Economie SETG GP1 2023
Economie SETG GP1 2023
Economie SETG GP1 2023
Document 1 :
Une des manifestations les plus spectaculaires du succès des BRIC (Brésil, Russie, inde, Chine)
a été leur progression dans le commerce international où ils ont érodé la position dominante des
grandes puissances en place (Etats Unis, Union européenne, Japon).
Si l’on mesure l’ouverture commerciale d’un pays au ratio de ses exportations (ou de ses
importations) sur son PIB, la Russie, l’Inde et la Chine sont des pays relativement plus ouverts
que les Etats Unis et le Japon.
Depuis vingt ans, la structure des exportations de produits des BRIC a évolué. Les produits les
plus intensifs en travail peu qualifiés et en ressources (comme le textile) qui dominaient leurs
exportations industrielles au début des années 1990, ont perdu de l’importance au profit des
secteurs incorporant plus de technologies, de travail qualifié et/ou de capital. Les secteurs de
moyenne technologie (machines et équipements) et les secteurs dits de ‘’ haute technologie’’
(électronique, chimie, aéronautique) prennent le pas sur les secteurs d’exportation traditionnels.
Les BRICS ont doublé, en dix ans, leur part dans le commerce. Leur offre de produits
manufacturés et de services a rogné la domination des pays avancés. Leur demande pèse de
plus en plus lourd.
C’est dans le textile que les BRIC détiennent la plus grosse part de marché mondial (40% en
2011) ; mais c’est aussi dans les secteurs électriques et électronique qu’ils ont le plus progressé
ces vingt dernières années et ils assurent, en 2011, environ le quart des exportations mondiales.
Leur part est loin d’être négligeable dans la sidérurgie, les machines, les métaux non ferreux.
Source : Andrés Goldstein, Françoise Lemoine, l’économie des BRIC. La découverte, mars
2014.
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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES 2/2 2023TSTEG03NA0109
Série : STEG
Epreuve du 1er groupe
Document 2 : PIB et commerce de marchandises par région de 2009 à 2011 (variation
annuelle en %)
Indicateurs
PIB EXPORTATIONS
Zones
2009 2010 2011 2009 2010 2011
Monde -2.5 3.8 2.4 -12 13.8 5
Amérique du Nord -3.6 3.2 1.9 -14.8 14.9 6.2
Amérique du Sud et -0.3 6.1 4.5 --8.1 5.6 5.3
Central
Europe -4.1 2.2 1.7 -14.1 10.9 5
Afrique 2.2 4.6 2.3 -3.7 3 -8.3
Moyen Orient 1.0 4.5 4.9 -4.6 6.5 5.4
Asie -0.1 6.4 3.5 -11.4 22.7 6.6
Source : Rapport sur le commerce mondial de l’OMC, 2012.
Document 3 :
La libéralisation des échanges sous la conduite du GATT puis de l’OMC ne s’est pas traduite par
une convergence entre chacun des acteurs de l’économie mondiale. L’intégration s’est en général
faite sur la base de spécialisations peu avantageuses pour les PED, en particulier en produits
primaires dont la valeur relative par rapport aux autres biens échangés (exprimés par les termes
de l’échange) s’est réduite. Entre 1960 et 2000, les PED non exportateurs de pétrole ont vu leurs
termes de l’échange diminuer d’environ 25 % et parmi eux, les pays moins avancés (PMA) ont
subi une perte de 5 0 %.Ceci tendrait à accréditer l’idée que les gains tirés de l’ouverture
économique ne sont pas de soi, en particulier en cas de spécialisation trop marquée et sur des
produits à faible valeur ajoutée. L’ouverture économique a profité à de nombreux pays, toutefois,
à l’instar de la Corée du sud ou de Singapour. Cette ouverture s’est néanmoins matérialisée pour
ces pays après avoir atteint un certain degré de développement dans des secteurs porteurs et
avec l’appui protecteur des Etats locaux.
Source : CNUCED et FMI, repris dans la lettre du CEPII, n°205, octobre 2001
Document 4
La mondialisation, tout en inscrivant la totalité des hommes dans un seul espace, est source de
tensions ; tout d’abord, toutes les croyances, toutes les cultures établies sont bouclées par l’acide
démystificateur de la mondialisation. Celle - ci soumet à la comparaison et à la concurrence toutes
les représentations mentales, elle dissout ou déstabilise les communautés : familles, ethnies,
églises, nations…. La tolérance mutuelle des cultures [..] n’est possible que, si, au-delà des
différences, existe malgré tout une même vision de l’homme. Or , l’impact destructeur de la
mondialisation pousse ceux qui restent en marge à exalter la part irréductible particulière de leur
système de valeurs [...] La tolérance requiert que chaque culture s’accepte comme une vérité
parmi d’autres .Mais la mondialisation , parce qu’elle souligne la précarité des cultures , incite
certains à tenter , non sans illusion , d’ériger ces cultures en forteresse absolues: tels sont les
rêves de société ethniquement pures, de religions revenant à la rigueur de leur commencement