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Partie A - Généralités

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Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie

et de la communication DETEC

Office fédéral de l'énergie OFEN


Section Surveillance des barrages

Directive sur la sécurité des ouvrages


d‘accumulation

Partie A: Généralités

Indication: Ce document est un pré tirage de la partie A de la directive relative à la sé-


curité des ouvrages d’accumulation, révision 2014 – 2015.

La dernière version remplace les versions précédentes


Version Modification Date
2.0 Révision totale de la directive de l’OFEG 2002 1.3.2015
Impressum

Publication
Office fédéral de l’énergie, Section Surveillance des barrages, 3003 Berne

Élaboration
Groupe en charge de la révision de la directive :
A. Baumer, Comité suisse des barrages CSB
R. Boes, ETH Zürich, Versuchsanstalt für Wasserbau, Hydrologie und Glaziologie VAW
G. Darbre, Office fédéral de l’énergie OFEN
S. Gerber, Office fédéral de l’énergie OFEN
H. Meusburger, Conférence suisse des directeurs cantonaux des travaux publics,
de l’aménagement du territoire et de l’environnement (DTAP)
T. Oswald, Office fédéral de l’énergie OFEN
B. Otto, Association suisse pour l’aménagement des eaux ASAE
R. Panduri, Office fédéral de l’énergie OFEN
M. Perraudin, Association des entreprises électriques suisses AES
A. Schleiss, EPF Lausanne, Laboratoire de constructions hydrauliques LCH
A. Truffer, Conférence des directeurs cantonaux de l’énergie EnDK

Document adopté par la direction de l’OFEN le 9 décembre 2014

Date
Première parution (Version 2.0): 1 mars 2015

2/23
Sommaire de la partie A
1. Base légale et principes ..................................................................................................... 4
2. Portée de cette directive .................................................................................................... 5
3. Concept de sécurité des ouvrages d’accumulation en Suisse ............................................ 6
4. Autorité de surveillance et compétences pour la surveillance directe ................................. 7
5. Structure de la directive ..................................................................................................... 8
6. Définition des termes ....................................................................................................... 10
6.1. Termes issus de la législation sur les ouvrages d’accumulation .................................... 10
6.2. Termes pour les ouvrages d’accumulation et les retenues ............................................ 16
6.3. Termes pour les ouvrages de retenue........................................................................... 17
6.4. Ouvrages annexes ........................................................................................................ 19
7. Étapes de procédure........................................................................................................ 20
8. Autres lois et ordonnances fédérales applicables aux ouvrages d’accumulation .............. 22
9. Références bibliographiques ............................................................................................ 23

3/23
1. Base légale et principes

La nouvelle législation sur les ouvrages d’accumulation est entrée en vigueur le 1er janvier 2013,
avec la loi sur les ouvrages d’accumulation (LOA) du 1er octobre 2010 et l’ordonnance révisée
sur les ouvrages d’accumulation (OSOA) du 17 octobre 2012. Elle remplace la loi fédérale du
22 juin 1877 sur la police des eaux et l’ordonnance du 7 décembre 1998 sur la sécurité des
ouvrages d’accumulation (OSOA).

L’exploitant d’un ouvrage d’accumulation porte la responsabilité de sa sécurité. Durant la cons-


truction et l’exploitation, il doit prendre toutes les mesures de sécurité et de contrôle néces-
saires, qui découlent des prescriptions légales, de celles fixées concrètement par l’autorité de
surveillance ou rendues nécessaires par l’état de la science et de la technique.

Par état de la science et de la technique on entend les connaissances regardées comme éta-
blies par la communauté scientifique des domaines concernés et pour lesquelles il existe des
possibilités de réalisation. La transposition de ces connaissances en mesures de sécurité et de
contrôle concrètes doit alors être réalisée, lorsque cela est nécessaire à l’atteinte des objectifs
de sécurité visés.

L’autorité de surveillance de la Confédération (OFEN) et les autorités de surveillance canto-


nales s’assurent, dans le cadre de leurs activités de surveillance, que les dispositions légales
soient respectées et que les exploitants prennent les mesures de sécurité nécessaires. Cette
surveillance étatique, conformément à la LOA et à l’OSOA, poursuit exclusivement le but de
protéger la population des conséquences d’un écoulement incontrôlé de grandes quantités
d’eau provenant d’un ouvrage d’accumulation (sécurité des ouvrages d’accumulation).

D’autres aspects que celui de la sécurité des ouvrages d’accumulation, notamment ceux liés
à la sécurité du travail et de l’exploitation, sont hors du champ d’application de la législation
sur les ouvrages d’accumulation et ne sont par conséquent pas traités dans cette directive.

Avec la LOA, le législateur fédéral a nouvellement introduit une responsabilité à raison du risque
(art. 13 à 21 LOA). De ce fait, il a prévu pour les ouvrages d’accumulation une disposition légale
de responsabilité civile qui diffère de celle des dispositions générales du code des obligations.
Ce sujet n’est pas abordé dans la présente directive.

L’OFEN est responsable de la publication de cette directive. Elle est élaborée avec les can-
tons, les écoles polytechniques, les organisations professionnelles et l’économie (art. 29, al
2 OSOA).

4/23
2. Portée de cette directive

Cette directive est une aide à la mise en œuvre de la législation sur les ouvrages d’accumula-
tion. Elle n’a pas de caractère légalement contraignant ; elle n’est pas attaquable. Par contre,
les décisions des autorités de surveillance qui s’appuient sur cette directive le sont.

D’une part, elle concrétise des notions imprécises de la législation sur les ouvrages d’accumu-
lation, et décrit d’autre part des mesures (notamment de type constructif ou organisationnel) et
des procédures (notamment en relation avec la réalisation d’études de sécurité et la surveil-
lance) qui sont généralement acceptées par les autorités de surveillance. D’autres mesures et
procédures sont cependant admissibles dès lors que les objectifs de sécurité visés soient at-
teints.

Cette directive s’applique à tous les ouvrages d’accumulation soumis aux dispositions de la
LOA et de l’OSOA (Figure A1) indépendamment du type, des dimensions du barrage, du but
de l’ouvrage d’accumulation, ou de l’autorité de surveillance compétente.
Hauteur d'accumulation [m]

L’ouvrage est assujetti à la LOA


(Exceptions : décision de l’OFEN
sur la base de l’art. 2, al. 2, let. b LOA ;
Critère : risque potentiel particulier, cf. directive partie B)

Assujetti uniquement sur décision de l’OFEN, suite


à une annonce du canton
(Sur la base de l’art. 2, al. 2, let. a LOA ;
Critère : risque potentiel particulier, cf. directive partie B)

Volume d’accumulation [m3]

Figure A1: Champ d’application de la législation sur les ouvrages d’accumulation


(Critère de dimensions : art. 2, al. 1 LOA)

L’autorité de surveillance compétente dispose d’un pouvoir d’appréciation dans l’appli-


cation de la directive dans chaque cas d’espèce, dans le cadre des dispositions impéra-
tives de la législation sur les ouvrages d’accumulation et en considérant les objectifs de
sécurité visés.

5/23
Les exploitants d’ouvrages d’accumulation et les professionnels qu’ils mandatent doivent pou-
voir se conformer à la directive, sans toutefois qu’il en découle un droit légal.

Il est de plus de la responsabilité des exploitants et requérants de prendre d’autres mesures


ou d’utiliser d’autres procédures, si celles de la présente directive ne permettent pas d’at-
teindre l’objectif de sécurité visé.

En cas d’éventuelles contradictions entre différentes parties de la directive, l’OFEN décide de


l’interprétation pertinente.

3. Concept de sécurité des ouvrages d’accumulation en Suisse

La sécurité des ouvrages d’accumulation s’appuie sur trois éléments (Figure A2).

(1) Sécurité structurale ;


(2) Surveillance et entretien ;
(3) Plan en cas d’urgence.

Dimensionnement et
construction selon l’état S Minimisation
Sécurité structurale
de la science et de la du risque
technique É
C
U
Contrôles & entretien
conformes aux objectifs Surveillance et entretien R
I
T
Préparation aux cas É Maîtrise du
Plan en cas d‘urgence
d‘urgence risque résiduel

Figure A2: Éléments du concept de sécurité pour les ouvrages d’accumulation

La sécurité structurale a pour objet de s’assurer qu’un ouvrage d’accumulation résiste à tous
les cas de charge et d’exploitation prévisibles. Elle comprend les études et la construction
d’ouvrages d’accumulation ainsi que de parties d’ouvrages. En font partie l’identification des
possibles sollicitations, les vérifications de sécurité correspondantes et les exigences cons-
tructives.

6/23
Le but de la surveillance est de détecter à temps l’évolution des paramètres d'état ou de
comportement qui peuvent affecter négativement la sécurité d'un ouvrage d’accumulation.
L'entretien doit contribuer à prévenir ces phénomènes et à assurer le bon fonctionnement du
dispositif d’auscultation.

Le plan en cas d’urgence sert dans le cas où l’exploitation sûre de l’ouvrage d’accumulation
ne peut être garantie. Il comprend les préparations à la mise en place rapide des mesures
nécessaires, tels que la procédure de notification aux autorités ainsi que l’avertissement et
l’évacuation de la population en danger.

4. Autorité de surveillance et compétences pour la surveillance directe

L’OFEN est l’autorité de surveillance de la Confédération en charge de la sécurité des ou-


vrages d’accumulation. De plus, chaque canton possède sa propre autorité de surveillance.
Les compétences et les tâches des autorités de surveillance de la Confédération et des can-
tons sont réglées dans la LOA et l’OSOA.

Les compétences sont réglées aux arts. 22 et 23 LOA. Les grands ouvrages d’accumulation
au sens de l’art. 3, al. 2 LOA sont soumis à la surveillance directe de la Confédération (cf.
figure A3). Les ouvrages d’accumulation de moindres dimensions assujettis à la législation
sur les ouvrages d’accumulation sont soumis à la surveillance directe des autorités canto-
nales de surveillance. En cas de circonstances particulières, l’autorité de surveillance de la
Confédération peut convenir avec le canton d’un règlement de compétences dérogeant aux
arts. 22 et 23 LOA (Art. 24 LOA).

Le règlement de compétences est indépendant du champ d’application de la législation sur


les ouvrages d’accumulation d’après la figure A1 ; d’autres critères s’appliquent.

Le règlement des compétences est de nature purement organisationnelle ; en particulier les


obligations de l’exploitant ne dépendent pas de qui, du canton ou de la Confédération,
exerce la surveillance directe.

Pour les ouvrages qui ne sont pas assujettis aux dispositions de la législation sur les ou-
vrages d’accumulation, il n’y a pas d’autorité de surveillance directe selon les termes de
cette législation.

7/23
Grands ouvrages d’accumulation
(selon art. 3, al. 2 LOA),
en règle générale sous la surveil-
Hauteur d’accumulation [m]

lance directe de la Confédération

Ouvrages d’accumulation de moindres dimensions,


en règle générale sous la surveillance directe des
cantons

Volume d’accumulation [m3]

Figure A3: Définition des grands ouvrages d’accumulation et ceux de moindres dimensions
comme base du règlement des compétences entre la Confédération et les cantons (Art. 3, al.
2 LOA)

5. Structure de la directive

La structure de cette directive s’appuie sur le contenu de la LOA et de l’OSOA. La directive


est divisée en cinq parties :

- A : Généralités
- B : Risque potentiel particulier comme critère d’assujettissement
- C : Études et construction
- D : Mise en service et exploitation
- E : Plan en cas d’urgence

Partie A : Généralités
- Introduit la base légale ainsi que le but et la portée de la directive ;
- Explique le concept en vigueur pour la sécurité des ouvrages d’accumulation ;
- Contient la définition des termes communs à toutes les parties de la directive ;
- Donne la vue d’ensemble des étapes de procédure d’un ouvrage d’accumulation :
- Contient la liste de références unique à la directive.

8/23
Partie B: Risque potentiel particulier comme critère d’assujettissement
- Précise la notion du risque potentiel particulier ;
- Contient des critères unifiés
o Pour les cantons, pour l’annonce de petits ouvrages qui présentent probable-
ment un risque potentiel particulier ;
o Pour l’OFEN, pour la soumission de petits ouvrages à la loi sur les ouvrages
d’accumulation en raison d’un risque potentiel particulier ;
o Pour l’OFEN, en cas d’exclusion d’un ouvrage du champ d’application de la loi
sur les ouvrages d’accumulation en raison de l’absence de risque potentiel
particulier.

Partie C: Études et construction [contenu provisoire]


- Contient des indications relatives à la procédure d’approbation des plans et à la cons-
truction ;
- Contient des indications relatives à l’élaboration de la convention d’utilisation et de la
base du projet d’un ouvrage d’accumulation ;
- Contient les objectifs de protection et les exigences minimales pour les cas de
charge, les combinaisons de cas de charge ainsi que les facteurs de sécurité à pren-
dre en compte pour les sollicitations normales, exceptionnelles et extrêmes;
- Contient les critères de dimensionnement des organes de vidange et de décharge ;
- Définit le contenu du règlement de manœuvre des vannes.

Partie D: Mise en service et exploitation [contenu provisoire]


- Contient des informations relatives à la procédure de mise en service et à l’exploita-
tion ;
- Définit le contenu du règlement de surveillance ;
- Précise l’étendue des contrôles courants, annuels et quinquennaux ;
- Précise le contenu du dossier sur l’ouvrage d’accumulation de l’exploitant ;
- Précise la procédure lors de travaux de révision.

Partie E: Plan en cas d’urgence


- Précise les exigences au plan en cas d’urgence de l’exploitant ;
- Précise les exigences quant à la coordination du plan en cas d’urgence de l’exploitant
avec le plan d’intervention des organes de la protection de la population ;
- Donne une vue d’ensemble quant aux compétences lors de l’établissement du plan
en cas d’urgence et dans la maîtrise de situations d’urgence ;
- Présente les dispositifs d’alarme ainsi que les niveaux de danger ;
- Définit le contenu du règlement en cas d’urgence.

9/23
6. Définition des termes

La définition des termes s’appuie sur celle du CIGB (Bulletin du CIGB 31a - "A glossary of
words and phrases related to dams", 1982).

6.1. Termes issus de la législation sur les ouvrages d’accumulation

Champ d’application de la législation sur les ouvrages d’accumulation


Les dispositions de la LOA et de l’OSOA s’appliquent à priori aux ouvrages d’accumulation
remplissant les critères relatifs à la capacité et à la hauteur de retenue selon l’art. 2, al. 2
LOA (critère de dimensions). Ce champ d’application est représenté à la figure A1.

L’autorité de surveillance de la Confédération peut, dans un cas concret, accorder (à la de-


mande de l’exploitant, art. 3 OSOA) respectivement imposer (sur annonce du canton, art. 2
OSOA) une exception en raison du danger potentiel existant (critère de danger) selon l’art. 2
al. 2 LOA.

Le champ d’application est indépendant de la définition de grand ouvrage d’accumulation se-


lon la figure A3, ainsi que de l’autorité de surveillance directe compétente.

Exploitant
L’exploitant d’un ouvrage d’accumulation est celui qui en détient l’autorisation de mise en
service (art. 1, al. 5 OSOA) ou la possède de facto. Si aucun exploitant au sens de la défini-
tion ci-dessus ne peut être trouvé, le propriétaire du bien fonds est responsable du respect
des obligations de l’exploitant (Art. 8, al. 6 LOA).

Si l’exploitant fait appel à des tiers pour l’exploitation, l’entretien ou des révisions, il reste res-
ponsable des obligations qui lui incombent selon la LOA et l’OSOA.

Propriétaire
En fonction de la situation concrète, on entend par "propriétaire" le propriétaire du bien fonds
ou celui de l’ouvrage d’accumulation :

 Propriétaire du bien fonds: Le propriétaire du bien fonds est celui qui possède le terrain,
respectivement la surface géographique sur lequel l’ouvrage d’accumulation a été érigé
(art. 8, al. 6 LOA).

 Propriétaire de l’ouvrage: Est propriétaire de l’ouvrage dans le sens de l’art. 5, al. 2 LOA
celui qui possède le barrage et les ouvrages annexes de l’ouvrage d’accumulation.

10/23
Ouvrages d’accumulation
Les ouvrages d’accumulation sont destinés à relever un plan d’eau, à accumuler de l’eau ou
des boues ainsi qu’à retenir des matériaux charriés, de la glace et de la neige. Les aména-
gements destinés à ne retenir que brièvement de l’eau tombent également sous cette défini-
tion (art. 3, al. 1 LOA). Un ouvrage d’accumulation se compose de l’ouvrage de retenue, du
bassin de retenue qui lui appartient et des installations annexes (Figure A4).

Ne sont pas considérés comme ouvrages d’accumulation ou ouvrages de retenue au sens


de la législation sur les ouvrages d’accumulation :
- Les filets et autres constructions légères destinées à protéger contre les chutes de
pierres, les laves torrentielles et les avalanches ;
- Les endiguements destinés à la protection contre les crues, pour autant qu’ils ne se trou-
vent pas dans la zone d’influence d’un ouvrage d’accumulation (cf. la délimitation avec
les digues latérales d’une retenue au fil de l’eau, Figure A13) ;
- Les ouvrages hydrauliques urbains, notamment les réservoirs d’eau (par exemple réser-
voirs d’eau potable et d’eau pour la lutte contre incendies) ;
- Les piscines ;
- Les lacs naturels ainsi que leurs organes de régulation, pour autant que leur retenue ne
soit pas artificiellement relevée ou augmentée par des ouvrages de retenue.

Retenue
(resp. réservoir ou bassin
d’accumulation)

Ouvrage de retenue
(resp. barrage)

Figure A4: représentation schématique d’un ouvrage d’accumulation

Volume et hauteur de retenue


La soumission d'un ouvrage d'accumulation à la LOA en raison de ses dimensions (art. 2,
al. 1 LOA), sa catégorisation en grand ouvrage (art. 3, al. 2 LOA) ainsi que la décision d’ins-
taller un dispositif d’alarme eau pour les ouvrages dont le volume de retenue est supérieur à
2 millions m3 (art. 11, al. 1, LOA) s’appuient sur le volume et la hauteur de retenue.

 Volume de retenue (VR) : Il s’agit du volume d’un ouvrage d’accumulation qui peut
s’échapper en cas de rupture de l’ouvrage de retenue à lac plein. Le volume de retenue
au sens de cette directive ne correspond ainsi en général pas ni au volume utile ni au vo-
lume total de l’ouvrage d’accumulation.

11/23
 Hauteur de retenue (HR) : Il s’agit de la hauteur d’eau retenue par le barrage qui corres-
pond au volume de retenue. La hauteur de retenue au sens de cette directive ne corres-
pond ainsi en général pas à la hauteur du barrage (hauteur de l’ouvrage de retenue).

Les principes de base suivants sont applicables lors de la détermination du volume et de la


hauteur de retenue correspondante :

a) Pour les ouvrages d’accumulation avec déversoir non vanné, le niveau déterminant
est celui de la cote du seuil fixe (Figure A5 gauche).

b) Pour les ouvrages d’accumulation dont les crues sont évacuées en totalité ou en par-
tie à l’aide de vannes mobiles, le niveau déterminant est celui de l’arête supérieure de
la vanne (Figure A5 droite).

Niveau détermi- Niveau détermi-


nant pour la hau- nant pour la hau-
teur de retenue teur de retenue

Déversoir à seuil fixe Déversoir contrôlé par une vanne

Figure A5: Niveau déterminant pour la hauteur de retenue

c) Si l’ouvrage d’accumulation est muni d’un dispositif d’évacuation susceptible d’être


obstrué, celui-ci sera supposé être obstrué lors de la détermination du volume et de
la hauteur de retenue (par exemple grilles fines dans les ouvrages de protection
contre les avalanches ; voir également sous lettre e).

d) Pour des bassins de rétention des crues, le niveau déterminant est le seuil de l’éva-
cuateur de crue. Le volume de retenue est fixé jusqu’au plan horizontal passant par
ce niveau.

e) Pour les barrages de retenue des sédiments, les dépotoirs à alluvions et les bassins
de protection contre les avalanches, le niveau déterminant est la cote du seuil du dé-
versoir. Des ouvertures éventuelles de drainage (barbacanes) ne sont pas prises en
compte. Dans le cas où le déversoir est équipé d’éléments susceptibles de s’obs-
truer, c’est l’arête supérieure de ces éléments qui est déterminante (Figure A6).

12/23
Le volume de retenue est fixé jusqu’au plan horizontal passant par ce niveau.

Niveau déterminant pour la hauteur de retenue

Couronnement
Seuil du déversoir

Figure A6: Niveau déterminant pour la détermination de la hauteur de retenue lorsque le dé-
versoir est susceptible de s’obstruer

f) A la demande de l’exploitant, la couverture de sédiments du bassin d’accumulation


peut être prise en compte pour la détermination de la hauteur de retenue, respective-
ment du volume de retenue, pour autant qu’il puisse démontrer que la couche de sé-
diments est consolidée. Les sédiments sont considérés comme consolidés si, lors
d’une rupture soudaine et totale de l’ouvrage de retenue, ils ne s’écoulent pas du
bassin et ne rendent pas d’eau. Dans ce cas, seul le volume de la retenue au-dessus
de la couche de sédiments sera pris en compte (Figure A7b) ; la hauteur de retenue
est déterminée en conséquence. Si la consolidation des sédiments ne peut être justi-
fiée, ils doivent être inclus dans le calcul du volume du bassin d’accumulation (Figure
A7a).

13/23
a) Alluvionnement de sédiments non-consolidés
Veau
Volume de retenue = Veau + Vsédiments
Vsédiments

HR

b) Alluvionnement de sédiments consolidés

Veau Volume de retenue = Veau

Vsédiments
HR

Figure A7: Prise en considération des sédiments dans la détermination du volume et


de la hauteur de retenue.

g) Pour la détermination de la hauteur et du volume de retenue pour des ouvrages au fil


de l’eau, on peut prendre, comme cote de référence basse, le niveau d’étiage amont
(c.à.d. le niveau de Q347) de l’état naturel (Figure A8).
Le niveau déterminant correspond à la cote normale de retenue selon les dispositions
de la concession.

Niveau détermi-
nant pour la hau-
teur de retenue

Niveau bas Q347 HR

Figure A8: Définition de la hauteur de retenue HR pour un barrage mobile


(Coupe schématique avec pilier, vanne, glissière)

14/23
h) Dans la détermination de la hauteur et du volume de retenue, on peut partir du ni-
veau amont du terrain naturel (figure A9, bas) pour autant qu’il n’y ait pas de risque
d’érosion (Figure A9, haut). C’est généralement le cas pour une fondation rocheuse.

HR

Terrain naturel
(danger d‘érosion)

HR

Terrain naturel
(pas de danger d‘érosion)

Figure A9: Niveau du terrain naturel pour la détermination du volume


et de la hauteur de retenue.

i) Pour des ouvrages d’accumulation avec plusieurs ouvrages de retenue, le volume du


bassin est celui qui est retenu par tous les barrages. La hauteur de retenue est le
maximum des hauteurs de retenue des barrages individuels.

j) Lors de la surélévation d’un lac naturel, la hauteur de retenue est calculée à partir du
niveau de déversement du lac naturel avant surélévation (Figure A10).

Niveau détermi-
nant pour la hau-
teur de retenue

HR
Lac naturel

Figure A10: Détermination du volume et de la hauteur de retenue suite


à la surélévation d’un lac naturel

15/23
k) Des entailles étroites ou des approfondissements de la fondation qui n’ont qu’une in-
fluence négligeable sur la quantité et la vitesse d’eau écoulée en cas d’une rupture
de l’ouvrage de retenue, ne sont pas considérés dans la détermination de la hauteur
de retenue (Figure A11).

Niveau déterminant
pour la hauteur de
retenue

Point bas de référence, déterminant


pour le débit sortant en cas de rupture HR

Figure A11: Détermination de la hauteur de retenue en cas d'approfondissements lo-


caux avec une influence négligeable sur les suites d'une rupture

Unité d’exploitation (cf. art. 24, al. 2 LOA)


On a une unité d’exploitation entre deux ou plusieurs ouvrages d’accumulation, lorsque la
gestion opérationnelle d’un ouvrage dépend de la gestion d’un autre ouvrage. C’est typique-
ment le cas entre un bassin principal, un bassin de compensation et une prise d’eau.

L’OFEN décide en cas de doute si une unité d’exploitation existe, notamment pour les ou-
vrages d’accumulation qui sont aménagés en cascade et qui s’influencent mutuellement.

6.2. Termes pour les ouvrages d’accumulation et les retenues

Buts d’un ouvrage d’accumulation


Les buts d’un ouvrage d’accumulation se distinguent de la manière suivante (abréviations
selon CIGB) :
- Hydroélectricité (H)
- Protection contre les crues, rétention de sédiments (C)
- Irrigation (I)
- Navigation (N)
- Buts récréatifs (loisirs, biotope) (R)
- Alimentation en eau (S)
- Autre utilisation (X)

Niveau déterminant pour la hauteur de retenue


La cote supérieure de retenue déterminante pour le calcul de la hauteur et du volume de re-
tenue.

Cote de danger
Niveau d’eau à partir duquel la sécurité de l’ouvrage d’accumulation est altérée.

16/23
Débit d’étiage Q347, Niveau d’étiage
Q347 représente le débit atteint ou dépassé, en moyenne, 347 jours par an. Le niveau
d’étiage est le niveau d’eau correspondant.

Année de mise en service


Année dans laquelle l’ouvrage d’accumulation a été ou sera mis en service.

6.3. Termes pour les ouvrages de retenue

Types d’ouvrages de retenue


Les ouvrages de retenue sont classés selon les matériaux de construction et le système sta-
tique de la manière suivante (abréviations selon CIGB) :
- Barrage poids (PG)
- Barrage voûte (VA)
- Barrage poids-voûte (PV)
- Barrage à voûtes multiples (MV)
- Digue en enrochement (ER)
- Digue en terre (TE)
- Barrage mobile (BM)
- Barrage à contreforts (CB)

Année de construction (fin des travaux)


Année de fin de travaux de l’ouvrage de retenue, lorsque l’ouvrage d’accumulation est prêt
pour la mise en service.

Cote du couronnement
Cote de l’arête supérieure du couronnement d’un ouvrage de retenue. Si un parapet est pré-
sent, celui-ci n’est pas pris en compte, si bien que la cote du couronnement est inférieure à
celle d’un éventuel parapet (Figure A12).

Parapet
Garde de corps (plein) sur le couronnement d’un ouvrage de retenue (Figure A12).

Hauteur du barrage
Hauteur de l’ouvrage de retenue. Correspond à la différence entre la cote du couronnement
et le point le plus bas de la fondation, sans tenir compte d’un possible voile d’étanchéité ou
d’un éventuel approfondissement local (béquille, talon) (Figure A12).

Longueur du couronnement
Longueur de l’axe du couronnement d’un ouvrage de retenue. Il est mesuré d’un appui (cu-
lée) à l’autre.

17/23
Légende :

HK Hauteur du barrage
KK Cote du couronnement
KF Cote de la fondation

HR Hauteur de retenue
KR Cote supérieure
déterminante pour la
hauteur de retenue
KT Cote inférieure
déterminante pour la
hauteur de retenue
KP Cote du parapet

Figure A12: Illustration de différentes définitions

Digues latérales et extension d’un ouvrage au fil de l’eau


Les digues latérales (digues de maintien de la retenue) délimitent, pour un ouvrage au fil de
l’eau, le terrain avoisinant en contrebas de la zone de retenue. Elles font par conséquent
partie de l’ouvrage d’accumulation. La délimitation amont est le point d’intersection d’un plan
horizontal à la cote déterminante du niveau de retenue augmentée d’un mètre avec le niveau
d’étiage de la rivière (débit Q347) (Figure A13).

Niveau pour la détermination de


l’extension de l’ouvrage d’accu-
Niveau déterminant pour la
mulation
hauteur de retenue
hQ347
1m

Construction en rivière Sécurité des ouvrages d’accumulation

Figure A13: Extension de la zone de retenue d’un ouvrage d’accumulation en rivière

Coordonnées d’un ouvrage de retenue


Les coordonnées de position d'un barrage sont définies comme l'intersection de l'axe du cou-
ronnement avec l'axe du cours d’eau, ou pour des ouvrages sur des vallons latéraux, comme
le milieu de l'axe du couronnement. Pour des ouvrages de retenue en boucle fermée, on

18/23
prendra la position de l’axe du couronnement au droit du profil en travers de hauteur maxi-
mum.

6.4. Ouvrages annexes

Les ouvrages annexes au sens de l’art. 1, al. 4 OSOA sont les constructions et équipements
qui sont nécessaires à une exploitation sûre. Ce sont,
- Ceux dont la défaillance pourrait entraîner une irruption incontrôlée de grandes quan-
tités d’eau à partir du bassin de retenue,
- Ceux grâces auxquels une telle irruption d’eau peut être empêchée ou
- Ceux à l’aide desquels les risques d’une telle irruption d’eau peuvent être détectés
plus tôt.

En font notamment partie les dispositifs de décharge et de vidange (évacuateur de crue, vi-
dange de fond, vidange intermédiaire) et l’instrumentation de surveillance de l’ouvrage d’ac-
cumulation.

Ne tombent pas dans cette catégorie les constructions et les équipements principalement
destinés à l’exploitation, notamment les prises d’eau, les conduites forcées et galeries en
charge avec leurs organes de fermeture (p.ex. vannes papillon) et les cheminées d’équilibre.

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7. Étapes de procédure

Différentes étapes de procédure se succèdent depuis la conception du projet jusqu’à l’exploi-


tation d’un ouvrage d’accumulation; elles se retrouvent dans la législation sur les ouvrages
d’accumulation. Ce sont (cf. également la séquence temporelle et les relations de la figure
A14):

Projet (nouvelle construction, modification ou démantèlement d’un ouvrage d’accumulation) :


- Conception et études par le maître d’œuvre
- Demande d’approbation des plans du maître d’œuvre à l’autorité d’approbation com-
pétente
- Octroi de l’approbation des plans par l’autorité d’approbation compétente, avec les
conditions relevant de la sécurité technique de l’autorité de surveillance compétente.

Construction :
- Contrôle des conditions d’avant travaux par l’autorité de surveillance compétente.
- Réalisation des travaux avec préparation de rapports de construction par le maître
d’œuvre
- Contrôle des conditions durant la construction par l’autorité de surveillance compé-
tente
- Achèvement des travaux et préparation d’un rapport final des travaux de construction
par le maître d’œuvre
- Réception, avec procès-verbal, par l’autorité de surveillance

Mise en service et exploitation :


- Demande d’autorisation de mise en service par le maître d’œuvre (incluant le règle-
ment de manœuvre des vannes et le règlement en cas d’urgence remis pour appro-
bation) à l’autorité de surveillance compétente
- Octroi de l’autorisation de mise en service par l'autorité de surveillance compétente,
avec conditions à la mise en service et l’exploitation; cette approbation tient lieu
« d’autorisation d’exploitation »
- Mise en service par l’exploitant
- Contrôle des conditions de mise en service par l’autorité de surveillance compétente
- Préparation d’un rapport de mise en service par l'exploitant
- Préparation d’un règlement de surveillance par l’exploitant, remis à l’autorité de sur-
veillance compétente pour approbation
- Mise en œuvre de l’exploitation régulière par l’exploitant
- Contrôle des conditions pour l’exploitation par l’autorité de surveillance compétente

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Règlements Règlement de manoeuvre des vannes Règlement de surveillance
de l'exploitant Règlement en cas d'urgence (Art. 14 OSOA)
(Art. 11 OSOA)

Construction Mise en service Exploitation


Etapes Projet

Demandes de Demande d'approba- Demande de


l'exploitant tion des plans mise en service

Rapports de Rapport final des tra- Rapport de mise Rapports annuels


construction vaux de construction en service (Art. 17 OSOA)
Rapports de (Art.7 OSOA) (Art. 9 OSOA) (Art. 13 OSOA) Rapports quinquennaux
l'exploitant (Art. 18 OSOA)

Documents Approbation des plans Procès-verbal de Autorisation de


officiels des (Art. 6 LOA, art. 6 OSOA) réception mise en service
autorités (Art. 9 OSOA) (Art. 7 LOA)

Conditions pour
Conditions pour le Conditions durant Conditions pour la
Contrôle des obliga- l'exploitation
début des travaux l'exécution des travaux mise en service
tions par les autorités

Figure A14: Etapes de procédure pour un ouvrage d’accumulation

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8. Autres lois et ordonnances fédérales applicables aux ouvrages d’accumulation

Texte juridique Thème Numéro-RS


Art. spécif.
Règlement d’organisation La surveillance de la sécurité des ouvrages [RS
du DETEC d’accumulation est une des tâches de l’OFEN 172.217.1]
(Art. 9)
Ordonnance sur la géo- Les ouvrages d’accumulation soumis à la sur- [RS 510.620]
information veillance de la Confédération et ceux soumis (Annexe 1)
à la surveillance des cantons font partie du
catalogue des géo données de base relevant
du droit fédéral (N° 193 et 194)
Ordonnance sur les mis- Possibilité pour l’armée d’influer sur l’abaisse- [RS
sions territoriales de l’ar- ment préventif des bassins d’accumulation 513.311.1]
mée dans le cadre de l’exécution de ses missions (Art. 7)
territoriales
Loi fédérale sur la protec- Responsabilité de l’exploitant de réaliser, en- [RS 520.1]
tion de la population et tretenir et moderniser les installations du sys- (Art. 43b)
sur la protection civile tème alarme eau.
Octroi au Conseil Fédéral de la compétence
de la définition des exigences techniques aux-
quelles doivent répondre les systèmes
d’alarme eau et les installations nécessaires.
Ordonnance sur la pro- Règlement de la libération anticipée des [RS 520.11]
tection civile membres des organisations partenaires de la (Art. 2)
protection civile dont l'engagement est indis-
pensable en cas de catastrophes et dans des
situations d'urgence.
Ordonnance sur l’alarme Règlement des compétences et des procé- [RS 520.12]
dures relatives à l’alerte, à l’alarme et à la dif-
fusion de consignes de comportement dans le
cadre de la protection de la population.
Ordonnance sur la Cen- Règlement des tâches, des compétences, de [RS 520.18]
trale nationale d’alarme l’organisation et des moyens de la CENAL.
Ordonnance sur les émo- Définition des émoluments et taxes de surveil- [RS 730.05]
luments et les taxes de lance facturables par l’OFEN en rapport avec (Art. 9, 9a)
surveillance dans le do- la sécurité des ouvrages d’accumulation.
maine de l’énergie
Loi fédérale sur la protec- Dispositions relatives au curage et à la vi- [RS 814.20]
tion des eaux. dange de bassins de retenue ainsi qu’à la ma- (Art. 40, 41)
nutention des détritus flottants.
Loi sur les forêts Les buissons et les arbres situés sur ou à [RS 921.0]
proximité immédiate des installations de bar- (Art. 2, al. 3)
rage ne sont pas considérés comme forêts.

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Ordonnance sur les forêts Le terrain à proximité immédiate des installa- [RS 921.01]
tions de barrage est celui qui se trouve immé- (Art. 3, al. 2)
diatement contre le pied aval des barrages. Il
comprend, en général, une bande de 10 m de
largeur.

9. Références bibliographiques

Ce document est un pré tirage de la partie A de la directive sur la sécurité des ouvrages
d’accumulation, révision 2014 – 2015. La version définitive contiendra dans ce paragraphe la
liste de l’ensemble des références bibliographiques.

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