3.1 - Bâtiment avec planchers suspendus.

3.2.2 Tubes
Les structures spatiales tridimensionnelles de grandes portées, utilisées
comme toitures ou planchers, constituent une utilisation spéciale et
particulièrement intéressante des tubes en acier, comme pièces en traction et
en compression. Les éléments constitutifs de ces structures en treillis peuvent
être orientés dans les directions les plus variées et les plus conformes au bon
écoulement des efforts le long des barres du treillis jusqu'aux appuis. L'absence
d'éléments porteurs principaux, telles les poutres, différencieces structures
spatiales des structures classiques à deux dimensions. Uoptimisation du choix
des pièces a démontré que les profils creux, carrés ou circulaires étaient les
plus appropriés pour ces charpentes spatiales, tout en étant les plus
esthétiquesfl-5.
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CHAPITRE /Il - PIÈCES EN THACTION

Les structures spatiales sont constituées de pièces qui se croisent dans


1 .
p usieurs directions et qui déterminent des structures cellulaires de grande
rigidité et d'hyperstaticité élevée, ce qui leur confère une grande réserve de
résistance due à l'adaptation plastique. De plus, cette géométrie cellulaire off
un volume considérable pour le logement de toutes sortes 1 de gaines re et
canalisations.
Les structures tridimensionnelles sont beaucoup plus légères ue les
structures classiques. On les utilise lorsqu'une charpente bidimensionnelle
Cl
donne une charge permanente au mètre carré trop élevée c'est-à-dire 0 d
grandes surfaces avec de grandes portées (> 25 m). Il existe, plusieurs systèmes
p ur e
d'ossature modulaire pour charpentes tridimensionnelles et la lu td
p par esont
systemes sont brevetés. Tel qu'indiqué sur la figure 3.2, les assemblages ces
réalisés par boulonnage ou soudage à l'aide de goussets et de petits profilés ou
à l 'aide de pièces moulées spécialesfi-513-6.

Goussets soudes

\ i: i
..¿._.___.___._._.._...._._..
IA ~
_®_

"i""". """"

Vue A-A
a) Assemblages avec goussets et profilés en T,

-. -::;._ ›
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-' . __ 1.' "»`;_:' I
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r(r(

b) Assemblages avec pièces moulées.


Fig. 3.2 - Assemblages pour structures spatiales.

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3.2.3 Barres et plaques


Les barres et les plaques sont utilisées comme pièces travaillant en traction,
principalement dans les contreventements verticaux en treillis et dans les
contreventements horizontaux des planchers. On les utilise également comme
membrures d'âme dans les poutrelles en treillis (figure 1.15) et comme tirants
dans les ancrages, dans les toitures inclinées de bâtiments industriels et dans
les façades.
Dans les toitures inclinées ayant une pente supérieure à environ 10°, il
est souvent nécessaire d'utiliser des tirants pour supporter latéralement les
pannes qui relient les portiques et qui leur transmettent les charges de la toiture
(figure 3.3). Pour les calculs, on admet que les tirantssupportent la composante
de la charge permanente et de la surcharge agissant parallèlement à la surface
du toit. La composante perpendiculaire à la surface du toitest reprise par les
pannes. Les tirants les plus sollicités sont situés au sommet du toit puisqu'ils
reprennent les efforts de traction de tous les tirants situés plus bas.

M / Tirant Panne

ií“Î'*
/
/mm

Portique \É
E
1
--_._......_
Barre circulaire
[Plaque ` .___
Panne

,išï-Î-\
/\

Note: La toiture et ie revêtement extérieur ne sont pas montrés sur le dessin,

Fig. 3.3 - Utilisation de tirants dans les toitures inclinées de bâtiments industriels.

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CHAPITRE III - PIÈCES EN TRÀCTION

Dans les façades de bâtiments, les traverses servent à supporter une partie
de l'enveloppe extérieure et à transmettre les pressions du vent aux poteaux.
Comme traverses, on utilise fréquemment des profilés en C laminés ou formés à
froid qui, sous le poids de l'enveloppe extérieure, sont fléchis par rapport à l'axe
faible. On utilise des tirants pour réduire la portée des traverses (figure 3.4).

*vw-_-/'
L
`1 Á
ll* 1: J

Tirant

A
/- Traverse
. l * ii 2
A<~1

.t i yi" 4

zz) Tirant servant à réduire la portée des traverses.


(charges de gravité)

Revêtement
Tirant

\- fifarlavz
\\\
ux \\\§
n›

Traverse
7/'ÈÈ/I/IÎ/JI/lH/I/i
Coupe A-A
b) Tirant agissant comme support latéral.
(charges de vent)
Fig. 3.4 - Utilisation de tirants dans lesfaçades de bâtiments.

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Sous l'action du vent, les traverses sont fléchies par rapport à l'axe fort et
les tirants réduisent la longueur des traverses sans support latéral. En effet, les
tirants empêchent le déversement de l'aile en compression de la traversefll. Si le
vent agit dans la direction indiquée sur la figure 3.4b (succion), l'aile en
compression des traverses est donc supportée latéralement aux poteaux et aux
endroits où l'on a des tirants.
Lorsqu'on utilise des barres circulaires comme tirants ou contre-
ventements, les extrémités sont souvent filetées, ce qui facilite l'assemblage et
permet d'appliquer une tension initiale dans les barres. Cette tension initiale a
pour but de réduire les vibrations qui peuvent causer le desserrage des boulons.
On peut aussi utiliser des tendeurs de réglage pour appliquer un effort de
traction dans les barres de contreventement lors du montage. Si les barres sont
filetées, on doit tenir compte dans les calculs de résistance que les filets
réduisent d'environ 25 % l'aire de la section. ;

3.2.4 Profilés etsections composées


Les profilés laminés ou formés à froid, y compris les tubes, sont utilisés
comme pièces travaillant en traction, principalement dans les poutrelles et
poutresen treillis; et dans les contreventements verticaux et horizontaux
d'édifices et de ponts. Dans ce chapitre, nous nous intéresserons surtout aux
sections simples constituées d'un seul profilé et aux sections composées
constituées d'au moins deux profilés (figure 3.5). Les sections composées sont
utilisées lorsqu'on veut obtenir une section plus efficace à partir de profilés
non symétriques ou lorsqu'on a de grands efforts de traction ou de compression
à supporter. Les pièces composées sont également utilisées comme poteaux.
Les profilés utilisés pour former une section composée sont reliés soit par
boulonnage ou soudage, si les profilés sont plus ou moins en contact, soit par
des traverses de liaison (pièces en forme d'échelle), soit par des triangulations
(pièces composées à treillis), soit par des tôles perforées (figure 3.5). Dans ce
type de pièces, les composantes de liaison ne contribuent pas à l'aire de la
section résistant à la traction ou à la compression; elles servent à distribuer les
efforts aux composantes principales. Dans le cas des pièces composées avec
tôles perforées, selon la référence [3.8], on peut tenir compte des tôles dans le
calcul de l'aire de la section si certaines conditions sont satisfaites.

La principale règle concernant le calcul des pièces composées peut se


résumer ainsi : l'élancement d'une composante principale doit être plus petit
ou égal à l'é1ancement global de toute la pièce. L'élancement pour les pièces en
traction est défini à la sous~section 3.5.2. ll existe plusieurs autres règles sur les
pièces composées, mais ce sont surtout des règles empiriques concernant la
construction de ces pièces (référence [3.8]). Les règles pour le calcul des poteaux
en acier à section composée sont présentées à la section 6.8 du chapitre 6.

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CHAP/THE //I _- PIÈCES EN TRACTION

lostT
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Î :ll VIÎlμzgl
quelques points le long _
de l'axe longitudinal

t
LAU.
Î.`.Î_`.Î__Î".IÉÎ.E-lÎ.Î :'Îfl__
Pièces composées à *'**~*~ '""
!f8\/GFSGS de ÎÎEÎSOH Pièces composées triangulées

[ c ) c 3 c ) <9
Pièces composées avec tôles pertorées
Fig. 3.5 - Quelques exemples de sections composées.

3.3 SECTION NETTE EFFECTIVE DES PIÈCES TENDUES

3.3.1 Généralités
La section d'une pièce en acier est généralement constituée de plaques
reliées entre elles par des congés de raccordement dans le cas de sections
laminées. Si Passemblage d'une pièce travaillant en traction est réalisé à l'aide
de soudure, et si toutes les plaques constituant la section sont soudées, toute
l'aire de la section de la pièce est disponible pour résister à l'effort de traction
(figure 3.6a). Par contre, si les plaques constituant la section ne sont pas toutes
soudées (figure 3.6b), une portion seulement de l'aire de la section de la pièce
est efficace pour résister à la traction à cause du décalage en cisaillement qui
fait l'objet de la sous-section 3.4.2. Toutefois, comme il n'y a pas de trous dans
un assemblage soudé, l'aire de la section résistante, au droit de Fassemblage,
est calculée à partir de l'aire brute de la section (Ag).

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Gousset
Plaque (épaisseur t) *

Tr

a) Section résistante = wt.

Gousset

.rl
I Profile en C (a|re A)

3>L____
. _____l3> Coupe A-A
b) Section résistante SA.

Fig. 3.6 - Section résistante au droit d 'un assemblage soudé.

En général, on préfère réaliser les assemblages sur le chantier, par


boulonnage. Les pièces de transfert requises pour Passemblage sont alors
soudées à l'usine où il est plus facile d'avoir une soudure de bonne qualite
(figure 3.7). Cette façon de procéder n'exclut pas l'emploi de soudure sur le
chantier pour les assemblages. En effet, certains types de joints, surtout les
joints rigides, sont entièrement soudés, en partie à l'usine et en partie sur le
chantier (chapitre 5).
Quand Passemblage d'une pièce en traction se fait à l'aide de boulons, on
doit tenir compte de la présence des trous qui modifient le comportement de la
pièce. Comme ils réduisent l'aire de la section disponible pour résisterà la
traction, il faut d'abord calculer l`aire nette effective (Ane). Si le décalage en
cisaillement doit être considéré, l'aire de la section résistante, au droit de
Passemblage, est calculée à partir de l'aire nette effective.

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CHAPITRE III -- PIÈCES EN TRACTION

Pièce assemblée par boulonnage

Ai il l iA
lt.

Pièce de transfert soudée U


sur le poteau à l'usine
(section VVF)

Al

Soudure
1

Soudure

/////////////////

î\ "\ “\ Y\fi

Coupe A~A
Fig. 3.7 - Assemblage par boulonnage avec pièce de
transfert soudée à l'usine.

3.3.2 Calcul de l'aire de la section nette effective A“¿


Selon la référence [3.8], le diamètre des trous (D) utilisé pour le calcul de
l'aire de la section nette doit être 2 mm plus grand que le diamètre des trous
spécifié sur les plans d'atelier, afin de tenir compte des bavures qui se
produisent dans le métal autour des trous lors du perçage. Sur les plans
d'atelier, on spécifie généralement pour les trous un diamètre 2 mm plus grand
que celui des boulons (d). On utilise donc pour le calcul de l'aire de la section
IIÊÎÎE I J-« ÿolwçamií, D _ »
«ts c>l\C>.›/~.¢"l"»*€. Cleås “l"~r*ç›us§
d: tå,io_›~×:è_+re.
t des lî:›t›t,.tÎs~««,<-
t ii (31)
Si l'on sait d'avance que les trous gront forésflet gnot);;p0inçoni1_éAs,Mil est
permis d'utiliser un diamètre (D) égal au diamètre des trous spécifiés, soit
D = d + 2 mm, parce que le contour d'un trou foré présente moins d'imper-
fections que le contour d'un trou poinçonné.
De façon générale, on définit l'aire de la section brute comme la somme
des produits largeur (ze) par épaisseur tt) de toutes les plaques constituant la
section. '

-../
= 'W ' "/C 119
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CU:
CE
A5 ' t'>.›..«.t . .1 ago fsertlct. et u Q.,
I L'aire dela section nette effective (Ane) est obtenue en faisant la somme des
aires nettes (An) de tous les segments situés le long d'une ligne potentielle de
rupture passant ou non par les trous de boulon.

I ^~«**fJe*etstitf
tt F t
A n 1 eues *unes
L'aire nette d'un segment sollicité en traction, cfest-_à-d_ire__,dont le plan est
I ,I1<*2j1î€1f}§1lCU1š1,i{§å, ävlfhš=1_¿<_,€;__=,§}§,_l',effOrt&Q_egtraction, est calculée avec l'équation
suivante (segment droit) :

I
L Le calcul de wn est illustré sur la figure 3.8 pour une plaque. Cette plaque
peut représenter une des parois constituant la section de la pièce travaillant en
I traction. '

I <-il 'åål l+*"""

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I l Lignet-2-s«4~s¢A,,e=An=wnt2
Ang A,,e=[2(w1+w2)›sD}i2
Ligne6-7*8«9-lO:Ane=An=wnt1
I An9=[2(w1+w2)-3D]t,

I Fig. 3.8 - Calcul de l'aire nette de segments droits.

L'aire nette d'un segment sollicité en cisaillement pur, c'est~à-dire dont le


l plan estparallèle à l'ax_e_de l'effort de traction, est obtenue de l'équation suivante
(segment parallèle) :

U An =0,eL,,l (35)
Le calcul de Ln est illustré sur la figure 3.9 et la constante 0,6 est une valeur
U arrondie de 1/ «ÎIÎ qui découle du critère de rupture de von Mises-Henckym'
Si la section critique contient des segments inclinés par rapport à l'axe
longitudinal de la pièce, comme c'est généralement le casdans les assemblages
I dont les trous de boulons sont disposés en quinconce (figure 3.9b), la section
120
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

I ' CHAPITRE III ~› PIÈCES EN TRACTION

nette depend alors du pas ou espacement longitudinal des trous (S), et de


l'ecartement ou espacement transversal des trous (g).
f`f`.v

l 1
<-fl! 1 ill. L,;___| Llgne7 3 4 8
' ' *J A;-|e=An=W6\ÎD

;,;:›l A,,e=(2w1+w2-2o)i, M
tj;
U 1 e¿~¿›f-:~Î::“ -ugnei-2-3-4~s›s;
5 9s_š4_, 2 Ane=2An=_{g,5Ln+Wn¿_”íD
1 I_lW1
I K i
œ :B Ane: (L1+L2-1,so›+(w2-o:']t
rss llå
L1 L2

I a) Boulons axés.
M»-› i
__..».._..W«--«~«*-“›^~"=››~«, É; v,,f:¿_;NÈ_Ê/\wav/g 'I €f`*L×5.1' *W

3 \
sie ïz -¿<*›*t.e c
17 ,9 I -Ligne9-3-4-10: å`:*`ïš3"ÿ:¿iC›ñ"
H 1 1 *l~`ã1=W2 Ane = An=WnÎ1
* I
6 «1 74ÿl IW
g:iw2 A ng =2w
l(1+ w 2)+ w 3 ›2Dt
I1

U _ t lwt -ugne7-2-s-4-5-8;
10
LIÎÇJ Ane=zAn=(w,.+w*,.›i1
I L S A ne*-{2w w
__,J,+__3+ 2(w 2*4g
iz)-4Dt
11

-Ligne1›2~3~4-5-6: I
I An9=ZAn==(O,6Ln+Wn+W'n)l1 ~P`l*î`>C Cl Uv*

A,,e={ tu >< .Oou (L-o,sD)+t(w3-o›+2(w2+f-S-ont,


I b) Boulons en quinconce. L ptoge
. * tii `lun _[_

1' ig. 3.9 - Calcul de l 'aire nette de segments droits, parallèles et inclinés.

__l,'airewnet_t<-zlvgdlun segment incliné se calcule à l'aide de l'équation suivante


où la fl uantité Ê?/48 est a`outée à la P ro'ection
.l o of av- J sa de
. la_ surface
Wsur c un lan
Pefeendie*1airsièclafuazeslsl,lfsífort de ffflfltion ?iîr?*'“î¿ \
2 \
2 : §__ ¢?.T` N
I "W H W
Dans le calcul de wn et Ln, il faut soustraire la largeur D de tous les trous
' ou portionsîde trous rencontrés le long du chemin de rupture. Quelques
exemples de calcul de l'aire nette effective sont illustrés sur les figures 3.8 et
3.9. La valeur de Ane retenue pour le calcul de la résistance à la traction de la
U pièce est la plus petite des valeurs calculées.

121
h a n g e Vi h a n g e Vi
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m
w w
w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Si la pièce en traction comprend des trous dans plus d'un plan, comme
dans le cas d'une cornière, il suffit de déplier la section et d'app1iquer les
équations précédentes, en apportant les ajustements indiqués sur la figure 3.10
pour le calcul de la largeur brute (wg) et de lécartement (g4) des trous.

-*j j<-l 120

<9 iifif. .(j}..__L


I ç

et*zi
93 W2 1 “Zac

I t _L i

` 1+: Lt; 3 j- 1+*


t l--Qïj
t“'““W1

11 too
1 2 f

\ Q3
/ {È} -*- î wg Wo = Wi + W2
çÿ ZÔMM
\es l
1 ll lIll
94=91+92f'Îy

G>*3>* ul»
Ul
"<t;:r;***:
Données pour l'exemple 3.1: w1 =100 mm 91 =65 mm
w2=2()0 mm g2=7O mm
t=20mm g3=9Omm

Fig. 3.10 › Pièce en traction avec trolls dans plus d'un plan.

EXEMPLE 3.1

Une cornière 200 x 100 x 20 mm est attachée à d'autres pièces par trois
rangées de boulons M20 (diamètre : 20 mm), deux rangées dans l'aile de 200 mm
et une rangée dans l'aile de 100 mm. Les données du problème sont résumées
sur lajigure 3.10. La cornière est en acier G40.21M-300W (Py = 300 MPa, Pu =
450 MPa).

a) Déterminer le pas (S) le plus efficace et l'aire de la section nette


effective correspondante.

b) Déterminer l'aire dela section nette effective si S est égal à '50 mm.
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c u -tr a c k c u -tr a c k

I cHAr›rms m -_ Pieces en mncno/v

Solution
a) Si l'aire nette effective d'une section droite passant par deux boulons est
égale à l'aire nette effective d'une section brisée passant par trois boulons, on a
le pas le plus efficace.
' wg=w1+w2-¢=10o+2o0~2o=2somm
D=d+4mm=24mm (PM)
I @section <1r<›ue=1-2-4-5
A,œ=/in ==w,, t=(w¿,-2D)t
' v 'Nl ,,,_¿¿_._ t_____`

A,... = (280 - 48) 20 e 4640


U ÀSectionbrisée:1-2-3~4~5
A,.,.=2A,.=(w,,+w;,›f
U _/¿/É/'"'Lçi2 " Malus (apva.g,,Ll;¢.,.__(_
w,,+w;,=wg+--«-+---3D
ef 483 424
U g4=g1+g2-t=65+70-20=115mm :î'Î*Lî-': Ê»

I , s2 52 V 41'??
w,,+w,.=2so+¿Î¿Ö.+E-ñš~<s×24›=20s+šš5 «ll _ Çšceãššš
¿...ZgO~

2 2
U Ane =l2os+-lusJ2o=4,1s0+-_-ÎÂ =4s40 mmz
8280
UU rx - “c
De cette équation, on obtient donc le pas le plus efficace, soit S = 70 mm et
I l'aire de la section nette effective correspondante est égale à 4640 mmï.

b) Le pas le plus efficace est 70 mm. Si on réduit la valeur de S à 50 mm, l'aire


U nette effective de la section brisée est réduite et c'est cette aire nette effective
qui est minimale.

I Sectionbrisée:1~2-3-4-5

I
w,.+w;.=20s+Êîí(-@_=22o,4mm
8280
“““ 4 *× 20
An e = 220, JC = 4408 mm 2 < 4640 mm 2
I Il convient de noter que l'assemb1age de la figure 3.10 ne contient aucun
segment sollicité en cisaillement pur, pouvant potentiellement conduire à la
rupture de la pièce. Par conséquent, l'équation (3.5) n'est pas utilisée dans cet
H exemple.

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c u -tr a c k c u -tr a c k

3.4 EXCENTRICITÉS ET DÉCALAGE EN CISAILLEMENT


Dans le calcul des assemblages de pièces en traction, le but premier est de
concevoir un assemblage qui permet de développer efficacement la pleine
capacité des pièces assemblées. Cependant, il existe plusieurs facteurs qui,
souvent, limitent l'effort maximal pouvant être repris par une pièce en traction.
Parmi les plus importants, on reconnaît les excentricités et le décalage en
cisaillement. ll y a, en plus, les états limites d'utilisation qu'il faut prendre en
compte : déformations excessives, vibrations, battements.

3.4.1 Excentricités
Il n'est pas toujours possible de transmettre une force de traction à une
pièce sans qu'il y ait d'excentricité de cette force par rapport au centre de gravité
de la section. Cest le cas, entre autres, d'une cornière attachée au joint par une
seule aile. Même si la soudure ou les boulons sont ,disposés de manière à
éliminer l'excentricité de la force de traction dans un plan parallèle à l'axe
longitudinal de la pièce, l'excentricité de la force dans un plan perpendiculaire
à cet axe ne peut être éliminée (figure 3.11a).

Y
Gousset ¿_l=(M3__1miúi\Q
_. L2
r-L1---›1
A.N. _
W 4.
v\

_-*Y b,`§§×
+<-L2*
ti A'*M\Î .`å«'Y«W«

_
u

Cp-117,53 L2= Îb>_\_,>\ '<>^\Î?'+§"\,“*b1 >L____


>' _..-J Coupe A-A
Ca .<',»UJ_Q
a) Assemblage soudé.

Gousset

'
l sn
O00!
I

i
. =. -. šk.-:_ _
>L_.___\/t\
> _ . _ _-_4 Coupe A-A

` b) Assemblage boulonné.

Fig. 3.11 - Assemblages de cornières à excentricite' minimisée.

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CHAPITRE II/ -- PIÈCES EN TRACTION

Si l'effort de traction dans la pièce est produitpar un chargement statique


ou quasi statique, on peut généralement négliger les excentricités dans les
assemblages et la flexion qu'elles produisent parce que ces excentricités
mineures n'ont pas d'influence sur la résistance ultime en traction de la piècem.
Si on a un charggment cyclique et qu'on doit envisager la possibilité de rupture
par fatigue (section 3.9), on doit tenir compte de ces excentricitésïfl. De même,
si les contraintes de flexion maximales produites par la charge axiale excentrée
sont jugées importantes par rapport à celles produites par la charge axiale, les
excentricités dans les assemblages doivent alors être considérées. Si, enfin, une
pièce en traction doit résister à une charge sismique, il faut minimiser les
excentricités dans les assemblages aux extrémités de la piècefl-8. La figure 3.1 lb
illustre le détail d'un assemblage de cornières jugé convenable pour résister
aux charges sismiques.
Les calculs requis pour déterminer la disposition des soudures et des
boulons minimisant les excentricités dans les assemblages montrés sur la figure
3.11 sont relativement simples. Il faut préalablement évaluer la longueur totale
du cordon de soudure ou le nombre de boulons requis pour résister à la charge
de traction, connaissant la résistance pondérée unitaire des boulons (chapitre
4) et des soudures (chapitre 5); À titre d'exemple,*la longueur L2 du cordon de
soudure montré sur la figure 3.11a est dans la proportion 111 /b de la longueur
totale calculée et la longueur L1 est égale àla différence entre la longueur totale
et L2. Si la cornière est en plus soudée à son extrémité sur une longueur b, les
longueurs L1 et Lg des cordons de soudure sont chacune réduites de la quantité
b/2.
Une discussion beaucoup plus approfondie du comportement des
cornières boulonnées et soudées, ainsi que de quelques autres types de sections
dissymétriques sollicitées en traction, est présentée dans la référence {3.10].
llauteur souligne qu'un assemblage soudé considéré balancé, tel celui illustré
sur la figure 3.1la, ne permet pas toujours d'obtenir les résultats escomptés,
c'est-à~dire de développer la pleine capacité de la pièce en traction. Il faudra,
tel que démontré à la sous-section suivante, tenir compte du décalage en
cisaillement qui se produit dans la pièce au droit de l'assemblage.

3.4.2 Décalage en cisaillement

Outre les excentricités inhérentes aux assemblages, il existe d'autres


facteurs qui affectent la performance des pièces en tractionfi-1-3-H-312. La
référence [3.l] en identifie cinq et propose des facteurs de correction pour tenir
compte de la plupart d'entre eux. Ce sont la ductilité cle l'acier, la méthode
utilisée pour percer les trous, le rapport de l'écartement (g) sur le diamètre des
boulons (d), le rapport de l'aire de la section nette sur l'aire de la section en
contact avec les boulons et enfin, le pourcentage de la section efficacement
boulonnée ou soudée (décalage en cisaillement).
De tous ces facteurs, le dernier est le plus important et il est, à toutes fins
pratiques, le seul qui fait l'objet de recommandations spécifiques dans la réfé-
rence [3.8].

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Le décalage en cisaillement se produit lorsque certaines portions de la


section d'une pièce sollicitée en traction ne sont pas directement reliées par
boulonnage ou soudage aux pièces de support. Les assemblages montrés sur la
figure 3.12 sont de type courant et illustrent assez bien la distribution non
uniforme des contraintes qui se développent dans l'âme d'une section en l,
lorsque les ailes seules sont boulonnées ou soudées à des goussets à l'extrémité
de la pièce, et dans l'aile libre d'une cornière, lorsqu'une seule aile est reliée à
un gousset.

Plus les plaques non reliées sont profondes, plus le décalage en cisaillement
est significatif. En d'autres termes, l'efficacité d'une section est réduite si l'aire
de la section des composantes non reliées augmente par rapport à l'aire totale
de la section de la pièce sollicitée en traction. La distance ï mesurée entre le
plan de cisaillement et le centre de gravité de la portion de la pièce tributaire
du gousset sur la figure 3.12, est une mesure approximative de l'importance de
l'effet du décalage en cisaillement.
On admet aussi que, plus l'assemblage est long, plus grandes sont les
chances que la distribution des contraintes soit uniforme à la fin de
l'assemblage. La longueur L mesurée sur la figure 3.12 entre le premier et le
dernier boulon ou entre le début et la fin d'un cordon de soudure, selon le cas,
est une autre dimension à considérer pour la mesure de cet effet. p
›i< plwsî est -çaible plus la eecilw
¿%_§l ¿{`(_¿¿aœ áwíeå cg dela demi-
.
se-cltion en I
_'-""
V
__ .. I¿›1_-1 ___
vlrfityavl.
1 X .

Goussets -- __. _ _ .__ d

i›"-*-
I IH
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ÎNII*_t'*>L 'Î
Î'
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ng' -"III ammfarusn
-__
Y

L::r_::¿:lL
l*** -*l
b

a) Ailes d'une section en I reliées à des goussets.

.~
Tt c g de la corniere

«-› 4 ét e ré* ãe›%¿


rf *iesi
Gousset / _ l_

b) Aile d'une cornière reliée à un gousset.
Note: Dans les assemblages soudés, des cordons de soudure latéraux
remplacent les boulons.
Fig. 3.12 - Décalage en cisaillement dans les assemblages boulonnés (ou soudés).

Pour tenir compte de l'influence du décalage en cisaillement, il est possible


de regrouper les paramètres 5€ et L à l'intérieur d'une équation empirique de
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CHAPITRE III -- PIÈCES EN TRACTION

formulation simple. L'aire nette effective réduite de la section résistante au


droit de Passemblage est égale à :

Il a suffi, en fait, de réduire la longueur L à une longueur effective L', tel


qu'illustré sur la figure 3.12, et de calculer le rapport L ' / L pour obtenir le terme
entre parenthèses.
L'équation (3.7) a donné de bons résultats lorsque comparée aux résultats
de très nombreux essais en laboratoirefi-H. Son utilisation dans la pratique pose
cependant certains problèmes lorsqu'il s'agit de faire un premier choix de
section. La norme 516.1-M89 contourne cette difficulté en recommandant
l'utilisation de valeurs sécuritaires dérivées de l'équation (3.7) pour différentes
catégories de sections.
~ Assemblages boulonnés
Lorsque les boulons, dans un assemblage boulonné, transmettent l'effort
de traction à toutes les composantes d'une section dans la proportioÿiädezãeureae
aire resP ective, comme c'est le cas our l'assembla e montré sur la fif't'Îî'2li¿e 3.1 lb,
le décalage en cisaillement est négligeable et :

L . _. , .._.. .-~_......._.- .-_. . _Ø _ ..._.____


orsque seulement quelques composantes sont boulonnees, et que l'aire
de la section des composantes non boulonnées est considérée dans le calcul de
l'aire nette de la section, il faut réduire l'aire nette effective pour tenir compte
du décalage en cisaillement. '
A) Pour les profilésen I (section WWF, W, M et S) dont la largeur des
ailes est supérieure ou égale aux deux tiers dgemla p__r_ç›fondeur__dela section

l
(b 2 2d/ 3) et pour les profilés en T obtenus de ces sections, lorsque les ailes
seule reliées par au moins trois rangées transversales de boulons (voir
fi .12a),. ar
1. : \_\g'W_,-

90 An, (3.9)
(a.<i)(s./U)
B) Pour les profilés en I qui ne respectent pas la règle énoncée en (A)
concernant la largeur des ailes, pour les profilés en T obtenus de ces sections, rš
ainsi que pour tous les autres types de sections, y compris les sections
assemblées, lorsque les ailes comportent au moins trois rangées transversales
de boulons, on a : . ›,..=«

Age = O, 85 Ane (3.10)

C) Enfin, pour tous les profilés ne comportant que deux rangées trans-
versales de boulons, on a :

Ag, =o,7sA,',, (3.11) Áne.


ll/vf/i
Ut*
sa

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Dans les équations (3.9) à (3.11), l'aire nette effective est évaluée à l'aide
des équations (3.4) et (3.6) seulement. L'équation (3.5) ne s`applique pas puisque
le calcul de la résistance de la pièce sur la section nette réduite, pour tenir
compte du phénomène de décalage en cisaillement, ne fait intervenir que des
contraintes axiales et non des contraintes de cisaillement, tel qu'illustré sur la
figure 3.12.
Dans le cas (A), l'aire des ailes est dominante, ce qui a pour effet que 3? est
faible et que la section est plus efficace. Dans le cas (B), le coefficient 0,85 est
une valeur moyenne entre les valeurs limites 0,67 et 0,90 qui englobent la
majorité des sections de cette catégorie. Si les ailes sont reliées par deux rangées
transversales de boulons seulement, le décalage en cisaillement dans la pièce
est plus sévère et il en résulte une plus grande réduction de l'aire nette effective
(cas C).
A «- Assemblages soudés
Le décalage en cisaillement affecte les pièces soudées au même titre que
les pièces boulonnées et le phénomène est, à toutes fins pratiques, traité de la
même façon. Puisque, dans les assemblages soudés, l'aire de la section n'est pas
réduite par la présence de trous comme dans les assemblages boulonnés, c'est
l'aire de la section brute (Ag), plutôt que l'aire de la section nette effective (Ane),
qui est considérée dans le calcul de l'aire nette effective réduite (Age) de la
section résistante. -
Lorsque les cordons de soudure frontaux ou latéraux transmettent l'effort de
traction à toutes les composantes d'une section, l'aire de la section résistante,
au droit de l'assemblage, est égale à l'aire de la section brute (Ag, = Ag).
Par contre, lorsque des cordons de soudure frontaux ne transmettent
l'effort de traction qu'à quelques composantes d'une section, l'aire de la section
résistante est égale à I 'aire des composantes soudées seulement. Le décalage en
cisaillement dans ce cas est beaucoup trop prononcé à la fin de l'assemblage
pour que l'on puisse tenir compte des composantes non soudées. Ainsi, sur la
figure 3.l2a, l'aire de la section résistante du profilé en I serait égale à l`aire des
ailes si, au lieu de boulons, des cordons de soudure frontaux étaient utilisés
pour relier les ailes aux goussets.
Lorsque des cordons de soudure latéraux ne transmettent l'effort de
traction qu'à quelques composantes d'une section, les règles énoncées précé›
demment en (A) et en (B) pour les assemblages boulonnés, de même que les
équations (3.9) et (3.10) qui y sont associées, s'appliquent aux assemblages
soudés sauf que Am, = Ag . La règle (C) n'a pas de signification pratique pour
les assemblages soudés.
Les plaques soudées sollicitées en traction font toutefois exception à la
règle. Des essais en laboratoirea-13 ont en effet démontré que les plaques qui
transmettent des efforts de traction à l'aide de deux cordons latéraux, tel
qu'illustré sur la figure 3.13a, ont tendance à se rupturer prématurément, sous
l'influence du décalage en cisaillement, lorsque les cordons de soudure sont
trop écartés. L'intensité du phénomène est fonction de la longueur (L) des
cordons de soudure et de la distance (w) séparant les deux cordons.
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CHAP/TRE III -- PIÈCES EN TRACTION

Gousset
/ og. de la portion tributaire
du cordon supérieur
w/4 1
w/4 l T "
:--__--_› f A'ne=('l'“É“)Ag
w/4
w/4
i!-'H-5
Lzw
-L
a) Cordons de soudure latéraux.

Á l
f l Tr
È* Ag = WI
3_-_-_î_______ÿ
i
Gousset
/

I l`
| 1
W _ _ - T
'~'Z\ Y\. ' *- Dr* A'ne=Ag
.\'*'-3.
%

I
b) Cordons de soudure frontaux.

I Fig. 3.13 - Décalage en cisaillement dans les plaques soudées.

I Les coefficients proposés dans la référence [3.8] sont des valeurs repré-
sentatives obtenues de l'équation (3.7) avec Ane = Ag, pour chacune des trois
I catégories suivantes d'assemblages (voir la figure 3.13) :

A) Lorsque L 2 2w«:

I É/1;, = 1,00 Ag È (3.12)


c_,_______.__,c.,Ní

| B)

§A;, = 0,87 A
Lorsque 1,5w 5 L < 2w:

i~.........s..,.,..~«-«»....»... 00 (3.13)

I C) Lorsque w 5 L < 1,5w :

ÊAHE _ 0, 75 /-lg i (3.14)


I WWW 12.9
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N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Comme précédemment, la plaque soudée de dimension w x t, montrée sur


la figure 3.13b, travaille efficacement si la grosseur des cordons de soudure
frontaux est suffisante pour résister à la charge appliquée.
La norme permet enfin d'utiliser des valeurs de Age moins sécuritaires que
les valeurs nominales qu'elle propose pour les assemblages soudés ou
boulonnés, si celles~ci sont évaluées à partir de l'équation (3.7), ou d'une analyse
plus raffinée ou encore d'essais en laboratoire.

i
1

Les profilés HSS ont été abondamment utilisés dans ce bâtiment

3.5 MODES DE MISE HORS SERVICE ET NORMES


Une pièce travaillant en traction peut être mise hors service soit par
plastification de la section ou par fracture de la pièce (états limites ultimes). La
mise hors d'usage peut également résulter de vibrations excessives dues à des
charges mobiles ou de battements dus au vent (_états limites d'utilisation)._C'est
en traction pure que les pièces en acier sont utilisées le plus efficacement. Ces
pièces sont donc relativement petites, élancées et susceptibles aux vibrations et
aux battements.

3.5.1 États limites ultimes


En ce qui concerne les états limites ultimes, il suffit de s'assurer que la
résistance pondérée en traction est égale à ou plus grande que l'effort de traction
pondéré appliqué sur la pièce (T, 2 Tf). Pour le calcul de la résistance pondérée
130
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

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to

to
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE III - PIÈCES EN TRACTION

de la pièce, la référence [38] propose une équation basée sur la plastification


de la section brute et deux équations basées sur la fracture de la pièce. On
choisit la plus petite valeur de T,.
Les pièces comportant des trous ont une section nette inférieure à la section
brute. Par conséquent, la plastification se produit d'abord à la section nette
lorsque l'effort de traction est égal à An Py. Cette plastification ne produit pas
d'allongement important de la pièce parce que la zone plastifiée est limitée à la
région des trous qui n'occupent qu'une très faible portion de la longueur.
Cest également la section nette qui atteint en premier la contrainte de
rupture (F1, ). Cependant, il est préférable que la section brute atteigne la limite
élastique avant que la section nette atteigne la contrainte de rupture de manière
à avoir une rupture ductile. En effet, la section brute occupe la majeure partie
de la longueur de la pièce et si elle se plastifie avant que la section nette se
fracture, on a un bon allongement avant la rupture. La charge qui produit la
plastification de la section brute est égale à Aglïy. La valeur de T, pour cet état
limite est donc donnée par l'équation suivante où <1) = 0,9 :
_
.... Mi
*~
,_.,.,,,,_
¿< ÿoux êllvît (,t`~\u.'l“¿.
....3
L'elongation excessive d'une pièce en traction constitue, en effet, un état
limite ultime puisqu'elle peut entraîner la rupture du système structural dont
la pièce fait partie.
La rupture de la pièce au droit de l'assemblage est moins souhaitable que
la plastification de la pièce puisqu'elle est catastrophique et qu'elle se produit
sans avertissement. C'est pour cette raison, et pour tenir compte du caractère
nettement imprévisible du comportement au droit des assemblages, que l'on
impose une marge de sécurité plus élevée dans les équations qui prédisent la
fracture de la pièce. Le coefficient 0,85, utilisé dans ces équations, tient compte
du fait qu'au-delà de la fracture, il n'y a plus aucune réserve de capacité.
La valeur de T, pour l'état limite de rupture est calculée à l'aide des
équations suivantes où les paramètres Am, et A',,e sont évalués à partir des
équations introduites précédemment :
(wîv 'p.\o¿.a)
T, =0,ss ¢ /1,, P, F., . ce~..»**.*l*×:¢*u t-tit .ee
› 2% i' ` g _À
(3.16)
T, = 0,85 gb A,',e Fu I* -fo-..L1 (3.17)

Dans ces équations, Fu est la contrainte de rupture de l'acier de la pièce


tendue et ¢ = 0,9. L'équation (3.17) n'est utilisée que si le décalage en
cisaillement doit être pris en compte.

3.5.2 États limites d'utilisation

En ce qui concerne les états limites d'utilisation, il faut s'assurer que


l'allongement des pièces en traction dû aux charges d'utilisation ne produit pas
de déformations trop importantes de la charpente.
E 131
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
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O
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C

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w

w
m

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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Quant aux phénomènes de vibrations et de battements, ils peuvent


produire des bruits incommodants et même le desserrement des assemblages.
Pour éviter ces problèmes, la référence [3.8] prescrit un élancement maximal
pour les pièces en traction. On peut ne pas tenir compte de cette limite si d'autres
mesures préventives sont prises pour éliminer ces phénomènes.

Charpentes stabïlisées par des contreventements en treillis

On définit l'élancement d'une pièce en traction, par rapport à un axe de la


section, comme la longueur libre de la pièce dans unplan perpendiculaire à cet 3
axe (L), divisée par le rayon de giration par rapport à l'axe considéré (r). 'Si la
longueur libre de la pièce est la même suivant les deux axes principaux de la
section, on utilise le rayon de giration minimal pour obtenir l'élancement
maximal. Selon la référence [3.8], l'élancement d'une pièce travaillant en traction
ne doit pas dépasser 300.

È
II`lâX
S 300
e
<3 is)
En général, on utilise comme longueur libre la distance centre à centre des
points de retenue.

3.6 EXEMPLES DE CALCUL


Les exemples suivants illustrent la méthode de calcul des pièces travaillant
en traction. Dans l'exemple 3.3, plutôt que de donner directement l'effort
132 I
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
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O
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C

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w w
w

w
o

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

I CHAPITRE III - PIÈCES EN TRACTION

de traction pondéré agissant sur la pièce, on a préféré présenter le problème


d'une manière plus globale . Dans les chapitres
* subsé q uent s, o n uti 1 isera le
| même problème pour illustrer le dimensionnement d'autres types de pièces.

\\
3.
I eux profilés en I sont assemblés bout à bout à l'aide de la u ci
recouvrement placées sur les ailes et sur l'âme. La figure 3.14 illustrep lesq détails
es e
d'assembla d 'l ` ' ' ` *' ' 1 `
_ ge es ai es sollicitées en traction. ll sagit d évalueriltépaisseur
I minimalede la plaque de recouvrement pour résister à un effort de traction
pondéré dans chaque aile égal à 625 kN. _ A cier
' d es pieces
" - G40 21M 300W
<_y.:30QM1î.3.P~
P s.450MPfl>›b@H19f1S M22- 7 ' l M

I Boutons M 22 Plaque
" ' de recouvrement

A/ d epaisseurtg

e2skN
:::::.0
o}:+ + + +I:t + + + .0 1,/ _,
I
1

¿§%::::
s2si<N
l
,'C + + +
..
+"' + + +
_i
I Profilé en l
/ 35 3 @ 70
.0 lît~3
; @ 70 35
\ Profilé en I
35
35
1 570* = [mm]

ig;t3.t14~- Assemblage de I 'exemple 3.2.

Solution
I Il faut premièrement assurer la plastification de la section brute.

Ag = 200t

H r,=¢A¿,ryzïrf
T, =O,9×200t×0,3002625kN

I J... @.,. . i.~. ar. au t


ai
Il faut ensuite examinerfrla*rupture*de*la plaquede recouvrement sur la
I section nette 1-1 indiquée sur la figure 3.14
bmrwâ ' (\/alr' ÿ. llál) :Gute d;:iμ.§eCiia.^.
D=f2'+_4=26mm Wåï `¢f%*`¿Q›~
I An.. :(200-(z×2s)i=14sf
T,1_1 = 0,85 qi An, 11,, 2 rf (site)

133
h a n g e Vi h a n g e Vi
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!

!
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w
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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Tr,_, = 0,85><0,9×148t×0,4502625l<N `
r'~›› * 1

Èt212,27mmî¿
On choisit finalement une plaque de 14 mm d'épaisseur.
_..., *á @L ¿r.s:›*W›..~.›».. 3 (1, ëf ._ :K `\ i<¿¿_.. .
t
\.~.~"` M L ly
,
U '~,'_/,>_.f'{?/
K; Qi
,_.

Le bâtiment montré sur la figure 3.15est constitué de cadres à joints souples


et il est stabilisé latéralement par quatre contreventements en treillis. _I_l_¿'¿3git_
<tnord-sud
. . . fatels.4is3s.f1§i9.1ru.eis11t.r.ré1imimilesaaim:@.ven1em.¢nmu.esi<0fienté
. @ et identifié par la lettre a sur la figure 3.16). On peut admettre que les
diaphragmes horizontaux sont rigides.
La charge latérale est égale à 1 .15 l<N¿m2. La charge permanente est égale
a 2,1 kN/ m2 au niveau du toit et à 4,0 kN ¿ m aux autres niveaux. La portion de
la charge permanente due au revêtement extérieur, supportée par les poutres,
est égale à 3,25 kN / m au niveau du toit et à 7,0 l<N¿ m aux autres niveaux. La
surcharge est égale à 3,05 l<N¿ m2 au niveau du toit et à 2,5 kN/ m2 aux autres
niveaux. On utilise de l'acier G40.21M-300W (F1, = 300 MPa, P., = 450 MPa).

Solution

zz) Calcul des efforts dans le contreventement ouest


Au niveau 4, la résultante des forces de vent dans la direction nord-sud et
les efforts sollicitant chaque contreventement en treillis (voir figure 3.16a) sont
d°““éS Paf 1 sisi. owtfca. aus letêi (5›<8)+*l= -'lã '
Y” C\\LUl.\el`l'. 5 4%'-MAM* `
v =1,15×2s×--=ss,41<N '
__m\\l' 4 2 '\.--_.----- šQ,!:'*š? \ïš{,€ÈÎ!:ÎrÂ.;*ïí2'} “Q

»\r›®)l V, = V4 =ss,4i<N
lLv, =v,,= seš5,5M=30,9i<N
iÎ'Î<1Ã`

Au niveau 3, la résultante des forces de vent est égale à 157,6 l<l\l et elle est
excentrée de 2,86 rn par rapport au centre géométrique (voir figure 3.16b).
e\«›~..l1t'.f f,\~;.«.l:rî',,«' ««««W»-« =-j¿&°
_;C_> 3. ÿμû .ff @MQ ft» ,l~_.,_,Ç¿a),
V3 =(1,15×zs>¿3,Zs›+(1,15×165523 ..a.«›
L.. ¿ 3
irJf.,mu-_r›-.
Z
V3 =120,8+36,8 == 157,6 kN

On peut admettre, pour le dimensionnement préliminaire, que les quatre


contreventements en treillis ont la même rigidité entre les niveaux 2 et 3.
Le centre de rigidité coïncide donc avec le centre géométrique et les efforts
sollicitant chaque contreventement sont donnés par les équations (1.21)
et (1.22). ,

134
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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er
!

!
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O
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w w
w

w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE III _ PIÈCES EN TRACTION

. si
ff* ri
<3 <3 ce ïî Ê C*
íš ri: 1
'U ,I
ll. vi.cl
.ul

rå l I I
,5
8

3@
@È H==- H H

È'U:
m U.
îi
2,3
@È, I trirllt I I
,= s@s .Lil .*.~@8
a) líue, en plan, nivear¿,j.,r,2, et_3_,(44 x 2_§_,§ rp)

I 4 * tèoñû E??? euïa


_ `&___

-I* ,C
(\;_"_ N

.\N *lrr X
I
pf .lé
}_ ._ . _._ .
¿,_Y,¿,*, v,;_,"È_},{Á/, b) Vue en élëvafion, façades nord et sud
I ce ›
`l"”\ ttt* .(tft Îtîäre, 15
.« ftf ,
0U E in =~*».f`
Î

Î
se-Ê ,Wei
t. E_*›5\
*" '“-“J-.ng
"
i3* * 1
L s@a3--4
I )a<€«~~›- * '
Il35
c) Vue en élévation, façades est (8 m) et ouest (1 1,5 m)

Fig. 3.15 - Bâtiment de l'exemple 3 3

I 135
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
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er
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!
W

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w
m

m
w w
w

w
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

| 1576 157 s×2 s6×22 s


Va =--'-+----1--'------=86
2 2{<22›2 +<12,75)21 '
5l<Ni
G
I*WV
@zi ri_
vb = 71,1kN
ã?
VC = V¿ = 4,45 kN

Au niïeãgåivoir figure 3.16€), on obtient les efforts suivants :

V2 =1,15×44×4 = 202,4 kN QE

Va = V¿, =101,2kN

vC=v,,=0
Les charges latérales d'utilisation sollicitant le contreventement à dimen-
sionner sont montrées sur la figure 3.17a. On a également indiqué sur cette
figure les charges concentrées provenant des poutrelles espacées de 2,83 m et
la charge uniforme produite par le revêtement extérieur. La portion de ces
charges de gravité, supportée par les diagonales du contreventement, est
évaluée de la façon suivante (voir la figure 3.17b) :

Au niveau 4l:_Mμ 8,5/5


W V
PD =2,ï×2,$3×4=23,81<NW W t`_`W¿MQ
wi. V &I"'_-,__ *S
PL = a,05×2,ss×4=34,51<N
"¿"^, w =325kN/m ok
ékiîevl @WD ' -"
, šîfçfï 2 __ 2 ..t.\
RD 2 (1,25 × 3,25 × 4,25)+ 2 X 23'8 X 2'83l3(4'235) (283) ]=_57,s
(ÿlvîv fg, îmî E) 2(4'25) f 'f

Au niveau 2 :
*vb
PD =4,o×2,s3×4=45,31<N
tag,
PL =2,5×2,s3×4=2s,31<N
šjgfj wD =7,01<N/m
RD=114,41<N
R¿=4s,21<N V
Les dia onales entre les niveaux 3 et 4 sont com rimées ar les charees de
g › . a I p P 0

gravité et elles doivent être dimensionnees pour la compression. On admet que


les charges RD et RL au niveau 2 sont supportées uniquement par les diagonales
I 1%
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
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!

!
W

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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE II/ - PIÈCES EN TRACTION

entre les niveaux 2 et 3. Ces diagonales sont dimensionnées comme des pièces
travaillant en traction. En effet, on admet que, sous les charges latérales, la
diagonale en compression flambe et que toute la charge horizontale est reprise \L
par la diagonale en traction. Selon les deux hypothèses précédentes, les Q
diagonales entre les niveaux 1 et 2 ne supportent que les charges latérales et
elles sont dimensionnées elles aussi comme des pièces travaillant en traction.
1-=-~»~2Êa--~»m>¿~
C

v4 A= 56,4 RN
a
Î Le
LD
sv
. 14-«I
~ a

'll fs W__ __ 4___k


M 1?
a) Niveau 4 (28 x 25,5 nx).
}<î___,,,,. le ._ .,.-.__rM_
?[.`.a\<ï_fi
l
r ° C
Î

120,8 KN Ê 35.8 KN V3 _: 157.5

L.
| _*Y*" __,_,,W...,..›.V..~.-M __U1ui
|
l~s*f<-~14--›l @vl
,. Q *-Y-›
-_x» rv, Q
§< ~.22 ›l< 22 *J lîsfiqšarw
mi2%.
.___Z_
l`\,z _ . ;
«i<«* *» * .<r“">l ,
*"§“'“
1 L-H >l
tb) Niveau3(44x23,5 m). -

ÎT
a îvz = 202,4 kN D

Q.

T" f\) TU _{______ to “Î


._!__
r) Niveau 2 (44 x 25,5 m).
. [m]
Fig. 3.16 - Forces latérales aux niveaux 2, 3 et 4.

137
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
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w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

I En utilisant les facteurs appropriés de pondération et de simultanéité des


charges, on obtient finalement les efforts suivants dans les diagonales.
sms
I Ê, Entre les niveaux3et4: M«-gig' A ZFy=0 -'57.2*- AB 2,2 2
ist
è“GâMÎ;\ A5: ~ : Olll<l\
I C,\¿A;'ãáš(4:. __* 35 5 ¿ 3.5/5¿5\
C _ 58,8 X 5,51 _ 46 kN AB: °\l ku 1 L/3
tian areas L- ~ f3 2 ›~›aWba,›ar§, *
.2
/ f .
' \lovflïowt 56 4×5 51 \lliši “Dig » 2151 ku 4. 9 i»»«ra;'×›-tu
*roït Q C :_:
Q 2 Z 4,25
'
gg ' :36,6kN ___ T `
*~*ff›-*ai i @logan
' A “\ V

4 <1,zs›<4s,s›+<1,s›<46,s›=12e,si<N
l
cf (1,z5›<4s,5›+<1,s><se,s›=111,s1<N
i ' ___M,_<1,.f¿V5»›M<¿i§¿p7s›+<o,7›<1,s›(4@,z+e.6,s›=14a,91<Nl§
Cf
\Mg
_.
--
N É
X.
15
*it s
Q.¿;`§`Z*=;0 _*
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-<
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I """"MW 50.* = -A<,ï,_g§ 55*


PD=ea,e km Sm
\=°*'l“***l*'“;, R gb; sttë ' Zwt
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, ` _ v-
(Ô 3,5 1 <;.`o/
| * 8Ê,§7kN fillulilillir: ,_

Jbl
. . Û ---9* ---3
P = 45 3 kN ` (Vs- \!LlU«\

7 kN / m 'f'
. r P LD = 28.2kNr`>~
l ` V ›
/il
4 * \iz I ~\<2Â.'L>
“' R et17"-›~b* V * ' ' lose*
I ' Ã ' 51)' af \
101,2 ×N , , 2 é 1

l A Ê <›
| l--- 8,5 -_-1
3 @ 2,83 U A
(a) -P P (c) ÊNS
I ka μaäl W imi
Fi
I P*-L <---L--*I
2 2
Q=1,25WL+
2L
(bl

| Fig. 3.17 - Charges sollicitant les diagonales du contreventement ouest.

| 138
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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PD
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!

!
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE II/ -- PIÈCES EN TRACTION


Mags; f, 114.4 ¿ W 4
” Entre les niveaux 2 et 3 : `=*"" W ¿l:\š='° ` “gt ` + Asš
4x5 84 A AE:
I TD __-_--_---=83,5
ZX./LO kN I/ Zwwwbwtt
»

I- <š'5,*5l VN
48 2×5 84 `:ã=*"
T =_4--1--=35,2kN L/ 5 _ c
L 2×4,0
\i_e¿«»____:§_: Tš/
TQ = (56,4 +s6,5› 5,84 =19e,41<N »»»-›°W A
4,25 s<fl.<4+<¿s,s~. N29* K*
(1 1 25) (83 I 5)+(1 I 5)(196 1 4)*399kN
_
Zrμe mñ + Ac ië
Tf " <1 25)<ss,s›+<o,7›<1,s›(19s,4+as,2›=s4s1<N -*°*¢= i°'°*é'*
I Tf = 399 kN
Ê Entre les niveaux 1 et 2 :

I T
,= 15<56 4+s64,25
I I 5+1o12›5 84 =so:-:kN
I I I

* b) Dimensionnement des diagonales entre les niveaux let 2


- Choix préliminaire de la section
Pour illustrer le calcul des pièces en traction, on va faire un choix
préliminaire de section pour les diagonales entre les niveaux 1 et 2. Pour chaque
diagonale, on utilise une paire de cornières attachées à la pièce de transfert
(WT265x69)› à l'aide de quatre boulons M20 (figure 3.18). Connaissant l'effort
de traction pondéré agissant sur les diagonales, on peut commencer par calculer
le nombre de boulons requis (exemple 4.1) et choisir la pièce de transfert en
vérifiant la déchirure de l'âme (exemple 3.5) et l'écrasement de l'âme autour
des boulons (exemple 4.1). _ .
Pour tenir compte des effets P - A (sous-section 1 .5.2 et chapitre 8), on aug-
mente arbitrairement l'effort de traction dans les diagonales de 8 %, ce qui est
une valeur réaliste pour le système de résistance aux forces latérales qui a été
choisi. A noter que toutes les hypothèses faites lors du dimensionnement
préliminaire, comme par exemple les hypothèses concernant les effets P - A et
les rigidités relatives des quatre contreventements en treillis, doivent être
vérifiées ultérieurement lorsqu'on a complété le choix préliminaire de toutes
les pièces.
_Le choi_xgd_es diagonales_entre les niveaux 1 et 2 comprend les calculs
SUÎVEÎIÎÎSZ Wi V il M 7 il ` A 7 WWW 7'? A/il AVM î 7 V il vl;

Selon l'équation (E315), on a :


T, = ¢ Ag Py 2 rf
T;
A2 _> ___ 543 z
l ¢ Py = -_-__.
0,9×0,s0o = 2011
139
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
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m
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N
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bu

bu
to

to
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lic

lic
C

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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

!<-_--500----*î

Q WT 285 x 69 8 WW
P
ri i&¿w\§“l\ip l
Boulons M 20
0
ab /\A

«äa
t›

4,25
O
A\ 8

T,=54skN
= épaisseur de l'âme-
du WT 265 x 69

'*
%il 1.
"x 26,5
21°ÎÊ
lX1 504-7
Coupe A-A {mm]

Fig. 3.18 - Assemblages des diagonales au niveau 2.

Un premier choix de section peut être fait à partir de cette valeur en


utilisant les tables de propriétés des cornières présentées dans la référence
[3.14].
Choix : 2 cornières 80 x 60 x 8 mm

Ag = 2120 mm2 > 2011 mmz

I 140
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

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bu

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to

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lic
C

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w
m

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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE III -- PIÈCES EN TRÀCTION

f - Vérification du choix de la section


La vérification peut être effectuée en ne considérant qu'une seule cornière
pour simplifier la présentation des calculs. Ainsi :

T, =§~_f)-Îf-3i=l`271,51<i\i = TRC

Ag =10e0 mmz
D=2o+4=24mm (voir pliûl)
La cornière peut se rompre sur la section transversale passant par le trou
du premier boulon, tel qu'illustré sur la figure 3.19a. Dans ce cas, l'aire de la
section nette effective est égale à :

/1,, = Ag -oi=1o80-<24×8›=§m88 n¿i_m2


f; :_ 8 ww»/\
1 `?9\
-: 60 "or
>\â '*v›,%
Ê OX *iåi

9
` _

6*
0
9
70
4**S''°«›,4î'
'\ 49

\\\*°“"
2
I >\ **«.6
0, f. f

@Q
\/ V
189%'
kg bg dm/

a) Rupture sur une section droite. b) Déchirure de la cornière

Fig. 3.19 - Rupture d'une des cornières boulonnées de I 'exemple 3.3.

Il faut réduire .la valeur de Ane ainsi calculée pour tenir compte du
décalage en cisaillement qui se produit dans la section parce qu'une des ailes
de la cornière n'est pas boulonnée au gousset. Puisqu'il y a quatre rangées
transversales de boulons, on utilise l'équation (3.10). \¿.§¿\,-. ..2._ 127 WW (gg, @sa
**«. I li V ” ~l« ~ <«f .ciJ :De
^ rf\~
Age =0,85 Am =0,85×868 ç'737,8 mm 2 1/“-` “
":.:.*ï ;z1:*:í1î.::; ft `\___ÿ///
Il est aussi possible que la rupture de la pièce se produise par déchirure
des cornières, tel qu'illustré sur la figure 3.19b. L'aire de la section nette effective
correspondante est obtenue des équations (3.4) et (3.5). ›
LU f\ t 0: (0 LV» It

Ane = (40-12)8 + 0,6[210- 3,5(24)]8

Am = 224 + 804,8: 828,8 mmz

141
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

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k
lic

lic
C

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w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k 1 A *¿ \ } \ A c u -tr a c k
A04, : “^“"_L _:À> + UU\{\¿?,._)¿ {__Q_f(,(¿¿~\,›\,l¿»,\ 8,, g

AM = tem VM = ,4N._,_\
C'est donc l'équation (3.17) qui contrôle puisque la valeur de Age du
premier mode de rupture est inférieure à la valeur de An du deuxième mode.
1t~]¿M_-.-6-«*šš¿lA,. (\_/oit p. \si Î
12,, 2 450 une 2 ~\so___i¿¿_ 2.
T, =0,85×0,9×787,8×0,450 ,MM
T,=2s41<N<'rI =271,51<N ~n0<~.*-O
__:__,___
La section choisie n'est donc pas assez résistante. On procede alorsyà un
nouveau choix de section en examinant les tables de propriétés des cornières
de la référence {3.14] :

2L 80›<80><10 mm, A= 280081812


2L 90×85×8mm, A=2850mm2
On opte pour deux cornières 80 x 60 x 10 mm pour conserver appro-
ximativement les mêmes dimensions, bien que l'autre choix semble plus
économique. Les caractéristiques géométriques de la nouvelle section sont
représentées sur lafigure 3.18. Il suffit alors de reprendre les calculs en ne
considérant qu'une cornière, comme précédemment :

Ag = 1300 mmz

Am = 1800- (24 × 10) = 1080 mmz


Ag, = 0, 8s×1080 = 901 mmz
1*, =0,85×0,9×901×0,4s0=810,21<N
r,=810,21<N>r,=271,s1<1\1
La section est adéquate. On vérifiera à l'exemple 4.1 que la force d'écra-
sement autour des boulons dans les cornières est inférieure à la résistance
pondérée à la pression diarnétrale.
Pour fins de comparaison, voyons ce que donnent les équations (3.15)
et (3.16) :
V T, = 4) Ag Py = 0,9×1300×0,300= 351kN

Ane = (40-12)10+0,6[210~ 3,5(24)]10 = 1036 mrnz

T, = 0,85×0,9×1036×0,450 = 357 kN
Il est intéressant de souligner que, si l'assemblage n'avait comporté que
trois boulons avec les mêmes espacements, c'est la déchirure de la cornière,
telle qu'illustrée sur la figure 3.19b, qui aurait contrôlé le dimensionnement de
la piece. En effet, la distance du premier boulon au bout de la pièce serait alors
égale à 150 mm, ce qui donne Ane = 820 mmz et T, = 282 kN.
142
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

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N

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w w
w

w
o

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE III - PIÈCES EN TRACTION

Il est tout aussi intéressant de constater que le premier choix de section


est adéquat si l'équation (3.7) est utilisée au lieu de l'équation (3.10) prescrite
par la référence {3.8] pour le calcul de l'aire nette effective réduite de la section.
En effet, pour la cornière 80 x 60 x 8 mm, la valeur du paramètre E, montré sur
la figure 3.18, est égale à 15,8 mm et L = ?3__x 60 = 180 mm, ce qui
donne: 1 *› * ¿&j\`_¿€.¿':*¿\,€ ,a .
2- ' JÎ.-
YåJ.(.`fi=Î,ist L î

Am, =(1-Ê)
* An, =[1-T8-6-)
15,8 888 = 792 mm bfs .tee ctiai. feãçš ie t 518
fîï éï l<2@1 Ê.
v
Q ~
,«L~..
1
(foi
if
1îït...»1).J:*..»w<.;».,r.., 8:.,
9.121 eg- csfišts
Cette valeur doit être comparée à Age = 737,8 mmz obtenue avec l'équa-
tion (3.10) de la norme S16.1~M89. C121*-H)

T, = 0,85×0,9×792×0,450 = 272,8 1<N


T, = 272,8 1<N>Tf = 271,5 kN
c) Cas d 'un assemblage soudéxfve
Considérons que les diagonales montrées sur la figure 3.18 sont soudées
au gousset et comparons la résistance des pièces ainsi assemblées à celle des
pièces boulonnées. Il convient toutefois de signaler qu'il est assez peu probable
que l'on ait recours à des assemblages soudés dans pareil cas.
Selon le tableau 5.2 du chapitre 5, la résistance pondérée par unité de
longueur (QW) d'une soudure d'angle de 6 mm de grosseur nominale est égale
à 0,912 kN/mm pour une électrode E480. Si l'effort de traction sollicitant une
cornière est égal à 271,5 kN (543 /2), la longueur de soudure requise est égale à:

271 5 = 298 1
L = __;
0,912 mm
La disposition retenue pour la soudure est montrée sur la figure 3.20a, soit
deux cordons latéraux de 110 mm et un cordon frontal de 80 mm.
7 La section brute (Ag) d'une cornière 80 x 60 x 10 mm est égale à 1300 mmï
et l'équation (3159)) donne le même résultat que précédemment :
ÿrlê-

T, = <1) Ag Py =0,9×1300×0,300=351kN

Il est possible que la cornière se rompe sur un plan perpendiculaire à l'axe


d'application dela charge à la fin de la soudure (figure 3.20a). Il faut cependant
réduire l'aire de la section pour tenir compte du décalage en cisaillement.
Puisqu'il s'agit d'une cornière, l'aire de la section effective réduite est donnée
par l'équation (3.10) où Ane = Ag :

A;,_,, = 0,85 Ag = 0,85 ×1s00 = 1105 mmz

I 14 3
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

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N

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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Cordon de soudure de 6 mm
Q L 80 x 60 x 10
| \N eg /Gousset

Cordon de 8** A
I soudure de 6 mm 14.7 mm 9
Plan de rupture potentielle ` Tr = 2735 KN
a) Géométrie de l'assemblage. b) Déchirure de la cornzere

Îfi

I 14,7 mm

W\ = 543 kN

8
b) Déchirure du gousset.

I Fig. 3.20 - Rupture de cornières soudées de l'exemple 3.3.

N La résistance pondérée à la traction correspondante est obtenue de


l'équation (3.17) :
U T,=0,85×0,9×1105×0,450=8801<N
Il est également possible que la cornière se déchire suivant les plans
présentés sur la figure 3.20b. Selon les équations (3.4), (3.5) et (3.16), on a :

I An, =(80×10›+0,8(110×10›=148088812
I T,=0,85›<0,9><1480×0,450=508i<N
144
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
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N

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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u - t r a c k ..

CHAPITRE III - FIÈCES EN TRACTION

Ainsi, T, = 351 kN > 271,5 kN pour une cornière soudée.


De plus, il y a le gousset (âme du WT265x69) qui peut se déchirer suivant
le contour des soudures, tel qu'illustré sur la figure 3.20c. Une telle rupture est
susceptible de se produire dans les goussets minces. Les deux cornières sont
alors impliquées et Tf est égal à 543 kN.

Am = (80><14,7›+(2×0,8×110×14,7›= 8118 mm2


T, = 0,85×0,9×8118×0,450
T, = 1078 1<N> 548 im
Le calcul des goussets et des pièces de transfert est discuté plus en détail à
la section 3.8 et à la sous-section 4.4.2 du chapitre 4.
.×d) Vérification“de.l'éI;;ncement . ívôîr BÎ ÈÊÎC7. šiltål

Si l'élancement des diagonales doit être limité à 300, les calculs suivants
démontrent que les deux cornières doivent être attachées ensemble au centre
de leur longueur et que les cornières doivent être placées avec les ailes les plus
longues dos-à-dos.
Pour une cornière seule, on obtient :

rmin = rz = 12,8 mm

Á:-5Ê*Ê= 458> 800


rz 12,8

ll faut attacher les deux cornières ensemble au centre de leur longueur


pour réduire l'élancement d'une cornière seule, qui est critique autour de l'axe
z (voir la figure 2.3). Pour chaque cornière, on a alors entre les points d'attache:

_l*_ = __.292° = 228 < 800


2rz 12,8

Pour les deux cornières, si les ailes les plus courtes sont dos-à-dos, on
obtient:

rmin = rx = 17,3 mm

-If-=§§í19= 888 > 800


rx 17,3

Si les ailes les plus longues sont dos-à-dos, on obtient :

rmm = rx = 24,9 mm

É- = -_5840 = 285 < 800


rx 24, 9

_ 145
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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O

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m

m
w w
w

w
o

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

,..1 E1
U Î .f/¢'_?WfiMM`\
1 EXEMPLE 3.4. I,
`~\ ,,./”
"“”""l8éÎJå charpente de la toiture montrée sur la figure 3.21 est composée de huit
I treillis espacés de 9 m et ayant une portée de 36 m, et de poutrelles à âme
ajourée s'appuyant sur la membrure supérieure de ces treillis à tous les 3 m.
Les barres verticales et les diagonales des treillis sont des tubes carrés et les
' membrures supérieures et inférieures sont des sections de type W. Il s'agit de
dimensionner les pièces travaillant en traction et supportant les efforts
maximaux. Tous les assemblages sont soudés.
I Le C,l1e£.ë.¢.f,P@fm2n@fif@ @St ësflle ä 2/5 KN/m2. sf la Suf¢_h.8rss..à__3,25 1<NLm2«
Les sections utilisées sont en acier G40.21M-350W (Py = 350 MPa, Fu = 460 MPa).
l Solution

a) Calcul des efforts


Les charges «concentrées sur le treillis sont égales à :
I wp @U
P =2,5X9×3=67,5l<N "-'_
D WL usb: 2,St¢îa 8 am: 2.2,§k*~\/v~
I P¿=8,25×9×8=87,8kN. :f-¿,x<¿ï.*,i4ÿa.4aî»~a= gaizsttyw.
P=<1,25×87,5›+<1,5×87,8›=2181<N = '*'¿5(¿2«5) +'5f>(2`“~¿5>="l2_{È~}

I
R=218×-1-2Ê=1298kN `í 8.8-8 *¿ .-.4 "?_š....ft:':t'Îîî?"`*,....,
f*¿_ » I
**š...%..”"*'f'll5i'iL2
L'effort de traction maximal dans la membrure inférieure se produit au
I centre de la portée. En considérant l'équilibre de la partie à gauche de la coupe
n-n indiquée sur la figure 3.21b, cet effort de traction est donné par :
1481' kn 30
I (1298-gl-5-)15~218(12+9+8+8›
rf, __ 2 3,42 __ 8818 kN
I L'effort de traction maximal dans les diagonales se produit aux extrémités,
c'est-à-dire dans les membrures identifiées par la lettre a sur la figure 3.21b.
Cet effort de traction est égal à :

I (1298 -Êåå)
| rf, = -_--{7 = 1880 kN
b) Choix des sections
Si on suppose que les assemblages soudés résistent efficacement aux efforts
I imposés, on peut utiliser l'équation (3.15) qui donne :

I .4,-2-ÊÊÊ-_=10527mm2
0,9×0,350

A, 2 _-1-@_ = 5888 mmz


I 0,9><0, 350
146
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

_ CHAP/me nl _- P/Eces EN TRACT/o/v


2' ~ _ ç *
I, äë È" @E4
Ã

`._

'î[1_. _. _ . .;_J_¢. L. . ¢.J.


"_“" "`§“ 'r_'F" “" " 'F-"` -_. ._,- . ,.-*_. J_l- | › 7 @
2s-_ -_.
_?. _.1 . ~_-._ ._-. _.
Î.. œ__ _ _®
_ _.1i.* l\î§*i (D*; _-*-~e-_*-"°*-".*'- wi

\` \-Treillis [ml
Poutrelle à âme ajourée
a) Vue en plan dela toiture (81 x 36 m). A
zw x<›l\. zva K
Pf2›.~*'”1 1 1 1 IW: 1 1 1 lïlï.
“Î
m . . 3,1 *«~«::
°'f**° f
f=«=\z%i<›i D@'a"^ R =iz.~fi<.› wi

1: «~12@3 4

b) Vue en élévation d'un treillis. [ml

Plaque de renforcement
(si nécessaire)

Î ,Puf-"_¢””.

\\\\\\
å VIIII/:IIIIIJ

~c) Détail A.

Fig. 3.21 - Toiture de l'exemple 3.4.

Pour la membrure inférieure, on choisit la secti W3


(A= 11000 mm2,ry =63,61ã1m) et pour la diagonale, la sectiononHSS-152.4 10x86x
152.4 x 11.13 (A = 5970 mm ). Il n ' est pas requis
' de verifier
' ' ' les équations (3.16)
et (3.17) puisque la section nette est égale à la section brute (A _ A' - A ).
De plus, 0,855, = 383 MPa > Py = 350 MPa. Si la membrure inférieure8 _ dnuE treiñis
_

147
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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er

er
!

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

est retenue latéralement au centre, l'équation (3.18) est satisfaite (18 000/ 63,6 =
283 < 300).

On a choisi les sections en considérant les efforts maximaux seulement. En


fait, pour les diagonales comme pour les barres verticales, la section requise
diminue en séloignant des appuis, Cependant, dans l'exemple choisi, il est peu
vraisemblable qu'on utilise plus de trois sections différentes pour ces
membrures. Quant aux membrures inférieures et supérieures, la section requise
diminue en s'approchant des appuis. Un profite des joints de continuité pour
changer de section.
Le choix des pièces en traction est très simple lorsque les assemblages sont
soudés. Pour le cas étudié, il y a cependant trois problèmes particuliers à
considérer.
Le premier problème concerne la rigidité des assemblages soudés. Ces
assemblages ne sont certainement pas des joints parfaitement souples. Des
études ont démontré que l'influence de la rigidité des joints sur les déformations
du treillis est généralement assez faibleïfi. Par contre, l'influence de cette
rigidité sur les efforts dans les pieces est importante et il est préférable de
vérifier les pièces avec l'hypothèse de la rigidité parfaite des joints. On obtient
donc dans les pièces une combinaison d'efforts axiaux, de moments fléchissants
et d'efforts tranchants. Pour le dimensionnement préliminaire, on peut négliger
les moments fléchissants et les efforts tranchants, ce qui permet de faire un
premier choix de sections et d'analyser le *comportement de la charpente à l'aide
d'un ordinateur.
Le deuxième problème concerne l'efficacité des assemblages soudés pour
des tubes carrés ou rectangulaires. Pour que la section du tube soit pleinement
efficace, il faut que la soudure autour du tube soit faite sur des éléments ayant
une rigidité suffisante pour développer la pleine capacité des parois du tube,
sinon certaines portions de la paroi seront inefficacesfi-16$". La plaque montrée
sur la figure 3.21c a pour but de raidir l'aile de la section sur laquelle sont
soudés les tubes. Des raidisseurs placés entre les ailes de la section seraient
tout aussi efficaces. Le problème est généralement plus critique lorsqu'on soude
un tube carré ou rectangulaire sur un autre tube. En effet, le centre des parois
est plus flexible que les bords et il est impossible d'utiliser des raidisseurs.
Le troisieme problème concerne les joints de continuité. Les treillis de
36 m de portée pourraient être fabriqués en une seule section à l'usine, mais il
y aurait des problèmes de transport. ll est plus vraisemblable que les treillis
soient fabriqués en trois sections d'où la nécessité de réaliser des joints de
continuité sur le chantier. Ces joints seraient alors boulonnés et il sera nécessaire
de tenir compte de la présence de trous dans le dimensionnement de la
membrure inférieure. Les efforts de traction sollicitant la membrure au niveau
des joints de continuité sont toutefois inférieurs à l'effort de traction calculé
précédemment au centre du treillis. Le calcul des joints de continuité est discuté
à la section 4.12.

148
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE III - PIÈCES EN TRACTION

3.7 CALCUL DES BIELLES

Dans le passé, les bielles ont été utilisées surtout dans les ponts comme
pièces pouvant résister à des efforts de traction. Aujourd'hui, 1'intérêt qu'on
« peut porter aux bielles, se situe au niveau de la réhabilitation ou du
renforcement des structures, puisqu'on n`utilise pratiquement plus ce type de
piece.
Les bielles sont généralement coupées dans des plaques et ont la
particularité de comporter, à chaque extrémité, un trou de grande dimension
perforé dans une section élargie de la pièce. On utilise des chevilles pour
attacher les bielles aux autres pièces de la structure.
Le calcul des bielles est relativement simple. ll suffit d'appliquer les
quelques règles empiriques énoncées dans la référence [3.8] et résumées sur la
figure 3.22.
La résistance àla traction est égale àla plus critique des valeurs suivantes,
où tp = 0,9, A1 est l'aire de la section brute dans la partie la plus étroite de la
pièce, et An est l'aire de la section nette mesurée perpendiculairement à l'axe de
la pièce au niveau du trou :

LA lfZ¢>l$jo¢M¿,Q : (á #,u,<§'j7e`g11%3'19)

eefet-
¢= @ap
1 A1 : aire de la section 1 - 1
A2 2 aire de la section 2 - 2
An 1 aire de la section n - n
1 1 t : épaisseur de la pièce autour du trou
unit. __ l D : diamètre du trou
DC 2 diamètre de la cheville
T, 1 résistance pondérée en traction
w : largeur de la pièce
D S DC + 1 mm
2 0,9 A1

=21'33A'
¢ A1 Fy } T ' “<o7s
' ¢ A ft F Y
H ll :›":N
=2at
w3>--l3>>

2 r ul
Fig. 3.22 - Normes canadiennes sur les bielles.

La résistance à la traction des bielles est inférieure à celle des pieces


boulonnées et soudées, à cause de la grande concentration des contraintes

149
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c u -tr a c k c u -tr a c k

autour des trous aux extrémités de la pièces-1°. Les calculs sont basés sur la
plastification de la pièce et non sur la rupture.
I Pk Èi l'épaisseur de la bielle est constante, il peut être démontré que les règles
énoncées sur la figure 3.22 limitent la largeur (tv) de la pièce à 6t.

| 3.8 CALCUL DES GGUSSETS


I llwexiste relativementiipeu"d'études analytiques ou expérimentales sur le
comportement des goussets. ]usqu'à ces dernieres années, la méthode de calcul
empirique utilisée était basée sur les résultats d'études du comportement
I élastique des goussetsfl~“› 3-18. Tout porte à croire que cette approche est
sécuritaire puisqu'aucune rupture n'a été rapportée à ce jour. Le facteur de
sécurité contre larupture est cependant très variable. La méthode traditionnelle
I de calcul des goussets fera l'objet d'une brève discussion dans la présente
section.
Quelques études expérimentales et numériques récentes ont permis le
développementtfune méthode de calcul des goussets mieux adaptée à la
I philosophie du calcul aux éta s li 'šes3~1°'3*2°. La méthode fait appel aux équa-
tions dérivées aux sectionsîåfãtetplågîet à la notion de déchirure des plaques, tel
qu'illustré sur les figures et 3?20c. Une discussion détaillée de la résistance
I. à la traction et au cisaillement des pieces de transfert est présentée à la sous-
section 4.4.2. Les équations *(4.13) à (4.18) présentées dans cette sous-section
sont équivalentes à celles dérivées dans le présent chapitre. Il convient de noter
I que les équations de calcul adoptées par la référence [3.8] diffèrent quelque
peu de celles proposées dans la littérature.
La méthode de calcul à l'ultime s'applique surtout au *calcul des goussets
I supportant des pièces boulonnées ou soudées, sollicitées en traction. En effet,
les essais en laboratoire sur lesquels se base la méthode sont, pour la plupart,
' limités à l'étude du comportement élastique et inélastique des goussets sollicités
en traction. Quelques études par éléments finis ont confirmé les résultats
I expérimentaux. Qn trouve toutefois peu d'information nouvelle sur le
comportement des goussets sollicités en compressionfi-2°.
| Dans la méthode de calcul élastique, on reconnaît que les goussets, utilisés
comme pièces de transfert dans les assemblages, peuvent être soumis à une
combinaison d'efforts axiaux, de moments fléchissants et d'efforts tranchants,
selon la position de la section considérée. Par exemple, la section 1-1 du gousset
l montré sur la figure 3.23a est soumise à un effort tranchant et à un moment
fléchissant qu'on peut calculer en déterminant le bras de levier des forces
internes (h) à la section considérée.
l La distribution des contraintes dans un gousset est généralement assez
complexe, comme l'ont démontré des études par éléments finis3~“'3-2°. Il est donc
difficile de prédire théoriquement la résistance ultime des goussets. La méthode
I de calcul utilisée est par conséquent assez intuitive et comporte généralement
les trois vérifications suivantes :
je - vérification de l'écrasement du gousset autour des boulons, tel que
I décrit dans le chapitre 4;
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CHAPITRE III - PIÈCES EN TRACTICN

0
I 2 - vérification de la déchirure du gousset aux extrémités des pièces
assemblées travaillant en traction;
5a ~ vérification des efforts sur quelques sections du gousset.

C1
ï j 1

, .

M ,= h T, cos ot
4 profilés C

I .mi Tt=Cf
ll ›<
L ___. Gousset
d`é-paisseurt Vf = 2 T' Sm Q

§ 1
Prof
We

(11)

s- vi'
il `.`

Fig. 3.23 - Vérification de la résistance des goussets.

I Dans les calculs, on admet que les boulons, utilisés pour attacher au gousset
une pièce chargée axialement, se partagent également l'effort à transmettre au
gousset
I 151
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Pour vérifier la déchirure du gousset à l'extrémité d'une pièce assemblée


travaillant en traction, on peut utiliser l'hypothèse de Whitmorefi-15. Selon cette
hypothèse, les contraintes normales maximales dans le gousset peuvent être
obtenues en supposant que la force dans la pièce assemblée est distribuée
uniformément sur une surface égale à l'épaisseur du gousset (t) multipliée par
une largeur effective (Le). Tel que montré sur la figure 3.23b, la largeur effective
est perpendiculaire à l'axe de la pièce assemblée. Elle est obtenue en traçant
deux droites orientées de 30° par rapport à l'axe de la pièce et partant des
boulons du premier rang, jusqu'à leur intersection avec une droite
perpendiculaire à l'axe de la pièce et passant par le centre des boulons du
dernier rang.

On vérifie donc la déchirure du gousset à l'aide de l'équation suivante, en se


référant à la figure 3.23b :

sa A, = <1., _2D›r (3.23)


Même si l'hypothèse de Whitmore a été vérifiéepour des assemblages
boulonnés, il semble logique de l'appliquer aux assemblages soudés, tel
qu'indiqué sur la figure 3.23c.
»
On serait tenté d'utiliser Fu à la place de Py dans l'equation (3.22) pour
étendre l'hypothèse de Whitmore au domaine plastique. Même si les études
inélastiques par éléments finis ont démontré que Phypothèse de Whitmore
semble parfois valide jusqu'à l'ultime, certains essais en laboratoire ont prouvé
le contrairefi-H. Il faut donc être prudent dans le choix de la limite de résistance
avec l'hypothèse de Whitmore.
Pour vérifier le comportement d'ensemble du gousset, il s'agit de choisir
quelques sections du gousset et d'essayer de déterminer la section critique en
tenant compte du mode de transfert des efforts au gousset.
Dans la référence [3.8], on recommande de calculer la résistance au
cisaz'llemg11L.d_'μn gousset à l'aide de l'équation suivante, tirée des équations (3.16)
et (3.5), où Ln t est l'aire de la surface cisaillée :

V, =o,so¢L,,z1=,, zv, (3.24)


En ce qui concerne la résistance en flexion, les essais de Whitmore3*18 ont
démontré que, dans le domaine élastique, la distribution des contraintes
mesurée expérimentalement différait de manière significative de celle obtenue
par les équations classiques de la théorie des poutres qui prédisent une variation
linéaire des contraintes dues à la flexion. Ces résultats étaient prévisibles
puisque quelques hypothèses importantes de la théorie des poutres ne sont pas
respectées.

Les analyses par éléments finis ont confirmé les résultats de Whitmore,
c'est-à-dire que la distribution des contraintes et la localisation des contraintes
maximales diffèrent substantiellement de celles prédites par la théorie des
poutres. Toutefois, aucune des contraintes calculées par la méthode des

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CHAPITRE III - PIÈCES EN THACTION

éléments finis n'était supérieure aux valeurs maximales prédites par la théorie
des poutresfi-11. Il semble a priori conservateur d`admettre que la résistance
pondérée en flexion est égale au moment qui produit la plastification des fibres
extrêmes de la section (My), multiplié par le facteur tp; cependant, on n'a
aucune confirmation expérimentale de cette hypothèse.

,fifl
Mg*

Les goussets simplifiant Z 'assemblage des pièces

Dans l'attente de confirmations expérimentales et analytiques supplémen-


taires sur le comportement des goussets à l'ultime, il est recommandé d'utiliser
l'approche élastique (hypothèse de Whitmore) et l'approche à l'ultime (sous-
section 4.4.2), et de retenir la condition la plus critique pour le dimensionnement
des goussets.

EXEMPLE 3.5 ( \/01 w F, Ho)


L'âme de la section WT265x69 utilisée comme pièce de transfert dans
l'exemple 3.3 (voir la figure 3.18) se comporte comme un gousset. Il s'agit de
vérifier si l'épaisseur de l'âme de cette section (t = 14,7 mm) est suffisante pour
empêcher la déchirure de l'âme. La section WT265x69 est en acier G40.21M-
300W (Pu = 450 MPa).
Solution

En se référant à la figure 3.18 et en utilisant l'hypothèse de Whitmore, on


obtient: « D: 2,_jW\M (Pgo 1)
Le =2×180×tan s0°=207,smm /
A, = (L, ~D›f= (2o7,s-24) 14,7 = 2702 mmz
T,=o,9×2702×0,s00=7so1<N>T,=s4s1<N -1 o 0
(Voir Y. l¢l°
Ê
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Étant donné que l'effort de traction dans les diagonales (543 l<N) a été
obtenu en admettant que seule la diagonale en traction était effective pour
résister aux charges de vent (exemple 3.3, section 3.6), l'effort tranchant hori-
zontal dans lfame de la section W'I`265x69 est donné pariloir la figure 3.18) ;

4 25
v =s43 _-'-=s9skN
f ×s,s4
En utilisant l'équation (3.24), on obtient (voir la figure 3.18) :
¢l› t:
V, = 0,50×0,9×500×14,7× 0,450 = 1488 l<N> 395 kN
L lwjepa cle `q¢›u-es-rt C12* 'sel
\*i“= ._Q
3.9 RÉSISTANCE DES PIÈCES À LA FATIGUE »
La rupture.d'une pièce en acier ne se produit pas toujours à la suite de la
plastification et de l'écrouissage de la section, tel que décrit à la section 2.5. Une
pièce peut se casser sous un chargement cyclique produisant des *contraintes
maximales bientinférieures là la limite élastique.¿On a alors* une rupture par
-fatigue. _
On définit la fatigue comme étant la rupture progressive d'une pièce
soumise ã un chargement cyclique, c'est-à-diireã desvariations de contraintes
fréquentes, généralement produites par la surcharge. La rupture est due à la
propagation dans le matériau d'une micro-fissure qui se forme à une
imperfection interne (très rare dans le cas de l'acier), à un défaut de surface ou
aux points de contact et de frottement avec une autre pièce. Le mécanisme* de la”
rupture comprend troisphasgs : la formation de la fissure, %
fis sure e t la fracture
il .

Plusieurs facteurs peuvent faciliter la formation de micro-fissures et


accélérer leurpropagation,tréduisant ainsi, parfois considérablement, la
résistance d'une pièce à la fatigue. Parmi ceux-ci, on note la corrosion, les
.Contraintes ÎéSÎÊÎ11Ê?.1.1.e5f Lʧ...dÎ5C°UÈÎF1l1Îté§._gÊ°.métfÎ9lBe5› 135 50U.d_“f*¢5 'ïllll
Cflussflf des .i.§11£s.r£§2.9ti.Q.11.S.525319§§°11C@11ÈI?*íi91T*ã§1¢,C0nfrflíljtesrles e×<:entrïCitës
dans les assemblages. 1etaerldssheîaéäššl,iëüîéiaerëiíáf fentes* et slisåëinëfit
relatif des piècesg Ces facteurs ont tendance à interagir poÎír"`ãÊ<:élérer`le
processus de ruine.
Le frottement entre deux pièces et le glissement relatif répété dû à une
charge cyclique sont la cause de micro-fissures pouvant réduire jusqu'à 50 % la
résistance à la fatiguefi-21. Pour les assemblages boulonnés soumis à des
chargements cycliques fréquents, comme dans les ponts, il est préférable
d'utiliser des joints antiglissement (chapitre 4).
La. résistance d'une ièce à la fati ue est définie comme le nombre de cV.cles
de chargement avant la rupture (N) pour une amplitude des contraintes (ga)
donnée.eOn définit l'amplitude des .contraintes cycliquesecomme la différence
algébrique entre la Gma×) € (Gram)-

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CHAPITRE III -- PIÈCES EN TRACTION

i Selon la convention établie, on considère les contraintes de traction


positives et les contraintes de compression négatives.
Pour des pièces identiques soumises à un chargement cyclique uniforme,
le nombre de cycles de chargement avant la rupture dépend principalement de
l'amplitude des contraintes (071). Des échantillons identiques soumis à la même
amplitude des contraintes et à la même contrainte minimale ont une résistance
à la fatigue très variable. Pour obtenir des résultats valables et fiables, il est
donc essentiel de faire un grand nombre d'essais pour chaque valeur des
paramètres et«~d'utiliser les statistiques pour analyser les résultats et tracer des
courbes de probabilitéifil.
La résistance à la fatigue des pièces et des assemblages s'exprime sous
la forme de courbes qui relient l'amplitude des contraintes appliquées (S = oa)
au nombre de cycles de chargement uniforme (N) conduisant à la rupture.
Ces courbes, communément appelées courbes S-N de résistance à la fatigue,
s'appuient sur de très nombreux résultats d'essais, sous variations de con-
traintes d'amplitude constante, réalisés sur des éléments de structures en acier
comportant un détail particulier; Les résultats d'essais de fatigue marquant la
ruine de la pièce sont portés sur un diagramme bilogarithmique, identique à
celui de la figure 3.24, avec en abscísse le logarithme du nombre de cycles et en
ordonnée le logarithme de l'amplitude des contraintesfi-8.
Pour chaque détailstructural, et par conséquent pour chaque courbe de
résistance, il existe une amplitude des contraintes pour-laquelle on ne peut
avoir de rupture par fatigue même après un nombre infinide répétitions du
chargement cyclique. Cest ce «qu'on appelle la limite d'endurance. Les limites
d'endurance sont représentées par les segments horizontaux cles courbes de
résistance à la fatigue sur la figure 3.24.
La figure 3.24 met en lumière le fait que la résistance à la fatigue est
indépendante de la nuance d'acier de construction utilisée.
Dans les bâtiments, très peu de pièces et d'assemblages ont besoin d'être
dimensionnés contre la fatigue car les variations de contraintes sont géné-
ralement inférieures à la limite d'endurance. On peut considérer la possibilité
de rupture par fatigue si la pièce est soumise à plus de 10 000 cycles de
chargement d'amplitude supérieure à la limite d'endurance sur une période de
50 ans, ce qui correspond à environ une application de la charge cyclique à tous
les deux joursfl-8. Les ponts et les pièces supportant des ponts roulants dans les
bâtiments industriels sont généralement soumis à des chargements cycliques
assez fréquents pour tenir compte cle la fatigue des pièces.
Si la rupture par fatigue d'une pièce en acier est à considérer, la référence
[3.8] spécifie une amplitude des contraintes admissible (Psr). Cette amplitude
dépend des conditions dans lesquelles la pièce est sollicitée par le chargement
cyclique. L'amplitude admissible tient compte également de la présence de
discontinuités géométriques, de soudures, de joints de continuité et d'éléments
tels que raidisseurs et plaques de renforcement qui peuvent réduire de diverses
façons la résistance àla fatigue. Les différents cas qui peuvent se présenter sont
illustrés par plusieurs schémas donnés dans l'appendice K de la norme Sl6.1~
M89. Deux de ces schémas sont reproduits sur la figure 3.25.
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107
Cycles de chargement à la rupture, N
' Pour la soudure de raidisseurs transversaux sur les ailes ou les ames
des poutres assemblées, on doit considérer 83 MPa.

Fig. 3.24 - Courbes de résistance à la fatigue (S161 - M89, appendice K).

Chaque détail de construction illustré sur la figure 3.25 fait l'objet d'une
*description dans le tableau 4(B) de la norme 516.1-M89. Un détermine ainsi à
quelle catégorie appartient le détail considéré et à laquelle des courbes de
résistance à la fatigue, identifiées par les lettres a, b, b-1, c, d, e, f, w et y sur la
figure 3.24, il faut se référer.
Seules les pièces soumises à des variations de contraintes de traction
doivent être vérifiées, c'est-à-dire les pièces travaillant en traction et les pièces
S fléchies. Les variations de contrainte de cisaillement dans les soudures doivent
également être vérifiées. Tel que mentionné à la sous-section 1.3.1, la fatigue
est un état limite ultime qui se vérifie avec les charges d'utilisation parce que la
rupture par fatigue se produit sous les charges d 'utilisation Il faut vérifier que
les variations de contraintes produites par les charges d'utilisation (oa) sont
inférieures ou égales aux variations de contraintes admissibles (F9) obtenues de
la figure 3.24 ou du tableau 4(A) de la norme 816.1-M89, pour un nombre donné
de cycles de chargement. Il faut, de plus, vérifier que l'effort pondéré maximal
est inférieur ou égal à la résistance pondérée statique.
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CHAPITRE III - PIÈCES EN TRACT/ON

//
a) Exemple 7 de l'appendice K (SI6.1 - M89).

b) Exemple 16 de l'appendice K (SI6.I - M89).

Fig. 3.25 - Exemples de détails structuraux pour les calculs


relatifs à la fatigue.

Dans les structures isostatiques ou autres types de structures dans


lesquelles la rupture d'un seul élément par fatigue peut entraîner des consé-
quences graves, il faut prévoir des inspections périodiques, à défaut de quoi,
on doit réduire les amplitudes des contraintes admissibles (Py) de 20 %.
Il est assez rare que l'amplitude des contraintes qui se développent dans
un élément de charpente soit constante ou de même intensité pendant toute la
durée de vie de la structure. En général, les ouvrages sont soumis à des charges
variables dont les spectres devraient être définis par les normes ou établis à
partir de mesures effectuées sur des ouvrages similaires. Pour le calcul du
cumul d'endommagement, on peut faire appel au concept suggéré par
Palmgren et appliqué par Minerfi-22.
Ce concept, communément appelé règle de Miner, est largement répandu à
cause de sa simplicité et de sa facilité d'emploi. La règle de Miner implique que
l'endommagement partiel, causé à une structure par ri; cycles d'amplitude de
contrainte 01,,-, peut s'exprimer en fonction du rapport de ces ng cycles au
nombre total (Ni) de cycles nécessaires pour produire la ruine de la pièce, sous
l'amplitude de contrainte 01,,-. Il y a risque de rupture par fatigue lorsque la

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somme des endommagements partiels dépasse l`unité. Pour un nombre lc


d'amplitucles des contraintes différentes sollicitant un élément de structure, la
règle de Miner s'exprime ainsi :
k .
2 2'-s1.0 (3.26)
l=1 Ni
Un trouvera plus d'information sur les problèmes de fatigue dans les textes
spécialisés dans ce domaine (références [323] à [3.25]). Quelques considérations
supplémentaires sur la résistance à la fatigue des assemblage sont présentées à
la sous-section 5.10.1
EXEMPLE 3.6

a) Deux profilés C230x30 (A = 2 x 3800 = 7600 mmz), soudés sur un


gousset, tel que montré sur la figure 3.23c, sont soumis à un effort de traction
de S50 kN dû à la charge permanente d'utilisation. La surcharge d'utilisation
produit un effort axial variant de - 100 à 300 kN. Il s'agit de vérifier la capacité
des pièces qui doivent résister à un maximum de 2 x 105 cycles et qui sont en
acier G40.21M-300W (Py = 300 MPa, Fu = 450 MPa). *L___ /tl
b) Si, en plus des charges décrites précédemment, les deux profilés
doivent résister pendant leur vie utile à une surcharge d'utilisation produisant
un effort axial variant de - 50 kN à 200 l<N pour un nombre de cycles égal à 106,
on demande de vérifier s'il y a risque de rupture par fatigue.
Solution
a) Résistance pour une amplitude unique des contraintes
I -_ › ....~._.. va-_ «MV-›-I «V-M-..A.._._.,_~_ , __
_ Résistance à la fatigue G~ _ ( P,\f>«{
n - Q"w0›<.` U`wc..~.
ljamplitude des contraintes est égale à : ` """""""""""""“"""W*i
3 , ___ ?`>c@'›u4«\05«»i
________,__,_ _ (_ \QQ last . to">.
L.
Un :1300-(-100>l><10 îwwwa .,,;§**---www
7600 Ce
Selon le tableau 4(B) de la norme S16.1-M89, les pièces attachées au gousset
par des soudures d'angle tombent dans la catégorie e (Exemple 16 de
l'appendice K; figure 3.25b). L'amplitude des contraintes admissible est égale à
_55 MPa, obtenue sur la courbe et de lagfigure 3.24 pour Ng; 2 ›¿g1O6 cycles,
, Ps, = 55 MPa > 52,6 MPa Qt?
~ Résistance à l'effort pondéré maximal
L`effort de traction maximal produit par les charges pondérées est égal à :
\

rf 25 × 550>«@s × 300): 1138 kN


Pal Des équations (3.15) et (3.16) ou (3.17) avec A;,eîil¿,¿î¿fl%g,Won obtient ;

T, = 0, 9 × 7600 × 0,300 = 2052 1<N Ê T "' Cÿ A i.: li


8*» 4'» *›
` Cx <3 Q

T, = 0,s5×o,9×760o×o,4so= 2616 1<N


T, =20s2 1<N>rf »;;'-”-'
@ic
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CHAPITRE III - PIÈCES EN TRACT/ON

I b) Vérification de Fendommagement cumulatif


De la figure 3.24, on obtient pour la catégorie e et 01,1 = 52,6 MPa, N1 = 2,2
I x 106 cycles. L'autre amplitude des contraintes est égale à :

[200 - (-50)] × 103


<›*,,2=----_-=331v1Pa
7600
Avec cette amplitude de contrainte, on obtient de la figure 3.24, Ng =
I 107 cycles. On applique ensuite la règle de Miner.

2,0×106 +_-=0,91+0,10=1,01=
106 1,0
2,2×106 107
I On peut donc considérer que les deux profilés en C ne risquent pas de se
rompre par fatigue. Il faut de plus s'assurer que la résistance à la fatigue de la
I soudure d'angle est suffisante (voir la sous-section 5.10.1).

I RÉFÉRENCES
I [ai] GAYLORD, E.H., GAYLORD, C.N., Design of steel structures, chap. 3,
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I 159
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Lauzanne, Suisse.

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CHAPITRE Iv
ASSEMBLAGES BoULoNNÉs

4.1 1NTRoDUcTIoN
4.1.1 Généralités
Les pièces des charpentes d'acier sont assemblées par boulonnage et par
soudage et, généralement, à l'aide de pièces de transfert. Les éléments
constitutifs d'un assemblage , aussi appelé joint, sont les connecteurs (boulons
et soudures), les pièces de transfert et, si nécessaire, les raidisseurs. Les pièces
de transfert sont des plaques ou de courts profilés qui permettent de transférer
un ou plusieurs efforts, d'une des pièces assemblées à une autre. Parfois, à
cause des concentrations d'efforts dans les joints, il est nécessaire de raidir les
pièces assemblées au droit des assemblages. Dans ce cas, en plus du calcul des
connecteurs et des pièces de transfert, il faut dimensionner les raidisseurs.
Comme les charpentes d'acier sont des charpentes préfabriquées, les pièces
à assembler et les pièces de transfert sont d'abord préparées en atelier : coupage
aux dimensions requises, forage ou poinçonnement des trous, soudage des
raidisseurs... De plus, une partie de Passemblage est généralement réalisée en
usine à l'aide de soudure, l'autre partie étant réalisée sur le chantier par
boulonnage. Ainsi les pièces de transfert sont soudées en atelier sur une des
pièces principales à assembler. On complète l'assemblage des pièces par
boulonnage, lors du montage sur le chantier. Le temps de montage d'une
charpente d'acier dépend surtout du temps nécessaire pour assembler les
pièces. En plus d'accélérer le montage, les assemblages boulonnés sur le chantier
permettent de meilleures possibilités de réglage et d'ajustage de la charpente.
Il faut noter que certains types d'assemblages sont entièrement soudés, en
partie à l'usine et en partie sur le chantier. Il est également possible de concevoir
des assemblages entièrement boulonnés. Toutefois, la facilité de fabrication et
de montage doit être considérée dans la conception des assemblages et la regle
de bonne pratique énoncée précédemment, à savoir soudage en usine et
boulonnage sur le chantier, permet d'atteindre plus efficacement cet objectif
dans la plupart des cas. En général, à la facilité de montage de la charpente
correspondent des conditions plus sécuritaires pour les monteurs.

4.1.2 Classification des assemblages

Il existe diverses classifications des assemblages et la présentation d'un


texte sur le calcul des assemblages est structurée en fonction de la classification
choisie.

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On peut classer les assemblages selon le type d'efforts à transmettre d'une


pièce à l'autre. Dans ce cas, on a deux grandes catégories de joints :
- les joints souples ou articulations appelés à transmettre un seul effort
prédominant, soit un effort tranchant, soit un effort normal;
~ les joints rigides assurant une continuité totale ou partielle et conçus pour
transmettre plusieurs efforts -(exemple : effort tranchant et moment de
flexion).

Gn peut également classer les assemblages *selon le type de pièces à


assembler. Dans ce cas on a :
- les assemblages poutres-poteaux (souples ou rigides);
~ les assemblages des pièces d'un treillis;
~ les assemblages des pièces d'un contreventement;
- les assemblages de montage (exemple : épissures de poteaux);
- les assemblages acier-béton (exemple : poteau d'acier reliée à une semelle
de fondation en béton armé).

`\
Le montage d'une charpente d'acier sur le chantier

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CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÊS

On peut aussi classer les assemblages selon le type d'efforts transmis


aux connecteurs (boulons et soudures). Tel qu'expliqué plus loin (sous-
section 4.2.1), dans ce volume on a choisi cette dernière classification et on traite
séparément les boulons et les soudures (chapitres 4 et 5 respectivement). Cette
approche a l'avantage d'être plus générale car elle peut être appliquée quel que
soit le type de pièces à assembler (poutres, poteaux, pièces de treillis, pièces de
contreventement, etc.). Le lecteur ne doit toutefois pas s'attendre à une série
d'exemples exhaustive couvrant l'ensemble des configurations d'assemblages.
Le traitement détaillé des multiples configurations d'assemblage pourrait en
soi faire l'objet d'un volume. i

413 Difficultés inhérentes au calcul des assemblages


De par leur nature, les assemblages sont un fouillis de concentrations de
contraintes, a cause des discontinuites geometriques, a cause des contraintes
dues au serrage des boulons et a celles engendrées par le chauffage lors du
soudage, a cause des tolerances d ajustage, et parce que les efforts à transférer
\ I |

doivent passer par les connecteurs qui occupent un espace relativement


restreint Le comportement des assemblages est donc complexe et les études,
tant expérimentales que théoriques, posent de nombreuses difficultés.
Dans les recherches expérimentales sur les assemblages, on s'est surtout
interesse au comportement global des assemblages plutot qu au comportement
de chacun des elements constitutifs de lassemblage, pieces de transfert et
connecteurs Il faut toutefois reconnaitre qu il est souvent très difficile, sinon
impossible, de mesurer les contraintes maximales qui se developpent dans les
pièces de transfert ou les connecteurs. Les endroits ou se produisent ces
contraintes, par exemple autour des boulons dans les pieces de transfert, sont
presque inaccessibles aux appareils de mesure. O
Du point de vue théorique, il n'est pas rare que les conditions réelles de
distribution des contraintes dans les assemblages sortent du domaine d'appli-
cation de la resistance des materiaux classique. A cause des concentrations de
contraintes, il y a très peu d'assemblages où les contraintes' dans certaines zones
n'atteignent pas la plastification, même sous les charges d'utilisation. Toutefois,
la ductilité et 1'adaptation plastique de l'acier .assurent une certaine
redistribution des contraintes qui peut être exploitée pour simplifier les calculs.
En général, le calcul des assemblages est basé sur des hypothèses
simplificatrices, justifiées par des études expérimentales. Ces hypothèses
conduisent à des méthodes de calcul faciles à appliquer et qui donnent les
efforts dans les connecteurs et les pièces de transfert avec une précision
suffisante. Toutefois, pour certains types d'assemblages, il est difficile d'arriver
à des équations simples à cause de la multiplicité des paramètres et de la
complexité de leur interaction.
Lors de la conception d'un assemblage, l'ingénieur doit d'abord déterminer
une répartition vraisemblable des efforts à transférer à travers l'assemblage. Il
doit très bien comprendre le cheminement des forces qui doivent passer par les
connecteurs et les pièces de transfert pour être transférées d'une pièce à l'autre.
Ce cheminement des forces va déterminer quels sont les états limites à vérifier:
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rupture des connecteurs; plastification de la section brute ou rupture de la


section nette des pièces de transfert; ovalisation excessive des trous dans les
pièces de transfert et les pièces assemblées, due àla pression diamétrale exercée
par la tige des boulons; voilement local des pièces de transfert ou des pièces
assemblées, dû à une compression excessive sur une surface mince, etc. La
vérification de tous les états limites est essentielle pour que chaque élément de
l'assemblage et les pièces assemblées elles-mêmes soient capables de reprendre
les forces internes concentrées qui traversent l'assemblage.

4.1.4 Efforts à considérer dans le calcul des assemblages

Généralement, avant de commencer les calculs d'un assemblage, on doit


connaître les efforts à transférer, choisir le type d'assemblage et connaître les
propriétés mécaniques des connecteurs et pièces de transfert. Avec ces données,
il s'agit de déterminer l'arrangement géométrique des boulons et des soudures,
le nombre de boulons, la longueur et la grosseur des cordons de soudure, et de
faire le calcul des pièces de transfert et, si nécessaire, des raidisseurs. Dans le
cas des boulons, le diamètre est généralement choisi arbitrairement et, selon
les dimensions de la charpente, il est souvent plus pratique d'utiliser des
boulons de même diamètre pour tous les assemblages de la charpente. Dans ce
cas, l'inconnue n'est donc pas le diamètre des boulons mais plutôt le nombre de
boulons requis pour transférer l'effort.
On a affirmé, dans le paragraphe précédent, que les efforts à considérer
pour le calcul d'un assemblage doivent être connus. La question qui se pose ici
est de savoir si l'assemblage doit être calculé pour transférer les efforts produits
par les charges pondérées et obtenues de l'analyse de la charpente, ou pour
transférer les efforts correspondant à la capacité limite des pièces assemblées.
La réponse à cette question est la suivante. En général, un assemblage est
dimensionné pour transférer les efforts maximaux produits par la combinaison
des charges pondérées la plus critique. Considérons, comme exemple, le calcul
d'un assemblage poutre«poteau d'un cadre rigide qui doit transmettre un
moment de flexion et un effort tranchant. Il faut déterminer la combinaison de
charges qui produit le moment de flexion maximal dans l'assemblage (Mf) et
celle qui produit l'effort tranchant maximal (Vf). Ces deux combinaisons de
charges pondérées peuvent être différentes, entre autres lorsqu'il faut
considérer un débalancement des charges de chaque côté du poteau.
ll y a toutefois une exception importante à cette règle et elle concerne la
résistance aux charges sismiques. Si on compte sur la formation d'un mécanisme
pour dissiper l'énergie sismique, comme celui montré sur la figure 1.8,
l'assemblage doit être capable de transférer le moment plastique de la poutre
(Mp) et subir de grandes rotations inélastiques sans rupture. Pour que la
plastification se produise dans la poutre, de préférence juste avant l'assemblage,
il est recommandé d'augmenter le moment plastique de la poutre de 20 % pour
dimensionner les éléments constitutifs de l'assemblage, pièces de transfert et
connecteurst-1.
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CHAPITRE IV _- ASSEMBLAGES EOULONNÉS

Boulon ù haute résistance

En ce qui concerne les assemblages de pièces travaillant en traction et celles


travaillant en compression où la transmission des efforts ne se fait pas par
contact direct, la norme CAN/CSA-S16.1-M894-1 stipule que les assemblages de
ces pièces doivent être dimensionnés en considérant les efforts maximaux
produits par les charges pondérées. Toutefois, les efforts à prendre en compte
ne doivent pas être inférieurs à 50 % de la capacité des pièces assemblées. Cette
dernière situation peut se produire dans les pièces travaillant en traction si ce
sont les états limites d'utilisation qui contrôlent le choix de la section. Dans ce
cas, pour limiter l'élancement de la pièce, il est possible que la section choisie
ait une résistance beaucoup plus grande que l'effort de traction sollicitant la
pièce. Il en est de même dans les treillis. Par exemple, il est possible que toutes
les membrures d'âme d'un treillis aient la même section alors que les membrures
d'âme les plus sollicitées se situent près des appuis. Près du centre, les
assemblages reliant les membrures d'âme aux membrures supérieure et
inférieure du treillis doivent être capables de transmettre un effort de traction
ou de compression au moins égal à 50 % de la résistance des membrures d'âme,
si les efforts produits par les charges pondérées sont inférieurs à cette valeur.
Il y a une exception à la règle précédente et elle concerne les assemblages
des diagonales de contreventement résistant à des charges sismiques. L'effort
axial à considérer dans le calcul des assemblages de ces diagonales est le plus
petit des efforts suivants : soit la capacité plastique des diagonales (Ag Fy); soit
un effort axial égal à deux fois celui produit par les charges sismiques, plus
l'effort axial produit par les charges de gravité réelles (c'est-à-dire non
pondérées).

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4.2 QUELQUES DÉFINITIONS IîT REMARQUES CONCERNANT LES


ASSEMBLAGES BOULONNES

4.2.1 Classification des assemblages boulonnés


Les assemblages boulonnés peuvent être classifiés selon le type d'efforts
transmis aux boulons. Une pièce peut transmettre à un assemblage un effort
normal, un effort tranchant, un moment fléchissant ou un couple de torsion.
Ces efforts produisent dans les lmiilpns de la traction, du cisaillement ou une
combinaison des deux, selon la position des boulons dans l'assemblage par
rapport aux charges transmises.

Si l'effort qui sollicite un groupe de boulons agit dans un plan


perpendiculaire à l'axe longitudinal des boulons, ces boulons sont soumis à un
effort tranchant et ils travaillent en cisaillement. Si cet effort tranchant passe
par le centre de gravité du groupe de boulons, on a alors un assemblage
concentrique en cisaíllementet les boulons sont soumis à un effort tranchant pur.
Les boulons de l'assemblage à double recouvrement montré sur la figure 4.1a
sont soumis à un effort tranchant pur (P). Dans cet assemblage, les pièces
assemblées et les pièces de transfert sont soumises à un effort de traction mais
les boulons sont soumis à un effort tranchant concentrique.
Si l'effort tranchant est excentré par rapport au centre de gravité du groupe
de boulons, on a alors un assemblage ggçgentrigue en cisaillement (figure 4.lb). Dans
ce cas, le cisaillement dans les boulons est produit par un effort tranchant (P) et
un couple de torsion (PL).
Le joint de continuité ou de montage de la poutre montrée sur la figure
4.1c doit transmettre un effort tranchant (Vf) et un moment fléchissant (Mf)
résultant d'un chargement non indiqué sur la figure. Pour le calcul du joint, on
admet que le moment fléchissant est transmis par les ailes et que la force P à
transmettre par chacune des ailes est égal à Mf/(d-t) où (d-t) est la distance
centre à centre des ailes. Les couvre-joints des ailes constituent un assemblage
à simple recouvrement soumis à un effort tranchant pur égal à Mf/(d-t). Le
couvre-joint d'âme est soumis à un effort tranchant (Vf) et à un couple de
torsion égal au produit de l'effort tranchant par la distance entre les centres de
gravité des deux groupes de boulons (Vf L). Comme le boulonnage est
symétrique, ce couple se répartit également entre les deux groupes de boulons
(Vf L/2 sur chaque groupe). Dans ce joint de continuité, on retrouve donc un
assemblage concentrique et un assemblage excentrique en cisaillement. Les
plaques de transfert qui relient les ailes sont tendues ou comprimées, alors que
celles qui relient l'âme sont cisaillées.
Si l'effort qui sollicite un groupe de boulons agit dans un plan parallèle à
l'axe longitudinal des boulons et si, de plus, cet effort est parallèle à l'axe des
boulons et passe par le centre de gravité du groupe, les boulons sont soumis à
un effort normal concentrique et on a alors un assemblage boulonné concentrique
en traction. Les boulons de l'assemblage de la figure 4.2a sont soumis à un effort
normal concentrique ou effort de traction pur. Lorsque les boulons d'un
assemblage travaillent en traction, on dit qu'ils travaillent à l'arrachement des
têtes.
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CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNEc

L'assemblage montré sur la figure 4.2b doit transmettre un moment


fléchissant (Mf) et un effort tranchant (Vf). Si on admet que le moment
fléchissant est transmis par les ailes et que la force (P) à transmettre par
chacune des ailes et égale à Mf/(d-t), les boulons qui servent à attacher les
profilés en T au poteau, sont soumis à un effort de traction pur égal à Mf/ (ii-t).

P +++§š+++ P
I

++i-îl+++
ll
U

P
< '›
.-L-_i--i-_--_i__L_.L-_.
% I i il i Ê is 4
P
>
l I
0) Assemblage concentrique en cisaillement.
(effort tranchant pur)

L
+++++ ++1++

12) Assemblage excentrique en cisaillement.


(effort tranchant + couple de torsion)

Assemblage
concentrique profjjé en j\`

iiji
Ê ii i M,
+ 4- j i + + Vf
V' + 4-
+ Î_Î IT «~
ÎÎ "I
rfLI! \Assemblage
excentrique
c) Join! de continuité ou de montage.

Fig. 4.1 - Assemblages où les boulons sont cisaillés.

Dans les assemblages où les boulons sont tendus, la déformabilité des


plaques reliées par les boulons peut faire augmenter la traction dans les
boulons. Ce phénomène, connu sous le nom d'effet de levier, est discuté à la

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section 4.8. Ainsi, la déformabilité des deux plaques de transfert de l'assemblage


de la figure 4.2.a, et la déformabilité des ailes des profilés en T et cle l'aile du
poteau de l'assemblage de la figure 4.2b, peut faire en sorte que la traction dans
chaque groupe de boulons est plus grande que P/ n, où P est l'effort pondéré qui
sollicite le groupe et n le nombre de boulons dans le groupe.

l`U

L :* 'I II II I
I I| I| I 3>
| I I I
_1_-,_J
I

' A .J

./ *l-,

+ ,+
/' Coupe A-A
'Y'

0) Assemblage concentrique en traction.


(effort normal pur)

*-`..íX___¿"'°

Profilé en I)

r< je

Raidisseurs ~<`-3 p-Q-P


Ê

,. _.Q_. _ .

I Ã Profilé en T soudé sur


*-*X/\ l'aile de Ia poutre
Note: L'attache de l'âme, qui reprend l'effort Vf , n'est
pas montrée sur Ia figure.

b) Assemblage avec profilés en T.

Fig. 4.2 - Assemblages où les boulons sont tendus.

L'effort qui sollicite l'assemblage de la figure 4.3a agit dans un plan


parallèle à l'axe des boulons mais il n'est pas parallèle à cet axe. L'angle oz définit
l'orientation de l'effort P par rapport à l'axe des boulons. Cet effort a une
composante agissant perpendiculairement à l'axe des boulons (P sin a) et une
composante parallèle à cet axe (P cos oc). Comme les deux composantes passent

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CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

par le *centre de gravité du groupe de boulons, les boulons sont soumis à un


effort tranchant pur égal à P sin aet à un effort de traction pur égal à P cos oa Ces
boulons sont donc soumis à une combinaison de traction et de cisaillement. On
a alors un assemblage boulonné concentrique en traction et en cisaillement.
Si, dans un assemblage similaire à celui de la figure 4.3a, l'effort est excentré
par rapport au centre de gravité du groupe cle boulons (figure 4.3.b),
l'assemblage est soumis à un effort tranchant concentrique et à un effort de
traction excentrique. Les boulons sont soumis à une combinaison de traction et
de cisaillement mais, dans ce cas, la traction dans les boulons est causée par
une combinaison effort normal-moment fléchissant. Dans le calcul de l'effort
de traction dans chaque boulon, en plus de l'effort normal (P cos cz), il faut tenir
compte du moment fléchissant (PL cos oc). L'assemblage boulonné de la figure
4.3.b est un assemblage concentrique en cisaillement et excentrique en traction.
L'effort qui sollicite l'assemblage par plaque d'extrémit.é montré sur la
figure 4.3c, agit dans un plan parallèle à l'axe longitudinal des boulons et il est
perpendiculaire à cet axe. Les boulons de cet assemblage sontiégalement soumis
à une combinaison de traction et de cisaillement, Dans ce cas, la traction dans
les boulons est causée par le moment fléchissant PL, et le cisaillement par
l'effort tranchant P. Le calcul d'un assemblage par plaque d'extrémité est
discuté à la sous-section 4.l1.3. Pour ce type d'assemblage, le calcul exact des
efforts de traction dans chaque boulon est relativement complexe.
L'âme des profilés en T qui agissent comme pièces de transfert dans les
assemblages des figures 4.3a et 4.3b se comporte comme un gousset. Tel
qu'expliqué dans le chapitre 3, il faut vérifier la résistance au cisaillement et à
la déchirure du gousset. Il faut de plus vérifier la résistance à la pression
diamétrale exercée par la tige des boulons (voir la sous-section 4.4.1).

4.2.2 Caractéristiques des boulons de charpente et installation

Pour les assemblages des charpentes d'acier, on utilise généralement des


boulons à haute résistance à serrage contrôlé ou non contrôlé. Une exception à
cette règle concerne les boulons d'ancrage sur fondations. ll s'agit de boulons
spéciaux, très longs comparés aux boulons à haute résistance. En général, ils
ne sont pas faits d'acier à haute résistance, sauf dans le cas des fondations
précontraintes pour lesquelles on utilise des barres d'ancrage à haute résistance.
La théorie concernant les boulons d'ancrage est reportée au chapitre 7.
Le principe de l'assemblage par boulons à haute résistance à serrage
contrôlé consiste à appliquer dans les boulons un effort de serrage intensif qui,
comprimant les pièces à assembler, crée une résistance au glissement. En effet,
le frottement des surfaces en contact s'oppose au glissement lorsque
l'assemblage est soumis à un effort tranchant, c'est-à-dire un effort
perpendiculaire à l'axe des boulons.
Les boulons à haute résistance se répartissent en deux classes de qualité,
désignées par les symboles A325M et A490M (désignation métrique). Les
boulons A325M sont faits d'acier trempé et revenu, à teneur moyenne en

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carbone, ayant une contrainte de rupture minimale en traction (Pub) de 830 MPa.
Ce sont les boulons à haute résistance les plus utilisés. Les boulons A490M sont
faits d'acier allié, trempé et revenu, à teneur moyenne en carbone, ayant une
contrainte de rupture minimale de 1040 MPa. lls sont surtout utilisés pour
l'assemblage de pièces en acier à haute résistance ou lorsque le concepteur
désire réduire le nombre total de boulons dans un assemblage donné.

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a) Assemblage concentngue en traction et en cisaillement. *^**"'“

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b) Assemblage concentrigue en cisaillement et excentrique en traction.

L P ivacjtivai causer

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'titi 14++

c) Assemblage par plaque d'extrémirá

Fig. 4.3 - Assemblages où les boulons sont tendus et cisaillés.

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CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULCN: .;.

Le diamètre nominal td) de la tige des boulons à haute résistance varie de


16 à 36 mm (diamètres disponibles : 16, 20, 22, 24, 27, 30 et 36 mm; diamètres les
plus utilisés : 20, 22 et 24 mm). Ils sont généralement installés dans des trous
ayant un diamètre 2 mm plus grand que le diamètre de la tige. En plus du fini
uni habituel, les boulons A325M sont disponibles avec un fini galvanisé, c'est*
à-dire qu'ils sont recouverts d'une couche anticorrosive de zinc. Les boulons
A325M sont également disponibles en acier patinable.

La pose des boulons est une opération relativement simple

Quant aux autres caractéristiques des boulons, telles les longueurs de


filetage, les dimensions des têtes, écrous et rondelles, on réfère le lecteur aux
catalogues des manufacturiers; de même pour les exigences de fabrication, telles

I 171
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que les méthodes de contrôle de qualité, les tolérances, l'identification et le


marquage des boulons.
Le serrage contrôlé des boulons à haute résistance est requis dans les cas
suivants :
- pour les assemblages antiglissement (voir la sous-section suivante);
- pour les assemblages résistant à des charges sismiques;
~ . pour les assemblages soumis à un effort de traction (assemblages
concentriques ou excentriques en traction);
- pour les assemblages avec des trous oblongs ou des trous circulaires plus
grands que la normale, sauf si ces trous ont pour but de faciliter les
déformations de l'assemblage.
Pour les assemblages concentriques ou excentriques en cisaillement
(figure 4.1), travaillant à la pression diamétrale (assemblages par contact; voir la
sous~section suivante), on utilise des boulons à haute résistance à serrage non
contrôlé. Dans ce cas, on applique aux boulons seulement un couple de serrage
initial, obtenu par l'effort maximal d'un homme utilisant une clé de serrage.
Lorsque le serrage des boulons doit être contrôlé, la force de serrage, aussi
appelée pré-tension ou effort de précontrainte, doit être au moins égale à 70 %
de la charge de rupture en traction, obtenue en multipliant la section résistante
du boulon par la contrainte minimale de rupture (Pub). Dans le calcul de la
section résistante d'un boulon travaillant en traction, on tient compte de la
présence des filets. Pour les boulons utilisés dans les charpentes d'acier, la
section résistante est approximativement égale à 75 % de la section nominale
ou section brute du boulon (A1, ), calculée avec le diamètre nominal de la tige
(A1, = 1za2 /4). i
_La force de serrage minimale d'un boulon à haute résistance à serrage
contrôlé est donc égale à :_ `

l r,, = 0,70(0,75 Ab) 11,, = 0, 525 Ab Pub I (4.1)


Pour le serrage contrôlé des boulons à haute résistance, la norme
816.1-M894-1 recommande la méthode du tour d 'écrou, c'est-à›dire le serrage par
rotation contrôlée de l'écrou ou de la tête du boulon. Lors d'essais*-2, cette
méthode de serrage s'est révélée plus précise que la méthode du couple
contrôlé, c'est-à-dire serrage à l'aide d'une clé dynamométrique. Cette dernière
méthode est peu fiable car la relation entre le couple appliqué et la traction
dans le boulon n'est pas constante à cause du frottement, de sorte que l'on peut
obtenir des forces de serrage inférieures à la valeur minimale recommandée
(T0). Par contre, la méthode du tour cl'écrou ne dépend pas du frottement. En
effet, à la fraction de tour que l'on fait subir à l'écrou ou à la tête du boulon
correspond un allongement du boulon, et à cet allongement correspond une
force de serrage.
La méthode du tour d'écrou consiste à faire tourner l`écrou (ou la tête du
boulon) d'une fraction de tour à partir du serrage initial qui amène fermement
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CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES 8OULO.«rv ,.,

en contact les pièces à assembler. Tel que mentionné précédemment, la force


de serrage initiale est celle obtenue par l'effort maximal d'un homme. Même si
le serrage initial est imprécis, étant donné que la relation effort-déformation
d'un boulon en traction s'aplatit après avoir dépassé la traction minimale (TO),
la force de serrage finale, qui se situe dans le domaine inélastique, varie peu.
Ce point est illustré sur la figure 4.4.

UOH
_*
U?
32
I
1I Force de serrage finale
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nanse 1 I
...
I I
._ 'I
II
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II Force de serrage minimale (T0 )
Forderacoce H
I1
¿ I l ¢ mais TA* 2'. TB.
” .B IH1
, 1 ki
/ tour
` 2 Force de serrage initiale
A 1
1
l/2 tour

>
Allongement du boulon

Fig. 4.4 - Faible influence de l'imprécision du serrage initial


sur la force de serrage finale. g

La rotation ou fraction de tour qu'on doit faire subir à l`écrou à partir du


serrage initial est définie dans la table 8 de la norme 816.1-M89 (1/3 , 1/2 , ou 2/3
de tour selon la longueur du boulon). La tolérance de rotation est de 30°, soit
1/12 de tour, en plus ou moins. Même si la méthode du tour d'écrou amène le
boulon dans le domaine inélastique, étant donné qu'il faut environ deux tours
et demi à partir du serrage initial pour casser le boulon, la marge de sécurité
contre la rupture par rotation excessive de l'écrou reste généreuse.

4.2.3 Assemblages par contact et assemblages antiglissement


Uutilisation de boulons à haute résistance à serrage contrôlé permet de
produire une pression importante sur les surfaces de contact des pièces

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assemblées. En effet, pour équilibrer la force de traction induite dans la tige du


boulon lors du serrage, l'écrou et la tête du boulon doivent exercer une force de
compression sur les pièces assemblées et cette force génère une résistance au
glissement par frottement. Lorsque les boulons sont soumis à un effort
tranchant concentrique ou excentrique, l'assemblage travaille en cisaillement
et l'effort tranchant qu'il peut supporter sans glissement est d'autant plus élevé
que la force qui comprime les pièces assemblées est importante et que le
coefficient de frottement entre les surfaces en contact est élevé.
Lorsque l'effort tranchant qui sollicite un assemblage dépasse la résistance
par frottement, il y a glissement et ce mouvement s'arrête lorsque le rattrapage
du jeu entre le boulon et le trou est terminé. À ce moment, la tige du boulon
bute contre les parois du trou et le cisaillement du boulon débute. Donc, dans
les assemblages travaillant en cisaillement, l'effort tranchant est d'abord
transmis par frottement et les boulons ne sont soumis à aucune contrainte de
cisaillement tant que le glissement d'ensemble ne s'est pas produit, c'est*àfdire
tant que le frottement statique ne se trouve pas dépassé Sur toute la longueur
de l'assemblage. Après le glissement, l'effort tranchant est transmis par contact,
c'est~à-dire que les tiges des boulons exercent une pression diamétrale contre
les pièces assemblées.
' Dans les assemblages où le serrage des boulons n'est pas contrôlé (serrage
initial seulement), la résistance au glissement est très faible. Lorsqu'ils sont
soumis à un effort tranchant, ces assemblages travaillent essentiellement par
pression diamétrale.
Dans la norme 816.1-M894~1, on distingue deux sortes,d'assembla.ges
boulonnés : les assemblages par contact avec ou sans serrage contrôlé des
boulons et les assemblages antiglissement qui requièrent un serrage contrôlé
des boulons. Pour les assemblages par contact, travaillant à Farrachement des
têtes ou à la pression diamétrale ou à une combinaison des deux, on ne vérifie
que les états limites ultimes. Il s'agit de vérifier que la résistance pondérée des
composantes de l'assemblage est supérieure ou égale aux efforts produits par
les charges pondérées
Pour les assemblages antiglissement, il y a deux catégories d'états limites
à vérifier. Comme pour les assemblages par contact, il faut vérifier que la
résistance pondérée de l'assemblage est supérieure ou égale aux efforts produits
par les charges pondérées (états limites ultimes). De plus, il faut vérifier que la
résistance au glissement de l'assemblage est supérieure ou égale aux efforts
produits par les charges d'utilisation. Le glissement ne doit pas se produire à
l'état limite d'utilisation. Il y a généralement un plus grand nombre de boulons
dans les assemblages antiglissement car la probabilité de glissement sous les
charges d'utilisation est très faible (5 %, tel qu'expliqué plus loin).
L'utilisation d'assemblages antiglissement est particulière plutôt que
générale. Dans les bâtiments, il est assez rare qu'il soit nécessaire de spécifier
des assemblages antiglissement. Ce type d'assemblages est utilisé lorsque les
pièces assemblées sont soumises à des inversions d'efforts fréquents ou à des
chargements cycliques pouvant causer la fatigue des assemblages boulonnés
(exemple : les assemblages dans les ponts). Le frottement entre deux pièces
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CHAPITRE IV -- ASSEMBLAGES BOULONMES

et le glissement relatif répété dû à une charge cyclique sont la cause de micro-


fissures pouvant réduire considérablement la résistance à la fatigue. ll est donc
préférable, dans ce cas, de spécifier des assemblages antiglissement.
ll en est de même pour les assemblages de pièces soumises à des forces
d'impact ou supportant des machines vibrantes (exemple : pièces supportant
un pont roulant). Il y a aussi le cas des charpentes qui ne peuvent subir que des
déformations très limitées (contrôle serré des flèches). Comme le glissement
cause une augmentation des déformations, il est préférable dans ce cas
d'éliminer le glissement sous les charges d'utilisation.
Dans tous les autres cas, on utilise des assemblages par contactavec serrage
contrôlé des boulons si les boulons travaillent à l'arrachement des têtes
(assemblage concentriques ou excentriques en traction). Le serrage contrôlé
des boulons n'est pas requis pour les assemblages travaillant uniquement en
cisaillement (assemblages concentriques ou excentriques en cisaillement), sauf
dans le cas de sollicitations sismiques.

4.2.4 Dispositions constructives


Le nombre de boulons utilisés pour la transmission d'un effort sollicitant
un assemblage est dénoté__y_.__Ainsi, pour les assemblages de la figure 4.3, n est le
nombre total de boulons. Par contre, pour l'assemblage de la figure 4.1a, n est
le nombre de boulons pour un demi-assemblage et Zn le nombre total de
boulons. En effet, au centre de cet assemblage, l'effort P doit être complètement
transmis. Il en est de même pour chaque couvre-joint d'aile de l'assemblage de
la figure 4.1c, puisque au centre du couvre-joint l'effort P, égal à Mf/ (d~t), doit
être complètement transmis. Dans ce cas, n est le nombre de boulons pour un
demi couvre›joint et Zn, le nombre de boulons dans chaque couvre-joint. Pour
le couvre-joint d'âme du même assemblage, n représente également le nombre
de boulons pour un demi-couvre~joint, soumis à l'effort tranchant, Vf, et au
couple de torsion, VfL/2. Il est donc important de bien comprendre le
cheminement des forces pour le calcul des assemblages. En général, pour
chacun des efforts à transmettre, on utilise un minimum de deux boulons
(n 2 2). '
On définit une file de boulons comme une suite de boulons l'un derrière
l'autre, située sur un axe parallèle à l'effort tranchant sollicitant les boulons.
Ainsi, pour les assemblages de la figure 4.3, il y a deux files de cinq boulons
dans chaque assemblage.
L'écartement longitudinal des boulons, aussi appelé le pas (dénotgg, est
la distance entre les axes des boulons dans la direction de l'effort, c'est-à- ire la
distance entre les centres des trous d'une même file (figure 4.5). Ung régle de
bonne pratique veut que l'écartement longitudinal soit au moins égal à trois
fpis légliamètre du boulon (p 2 3d: minimum absolu,_p = 2.7d). ill s'agit del
donner assez de dégagement pour permettre de serrer facilement les boulons.
En énéral on util' ' n itudinal constant pour simplifier le
t_ravail en atelier (valeur courante,_p = 80 mnl).

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L'écartement longitudinal maximal dépend de l'épaisseur des parois reliées


par les boulons. Pour éviter le voilement d'une paroi en compression,
l'ecartement ne doit pas dépasser 14 t ou 200 mm, t étant l'épaisseur de la paroi.
Cette limite s'applique lorsqu'il _v a une seule file longitudinale de boulons; elle
estlconservatrice lorsqu'il v a deux files longitudinales rapprochées.

2 cornières
> Q,
P lt 1*/ t: 3 P 3.. 209
D 2 3 Cl
e 2 1,5 d
(d = diamètre du boulon)

Gousset

(<1)
K pas

. *r*°*r*>*1*ei È*
+- 9* f -1--f
:::::::::: ":.::*::*_*:.:*_*-_t: Q

r“tn
P . §. .§. .§. _l__Î.

r›»I
VII: YIIQVIIIA V/II:
i U 1.

K1 e,zd+6mmsids24mm
gab-zu-12mm
2: g22(k1+d)

I
. il
I
.
1//1 r///77/////J vm
Gt' *et
I:*:g b
Coupe A-A
(11)
Fig. 4.5 - Détails concernant le boulonnage.

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CHAPITRE IV -- ASSEMBLAGES BOULONNES

, dénotéeáest définie comme la distance du centre


du dernier trou à un bord libre transversal, c'est-à-dire un bord perpendiculaire
à la direction de l'effort (figure 4.5). Cette distance est un parametre important
dans le calcul de la résistance à la pression diamétrale. Une règle de bonne
pratigue veut que cette distance soit au moins égale à une fois et demie le
çliamètr_e_dμ_}¿oulo`n (e 2 1,5d), si le bord libre de la piece de transfert ou de la
piece assemblée est un bord laminé ou si la pièce a été coupée au chalumeau.
La norme S16-M89 permet, dans certains cas, une pince longitudinale un peu
moindre mais la valeur 1,511 est généralement utilisée. Si la pièce a été coupée à
la lame (bord cisaillé), la pince longitudinale doit être au moins égale à 1,75d, à
cause des bavures causées par la cisaille.
La pince transversale, dénotéeåÿest définie comme la distance du centre
d'un trou à un bordilibre longitudinal, c'est-à-dire un bord parallèle aux files
de boulons ou àla direction de l'effort (figure 4.5). Dans le cas d'un bord cisaille,
on utilise, pour lapince transversale, la même valeur minimale que pour la
pince longitudinale (et 2 l,75d). Pour un bord libre laminé ou coupé au
chalumeau ,la pince transversale minimale est égale à la valeur suivante : e, 2 cl
+ 6 mm si d S 24 mm. Pour les boulons de diamètres 27, 30 et 36 mm, la pince
transversale minimale est égale à 34, §§__etʧ_mm respectivement.
Uécartement transversal, dénotéâgèest la distance entre les files de boulons
ou de trous (figure 4.5b). Pour Pécarïëment transversal, on peut appliquer la
même règle que pour 1'écartement longitudinal, si les boulons ne sont pas
disposés en quinconce (g 2 Sd). Cependant, il y a souvent des limites
géométriques, autres que celles dues au serrage, dont il faut tenir compte dans
le calcul de1'écartement transversal. Ainsi, la position des trous dans les ailes
d'un profilé en I (figure 4.5b) va dépendre de la largeur de l'aile (b), de la pince
transversale (e¿), du diamètre du boulon (d) et de la distance du centre de l'âme
à la fin du congé reliant l'âme à l'aile (k1). Le nombre de files dépend
évidemment de la largeur de l'aile. Si l'aile est étroite, il n'y a que deux files,
une de chaque côté de l'âme. Dans ce cas, de simples considérations
géométriques permettent de déterminer les limite suivantes (figure 4.5b) :
_gSb-2d~12 mm,_g_22(k1+d)_,.

4.2.5 Coefficients de tenue à utiliser dans le calcul des assemblages

Il y a trois valeurs du coefficient de tenue à utiliser dans le calcul des


assemblages.
Dans les équations donnant la résistance pondérée des boulons travaillant
en cisaillement, en traction ou une combinaison des deux, la valeur du
coefficient de tenue l en est de même pour le calcul des
soudures où ¢w = 0,67. On veut ainsi éviter que la rupture des connecteurs se
produise avant celle des pièces assemblées. La rupture des connecteurs est en
général fragile car il y a peu de déformations des connecteurs avant la rupture.
Cette valeur du coefficient de tenue semble relativement faible, mais il
faut rappeler qu'il y a beaucoup d'incertitude sur la répartition de l'effort à
transmettre entre les connecteurs. Les hypotheses simplificatrices admises pour
les calculs ne sont basées que sur le comportement d'ensemble.
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Dans les équations donnant la résistance à la pression diamétrale des pièces


de transfert et des pièces assemblées (aussi appelée résistance à l'écrasement
autour des boulons), la valeur du coefficient (¢) est aussi égale à 0,67.
ljincertitude sur la répartition de l'effort à transmettre existe également pour
la pression diamétrale exercée par les boulons. Il est donc logique d`utiliser la
même valeur du coefficient de tenue, soit 0,67, puisqu'on utilise les mêmes
hypothèses simplificatrices.
Dans les équations donnant la résistance à la traction et au cisaillement
des pièces de transfert, la valeur du coefficient de tenue (tb) est égale à 0,90. Il y
a moins d'incertitude dans le comportement de ces pièces, comme dans celui
des pièces assemblées.

4.3 RÉSISTANCE D'UN BoUi.oN ET RÉSISTANCE AU GLISSEMENT


Pour les assemblages concentriques, on admet généralement que l'effort à
transmettre est uniformément réparti entre tous les boulons, c'est-à-dire que
l'effort sollicitant chaque boulon est égal à l'effort total divisé par le nombre de
boulons. Par contre, dans un assemblage excentrique, l'effort total appliqué au
groupe de boulons ne se répartit pas également entre tous les boulons; il y a
quelques boulons, parfois un seul, qui sont soumis à un effort maximal. Etant
donné que c'est en considérant les boulons les plus sollicités qu'on fait le calcul
de l'assemblage, il est donc préférable de connaître la résistance par boulon.
Dans ce chapitre, les équations de calcul sont définies en fonction d'un
seul boulon. En conséquence, les symboles Tr, V, et VS représentent
respectivement la résistance pondérée en traction d'un seul boulon, la résistance
pondérée en cisaillement d'un seul boulon et la résistance au glissement
produite par le serrage d'un seul boulon.

4.3.1 Résistance d'un boulon à la traction


La charge de rupture théorique d'un boulon en traction est égale au produit
de l'aire de la section résistante du boulon par la contrainte minimale de rupture
en traction (Pub). La section résistante est la section à fonds de «filets et varie
entre 0,75 Ab et 0,78 A1, selon le pas des filets. Le paramètre A1, représente l'aire
de la section brute du boulon, soit l'aire de la section de la partie non filetée de
la tige. La résistance pondérée en traction d'un boulon (Tr) est obtenue en
multipliant la charge de rupture par le coefficient de tenue, égal _à 0,67. On a
donc*

1 T, = (1)1, (0,76 A¿,)F,,¿, ã (4.2)

Il convient de souligner que les contraintes de cisaillement dues à la


torsion, induites dans le boulon lors du serrage, n'ont pas d'effet significatif sur
la résistance ultime en traction du boulon4-3. Autrement dit, si l'on soumet à un
essai de traction un boulon dans un état de serrage, il aura la même résistance
ultime qu'un boulon libre.
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CHAPITRE IV -- ASSEMBLAGES BOULONNÉS

.A-

*.

On utilise des assemblages boulonnés antiglissement dans les ponts

Lorsqu'un assemblage est soumis à un effort de traction externe, comme


l'assemblage de la figure 4.2a, le serrage contrôlé des boulons est obligatoire. Il
semble, à première vue, que l'application d'une force de traction externe sur un
boulon dans un état de serrage intensif (boulon précontraint) doive faire

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I augmenter la traction dans le boulon. On peut démontrer que cette


augmentation est minime tant qu'il n'y a pas séparation des pièces assembléest-3.
En effet, les conditions d'élasticité résultant de la précontrainte de traction
I dans les boulons et de la précontrainte de compression dans les pièces
assemblées, font qu'un effort de traction externe appliqué à l'assemblage et qui
ne cause pas la séparation des pièces assemblées, n'entraîne qu'une très légère
I augmentation de l'effort réel de traction dans le boulon.
Du point de vue pratique, cette conclusion est très importante. En effet, si
on compare les équations (4.1) et (4.2), on constate que la traction minimale de
I serrage d'un boulon est supérieure à la résistance pondérée en traction du
boulon (T0 = 0,525 Ab Pub > T, = 0,50 Ab Pub. Selon la règle fondamentale du calcul
aux états limites, la force de traction externe sollicitant chaque boulon, dénotée
I Tf, ne peut pas être supérieure à T,, soit Tfš T, < T0. L'effort externe ne pourra
donc jamais décomprimer l'assemblage, c'est~à-dire que les pièces assemblées
ne peuvent pas se séparer. Par conséquent, la traction dans les boulons à haute
I résistance et à serrage contrôlé reste presque constante lorsque l'assemblage
est soumis à une charge externe de traction, parce qu'on calcule l'assemblage
de manière à ce que cette charge soit insuffisante pour vaincre la précontrainte,
c'est-à-dire produire la séparation des pieces assemblées. Il ne fait donc aucun
I doute qu'un dépassement de la résistance à la traction est impossible s'il n'y a
pas séparation des pièces assemblées.

I 4.3.2 Résistance d'un boulon


La résistance d'un boulon au cisaillement dépend du nombre de plans de
cisaillement (m) et de la position des filets par rapport au plan de cisaillement.
I Le boulon de la figure 4.6a est soumis à du cisaillement simple car il n'y a qu'un
seul plan de cisaillement (m = 1). Pour l'assemblage de la figure 4.6b, il y a deux
` plans de cisaillement (m = 2) et chaque plan résiste à la moitié de la charge
I totale. Dans ce cas, le boulon travaille en cisaillement double et sa résistance est
le double de celle du boulon de la figure 4.6a pour un même diametre et une
même qualité de boulon.
I Les résultats de nombreux essais sur des boulons en cisaillement ont
permis d'établir que la contrainte de rupture d'un boulon en cisaillement est
¿p_proxima_tivement égale à 60 % de la contrainte de rupture en traction (Vai, =
l 0,60 F,,¿,). Les résultats de 142 essais sont présentés sous forme d'histogramme
dans la référence [4.3]. Ces résultats montrent gue la moyenne du rapport
_V,,;,/Fyl, est égale à 0.62, avec un écart type de 0,03_. Dans la norme S16.1-M89,
I on a retenu 0,60 comme valeur de ce rapport.
La charge de rupture théorique d'un boulon en cisaillement est égale au
produit de l'aire de la section résistante du boulon par la contrainte de rupture
I du boulon en cisaillement (0,60 Pub). La section résistante est égale à la section
brute (Ab), si les filets sont exclus des plans de cisaillement. La résistance
pondérée en cisaillement d'un boulon (Vf) est obtenue en multipliant la charge
I de rupture par le coefficient de tenue, égal à 0,67. On a donc :
.v =¢,<mA,›<0,s0r,,b> É
`{
“M (4.3)

I iso
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

Dans cette équation, le paramètre m représente le nombre de plans de


cisaillement (voir la figure 4.6).
Les résultats d'essais présentés dans la référence [43] montrent que la force
de traction dans le boulon due au serrage n'affecte pas de façon significative la
résistance ultime du boulon au cisaillement, quelle que soit l'intensité de la
force de serrage.

QÈI _ P
P , en-,\\\\\s

Plan de cisaillement
'
(m =

a) Cisaíllement simple (filets exclus).

ig] P/2
p 7/ &\\\

\\\\¢%s\\\\\\\\\\\\“
l.U.l P/2
Ê
Plans de cisaillement
(m = 2)
b) Císaillement double (filets exclus).

Fig. 4.6 - Cisaillement d'un boulon.

Si le filetage est inclus dans un plan de cisaillement, ce n'est pas la section


brute du boulon qui est cisaillée, mais la section filetée. La section résistante au
cisaillement est alors approximativement égale à 70 % de la section brutet-3._S_i_
les filets sont inclus dans le plan de cisaillement,__on utilise donc l'équation
suivante :
lv, = ¢,, <o,7om A,›<o,eo1=,,,_›_J (4.4)
Il convient de noter que les relations effort-déformation des boulons
travaillant en traction ou en cisaillement ne montrent pas de plateau plastique
de sorte que la limite élastique n'est pas nettement définie. Par conséquent,
lorsque l'effort sollicitant un groupe de boulons ne se répartit pas également
entre les boulons, la redistribution des forces dans le groupe de boulons en
phase inélastique n'est pas aussi simple que dans le cas d'un comportement
élasto~plastique parfait comme celui de l'exemple 2.1. Ce point est à nouveau
discuté dans la section traitant du calcul des assemblages excentriques en
cisaillement.
181
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
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to

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k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

On présente, dans le tableau 4.1, quelques résultats obtenus des équations


(4.1) à (4.4) pour un boulon A325M (Pub = 830 MPa). On remarque que Tb est
supérieur à T,, tel qu'expliqué précédemment.
l Jsafazflwå
**›~.

`“"> 'i'\'a.L'ît!.fS>ic« gaver. sše.. «. .»


Tableau 4.1 ni) Q

Parce de serrage minimale et résistance pondérée à la traction et


au cisaillement d'un boulon A325M

ii Ab T0 T, V, tm = 1)
(mm) (mm2) (kN) (1<N) filets exclus filets inclus
(kN) (kN)
16 201 ss 84 67 47
20 314 137 131 105 73
22 380 166 158 127 89
24 452 197 188 151 106
27 573 250 239 191 134
30 707 sos 295 236 165
36 1018 444 425 340 238
Note : Les valeurs de Tb présentées dans la norme S16.1-M89 sont légèrement
supérieures, à cause d'un calcul plus précis de la section résistante. Y

4.3.3 Résistance d'un boulon àla traction et au cisaillement combinés__


Lorsque l'effort sollicitant un groupe boîlons produit du cisaillement
et de la traction dans les boulons (figure 4.3), il faut vérifier la résistance des
boulons à la traction et au cisaillement combinés. Cette résistance est donnée
par une équation d'interaction de type elliptique qui représente bien les
résultats d'essais. La courbe théorique et les résultats expérimentaux sont
comparés dans la référence [4.3]. L'équation de l'ellípse a été dérivée à partir de
l'équation d'interaction suivante :
`.«....«..,_.....›>«~

N N

-_ + - 5 2-*
._ - S
< T \_. _/ /"""Î :H L__/
O.
Dans cette équation, Vf et Tf sont respectivement l'effort tranchant et
l'effort de traction sollicitant un boulon, et produits par les charges pondérées.
Si on compare l'équation (4.2) à l'équation (4.3), valide lorsque les filets
sont exclus des plans de cisaillement, on obtient :

V, = ml-(-)-'-59) T, = 0,80 m T,
0 75

182
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

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!

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C
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w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNES

De façon plus générale, on a :

v,=\/Emi",
Si les filets sont exclus des plans de cisaillement, \/Ê = 0,80 et ,B = 0,64; si
les filets sont inclus, \/E = 0,56 et [3 = 0,31.
Si on reporte la dernière équation dans l'équation d'interaction, on obtient :
2
l-Vi]
711
«+fl<T,)2 se <T,›2
Si on introduit l'équation (4.2) dans cette dernière équation, on obtient
l'équation proposée dans la norme 816.1-M89.

v +/1 rf S 0, se /3 <¢,, Ab 1=,,b);§ (4.5)


Lorsqu'un boulon est soumis simultanément à un effort de traction (Tf) et
à un effort tranchant (Vf), l'équation (4.5) doit être satisfaite. Il faut également
vérifier que Tf S T, et Vfš V,, avec les équations (4.2) et (4.3) ou (4.4).

Les assemblages du pont de Québec sont entièrement rívetés

183
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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er
!

!
W

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O
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m
w w
w

w
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Les valeurs théoriques de 16 calculées précédemment ne permettaient pas à


l'équation de l'ellípse de représenter adéquatement les résultats d'essais. Les
valeurs suivantes ont été obtenues empiriquement :
,B = 0,69 pour les boulons A325M, filets exclus

fi = 0,41 pour les boulons A325M, filets inclus

Li = 0,56 pour les boulons A490M, filets exclus

,B = 0,30 pour les boulons A490M, filets inclus

4.3.4 Résistance au glissement


La résistance au glissement produite par le serrage contrôlé d'un boulon à
haute résistance dépend de la force normale aux surfaces en contact (force de
serrage du boulon, T0 ), du nombre de plans de frottement ou plans de cisail-
lement (m), et du coefficient de frottement moyen des surfaces en contact (ks), qui
dépend de l'état de ces surfaces. Larésistance au glissement générée par le
serrage d'un boulon est donc égale à 1

l V, _ m C1 ks Tbîlí _ (4.6)
Dans cette équation, c1 est un coefficient statistique qui ramène la
probabilité de glissement à une valeur acceptable. En effet, les deux paramètres
fondamentaux de l'équation (4.6), le coefficient de frottement et la force
de serrage finale, supérieure à la force de serrage minimale donnée par
l'équation (4.1), ont une grande variabilité par rapport à la valeur moyenne,
dans le cas de ks, et par rapport à la force de serrage minimale dans le cas de Tb.
Les résultats d'un très grand nombre d'essais sont présentés dans la réfé-
rence [-4.3] sous forme d'histogrammes montrant la distribution statistique de
la force de serrage obtenue par le méthode du tour d'écrou, et celle du coefficient
de frottement pour différents états des surfaces en contact. Avec ces résultats,
il est possible de calculer la valeur de c1 pour n'importe quelle probabilité de
glissement. Comme on a considéré la variabilité statistique de la force de serrage
par rapport à la valeur minimale, on peut substituer Péqugtion (4.1) dans
l'équation (4.6). ïl›?*î7ÎÎ
Î. -..V _.- - ._ _
3 V5 = 0,525 m C1 ks Ab Pub . _-. -. _-,
(4.7)
au .4 1... š«

Dans la norme 516.1-M894-l, on a retenu une probabilité de glissement


de 5 %, c'est-à-dire qu'il y a cinq chances sur cent que l'assemblage glisse sous
les charges d'utilisation. Les valgprs de C1 correspondant à cette probabilité sont
données dans le tableau pöîif*
les deux classes de qualité de boulons. Le
tableau donne également la valeur moyenne du coefficient de frottement (ks)
pour trois traitements des surfaces en contact. Pour de nouveaux traitements
de surfaces (valeurs de ks inconnues), on propose dans la référence [4.4] une
méthode d'essai qui a été standardisée.

Si on admet une plus grande probabilité de glissement la valeur de C1


augmente, de même que V5. En conséquence, le nombre de boulons requis pour
184
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
_ CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÈS

I résister sans glissement à l'effort total produit par les charges d'utilisation, est
moindre puisque la résistance au glissement générée par un boulon est plus
grande. Ayant moins de boulons, la probabilité de glissement est évidemment
I plus grande.

I Tableau 4.2

Valeurs de cl et ks

I .
Etats des surfaces C1
4 1 S
en contact A325M A490M
I Surfaces propres à l'état brut 0,82 0,78 0,33
(non traitées)

I Surfaces décapées par sablage 0,89 0,85 0,50


ou grenaillage

| Surfaces galvanisées à chaud 0,90 0,85 0,40


* Probabilité de glissement : 5 %

Lorsqu'un boulon est soumis simultanément à un effort de traction et de


cisaillement, la résistance au glissement diminue puisque l'effort de traction
I tend à séparer les surfaces en contact. Tant que l'effort de traction dans le
boulon, produit par les charges externes, n'atteint pas une intensité au moins
égale à la force de serrage, les surfaces ne peuvent pas se séparer. Après la
I séparation des surfaces, la résistance au glissement est évidemment nulle.
À partir de ces considérations théoriques, on peut poser l'équation d'inter-
action suivante, où V et T représentent l'effort tranchant et l'effort de traction
dans un boulon quelconque, dus aux charges d'utilisation. -

I Y- -Î-<10V
Vs+T0_, 4s
(.>
*¢a». . _ . »«

On note que si T = Tb, l'effort V doit être nul puisqu'il n'y a plus de
I résistance au glissement. Substituant l'équation (4.1) dans cette dernière
équation, on obtient l'équation suivante pour le calcul de la résistance au
ar boulon, dans le cas de traction et de cisaillement combinés :

' l'-+31-9151.0 (4.9)


Vs Ab Pub

I Les exemples d'utilisation des équations de résistance d'un boulon et des


équations de résistance au glissement sous les charges de service sont donnés
dans les sections traitant du calcul des assemblages.
I 185
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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w

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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

4.4 RÉSISTANCE Des PIÈCES


Dans l'évaluation de la capacité d'un assemblage, la résistance des
connecteurs n'est qu'un aspect de la question. La résistance des pièces de
transfert et la résistance locale des pièces assemblées sont un autre aspect tout
aussi important.

4.4.1 Résistance àla pression diamétrale


O Après le glissement, l'effort tranchant qui sollicite un assemblage est
transmis par contact, c'est-à-dire que les tiges des boulons butent contre les
parois des trous et exercent une pression diamétrale contre les pièces. Cette
pression peut produire une ovalisation excessive des trous, ou une rupture par
cisaillement du matériau entre un boulon d'extrémité et le bord libre adjacent,
soit dans les pièces de transfert, soit dans les pièces principales (figure 4.7a).
Comme la distance entre les boulons est généralement égale ou supérieure
à 3d, tel qu'expliqué à la sous-section 4.2.4, la rupture par ovalisation excessive
des trous ne dépend que de l'épaisseur des pièces. Si cette épaisseur est trop
faible, le matériau s'empile devant le boulon et le trou s'agrandit, ce qui conduit
à des déformations inacceptables.
La rupture par cisaillement aux extrémités dépend de l'épaisseur des pièces
et de la pince longitudinale, c'est-à-dire la distance au bord libre dans la
direction de l'effort (paramètre e sur les figures 4.5 et 4.7). Ce type de rupture
peut conduire à la séparation des pièces.
Il est très important de noter que la distance e n'est pas nécessairement la
même dans les pièces de transfert et dans les pièces principales. Ainsi, sur la
figure 4.5a, la distance e pour la pièce de transfert (le gousset) est la distance
séparant le premier boulon du bord du gousset, alors que pour les pièces
principales (les cornières), c'est la distance entre le dernier boulon et le bout
des cornières. De plus, il faut tenir compte du fait que, s'il y a deux pièces
principales, comme les deux cornières de la figure 4.5a, la force d'écrasement
autour de chaque boulon dans les cornières est la moitié de celle qui agit autour
des boulons dans le gousset. Autrement dit, pour une même pince longitudinale
(e), l'épaisseur du gousset doit être égale à deux fois l'épaisseur des cornières
pour obtenir une même résistance à la pression diamétrale.
La distribution exacte des contraintes autour des boulons est inconnue. En
plus de la pression diamétrale, dénotée o'b, il y a la pression exercée par l'écrou
et la tête du boulon, due au serrage (état triaxial de contrainte). La pression
diamétrale produit la plastification confinée du matériau en contact avec le
boulon, ce qui fait augmenter la surface de Contact entre la tige et la paroi du
trou. Suite à de nombreux résultats d'essais*-5, on peut poser trois hypothèses
pour simplifier les calculs à l'état limite ultime. Deux de ces hypothèses sont
illustrées sur la figure 4.7b.
On admet d'abord que la surface de Contact entre la tige du boulon et la
paroi du trou est égale à dt, où d est le diamètre du boulon et tl'épaisseur de la
pièce de transfert ou de la pièce assemblée. On admet également une
distribution uniforme de la pression diamétrale sur cette surface. Enfin, on peut
186
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
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er
!

!
W

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m
w w
w

w
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

V CHAPITRE IV -- ASSEMBLAGES BOULONNÉS

admettre que la pression diamétrale ultime (Ubu) est égale à la contrainte de


rupture en traction de l'acier de la pièce de transfert ou de la pièce assemblée
(Pu), multipliée par le rapport de la pince longitudinale *sur le diamètre du
boulon (e/rl).

L'équation (4.10) n'est valide que pour des rapports e/d S 3, ce qui signifie
que la valeur maximale de obu est égale à 3 Pu. On rappelle que la pince
longitudinale minimale (e) est à toutes fins utiles égale à 1,5d et que
l'espacement entre les boulons (p) est au moins égal à 3d. Donc, pour le cas
où e 2 3d et p 2 3d, la pression diamétrale ultime est invariable (obb, = 3P,,) et
l'ovalisation des trous ne dépend que de l'épaisseur des pièces. Autrement dit,
il y a possibilité de mise hors service par ovalisation excessive des trous lorsque
e 2 3d.

..
Profile en
CÊ /P
Gousset

L _ _
Rupture par ovalisation
excessive des trous

Plans de rupture éventuels


(rupture par cisaillement)

a) Ruptures dues à la pression diamétrale.

ïurlace de Contact idéalisée (cl × t)

\
4
//4.-1.'
'*//J \
\l.___.šlQ.

\>*
Pression uniforme/ \</

b) Hypothèses de calcul.

Fig. 4.7 -Résistance à la pression diamétrale._

187
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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m
w w
w

w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Avec l'hypothèse d'une distribution uniforme de la pression diamétrale


ultime, la charge de rupture théorique du matériau autour d'un boulon est égale
à l'aire de la surface de contact multipliée par la pression diamétrale ultime,
soit, selon l'équation (4.10), 01,., dt = et Fu $ 3d tP,, .
pression diamétrale autour d'un boulomdénotée ÿk, est obtenue en multipliant
la charge de rupture par le coefficient de tenue, égal à 0,67.

{B,=¢a,,uaf=¢¢¢P,sa¢afP, <P=*°›f*'i (4.11)


* La résistance pondérée tient compte d'une plastification du métal autour
des boulons, com atible avec une bonne tenue des assembla es. On doit vérifier
que la force d'ecrasement autour d'un boulon, causee par les charges ponclerees
r p /

et dénotée B , est inférieure ou à la limite é ale à la résistance ondérée à la


pression diametrale (Bf S B,), dans les pieces de transfert et dans les pieces
assemblées.
Comme on le verra plus loin, pour les assemblages concentriques en
cisaillement, on peut calculer le nombre de boulons requis avec l'équation (4.3),
ou l'équation (4.4) si les filets sont inclus dans le plan de cisaillement, et avec
l'équation (4.11). Si l'équation (4.11) requiert un plus grand nombre de boulons,
la pression diamétrale exercée par les boulons est plus critique que le
cisaillement des boulons. ,
Dans certains cas, il peut être utile que la résistance à la pression diamétrale
autour d'un boulon soit au moins égale à la résistance en cisaillement d'un
boulon, soit B, 2 Vr. Avec l'équation (4.11), en admettant que e S 3d, et avec
l'équation (4.3), en admettant que les fiL§_Ls_sQnt_e×clus des plans de cisaillement,__
on obtient :
pf" \

0,s0m/1,, Pu, t
iz-«Î-~ É 1 QW" Ègum 412)
elf., (

Si e est plus grand que 3d, on remplace e par 3d dans l'équation (4.12), et si
les filets sont inclus dans les plans de cisaillement, on remplace la constante
0,60 par 0,42.
Pour les boulons travaillant en cisaillement simple (rn = 1), t est l'épaisseur
minimale de chacune des plaques assemblées (figure 4.621). Pour les boulons
travaillant en cisaillement double (m = 2), t est l'épaisseur minimale de la
plaque ayant deux surfaces de contact (plaque centrale sur la figure 4.6b).
L'épaisseur des deux autres plaques, celles n'ayant qu'une surface de contact,
doit être au moins égale à 0,5t. Dans ce cas, la pince e doit évidemment être la
même dans toutes les plaques.

4.4.2 Résistance des pièces de transfert à la traction et au cisaillement


En traction ou en cisaillement, on doit vérifier la plastification de la section
brute (Ag) et la rupture de la section nette (An) des pièces de transfert
(goussets, cornières, profilés en T, etc.). Bour la plastification en cisaillement,
on admet que la contrainte de plastification est égale à 0,60Py, où Py est la limite
élastique de l'acier de la pièce de transfert. Pour la rupture en cisaillement,
188 V
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

' CHAPITRE IV _ ASSEMBLAGES BOULCNNÊS

on admet que la contrainte de rupture est égale à 0,6OPu où Fu est la contrainte


de rupture en traction de l'acier de la pièce de transfert.
Les équations donnant la résistance pondérée sont obtenues en multipliant
la surface tendue ou cisaillée par la contrainte de plastification ou la contrainte
de rupture, et en multipliant ce produit par le coefficient de tenue, égal à 0,9.
On a donc :
- plastificatiogn de la section brute:

T, = <1) Ag Py 21Tf 4;: o ,qo (4.13)

V, = ¢Ag (0,6OFy)2Vf (4.14)


- rupture de la section nette :_
` cl 10'
T,=0,85¢A,, Fu2Tf \imc p gc J (4.15)

V, =0,85¢ An (O,60P,,)=O,50¢/1,, Pu 2 Vf (4.16)

Le coefficient 0,85 dans les équations (4.15) et (4.16) tient compte du fait qu'au-
delà de la rupture, il n'y a plus aucune réserve de capacité.
Soit t et L, l'épaisseur et la largeur brute de la surface tendue ou cisaillée, et
L,, la largeur nette de cette surface. Avec cette notation, les paramètres Ag et /ln
sont donnés par :

1 A¿=Lt (4.17)

An =L,, t=(L-ED)t (4.18)


Dans cette dernière équation, le paramètre D représente le diamètre des
trous utilisé pour le calcul de l'aire nette. On rappelle que D est 2 mm plus grand
que le diamètre des trous spécifié sur les plans d'atelier, et que ce dernier
diamètre est lui-même 2 mm plus grand que le diamètre des boulons (d). On a
donc:D=d+4mm.
La figure 4.8 illustre le calcul de la résistance au cisaillement d'une cornière
agissant comme pièce de transfert dans un assemblage.

Pour la plaque de transfert montrée sur la figure 4.9, il y a un mode de


rupture qui comprend une surface tendue et deux surfaces cisaillées. Dans ce
cas, on additionne la résistance pondérée en traction de la surface tendue et la
résistance pondérée en cisaillement des surfaces cisaillées (figure 4.9c). Tel
qu'expliqué dans le chapitre 3, diverses approches ont été proposées pour
l'étude de ce mode de rupture qui doit aussi être vérifié dans les pièces prin-
cipales. Considérons comme exemple les deux profilés en C de la figure 4.3a et
supposons que ces profilés sont reliés à l'âme du profilé en T qui agit comme
pièce de transfert, à l'aide de quatre boulons disposés sur deux files. Dans ce
cas, on a exactement la même situation que celle illustrée sur la figure 4.9c et le
mode de rupture montré sur cette figure peut se produire dans l'âme des
profilés en C et dans l'âme du profilé en T.

189
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

=10 mm
=21O mm
=20 mm
CJo_r°›-› =24 mm

=210-(3×24)=138 mm

= 300 MPa
= 450 MP8

, (p|ast|(1cat1on)= O 9 (2i O x 10) (0,6 x 0,800) = 340 kN


V, (rupture) = 0 50 × 0 9 x 138 x 10x 0,450 = 279 kN
V,=279 kN zV¿
Fig 4 8 Czsazllement d une cornière de transfert.

Une piece de transfert, ou une partie de cette pièce, telle l'aile d un profile
en T peut travailler en flexion Ce cas est traité dans le calcul des assemblages
travaillant en traction

@si
OOl

T = li) Lt Fy 2 Tf
a)Plast1ficatLon de la section brute.

T =oss¢(L-2D)iFu2T,
b) Rupture en traction.

y'~*L1**l

CZ]
nas (L2~o):F +os¢[2(L,-1,so›t]F,, zrf
c) Rupture en traction et cisaillement combinés.
Fig 49 Plastzfication et rupture d'une plaque de transfert
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMHLAGES BOULONNÉS

Dans le tableau 4.3, on présente un résumé des divers états limites à


considérer et des équations à utiliser pour le calcul des assemblages boulonnés.

Tableau 4.3 - Résumé

Phénomène ÎÎCIUEIÎÎOP*

États limites ultimes :


- traction dans un boulon (4.2) ÿ . Vit:
~ cisaillement dans un boulon (4.3) ou (4.4) F, \œ -\ii
- traction et cisaillement dans un boulon (4.5) p.123
~ résistance àla pression diamétrale autour
d'un boulon (4.11) P- VÊÊ
- résistance à la traction et au cisaillement des
. pièces de transfert (4,13) 51 (4,13) *ÿ ,i

États limites d'utilisation :


- résistance au glissement produite par un boulon (4.7) p.\\$“(
~ résistance au glissement lorsqu'il y a une force
de traction exteme (4.9) ]> \l“l>5

4.5 CALCUL DES ASSEMBLAGES BOULONNÉS CONCENTRIQUES EN


CISAILLÎEMENT
En général, l'inconnue dans le calcul des assemblages boulonnés, -c'est le
nombre de boulons, dénoté n. ll peut arriver, compte tenu de l'espace dis-
ponible, que le nombre de boulons soit à toutes fins utiles connu. Dans ce cas,
il s'agit de vérifier si le diamètre choisi est suffisant.

4.5.1 Comportement
L'étude du comportement des assemblages concentriques en cisaillement
se ramène à l'étude du modèle montré sur la figure 4.10. Dans ce type d'assem-
blage, l'effort sollicitant le groupe de boulons agit dans un plan perpendiculaire
à l'axe des boulons et passe par le centre de gravité du groupe. Le serrage
contrôlé des boulons n'est pas requis pour ce type d'assemblage, sauf pour les
cas mentionnés àla sous-section 4.2.2. _
Quoiqu'il s'agisse du type d'assemblages le plus simple à calculer, comme
on le verra plus loin, l'analyse théorique de ce type d'assemblages est assez
complexetfi. Il faut d'abord connaître les lois de comportement des plaques et
des boulons, c'est-à-dire la courbe effort-allongement des plaques dans les
domaines élastique et plastique et la courbe effort tranchant-déformation
transversale d'un boulon en cisaillement. Ces deux courbes sont obtenues
191
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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C

C
w

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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

expérimentalement et la deuxieme est essentiellement inélastique. On obtient


la répartition de l'effort total entre les boulons en considérant la compatibilité
des déformations des boulons et des plaques. Autrement dit, les allongements
des plaques doivent être compatibles avec les déformations en cisaillement des
boulons. Les équations de compatibilité et les lois de comportement des plaques
et des boulons permettent de déterminer le taux de travail de chaque boulon.
Les résultats des études théoriques, confirmés par des essais, montrent
qu'a l'ultime le taux de travail des boulons n'est pas uniforme lorsque les files
de boulons sont relativement longues. Autrement dit, les boulons aux
extrémités d'une file atteignent leur déformation ultime en cisaillement et se
cassent avant que la résistance maximale des autres boulons, situés près du
centre de la file, soit atteinte. On a donc une rupture successive des boulons
plutôt qu'une rupture simultanée. _
Dans la norme 816.1-M894~1,Aon admet un taux de travail uniforme des
boulons dans les assemblages concentriques en cisaillement. La capacité de
l'assemblage est donc égale à n V,, où V, est obtenu de l'équation (4.3) ou (4.4).
Toutefois, si la distance entre les deux boulons extrêmes d'une file dépasse
1300 mm, on doit réduire de 20 % la capacité de l'assemblage, qui est alors
égale à 0,8 n V,.

+ .
-L + + +

-1* -+- 4- -i- -+-

1 îl P/2
P l i
<--(1 g __..
.9 '
+ 1 J _. .,_ . ,_
t P/2
i m =2,n=1o) 11
` a) Demi-assemblage à double recouvrement.

i
P i
i ve-~~- ~ ~~~+T»
2-(~*-*~l*-~l~ * -*-*
nm- WT- --î
Excentricité
__ï_._L., l
4- W
1-+--«~~ i ï
+44
*
b) Effets secondaires dans un assemblage à simple recouvrement.

Fig. 4.10 - Assemblages à double et à simple recouvrement.

192
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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bu

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k
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

Cette réduction abrupte peut être linéarísée à partir de l'hypothèse


suivante. On admet une réduction de capacité dès que le nombre de boulons
sur une file est supérieur à 6. La distance entre les deux boulons extrêmes sur
une file (Lf) est alors égale à 330 mm, ce qui correspond à cinq espacements de
3d pour des boulons M22 (5 x 3 x 22 = 330 mm). Quand Ly = 1300 mm, le facteur
de réduction de la capacité de l`assemblage, dénoté F, est égal à 0,80 et reste
constant. En effet, la charge ultime que peut supporter l'assemblage reste à peu
près constante quand Lf dépasse 1300 mm, parce que le taux de travail moyen
des boulons ne varie plus de façon significative.
La facteur de réduction est donné par l'équation suivante et la capacité de
l'assemblage est égale à nP V,.

0 80<P_1O35-O,2Lf<10

Les assemblages doivent être conçus de manière à transmettre les forces


sans excentricité pour réduire au minimum les efforts secondaires. Pour un
assemblage à double recouvrement comme celui de la figure 4.10 a, il n'y a pas
d'excentricité à cause de la symétrie. Par contre, pour l'assemblage à simple
recouvrement de la figure 4.10b, les forces ne sont pas concourantes et
l'excentricité produit de la flexion dans les plaques et un effort de traction dans
les boulons. Cependant, lorsqu'on utilise un tel assemblage, il est fréquent
qu'une des plaques assemblées ne soit pas libre de fléchir, de sorte que les
effets de l'excentricité sont considérablement réduits. Ainsi, pour les couvre-
joints des ailes de la poutre de la figure 4.lc, les ailes sont raidies par l'âme et
on peut considérer que les boulons des couvre-joints, qui transmettent un effort
P égal à MI*/(d - t), travaillent en cisaillement pur.

4.5.2 Assemblages par contact


Le calcul pratique des assemblages concentriques en cisaillement est très
simple puisqu'on admet que l'effort pondéré total qui sollicite l'assemblage est
également réparti entre tous les boulons. Il s'agit d'une hypothèse
simplificatrice qui n'est vraie à l'ultime que si la rigidité des plaques assemblées
est infinie.
Pour un assemblage par contact, le nombre nécessaire de boulons pour
résister `à l'effort pondéré total, dénoté P, est obtenu en considérant soit la
résistance d'un boulon en cisaillement, soit la résistance à la pression diamétrale
autour d'un boulon. Le nombre de boulons est donc donné par_:

naf- mi `/““'P'“ï”9 (4.19)


Vf
_._._....1;.....
!n>mBr
_-- \ ( 4.20 )
uA

On choisit la plus grande valeur de ri obtenue de (4.19) ou (4.20). La valeur


de V, est obtenue de (4.3) ou (4.4), et celle de B, de l'équation (4.11).
lååíÿf/ la f>'\åâ 193
. .Wîq /,
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
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!

!
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C

C
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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

ll est important de souligner qu'il faut appliquer deux fois l'équation (4.11),
soit à la piece de transfert et à la pièce assemblée. En effet, les deux parametres
principaux de l'équation (4.11), e et t, n'ont généralement pas les mêmes
valeurs pour la pièce de transfert et la pièce assemblée. On calcule donc deux
valeurs de B, et on choisit la plus petite valeur pour le calcul du nombre de
boulons, si les boulons travaillent en cisaillement simple (m = 1, figures 4.6a et
4.l0b).
Si les boulons travaillent en cisaillement double, il y a un desdeux éléments
assemblés, la pièce de transfert ou la pièce principale, dont le taux de travail à
la pression diamétrale est la moitié de celui de l'autre élément. Pour l'élément
dont le taux de travail est réduit de moitié, la valeur de m est égale à 2 dans
l'équation (4.20). Pour l'autre élément, m = 1. Dans le cas de cisaillement
double, on a donc deux valeurs différentes de m à utiliser dans l'équation (4.20),
auxquelles correspondent, en général, deux valeurs différentes de B..

EXEMPLE 4.1

ll s'agit de faire le calcul de l'assemblage d'une des diagonales de


contreventement montrées sur la figure 4.11, pour lesquelles on a choisi à
l'exemple 3.3 une paire de cornières 80 x 60 x 10 mm. Acier G40.21M-300W,
P., = 450 MPa; boulons A325M, cl = 20 mm, Ai, = 314 mmz, Pub = 830 MPa;
assemblage par contact , filets
` inclus
` dans les plans de cisaillement (boulons
courts filetés sur toute la longueur de la tige).

îi
L? Profilé en T soudé
WT 265 x 69 (w = 14,7 mm)

/\

l T, = 543 KN
ml È-:î.;Êîll='ãÎ:Lr2s,5
111?7«-“Êã lmml
Coupe A - A

Fig. 4.11 - Assemblage de l'exemple 4.1.

Solution
Pour les boulons, l'effort de traction pondéré dans la paire de cornieres
devient un effort tranchant concentrique (P = Tf), si les boulons sont placés au
194
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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O

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N

N
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m

m
w w
w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

_ CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

centre de gravité de la section, c'est-à-dire à 26,5 mm de l'aile la plus courte, tel


qu'indiqué sur la coupe A-A de la figure 4.11. ll est géométriquement possible
de placer les boulons a cet endroit mais on les place habituellement au centre
des ailes en contact avec la pièce de transfert, c'est-à-dire, pour les cornières de
cet exemple, à 40 mm de l'aile la plus courte. L'excentricité qui en résulte
(13,5 mm) est généralement négligée dans les calculs, sauf si l'assemblage est
soumis à des charges cycliques fréquentes.
On admet donc qu'il s'agit d'un assemblage concentrique en cisaillement.
Comme les boulons travaillent en ,cisaillement doublegla valeur de V, est égale
au double de celle donnée dans le tableau 4.1. (?,(ç,2> "`

v,=z×7s=i4e1_<N avecci: Zo-=›- A


Le nombre de boulons, considérant l'état limite ultime de cisaillement des
boulons, est donné par l'équation (4.19). (Waa)
V Iim:
; _...--3

11 2 -Ê-Ê-Ê = 3,72 boulons (soit 4 boulons) 5

La pince longitudinale (e) dans les cornières est égale à 30 mm (figure 4.11)
et l'épaisseur de chaque cornière est égale à 10 mm. Avec ces données,
l-equation ((1`i?.'1ša))donne : Er t tx) Qfi R _ Cg: 95%?
_` G, : '50 w\ wi
B, (cornieres)=0,67×30×10×0,450î90,5lcl\l 1 .gz to ,NM
_ . I' _ --H FU 2 M/\AAIAAL
Comme il y a deux cornières, l equation (4.20) avec m = 2 donne le nombre
de boulons, considérant l'état limite ultime de pression diamétrale excessive
dans les cornières. \l **********"
> F .
n 2 ig- = 3,00 boulons _..._-.j
t 2.--.. VV\ v/' *

2 × 90, 5

La pince longitudinale (e) dans la pièce de transfert est égale à 35 mm et


l'épaisseur de l'âme du profilé en T, à laquelle sont attachées les cornières, est
égale à 14,7 mm. On a donc: gr 2 gt, Q-É pu

B, (ame au WT) = 0, 67 × ss × 14,7 × 0, 450


L'état limite ultime de pression diamétrale excessive dans l'âme du pro filé
en T donne :

ri 2 --ã4Î-3- = 3,50 boulons


lx 155 _
N 2*/
ii” ^ s
L'état limite critique est le cisaillement des boulons et on doit utiliser 4
boulons. Il faut de plus vérifier le cisaillement et la déchirure de l'âme du profilé
en T qui se comporte comme un gousset (voir l'exemple 3.5).
(p›tE›°S)

195
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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O
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w w
w

w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

4.5.3 Assemblages antiglissement


Pour les assemblages antiglissement, en plus des états limites ultimes, il
faut vérifier l'état limite de glissement sous les charges d'utilisation. Le nombre
de boulons requis, pour satisfaire cet état limite, est donné par l'équation
suivante, pour un assemblage concentrique en cisaillement :

P5
} ri ._> -_
Vs ( 4.21 )
r___,_,i..fi~_-J V
Dans cette équation, P5 représente l'effort total d'utilisation sollicitant
l'assemblage et VS la résistance au glissement générée par le serrage d'un
boulon. La valeuT'de Vs est donnée par l'équation (4.7). (p. tea)

.~. »EXFl.Vl§.l*.5.~_.. %«4-


ll s'agit de calculer le nombre de boulons pour l'assemblage de l'exemple
4.1 si cet assemblage doit être du type antiglissement. L'effort de traction total
dû aux charges d'utilisation (T) est égal à 362 kN (P5 = T). Admettre une
probabilité de glissement de 5 % et des surfaces de contact à l'état brut.
Solution
Les valeurs de c; et de ks, obtenues du tableau 4.2, sont respectivement
égales à 0,82 et 0,33. Les équations (4.7) et (4.21) donnent :

V5 =0,525×2×O,82×0,33×314×0,830=74 kN

n 2 % = 4,89 boulons (soit 5 boulons)

Les assemblages antiglissement requièrent généralement plus de boulons


que les assemblages par contact. Ainsi, pour l'assemblage sur la figure 4.11,
l'état limite de glissement exige 5~boulons alors que les états limites ultimes
n'en requièrent que 4. Il convient de rappeler qu'il est nécessaire de vérifier les
états limites ultimes pour les assemblages antiglissement.
ll faut noter qu'avec le profilé en T montré sur la figure 4.11, l'espace
disponible n'est pas suffisant pour placer cinq boulons. Toutefois, il est plutôt
rare qu'il faille utiliser des assemblages antiglissement pour les contre-
ventements dans les bâtiments. On utilise des assemblages par contact avec
serrage contrôlé des boulons, de sorte que quatre boulons seraient suffisants
pour l'assemblage de la figure 4.11.

4.6 ASSEMBLAGES POUR LE TRANSFERT


D'UN EFFORT TRANCHANT

4.6.1 Configurations d'assemblages


On peut réaliser un assemblage pour l'une ou plusieurs des raisons
suivantes : transmettre les charges de gravité des poutres secondaires aux
poutres principales, et des poutres principales aux poteaux; assurer la stabilité
196
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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w w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

latérale de la charpente; assurer la ductilité de la charpente. En général, il est


préférable que tous les assemblages soient ductiles, c'est-à-dire capables de
subir de grandes déformations inélastiques avant la rupture.
Pour répondre au premier objectif, transmettre les charges de gravité, il
est suffisant de réaliser un assemblage qui ne transfere que les réactions dues
aux charges de gravité, c'est-à~dire un effort tranchant. C'est l'assemblage le
plus utilisé et le plus simple à réaliser. On désigne cette catégorie d'assemblage
par les expressions joint simplajointflexible, joint souple, articulation.
Un joint flexible doit être capable de transmettre l'effort tranchant causé
par la combinaison des charges pondérées la plus critique, et de subir la rotation
de la poutre correspondant à l'action de ces charges sans développer de
moments de flexion significatifs. Théoriquement, le moment fléchissant
transmis par un joint simple est nul et la rotation au joint est totalement libre.
Pratiquement, on choisit des pièces de transfert relativement minces qui
subissent des déformations inélastiques contrôlées de sorte que le moment
développé au joint reste négligeable.
Si un assemblage poutre-poteau doit répondre aux deux premiers objectifs
cités précédemment, à savoir transmettre les charges de gravité et assurer la
stabilité latérale de la charpente, cet assemblage doit être capable de transférer
au poteau un moment fléchissant et un effort tranchant sans subir de grandes
déformations. On a alors un assemblage dit rigide. Théoriquement, dans un joint
rigide, la rotation relative de la poutre par rapport au poteau, à la face du
poteau, est nulle jusqu'à la plastification des pièces de transfert, de la poutre ou
du poteau (voir la section 4.13).
On mesure la rigidité d'un assemblage en traçant la courbe moment-
rotation de l'assemblage, obtenue expérimentalement. En pratique, on
considère un assemblage comme rigide si sa rigidité initiale, c'est-à-dire la pente
à l'origine de la courge moment-rotation, est très élevée et si l'assemblage
conserve cette rigidité au moins jusqu'au niveau des charges pondérées.
L'assemblage doit également être assez résistant pour transférer au poteau le
moment fléchissant et l'effort tranchant pondérés qui le sollicitent.
Un assemblage rigide doit être ductile, c'est-à~dire que la courbe moment-
rotation doit présenter, après la plastification, un plateau horizontal le plus
long possible.
. L'assemblage par plaque d'extrémité montré sur la figure 4.3c est un
exemple de joint considéré comme rigide. Le calcul de ce type d'assemblage est
discuté à la sous-section 4.11.3. D'autres configurations d'assemblages rigides
sont présentées dans le chapitre 5.
Pour transmettre uniquement un effort tranchant, on peut attacher l'âme de
la poutre, puisque l'effort tranchant est repris par l'âme, ou appuyer simplement
la poutre sur une console d'appui. Pour attacher l'âme, on peut utiliser comme
pièces de transfert, des cornières jumelées, une cornière simple, une plaque
frontale, une plaque latérale ou un profilé en T. Les assemblages avec plaque
frontale et les assemblages avec cornières jumelées, qui sont les plus utilisés au
Canada, seront considérés avec plus de détails dans les sous-sections suivantes.
Les trois autres configurations sont montrées sur la figure 4.12.

197
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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O

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

' ï/\/\.Z'“'

i-..-1 _ __:
7

Z”
L-_._ ` .`._.
|_“_'_____`_'__| CÎ.ÎÎ.'.'.Î.Î.Î. .

L *-/\-/\-/7'"

a) Cornière simple.

"*§/gg-g_Z-"~ î-/\/xff'

,
l________ r_____\ "'Ii""" Illllllill
li lillIl
li ll
li ll
Il .LJ .
_ j

I ^___.._.- .-~-,*-,_

<_`
K
l
I
_ I l `
i__"_-___';';i C-_..._ZÎ.Î. 1 ,

-_`,\/î,_-.. \/\/\/-

b) Profile' en T.

` "/'\/\_/'“

| | .J Il ll ll Il ll ll Il

01.
“'."',
“I (_ . ›

'\/

i_~_~_"_f::i i::::::::
*~ "/\/-\_/`

c) Plaque latérale.

Note: Les assemblages avec cornlères jumelées ou plaques frontales


sont montrés sur les figures 4.14 et 4.17.

Fig. 4.12 - Joints simples réalisés en attachant l'âme de la poutre.


h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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!

!
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

V CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÊS

Toutes ces configurations peuvent être utilisées pour relier l'âme d'une
poutre secondaire à l'âme d'une poutre principale (voir les figures 1.17 et 1 .18).
ll faut toutefois se préoccuper de la résistance locale de l'âme de la pièce
supportante, poteau ou poutre principale, surtout dans le cas d'un assemblage
avec plaque latérale, à cause de la butée très localisée de cette plaque.
L'assemblage avec un profilé en T et celui avec plaque latérale (figures
4.12 b et c) ont moins de déformabilité inélastique. On peut améliorer leur
flexibilité, c'est-à-dire faciliter la rotation de la poutre, en utilisant des trous
oblongs dans le sens horizontal. Dans ce cas, le serrage contrôlé des boulons est
à proscrire puisqu'on veut que l'assemblage glisse. D'autres recommandations
pratiques pour améliorer la flexibilité de ces deux configurations d'assemblages
sont présentées dans les références {4.6] et [4.7].

_
il

Comière de Î g
_ retenue latérale ï
100×100x6mm

. \ Autre position _ .
possible de la A ï 4
I cornière de retenue |..__j_a_..l 1
I

Cornière d`appui non raidie


a) Assemblage poutre-poteau.

Cornière de retenue latérale

||1
mnrwcapl-1111101 -'f _ïÎ

VÎIJÊ fffll

b) Assemblage poutre-poutre principale.

Fig. 4.13 - Joints simples réalisés à l 'aide d 'une console d'appui.

L'assemblage avec profilé en T peut être commode lorsque le poteau est


un profilé tubulaire. La largeur de l'aile du T est choisie de manière à ce que les
soudures soient le plus près possible des coins du tube, où les parois sont plus
rigides.
199
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

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!

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W

W
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C

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w

w
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m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Dans les calculs, la partie boulonnée d'un joint flexible est considérée comme
un assemblage concentrique en cisaillement. Tel qu'expliqué plus loin pour les
assemblages à cornières jumelées, l'excentricité de la réaction est considérée dans
le calcul de la soudure.
En ce qui concerne la longueur de la pièce de transfert (L), elle dépend
géométriquement du nombre de boulons et, du point de vue résistance, elle doit
être suffisante pour que la résistance au cisaillement soit adéquate (voir la figure
4.8). De plus, cette longueur ne doit pas être inférieure a la demi-profondeur de la
poutre. La pièce de transfert est généralement placée dans la partie supérieure de
l'âme, de manière à reprendre immédiatement les charges provenant de la poutre
et à assurer la stabilité latérale de la poutre.
Deux assemblages avec consoles d'appui sont montrés sur la figure 4.13.
Cet assemblage comprend, en plus de la console d'appui, une cornière de retenue
latérale fixée sur l'aile supérieure ou sur l'âme de la poutre et qui sert de support
latéral contre le déversement. Cette cornière doit être assez mince pour ne pas
trop restreindre la rotation de la poutre; on utilise fréquemment une cornière
100 x 100 x 6 mm.
9 Cette configuration d'assemblage peut être entièrement soudée. La console
d`appui est soudée en usine alors que la cornière de retenue latérale est soudée sur
le chantier. Une soudure en chantier est également utilisée pour fixer la poutre à la
console d'appui. Pour cette configuration d'assemblage, la soudure sur le chantier
est relativement facile.
Si on utilise une cornière comme console d'appui, on doit vérifier la capacité
en flexion de l'aile de la cornière sur laquelle s'appuie la poutre. Si l'épaisseur de
l'aile de la cornière est insuffisante, on peut raidir la cornière ou utiliser un autre
profilé. Des exemples de calcul de consoles d'appui soudées sont présentés dans le
chapitre. 5. L'exemple 4.10 illustre le calcul d'une console d'appui boulonnée.

4.6.2 Assemblages à cornières jumelées


Les assemblages à cornières jumelées montrés sur la figure 4.14 sont
considérés comme des joints flexibles. Comme la rotation du joint est surtout due
à la déformation inélastique de la cornière, l'assemblage se rapproche du
comportement idéal, rotation totalement libre, si les cornières sont le plus minces
possible. L'épaisseur ne doit guère dépasser 10 mm.
Lorsque le poteau est un profilé en I, la manière la plus économique de réaliser
cet assemblage consiste à souder les cornières sur l'âme de la poutre à l'usine et à
les boulonner au poteau au chantier (figure 4.14a). Dans ce cas, les boulons
travaillent en cisaillement simple et on améliore la flexibilité de l'assemblage si la
distance entre les deux files verticales de boulons (g) est maximale.
Les cornières peuvent également être soudées sur le poteau à l'usine et
boulonnées à la poutre au chantier (figure 4.14b). Dans ce cas, on utilise deux
cordons de soudure verticaux et les boulons travaillent en cisaillement double.
L'assemblage est plus flexible que dans le cas précédent parce que la distance entre
les cordons de soudure verticaux est plus grande que la distance g (figure 4.14).

200
h a n g e Vi h a n g e Vi
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PD

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÈS

Centre de gravité
"/\/\/.__ de la soudure
mî llfllå

il
_.

-"'*<.f\,/-§_¿*-
ex Îfîíîí-`

l«~«g-41
a) Boulonnage au poteau.

""\/'\/î/*""'G1 '

1 `l'*ll"`e2
1 **"**:i:'““
. I lil

1 g1 Ã Entaille pour
t. le montage
ÎÊÎÈIÎ-È,/Il`
b) Boulonnage à Ia poutre.

ex 2 excentricité à considérer dans le calcul de la soudure (chap. 5)

Fig. 4.14 - Assemblages à cornières jumelées.

Toutefois, dans le dernier cas, il faut entailler l'aile inférieure de la poutre


pour le montage, tel que montré sur la figure 4.14b. On peut éviter l'entai1le de
l'aile si on soude une cornière à l'usine et l'autre au chantier. Dans ce cas, les deux
cornières sont boulonnées à l'âme de la poutre lors du montage mais la poutre
n'est supportée temporairement que par une cornière, l'autre étant soudée au
poteau après l'installation de la poutre. 1
Pour les poteaux tubulaires, on choisit évidemment le boulonnage à la poutre
(figure 4.14b). Pour éliminer les déformations locales de la paroi du tube perpen-
diculaire à la poutre, on doit choisir la largeur des ailes des cornières en contact avec
le tube pour que les soudures soient le plus près possible des coins du tube.
Comme tous les types d'assemblages, un assemblage à cornières jumelées a
un comportement relativement complexe. La répartition des efforts internes dans
l'assemblage et le cheminement exact de ces efforts sont pratiquement impossibles

201
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

à déterminer. Pour simplifier les calculs,ion admet que les boulons sont soumis à
un effort tranchant pur (assemblage concentrique), alors qu'on considère
l'excentricité de la réaction dans le calcul des soudures (figure 4.14). Cette
hypothèse est justifiée par le fait que la partie soudée de l'assemblage a une rigidité
plus grande que la partie boulonnée.
Lorsqu'il est nécessaire d`entailler une aile de la poutre, on coupe l'aile
inférieure pour réduire les effets de l'entaille, puisque la réaction est
généralement dirigée vers le haut. Parfois, il est nécessaire d'entailler l'aile
supérieure de la poutre (figures l.l7 et 4.15). Dans ce cas, la réaction peut
produire la déchirure d'un coin de l'âme (figure 4.15).

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Coupe A-A
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______,L›'&.

Dèchirure de coin
Î
Surface de rupture idèalisée si
la reaction des boulons agit vers
le haut (cas usuel)

Fig. 4.15 - Rupture par déchirure d'un coin de l'âme.

Pour calculer la résistance pondérée à la déchirure de l'âme, on admet que


toute la surface de rupture idéalisée, montrée sur la figure 4.15, est cisaillée,
même si la partie horizontale de cette surface, qui est relativement petite, est
tendue. L'équation (4.16) donne donc :
V, =O,50 ¢(L-nD)wFu (4_22)
Dans cette équation, qi est égal à 0,9, D est égal à d + 4 mm où d est le
diametre des boulons, et n représente le nombre de boulons. Le terme (L - n D)
représente la longueur nette de la surface de rupture et le paramètre Pu est la
contrainte de rupture minimale en traction de l'acier de l'âme.
202
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XC e XC e
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

En plus de la déchirure du coin, il faut évidemment vérifier la résistance à


la pression diamétrale (B, ) de l'âme et des cornières. Lors de cette vérification,
il faut considérer la rotation cle la poutre. Le boulon a alors tendance à déchirer
l'âme horizontalement. Donc, la valeur du paramètre e à utiliser dans
l'équation (4.11), pour le calcul de la résistance àla pression diamétrale de l'âme,
est la distance horizontale e1, indiquée sur la figure 4.14b. Pour le calcul de la
résistance à la pression diamétrale des cornières, on utilise la plus faible des
distances eg et eg indiquées sur la figure 4.14b. 1
D'autres commentaires sur le comportement des assemblages à cornières
jumelées sont présentés dans le chapitre 5. Pour l'instant, on peut conclure qu'il
s'agit d'un assemblage concentrique en cisaillement pour le calcul des boulons.
Il faut toutefois que l'excentricité 0,5 g sur la figure 4.14a, ou g1 sur la figure
4.14b, ne dépasse pas les valeurs que l'on retrouve habituellement dans ce type
d'assemblages (50 à 70 mm). S'il y a quatre files de boulons dans l'assemblage
de la figure 4.14a, ou deux files dans l'assemblage de la figure 4.14b, il faut
considérer l'excentricité dans le calcul des boulons.
EXEMPLE 4.3

Il s'agit de faire le calcul de l'assemblage montré sur la figure 4.16. ljeffort


tranchant pondéré (Vf ), à transférer au poteau tubulaire, est égal à 280 kN. Les
autres données sont identiques à celles de l'exemple 4.1, sauf que le diamètre
des boulons est égal à 22 mm.
Solution
- Calcul du nombre de boulons
Comme les boulons travaillent en cisaillement double, la valeur cle V, est
égale au double de celle donnée dans le tableau 4.1.
v,=z›<s9.-=17s1<N
1
Le nombre de boulons est donné par l'equation (4.19), lorsqu'on considère
la résistance des boulons.

n 2 Êêç- = 1, 57 boulons
178
En tenant compte des paramètres e1, eg et eg montrés sur la figure 4.14b et
dont les valeurs sont données sur la figure 4.16, l'équation (4.11) donne :
B, (âme) = 0,67× 40×9,9×0,450 = 119 kN
B, (cornières) = 0, 67 × 35 × 8 × 0, 450 = 84 l<N
Lorsqu`on considère la pression diamétrale dans l'âme de la poutre,
l'équation (4.20) donne :

n 2 -ÊÊîQ- = 2,35 boulons (soit 3 bt-›u1¢›ns›


1× 119
Lorsqu'on considère la pression diamétrale dans les cornières, l'équation
(4.20) donne :

203
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w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

n 2 -4-2-8-Q* = 1, 67 boulons
2 × 84
L'état limite critique est la pression diamétrale dans l'âme de la poutre et
on doit utiliser 3 boulons.
- Choix et vérification des cornières
On choisit deux cornières 90 x 75 x 8 mm d'une longueur égale à la demi-
profondeur dela poutre, soit lu = 0,5d = 230 mm. Chaque cornière est soumise à
un effort tranchant égal à V/2, soit 140 l<N. La surface brute cisaillée est égale à:
Ag = 230 ×8 = 1840 mmz. La surface nette cisaillée est égale à : An = [230-
(s×26)18=1z1emm2. ^
La résistance pondérée est donnée par les équations (4.14) et (4.16).
V, (plastification) = 0,9 × 1840 >< (0,6 x 0,300) = 298 kN
V, (rupture) = 0, 50 X 0,9 × 1216 × 0,450 = 246 kN

V, =246kN>140l<N
On vérifiera dans le chapitre 5 si les deux cordons de soudure verticaux,
ayant 230 mm de longueur, sont suffisants pour reprendre l'effort tranchant de
280 l<N (exemple 5.7).

*f-`_/\/'\_í" _
Î__15 2 cornières 90 × 75 × 8 mm

.
/ K m
._
* co
t *O~

" Î s 0 o
ï".'$9“&
_

_ Ln
« m _0

4° 35 W 460 × 82
55» w = 9,9 mm
953
203,
HSS
2032
X- 2
d =460 mm

L.

Fig. 4.16 - Assemblage de l'exemple 4.3.

204
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CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

I 4.6.3 Assemblages avec plaque frontale


La figure 4.17 montre un assemblage réalisé à l'aide d'une plaque de
I transfert soudée à l'extrémité d'une poutre, perpendiculairement à l'âme, et
boulonnée àla pièce supportante, un poteau ou une poutre principale. ll s'agit
d'un assemblage avec plaque frontale. Ce type d'assemblages est utilisé plus
souvent que l'assemblage à cornières jumelées pour relier les poutres secon-
I daires aux poutres principales.

ttt* ttt

U Entaille de la plaque Cordon de soudure


.V Îl_. I

| “ Q
O O

IrO
\ \\\\\\\\\
\\\\\\\

:
Fig. 4.17 - Assemblage avec plaque frontale.

Lorsqu'il y a une poutre secondaire de chaque côté de la poutre principale,


I on entaille un des coins supérieurs de la plaque de transfert pour faciliter
le montage en chantier, ce qui crée une dissymétrie due au nombre impair
de boulons. On entaille également la poutre secondaire, tel que montré sur la

|
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figure 4.17, ce qui réduit la résistance de cette poutre à l'effort tranchant. On


vérifie la résistance réduite avec l'équation (4.14), où Ag est approximatif
vement égal à Lw, où L est la longueur de la plaque frontale et w l'épaisseur de
l'âme de la poutre secondaire.
Un assemblage avec plaque frontale est considéré comme un joint flexible
et la rotation du joint est surtout due aux déformations inélastiques de la plaque.
Cet assemblage est aussi souple' qu'un assemblage à cornières jumelées si
l'épaisseur de la plaque ne dépasse pas 10 mm. Généralement, c'est la résistance
à la pression diamétrale dans la plaque de transfert qui dicte le choix de
l'épaisseur de cette plaque. L'épaisseur de la plaque de transfert se situe entre
6 et 10 mm. g
Les résultats des essais rapportés dans la référence [4.8] montrent que
l'asymétrie résultant de l'entaille d'un coin de la plaque n'a pas d'effet
significatif sur le comportement de l'assemblage. Cette conclusion conduit aux
hypothèses suivantes pour le calcul des connecteurs et pour la vérification de
la résistance au cisaillement de la plaque de transfert.
Comme les excentricités sont petites, on peut admettre qu'il s'agit «d'un
assemblage concentrique en cisaillement pour le calcul des boulons et des
cordons de soudure, même si un des coins de la plaque est entaille. Lorsqu'on
utilise l'équation (4.16) pour vérifier la résistance au cisaillement de la plaque
de transfert, on calcule /1,, en additionnant les longueurs nettes de chaque file
de boulons. La file comprenant l'entaille a évidemment une longueur nette plus
petite mais, l'asymétrie n'ayant pas d'effet, on peut additionner cette longueur
nette à celle de l'autre file, puisque les deux files de boulons résistent à l'effort
tranchant total.
À cause de la rotation de la poutre, il y a un effet d'arrachement dans les
boulons, particulièrement dans les boulons supérieurs. Si l'écartement entre
les deux files verticales de boulons (g) est limité à 100 mm, l'effet de levier dans
les boulons résultant de cet arrachement peut être négligé. ll faut souligner que
la rotation de la poutre et l'effet d'arrachement restent faibles, même sous
l'action des charges pondérées, pour les poutres de dimensions usuelles,
c'est-à-dire celles dont le rapport entre la portée et la profondeur de la poutre
est inférieur à 204-8.

EXEMPLE 4.4

Deux poutres W460×61 transmettent chacune une charge pondérée de


225 l<N à une poutre maîtresse W530x82. Faire le calcul de l'assemblage avec
plaques frontales montré sur la figure 4.18. Autres données : acier des poutres
et des plaques, G40.21M-300W, Pu =450 MPa; boulons A325M, d = 20 mm, filets
inclus dans les plans de cisaillement.
Solution
Pour le calcul de ce type d'assemblages, on considère séparément chacune
des poutres, de sorte que l'on doit admettre que les boulons travaillent en ci-
saillement simple. On considère la somme des deux réactions uniquement pour
la vérification de la résistance à la pression diamétrale de la poutre support.
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CHAPITRE IV -- ASSEMBLAGES BOULONNÉS

I Comme la résistance àla pression diamétrale de la plaque de transfert est


souvent l'état limite critique, il peut être avantageux de choisir, pour la pince
I longitudinale, une valeur supérieure à 1,5d.
- Calcul du nombre de boulons
Pour un boulon M20, travaillant en cisaillement simple avec filets inclus,
I le tableau 4.1 donne V,=73 kN. De l'équation (4.19), on obtient :

n 2 2-Ê = 3,08 boulons


73

| ^ *I
I 4 225 kN 225 kN
w4so×e1 W460×61
' w=8,1mm
d=45O mm

' un
W 53Ô X 82 A

j+
ss»j s ao4o sssolsossμj<~2ao-›{
I lit l<1oo›l 13

I
j W530x82
w=9,5 mm pr
@_.WÊ"'" " Q
Y*
l"'l QV

Coupe A - A {mm}

| Fig. 4.18 - Assemblage de l'exemple 4.4.

I Pour le calcul de la résistance à la pression diamétrale de la plaque de


transfert, on suppose d'abord une plaque de 6 mm d'épaisseur et on admet que
I e = 35 mm, soit 1,75d. L'équation (4.11) donne :
B,=0,67×35×6×0,450=63ki\l V

I 207
h a n g e Vi h a n g e Vi
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c u -tr a c k c u -tr a c k

De l'équation (4.20), on obtient :

n 2 22-5- = 3, 57 boulons
63
Pour supporter la charge de 225 l<N transmise par chaque poutre, on doit
utiliser un nombre impair de boulons à cause de l'entaille du coin de la plaque
de transfert. On aura donc 5 boulons effectifs par poutre, soit un total de six
boulons pour l'assemblage complet.

- Choix et vérification de la plaque de transfert


L'épaisseur de 6 rrun étant suffisante, il ne reste que la hauteur et la largeur
de la plaque à déterminer. ljarrangement géométrique montré sur la figure
4.18 est acceptable, ce qui donne une plaque 230 x 170 x 6 mm. La hauteur de la
plaque est égale àla demi-profondeur de la section W400x61.
On vérifie la résistance au cisaillement de la plaque avec les équations
(4.14) et (4.16). La surface brute totale cisaillée (deux surfaces de cisaillement)
est égale à : Ag = (230+ 155) 6 = 2310 mmï. La surface nette totale cisaillée est
égale à : An = [230 - (3 × 24) + 155 - (2 × 24)] 6 = 1590 mmî _ On a donc:
V, (plastification) = 0,9 × 2310 × (0,6 × 0,300) = 374 l<N

VT (rupture) = 0,50 X 0,9 × 1590 × 0,450 = 322 kN

V, =322l<N>225l<N

- Résistance à l 'effort tranchant de la poutre W460x61 -


À cause de l'entaille de la poutre, on admet que la surface brute cisaillée
est égale à : Ag =L w = 230 x 8,1 = 1863 mmz. De l'équation (4.14), on obtient :
V, =O,9×1863×(0,6×0,300)= 302 kN> 225 kN

- Résistance à la pression diamétrale de l 'âme de la poutre W530x82


Comme il n`y a que cinq boulons effectifs par poutre, la force d'écrasement
autour de chaque boulon dans l'âme de la poutre W530x82 est égale à :

2×225

Dans ce cas, la résistance à la pression diamétrale est maximale puisque la


pince e ne peut pas être supérieure à 3d, soit 60 mm. L'équation (4.11) donne :

B, =0,67×60×9,5><0,450= 172kN>Bf

Il ne reste qu'à vérifier la résistance des deux cordons de soudure verticaux


reliant chaque plaque de transfert aux poutres W460x61 (voir l'exemple 5.2).

208
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

I 4.7 CALCUL Des ASSEMBLAGES BoULoNNÉs 1=_:xcENTR1QU13s BN


_ CISAILLEMENT
I Dans la mesure du possible, les assemblages doivent être conçus de
manière à transmettre les forces sans excentricité. ll y a cependant des situations
où cette alternative n'est pas possible. On a alors des assemblages excentriques.
I Que l'assemblage soit excentrique en cisaillement ou en traction, l'effet de
l'excentricité est deréduire la capacité de l'assemblage par rapport à celle d'un
assemblage concentrique ayant le même nombre de boulons et le même
I arrangement géométrique. Cette réduction est d'autant plus importante que
l'excentricité est grande comparée aux dimensions du groupe de boulons.
Un assemblage excentrique en cisaillement typique est montré sur la figure
I 4.1b. Pour le calcul de la résistance pondérée de ce type d'assemblage, on peut
utiliser une analyse élastique ou une analyse à l'état limite ultime. La première
méthode est plus simple mais, en général, elle sous-évalue considérablement la
résistance du groupe de boulons. Cette méthode est quand même présentée car
I elle peut être utile pour un dimensionnement préliminaire. L'analyse à l'état
limite ultime est une méthode itérative mais l'utilisation de tables facilite
I grandement le travail de l'ingénieur.

4.7.1 Analyse élastique ~


L'analyse élastique est une méthode de calcul très connue. On se limitera
donc à présenter les hypothèses de calcul et l'équation qui en résulte.
. Le groupe de boulons montré sur la figure 4.19 est soumis à un effort
I pondéré P, excentré par rapport au centre de gravité du groupe et incliné d'un
angle 9 par rapport à l'axe vertical du groupe de boulons (axe y). L'effort P
comprend donc une composante verticale P., = P cos 6, et une composante hori-
zontale, Ph = P sin 9. En général, l'angle Best faible, de sorte que le composante
I verticale est nettement dominante. Le groupe de boulons est soumis à un effort
tranchant concentrique P et à un couple de torsion donné par :
M=P(Lcos9+Hsin 6)=P,,L+PhH (4.23)
Les hypothèses du calcul élastique sont les suivantes :
- l'effort tranchant concentrique est réparti uniformément sur tous les
boulons. Autrement dit, tous les boulons subissent le même effort de
cisaillement dû aux composantes P., et Ph (figure 4.19);
I - le centre de rotation de l'assemblage est confondu avec le centre de
gravité du groupe de boulons;
- le couple de torsion (M) produit dans un boulon quelconque un effort
I de cisaillement proportionnel à la distance de ce boulon au centre de
gravité dugroupe et perpendiculaire au rayon vecteur reliant ce boulon
au centre de gravité;
I ~ l'effort de cisaillement résultant sur chaque boulon est obtenu par
addition vectorielle des efforts de cisaillement dus aux composantes PU

| et Ph et au couple de torsion; I
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

- la résistance pondérée de l'assemblage est atteinte lorsque l'effort de


cisaillement dans le boulon le plus sollicite (i.e. le plus e'l'
oigne'd u ce ntre
d 9 8ravité) atteint la valeur de la résistance pondérée en cisaillement de
ce boulon (Vf), donnée par l'équation (4.3) ou (4.4).

l.._._.__._--1_ .__---›l
P`9 P
` V
P=VPf+P§
_›7 tan 0 = Ph I Pv
yÀ Ph \
Point dapplicatlon
<--*x de la charge 9
O O Om__.lA

H O O O Ov._yÎm

O O O l'\
l ,
o o o o ×

T»o o o
%*\,\§\f\B

j"L._i ' ' es'


,uflfi
î
sp»
š><
Réactions du boulon A: Îîm
{---' A

n = nombre total de boulons = nx n Y


=›i.:°A
MYm
R

n X = nombre de files parallèles à l'axe x


ny = nombre de liles parallèles à l'axe y

Fig. 4.19 - Analyse élastique d'un assemblage excentrique en


cisaillement.

L'équation (4.24) résulte de ces hypothèses. Elle donne l'effort de cisail-


lement dans le (ou les) boulon le plus sollicité.
2 2
vf=\jl£P”+M“"'j +{Ph+MV'"j sv, (4.24)
n R n R

210
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV -- ASSEMBLAGES BOULONNÊS

Dans cette équation on utilise la notation suivante :


x,,, : abscisse du boulon le plus éloigné du centre de gravité;
y,,, : ordonnée du boulon le plus éloigné du centre de gravité;
r,~ : distance d'un boulon quelconque au centre de gravité du groupe de
boulons; -
11 71
R : constante géométrique de l'assemblage = 2 rl-2 = z(xl¿-2 + yzf)
i=1 i=1
La constante Ret obtenue de la troisième hypothèse. Le produit de cette
constante par l'aire d'un boulon (Ah) donne le moment d'inertie polaire du
groupe de boulons. Avec la notation définie sur la figure 4.19, on peut
démontrer que le paramètre R est égal à :

R=å-ltnÿ-1›g2 +(nš~1›p*°*1 (4.25)


Cette équation n'est valide que si les distances entre. les files de boulons
parallèles à l'axe y sont constantes et égales à g et si les distances entre les files
parallèles à l'axe x sont constantes et égales à p, c'est-à-dire le cas usuel.
Compte tenu des restrictions géométriques présentes dans tous les
assemblages, l'arrangement des boulons est soit partiellement, soit
complètement connu, c'est-à-dire qu'on connaît le nombre de files verticales de
boulons (ny ), ou le nombre de files horizontales (nx), ou les deux. Dans ce
dernier cas, le nombre de boulons est connu puisque n = nx ny. Il suffit alors de
calculer Vf avec l'équation (4.24) et de choisir un diamètre de boulons dans le
tableau 4.1, tel que V, 2 Vf.
Si l'arrangement des boulons n'est que partiellement connu (nx ou ny), il
faut supposer une valeur pour le paramètre n, calculer la valeur de Vf avec
l'équation (4.24) et comparer cette valeur à celles de V, du tableau 4.1, pour les
diamètres de boulons les plus courants. Si la valeur de Vf est trop petite ou trop
grande comparée à celle de V, , il faut réduire ou augmenter le nombre de
boulons.
Le nombre minimum de boulons peut être obtenu en supposant un
assemblage concentrique et en choisissant le diamètre des boulons. On a donc:

Tlmin = 'ï/Il (4.26)


r

Tel que mentionné précédemment, le nombre total de boulons dépend de


l'importance de l'excentricité par rapport aux dimensions de l'assemblage. Cette
importance est mesurée par le rapport ex / rm. On a tracé, sur la figure 4.20 une
courbe donnant le pourcentage de réduction de la capacité d'un assemblage en
fonction du rapport ex /r,,,. Cette réduction est relative à la capacité d'un
assemblage concentrique.
Si on dénote par p, le pourcentage de réduction, le nombre approximatif
de boulons dans un assemblage excentrique en cisaillement est donné par :

211
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

n .4 (427)
(100 p,) (100 p,) ,

La courbe de la figure 4.20 a été obtenue à partir d'analyses à l'état limite


ultime de plusieurs arrangements symétriques de boulons. Elle est
approximative et ne peut être utilisée que si Parrangement des boulons est
connu, ce qui permet de calculer rm.
En général, une analyse élastique exige plus de boulons que le nombre
donné par l'équation (4.27), car la valeur de p, dans cette équation, obtenue de
la figure 4.20, est basée sur une analyse à l'état limite ultime. Toutefois, la
différence n'est peut-être pas significative du point de vue pratique. Ainsi, une
analyse élastique peut exiger 7,8 boulons, donc 8 boulons, alors qu'une analyse
à l'état limite ultime en requiert 6,1, ce qui signifie encore 8 boulons si on
conserve la symétrie.

100

80 * * * - * - " “ - “ “ ' ' * “ " “ “ ' ”"' "

“ZCOfl,pr' eo

¢~. (D ' rm: \I X%ri+Y%1

Pode
urédu
rcentage

20

0
O l 2 3 4 5
Rapport ex / rm

Fig. 4.20 - Effet de l'excentricité sur la capacité d'un assemblage boulorzné


travaillant en cisaillement.

212
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV -- ASSEMBLAGES BOULONNÊS

EXEMPLE 4.5
Deux profilés C230x30, dont les ailes sont entaillées, sont raccordés par
boulonnage à un poteau W200x86, tel que montré sur la figure 4.21. ll s'agit de
faire le calcul de l'assemblage par la méthode élastique. Boulons A325M avec
filets inclus dans le plan de cisaillement; acier des pièces : G40.2lM-300W,
F., = 450 MPa.
Solution
- Arrangement géométrique des boulons
Compte tenu de la largeur de l'aile du poteau (209 mm), il ne peut y avoir
que deux files verticales de boulons (ny = 2). On choisit un espacement de
120 mm entre ces deux files, valeur couramment utilisée pour cette largeur de
l'aile.
Compte tenu de la hauteur des profilés C230x30 (229 mm), il ne peut y
avoir que trois files horizontales de boulons (nx = 3). On choisit un espacement
de 80 mm entre les files horizontales, valeur qui est également couramment
utilisée. ~
Le nombre de boulons raccordant chaque profilé C230x30 au poteau est
donc égal à 6 (n = nx ny = 6).

A
I 200 kN Al

W
286
x00

-.,. ,. *~g-W
30 k

j-_ _2 s_. _. 34
l*al.-
*l
0›;+so› figñîo M
+5* +6 ï2so×ao
-ÿs -*Ht _ _ _ _ _ __
`
.....i....
Ê

JT,4+l . . l*›l~*12o-›l-*l
+

.: 44 44 .
Coupe A ~ A

Note: Les charges indiquées sont pondérées.

Fig. 4.21 - Assemblage des exemples 4.5 et 4.6.

~ Choix du diamètre des boulons


Le couple de torsion est donné par l'équation (4.23). Comme les charges
indiquées sur la figure 4.21 sollicitent les deux profilés C230x30, c'est-à-dire les
deux groupes de boulons, le couple de torsion sur chaque groupe est égal à :
213
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

M = (100)(300) +(l5)(135) = 32 025 kN - mm


Avant d'utiliser1'équation (4.24), il faut calculer la constante géométrique
de lfassemblage (R). Avec la numérotation des boulons indiquée sur la figure
4.21, on az

,I _; ,Z .-= «3 = fi = t/<s0›2 +(so›2 =10omm


T5 = T6 = 60 mm

R = 2 f,-2 = 4(10o›2 + 2<s0›2 = 47 200 mm


Avec l'équation (4.25) on obtient :

1 R = îëz- [ (4 - 1›<12o›2 + <9~ 1›<so)2l = 47 zoo mmz


L'équation (4.24) donne :

Vf 2
1 100 + 32 o25×6o 2 + 15 + 32 o2s×so 2
6 47 200 6 47 200
V, = 80,7 1<N
Comme les boulons travaillent en cisaillement simple et que les filets sont
inclus dans le plan de cisaillement, on choisit dans le tableau 4.1 des boulons
Mzz.
V, = 89 kN > vf
On peut vérifier avec l'équation (4.12) si l'épaisseur de l'âme des profilés
C230x30 est suffisante pour résister à la pression diamétrale. La constante 0,60
de cette équation doit être remplacée par 0,42 (filets inclus).

t2 =8,7mm
34×450
w = 11,4 mm > 8,7 mm
L'épaisseur de l'aile du poteau (20,6 mm) est évidemment suffisante
puisque l'équation (4.12) donne une valeur plus faible, la valeur de e étant plus
grande, soit e = 44 mm.
La vérification de la flexion et du cisaillement dans l'âme des profilés
C230x30 sera faite plus loin (exemple 4.6).

4.7.2 Analyse à l'état limite ultime


La sous-évaluation de la capacité de l'assemblage qui résulte de l'analyse
élastique est surtout due à la deuxième hypothèse, à savoir que le centre de
rotation de l'assemblage est confondu avec le centre de gravité du groupe de
boulons. Avec cette hypothèse, il est impossible d'obtenir la compatibilité entre
214
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITFlE_lV - ASSEMBLAGES BOULONNÈS

les déformations en cisaillement des boulons et les forces dans les boulons résultant
de ces déformations.
En fait, l'hypothèse fondamentale d'un comportement élastique est fausse car
le comportement de l'assemblage est essentiellement non linéaire et inélastique.
D'abord, la relation effort-déformation d'un boulon travaillant en cisaillement
n'est pas linéaire et ne montre pas de limite élastique bien définie. De plus, la
plastification autour des boulons dans les pièces assemblées, due à la pression
diamétrale, rend le comportement de l'assemblage inélastique des le début du
chargement.

w--*-L
YA äe

_ _ _ \

I l 1 1 1 1 1
*__
`"“1 \
\_/Ê \
\
ge \1 \1
`1
/D'
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_\_____`\ \\
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'._
\
\

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\ \
\ \ .9Ø.'\
\

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2 CD
\

\
\
\\
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\
\. X \ \ oo. V ×v
/ / / \\
\ /Z-__

I // / / ,
_î_ F 9* _ ___ _.
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«
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___ 191_\Q ._ ..- *- fl",
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. ____ /
_ _ _ _ _ _ __ I / Y\$'\(\Q /\
_ _ _ _ __ __ , Q*
" - _ __/ \v-G05

B*/~'
/

Fig. 4.22 - Analyse à l 'état limite ultime d'un assemblage excentrique en


cisaillement.

À la suite des résultats d'essais, on a déterminé que la ruine d'un assemblage


excentrique en cisaillement survenait lorsque la déformation du boulon le plus
V zw
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
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k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

éloigné du centre instantané de rotation était égale à la déformation ultime du


boulon en cisaillement. Le centre instantané de rotation est le point autour duquel
l'assemblage subit une rotation pure. Cette rotation, multipliée par la distance entre
le centre instantané de rotation et un point quelconque de l'assemblage, donne le
déplacement de ce point.
On utilise l'épithète instantané pour qualifier le centre de rotation parce que la
position de ce centre change à mesure que la charge augmente. La position du
centre de rotation à l'état limite ultime est la seule qui nous intéresse ici.
Le centre de rotation dépend de Parrangement du groupe de boulons. Il
est situé sur une droite perpendiculaire à la ligne d'action de la charge passant
par le centre de gravité du groupe de boulons (figure 4.22). Par rapport au
centre de gravité des boulons, il est situé du côté opposé à celui de la charge
appliquée. Dans le cas de la torsion pure, il est confondu avec le centre de
gravité des boulons, et c'est le seul cas où la deuxième hypothèse de l'analyse
élastique est valide. Dans le cas d`effort tranchant pur (ex = O), le centre
instantané de rotation est à l'infini. Donc, plus l'excentricité est grande par
rapport aux dimensions du groupe de boulons, plus le centre de rotation se
rapproche du centre de gravité du groupe de boulons.
Pour l'analyse à l'état limite ultime, on a besoin de la relation contrainte de
cisaillement-déformation transversale d'un boulon. La relation qu'on utilisera
dans les calculs est donnée sur la figure 4.23. Un admet que tu = 0,6 Pub quand
A = Au = 8,6 mm.
Les hypothèses de l'analyse à l'état limite ultime sont les suivantes
(fig 422):

- le groupe de boulons subit une rotation pure par rapport au centre de


rotation. Le centre de rotation est distinct du centre de gravité et il est
indéterminé a priori;
- l'effort résultant sur un boulon quelconque est perpendiculaire au rayon
vecteur reliant le centre de rotation à ce boulon; '
~ la déformation transversale d'un boulon quelconque est proportionnelle
à la distance de ce boulon au centre de rotation. Cette déformation se
produit perpendiculairement au rayon vecteur reliant le boulon au
centre de rotation. À l'ultime, la déformation du boulon le plus éloigné
du centre de rotation est égale à Au ;
- la résistance ultime de l'assemblage (Pu) est atteinte lorsque le boulon le
plus sollicité (i.e. le plus éloigné du centre de rotation) atteint sa
déformation et sa résistance ultimes en cisaillement.
Avec la notation définie sur les figures 4.22 et 4.24, on peut d'abord établir
les relations entre les deux systèmes de coordonnées cartésiens :

X, = x,- + ro cos 9 (4.28)

Y,- =y,--H',, sinô (4.29)

216
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

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C

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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAP/TRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

0,7 Fub

o,eFub * - - - - - - - -~-~--~---~r»

/\

.OUI-S>~ *nT15
5
(MPa
Eement,'C *\ ,has Fub (1_e-0,4/i)o,s_s

decsa .O3Fub

allé
....

Conr 0,2 Fub

0,1 Fub

Au = 8,6 mm\

_ 0 Á
Ê |\) À O7 œ . .L C)
Déformation transversale, A (mm)
Fig. 4.23 - Courbe contrainte-déformation d'un
boulon en cisaillement.

L'angle 9 est défini comme positif antihoraire par rapport à la verticale,


comme sur la figure 4.22. Dans ce cas, le centre de rotation est situé sous le
centre de gravité du groupe de boulons. Si 9 est négatif (horaire), le centre de
rotation est situé au~dessus du centre de gravité et les équations (4.28) et (4.29)
restent valides. À noter qu'on choisit la direction des axes de manière à ce que
la charge P soit du côté positif des axes horizontaux et que sa composante
verticale agisse dans le sens contraire des axes verticaux. Ainsi, si la charge agit
vers le haut, les axes y et Y seront dirigés vers le bas.
D'après la troisième hypothèse, la déformation transversale d'un boulon
quelconque est donnée par :
R.
A-1 = --L
Rm A u (4.30)

Avec l'équation de comportement d'unbou1on, présentée sur la figure 4.23,


la contrainte de cisaillement dans un boulon quelconque est obtenue de :

1,- = 0,6 Pub (1-e-°*4 Ai ›°*55 (4.31)


217
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Dans cette équation, e représente la base des logarithmes népériens.


L`effort tranchant dans un boulon quelconque est donné par l'équation (4.32)
ou (4.33), selon que les filets sont exclus ou inclus dans les plans de cisaillement,
res P ectivement. Dans ces é fl uations, m re résente le nombre de lans de
cisaillement.
V,- = m A, 1,- (4.32)
v,- = 0,70 m Ab 1, (4.33)

ni=i/ xÊ+\/Ê \Î

Boulon quelconque
/_Î-_.îî_ À
V
\W\ 1 _\)/
YU, "

si....... _ __."
o.1.n. Xi

n : nombre total de boulons


Rmï distance entre le centre de rotation
et le boulon le plus éloigné

Fig. 4.24 - Notation pour l'analyse à l'état limite ultime.

L'équilibre des forces verticales et horizontales donne les équations (4.34)


et (4.35). * *
îl Tl
Pu,,=2 Vi cos a,- =2 S E- (4.34)
i=1 i=1 1

rs :
. Y-
Puh = 2 V1' Sln (Zi = Z S
f=1 1'=1 Ri
La première valeur de Pu, obtenue de l'équilibre des forces, est donnée par:

Pu] = 1/ (P,,,,)2 +(P,,,.)2 (4.36)


La deuxième valeur de Pu est obtenue en considérant l'équilibre des
moments par rapport au centre de rotation.

218
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
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k
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C

C
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w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

Tl

2 Vi Ri
P :_lîl________. 4.37
“Z (ex+r,,) ( )

Pour un nombre de boulons et un arrangement géométrique donnés, on


suppose une valeur initiale de ro et on vérifie avec les équations (4.28) à (4.37) si
les deux valeurs de Pu sont égales. Si elles sont égales, on a trouvé la position
du centre de rotation. Sinon, on corrige la valeur de ro. '
Pour accélérer la convergence, on peut porter en graphique APu = Puz-Pu;
en fonction de ro. On trace une droite lorsqu'on a deux valeurs de ro et AP,,.
L'intersection de cette droite avec l'axe ro, c'est-à-dire AP., = O, donne la
position finale du centre instantané de rotation.
La résistance pondérée de l'assemblage est donnée par l'équation suivante,
où le coefficient de tenue est égal à 0,67 :
P, = 4),, Pu (4.38)
Il convient de souligner que le paramètre Ab, l'aire de la section brute des
boulons, n'est pas un paramètre qui a une influence significative sur les calculs,
contrairement à l'arrangement et au nombre de boulons. Si on a obtenu la valeur
finale de Pu pour des boulons ayant un certain diametre, et si on change ce
diamètre, la position du centre de rotation ne change pas et la nouvelle valeur
de Pu est simplement proportionnelle au changement du paramètre Ab.
* Comme valeur initiale de rv , on peut utiliser celle obtenue d'une analyse
élastique et donnée par” :

to
W
ÎU1 :;-è*'~"=-î----
X :_Î[`4=›5".rs

Cette équation sous-évalue la position finale du centre de rotation pour de


grandes excentricités (approximativement ex /rm 2 2, voir la figure 4.20).

EXEMPLE 4.6

Dans cet exemple, il s'agit de faire l'analyse à l'état limite ultime de


l'assemblage dimensionné à l'exemple 4.5 (voir la figure 4.21). Selon l'analyse
élastique, il fallait 6 boulons M22 (filets inclus) pour résister aux charges
appliquées.
Solution

- Calculs préliminaires
Avec les données de la figure 4.21, on obtient les valeurs suivantes :

P =(/115+ 12,2 =«/(1oo)2 +(1s)2 = 1o1,11<N


219
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
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N

N
y

y
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k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

tan 6 = -1-5~ '=0,15


100

19 = 8,53 degrés

ex = (300 Cos 8,53) + (135 sin 8, 53) = 316,7 mm

Les calculs de l'exemple 4.5 ont donné R=2r,-2:47 200 mmz. De


l'équation (4.39), on obtient :

47 200
T01= =25mm

Avec cette première valeur de ro et avec les équations (4.29) à (4.37), on a


obtenu AP., = Pug - P141 = 118 kN. Avec ru = 30 mm, on a obtenu APH = 78 kN.
En traçant une droite avec ces deux points, tel qu'expliqué précédemment, et
en extrapolant cette droite, on trouve approximativement ro = 39 mm pour AP,,
= 0.
~ Calculs finaux
La numérotation des boulons et Parrangement géométrique sont rappelés
sur la figure 4.25. Les équations (4.28) et (4.29) donnent les résultats suivants :

X, (1 = 1,3,5› = -6o+39 ces 3,53 = -21,43 mm


x,- (1 = 2,4,6)=so+39 ¢<›3`3,s3 = 93,57 mm
Yi (i= 1,2)= 80+39 sin 8,53=85,78 mm

Y, <1' = 3,4) = -3o+ 39 Sin 3,s3= -74,22 mm


Yi (i=5,6)=.0+39 sin 8,53 =5,78 mm

R1 = «/(21,43›2 + (ss,78)2 = 33,42 mm


R2 = «/(93,s7)2 + (8s,7s›2 = 130,67 mm = Rn,
R3 = 77,25 mm R4 = 123,39 mm

R5 = 22,20 mm R6 = 98,74 mm

De l'équation (4.30), on obtient :

A1: 1 iïííg-
130,57 3,so=s,32mm
A2 = Au = 8,60 mm

220
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

cHA›=1ms 1v _ Asssmatuees aouiozwves

A3=5,08 mm A4=8,12mm

Á5=1,4Ômm Á5=6,50mm

1 2 8
-1--O O
PU

1% Y
Y /\/
5 6
«1-o --~ --@«›¢ --› C.G. X
cin. x š/es
C0
lo
3 4 e=8,53o

1_____. . ex =ã¿6,7 mm
= mm
l*----120--ï-*l O

Fig. 4.25 - Assemblage boulonné de l 'exemple 4.6.

Avec Pub =830 MPa, l'équation (4.31) donne les résultats suivants :

1, = 0,6 × 33011- e'<°*4×5'82>]°f55 = 470,7 MP4


12 = *ru = 0,6x83O = 498 MPa

tb = 461,0 MP3 1,, = 437,3 MP3


ts = 313,0 MP3 16 = 477,3 MP4
Étant donné que les filets sont inclus dans le plan de cisaillement, on calcule
l'effort tranchant dans chaque boulon avec l'équation (4.33). Comme les boulons
travaillent en cisaillement simple, on a :

vl = 0,70 × 330 ×470,7 × 10'3 = 125,2 kN


V2 = 0,70×330×493×10°3 = 132,51<N
vb =122,6kN V4 =129,61<N
1/5=34,61<N v6=1z7,01<N

221
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Les équations (4.34) à (4.36) donnent :

-21 43 132,5 -'--


P“° = l 125,2 ( --'-- 93 57 122,6 -1-
»-21 43
33,42 )+ (13-0,67)+ (77,25)
93 57 34, -1-+
--4.» _21 43 127,0 --L--2
93 57
+129'6(123,39)+ ól 22,20 )+ (9374
Pub = 134, 2*kN

= 125 2 1 --'-_
35 73 132,5 --L-
35 73 122,6 --'--
-74 22
P” l ' (33,42)+ (130,67)+ (77,25)
+129,6 ---"M722
123,39 +34,6 ---578
22,20 +127,0 -W
93,74 1
Pub: 42,2kN

Pu, = 4/(134,2)2 +(42,2)2 = 139,0 1<N


L'équation (4.37) donne l'autre valeur de Pb .

11,2 = [(125,2×33,42)+(132,5×130,67)+(122,6×77,25)+(129,6×123,39)
+(34,6×22,20)+(127,0×93,74)]/(316,7+39)
P,,2 = 191,9 1<N
Les deux valeurs de Pb sont suffisamment rapprochées pour admettre que
le centre de rotation est à 39 mm du centre de gravité du groupe de boulons.
L'équation (4.38) donne :

P, = 0,67 (-------189'°;'191'9)= 127,61<N > P = 101,1 kN


L'analyse à l'état limite ultime nous indique que l'on peut réduire le
diamètre des boulons, de M22 à M20. Selon le tableau 4.1, on a :

P, = 127,6(-3-33):
330 105,4 kN > P = 101,1 1<N
- Calculs initiaux
Avant de commencer les calculs itératifs, supposons qu'on veut savoir
approximativement si Farrangement de six boulons M20 est adéquat, sans
passer par une analyse élastique.
On peut alors utiliser l'équation (4.27) et la courbe de la figure 4.20 qui a
été tracée à partir des résultats d'analyses à l'état limite ultime, tel que précisé
à la sous-section précédente.
222
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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er

er
!

!
W

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O

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N

N
y

y
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k

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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV -- ASSEMBLAGES BOULONNÉS

La valeur de rm est donnée par :

1,, = (/(60)2 +(30)2 =100 mm


ljimportance de l'excentricité est mesurée par le rapport ex/rm = 316,7/
100=3,17. La valeur de ce rapport indique une grande importance de
l'excentricité et la figure 4.20 donne p, = 78 %.
Pour des boulons M20 avec filets inclus (V, =73 kN, selon le tableau 4.1),
l'équation (4.27) donne :

n = -11m)->í1Q-11-L = 6, 3 boulons
(100 ~78) 73

On obtient plus de 6 boulons mais il convient de rappeler que la courbe de


la figure 4.20 est une courbe moyenne. Dans notre exemple, nous avons :

=1 105 4 =75,9°/
1~-'-
'J' Ool 6×73) °
n= L = 5,7 boulons
(100 - 75,9) 73
Évidemment, ces derniers calculs ne peuvent pas être faitsiavant d'avoir
complété l'analyse ä l'état limite ultime.
- Vérification de l'âme des profilés C230x30
Selon la figure 4.21, la surface brute cisaillée est égale à : Ag = 228 x
11,4 = 2599 mm . La surface nette cisaillée est égale à : /1,, = [228-(3 x 24)] 11,4
= 1778 mmz. La résistance pondérée en cisaillement est donnée par les
équations (4.14) et (4.16).

V, (plastification) = 0, 9 × 2599 >< (0,6 × 0, 300) = 421 kN


V, (rupture) = 0, 50 × 0,9 ×1778 × 0, 450 = 360 kN

V,=360l<l\l>P=101,1l<N _
Avant de vérifier la résistance en flexion de l'âme (section rectangulaire :
228 x 11,4), il faut calculer le module de section plastique (Zr), réduit par la
présence des trous de boulons M20. Selon la figure 2.6 du chapitre 2, on a :
2
z,= -2[(24×11,4)30+(12×11,4)6] b

z, = 102 737 mmf* -


M, = (DZ, Py =O,9×102 737×0,300= 27739 l<N-mm

Mf = Pex = 101,1×316,7 = 32 018 kN-mm

M, < Mf (état limite non satisfaitl)


223
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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w w
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o

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Au droit de l'assemblage, il faut donc renforcer l'âme des profilés C230x30


à 1'a-ide de plaques soudées ou utiliser des profilés plus forts. `

4.7.3 Calculs pratiques à l'aide de tables


Pour faciliter les calculs à l'état limite ultime des assemblages excentriques
en cisaillement, on peut construire des tables comme celles du "Handbook of
Steel Construction"4-1°. Ces tables ont été construites pour une charge parallele
à l'axe y (charge verticale), pour diverses excentricités (L) et pour divers arran-
gements géométriques (n, p, g). Ces tables donnent un coefficient (C) qu'il suffit
de multiplier par la résistance pondérée en cisaillement d'un boulon (V,), pour
obtenir la charge pondérée que peut supporter l'assemblage. .

P, = c V, 2 P . (4.40)

Tableau 4.4
Valeurs du coefficient C pour deux files verticales de boulons
(source : référence [4.10])

nombre de g = 30 mm : g _-. 320 mm


boulons L (mm) t L (mm)
Paf me 100 200 300 400 100 200 300 400
1 0,56 0,32 0,23 0,13 1,23 0,33 0,69 0,57
2 1,76 1,03 0,71 0,54 2,62 1,91 1,49 1,22
3 3,20 1,39 1,32 1,03 4,17 3,03 2,33 1,95
4 5,09 3,14 2,20 1,70 5,37 4,34 3,41 2,73
5 7,18 4,55 3,24 2,49 7,67 5,74 4,52 3,72
6 9,34 6,22 4,49 3,49 9,64 7,34 5,80 4,77

7 11,5 3,06 5,92 4,62111,6 9,02 7,13 5,39


3 13,7 10,1 7,50 5,39 113,7 10,3 3,67 7,16

l“""L_Î P

80'ÎP
=*t*"-'80-*i O
O
L___gî~JC
O {rnm]

224
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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!
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C

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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV -- ASSEMBLAGES BOULONNÉS

Dans le tableau 4.4, on donne quelques valeurs du coefficient de capacité (C)


pour deux files verticales de boulons. La valeur maximale de C est évidemment
égale au nombre total de boulons (Cm, = n, assemblage concentrique).
A mesure que l'excentricité augmente, C diminue. Considérons comme exemple,
dans le tableau 4.4, le cas de six boulons par file avec g = 80 mm (Cmax = n = 12), et
calculons le pourcentage de réduction de la capacité (12,) pour deux valeurs de
l'excentricité. ›

p, = 100(1-Êå-Ê) =22% (p6ur L= 100 mm)

p, .-= 100 (1-%) = 71% (pouf L = 400 mm)


Ces tables sont très simples à utiliser. Connaissant la charge verticale
sollicitant l'assemblage (P) etla valeur de Vf, obtenue du tableau 4.1, il suffit de
calculer la valeur minimale du coefficient (Cmin = P/ Vr) et de choisir dans les
tables un arrangement géométrique des boulons pour lequel C 2 Cmín.

EXEMPLE 4,7

Il s'agit de vérifier, à l'aide du tableau 4.4, les résultats obtenus à l'exemple


4.6, en admettant que la charge résultante appliquée à l'assemblage
(P = 101,1 kN) est verticale. Boulons M20 avec filets inclus (V, = 73 kN).
Solution “
La valeur minimale du coefficient de capacité est égale à :

101,1
Cmin :T 1,38 5

Selon le tableau 4.4, pour g = 80 mm et L = 300 mm (voir la figure 4.21),


C = 1,32; pour g = 320 mm et L = 300 mm, C = 2,38. lflinterpolation linéaire
donne:

c=1,32+-¿î§%(2,33f1,32)=1,497>c,,,,,,
P, =1,497×73=109,3l<N>P=101,1kN
La valeur de P, (109,3 kN) est plus grande que celle obtenue à l'exemple
4.6 (P, = 105,4 kN). Si, en plus d'admettre que la charge P = 101,1 kN est
verticale, on admet que L = ex = 317 mm (voir la figure 4.25), on obtient par
interpolation entre L = 300 mm et L = 400 mm, suivie de l'interpolation pour
g = 120 mm :

40
C =1,27 +24O(
--- 2,31-1,27 )

C=1,443
P, =1,443×73=105,3kN> P

225
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
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!

!
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m
w w
w

w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Cette valeur est presque identique à celle obtenue à l'exemple 4.6 parce
que l'angle d'inclinaison de la charge résultante par rapport à la verticale est
petit (9 = 8,53 degrés; faible valeur de la charge horizontale relativement à la
charge verticale).

4.7.4 Assemblages antiglissement


La courbe charge déformation d'un assemblage excentrique en cisaillement
comprend une portion initiale linéaire qui correspond à la résistance par
frottement de l'assemblage. Cette phase se termine théoriquement par un
glissement, mais les essais expérimentaux montrent que ce n'est pas toujours le
cast-3. Plus le nombre de boulons est grand, plus les chances d'avoir des boulons
en contact, dès le début du chargement, sont grandes. Dans ce cas, on n'observe
pas de glissement.
Pour un assemblage excentrique en cisaillement, il est possible de faire
une analyse à l'état limite de glissement (état limite d'utilisation). Comme le
glissement est un phénomène global, on admet que l'assemblage glisse quand
la résistance au glissement générée par le serrage de tous les boulons est
atteinte. En effet, il est impossible qu'un assemblage glisse dans une certaine
zone sans qu'il y ait un mouvement d'ensemble de l'assemblage. Donc, au
moment du glissement, l'effort dans chaque boulon est égal à (Vs donné par
l'équation (4.7).
Les hypothèses de l'analyse à l'état limite de glissement sont les suivantes
(figure 4.26) :
- le centre de rotation du groupe de boulons est distinct du centre de gravité
et il est indéterminé a priori;
- l'effort de cisaillement sur un boulon quelconque est perpendiculaire au
rayon vecteur reliant le centre de rotation à ce boulon;
- la résistance au glissement de l'assemblage (P3) est atteinte lorsque chaque
boulon atteint la valeur de la résistance au glissement produite par le
serrage.
Avec les deuxième et troisième hypothèses, l'équilibre des forces verticales
donne :
Tl
Pg,=v Z 66661,
tn (4.41)
i=1

En considérant l'équilibre des moments par rapport au centre de rotation,


on obtient : M

rl
V 2 R-
rn

,pgz _ LMD
i=1 _ (4.42)

226
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES 8OULONi\..:b

N Si les deux valeurs de P8 obtenues de (4.41) et *(4.42) sont égales, on a


déterminé la bonne position du centre de rotation. Pour satisfaire l'état limite
de glissement, il suffit de vérifier si l'équation (4.43) est satisfaite.

I P8 2 P, «(4.43)
Dans cette équation, P, représente la charge d utilisation, ou charge de
I service, appliquée sur l'assemblage.
Selon la référence [4.10], on peut utiliser les tables qui donnent le coefficient
C pour vérifier l'état limite de glissement même si ces tables ont été développées
pour l'état limite ultime. On peut donc écrire :

PS = c V, 2 P, _ (4.44)
I On utilise les tables de la meme façon qu explique précédemment, soit en
calculant la valeur minimale requise du coefficient (Cmin = P5 / Vs).

N On rappelle que l'utilisation d'assemblages antiglissement est particulière


plutôt que générale (revoir la sous-section 4.2.3).

1 , Vs \Q

<3* Vs P9

' vl è yA Ê?
(1.

* 5 › _ _ Ç >. V
I 0.1.13. X ce. X
P . 15
l Ø Vs ' ¢

I I* lo T* L >

Fig. 4.26 - Analyse à l 'état limite de glissement d'un assemblage


I excentrique en cisaillement.

I 4.8 EFFET DE LEVIER

i 4.8.1 Existence de l'effet de levier


On a souligné précédemment qu'il est important cle bien comprendre le
transfert des forces à l'intérieur d'un assemblage. Lorsqu'un groupe de boulons

l « 227
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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PD

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!

!
W

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m
w w
w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

travaille en cisaillement (assemblages concentriques ou excentriques en


cisaillement), les forces sont transmises aux boulons dans le plan des parois
reliées par les boulons. Ces parois peuvent être une plaque ou une partie du
profilé utilisé comme pièce de transfert ou pièce principale. Ainsi, dans tous les
assemblages de la figure 4.1, toutes les parois reliées par des boulons sont
chargées dans leur plan. Il en est de même des assemblages des figures 4.11,
4.16, 4.18, 4.21 et 4.22.
Une paroi sollicitée dans son plan est plus rigide qu'une paroi sollicitée
perpendiculairementà son plan ou hors de son plan. Dans les assemblages
concentriques ou excentriques en traction, les boulons travaillent à
l'arrachement des têtes et les forces transmises aux boulons agissent dans un
plan généralement perpendiculaire aux parois reliées par les boulons (voir les
figures 4.2 et 4.3).
Une paroi en acier sollicitée hors de son plan est plus ou moins déformable
selon son épaisseur. La déformation hors plan de la paroi peut faire augmenter
de façon significative l'effort de traction transmis aux boulons, dans les assem-
blages concentriques ou excentriques en traction. Pour un assemblage comme
celui montré sur la figure 4.27, la charge externe provoque la flexion de l'aile
du profilé en T. Dans la partie centrale, entre les boulons, l'aile se sépare de la
pièce à laquelle elle est assemblée et, à l'extérieur des boulons, les bords de
l'aile du profilé en T butent contre cette pièce. Il se crée ainsi des réactions qui
doivent être reprises par les boulons. Ces réactions sont appelées effets ile levier.
La méthode générale de calcul d'un assemblage où il y a effet de levier
comprend les trois étapes suivantes : calcul de l'épaisseur de la paroi sollicitée
hors de son plan; calcul de l'effet de levier; calcul du nombre de boulons avec
prise en compte de l'effet de levier.

2P Distribution de la pression
f sous la tête du boulon

ív Q O
Réaction due à
l'effet de levier
Tf=Pf+*Q Tf=P[+Q

Fig. 4.27 - Ejfet de levier.

| 223
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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!

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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAYGES BOULONNÈS

4.8.2 Étude de l'effet de levier

Le modèle montré sur la figure 4.27 est utilisé pour l'analyse. On doit noter
que 2Pf représente l'effort externe appliqué à deux boulons, et Tf l'effort de
traction dans un boulon incluant l'effet de levier. La méthode d`analyse est
basée sur les hypothèses suivantes, validées par les études expérimentales
rapportées dans la référence [4.3], et illustrées sur la figure 4.28 :
- il n'y a que deux files de boulons, parallèles au plan de chargement. S'il y a
quatre files de boulons, l'effet de levier calculé ne s'applique qu'aux files
intérieures;
~ la réaction due à l'effet de levier est concentrée aux bords de l'aile. Cette
hypothèse est valide à l'état limite ultime si la distance a est inférieure ou
égale à 1,25b. (Note : dans les calculs on utilise a = 1,25b si la valeur réelle de
a dépasse 1,25b);
~ compte tenu de la distribution de la pression sous la tête du boulon (figure
4.27), le point d'application de l'effort de traction Tf, sur la plaque, est situé
vis-à-vis la face de la tige du boulon, du côté intérieur (section j - j sur la
figure 4.28); ' '
~ il y a un point d'inflexion dans la déformée de l'aile du profilé en T, entre la
face de l'âme et le point d'application de l'effort Tf.
Le moment de flexion maximal dans l'aile se produit à la face de l'âme et
il est dénoté Mf . Le moment fléchissant à la section j -j est égal à or 5M; où le
produitra 5 dépend de la flexibilité de l'aile. '
Le paramètre 5 est égal au rapport de l'aire nette de la section fléchie
vis-à-vis une file de boulons, sur l'aire de la section à la face de l'âme, en
négligeant le congé de raccordement de l'aile à l'âme. On a donc :
au 12: ãr..f.=.fÎï.4
< w«'%:. .»«m«%>fš)@"va ' `- t .

=.___.__[P"<d+2)l*=_.__P”(“*2ll ` i (4.45)
pl p íe.*¿"€ï›iÎ;
g,. . . ¿.“*°*****'*=~**»-**-v“'”^***'“*“””““^*`*'“*“'*^“"^'**'“*"'“"“““““`l 3 åå §*,*>¿';=»;,1
Le paramètre or dépend directement de l'effet de levier, soit du rapport
Q/Pf, c'est-à-dire de la flexibilité de l'aile. Quand or = 0, l'effet de levier est nul,
ce qui signifie que l'aile est suffisamment épaisse pour que le point d'infle×ion
soit à la section j - j. Quand oz = 1,0, on a l'effet de levier maximal, ce qui signifie
que l'épaisseur de l'aile est telle que le point d'inflexion est à sa distance
maximale de la section j - j.
Considérant le corps libre montré sur la figure 4.28, la somme des moments
de flexion par rapport à la section j - j donne :

M,-P, b'+Qa'=0 (4.46)


Considérant l'équilibre de la portion de l'aile comprise entre le bord et la
section j - j, on obtient :

Qu' = 61 5 M, (4.47)
229
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

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| š __),-\` YT: *Q
- - -«> b- a~__¢
f> I Î *Q Mim” 1

L 'Ti A _ OLÖM, ,
b'--T--a' J
J
_ .El
b=b*°-Sd gz2(k,+d)
a_ = a + O75 d (vonr' f`xgure 4 _ 5)

_ _.__._9
'W
b_ 2 . 'r .
a = P_L'_9_ v

2 fiv Ø
vf' î
a* *›\` Q~*
§ .1-
\9 Q V

z>, 4
î

Fig. 4.28 ~ Étude de l'effet de levier: hypothèses et natation.

230
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

Si on reporte l'équation (4.47) dans (4.46), on obtient :


f
É ,
Ê2

Mf =
JF' Q" (4.48)

i_s,M,_.,c_mi_art,i«,,,,.__.,s,,,..› _
La section fléchie de l'aile est une section rectangulaire de dimensions t et
p. Tel que démontré sur la figure 2.6, le module de section plastique (Z) d'une
section rectangulaire ayant ces dimensions est égal à p t2/ 4. La résistance
pondérée en flexion (Mr) est égale au moment fléchissant qui produit la
plastification totale de la section (MP = Z Py) multiplié par le coefficient de
tenue égal à 0,9. On a donc :
M 2 QÎÎQ
Mi: Ê-4¿zAn @aw
Les deux dernières équations donnent :

¢>_ 43h
_¢›pPy(1+a5)
mam
I

ΧTW

gi.: NÊ
Quand a = 1,0, on obtient l'épaisseur minimale de l'aile, tel qu'expliqué
précédemment.
”`”`”““”“”““*ã

ç
Pour utiliser cette équation, il faut connaître b', 5 et p. La valeur du
paramètre b, montré sur la figure 4.28, se situe entre une fois et demie et deux
fois et demie le diamètre du boulon (l,5d S b S 2,5d), ce qui donne pour le
paramètre b' : d é b' S 2d. La valeur du paramètre 5 est généralement comprise
aa

entre 0,75 et 0,85. Quand au paramètre μ, sa valeur minimale est 3d mais ce sont
généralement des considérations d'ordre géométrique qui fixent sa valeur
(valeur courante : p = 100 mm). On note dans l'équation (4.51) que l'épaisseur
minimale est directement proportionnelle à b' et inversement proportionnelle
à p. On a donc intérêt à avoir une valeur minimale de b' et une valeur maximale
de p, mais, comme l'indique la figure 4.28, b' dépend également de considé-
rations d'ordre géométrique.
Quand oz = 0,0, on obtient l'épaisseur maximale et l'effet de levier est nul.

f - 43h' 45m
('

L'équation (4.52) donne généralement des épaisseurs trop grandes pour


être acceptables du point de vue pratique, à moins que l'assemblage soit soumis
à des chargements cycliques fréquents. Dans ce cas, il est recommandé
d'élirniner l'effet de levier et de choisir une épaisseur au moins égale à la valeur
obtenue de (4.52).
231
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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O
N

N
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C
w

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m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

En général, cependant, le concepteur choisit un profilé en T ayant une


épaisseur d'aile supérieure à la valeur minimale obtenue de (4.51). Dénotant
par tr, l'épaisseur réelle de l'aile de la section choisie, l'équation (4.50) permet
alors de calculer la valeur de oz.

_ 1 4Pf Ô'
@__ --¿__1 (4.53)
5 ¢PffPy
On note que, si t, štmax donné par (4.52), la valeur de aest nulle de même
que l'effet de levier, comme l'indique l'équation (4.54) qui suit. On note
également que, si on substitue (4.53) dans (4.50), on obtient t=t, _ Donc,
lorsque l'épaisseur a été choisie telle que t, > tmm, il est inutile de vérifier
l'équation (4.50).
En combinant les équations (4.47) et (4.48), on peut calculer l'effet de levier.

a5 b'
Q = P, [T-+7.-5) L (4.54)
La méthode de calcul de l'effet de levier comprend les étapes suivantes :
- calcul de tmin avec (4.51) en supposant b' = 1,5d et p = 100 mm, à moins que
des considérations de géométrie imposent une valeur à p; la valeur de 5 est
obtenue de (4.45);
- choix d'une épaisseur telle que tr > tmin ;
- calcul des paramètres géométriques p, b' eta' selon le diamètre et l'arran-
gement des boulons et compte tenu du profilé choisi à l'étape précédente;
»
- calcul de aavec l'equation (4.53);
- calcul de l'effet de levier avec (4.54) et calcul de Tf = Pf + Q;
- vérification de T, 2 Tf ; si cette relation est satisfaite, le diamètre du boulon
est suffisant, sinon il faut Faugmenter.
La méthode de calcul est illustrée dans les exemples des sections suivantes.

4.9 CALCUL DES ASSEMBLAGES BOULONNÉS CONCENTRIQUES EN


TRACTION

Il convient d'abord de rappeler que le serrage contrôlé des boulons est


obligatoire pour tous les assemblages boulonnés, concentriques ou
excentriques, soumis à de la traction résultant de l'action des charges externes”
(exemples : assemblages des figures 4.2 et 4.3). On rappelle également que les
charges externes ne peuvent pas décomprimer l'assemblage si la force de
serrage des boulons atteint la valeur minimale recommandée et si on tient
compte de l'effet de levier (revoir la sous-section 4.3.1). Les charges externes
produisent donc une force de traction apparente dans les boulons.

232
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!

!
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w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV _ ASSEMBLAGES BOULONNÊS

Pour le calcul des assemblages concentriques en traction, on admet que


l'effort pondéré total (P) qui sollicite l'assemblage est également réparti entre
tous les boulons. La force de traction apparente dans chaque boulon, sans l'effet
de levier, est donc égale à : Pf = P/ n. L'effet de levier produit une force de
traction additionnelle égale à Q (voir les figures 4.27 et 4.28). La force de
traction apparente dans chaque boulon est donc égale à :

ïr,=Pf+Q=ã+Q Q (4.55)
.En appliquant la règle fondamentale du calcul aux états limites (T, 2 Tf), on
obtient l'équation suivante :
P
n 2 -----
Tr _ Q ( 4.56 )

On note que l'effet de levier fait augmenter le nombre de boulons. La valeur


de n peut être connue avant de commencer les calculs, compte tenu des
restrictions géométriques imposées par les pièces à assembler. Dans ce cas, il
s'agit de choisir pour les boulons un diamètre qui va permettre de satisfaire
l'équation (4.56).

EXEMPLE 4.8

La poutre montrée sur la figure 4.29 doit transmettre au poteau un effort


tranchant de 85 kN et un moment fléchissant de 160 kN-m, agissant toujours
dans le sens indiqué. Il s'agit de faire le dimensionnement du profilé en T et le
calcul des boulons. Acier des pièces :Py = 300 MPa; boulons A325M, d = 22 mm.
Solution
- Choix du profilé en T
L'effort de traction que transmet le profilé en T est égal à :

M
P: f : l60×10 3 =467kN
d-t 353-10,7

On note, sur la figure 4.29, que cet effort de traction agit dans un plan
1_ _ horizontal (âme du profilé en T) et qu'il y a seulement deux files de boulons
parallèles à ce plan (première hypothèse' de la théorie de la section 4.8).
De plus, compte tenu de la largeur de l'aile du poteau (203 mm) et de la présence
de l'âme du poteau, il ne peut y avoir que deux boulons par file. On a donc
n = 4 et Pf= 467/4=1l7 kN.
Pour le dimensionnement du profilé en T et le calcul de l'effet de levier, on
suit les étapes de la méthode de calcul proposée à la fin de la section 4.8. On a
donc : b' = l,5d = 33 mm et p = 100 mm.
ll faut noter que cette valeur du paramètre p est réaliste. En effet, comme
l'aile du poteau W3l0x60 a 203 mm de largeur, le profilé en T aura une longueur
de 200 mm (paramètre L sur la figure 4.28). Donc, p = L/2 = 100 mm.

A 233
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

L'équation (4.45) donne :

5: 100-(22+2› :M6
100
Les épaisseurs minimale et maximale de l'aile du profilé en T sont données
par les équations (4.51) et (4.52).

4×117×33
f - = --------=1s,os
mm \]o,9×1oo×o,s00×1,7e mm

l 4×117×s3
=.i_-_--_-=25,92
ma* o,9×1oo×0,a0o mm
On choisit le profilé W230x48,5 dont l'aile a 19 mm d'épaisseur et une
largeur de 193 mm, ce qui permet de choisir g = 100 mm (valeur courante).

r\/-\_/*tr
WT 230 48,5
«›*<-Î ////Ø X A

il-»--1"'JLL
Lag __ *_ _
wseo ×a9 5

.l ws1o×sopI i'v,=85kNtld Mf=l5° KN'”“

».› _ ÿ
` f l
Leu.
Raidisseurs

\\\\ JS

1 1 . __r_
b ä
I _ _ _ . ..._
':*:..__::
lÌ ÇÎ1
»\\ \ »\›\

Propriétés des sections utilisées dans les calculs:

ws1o×5o{b=2°3mm
Î
b,=19smm
“ls” mm WT2ao×4a,5 1:19 mm .
Waso×s9{d=353'“"“ w=11,'4mm
t=10,7mm

Fig. 4.29 - Assemblage de l 'exemple 4.8.

234
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c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE IV - ASSEMBL/\GES BOULO›\lN_-b

e Calcul de l'effet de levier et vérification des boulons


En se référant aux figures 4.28 et 4.29, on obtient les valeurs suivantes
pour les paramètres géométriques :

h= = =44 Bnqnq
2 2 '
b'=b~0,5d=44,a-11=33,3mm
b ~ _
a=--fz3 =---1932100 =46,5mm<1,z5b
a'=a+0,5d=57,5 mm
L'équation (4.53) donne :

a_ 1 { 4×117×55,s _1}:0,788<1,0
_ 0,76 0,9 × 100 ×(19)2 × 0,300
L'équation (4.54) permet de calculer la réaction due à l'effet de levier.

0 7ss×0 75
=117 --'----'--~ sa 5 =25,41<N
-'-
Q [1+(o,7ss×0,76›i(57,5) _
L'effet de levier représente donc 21,7 % de l'effort de traction directe
(Q/Pf = 0,217). Avec le tableau 4.1, on vérifie que : ~
Tf = 1l7+25,4 = 142,4 kN <T, = 158 kN

On peut également vérifier l'équation (4.56) :

n=4> = 3,52 boulons

Le lecteur peut vérifier qu'il n'est pas possible de réduire le diametre des
boulons.
- Remarques finales '
L'âme du profilé W230×48,5 est soudée à l'usine sur l'aile de la poutre, en
retournant la poutre pour faciliter l'exécution des soudures longitudinales
montrées sur la figure 4.29. La capacité en traction de l'âme est égale à : 0,9
x 200 x 11,4 x 0,300 = 616 kN > 467 kN.
Comme le moment de flexion agit toujours dans le même sens, l'effort
de compression dans l'aile inférieure est transmis par contact. Pour transmettre
cet effort on peut souder, en atelier, une plaque à l'extrémité de la poutre. Cette
plaque est boulonnée au poteau sur le chantier et les boulons servent à trans-
férer l'effort tranchant. On peut vérifier que deux boulons, ayant 22 mm de
diamètre et travaillant en cisaillement simple, sont suffisants pour transmettre
l'effort tranchant de 85 kN.

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w w
w

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c u -tr a c k c u -tr a c k

L'effet de levier, considéré dans cet exemple, est celui résultant de la flexion
de l'aile du profilé en T qui agit comme pièce de transfert (effet de levier sur la
vue en élévation de la figure 4.29). Il est très important de noter que l'effet de
levier peut résulter de la flexion de l'aile du poteau (effet de levier sur la vue en
plan de la figure 4.29). L'aile du poteau étant plus mince que celle du profilé
en T, s'il n'y avait pas de raidisseurs, la flexion de l'aile du poteau serait critique.
Le calcul des raidisseurs est discuté dans le chapitre suivant (voir aussi
l'exemple 4.11).
ll convient de souligner que l'effet de levier ne se produit pas seulement
dans les profilés en T. Supposons que, dans un assemblage similaire à celui de
la figure 4.29, on remplace le profilé en T par une cornière dont l'aile horizontale
est soudée sur l'aile de poutre et l'aile verticale boulonnée au poteau. Dans ce
cas, la déformation de l'aile verticale de la cornière n'a pas de point d'inflexion,
contrairement à l'aile du profilé en T montré sur la figure 4.27, parce qu'il n'y a
qu'une seule file de boulons. La théorie présentée à la section 4.8 n'est donc pas
valable dans ce cas, puisque deux des hypothèses de cette théorie ne sont pas
respectées. Quoiqu'il en soit, pour des cornières de dimensions courantes, un
tel assemblage ne pourrait transmettre qu'un faible moment de flexion. Il y a
également un effet de levier dans l'assemblage par plaque d'extrémité montré
sur la figure 4.3c. Il est question de ce type d'assemblage àla sous-section 4.1 1.3.

4.10 ASSEMBLAGES BOULONNÉS CONCENTRIQUES EN TRACTION


ET EN CISAILLEMENT

4.10.1 Assemblages par contact


L'assemblage montré sur la figure 4.3a est un assemblage concentrique en
traction et en cisaillement. Dans ce type d'assemblage, l'effort total (P) passe
par le centre de gravité du groupe de boulons mais il n'est ni parallèle ni
perpendiculaire à l'axe des boulons. Par conséquent, l'assemblage est soumis
à un effort tranchant concentrique égal à P sin oz et à un effort de traction
concentrique égal à P cos aoù aest l'angle entre la ligne d'action de l'effort total
et l'axe des boulons.
Pour le calcul de ce type d'assemblages, on admet que l'effort tranchant et
l'effort de traction sont également répartis entre les boulons. Ainsi l'effort
tranchant pondéré dans un boulon est égal à :

Vf = E122 (4.57)
rz
S'il y a un effet de levier, l'effort de traction pondéré dans un boulon,
incluant l'effet de levier, est égal à : V

T, =-IÎ-995'-Ê.+Q = 1>,+ Q _ (4.58)


71

On note que, dans ce type d'assemblages, la valeur de Pf pour le calcul de


l'effet de levier [équations (4.51) à (4.54)] est égale à P cos oz/n.

236
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!

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m
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES HOULONniÉ.:`

Si on introduit les équations (4.57) et (4.58) dans l'équation (4.5), il n'est


pas possible d'obtenir une équation simple pour le calcul du nombre de
boulons.
Pour une estimation préliminaire du nombre de boulons, on peut d'abord
négliger l'effet de levier. Dans ce cas, en introduisant (4.57) et (4.58) avec Q = 0,
dans l'équation (4.5), on obtient :

-_---(P
Sm “Z +/3<1›¢<>f~. 002
112 --flš----Ê-- .(4.59)
0›56fi (¢z› /lb Fublz
Si le nombre de boulons est inconnu, les étapes du calcul sont les suivantes:
a) estimation du nombre de boulons avec (4.59); b) calcul de l'épaisseur de la
paroi fléchie de la pièce de transfert et de l'effet de levier avec les équations
(4.51) à (4.54) où Pf = P cos oz/n; c) calcul de Vf et Tf avec *(4.57) et (4.58),
d) vérification de l'équation (4.5).
Si des limitations géométriques font en sorte que le nombre de boulons est
connu, l'équation (4.59) est inutile et seules les trois dernières étapes du calcul
sont nécessaires.
EXEMPLE 4.9

A Un profilé en C, dont les ailes sont entaillées, est raccordé à une autre
pièce à l'aide d'une paire de cornières, tel que montré sur la figure 4.30. Il s'agit
de calculer le nombre de boulons requis et de faire le choix des cornières. Acier
des pièces :Py = 300 MPa; boulons A325M, d = 20 mm, Pub == 830 MPa, filets inclus
dans le plan de cisaillement.

'I

g=130 mm

H--5°
.umuuuuauummuv
Î

L l00 X 100 X 15
'1.,:_
(X
= 280

C250 × 37
w = 13,4 mm
P = 735 kN lmml
Fig. 4.30 - Assemblage de I 'exemple 4.9.

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w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Solution _
- Calcul du nombre de boulons A
L`effort tranchant et l'effort normal sollicitant l'assemblage sont respec-
tivement égaux à :
Psina=735sin28=345l<N

Pcosoc=735cos28=649l<N
Négligeant pour l'instant l'effet de levier, le nombre de boulons est donné
par l'équation (4.59) où le paramètre li est égal à 0,41 pour des boulons A325M
avec filetage inclus dans le plan de cisaillement (sous-section 4.3.3). Comme il
n'y a qu'un seul plan de cisaillement (m = 1), on a donc :

n2
(545›2 + 0,41(e49›2 2
: 6,46 boulons
0,56 × 0,41 x (0,67 × 314 × 0,830)
On utilise donc 8 boulons, ce qui donne :

P, = ÊÎ = 81,1 kN
8
- Choix des cornières .
S'il y a un cordon de soudure à Pextrémité du profilé en C, entre les deux
cornières, on peut admettre que les deux cornières se comportent comme le
profilé en T montré sur la figure 4.27. On peut donc utiliser les équations (4.51)
à (4.54).
La longueur des cornières indiquée sur la figure 4.30 est obtenue par
géométrie, le profilé en C ayant 254 mm de profondeur. La valeur moyenne du
paramètre p, défini sur la figure 4.28, est égale à : p = L/4 = 370/ 4 = 92,5 mm.
Avec cette valeur de p, l'équation (4.45) donne 5 = 0,76.
Avec P, = 81,1 1<N,p`= 92,5 mm, 5: 0,76 e-tb'=1,5d = 50 mm, on absent ae
(4.51) et (4.52) : tmin = 14,9 mm et tm, = 19,7 mm. On choisit des cornières
100 x 100 x 16 mm. »
Les paramètres géométriques pour le calcul de l'effet de levier sont donnés
par :

b: g-u;~2t=130-1Ê,4-32 =42'3mm

b'=b~0,`5a=a2,5mm
11 =-__--213'Ê"13° =41,7 mm <1,25z›

a'=a+O,5d=51,7 mm

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CHAPITRE IV -- ASSEMBLAGES BOULONNES

Avec ces paramètres, les équations (4.53) et (4.54) donnent respectivement :


oz = 0,84 et Q = 19,7 kN (effet de levier de 24 %).

- Vérification finale
Les équations (4.57) et (4.58) donnent :

v,=ÊÊÊ=4a,11<N

Tf=-6%+19,7=100,skN
»
Il ne reste qu'à vérifier l'equation (4.5).

(45,1)2 + 0,41 (100,s›2 = 6023 (1<N›2


6023 < 0, 56 × 0, 41 >< (O, 67 × 314 × 0,830)2 = 7000 (l<N)2

Il est recommandé de s'assurer que l'effort tranchant pondéré dans chaque


boulon est inférieur ou égal à la résistance en cisaillement du boulon
(Vf = 43,1 kN < V, = 73 kN, tableau 4.1), et que l'effort de traction pondéré dans
chaque boulon est inférieur ou égal à la résistance en traction du boulon
(Tf= 100,8 l<N < T, = 131 kN). Cette vérification est rendue' nécessaire pour le
cas où l'un des efforts serait beaucoup plus grand que l'autre.

4.10.2 Assemblages antiglissement


L'effort normal de traction réduit l'état de précontrainte dans l'assembla ge
et, en conséquence, la résistance au glissement. Si un assemblage concentrique
en traction et en cisaillement doit être antiglissement (cas particulier), le nombre
de boulons requis par l'état limite de glissement peut être largement supérieur
à celui requis par l'état limite ultime.
Soit V et T, l`_effort tranchant et l'effort normal sollicitant un boulon en
service, et Ps la charge de service ou charge d'utilisation totale sollicitant l'as-
semblage. On a donc :

V: _1_'§%1_9_ (4.50)

T=ÎÈ-5E-î9'- (4.61)
Si on introduit ces deux équations dans l'équation (4.9), on obtient une
équation pour calculer le nombre de boulons requis par l'état limite de
glissement. '

P5 sin oz 1,9P, cos oz


71:*-ÿ--*-+*---'-_--"- (4.62)
s Ab Pub

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c u -tr a c k c u -tr a c k

Supposons que, dans l'exemple 4.9, la moitié de la charge pondérée est


due à la charge permanente. On a donc : PS = (0,50P)/1,25 + (0,50P)/ 1,50 =
539 kN. Les coefficients 1,25 et 1,50 sont les coefficients de pondération des
charges. Le lecteur peut vérifier qu'il faudrait 12 boulons s'il fallait réaliser un
assemblage antiglissement. Pour le calcul de V5 , on a supposé des surfaces en
contact à l'état brut (voir l'équation (4.7) et le tableau 4.2).

4.11 CALCUL Dias ASSEMBLAGES BOULONNÉS sxcEN1*R1QUEs EN


TRACTION . _
4.11.1 Comportement
ll est rare qu'un assemblage soit uniquement excentrique en traction.
Généralement, l'assemblage est concentrique en cisaillement et excentrique en
traction, c'est-à-dire qu'il est soumis à un effort tranchant concentrique qui
produit du cisaillement dans les boulons et à un moment fléchissant qui produit
de la traction dans les boulons. Le moment fléchissant peut résulter d'un effort
normal (figure 4.3b), ou résulter directement de l'excentricité de la charge
appliquée (figure 4.3c). * Q
La principale difficulté du calcul de ce type d'assemblage consiste à
déterminer la traction dans les boulons produite par le moment de flexion. À
cette fin, on peut utiliser une analyse élastique ou une analyse à l'état limite
ultime. L'analyse à l'état limite ultime est plus complexe que dans le cas des
assemblages excentriques en cisaillement, à cause de la déformation des parois
reliées par les boulons. Pour les assemblages excentriques en traction, il n'existe
pas de méthode générale d'analyse à l'état limite ultime, comme celle présentée
à la sous-section 4.7.2 pour les assemblages excentriques en cisaillement.
La plupart des travaux de recherche sur les assemblages excentriques en
traction ont porté sur des assemblages par plaque d'extrémité, utilisés pour
relier une poutre à l'aile d'un poteau (figure 4.31). Cet assemblage est réalisé en
soudant, à l`extrémité de la poutre, une plaque perpendiculaire à l'âme et percée
de trous permettant sa fixation au poteau par boulonnage. Du côté de l'aile en
traction de la poutre, la plaque est prolongée de manière à installer une file de
boulons à l'extérieur de l'aile. Pour la discussion qui suit, on admet que la
soudure de l'âme et des ailes sur la plaque d`extrémité.est capable de résister
sans rupture aux efforts qui produisent la ruine de l'assemblage, généralement
due à la rupture de quelques boulons.
Si on fait l'analyse à l'état limite ultime d'un assemblage par plaque
d'extrémité comportant plusieurs files horizontales de boulons, il faut être
capable de déterminer la variation des .efforts dans les boulons situés sur
différentes files. Or, à moins que la plaque d'extrémité soit très épaisse (trop
épaisse pour être acceptable du point de vue pratique), l'hypothèse d'une
variation linéaire des déformations unitaires (8) à la surface du joint, jusqu'à
l'ultime, ne peut être retenue, à cause de la déformation de la plaque due à
l'effort de traction. Autrement dit, toute déformation de la plaque d'extrémité
hors de son plan rend invalide l'hypothèse que les sections planes restent planes
jusqu'à la rupture.

240
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULCINNÊS

ll n'est donc pas facile de déterminer les efforts dans les boulons à l'état
limite ultime. Si la plastification de la plaque d'extrémité survient avant la
rupture des boulons les plus critiques, il y aura une certaine uniformisation
des efforts dans les boulons localisés autour de l'aile en traction. Cette
uniformisation est aussi favorisée par les déformations plastiques des boulons
mêmes. D'autre part, les déformations de la plaque d'extrémité sous les charges
pondérées doivent rester faibles, sinon le moment fléchissant à transmettre ne
serait atteint qu'après une rotation de l'extrémité de la poutre incompatible
avec les hypothèses classiques d'encastrement ou de continuité parfaite. De
plus, il y a l'effet de levier dû aux déformations de la plaque et de l'aile du
poteau.
Les recherches théoriques et expérimentales montrent que la déformation
de la plaque d'extrémité cause un déplacement de l'axe de rotation ou axe
neutre, vers l'aile comprimée de la poutre, à mesure que le moment fléchissant
appliqué à l'assemblage augmente. À l'ultime, toutes les recherches confirment
que l'axe de rotation se situe près de l'aile comprimée. De plus, les essais sur
des assemblages avec quatre boulons disposés symétriquement autour de l'aile
en traction montrent que ce sont les boulons à l'intérieur de l'aile qui sont les
plus sollicités. Cela est peut~être dû au fait qu'une portion du moment de flexion
est transmise par l'âme de la poutre. 2

4 //̀
. . f -
Note . Si le moment de flexion agit dans les deux sens I l'assemblage est symétrique _
Fig. 4.31 - Assemblage par plaque d'extrémité sur un poteau.

241
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Pour les assemblages par plaque d'extrémité reliant une poutre à un


poteau, on propose une méthode de calcul à la sous-section 4.11.3. Cette
méthode n'est pas basée sur la résistance limite mais tient compte de certaines
observations expérimentales. Elle est donc limitée aux types d'assemblages
ayant fait l'objet d'essais. Dans les autres cas, il est recommandé d'utiliser la
méthode de calcul élastique puisque l'hypothèse fondamentale de cette
méthode est respectée et que la méthode est relativement simple à utiliser.

4.11.2 Analyse élastique

ll convient d'abord de noter que le comportement des assemblages des


figures 4.3b et 4.3c ne peut pas être décrit par les mêmes équations parce que
l'excentricité L doit être mesurée perpendiculairement à l'axe des boulons sur
la figure 4.3b, alors qu'elle doit être mesurée parallèlement à l'axe des boulons
sur la figure 4.3c. D'ailleurs, sur la figure 4.3c, l'angle a qui définit l'orientation
de l'effort P par rapport à l'axe des boulons est égal à 90 degrés et on a Mf = PL
et Vf = P/ n. Sur la figure 4.3b, quand oz = 90 degrés, on alvlf = 0 et Vf: P/n. Les
efforts Mf et Vf représentent le moment de flexion sollicitant le groupe de
boulons et l'effort tranchant dans chaque boulon, respectivement. Autrement
dit, le moment de flexion dans l'assemblage de la figure 4.3b résulte de
l'excentricité de l'effort normal alors que l'effort normal est nul dans
l'assemblage de la figure 4.3c. A
L'hypothèse fondamentale du calcul élastique est la suivante : le moment
fléchissant pondéré sollicitant le groupe depboulons est insuffisant pour vaincre
la précontrainte, c'est-à-dire produire la séparation des pièces assemblées. Cette
hypothèse est satisfaite si on limite l'effort de traction apparente produit par
les charges externes dans le boulon le plus sollicité (Tf), à une valeur inférieure
à la traction minimale de serrage (TO). Tel qu'expliqué à la sous-section 4.3.1,
cette hypothèse fondamentale de l`analyse élastique est automatiquement
satisfaite parce que Tf S T, < T0 .
. Les équations de calcul sont présentées pour le groupe de boulons montré
sur la figure 4.32. Puisque les pièces en contact ne se séparent pas, le moment
de flexion produit une variation linéaire des contraintes sur la surface de contact
dont les dimensions sont B et D. L'axe neutre de cette distribution des
contraintes est situé au centre de gravité de la surface de contact, qui coïncide
avec le centre de gravité des boulons de manière à avoir un état de compression
uniforme sur la surface de contact, compression due au serrage contrôlé des
boulons (précontrainte centrée).
Dans ce qui suit, T; représente l'effort de traction pondéré dans le (ou les)
boulon le plus sollicité, c'est-à-dire le plus éloigné du centre de gravité. Pour
un assemblage comme celui de la figure 4.3b, cet effort de traction est donné
par l'équation suivante où Mf =(P cos a) L :

121)/Îf Tm P cos a
Tf At +-*--';'_'+QST7

242
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV _ ASSEMBLAGES BOULONNÉS

Pour un assemblage comme celui de la figure 4.3c, on obtient l'équation


suivante, où Mf =PL :

12 Mf Tm
Tf = ---¿- A,+Q$T, (4.64)
BD i

Dans les équations (4.63) et (4.64), A, représente l'aire tributaire du boulon


le plus sollicité, et Q l'effet de levier. Le terme entre parenthèses dans ces
équations représente la contrainte normale, obtenue d'une équation bien
connue de la résistance des matériaux.
Pour utiliser l'équation (4.63) ou (4.64), on doit connaître les dimensions
B x D de la pièce de transfert et l'effet de levier. Comme le nombre de boulons
doit être connu avant de choisir la pièce de transfert, il est préférable d'avoir
une autre équation de calcul. Les équations suivantes considèrent la surface
des boulons plutôt que la surface de contact. De plus, comme elles sont utilisées
pour les calculs de dimensionnement, on néglige l'effet de levier qui sera
considéré dans les calculs de vérification.

Centre de gravité des boulons


et de la surface BD
- Y

_
I. + +' T

' + + rm
. . Mi D XA

Il
I]
i
. 0,5 p
L_6 _..l
Fig. 4.32 - Analyse élastique d'un assemblage excentrique en
traction.

Pour un assemblage comme celui de la figure 4.3b, l'effort de traction


approximatif dans le boulon le plus sollicité est donné par :

Mf Tm Pcosa
Tf Ab +*--n'-*'

Pour un assemblage comme celui de la figure 4.3c, on obtient :

M
T, = A, (4.65)
243
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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O

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bu

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k
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Dans ces équations, A1, est l'aire nominale d'un boulon, et I le moment
d'inertie du groupe de boulons par rapport à l'axe de flexion (axe x sur la figure
4.32). Si nx représente le nombre de files de boulons parallèles à l'axe x, on
démontre facilement que :
2 2_ 1):R/ab
1:11/lb Plšnx (457)

Cette équation n'est valide que si les distances entre les files de boulons
parallèles à l'axe x sont constantes et égales à μ, et si toutes les files ont le même
nombre de boulons.
Selon l'équation (4.67), la constante géométrique de l'assemblage est
donnée par :
2
R =%-(nf ~1) (4.58)
Si on introduit l'équation (4.67) dans (4.65) et (4.66), on obtient : .

Mf fm Pcosa

_ Mf 7'
T, -.=--E-"L (4.70)
Ces deux équations donnent des valeurs conservatrices de Tf comparées à
celles obtenues de (4.63) et (4.64) avec Q = 0. Elle sont quand même
suffisamment précises pour le dimensionnement.
La méthode de calcul élastique, proposée pour les assemblages
excentriques en traction, comprend les étapes suivantes :
- choix du nombre de boulons et de l'arrangement géométrique, en tenant
compte du fait que le paramètre D est très significatif;
~ calcul approximatif de Tf avec l'équation (4.69) ou (4.70) et choix du
diamètre des boulons; '
- calcul de l'épaisseur minimale de la paroi boulonnée avec l'équation (4.51);
- calcul des paramètres géométriques b' et a', du paramètre oz avec (4.53), et
de l'effet de levier avec (4.54);
- vérification de l'équation (4.63) ou (4.64).
Cette méthode de calcul est illustrée par l'exemple suivant.
EXEMPLE 4.10

La console montrée sur la figure 4.33.est constituée d'une plaque d'assise,


appuyée sur l'âme d'un profilé en T et sur deux raidisseurs triangulaires. L'aile

244
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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C

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w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV -- ASSEMBLAGES BOULONNÉS

du profilé en T est boulonnée à un poteau. La console supporte une poutre W4l0x74


(non montrée sur la figure), qui transmet une charge pondérée de 340 kN avec une
excentricité de 160 mm. Il s'agit de calculer le nombre de boulons requis et de faire
le choix du profilé en T. Acier des pièces :Py = 300 MPa; boulons A325M avec filets
exclus du plan de cisaillement.
Solution
Notons d'abord que, compte tenu de l'excentricité et de la largeur de l'aile
de la poutre (b = 180 mm), on a : L + 0,5b = 250 mm. On doit donc choisir le profilé
en T dans le groupe WT265, pour que le profilé ait une profondeursuffisante.
- Arrangement des boulons
La sollicitation de l'assemblage boulonné s'apparente à celle de la figure 4.3c.
On utilisera donc les équations (4.64) et (4.70). Le moment de flexion est égal à :

Mf=340×l60==54400l<N-mm `

Comme premier arrangement géométrique, on choisit deux files verticales


de trois boulons espacés de 100 mm (n = 6, nx = 3). Les équations (4.68) et (4.70)
donnent:
2 _
R= =40000mm2

T _ 54400×100:136kN
f" 40000

\,z'""f"*<-L=150_-1' 'XX/"_"
P=340 kN

U 00p
=
300_q
=
` " [mm] tJ*:1:2_l5
Profilé WT 265 x 61,5 :t= 21,2 mm; w = 13,1 mm

Fig. 4.33 - Assemblage de l'exemple 4.10.

245
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Selon le tableau 4.1, il faut choisir des boulons M22 pour cet arrangement
(T, = 158 kN > Tf ). Si on veut utiliser des boulons M20 (T, = 131 kN), il faut
modifier Yarrangement des boulons en augmentant le pas (p), de maniere a
augmenter la constante géométrique de l'assemblage (R) et reduire Tf.
On utilise des boulons M22, ce qui donne, pour le profilé en T, la longueur
totale suivante : D = 3p = 300 mm.
- Choix du profilé en T
Pour déterminer l'épaisseur de l'aile du profilé en T, on considère l'effet de
levier dans les boulons les plus sollicités. On utilise l'équation (4.51) avec Pf = Tf
= 136 kN, b' -= 1,5d= 33 mm et ådonné par (4.45).

5: 100-24 :D176
100
4 135 33
t“““='\i09 100 0>2Î00×175=19'4mm
I X X I I

On choisit le profilé WT265x61,5 dont l'aile a 21,2 mm d'épaisseur et une


largeur de 212 mm (B = bf = 212 mm). Pour l'écartement des files de boulons, on
choisit g = 110 mm.
Tel que mentionné à l'exemple 4.8, l'effet de levier peut résulter dela flexion
de l'aile du poteau et, si nécessaire, il faut ajouter des raidisseurs entre les ailes.
- Calcul de I 'effet de levier
En se référant à la figure 4.28, on obtient les valeurs suivantes pour les
paramètres géométriques :

b=---W = 48,45 mm

b'= 48,45-11= 37,45 mm

a=---~212;11O ==51mm<1,25b

a'= 51+11= 62 mm

Les équations (4.53) et (4.54) donnent :

az 1 4><136><37å45 _1 20189610
0,76 0,9×100×(21,2) ><0,300

0 89×0 76 37 45
:155 --+--~'--- -›- =s5,11<N
Q [1+(0,89×O,76)M 62 J

246
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
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!

!
W

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N

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C

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m

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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES HOULONNÉS

- Vérification des boulons


L'aire tributaire d'un des boulons les plus sollicités est égale à : (0,5B) p =
0,5 × 212 × 100 = 10 500 mm2. Lequaiisn (4.54) donne =

T, =[ l10 600+ss,1=154 i<1\i< T, = 158 kN


212 ×(s00)
Les boulons sont également soumis à un effort tranchant concentrique
(P = 340 kN), qui donne : Vf = 340/6=56,7 kN. En vérifiant l'interaction
traction-cisaillement avec l'équation (4.5), on se rend compte que l'état limite
de résistance des boulons les plus sollicités n'est pas satisfait.

(55,7)2 + 0,69 (154)2 = 19 579 (1<N)2


19 579 > 0,55 × 0,59 × (0, 67 × 380 × 0,ss0)2 = 17 255 (1<i\i)2
(état limite non satisfaitl)
Si l'ingénieur veut conserver six boulons M22, il doit augmenter la valeur
de p montrée sur la figure 4.33, de manière à réduire Tf et à satisfaire l'équation
d'interaction. ll peut également choisir six boulons M24. Dans ce cas, il obtient:
5 = 0,74, tmin = 20,4 mm, or = 0,86, Q = 30,6 kN, Tf = 151,5 kN. L'équation
d'interaction est alors satisfaite, même dans le cas où les filets seraient inclus
dans le plan de cisaillement.

4.11.3 Assemblages par plaque d'extrémité

On peut utiliser ce type d'assemblage pour transmettre un effort normal


pur (pièces de treillis; figure 4.2a), ou une combinaison de moment fléchissant,
d'effort normal et d'effort tranchant. Dans ce dernier cas, l'effet de l'effort
normal est généralement assez faible comparé à celui du moment de flexion.
On a déjà mentionné que les assemblages par plaque d`extrémité sont
utilisés pour transférer un moment de flexion et un effort tranchant d'une
poutre à un poteau (figure 4.31). On les utilise également pour assurer la
continuité entre deux pièces, tel que montré sur la figure 4.34. Dans ce cas, il y
a une plaque à l'extrémité de chaque pièce. De plus, contrairement aux
assemblages de la figure 4.31, les files de boulons à l'extérieur des ailes dans les
assemblages des figures 4.34 b et c peuvent contenir plus de boulons que les
files situées entre les ailes des pièces.
L'effort de traction que produit le moment fléchissant, et que l'on suppose
concentré dans une des ailes de la poutre, agit perpendiculairement à la plaque
d'extrémité dans les assemblages des figures 4.31 et 4.34a. Dans les assemblages
des figures 4.34b et c, cet effort doit être projeté perpendiculairement à la
plaque.-

La théorie qui suit ne s'applique qu'aux assemblages poutre-poteau de


la figure 4.31. Ces assemblages ont fait l'objet de nombreuses recherches

_ 247
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
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lic

lic
C

C
w

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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

théoriques et expérimentales (références [4.11] à [4.17], pour n'en citer que


quelques-unes). Ces assemblages n'ont que deux files verticales de boulons
parce que les sections utilisées pour les poutres ont des ailes étroites. Chaque
file contient deux ou quatre boulons pour transférer l`effort de traction, selon
l'importance du moment de flexion. Les autres boulons, situés près de l'aile en
compression, servent à transmettre l'effort tranchant.

Ê Ê

Cl
K f-\/'\_×
\
ššä

5!
ll¿

M: !\ Mi
(b) (C)
Fig. 4.34 - Assemblages avec plaques d'extrémité.

Les modes de rupture suivants doivent être considérés dans les calculs :
- la plastification ou le flambement de l'âme du poteau vis-à-vis de l'aile
comprimée de la poutre;
- la plastification de l'aile du poteau au droit de l'aile tendue de la poutre;
- la rupture des boulons ou des soudures;

- la plastification et la déformation excessive de la plaque d'extrémité.


Les deux premiers modes de rupture peuvent exiger la présence de raidis-
seurs pour renforcer les ailes et l'âme du poteau. Le calcul de ces raidisseurs est
traité dans le chapitre suivant.
La première étape du calcul consiste à déterminer l'effort de traction à
transmettre (P). Cet effort est donné par l'équation suivante, où tf et d
représentent respectivement l'épaisseur de l'aile et la profondeur de la poutre :

Mr
P=---- (4.71)
d-ff

248
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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PD
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULCNNÈS

De nombreux essais ont montré que l'effet de levier dans les assemblages
par plaque d'extrémité ne dépasse pas 20 %, si les plaques sont dimensionnées
avec les équations présentées plus loin. Le facteur 1,2 dans l'équation suivante
tient donc compte d'un effet de levier de 20 %. Si nt représente le nombre de
boulons qui reprennent l'effort de traction (quatre ou huit boulons selon la
figure 4.31), l'effort de traction dans un boulon est donné par :

Tf elzfîgr,
nt (4.72)

Le concepteur essaie d'abord quatre boulons et choisit un diamètre dans le


tableau 4.1, tel que l'équation (4.72) soit satisfaite. Si le diamètre du boulon
n'est pas convenable, il essaie huit boulons.

Les différents paramètres géométriques des assemblages de la figure 4.31


sont définis sur la figure 4.35. Les valeurs recommandées pour ces paramètres
sont également données sur cette figure. Comme on le verra plus loin, il est
avantageux de choisir les valeurs pratiques minimales pour les paramètres g1 ,
b1, gg et bg. Le paramètre lq sur la figure 4.35 représente une propriété géomé-
trique de la section du poteau, soit la distance du centre de l'âme à la fin du
congé reliant l'âme à l'aile (voir aussi les figures 2.2 et 2.4).

92
B--l Ik- -Tl 1,5 5
bl + i Ê 1+
1,5 d I + 5 1 3d
1 b1 _ &Wu
gi b ¿ .- g, L0

Section en T r T T 3d
équivalente bz
* Q§.\\\i\\\ 4 + “1,5 d
\\

92 -›l l›« w
b1= 1 * 5 d tszw
9i~if+3d 2(i< +d)§g 5
B=b,+2t, - 1 2€'
d: diamètre des boulons
Fig. 4.35 - Définition des paramètres géométriques.

1
Pour déterminer l'épaisseur de la plaque d'extrémité dans le cas où nf = 4,
on considère la flexion de la section en T équivalente, montrée sur les figures
4.35 et 4.36a (flexion dans un plan vertical). La plaque d'extrémité représente
l'aile de la section en T alors que l'âme est représentée par l'aile de la poutre.

249
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Pour le calcul de l'épaisseur ip, on admet qu'il y a un point d'inflexion au


centre de la distance b1. Le moment fléchissant dans la plaque est donc égal à :
Mf,,= (0,5P) (0,5b1) SM,

La section fléchie est une section rectangulaire de dimensions tp et B. On a


donc : M, = (1) B tš Py /4. En introduisant cette relation dans l'équation précé-
dente, on obtient :

1, 2 1% (4.75)
1/

Pour déterminer l'épaisseur de la plaque d'extrémité dans le cas où nt = 8,


on considère une section
. en T dont l'aile
, est la plaque d'extrémité
_ et dont l'âme
1
est constituée du raidisseur et de lâme de la poutre (flexion dans un p an
horizontal; figure 4.36b).

Variation du moment de flexion dans la plaque

O,5P

l J'
y
9l F'
91
i 0,5 P _
- Aile de la poutre
9141

a) Flexion de laplaque (n , = 4).

0,5 P

jfî 15214
l 0,5 P
Âme de la poutre

__.) l.__(p b2=.%V..

b) Flexion de la plaque (n , = 8).

Fig. 4.36 - Modèles pour le calcul de l'épaisseur dela plaque d'extrémité.

Avec la même hypothèse que dans le cas précédent, le moment fléchissant


dans la plaque est égal à :
Mh,-= (0,5P) (0,5b2)S M,
250
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV -- ASSEMBLAGES BOULONNÊS

La section fléchie est une section rectangulaire de dimensions tp et La où


La = gl + 9d (figure 4.35). Le moment résistant M, est donc égal à ¢ L0 tš Py /4,
ce qui donne :

:P 2 ,Ø PLabzFy (4.74)

Dans la référence [4.17], on propose une méthode de calcul pour vérifier la


flexion de l'aile du poteau causée par l'effort de traction P. Cette méthode
donne l'épaisseur minimale de l'aile requise pour ne pas renforcer l'aile. Si
l'épaisseur de l'aile est plus petite que l'épaisseur minimale, il faut ajouter des
raidisseurs horizontaux entre les ailes ou épaissir l'aile à l'aide de plaques, tel
que recommandé dans la référence [4.15]. La hauteur cle ces plaques est égale à
L1 dans le cas où nt = 4 et à L2 dans le cas où nt = 8; L1 et L2 sont définis sur la
figure 4.37.

Âme du poteau _

In
P 92 4 P
* bfc1 Wc
I Aile de la poutre
I 'I
tm +1 l*

......_..._
Ô f Sd

f Ö
91 L2

l`__""`l
å*Y +4*
l"- _ ?-" " i ___________
__;
liîîll
_" 4

+
Ô

+
Sd

lJ:îï@_l sur W»
L1=2,5g1 L2=g`+10,5d

(4 boulons) (8 boulons)
d: diamètre des boulons l
Fig. 4.37 - Vérification de la flexion de l 'aile du poteau.

L'équation (4.51), obtenue lors de l'étude de l'effet cle levier, donne à toutes
fins utiles la même épaisseur minimale que la méthode de calcul dela référence
[4.17], à condition de bien définir les paramètres géométriques. En se référant
aux figures 4.28 et 4.37, on a :

251
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

b=0,5(g2-wc)
b'=b~0,5d
'(4.75)
p=0,5L1 Sint =4
p=O,25L2 sin, ==8

Dans l'équation (4.51), la valeur de Pfest égale à P/4 dans le cas où nt = 4,


et à P/8 dans le cas où nt = 8. La valeur de 5 est donnée par l'équation (4.45).
EXEMPLE 4.11

Il s'agit de refaire le calcul de l'assemblage de l'exemple 4.8 en utilisant


une plaque d'extrémité au lieu d'un profilé en T (figures 4.29 et 4.38). Le moment
fléchissant à transmettre au poteau est égal à 160 000 l<N-mm et l'effort
tranchant à 85 kN.

[›_12s--›
Q =100 I
li---›l
35
4* +
_ tp = 20 mm
w
¿=-›l~›l= 80
4 + Poutre: W360 x 89

d =353 mm
bf=128mm
LD
Q Îf=10,7mm
LO
(\l

Poteau: W31O x 60

bfC=203 mm
, 1fC=13,1 mm
4 'U\$.fl\›`.'\ fl \. \fl.' \ .'›\-È f wC=7,5 mm
. __L_>t k1=20mm
-1'--.---_i-- “ f
l~*-150*-4-T [mm]
. Note: Voir aussi la figure 4.29.
Fig. 4.38 ~ Assemblage de l'exemple 4.11.

Solution
- Diamètre des boulons et épaisseur de la plaque
L'effort de traction (P) causé par le moment fléchissant a été calculé à
l'exemple 4.8 et il est égal à 467 l<N. Avec n, = 4, l'équation (4.72) donne :

rf =---“X467 =1401<N§T,
4
| 252
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV «- ASSEMBLAGES BOULONNÉS

Selon le tableau 4.1, on doit choisir des boulons M22. Quatre boulons sont
suffisants pour résister à l'effort de traction et deux boulons pour résister à
l'effort tranchant (filets inclus : 2 x 89 = 178 kN > Vf: 85 kN).
Selon les figures 4.35 et 4.36a, le calcul des paramètres géométriques donne:

g1=tf+3d = 10,7+(3×22)= 76,7 mm

Choix : gl = 80 mm

-1 ._
b1=--azf=------80
210'7=34,s5mm

32 2z(1<1+d›=2<2o+22›=8smm
Choix : gz = l0Omm

B=bf+2tf =128+(2><10,7)=149,4mm

Choix : B = 150 mm

Un obtient de l'équation (4.73) l'épaisseur de la plaque d'extrémité (flexion


dans un plan vertical : figure 4.36a) :

467×34 65
f P>_.,/----'---=.-19,99
o,9×15o×o son mm .
On choisit une plaque ayant 20 mm d'épaisseur, 150 mm de largeur et
435 mm de hauteur. La géométrie finale est montrée sur la figure 4.38.
- Vérification de I 'épaisseur de Z 'aile du poteau
Tel qu'expliqué dans le texte, pour cette vérification on utilise l'équation
(4.51), avec les paramètres géométriques définis par les équations (4.75) :

b= 0,5(gg -,wcl = 0,5(100-7,5) = 46,25 mm

b'= b-O,5d =35,25 mm


Le paramètre L1, défini sur la figure 4.37, est égal à :

L1: 2,5g1= 2,5×80= 200mm

p= 0,5L1=l0Omm

La valeur du paramètre ôest obtenue de (4.45) :

5: 100-(22+2› 20,76 ^
100

253
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Enfin, on obtient de l'équation (4.51) :

1>f=-1-Î-=fî§Z=116,s1<N
nt 4

t _ __ 4×116,8×35,25 __186mm>t
“““"\(0,9×10o×0,3oo×1,7e" ' f”
L'épaisseur de l'aile du poteau (tfc = 13,1 mm) est insuffisante. Il faut donc
ajouter des raidisseurs, comme le montre la figure 4.29.
EXEMPLE 4.12

La poutre, montrée sur la figure 4.39, doit transmettre au poteau un


moment fléchissant pondéré de 1325 kN-m et un effort tranchant pondéré de
440 kN. Faire le calcul de l'assemblage par plaque d'extrémité. Acier des pièces:
Py = 300 MPa; boulons A325M.

Q iE1000x350›_<32mm

Raidisseur: ts =_ 10 mm
90.*

110 91)

8 .
-3-
WWF800x154
d = 800 mm
bf = 300 mm
t f = 20 mm
.1 w=10mm

. bm =350 mm
\/"_*\“*\ t = so
wwFsso×a1s WC'° = 20 mm
mm
[mm] k1 = 20 mm
Note: L'assemblage de la poutre à gauche du poteau n'est
pas montré sur le dessin.
Fig. 4.39 - Assemblage de I 'exemple 4.12.

254
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

Solution

- Diamètre des boulons et épaisseur de la plaque


L'effort de traction causé par la flexion est calculé avec (4.71) et la traction
dans un boulon avec (4.72).

1325×103
P=-----=1 91<N
800-20 69
Tf : 1,2×1699 :255kNSTr
8
Selon le tableau 4.1, on doit choisir des boulons M30. Huit boulons sont
nécessaires pour résister à l'effort de traction. En supposant que les filets sont
inclus dans le plan de cisaillement (V, = 165 kN), on a besoin de 2,67 boulons
pour reprendre l'effort tranchant (440/ 165 = 2,67). Un utilise quatre boulons,
ce qui donne un total de 12 boulons M30. L
En se référant aux figures 4.35 et 4.36b, on obtient les valeurs suivantes
pour les paramètres géométriques :

g1=tf+3d=20+(3×30)=110mm

gz 2 2(k1+ d) = 2(20+ 30)=100 mm

Choix : gg = 130 mm < hf

_g2-w_1a0-10:
b2_---2 _.----2u 69mm
B=bf+2tf =300+(2×20)=340mm

Choix: B = 350 mm = bfc

L'épaisseur de la plaque d'extrémité est obtenue de l'équation (4.74) où


L0 = g1 +9d = 380 mm (flexion dans un plan horizontal : figure 4.36b) :

_ 1699 × eo = 31,52
1/--_»-_-~
ti' > 0,9 × 380 × 0, 300 mm
Øn choisit une plaque de 32 mm d'épaisseur, 350 mm de largeur et 1000 de
hauteur.
- Vérification de 1 'épaisseur de l 'aile du poteau
Les paramètres géométriques définis par les équations (4.75) sont égaux à
(voir aussi la figure 4.37) :

b=0,5(g2 -wc) =O,5(l30- 20)= 55 mm

255
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

b'=b-0,5d=5s-15=40mm
L2 :gl +10,54:110+(10,5×a0)=42smm
p=0,25L2 =0,z5><425=10e,25 mm

5: 106,25
P). :Â = ---1699 = 212,4 kN
Tit 8

Enfin, de l'équation (4.51), on obtient :

4×212,4×4O _
f min 2jl
0,9><10«s,2s><0,s0 >< , ~ 2544 mm< *fc

L'épaisseur de l'aile.du poteau (tfC = 50 mm) est suffisante pour résister à


la traction.

4.12 IOINTS DE MONTAGE


On définit un joint de montage comme l'assemblage bout à bout de deux
pièces. Ces joints sont nécessaires pour simplifier le transport et le montage
des pièces de la charpente. En effet, si les pièces sont trop longues, elles sont
encombrantes et parfois très lourdes, ce qui les rend difficiles à transporter et à
manipuler. Ainsi, dans un bâtiment de plusieurs étages, la longueur des
poteaux sans joint de montage dépasse rarement trois étages. Dans ce cas, les
joints de montage sont placés à une distance variant entre 0,7 et 1,0 mètre
au-dessus du plancher d'un étage, de manière à ne pas gêner la réalisation des
assemblages au niveau du plancher.
Comme les joints de montage ont pour but de réaliser la continuité des
pièces assemblées, ils doivent avoir une géométrie qui se rapproche de celle
des pièces jointes. Pour réaliser ces joints, on utilise généralement des plaques
qui transmettent l'effort porté par chaque partie de la section. Ainsi, pour
l'assemblage de la figure 4.1c, les plaques de recouvrement des ailes transfèrent
le moment fléchissant alors que pour transmettre l'effort tranchant, on utilise
une plaque de chaque côté de l'âme (ou une seule plaque). Dans le cas des
piéces travaillant en compression pure dont les extrémités sont usínées pour
transmettre les efforts par contact direct, le problème est différent et il n'est pas
nécessaire que toutes les parois constituant la section d'une pièce soient
attachées aux parois correspondantes de la section de l'autre pièce.
En général, on essaie de réaliser les joints de montage de manière à ce que
les axes centroïdaux longitudinaux des pieces coïncident (aucun décentrement).
Si les pièces assemblées ont la même profondeur, le joint de montage ne
comporte que des plaques de continuité (figure 4.1c). Dans le cas contraire, il
faut utiliser des fourrures comme celles montrées sur la figure 4.40. Les
fourrures réduisent les contraintes secondaires et les excentricités. Elles sont

256 7
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV «- ASSEMBLAGES BOULONNÈS

I placées de maniere à conserver la symétrie de la section. Les fourrures peuvent


transmettre des efforts ou servir uniquement de remplissage.

l 4.12.1 Joints de montage dans les poteaux


La figure 4.40 montre des joints de montage dans des poteaux travaillant
en compression pure. Ces joints peuvent être réalisés par boulonnage ou
soudage au chantier. Dans ce dernier cas, les poteaux sont reliés par des
soudures à pénétration partielle et il est nécessaire d'utiliser de petites cornières
I ou plaques d'alignernent et de retenue pour l'exécution des soudures.

Fourrures de remplissage

+
++
+
5* Plaque de
continuité

2 Înll||ulm|II›mlmmu=

A Soudure à pénétration
partielle réalisée au
t chantier

[ÎZ ZI]
I5 Aïwî
2 : =

Coupe A - A

Fig. 4.40 - Joints de montage dans les poteaux: sections de la même série.

25
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

On note, sur la figure 4.40, que les faces intérieures des ailes des deux
poteaux coïncident, ce qui signifie que les deux sections appartiennent à la
même série. En effet, on a mentionné dans le chapitre 2 que les profilés en I
laminés appartenant à la même série ont la même distance entre les faces
intérieures des ailes. Ainsi, pour tous les profilés de la série W310 utilisés
comme poteaux (W310x60 à W3lOx283), cette distance est égale à 277 mm.
Dans le cas de sections appartenant à la même série, si les surfaces en
contact ont été usinées pour transmettre l'effort de compression par contact
direct (cas usuel), les composantes de l'assemblage ne servent qu'à tenir les
poteaux en place, et les fourrures montrées sur la figure 4.40 ne servent que de
remplissage. L'assemblage boulonné est concentrique en cisaillement et,
théoriquement, il n'est pas sollicité. ll doit toutefois être capable de transférer
50 % de la résistance pondérée en compression du poteau supérieur (0,5 C,).
Les joints de montage montrés sur la figure 4.41 relient des sections de
poteaux quelconques. Dans le cas de l'assemblage de la figure 4.4la, les
fourrures doivent transmettre un effort puisque la surface de la plus petite
section, qui n'est pas appuyée, doit être libérée de ses contraintes avant
d'atteindre les plaques de continuité.

Cr

~ Fourrure de '
_- ' L-cztransfert

6 1

_.__,_._._. .....__*_...

^ 5 Plaque de
V continuité

c, A
(H) (b)
Fig. 4.41 - Joints de montage dans les poteaux: sections quelconques.

258
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBL/*GES BOULONNÉS

On peut admettre que l'effort à transmettre aux fourrures est égal à Cf. Cet
effort est dénoté P et, avec cette hypothèse, P = Cf. On peut aussi tenir compte
de la surface de contact entre les deux sections, qui est égale à dw, où .d et w
sont respectivement la profondeur et l'épaisseur de l'âme de la plus petite
section. On obtient alors : P = [1 - (dw//1)] Cf où A est l'aire de la plus petite
section. .
Soit nf , le nombre de boulons qui relient les deux fourrures au plus petit
poteau, avant le début des plaques de continuité. Comme l'assemblage est
'concentrique en cisaillement, on a nf = P/ V, où V, est la résistance en cisail-
lement d'un boulon. ll faut également vérifier la pression diamétrale dans l'aile
de la plus petite section et dans les fourrures. Comme l'indique l'équation (4.20),
le nombre de boulons peut dépendre de la pression diamétrale.
Dans le joint de montage de la figure 4.41b, on utilise une plaque pour
diffuser l'effort de compression de la plus petite vers la plus grande section. Ce
joint de montage est utilisé dans le cas de sections très différentes et aussi dans
le cas de décentrement des sections.

4.12.2 joints de montage dans les pièces travaillant en flexion ou en traction

La figure 4.42 montre un joint de montage dans une pièce fléchie ou tendue.
Si chacune des fourrures a une épaisseur inférieure ou égale à 6 mm, elles ne
servent que de remplissage et ne se prolongent pas au-delà des plaques de
continuité, comme sur la figure 4.40. Si chacune des fourrures a une épaisseur
supérieure à 6 mm, il faut les prolonger, tel que montré sur la figure 4.42. De
plus, il faut attacher chaque fourrure à la plus petite des pièces avec assez de
boulons ou de soudure pour que l'effort soit redistribué entre la pièce et la
fourrure, avant le début des plaques de continuité (section M ~ M sur la
figure 4.42).

Le but de ce transfert de force est de minimiser la flexion dans les tiges des
boulons qui relient trois parois, soit la plaque de continuité, la fourrure et l'aile
de la plus petite pièce. Alternativement, on peut étendre les plaques de
continuité jusqu'à l'extrémité des fourrures mais en ajoutant assez d'attaches
pour que la capacité de chaque fourrure soit disponible à la section M - M,
comme précédemment.
Les équations qui suivent concernent le calcul de la force à transférer aux
fourrures avant la section M ~ M. Elles peuvent être utilisées pour le calcul des
boulons ou de la soudure avant les plaques de continuité. En plus de la notation
définie sur la figure 4.42, on utilise les définitions suivantes : A1 aire de la
section d'une fourrure; A2 aire de la section d'une aile de la plus petite des
pièces; A aire de toute la section de la plus petite des pièces; A, aire de la section
résistante à la coupe M - M.
Considérons d'abord la pièce fléchie (figure 4.42b). L'effort de compression
et de traction dans les ailes de la plus petite des pièces est donné par :

Mr
Tf :Cf z rd-0
259
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Dans le cas de flexion, l'aire de la section qui résiste à l'effort de traction


Tf , ou à l'effort de compression Cf , à la section M - M, est égal à :
A, = 141+ A2 (4.76)
La compatibilité des déformations à la section M - M donne l'effort à
transférer aux fourrures :

T1 = A T, (4.77)
V _.

Dans le cas d'une pièce en traction (figure 4.42c), l'aire de la section qui
résiste à l'effort de traction Tf, à la section M -M, est égale à :
A, =2A1+A (4.78)

F0*-WUVG Plaque de continuité


š \
__3\ 1

, Mf
È

*I!“““
š--~
sg.
Note: ljefiort tranchant (V, ) et le couvre-joint d'âme
ne sont pas montrés sur 1a figure.
_ (0)
MI M
Cf 1 C1 1 T1
Ô ru
, d *I h V J'
1

-bl /
I T1
\ M \ M
Pièce en flexion \Pièce en traction
(12) (C)
Fig. 4.42 - Calcul des attaches des fourrures.

La compatibilité des déformations à la section M - M montre que l'effort à


transférer aux' fourrures, dans une pièce en traction, est également donné par
1 équation (4.77), avec A, obtenu de (4.78).
260
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

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bu

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k

k
lic

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C

C
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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV -- ASSEMBLAGES BOULONNÊS

_ uc boulons qui relient une seule fourrure à la plus petite


des pieces, avant le début de la plaque de continuité. Comme l'assemblage est
concentrique en cisaillement, on a :

Tlf 2% (4.79)

Dans une pièce en flexion, la plaque de continuité et les boulons qui relient
cette plaque à une des pièces, doivent transférer l'effort Tf ou Cf. Pour
l'assemblage de la figure 4.42a, le nombre de boulons requis, pour attacher une
plaque de continuité à une des pièces, est égal à : n = Tf/ V, . Dans ce cas, le
nombre de boulons dans le joint de montage, pour transférer la flexion, est égal
à : 411 + 2nf. À ce nombre, il faut ajouter les boulons du couvre-joint d'âme, qui
transfèrent l'effort tranchant.
Dans le cas d'une pièce en tract-ion, s'il n'y a pas de couvre-joint d'âme, la
plaque de continuité et les boulons qui relient cette plaque à une des pièces
doivent transférer un effort égal à 0,5Tf.
S'il y a un couvre-joint d'âme dans une pièce en traction, les couvre~joints
des ailes transmettent une portion de l'effort Tf égale à Tf (A - Aw) /A, où Au, est
l`aire de l'âme de la plus petite des pièces, égale à hw, w étant l'épaisseur de
l'âme. Le nombre de boulons requis pour attacher une plaque de continuité à
une des pièces est égal à : n = (),5Tf (A - Aw)/AV,. Pour les deux couvre-joints
d'ailes, le nombre de boulons est égal à : 411 + Znf. Pour un demi-couvre-joint
d'âme, le nombre de boulons est égal à Tf Au,/AV, . '
Pour le calcul de l'épaisseur des plaques de continuité, on considère la
résistance à la traction de ces plaques (chapitre 3). Il faut également vérifier la
résistance à la pression diamétrale dans les plaques de continuité et dans les
fourrures.
EXEMPLE 4.13 `

Il s'agit de faire le calcul du couvre-joint des ailes de l'assemblage montré


sur la figure 4.43. Le joint doit transférer un moment de flexion de 120 l<N-m.
Acier des pièces : Fy = 300 MPa, Fu = 450 MPa; boulons A325M.
Solution

- Calcul du nombre de boulons


L'effort de traction pondéré dans l'aile de la section W200x46 est égal à :
120000
V T:-_-_-=6251<N
f (203.-11)
Comme la section W200x46 a 203 mm de largeur, on choisit 200 mm pour
la largeur des plaques de continuité et des fourrures. L'épaisseur des fourrures
est égale à 9,5 mm, soit la/demi-différence entre les profondeurs des deux
profilés (19/2). C)n a donc :

A1: 200'× 9,5 =1900 mmz


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h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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m
w w
w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

A2 = 203 × 11 = 2233 mmz


Comme il s'agit d'une pièce en flexion, on doit utiliser l'équation (4.76) qui
donne:
A, = 211+/iz = 4133 mmz
Avec l'équation (4.77), on obtient l'effort de traction à transférer à une
fourrure :

T1 = jlflj 625 = 287,3 kN 3


4133
Si on choisit dans le tableau 4.1 des boulons M22 avec filets inclus,
V, = 89 kN. L'équation (4.79) donne le nombre de boulons qui attachent chaque
fourrure, avant les plaques de continuité.

n 2 À8-7-'-31 = 3,23 boulons


f 89

14
11
j
95 j I
. 1 - I l
+296 l

--.C

M, Î13 W200 × 46 W200 × se 222 M,

ll- I_ "III..

j + + + + + + + I
203 ::_:::: _ O: :_ :_"'_** 209
j + _+ + + + ¿-- - - + + 1- -- «-54 l

Note 1 L'eifort tranchant et le couvre-joint d'âme [mm]


ne sont pas montrés sur la figure.

Fig. 4.43 - Assemblage de l'exemple 4.13.

Le nombre de boulons reliant une plaque de continuité à une des poutres


est égal à : *

11 2 Éášã = 7,02 boulons _ '

Tel que montré sur la figure 4.43, on a nf = 4 et n = 8, soit un total de 411 +


Znf = 40 boulons, pour transférer la flexion.
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CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

- Résistance à la pression diamétrale


Si la pince longitudinale est égale à 1,5d dans les fourrures, dans les
plaques de continuité et dans l'aile de la plus petite des poutres (e = 1,5d =
33 mm), les calculs suivants montrent que la résistance à la pression diamétrale
est suffisante (équation (4.11) cle la sous~section 4.4.1).

B, (fourrures) = 0, 67 ×33×9,5×0, 450

=94,s1<1\i>B,=3§¿Î-L-3-=71,s1<1×i

B, (plaques) = 0,67 × 33 × 14 × 0,450


=139,3 1<1\1>B,=Ê:šÊ=7s,11<1\1

B,(p<;›u1re› =.0,67×33×11×0,450
=109,41<N>Bf =%=7s,11<N
Il n'était pas nécessaire de vérifier la résistance à la pression diamétrale
dans les plaques de continuité puisque ces plaques sont plus épaisses que l'aile
de la plus petite poutre. L'épaisseur des plaques de continuité a été obtenue, à
l'exemple 3.2, en considérant la résistance àla traction (T, 2 T; = 625 kN), ce qui
a donné tp 2 1`2,3 mm. Quant à la résistance en traction des fourrures, elle est
supérieure à 287,3 kN.

On utilise des boulons dans les joints de montage .

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4.13 ruornrriã Des ASSEMBLAGES L .


Depuis cinquante ans, ce sujet a fait l'objet d'un nombre incalculable de
publications. Récemment, trois volumes ont été publiés sur le sujet (références
{4.18] à [4.20]. Le lecteur doit donc bien comprendre que le texte qui suit n'est
qu'une très brève introduction sur cette question qui englobe le comportement
des assemblages mêmes et l'effet de ce comportement sur celui de la structure.
Pour définir la rigidité d'un joint, considérons l'assemblage poutre-poteau
de la figure 4.44. Ce joint peut être considéré comme parfaitement rigide si
l'angle d'intersection de la poutre et du poteau à ce joint reste inchangé pendant
la rotation d'ensemble du joint. Autrement dit, la rotation relative de la poutre
par rapport au poteau, aussi appelée rotation propre de l'assemblage (or), est
nulle.

Le joint n'est pas parfaitement rigide si la rotation propre de l'assemblage


n'est pas nulle. Dans ce cas, si la sollicitation de l'assemblage provient de
charges de gravité agissant sur la poutre, la rotation totale de la poutre est plus
grande que la rotation d'ensemble (9 + or > 9). Par contre, si la sollicitation de
l'assemblage provient des charges latérales (vent, séisme),“la rotation de la
poutre est moindre que la rotation d'ensemble (9~ oz < 6).

Pente dela déformée

I/1
a torigine

__- _
/ /šššj.. ï/Ê”
/ ' \È

/ I
6 I rotation d'ensemble du joint
ot : rotation propre du joint
(1 = 0: Joint parfaitement rigide
OL ¢ O: Joint imparfaitement rigide
Fig. 4.44 - Rotation d'ensemble et rotation propre d'un assemblage.

Si l'assemblage est parfaitement flexible, la poutre, sous l'action des charges


de gravité, subit une rotation libre sans entraîner le poteau, de sorte que la
rotation d'ensemble est nulle (9= 0). La rotation de la poutre est alors égale à or.

I
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULÖNNÉS

En charpente d'acier ou de béton, aucun assemblage n'est parfaitement


rigide, et aucun assemblage n'est parfaitement flexible. Toutefois, les praticiens
considèrent généralement les assemblages comme parfaitement rigides ou
parfaitement flexibles, de manière à pouvoir utiliser les méthodes classiques
d'analyse des structures sur lesquelles sont basés les programmes d'ordinateurs
commerciaux. Pour les assemblages qui ont eu, dans le passé, un comportement
satisfaisant, cette hypothèse simplificatrice est logique et admissible,
particulièrement pour les charpentes d'acier. Dans les charpentes de béton, il
faut tenir compte, directement ou indirectement, de la fissuration dans les joints.
La rigidité d'un assemblage est obtenue expérimentalement en traçant la
courbe moment-rotation de l'assemblage (M - oz). Cette courbe ne donne que le
comportement global de l'assemblage, c'est-à-dire aucune information sur
l'évolution des contraintes dans les connecteurs et les pièces de transfert.
Trois courbes moment-rotation typiques sont montrées sur la figure 4.45.
Supposons, pour la discussion, que ces courbes ont été obtenues lors du
chargement d'une poutre, reliée à un poteau à l'extrémité A et simplement
appuyée sur une cheville à l'extrémité B. Trois configurations d'assemblages
différentes ont été utilisées pour relier la poutre au poteau à l'extrémité A.

i MA f®
|
1

Pa ( 1.2-az )
ZL2 @=--l-[Pa(L2-az)-2ML21
seit _________________

I P
(A B

M l*-*~a
l<*--*-L*~*-›i

Cf)
>
\ Pa (L2 - az) (1
6 EI L Rotation à l'extrémité A

Fig. 4.45 - Courbes moment-rotation et droite de transition.

Pour cette poutre, on est capable de calculer la rotation à l'extrémité A, si


on connaît le moment de flexion que reprend l'assemblage à cette extrémité.

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L'équation est donnée sur la figure 4.45 pour un comportement élastique de la


poutre. On note que la relation entre le moment de flexion dans l'assemblage et
la rotation est une droite. ljintersection de cette droite avec l'axe des rotations
donne la rotation d'un assemblage parfaitement flexible (M =O, articulation
parfaite), alors que l'intersection avec l'axe des moments donne le moment de
flexion dans un assemblage parfaitement rigide (or =O, encastrement parfait).
Cette droite définit donc une transition entre ces deux types d'assemblages.
ll faut noter que l'équation de la droite de transition dépend du
chargement, de la géométrie du système, de la rigidité flexionnelle de la poutre
(EI), et des conditions de retenue. On obtient une droite différente si la charge
est uniforme, ou si on a la même configuration d'assemblage aux deux
extrémités de .la poutre.
La courbe identifiée par la lettre F sur la figure 4.45 est celle d'un
assemblage considéré comme flexible, c`est-à-dire qu'on admet dans les calculs
que cet assemblage ne transfere qu'un effort tranchant. On a déjà décrit, à la
section 4.6, des configurations d'assemblages considérées comme flexibles,
telles que l'assemblage à cornières jumelées et l'assemblage avec plaque
frontale. L'intersection de la droite de transition avec la courbe F montre que la
rotation d'un assemblage flexible est un peu plus faible que celle d'une
articulation parfaite, et que l'assemblage reprend un moment de flexion qui ne
dépasse guère 20 % du moment d'encastrement parfait. Pour un assemblage à
cornières jumelées (voir la figure 4.14), ce moment se situe entre 10 % et 15 %
du moment d'encastrement parfait.
La courbe identifiée par la lettre Ri sur la figure 4.45 est celle d'un
assemblage considéré comme rigide, c'est-à-dire qu'on admet dans les calculs
que la rotation est nulle jusqu'à un chargement correspondant au moins à celui
des charges pondérées. L'assemblage par plaque d'extrémité montré sur la
figure 4.31 est un exemple de joint considéré comme rigide. L'intersection de la
droite de transition avec la courbe R montre que la rotation de l'assemblage est
très faible et que le moment de flexion correspondant à cette rotation dépasse
90 % du moment d'encastrement parfait.
Sur la figure 4.45, il y a une troisième courbe identifiée par les lettres PR
pour décrire un assemblage partiellement rigide, quoique, selon la position
de cette courbe entre les courbes F et R, on pourrait tout aussi bien qualifier
cet assemblage par l'expression partiellement flexible. Considérons comme
exemple l'assemblage montré sur la figure 4.46. Si la cornière qui relie l'aile
supérieure de la poutre au poteau est beaucoup plus forte que celle utilisée
pour la retenue latérale (exemple : cornière 200 x 200 x 20 mm au lieu de la
cornière usuelle 100 x IOO x 6 mm; voir la figure 4.13a), on a alors un assemblage
partiellement rigide. Etant donné la capacité limitée des cornières standard et
aussi le peu d'espace dans une aile pour placer suffisamment de boulons, la
résistance en flexion est limitée. Il ne s'agit donc pas d'un -assemblage rigide,
d'autant plus que l'assemblage se déforme beaucoup pour transmettre le
moment fléchissant maximal qu'il peut supporter. *D'ailleurs, la figure 4.45
montre que le moment de flexion dans l'assemblage n'a pas encore atteint le
moment d'encastrement parfait lorsque la rotation de l'assemblage est égale à
celle d'une articulation parfaite. .
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CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

Toutes les courbes présentées sur la figure 4.45 montrent un comportement


ductile, c'est-à~dire que le moment ultime de l'assemblage est atteint après de
grandes déformations inélastiques. Une rupture ductile est toujours recom-
mandée, non seulement pour les assemblages, mais aussi pour les pièces de la
charpente.
Le concept de la droite de transition n'a qu'un intérêt académique en ce
sens qu'il permet d'expliquer qualitativement le comportement des assem-
blages. La question qui se pose maintenant est de savoir comment évaluer la
rigidité ou la flexibilité d'un assemblageà partir de courbes moment-rotation
expérimentales, et surtout, comment tenir compte d'une rigidité ou d'une
flexibilité imparfaite des assemblages.

L/`__M"*

. " Cornière massive soudée


l . . sur l'aile de la poutre

; '1

. J

v-
1

Cornière d'appui raidie soudée


j . sur le poteau
`_/--*L 1

Fig. 4.46 - Joint partiellement rigide.

L'analyse théorique d'une charpente avec joints à rigidité imparfaite est


possible si on connaît les courbes de comportement des joints. À partir des
résultats d'une telle analyse, on peut comparer les efforts dans la charpente,
incluant les effets de deuxième ordre, aux efforts obtenus en considérant les
joints comme parfaitement rigides. Le fait que les joints soient imparfaitement
rigides change la distribution des efforts et cause une augmentation des effets
P - A.
Pour expliquer la méthode d'analyse, considérons d'abord les courbes
théorique et expérimentale montrées sur la figure 4.47. La courbe expérimentale
a été obtenue pour un assemblage entre une poutre en I et un poteau tubulaire,
réalisé à l'aide de cornières entaillées de manière à reporter les efforts sur les
parois latérales du tubet-21. Les essais ont été réalisés sur deux poutres en
porte-à-faux, une de chaque côté du poteau. j
La courbe théorique montrée sur la figure 4.47 représente le comportement
d'un joint parfaitement rigide. On note sur cette figure que la rotation a été
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calculée et mesurée à 127 mm de la face du poteau. Par conséquent, la droite


théorique n'est pas une verticale puisque, pour un joint parfaitement rigide, la
rotation théorique n'est nulle que pour une section située à la face du poteau.
Pour la courbe expérimentale, on a défini une portion linéaire jusqu'à un
moment de flexion correspondant à 40 % de la capacité plastique de la poutre.
On note que la pente de cette portion linéaire est inférieure à celle de la droite
théorique, ce qui signifie une plus grande flexibilité de l'assemblage mis à
l'essai. Cet assemblage n'est donc pas parfaitement rigide.
Dans la zone linéaire de la courbe théorique et la portion linéaire de la
courbe expérimentale, on a une équation de la forme oz = ÀM, ou à représente le
facteur de flexibilité de l'assemblage, égal à l'inverse de la pente de la portion
linéaire de la courbe moment-rotation. Le facteur de flexibilité expérimental à
la face du poteau est dénoté ílo . Tel qu'expliqué dans la référence [4.21], il est
obtenu en mesurant la rotation à quelques sections situées à des distances
différentes de la face du poteau. Avec la valeur du facteur de flexibilité
expérimental a la face du poteau, on peut calculer le facteur de fixité du joint,
facteur qui est utilisé dans un programme d'analyse des structures pour prendre
en compte le fait que les assemblages ont une rigidité imparfaite. 7

1-2 1 1
.È.^_flï 21,17; .9í_f_fl.=3._×_=25'9
Mp I ap

1,01] .

0,3
/
/ /1 1
/
zz

/
“M“'06
Mp'

*'°'-" Courbe théorique idéalisée


0,4 _ "“”"_""_"" "" _ Courbe moyenne (3 essais)
Poutre: W310 x 67
Poteau: HSS 304,8 x 304,8 x 6,35
0,2 V/ “"_”"`“'""`""' 7 Note: Rotation mesurée et calculée a
127 mm de la face du poteau.

0
O 2 4 6 8 10 12 14
(1
ag (source: référence 4.21)
Fig. 4.47 - Courbes moment-rotation expérimentale et théorique.

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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE /V - ASSEMBLAGES BOULONNÉS

Le facteur de fixité, dénoté y, est obtenu de l'equation


2
suivante, où L et EI
représentent la portée et la rigidité flexionnelle de la poutre :

_ 1
7- -""3"È'Îl-1;" (4.80)

“"î
Dans cette équation, les unités du facteur de flexibilité sont (N- mm)"1 si
EI est exprimé en N-mmz et L en mm. On note que, pour un assemblage
,parfaitement rigide (Â0 = 0), le facteur de fixité est égal à 1,0. Pour un
assemblage parfaitement flexible (lo = 0°), le facteur de fixité est nul.
Pour l'analyse sur ordinateur, deux cas peuvent se présenter. Dans le
premier cas, les courbes expérimentales de comportement des assemblages
montrent que le comportement est quasi linéaire, du début du chargement
jusqu'au niveau des charges pondérées. Autrement dit, la portion linéaire de la
courbe moment-rotation expérimentale est assez longue pour que le facteur de
flexibilité soit considéré constant, ce qui signifie que le facteur de fixité est
également constant. _ ^
Ce cas est le plus simple; il suffit d'introduire dans un programme
d'ordinateur classique, basé sur la méthode matricielle de rigidité, des matrices
de correction comprenant le facteur de fixitém. Ces matrices sont utilisées pour
corriger la matrice de rigidité des membrures et la matrice des efforts dans la
structure retenue. Par exemple, les moments d'encastrement aux extrémités
d'une poutre, soumise à une charge uniforme pondérée (w), sont donnés par :

wL2 2-

Supposons que la courbe moment-rotation d'un assemblage soit prati-


quement linéaire jusqu'au niveau des charges pondérées et que le facteur de
fixité, obtenu de l'équation (4.80), soit égal à 0,75. Introduisant cette valeur
dans l'équation (4.81), on obtient :

L2
M, = 0,83
1É.”__
12
La rigidité du joint est donc égale à 81,8 %, soit le point d'intersection dela
droite de transition avec la courbe R sur la figure 4.45. Le lecteur doit noter
qu'il s'agit d'un point similaire à celui de la figure 4.45, puisque, sur cette figure,
la poutre n'est retenue qu'à une extrémité et qu'elle est soumise à une charge
concentrée.
Le deuxième cas est celui où la courbe moment-rotation expérimentale
des assemblages utilisés dans la charpente est essentiellement non linéaire. Il
faut alors tenir compte de la variabilité du facteur de flexibilité. Il s'agit de
définir la courbe moment-rotation par une équation non linéaire et d'effectuer
quelques cycles d'analyse linéaire. Après chaque cycle, le facteur de flexibilité
est modifié en fonction de la rotation obtenue et cette nouvelle valeur de  est
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c u -tr a c k c u -tr a c k

introduite dans l'analyse linéaire. Les itérations se poursuivent jusqu'à ce que


les rotations et les moments calculés pour chaque joint de la charpente
satisfassent l'équation non linéaire de la courbe moment-rotation.
Du point de vue pratique, cette dernière méthode est peu utile, d'autant
plus qu'elle requiert des modifications et des additions importantes aux
programmes d'ordinateur courants, entre autres, l'addition des courbes de
comportement des assemblages. Une méthode simplifiée est proposée dans la
référence [4.23]. Se référant à la figure 4.48, on peut décrire la méthode de la
façon qui suit. _
~ Le concepteur fait d'abord une analyse de la structure soumise aux
charges pondérées, en considérant que les assemblages sont parfaitement
rigides. Les moments obtenus dans les assemblages (Mf) sont des moments
maximaux qui ne seront jamais atteints puisque les assemblages ne sont pas
parfaitement rigides.
- Ensuite, il choisit pour quel pourcentage du moment maximal il doit
calculer l'assemblage, par exemple 65 % (soit k == 0,65 sur la figure 4.48).
- En traçant une sécante de l'origine jusqu'au point kMf sur la courbe
expérimentale de comportement des assemblages, l'ingénieur obtient le facteur
de flexibilité qu'il doit introduire dans l'équation (4.80) pour obtenir le facteur
de fixité des assemblages.
- Enfin, il s'agit de faire une analyse linéaire de la structure avec un
programme qui comprend les matrices de correction définies précédemment.

š C P̀- 1 I I I I I I I I I I I I I I i i I 1 I I I 1 1 l 1 I l I I I I 11
Momen

1<Mf
1<M,~---- Mu="'“¢
¢ = 0,67

1
X*

>

Rotation
Fig. 4.48 - Linéarisation du comportement de l'assemblage.

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_ *CHAPITRE IV - ASSEMBLAGES HOULONNÉS

Si les moments fléchissants dans les assemblages obtenus de cette analyse


sont égaux ou inférieurs aux moments kMf, les calculs sont terminés. S'i1s sont
plus grands, il faut augmenter la valeur de k et recommencer les calculs à la
troisième étape. S'ils sont beaucoup plus petits, il faut faire de même mais
en réduisant la valeur de k. Évidemment, cette méthode présuppose que
l'ingénieur possède une information suffisante sur le comportement des
assemblages utilisés dans la charpente.

RÉFÉRENCES
[4.1] CANADIAN STANDARDS ASSOCIATION, Limit states design of steel
structures, CAN /CSA «S16.1-M89, Rexdale, Ontario, 1989.
[4.2] NOTCH, LS., Bolt preload measurements using ultrasonics methods, A.I.S.C.
Eng. Journal, vol. 22, no 2, 1985. * '
[43] KULAK, G.L., FISHER, ].W., STRUIK, ].H.A., Guide to design criteria for
bolted and riveted joints, chap. 4, 5, 17, John Wiley and Sons, Toronto,
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[4.4] YURA, ].A., FRANK, K.H., Testing method to determine the slip
coefficientfor coatings used in bolted joints, A.I.S.C. Eng. Journal, vol.
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[45] ARIBERT, ].M., MACHALY, E.S., Comportement à la rupture et
dimensionnement optimal d'assemblages concentriques par boulons à
haute résistance, Construction métallique, no 1, 1975.
[té] ASTANEH, A., NADER, M.N., Design of tee framing shear connections,
A.I.S.C. Eng. Journal, vol. 26, no 1, 1989.
[4.7] INSTITUT CANADIEN DE LA CONSTRUCTION EN ACIER,
Connections for steel structures, Willowdale, Ontario, 1989
(disponible en français : Assemblages pour les charpentes d 'acier).
[4.8] VAN DALEN, K., MACINTYRE, I., The rotational behaviour of clipped
end plate connections, Can. I. Civ. Eng., vol. 15, no 1, 1988.
[4.9] BRANDT, D.G., Rapid determination of ultimate strength of eccentrically
loaded bolt groups, A.I.S.C. Eng. Journal, vol. 19, no 4, 1982.
(Discussion : MARSI-I, C., vol. 19, no 4, 1982; IWANKIW, N., vol. 20,
no1, 1983)
[4.10] CANADIAN INSTITUTE OF STEEL CONSTRUCTION, Handbook of
steel construction, Sm Edition, Willowdale, Ontario, 1991.
[4.11] KI-IALILI, D., Recherche sur l'assemblage par boulonnage d'une plaque
d 'extrémité, Construction métallique, no 4, 1972.
[4.12] DELESQUES, R., Le calcul des assemblages boulonnés par platine
d extrémité, Construction métallique, no 4, 1972,

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c u -tr a c k c u -tr a c k

[413] KRISHNAMURTHY, N., A fresh look at bolted end-plate behavior and


design, A.I.S.C. Eng. Iournal, vol. 15, no 2, 1978. (Discussion :
AC-ERSKOV, H., MCGUIRE, W., GRIFFITI-IS, ].D., WOOTEN, ].M.,
RIMMER, N.W., KRISHNAMURTHY, N., vol. 16, no 1, 1979)
[4.14: GRUNDY, P., THOMAS, I.R., BENNETTS, I.D., Beam-to-column
moment connections, I. Struct. Div., A.S.C.E., vol. 106, no ST1, 1980.
[4.15_ MOORE, D.B., SIMS, P.A., Preliminary investigations into the behaviour
of extended end-plate steel connections with backing bar, I. Construct.
Steel Research, voll 6, no 2, 1986.
[4.16: MURRAY, T.M., KUKRETI, A.R., Design of 8-bolt stiffened moment
end-plate, A.I.S.C. Eng. journal, vol. 25, no 2, 1988.
[4.17] CURTIS, LE., MURRAY, T.M., Column flange strength at moment
end-plate connections, A.I.S.C. Eng. Iournal, vol. 26, no 2, 1989.
[4.18_ CHEN, W.F. (éditeur), Ioint flexibility in steel frames, Elsevier Applied
Science, New-York, 1987 (286 pages).
[4.19l CHEN, W.F. (éditeur), Steel beam-to-column buildings connections,
lournal of Constructional Steel Research, vol. 10, 1988 (numéro
spécial entièrement consacré aux assemblages, 482 pages).
[4.20] BIORHOVDE, R., BROZETTI, I., COLSON, A. (éditeurs), Connections
in steel structures, Elsevier Applied Science, New-York, 1988
(international workshop on connections, 391 pages).
[4.21] GIROUX, Y.M., PICARD, A., Rigid framing connections for tubular
columns, Can. ]. Civ. Eng., vol. 4, no 2, 1977.
[4.22] FAFARD, M., PICARD, A., BEAULIEU, D., Analyse des structures avec
joints à rigidité partielle : une approche unifiée, Revue canadienne de
génie civil, vol. 17, no 5, 1990.
[423] PICARD, A., BEAULIEU, D., Column base plate connections, (un des
articles faisant partie de la référence [4.20]).

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~s.,\wu`~« étaw» .d o
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CHAPITRE v
ASSEMBLAGES soUDÉs

5.1 INTRODUCTION
Comme il est assez fréquent qu'un assemblage soit partiellement réalisé à
l'usine par soudage pour être ensuite complété sur le chantier par boulonnage,
on peut considérer ce chapitre comme la suite du précédent. De plus, les
commentaires généraux des sections 4.1, 4.6 et 4.13, qui concernent le calcul, le
comportement et la réalisation des assemblages, s'appliquent également au
présent chapitre, que les assemblages soient partiellement ou entièrement
soudés. Les commentaires sur les coefficients de tenue de la sous-section 4.2.5
restent également pertinents et, pour la soudure, on utilise çbw = 0,67.

5.1.1 Généralités sur le soudage


Le soudage est un procédé au cours duquel on réalise l'union de deux
pièces par fusion et solidification de leurs parties en contact, avec ou sans métal
d'apport. Tout ce qui concerne cette technologie, tel que la métallurgie du
soudage, la soudabilité des métaux, les procédés de soudage, etc., constitue un
vaste domaine qui déborde largement l'objet de ce chapitre. On présentera donc
de façon sommaire Yinformation concernant l'exécution des soudures, pour
s'attarder sur celle nécessaire à la compréhension des calculs.
Les soudures dites structurales, qui font l'objet de ce chapitre, sont celles
dont le but est de transférer des efforts d'une pièce à une autre. Pour
l'exécution de ces soudures, il y a généralement apport de métal, produit par
la fusion d'une électrode de soudage. La fiabilité du soudage structural
s'est considérablement améliorée depuis sa première utilisation pour les
assemblages de charpentes d'acier. Grâce aux progrès réalisés dans les procédés
de soudage et dans les méthodes d'inspection des soudures, les soudures sont
devenues aussi fiables et sécuritaires que les boulons.
Dans la fabrication de charpentes d'acier, on utilise également la soudure
à des fins non structurales; par exemple, pour fixer provisoirement ensemble
les pièces à assembler avant de réaliser l'assemblage final (soudage par points);
pour assurer l'étanchéité de deux pièces en contact, c'est~à«dire empêcher
l'infiltration d`eau et d'autres matières corrosives sur la surface de contact des
deux pièces (soudure d'étanchéité). *
Pour réaliser un joint soudé de bonne qualité, l'exécution de la soudure est
plus importante qu'un calcul précis de la soudure, d'autant plus que, pour
certains types de joints soudés, il n'est même pas nécessaire de faire de calculs.
- A 272.
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P ar c onsé q uent , l'exécution et l'inspection des soudures ont fait l'objet de


normes très élaborées. Au Canada, le Bureau canadien de soudure, une division
de l'Association canadienne de normalisation (ACNOR), est l'organism`e chargé
de la qualification et de la certification des entreprises qui exécutent des _
soudures et de celles qui font l'inspection des soudures.

1 A _


l
Les sections tubulaires sont généralement
assemblées par soudage

La norme W47.1 stipule les prescriptions minimales 'auxquelles une


entreprise de soudage doit se conformer et adhérer pour obtenir et maintenir
sa certification (ACNOR W47.1 : "Certification des compagnies de soudage par
fusion des structures d'acier"). La norme W178 permet d'évaluer les
274

* --*› _. ,î
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CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

qualifications des entreprises qui dispensent des services d'inspection en


soudage (ACNOR W178 : "Code de qualification des organismes d'inspection
en soudage").
Les méthodes d'inspection des soudures comprennent des méthodes non
destructives, telles que la radiographie, l'ultrasonographie, la magnétoscopie,
le contrôle visuel, et des méthodes destructives (essais mécaniques). Une
entreprise qui fait l'inspection de soudures peut être certifiée pour une ou
plusieurs méthodes d'inspection et pour une ou plusieurs catégories d'ouvrages
(bâtiments, ponts, navires, réservoirs, machinerie, etc.).

5.1.2 Procédés et positions de soudage


Il existe de nombreux procédés de soudage. Pour les soudures structurales
dans les charpentes d'acier, on utilise presque exclusivement le soudage à l'arc
électrique avec métal d'apport. Les deux procédés suivants sont les plus utilisés:
le soudage à l'arc électrique avec électrode métallique enrobée (sigle anglais :
SMAW = "shielded metal arc welding"); le soudage à l'arc électrique sous flux
en poudre (sigle anglais : SAW = "submerged arc welding"). Dans les deux
procédés, la différence de potentiel entre l'électrode de soudage et la pièce a
souder fait naître l'arc électrique.

Le premier procédé, utilisé pour le soudage manuel, est illustré


schématiquement sur la figure 5.la. La chaleur intense, qui résulte de l'arc
électrique, produit la fusion du métal de base, de l'enrobage et de l'électrode
métallique. _
L'enrobage a deux fonctions principales. D'abord, en fondant, il forme un
bouclier de gaz qui empêche l'air d'entrer en contact avec le métal fondu. Sans
ce bouclier, la soudure serait oxydée et très fragile. En fondant, l'enrobage
fournit également un laitier qui réagit avec le métal fondu pour l'améliorer, en
agissant comme agent réducteur d'oxygène. En se solidifiant, le laitier se
retrouve au›dessus du bain de fusion et protège la soudure au cours de
la solidification. L'enrobage peut également servir pour introduire certains
éléments d'alliage dans la soudure.
Etant donné son caractère le plus souvent manuel, le soudage à l'arc
électrique avec électrode métallique enrobée se pratique avec des électrodes de
diamètre limité. À cause de la limitation de ce diamètre, le soudage se fait en
plusieurs passes, selon une cadence définie, dès que l'épaisseur dépasse 6 mm.
On peut réaliser en une seule passe une soudure à. rainure sur une épaisseur
jusqu'à 6 mm, ou une soudure d'angle ayant jusqu'à 6 mm de grosseurfi-1. Ces
deux types de soudure sont décrits à la sous-section suivante.
Le soudage sous flux est utilisé pour le soudage automatique et semi-
automatique. Il est illustré schématiquement sur la figure 5.1b. Dans ce procédé,
le fil électrode est nu parce que son extrémité est continuellement recouverte
d'un matériel granuleux et fusible, appelé flux. ljalimentation en flux est
assurée séparément au moyen d'un tube se déplaçant en avant du fil. En plus
de protéger la soudure contre l'atmosphère, le flux permet de contrôler le taux

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de refroidissement de la soudure. Ce procédé de soudage est très efficace car il


produit une meilleure pénétration de la soudure, il permet une plus grande
vitesse de soudage et la soudure obtenue est de qualité uniforme.

Électro d e mét all lque ,


Enrobage ~- .

Bouclier gazeux ,_ ..
. 3 ' Voltage _-_
Laitier 1
Soudure \ _ L'

l
..._
. ..., 1jf'
\ \\
a) Soudage avec électroîe enrobéï (SMA W).

Élemrode-\
4l V
'_ Tube d'allmentation
Flux il-~"_) en flux _
_ -' l; Voltage -
Soudure , V,
o
ou ko «pg° Vvq. 21°› o 'u
QQ

3Q 8°å 53°o 22-' nqç nai".


00° o

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. *'* .'«~.='›*.*m-r:'*,'.---= : ' - ,` \
x\\ Ø
xv __ __ Métal de base*
e"e la '°" Métal fondu
b) Soudage sausflux (SAW).

Fig. 5.1 - Procédés de soudage à I'arc électrique. l

Grâce aux énergies élevées qu'il met en jeu, le soudage sous flux permet de
réaliser en une seule asse une soudure à rainure sur une é aisseur allant
s P n ` p
]usqu'a 12 mm, ou une soudure d'angle ayant ]usqu'a 12 mm de grosseursfi. De
P lus, la _artici ation du métal de base à la_ com osition de la zone fondue
_ est
P lus elevee,
_ comme le montre une comP araison des rofondeurs de P énétration
sur la figure 5.1.

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CHAPITRE V _ ASSEMBLAGES SOUDÉS

La position suivant laquelle le soudage est accompli est très importante


du point de vue qualité et facilité d'exécution de la soudure, et aussi du
point de vue économique. Les quatre positions de soudage sont montrées sur
la figure 5.2. Le soudage à plat est la position la plus facile et la plus rapide. En
atelier, il est habituellement possible d'effectuer le soudage à plat ou à l'hori-
zontale parce qu'on dispose d'appareils permettant de retourner les pièces à
souder et de les placer dans la position la plus convenable. Sur le chantier, il
n'est pas toujours possible de souder à plat ou à l'horizontale, mais il est
préférable de réduire au minimum le soudage au plafond ou àla verticale. Ces
positions exigent une grande habileté du soudeur et le temps requis pour
réaliser une soudure dans ces positions est de deux à trois fois plus long que
celui requis pour réaliser la même soudure à plat.

a) Soudage à plat.

b) Soudage ù I'horizon!aIe.

c) Soudage àla verticale. l J) S0l¢d08€ HU Plaffmd-

Fig. 5.2 - Positions de soudage. A

5.1.3 Types de joints soudés et types de soudures


Le type de soudure utilisé pour assembler deux pièces dépend du type
de joint soudé. Pour les joints bout à bout, on utilise des soudures à rainure,
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aussi appelées soudures bout à bout (figure 5.3). Pour les joints soudés, en T
ou en coin, on peut utiliser des soudures à rainure ou des soudures d'angle
(figure 5.4). Pour les joints à recouvrement, on peut utiliser des soudures d'angle
ou des soudures à bouchons (figure 5.5).

> 11) Raínure sur bords droits


ss b) Rainure en V
s
avec latte de soutien. avec latte de soutien.

_..
c) Rainure en demi V
åg..
d) Rainure en demi V.
avec latte de soutien. (PÉHÉIMÎÎOH pdrlielle)

e) Rainure en Vdouble. ' j) Rainure en J.


(soudage des deux côtés) (pénétration partielle)

Fig. 5.3 - Joints bout à bout avec soudures à rainure.

Pour les soudures à rainure, la section de la rainure peut prendre diverses


formes, selon le chanfreinage des pièces à joindre, tel qu'illustré sur les figures
5.3 et 5.4. Pour ce type de soudure, on distingue les soudures à pénétration
totale et les soudures à pénétration partielle.
On utilise des soudures à rainure et à pénétration totale lorsqu'il est
nécessaire de transférer la pleine résistance des pièces ou lorsque la charge est
de nature dynamique. Dans ce type de soudure, il y a fusion du métal d'apport
et du métal de base sur toute la profondeur du joint. S'il y a compatibilité entre
le métal d'apport et le métal de base (voir la sous-section 5.2.3), le joint est aussi
fort que la pièce, soit en traction, en compression et en cisaillement. Dans les
joints bout à bout, l'épaisseur efficace d'une soudure à pénétration totale est
donc égale à l'épaisseur de la piece la plus mince du joint. L'épaisseur efficace
de la section d'une soudure est dénotée tw quel que soit le type de soudure.
Si on exécute une soudure à pénétration totale d'un seul côté du joint, on
utilise une latte de soutien à la racine du cordon, et on écarte les pièces à joindre
pour obtenir une pénétration vraiment complète (voir les figures 5.3 a, b, c). La
latte de soutien a pour but de retenir le métal en fusion. Toutefois, il est
préférable d`exécuter ce type de soudure des deux côtés du joint, ce qui permet
de réduire considérablement la quantité de soudure et d'obtenir une rainure
avec une section doublement symétrique. En atelier, il est généralement facile
de souder des deux côtés parce qu'il est possible de retourner les pièces pour
exécuter la soudure dans la position la plus convenable. Si on soude des deux
côtés, on doit gouger la racine du premier cordon avant d`e><écuter l'autre
cordon de soudure.
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CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

Ê-
ll) Rainure en J double. d) Rainure en U.
(soudage des deux côtés) (pénétration partielle)

` @ È

b) Rainure en demi V double. 2) Rainure en V avec soudure


(soudage des deux côtés) d'angle de renforcement.
(soudage des deux côtés)

È
iÿ

c) Soudures d'angle. _ j) Soudures d'angle

Fig. 5.4 - Joints en T et en coin avec soudures à rainure et


soudures d 'angle

S'il n'est pas nécessaire de développer la pleine résistance des pièces, on


peut utiliser des soudures à rainure à pénétration partielle. La rainure est alors
moins profonde que l'épaisseur des pièces jointes (figures 5.3d, f). Ce type de
soudure est utilisé, entre autres, pour l'assemblage de pièces travaillant en
compression (exemple : joints de montage dans les poteaux; voir la figure 4.40).
Dans ce cas, les forces à transmettre ne nécessitent pas la pleine pénétration,
puisqu'une partie de ces forces est transmise par contact direct, si les surfaces
en contact ont été usinées. - -
Si on utilise une soudure à rainure à pénétration partielle pour le transfert
de traction ou de cisaillement, il faut considérer, dans les calculs, l'épaisseur
efficace de la section de la soudure (tw) égale à la profondeur de pénétration de
la soudure. Pour une rainure dont l'angle àla racine est égal ou supérieur à 45°
mais inférieure à 60 ° (angle 9 sur la figure 5.3), l'épaisseur efficace est égale. à la
profondeur de chanfreinage moins 3 mm jtm; t'-3 mm, si 45 S 0 < 60).
Si l'angle à la racine est égal ou supérieur à 60 °, l'épaisseur efficace est égale à la
profondeur du chanfrein (tw = t', si 6 2 60). Ces données sont tirées de

\/ALEU Rs De Jcw 279


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la référence [51]. Il est à noter que, dans des pièces épaisses, on peut avoir des
soudures à rainure à pénétration partielle des deux côtés, avec une portion
centrale de l'épaisseur non soudée. Dans ce cas, l'épaisseur efficace totale est
égale à la somme des épaisseurs efficaces de chaque côté.

C0rd0n ffûflîâl / Cordon latéral

P \ P

P /
P2

' _ ` P/2
a) Soudures d'angle.

Bouchons circulaires Bouchon oblong

U\ .2
CIÎII

Coupe A-A
b) Soudures d'angle et soudures à bouchons.

Fig. 5.5 - Joints à recouvrement avec soudures d'angle et


soudures à bouchons.

Il existe un grand nombre de joints avec soudures à rainure, à pénétration


totale ou à pénétration partielle, qui sont considérés comme préqualifiés,
c'est-à-dire qu'ils peuvent être utilisés sans qu'il soit nécessaire d'effectuer des
essais pour démontrer que ces joints ont un comportement convenable. Les
règles de détails que doit satisfaire un joint avec soudures à rainure, pour être
considéré comme préqualifié, sont données dans la référence {5.l], pour les
deux procédés .de soudage décrits précédemment.
Pour réaliser la continuité des pièces, les soudures d'angle sont moins
efficaces que les soudures à rainure à pénétration totale, mais elles sont plus
simples à exécuter. Ce type de soudure est très utilisé dans les assemblages de
charpentes d'acier et il est généralement nécessaire d'effectuer des calculs pour
déterminer la grosseur et la longueur du cordon de soudure d'angle à utiliser
dans un joint. ›
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CHAP/TRE V -› ASSEMBLAGES SØUDÊS

Une soudure d'angle a une section théoriquement triangulaire et ce triangle


est habituellement un triangle isocèle (soudure d'angle standard). La grosseur
nominale d'une soudure d'angle, dénotée D, est égale à la longueur des côtés
égaux du plus grand triangle rectangle isocèle qu'on peut placer à l'intérieur de
la section réelle du cordon (figure 5.6a). La grosseur nominale d'une soudure
d'angle varie de 5 à 20 mm; elle est un multiple de 2 mm à partir de 6 mm.

lw= 0,707D lW= D1 oz


4 1 2

U~*>j o il
_. i' *1:$2S“-ãîšïÊä'iÊïIÈ'Î'ï:':ïÎï^'

U Racine de cordon ` de cordon


Flacme
' a) Triangle rectangle isocèle. b) Triangle rectangle.

¿,-,~.2.s=›) section crmgrig


Aw= twL = 0,707 D L ù ^^^*_;r
Surfaces de fusion » «^«^-^.^»^-^Î'j
I Am= 5 L ` \ ..^4.^¢.^.\`
A A ¢.^¢.^:.^¢.^¢.^/.'_.›.J
^A^A^J~^^^A^fiñn^l\

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.fr ¢. 1. I. «. ~. .. .. »
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c) Section critique et surfaces de fusion.

Fig. 5.6 -Notation et définitions relatives aux soudures d'angle.

L'épaisseur efficace d'une soudure d'angle aussi appelée épaisseur


de gorge, est la distance la plus courte entre la racine du cordon et Fhypoténuse
de la section triangulaire theorique. Elle est donc mesurée sur une droite
perpendiculaire à 1'hypoténuse et reliant la racine à Fhypoténuse. Pour une
soudure d'angle standard, cette droite fait un angle de 45° avec les côtés du
triangle et tw = 0,707D.

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Si on utilise une soudure d'angle avec côtés inégaux, ce qui est peu
fréquent, la section théorique du cordon est celle du plus grand triangle
rectangle qu'on peut placer à l'intérieur de la section réelle du cordon. Dans ce
cas, on peut calculer l'épaisseur efficace avec l'équation donnée sur la figure
5.6b.
Si les pièces à raccorder par des soudures d'angle ne sont pas perpen-
diculaires entre elles, la section du cordon de soudure d'angle n'est pas un
triangle rectangle. Dans ce cas, l`épaisseur efficace dépend de l`angle oz, défini
sur la figure 5.7, et de l'angle d'intersection des pièces (/5). On calculetw à l'aide
des équations présentées sur la figure 5.7.

/ ,/`

91.2/

f ¢

",«
1 1 1'

i<-----D2--_-+1 l<---D1---~›1
[52 00° ` gs 120°

01$ D2 tW= ozsina sin0r=È-Ê'-`§1-ia


2

AOL -= angie entre le côté de longueur D2 et la droite en poiniiilé

D./D2 j3=ao,0| 70,0}a0,0 90,0 100,0 110,0j120,0


1,0 0.=60,0 55,0 50,0 45,0 40,0 35,0
0,7 0t=43,0 40,8 38,1 35,0 31,6 28,0

Fig. 5.7 - Soudures d'angle avec section triangulaire quelconque.

L'ang1e d'intersection des pièces peut varier entre 60 et 120 degrés. Si cet
angle est supérieur à 120°, on ne peut pas considérer que la soudure d'angle est
n ne peut pas admettre que la soudure transmet un
ej_fg_r_t. Dans le cas d'un angle inférieur à 60°, la soudure d'angle est généralement
utilisée comme renfort avec une soudure à rainure à pénétration partielle. On
rencontre cette combinaison de soudures dans les treillis à sections tubulaires
et, si certaines conditions sont satisfaites, on peut considérer cette combinaison
comme une soudure à rainure à pénétration totale (voir la référence [5.l]).

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CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

La section critique d'un cordon de soudure d'angle, dénotée AQ, est une
section rectangulaire dont l'aire est ,égale à l'épaisseur efficace multipliée par la
longueur du cordon voir la figure 5.6c). La surface de fusion,
dénotée Am, est la surface du meta de base qui est fondue durant le soudage. Si
la soudure d'angle a deux côtés égaux, la surface de fusion dans chacune des
pièces jointes est égale à la irosseur nominale du cordon multipliée par la
longueur utile du cordon L'axe d'un cordon de soudure d'angle est
une ligne perpendiculaire a a section triangulaire du cordon et parallèle à la
longueur du cordon. Ces définitions sont utilisées à la section 5.3 pour le calcul
de la résistance pondérée de la soudure d'angle et du métal de base.
Le troisième type de soudure structurale, la soudure à bouchon, est montré
sur la figure 5.5b. Pour réaliser ce type de soudure, on perce des trous dans une
des pièces à joindre et ces trous sont remplis de soudure, totalement ou
partiellement,.selon l'épaisseur de la pièce percée. Si cette pièce travaille en
traction, il faut évidemment tenir compte de la présence des trous et calculer
l'aire nette de la section. Dans les assemblages soudés des charpentes d'acier,
on utilise presque exclusivement des soudures à rainure ou des soudures
d'angle. Les soudures à bouchonsjsont rarement utilisées. Il ne sera donc pas
question de ce type de soudure dans ce chapitre. On trouvera dans la référence
[5.1] toutes les règles de détails concernant ce type de soudure.

5.1.4 Soudures d'angle, boulons et rivets dans un même plan


La plupart des assemblages dont il est question dans les chapitres 4 et 5
comprennent une partie boulonnée et une partie soudée. Les efforts sont
transmis successivement aux connecteurs, c'est-à-dire qu'ils passent d'une des
pièces principales à la pièce de transfert par les boulons, et de la pièce de
transfert à l'autre pièce principale par les soudures, et vice versa. De nombreux
assemblages du chapitre précédent illustrent ce point, entre autres les assem-
blages des figures 4.11, 4.12, 4.14, 4.17, 4.29 et 4.30.
Le cas traité dans la présente sous-section est différent. Les boulons et les
soudures d'angle sont situés dans un même plan de cisaillement et participent
ensemble au transfert d'un effort, comme l'illustre la figure 5.8. Dans les
nouvelles constructions, il est assez rare que le concepteur utiliseune telle
combinaison de connecteurs. Cette situation est plus fréquente dans les
charpentes renforcées, où diverses combinaisons de connecteurs sont possibles:
boulons à haute résistance et/ ou soudure ajoutés à des rivets ou à des boulons
de moindre qualité; soudure d'angle ajoutée à des boulons à haute résistance...
Chaque combinaison est particulière et doit être analysée en considérant le
comportement de chaque type de connecteurs. *
Une des différences fondamentales entre le 'comportement d'un assemblage
soudé et celui d'un assemblage boulonné est le fait que le glissement ne se
produit pas dans un assemblage soudé. Autrement dit, les soudures sont
sollicitées dès le débutdu chargement alors que le glissement doit se produire
et le rattrapage du jeu autour des boulons doit être complété, pour que les

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boulons soient sollicités. La courbe charge~déformation des deux types de


connecteurs dans un assemblage est donc très différente. La soudure atteint sa
résistance ultime pour une déformation relativement faible comparée à celle
qui cause la rupture des boulons.

Fig. 5.8 - Combinaison de boulons et de soudures d'angle.

Compte tenu de cette différence de comportement, la résistance ultime


des soudures est toujours atteinte en premier. Par conséquent, dans la référence
[5.2], on suggère, pour les nouvelles constructions, de calculer la résistance
pondérée de l'assemblage en considérant la résistance de l'un ou l'autre des
connecteurs, le plus fort des deux. S'il y a peu de soudures et beaucoup de
boulons, les soudures cèdent en premier et ensuite les boulons reprennent seuls
toute la charge. S'il y a beaucoup de soudures et peu de boulons, les soudures
cèdent en premier mais les boulons sont alors incapables de reprendre la charge
et ils cèdent immédiatement. Dans le premier cas, la résistance des connecteurs
est celle des boulons, alors que dans le deuxième cas, c'est celle de la soudure.
Ne serait-ce que de l'état limite ultime, il n'y a donc aucun avantage
à utiliser un assemblage comme celui de la figure 5.8, dans les nouvelles
constructions. Si l'état limite de glissement est à considérer (état limite
d'utilisation), la situation est différente puisque la soudure aide les boulons à
empêcher le glissement. Dans ce cas, selon la référence [5.2], on obtient la
résistance au glissement sous les charges d'utilisation en additionnant 70 % de
la résistance pondérée des soudures à la résistance au glissement générée par
le serrage des boulons [équation (4.7)].
ll est à noter que certains essais décrits dans la référence [5.3], où les
soudures étaient plus fortes que les boulons, montrent que la résistance ultime
de l'assemblage peut être prédite en additionnant la résistance ultime des
soudures à la résistance au glissement générée par le serrage des boulons.
Toutefois, cette conclusion n'est vraie que pour les assemblages ayant des
cordons de soudure latéraux (parallèles à la charge; voir la ,figure 5.8). À
l'ultime, ces cordons subissent une plus grande déformation que les cordons
frontaux. Cette plus grande déformabilité a permis aux boulons de buter contre
le bord des trous avant que les soudures cèdent. Compte tenu de l'étendue
limitée de cette étude expérimentale, on suggère de suivre les recommandations
de la référence [5.2], décrite dans les deux paragraphes précédents.
Dans le cas de renforcement d'un assemblage, la situation n'est pas aussi
claire. Considérons comme exemple l'ajout de soudure dans un assemblage

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CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

boulonné. Avant l'addition de la soudure, il est vraisemblable d'admettre que


le glissement s'est produit et que les boulons sont en contact, particulièrement
si l'assemblage boulonné n'a pas été calculé comme un assemblage anti-
glissement. Une situation similaire concerne l`addition de boulons à haute
résistance dans un assemblage soudé. Le diamètre des trous est alors identique
à celui des boulons. En effet, puisque les trous sont forés dans des pièces déjà
assemblées, il est inutile de laisser un jeu de 2 mm pour faciliter l'assemblage.
Les tiges des boulons sont donc en contact avec les pièces assemblées dès qu'une
charge est ajoutée à l'assemblage. Dans ce dernier cas, si en plus on rajoute de
la soudure, la capacité additionnelle de l'assemblage est certainement plus
grande que celle de l'un ou de l'autre des connecteurs ajoutés. En fait, elle est
égale à la somme des deux.

l
Soudage par points pour l'installation
d'un coffrage métallique

On peut énoncer quelques règles fondamentales dans le cas de


renforcement d'assemblages, mais chaque situation est particulière et doit être
évaluée. ll faut, entre autres, évaluer les charges qui sollicitent l'assemblage
au moment de son renforcement. Selon l'importance de la rénovation, il est
possible qu'une partie seulement des charges permanentes soient alors
présentes. Cette évaluation permet de calculer la sollicitation des connecteurs
existants avant le renforcement de l'assemblage.
Si on ajoute des boulons à haute résistance, à serrage contrôlé, dans
un assemblage riveté, il est recommandé de faire un calcul aux contraintes

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admissibles avec les charges d'utilisation, puisque les rivets ont été calculés en
considérant la charge admissible par rivet. La contribution des boulons ajoutés,
sous les charges d'utilisation, est calculée en considérant la résistance au
glissement générée par le serrage des boulons. Pour un calcul à l'état limite
ultime, il faut connaître la courbe charge-déformation des boulons et des rivets.
La compatibilité des déformations et l'équilibre des forces permettent d'évaluer
la charge ultime.
En fait, il est préférable de remplacer les rivets par des boulons à haute
résistance à serrage contrôlé; ce qui peut s'avérer nécessaire si l'espace est trop
restreint pour l'addition de boulons. Dans un assemblage relativement long, il
peut être suffisant de remplacer uniquement les rivets aux deux extrémités de
l'assemblage, plutôt que ceux qui sont situés à l'intérieur. Le remplacement de
rivets par des boulons à serrage contrôlé doit se faire suivant une séquence
préétablie, étudiée avec soin. Ce remplacement augmente la résistance à la
fatigue de l'assemblage. e
L'addition de soudure dans un vieil assemblage riveté ou boulonné pose
toujours le problème de la soudabilité de l'acier existant, qui peut être évaluée.
Le principal avantage de la soudure est sa compacité, c'est-à-dire l'espace
relativement restreint qu'elle occupe. Si on ajoute de la soudure dans un joint
riveté ou boulonné, on peut, selon la référence [5.2], admettre que les rivets ou
les boulons reprennent la charge présente au moment du renforcement. La
soudure est calculée pour reprendre toute charge additionnelle. Cette règle est
conservatrice. Enfin, notons qu`il est probable que la soudure réduise la
résistance àla fatigue, si l'assemblage est soumis à des charges cycliques.

5.2 QUELQUES DÉFINITIQNS ET REMARQUES CONCERNANT LES


ASSEMBLAGES SOUDES

5.2.1 Classification des assemblages soudés


Comme les boulons, les soudures sont soumises à des contraintes de
traction, de cisaillement ou à une combinaison des deux, selon la position des
soudures dans l'assemblage par rapport aux efforts transmis. Il est possible de
classifier les assemblages soudés selon les efforts transmis aux soudures
d'angle.
Dans les assemblages avec soudures à rainure, les soudures sont soumises
aux mêmes efforts que les plaques assemblées et l'effort est généralement
concentrique. Il n'est donc pas nécessaire d'établir une classification des
assemblages soudés avec soudures à rainure. Par contre, pour les assemblages
avec soudures d'angle, cette classification est essentielle pour le calcul des
soudures. Elle est établie en considérant le plan de contact des pièces
assemblées, c'est-à~dire le plan qui contient la surface de contact de ces pièces,
et en considérant le plan d'action de l'effort qui sollicite l'assemblage soudé.
Dans les joints à recouvrement, le plan d'action de l'effort sollicitant le
joint est parallele au plan de contact. Dans les joints en T, le plan d'action de

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CHAPITRE V - ASSEMBLAGES S`OUD&S

l'effort est souvent perpendiculaire au plan de contact, mais il peut également


être incliné. Dans ces deux types de joints, si la ligne d'action de l'effort passe
par le centre de gravité de la soudure d'angle, on a un assemblage soudé
concentrique (figure 5.9a). ,

Centre de gravité des Pla" de


cordons latéraux et frontal °°"ÎaCÎ "\`|
l I
Cordons frontaux

I
1
Joint à recouvrement Joint en T
a).Assemblages~ç-Gncentriques. fivaîr

_ |**- 9x----*l
$P
Joint à
recouvrement I

b) Assemblage excentrique en torsion _)


C \[0 EY* P È

,
r~*~**.
Am'

Joint en T I
_.._Î.Î

Plan de contact V

c) Assemblage excentrique en flexion.

Fig. 5.9 - Assemblages soudes concentriques et excentriques.

Dans un joint à recouvrement, si la ligne d'action de l'effort (P) est


excentrée par rapport au centre de gravité de la soudure, la soudure est soumise
à un effort tranchant (P) et* à un couple de torsion (Pex).,On a -alors un
assemblage soudé excentrique en torsion (figure 5.9b). Si on a les mêmes

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conditions dans un joint en T, la soudure d'angle est soumise à un effort


tranchant (P) et à un moment *fléchissant (Pex). On a alors un assemblage soudé
excentrique en flexion (figure 5.9c).
Pour le calcul de la soudure d'angle dans les assemblages concentriques,
on peut tenir compte du fait que les cordons frontaux ont une plus grande
résistance que les cordons latéraux, tel qu'expliqué à la sous-section 5.3.1. Si on
néglige ce surplus de résistance, l'orientation du plan d'action de l'effort par
rapport au plan de contact n'a pas d'importance dans l_es assemblages soudés
concentriques. 'P * *
Par contre, pour le calcul de la soudure d'angle dans les assemblages
excentriques, cette orientation a une grande importance. La torsion et la flexion
sont, en effet, traitées différemment, ce qui est assez évident puisque, dans le
cas de flexion, il y a butée des pièces en contact (figure 5.90).

5.2.2 Représentation symbolique des soudures P


Comme il n'est pas facile d'indiquer clairement sur un plan le type de
soudure requis et les dimensions du cordon, on utilise une représentation
symbolique. Une liste complète des symboles utilisés est présentée dans la
référence [5.1]. Les symboles montrés sur la figure 5.10 sont parmi les plus
courants.
Le symbole complet se compose d'une flèche pointant en direction du joint
à souder, d'une ligne de référence généralement horizontale et d'un petit
symbole placé au-dessous, au-dessus ou des deux côtés de la ligne de référence
et indiquant le type de soudure voulu. Si le petit symbole est placé sous la ligne
de référence, la soudure est requise du côté indiqué par la flèche. S'il est placé
des deux côtés de la ligne de référence, la soudure doit être exécutée sur les
deux lignes délimitant la surface de contact, c'est-à-dire sur celle indiquée par
la flèche et sur celle du côté opposé.

Pour une soudure d'angle, le symbole utilisé est un triangle rectangle


isocèle. Le chiffre placé à gauche du triangle donne la grosseur nominale du
cordon (D) en mm, et celui placé à droite donne la longueur du cordon (L) en
mm (figure 5.l0a). Si la soudure doit être exécutée sur toute la longueur du
joint, on peut omettre le chiffre à droite du triangle (figure 5.l0b).
Pour les soudures à rainure, le symbole représente le type de chanfreinage.
Dans un joint bout à bout, si une seule pièce doit être chanfreinée, la flèche est
brisée et pointe vers cette pièce. Un rectangle placé au-dessus du symbole
indique qu'il faut prévoir une latte de soutien. Il faut également préciser l'angle
de chanfreinage et l'ouverture à la racine du cordon (figure 5.l0c).
Un cercle placé à la jonction de la flèche et de la ligne de référence signifie
que la soudure doit être exécutée sur tout le contour de la surface de contact.
Un petit drapeau noir placé à cette jonction indique une soudure réalisée sur le
chantier (figure 5.l0f).

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CHAPITRE V -- ASSEMBLAGES SOUDÈS

R16 s 150 8 30 R16

__ 1.. .lio
"' 150
T _i

ra) [mm]

> <_> W"<


70° _

45° I /.`.à\
70°

(c) (d)

30° 1*
' V

QI.'l-\fini
\m\ \ =
30°
(e) (I)
Fig. 5.10 - Représentation symbolique des soudures.

5.2.3 Identification et compatibilité des électrodes de soudage


Les électrodes de soudage sont identifiées par un code alphanumérique.
Pour le soudage à l'arc avec électrode enrobée.(SMAW),_ ce code comprend la
lettre E suivie de trois chiffres indiquant la contrainte de rupture minimale en
traction du métal d'apport (exemple : E480; contrainte de rupture de l'acier de
l'électrode : X., = 480 MPa)=.Ces trois chiffres sont suivis de deux autres chiffres,
le premier indiquant la position de soudage et le deuxième, le type d'enrobage
et le mode opératoire (courant, direct ou alternatif).

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Les chiffres identifiant les positions de soudage sont : 0 = soudage en toutes


positions; l = toutes positions sauf le soudage au plafond; 2 = soudage à plat et
à l'horizontale; 3 = soudage à plat seulement; 4 = soudage à plat et au plafond
(voir la figure 5.2). Les trois principaux types d'enrobage sont : l'enrobage
cellulosique identifié par le chiffre 0 ou 1; l'enrobage rutile identifié par le
chiffre 2, 3 ou 4; l'enrobage basique identifié par le chiffre 5, 6 ou 8. Ce dernier
ty e d'e robage est le plus couramment utilisé. Exemple d`identification
complete E48018, X1, = 480 MPa, electrode pour le soudage en toutes positions
vvlv- sauf au plafond; enrobage de type basique avec poudre de fer; les deux types
Y 13') de courant peuvent être utilisés. .
Pour le soudage à l'arc électriqye sous flux (SAW), la première lettre est
remplacée la lettre F deja valeur de ÿíy en MPa._Le code
d'identification complet comprend également la lettre E et quatre autres
chiffres.
Le choix des produits de soudage tient compte de la nuance du métal de
base, de la position de soudage et de diverses autres considérations qui ne
relèvent pas du contenu de ce texte. Pour les calculs, la valeur de X1, est
importante, de même que la compatibilité entre le métal de base et le métal
d'apport puisqu'elle assure une résistance adéquate de la surface de fusion (voir
la section 5.3).
Les électrodes de soudage sont disponibles dans diverses nuances d'acier
et, en général, on choisit une nuance compatible avec le métal de base,
c'est-à-dire que les électrodes doivent donner un métal d'apport dont
les caractéristiques mécaniques sont similaires à celles du métal de base. Le
tableau 5.1 donne les électrodes à utiliser avec diverses nuances d'acier. La
limite élastique de l'acier de l'électrodeJn'est pas indiquée dans ce tableau. Sa
valeur est approximativement égale à 85 % de la contrainte de rupture (0,85X,,).
En ce qui concerne la soudabilité du métal de base, elle dépend de la
composition chimique de l'acier. L`exposition à de basses températures et les
sollicitations par chocs exigent le choix d'un acier soudable de qualités parti~
culiêres (voir la section 2.6).
t

5.2.4 Dispositions constructives


La résistance d'un assemblage soudé dépend du type de soudure, des
propriétés mécaniques du métal d'apport, des propriétés mécaniques et de la
soudabilité du métal de base, et de la qualité d'exécution de la soudure. On a
déjà souligné l'importance de la qualité d'exécution, qui dépend de la
compétence du soudeur, de la position de soudage, de la préparation des
surfaces, de la séquence d'exécution des soudures et des conditions
environnantes.

La préparation des surfaces comprend non seulement le chanfreinage des


pièces dans le cas de soudure à rainure, mais aussi le nettoyage des surfaces.
Les surfaces à souder doivent être maintenues *sèches et exemptes de tout
produit susceptible de réduire la qualité des soudures. La préparation des

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CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

surfaces comprend également, dans certains cas, le préchauffage et/ ou le


postchauffage des joints, pour éviter la fissuration et minimiser les distorsions
dues au retrait.

Tableau 5.1
Compatibilité des électrodesveiîdu métal de base
(source :référence [5.1])

Contrainte de rupture Nuances d'acier du Electrodes


minimale en traction métal de base compatibles
du métal de base (G40.21M)
_/'î
l"“"1 X =¢
Fu S 410 MPa 260W, ZÔOWT, E410
300W (tubes) E480
410$ Fu S 480 MP3 300W, ÊOOWT, 350W, E480
350WT, 35'0A, 350 AT,
380W, 38OWT
480 < Fu S 550 MPa 400W, 400WT E550
400A, 400AT
550 < Pu S 620 MPa 480W, 48OWT, E620
- 480A, 480AT
620 < Pu S 700 MPa E690
Fu > 700 MPa 700 Q, 70OQT E760 *

* Pour les nuances d'acier700Q et 700QT, Xu < Fu ;


dans tous les autres cas, Xn 2 Pu (voir le tableau 2. 4)

L'opération de soudage engendre des contraintes résiduelles qui résultent,


d'une part, du retrait du métal fondu lors de son refroidissement, et d'autre
part, de Fanisothermie qui caractérise l'opération. Les contraintes résiduelles
de traction dans la soudure et de compression dans le métal de base non fondu
sont inévitables. Toutefois, les effets de ces contraintes peuvent être minimisées,
entre autres par le préchauffage et/ou le postchauffage des joints, dans le cas
de joints requérant de grandes quantités de métal d'apport (soudures à rainure
ou soudures d'angle de dimensions importantes). Pour des joints de moindres
dimensions, on peut définir une séquence d'exécution des soudures telle que le
soudage est exécuté de façon quasi symétrique par rapport au centre de gravité
de l'ensemble des soudures. L'expérience du fabricant peut lui permettre de
définir d'autres mesures compensatrices des effets du retrait.
Dans le cas de transmission d'un effort de traction sollicitant l'épaisseur
d'une pièce, la sensibilité du métal de base de cette pièce à la déchirure lame! laire
doit être examinée. Cette déchirure est caractérisée par le développement de
plans de séparation dans le métal de base, parallèlement à l'axe de laminage de

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la plaque (figure 5.11). Ce phénomène est susceptible de se produire dans une


plaque épaisse, soudée à travers son épaisseur, lorsque le retrait du métal fondu
est trop restreint, de sorte que les contraintes induites sont considérables. Il est
possible d'éviter ce phénomène en établissant un programme de soudage qui
va permettre de minimiser les effets du retrait. D'autres moyens de prévenir
l'arrachement lamellaire sont suggérés dans le référence [5.1].

Fig. 5.11 - Déchírure. lamellaire.

Pour les soudures d'angle, étant donné que la quantité de soudure


augmente comme le carré de la grosseur nominale du cordon, alors que la
résistance augmente linéairement avec la grosseur nominale, il est plus
économique de choisir un long cordon ayant une grosseur nominale petite,
plutôt que l'inverse. Il faut toutefois tenir compte de l'épaisseur des pièces
jointes. Si la pièce jointe est trop épaisse par rapport à la soudure d'angle, le
refroidissement de la soudure sera rapide, ce qui peut produire des fissures de
retrait. Tel qu'indiqué sur la figure 5.12a, la grosseur minimale d'une soudure
d'angle dépend de la plus épaisse des pièces à joindre. Les soudures d'angle de
grosseur minimale doivent être exécutées en une seule passe.
Compte tenu de l'espace disponible et de l'arrangement géométrique des
cordons de soudure, il n'est pas toujours possible de choisir une soudure d'angle
de dimension minimale. Tel qu'indiqué sur la figure 5.12b, la grosseur maximale
d'une soudure d'angle dépend de la plus qiincîcšes pièces à joindre.
.2 I
La longueur d'un cordon de soudure deangle ne doit pas etre inférieure à
40 mm ni inférieure à quatre fois la grosseur nominale du cordon (L 2 40 mm,
L 2 4D). S'il n'est pas possible de satisfaire cette règle, la grosseur nominale à
considérer dans les calculs est égale au quart de la longueur du cordon.
D'autres règles de détails sont illustrées sur la figure 5.13. En général, les
soudures d'angle ne se terminent pas aux coins des pièces. Elles sont prolongées
autour des coins sur une longueur au moins égale à deux fois la grosseur du
cordon (figure 5.13a). Ces soudures ne sont pas considérées dans les calculs. Si
elles ne sont pas exécutées (figure 5.13b), il faut réduire la longueur du cordon

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CHAPITRE V ›- ASSEMBLAGES SOUDÈS

d'une quantité égale à 2D, à chaque extrémité sans soudure de retour. Dans ce
cas, on utilise donc pour les calculs une longueur réduite.

111. )__ V Lo vvw-


V J: U
. , :.
i Á P' iz" 1
<.~›-ee.. P Hi
. ii i

25i1
V U
<-

I
ÎZZÎ1 >25m
_ m
a) Gmsseur nominale minimale. (dépend de la pièce la plus épaisse)
t2s12mm , Dmjn=5mm

l2<t2s20mm , Dmi,-j=6mm

t2> 20 mm , Dmin = 8 mm

b) Grosseur nominale maximale. (dépend de la pièce la plus mince)

'(15 6 mm , D S Î1

t1>6mm , D$t1-2mm

Fig. 5.12 - Limites àla grosseur nominale d'une soudure d'angle.

Si on utilise une soudure a rainure pour joindre bout a bout deux plaques
d épaisseurs differentes ou de largeurs differentes, on doit chanfreiner les
pieces, tel que montre sur les figures 5 13c et d Cette regle ne s applique pas
aux joints de montage dans les poteaux (voir la figure 4 40)
Dautres regles de details concernant lexecution des soudures sont
donnees dans la reference [5 1] Celles qui sont presentees ici sont les plus
courantes

5.3 RESISTANCE PONDEREE DE LA SOUDURE ET DU METAL DE BASE

Comme dans le cas des assemblages boulonnés, il faut vérifier la résistance


des connecteurs et la résistance de la pièce de transfert ou des pièces principales
aux efforts localisés dans l'assemblage. Dans le texte qui suit, étant donné que
la capacité de la soudure dépend de la résistance de la soudure elle~même et de
la résistance du métal de base sur la surface de fusion, ces deux résistances sont
traitées ensemble. La résistance du métal de base hors de la surface de fusion
est traitée séparément.

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5.3.1 Résistance des soudure s a` rainure


Dans les assemblages avec soudures à rainure, les soudures sont soumises
aux mêmes efforts que les pièces assemblées. Pour des soudures à pénétration
totale, si l'électrode utilisée pour le soudage est compatible avec le métal de
base, la résistance de la soudure est égale àlcelle du métal de base, qu'il s`agisse
d'efforts de compression, de traction ou.de cisaillement.

L.

“"°"*"“> """1`Î Profilé en C

a) Soudures de retour.

Profile en C

b) Arrêt des soudures.

11>\ A
ro WV
/

2,5 / '
1 t7
c) Épaisseurs inégales.

vUI
/ /
I

\
(Il
\
_|\)
...a

)Largeurs inégales.
Ê-.\

Fig. 5.13 - Détails concernant le soudage.

On admet ici qu'il y a compatibilité entre métal de base et métal d'apport


en termes de propriétés mécaniques. Cette compatibilité est définie dans le
tableau 5.1. On note dans ce tableau que dans tous les cas, sauf dans le dernier,
294 Î-'jî>›'I1§ll _,
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CHAPITRE V -- ASSEMBLAGES SOUDÉS

X1, 2 Fu. Il en est de même pour la limite élastique : ~ 0,85X,, > Py. Cette
conclusion reste évidemment valide si l'électrode est de qualité supérieure à
l'électrode compatible.
Pour les nuances d'acier 70OQ et 70OQT, soudées avec une électrode E760,
la résistance de la soudure est plus faible que celle du métal de base. Dans ce
cas, pour le calcul de la résistance de la soudure, on peut utiliser les mêmes
équations que celles présentées plus bas pour les soudures à pénétration
partielle, sauf que l'épaisseur efficace de la soudure est égale à l'épaisseur totale
de la pièce la plus mince. * .
'La figure 5.14 montre une soudure à pénétration partielle soumise à un
effort de traction (sollicitation perpendiculaire à l'axe du cordon de soudure)-.
Les essais rapportés dans la référence ï{5.4], sur lesquels sont basées les recom-
mandations des références [5.1] et [5.2], montrent que l'excentricité de la force
appliquée par rapport à la soudure ne réduit pas la résistance du joint.

P t' P

1' = profondeur du chanfrein (mm)


[_ = longueur du cordon (mm)
An =t'L si 9z60°
An =(t'-s)L si4s°s6<eo°

' Fig. 5.14 - _Soudure àlénétrationJgartielle soumise à un effort de traction.

La résistance pondérée à la traction du cordon de soudure est basée sur la


contrainte de traction ultime du métal d'apport ou du métal de base. Si Xu 2 Pu
(électrodes compatibles), on a donc :

Tr = ¢w An Fu 2 P (5-1)

Le paramètre An est défini sur la figure 5.14 et qiw = Si Xu < Pu, on


remplace Fu par XU dans cette équation. "
Pour obtenir une rupture ductile, c'est-à-dire la plastification de la section
brute avant la rupture de la section nette (An Fu > Ag Py), on recommande, dans
les références [5.2] et [5.4], de choisir Au de telle sorte que An 2 Ag F.,/Fu où
Ag = i L.
La figure 5.15 montre une soudure à pénétration partielle soumise à un
effort tranchant. La surface du métal de base cisaillée, dénotée Am,est égale à la
surface de la soudure cisaillée, dénotée Aw. On utilise deux notations
différentes parce que ces surfaces sont différentes pour les soudures d'angle,
tel que décrit à la sous-section suivante.
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La résistance pondérée au cisaillement du métal de base est fondée sur la


plastificationen cisaillement, qui survient lorsque la contrainte de cisaillement
est égale à P,//«/S, soit 0,58Fy. Pour tenir compte de l'effet bénéfique de
l'écrouissage sur la résistance au cisaillement, cette contrainte est augmentée à
0,67P¿,. La résistance en cisaillement du métal de base est donc obtenue de
l'équation suivante où rp = 0,90 :

|v.m=0.67¢›A... P,2Pj \lair une s-*lo <s.2›


* " "ÀW\2>(vt›<3t?.7.%\)
P

f
P
Ø
Aire dela surface cisaillée = Am = A W = An 4:,
A ri: voir la figure 5.14
Fig. 5.15 - Soudure igpénétration partielle soumise à un effort de tranchant.

La valeur de Am de cette équation et celle de Au, de l'équation suivante sont


définies sur la figure 5.15.
La résistance pondérée au cisaillement de la soudure est fondée sur la
contrainte ultime en cisaillement de l'acier de la soudure, admise égale à 0,67X,,.
De nombreux essais sur les soudures d'angle, rapportés dans la référence [5.5],
montrent que cette contrainte varie entre 0,6X,, et 1,1X,, avec une valeur
moyenne égale à 0,84X,,. Les résultats des essais sont présentés sous forme
d'histogrammes dans la référence [5.5].
la résistance pondérée en cisaillement de la soudure à pénétration partielle
est donc obtenue de l'équation suivante, où ¢w = 50,67 : .

[Vw = O, 67 ¢,,, Au, Xu 2 Pl (5.3)

Puisque, pour le cas considéré ici, Am = Aw, l'équation (5.2) est plus
critique (V,.,,, < Vrw) si r,i›Fy < ¢›,,,X,,. Si on admet qu'il y a compatibilité entre métal
de base et métal d'apport (tableau 5.1), l'équation (5.2) est effectivement plus
critique, sauf pour les aciers dont la limite élastique (Py) est égale a 380, 480 et
700 MPa.

5.3.2 Résistance des soudures §7_l:_a_i}š__ (P181)


Comme on l'a souligné à la sous-section 5.2.1, pour les assemblages avec
soudures d'angle, il faut distinguer les assemblages concentriques, les
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CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

assemblages excentriques en torsionet les assemblages excentriques en flexion.


Ces trois types d'assemblages sont traités dans les sections 5.4, 5.5 et 5.6. Pour
le calcul de ces assemblages, nous procéderons comme dans le chapitre 4 où
nous avons d'abord déterminé la résistance d'un seul boulon (section 4.3). Dans
le cas des soudures d'angle, nous définirons la résistance pondérée au
cisaillement par unité de loršgpeur et par unité de grosseur nominale du cordon
V(L== 1mm,D =1mm).

Cette résistance, dénotée q,,est aussi appelée flux de cisaillement résistant


par millimètre de grosseur nominale et les unités sont Nlmm/ fll est très
important de souligner queq, n'est pas une contrainte parce que le plan de
rupture d'une soudure d'angle varie selon l'oríentation de la charge, tel
qu'expliqué plus loin. L'interprétation de rj, comme étant une contrainte
conduit à une interprétation erronée des résultats expérimentaux.
Quelle que soit l'orientation de la charge appliquée par rapport à l'axe
d'un cordondei soudure d'angle, la soudure est cisaillée. La résistance au
cisaillement du métal de base sur la surface de fusion est donc obtenue d'une
équation identique à (5.2), sauf que la surface de fusion est égale à DL, tel
quqllustre sur la figure 5.6. aè Am _; DL Cvbîv ?_,¿%Ô

V,,,, _ 0,67 ¢ Am P, (5.4)


Dans cette équation, ¢ = 0,9. Comme il y a deux surfaces de fusion, si les
deux matériaux soudés n'ont pas la même limite élastique, on utilise la plus
petite valeur de Py dans l'équation (5.4). '
Pour la soudure d'angle, de nombreux essais ont montré que la résistance
ultime en cisaillement et la ductilité de la rupture dépendent de l'orientation
de la charge par rapport à l'axe du cordon. Cette orientation est définie par
l'angle 6. Pour un cordon latéral, la charge est parallèle à.l'axe du cordon et
9 = 0. Pour uncordon frontal, elle est perpendiculaire et 9 = 90 degrés (figure
5.5a et 5.16). (voie p-280)
Sur la figure 5.16 sont résumés les premiers résultats d'essais montrant
l'influence de l'orientation de la chargefi-6. Sur cette figure, Q représente la
résistance par unité de longueur du cordon (= P/L).

La figure 5.16 montre que les cordons latéraux sont les moins résistants
mais les plus ductiles, la déformation à la rupture étant maximale pour ces
cordons. On observe le phénomène contraire pour les cordons frontaux, soit
une résistance maximale et une ductilité minimale. L'équation présentée sur la
figure 5.16 prédit assez bien la déformation ultime des cordons.
Quelques analyses théoriques ont confirmé les observations expérimen~
tales,݈ savoir que le plan de rupture de la soudure d'angle varie avec
l'orientation de la charge5~7›5-8. Selon ces résultats, on peut admettre que, pour
un cordon latéral, le plan de rupture de la soudure d'angle correspond à la
section critique définie sur la figure 5.6. Pour un cordon frontal, le plan de
rupture de la soudure d'angle correspond à une des surfaces de fusion définies
sur la figure 5.6, celle qui est parallèle àla charge. Ces hypothèses sont résumées
sur la figure 5.17.
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Si on applique ces hypothèses aux résultats expérimentaux de la figure


5.16, pour D = 6,35 mm et X,, = 410 MPa, on obtient les valeurs suivantes pour
la contrainte de cisaillement ultime : ›
3
1 <fmnta1›= Êl5-îfl9- = isa Mia = 1, 06 X,
“ 6,35
3
T“ (latéral) = -1-L§§3l9-
o,7o7×e,ss =, 412 Mrs_= 1,01x,,

9 == 90° (cordon frontal) i


e = so° ni* /,
2,5 7 _ \_ 9= 30° V fi/ I ___

* ti
. 6 = Oo \tà

2,0 5 ` ` 9 gbo i P

\ (cordorlt latérÿ'

A,,=s,4s (e+ 5›'°*5 È


ÎÃ
VN/mm
ok lilllllllllll/
1,0 \

0,5 i

Soudure E410
D = 6,35 mm

0 O 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5


I
3,0 3,5
Déformation (mm)
Fig. 5.16 - Comportement des soudures d'angle. `

On a souligné précédemment que de nombreux essais sur des soudures


d'angle avaient démontré que la contrainte ultime en cisaillement variait entre
0,6 Xu et 1,1 Xu. Pour les calculs pratiques, on retient la valeur 0,67 Xu.
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CHAPITRE V ~ ASSEMBLAGES SOUDÉS

I Ayant défini les surfaces de rupture et la contrainte de cisaillement ultime,


la charge de rupture théorique d'une soudure d'angle, par unité de longueur
I (L = 1 mm) d'un cordon fiontal, est égale à :

ÎQ90 = o,67x,, Am = 0,s7x,, D J (5.5)


La charge de rupture théorique d'une soudure d'angle, par unité de
| longueur d'un cordon latéral, est égale à :
._ [QQ = 0, 67 Xa Au, = (0,67X,, )(0,707 D) = 0,7O7Q901 , (5.6)

' Points d'application des charges

V *

I Plans de rupture -*--_-/


la Surface d'un plan: AW

l a) Cordons latéraux (9 = 0 °).

ï-›.

Plans de rupture
(hypothèse)
I Surface d'un plan: A m
b) Cordonsfrontaux (Ô = 90 °). '

Note: Amet AW sont définis sur la figure 5.6. å la


U Fig. 5.17 - Variation du plan de rupture.

U Pour une orientation quelconque de la charge par rapport à l'axe du cordon


(0 < 6 < 90), on propose la droite suivante :

U QQ = [0,707 + <s,255s × 10* > e] QQU (5.7)


Appliquée aux résultats expérimentaux de la figure 5.16, cette équation
' sous~estime la résistance des cordons de 30 et 60 degrés. Toutefois, comme
, l'équation (5.7) se situe du côté de la sécurité et qu'elle est relativement simple
comparée à d'autres équations qui ont été proposées, on utilisera cette équation
U 299
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pour les calculs pratiques. Même dans le cas des assemblages soudés excen-
triques, l'équation (5.7) donne des résultats. précis.

La résistance pondérée en cisaillement d'un cordon de soudure d'angle de


longueur L est obtenue des équations (5.5) et (5.7), en introduisant le coefficient
de tenue ((1),), = 0,67) :

\vw = (vw m (o,e7xu DL) 1 (5.8)


sa m = 0,707. + ( 3,25%
,, ×1o'3))._a. / ï7_§05 (5.9)
Comme l'illustre l'exemple 5.1 présenté à la section 5.4, sion a plusieurs
cordons orientés de diverses façons par rapport à la charge, on additionne les
résistances de chaque cordon (assemblage concentrique). Lavalidité de cette
approche est démontrée dans la référence [5.9]. On peut également Fexpliquer
qualitativement en considérant l'assemblage de la figure 5.5a ainsi que les
résultats et l'équation présentés sur la figure 5.16. Lorsque l'assemblage de la
figure 5.5a atteint une déformation de 0,66 mm, le cordon frontal cède et, à ce
moment, les cordons latéraux ont atteint leur résistance maximale (compa-
tibilité des déformations).
K Les équations présentées dans les références [5.1} et [5.2], pour le calcul
des soudures d'angle, ne tiennent gas compte de Paμgïntation de la résistance
avec)l'angule}H. Par conséquent, quelle que soit Forientation de la charge par
rapport ã llašíe du cordon, on considère qu'il s'agit d'un cordon latéral et que le
plan de rupture est celui indiqué sur la figure 5.17a, c'est-à-dire la section
critique du cordon (Au, = O,707DL).lLa résistance pondérée en cisaillement d'un
cordon de soudure`d"aïngle de longueurl est donc obtenue de l'équation (5.6),
en introduisant le coefficient de tenue :

¿_,_ l vm = ¢›,,, (o,57xu)(0,7o7oL)= 0,67 ¢w Au, X1, J (5.10)


,___
Il est généralement plus pratique pour les calculs de considérer la
résistance au cisaillement de la soudure d'angle par unité de longueur et par
unité de grosseur nominale du cordon (N / mm/ mm), Cette résistance, déno tée
q,, est aussi appelée flux de cisaillement résistant par millimètre de grosseur
nominale. Si on tient compte de Paugmentation de la résistance avec l'angle ÿ,
ce flux de cisaillement est obtenu des équations (5.8) et (5.9) :
~ 0 V7
q,=o,67 ¢wmxu él” ' ' (5.11)
*""*' La résistance pondérée par unité de longueur d'une soudure d'angle de
dimensions D est donc égale à :
___...,
I Q) =Uf1f l (5-12)
On présente dans le tableau 5.2 quelques valeurs de Q, pour les deux cas
limites (9 = 0 et 90 degrés) et pour l'électrode de soudure la plus couramment
utilisée. Les exemples d'utilisation des équations de calcul de la résistance des
soudures d'angle sont donnés dans les sections traitant du calcul des
assemblages.

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CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

Tableau 5.2 V
Résistance pondérée d 'une soudure d'angle

D Qro : Dqro Qr9O : Dqr9O


(mm) (l<N/ mm) (kN / mm)

5 0,750 1,075
8 0,912 1,290
8 1,215 1,720
10 1,520 2,150
12 1,824 2, 580
8 14 2,128 8,010
16 2,432 3, 440

Soudure E480
0=0, m: 0,707, qu, =0,152kN/mm/mm
9=90, m =l,0, 11,90 =O,2l5l<N/mm/ mm

5.3.3 Résistance du métal de base hors de la surface de fusion


Le but des équations présentées ici est de ne pas surdimensionner inuti-
lement les soudures d'angle. Pour déterminer la grosseur maximale d'une
soudure d'angle, on peut considérer la résistance de la pièce soudée en dehors
de la surface de fusion. *
Considérons d'abord la traction dans la pièce soudée (figure 5.l8a). Il est
inutile que la résistance pondéréede la soudure d'angle par unité de longueur
dépasse celle du métal de base par unité de longueur. Si la traction est produite
par un seul cordon, on a donc l'équation suivante où (1) = 0,90 :
Dq, S¢Py t

P t
5 --~ (5.13)

Si la traction est produite par deux cordons, on obtient :

U 5?-Ê-É
U S (5.14)
QN :Pk:
QQI'
Dans le cas de cisaillement dans la pièce soudée (figure 5.18b), on considère
la résistance au cisaillement par unité de longueur du métal de base, égale
à 0,67 (2) Py t. Si la surface est cisaillée par un cordon, on obtient :

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Egggtxvicowèmwt
Lu,sue7¢qf
0e7¢Pf
os-L-JL œ1œ
W
Pour une surface cisaillée par deux cordons, on a :

0e7¢P¢
osfë-l~ @im
2%

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII lflflûûûããgûñfiñflñll
Ø
›+

n\ nx\an

'(1

t1 >i

Surfaces en traction = bt
f///// ///

l \¢u.-1.una

a) Traction hors dela surface de fusion.

t t
l"`b_'l 2 surfaces cisaillées 2 surfaces cisaillees
par 2 cordons par 4 cordons
(surfaces cisaillées = bt)
b) Cisaillement hors de la surface de fusion.

Fig. 5.18 - Résistance du métal de base.


h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

Les équations (5.13) à (5.16) signifient simplement qu'il est inutile que la
résistance pondérée de la soudure d'angle soit plus grande que celle de la pièce
soudée. Les limites données par ces équations ne sont pas imposées; elles sont
recommandées. Si la grosseur nominale de la soudure d'angle (D) est
supérieure aux limites recommandées, la capacité du joint soudé est limitée
par la résistance pondérée du métal de base (voir l'exemple 5.2).

5.4 ASSEMBLAGES soumis coNcEN*rR1oUEs Cvote- 5.2.51)


5.4.1 Équations de calcul de la soudure d'angle A

Avant de commencer les calculs d'un assemblage soudé, on connaît


généralement les efforts à transférer, le type de soudure et les propriétés
mécaniques de la soudure. Si l'assemblage est réalisé avec de la soudure d'angle, il
faut établir si l'assemblage est concentrique ou excentrique, selon la classification
définie à la sous-section 5.2.1. Dans la mesure du possible, la soudure d'angle est
disposée de manière à transmettre les forces sans excentricité. Toutefois, comme
l'illustre la figure 5.19, cela n'est pas toujours possible. ~
Si l'assemblage est soumis à un chargement statique et si l'excentricité est
mineure, on peut négliger les effets de l'excentricité et considérer qu'il s'agit
d'un assemblage concentrique. Une règle pratique permettant de juger de
l'importance de l'excentricité est définie sur la figure 5.19. Si on doit considérer
la possibilité d'une rupture par fatigue due à des charges cycliques fréquentes,
il faut éliminer l'excentricité ou en tenir compte dans les calculs.
Le calcul de la soudure d'angle consiste à déterminer la grosseur nominale
du cordon (D) et la longueur totale de la soudure, dénotée Lt. Pour les
assemblages concentriques, on ne dispose que d'une seule équation pour ces
deux inconnues. Toutefois, compte tenu de l'espace disponible dans
l'assemblage et des dimensions des pièces de transfert (longueur et largeur), la
longueur totale des cordons de soudure est souvent connue. Si c'est le cas, il
suffit de déterminer la grosseur du cordon. Si on ne connaît pas la longueur de
la soudure, on peut choisir arbitrairement la grosseur des cordons, en tenant
compte de l'épaisseur des pièces à joindre, calculer la longueur de soudure
requise et déterminer l'arrangement géométrique des cordons.
La résistance pondérée d'un assemblage concentrique est égale à la somme
des résistances pondérées de chaque cordon. On dénote par P l'effort pondéré
sollicitant l'assemblage, par P, la résistance pondérée de l'assemblage, par Li la
longueur d'un cordon quelconque, par n le nombre de cordons et par L,
la longueur totale de la soudure :
71
L, = 2 L,-
1'-1 V
Comme tous les cordons ont généralement la même grosseur nominale
(D), il suffit de vérifier l'équation suivante :
71
P,=DZ 4,,-L,~zP (5.17)
i=l

303
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

D 2 .__._Ê__.. (5.18)
71
2q.L.
ri 1
i=l

Dans cette équation, les valeurs de q,,* sont données par les équations (5.9)
et (5.11). Si on néglige l'effet de l'orientation de la charge sur la résistance de la
soudure d'angle, m = 0,707 et toutes les valeurs de qu- sont égales à qm. On
obtient alors : I 1

D 2__P__ (5.19)
qro Lt

Centre de gravite
des soudures y
A M j

P L _ V .Y _-îå b

yl

L2 Z L1

:L2 ,eX=O,5b'y1

. Y
S|L1=(Tš)L2*,e×=O
a) Centrage possible des soudures.
P

Centre de gravité
des soudures

<¿ \/,L ' Profilé en T


(P \ `/ 7 à

b) Centrage des soudures impossible.

Note: Pour un chargement statique, on peut négliger l'effet


de l'excentricité si e X 5 0,2 L2 .

Fig. 5.19 - Excentricités dans les assemblages.

ll faut noter que la longueur d'un cordon de soudure d'angle est toujours
mesurée àla racine du cordon. Les exemples suivants illustrent l'utilisation de
ces équations. `

304
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAP/TRE V -- AS5`EMBl.AGE5` SOUDÉS

EXEMPLE 5.1

Le gousset montré sur la figure 5.20 est sollicité par une charge pondérée
concentrique de 685 kN. Il s'agit de déterminer la grosseur nominale des
cordons de soudure d'angle. Acier des pièces : G40.2lM-300W; métal d'apport
compatible selon le tableau 5.1 : soudure E480.

50 100

0
Lo

L0
(\l P =685 kN
0')

O
LO

Fig. 5.20 - Assemblage de I'exemple 5.1.

Solution
- Calcul de la grosseur du cordon
Supposons d'abord qu'on tient compte de l'augmentation de la résistance
des cordons avec l'angle 6. Cette prise en compte de la résistance additionnelle
devrait être assez significative, compte tenu de l'importance du cordon frontal.
Selon le tableau 5.2, pour les cordons latéraux et le cordon frontal respec-
tivement, on a :

q,,,=0,152l<N/mm/mm

qrgg = 0,2l5*kl\l /mm/ mm


Pour les cordons à 45 degrés, les équations (5.9) et (5.11) donnent :

m = 0, 707+ (3, 2556 × l0`3 × 45) = 0,854

q,45 = 0,67 ><0,67×0,854×0,480== 0,184 l<N/mm/ mm


L'arrangement géométrique des cordons donne :
La = 100 mm '
L90 = 325 mm

305
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

L45 = «/(50)2 +*(50)2 = 70,7 mm -


De l'équation (5.18), on obtient la grosseur nominale du cordon :

2 q,,- L,- = (0,215)(325) + 2(0,184)(70,7)+ 2(0,152)(lO0) = 126, 3 kN / mm

Dzå-Êï¿=5,42mm

Onchoisit un cordon de 6 mm de grosseur nominale.


Si on néglige l'augmentation de la résistance des cordons avec l'angle 6, on
obtient de l'équation (5.19) :
Lt = 325 + 2(70,7) + 2(100) = 666,40 mm

D 2 __-*í§5-- = 6, 78 mm
O, 152 × 666, 4
On choisit un cordon de 8 mm de grosseur nominale.
- Vérification du métal de base 1 .
La résistance pondérée en cisaillement du métal de base sur la surface de
fusion est obtenue de l'équation (5.4) :

Am =DL, =s×6s6,40=s998 mmz


V,,,, = 0,67×0,9×3998×O,300= 723 kN> P
Si on choisit un cordon de 8 mm, la valeur de Am est plus grande , de même
que celle de Vrm.
- Remarques concernant l'équation (5 .4)
En présentant la théorie à la sous-section 5.3.2, on a démontré que la
résistance pondérée en cisaillement d'un cordon de soudure d'angle de
longueur totale L, est obtenue de l'équation (5.10), si on néglige l'augmentation
de la résistance avec l'angle 6. On a donc :
Vrw = qöw (O,67X,,)(0,707 D Lt)

D'autre part, que l'on tienne compte ou non de l'augmentation de la


résistance de la soudure avec l'angle 9, il faut vérifier la résistance au
cisaillement du métal de base avec l'équation (5.4) où (1) = 0,90 :
_V,,,,=O,67¢DL¿Fy , _

Le rapport des deux résistances donne :

V'”'
Vw 0,707MY
(pm Xu 1
---=--------> ( p oureecr
'1 t o <1e s com paifbi es )

306
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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w w
w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAP/TRE V _- ASSEMBLAGES SOUDÉS

Avec les limites élastiques et les compatibilités définies dans le tableau


5.1, le lecteur peut vérifier que ce rapport est toujours supérieur à 1,0. En
conséquence, si on néglige l'augmentation de la résistance de la soudure avec
l'angle 9, et si on utilise des électrodes compatibles, il est inutile de vérifier
l'équation (5.4).
Par contre, si on tient compte de l'augmentation de la résistance de la
soudure avec l'angle H, il faut vérifier l'équation (5.4). Par exemple, si on a
seulement des cordons frontaux, la constante 0,707 disparaît du rapport défini
précédemment. Ce rapport devient alors inférieur à 1,0 sauf pour les aciers
dont la limite élastique est 380, 480 et 700 MPa, en admettant comme précé-
demment que la compatibilité est telle que définie dans le tableau 5.1.
EXEMPLE 5.2

À l'exemple 4.4, on a fait le calcul presque complet d'un assemblage avec


plaque frontale. Il ne reste que le calcul de la soudure d'angle à faire.
L'assemblage est montré sur les figures 4.18 et 5.21. La poutre transmet un
effort tranchant pondéré de 225 kN. Les autres données sont identiques à celles
de l'exemple précédent.

j---170-_-›j_L
i T
O .

0')
(\I

I 8,1

\X.\ \ .\fl

8-l Coupe.A~A

L__189______] (voir aussi la figure 4.18)

Fig. 5.21 - Assemblage de l'exemple 5.2.

Solution
Dans ce type d'assemblage, les excentricités sont très faibles et, par
conséquent, négligeables. De plus, la soudure d'angle est sollicitée paral-
lèlement à son axe (cordons latéraux) et, selon le tableau 5.2, le flux de
cisaillement résistant par millimètre de grosseur nominale est égal à :

q,==q,,,=0,152l<N/mm/mm

' 807
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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y
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k
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

- Grosseur nominale maximale


On note, sur la figure 5.21, qu'une surface d'épaisseur 6 mm est cisaillée
par un seul cordon alors qu'une surface d'épaisseur 8,1 mm est cisaillée par
deux cordons. Ce dernier cas est plus critique et l'équation (5.16) donne :

DS 0.s7×0,9×0,300×8,1=4,82mm
2><0,152 V

` Comme on ne peut pas choisir un cordon plus petit que 5 mm, on a D =


5 mm et la résistance du joint est limitée par le métal de base.
- Vérification du métal de base
La résistance pondérée du métal de base, par unité de longueur, est égale à :

Q,,,, = 0,57 ¢ 1=yt=o,e7×0,9×0,500><8,1


Q,,,, = 1,47l<N/mm

La résistance pondérée de la soudure, par unité de longuetμr, est évidem-


ment supérieure à cette valeur puisque D > 4,82 mm.

QW, = 211, D=2><ÀO,152×5=1,52l<l\l/mm

Comme la longueur de la plaque frontale est égale à 230 mm, on obtient :


l/,m = Q,,,, L: 1,47× 230 = 338 kN > 225 l<l\l

La longueur de la plaque est donc suffisante. ll est à noter qu'il n'est pas
nécessaire de vérifier la résistance du métal de base sur la surface de fusion. En
effet, on a des cordons latéraux et compatibilité entre le métal de base et le
métal d'apport. ll est donc inutile de vérifier l'équation (5.4), tel qu'expliqué à
la fin de l'exemple précédent.

5.4.2 Étude de quelques configurations de soudure d'angle


Cette sous-section doit être considérée comme une introduction à l'étude
des assemblages soudés excentriques en torsion. Quand l'excentricité tend vers
zéro, la valeur de la charge pondérée à laquelle peut résister l'assemblage,
dénotée P,, doit évidemment devenir égale à celle obtenue de l'équation (5.17).
Considérons, pour l'étude, les six configurations de soudure d'angle
montrées sur la figure 5.22. Quelle que soit la configuration, la charge pondérée
que peut supporter l'assemblage peut être obtenue en multipliant la grosseur
nominale du cordon (D) et la longueur L par un coefficient dénoté C. On a donc:

P,=CDL2P (5.20)

I 308
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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k

k
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C

C
w

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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V _ ASSEMBLAGES SOUDÉS

P
P

mi
I
*- et ce.
L cc. ..._kl.-›1Î

Î-L-«_l
L- KL-.l
Cas numéro 1 Cas numéro 2

P P

Î r
1 i<- i<L--I
I* '*L`1

j.
Cas numéro 3 Cas numéro 4

j.
Î J. ce. fi:
1 l<~ i<L-›l
1- 1___›i
Cas numéro 5 V Cas numéro 6

Fig 5.22 - Quelques configurations géométriques de


soudure d'angle.

Definissons le coefficient C pour les six configurations montrées sur la


h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

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k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Première configuration
Dans ce cas, il y a deux cordons latéraux (9 == 0) eton obtient de l'équation
(5.17) :

pr:2DqroL

C = 2 am (5.21)

*Deuxième configuration _ .
Dans ce deuxième cas, il y a deux cordons frontaux (9 = 90) et l'équation
(5.17) donne :

Pr =2D (1)90 L
C = 24,99 (5.22)

Si on néglige l'augmentation de résistance avec l'angle 8, on obtient C = 211,0


comme dans le cas précédent.
Troisième configuration _
Dans ce cas, il y a deux cordons frontaux et un cordon latéral et on obtient
de (5.17) :

Pr=2Dqr90 kL+DqroL

C:2k¿lr90+flro (5-23)

Si on néglige l'effet de l'angle 9, on obtient C = (1 + 2k) am.

Quatrième configuration
Dans ce cas, il y a un cordon frontal et un cordon latéral et on (obtient :

Pr:Dqr90 kL+DqroL A

(5.24)
C = k (1)90 + fifa
Si on néglige l'effet de l'angle 9, on obtient C å (1 + k) qm.
Cinquième configuration
Dans cecas, il y a deux cordons frontaux de longueur kL et deux cordons
latéraux de longueur L, ce qui donne :

Pr = 2D 61,90 lCL+2Dq,.0 L

C : 2(k 5lr90 + qrol (5-25)

Si on néglige l'effet de l'angle 9, C = Zqm (k + 1).

310
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

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k

k
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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V -› ASSEMBLAGES SOUDÉS

Sixième configuration
Dans ce cas, il y a deux cordons frontaux de longueur L et deux cordons
latéraux de longueur kL.

Pr =2Dqr90 L+2D('lro IÎL

C:2(qy9O+kqf0)

Si on néglige l'effet de 6, on obtient C = 2 am (k + 1), comme dans le cas


précédent.
On présente, dans les tableaux 5.3 et 5.4, quelques valeurs du coefficient C
pour une électrode de soudage E480, soit am = 0,152 kN/ mm/ mm et q,90 =
0,215 kN/ mm/mm. L'effet de l'orientation de la charge par rapport à l'axe des
cordons de soudure d'angle est soit pris en compte, soit négligé; cette dernière
hypothèse donne les valeurs minimales de C.

Tableau 5.3
Valeurs du coefficient C pour un assemblage
concentrique et pour une électrode E480
(quatre premières configurations de la figure 5.22)

k Cas no 3 Cas no 4

Effet de 9 Effet de 6 Effet de 9 Effet de 6


considéré négligé considéré négligé

0, 0 0, 152 0,152 0,152 0, 152


0, 4 0,324 0, 274 0,288 0, 213
0, 8 0, 496 0, 395 0, 824 0, 274
1, 2 0, 668 0, 517 0,410 0, 334
1, 6 0,840 0, 638 0, 495 0, 395
2,0 1,012 0, 760 0, 582 0, 456

Premier cas : C = 0,304 kN / mm / mm (aucun effet de l' angle 8)


Deuxième cas, effet de 9 considéré : C = 0,430 kN / mm / mm
Deuxième cas, effet de 6 négligé : C = 0,304 kN / mm / mm
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Pour faciliter les calculs à l'état limite ultime des assemblages excentriques
en torsion, le "Handbook of steel construction" (référence [5.10]) contient
quelques tables donnant la valeur du coefficient C pour diverses excentricités
et pour les six configurations de soudure d'angle montrées sur la figure 5.22. ll
est étonnant de noter dans ces tables que les valeurs de C, quand l 'excentricité
tend vers zéro, sont égales à celles des tableaux 5.3 et 5.4 pour lesquelles l'effet
de l'angle 0 est négligé. Pourtant, dans le texte accompagnant ces tables, il est
mentionné que l'effet de 0 a été pris en compte. Sans doute les auteurs ont~ils
voulu retrouver les valeurs obtenues des équations proposées dans la norme
Sl6.1-M8951 pour les assemblages concentriques. Ces équations négligent l'effet
de l'angle 0 mais la norme n'interdit pas d'en tenir compte.

Tableau 5.4
Valeurs du coefficient C pour un assemblage concentrique
et pour une électrode E480
(deux dernières configurations de la figure 5.22)

k Cas no 5 Cas no 6
V Effet ae o Effet ae 8 Effet ae 8 Effet ae 0
considéré négligé considéré négligé

0,0 0,304 0, 304 0,430 0, 304


0,2 0,390 0,365 0,491 0, 365

0,4 0,476 0,426 0,552 0,426

0,6 0,562 0,486 0,612 0,486


0,8 0,648 0,547 0,673 0,547

1,0 0,734 0,608 0,734 0,608

5.5 J ASSEMBLAGES SOUDÉS EXCENTRIQUES EN TORSION

Un assemblage soudé est excentrique en torsion si la charge agit dans un


plan parallèle à la surface de contact des pièces soudées et si elle est excentrée
par rapport au centre de gravité de la soudure (figure 5.23). En général, dans ce
type d'assemblage, les pièces soudées ne butent pas l'une contre l'autre, de
sorte que le couple de torsion est repris entièrement par la soudure.
On note sur la figure 5.23 que les cordons de soudure d'angle peuvent
avoir un arrangement géométrique fermé ou un arrangement ouvert, selon que
l'on soude ou non sur l'épaisseur de l`aile du poteau.
Pour le calcul de la résistance pondérée de ce type d'assemblage, on peut
utiliser, comme dans les assemblages boulonnés, une analyse élastique ou une
analyse à l'état limite ultime.
312
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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!

!
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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

*CHAP/TRE V - ASSEMBLAGES SUUDÉS

U 5.5.1 Effets de l'excentricité e


Ijexcentricité a toujours comme effet de réduire la capacité de l'assemblage,
I comparée à celle d'un assemblage concentrique ayant les mêmes propriétés
géométriques. Cette réduction est d'autant plus grande que l'excentricité est
importante comparée aux dimensions de Parrangement des cordons de
soudure. Cette importance est mesurée par le rapport ex/rm où ex est l'excen-
' tricité de la charge et rm la distance entre le centre de gravité des cordons et le
point de la soudure le plus éloigné du centre de gravité (figure 5.23).

'U

<-- -

-__-

| _L
X
P P
| ,M1
G)(=ãL“_{ 9×=aL*l

fm I

| L
\ Centre de gravité
de la soudure
L
' L-KL--1 L»-kL-«I

I rm = t/(0,5 L›2 + uk - Y) 1.12 fm =-,/(0,5 L›2 + (0,5 kL›2

Fig. 5.23 - Assemblage soudé excentrique en torsion.

On a tracé sur la figure 5.24 une courbe donnant le pourcentage de


I réduction de la capacité (pr) en fonction du rapport ex/rm. Cette courbe a été
obtenue à partir d'analyses à l'état limite ultime de configurations de soudure
comme celles montrées sur la figure 5.22, pour diverses valeurs des paramètres
I 313
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

I adimensionnels a et k définis sur les figures 5.22 et 5.23. Il s'agit d'une courbe
moyenne, mais tout à fait suffisante pour le dimensionnement.
i r

100

I
I 80

n,pr

| ** 60 -------- -_
deréducto

| 40 f
rcentage ._ l4._* _.

I Pou

20

I 0 .
l 0 1 2 3 4 5
Rapport ex/ rm
Note: Cette courbe est valide pour les configurations de soudure
I d'angle montrées sur la figure 5.22.
Fig. 5.24 - Pourcentage de réduction de la capacite' d 'un
assemblage soudé excentrique en torsion.

Une comparaison -des courbes des figures 4.20 et 5.24 montre que l'ex-
centricité cause une réduction plus rapide de capacité pour les assemblages
boulonnés. A cause de la continuité des cordons, la soudure est plus efficace.
I Pour un assemblage soudé excentrique en torsion, l'équation (5.17) peut
s'écrire :

100- "
U P, ={.Îö-Ö-ÊL)DÃq,,~ Li 2P (5.27)
Il est important de souligner que le pourcentage de réduction donné par
| la courbe de la figure 5.24 est relatif à un assemblage concentrique et que
les valeurs de pr qui ont servi à tracer cette courbe ont été calculées à partir
des valeurs du "Handbook of steel construction”-1°. Or, tel qu'expliqué
U 314
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

précédemment, dans le "Handbook of steel construction" l'effet de l'angle 8 a été


négligé pour un assemblage concentrique, de sorte que toutes les valeurs de q,,*
de l'équation (5.27) sont égales à qm. Autrement dit, il faut utiliser l'équation
(5.28) au lieu de (5.27) si on se sert de la courbe de la figure 5.24 pour déterminer
la valeur de p,.
L'équation (5.28) est obtenue de l'équation (5.19) et s'écrit :

100 P
D 2 ---- -- *(5.28)
{100" Pr) qro Lt

Pour utiliser cette dernière équation, il suffit de calculer rm et le rapport


ex/rm, et de déterminer la valeur de p, sur la courbe de la figure 5.24. La valeur
de D ainsi obtenue sera en général la valeur finale puisque l'imprécision du
calcul est souvent compensée par le fait que la grosseur nominale d'une soudure
d'angle est un multiple de 2 mm. Autrement dit, l'équation (5.28) donne les
mêmes résultats qu'une analyse à l'état limite ultime, mais à la suite de calculs
tellement plus simples.

5.5.2 Analyse élastique


L'analyse élastique d'un assemblage soudé excentrique en torsion est une
méthode de calcul très connue. Il serait inutile de présenter cette méthode si ce
n'était que pour les configurations de soudure d'angle montrées sur la figure
5.22. En effet, la méthode élastique sous-évalue la capacité d'un assemblage
soudé excentrique en torsion, parfois de façon très significative. Toutefois, pour
des arrangements irréguliers de la soudure d'angle, la méthode peut être utile
à l'ingénieur. Elle peut également être utile pour le calcul de la variation des
contraintes produites par les charges d'utilisation, dans le cas d'assemblages
soumis à des charges cycliques. On rappelle que la fatigue est un état limite
ultime vérifié en calculant les variations de contraintes sous les charges réelles.
Étant donné que les cordons de soudure sont continus, alors que les
boulons forment une surface de résistance discontinue, chaque cordon est divisé
en petits éléments de longueur dL. Si on considère chaque élément de cordon
comme un boulon, la méthode d'analyse devient alors identique à celle
présentée à la sous-section 4.7.1 pour les assemblages boulonnée excentriques
en cisaillement.
' Les cordons de soudure montrés sur la figure 5.25 sont soumis à un effort
tranchant concentrique (P) et à un couple de torsion égal à :

M=Pex =P(d,, cosa+dh sinor)_=P,, d,,+Ph dh (5,29)


Le but de l'analyse élastique est cle déterminer l'effort de cisaillement
maximal par unité de longueur (dénoté Qf) que l'effort tranchant et le couple
de torsion produisent dans la soudure. Les hypothèses de l'analyse élastique
sont les mêmes que celles de la sous-section 4.7.1. Il suffit de relire ces hypo-
thèses en changeant le mot "boulon" par "élément de cordon" et les mots "effort
de cisaillement" par "effort de cisaillement par unité de longueur". _
A 315
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

L equation suivante resulte de ces hypotheses Elle donne leffort de


cisaillement par unite de longueur dans l élément de cordon le plus sollicite

= P Mxf" P” My” 5 q, (530)

Dans cette equation, on utilise la notation suivante

Li longueur totale de la soudure = d L (L, = L + 2kL sur la ticfure 5 25),

xm abscisse du point de la soudure le plus eloigne du centre de giavite


ÿm ordonnée du point de la soudure le plus éloigne du centre de gravite,
r distance d un element de cordon quelconque au centre de gravité de la

R constante geometrique de l assemblage = rz d L

«nr
*oL;o
<

=\/Pv +Ph

L_:_k,________l = (1+2k)

Frg 5 25 Analyse elastique de la torsion

Si la soudure ne comprend que des cordons paralleles a l axe x ou a l axe y


(cas usuel), on peut demontrer que le parametre R est donne par léquation
suivante

R (I +1 ) (5 31)

316
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V -_ ASSEMBLAGES SOUDÉS

Les paramètres de cette équation sont définis comme suit :


n : nombre total de cordons (n = 3 sur la figure 5.25);
Ix; : moment d'inertie d'un cordon quelconque par rapport à l'axe x, par
millimètre de grosseur nominale (mm3);
ly, : moment d'inertie d'un cordon quelconque par rapport à l'axe y, par
millimètre de grosseur nominale (mm3).
Selon l'équation (5.30), la grosseur nominale de la soudure d'angle est
donnée par :

D2 îî-Â (5.32)
f

Dans cette équation, q, est donné par les équations (5.9) et (5.1 1) si on tient
compte de l'angle ûdéfini sur la figure 5.25. Si on néglige l'orientation de Qfpar
rapport à l'axe du cordon (cas usuel pour la méthode élastique), alors rn = 0,707
et q, = qw = (0,67) (0,707) ¢w Xu = 0,317 Xu (valeur minimale de q,).
Pour utiliser les équations (5.30) à (5.32), on suppose d'abord un arran-
gement géométrique des cordons de soudure, si cet arrangement n'est
pas connu; ensuite, on calcule R avec l'équation (5.31), Qf avec l'équation (5.30)
et D avec l'équation (5.32). Si la valeur de D ainsi obtenue dépasse la grosseur
nominale maximale permise, il faut modifier l'arrangement géométrique,
c'est-à-dire augmenter la longueur des cordons ou en ajouter d'autres.
Dans tous les calculs relatifs à la géométrie d'un groupe de cordons de
soudure d'angle, on considère la soudure comme une ligne située à la racine du
cordon.

EXEMPLE 5.3

La console d'appui montrée sur la figure 5.26 est constituée d'une paire de
cornières soudées sur l'intérieur des ailes d'un poteau. Chaque cornière est
reliée au poteau à l'aide de quatre cordons de soudure d'angle formant un
contour fermé. Il s'agit de déterminer la grosseur nominale de la soudure
d'angle. Acier des pièces : G40.21M-300W; électrode compatible : E480.
Solution 4

La géométrie de l'assemblage fournit les données suivantes :

ex = 120+ 45 = 165 mm

xm = 45 mm

ym = 75 mm

fm = «/(4s›2 +<75›2 = 87,5 mm


317
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

L, = 2(150 + 90) = 480 mm

t-*120~Î
_.../\/°\/\Z

2P=310 kN 2P

LO O

"""1Ã
L150x100x13
μ________*.:'r L1
50

W250
73
X
Configuration de la
soudure d'angle
*-14
_.Î`/\/-\/\_

.Ft
O p
L_f.`î_l
μÊå_.l
Fig. 5.26 - Assemblage de l 'exemple 5.3.

~ Méthode approximative basée sur I 'analyse à l 'état limite altime

-51:---165 =1 89
rm 's7,5 '
La figure 5.24 donne pf = 58 %. Avec am = 0,152 kN/mm/mm (tableau 5.2),
on obtient de l'équation (5.28) :

100- 58 0,152 X480

Compte tenu des recommandations présentées sur la figure 5.12, il faut


utiliser D = 6 mm. On verra plus loin que les tables de la référence [5.10]
donnent, du point de vue pratique, la même grosseur nominale (voir l`exem-
ple 5.6).

318
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAF/TRE V -- ASSEMBLAGES SOUDÉS

- Méthode basée sur une analyse élastique

M: Pex = 155×165= 25 575 kN-mm


Avec la numérotation des cordons donnée sur la figure 5.26, les calculs
suivants permettent de déterminer la constante géométrique de l'assemblage.

3 _
1,, =ix2=%=2si2s0 mmg

1,3 = 1,4: 90×(75›2 = 506 250 mnë


iy1= 1,2 = 150×(4s›2 = 303 750 mme*

903
Iy3= Îy4=T2-=Ô0 750mm
3

L'équation (5.31) donne :

R = 2(281 250+ 506 250+ 303 750+ 60 750) = 2 304 000 mm3
Les valeurs numériques des termes de l'équation (5.30) sont :

P, 155 ,szaiav
--=--=
L, 480 0 / mm

Mxl= =0,500kN/mm
R 2304000

Mym : 25 s7s×75:O,833kN/mm
R 2304000

Q, = W/(0,323 + 0,500›2 + (0,8ss›2 = 1,17 i<N /mm


Si on tient compte de l'angle 9 défini sur la figure 5.25, il faut calculer deux
valeurs de cet angle parce que la soudure tourne de 90° au point le plus éloigné
(angles complémentaires).

1tan9=í'-'-=í1§~=0,6
ym 75

6 = 31 degrés (cordon horizontal)

tan 9=-y-'¿=-?-ã=1,67
xm 45

6 = 59 degrés (cordon vertical)

319
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

L'équation (5.9) donne m = 0,808 pour le cordon horizontal et m = 0,898 pour


le cordon vertical, soit une valeur moyenne de 0,853. L'équation (5.11) donne :

q, == 0,67×0,67><0,853><0,480 = 0,184 kN/mrn/mm

L`équation (5.32) donne :

oz-1-=-1l=e,s<s mm
0,184

Si on néglige l'angle 0, l'équation (5.32) donne :

Dz-li?-=7,70mm
0,152

Selon la méthode élastique, il faut utiliser D = 8 mm.


Il est à noter qu'il faut négliger l`angle 6 si on veut faire une comparaison
logique entre la méthode élastique et la méthode approximative, puisque, dans
cette dernière méthode, l'angle 9 est négligé.
EXEMPLE 5.4

Le but de cet exemple est d`illustrer le cas dela torsion pure pour lequel le
centre de rotation de l'assemblage est confondu avec le centre de gravité des
soudures. La deuxième hypothèse de l'analyse élastique est alors valide. De
plus, il faut poser q, = qro parce que la rupture de la soudure d'angle se produit
sur un plan à 45° (figure 5.17a). .
Une pièce tubulaire circulaire est soudée sur une plaque a l'aide d'un
cordon de soudure d'angle entourant la section (figure 5.27). ll faut déterminer
la grosseur nominale de la soudure d'angle si la pièce est soumise à un couple
de torsion pondéré de 50 000 l<l\l - mm. Acier du tube : G40.21M~350W; électrode
compatible : E480, qro = 0,152 kN/mm/mm.

. Uz __. _.

1683

Hss-168,3 oo × 7,95
Fig. 5.27 - Assemblage de l'exemple 5.4.

320
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V - ASSEMBLAIGES SOUDÉS

Solution

Comme la surface de la section du tube est cisaillée par un seul cordon,


l'équation (5.15) donne : _

Dg =11m
0,152
Pour le calcul de la constante géométrique de l'assemblage, on utilise la
définition de cette constante.

R=_í r2dL=r2_f dL=2rzr3

3
R = 2fr(---ïóîg) = 3 744 055 mma
Pour la torsion pure, l'équation (5.30) s'écrit :

Qf:%\/(xši+yši›5Dqro

Pour une section circulaire, cette équation devient :

M
Qf : “R” r 5 D qro

D2 :7l39mm
3 744 055 ×0,152

On choisit D = 8 mm. La résistance du tube hors de la surface de fusion est


adéquate puisque D < 11 mm.

5.5.3 Analyse à l'état limite ultime


L'analyse à l'état limite ultime d'un assemblage soudé excentrique en
torsion est similaire à celle décrite à la sous-section 4.7.2 pour les assemblages
boulonnés. Toutefois, elle est plus complexe parce que la déformation ultime
des soudures d'angle varie avec l'orientation de la charge, comme le montre la
figure 5.16. ll faut donc utiliser plusieurs courbes de comportement, alors que
pour les boulons une seule suffit, celle montrée sur la figure 4.23.
Pour l'analyse, les cordons sont divisés en petits éléments de longueur AL
(figure 5.28). La force résistante d'un élément quelconque est orientée d'un angle
9,- par rapport à l'axe du cordon. Cet élément a donc sa propre courbe charge-
déformation caractérisée par la déformation ultime (Au) à laquelle correspond
la charge ultime théorique par unité de longueur (Qu). Pour définir ces deux
paramètres, on utilise l'équation présentée sur la figure 5.16 et l'équation (5.7).

au = 6,43 <9, +5>*°f5 (5.33)

321
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Qu = [0,707 + (3, 2556 ×10`3) 9,] Q90 (5.34)

sa QQO = 0,67 X, D (5.35)


Ces deux paramètres ne représentent que le dernier point de la courbe de
comportement. ll est assez évident que les éléments de cordon n'atteignent pas
tous simultanément leur déformation ultime. ll faut donc définir une courbe de
comportement qui va nous permettre de calculer l'effort Q, dans un élément de
cordon quelconque subissant une déformation A,~. Cette courbe estdonnée par
les équations suivantes :

Q, = Q., <1- fμf Af W (5.33)


ou ii, = 2,95 e°*°“4 91' «(5.37)
2, = 0,40 30101469' (5.33)

onu.

Centre de
rotation \_

A 3.eÁ.9-Iides
Centre de gravité
soudures
[1 l-«I r> r--

-< _1g_ _ _ _ _
9:
6` 1***.2--Î~ Xm

Fig. 5.28 - Analyse à l'état limite ultime d'un assemblage


s excentrique en torsion.

Quelques courbes de comportement obtenues avec ces équations sont


montrées sur la figure 5.29.
Les hypothèses de l'analyse à l'état limite ultime du comportement d'un
arrangement de cordons de soudure d'angle quelconque sont les suivantesfi-H
~ Le groupe de soudures subit une rotation pure par rapport au centre de
rotation, qui est distinct du centre de gravité.
~ L'effort résultant sur un élément de cordon quelconque, de longueur AL, est
_ perpendiculaire au rayon reliant le centre de rotation à cet élément.

322
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
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k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

cHAPrraE v _ Assrsuemerss souoës

- La déformation d'un élément quelconque est proportionnelle à la distance


entre cet élément et le centre de rotation.
- L'élément de cordon qui va atteindre le premier sa déformation ultime est
celui pour lequel le rapport Au/ r est minimal. Ce n'est pas toujours celui qui
est le plus éloigné du centre de rotation, puisque Au varie avec l'angle 6
(équation 5.33).
- La résistance ultime de l'assemblage (Pu) est atteinte lorsqu'un ou plusieurs
éléments de cordon atteignent leur déformation ultime.

1,2

1,0 ------- ---~Au=0,66mm--------_--«


6i=90°

î---Au=0,91imm
I
0,8 45° I

G707 _ ._ ._ . _ _ _ _ _ _ . _ _ _ _ -______._.___^U
= 2:Ê3Ei“l“l
r Gizoo
O “cn
Q
/Qgg

0,4
Courbes obtenues des équations
(5.33), (5.34), (5.36) à (5.38)
0,2

0 _
0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5
A i

Fig. 5.29 - Quelques courbes de comportement des soudures d'angle.

Avec la troisième et la quatrième hypothèses, on obtient la déformation


d'un élément quelconque.

4,- = ›«,- (5.39)


min

La première valeur de Pu est obtenue en faisant l'équilibre des forces


verticales : .
Tl

P,,1=4L2Qa› (5.40)
i=l

323
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
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k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Dans cette équation, n représente le nombre d'éléments de cordon de


longueur AL , et Q,~,, AL la projection verticale de Q, AL. On note que, pour un
élément de cordon horizontal, cette projection est obtenue en multipliant Q; AL
par sin 9;, alors que pour un élément de cordon vertical, il faut multiplier par
cos 6),- (voir la figure 5.28).
La deuxième valeur de Pu est obtenue en considérant l'équilibre des
moments par rapport au centre de rotation.
Tl

* 4L Qi Ti
P == il-Î--~ 5.41
M2 (ex + ro) ( )
Si les deux valeurs de Pu sont égales, la position exacte du centre de
rotation a été trouvée. La résistance pondérée de l'assemblage soudé est alors
donnée par l'équation suivante, où çbw = 0,67 :

P, = çzöw Pu (5.42)

Comme valeur initiale de ra, on peut utiliser celle obtenue de l'équation


suivante : P
R
rg] =----
Lt ex * ( 5.43 )

Dans cette équation, R est la constante géométrique de l'assemblage


obtenue de l'équation (5.31), et L, est la longueur totale de la soudure.
L'équation (5.43) a tendance à sous-estimer la valeur finale de ro.
La méthode de calcul, illustrée par l'exemple 5.5, comprend les huit étapes
suivantes :
~ calcul du centre de gravité de la soudure;
- division de la soudure en n éléments et détermination des coordonnées x; et
yi de chaque élément;
-« estimation de ro et calcul des coordonnées X, et Y; de chaque élément; calcul
des valeurs de r,-; calcul de l'angle 9,- de chaque élément (élément de cordon
horizontal : tan 9,* = X,-/Y¿ ; élément vertical : tan 6,' = Yi/Xi ; voir la figure
528);
- calcul de Au et Qu pour chaque élément avec les équations (5.33) et (5.34);
- calcul de A,,/r,* pour chaque élément de cordon et identification de la valeur
minimale de ce rapport;
- calcul de la déformation A; de chaque élément avec l'équation (5.39);
- calcul de l'effort Q, agissant dans chaque élément de cordon avec les
équations (5.36) à (5.38);
- calcul des deux valeurs de Pu avec (5.40) et (5.41).
Si les deux valeurs ne sont pas égales, on corrige la valeur de ro et on
retourne à la troisième étape. Si elles le sont, on calcule P, avec l'équation (5.42)
et on vérifie si P, 2 P.
324
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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O
N

N
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y
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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V -- ASSEMBL/\GES SOUDÉS

Compte tenu de la quantité de calculs, il est essentiel d'utiliser un


programme d'ordinateur, d'autant plus que la précision dépend du nombre
d'éléments de cordon. Un de ces programmes est présenté dans la référence
[5.11].
EXEMPLE 5.5

Les données de l'exemple sont présentées sur la figure 5.30. Les calculs
peuvent être faits sans définir les paramètres D et L. Seuls les paramètres
adimensionnels sont connus.
Dans l'exemple, on présente les calculs d'une seule ítération pour une
division de la soudure en 11 éléments. L'équation proposée pour calculer Qu
est une droite [équation (5.34)l, mais la méthode reste valide quelle que soit
l'équation utilisée pour calculer ce paramètre.

j----_kL*-*-*~j

f** _
4_ 3 2 I 1 I
3- AL=0,2L
5.roy Pu

L * GVU X

',LatJ.?.,-.t.__.l
70

8' 9 10 11
4%-*

Données k = 0,6 a = 1,2


_ K2 _
x- U +2k)_0,164
Soudure E480

Fig. 5.30 - Données de l 'exemple 5.5.

Solution

- Calculs préliminaires

Le lecteur peut déterminer sans peine la constante géométrique de la


soudure, avec l'équation (5.31). Cette constante est égale à :

R = 0, 4634 1.3

325
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
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W
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O
N

N
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y
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

On obtient de l'équation (5.43) :


3
r“'Lu+2maL`
--Êïïãîî;--0J77L
Comme l'équation (5.43) sous-estime la valeur finale de ro , les calculs sont
présentés pour ro = 0,22L.
- Calculs d'une seule itération (ro = 0,22L)
Les calculs des trois premières étapes de l'analyse (calculs géométriques)
sont résumés dans le tableau 5.5.

Tableau 5.5
Résumé des calculs : trois premières étapes

éléments X; yi :Yi Xí=X¿+T0 Ti=lXi2+Yi2 tan 9,-

*-11 0,336L i0,5L 0,556 L 0,748L 1,112


-10 0, 136L i0,5L 0, 356 L 0,614L 0,712
~9 -0,064L i0,5L 0,156 L 0,524L 0, 312
-8 -O,164L i0,4L O, 056 L 0, 424L 7,143
u1›t>-u›N*-' - 7 -0,164L i'0,2L 0, O56 L 0,208L 3,571
6 ~0, 164L 0 0, 056 L 0,056L 0

Les trois étapes suivantes, qui font appel aux équations (5.33), (5.34) et
(5.39), sont résumées dans le tableau 5.6. j

Tableau 5.6
Résumé des calculs : troisième à cinquième étape

éléments 6,- Aa Qu Au/r¿ 41'


(mm) (mm)
1-11 48,04 0,_883 0, 863 Q90 1,181/ L* 0, 883
2-10 35,45 1, 011 0, 822 Q90 1,647 /L 0, 725
3-9 17,33 1, 361 0, 763 Q90 2,597/L 0, 619
4~8 82,03 0, 689 0, 974 Q90 1,705/L 0, 477
5~7 74,36 O, 722 0, 949 Q90 3,471/L 0, 246
6 0 2, 876 0, 707 Q90 51,36/L 0, 066
°" valeur minimale

326
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V - ASSEMBL/\GES SOUDÉS

Les deux dernières étapes de l'analyse, qui font appel aux équations (5.36)
à (5.41), sont résumées dans le tableau 5.7.
La somme des valeurs de l'avant dernière colonne de ce tableau et
l'équation *(5.40) donnent :

P111 ='(0,2L)(3,644Q90)

où Q90 =0,s7x,, D: 0,e7×0,4s0×o =0,32ieo.


Pu, = 0, 234419 L (ku)

Tableau 5.7
Résumé des calculs :deux dernières étapes

éléments ll; Â; Qi Q iv ` Q,- r,-


, (mm”1)
_11 5,10 0,807 0,s55Q90 0,s3sQ90 0,s40L.Q90
~10 4,42 0,671 0,800Q9Q 0,464Q90 0,491LQ9Q
- 3,59 0,515 0,719 Q90 0,214Q90 0,377L Qgo
- 7,52 1,325 0,938 Q90 0,130Q90 0, 379L Q90
u1›r>.o.›N'“- wooto 6,89 1,185 0, 746 Q90 0,201Q90 0,155 LQ90
6 2,95 0,400 0,354 Q90 0,354Q90 0,020LQ90

2: 3,644Q9,, 4,i04LQ90

La somme des valeurs de la dernière colonne du tableau 5.7 et l'équation


(5.41) donnent : _

P :<0,2L)(4,104LQ90›
“2 (i,2i.+0,22i.›
Pu, = 0,1359or. (PN)
Les deux valeurs de Pu ne sont pas égales, ce qui signifie que la position du
centre de rotation n'est pas tout à fait exacte. Si on calcule la valeur moyenne de
Pu, l'équation (5.42) donne :

P., = 0.210201.
P, =(0,e7›<0,2i02DL›=0,i41oL . .
La constante 0,141 est en kN/ mm/ mm. La référence {5.10] donne 0,144
comme valeur de cette constante pour le cas étudié dans cet exemple. Le lecteur

327
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
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O
N

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y
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lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

doit toutefois noter que la valeur 0,141 n'est pas la valeur finale de la constante
puisque P,,1 n'est pas égal à P,,2. La valeur finale sera un peu plus faible, puis-
qu'il faut réduire ro.
L'exemple présenté ici donne une valeur plus faible que celle de la réfé~
rence [5.10] pour deux raisons : le nombre d'éléments choisis est trop faible,
c'est-à-dire que la longueur AL = 0,2L est trop longue; dans la référence [5.10],
on utilise une équation un peu moins conservatrice que l'équation (5.34) pour
le calcul de Qu.
- Approximation .
La méthode approximative présentée à la sous-section 5.5.1 donne (voir la
figure 5.23) :

fm = 4/<0,5L>2 +<0,436 1.12 = 0,6634 i.

51:-›----1'2L =1,si
r,,, 0,6634 I.
La figure 5.24 donne p, = 56 %. Pour la configuration géométrique de la
soudure d'angle étudiée dans cet exemple (figure 5.30), l'équation (5.28) peut
s'écrire :

100-
P, =(-T06-'Î1jD(i+2k›L q,,,

P, =0,44DL(2,2×0,152)

P,=0,147Di.
Pour cet exemple, la méthode approximative surévalue légèrement la
capacité. On rappelle que la courbe de la figure 5.24 est une courbe moyenne. La
méthode approximative est basée sur cette courbe.

5.5.4 Calculs pratiques à l'aide de tables


Pour utiliser la méthode de calcul a l'état limite ultime des assemblages
excentriques en torsion, il faut un programme d'ordinateur ou une série de
tables comme celles du "Handbook of steel construction" (référence [5.10]). Ces
tables ont été construites pour diverses configurations géométriques de la
soudure d'angle (figure 5.22).
Dans ces tables, on utilise les deux paramètres adimensionnels, k et a, qui
définissent respectivement la géométrie de la soudure et l'excentricité de la
charge en fonction de la longueur L (figure 5.23). Avec ces deux paramètres, on
trouve dans la table appropriée un coefficient (C) qu'il suffit de multiplier par
la grosseur nominale du cordon et la longueur L pour obtenir la charge
pondérée que peut supporter l'assemblage.
P, =CDL2P (5.44)

328
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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k

k
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C

C
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m

m
w w
w

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o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V -- ASSEMBLAGES SOUDÉS

Ces tables, développées pour de la soudure E480, sont très simples à


utiliser. On suppose d'abord un arrangement géométrique des cordons de
soudure, si cet arrangement n'est pas connu, ce qui permet de déterminer L et
le paramètre adimensionnel k. Connaissant l'excentricité de la charge (ex), on
calcule l'autre paramètre adimensionnel (a = ex/ L) et on trouve dans la table
appropriée le coefficient C. La grosseur nominale du cordon est donnée par
l'équation suivante, où P est la charge pondérée sollicitant l'assemblage :

P
D_--
>CL '(545)
.

Dans le tableau 5.8, on présente quelques valeurs du coefficient de capacité


C pour l'arrangement géométrique fermé montré sur la figure 5.23 (unités «du
coefficient : kN/ mm/mm). On note que les valeurs du coefficient, lorsque l'effet
de l'excentricité devient négligeable, deviennent égales à celles du cas no 5 du
tableau 5.4 pour lesquelles l'effet de Gest négligé (voir les remarques de la sous-
section 5.4.2 à ce sujet).

Tableau 5.8
Valeurs du coefficient C pour le contourfermé de la 'figure 5.23
(source .' référence l5.10])

a lc
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0.

0,3 0,276 0,360 0,428* 0, 489 “` 0, 550 0, 611 *


0,4 0,229 0, 307 0,383 0, 451 0, 520 0, 590

0,5 0,192 0, 263 0,337 0, 403 0, 469 0, 536


0,6 0,165 0, 228 0,297 0, 362 0, 425 0, 490

0,8 0,127 0,178 0,238 0, 297 0, 355 0,414


1,0 0,103 0,145 0,197 0, 250 0, 302 0,357
1,2 0,086 0,122 0,167 0, 216 0, 264 0,313

1,6 0,065 0,092 0,128 0, 169 0, 208 0, 250

* effet de l'excentricité négligeable


soudure E480
unités de C:l<N/ mm/mm

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h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

EXEMPLE 5.6

Il s'agit de vérifier, à l'aide*du tableau 5.8, les résultats obtenus àl'exemp1e


5.3 pour l'assemblage de la figure 5.26.
Solution
En se reportant à la figure 5.26, les paramètres de calcul sont :
L = 150 mm _

ex =aL=165 mm

a=l§ã=1,10
150
kL=90mm

k = 0, 6
Selon le tableau 5.8, le coefficient C est égal à :

c= =0,233m/mm/mm
De l'équation (5.45), on obtient :
- 155
D 2 ------ = 4, 43
0,233×i50 mm
À l'exemple 5.3, la méthode approximative a donné D 2 5,06 mm. Compte
tenu de l'épaisseur des pièces soudées, on a choisi D = 6 mm. La méthode
élastique a donné D = 8 mm. Dans certains cas, la différence entre l'analyse à
l'état limite ultime et l'analyse élastique peut varier du simple au double.

5.6 ASSEMBLAGES SOUDÉS EXCENTRIQUES EN FLEXION (Voir 'Lå"l


Deux assemblages excentriques en flexion sont montrés sur la figure 5.31.
Ce qui caractérise ce type d'assemblage, c'est la butée des pièces soudées l'une
contre l'autre, résultant * du fait que le plan d'action de la charge est
perpendiculaire à la surface de contact des deux pièces.
La largeur de butée, dénotée t sur la figure 5.31, est un paramètre de calcul
important. Dans certains cas, cette largeur peut être beaucoup plus grande que
ne l'indique la figure 5.31. C'est le cas, entre autres, des consoles d'appui
constituées d'une cornière, où la largeur de butée est égale à la longueur de la
cornière (voir la figure 4.13).
La console d`appui montrée sur la figure 5.31b est constituée d'un profilé
en T soudé sur l'aile d'un poteau. Généralement, comme l'âme des profilés en T
est relativement mince (largeur de butée trop faible, possibilité de voilement),
on utilise plutôt deux plaques soudées perpendiculairement l'une à l'autre, de
manière à constituer une section en T. Ce type de console d`appui est dénommé
console d'appui raidie.
330
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V -- ASSEMBLALGES SOUDÉS

Compte tenu de la résistance du métal de base horsde la surface de fusion,


on peut obtenir une équation pour le calcul de la valeur minimale de l'épaisseur
t (largeur de butée). En effet, la surface verticale de dimensions tL est cisaillée
par deux cordons de sorte que l'équation (5.16) donne :

"0,67¢›P,
1*o; au
`“°`“""”°°
gael
6.6
'
Pour les deux valeurs de Py et Xu les plus courantes (300 et 480 MPa res-
pectivement), on obtient selon le tableau 5.2 : 2; \Q gd .

2×0,152×D
t2
0,67×0,9×0,300

P°°" F~t=§<”'“^?^ '-1' X°=q8°“P` «(5.47)


Il faut noter que d'autres états limites ultimes, tel le voilement, peuvent
exiger une épaisseur plus grande que celle obtenue de (5.46) ou (5.47).

(4Q \i P *f_,: 'east31'”


7 Gl). bu.`(`-:E

| il Al"
a) Cordons verticaux.
`-"'\..»--`.,-\__

aL P P

kL
BJ
kL

""“\f-\fg

b) Cordons verticaux et horizontaux.

Fig. 5.31 - Assemblages excentriques en flexion.

331
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
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N
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C

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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

5.6.1 Théorie générale basée sur l'état limite ultime


La théorie présentée ici est basée sur un modèle de flexion classique,
c'est-à-dire qu'elle est développée à partir d'une hypothèse sur la distribution
des contraintes dans la zone tendue et la zone comprimée (figure 5.32)
Une théorie plus complexe est suggérée dans la référence [5.10]. Elle est
basée sur la notion de centre de rotation et elle est tout«à-fait similaire à celle
utilisée pour le calcul des assemblages excentriques en torsion. Cette théorie
nécessite l'emploi d'un programme d'ordinateur à cause des nombreux calculs
requis, tel qu'illustré par l'exemple 5.5.

'_/\«\«/vl .

=?¿ P"
I

L
i,/9

jl*
Xu T1'
L ' Yo
2 T2
-î-›-

L _

tçriic L

Fy
l _
Pression de contact
Contraintes dans la soudure

Fig. 5.32 - Modèle de calcul de la résistance ultime (a 2 0,4).

Le modèle de calcul présenté ici est basé sur plusieurs résultats de


recherche théorique et expérimentale, entre autres ceux de la référence {5.12]. Il
est possible avec ce modèle de reproduire les tables de calcul proposées dans la
référence [5.10] sans recourir à la notion cle centre de rotation (voir la sous-
section 5.6.2).

332

___ ¿_____
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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PD

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er
!

!
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w w
w

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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V -- ASSEMBLAGES SOUDÉS

Notons d'abord que la résistance pondérée maximale, dénotée Em, est


obtenue lorsque l'excentricité devient nulle (a = 0). Pour la configuration des
soudures montrées sur la figure 5.32, on obtient de l'équation (5.17) ou (5.19).

P,,, = 2q,,,DL(1+ k) (5.48)


Lorsque l'excentricité devient nulle, les cordons verticaux deviennent des
cordons latéraux (9 = 0), alors que les cordons horizontaux deviennent des
cordons frontaux (9 = 90 degrés). Toutefois, dans ce type d'assemblages, les
cordons frontaux sont relativement courts (k = 0,2; voir la sous-section 5.6.3).
On peut donc négliger le surplus de résistance des cordons frontaux, d'où
l'utilisation de qm dans l'équation (5.48).
Tel qu'indiqué sur la figure 5.32, le modèle de flexion utilisé lorsque
l'excentricité n'est pas nulle, n'est valide que si a 2 0,4. Pour des valeurs plus
faibles de l'excentricité (0 < a < 0,4), on propose plus loin une interpolation
linéaire ou parabolique entre Pw et P,4, où P,4 désigne la résistance pondérée
lorsque a = 0,4, évidemment inférieure à Pm.
Le modèle de flexion proposé n'est valide que si a 2 0,4 parce que les effets
de la flexion sont alors dominants par rapport à ceux de l'effort tranchant. Plus
la valeur de a est grande, plus il est facile de reprendre l'effort tranchant, soit
par la portion des soudures située dans la zone de butée, soit par le frottement
dans cette zone. Par contre, quand a est faible, l'effort tranchant devient
dominant et le modèle proposé devient inadéquat5-12.
Pour la distribution des contraipntes proposée sur la figure 5.32, la force de
butée (C), la force de traction dans les cordons horizontaux (T1), et la force de
traction dans la portion' tendue des cordons verticaux (T2), sont respecti-
vement égales à :

c=<1= ›<¢y,,› (s.49›


r1=<x,,›<2D1<L› (5.50)
T2=<x,,›2D<L~y,,)
Dans ces équations, le paramètre yo représente la distance séparant l'axe
neutre de la fibre extrême comprimée. La loi fondamentale d'équilibre, C =
T1 + T2, donne :
_ 2 DL (1 + k) X,,
y” (Py r+2DX,,›
0n peut réécrire cette derniere équation sous la forme suivante :

_2L(1+k) '
yo -----(Q+
2) (5.51)

` Py t
01.1 Q = Κ*-'E
u

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h a n g e Vi h a n g e Vi
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m
w w
w

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c u -tr a c k c u -tr a c k

Le paramètre Q est très important dans la théorie proposée ici. Il mesure la


capacité de plastification de la zone comprimée par rapport à la capacité des
soudures, Autrement dit, il mesure la validité de l'hypothèse sur la distribution
des contraintes, illustrée sur la figure 5.32.
Lorsque la largeur de butée est très grande, comme c'est le cas pour les
cornières d`appui, tel qu'expliqué précédemment, il est alors impossible qu'il y
ait plastification sur toute la largeur de butée. Il est donc essentiel de limiter
cette largeur (paramètre t).
Dans les essais expérimentaux sur lesquels est basée la théorie, la valeur
maximale de t est égale à 40 mmïfl. En conséquence, une deuxieme limite de
validité imposée à la théorie est : t = 40 mm. 'Si la largeur physique de butée
dépasse cette limite on utilise t = 40 mm dans les équations.
Les deux limites de validité dela théorie sont donc : a 2 0,40 et t 5 40 mm.
Uéquivalence entre le moment externe et le moment interne, par rapport à
la ligne d'action de la force T2 donne :

(P,,)(a L) = (Fy)(ty,,)(å)+ (Xn )(2DkL)(£J*-ãïïj

En substituant la valeur de ya donnée par l'équation (5.51) dans cette


dernière équation, on obtient :

__L(1+k›
{P,,*--a(Q+2)(1=yf _ zD1<x,,›+--_-aJ
Dktxu P,,,,,,. ,_ > ,.4
t (5.55)

La résistancepondérée de l'assemblage soudé est donnée par l'équation


suivante, où (bu, = 0,67 :

On rappelle que l'équation (5.53) est valide pour a 2 0,4 (modèle de flexion).
Tel qu'expliqué précédemment, on peut interpoler entre PH, et P,4 lorsque (1 <
0,4. Uneinterpolation linéaire donne; r

P, =P,,, (l-2,5a)+2,5a 19,4 (5.55)

Une interpolation parabolique, moins conservatrice comparée aux résultats


expérimentaux, donne :

a 2 (P -P )
P7* : Pra

Dans les deux sous-sections qui suivent, on applique la théorie à deux cas
particuliers mais fréquents, en tenant compte des résultats expérimentaux.

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h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUD£ê

5.6.2 Première application : k = 0 33!


Pour les assemblages avec cordons verticaux seulement (figure 5.31a), le
paramètre k est nul et l'équation (5.53) s'écrit :

F tl.
P,,=-1-- (azo,4, t§40mm›
a(Q+2)

Les résultats d'essais présentés dans la référence [5.12] montrent que cette
équation suréoalue d'environ 20 % la résistance ultime des assemblages. Pour
retrouver les valeurs tabulées dans le "Handbook of steel construction"5~1°,
obtenues à partir du concept de centre instantané de rotation, on doit réduire
Pu de 50 %. L'équation (5.54) donne donc : .

Py ÎL
P, = 0,5 (flu, ï '(5.57)

Dans la référence [5.l0], cette équation est écrite sous la forme suivante :

P, = C' L 2 P (5.58)
Selon la théorie présentée ici, le coefficient C' est égal à :

if f
c' = 0,5 ¢,, Ez-QYÎ5 (avec H 20,4) (5.59›

où la valeur de Q est obtenue de l'équation (5.52).


Pour produire des tables similaires à celles de la référence [5.10],on calcule
d'abord la valeur de Pm avec l'équation suivante, obtenue de (5.48) :

Pro:2qroDL

La valeur maximale de C ', obtenue quand a = 0,est donc égale à :

Cfnax = 2 qro D

- On calcule ensuite la valeur de P,4 avec l'équation (5.57) et a = 0,4, ce qui


permet d'obtenir la valeurde C' correspondant à a = 0,4. Avec Pn, et P,4, on fait
une interpolation parabolique avec l'équation (5.56), ce qui permet d'obtenir C'
pour toute valeur de a comprise entre 0 et 0,4. Toutes les autres valeurs de C'
sont obtenues de l'équation (5.59).
On présente, dans le tableau 5.9, quelques valeurs de C ', obtenues pour
diverses valeurs des paramètres a, D et t. Ces valeurs se comparent bien avec
celles de la référence [5.10]. Toutefois, on remarque dans cette référence que,
pour de faibles valeurs de a, certaines valeurs de C' sont plus grandes que la
valeur maximale (2q,,, D), ce qui est plutôt surprenant.
En général, pour le calcul de la soudure, les paramètres connus sont la
charge pondérée sollicitant l'assemblage (P), l'excentricité de cette charge (aL),
335
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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!

!
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

la longueur des cordons (L), et la largeur de butée (t). Si l'on dispose de tables
comme celles de la référence [5.10], il suffit de choisir, avec les paramètres
connus a et t, une grosseur nominale de la soudure (D) donnant un coefficient
C' égal ou supérieur à la valeur minimale requise, égale à P/ L. On vérifie
ensuite si l'équation (5.46) ou (5.47) est satisfaite.
Si l'on ne dispose pas de tables, les calculs ne sont pas plus longs, compte
tenu de la théorie présentée ici. Connaissant t, on choisit D de telle sorte que
l'équation (5.46) soit satisfaite, ce qui donne D S t/ 1,7 si Py = 300 MPa et X1, =
480 MPa. Ensuite, il suffit de calculer Q avec l'équation (5.52) et C' avec
l'équation (5.59), si a 2 0,4. Enfin, on vérifie si l'équation (5.58) est satisfaite.
Sia < 0,4, les calculs sont un peu plus longs puisqu'il faut évaluer Pn, et P,4
et interpoler avec l'équation (5.56).

Tableau 5.9
Valeurs du coefficient C'pour Py = 400 MPa et*X,, = 480 MPa
l
t(mm) l

D (mm) 5 6 8 12 10 16

a = 0,0 1,520 1,824 2,432 3, 648 3, 040 4,864

0,2 1,355- 1,600 2,177 3, 149 2, 838 4,353

0,4 0,861 0,928 1,411 1,652 2, 233 2, 821

0,6 0,574 0,619 0,940 1,101 1, 489 1,881

0,8 0,431 0,464 0,705 0,825 1, 1 17 1,411

1,0 0,345 0,371 0,564 0,551 0, 893 1, 128

1,4 0,246 0,265 0,403 0,472 O, 638 0, 806

1,8 0,191 0,206 0,314 0,567 0, 496 0,627

2,2 0,157 0,169 0,257 0, 500 0, 406 0,513

2,6 0,133 0,143 0,217 0, 254 0, 344 0,434

3,0 0,115 0,124 0,188 0,220 0, 298 0, 376

t> l,7DsaufpourD= 12mm ett= 20 mm


Unités du coefficient C' :kN / mm

336
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V -- ASSEMBLAGES SOUDÉS

5.6.3 Deuxième application : k = 0,2


Dans les consoles d'appui raidies, la valeur de k est choisie .égale à 0,2.
Autrement dit, lorsque la console est constituée de deux plaques, soudées
perpendiculairement l'une à l'autre de maniere à former une section en T (cas
usuel), la largeur de la plaque horizontale est approximativement égale à 40 %
de la hauteur de la plaque verticale (2kL + t = 0,4L; Voir la figure 5.31b).
Avec k = 0,2, l'équation (5.53) s'écrit :

P,,=.___1'2I“ (if f~0,4DX,)+---Â


a(Q+2) 1' 5
On peut réécrire cette équation, valide pour a 2 0,4 et t S 40 mm, sous la
forme suivante :

P _DLx,, 1,4Q-0,08
“_ a Q+2

Comme dans le cas précédent, cette valeur est réduite de 50 % et multipliée


par (vw = 0,67 afin d'obtenir la résistance pondérée :

DLX 1,4 -0,05


P, = 0,5 5,, --C-I-li (5.50)

On peut écrire cette dernière équation sous la forme suivante :


P,=CDLzP (5.51)
où le coefficient C, en kN/mm/mm, est donné par :

_
c_0,5¢,,, _>§_ 1,4Q~0,0s
a“(------Q+2l (5.52)
Dans les équations (5.60) et (5.62), qui ne sont valides que si a 2 0,4, la
valeur de Q est obtenue de l'équation (5.52).
Dans la référence [5.5], on présente quelques valeurs du coefficient C pour
les consoles d'appui raidies où k = 0,2. Ces valeurs ont été obtenues par la
théorie du centre instantané de rotation et en posant les trois hypothèses
suivantes : Py = 300 MPa, Xu = 480 MPa et t = l,7D. _
Avec ces trois hypothèses, les équations (5.52) et (5.62) donnent :

Q: s00×1,7D :L0625
48013
C:0I5×0,67× 0,4s0×(1,4075]
5 50525
337
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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er
!

!
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k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

C = 9f_9¿7.'§j9. (5.53)
La valeur de Pn, obtenue de l'équation (5.48) est égale à z
P,,,=2><1,2><0,152><DL=0,365DL

La valeur maximale de C est donc égale à 0,365. La valeur de C


correspondant à a = 0,4 est égale à z 0,0739/0,4 = 0,185.
On a donc Pn, = 0, 365 DL et P,4 = 0,185 DL . Pour toute valeur de a comprise
entre 0 et 0,4, on utilise l'équation (5.56) pour obtenir la valeur de C
(interpolation parabolique). Quand a 2 0,4, on utilise l'équation (5.63).
On présente dans le tableau 5.10, quelques valeurs du coefficient C.

Tableau 5.10
Valeurs du coefficient C (unités : kN/mm/mm)

a C _ a C

0,0 _ 0,365 0, 148


0,1 0,354 0, 123

0,2 0,320 0, 106


O, 3 0, 264 0,8 0, 092
0,4 0,185 1,0 0,074 0

hypothèses = k = 0,2 r= 1,7 D


Q Py = 300 MPa Xn = 430 Mpa

Il convient de souligner qu'un assemblage comme celui montré sur la


figure 5.31b n'est efficace que pour des excentricités relativement faibles
(valeurs courantes : 0,2 S a S 0,6). Quand les effets de la flexion deviennent trop
dominants, l'assemblage est plutôt inefficace et il est alors préférable de choisir
un type d'assemblage où ces effets sont repris plus directement. La console
d'appui est alors constituée d'un profilé en l plutôt que d'un profilé en T. De
plus, dans ce cas, il est généralement nécessaire de raidir l'âme ou l'aile du
poteau à laquelle est soudée la console d'appui.
Les exemples d'utilisation des équations qui ont été développées sont
présentés dans les deux sections suivantes (exemples 5.7 à 5.9). 1

5.7 ASSEMBLAGES POUR LE TRANSFERT D'UN .


EFFORT TRANCHANT A

À la sous-section 4.6.1 du chapitre précédent, on a présenté quelques


configurations d'assemblages qui ne transmettent essentiellement qu'un effort
tranchant. On a également mentionné que, dans les calculs, la partie boulonnée
338
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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!

!
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w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V -- ASSEMBLAGES SOUDÉS

de ce type d'assemblages est considérée comme un assemblage concentrique,


alors que, pour la partie soudée, on tient compte de l'excentricité de la réaction.
Pour illustrer ce dernier point, nous allons reconsidérer les assemblages à
cornières jumelées dont il fut question à la sous-section 4.6.2. Nous examinerons
également le comportement d'une console d'appui non raidie, comme celles
montrées sur la figure 4.13. Ces consoles ne transfèrent qu'un effort tranchant
et le calcul des soudures doit tenir compte de l'excentricité de la réaction
transmise à la console.

5.7.1 Assemblages à cornières jumelées


Le calcul d'un assemblage à cornières jumelées est basé sur les deux
hypothèses suivantes, illustrées sur la figure 5.33 :
~ aucun moment n'est transféré au poteau, de sorte que l'on ne retrouve qu'un
effort tranchant à la face du poteau;
- les excentricités sont considérées dans le calcul de la soudure, mais elles
sont négligées dans le calcul des boulons.
Ces hypothèses ne sont acceptables que si l'excentricité ne dépasse pas les
valeurs que l'on retrouve habituellement dans ce type d'assemblages, soit 50 à
70 mm pour les boulons et 60 à 100 mm pour les soudures. Dans le cas contraire,
il faut considérer les excentricités dans le calcul des deux types de connecteurs,
boulons et soudure.
Lorsque les cornières sont soudées sur l'âme de la poutre, les soudures ont
une configuration en C et l'assemblage soudé est excentrique en torsion
(figure 5.33a). Comme il existe des tables pour les soudures ayant cette
configuration, il suffit d'utiliser l'équation (5.45) et les calculs sont similaires a
ceux de l'exemple 5.6. La méthode approximative (équation 5.28) donne
également de très bons résultats.
Il faut noter qu'à cette étape des calculs la géométrie de la soudure d'angle
est connue, sauf la grosseur nominale du cordon. En effet, comme la partie
boulonnée de l'assemblage est généralement calculée avant la partie soudée,
plusieurs paramètres sont connus, entre autres la longueur des cornières,
paramètre L dans le calcul de la soudure d'angle (voir l'exemple 4.3).
On détermine d'abord la position du centre de gravité de la soudure, à
partir duquel on mesure l'excentricité de la réaction (figure 5.33a). On utilise à
cette fin l'équation présentée sur les figures 5.25 et 5.30. Ensuite, on calcule
a = ex/ L et on trouve dans la table appropriée le coefficient de résistance C en
kN/mm/mm. La grosseur nominale du cordon est donnée par l'équation (5.45)
où P = 0,5 Vf. La grosseur nominale du cordon ne peut évidemment pas
dépasserlépaisseur des cornières.
Lorsque les cornières sont soudées sur le poteau, la soudure de chaque
cornière ne comprend habituellement qu'un cordon vertical pour que
l'assemblage soit plus flexible (figure 5.33b). Dans ce cas, l'effort tranchant est
d'abord transmis au poteau par les ailes des cornières parallèles à l'âme de la
339
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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O
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w

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m
w w
w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

poutre. Ensuite, il est transmis aux soudures par les ailes perpendiculaires à
l'âme de la poutre. Ce cheminement de l'effort tranchant dans des plans
perpendiculaires entre eux fait en sorte que l'assemblage est excentrique en
torsion si on considère le dernier trajet de l'effort tranchant, c`est-à-dire
l'excentricité entre le talon des cornières et la soudure (figure 5.33b). Par contre,
si on considère l'excentricité entre la file verticale de boulons et la face du
poteau, l'assemblage soudé est excentrique en flexion. La rotation de la poutre
et la déformabilité des cornières produisent une force de butée dans la partie
inférieure des cornières.
Dans ce dernier cas, on recommande de vérifier l'effet des deux
excentricités sur la soudure, tel qu'illustré par l'exemple suivant.

5-«Î`šIf›'i`i
I O

L 0,5 Vf GX *

V O O
0'5 f Excentricîté négiigée
pour les boulons

0,5 V, i
a) Soudage sur la poutre.

`\ Face d'attache (aile ou âme du poteau)


1
l

L 0,5 Vfex

Excentricité négiigée
J pour les boulons e×
0,5 Vf 0,5 Vf 0,5 V,
b) Soudage sur le poteau.

Notes: Vf = action ou réaction


Voir aussi ia figure 4.14

Fig. 5.33 - Assemblages à cornières jumelées: hypothèses de calcul.

340
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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m
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V -- ASSEMBLAGES SOUDÊS

EXEMPLE 5.7

Dans cet exemple, il s'agit de compléter les calculs de l'assemblage de


l'exemple 4.3 (figure 4.16). Comme la poutre dans cet assemblage est supportée
par un poteau tubulaire, les cornières sous soudées sur le poteau. En fait, il ne
reste que le calcul de la soudure à faire, puisque toutes les autres composantes
de l'assemblage ont été déterminées à l'exemple 4.3. La figure 5.34 résume la
situation en ce qui concerne le calcul des cordons de soudure d'angle verticaux.
Solution
- Assemblage excentrique en torsion
Si on considère l'assemblage soudé comme étant excentrique en torsion
(figure 5.34a), on a pour chaque cordon vertical :

_ E1 _ Z2. = 0 326
“ L 250 ' _ 1
Le tableau 5.8 donne la valeur du coefficient C pour le contour fermé
montré sur la figure 5.23 (configuration tubulaire de la soudure). Si la valeur
du paramètre k est égale à 0, il n'y a plus de cordons horizontaux et on retrouve
deux cordons verticaux seuls.

HSS - 203,2 × 203,2 x 9,53


\ u
\ Cornneres 90 x 75 × 8
' 280 kN
140 kN 140 kN
/\
/1

L=
230
j--L
2s0_~j
=
|...75_1 \L
._.-f//%_,«-**~ï__ _

a) Excentríque en torsion. b) Excentrique en flexion.

Note: Voir aussi la figure 4.16.


Fig. 5.34 - Assemblage de l 'exemple 5. 7.

341
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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PD

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C

C
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m

m
w w
w

w
o

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

On peut donc utiliser les valeurs de C données dans le tableau 5.8, dans la
colonne correspondant à lc = 0, en ayant soin de diviser ces valeurs par 2. En
interpolant entre a = 0,3 et a = 0,4, on obtient du tableau 5.8 : .

c =å-(0,275-%%*Î(0,275-0,229)j=0,152kN/mm/mm
Si l'assemblage était concentrique, on aurait C = am = 0,152l<N / mm/ mm
(voir le tableau 5.2). L'équation (5.45) donne : j

D 2 --E1-Q--~ = 4,61 mm
0, 132 >< 230

On choisit D = 5 mm. Selon l'équation (5.44), la résistance pondérée de


chaque 'cordon vertical est alors égale à :
P, = 0,132 ×5 × 230 = 151,8 kN
La résistance à l'effort tranchant de l'assemblage soudé est égale à :
V,=2P,=2><151,8=303,6kN>Vf=280l<N j

- Assemblage excentrique en flexion


Si on considère l'assemblage soudé comme étant excentrique en flexion
(figure 5.34b), on a pour les deux cordons verticaux :
ex 55
a = ›- = --~ = 0, 239
L 230 _
La question qui se pose maintenant est de savoir quelle largeur de butée il
faut considérer dans les calculs (parametre t sur la figure 5.31a). Compte tenu
de la déformation des cornières observée durant les essais, il semble approprié
d'utiliser une largeur de butée égale à l'épaisseur des cornières, près de chaque
cordon vertical. On a donc :
largeur totale de butée -= 2 fois 1' épaisseur des cornières S 40 mm
t=2×8=16mm
ll convient de souligner que, pour l'assemblage soudé considéré dans cet
exemple, l'équation (5.47) ne s'applique pas. En effet, elle a été obtenue en
considérant une plaque d'épaisseur t, retenue par deux cordons de soudure
d'angle (figure 5.31a).
Puisqu`une largeur de butée égale à 16 mm n'a pas été considérée en
construisant le tableau 5.9, il faut utiliser les équations (5.52) et (5.57). Pour
utiliser ces équations, il faut supposer une valeur pour le parametre D, soit la
grosseur nominale du cordon de soudure d'angle.
Soit D = 5 mm; l'équation (5.52) donne alors 1
300×16
=----= 2,00
Q 480×5
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h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

Comme la valeur de a est égale à 0,239, c'est-à-dire inférieure à 0,4, on ne


peut utiliser l'équation (5.57) que pour calculer P,4. On a donc :

0300><16x230 =2s1,21<N
P = , 0,57 -'_----_
*4 OSX ( 0,4×4,00 l
La valeur de Pn, est égale à :

P,,, = 2×0,152 ×5×230 = 349,6 l<l\l

Une interpolation parabolique à l'aide de l'équation (5.56) donne :

2
P =s49 5+-(ÊÊÊÊ)-(2s1,2-349,5)
' ' 0,15
P, = s07,s1<N
Dans ce cas, la résistance à l'effort tranchant de l'assemblage soudé est
égale à :

v,=P,=s07,51<N>v,=2s01<N
Pour cet exemple, il y a peu de différences entre les calculs obtenus pour
une assemblage excentrique en torsion et ceux obtenus pour un assemblage
excentrique en flexion. En réalité, il y a interaction entre les deux modes de
comportement mais le recours à une théorie plus complexe n'est pas justifié
pour ce type d'assemblages.

5.7.2 Consoles d'appui non raidies


Deux consoles d'appui non raidies sont montrées sur la figure 4.13. Les
principaux paramètres géométriques utilisés dans les calculs sont identifiés
sur la figure 5.35.
Dans ce type d'assemblages, la poutre est fixée à la console d'appui par
deux boulons ou par deux cordons de soudure d'angle horizontaux, réalisés en
chantier en même temps que l'installation de la cornière de retenue latérale
(voir la figure 4.13). Lors de tremblements de terre, on a observé, dans les
assemblages poutre-poteau, une rupture par cisaillement des deux boulons ou
des cordons de soudure horizontaux, causant l'effondrement des poutres. ll
n'est donc pas recommandé d'utiliser ce type d'assemblages dans les zones de
forte activité sismique. '
Un des paramètres importants de calcul est la position de la charge
pondérée transmise à la console d'appui (P). À cause de la rotation de la poutre
et de la déformation de l'aile horizontale de la cornière, la pression exercée par
la poutre n'est pas uniforme (figure 5.35). On suppose une distribution uniforme
de la pression sur une longueur N, mesurée à partir du bout de la poutre. La
ligne d'action de la résultante de cette pression, soit la force P, se situe donc à
une distance égale à 0,5 N du bout de la poutre.

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c u -tr a c k c u -tr a c k

La longueur N est la longueur d 'appui minimale obtenue en considérant la


plastification ou le flambement local de l'âme de la poutre, due à la pression
d'appui (théorie présentée dans le chapitre 7). La longueur N ne peut pas être
inférieure à la distance kj, qui représente la distance verticale entre la face
extérieure de l'aile de la poutre et la fin du congé reliant l'aile à l'âme
(figure 5.35).

"'19
_ 0,5 N "\_/\__/__,

EP

__ Ê
Warm t.
Î|_ __,Î i Q (_ @+10
_) mm Section critique
pour laflexion L
j___¿ __1 dela cornière l

E-595 mm l.___La......l
**"/\---*"\_ 1
Notes: e = excentricité pour le calcul de la cornière
ex = excentricité pour le calcul de la soudure

Fig. 5.35 - Console d'appui non raidie.

Il arrive assez souvent qu'en vérifiant la plastification ou le flambement


local de l'âme de la poutre, la longueur minimale d'appui soit suffisante (vrai
pour les sections laminées). En conséquence, dans les calculs qui suivent, on
utilise N = kb.
Toutefois, le lecteur doit être conscient que la longueur N peut être plus
grande et il doit faire les vérifications appropriées (chapitre 7). Plus la longueur
d'appui (N) est grande, plus grande est l'importance de la flexion dans l'aile
horizontale de la cornière d'appui et dans les cordons de soudure verticaux. En
effet, les paramètres e et ex identifiés sur la figure 5.35 augmentent quand la
longueur d'appui augmente. Le choix du paramètre N a donc une très grande
importance.
Dans le dimensionnement d'une console d'appui non raidie, les trois
principales inconnues sont l'épaisseur de la cornière d`appui, la longueur et la
grosseur nominale des cordons de soudure d'angle verticaux. Considérons
d'abord le choix de la cornière.

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XC e XC e
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CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOL/DÈS

La longueur de la cornière d'appui (paramètre La sur la figure 5.35) est


déterminée par des considérations géométriques lorsque la console d'appui est
fixée à l'âme ou à l'aile d'un poteau. La dimension de l'aile horizontale de la
cornière est au moins égale à 90 mm, ou plus grande si N + g > 90 mm. Quant à
la dimension de l'aile verticale, elle dépend de la capacité requise des soudures.
La vérification de la capacité en flexion de l'aile horizontale permet de
déterminer l'épaisseur de la cornière d'appui (ta). La section fléchie est une
section rectangulaire de dimensions tu et La. Tenant compte du congé reliant
l'aile verticale à l'aile horizontale de la cornière, la section critique pour la
flexion se situe à environ 10 mm de la face de l'aile verticale (figure 5.35).
Selon la règle fondamentale du calcul aux états limites, on a donc l'équation
suivante, où cp = 0,90 :
2
M,=¢ZFy=¢{~Iïš5~]Py2Mf=Pe (5.64)

Selon les explications qui précèdent et les informations présentées sur la


figure 5.35, l'excentricité de la force P est égale à :
e=(O,5N+g)-(ta-+10) (5.65)
Dans cette dernière équation, le paramètre g représente le dégagement au
bout de la poutre. On spécifie g = 10 mm sur les plans d'atelier et on utilise
g = 20 mm dans les calculs, compte tenu du fait que ce type d'assemblage n'exige
pas un ajustage précis, de sorte que la tolérance sur la position de la poutre est
moins stricte.
En substituant (5.65) dans (5.64), on obtient une équation du deuxième
degré pour calculer l'épaisseur ta.

LP
(Î{%l)¿+Pc-1u05N+g-iœzo 65m

Pour utiliser cette équation, la valeur de P doit être en newtons si Py est


en MPa. Si Py est en l<N/mmz, P est en kN.
En.ce qui concerne le calcul de la soudure d'angle, il faut considérer un
assemblage excentrique en flexion. La largeur physique de butée étant très
grande (égale à La), on ne peut pas utiliser une telle largeur dans les équations
présentées à la section 5.6. On admet que la largeur de butée théorique est
égale à une fois et demie l'épaisseur de la cornière. Cette hypothèse peut
sembler conservatrice, mais elle permet d'atteindre l'état limite de plastification
en flexion de l'aile horizontale de la cornière avant la rupture des soudures. On
a donc :
i=L5n§40mm ' œ5n
De plus, selon la figure 5.35 :
ex =0,5N+g (5.68)

345
h a n g e Vi h a n g e Vi
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PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Le calcul de la soudure d'angle pose quelques difficultés car il y a deux


inconnues, la longueur (L) et la grosseur nominale (D) des cordons. En général,
on fixe le paramètre L en tenant compte des cornières disponibles sur le
marché, et en tenant compte du fait que l'aile verticale est presque toujours
plus longue que l'aile horizontale.
Après avoir fixé L, on calcule D avec les équations proposées à la sous-
section 5.6.2. Si D > ta - 2 mm (voir la figure 5.l2b), on augmente la valeur de L.
*EX£MPLEis.s i V
Une poutre W460x74 transmet à une console d'appui non raidie une charge
pondérée de 225 kN (figure 5.36). Faire le choix de la cornière d`appui et le
calcul des cordons de soudure d'angle verticaux. Acier des pièces :Py = 300 MPa;
électrode compatible : E480.
Solution
J _

- Choix de la cornière d 'appui È


On choisit La = 260 mm, compte tenu du fait que l'aile du poteau sur
laquelle est soudée la cornière a 306 mm de largeur. Ce choix donne suffi-
samment d'espace pour les cordons verticaux.
Selon les hypothèses posées pour les calculs, on a :
Ns == kb = 31 mm (hypothèse vérifiée; chap. 7)

g = 20 mm
Avec Py = 0,300 l<N/mmz et P = 225 kN, l'équation (5.66) devient :

1735512 + 225 za - s737,s 2 0


ta 212,8 mm
Pour l'aile verticale, on choisit une longueur de 125 mm, ce qui donne une
cornière 125 x 90 x 13 mm, ayant 260 mm de longueur. La dimension 125 mm
est vérifiée lors du calcul de la soudure d'angle.
- Grosseur nominale de la soudure d'angle
Selon les équations (5.67) et (5.68), on a :
t= l,5×13 = 19,5 mm

ex = (0,5)(31)+ 20 = 35,5 mm

a=îlf-=Î'-5-'Ê-=0,2s4
L 125
Puisque la valeur t = 19,5 mm n'est pas incluse dans le tableau 5.9, il faut
utiliser les équations (5.52) et (5.57). La valeur du paramètre D doit être connue
pour utiliser ces équations.

346
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

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k

k
lic

lic
C

C
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w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

.`_,.`_/~ Cornière100 x 100 × 6 H

ï Î s17

i 9-»
` 1, W46O X 74 _
Î R=22skN Glšj
6 ss
W310
107
X
.i
Cormere 125 × 90 x 13 ›
'TL
10 i .i
R20 * *- u
io
l-2ao~›l
(waeo × 74 1 kb = si mm) ..___305_____
Fig. 5.36 - Assemblage de l'exemple 5.8.

Si l'assemblage était concentrique, on aurait :

Pr: Pro: 2 qro DL>P-225l<N


- --

225
D_-_-----=5,92
>z×o,152×12s mm
Comme l'assemblage est excentrique, la grosseur nominale requise est plus
grande. Avec une cornière d'épaisseur 13 mm, la grosseur nominale du cordon
peut atteindre 10 mm. On choisit une valeur intermédiaire, soit D = 8 mm.
L'équation' (5.52) donne :

Qz:-›00×19,s=1,523
480><8

Comme la valeur de a est égale à 0,284, c'est-à-dire inférieure à 0,4, on


utilise l'équation (5.57) pour calculer P,4.

oaoo×19 5×125 =1741<N


P =, 0,67 _*.-_---'---
T4 OSX 0,4><3,52s J
La valeur de Pn, est égale à :

P,.,,= 2><0,152×8×125 = 304 kN


Une interpolation parabolique à l'aide de l'équation (5.56) donne :
2
P, = 304-Állåäl-(174-so4›= 238 1<N> P

347
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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er

er
!

!
W

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O

O
N

N
y

y
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C

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w

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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

On utilise donc des cordons de 8 mm de grosseur. Le lecteur peut vérifier


qu'il est impossible d'utiliser une cornière 100 x 90 x 13 mm. Dans ce cas,
a = 0,355 et la capacité de la soudure est insuffisante même en utilisant une
grosseur nominale de 10 mm.

5.8 CALCUL DES RAIDISSEURS


Dans les dictionnaires, un raidisseur est défini comme "une pièce destinée
sa diminuer la flexion d'une plaque mince". Cette définition s'applique bien à la
construction métallique. En effet, dans les charpentes d'acier, les sections des
pièces sont constituées de parois minces. Ces parois ou plaques minces peuvent
subir des contraintes et des déformations excessives lorsqu'elles sont soumises
à des forces concentrées.
Considérons comme exemple l'aile d'une pièce qui reçoit une force de
compression concentrée, perpendiculaire à son plan (figure 5.37). Cette force
peut faire fléchir l'aile de la pièce. Elle peut également produire des contraintes
excessives dans l'âme qui vont causer la plastification prématurée de l'âme ou
la faire voiler.

_ Raidisseurs
Flexion *-\\

\ \
Voilement \ \

I I
/ l
L
Fig. 5.37 - Raidissement localisé de parois minces.

Le voilement est le flambement localisé d'une paroi mince. Le lecteur trou-


vera dans le chapitre 7 une étude détaillée sur le voilement des parois minces.
Nous utiliserons quelques résultats de cette étude dans le calcul des raidisseurs.
348
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V - ASSEMBLAGES' SOUDÊS

Il faut noter que, si la force concentrée de la figure 5.37 est une force de
traction, le problème de la flexion de l'aile reste présent, mais il ne peut y avoir
voilement de l'âme.
Lorsque les calculs montrent que les parois sont trop minces, comme ce fut
le cas à l'exemple 4.11, on ajoute des raidisseurs soudés sur les parois à renforcer
(figure 5.37). En effet, il ne serait pas économique de changer la section de la
pièce pour éliminer un problème localisé. ll faut évidemment que les raidisseurs
soient suffisamment résistants pour remplir leur rôle. Il faut, entre autres,
vérifier le voilement des raidisseurs.
La difficulté que présente le problème de raidissement des parois minces
n'est pas le calcul des raidisseurs. C'est plutôt de dériver les équations qui
permettent de déterminer les forces à considérer dans le calcul des raidisseurs.
La théorie est relativement complexe car il s'agit d'un problème de plaque où
l'élancement de la plaque et les conditions de retenue jouent un rôle
déterminant.
Dans les deux sous-sections qui suivent, nous considérerons les raidisseurs
des consoles d'appui et les raidisseurs dans les joints rigides. Dans ce dernier
cas, la théorie présentée s'applique à toute transmission de forces concentrées
qui survient dans les mêmes conditions, quel que soit le type d'assemblages.

5.8.1 Raidisseurs des consoles d'appui


Le calcul d'une console d'appui non raidie a été illustré par l'exemple 5.8
et, pour les charges considérées dans cet exemple, on a obtenu une épaisseur
raisonnable pour la cornière (ta = 13 mm). Toutefois, si l'épaisseur obtenue de
l'équation (5.66) est relativement grande, disons supérieure à 16 mm, il est peut
être préférable d'utiliser une console d'appui raidie. “
On peut obtenir une console raidie en renforçant la cornière d'appui à l'aide
de raidisseurs de forme rectangulaire ou triangulaire (figure 5.38). On peut
aussi utiliser une console d'appui en T constituée de deux plaques, soit une
plaque d'appui et un raidisseur.

On note que la figure 5.38 que la longueur minimale d 'appui, dénotée N, est
mesurée à partir du bout de la console d'appui, alors que, dans une console non
raidie, elle est mesurée à partir du bout de la poutre (voir la figure 5.35). Compte
tenu du fait qu'une console d'appui raidie est plus rigide, il est vraisemblable
que l'excentricité de la réaction (ex) soit plus grande.
On rappelle que la longueur d'appui minimale (N) est obtenue en consi-
dérant la plastification ou le flambement local de l'âme de la poutre, due à la
pression d'appui (chapitre 7). La valeur minimale de N est égale à kb, soit la
distance verticale entre la face extérieure de l'aile de la poutre et la fin du congé
reliant l'aile à l'âme (figure 5.35). Etant donné que, dans les consoles d'appui
raidies, les charges à transmettre sont plus importantes, la longueur N est plus
grande que la valeur minimale.
,Tel qu'indiqué sur la figure 5.38, la longueur de la console d'appui (W) est
au moins égale à la longueur d'appui minimale plus le dégagement au bout de
349
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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N

N
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m

m
w w
w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

la P outre (W 2 N + g). Il est inefficace de choisir cette longueur beaucoup plus


grande que le minimum requis, puisque l'excentricité de la charge à considerer
l
dans le calcul des soudures (ex) est proportionnelle à la longueur W, te
qu'indiqué sur la figure 5.38. Les consoles d'appui raidies, comme celles de la
figure 5.38, sont efficaces lorsque 0,2 S a = ex/ L S 0,6.

N-J

Raidisseur
fin T
ta_›<--W-*>: ' 1'":-:lLl.:*t'_"l
«- Face d'attache
N* W2N+g
P €X=W-0,5N

Z0,4L+t

Îl .___W._._›,
.rn
kL :: 0,2 L

Fig. 5.38 - Consoles d'appui raidies.

Comme l'indique la figure 5.39, la poutre peut être perpendiculaire à la


console d'appui. Dans ce cas, les paramètres géométriques N, W et ex sont
définis différemment.

Le raidisseur d'une console d'appui raidie, soit le raidisseur triangulaire


montré sur la figure 5.38 ou la plaque verticale dans le cas d'une console d'appui
en T (figures 5.38 et 5.39), doit avoir une épaisseur (t) suffisante pour résister
sans voilement à la pression que lui transmet la poutre.
Pour atteindre la plastification totale du raidisseur avant le voilement, le
rapport d'élancement de la paroi mince dénoté W/ t, doit satisfaire la limite
suivante (chapitre 7) :

350
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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w w
w

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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V ~ ASSEMBLAGES SOUDÉ5

215.29.
f JÎ 5
Cette limite à l'élancement du raidisseur fournit l'équation suivante pour
le calcul de l'épaisseur t. Dans cette équation, Py est la limite élastique de l'acier
du raidisseur en MPa.

fzw)/FF?
-E66'-° (5.69)

De plus, l'épaisseur du raidisseur doit être au moins égale à celle de l'âme


de la poutre (t 2 w).

1 9 xr-

b
._›i
W
W>b+g
e×=0,5b+g
*
X
20,4L+t

-si
Ç?.N"*\

A '“9x*l
L .
`\
› <-íw

ÿ Raidisseur (si nécessaire)


1/šèš*

Fig. 5.39 - Console d'appui perpendiculaire à la poutre.

Dans le cas d'une console d'appui en T, les équations (5.46) et (5.47)


s'appliquent. Ces équations tiennent compte de la résistance du métal de base
hors de la surface de fusion. Elles fournissent une autre limite inférieure à
l'épaisseur du raidisseur. Pour la plaque verticale d'une console d'appui en T,
on choisit donc la plus grande valeur de t, obtenue de ces trois limites
(équation (5.69), t 2 w, équation (5.46) ou (5.47)).
_ La méthode proposée pour le calcul d'une console d'appui raidie est la
suivante. On calcule d'abord la longueur ,de la console (W). Cette longueur ne
dépend que de considérations géométriques lorsque la poutre est
perpendiculaire à la console (figure 5.39). Lorsque la poutre est parallèle à la
console d'appui (figure 5.38), la longueur W dépend de la longueur d'appui
minimale (N), calculée avec les équations présentées dans le chapitre 7, en
respectant la limite inférieure (N 2 kb). '

351
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
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er
!

!
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w w
w

w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Ensuite, onicalcule l'épaisseur t avec l'équation (5.69) et on choisit une


épaisseur qui satisfait cette équation, de même que 152 w. Ayant déterminé la
valeur de t, on peut calculer une limite à la grosseur nominale de la soudure
d'angle, s'il s'agit d'une console d`appui en T. L'équation (5.47), fréquemment
utilisée, devient D S t/1,7.
Enfin, pour le calcul de L, la longueur des cordons de soudure d'angle
verticaux, on utilise les équations présentées à la sous-section 5.6.2 ou 5.6.3,
selon le cas. L'exemple suivant illustre la méthode de calcul proposée.
EXEMPLE 5.9

Tel qu'indiqué sur la figure 5.40, il s'agit de calculer une console d'appui
raidie pour un pont roulant qui transmet à la console une charge pondérée
maximale de 870 kN. Acier des pièces : G40.21M-300W; électrode compatible
E480.

-.\/-\_,
870 kN

40
87 kN

Cette attache reprend


directement la force
horizontale

.
'ÿvrzz
\4
\-.\\4_-.\\\\\\\
e x = 147 mm ã
-Zã'}”'C'á W530 x 138 ""-'ÿ"-!%Î

W. 8 14
|
14 k I
1*-*
370*- 14 V
1 Raidisseur
(si nécessaire)

= 549 mm
= 214 mm
wsso ×138 = 23.6 mm
ã..o'c1 =14,7 mm
k42 mm

Fig. 5.40 - Assemblage de l'exemple 5.9.

352
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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PD

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k
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w

w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÈS

Solution

- Calculs préliminaires
Les calculs préliminaires permettent de calculer la longueur de la console
d'appui (W), l`épaisseur minimale de la plaque verticale et de fixer une limite à
la grosseur nominale des cordons de soudure d'angle.
La longueur de la console d'appui ne dépend que de considérations
géométriques, pour le cas considéré dans cet exemple (figures 5.39 et 5.40).

W>b+g=214+40=254mrn
Choix : W = 260 mm
L'équation (5.69) donne :

t2 = 22,5 mm
200

Choix: t= 24 mm

Compte tenu des caractéristiques mécaniques du métal de base et du métal


d'apport, l'équation (5.47) s'applique et permet de déterminer une limite à la
grosseur nominale des cordons de soudure d'angle, qui relient la console
d'appui au poteau.

Ds-Ê-=-gf*-=14,1mm
1,7 1,7

- Calcul de la soudure
Uexcentricité à considérer pour le calcul de la soudure reliant la console
au poteau est égale à (figure 5.39) :

ex =0,5b+g=(O,5×214)+40=147 mm

Pour utiliser les équations de la sous-section 5.6.3, il faut avoir k = 0,2. De


plus, il faut connaître le paramètre a = ex/ L. Fixons ce paramètre à une valeur
courante, soit a = 0,4, ce qui donne :

L=î=-C-=ï'Z=s67,5mm
a 0,4

Choix : L = 370 mm (a = 0,397)


On peut utiliser l'équation (5.61), après avoir déterminé le coefficient C à
l'aide du tableau 5.10, valide pour k = 0,2 et t = l,7D. Si on a k > 0,2 et t > 1,713,
les valeurs de C données dans ce tableau sont conservatrices. Selon le tableau
5.10, on a :

C=0,185kN/mm/mm

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XC e XC e
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w w
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c u -tr a c k c u -tr a c k

L'équation (5.61) donne :


P, =0,185><D×3702870l<N
D 212,7 mm

Choix :D = 14 mm

~ Choix final des plaques


A La plaque verticale, qui agit comme raidisseur, a donc les dimensions
finales suivantes : 370 x 260 x 24 mm.
La plaque d'appui horizontale a une épaisseur qui est, à toutes fins utiles,
similaire à celle de l'aile de la poutre (t = 23,6 mm). On choisit t = 24 mm.
La dimension de la plaque d'appui, perpendiculaire à la poutre, est égale
à W = 260 mm. Tenant compte du fait qu'on a utilisé k = 0,2, la dimension de la
plaque d'appui parallèle à la poutre est égale à (figure 5.39) :
0,4L+i=(0,4×370)+ 24 = 172 mm

La plaque d'appui a donc les dimensions finales suivantes : 260 x 175' x


24 mm.
La dimension 175 mm est suffisante pour fixer la poutre à la console
d`appui à l'aide de quatre boulons. De plus, le lecteur peut vérifier, avec les
équations présentées dans le chapitre 7, que cette dimension est plus grande
que la longueur d'appui minimale requise (N), tel que montré sur la figure 5.39.
La plaque horizontale est reliée à la plaque verticale à l'aide de soudures
d'angle ayant 8 mm de grosseur nominale (valeur minimale selon la
figure 5.12).
Enfin, selon l'équation (5.15), l'épaisseur de l'aile du poteau doit être au
moins égale à :

fc ¿ =11,g mm
0,67×0,9×0,300

ljarrangement final de l'assemblage est montré sur la figure 5.40.

5.8.2 Raidisseurs dans les assemblages qui transmettent des forces


concentrées
Les commentaires et la théorie qui suivent portent surtout sur les
assemblages conçus pour transférer de la flexion. Toutefois, ils s'appliquent
également au transfert d'un effort normal dans les assemblages de
contreventements ou de poutres en treillis (exemple : transfert d'une force de
compression à un gousset).
Dans ce dernier cas, il faut déterminer la portion de l'effort normal
transmise par chaque paroi constituant la section de la pièce. Si toutes les parois
sont jointes dans l'assemblage, chaque paroi (aile ou âme) transmet une portion
354
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CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

de l'effort normal proportionnelle à l'aire qu'occupecette paroi dans l'aire totale


de la section. S'il y a des parois non jointes, la force concentrée transmise par
une paroi jointe est proportionnelle à l'aire qu'occupe cette paroi dans l'aire
totale des parois jointes (voir la figure 3.12).
Dans les assemblages calculés pour transférer des moments de flexion,
tels les assemblages poutre-poteau dans les cadres rigides ou l'assemblage d'une
poutre en porte-à-faux sur un poteau, il y a transfert de forces concentrées de
compression et de traction au niveau des ailes des poutres (figure 5.41). ll faut
donc examiner le besoin de raidir l'âme et les ailes du poteau. Pour les
assemblages par plaque d'extrémité (voir la figure 4.31), on a déjà étudié le
transfert de la force de traction à l'aide du modele de la figure 4.37, qui prend
en compte l'effet de levier. Toutefois, cette étude ne s'applique qu'à ce type
d'assemblages et seule la force de traction a été considérée.

"î/-A^

1
A
ilA
2

M 12 iî j Ã
//-`\«
<~
Mn
\_. Z-`í'“<"

. 1
ine bl
M12 > Mn lA
Plastiiication ou
8 voilement de l'âme

_)=n/P Coupe A-A

Note: Les raidisseurs horizontaux sont calculés pour le plus grand


moment fléchissant sollicitant le joint (M ,2) si les deux poutres
ont la même profondeur.

Fig. 5.41 - Déformations locales du poteau.

Les forces pour lesquelles l'assemblage est calculé ne peuvent pas être
atteintes si les déformations locales des parois minces constituant la section du
poteau conduisent à une rupture prématurée de certaines composantes de
l'assemblage. À ce sujet, il faut considérer deux problèmes. ll y a d'abord les
déformations locales du poteau dues aux forces concentrées de traction et de
355
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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!

!
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c u -tr a c k c u -tr a c k

compression provenant des ailes de la poutre (figure 5.41). Si la résistance du


poteau à ces deux forces est insuffisante, il faut placer une paire de raidisseurs
horizontaux, entre les ailes du poteau, vis-à-vis la ligne d'action des forces
concentrées (voir la figure 4.29).
Le deuxième problème concerne la résistance au cisaillement du noeud
lui-même, c'est-à-dire la résistance au cisaillement de la paroi située entre les
ailes du poteau et les raidisseurs horizontaux. Lorsqu'un moment fléchissant
est transféré au poteau, le transfert s'effectue par cisaillement de cette paroi.
L'épaisseur de cette paroi est égale à l'épaisseur de l'âme du poteau si le poteau
est continu au joint. Si la poutre est continue au-dessus du poteau, l'épaisseur
de la paroi est égale à l'épaisseur de l'âme de la poutre. Dans ce dernier cas, les
raidisseurs sont verticaux et ils sont placés entre les ailes de la poutre, vis-à-vis
les ailes du poteau. Si l'épaisseur de la paroi est insuffisante, on peut raidir à
l'aide d'une paire de raidisseurs placée en diagonale entre les raidisseurs
horizontaux (ou verticaux selon le cas). On peut également raidir la paroi à
l'aide d'une plaque de renforcement, tel qu'illustré plus loin.
Il faut noter que ce dernier probleme est plus critique lorsqu'il y a un
assemblage rigide d'un seul côté du poteau, par exemple en périphérie du
bâtiment s'il n'y a pas de poutres en porte-à-faux. Dans ce cas, le moment de
flexion dans l'assemblage est entièrement transféré au poteau. S'il y a un
assemblage rigide des deux côtés du poteau, le moment de flexion transféré au
poteau résulte du débalancement des moments de flexion aux extrémités des
poutres. Il y a un cas de chargement qui donne le moment débalancé maximal.
Vis-à-vis l'aile en compression de la poutre, les raidisseurs ont pour but
d'empêcher la plastification ou le voilement de l'âme du poteau. On admet que
la force de compression se propage dans le poteau suivant une pente 2,5:1,
jusqu'à ce que l'épaisseur minimale de l'âme du poteau soit atteinte,
c'est-à-dire jusqu'à la fin du congé reliant l'aile et l'âme (figure 5.42). La surface
d'écrasement à la fin du congé est égale à wc (tj, + 5k¢) où ti, est l'épaisseur de l'aile
de la poutre, wa l'épaisseur de l'âme du poteau, et ka la distance de la face
extérieure de l'aile du poteau jusqu'à la fin du congé reliant l'aile à l'âme.
Dans la référence [5.2], on propose deux équations, l'une pour vérifier la
plastification de l'âme sur la surface d'écrasement, l'autre pour vérifier le
voilement de l'âme du poteau. Si l'élancement de l'âme (h¢/wc) est égal ou
inférieur à la limite définie par 800/X/Îyí, l'écrasement de l'âme du poteau par
plastification survient avant le voilement de l'âme. Dans ce cas, la résistance
pondérée à l'écrasement (B,) est donnée par l'équation suivante, où Fyc est la
limite élastique de l'acier du poteau et gb = 0,9.

B,.=¢ZUC (Îb+5kc)Fy¿2ÎVlf/db (5.70)

Le raidissement de l'âme comprimée n'est pas nécessaire si la résistance à


l'écrasement est supérieure ou égale à la force de compression transmise par
l'aile de la poutre, égale à Mf/db où dj, est la profondeur de la poutre. S'il y a une
poutre de chaque côté du poteau, la force Mf/dj, est la plus grande force de
compression (voir la note sur la figure 5.41).

356
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

~ CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

Si l'élancement de l'âme du poteau (hç/wc) est supérieur à 800/./Pyc , le


voilement de l'âme survient théoriquement avant la plastification. Dans ce cas,
la résistance de l'âme est donnée par l'équation suivante :

640000 M;
A B,-(DZUC (fb+5kc){ }2Î (5.71)

On ngtg que, Si hc/wc :800z.lPyC , l'éCjllâÎlOI1 CÎEVÎEHÎ P0111'


toute valeur de hc/wa supérieure à cette limite, l'équation (5.71) donne une
valeur de B, inférieure à celle obtenue de (5.70).

./`../-ï/-y`

1 .

<-kc

. db

. \
5;*
ksî.-tb
+c-›| 2,5 ..1 A
l._.kc

1~ IIIIIII ~___¿_____l
____,\fé`
1 _\§\\\\\\\
____,_ .___lj
<7

Wc
"“` \ \ \.\§\ \ \ \ Á

Fig. 5.42 - Diffusion de la force de compression.

Si l'équation (5.70) ou (5.71) n'est pas satisfaite, il y a plastification ou


voilement prématuré de l'âme du poteau. Il faut alors placer des raidisseurs
entre les ailes du poteau vis-à-vis la ligne d'action de la force de compression.
La force pondérée que doivent supporter les raidisseurs est égale à :

Mr
P5 =--B, (5.72)
db
Les raidisseurs doivent reprendre cette force sans voiler. On s'assure qu'il
n'y aura pas de voilement dans les raidisseurs en limitant l'élancement bs/ts
défini sur la figure 5.43, à la valeur suivante :
ii, < 170
-_--- (5.73)
f. ./19,.
357
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
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N
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Dans cette équation, Py; représente la limite élastique de l'acier du


raidisseur.
Si on compte sur la formation d'un mécanisme dans l'assemblage pour
dissiper l'énergie sismique, comme celui montré sur la figure 1.8, la section de
la poutre doit être de classe 1 (voir lechapitre 7), et l'assemblage doit être
capable de transférer le moment plastique de la poutre. Dans ce cas, la limite à
l'élancement des raidisseurs est plus sévère et égale à :
bs < 145
- _ *t:- (5.74)
ts ./Fys
Les équations (5.73) et (5.74) sont expliquées dans le chapitre 7.
La dimension bs du raidisseur dépend de la largeur de l'aile du poteau, tel
qu'indiqué sur la figure 5.43. La dimension bg tient compte «du congé ou de la
soudure à la jonction de l'âme et de l'aile du poteau. Les coins de chaque
raidisseur sont coupés pour donnerlun dégagement suffisant. Les deux
paramètres bs et bg sont donc fixés par la géométrie de la section du poteau.

š \
rj...
\10
\WJ
\
\ Poteau

/tl..
Pout re

l to .@\
bC IIJIIIIlI

bsSO,5 (bC'WC› bS20,5 (bb'W¢)+1,5ÎC

Fig. 5.43 - Raidisseurs en compression.

Quant à l'épaisseur du raidisseur (ts), elle est déterminée pour éviter le


voilement, à l'aide de l'équation (5.73) ou (5.74), et aussi pour résister à la
compression sur la surface bg ts . La résistance des raidisseurs à la compression
est donnée par :

358
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
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N

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C

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m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

¢›(zbg islrys 2 P,
F
t 2--S-- (5.75)
S 2¢ b; P...
On choisit la plus grande des valeurs de ts obtenues de l'équation (5.73) ou
(5.74) et de l'équation (5.75).
Au niveau de l'aile en traction de la poutre, les raidisseurs ont pourbut de
limiter la flexion de l'aile du poteau (figure 5.41). La flexion excessive de l'aile
peut causer une rupture prématurée de la soudure reliant l'aile de la poutre au
poteau, dans le cas de raccordement direct de cette aile au poteau. Le même
problème peut survenir dans le cas de raccordement indirect à l'aide d'une
plaque de continuité soudée sur le poteau. Une déformation trop grande de
l'aile, due à la flexion, cause des concentrations de contraintes dans la soudure.
La résistance à la flexion de l'aile du poteau dépend surtout de l'épaisseur
de l'aile (tc). Dans la référence [5.2], on propose l'équation suivante pour vérifier
la résistance de l'aile à l'effort de traction transmis par la poutre (figure 5.42).
M .
T, =7¢f§ Pycz--Â (5.76)
du
Dans cette équation, <1) = 0,9. Si l'équation n'est pas satisfaite, il faut placer
des raidisseurs, entre les ailes du poteau, vis-à-vis la ligne d'action de la force de
traction. La force pondérée que doivent reprendre les raidisseurs est égale à :

P =.]ÎIi.-T
S Y <5 77) '

Pour éviter toute erreur d'installation des raidisseurs, on utilise les mêmes
raidisseurs au niveau de l'aile en traction et de l'aile en compression de la
poutre. Pour le calcul de ts avec l'équation (5.75), on utilise donc la valeur
maximale de Ps obtenue des équations (5.72) et (5.77).
La deuxième question soulevée précédemment concerne le cisaillement
de la paroi d'âme située entre les raidisseurs, lorsqu'il y a transfert de flexion
au poteau. Pour vérifier la résistance au cisaillement de cette paroi, considérons
l'assemblage montré sur la figure 5.44. Dans cet assemblage, les moments
fléchissants dans les poutres agissent tous les deux dans le sens horaire
(renversement d'efforts sous les charges latérales, dans la poutre à gauche). Les
efforts tranchants dans les poutres et le poteau ne sont pas montrés sur cette
figure. En plus d'être relativement faible, l`effet de ces efforts sur le cisaillement
de la paroi est favorable. 4
Tel qu'indiqué sur la figure 5.44, l'effort tranchant pondéré transmis à la
paroi est égal à :

Mfz Mn
Vf =---
dbz + --*
du (5 . 78)

359
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XC e XC e
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PD

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er
!

!
W

W
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O
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w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Mis
ÎÎ
^'-*"§v*'î4_-

Î Tl/ ' *l

6 t 7 . Î

Mf1(d°1 " S 1 db2 Mlz

., pj
Résistance au *
cisaillement de l .
cette zone *'"'h C""*
Lg;-`f__“íî-

l--dc:-*
L___,Y
Mu
Vn

VV$ îVv = VV _
_ Mia Mn
+ 'az-:I-*

Vn
Fig. 5.44 - Résistance au cisaillement de la zone de transfert. ›

Compte tenu des conditions de retenue de cette paroi (présence des ailes
et des raidisseurs), on admet que la mise hors service de la paroi survient par
plastification, à un taux de contrainte égal à 0,55 Fyc, ce qui correspond
approximativement à la limite élastique en cisaillement. On a donc l'équation
suivante où ¢ = 0,90 :

v, = ¢ (w, a,›<o,ss1=y,› 2 vf

w° "0,ss¢a,ry,
>--Y-f-- (5.79)
g
Il faut noter que, dans l'équation (5.79), on utilise dc si le poteau est un
profilé laminé. Si la section du poteau est une section assemblée ou une section
WWF, il faut remplacer dc par hc.
Si l'équation (5.79) n'est pas satisfaite, il faut renforcer l'âme du poteau
dans la zone de transfert. À cette fin, on peut utiliser une paire de raidisseurs
placés en diagonale (figure 5.44) ou épaissir l'âme à l'aide d'une plaque de
renfort (figure 5.45).

360
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XC e XC e
F- w F- w
PD

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er
!

!
W

W
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V -› ASSEMBLAGES SOUDÊS

Considérons d'abord l'utilisation de raidisseurs. Comme dans le cas des


raidisseurs horizontaux, on s'assure qu'il n'y aura pas de voilement en limitant
l'élancement à la valeur définie par l'équation (5.73) ou (5.74).

~ V

îfififiäfififiš M
. :1:ï:«:-:~:~:~:›:1:›:-:«:«:~:«:«:›:-:;:;:;:;:;:;:;.;:;.;:;:;:;:;:;:;:;:;:;.;._._'
gl*
fffllll V-55"' ' -WW'

F- 1: .-~-__...-.¢.;.,.;.2,.,1.,.1,.,.1.1.,.,,_,.,.¿.¢.;_,.,.,. I I

s~. xe1~t\1cQ$~r¢~c' m.~c*~a4


L Q 4
Coupe A-A
1 <-----hc*-*-*> Note: Les raidisseurs sont soudés sur
-/'\--× TL.. la plaque de renfort.

Fig. 5.45 - Renforcement de la zone de transfert à l 'aile d'une plaque.

Par analogie avec un contreventement en treillis, la paire de raidisseurs en


diagonale équilibre les forces provenant des ailes de la poutre. Sa résistance
s'ajoute à celle de la paroi. Tenant compte de l'angle d'inclinaison des
raidisseurs (figure 5.44), on a donc : V

V, = ¢ [twc r1,›<0,551=_,,,›+ 2<bg r,›1=y, cas ej 2 V,

,2 (5,80,
S 2 gl) bg Fys cos 6 A

En ce qui concerne le paramètre dc, la remarque faite au sujet de l'équation


(5.79) s'applique également à l'équation (5.80). On choisit la plus grande des
valeurs de ts obtenues de l'équation (5.73) ou (5.74) et de l'équation (5.80).
Si on utilise une plaque. pour renforcer la zone de transfert des efforts de
flexion (figure 5.45), l'équation (5.79) s'écrit :

C i> Vf (ssi)
w + _-*------- .
P 0,s5¢a,1=y,
L'épaisseur de la plaque de renfort est donc donnée par l'équation suivante,
si on considère la mise hors service par plastification :

361
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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PD

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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Vf
1,, 2 ------w, <s.sz›
0,55 ¢ ii, Py,
ll faut également s'assurer qu'il n'y aura pas voilement de la plaque de
renfort avant la plastification. Comme la plaque est retenue sur les quatre côtés,
on a la limite suivante :

fi <› 670
fr vår

> mvãr
r, _--_
670 » < 5.83 ›
Si un assemblage est conçu pour dissiper les forces sismiques, la ductilité
devient alors un critère de dimensionnement aussi important que la résistance,
tel qu'expliqué à la sous-section 1.5.1. Certaines équations présentées
précédemment sont alors modifiées pour améliorer la ductilité de l'assemblage,
entre autres les équations (5.81) à (5.83), si le comportement inélastique assurant
la ductilité provient des poutres et de la zone de transfert. Dans ce cas, il n'est
pas recommandé d'utiliser des raidisseurs en diagonale pour renforcer la zone
de transfert, mais plutôt une plaque de renfort dont l'épaisseur est déterminée
par une équation différente de (5.82). Les informations nécessaires aux calculs
sont présentées dans la référence [5.2].
Enfin, notons que toutes les soudures assurantla liaison des raidisseurs
au poteau doivent être calculées pour résister aux efforts transmis aux
raidisseurs. L'exemple présenté à la section suivante illustre l'utilisation des
équations qui précèdent.

5.9 ASSEMBLAGES POUR LE TRANSFERT DE FLEXION


Il y a plusieurs façons de réaliser un assemblage pour le (transfert de flexion.
Dans certaines configurations, la règle générale pour l'assemblage des pieces
est respectée, à savoir soudage en usine et boulonnage sur le chantier. C'est le
cas de l'assemblage par plaque d'extrémité illustré sur les figures 4.31 et 4.34. Il
en est de même pour l'assemblage montré sur la figure 4.29. Toutefois, il est
assez fréquent que les assemblages pour le transfert de flexion soient
entièrement soudés, en partie à l'usine et en partie sur le chantier.
Le choix de la configuration d'un joint rigide dépend des dimensions des
pièces jointes, de l'orientation relative des pièces, du type de profilés et surtout
de l'intensité des efforts de flexion. À ce sujet, les commentaires de la sous-
section 4.1.4 sont très importants et, en général, il n'est pas nécessaire de
transmettre la pleine capacité en flexion de la poutre. Ajoutons que, si le sens
d'action du moment fléchissant à transmettre peut être inversé, on doit en tenir
compte dans le choix de la configuration de l'assemblage (symétrie).
La figure 5.46 montre un assemblage réalisé à l'aide de soudures presque
entièrement faites en chantier. Pour la transmission de l'effort tranchant, onI"
362
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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V _ ASSEMBLAGES SOUDÉS

utilise une plaque latérale soudée sur le poteau en usine. Lors du montage,
pendant que l'appareil de levage retient la poutre, les ouvriers la fixent au
poteau à l'aide de boulons qui ne servent qu'à supporter temporairement la
poutre (boulons de montage). La plaque latérale est soudée en chantier sur
l'âme de la poutre (cordon de soudure d'angle). On peut également utiliser des
boulons à haute résistance pour raccorder l'âme de la poutre à la plaque latérale.

§_?l-n--_
0ss\.o-\We

- -5'
il _'

1
i
3\
l. ›
Plaque de continuité

Boulons de montage

l _
Î

. Autre possibifi ÿ ~ |
le
Cette plaque est nécessaire si
. la oornière d'appui ne sert qu'a Cûmièœ d.appU¿
supporter la poutre pendant le montage

Fig. 5.46 - Assemblages soudés pour le transfert de flexion.

Pour la transmission du momentofléchissant, les ailes de la poutre sont


raccordées directement au poteau à l'aide de soudures à rainure, tel qu'indiqué
sur la figure 5.46. Les soudures à rainure sont exécutées dans la position la plus
facile, soit le soudage à plat (figure 5.2). Un tel assemblage peut transmettre la
pleine capacité de la section de la poutre.
Pour la transmission de l'effort tranchant, on peut également utiliser une
cornière d'appui, ce qui permet de dégager l'appareil de levage dès que la
poutre est déposée sur ses appuis (figure 5.46). Pour la transmission du moment
fléchissant, l'aile supérieure de la poutre peut être reliée indirectement, à l'aide
d`une plaque de continuité et d'une soudure à rainure. Comme cette plaque est

' ses
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w w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

plus étroite que l'aile de la poutre, elle est raccordée à l'aile par des soudures
d'angle, à l'extrémité et sur les deux côtés de la plaque. Entre la soudure à
rainure et le début de la soudure d'angle, il est recommandé de ne pas souder
la plaque de continuité sur une longueur au moins égale à 1,2 fois la largeur de
la plaque dans le but d'obtenir une meilleure ductilité.
La figure 5.47a montre un tronçon de poutre raccordé à un poteau à l'aide
de soudures entièrement réalisées à l'usine. Sur le chantier, une poutre est
raccordée par boulonnage à ce tronçon, près de la section où le moment de
flexion devient nul (point d'inflexion). La figure 5.47b montre un autre type
d'assemblage réalisé par soudage en usine et boulonnage sur le chantier. Deux
plaques de continuité sont soudées sur le poteau, en usine. Les ailes de la poutre
sont boulonnées à ces plaques en chantier. Pour faciliter l'insertion de la poutre
entre les deux plaques, une cale est prévue au niveau de l'aile supérieure de la
poutre.

Soudures a ramure
ou soudures d'angle

Assemblage
par plaques
(a) d'extrémité

Cale pour faciliter


5, le montage
»›E .
._

Assemblage boulonné
anti-glissement pour les alles

flè
217./
D
sv

Fig. 5.47 - Assemblages boulonnés et soudés pour le transfert


deflexion.

Les assemblages qui transfèrent de la flexion sont soumis à une interaction


complexe de traction, de compression et de cisaillement, produite par le
moment fléchissant, l'effort tranchant et l'effort normal. Pour les calculs, on
364 `
h a n g e Vi h a n g e Vi
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W

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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

sépare les effets de ces trois types d'efforts. On admet que le moment fléchissant
est concentré dans les ailes des poutres et transmis uniquement par les ailes,
alors que l'effort tranchant, concentré dans l'âme, est repris par une attache
indépendante qui ne transmet que l'effort tranchant. Quant à l'effort normal, il
est transmis par les ailes comme le moment de flexion, (la moitié de l'effort
normal dans chaque aile). Il faut noter que, dans les cadres rigides, l'effort
normal dans les poutres est généralement petit comparé aux deux autres efforts.
La force à transmettre par chacune des ailes (P), due au moment fléchis-
sant, est égale à Mf/dg, où Mf est le moment fléchissant produit par la
combinaison des charges pondérées la plus défavorable, et db est la profondeur
de la poutre. L'attache qui transmet l'effort tranchant doit être dimensionnée
pour résister à la combinaison des charges pondérées la plus défavorable pour
cet effort. Cette combinaison n'est pas nécessairement celle qui produit le
moment maximal au joint. Comme on admet que les mécanismes de transfert
de l'effort tranchant et du moment fléchissant agissent indépendamment l'un
de l'autre, on doit déterminer le moment fléchissant maximal et l'effort
tranchant maximal agissant au joint. '
Les assemblages décrits précédemment sont considérés comme parfai-
tement rigides (figures 5.46 et 5.47). La section 4.13 du chapitre précédent traite
de la rigidité des assemblages.
EXEMPLE 5.10

Il s'agit de faire le calcul de l'assemblage montré sur la figure 5.48. Pour le


transfert de l'effort tranchant, on doit utiliser une plaque latérale soudée en
usine sur le poteau. L'âme de la poutre est boulonnée à cette plaque lors du
montage de la charpente. Pour le transfert du moment de flexion, l'aile
inférieure de la poutre est raccordée directement au poteau par une soudure à
rainure. L'ai1e supérieure est raccrochée au poteau au moyen d'une plaque de
continuité, comme sur la figure 5.46. Toutes les soudures pour le transfert de la
flexion sont réalisées en chantier. Acier des pièces :Py = 300 MPa, Pu = 450 MPa;
boulons A325M : d = 20 mm, Pub = 830 MPa, filets inclus dans le plan de
cisaillement; électrode compatible : E480.

NI
_ Vf=`l60kN
Mf= 325 KN 'm

W310x
107 v M
D ' WMGXG7 ws10×107 w410×-57
Ê , 311,0 410,0
___, lin ke = 34 306,0 179,0
1 17,0 14,4
277 å-o'o_ 10,9 8,8
_____,/*___ V

Fig. 5.48 - Assemblage de l'exemple 5.10.

365
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
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W
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w w
w

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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Solution
- Transfert de l'effort tranchant
On calcule d'abord le nombre de boulons, ce qui permet de déterminer la
hauteur de la plaque latérale. Selon le tableau 4.1, la résistance au cisaillement
d'un boulon M20, travaillant en cisaillement simple avec filets inclus, est égale à:
V, = 73 kN
Le nombre de boulons est donc égal à :

n =l§-Q=2,2boulons '
73
Si on choisit des espacements de 70 mm entre les boulons et des distances
aux bords de 35 mm, la hauteur de la plaque latérale, dénotée L, est
approximativement égale à la demi-profondeur de la poutre (L = 210 mm =
0,5 db = 205 mm), ce qui donne un arrangement géométrique convenable, tel
qu'indiqué sur la figure 5.49.

__ _Î_____ -_
,_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ 1
`ÊîfîîïîîïïîîfiîÊ72$ÊïÎïÊ:ÎïfÉIÊÎÉïÊZ:î:î:î:5:ï:î:î:1:î:2:î:ï:î:ï:î2ï: ' I

I
. 0 35 \
7° \
' . \

\
L Sã _ _ _ _ __ \

V IP. 210 × 90 × 7 mm
2 0,5 d C*
*6 V _-*_/'î*,»
* lE160x110x12m lTl
---<1 C = 31 1 -›|
5 __ 16100
5 ` 16100
8 ls UÎ
, V ._ 10140
Kï'fl'fÉI'JJ§lZ*JWI'L`

1 -il
5 FE
5 270x140×22mm
im ml
Fig. 5.49 - Détails de l 'assemblage de l'exemple 5.10.
| 366
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V - ASSEMBLAGES' SOUDÉS

L'équation (4.12) permet de calculer l'épaisseur de la plaque latérale.


Comme les filets sont inclus dans le plan de cisaillement des boulons, la
constante 0,60 de cette équation doit être remplacée par 0,42. On obtient donc :

¿2 =5,95mm
35×45O

Choix: t=7mm
Avec cette épaisseur, on peut obtenir la grosseur maximale de la soudure
d'angle reliant la plaque latérale au poteau, En effet, en tenant compte de la
résistance du métal de base hors de la surface de fusion, on obtient de l'équation
(5.16) :

DS O,67×O,9><O,300×7 =4I16mm
2×0,152

Comme on ne peut pas choisir une soudure d'angle plus petite que 5 mm,
il y a deux solutions : soit augmenter l'épaisseur de la plaque à 9 mm, ce qui
donne D S 5,35 mm; soit considérer que la résistance est limitée par le métal de
base.
Si on retient la deuxième solution, la résistance pondérée du métal de base,
par unité de longueur, est égale à :

l
Q,,,,=o,67 ¢1=y ¢= o,67×0,9×0,soo×7= 1,27 kN/mm
l
I
1
Comme la plaque latérale a une hauteur de 210 mm, la résistance du métal
de base à l'effort tranchant est égale à : .
v,,,,=Q,,,L=1,27×210=267kN>1/f =1601<N
Il faut noter qu'en utilisant l'équation qui précède, on a supposé un
assemblage soudé concentrique. Dans un joint rigide, on peut négliger
l'excentricité de la réaction puisqu'il y a transfert de flexion.
La plaque latérale a donc comme dimensions : 210 x 90 x 7 mm. La
résistance de cette plaque à l'effort tranchant est plus critique sur la surface
nette que sur la surface brute (voir la figure 4.8). On a donc :

A, _-= [210 - <3 × 24)] 7 = 966 mmz


L'équation (4.16) donne :

V, =0,50><0,9×966×O,450=196l<N>Vf =160kN

- Transfert du moment fléchissant


La force pondérée que transmet chaque aile de la poutre est égale à :

p:____f_=s25×10
M 3
=793kN
11,, 410
367
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

La résistance pondérée en traction de la plaque de continuité est donnée


par :

tr, = ¢ Ag Py 2 P

Ag 2 --7-9_3-- = 2937 mmz


0, 9 × 0, 300

La poutre ayant 179 mm de largeur, on choisit une plaque de continuité


plus étroite, soit 140 mm de largeur, ce qui permet de souder de chaque côté de
la plaque (cordons latéraux ductiles). L'épaisseur est donc égale à :

12 225-Z
140 = 20,98 mm
Choix :t= 22 mm
Si on considere le cisaillement de l'aile de la poutre hors de la surface de
fusion (épaisseur cisaillée : 14,4 mm), l'équation (5.15) s'applique. On a donc :

D S 0,67×O,9×0,300×14,4 : 17,14 mm
0,152

On choisit D = 16 mm. La longueur totale de la soudure d'angle est donnée


par l'équation (5.19).

L, 2 --ZÎL-« = 326 mm
0, 152 × 16
Comme le cordon frontal a 140 mm de longueur, les deux cordons latéraux
ont chacun 100 mm de longueur (Lt = 140 + 200 = 340 mm). Entre la soudure à
rainure, qui relie la plaque de continuité au poteau, et le début de la soudure
d'angle, on ne soude pas la plaque de continuité sur une longueur égale à 1,2
fois sa largeur (1,2 x 140 = 168 mm). La plaque de continuité a donc les
dimensions suivantes : 270 x 140 x 22 mm. ›'
- Raídisseurs horizontaux ,
On vérifie d'abord l'élancement de l'âme du poteau (voir la figure 5.48) :

11, 277
--=--_=z5,4 s00
---=46,2
w, 10,9 < 1/300
On peut donc utiliser l'équation (5.70) pour vérifier la résistance à
l'écrasement de l'âme du poteau, vis-à-vis1'aile comprimée de la poutre.

B, = 0,9 × 10,9 ×{14,4 + (5 × 34›]0,300 = 543 1<N

Mr = 793 kN
B, < ---
db

368
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XC e XC e
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er
!

!
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w w
w

w
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V -- ASSEMBLAGES SOUDÉS

On a donc besoin de raidisseurs vis-à-vis l'aile en compression de la poutre.


Au niveau de l'aile en traction, l'équation (5.76) donne :

T, = 7×0,9><<17›2 ×0,s00= 546 kN


M
T,<-i-=79a1<N
db
On a également besoin de raidisseurs dans la partie supérieure. Ils seront
soudés vis-à-vis la plaque de continuité qui transfere la force de traction au
poteau. On utilise les mêmes raidisseurs que vis-à-vis l'aile en compression et
chaque paire de raidisseurs est dimensionnée pour supporter la force pondérée
donnée par l'équation (5.72) :
FS = 793 - 543 = 250 kN

Selon la figure 5.43, la largeur de chaque raidisseur doit respecter les limites
suivantes :

bs so,5<z1, -»w,›=0,5<a06-10,9›=147,6mm
11, 20,501, -w,›+1,5 1, =0,5(179-10,9›+(1,5×17)=109,6mm
Pour limiter l'élancement des raidisseurs, on choisit la valeur minimale,
soit bs = 110 mm. La limite à l'élancement, donnée par l'équation (5.73), fournit
une première valeur pour l'épaisseur des raidisseurs :

6 ./If' f-*
,S 2¿__.ri=21<l¿<_§9.Q=11,2mm *
170 170
Pour tenir compte du congé à la jonction de l'âme et de l'aile du poteau, les
coins de chaque raidisseur sont coupés sur une longueur de 20 mm. La largeur
effective (bg) est donc égale à 90 mm (voir la figure 5.43). Avec l'équation (5.75)
on obtient donc : *

1,2.---Ê-59----=5,11~1~.n1
2×0,9×90×0,s00
On choisit ts = 12 mm et chaque raidisseur horizontal a les dimensions
suivantes : 160 x 110 x 12 mm.
La soudure d'angle reliant chaque paire de raidisseurs à l'aile du poteau
doit résister à la force pondérée Ps == 250 kN. Pour résister à cette force, il y a
quatre cordons de soudure ayant chacun 90 mm de longueur (Lt =4b§ =
360 mm). De l'équation (5.19), on obtient :

oz--Ê-59--=4,6mm
0,152×s60

369
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XC e XC e
F- w F- w
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O
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w w
w

w
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

On choisit D ~= 5 mm. ljarrangement final des raidisseurs horizontaux est


montré sur la figure 5.49. À noter que les raidisseurs horizontaux n'ont pas
besoin d'être plus longs que 0,5 dc lorsqu'il y a une poutre d'un seul côté du
poteau (sauf s'il y a des raidisseurs en diagonale, comme sur la figure 5.44).
~ Renforcement de la zone de transfert
Si le renforcement de la zone de transfert est nécessaire, on choisit
d'épaissir l'âme plutôt que d'utiliser des raidisseurs en diagonale. Dans ce cas,
l'équation (5.82), utilisée pour calculer l'épaisseur de la plaque de renfort, donne
une valeur positive. L'effort tranchant Vf dans l'équation (5.82) est obtenue de
(5.78).

325×103 793 kN
V, =-1-ig-=
L'équation (5.82) donne :

_ -10,9=6,smm
P 0,s5×0,9×s11×0,s00 .
On a donc besoin d'une plaque de renfort. L'équation'(5.83), qui tient
compte du voilement de cette plaque, fournit une deuxième valeur pour
l'épaisseur. ,

,p2_z__n_›_<..__
v2›0<›=7,2......
670

On choisit donc une plaque de renfort ayant 8 mm d'épaisseur. Cette


plaque est soudée sur les ailes du poteau (soudure à rainure) et sur l'âme du
poteau (soudure d'angle), comme l'indique la figure 5.49. 7

6.10 QUELQUES coNs1oÉRAr1oNs SUPPLÉMENTAIRES sun Les


ASSEMBLAGES
5.10.1 Résistance des assemblages à la fatigue
La rupture par fatigue commence par la formation d'une micro-fissure qui
se propage à cause d'un chargement cyclique. L'origine de cette fissure se situe
toujours dans une zone de concentration de contraintes, près d'une
discontinuité géométrique ou près d'un connecteur (boulon ou soudure).
Dans les ponts, il est plus courant que les pièces soient soumises à des
chargements cycliques assez fréquents pour prendre en compte la rupture par
fatigue. ll en est de même pour les pièces supportant un pont roulant dans un
bâtiment industriel. Dans ces cas, il faut calculer l'amplitude des contraintes
produite par la charge d 'utilisation cyclique, c'est-à-dire la différence algébrique

370
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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w

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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V -- ASSEMBLAGES SOUDÊS

entre la contrainte maximale et la contrainte minimale. Dans ce calcul, il faut


inclure les contraintes supplémentaires produites par toute excentricité de la
charge.
La fatigue est un état limite ultime qui, exceptionnellement, est vérifié avec
les charges d'utilisation cycliques parce que la rupture par fatigue se produit
sous l'action de ces charges. Pour vérifier la résistance à la fatigue, on s'assure
que l'amplitude des contraintes produites par la charge d'utilisation cyclique
est inférieure à l'amplitude admissible, dénotée Psr. ll faut également vérifier
les autres états limites ultimes sous l'action des charges pondérées.
L'amplitude admissible des contraintes dans une .pièce dépend des détails
de l'assemblage à chaque extrémité de cette pièce, et aussides détails des
assemblages de pièces secondaires, raidisseurs ou plaques de renforcement
fixés à la pièce dont on étudie la résistance à la fatigue. Tous ces détail ont une
très grande importance et, compte tenu de leur multiplicité, il faut les classifier
pour pouvoir définir l'amplitude des contraintes admissibles. Dans les
références [5.1], [5.2] et [5.13], les différentes catégories de détails sont illustrées
par des dessins et l'amplitude admissible est définie pour chaque catégorie et
pour le nombre de cycles de chargement à considérer. La référence [5.14]
présente une étude détaillée de vingt-deux cas différents de ponts en acier ayant
présenté des fissurations dues à la fatigue, causées surtout par des détails
constructifs inadéquats. Les dispositions constructives utilisées pour la
réparation sont également décrites.
En ce qui concerne les assemblages, la résistance à la fatigue des
assemblages soudés est généralement inférieure à celle des assemblages
boulonnés. Ces derniers ont un très bon comportement sous des charges
cycliques et ils sont classés dans l'une des meilleures catégories.
1 Dans les assemblages boulonnés travaillant en cisaillement, on utilise des
boulons à haute résistance et des assemblages antiglissement pour résister
efficacement aux charges cycliques. La probabilité de glissement sous la charge
maximale du cycle de chargement doit être inférieure ou égale à 5 %. Dans ce
cas, la rupture par fatigue se produit dans les pièces assemblées, en dehors de
l'assemblage boulonné, et, selon la référence {5.13], l'amplitude des contraintes
admissible sur la section brute des pièces assemblées est égale à 190 MPa
pour 500 000 cycles ou moins, et a 125 MPa pour 2 000 000 de cycles ou moins.
Dans la référence [5.2], les valeurs correspondantes sont 200 et 124 MPa
respectivement. Si l'assemblage boulonné doit résister à plus de deux millions
de cycles, la valeur de P5, est réduite à 110 MPa. ll s'agit en fait de la
catégorie b sur la figure 3.24.
Dans les assemblages boulonnés travaillant en traction, à cause de la
précontrainte dans les boulons à haute résistance, le chargement cyclique ne
produit pas de contraintes de traction cycliques dans les boulons puisque les
charges externes ne décompriment pas le joint (voir la sous-section 4.3.1). Quant
à l'effet de levier, tel qu'expliqué à la sous-section 4.8.2, on recommande de
satisfaire l'équation (4.52), c'est-à-dire éliminer l'effet de levier si l'assemblage
est soumis à des chargements cycliques. Cette dernière recommandation est
différente de celle suggérée dans la référence [5.13].
371

.1
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

En ce qui concerne la résistance à la fatigue des assemblages soudés, le


meilleur assemblage est celui où le flux des contraintes s'établit sans
discontinuité. Ainsi, deux pièces jointes bout à bout par une soudure à rainure
à pénétration totale, ont une résistance à la fatigue bien meilleure que si elles
sont assemblées par tout autre type de joints soudés. De plus, la résistance à la
fatigue d'une telle pièce peut être améliorée si on procède à Paffleurement de la
soudure à rainure, c'_est›à-dire si on enlève le surplus de soudure par sablage
ou meulage. Dans ce cas, l'amplitude des contraintes admissible dans la piece
et la soudure (Psy) est identique à celle définie précédemment pour les
assemblages boulonnés (catégorie b).
Cependant, lorsque des pieces telles que raidisseurs, plaques de renfort
ou entretoises sont soudées sur une piece principale soumise a des charges
cycliques, la résistance à la fatigue de la pièce principale peut être
considérablement réduite. Le pourcentage de réduction dépend de la position
et des détails des attaches de ces pièces (références [5.1], «[52] et [5.l3]). La
réduction la plus considérable se produit lorsqu'on soude une pièce sur l'aile
en traction d'une poutre soumise à un chargement cyclique. Lorsqu'on doit
fixer des pièces secondaires sur une poutre, il est préférable de les fixer le plus
loin possible de la section où l'amplitude des contraintes produite par le
chargement cyclique est maximale.
La résistance à la fatigue de pièces jointes par des soudures d'angle est
relativement faible. En général, les pièces jointes par des cordons frontaux ont
un meilleur comportement. La résistance à la fatigue de la soudure d'angle
elle-même doit aussi être vérifiée (catégorie w). Selon la référence [5.13],
l'amplitude admissible des contraintes de cisaillement sur la section critique
de la soudure d'angle (Aw) est égale à 85 MPa pour 500 000 cycles ou moins et
à 65 MPa pour deux millions de cycles ou moins. Ces valeurs sont faibles en
comparaison de celles données précédemment pour les assemblages boulonnés.
Finalement, pour réduire les effets négatifs des discontinuités
géométriques sur la résistance à la fatigue, il s'agit d'éviter les changements
brusques de sections et de définir des zones de transition permettant un
meilleur écoulement des contraintes (figures 5.l3c et cl).

EXEMPLE 5.11 ~

Un profilé tubulaire est soudé sur un gousset, tel qu'indiqué sur la figure
5.50. La charge permanente d'utilisation produit un effort de traction dans le
profilé tubulaire égal à 525 kN. La charge cyclique d'utilisation produit un effort
axial dans le profilé variant de - 75 kN (compression) à 325 kN (traction).
Il s'agit de faire le calcul de la soudure d'angle pour résister à un maximum
de deux millions de cycles (F5, = 65 MPa). Acier des pièces: tube, Py = 350 MPa;
gousset, Py = 300 MPa; électrode compatible : E480, qm = 0,152 kN/mm/mm.

372
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XC e XC e
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PD

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m
w w
w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

Solution

- Grosseur nominale maximale de la soudure d 'angle 1


Comme le montre la figure 5.50, l'épaisseur du tube est cisaillée par un
cordon de soudure d'angle, de sorte que l'équation (5.15) s'applique dans ce
cas. On a donc :

Dg =13,2mm
0,152

10 220 10 220
10 220 10 220
""l""""""""""'

Coupe A-A

**1_ JA × 14* 18

kmanxså
ïlûïfifair//'
fiïš
l
HSS 152.4 x 152.4 x 9.53 mm

Fig. 5.50 - Assemblage de l'exemple 5.11.

1 L'épaisseur du gousset est cisaillée par deux cordons de soudure d'angle


et l'équation (5.16) donne :

Dg =10,7mm
2×0,152

Choix : D = 10 mm
- Résistance à la charge pondérée statique . _
lfeffort de traction pondéré maximal sollicitant le profilé tubulaire est
égal à :

P = (1,25×525)+(l,5× 325): 1144 l<N

4 373
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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PD

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er

er
!

!
W

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O
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m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

L'équation (5.19) donne la longueur totale des cordons de soudure d'angle,


requise pour satisfaire l'état limite ultime :

11,2--1lí*í--=75:››mm
0,15z×10
- Résistance à la fatigue
L'effort axial cyclique, produit par les charges d'utilisation, dénoté PC, est
égal à : 1
PC = 325 ~ (*-75) = 400 l<N

L'amplitude des contraintes de cisaillement cycliques, sur la section


critique des cordons de soudure d'angle (Au, = tw Lt = 00,707 DL¿), est égale à :

P
TC= $F5r=Ô5MPâ

3
Lt 2 =87Qmm
0,707 × 10x65

La résistance à la fatigue est l'état limite ultime le plus critique, et on choisit


quatre cordons de soudure ayant chacun 220 mm de longueur.

5.10.2 Assemblages de profilés tubulaires


Les profilés tubulaires de section carrée, rectangulaire ou circulaire sont
des pièces particulièrement efficaces en compression. Il est donc avantageux
de les utiliser comme poteaux ou comme pièces en compression dans les treillis.
Dans ce dernier cas, il est courant que toutes les pièces du treillis soient des
tubes.
En général, les assemblages sur des profilés tubulaires et les assemblages
de profilés tubulaires entre eux ne peuvent être réalisés qu'avec des soudures.
Les problèmes particuliers que posent ces assemblages résultent de la souplesse
des parois des tubes et non du calcul de la soudure.
Dans les assemblages poutre-poteau, où le poteau est un tube carré ou
rectangulaire et la poutre un profilé en I, on évite les problèmes causés par la
souplesse des parois du poteau tubulaire en soudant les pièces de transfert
près des coins du tube, de manière à transférer les efforts directement aux parois
latérales plutôt qu'aux parois frontales.
Pour transmettre uniquement un effort tranchant au poteau tubulaire, on
peut utiliser comme pièces de transfert des cornières jumelées (figures 4.16
et 5.34), un profilé en T ou une console d'appui (figure 5.51). Dans les deux
dernières configurations, il n'est pas nécessaire d'entailler l'aile inférieure de la
poutre pour le montage.
374 V
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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!

!
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÈS

Si on utilise un profilé en T, le rapport b/ t, défini sur la figure 5.51, doit


être supérieur à 10. Comme la rotation au joint dépend surtout de la
déformation de l'aile du profilé en T, cet élancement permet d'avoir un
assemblage assez flexible. Si on utilise une cornière d'appui, les calculs sont
identiques à ceux de l'exemple 5.8. Dans les deux cas, on tient compte de
l'excentricité de la réaction dans le calcul des soudures.
Les deux principales configurations de poutres en treillis, le treillis Warren
et le treillis Pratt, sont illustrées sur la figure 5.52. Sur cette figure, la longueur
LC est la distance entre les points de retenue de la membrure d'aile comprimée,
dans le plan du treillis. La longueur Lw est la distance entre les points de
retenue des membrures d'âme comprimées, dans le plan du treillis et
perpendiculairement au plan du treillis. On note que les longueurs Lw et LC du
treillis Warren sont plus longues que celles du treillis Pratt.

*Md

I'-O*

.
I ,-...,,..,.,.,,
_ ,m ......,..
1 A >.-1 í
`\\\ \flfíld
\\\
\ \ \ \ \ \ `l\\\\W\\1 _

' Coupe A-A

-9-10
T2

.1~/\L
f1)Profile' en T.

Cornière de retenue latérale

flljzllfi' .

'I
\ :apa'1o11vzrf11l1z.rz1

I -_l `\\\\\\\\\\\ \\\\\\\\\\


I
J>
Î A Coupe A›A

b) Comière d'appui.

Fig. 5.51 - Assemblages poutre-poteau.

Les sections tubulaires sont donc plus appropriées pour construire des
treillis de type Warren, à cause de la grande efficacité en compression de ces
375
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

sections. En effet, les sections tubulaires carrées ou circulaires n'ont pas d'axe
faible de flambement. Si on utilise des sections ouvertes, comme des profilés en
T ou des cornières, la configuration Pratt convient mieux parce que les sections
ouvertes ont un axe faible de flambement et que cette configuration permet de
réduire la longueur des pièces en compression. On note que le treillis Warren a
moins de membrures d'âme et moins de joints que le treillis Pratt pour une
même longueur totale.


l t,î........,,._Il ! I

\/V 1
a) Treillis de type Warren (joints en K).

1?
1*--~Ls-***1 1*-*-L¢~*1 S
L..
l 1 5
b) Treillis de type Pratt (joints en N). '

NOÎGSI 1) X = Points de retenue du treillis, perpendiculairement à son plan,


au niveau dela membrure d'aile comprimée (moment de
flexion positif).
2) Les points de retenue du treillis, perpendiculairement à son plan,
au niveau dela membrure inférieure ne sont pas indiqués.
I
Fig. 5.52 - Configurations de treillis les plus courantes.

Un autre avantage des treillis à sections tubulaires concerne la longueur


effective de flambement. Cette longueur est obtenue en multipliant la longueur
libre de la pièce comprimée (L) par un coefficient de longueur effective (K). Dans
les treillis à sections ouvertes, le coefficient K est généralement égal à 1,0 alors
qu'il est inférieur à 1,0 pour les treillis à sections tubulaires. Dans ce dernier
cas, on obtient une plus grande charge de flambement, tel qu'expliqué dans le
chapitre suivant.
Donc, compte tenu de la rigidité des joints soudés aux extrémités des
sections tubulaires, les longueurs effectives KLw et KLC sont égales à 0,9 Lu,
et à 0,9 LC. Pour le flambement hors plan de la membrure d'aile comprimée du
treillis, on peut également utiliser KL5 = 0,9 LS, à cause de la rigidité
torsionnelle supérieure des sections tubulaires. La longueur L5 représente la
376
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

*CHAPITRE V - ASSEMBLAGES SOUDÉS

distance entre les supports transversaux de la membrure d'aile comprimée, tel


qu'indiqué sur la figure 5.52. Dans la référence {5.15], on présente des équations
pour le calcul du coefficient K des membrures d'âme et de la membrure d'aile
comprimée. Si on tient compte des dimensions relatives des membrures d'âme
et d'aile utilisées pratiquement, ces équations donnent des valeurs de K
inférieures à 0,9.
Dans les treillis constitués de profilés tubulaires, on peut utiliser des tubes
carrés ou rectangulaires pour les membrures de l'âme et des ailes, des tubes
carrés ou rectangulaires pour les ailes avec des tubes circulaires pour l'âme, ou
uniquement des tubes circulaires. Cette dernière solution est rarement retenue
parce que le travail de préparation des pièces et l'exécution des soudures sont
plus complexes que dans les deux autres cas, les surfaces de contact étant
courbées.
*Dans les treillis a sections tubulaires, la souplesse des parois des tubes
joue un rôle prédominant. La résistance du treillis dépend de l'efficacité des
joints entre les membrures de l'âme et des ailes et cette efficacité dépend des
dimensions relatives des membrures, et non de la soudure. À ce sujet, il est
important de souligner que le concepteur ne peut pas choisir les sections des
membrures du treillis sans considérer simultanément la configuration
géométrique de l'assemblage résultant de ce choix.
(

La maniere la plus simple et la plus économique de réaliser les assemblages


entre les membrures des ailes et celles de l'âme consiste à prévoir un écartement
(g) entre les membrures de l'âme à la jonction avec l'aile. Cette configuration
est illustrée sur la figure 5.53a. Les effets de l'excentricité montrée sur cette
figure peuvent être négligés si e S ho/ 3. Dans les treillis de type Pratt, cette
limite est difficile à respecter de sorte que la configuration de la figure 5.53a est
utilisée pour les treillis de type Warren seulement.
Si les membrures d'âme sont relativement étroites par rapport à la largeur
de la membrure d'aile, les composantes verticales des efforts dans les
membrures de l'âme peuvent produire dans la paroi de la membrure de l'aile
des déformations locales inadmissibles. Ces déformations conduisent à une
rupture prématurée du joint, c'est-à›dire que la rupture survient bien avant
d'atteindre la capacité en compression ou en traction des membrures d'âme.
Dans ce cas, l'efficacité du joint est trop faible et il faut choisir une autre
configuration d'assemblage. Si on veut conserver la configuration avec
écartement des membrures d'âme, il faut alors augmenter les largeurs b1 et bg
des membrures d'âme.
lfefficacité optimale d'un assemblage avec écartement des membrures
d'âme est obtenue lorsque les membrures d'âme sont presque aussi larges que
la membrure d'aile et lorsque le rapport t1/to est le plus petit possible, le
paramètre t1 représentant l'épaisseur de la paroi d'âme la plus épaisse.
Pour réduire l'effet des composantes verticales des efforts provenant des
membrures d'âme, on peut utiliser un assemblage avec chevauchement de ces
membrures, tel qu'indiqué sur la figure 5.53b. Dans ce cas, une partie des
composantes verticales des efforts dans les membrures de l'âme s'équilibre dans
les soudures des parties qui se chevauchent. Plus la longueur de chevauchement
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est longue, plus la portion de l'effort vertical, qui atteint la paroi de la membrure
de l'aile, est faible. Dans la référence [5.16], on mentionne que la longueur de
chevauchement minimale est égale à 25 % (q 2 0,25 p). Toutefois, il est
préférable d'utiliser une valeur de chevauchement plus grande si l'excentricité
définie sur la figure 5.53b reste inférieure à ho/ 2, ce qui permet de négliger les
effets de l'excentricité. Il faut noter que si la longueur cle chevauchement est
égale à 100 %, il n'y a qu'une seule coupe à faire dans la membrure qui
chevauche.

1*b<›*1
V t...

922(ï1+i2)
il *

Î g /
I *ij*Î1
, bt
a) Ecartement des membrures d 'âme.

r*b°*1
le 4~
S *W
s « si r--*a

q20,25p
'U
Q,

..~=*
gui
b) Chevauchement des membrures d'âme. ~

Note: Si les membrures d'âme sont circulaires, b1= hj = d1 et bz = h2 = dz


où d est ie diamètre des membrures.

Fig. 5.53 - Assemblages les plus courants pour les treillis à sections tubulaires.

Si les axes longitudinaux des membrures de l'âme se croisent avant de


croiser l'axe longitudinal de la membrure de l'aile, on a alors une excentricité
définie comme étant négative (figure 5.53b). La limite à cette excentricité
(e" 5 O,5h,,) est plus grande que celle de l'excentricité positive ((e+ s 0,33 h,,))
parce que les résultats d'essais ont montré que l'excentricité négative est moins
dommageableî-15. Notons, enfin, que l'efficacité des joints avec chevauchement

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CHAPITRE V -› ASSEMBLAGES SOUDÉ3

est plus grande si bg/b1 2 0,75, où bg est la largeur de la membrure d'âme


tendue, généralement inférieure à la largeur de la membrure d'âme comprimée
(111).
Une autre façon de réduire l'effet des composantes verticales des efforts
provenant des membrures d'âme, c'est d'utiliser une plaque de renfort dans les
joints avec écartement des membrures d'âme (figure 5.5/la). Du point de vue
économique et si la résistance à la fatigue doit être prise en compte, cette
solution est moins efficace qu'un joint avec chevauchement des membrures
d'âme. Dans la référence [5.l5], on présente une équation pour déterminer
l'épaisseur de la plaque de renfort de même que des recommandations
pratiques pour le choix de la longueur de la plaque.

.-.- O
O

<-D"_›
l_
a) Joint avec plaque de renfort.

\ /\ /
\\/ \ l/

b) Membrure d 'aile double et séparée.

Fig. 5.54 - Autres configurations d'assemblages.

Quand la longueur du treillis devient importante, il est possible que le


plus gros profilé tubulaire disponible soit insuffisant comme membrure d'aile.
Dans ce cas, on peut utiliser une membrure d'aile constituée de deux profilés
tubulaires en contact, ou séparés comme sur la figure 5.54b. Dans le cas où les
deux tubes sont séparés, toutes les membrures d'âme ont la même largeur et les
efforts provenant des membrures d'âme sont transmis aux parois latérales de
la membrure d'aile plutôt qu'aux parois frontales. Dans le cas où les deux tubes
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sont en contact, les membrures d'âme sont raccordées par soudage aux parois
frontales de la membrure d'aile, comme sur les figures 5.53 et 5.54a.
Du point de vue théorique, nous n'allons considérer que les assemblages
avec écartement cles membrures d'âme (figure 5.53a). Pour le calcul de la
résistance de ces assemblages, il existe présentement des équations plus précises
que celles présentées dans la référence [5.l5]. Ces équations plus exactes
résultent des nombreux travaux de recherche réalisés pour le compte de
CIDECT (Comité international pour le développement et l'étude de la
construction tubulaire). L'utilisation de ces équations est expliquée dans la
référence [5.17] et illustrée par des exemples dans la référence [5.l8].
Pour calculer la résistance en flexion de la paroi de la membrure d'aile,
dans un joint avec écartement des membrures d'âme, nous allons présenter les
équations approximatives de la référence [5.l5]. Selon la référence [5.l9], ces
équations sont très utiles pour le dimensionnement préliminaire et elles
donnent des capacités qui se situent généralement du côté de la sécurité par
rapport aux équations plus exactes.
Ces équations donnent la charge verticale pondérée (P,) que l'on peut
appliquer sur la paroi horizontale de la membrure d'aile, compte tenu de sa
résistance en flexion. Si les forces concentrées perpendiculaires à cette paroi,
dues aux charges pondérées, dénotées P sur la figure 5.55, sont inférieures à la
résistance pondérée, on peut alors utiliser un joint avec écartement des
membrures d'âme. Si P est largement supérieur à Pr, il faut augmenter les
largeurs des membrures d'âme (121 et bg) et réduire leur épaisseur, si c'est
possible, ou utiliser un joint avec chevauchement des membrures d'âme. Si P
n'est que légèrement supérieur à P,, il est vraisemblable que la théorie exacte
donne P < P,. Dans tous ces calculs, il faut tenir compte des profilés tubulaires
existants.
La notation utilisée dans les équations est définie sur la figure 5.55.
L'indice o est utilisé pour la membrure d'aile alors que les indices 1 et 2 sont
utilisés pour les membrures d'âme comprimées et tendues respectivement. Tel
que mentionné précédemment, la largeur des membrures d'âme relative à celle
de la membrure d'aile joue un rôle prédominant dans le calcul de la résistance
d'un assemblage avec écartement des membrures d'âme. Le paramètre [3
quantifie la notion de largeur relative :

5 = ___._.__..°'5
“gi + 52) (5.84)
0

Le numérateur de cette équation représente la largeur moyenne des


membrures de l'âme. `
La résistance pondérée maximale de la paroi de la membrure de l'aile est
obtenue lorsque les membrures de l'âme et de l'aile sont presque de même
largeur. On obtient alors l'équation (5.85).
510,875 <5 51,0;
P, =17o ¢ :U Py, (5.85)
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CHAPITRE V - ASSÊMBLAGES SOUDÈS

si 0,5</350,875;
P, = 50 ¢ to 1fy,,[1+3.2 (zfi -1)] (5.86)
Si,3S0,5:

, P, = 50 ¢ to Py, (5.87)

F1 3 F2
\
\ "12
\ ` \ hi
t1 Î2 .

À
\
\ _ \
\ \

t+O G1 \\\ I G2

Fog W *~ ~
Q

l l l› Il :« l.l
|

Fog
i :r*«›=* *r :~ i,_ *.L---,gx.
lI
I.
j L-. l"_;r:j i*ri i. 1. |NI'u'W
1- >- _-._-: i. ___
< . _
V Yá"
yã"

Fog = Fod + H14* H2

P = F1sin61 = F2 sin 62
Notes: 1) P: composantes verticales qui peuvent produire des déformations
locales dans la paroi de la membrure de l'aile.
2) Les dimensions bo , bj et bz sont perpendiculaires au dessin.

Fig. 5.55 - Étude approximative d'un joint avec écartement des


membrures d'âme.

Il convient de noter que les constantes 50 et 170 de ces équations sont en


millimètres et rp = 0,9. Ces équations peuvent être utilisées lorsque la membrure
de l'aile est un tube carré ou rectangulaire et lorsque les membrures de l'âme
sont des tubes carrés, rectangulaires ou circulaires. Dans ce dernier cas, on
remplace b1 et bg par d1 et dg (voir la figure 5.53).
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Il est bien démontré, dans la référence {5.l6], que les équations (5.85) à
(5.87) se situent généralement du côté de la sécurité par rapport à la théorie
plus exacte. Il y a toutefois une exception. En effet, lorsque /3 est grand et
lorsque la membrure d'aile est constituée d'un profilé tubulaire de faible
hauteur et de faible épaisseur (ha et to petits), il peut arriver que l'état limite
ultime critique soit la capacité en cisaillement des parois verticales de la
membrure d'aile plutôt que la flexion de la paroi horizontale qui reçoit les forces
des membrures d'âme.
Dans ce cas, on propose de calculer P, avec l'équation suivantes-16:

r;=a9¢fp¢,w,+a2u›Jšîμ (ssœ
0

Le parametre μ tient compte du taux de compression de la membrure d'aile


comprimée égal à F0/A0 Fyo. La force F0 est la force maximale de compression,
en valeur absolue, dans la membrure d'aile au joint considéré (à gauche ou à
droite du joint, tel qu'indiqué sur la figure 5.55 pour l'effort de traction). Le
paramètre A0 est l'aire de la section de la membrure d'aile comprimée. Pour la
membrure d'aile en traction μ = 1,0. La valeur de μ pour la membrure d'aile
comprimée est obtenue de l'équation suivante :

j
μ.. 1-(1*,B)íA FW] if. (5.89)
0

Si l'équation (5.88) donne une valeur de P, plus faible que l'une des
équations (5.85) à (5.97), le cisaillement des parois verticales est plus critique
(cas peu fréquent).
EXEMPLE 5.12

Dans un treillis à sections tubulaires, on utilise des sections carrées pour


les membrures supérieure et inférieure et pour les membrures d'âme. Calculer
la résistance de l'assemblage pour les deux séries de données suivantes (FW =
350 MPa) :
Première série de données :
bo = ho == 203,2 mm ta =6,35 mm

bjzhj-1172 :112 =7Ô,21'I\I'I1

taux de compression = T4-E3; = 0, 3

Deuxième série de données :


bo = ha = 101,6 mm to = 4,78 mm

a=m=@=@=%amm
taux de compression = 0, 3
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ci»/AP/TRE v _- AssEMsLAGEs souoäs

Solution
~ Première série de données
Les équations (5.84) et (5.89) donnent :

,B Z 0,5 (7e,2+78,2› : 0,375


208,2
μ = ./1-(1- 0,875) (0, 8) = 0,9014
Avee les équations (5.87) et (5.88), on obtient 1
P, =50><0,9×s,85×0,850=100kN

P,=0,9×0,9×0,850×6,85(1,2×208,2) ÎÊÊ- (0,9014)


208,2
P, =:z42,81<N
Dans ce cas, la flexion de la paroi horizontale est plus critique et P, = 100 l<N
~ Deuxième série de données *
Le équations (5.84) et (5.89) donnent :

p 2 0,5 (7e,2+7e,z› : 0,750


101,6
μ = all- (l- 0,750) (0,3) = 0,9618

Avec les équations (5.86) et (5.88), on obtient :

P, =50×0,9×4,78×0,850[1+8,2 (1,5-1)]
P, = 195,7 kN

P, = 0,9 × 0,9 × 0, 85o×4,78 (1,2 × 101,6) lšîzgj (0, 9818)

P, =187,81<N
Dans ce cas, le cisaillement des parois verticales de la membrure d'aile est
plus critiqueet P, = 137,6 kN.
Le lecteur doit considérer la dernière partie de ce chapitre comme une
introduction à l'étude des treillis à sections tubulaires. Un traitement détaillé
de ce sujet dépasse le contenu de ce volume. Pour le dimensionnement et
l'analyse de ce type de treillis, le concepteur devra consulter d'autres ouvrages,
entre autres les cinq dernières références de ce chapitre.

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RÉFÉRENCES

[5.1] CANADIAN STANDARDS ASSOCIATION, Welded steel construction


(Metal«arc welding), CSA W59-Ml989, Rexdale, Ontario, 1989.
[5.2] CANADIAN STANDARDS ASSOCIATION, Limit states design of steel
structures, CAN /CSA-S16.1-M89, Rexdale, Ontario, 1989.
[5.3] JAROSCH, K.l-I., BOWMAN, M.D., Tension buti joints with bolts and
welds in combination, A.I.S.C. Eng. Journal, vol. 23, no 1, 1986.
[5.4] GAGNON, D.P., KENNEDY, D.].L., Behaviour and ultimate tensile
strength of partial joint penetration groove welds, Can. J. Civ. Eng.,
vol. 16, no 3, 1989.
[5.5] INSTITUT CANADIEN DE LA CONSTRUCTION EN ACIER,
Connections for steel structures, Willowdale, Ontario, 1989
(disponible en français : Assemblages pour les charpentes d 'acier).
[5.6] BUTLER, L.J., KULAK, G.L., Strength of fillet welds as a function of
direction of load, Welding Journal, Welding Research Council,
vol. 36, no 5, 1971. .
[5.7] MIAZGA, G.S., KENNEDY, D.J.L., Behaviour offillet welds as a function
of the angle of loading, Can. J. Civ. Eng., vol. 16, no 4, 1989.
[5.8] KAMTEKAR, A,G., The strength of inclined fillet welds, J. Construct.
Steel Research, vol. 7, no 1, 1987.
[5.9] KENNEDY, D.J.L., KRIVIAK, G.J., The strength of fillet welds under
longitudinal and transverse shear : a paradox, Can. J. Civ. Eng.,
vol. 12, no 1, 1985. i
[5.10 CANADIAN INSTITUTE OF STEEL CONSTRUCTION, Handbook of
steel construction, Sth Edition, Willowdale, Ontario, 1991.
[5.11§ BRANDT, D.G., A general solution for eccentric loads on weld groups,
A.I.S.C. Eng. Journal, vol. 19, no 3, 1982.
[5.12] BEAULIEU, D., PICARD, A., Résultats d'essais sur des assemblages
soudés excentriques en flexion, Revue canadienne de génie civil,
vol. 12, no 3, 1985.
[5.13i l CANADIAN STANDARDS ASSOCIATION, Design of highway
bridges, CAN / CSA-S6-88, Rexdale, Ontario, 1988.
[5.14ÿ ÉcoLE POLYTECHNIQUE PÉDÉRALE DE LAUZANNE, Éiaae ae me
de fissurations dans des ponts métalliques, ICOM~Construction
métallique, 1987.
[5.15] CRAN, J.A., KEEN, R.G., BRADY, F.J., I-IUNSBERGER, A.C.,
IFE, L.W., LACHAPELLE, L.A., COSSETTE, R., ROCYS, S.,
Hollow structural sections - Design manual for connections,
Stelco Inc., 2nd Edition, Hamilton, 1981.
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CHAPITRE V -- ASSEMBLAGES SOUDES

[5.16] CRAN, J.A., Hollow structural sections - Warren and Pratt truss
connections ~ Weld gap and overlap joints using rectangular chord
members, Technical bulletin 22, Hamilton, 1982.
[517] PACKER, ].A., BIRKEMØE, P.C., TUCKER, W.]., Conception de joints
avec écartement et chevauchement pour fermes HSS à membrure
simple, Symposium canadien sur les HSS, Stelco Inc., 1983.
[5.18] PACKER, ].A., Design examples for HSS trusses, Can. J. Civ. Eng., vol. 13,
no 4, 1986.
[5.19] CRAN, J.A., The engineer's -guide to hollow sections, Can. Society for
Civil Eng., Annual Conference, Proceedings, vol. 1A, p. 367-
386, 1989.

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- PIÈCES EN coMPREss1oN PURE


3 = 6,1* fflxnffoauman ass _
` 5;1`.1f3oéf1nifi<›n * ses
ass _'
'V . 6.'l.2t ' * Modes de rupture
, ._ 1-6.1.3 V › 5 * Contraintes résiduelles 390 _
6.2 Comportement en plasticité 393 ,
_ 6.3 Comportement en stabilité _ ` 394
; ' 6.3.1 Voilement des parois minces comprimées 394
p * 6.3.2 Instabilité élastique d'une pièce droite 395*
V 6.3.3 Instabilité élastique d'une pièce avec *défauts de rectitude . 400
6.3.4 Instabilité inélastique 402
6.4 Comportement général des pièces comprimées 405
6.4.1 *Influence des contraintes résiduelles - 405
6.4.2 Influence des défauts dewectitude _ ` . 406
V 6.4.3 Influence dela retenue aux extrémités des pièces comprimées 408
6.5 C Concept de longueur effective * _ 409
6.5.1 Introduction › * .409
6,5.2 Concept de base Tableau \minute lc K p, *Ml » 410
6.5.3 Longueurs effectives dans les cadres à joints rigides 415
6.5.4 Adaptation de la méthode des nomogrammes 418
. 6.6 *Paradoxe concernant le coefficient de longueur effective 425
. 6.6.1 _ Introduction V V _ * 425
6.6.2 Concept de l'analyse structurale . 425
6.6.3 Nature du paradoxe : exemples 430
6.7 Calcul des pièces comprimées 438
6.7.1 Équations de calcul 438
6.7.2 Choix des sections 443 _
6.7.3 Exemples de calcul 445
617.4 Flambernent en flexion-torsion 45-5
6.8 Calcul des pièces à section composée 451
6.8.1 Disposition des boulons-et soudures ` 461
6.8.2 Profilés laminés groupés 462
6.8.3 Pièces composées triangulées 464
6.8.4 Pièces composées avec tôles perforées 470
6.8.5 Pièces composées avec traverses de liaison V 471

Lkwråfr pla€Î`rç`rco.'l1;›~r\ *telah de


3 k>~e.ec“ÎÀ.:›r\ bv~<›Ta

L: L<›9u42,u/\ cl). @or PÊUÃ


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CHAPITRE vr
PIÈCES EN coMPREss1oN PURE

6.1 INTRODUCTIGN

6.1.1 Définition
La pièce sollicitée en compression la plus connue et la plus étudiée est le
poteau qui constitue une des composantes essentielles des bâtiments. Les pièces
sollicitées en compression pure ne se limitent toutefois pas aux poteaux. La
théorie présentée dans ce chapitre s'applique aussi aux pièces de contre-
ventement, auxéléments comprimés des treillis, des poutres composées et des
poteaux assemblés et elle est un cas limite des pièces comprimées et fléchies
étudiées au chapitre 8.
Les pièces comprimées ont un comportement bien différent des pièces
tendues pour deux raisons principales. Alors que les efforts de traction ont
pour effet de redresser les pièces, les efforts de compression ont plutôt tendance
à les faire fléchir. Ce phénomène, communément appelé flambement, condi-
tionne le comportement de la plupart des pièces comprimées. De plus, comme
nous l'avons vu au chapitre 3, la résistance des pièces en traction est grandement
affectée par les trous pratiqués pour les assemblages boulonnés. La résistance
des pièces comprimées, par contre, est évaluée sur la section brute (A = Ag)
puisqu'il y a transfert de compression par contact entre les boulons et les parois
des trous.
En général, les iècescomprimées résistent à des charges largement
inférieures à la limitequi correspond à la plastification totale de la
section brute, à cause ¢ u am ement.Plus la pièce est élancée ,_p1us la résistance
est faible. On peut à la limite supposer que la résistance de la pièce sera nulle
pour un élancement L/r égal à l'intini, oùtsïest la longueur de la pièce e
le rayon de giration minimal de la section de la pièce.
Comme nous le verrons plus loin, la résistance au flambement d'une pièce
comprimée est aussi grandement influencée par le type de section, le degré de
retenue aux extrémités de la pièce, la présence de contraintes résiduelles
découlant du procédé de fabrication, les imperfections du matériau, la déformée
initiale de la pièce, l'excentricité du chargement, etc.
Théoriquement, une pièce est dite en compression pure lorsque la ligne
d'action de la force de compression passe par le centre de gravité de la section
aux deux extrémités de la pièce. Idéalement, la piece *doit être parfaitement
droite, symétrique par rapport aux axes principaux, homogène et isotrope,
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CHAPITRE VI -› PIÈCES EN COMPRESSION r”L,,fl:

et la distribution des contraintes résiduelles doit aussi être doublement symé›


trique. Toutes ces conditions doivent être satisfaites afin de s'assurer que, pour
un chargement concentrique, la pièce ne fléchira pas avant que soit
atteinte la charge critique de flambement. Il est évident que de telles conditions
ne se rencontrent jamais dans la pratique. Ces hypothèses et quelques autres
servent donc uniquement à décrire à l'aide de modèles mathématiques le
comportement fondamental des pièces en compression pure.
Le concepteur a une définition quelque peu différente des pièces en com-
pression pure.ÿPour lui, il s'agit d'une pièce qui transmet essentiellement une
force de compression et qui ne requiert pas de considérations spéciales de_
dimensionnemengpour les charges latérales ou les moments fléchissants qu'elle
supporte. Les conditions réelles peuvent déroger des conditions idéales mais si
elles demeurent à l'intérieur de certaines limites de tolérance,›il en tient compte
indirectement dans les équations de dimensionnement ou par des facteurs de
sécurité appropriés.
Dans les bâtiments à joints simples, on considère que les poteaux travaillent
en compressionpure, car l'excentricité des réactions produit dans les poteaux
des moments qui sont généralement nég§geables.gl)ans les bâtiments à joints
rigides, lorsqu'aucun moment appréciable n'est transféré au poteau par les
poutres, on peut supposer que le poteau travaille en compression pure. C'est ce
qui se produit si les moments aux extrémités des poutres, de chaque côté du
poteau, sont égaux ou presque. j
- En réalité, il est assez rare qu'une pièce, et particulièrement un poteau, soit
sollicitée en compression pure. La théorie des pièces comprimées est cependant
très utile en pratique, ne serait-ce que pour procéder à un choix préliminaire
de section ou encore pour évaluer un des cas limites du calcul des poteaux-
poutres (chapitre 8). Lorsque les moments fléchissants sont faibles, on les
néglige et on dimensionné la pièce en compression pure. Cette pratique est
courante pour le calcul des treillis et des poteaux dans les bâtiments industriels
légers.
Il existe une multitude de sections simples ou composées généralement
utilisées pour résister aux charges de compression. Quelques exemples sont
donnés sur la figure 6.1. _
De façon évidente, on évite d'utiliser les barres et les plaques non raidies
pour résister aux charges de compression. Les cornières, les profilés en C
et en T, de même que les tubes sont souvent utilisés dans les treillis, les
poutrelles ajourées et les systèmes de contreventement. Comme poteaux dans
les bâtiments et comme pièces en compression dans les ponts, on utilise
généralement les profilés en I simples ou composés ainsi que les tubes carrés
et rectangulaires. Les caissons sont utilisés lorsque de longues pièces sont
appelées àisupporter de très grandes charges de compression comme dans les
ponts.
Les pieces à section composée ont déjà été très populaires dans la
construction des ponts. Toutefois, leur usage a été grandement réduit à cause
des difficultés de réalisation des assemblages et des coûts de fabrication trop
élevés. Avec le développement de nouvelles technologies de soudure,
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l'utilisation de sections composées plus efficaces et plus rationnelles est de plus


en plus fréquente. Le calcul des pièces à section composée sera étudié à la
section 6.8.

_J
Cornière

Profilé en C Profilé en T Profilé en I

Tube circulaire Tube carré Tube rectangulaire


a) Sections simples.

Éi d 1

-LCornières
dos-.à-dos
Cornières
en étoile
ÎIÎ
Caissons avec profilé en C

i!|_f-"-'_|!i
î i î 1 Î i
“fi
|*-* =|; .Il
Î Î _
l:i
*-

Caisson avec Caisson avec Caisson Prgfiié en 1


cornières profilés en T avec aveç
plaques soudées plaques soudées

b) Sections composées.
Fig. 6.1 - Types de pièces en compression.

6.1.2 Modes de rupture


Une brève description des différents modes cle rupture qui régissent le
comportement des pièces comprimées peut servir d'introduction aux nombreux
concepts qui seront développés par la suite dans ce chapitre.
Si on trace un graphique illustrant de façon schématique la relation qui
existe entre la résistance ultime et l'élancement des poteaux, on obtient une

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\ CHAPITRE VI -~ PIÈCES EN COMPRESSION PURE

courbe semblable à celle montrée sur la figure 6.2. La résistance ultime diminue
rapidement en fonction de l'élancement.

>-

_ Pièces de longueur intermédiaire Pièces éiancées


__ (plastification panieile) . (comportement quasi élastique)
f(EI,KL/r,Fy,s,,a°) f(El,KL/r)
Rés
tmestanceu
P`trèacespues (p
tota
east'fcat`on
\
f(8r=Fy)~ \ '
| \
. \ ›
\
\\ .
\
\
\ ` Équanonteni)
\\
\

A Élancement
Fig. 6.2 - Courbe de comportement des pièces en compression pure.

On simplifie l'étude des pièces comprimées en identifiant trois catégories


définies en fonction de l`élancement et en regroupant les pièces à l'intérieur de
chacune de ces catégories. Le comportement des pièces est différent d'une
catégorie à l'autre, ce qui justifie une étude particulière pour chacune d'entre
elles.
Les pièces trapues ont la résistance ultime la plus élevée et leur capacité
maximale est développée lorsque toutes les fibres de la section atteignent la
limite élastique. La charge agissant sur la section est alors égale à C3, = /lFy , tel
que défini précédemment. L'état limite correspondant à la plastification totale
de la pièce survient normalement avant le voilement local des parois minces de
la section si les limites d'élancement de ces parois, définies à la sous-section
6.3.1, sont respectées. Le comportement des pièces trapues est aussi légèrement
influencé par la présence de contraintesrésiduelles (o', = E 2,) en équilibre sur
la section. Les contraintes résiduelles seront étudiées à la sous-section suivante.
L'état limite ultime pour les poteaux élancés est le flambement élastique
étudié aux sous-sections 6.3.2 et 6.3.3. On verra que la résistance ultime de la
pièce en compression pure pour cette catégorie n'est pas fonction de la limite

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élastique@ mais plutôt de la rigidité flexionnelle de la section, ost


le module 'elasticité du matériau etfixle moment d'inertie de la section par
rapport à l'axe de flambement considéré. La résistance ultime dépend également
de l'élancement de la pièce, K L/r, ost le coefficient de longueur effective
qui sera décrit à la sous~section 6.3.2. Les paramètrestfletfijont été définis
précédemment. ll a été. démontré que les contraintes résiduelles ont très peu
d'effet sur la résistance des poteaux élancés, qu'ils soient droits ou initialement
courbes”
En pratique, on ne rencontre généralement que peu de pièces qui tombent
dans la catégorie des pièces élancées. On comprendra, en examinant la
figure 6.2, que c'est parce que les pièces élancées ont une résistance trop faible.
ljétat limite ultime pour les pièces de longueur intermédiaire est le flam-
bement inélastique qui sera défini à la sous-section 6.3.4. Lorsque la charge qui
produit le flambement des pièces de cette catégorie est atteinte, certaines fibres
de la section ont déjà atteint la limite élastique.
La résistance ultime d'une pièce de longueur intermédiaire en compression
pure dépend non seulement de la rigidité flexionnelle de la pièce (E I) et de
son élancement (K L/r), mais aussi de la limite élastique de l'acier (Py), de
la distribution et de l'intensité des contraintes résiduelles (0, = 158,), et des
défauts de rectitude définis par l'amplitude de la déformée initiale au centre
de la pièce (aa). Les pièces tombant dans cette catégorie sont donc les plus
complexes à analyser. Ce sont celles que l'on rencontre le plus fréquemment
dans les charpentes. j
L'influence des défauts de rectitude et des contraintes résiduelles se fait
tout particulièrement sentir dans les pièces de longueur intermédiaire.
L'interaction existant entre les différents facteurs énumérés plus haut ainsi que
la grande variabilité qui caractérise la plupart d'entre eux, font en sorte que les
résultats d'analyses théoriques du comportement des pièces de longueur
intermédiaire démontrent une dispersion beaucoup plus grande pour cette
catégorie de pièces que pour les deux autres catégoriesôl. Les nombreux
résultats d'essais en laboratoire confirment ce faitól-61.

6.1.3 Contraintesrésiduelles
On sait d'ores et déjà que les contraintes résiduelles influencent de fa_ç_Q;1
s_i_g¿iifica_tive le comportement des pièces conjprimées._Avant d'étudier de quelle
façon les contraintes résiduelles agissent sur les pièces, il convient de décrire
brièvement le phénomène. La référence [6.1] présente un excellent rappel
historique sur le sujet et traite des différents aspects des contraintes résiduelles.
Les contraintes résiduelles résultent principalement des opérations
de laminage, de soudage ou de redressement des pièces. Ces contraintes sont
parallèles à l'axe longitudinal de la membrure (i.e. contraintes normales) et
sont intimement liées à la forme de la section et au mode de fabrication. Les
contraintes résiduelles sont en équilibre interne, c'est~à-dire que l'intégrale des
contraintes dans les zones tendues est égale à l`intégrale des contraintes dans
les zones comprimées.
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CHAPITRE VI -- PIÈCES EN COMPRESSION PURE

Pour une section en I laminée_à chaud, le bout des ailes se refroidit plus
rapidement que les zones près de la jonction âme-aile. En se refroidissant, le
bout des ailes se contracte et devient plus rigide. Lorsque les zones intérieures
de la section veulent se raccourcir en refroidissant, le bout des ailes qui s'est
solidifié empêche les zones intérieures de se contracter librement. Les zones
qui se solidifient en dernier se trouvent finalement tendues, les zones s'étant
solidifiées en premier étant au contraire comprimées. *
Une distribution caractéristique des contraintes réãjduelles dues au lami-
nage est présentée, à titre d'exemple, sur la figure 6.3aÎpour un profilé en I. La
distribution varie d'une section à l'autre mais garde généralement la même
allure.
Il a été observé expérimentalement que la distribution et l'intensité des
contraintes résiduelles dans les ailes des sections de même type étaient prati-
quement indépendantes de la limite élastique (Fy)6*3. Il convient de noter que
c'est la distribution des contraintes dans les ailes qui influence le plus la
résistance des profilés en I.
Dans les profilés lourds, les contraintes résiduelles varient sur l'épaisseur
des plaques. La différence entre les contraintes sur la surface d'une plaque et
celles mesurées au centre de la plaque peut atteindre 70 MPa. Ces variations
ont cependant peu d'effet sur la résistance de la pièce.
La contrainte résiduelle maximale de traction induite dans la région immé-
diate d'une soudure ou d'une extrémité coupée au chalumeau peut excéder la
limite élastique (Py) des plaques. Comme l'indiquent les figures 6.3b et c, sur
les bords laminés il y a des contraintes résiduelles de compression alors que
sur les bords coupés au chalumeau, ce sont des contraintes résiduelles de
traction._ll en résulte que la soudure aile-âme de profilés en I formés de plaques
_à bords laminés fait augmenter davantage la contrainte résiduelle de compres-
sion dans le bout des ailes (Qgure 6.3b), ce qui a un effet négatif sur
rݤsion d'une telle sectiovn, comme on le verra plus loin.
On peut conclure d'après la figure 6.3, que les profilés en I soudés, formés de
plaques dont les bords sont coupés au chalumeau, devraient offrir une
résistance plus grande aux charges de compression.
Toutefois, pour des sections caissons fabriquées de plaques à bords laminés
ou à bords coupés au chalumeau, la différence de résistance est faible puisque
les soudures induisent indifféremment des contraintes résiduelles de traction
aux coins. Des valeurs typiques de contraintes sont données sur la figure 6.3d.
La présence de contraintes résiduelles fait en sorte que la section com-
primée commence à se plastifier de façon progressive à une étape
de chargement inférieure à l'étape correspondant à la plastification
totale de la pièce. Pour l'acier de nuance G40.2lM-300W, on évalue, à titre
d'exemple, que les effets des contraintes résiduelles commencent à se faire sentir
lorsque la contrainte normale de compression produite par les charges externes
atteint 70 % de la limite élastique (Py), niveau que l`on appelle limite de pro-
portionnalité. La plastification progressive causée par les contraintes résiduelles
affectegrandement la résistance des pièces en co Comme on le verra
dans les sections qui suivent. L'effet se fait sentir davantage chez
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I les aciers à faible résistance (Py < 300 MPa) puisque les contraintes résiduelles
sont proportionnellement plus grandes.
l Les dilatations résiduelles sont les déformations unitaires corres-
pondant aux contraintes résidue es. eur distribution suit celle des contraintes
résiduelles.

I (-) (-)

(+) (+)
(_) :compression
I ( + ) : tension

(*)
I a) Section en I Iaminée.
(distribution caractéristique)

I (_) ('*)

V <+› Ô _ <+› V
(avant soudage) (après SGUÖHQG)
l b) Plaque à bords laminés.

(-) (**)l

I (+) L A 1 (+) Q Ã ;
(avant soudage) (ãpfèS Sûudage)
U c) Plaque â bords coupés au chalumeau.

--_--__ = + 275 MPa ' M "'*“””'"°"“"”

I :-140 MPa Note: Même distribution pour les


` trois autres parois.

I "-""' d) Caisson soudé. V


I Fig. 6.3 - Distributions des contraintes résiduelles dans différentes sections.

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CHAPITRE VI -- PIÈCES EN COMPRESSION PURE

6.2 CUMPORTEMENT EN PLASTICITÉ


La limite supérieure sur la figure 6.2 correspond à la plastification totale
de la section. On pourrait s'attendre à ce qu'une pièce trapue sollicitée en
compression se comporte comme une éprouvette d'acier en compression. Tel
n'est pas le cas. La différence de comportement est imputable à la présence
de contraintes résiduelles dans la section et à la stabilité des parois minces
comprimées.
Si on compare, à titre d'exemple, la courbe contrainte-dilatation d'une
éprouvette d'acier standard à celle d'un segment de profilé en l obtenue
d'un essai de compression pure, on note des différences de comportement
assez marquées. Pour permettre une comparaison directe, l`éprouvette d'acier
doit provenir de la même pièce que le segment de profilé en I. La courbe
de comportement de l`éprouvette d'acier, représentée par des traits discontinus
sur la figure 6.4, est similaire à celle tracée sur la figure 2.7. Pour faciliter
la comparaison, les contraintes et les déformations sont divisées respecti-
vement arla limite élastique!(F; let la déformation unitaire correspondante
(e = P /E).

2,0
.9_
FY

1,5 ' U r":'-_"


/' "
I
Éprouvette en compression \l II \

/
/I Profilé e n I
I
1-0- " ("'%(i0ngueur=.o,s m)"“"""""""'
1-...)

Dlébut du voilement
i
Piastification totale de la sectiqn
l
0,5 - i i
I Début de plastification au bout des ailes i
(0 = 0,7 Fy )

Note: acier usuel


o
o 6 L 12 1s 24 so
_?-_.
5Y
Fig. 6.4 - Comportement d'une pièce trapue.

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On se rend compte, en examinant la figure 6.4, que les courbes se séparent


à une valeur de la contrainte approximativement égale à 0,7 Py . Ce phénomène
est causé par l'apparition prématurée de la plastification résultant de la présence
de contraintes résiduelles dans le profilé laminé¿ La séparation débute lorsque
la déformation unitaire totale, composée des déformations résiduelles (er)
et des déformations uniformes produites par la charge axiale de compression,
atteint sy dans les fibres aux bouts des ailes. La charge corresondant à la fin
du comportement élastique de la pièce est donc égale à
Lorsqu'on dépasse cette charge, la déformation totale continue d'augenter
mais la contrainte aux bouts des ailes reste constante et égale à Py. Les régions
plastifiées sont en quelque sorte devenues ineffectives. La plastification pénètre
progressivement vers l'intérieur de la section sous l'accroissement des charges,
jusqu'à ce ue toute la section soit plastifiée et c'est alors que la capacité
maximalejCy = AQ! est atteinte.
Par la suite, le voilement des plaques constituant la section vient géné-
ralement initier la rupture avant que le matériau n'ait le temps de se raidir à
cause de l'écrouissage. Le phénomène du voilement des sections à parois minces
travaillant en compression pure est décrit en détail à la sous-section 7.3.1. Un
court résumé est présenté à la sous-section 6.3.1. ›
Si on reprend le même exercice pour d'autres types de profilés ou de
matériaux, on obtiendra des courbes semblables à celles montrées sur la
figure 6.4. Les variations seront attribuables à la distribution des contraintes
résiduelles propres à chacune des sections ainsi qu'a la stabilité des parois
minces constituant la section.

6.3 COMPORTEMENT EN STABILITÉ

6.3.1 Voilement des parois minces comprimées


La rigidité d'une pièce en compression pure décroît graduellement lorsque
la charge de compression approche la charge critique. La rupture peut alors
gurveniî par plastificatiog totale de la sectiop, par flambement de la section
toute entière ou encore par voilement d'une des parois minces constituant la
section de la pièce.
Les équations dérivées dans ce chapitre sont basées sur l'h}¿pothèse que la,
ruine de la pièce survient par plastification ou f1ambem
survienne le yoilement d'une des parois de la section. Pour que cette hypo-
thèse soit toujours vérifiée, on limite l'élancement (bo/t) des parties minces de
la section aux valeurs dérivées à la sous-section 7.3.1 du chapitre suivant.
P gag Si l'élancement des parois minces constituant la section satisfait les équations
----*;› (7.10) à (7.12), la résistance de la section en compression pure est égale à
où A est l'aire totale de la section, à moins que la pièce ne flambe
I g oa ement à une valeur inférieure à Cy.
Ainsi, l'élancement de la partie protubérante desgailesldes profilés en l et
I en T, de même que l'élancement des ailes des profilés en C et de l'aile libre
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« CHAPITRE VI -- PIÈCES EN COMPRESSION PURê


\Jour Çacèx l-\R2 V gag,
d'une cornière lors ue l'autre aile espétenue sur toute sa longueur, doit être
inférieur à 200/ (voir la figure 7.10). L'élancement de parois retenues sur
deux bords, tellesdes rofilés en I et en C ou les aroisdes profilés
tubulaires, est limité à 670/X/P135 . Enfin, l'élancement ded'un profilé en T
a pour limite 340/X/Py- . La limite élastique (Py) est exprimée en MPa.
Les limites d'élancement des parois minces comprimées correspondent aux
limites recommandées pour les sections de classe 3 dans la référence [6.4]. Le
regroupement des sections en quatre classes, tel que défini à la section 7.3, ne
s'applique toutefois qu'aux sections fléchies (voir la figure 7.13).

6.3.2 Instabilité élastique d'une pièce droite


Le phénomène de l'instabilité élastique des pièces comprimées est bien
connu et largement documenté (références [6.1] et [6.5] à [6.7]). Il s'agit de la
caractéristique d'une pièce comprimée de subir soudainement des déformations
latérales disproportionnées par rapport aux faibles accroissements de la charge.
Le phénomène se perçoit intuitivement. Des essais simples de compression
sur de petites pièces minces (baguettes, règles en plastique) démontrent faci-
lement l`existence de ce qu'il est convenu d'appeler le flambement des pièces. Le
phénomène du flambement élastique se produit d'autant plus facilement que
la pièce est élancée. La théorie présentée dans cette sous-section décrira donc le
comportement des pièces élancées, représenté par la portion inférieure de la
courbe sur la figure 6.2. '
Pour définir la charge critique de ~flambement considérons une pièce
parfaitement droite sollicitée en compression, tel qu 1 ustré sur la figure 6.5a.
Appliquons ensuite une charge transversalellãflde faible intensité, tel qu'in-
diqué sur la figure 6.5b, de façon à perturber la pièce. Lorsqu'on retire la charge
transversale, trois situations peuvent se présenter en fonction de l'intensité de
la charge de compressiovoir la figure 6.5c) : '
cas 1 : la pièce revient à sa position droite initiale. L'équilibre est stable et
la charge C est inférieure à la charge critique;

cas 2 : la pièce conserve sa position déformée. L'équilibre est indifférent


et la charge C correspond à la charge critique. Cest l'état limite
correspondant au seuil du flambement;
»
cas 3 : la pièce continue à se déformer sans arrêt. L'équilibre est instable
puisque la charge de compression est supérieure à la charge critique.
On définit donc la charge critique de flambement comme étant à charge à
laquelle le flambement de la pièce est sur le point de se produire. L'analogie
mécanique présentée sur la figure 6.5d aide à visualiser le phénomène.
Euler a proposé une solution analytique simple pour le calcul de la charge
critique de flambementô-8. Le modèle consiste en un poteau parfaitement droit,
articulé à ses extrémités et suffisamment élancé pour flamber avant qu'aucune
fibre de la section ne se plastifie. Pour satisfaire ce dernier critère, il faut bien
sûr tenir compte de la présence des contraintes résiduelles dans la section.
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C G

I
1
I H
|
|
|

C c
(11) (b)
Cas 1 Cas 2 Cas 3

/
1

_/J" J _

C < Ccr Ax C = Ccr C>Ccr

CNA _v ^ ^ cf\A¿v\.¢g izuçzrÿw


“W L`“ il `*mwu,»~Î (C)

Équilibre stable Équilibre indifférent Instabilité


d) Analogie mécanique;
Fig. 6.5 - Définition dela charge critique de flambement.

Considérons une pièce en position déformée et étudions dans quelles


conditions l'équilibre indifférent est possible. Silîletfiflreprésentent respecti-
vement 1'axe longitudinal et la déformation latérale de la pièce montrée sur la
figure 6.6a, on peut écrire à partir des formules élémentaires de la résistance
des matériaux : '

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bu

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to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PUR:

dzv M
-êî='**Ê°Î' (6.1)

C C
V
\xxx

iflz

f- <
{--_ _
š

9->
J' .

C
(0) lb)
Fig. 6.6 - Modèle d'Euler.

Dans cette équation, E est le module d'élasticité du matériau et I est


le moment d'inertie de la section pour l'axe autour duquel se produit le*flam«
bement. La valeur du moment (M) est obtenue en faisant l'équilibre des efforts
sur le diagramme de corps libre de la figure 6.6b.
M=Cv «(6.2)
inant
les équations (6.1) et (6.2), on obtient l'équation suivante «où
k = C/E I : e
2 _
Ê-šî+k2v=0 (6.3)
Z

La solution de l'équation différentielle homogène (6.3) donne l'équation


de la déformée :
v=Acoskz+Bsinkz (6.4)
_ On détermine les constantes d'intégration A et B en considérant les
conditions limites. Ainsi, à z = O, la flèche latérale zz est nulle, ce qui donne A = O
et :

v=Bsinkz (6.5)
Àz=L,v=0etonobtientBsinkL=O
La constante B ne peut être nulle, car d'après l'équation (6.5), U serait nul
quel que soit z, ce qui contredit l'hypothèse de départ. On a donc :
sin kL = 0
i 397
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

L'équilibre indifférent (figure 6.5d) est donc possible si :


/C mr
= -- = -- 66
(.)

Dans cette équation, n est un nombre entier (1, 2, 3...) représentant


en quelque sorte le nombre de boucles sinuso`idales d'égales longueurs carac-
térisant le mode de flambement de la pièce. L'équation (6.5) devient donc:

La constantui représente l'amplitude de la déformée à la mi-hauteur


de la pièce est indéfinie. Pour une pièce parfaite, elle est théoriquement nulle
jusqu'au flambement. M7
Pour la pièce de la figure ã.6a, n = 1 et la charge critique (ou charge d'Euler,
equise pour garder la pièce dans cette position déformée est donnée par
l'équation (6.8).

21-:I =---
c =---T” «REA £~\,, . W» t
**'§****'¢"ï (ss)
îç

La contrainte critique est obtenue en divisant la charge critique par l'aire


de la section.

..&_ _”_.2._E. csn”tm/<`vC'\li LRÂLÊÂ. -et 9


°*" A `(L/ r›2 (V (6)
Le ararnètree l'équation (6.9) est le rayon de giration de la section,
égal à t/.I/A _ On obtient la plus petite contrainte critique et par conséquent la
plus petite valeur de Ce si on utilise le rayon de giration minimal de la section.
L'équation (6.9), rappelons~le, n'est valide que lorsque la charge n'induit
as de plastification dans la section avant le flambement. En tenant compte
de la présence des contraintes résiduelles (03), la limite d'application de
l'équation (6.9) est donc égale à (Py - 6,). Au-delà de cette contrainte, la
plastification apparaît graduellement dans la pièce sous l'action combinée des
contraintes axiales dues à la charge croissante et des contraintes résiduelles
dont un exemple de distribution est donné sur la figure 6.3a.
fåfifi
La figure 6.7 ïnontre l'allure de la courbe des contraintes en fonction de la
flèche latérale à la mi-hauteur d'un poteau droit se comportant élastiquement.
Le poteau demeure droit dans sa position d'équilibre jusqu'à ce que la contrainte
Ge soit atteinte; c'est alors que survient la rupture caractérisée par l'apparition
soudaine d'une déformation latérale importante dont l'allure est définie par
l'équation (6.7). La valeur de la déformation n'est pas connue puisque
la constante B est indéfinie et cette condition est représentée par la droite
horizontale montrée sur la figure 6.7.
¢
On remarque, comme on l'a déjà mentionné, que l'equation d'Euler est
indépendante de la limite élastique Py (voir la figure 6.2). A

398
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

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bu

bu
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to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI -- PIÈCES EN COMPRESSION PURE

cr:-ÀQÀ
(Fy'0'r) _ _ _ “ ” “ _ “ _ “ ” _ _ _ “ _ * “ _ ~ * - ~ --

/ Pièce parfaitement droite


ge ›. Pene de résistance due
I _ Ê/aux défauts de rectitude
@cr \

C
Zone de
flambement
Cas réel élastique
V (Ê-)
tîiíiC

-›x L.. ,_ *
a° V (*2-)
Fig. 6.7 - Courbe contrainte-déformation dans le domaine élastique.

L'équation d'Euler peut aussi être utilisée lorsque les conditions de retenue
aux extrémités de la pièce comprimée sont différentes de celles du modèle
de base. Les équations (6.8) et (6.9), telles que formulées, ne s'appliquent qu'au
modèle de pièce articulée illustré sur les figures 6.6 et 6.7. Une telle condition
ne se rencontre jamais en pratique. On conçoit intuitivement qu'un'faible degré
de retenue rotationnelle aux extrémités de la pièce permet une augmentation
substantielle de la capacité des pièces élancées à résister aux charges de
compression.
Il est possible de tenir comptede cet effet de façon plus ou moins parfaite
dans l'équation d'Euler en modifiant la longueur (L) de la ièce. Cette approche
pratique nous conduit au concept de la longueur effectivelfiutilisé dans presque
toutes les normes à travers le monde. La valeur du facteurcommunément
appelé coefiicient de longueur effective, dépend bien sûr des conditions de retenue
aux extrémités de la pièce.
La longueur équivalente KL est la distance mesurée entre les points
d'infle×ion (ou points de moment nul) de la pièce déformée. Ainsi, la pièce
montrée sur la figure 6.6 a une valeur de K égale à 1,0. Une discussion _
beaucoup plus détaillée du concept de longueur effective est présentée aux
sections 6.5 et 6.6.
»
L'équation (6.9) peut alors s'écrire sous la forme suivante :
zz E
(IE = Îãïî (6.10)

› 399
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
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k
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Dans le domaine élastique, le module d'élasticité de l'acier (E) est égal


à 200 000 MPa.
L'équation (6.8) devient donc :
2 _
CE - Ê-*ff--1”-Ê-Ê--O-4 <Newi0nS> (6.11)
est
L'équation (6.11) est représentée sur la figure 6.2. Cette équation est
souvent utilisée pour déterminer la valeur de K lorsqu'on connaît, à titre
d'exemple, la clztarge critique expérimentale (CC, == -CE) d'une pièce comprimée
quelconque (K = Ce/Cc, ).

6.3.3 Instabilité élastique d'une pièce avec défauts de rectitude


Le comportement d'une pièce parfaitement droite est caractérisé par la
bifurcation d'équilibre, comme nous l'avons vu dans la sous-section précédente.
Avant d'atteindre ce sur la figure 6.7, la pièce est toujours parfaitement droite.
Passé ce point, la pièce se déforme transversalement de façon soudaine et sans
avertissement pour entraîner la rupture. .
Ce cas hypothétique n'a qu'un intérêt académique puisqu'aucune pièce
n'est parfaitement droite ou sollicitée axialement de façon parfaite. De plus, le
matériau est rarement homogène et la distribution des contraintes résiduelles
n'est pas uniforme. La combinaison de ces effets a pour conséquence qu'il La
touipurs une @perfection initiale qui sert d'amorce à la déformation latérale
de la pièce dès le début du chargement en compression. `
Si l'amplitude de la déformée initiale à la mi-hauteur de la pièce montrée
sur la figure 6.8 est égale à ao, l'application de la charge de compression (C)
produit un moment fléchissant à cet endroit, égal à Cao, qui force la pièce à
se déformer davantage d'une quantité a1 avant que la pièce ne se stabilise
de nouveau. À cet instant, le moment à la mi-hauteur est devenu C (aa + al).
À mesure que la charge C augmente, ce moment s'accroît proportionnel-
lement à la déformée, et de plus en plus rapidement, pour atteindre un point
où, pour maintenir l'équilibre, on se voit forcé de réduire la charge (voir
la figure 6.7). Ce phénomène d'instabilité se produit à une charge appelée
charge criti ue de flambement, légèrement inférieure à la charge théorique
d'Euler[Î_C_fi. La résistance au flambement élastique des pieces réelles est donc
dénotée ,., V
E pfåzlq
À cause des grandes déforrpations qui caractérisent ce comportement et
qui sont visibles sur la figure 6.7, la section se plastifie de façon plus ou moins
importante sous l'action combinée des contraintes normales de compression,
des contraintes normales de flexion et des contraintes résiduelles. Le compor-
tement des pièces réelles, possédant des défauts de rectitude, montre donc une
perte de rigidité assez substantielle avant la rupture, comparé au comportement
théorique, et une perte de résistance plus ou moins marquée dépendant de
l'intensité des imperfections initiales. I
400
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

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y

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bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

La solution analytique de ce problème s'obtient de façon similaire au cas


hypothétique du poteau parfaitement droit traité à la sous-section 6.3.2.

C
v

I Z
“E
_.:
I
V1 V°|
I , .
`X'~"" B' ao a'°Q -L`-3-
. .- (ooo
L
2
/

<_"Î_'_'
_è . .

le
Fig. 6.8 - Pièce avec défauts de rectitude.

Se référant à la figure 6.8, le moment fléchissant interne à une coupe


quelconque, localisée par la variable z, se calcule à l'aide de l'équation suivante
où on fait intervenir la notion de courbure :
LÎ2 '01 *
M=C(v¿,+'01)=-EI--~ (6.12)
dzz
L'équation différentielle non homogène ainsi obtenue peut s'écrire de la
façon suivante, où kg = C/EI :
2
Ê-321+ k2 U, = -12 U, (6.13)
dz
Cette équation est en quelque sorte équivalente à l'équation (6.3). La
solution de l'équation différentielle (6.13) dépend de la fonction vo. On admet
généralement que la courbure initiale a une forme sinusoïdale décrite par
'oo = ao sin (rrz/L) . Avec cette fonction, on peut obtenir la solution de l'équation
différentielle (6.13) et calculer la valeur de la flèche latérale au centre du
poteau6*7.
1 ____1_
'Ul/§=(1..._ç..]a0:{1--_-_-..-.-Cí:L2Jan (6.14)
Ce TF `

La référence [6.4], dans une de ses recommandations, limite la déviation


initiale (ao) des pièces comprimées à un millième de la distance comprise entre
1 401
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

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k
lic

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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

1':

les points de retenue (ao S L/1000). C'est la valeur qu'on utilise généralement
dans les modèles de calcul pour évaluer la capacité réelle des pièces com-
primées.
La déformée finalefirzlcorrespondant au flambement ou la valeur maxi-
male de la flèche au centre de la pièce (a) peut donc être simplement obtenue
en multipliant vo ou ao par le terme entre parenthèses dans l'équation (6.14).
Ce terme, communément appelé coefficient d 'amplification est non linéaire et est
une fonction de la charge C.
.,-.
1 . f* =1

U. =;-1-Î coef t ,.3 ,. . . "rr» r* àr'


si
“if <6.1S>
C.
On constate que lorsque C approche Ce, la flèche latérale UL/2 tend vers
l'infini, ce qui signifie l'instabilité. Le coefficient d'amplification sera largement
utilisé au chapitre 8.
L'équation (6.14), dérivée pour un comportement parfaitement élastique,
ne décrit cependant pas correctement la portion supérieure de la courbe
montrée sur la figure 6.7 puisque, tel que mentionné précédemment, il y a
apparition progressive de la plastification dans cette région. C'est la plasti-
fication de la section, dont on ne tient pas compte dans la dérivation des
équations, qui explique en grande partie la perte de résistance signalée sur la
figure 6.7. A noter que la solution de l'équation différentielle (6.13), dérivée
pour les pièces imparfaites, démontre que la charge critique (CU) est égale à la
charge d'Euler (Ce), obtenue de l'équation (6.8) pour les pièces droites.
On atteint en effet la charge critique lorsque UL/2 tend vers l'infini, c'est-à-dire
lorsque le rapport C/Ce de l'équation (6.14) tend vers 1,0. En considérant les
défauts de rectitude, on a donc obtenu une diminution théorique de la rigidité
mais pas une diminution de la résistance, malgré ce qu'indiquent les résultats
expérimentaux (voir la figure (6.7).

6.3.4 Instabilité inélastique Pôgñ


Si on réduit l`élancement des pièces comprigaéés, on remonte progres-
sivement la courbe de comportement de la figure 6.2 pour finalement atteindre
le plateau correspondant à la plastification de la section. Plus l`élancement
est faible, plus la plastification de la section joue un rôle important dans le
comportement des pièces comprimées. Pour décrire le comportement des pièces
comprimées tombant dans la catégorie dite intermédiaire, il faut considérer
tous les paramètres identifiés comme pouvant influencer les autres catégories,
en plus de la déformée initiale des pièces. Le problème est de taille et plusieurs
chercheurs ont proposé différentes solutions au cours du siècle dernier.
Puisque ce volume se veut pratique et que les différentes théories
pour le calcul du flambement inélastique sont déjà très bien traitées dans
plusieurs ouvrages, nous allons nous limiter à l'essentiel (références [6.5], [6.7]
et [6.9]). Citons toutefois que la méthode du module tangent (E,), la méthode
du module réduit ou double module (E,) et le concept de Shanley donnent

402
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

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k
lic

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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI - PIÈCES EN -COMPRESSION PUHE

respectivement les limites inférieure et supérieure de la charge de flambement


inélastique ainsi que la charge réelle. Les chercheurs reconnaissent toutefois
que la méthode du module tangent est appropriée puisqu'elle est sécuritaire.
Une approche analytique rationnelle et relativement pratique, présentée
dans les références [6.10] et [6.11] et reprise dans [6.12], permet de bien com-
prendre la logique impliquée dans le développement d'équations décrivant le
comportement inélastique des pièces comprimées. La méthode est basée sur
celle du module tangent qui permet d'évaluer la charge critique inélastique à
partir de la relation suivante :
2
nr E A
cc,=-Ê-L-'-î (6.16)
/
Il s'agit en fait de l'équation (6.11) dans laquelle le module élastique a été
remplacé par le module tangent. Ce dernier est obtenu sur la courbe en
trait continu de la figure 6.4 pour le cas réel considéré (profilé en I). jusqu'à
approximativement 0,7Fy,E, =E. Le module tangent diminue ensuite pro-
gressivement pour atteindre la valeur de zéro sur le plateau horizontal. Le
module tangent tient ainsi compte des contraintes résiduelles. Il s'agit alors de
remplacer le module tangent dans l'équation (6.16) par un module équivalent
(E2) obtenu de l'équation suivante qui nécessite une intégration sur la section :

1:, =%jA 6,12 ri/1 (6.17)


Dans cette équation, x définit la position des fibres sur la section par
rapport à l'axe des déformations nulles «causées par la flexion lors du
flambement.
Il est beaucoup plus pratique de considérer la courbe o'~s idéalisée,
représentée par la courbe en traits discontinus sur la figure 6.4, en faisant
abstraction de l'écrouissage. Ainsi, E, = E jusqu'à o'= Py et E, = O par la suite.
La résistance en flexion des portions plastifiées de la section est par conséquent
considérée nulle et il en découle que la résistance au flambement est équivalente
à celle d'une pièce avec un moment d'inertie équivalent (Ie), obtenu en
considérant uniquement la portion de la section qui est demeurée élastique.
L'équation (6.17) se réduit ainsi à l'équation suivante où A5 est l'aire de la
portion de la section demeurée élastique :

E X2 fi/1,=ET*f
1-:,=Îj/,E 1 (6.18)
)( L'équation (6.16) devient à son tour égale à :

Ca -_: ÎKK
Ê 'Ê î.,.;1À.,. t,.«(<5È~*lfi..Î. (619)

(-7) ~›*t»-*ti *fé

403
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

La figure 6.9 illustre le principe du calcul du moment d'inertie équivalent


(ou efficace) pour une section en I. Des exemples d'application de l'équation
(6.19) sont présentés dans les références précitées.

P.. ....`
\_ __»

Yi Y
Zones piastifiées
considérant la présence
des contraintes résiduelles × ×
Ie<I

CI I3
(a) (b)
Fig. 6.9 - Moment d'inertie efficace d'une section comprimée
partiellement plastifiée.

On réalise facilement que le calcul de la charge critique de flambement


inélastique est beaucoup plus complexe que le calcul de la charge de flam-
bement élastique, puisque le moment d'inertie équivalent varie continuellement
à mesure que progresse le chargement.
On atteint bientôt un point où les déformations latérales se font grandes.
C'est le début du flambement. Contrairement au cas du flambement élastique,
il a été démontré analytiquementô-13 que lorsque la charge critique est atteinte
dans la zone de flambement inélastique, la pièce offre encore suffisamment
de résistance pour subir un léger accroissement de charge. Lorsque la charge
maximale est atteinte, la courbe contrainte-déformation s`incline, tel que montré
sur la figure 6.10, pour se terminer lorsque survient l'effondrement. La charge
maximale est en général légèrement supérieure à la charge critique. On con-
sidère à toutes fins pratiques que la rupture survient à la charge critique.
En réalité, comme il a déjà été mentionné à la sous-section 6.3.3, une pièce
n'est jamais parfaitement droite et, lorsqu'on considère les défauts de rectitude
dans l`analyse d'une pièce en compression pure dans le domaine inélastique,
on obtient un comportement semblable à celui décrit par la courbe inférieure
sur la figure 6.10 (cas réel). '
L'analyse théorique est complexe, dans ce cas, en raison de l'action
simultanée de plusieurs phénomènes. En effet, la flexion engendrée par les
défauts de rectitude produit des contraintes qui dépendent directement du
moment d'inertie. Le moment de résistance interne dépend de la portion de la
section qui est demeurée élastique. Par conséquent, la distribution des
contraintes doit continuellement s'ajuster pour maintenir l'équilibre en tenant
compte des zones plastifiées. Lorsque l'équilibre devient impossible, c'est la
rupture. '

404
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

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k
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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAP/TRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

I o=%A
Pièce parfaitement droite
F -~~--- - ~ - ~ ~ - -- -
I y i Î Î Î i i i _______r-

Ö'max""""“* " ' "'_:“î'I'$ ZOHG de


GU 7 Perte de résistance due fla,mbe.mem
aux défauts de rectitude 'nelasmlue
(Fy-6,)*----*- et autres
~-**__*~~- -~- phénomènes
~ ~ ~ - ----1-~ V

\ Cas réel
C

Zone de
V (¿) flambement
L 2 élastique

|
i`Î_____ ¢
i 1
-›i i<~
ao
W “IV
Fig. 6.10 - Courbe contrainte-déformation dans le domaine inélastique.

Il faut aussi tenir compte du fait que le moment d'inertie efficacelgã est, à
une étape donnée du chargement, variable le long de la pièce, car la flexion due
aux défauts de rectitude varie le long de la pièce selon l'équation de la déformée
initiale vo. À la section où ce moment est maximal, on a le moment d'inertie
efficace minimal.
Il faut procéder par intégration numérique pour calculer la résistance
maximale en compression d'une pièce réelle se comportant inélastiquement et
pour tracer la courbe contrainte-déformation représentée sur la figure 6.10.

6.4 COMPORTEMENT GÉNÉRAL Des PIÈCES COMPRIMÉES


Parmi les facteurs plus importants susceptibles d'infl cer le compor-
tement d ièces comprimées, on a idmifié les contraint résiduelles les
défauts dgctitude et le degré de reten ux extrémités des pi`eces._On verra
dans cette section comment chacun de ceux-ci affecte l'allure générale de la
courbe montrée sur la figure 6.26-1.

6.4.1 Influence des contraintes résiduelles

Le rôle fondamental joué par les contraintes résiduelles dans le


comportement des pieces comprimées a été discuté dans les sections précé-
dentes. Pour évaluer l'influence des contraintes résiduelles sur la courbe de

405
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

comportement des pièces comprimées, nous allons examiner le cas d'un profilé
reconstitué soudé formé de plaques laminées ou coupées au chalumeau (voir
la figure óœ P1572
Conformément à ce qui a déjà été dit, un profilé formé de plaques coupées
au chalumeau devrait présenter une résistance plus élevée qu'un profilé
similaire formé de plaques laminées. Ceci est illustré sur la figure 6.11, tirée de
la référence [6.1]. Le coefficient d'élancement adimensionnel présenté en
abscisse sera défini à la section 6.7. On présente sur la même figure les résultats
obtenus pour le cas où les contraintes résiduelles dans la pièce ont été réduites
par un procédé quelconque reconnu.

1 ,2 1
Contraintes résiduelles réduites
1,0 ' ' ourbe d a'Euler (Eq.
C' " 6.l1)

0*8 /Plaques coupées au


1 chalumeau
k Plaques laminées
-çi' 0,6 1 * V
C
Y --- Résistance calculée
O4 avec a°=l_/1000 i __ _
1 et les contraintes ` ` 'î
l résiduelles réelles
I ' wwifsoo × ess (1)
02 _ (F Y = 250 MPa)
I

0 O 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8


Élancement, X
(1) Le profilé considéré est en fait le profilé américain WW24 x 428.
(unités impériales)
Fig. 6.11 - Influence des contraintes résiduelles.

Les courbures montrées sur la figure 6.11 ont été calculées par un
programme d'ordinateur en considérant les effets des contraintes résiduelles
mesurées et ceux d'une courbure initiale de forme sinusoïdale avec une intensité
maximale (ao) égale à L/1000. Cette approche de calcul est à la base des
recommandations de la norme 816.1-M896-4.

6.4.2 Influence des défauts de rectitude


La présence de défauts de rectitude a pour conséquence de transformer le
probleme de bifurcation d'équilibre ou de flambement en un problème de
stabilité qui s'évalue à partir d'une courbe charge-déformation (voir les figures
6.7 et 6.10).
Pëtié ÿ 'C §>.°l05
406
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

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k
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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI -- PIÈCES EN COMPRESSION PURE

Puisqu'il est impossible de prédire l'allure de la déformée initiale d'une


pièce comprimée, il faut faire appel aux statistiques pour obtenir des valeurs
réalistes que l'on puisse utiliser à des fins de calcul. On suppose en général une
déformée de type sinusoïdal. Les différentes normes limitent généralement
la déviation initiale (ao) des pièces comprimées à des valeurs comprises entre
L/1000 et L/500, la seconde limite s'appliquant davantage aux sections tubu-
laires. Les valeurs moyennes des déformées maximales mesurées sur des
profilés en I et sur des tubes sont de l'ordre de L/1500 et L/6300 respectivement.
Les courbes de résistance des pièces comprimées que l'on retrouve dans la
plupart des normes ont été dérivées pour une valeur sécuritaire de la déformée
initiale, égale à L/1000. Toutefois, lorsqu'on disposera de plus d'information
sur le sujet, il est possible qu'on utilise des valeurs plus faibles de la déformée
initiale.

1,2 L L I

1,0 ' "' __| CQ


"- . « / 'urbe d'Èuler (Éq. 6.11)
\ ~
\ s

0,8 `
\ \
\
.ÊQLQ5 *
Cv ' _

se
---~'=1<›=§5'î.,-;,- hs..
L _

i L `
.0
.O
l'\)«È Îîiîàl a° = soo ` ""
O
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8
Élancement, À.
Fig. 6.12 - Influence des défauts de rectitude.

Ces considérations sont importantes comme l'indique la figure 6.12, sur


laquelle sont tracées les limites supérieures et inférieures des résultats obtenus
de 112 analyses de pièces comprimées réalisées par ordinateur. Pour ces pièces,
on a considéré la distribution réelle mesurée des contraintes résiduelles
de chaque pièce et les déviations initiales maximales L/500, L/1000 et L/200062.
Cette figure permet de visualiser l'importance de l'effet combiné des contraintes
résiduelles et des défauts de rectitude. De façon évidente, les pièces comprimées
de longueur intermédiaire sont les plus affectées par ces deux parametres.
Ce sont les résultats de cette étude qui sont à l'origine des présentes
recommandations de la norme Sl6.1~M89.

407
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

6.4.3 Influence de la retenue aux extrémités des pièces comprimées


Un effort de recherche considérable a été effectué au cours des vingt
dernières années pour tenter d'évaluer l'influence du degré de retenue aux
extrémités des pièces comprimées. Les références sont trop nombreuses pour
être citées. Certaines, parmi les plus importantes, peuvent être retrouvées dans
la référence [6.1].
Tous les modèles d'analyse, y compris ceux de ce chapitre, sont basés sur
des pièces comprimées avec conditions de retenue idéalisées aux extrémités.
On tenait compte de façon approximative de la retenue offerte par les poutres,
les fondations et les assemblages en faisant appel au concept de longueur
effective- mentionné précédemment. Même si on se doutait que le degré de
retenue offert par les assemblages jouait un rôle prépondérant sur le compor-
tement d'ensemble des pièces comprimées, une étude approfondie de cet effet
faisait défaut, il n'y a pas encore si longtemps.
La figure 6.13 illustre à sa façon l'importance de ce paramètre. Les courbes
moment-rotation M-a, du type de celles montrées sur la figure 4.45, et
les courbes charge-déplacement, ayant la forme des courbes contrainte~
déformation des figures 6.7 et 6.10 pour le cas réel, sont d'autres types de
représentations qui traitent du même phénomène.

1,2 ` l l l
Courbe d'Euler (Éq. 6.11)
1
z Assemblages avec cornières
1.0 š~ "'“ I' sur les ailes supérieure et `"
=\ inférieure (valeur moyenne)
\ \ (figure 4.13)

Ca
___ 0 I ›
Gy '6 Assemblages avec plaque frontale \\ \ \
(valeur moyenne) (figure 4.17) \ \
0,4
Assemblages
.
à cornières jumelées \_
(figure Î14) SÉ16.1 - M89, courbe no 2 \`\`
0,2 I
( q. 6.45) I
` 1'". _
04
'
l
Zone d'utilisation courante
l 1 ,25
0 I l" 1 « › Îl
O 0,2 0,4 0,5 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 20
Élancement, Ã
Fig. 6.13 - Influence du degré de retenue aux extrémités des pièces comprimées.

La zone d'utilisation pratique des pièces comprimées est identifiée sur la


figure 6.13. On note que l'influence du degré de retenue aux extrémités des
pieces est moins grande pour les pieces de faible élancement. Ce point a
d'ailleurs été démontré par plusieurs chercheurs. Si, à titre d`exemple, on traçait
408
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

I CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

l sur la figure 6.13 les courbes de comportement pour une pièce quelconque en
considérant des retenues aux extrémités qui correspondent à des valeurs de K

| égales à 0,8 à 1,5, on obtiendrait, pour des valeurs d'élancement corres-pendant


aux limites d'utilisation usuelles identifiées sur la figure 6.13, des différences
de résistance de 10 % et de 190 % respectivement.
Même si les assemblages considérés sur la figure 6.13 sont des assemblages
souples, leur influence sur la résistance ultime est relativement importante et il
r

est par conséquent essentiel d'en tenir compte dans les calculs. Ceci peut être
réalisé au niveau du dimensionnement par une technique approximative
présentée à la sous~section 6.5.4, ou au niveau de l'analyse, tel que discuté à la
section 4.13 et au chapitre 8. Dans un cas comme dans l'autre, il faut connaître
l
les courbes de comportement des assemblages et c'est là que réside la difficulté
de mise en application de ces techniques puisque cette information est soit
difficile à obtenir, soit incomplète ou simplement inexistante.

6.5 CONCEPT DE LONGUEUR EFFECTIVE

6.5.1 Introduction P, 315


/
Le concept de longueur effective a été introduit à la sous-section 6.3.2 pour
généraliser l'équation d'Euler qui permet de calculer la résistance au
flambement élastique d'une pièce comprimée. Le modèle d'Euler consiste en
un poteau parfaitement droit, articulé à ses deux extrémités. Si on désire
appliquer ce modèle au cas plus général d'une pièce dont les assemblages aux
extrémités offrent unäqqertain degré de retenue flexionnelle, il faut intÿrîpduire
,. . P. _ . . . _ ., . Vi
dans l equation (6.9) un coefficient K qui nous conduitog l equation (6.10). Cette
dernière équation, ou l'équation correspondante (6.11), est utilisée dans presque
toutes les normes de calcul. Le terme K L dans ces équations est communément
appelé longueur effective et le coefficient K est, par conséquent, le coefficient de
longueur effective.
Le concept de longueur effective est donc bien enraciné dans la pratique.
L'ingénieur conçoit mal comment il pourrait s'en défaire et pourtant, s'il
observait la tendance actuelle, il verrait que la validité de ce concept est de plus
en plus contestée et qu'il se pourrait que, dans un avenir assez rapproché, avec
l'apparition de nouvelles techniques de calcul, il soit abandonné. La norme
canadienne de calcul des charpentes d'acier, dans sa dernière éditionóf, a
franchi une étape importante dans ce sens, en abandonnant l'utilisation du
concept de longueur effective pour le calcul des pièces comprimées dans les
charpentes libres de se déplacer latéralement. Cette disposition affecte en
particulier le calcul des poteaux-poutres, comme on le verra au chapitre 8. Le
concept de longueur effective est conservé pour le calcul des pieces comprimées
dont les extrémités ne sont pas libres de se déplacer relativement l'une par
rapport à l'autre. Cette position mitoyenne, adoptée par la norme canadienne,
constitue une premiere et nécessite quelques explications.

409
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
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to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Ironiquement, la récente norme américaine de calcul des charpentes d'aciei*5*“”


propose l'abandon du concept de longueur effective pour les charpentes
contreventées et conserve ce concept pour le calcul des pièces comprimées dans
les charpentes non contreventées.
L`objectif de cette section et de la suivante est de décrire en détail le concept
de longueur effective, en couvrant tous ses aspects, pour justifier la démarche
adoptée par la norme 516.1-M89. On pourrait argumenter que, puisqu'on
abandonne le coefficient de longueur effective pour le calcul des pièces avec
dérive permise, il est inutile d'en parler. Nous jugeons toutefois qu'il est
impossible de définir clairement le problème et encore moins de justifier
l'abandon du concept de longueur effective si on n'analyse pas le sujet en
profondeur.
De plus, la nouvelle génération d`ingénieurs aura encore à se servir de
l'ancienne approche de calcul, ne serait-ce que pour vérifier des calculs
antérieurs, et elle se doit de bien contrôler les techniques de calcul qu'elle utilise.
L'information contenue dans les sections 6.5 et 6.6 dépasse largement la
matière nécessaire à l'étude de la théorie des pièces en compression pure.
Plusieurs aspects ayant trait au calcul des poteaux-poutres et à la stabilité des
charpentes d'acier y sont abordés. Cette information facilitera la compréhension
du chapitre 8 qui traite des composantes structurales appelées à résister aux
efforts combinés de compression et de flexion.
Le concept de longueur effective, développé initialement pour une pièce
isolée, débouche naturellement sur celui de la stabilité générale des charpentes
et des effets du deuxième ordre qui sont, il faut l'admettre, évalués de façon
plus rationnelle par une analyse du deuxième ordre. .

6.5.2 Concept de base


Il y a deux aspects à considérer dans l'étude des conditions de retenue. Il y
a d'abord le degré de rigidité de la retenue, variant de zéro à l'infini et dont les
limites correspondent à une rotule sans friction et un encastrement parfait
respectivement. Il y a ensuite le déplacement latéral d'une extrémité d'un
poteau par rapport à l'autre qui est, soit permis, soit empêché. On tient compte
des conditions de retenue, comme nous l'avons vu précédemment, en
introduisant le coefficient de longueur effective (K) dans l'équation (6.9) pour
obtenir l'équation (6.10). '
La longueur effective (KL) est définie comme étant la longueur d'un
poteau articulé équivalent qui donne la même charge critique que le poteau
dont les extrémités sont retenues en flexion. Physiquement, la longueur effec-
tive est la distance séparant les deux points d'inflexion de la déformée du poteau
après flambement (points de moments nuls réels ou imaginaires). ll en découle
que le coefficient de longueur effective est le rapport de la longueur du poteau
équivalent sur la longueur du poteau réel. Pour le poteau ayant servi à dériver
la charge d'Euler (figure 6.6 ou 6.8), ce rapport est évidemment égal
à 1,0 puisque la distance entre les points de moment nul est égale à la longueur
réelle du poteau (K =1,0).
410
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
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N
y

y
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k
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C
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w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

Considérons, comme premier exemple, le cas illustré sur la figure 6.14a


d'une pièce sollicitée en compression pure, encastrée à l'extrémité supérieure
et articulée àla base. Les extrémités de la pièce ne sont pas libres de se déplacer
latéralement l'une par rapport à l'autre. L'équilibre des efforts sur la pièce
déformée donne les réactions d'appui indiquées sur la figure. Selon le
diagramme de corps libre illustré sur la figure 6.14b, le moment interne à une
section quelconque le long de la pièce est égal à :
Mz
Mzç ..._.e._
Z' L

l
°š .-jo:
A4/ Point d'inilexion réel

I Position initiale
L "Ê-E)

(__
.0'NI 1'" Z<

N in-_ N

.-La <l ...Ma


l C l L
C
(H) (b)
Fig. 6.14 - Longueur effective d'une pièce dont la
rotation est retenue à une des extrémités.

Par un calcul semblable à celui qui a permis de déri . formule d'Euler


à 1 a so u s - section
' 6.3.2, o n obtient
' 1 "equation
' (6.20) ou` k = C/EI _-

M z
dzv M (Cv__Î_] A
,1Z2:'Ei:" si
dzv
-@TZ-'ink
2 Moz
'U='°“'I“'“'
EL

La solution de l'équation différentielle (6.2()) est donnée par :

M z
v=Asinkz+Bcoskz+--5°? (6.21)

411
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Les constantes A et B sont obtenues en considérant les conditions limites.


A z = 0, v = 0; à z = L, v == 0 et dv/dz = 0. Avec les deux premières conditions
limites, on obtient B = 0 et A = *Mo/C sin kL.
Si on entre les valeurs de A et de B dans l'équation (6.21), on a :

M0 z Sinkz
U
=-- -----
C11. sinkil (62)
. 2

Avec la troisième condition limite et l'équation (6.22), on obtient


tan k L = k L, qui se vérifie lorsque kL = 4,4934 .
La déformée de la pièce lors du flambement est, selon l'équation (6.22) :

0 = MCL EJ-+ i,0z45 sin <4,4934 -fa] (6.23)


En remplaçant k par sa valeur, on obtient :

.gi : 4,4934
E1 L
20,19i31 zo,19EA
CC, = ---Ê--=----T (6.24)
1- (L/f)
Sion compare Cc, ainsi obtenu à C5 de l'équation (6.11), on a :

C riz
K: I-6-=,I----=0,7 .2
Cc, 20,19 (6 5)

La longueur effective KL = 0,71. est illustrée sur la figure 6.14a.


On peut démontrer que pour les pièces retenues dont les extrémités ne
sont pas libres de subir des déplacements relatifs, les valeurs de K sont
toujours inférieures ou égales à l'unité (K S 1,0).
Considérons, comme deuxième exemple, la pièce sollicitée en compression,
montrée sur la figure 6.15a. Contrairement au cas précédent, les extrémités de
la pièce sont maintenant libres de subir des déplacements relatifs. Puisque les
étapes de calcul sont les mêmes, nous ne présenterons que l'essentiel des
résultats.
Sur le diagramme de corps libre de la figure 6.l5b, on a cette fois :
M z
M=C 0+ __2_.
L

M
dzv M (Cv+'lÊ_î)
,¿Z2`"E1"” E1

412
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSZJ1 r *HL

d2U 2 M Z
ÿk U = ~°'ÊÎqî'

La solution de cette équation différentielle est :

v=Acoskz+Bsinkz-% (6.27)

Àz=0,v=0etàz=L,do/dz=0.Ainsi, /l=*0 et:

E' BkcoskL=0 (6.28)

T___.
'M Point d'inlle×ion imaginaire
l \
| \
j)/Position initiale
\
\
| \ A :déplacement latéral
j~_-A
“li \
le
5 :déformée de la pièce

M0}*$'\
2L *
.Ag
/
/
O
*\..

1'"

si O0

/ V

-M9--:›› ' ~<-M2


L v '_
.

o\\
N11*-'-r- -1-i*--}
l- 1- O
šN -_›
-

l _ (0) (b)
Fig. 6.15 - Longueur effective d'une pièce avec extrémité
retenue et avec déplacement relatif des extrémités.

La constante B ne peut pas être nulle car, d'après l'équation (6.27), le


moment fléchissant, égal à la dérivée seconde de v par rapport à z, serait nul en
tout point de la pièce. L'équation (6.28) devient donc cos kL=0, ce qui se
vérifie lorsque ki. = ri rr/2 ou k = n rr/2 L.

413

M
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
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bu
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to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

_© Canadian Standards Association Limit States Design of Steel Structures

(8) (b) (C) (<1) (G) (f)

V v v v 1› Y L v 1
.uflt Iš É 0,0 l'i'¿'î'2'Â*% 0 IQ Il 1:'.:'î"*' .
_
" "`
Buckled shape of I `_
I I 1
column is shown \ `
I
by dashed line ¢-_ --__"
1̀ II I

.aj Ass.
4"
ï\
%-'/
" ã
d__,.¢*'-tu ã>_F'-__

Á A

Theoretical K value 0.5 0.7 1 .o 1.0 2.0 2.0 .


Recommended
design value when 0.65 . 0.80 1.0 _ 1.2 2.0 2.0
ideal conditions
are approximated

-E Rotation fixed, translation fixed

' End condition code


-°<E Rotation free, translation fixed

-Ê Rotation fixed, translation free

Î Rotation free, translation free

Figure F1
Effective Length of Columns
(See Clause F2.)

ii.
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

En remplaçant k par sa valeur dans cette dernière relation, on obtient pour n = 1 :

_C_.f.'.=_*L
B1 21.
251 ,REA
c =î--=---- (6.29)
U “L” (2112 T

Cette fois-ci, K = 2,0. Par conséquent, la longueur effective de la pièce est


égale à deux fois la longueur réelle, tel qu'illustré sur la figure 6.l5a. La longueur
effective (K L) est mesurée entre un point d'inflexion imaginaire à la partie
supérieure et un point de moment nul à l'extrémité inférieure.
0n remarquera que, dans le cas de pièces retenues dont les extrémités sont
libres de subir des déplacements relatifs, le coefficient de longueur effective est
toujours supérieur ou égal à l'unité (K 2 1,0).
On constate l'importance du déplacement latéral relatif des extrémités de
la pièce dans le calcul des charges critiques de flambement lorsqu'on compare
les résultats obtenus de chacun des modèles des figures 6.14 et 6.15. La charge
critique est en effet 8 fois plus élevée lorsque la pièce ne subit pas de dépla-
cement relatif de ses extrémités [(2,0/O,7)2 > 8].
La figure 6.16 présente les coefficients de longueur effective obtenus pour
six cas pratiques de pièces avec extrémités articulées ou encastrées et avec
déplacement relatif des extrémités permis ou empêché. Les calculs sont
similaires à ceux des exemples précédents. Il est recommandé d'utiliser les
valeurs suggérées qui reconnaissent la difficulté de fournir en pratique un
encastrement parfait à l'extrémité d'une pièce.

Sans déplacement latéral Avec déplacement latéral


<a› <b› <<=› “ <d› <e› i <f›
P u
' ' ' / 'Z c.:l:3
-.J
"
Modèles de ,f
¢ Ø» `
`_

retenue `~..
"
idéalisés I.. *=-
\

-."`
_ ""
".. . -f" -_
` "`
"-._. -,.f "__-f"
` `
I`
1 , _ ,

V le
théîriäïs 1,0 0.7 0.50 2,0 2,0 1,0
p Valeurs
suggérées 1,0 0,8 0.65 2,0 2,0 1,2

Fig. 6.16 - Valeurs pratiques du coefficient de longueur effective K (référence [6.4])

414
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRE _» . . URE

Sur la figure 6.16, on remarque que, lorsque le déplacement latéral est nul,
le coefficient de longueur effective est compris entre 0,5 et 1,0. La limite
inférieure correspond au cas où les deux extrémités de la pièce sont
parfaitement encastrées. Lorsque le déplacement latéral est permis, la valeur
de K est comprise entre 1,0 et l'infini. La limite supérieure est hypothétique et
correspond au cas où les deux extrémités de la pièce sont parfaitement
articulées. Une telle pièce serait très certainement soutenue par un élément plus
rigide dans une charpente. En pratique, plusieurs cas sont couverts par les
valeurs fournies sur la figure 6.16 et il est possible d'interpoler dans d'autres cas.

6.5.3 Longueurs effectives dans les cadres à joints rigides


Le degré de rigidité offert par les pièces attachées aux extrémités d'un
poteau dans une structure réelle se situe, comme nous l'avons déjà mentionné,
entre zéro et l'infini, soit les limites correspondant à une rotule et à un
encastrement parfait, respectivement. Il existe une méthode simple qui permet
de déterminer la valeur du coefficient de longueur effective pour n'importe
quel degré de rigidité compris entre ces limites.
La méthode fait appel à des nomogrammes d'alignement présentés sur
la figure 6.17. Pour utiliser ces nomogrammes, on calcule les rigidités relatives
avec l'équation (6.30) au sommet (Gu) et à la base (GL) du poteau. La droite
tracée entre les valeurs de (GU) et (GL) sur le nomogramme approprié déter›
mine la valeur de K. '
GI a aux fsevvwfí i
6.225121
Zap/LP) GL *,
“ . a (Ct iùûåë.
(630,
Dans l'équation (6.30), la sommation (2) s'applique à toutes les pièces
raccordées de façon rigide au joint considéré et comprises dans le plan de
flambement du poteau. Les paramètreflletont respectivement le moment
d'inertie et la lon ueur des poteaux entre leurs points de retenue. Les
paramètrestãflletãgont respectivement le moment d'inertie et la longueur des
poutres entre eurs appuis. Les moments d'inertie IC et Ip sont calculés par
rapport aux axes perpendiculaires au plan de flambement. Un exemple de calcul
illustrant la façon d'utiliser cette équation et les nomogrammes d`alignement
sera présenté à la sous-section 6.7.3.
Signalons, avant de poursuivre la discussion, que , tel que mentionné à la
sous-section 6.5.1, le nomogramme d`alignement pour le cas de pièces avec
déplacement relatif des extrémités, n'est plus utilisé dans la référence [6.4].

Ces nomogrammes ne peuvent être utilisés que lorsque les rigidités I/L
des différentes pièces sont connues, c'est-à-dire lorsqu'un choix préliminaire
des sections a été fait. Pour le dimensionnement préliminaire, on peut utiliser
les valeurs de K obtenues par simple interpolation entre les cas limites de la
figure 6.16.

Les valeurs théoriques de K présentées sur la figure 6.l6 sont contenues


dans les nomogrammes de la figure 6.l7. Il s'agit de reconnaître que pour

415
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

l'articulation, IP =0 et G= °<›, et que pour l'encastre5iÀent, Ip =<×› et G =O.


À titre d'exemple, considérons le cas b de la figure 6.16?'La partie supérieure du
poteau est encastrée alors que la partie inférieure est articulée; ainsi,
GU = 0 et GL = <×›. Puisque le poteau ne peut pas se déplacer latéralement, on
trace une droite joignant ces valeurs de Gu et GL sur le nomogramme de la
figure 6.17. La valeur de K interceptée par la droite est effectivement 0,7.

G: zac/LC) CHEÊ *jul-HO)

Gu K GL . Gu K GL

500°°
, ""' 1 ° “500v looo .0 2°*8 530
*0,0 _. *0,0 solo '°' solo
s,o 5.0 so,o 5,0 z›o,o
3,0 "°*9› 3.0 20.0 4,0 20.0
2,0 _. 2,0 _
top 1,0 j io,o
-*0,8 Ê a,o s,o

°*° 7 °'8
sa5' o 2:s'o
0,1 0,1 ~ *
gg ___0_-, <3.: 4.0 2,0 4.0
* ' so s,o
0,4 o,4 '
0.5 °›3 2,0 2,0
1,5
0,2 "QG 0.2 .
l,O I,O
o,| - 0,1

0 --0,5 _ , o = o |,o o

1
a) Déplacement latéral empêché. b) Déplacement latéral pemis. ( )

(1) Ce nomogramme n'est plus utilisé dans la référence [6.4]


Fig. 6.17 - Nomogrammes d'aIignement pour le calcul de K dans les cadres
àjoínts rigides.

En théorie, lorsgue l'assemblage reliant la base d'un poteau à la fondation


se com_porte comme une rotule, GJ, = <×›_. À l'appendice C de la référence [6.4],
on recommande dans ce cas, une valeur de G; égale à 10,0 pour tenir compte
de la rigidité partielle qu'offre toujours ce type d'assemblage. Dans le cas d'une
connexion rigide à la fondatiog GL est en théorie égal à 0,0. Pour tenir compte
de l'impossibilité de réaliser un encastrement parfait, la référence {6.4] recom-
mande d'utiliser G, =1,0. _ -

Il est important de déterminer correctement quand un poteau est libre de


se déplacer latéralement et quand il ne l'est pas. Les conséquences sur
l'évaluation de la charge critique ont été démontrées à la sous-section
précédente.

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE V/ -~ PIÈCES 'EN COMPRESSION PURE

Lorsque la stabilité latérale d'une charpente est assurée en totalité par des
systèmes adéquats de résistance aux charges latérales (refends en acier ou en
béton, contreventements en treillis), on peut considérer que les déplacements
relatifs des extrémités des poteaux sont nuls même si ce n'est jamais le cas.
Cn peut donc utiliser des valeurs de K inférieures à l'unité pour le
dimensionnement des poteaux. Il est très important de s'assurer, dans pareil
cas, que toutes les charges horizontales ainsi que les effets du deuxième ordre
(ou de stabilité de type P-A) sont entièrement repris par les *systèmes de
contreventement6*l4. Un peut se référer à l'exemple 3.3 où, pour le dimen-
sionnement des diagonales du treillis de contreventement, on a augmenté
l'effort de traction dans les diagonales de 8 % pour tenir compte des effets du
deuxième ordre.

. . ., , .. . ,_ ., _., . ,_ H, «.».«_-«.. V ›a~ssaa«=;*'-e«»a*!=v9e¢a'¢«'§.:L`*.é&%ía

Uélancement est un des principaux paramètres à considérer dans les calcul


des poteaux

Les poteaux d'une charpente dont la rigidité des assemblages assure seule
la stabilité de la structure (cadres rigides), étaient jusqu'à récemment dimen-
sionnés pour des valeurs de K supérieures à l'unité puisque, dans pareil cas, le
déplacement relatif des extrémités des poteaux n'est pas nul.

Cette approche de calcul est maintenant remplacée par une adaptation de


la méthode P~A. La méthode consiste à considérer systématiquement les effets
du deuxième ordre sauf dans les cas rares où les effets de stabilité sont de toute

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évidence négligeables, et de dimensionner les poteaux-poutres en considérant


des valeurs de K toujours égales à 1,0. Cette approche sera examinée en détail
au chapitre 8.
Pour conclure, soulignons une fois de plus que le concept de longueur
effective s'applique encore assez bien et de façon à la fois sécuritaire
et économique au calcul des pièces comprimées dans les poutrelles ajourées et
les treillis et au calcul des poteaux faisant partie de cadres simples ou rigides
où les effets de stabilité sont pris en charge par un autre système de résistance
aux charges latérales.
Il est recommandé de considérer K == 1,0 dans le calcul des treillis à noeuds
rigides (voir la sous-section 5.10.2) lorsque les pièces qui se joignent à un noeud
donné sont dimensionnées pour atteindre leur résistance ultime simultanément.
Cela est généralement le cas des treillis conçus pour résister à une condition
critique de chargement. Dans la situation contraire, les pièces qui sont encore
aptes à supporter des charges retiennent les autres et ainsi K peut être inférieur
à 1,0.
Une des applications les plus évidentesde la théorie présentée dans cette
section sont les ponts à treillis.

6.5.4 Adaptation de la méthode des nomogrammes


Une utilisation rationnelle de la méthode présentée à la sous-section
précédente demande au concepteur beaucoup de jugement en raison des
nombreuses limites imposées par les hypothèses simplificatrices qui ont conduit
au tracé des nomogrammes de la figure 6.17. Il est important de bien connaitre
ces hypothèses et leurs c< scerner les cas où il est
inopportun d'utiliser la 1 @.5 .Li Î)û¿:~ \U 'rectifs nécessaires.
Dans le texte qui s* ts de la méthode des
nomogrammes et nous r les corriger, dans la
mesure du possible, ou t 2 la méthode.
Module élastique constant
L'équation (6.30) a é _ .es éléments résistants
de la charpente sont faits d'un même matériau, ce qui est vrai dans la plupart
des cas. En réalité, l'équation (6.30) n'est que le rapport des rigidités (E I /L) des
poteaux et des poutres. Il est, par conséquent, relativement facile d'appliquer
la méthode des nomogrammes au calcul des structures mixtes.
Comportement élastique
La méthode des nomogrammes considère un comportement élastique de
la charpente jusqu'à la rupture. Cependant, comme on l'a vu, la plupart des
poteaux flambent dans le domaine inélastique. Dans ce cas, la rigidité du poteau
est réduite selon la théorie du module tangent (Ej). Si on fait l'hypothèse que
les poutres stabilisatrices se comportent toujours élastiquement, elles offrent
une plus grande retenue relative qui modifie à la baisse le paramètre G. ll en
résulte une valeur de K plus faible.

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CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

Une technique simple et relativement précise a été proposée pour tenir


compte cle cet effetô-15. Il s'agit, pour un élancement et une nuance d'acier
donnés, d'aller chercher sur la courbe de comportement de la figure 6.2 et sur la
courbe d'Euler, les valeurs des résistances CC, et Cg. La première valeur ren-
ferme les effets de la plasticité alors que la seconde décrit le comportement
élastique idéal. ll est possible d'utiliser les valeurs de résistance prescrites par
la norme (C,) pour être plus précis. Ces valeurs seront présentées dans la
section 6.7. Toutefois, si le dimensionnement est bien fait (Cf = C,), il est
beaucoup plus facile d'utiliser la valeur de la charge pondérée (Cjf) sollicitant
le poteau dans l'équation suivante qui permet de calculer le rapport de rigidité
inélastique :

G-G Cf ssi
'_ ¢Ci§ (I)
Puisque Cf est une valeur pondérée, il faut aussi pondérer la charge d'Euler
donnée par l'équation'(6.11). Le terme entre parenthèses est égal à (E, /E) et est
généralement appelé le coefficient d'ajustement. Il existe des tables pour les
valeurs de ce coefficient en fonction du paramètre C, (C, 2 Cf) et pour diffé-
rentes nuances d'acier6-16'617.
On note, sur la figure 6.2, que pour des poteaux élancés, les deux courbes
se superposent; le coefficient d'ajustement est alors égal à 1,0 et le compor-
tement est élastique. Pour les poteaux trapus, on peut supposer des réductions
assez significatives en raison de l'écart qui existe entre les courbes. Le coefficient
d'ajustement peut, à la limite, réduire la rigidité de 94 %.
Même si l'équation (6.31) semble pratique, son utilisation dans les calculs
l'est moins puisqu'elle implique un processus itérati}""~l5å 6-17. Dans la plupart
des cas, heureusement, le coefficient de longueur effective inélastique ne diffère
pas de façon significative de son équivalent élastique et il est sécuritaire de
négliger cet effet.
Géométrie et déformée uniformes; joints rigides
Une des principales limites de la méthode vient du fait que les équations à
la base des nomogrammes ont été dérivées selon l'hypothèse d'un cadre avec
joints rigides de géométrie uniforme, qui se déforme suivant un mode très
régulier, pour chacun des deux cas illustrés sur la figure 6.1865.
Toute dérogation à ces hypothèses entraîne des valeurs erronées du coef-
ficient de longueur effective. On réalise, par conséquent, que l'application de la
méthode des nomogrammes aux charpentes irrégulières peut entraîner des
erreurs importantes, difficilement quantifiables.

Un des cas les plus évidents est celui d'une charpente contenant des pièces
avec une ou des extrémités articulées ou encastrées.
En ce qui a trait aux poutres ou autres types de pièces, ä l'exclusion des
poteaux, on peut dans certains cas simples apporter des corrections à l'équation
(6.30). ll suffit de multiplier le rapport 1,,/LP par le facteur correctif fp, donné
sur la figure 6.19, pour le cas approprié.

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c .^^c

ec @G
e, GA
GA BB BB Z 6 A
GB GA 1 GA GB

e °^
ec
A ec
`____,¿,*P”"î-

le Cl?
a) Déplacement latéral empêché. ll) Déplacement latéral permis.
(courbure simple) (courbure double)
Fig. 6.18 - Hypothèses sur la rotation des poutres.

Les poteaux, par contre, sont traités d'une façon différente et les calculs sont
plus élaborés. Dans les références [6.l8] et [6.19], il est démontré que la présence
de conditions particulières (articulations, encastrements) aux extrémités éloi-
gnées des poteaux supérieurs et inférieurs des modèles montrés sur la figure
6.18 peuvent conduire à des valeurs de K parfois sécuritaires et parfois non
sécuritaires pour le poteau central. Dans le cas du modèle où le déplacement
latéral est permis, les résultats sont systématiquement et très nettement non
sécuritaires dans les conditions d'utilisation pratique.
La méthode de correction requiert l'utilisation de quelques équations pour
chaque combinaison de conditions de retenue. La valeur de K est obtenue des
nomogrammes de la figure 6.17 pour des valeurs de G modifiées.
Les méthodes de calcul proposées n'apportent toutefois qu'une réponse
partielle aux problèmes associés à la présence de particularités dans les
charpentes, comme nous le verrons plus loin.

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CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

Extremlte encastree
Extremite artlculee dans un element de Joints semi-rigides
"es grande ngldne aux deux extremrtes
Î(l /L
G,__..4_§....
Î(fvIr> /Lp) Ip Ip

Déplacement he -.= = 200


latéral empêc

Déplacement
latéral permis r›=° r›=7

p = 1,0 : Poutre avec jolnts rigides aux deux extremltes (cas fondamental de la theorle)

ÎP
= 0,0 1 Poutre artlculee aux deux extremttes

1
Ye 2 zen., 'Y = sert.,
1+ L 1+ L

Ye et 'Yp sont des facteurs de flxlte semblables a Y defini par l'equation (4 80) Le facteur
de flexibilité Ã0 , deflnl a la section 4 13 est generalement obtenu expérimentalement

1,0

0,8
'Ye eplacement lateral empeche

0,6
Yp deplacement lateral permis
Y
0,4

0,2

O
0 0_5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5
l"l"l ›-1

I ig 6 19 I acteur de correction, f,,, et facteur de fixite, y


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Lorsque les assemblages poutre-poteau ne sont pas rigides (joints à rigidité


partielle; section 4.13), les nomogrammes d'alignement de la figure 6.17 ne
peuvent pas être utilisés directement, puisqu'ils ont été dérivés sur la base de
joints parfaitement rigides. Il est possible de contourner cette difficulté en
calculant des valeurs de rigidité relative modifiée (G') à l'aide de l'équation
suivante où R' représente la retenue rotationnelle effective offerte à une
extrémité du poteau6*2° :
si L
G' =.Z_ÊE;-/-fl (6.32)
Le paramètre R* est fonction de la pente dela portion linéaire de la courbe
moment-rotation expérimentale de l'assemblage poutre-poteau considéré (voir
la figure 4.47). Cette pente est dénotée R.
_. 251
R =--l'i---l---
L, 1+<2c1,/LPR) (ess)
La pente R est égale à 1/ Â , où Et est le facteur de flexibilité de l'assemblage, tel
que défini à la section 4.13. L`équation (6.32) exprime donc le rapport de
la somme des rigidités des poteaux sur la rigidité des poutres se raccordant
à un même noeud, respectant ainsi la définition qriginale du paramètre G (équation
6.30). On note toutefois qu'une seule valeur de R est utilisée dans l'équation (6.32),
correspondant à un seul assemblage poutre-poteau au noeud considéré.
Uapplication pratique de l'équation (6.32) est limitée par le fait qu'elle
nécessite la connaissance des valeurs de R (ou À) pour les assemblages de la
charpente. Les diverses étapes du calcul ainsi que quelques exemples pratiques
de dimensionnement de poteaux sont présentés dans la référence [6.20].
La méthode proposée, bien que relativement laborieuse, ne considère
encore une fois qu'une partie du problème du calcul des poteaux dans les cadres
avec joints à rigidité variable, comme nous le verrons plus loin. Le problème
sera résolu de façon simple par une analyse appropriée du deuxième ordre en
considérant, si nécessaire, les joints à rigidité partielle et un dimensionnement
avec K toujours égal à 1,0.
Plambement simultané des poteaux
La méthode des nomogrammes d'alignement est basée sur l'hypothèse que
les poteaux flambent simultanément dans les deux cas illustrés sur la figure 6.18.
Dans de telles conditions, il est impossible qu'un poteau puisse aider à stabiliser
un autre poteau.
De ce point de vue, la méthode est généralement sécuritaire puisqu'on peut
tres bien imaginer que, dans une ossature réelle, les poteaux ne seront pas tous
chargés ou retenus de façon à atteindre leur charge critique de flambement
simultanément.
Dans les charpentes qui ne sont pas libres de se déplacer latéralement
(charpentes contreventées), le flambement d'un poteau quelconque ne dépend pas
de la résistance au flambement des autres poteaux. C'est un phénomène de
comportement individuel.
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CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

Par contre, dans les charpentes non contreventées, les poteaux qui peuvent
encore offrir une certaine résistance au déplacement latéral avant d'atteindre la
rupture, servent de supports aux autres poteaux. Une approche simple et
sécuritaire veut que la rupture ne survienne que lorsque tous les poteaux à un
niveau donné ont atteint leur charge critique, c'est-à-dire lorsque
2 C 2 2 C,,, où 2 C est la somme des charges de gravité dans les poteaux au
niveau considéré et 2 CC, est la somme des charges critiques de flambement
de chaque poteau à ce niveaufi-15. Il s'agit dans ce cas d'un phénomène de
comportement collectif ou global pour chaque étage.
Un cas particulier et très intéressant est celui des poteaux articulés contre-
ventés que l'on rencontre très souvent, tant dans les bâtiments industriels que
dans les multi-étagés. La figure 6.20 illustre quelques cas simples de poteaux
articulés, stabilisés par des poteaux plus rigides.

P1 P2 P1 P2

B C B C

I A D A D
J » » -' af» .›°

(a) (bl

P2 P1 P2

B C E

I A D F
4 (rl
Fig. 6.20 - Cadres avec poteaux articulés.

Si on applíquait la méthode des nomogrammes au cas illustré sur la figure


6.20a, K serait égal à l'infini pour le poteau AB et ce dernier serait instable.
Cependant, si on considère que le poteau articulé est stabilisé latéralement par
le poteau CD, K = 1,0. Ce dernier, toutefois, est libre de se déplacer latéralement

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et se stabilise de lui-même. Se référant à la figure 6.16, on trouve K = 2,0 pour le


poteau CD (cas d).
Dans le dimensionnement du poteau CD, il faut tenir compte de la présence
du poteau AB et du fait que le poteau CD stabilise ce dernier. Une portion de la
capacité du poteau CD devra donc être réservée à cet effet. La technique
proposée dans la référence {6.1S] et largement utilisée dans la pratique suggère
que le poteau CD soit dimensionné pour supporter sa propre charge (P2) plus
la charge (P1) du poteau AB. Pour justifier cette hypothèse, on a considéré le
cadre simple montré sur la figure 6.20a et représenté sous forme de diagramme
de corps libre en équilibre sur la figure 6.21.

et A_.
P, A
°-la ~.l.
P, ,P2

h .'21

_..______Y__l
>
J.
I 14
'U
h
o I
. P1 A
h
D I Il

(P1+P2)^ (P1 +P2) 4


Fig. 6.21 - Concept de la charge axiale équivalente.

Lors du flambement, la structure se déplace d'une quantité A. Un effort


déstabilisateur du deuxième ordre, P1 A/h, est généré dans le poteau AB et
est transféré au poteau CD. Il en résulte un moment fléchissant total égal à
(P1 + P2) A à l'extrémité D du poteau CD. Sur la base du fait que l'on obtienne
un diagramme de moment fléchissant le long du poteau qui est, à toutes fins
pratiques, équivalent à celui du cas réel lorsqu'on considère le poteau CD chargé
par P1 + P2, on a conclu que le poteau CD devait être dimensionné pour résister
à la totalité des charges pour assurer la stabilité de la structure.
Ce concept s'avère toutefois erroné et conduit généralement à un surdi-
mensionnement très significatif du système stabilisateuró-21$-22'623. Il est par
conséquent suggéré d'utiliser cette technique avec prudence, sinon de
l'abandonner au profit de la méthode présentée plus loin et au chapitre 8.
Les deux systèmes illustrés sur la figure 6.21 ne sont pas équivalents. Dans
le cas réel, les efforts agissant sur CD sont une charge axiale P2, un effort
tranchant P1 A/h et un moment fléchissant (P1 + P2 ) A et non une charge axiale
P1 +P2 et un moment fléchissant (P1 + P2)A. Si, à titre d'exemple, P2 =O,
la pièce CD agit comme une poutre sollicitée en flexion et doit étre

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CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

dimensionnée comme telle, et non comme un poteau (voir l'exemple 8.7 de la


section 8.5). L'erreur est encore plus flagrante, dans ce même cas, lorsque P1 est
élevé et A très petit. On a alors un poteau se comportant comme une poutre
faiblement sollicitée en flexion (poteau CD) alors que, selon le concept erroné,
ce poteau serait lourdement chargé en compression, ce qui est faux.

6.6 PARADOXE CONCERNANT LE COEFFICIENT DE LONGUEUR


EFFECTIVE

6.6.1 Introduction
La majeure partie de la discussion contenue dans cette section va a
l'encontre de ce que l'ingénieur est habitué de lire.

Nous verrons qu'il existe en réalité deux types de coefficients de longueur


effective : le coefficient K obtenu des nomogrammes d'alignement et le coefficient K
obtenu par une analyse structurale. Les coefficients de longueur effective calculés
par ces deux méthodes peuvent être très différents.
La référence [6.16] spécifie de façon très claire que K doit être évalué à partir
d'une analyse structurale pour le calcul des poteaux faisant partie de charpentes
non contreventées. ll a déjà été souligné f"* ns cette même référence on
considère que K est toujours égal * ' *il des poteaux faisant partie
de charpentes contre” UL, -
,
Dans la methoc U* tp V0” est en quelque sorte extrait .
de la charpente et se structurale considère,
par contre, que le pt la structure. ll s'agit par
conséquent d'un ph 'ensemble. C'est ce qui
explique en grande pa is les valeurs de K.

Lorsque l'ingénieu ..c- uitférence, fait appel au concept de


longueur effective, il fait , .in dilemme : laquelle des deux valeurs obtenues
doit-il considérer pour le dimensionnement du poteau? Nous verrons que
chaque approche présente des avantages et des inconvénients, à un point tel,
qu'il peut y avoir confusion.
C'est précisément dans le but d'éviter toute confusion que la norme
canadienne de calcul des charpentes d'acier a choisi d'abandonner le concept
de longueur effective pour le calcul des poteaux-poutres. La méthode exige la
prise en compte directe des effets du deuxième ordre avec K toujours égal à 1,0.
En abandonnant le concept de longueur effective, le dimensionnement est
grandement simplifié du fait qu'on n'a plus à apporter les correctifs présentés
précédemment à la méthode des nomogrammes. Cette section a donc pour but
de présenter le problème et de justifier l'abandon du concept de longueur
effective pour les poteaux dont les extrémités subissent des déplacements
relatifs.

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Il convient, en premier lieu, de reconnaître que le coefficient de longueur


effective (K) peut être utilisé à différentes fins :
- pour l'évaluation de la charge de flambement élastique des charpentes
contreventées et non contreventées;
- pour l'évaluation du facteur d'amplification des moments fléchissants dans
le calcul des poteaux-poutres;
- pour le calcul de la résistance en compression des poteaux;
- pour la vérification de l'élancement des pièces comprimées par rapport à la
limite prescrite.
On verra que la détermination de K selon le concept de l`analyse struc-
turale s'applique bien aux deux premiers cas mais qu'il peut y avoir confusion
dans les deux derniers. La méthode des nomogrammes donne des résultats
acceptables et équivalents à ceux de l'analyse structurale dans les deux premiers
cas si la charpente est régulière. La méthode des nomogrammes est toutefois
inadéquate pour le calcul des charpentes sollicitées par des charges de gravité
seules.

6.6.2 Concept de l'analyse structurale


ll faut définir le concept de calcul basé sur l'analyse structurale si on veut
le comparer à celui des nomogrammes d'alignement introduit dans la section
précédente. Il faut d'abord introduire les équations pour le calcul du facteur
d'amplification (LI2) qui tient compte des effets du deuxième ordre de type
P - A avant de passer aux équations pour le calcul de K.
Par définition, le facteur d'amplification pour un étage donné est égal au
rapport de la flèche horizontale calculée à l'aide d'une analyse du deuxième
ordre (A2) sur celle calculée à l'aide d'une analyse du premier ordre (A1) :
A
u, =-É (6.34)
Si, par conséquent, on désire évaluer le moment fléchissant du deuxième
ordre (M2) dans une pièce, connaissant U2 et la valeur du moment fléchissant
du premier ordre (M1), il suffit de faire le produit de M1 par LI2 (M2 = L12 M1).
L'équation (6.34) est plus ou moins pratique puisqu'elle exige l'utilisation
d'un programme d'analyse du deuxième ordre pour évaluer A2. Il existe
toutefois une autre équation qui permet une évaluation simple et rapide de LI2
à l'aide seulement des résultats d'une analyse du premier ordre.
Supposons que chaque étage d`une charpente se comporte indépen-
damment des autres étages et que les moments additionnels dans les poteaux
causés par les effets P-A soient équivalents à ceux causés par un effort
horizontal Z C A2/h (voir la sous-section 1.5.2), La rigidité transversale de
l'étage dans le domaine élastique est alors égale à :
effort horizontal 2 2 V : 2, V+ 2 C A2/fl (6 35)
déplacement horizontal A1 A2 l '
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y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE VI - PIÈCES EN -COMPRESSLJN PURE

Dans cette équation, h est la hauteur de l'étage, 2 C est la somme des


charges axiales dans tous les poteaux de l'étage considéré et 2 V est la somme
des efforts tranchants dans tous les poteaux de l'étage considéré ou, si l'on
préfère, la somme des charges latérales appliquées à l'étage et au-dessus de
l'étage. Les déplacements A1 et A2 sont évidemment les déplacements relatifs
de l'étage considéré.
Si on isole A2 dans l'équation (6.35), on obtient :
1 . _

| ls
A2: 1_2CA1]a1
Vh
(ass)

| ..
Selon l'équation (6.34), le facteur d'amplification est égal à :
1
=------
2 CA1
(6.37)

Il s'agit en fait de l'équation (1.7) introduite au chapitre 1, à la différence


près que les efforts et le déplacement dans l'équation (6.37) ne sont pas pondérés
dans le but de simplifier la discussion. Dans les calculs, cependant, on devra
toujours utiliser les valeurs pondérées des charges et du déplacement.
On constate que pour un étage de hauteur (h) et de flexibilité transversale
(A1 /2 V) constantes, le facteur d'amplification ne varie qu'en fonction de la
charge de gravité 2 C. On peut vérifier ce fait en comparant les facteurs
d'amplification U2 obtenus à l'exemple 1.2 de la sous-section 1.5.2. Pour le cas
de chargement où les charges de gravité sont combinées à la charge latérale et
celui où les charges de gravité agissent seules sur le cadre, les valeurs calculées
sont respectivement 1,102 et 1,13.
Cette constatation fondamentale a une implication très importante dans le
choix des valeurs du coefficient de longueur effective qui doit, comme solution
alternative, simuler le même effet. Le coefficient de longueur effective doit donc être
une fonction dela charge de gravité (C), si l'on veut simuler de façon adéquate les
effets P-A dans une charpente non contreventée.
L'équation (6.37) sera particulièrement utile au chapitre 8 pour le calcul
des effets du deuxième ordre à prendre en compte dans le dimensionnement
des poteaux-poutres.
Il existe une autre équation utilisée dans la référence [6.16] et dans quelques
autres normes pour évaluer le facteur d'amplification :
1
u2 =----- (6.38)
1 EC
__2..____.CE

Cette équation est équivalente à l'équation (6.15) mais la somme des


charges de compression s'étend à tous les poteaux de l'étage pour tenir compte du
phénomène de comportement global discuté précédemment pour les cadres
non contreventés.
427
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
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C

C
w

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m

m
w w
w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

1
De plus, le terme 2 C5 obtenu de l'equation (6.11), est la somme des
charges critiques de flambement élastique, calculées pour tous les poteaux de
l'étage, en considérant des valeurs appropriées de K. Dans l'équation (6.15),
il s'agissait de Ce obtenu avec K = 1,0 puisque la pièce étudiée était articulée à
ses deux extrémités.
Si CE est correctement évalué, l'équation (6.38) donne des résultats équi-
valents à ceux de l'équation (6.37). ll est important de souligner qu'il faut
évaluer C5 avec K obtenu par une analyse structurale. ll est également possible
d'obtenir des résultats convenables avec l'équation (6.38) sans faire la
sommation des efforts à la condition, une fois de plus, que le comportement
d'ensemble soit considéré dans la définition de CE 6-23. Øn obtient alors :
1
u2=---
1__Ê_
CE
Dans le but d'éviter toute confusion dans la suite de la discussion,
définissons C1; comme la charge de flambement élastique obtenue en
considérant le coefficient de longueur effective (K) et CU, la charge de
flambement élastique obtenue d'une analyse de flambement. De cette façon, si une
valeur inadéquate cle K est utilisée dans l'évaluation de C5, la valeur de CE est
différente de celle de CU. Comme les deux valeurs doivent être égales,
l'équation précédente devient :

u2 = -l-C- (6.39)
1-....
CCT

Dans cette équation, C est la charge axiale agissant dans le poteau. Consi-
dérant la nouvelle définition de CU, une première valeur du coefficient de
longueur effective peut être obtenue de l'équation (6.11), en posant CC, = CE :
c
K2 = -L <e.4o›
CCT

Dans cette équation, Ce = rcz EI/L2 (équation 6.8) et CC, est obtenu par une
analyse de flambement élastique. La version la plus élaborée d'une telle analyse
est celle qui fait appel aux méthodes matricielles et à un programme
d'ordinateur6-25. Bien que l'équation (6.40) soit de formulation très simple, son
utilisation est difficile à cause de l'évaluation de CU. Il est toutefois possible
d'obtenir une approximation de Cc, en considérant U2 égal à l'infini dans
l'équation (6.37) et en posant 2 Cc, = 2 C. On obtient ainsi 2 CC, = 2 V h/A1.
Pour des structure courantes, il existe des méthodes plus simples d'évaluer
K. Une approche des plus intéressantes a été présentée dans la référence [624]
et utilisée dans les références [621] et {6.23]. ll est possible de réécrire l'équation
(6.39) de la façon suivante :

_l_.=l1_._!_.
Ccr C UZ

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h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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!

!
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C

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI -- PIÈCES EN COMPRESSIUN PURE

Considérant la définition de K donnée par l'équation (6.40), on obtient :


cCf 1---
K2:-f 1
Hz) .
<e4i›
Lorsqu'on utilise l'équation (6.41), le facteur d'amplification (U2) est
obtenu de l'équation (6.34) ou (6.37). C`est cette valeur qui tient compte
du comportement global de la structure. Les paramètres Ce et C, tels que
définis précédemment, sont la charge élastique d'Euler calculée avec K = 1,0 et
la charge axiale dans le poteau considéré, respectivement.
Puisque LI2 est obtenu d'une analyse de la structure (équation 6.37), il est
possible de tenir compte de plusieurs particularités physiques dans le calcul
de K (rotules, joints semi-rigides, etc.). Il est aussi possible d'évaluer LI2 à l'aide
de l'équation (6.34) même si la structure n'est pas sollicitée horizontalement.
ll suffit d'appliquer à la charpente une charge horizontale quelconque, de
procéder à une analyse du premier ordre ainsi qu'à une analyse du deuxieme
ordre et de faire le rapport des déplacements horizontaux obtenus suivant
l'équation (6.34). La rigidité de l'étage est une constante et n'est pas fonction de
la charge horizontale, pour une charge de gravité donnée.

C ,.›*

lW
/...Î
t/
, . ›« o

v if ›*¿

7
Les pièces en compression se retrouvent en très grand nombre dans les bâtiments

Tel que souligné précédemment, on constate selon l'équation (6.41)


que K est une fonction de la charge axiale (C) dans le poteau. Le
facteur d'amplification LI2 est lui«même fonction des charges de gravité

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h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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(2 C ; équation 6.37). C'est ce facteur, répétons-le, qui permet à l'équation (6.41)


de tenir compte du comportement global de l'étage.
Un premier élément de surprise survient lorsque C= 0, puisqu'il en résulte
K =«×›, ce qui semble signifier que le poteau n'offre aucune résistance à une
charge qui n'existe pas. ll faut toutefois réaliser que le coefficient de longueur
effective, tel que défini par l'équation (6.41), n'a pas la même définition que
celle avec laquelle l'ingénieur est habitué de travailler. Selon l'équation (6.41),
K est une mesure de la contribution du poteau considéré à la résistance aux effets P-A.
En n'étant pas chargé axialement, le poteau travaille dans un mode de flexion,
comme une poutre, et dispose de toute sa capacité flexionnelle pour aider les
autres poteaux de l'étage. Ce point sera expliqué davantage plus loin.
Mentionnons toutefois que, même s'il semble impossible de dimensionner
un poteau avec une valeur de K égale à l'infini, il a été démontré, dans les
références [6.21] et [6.23], que c'est réalisable, simple et rationnel à la fois. ll
suffit, à toutes fins pratiques, d'admettre qu'il s'agit d'une pièce sollicitée
transversalement plutôt qu'un poteau sollicité axialement et de dimensionner
la pièce comme s'il s'agissait d'une poutre. Si la charge axiale n'est pas nulle, la
pièce est sollicitée axialement et transversalement et doit être dimensionnée
comme un poteau-poutre (chapitre 8).
Une dernière méthode de calcul du coefficient de longueur effective,
entièrement manuelle cette fois, a été présentée dans la référence [6.26]. Dans
sa forme la plus simple, l'équation proposée pour le calcul du coefficient de
longueur effective d'un poteau quelconque d'un étage est égale à la suivante :
_2_1r2I,- 2C+2aC
K, -----Cl [-----F1 (6.42)

Dans cette équation, I,~ est le moment d'inertie du poteau considéré et C; la


charge de compression dans le poteau; a est un coefficient qui tient compte de
la réduction de la rigidité flexionnelle du poteau causée par la charge axiale et
/3 est un facteur qui tient compte des conditions de retenue aux extrémités du
poteau. Des abaques sont fournies dans la référence [6.26] pour le calcul de oz et
B. À titre d'exemples, pour un poteau articulé à ses deux extrémités, oz = H = 0,0
et, pour un poteau en porte-à-faux, a = 0,216 et B = 3,0.
Il convient de noter que les équations (6.40) à (6.42) donnent les mêmes
valeurs de K.
Les équations (6.34) à (6.42), et en particulier l'équation (6.41), seront
utilisées pour définir le paradoxe.

6.6.3 Nature du paradoxe :exemples


Les différences entre les résultats obtenus de la méthode des nomo-
grammes et ceux obtenus de la méthode basée sur l'analyse structurale sont
mieux perçues à travers des exemples de calcul. Ces derniers seront empruntés
des références [6.21] et [6.23]. Seules les principales observations et conclusions
tirées de ces références seront présentées pour alléger la discussion.

430
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSIØN PURE

I Comme premier exemple, considérons la charpente montrée sur la figure


6.22. La stabilité du cadre est entièrement assurée par le noeud rigide en C.
Le moment fléchissant à l'extrémité C du poteau CD ainsi que le déplacement
I transversal du noeud C, obtenus par des analyses du premier et du deuxième
ordre sont présentés sur la figure 6.22. De l'équation (6.34), on obtient :

A2 54 6
u2 :_-=-_'--=1,36
I A1 40,1

I I,,,,u,,,,,S = 2456 × 126 mm“


Ipmeaux =178 x 10 mm4

W' 267 kN 267 kN ° 267 kN


23 kN
I B C F

5485
_

I Ag D _ e
]< 18290 'L 18290 ”]

I Analyse du premier ordre


M1 en C =127 kN-m M2 en C =171kN*m
A, = 40,1 mm A2 = 54,6 mm
I Fig. 6.22 - Exemple 1 - Paradoxe.

I On peut vérifier que M2 = 171 kN-m est approximativement égal


à LI2 M1 =1,36×127=172,7kN-m. Si LI2, tel que défini par l'équation (6.38),
est adéquat, il doit être égal à 1,36. Il faut d'abord correctement évaluer K.
I Utilisons en premier l'équation (6.41).
Puisque C et Ce sont les memes pour chaque poteau, il faut s attendre à ce
I que K soit le même aussi bien pour les poteaux articulés que pour le poteau CD.

2
c =-'É-ÊÂ.-=116so1<N
C

I Selon l'équation (6.41), on a :

11680 1
K2fl” :K2CD :K2EF :_---1-~_~
I 267 [ 1,36) =11,6

H 431

m
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

On obtient donc K = 3,4. Ainsi, les poteaux articulés ont une valeur de K
différente de 1,0! Avec K = 3,4, l'équation (6.40) donne Cc, = 11 680/3, 42 = 1010 l<N.
Donc, 2 CC, = 3 × 1010 = 3030 l<N. Une analyse de flambement élastique par
ordinateur donne une charge de flambement élastique égale à 3025 kN. Tel que
déjà mentionné, une approximation de Z Cc, peut être obtenue de l'équation (6.37)
lorsque LI2 est égal à l'infini. .

EC =Ã_fl=À3.?_<_5_í1§§_=314(,1<1×1
°' A1 40,1
Enfin, lorsqu'on entre 2 CC, = 3030 l<N àla place de 2 CE dans l'équation
(6.38), on obtient le même résultat que précédemment :

uz -
1 -
_
1...
3030
On peut enfin s'attarder à calculer U2 à l'aide de l'équation (6.37) :

“Z 2 1__s×267×4o,1 “'34
23 × 5485
Ce résultat est assez pres de 1,36 pour être acceptable. On peut donc
conclure que K, évalué à l'aide d'une analyse structurale, est valide pour
le calcul des effets P-A (facteur d'amplification) et pour le calcul de la charge
de flambement élastique de la charpente. Toutefois, personne ne dimensionnera
le poteau AB autrement qu'avec K = 1,0. Pour évaluer la résistance du poteau
articulé dans ce cas-ci, la valeur de K obtenue par analyse structurale peut
induire en erreur. ll faut considérer K = 1,0 obtenu de la méthode cles nomo-
grammes.
Par contre, si on utilise KAB = KE; :1,0 dans l'équation (6.38) pour le
calcul de U2, on obtient U2 = 1,03, ce qui diffère de 1,36. Certains prétendent
que c'est KAB = K5; = <×= et KCD = 2,08, obtenus du nomogramme d'alignement
de la figure 6.17b qu'il faut utiliser dans l'équation (6.38), ce qui donne
LI2 = 1,42“2. Les valeurs de K pour les poteaux articulés sont égales à l'infini
puisque selon la théorie qui a conduit à la dérivation du nomogramme de la
figure 6.17b, les poteaux articulés sont libres de se déplacer latéralement et
sont par conséquent "instables". Nous reprendrons cette discussion au
chapitre 8.
Si, pour pousser plus loin la discussion sur le paradoxe, les moments
d'inertie des poteaux articulés AB et EF sur la figure 6.22 étaient réduits
à 8 × 106 mm4 et que la structure était analysée à nouveau, les valeurs obtenues
ne seraient pas différentes de celles des premières analyses puisque les poteaux
articulés ne résistent pas aux charges latérales et que les charges de gravité
sont inchangées. Ainsi KCD=3,4 mais KN; et.KE;,. calculés à partir de
l'équation (6.41), sont réduits à 0,72 puisque la valeur de Ce, fonction de I, est
réduite.

Ce Z az ×z0oך;×10“'” :S25 kN
5485
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h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI -› PIÊ-CES EN COMPRESSION PURE

2 :K2BF =-ëä
KA”
1---L =os2
2e7[ 1,36 '

Pour ces deux poteaux, si on applique l'equation (6.11), en regard de la
définition précédente de Ca, on a :

2 2 6
CCr=Âï= =1010m
<1<L›2 (0,72 × 5485?
Ce résultat est le même qu'auparavant et XCC, = 3 × 1010 = 3030 kN = 2 CE.
Le facteur d'amplification LI2, obtenu de l'équation (6.38), est par conséquent
toujours égal à 1,36, tel qu'obtenu de l'analyse structurale.
En toute logique, si l'on désire calculer la résistance des poteaux articulés
et obtenir CE avec l'équation (6.11), on doit considérer K = 1,0 obtenu des nomo-
grammes (par définition, CE est différent de Cc, dans ce cas).

CE-.=I =5251<N
(1,0 × 548s›2 -
Avec un moment d'inertie égal à 178 × 10 6 mm4, la résistance CE == Ce était
égale à 11 680 kN. La réduction du moment d'inertie affecte donc de façon
significative la résistance des poteaux articulés, ce que l'on admettra facilement.
Il convient toutefois de souligner que l'utilisation de K = 1,0 dans le calcul des
poteaux articulés est conditionnelle au fait que les effets dés tabilisateurs de type P-A
sont repris en totalité parle poteau CD et les poutres qui s 'y rattachent.
Ces calculs démontrent que, pour un poteau articulé, K peut être
supérieur ou inférieur à 1,0 mais que, dans un cas comme dans l'autre, ces
valeurs de K sont appropriées pour le calcul de la charge de flambement
élastique de la charpente et le facteur d'amplification LI2 seulement. Par
contre, ces valeurs de K ne doivent pas être utilisées pour le dimensionnement
des poteaux articulés puisque cela entraîne des erreurs très importantes.
Le paradoxe s'explique en partie par le fait que le facteur K, qui découle
d'une analyse de flambement élastique sous charges de gravité agissant seules,
n'est pas représentatif et ne s'applique pas à l'étude du mode de rupture des
poteaux soumis à d'autres conditions de chargement. ll y aurait donc deux
facteurs K impliqués, tel que mentionné au début de cette section : un premier
pour tenir compte de la stabilité globale de la charpente (K = 3,4 ou
K = 0,72 pour chacun des exemples considérés) et un deuxieme pour le calcul
de la stabilité individuelle des poteaux (K = 1,0 pour les poteaux articulés).
Dans la référence [6.21], il est démontré que le paradoxe s'applique aussi
aux cas des charpentes rigides et des charpentes avec joints à rigidité variable.
Dans le premier cas, il s'agit de faire varier la charge C dans les poteaux pour
trouver des valeurs différentes de K (voir l'équation 6.41). Dans le deuxième, il
suffit, à titre d'exemple, de faire varier la rigidité des assemblages pour faire
varier U; (voir l'équation 6.37) et obtenir des valeurs de K différentes selon
l'équation (6.41).

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XC e XC e
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er

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!

!
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w w
w

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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Pour les assemblages à rigidité partielle, il n'y a pas de solution facile pour
un calcul précis de K. Il n'y a qu'une analyse du deuxième ordre, telle celle
décrite ä la sous-section 1.5.2 et reprise au chapitre 8, combinée à un dimen-
sionnement avec K = 1,0, qui donnera une solution satisfaisante.
Comme deuxième exemple, considérons les charpentes montrées sur la
figure 6.23.

[257 KN 267 kN 267 kN *C


1 =OO
B c F Î C
Ipoteaux = in
17a×1o6mm“ 548

A ›
0 Elo I J

Nomogrammes: K = os K = 2,00 K = ¢×› K = 2,09


Analyse structurale: K = 3,25 K = 3,25 K = 3_g5 K = 2,90
(0) (5)

C C

B C F

A D E

Nomogrammes: K = 2,00 (1 ,81)


Analyse structurale: K = <>¢
(C)
Fig. 6.23 - Exemple 2 - Paradoxe.

Selon la méthode des nomogrammes, KCD = 2,0 dans chacun des cas
illustrés puisque GU = <×›,G¿ =0 et que les charpentes ne sont pas contre-
ventées. Toutefois, puisque le poteau CD sur la figure 6.23c n'est sollicité que
par des charges déstabilisatrices du deuxiéme ordre, il n'est pas justifié de
procéder à une étude de flambement. ll est démontré, dans la référence [6.23],
que l'on contourne cette difficulté en ayant recours à une simple analyse P-A. En
appliquant à rebours l'équation (6.40), on obtient K = 1,81, ce qui est près de 2,0.
En réalité, lorsque le poteauCD sur la figure 6.23c "flambe", il est sollicité
en flexion et non en compression. En appliquant l'équation (6.40) au calcul du
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CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

poteau CD, la définition de K n'est pas strictement suivie. La charge de


flambement CC, est définie comme étant la charge critique directement
appliquée au poteau considéré. Dans le cas présent, Cc, est la charge critique
placée sur les poteaux articulés AB et EF alors que le coefficient K est celui du
poteau CD. Cette situation cause de sérieux problèmes dans les calculs. Le
coefficient K est donc devenu un concept mathématique qui a perdu son sens
physique. ll est en effet difficile de considérer le poteau CD de la figure 6.23c
comme étant équivalent à un poteau de longueur 1,81 L avec des moments nuls
aux extrémités.
Pour le poteau de la figure 6.23b, KCD = 2,0 est la réponse exacte. Le
poteau de la figure 6.23a constitue un cas intermédiaire et par conséquent
1,815 KCD 52,0. Uingénieur considérera toutefois une valeur de KCD égale
à 2,0 dans chacun des cas.
Selon la méthode de l'analyse structurale, il est possible de calculer le
coefficient de longueur effective du poteau CD de la figure 6.23a à l'aide de
l'équation (6.41). Puisque la charpente n'est pas sollicitée latéralement, on utilise
une charge latérale fictive quelconque pour trouver LI2 = 1,31.

2 6
Ce = = 11530 kN
5485

11 680 1
K2 =_- 1~-__ =1o,s5
267 ( 1,31)

Ainsi, K = 3,22. Ce résultat peut être vérifié par l'équation (6.42).

2
Kco =
azra, 3×2e7+o ' 21e×267 = 10,58
257 MCD

On obtient K = 3,25. On notera que, similairement au premier exemple,


KAB =K¿;p = KCD =3,25. Pour le poteau CD du cadre de la figure 6.23c,
Kco = °°-
On se rend compte, cette fois-ci que, contrairement à ce que l'on a observé
dans l'approche des nomogrammes, la charge critique CC, est la charge sur le
poteau CD à l'instant du flambement et cette charge est égale à zéro sur la
figure 6.23c. Sur la figure 6.23a, alors que l'approche des nomogrammes
considère que Cc, dans le poteau CD est égal à la somme des charges axiales
sur chacun des poteaux, l'analyse structurale considère que la charge sollicitant
le poteau CD est uniquement la charge critique du poteau CD. Les valeurs de K
présentées sur la figure 6.23 supportent cette constatation.

En termes plus concrets, K évalué selon la méthode de l'analyse struc-


turale est un indicateur de la charge sollicitant le poteau alors que K évalué
suivant la méthode des nomogrammes est une mesure de la résistance au
flambement d'un poteau isolé.

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h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

La référence [6.23] démontre que pour le cadre de la figure 6.23c, la charge


critique de flambement élastique est correctement évaluée par les deux métho-
des. La difficulté posée par le fait que KCD = <›° a été contournée en supposant
qu'une charge très faible sollicite le poteau.
Pour évaluer le facteur d amplification, on peut utiliser l'équation (6.38). Pour
la charpente de la figure 6.23a, en faisant appel à la méthode des nomogrammes
et à l'équation (6.11), on obtient :

11
2cE=-2%-<-2€-*1=0+Î62fÎÊ2-+0=29201<1\1

_ 1 _
“2*î§*›2ïe7'*1*22
' 2920
Par la méthode de l'analyse structurale, on a :

2 C zåillfíšg.-.=33171<1\1
°' 3,252
_. 1 _
uz---3-¿<-Ê-5?--1,32
1_
3317

Ce dernier résultat est conforme à celui obtenu précédemment par une


analyse du deuxième ordre (LI2 =1,31). La différence entre 1,32 et 1,38 est
imputable au fait que la valeur de K est légèrement inférieure à 2,0 dans la
méthode des nomogrammes. Le facteur d'amplification est donc correctement
évalué lui aussi par les deux méthodes dans ce cas précis.
Cherchons maintenant à évaluer LI2 à l'aide de l'équation (6.39). Par la
méthode des nomogrammes, pour le poteau CD de la figure 6.23a, on obtient :

C., = cg = ---11262220 = 2920 uv

_ 1 _
u2..î-56?--1,10
2920
Cette valeur est incorrecte puisque différente de 1,32 obtenue plus haut.
En fait, l`équation (6.39) est appropriée mais elle ne doit pas être utilisée avec
CC, = CE obtenu de la méthode des nomogrammes. Vérifions maintenant avec
la méthode basée sur l'analyse structurale : `

¢,-&§¿.>.-m...v
3,25

436
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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O

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k
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lic
C

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m
w w
w

w
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI _ PIÈCES EN COMPRESSION PURE

1
u2 = --_--
1 267 = 1 ' 32
1106
La réponse exacte est obtenue, confirmant la validité de l'équation (6.39)
lorsqu 'elle est utilisée conjointement avec la valeur de K obtenue par une analyse
structurale. De cette façon, le phénomène de comportement global, qui carac-
térise les cadres non contreventés, est considéré de façon adéquate.
En utilisant K = 3,25, on considère la charge réelle qui existe dans le poteau CD
lors du flambement et tous les poteaux flambent simultanément. En utilisant
K = 2,0, on ne considère pas la véritable charge dans le poteau CD lors du
flambement.
Dans la référence [6.23], on a appliqué les deux méthodes au dimen~
sionnement du poteau CD de la charpente montrée sur la figure 6.23a. Dans le
but d'accentuer l'imprécision de la technique présentée dans la sous-section
précédente (référence [6.15]) et qui est basée sur la méthode des nomogra mmes,
on a considéré que le poteau n'était pas chargé axialement.
La méthode des nomogrammes implique le choix d`une section W360x634
alors que la méthode basée sur l'analyse structurale conduit à la section
W360x110. Une analyse de flambement élastique donne le même résultat que
l'analyse structurale suggérant ainsi que la méthode recommandée dans la
référence [6.15] est inadéquate et peut conduire à des choix de sections beaucoup
trop sécuritaires.
On a toujours cru que l'utilisation du concept de longueur effective était
pleinement justifiée dans le calcul de charpentes sollicitées par des charges de
gravité seulement. Il peut être démontré que cela est vrai si on fait appel à la
méthode de l'analyse structurale, mais faux si on utilise la méthode des nomo-
grammes. * - A
On constate finalement que le concept de longueur effective de flambement
n'est pas aussi facile à comprendre qu'on a pu le prétendre ou qu'on a pu le
croire. Devant la confusion engendrée par le paradoxe ou par les multiples
correctifs à apporter à la méthode des nomogrammes, il est fortement suggéré
d'abandonner l'usage du coefficient K.
En ce qui a trait au facteur d'amplification (U2), la solution est plus facile.
Il s'agit en effet d'utiliser l'équation (6.37) qui est indépendante de K, au lieu de
faire appel à l'équation (6.38) qui est fonction de K. Avec l'équation (6.37), il est
possible de procéder à des analyses du deuxième ordre approximatives mais
relativement précises, qui permettent de tenir compte de façon acceptable et
rationnelle de la plupart des phénomènes décrits dans les sections 6.5 et 6.6.
C'est la position qu'a adoptée la norme 816.1-M89 et qui sera davantage
développée dans le chapitre 8. Rappelons toutefois que, pour les structures
contreventées, il est toujours possible d'utiliser K 3 1,0. Cela ne cause pas de
problême puisqu'il s'agit d'un phénomène local qui n'implique, à toutes fins
pratiques, qu'une seule piece comprimée à la fois plutôt que l'ensemble des
pieces.

437
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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er

er
!

!
W

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w w
w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

6.7 CALCUL Des Pièces coMPR1MÉEs


6.7.1 Équations de calcul
Il existe de nombreux modèles de courbes normalisées pour le calcul des
pièces comprimées. Toutes les courbes gjiivent plus ou moins fidèlement l'allure
de la courbe montrée sur la figure 6.2Î,î aspect distinctif principal des nombreux
modèles est le nombre de courbes considérées. Plusieurs normes, dont la
référence [6.16], préfèrent n'utiliser qu'une seule courbe pour tous les types de
sections. D'autres, comme la norme canadiennef'-4 et la norme européenne°~22,
font appel à plusieurs courbes.
Considérant les nombreux paramètres qui influencent le comportement
des pièces comprimées, dont les principaux sont la courbure initiale et les
contraintes résiduelles, on obtient une meilleure approximation du compor-
tement réel des pièces, et par conséquent un facteur de sécurité plus uniforme,
en utilisant des courbes multiples.
Les courbes proposées dans les normes canadiennes de calcul des
charpentes d'acier [références 6.4 et 6.281, ont été développées à partir de
considérations probabilistes6*2.

Un total de 112 poteaux de sections différentes, dont la distribution des


contraintes résiduelles était connue, ont été analysés à l'aide d'un programme
d'ordinateur spécialement conçu pour le calcul du comportement à l'ultime
des pièces comprimées. Le programme avait préalablement été calibré sur
des résultats d'essais en laboratoire. La déviation initiale (ao) considérée était
égale à 0,001L à la mi-longueur des pièces. Des calculs probabilistes ont permis
de diviser les résultats en trois groupes pour chacun desquels une courbe
moyenne a été tracée. Ces courbes numérotées 1, 2 et 3 sont présentées sur la
figure 6.24. La variable en ordonnée est le rapport (C,/¢ Alfy) oùfçlest la
résistance pondérée en compression pure et Q) est le coef icient de tenue défini
à la section 1.4. La variablelflen abscisse est le coefficient d'élancement
adimensionnel défini comme étant égal àj ,lffy/GE où og est la contrainte
donnée par l'équation (6.10) :

` r
A -5-Il l-}- (6.43)
T 7: E

Le termede l'équation (6.43) est appelé le rapport d'élancement.


Rappelons que le rayon de girationest calculé par rapport à l'axe autour
duquel se produit le flambement, généralement l'axe faible de la section
(axe y~y). Le coefficient de longueur effective discuté à la section 6.5.
Puisque les courbes sont adimensionnelles, on peut y trouver rapidement
la valeur de la résistance pondérée (C,) d'une pièce quelconque, connaissant
sa longueur effective KL, ses propriétés géométriques A et r et les caracté-
ristiques E et Py du matériau.

438
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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er

er
!

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w w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

1,2 j 1 1 l 1
-94- Courbe d'Euler Courbe 1
*ll A Fy . (C, = (1) A Fy X2)
' HSS - catégorie H
- Sections à contraintes résiduelles réduites
1 ,0 V/ - Quelques sections en acier à haute résistance”
_\ \ Courbe 2
\_ \\
_
\
1
- HSS - catégorie C
- Profilés laminés doublement symétriques
015 - Cornières dos-à-dos
\l
\ \\ \ A - WWF (bords coupés au chalumeau)
. \ Courbe 3
06 j - WWF (bords laminés) _
' Courbe 1 \ \ - Profilés laminés ou reconstituée très lourds il
Courbe 2 / / (
Courbe 3 / \_ \ \\ j
0,4 \ “ 1
' * _/
/,Ç
/

0'2 Note: Les valeurs entre parenthèses sont


///
.
les valeurs de KL/r pour Fy = 300 MPa
(50) (100) (150)
-/2'
(200)
0
0 0,5 1.0 1.5 2,0 2,5 3.0 3,5 4,0
à = -Ki' W
*-1
:N FT)
Fig. 6.24 - Courbes de comportement des pièces en compression pure.

Les courbes de la figure 6.24 sont présentées dans la référence [6.4] sous
forme d'équations multiples. La norme ne présente en fait que les courbes 1
et 2, d'usage plus courant, et suggère de façon implicite le recours à la
référence [6.1] pour les cas spéciaux nécessitant l'utilisation de la courbe 3.
Les courbes 1, 2 et 3 sont décrites par les équations suivantes :

ta) 05.150,15 c,=¢/ir, ›


tb) 0,15<2§1,2 c,=¢A1=,<0,990+0,1222-0,367.12)
(c) 1,2<;ts1,s C,=¢AF,<0,051+0,s01,t'2›
ra) 1,s<)1 §2,s c,= ¢/ir, <0,00s+0,942)1'2› (6.44)

(C) 2,8< Ã
2
Cr : ¢AFy Ã_2:
1970000 f š::è{›'§"*-'î*")*,. *yiiçi)
(KL/r)

439
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

(6) 05715015 c,=¢A1=,


(b) 0,15<z. 51,0 c, = ¢›A1=,, (1,035-0,2022i-0,222.12)
<6) 1,0<).52,0 c,~- 6/iry <-0,111+0,6s6,1"l+0,0s71“2›
(6) 2,0<,15:-1,6 c, -_ ¢/iry (0,009+0,s77›1'2› (6.45)

(e) 3,6< 2. 6, . W, i~2-,..j.W°°0;>j rw *wie


(K L/r)

(a) 0SlS0,1S c,=¢/tif,


(b) O,15<Â 50,8 C, = rj)/lPy (1,093-0,622Â)

(6) 0,s< 1 5 2,2 C, = ¢AP,.(-0,12s+0,707rl-0,102i"2›


(6) 2,2<)155,0 c, -_ ¢A1=y <0,00s+0,792)1'2› (6.46)
@WAP ¿_2=¢A 1970000 _(V,,,,,] *7¿90w1_0,)
cowt\l›L (e) 5.0< A
-\- u*t1l.t.tsíe 2' (K1./r)2
--+- Parmi ces courbes, c'est la courbe 2 (série d'équations 6.45) qui est la plus
utilisée, comme on le verra plus loin. La dernière équation pour chaque courbe
est l'équation dérivée précédemment à la sous-section 6.3.2 (équation 6.11),
multipliée par le coefficient de tenue ¢. Cette équation ne s'applique en réalité
qu'aux aciers à très haute résistance (700 MPa) pour des rapports d'élancement
très élevés (K L/r 2 150 sur la courbe 1 et KL/r 2 190 sur la courbe 2). Donc, le
flambement élastique ne se produit que dans des cas très particuliers.
Le coefficient de tenue utiliser dans les équations de calcul de la
résistance pondérée (C,) est egal 0,9 pour toutes les équations et cela en dépit
du fait que l'on ait observé une plus grande variabilité de la résistance ultime
en compression pure des pièces de longueur intermédiaire. On a préféré utiliser
un coefficient de tenue constant et conserver une probabilité de rupture
relativement uniforme en ajustant plutôt les équations.
La norme 816.1-M89 limite le rapport d'élancement des pièces en com-
pression à 200 puisqu'il a été démontré que la résistance ultime des pièces tres
élancées est davantage sensible aux conditions de retenue aux extrémités et
aux imperfections initiales de la piece.

(547)

440 a/lt›\0.~l.2)
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

'CHAPITRE VI -- PIÈCES EN COMPRESSION PURE

Cette limite correspond à Ã = 2,47 pour la nuance d'acier la plus fréquem-


ment utilisée, G40.21M-300W.
Il est relativement difficile de clabsgsîer les pièces comprimées selon les trois
catégories définies sur la figure 6.2Fén onction du paramètre It. En limitant la
discussion aux aciers courants et à la courbe 2, les poteaux trapus seraient
approximativement ceux pour lesquels  S 0, 25 (K L/r = 20 pour Py = 300 MPa),
et les poteaux élancés, ceux pour lesquels 2,0 S fl 3 2,47 (162 S KL/r S 200). Le
coefficient d'élancement des poteaux de longueur intermédiaire serait alors
compris entre 0,25 et 2,0.
Tel qu'indiqué sur la figure .24, l'utilisation de chaque courbe est limitée
à des types bien définis de sections en raison, principalement, de la nature des
contraintes résiduelles dans chacune des sections. Il est important de bien situer
la pièce à dimensionner à l'intérieur d'un de ces groupes. De façon plus explicite,
chaque courbe s'applique aux différentes sections suivantes (une description
encore plus détaillée peut être trouvée dans la référence [6.1]) :
Courbe 1 :
- les tubes formés à froid avec relaxation des contraintes ou formés à chaud
(catégorie H);
- toutes sections à symétrie double dont les contraintes résiduelles ont été
réduites par des procédés de relaxation; -V .,_
- quelques sections en acier à limite élastique très élevée (700 MPa).
Courbe 2 :
- les tubes formés à froid sans relaxation des contraintes (catégorie C);
- la majeure partie des profilés laminés doublement symétriques fabriqués
au Canada;
- les cornières dos-à-dos. Une étude a démontré que les pièces formées de
cornières doubles se com ortent de façon similaire aux rofilés laminés
. .
doublement symetr1ques6*22; P
- les profilés reconstitués soudés de type WWF dont les plaques constituant
les ailes ont les bords coupés au chalumeau. On utilise ce genre de plaque
dans les sections WWF fabriquées au Canada.
Courbe 3 :
« les profilés reconstitués soudés de type WWF dont les 'plaques constituant
les ailes ont les bords laminés;
~ en général, les profilés laminés ou reconstitués très lourds dont la section
est doublement symétrique.
ÿltjgfl j),fll¿«'0
L utilisation des équations (6.44) et (6.45) est limitée aux sections dont
l'élancement des parois minces satisfait les limites définies à la sous-section
6.3.1. Ces limites devraient également s`appliquer aux équations (6.46).
);›.'¿l*=}Ll ¿_:>›Ll"lO

441
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c u -tr a c k c u -tr a c k

La résistance en compression des sections non tubulaires de classe 4,_dont


les parois ont une épaisseur inférieure ou égale à 4,5 mm, doit être calculée
selon la norme de calcul des sections à parois minces, formées à froidô-2°.
La résistance en compression des 'sections tubulaires de classe 4_et des
sections de classe 4 dont les parois ont une épaisseur supérieure à 4,5 mm peut
être calculée à l'aide des équations (6.44) ou (6.45), selon le cas, s'il est certain
que la pièce ne peut flamber dans le mode de torsion ou dans le mode de flexion-
torsion. L'aire (A) de la section à considérer dans les calculs est une aire réduite
égale à l'aire effective, telle que définie dans la référence [6.30]. On utilise par
contre l'aire totale dans le calcul du rayon de giration (r).
Les sections à symétrie simple et les sections dissvmétriquesîdoivent être
vérifiées* en considérant la possibilité de rupture par flexion-torsion. Cette
catégorie comprend les cornières dont les ailes ne sont pas supportées le long
de la pièce. La norme canadienne ne donne aucune indication sur ce type
d'analyse. Une brève introduction au calcul de la résistance des pièces en
flexion-torsion sera présentée à la sous-section 6.7.4.
I _ pwlãa À 0.440
Une formulation plus compacte des equations (6.44) à (6.46), et qui donne
de très bons résultats, est proposée dans la référence [631] :

c,=Îïå-Ê-HQ-1/Q2-4i2)5¢AF, g (6.46)
Le paramètre@dans cette équation est défini par l'équation (6.49) avec
oz = 0,103 pour la courbe 1, oc = 0,293 pour la courbe 2 et or = 0,622 pour la
courbe 3 :

Q=1+6(,1-0,15›+)12 (6.49›
On peut vérifier que, pour à = 1,0 sur la courbe 2, l'équation (6.45b) donne
C, = 0,611 (li/1123, et l'équation (6.48) C, = 0,610 ¢ Alïy. _ .
Tel que mentionné précédemment, la norme américaine de calcul des
charpentes d'acier a adopté une courbe unique pour le calcul des pièces en
compression pures-“qzçette courbe se situe légèrement au-dessus de la courbe
no 2 sur la figure 6lî2 puisqu'elle a été dérivée pour une déformation initiale
maximale des pièces égale à L/1500 au lieu de L/1000. La courbe *est entière-
ment décrite par les deux équations suivantes :

to 15661 1 51,5, c, = 6/ir, (0,65s)12› ' (6.50)


b) pour  > 1,5, C, = ¢/llfy (0,877 la)

Selon la référence [6.16], (1) = 0,85 dans les équations (6.50), alors que dans
la norme canadienne, (1) = 0,9.

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CHAPITRE VI -› PIÈCES EN COMPRESSION PURE

6.7.2 Choix des sections


En général, on choisit les sections de pièces en compression directement
dans les tables comme celles de la référence [6.32]. En effet, connaissant la
charge axiale pondérée agissant sur la piècefcãfl et la longueur effective de la
pièce il suffit de choisir dans les tables une section telle que C, 2 Cf.
Il y a deux séries de tables particulièrement utiles pour le praticien. Il y a
d'abord une série donnant la contrainte pondérée C, /A en fonction du rapport
d'élancement K L/r pour diverses nuances d'acier (248 S Py S 700). On trouve
également une série de tables donnant directement la résistance pondérée (C,)
pour diverses sections (WWF, W, HSS), différentes longueurs effectives (K L)
et diverses nuances d'acier. Les valeurs tabulées sont calculées en fonction du
flambement autour de l 'axe faible de la section (y-y). Ces tables contiennent
également différentes propriétés géométriques utiles pour les calculs de dimen-
sionnement.

Les poteaux sont un des éléments les plus critiques d'une charpente

§i gn doit utiliser des sections spéciales,_on ne peut se servir de tables et on


doit procéder par tätonnements pour le choix de sections. En effet, même si on
connait la valeur de la charge à supporter (Cf ), on ne sait pas quelle équation
utiliser pour calculer C, parce que la valeur de  dépend du rayon de giration
de la section qui n'est pas connue. En fait, pour calculer C,, il faut connaître la
section (A et r) et pour choisir la section, il faut connaître sa résistance
pondérée. C'est un cercle vicieux dont on sort en choisissant une section d'essai.
443
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Ce premier choix sera en général insatisfaisant mais, selon que la section choisie
est trop forte ou trop faible, on saura dans quelle direction faire les corrections
pour procéder à un second choix. Ce procédé converge d'habitude très rapi-
dement, tel qu'illustré par l'exemple 6.1 de la section suivante.
Pour démarrer les calculs, on peut déterminer l'aire minimale requise de
la pièce n u u - ession en considérant la résistance pondérée maximale de la
piece (C, - ¢›AF et l equation fondamentale du calcul aux etats limites pour
les pièces en compression (C, 2 Cf). On obtient ainsi :

Cf
Az-~ (65U
<1 P,
Il faut noter qu'on ne tient pas compte de la présence des trous dans une
pièce boulonnée sollicitée en compression. En effet, les boulons peuvent trans-
mettre l'effort de compression avant la section nette, ce qui n'est pas le cas dans
les pièces en traction.
Il est parfois plus réaliste de faire un choix préliminaåejçjtgle section en
considérant la limite d'élancement donnée par l'équation ( .47). C'est le cas,
entre autres, des diagonales de contreventement dont le dimensionnement est
souvent contrôlé par cette limite.

r 2% (6.52)

La section d'essai, dans ce cas-ci, est choisie en fonction du rayon de


giration minimal de la section.
/-Iôã
Dans l'équation (6.43), on utilise le rayon de giration minimal de la pièce
comprimée (rmin = ,llmin /A ), à condition que la flexion autour de l'axe donnant
l'inertie minimale puisse s'amorcer lors du flambement. En d'autres mots, un
profilé en I sans support latéral sur une longueur L va toujours flamber par
rapport à son axe faible (rmin =ry). Cependant, il peut arriver que le flam-
bement autour de l'axe faible ne puisse avoir lieu. C`est ce qui se produit lorsque
l'âme d'un profilé en I s'appuie contre un mur de rigidité suffisante pour limiter
la flexion autour de l'axe y-y, ou encore, lorsque des points de retenue sont
disposés le long de la pièce de façon à ce que les longueurs de flambement
soient différentes selon les axes principaux. Dans ce dernier cas, la section est
évidemment orientée de manière à ce que l'inertie par rapport à l*axe fort résiste
au flambement sur la plus grande longueur libre.
Dans pareil cas, on ne peut pas utiliser directement les tables de la référence
[632] puisque les résistances pondérées qui y sont données sont calculées en
fonction de l'élancement autour de l'axe faible (Ky Ly/ry). Lorsqu'il est néces-
saire de vérifier l`élancement autour de l'axe x-x, il faut transformer la longueur
KX Lx en longueur Ky Ly équivalente, soit (KL)î,, en divisant K, Lx par le
rapport rx/ry .

(1<L)_ï, =iLf- (6.53)


(rx/ry)

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CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

On compare ensuite les longueurs et si (K L)§ > Ky Ly , il y a effectivement


flambement autour de l'axe x-x et la longueur équivalente (K LY; est utilisée soit
dans l'équation (6.43), soit pour entrer dans les tables. Un exemple de calcul
sera présenté à la section suivante pour illustrer cet aspect du dimensionnement
des pièces en compression pure.
Les sections les plus efficaces comme pièces en compression pure sont gé-
néralement celles dont le rapport Ix/Iy ou rx/ry est minimal, d'où la tendance
marquée à l'utilisation de profilés tubulaires comme poteaux travaillant en
compression pure. Le rapport rx/ry des sections W utilisées comme poteaux en
compression pure se situe aux environs de 1,75. Ce sont des sections plutôt
carrées (b = d; largeur des ailes = hauteur de la section).

6.7.3 Exemples de calcul


La présente section comporte quatre exemples de calcul des pièces en
compression pure. Les calculs sont effectués à partir des équations présentées
dans ce chapitre et aussi à l'aide des tables de la référence [6.32]. Les exemples
portent respectivement sur les sujets suivants :
- le dimensionnement des diagonales d'un treillis de contreventement (com›
plément à l'exemple 3.3 de la section 3.6);
- le dimensionnement d'un poteau tubulaire;
- la détermination des longueurs effectives et le calcul de la résistance pon-
dérée de profilés en I sollicités en compression pure;
- le choix d'un poteau dont les longueurs de flambement diffèrent selon les
axes principaux.
EXEMPLE 6.1 ÿiñâ

Pour le bâtiment de la figure 3.15, on a déterminé, à l'exemple 3.3, les efforts


pondérés agissant sur le contreventement ouest, représenté sur la figure 3.17. P
Les calculs ont démontré que les diagonales de ce contreventement entre les
niveaux 3 et 4 devaient être dimensionnées comme des pièces en compression
pure sollicitées par l'effort pondéré Cf = 143,9 kN. ll s'agit de faire le dimen-
sionnement de ces diagonales qui ont une longueur de 5510 mm, tel qu'indiqué
sur la figure 3.17. Pour chaque diagonale, on utilise une paire de cornières
attachée à une pièce de transfert à l'aide de boulons M20 (figure 3.18). Acier
G40.21M~30OW.
Solution

Pourle dimensionnement des diagonales entre les niveaux 1 et 2, calculées


comme des pièces en traction, on a augmenté l'effort de traction dans les
diagonales de 8 % pour tenir compte des effets P-A (voir l'exemple 3.3). Entre
les niveaux 3 et 4, c'est-à~dire à l'étage supérieur du bâtiment, ces effets ne
devraient guère dépasser 2 % et l'effort de compression des diagonales est
augmenté de ce pourcentage.
///T*//`\,f
Cf=143,9×1,02¿-_* ›-A V'
J>~ 9 O0 7\" ,Z
3 1 445
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Le choix de la section d'une pièce en compression, répétons-le, est un


processus itératif. Pour le premier choix de section, on peut considérer la section
choisie pour lîåqdiagonales en traction : cornières 80 x 60 x 10 mm (voir
l'exemple 3.3)Î' e rayon de giration minimal de ces deux cornières espacées de
14,7 mm, tel qu'indiqué sur la figure 3.18, est égal à 24,9 mm, ce qui donne un
rapport d'élancement (K L/r) «égal à 221 (5510/24, 9). Ce rapport est supérieur à
la limite définie par l'équation (6.47). (V-.=tL10)
Comme deuxième choix, on va faire l'essai de deux cornières 100 x 75 x
10 mm. Les propriétés géométriques des cornières sont des valeurs tabulées et,
à partir des propriétés d'une cornière, on calcule facilement les propriétés de la
paire, tel que démontré sur la figure 6.25.

Y.-›| |-to
19,8-4
l /2 A=1s5omm2
1 * I×=1,s4×1o6mm“"
i 109 rx.-=31,5mm 6
X _______¿ __X 1y=o,791×1o mm4
/'i rz=16,1 mm

L*-2í75 il
A = 2 ×1sso = ssoo mm2
IX =2×1,e4× 1o5=s,2s× 106 mm“ -
r =315mm
>
Iy=(2×o,791×1o›+2×1aso19s+ NE)2
CD
Centre de gravité
. =4,01x1O6mm

32311? X-.W -ix W: V =34'9mm


1' *www§
mm
Centre de torsion
š&§.'~§*'. s\ nt_.mmà._ _. ïî.
_ . _< == épaisseur de la pièce de transfert (voir la figure 3.18)
Fig. 6.25 - Section de la diagonale de l'exemple 6.1.
Lpiltiçÿ

Avant de vérifier la résistance pondérée en compression de la paire de


cornières, il faut d'abord s'assurer que les ailes des cornières satisfont le rapport
d'élancement limite des parois minces des pièces en compression pure. Cette
limite a été présentée à la sousèsection 6.3.1. Cp.%¢rL\`) 7 '
ÊQ_< 209 iÖOXÎ`:5><\U

t 1/Ê __-= :___-* to e


< 29”
~¿~»~ = ue;
,9 oz
fsgf* fš
'O \iåfio
446 ëz = 7.5.4 ttfšê -fï'.“^›r1
1¿
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

empires vi -_ Pisces av comenesszow PURE

On considère, bien sûr, l'aile a ant la lus rande lon 8 ueur :

100 10 _--=
--= zoo
10 < t/300 11,55
La limite étant satisfaite, on s'assure ainsi que le voilement local ne se
produira pas avant le flambement global de la pièce.
ll faut ensuite déterminer lequel des deux axes de flambement de la pièce,
x-x ou y-y, est le plus critique. Comme nous le verrons à la section 6.8, qui

-o traite du calcul des pièces composées sollicitées en compression, la flexion par


rapport à l'axe x-x ne cause pas de problème. Toutefois, il faudra peut-être
modifier le valeur de l'élancement par rapport à l'axe y~y si une ou plusieurs
attaches sont requises entre les deux sections le long de la piéce. En effet, lorsque
les sections sont fléchies par rapport à cet axe, il se crée du cisaillement dans les
connecteurs. Il faut donc déterminer en premier lieu si des connecteurs sont
requis.
En fait, le flambement d'une cornière seule ne doit pas se produire avant
le flambement de la paire. Les cornières doivent dont être reliées l'une à l'autre
de manière à ce que l`élancement d'une cornière seule (maximal par rapport à
l'axe Z-z) soit inférieur à l'élancement maximal de la paire de cornières. Si on
relie les deux cornières au centre de la pièce, la longueur libre L2 est réduite
à 2755 mm (5510/2) et on obtient: 1 Sãmwh
_I¿¿_= 2755 S 171
rz 16,1

On admet que K, =Ky =1,0, et on calcule les rapports d'élancement


suivants:

r 1
-mm
31,5

K KT L ) 1,03›;5951o 158
y ,
On constate que c'est l`élancement par rapport à l'axe xx qui gouverne et
que l'élancement de la cornière seule n'excede pas cette valeur. Une fois cette
vérification effectuée, il faut modifier (KL/r)¿,, selon l'équation (6.65)Pp(fé-
sentée à la section 6.8, pour tenir compte de l'influence du connecteur sur le
mode de flambement par flexion autour de l`axe y-y. Si on suppose que les
cornières sont reliées à l'aide de soudures, l'élancement équivalent est égal à :

(5-Ê) =«/1582+(0,e5×171›2 :193


T 6

Ainsi, c'est le flambement par rapport à l'axe y-y qui gouverne le


dimensionnement et non celui par rapport à l'axe x~x, comme on l'avait d'abord
crû.

447
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

m '

57
l.~
re* “lt” '
.___`

fteñltfi - 5;*l. il ff:.


1 V”
,_` À vu
Jfiàzifiífi tiiè.
¢'4"',.

Les treillis comportent plusieurs pièces en compression

L'étape suivante consiste à calculer le coefficient d'élancement


adimensionnel (Â) avec l'équation (6.43) :

2. =19s -î§99-_ =19s × 0,012s 1:45,sa-9


1: × 200 000 "
Le comportement des cornières est défini par la courbe 2 de la figure 6.24
et la résistance pondérée (C,) est calculée à partir de l'équation (6.45d) puisque
2,0 < Â £ 3,6.

C, = ¢/11-“y (0,009+0,s77 A 4)
C, = 0,9 × 3300 ><0,300 (0,009 + 0,877 × 2,38 "2›
c, =1461<N
1 Cette valeur de la résistance pondérée est suffisamment rapprochée de
Cf = 146, 8 kN pour être acceptable mais, tel que démontré à l'exemple 6.5, c'est
le flambement en flexion-torsion qui donne la résistance minimale, et la section
est insuffisante.
Alternativement, après avoir calculé le rapport de l'élancement critique,
(K L/r)e = 193, on peut utiliser la première série de tables dela référence {6.32]
pour obtenir la valeur de la contrainte pondérée (C,/A), ce qui donne :
Cf
_-
A = 44,3 MP 8

448
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRES' '

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
C, = 44,3×3300×10“3 =145,21<N
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

À toutes fins pratiques, on obtient le même résultat, compte tenu des


val eurs arrondies présentées dans les tables de calcul.
EXEMPLE 6.2

Il s'agit de déterminer la section tubulaire carrée la plus économique


PO uvant supporter une charge axiale pondérée de 1140 kN, pour une hauteur
libr e de 8750 mm. Le poteau est parfaitement encastré à sa base, rotulé à son
@Xi rémité supérieure et retenu latéralement à ses extrémités. Acier G40.21M~
350 W; HSS de catégorie H.
Sol ution

Supposons que l'on ne dispose pas de tables de capacité des sections; il


fau t alors procéder par tâtonnements de la façon décrite à la sous-section 6.7.2.
.wi
On se sert de l'équation (6.51) pour faire un premier choix de section :

A2-ÈÊ9__=3520mm2
O, 9 × 0, 350
Un examen des tables de propriétés des sections de la référence {6.32] nous
ind i que que les profilés suivants sont les plus légers de leur catégorie à satisfaire
1'é q uation (6 . 51) : HSS 127 . 0x127 . 0x7 . 95 (A = 3620 mmz) , HSS 152 _ 4x152.4x7.95
(A = 4430 mmz) et HSS 177.8x177.8x6.35 (A = 4250 mmz, r = 69,6 mm).
Comme on soupçonne que la résistance ultime de la pièce ne correspond
pas à la plastification de la section, le profilé le plus léger n'est pas considéré et
OUC hoisit le profilé suivant le moins lourd, soit le HSS 177.8x177.8x6.35.

Vérifions en premier lieu si l'élancement des parois du tube satisfait la


lim ite prescrite de 670/\/Ê; (voir la sous-section 6.3.1) IHM!
fc... p.:.› .
5,, 177 3 23,0 ___:
-_:--'_= 570 35,31
1 5,35 < 4/350
Le coefficient de longueur effective est obtenu du cas (b) de la figure 6.16
pou lequel la valeur proposée est 0,8. Le rapport d'élancement est égal à :
r

ÃÈ= =100,57 < 200


T 69,6

Le coefficient d'élancement adimensionnel est obtenu de l'équation (6.43):

ft =100,57 -Î-3-59--_ =1,34


n ×200000
Le profilé tubulaire étapãde catégorie H, on doit, selon la classification
indi quée sur la figure 6.24Î'uÎi iser la courbe no 1. Comme 1,2 < /'L S1,8, C, est
calc ulé à partir de l'équation (6.440).

C, = ¢/1Fy<0,051+0,301;1"2›

.fitrtii
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

C, = 0,9 × 4250 × 0,350 (0,051 +0,801 ×1,34 `2)


c, =5e5,51<N< 11401<N
Puisqu'il s'agit d'un tube et que la résistance obtenue est environ deux fois
moins élevée que la charge Cf, on peut arrêter le prochain choix sur une section
à peu près deux fois plus lourde. Essayons cette fois la section HSS
177.8x177.8x12.7, (A = 7970 mmz, r = 66,4 mm), soit la plus lourde de cette série.
Des calculs identiques à ceux qui précèdent donnent :

£Ê= =105 4
r 55,4 '
2. = 105,4 =1,40
fi ×z00000
~2
C, = 0,9 × 7970×0,350 (0,051+ 0,801 × 1,40 0)
C, = 1154 kN
Cette valeur de C, n'est que très légèrement supérieure à Cf = 1140 kN. On
pourrait donc conclure que le profilé HSS 177.8x177.8x12.7 de catégorie H est
la section la plus économique que lonqpuisse trouver.
Si on utilise les équations (6.48) et ( .49), on obtient un résultat à peu près
semblable. Puisqu'on est sur la courbe 1, a = 0,103 et on obtient :

Q = 1+0,103<1,4 -0,15›+1,42 = 3,09


Cr Z 0,9×7970 ×20,350 (3,09_ {3'092 __4X1,42
2×1,4
C, = 1142 kN
Si l'on dispose de tables de capacité des sections en compression pure
comme celles de la référence [6.32], le dimensionnement est grandement facilité
puisque, pour une longueur équivalente égale à 7000 mm (0,8×8750), un
examen rapide des tables pour les sections tubulaires carrées de catégorie H
révèle que la section la plus économique pouvant résister à une charge pondérée
de 1140 kN est effectivement la section trouvéeprécédemment avec un peu
d'intuition.
EXEMPLE 6.3

ll s'agit de calculer la résistance pondérée (C,) des poteauxœai-b et b~c


faisant partie du cadre rigide contreventé montré sur la figure 6.26'Î`Ces poteaux
ont des sections différentes et sont orientés de manière à fléchir autour de leur
axe fort dans le plan du cadre. Les poutres perpendiculaires au plan du cadre
sont reliées aux poteaux par des joints simples (rotules). De plus, dans cette
direction, la charpente est stabilisée de façon efficace et on peut considérer
comme nulle déplacement latéral perpendiculaire au plan du cadre. L`acier est
de nuance G40.2lM-300W.
450
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI - PIÈCES EN«COMPRE$”5`lON PUR:

._
1 7 w350 × 45 a wsso × 45

3000 w31o×79
._
1 l l l l lW4l0X46
l l l l l l lb lW41OX46
l l l l l l

500
4
W310
158×

"LWQ77 C . 770;-7
I--I y_ _y 1--1

L 5000 -X-×-î~›< 5000 ›i


Propriétés utilisées dans les calculs:
wat-so×45 : 1,, =122×1o6 mm* _
w410×45 :Ix =15e×106 mm"'
Wamxm 1,. =177×1o66mm4 ,rx =132 mm, A=10100 mm2
Îy =39,9×10 mm4,ry=62,9 mm
6
W310X158{ I, =3s5×106 mm“ ,rx =139 mm, A=20100 mmz
I Y =125×10 mmf ,rv =7s,9mm
Fig. 6.26 - Cadre de I'exemple 6.3.

Solution
En raison de la symétrie géométrique du cadre et de la symétrie des
charges, on peut considérer que, pour ce cas de chargement, les pieces a-b et
b-c se comportent comme des poteaux en compression pure. Il faut vérifier les
possibilités de flambement dans le plan du cadre et hors du plan du cadre.
Vérification du poteau a~b
a) Flambement dans le plan du cadre PAW
On détermine K, à l'aide du nomogramme de la figure 6.l7a. ll faut
d'abord calculer les rapports de rigidités au sommet et à la base du poteau avec
,, _ ç››“ll5 _, , _ , _
1 equation (6.30). Les proprietes des sections sont donnees sur la figure 6.26.
Pour les extrémités supérieures et inférieures du poteau a~b, on obtient
respectivement :
6
Z <1,/L,›=lÎ'~7ããå9-= 59 000
451
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

2 122 106 .
2(1,,/L,,›=-if-óñã---=40557
59000
C U =---=1,45
40557
177×106 _--=14477
=_---- 385×106
Em/LC) 3000 + 4500 8
2×155×10"”
L =----_=52000
2%/ F) 5000
144 778 = 2,78
G L = ----
52 000
On obtient KX = 0,85 sur le nomogramme de la figure 6.17a. Le rapport
d'élancement autour de l'axe x-x est donc égal à :

K.. Lx _ 0,85×3000 _19 3


rx _ 132 '
b) Flambement hors du plan du cadre
Comme les poutres perpendiculaires à l'axe faible du poteau(axe y~y) sont
reliées au poteau par des joints simples, on peut admettre que le poteau est
rotulé à ses extrémités. Ainsi, selon le cas (a) de la figure 6.16, K3, est égal à 1,0,
ce qui donne :

K, Ly = 1,0×3000 = 47,7
ry 62, 9

Puisque le rapport d'élancement par rapport à l'axe y-y est le plus élevé,
c'est le flambement autour de cet axe qui gouverne. On calcule ensuite la
résistance pondérée (C,) en déterminant d'abord le coefficient d'élancement
adimensionnel Â. Pour l'acier G40.21M-300W, la constante qui multiplie le
rapport d'élancement dans l'équation de Il (équation 6.43), est égale à 0,0123.
Ona donc:
íêa. .9-45?
 = 47,7×0,0123 = 0,59
Puisque 0,15 < Â 51,0, on calcule C, avec l'équation (6.45b).

C, = ¢ /1ry<1,035-0,202;t -0,222 A2)


C, = 0,9 ×10100×0,300(1,035~0,202×0,59-0,222 ×0,592›
C, = 2287 kN
Selon la table appropriée de la référence [6.32], avec (K L)y = 3000 mm, on
trouve C, = 2290 kN.
452
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSICN C iz:

Vérification du poteau b~c


a) Flambement dans le plan du cadre
Le rapport de rigidités GU est égal au rapport GL du poteau a~b (voir la
figure 6.26) :

Gu = 2,78
L'attache du poteau à la fondation n'est pas conçue pour résister aux
moments fléchissants. Par conséquent, on admet un joint simple pour le calcul
du rapport de rigidité à la base du poteau. Tel qu'expliqué à la sous-section
6.5.3, on considère dans un tel cas que :
pfillt,
GL = 10,0
Le nomogramme de la figure 6.17a permet d'obtenir KX en reliant par une
droite GU et GL.
K, = 0,93
K, L., _ 0,93×4500 :go 1
1
rx 139 '
I
l
b) Flambement hors du plan du cadre
Comme pour lepoteau a~b, Ky = 1,0. On a donc :
U

K, Ly :1,0×4500 :57,0
ry 78,9

Dans ce cas aussi, le flambement autour de l'axe y-y gouverne.

À = 57,0 ×0,0123 = 0,7


On utilise une fois de plus l'équation (6.45b) puisque 0,15 < Â S1,0.

C, = 0,9i><20100×0,300(1,035-0,202 ×0,7-0,222×0,72)

C, = 4259 kN
Selon les tables de la référence [6.32], pour (K L)¿, = 4500 mm, on trouve
C, = 4250 l<l\l.
Dans cet exemple, on n'a pas vérifié les élancements des parois minces des
sections W310×79 et W310x158. On laisse au lecteur le soin de vérifier que ces
élancements satisfont les limites définies à la sous-section 6.3.1.
PtÎ?”l'*i
EXEMPLE 6.4

ll s'agit de faire le choix d'une section de profilé en l pour le poteau montré


sur la figure 6.27. Ce poteau a une hauteur libre de 5000 mm selon l'axe x~x et
une hauteur libre de 2500 mm selon l'axe y-y. La charge permanente non
pondérée que doit supporter le poteau est de 1280 kN alors que la surcharge
d'utilisation est de 900 l<l\I. Les déplacements latéraux aux points de retenue du
453

r**_*_
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

poteau sont nuls. De plus, on peut admettre que la rotation aux points de
retenue est totalement libre, de sorte que K, = Ky = 1,0. Acier G40.21M-300W.

, oD=1280i<N
» cL= 900 kN

L× = 5000 mm
Ly = 2500 mm
5000
KX = KY =1,0
Fy = 300 MPa

'~.
L-2500-›l<-2500-J

`×_Î--><
54
'_
__'~<
» .
a) Elévation b) Pmfll
Propriétés de la section W310 x 97 utilisées dans les calculs:
bû = 152,5
›.-5......4,
- an,...
A=12300mm2 t_ l-.-*l _;,* '
rx =134mm
À
7,2›l
ry =77mm
rx/ry=1,74 W = 9,9
...nui n.¢..~.¢. la-11:27
; lmml

Fig. 6.27 - Poteau de I'exemple 6.4.

Solution

On calcule en premier lieu l'effort pondéré sollicitant le poteau.


. 1 a X_ @Mtl
C, =1,25t1280›+ 1,5 (900) = 2950 kN \/vif giîwêíuíánwñ
Il n'est pas possible pour le moment de prédire autour de quel axe va se
produire le flambement. Puisque les tables de la référence [632] ont été dérivées
pour le flambement par rapport à l'axe faible (y-y), il faut calculer une lorlgggur\
effective équivalente à la longueur K, Lx à l'aide de l'équation (6.53). Pour?_c
utiliser cette équation, il faut supposer une pour le rapport rx/ry de la
section. On admet que ce rapport est égal ã 1,75 une valeur assez fréquente
pour les sections de type W utilisées comme poteau.

y rx/ry 1,75

454
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI -- PIÈCES EN COMPRESSION PURE

Cette valeur étant supérieure à la longueur effective réelle (Ky Ly), égale à
2500 mm, elle est donc retenue pour les calculsqμw
Ne connaissant pas les propriétés A/et'rÿde la section, il est difficile de
se servir directement des équations (6.45) et on a avantage à utiliser des tables
de calcul. Si on utilise les tables de la référence [6.32], on note que, pour
une longueur effective KL de 2860 mm, la section W310x97 a une résistance
pondérée de 2974 kN, obtenue par interpolation entre les valeurs correspondant
à KL = 2750 et 3000 mm. Pour le profilé choisi, rx/ry = 1,74, valeur à toutes fins
pratiques égale à l'hypothèse de départ.
La vérification de la section comprend les calculs suivants :

*_f_<¿ë›2_L<1_>_<ï02-,,3
7,, 134 '
K, L, =1,0×2500 :32 5
r, 77 '
On retient le rapport d'élancement maximal (37,3) et on obtient de la
première série de tables de la référence [6.32] la contrainte pondérée suivante :
C,/A = 241,7 MPa.

C, = 0,2417× 12 300 = 2973 kN > C, = 2950 kN

La section W310x97 est acceptable si les élancements des parois minces de


ce profilé satisfont les limites définies à la sous-section 6.3.1, soit 200/. /Py pour
les ailes et 670/\/Ê pour l'âme. “Y
p.97”l"l
5,, 152 5 9,9 --_=
-=--4-= 200 11,5
1 15,4 < t/300
11 277
-=_=28,0 570 38,7
-_=
w 9,9 < «/300
La section W310x97 est donc acceptable.

6.7.4 Flambement en flexion-torsion


Les sections à symétrie simple, comme les cornières dos-à-dos ou les
profilés en C et en T, de même que les sections dissymétriques, telles les
cornières, peuvent subir une rupture par flambement selon un mode où la
flexion est combinée à de la torsion.
Ce mode de flambement peut se produire a une valeur de la charge
nettement inférieure à celle prédite par les équations de la norme qui sont basées
uniquement sur le mode de flambement par flexion.

Bien que la référence [6.4] souligne à quelques reprises l'existence de ce


problème et recommande qu'une vérification soit faite lorsque nécessaire, elle

455
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er

er
!

!
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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

ne fournit aucune indication sur la façon dont une telle vérification pourrait
être effectuée.
Le flambement par flexion›torsion est un phénomène complexe. ll existe
plusieurs ouvrages sur le sujet, mais pratiquement aucun n'est à la portée du
praticien. La référence [6.16] fournit cependant quelques équations qui
permettent d'évaluer la résistance en compression de profilés de sections
doublement symétriques, unisymétriques et asymétriques. Ces équations ont
été appliquées et discutées dans la référence [6.33].

nc Notons immédiatement que le mode de rupture le plus critique pour les


profilés__dQμbleme11_t symétriques, tels les profilés de types W, WWF, H,
tubulaires et autres, est celui du flambement par flexion pure, couvert par la
I norme. Si des conditions telles qu'il puisse y avoir rupture par torsion sont
rencontrées en pratique, il est toujours possible de les éviter en modifiant les
conditions de retenue de la piece. Il suffit aussi de rappeler que les profilés
fermés offrent une très grande résistance à la torsion.

'r Pour les sections à symétrie simple telles les sections en C, T ou les cornières
dos-à-dos, le mode de flambement par flexion-torsion peut souvent être le mode
de flambement le plus critiqueöl. La référence [6.16] couvre les modes de

'ii flambement par flexion et flexion-torsion dans les tables de résistance des pieces
comprimées qui y sont présentées, mais ce n'est pas le cas de la référence [64]

| “il qui laisse à l'utilisateur le soin de vérifier que le mode de flambement par
flexion-torsion ne contrôle pas. Cela ne devrait pas*être le cas cependant.
Quant aux sectigns dissymétriques, telles les cornières, c'est très souvent
le mode de rupture par flexion-torsion qui risque de contrôlet6*1_ La référence
[6.16] ne fournit pas de tables de résistance pour les cornières, prétendant qu'il
11
est impossible d'éviter les excentricités au niveau des attaches et qu'il est
nécessaire de tenir compte des moments induits par les excentricités dans la
pièce, en plus de vérifier la rupture par flexion-torsion. ll s'agit donc d'un
poteau-poutre de nature instable. La référence [6.16] se limite à fournir un
exemple de calcul d'une cornière sollicitée en compression. Il convient de
souligner que la référence [6.34] est un ouvrage tres complet sur l'utilisation et
le calcul des cornières.
z
En fait, il s'agit de calculer un coefficient d'élancement adimensionnelm
pour le flambement par flexion-torsion et de l'utiliser dans les équations (6.44)
à (6.46) à la place du coefficient À. Le coefficient (Â) de l'équation (6.43),
rappelons-le, ne permet de tenir compte que du flambement par flexion.
Dans la référence [6.16], Â, est utilisé avec les équations (6.50), puisqu'il
s'agit d'une référence américaine.
Par définition donc,

1 - Fi'
E'-' Fe <554› “

La contraintegqui remplace la contrainte 0;; dans la définition de il, est


la contrainte de flambement élastique par torsion ou flexion-torsion.
456
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XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPFIESSIOI .

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
- Pour les sectionsdoulîlement symétriques, S
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

2 EC
1 F, =[í”---t4+C]i--Â-~ (5.55)
(1<,L)2 (Ix+IÈ/ )
«- Pour les sections à symétrie simple, où l 'axe 1/-_1¿ est l 'axe de symétrie,

P +P 4P P H
P, =-_î-"---'í'{1~\l1-_-¿'-*¿--îz-- (5.55)
2H (P5? +Pa)2
~ Pour les sections dissymétriques, F, est la plus petite racine de l'équation
cubique suivante :

(P. -P...) (P. ~ P.,›<1=.. -P..›- P2(1=. -1=.,›(x../r.›2


“Fez <Fe"Pex)(yo/Fo)2:0 (6.57)

Dans ces équations,| K, list le coefficient de longueur effective pour la


torsion (K, = 1,0, de façon securitairest le module d'élasticité transversale
(77 000 MPa, pour l'acier)Eãest la constante de gauchissement de la section;
st le moment d'inertie de torsiongst la longueur libre de la piece eetšl
sont les coordonnées du centre de torsio`i1"`<îie la section par rapport au centre e
gravité. De plus, on a :

@Z = xå + yš + 13? + rã (6.58)

2 2
H=1-[›---x°;Î,V°] A (5.59)
ro

E
2
rw, = --Îî-, (5.50)
(ttt)
ZE
5,, =-_”---5 (5.51)
I'
È/

2 EC
Pa : lï_._.§›._+c;1 1
--5, (5.52)
<1<,1.) /1),,
Tous les autres parametres de ces équations ont été définis précédemment.

"""""-'
"7"'-""-_`-
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m
w w
w

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c u -tr a c k c u -tr a c k

£xEMPLi: 5.5 Ø j>. “N `=>


Il s'agit de vérifier si la pièce en compression de l'exemple 6.1, constituée
de deux cornières C 100×75×10 placées dos-à-dos et reliées en leur point
milieu, est susceptible de flamber dans le mode de flexion-torsion. La pièce
composée, longue de 5510 mm, est sollicitée par une charge pondérée
de 146,8 kN. La résistance pondérée de la pièce (C,) aété évaluée à 146 kN pour
le mode de flambement en flexion.
Certaines données géométriques, utiles pour les calculs, sont présentées
sur la figure 6.25. On note qu'il s'agit d'une section à symétrie simple et que
l'axe y-y est l'axe de symétrie, comme le prévoit l'utilisation de l'équation (6.56{)¿_?
r* =
Solution
On évalue d'abord la position du centre de torsion par rapport au centre
de gravité (voir la figure 6.25).
C p.*~i¿i.ï.a
x,,=0

,O =32,3-l¿Q=27,3mm
Puisque, pour la plupart des profilés à symétrie simple et dissymétriques,
les propriétés I et Cu, ne sont pas tabulées dansla* référence [6.32], il faut
calculer ces quantités. Les constantes de torsion et de gauchissement n'ont été
calculées, dans cette référence, que pour les profilés à symétrie double et pour
les profilés en C afin de faciliter le calcul du déversement (voir le chapitre 7).
Il y aurait lieu de calculer ces quantités pour les autres types de profilés afin de
faciliter les vérifications de flambement en flexion-torsion et en torsion.
. _ i>~§°5 _.
Selon l'equation (7.24), on a pour une corniere :
3 3
I: 95×10 +70×10 __=55,0O×10:-1 mm4

Selon la figure 7.18, r7.êC›.*',Îj


3 3
C,,, = = 33,34×106 mmf
On applique ensuite les équations (6.58) à (6.62) selon le cas.

52 = 02 + 27,32 + 31,52 + 34,92 = 2955 mmz


7,, = 54,35 mm
2 2
H=1_ l.Î.ÊZ'.?l.. :0,75
2956

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CHAPITRE VI »-- PIÈCES EN COMPRESSION PURE

La contrainte Fey est calculée en considérant la valeur équivalente de


l'élancement [(K L/r), = 1931, évaluée à l'exemple 6.1 pour la flexion par rapport
à l'axe - :
y y /î5p.LiLl'i
P 2 rr 2 ×200000=53MPa
“Y 1932
Fazjfr2 ×200000( 2 ×33,34×10)+77000,2×,55IOO×103)j___1____
6

(1,0 × 5510›2 3300 × 2955


Fa = 869 MPa

On entre ces valeurs dans l'équation (6.56) et on évalue ensuite Jte.

53+859 1- 1--------î-
P, =---+ 4×53×859×0,75
2×0,75 (534-859)
1=,=52,2MPa

1,: î9(l=2,4
52,2 - **--**
Cette valeur est légèrement supérieure à 2. = 2,38 calculé à l'exemple 6.1,
indiquant que le mode de flexion-torsion contrôle dans ce cas~ci. Puisque
2,0 < le S 3,6, on utilise l'équation (6.45dq) de la courbe 2.
i7~ l-\O

C, = 0,9 ×3300×0,300(0,009+0,877× 2,4 72)


C, = 143,7 kN ,,_1,..\î>'“[
4€
/
Si on compare ce résultat à C, = 146,8 kN, on constate maintenant que la
section composée n'offre pas une résistance suffisante pour supporter la charge
qui lui est imposée. Ce qu'il faut retenir, c'est que, pour les cornières dos-à-dos,
il arrive souvent que ce soit le mode de flambement en flexion-torsion qui
contrôle, tel que suggéré par la référence [6.35].

EXEMPLE 6.6

Les profilés en C sont parfois utilisés comme pieces en compression dans


les charpentes. Puisqu'il s'agit d'un profilé à symétrie simple, il faut, selon la
référence [6.4], s'assurer qu'il n'y a pas de possibilité de rupture prématurée
par flexion-torsion. Prenons un profilé de dimension moyenne, C 200×17, et
vérifions sa résistance aux différents modes de rupture par flambement pour
une longueur libre de 3000 mm et des conditions de retenue simple aux
extrémités de la pièce. Acier G40.21M-300W.

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Solution
Les différentes propriétés géométriques du profilé C 200×17, utilisées
dans les calculs, ont été tirées des tables des propriétés des sections d'acier de
la référence [632] et sont présentées sur la figure 6.28. Il faut toutefois prendre
note qu'il a fallu inverser les axes x-x et y-y de facon à ce que l'axe de symétrie
soit l'axe y-y, comme le prévoit la formulation de l'équation (6.56).

EO x .
l Propriétés géométriques du profilé C 200 x 17:
A=2170 mmz w.-=5,6 mm
' C d Iy = 13,5 X105 mm4 IX = 0,544 ,(106 mm4
Ceflffe de , GW? e r, = 78,9 mm rx = 15,8 mm
*°'S'°“ \¿ j /9'a`“œ .1 = 50.2 × 103 mmf cw= 4,34 × 109 mme
Y * 0-'Y ,=14,5 mm E,,=20,3 mm
56
' W yo =(E°-É'-)+y=(20,3--«å-)+14,5
' y0=32mm x°=Omm

_›l y 1+- Caractéristiques du matériau: _


1<~*Y0"*î E = 200 000 MPa G = 77 000 MPa
X Fy =300liII`P'a "O" 5 `i"`""" "`”
Profilé C 200 x 17
Fig. 6.28 - Données de l'exemple 6.6.

a) Calcul de la résistance au flambement en flexion


Le flambement se produit par rapport à l'axe le plus faible, soit l'axe x-x.

ÃJLÊ = l29_î<_Ê›l)fl). = 190 < 200


rx 15,8

Selon la première série de tables de la référence [6.32], pour (K L/r), :190


et Py = 300 MPa, C,/A = 45,6 MPa.

C, = 45,5× 2170×10"3 = 99 1<N


b) Calcul de la résistance au flambement en flexion~torsion
Les calculs sont similaires à ceux de l'exemple précédent. Avec les données
f50m155,5n 551155152 = 7499 mmz , H = 0,853, 12,, = 1355 MP5, 19,, = 315 MP4 et
F, = 303 MPa. Il en résulte donc une valeur de Â, égale à 1,0. Avec cette valeur
et l'équation (6.45b) de la courbe 2, C, = 358 kN.
La résistance de la pièce au flambement en flexion-torsion excède
largement celle du flambement en flexion et n'est, par conséquent, pas critique

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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI -- PIÈCES EN COMPRESSION PURE

dans ce cas-ci. En fait, c'est la résistance du profilé au flambement par flexion


qui est très faible (C, = 99 kN) , en raison de la géométrie de la section. ll suffit
de comparer les valeurs calculées à C, = (1) Alfy, qui constitue la limite
supérieure de la capacité de la pièce (plastification de la section) :

C, = 0,9×2170×0,300 = 586 kN

Ce résultat confirme les observations rapportées dans la référence [6.33], à


l'effet que pour la plupart des sections laminées à symétrie simple, le
flambement par flexion-torsion ne gouverne généralement pas. On souligne
toutefois que pour des élancements faibles, il pourrait y avoir flambement en
flexion-torsion.

5.8 CALCUL Des PIÈCES À SECTION coMPosÉE


On utilise des pièces à section composée lorsque les efforts de compression
sont trop grands pour qu'une section standardisée puisse être utilisée, dans les
cas où il est pratique de faire travailler conjointement un ou deux profilés,
ou encore pour le renforcement des pièces. Quelques exemples de sections
composées sont présentés sur la figure 6.1b.
La principale règle de calcul des pièces à section composée peut se résumer
ainsi : l'élancement d 'une composante principale doit être plus petit ou égal à l'élan-
cement glohal de toute la pièce. Toutes les«a-u tres reg-les~sont purementrempiriques
et proviennent de résultats d'essais en laboratoire ou découlent tout simplement
de la pratique. Ces règles concernent surtout la construction, c'est-à-dire
l'assemblage des pièces.
Les dispositions constructives ou règles d'assemblage des pieces com-
posées en compression, présentées dans la référence [6.4], sont trop nombreuses
pour faire l'objet d'une discussion approfondie. On se contentera donc d'en
présenter un résumé sous forme de figures et d'en illustrer l'application par
quelques exemples de calcul.

6.8.1 Disposition des boulons et soudures


Toutes les composantes en contact continu dans une piece assemblée
doivent être reliées à l'aide de boulons ou de cordons de soudure, disposés
selon les règles présentées sur la figure 6.29.
Les espacements maximaux permis entre les boulons ou les cordons de
soudure n'assurent pas toujours un contact continu entre les composantes.
Par conséquent, lorsqu'une piéce composée est exposée à un environnement
corrosif, il est recommandé de réduire les espacements entre les points d'attache
afin d'assurer un meilleur contact et de prévenir ainsi l'infiltration d`eau et la
corrosion.

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Soudures Boulons
›\\\\\\\\\\\\\\\\* L \\\\ \\\\\\\\* L\\\
Vila'//arf////////1 T T vr/J W/rp/4 vl//z

\\\\\ \\\\\
' 0
" '* '”<<*.- :<<¿<<<< r<<<"*
i-_»-4 ...__.._*_..
_-i.-?_,v-*-I-I

1, +
+ i*
É)
ss-52-5-îs4s0mm ïs jj ,__.,
ÎS/2

S/2 1""**“ï"î:is/2
S il §

*Î1:_*:.ii\,.
a) Points d'attache en quinconce.
,-v-`.f>n.f*_\,..

+il+
, 'ls ..¿¿. - .
ssë/.§=£sao0mm ¿****+ 1*| I f
Y ._ 1i _

+ jj +
"'__"_îI..Lí'f-"'
b) Points d'altache alignés transversalement. '

ii
Il
il
ds ¿^ :l 'O'-

db 21,5 b I ¿
s S40 05 : ii 4, II s
(d: diamètre du boulon
l j I*-<9* Î
4 E: 4 I
c) Attaches aux extrémités

Fig. 6.29 - Règles sur la disposition des boulons et soudures.

6.8.2 Profilés laminés groupés


Lorsqu'un poteau à section composée est constitué de deux ou de plusieurs
profilés laminés en contact, tel qu'illustré sur la figure 6.30, il faut s'assurer que
le rapport d'élancement maximal (Kd1/rz) de chaque composante, entre les
points d'attache, n'excède en aucun endroit le rapport d'élancement maximal
de la pièce composée (K L/r). On s'assure ainsi que le flambement d'une

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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

composante ne se produira pas avant le flambement de la pièce composée. On


simplifie les calculs en considérant la longueur effective des *composantes (K dj )
comme étant toujours égale à d1. On obtient ainsi une équation pour l'éva*
luation de la longueur libre dl :

dl S r, (5.53)

*tj
il > Î
"L ' 1A
__L YI Z
o. _.
V7/ I/I

x-« . -_-x
.š%5$:›5 :
›\\\§
.\ \ \ \ * "\\\\\`
\ \ \'

IU1 KL |
_- ÎÎÎÎÇÎ 1f
r/ /1;/gna_
rmÎ
Z y
/ 1
y ZI EST CoupeA-A

ylllll 'lllllî KL

_-= élancement maximal du -*~~~-*~ * ~*~~~*1 ****


"`
poteau composé (s200)
× × r, = rayon de giration minimal
d'une des composantes
\_ \ ,,,,_ 1,”\
§\s\v\a\\ \I I
\-\\\\\\k\
\\\\\\.`\\
'_\
K = coefficient de longueur effective
y z
Fig. 6.30 - Règle concernant les sections laminées groupées.

Si une pièce formée de profilés laminés groupés est utilisée comme


diagonale d'un contreventement dimensionné pour résister à un séisme,
l'élancement dj/rz de chaque composante ne doit pas excéder le rapport
d'élancement maximal de la pièce composée divisé par 2,0. Ainsi,

KL
dj É 0,5 TZ

La règle fondamentale qui a donné lieu à l'équation (6.63) n'est cependant


pas suffisante, puisqu'elle n'assure pas que le rapport d'élancement effectif de
la pièce composée est égal à celui de la pièce travaillant de façon monolithique.
Si le mode de flambement est tel qu'un effort de cisaillement sollicite les
connecteurs entre les pièces, il faut remplacer le rapport d'élancement (K L/r)
correspondant à ce mode par un rapport d'élancement équivalent (K L/r),
défini comme suitf>*36:

463
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er

er
!

!
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

(_K?':)e = +{§;;”Î*-Î (6.65)

Dans cette équation, les rapports d'élancement (K L/r) et (dl /rz) sont tels
que définis plus haut. Le coefficient K' est égal à 1,0 si les éléments connecteurs
sont des boulons à serrage minimal. Il est égal à 0,65 si les boulons sont serrés
suivant la méthode du tour d'écrou définie à la sous-section 4.2.2 (boulons
précontraints) ou si on utilise de la soudure.
À titre d'exemple, pour la flexion par rapport à l'axe x-x des cornières
jumelées montrées sur la figure 6.30, il n'y a pas lieu de calculer un rapport
d'élancement équivalent puisqu'aucun effort de cisaillement n'est développé
par la flexion dans l'attache boulonnée. Il en est tout autrement pour la flexion
par rapport à l'autre axe. Ce problème est traité à l'exemple 6.1.
Les boulons ou soudures, ainsi que toute pièce d'attache, doivent être
dimensionnés pour résister à un effort de cisaillement égal à 1 % de la charge
de compression totale agissant sur la pièce composée. Il est connu que l'effort
de cisaillement est maximal dans les régions de forte courbure.
Seules les cornières disposées en étoile (voir la figure 6.1b) sont exemptées
de la vérification du rapport d'élancement équivalent, à condition que les
cornières soient reliées en au moins deux points équivalents le long de la pièce.
Règle générale, quel que soit le type de pièce composée, on admet que la
ruine de la pièce survient par plastification ou flambement global, avant que ne
survienne le voilement local d'une des parois minces des composantes de la
section. Ainsi, les limites d'élancement définies à la sous-section 6.3.1
s'appliquent intégralement aux parois des composantes des poteaux à section
composée.

6.8.3 Pièces composées triangulées


Les principales règles régissant le calcul et la construction des pieces
composées triangulées sont résumées sur la figure 6.31.

Les composantes en diagonale, appelées étrésillons, sont dimensionnées


pour résister à un effort tranchant minimal (Q) égal à 2,5 % de la charge axiale
pondérée (Cf) sollicitant la pièce. Il faut ajouter à cet effort l'effort tranchant
résultant des charges latérales sollicitant la pièce.
Les pieces composées triangulées doivent comporter des diaphragmes,
généralement des plaques, à leurs extrémités et à quelques positions
intermédiaires.
Uapplication des règles concernant les pièces composées triangulées est
plus facile à illustrer à l'aide d'un exemple.

464
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

Plaque intermédiaire Q<---- lc*


l (souãures) l
a) Composantes principales S
g <1, 5 Lil-_ rl (Éq. ess) dla åîå
b›Eirés1ll<›ns .L _...
OL245°
S “' “-_
1í=e_ 5140
'min
K = 1,0 pour étrésillons simples
K = 0,7 pour étrésillons en X
attachés à leur intersection
fmin = rayon de giration minimal G
de la section de l'étréslllon '_ '

Étrésíllon 1I '
Plaque d'extrémité ~

c) Plaques '
d22-Ê-; d32a fl2
da
Á _ _..., ___.__._

Â.
1260 S__
1›:;:""' I'ï§:_î _ _ š-r'_ _ _
i (boulons) I
d) B ou l onnage ou sou ci age d es p l aques a
intermédiaires ou d'extrémité Q = 0,025 C, î
S 5150 mm Cf

Pour chaque connexion, un minimun


de 3 boulons ou une longueur totale -- &\\\\\`\Y'§`\›\`\\\`›
III' ïål U'

de soudure égale à:
Lsz d-åî-ou-33
Cl -44--uÿ
×._ ~-x

\OI
\ \*i\ \ \ IO- íflb'
\\ \ \ \`\
I
\\\\\\\\\\ I\\\\\\\“ l

x
”<
~< ~f:
Fig. 6.31 - Règles concernant les pièces composées triangulées.

EXEMPLE 6.7

Il s'agit de déterminer Farrangement géométrique et de calculer la résis-


tance pondérée en compression pure du poteau à section composée montré sur
la figure 6.32a. La hauteur du poteau est de 6000 mm. Toutes les composantes
sont en acier de type G40.2lM-300W (Py = 300 MPa, Fu = 450 MPa).
465
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

y, / Étrésillons
| ' 1
_'=~ã')\\\\\\\ s\\\\\)\à;, L = mm
' Kx=Ky=1,0
I caso × so Acier G4o.21 M - zoo w
X Assemblage par contact
×"` d = 22 mm
0
\ \. \~\ \ I \\\\\
I
Boulons A 325 M Ab= seo mm2
. \xx ,\\\ . ____
1
,fn rl Ô/evo. F Mpa
s.*.\\\\\\\\\ \\\\\\\\\~:

yl

(<1)
Z

- Propriétés du profilé C380 x 60:


A=7570 mm? 'ݕ=19,7mm
×--- -- x rx = 138 mm rz = 22_5 mm
-*l Y I×=145×10Gmm'“ I,-=a.a4×1o6 mm*

z
(b)

X-2... _ .

(C)
le-s
Fig. 6.32 - Poteau à section composée de l'exemple 6. 7.

Solution
a) Résistance pondérée du poteau
La résistance du poteau est contrôlée par l'élancement selon l'axe x-x, à
condition de choisir la distance entre les profilés C380x60 de telle manière que
l`élancement selon l'axe y-y soit inférieur ou égal à celui selon l'axe x-x.
On note que le rayon de giration par rapport à l'axe x~x de deux profilés en
C est égal au rayon de giration d'un seul de ces profilés par rapport au même
axe. Les propriétés géométriques du profilé C380x60 sont données sur la figure
6.32b.

466
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

K, L, _ 1,o×60oo _43 5
fx ` 138 '
Si on utilise les tables appropriées de la référence [6.32] avec cette valeur
du rapport d'élancement et pour Py = 300 MPa , on trouve :

C,
-=2saM1=
A El

C, == 0,233 (2 × 7570) = 3528 kN

b) Écartement des profilés en C


On veut Ky Ly/ry 5 K, Lx/rx , ce qui signifie Iy 2 Ix. Avec la notation de la
figure 6.32c, on a donc :

1,, =2×145×1o6 =z90×1o6 mm4

1 3/ _- 21Z +2/i Ê-2 2

8 2
1, =(2×3,s4×io6›+2×7s70 (5) 2 29o×1o 6
De cette dernière équation, on obtient e 2 273 mm.
Selon la notation de la figure 6.32c,

e,- = e-2Î2 273-(2×l9,7)= 233,6 mm

On choisit e¿ = 235 mm.


c) Espacement de étrésillons

L'espacement d1 sur la figure 6.33 peut être déterminé géométriquement,


si on fixe l'inclinaison (a) des étrésillons. Soit oz = 45°. Le paramètre a sur la
figure 6.33 est égal à :

a= 235+(2×55)=345 mm

dl = 2a = 690 mm

Il faut s'assurer que cette valeur satisfait l'équation (6.63). On sait que c'est
l'élancement autour de l'axe x-x qui gouverne puisque e,- > 233,6 mm .

K
dl rz = 43,5×22,5 = 979 mm
T'

Un espacement de 690 mm est donc acceptable et la longueur de Pétrósillon


est égale à 488 mm (L, = 1/2(345)2 ).

467
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

I d) Choix des étrésiilons


, Puisque le poteau travaille en compression pure, les étrésillons sont dimen-
I sionnés pour un effort transversal égal à 2,5 % de la résistance pondérée du
poteau. On fait l'hypothèse que la charge axiale pondérée sollicitant le poteau `
' est à peu près égale à la résistance pondérée calculée (Cf == C,).

iîí C380 X 60

I <1,= seo ' ”>°°


sb* /if
'ps
| šp atanot=345
1/
o*
J íxfl/ L

440

S = 135
a3=s5o + U 0 -¢ ¿1¢-1 'Q'
-Ô _~}
Î-
135
+ + .Li
«bO
*L-*
34 ššl rr
›23 5 -Illœss
a = 345
[mm]
Î
5~ "-W
Fig. 6.33 - Arrangement géométrique du poteau
1 à section composée de l'exemple 6.7.

Q = 0,025 C, = 0,025 × 3528 = 88 l<N

U Se référant à Farrangement géométrique montré sur la figure 6.33, la charge


axiale pondérée dans un étrésillon est égale à :

| C,=§Ê×f*§§-=62,2i4×1
2 345
I La largeur de l`étrésillon est déterminée en considérant la pince trans-
versale minimale (e, 2 d + 6 mm). Comme le diamètre du boulon (d) est égal à
22 mm, la pince transversale minimale est égale à 28 mm *et on choisit 60 mm

I .ia
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

comme largeur de la section de l'étrésillon (> 2×28). Selon Parrangement


géométrique montré sur la figure 6.33, la pince longitudinale (e) est égale
à 48 mm (e= ,/2(34)2 ).
L'aire, le moment d'inertie minimal et le rayon de giration minimal de
l'étrésillon de section rectangulaire sont respectivement égaux à :

A=60t

6013
Imin =Î= Sta

rm = \Ê = 0,289:
L'épaisseur de l'étrésillon est déterminée à partir de l'élancement limite
sur la figure 6.31b.

_Ifi'£= 5140
rmin 0,289t
t2 12,1 mm
On choisit t = 14 mm et on calcule la résistance pondérée en compression
de l'étrésillon.

A=6o×14=s4omm2 =/ig
rmin =0,289×14 = 4,05 mm

_ÎÉ.Î:e=l›_9.š_4§.§=120,5
Tmin 4,05

Avec cette valeur de l'élancement, on obtient C,/A des tables de la


référence [6.32].

C,/A = 96,2 MPa


C, = 0,096×840=80,8 l<N> Cf = 62,2 kN

Comme les étrésillons sont alternativement tendus et comprimés, il faut


vérifier la résistance pondérée en traction ('I`,) de l`étrésillon. Avec les équa-
tions (3.1), (3.3), (3.15) et (3.16), on obtient :

4,, :[60-(22+4›1 14 = 476 mmz


T, = ¢› Ag 1-", =o,9×s4o×o,soo=2271<N
T, = 0,85 ¢ An, F, =0,85×0,9×476×0,45o = 164 kN
T, = 164 1<N>62,2 kN

469
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

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k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

e) Vérification des boulons


La résultante verticale (RU) qui agit sur un boulon reliant un étrésillon en
compression et un étrésillon en traction, supportant chacun un effort de 62,2
kN, est égale à :

R, =2×62,2×î'Χ-=ss1<N
488
La résistance pondérée à la pression diamétrale (B,) et la résistance
pondérée en cisaillement d'un boulon (V,), travaillant en cisaillement simple,
avec filet inclus dans le plan de cisaillement, sont données par les équations
(4.3) et (4.1 1) respectivement. Il s'agit de vérifier l'écrasement autour du boulon
dans l'étrésillon et dans l'aile du profilé C380x60 dont les épaisseurs sont
respectivement 14 et 16,5 mm. On rappelle que, dans les équations suivantes, le
coefficient de tenue est égal à 0,67.

V, = 0,42 ¢,, Ab Pub =0,42×0,67×380×0,830=88,8 kN

v,>R,,=s81<N
La valeur de V, aurait pu être obtenue directement du tableau 4.1. La
résistance à la pression diamétrale de l'étrésillon est donnée par :
B, (étrésillon) = di e t I-`,, = 0,67 x 48 × 14 × 0,450 = 203 kN > 62,2 kN
La résistanceflà la pression diamétrale du profilé en C est égale à :
B, (profilé en C)= 3¢ d t Pu = 3×O,67 ×22× 16,5×O,450= 328 kN > 88 kN
f) Plaques aux extrémités du poteau
Se référant aux règles présentées sur la figure 6.31c, on a :
dg 2a=345 mm

12-“Ê-=~3-ï§=5,75
60 60
mm
On choisit t= 6 mm et dg = 350 mm.
Il faut qu`il y ait au moins trois boulons dont l'espacement respecte les
limites suivantes : 3dSSS150 mm. L'arrangement final est indiqué sur la
figure 6.33.
Enfin, on réalise qu'il faudra ajuster les longueurs des plaques et l'espa-
cement des étrésillons pour en arriver à un systeme qui soit géométriquement
réalisable, compte tenu de la longueur du poteau.

6.8.4 Pièces composées avec tôles perforées


Pour ce type de pièces, si les quatre conditions présentées sur la figu re 6.34
sont satisfaites, on peut compter l'aire nette des tôles perforées dans le calcul
de l'aire de la section dela piece composée.
470
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE VI -› PIÈCES EN COMPRESSION .'U.iE

4* +2

ti Aire nette des tôles perlorées


considérée dans les calculs si:
+- +
. T” 2l.. I a) tzã-5-J-'42
d 4* I '+1 b) hszw
LI '+` + o) daza

- + .+._ d) R2-40mm

(boulons)
1 8 -
. 2 400 mm ›
' î "_" .tn\\\\\\ \\\\\\\\\ \\\\\\\\\
71;” 'ui vr;
I I

\\\
\Il/I1.
\\\\\\ «I/Il\ \ \ \ \A
\\\\\
\\\\\\\\* \\\\\\\\' n\\\\\\\

3
OU du1
U?
fl̀ reS \f

Fig. 6.34 - Règles concernant les pièces composées


avec tôles perforées.

6.8.5 Pièces composées avec traverses de liaison


Cette catégorie de pièces composées ne peut être utilisée que pour la
traction pure ou la compression pure alors que les autres catégories peuvent
subir un moment fléchissant en plus de la charge axiale. Les règles de calcul
des pièces composées avec traverses de liaison sont résumées sur la figure 6.35.
Des traverses de liaison sont requises aux extrémités, aux points de retenue
de la pièce et entre ces points de maniere à satisfaire les limites définies sur la
figure 6.35b.

La traverse et ses assemblages aux composantes principales doivent être


dimensionnés pour résister à l'effort tranchant (Vf) et au moment fléchissant
(M/f) définis sur la figure 6.35c. Les équations de calcul de ces efforts sont
obtenues en considérant qu'il y a un point d'inflexion au centre de chaque
traverse.

471
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

a) Dimensions des plaques 4--.Q = 0'025 Cl


dza
Sa hd
t2- .
60 Traverse de liaison 1Î
_¿_;
b) Espacements
K L
_.. 5121 2 6,6 -4.1
fy
. 'X
«il O.

î.l.50,7å“Xi5- et?-šs50
ds
_K L Kxl-x
Sl-%-l>0,8-ñ*› I qîq.
d__j_ 5 Q 5 et d..L S 40 I
fz 1 rY 'Z

c) Efiorts agissant sur les traverses


et leurs connexions
`_`"W
”_ïÎ} '"` 'ÊÎ_

(île U'
S

L 6
+-
-Î-

6\w .\\\\\\ \\\\\\\\\


nr o 1111'
în*
-*-oi
Q/2n
a/2 × |°1. X

V = 0,025 C d \\\\\\\"`
=\\\\\\\
__ \\\\\\\\\\\\\\
“ml
D m
._._._. _.
î `\\\\\9's\\\\\\
3
M = V 0.?-+1
"" - `<3
Q
~<'
N
n = nombre de plans parallèles î
~aa
1*~. Ê.
N
_u}
Q,
.._.

contenant des traverses SOUGUF


AL
,` IIm-_"(I). V

Fig. 6.35 - Règles concernant les pièces composées


à traverses de liaison.

EXEMPLE 6.8

Il s'agit de vérifier si les deux sections W460x89 montrées sur la


figure 6.36, espacées de 400 mm et assemblées à l'aide de traverses de liaison,
peuvent supporter une charge pondérée (Cf) de 3500 l<l\I. ll faut ensuite faire le
calcul des traverses de liaison et déterminer l'arrangement géométrique. Le
poteau a une hauteur libre de 15 000 mm et les conditions de retenue aux
extrémités sont telles que KX = Ky =1,0. Acier G40.21M-300W.

472
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PUFIE

Les propriétés géométriques de la section composée ont été calculees,


comme a lexemple précédent, à partir des propriétés des profilés constituant
la section Ces propriétés sont données sur la figure 6.36.
l 2
Les rapports d'elancement sont égaux à :

x L, :1,0×15000 :78,9
rx 190

iÈ_= =73 3
204,5 '

- *-
Ê '- *-
Traverse de liaison

Propriétés d'un profilé W46O × 89


(par rapport aux axes d'un profilé)
A=114oomm2
--- - - --› 1×=4l0×106mm4
rx =190 mm
~~~ ly = 20.9 ×106 mm4

._».+- \ ry = 42,9 mm

î.*îÎiF“r_'ïlÎ
= 400 mmi W460 X 89

,.`_/-`.,›

Q. Ul

Propriétés de la section composée:


d-Î--J A = 22 aoo mm2
di 1×=a2o×1o6mm4
rx = 190 mm
l I, = 953,8 ×1o° mm'“
dsï ry = 204,5 mm

v-`.í\f~_,,

Fig. 6.36 - Poteau à section composée de l'exemple 6.8.


h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

On entre dans les tables de la référence [632] avec la valeur de l'élancement


maximal (78,9) et on obtient :

Cf
A = 169,3 MP a
--

C, = 0,1693 × 22 800 = 3860 kN > 3500 kN

La résistance pondérée du poteau est donc suffi-sante pour supporter la


charge pondérée appliquée.
L'espacement libre entre les traverses (111) est obtenu en considérant les
limites définies sur la figure 6.35b.

K L
-1-1-= 73,3 >o,8-13!-Ê-if-= o,s×7s,9 =6s,1
ry rx

On a donc:

.di 5 Q,5_KL.ll
rz ry

~L-1lS40
rzg

Dans ces équations, rz est le rayon de giration minimal d'un des profilés
constituant la section composée. Comme il s'agit d'une section bisymétrique,
rz = ry = 42,9 mm.

d1š0,6×73,3×42,9 == 1887 mm

d1 S 40 ×42,9 = 1716 mm

On choisit d1 = 1700 mm.

Les dimensions minimales des traverses sont indiquées sur la figure 6.35a.

d52a==400mm

iz-“Î-=É42Q~=6,67mm
60 60

On choisit une plaque de dimensions 400><8 mm pour chaque traverse


On a donc :

d=a1+a5 =17oo+4oo=z1oomm
Selon la figure 6.35c, l'effort tranchant (Vf) et le moment fléchissant (Mf)
agissant sur chacune des traverses, sont respectivement égaux à :

V : 0,025×3500× 2100 2 23,) kN


f 2×4oo
474
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

M,=2so×9É-=46,o1c×i-m
2
Ces efforts ne doivent pas dépasser les résistances pondérées des traverses,
obtenues des équations (7.66) et (3.24) pour la flexion et le cisaillement
respectivement.
M,=¢zPy2M,
v,=o,5o¢1.,,f1=,,zv,
Dans la première de ces équations, Z est le module de section plastique.
Pour une section rectangulaire de largeur t et de hauteur d5 (section d'une
traverse), ce module est égal à tdš /4 . Dans la deuxième équation, le paramètre
Ln est égal àla hauteur de la traverse (dg). Il est toutefois nécessaire de tenir
compte de la présence des trous de boulons dans le calcul de Z et Ln. Ces
calculs ont été négligés dans le présent exemple par mesure de simplicité et
parce que les calculs qui suivent démontrent qu'il y a surcapacité.
2
M, =o,9×ïî<§î99-×soo=86,4×1o6 N-mm
M, >46,01<N-m
v, ==o,5×o,9×4oo×s×o,4so=64s1<N
V, >230kN
La section choisie pour la traverse est donc satisfaisante. Il ne reste qu'à
faire le calcul de l'assemblage à chaque extrémité des traverses pour les efforts
Vf et Mf calculés précédemment. ll s'agit d'un assemblage excentrique en
cisaillement et le lecteur peut se référer à la section 4.7 pour le calcul de ce type
d'assemblage.
Il convient de noter que l'élancement de l'âme (h/w) de la section W460×89
est égal à 40,8, ce qui est supérieur à la limite permise 67g/`/Îy' = 38,7. Cette
limite permet à la section d'atteindre la contrainte pon érée maximale en
compression soit C,/A = ¢ Py = 270 MPa. Étant donné que, dans cet exemple,
la contrainte pondérée en compression est limitée par le flambement
(C,/A = 169,3 MPa), et que l'élancement de l'âme de la section W460×89 ne
dépasse pas de façon significative la limite permise, les calculs qui précèdent
sont considérés comme satisfaisants.

475
h a n g e Vi h a n g e Vi
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o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

RÉRÉRENCES

lÎ6.1Îl STRUCTURAL STABILITY RESEARCH COUNCIL, Guide to design


criteria for metal structures, Chapter 3, 4* Ed., T.V. Galambos
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des Sciences et Belles Lettres, Vol. 13', Berlin, 1759.
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476
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CHAPITRE VI - PIÈCES EN COMPRESSION PURE

[6.20] BJORHOVDE, R., Effect of end restraint on column strength : Practical


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[6.21] CHEONG~SIAT-MOY, F., The K-factor paradox, J. Struct. Eng., A.S.C.E.,
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[6.22] LINDSEY, S.D., GOVERDI-IAN, A.V., SWENSSON, I<.D., PURI, S.P.S.,
YURA, J.A., CI-IEONG-SIAT~MOY, F., The K-factor paradox :
discussion and closure, J. Struct. Eng., A.S.C.E., Vol. 114, ST9, 1988.
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Also submitted for publication in A.S.C.E. Journal of Structural
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matrix method, J. Struct. Div., A.S.C.E., Vol. 94, ST7, 1968.
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Part 2 - Rigid frames, AISC Engineering Journal, Vol. 14, No. 2, 1972.
l:6.27:Î COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES, Eurocode
No 3 : calcul des structures en acier, Centre technique industriel de la
construction métallique, 'St-Rémy lès Chevreuse, France, 1990.
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bridges, CAN/CSA-S6-88, Rexdale, Ontario, 1988.
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Edmonton, Alberta, 1970.
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structural members, CAN /CSA-S136-M89, Rexdale, Ontario, 1989.
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steel construction, 59* Edition, Willowdale, Ont., 1991.
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columns, AISC Engineering Journal, Vol. 25, no. 1, 1988.
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investigation and numerical simulation, Construzione Metalliche,
Nov. 4, 1985.

477
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII

POUTRES

7.1 INTRUDUCTION

7.1.1 Généralités
La poutre est, avec le poteau, la pièce que l'on retrouve le plus fréquem-
ment dans les charpentes. Sa fonction principale est de recevoir les charges de
gravité et de les transmettre aux appuis.
Si les charges sont perpendiculaires à l'axe longitudinal de la poutre (axe
z), et si le plan de chargement de la poutre (plan yz) passe par le centre de
torsion de la section, la poutre n'est soumise qu'à un effort tranchant et à un
lt
moment fléchissant (cas usuel; figure 7.1). Dans ce cas, les charges ne produisent
pas de moment de torsion dans la poutre. La combinaison flexion-torsion est
traitéeàla section7.9. ***** **~ * * *** **
I: Généralement, le concepteur choisit, pour l_a poutre, une section telle que
la poutre soit fléchie par rapport à son axe fort (axe x) et telle que le plan de
chargement soit un plan de symétrie de la section (flexion symétrique; figure
L
7.1). Dans ce cas, le plan de chargement (yz) passe par le centre de torsion de la
ii
section puisque le centre de torsion se situe sur l'axe de symetrie de la section
(axe y). Seule la flexion symétrique est considérée dans ce chapitre.
Dans les bâtiments, on utilise pour les poutres surtout des profilés en I
in-vw-“_
laminés ou soudés (W, WWF) et des treillis (voir la figure 5.52). Parfois, pour
les grandes portées et dans le cas de charges exceptionnelles, on utilise des
poutres assemblées, constituées de plaques minces pour les âmes et les ailes et
fi!
ti de raidisseurs servant à renforcer ces parois minces. Les poutres assemblées
L* ayant une section en I ou une section caisson, sont utilisées plus fréquemment
î: pour les ponts, car les portées et les charges sont telles que la capacité des
sections standardisées, laminées ou soudées, est insuffisante. Le calcul des
poutres assemblées fait l'objet du chapitre 10.
Pour les profilés standardisés, c'est généralement le moment fléchissant
qui est l'effort critique et c'est en considérant cet effort qu'on fait le choix de la
section. Il suffit de déterminer le moment maximal produit par les charges
pondérées (Mf) et de choisir une section telle que la règle fondamentale de la
méthode de calcul aux états limites soit vérifiée, c'est-à-dire Mr 2Mf.
Dans les charpentes à joints souples, le moment fléchissant maximal se
produit généralement au centre de la portée de la poutre et sa valeur est plus
élevée que dans les charpentes à ioints rigides ou les moments fléchissants sont
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CHAPITRE VII - POUTRES

mieux répartis le long des poutres. Considérant uniquement l'utilisation


efficace des poutres, il serait plus avantageux d'utiliser des assemblages rigides.
Cependant, le coût de ces assemblages est plus élevé et il est généralement plus
économique de construire des charpentes à joints souples même si, dans ce
type de charpentes, les poutres sont plus lourdes. Cn sépare donc le système
de résistance aux charges de gravité du système de résistance aux charges
latérales, ce qui favorise l'utilisation d'une ossature à joints souples, stabilisée
par quelques cadres rigides, par des contreventements en treillis ou par des
refends (voir les figures 1.22 à 1.24).

Centre de gravlte /
et de torsion

a) Section bisymétrique.

Y
× Centre de torsion
Y
X

b) Sections unisymétriques.
Notes: - Plan de chargement ou plan de flexion = plan yz.
- Axe de flexion = axe x.
Fig. 7.1 - Définition de laflexion symétrique.

Une façon efficace de mieux répartir le moment fléchissant dans les


poutres, c'est d'utiliser des poutres continues sur les appuis auxquelles viennent
se suspendre des poutres simplement appuyées. Cet agencement des poutres
est utilisé dans les charpentes de plancher alvéolées (figure 1.20) et dans les
bâtiments d'un seul étage (poutres continues au-dessus des poteaux; figure
1.16).

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Il faut souligner que le tonnage d'acier ne représente qu'une portion du


coût total de la charpente et que, selon les tendances actuelles, pour réduire le
coût de la charpente, il faut surtout essayer de réduire les heures de travail en
atelier et lors du montage. Dans l'économie d'un projet, rationalisation,
standardisation et répétition sont donc devenues des atouts majeurs.

7.1.2 Influence des trous sur la résistance des poutres


Les ouvertures pratiquées dans les âmes de poutres à âme pleine, pour
laisser passer des canalisations, peuvent réduire la résistance en flexion et en
cisaillement des poutres. Etant donné que ces ouvertures ont souvent des
dimensions du même ordre de grandeur que les dimensions de la section de la
poutre, leurs effets sur la résistance sont plus importants que les effets des
trous pour boulons. Il est parfois nécessaire de renforcer l'âme autour de
l'ouverture, tel que montré sur la figure 7.2a.

~ 1

I_
\\`\\

I/////Il///I//I//A

Renforts LA
Coupe A›A
a) Ouverture renforcée.

WII J

W36O x 79 d X ** ~--X
Boulons M 22

VI 7// I/J

>:›ï '~ÎÎ"9'Ô

Coupe A-A
b) Poutre de I'exemple 7.1.
Fig. 7.2 - Trous dans les pièces fléchies.

L'influence de l'ouverture dépend de sa forme, de sa longueur et de sa


hauteur par rapport à la profondeur de la poutre. Elle dépend aussi de la

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CHAPITRE VII - POUTRES

grandeur relative du moment fléchissant et de l'effort tranchant dans la région


où se situe l'ouverture. Les problèmes associés aux ouvertures de grandes
dimensions dans les âmes de poutres ne sont pas traitées dans ce texte. Ces
problèmes ont fait l'objet de nombreuses recherches théoriques et expéri-
mentales et on trouvera plus de détails dans les références [7.1] à [7.3].
Quant aux trous pour boulons, des essais ont démontré que la résistance
en flexion est peu influencée par la présence de ces trous. Dans l'aile en
compression, les trous ne posent pas de problèmes car la transmission des
contraintes de compression se fait par les boulons, ce qui n'est pas le cas pour
l'aile en traction. Toutefois, l'effet des trous pour boulons dans l'aile en traction
d'une poutre est moins important que dans les pièces travaillant en traction
pure. En effet, même en présence de trous dans l'aile en traction dont l'aire
peut atteindre jusqu'â 15 % de l'aire de l'aile, la poutre cède quand même par
Î- voilement ou déversement de l'aile comprimée.
Selon la référence [7.4], il n'est pas nécessaire de tenir compte de la présence
de trous de boulons dans l'âme ou les ailes d'une pièce fléchie, sauf si l'aire
d'une aile est réduite de plus de 15 % par la présence des trous. Si l'aire des
trous excède 15 % de l`aire de l'aile, la norme recommande de déduire l'excédent
de 15 %.
Pour les calculs, il est plus simple de faire la déduction de l'excédent de
15 % dans les deux ailes, même s'il n'y a des trous que dans une seule aile. On
calcule le module élastique et le modïilêpläs`tiqîieÎi'e"lã"šëEîtî6n'Î5óiu^r une section
nette symétrique. Ces deux propriétés géométriques de la section sont utilisées
pour le calcul de la résistance pondérée en flexion (M,). "

EXEMPLE 7.1

Dans l'aile inférieure de la section W360x79 montrée sur la figure 7.2b, il y


a deux files de boulons M22. Déterminer les modules élastiques et plastiques
de la section nette. Propriétés de la section W36O x 79 : d = 354 mm, b = 205 mm,
f= 16,8 mm, A, = bi = 3444 mm2, 5,, = 1280 × 103 mmfi, Z, = 1430 × 103 mm?
Solution
Comme les trous dans l'aile sont sans doute forés, on pourrait utiliser,
pour le calcul de l`aire des trous, un diamètre égal à db + 2 mm, où db est le
diamètre du boulon. Toutefois, on utilisera db + 4 mm conformément aux
explications du chapitre 3.
L'aire des trous (Ai) est donc égale à :

A, = 2(22+4› 16,8 = 874 mm2


fi. =ÂZÎ.=0,254
A, 3444
Si on ne déduit que l'excédent de 15 %, l'aire des trous à considérer est
égale à 1 (0,254 _ 0,15) 3444 = 358 mm?
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c u -tr a c k c u -tr a c k

Pour calculer les modules élastiques et plastiques de la section nette (Sm


et Zn), il suffit de calculer le moment statique (Qi) de l'aire des trous excédant
15 %, par rapport au centre de gravité de la section, en considérant une
déduction symétrique.

Q, =2×3ss×(Ê-Îíïä-§L§j=121×103 mm3
Sxri :Sx'Qt

Zxn : zx "' Qt

5,, = (1280 _ 121) 103 = 1159 × 103 mmf*


z,,,, = <14a0- 121) 105 = 1s09×103 maé
À noter que le module élastique est réduit de la même quantité que le
module plastique parce que le moment d'inertie des trous par rapport à leur
centre de gravité est négligeable.

7.2 RELATIONS THÉORIQUES MOMENT-COURBURE-FLÈCHE


L'étude des relations théoriques entre les efforts et les déformations d`une
pièce fléchie permet de tracer les courbes de comportement théorique de la
pièce, lorsque le chargement varie de zéro jusqu'à ilarupture.*l;a**compa*ra*ison
entre les courbes théoriques et expérimentales permet d'ajuster les équations
théoriques et de vérifier si le mode de rupture admis dans les calculs théoriques
est approprié.

7.2.1 Relation momenbcourbure


La courbe de comportement d'une section de poutre représente la relation
qui existe entre la courbure dela section déformée et le moment de flexion qui
sollicite la section (courbe M - a). La relation moment-courbure d'une section
est aussi fondamentale que la courbe 0'- £ d'un matériau.
La relation moment-courbure est indépendante de la portée de la poutre
et de son chargement. Elle ne dépend que des propriétés géométriques de la
section et de la courbe U- 5 du matériau. Avec la relation moment-courbure de
la section, on peut obtenir la courbe de comportement de la poutre, soit la
relation moment-flèche ou la relation moment-rotation. Ces deux dernières
relations sont évidemment dépendantes de la portée et du chargement de la
poutre.
Pour obtenir la relation moment-courbure, on admet que les sections
restent planes jusqu'à la rupture, ce qui signifie que la déformation unitaire (8)
varie linéairement â travers la section jusqu'à la rupture. L'hypothèse des
sections planes est bien vérifiée expérimentalement. Cette hypothèse équivaut
également à négliger les déformations dues à l'effort tranchant. Pour les poutres
à âme pleine de proportions normales (rapport longueur sur hauteur supérieur
à 10), cette hypothèse est justifiée car les déformations dues à l'effort tranchant
ne représentent qu'environ 1 % de la déformation totale.
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CHAPITRE VII -- POUTRES

Pour la piéce flechie montrée sur la figuré 7.3, on peut obtenir la relation
moment courbure en considérant un tronçon élémentaire de la piece, d
longueur dz En étudiant la rotation d'une section par rapport à l'autre, on
obtient, avec la notation définie sur la figuré 7.3, la relation suivante

85 dz=y5 dû
a
Étant donne que Rd 6 est egal à dz, cette équation peut s'écrire :

La courbure est donc egale a

=--=* 71

A noter que, dans les volumes de résistance des matériaux, l'équation (7 1)


contient un signe negatif parce que, pour un moment dé flexion positif les
fibres supérieures sont comprimées et les déformations de ces fibres sont
négatives ll faut egalement noter que l'équation (7.1) est toujours valide, dans
les domaines élastique ou inélastique.

R :rayon de..courbur.e.________~, _,
or =-1-:corbre
R u u
Ix : moment d'inertie de la section
par rapport à l'axe de flexion

85 :déformation unitaire de la
fibre supérieure

os :contrainte à la fibre supérieure

1
5 df)
\ ___”_____í R il
_¿__
.fil
l
Fig 7 3 Deformation d'une piècefléchie.
h a n g e Vi h a n g e Vi
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Dans le domaine élastique, la relation suivante est valide :

_.. <f§.=_1_&I.4_s_ 72
85 E E1X V)
En combinant les équations (7.1) et (7.2), on obtient l'équation suivante,
valide dans le domaine élastique seulement :

M
oz =---
EI ( 7. 3)
I

La relation moment-courbure (M - a) est donc linéaire dans le domaine


élastique, tant que la rigidité en flexion (EIX) resté constante, c'est-à-dire
jusqu'à cé que les déformations unitaires des fibres extrêmes soient égales à sy
(voir la figure 2.7). Lorsque les fibres extrêmes atteignent la limite élastique
(es = sy et os = Py ), la contrainte dans ces fibres cesse d'augmenter et la rigidité
de la section diminue.
Dans le domaine élasto-plastique, les dilatations continuent d'augmenter
linéairement et la plastification progressé vers le centré de gravité jusqu'à la
plastification totale de la section. Le moment fléchissant (Mp) est alors égal à
ZX Py où Z, est le module plastique de la section (voir la figuré 2.6).
En dehors du domaine élastique, la courbure est donnée par l'équa-
tion (7.1) où es > sy. Le moment correspondant à cette courb`ú`fe est öbt'én`i1i`é`iÎ `
considérant la distribution des contraintes correspondant à une valeur définie
de es. La méthode de calcul est la suivante :
~ on supposé une valeur de es;
1
- on calculé a avec l'équation (7.1);
- on trace le diagramme des déformations unitaires qui varie linéairement à
travers la section puisque les sections restent planes;
- on trace le diagramme des contraintes correspondant à celui des défor~
mations unitaires;
- on calcule les forces internes agissant sur la section à partir desquelles on
calcule M.

On obtient ainsi un point de la courbe M-oz. Comme exemple de calcul, on


donne sur la figuré 7.4a le moment de flexion correspondant à la plastification
des ailes d'une section en I (domaine élasto-plastique : My < M < MP ). En sup-
posant plusieurs valeurs de es, on obtient plusieurs points dela courbe, ce qui
donne la courbe théorique montrée sur la figure 7.4b. Les calculs sont
relativement simples pour une section bisymétrique.

Théoriquement, la plastification commencé lorsque le moment fléchissant


atteint M , moment pour lequel les fibres extrêmes atteignent la limite élas-
tique, égalà SX Py où 5,, est le module élastique dela section. Cependant, à cause
des contraintes résiduelles la plastification des fibres extrêmes est plus précoce.
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CHAPITRE VII - POUTRES

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wh2
M=Fy[m(d-t)+-5-]
11) Plasüflcation des ailes (My < M < Mp ).

MA

MD _ . ~ _ . . _ _ _ _ _ Z Ø _* μ ->
/
My -- - _ - - /
t &
// Effet des contraintes résiduelles
/ I

six

Q-- - -- `<
av
b) Courbe théorique.

Fig. 7.4 - Relation théorique moment-courbure.

La figure 7.5 montre deux distributions idéalisées des contraintes rési-


duelles sur une section de poutre. Ces distributions correspondent assez bien à
celles mesurées sur des sections laminées et des sections soudées (références
[7.5] et [7.6]). On note, sur la figure 7.5, les valeurs élevées des contraintes
résiduelles de traction à la jonction de l'âme et des ailes, ce qui signifie que
l'aile en traction commence à se plastifier assez tôt. Une section bisymétriquc
devient alors unisymétrique avec déplacement de l'axe de flexion vers l'aile
comprimée.
Connaissant la distribution des contraintes résiduelles à travers la section,
il est possible d'en tenir compte dans le calcul de la courbe M - oz. ll est alors es-
sentiel d'utiliser un programme d'ordinateur car les calculs sont longs et ardus.
485
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

--«T
-*I "' i _
i~155
25-*i
i*-i330--Î
45"!

[MPa] [MPa] 165


25 spécimens 34 spécimens

4
Section laminée Section soudée
(Fym= 270 MPa) (Fym= 315 MPa)
Nûîeï Distributions idéalisées à partir des résultats présentés dans
les références [7.5] et [7.6].

Fig. 7.5 - Distributions des contraintes résiduelles dans une


section de poutre.

Lorsque la section de la poutre est constante sur toute la longueur, il n'y a


qu'une seule courbe M- oz pour toute la poutre, puisque cette relation ne
dépend que des dimensions de la section.

7.2.2 Relation moment~flèche

À partir de la relation moment-courbure, caractéristique d'une section, on


peut calculer la flèche et la rotation en un point quelconque d'une poutre, pour
un chargement variant de zéro jusqu'à la plastification totale de la section.
Pour une intensité donnée du chargement, connaissant la variation du moment,
on obtient la variation de la courbure le long de la poutre à partir de la relation
moment-courbure.
Un exemple de la variation de la courbure est donné sur la figure 7.6a pour
un chargement produisant un moment maximal compris entre My et Mp. Pour
trouver la flèche au centre de la poutre (5) correspondant à cette intensité du
chargement, il suffit d'appliquer sur la poutre un chargement fictif égal à la
486
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

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k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII «- POUTRES

courbure (théorie de la poutre conjugée). Le moment fictif au centre de la poutre


donne directement la flèche en ce point. L'effort tranchant à une section
quelconque, dû à ce chargement fictif, donne la rotation de la section.

ip ip
il 1
I/

My< Mmax < Mp


My “ _ _ _ _ _ " _ '__'

Moment V
(1 A

ot y ~ _ _ - - - _ - -

a) Variation dela courbure le Iong dela poutre.


M I

M” '''''il Z
My ___ Comportement idéal ""

››
Flèche au centre de la poutre 5
b) Courbe théorique.
Fig. 7.6 - Relation théorique moment-flèche.

Pour diverses intensités des charges appliquées, on peut trouver la


variation de la courbure le long de la poutre. Si l'on répète le calcul décrit
précédemment, on obtient la relation théorique entre le moment de flexion et la
flèche au centre de la poutre. Contrairement à la courbeM - oz, la courbe M - 5
dépend du chargement et de la portée de la poutre.
487

L
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

On obtient donc une courbe théorique moment-flèche comme celle montrée


sur la figure 7.6b. Cette courbe représente un comportement idéal. Deux modes
de rupture peuvent faire dévier la poutre de ce comportement idéal : le voilement
de l'aile comprimée ou de l'âme de la section, et le déversement de la poutre, les
deux sujets principaux de ce chapitre.
Du point de vue pratique, le concepteur est intéressé uniquement par la
résistance limite, c'est~à-dire le dernier point de la courbe M - oz ou M - 6. La
question qui se pose est donc la suivante. Est-ce que la poutre peut atteindre le
moment plastique avant le voilement de la section et avant le déversement de
la poutre?
Le voilement est un phénomène d'instabilité locale qui dépend de la section
de la poutre, alors que le déversement est un phénomène d'instabilité globale
qui dépend de la longueur de la poutre entre ses points de retenue.
Dans le calcul d'une charpente d'acier et de ses composantes, il y a toujours
deux problèmes fondamentaux à considérer : la résistance et la stabilité (résis-
tance de la section, stabilité de la section, stabilité de la pièce, stabilité de
la charpente). La résistance est caractérisée par l'atteinte de la capacité maximale
de la section, par exemple Mp sur la figure 7.6b. Comme on le verra plus loin,
dans certains cas, la résistance est limitée à My. Quant aux problèmes de
stabilité, ils résultent du fait que les sections d'acier sont constituées de parois
minces (stabilité locale : voilement, section 7.3), et que les pièces sont élancées
(stabilité globale : déversement, sections 7.4 et 7.5). Du point de vue pratique, il
suffit de s'assurer que le mode de rupture le plus critique, celui qui survient en
premier, a été pris en compte. En effet, c'est ce mode de rupture qui donnela
limite inférieure de la résistance ultime.

7.3 VQILEMENT DES SECTIQNS À PAROIS MINCES _

La plupart des sections d'acier, laminées ou composées, sont constituées


de plaques minces. Tel que montré sur la figure 7.7, le voilement d'une paroi
mince comprimée est caractérisé par l'apparition d`une ondulation qui peut
influencer de façon significative le comportement et la résistance de la pièce.
L'étude du voilement d'une paroi mince, dont la surface comprimée a une
largeur bg et une épaisseur t,_permet de classer les sections d'acier selon le
rapport d'élancement (bo/t) des parois minces constituant la section. Les
sections de classe 1, dites sections "plastiques", sont constituées des parois les
moins élancées. Viennent ensuite les sections "compactes" (classe 2), les sections
"non compactes" (classe 3) et les sections "élancées" (classe 4). La définition
technique des classes se ramène donc à la prescription d'élancements maximaux
des parois constituant la section.
Cette classification des sections est très importante pour l'étude de la
flexion. Elle permet, en effet, de déterminer si la plastification totale en flexiofl
(My), ou la plastifiçat_ionpar_tielle (M¿¿Z,_peut être atteinte avant le voilement des
parois minces comprimées de la section.

488
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

*CHAPITRE VII - POUTRES

( ã Î-..._,î 7 Ê

a) Voilement d'une aile.

b) Voilementd'une âme.
Fig. 7.7 - Voilement ou flambement local.

La classification des sections est également importante dans les cas de


compression pure et de compression-flexion. Pour les poteaux étudiés danslé
chapitre précédent, on a admis que le voilement ne peut pas se produire avant
la plastification totale de la section du poteau (capacité maximale = Alfy). On a
donc limité l'élancement des parois minces des sections de poteaux aux valeurs
définies à la sous-section suivante.

7.3.1 Voilement des sections travaillant en compression pure


On étudie le voilement en considérant le comportement d'une plaque
_d'ép aisseur t et de lar ggeur b M soumise à une contraint e d e compression `
uniforme f tel Cl ue montré sur la fi 8ure 7.8. La contrainte
_» . de com P ression criti
H Cl ue_.
(PU) est obtenue en résolvant l'équation différentielle de la déformée de la
plaque pour diverses conditions de retenue des bords non sollicités. La solution
du problème est classique et on trouvera plus de détails dans le référence [7.7].
j Voilement élastique K
f
La contrainte critique est donnée par l'equation suivante, où bo/t est le
rapport d'élancement, v le coefficient de Poisson (0,3) et E le module
d'élasticité (200 000 MPa) :

fCWMWWWMÎÊMWMWÎÈI1
Pc, = k ” = ooo k .i (7.4)
tu--HH:f2_¿fff.;f.f#2.-cf.'1@.of
Dans cette équation, la paramètrék tient compte des conditions de retenue
le long des bords (figure 7.8) et la constante 181 000 est en MPa.

489
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

L'équation (7.4) est semblable à toutes les équations de stabilité élastique,


c'est-à-dire que la contrainte critique est inversement proportionnelle au carré
de l'élancement. Quand l'élancement tend vers zéro, la contrainte critique
devient infinie, ce qui, physiquement, est inadmissible. Il y a donc une limite
supérieure à Pa.

Z Conditions de retenue sur les bords bo


r<_-:-bo ---›|
Bords articulés k = 4,00

. t `

1 Bord encastré } k -_ 5,42


Bord amcuié

* Bords enûasirés k = 6,97

Bord
Bord articulé
"bre } k _- 0,43

5 2
Bord encastré } k = 1,28
Bord "bre

Fig. 7.8 - Voilement d'une paroi mince en compression pure.

Cette limite serait égale à Py, la limite élastique du matériau, s'il n'y avait
pas de contraintes résiduelles. Pour une certaine gamme d'élancements, les
contraintes résiduelles causent une diminution de la contrainte critique, comme
le montre la figure 7.9. On a alors voilement inélastique parce qu'une partie de
la paroi s'est plastifiée avant le voilement.
Pour tenir compte des contraintes résiduelles dans l'âme et les ailes des
sections, on admet que la limite du voilement élastique estégale P,,g§a_cigersg
usuels) On obtient donc : Q '
.Yî^.V
i.,-2w°gf..0,.7i.~,
/
tb., / r›
W. P
_ÈL^ÎÂ_ 2
f=:.*.:)
V) '^«

Ê9- 2 520 li (7.5)


f ji Py
490
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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bu

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to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAFITHE VII -› POUTRES

Dans cette équation, la constante 520 est en (MPa)0«5 et Py est en MPa. Si


l`élancement de la paroi est supérieur à la limite définie par l'équation (7.5), on
a voilement élastique.

Fcr A ' ' * * " """“`“-.\

F \ se = 0.25)
*»~«_.,_,,w___*~_W//

Y g
Équation (7.6) avec variation linéaire
de E ,/E (voilement inélastique)
g

E,/E=1,o
o,67Fy ~ - - ~ ~- i ~--~

Équation (7.4)
(voilement élastique)

_ . _ . ._ .¿ _ . _ V
` so k 520 \I 'í='kÇ
° \I W b°
T
="`
Fig. 7.9 - Courbe de voilement d'une paroi mince.

Voilement inélastique
Les contraintes résiduelles,comme celles montrées sur la figure 7.5, causent
une plastification précoce des parois minces de la section, ce qui se traduit par
une perte de rigidité. Il est bien connu que cette perte de rigidité peut être prise
en compte à l'aide du module d'élasticité tangent (E,).
Dans le domaine inélastique, la contrainte de voilement critique est donnée
par :

181 000 k 1/E / B


PC, =------2*- (7.6)
(bo /t)
-......-._....-.__... ,........W.,,....-._..,.M. _,,..._.r

Selon la théorie des largeurs efficaces des parois minces présentée dans la
référence [7.8], on peut admettre que l'équation (7.6) est valide pour 0,25 S E ,/
E 5 1,0. La limite supérieure correspond au voilement élastique, alors que la
limite inférieure correspond à la plastification (figure 7.9). Cette dernière limite
donne:

181000 k t/0,25 5 Py
11,, = ----T-_
(bo /t)
491
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Ê9- 2 300 lc- (7.7)


t Py

On a donc voilement inélastique pour la gamme d'élancements suivante :

Jaco j-'ísb-25520
Py l
ji
Py fg

Si on admet que 13,/ E varie linéairement dans cette intervalle, on obtient :

ÊEL=-9'-Ê-jb-Ê'--300 j-Ê-]+o,25 (7.8)


220 ji 1'

En introduisant (7.8) dans (7.6), on obtient presque une droite, tel que
montré sur la figure 7.9.
i Sections en compression pure Y
Du point de vue pratique, l'équation (7.7) est la plus importante de celles
dérivées précédemment. En effet, si on veut que la paroi mince se plastifie
complètement avant le voilement, l'équation (7.7) doit s'écrire :
_. _ _ _ _ _ ...__ . _. ,_/

ÊÊ'-5300 if- ès' (7.9)


f Py _
¢
Pour appliquer l'equation (7.9) aux sections en compression pure, il faut
définir le paramètre k pour chacune des parois constituant la section. Le
problème est assez difficile car les parois interagissent et exercent une retenue
l'une sur l'autre. Sauf pour le cas du bord libre, les conditions de retenue sont
variables puisqu'elles dépendent des rigidités relatives des parois.
Étant donné que les ailes des profilés en I, en T et en C sont retenues par
une âme relativement mince comparée à l'aile, on peut utiliser, pour le
paramètre k, une valeur proche de 0,43, correspondant à Particulation (figures
7.8 et 7.10). On obtient ainsi l'équation recommandée dans la référence [7.4],
qui s'applique aux ailes des profilés en I, en T et en C, de même qu'à l'aile d'une
cornière lorsque l'autre aile est retenue (figure 7.10).

915-Ê99~ (7.10)
f (Ê
Pour l'âme d'un profilé en T, qui a également un bord libre mais dont l'autre
bord est encastré dans une paroi de plus grande rigidité, on obtient l'équation
recommandée dans la référence [7.4] en utilisant k = 1,28 dans l'équation (7.9).

492

h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII -- POUTRES

1›,,=o,sb
i"'_*i
` Î Y

T
t x- -x
Aile fixe
v
)___b__.1
l"b0"'i i'“bo'“i_i

Î
Î t
.c
rr
O
.n
t=w

Fig. 7.10 - Encastrement élastique et bord libre (0,43 S k S 1,28).

| -'fis-ÊÊ-il
f X/E;
(7.11)

|
Pour toutes les parois dont les deux bords sont encastrés élastiquement
(figure 7.11), on utilise k = 5,00. De l'équation (7.9), on obtient donc :

ÊLSÊÎ9- (7.12)
I r \/Ê

Dans les équations (7.10) à (7.12), le paramètre Py est en MPa. Si la section

| est constituée de parois ayant des limites élastiques différentes (sections


soudées hybrides), il faut en tenir compte en utilisant ces équations.
Si les élancements des parois minces constituant la section satisfont les

I équations (7.10), (7.11) ou (7.12), la capacité de la section en compression pure


est égale à Alfy, où A est l'aire totale de la section.

| Les profilés formés à froid ont souvent des bords libres raidis. Ainsi, au
bout des ailes du profilé en C montré sur la figure 2.5, il y a une nervure de
raidissement. Les parois minces des sections formées à froid sont souvent très

|
élancées de sorte que la résistance de la section est basée sur le comportement
après voilement, qui survient avant la plastification totale de la section.

r 493

L
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

i'__b°~__'
_ V "__

Î1 -\__
Figure 7.10
b°=h bo=h
Î=Î

r==*F==1
Î2=

Ç:: : : : :fl-<¢-

1 1.
1., bm

Fig. 7.11 - Encastrements élastiques d'une aile et des âmes


(4,00 S k S 6,97).

7.3.2 Voilement des ailes des sections fléchies


Un pmfilé enl travaillant en flexion a une aile qui est presque en compres-
sion pure (flexion par rapport à l'axe fort; axe x - x). L'équation (7.10), devrait
donc s'appliquer. Il en est de même pour une section tubulaire de 'sorte que
l'équation (7.12) devrait s'appliquer. Toutefois, cette conclusion n'est que
partiellement vraie, car il y a une différence fondamentale entre la plastification
d'une section fléchie et celle d'une section travaillant en compression pure.
Cette différence vient du fait que les sections travaillant en compression
pure n'ont pas besoin de subir de rotations inélastiques pour se plastifier
complètement. En conséquence, pour que les sections fléchies puissent subir
des rotations inélastiques conduisant à la plastification totale avant le voile-
ment, il faut que les élancements des ailes aient des limites plus faibles que
celles définies précédemment pour la compression pure.
En réalité, les limites définies précédemment, équation (7.10) pour l'aile
comprimée d'une section en I ou en T et équation (7.12) pour celle d'une section
tubulaire, correspondent à l'élancement limite d'une aile de classe 3 (réfé~
rence [7.4]). Dans ce cas, les fibres extrêmes de la section fléchie peuvent
atteindre la limite élastique (Py) avant le voilement, c'est-à-dire que, si tout
danger de déversement est écarté, le moment fléchissant peut atteindre My
avant le voilement des ailes comprimées. Toutefois, si on veut atteindre la
plastification totale (Mp) avant que ne survienne le voilement, il faut limiter
encore plus l'élancement de l'aile en compression.
Pour une section en I ou en T, l'aile comprimée est de classe 2 si son
élancement satisfait l'équation suivante” :

494
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

r CHAPITRE VII -- POUTRES


bT°Sl-É (7.13)
A 1/

Pour une section tubulaire, l'aile comprimée est de classe 2 si son élan-
cement satisfait l`équation suivante” :

'”T°5îI%__5- (7.14)
1/Î
Si l'aile et l'âme sont de classe 2, la section peut atteindre Mp. ljélancement
limite d'une âme fléchie de classe 2 est défini à la sous-section suivante.
Si, en plus d'atteindre MP, on veut que la section subisse de grandes
rotations inélastiques avant le voilement, il faut limiter encore plus l'élancement
de l'aile en compression. Comme on l'a souligné dans le chapitre 1, pour
atteindre avant le voilement un mécanisme de ruine comme celui montré sur la
figure 1.6, il faut que la section de la poutre soit de classe 1 (section plastique).
Il en est de même pour les mécanismes de dissipation d'énergie sismique,
comme celui montré sur la figure 1.8.
Pour une section en I ou en T, l'aile comprimée est de classe 1 si son
élancement satisfait l'équation suivante 7-* :
l

Êtsslîš- (7.15)
I t/Î
5
Pour une section tubulaire, l'aile comprimée est de classe 1 si son élan-
cement satisfait l'équation suivante Y-4 :
I
l
Ê b 420
-Ê->-s-1-7 (7.16)
.j y .
1
Pour les ailes des sections fléchies (classes 1 et 2), on a donc défini des
limites plus sévères que celles correspondant à la compression pure. Dans le
cas des âmes des sections fléchies, c'est l'inverse, parce que l'âme n'est pas
comprimée sur toute sa profondeur. La limite la plus sévère est donc celle
i
correspondant à la compression pure, définie par l'équation (7.12).

i 7.3.3 Voilement des âmes des sections fléchies


1 A
Dans ce qui suit, l'élancement de l'ame est dénoté h/w au lieu de bo /t .l Pour
une paroi mince fléchie dont les bords sont encastrés (figure 7.12), selon la
référence [7.7], la valeur de k à utiliser dans l'équation (7.9) est égale à 39,6, ce
qui donne h/w 5 isss/X/Ê.
i La limite proposée dans le reference [7.4], pour une ame flechie de classe 3,
1 est égale à :
r

Ê-51%
w X/15; ' (7.17)

495

.L
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

§\
Nam ditions aux bords:
Vw
Encastrements parfaits -› k = 39,6 } Valeurs
Appuis simples -› k = 23,9 minimales
Fig. 7.12 - Voilement d'une paroi mince fléchie.

Cette limite peut sembler élevée, mais il faut rappeler que, pour une section
fléchie de classe 3, il suffit que les fibres extrêmes des ailes puissent atteindre
Fy. Il n'est donc pas nécessaire que les fibres extrêmes de l'âme atteignent Py, ce
qui, théoriquement, signifie que la limite correspondant à l'équation (7.9),
montrée sur la figure 7.9, devrait se situer plus à droite (Pc, < Py, d'où une limite
plus élevée).
Pour que l'âme puisse se plastifier en compression sur sa demi-profondeur,
avant le voilement, il faut évidemment définir une limite plus sévère que (7.17).
Selon la référence [7.4], la limite pour une âme fléchie de classe 2 est égale à :

l'›<-1-ZE
w 1/g e (718)
Pour atteindre les grandes rotations inélastiques, caractéristiques des
sections de classe 1, il faut limiter de façon très significative l`élancement de
l'âme, relativement aux limites définies par (7.17) et (7.18), parce que les fibres
de l'âme doivent atteindre de très grandes déformations unitaires (e >> sy).
Selon la référence [7.4], la limite pour une âme fléchie de classe 1 est égale à :

isl-299 (7.19)
W 1/Ê
Pour les sections laminées travaillant en flexion, le voilement de l'âme n'est
généralement pas critique. En effet, il est fréquent que l'élancement de l'âme
satisfasse même la limite la plus sévère, définie par l'équation (7.19). Par
conséquent, comme l'âme est très stable, elle est efficace pour retenir l'aile
comprimée. Par contre, dans les poutres assemblées construites avec des
plaques minces, l'âme est souvent très élancée. Si l'âme appartient à la classe 4
(h/w >1900/\/IÎ) et l'aile comprimée à la classe 1, 2 ou 3, on réduit la capacité
en flexion pour tenir compte du fait que l'aile comprimée est moins bien retenue
par l'âme (voir le chapitre 10).
La figure 7.13 résume les discussions sur le voilement des sections fléchies.
Si on compare cette figure à la figure 7.6b, on constate que seules les sections

496
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII _ POUTRES

plastiques (classe 1) ont un comportement qu'on peut qualifier d'idéal. En effet,


le fait que ces sections peuvent subir de grandes rotations inélastiques avant la
rupture, permet l'adaptation plastique des charpentes hyperstatiques, essen-
tielle pour dissiper l'énergie sismique (voir la figure 1.8).

M Á

Mp _ “ “ _ _ _ “ “ _ _ _ _ Il _ _ un un _

1 Classe 2 Á
My ---- - - crasse a masse 1
I' Sections j Sections
compactes plastiques
I Sections
non compactes

<-+ Classe 4
1
Sections
élancées
I
i

-J` s°- - - >-


ge_ _ _ -_ -_
Flèche ou rotation
Note: Voir aussi la figure 7.6 b.

Fig. 7.13 - Rupture par voilement d'une section fléchie.

Les limites définies précédemment et recommandées dans la référence [7.4]


sont résumées dans le tableau 7.1. Ces limites ont été obtenues à partir d'études
théoriques complétées par des études expérimentales. À noter que les limites
à l'élancement de l'aile comprimée des sections fléchies sont définies
indépendamment de celles s'appliquant à l'âme. Selon la référence [7.9],
l'interaction de l'aile sur l'âme et vice-versa peut être prise en compte en
définissant une équation d'interaction incorporant la limite de ba/ t et celle de
Ir/zu. L'équation d'interaction pour une section fléchie de classe 1, proposée
dans cette référence, garantit un coefficient de ductilité égal à 4. Ce coefficient
est égal à (ôu - öp)/5,, (figure 7.13).

497
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Tableau 7.1
Limites ù l'élancement des parois minces des sections en I et des
sections tubulaires

Ailes des sections en I en compression pure: Ê2- S 299-


\ t JF;

b 670
Ailes des sections tubulaires en compression pure : -9~ S ---
t , [Py

Âmes des sections en I et des sections tubulaires _h_ < 570


travaillant en compression pure : w JF;

classe 1 y_,_,_<14s
f «FJ
Ailes des sections en I fléchies : < classe 2
_1¿9_<17o
t-
classe 3
_1g¿<2oo
E3
classe 1
y9_<42o
* JP?
Ailes des sections tubulaires fléchies : « classe 2
_I;¿<s25
Ê
classe 3
b¿<67o
f JF;

classe 1 _5_..._

Âmes des sections fléchies : < classe 2 _....5..__.._


Êlsäle
classe 3 _S_9_@9.
:
›-›:IJ
S=~S=~€* «FJ
s

classe 1 : équation (7.22)


Âmes des sections comprimées et fléchies :
classe 2 : équation (7.21)
(variation linéaire)
classe 3 : équation (7.20)

498
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

î CHAPITRE VII - POUTRES

7.3.4 Voilement des âmes des sections comprimées et fléchies


Pour les pièces soumises à un moment fléchissant et à une charge axiale de
compression les limites à utiliser pour l'élancement de l'âme dépendent du taux
de compression de la section, défini par le rapport Cf/ Cy, où Cf est la charge
axiale de compression due aux charges pondérées et C3, la capacité plastique de
la section en compression pure (Cy = AFy).
Si le taux de compression est égal à 100 % (Cf/Cy = 1,0), on a la situation
î
décrite sur la figure 7.8 et la limite définie par l'équation (7.12) s'applique à
l'âme en compression pure. Si le taux de compression est nul (Cf/ C1, = 0), on a
la situation décrite sur la figure 7.12 et les limites définies par les équations
(7.17) à (7.19) s'appliquent aux âmes fléchies de classe 3, 2 et 1 respectivement.
Selon la référence [7.4], entre ces deux limites, on peut admettre une
variation linéaire en fonction du rapport Cf/Cy. Pour une âme comprimée et
fléchie de classe 3, on obtient donc :
C
11519-°›9(1,0-0,647
w `/IT;
-1-J
Cy
<v.2o›
4
L'elancement limite d'une âme comprimée et fléchie de classe 2 est égal à:

C
-Î-1-SL79-9-[1,0-0,eo6_C-Â) (7.21)
“' \/Ê 1*
Enfin, pour une âme comprimée et fléchie de classe 1, on a :

fl 5 l°-9(1,o- 0, 391 «C-Â] (7.22)


w Cv
11
D'après toutes les équations présentées dans le tableau 7.1, on note que,
plus la limite élastique de l'acier est élevée, plus il est difficile, pour une section
donnée, de satisfaire les limites prescrites, parce qu'il est alors plus difficile de

l plastifier la section avant le voilement.


EXEMPLE 7.2

Il s'agit de déterminer à quelle classe appartient la section W360×79 si elle


1 travaille en compression pure, en flexion et en compression-flexion. La section
est en acier G4o.21M-soow. Propriétés de la section ; A = 10 mp mm2,_ b = 205
mm, d = 354 mm, t = 16,8 mm, w = 9,4 mm. `
4
î
Ê
Solution

b - b -102 5
0--'ï- , Inlïl

h=d-2t=320,4mrn
iii: 102,5 zólw
t 16,8

499
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
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bu
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C

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w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

-'l=îÊÈÊ-=34,09
w 9,4
Py =3o0 Mrs
Jî=;=17,32
- Compression pure
Pour la compression pure, les élancements des parois minces doivent
satisfaire les limites définies par les équations (7.10) et (7.12).

2°-=e,10<Ã'9-=11,55
1 17,32
h
--= 670
w 34,09 < ---=
17,32 38,68
Étant donné que les deux limites sont satisfaites, la section W360x79 peut
se plastifier complètement en compression pure, avant le voilement des ailes et
de l'âme.
- Flexion
Pour la flexion, la section appartient à la classe 1, car les limites définies
par les équations (7.15) et (7.19) sont satisfaites.
b., ,1 ---=
--= 145 , 7
1 6 °<17,32 83
h
-= 1100
w 34 ,09 < ---=63,s1
17,32 *
En flexion, la section W360x79 peut donc atteindre le moment plastique
(Mp) et subir *de grandes rotations plastiques, avant le voilement de l'aile
comprimée et de l'âme.
- Compression-flexion
Dans ce cas, l'élancement limite de l'âme dépend du rapport Cf/Cy. Si la
charge axiale agissant sur la section est égale à 1050 kN, la section appartient à
la classe 1. En effet, l'élancement limite de l'aile a déjà été vérifié (b,,/ t = 6,10 <
8,37), et la limite définie par l'équation (7.22) pour l'âme est également satisfaite.
C, =A1=y = 10100×0,300=30301<N
C, /cy = 1050/ 3030= 0,35
wh 34 09<17'32[
__: I
1100 0 <0 39›<035›] 54
î__"' 1! _ r 1 1 : 182

À noter qu'il n'était pas nécessaire de vérifier l'équation (7.22), car la limite
la plus sévère pour l'âme est satisfaire (h /w = 34,09 < 38,68; compression pure).
La section W360x79 est donc de classe 1 en flexion ou en compression-flexion.
500 ` 0
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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y
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lic
C

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w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE VII - PuU.`Rl:`S

7.4 DÉVERSEMENT ÉLAsT1QU1=:= THÉORIE DE BASE


On a admis jusqu'à maintenant que le voilement (sections de classes 3 et 4)
ou la plastification totale de la section (classes 1 et 2), était le mode de rupture
en flexion, et que la résistance limite dépendait de l'élancement des parois
minces constituant la section. C'est effectivement le mode de rupture des
poutres qui ne peuvent pas déverser. Le déversement peut être évité si l'aile en
compression est supportée latéralement, c'est-à-dire s'il y a des supports
latéraux suffisamment rigides et suffisamment rapprochés pour s'opposer à la
déformation latérale de la poutre.
Si la longueur libre de l'aile en compression, entre deux supports latéraux,
devient trop grande, la résistance ultime peut être limitée par le déversement
de la poutre (phénomène d'instabilité globale; figure 7.14). Le déversement
d'une poutre est caractérisé par une déformation latérale de l'aile en compres-
sion et par une rotation de la section par rapport à l'axe longitudinal de la
poutre (axe z). La résistance au déversement dépend donc de la rigidité en
flexion latérale (Ely) et de la rigidité en torsion de la section. Le sections sujettes
au déversement sont celles dont le moment d'inertie par rapport à l'axe y - y est
petit comparé au moment d'inertie par rapport à l'axe x - x et dont la résistance
en torsion est relativement faible, comme c'est le cas pour les sections en I.

Support latéral à chaque extrémité

1/
I
-/X

v/

. ' \_

X l
\Z
Plan de chargement: plan yz l
Y

`
`~§§` ff
`-:`
"à"-_ _
._-__*_--"
,.__,...-~;___.¢-
~___;....--._.*.__.._..--

Vue en plan
Fig. 7 14 - Déversement d'une poutre. '

Le comportement d'une poutre qui déverse est analogue à celui d'un


poteau qui flambe; la résistance ultime dépend de la longueur entre les supports
latéraux et le déversement peut se produire à n'importe quelle étape du
chargement (déversement élastique ou inélastique). Comme pour les poteaux,
on peut classer les poutres selon la longueur entre les points de retenue : poutres
courtes, poutres intermédiaires, poutres élancées. Les poutres courtes sont
celles dont la distance entre les supports latéraux est telle que la rupture par
voilement ou plastification totale de la section survient avant le déversement
501
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
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k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

ou simultanément. Le mode de rupture des poutres élancées est le déversement


élastique. Malgré la présence de contraintes résiduelles, aucune fibre de la
section n'a atteint la limite élastique lorsque se produit le déversement. Par
contre, pour les poutres de longueur intermédiaire, une partie de la section
s'est plastifiée lorsque survient la rupture par instabilité (déversement
inélastique).
Du point de vue pratique, il y a toutefois une différence importante entre
le flambement d'un poteau et le déversement d'une poutre. Le flambement est
le mode de rupture principal des poteaux. En effet, il est plutôt rare que
le poteau soit assez court pour atteindre sa capacité plastique (Cy = Alïy). Le
déversement n'est pas le mode de rupture principal des poutres, du moins
lorsque la construction de la charpente est complétée. Pour les poutres, le
problème du déversement se pose surtout pendant la construction, lorsque les
conditions de support latéral sont minimales.

7.4.1 Résistance à la torsion


Avant d'étudier le déversement d'une poutre, il faut déterminer le couple
de résistance-interne en torsion de la section, puisqu'une partie de la résistance
au déversement provient de ce couple. Dans les volumes de résistance des
matériaux, on démontre que le couple de résistance interne en torsion d'une
section, comme celle montrée sur la figure 7.15, comprend deux composantes,
soit le couple de résistance dû à la torsion pure (C1) et le couple de résistance
dû au gauchissement de la section (C2).

Y
\B

._.ig
J
0
Fig. 7.15 - Étude de la résistance
à la torsion.

Le problème de la torsion pure est classique. Le couple de résistance interne


est donné par l'équation (7.23) où I est le moment d'inertie de torsion (en mm4)
et G le module cle Coulomb (77 000 MPa). L'angle B représente la rotation de la
section par rapport au plan yz.

cl = 01%- (7.23)
502
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

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bu

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to

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k
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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII -› POUTRES

Pour les profils ouverts, le moment d'inertie de torsion est déterminé en


décomposant la section en rectangles de largeur b et d'épaisseur t. La valeur de
I est la somme des quantités 1113/3 relatives à tous ces rectangles (figure 7.16a,
b et c).

-'.1 3

μ--b, -_~›1 L
_U'_ *W
rf
ÎJ9!|0îI'.gI6§\VJ')'.7./Aïn
//11002
/
l
ÎÎ
w h W

\ `\. \. \ \ \ \
Î2 l
0////åfiw///a \//fill/J
1-Mb,-›1 1 Tl*-b-›l
b1tÎ+ bz tã+ hwa
J= 3 J= 2 ma + hw3

(11) (b)
b '<-*b -*filb
-.I 2 'III//II/I//114 21:i ! I b 1
1.9/'49/É ífflrllflrlrrrzrç
1' Î ! Ã
I' Î1
la IDF
_;

\ '\ \ \ W h O. `Î\"\`."`f

vs\:\\ \ \
W W
Î
1\\\\\\\\ 1 Î1 Ê2 \\\`
-› N
\ :\ \1t\
\`\\\.\
I
sr//11111111110 1 4 11111111111111!/I

*I bz l4i“`b1 A bg L'

3 3
J=2b1(t1+12›;4b212+hw° J: M2 = 4(bd)2
2(b/I) _l2_+_l.>_+2_<i
Î1 l2»,,_W `_
(C) (4)
Fig. 7.16 - Moment d'inertie de torsion.

Cette équation ne tient pas compte des congés de raccordement entre l'âme
et les ailes des profilés laminés. Ces congés peuvent faire augmenter la valeur
de I de 25 % pour les sections en I et de 10 % pour les sections en C et en T.
Pour les profilés fermés à parois minces (figure 7.16d), le moment d'inertie
de torsion est proportionnel au carré de l'aire délimitée par le contour moyen

503
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

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N

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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

de la section et inversement proportionnel à la somme des rapports d'élan-


cement des parois constituant la section. Le moment d'inertie de torsion des
sections fermées est très grand comparé à celui des sections ouvertes.
En ce qui concerne le gauchissement de la section, on peut Fexpliquer de la
façon suivante. Lorsque s'amorce le déversement, la flexion latérale des ailes
induit un couple de résistance en torsion. En effet, chaque aile se comporte
comme une paroi mince de section rectangulaire fléchie par rapport à son axe
fort. Cette flexion cause des contraintes de cisaillement dans chaque aile et
Pintégrale de ces contraintes donne l'effort tranchant (Va) agissant dans chaque
aile (figure 7.15). En utilisant les équations de la résistance des matériaux qui
relient l'effort tranchant au moment fléchissant et à la déformée, on obtient :

dz u
Ma ='-'Elk F

am,
=---=_ 4%
1 -_-=-E I, ---
-- fu 7.
W dz Bud? {2 df (zm
Dans ces équations, M, est le moment fléchissant dans chaque aile et I, est
le moment d'inertie d'une aile. Pour les sections en I bisymétriques, ce moment
d'inertie est approximativement égal à la moitié du moment d'inertie de toute
la section par rapport à l'axe y - y (I, = Iy/2). En se référant à la figure 7.15, on
peut écrire :

u = (if-Ê)/3 . (7.27)
2 t
,Pu _(.1_¢) aap
d 23 2 d 23
En introduisant cette dernière relation dans l'équation (7.26), on obtient :

_
cz-:/,ta f›-_ 1z1,,<a-¢›2a3p_
2 dla- EI,<d-f›2a3p
4 dzg <7.:›.s›
Généralement, le couple de résistance interne en torsion, dû au gauchis«
sement, s'écrit de la façon suivante, où Cu, est la constante de gauchissement en
mmó, égale à Iy (d - t)2/4 pour une section en I bisymétrique :

d3
C2 = ~Bc,,, E-ÉÎ (7.29)
Avec les équations (7.23) et (7.29), le couple de résistance interne en torsion
(C) est égal ã : .

C=C1+C2=G]'[Îî--'ECwã;g-
a 43 (7.30)

504
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII _ POUTRES

Le signe moins dans l'équation (7.30) provient de la relation entre lc-


moment fléchissant (Ma) et la dérivée seconde ou courbure (dzu/dzz). Si le
moment est positif, la courbure est négative. Lorsqu'on trouve la solution de
l'équation différentielle (7.30), la contribution de la torsion pure (C1) et celle du
gauchissement (C2) s'additionnent.
Quelques valeurs de la constance de gauchissement sont données sur les
figures 7.17 et 7.18.
i

Y
ara/mrflngav/m«f/la "L "" Î
FO

i d_ 2
(a) d -Î X _" '"× h d CW = ..I.Y.å__Îl_
W
t
2\'323$:
$':-'È-&\'å'(
*0/›//ar//.0
/' /mr//mr.

I
Le_J_._J b

'<1-b1-"W
Y
W////.azf//////. C = (Y1+Y2 )2 I1 I2
Ê? ÎÎ1 | W 11 +12
Centre de
gravité w yl 3t 8
(b) d [1 = 2l_.l. I = _b2 t2
×-_- ~-x 12 2 12
Centre de O y
torsion Î2 2 Y I Y I
_ _ . 1 1 ' 2 2
af//////ww/////am: 1-Z-L “Zi I I1 + 12
U'.;e~2r_<:«.\w;~:\ *~: `\ 1'<ol Voir la sous-section 7.5.5

t
I ×o"›ÎY
ÿlfvz//5'/7¿ 2
î (d *U -2 gd «ff
entrede CW: 4 [Iy+× A0 _ 4I×A):l
ravité
(C) ×-/7 *~ דJ0 Q.

_ a- 2
Centre de
torsion
, ×°=× [**L4'%"*]
. /III//J *L i

Ît¿_____,š<-
ï I
`< -§

Fig. 7.17 - Constantes de gauchissement: sections en I et en C.

5()5

L
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

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lic
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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Pour une cornière ou un profilé en T, la valeur de Cw, obtenue des


équations présentées sur la figure 7.18, est très faible (environ 1 %), comparée
à celle d'une section en I ayant la même hauteur et la même surface. Pour toutes
les sections constituées de parois s'intersectant en un seul point (cornière,
section en T, section cruciforme), on admet généralement que Cu, = 0. Autre-
ment dit, ces sections ne gauchissent pas 1orsqu'elles sont soumises à un couple
de torsion.

Î
Centre de torsion (b1 t1)3+(b2t2)3
(0) Ow = -_"-§Î""“*"'°
i" ~'›°`"“'i_¿ |<,_:-¢

l'<'_b1

't r*-_b-->|
L

Y1 Î -
Centre de torsion
XF" _* (mf ww?
(b) Ö yz Centre de gravité Cw= T4-4" + -ãš*

' “.4” |.w /


Y / Axe d'inertie minimale
gx//////1

Centre de gravité et de torsion


ro d ×-- **-×
.
azly
}&'I1Ê\3ål`3š\'`l$Lå"*2I
1/z//05!
/ I
Y
Note: Voir la remarque dans le texte concernant les cornières et les profilés en T.

Fig. 7.18 - Constantes de gauchissement: cornières et profilés en T et en Z.

Pour les sections fermées, la contribution du gauchissement au couple de


résistance interne en torsion est petite comparée à la contribution de la torsion
pure (Cu, = 0). En effet, le gauchissement produit un effort tranchant dans
chaque aile et chaque âme et le couple de résistance interne produit par les
âmes a tendance à annuler celui produit par les ailes. On peut démontrer que,
pour une section en caisson où bw est égal à dt, le couple de résistance interne
dû au gauchissement est nul.

506
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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O

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N

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w
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m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII ~ POUTRES

Il faut noter que les explications sur le gauchissement données dans cette
section ont été reliées au déversement. Dans les volumes de résistance des
matériaux, ce problème est discuté en considérant une pièce soumise à un
couple de torsion externe. Dans une poutre, si le plan de chargement (plan y -
z) passe par le centre de torsion de la section, il n'y a pas de torsion externe.
Toutefois, lorsque s'amorce le déversement, la résistance interne en torsion est
mobilisée. Le cas du couple de torsion externe est discuté à la section 7.9.

EXEMPLE 7.3

Une poutre est renforcée à l'aide de deux plaques 255x20 mm soudées sur
les ailes d'une section W610x155. Les propriétés de la section non renforcée, Iy,
] et Cu, sont données sur la figure 7.19. Il s'agit de calculer les valeurs de ces
propriétés pour la section renforcée.
Solution
Avec la valeur de I¿, de la section non renforcée, on obtient facilement le
moment d'inertie de la section renforcée par rapport à l'axe y-y :

.3
ly =1os×1o6+2(2-9-Êãí-)=1es×1o6 mmf

Pour calculer le moment d'inertie de torsion de la section renforcée, on


utilise l'équation donnée sur la figure 7.l6c.

I: 2<25s›<a9›3 +4<a4,?<19›3 +<s7s›<1z,7›3 = 10 791x103 mt

32§
ils; = 20

20,655
:2=19

Propriétés de la section non renforcée:

9 Centre de gravité Îy = 103 × 196 mm4


*:*:___1
O,
È ×_" ' `_×
de l'aile renforcée J = 1950 x 103 mm4
Cw=94so×1o9 mms
Z×=4730*-x,103 mm3
sx = 422e ×1o3 mma
12,7 I×=129o×1o6mm4
wem X 155 Classe 2 (Fy = 300 MPa)

1 ,.__:;:"""-å'-""""-'L-"""'
y.
Fig. 7.19 - Section de la poutre de l'exemple 7.3.

507
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Pour calculer la constante de gauchissement de la section renforcée, on


utilise l'équation suivante obtenue de l'équation (7.28) :
_ 2 _ 2
Cw=IÎfl(,1..¢)2 =11Ê1.ÎÊ1_›__+12.(.di_ït.2.)_.

Dans cette équation, I1 est le moment d'inertie d'une plaque par rapport à
ll
axe y ~ y et 12 est le moment d'inertie d'une aile par rapport au même axe. Les
3 utres paramètres sont définis sur la figure 7.19.

C = <25s›3 20 (651-20)* + (3203 19 (611-19›2


"” 12 2 12 2
c,,, = 14 9as×1o9 mm°
Pour calculer Cw, on peut également utiliser l'équation approximative
suivante :

Cw "4
Dans cette équation, Iy est le moment d'inertie de la section renforcée
par rapport à l'axey - y, et H est la distance entre les centres de gravité des
8 iles renforcées. On démontre facilement que le centre de gravité de chaque
aile renforcée est situé à 20, 665 mm de la face libre de la plaque (figure 7.19).
On a donc :
ã`=6s1-2(2o,66s›=eo9,e7mm
6 2
Cw = =15147×109 mmö

Pour compléter cet exemple, on peut déterminer le module élastique et le


module plastique dela section renforcée.
Avec la valeur de Ix de la section non renforcée (figure 7.19), on obtient le
moment d'inertie de la section renforcée par rapport à l'axe x.
2
1,, = (129×1o“›+2(25s×2o› (9-51;-29) = 2305 × 106 mmt

2305 10°
sx =--¿-5-135/-fè-_=7o8o×1o3 mma
Avec la valeur de Z, de la section non renforcée (figure 7.19), on obtient
directement le module plastique de la section renforcée.

Z, = (47so×1o3›+ 2(2s5 × 20) (ÊÊLZÎÊ-9) = 7948 ×1o3 mma


Le calcul du module plastique d'une section est illustré sur la figure 2.6.
508
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII -- POUTRES

7.4.2 Déversement élastique : étude du cas le plus fondamental


Pour déterminer le moment fléchissant par rapport à l'axe fort qui produit
le déversement élastique d'une poutre, on va d'abord considérer le cas le plus
fondamental, caractérisé par les hypothèses suivantes (figure 7.20).
- La poutre a une section en I bisymétrique. Dans ce cas, les efforts tranchants
dans chacune des ailes, induits par la flexion latérale, sont égaux et le centre
de torsion coïncide avec le centre de gravité de la section.
- La portée de la poutre et la distance entre les supports latéraux sont égales.
Autrement dit, les supports latéraux coïncident avec les appuis verticaux.
- Le moment fléchissant est constant entre les deux supports latéraux (flexion
pure). * p
- Les conditions de retenue aux points de support latéral sont des conditions
d'appuis simples en flexion latérale et en torsion, ce qui signifie qu'aux
points de support latéral, on a rotation libre autour de l'axe y, gauchis-
sement libre de la section, rotation nulle autour de l'axe longitudinal et
déplacement latéral nul.
Mathématiquement, ces conditions de retenue latérale se traduisent par
les relations suivantes, dont les deux dernières résultent du fait que, le gauchis-
sement de la section étant libre, le moment de gauchissement doit être nul aux
supports latéraux (M, = 0).

u(0) =O u(L,) =O (a)


fi(0)=O 2 ,3(L5)=0 2 (b)

u"<o› =-'É-¿-_?-= 0 u"<L.› =Î':-2-É-=o <¢› (mn


2 2
B//(O)= :0 fi;I(Ls)= =0

Z Z

Avec M, = 0 aux supports latéraux, l'équation (7.25) donne d2u/dz2 = O et,


en différentiant deux fois l'équation (7.27), on obtient dzfi/dzz = 0, soit les deux
I
dernières conditions limites résultant du gauchissement libre de la section.
Le lecteur doit noter que les hypothèses de validité de la théorie qui suit,
sont reprises à la section 7.5 où le non-respect de ces hypothèses est pris en
compte.
Le moment ultime qui produit le déversement élastique de la poutre
montrée sur la figure 7.20, dénoté Mug, est obtenu en résolvant les équations
différentielles suivantes 7-1°:

dzu
E1 --+M =0
y 1122 Ø

agp
___.. ap M__=0
___ du
EC” 423 6142+ az
509

L
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

“TLÎZ l~ Ls=L
N'
›l
* Supports latéraux

Y| Centre de gravité et de torsion


/.1

/
/' u = déplacement latéral du
_ , centre de torsion

Y- 1 v = déplacement vertical du
I/ centre de torsion
/ (indépendant de u et B)

I/ [3 = rotation autour de l'axe


' / longitudinal (axe z)

1/
Fig. 7.20 - Déversement d'une poutre ayant une section en I
* bisymétrique et travaillant en flexíon pure.

Les déformations u et B sont définies sur la figure 7.20. En différentiant


une fois la deuxième équation et en y substituant la première pour éliminer
d2 u/d 22 , on obtient une seule équation différentielle :

Ecw E-gl--G1 dzz my fi_o (7.32)

Cette équation différentielle a une solution analytique parce que le moment


fléchissant (M) est constant entre les supports latéraux. De plus, les conditions
limites s'appliquant à li, données par (7.31), permettent de déterminer les
constantes de la solution. On obtient donc 11° :

i 2
Mu, =î'iJB1y c1+(1î'-”-J E1, Bc., (7.33)
S S

510
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POUTRES

Le premier terme sous le radical représente le couplage de la flexion


latérale et de la torsion pure alors que le deuxième représente le couplage de la
flexion latérale et du gauchissement. Il s'agit évidemment d'un couplage de
rigidités et il est important de noter que la rigidité flexionnelle EI, n'apparaît pas
dans cette équation (u et ,B sont indépendants de v sur la figure 7.20).
L'équation (7.33) peut s'écrire :

M,,,=Î'î(./Bry G]}(w/1+w2) (7.34)

. ___l'_ ,Ecru
Ou W- Ls J-TI (7.35)

Le paramètre W mesure l'importance du gauchissement par rapport à la


torsion pure. Pour les sections dont le couple de résistance interne dû au
gauchissement est très petit comparé à celui dû à la torsion pure (sections
tubulaires, sections caissons, sections rectangulaires étroites, C,,,= 0),on a W= 0,
et l'équation (7.34), avec B = 200 O00 MPa, G = 77 000 MPa et Iy = ry2 A, devient
alors :

Mue= ,/A] (7.36)


L, /ry
Dans cette équation, ry représente le rayon de giration de la section par
rapport à son axe faible.
Parmi les quatre hypothèses de validité de l'équation (7.33) énumérées
précédemment, les deux dernières sont, du point de vue pratique, les plus
sévères. Autrement dit, la valeur de Mm, donnée par (7.33) est la limite inférieure
du moment ultime. Ainsi, si les conditions de retenue aux supports latéraux
sont plutôt des conditions d'encastrement en torsion, l'équation (7.33) sous-
évalue de façon significative la capacité en flexion (voir la sous-section 7.5.2).
Malgré toutes ces limitations, l'équation (7.33) est aussi fondamentale pour
l'étude du déversement que la charge d'Euler pour l'étude du flambement.
Il est à noter qu'on peut remplacer I par ryz A dans cette équation. Le terme
devant le radical devient alors 7:/(Ls/1/ry). Comme dans toutes les équations de
stabilité, la valeur limite de l'effort est inversement proportionnelle à l'élan-
cement (L5/ry) . Quand la distance entre les supports latéraux tend vers zéro, le
moment ultime devient infini, ce qui, physiquement, est impossible. Il y a donc
une limite supérieure à Mu, .
Cette limite serait égale à M pour les sections de classes 1 et'2, etkà My
pour les sections de classe 3 (voir fa figure 7.13), s'il n'y avait pas de contraintes
résiduelles. Pour une certaine gamme de la longueur Ls , les contraintes
résiduelles causent une diminution de Mu, , comme le montre la figure 7.21. On
a alors déversement inélastique parce qu'une partie de la section s'est plastifiée
avant le déversement (situation analogue au voilement).
Pour tenir compte des contraintes résiduelles, on peut écrire l'équation
suivante :
Mu, S M, =(1=, - 12,) sx (7.37)
511

l
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Il faut bien noter que, dans cette équation, Py est la limite élastique de l'aile
comprimée et F, la contrainte résiduelle maximale de compression dans cette
aile, puisque S, est le module élastique de la section relatif aux fibres extrêmes
pour l'axe de flexion considéré (axe fort, axe x).

MUÁ

*'-:-:~:-:›:~:'
Perte de résistance
:I:-:'
*~'--:~.-›:
2;:-:-:-:-*_
,.-.
'~Zl-2-2-"Z'1'.

Déversement inélastique

Mp :classes 1 et 2
Me-"
My:classe3
Me=S×(Fy -F,)

Mue

l D-
0 Lp ouL T- tb
Le
Fig. 7.21 - Courbe de déversement d'une poutre. 7

Quand Mug = Me, on a Ls = L, et l'équation (7.33) devient :

` l“'_`"___2'*""'_
(Py -1;) 5,, = -Ê'-\jely c;1+(å-È) E1, Bc.,
6 2

Cette équation peut s'écrire :

K1 m2 +1<2 m-(1-3,-1=,›2 =o
2
où m= -L
L2

K1:
*E1 sc (enN2)
X

2121 G
K2:-jf--š¿ï-Ã (enN2/mmz)
X

512 1
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII _- POUTRES

Seule la racine positive de cette equation du second degre a une signi-


fication physique. On a donc :

L. =\/ 1 = 2 21<1 2 (7.38)


1" -)<2+./K2 +41<,(1=y_1=,)
Pour utiliser l'équation (7.38), il faut connaître la contrainte résiduelle de
l
compression maximale dans l'aile comprimée. Dans la référence [7.11],
on propose F, = 70 MPa pour les sections laminées et P, = 115 MPa pour les
sections soudées. Selon la référence [7.4], Py - P, = 0,67 Py pour les aciers usuels
.
(230 S Py S 400 MPa), soit F, = 0,33 Py quel que soit le type de section. Ces
valeurs des contraintes résiduelles de compression dans l'aile semblent élevées
comparées ã celles indiquées sur la figure 7.5.
Enfin, il est important de souligner que, pour vérifier si le déversement est
élastique, il est beaucoup plus simple de calculer Me plutôt que Le.

EXEMPLE 7.4

.t
Calculer la valeur fondamentale du moment de déversement élastique de
I
l› la section W460x74, si la longueur entre les deux supports latéraux est égale à
7000 mm. Vérifier que le déversement est vraiment élastique. Admettre que
F, = 90 MPa . Acier C40.21M-300W. Propriétés de la section : S, = 1460x103 mm3 ,
]=517×103 mm4, Iy =16,6×105 mm4, Cw = 813x109 mm5.
ll
Solution
i
l
- Calcul du moment de déversement élastique

151,, c1=2ooooo×1s,s×1o6×77 ooo×517×1o3


=1321ee× 1018 NZ -mm4


frz Ely EC.) = zz ×2o0 ooo×1s,e×1o6 ×2000oo×s13×1o9
L2 (700o)2
- =108 734×1o18 NZ -mur*
L'équation (7.33) donne :

Mu, = îåföí (/(132 166 +108 734) 1018 Q


On constate, dans cette équation, une contribution presque égale de la
torsion pure et du gauchissement.

v M,,,=22o×1o6N-mm=22o1<N-m

513
l
..
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Comme on le verra plus loin, si le déversement est vraiment élastique, la


résistance pondérée en flexion et donnée par :

M, =¢M,,,=0,9×220=19s1<N-m
- Calcul de la longueur Le
On calcule d'abord les constantes géométriques K1 et K2 de l'équation
(7.38).

K _ )r4×200000×16,6×106 ×200000×s13×109
1 (1460×103)2
K1 = 24 669 × 1015 N2
18
1<2=----__-”2×m166×1° =612×109 NZ/mm2
(1460×103)2

\/1<§+4 K, (F, - 12,12 = J(612 × 10°›2 + 4 (24 669 × 1015 ) (21o›2


= 2174 × 109 NZ / mmz
Finalement, l'équation (7.38) donne :

15
L,=.,----_----2×249669×m
9 =5,62×103mm
*(612 ×1O )+ (2174 × 10 )

Puisque Ls = 7000 mm > Le = 5620 mm, le déversement est élastique (voir la


figure 7.21). On peut également calculer Me, ce qui est beaucoup plus simple.

M, =s,(1=y -1=,›=1460×103 (300-90)=307×106 N-mm


M, =307kN-m>M,,e=220kN-m
Le calcul de L, n'a donc qu'un intérêt académique, d'autant plus que, selon
l'approche de la référence [7.4], cette valeur n'est pas nécessaire pour définir la
zone de déversement inélastique (voir la section 7.6).

7.5 DÉVERSEMENT ÉLASTIQUE = AU*rREs cAs


Avec les quatre hypothèses mentionnées àla sous-section 7.4.2, on a obtenu
l'équation (7.33). C'est le seul cas pour lequel on peut obtenir une solution
analytique de l'équation différentielle décrivant le comportement de la poutre
au seuil du déversement. Pour tous les autres cas, on corrige l'équation (7.33) à
l'aide de coefficients obtenus à partir de solutions numériques ou par éléments
finis.

514
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

I CHAPITRE VII - POU TRES

I 7.5.1 Variation du moment fléchissant et charges transversales


1
La poutre montrée sur la figure 7.20 est soumise à deux moments fléchis-
sants égaux et de sens contraire (sens horaire à l'appui gauche et antihoraire à
l'appui droit). Dans ce cas, ce sont toujours les mêmes fibres de la section qui
sont comprimées et les moments fléchissants produisent une courbure simple
de la poutre. Ce cas est le plus critique pour le déversement parce que, entre les
deux supports latéraux, c'est toujours la même aile qui est comprimée et que le
taux de compression de l'aile est constant. Le gradient du moment de flexion
1 entre les deux supports latéraux est alors nul.
Si les deux moments fléchissants indiqués sur la figure 7.20 étaient de
même sens (horaire ou antihoraire), ils produiraient une courbure double de la
poutre et l'aile comprimée deviendrait en traction au centre de la portée. Dans
ce cas, le gradient du moment fléchissant est maximal et la poutre a une plus
. grande résistance au déversement.
A Le paramètre qui tient compte du gradient du moment de flexion est dénoté
I ic et il est défini par l'équation suivante :

Mn
I -1,05 ›<= ---S 1,0 (7.39)
Mn
Dans cette équation, Mfl et Mfz sont les moments fléchissants dus aux
I charges pondérées et agissant aux supports latéraux, Mfl étant le plus petit des
deux moments (figure 7.22a, b). Si les deux moments sont de même sens
, (horaire ou antihoraire), ils sont de même signe et la valeur de ir est positive.
I La valeur maximale de n'est égale à 1,0 et correspond au gradient maximal du
moment de flexion.
Si les deux. moments fléchissants sont de sens contraire (figure 7.22b), ils
| sont de signes contraires et la valeur de :cest négative; La valeur minimale de
K est égale à - 1,0 et correspond à un gradient nul.
Le paramètre K permet de définir le coefficient 602 qui tient compte de
I l'augmentation du moment de déversement élastique, causée par le gradient
I du moment fléchissant. Autrement dit, le coefficient 602 permet de calculer la
résistance à un moment de flexion non uniforme entre les deux supports
| latéraux.
Les solutions numériques de l'équation différentielle (7.32), avec M variant
i linéairement ont permis de définir co; par l'équation suivante : "`* *~ '

052 =0,3›¢2 +1,05 ›<+1,75s 2,50 (7.40)


U La variation de (02 est donc parabolique, comme le montre la figure 7.22c.
La valeur minimale de (02 est égale à 1,0 et correspond à un gradient de flexion
nul (flexion constante : deuxième hypothèse de la sous-section 7.4.2). La valeur
de 602 augmente avec le gradient de flexion et cette augmentation ne peut pas
I être représentée par une droite parce que la valeur de 002 serait surévaluée.

I 515


h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

MQ lMf1|SlMt2lM MH

(1----i..1
o<(1<=Î1-'ås1,o ) Cl*--_-i› M
Q ~1,0§)<=-filëso U
a) Moments de même sens b) Moments de sens contraires
(courbure double) (courbure simple)
3,0

2,5 - “ " - “ ” “ “ “ “ * ” '°“""""T "_"

652 2,0
-----------*-- Gradient 3 a al--›|
Gradient nul
15 ' '

'“"“"'§." " " 0,61


119,00 -0,75 -0,50 -0,25 C,__ K 0,25 0,50 0,75 1,00 1,25
c) Variation de (oz en fonction de K.
Fig. 7.22 - Prise en compte du gradient du moment de flexion.

Il est très important de noter que le coefficient (02, tel que défini par
l'équation (7.40), n'est valide que dans le domaine élastique et s'il n'y a pas de
charge entre les deux supports latéraux. Avec ce coefficient, le moment flé-
chissant qui produit le déversement élastique de la poutre est donné par :

K 2
C0 IT Il'
M,,,=-Ê-S-very c1+(î;) B1, Bc., (7.41)
Cette équation est évidemment identique à l'équation (7.33) pour le cas
de flexion constante ((02 = 1,0). On peut également introduire 602 dans les
équations (7.34) et (7.36), cette dernière n'étant valide que pour les sections
fermées. 7
L'effet du gradient de flexion sur le déversement élastique est illustré sur
la figure 7.23 pour le cas particulier où mg =1,5. Le premier effet est
d'augmenter toutes les valeurs de Mug de 50 % puisque (02 =1,5. Cette
augmentation n'est valide que dans le domaine élastique, c'est-à-dire pour
Mug S Me.
Le deuxième effet est d'augmenter la longueur Le ce qui signifie que
l'étendue du domaine du déversement inélastique est plus grande. Autrement
dit, la gamme des longueurs Ls pour laquelle le déversement est inélastique
516 '
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POUTRES


I
I (Lp S L5 S Le) est plus grande. L'effet du gradient de flexion sur le déversement
inélastique sera examiné plus loin.
Étant donné que Me est indépendant de co¿, pour calculer Le, on peut encore
utiliser l'équation (7.38), sauf que les coefficients K1 et K2 sont donnés par :

0) 2 7:4 EI EC
I 1<1=-3---ï-1i--3 (7.42)
I sx

01211251 G1
I K2 = -Ê-Îã-V- (7.43)
X

Si on reprend le calcul de Le de l'exemple 7.4 avec c02=1,5, le lecteur peut


verifier que Le = 7370 mm, c'est-à-dire une augmentation de 31 % par rapport à
Le = 5620 mm, obtenue à l'exemple 7.4.
La question qu'on doit maintenant se poser est la suivante : qu'arrive-t~il
s'il y a des charges appliquées sur la poutre entre les supports latéraux? L'au teur
de la référence [7.12] a répondu à cette question.

Mu Á Hypothèse: sections de
classe 1 ou 2
MP zûv
\

Ø? \V
'Îs Déversement inélastique

I M. Me-=SX(Fy'Fr)

Ø

\\
ft, Déversement élastique
l
(Eq. 7.41)
`› ÊIÊ M2
_. _. _ . _l ._ . _ .
e (w2=1,0) Le (œ2=1*5) %-
..›_/_ gg- rc
l >
ï.

Ls
Fig. 7.23 - Effet du gradient de flexion sur le déversement.
I 4

Il faut d'abord préciser que le point d'application des charges a une in-
fluence sur la résistance au déversement. Considérons la poutre de la
Il figure 7.20 et supposons qu'elle est sollicitée par une charge concentrée au
centre de la portée plutôt que par un moment de flexion à chaque extrémité.
517


h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Le diagramme du moment fléchissant est alors triangulaire (flexion variable)


plutôt que rectangulaire (flexion constante).
Si on examine la position déformée montrée sur la figure 7.20 (ou sur la
figure 7.14), il est assez évident que, si la charge concentrée agit au niveau de
l'aile inférieure, elle aide à stabiliser la poutre lorsque s'amorce le déversement.
Par contre, si la charge agit sur l'aile supérieure, elle empire la situation. Dans
le premier cas, le moment qui produit le déversement élastique de la poutre est
significativement plus élevé que dans le deuxième cas.
Les résultats des travaux de recherche, rapportés dans la référence [7.12],
sont résumés sur la figure 7.24. Cette figure donne le coefficient (02 à utiliser
dans le cas de charges appliquées entre les supports latéraux, pour des
conditions d'appuis simples en flexion latérale et en torsion (voir la sous~section
suivante).

Q. =1,1s
* * 2

G2 =1+o,s35w-0,154w

Bi Jil 02 =1+0,a49w-o,1s0vv2

* l -É o,=1+(a/LS›2
-'Z-È_a___1 L (___a_j o2=1+1,e3sw-o,4esw2
S

' Charge appliquée au centre de torsion: 0) 2 = Q1


Charge appliquée sur l'aile supérieure: (02 = Q1 / Q2
Charge appliquée sur l'aile inférieure: (02 = Q1 Q2

Notes: * Supports latéraux: conditions d'appuis simples en flexion


latérale et en torsion.
W est donné par l'équation (7.35).
Voir aussi la figure 7.25.
Fig. 7.24 - Valeurs du coefiïcient (02 : charges appliquées entre les points de
retenue latérale.

Même si, théoriquement, le point d'application des charges a une influence


sur le moment qui produit le déversement d'une poutre, on peut se demander
si, pratiquement, cette influence est importante, particulièrement lorsque les
charges sont appliquées sur l'aile supérieure d'une poutre. En effet, dans ce
dernier cas, les charges sont généralement transmises par des éléments qui
518 “
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII -- POUTRES

restreignent au moins partiellement l'effet de basculage, de sorte que l'effet des


charges agissant sur l'aile supérieure n'est pas aussi néfaste que l'indique la
théorie. Dans la plupart des normes, on ne considère pas l'effet du point
d'application des charges sur le déversement.
Dans la norme 816.1-M897-4, on spécifie 602 = 1, 0 (valeur minimale), dès que
le moment fléchissant maximal entre deux supports latéraux est plus grand
que les moments agissant aux supports latéraux. Par conséquent, pour les trois
cas illustrés sur la figure 7.24, m2 = 1,0 selon la référence [7.4].

EXEMPLE 7.5

À l'exemple 7.4, on a calculé la valeur fondamentale du moment de


déversement élastique pour la section W460x74 et pour Ls = 7000 mm. On a alors
obtenu Mug = 220 kN-rn. Si la poutre a une portée de 7000 mm (L = Ls) et qu'elle
est soumise à une charge uniforme, déterminer la valeur de cette charge qui
va produire le déversement élastique de la poutre. Autres données : voir
l'exemple 7.4.
Solution

Avec l'équation (7.35) et celles présentées sur la figure 7.24, on obtient :

9
w=___” i =0 91
7000 77ooo×517×1o3 '
Q,=1,1s
Q2 = 1+<o,ss5›(o, 91)-<o,1s4›<o,91›2 = 1, se
- Charge limite appliquée au centre de torsion :

(02 : QI : 1/13

Mug = 1,13×220= 248,6 kN-m< MB = 307 kN-m


(voir l'exemple 7.4; déversement élastique)

2
M,,,=ï=24s,61<N-m
8 I

wue =40,6kN/m

- Charge limite appliquée sur I 'aile inférieure :

(02 = Q1 Q2 = 1,13 ×1,36= 1,54


Mue = 1,54×220= 339 kN-m> Me = 307 kN-m
Dans ce cas, le déversement n'est pas élastique.

519
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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PD

PD
er

er
!

!
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y
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k
lic

lic
C

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w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

- Charge limite appliquée sur l'aile supérieure :

co; = Q1/Q2 = 1,13/l,36= 0,83

Mu, =O,83×220=182,6kN-m< M, = 307kN-m


Le déversement est donc élastique et on obtient la valeur minimale de w,,e.

182,6 8
wa, =_ο_)2L=29,s1<N/m

~ Charge limite selon la norme(CAN/CSA 516.1-M89 :


Selon cette norme, co; = 1,0 parce que le moment fléchissant maximal entre
les deux supports latéraux est plus grand que les moments agissant aux
supports latéraux, qui sont nuls pour le cas étudié ici.

M,,,=1,o×22o=22o1<N-m<M,=so71<N-m

w -ÊÊ9-×-Ê-3s,91<N-m *
““ " (7)2 "
Cette charge est 20 % supérieure à celle du cas précédent (charge appliquée
directement sur l'aile supérieure de la poutre). La norme reconnaît que, même
si les charges sont transmises à l'aile supérieure (cas usuel), il est assez rare
que cette aile soit entièrement libre. En effet, les charges sont généralement
transmises à l'aile par des éléments qui restreignent au moins partiellement le
déversement. '

7.5.2 Conditions de retenue latérale


On a considéré jusqu'à maintenant que les conditions de retenue contre
le déversement, aux supports latéraux, étaient des conditions d'appui simples
en flexion latérale et en torsion (quatrième hypothèse; sous-section 7.4.2), ce
qui a donné les conditions limites définies par (7.31). Ce sont les conditions
de retenue qui donnent la valeur minimale de Mu, parce qu'on admet que les
équations (7.31a) et (7.31b) sont toujours vraies. En effet, il est important de
souligner qu'a un support latéral, les conditions de retenue définies par u = O et
[3 = 0 doivent toujours être satisfaites, ce qui signifie déplacement latéral nul et
rotation nulle autour de l'axe longitudinal. *
Pour les assemblages qui ne transfèrent qu'un effort tranchant, tels ceux
montrés sur les figures 4.12, 4.14 et 4.17, on peut admettre que les conditions
limites définies par (7.31) sont respectées. Il est vrai que la rotation autour de
l'axe y et le gauchissement ne sont pas parfaitement libres. Toutefois, dans l'état
actuel des connaissances, il n'est pas possible de quantifier la retenue supplé-
mentaire contre le déversement de ces types d'assemblages.
Pour les assemblages qui transfèrent de la flexion en plus de l'effort
tranchant, tels ceux montrés sur les figures 4.31, 5.46 et 5.47, les conditions

520
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XC e XC e
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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POUTRES

de retenue latérale se rapprochent des conditions d'encastrement en flexion


latérale et en torsion, d'où une augmentation significative de Mug.
En ce qui concerne la flexion latérale et le gauchissement, les quatre
conditions de retenue aux supports latéraux sont définies de la façon suivante :
- conditions d'appui simple : rotation autour de l'axe y et gauchissement
libres (équations 7.31c et d) :
u/r=0 flnzo

- conditions d'encastrement : rotation nulle autour de l'axe y et gauchis-


sement empêché :

du
':----:
d/3
':----:O
u dz 0 fi dz

- rotation libre autour de l'axe y et gauchissement empêché :

u” = O fi' = O
- rotation nulle autour de l'axe y et gauchissement libre :
u' = 0 fi” = 0
Il y a plusieurs méthodes de prise en compte de ces diverses conditions de
retenues aux supports latéraux, combinées à u = 0 et B = 0. La première
méthode consiste à utiliser un coefficient de longueur effective pour la flexion
latérale (Ky) et un coefficient de longueur effective pour la torsion (K2).
L'équation (7.33) s'écrit alors :

2
Mu,=Îy'-'š(.{B1yG1)H1+{Î(;ï'î;-} (7.44)

Pour les sections fermées, où la contribution du gauchissement est négli-


geable, on a :

Mu,=-Ê;-'5I:(./Bry gî) 7 (7.45)

Pour des conditions d'appui simple aux deux supports latéraux,


u"(0) = u”(Ls)=[i”(O) =/3"(L5) = 0, on a Ky = K, = 1,0. Pour des conditions
d'encastrement aux deux supports latéraux, u'(0) = u'(L$ ) = fi'(0) = [3'(L5 ) = O , on
a théoriquement Ky =Kz =0,50, mais il est recommandé d'utiliser Ky = K, = O, 65.
Pour des conditions d'appui simple à un support latéral et des conditions
d'encastrement à l'autre, on a théoriquement Ky = K, = 0,70, mais il est recom-
mandé d'utiliser K3, = K, = 0,80.
Si on a les conditions limites définies précédemment par u" = /3' = 0 aux
deux supports latéraux, ou u' = B" = 0 aux deux supports latéraux, ou une

521
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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W
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w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

combinaison des deux, les valeurs de Ky et K, sont évidemment différentes. Le


lecteur trouvera dans la référence [7.10] les valeurs de Ky et K, pour de telles
conditions de retenue.
Une autre méthode de prise en compte des conditions de retenue aux
supports latéraux consiste à définir un coefficient similaire à a›¿, dénoté mfi ,
qui tient compte également des charges appliquées entre les deux supports
latéraux. Cette méthode n'a été développée que pour des conditions de retenue
semblables aux deux supports latéraux. L'équation (7.33) ou (7.34) s'écrit donc:

Mu, =ïåí(.{£1, G I)_()/1+w2) (7.46)

où W est donné par l'équation (7.35).


Le coefficient mfi est défini sur la figure 7.25 pour deux cas de chargement
et pour des conditions d'encastrement (u' = Ø' = 0) aux deux supports latéraux.
D'autres valeurs de må sont données dans la référence [7.10].
Enfin, une troisième méthode de prise en compte de l'effet des conditions
de retenue sur le déversement élastique est présentée dans la référence [7.13].
Selon cette méthode, le moment fléchissant qui cause le déversement élastique
est fonction de deux coefficients de flambement dont les valeurs ont été
obtenues parla méthode des éléments finis pour diverses conditions de retenue
aux supports latéraux, incluant des conditions différentes aux deux supports.
Toutefois, l'effet des charges appliquées entre les supports latéraux n'a pas été
considéré.

*
0*. =1,s4 +1,77 w - 0,405 we
.
'R

_ Q'2 =1+ o,s2s w- 0,339 W 2

'* l * Q'1=1,92+1,ssw-o,424w2
Q'2 = 1 + 0,923 w -›o,4es we
* Supports latéraux

Charge appliquée au centre de torsion: mè = 0',


Charge appliquée sur l'aile supérieure: œå = Q'1 /Q'2
Charge appliquée sur l'aile inférieure: mè = 0', Q'2

Fig. 7.25 - Valeurs du coeflîcient (o'2 pour des conditions d'encastrement en


flexíon latérale et en torsion.

522
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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er

er
!

!
W

W
O

O
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k
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w
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m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

cHAP/ms vn -_ Fournes
EXEMPLE 7.6
La poutre montrée sur la figure 7.26 fait partie d'un cadre rigide et elle est
retenue latéralement aux extrémités seulement. On peut admettre des
conditions d'encastrement en flexion latérale et en torsion aux deux extrémités.
Il s'agit de comparer les valeurs de Mu, obtenues des équations (7.44) et (7.46).
Les propriétés de la section sont données sur la figure 7.26. Autres données :
Py = 300 MPa, F, = 90 MPa.

lllllllllllllllllllllllllll
W53O X 92

|< L=Ls=1oooomm-eà_.1

M
wsao × 92: sx = 2o7o × 103 mms
ly .. 23,8x1O6 mm4
_; = 7s2×1o3 mm4
(;,,, =1s9o ×1o9 mmö
Fig. 7.26 - Poulre de l'exemple 7.6.

Solution
-Méthode approximative
L'équation (7.44) est approximative car elle ne tient pas compte du gradient
du moment de flexion. Elle donne donc des résultats qui se situent du côté de
la sécurité.

1<yL.=1<,L.=o,es×1oooo=esoomm `"
E1,G;=2ooooo×zs,a×1o6×77o()o×762×1o3 =279 2ss×1o18 N2 -mm4

,, 2£c,,,_ ›z2×2ooooo×159o×1o9 _127


KZLS G] (e5oo)2×77ooo×7e2×1o3 '

523
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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!
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C

C
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w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

De l'équation (7.44), on obtient :

Mu, = -šïåölt/279 zss ×1o“8 ) (4/1+ 1,27)

M,,_._,=ss4,s×1o6 N-mm=ss4,s1<N-m
L'équation (7.37) donne :

M, = 2070 × 103 œoo- 9o›= 434,7 ×1o6 N-mm


Mu, < M, (déversement élastique)
- Utilisation de l 'équation (7.46)
On calcule d'abord W avec l'équation (7.35) :

9
” Il 200
w = 10000 000 × 1590 × 10
77ooo×7s2×1o3 = 0,731
Avec les équations présentées sur la figure 7.25, on obtient :

Qi = 1,64 +(1,77)(o,7s1)-(o,40s)(o,7s1›2 = 2,72


Qfi = 1,00 + (0,625)(0, 731) - (0, 339)(0, 731)2 == 1, 28
Si on admet que la charge est appliquée sur l'aile supérieure, tel qu'indiqué
sur la figure 7.26 (cas usuel), on a donc : `

«›§=Q(/Q§=-Î-'§§=2.12›
L'équation (7.46) donne :

2,13
Mu, __. _.1_(.ñšöf£((/279 ass ×1o“* )(«/1+(o,7a1)2 )

M,,,=4zs,o×1o6N-mm=43s1<N-m
Cette valeur étant légèrement supérieure à Me, nous sommes à la limite
entre le déversement élastique et le déversement inélastique.
L'équation (7.46) donne une valeur de Mu, qui est 14 % supérieure à celle
obtenue de l'équation (7.44).

7.5.3 Porte-à-faux
Dans l'étude du déversement, le porte-à-faux est un cas très particulier
pour trois raisons. D'abord, il est possible qu'il n'y ait qu'un seul support latéral
à l'extrémité fixe, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de retenue latérale à l'extrémité
libre du porte-à-faux. ll est également possible d'avoir un support latéral à
chaque extrémité, même s'il n'y a pas d'appui vertical à l'extrémité libre.
524 `
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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!
W

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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII -- POUTRES

Une autre particularité des porte-à-faux vient du fait que, même si l'aile
supérieure est tendue, c'est encore cette aile qui se déforme le plus lors du
déversement, comme le montre la figure 7.27. De plus, toute charge appliquée
directement sur l'aile supérieure tendue à tendance à faciliter le déversement.
Donc, même si l'aile supérieure est en traction, on a un comportement similaire
à celui illustré sur la figure 7.14.

Ailes supérieure
et inférieure fixes

l qi.
,l
Extrémlté libre
sans support latéral

Fig. 7.27 - Déversement d'un porte-à-faux.

La troisième particularité des porte-à-faux concerne le type d'assemblages


à l'extrémité appuyée. Le porte-à-faux peut être relié à un poteau par un
assemblage rigide, comme ceux montrés sur les figures 4.31, 5.46 et 5.47. C'est
le cas où le porte-à-faux est le plus stable, parce que les conditions de retenue
latérale à l'extrémité appuyée correspondent à des conditions d'encastrement.
Le cas du porte-à-faux résultant de la continuité d'une poutre au-dessus
d'un poteau est plus problématique. La résistance au déversement d'un tel
porte-à-faux peut être très faible, si la retenue latérale au droit de l'appui est
insuffisante, comme l'illustre la figure 7.28. Il est fortement recommandé de
retenir latéralement l'aile supérieure et l'aile inférieure au droit de l'appui,
comme dans le système structural Gerber (figure 1.16b).
Le problème du déversement élastique d'un porte-à-faux a été étudié de
façon exhaustive par l'auteur de la référence [7.12]. Ses résultats ont été repris
dans de nombreusespublications, incluant la référence [7.10] et le présent texte.

525
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
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w w
w

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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Le moment fléchissant qui produit le déversement élastique d'une poutre


en porte-à-faux est donné par l'équation suivante, semblable à l'équation (7.44),
où L est la longueur du porte-à-faux :
2
M,,,=-Iå-(.lB1yG])H1+(-K"î) (7.47)

La valeur du coefficient de longueur effective (K) a été déterminée pour


trois conditions de retenue latérale à l'extrémité libre du porte-à-faux, trois
conditions de retenue latérale à l'extrémité appuyée, pour une charge appliquée
sur l'aile supérieure, au centre de torsion ou sur l'aile inférieure, pour une
charge uniforme ou pour une charge concentrée au bout libre du porte-à-faux.

' 1

' 1

' 1

' 1

1 1 .

I I

r 1

1 1

1 1 |

1 1 |

1 1 ,

Note: Voir la remarque dans le texte concernant la retenue latérale

Fig. 7.28 - Support latéral incomplet d'une poutre au droit d'un appui.

Les trois conditions déïétenue latérale à l'extrémité libre du porte-à~faux


sont définies de la façon suivante :
(a) aucune retenue latérale;
(b) retenue latérale de l'aile supérieure seulement;
(c) retenue latérale des deux ailes.
526
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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er
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!
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w w
w

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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE VII - POUTl.E$

Les trois conditions de retenue latérale à l'extrémité appuyée du porte-à-


faux sont définies de la façon suivante :
(a ') encastrement complet (assemblage rigide);
(b ') poutre continue dont les deux ailes sont retenues latéralement au droit de
l'appui;
(c') poutre continue dont l'aile supérieure seulement est retenue latéralement
au droit de l'appui.
On donne, dans le tableau 7.2, les valeurs de K pour ces diverses
conditions de retenue latérale. Le lecteur notera les grandes valeurs de K pour
la condition (c '), d'où la faible résistance au déversement.

Tableau 7.2
Coefficient de longueur effective pour les porte-à-faux
(source : référence [7.12])
Conditions de retenue latérale Cœffigiem K
à l'extrémité à l'extrémité charge sur l'aile autres
appuyée libre supérieure cas
a 1,4 0, 8
a' b 1, 4 0, 7
c 0, 6 0, 6
a 2,5 1,0
b' b 2,5 0,9
c 1,5 0,8
a 7,5 3,0
c' b 7,5 2,7
C 4,5 2,4
Valeurs valides pour une charge concentrée ou une charge uniforme

EXEMPLE 7.7

Une poutre en porte-à-faux, ayant 4400 mm de longueur, a la même section


que la poutre de l'exemple précédent (section W530x92; propriétés`donn`é`es sur
la figure 7.26). Comparer le moment de déversement élastique de cette poutre
pour les conditions de retenue latérale aa ' et ab' en admettant que la charge est
transmise par l'aile supérieure.
Solution
~ Conditions aa'
Selon le tableau 7.2, on a z
KL=1,4×4400=6160mm
527
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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w

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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

E1, G 1 = 279 288 × 1018 N2 -mar* (œicuié a 1'e×emp1e 7.6)


Ec,,,=2000o0×1590×10 9 :542×106 mmz
GI 77000×7e2×103 '
rr 2 ECW = rrz ×5,42×106 :I 41
KL GI (61607 '
De l'équation (7.47), on obtient :

Mu, = 5% ((1279 28s× 1018 )((/1+1,41)

M,,,_.=41s×106N-mm=41s1<N-m
Si on admet les mêmes valeurs de Py et de P, qu'à l'exemple 7.6, on a
M, = 435 kN-m et le déversement est élastique.
- Conditions ab' «
Selon le tableau 7.2, on a :
KL:-2,5×4400= 11000mm

1: 2£c,,,=1=2×s,42×10°=0442
KL GI 01000)” '
De l'équation (7.47), on obtient :

Mu, =ï_1-'å-)-6 ((1/279 288 × 1018 )((/1+0, 442)

M,,,=1s1×106N-n-1m=1s1kN-m
La valeur de Mu, pour les conditions de retenue latérale ab' est réduite
de 57 % comparée à celle obtenue pour les conditions aa '. Les conditions de
retenue latérale ont donc une influence très significative sur le déversement
d'une poutre en porte-à-faux.

7.5.4 Supports latéraux intermédiaires


Tel qu'indiqué surlles figures 7.20, 7.24 et 7.25, on a considéré jusqu'à
maintenant qu'il y avait retenue latérale seulement aux appuis verticaux de la
poutre (deuxième hypothèse; sous section 7.4.2). La poutre montrée sur la figure
7.29 est une poutre simple en élévation mais, du point de vue déversement, elle
est continue latéralement à cause de supports latéraux intermédiaires. Ces
supports latéraux sont généralement des poutres secondaires raccordées à la
poutre principale, comme l'illustre la figure 4.17. La point d'application des
charges est alors situé assez près du centre de torsion de la poutre étudiée.
528
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POUÎRES

Le gradient de flexion est nul dans le tronçon central de la poutre de la


figure 7.29 (rc = -1,0 et co; = 1,0; figure 7.22). Pour ce tronçon, la résistance au
déversement est minimale, tel qu'expliqué àla sous-section 7.5.1 . Dans les deux
tronçons adjacents, le gradient de flexion n'est pas nul (K = 0 et an = 1,75). Ces
deux tronçons, qui ont une plus grande résistance au déversement, exercent
une retenue sur le tronçon central et retardent le déversement de ce tronçon,
d'où une plus grande résistance au déversement.

* Supports latéraux

l P l P

F 1'
K
*Um
*
'_š--~..Î.....¢--_-.._-_.¢--
*
í~¢**"“' V
l /*li.

L
a) Élévatíon et defformée verticale.

il .-:___

rl*
\Áints d'inflexion
l>l\:l
í---_..

05
b) Vue en plan et déformée latérale.

Fig. 7.29 - Poutre simple avec supports latéraux intermédiaires.

Du point de vue pratique, la méthode la plus simple consiste à ignorer la


continuité latérale des tronçons. La résistance au déversement de la poutre est
alors égale à celle du tronçon critique. On considère tous les tronçons comme
indépendants l'un de l'autre et le tronçon critique est celui qui a la résistance
minimale au déversement. On obtient ainsi la limite inférieure de la capacité de
la poutre.
La poutre montrée sur la figure 7.30 est continue verticalernent et laté-
ralement. Comme le gradient de flexion est plus grand dans le tronçon central
de la poutre, c'est ce tronçon qui exerce une retenue sur les deux autres. Du
point de vue déversement, les poutres des figures 7.29 et 7.30 se traitent de la
même façon.
Il convient de souligner que les points d'inflexion dans la déformée latérale
se situent toujours dans les tronçons les plus faibles. De plus, il n'y a aucune
relation entre ces points d'inflexion et ceux de la déformée verticale, qui se
situent aux sections où le moment fléchissant est nul. En conséquence, il est

529
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

tout à fait inapproprié d'étudier la résistance au déversement en considérant


les points d'inflexion de la déformée verticale.

tr*
<-- {:›

/<- ,<-
Q.. 4-

\""
4{-_- <- ._ +<-1 44-_ <- 4--›
_,../î_\.`______"_.×_ÎA'_`,_"`__/'ç/*

1-sz = l-2*”|“_“""l-si = l-1__"'*l*_-l-sa = L2


{-1 Il 4- «<-1 <- 4- *G-'* 'C'- <1--› 4- <--

a) Élévation et déformée verticale.

il '71 _-__
1'
/ ï ___ __ __, í

b) Vue en plan et deffonnêe latérale.


\ l>l\<l
,..¢:
I
ul)
* Supports latéraux o Points d'inflexion

Fig. 7.30 - Poulre continue.

Dans la référence [7.14],trois méthodes de calcul sont proposées pour tenir


compte de la continuité latérale. Pour les trois méthodes, il est nécessaire de
définir une équation permettant de calculer (02 pour une variation quelconque
du moment de flexion entre deux supports latéraux. L'équation proposée est la
suivante : *

m2 = M A? M (7.48)
3 (--1--)+ 4 {--3-)+ 3£--34»-]+ 2
MmaX MH1aX MBBX

Comme le montre la figure 7.31, pour utiliser cette équation, il faut déter-
miner les moments fléchissants aux quarts et au centre de la longueur Ls,
de même que le moment maximal. S'il n'y a pas de charges appliquées entre les
deux supports latéraux, on peut utiliser l'équation (7.40) pour calculer (1)2.
Parmi les trois méthodes de calcul suggérées dans la référence [7.14], nous
ne retiendrons que la méthode du tronçon équivalent, la plus simple, quoique
les calculs soient assez longs, ce qui est vrai pour les trois méthodes.
La méthode du tronçon équivalent comprend les cinq étapes suivantes.
1_ Calcul de mg; avec l'équation (7.48) pour chaque tronçon (exemple : sur les
figures 7.29 et 7.30, il y a trois tronçons; n = 3, i = 1,2,3).
2. Calcul de Mm- avec l'équation (7.41) pour chacun des tronçons.
3. Avec la valeur de Mug,-, on détermine la longueur équivalente de chaque
tronçon, dénotée La-.

530
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII -› POUTRES

Cette longueur équivalente est celle qu'aurait le tronçon pour la même


résistance (Mm-) mais pour un gradient de flexion nul (flexion constante entre
les deux supports latéraux : w2¿ = 1,0). On calcule Ln. avec l'équation (7.38) en
remplaçant (Py - F,) par Mu,-/5,, et Le par Lü.
À noter que Ln- est toujours plus petit que Ls,-. En effet, comme l'illustre la
figure 7.23, pour une même valeur de MW, la longueur est plus faible lorsque
(02 = 1, 0 .

4. Calcul de la longueur de tronçon équivalent.


L, = (2 L,,-) / n (7.49)
5. Avec cette valeur de Lt, on calcule le moment de déversement élastique de
la poutre en utilisant l'équation (7.33)o\`1 on remplace Ls par L).
Cette méthode de calcul tient compte de l'effet stabilisant des tronçons
plus forts sur les tronçons plus faibles. On obtient le moment fléchissant qui
produit le déversement simultané de tous les tronçons. Aucun exemple de
calcul n'est présenté parce que la méthode exige le recours à un programme
d'ordinateur.

1 - /_/
, /
/

gil/
\ M1 Mmax M2 // J.
\\ /
\ ___ vf!

L5/4 ›l- Ls/4 Ls/4 Ls/4

Mr
Fig. 7.31 - Définitíon des paramètres de calcul de l'équation (7.48).

7.5.5 Sections unisymétriques


Seule la première hypothèse de la sous-section 7.4 .2 n'a pas été réexaminée,
à savoir la bisymétrie de la section. ~.›, ç _
Pour une section unisymêtrique, on admet que le plan de chargement est
le plan de symétrie de la section, tel qu'indiqué sur la figure 7.1b, ce qui signifie
que l'axe y est l'axe de symétrie de la section fléchie par rapport à l'axe x.
Dans une section unisymêtrique, le centre de torsion ne coïncide pas avec
le centre de gravité (figures 7.lb et 7.17). Pour une section en_l unisymêtrique,
les efforts tranchants dans les ailes dus au gauchissement (V,,; figure 7.15) ne
sont pas égaux. Pour une section en T, le gauchissement est nul, tel qu'expliqué
à la sous-section 7.4.1, ce qui simplifie le problème, mais la résistance en flexion
est faible comparée à celle d'une section en I de même masse.
531

¿
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

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lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Pour une section en I unisymêtrique, l'équation de base de la théorie du


déversement, soit l'équation (7.33), s'écrit :

2 2
7nE1 ynEI
M,,,=î'íHE1yG/+(-E-J E1,Ec,,+{-ÎYJ +-Î-1 (7.50)
S S S

Dans cette équation, le coefficient 'y est le coefficient d'asymétrie de la


section par rapport à l'axe x, donné par l'équation suivante :

3 3
r=-3-{yz
21,, (12 + bz fz 1/Ê+¿}-3¿]~y1{I1
4 +l›1f1yi+3i1-Hfl/.›
. 4 <7-51)
Les divers paramètres de cette équation sont définis sur la figure 7.1 7, pour
une section en I unisymétrique. Il est important de noter que, dans l'équation
(7.51), l'indice l est toujours utilisé pour l'aile comprimée, que cette aile soit la
plus large ou la plus étroite. Le paramètre yo est négatif si l'aile la plus large est
comprimée, ce qui donne une valeur 'de 7 positive. Si l'aile la plus large est
tendue, yo est positif et yest négatif.
Selon la référence [7.12], on peut calculer le coefficient d'asymétrie avec
l'équation approximative suivante :

211
')/=Ô,45(]/1+]/2) 'Î';";'I';-1 1- T
Il 2 (7.52)
I .

Dans cette équation, l'indice 1 est utilisé pour l'aile comprimée et, si cette aile
est la plus large, yest positif. Dans le cas contraire, le coefficient d'asymétrie est
négatif. La somme (I1 + I2) est approximativement égale à ly.
Dans l'équation (7.52), le premier et le dernier terme sont toujours positifs.
Par contre, la valeur du terme central varie entre -1 et +1. La valeur minimale
correspond à un profilé en T dont l'aile est tendue (11 = 0). La valeur maximale
correspond à un profilé en T dont l'aile est comprimée (I2 = 0).
On peut introduire dans l'équation (7.50) tous les facteurs correctifs définis
dans les sous-sections précédentes, soit pour tenir compte du gradient de
flexion, soit pour tenir compte de conditions de retenue latérale autres que
celles correspondant à des appuis simples en torsion et en flexion latérale.
Pour une section en T, on peut utiliser l'équation (7.50) avec Cw = 0. Le
coefficient d'asymétrie est donné par l'équation (7.52), tel qu'expliqué
précédemment. On peut également utiliser l'équation (7.51.) qui est plus précise.
Pour un profilé en T dont l'aile est comprimée (I2 = 0, bg = O, yu = - 3/1; voir
la figure 7.18b), l'équation (7.51) devient:

_____1_ wyÊ_
7_2Ixlî 4 _Pf¿ 2 wyi
y1(12+bty1+-T _ yo (7.53)

532
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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k
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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII _ POUTRES

Les paramètres de cette équation sont définis sur la figure 7.18. Si l'aile du
profilé en T est comprimée, yo est négatif, ce qui donne une valeur de ypo sitive.
Si l'aile du profilé en T est tendue, on obtient la même valeur du coefficient
d'asymétrie mais, dans ce cas, la valeur est négative.
Pour une section en C dont le plan de chargement est parallèle à l'âme, le
coefficient 'yest nul, comme pour les sections bisymétriques; l`équation (7.50)
est alors identique à (7.33). On peut donc utiliser cette équation pour calculer
Ê Mu, à la condition que la section en C ne soit pas soumise à un couple de torsion
externe en plus de la flexion, c'est-à-dire qu'on empêche la torsion de la section
si le plan de chargement ne passe pas par le centre de torsion (figure 7.17).
Pour une section en Z chargée dans le plan de l'âme, on peut également
i
utiliser l'équation (7.33). On doit utiliser dans cette équation le moment d'inertie
minimal au lieu de ly parce que le déversement se produit par rapport à l'axe le
plus faible (figure 7.18).
EXEMPLE 7.8

La poutre assemblée dont la section est montrée sur la figure 7.32 est
simplement appuyée et elle a une portée de 13,5 rn. Pendant la construction,
la poutre est supportée latéralement aux appuis seulement. Quelle charge
uniforme peut-on tolérer pendant la construction? Py = 350 MPa, F, = 110 MPa.
1

320
Y
I ' /I///1"//9////////////7. _T
-Ã---A l7/////////
Fa:
Centre de torsion
, 2 Poids :0,9 kN / m
O
A = 11 seo mm 2
Centre de gravité

4-×~ '<_.___`<
__4i
O
____ __ X
-:ar.-: .*: .\
11 =40,96×106mm4

I2 =5,12x106 mm4
._
LO O
È Ê Iy =46,10x10 mm
6 4

_ I, =ess,s4×1o6 mmf
aaa121,9 8 1yo1=1s9,7mm. -
J =asa×1o3 mm4
15 CW =14»29x1O9 mms
f':¿`.\§:@?€D`§J€.¿“-\1\ï:¿\`“"aà\.'€ “¿¢`C.:&`'Y!.` »\L':
1 -l-Y---- W/m'»vmf›za 'i
1
K V IT [mm]
1 60

È
Fig. 7.32 - Section dela poutre de I'exemple 7.8.

533
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

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to

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k

k
lic

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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Solution
Avec les équations données sur les figures 7.16 et 7.17, on calcule facilement
les propriétés données sur la figure 7.32.
- Calcul de Mu,
Le coefficient d'asymétrie est donné par l'équation (7.51). Comme l'aile la
plus large est comprimée, yo = -159,7 mm et le coefficient d'asymétrie est
positif.

3
=.__....__...-1{33s,1{(5,12×1o°›+(1r›o×1s×sss,12›+._-__8(33Î'1)]
7 2×eas,s4×1o°
3
~ 221,9[(4o,9e× 1o°›+(s2o × 15 ×;›21,92)+-*Ê-ÊÊ-2-Il-:L-Q-?-B - 1-159,7)

y=42,s+159,7=2o2,5mm -
L'équation approximative (7.52) donne:

2×4o,96×1o6_ 1 1 _ -----6
y=o,45<5ao›------¿- 46,1o×1o° 2
46,os×1o ezs,s4×1o
y= 195,0 mm
On pourrait calculer le coefficient co; avec les équations présentées sur la
figure 7.24, mais on admet que a›2 = 1,0, tel que suggéré dans la référence [7.4].
On peut donc utiliser l'équation (7.50) telle que présentée. Avec 7: 202,5 mm,
on obtient alors :

MW = .ïššä-).H1o18(449 392 + 142 701+ 188 776) + 4s4,s× 109]

M,,,=ao7×1o°N-mm=ao71<N.m
Comme la section est unisymétrique et que l'aile la plus large est en
compression, les fibres extrêmes de l'aile tendue atteignent en premier la limite
élastique. Tenant compte des contraintes résiduelles, le moment Me est égal à :

Me =Sx2 (Py Tpr)

6
sa s,,2= (yz +o,si2›
I* =633'34×1°
<as8,1+7,s› =1sa3×1o3mm3
M, = 1ssa×1o3 (350-11o›= 44o×1o° N-mm
534
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHåPITHE VII - POUTRES

On a donc déversement élastique (Mu, < Me) et la charge uniforme pon-


dérée que peut porter la poutre est donnée par :

'wfL2 <¢M
8 -~ ue

(13,5)
Si on admet un facteur de pondération de 1,25 pour les charges de cons-
truction, la charge uniforme permise pendant la construction est égale à
9,7 kN/m, incluant le poids propre.
- Calcul de Mug, poutre inversée
Si on inverse la poutre, l'aile la plus étroite devient l'aile comprimée. Dans
ce cas, on a :

3/1 =338,lmm bl =160mm t1=l5mm

11=5,1z×106mm4 y,,=159,7mm
y2=22l,9mm b2=320mm t2=15mm

12 = 40, 96 × 106
L'équation (7.51) donne alors :
7' = -42,8* 159,7 = -202,5 mm
L'équation (7.52) donne :

y=0,45(560) 2×5,12×12 6 _1 1_ 46,10×1066 2


46,08×1O 633,34×10

7 = ~195,0 mm
Avec l'équation (7.50), on obtient :
..,_ y

Muc = Îãåalt/10181449 392 + 142 701 + 188 776 - 434,5 × 109]

M,,,.-.10s×106N-mm=1051<1×1-m
La poutre est beaucoup plus faible et la charge uniforme permise pendant
la construction n'est que de 3,3 kN/m, incluant le poids propre.

535
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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!

!
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

7.6 DÉVERSEMENT INÊLASTIQUE


7.6.1 Généralités
De la même façon que la charge d'Euler surestime la résistance en com-
pression, si le flambement est inélastique, les équations présentées dans
les sections précédentes pour le calcul de Mu, vont surévaluer le moment
fléchissant ultime, si une partie de la section est plastifiée lorsque survient le
déversement. On a alors déversement inélastique, mode de rupture des poutres
dont la longueur entre deux supports latéraux est qualifiée d'intermédiaire
(Lp < L5 < Le; figure 7.21).
À cause des contraintes résiduelles, la plastification commence bien avant
que la capacité plastique de la section soit atteinte, pour les sections de classes
1 et 2 (Mp = ZX Py), ou que la capacité limite élastique soit atteinte, pour les
sections de classe 3 (My = S, Py). La plastification partielle de la section cause
une diminution des diverses rigidités (Ely, GI, BCw, Elx) parce que les zones
plastifiées ne peuvent pas supporter d'accroissements de contraintes. La section
efficace, pouvant résister au déversement, est donc réduite.
Le problème du déversement inélastique est d'une grande complexité pour
les raisons' suivantes.
- La distribution des contraintes résiduelles sur une section dépend beaucoup
de la géométrie de la section.
- Dès le début de la plastification, une section bisymétrique devient
unisymétrique. En effet, la section perd sa symétrie par rapport à l'axe de
flexion (axe x), parce que ce ne sont pas les mêmes fibres qui se plastifient
en premier dans la zone tendue et dans la zone comprimée de la section.
- Quand le moment fléchissant varie entre deux supports latéraux, le taux de
plastification des sections n'est pas constant. Autrement dit, les propriétés
géométriques de la section efficace varient en fonction de l'axe longitudinal
de la poutre (axe z).
- Les défauts de rectitude de la poutre, qui amorcent le déversement, ont une
influence significative sur la résistance au déversement inélastique. Dans le
cas de déversement élastique, cette influence est beaucoup moins prononcée.
À cause de l'action simultanée de tous ces phénomènes, l'analyse théorique
est complexe et il n'existe pas de solution analytique au problème du
déversement inélastique. Par méthodes numériques ou éléments finis, il est
possible de suivre le comportement d'une poutre jusqu'au déversement
inélastique, en procédant par étapes successives de plastification, après avoir
supposé une distribution des contraintes résiduelles sur la section.
Ces méthodes d'analyse sont peu applicables en pratique. Toutefois, les
résultats théoriques obtenus, couplés à des résultats expérimentaux, ont permis
de définir une zone de transition simple entre le déversement élastique et la
plastification totale de la section (classes 1 et 2), ou partielle (classe 3). En effet,
ces résultats ont montré qu'une transition linéaire est tout-à-fait acceptable. Il
existe, toutefois, différentes façons de définir cette zone de transition.
536
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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!

!
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w w
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POU TRES

7.6.2 Zones de transition linéaires


La zone de transition recommandée dans la référence [7.11] est illustrée
sur la figure 7.33. On a toutefois corrigé la zone de transition pour le cas où
a›¿ > 1,0. Si Mm* dénote le moment ultime qui produit le déversement inélastique
et Ls la distance entre deux supports latéraux (Lp S Ls S Le), la zone de transition
est définie par l'équation suivante, pour les sections de classes 1 et 2 :

L _.
M,,,- = M, e...
(M,
-M.)s M, (7.54)

Dans cette équation, la valeur de Le dépend de (02 et elle est obtenue de


l'équation (7.38), avec K1 et K2 donnés par les équations (7.42) et (7.43). Dans
ces deux équations, on peut remplacer (02 par a›_-'¿ pour tenir compte des
conditions de retenue aux supports latéraux définies sur la figure 7.25.

Mu Á Hypothèse: sections de
z classe 1 ou 2
'U

MU; (Eq. 7.54)

Mg "' "' "' _ _ _ _ - _ _ _

,be/I 0~\4Q
eÊ'

Q"
f" Q <m2=1,0›
Le (0)2>1,0)
. _. . . ._ l. _. _ ._ ¢{Î_________ >
LP Ls

Fig. 7.33 - Zone de transition linéaire.


`|^ c `

La version métrique de l'équation proposée dans la référence [7.11] pour


calculer Lp (section en I) est la suivante :

LP"- 7905'
Ji? (7 ' 55)

Dans cette équation, r représente le rayon de giration de la section par


rapport à l'axe faible et Py fa limite élastique de l'aile en MPa.

537
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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!
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m
w w
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o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Même si l'équation pour calculer Lp est simple, le principal désavantage


de l'équation de transition (7.54) vient du fait qu'il faut calculer L, avec
une équation relativement lourde. Par contre, l'équation (7.54) tient compte
directement des contraintes résiduelles puisque Le dépend de F, (voir
l'équation 7.38).
L'approche de la référence [7.4] pour définir la zone de transition est tout
à fait différente. Son développement est similaire à ce qui a été présenté pour
le voilement inélastique (concept du module d'élasticité tangent; sous-
section 7.3.1).
Pour le domaine inélastique où le rapport E, /E varie, le moment qui
produit le déversement est donné par :

Mm- = Mu, 1/E, /E (7.56)

Si on admet que E, /E = 0, 25 au seuil de la plastification complète, comme


pour le voilement, on obtient :

M,,,- = Mu, ((0,25 = M,


Cette équation donne Mug = ZMP. Dans la référence [7.4], pour définir
la limite supérieure de la zone de transition, on a retenu la valeur suivante,
Mu, = 2,15M,. (figure 7.34), qui correspond à E, /E = 0,22 .
Pour définir la limite inférieure de la zone de transition (E, /E = 1,0), on
a admis que M, = 0,67M,,. Autrement dit, si Mu, < 0,67M,,, le déversement est
élastique et si Mu, 2 0,67M,,, il est inélastique. '
Avec ces deux limites, il est possible de définir la zone de transition par
l'équation suivante :

MP
Mai = a 4° b -A-4-*
14€

Avec les deux points connus, soit Mu; = MP lorsque Mu, = 2,15Mp et
Mm- = 0,67M,, lorsque Mu, = 0,67M,,, on obtient facilement les deux constantes
de l'équation : a = l,15M,,, b = -0,322M,,.
Si on introduit ces deux valeurs dans (7.57), on obtient :

0, 322114 0, 2sM _
Mm- = M, {1,15-Î") = 1,15 M, {1--KI--1) s M, (7.58)
UC lœ

L'équation (7.58) est valide pour les sections de classes 1 et 2. Le principal


avantage de cette équation vient du fait qu'il n'est pas nécessaire de calculer
ni LP ni Le. En fait, elle permet de calculer L, (voir la sous-section suivante). Son
principal désavantage vient du fait qu'elle ne tient pas compte directement des
contraintes résiduelles. On a admis F, = 0,33P¿, quelles que soient la section et la
limite élastique.

538
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII -- POUTRES

L'équation (7.58) n'est pas une droite puisque Mu, n'est pas linéaire. Prati-
quement, on obtient presque une droite. Par Fintermédiaire de MW, l'équation
(7.58) peut contenir tous les coefficients correctifs définis à la section 7.5.
Toutefois, l'effet de ces coefficients diminue quand Mu; se rapproche de MP. Sur
la figure 7.35, ce dernier point est illustré, en considérant l'effet de co; .
Si la section est de classe 3, on admet que M, = 0,67My et on obtient la même
équation, sauf que Mp est remplacé par My (voir la figure 7.21). Pour les
sections de classe 3, on a donc :

Mul
¿œMp-----

_.

Q--¢"_"
Hypothèse: sections de
classe 1 ou 2

¢-'UU'-'_'

ff
\
\
1,15Mp.`\\ \ .
\
Mp --À \\
M U, (Eq.7.5e)
A/
\
\
@WMP ~ - - ~ * ~ ~ ~ ~ --

/ MUG

>
"-1v-__ _ Ls
Fig. 7.34 - Autre définition de la zone de transition.

539
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

0,2sMy
Mm- = 1,1sM, 1--TW-ue-_ sm, (7.59)

M“ L Hypothèse: sections de
1,15Mp /I classe 1 ou2
/I /I
/
z 'U

e

Mu, (Éq.7.5s)
I_ _ I 1
0.57 M p “ “ ` ” “ '“"_ “ " '_

1,6)4
GN
8
“N
MUG

-.r- - _- _. «FV
Fig. 7.35 - Réduction de I'e_fi`et de to 2 dans le domaine inélastique.

7.6.3 Longueur caractéristique d'une section de poutre (Lp ou Ly)


La longueur Lp est très importante car, si l'espacement des supports
latéraux de dépasse pas cette longueur (Ls S Lp), la pleine capacité plastique de
la poutre peut être atteinte (classes 1 et 2). Autrement dit, si Ls 5 Lp, il n'y a pas
de réduction de capacité due au déversement. La longueur Lp est une
caractéristique de la section de la poutre et dépend de sa rigidité en torsion et
de sa rigidité en flexion latérale (Ely, EC,,, et GI).
La zone de transition du déversement inélastique, définie à partir de
l'équation (7.56) et montrée sur la figure 7.34, est caractérisée par le fait que
Mu, = 2,15M,, quand Ls = LP. On peut introduire ces deux conditions dans
l'équation fondamentale (7.33) ou dans n'importe quelle équation de MW définie
à la section 7.6. Choisissons l'équation (7.41), valide pour une section en I
bisymétrique. On obtient alors :

2
2,15M,, =-“IL”-5 E1, G/+{-_) Bry Ec,
LP "eaP

Avec Mp = Zxlfy, cette équation peut s'écrire :

540
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POUTRES

A l m2 +712 m-12,151?y )2 =0
2
où m= -L
LP

2 421 Ec
A1=Î-°î-Î--1'--”'- (enN2) (7.60)

2 21.-:I G
A2 = (GH NZ/mmz) (7.61)
X

Seule la racine positive de cette équation du second degré a une


signification physique, de sorte que :

L., ___ 1 __ 22/41 2 (7.62)`


m -A2 + \/A2 +1s,5A1r,
On obtient une équation semblable pour calculer la valeur de Ly d'une
section de classe 3. Il suffit de remplacer Z, par S, dans (7.60) et (7.61).
En considérant uniquement les ailes d'une section en I bisymétrique, on
peut obtenir de très bonnes approximations des propriétés géométriques Zx, 5,,
I¿,,] et Cw. Avec ces approximations et avec E = 200 000 MPa et G = 77 O00 MPa,
on obtient pour une section de classe 1 ou 2 et pour 602 = 1,0 :

LP ='_'-__
mort (7 ` 63)

La longueur Lp définie par l'équation (7.62) assure que la plastification de la
section va se produire avant le déversement, si Ls S Qu'en est-il des grandes
déformations inélastiques? Autrement dit, pour les sections de classe 1, on a défini
des limites à l'élancement des parois minces de la section pour qu'il y ait voilement
après de grandes déformations plastiques (figure 7.13), mais qu'arrive-t-il si le
déversement se produit après la plastification totale de la section mais bien avant
le voilement?

Pour éviter cette situation lorsque de grandes déformations plastiques sont


nécessaires (figure 1.8), il faut limiter encore plusla valeur de L`§›*donnée par
l'équation (7.62) ou (7.63). Ces limites plus restrictives ne s'appliquent évidem-
ment qu'aux sections de classe 1. Selon la référence [7.4], ces limites dépendent
du gradient de flexion, puisque ce gradient retarde le déversement, et elles
sont définies par : "

980r
L'=---ï'-
P X/.F_y_ si' K 2-0,5 ( 7.64 )

541
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
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O
N

N
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y
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bu
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k
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

550
L; = -Il si K < «0,5 (7.65)
1/Ê
La dernière limite correspond à un faible gradient de flexion, défini par
le paramètre K (figure 7.22). Ces limites assurent de grandes déformations
plastiques aux sections de classe 1 avant le déversement.

EXEMPLE 7.9

Déterminer la longueur caractéristique d'une poutre dont la section est


le profilé W530x92. Quelques propriétés nécessaires aux calculs sont présen-
tées sur la figure 7.26. Les autres propriétés sont : b = 209 mm, t = 15,6 mm,
h = 502 mm, w = 10,2 mm, ry = 44,9 mm, Z, = 2360 x 103 mm3. Acier 300W.
Solution

- Classe de la section (voir le tableau 7.1)

6,, : 0,51) :: 1045


' =6,7
145 :S14
1 1 15,6 <Jî;

h 502 7
_-=--=49,2 1100
--=63,5
w 10,2 <.]'1-Ç
La section est donc de classe 1.
~ Longueur caractéristique pour co; = 1,0
Les équations (7.60), (7.61) et (7.62) donnent respectivement :

A1 = 26 474 × 1015 N2
A2 = 495 ×109 NZ /mmz
Lp = 2931 mm

L'équation (7.63) donne :

1130×44 9
LP =-----4-=
,_._300 2929 mm
_/

Avec coz = 2,0, le lecteur peut vérifier que l'équation (7.62) donne Lp =
4300 mm.

7.7 RÉSISTANCE À LA FLEXION = RÉSUMÉ


Les règles de calcul relatives ã la flexion, présentées dans la référence (7.41
résultent des développements théoriques des sections 7.3 à 7.6. Toutefois,
dans le cas du déversement, la norme S1 6.1-M89 ne traite que du cas le plus
542
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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O
N

N
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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POUTRES

fondamental, corrigé pour tenir compte du gradient de flexion (coefficient 602).


Cette correction est cependant plus limitée que celle qui est proposée à la sous-
section 7.5.1. Tous les autres cas, tel celui du porte-à-faux, ne sont pas traités
(sous-sections 7.5.2 à 7.5.5).
Il est important de noter que toutes les améliorations apportées à
l'équation de base du déversement élastique se répercutent dans le domaine
inélastique parce que la zone de transition a été définie en fonction de Mug
(équation 7.58). En étudiant la résistance à la flexion d'une poutre, le concepteur,
qui désire profiter de ces améliorations, doit s'assurer que les hypothèses qui
les sous-tendent sont respectées. Cette remarque prend toute son importance
dans le cas de l'évaluation de la capacité de certains types de ponts en acier.
Comme exemple, supposons qu'on admet les conditions de retenue minimales
aux supports latéraux, ce qui donne une résistance au déversement dans le
domaine élastique. En améliorant l'hypothèse sur les conditions de retenue, la
résistance au déversement peut augmenter de façon significative et se retrouver
dans le domaine inélastique.
Les règles de calcul suivantes résument donc l'essentiel des sections 7.3 à
7.6. Dans toutes les équations, le coefficient de tenue (4)) est égal à 0,9.

7.7.1 Rupture par voilement


Le voilement de la section est le mode de rupture des poutres qui ne
peuvent pas déverser, soit parce que les supports latéraux sont suffisamment
rapprochés (Ls S LP), soit parce que le déversement n'est pas un mode de
rupture possible. C'est le cas, entre autres, d'une section en I fléchie par rapport
à son axe faible (axe y); la poutre n'a alors aucune propension à l'instabilité
latérale.
Si on a rupture par voilement, la résistance en flexion dépend de
l'élancement des parois minces de la section. Selon la théorie présentée à la
section 7.3 et résumée sur la figure 7.13 et dans le tableau 7.1, pour les sections
de classes 1 et 2, la résistance pondérée en flexion est donnée par :

M, = ¢M,, = ¢ZFy (7.66)


Pour les sections de classe 3 :
M, = ¢My = ¢SFy (7.67)
v*_ __ .

Il convient de noter que, pour appartenir à une classe, l'élancement de


l'aile et de l'âme de la section doivent satisfaire tous les deux les limitesde cette
classe. Ainsi, une section dont l'aile comprimée est de classe 3 et l'âme de
classe 1, appartiennent à la classe 3.
Pour les sections de classe 4, on distingue les trois cas suivants :
l'élancement de l'âme et celui de l'aile dépassent tous les deux les limites de la
classe 3; l`élancement de l'aile comprimée seulement ne satisfait pas la limite de
la classe 3; l'élancement de l'âme seulement ne satisfait pas la limite de la
classe 3. Pour le premier cas, on renvoie le lecteur à la référence [7.15].

543
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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O

O
N

N
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C

C
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w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Dans le deuxième cas, il y a au moins deux façons de calculer M,. Celle


recommandée dans la référence [7.4] consiste à utiliser pour la section un
module élastique effectif, dénoté Se. Pour une section en I, ce module est
calculé en considérant que l'aile a la largeur suivante : be = 2110, = 400 t/\flî .
Autrement dit, on retranché les bouts de l'aile qui font en sorte que la limite de
la classe 3 est dépassée. On ne conserve que la largeur qui satisfait cette limite.
La résistance pondérée en flexion est alors donnée par : '
M, -.= ¢s, F, (7.68)
Pour les sections en I, cette méthode de calcul est valide si bo/t S 60. Une
autre méthode de calcul consiste à calculer la contrainte critique (Pa) en
utilisant la figure 7.9 et l'équation (7.4) ou (7.6) selon que le voilement est
élastique ou inélastique. Dans ce cas, M, = ¢SF,,,.

Mise en place d 'une poutre d 'acier

Enfin, si l'élancement de l'âme seulement excède les limites de la classe 3,


on réduit la résistance pondérée en flexion pour tenir compte du flambement
horizontal de l'âme dû aux contraintes normales de compression produites par
la flexion. Ce cas se présente surtout dans les poutres assemblées à âme mince
(chapitre 10). À cause de la grande souplesse de l'âme, une partie des contraintes
normales de compression agissant dans l'âme sont reportées dans l'aile après le
voilement de lÿâme. On réduit la résistance pondérée en flexion pour tenir
compte de cette surcharge de l'aile. La résistance en flexion réduite (Mÿ) est
donnée par l'équation suivante où Au, est l'aire de l'âme, Af est l'aire de l'aile en
compression, Mf est le moment de flexion dû aux charges pondérées et M, est
égal à ¢SFy:
544
h a n g e Vi h a n g e Vi I
XC e XC e
F- w F- w
1
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
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N
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m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POUTRES

A h 1900
M; :_-M1 {1,0-0,000$-Ãl;'-(Z)---içi-f-7Îp~š-Jíl (7.69)

À noter que, selon l'équation (7.69), l'élancement de l'âme doit excéder


considérablement la limite de la classe 3 pour que la réduction de la capacité en
flexion soit significative. Cette conclusion a été confirmée expérimentalement.

7.7.2 Rupture par déversement


Tel que mentiomié précédemment, la norme S16.1-M89 ne considère que le
cas le plus fondamental, incluant l'effet du gradient de flexion (équation 7.40). La
méthode de calcul est la suivante. On calcule d'abord le moment de flexion qui
produit le déversement élastique de la poutre (Mug) avec l'équation (7.41 ); pour une
section fermée, Cu, est égal à zéro dans cette équation. Ensuite, on vérifie si le
déversement est réellement élastique.
Pour les sections de classes 1 et 2 (bisymétriques; cas fondamental, équation
7.41 valide), le déversement est élastique si Mue est inférieur ou égal à 0,67M,,
(figure 7.35). Dans ce cas, la résistance pondérée en flexion est donnée par
l'équation (7.70). Pour les sections bisymétriques de classes 3 et 4, et pour les
profilés en C fléchis par rapport à l'axe fort et dont on empêche la torsion, le
déversement est élastique si Mu, est inférieur à 0,67 My. Dans ce cas, la résis-
tance pondérée en flexion est également donnée par l'équation (7.70).

M, = ¢M,,e (7.70)

Pour les sections bisymétriques de classes 1 et 2, le déversement est


inélastique si Mu, est supérieur à 0,67M,,. Dans ce cas, on utilise l'équation (7.58)
dans laquelle on introduit le coefficient de tenue.

0,28 114,,
1v1,=1,15¢M,, 1----- s¢M,, (7.71)
MHZ

De même, pour les autres sections subissant un déversement inélastique


(Mu, > 0,67My), l'équation (7.59) devient :

0,2sM,
M,=1,15¢My 1-T S¢My Ou ¢S¿Fy . ` (7.72)
R2

À noter que, pour les sections unisymétriques, on peut également utiliser


les équations (7.70) à (7.72), à condition d'utiliser la bonne équation pour le
calcul de Mu, (voir la sous-section 7.5.5). Il en est de même pour les porte-à-
faux, qui ne sont pas traités dans la norme S16.1-M89. On peut alors utiliser
l'équation (7.47) et le tableau 7.2.
En ce qui concerne le coefficient 602, qui tient compte du gradient de flexion,
on rappelle que, selon la norme S16.1-M89, on = 1,0 dès que le moment
fléchissant maximal entre deux supports latéraux est plus grand que les

545
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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er
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!
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N
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m
w w
w

w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

moments agissant aux supports latéraux. Une autre façon de traiter ce problème
a été présentée àla sous-section 7.5.1 (voir la figure 7.24).
Avec les équations (7.70) à (7.72), on peut définir, pour toute section de
poutre, une courbe comme celle illustrée sur la figure 7.36. Ces courbes, fort
utiles pour le dimensionnement, sont présentées sous forme de tables dans la
référence [7.3]. Ces tables donnent la résistance pondérée en flexion (M,) de
nombreuses sections, pour diverses longueurs entre les supports latéraux. Les
valeurs présentées dans ces tables ont été obtenues pour a›¿ = 1,0. Elle pourrait
être corrigée pour toute valeur de co; mais il faut distinguer entre le
déversement élastique et inélastique (voir la figure 7.35).

1000

783 Propriétés de ia section __


300
=228 mm I×=29,5× 106 mm4 *
=14,9 mm J =7a1×103 mm4
=57a mm cw=2s50×1o9 mms
E600 ãne =1o,5 mm
S'
U' zy =2900×103 mma 1"
(KN 3110

Mr ÈØ L,,=
w61o × 101
200 Acier G4o.21 M - 300 w
(D2 = 1 ,Ô _.__

I I
0 I I I L .-
0 2000 4000 6000 8000 10 000 12 000. 14 O00 16 000
Ls (mm)
Fig. 7.36 - Résistance pondérée enflexion de la section W610 x 101.

EXEMPLE 7.10 _

La poutre de l'exemple 7.3, dont la section est renforcée à l'aide de deux


plaques (figure 7.1 9) est simplement appuyée et supporte une charge uniforme.
La poutre a une portée de 8 m et elle est supportée latéralement aux appuis
seulement. Il s'agit de déterminer sa résistance pondérée en flexion en utilisant
les équations de la norme S16.1-M89. Acier G40.21M-300W.

Solution
Les propriétés 1,, I, Cw, S, et Z,,ont été déterminées à l'exemple 7.3 et sont
respectivement égalœ à 163 x 106 mm4, 10 791 x 103 mm4, 14 938 x 109 mmö,
7080 × 103 mma 61 7948 × 103 mmfl.
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII -- POUTRES

Compte tenu du type de chargement, mg = 1,0 selon la norme S16.1-M89.


Tel qu'expliqué précédemment, on calcule d'abord Mu, avec l'équation (7.41),
ce qui donne :

Mu, = -¿(%¿ \/27 os? ses × 10"* + 15 019 721 × 1018

M,,,,=2s4s×1o°N-mm=2s4skN›m
Avant d'être renforcée, la section était de classe 2 à cause des ailes (âme de
classe 1). Après renforcement, elle est de classe 1 et le déversement est inélas-
tique si Mu, > 0,67M,,.

M, =zry =794s×103 ×30o=23s4×1o° N-mm


M,,=2ss41<N-m
o,67M,,=1s971<N-m
Le déversement est inélastique et on doit utiliser l'équation (7.71) qui
donne :

0,28 2384
M, =1,15×o,9×2ss4(1--5%;-)=1s211<N-m

M, < ¢Mp =2146l<N-m

7.7.3 Supports latéraux


Pour restreindre le déversement ou l'élirniner complètement, il faut retenir
1.u_ -_1_~1_ l'aile comprimée de la poutre et, dans le cas d'un porte-à-faux, il faut retenir les
deux ailes (voir la figure 7.28 et le tableau 7.2). Le support latéral d'une poutre
peut être quasi continu (dalle de béton; figure 7.37a), ou discontinu (entretoises,
poutres transversales; figure 7.37b, c, d).
L'aile supérieure d'une poutre est généralement l'aile comprimée et il est
assez rare que cette aile soit entièrement libre de toute entrave au déversement.
Toutefois, même si certains cas sont évidents (figure 7.37), pour d'autres il peut
ê'tre assez difficile de déterminer si le support latéral est`,s_uffis`a_nt pour
empêcher le déversement. C'est le cas, entre autres, des tôles nervurées fixées
aux poutres secondaires par des points' de soudure (figure 1.14). Ces tôles
et leurs attaches n'ont pas forcément la rigidité requise pour contrer le
déversement des poutres secondaires. A
Deux points importants sont à considérer concernant les supports latéraux.
D'abord, il faut reconnaître que les conditions de support latéral peuvent être
très différentes pendant la construction et en service. Parfois, même si le support
latéral ne pose aucun problème en service, il peut être nécessaire d'utiliser des
entretoises temporaires pendant la construction.
547
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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- , _ ~ -'_-_~~. .-. ~- ~ YØYIIW/Z


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_,¢-_ .- .- . - _
\'13-..-;'.`-l*'_'.~ II*T
ff: Iii-E':.".Î' .* ' L'assemblage doit
Ane en '”'”'f”'”” _ em Pêcher la rotation

_Tl
ff

{\ \ \ \ \ \ \ \\\\\
YI/Ilóflllll. y//1/h,/¿

a) Dalle de béton avec goujons. b) Raidisseur et entretoise.

/ .. f///7/' 1/1/

Q È
?

\ \ \ \ `\ \
mr//////¢ Ø!//1////¿
c) Poutres transversales. 4) E,,;,.e¢0,'œS_
(attachées près de
I'aile en compression)

Fig. 7.37 - Supports latéraux adéquats.

L'autre point important concerne le cheminement des forces dans les


supports latéraux. Les supports latéraux doivent être stabilisés pour contrer
efficacement le déversement des poutres. Considérons comme exemple la
toiture montrée sur la figure 7.38. Les pannes sur les lignes a ~ b n'empêchent
pas le déversement des poutres principales parce qu'elles ne sont pas reliées à
un noeud de contreventement. 0n ne considère comme points fixes que les
pannes reliées à un noeud de contreventement de sorte que le déversement
peut se produire tel qu'indiqué sur la figure 7.38. Il faut également noter que,
pour les pannes qui sont réellement efficaces (lignes c - d sur la figure 7.38), les
efforts de fixation qui empêchent le déversement s'additionnent à mesure qu'on
approche des points fixes. Il y a donc cumul des forces de déversement. Les
forces calculées avec les équations qui suivent s'additionnent donc pour chaque
poutre principale interceptée sur une ligne c - d.
Selon la référence [7.4], les supports latéraux discontinus et leurs attaches
doivent être capables de supporter une force de fixation égale à 1 % de la force
dans l'aile en compression de la poutre, au point où est attaché le support latéral.
Dénotons par Fd la force pondérée à laquelle doit résister le support latéral. On
peut donc écrire l'équation suivante où (d - t) est la distance centre à centre des
ailes et Mfle moment fléchissant pondéré agissant dans la poutre au point où
est attaché le support latéral :

Fd = Ê:
Mr

548
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POUTRES

dl \ C

bl. --vví ._--¢“"


EJ
__-ff'

Ml. Ã--_ ...J l


b2 * a]
IL/ Déversement I /

dl
/ , / c

bl **
Pannes _ _
Poutre principale
bt f_.- -?. _ _

_¿,4›" "-"'_'_"'_-_

dl -1'
O
ID93

Vue en plan
\ _ Panne
ornyrrn

\\\\
Poutre principale
\xa
1/I/III/I

Coupe A-A
Fig. 7.38 - Supports latéraux efficaces (lignes c-d) ou ineflîcaces
(lignes a-b).

Dans le cas d'un support latéral continu, la référence {7.4] stipule que le
support latéral (dalle, tôle ondulée, ...) et ses attaches à la poutre (goujons,
points de soudure, ...) doivent être capables de supporter un effort de fixation
pondéré égal à 5 % de la force maximale dans l'aile en compression de la poutre.
On peut donc écrire l'équation suivante où M; est, dans ce cas, le. moment
fléchissant pondéré maximal agissant dans la poutre :

Mf
P, = o,os¿__t <7_74›
Cet effort de fixation est distribué uniformément le long de l'aile en
compression. L'effort par unité de longueur est obtenu en divisant l'effort total
par la longueur de la poutre (I-`¿/L).

549
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

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k
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C

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w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

7.7.4 Dimensionnement: choix des sections


En général, on choisit la section d'une poutre en acier en fonction du
moment fléchissant et on vérifie ensuite si les autres états limites sont satisfaits
(effort tranchant, écrasement de l'âme, flèches, ...).
Si des tables comme celles du "Handbook of Steel Construction" (référence
[7.3]) sont disponibles, le choix de la section est très simple. En effet, connaissant
le moment maximal produit par les charges pondérées (Mf) et les conditions de
support latéral, il suffit de choisir une section telle que M, 2 Mf. Toutefois,
quelles que soient les aides à la conception utilisés (tables, abaques, pro-
grammes d'ordinateur), le concepteur doit toujours connaître et comprendre
les hypothèses admises pour la préparation de ces aides àla conception.
Si on ne peut se servir de tables parce que les sections laminées sont
insuffisantes, il faut procéder par tâtonnements. Si on admet que l'aile en
compression est supportée latéralement sur toute sa longueur ou à courte
distance (Ls 5 LP ou Ly), le choix de la section reste assez simple. En effet, si on
fait l'hypothèse que la section appartient à la classe 1, 2 ou 3, on doit avoir,
selon les équations (7.66) ou (7.67) :

zI 011 sx...'5"Î__:7
> Mf (77s›
_

Avec le module de section minimal requis, on peut définir la géométrie et


les dimensions de la section, se rappelant que, sur le plan pratique, le rapport
longueur sur profondeur de la poutre se situe entre 10 et 20. Le lecteur trouvera
plus de détails dans le chapitre 10.
Si l'aile en compression est supportée latéralement à des points très
distants, les calculs sont beaucoup plus laborieux. Pour le choix d'une section
d'essai, on peut d'abord admettre qu'il y a support latéral, déterminer le module
de section minimal requis (équation 7.75), et choisir une section plus forte.
Il faut ensuite calculer Mu, å l'aide de l'équation (7.41) si la section est
bisymétrique. Cette équation contient les paramètres Iy, I et Cu, qu'il faut
calculer. On détermine ensuite la résistance pondérée en flexion à l'aide des
équations (7.70), (7.71) ou (7.72). En général, ce premier choix ne sera pas
satisfaisant mais, selon que la section choisie est trop forte (M, >> Mf) ou trop
faible (M, < Mf), on saura dans quelle direction faire les corrections pour
procéder à un second choix.

EXEMPLE 7.11

Pour le bâtiment de l'exemple 3.3, il s'agit de faire le dimensionnement


d'une des poutres principales intérieures de 8,5 m de longueur supportant la
toiture (niveau 4; voir la figure 3.15). À ce niveau, la charge permanente est
égaleà 2,1 kN/m2 et la surcharge est égale à 3,05 kN/m2. La succion exercée par
le vent sur la toiture est égale à 2,0 kN/m2. Acier G40.21-300W.

550
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POUTRE¿

. l
Solution

Le calcul des charges concentrées, amenées par les poutres de 8 m dt


longueur sur une poutre principale intérieure, est donné sur la figure 7.39.
Quand l'aile supérieure est en compression, le moment fléchissant est
positif et sa valeur maximale est égale à :

Mf = 163,2×2,83 = 462,3 kN- m

Le moment négatif est égal à :

M/ = -27,5 ×2,83 = -77,9 kN-m

L'aile supérieure de la poutre est supportée latéralement par les poutres


secondaires (Ls = 2830 mm), alors que l'aile inférieure est libre entre les appuis
(Ls = 8500 mm).

*« 12.83. 1- A 2,83 ~ 1- 2,83* -__..›


« P P

I |. .| lt il
Poutres de 8 m de longueur I
de chaque côté `

F ' 8,5 ›1

[ml
Charge
pefmãflëflle
+ Surcharge
Po=2'1×2-83×5=47-6*" 125 47s 15 ss1=1s 2 N
PL=s,os×2.aa×a=e9.1kN P= ('C)( ')"('“ ') 3' k
PQ'-'4 '2,0 X X 8 = '45,3
harge
penfnanenîe + vent

(0.85) (475) + (1 ,5) (-45.3) = -27,5 kN


Fig. 7.39 - Calcul des charges concentrées sur la poutre de l'eitemple 7.11.

Si on utilise les tables de la référence [7.31, on constate que le choix le plus


économique, parmi les profilés laminés canadiens, est la section W530x72 dont
la résistance pondérée en flexion pour Ls = 2830 mm est égale à 471 l<N-m
(> 462,3 l<N-m). On note, dans la même table, que la résistance pondérée en
flexion de cette section, pour Ls = 8500 mm, est égale à 141 l<N~m, ce qui est
supérieur à 77,9 kN-m. La section est donc satisfaisante pour les deux cas de
chargement critiques.

551
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

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k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

La section W460x82 est également acceptable, mais sa rigidité flexionnelle


(EI,,) est moins grande. Si les flèches sont acceptables, cette section plus lourde
pourrait être plus avantageuse car elle est moins profonde.

7.8 RÉSISTANCE À UEFFORT TRANCHANT ET AUX CHARGES


CONCENTREES *
Dans les équations dérivées pour déterminer la résistance en flexion,
l'influence de l'effort tranchant sur cette résistance a été négligée. En général,
leffort tranchant produit des contraintes de cisaillement dans lâme bien
inférieures à la contrainte de cisaillement produisant l'instabilité ou la
plastification de l'âme, de sorte que la capacité en flexion de la poutre n'est pas
réduite. De plus, la résistance en flexion provient surtout des ailes où les
contraintes de cisaillement sont beaucoup plus faibles que dans l'âme. En
conséquence, pour les poutres dont la section est un profilé standardisé, l'effort
tranchant n'est pas un effort déterminant pour le choix de la section, à moins
que la poutre soit tres courte ou supporte des charges concentrées importantes
près des appuis.
Quant aux charges concentrées, elles produisent des contraintes verticales
de compression dans l'âme de la poutre. Ces contraintes peuvent être excessives
si les charges concentrées sont réparties sur une longueur trop courte, c'est-à-
dire si elles sont trop concentrées. Il faut donc vérifier cet état limite.

7.8.1 Résistance à l'effort tranchant *


Les modes de rupture de l âme dus à 1 effort tranchant sont la plastification
et le flambement élastique ou inélastique. Comme dans tous les problèmes de
stabilité, la résistance maximale correspond à la plastification.
On etudie la stabilité de lâme en considérant le comportement d'un
tronçon de poutre soumis à un effort tranchant pur (figure 7.40). La contrainte
de cisaillement critique est donnée par l'équation suivante, valide pour le
flambement élastique de l'âme :

2E 181 0O0k
'°" " k” 12<1-:2›<h/ w›2 = (h/wlz D (7.76)
Cette équation est semblable à l'equation
»
(7.4). Le paramètre k,, tient
compte des conditions de retenue de l'âme et dépend surtout du rapport a/h
où a est l'espacement des raidisseurs (figure 7.40). Selon la référence [7.4], le
paramètre k, est donné par l'équation suivante lorsque le rapport a/h est
supérieur ou égal à 1,0 :

k., = 5,34 +2-/“ïãï (iz /h 2 1,0) (7.77)


a

552
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

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k

k
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C

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w
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m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII -- POUTRES

Raidisseurs l h d

\§t\ \ \ -.\ \ \ \ -. .Q

a) Panneau d'âme soumis à un effort tranchant pur.

Ter
< G G < < < < ÿ < 4 -

Tor `l h

l s*
l\ > > P D P > P b
<
>*
<- Q.- <_ ¿:.<_

r- 3 H
b) Flambement dû â la contrainte principale de compression.

Fig. 7.40 - Étude auflambage de l'âme.

Pour le flambement inélastique, l'équation suivante est semblable à


l'équation (7.6) :

181 000k 1/15; / E


Tcn' = fiî (7.78)

D'après le critère de rupture de Von Mises-I-Iencky, basé sur l'énergie de


déformation par distorsion, la plastification de l'âme va se produire lorsque la
contrainte de cisaillement sera égale à *ty donné par : _

ty =__=
`/3.
F3/ css,
, 12 <779›
_

Après la plastification, l'âme passe rapidement en régime d'écrouissage et,


pour tenir compte de l'effet positif de l'écrouissage, la contrainte de cisaillement
limite est égale à :
1-; = 0,665, (7.80)

553
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

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k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Cette contrainte limite, qui est 14 % supérieure à celle donnée par (7.79),
n'est valide que si la paroi cisaillée est retenue par deux ailes.
Comme sur la figure 7.9, nous allons déterminer l'élancement limite de
l'âme qui permet d'atteindre la contrainte maximale donnée par l'équation
(7.80). Pour tenir compte de l'effet positif de l'écrouissage, on peut admettre
que E,/E = 0,5 dans l'équation (7.78). On obtient donc :

,ai =.1.*.*_1.(h¿/*<fls_.
«/<›,"S-0,66,=,
. __
w›2
Î?-5440 F-'L (7.81)
w Py

Dans cette équation, Py représente la limite élastique de l'âme. Pour les


poutres sans raidisseurs, le rapport a/h est égal à l'infini et l'équation (7.77)
donne lc, = 5,34. Pour une âme non raidie, l'équation (7.81) donne donc une
limite un peu inférieure à l'élancement limite des âmes de classe. 1 (voir
l'équation 7.19) : A

h < 1015
_* -_ --°' (7.82)
w JE;

Si l'équation (7.82) est satisfaite, on obtient la résistance maximale, c'est-à-


dire que la plastification de l'âme est atteinte avant le flambement. Pour les
profilés standardisés, laminés ou soudés, l'élancement de l'âme est relativement
faible de sorte que la limite définie par (7.82) est satisfaite. Dans ce cas, il est
donc inutile de pousser plus loin l'étude du flambement de l'âme.
Par contre, dans les poutres assemblées constituées d'âmes minces et de
raidisseurs pour renforcer l'âme, l'élancement de l'âme dépasse largement la
limite définie par (7.82). La contrainte de cisaillement limite est alors inférieure
à la valeur donnée par l'équation (7.80). Dans ce cas, il faut pousser plus loin
l'étude du flambement de l'âme et tenir compte de la présence des raidisseurs
(voir le chapitre 10).

Compte tenu que l'equation (7.82) est satisfaite, pour les profilés standar-
disés, la résistance pondérée à l'effort tranchant est donnée par :
I v,=¢A,,,r-,;o,ee¢A,,1=yj (7.83)
Étant donné que c'est surtout l'âme qui résiste à l'effort tranchant, Au,
représente l'aire de l'âme, égale à dw pour les profilés laminés et à hw pour les
profilés soudés. S'il y a plusieurs âmes, Aw est égal à la somme des aires des
âmes. Dans l'équation (7.83), ¢ = 0,9.

EXEMPLE 7.12

Il s'agit de vérifier la résistance à l'effort tranchant des poutres des


exemples 7.3 et 7.11. Acier G40.21M-300W.

554
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
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k

k
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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POUTRES

Solution
Pour la poutre de l'exemple 7.3 dont la section est montrée sur la figure
7.19, l'élancement de l'âme est égal à :

l'_=ÃΧ-=4s,1
w 12,7
L'équation (7.82) donne l'élancement limite suivant :

h < 1015
- _ --- = 58,6
w «/300
L'élancement de l'âme étant inférieur à l'élancement limite, la résistance
pondérée à l'effort tranchant est donnée par l'équation (7.83) :

V, = 0,66×0,9 ×611×12,7×0,300 = 1383 kN

Dans l'exemple 7.11, pour résister aux charges indiquées sur la figure 7.39,
on a choisi la section W530x72 (d = 524 mm, h = 502 mm, w = 8,9 mm, h/w =
56,4 < 58,6). ljeffort tranchant pondéré maximal sollicitant la poutre est égal à
(voir la figure 5.39) :

La résistance pondérée est donnée par (7.83) :

V, =0,66×O,9×524×8,9×0,300=831kN
On note la surabondance de la résistance par rapport à l'effort tranchant
sollicitant la poutre. Cette conclusion n'est pas particulière à cet exemple. Elle
est pour les poutres où le moment de flexion est l'effort dominant et dont
la section est un profilé standardisé.

7.8.2 Résistance aux charges concentrées


Pour la poutre montrée sur la figure 7.39, les réactions aux appuis sont
transmises directement à l'âme. Dans ce cas, il faut vérifier les divers états
limites de l'assemblage, tel qu'expliqué dans les chapitre 4 et 5.
Lorsqu'une poutre s'appuie sur la tête d'un poteau ou sur un mur, la
réaction d'appui est transmise à l'âme par l'aile. Si cette réaction est répartie sur
une longueur trop courte, elle produit des contraintes verticales decompression
de grande intensité qui peuvent causer le plissage de l'âme, dû au flambement
vertical ou àla plastification (figure 7.41a). ll en est de même sous les charges
concentrées qui sont elles aussi de grandes forces transmises à l'âme par l'aile.
Pour vérifier cet état limite ultime, il faut s'assurer que la résistance
pondérée, dénotée B,, est supérieure ou égale à la réaction ou à la charge
concentrée. Dans le cas de plastification, on admet, pour le calcul de B,, que les
contraintes verticales de compression se propagent à travers l'aile suivant une
pente 2,5:1, comme sur la figure 5.42. La longueur de la plaque d'assise étant

555
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

égale à N, la surface comprimée à la fin du congé reliant l'aile à l'âme est égale
à w(N + 2,5k) ou w(N + 5k), tel qu'indiqué sur la figure 7.41b.

llllllllllllllllllll Î
'-*-- d
m :__
› q
*J _» .L
i

a) Plissagc de l'âme.
P

k Plaque d'assise
l _
`f`l.ï~`I5Î.` "
N+2,5k 25 ,

"-1 -I_`-_l_____
A a .Ik-Finducongé

Plaque d'assise

R
b) Diffusion des contraintes verticales de compression.

Fig. 7.41 - Résistance de l'âme aux charges concentrées.

Les équations (7.84) et (7.85) sont celles proposées dans la référence [7.4]
pour le calcul de B,, dans le cas de plastification, pour une charge concentrée
en travée ou à l'extrémité d'une poutre respectivement.
B, = 1,1o¢w(N+sk›1=y (7.84)
B, = 1,1o¢w(N+2,sk)1=y (7.85)
Dans ces équations, w est l'épaisseur de l'âme, k est la distance de la face
extérieure de l'aile jusqu'à la fin du congé (figure 7.41b), et Py est la limite
556
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

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bu

bu
to

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k

k
lic

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C

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w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE WI - PUUIFIES

élastique de l'âme. Le coefficient de tenue ((1)) est égal à 0,9 et la constante 1,10
tient compte de l'état de contrainte biaxial qui existe à la jonction de l'âme et
de l'aile. Aux extrémités d`une poutre, la valeur de N ne doit pas être inférieure
à k.
Lorsque l'âme est mince, les contraintes verticales de compression peuvent
produire le flambement avant la plastification. Les équations suivantes résul-
tent des travaux de recherche rapportés dans la référence [7.16]. Pour une
charge concentrée en travée ou à l'extrémité d'une poutre, la valeur de B, est
donnée respectivement par :
1,5 1:
B, = s0o¢w2 [H 8 (7.86)

_ E LLLS H(_._.__Fv-
B,_1so¢w2[1+a(d)(t) /U (7.87)
w
Ces équations donnent une résistance plus faible que (7.84) et (7.85) pour
des âmes élancées (rapport N/d petit). Le paramètre d représente la profon-
deur totale de la section de la-poutre (figure 7.41a).
/Si la charge concentrée pondérée ou la réaction produite par les charges
pondérées sont supérieures à B, et s'il n'est pas possible d'augmenter la lon-
gueur d'appui (N), il faut utiliser des raidisseurs porteurs pour renforcer l'âme.

EXEMPLE 7.13
La réaction due aux charges pondérées à l'extrémité d'une poutre (R) est
égale à 420 kN. La section de la poutre est le profilé W610x101 (d = 603 mm,
w = 10,5 mm, t = 14,9 mm, k = 34 mm). La poutre s'appuie sur un mur de béton
et la longueur d`appui sur le mur (N) est égale à 150 mm. Il s'agit de vérifier la
résistance de l'âme à cette charge concentrée. Acier C§40.21M~300W.
Solution
La résistance pondérée de l'âme est donnée par les équations (7.85) et (7.87).
De la première équation, on obtient :

B, = 1,1o×o,9 ×1o,5 [15o+ (2,5×84)] so0= 782 848 N


Les rapports N/d et w/ t sont respectivement égaux à : 150/603 = 0,249 et
10,5/14,9 = 0,705. L'équation (7.87) donne donc : ~ "

B, =1so × 0,9 ×(1o,s›2 [1 + 8(1), 249)(o, 7os)1'5] .föãggš = 442 792 N


Onadonc:
B,=4431<N>R=420kN
Comme la résistance est supérieure à la réaction, on n'a donc pas besoin de
raidisseurs, ce qui est généralement le cas pour les profilés laminés.
` 557
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

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bu

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k
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C

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w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

7.9 FLEXION ET TORSION


En général, dans les charpentes d'acier, on évite les problèmes de torsion
en s'assurant que le plan de chargement d'une poutre passe par le centre de
torsion de la section de sorte que le couple de torsion externe est nul. Il y a
cependant des situations où il n'est pas possible d'éliminer la torsion. Cest le
cas, entre autres, des poutres supportant le chemin de roulement d'un pont
roulant. La charge mobile verticale passe généralement par le centre de torsion,
mais elle transmet à la poutre une charge transversale qui agit sur l'aile
supérieure où se situe le chemin de roulement. Cette charge transversale est
excentrée par rapport au centre de torsion.
Il y a aussi les poutres de rive qui peuvent être soumises à un couple de
torsion, mais, dans ce cas, la rotation autour de l'axe longitudinal ([3) est
souvent restreinte par la présence de poutres transversales et par la dalle. Les
effets de la torsion sont alors diminués de façon significative par des forces de
fixation qui neutralisent le couple de torsion. Quelques exemples de réduction
des effets de la torsion sont présentés dans la référence [7.17]. Il faut noter que
les problèmes de torsion peuvent être plus importants pendant la construction
que pendant l'utilisation de l'ouvrage.
Tel qu'expliqué à la sous-section 7.4.1, une partie de la résistance interne
en torsion provient du gauchissement de la section causé par la flexion latérale
des ailes. Cette flexion cause des contraintes de cisaillement et des contraintes
normales de gauchissement (figure 7.42). Lorsqu'un couple de torsion externe
agit en même temps que le moment fléchissant, il faut, dans le calcul des
contraintes de cisaillement et des contraintes normales, tenir compte des
contraintes produites par la torsion et de celles produites par la flexion.

.9
/ \

//////%///// \
62

QQ
O'
['°
N
°ct

.9
\. `

Øff///////
t.
\\\\\
\
. QN

Fig. 7.42 - Torsion des profils ouverts: contraintes normales dues


au gauchissement.

Pour déterminer les contraintes normales et les contraintes de cisaillement


produites par le couple de torsion externe, il suffit de trouver la solution

558
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII _ POUTRES

générale de l'équation différentielle (7.30) puisque le couple externe est


équilibré par le couple de résistance interne. Les constantes de la solution
générale sont déterminées à partir des conditions de retenue de la pièce aux
appuis. La solution exacte du problème est classique et on trouvera tous les
détails dans les références [7.17] et [7.18].
Une solution approximative consiste à calculer les contraintes produites
par la flexion latérale des ailes en considérant chaque aile comme une poutre
de section rectangulaire (b x t) fléchie par rapport à son axefort (S = tbz/6). Si
la torsion est produite par une charge verticale excentrée par rapport au centre
de torsion, les deux ailes sont soumises à une force latérale équivalente (H) qui
produit la flexion latérale de l'aile (figure 7.43a). Dans le cas d'un pont roulant,
la torsion est produite par une charge horizontale (H) transmise par le chemin
de roulement å l'aile supérieure de la poutre. La section travaille alors en flexion
biaxiale ou flexion double et chaque aile est soumise à une force latérale
équivalente égale à H/2 (figure 7.43b). Dans ce dernier cas, il est plus simple
d'éliminer la flexion double et la torsion (voir la figure 5.40).

I
jP 1 P
Y* H
V//////////////////1 0////////1:'/////////z _
2'
/

×-- --x d : ×-- ~-× + (H=d_'ΰT) d~t

Y
Z///////Ø'///nf/////2 v//////// ///nf///z H
1.._._.j
\<-:.\*:\*.'\:_-v:.*'\ : L.
U' S
a) Charge verticale excentrée.

P P
H
W////////,jf/////7//n f///////0?////////2 _. .É
/

I
X --- --- X :

~< š5
\\\\\
W//Wš:.\~c::.~: :.\~È
:*e: -< y////W?//////,//, › Q
b) Charge latérale (flexion double).
Fig. 7.43 - Calcul desforces latérales équivalentes.

559
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

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bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Avec la force latérale équivalente, il est possible de calculer l'effort tran-


chant et le moment fléchissant agissant dans l'aile, de calculer les contraintes
produites par ces efforts et de les combiner à celles produites par la flexion.
Toutefois, en procédant ainsi, on admet que le couple de résistance interne en
torsion ne comprend qu'une seule composante, soit celle due au gauchissement
de la section, dénotée C2 å la sous-section 7.4.1 . En conséquence, plus la
composante de torsion pure est grande, plus l'erreur est grande et il faut réduire
la valeur du moment fléchissant transversal.
Les auteurs de la référence [7.19] ont défini un coefficient correctif, dénoté
Ç, permettant d'utiliser la méthode approximative du paragraphe précédent. Il
suffit de multiplier le moment fléchissant transversal sollicitant l'aile par le
coefficient de correction (ÇA/It). Ce coefficient dépend principalement des
conditions de retenue aux appuis, du type de chargement produisant la torsion,
de la longueur et de la section de la poutre. Quelques valeurs du coefficient
sont données dans le tableau 7.3, pour un couple de torsion uniformément
distribué et pour un couple de torsion concentré, agissant sur une poutre
simplement appuyée en torsion.

Tableau 7.3
Valeurs du coefficient de correction (C) applicable au moment
fléchissant transversal
ÂL couple de torsion concentré couple de torsion uniformément
au centre dela poutre distribué sur la poutre
0,5 Ç= 0,98 C: 0,97
1,0 0,92 0,91
2,0 0,76 0,70
3,0 0,60 0,51
4,0 0,48 0,37
5,0 0,39 0,27
6,0 0,33 0,20
8,0 0,25 0,12
10,0 0,20 0,08
L = longueur de la poutre en mm
_ ,EL
Ã- ECW enmm-1

hypothèse : conditions d appuis simples en torsion

On note dans le tableau 7.3 que, plus la rigidité en torsion pure (GI) est
grande comparée au gauchissement (ECW), plus le coefficient correctif est petit,
parce que la composante de torsion pure est plus importante. Le coefficient
correctif ne s'applique qu'au moment fléchissant transversal dans l'aile. L'effort
tranchant transversal n'est pas corrigé car il produit des contraintes de

560

(
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII -- POUTRES

cisaillement dans l'aile qui sont relativement faibles (voir l'exemple 7.14). La
méthode du coefficient correctif a été reprise dans la référence [7.20], qui
contient de nombreuxtableaux donnant les valeurs du coefficient de correction
pour diverses conditions de retenue aux appuis et divers chargements.
Comme l'illustre l'exemple 7.14, en utilisant cette méthode approximative,
on additionne des contraintes dans le domaine élastique. Dans la référence
[7.21], on propose une méthode de calcul basée sur les états limites et qui
comprend une courbe d'interaction flexion-torsion. Selon cette méthode, il
semble que le contrôle de la plastification, pour éviter les déformations
permanentes sous les charges de service, soit l'état limite dominant. Avec la
méthode approximative proposée ici, cet état limite est toujours vérifié.

EXEMPLE 7.14

La poutre montrée sur la figure 7.44 supporte une charge uniforme


excentrée de 50 mm par rapport au centre de torsion. Cette poutre, considérée
comme simplement appuyée pour la flexion, est également simplement
appuyée pour la torsion. Elle est supportée latéralement aux appuis seulement.
Il s'agit de faire l'étude des contraintes dues à la flexion et à la torsion. Acier
G40.21M~300W.
Solution
Pour la flexion par rapport à l'axe fort, la charge uniforme pondérée et le
moment fléchissant maximal sont donnés par :

wf = (1,25)(6) + (1,5)(8,5) = 20, 25 RN / m

2
Mf= =124m.m

Selon les tables du "Handbook of Steel Construction", la section la plu


économique pouvant résister à ce moment fléchissant, avec Ls = 7 m, est Ã
section W250x58. Cependant, à cause de la torsion, cette section est insuffisante
et les calculs seront faits pour la section W250x67 dont les propriétés sont
données sur la figure 7.44. La résistance pondérée en flexion (M,) de cette
section est égale à 189 kN-m quand Ls = 7 m.
La contrainte normale pondérée dans les fibres extrêmes correspondant à
M, est égale à : _, q

6
a,=-^ÊI-=-1-8-Êîfl-=2841/rPa<8ooMPa
SX 8o8×1o3
La contrainte normale pondérée dans les fibres extrêmes, produite par les
charges, est donnée par :

M 6
=-¿=l*°¿íšl9-=1ss,8MPa
af S, 8o6×1o3
561
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

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to

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k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Pour le calcul des contraxntes normales produites par la torsion, la charge


umforme excentree de 50 mm est remplacee par une charge latérale umforme
equnvalente (fxgure 7 43a) Cette charge est egale à :

= 2o2s×so =4 2
' W- 57 kN/m

Charges d'ut|l|sation{ D169 KN / m


L:8,5 kN/m

"Y \ 111111111111
Ê,. . ""É'1 W250 X 67

î..

Propriétés de la section:
9/7////¢ /////0
t = 15,7 mm
b = 204 mm
d = 257 mm
= 8,9 mm
= sos × 103 mma
22âã.
šššiå\â`
:...,Î/Ji=
s25 × 103 mm**
!.__.-»
v///// 7/////0 c,,= 324 × 109 mmfi

Fzg 7 44 Poutre de I exemple 7.14.

Puxsque la poutre est sxmplement appuyée pour la torsion comme pour la


flexxon, le moment flechxssant transversal maximal dans chaque aile est egal a

= =257kNm

La valeur du coeffxclent de correctxon a appliquer à ce moment fléchxssant


est donnee dans le tableau 7 3

77 ooo × 625 × 103


=\12ooooo 324 1o9×7000=6O3 X X
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

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N

N
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C

C
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m

m
w w
w

w
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII -- POUTRES

Le module de section d`une aile fléchie par rapport à son axe fort est
égal à:
2 2
s=-îlå-=1í7:Ê6Ê9íÎ-=1oss9snun3
La contrainte normale due à la torsion (01) est donnée par :

M 0,20 =47,2wa
¢,=íä= 25,7 106

À l'extrémité droite de l'aile supérieure et à l'extrémité droite de l'aile


inférieure, on obtient respectivement une contrainte normale de compression
et de traction égale à :
0'f+0'¿ =153,8+47,2=201MPa<0', =234 MPa '

Pour la flexion par rapport à l'axe fort, l'effort tranchant aux appuis et la
contrainte de cisaillement correspondante sont donnés par :
Vf = 20,25×3,5=7lkN

Vf 71×1o3
=--=-----=s1,oM1=
Tf aw 257×s,9 a
Cette contrainte de cisaillement est une contrainte moyenne agissant dans
l'âme. Un calcul plus exact donne 34 MPa comme valeur maximale de la
contrainte de cisaillement dans l'âme et 8,4 MPa comme valeur maximale de la
contrainte de cisaillement dans l'aile (figure 7.45a).
L'effort tranchant près des appuis dû à la flexion transversale est égal à :
Vt =4,2×3,5 =14,7l<N
La contrainte de cisaillement maximale dans l'aile, produite par cet effort
tranchant, est donnée par :

,"z
-§._L_§›..›§1*.1_,.z.›_s_1<.›î_=69M1›,a
br `2×204×1s,7 '
Onadonc: '
rf + r, = 31,0+6,9 = 37,9 MPa
Selon les tables de la référence [7.31, la résistance pondérée de la section à
l'effort tranchant (V,) est égale à 408 kN. La contrainte de cisaillement pondérée
dans l'âme, correspondant à V,, est égale ã :
3
T, =-YI-=-'Ê-Q?-fl=17s M1>a>a7,9M1>a
dw 257×8,9

563
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

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to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Pour cet exemple, la solution exacte du problème de torsion donne une


contrainte normale due au gauchissement égale à 45,7 MPa comparé à 47,2
MPa obtenu avec la méthode approximative. La solution exacte donne une
contrainte de cisaillement maximale dans l'aile de 58,8 MPa, due à la torsion
(figure 7.45b). La torsion pure produit dans l'âme une contrainte de cisaillement
égale à 32 MPa. À ces contraintes, il faut ajouter celles produites par la flexion,
ce qui donne 67,2 MPa pour l'aile et 66 MPa pour l'âme(figure 7.45). Ces
contraintes de cisaillement peuvent être additionnées parce qu'elles se produi~
sent au même point et agissent dans le même sens.

W É 8,4 MPa

'II/I/II//ã/////I//Z

34 MPa

\/
\\\\\\\\
VI/I////////I/////5

n) Contraintes de cisaillement dues à laflexion.

2.3 MPa

ØØ

.32 MPa

\ su\ \ \ \
/ \/m\ \ \ s\

Gauchlssement Torslon pure


b) Contraimes de cisaillement dues à la torsion .
Notes: Les contraintes de cisaillement dues à la flexion et
au gauchissement sont constantes sur l'épaisseur
alors que celles dues à la torsion pure varient.
Fig. 7.45 - Contraintes de cisaillement dans la poutre de I'exemple 7.14.

564
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
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er
!

!
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O
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C

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m
w w
w

w
o

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - PCUTRES

Selon les références [7.17] à [7.20], même si elle ne tient pas compte de la
torsion pure dans le calcul des contraintes de cisaillement, la méthode approxi-
mative est généralement suffisante parce que les profilés laminés ont une bonne
réserve de résistance au cisaillement. Toutefois, lorsqu'une pièce travaille
surtout en torsion plutôt qu'en flexion, il est préférable d'utiliser la solution
exacte pour évaluer les contraintes de cisaillement.

7.10 CALCUL DES PLAQUES D'ASSISE

7.10.1 Généralités
Une plaque d'assise est une pièce travaillant en flexion, sous l'action de la
pression transmise par le matériau sous-jacent, c'est~à-dire le matériau sous la
plaque d'assise. L'épaisseur de la plaque est déterminée en considérant cette
pression. D'autre part, la plaque d'assise doit permettre au matériau sous-jacent
de résister sans rupture aux efforts transmis. Les autres dimensions de la plaque
d'assise sont donc déterminées en considérant la résistance du matériau sous-
jacent.
Dans le texte qui suit, on considère que le matériau sous-jacent est du béton
armé. Lorsqu'une poutre d'acier s'appuie sur un mur ou un pilier en béton
armé, les dimensions de la plaque d'assise doivent être suffisantes pour éviter
la rupture du béton en compression. Il en est de même pour le transfert des
efforts d'un poteau en acier au massif de fondation. Dans ce dernier cas, le
transfert des efforts du poteau à la fondation se fait pas l'intermédiaire d'une
plaque d'assise fixée à la fondation en béton armé à l'aide de boulons d'ancrage.
Dans le calcul des plaques s'assise et des boulons d'ancrage, les trois cas suivants
seront considérés.
Dans le premier cas, le poteau ne transmet à la fondation qu'une charge
axiale de compression et parfois une force horizontale, généralement faible
comparée à la charge axiale. Dans ce cas, les boulons d'ancrage ne servent qu'à
positionner le poteau. Si le poteau devient en traction à cause des forces
de soulèvement, les boulons doivent résister à l'effort d'arrachement (sous-
section 7.10.3). - *
Dans le deuxième cas, en plus d`une charge axiale et d'un effort tranchant,
le poteau transmet à la fondation un moment fléchissant, mais ce moment est
relativement faible comparé à la charge axiale, de sorte qu'il `n-îy a pas de
soulèvement de la plaque d'assise. Dans ce cas, les boulons d'ancrage se
comportent comme dans le premier cas mais le calcul de la plaque d'assise est
différent.
Le troisième cas est semblable au deuxième sauf que le moment fléchissant
est plus important par rapport à la charge axiale de compression, de sorte que
les boulons d'anc1-age doivent empêcher le soulèvement de la plaque d'assise
causé par le moment. Dans l'équilibre des forces transmises à la fondation, on
doit alors tenir compte de l'effort de traction dans les boulons d'ancrage. Ces
deux derniers cas sont traités à la sous-section 7.10.4.

565
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
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er
!

!
W

W
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N

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C

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m

m
w w
w

w
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

7.10.2 Résistance du béton et des boulons d'ancrage


Lorsque la surface de béton sur laquelle s'appuie la plaque d'assise est
plus grande que la surface chargée, c'est-à~dire la surface de la plaque d'assise,
le béton entourant la surface chargée confine le béton sous la plaque d'assise, et
la résistance en compression augmente. Dans ce cas, la résistance en com-
pression du béton confiné, dénotée fgc, est donnée par l'équation suivante où
A2/A1 S 4 I

_ fg, = ,fg 1-:il S zfg (7.ss›


1

Dans cette équation, fc' est la résistance de base du béton (état non confiné),
A1 est l'aire de la surface chargée et A2 est l'aire de la portion de la surface de la
fondation géométriquement semblable et concentrique avec A1. La figure 7.46
illustre le calcul de A2. À noter que A1 est égal àla surface de la plaque d'assise
dont les dimensions sont B × D.
La résistance pondérée à la compression sous la plaque d'assise est donc
égale à :

Cr, = 0,85¢c fc',, BDS 1,7¢c f,_f BD (7.89)

Dans cette équation, ¢¢ = 0,60 et la constante 0,85 est une constante d'uni-
formisation des contraintes de compression.

V îf/\vfï

WVHÎ/
ÿ' Ø
`/ Ø,
“È
_/“' \ 1 \\"*\\""
Κe.ši\e
.
Bords de la fondation
d1 :distance du bord le plus proche
A1 : surface de la plaque d'assise (B x D)
Fig. 7.46 - Définitíon dela surface A 2 _

En général, les boulons d'ancrage ne sont pas faits d'acier à haute résis-
tance. La limite élastique de ces boulons varie entre 250 et 400 MPa et la
contrainte de rupture (Pu) correspondante, entre 400 et 550 MPa. Des aciers à
plus haute résistance sont utilisés pour les boulons d'ancrage précontraints.

566
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII ~ POUTRES

La résistance ultime d'un boulon en traction est donnée par :

Tu = An 13,, = 0,75 Ab Pu (7,90)


Dans cette équation, A1, est l'aire nominale du boulon d'ancrage et la
constante 0,75 tient compte de la présence des filets. Dans la référence [7.4], on
présente une équation pour évaluer avec plus de précision l'aire nette (An).
La résistance pondérée d'un boulon en traction est donnée par l'équation
suivante où ¢;, = 0,67:

Tr=¢bAn Pu=0r75¢b Ab Fu (7-91)

Dans les calculs, on admet que les boulons d'ancrage sont suffisamment
ancrés pour atteindre leur résistance ultime (Tu) avant d'être arrachés du
massif de fondation. Pour atteindre cette force, il est généralement nécessaire
d'utiliser un crochet ou une plaque d'ancrage, tel qu'indiqué sur la figure 7.47.
Pour les ancrages montrés sur cette figure, on peut se demander quelle
force (N) peut être appliquée avant qu'il y ait dislocation du béton. Si on ne
tient pas compte des armatures de la fondation, et si on admet que fc' 2 25 MPa ,
on peut utiliser les équations suivantes pour calculer la force N en newtons.

N N

(<1 <40 mmlaš .


'I A

4d

1 \

Barre lisse ancrée à I'aide d'un crochet. Barre lisse ancrée à l'aide d'une plaque.
Note: L'armature de la fondation n'est pas montrée sur le dessin.
Fig. 7.47 - Ancrage des boulons.

567
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

- Barre lisse ancrée à l'aide d'un crochet

.__i____
N = s,1[(1+ 4 )2J<h1+45a› (7.92)
il ÎIÎ
- Barre lisse ancrée à l'aide d'une plaque circulaire
si hl S (11 2

ah,
N .,.1(1+d,)
= 2 2
(. hj
__l_
<7.. ,
1

h1>d1Z

ah,
..-.,.1*---W) (. dl)
._ 2 2 ...L

Les valeurs obtenues des équations (7.92) à (7.94) sont conservatrices parce
qu'elles ne tiennent pas compte des armatures de la fondation.
Supposons que le diamètre des boulons d'ancrage est connu et que la
relation suivante doit être satisfaite : N 2T,. On peut alors calculer h1.
Exemple : d = 30 mm, Fu = 400 MPa, T, = 142 080 N; si d/d1 = 0,10, on obtient
de l'équation (7.92), 111 2 500 mm. Avec un recouvrement de béton de 75 mm
et avec r = 4d = 120 mm (figure 7.47), la semelle de fondation doit avoir une
hauteur au moins égale à : 500 + 120 + 75 = 695 mm. Si la fondation a une
hauteur moins grande, on peut fixer solidement le crochet ou la plaque
d'ancrage à l'armature inférieure de la fondation.
L'assemblage de pied de poteau montré sur la figure 7.48 doit transmettre
à la fondation un effort tranchant et une charge axiale. Il est constitué d'une
plaque d'assise soudée à l'extrémité du poteau et relié à la fondation par deux
boulons d'ancrage. Le poteau est mis d'aplomb à l'aide d'un coulis de ciment et
de cales insérées entre la plaque d'assise et la semelle de fondation.
Dans cet assemblage, l'effort tranchant àla base du poteau provient d'une
diagonale de contreventement. En étudiant les divers cas de chargement solli-
citant l'assemblage, deux possibilités peuvent se présenter (figure 7.48) :

a) Rf >0 (Cf > Tf cos or)


Cette première possibilité, caractérisée par une réaction positive (vers le
haut), se subdivise en deux selon l'intensité de l'effort tranchant.

568
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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er

er
!

!
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W
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O
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POUTRES

il - μ Rf > Vf

Dans ce cas, il n'y a pas de glissement parce que la résistance par frottement
est plus grande que l'effort tranchant à la base. Les boulons d'ancrage ne sont
pas sollicités et ils ne servent qu'à fixer le poteau à la fondation. Le coefficient
de frottement (μ) est égal à 0,55. Il s'agit d'une valeur minimale, applicable au
cas illustré sur la figure 7.48.

a C'
l Rf=Cf-Tf COSU-
Q
Tr v, =T,sma

\si ,
V iut

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Coulis de ciment

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-:;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.3.;.;.;.;.;.;.;.;.¿.;.1.;.;.;_;.;_;.;.5.;.;.;.;.;.;.;.;.;,;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;._.;.1.;.;_;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;_;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;.;

Fig. 7.48 - Étude des forces transmises à un assemblage de pied de poteau.

ii) μR,<v, _
Dans ce cas, il y a glissement et les boulons d'ancrage travaillent en cisail›
lement. La résistance d'un boulon dépend de la résistance du béton ou de la
résistance même du boulon en cisaillement.
En considérant d'abord la capacité du béton, la résistance en_ cisaillement
d'un boulon d'ancrage est donnée par : *` ` `

V, = 1,4 ¢c A fc' (7.95)


Dans cette équation, A représente lalsurface de contact entre le boulon
d'ancrage et le béton, et ¢¢ = 0,60. Généralement, A = (Sd) (rl) = 5:12, parce que h1/
est plus grand que Sd (figure 7.47). La hauteur de la surface de contact est
limitée à 5d pour tenir compte d'une distribution non uniforme de la pression
dans le béton, causée par le boulon d'ancrage cisaillé.

569
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

En considérant la résistance même du boulon, on obtient une équation


semblable à l'équation (4.3) :

V, = 0,60 ¢;, Ab Fu (7.96)

Si le filetage est inclus dans le plan de cisaillement, c'est la section filetée


qui est cisaillée et il faut multiplier l'équation (7.96) par 0,70.
Un choisit la plus petite valeur obtenue de (7.95) et (7.96) et on calcule le
nombre de boulons avec l'équation suivante :

> Vf
n..ï,: (797)
.

b) Rf <0 (Cf <Tf cos a)

Cette deuxième possibilité est caractérisée par une réaction négative


(arrachement). Dans ce cas, il n'y a pas de résistance par frottement et les
boulons travaillent en cisaillement et en traction. Selon la référence [7.4],
l'équation d'interaction suivante, de type elliptique, peut être utilisée, avec Rf
pris en valeur absolue :

v,/n 2 R,/n 2
(_-V') +(--Tr) Sl,0 (7.98)

Dans cette équation, T, est obtenu de (7.91) et V, de (7.95) ou (7.96), la plus


petite des deux valeurs. 0n choisit une valeur de n, le nombre de boulons, qui
satisfait l'équation (7.98). .-

7.10.3 Plaque d'assise àla base d'un poteau : premier cas


Dans le calcul des dimensions de la plaque d'assise, le premier cas consi-
déré est celuioù le poteau ne transmet à la fondation qu'une charge axiale de
compression, dénotée Cf (figure 7.49). Le cas du soulèvement sera également
considéré (charge axiale de traction, Tf au lieu de Cf).
Dans le cas d'une charge axiale de compression, les hypothèses de calcul
sont les-suivantes.
- La plaque d'assise transmet une pression uniforme sur la surface de béton.
La plaque a une largeur B perpendiculaire à l'âme et une longueur D
parallèle à l'âme.
- La charge axiale à la base du poteau (Cf) est transmise àla plaque d'assise
sur une surface dont les dimensions sont 0,95 dc et 0,80 b¢ où dc est la
hauteur de la section du poteau et bc la largeur des ailes (figure 7.49).
- En dehors de la surface de transfert de la charge Cf du poteau à la plaque
d'assise, la plaque agit comme un porte-à~faux soumis à une pression
uniforme (p). La longueur du porte-à-faux perpendiculaire à l'âme, n, est
égale à (B - 0,80 bc)/2; la longueur du porte-à-faux parallèle à l'âme, m, est
égale à (D - 0,95 d¢)/2.
570
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

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k

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lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POUTRES

- On considère la flexion de la plaque dans les deux directions,


indépendamment l'une de l'autre.

C1

un P
."*'§?~' ' . '¢'~-...:,*
_1.__ _.__.
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__, .'
Il-.__ _.. _ : _ _u- _ 5 . ._ .IL
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""rf bc B

-\\\
\` 9..- __ _1 N
21 \..\ -t.\r.\*\*\-

m 0,95d¢ ml
Surface de transfert de la charge C1
du poteau à la plaque d'assise
Fig. 7.49 - Plaque d'assise: premier cas.

La première vérification à faire concerne la résistance du béton. Selon


l'équation (7,89), on a :

Cm = 0,85 ¢c fg, BD 2. Cf

Cf
BD2---7
0r85¢C fCC

Théoriquement, il est préférable que les porte-à-faux aient la' même


longueur dans les deux directions (n = m, soit B - O,80b¢ = D - O,95dC. Avec cette
hypothèse additionnelle, la longueur de la plaque d'assise est donnée par :
C' .

D(D-0,954 +o,sob ›z-_--L-,_ (7199)


° ° o,ss¢, fx
Après avoir ajusté les dimensions B et D, on calcule la longueur des porte-
à-faux, m et n, et on choisit, pour les calculs, L = m ou n, la plus grande des deux
valeurs. On calcule ensuite la pression sous la plaque d'assise et le moment
fléchissant pondéré sollicitant la plaque par unité de largeur (N-mm/mm).

571
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
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W
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N

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C

C
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w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

- Cf
P*'§ï5 (7100)
*
2
M, = î'-2Ê- « (7.101)
Comme il n'y a aucun danger de voilement ou de déversement, la résis-
tance pondérée en flexion de la plaque d'assise est donnée par l'équation
suivante, où FW est la limite élastique de l'acier de la plaque et ¢ = 0,9 :
M, = ¢ z FW 2 M, (7.102)
Le module de section plastique (Z) d'une section rectangulaire de largeur
unitaire et de hauteur tl, est égal à tš /4 . Les équations (7.101) et (7.102)
conduisent donc à l'équation suivante pour le calcul de l'épaisseur de la plaque
d'assise :
2
:,, 2 3-Hi (7.103)
¢Fyp

Le lecteur a sans doute noté que l'équation (7.99) est une équation du
second degré. Seule la racine positive de cette équation a un sens physique. Il
est quand même possible d'obtenir D < dc pour les poteaux faiblement chargés.
Que faut-il faire dans ce cas?
Il en est de même si l'équation (7.99) conduit ã des dimensions de la plaque
d'assise voisines des dimensions de la section du poteau (B x D = b¢ x dc). Les
porte-à-faux sont alors très petits de même que l'épaisseur de la plaque selon
(7.103).
La plaque d'assise ne peut pas être plus petite que la section du poteau. La
plaque d'assise de dimensions minimales est à peine plus grande que la section
du poteau (BD = bc dc). Quant à l'épaisseur de la plaque d'assise, sa valeur
minimale est donnée par l'équation suivante, tirée de la référence [7.3] :

- =(),43bcfi 1-_*---_
(fp ) mm 0,35¢¢fi:'
¢Fw(1_fl2) (7.104)

. 1 1 1
O11 fi= 0,75+*4'Î2-°°'è-ï

Â=2d¢/bc
Si l'équation (7.103) ou (7.104) est satisfaite, on peut admettre que
l'hypothèse d'une pression uniforme sous la plaque d'assise est respectée
(figure 7.49). ÿ
Dans le cas de soulèvement, il fautd'abord calculer le nombre de boulons
avec l'équation suivante, où T, est donné par (7.91) :

> Tf
n_ï (7 . 105)
572
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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er
!

!
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w

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o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VI/ -- POUTRES

Si deux boulons sont suffisants et s'ils sont placés entre les ailes, comme
sur la figure 7.49, la référence [7.22] propose deux équations pour calculer
l'épaisseur de la plaque d'assise, dans le cas de soulèvement. Ces équations
sont basées sur la théorie des lignes de plastification. Du point de vue pratique,
l'équation (7.103) ou (7.104) donne généralement des épaisseurs plus grandes.

Le montage de ce poteau sur sa fondation exige une fabrication précise

EXEMPLE 7.15

Un poteau en acier s'appuie sur une semelle en béton ayantwune résistance


en compression de 20 MPa et lui transmet une charge axiale de compression
(Cf) de 1700 kN. La section du poteau est le profilé W250x67. Il s'agit de calculer
les dimensions de la plaque d'assise en admettant que A2/A1 = 3,0. Autres
données : FW = 260 MPa, bc = 204 mm, d¿= 257 mm.
Solution
a
L'equation (7.88) donne :

fcj, = 20«/3= 34,6 MPa

573
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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m
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

De l'équation (7.99), on obtient :

D(D-s1)>.----_-17°°×1°3=9saa9
0,85×O,6×34,6
mm2

D2-s1D~96339=0
La racine positive de cette équation du deuxième degré est : D = 354 mm >
de = 257 mm.
B 2 D - 81 =L 273 mm
Choix: plaqueD×B=360×280xmn
Les longueurs des porte-à-faux sont égales ã (figure 7.49) :
F280-(0,2s×z04)=58,4mm

m= =57,9mm

L = 58,4 mm

Les équations (7.100) et (7.103) doment :

P=
1700=
103 MP3

_ 12×1e,s7×(5s,4)2 _
tp- ----------09
260 -22,2mm
, x

Avec l'équation (7.104), on obtient:


2×257
1 =----=2,52
204
fi=0,69

(:,,),,..,.=0,4a×204×0,a9 =17,5m
o,9×zs0(1-0,69 )
Choix final : plaque d'assise 360 ×280× 22 mm

7.10.4 Plaque d'assise d'un poteau : deuxième et troisième ,cas


Dans le deuxième et le troisième cas, l'assemblage entre le poteau et la
plaque d'assise doit être capable de transmettre un moment fléchissant en plus
d'une charge axiale et d'un effort tranchant. Avant de supposer un encastrement
et de calculer la plaque d'assise suivant cette hypothèse, il faut s'assurer que
574 - *
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POUTRES

la semelle en béton armé et surtout le sol sous la semelle peuvent résister au


moment d'encastrement sans subir de rotations significatives, sinon il est inutile
de réaliser un encastrement entre le poteau et la fondation. Deux types d'encas~
trements, pouvant transmettre de grands moments fléchissants à la fondation
(troisième cas), sont montrés sur la figure 7.50. Même si ces assemblages
peuvent transmettre des moments fléchissants autour des axes x - x et y - y, dans
les équations proposées plus loin, on suppose qu'il y a flexion autour de l'axe
fort seulement.

X
\
--'>l}I' _ /
`Såi

Raidisseurs qui réduisent la


flexion de la plaque d'assise
(0)

1
Raidisseurs soudés au poteau

1
1
un
. ann-

----›

Fig. 7.50 - Encastrements à'1a base des poteaux.

En considérant l'équilibre entre les forces internes et les forces externes


sollicitant l'assemblage, il est possible de dériver des équations pour le calcul
des plaques d'assise, pour ces deux cas.
575
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

- Deuxième cas
Si l'excentricité de la charge axiale, définie comme le rapport du moment
fléchissant sur la charge axiale (e = M,/Cf), est égale ou inférieure à D /6, on
admet qu'il n'y a pas de soulèvement de la plaque d'assise, c'est-à-dire qu'il y a
pression sous toute la surface de la plaque parce que la ligne d'action de la
force de compression est à l'intérieur du noyau central. Cette pression n'est pas
uniforme mais, dans les calculs, on suppose une distribution uniforme des
pressions, tel qu'indiqué sur la figure 7.51a. Par équilibre, la ligne d'action de la
résultante des pressions doit coïncider avec la ligne d'action de la charge Cf de
sorte que la longueur du bloc de compression est égale à D - 2e, sa largeur étant
égale à B.

Cf (%'e)

Mr .ie
! *ci

L I t É
_ | | P
.›'.ö-.~` i in
6': _...
*.1f.-=:=*_* ;: _--.
-.,v_ .›_. _J*--› ' = _ . . __. :*t=-'-"#1
I1.-
._".~..__. n.-. t -or. _`å¿¿..-* 'Ê'
«'\Z .'*'".“-Îofl-
`Q

D I-D-2e_°{ V
a) Deuxième¢:as(e SD/ 6).
Cr
Mt

in . I _
i ' on
0-85%
* Î.. _: '___»_ . ,,,`_.' .feu . . 1 _ -',. 2...:
v_¢* . . __. - - -.` ...- .
ÿ . . _.
Ô ¿î-¿. 'U
,. .-. e*1.u Ø
U
'.0
l -'..-5 4_:v(

0,75 (bb fl! Ab FC9- n›'_

Éq. (7.91) y l-_--_ d'


0~Î"
b) Troisième cas (e > D I 6).
Note: nt = nombre de boulons tendus, situés sur le rang
le plus éloigné de la zone en compression
Fig. 7.51 - Calcul des plaque: d'assise.

576
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII -~ PÔUTRES

Uhypothèse concernant la surface de transfert admise dans le premier cas


(figure 7.49) est moins plausible lorsqu'il y a un moment fléchissant. On a quand
même conservé cette hypothèse de manière à retrouver les équations du
premier cas lorsque l'excentricité tend vers zéro. De plus, même si le porte-à-
faux perpendiculaire à l'âme n'est pas sollicité sur toute la distance D, on a
admis pour les calculs que m = n.
L'équation suivante, obtenue de la même manière que (7.99), permet donc
de calculer la longueur de la plaque d'assise :
C
(D - 2e)(D - 0,95d¢ + 0, 8017€) 2 -Ô-I-8-šîš;-E: - (7.106)

Après avoir ajusté les dimensions B et D, on calcule la longueur des porte-


à-faux, m et n, et on choisit, pour les calculs, L = m ou n, la plus grande des deux
valeurs. Cn calcule ensuite la pression sous la plaque d'assise avec l'équation
suivante :

P'- B(D_2e)
Cf (7 ' 107)
L'équation (7.101) est encore valide pour calculer le moment fléchissant et,
en conséquence, l'équation (7.103) est encore valide pour calculer l'épaisseur
de la plaque.
EXEMPLE 7.16
Il s'agit de calculer les dimensions de la plaque d'assise à la base du poteau
en acier de l'exemple 7.15 si, en plus de la charge axiale pondérée de 1700 l<N,
le poteau transmet à la fondation un moment fléchissant pondéré de 100 kN-m.
Solution
L'excentricité de la charge axiale est égale à :

1oo×1o3
e :_---=s9
1700 mm
Si on admet que cette excentricité est plus petite ou égale à D/ 6, alors D
doit être plus grand ou égal à 6e, c'est-à-dire 354 mm.
De l'équation (7.106), on obtient : . ,
3
(D-11s›(D-s1›z---1.-7-9-Q->í19--~=9ess9
0,85 ×0,60×34,6
mm2

D2-1991)-ss7s1=o
La racine positive de cette équation est D = 410 mm. Par conséquent, on
obtient B = D - 81 = 329 mm.
Choix : plaque D × B = 410 × 330 mm
577
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XC e XC e
F- w F- w
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o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Avec ce choix, on note que e = 59 mm < D/ 6 = 68 mm. Uhypothèse


fondamentale du deuxième cas est donc vérifiée.
Les longueurs des porte-à-faux sont égales à :

n= =83l4xn1n

L = 83, 4 mm
Les équations (7.107) et (7.103) donnent respectivement :

1700x103 17,64 Mr
=---__-_=
P 3s0(41o-us) 3

_ '2×17,64×(ss,4›*°* _
t,,~ --i-_----M0 -32,4mm

Choix final : plaque d' assise 410 × 330 × 32 mm


- Troisième cas
Lorsque le moment fléchissant est important par rapport à la charge axiale,
l'excentricité est plus grande que D/6. À la limite, lorsque la charge axiale est
nulle, l'excentricité est égale à l'infini. Par conséquent, les équations de calcul
ne doivent pas contenir le paramètre e.
Tel que mentionné précédemment, les boulons d'ancrage participent, dans
ce cas, au transfert des efforts du poteau ã la fondation. Dans les équations, la
capacité des boulons d'ancrage est basée sur la contrainte de rupture (Pu)
plutôt que sur la limite élastique (Py). On a fait cette hypothèse parce que les
boulons d'ancrage ne peuvent pas subir de grands allongements lorsqu'ils
atteignent la limite élastique. En effet, la longueur' libre des boulons est généra~
lement limitée à l'épaisseur de la plaque de sorte qu'ils peuvent atteindre la
contrainte de rupture sans que le poteau subisse de grandes rotations. Pour
une assemblage comme celui de la figure 7.50b, la longueur libre des boulons
est plus grande et il serait peut être préférable d'utiliser la limite élastique.
Dans les équations qui suivent, on a négligé les boulons d'ancrage dans la
zone en compression et on a admis qu'il y a un seul rang de boulons dans la
zone en traction. De plus, on considère l'équilibre des forces internes pondérées,
comme dans le chapitre 9. On pourrait également considérer l'équilibre des
forces internes ultimes.
L'équilibre des forces montrées sur la figure 7.51b permet de calculer la
longueur du bloc de compression (a) dont la largeur est B : ~

o,7s¢,, n, A1, P,,+c, =o,ss¢, fg, «B


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XC e XC e
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m
w w
w

w
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - PObThES

,75 F C
,-2__fi›__' 1e,_.^_s›_.*f:._f_ (7,08,
or85¢C fC'C B `

L'équilibre des moments par rapport au centre de compression conduit à


l'équation suivante (figure 7.51b) :

0,75¢,, n, A, 1=,,(a -å)+c, (---2“) 2 M,


I D ""

Avec d ' = 0,90D, cette équation donne :

D2 Mf +0,375a ¢;, nf Ab F“+0 , 50a Cf (7-109)


0,675 ¢;, n, A1, P,,+0,50Cf

Pour ce troisième cas, la méthode de calcul est itérative parce qu'il n'a que
deux équations, (7.108) et (7.109), et qu'il y a quatre inconnues, a, B, D, nt. On
suppose qu'on a choisi arbitrairement le diamètre des boulons d'ancrage de
sorte que Ab est connu, sinon il y a cinq inconnues.
Comme la valeur de a est petite et parfois inférieure à la longueur m définie
sur la figure 7.51b, on peut considérer uniquement la flexion du porte-à-faux
parallèle à l'âme (L = m). En conséquence, il n'existe pas de relation entre B et D
comme dans le premier et le deuxième cas.
La méthode de calcul proposée comprend les trois étapes suivantes.
- Après avoir choisi le diamètre des boulons d'ancrage, on suppose une valeur
de B et de n, et on calcule a avec l'équation (7.108).
- Ensuite, on calcule D avec l'équation (7.109) valide si d' = 0,90D (figure
7.51b).
~ On calcule tp avec l'équation suivante obtenue de l'équation (7.103) avec
p = 0.85 ¢. fs.
, 2
t 2 -li?-Qïfï*-°i°-°-1"* (7.110)
P ¢Fw
Dans cette équation, on peut admettre comme longueur du porte-à-faux,
L = m = (D-d,, )/2. Si des raidisseurs réduisent la flexion du porte-à-faux, tel
que montré sur la figure 7.50a, la méthode de calcul proposée est conservatrice.
En supposant les valeurs de certains paramètres, tels B et 11,, il est évident
qu'il faut tenir compte de la largeur du poteau (bc) et du diamètre des boulons
d'ancrage. En effet, comme il doit y avoir un espacement au moins égal à 3d
entre les boulons, la valeur de nt est limitée par celle de B.

579
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

EXEMPLE 7.1 7

Un poteau en acier s'appuie sur une semelle en béton ayant une résistance
en compression de 20 MPa et lui transmet un moment fléchissant pondéré de
315 kN-m et une charge axiale de compression pondérée de 250 kN. La section
du poteau est le profilé W460×89 (dc = 463 mm, bc = 192 mm). Il s'agit de cal-
culer les dimensions de la plaque d'assise en admettant que A2/A1 = 4,0. Autres
données: plaque d'assise, Pn, = 260 MPa; boulons d'ancrage, Pu = 400 MPa.

Solution
L'excentricité de la charge axiale est égale à :

8
s15×1o3
=_~_-.=1z6o mm

Cette valeur est nettement supérieure à D/6 (troisième cas). Comme


boulons d'ancrage dans la zone en traction, on suppose 3 boulons de 30 mm de
diamètre, ce qui donne nt A1, = 2121 mmz. Avec deux espacements de 100 mm
entre les boulons et deux distances au bord de 50 mm dans le sens de la largeur
B, on obtient une largeur de 300 mm pour la plaque d'assise.
L'équation (7.88) donne :

fg, =2o«/K=40MPa
De l'équation (7.108), on obtient :
a = (O,75X0,67×2121×400)+?50 (DO _: 110 5 mm
O,85×0,60×40×300 '
La longueur de la plaque d'ancrage est donnée par l'équation (7.109).

(315 106)+(O,375 × 1l0,5×0,67 ×2121×400) +(0, 50 × 110,5 × 250 000)


DZ
(0,675 × 0, 67× 2121 × 400) + (0, 50 × 250 000)

D2692mm
Si on choisit une plaque d'assise de 700 x 300 mm, la valeur de m est égale
à 118,5 mm [(700 - 463)/2 = 118,51. Si le centre des boulons d'ancrage est à
70 mm du bord de la plaque dans le sens de la longueur D, l'hypothèse
d ' = 0,90D est vérifiée.
L'épaisseur de la plaque est donnée par l'équation (7.110) :

1,7o×o,6×4n×(11s,5›2 _4 5
tt' 2 il 0,9 × 260 9' mm
Choix final : plaque d'assise 700× 300 × 50 mm

580
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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!

!
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VII - POUTRES

7.10.5 Plaque d'assise d'une poutre


La figure 7.52 montre une poutre d'acier s'appuyant sur un mur de béton
par l'intermédiaire d'une plaque d'assise, qui répartit la réaction d'appui.
Généralement, la poutre est soudée en chantier sur la plaque d'assise, préala-
blement installée sur le mur. La plaque doit être bien ancrée dans le mur en
béton armé pour éviter le décrochage de la poutre.

I
I,
ly/

ÎL \
"' _ `.
i
l .,. _._"u_*.'
. ~ . _-*'.
._ ›
-,.,_
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*_ oC:
o
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2...
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...
U.-
A ,bl
lu ,_=s-ak,
2
i _t
` 1

P" L “*\ l-L ->1 p


v
Fig. 7.52 - Plaque d'assise d'une poutre.


i

Sur la figure 7.52, la longueur de la plaque d'assise est égalevà l'épaisseur


du mur. On a donc A2 = A1 et fg, = fc' (figure 7.46 et équation 7.88). Les seules
inconnues sont donc B et tp, déterminées à partir des hypothèses suivantes
(figure 7.52). C
- La réaction due aux charges pondérées (R) est transmise de la poutre à la
plaque d'assise sur une surface dont les dimensions sont D et 2k1, où k1 est
A ' la distance du centre de l'âme à la fin du congé reliant l'âme à l'aile.
- En dehors de la surface de transfert de dimensions D et 2k1, la plaque agit
comme un porte-à-faux de largeur L, soumis à une pression uniforme.
581

L
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!

!
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m

m
w w
w

w
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c u -tr a c k c u -tr a c k

Il est assez difficile de situer la section de la plaque d'assise où se produit


le moment fléchissant maximal. Si l'aile de la poutre était infiniment rigide,
cette section se situerait au bord de l'aile et la longueur du porte-à~fau× serait
égale à (B ~ b)/2. Dans ce qui suit, on admet que la rigidité de l'aile est très
grande du centre de l'âme jusqu'à la fin des congés, ce qui donne comme
longueur du porte-ã-faux, L*-= (B - 2k1)/2.
La largeur de la plaque d'assise est donnée par l'équation suivante :
R
B2---7 .(7.111)
0,35¢.=f¢U
Après avoir ajusté la valeur de B, on calcule la longueur L et la pression p,
égale à R/BD. On peut alors utiliser l'équation (7.103) pour calculer l'épaisseur
de la plaque d'assise.
Si la largeur B obtenue avec l'équation (7.111) est égale ou inférieure à
la largeur de l'aile de la poutre (b), une plaque d'assise n'est pas requise
théoriquement. Dans ce cas,il faut vérifier si l'épaisseur de l'aile de la poutre
est supérieure å la valeur obtenue avec l'équation (7.103), où p = R/ bD et L =
(0,5b - k1). Comme les plaques d'assise facilitent Pinstallation des poutres, elles
sont utiles même lorsqu'elles ne sont pas théoriquement requises.
EXEMPLE 7.18

La réaction due aux charges pondérées (R) à l'extrémité d'une poutre est
égale à 420 kN. La section de la poutre est le profilé W610x101 (b = 228 mm,
k; = 23 mm). La poutre s'appuie sur un mur en béton ayant une résistance
en compression de 20 MPa et une épaisseur de 150 mm. Il s'agit de calculer
la largeur et l'épaisseur de la plaque d'assise (FW, = 300 MPa; voir aussi
lfexemple 7.13).
Solution
La largeur de la plaque d'assise est donnée par l'équation (7.111) :
3
B2 =274,5m>b=ns mm
o,ss×o,6o×zo×15o
Si on choisit B = 275 mm, les valeurs de L et p sont égales à :

L = ÃZ%Êî<_2i) = 114, 5 mm

42o×103
=----__=1o,2MI›
P 275×15o a
L'épaisseur de la plaque d'assise est obtenue de l'équation (7.103).

,P 2 2.z<_19.,2__>:9&zî.31,¿-,,..m
o,9×3oo
Choix final : plaque d'assise 275 × 150 × 32 mm
582 _
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cmpirns vu _ Poumes

7.11 RENFORCEMENT DES POUTRES

7.11.1 Généralités

Un des avantages des charpentes d'acier, c'est la possibilité de renforcer


assez facilement la charpente, entre autres, les poutres, les poteaux, les
assemblages,
' Pour renforcer une poutre, on peut utiliser des plaques ou des profilés
(figure 7.53) et on peut conserver la bisymétrie de la poutre ou la rendre
unisymétrique. Comme il s'agit de renforcer la poutre en flexion, les renforts
sont attachés aux ailes. Comme les sections laminées ont fréquemment un
surplus de résistance à l'effort tranchant, il n'est pas nécessaire de renforcer
l'âme. Dans le cas contraire, on renforce l'âme à l'aide de raidisseurs.

.E-E--_›..=ÎL__L

I-¿:“§3'1
V (0) (b)
Fig. 7.53 - Renforts boulonnés ou soudés.

En général, on renforce une poutre sur une portion de sa longueur, c'est-à-


dire dans la zone critique pour la flexion. La poutre montrée sur la” figure'7.53a
est renforcée à l'aide de deux plaques soudées sur les ailes. Si la poutre reste en
place pendant le renforcement, la solution d'une plaque soudée sur l'aile
inférieure n'est pas pratique parce que les soudures sont réalisées dans la
position la plus difficile (soudage au plafond, figure 5.2d). Quant à l'aile
supérieure, il faut éliminer la dalle de béton existante dans la zone renforcée,
pour installer la plaque de renfort.
La poutre montrée sur la figure 7.53b est renforcée à l'aide de goujons
soudés sur l'aile supérieure et d'un profilé en C boulonné sur l'aile inférieure.
Les goujons rendent la dalle de béton participante dans la zone renforcée.
L 583
h a n g e Vi h a n g e Vi
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c u -tr a c k c u -tr a c k

En brisant le béton de la dalle existante pour l'installation des goujons, il est


alors possible de conserver l'armature parce que les goujons peuvent être
soudés entre les armatures. La continuité entre le nouveau béton et l'ancien est
alors plus facile à réaliser. À noter qu'il existe plusieurs moyens de rendre la
dalle de béton participante sans démolir la dalle dans la zone renforcée. Il serait
trop long d'élaborer sur ce point dans le présent texte. Quant à l'aile inférieure
de la section montrée sur la figure 7.53b, l'utilisation d'un profilé en C comme
pièce de renfort n'est pas pratique dans un environnement humide, à cause de
la possibilité de rétention d'eau sur l'aile inférieure, si le profilé est installé tel
qu'indiqué sur la figure 7.53b. On peut alors inverser le profilé en C ou, de
préférence, utiliser une plaque boulonnée.
Généralement, on renforce une charpente lorsque les surcharges d'exploi-
tation augmentent. Toutefois, lors de la conception d'une nouvelle charpente,
il peut être économique d'utiliser des sections renforcées localement. Consi-
dérons comme exemple le cas de poutres continues, qui doivent résister à des
moments fléchissants négatifs, au droit des appuis, très imtîãñtants relati-
vement aux moments positifs. On peut alors choisir la section pour résister aux
moments positifs et renforcer les poutres aux appuis. Comme le moment
fléchissant négatif décroît rapidement en s'éloignant des appuis, la longueur
où le renforcement est requis est assez limitée.

lyiiiiiiiiiiiiiiii
Diagramme de M, M
max Î

Mf = MH* .__ -_ T

|\ | _ l ...L

\Enveloppe des moments résistants 3 `

Longueur théorique des renforts


Longueurs de développement

Fig. 7.54 - Longueur théorique et longueurs de développement des renforts.

Comme le montre la figure 7.54, dans les poutres renforcées, le diagramme


des moments résistants doit envelopper le diagramme des moments fléchissants
produits par les charges pondérées. Le début et la fin théoriques des éléments
584 . 1
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CHAPITRE VII -- POUTRES

de renforcement se situent à l'endroit où le moment dû aux charges pondérées


Mf est égal à la résistance pondérée de la section non renforcée (M,). Cepen-
dant, on a besoin d'une longueur supplémentaire à chaque bout pour que la
portion de la résistance totale provenant des renforts puisse se développer avant
la zone où les renforts sont théoriquement requis.
La méthode de calcul du renforcement d'une poutre, telle que proposée
dans ce qui suit, comprend deux étapes. ll s'agit d'abord de faire le choix des
renforts et, ensuite, de calculer les attaches de ces renforts, boulons ou soudure.
Dans la zone de développement des renforts (figure 7.54), les attaches doivent
être suffisantes pour résister à l'effort transmis au renfort, au début théorique
du renforcement. Dans la zone où les renforts sont requis, les attaches doivent
être suffisantes pour transmettre le cisaillement longitudinal et pour éviter le
voilement du renfort en compression, entre deux attaches.
Les deux hypothèses de la théorie présentée sont les suivantes :
- la section de la poutre non renforcée est connue et les calculs sont basés sur
les propriétés géométriques et mécaniques de cette section comme, par
exemple, la classe à laquelle elle appartient;
- la section non renforcée est bisymétrique et elle demeure bisymétrique après
renforcement.
Les calculs ne sont pas plus difficiles si la deuxième hypothèse n'est pas
satisfaite; il suffit cl'adapter les équations. La notation utilisée est définie sur la
figure 7.55. Même si, sur cette figure, on montre des plaques comme pièces de
renfort, la théorie reste valide s'il s'agit de profilés.
E

Y A, . . _
S, = module elastique de la section non renforcée
,
\\\\\\\~ea.\\\\\\~e
ii
A "}”'””'l*””'””” Z × = module plastique de la section non renforcée
:I1
il S , = module élastique de la section renforcée
5 (selon x - x)
gi
I
ii . _ .
d. d X ..._ _ 5,. _ .__ X Z , -= module plastique de la section renforcee
ai (selon x - x)
I
«:
Ê I ,- = moment d'inertie de la section renforcée
it (selon × - ×) '>~ *~ '
.4

= aire d'un renfort


ï{{{{{(~“š?({{{{{~Î<ï"
A'
I M rr = moment résistant de la poutre renforcée
Y
i Fig. 7.55 - Notation utilisée dans les équations.

_ 585

1
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7.10.2 Dimensionnement des renforts


Si la distance entre les supports latéraux est inférieure à la longueur
caractéristique de la section non renforcée (Lp ou Ly), il n'y a aucun risque de
déversement et le module de la section renforcée est donné par l'équation
(7.112), si la section non renforcée est de classe 1 ou 2, et par l'équation (7.113)
si elle est de classe 3. Comme la valeur de d' n'est pas connue à ce stade du
calcul, on utilise, comme approximation, la profondeur de la section non
renforcée (ri).

z, =z, +A,az¿)-1-'Ê-*fl (7.112)


Y

s, =s,+A,a2-f)-'I-H-@L (7.113)
¢Fy
La première équation est basée sur la définition du module plastique,
illustrée sur la figure 2.6. Pour obtenir la deuxième équation, on a négligé le
moment d'inertie des pièces de renfort par rapport à leur propre centre de
gravité. Dans les équations (7.112) et (7.113), il est admis que la limite élastique
des pièces de renfort est au moins égale à celle de la section non renforcée (Py).
Si la distance entre les supports latéraux est supérieure à la longueur
caractéristique de la section non renforcée, on introduit dans les équations
(7.112) et (7.113) les rapports M,/Mp et M,/My pour tenir compte du
déversement. On obtient alors les équations (7.114) et (7.115) où M,, la
résistance pondérée en flexion de la section non renforcée, est donnée par
l'équation (7.70), (7.71) ou (7.72). '

z,=z,+.A,¢1z-'-`-'I1“1>-<- (7.114)
Mz. 1:
M, 1'

s, =s,+A,a.zl*fl-- (7.115)
1'

My
Ces équations conduisent aux équations suivantes :

Mm.. _ zx
M, *
-- F
(MP) Y
A, 2 ---î-- (7.116)
d

___›4@___5,
(yi.) Py
M!!
A, 2---ã--_-_ (7.117)
586
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CHAPITRE VII - POUTRES

Avec l'équation (7.116) ou (7.117) on peut calculer l'aire requise pour


chaque renfort. S'il n'y a aucun danger de déversement, les rapports M,/MP et
M,/My sont égaux à ¢ et les équations (7.114) et (7.115) correspondent aux
équations (7.112) et (7.113) respectivement.
Après avoir choisi les renforts, le concepteur peut raffiner ses calculs. Il
connaît le paramètre d' et il peut calculer la classe de la section renforcée, s'il
y a amélioration possible relativement à la section non renforcée. ll peut
également calculer la longueur caractéristique de la section renforcée, si le mode
de rupture de la section non renforcée est le déversement. Ces précisions
peuvent conduire à un choix différent des pièces de renfort.

7.10.3 Calcul des attaches


Pour le calcul des attaches dans la zone de développement des renforts,
il faut calculer la force pondérée transmise au renfort au début théorique
du renforcement. En ce point le moment fléchissant produit par les charges
pondérées est égal à la résistance pondérée en flexion de la section non renforcée
(M,; figure 7.54). En calculant la contrainte moyenne dans un renfort due à ce
moment fléchissant et en multipliant cette contrainte par l'aire d'un renfort
(A,), on obtient la force pondérée dans le renfort, au début théorique du
renforcement, dénotée P:

M,a' A,
P = (ur)
--- .
47118)
Avec la force P, il est possible de calculer le nombre de boulons requis dans
la zone de développement des renforts. Ces boulons travaillent en cisaillement
pur. Le nombre et l'arrangement géométrique des boulons permettent de
déterminer la longueur de développement. Selon la référence [7.4], si on utilise
des boulons comme attaches, l'aire d'un renfort ne doit pas dépasser 70 % de
l'aire de l'aile (A, S 0,7 Af).
Si les renforts sont soudés sur la section, selon la référence [7.4], la longueur
de développement de la force P est limitée à une certaine valeur, a ', définie sur
la figure 7.56. S'il n'est pas possible de développer la force P sur la longueur a ',
il suffit d'allonger la longueur théorique des renforts de manière à réduire la
force P puisque le moment à utiliser dans l'équation (7.118) sera inférieur à M,
(figure 7.54).
Dans la zone où les renforts sont requis, les attaches doivent être suffi-
santes pour transmettre l'effort tranchant longitudinal sur la surface de contact
aile-renfort. Cet effort tranchant par unité de longueur (qf), aussi appelé flux de
cisaillement sur la surface de contact aile-renfort, est donné par l'équation
(7.119). Dans cette équation, Vf est l'effort tranchant maximal dans la zone où
les renforts sont requis et Q est le moment statique de l'aire d'un renfort par
rapport au centre de gravité de la section (Q = A,d '/2).

VfQ
qf -T (7.119)

` 587
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c u -tr a c k c u -tr a c k

t1 bi D _ _
[°- = grosseur nominale
-l-- _›l..__f. de la soudure d'angle
T `i

ifl-a'-+1 1*- a'--›i

- T
bi
.1 l-.9-›l
k Début théorique des renforts
a.Sb1siD2-ãšl , . 3t
aS1,5b1siD<-zi

i--a'--
T
bi
_l_
a' s 2 b, . s'il n'y a pas de soudure au bout
Fig. 7.56 - Limites à la longueur de développement des renforts soudés.

En admettant qu'il y a deux files de boulons, une de chaque côté de l'âme,


l'espacement longitudinal des boulons (p), dans la zone où les renforts sont
requis, est donné par l'équation suivante où V, est la résistance pondérée d'un
boulon au cisaillement, donnée par l'équation (4.3) ou (4.4) :

p S 52-li (7.120)
'lf
Si l'effort tranchant (Vf) est faible, l'effort de glissement par unité de lon-
gueur (qf) est également faible et la valeur limite de l'espacement, obtenue avec
l'équation (7.120), peut être très grande. Pour éviter le voilement du renfort en
compression entre deux attaches, la référence [7.4] spécifie un espacement
longitudinal maximal des attaches (figure 7.57).
L'équation (7.120) et les limites définies sur la figure 7.57 s'appliquent
également aux cordons de soudure d'angle discontinus. Dans ce cas, V, est la
résistance pondérée d'un cordon de soudure d'angle, donnée par l'équation
(5.10).
, Si on utilise un cordon de soudure d'angle continu, la grosseur nominale
de ce cordon en millimètres (D) doit être égale ou supérieure à qf/q, où q, est la
résistance pondérée par unité de longueur d'un cordon de soudure d'angle
ayant un millimètre de grosseur nominale (D 2 qf/q,; voir l'équation 5.11). La
valeur minimale de D est définie sur la figure 5.12a.

588
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CHAPITRE VII - PÖUÎMES

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ps7=J-s300mm ___._Ls450mm
'U /\
Fy w/Fy

Note: Ces limites s'appliquent également aux


cordons de soudure d'angle discontinus
Fig. 7.57 - Espacement maximal des attaches dans la zone
théorique

EXEMPLE 7.19

Une poutre simplement appuyée, ayant une portée de 8 m, supporte une


charge pondérée de 810 kN, concentrée au centre de la portée. La poutre est
supportée latéralement aux appuis seulement. Il s'agit de faire le dimen-
sionnement de la poutre. Acier G40.2lM-300W; soudure E480. *
Solution
Le moment au centre de la portée est égal à :
810×8

Dans les calculs qui suivent, on suppose que la plus grosse section dispo-
nible est le profilé laminé W610x155. Avec mg = 1,0 et les propriétés de
la section non renforcée données sur la figure 7.19, le lecteur peut vérifier que
la résistance pondérée de la poutre en flexion (M,) est égale à 988 kN-m, pour
une longueur de 8000 mm entre les supports latéraux. Si on choisit ce profilé,
on doit donc renforcer la section puisque la résistance pondérée en flexion est
insuffisante (figure 7.58). La résistance pondérée à l'effort tranchant (V,),
obtenue de l'équation (7.83), est égale à 1383 kN, ce qui est largement suffisant.
Tenant compte du poids de la poutre, le moment maximal dû aux charges
pondérées est égal à : _ .

1 1,2
Mm., =162o+ 2
=1es5m-m
Pour calculer l'aire de chaque renfort, on utilise l'équation (7.116) et les
propriétés géométriques données sur la figure 7.19. On calcule d'abord le
moment plastique de la section non renforcée (section de classe 2; figure 7.19).

M, =z,, Py =47so×io3×3oo=14i9×106 N-mm=1419i<N-m


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L'équation (7.116) donne :

1eas× 106 - 4730 × 10


3

A _.
'>
(å8%)3°°611 = 50
7° mm
2
En considérant le fait que les ailes du profilé ont 324 mm de largeur et 19
mm d'épaisseur, on choisit pour chaque renfort une plaque ayant 255 x 20 mm
(A, = 5100 mm2 > 5070 mmz). La section renforcée est montrée sur la figure 7.19
et les propriétés géométriques de cette section, utilisées pour le calcul de la
résistance au déversement, ont été calculées à l'exemple 7.3. À l'exemple 7.10,
on a calculé la résistance pondérée en flexion de la section renforcée et on a
obtenu 1821 kN-m, ce qui est supérieur à 1635 kN-m.

810 kN
JSupport latéral

à W610 x 155 ii
I-__-__._._.....____J

l*-*3500 *-*l
< 8000

988 988.
,`

. \W635
Mr

Moment
m (kN 4
(L 31 GOÁ
Incluant le poids de la section W610 x 155
(1,51 kN / m)
Fig. 7.58 - Poutre de l'exemple 7.19.

Il est important de souligner que, pour obtenir une résistance de 1821


kN-m, telle que calculée à l'exemple 7.10, il faut des plaques de renforcement
sur toute la longueur de la poutre. Si on utilise des plaques de renforcement sur
une portion de la longueur seulement, il faut alors étudier le déversement d'une
poutre à section variable, problème qui a reçu peu d'attention, sauf dans la
référence [7.23]. Dans ce qui suit, afin d'illustrer l'utilisation des équations
(7.118) à (7.120), nous admettons que la résistance de la poutre est adéquate
même si elle n'est renforcée que sur une portion de sa longueur.
En admettant une variation linéaire du moment fléchissant, la longueur
théorique des renforts est égale à 3160 mm, tel qu'indiqué sur la figure 7.58.
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CHAPITRE VII -› POUTRES

L'équation (7.118) donne la force transmise au renfort au début théorique du


renforcement. Se référant à la figure 7.19, on obtient :
2
1, = <iz9o×1o6›+z×51oo×(§-gl) = 2305 ×1o6 mm4

6
P=( )siœ=œ97mN=e9om
2×23o5×1o°
Selon le tableau 5.2, une soudure d'angle E480 a une résistance pondérée
de 0,152 kN/mm/mm. Si on utilise un cordon de soudure ayant 14 mm de
grosseur nominale, la résistance pondérée du cordon est égale à : 0,152 x 14 =
2,13 kN/mm. La longueur de soudure requise dans la zone de développement
des plaques est alors égale à :

L2-Ê-99-=s24mm
2,13
On choisit 170 mm comme longueur de développement, ce qui donne une
longueur totale de 3500 mm pour les plaques de renforcement, soit 45 % de la
longueur totale de la poutre. Le paramètre a ' est donc égal à 170 mm et on n'a
pas besoin de soudure structurale aux bouts des plaques de renforcement. La
limite indiquée sur la figure 7.56 est alors satisfaite.
En utilisant les résultats de la référence [7.23], pour la poutre à section
variable montrée sur la figure 7.58, nous avons obtenu Mu, = 2488 kN-m pour
une charge concentrée appliquée au centre de torsion. Nous avons divisé cette
valeur par 1,25 pour obtenir Mu, = 1990 kN-m correspondant à mg = 1,0 (voir la
figure 7.24; mg = 1,0 : valeur recommandée dans la référence [7.4] pour le type
de chargement et de retenue latérale montrés sur la figure 7.58). Cette valeur
de Mu, étant supérieure à 0,67 MP, nous avons utilisé l'équation (7.71) comme
à l'exemple 7.10 et obtenu M, = 1640 kN-m au lieu de 1821 kN-m. Tel que
mentionné précédemment, cette dernière valeur correspond à une poutre
renforcée sur toute sa longueur. Donc, M, = 1640 kN-m > Mf = 1635 kN-m.
L'effort tranchant maximal dans la zone où les renforts sont requis est égal
à 408 kN. Le flux de cisaillement longitudinal, sur la surface de contact aile-
rénfort, dormé par l'équation (7.119), est égal à :

, Q = s1oo×(%) = 1 609 050 mm3

= =0,2g5kN/mm
qf 2305 ×106
Si on utilise un cordon de soudure d'angle continu dans la zone théorique
où les renforts sont requis, un cordon de 1 mm de grosseur nominale, de chaque
côté des plaques, serait théoriquement suffisant (0,152 x 1 > 0,285/2). Toutefois,
compte tenu de l'épaisseur des ailes et des plaques de renforcement, la grosseur
minimale du cordon est égale à 6 mm (voir la figure 5.12a).
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Si on utilise des cordons de soudure d'angle discontinus, ayant 6 mm de


grosseur nominale et 40 mm de longueur, l'équation (5.10) donne :
V,= 0,67 (0,67×480)(0,707×6×40)=36560N= 36,5 kN

L'espacement de ces cordons, de chaque côté de la plaque, est donné par


l'équation (7.120) :

pS =%6mm

Si on choisit p = 250 mm, l'espacement maximal spécifié sur la figure 7.57


n'est pas dépassé.

1.12 írmrs LIMITES o'U'r1L1sA'rIoN


Les états limites d'utilisation concernent la mise hors d'usage qui pourrait
résulter de déformations, vibrations ou autres effets dynamiques trop incom-
modants pour les usagers de l'ouvrage. '
Les déformations de la charpente et de ses composantes doivent être
suffisamment faibles pour ne pas gêner le confort des occupants ni le fonction-
nement de l'équipement. De plus, les éléments non structuraux supportés par
la charpente, tels que cloisons, maçonneries, vitrages, revêtements, ..., ne
doivent pas être endommagés de façon inadmissible par les déformations de la
charpente et de ses composantes.
Généralement, pour les poutres supportant un plancher ou une toiture, ce
ne sont pas les flèches qui contrôlent le choix de la section. Cependant, si on
utilise des poutres plus longues et des aciers plus forts que dans les cas usuels,-
les poutres sont plus élancées et la nécessité de limiter les flèches peut devenir
un facteur déterminant.
Comme'il s'agit d'un état limite d'utilisation, les déformations des poutres
se calculent avec les charges d'utilisation, c'est-à-dire les charges prévues au
projet sans application de coefficients de pondération. Sous ces charges,
le comportement des poutres est élastique et on peut utiliser les équations
classiques de la résistance des matériaux. Généralement, seules les déforma-
tions dues au moment fléchissant sont considérées puisqu'elles sont largement
prédorninantes.
Les normes, telle la référence [7.4], suggèrent quelques limites pour les
flèches verticales des planchers et les flèches latérales des charpentes. Les
limites pour la déformation des planchers ne s'appliquent qu'à la surcharge et
aux charges permanentes autres que le poids de la charpente, c'est à dire aux
éléments non structuraux. En effet, seules ces charges peuvent, par exemple,
gêner le fonctionnement d'appareils car, lors de l'installation de ces appareils,
les flèches dues au poids de la charpente sont déjà présentes.
Pour les planchers les plus courants (logements, bureaux, écoles, hôpitaux),
on recommande dans la référence [7.4] de limiter la flèche verticale due aux
surcharges à un trois centième de la portée (L/300). Si les planchers supportent
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CHAPITRE VII _ POUTHES

des éléments non structuraux susceptibles de se fissurer, on recommande de


limiter la flèche due aux surcharges à un trois cent soixantième de la portée
(L/360). Il faut toutefois noter que, dans ce cas, la valeur limite de la flèche
n'est pas nécessairement fonction de la portée. Il est préférable de vérifier auprès
du manufacturier les déformations que peuvent endurer sans problèmes ces
éléments.

Pour un comportement adéquat de l'ouvrage, la charpente doit satisfaire les


états limites d'utilisation

Pour ce qui est des flèches dues à la charge permanente, si elles sont trop
importantes, on peut les contrer en donnant aux poutres une cambrure ou
contreflèche. Pour les toitures plates ou à très faible pentes, une cöntreflèche au
moins égale à la flèche due à la charge permanente peut éliminer les problèmes
causés par la formation de flaques d'eau.
Quant aux vibrations des planchers, il faut s'assurer qu`elles ne dépassent
pas le seuil de perceptibilité. Un exemple de vérification des vibrations est
présenté dans le chapitre 9. En général, les planchers des charpentes d'acier ne
posent pas de problèmes de vibrations. Toutefois, pour des situations plus
inhabituelles, telles que salles de machines, salles de danse, il convient d'étudier
avec soin les vibrations, parce que ces lieux sont généralement vastes et con-
tiennent peu de cloisons qui aident à amortir les vibrations.
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EXEMPLE 7.20

Pour la poutre de l'exemple 7.11 , on a choisi le profilé W530x72. Cepen-


dant, tel que mentionné à la fin de l'exemple, la section W460x82 est également
acceptable du point de vue résistance. Comme cette section a une rigidité
flexionnelle (EI,,) moins grande, les flèches sont plus importantes. Le but de cet
exemple est d'illustrer le calcul des flèches.
Tel que montré sur la figure 7.39, la poutre supporte deux charges
concentrées amenées par des poutres secondaires. Les valeurs de ces charges,
à l'état limite d'utilisation (P1) et PL) sont données sur la figure 7.39. Autre
donnée :Ix = 370 x 105 mm4.
Solution
La flèche au centre de la poutre due à la charge permanente est donnée par
l'équation suivante où wp est le poids de la poutre (0,804 N/mm), L la portée
de la poutre (8500 mm) et a la distance de chaque charge concentrée à l'appui le
plus proche (2833 mm).

5wDL4 ---
=--- P911 31.2 «-4 2
A” 384151 +24B1( “)

AD= 5 × 0,804 × (8500›4 + 47,6 × 103 × 2833 [3(ss0o›2-4(2s33›2]


3s4×2oo000×370×10“ 24×200000×370×106
AD = 0,7+14,0 = 14,7 mm
La flèche au centre de la poutre due ã la surcharge est égale à :
3
A = *[3<œ00›2-41(2s33›2]
L 24×200 000×370×106
L
ÁL = 20 ,4 mm =_-
417

On démontre facilement que, sous le point d'application des charges


concentrées, c'est-à-dire aux tiers de la portée, la flèche due à la charge perma-
nente est égale à 12,2 mm et celle due à la surcharge à 17,7 mm. Ces flèches
représentent les déplacements verticaux des appuis des poutres secondaires
puisque les charges concentrées sont les réactions d'appui de ces poutres. ll
faut donc additionner ces flèches à celles calculées pour les poutres secondaires
pour obtenir les flèches totales de ces poutres. Du point de vue théorique, ces
calculs ne présentent aucune difficulté.
Comme il s'agit des poutres supportant la toiture, pour bien situer les
points d'évacuation d'eau, il faut tenir compte de l'addition de toutes les flèches
dues à la charge permanente et compenser la flèche totale par une pente
adéquate puisque, généralement, on ne donne pas de contreflèches à des
poutres de telles longueurs. Quand à la flèche totale due à la surcharge, le
revêtement de la toiture doit être capable de subir cette flèche sans que ses
propriétés soient altérées.
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CHAPITRE VII -- POUTRES

RÉFÉRENCES

[7.1] REDWOOD, R.G., Design ofI-beams with web perforations, chapitre 4 du


volume "Beams and beam-columns : stability and strength",
Applied Science Publishers, New York, 1983.
[7.2] REDWOOD, R.G., SHRIVASTAVA, S.C., Design recommendations for
steel beams with web holes, Can. I. Civ, Eng., Vol. 7, No. 4, 1980.
*Î-

[7.3] CANADIAN INSTITUTE OF STEEL CONSTRUCTION, Handbook of


steel construction, 5th Edition, Willowdale, Ont. 1991.
[7.4] CANADIAN STANDARDS ASSOCIATION, Limit states design of steel
structures, CAN /CSA-S16.1-M89, Rexdale, Ontario, 1989.
[7.5] FUKUMOTO, Y., ITOH, Y., KUBO, M., Strength variation of laterally
unsupported beams, I. Struct. Div., A.S.C.E., Vol. 106, ST.1, 1980.
[7.6] FUKUMOTO, Y., ITOI-I, Y., Statistical study of experiments on welded
beams, I. Struct. Div., A.S.C.E., Vol. 107, ST.1, 1981.
[7.7[ BLEICH, F., Buckling strength of metal structures, chapitres 9, 10, 11,
McGraw-Hill, New York, 1952.
[7.8] COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES, Eurocode
N° 3 : calcul des structures en acier, Centre technique industriel de la
construction métallique, Saint-Rémy-lès-Chevreuse, France, 1990.
[7.9] KATO, B., Rotation capacity of H-section members as determined by local
buckling, I. Construct. Steel Research, Vol. 13, No. 2, 1989.
[7.10] CHEN, W.F., LUI, E.M., Structural stability: theory and implementation,
chap. 5, Elsevier Science Publishing Co., New York, 1987.
[7.11] AMERICAN INSTITUTE OF STEEL CONSTRUCTION, Specification
for structural steel buildings - LRFD, Chicago, Illinois, 1986.
[7.12] NETHERCOT, D.A., Elastic lateral buckling of beams, chapitre 1 du
volume "Beams and beam-columns : stability and strength",
Applied Science Publishers, New York, 1983.
[7.13] SHERBOURNE, A.N., PANDEY, M.D., Elastic, _lateral-torsiona
stability of beams : moment modification factor, I. Construct. Stee
Research, Vol. 13, No. 4, 1989.
[7.14l SCHMITKE, C.D., KENNEDY, D.].L., Effective lengths of laterallg
continuous, laterally unsupported steel beams, Can. I. Civ, Eng.
Vol. 12, No. 3, 1985.
[7.15] CANADIAN STANDARDS ASSOCIATION, Cold formed stee
structural members, CAN/CSA-S136-M89, Rexdale, Ont. 1989.
[7.16] ELGAALY, M., Web design under compressive edge loads, A.I.S.C. Eng
Journal, Vol. 20, No. 4, 1983.
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[7.17] IOHNSTON, B.G., Design of W-shapes for combined bending and torsion,
A.I.S.C. Eng. Journal, Vol. 19, No. 2, 1982 (Discussion : SALMON,
C.G., vol. 19, no. 4, 1982; LIN, P.H., vol. 20, no 2, 1983).
[7.18] HEINS, C.P., Bending and torsional design in structural members, chap. 5,
Lexington Books, Toronto, 1975.
[7.19] SALMGN, C.G., JOHNSON, ].E., Steel structures : design and behavior,
2nd Ed. chap. 8, Intemafional Textbook Company, Toronto, 1971;
3rd Ed., Harper and Row Publishers, N.Y., 1990.
[7.20] LIN, P.H., Simplified design for torsional loading of rolled steel members,
A.I.S.C. Eng. Ioumal, Vol. 14, No. 3, 1977.
[7121] DRIVER, R.G., KENNEDY, D.I.L., Combined flexure and torsion of I-
shaped steel beams, Can. I. Civ. Eng., Vol. 16, No. 2, 1989.
[7.22] MURRAY, T.M., Design of lightly loaded steel column base plates, A.I.S.C.
Eng. Journal, Vol. 20, No. 4, 1983.
[7.23] TRAHAIR, N.S., KITIPORNCHAI, M.S., Elastic lateral buckling of
stepped I-beams, I. Struct. Div., A.S.C.E. Vol. 97, ST.10, 1971.

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sqwaza Qamïû
CHAPITRE VIII
PIÈCES EN coMPREssIoN-FLEXION

8.1 INTRODUCTION
Les pièces structurales sont pour la plupart soumises à des efforts combinés
de flexion et de compression. Lorsque la flexion prédomine et que la charge
axiale est considérée négligeable, il s'agit de poutres dont le comportement a
été étudié au chapitre 7. Par contre, lorsque la flexion est négligeable et que la
pièce est principalement sollicitée en compression, on admet qu'il s'agit de
pièces en compression pure dont le comportement a été décrit au chapitre 6. Il
I
existe entre ces deux cas extrêmes toute une gamme de combinaisons possibles
d'efforts de flexion et de compression.
Dans les cadres rigides, il est convenu d'appeler les pièces comprimées et
fléchies verticales des poteaux-poutres. La flexion est en partie causée par les
charges latérales appliquées à la structure et en partie par le débalancement
des charges de gravité situées de part et d'autre du poteau. Bien que les poteaux-
poutres soient généralement sollicités en flexion à leurs extrémités, il se présente
certains cas où des charges latérales sont appliquées sur la pièce entre les points
de retenue.
p
L'etude théorique du comportement des poteaux-poutres est très com-
plexe. Ces pièces possèdent en effet toutes les caractéristiques des poutres et
des poteaux et subissent en plus divers effets secondaires résultant de la
combinaison des charges.
Les poteaux-poutres possèdent donc plusieurs modes de mise hors service
dont les principaux sont le voilement des parois minces, la plastification de la
section au point de sollicitation maximale et l'instabilité globale de la pièce. Ce
dernier type de mise hors service englobe toutes les possibilités de ruptures par
flambement, propres aux pièces soumises à la compression pure (chapitre 6), et de
ruptures par déversement, particulières auxpoutres (chapitre 7).
On verra qu'il existe une solution très simple au problème du voilement
des parois minces qui consiste à s'assurer que ce mode de mise hors service ne
soit as le lus criti ue. Il suffira donc de vérifier, dans un remier tem s, la
t 1 p P ~ o 1 1 μ` p pa n I

resistance de la section à la plastification et, dans un deuxieme temps, la stabilite


de la pièce.
*v-* *'!uI-I Uinstabilité de la pièce peut prendre diverses formes, comme l'indique la
figure 8.1, selon le mode de sollicitation, les conditions de retenue latérale et le
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type de section utilisée. Il est possible qu'il y ait flambement dans le plan de
dimensionnem flexion selon l'un ou l'autre des axes principaux de la section (cas a et c). Pour
signification d des conditions de retenue similaires selon les deux axes principaux de la section,
de rupture son vie
un profilé en I flambe par rapport à son axe faible ou déverse si la pièce n'est
C'est dant pas contreventée de manière à empêcher la flexion et la torsion par rapport à
pièces et des cet axe (cas b). Si la pièce comprimée est uniquement fléchie par rapport à l'axe
et 6.6, prenne!! OY faible, le flambement se produit par rapport à cet axe (cas c). Les ailes de la
un sens plus ¿_ \ÔI section stabilisent alors la pièce suffisamment pour empêcher le déversement.
CAN/ CSA-Slt: Enfin, un profilé sollicité en compression et en flexion biaxiale peut flamber
de type P-A, :nl suivant l'un ou l'autre des modes décrits précédemment (cas d). Chacun de ces
une appr0Ch€¿' :all modes de rupture sera étudié en détail.
été démontréif.
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îill a) Flambement dans b) Flambement par c) Flambement dans J) FIambement
Poteaux le plan deflexion flexion-torsion le plan deflexion sous sollicitation
(selon l'axefort). (hors plan). (selon l'axefaible). biaxiale.

Fig. 8.1 - Modes de rupture par instabilité.


Vi
_,_. ,;_._ _ ._ _
I

8.2.1 Voië Les moyens de calcul modernes sont parfaitement capables de décrire avec
précision le comportement des pièces comprimées et fléchies, mais au détriment
Commsl . 1 'Ol
du coût et de la simplicité. Les calculs sont tellement complexes qu'il est
le dimensio l
nécessaire de recourir à des approximations et à des simplifications suffisantes
on a vérifie _ Êïl pour les calculs pratiques. On verra, de façon assez détaillée, les différentes
risque pas cl lie étapes à franchir pour parvenir à développer de façon empirique une série
l
à l'aide df" d'équations qui, espérons›le, permettront d'effectuer de façon assez simple un
section 7.3
598
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

On rappelle que les sections appartiennent à l'une ou l'autre des quatre


classes numérotées de 4 à 1, selon que l'élancement des différentes parties
minces, constituant la section, satisfait des limites de plus en plus restrictives.
La résistance limite pour chacune des courbes de la figure 7.13, décrivant le
comportement de sections à parois minces de classes 1 à 4, correspond au
voilement d'une des parois.
Il a été démontré à la sous~section 7.3.1 que les ailes d'une section en l
soumise à de la compression pure doivent posséder un élancement (bo/t)
inférieur à 200/N/T; pour éviter que le voilement ne survienne avant la plas-
tification. Lorsque la même section travaille en flexion, les limites d'élancement
de l'aile en compression, pour les sections de classes 3, 2 et 1, sont définies
par les équations (7.10), (7.13) et (7.15) respectivement (sous-section 7.3.2 et
tableau 7.1). On utilise ces dernières équations pour définir les limites d'élan-
cement des ailes des sections en I, utilisées comme pièces comprimées et
fléchies, puisque les exigences sont les mêmes que pour les poutres en ce qui
concerne les ailes.
La situation est un peu plus complexe en ce qui a trait aux âmes des sections
en I utilisées comme pièces comprimées et fléchies. Selon la position de l'axe
neutre à l'intérieur de la section, les conditions de voilement varient entre
celles correspondant à la compression pure et celles correspondant à la flexion
simple. La limite d'élancement pour la compression pure est définie par
l'équation (7.12) et celles pour la flexion simple sont définies par les équations
(7.17), (7.18) et (7.19) pour les âmes de classes 3, 2 et 1 respectivement (voir
aussi le tableau 7.1). Le paramètre utilisé pour tenir compte de la position de
l'axe neutre est le rapport Cf introduit à la sous-section 7.3.4. Les élan-
cements limites (h/w) des âmes travaillant en flexion composée sont définis
par les équations (7.20) à (7.22) en fonction du paramètre Cf /C1, .

8.2.2 Interaction des efforts sur la section


Le segment de poteau représenté sur la figure 8.2a est soumis à un effort
de compression (C) constant et à un moment fléchissant (M) croissant. Les
diagrammes de déformations unitaires (e) et de contraintes (o'), pour de faibles
valeurs du moment fléchissant, sont montrés sur la figure 8.2b. À cause de la
présence de la charge de compression, l'axe neutre de la section fléchie est
déplacé du côté des fibres tendues sur une distance yo mesurée à partir du
centre de gravité de la section.
Le moment fléchissant augmentant, la contrainte dans les fibres extrêmes
en compression atteint éventuellement la limite élastique Py (figure 8.2c). La
plastification pénètre alors graduellement dans la section (figure 8.2d) jusqu'à
ce que toutes les fibres, sauf celles dans la région immédiate de l'axe neutre,
aient atteint la limite élastique. La distribution idéalisée des contraintes corres-
pondant à la plastification totale est représentée sur la figure 8.2e. Il est à noter
qu'entre temps, l'axe neutre s'est légèrement déplacé vers le centre de gravité
de la section puisque, suite à l'apparition de la plastification, la distribution
des contraintes n'est plus uniquement linéaire.
Contrairement à ce que laissent supposer les diagrammes de la figure 8.2,
la plastification de la section se fait de façon plus ou moins uniforme selon la
600
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE VIII - PIÈCES EN COMPRESSON-. I.. ,.. m

distribution des contraintes résiduelles (voir la sous-section 6.1.3). Le résultat


final, cependant, est le mêmefil. Le diagramme des déformations, pour sa part,
demeure toujours linéaire suivant l'hypothèse de base de la résistance des
matériaux qui veut que les sections planes soumises à la flexion restent planes.

l°"€"°l I"°"l

Ê ` `C>M`
Axe neutre
8° Ligne de centre
(11) (b)

l°" FY""'l l`_ Fr _'l


K Ligne de centre

~--A.N. ^*N*""' ' ""'“ “ "°"


(v) (d)

l--F,-›|
llll
l*"' Fy _'l

(e)
[Ml
M [C1

Fig. 8.2 - Distribution des contraintes sur la section.

Il est possible de décomposer le diagramme des contraintes, co_rresp_ondant


à la plastification totale de la section, en deux portions correspondant respec~
tivement au moment fléchissant et à la charge de compression, tel que montré
sur la figure 8.2e. On voit qu'une augmentation de la charge de compression a
un effet direct sur la capacité de la section à résister à la flexion puisque, si une
portion plus grande du diagramme des contraintes est attribuée à la charge de
compression, cela réduit d'autant la portion disponible pour résister au moment
fléchissant.
En l'absence de charge de compression, la résistance ultime en flexion est
I
I
égale au moment plastique (MP) pour les sections en I de classes 1 et 2.
601

I
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
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to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

On peut calculer la résistance ultime réduite (Muc), pour tenir compte de la


charge de compression, à partir deconsidérations d'équilibre sur des diagram-
mes comme celui de la figure 8.2e'1-U.
Une étude théorique, rapportée dans la référence [8.4] et appuyée par des
résultats d'essais, a toutefois démontré qu'en présence d'une charge axiale
de compression, les sections en Ide classe 2, fléchies par rapport à l'axe fort,
se comportent davantage comme les sections de classe 3, ce qui ne signifie pas
qu'elles ne peuvent plus atteindre MP. Par conséquent, des équations de calcul
seront spécifiquement dérivées pour chacune des classes (1, 2 ou 3). Même si
les études n'ont pas encore démoilré qu'un phénomène semblable risque de
se produire pour les sections en] fléchies par rapport à l'axe faible, il est
raisonnable de supposer que c'estk cas. Les recommandations de la référence
[8.1] reflètent cette nouvelle réalité.
La figure 8.3 montre quelqœs courbes d'interaction obtenues pour la
flexion par rapport aux axes prinqmux x-x et y-y de sections en I de classe 1.
Les courbes en traits continus représentent sous forme adimensionnelle quel-
ques résultats théoriques dont la validité a été vérifiée expérimentalement; les
courbes en traits discontinus représentent des approximations pour le calculfii.
Ainsi, l'équation de la résistance limite pour la flexion par rapport à l'axe fort,
pour la plupart des sections en Ide classe 1, est donnée par :

Muc, = 1,18 MP, (1--CQ-]s M, (8.1)


ll

L'interaction est non linéaire pour la flexion par rapport à l'axe faible. Par
conséquent, la résistance limite eslmieux évaluée par une équation du second
degré.
C ,_ 2
Muc, = 1,19 Mm, lsi/1,, (8.2)
Y

Une équation plus sécuritaire, mais qui a l'avantage d'être linéaire, a été
suggérée comme substitut à l'équation (8.2)*-5.

C 5 M"
Muc, = 1,67 Mm, (1-E-} (8.8)
Y

Les moments Muc, et Mu insi «définis sont les moments maximaux que
peut supporter une section en ldeclasse 1 lorsque la section est sollicitée par
une charge de compression (C). _
Pour les sections en I de classes 2, 3 et 4, ainsi que pour les autres types de
sections de toutes classes, on considère l'équation d'interaction suivante où Mu
et Cu sont respectivement les résisnnces ultimes en flexion et en compression
pour les classes considérées :

Mu, = M, (I-E9-J (8.4)


Il

602
la
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
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k

k
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lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII - PIÈCES 'EN COMPRESSON-FLEXION

1.0

0,8 ~ \ ` i
5_f
AW =1,0
---
«ãî 0,6
`\

' -*À
\

..C_
Cv A'1s
7×';,*›
0,4 I 1
M c M
--M':)°:=1,1s(1-å)
WÎ --1
v vb 0,2 4
1 --1 0,15 -~-_-----1--U _ _ _ . _ --\›
\
LJ 0
O 0,2 0,4 0,6 0,8 1 .0
A1=bî M ucx
A,,,=hw M p×
Cy = AFy a) Flexion par rapport ù l'axe x-x.
Mp= ZFy
1,0 r

---: courbes théoriques


1 .fl1.1.0
. \ Aí V
\. _î -Ã-=1,5
---- courbes 0,8 ~\ ~ w ---
\`\\\:
---- } approximatives Mu
--îy-=1,s7 1-él)/9\|\
Note: Les courbes sont 0 M Py ( Y W
tracées pour des 'G Î Î Î` ` . \ "
sections en I de C MUCY 1 19 [(1 C 2 \
classe 1. Ê; Mpy ' ' Cy) 1 ~
0,4 Î f f ~ Î fs __ ~~

0.2

0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 ,O
Mucy
M ny
b) Flexion par rapport å l'axe y-y.

Fig. 8.3 - Courbes d'interaction pour Iaflexion composée;


mise hors service par plastification.

603
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

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k

k
lic

lic
C

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w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII - PIÈCES EN COMPRESSON-FLEÀION

rapports Mf,/(¢ MPI) et Mfy/(¢ MW) ne peuvent pas être supérieurs à 1 ,0.
Pour la flexion biaxiale, cette condition supplémentaire se traduit par l'équation
suivante :

M M
-if-+_-fl-51,0
Mn, MW
(8.8)

Cette équation gouverne lorsque la flexion est prédominante.

1,0 i +
91 iv. *-
'/ / `/cf +0,60 MW =1,o(Eq. as)
l M .
(3,8
*<* _ *^*
\« \\ 9-ï+o,ss-il =1,o (Eq.a.s›
I

1 \ (section en Ide classe 1)


\
\
*
0,6 \3 \ |\ \\
.C_f _ \
\
Cf \ \
0_4 ._..__š1--.__-.._› _._...-r..._- ....._............\.

-C-'+-'-=1,o
c, M, (Éq.a.9›/)\
s .
(sections en I de classes \
0.2 2, 3 et 4 et les autres sections)-""-"" *-
I 0,15 ~-- ~--- .--~-*-----i-\--

I 0 0,2 0,4
Mt
Mr
0,5 0,8 1,0

C r = ¢ AFy
l i
M, = ¢ ZFY. pour les sections de classes 1 et 2
M , = ¢ SPY , pour les sections de classe 3

I Fig. 8.4 - Équations d'interaction pour la résistance.

Appliquée à l'équation (8.4), la règle fondamentale du calcul aux états


limites donne, pour les sections en l de classes 2, 3 et 4 et les autres sections de
toutes classes :

_
Mrc-¢Mu
Cf >-Mr
1"-à-E1:

Pour la flexion par rapport à un seul axe,ion obtient l'équation présentée


sur la figure 8.4. Il s'agit en Poccurrence d'une droite reliant les valeurs
maximales en abscisse et en ordonnée. Pour la flexion biaxiale, on peut écrire :
605
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

C M
-Â+-fî+ÿí¿-51,0 (8.9)
C, Mm MW
Pour les sections de classes 1, 2 et 3, rappelons-le, C, = ¢ A Py; pour les
sections de classes 1 et 2, M, = ¢ Z Py et pour les sections de classe 3, M, = gb S Py .
Quant aux sections de classe 4, il faut se référer aux sous-sections 6.7.1 et 7.7.1
pour les valeurs de C, et M,, respectivement.

ss coNs1DÉRA'r1oNs DE STABILITÉ
8.3.1 Définitions
Lorsque les poteaux sont le moindrement élancés, ce n'est plus la section
qui risque la rupture par voilement ou par plastification, mais plutôt la pièce,
considérée globalement en résistance et en stabilité.
Si la compression axiale prédomine sur la flexion et selon les conditions
de retenue de la pièce, il peut y avoir rupture, soit par flambement en flexion
par rapport à l'un ou l'autre des axes principaux, soit par flambement en torsion
ou par flambement en flexion-torsion (voir le chapitre 6). Par contre, si c'est
la flexion qui prédomine, la pièce peut soit fléchir sous l'action combinée des
.-,».-_.
moments flêchissants et de la charge axiale qui agit sur la déformée de la pièce,
pour finalement atteindre la pleine capacité de la section (Muc ; équations 8.1
à 8.4), soit déverser, selon les conditions de retenue latérale et la longueur libre
de la pièce entre les supports latéraux (voir le chapitre 7).
Il faut, par conséquent, étudier l'influence de la charge axiale sur la
résistance flexionnelle des pièces déformées par la flexion avant d'entreprendre
une étude plus approfondie du comportement des pièces comprimées et
fléchies. Ce phénomène de stabilité est communément appelé l'effet P-öívoir la
figure 6.8).

14--A--›! P l<..._A__,.l

H È B I
L / C
P

I
I 1
I 1
I
1
5 1
; 1I I5
I I
I .1
A' D'
*wrz

` Fig. 8.5 - Emir P-5 et P-A.

606
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

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to

to
k

k
lic

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C

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w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII - PIÈCESEN~COMPRESSON-FLEXIOA

Il ne faut pas confondre l'effet P-5 et l'effet P-A, discuté à la sous~


section 1.5.2 et à la section 6.5, et qui affecte la structure de façon plus globale.
Comme l'illustre la figure 8.5, les deux phénomènes cohabitent et influencent
de façon significative le comportement des poteaux-poutres. L'effet P-5 se
produit aussi dans la poutre puisqu'une portion de la charge H est transmise par
la poutre du point B au point C. On néglige toutefois cet effet dans le calcul des
poutres puisque la charge de compression axiale est généralement faible dans
les poutres. Les effets P-8 et P-A font l'objet d'une étude attentive dans la
présente section.

8.3.2 Effets P - 5
Reprenons l'exemple de la pièce avec défauts de rectitude étudiée à la
sous~section 6.3.3 et qui a conduit à l'équation (6.14). Considérons, cette fois,
une pièce rectiligne qui est sollicitée en compression et en flexion à ses extré-
mités et qui, de plus, supporte des charges transversales quelconques. Les
extrémités de la pièce sont retenues transversalement, éliminant ainsi tout effet
de type P~A (figure 8.6).

Q Q
M f2 f MH
C
§ 8 Z

L/2 ›I-< L/2


V I.
a) Sollicitations imposées.

Mt =f(Mf1.Mf2›Qf.<if.2)
b) Momentsfléchissants du premier ordre.
*

c) Momentsfléchissanm du deuxième ordre.


Fig. 8.6 - Stabilité de la pièce - Effet P-5.
\
I ×

Les efforts MÎ1 et Mfg, Qf et gf vont produire des moments et défor-


mations primaires M,et v, respectivement. La charge axiale (Cf), enagissant
sur la déformée primaire va produire des moments fléchissants secondaires
M,, = Cf v,. Cette action a pour effet d'accroître la déformée et, par conséquent,
les moments fléchissants secondaires jusqu'à ce que le système se stabilise
de lui-même. Cet effet est l'effet P-5 qui affecte la pièce considérée
individuellement. Le moment fléchissant total et la déformée finale sont donnés
_, _. ._ ._ , par M=M,+M,,etv=v,+z›,,.

607
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

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k
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w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Il est nécessaire de déterminer le moment fléchissant maximal (Mmax ) qui


se produit quelque part le long de la pièce, si on veut parvenir à un dimen-
sionnement adéquat. ll faut ainsi résoudre l'équation différentielle qui décrit le
comportement de la pièce pour des conditions de retenue données. Toutefois,
pour faciliter les calculs, on va considérer le cas particulier et critique d'un
moment fléchissant secondaire (M|) de type sinusoïdal ainsi qu'une flèche
maximale vmax = 5 = ö,+ 5,, au centre de la portée. L'équation différentielle pour
ce cas est :

dzv . zrz

0n intègre deux fois l'équation (8.10) et on tient compte des conditions


d'appui pour trouver :

C 5 1. 2 .
11,:-šî--(Ê) smfiî (8.11)

La flèche du deuxième ordre au centre de la portée est, par conséquent,


égale à l'équation suivante, où C, = 1x2 EI/L2 est l'équation d'Euler :

C
Ô“=Uu(z=L/2)=Ô-E:-L (8.12)
e

Si on substitue cette valeur dans l'équation (8.13), on obtient une équation


identique à l'équation (6.14) dérivée au chapitre 6 :
â:6|+ au *

1
5: 1_§_f_ 5, (8.14)
.Cf

Un fait l'hypothèse que le moment primaire maximal (M max) se produit


au centre ou près du centre de la pièce, ce qui permet d'écrire :
1
Mm, = Mm, +c, 5 (8.15)
Il s'agit maintenant de substituer l'équation (8.14) dans l'équation (8.15) et
de réarranger les termes pour trouver :

1+ I;/Cf/Ce _
Mmax -{ M,ma× (8.16)

Le paramètre 1//est égal à :

a,c, 1
=---- <s.17›
I' Mm...
608
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
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k
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m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII -- PIÈCES EN COMPRESSON-FLEXION

Le numérateur du terme entre parenthèses dans l'équation (8.16) est


communément appelé le coefiicient d 'uniformisation des moments et est dénoté (1)1 .

Cf
ca1=1+ iμ-- (8.18)
Ce
L'équation (8.16) s'écrit alors :

C01
Mmax ={ 1-EI.. ]Mimax "= ul Mimax (8-19)
Ce
Le terme entre parenthèses dans l'équation (8.19) est un facteur d 'amplifi-
cation qui permet d'évaluer le moment fléchissant maximal le long de la pièce
en tenant compte des effets P-8. On note que le facteur d'amplification com-
prend deux termes, en apparence indissociables, col et 1/(1~ Cf /Ce), dérivé
antérieurement au chapitre 6 (voir l'équation 6.15). On pose : .

ul =-“'i- (8.20)
1 Cf
"CÎ
Cette équation sera très utile, comme nous le verrons, pour le calcul des
poteaux-poutres.
La figure 8.7 présente quelques valeurs de 1/fà utiliser dans l'équation (8.18)
pour des cas simples de pièces comprimées chargées transversalement. Seuls
les cas 1 et 4 ont pu être obtenus avec l'équation (8.17) puisqu'ils satisfont les
conditions de retenue du modèle qui a servi à dériver cette équation. Tous les
autres cas ont au moins une extrémité encastrée où se développe un moment
négatif. Des valeurs approximatives de 11/ont été développées dans la référence
[8.6] sur la base de solutions exactes théoriques présentées dans la référence
[8.7].
On note que la valeur du coefficient col, donné par l'équation (8.18), se
situe aux alentours de 1,0 puisque le rapport Cf/C, , en pratique, excède
rarement 0,3. C'est la raison pour laquelle la référence [8.1] recommande
d'utiliser m1=1,0 dans l'équation (8.20) lorsqu'une pièce comprimée est
sollicitée transversalement par une charge distribuée ou une série de charges
concentrées et (01 == 0,85 lorsque la pièce est sollicitée par une charge
concentrée ou un couple entre les appuis. Il est toutefois permis d'utiliser les
valeurs présentées sur la figure 8.7 pour une évaluation plus pi'“écise*de (01.
Un cas de chargement plus simple et plus pratique est celui où seulement
des moments fléchissants aux extrémités, Mfl et Mfz , sollicitent la pièce
comprimée. En effet, les poteaux-poutres dans les bâtiments sont très rarement
sollicités transversalement entre leurs appuis.
Une solution exacte pour le calcul de LI1, dans ce cas, est présentée dans la
référence [8.8]. Le modèle ayant servi aux calculs est présenté sur la figure 8.8a.
On suppose que la pièce n'est pas libre de se déformer hors plan (voir la figure
8.1a) et on considère un comportement élastique. On obtient alors :
609
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
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N
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C
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w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

' 1 2 3 4 5 S

CI Ct Ci Cl C1 Cf

1
I../2

^ Cf Cg l Cf Cf ^' C1 i Cf

Valeurs de tμ
0 -0.4 *0,4 -0,2 -0,3 ~-0,2

œ1=1 +\μ¿Q¿ (8.18)


Fig. 8.7 - Valeurs du paramètre 1;/de l'équation (8.18).

(I1+1c2 +2xcoskL
Ll1=--Î------ (8.21)
sin kL ,
Dans l'équation (8.21), k = _ [Cf Il-II et kL = rr JC;/Ce , où Ce est donné
par l'équation (6.8). Le paramètre K a été défini par l'équation (7.39) et sur la
figure 7.22. Les mêmes définition et convention de signes s'appliquent à
l'équation (8.21).

Mn
-1,0 S K = ---51,0 (8.22)
Mfg

Ainsi, lorsque la pièce est déformée en courbure double, ic est positif, et


lorsque la pièce est déformée en courbure simple, Kest négatif. Autrement dit,
:cest positif lorsque Mn et M[2 agissent dans le même sens.
On peut démontrer que :

U1 = 1/cos kz = sec kz (8.23)


L'abscisse z, qui donne la position du moment maximal, est obtenue de :

-ic-coskL
ta kz=--------
n sinkl.

Lorsque la solution de cette dernière équation donne des valeurs positives


de z, le momentimaximal amplifié (équation 8.19) se produit entre les extrémités

610
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

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lic
C

C
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m
w w
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w
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
*CHAPITRE VIII - PIÈCES EN COMPRESJ

| de la pièce montrée sur la figure 8.8a et U1 prend alors une valeur supérieure à
l'unité. Une valeur négative de z indique que le moment maximal se produit

| (mathématiquement) à l'extérieur de la pièce et que, par conséquent, le moment


maximal est Mfz qui agit à une des extrémités de la pièce. Dans ce cas, U1 = 1, 0
puisque U1 est utilisé pour amplifier le moment maximal du premier ordre

|
agissant sur la pièce, c'est-à-dire Mf2(voir l'équation 8.19).

MQ |Mt2I>IMf1I M

| Cf
' C››š$;""__£,¿_a¿?__ _______ __ ______,-»-;r,>,D <--- -;
.I L i
n Cf

I M Ill|||||IllllllllllllllllllllllllllilIllllulmuum Mn
| f2 A

""""lllllllllllllllllllllllllliiimu........--
l
CfV

a) Gradient deflexion (moment non uniforme).

I Cf
M (2 M t2 = ' M n

(”§"*~~-_-._._i."_fna›.<_......-«-*'›9,-7)' IT
M ,1
C

I V
I- L/2 Je L/2 ›|

| IIIlllllllllllllllIllIlllllIlllllllillllllllllllllllIll
"fllllllllllllIIIIIIIIIIIIHIIIIII||||lIIIIl||u---*

l Cfv

b) Flexion constante (moment uniforme).

I Fig. 8.8 - Étude des effets P-6 - Cas de chargement simplifié.

| On en conclut que :

UI 2 1*" (8.24
| En égalant (8.20) et (8.21), on trouve la valeur de co1 pour le cas illustré su:
la figure 8.8a :

1. Cf ›.I1+:c2+2KcoskL (8 25
li
ml ' ce sin kL '
61
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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er

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c u -tr a c k c u -tr a c k

L'équation (8.21) n'étant pas jugée assez pratique, on peut chercher à la


simplifier en sacrifiant un peu de précision. On peut démontrer qu'il est possible
de revenir à la forme simple donnée par l'équation (8.20) pour le calcul de LI1
en découplant, en quelque sorte, le coefficient d'uniformísation des moments
(col) et le coefficient d'amplification l/(1- Cf /C,)8-'L 5-9- 3-1°.
On y parvient en considérant le cas limite pour lequel K = - 1, O , c'est~à-dire
en considérant que la pièce comprimée est fléchie en courbure simple sous
l'action de deux moments égaux et opposés (voir la figure 8.8b). Le moment
maximal se produit alors au centre de la portée (z = L/2) et nous sommes en
présence du cas de sollicitation le plus critique. De l'équation (8.21), avec
ir = -1,0, on obtient:
.I2-2 cos kL
=-_----- 8.26
ul sm kL ( )
De l'équation (8.23), avec k = . /C;/EI , on obtient :

I.I1= SGCICE-= SBC*-2°`I';tÎïÎ

C
LI1 = sec (8.27)
e
Cette dernière équation peut être approximêe par l'équation suivante, beau-
coup plus pratique et plus connue :
_ 1
E:
Par comparaison avec l'équation (8.20), on note que col = 1,0 . Le passage de
l'équation exacte (8.27) à l'équation approximative (8.28) entraîne une sous-
évaluation des effets P-8 de l'ordre de 2,4 % pour Cf/C, = 0,1 et de 24 % pour
Cf/C, =0,9, lorsque U1 est utilisé pour amplifier Mn. Il a toutefois été
démontré que lorsque la valeur approximative de Ul est utilisée dans une
équation d'interaction, cette imprécision se dissipe et il en résulte une erreur
globale qui n'excède par 2 % de la valeur exacte*-H.
En comparant les modèles des figures 6.8 et 8.8, qui ont permis de dériver
des équations de même type (équations 6.15 et 8.28), on peut comprendre que
l'équation (8.28) comporte une certaine imprécision. En effet, dans le premier
modèle, seule la charge axiale agit sur la pièce alors que dans le deuxième, la
charge axiale agit conjointement avec deux couples égaux et opposés. C'est
comme si, dans l'équation (8.28), on négligeait l'influence des couples sur les
effets P~ö.
Pour tenir compte du gradient de flexion, c'est-à-dire de tous les cas autres
que celui pour lequel K = - 1,0 , on va adjoindre au facteur d'amplification
critique défini par l'équation (8 .28) un coefficient d'uniformísation des moments
((01) qui aura pour effet de réduire la valeur de LI1. On comprendra que, pour

612 I I
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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CHAPITRE VIII - PIÈCES ENCOMPRESSOI . .. N

toute autre combinaison des couples Mμ et Mfg, les effets P-5 sont réduits.
À titre d'exemple, une pièce fléchie en courbure double, pour laquelle K = 1,0,
est plus stable qu'une pièce pour laquelle K: - 1,0 (voir la figure 8.5) et est
moins affectée par l'action de la charge de compression sur sa déformée.
L'équation résultante a la forme de l'équation (8.20) que nous avons dérivée
au départ. L'équation la plus exacte dont on puisse disposer est obtenue en
divisant l'équation (8.21) qui décrit le cas général par l'équation (8.26) qui décrit
le cas particulier où 1<= - 1,08-8. Il en résulte un facteur d'uniformísation des
moments équivalant à la valeur exacte donnée par l'équation (8.25) :
T_______..___._
1+ :<2 +2›rcoskL
ml \I 2(1-cos kL) (829)
L`équation.(8.29.), est mise en graphique sur la figure 8.9 pour diverses
valeurs du rapport Cf/C, et pour une valeur de Cf /Cy donnée. Plusieurs
graphiques de ce type ont été présentés dans la référence [8.l2].

1,0 \ 1 1 C
\\ --. eq. (8.29) “'12 '
\ o~

0-8 1 "' "Á -91=o,2 *


\\I Ce MfiSM'2 L

1/f
0,5 Ê-:J-==cte . _- __I -
C01
H i CÎ/
0,4 * .....* _.
= es o41<2o4(
_.//

0-2 rn.: o,s(1+›<2)-o41<


(Eq asc)
i
0
-1,0 -0,75 -0,50 2"_ egg'
ÊL* ...iq/___ 0,25 0,50 0,75 1,0

t K = M 11 I M t2 I
Courbure simple ---›i--_-Courbure double ----H
Fig. 8.9 - Coefficient d'uniformísation des moments.

Tel que défini par l'équation (8.29), et appliqué au moment fléchissant


maximal (Mfz) qui sollicite la pièce, comme dans l'équation (8.19), ml trans~
forme le gradient du moment de flexion (Mn et Mjq) en un moment
équivalent (M¿q) à celui du modèle de base pour lequel Mfg = -Mfj (K = - 1) _
C'est pourquoi col est dénommé coefficient d 'uniformisation des moments. Cette
méthode pratique, qui permet de tenir compte des gradients de moments de
flexion, peut être visualisée sur la figure 8.10.
613
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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Pour le cas montré sur la figure 8.10a, le moment amplifié le long de la


pièce n'excède pas le moment M,Z qui agit à une des extrémités de la pièce. Si
on applique l'équation (8.19), le terme entre parenthèses, égal à 111 , est alors égal
à 1,0, satisfaisant ainsi l'équation (8.24). Dans le cas b, toutefois, les conditions
de sollicitation sont telles que le moment maximal amplifié se produit entre les
appuis. Si on applique à nouveau l'équation (8.19), on réalise que Ul est supé-
rieur à l'unité et l'équation (8.24) est satisfaite.

zs zo 9
°>
*1 N
i*Me-*1
N N I
I
Mz<Mt2 l

Mz max >Mf2

:ji
S?.<?š\` U1Ê
I Ci

a) M3,41 â une des extrémités retenues. b) M max 21111? IES extrémités.


I
(moment non umfonne) (1'10"19!!! 11011 uniforme)

=0J1M(2 Mia
i*Mf2°l

L/2

š
"* *
È

f
)* ~S*~r~§-1
š l'l'l8X
1.-*.:
C'

r**1š**r~
(1)1 dtéfini qãr M 12
U _ GQUQIODS . , M =-M M = -----
Méq. C, (seo) ou (8.31) “ ' of max ,_ .gt
8
c) Moment uniforme équivalent. d) Modele de base
(moment uniforme)
Fig. 8.10 - Umformisation des moments.

Dans l'un ou l'autre de ces cas, en multipliant Mfg par (1)1 obtenu de
l'équation (8.29), on transforme le gradient des moments de flexion en
un moment équivalent (M¿q) illustré sur la figure 8.10c. Puisque les conditions
614
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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PD

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c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE VIII -- PIÈCES EN COMPRESSON-r ,e .lt,N

de sollicitation pour les cas a et b sont moins critiques que celles du modèle
de base illustré sur la figure 8.10d, Méq = (01 Mfg est par conséquent inférieur
à Mfz . L'équation (8.24) est une fois de plus respectée, comme on
peut le constater sur les figures 8.10c et d. En c, on amplifie M¿q et en d, on
amplifie Mfz.

Le caractère ambivalent du facteur d'amplification a donné lieu à une


mauvaise utilisation de LI1 dans l'équation (8.19)W›fl-9. Le fait que Ul soit
supérieur ou égal à 1,0 (LI1 2 1,0) 11 'élimine pas le fait que 1.11 soit conçu pour tenir
compte de conditions de chargement moins critiques impliquant des gradients
de moments de flexion, comme ceux illustrés sur la figure 8.10. Ce point a été
soulevé dans la référence [8.11] et dans la discussion de la référence [8.9]. La
norme 816.1-M891” utilise de façon appropriée le facteur d'amplification Ul.
Pour mieux comprendre les explications qui seront fournies à la sous-
section 8.4.2 quant à l'utilisation de LI1 dans les équations d'interaction pour
le calcul des pièces comprimées et fléchies, il convient de noter que lorsque
col < 1,0 est appliqué à Mfg, on obtient un moment fléchissant uniforme équi-
valent (M¿q = col Mfz). Par contre, lorsque col n'est pas appliqué à Mfz, on
est en présence d'un moment fléchissant non uniforme. Dans ce dernier cas, LI1 , tel
que défini dans l'équation (8.19), est supérieur ou égal à 1,0 , de sorte que
À/Imax Z U] Mf28*Î1.

Comme approximation de l'équation (8.29), les équations suivantes ont


été introduites dans les références [814] et [8.15], respectivement :

ml = t/o,a<1+ K2)-0,4 ›< <s.so›


m1=0,6~0,4 K20.4 (8.31)
Ces équations sont mises en graphique sur la figure 8.9 et comparées
à l'équation plus exacte (8.29). On constate que chacune des équations (8.30)
et (8.31) fournit une approximation généralement sécuritaire de la valeur réelle
de col . Il convient toutefois de rappeler que l'équation (8.29), et par conséquent
les équations (8.30) et (8.31), ont été développées à partir d'un modèle élastique
pour des profilés en I fléchis par rapport à l'axe fort et retenus de manière à
éviter la rupture par flambement en flexion-torsion (cas a de la figure 8.1). Dans
la référence [8.13], il a été démontré que l'équation (8.31) était adéquate et
sécuritaire lorsqu'utilisée pour représenter les comportements élastique et
inélastique des profilés tubulaires et des profilés en I sollicités en flexion plane
ou bi-axiale. t ~
L'équation (8.31) est utilisée telle quelle dans la référence [8.1] pour le calcul
de co1. Il en résulte donc, suivant l'équation (8.20), un facteur d'amplification
égal à :

U1=“9È"=9L§;%í£
1 f 1 f <s.32›
"ÔÊ 'Ê
I 615
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Signalons enfin que la limite inférieure (col == 0,4) de l'équation (8.31) n'a
pas été retenue dans la norme américaine de calcul des charpentes en acier
puisqu'il est prétendu que U1 est supérieur ou égal à 1,0 dans tous les cas, ce
qui est faux*-16. Les raisons qui ont motivé cette décision sont fournies dans la
référence [8.13]. La norme canadienne de calcul conserve la limite inférieure de
(01 puisque Ul peut être plus petit que 1,0 pour la résistance en planw.

8.3.3 Effets P - A
Il faut désormais utiliser les résultats d'une analyse du deuxième ordre
dans les équations d'interaction de la référence [8.1]. ll convient donc de
rappeler quelques notions fondamentales sur la stabilité des bâtiments, de
définir ce qu'il est convenu d'appeler les effets P-A et de présenter quelques
techniques simples d'analyse du deuxième ordre (analyse P-A) pour assister
l'ingénieur dans ses calculs.
La discussion qui suit ne sera pas aussi théorique que celle présentée à la
sous-section précédente parce que l'effet P-A est mieux compris que l'effet P-5.
De plus, une bonne introduction de l'effet P-A a déjà été présentée à la sous-
section 1.5.2 et aux sections 6.5 et 6.6, et il y a moins de difficultés quant à
l'utilisation des méthodes qui seront décrites plus loin. On y définit entre autres
5
les analyses du premier et du deuxième ordre.
Ê
Lorsque les charges de gravité agissent sur une charpente déformée
v~ latéralement sous l'effet des charges latérales (vent, séisme), elles forcent la
charpente à se déformer davantage latéralement, induisant ainsi des efforts
supplémentaires dans la structure. Les moments fléchissants aux .extrémités
fi
,1
des pièces, å titre d'exemple, sont augmentés ou réduits d'une quantité PA où A
est la flèche latérale amplifiée par les effets du deuxième ordre. Le modèle
simple présenté sur la figure 8.1 la (voir aussi la figure 1.9) illustre clairement
cet effet.
lI
11,


Si la charpente est stable, elle atteint une position d'équilibre à une certaine
valeur de la flèche transversale A (figure 8.11a). Si la charpente est instable, le
mouvement latéral ne s'arrête pas et conduit à la ruine de la structure (figure
Ê» 8.11b). Lorsque la charpente est stabilisée par un système de résistance aux
charges horizontales qui comprend des éléments quelconques (voir la section
1.7), les efforts déstabilisateurs horizontaux (PA/h; figure 8.11c) sont repris par
les éléments du système stabilisateur selon leur rigidité relative (figure 8.11d).
Même si la charpente est contreventée, elle subit des dépla-cements latéraux
[références 8.17 à 8.201.
E.
š,.
p
Les charpentes sollicitées uniquement par des charges de gravité repré-
ge
sentent un cas particulier qui, de façon très simple, peut être traité comme les
autres cas.
Si la charpente est géométriquement dissymétrique, les charges de gravité
symétriques agissant sur la charpente causent un léger déplacement de
l'ensemble de la structure (figure 8.12a). Si une charpente géométriquement
symétrique est sollicitée par des charges de gravité dissymétriques, la structure
subit également un déplacement latéral (figure 8.12b).

616

L,
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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PD

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er

er
!

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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII - PIÈCES EN COMPRESSON-FLEXION

'U 'U -}`m+ PA


HBÎ-*I ___ _..----_. 2/? I*-A >>`~›`ÿ
O __.>"____' ..---_.

J>
~__.. } \
\" \"

D\.
×_ . \

a) Charpente stable. b) Charpente instable.

H *P AP H+E_1.3..
I
<- H + -EEA -*E h

h -=->

\
~.\

c) E_fi`orts déstabilisateurs.

A< D A

-El
\
\
1 ,×
,a 1
\
\
\ 1 ,× 1
\ I ,' I
\" I I
› .f . ,

(cadre rigide + diagonale de (diagonale de contreventement) (1)


contreventement) (1)
A<< A<<
Î _ "ll*
I I
1 l "_:'
V
I l `\ D`
iaV

I I
I ' I ¢ ›

(cadre rigide + refend) (1) (cadre rigide)(1›


(1) système stabilisateur.
d) Charpentes contreventées. "

Fig. 8.11 - Stabilité des charpentes - Effets P-A.

Lorsque, dans un cas hypothétique, une charpente symétrique est sollicitée


par des charges de gravité disposées symétriquement (figure 8.12c), il est admis
que la structure se déplace quand même latéralement puisque les charges de
gravité, rarement parfaitement symétriques, agissent sur les défauts de verti-
calité des poteaux et les autres imperfections de la structure [références 8.20
à 8.231.
617
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A<
îb

I 1
I I
1 I
1 \ina-
1 "`,___J
l\

l--L/2-›l-L/2-›l l«L/3-l--2L/s-›l
a) Charpente dissymétrique, b) Charpente symétrique,
chargement symétrique. chargement dissymétrique.

*P WP 0,005h p
OOOSP

il il l lou
P/l~;L/2-›l-L/2-›l A J I I I
c) Charpente et chargement d) Modèles d'analyse du cas (c).
symétriques.
Fig. 8.12 - Stabilité des charpentes sollicitées uniquement par des charges de gravité.

Quel que soit le cas, la référence [8.1] recommande qu'une charge hori-
zontale minimale, égale à 0,5 % des charges de gravité pondérées appliquées
sur le plancher de l'étage considéré, soit appliquée à cet étage. Cela est
équivalent à calculer les effets P-A dans une structure déplacée latéralement
1 d'une quantité égale à 0,005 fois la hauteur de l'étage (déplacement relatif égal
à 0,005 h). Ce concept est illustré sur la figure 8.12d et a été appliqué au calcul
des efforts dans un cadre simple à l'exemple 1.2 du chapitre 1.
Lrmgu-1
Par conséquent, lorsque les déplacements latéraux calculés pour l'un ou
l'autre des cas illustrés sur les figures 8.l2a et b n'excèdent pas la valeur
minimale (0,005 h), l'ingénieur est tenu de satisfaire 1'exigence minimale pour
ï
la structure considérée.
Comme on peut le constater, une analyse du deuxième ordre de type P-A
-:wi
4 4?úl;à;_4
Î' permet une évaluation simple et rationnelle de la distribution des efforts dans
à peu près n'importe quel type de charpente de bâtiment rencontré dans
la pratique. Les seules limites sont celles imposées par le type d'analyse du
deuxième ordre considéré. De plus, lorsqu'elle est combinée à une méthode de
dimensionnement appropriée, cette approche apporte une solution simple à
chacun des nombreux problèmes inhérents à la méthode traditionnelle de
"C dimensionnement qui fait intervenir le concept de coefficient de longueur
effective (voir la section 6.5).
Examinons maintenant quelles sont les options qui s`offrent à l'ingénieur
pour l'analyse de la stabilité des charpentes.

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.- _ _.
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CHAPITRE VIII -- PIÈCES ENCOMPRESSON-FLEXION

a) Méthode exacte
Ce qui caractérise le plus les techniques d'analyse du deuxième ordre, c'est
qu'elles impliquent un processus itératif. Le but recherché pour le praticien est
de limiter les itérations au minimum, sinon de les éviter.
Une analyse exacte du second ordre est toujours itérative. La méthode la
plus performante est celle qui fait appel aux éléments finis et qui, en plus de
tenir compte correctement des effets P-5 et P~A dans les charpentes tridimen-
sionnelles, permet de considérer le comportement en plasticité des matériaux,
l'influence des contraintes résiduelles et des imperfections géométriques,
l'influence dela torsion et du gauchissement, l'interaction entre les profilés et
les diaphragmes (planchers, refends), l'influence des assemblages à rigidité
variable, etc. Un exemple de la puissance de cette méthode d'analyse est donné
dans la référence [8.24].
Des méthodes matricielles élastiques plus simples ont été proposées pour
utilisation sur mini- ou micro-ordinateursm. Une seule itération permet
souvent d'obtenir des résultats acceptables lorsque la structure n'est pas trop
flexible.
Toutefois, pour la majorité des structures, il est suffisant de recourir a une
technique d'analyse élastique simplifiée, itérative ou non, qui a déjà fait ses
preuves. Les méthodes qui suivent peuvent être classées dans cette catégorie.

b) Méthode du facteur d 'amplification


La méthode du facteur d'amplification est une des méthodes recom-
mandées dans la référence [8.1] parce qu'elle est facile à comprendre, simple
d'utilisation et suffisamment précise.
Il s'agit en fait d'une des méthodes utilisées dans l'exemple 1.2 (sous-section
1.5.2 du chapitre 1). Rappelons qu'elle est basée sur l'utilisation de l'équation
(1.5), reproduite ici, et du facteur d'amplification U2 donné par l'équation (1 .7).
Ce facteur a été dérivé et largement commenté dans la sous-section 6.6.2 (voir
l'équation 6.37), et aussi dans la référence [8.11].

Mf = Mfg + U2 Mft (8.33)

1
u2 = --------- s 1.4 .(8.34)
1 _ 2 Cf 1 ííli) ., q g

2 WJ 't
Les paramètres de ces équations ont été définis à l'exemple 1.2.
Il s'agit, pour une structure comme celle montrée sur la figure 8.13, de
séparer les effets des charges de gravité (indice g) de ceux des charges latérales
ou transversales (indice t). Cette opération est rendue nécessaire parce que le
facteur d'amplification (LI2) ne s'applique qu 'aux charges transversales (voir la
sous-section 6.6.2). Une erreur trop facilement commise est d'amplifier les

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moments fléchissants obtenus pour les charges de gravité et les charges trans-
versales à l'aide de l'équation (8.34). Il en résulte un surdimensionnement.

Wi Niveau

=~“rs -<-'U -<1-"U


4.:..
AZ Efforts internes
i`¿"`“`ï"I”°'" TF' 54”
9~
dans le poteau

W Fig Hf2+R2 lîi

*Pt *Pt R1 Hn+R1


- +

;.

M,=M,9+u2Mn (Éq.e.sa) e
u2 = zclf A S 1,4 (Eq. 8.34)
i 1 - (î:'×T.)('›:*)
Fig. 8.13 - Analyse parla méthode dufacteur d'amplification.
1W¿. ;<:._,._-.=_.,-W_¿:<.`,_.

l'
4.
›,
Pour obtenir les moments fléchissants Mfg, il faut empêcher la charpente
de se déplacer latéralement et procéder ã une analysé du premier ordre à l'aide
d'un programme d'ordinateur courant ou d'une méthode manuelle, en ne

ll considérant que les charges de gravité. On obtient les moments fléchissants


My, et les flèches Af utilisées dans l'équation (8.34) en analysant ensuite la
structure sans charges de gravité et sans retenue latérale avec les charges H
. appliquées à la charpente et les réactions R obtenues de la première analyse au
ÉI
niveau des retenues latérales (figure 8.13).
Si aucune charge latérale n'est appliquée à la charpente, l'analyse décrite
précédemment pour déterminer Mfg va donner des valeurs de R si le charge-
ment ou la charpente est dissymétrique. En appliquant ensuite ces valeurs
calculées de R à la charpente, on obtient Mf, et A f. On s'assure que Af excède
la flèche transversale minimale admise à chaque niveau (flèche relative : 0,005 h).
Si c'est le cas, l'analyse est terminée, sinon, il faut calculer une charge trans-
versale fictive (0,005 2 Cf) pour chaque niveau et recommencer les calculs.

620

L
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
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O
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lic
C

C
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m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII - PIÈCES EN COMPRESSON-FLEXION

On comprendra qu'il est souvent avantageux d'appliquer dès le départ les


charges horizontales minimales pour le cas où les charges de gravité agissent
seules, même si la structure et le chargement sont dissymétriques. En effet, il
faut une grande dissymétrie pour que l'effet de la dissymétrie soit dominant.
Il suffit ensuite de considérer individuellement les poutres et les poteaux
et de dimensionner les pièces pour les moments de flexion obtenus avec
l'équation (8.33). Les moments Mft, dans cette dernière équation, sont
multipliés par le facteur d'amplification calculé pour l'étage. Il convient de
souligner que la valeur de Af dans l'équation (8.34) est la valeur du dépla-
cement latéral relatif de l'étage, c'est-à-dire A 2 -Afl pour l'étage supérieur et
Aμ pour l'étage inférieur si on se réfère à la figure 8.13.
Si le facteur d'amplification (LI2), calculé pour un étage quelconque,
dépasse la valeur limite permise (1,4), c'est un signe que la structure est trop
souple puisque les effets P-A sont de l'ordre de 40% et plus. Deux choix
se présentent alors à l'ingénieur : soit raidir la structure pour ramener LI2 à des
valeurs acceptables, soit procéder à une analyse élasto-plastique du deuxième
ordre. Comme cette technique d'analyse est très coûteuse et peu répandue,
l'ingénieur n'aura qu'a fournir plus de rigidité à la structure.
Toutefois, il est très rare que le facteur d'amplification, calculé pour un
étage dans un bâtiment quelconque, excède 1,4. Les limites sur les flèches
latérales, imposées dans la référence [8.1] sous les charges de service, sont plus
restrictives et contrôlent généralement les calculs, empêchant ainsi les struc-
tures de subir des déformations plastiques trop importantes. Autrement dit, le
contrôle des flèches latérales en service assure une rigidité latérale telle que la
valeur de LI2 est le plus souvent inférieure à 1,20.
On constate que la méthode du facteur d'amplification, bien que très
simple, est quand même assez laborieuse puisqu'elle implique plusieurs
analyses et une quantité importante de calculs. Elle ne sera utilisée que pour
l'analyse de structures simples. On a certainement avantage à recourir à une
méthode d'analyse du deuxième ordre plus directe qui n'implique pas le
découplage des efforts et qui donne Mf directement.
Il reste à souligner un dernier point qui concerne le calcul des charpentes
sollicitées par des charges sismiques. Dans le calcul de LI2 , lorsqu'une
charpente est sollicitée par des charges sismiques, la valeur de 2 Cf à utiliser
doit correspondre aux charges de gravité non pondérées, c'est-à-dire 2 C . De
plus, la limite de 1,4 ne s'applique plus à U2 . La charge sismique est obtenue en
considérant les charges de gravité susceptibles d'être présentes dans la structure
lors d'un séisme. Il s'agit, en l'occurrence, des charges permanente"s`*d'utilisation
(charges non pondérées). Dans l'équation (8.34), il faut alors considérer 2 V.
Quant à la flèche Ay, elle est obtenue en multipliant la valeur de AE,
obtenue d'une analyse élastique, par le facteur de ductilité (R) défini àla sous-
section 1.5.1. Pour le calcul de l'effet des charges sismiques, le facteur d'ampli-
fication prend alors la forme suivante :
__ EC1 (RAB)
url- i <s.e.s›
zv h
621
4;
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII - PIÈCES ENOOMPRESSCN-FLEXION

c) Méthode des charges horizontales fictives

L'effet d'une charge verticale de gravité (P) agissant sur un poteau de


hauteur h dont le sommet est déplacé latéralement d`une quantité A par
rapport à la base, peut être simulé par une charge horizontale fictive égale à
PA/h et appliquée au sommet du poteau. Ce concept a été développé et
appliqué au calcul des bâtiments multi-étagés pour des analyses dynamiquesw
et statiquesuèw.
La technique des charges horizontales fictives a été amplement traitée dans
la littérature [références 8.1 7, 8.18, 8.27 et 8.281. Elle est reprise à l'annexe] de la
référence [8.1].
Les étapes du calcul sont les suivantes :
1. Effectuer une analyse du premier ordre de la charpente soumise aux
charges pondérées de façon à obtenir le déplacement horizontal (Afi)
de chaque niveau i.
| 2. Tel que montré sur la figure 8.14, calculer les efforts tranchants fictifs
(V,-') qui produisent aux extrémités des poteaux des moments équi-
valents à ceux causés par les charges axiales pondérées agissant sur la
charpente déformée :

U Vi-+1
<.--.
§Cri+1
i+1¿< Ann ›I ››H'l+1
°*.*t.,.,._ I

h3 -
zo
v*.--Fi'-<A«..1-An) .
<Eq.8.Se›
I
V's<,_Â__ H'i= v',_. - vy (Éq. 8.37)
Cf-
iX<-*--An-*--›l --!› H';
Cfa-1+
__.) V'i-1

».
V." -.
h_ V'¿ = effort tranchant fictif à l'étage i "
"1 H'¿ = charge horizontale fictive au niveau i
261; = sommation des charges axiales pondérées
I dans les poteaux de l'étage i 1
._
V`| 1
hi = hauteur de l'étage i
<- -- A H = déplacement horizontal du niveau i par rapport
_ 4 CII ' 1 à la base,obtenu.en considérant les charges
I-1'*¿\tr-1**-""H'i-1 pondérées
Fig. 8.14 - Calcul des charges horizontalesfictives.

I 623
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XC e XC e
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!

!
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c u -tr a c k c u -tr a c k

C .
Vi'=š:î;!l(Áf¿+1-Af,') (8.36)
x
3. Calculer la charge horizontale fictive à chaque niveau :
H; = V,-'.1 - V,*' (8.37)
4. Additionner H; à la charge latérale pondérée appliquée au même
niveau et analyser la charpente à nouveau.
5. Lorsque les déplacements horizontaux à la fin d'un cycle sont
pratiquement inchangés, la méthode a convergé et les efforts
résultants incluent maintenant les effets P-A.
Dans la plupart des cas, la convergence se fait rapidement et la première
itération produit des résultats acceptables. Une convergence lente est un signe
que la charpente est trop flexible et un manque de convergence indique que la
charpente est instablem.
Puisque la méthode est itérative, elle est plus coûteuse. Il y a donc avantage
à chercher à simplifier les calculs. Il a été suggéré de débuter l'analyse à l'étape
2 avec un estimé judicieux de la flèche latérale à chaque niveau*-2°. Si les
déformations latérales obtenues de l'analyse s`avèrent, par la suite, être
inférieures à celles supposées, les résultats peuvent être utilisés de façon
sécuritaire pour le dimensionnement.
Une approche semblable mais plus rationnelle consiste à appliquer le
facteur d'amplification U2, donné par 1'équation`(8.34), à V,-', obtenu de
l'équation (8.36) avec les résultats de la première analyse*1°-°-“. Ainsi,

Vi'ma× =
1_ 2 Cft (¿\fi+1--fifi)
2 Vf: ht
Si on introduit l'équation (8.36) dans cette dernière équation, on obtient :

vf:max = 1- Vif <s.a.s›


ÊVfi
Dans cette équation, 2 Vf; est la somme de tous les efforts tranchants
horizontaux du premier ordre dans les poteaux de l'étage i. Calculer l/(max
avec l'équation (8.38) équivaut à évaluer l'effort tranchant fictif à la limite de
convergence de la méthode. On obtient ainsi les efforts et les déformations
du second ordre après seulement une itération si l'équation (8.38) est utilisée à
la place de l'équation (8.36) à l'étape 2 des calculs.
Une application intéressante de la méthode des charges horizontales
fictives a été présentée dans la référence [8.30]. La méthode est étendue au
calcul des effets P~ö. Ils sont évalués en appliquant à chaque pièce une charge
fictive égale au produit de la courbure de la pièce par la charge (P) agissant
directement sur la pièce, c'est-à-dire PM/E I . Il s'agit, en fait, d'une application
de la méthode de la poutre conjuguée.
624
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII -- PIÈCES ENCOMPRESSON-FLEXION

La technique est itérative et requiert de nombreuses interventions ma-


nuelles puisqu'il faut, à chaque étape, déterminer les diagrammes des moments
fléchissants, décrits par des équations qui augmentent d'un degré par itération.
Quoi qu'il en soit, la méthode vaut la peine d'être examinée, ne serait-ce que
pour bien saisir le sens physique des effets P-8 et P-A. Les effets P-A sont
évalués comme dans la méthode des charges horizontales fictives.

d) Méthode P-A simplifiée


Il est possible de simuler les effets P-A en insérant une pièce de contre-
ventement d'aire négative à chaque étage d'une charpente, tel que montré sur
la figure 8.15351. Ces pièces fictives, placées en diagonale et articulées à leurs
extrémités, forcent la charpente à se déformer d'une quantité égale à celle
correspondant aux effets du deuxième ordre. Une diagonale d'aire négative
agit donc à l'inverse d'une diagonale normale d'aire positive en augmentant les
déformations latérales, ce qui se traduit par une réduction de la stabilité
du bâtiment. L'aire d'une diagonale fictive à un étage quelconque est calculée
avec l'équation suivante dans laquelle 2 C ,* est la somme des charges axiales
pondérées dans les poteaux à l'étage consicféré, E est le module d'élasticité des
poteaux, h, La et a sont définis sur la figure 8.15 :

È Cfi L -
A -=------'-'1- (8.39)
0' hi E cosz a,-

La charpente ainsi "contreventée" est analysée à l'aide d'un programme


standard d'analyse du premier ordre qui accepte les pièces d'aire négative,
ce qui est généralement le cas, et les résultats obtenus incluent automatiquement
les effets P~A. Les données d`entrée du programme demeurent inchangées
par rapport à l'analyse conventionnelle, sauf qu'il faut ajouter quelques pièces.
La composante horizontale de la force dans la diagonale fictive de l'étage i
est l'effort tranchant fictif (convergé) \/(max de l'équation (8.38). Les moments
fléchissants calculés avec cette méthode sont identiques à ceux évalués avec la
méthode des charges horizontales fictives ou aux moments Mf obtenus de la
méthode du facteur d'amplification.
Il convient de noter qu'on a avantage à incliner le plus possible les
diagonales du contreventement négatif dans le but de réduire leurs effets
parasites sur la valeur des charges axiales dans les poteaux*-2°« 8-31. La compo-
sante verticale de l'effort dans la diagonale vient en effet perturber les charges
axiales dans les poteaux. Si cet effet est jugé important, on utilise les charges
axiales obtenues d'une analyse du premier ordre, sans les diagonales fictives,
pour le calcul des poteaux et des poteaux-poutres.
Il est difficile de reconnaître les charpentes trop flexibles lorsqu'on utilise
une des méthodes non itératives décrites plus haut. Des études couvrant un
large éventail de charpentes ont cependant démontré que, lorsque les dépla-
cements latéraux de la charpente, sous les charges d'utilisation, satisfont les
limites prescrites dans la référence [8.1], la rigidité de la charpente est plus
qu'adéquate pour assurer la stabilité du bâtiment*-17.

625
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c u -tr a c k c u -tr a c k

'Pl Pl lpf

e « .1
H

l /›*í>'
/.
H -/'/ /Ya
f

-/'F'
-íïív/Z
h _ //
3;/
_-Z' ff
/
5 2" /
/ / //1

A0. _- 2 hiCn Eœsz


lai
ai .
(Eq. 8.39)
2 Cfi= sommation des charges axiales pondérées
dans les poteaux de l'étage i
Fig. 8.15 - Méthode P-A rinuplifiée (contreventement négatif).

e) Méthode des poteaux ficlifs


Une technique un peu équivalente à la précédente mais encore plus
puissante et plus polyvalente a été proposée dans la référence [8.32]. Tout
comme la méthode P-A simplifiée, cette méthode considère des pièces de
propriétés négatives pour faire entrer les termes de stabilité dans la matrice de
rigidité et fait appel à un programme standard d'analyse des structures.
Cette fois, ce sont des poteaux fictifs de rigidité flexionnelle négative qui
sont utilisés, tel qu'illustré sur la figure 8.16 où est analysée la même charpente
que sur la figure 8.15.
Pour l'analyse élastique d'une structure plane, la rigidité flexionnelle
négative qu'il faut considérer pourle poteau fictif de l'étage i est égale à :

. c -fi?
Eli'-1 -1,' 2-Îg-L (8.40)

Dans cette équation, 1; est un facteur d'amplification qui tient compte des
effets P~ö (1,05 7'; 51,22) et 2 Cfi est la somme des charges axiales pondérées
dans les poteaux de l'étage i.
La méthode a aussi été appliquée à l'analyse du deuxième ordre de
charpentes dissymétriques tridimensionneflesm. Cette technique est très
intéressante puisqu'à toutes fins pratiques, aucune des méthodes simplifiées
présentées dans cette section n'a été conçue pour les analyses 3D. Le
comportement en stabilité de la charpente tridimensionnelle est évalué à l'aide
d'un poteau de rigidités flexionnelles (axes x-x et y-y) et torsionnelle négatives,
localisé à chaque étage dans l'axe de la résultante des charges axiales dans les
poteaux de l'étage.

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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII - PIÈCES EN COMPRESSON-FLEXION

P, P, P,

Bielle EI

ÎWÎÃÎ-la et- *-'« %----_+


2
¿__.- . +
Poteau fictif
«-

EI i=-'Yi

2Cfi = sommation des charges axiales pondérées


dans les poteaux de l'étage i
*yi tient compte des effets P-8
1,0 S yi s 1,22
Fig. 8.16 - Méthode des poteauxfictifs
(rigiditéflexionnelle négative).

8.4 RÉSISTANCE DES PIÈCES COMPRIMÉES ET FLÉCHIES


À la section 8.2, nous avons étudié le comportement des sections soumises
à des efforts combinés de compression et de flexion. Une série d'équations
d'interaction utiles pour le dimensionnement des poteaux-poutres a résulté de
cette étude. Toutefois, ces équations ne concernaient que la résistance d'une
section. Compte tenu de la rupture possible par instabilité, il faut également
considérer la résistance de la pièce.
Maintenant que nous possédons une connaissance suffisante des phéno-
mènes d'instabilité de type P-5 et P-A ainsi que du comportement en résistance
et en stabilité des poteaux et des poutres (chapitres 6 et 7), répétons le même
exercice qu'à la section 8.2 pour l'étude du comportement des pièces en
compression-flexion.

8.4.1 Interaction des efforts sur la pièce


Considérons une pièce soumise à une charge axiale C et 'Êi un moment
fléchissant M, tel que montré sur la figure 8.17. Comme on l'a déjà fait àla sous-
section 7.2.1 pour les pièces en flexion pure, on peut calculer la relation moment-
courbure (M - a) de la section pour différentes valeurs de la charge C 8-2.
La relation moment-courbure est fonction de l'intensité des efforts C et M,
des dimensions de la section, de la courbe contrainte-déformation du matériau
ainsi que de la distribution des contraintes résiduelles sur la section. Les courbes
montrées sur la figure 8.17 sous forme adimensionnelle sont particulières aux
sections en I de classe 1. '

627
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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!

!
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La méthode utilisée pour dériver ces courbes est assez simple. C'est la
même méthode que celle utilisée à la sous-section 7.2.1 avec la seule différence
qu'ici, il faut tenir compte de la charge de compression.

Ligne de centre .__ 8


P1

Î
Î _ “C _ ÊÎ
''T A ' __"
g
W
_-_ Axeneutre] :zi

a=-Ê-Î c,=AF, Mpszpy

1,0 ---------»--
' / ×' c/c,=o,o
/ 4* I

/, ' 0,2
o,e«- * /
ÿ l

o.s - l/
×' °'4
..M_. /
MP , ÿvn u
0,4 ~ , 0,6
/
l /
*III _

0,2 * _, /' › 0,8


/4\Ini|uenoe des dilatations résiduelles
ã
Q l I I
O 1 . 3 4
p.,
Qu»
É
Fig. 8.17 - Relation moment-courbure pour une pièce
-Ixwåm
-1
travaillant en flexion composée.
ii

J
Chaque point de la courbe est obtenu en supposant initialement une
,\.
i` .
distribution quelconque des déformations unitaires (e) . Une telle distribution,
comme le montre la figure 8.17, a comme principales caractéristiques une
courbure oz et une déformation unitaire sa au centre de gravité de la section.
On obtient ensuite les contraintes correspondantes à partir de la relation
contrainte-déformation du matériau en ne tenant pas compte de l'écrouissage.
Les efforts C et M résultants sont finalement calculés à partir de considérations
d'équilibre sur le diagramme des contraintes ainsi obtenu. Tel qu'indiqué sur
la figure 8.17 par des traits discontinus, la plastification de la section débute
628

i'“|
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII -- PIÈCES EN COMPRESSIØN-FLEXION

plus tôt lorsqu'on tient compte des contraintes résiduelles. Le résultat final
demeure cependant inchangé.
Les relations moment-courbure sont un outil indispensable pour l'éva-
luation de la résistance des poteaux-poutres. Considérons, comme modèle pour
l'analyse, une pièce sollicitée à ses extrémités par une charge de compression
(C) et par deux moments fléchissants (M,,)égaux et opposés. Il s'agit là du
modèle de base qui a permis d'obtenir l'équation (8.28) et qui constitue le cas le
plus critique de résistance dans le plan de chargement d'un poteau-poutre non
chargé transversalement entre ses appuis.

!i
Il faut assurer la stabilité de la charpente pendant la construction
1*, ` _

Un tel chargement produit dans la pièce des moments fléchissants


primaires (M0) et secondaires (Cv). Le moment primaire est constant sur toute
la longueur de la pièce, comme le montre la figure 8.18a. Le moment secondaire
(ou du deuxième ordre) est variable et résulte de l'action de la charge de
compression (C) sur la déformée propre de la pièce (v). On suppose, pour
l'instant, que la pièce est retenue de façon à éliminer toute possibilité de
déversement (cas a de la figure 8.1). La résistance de la pièce est par conséquent
évaluée dans le plan de chargement.

629
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c u -tr a c k c u -tr a c k

L'équation du moment fléchissant est obtenue de façon simple en faisant


l'équilibre des efforts sur le diagramme de corps libre de la figure 8.18b :
M = M, + cv (8.41)
À cause de la symétrie du chargement, on sait, pour ce cas particulier, que le
moment maximal se produit à mi-hauteur de la pièce, c'est-à-dire là où la déformée
est maximale (vmax = 5) . Ce que l'on ne connaît pas a priori, c'est la valeur réelle de
la déformée, et donc de 6, lorsqu'on tient compte de tous les effets pouvant en
influencer l'intensité. En cherchant à évaluer la résistance ultime de la pièce, on
peut se demander quelle est la valeur du moment M0 qui, pour une charge de com-
pression donnée, cause la mise hors service de la pièce.

,ic
Il/la Cv

i,
M0
i,
1
0 L'/2

1
v M
v >

z
Êîf Z. L/2

Mo A M°
l__.l
Oml«. (a
_ C

Fig. 8.18 - Modèle pour l'étude de la stabilité.


f
4

Une méthode numérique relativement exacte a été développée spéci-


l fiquement pour répondre å cette questionw. Il s'agit d'une méthode itérative
1
l que l'on va décrire dans ses grandes lignes en se référant aux figures 8.17, 8.18
et 8.19. La méthode comprend les étapes suivantes :
l 1. Choisir un rapport d'élancement K L/r (voir la sous-section 6.3.2) et une
1
charge de compression C. Une valeur appropriée de K peut être obtenue
du nomogramme d'alignement de la figure 6.17a pour des cas simples de
Y* s pièces isolées. À
2. Considérer au départ une faible valeur de M0 .
3. Supposer, pour la membrure, une déformée (v) compatible avec le char-
gement.
630
å§,§
Ê.,
*fil
hi
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CHAPITRE VIII - PIÈCES EN COMPRESSION- FLJXION

Faire la somme des moments primaires (M0) et secondaires (Cv) à un


nombre de points équidistants sur la longueur de la pièce.
Obtenir d'un diagramme moment~courbure approprié les valeurs corres-
pondantes des courbures (voir la figure 8.17).
Intégrer numériquement les courbures ainsi évaluées pour obtenir une
nouvelle déformée.
Se servant de ce résultat, ré éter les éta es 4,5 etóet com arer la troisième
; n\ I P ›

deformee avec la deuxieme. Recommencer ]usqu'a ce qu'il y ait conver~


gence pour obtenir la véritable déformée pour les valeurs de C et M0
choisies.
Calculer ensuite la rotation 9 correspondant à M0 à l'extrémité de la
membrure.
Répéter les étapes 3 à 8 pour des valeurs de M0 croissantes mais pour les
mêmes valeurs de K L/r et C .
À partir de ces résultats, tracer point par point la courbe M, - 0 montrée
sur la figure 8.19 en trait continu.

M0 A
Muc I,
Mmax C

A, Mg 4 "\
\
\

O
til il
Note; La pièce est retenue de manière à éviter la
>
6
rupture hors du plan de chargement.
Fig. 8.19 - Courbe moment-rotation pour une pièce comprimée etfléchie.

On note, sur la figure 8.19, que le comportement est élastique et linéaire


au début du chargement. Lorsque la plastification apparaît et se propage
631
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er
!

!
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O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

graduellement à l'intérieur de la pièce sous l'accroissement régulier des efforts


de flexion, la courbure (voir la figure 8.17) et, par conséquent, la déformée (v) et
la rotation (9), augmentent de plus en plus rapidement. Le moment secondaire
(Cv) occupe alors une portion de plus en plus grande de la résistance en flexion
de la section, comme l'indique l'équation suivante, tirée de l'équation (8.41) :
M, = M - cv (8.42)
Éventuellement, la membrure devient incapable de supporter les accrois-
sements de charge lorsque le taux de variation des moments du deuxième ordre
égale puis excède le taux de variation du moment résistant. Ce dernier tend à
diminuer, comme l'indique la figure 8.17. Il s'ensuit qu'après avoir atteint sa valeur
maximale, M0 doit être diminué pour que la pièce puisse subir de plus grandes
déformations. Cette partie de la courbe M - 6, représentée par un trait discontinu,
ne peut pas être obtenue à l'aide de la méthode décrite précédemment. Il faut faire
appel à une technique similaire présentée dans la référence [8.35]. Il peut être utile
de connaître le comportement des pièces après qu'elles aient atteint leur capacité
maximale. C'est le cas notamment des pièces dont on étudie le comportement à
l'intérieur d'un ensemble structural.
En répétant la méthode de calcul en 10 étapes décrite précédemment, pour
d'autres valeurs de la charge de compression, on obtient, à partir des courbes
M ~ 9 résultantes, une série de combinaisons critiques des charges C et M0.
En portant ces valeurs en graphique, on parvient ainsi à tracer ce qu'il est
convenu d'appeler une courbe d'interaction'**'“. Si on reprend ces calculs pour
des valeurs différentes du rapport d'élancement, on obtient une série de courbes
comme celles présentées sur la figure 8.20a.
Chaque courbe définit donc la relation limite qui existe entre la charge de
compression (C) et le moment appliqué (M0) pour un rapport d'élancement
K L/r donné. Les valeurs en abscisse et en ordonnée sont exprimées sous forme
de rapports adimensionnels M0/Mp et C/Cy respectivement. Le rayon de
giration est 1', lorsque la flexion se fait par rapport à l'axe fort de la section
en I. Le coefficient de longueur effective K est égal à 1,0, puisque les extrémités
de la pièce sont rotulées (section 6.5).
i..i.
a¿É-_¿-_. -¿.,_¿¢.~i».›.~«. Ê.¿-.v¿,.¿,.m¿»,_.¿Á._.
Lorsque C = 0, on remarque sur la figure 8.20a, obtenue pour la flexion
i selon l'axe fort, que la pièce se comporte comme une poutre pouvant développer
le moment plastique (MP) puisque la section est de classe 1 ou 2 et que, dans le
cas présent, le déversement est empêché (pas de rupture hors plan). Par ailleurs,
F 4
lorsque M0 = 0, la membrure se comporte comme une pièce en compression
pure dont la résistance est fonction du rapport d'élancement L/rx pour le
flambement par rapport à l'axe fort. Quant au flambement par rapport à l'axe
ai:
faible, on admet pour l'instant que la pièce est retenue et ne peut flamber par
rapport à cet axe (pas de rupture hors plan; voir la figure 8.19).
La figure 8.20a montre clairement que les pièces trapues sont plus résistantes
que les pièces élancées. ]usqu'à L/r, == 60, les courbes d'interaction sont prati-
il
quement des droites. Pour des valeurs d'élancement supérieures, l'influence
défavorable des effets du deuxième ordre de type P-5 se fait beaucoup plus sentir.
Les courbes d'interaction de la figure 8.20a décrivent de façon satisfaisante le
comportement de la plupart des profilés en I utilisés dans la construction*-34.
632
1...
1....
lila
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII -- PIÈCES EN COMPRESSION-FLEXION

1,0

M
0,8 l- Mo L

0-6 rl <
2. +3
C, 0
0,4 '-1 va

0,2 I l

Flexion selon
×"` "“ l'axe tort
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

a) Moments aux extremztes egaux et opposes


(X'= -1,0; gradient nul)
1,0

0.8 L- (
C ¢
0,6 *
..Q_ Ê
Cv
0,4
Ô

0,2
Flexion selon
l'axe ton
/iras
°^
l
× L/f,=so
0
0 0.2 0.4

b) Moments quelconques
Hypothèse: pas de rupture hors plan
Fig. 8.20 - Courbes d'interaction pour une piece en
compression flexwn (sections de classes
1 et 2).

I ess
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
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w w
w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

L'influence du gradient des moments de flexion sur les poteaux-poutres


est démontrée sur la figure 8.20b pour l'élancement L/rx = 60854. Le cas le plus
défavorable est celui où des moments égaux et de sens opposés produisent une
courbure simple de la pièce (K = - 1,0 ; gradient de flexion nul). Le cas le moins
défavorable est celui où des moments égaux et de même sens produisent une
courbure double de la pièce (ir = 1,0 ; gradient maximal; figure 8.9).
Des courbes d'interaction semblables ont aussi été tracées pour la flexion
par rapport à l'axe faible des sections en I, pour d'autres types de sections, pour
différentes nuances d'acier, de même que pour le cas où le déversement est
libre de se produire. Les résultats obtenus ont entre autres choses montré que
les courbes dérivées précédemment pour les sections en I peuvent, à la rigueur,
s'appliquer à d'autres types de sections'-3*. D'innombrables études expéri›
mentales ont confirmé l`exactitude des résultats théoriquesm.
On verra dans la suite comment les résultats de cette étude, qui revêt un
intérêt purement académique en raison de sa complexité, peuvent être utilisés
de façon pratique.

8.4.2 Approche àla normalisation


La méthode de calcul de la résistance ultime des po teaux-poutres décrite à
la sous-section précédente est difficilement applicable en pratique. C'est donc
par une approche empirique que l'on parviendra à obtenir une série d'équations
capables de tenir compte de tous les phénomènes de résistance et de stabilité
qui caractérisent le comportement des poteaux-poutres.
Prenons comme point de départ les résultats présentés sur la figure 8.20a.
Si on fait passer une droite par les points extrêmes de chacune des courbes
de cette figure, on obtient l'équation d'interaction la plus simple qui soit
(figure 8.21) :

-Ê il-2-=1o
CU+MP . 843
<.›
Dans cette équation, Cc, représente la charge de flambement de la pièce
travaillant en compression pure, calculée en utilisant le rapport d'élancement
KX Lx/rx. Rappelons qu'une valeur appropriée de K, peut être obtenue des
nomogrammes d'alignement de la figure 6.17a pour tenir compte des conditions
de retenue aux extrémités de la pièce, dans les cas simples de poteaux isolés ne
subissant pas de déplacements relatifs de leurs extrémités. Pour l'instant, on
admet qu'une rupture hors du plan de chargement n'est pas possible (pas de
déversement ni de flambement selon l'axe faible). Il convient de noter que,
lorsque le rapport M,/Mp est égal à 0,0, le rapport C/Cc, est égal à 1,0 mais le
rapport Ê/Cy est inférieur à 1,0 (figure 8.21). En effet, CC, est inférieur à Cy
puisque y représente la capacité maximale du poteau en compression pure,
correspondant à la plastification totale de la section.
Bien que l'équation (8.43) décrive de façon satisfaisante le comportement
des pièces à faible rapport d'élancement (L/rx S60), on ne peut pas conclure
qu'il en soit de même pour les poteaux plus élancés. On a vu, aux
634
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII -- PIÈCES EN COMPRESSION-FLEXION

sous~sections 8.3.2 et 8.4.1, qu'une des principales caractéristiques du compor-


tement des pièces élancées soumises à des efforts combinés de flexion et de
compression est la perte de résistance causée par la présence de moments
fléchissants du deuxième ordre de type P-5 dans la pièce (voir la figure 8.18).

1,0 l l
---- Courbe théorique l
_Ç_ &_- 1.0 (Eq.
Cm +Mp * 8.43)
0,8 l ~ L
L/f×=4o
..._l 30 Mo
o,s -l 1 Mn | _
L lo-r--›l
C

/
/
/
ru
4-..-
×
/mî.

0 //

P
o
o 9 lo .0:› 9 °'/ A.0
./L
/-N
œI _I› `o
Note: Rupture dans le plan de chargement.
Fig. 8.21 - Equation d'interaction linéaire
(sections de classes 1 et 2).

En d'autres termes, pour que l'équation (8.43) soit plus représentative du


comportement des pièces élancées, il faut tenir compte de l'action de la charge
de compression sur la déformée propre de la pièce. Il s'agit, dans ce cas,
d'augmenter la valeur du moment fléchissant primaire (M0) en le multipliant
par le facteur d'amplification LI1 =1/(1-C/Ce) dérivé à la sous-section 8.3.2
(voir l'équation 8.28). L'équation d'interaction (8.43) prend alors la forme
suivante: ä _
1
E9-+1-13-<L{`1'_`Îc_"]=1,o (8.44)
cr p Ce

Le paramètre C, représente la charge de flambement élastique dans le plan


de chargement (Ce,,; charge d'Euler). Sa valeur est donnée par l'équation (6.8).
Il s'agit en fait de la charge de compression que peut supporter un poteau
parfaitement droit, se comportant de façon élastique, juste avant que ne
(survienne le flambement. La charge d'Euler se calcule par rapport à l'axe de
flexion puisque c'est par rapport à cet axe que le moment M0 est amplifié.
635

L
h a n g e Vi h a n g e Vi
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PD

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!

!
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m

m
w w
w

w
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

La figure 8.22 montre bien que l'équation d'interaction exprimée sous la forme
de l'équation (8.44) représente adéquatement les courbes de résistance ultime
pour le poteau articulé montré sur cette figure. “

1-0 l . * l
" °"*'-' Courbe
£_+_M9_théorique
1 _ -
=1'0(Eq.e.44)

0.8 ri -rm-*_-'_'
Ce MP (1 ----C)
ce *-4
c '-*-*

//
/
oô / \Q ` 1 / rx =.- g
\\ `
2.. _ Ø \
Cv /////
0,4
'1/ /
//l
/I
À /
/
0,2 \×-

O
\

I,F
|, I/
//.
×...
. O

O O I”/ /,_
°' .~=>-ii °/_/Î
._o
/
/m '/"/`l
'œ __`_ b.
Mc,/Mp _

Fig. 8.22 -Équation d'interaction avec moment amplifie'


(sections de classes 1 et 2).

Lorsque le moment fléchissant primaire n'est pas uniforme sur toute la


longueur de la pièce, les conditions de chargement sont moins critiques et
l'équation (8.44) s'avère trop sécuritaire. Comme l'indique la figure 8.20b,
la résistance est plus élevée pour une pièce fléchie en courbure double que
pour celle fléchie en courbure simple. Des courbes semblables sont présentées
en traits discontinus sur la figure 8.23 pour le rapport d'élancement L/rx = 120 .
On parvient à retrouver ces courbes avec plus ou moins de précision en
multipliant le moment fléchissant M, dans l'équation d'interaction (8.44) par
le coefficient d'uniformísation des moments ((01) développé à la sous-section
il 8.3.2. La valeur de col est donnée par l'équation (8.31), ou (8.18) pour le cas où
E
5; une charge transversale agit sur la pièce entre ses extrémités. Le coefficient
d'unifor-misation des moments (C01), égal ou inférieur à 1,0, transforme une
1
condition de chargement moins critique que celle du modèle de base en un
'I
chargement équivalent à celui du modèle de base (figure 8.10).
Il convient de rappeler que l'équation (8.31) évalue de façon moins parfaite
les conditions de courbure double, comme on peut le constater sur la figure 8.9.
La limite inférieure, col = 0,4 , tient compte de la possibilité de retour brusque
des pièces en courbure double au mode de déformation correspondant à la
636

Q a
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l CHAPITRE VIII -- PIÈCES ENCOMPRESSION-FLEXION

courbure simple, lorsque la valeur de la charge (C) agissant sur la pièce est plus
ou moins élevée. Ce point a été soulevé dans les références [8.11], [8.12] et dans
la discussion de la référence [8.9].
Avec le coefficient d'uniformísation des moments, l'équation d'interaction
prend alors la forme suivante :

1
-Ê-+5'-ll)-41 1 c =1,0 (8.45)
CCI' _.è:

1,0 l Résistance de la section


*/l (Eq. 8.5 non pondérée)
C
--+0,85--=1,0
M C

I Mol C

0,6 _.:_.Î__."` ._ 2;-\0 ___ __

/
.Ê-7. /
C, \ M
/ /
“\/z
9À / // .__/_,_ -m"“'U
ÖO

I1/ _/._I
_____./
à'l
'Î1
*:_".\
_./. .___ /
1 C)
L/r,=12o
l ›-
o'2 --- Courbe théorique
._._..§_ Mo 1 * \
0
c..*“°*n^'"_c*=*-°
P (1 *î') (Éq. 8.45) 8
`š\
o 0,2 0,4 0,8 0,8 1,0
MU / M ,,
Note: Rupture dans le plan de chargement.
Fig. 8.23 - Équation d'interaction avec prise en compte du
gradient de flexion (sections de classes 1 et 2).

On remarque, sur la figure 8.23, que la correspondance est bonne entre les
résultats théoriques et les valeurs prédites par l'équation (8.45), lorsque la pièce
est fléchie en courbure simple. Il existe cependant un écart assez grand lorsque
la pièce est fléchie en courbure double, pour les raisons mentionnées précé-
demment. Notons toutefois que la figure présente des résultats pour un poteau
relativement élancé L/rx = 120 et que, pour des élancements moins élevés, l'écart
est moins grand. Quoi qu'il en soit, on considère l'équation (8.45) acceptable,
étant donné qu'elle est sécuritaire et relativement simple à utiliser.
Dans les pièces avec fort gradient de flexion, il peut arriver que la résistance
de la section soit plus critique que la résistance globale de la pièce, tel qu'illustré
sur la figure 8.23.
637
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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PD

PD
er

er
!

!
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c u -tr a c k c u -tr a c k

À cette étape-ci des développements, l'équation (8.45) est l'équation d'inter-


action la plus générale et la plus précise qui puisse être dérivée pour un profilé
en I fléchi par rapport à l'axe fort (axe x-x) et retenu contre le déversement et le
flambement selon l'axe faible (figure 8.la). Il reste toutefois un certain nombre
d 'ajustements à apporter à cette équation avant qu'elle puisse être adaptée à
tous les types possibles de profilés, de sollicitations et de comportements en
résistance et en stabilité des pièces en compression-flexion.

°›8 ' l l l
Classe 1: résistance dans le plan £- + = 1,0
Cux Mpx
(Eq. 8.46)
' Classe 1: résistance hors plan E9- + = 1,0
Uv
` (Éq. 8.54)
0,6 îç * , _
À\ Flambement elastique
\ i\ \ en flexion-torsion
\ \ (sous 'section 6.7.4)

M
\ Notes:
"" C =

š5
2 P.Guw-r>
/
e ~2;
- Pièce fléchie en
g courbure simple
Classe 2:
03 résistance dans le plan /A
' __<; _. 21_§.^_"_×_ 10 /
Cux + Mpx = '
. . -.~›.¢_,
I (Eq.ls.s1›
/
°'2 Classe 2: résistance hors plan ___ _; Ã
_ó<_>_+9.*.›¿_~11=10 \× \/""ÎE
“rr

“Y M” (Eq. ass)
°" (sprl Mfffš/V \ M
O A'
-*LMv ïíïíí Îíííîíîïïïïÿí

0
L/rx
Fig. 8.24 - Comportement en flexion d'un projîlé en I quelconque
comprimé etfléchi.

Pour définir ces ajustements, il faut procéder de façon systématique. Nous


considérerons d'abord la résistance dans le plan et la résistance hors plan de
profilés en I fléchis par rapport à l'axe fort (figures 8.1a et b). Nous étudierons
iïmuûw
ensuite la résistance des profilés en I fléchis par rapport à l'axe faible
(figure 8.1c) et nous terminerons par la flexion biaxiale (figure 8.1d).
638
h a n g e Vi h a n g e Vi
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c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII - PIÈCES EN COMPRESSIOMFLEXION

Dans chaque cas, on fera la distinction entre les sections de classes 1 et 2. Les
résultats obtenus seront finalement généralisés pour tenir compte des autres
types et classes de sections.
Dans la discussion qui suit, la charge de compression et le moment fléchis-
sant maximal qui agissent sur la pièce sont dénotés C et M, respectivement. Les
résistances considérées sont les résistances ultimes (Cy, C,,,Mp, My, Mu).
On introduira les valeurs pondérées des efforts et des résistances à la sous-
section 8.4.7 où seront présentées les équations de la norme.
Pour faciliter la compréhension des développements théoriques, on se
référera à la figure 8.24. Cette figure montre, pour un profilé en I quelconque,
la variation du moment fléchissant, présenté sous forme adimensionnelle
(Mx/Mpx), en fonction de l'élancement L/rx pour une charge axiale (C) cons-
tante et égale à 0,35 AFy = 0,35 Cf-8. La pièce est sollicitée à ses extrémités par
des couples égaux et elle est fléchie en courbure simple par rapport à l'axe fort
(figure 8.8b).

8.4.3 Profilés en I fléchis selon l'axe fort


A - Résistance dans le plan de chargement des sections de classe 1
(figure 8.1a)
Dans ce cas, l'équation (8.45) s'écrit de la façon suivante :

£_+ 5 1,0 (846)


Cu, Mp, 1 -C_
C
EX

Le paramètre Cu, est la résistance ultime au flambement par rapport


à l'axe fort de la pièce retenue latéralement. La résistance ultime en flexion
est Mp, pour les sections de classe 1 puisque le déversement ne peut pas
se produire. Le moment fléchissant maximal (Mx) est corrigé par cou, tel que
défini par l'équation (8.31) pour tenir compte du gradient des moments
fléchissants sur la pièce. Rappelons que Un = co1,,/(1- C/Cex) .
La constante 0,85 a été introduite dans l'équation pour permettre un
passage direct à l'équation de résistance (8.5) lorsque L/rx = 0. En effet, lorsque
l'élancement de la pièce est nul ou faible, Cu, = Cy, Ce, = °° (voir l'équation 6.8)
et col, =1,0, puisqu'il suffit de considérer la valeur maximale du moment
fléchissant aux extrémités. L'équation (8.46) devient donc : _ .

5+-933-il-1-"I-2-“-.s 1,0 (8.47)


cy Mp,
Cette équation est effectivement l'équation (8.5) sans le coefficient de
I ›

tenue (¢). ~

I.)
“ Lorsque C = O, 35 Cy, valeur de la charge axiale pour laquelle la figure 8.24
a été tracée, l'équation (8.47) donne M, = 0,765 Mp, _ Ce résultat est montré sur
la figure 8.24 pour la résistance dans le plan de chargement lorsque L/rx = O.

|..L 639
h a n g e Vi h a n g e Vi
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!

!
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c u -tr a c k c u -tr a c k

De la même façon, lorsque Mx/Mp, = 0 dans l'équation (8.46), on a C = Cux.


Pour le cas de la figure 8.24, Cu, = 0,35 Cy. La valeur de Cu, est obtenue des
équations (6.44) à (6.46) en divisant par ¢ces équations. Connaissant la valeur
de Cux, il est possible d'évaluer 2. et de calculer L/rx avec l'équation suivante
obtenue de l'équation (6.43) :

L Ã
- = ----- (8.48)
rx Py
7122 E

Ce résultat est aussi présenté sur la figure 8.24.


Lorsque la pièce est soumise à un fort gradient de flexion, par exemple,
lorsque Mfl = 0 (courbure simple; figure 8.10a) ou Mfg = Mfl (courbure
double), il est possible que l'effet de flexion (seconde composante de l'équation
8.46) soit négligeable et que l'équation (8.46) ne contrôle plus le dimension-
nement de la pièce. En d'autres termes, la section risque de se plastifier avant
que la pièce ne flambe par rapport à l'axe fort. Par conséquent, il est nécessaire
de vérifier la limite de résistance imposée par l'équation (8.47). Si C S (O, 15 Cy, il
faut de plus s'assurer que la résistance flexionnelle ultime de la pièce (Mpx) ne
soit pas dépassée (voir l'équation 8.8 pour la flexion uni-axiale par rapport à
l'axe x-x et la figure 8.4).

-M2-=~ 51,0 (8.49)


MP,
Cette dernière vérification est particulière aux profilés en I de classe 1 à
cause de la présence de la constante 0,85 dans l'équation (8.47). Pour les profilés
\
1
en I de classes 2 et 3 et pour tous les autres types de profilés, l'équation (8.49)
n'est pas nécessaire.
En résumé, trois équations (8.46, 8.47 et 8.49) doivent être considérées pour
vérifier la résistance dans le plan de chargement des profilés en I de classe 1,
fléchis par rapport ã l'axe fort.
B - Résistance dans le plan de chargement des sections de classe 2
l ,i;
On constate, sur la figure 8.24, que la résistance flexionnelle des profilés
en I de classe 2 est réduite lorsque L/rx = 0. Tel qu'expliqué à la sous-section

fl 2;
ïl g'
8.2.2, ce résultat provient d'études théoriques et expérimentales. Pour les
tl z sections de classe 2, c'est l'équation de résistance (8.9) qui contrôle lorsque
L/rx = 0. Sans le coefficient de tenue, la formulation de l'équation (8.9) pour la
í'.1,* î` flexion uniaxiale selon l'axe fort, est :
it- 1'

-Ê-+-Ni*-S 1,0 (8.50)


cy Mp,
¢
Cette équation est semblable à l'equation (8.47) à une constante près. Ainsi,
lorsque C/Cy == 0,35, M,/Mpx = 0,65, tel qu'illustré sur la figure 8.24.

On en déduit que l'equation de résistance dans le plan de chargement des
profilés en I de classe 2 est égale à l'équation (8.46) sans la constante 0,85.
; t
640
Aït
tašEl;
h a n g e Vi h a n g e Vi
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er
!

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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII - PIÈCES EN COMPF|'ESSION-FL-EXION

£_+ S1IQ (851)


C141 Mp: ___

CX

Lorsque M,/M,,,=0, on obtient la même valeur de L/rx que pour les


profilés en I de classe 1 puisque le premier terme des équations (8.46) et (8.51)
est le même (voir la figure 8.24).
En résumé, deux équations (8.50) et (8.51) doivent être vérifiées pour la
résistance dans le plan de chargement des profilés en I de classe 2 fléchis par
rapport à l'axe fort.
C -Résistance hors du plan de chargement des sections de classe 1
(figure 8.1b)
Lorsqu'un profilé en I est sollicité en flexion par rapport à l'axe fort et qu'il
n'est pas retenu hors du plan de chargement (sauf aux appuis), il peut flamber
en flexion par rapport à l'axe faible ou déverser (flexion par rapport ã l'axe
faible accompagnée de torsion). Ces modes de rupture ont été étudiés aux
chapitres 6 et 7 et commentés au début du présent chapitre.
Pour la résistance ultime en compression du profilé en I, il faut alors
considérer Cuy, la résistance au flambement par rapport à l'axe faible (y-y).
Quant àla résistanœ ultime en flexion, il faut tenir compte de la possibilité de
déversement, Mu . La pièce peut alors déverser élastiquement (Mug) ou entrer dans
le domaine inélastique (Mu,-). Le comportement à l'ultime des pièces fléchies est
illustré sur la figure 7.34. Les valeurs de Mu, et Mu; sont respectivement obtenues
des équations (7.41) et (7.58). Pour faciliter la présentation, dans ce qui suit Mu
représentera soit MW, soit Mu,-.
×
En tenant compte de ces considérations et en examinant l'equation (8.46),
on en déduit qu'une équation d'interaction appropriée pour l'évaluation de la
résistance hors plan des profilés en I de classe 1, fléchis par rapport à l'axe fort,
serait :
_2+
š5 1,0 (852)
C112/ Mu (1-5.)
.0›<
Dans l'utilisation de cette équation, il faut toutefois éviter de tomber dans
le piège qui consiste à utiliser une valeur de 1.11,, = cou/(1 -C/Cex) inférieure
à 1,0. K1*. 8 ~

Rappelons que Mx, dans l'équation (8.52), est le moment maximal à une
des extrémités (Mfg sur les figures 8.10a et b), et que la pièce est généralement
soumise à une flexion non uniforme. Si on applique col, à Mx, on obtient un
moment équivalent inférieur à Mx, comme le montre la figure 8.10c. D'autre
part, au dénominateur du deuxième terme de (8.52), Mu tient compte du
déversement et est obtenu des équations (7.41) pour Mu, et (7.58) pour Mm- . Or,
en observant ces équations, on réalise que le coefficient (02 tient compte du
gradient de flexion. Ce coefficient apparaît directement dans l'équation (7.41)
et par Pintermédiaire de Mu, dans l'équation (7.58). Le coefficient mg joue un
rôle similaire à (1)1 mais il est appliqué à la résistance. En fait, cu; == 1/(01 .
641
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Les équations (7.41) et (7.58) sont tracées sur la figure 8.25 pour le cas d'une
poutre fléchie en courbure simple (moment uniforme; rr = -1,0 et C02 = 1,0), et
pour le cas d'une poutre avec gradient de flexion, tel que K = - 0,26 et (02 = 1, 50 ,
selon l'équation (7.40).
On remarque que, pour L > L,, la résistance Mu est directement proportion-
nelle à 602, comme l'indique l'équation (7.41). Pour Lp S L S Le, la formulation de
l'équation (7.58) est telle que l'influence de C02 diminue progressivement dans la
zone de déversement inélastique jusqu'à la plastification complète. On simule ainsi
la perte de résistance gracluelle causée par l'inélasticité sans avoir à calculer la
valeur de (02 dans le domaine inélastique.

MU I

15 _ Zone de surévaiuation de la capacité

M1, = M-2; lorsque (01 = -2-


(D1 3
M'u :1,5 Mu

1,0

(eqi 7.58) |
-- Moment non uniforme
°'667" ` rÎ1<›`m'énÎ tÎní›Îm'è ` ` _ / .
pour (02 = _1,5)
(K = -1.? I (02 =1,0) 7/ \ (oourbe tracee
\\ M( ïoíae M

M (____4_?3 M É 1 \\ uïmnmmz
› nnmllnm *“*““«
| 1
\\_<1*
<~o)=1,0-›1<--1,oSo)SC02---›|--œ=œ2 T----›
"___
\M

<Mue*l <*œ2Mue
`"Ur-
-'_ J-
. _ _.- vf-
' Fig. 8.25 - Variation de la résistance d'une poutrefléchie en fonction
de la longueur sans support latéral.

En conséquence, si, dans le terme de flexion de l'équation (8.52), on


considère au numérateur le moment réduit (011, Mx) et qu'on le divise par une
valeur de Mu augmentée par (02 pour tenir compte du gradient de flexion,
on fait une erreur puisqu'on tient compte deux fois du gradient de flexion
(avec (oh, et 602 ). Autrement dit, puisque (02 =1/(ou , on retrouve wfx au
numérateur et il en résulte une diminution importante des effets de la flexion
(mic Mx). On fait alors l'erreur de diviser un moment rendu uniforme ((01, Mx ;
642
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

CHAPITRE VIII - PIÈCES 'EN COMPRESSION-FLEAION

figure 8.10c) par la résistance à un moment non uniforme (Mu = f ((02) ; courbe
supérieure sur la figure 8.25).
Puisque le gradient de flexion est déjà considéré de façon adéquate dans le
terme de résistance, il ne faut pas en tenir compte au numérateur du deuxième
terme de l'équation (8.52). Ainsi, 111,, tel que défini par l'équation (8.32), est
supérieur ou égal à 1,0, lorsqu'on considère la résistance hors du plan de
chargement :

ul, = -1-ff'-1%- 2 1,0 (8.53)


Cu
On divise ainsi un moment non amplifié (Uk = 1,0) ou amplifié (U1, > 1,0)
non uniforme (Uk Mx; figures 8.10a et b) par la résistance à un moment non
uniforme (Mu = f (a›2); courbe supérieure sur la figure 8.25), ce qui est correct.
À noter que l'erreur qui consiste à diminuer de façon excessive les effets de la
flexion (caf, Mx) peut aussi être interprétée comme une surévaluation de la
résistance en flexion. En effet, si on divise Mu par cou, le deuxième terme de
l'équation (8.52) devient alors :

0,85 011,, M, : 0,85 Mx


Mu (1-5.) .u_q.__§__]
Cex mix Cex

Supposons maintenant que Mu ne contient pas (02 et appelons le rapport


Mu/601,, la résistance flexionnelle effective (ML) de la poutre. On a tracé cette
résistance sur la figure 8.25 pour une valeur de col, égale à 2/3 . On constate
ainsi qu'on surévalue de façon significative la résistance flexionnelle de la
poutre pour toutes valeurs de L inférieures à Le, c'est-à-dire dans le domaine
inélastique. Cela signifie que, dans le cas de déversement, le gradient de flexion doit
être pris en compte dans la résistance.(a›2) et non pas en uniformisant le moment de
flexion dû aux charges.
Ceci étant dit, écrivons l'équation (8.52) de la façon suivante, avec Ul,
défini par l'équation (8.53) :

__Ç_
Cuy+ 9_ë£_1z¿=_.M_×_<10
M - , 854 )
(.
ll

Pour L/1, = o, cu, = cy, M, = M,,,, C., = =O, ul, = 1,0 er1*ëqúàu0n“<s.s4) se
réduit à l'équation (8.47) qui permet d'évaluer la résistance de la section pour la
flexion par rapport à l'axe fort. Les courbes en trait continu sur la figure 8.24
atteignent donc le même point à L/rx = 0. _
Lorsque Mx/Mu = 0, C = CW = 0,35 Cy, puisque la figure 8.24 a été tracée
pour cette valeur. Pour le flambement par rapport à l'axe faible, ce résultat est
obtenu pour un élancement équivalent par rapport à l'axe fort égal au produit
de L/rx par ry /rx . Il en résulte une valeur d'élancement réduite puisque
ry/rx < 1,0, ce qui est illustré sur la_figure 8.24.
643
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

La courbe de flambement élastique en flexion-torsion (voir la sous-section


6.7.4) est aussi tracée sur la figure 8.24. À Mx/M ,=O, la valeur de l'élan-
cement équivalent (L/r,) (ry /rx) est supérieure à celle obtenue précédemment
puisque la théorie élastique de calcul pour la flexion-torsion ne tient pas compte
des contraintes résiduelles et du comportement plastique de la section, alors
que l'équation (8.54) en tient compte.
En résumé, l'équation (8.54) avec LI1, 2 1,0 doit être vérifiée pour la résis-
tance hors plan des profilés en I de classe 1, fléchis par rapport à l'axe fort. Il
faut toutefois faire une vérification similaire à celle de l'équation (8.49) parce
que le rapport M,/M, de l'équation (8.54) est plus critique que le rapport
Mä/Mp, de l'équation (8.46). Il faut donc s'assurer que M, /Mu S 1,0, lorsque
le éversement est possible.
D -- Résistance hors du plan de chargement des sections de classe 2
Considérant la discussion précédente pour la résistance hors plan des
profilés en I de classe 1, fléchis selon l'axe fort, une équation appropriée pour le
calcul de la résistance hors plan des profilés en I de classe 2, fléchis selon l'axe
fort est :
__C__.+.Ê.I1=¿__^Êzf. = 1,0 (3,55)
Cay Mu
.. 9¿.gm*¿¿,
Il s'agit de l'équation (8.54) sans la constante 0,85 au numérateur du
deuxième terme. Tel qu'expliqué précédemment, cette constante ne s'applique
qu'aux sections de classe 1. Rappelons que, dans l'équation (8.55), LI1, 2 1,0.
On peut facilement démontrer que, pour L/r, = 0, la *courbe rejoint celle
de la résistance en plan des profilés en I de classe 2 et que, pour M,/Mp, = 0 , la
x.. courbe rejoint le point limite obtenu pour la résistance hors plan des profilés
en I de classe 1 (voir la figure 8.24).
Sur cette même figure, on constate que, si la rupture hors plan est possible
lorsqu'un profilé en I de classe 1 ou 2 est fléchi selon l'axe fort, la résistance
hors plan va toujours contrôler puisque la courbe de résistance dans ces cas
donne .des valeurs minimales. Si la pièce est supportée latéralement de façon
-Ang à ce que Cay > Cu, (dans ce cas, la résistance au déversement (Mu) augmente
ill aussi), la résistance dans le plan de chargement est plus critique. Une telle
it?
l condition de retenue est illustrée sur la figure 8.1a.
4
En résumé, seule l'equation (8.55) doit être vérifiée pour la résistance hors
=
plan des profilés en I de classe 2, fléchis par rapport à l'axe fort.

il
8.4.4 Profilés en I fléchis selon l'axe faible (figure 8.1c)
r
A _ Résistance hors du plan de chargement
Il a déjà été mentionné qu'un profilé en I, fléchi par rapport à l'axe faible
l ne déverse pas puisque les ailes stabilisent la pièce. Il n'y a donc pas de rupture
hors du plan de chargement tant que l'élancement selon l'axe faible (Ly/ry)
reste supérieur à celui selon l'axe fort (Ly /ry > L, /rx ) . Comme c'est le cas usuel,
il n'est pas utile de présenter une équation pour la résistance hors du plan
il ._ de chargement.
644
l!l.ݔ

11%.
tu
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
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bu

bu
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k
lic

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C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
CHAPITRE VIII - PIÈCES EN COMPRESSION-F_I:'›.ION

Pièce en compression-flexion dans un bâtiment industriel

B - Résistance dans le plan de chargement des sections de clašše 1 " `


z
Par une approche similaire à celle retenue pour l'etude de la résistance des
profilés en I de classe 1 fléchis par rapport à l'axe fort, une équation d'interaction
adéquate, pour le calcul de la résistance dans le plan des profilés en I declasse 1
fléchis par rapport à l'axe faible, est :

0,60 M
-C-+ _--ûîïï-*L 5 1,0 (8.56)

645
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

PD
er

er
!

!
W

W
O

O
N

N
y

y
bu

bu
to

to
k

k
lic

lic
C

C
w

w
m

m
w w
w

w
o

o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k

Comme il n'y a pas de déversement, le problème rencontré avec l'utilisation


de cou et (02 (sous-section 8.43, cas C), ne se pose pas. Ainsi, HW = any /(1 - C/Cey)
peut être inférieur à 1,0.
L'équation (8.56) se compare à l'équation (8.46) à une constante près. La
constante 0,60 provient de l'équation de résistance dela section, pour la flexion
par rapport à l'axe faible (équation 8.6 obtenue à la sous-section 8.2.3).

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