GPRC M102 Matières D'oeuvre
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Le cuir est un produit naturel résultant d'un ensemble d'opérations appelé tannage, ayant pour
but de transformer le derme de la peau des animaux en une substance imputrescible, présentant
une certaine résistance à l'action de l'eau. En dehors de son imputrescibilité, le cuir doit posséder
un certain nombre de propriétés physiques variables suivant les usages auxquels il est destiné :
les cuirs choisis pour la fabrication des semelles de chaussures doivent être imperméables,
fermes, leur tannage ne doit pas être modifié par l'action prolongée de l'eau ; quant à ceux qui vont
servir à la fabrication des gants, ils devront surtout être très souples.
L'action produite sur la peau par le tannage peut être plus ou moins accentuée, autrement dit la
liaison entre les fibres de la peau et la substance employée pour les rendre imputrescibles peut
être plus ou moins intime ; c'est ainsi que les cuirs tannés au chrome ne se transforment pas en
gélatine sous l'action de l'eau bouillante, tandis que les peaux tannées à l'alun sont susceptibles
de subir assez facilement cette modification.
La tannerie a pour but de traiter la peau récupérée après l'abattage des animaux, pour la
transformer en cuir. Suivant la nature de cette peau, les entreprises se classent en tanneries, qui
traitent les peaux de bovins et d'équidés, et en mégisseries, qui traitent principalement les peaux
d'ovins et de caprins.
Sous-produit de la viande, le cuir est à la fois un produit agricole et une matière première
industrielle. L'apparition d'un grand nombre de produits de remplacement synthétiques, les
succédanés du cuir, a eu pour conséquence une baisse sensible des cours mondiaux des peaux.
Une propagande active, appuyée sur une amélioration continue de la qualité et des rendements,
s'emploie à trouver d'autres utilisations aux cuirs.
STRUCTURE HISTOLOGIQUE DE LA PEAU.
L'examen histologique au microscope ordinaire de coupes de peau convenablement colorées
montre trois zones assez distinctes: l'épiderme, le derme, le tissu sous-cutané.
L'EPIDERME
Situé côté poil comprend plusieurs couches de cellules
superposées. Il est formé principalement d'une
protéine, la kératine, riche en soufre, insoluble dans l'eau,
les solvants organiques et dans les solutions diluées Derme
d'acides et de bases, mais fortement attaquée par les
solutions alcalines concentrées et les solutions
réductrices alcalines. Cette dernière propriété est mise à
profit dans l'épilage des peaux.
Hypoderme
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Protéine
s24%
matière
grasses
Ea
4%
u
70 minéral
% es2%
LE DERME
Partie principale de la peau, diffère de l'épiderme par sa
plus grande épaisseur et par sa constitution. Tandis que
l'épiderme est formé de cellules, le derme est constitué
Epiderme
par un feutrage serré de fibres de deux sortes: les fibres
blanches (ou collagènes) et les fibres jaunes (ou
élastiques).
Hypoderme
Les fibres de collagène sont très fines et perpendiculaires à la surface. Les fibres jaunes sont en
nombre important. Diamètre des fibres 6 micron. Les fibres de collagène d’une structure
particulière donnent la solidité au cuir.
Deux types de protéines constituent la peau : les protéines globulaires et les stéréo protéines qui
forment les tissus.
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L’EPIDERME STRUCTURE
L’épiderme est un épithélium stratifié
pavimenteux, il est constitué de plusieurs couches. D
a-la couche basale avec la membrane basale qui relie C
l’épiderme au derme.
b-la couche de Malpighi,c
-la couche granuleuse,
d-la couche cornée (dite couche transparente).
B
Les deux premières couches correspondent à la
partie vivante de l’épiderme, elles sont constituées
par des cellules vivantes qui se développent, les
deux dernières sont dites couches mortes car les
cellules sont trop éloignée de la membrane basale où
arrivent les substances nécessaires au
développement des cellules et ne peuvent plus se A
développer. Ces cellules sont donc repoussées par
les cellules qui se développent jusqu’à leur chute
c’est ce que l’on nomme la desquamation.
Production attendues
Historique du tannage
Le tannage a longtemps été réalisé avec des tannins végétaux comme l’écorce de chêne sans
doute à l’origine du mot « tannage » (peut être du gaulois ; Tann, chêne),
A la fin du XIX eme siècles avec le développement de la chimie, une technique de tannage
révolutionnaire avec des sels de chrome a permis de diminuer considérablement la durée du
tannage, de plusieurs mois (18 à 24 mois) à quelques heures. Aujourd’hui l’essentiel des
techniques de tannage utilisent encore ce minéral.
Tannage au chrome
Tannage à l’alun apporté par Premier brevet pour brevet Denis et
Homme de Néanderthal les sarrasins le tannage au Schultz toujours
Fumée et végétaux chrome. utilisé
Les cuirs sont en général obtenus à partir de tanins de différentes origines afin de combiné leurs
effets pour donner des propriétés particulières. Pour éviter l’effet de creux par exemple…
Nous ferons la distinction entre les cuirs tannés au chrome les cuirs tannés avec des végétaux, et
les cuirs combinés (mélange de tanins). Il existe des techniques qui utilisent des huiles (le
chamoisage) et des tanins synthétiques (stain).
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Les peaux sont acheminées vers les tanneries après leur mise en état de conservation par les
abattoirs (salées ou séchées). Les tanneurs réceptionnent les peaux sur des palettes. Les peaux
sont achetées au poids (Kg) suivant un choix déterminé à partir des défauts visibles sur le côté
chair.
Première Etape :
LE TRAVAIL DE RIVIERE
l’épiderme (chimiquement)
les poils (chimiquement).
l’hypoderme (mécaniquement)
Coudre uses utilisées pour le « travail de rivière » A la fin de cette première étape la peau
porte le nom de Peau en Tripe.
Deuxième Etape
LE TANNAGE
Il a pour but de transformer la peau pour
la rendre imputrescible. On utilise pour
cela des tanins de différentes origines.
Le plus utilisé est à base de sels de
chrome trivalents. On utilise également
les extraits de végétaux ainsi que des
tanins synthétiques.
Lors d’un tannage au chrome les peaux
prennent une couleur caractéristique
bleutée.
Troisième étape
LE CORROYAGE
Le Corroyage a pour but de donner des
propriétés aux cuirs, notamment :
La souplesse (nourriture),
La couleur (teinture),
Le PH (acidité mini de 3,5)
L’épaisseur (dérayage),
Le touché (retannage),
Sa forme (échantillonnage).
Les propriétés physico-mécaniques d’un cuir sont en partie conditionnées par les techniques de
tannage.
Un tannage au chrome donnera des cuirs souples et résistants pour des usages multiples.
Un cuir tanné végétal pourra prendre différentes formes :
pour la fabrication des semelles il sera épais et dense (vachette),
pour la fabrication des doublures de chaussure il sera souple et absorbera la
transpiration(basane).
Les propriétés sont également en rapport à la structure du feutrage dermique des peaux. Chaque
espèce dispose de caractéristiques histologiques qui les prédisposent à des usages précis. Par
exemple les peaux d’agneau, peu résistantes, très souples et fines, sont appréciées pour la
fabrication des blousons en cuir ; les peaux de « vachette » seront appréciées pour la fabrication
des chaussures car leur peau est épaisse et dense (riche en fibre) ce qui leur confère une bonne
résistance. Etc…
Notons que l’aspect de la fleur du cuir revêt une importance capitale et conditionne en partie le
prixde cette matière.
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L’essentiel des tests physico-mécaniques réalisés simulent des contraintes d’usage afin de choisir
le cuir approprié aux méthodes de fabrication et au produit final : essais de flexion, de
déchirement, d’éclatement de la fleur, d’usure et de tenue du finissage, etc… les tests sont
nombreux.
Les espèces.
L’essentiel des peaux exotiques sont soit importées soit issues de l’élevage. Les tanneurs doivent
respecter les quotas imposés par la Convention sur le commerce international des espèces de
faune et de flore sauvages
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PROVENENCE :
ETATS-UNIS, RUSSIE, INDE, ARGENTINE, EUROPE
68 % des ventes
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CAPRIN Feutrage dermique très dense
Chevreau 2 mm 20 dm² Les fibres de collagène sont nombreuses et fines
Chèvre 50 dm² Faible Le pelage est caractéristique ( petites rangées)
Cuir Les fibres jaunes sont en grande importance (cuir
Animal robuste qui se nerveux raide)Le grain est caractéristique (rangées régulières)
contente de peu.
Arrache l’herbe avec les Finition velours de très bonne qualité
racines.
USAGES :
Chevreau utilisé dans la chaussure de luxe,
Chèvre : dessus pour les chaussures,
doublure
PROVENENCE :
INDE, CHINE, PAKISTAN
7 % des ventes
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CARACTERISTIQUES DES PRINCIPALES ESPECES (SUITE)
PROVENENCE :
AUSTRALIE, NOUVELLE ZELANDE, CHINE
23 % des ventes
BUTS DU FINISSAGE
Pour le client (répondre à ses besoins)
Donner un aspect: esthétique (satiné, mat, brillant, grain) et une teinte (colorimétrie, bi-ton,
unisson…)
Améliorer les propriétés physico-mécaniques de surface : imperméabilité du cuir,
résistance à l’abrasion, solidité à la lumière, effet antistatique…
Pour le tanneur
Améliorer la qualité marchande des peaux par le masquage des défauts,
Répondre aux besoins de ses clients
PROPRIETES TECHNIQUES
Le finissage doit adhérer à son support
Le film doit être souple et élastique (pour accepter les déformations du cuir)
Résistance à la flexion
Résister à la chaleur (lors de la fabrication d’une chaussure par exemple)
Résister au frottement à sec et humide (frottement du sac sur le vêtement)
Résister à la lumière
Être imperméable à l’eau et perméable à la vapeur d’eau
Résister aux solvants organiques utilisés lors de la fabrication des produits.
Résister à la colle
Les propriétés sont nombreuses et spécifiques à chaque produit.
Finissages avec élément filmogène : Une enduction est appliquée surla surface du cuir, en
général du côté fleur.
Cuir rectifié
La fleur du cuir a été poncée plus ou moins profondément pour homogénéiser sa
surface
Plusieurs niveaux de ponçage :
Cuir à fleur Stonée : Très léger ponçage destiné à étêter le haut du grain afin d’améliorer
l’accrochage du finissage.
Cuir à fleur rectifiée : ponçage léger pour obtenir un grain fin. Evite les aspérités.
Cuir à fleur effleuré : Rectification profonde de la fleur du cuir pour éliminer les défauts.
Cette opération nécessite un finissage très couvrant.
SYSTEMES UTILISE
Les peausseries ou cuirs à dessus sont commercialisés sur la base de leur surface à l'opposé
des cuirs à semelles qui sont vendus au poids. Remarquons que les peaux fraîches sont
vendues au poids aux tanneurs. Deux systèmes de mesure sont employés :
Le système métrique
Le système anglo-saxon
Le système anglo-saxon est encore très employé, et ce malgré l'adoption du système métrique
par la grande Bretagne en 1970.
LE SYSTEME METRIQUE
Deux unités sont employées :
Le mètre carré (m²): utilisé pour la gestion des stocks et des approvisionnements lorsque les
quantités sont importantes.
Le décimètre carré (dm²) : est utilisé pour allouer les quantités de matière aux coupeurs et
pour gérer les stocks.
LE SYSTEME ANGLO-SAXON
L'unité employée pour le marquage des peaux est le pied carré ( sqft de l'Anglais square foot).
1 sqft = 9,29 dm²
1 ft (pied) = 1/3 de yard et 1 yard (yd) = 0,9144 m1
sqft = (0,9144/3)² = 9,289 dm² = 9,29 dm²
Remarque : Pour le calcul des pointures en point Anglais on utilise le pouce (in de inch).
1 in = 1/12 ft = 1/36 yd = 0,0254 m
Symbolisation :
Dans les documents on utilise en général le symbole ( pied carré ou square foot (sqft)). Les
surfaces exprimées en pieds sont partagées en 4 parties soit ¼ chacune. Chaque partie est
notée en caractère indicé ou exposant par les valeurs : 1 pour 0,25 ; 2 pour 0,50 ; 3 pour 0,75.
REMARQUE :il est très important de bien lire les surfaces inscrites sur les peausseries car il
existe très peu de différence entre le marquage des dm² et des pied carrés. Si la méthode de
marquage n'est pas flagrante il est nécessaire d'analyser le marquage de plusieurs peaux et de
vérifier l'évolution du dernier chiffre qui dans le système Anglo-saxon sera toujours un 1; 2 ou 3.
Dans le cas contraire il s'agira de dm².
Exemple de marquage
16² ; 14 ; 121 ; 15² ; 13 ; 183 ; 15
Sur cet exemple le troisième chiffre noté en exposant indique vraisemblablement qu’il s’agit
d’une notation en pied carré.
De plus, le troisième chiffre ne prend jamais d’autres valeurs que 1 ; 2 ou 3 (1/4 ; ½ ; ¾)
EXEMPLES DE MARQUAGE
Ne confondez pas la surface imprimée avec le numéro de référence du tanneur incisé sans la
peau.
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LE PRÊTANT
Dans la peau, le système élastique est assuré par les fibres jaunes ou fibre élastiques.
Celles-ci peuvent prendre plusieurs aspects : onduleuses, ramifiées, anastomosées
(accolement de deux fibres sur une certaine longueur par l’intermédiaire d’un tronçon
commun). Grâce à ces différents aspects, la peau peut ainsi subir des allongements
variables en fonction de la disposition de ces fibres. Cette élasticité est importante, mais au
de là d’une certaine limite, il y a déchirement de ces fibres.
Ce tissu élastique de la peau brute est résistant à la macération, aux bases et aux acides.
Ces propriétés ne sont donc pas totalement altérées par le tannage. Mais il est très
irrégulièrement réparti dans la peau et se situe particulièrement dans les zones de
contraintes subies par la peau, contraintes résultant tout simplement des mouvements
naturels de l’animal : respiration, ingestion, digestion, gestation, allaitement et surtout les
mouvements soumettant la peau à de très nombreux étirements (que la peau supporte
aisément). En effet, l’animal marche, saute, court, s’assied, se couche, abaisse et relève la
tête, s’alimente, se gratte et la peau épouse docilement tous ces mouvements grâce à son
élasticité. Le mouvement est proportionnel à la taille de l’animal. Les angles de
déplacement des zones actives varient très peu dans une même espèce. Avec l’âge le
mouvement évolue dans son style mais pas dans sa forme. Ainsi, on retrouve,
théoriquement, toujours les mêmes caractéristiques d’élasticité dans toutes les peaux
d’une même espèce. Cette similitude de fonctions du tissu fibreux ne contribue pas pour
autant à donner à la peau une structure homogène, bien au contraire. Mais fort
heureusement, le tannage n’a pas transformé la répartition du tissu élastique dans la peau,
il en a modifié son état en atténuant son élasticité et en lui apportant une qualité nouvelle
d’une richesse fort appréciable : le prêtant.
QU’EST-CE QUE LE PRETANT ?
L’élasticité de la peau s’est modifiée après le tannage et mais conserve des
caractéristiques d’allongement. Cette faculté d’allongement, d’ailleurs limitée, est donc
sauve mais la peau a perdu celle de se rétracter et de reprendre ses dimensions initiales.
Par le tannage, la peau a acquis la faculté de rester en forme ou en volume lorsqu’elle est
étirée et fixée de manière appropriée et ce, sans plus se modifier, même après un usage
prolongé.
FACULTES DU PRETANT :
Le prêtant permet de faire épouser au cuir les formes les plus diverses, de le galber, de
l’estamper sans nuire aucunement à sa contexture, ni même à réduire notablement son
épaisseur. On peut faciliter le galbage et l’estampage des cuirs en les humidifiant soit à
l’eau soit à la vapeur d’eau. Il n’existe, à ce jour, que peu de produit synthétique qui
supporte, avec une telle facilité, les contraintes d’une mise en forme sans nuire à ses
qualités intrinsèques.
SENS D’EXTENSION OU SENS PRETANT :
La peau vivante ne nuit pas aux multiples mouvements de l’animal, au contraire, elle les
favorise. C’est donc en observant ces mouvements que l’on peut déduire le sens et les
limites d’extension des différentes zones de la peau.
LE MOUVEMENT D’EXTENSION :
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Exemple du cuir le plus couramment utilisé : le box calf, veau d’âge moyen entre 6 mois et
1 an pouvant représenter entre 1,2 et 1,8 mètres carrés.
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Première remarque : plus l’animal sera âgé, moins le tissu sera souple et moins l’extension
sera importante, c’est-à-dire moins important sera le prêtant (à nature de tannage
comparable).
Seconde remarque : plus l’animal sera jeune plus le prêtant sera important, mais moins il
sera facile à contrôler.
EXAMEN DU PRETANT :
1. Le rentier ou cœur de peau : cette partie recouvre le dos de l’animal. Elle n’était pas une
zone de mouvements importants, mais le dos peut s’arrondir ou bien se creuser. Les
parties soumises à l’extension se situent au-dessus des épaules et vers la queue. Il s’y
révèle un prêtant longitudinal dans l’axe de l’échine dorsale. L’extension thoracique est
plus importante et se précise davantage : l’animal respire, si bien que cette zone s’étire et
se distant constamment. L’extension se manifeste perpendiculairement à l’axe formé par
l’échine dorsale. Elle n’est pas très importante car la peau, à cet endroit, est ferme et le
tissu élastique plus rare que vers les flancs.
2. Au-dessus des épaules, le mouvement principal du cou va du haut vers le bas : l’animal
broute ou mange et lève la tête pour avaler, il la secoue de gauche à droite pour chasser
les insectes qui le harcèle. Cela produit, dans un sens, des mouvements en éventails avec
un prêtant plus important le long de l’échine jusqu’au bas des épaules.
La propriété de la peau, c'est d’être capable de s’allonger sous l’action d’une certaine force
et de revenir à son état initial lorsque cette force cesse d’agir. C’est cette élasticité relative
qui est à la base de la notion de prêtant, propriété caractéristique du cuir.
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Sens prêtant
Sens de résistance à
l’étirement = Sens de coupe
Colle
t
Aisselle
Aisselle
Flanc
Flanc CŒUR
DEPEAU
Aine
Aine
Culée
Patte arrière Patte arrière
Le prêtant dessine comme un réseau sur le cuir. Il est plus utile de tracer les lignes de
résistance du cuir à l’étirement sachant que le prêtant est toujours perpendiculaire à ces
lignes.
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Le prêtant est plus sensible dans les bords. Le coeur de peau ayant des propriétés
d’élasticité à peu près égale dans toutes les directions. Le prêtant a un rôle indispensable :
au montage, un ensemble de tractions mécaniques soumettent les pièces à des contraintes
dimensionnelles complexes : étirement, compression.
3. Le prêtant des pattes suit l’enroulement de la peau. Il se trouve dans la largeur (sauf au
niveau des articulations). Au niveau des aines et des aisselles, le prêtant subit l’influence du
mouvement avant-arrière des pattes à la marche. La culée est soumise à l’extension fournie
par le mouvement des fessons lors de l’assise.
LE CONTROLE DU PRETANT :
Ainsi, il suffirait de tracer deux lignes en forme de X dont les branches reliaient les pattes
avants aux pattes arrières. A partir de cette hypothèse, on peut considérer que le prêtant
suit une direction perpendiculaire aux deux lignes du X. Tandis que sur les contours des
flancs, il suffirait de marquer un point central en retrait d’environ 10 cm à gauche et à droite
de la peau. En dirigeant des rayons convergents à ce point vers la peau, on retrouve le
sens du prêtant des flancs. Ces règles théoriques sont valables, mais il ne faut pas s’y fier
aveuglement, se souvenant que chaque animal est susceptible d’être un cas particulier
défiant cette règle. Un contrôle par tractions locales reste toujours un moyen sûr
d’apprécier non seulement le sens, mais aussi l’importance du prêtant. Des indications
précieuses sont fournies aussi par les rides : le prêtant est toujours perpendiculaire à leur
sens, puisque le pli de la peau est la conséquence naturelle de son allongement.
CONCLUSION :
Averti par cet examen, confirmé par un contrôle permanent pendant la coupe, la coupe des
pièces sera faite dans le choix et dans le sens qui évitera aux tiges des déformations
sérieuses et irréparables, voir même un guttage (renfort thermocollant) contraignant pour
lecuir et le pied.
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Les différentes présentations des cuirs
La peau n’est pas homogène et présente des régions de structure assez différentes, ces
différences subsistent souvent atténuées dans le cuir obtenu à partir de ces peaux.
Dans les peaux de bovins, ovins, et caprins on peut considérer cinq régions assez bien
délimitées
Le croupon : c ‘est la partie de la peau qui recouvrait le dos de l’animal jusqu’à hauteur des
membres antérieurs. C’est la partie la plus homogène en épaisseur, et la plus pleine, elle
correspond à la meilleure partie du cuir fini.
Le collet : c’est la partie qui recouvrait le cou de l’animal. La peau est d’épaisseur irrégulière,
de structure plus lâche que celle du croupon et la surface est ridée.
Les flancs : partie de la peau qui recouvrait le ventre de l’animal. Ils sont toujours de structure
plus lâche et plus creuse que le reste de la peau.
Les pattes : avant-droite et gauche, arrière-droite et gauche.
Les parties creuses : aine droite et gauche, aisselle droite et gauche
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Les défauts de la peau et du cuir
Les peaux brutes, montrent souvent des détériorations qui se traduisent par des défauts
sur les cuirs qu’elles fournissent. Ces défauts sont de différentes origines, ils peuvent être
produits pendant la vie de l’animal, ou au cours des opérations de dépouille, de
conservation de la peau au de sa transformation en cuir. Quand ces défauts sont en
nombre important sur un cuir, son exploitation deviendra plus délicate.
La qualité d’un cuir dépend de plusieurs facteurs dont les défauts font d’un des plus
importants. Dans une même catégorie, toutes les peaux n’ont pas une structure identique et
peuvent présenter des différences profondes qui proviennent de nombreux facteurs : la
race, les régions, les conditions d’élevage sont les principaux facteurs ayant une influence
très importante sur la structure de la peau et par conséquent du cuir qui sera obtenu à partir
de cette peau.
Les défauts peuvent être classés de la façon suivante :
Défauts naturels.
Défauts accidentels
Défauts parasitaires et de maladies.
Défauts de dépouille.
Défauts de conservation.
Défauts de tannage finissage ou de transformation.
LES DEFAUTS NATURELS :
Les rides du collet
Epi ( peau à poils)
Epine dorsale
Grain grossier
Veines de sang
Parties creuses : aine (ente patte-arrière et flanc )droite et gauche aisselles (entre
patte-avant et flanc ) droite et gauche.
Plis de graisse ( ovins) .
DEFAUTS NATURELS:
Existent sur l’animal vivant.
a- Les rides : se situent principalement sur le collet, elles sont plus ou moins profondes et
leur nombre est fonction de l’âge de l’animal.
b- Les veines de sang : peuvent se situer sur toute la surface du cuir, elle sont assez
difficiles à repérer, la veine de sang a l’aspect d’une striure très fine.
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c – Les parties creuses : désignent un défaut de structure qui se situe dans des endroits
bien précis de la peau, en général sur les flancs (pattes avant et arrière).
d - L’épi : se situe dans la partie ou il y ’a naissance du poil
c- L’épine dorsale se situe sur le dos
Ces défauts peuvent rendre le cuir inutilisable.
b)Les éraflures et cicatrices :dues aux fils de fer barbelés des clôtures des pâturages (cuir
provenant de grand élevage).
c) Les marques de feu : faites généralement sur la croupe pour repérer les animaux lorsque
ceux-ci vivent dans un même territoire et appartiennent à divers propriétaires.
d)Les piqûres d’urine :brûlures dues à un manque d’hygiène dans les étables.
e) Trous et cicatrices :résultent des interventions du vétérinaire lors de maladie grave des
animaux.
f) Les coutelures et trous pour séparer la peau de la carcasse, le boucher se sert encore
très souvent d’un couteau. Il coupe dans le tissu sous cutané,
g) piqûres de sel : incrustations minérales dans la peau soit à partir du coté chair soit du coté fleur.
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LES DEFAUTS PARASITAIRES ET MALADIES.
Varron guéri ou trous de varron.
Piqûres d’insectes (tiques).
Noisillure .
Les galles.
Les dartres.
Tuberculose.
Peste bovine (maladie fibrille)
LES DEFAUTS DE DEPOUILLE :
Coutelures (côté chaire)
Trous.
LES DEFAUTS DE CONSERVATION :
Taches de sel.
Repousses.
Attaque des dermestes (mites).
Grain décomposé (salage trop tardif).
LES DEFAUTS DE TANNAGE – FINISSAGE OU DITS DE
TRANSFORMATION :
Défauts mécaniques.
Défauts de couleur.
Défauts de ponçage.
Défauts d’impression.
Mauvaise pigmentation.
Taches chimiques.
Plis de stockage.
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Matières tissées
LE TISSAGE
BUT DU TISSAGE :
C’est de transformer le fil en tissu.
DEFINITION :
Les fils de trame sont introduits entre les fils de chaîne, dans le sens de la largeur du
tissu.
- Toujours perpendiculaire au fil de chaîne.
- En un fil continu.
- En raison de la forte tension qu’ils supportent en cours de tissage, les fils de
chaîne sont généralement plus résistants que les fils de trame.
PREPARATION AU TISSAGE :
Elle consiste à faire subir aux fils avant le tissage toutes une série d’opération, afin qu’ils
aient toutes les caractéristiques et qualités requises pour cette opération. On distingue la
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préparation de la chaîne et la préparation de la trame.
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PREPARATION DU FIL DE CHAINE :
Le bobinage : les fils sont enroulés sur des cônes ou bobines. Au cours de cette
opération,
Le fil est épuré en supprimant les éventuelles impuretés et irrégularités du fil.
L’encollage : Cette opération consiste à dérouler le fil dans un bain de colle avant de
traverser une chambre de séchage. Cela confère une meilleur cohésion
des fils entre eux, sans toutefois qu’ils se collent entre eux.
Le rentrage : Les fils de chaîne sont introduit un à un à travers les maillons des lisses puisà
travers les dents du peigne.
Le bobinage : les fils sont enroulés sur des cônes ou bobines. Au cours de cette
opération,
Le fil est épuré en supprimant les éventuelles impuretés et irrégularités du fil.
navette
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LE TISSAGE :
Les métiers à navette sont soit mécaniques, soit automatique.
PROCEDES:
L’ensouple esp placé à l’arrière du métier et maintient parallèlement les fils de chaîne.
Les lisses permettent le levée des fils de chaîne pour le passage de la navette contenant
le
fil de trame.
L’enroulement du tissu est placé sur un ensouple placé à l’avant du métier à tisser.
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AUTRES PROCEDES:
De nos jours, les machines à tisser remplacent de plus en plus les métiers à tisser. Ils sontà
jet de fluide (air ou eau), à projectiles, à pinces. L’insertion de la trame se fait avec ces
différentes méthodes.
Ces machines permettent :
- D’atteindre des vitesses plus importantes.
- D’abaisser le niveau sonore.
- De supprimer le canetage en assurant une alimentation du fil de trame continu.
- De tisser des tissus de plus grande largueur.
- De réduire le nombre de casse du fil de chaîne.
- D’augmenter les rendements
LE TISSU :
Le tissu n’aura sa qualité définitive qu’après ennoblissement, et non à la tombée du métier
à tisser.
Les lisières ont généralement un aspect différents de celui du reste du tissu, étant la
plupart du temps tissées plus « solide », puisque c’est au niveau des lisières que le tissu
est entraîné (sur le métier à tisser ou ultérieurement, lors de la finition du tissu).
L’armure toile est la plus ancienne, la plus employée et la plus simple dans sa construction.
Toutes les fibres peuvent être tissées en armure toile.
Les tissus ne présentent ni envers, ni endroit sauf s’ils sont imprimés ou brodés.
1 1.1.2
pris
1
pris
1 sauté
Rythme :
1 sauté
1 sauté et 1 pris avec un changement à la duite suivante.
duite (fil de trame qui traverse le tissu d’une largeur à l’autre, d’une lisière à l’autre.)
LES DERIVES :
L’armure toile a trois dérivés :
l’armure nattée.
l’armure cannelée (cannelé à effet chaîne). Rythme : 1 pris, 1sauté sur plusieurs duitessemblables.
l’armure cannelée reps (cannelé à effet trame). Rythme : 2 pris, 2 sautés sur 1 duite
Ces trois armures donnent des tissus plus fragiles, plus souple, se déformant légèrement
par rapport à l’armure de base.
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Matières non tissées
Non tissé
Voiles
Feutres Synthétiques
CARACTERISTIQUES :
Le non tissé se présente sous forme de voile ou de nappe de fibres orientées
directionnellement ou au hasard, liées par friction et/ ou cohésion, à l’exclusion du papier
etdes produits obtenus par tissage, tricotage.
Propriétés et utilisations :
Les feutres offrent un excellent pouvoir isolant.
On utilise principalement les feutres en chapellerie et comme
matérielde renfort pour certains cols de vestes et manteaux.
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LES VOILES SYNTHETIQUES :
Principe de fabrication :
La fabrication se passe en 3 étapes :
- la constitution de la nappe de fibre
- la consolidation de cette nappe.
- finition de la nappe
On distingue 3 procédés de consolidation :
- mécanique (cohésion assurées par l’enchevêtrement des fibres)
- chimique (un liant liquide est appliqué au voile puis l’ensemble est séché)
- thermique (un liant solide ou des fibres thermocollante sont chauffées pour lier
letout).
UTILISATIONS :
Hygiène et soin du corps :
. Change complet pour bébé
. Sous-vêtement jetable
. Linguettes démaquillantes...
Essuyage :
. Chiffons d’essuyage industriel
. Linguettes dépoussiérantes
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Santé :
. Produits chirurgicaux à usage unique (bonnets, blouses, masques, sur chaussures...)
. Compresses, pansements
. Draps et taies d’oreiller
. Blouses
Ameublement :
. Gainage de ressort
. Housse de protection
. Protège matelas
. Abat-jours...
Automobile :
. Garnissage des coffres
. Tablettes
. Filtre à huile
. Airbags
. Habillage des portes...
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Construction :
. Sous toiture
. Isolation thermique et phonique
. Isolation contre le gel...
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Les colles utilisées en chaussure
Introduction
Les colles de positionnement permettent Les colles d’assemblage sont utilisées pour
d’assembler les pièces momentanément des assemblages définitifs, leurs valeurs de
avant un assemblage définitif, par couture par collage sont généralement supérieures. Ces
exemple. colles se présentent sous différents aspects
liquide ou solide en granulé ou en fil continu.
Remarque : Les colles sont désignées plus généralement comme étant des adhésifs.
COMPOSITION D’UNE COLLE
EXTRAITS SEC : adhésifs
SOLVANTS (DILUANT) : diluant de l’adhésif qui permet l’étalement de la colle.
ANTIOXYDANTS : Evite l’oxydation de la colle et facilite donc sa conservation.
VULCANISANTS (DURCISSEUR) : Réticulation des polymères (Isocianate).
Développement des forces de cohésion.
CHARGES : composants chimiques destinés à donner des propriétés supplémentairesà
la colle.
LES FAMILLES DE COLLE
Voir tableau page suivante
Ces différentes colles se caractérisent par :
des valeurs de collage plus ou moins importantes
des techniques d’étalement différentes (pinceau, pistolet, injecté)
des valeurs de collage variables en fonction des supports
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CHOISIR UN TYPE DE COLLE
synthétique
Colle base latex
Caractéristiques techniques
Application
ECHO S 212 HS est une colle écologique base dispersion spécialement développée pour le
collage de matériaux utilisés en podologie. Maroquinerie, podo-ortèse et cordonnerie. apprécié
par un tack initialimportant ainsi qu'un temps ouvert long. On peut encore lui additionner
(5à10%) un catalyseur réf 859 afin d'améliorer les résultats. La formulation particulière permet
de l'utiliser sur un seul côté pour coller des matériaux cellulosique et du cuir. La faible viscosité
permet son utilisation avec des machines à application automatique. Le temps ouvert est
d'environ 3 jours, mais il peut être sujet à variation suivant les matériaux et les conditions
environnementales.
Mode d'emploi
Appliquer une couche de colle en tenant compte du fait que la quantité dépend des
propriétés absorbantes du matériau. Le temps ouvert long permet l'application de pièces
même après plusieursjours. L'absence totale de solvants et de substances volatiles rend le
lieu de travail respectueux de l'environnement. ECHO S 212 HS répond aux exigences prévues
par la loi 877 du 18.12.73 sur la réglementation pour la sauvegarde du lieu de travail.
Ü Notes et commentaires
Viscosité : L'index de viscosité est déterminé au moyen d'un viscosimètre Brookfield RVT,
brocheRV3
et vitesse 20 t/m.
Stockage : ECHO S 212 HS garde ses caractéristiques durant 6 mois sans modifications
particulières si elle est gardée dans son emballage d'origine bien fermé, à des températures
comprisesentre 15 et 25° C.
ATTENTION ! Si ECHO S 212 HS est gardée à des températures inférieures à 0° C
elle peut geler de façon irréversible.
Nettoyage : Pour nettoyer des surfaces salies avec ECHO S 212 HS il suffit d'utiliser un chiffon
trempé dans de l'eau si le matériau est toujours humide, ou de l'acétone pour des surfaces
sèches.
Notes et commentaires
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