Didactique de Lecture-1
Didactique de Lecture-1
Plan du cours
ème
Cible : Les Elèves-professeurs de la 2 A des Lettres Modernes
Cycles : LICENCE-BAPES
Filière : Français
Durée : 20h
Chargé du cours : Docteur GANDAGBE Jules-Marie, Didacticien, UAC/ENS
I- Objectif général
Le cours sur la Didactique de lecture vise principalement à faire acquérir aux
élèves- professeurs des compétences lecturales pouvant les aider à mieux
préparer leur cours de lecture et à mieux le dispenser.
( Voir p.3)
V- Méthodes d’enseignement
- Stratégie de lecture analytique
- Stratégie de travail individuel
- Stratégie interactive (travail en groupe de discussion, apprentissage pas à
pas).
1
VII- Références bibliographiques
DUMORTIER, J.-L. (2006). La dentellière et les fils du discours, dans J.-L. Dumortier & M.
Lebrun (éds.) Une formation littéraire malgré tout. Enseigner la littérature dans les classes
« difficiles ». Namur : Presses universitaires de Namur.
DUMORTIER, J.-L. & DISPY, M. (2006). Aider les jeunes élèves à comprendre et à dire qu’ils
ont compris le récit de fiction. Namur : Presses Universitaires de Namur.
DUMORTIER, J.-L., DISPY, M. & VAN BEVEREN, J. (2011). Pour le discours incitatif.
Qu’apprendre aux maitres à dire à leurs élèves pour inciter ces derniers à lire les œuvres
littéraires en leur prêtant la qualité d’attention requise par l’intention artistique. Repères,
n°43.
ECO, U. (1985). Lector in fabula. Paris : Grasset & Fasquelle.
ECO, U. (1996). Six promenades dans les bois du roman et d’ailleurs. Paris, Grasset &
Fasquelle.
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CONTENU DU COURS
Sens de la compétence
Lire des textes de types, de genres et de fonctions variés, c’est comprendre un
message écrit, utiliser des connaissances et stratégies pour accéder au sens de divers textes
et satisfaire différents besoins. C’est manifester le plaisir de lire, de se découvrir, de s’ouvrir
sur le monde extérieur.
CRITERES
N° CAPACITES HABILETES ASSOCIEES A CHAQUE D’EVALUATION DE
CAPACITE CHAQUE CAPACITE ET
DE SES HABILETES
ASSOCIEES
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2-2-4 Observer la silhouette du
texte
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2-5-4 Prendre des décisions pour la lecture et sa réaction
améliorer la qualité de la lecture
5. La démarche pédagogique
Cette démarche comporte également trois phases :
a) Introduction
L’enseignant :
- prend conscience des acquis antérieurs de l’élève à partir d’une mise en situation ;
- présente et précise les objectifs d’apprentissage à atteindre ;
- suscite le questionnement de l’élève ;
- propose ou fait proposer par l’élève des situations d’apprentissage stimulantes et les
stratégies les meilleures pour faire progresser l’apprentissage.
b) Réalisation
L’enseignant :
- propose des activités, guide et questionne l’élève ;
- aide l’apprenant à objectiver son action ; à exprimer sa/ ses difficulté(s) ;
- fait des suggestions ;
- assiste l’élève cherchant à surmonter ses difficultés ;
- donne l’information jugée trop difficile à découvrir ;
- incite l’élève à poursuivre certaines tâches ;
- observe et soutient l’apprenant qui éprouve des difficultés.
c) Retour et projection
L’enseignant :
- aide l’élève à faire un retour sur ce qu’il a appris et sur comment il l’a appris ;
- organise des activités d’évaluation ;
- organise des activités de consolidation et/ou d’enrichissement ;
- suscite la réflexion de l’élève sur la situation d’apprentissage et sur son
fonctionnement, sur son degré de satisfaction et sur les améliorations qui peuvent être
apportées ;
- invite l’élève à dire ce qu’il peut faire des savoirs qu’il a construits ;
- propose des pistes d’investissement à court terme.
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Cette compétence vise à renforcer les capacités de l’élève à lire des textes simples,
adaptés et variés.
Compétences
disciplinaires Compétences Compétences
transversales transdisciplinaires
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1.1.2 Connaissances et techniques
- Structure du récit dialogique
- Temps verbaux et modes prédominants
- Champ lexical des opinions et des goûts.
1.3 Matériel
Texte prévu
1.4 Evaluation
- Fonctionnement du récit dialogique
- Construction du sens du texte.
CAHIER DU PROFESSEUR
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chercher du travail. Les deux frères partirent alors avec des provisions. Lorsqu’ils
s’arrêtaient, Mussianudoalé remplissait bien son ventre et chez Owoyuin c’était le contraire.
Owoyuin avait faim, tellement qu’il ne pouvait plus continuer sa route. Il parla alors a
Mussianudoalé en ces termes : ‘‘Pourquoi ne me donnes-tu pas à manger ? J’ai faim ! ‘‘Il lui
répéta plusieurs fois cette question. Mussianudoalé lui répondit : ‘‘Je suis le grand-frère et
puis c’est tout’’. Pour avoir la paix, il creva les yeux d’Owoyuin et le jeta dans la brousse puis
s’enfuit.
Owoyuin cria au secours. Par bonheur pour lui trois femmes passèrent et entendirent
sa voix. Elles accoururent et Owoyuin leur expliqua ce qui s’était passé. Les femmes le
calmèrent. Deux d’entre elles allèrent cueillir des feuilles magiques non loin de la brousse. A
leur arrivée elles pressèrent les feuilles sur les yeux d’ Owoyuin et il retrouva la vue. En
partant, les femmes indiquèrent à Owoyuin l’emplacement de ces feuilles magiques et lui
dirent : ‘‘Dans le village voisin, vit un roi qui a promis la main de sa fille et une partie de sa
richesse à celui qui l’aidera à retrouver la vue’’. Le petit les remercia et s’en alla. Arrivé dans
le village voisin, il demanda à voir le roi. ‘‘Pourquoi veux-tu voir le roi ? ‘‘Lui dirent les gardes.
‘‘Je suis venu soigner et guérir le roi’’. Sur cette affirmation, les gardes le conduisent auprès
du roi. ‘‘Je te salue Majesté, je suis venu t’aider à retrouver la vue’’. Owoyuin ouvrit son sac
puis en sortit les feuilles magiques qu’il pressa sur les yeux du roi. Celui-ci retrouva aussitôt
la vue. Comme promis, le roi donna à Owoyuin sa fille en mariage et une partie de sa
richesse. Au cours d’une promenade, Owoyuin rencontra un homme en haillon, sale et
puant : il reconnut que c’était Mussianudoalé, son frère aîné. C’est pourquoi il n’est pas bon
d’être égoïste et inhumain.
Auteurs : Liliane DJENGUE – Obey AHMED - Haérath TIDJANI – Ghislain ZANFONGNON.
I – INTRODUCTION
CAPACITE 1 : Exprimer sa perception initiale
NB : A chaque activité, le professeur veillera à mettre le timing au tableau
ACTIVITE 1 : (20mn)
(Le professeur désigne deux apprenants qui répondent individuellement à la consigne 1)
1) Que sais-tu d’un texte narratif ?
(Maintenant, le professeur demande à chaque apprenant de répondre à la consigne 2 par
écris sur le support au crayon)
2) Lis la situation de départ et dis le problème posé.
RESULTATS ATTENDUS
1) Un texte narratif est un texte qui raconte une histoire ou un événement, une action
qui s’est produite.
2) Après la lecture de la situation de départ, je vois que c’est le problème de l’égoïsme
qui est posé.
II – REALISATION
CAPACITE 2 : Analyser la situation de lecture
ACTIVITE 2 : analyse de la situation de lecture. (35mn)
CONSIGNE :
1) Dis ce qui te pousse à lire ce texte.
2) Choisis une forme de lecture (survol – sélective, intermittente, continue, etc.)
3) Maintenant, lis le texte silencieusement et précise le genre littéraire du texte
et les noms des coauteurs.
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RESULTATS ATTENDUS
(Le professeur lis lui-même le texte à haute voix, puis demande à 2 apprenants de le relire
avant de passer à la réponse aux questions)
1) J’ai été victime une fois de l’égoïsme d’un camarade et cela m’a beaucoup touché. Je
suis curieux de voir ce qui est arrivé au personnage de ce texte et comment il a pu
s’en sortir.
2) Je choisis la lecture continue afin de saisir globalement ce qui s’est passé.
3) Il s’agit d’un conte. Les coauteurs sont : Liliane DJENGUE – Obey AHMED - Haérath
TIDJANI – Ghislain ZANFONGNON.
CAHIER DE L’APPRENANT
COMPETENCE DISCIPLINAIRE N°2 : Lecture
TITRE DE LA SITUATION D’APPRENTISSAGE :
Lire un texte narratif
THEME : L’égoïsme
CLASSE : 5e
DUREE 1H 30
SITUATION DE DEPART
L’égoïsme est un vice qui consiste à ne penser qu’à son seul bonheur. Certains
n’hésitent même pas à mettre en péril (danger) la vie de leur proche pour se faire un
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bonheur. Ce comportement ignoble t’a toujours répugné. Voici un texte qui illustre bien le
phénomène. Lis-le attentivement afin d’en construire le sens.
TEXTE
Il était une fois, dans un pays lointain, un roi qui avait deux fils : Mussianudoalé et
Owoyuin. A sa mort les deux fils se sont partagés les richesses de leur père. Mais
Mussianudoalé, le frère aîné, avait pris une grosse part et n’avait donné qu’une petite part à
son jeune frère Owoyuin qui ne s’en soucia point. Ils décidèrent de voyager pour aller
chercher du travail. Les deux frères partirent alors avec des provisions. Lorsqu’ils
s’arrêtaient, Mussianudoalé remplissait bien son ventre et chez Owoyuin c’était le contraire.
Owoyuin avait faim, tellement qu’il ne pouvait plus continuer sa route. Il parla alors a
Mussianudoalé en ces termes : ‘‘Pourquoi ne me donnes-tu pas à manger ? J’ai faim ! ‘‘Il lui
répéta plusieurs fois cette question. Mussianudoalé lui répondit : ‘‘Je suis le grand-frère et
puis c’est tout’’. Pour avoir la paix, il creva les yeux d’Owoyuin et le jeta dans la brousse puis
s’enfuit.
Owoyuin cria au secours. Par bonheur pour lui trois femmes passèrent et entendirent
sa voix. Elles accoururent et Owoyuin leur expliqua ce qui s’était passé. Les femmes le
calmèrent. Deux d’entre elles allèrent cueillir des feuilles magiques non loin de la brousse. A
leur arrivée elles pressèrent les feuilles sur les yeux d’ Owoyuin et il retrouva la vue. En
partant, les femmes indiquèrent à Owoyuin l’emplacement de ces feuilles magiques et lui
dirent : ‘‘Dans le village voisin, vit un roi qui a promis la main de sa fille et une partie de sa
richesse à celui qui l’aidera à retrouver la vue’’. Le petit les remercia et s’en alla. Arrivé dans
le village voisin, il demanda à voir le roi. ‘‘Pourquoi veux-tu voir le roi ? ‘‘Lui dirent les gardes.
‘‘Je suis venu soigner et guérir le roi’’. Sur cette affirmation, les gardes le conduisent auprès
du roi. ‘‘Je te salue Majesté, je suis venu t’aider à retrouver la vue’’. Owoyuin ouvrit son sac
puis en sortit les feuilles magiques qu’il pressa sur les yeux du roi. Celui-ci retrouva aussitôt
la vue. Comme promis, le roi donna à Owoyuin sa fille en mariage et une partie de sa
richesse. Au cours d’une promenade, Owoyuin rencontra un homme en haillon, sale et
puant : il reconnut que c’était Mussianudoalé, son frère aîné. C’est pourquoi il n’est pas bon
d’être égoïste et inhumain.
Auteurs : Liliane DJENGUE – Obey AHMED - Haérath TIDJANI – Ghislain ZANFONGNON.
I – INTRODUCTION
CAPACITE 1 : Exprimer sa perception initiale
ACTIVITE 1 :
1) Que sais-tu d’un texte narratif ?
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………….
2) Lis la situation de départ et dis le problème posé.
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1) Dis ce qui te pousse à lire ce texte.
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UN DISPOSITIF PÉDAGOGIQUE
Le dispositif pédagogique que je propose ici est un parmi tous ceux que l'on peut inventer
pour réduire l'écart entre le régime de lecture de l'apprenant et celui de l'enseignant. Il peut
être adapté aux différents niveaux et aux différentes formes de l’enseignement obligatoire. Il
comporte six ou cinq éléments, selon que l'on juge opportun ou superflu de fournir aux
élèves des informations sur l'écrivain, l'ensemble de son œuvre, les circonstances
susceptibles de rendre raison des caractéristiques de cette dernière, l'impact qu'elle a pu
avoir et ses relations avec l'un ou l'autre courant artistique ou idéologique. Ces éléments
sont les suivants :
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5. Des conseils pour la lecture du roman complet.
6. Des suggestions pour une lecture approfondie.
1. Les références
Elles comprennent :
l'identité de l'auteur : prénom, nom, date de naissance et, éventuellement, de mort ;
le titre de l'édition originale du roman ;
la date de la première parution ;
la référence complète de l'édition utilisée, y compris le nom d'un éventuel traducteur ;
la mention d'une éventuelle réédition en collection de poche, si l'édition utilisée n'est
pas celle d'une collection de poche.1
Cette pièce du dispositif se justifie surtout lorsque le roman considéré est une œuvre
majeure du patrimoine littéraire ou un texte écrit par une figure importante du monde
contemporain des lettres. Il convient d’opérer, parmi les informations disponibles, une
sélection sévère. La synthèse qu'il s'agit de mettre au point devrait être succincte,
compréhensible par un lecteur non familier de l'écrivain et de sa production, et, surtout,
utile à la lecture du roman choisi.
3. Le résumé-apéritif
Ce n'est pas un résumé destiné à fournir une information exhaustive sur l'histoire et, encore
moins, une interprétation détaillée de cette dernière. Comme son nom l'indique, il est censé
mettre le lecteur en appétit. Il doit à la fois faciliter l'entrée dans l'univers fictionnel et
rendre désirable la partie de l'intrigue passée sous silence. Pour frayer l'une ou l'autre piste
où l'élève-lecteur pourra s'engager, le résumé-apéritif se termine par l'identification d'un ou
plusieurs thèmes constituant des facteurs d'intérêt potentiel. Le résumé-apéritif tend alors à
se confondre avec le discours incitatif, expression par laquelle je propose de désigner tout ce
que peut dire le maitre pour inciter les élèves à lire ce qu’il leur propose (Dumortier, 2006 ;
Dumortier, Dispy & Van Beveren, 2011).
4. La lecture-tremplin
Elle porte sur un extrait dont la longueur et la teneur sont telles que le lecteur virtuel puisse
s'intéresser à l'histoire racontée. Idéalement, il s'agira d'un passage représentatif : où un des
thèmes centraux fait l'objet d'un développement, où est abordée une problématique
cruciale, où se nouent des relations importantes entre les protagonistes, etc.
4.1. D'abord sont fournies les raisons particulières du choix de l'extrait. C'est une partie
essentielle de la lecture-tremplin. Essentielle pour trois raisons au moins. D'abord parce qu'il
1
Dans l’enseignement primaire et encore au début du secondaire, les références
seront plus succinctes que dans le secondaire supérieur, mais il importe de
sensibiliser sans attendre les élèves au monde de l’édition et aux rôles respectifs
des acteurs de ce monde-là.
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est, je crois, plus facile d'amener les élèves à adopter, face à un fragment de récit fictionnel,
l'attitude positive que requiert le travail de lecture scolaire, si, professeur, on précise les
raisons qui vous ont fait choisir ce fragment. Ensuite parce qu'il vaut mieux savoir, quand on
poursuit des objectifs pédagogiques précis ou quand on cherche des objectifs pédagogiques
précis à poursuivre, pourquoi l'on opte pour tel extrait (texte) plutôt que pour tel autre.
Enfin parce qu'en mettant au clair les raisons de son choix, on se donne souvent à soi-même
des idées pour le questionnement.
4.2. L'extrait est situé par rapport à l'ensemble du récit, notamment grâce à un résumé des
évènements qui précèdent immédiatement ceux qui vont être donnés à connaitre. On
veillera à apporter toutes les informations indispensables pour que l'élève entre de plain
pied dans le monde raconté : identification des personnages, des circonstances, de tout ce à
quoi il est fait allusion.
4.3. Viennent alors les consignes pour la lecture : une ou deux injonctions (pas plus !) qui
centrent l'attention de l'élève sur les aspects du texte qui donneront lieu à un premier
questionnement.
4.4. Puis le texte de l'extrait. Il est souhaitable que la qualité de la reproduction assure une
lisibilité maximale. Souhaitable également que l'extrait soit d'une longueur telle qu'il puisse
être lu en classe, en une dizaine de minutes, ce qui permet d'interroger tout de suite après
sur les souvenirs de lecture.
4.5. Enfin deux questionnaires, en rapport aussi étroit que possible avec les consignes et en
rapport aussi étroit que possible l'un avec l'autre 2. L'utilisation du premier suppose que les
élèves ne disposent plus du texte. Ils viennent de le lire, de faire sens avec lui, de se
représenter l'univers fictionnel, de réagir intellectuellement et affectivement aux situations
et aux actions dans lesquelles sont impliqués les personnages : c'est sur cette réponse
mentale au stimulus verbal qu'on les interroge. Les questions de la seconde série devraient,
pour bien faire, porter sur des sujets qui recoupent, en partie, les sujets des questions de la
première série. Non pour qu'en y répondant certains élèves prennent conscience d'avoir
« mal lu », mais pour qu'ils comprennent que, fatalement pour ainsi dire, ils n'ont pas tenu
compte de tout le texte et que, dès lors, une relecture peu s'avérer utile. Utile à quoi ? À une
activité d'apprentissage qui porte davantage sur le récit, résultant d'un triple travail
d'invention, de narration et de textualisation (Dumortier, 2001 et 2005), que l'activité
d'apprentissage précédente focalisée, elle, sur les comportements du lecteur. Cette fois les
effets ressentis par le sujet lisant sont rapportés à leurs causes textuelles, aux options
techniques de l'écrivain. Le foyer du questionnement est alors la relation entre la vertu
esthétique de l'écrit, son pouvoir de faire réagir le lecteur, et son caractère artistique, les
choix qui déterminent ou tout au moins influencent la réaction du lecteur (Schaeffer, 1996 ;
Genette, 1997).
La démarche adoptée pour le traitement de l'extrait est une sorte de modèle réduit de celle
que l'on suit pour aborder l'œuvre complète. Le « résumé-apéritif » (3) a une double visée
2
J’utilise ce mot par commodité, étant entendu que les sollicitations que
l’enseignant adresse aux apprenants en vue d’une mise en commun des
manifestations de la compréhension ne sont pas nécessairement des questions.
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informative et persuasive qui se retrouve, d'une part, dans la « situation de l'extrait » (4.2),
d'autre part, dans la « justification du choix de l'extrait » (4.1). Les « conseils pour la lecture
du roman complet » (5) ont la même fonction que les « consignes pour la lecture de
l'extrait » (4.3). Enfin, idéalement, on devrait trouver dans les « suggestions pour une lecture
approfondie » (6) les deux types de questionnement relatifs à l'extrait (4.5 et 4.6) : un
questionnement faisant appel aux souvenirs de la lecture et un questionnement impliquant
un retour au texte.
Passer de la lecture primaire d'amateur à une lecture secondaire d'amateur, une lecture
d'amateur éclairé, n'implique pas forcément, selon moi, qu'on relise le récit. Certes la lecture
secondaire que pratique le spécialiste en vue de la production d'un métatexte (commentaire
savant, critique de presse, etc.) suppose une (et même plusieurs) relecture(s), intégrale(s) ou
sélective(s). Mais je pense que le passage de la lecture primaire à la lecture secondaire
n'oblige pas le lecteur à consentir les frais d'un double parcours. Un lecteur exercé, un
amateur éclairé, peut, du premier coup, prendre conscience de bien des sollicitations du
texte et de ses réponses à ces sollicitations. À condition de ralentir quelque peu son rythme
de lecture, il peut passer sans heurt du rôle de « lecteur piégé » ou « complice » (Dumortier,
2001, suivant Picard, 1986 et Jouve, 1992), pris par l'histoire, à celui de « lecteur critique »,
intéressé par l'art de l'écrivain. Pour nous en convaincre, il n'est que de songer à notre
propre expérience d'amateur éclairé lorsque nous regardons un film, visitons une exposition
de peinture, écoutons un disque. Si l'œuvre n'est pas trop déconcertante, si elle s'inscrit
dans notre « horizon d'attente » (Jauss, 1978), notre premier contact avec elle suffit à
mobiliser des connaissances d'ordre artistique que nous avons plaisir à utiliser et qui nous
donnent le sentiment, fallacieux parfois (car nos connaissances peuvent être excessivement
rudimentaires) de comprendre, de « bien » comprendre.
Former un lecteur critique, rendre possible une lecture secondaire, cela suppose un
questionnement pertinent sur l'expérience de lecture, sur ce qui a réellement eu lieu lors de
la confrontation entre le lecteur et le récit, mais concourent également à cette formation les
conseils préalables évitant que le premier parcours du texte s'accomplisse dans ce que
Gervais nomme le régime de la compréhension fonctionnelle, sur le mode primaire, dirai-je
pour ma part.
Il ne faut pas multiplier les conseils pour la première lecture : trois ou quatre, c'est bien
assez, et il devrait s'agir de recommandations générales qui facilitent et guident le parcours
de l'élève sans le contraindre à entreprendre des recherches précises rompant la continuité
de la lecture. Selon la nature de l'œuvre, il peut être opportun de signaler la non-pertinence
de telle ou telle attente, de telle ou telle approche. Opportun également de suggérer des
haltes à tel ou tel endroit propice, afin de permettre à l'élève une gestion optimale de son
temps de lecture.
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centres d'intérêt (compte tenu de ses objectifs d'apprentissage), et qui peut déceler les
écueils sur lesquels les apprenants risquent d'échouer.
Ces suggestions marquent nettement le passage entre une lecture (orientée) où la quête du
plaisir peut prendre le pas sur le travail et une lecture-travail, s'ordonnant à des fins
d'apprentissage ou d'évaluation (formative ou certificative).
Est-il besoin de dire que, puisqu'il s'agit de suggestions, nul élève n'est tenu de les suivre
toutes ? Si l'on utilise le dispositif en cours d'année, on invitera des groupes préalablement
constitués à s'attacher à l'une ou l'autre d'entre elles. Si l'on s'en sert pour un examen,
l'élève présentant le roman en traitera une, qu'il choisira ou qui lui sera imposée.
La difficulté est ici de trouver des questions (ou, plus ambitieusement, d'inventer des tâches)
qui, soit, permettent aux élèves de tirer le meilleur parti possible des résultats de la lecture
guidée qu'il a faite et d'être motivé à relire par le désir d'affiner ces résultats, soit, facilitent
une relecture, partielle ou sélective, en cernant de manière très précise un centre d'intérêt
nouveau et en donnant, si possible, des précisions quant aux endroits du récit où ce centre
d'intérêt peut faire l'objet d'un examen.
Compétence Disciplinaire n2 :
Titre de la SA : Lire et comprendre un texte argumentatif
Thème : Les conflits claniques(mariage impossible)
Classe : 3è
Durée : 8 heures
Objectif général : A l’issue de la situation d’apprentissage, l’apprenant sera capable
d’identifier un texte argumentatif et de reconnaitre ses caractéristiques
Stratégie : - Travail individuel
• Travail de groupe
• Travail collectif
Matériels : - Guide et programme de la classe : 3ème,
• Texte de la situation de départ,
• Divers documents didactiques,
• Craie, chiffon, tableau.
Connaissances et techniques
-Grammaire de texte : Le fonctionnement du texte argumentatif
-Grammaire de phrase : les connecteurs logiques
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-Orthographe : accord du participe passé avec l’auxiliaire ‘’avoir’’
-Vocabulaire : le champ lexical des opinions
Situation de départ :
Les conflits claniques ne laissent pas seulement enregistrer un bilan lourd sur les
plans humain et matériel. Les relations de bons voisinages aussi prennent un
grand coup et enveniment les brassages ethniques. On voit ainsi telle famille refuser à son
fils d’aller chercher épouse dans telle autre.
Le texte que voici, extrait des Enfants de Mandela de l’écrivain et journaliste béninois
Jérôme Carlos présente ce type de mariage impossible : Edward, un Zulu fou amoureux, est
contraint de rompre ses liaisons avec Love, une Xhosa
Tu es invité (e) à le lire attentivement d’en construire le sens
Pour cela :
-Exprime ta perception initiale de la construction du sens d’un texte argumentatif,
-Analyse la situation de lecture,
-Construis le sens du texte,
- Réagie par rapport au texte,
-Evalue ta démarche de lecture.
Support : Texte
Chère Love,
Quand tu liras cette lettre, je serais déjà loin d’Alexandra. J’emporte avec moi ton
image, l’image d’une femme que je voudrais aimer de toutes mes forces, toute ma vie.
Les deux mois que nous venons de vivre ensemble ont complètement bouleversé
mon existence : un rêve infiniment beau, une merveilleuse aventure frappée du sceau d’un
grand amour. J’ai appris à aimer et à être aimé. J’ai appris à me coucher et à me réveiller
avec les craintes et les joies d’un homme qui a rencontré le bonheur.
Je t’ai aimée, Love. Aussi passionnément qu’il est permis d’aimer un être cher. Aussi
fortement, aussi sincèrement qu’il est permis à un cœur de battre pour une femme.
Dieu, que l’amour est fragile. Jamais, je n’aurai le courage de te regarder en face.
Lâche : je le suis. Du moins, je sais que c’est ainsi que tu me jugeras. Puisque je n’ai pas eu le
courage de te le dire de vive voix, je trouve un peu de force pour l’écrire : mes parents, mis
au courant de nos relations, m’ont expressément invité à y renoncer.
Je suis Zulu et tu es Xhosa. Dans les mouvements politiques qui agitent notre pays,
nos deux familles se sont toujours situées dans des camps opposés. Il paraît que les
dernières élections municipales ont irrémédiablement gâté les choses entre nos deux
familles. Es-tu au courant d’un tel différend ? Une injure grave, au cours de la campagne
électorale, avait été proférée par ton défunt père à l’endroit du mien. Cela ne lui a jamais
été pardonné. Qu’avons-nous à voir dans les querelles futiles des adultes ? Pourquoi
devons-nous payer les funestes conséquences des luttes politiciennes et tribales auxquelles
nous ne comprenons rien ?
Je n’ai guère été convaincu par les injonctions de mes parents. Mais je leur ai
néanmoins obéi. Je n’ai pas l’âme d’un révolté. Je n’ai pas la force de caractère de ceux qui
rompent les ponts avec leurs parents. J’ai obéi. C’est le prix qu’il m’a fallu payer pour mériter
leur bénédiction avant mon départ pour les Etats-Unis.
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Tu n’ignores pas le poids de la tradition. Je n’aurais pu entreprendre un voyage aussi
long sans leurs prières. Je n’aurais pu partir en restant fâché avec eux. Pourrais-tu, un jour,
comprendre et pardonner ? Adieu.
Edward
• Introduction
Capacité1 : exprimer sa perception initiale
Activité1 :
Consigne :
1-Lire attentivement le texte de la situation de départ et dis de quoi il parle.
2-Dis ce que la situation de départ de demande de faire.
Résultats attendus :
1-La situation de départ nous parle Des conflits claniques à travers un amour impossible
entre deux amis.
2-La situation de départ nous demande de lire attentivement l’extrait de Jérôme Carlos, Les
enfants de Mandela, CEDA, Abidjan, 1988, pp.30-31.. Sous L’Orage afin d’en construire le
sens.
II / Réalisation :
Capacité2 : Analyser la situation de lecture
2-1 Enseignement/ Apprentissage/ Evaluation des ressources de la langue
Grammaire de texte : Le fonctionnement du texte argumentatif.
Objectif : A la fin de cette leçon, l’élève sera en mesure de :
-Connaitre le mécanisme du fonctionnement d’un texte argumentatif.
-Maitriser le but visé par la production d’un texte argumentatif.
Durée : 1heure
Activité consignes :
1-Dis pourquoi tu veux lire ce texte.
2-As-tu une foi entendu parler de conflit clanique ? Si oui, dis ce tu en sais.
3-Donne les caractéristiques de ce texte.
4-Deduis-en le type.
Résultats :
1-Je veux lire ce texte pour découvrir son contenu pour mieux le comprendre.
2-Oui. C’est l’opposition entre deux cultures différentes qui ne partagent pas les mêmes
valeurs, idéologies.
3-Les caractéristiques de ce texte sont : la thèse, les arguments, les exemples, la dominance
du passé composé, l’imparfait, le présent de vérité.
4-Déduisons le type : Ce texte est alors de type argumentatif.
Formulation :
Un texte argumentatif est un texte dans lequel on défend un point vue à l’aide des
arguments et exemples à l’appui. Il est caractérisé par : les connecteurs logiques, les temps
dominants tels que : le présent de vérité, l’imparfait, le passé composé.
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* Le repas de midi sera réduit au minimum,
* L’électricité coût trop cher.
-Les connecteurs logiques :
*D’abord, ensuite …
FICHE PEDAGOGIQUE
Titre de la Situation d’Apprentissage : Lire un texte de type narratif
Type de texte : Narratif
Classe : 3ème ML
Durée : 8 heures
Thème : Le travail forcé
Stratégies : Travail Individuel, Travail en Groupe et Travail Collectif
Objectif : A la fin de ce cours, les apprenants seront capables de lire un texte narratif
Connaissances et techniques :
- Les valeurs de l’imparfait de l’indicatif
- L’analyse logique
- Les caractéristiques d’un texte narratif
Matériels :
- Extrait d’Un piège sans fin d’ Olympe Bhely QUENUM
- Programme de la classe de troisième
- Guide de la classe de troisième
- Grammaire du français 4/3ème
- Grammaire et expression 4ème
DEROULEMENT
Situation de départ
L’Afrique est un continent de paix qui dispose de nombreuses ressources naturelles. Mais
l’avènement de la colonisation a fait que les africains sont soumis aux travaux forcés. Le
texte que tu vas lire te présente comment les Africains étaient soumis aux travaux forcés. Tu
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es invité (e) à lire attentivement pour approfondir tes connaissances sur le phénomène du
travail forcé. Pour ce faire,
- exprime ta perception de la construction de la tâche à accomplir ;
- analyse la situation de lecture ;
- construis le sens du texte ;
- réagis par rapport au texte ;
- évalue ta démarche de lecture.
( Le professeur distribue le support et demande aux apprenants de lire silencieusement
pendant 5 min).
Texte :
Mais la plupart ne disaient rien. Un soleil de plomb régnait en maître, accablant les corps
courbés et ruisselants de sueur. Les gardes faisaient des va-et-vient, brandissaient leurs
cravaches en peau de sanglier ou en phallus de chevaux, hurlaient des ordres, raillaient les
riches travaillant sous leurs ordres d’eunuques.
Mon père, de temps en temps, chassait d’un geste de main rapide les mouches qui
venaient piquer ses oreilles suintantes, couvertes de sang coagulé et séché. Il se redressa un
peu, s’appuya d’une main sur le manche de sa pioche, comme il en aurait fait du pommeau
en argent de sa canne d’ébène. Beaucoup de gens venaient voir ahaner les leurs contraints à
cette servitude, mais ils n’avaient pas le droit de leur adresser la parole : les maudits gardes
les en empêchaient en les menaçant de leurs cravaches. Je regardais mon père, concentrais
mon attention sur lui et, comme si je l’eusse appelé, il regarda vers l’arbre derrière lequel
j’étais blotti ; nos yeux se croisèrent, je fus soudain aveuglé de larmes ; j’enfouis mon visage
dans mes mains et pleurai en silence.
˂˂ Travaille, Bakari ! piailla un garde.
-Je suis fatigué ; je crois avoir tout au moins le droit de me redresser un peu, non ? répliqua
mon père.
-Baisse-toi et travaille, Bakari ! C’est un ordre ! ˃˃ hurla encore le maudit garde, un homme
qui n’était même pas un ancien combattant, et dont le commandant avait fait un garde de
cercle, parce qu’il l’avait jugé courageux, fort, sauvage et cruel, comme tous les gardes de
ma région. Mon père ne répondit pas.
Olympe Bhêly-QUENUM, Un piège sans fin, Présence Africaine, Paris, 1969, pp.
55-56
I- INTRODUCTION
Capacité 1 : Exprimer sa perception initiale de la tâche à accomplir
Durée : 1h
Stratégies : Travail Individuel (10mn) et Travail collectif (20min)
Activité
Consignes
1- Lis la situation de départ et dégage le problème qu’elle pose.
2- Identifie la tâche à accomplir.
3- Dis ce que tu sais du texte narratif.
Résultats
1- Le problème que la situation de départ pose est le travail forcé en Afrique.
2- La tâche à accomplir est de lire et de comprendre aisément un texte narratif qui
pose le problème de travail forcé.
3- Un texte narratif raconte une histoire ou un fait passé. Il a pour fonction de raconter.
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II- REALISATION
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qui venaient piquer ses oreilles suintantes, couvertes de sang coagulé et séché :
Proposition subordonnée relative introduite par le pronom relatif que ayant pour
antécédent mouches, complément de cet antécédent.
Synthèse
Certaines phrases ne contiennent aucune proposition subordonnée, d’autres en contiennent
une ou plusieurs.
3.1.2 Conjugaison
Objectif : Après ce cours, les apprenants seront capables de maiitriser les valeurs du temps
imparfait
Durée : 1h
Stratégies : Travail individuel (10min) et collectif (20min)
Matériels : Corpus de phrase
P1 : Beaucoup de gens venaient voir ahaner les leurs contraints à cette servitude
P2 : Les gardes faisaient des va-et –vient
P3 : Je regardais mon père
Activité
Consignes
1- Souligne les verbes conjugués dans, P1, P2 et P3
2- A quel temps et à quel mode sont-ils conjugués ?
3- Précise la valeur de ce temps.
Résultats
1-
P1 : Beaucoup de gens venaient voir ahaner les leurs contraints à cette servitude
P2 : Les gardes faisaient des va-et –vient
P3 : Je regardais mon père
2- Ils sont conjugués à l’imparfait de l’indicatif.
3- L’imparfait indique un fait passé c’est- à- dire un fait qui se déroule dans l’histoire et
que l’on raconte
Synthèse
- Le role de l’imparfait est de présenter des actions en cours d’accomplissement. Il
marque la durée , la répétition , l’habitude et parfois l’hypothèse.
- L’imparfait est le temps de la description par exellence, il présente des actions
simultanées, c’est-à-dire des actions qui s’accomplissent au meme moment.
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5- Donne l’antonyme du mot ˂˂ derrière ˃˃ et emploi le dans une autre phrase.
Résultats
1- L’auteur veut montrer comment les Africains sont soumis aux travaux forcés.
2- Le type de texte est narratif.
Justification :
- Présence des verbes d’action : Chassait ; venaient.
- Présence de personnages : l’enfant du vieux Bakari, Bakari
3- Le thème central du texte est le travail forcé.
4- L’auteur combat la soumission des Africains aux travaux forcés.
5- L’antonyme du mot ˂˂ derrière ˃˃ est devant.
Synthèse
1- Définition
Un texte narratif raconte une histoire ou un évènement passé
2- Les caractéristiques
- Emploi de l’imparfait du passé simple de l’indicatif
- Présence des verbes d’action
- Indicateurs temporels
- Présence de personnages
- Présence de la troisième personne
3- Antonyme
L’antonyme est un mot qui a un sens opposé à un autre
Exemple :
-Petit → Grand
-Gros→ Mince
Capacité 4 : Réagir par rapport au texte
Objectif : A la fin de ce cours, les apprenants seront capables de donner leur point de vue
par rapport au texte.
Durée : 1h
Stratégie : Travail individuel (15mn) et collectif (35mn)
Activité
Consignes
1- Dis le sentiment qui t’anime après la lecture de ce texte
2- Que penses-tu du travail forcé
Résultats
1- J’ai éprouvé un sentiment de mécontentement après la lecture de ce texte.
2- Je pense que le travail forcé est une mauvaise chose.
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3- Dis à quel moment peux-tu mettre en pratique ce que tu as appris.
Résultats
1- Nous avons appris les caractéristiques d’un texte narratif.
2- Difficultés à déterminer et identifier les propositions, à donner la nature et la
fonction des mots, à reconnaitre leurs temps.
On a pu les surmonter avec l’aide du professeur qui nous donne beaucoup d’explications
et à l’aide de nos recherches personnelles.
3- Cela nous aidera à rédiger un texte narratif, à raconter une histoire mais aussi à lutter
contre le travail forcé et à sensibiliser nos proches à cet effet.
FICHE PEDAGOGIQUE 2
CD2 SA : Lire un texte argumentatif
Thème : droits et devoirs du citoyen
Classe : 3e
Objectif d’apprentissage : à l’issue de la situation d’apprentissage, l’élève sera capable de
construire le sens d’un texte argumentatif
1. Elément de planification
1.1. Contenus de formation
1.1.1. Compétences
. Compétence disciplinaire n°2 : lire des textes de types, de genres, de fonctions variées
. Compétences transversales :
CT n°2 : résoudre une situation problème
CT n°3 : exercer sa pensée critique.
CT n°4 : gérer ses apprentissages ou un travail à accomplir.
. Compétence transdisciplinaire n°1 : affirmer son identité personnelle et culturelle dans
un monde en constante évolution
2. Connaissances et techniques
. Outils linguistiques
Grammaire : les propositions subordonnées circonstancielles de cause et de
conséquence
Orthographe : le participe passé employé sans auxiliaire ou employé seul
Technique de lecture et d’expression 1 : les types ou modes de raisonnement
Technique de lecture et d’expression 2 : les progressions thématiques
. Savoirs notionnels liés au texte argumentatif :
Les marqueurs de modalités
2. Stratégies, objets d’apprentissage
Concevoir la progression du discours argumentatif
Trouver des arguments et des illustrations pertinents
1. Stratégies d’enseignement / apprentissage/ évaluation
1. Stratégies d’enseignement/ apprentissage
Stratégies sociale (mettre l’apprenant dans un groupe, de travail)
Stratégies cognitives (analyser la situation, construire le sens…)
Stratégies compensatoires (intuition, demande d’aide)
2. Stratégies d’évaluation
. Stratégies formatives informelles interactives avec l’enseignant
. Stratégies formatives informelles interactives entre les élèves
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. Stratégies formatives formelles (l’enseignant conçoit au cours de l’apprentissage
un ou deux items en vue de diagnostiquer les lacunes de ses apprenants et d’y
remédier)
2. Durée : 8h
3. Evaluation
Le schéma de l’argumentation
La pertinence des arguments et des illustrations
2. Matériel
Le texte d’étude : texte argumentatif
Le livre de grammaire
Le livre d’orthographe
Le programme et le guide 3è
DEROULEMENT
Situation de départ
La vie en communauté est très bénéfique pour l’individu. Il n’est plus isolé, laissé à
lui-même. Il est plutôt entouré et bénéficie quotidiennement du soin des autres. En cas de
besoin, il est l’objet de la sollicitude de l’ensemble de la communauté. Mais les exigences de
la vie sociale ne sont pas à sens unique : autant l’individu reçoit des autres, autant il doit leur
donner en retour. Tu ignores peut-être comment ce principe fonctionne et tu souhaites en
savoir plus.
Le texte qui t’est proposé aborde la question. Tu es invité (e) à le lire afin d’en
construire le sens et de découvrir les caractéristiques du texte argumentatif.
Pour cela :
- exprime ta perception initiale de la tâche,
- analyse la situation de lecture,
- construis le sens du texte,
- réagis par rapport au texte,
- évalue ta démarche de texte.
I- INTRODUCTION
Capacité 1 : Exprimer sa perception initiale de l’objet de la communication
Consigne
1- Lis la situation de départ puis dégage le problème qu’elle pose
2- Précise la tâche à accomplir.
3- Dis comment tu penses l’accomplir.
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
Résultats attendus
1- Il est posé, dans la situation de départ, le problème du devoir de solidarité entre les
membres de la société.
2- La situation de départ me demande de lire le texte afin d’en construire le sens et de
découvrir les caractéristiques du texte argumentatif.
3- Je vais réaliser cette tâche en faisant les activités proposées par le professeur.
II- REALISATION
Capacité 2 : analyser la situation de lecture
Consigne A
1- Lis le texte et identifie le sujet de l’argumentation.
2- Relève les connecteurs logiques et précise la relation logique que chacun d’eux exprime.
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3- Identifie la thèse de l’auteur et relève les arguments qu’il a utilisés pour la justifier. A-t-il
utilisé des exemples pour justifier ces arguments ? Si oui, relève-les.
4- Indique la phrase qui énonce la conclusion de l’auteur et dis le type de cette phrase.
5- Dis l’intention ou l’objectif de l’auteur du texte.
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
Résultats attendus
1- Le sujet de l’argumentation est le devoir du citoyen envers les autres membres de la
société.
2- Les connecteurs logiques et la relation logique que chacun d’eux exprime :
D’abord, ensuite, enfin : expriment une idée d’addition et de chronologie.
Ainsi : permet de faire une déduction ou d’introduire une conclusion
3- Thèse de l’auteur :
« L’homme ne vit pas isolé. Il vit en société. Et celle-ci lui impose des obligations. »
Arguments utilisés par l’auteur :
« Il doit agir non seulement dans son intérêt, mais dans l’intérêt de tous. Il ne doit
pas seulement se dire : « Je veux faire ceci. » Il doit se demander : « Ai-je le droit, vis-
à-vis des autres […], de faire ceci ? » »
« Ensuite, c’est aux hommes qui nous entourent que nous devons notre bien-être. »
« C’est aux hommes qui nous ont précédés que nous devons notre civilisation. »
Exemples utilisés par l’auteur :
« Par exemple, un homme qui se sait malade, incapable momentanément de bien
conduire une voiture, doit s’en abstenir non seulement parce que ce serait
dangereux pour lui-même, mais parce que ce le serait pour les autres s’il cause un
accident. »
« Le pain, les aliments, les vêtements, les habitations, les routes, les outils, les livres,
toutes choses qui assurent notre vie matérielle et morale. »
« Ce sont eux qui, dans la nuit des temps et dans les derniers siècles, ont inventé le
feu, l’aiguille, appris à cultiver la terre, à tisser les étoffes, à construire des maisons, à
utiliser les forces de la nature : le vent, l’eau, la vapeur, l’électricité."
4- La phrase qui énonce la conclusion de l’auteur est : « Ainsi, notre dette envers les
hommes – vivants et morts – nous impose d’impérieux devoirs. » C’est une phrase
déclarative.
5- L’intention de l’auteur du texte est de nous convaincre que nous avons des devoirs envers
les autres membres de la société et nous pousser à respecter le pacte de solidarité mutuelle.
Consigne B
1- Donne la principale valeur du présent de l’indicatif dans le texte.
2- Relève la figure de style contenue dans le 4ème paragraphe et dis l’idée qu’elle exprime.
3- Choisis la bonne réponse. Dans le 5ème paragraphe du texte, l’expression « hommes qui
nous ont précédés » signifie :
a. les adultes
b. les jeunes
c. les ancêtres
4- Relève dans le texte le passage qui signifie exactement ceci : « La liberté des uns s’arrête
où commence celle des autres » (Proverbe français).
5- Relève du texte les mots ou expressions appartenant au champ lexical du devoir.
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
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Résultats attendus
1- Le présent de l’indicatif est principalement utilisé dans le texte pour exprimer ou énoncer
des vérités vraies à tout moment.
2- La figure de style contenue dans le 4ème paragraphe est l’énumération : « devons notre
bien-être : le pain, les aliments, les vêtements, les habitations, les routes, les outils, les livres,
toutes choses qui assurent notre vie matérielle et morale ». Elle exprime une idée de
richesse, d’abondance.
3- L’expression « hommes qui nous ont précédés » signifie « Les ancêtres ».
4- Le passage qui signifie exactement : « La liberté des uns s’arrête où commence celle des
autres » est : « Ai-je le droit, vis-à-vis des autres […], de faire ceci ? »
5- Les mots ou expressions appartenant au champ lexical du devoir : obligations, dette,
impose, impérieux devoirs, devoir de fraternelle solidarité.
Activité de synthèse
Consigne
Que peux-tu retenir du texte argumentatif ?
Résultats attendus (Synthèse)
Le texte argumentatif est un texte dans lequel le locuteur cherche à convaincre ou à
persuader. Le locuteur défend ou réfute une idée, une opinion, un avis, une thèse, en
s’appuyant sur des arguments et des exemples.
Il se caractérise par :
- la présence d’une thèse, des arguments et des exemples
- l’usage du présent de l’indicatif
- connecteurs logiques ou termes d’articulation
- les marques de l’énonciation.
La thèse est le point de vue que l’on cherche à défendre ou à réfuter. L’argument est la
raison que l’on avance pour soutenir la thèse. L’exemple est le fait concret qu’on utilise pour
illustrer l’argument. Il peut s’agir d’une citation d’un auteur prise dans une œuvre, d’un fait
ou d’une situation vécue, historique ou d’actualité.
Le texte argumentatif est souvent structuré grâce aux connecteurs logiques encore
appelés articulateurs logiques ou termes d’articulation. Ces termes d’articulation soulignent
les relations établies de manière explicite entre les étapes d’une argumentation. Leur
variété permet d’exprimer les nuances de la pensée.
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Opposer mais, cependant, en Indiquer une en conséquence, ainsi,
revanche, pourtant, tandis conséquence donc, si bien que, c’est
que, alors que, pourquoi, de sorte que,
Expliciter c’est-à-dire, en effet, en Supposer, si, au cas où, à la condition
d’autres termes donner une que, dans l’hypothèse
condition
Illustrer par exemple, c’est ainsi que, Indiquer une soit…soit, ou…ou
comme, c’est le cas de alternative
Comparer de même que, comme, plus Indiquer un pour, afin que, pour que,
que, moins que, ainsi que but de peur que, en vue que
Résultats attendus
1- Proposition subordonnée de chaque phrase :
a- « parce qu’il est malade »
b- « puisqu’il a voyagé »
Chaque subordonnée exprime la raison de l’action du verbe de la proposition
principale.
2- Le mot qui a permis de trouver l’idée exprimée par la subordonnée est « parce que » dans
la phrase A et « puisque » dans la phrase B.
3- Analyse logique de la première phrase :
Jean est absent : proposition principale
Parce qu’il est malade : proposition subordonnée conjonctive, introduite par la locution
conjonctive « parce que », complément circonstanciel de cause du verbe « est ».
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Activité de synthèse
Consigne
Dis ce qu’est la subordonnée de cause et à quoi elle sert.
Cite les mots pouvant l’introduire.
Résultats attendus (Synthèse)
La proposition subordonnée circonstancielle de cause est une proposition conjonctive qui
indique pourquoi, pour quel(s) motif(s) s’effectue l’action exprimée par le verbe de la
proposition principale.
Elle est introduite par les conjonctions de subordination ou les locutions conjonctives
suivantes : parce que, puisque, sous prétexte que, étant donné que, attendu que, du
moment que, du fait que, comme…
Elle occupe toujours la fonction de complément circonstanciel de cause du verbe de la
proposition principale.
Réinvestissement
Fais l’analyse logique des phrases suivantes :
a- Puisque tu connais toute l’histoire, raconte-la-nous.
b- Le loup dévora l’agneau sous prétexte qu’il troublait sa boisson.
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
Résultats attendus
A Raconte-la-nous : proposition principale
Puisque tu connais toute l’histoire : proposition subordonnée conjonctive, introduite par la
conjonction de subordination « puisque », complément circonstanciel de cause du verbe
« raconte ».
b- Le loup dévora l’agneau : proposition principale
Sous prétexte qu’il troublait sa boisson : proposition subordonnée conjonctive, introduite
par la locution conjonctive « sous prétexte que », complément circonstanciel de cause du
verbe « dévora ».
Activité2 : la proposition subordonnée de conséquence
Soit les phrases suivantes.
1- Jean est absent parce qu’il est malade.
2- Pierre ne peut pas venir puisqu’il a voyagé.
Consigne
1- Relève la subordonnée de chaque phrase et précise l’idée qu’elle exprime.
2- Indique ce que chaque proposition principale exprime.
3- Réécris chaque phrase de façon que l’idée de la proposition principale soit exprimée dans
la proposition subordonnée.
4- Fais l’analyse logique de la première phrase ainsi obtenue.
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
Résultats attendus :
1- Proposition subordonnée de chaque phrase :
a- « parce qu’il est malade »
b- « puisqu’il a voyagé »
Chaque subordonnée exprime la raison de l’action du verbe de la proposition
principale.
2- Chaque proposition principale exprime la conséquence de l’action de la proposition
subordonnée.
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3- Réécriture :
a- Jean est malade si bien qu’il est absent.
b- Pierre a voyagé de telle sorte qu’il ne peut pas venir.
4- Analyse logique de la première phrase ainsi obtenue :
Jean est malade : proposition principale
De telle sorte qu’il ne peut pas venir : proposition subordonnée conjonctive, introduite par la
locution conjonctive « de telle sorte que », complément circonstanciel de cause du verbe
« est ».
Activité de synthèse
Consigne
Dis ce qu’est la subordonnée de conséquence et à quoi elle sert.
Cite les mots pouvant l’introduire.
Résultats attendus (Synthèse)
La proposition subordonnée circonstancielle de conséquence est une proposition
conjonctive qui indique la conséquence de l’action du verbe de la proposition principale.
Elle est introduite par les conjonctions de subordination ou les locutions conjonctives : au
point que, de telle sorte que, de telle manière que, de telle façon que, en sorte que, pour
que, … lorsqu’elle n’est pas liée à un degré d’intensité
Exemple : Il a agi de telle manière que tout le monde le déteste.
Elle peut être également introduite par la conjonction de subordination « que » corrélée à
des adverbes ou locutions adverbiales comme : à ce point, à telle point, si, si bien, tant,
tellement, ou aux adjectifs tel(le)(s).
Exemple : Il est si gentil que tout le monde l’aime.
Analyse logique
Il est si gentil : proposition principale
Que tout le monde l’aime : proposition subordonnée conjonctive, introduite par la
conjonction de subordination « que » corrélée à « si » (ou bien annoncée par « si »),
complément circonstanciel de conséquence de « est ».
Elle occupe toujours la fonction de complément circonstanciel de conséquence du verbe de
la proposition principale.
Réinvestissement
Fais l’analyse logique des phrases suivantes :
a- Goliath était tellement fort que personne ne voulait l’affronter.
b- Il est paresseux si bien qu’il a échoué à son examen.
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
Résultats attendus
a- Goliath était tellement fort : proposition principale
Que personne ne voulait l’affronter : proposition subordonnée conjonctive, introduite par la
conjonction de subordination « que » corrélée à « tellement » (ou bien annoncée par
« tellement »), complément circonstanciel de conséquence de « était ».
b- Il est paresseux : proposition principale
Si bien qu’il a échoué à son examen : proposition subordonnée conjonctive, introduite par la
locution conjonctive si bien que », complément circonstanciel de conséquence de « est ».
Orthographe : le participe passé employé sans auxiliaire ou employé seul
Objectif d’apprentissage : A la fin de cette séquence, l’apprenant sera capable de bien
accorder le participe passé employé sans auxiliaire.
Stratégie de travail : TI : TG : TC :
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Matériel : Corpus de phrases
Durée : 01h
Activité
Soit le corpus suivant :
a) Rose a un visage fatigué ces derniers temps.
b) Rose semble fatiguée ces derniers temps.
c) Je trouve Rose (fatiguer) ces derniers temps.
d) (Fatiguer), Rose décide d’aller dormir.
Consigne
1- Relève les participes passés des deux premières phrases puis dis :
a. avec quel auxiliaire ils sont employés
b. leur genre et leur nombre
2- Relève les mots auxquels ils se rapportent et les genres et les nombres de ces mots.
3- Quelle conclusion peux-tu tirer ?
4- Ecris convenablement le participe passé des deux dernières phrases.
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
Résultats
1- Les participes passés sont : phrase (a) : fatigué, phrase (b) : fatiguée
a. Ils sont employés sans aucun auxiliaire
b. Dans la phrase (a), le participe passé a le genre masculin et le nombre singulier. Dans
la phrase (b), le participe passé a le genre féminin et le nombre singulier.
2- Le participe passé de la phrase (a) se rapporte au mot « visage » qui a le genre masculin et
le nombre singulier. Le participe passé de la phrase (b) se rapporte au mot « Rose » qui a le
genre féminin et le nombre singulier.
3- Je peux déduire que le participe passé employé sans auxiliaire ou employé seul s’accorde
en genre et en nombre avec le mot auquel il se rapporte.
4- J’écris convenablement le participe passé des deux dernières phrases :
Phrase (c) : Je trouve Rose fatiguée ces derniers temps.
Phrase (d) : Fatiguée, Rose décide d’aller dormir.
Activité de synthèse
Consigne
Dis comment s’accorde le participe passé employé seul ou employé sans auxiliaire.
Résultats attendus (Synthèse)
Le participe passé employé seul ou employé sans auxiliaire suit les règles d’accord de
l’adjectif qualificatif et s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
Réinvestissement
Ecris correctement le participe passé des verbes entre parenthèses.
1- Son travail (finir), il se reposa.
2- La lettre (expédier) contenait des renseignements capitaux.
3- Je vois les enfants (combler).
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
Résultats attendus
1- Son travail fini, il se reposa.
2- La lettre expédiée contenait des renseignements capitaux.
3- Je vois les enfants comblés.
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Technique de lecture et d’expression 1 : les types ou modes de raisonnement
Objectif d’apprentissage : A la fin de cette séquence, l’apprenant sera capable d’énumérer
les types de raisonnement et de dire en quoi consiste chacun.
Stratégie de travail : TI : TG : TC :
Matériel : Textes d’Anne-Marie Achard
Durée : 01h
Activité
Lis le texte suivant :
Texte
Nous avons longtemps considéré que la terre offrait des ressources inépuisables, que les
déchets de l’industrie ne représentaient pas de réels dangers. Or la planète est fragile : les
rivières sont polluées ; la couche d’ozone est détériorée. Nous ne pouvons plus nous
permettre d’être négligents et insouciants, si nous voulons léguer une terre propre et belle
aux générations futures.
La protection de l’environnement doit donc devenir, de toute urgence, une priorité.
Anne-Marie Achard, Littérature et expression, p.102.
Consigne
1- Dis ce dont il est question dans le texte (le thème).
2- Relève les faits réels observés par le locuteur et qui le poussent à prôner la protection de
l’environnement.
3- Dis, selon toi, s’il a cité tous les cas de pollution qui existent.
4- Nomme le type de raisonnement ainsi utilisé.
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
Résultats
1- Dans le texte, il est question de l’environnement.
2- Les faits réels observés par le locuteur et qui le poussent à prôner la protection de
l’environnement : « Les rivières sont polluées », « La couche d’ozone est détériorée ».
3- Non, il n’a pas cité tous les cas de pollution. Il en existe beaucoup d’autres.
4- Le type de raisonnement utilisé est le raisonnement inductif.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………
Activité de synthèse
Consigne
Dis en quoi consiste le raisonnement inductif.
Cite d’autres types de raisonnement que tu connais.
Résultats attendus (Synthèse)
Il existe plusieurs types ou modes de raisonnements.
→ Le raisonnement déductif ou par déduction (du général au particulier) : il consiste à partir
d’une idée généralement admise pour en tirer une conclusion bien précise.
→ Le raisonnement inductif ou par induction (du particulier au général) : il procède de la
manière inverse, c’est-à-dire qu’il part d’une ou plusieurs observations particulières pour
aboutir à une conclusion d’ordre général.
→ Le raisonnement par analogie : il consiste à comparer différents éléments pour en tirer
un enseignement.
33
→ Le raisonnement concessif : il consiste à reconnaître les mérites partiels d’une idée pour
mieux la réfuter. La concession se signale par des mots ou expressions tels que : « certes…
mais… », « Vous allez me dire que… mais je vous répondrai que… », « Certains pensent que…
mais… », « On pourrait m’objecter que… mais… ».
→ Le syllogisme : c’est une forme particulière de raisonnement déductif. Il consiste à
énoncer deux propositions (les prémisses) et à en tirer une conclusion (possible parce qu’un
terme commun aux deux prémisses permet de relier les autres termes). Si les prémisses sont
acceptées, la conclusion qui en découle doit l’être aussi : « Tous les hommes sont mortels ;
or Socrate est un homme ; donc Socrate est mortel ».
→ Le sophisme : c’est un type de raisonnement volontairement faux ou trompeur, qui
aboutit à une conclusion erronée « Un cheval bon marché est rare ; tout ce qui est rare est
cher ; donc un cheval bon marché est cher ».
Réinvestissement
Lis le texte suivant et indique le type de raisonnement utilisé par l’auteur. Justifie ta réponse.
Texte
Certes, nous pouvons railler les illusions du siècle des Lumières et du siècle bourgeois
capitaliste ; nous pouvons répéter que notre industrie aboutit à l’enlaidissement de la nature
et de l’espèce, notre science à la bombe atomique, nos révolutions à l’Etat totalitaire ; que le
progrès n’est donc nullement fatal : qu’il n’est plus même un idéal, européen, mais bien
russe et américain, et tout cela semble bien vrai. Mais il n’est pas moins vrai que l’horizon
d’un progrès toujours possible reste vital pour l’homme européen ; et que nos vies
perdraient leur sens, si vraiment nous cessions de croire qu’un lendemain plus vaste et libre
reste ouvert.
Dénis de Rougemont, Lettre ouverte aux Européens, 1970.
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
Résultats attendus
L’auteur utilise le raisonnement concessif. Il feint de reconnaître la justesse de certains
aspects de l’opinion adverse (nous pouvons répéter que notre industrie aboutit à
l’enlaidissement de la nature et de l’espèce, notre science à la bombe atomique, nos
révolutions à l’Etat totalitaire). L’expression « … et tout cela semble bien vrai » montre qu’il
n’est pas vraiment d’accord avec l’opinion de ses adversaires.
En plus, l’expression « certes…mais » atteste qu’il s’agit du raisonnement concessif. Après
avoir fait semblant d’accepter la thèse adverse annoncée par le mot « certes », il signale sa
propre thèse par le mot « mais ».
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J.-M. G. Le Clézio, Mondo et autres histoires, Ed. Gallimard.
Consigne
1- a) Relève ce dont il est question dans la 1ère phrase et dis comment on l’appelle.
b) Dis comment on appelle le reste de la phrase.
2- Relève le sujet des deux autres phrases et dis à ce chacun d’eux désigne.
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
Résultats attendus
1- a) Ce dont il est question dans la 1ère phrase : « Une jeune femme ». On l’appelle le thème.
b) Le reste de la phrase constitue le propos.
2- Sujet de la 2ème phrase : elle.
Sujet de la 3ème phrase : elle.
Chacun des sujets désigne le sujet de la 1ère phrase : la jeune femme.
Activité de synthèse
Consigne
Dis ce qu’on appelle progression thématique.
Dis en quoi consiste la progression à thème constant.
Résultats attendus (Synthèse)
On ne peut parler de texte, quel qu’il soit, que lorsqu’une suite de phrases est
organisée selon un développement progressif et cohérent de l’information communiquée
sur un thème donné. Chaque phrase d’un texte a un thème (ce dont on parle) : c’est un
point de départ, donné comme connu, sur lequel on apporte une information nouvelle, le
propos. Dans la phrase « La 2nde est une classe facile », le thème est « La 2nde » et le reste de
la phrase forme le propos. Le thème est généralement dans le groupe nominal sujet ; le
propos, souvent dans le groupe verbal.
L’expression « progression thématique » désigne la façon dont les idées évoluent
pour que le texte soit cohérent.
Il y a trois manières d’enchaîner les phrases pour construire un texte. Dans un texte,
les types de progression sont souvent combinés.
Les idées du texte peuvent évoluer selon la progression à thème constant : les
phrases du texte ont le même thème mais des propos différents.
Exemple : M. Clinton a invité à la Maison Blanche le chef de l’OLP et le premier ministre
israélien. Le président des USA a voulu, par cette invitation, garantir leur accord. Il a aussi
voulu marquer le poids de sa diplomatie.
Activité 2 : la progression linéaire
Lis le texte suivant :
Texte
Il atteignit au bout de la septième année une haute montagne. Cette haute montagne portait
un château d’étain. Autour du château, de hauts murs de pierre blanche.
D’après Afanassiev, Contes russes.
Consigne
1- a) Relève le thème de la 1ère phrase.
b) Relève le propos de la 1ère phrase.
2- Relève le thème de la 2ème phrase et dis à quoi il renvoie.
3- Relève le thème de la 3ème phrase et dis à quoi il renvoie.
4- Dis comment on appelle ce type de progression.
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
Résultats attendus
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1- a) Thème de la 1ère phrase : « Il ».
b) Le propos de la 1ère phrase : « atteignit au bout de la septième année une haute
montagne ».
2- Thème de la 2ème phrase : « Cette haute montagne ». Ce thème renvoie à une partie du
propos de la 1ère phrase.
3- Thème de la 3ème phrase : «Château ». Ce thème renvoie à une partie du propos de la 2 ème
phrase.
4- Ce type de progression est appelé la progression linéaire.
Activité de synthèse
Consigne
Dis en quoi consiste la progression linéaire.
Résultats attendus (Synthèse)
Dans la progression linéaire, le propos d’une phrase est repris comme thème de la
phrase suivante. Ce nouveau thème fait l’objet d’un nouveau propos, lui-même repris
comme thème. Et ainsi de suite…
Exemple : M. Clinton a dépêché son secrétaire d’Etat en Syrie. Celui-ci est porteur
Thème 1 propos 1 thème 2
d’un message pour le président Assad qui doit rencontrer prochainement le roi de Jordanie.
Propos 2 th.3 propos3.
Activité 3 : la progression à thème éclaté (ou divisé)
Lis le texte suivant :
Texte
Un enfant d’une dizaine d’années était en face de moi, tête nue. Une frange de cheveux
noirs et coupés en boule couvrait le front. Le visage était rond, très hâlé, très lisse. Le cou,
long et tendre. De grands yeux bruns qui semblaient ne pas me voir étaient fixés sans ciller
sur les bêtes.
D’après Joseph Kessel, Le lion, Ed. Gallimard.
Consigne
1- a) Relève le thème de la 1ère phrase.
b) Relève le propos de la 1ère phrase.
2- Relève le thème des autres phrases et dis ce qu’ils représentent.
3- Dis comment on appelle ce type de progression.
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
Résultats attendus
1- a) Thème de la 1ère phrase : « Un enfant d’une dizaine d’années ».
b) Le propos de la 1ère phrase : « était en face de moi, tête nue ».
2- Thème des autres phrases : une frange de cheveux noirs et coupés en boule (2ème phrase),
Le visage (3ème phrase), Le cou (4ème phrase), de grands yeux bruns (5ème phrase).
Ces thèmes représentent des parties du propos de la 1ère phrase qui est « tête nue ». Tous
ces thèmes renvoient à « tête nue ».
3- Ce type de progression est appelé la progression à thème divisé ou à thème éclaté.
Activité de synthèse
Consigne
Dis en quoi consiste la progression à thème divisé ou à thème éclaté.
Résultats attendus (Synthèse)
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Dans la progression à thème divisé, il y a un thème d’ensemble qui est divisé en
sous-thèmes sur lesquels les phrases successives apportent des informations nouvelles…
Exemple : L’accord de paix au Proche-Orient sera conclu à Washington. Le leader
Th. d’ensemble sous-thème 1
Palestinien vient d’arriver de Tunis. Le chef du gouvernement israélien a déjà été
Sous-thème 2
Reçu par le président Clinton…
Réinvestissement
Indique les types de progression utilisés dans le texte suivant et justifie ta réponse.
Texte
Cadet Rousselle a trois garçons. L’un est voleur ; l’autre est fripon. Le troisième est un
peu ficelle. Il ressemble à Cadet Rousselle.
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
Résultats attendus
Il y a deux types de progression utilisés dans le texte.
- la progression à thème divisé
Justification : les thèmes de la 2ème phrase, « l’un » pour la 1ère proposition et « l’autre » pour
la 2ème proposition et le thème de la 3ème phrase « le troisième » renvoient aux enfants de
Cadet Rousselle « trois garçons » qui est leur thème d’ensemble.
- la progression à thème constant
Justification : le thème de la dernière phrase « il » désigne la même personne que le thème
de la 3ème phrase qui est « le troisième ».
2. 2. Intentions, hypothèses et conditions de lecture, choix de forme(s) de lecture
Voici le texte qui t’éclaire sur les raisons des devoirs du citoyen envers sa société.
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D’après NATION, SOCIETE, TRAVAIL : Manuel d’éducation, Ministère de l’Education
Nationale, Abidjan, C.E.D.A, 1988, p. 66.
Consignes
1- Dis pourquoi tu veux lire ce texte.
2- - Observe les références du texte et dis l’ouvrage d’où est extrait le texte. Dis qui en est
l’auteur.
3- D’après le titre, que penses-tu découvrir dans le texte ?
4- Choisis la forme de lecture ou les formes de lecture que tu vas pratiquer pour bien
comprendre ce texte.
Stratégie - Travail individuel : Travail en groupe : Travail collectif :
Résultats attendus
1- Je veux lire ce texte afin d’en construire le sens et de découvrir les caractéristiques du
texte argumentatif.
2- Le texte est extrait de l’ouvrage « NATION, SOCIETE, TRAVAIL : Manuel d’éducation ».
C’est le Ministère de l’Education Nationale de la Côte-d’Ivoire qui en est l’auteur.
3- D’après le titre, je m’attends à découvrir les devoirs de solidarité que les citoyens ont les
uns envers les autres.
4- Formes de lecture choisies : lecture silencieuse, lecture continue, lecture sélective.
Capacité4 : Réagir par rapport au texte
Consigne
1- Les arguments de l’auteur te paraissent-ils pertinents au regard de sa thèse ? Justifie ta
réponse.
2- A la fin du texte, l’auteur affirme que « Les hommes sont une grande famille où chacun
travaille au bonheur de tous et où tous travaillent au bonheur de chacun. » Dis si cette
affirmation de l’auteur est juste à tes yeux. Justifie ta position par des arguments illustrés.
Résultats attendus
1- Oui les arguments de l’auteur me paraissent pertinents, ou plutôt sont pertinents selon
moi.
Justification
L’homme est un être social. Ce n’est pas pour rien que les philosophes ont dit que l’homme
est un « animal social ». Il ne peut vivre seul, surtout aujourd’hui. L’homme est grandement
dépendant des progrès faits par ceux qui l’ont devancé et seul, il ne peut absolument rien
faire. C’est donc un devoir pour l’homme de vivre de façon à être utile à ses concitoyens, ne
serait-ce qu’en reconnaissance à ceux qui l’ont précédé et dont il profite des peines.
2- Cette affirmation est juste selon moi.
Justification
Dans une société le travail de quelqu’un sert à tout le monde. Ce que fait le cultivateur par
exemple, profite à toute la société. Il fournit le nécessaire pour l’alimentation de tous. Et il
en est ainsi pour chaque corps de métier : le forgeron fabrique des outils indispensables
pour le bon accomplissement des diverses tâches, les corps armés assurent la sécurité de
tous, etc. C’est de cette façon que où chacun travaille au bonheur de tous.
Cette situation crée une sorte de dépendance et fait qu’une seule personne ne peut plus
accomplir efficacement toutes les tâches nécessaires à une vie épanouie, aisée, moderne.
Les autres membres de la société lui apportent alors, par leur travail, ce qu’il ne peut faire et
dont il a besoin (même sous la forme de services ou de prestations payants). C’est de cette
façon que tous travaillent au bonheur de chacun.
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III- RETOUR ET PROJECTION
Capacité 5 : évaluer sa démarche de lecture.
Consigne
1- Rappelle la tâche que tu as réalisée au cours de cette situation d’apprentissage.
2- Dis ce que tu as appris.
3- Recense les éléments qui t’ont facilité la compréhension du texte.
4- Recense les difficultés que tu as rencontrées. Trouve les causes de ces difficultés et dis ce
que tu penses faire pour améliorer la qualité de ta lecture.
5- Cite des occasions ou des domaines où tu pourras te servir de ce que tu as appris.
Résultats attendus
Réponses orales en plénière.
EXERCICE D’APPLICATION
Texte :
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L’école, avouons-le, nous a orientés vers le monde européen. Le résultat a
été que nous avons voulu transplanter l’Europe dans nos villages, dans
nos familles. On ne nous a rien dit sur notre monde, sinon qu’il était
arriéré.
Seydou BADIAN, Sous l’orage, édit. Présence Africaine, Paris, 1972, pp 155 et
156
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