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INTRODUCTION A LA COMPTABILITE FINANCIERE

A- Définition

La comptabilité est une technique d’information quantitative décrivant, en unités


monétaires, l’activité et la situation de l’entreprise. Cet outil permet d’informer les
dirigeants et les gestionnaires de l’entreprise ainsi que les partenaires
économiques (investisseurs, banquiers, clients, personnel et syndicats, administration,
etc.)
En d’autres termes, on peut retenir 3 aspects essentiels de la comptabilité :
 La comptabilité est un langage de communication : en ce sens l’information doit
être communiquée de façon réelle, exhaustive et exacte.

 La comptabilité est un système plus ou moins organisé et standardisé : par


l’existence de normes et principes comptables.

 La comptabilité est une science, une technique reposant sur des règles plus ou
moins complexes dont la maîtrise confère à l’homme un savoir-faire : cela veut
dire, qu’il existe une façon de communiquer l’information et de présenter les
documents comptables.

B- Historique de la comptabilité

L’histoire de la comptabilité, l’évolution de sa technique et de ses objectifs sont liées au


développement du commerce, de l’industrie et des services.
Les contacts économiques entre les hommes ont immédiatement nécessité de garder une
trace de ces transactions.
Des traces d’écritures comptables ont été retrouvées dans les civilisations INCA,
EGYPTIENNES et ROMAINES.
De cette date jusqu’au moyen âge, la comptabilité était sommaire, basée sur le principe
de la partie simple : Dépenses, Recettes, Soldes.
Les aspects patrimoniaux sont apparus à partir de 1340 en Italie et surtout avec
l’instauration de la partie double et des principes comptables par Luca Pacioli en 1490 ou
1494 selon les sources.
La seconde évolution date de l’ère industrielle caractérisée par l’afflux des capitaux et
surtout par l’apparition des outils de gestion interne à l’entreprise.
Les efforts de normalisation pour accroître la confiance des prêteurs datent de cette
époque.
De nos jours, on assigne à la comptabilité un objectif multidimensionnel.
En ce qui concerne la sous-région Afrique, la loi du 4 décembre 1975 avait imposé à tous
les commerçants exerçant une activité au Sénégal, la tenue d’une comptabilité selon les
dispositions du plan comptable Sénégalais.
En d’autres termes, que tout Commerçant ou Entreprise devrait enregistrer dans des
documents et dans les livres les opérations qu’il effectue pour les besoins de ses
activités.

Conscient donc du rôle primordial de la comptabilité dans le développement et


l’intégration économique des Etats de l’UEMOA, les pays membres de cette institution

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sous régionale (Benin, Burkina, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo)
ont pris l’initiative d’élaborer un référentiel comptable commun dénommé Système
Comptable Ouest Africain (SYSCOA).
Ainsi, ce système comptable remplacera, à partir du 1 er janvier 1998, les plans
comptables jusque-là appliqués dans les pays concernés.
Le SYSCOA sera élargi à bien d’autres pays de l’OHADA (Cameroun, Centrafrique,
Comores, Congo Brazzaville, Gabon, Guinée Conakry, Guinée Equatoriale, République
Démocratique du Congo et Tchad) qui deviendra le SYSCOHADA.
A noter que l’exercice ou année comptable coïncide avec l’année civile ; et le 30 avril de
chaque année, toute entreprise doit produire des documents de synthèse appelés états
financiers de synthèse (EFS), dont la présentation dépend du système comptable.
Les systèmes comptables retenus sont : le système comptable normal et le système
comptable minimal de trésorerie.
1- Système comptable Normal (SCN):
o Bilan de fin d’exercice
o Compte de Résultat de l’exercice
o Tableau de Flux Trésoreries (autrefois : TAFIRE)
o Etats annexés ou notes annexes.
2- système comptable minimal de trésorerie (SMT) : sera simplifié.

C- Objectifs et Principes comptables

I- Utilité de la comptabilité au sein de l’entreprise

La tenue d’une comptabilité permet notamment de déterminer :


1) le montant des ressources durables dont dispose l’entreprise
 le capital engagé par l’exploitant ou par les associés (apports) ;
 Ressources financières : Emprunts et dettes contractées à long terme.

2) Les investissements réalisés grâce à ces ressources


 Immobilisations : incorporelles, corporelles et financières

3) Les existants en stocks


 Marchandises et produits fabriqués destinés à être vendus,
 Matières et fournitures destinées à être consommés.

4) Les créances et les dettes d’exploitation


 Créances à recouvrer sur les clients et autres débiteurs,
 Dettes à payer aux fournisseurs, au personnel aux organismes sociaux, à
l’Etat…

5) La trésorerie
 Titre de placement, disponibilités en caisse, en banque ou aux chèques
postaux,
 Découverts bancaires, crédit de trésorerie et crédit d’escompte.

6) Les charges supportées


 Charges d’exploitation : achat de marchandises, de matières, de
fournitures et de services, charges de personnel, impôts et taxes,
amortissements, provisions…

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 Charges financières : intérêts versés, escomptes accordés, pertes de
change…

7) Les produits acquis


 Produits d’exploitation : ventes de marchandises, de produits fabriqués ou
de services…
 Produits financiers : intérêts reçus, escomptes obtenus, gains de change…

8) Les résultats de l’exercice


 Résultat d’exploitation = Produits d’exploitation – Charges d’exploitation
 Résultat financier = Produits financiers – Charges financières
 Résultat Net de l’exercice = Résultat d’exploitation + Résultat financier.

II- Les principes comptables

Le SYSCOHADA énonce neuf (9) principes généraux qui s’imposent dans la tenue d’une
comptabilité :

1- La continuité de l’exploitation : pour l’établissement des comptes annuels, l’entreprise


est présumée poursuivre ses activités.
2- La prudence : le principe de la prudence, doit éviter de donner une vue optimiste de la
situation de l’entité. Un gain doit être comptabilisé lorsqu’il est devenu certain ; au
contraire, une charge doit être prise en compte dès lors que son existence est probable.
3- La permanence des méthodes : les règles appliquées au cours des périodes annuelles
successives doivent rester fixes afin de permettre la comparaison dans le temps de
l’évolution de l’entité.
4- La correspondance bilan de clôture – bilan d’ouverture : la régularisation des
opérations des exercices antérieurs doit nécessairement se faire par l’intermédiaire du
compte de résultat de l’exercice en cours.
5- La séparation des exercices : l’activité de l’entreprise est découpée en périodes
comptables appelées exercices et ceux-ci sont autonomes.
6- Le coût historique : les flux ou mouvements économiques qui traversent l’entité sont
enregistrés de façon définitive à la valeur nominale exprimée en franc CFA courant.
7- La transparence : la comptabilité doit se conformer aux règles et procédures édictées par
le SYSCOHADA.
8- L’importance significative : toute information ou élément pouvant influencer les
utilisateurs des documents doit être fournie.
9- La prééminence de la réalité sur l’apparence : la réalité économique prime sur
l’apparence juridique.

A suivre !

27 / 10 / 2023

CAS PRATIQUE :

 Questions aux choix multiples (répondre par une croix : vrai ou faux) :

N° Eléments VRAI FAUX

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1 La comptabilité décrit, en unités monétaires les activités et la situation de l’entreprise.
2 La comptabilité financière n’est pas une science.
3 La comptabilité ne permet pas d’informer le personnel et les syndicats.
4 L’évolution de la technique et des objectifs comptables sont liées au développement du
commerce, de l’industrie et des services.
5 La tenue d’une comptabilité ne permet pas de déterminer les existants en stocks.

6 Les systèmes comptables retenus par le SYSCOHADA sont : le système comptable


normal et le système comptable minimal de trésorerie.
7 La tenue d’une comptabilité permet de déterminer les créances et les dettes
d’exploitation
8 L’activité de l’entreprise est découpée en périodes comptables appelées exercices et
ceux-ci sont autonomes : C’est le Principe de la séparation des exercices.
9 La tenue d’une comptabilité ne permet pas de déterminer les charges supportées
10 La comptabilité doit se conformer aux règles et procédures édictées par le
SYSCOHADA : C’est le Principe de la prudence.
11 toute information ou élément pouvant influencer les utilisateurs des documents doit
être fournie : c’est le Principe de la transparence.
12 La réalité économique prime sur l’apparence juridique : c’est le Principe de
l’importance significative.
13 Pour l’établissement des comptes annuels, l’entreprise est présumée poursuivre ses
activités : c’est le Principe de la continuité de l’exploitation.
14 Le Système Comptable Normal respecte les 4 états financiers du SYSCOHADA.
15 Le principe de la partie double et les principes comptables ont été instaurés par Luca
Pacioli en 1490.

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