4SV31TEWB6122C04 CorrigeCoursSVT-U04

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 3

UNITÉ 4

SÉANCE 1

Exercice 1 [Interpréter des résultats et tirer des conclusions]


1. On prend une cellule-œuf issue du croisement de 2 souris. La division de cette cellule commence et on sépare
les deux cellules qui sont rigoureusement identiques génétiquement. Ensuite, on laisse une cellule se dévelop-
per directement alors que l’autre cellule est modifiée par injection du gène de l’hormone de croissance de rat
(similaire à celle de la souris).
La cellule non traitée donne une souris normale pour ses dimensions.
La cellule traitée donne une souris plus grande du fait de l’action du gène de l’hormone de croissance.
2. Le gène étudié est le gène de l’hormone de croissance.
3. Ce gène entraîne la production de l’hormone de croissance. La cellule qui reçoit ce gène produit plus de cette
hormone. La souris ainsi modifiée montre une croissance plus importante, d’où sa taille plus grande que la
souris «normale», non modifiée.
4. Le génotype représente le contenu génétique des cellules concernant ce gène en particulier.
Le phénotype représente le caractère observé résultant de ce contenu.

Exercice 2 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
La méthode est très simple mais difficile à mettre en œuvre : on compte les escargots de l’espèce recherchée pré-
sentant un caractère particulier, et on en note la répartition géographique.
Si la population de départ avait par exemple les 3 couleurs réparties équitablement dans la population (1/3, 1/3,
1/3), on peut expliquer les différences entre les populations de Chartres et Gien par la séparation géographique des
populations, un phénotype devenant plus important pour une population et moins pour une autre.

Exercice 3 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
1. Pour le gène C, l’allèle B est dominant sur l’allèle P et l’allèle Y. L’allèle P est dominant sur l’allèle Y.

Couleur des coquilles Génotypes possibles


Brune BB,BP, BY
Rose PP, PY
Jaune YY

2. Voici le résultat d’un croisement entre les deux parents suivants :


Père : couleur Jaune avec allèles YY : dans ce cas, le père ne produit que des gamètes portant l’allèle Y ;
Mère : couleur Brune avec allèles BP : dans ce cas, la mère produit des gamètes portant l’allèle B ou l’allèle P.
Résultats des croisements :
– un descendant peut être de génotype BY ; il sera de phénotype brun,
– il peut aussi être de génotype PY ; il sera de phénotype rose.
Dans la descendance de ces parents, il ne peut y avoir de phénotype jaune car la mère ne peut pas transmettre
l’allèle Y.
3. Le suivi des populations en génétique se fait sur les caractères visibles de l’extérieur. En effet, si l’on choisit
correctement les caractères visibles étudiés, ils peuvent renvoyer presque directement au génotype des indivi-
dus. C’est le choix du phénotype à observer qui est compliqué. L’observation du phénotype ne demande pas de
capture des individus et est une action rapide lorsqu’on est entraîné à observer.

14 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – unité 4 – Séance 1


SÉANCE 2

Exercice 4 [Interpréter des résultats et tirer des conclusions]


La population de gauche contient 25 % d’individus à coquille de couleur jaune et 75 % de couleur rose.
La population de droite qui contient 75 % d’individus à coquille de couleur rose et 25 % de couleur jaune.
Cette proportion ne peut pas changer, les fréquences ne varient pas lors de la reproduction sexuée avec des parents
«purs» (ici de génotype YY).
Ce qui frappe, c’est cette absence de changement des fréquences alors que l’on connaît le principe de la dérive. La
dérive génétique se fait lentement pour les grandes populations et sur un long temps. Ainsi, la reproduction sexuée
seule ne peut expliquer une telle variété d’espèces sur la planète.

Exercice 5 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Si la diversité offerte par la reproduction sexuée est intéressante pour comprendre l’évolution, elle ne l’explique pas
à elle seule. Dans la population de départ, adaptée à un certain environnement, la fréquence des tailles s’étale selon
la loi statistique pour donner une répartition idéale (on parle de courbe de Gauss). Si le milieu se modifie comme pour
les girafes, les arbres devenant de plus en plus hauts, il se produit dans la population une pression de sélection qui
va faire que les plus petits sont désavantagés et se reproduisent moins. Dans le temps, les grands se développent et
la taille générale de la population augmente. C’est le résultat du deuxième graphique.

SÉANCE 3

Exercice 6 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
On compte 46 chromosomes chez la personne saine et 47 chez la personne trisomique. Dans ce cas, on remarque
qu’il y a 3 chromosomes au lieu de 2 au niveau de la paire 21. Il a dû y avoir un problème lors de la formation des
gamètes, les chromosomes ne se sont pas séparés comme ils auraient dû.

22
chromosomes

46 24 + 23 = 47
chromosomes chromosomes
24
chromosomes

Cellule-mère des gamètes Gamètes formés Réunion de 2 gamètes

Un individu sain a une statistique de 1 sur 2 000 d’avoir dans sa descendance un individu trisomique.
Mais cela est différent pour un trisomique. Il a plus de probabilité puisqu’il a déjà un chromosome supplémentaire
dans ses cellules qui vont former les gamètes. On peut même dire que ce sera une probabilité de 1 sur 2, ce qui est
le cas dans la réalité.
Dans la population générale, faite de plusieurs milliards d’individus, on note que le taux de l’anomalie ne change
pas. Il reste faible dans les conditions actuelles.

Exercice 7 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
L’ADN est une suite de bases azotées dans un ordre précis.
Les hypothèses sont nombreuses et logiques, en fonction de ce que nous avons aussi vu dans les exercices précé-
dents : insertion, délétion, migration, duplication, remplacement

CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – unité 4 – Séance 2 15


— remplacement d’une base azotée par une autre à code génétique proche,
— un code est rendu illisible, la base azotée n’existe pas,
— les changements peuvent être la disparition ou l’insertion de bases (lors de la copie du matériel génétique),
— changements au niveau des chromosomes : perte d’un morceau ou de la totalité du chromosome, ajout d’un
chromosome.

Exercice 8 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
De nombreuses substances chimiques de l’environnement ou utilisées par l’Homme dans sa vie quotidienne
peuvent agir directement sur la molécule d’ADN. Le benzène est une molécule cancérigène bien connue, impor-
tante pour la synthèse de nombreux composés (matières plastiques, caoutchoucs, solvants, plastifiants,détergents,
parfums, colorants, additifs alimentaires, médicaments, pesticides, explosifs...) ou utilisée dans l’industrie pétro-
chimique (antidétonant dans l’essence par exemple). Elle est donc présente largement dans notre environnement.
Cette molécule agit sur l’ADN en s’intercalant entre les nucléotides de l’ADN. Cela modifie la copie de l’ADN, il y aura
alors incorporation d’un nucléotide supplémentaire sur le brin opposé. C’est la source de mutations.

Exercice 9 [Interpréter des résultats et tirer des conclusions]

Les différentes espèces existent et se développent grâce à l’information génétique qu’elles contiennent. Lors de la
fécondation, la cellule-œuf hérite de la moitié de l’information génétique de ses parents. Ensuite, le mécanisme
de la division cellulaire permet la conservation de l’information génétique. Celle-ci est contenue dans de grandes
molécules d’ADN, qui forment des chromosomes. Que produisent les changements de l’information génétique dans
l’évolution des espèces ? Nous avons vu l’importance de la reproduction et des mutations dans l’existence de la
diversité au sein d’une même espèce. Nous avons vu ensuite que l’environnement peut entraîner une modification
de l’information génétique jusqu’à l’apparition de nouvelles espèces.
Au sein d’une même espèce, les caractères communs sont très nombreux. Pourtant, des différences existent. Elles
proviennent de l’existence des allèles, qui sont les variantes d’un gène. L’expression d’un même gène chez différents
individus d’une même espèce donne donc des résultats différents. Par exemple, la couleur des ailes des phalènes
ou celle de la coquille des escargots est variable. La reproduction, qui assemble les allèles de manière unique, est
donc le premier élément qui engendre de la diversité au sein des espèces.
Les mutations engendrent également de la diversité. Une mutation au niveau d’un gène peut être directement
visible. Les mouches du vinaigre par exemple subissent des mutations, avec des pattes à la place des antennes ou
un thorax doublé. Les gènes mutés directement dans les cellules reproductrices, s’ils n’entraînent pas la mort de
l’individu, peuvent être transmis à sa descendance, introduisant dans l’espèce de la diversité. L’existence des quatre
groupes sanguins chez l’Homme résulte de ce processus de mutations transmises.
Lorsque l’environnement est modifié, certains individus peuvent présenter un avantage du fait de leurs mutations
pré-existantes : ils se reproduisent plus et les nouveaux gènes/nouveaux allèles sont sélectionnés, devenant plus
présents dans la population. Par exemple, au contact d’insecticides, les moustiques sélectionnés peuvent trans-
mettre leurs gènes de résistance à toute une nouvelle génération de moustiques, qui résisteront ainsi à l’insecticide
initial. Les girafes quant à elles, ont suivi l’évolution de leur milieu. Les girafes qui avaient un plus long cou sur-
vivaient mieux et se reproduisaient davantage. Au fil du temps, le caractère « long cou » s’est ainsi répandu dans
l’espèce. Ce mécanisme est appelé la sélection naturelle et a été mis en évidence par Darwin au 19e siècle. Si les
individus d’une population 1 ne peuvent jamais se reproduire avec les individus d’une population 2, on considère que
les populations ainsi séparées forment deux espèces différentes, qu’ils soient proches génétiquement ou non. Ces
observations, entre autres, servent de base à l’hypothèse d’une origine commune à tous les êtres vivants, qui est
une des hypothèses de la théorie de l’évolution.
En conclusion, l’évolution des espèces est liée à une interaction entre le hasard de la reproduction sexuée, les muta-
tions et les conditions du milieu dans lequel vivent les espèces.

16 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – unité 4 –Séance 3

Vous aimerez peut-être aussi