Unite Adc Alimenter

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 19

UNITE ADC

FONCTION
ALIMENTER
PRESENTATION

En général, les systèmes automatisés mettent en œuvre plusieurs types d’énergie. Les
énergies principalement exploitées sont l’énergie électrique et l’énergie mécanique sous
leurs différentes formes. On note en particulier :
 La source d’énergie électrique, qui grâce à la souplesse de ses méthodes de
génération et de transport, demeure une richesse inégalée. Il n’est pas
surprenant donc de remarquer que l’alimentation en énergie électrique est
largement adoptée aussi bien en milieu industriel qu’en milieu domestique ;
 La source d’énergie pneumatique qui est aussi largement présente dans les
systèmes industriels. Cette énergie est dans la plupart des cas générée à partir
de l’énergie électrique.
La position de la fonction Alimentation en énergie dans une chaîne d’énergie, ainsi que sa
fonction globale sont représentées par la figure suivante :
Matière
d’œuvre en
entrée
CHAÎNE D’ÉNERGIE

UNITE ADC
Énergie
ALIMENTER DISTRIBUER CONVERTIR TRANSMETTRE AGIR
d’entrée

Energie Alimenter Energie


d’entrée en énergie de sortie Matière
d’œuvre en
sortie
Energie Source d’alimentation Energie
Electrique Réseau électrique, piles, etc. Electrique
Electrique Compresseur Pneumatique

COMPETENCES ATTENDUES
A partir de tout ou partie d’un produit support avec son cahier des charges et son dossier
technique :
 Identifier les constituants du réseau d’alimentation
 Exprimer les caractéristiques des constituants du réseau d’alimentation

CHAPITRES INCLUS DANS LA FONCTION ALIMENTER

 Alimentation électrique
 Grandeurs électriques caractéristiques
 Sécurité des biens et des personnes
 Alimentation pneumatique

10 F O N C T I O N A l i m e n t e r
CHAPITRE 1

L’ENERGIE ELECTRIQUE
INTRODUCTION :

L'énergie électrique provient d’une transformation d'énergie mécanique, magnétique, chimique ou


lumineuse. Cette source d’énergie peut se présenter sous forme d’une source de tension continue ou
alternative. L’unité d’une tension électrique est le Volt (V).

1. TOPOLOGIE DU RESEAU ELECTRIQUE :

Le système électrique comprend des sites de production (centrales nucléaires, thermiques,


hydrauliques, ou production décentralisée : éoliennes, petite hydraulique, cogénération, etc.), et des
lieux de consommation (communes, entreprises, etc.), reliés par le réseau électrique (transport et
distribution). Ce dernier a pour rôle d’acheminer l’énergie vers les lieux de consommation, avec des
étapes d’élévation et de baisse du niveau de tension dans des postes de transformation. La tension à la
sortie des grandes centrales est portée à 400 000 volts pour limiter les pertes d’énergie sous forme de
chaleur dans les câbles ; ce sont les pertes par « effet Joule ».

Ensuite, la tension est progressivement réduite au plus près de la consommation, pour arriver aux
différents niveaux de tension auxquels sont raccordés les consommateurs (400 000 volts, 225 000 volts, 90
000 volts, 63 000 volts, 20 000 volts, 400 volts ou 230 volts suivant leurs besoins en puissance).

L'ONE (Office National d’Electricité) assure cette fourniture par l'exploitation directe d'unités de
production ainsi que par les ouvrages qu'il a confiés à des opérateurs privés dans le cadre de contrats de
production concessionnel.

En terme de production le réseau national a pour mission de :


 assurer une gestion optimale du parc de production ;
 veiller à la satisfaction de la demande en énergie électrique exprimée par le Dispatching National,
et ceci dans les meilleures conditions de sécurité, de rendement, de disponibilité et de coût.

Le parc national de production est composé de moyens de production thermique, hydraulique et


éolienne.

C ha p i t r e 1 L’ é n e r g i e é l e c t r i q u e 11
A la fin 2005, ce parc se compose comme suit :

Puissance installée en MW
26 usines hydrauliques 1 265
Station Pompage et turbinage d’Afourer* 464
5 centrales thermiques vapeur 2 385
charbon 1785
Fioul 600
6 centrales turbines à gaz 615
Cycle combiné de TAHADDART 400
Thermique diesel 69
Total Thermique 3 469
Eolien (dont 50 MW de la CED*) 53,9
Total ONE 5 252
* région d’errachidia.
** Comité européenne de distribution.

NOTA : Le Watt (W) est l’unité de la puissance. Une source de puissance 1kW peut alimenter, en même
temps, dix ampoules de 100W chacune.

Le graphique suivant représente la


satisfaction en énergie électrique du
client marocain. Une part de cette
consommation est assurée par les
centrales de production hydraulique, une
autre par les centrales de production
thermique, une autre par les techniques
nouvelles (éoliens, solaires, etc.) ; le
reste de la demande est importé de
l’Union Européen.

2. TYPES DE CENTRALE :

2.1. Définitions générales :

2.1.1. Turbine :

C'est un moteur rotatif qui convertit l’énergie d’un courant d’eau, de vapeur ou de gaz en énergie
mécanique. Dans le domaine de la production on peut donner à titre d’exemple :
Turbine pelton Turbine à vapeur

12 F O N C T I O N A l i m e n t e r
2.1.2. alternateur :

C’est l’organe qui transforme l’énergie de la rotation en une énergie électrique :


L'alternateur fournit une ligne trifilaire
(signal triphasé) dont les tensions sont des
sinusoïdes déphasées de 120° et dont la
valeur efficace est de 20kV.
La fréquence des tensions est de 50Hz ;
cette fréquence (f) est fixée par la vitesse
de rotation de la turbine (n) et le nombre
des pôles (P) de l’alternateur selon la
relation :
f = p x n.
Avec :
 f en Hz (Hertz)
 n en trs/s (tours/seconde)
Exemple : n=1500tr/min et p= 2 donc f = 50Hz.

V1(t) = V.√2.sin(2ft)
V2(t) = V.√2.sin(2f t - 2/3)
V3(t) = V.√2.sin(2f t - 4/3)
Avec V = 20kV

2.2. Energie d’origine hydraulique :


Dans ce type de centrale la puissance de l’eau (énergie potentielle) est exploitée pour entraîner des
turbines couplées à des alternateurs. On distingue :
 Les centrales de haute chute : La hauteur de chute est supérieure à 200m.
 Les centrales de moyenne chute : La hauteur de chute est comprise entre 30m et 200m.
 Les centrales de basse chute : La hauteur de chute est inférieure à 30m.

C ha p i t r e 1 L’ é n e r g i e é l e c t r i q u e 13
 Les usines de pompage/turbinage : Les stations de transfert d'énergie par pompage
fonctionnent sur le principe du recyclage de l'eau par pompage :
 Turbinage : l'alternateur produit de l'énergie électrique.
 Pompage : la pompe consomme de l'énergie pour remonter l'eau d'un bassin inférieur
à un bassin supérieur.
 Les stations marémotrices : qui exploitent la force de la marré pour entraîner les turbines.

Mer Exemple de la marré haute

Turbine

2.3. Energie d’origine thermique :


Dans ce type de centrale, la chaleur produite par la combustion d’un combustible (charbon, fuel ,
etc.), produit l’évaporation de l’eau. Cette vapeur sous pression permet d’entraîner une turbine à
vapeur en rotation :

2.4. Energie d’origine nucléaire :


Une centrale nucléaire est une centrale thermique qui utilise l'énergie fournie par un réacteur
nucléaire. Ce réacteur produit une grande quantité de chaleur qui est captée par de l'eau sous pression
circulant dans le circuit primaire (circuit fermé).

14 F O N C T I O N A l i m e n t e r
Par l'intermédiaire du générateur de vapeur, l'eau sous pression du circuit primaire communique sa
chaleur à l'eau d'un deuxième circuit fermé, le circuit secondaire. Il est ainsi possible d'obtenir de la
vapeur à haute pression dans ce circuit secondaire.
La pression de cette vapeur fait tourner à grande vitesse une turbine qui entraîne elle-même un
alternateur qui produit une tension alternative sinusoïdale. A la sortie de la turbine la vapeur est
refroidie pour se transformer en eau, puis renvoyée dans le générateur de vapeur.

Le refroidissement de la vapeur issue de la turbine est confié à une tour de refroidissement ou un


cours d'eau important.

3. LES SOURCES AUTONOMES :

3.1. Energie solaire :


On distingue deux types de centrale exploitant l’énergie du soleil :

Centrale thermosolaire de Ain Bni Mathar

Centrales thermodynamiques : La
concentration du rayonnement solaire par des
miroirs permet d’obtenir des températures de
l’ordre de 450°C. Cette température permet
d’évaporer l’eau qui fait tourner des turbines.

Centrales photovoltaïques ou photopiles :


Dans ces centrales des cellules photovoltaïques
utilisées à cet effet sont des composants
électroniques à semi conducteur capable de
débiter un courant électrique dans un circuit
extérieur, lorsqu’ils sont éclairés par le
rayonnement solaire.

C ha p i t r e 1 L’ é n e r g i e é l e c t r i q u e 15
3.2. Energie du vent :

L’énergie cinétique du vent produit la rotation des pâles d’une


éolienne, qui est une sorte de grand moulin, qui actionne
l'alternateur. Les ressources du vent sont considérables mais
irrégulières entre le jour et la nuit, entre l’hiver et l’été ; c’est
pourquoi, cette solution reste onéreuse.

3.3. Groupes électrogènes :

Les groupes électrogènes sont des petits alternateurs dont


l’entraînement en rotation se fait en général, par un moteur
thermique (moteur Diesel par exemple). La puissance est
généralement limitée à quelques dizaines de kilowatts.
Ces groupes sont généralement utilisés comme
alimentation de secours, alimentation électrique
ininterruptible dans les locaux exigeant une continuité de
service tel que les hôpitaux.

3.4. Piles et accumulateurs :


Parmi les générateurs de tension continue les plus rencontrés dans la pratique quotidienne, on
trouve les piles et les batteries d’accumulateurs. Cette source représente une transformation de
l’énergie chimique en énergie électrique.
Accumulateur
Piles

V V

E X E R C I C E R E S O L U
Une station d’irrigation est alimentée par cellules solaires. Sachant que la station est constituée par deux
pompes dont la puissance de chacune est 3kW et de rendement 93 %. La tension d’alimentation nominale
est de 100 V (c’est la tension à fournir au groupe pompe/convertisseur).
Sachant que chaque cellule élémentaire peut fournir une puissance 1W avec une tension 1.25V :
1. Quel est le nombre de cellules photovoltaïques à utiliser.
2. Donner un schéma de branchement de ces cellules.
3. Si l’aire d’une cellule est de 5cm 2. Quel est l’aire total en m 2 occupé par le panneau solaire.
CORRIGE
:
1. Le nombre de cellules à utiliser est :
N = la puissance totale demandée / la puissance d’une cellule.
N = 6000 / 1 soit 6000 cellules photovoltaïque.
2. La tension que doit fournir le panneau est U = 100V. Donc le nombre de cellule à mettre
en série est : Ns = 100/1.25 soit 80 cellules.
Or on doit utiliser au minimum 6000 cellules pour assurer la puissance demandée. Donc le
nombre de rangées (80 cellules dans chaque rangé) à mettre en parallèle : Np = 6000/80
soit 75 rangées.
3. L’aire totale occupée par le panneau est : A = 6000 x 5 cm2 = 30 000 cm2 , soit A = 3 m2.

16 F O N C T I O N A l i m e n t e r
Chapitre 2

LES GRANDEURS ELECTRIQUES


1. GRANDEURS CARACTERISTIQUES MISES EN JEU :

1.1. Notion du courant électrique :

Le déplacement des électrons libres dans un circuit e e


e
électrique fermé engendre ce qu’on appelle un courant e e
électrique. L’unité du courant électrique est l’Ampère (A).

1.2. Mesure de courant électrique :

On mesure le courant électrique par l’utilisation d’un ampèremètre. L’ampèremètre est un appareil
qui doit être monté en série dans un circuit comme le montre la figure suivante :

Source Charge

1.3. Notion de résistance :

1.3.1. Principe et symbole :

Un fil conducteur présente une différence de potentiel (d.d.p) entre ses bornes lorsqu’il est traversé
par un courant électrique. Ceci est dû à sa résistance interne dont la valeur est donnée par la
formule :

R = ρ.l / S avec :
 l : longueur du fil ;
 S : sa section ;
 : la résistivité (caractéristique de la nature du conducteur)

1.3.2. Loi d’Ohm :

Cette loi exprime que certains matériaux ont une réponse linéaire en
courant à une différence de potentiel imposée. Si on considère une
résistance, noté R avec à ses bornes une tension U , elle sera
traversée par un courant I, tel que, quelque soit le temps t, U et I
vérifient toujours la relation de proportionnalité :

U=R.I

C ha p i t r e 2 Le s g r a n d e u r s é l e c t r i q u e s 17
1.3.3. Association des résistances :

Suivant que des résistances sont associées en série ou en parallèle, il résulte de leur association une
résistance équivalente Re dont la valeur dépend des valeurs des différentes résistances associées.

a. Association série :

La résistance équivalente de deux résistances en série est la somme de ces deux résistances.

Re = R1 + R2

b. Association en parallèle :

La résistance équivalente de deux résistances en parallèle est tel que :

1 1 1
 
Re R1 R 2

1.3.4. Code de couleurs :

On ne peut pas fabriquer les résistances avec toutes les valeurs possibles. Les résistances sont
fabriquées en grandes séries par les constructeurs des composants électroniques. On les fabrique
alors suivant des valeurs normalisées, qui couvrent largement les besoins en résistances. Ces valeurs
sont indiquées sur ces résistances sous forme d’anneaux en couleur suivant le code suivant :

La tolérance est un pourcentage qui indique la précision de la résistance. Connaissant la valeur de


chaque chiffre on peut déterminer la valeur de la résistance comme suit:
er
R = [(1 chiffre x 1) + (2eme chiffre x 10)] x 10 Multiplicateur  la tolérance en Ω.

18 F O N C T I O N A l i m e n t e r
Exemple : Calcul de la valeur d'une résistance dont les trois couleurs significatives sont le rouge.
R = [ (2 x1) + (2 x 10) ] x 102 = 22 x 100 = 2,2 K

Les valeurs normalisées des résistances sont classées par des séries de valeurs notées (E6, E12, E24
ou E48), qui indiquent le nombre de valeurs dans une série. Par exemple, les valeurs de la série E12
sont :
10 ; 12 ; 15 ; 18 ; 22 ; 27 ; 33 ; 39 ; 47 ; 56 ; 68 ; 82

Toutes les résistances de la série E12 sont des multiples ou des sous multiples de ces valeurs .Par
exemple, on trouve 1,2, 12, 120, 1.2K, 12K, 120K, 1.2M et ainsi de suite.

1.3.5. Résistance variable :

On a souvent besoin, dans les montages électroniques, de régler une résistance sur place pour avoir
la valeur exacte exigée par un montage donné ; on utilise alors :
 Soit un potentiomètre pour régler la résistance régulièrement comme pour le volume d'un
poste Radio ;
 Soit un ajustable pour ajuster la valeur nécessaire une fois pour toute ;

Ajustables

Potentiomètre

Dans les 2 cas, le symbole est le même : P est la valeur totale


de la résistance. Le curseur αdivise la résistance totale P en 2
portions :
R2 = P(1 – α)
 R1 = αP : P
 Si le curseur est en position haut, alors α= 1 et R1 = P ; R1 = αP
 Si le curseur est en position basse, alors α= 0 et R1 = 0.

 R2 = P – R1 = P – αP = P(1- α).

1.4. Diviseur de tension :

Pour diviser une tension, on utilise un pont diviseur de tension. Ce


pont est constitué de l’association en série de deux résistances R1 et
R2 :

Vs = [R 2 / (R1 + R2 )].U

Remarque : Cas d'une résistance variable :

Vs = Ve. αP/P
P
 Vs = α.Ve Ve α.P
Vs

C ha p i t r e 2 Le s g r a n d e u r s é l e c t r i q u e s 19
1.5. Diviseur de courant :

On divise un courant par la mise en parallèle de deux résistances R1 et R2 :

I1 = I .[R1 / (R1 + R2)]

1.6. Puissance :

On appelle puissance l’énergie consommée ou débitée par une charge pendant une seconde. C’est le
produit du courant qui traverse la charge avec la tension aux bornes :

P=U.I

Pour mesurer la puissance on utilise généralement un wattmètre.

W I
La puissance mesurée par le
wattmètre est :
U U Charge
P=U.I

1.7. Fréquence :

Pour un signal périodique u(t), c'est le nombre de périodes par seconde. L'unité de la fréquence est
le hertz (Hz). De ce fait la relation qui lie la fréquence à la période est :
u(t)

F = 1/T

T t T : période en seconde (s). C'est le temps après lequel le signal se répète.

2. ALIMENTATION CONTINUE STABILISEE :

Les systèmes électroniques ont besoin d’une alimentation continue. Cette tension continue est
généralement générée à partir de :

 piles pour les systèmes portables et à faible consommation, tel qu'une télécommande de
télévision, etc.

 de batterie d'accumulateurs pour les systèmes tel que la voiture, etc.

 secteur pour des systèmes qui demande de la puissance et qui ont accès au réseau alternatif.

20 F O N C T I O N A l i m e n t e r
Dans ce dernier cas, la tension alternative doit être convertie en tension continue stabilisée,
conformément au schéma synoptique suivant :

Transformation Redressement Filtrage Régulation


Secteur Tension
220 v 50Hz de sortie

2.1. Transformation :

Le rôle de la transformation est d’abaisser la tension du secteur, qui est de 220V. L’élément
électrique qui réalise cette fonction est le transformateur.

U1/U2 = n2/n1

Avec n2 et n1 sont respectivement


les nombres de spires de la bobine
primaire et la bobine secondaire.
Alors pour avoir une tension en
sortie plus petite qu'en entrée, il faut
avoir la condition (n2 < n1).

2.2- Redressement :

Cette fonction est réalisée à l’aide de la diode.

2.2.1- Fonctionnement et symbole :

Id
Anode (A) Kathode (K)

Ud

La diode est un composant électronique à conduction unidirectionnelle : elle ne conduit que dans le
sens de l’anode A vers la cathode K. Son symbole est représenté à la figure ci-dessous. Le symbole
de la diode indique le sens de conduction. Ud = 0,7V est appelée la tension de seuil de la diode.

Polarisation directe : diode passante Polarisation inverse : diode bloquée

C ha p i t r e 2 Le s g r a n d e u r s é l e c t r i q u e s 21
2.2.2- Réalisation du redresseur :

a. Redressement mono alternance :

Le signal issu du transformateur est sinusoïdal. La diode est polarisée en directe dans l’alternance
positive et en inverse dans l’alternance négative.

b. Redressement double alternance :

Le montage le plus populaire est le redresseur à pont de diodes ; il a 2 diodes conductrices par
alternance :
 D1 et D3 conduisent pendant l'alternance positive ;
 D2 et D4 conduisent pendant l'alternance négative.

On remarque que le courant en sortie passe toujours dans le même sens, d'où la forme du signal en
sortie.

Note : Une LED est une diode qui a le même fonctionnement qu'une diode
ordinaire, à la différence qu’elle est destinée à émettre une lumière
(rouge, vert, jaune et orange) quand elle est passante. Pour une LED
rouge, la tension de seuil est 1.5V et un courant de 10mA donne une
intensité lumineuse de signalisation satisfaisante.
2.3. Filtrage :
Cette fonction est réalisée par un condensateur. Le condensateur en se chargeant et en se
déchargeant diminue l’ondulation du signal redressé ; Rc étant la résistance de charge :

Redressement Rc

22 F O N C T I O N A l i m e n t e r
2.4. Régulation :

La régulation est la fonction qui permet d'avoir une tension hautement continue à partir d'une
tension ondulée comme issue du condensateur ci-dessus. Elle est assurée par le régulateur intégré qui
est un composant électronique généralement à trois broches.

Dans la pratique, la famille des régulateurs de type 78xx est la plus utilisée. Un régulateur de
cette famille délivre une tension constante à ses bornes de sortie égale à xx V.

Exemples : 7805 : tension à la sortie égale à +5V.


7812 : tension à la sortie égale à +12V.

Transformateur R
Secteur
220v
50Hz
LED de
signalisation

Application type (Alimentation régulée)

E X E R C I C E R E S O L U
On suppose qu'on a une alimentation à base du régulateur 7805. Calculer la résistance de protection de la
LED de signalisation de la présence de la tension de sortie du régulateur (5V).

CORRIGE :
U R = 5 - ULED = 5 - 1.5 = 3.5V ; ILED = IR = 10mA  R = U R/IR = 350 .

La valeur normalisée la plus proche dans la série E12 est 330 .


P R = UR..I R = 3.5 x 0.01 = 35 mW.

Les puissances normalisées sont : 1/8W, 1/4W, 1/2W, 1W, etc. On retient alors 1/8W. Le choix final
est :
330 - 1/8W

C ha p i t r e 2 Le s g r a n d e u r s é l e c t r i q u e s 23
CHAPITRE 3

SECURITE DES BIENS ET DES PERSONNES


INTRODUCTION :
L'utilisation de l'électricité peut présenter des risques d'électrocution et aussi des risques d'incendie.
En effet le courant électrique a des effets physiques sur le corps ; ceci peut se produire avec un contact
direct ou indirect avec un conducteur sous tension. Il convient alors de prendre les mesures de sécurité
nécessaires pour protéger les biens et les personnes.

1. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU COURANT ELECTRIQUE

Le passage du courant affecte essentiellement les fonctions respiratoires et circulatoires ; il provoque


également des brûlures. La gravité du danger est fonction de l'intensité du courant qui parcourt le corps,
de son trajet, et du temps de passage :

1A Arrêt du coeur
t(s)

5
1 2
1
75mA Seuil de fibrillation cardiaque irréversible

0.5 3
4
0.1
30mA Seuil de paralysie respiratoire
0.05

0.02
0.01
0.1 0.5 10 50 100 (mA) 10mA Contraction musculaire (Tétanisation)

Principales zones :
1. pas de sensation
2. Sensation
3. Limite du courant de « non lâcher », douleurs,
sans effets irréversible.
0.5mA Sensation très faible
4. Risque de fibrillation ventriculaire

Effet du courant électrique sur le corps humain

24 F O N C T I O N A l i m e n t e r
2. TENSION LIMITE DE SECURITE
Courbe de sécurité
Selon le type de local, on
définit deux types de tension de
sécurité, 25V pour les locaux
humides et 50V pour les locaux
secs. Ces tensions dites non
dangereuses écoulent dans le corps
humain un courant inférieur à 30
mA (seuil de paralysie respiratoire).
Le danger du courant électrique
étant fonction de sa durée de
passage. Sur la figure suivante on
représente le temps de coupure
maximal du dispositif de protection
en fonction de la tension de défaut.

Exemple :

Lors d'un défaut dans un local


sec (Uc = 50 V), si la tension de
contact vaut 120 V, le dispositif de
protection doit couper le circuit en
moins de 0,2 secondes.

3. CONTACT DIRECT ET INDIRECT ET PROTECTION ASSOCIEE :

3.1- Contact direct :

C'est le contact des personnes avec les parties actives des


matériels électriques, conducteurs ou pièces sous tension.

3.2- Contact indirect :

Contact des personnes avec des masses mises


accidentellement sous tension généralement suite à un défaut
d’isolement.

3.3- Protection contre les contacts directs : Terre

Les principales mesures de protection contre les contacts directs sont :


 L’isolation des parties actives du matériel électrique (gaine, cache bornes, etc.).
 La protection au moyen d'enveloppes et de barrières (coffrets, tableaux, etc.) qui
permettent de rendre le matériel électrique inaccessible.
 Mise hors de portée, par éloignement : C'est le cas des lignes aériennes à haute tension et
basse tension.

C h a p i t r e 3 S é c u r i t é d e s b i e n s e t d e s p e r s o n n e s 25
 L'utilisation de la TBTS (Très Basse Tension de Sécurité : inférieure à 25 V). Cette mesure
consiste à alimenter des circuits sous très basse tension fournie par un transformateur de
sécurité.

N
220v/24
v
Alimentation en TBTS par transformateur de sécurité

3.4. Protection contre les contacts indirects


En cas de défaut d’isolement, il faut couper automatiquement l'alimentation du circuit présentant
le défaut. Pour mettre en oeuvre cette mesure, on utilise en général le DDR (Disjoncteur Différentiel à
courant Résiduel) ; le principe d’un tel dispositif est de détecter le courant de défaut qui passe à
travers la terre et ouvre le circuit, ce qui offre une protection des biens et des personnes.

E X E R C I C E R E S O L U
Dans un atelier, la tension limite de sécurité UL = 12 V. On a mesuré une résistance de prise de terre de
40. Quel doit être le calibre du disjoncteur différentiel ?.
CORRIGE :
On sait que UL ≥R x Ir d’où Ir ≤UL/R = 0,3A soit Ir=300mA.

E X E R C I C E N O N R E S O L U

Une machine à laver est alimentée par une


prise de courant bifilaire (phase et neutre)
sans prise de terre. Lors d’un défaut Transformateur
d’isolement la ligne de phase touche la de distribution
(ONE)
carcasse.
R = 0

1. Est-ce que le disjoncteur différentiel peut détecter le défaut ?.


2. Quels sont les dangers prévisibles dans cette situation ?
3. pour quelle tension limite U L vous optez dans cette situation ?
4. On installe une prise de terre dont la résistance peut prendre des valeurs entre 30 et 50.
Proposer un réglage du disjoncteur différentiel pour que la protection soit optimale.

26 F O N C T I O N A l i m e n t e r
CHAPITRE4

L' ENERGIE PNEUMATIQUE


INTRODUCTION :
L’énergie pneumatique est couramment utilisée dans la partie opérative d'un système automatisé ; la
source de cette énergie est l’air comprimé. La production de l'énergie pneumatique (air comprimé) peut
être résumée en 3 phases principales : la compression, stockage et distribution de l'air comprimé.

1. Constitution d’une installation pneumatique:


Une installation pneumatique est composée de :

1. un générateur d’air comprimé (compresseur)


2. un réservoir de capacité proportionnelle au débit de l’installation
3. un réseau de canalisations
4. des appareils auxiliaires assurant diverses fonctions :
réglage des caractéristiques de l'air : détendeur, régulateur de pression, etc.
conditionnement de l’air : filtre, lubrificateur, etc.
contrôle et sécurité : manomètre, soupape, etc.

1 : Accumulateur 6 : Moteur
2 : Manomètre 7 : Compresseur
3 : Soupape de sécurité 8 : Lubrificateur
4 : Vanne d’isolement 9 : Filtre – régulateur
5 : Filtre principal 10 : Pot de condensation
11 : Purge

2. Production de l’énergie pneumatique :

2.1. Compression de l'air :


(Compression)
Translation

Un compresseur (7), entraîné par un


moteur (6), aspire et comprime l’air
ambiant et l’accumule dans un réservoir
(accumulateur). Rotation

Compresseur

C ha p i t r e 4 L’ é n e r g i e p n e u m a t i q u e 27
2.2- Stockage :

L’accumulateur (1) stocke l’air comprimé issu du compresseur et évite ainsi de faire fonctionner le
moteur tout le temps. Il permet en plus de compenser les variations de pression. Pour des raisons de
sécurité, l’accumulateur comporte :

 une vanne d’isolement


 un robinet de purge,
 un manomètre.

Manomètre Vanne d’isolement Compresseur+ accumulateur

2.3- Distribution :
Filtre Régulateur Lubrificateur
La distribution de l’air comprimé s’effectue par un de pression
réseau de canalisations et différents piquages servant de
point d'accès à ce réseau pneumatique. Un groupe de
conditionnement y est installé afin de filtrer et de lubrifier
l'air comprimé:

 un filtre : pour assécher l'air et filtrer les


poussières.
 un mano-régulateur : pour régler et réguler la
pression de l'air.
 un lubrificateur : pour éviter la corrosion et à Unité FRL
améliorer le glissement.

3. PRINCIPES PHYSIQUES :
La force mécanique produite par l’énergie pneumatique est liée à la pression par la relation :

F= p . S Surface S
Force
 F est la force résultante en Newton F=p.s
Pression p de
 p est la pression en Pascals (Pa) l'air
2
comprimé
 S est la surface en m .

Le pascal étant trop petit pour les pressions utilisées dans l’industrie, on utilise souvent le bar :

1 bar = 105 Pa.


1 bar = 100000 N/m2

Dans une installation pneumatique on se limite à une pression de 6 à 10 bar.

28 F O N C T I O N A l i m e n t e r

Vous aimerez peut-être aussi