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Quelques dilemmes liés aux questions sur la déontologie du
L’AAMC :
Vol de propriété intellectuelle. Un consultant se rend compte qu’un
client a utilisé une méthodologie exclusive ou des informations provenant d’un autre client sans autorisation. Doit-il signaler le problème et risquer de perdre le client ou l’ignorer pour maintenir la relation ? Que doit faire un consultant face à une situation délicate ? Un consultant confronté à un client utilisant la propriété intellectuelle d'un autre client se trouve dans une position délicate. Analysons la situation à la lumière du Code de déontologie de l'ACCM. Avant tout, le consultant a une responsabilité envers la profession (2.0). Cela inclut l'obligation de maintenir une conduite intègre (2.01, 2.02), de protéger l'image de la profession (2.04) et de s'assurer que tous les conseillers en management agissant en son nom respectent le code de déontologie (2.03). Ignorer le comportement inapproprié du client pourrait être perçu comme une violation de ces responsabilités, nuisant à l'image de la profession et mettant en question l'intégrité du consultant. De plus, le consultant a une responsabilité envers le client dont la propriété intellectuelle a été utilisée sans autorisation (4.0). Le code de déontologie exige que le consultant agisse dans le meilleur intérêt de ses clients (4.01) et traite toutes les informations des clients comme confidentielles (4.07). Laisser un client utiliser la propriété intellectuelle d'un autre sans autorisation constitue une violation de la confidentialité et pourrait causer un préjudice au client concerné. Le consultant doit également tenir compte du risque de conflit d'intérêts (4.06). Agir pour deux clients dont les intérêts sont en concurrence, en particulier lorsque l'un utilise la propriété intellectuelle de l'autre sans autorisation, soulève de sérieuses questions de conflit d'intérêts. Le code stipule que le consultant doit éviter de telles situations ou obtenir le consentement éclairé de toutes les parties concernées. Face à ce dilemme, le consultant pourrait envisager les actions suivantes: Engager une conversation ouverte et honnête avec le client concerné. Expliquez clairement les implications éthiques et les violations potentielles du code de déontologie. Mettez l'accent sur l'importance de la confidentialité et du respect de la propriété intellectuelle des autres clients. Encourager le client à rectifier la situation. Cela pourrait impliquer d'obtenir l'autorisation du client dont la propriété intellectuelle a été utilisée ou de cesser d'utiliser ladite propriété. Si le client refuse de coopérer, le consultant pourrait envisager de se retirer du mandat (4.08). Bien que cela puisse entraîner la perte d'un client, cela permet au consultant de maintenir son intégrité et de se conformer au code de déontologie. Il est important de documenter toutes les conversations et les actions prises pour se protéger en cas de litige. En fin de compte, la décision finale revient au consultant, qui doit peser soigneusement les risques et les conséquences de chaque option. Il est important de rappeler que l'intégrité, la confidentialité et le respect des normes éthiques sont essentiels à la profession de consultant en management.
Pression pour mettre en œuvre des stratégies néfastes. Le
client demande des conseils sur les stratégies de réduction des coûts qui nuiraient aux employés, comme les mises à pied ou la réduction des avantages sociaux ou les problèmes de sécurité. Le consultant doit-il suggérer des stratégies alternatives ou suivre les instructions du client même s’il estime que c’est contraire à l’éthique ?
Naviguer la pression pour des stratégies néfastes
Le Code de déontologie de l'ACCM fournit des directives claires pour les consultants confrontés à des demandes de clients qui pourraient être contraires à l'éthique. Priorité à l'intérêt public et à l'intégrité: Le code stipule que le membre doit "se comporter de manière à maintenir la bonne réputation de la profession et sa capacité de servir l'intérêt public" (2.04). Recommander des stratégies qui nuisent aux employés, même à la demande du client, pourrait être considéré comme préjudiciable à l'intérêt public et à la réputation de la profession. De plus, le membre doit "agir dans le meilleur intérêt du client, en fournissant des services professionnels avec intégrité, objectivité et indépendance" (4.01). Cela implique de considérer l'impact global des recommandations, et pas seulement les réductions de coûts à court terme. Obligation de signaler les comportements inappropriés : Selon l'article 2.02, le membre a la responsabilité de signaler le comportement inapproprié d'un autre membre à l'Institut. Bien que cet article ne traite pas explicitement des clients, il souligne l'importance de maintenir des normes éthiques élevées dans la profession. Ignorer les demandes contraires à l'éthique d'un client pourrait être considéré comme une violation de cette responsabilité. Recherche de solutions alternatives : Plutôt que de suivre aveuglément les instructions du client, le consultant devrait explorer des alternatives qui respectent l'éthique et les employés. Le consultant pourrait proposer des stratégies de réduction des coûts qui n'impliquent pas de licenciements, de réduction des avantages sociaux ou de compromis sur la sécurité. Il pourrait s'agir de : o Améliorer l'efficacité opérationnelle.
o Réduire les dépenses non essentielles.
o Négocier avec les fournisseurs.
o Investir dans la formation des employés pour accroître la
productivité. Communication ouverte et honnête : Le consultant doit engager une conversation franche avec le client, expliquant les implications éthiques et les risques potentiels des stratégies demandées. Il est important de souligner les conséquences négatives sur le moral des employés, la réputation de l'entreprise et la productivité à long terme. En présentant des alternatives éthiques et en démontrant une compréhension approfondie des défis du client, le consultant peut gagner la confiance et influencer positivement la prise de décision. Droit de se retirer du mandat : Si le client insiste sur des stratégies contraires à l'éthique et refuse de considérer des alternatives, le consultant a le droit de se retirer du mandat (4.08). Bien que cette décision puisse avoir des conséquences financières, elle est essentielle pour préserver l'intégrité du consultant et respecter le Code de déontologie. En conclusion, un consultant confronté à la pression d'un client pour mettre en œuvre des stratégies néfastes doit privilégier l'éthique, la responsabilité sociale et le bien-être des employés. La communication ouverte, la recherche de solutions alternatives et la volonté de se retirer du mandat si nécessaire sont des éléments clés pour naviguer dans ces situations difficiles.
Ignorer les signaux d’alarme dans les pratiques financières d’un
client. Le consultant découvre de possibles fausses déclarations financières ou d’autres pratiques financières douteuses. Doit-il confronter le client, risquant un conflit ou un non-paiement, ou ignorer les problèmes et terminer le projet ? Face aux pratiques financières douteuses d'un client Un consultant découvrant de possibles fausses déclarations financières ou autres pratiques douteuses chez un client se trouve face à un dilemme éthique majeur. Le Code de déontologie de l'ACCM offre des pistes pour naviguer cette situation délicate. Obligations envers la profession et le public : Le consultant a la responsabilité de maintenir la bonne réputation de la profession et sa capacité de servir l'intérêt public (2.04). Ignorer des pratiques financières potentiellement illégales pourrait nuire à la réputation de la profession et à la confiance du public envers les consultants. De plus, le consultant doit agir conformément à la législation et aux lois en vigueur (1.01). Les fausses déclarations financières et autres pratiques douteuses peuvent constituer des infractions à la loi, et le consultant a l'obligation de respecter la législation. La section 1.03 du code souligne que "toute action qui nuit à la confiance du public sera jugée inconvenante", y compris la violation de la législation et du code de déontologie. Ignorer des pratiques financières douteuses pourrait donc être considéré comme un comportement inconvenant. Responsabilités envers le client : Le consultant doit agir dans le meilleur intérêt du client (4.01), ce qui implique de le conseiller honnêtement et de l'avertir des risques liés à ses pratiques financières. L'objectivité et l'indépendance du consultant sont primordiales (4.01, 4.08). Le consultant ne doit pas se laisser influencer par la peur de perdre un client ou de ne pas être payé. Il est crucial de documenter soigneusement toutes les observations et les communications avec le client concernant les pratiques financières suspectes. Cette documentation peut servir de preuve en cas de litige ultérieur. Actions possibles : Confronter le client: Le consultant doit engager une discussion ouverte et honnête avec le client, en exprimant ses préoccupations concernant les pratiques financières observées. Il est important de s'appuyer sur des faits concrets et de documenter la conversation. Encourager le client à rectifier la situation: Le consultant peut conseiller au client de consulter un expert-comptable ou un avocat spécialisé en droit financier pour obtenir un avis indépendant sur la légalité de ses pratiques. Signaler les irrégularités aux autorités compétentes: Si le client refuse de coopérer ou si les pratiques financières suspectes sont graves, le consultant pourrait envisager de signaler la situation aux autorités compétentes, comme l'Autorité des marchés financiers ou l'Ordre des comptables professionnels agréés. Cette décision doit être prise après une analyse approfondie des risques et des conséquences potentielles, et il est recommandé de consulter un avocat avant de procéder. Se retirer du mandat: Si le consultant est incapable de résoudre le dilemme éthique ou s'il se sent menacé par le client, il a le droit de se retirer du mandat (4.08). Cette décision peut entraîner des pertes financières, mais elle permet de préserver l'intégrité du consultant et sa conformité au code de déontologie. Conclusion : Ignorer des signaux d'alarme concernant les pratiques financières d'un client n'est pas une option éthique. Le consultant a la responsabilité de confronter le client, de l'encourager à rectifier la situation et de prendre les mesures nécessaires pour protéger l'intérêt public, sa propre réputation et sa conformité à la législation.
Exagération de compétences. Un consultant est sollicité pour donner
des conseils sur un sujet qui sort de son domaine d’expertise. Doit-il accepter le projet et risquer des résultats inadéquats, ou référer le client à quelqu’un ayant les connaissances nécessaires, perdant ainsi le projet ? L'importance de l'expertise et de l'intégrité face à un projet hors de son champ de compétences Un consultant sollicité pour un projet qui sort de son domaine d’expertise se retrouve face à un dilemme crucial. Accepter le projet pourrait mener à des résultats inadéquats et nuire au client, à sa propre réputation et à celle de la profession. Refuser le projet, en revanche, implique une perte financière et la possibilité de décevoir un client. Le Code de déontologie de l'ACCM offre des lignes directrices pour aider le consultant à prendre une décision éclairée et éthique. L'obligation de compétence et de transparence (4.03) : Le Code de déontologie stipule clairement que "le membre doit accepter uniquement les mandats pour lesquels il possède les connaissances et les aptitudes requises" (4.03). Ne pas se présenter comme qualifié sans la formation et l'expérience requises: Le consultant ne doit pas exagérer ses compétences ni tromper le client en lui faisant croire qu'il possède l'expertise nécessaire pour mener à bien le projet (4.03.1, 4.03.2). Préciser ses qualifications par écrit: Le consultant doit être transparent avec le client en lui indiquant clairement ses qualifications et son expérience, ainsi que celles de son équipe, et en expliquant comment elles seront mises à profit dans le cadre du projet (4.03.3). Agir dans le meilleur intérêt du client (4.01) : L'article 4.01 du Code souligne que "le membre doit agir dans le meilleur intérêt du client, en fournissant des services professionnels avec intégrité, objectivité et indépendance". Risque de nuire au client: Accepter un projet sans l'expertise nécessaire risque de compromettre la qualité des services rendus et de nuire aux intérêts du client. Solutions possibles: o Collaborer avec un expert: Le consultant pourrait envisager de collaborer avec un expert dans le domaine concerné pour compléter ses compétences et garantir un service de qualité au client. o Orienter le client vers un autre consultant: Si la collaboration n'est pas possible ou si le consultant estime qu'un autre professionnel serait mieux placé pour répondre aux besoins du client, il doit recommander le client à un expert qualifié, même si cela signifie perdre le projet. Préserver l'image de la profession (2.04) : Le consultant a la responsabilité de "se comporter de manière à maintenir la bonne réputation de la profession et sa capacité de servir l'intérêt public" (2.04). Accepter un projet hors de son champ de compétences et échouer à le mener à bien pourrait nuire à la réputation de la profession et à la confiance du public envers les consultants. Conclusion : Face à un projet qui sort de son domaine d’expertise, le consultant a le devoir de privilégier l'intégrité, la compétence et le bien-être du client. Il doit évaluer honnêtement ses capacités et, si nécessaire, privilégier la collaboration avec un expert ou l'orientation du client vers un autre professionnel. Cette décision, bien que potentiellement difficile sur le plan financier, permet de respecter le Code de déontologie, de préserver la réputation de la profession et de garantir un service de qualité au client. Accepter des cadeaux personnels ou des faveurs de la part des clients. Un client offre au consultant des cadeaux ou des faveurs qui pourraient être considérés comme des incitations à biaiser les recommandations. Le consultant doit-il les accepter, au risque d’un conflit d’intérêts perçu, ou refuser poliment de maintenir l’objectivité ?
Gérer les cadeaux et faveurs des clients : Préserver l'objectivité et
l'intégrité Le Code de déontologie de l'ACCM n'aborde pas directement la question des cadeaux et des faveurs des clients. Cependant, plusieurs articles fournissent des principes directeurs pour aider un consultant à naviguer cette situation délicate. L'importance de l'objectivité et de l'indépendance (4.01, 4.08): Le consultant doit "agir dans le meilleur intérêt du client, en fournissant des services professionnels avec intégrité, objectivité et indépendance" (4.01). Accepter des cadeaux ou des faveurs qui pourraient être perçus comme des incitations à biaiser les recommandations compromet l'objectivité et l'indépendance du consultant. Le consultant doit "s'abstenir de servir un client dans des conditions qui nuisent à son indépendance" (4.08). Accepter des cadeaux importants ou des faveurs qui créent un sentiment d'obligation envers le client pourrait nuire à l'indépendance du consultant. La perception du public et la réputation de la profession (2.04, 1.03) : Le consultant doit "se comporter de manière à maintenir la bonne réputation de la profession et sa capacité de servir l'intérêt public" (2.04). Accepter des cadeaux ou des faveurs qui pourraient être perçus comme contraires à l'éthique ternirait la réputation de la profession. "Toute action qui nuit à la confiance du public sera jugée inconvenante" (1.03), y compris les actions qui pourraient être perçues comme un conflit d'intérêts. Accepter des cadeaux ou des faveurs susceptibles de créer une apparence de conflit d'intérêts pourrait donc être considéré comme inconvenant. Recommandations pour gérer les cadeaux et faveurs : Refuser poliment les cadeaux de valeur significative : Il est préférable de refuser poliment les cadeaux qui ont une valeur monétaire importante ou qui pourraient être perçus comme une tentative d'influencer les recommandations du consultant. Accepter les cadeaux symboliques : Les petits cadeaux symboliques, tels que des stylos, des blocs-notes ou des calendriers, peuvent être acceptés s'ils sont offerts de manière courante et ne créent pas d'apparence de conflit d'intérêts. Transparence avec le client : Si un cadeau est offert et que le consultant est incertain de la manière de procéder, il est important d'en discuter ouvertement avec le client, en expliquant les préoccupations concernant l'objectivité et l'apparence de conflit d'intérêts. Documentation : Il est conseillé de documenter tous les cadeaux reçus et les discussions avec le client concernant les cadeaux et les faveurs. Conclusion : Bien que les sources n'abordent pas explicitement les cadeaux et les faveurs, les principes d'objectivité, d'indépendance et de maintien de la réputation de la profession guident le consultant dans sa prise de décision. En privilégiant la transparence, la communication ouverte avec le client et en refusant les cadeaux qui pourraient compromettre son intégrité, le consultant préserve sa réputation et la confiance du public envers la profession.