CAP (ch1)

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 17

Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni

Mellal

CHAPITRE 1 :

METROLOGIE (Science de la mesure)

A/ Généralités sur la mesure :

1. Définitions :

La grandeur physique (X) ou mesurande :


Paramètre qui doit être contrôlé et/ou mesuré
lors de la fabrication d'un produit ou de son
transfert. Exemple : pression, température,
niveau.

Le mesurage : C'est l'ensemble des opérations


ayants pour but de déterminer la valeur d'une
grandeur physique.

La mesure (x) : C'est l'évaluation d'une


grandeur par comparaison avec une autre
grandeur de même nature prise pour unité.
Exemple : Une longueur de 2 mètres, une masse
de 400 grammes, un temps de 6 secondes.
Remarque : On ne peut pas mesurer une masse
avec des mètres, ce n'est pas homogène.

Erreur absolue (e) : C'est le résultat d'un mesurage moins la valeur vraie de la grandeur physique.
Une erreur absolue s'exprime dans l'unité de la mesure.
 e=x-X.

Erreur relative (er) : C'est le rapport de l'erreur de mesure à la valeur vraie de la grandeur physique.
Une erreur relative s'exprime généralement en pourcentage de la grandeur mesurée.
e
e r= ×100
X

2. Incertitudes de mesure :

L'incertitude absolue ∆x est l'erreur maximale que l'on est susceptible de commettre dans l'évaluation
de x.
L'incertitude absolue s'exprime donc dans les unités de la grandeur mesurée.
L'incertitude provient d'une déviation aléatoire de la valeur d'une mesure; cette déviation pouvant est
différente à chaque fois qu'une même mesure est effectuée.

L'incertitude peut provenir de trois sources principales :


 La limite de la précision de l'appareil de mesure. Chaque appareil possède une précision
limite, qui peut être atteinte dans les conditions idéales d'utilisation et avec un utilisateur
expérimenté et consciencieux. Cette précision est souvent indiquée dans le mode d'emploi de
l'appareil.
________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
1/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

 La façon dont les mesures sont effectuées. Encore une fois, le mode d'emploi fournit des
indications quant à la bonne façon d'utiliser un appareil; de plus, des techniques, universelles ou
propres à chaque personne, permettent d'optimiser la précision des mesures.
 La mauvaise définition ou l'instabilité de l'objet ou du phénomène sur lequel on effectue la
mesure. Il est possible qu'une quantité mesurée possède une incertitude du fait que l'objet ou le
phénomène sur lequel porte la mesure est mal défini ou varie dans le temps. Cette mauvaise
définition ou cette variation peut être traduite par une incertitude.

On parle d'incertitude de type A dans les deux premiers cas, de d'incertitude de type B dans le
troisième.

L'incertitude ne peut jamais être éliminée de l'expérimentation. Tout ce qu'on peut souhaiter est
d'arriver à la réduire au minimum. L'essentiel demeure de bien l'évaluer afin qu'elle se reflète
correctement dans les résultats et prise en considération dans leur interprétation.

Avec l'incertitude, une quantité mesurée s'exprime de la manière suivante :

valeur mesurée = quantité ± incertitude


Exemple : 3,25 ± 0,02 cm

3. Calcul d’incertitudes :

 Incertitude absolue et incertitude relative :


Supposons une mesure de longueur x = 25,1 ± 0,5 cm. La valeur centrale de la mesure est x = 25,1 cm
et l'incertitude absolue de cette mesure est désignée par ∆x = 0,5 cm. L'incertitude relative de la
mesure est le rapport de l'incertitude absolue sur la valeur centrale et s'exprime donc par :
∆ x 0.5
= =0.02
x 25.1
L'incertitude relative est donc 0,02 ou 2%. Ceci signifie que la mesure est précise à 2% près. On peut
écrire aussi bien (25,1 ± 0,5) cm ou (25,1 cm ± 2%).

 Incertitude d'une somme ou d'une différence :


L'incertitude absolue de d'une somme ou d'une différence est égale à la somme des incertitudes
absolues.
z = x + y => ∆z = ∆x + ∆y
Exemple: Supposons que vous mesuriez les deux longueurs suivantes et que vous désiriez savoir
quelle longueur elles font bout à bout:
x=12,359 ± 0,008 m y=1,77 ± 0,01 m z=14,129 ± 0,018 m

 Incertitude d'un produit ou d'un quotient :


L'incertitude relative de d'un produit ou d'un quotient est égale à la somme des incertitudes relatives
des mesures.

∆ z ∆x ∆ y
z=x . y ❑ = +
z x y
Exemple: Supposons que les deux derniers segments de l'exemple précédents soient les
côtés d'un jardin dont on veut connaître l'aire.
A = (4,356 ± 0,003 m)* (1,77 ± 0,01 m)
A = (4,356 m ± 0,069%) * (1,77 m ± 0,56%)
A = (7,710 12 m2± 0,63%)
A = (7,710 12 ± 0,0489 ) m2

 Incertitude d'une fonction d'une variable :

________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
2/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

Dans les cas où nous avons une quantité z qui est fonction d'une mesure x; z = f(x), l'incertitude
absolue de z est obtenue à partir de la formule de la différentielle .
z = f(x) => ∆z = f'(x).∆x où f'(x) est la dérivée par rapport à x.

Exemple: Supposons que z = ln(x) et que x soit mesuré comme 89,3 ± 0,4.
z = ln(89,3)
z = 4,492 et z'= 1/x ; alors ∆z = (1/x) ∆x
∆z = (1/89,3) x 0,4 = 0,004 Donc z = 4,492 ± 0,004

4. Sources des erreurs de mesure :


Il faut considérer trois sources d'erreur (uncertainty en anglais) :
 l'exactitude de la mesure Δ1, ou l'incertitude (resolution en anglais) ;
 la dispersion statistique Δ2 (precision en anglais) ;
 l'erreur systématique Δ3 (accuracy en anglais).
l'erreur totale étant Δ = Δ1 + Δ2 + Δ3
Si l'on fait la comparaison avec des flèches que l'on tire sur une cible :
 la précision de mesure (resolution) désigne la taille de la pointe de la flèche ;
 la dispersion statistique (precision) désigne le fait que les flèches sont proches les
unes des autres, ou bien au contraire éparpillées sur la cible ;
 l'erreur systématique (accuracy) indique si les flèches visaient bien le centre, ou bien
un autre point de la cible.

a) Exact et précis. b) Exact et peu précis c) Précis et non exact

B/ Les erreurs systématiques :

1. Les différentes erreurs possibles

 Les erreurs systématiques : Ce sont des erreurs reproductibles reliées à leur cause par une loi
physique, donc susceptible d'être éliminées par des corrections convenables.
 Les erreurs aléatoires : Ce sont des erreurs, non reproductibles, qui obéissent à des lois
statistiques.
 Les erreurs accidentelles : Elles résultent d'une fausse manœuvre, d'un mauvais emploi ou de
dysfonctionnement de l'appareil. Elles ne sont généralement pas prises en compte dans la
détermination de la mesure.

________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
3/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

2. Les erreurs systématiques :

Des mesurages répétés, pour une même valeur du mesurande, peuvent entraîner un décalage constant
entre la valeur de référence et la valeur mesurée. Ce décalage constant ou à variation prévisible est
l’erreur systématique.
Les erreurs systématiques ont généralement pour cause une connaissance erronée ou incomplète de
l’installation de mesure ou une mauvaise utilisation ; elles peuvent souvent être réduites ou annulées
par une correction.

On peut citer un certain nombre d’erreurs classiques :

 L'erreur de zéro (offset) :


C'est une erreur qui ne dépend pas de la valeur de la grandeur mesurée
Erreur de zéro = Valeur de x quand X = 0

 L'erreur d'échelle (gain) :


C'est une erreur qui dépend de façon linéaire de la valeur de la grandeur mesurée.

 L'erreur de linéarité :
La caractéristique n'est pas une droite.

________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
4/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

 L'erreur due au phénomène d'hystérésis :

Il y a phénomène d'hystérésis lorsque le


résultat de la mesure dépend de la
précédente mesure.

 L'erreur de mobilité :

La caractéristique est en escalier. Cette


erreur est souvent due à une numérisation du
signal

C/ Caractéristiques des chaines de mesure :

1. Principe :

La chaîne de mesurage est constituée de l’ensemble des dispositifs, y compris le capteur, rendant
possible dans les meilleures conditions la détermination précise de la valeur du mesurande.
C’est l’étalonnage de la chaîne de mesurage dans son ensemble qui permet d’attribuer à chaque
indication en sortie la valeur correspondante du mesurande agissant à l’entrée.
La structure de base d'une chaîne de mesure comprend au minimum trois étages :
 Un capteur sensible aux variations d'une grandeur physique et qui, à partir de ces variations,
délivre une autre grandeur physique.
 Un conditionneur de signaux dont le rôle principal est l'amplification du signal délivré par le
capteur pour lui donner un niveau compatible avec l'unité de visualisation ou d'utilisation. Cet
étage peut parfois intégrer un filtre qui réduit les perturbations présentes sur le signal.
 Une unité de visualisation et/ou d'utilisation qui permet de lire la valeur de la grandeur et/ou
de l'exploiter dans le cas d'un asservissement, par exemple.

________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
5/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

Cette structure de base se rencontre dans toutes les chaînes de mesure et ce, quelle que soit leur
complexité et leur nature. De nos jours, compte tenu des possibilités offertes par l'électronique et
l'informatique, les capteurs délivrent un signal électrique et la quasi-totalité des chaînes de mesure sont
des chaînes électroniques.

Capteur Conditionneur de Unité de


Signaux visualisation

Grandeur Mesure
mesurée
2. Gamme de mesure - Étendue de mesure :

La gamme de mesure, « range » en anglais, est l'ensemble des valeurs du mesurande pour lesquelles
un instrument de mesure est supposé fournir une mesure correcte. L'étendue de mesure, en anglais «
span », correspond à la différence entre la valeur maximale et la valeur minimale de la gamme de
mesure. Pour les appareils à gamme de mesure réglable, la valeur maximale de l'étendue de mesure est
appelée pleine échelle.

Au-delà de cette limite supérieure ou en deçà de cette limite inférieure, la chaîne de mesure ne
peut exprimer la grandeur mesurée (« out of range »). Bien entendu, ces limites de la chaîne
de mesure doivent être à l’intérieur des limitations technologiques du capteur utilisé. Ces
caractéristiques conditionneront le choix de l’ensemble capteur - transducteur - transmetteur.
Par exemple, si nous voulons mesurer la température ambiante d’une salle dans le but de
réguler la température, l’information recueillie sera peu significative si les limites (inférieure
et supérieure) de la mesure sont de -100C à +100C. En effet, si la température passe de
+24C à +26C, soit une augmentation de 2C, elle sera traduite par une variation de 1%
seulement. Il est essentiel de choisir la gamme de mesure de la chaîne en connaissant le
contexte de l’application industrielle. Dans le cas de mesure de la température ambiante, il
serait bien de choisir une gamme de mesure de +10C à +40C par exemple.
La gamme de mesure, exprimant les limites inférieure et supérieure, peut être:
 une pression de 0 à 15psi;
 une température de -10C à +60C;
 une température de +20C à +30C;
 un déplacement de 2cm à 10cm.
Souvent, le signal de sortie est non nul pour un signal d’entrée qui équivaut à la limite
inférieure. En effet, le signal de sortie d’un transmetteur 4-20mA correspond à 4mA (zéro
surélevé ou « offset ») lorsque le signal d’entrée correspond à la portée minimale.
________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
6/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

3. Décalage de zéro (offset):

Le zéro de mesure est la valeur prise comme origine de l’information délivrée par l’instrument. Le
zéro des transmetteurs industriels actuels est réglable par configuration.
 Le décalage de zéro est dit positif si la valeur de l’étendue de mesure est supérieure à la valeur
maximale.
 Le décalage de zéro est dit négatif si la valeur de l’étendue de mesure est inférieure à la valeur
maximale.

Exemple :
Un transmetteur de température d’échelle – 100 °C à 300 °C délivre un signal de mesure normalisé
4-20 mA proportionnel à la température.

4. Rangeabilité :

On définit la rangeabilité par le quotient de l’étendue de mesure maximale réglable par l’étendue de
mesure minimale réglable. Cette définition implique que le réglage d’étendue soit prévu par le
fabricant.

5. Sensibilité :
Soit X la grandeur à mesurer et x le signal fourni par l'appareil de mesure. La sensibilité autour d'une
dx
s=
valeur de X est le quotient s : dX
Δx
s=
Si la fonction est linéaire, la sensibilité de l'appareil est constante : ΔX

Lorsque x et X sont de même nature, la sensibilité est alors sans dimension et peut être appelé gain. Il
s'exprime généralement en dB.
gain=20 . log(s )
Des exemples de sensibilité:
 mesure de température : 10mV/C ;
 mesure de débit : 1mA/Litre/sec ;
________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
7/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

Pour certains capteurs, la sensibilité est influencée par l’alimentation. C’est souvent le cas pour des
capteurs de température ou des capteurs de pression dont le transducteur est basé sur un pont de
mesure. Des exemples:
mesure de température : 1mV/V/C ;
mesure de pression : 10mV/V/kPa.
Dans le cas d’une sensibilité de 1mV/V/C, pour chaque volt d’alimentation, le signal de sortie
augmentera de 1mV pour une augmentation de la température de 1C. Donc, si le circuit est alimenté à
l’aide d’une source de 10V, nous pouvons considérer que la sensibilité de sortie est de 10mV/C. Mais
attention, si vous modifiez l’alimentation, la sensibilité sera affectée.
Nous pouvons augmenter la sensibilité du capteur précédent, si nous augmentons l’alimentation du
circuit. Mais , cette nouvelle alimentation doit respecter les caractéristiques du capteur fournies par le
fabricant concernant les limites de l’alimentation.

6. Linéarité :

Un instrument est dit linéaire dans une plage déterminée du mesurande si sa sensibilité est constante.
L’erreur de linéarité est défini à partir de l’écart maximal entre la courbe d’étalonnage et la meilleure
droite, et il est exprimé en pourcentage de la valeur maximale de la grandeur de sortie dans l’étendue
de mesure considérée.

7. Classe de précision (exactitude) :

 Le calibre d’un instrument Ca est la valeur de la grandeur à mesurer qui correspond à la


limite supérieure de l’étendue de mesure. Pour une configuration donnée d’un voltmètre la
limite supérieure indiquée est de 10 V : son calibre est alors de 10 V.
 Un instrument de mesure est caractérisé au moyen d’un nombre, appelé indice de classe
d’exactitude Cl. Celui-ci représente la limite supérieure de l’erreur absolue intrinsèque
exprimée en centièmes de la plus grande indication que peut donner l’instrument.
La valeur absolue de l’erreur maximale :

D’une autre manière, la classe d'un appareil de mesure correspond à la valeur en du rapport entre la
plus grande erreur possible sur l'étendue de mesure.

________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
8/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

La plus grande erreur possible


Classe=100 .
Etendue de mesure

Exercice :
Un transmetteur de pression relative est de classe d’exactitude Cl= 0,5.Le signal de mesure est un
courant normalisé de 4 à 20 mA.
L’étendue de mesure du transmetteur est réglable de 0 à 50 hPa jusqu’à 0 à 700 hPa avec un décalage
de zéro DZ réglable de 0 à 100 hPA.
On désire EM= 300 hPA et DZ= 80 hPA.
1. Tracer la caractéristique statique en indiquant EM et DZ.
2. Le décalage DZ est-il positif ou négatif ?
3. Déterminer la rangeabilité R de ce transmetteur.
4. Quelle est la sensibilité Se réglée sur ce transmetteur ?
5. Déterminer l’erreur maximale εmaxi pour une pression P= 190 hPA.

Solution :

1. Valeur maximale mesurable = 380 hPa. Valeur minimale mesurable = 80 hPa


Étendue de mesure = 300 hPa Valeur du zéro = 80 hPa

2. Le décalage est négatif car : EM (300 hPa) < valeur maximale (380 hPa)
3. La rangeabilité est R= 700/50 = 14 soit : R = 14 : 1.
4. La sensibilité Se= 16/300 = 0,53 mA·hPa
5. Pour toutes les mesures on a : εmaxi= 0,5 ×700/100 = 3,5 hPa.
À titre d’indication, pour 190 hPa, l’erreur relative est : 3,5/190 = 1,8 %.

8. Résolution :
La résolution d'un appareil est la plus petite variation de la grandeur mesurée qui produit une
variation perceptible de l'indication délivrée par l'instrument. Elle peut être exprimée en points,
qui sont alors le nombre de valeurs différentes que l'instrument peut afficher. Par exemple un

________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
9/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

multimètre de 2000 points pour une étendue de 2 V peut afficher toutes les valeurs comprises
entre 0,000 V et 1,999 V, sa résolution est donc de 1 mV.
On rencontre également une autre notation. Un appareil sera dit « 3 point 1/2 » au lieu de « 2000
points » (on parle aussi parfois de « digits »). Cela signifie que l'instrument peut afficher une
mesure avec trois chiffres après la virgule, plus un « demi chiffre », un chiffre affiché qui ne peut
pas prendre toutes les valeurs (par exemple, le chiffre avant la virgule, qui ne peut prendre que les
valeurs zéro et un).

On définit la résolution par la formule suivante :

Etendue de mesure
Re solution=
nombre de points de mesure

Pour un convertisseur 8 bits (256 codes de $00 à $FF), effectuant la conversion d’un signal de mesure
de la vitesse de moteur pour une gamme de 0000-5000 tours/minute, recevant à son entrée un signal
électrique de 0-10v, la résolution sera d’environ 39,2mV. En effet, considérant 255 paliers (256 codes
- 1) pour une conversion 0-10V , nous aurons:
10 volts / 255 paliers = 39,2mV/palier
5000 tpm / 255 paliers = 19,6 tpm/palier
Alors, pour chaque multiple du signal mesuré de 39,2mV, correspond un multiple de vitesse de
19,6tpm.
Donc, si le capteur de la vitesse du moteur apporte un signal de +4,3v à l’entrée du convertisseur,
celui-ci fournira un code équivalent aux paliers 109($6D) ou 110($6E). Le choix entre les deux
valeurs sera aléatoire et dépendra du comportement du convertisseur. Alors, la vitesse affichée sera de
2136,4tpm ou 2156,0 soit exactement 19,6tpm de plus.
Or, le système numérique ne pourra pas afficher la vitesse réelle qui est de 2150,0tpm puisque la
résolution ne le permet pas.

9. Finesse :

Elle qualifie l'incidence de l'instrument de mesure sur le phénomène mesuré. Elle est grande
lorsque l'appareil perturbe très peu la grandeur à mesurer.

10. Rapidité, temps de réponse

C'est l'aptitude d'un instrument à suivre les variations de la grandeur à mesurer. Dans le cas d'un
échelon de la grandeur entraînant la croissance de la mesure on définit le temps de réponse à 10% c'est
le temps nécessaire pour que la mesure croisse, à partir de sa valeur initiale jusqu'à rester entre 90 et
110 de sa variation totale.

________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
10/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

11. Bande passante :

La bande passante est la bande de fréquence pour laquelle le gain du capteur est compris entre deux
valeurs. Le gain du capteur est le rapport x/X généralement exprimé en dB.

Remarques :

 Par convention, le signal continu a une fréquence nulle.


 Dans le cas ci-dessus on peut estimer le temps de réponse par la formule :
1
T r= avec f max =1 Hz Gain ( dB ) =20. log ( x )
2 π . f max X

________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
11/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

12. Grandeur d'influence et compensation :

On appelle grandeur d'influence, toutes les grandeurs physiques autres que la grandeur à mesurer,
susceptibles de perturber la mesure. Généralement les capteurs industriels sont compensés, un
dispositif interne au capteur limite l'influence des grandeurs perturbatrices. La température est la
grandeur d'influence qui est le plus souvent rencontrée.

13. Fidélité, justesse, précision

La fidélité est la qualité d'un appareillage de mesure dont les erreurs sont faibles. L'écart-type σ est
souvent considéré comme l'erreur de fidélité.

x̄=
∑ xi
n
Un instrument est d'autant plus juste que la valeur moyenne est proche de la valeur vraie.
Un appareil précis est à la fois fidèle et juste.

Appareil fidèle

________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
12/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

NB : La courbe p(x)=f(x) est la distribution de Gauss ; elle affiche la probabilité d’apparition des
différents résultats de mesures. La valeur la plus probable est la valeur moyenne x .

Appareil juste Appareil précis

Exercice :

Quel est l’appareil le plus juste ? Quel est l’appareil le plus fidèle ?

Quel est l’appareil le plus précis ?


Solution :

 la moyenne X1 est plus proche de la valeur vraie que la moyenne X2. L’instrument 1
est donc plus juste que l’instrument 2.
 L’instrument 3 est plus fidèle que l’instrument 4.

________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
13/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

 l’instrument 5 est plus précis que l’instrument 6, puisqu’à fidélité égale, il a une
meilleure justesse.

14. La grandeur normalisée en pourcentage :


À l’intérieur d’une gamme de mesure déterminée, la valeur mesurée est exprimée en pourcentage. Par
exemple, pour une gamme de mesure de 0C à +50C, une mesure de température de +50C
correspondra à 100%, et une mesure de température de 0C correspondra à 0%.
La plupart des équipements numériques programmables (régulateurs, enregistreurs, systèmes
d’acquisition de données ou afficheurs) se programment à l’aide de la grandeur d’ingénierie (unités
physiques) ou de la grandeur normalisée en pourcentage. Les calculs et les manipulations
mathématiques faites par ces systèmes sont réalisés à partir de la grandeur normalisée en pourcentage.

15. La fonction de transfert :


La fonction de transfert exprime la relation mathématique existant entre le signal d’entrée et le signal
de sortie d’un transducteur, d’un transmetteur…etc
La figure illustre graphiquement la fonction de transfert d’une chaîne de mesure de température ayant
une portée minimale de +10C et une portée maximale de +40C pour une sortie en courant de 4-
20mA. Nous remarquons que ce graphique représente l’équation d’une droite avec: y = mx + b, où
 m représente la pente de la droite, soit la sensibilité de la chaîne;
 b représente le décalage à la valeur de la portée minimale (offset).

Le courant correspondant à la température Tx peut


se calculer par :

I = sensibilité (Tx - limite inférieure) + 4mA


Avec :
20 mA −4 mA
sensibilité= =0.53 mA /°C
40 ° C−10° C

On peut rencontrer une autre manière de représenter une fonction de transfert :


Sur la même échelle, on représente de chaque coté, les valeurs des grandeurs physiques qui sont liées.
L'unité de chaque grandeur est précisée en bord d'échelle. On précisera le type de relation sur la partie
de l'échelle correspondante.

D'une manière générale, on respectera les notations du tableau ci-dessous :


Type de relation Représentation
Linéaire Aucune
________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
14/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

Racine √x
n
Puissance n x
On peut alors écrire la relation :
y−Y 1 x−X 1
=relation( )
Y 2−Y 1 X 2−X 1
Exemples :
Un transmetteur de pression 4-20 mA avec une gamme de mesure de 0 à 5 bar fournit la relation
représentée :

Dans les capteurs de débit, le débit Q est proportionnel à la racine carrée de la différence de pression
P. On peut alors représenter la relation entre le débit et la différence de pression mesurée par la figure :

ANNEXE

Unités de base

________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
15/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

Unités dérivées

________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
16/17
Capteurs et Conditionneurs AII2/ISTA Béni
Mellal

Formation des multiples et sous multiples des unités

Autres unités employées

Distances :
 pouce (inch) : 1 in = 2,54 cm
 pied (foot) : 1 ft = 12 in = 30,48 cm
 mile (miles) = 5280 ft = 1,609 km
 mille nautique (mn) = 1,852 km
Volume :
 pinte (pint) = 0,94 l
 gallon (US gallon) : 1 USgal = 4 pintes = 3,786 l
 baril (US barrel) : 1 bbi = 42 USgal = 159 l
 1 m3 = 1000 l ;
 1 dm3 = 1 l;
Masse :
 once (ounce) : 1 oz = 28,35 g
 livre (pound) : 1 lb = 0,454 kg
Puissance :
 cheval vapeur (horsepower) : 1 hp = 0,736 kW = 1 CV
Divers :
 1 ha = 10 000 m2
 1 h = 3600 s
 1 noeud (kt) = 1,852 km/h
________________________________________________________________________
Ch1 : Métrologie page :
17/17

Vous aimerez peut-être aussi