Manuel Premiers Secours. Mdif - PDF 17 12 12
Manuel Premiers Secours. Mdif - PDF 17 12 12
Manuel Premiers Secours. Mdif - PDF 17 12 12
Illustrations
Remerciements à :
C'est dans cet esprit que la Croix Rouge Guinéenne, appuyée par ses
partenaires internationaux, édite ce « Manuel de Premiers Secours pour
Équipiers» qui embrasse toutes les situations où les gestes qui sauvent
peuvent s'avérer déterminants : au travail, sur les routes, au domicile, sur les
lieux de loisirs, sports...
OIX R
CR
.
OU
S. N
GE
LE
PRESIDENT
Youssouf TRAORE
Président de la CRG
TABLE DES MATIERES
CHAPITRE 1 – Rappel sur la Connaissance du Mouvement International de la
Croix-Rouge et du Croissant-Rouge 11
1.1. Connaître les composantes du Mouvement (mandats) 11
1.2. Connaître la structure et le fonctionnement de la CRG, notamment
concernant les activités en matière de secourisme 11
1.2.1. Gestion des Catastrophes et Réduction des Risques 11
11
1.2.2. Santé et soins communautaires 11
1.2.3. Formation aux Premiers Secours 12
1.2.4. Le Rétablissement des liens familiaux 12
CHAPITRE 6 - Le Bilan 21
6.1. Circonstanciel 21
6.2. Primaire (d'urgence vitale)
22
6.3. Secondaire (complémentaires) 22
CHAPITRE 7 - Les afflux de blessés : Opération de triage Catégoriser les
victimes en fonction de leur état et hiérarchiser les actions de secours, et ensuite,
d'évacuation. 22
CHAPITRE 17 – L'asphyxie
Prendre en charge une victime d'asphyxie. 40
CHAPITRE 18 – L'intoxication
Prendre en charge une victime d'intoxication 41
ATTENTION !
L'emblème de la Croix-Rouge est un symbole de protection en cas
de conflits et de crises sociales et les règles de son utilisation sont
définies par la loi, L95 du 9 mai 1995.
11
?Participation aux campagnes de vaccination (journée
nationales de vaccination) auprès des populations.
À tout moment, par votre attitude et vos actions, vous devez vous
efforcer de gagner le respect de vos interlocuteurs.
Ø
Aider à protéger et à sauver des vies et aider les autres
personnes à le faire.
14
violents ou menaçants devant des bureaux administratifs,
lieux publics (carrefours, stades, marchés, rues, places
publiques…,
* le comportement des forces de l'ordre ou de sécurité
* le comportement des autorités civiles, forces de sécurité et
militaires,
* l'établissement de barricades sur les routes principales et
secondaires,
* le contrôle routier des forces de l'ordre,
* la dispersion de manifestants devant les bureaux, ou lieux
publics par les forces de l'ordre,
* l'arrestation de leaders politiques ou de partisans,
* les signes d'alertes précoses, (informations
météorologiques…).
A ce stade :
F le comité demeure vigilant mais continue à fonctionner
normalement,
F pas de déploiement,
F pas de prise en charge.
A ce stade :
F
Pas de déploiement de brigades, ni de secouristes,
F
Pas de prise en charge pour les secouristes (pas de
perdiem).
15
Phase C : Déploiement partiel
Évaluation de la situation sur le terrain (si autorisation) :
A ce stade :
F Déploiement de 5 secouristes
F Prise en charge des 5 secouristes.
A ce stade :
! Déploiement total de l’équipe de secouristes
! Prise en charge de l’équipe.
16
CHAPITRE 4 - L'équipement et l'hygiène
2
Rappelez-vous qu'un emblème distinctif figure sur la trousse
17
Ø
Il doit porter d'une tenue adaptée, confortable et lavable. Elle doit
être changée et lavée en cas de souillure par du sang ou des
liquides biologiques
Ø
Il doit portez des chaussures fermées et solides
Ø
Il doit recouvrir toute plaie par un pansement
Ø
Il doit effectuer le nettoyage et la désinfection des
surfaces souillées (Matériels PS) et du véhicule après le
transport, selon la procédure de la CRG (3)
Ø
Il faut être vigilant en présence d'objets coupants ou piquants
sur les lieux d'intervention
5.1. La protection :
*Faire face à un :
ü Danger maîtrisable
ü Danger non maîtrisable
*Effectuer un dégagement d'urgence si nécessaire
19
5.3.3 Incendie d'une habitation :
· n'entrez jamais dans un lieu en feu,
· demandez à toutes les personnes en danger
de quitter les lieux personnes à évacuer le
bâtiment,
· aidez à combattre l'incendie s'il n'y a pas de
danger à le faire,
· empêchez que les gens s'approchent de
l'incendie,
· si vous vous trouvez dans une chambre ou une maison en feu,
quittez-la immédiatement et fermez la (ou les) porte(s) si possible.
(5) Les pompiers existent uniquement dans les régions de Conakry (18) et Labé (17),
les numéros sont gratuits mais ne fonctionnaient pas au moment d'un test effectué
en octobre 2010.
20
·en cas de catastrophe ou conflit, informez les autorités locales,
(exemple : inondation, incendie de village, conflit entre
communautés…),
·informez le bureau du comité de la Croix-Rouge
Guinéenne le plus proche.
Que dire ?
Se présenter et répondre aux questions des services de
secours :
· sur la nature du problème,
· sur les risques éventuels,
· sur la localisation de l'évènement (lieu et distance),
· sur le nombre de personnes concernées et leur état,
· sur l'assistance apportée aux victimes.
CHAPITRE 6 - Le Bilan
(6) Pour appeler quelqu'un ou pour connaître le numéro d'un service d'urgence.
21
Ø
Que s'est-il passé ?
Ø
Existe-t-il un danger ?
Ø
Les secours sont-ils suffisants pour le moment ?
Ø
Les informations en ma possession sont-elles correctes?
Le bilan d'urgence vitale a pour but de rechercher une détresse vitale qui
menace immédiatement et à très court terme la vie de la victime et qui
nécessite la mise en œuvre rapide de gestes de secours avant toute autre
action.
22
Catégoriser et établir des priorités
Traiter et évacuer
La catégorie déterminée lors du triage est notée sur une fiche qui est
fixée sur une partie visible de la victime.
23
CHAPITRE 8 : La victime s'etouffe
8.1.1. Cas 1
· la victime respire, répond aux questions et peut
dire :
" je m'étouffe ",
· la victime peut tousser.
Que faire ?
· Encouragez la victime à tousser,
· ne pas essayer d'aller chercher l'objet au fond de la gorge,
· installez la victime dans la position où elle se sent le mieux, le plus
souvent assise,
· parlez-lui régulièrement pour lui expliquer ce qui se passe et pour
la réconforter,
· surveillez la victime jusqu'à son évacuation vers le centre de santé
ou l'hôpital le plus proche ou jusqu'à ce qu'elle reprenne une
respiration normale.
8.1.2 . Cas 2
· la victime est consciente, elle
fait des signes de la tête,
· la victime ne peut ni parler, ni
respirer, ni tousser, elle peut
émettre des sifflements ou
Te n t e r d e t o u s s e r s a n s
émettre de bruit,
· elle garde la bouche ouverte
Et tient sa gorge avec les mains.
Que faire ?
· Donnez-lui 5 claques dans le dos :
! tenez-vous sur le côté et un peu en arrière
de la victime,
24
Ø
penchez la victime vers l'avant en soutenant sa poitrine
d'une main,
Ø
donnez un maximum de 5 claques avec le plat de la main,
Ø
arrêtez dès que l'objet est sorti.
Que faire ?
· Asseyez-vous et couchez le bébé à
plat ventre sur votre bras
(7) la tête penchée vers le bas,
· maintenez la tête avec vos
doigts de part et d'autre de la
bouche sans appuyer sur la gorge,
7
Le bras = membre supérieur
26
·donnez 5 claques en haut du dos avec le plat de la main
ouverte,
·Si après les 5 claques dans son dos, l'objet n'est pas sorti :
Ø
retournez-le sur le dos, en le maintenant fermement,
Ø
allongez-le tête basse sur votre bras et votre cuisse,
Ø
placez la pulpe de deux doigts d'une main au milieu de
la poitrine du bébé, une largeur d'un doigt au dessous
d'une ligne imaginaire réunissant ses seins (8),
Ø
appuyez 5 fois.
Que faire ?
· Protégez-vous les mains avec un sac
plastique ou un tissu propre,
· arrêtez immédiatement le saignement en
appuyant fermement avec votre main
Protegée sur l'endroit qui saigne, ou demandez à la victime
d'appuyer avec sa propre main,
· maintenez la pression,
· allongez la victime en
Position horizontale,
· remplacez votre
pression de la
main par un tissu
propre (pagne,
foulard, serviette…) qui couvre
complètement la partie qui saigne et faites au
moins deux tours sur le membre blessé,
· serrez suffisamment fort pour arrêter le saignement,
· vérifiez que le saignement est arrêté,
· si le saignement n'est pas totalement arrêté, posez un deuxième
tissu propre sur le premier,
8
Seins = au niveau des mamelons
26
· en cas d'échec reprenez
l'appui avec votre main sur le
tissu (pansement) sans
jamais le retirer,
·évacuez la victime vers le
centre de santé ou l'hôpital
le plus proche,
·parlez-lui régulièrement pour
lui expliquer ce qui se passe
et pour la réconforter,
·couvrez bien la victime,
· lavez-vous les mains dès que possible, après avoir effectué ces
gestes de premiers secours.
Que faire?
· Faites asseoir la victime, la tête courbée en
avant et ne pas l'allonger,
· demandez-lui de comprimer avec son doigt le côté du nez qui
saigne, pendant 10 minutes,
· recommandez à ce qu'elle ne
renifle, ni ne souffle par le nez
pendant et durant quelques heures
après l'arrêt du saignement,
· si le saignement de nez ne s'arrête
pas ou il survient après une chute
ou un coup, évacuez la victime vers
le centre de santé ou l'hôpital le
plus proche, tout en surveillant son
état de conscience.
· parlez-lui régulièrement pour lui
expliquer ce qui se passe et pour la
réconforter.
27
9.3. La victime vomit ou crache du sang
On voit le sang sortir par la bouche de la victime (vomissements ou
crachements).
Que faire ?
Protégez-vous les mains avec un sac en plastique ou un tissu propre,
· installez la victime dans la position assise si elle ne supporte pas
la position allongée,
· conservez les vomissures ou les crachats, si possible, dans un
récipient, pour être montrés au médecin,
· ne jamais donner à boire si la victime est inconsciente,
· évacuez immédiatement la victime vers le centre de santé ou
l'hôpital le plus proche,
· parlez-lui régulièrement pour lui expliquer ce qui se passe et
pour la réconforter,
· si la victime ne répond plus (inconsciente), pratiquez les gestes qui
s'imposent (chapitre 7).
28
La victime ne répond pas aux questions et ne réagit pas :
elle est inconsciente.
Que faire?
a) Desserrez la ceinture, le col et
tout ce qui peut gêner la
respiration,
b) basculez prudemment sa
tête en arrière :
Ø placez une main sur le
front de la victime,
Ø tenez son menton à l'aide de deux doigts et soulevez celui-ci.
Comment ?
· S'assurez-vous que ses jambes sont allongées côte à côte. Si
ce n'est pas le cas, les rapprocher délicatement l'une de l'autre,
29
·mettez le bras le plus proche ·attrapez la jambe opposée
de vous à angle droit de son derrière le genou et
corps. Pliez ensuite son relevez-la en gardant le
coude, pied au sol,
·saisissez l'autre bras de la ·écartez-vous au maximum
victime d'une main, placez le de la victime.
dos de sa main contre son
oreille, de votre côté.
30
CHAPITRE 11 : La victime ne respire pas
Que faire?
Comment ?
· Placez la victime par terre ou sur un plan
dur,
· mettez-vous à genoux à côté de la
victime, le plus proche d'elle,
· placez le talon de votre main au milieu
de sa poitrine,
· placez l'autre main sur la première,
· positionnez-vous verticalement sur
la poitrine de la victime, bras
tendus,
31
·appuyez sur la poitrine avec une force suffisante pour la
comprimer, afin de vider le cœur (sang) et les poumons (air) de
leurs contenus,
·laissez la poitrine de la victime reprendre sa forme initiale après
chaque pression, afin de permettre au sang de revenir vers le cœur
et l'air vers les poumons,
·effectuez 100 compressions en une minute en restant
attentif à toutes réactions de la victime,
·arrêtez le massage cardiaque à la fin des 100 compressions
et mettez la victime sur le côté, la bouche tournée vers le bas
pour l'évacuer au centre de santé ou l'hôpital le plus proche.
11.3. Un bébé (âgé de moins de 1 an) ou un enfant (de moins de 8 ans) est
inconscient et ne respire pas
Que faire ?
· Vérifiez la respiration de la victime, comme expliqué pour l'adulte,
· faites 5 insufflations :
Ø basculez prudemment la tête de la victime en arrière,
Ø mettez votre bouche contre la bouche de la victime et pincez le
nez, ou mettez votre bouche contre la bouche et le nez s'il
s'agit d'un petit enfant ou d'un bébé,
Ø insufflez lentement jusqu'au soulèvement de la poitrine de la
victime,
x 5 fois x 5 fois
x 30 fois x 30 fois
32
·faites ensuite 2 insufflations et enchaînez avec 30 compressions
sur la poitrine pendant une minute,
·évacuez la victime au centre de santé ou à l'hôpital le plus proche,
·si la victime reprend sa respiration, arrêtez les compressions et les
insufflations. Mettez la victime sur le côté,
·si les insufflations sont impossibles (cela vous gêne, il y a du sang
ou du vomi dans la bouche de la victime, etc.) : effectuez
uniquement les compressions sur la poitrine.
Que faire ?
33
Que faire ?
CHAPITRE 13 :
La victime présente une brûlure
Que faire ?
· Ecartez la victime de la source du danger,
· éloignez tout objet inflammable,
· arrosez la brûlure avec de l'eau propre
jusqu'au soulagement de la douleur,
· retirez immédiatement tout vêtement près de
la brûlure, bague, montre, s'ils ne sont pas
collés à la peau brûlée,
· emballez la brûlure dans un tissu, un drap, ou
une serviette propre,
· si il y a aggravation de l'état de la victime
(fièvre…) évacuez la victime vers un centre de santé ou l'hôpital le
plus proche.
34
13.2. La victime souffre d'une brûlure grave si :
Que faire ?
· Arrosez la brûlure avec de l'eau
propre jusqu'au soulagement de la douleur,
· allongez la victime,
· recouvrez toute la partie brûlée
d'un tissu, d'un drap, ou d'une
serviette propre,
· donnez fréquemment à la
victime des petites quantités
d'eau potable,
· évacuez la victime au centre de santé ou l'hôpital le plus
proche,
· parlez-lui régulièrement et expliquez-lui ce qui ce passe pour la
réconforter.
35
Que faire ?
· Placez la victime en position assise si elle a du mal à respirer
· ne pas faire vomir la victime,
· ne pas lui donner à boire de l'eau mais une à deux cuillérées
d'huile rouge fraiche,
· évacuez-la au centre de santé ou l'hôpital le plus proche avec
l'emballage ou le reste du produit que la victime a avalé,
· parlez-lui régulièrement et expliquez-lui ce qui ce passe pour la
réconforter.
Que faire ?
· Enlevez ou faites enlever immédiatement les vêtements en se
protégeant soi même,
· arrosez abondamment la victime à
grande eau le plutôt possible pour
éliminer le produit,
· évacuez-la au centre de santé ou
l'hôpital le plus proche avec
l'emballage ou le reste du produit en
cause,
· parlez régulièrement à la victime et
expliquez-lui ce qui ce passe pour
la réconforter.
Ø
calmez et allongez la victime,
Ø
nettoyez la plaie avec de l'eau
propre et du savon et rincez à
grande eau, même si elle est
de petite taille,
Ø
emballez la plaie,
Ø
identifiez l'animal, s'il s'agit d'un
chien et renseignez-vous s'il
est vacciné,
36
Ø
ne tentez jamais d'aspirer le venin avec
la bouche, vous pouvez vous
empoisonner,
Ø
n'attachez pas la partie touchée
sinon le membre peut être coupé
amputé),
CHAPITRE 15 :
La victime se plaint apres un traumatisme
Que faire ?
37
·en cas de saignement, arrêtez-le immédiatement, en vous
protégeant les mains avec un sac plastique ou un linge propre,
·en cas de plaie ou de brûlure : faites les gestes qui s'imposent,
·fixez délicatement le membre atteint à l'aide de morceaux de
bois lisses (proposition/voir image) ou de
bambou, ou de carton ou d'un foulard, afin de
diminuer la douleur et d'éviter l'aggravation
de la blessure pendant le transport,
·couvrez bien la victime,
·évacuez la victime au centre de santé ou
l'hôpital le plus proche,
·parlez régulièrement à la victime et
expliquez-lui ce qui ce passe pour la
réconforter.
Que faire ?
· Calmez la victime et demandez-lui de ne pas bouger,
· demandez de l'aide, et faites rassembler du carton ou des
tissus (pagnes, foulards, serviettes),
· ne bougez jamais la victime, afin d'éviter l'aggravation de son état,
38
! maintenez sa tête avec vos deux
mains,
! couvrez bien la victime,
! pour déplacer la victime, faites-vous
aider (si possible) et manipulez-la ave
beaucoup de prudence,
! installez doucement la victime sur un
plan dur (une porte, une planche large
par exemple) avec des personnes
présentes capables de vous aider,
! mettez des cales de part et d'autre du cou de la victime (serviettes
roulées) et fixez la tête de la victime sur le plan dur avec un tissu
(pagnes, foulard, serviette),
! couvrez bien la victime,
! évacuez la victime au centre de santé ou l'hôpital le plus proche,
! parlez régulièrement à la victime et expliquez-lui ce qui ce passe
pour la réconforter.
CHAPITRE 16 :
La victime se plaint d'un malaise
16. La victime est consciente. Elle affirme se sentir mal.
Elle peut se plaindre d'une douleur serrant la poitrine ou de douleurs de
ventre. Elle peut avoir des difficultés à respirer, des sueurs ou envie de vomir.
Que faire ?
Ø
Dégagez les voies respiratoires :
ü Éliminez toute cause d'obstruction,
ü mettez le patient hors de danger.
Ø
En cas d'asphyxie par les gaz toxiques :
ü Évitez d'inhaler les substances en question pendant votre
intervention ;
ü Tenez vous le plus prêt possible du sol ;
ü Placez un tissu mouillé devant votre bouche
Ø
Libérez les voies respiratoires
ü Basculez la tête du patient en arrière et soutenez son menton.
cela facilitera la respiration
Ø
Contrôlez si la victime respire
ü Observez sa poitrine
ü Écoutez sa respiration
ü Sentez son souffle
40
CHAPITRE 18 – L'intoxication
Prendre en charge une victime d'intoxication.
L'intoxication peut survenir rapidement, lorsqu'une personne avale une
substance ou mordue par un animal venimeux.
Elle peut être progressive, chez les personnes qui fument, qui boivent
l'alcool et consomment des drogues ou médicaments dangereux.
Que faire ?
Ø
Faites-lui boire de petites gorgées de l'huile rouge (huile de
palme) fraîche,
Ø
évacuez-la immédiatement au centre de santé ou à l'hôpital le
plus proche
Ø
ne la faites ni boire de l'eau, ni du lait,
Ø
ne la faites ni vomir.
Ø
faites-la vomir en introduisant le doigt dans le fond de la gorge,
Ø
répétez l'opération 15 minutes plus tard,
Ø
une fois qu'elle a vomi, faites la boire abondamment, si possible
du lait ou de la boisson contenant du blanc d'œuf cru.
41
CHAPITRE 19 – Les techniques de ramassage, de
brancardages et de transport :
19. Assurer le transport d'une victime dans les meilleures conditions pour
éviter l'aggravation de son état vers les centres de soins
Que faire ?
! Transportez la victime en respectant la position d'attente (PLS,
PAD, Assise, démie-assise),
! faites-vous aider par d'autres personnes et dirigez l'action,
! mettez délicatement la victime sur un moyen de transport improvisé
selon le cas (une porte, une chaise, une couverture, un pagne, une
natte, un brancard si votre communauté en dispose9 …) et attachez
la victime,
! en cas de saignement, de plaie ou de brûlure, le pansement
doit rester toujours visible,
! en cas d'atteinte d'un membre après la fixation du pansement,
soutenez la victime ou utilisez une chaise pour la transporter,
(9) Dans chaque église ou mosquée et dans chaque Comité Préfectoral/Communal de la CRG, il y a un
brancard disponible.
42
CHAPITRE 20 – La gestion du stress et le soutien moral:
20. Assurer le transport d'une victime dans les meilleures conditions pour
éviter l'aggravation de son état vers les centres de soins...……….
Faire face aux émotions violentes liées aux situations difficiles.
Prendre en charge une victime affectée par une situation difficile/un choc
émotionnel.
Moins de 15 : Votre état est normal compte tenu des conditions de travail
Être 16 et 25 : Vous êtes stressé et vous devez vous ménager
Entre 25 et 30 : Vous êtes particulièrement stressé et il faudrait demander de
l'aide.
La victime fatiguée a les yeux enfoncés, les lèvres sèches. Elle a soif, elle fait
plusieurs selles liquides par jour. Parfois, elle vomit.
Que faire ?
Faire boire abondamment la victime même si elle
vomit. Donnez-lui autant liquides qu'elle peut boire en
petites gorgées :
Ø de l'eau de cuisson de riz ou de feuilles de
goyavier,
Ø ou de l'eau bouillie refroidie en rajoutant pour chaque litre : deux
cuillères à soupe de sucre et une cuillère à soupe de sel,
ou du coca cola préparé de la manière suivante :
45
21.3. En Général
Pour vous et pour toutes les personnes en contact avec la
victime :
Ø bien se laver les mains avec de l'eau propre et du
savon ou des cendres, chaque fois après être allé à
la selle et chaque fois avant de manger,
Ø bien laver les fruits et les légumes et les éplucher
proprement, avant de les manger,
Ø mangez les aliments bien cuits et chauds.
Que faire ?
! refroidir le corps de la victime avec un pagne
ou une serviette mouillée,
! évacuez la victime au centre de santé ou
l'hôpital le plus proche.
46
CHAPITRE 22 - Le Rétablissement des Liens Familiaux (RLF)
Collecter les informations nécessaires sur les personnes assistées par les
secouristes brigadiers et prévenir les disparitions.
48
Enfin, il est important de bien distinguer la partie identification (action
purement RLF) de la partie manipulation des corps bien qu'elles se
complètent et que, dans la réalité, ce sont souvent les mêmes volontaires
(secouristes équipiers /brigadiers) qui manipulent et s'efforcent d'identifier
les corps.
Excepté dans les contextes épidémiques reconnus tels que le choléra, les
dépouilles mortelles ne constituent pas de risques particuliers de
transmission de maladie ou d'infection. Toutefois, par confort,
les secouristes peuvent s'équiper de masques ou se couvrir la bouche et
le nez à l'aide d'un bandeau/d'une écharpe.
Définition : les post mortem data sont les informations collectées sur les corps après la mort
comme décrit dans les annexes 2 et 3 ("post" = après). Les ante mortem data sont les
informations collectées auprès des familles des disparus et qui vous expliquent à quoi les
personnes qu'ils recherchent ressemblaient physiquement avant leur mort ("ante" = avant) mais
aussi : quels habits portaient-ils, quels objets avaient-ils avec eux, où ont-ils été vus la dernière
fois, où se rendaient-ils, etc. ? Ces éléments ante mortem (ante mortem data) sont très utiles et
permettent de faire un rapprochement avec les informations post mortem (post mortem data)
que vous aurez récoltés sur les fiches 2 et 3 et qui permettront aux familles, s'il y a
correspondance, de savoir si leur proche est décédé ou non et où se trouvent le corps (enterré ou
non) qu'ils peuvent alors récupérer s'ils le souhaitent avec l'accord des autorités.
50
Cadre idéal : normalement, l'action du secouriste équipier s'arrête au dépôt
du corps aux autorités. En ce qui concerne les autres tâches potentielles
comme l'enterrement et la codification des corps (étiquetage), etc., elles
doivent être suivies et exécutées sous la direction du Département GCRR et
RLF depuis Conakry et à travers leurs Responsables dans les comités.
A) précautions sanitaires :
! se protéger les mains (gants si disponibles ou sacs plastiques, etc.),
! en cas de risque de contact avec des fluides corporels (selles, urines,
sang, vomissures, etc.), se protéger autant que possible les pieds
(chaussures fermées, bottes plastiques ou sac plastique),
! se laver les mains consciencieusement avec de l'eau propre et du savon
chaque fois que vous enlevez vos gants ou sacs plastiques et/ou avant
de toucher quoi ou qui que ce soit,
! prendre le temps de traiter et protéger toute blessure des équipiers avant
de reprendre la manipulation.
En cas de dislocation des corps, il ne faut pas essayer de regrouper
les parties du corps (pied, jambe, bras, etc.) mais les traiter
séparément
B) Numérotation :
! traiter les parties de corps (exemple : des membres) comme des corps
entiers,
! donner un numéro de référence par dépouille (exemple : numéro
d'équipe A, B, C + Numéro par corps ou partie de corps traités),
! noter la date et le lieu où le corps a été trouvé, selon le formulaire
(annexe 1),
! utiliser des étiquettes qui peuvent être un bout de papier simple protégé
par du plastique qui doivent absolument être résistantes à l'eau,
! fixer les étiquettes sur le corps/partie de corps ainsi que sur le matériel
utilisé pour envelopper le corps, de la manière la plus visible qui soit,
! reporter ce même numéro sur le sac plastique ou le pagne qui regroupe
les effets personnels trouvés sur le corps/partie de corps (voir annexe 2
et 3).
C) Enveloppement
! Envelopper chaque corps ou partie de corps
séparément dans un pagne, drap, tissu, natte,
bâche/ sac plastique, etc. Rassembler les effets
personnels trouvés sur le corps des morts et les
protéger d'un pagne ou d'un sac plastique
(comme expliqué ci-dessupour la numérotation).
51
D) Ramassage :
! les corps doivent être transportés
vers l'endroit désigné par les
autorités (structures sanitaires,
morgue, mosquée, église, etc.),
! les effets personnels regroupés dans
des sacs/ pagnes doivent être
enregistrés et stockés de manière la
plus organisée possible dans le local
CPCR, CSPCR le plus proche avec
l'accord des autorités. Le rôle de la CR et surtout du mandat RLF doit
être expliqué aux autorités si elles s'y opposent.
E) Inhumation :
! pour un petit nombre de corps, favoriser les sépultures individuelles
mais s'assurer de toutes les localiser clairement (plan indiquant
exactement où se trouve chaque corps avec sa référence numérotée,
comme un plan de cimetière),
! au-delà d'un nombre de corps qui rendrait difficile la localisation des
sépultures individuelles, favoriser l'enterrement collectif en tranchée.
10
Considérant qu'un corps représente environ 60 cm de large, on devrait trouver 1 corps tous les un mètre
(60 cm + 40 cm d'espacement).
52
Annexe 1
Traits distinctifs:
Annexe 2
53
personne.
la
identifier
à
amener
pourraient
qui
Visible
évident/
particulier
trait
tout
Décrire
détail)
aucun
négliger
(ne
circonstance
quelle
dans
et
trouvé
été
a
corps
le
où
Endroit
Chaussures Types (bottes, chaussures, sandales), couleu r, marque, pointure. Donner le plus de
détails possibles.
Accessoires Lunettes (couleur, forme), parapluie ou tout autre accessoire. Donner le plus de détails
possibles.
de vue ou
autre.
Effets Montre, bijoux, portefeuilles, clés, photos , téléphone portable (y compris numéro),
médicaments, cigarettes, etc. Donner le plus de détails possibles.
personnels
Documents Carte d’identité, permis de conduire, carte de crédit, carte de vidéo club, etc. Lister les
documents collectés et els in formations essentielles qui y figurent (nom, âge
d’identité
adresse…).
Annexe : 3
* une seule personne peut constituer une équipe si elle opere seule.
Exemple de numérotation
Numéro de l’équipe de secouristes équipiers Numéro du corps, partie de corps
Équipe A A1, A2, A3, A4, A5, A6, A7, A8, A9, A10
Équipe B B1, B2, B3, B4, B5, B6, B7, B8, B9, B10
Équipe C C1, C2, C3, C4, C5, C6, C7, C8, C9, C10
54
possibles.
détails
de
plus
le
Donner
marques.
de
nom
raccommodages,
tissus,
couleurs,
vêtements,
de
VêtementsTypes
D….
C,
B,
A,
….ou
4,
3,
2,
:1,
éviter
enterrés.
sont
corps
les
si
surtout
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recherché
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le
localiser
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très
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équipes
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plus
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a
y
il
Car…
suivantes:
numérotations
les
1.Éviter
Liste du matériel pour la formation
des secouristes équipiers
Protection :
! un moreau de bois sec,
! sacs plastiques,
! 8 foulards,
! branche d'arbre,
! 8 nattes si disponibles.