Fiche de Lecture

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Fiche de lecture – l’Étranger – Albert Camus

Biographie
Albert Camus est né le 7 Novembre 1913 en Algérie. Camus ne connaîtra pas son père, tout
comme dans le livre, puisque celui-ci est mobilisé en septembre 1914.
Dès la mobilisation de son mari, Catherine et ses deux enfants vont s'installer chez sa mère à
Alger -tout comme le narrateur et personnage principal de l'œuvre- dans le quartier populaire de
Belcourt. Albert Camus obtient son bac en 1932 avant de faire des études de philosophie. Il
entame alors une carrière de journaliste et écrit pour Alger républicain où ses articles le font
remarquer. En 1957 il reçoit le Prix Nobel de Littérature pour l'ensemble d'une œuvre qui met
en lumière, avec un sérieux pénétrant les problèmes qui se posent de nous jours à la conscience
des hommes.
Il part ensuite pour Paris et est engagé par Paris soir. Dans les mêmes années, il publie L'
Étranger, qui arrivera en tête du classement des cent meilleurs livres du XXe siècle en 1999.
En 1936, il
fonde le théâtre du Travail. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il intègre un
mouvement de résistance à Paris, tout comme Jean-Paul Sartre, avec lequel il se lie d'amitié. Il
devient ensuite rédacteur en chef du journal Combat à la Libération. C'est dans ce journal que
paraît un éditorial écrit par Camus, et resté célèbre, dans lequel il dénonce l'utilisation de la
bombe atomique par les États-Unis. Son roman La Peste est publié en 1947 et connaît un très
grand succès.
Albert Camus est donc un journaliste, écrivain, passionné de théâtre, il marque ainsi la vie
culturelle française de 1936 à 1960. Comme tous les Français d'Algérie, il est traumatisé par la
guerre d'Algérie dont il ne verra pas le dénouement tragique. Le 4 Janvier 1960, il meurt
tragiquement dans un accident de voiture.

Résumé de l’œuvre
Le roman commence par l'annonce de la mort de la mère du narrateur, par télégramme. Le
narrateur, M. Meursault part donc à Moengo à l'asile de vieillard où sa mère était placée, pour
l'enterrement de celle-ci. Le narrateur nous raconte alors les étapes de son voyage, c'est ainsi
que nous faisons «connaissance» de deux de ses amis : Céleste qui tient un restaurant où il a
l'habitude de se rendre ; et Emmanuel chez qui il se rendra pour lui emprunter une cravate et
un brassard noir pour l'enterrement.
Une fois à l'asile après un voyage un bus, le narrateur fait lui connaissance du directeur et du
concierge. On apprend à ce moment-là les raisons du placement de la mère dans cet asile, à
savoir que son fils ne pouvait subvenir à ses besoins. On assiste ensuite à la veillée, où le
narrateur rencontre tous les 'amis' de sa mère. Après l'enterrement, le narrateur rentre et décide
d'aller se baigner où il y rencontrera Marie Cardona, une ancienne dactylo de son bureau dont
il était tombé sous le charme, ce qui était réciproque.
On fait ensuite connaissance avec ses voisins: Salamano, toujours avec son chien et de
Raymond Sintès, deuxième protagoniste de l'histoire car la deuxième intrigue se déclenche
avec lui. Raymond demandera au narrateur de devenir son ami, et qu'il rédige alors une lettre
adressée à son ex maitresse de qui il veut se venger. La lettre déclenchera toute la tragédie du
roman, puisque la femme va venir rendre visite à Raymond, qui la battra sous motif qu'elle lui
manque. Suite à cet excès de violence, un des frères de la jeune femme, va se mettre à suivre
Raymond.
La deuxième partie du roman en quelque sorte commence ici : le narrateur et Marie sont
invités par Raymond à aller dans une banlieue d'Alger, chez un de ses amis prénommé
Masson. Et en se baladant sur la plage les 3 hommes vont croiser les 3 arabes dont celui qui
suit Raymond. Il y aura une altercation durant laquelle Raymond se fera taillader le bras ainsi
que la bouche.
Le narrateur s'en ira seul, un peu plus tard, refaire une ballade sur la plage et il y recroisera
l'un d'eux à nouveau, qui le menacera de son couteau. Merseault aveuglé par le soleil et
fatigué par la chaleur, pressera la détente du revolver enlevé plus tôt à Raymond pour éviter
un meurtre, et tuera l'arabe de 4 balles.

Suite à cet acte, Merseault sera arrêté et mis en prison. Son avocat commis d'office reviendra
sur son comportement à l'enterrement de sa mère. Comportement qui révélait une
insensibilité. Marie quant à elle, sera interdite de visite, n'étant pas sa femme.
Le narrateur, avec le temps passé en prison saisira l'ampleur de la punition qu'elle
représente, à savoir l'absence et la privation de liberté (la privation des femmes ou encore
du tabac). Pour combattre l'ennui, il se met donc à se souvenir et comprend que ce passé
peut le sauver.
Le procès se déroule avec toutes les personnes que Meursault a pu connaître, à savoir ses
voisins : M Salamano, Emmanuel et Raymond, l'ami de sa mère Thomas Perez, le directeur et
le concierge de l'asile, et Marie. Ils sont notamment là pour confirmer l'insensibilité de
Mersault à l'enterrement de sa mère. Cependant, personne n'acquiescera vraiment les dires de
l'avocat, ils iront même jusqu'à le défendre, en louant son amitié et ses services.
A la fin de son procès, Meursault se voit attribuer la peine capitale. Pour la première fois, il
ressent vraiment quelque chose. Le narrateur se rend alors compte de son amour pour Marie et
en opposition avec le début du roman, seules Marie et sa mère sont dans son esprit.

Psychologie du narrateur et analyse du roman


La vie de l'auteur n'est pas sans différence avec la vie du personnage principal de ce
roman puisqu'aucun des deux n'a connu son père, ou du moins dans le roman nous
n'avons aucune information sur celui-ci, et Albert Camus tout comme Mersault a vécu à
Alger.
J'ai remarqué que le personnage principal avait une manière très enfantine de parler, il appelle
par exemple sa mère « maman ». Ce qui pourrait supposer qu'il lui est très attaché, pourtant,
quand il l'a placé à l'asile, il a cessé d'aller la voir et a fini par la laisser. Lors de son
enterrement, il refusera même pour la dernière fois de la voir, en refusant de voir son corps.
Le narrateur parait donc complètement détaché de la situation morbide dans laquelle il se trouve,
et détaché de sa mère, puisqu'il pense plutôt à visiter la région, et va jusqu'à juger sa mère
responsable de cet empêchement …. Sa mère lui apparaît donc comme un obstacle.

Meursault est quelqu'un de solitaire, il vit seul, n'est pas très attaché aux gens, et reste passif à
tout. Comme dit durant son procès, Mersault parait faire preuve d'insensibilité : auprès de sa
mère décédée, avec son ami qui bat sa maitresse ou encore et surtout avec Marie lorsqu'elle lui
demande de l'épouser : en effet il lui répond que ça lui est égal.

Enfin, pour revenir sur le titre du roman, on le comprend en regardant le comportement du


narrateur. Comme il le dit lui même durant son procès il se sent comme étranger. En effet, ses
émotions ou du moins le peu d'émotion qu'il ressent, sont incomprises par les gens. Étant passif
à tout ce qui l'entoure il ne s'intègre pas vraiment. Ainsi il est marginalisé et donc étranger à
cette nouvelle société. C'est seulement à la fin qu'il comprend tout ça, et que toute les choses
prennent de l'importance à ses yeux.

Avis personnel
J'aime le retournement de situation entre le début et la fin du roman, la prise de conscience du
personnage principal. J'ai apprécié aussi le caractère singulier de ce personnage qui malgré tout
ce qu'il fait, son manque de sensibilité et son indifférence, ne nous est pas antipathique. On se
prend d'émotion pour cet homme qui lui, semble n'en ressentir

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