L'énergie Nucléaire

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République algérienne démocratique et populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Faculté des hydrocarbures, des énergies renouvelable et des Sciences de la terre et
l’univers

Université Kasdi merbah - Ouargla

1er Année Master

Spécialité: production professionnel

Audit énergétique

THEME :

L'énergie nucléaire

Présentés par :

Imad Rouihat G(02) / Raid Boussis G(02)

Slamat Hatem G(02) / Bouhoss Oussama G(02)

Sous la supervision de :HAFSI F

2023/2024
I. Introduction
A. Définition de l'énergie nucléaire

L'énergie nucléaire est une forme d'énergie libérée lors de réactions nucléaires, soit la
fission (division) ou la fusion (union) des noyaux atomiques. Ces réactions se produisent
au cœur des atomes, là où se trouvent les protons et les neutrons, et libèrent une quantité
considérable d'énergie. L'énergie nucléaire est principalement utilisée pour produire de
l'électricité dans les centrales nucléaires, mais elle a également des applications dans la
médecine, l'industrie, la recherche et d'autres domaines.

B. Importance de l'énergie nucléaire dans le monde moderne

L'énergie nucléaire joue un rôle crucial dans le monde moderne pour plusieurs raisons :

Production d'électricité : Les centrales nucléaires fournissent une part importante de


l'électricité dans de nombreux pays. Leur capacité à générer de grandes quantités
d'électricité de manière continue et fiable en fait une source d'énergie essentielle pour
répondre à la demande croissante en électricité.

Réduction des émissions de CO2 : Contrairement aux centrales thermiques utilisant des
combustibles fossiles, les centrales nucléaires n'émettent pas de dioxyde de carbone (CO2)
lors de la production d'électricité. Elles contribuent ainsi à réduire les émissions de gaz à
effet de serre et à atténuer le changement climatique.

Indépendance énergétique : L'énergie nucléaire permet aux pays de réduire leur


dépendance aux importations de combustibles fossiles, ce qui renforce leur sécurité
énergétique en assurant un approvisionnement stable en électricité.

Applications médicales et industrielles : Les isotopes radioactifs produits par les


réacteurs nucléaires sont utilisés en médecine pour le diagnostic et le traitement des
maladies, ainsi que dans l'industrie pour le contrôle qualité, la stérilisation et d'autres
applications.

Innovation technologique : La recherche et le développement dans le domaine de


l'énergie nucléaire contribuent à l'innovation technologique et à la création d'emplois dans
des domaines tels que l'ingénierie nucléaire, la sûreté nucléaire et la gestion des déchets
radioactifs.

En résumé, l'énergie nucléaire est une source d'énergie essentielle qui offre de nombreux
avantages en termes de production d'électricité, de lutte contre le changement climatique,
de sécurité énergétique et d'applications médicales et industrielles.

C. Énoncé du but de l'exposé

Le but de cet exposé est de fournir une compréhension approfondie de l'énergie nucléaire
en explorant ses fondements, ses applications et ses implications dans le monde moderne.
Nous examinerons les principes de base de l'énergie nucléaire, son importance dans la
production d'électricité et d'autres domaines, ainsi que ses avantages et ses défis. En outre,
nous aborderons les questions de sécurité, de gestion des déchets radioactifs et les
perspectives d'avenir de cette source d'énergie. L'objectif est de permettre aux auditeurs de
se familiariser avec les aspects techniques, économiques, environnementaux et sociaux de
l'énergie nucléaire, afin de favoriser une réflexion éclairée sur son utilisation et son
développement futurs.

II. Histoire de l’énergie nucléaire


A. Découverte des propriétés de l'atome

La découverte des propriétés de l'atome constitue le fondement de l'énergie nucléaire.


Voici quelques jalons clés de cette histoire :

Théorie atomique grecque : Les philosophes grecs anciens, tels que Démocrite et
Leucippe, ont avancé l'idée selon laquelle la matière est constituée de particules
indivisibles appelées atomes.

Modèle atomique de Dalton : Au début du 19ᵉ siècle, John Dalton a formulé un modèle
atomique dans lequel il considérait les atomes comme des particules indivisibles et
identiques pour chaque élément chimique.

Découverte des particules subatomiques : À la fin du 19ᵉ siècle et au début du 20ᵉ siècle,
des expériences telles que la découverte de l'électron par J.J. Thomson et la découverte du
noyau atomique par Ernest Rutherford ont révélé la structure complexe de l'atome.

Théorie de la relativité restreinte : En 1905, Albert Einstein a publié sa célèbre équation


E=mc², qui établit un lien entre la masse et l'énergie. Cette théorie a ouvert la voie à la
compréhension de la conversion de la matière en énergie et vice versa.

Découverte de la radioactivité : En 1896, Henri Becquerel a découvert la radioactivité en


observant que certains minéraux émettaient spontanément des rayonnements. Cette
découverte a été suivie par les travaux de Marie Curie et Pierre Curie, qui ont isolé de
nouveaux éléments radioactifs comme le radium et le polonium.

La découverte des propriétés de l'atome et des phénomènes de radioactivité a posé les


bases théoriques de l'énergie nucléaire. Ces avancées scientifiques ont ouvert la voie à la
compréhension de la fission nucléaire et de la fusion nucléaire, qui sont les processus
fondamentaux à la base de la production d'énergie dans les réacteurs nucléaires.

B. Développement de la technologie nucléaire

Le développement de la technologie nucléaire est marqué par plusieurs étapes


significatives :

Découverte de la fission nucléaire : En 1938, Otto Hahn et Fritz Strassmann ont


découvert la fission nucléaire, un processus par lequel le noyau d'un atome lourd se divise
en deux noyaux plus légers, libérant une grande quantité d'énergie. Cette découverte a été
théorisée par Lise Meitner et Otto Frisch. Cette avancée majeure a jeté les bases de la
technologie des réacteurs nucléaires et des bombes atomiques.

Projet Manhattan : Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Projet Manhattan a été lancé
par les États-Unis pour développer la première bombe atomique. Ce projet a mené à la
réussite du premier test nucléaire en juillet 1945 et à l'utilisation des bombes atomiques sur
Hiroshima et Nagasaki en août 1945.

Développement des réacteurs de puissance : Après la Seconde Guerre mondiale, des


efforts considérables ont été déployés pour développer des réacteurs nucléaires à des fins
civiles, notamment pour la production d'électricité. Le premier réacteur de puissance, le
réacteur expérimental EBR-I, a été mis en service en 1951 aux États-Unis.

Expansion de l'énergie nucléaire : À partir des années 1950 et 1960, de nombreux pays
ont lancé des programmes nucléaires pour développer leurs propres capacités de
production d'électricité nucléaire. Des réacteurs de différentes conceptions ont été mis en
service à travers le monde, contribuant à la croissance de la part de l'énergie nucléaire dans
le mix énergétique mondial.

Accidents nucléaires et réglementations : Malgré les progrès technologiques, des


accidents nucléaires graves, tels que ceux de Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima,
ont eu lieu, entraînant des conséquences désastreuses pour l'environnement et la santé
publique. Ces événements ont conduit à un renforcement des normes de sûreté et de
réglementations dans l'industrie nucléaire.

Le développement de la technologie nucléaire a été caractérisé par des avancées


scientifiques majeures, des applications diverses et des défis importants en matière de
sécurité et de réglementation.

C. Les premières utilisations civiles et militaires de l'énergie nucléaire

1. Utilisations militaires :

a. Bombe atomique : La première utilisation militaire de l'énergie nucléaire a eu lieu


pendant la Seconde Guerre mondiale avec le largage des bombes atomiques sur Hiroshima
et Nagasaki en août 1945 par les États-Unis. Ces événements ont marqué le début de l'ère
nucléaire et ont eu des conséquences dévastatrices sur les populations et les villes ciblées.

b. Armes nucléaires : Après la Seconde Guerre mondiale, plusieurs pays ont développé
leurs propres arsenaux nucléaires, utilisant la technologie nucléaire pour produire des
armes de destruction massive. La course aux armements nucléaires pendant la guerre
froide a conduit à une prolifération des armes nucléaires et à une tension internationale
accrue.

2. Utilisations civiles :

a. Production d'électricité : La première utilisation civile de l'énergie nucléaire a été la


production d'électricité. Le premier réacteur nucléaire conçu exclusivement à des fins
civiles, le réacteur de Calder Hall au Royaume-Uni, a été mis en service en 1956. Depuis
lors, de nombreux réacteurs ont été construits dans le monde entier pour fournir de
l'électricité à grande échelle.

b. Médecine nucléaire : Les isotopes radioactifs produits par les réacteurs nucléaires sont
utilisés en médecine pour le diagnostic et le traitement de maladies telles que le cancer. Les
techniques d'imagerie médicale telles que la tomographie par émission de positons (TEP)
et la scintigraphie reposent sur l'utilisation de radio-isotopes pour visualiser les tissus et les
organes internes.

c. Recherche scientifique : Les réacteurs nucléaires sont également utilisés dans la


recherche scientifique pour des applications telles que la génération de neutrons pour
l'étude de la structure des matériaux, la production de radio-isotopes pour la recherche en
physique et en chimie, ainsi que la recherche sur la fusion nucléaire comme source
d'énergie propre et durable.

Les premières utilisations civiles et militaires de l'énergie nucléaire ont eu un impact


majeur sur le développement technologique, économique et politique du monde moderne.
Tout en offrant des avantages significatifs, ces utilisations soulèvent également des
questions complexes liées à la sécurité, à la prolifération des armes nucléaires et à la
gestion des déchets radioactifs.

III. Principes physiques de l'énergie nucléaire


A. La fission nucléaire

Certains éléments lourds existant à l’état naturel ou produits par l’homme, comme
l’uranium et le plutonium, sont relativement instables. Lorsque leur noyau est percuté par
un neutron, il l’absorbe et sous l’impact, il peut se rompre par fission, c’est-à-dire se
scinder en deux fragments, en libérant en même temps deux ou trois neutrons et en
dégageant de l’énergie. Les fragments du noyau, qui peuvent se présenter sous des
combinaisons multiples, sont appelés « produits defission ».

La masse totale des produits de la réaction (produits de fission et neutrons) est


trèslégèrement inférieure à la masse originelle de l’atome et du neutron qui l’a percuté
Cette perte oudéfaut de masse a été transformée en énergie selon la célèbre formule
d’Einstein (E= m). Cette réaction est utilisée pour produire de l'énergie dans les centrales
nucléaires.
Figure III.1 : fission nucléaire

L’importance de l’énergie émise lors de la fission provient du fait que l’énergie de liaison
par nucléon du noyau initial est plus faible que celle des noyaux produits (environ 7,7 MeV
par nucléon pour les éléments lourds, contre 8,8 pour le fer). La plus grande partie de
l’énergie se retrouve sous forme d’énergie cinétique des neutrons et des noyaux fils,
énergie récupérée sous forme de chaleur dans les réacteurs. D'après le CEA, l'énergie
produite par 1 kg d'uranium naturel dans un réacteur nucléaire est égale à l'énergie de 10
tonnes équivalent pétrole

B. La fusion nucléaire

La fusion nucléaire est une réaction nucléaire dans laquelle deux noyaux des atomes
d'hydrogène ensemble plus léger et ses isotopes (deutérium et tritium) se combinent pour
former un noyau plus lourd. En général, cette liaison est accompagnée par l'émission de
particules (dans le cas de noyaux de deutérium émis un neutron). Cette réaction de fusion
nucléaire libère ou absorbe beaucoup d'énergie sous forme de rayons gamma et de
l’énergie cinétique des particules émises. Cette grande quantité d'énergie permet question
d'entrer dans un état de plasma.

Les réactions de fusion nucléaire peuvent émettre ou absorber de l'énergie. Si les noyaux
sont de fusionner avec une masse inférieure à fer libère de l'énergie. Inversement, si les
noyaux atomiques qui fusionnent sont plus lourds que le fer absorbe réaction nucléaire
d'énergie Pour ne pas confondre avec la fusion nucléaire effondrement d'un réacteur, qui se
réfère à la fusion du cœur du réacteur d'une centrale nucléaire en raison de la surchauffe
causée par un mauvais refroidissement. Lors de l’accident nucléaire Fukushima, ce terme a
été utilisé fréquemment.

Figure III.2 : fusion nucléaire

C. Les éléments clés d'un réacteur nucléaire

Combustible : Le combustible est l’élément dans lequel se produit la fission nucléaire. Il


s’agit généralement d’uranium 235 ou de plutonium 239. Sous l’impact d’un neutron, les
noyaux lourds se divisent en deux atomes plus petits, libérant de l’énergie et des neutrons.
Cette énergie est utilisée pour produire de l’électricité dans les réacteurs nucléaires.

Modérateur : Le modérateur est un matériau qui ralentit les neutrons produits lors de la
fission. Cela favorise la réaction en chaîne. Dans certains réacteurs, comme les réacteurs à
neutrons rapides, il n’y a pas de modérateur. Cependant, la plupart des réacteurs utilisent
de l’eau ou du graphite comme modérateur.

Système de refroidissement (caloporteur) : Le système de refroidissement transporte la


chaleur produite dans le cœur du réacteur vers une turbine (turboalternateur) qui génère de
l’électricité. Le fluide caloporteur peut être de l’eau (liquide ou vapeur), du gaz, du sodium
ou un sel fondu, en fonction du type de réacteur.

Contrôle de la réaction en chaîne : Pour maintenir la réaction en chaîne, il faut contrôler


le nombre de neutrons produits par les fissions des atomes lourds. Cela se fait à l’aide de
barres de commande (qui absorbent les neutrons) ou de corps dissous dans l’eau (comme
l’acide borique). Les différentes filières
Figure III.3: FONCTIONNEMENT D'UNE CENTRALE NUCLEAIRE DE TYPE REP

IV. Les différents types de réacteurs nucléaires


A. Les Réacteurs à Eau Pressurisée (REP)

Ce sont les réacteurs les plus nombreux dans le monde. Ils représentent l’essentiel des
réacteurs en exploitation, en construction et en projet. Les réacteurs construits en France
depuis le milieu des années 1970 sont des REP. Le combustible d’un REP est l’uranium
enrichi. L’eau est à la fois modérateur et caloporteur. Elle est maintenue sous pression,
pour maintenir son état liquide même à une température de 300°C.

Ce type de réacteur est le plus répandu dans le monde, représentant environ 55 % des
réacteurs installés. Voici comment il fonctionne :

Génération de chaleur : Le cœur du réacteur, situé dans la cuve, génère de la chaleur par
des réactions de fission nucléaire.

Circuit primaire : L’eau ordinaire (dite eau légère) sous haute pression (environ 150 bars)
transporte cette énergie thermique vers un générateur de vapeur.

Générateur de vapeur : À l’intérieur du générateur de vapeur, la chaleur provenant du


circuit primaire transforme l’eau du circuit secondaire en vapeur.

Production d’électricité : La vapeur produite entraîne une turbine qui génère de


l’électricité1.
Les réacteurs à eau pressurisée utilisent de l’eau comme caloporteur et modérateur. Ils sont
largement utilisés dans les centrales nucléaires et équipent également des navires et des
sous-marins.

Figure IV.1: Les Réacteurs à Eau Pressurisée (REP)

B. Les Réacteurs à Eau Bouillante (REB)

La plupart des REB ont été construits aux Etats-Unis, au Japon, en Suède, en Finlande, en
Russie et en Suisse. La filière des REB représente environ le quart des réacteurs construits
dans le monde. Un REB fonctionne avec de l’uranium enrichi. L’eau circulant dans le cœur
est, comme dans les REP, caloporteur et modérateur. Mais contrairement au réacteur à eau
pressurisée, l’eau de refroidissement est vaporisée dans le cœur et passe directement dans
la turbine, sans circuit secondaire. L’enceinte de confinement empêche la dissémination de
produits radioactifs en cas d’endommagement du cœur.

Ce type de réacteur représente environ 22 % des réacteurs installés dans le monde ; Voici
comment ils fonctionnent :

Génération de chaleur : La fission nucléaire produit une grande quantité de chaleur dans
le cœur du réacteur. Cette chaleur permet de porter le caloporteur – ici l’eau ordinaire
(H2O) – à ébullition.

Circuit unique : Contrairement aux REP, les REB n’utilisent pas de cuve sous pression
pour maintenir l’eau dans un état liquide à des températures élevées. Au lieu de cela, l’eau
est autorisée à bouillir directement dans le cœur du réacteur, produisant de la vapeur.

Production d’électricité : La vapeur produite entraîne une turbine couplée à un


alternateur, ce qui permet de générer de l’électricité1.
Les réacteurs à eau bouillante sont conçus avec plusieurs systèmes de sécurité, tels que des
barrières de confinement, des systèmes de refroidissement d’urgence et des systèmes
d’arrêt automatique en cas de conditions anormales. Les réacteurs de nouvelle génération,
tels que les réacteurs ABWR (Advanced Boiling Water Reactor) et ESBWR (Economic
Simplified Boiling Water Reactor), intègrent des améliorations significatives en matière de
sûreté et d’efficacité par rapport aux conceptions précédentes.

C. Réacteur à eau lourde

L’eau lourde, constituée de molécules d’eau dont l’atome d’hydrogène est un atome de
deutérium (isotope lourd de l’hydrogène), sert à la fois de caloporteur (mis sous pression)
et de modérateur. Le combustible utilisé est de l’uranium naturel.

D. Réacteur à neutrons rapides (RNR)

Ils n’utilisent pas de modérateur et cherchent à exploiter de façon plus complète les
propriétés du combustible.

Le fluide caloporteur peut être un métal liquide (comme le sodium) ou un gaz (comme
l’hélium). Le combustible utilisé est de l’uranium enrichi ou du plutonium.

Ces réacteurs peuvent générer de la matière fissile, d’où leur nom de surgénérateurs. Le
réacteur Phénix en France fonctionne avec cette technologie.

E. Réacteur caloporteur gaz (RCG)

L’hélium sert de caloporteur. Porté à haute température, il peut alimenter directement la


turbine sans échangeur intermédiaire. Les RCG peuvent permettre la réalisation de
centrales de petit tai.

V. Quels sont les avantages et les inconvénients de l’énergie nucléaire:


Du côté positif, l’énergie nucléaire est une source d’électricité sans carbone qui nécessite une
infime superficie de terrain pour fonctionner et constitue une excellente source d’énergie de base
stable pour le réseau électrique. Du côté négatif, le nucléaire est une source non renouvelable, les
installations nucléaires ont un coût initial élevé et les déchets nucléaires et l’exploitation des
centrales nucléaires posent certains problèmes environnementaux et sanitaires.

A. Avantages de l’énergie nucléaire

1. Faible empreinte foncière


Les centrales nucléaires occupent beaucoup moins d’espace physique que les installations
conventionnelles d’énergies renouvelables (principalement éoliennes et solaires). Selon
le Ministère de l'Énergie, un réacteur nucléaire typique produisant 1,000 360 mégawatts
(MW) de puissance occupe environ un mile carré d’espace. Un parc éolien fournissant la
même quantité d’énergie nécessite 75 fois plus de superficie, tandis qu’un parc solaire à
grande échelle a besoin de 431 fois plus de territoire. Cela équivaut à
XNUMX éoliennes soit 3.125 millions de panneaux solaires.

2. Puissance de sortie élevée


Les centrales nucléaires fournissent une grande quantité d’énergie par rapport à la plupart
des autres sources d’énergie (en particulier les énergies renouvelables), ce qui en fait une
excellente source d’électricité de base. « L’électricité de base » fait référence à la demande
d’énergie la plus faible sur le réseau sur une période donnée. Le nucléaire a le potentiel
d'être cette source de charge de base à haut rendement, et nous sommes sur la bonne voie :
les centrales nucléaires ont produit 20 % de l'électricité américaine depuis 1990. En outre,
le nucléaire est un concurrent sérieux pour remplacer les sources d'électricité de base
actuelles, telles que ainsi que d'importantes centrales au charbon, qui contribuent fortement
à la pollution de l'air.
3. Électricité sans carbone
Alors que les sources typiques de production de combustibles fossiles émettent de grandes
quantités de CO2 (principal facteur du changement climatique mondial) dans l’atmosphère,
les installations nucléaires n’émettent aucun CO 2 ou la pollution de l'air pendant le
fonctionnement. Cela ne veut pas dire qu’ils ne polluent pas ; L’extraction, le raffinage et
le traitement de l’uranium nécessitent de l’énergie, et les déchets nucléaires constituent un
problème environnemental à part entière.

4. Source d'énergie stable


Enfin, en raison de sa production constante et de son accessibilité, l’énergie nucléaire est
une source d’énergie renouvelable fiable. Les centrales nucléaires produisent leur
production totale plus souvent que toute autre source d’énergie (93 % du temps). En
raison de sa cohérence 24 heures sur 24, l’énergie nucléaire constitue une excellente source
d’électricité de base fiable pour le réseau.

5. Plus efficace que les combustibles fossiles


Un autre avantage important de l’énergie nucléaire est qu’elle est plus attractive et plus
efficace que les autres sources d’énergie. Plusieurs avancées en matière d’énergie nucléaire
en ont fait une option bien plus viable que d’autres. Ils ont une densité énergétique plus
élevée que les combustibles fossiles. Étant donné que l’énergie générée par la fission
nucléaire est environ 10 millions de fois supérieure à la quantité d’énergie libérée par les
atomes de combustibles fossiles, la quantité de combustible utilisée par les centrales
nucléaires est comparativement inférieure à celle requise par d’autres centrales électriques.
6. Impact économique
Compte tenu du nombre d’emplois et de revenus qu’apporte une nouvelle centrale
nucléaire, l’énergie nucléaire présente de nombreux avantages économiques. Selon le NEI,
une nouvelle centrale nucléaire créerait de 400 à 700 emplois permanents et des milliers
d'autres pendant la construction. La plupart des centrales nucléaires comptent au moins
deux tranches. Les emplois créés ailleurs ne sont que de 90 pour une centrale au charbon et
de 50 pour une centrale au gaz naturel. Chaque usine génère près de 500 millions de
dollars en ventes de biens et de services chaque année. Plus de personnes travaillant dans
les usines signifie plus de personnes qui ont besoin de déjeuner et qui ont de l’argent à
dépenser.

B. Inconvénients de l’énergie nucléaire

1. Impact environnemental

L’une des préoccupations les plus graves concerne l’impact environnemental de l’uranium.
L’extraction et le traitement de l’uranium ont été des processus difficiles. Le transport du
combustible nucléaire vers et depuis les centrales électriques est source de pollution. De plus, une
fois l’énergie brûlée, elle ne peut pas être éliminée dans une décharge car elle est radioactive et
toxique.

2. Dépenses initiales élevées

L’exploitation d’une centrale nucléaire est relativement peu coûteuse, mais sa construction est
prohibitive. Les réacteurs nucléaires sont des technologies sophistiquées qui nécessitent la
construction de nombreux niveaux de sécurité, ce qui augmente le coût des nouvelles centrales
nucléaires.

3. L’uranium n’est pas renouvelable

Bien que l’énergie nucléaire soit une source d’énergie « propre », elle n’est pas strictement
renouvelable. La technologie nucléaire actuelle utilise comme combustible le minerai d’uranium,
que l’on trouve en quantités limitées dans la croûte terrestre. Plus nous dépendrons de l’énergie
nucléaire (en particulier du minerai d’uranium), plus les ressources terrestres en uranium
s’épuiseront, ce qui augmentera les coûts d’extraction et les implications environnementales
négatives de l’extraction et du traitement de l’uranium.

4. Déchets nucléaires

Les déchets nucléaires constituent un problème complexe ; nous ne prétendons pas être des experts.
Les déchets nucléaires sont radioactifs, ce qui en fait un risque potentiel de catastrophe
environnementale et sanitaire. C’est précisément pour cette raison que les gouvernements
dépensent d’énormes sommes d’argent pour emballer et éliminer en toute sécurité les matières
nucléaires finies. Les déchets nucléaires sont un sous-produit dangereux des centrales nucléaires
qui doit être manipulé avec une extrême prudence et avec une technologie avancée.
5. Les dysfonctionnements peuvent être désastreux

Une fusion nucléaire se produit lorsque la chaleur produite par un réacteur nucléaire dépasse la
chaleur transférée par les systèmes de refroidissement, provoquant la fusion du système. Si cela se
produit, des vapeurs radioactives chaudes peuvent s’échapper, provoquant la fusion et l’incendie
complets des installations nucléaires tout en libérant des polluants radioactifs dangereux dans
l’environnement. Il s’agit du pire scénario improbable, et les réacteurs nucléaires sont équipés de
plusieurs mécanismes de sécurité pour éviter les fusions.

6. Disponibilité du carburant

Contrairement aux combustibles fossiles disponibles dans la plupart des pays, l’uranium constitue
une ressource minime dans quelques pays seulement. Avant que quiconque puisse envisager de
créer une centrale nucléaire, de nombreux organismes internationaux doivent accorder
l’autorisation. Le DOE et ses laboratoires nationaux collaborent avec l’industrie pour développer
de nouveaux réacteurs et combustibles qui amélioreront les performances globales de ces
technologies tout en réduisant la production de déchets nucléaires.

VI. Sécurité et sûreté des installations nucléaires


A. Définition de la sûreté et de la sécurité nucléaires

Le glossaire de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) définit et explique les termes
utilisés dans les différentes publications de l’Agence. Ses définitions servent de référence dans le
contexte international :

 La sûreté nucléaire (nuclear safety) désigne l’obtention de conditions d’exploitation


correctes, prévention des accidents ou atténuation de leurs conséquences, avec pour résultat
la protection des travailleurs, du public et de l’environnement contre des risques
radiologiques indus.
 La radioprotection (ou protection radiologique) désigne la protection des personnes contre
les effets d’une exposition à des rayonnements ionisants et les moyens d’assurer cette
protection.
 La sécurité nucléaire (nuclear security) désigne les mesures visant à empêcher et à détecter
un vol, un sabotage, un accès non autorisé, un transfert illégal ou tout autre acte malveillant
mettant en jeu des matières nucléaires et autres matières radioactives ou les installations
associées, et à intervenir en pareil cas.

1. Rôle et mandat de l’AIEA


La sûreté et la sécurité nucléaires relèvent de la responsabilité première de chacun des États sur son
propre territoire. Toutefois, comme l’a montré l’accident de Tchernobyl, les conséquences
radiologiques d’un accident nucléaire peuvent traverser les frontières. Par ailleurs, les menaces de
nature terroriste sont transnationales. Ce constat légitime l’action d’une organisation internationale
comme l’AIEA pour coordonner les efforts et la coopération dans le domaine nucléaire.

 Établir des normes de sûreté destinées à protéger la santé contre les effets des
rayonnements.
 Prendre des dispositions pour appliquer ces normes à la demande des États membres.
Au-delà de ce mandat, l’AIEA est également dépositaire des conventions internationales dans le
domaine de la sûreté et de la sécurité nucléaires. Elle promeut l’adhésion à ces conventions.

L’accident de Fukushima a conduit à faire de la sûreté nucléaire l’une des premières priorités de
l’AIEA, et la menace du terrorisme renforce la nécessité d’agir en matière de sécurité nucléaire.

2. Activités de l’AIEA

Les activités de l’AIEA dans le domaine de la sûreté et de la sécurité nucléaires s’orientent donc
autour des sujets suivants :

1. Faciliter l’élaboration d’accords juridiques internationaux.


2. Promouvoir l’adhésion des États à ces instruments internationaux.
3. Élaborer des standards de sûreté reflétant le consensus international.
4. Offrir des services internationaux d’experts pour l’examen de la sûreté et la formation
(revues par les pairs, missions de conseil).
5. Promouvoir la recherche scientifique, la coopération technique et l’échange d’informations
dans le domaine de la sûreté et de la sécurité nucléaire.
B. Normes internationales de sécurité nucléaire:

Les normes internationales de sûreté nucléaire couvrent divers aspects, notamment :

1. Cadre réglementaire : créer des organismes de réglementation dotés de l’autorité, de


l’indépendance et des compétences appropriées pour superviser la sûreté nucléaire.
2. Conception et construction : Garantir que les installations nucléaires sont conçues et
construites pour répondre aux objectifs de sécurité, y compris les exigences en matière
d’intégrité structurelle, de confinement et de systèmes de sécurité.
3. Exploitation et maintenance : mettre en œuvre des procédures et des pratiques pour garantir
une exploitation sûre, y compris la maintenance des systèmes de sécurité, la surveillance et
le contrôle des processus.
4. Préparation et réponse aux situations d’urgence : développer des plans et des capacités pour
répondre efficacement aux situations d’urgence, y compris la formation du personnel,
l’établissement de systèmes de communication et la coordination avec les autorités
compétentes.
5. Radioprotection : Mettre en œuvre des mesures pour protéger les travailleurs, le public et
l’environnement contre les effets nocifs des rayonnements, y compris les limites de dose, la
surveillance et le contrôle des rejets radioactifs.
6. Gestion des déchets : gérer les déchets radioactifs de manière sûre et responsible, y compris
leur stockage, leur traitement et leur élimination.
7. Sécurité du transport : Assurer le transport sûr des matières radioactives, y compris les
procédures d’emballage, d’étiquetage et de manipulation.
8. Sécurité : Protéger les installations et les matières nucléaires contre tout accès non autorisé,
sabotage ou vol, y compris des mesures de sécurité physique, de contrôle du personnel et
de cybersécurité.
Ces normes sont régulièrement revues et mises à jour pour refléter les avancées technologiques, les
enseignements tirés de l’expérience d’exploitation et les changements dans les exigences
réglementaires. Le respect de ces normes est volontaire mais fortement encouragé par la
communauté internationale afin de promouvoir un haut niveau de sûreté nucléaire dans le monde.
C. Prévention des accidents et gestion des crises

1. Prévention et gestion des risques:

L’objectif de la sûreté nucléaire est de protéger en toutes circonstances l’homme et


l’environnement en empêchant la dispersion de la radioactivité. Au début des années 1970 s’est
imposé le concept de “défense en profondeur”, concrétisé par la mise en place dans les centrales
de lignes de défense successives. Celles-ci reposent sur des dispositions matérielles,
organisationnelles et humaines destinées à assurer des conditions de sûreté optimales.

La défense en profondeur comporte cinq niveaux qui ont pour but de prévenir l’apparition et de
limiter les conséquences de défaillances susceptibles de conduire à des incidents ou accidents. Ces
niveaux s’appliquent dans les différents états de l’installation, de son fonctionnement normal
(niveau 1) aux accidents de fusion du cœur induisant des rejets dans l’environnement (niveau 5).

2. Des contrôles stricts et réguliers

En France, seule l’ASN est habilitée à autoriser la mise en service et la poursuite de l’exploitation
d’une centrale, sur la base du dossier fourni par l’exploitant, en particulier des documents relatifs à
la sûreté.

L’exploitant doit procéder tous les dix ans au réexamen complet de la sûreté de son installation,
sous le contrôle de l’ASN. Les centrales françaises les plus anciennes vont réaliser, dans les années
à venir, leur quatrième évaluation décennale. Pour autoriser la prolongation de leur exploitation,
l’ASN, comme l’atteste son rapport annuel 2018, a demandé à l’exploitant d’améliorer leur sûreté
afin qu’elle se rapproche de celle des réacteurs les plus récents. Celui-ci a donc entrepris un
chantier, baptisé “grand carénage”, de renforcement des centrales dans le but d’allonger leur durée
de vie de 10 ou 20 ans au-delà des 40 initialement prévus.

Les inspecteurs de l’ASN effectuent chaque année de nombreux contrôles, programmés ou


inopinés, dans toutes les installations. De même, des experts de l’AIEA les évaluent régulièrement
au regard des meilleures pratiques internationales.

Les travailleurs du nucléaire font l’objet d’un suivi médical spécifique et d’évaluations
dosimétriques afin de prévenir toute irradiation accidentelle. L’IRSN effectue régulièrement
des mesures de radioactivité dans l’environnement sur tout le territoire puis les publie.

3. La gestion de crise

En cas d'accident, la ligne de défense de niveau 3 est activée. Les pouvoirs publics et les
exploitants ont mis au point une organisation complète pour gérer efficacement ces situations et
prévenir l'exposition des populations aux rayonnements accidentels. Ils ont conçu :

 le plan d'urgence interne : sous la responsabilité de l'exploitant, il vise à limiter les


répercussions de l'accident et à protéger les travailleurs du site ;
 le plan particulier d'intervention : si des rejets dans l'environnement sont constatés, il est
déclenché par le préfet en concertation avec l'ASN. Il prévoit le déploiement des secours
(mise à l'abri ou évacuation des riverains), les mesures à mettre en œuvre en cas de risque
de contamination, ainsi que l'information du public et des médias.
Tous les incidents survenant dans une installation nucléaire, même minimes, doivent être
déclarés aux autorités de sûreté et rendus publics.

D. Études de cas d’accidents majeurs: Three Mile Island.

A l’instar des deux autres accidents nucléaires majeurs que sont Fukushima et
Tchernobyl, tous les enseignements nécessaires auront été tirés de l’accident nucléaire
de la centrale de Three Mile Island, le 28 mars 1979, pour continuer à renforcer la
sûreté des centrales.

L’accident de la centrale nucléaire de Three Mile Island (TMI-2) s’est produit aux États-
Unis en 1979. Le réacteur avait été mis en service un an avant. Cet accident a été classé
rétrospectivement au niveau 5 de l’échelle INES.

Ce qu’il s’est passé le 28 mars 1979

Le 28 mars 1979, vers 4 heures du matin, après un incident sur le circuit secondaire,
le réacteur s’arrête automatiquement. Mais, alors que l’ordre en avait été donné et
qu’elle apparaissait fermée sur le panneau de contrôle, une vanne du pressuriseur est
restée ouverte. NB : Le pressuriseur met l’eau du circuit primaire sous pression pour
l’empêcher de bouillir.

Pour garder la pression du circuit primaire, l’opérateur décide d’arrêter l’injection de


secours mise en route automatiquement. En 6 minutes, l’eau du circuit primaire entre en
ébullition. L’extraction de la chaleur par les générateurs de vapeur est empêchée par des
vannes laissées fermées après des travaux de maintenance, alors que les consignes
exigeaient qu’elles soient laissées ouvertes.

Moins de 10 minutes après que l’eau du circuit primaire a commencé à bouillir, les disques
qui protègent le circuit primaire d’une montée en pression excessive, éclatent. Le circuit
primaire est mis en communication avec l’atmosphère de l’enceinte du réacteur.
L’opérateur arrête les pompes qui alimentent en eau le circuit primaire, entraînant le
dénoyage rapide du cœur, la fusion des gaines de combustible et la formation d’hydrogène.
NB : On dit que le cœur d’un réacteur nucléaire est « dénoyé » lorsqu’il n’y a plus d’eau
dans la cuve pour recouvrir (ou « noyer ») le combustible.

Ce n’est que trois heures et demie plus tard que l’opérateur s’aperçoit de la fuite du
pressuriseur et qu’il reprend l’injection d’eau dans le circuit primaire. Mais un tiers du
combustible a déjà fondu, l’activité du circuit primaire est très élevée, 2 400 m3 de liquide
radioactif ont été déversés dans l’enceinte de confinement, et des gaz radioactifs rejetés
dans l’atmosphère.

Abusés par une instrumentation ambiguë, les opérateurs ont mal interprété ce qui se passait
dans le réacteur et ont, deux heures durant, pris des mesures aggravantes, transformant un
incident d’exploitation banal en accident sérieux.

L’accident n’a causé aucune victime et n’a pas eu d’impact significatif sur
l’environnement. Toutefois, la centrale a été arrêtée définitivement.
VII. L’avenir de l’énergie nucléaire

1) Les avancées technologies


Les avancées technologiques dans le domaine de l'énergie nucléaire sont nombreuses et
diverses. Certaines se concentrent sur l'amélioration de la sécurité des réacteurs, telles que
les conceptions de réacteurs plus sûrs et la mise en œuvre de systèmes de refroidissement
avancés. D'autres se concentrent sur le développement de nouvelles méthodes de
production d'énergie nucléaire, telles que la fusion nucléaire, qui promet une source
d'énergie propre et pratiquement illimitée. De plus, il y a des progrès dans le domaine du
traitement des déchets nucléaires, visant à réduire leur volume et leur dangerosité à long
terme.

a. Réacteurs de quatrième génération


Les réacteurs nucléaires de quatrième génération représentent une avancée majeure dans la
technologie nucléaire. Ces réacteurs visent à être plus sûrs, plus efficaces et à produire
moins de déchets radioactifs que les réacteurs actuels. Parmi les concepts de réacteurs de
quatrième génération, on trouve les réacteurs à neutrons rapides, qui utilisent des neutrons
rapides au lieu de thermiques, et les réacteurs à sels fondus, qui utilisent un combustible
liquide au lieu de solide. Ces technologies sont encore en phase de développement et de
recherche, mais elles offrent un potentiel prometteur pour l'avenir de l'énergie nucléaire en
répondant aux préoccupations de sécurité et de durabilité.

Fig. Ⅶ 1 : réacteur de 4ème génération

b. Fusion nucléaire contrôlées


L'énergie nucléaire par fusion contrôlée offre plusieurs avantages potentiels par rapport
aux réacteurs à fission nucléaire traditionnels. Elle produit peu de déchets radioactifs,
utilise un combustible abondant et non dangereux (comme le deutérium et le tritium,
présents dans l'eau de mer et le lithium), et ne présente pas de risques de fusion incontrôlée
ou de catastrophe comme ceux associés à la fission nucléaire. De plus, les réactions de
fusion nucléaire produisent beaucoup d'énergie à partir d'une petite quantité de
combustible, ce qui en fait une source d'énergie potentiellement très efficace. Cependant, la
réalisation pratique de la fusion nucléaire contrôlée à grande échelle reste un défi
technologique complexe, mais la recherche dans ce domaine progresse constamment

Fig. Ⅶ 2 : fusion nucléaire contrôlées

2) Le rôle potentiel de l’Energie nucléaire dans la transition énergétique


mondial
L'énergie nucléaire peut jouer un rôle important dans la transition énergétique mondiale
vers des sources d'énergie plus durables et moins émettrices de carbone. Tout d'abord, les
centrales nucléaires produisent de l'électricité de manière constante, ce qui les rend
complémentaires aux énergies renouvelables intermittentes comme l'éolien et le solaire. De
plus, l'énergie nucléaire ne génère pas de gaz à effet de serre pendant son fonctionnement,
contribuant ainsi à réduire les émissions de CO2 liées à la production d'électricité. En
outre, les avancées technologiques, telles que les réacteurs de quatrième génération et la
fusion nucléaire, pourraient rendre l'énergie nucléaire encore plus sûre, plus propre et plus
efficace à long terme. Cependant, des défis persistent, notamment en matière de coûts, de
gestion des déchets et de sécurité. La place de l'énergie nucléaire dans la transition
énergétique dépendra donc de nombreux facteurs, y compris les politiques
gouvernementales, les avancées technologiques et les préoccupations publiques en matière
de sécurité et d'environnement.

3) Les défis et opportunités pour le développement de l’énergie nucléaire


Le développement de l'énergie nucléaire peut être confronté à plusieurs défis, notamment :
1. Sécurité : La sûreté des installations nucléaires est une préoccupation majeure en raison
des risques associés aux accidents nucléaires et aux fuites radioactives.

2. Gestion des déchets : La gestion sûre et à long terme des déchets radioactifs produits par
les réacteurs nucléaires reste un défi majeur.

3. Non-prolifération : Il existe des préoccupations concernant la prolifération des armes


nucléaires et la sécurité nationale liée à la technologie nucléaire.

4. Coûts : La construction et l'exploitation des centrales nucléaires sont souvent coûteuses,


ce qui peut rendre l'énergie nucléaire moins compétitive sur le marché de l'énergie.

5. Acceptation publique : L'opposition du public aux projets nucléaires peut entraîner des
obstacles politiques et réglementaires pour le développement de cette source d'énergie.

Fig. Ⅶ 3 : réacteur nucléaire

VIII. Conclusion
L'énergie nucléaire est un élément crucial dans le paysage énergétique mondial, avec une
histoire complexe et des principes physiques fascinants. L'exposé explore les origines de
cette forme d'énergie, depuis sa découverte jusqu'à son utilisation à grande échelle. Il
examine également les principes physiques qui sous-tendent la production d'énergie
nucléaire, mettant en lumière les réactions de fission et de fusion. En outre, il présente une
variété de réacteurs nucléaires, chacun avec ses propres caractéristiques et applications.
Enfin, l'exposé examine les avantages potentiels, tels que la production d'énergie sans
émissions de gaz à effet de serre, ainsi que les inconvénients, notamment les questions de
sécurité et de gestion des déchets radioactifs, liés à l'énergie nucléaire.

En conclusion, l'avenir de l'énergie nucléaire dépendra de nombreux facteurs, notamment


des avancées technologiques, des politiques énergétiques et des préoccupations
environnementales. Bien que l'énergie nucléaire puisse offrir une source d'énergie stable et
bas-carbone, ses implications socio-économiques et environnementales doivent être
soigneusement examinées. Les décisions concernant le développement et l'utilisation de
l'énergie nucléaire devront être prises de manière éclairée, en tenant compte des risques et
des avantages à long terme pour la société et l'économie.

L'avenir de l'énergie nucléaire est sujet à débat. Certains voient dans les réacteurs
nucléaires une source d'énergie stable et bas-carbone, tandis que d'autres s'inquiètent des
risques liés à la sécurité, à la prolifération nucléaire et à la gestion des déchets. Sur le plan
socio-économique, l'énergie nucléaire peut offrir des emplois et contribuer à la sécurité
énergétique, mais elle nécessite des investissements importants et peut être coûteuse à
entretenir. La transition vers des sources d'énergie renouvelable et des technologies de
stockage de l'énergie présente également des opportunités et des défis pour l'économie et la
société.

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