Guide S Curit 2021 Francais
Guide S Curit 2021 Francais
Guide S Curit 2021 Francais
3
1. BUT RECHERCHE
Le concept de SECURITE n’a pas été découvert pendant l’avènement de l’ère industrielle. Il était inscrit dans le caractère de l’homme dès
l’origine de l’humanité. Ainsi, l’homo sapiens avait le réflexe de s’éloigner du feu car l’expérience lui avait appris que celui-ci était dangereux
pour lui. Il avait donc déjà un réflexe de sécurité.
1.1. Définition
Sécurité se dit d’une situation où l’on n’a aucun danger à craindre. Cette définition générale, reposant sur le principe du risque zéro,
n’est pas adaptée aux activités humaines (alimentation, transport, vie quotidienne, loisirs, etc.) où l’on parle de risque acceptable. Se
référant à l’industrie et, plus particulièrement, au fonctionnement des procédés, la sécurité peut être définie comme l’aptitude d’un système
à fonctionner en maîtrisant, à un niveau acceptable, les risques pour les personnes, les biens et l’environnement.
La sécurité est l'état d'esprit d'une personne qui se sent tranquille et confiante. C'est le sentiment, bien ou mal fondé, d'être à l'abri de tout
danger ou risque ; il associe calme, confiance, quiétude, sérénité, tranquillité, assurance, sûreté.
La sécurité est un concept qui touche tous les domaines ; elle est destinée à prévenir un risque ou un danger :
4
1.3. La sécurité en entreprise
Les notions d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail sont apparues au XIXème siècle avec le développement industriel qui
constituera le noyau dur autour duquel se construira progressivement le droit du travail, avec des premières mesures de protection au
bénéfice des travailleurs les plus fragiles : les femmes et les enfants. Elles s’étendent peu à peu à toutes les catégories de salariés puis
font l’objet d’une première loi dès 1892 qui établit le principe de la responsabilité civile systématique de l’employeur pour les accidents
survenus dans son entreprise.
On regroupe sous l’appellation « sécurité » une multitude de disciplines qui ont toutes pour but de supprimer ou tout au moins de limiter
les effets nuisibles des activités humaines sur l'être humain et sur son environnement.
La sécurité consiste donc à garantir la pérennité de l'entreprise.
2. LES AVANTAGES
La santé et la sécurité au travail (SST) présente de nombreux avantages pour les entreprises même si dans les textes de loi, elle
constitue en premier lieu une obligation.
Bien entendu, son objectif principal est de réduire les accidents du travail et les maladies professionnelles et de limiter leurs
conséquences mais elle peut prendre une autre dimension et devenir un élément essentiel de leur réussite.
Elle :
Répond aux exigences du secteur public et privé et permet de répondre aux attentes des clients en matière de SST
Montre qu’une entreprise est socialement responsable
Améliore la réputation intérieure de l’entreprise
Améliore l’image extérieure de l’entreprise et la valeur de la marque
Améliore la productivité des travailleurs et réduit les perturbations dans le travail
Réduit l'absentéisme
Réduit les indemnisations
Encourage les travailleurs à rester plus longtemps dans la vie active.
3. OBJECTIF
L’objectif de la démarche SECURITE en entreprise est de faire progresser rapidement le niveau de sécurité, d’assurer une conformité
réglementaire sur les textes fondamentaux (Code du Travail) et de développer un esprit « prévention ».
La sécurité au travail évolue immanquablement par l’application des principes généraux de prévention des risques professionnels :
Identifier les risques et mesurer (en termes de fréquence et de gravité)
Eviter les risques dans la mesure du possible
Evaluer les risques qui ne peuvent être évités
Combattre les risques à la source
Adapter le travail à l’homme
Tenir compte de l’état d’évolution de la technique
Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux
5
Se doter de moyens de secours adaptés
Optimiser les conditions d'intervention des secours...
Planifier la prévention
Prendre les mesures de protection collective
Donner les instructions appropriées aux travailleurs
4. INTERET
4.1. Intérêt humain
La démarche de prévention vise à éviter :
Les blessures, autres atteintes corporelles, altérations de l’organisme liées aux produits fabriqués ou aux mouvements
effectués parfois irréversibles
Les décès bien entendu
Les incapacités de travail temporaires ou permanentes
L'impact psychologique d’un accident ou d’une atteinte sur la victime et son entourage personnel et professionnel
Même si le chef d’entreprise est le seul à pouvoir décider de mettre en oeuvre une politique stratégique de sécurité et santé, l’implication
de tous les salariés est indispensable. Cela signifie qu’il faut prendre soin de la santé de chacun, favoriser le dialogue et apprendre à
mieux travailler ensemble.
La prévention est un gage de confiance pour les entreprises et le « métier » ce qui peut constituer un facteur d’attractivité pour le
recrutement de nouveaux salariés.
Or les accidents du travail et les maladies professionnelles coutent chers à l’entreprise. Selon la gravité des blessures ou des atteintes, le
coût moyen varie en 2015 entre 300 (coût moyen d’une journée d’absence) et 90 000€ pour les accidents avec incapacité temporaire et peut
s'élever à plus de 600 000€ en cas d'incapacité permanente ou de décès.
Et les coûts indirects tels que les retards accumulés sur la production, les livraisons ou les chantiers, le remplacement du salarié
accidenté, le temps de convalescence du salarié, le matériel endommagé, la perte potentielle de contrats, le temps nécessaire pour
« traiter » l’accident ne sont pas pris en compte.
Pourtant, la démarche sécurité doit devenir un enjeu économique pour les entreprises. Il est indispensable de convaincre les chefs
d’entreprise du bienfondé des actions menées en entreprise en faveur de la prévention et de l’amélioration des conditions de travail.
Elles représentent en réalité des facteurs économiques positifs pour l’entreprise : gain de temps, meilleure efficacité, gain de qualité…
Partout en Europe, des plans de réduction des primes d'assurance, d ‘exonérations d'impôts de subventions publiques ont été mis
en place afin de récompenser financièrement les organisations disposant d'un lieu de travail sûr et sain.
6
4.4. Intérêt juridique
En matière de sécurité, la responsabilité civile d'une entreprise est l'obligation qu'elle a de réparer les dommages corporels qui peuvent
être causés à un tiers, par les biens ou les personnes qui dépendent d'elle, au cours de son exploitation.
Sur le plan pénal, la responsabilité de l’employeur va être recherchée en tant qu’auteur indirect. Il pourra être sanctionné notamment
lorsqu’il a méconnu une règle de sécurité par négligence, la peine encourue étant aggravée lorsqu’il est prouvé une « violation délibérée
d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement », ce qui peut s’avérer difficile.
Comment agir ?
La réponse n’est pas simple. Les causes des mauvais comportements sont nombreuses (absence de politique de sécurité, consignes
imprécises, décalage entre le « dire » et le « faire », déni du risque).
Avoir recours à la contrainte pour le port des équipements ne garantit pas le résultat et aboutit en général à une forme de résistance.
L’attitude des dirigeants et cadres est primordiale : ils doivent être impliqués dans cette démarche et doivent montrer l’exemple sous
peine d’engendrer des comportements inadaptés.
Pour améliorer la sécurité au travail, la formation et la sensibilisation les moyens les plus sûrs.
Obligations de
l’entreprise
Obligations Obligations
économiques légales
PRODUIRE EN
SECURITE
AGIR SUR LE
COMPORTEMENT
7
5. PRINCIPE
5.1. Les constats
La sécurité en chiffres
2,3 millions de travailleurs dans le monde succombent chaque année dans le cadre de leur travail, à la suite d’un accident du travail
ou d’une maladie professionnelle, soit 6300 personnes par jour soit un salarié toutes les 15 secondes.
(Source : Bureau International du Travail). En plus des décès liés au travail, il se produit chaque année près de 313 millions d’accidents
du travail non mortels, qui sont suivis d’au moins trois jours consécutifs de congé,
La répartition par régions montre que le nombre des accidents du travail a fini par diminuer dans beaucoup de pays industrialisés et de
pays nouvellement industrialisés, contrairement à certains pays d’Asie et d’Amérique latine qui connaissent un développement rapide,
où ces accidents sont en progression.
En France, les accidents du travail repartent à la hausse de 2.9 % depuis 2017. En 2018, l’Assurance Maladie
a recensé 651103 accidents déclarés dont 551 mortels. En revanche, la fréquence des accidents reste bas
avec 34 accidents pour 1000 salariés (contre 45 il y a 20 ans).
Les secteurs qui connaissent les hausses les plus importantes sont l’intérim et l’aide à la personne (+5 %). Pour ces derniers, il s’agit
principalement de lumbagos, de chutes et de brûlures.
L’industrie du bois arrive en deuxième position avec une hausse de 4.5 % principalement dans la construction et la moitié de cette
hausse concerne les manutentions manuelles.
Viennent ensuite les secteurs des transports et du commerce alimentaire (+2.2 %) et le BTP (+1.9%).
Dans les bons élèves, nous trouvons les secteurs de la chimie et du tertiaire.
Pour les accidents de trajets, les chiffres sont particulièrement mauvais avec une hausse de 6.9 %.
Tous secteurs confondus, les accidents résultent essentiellement de manipulations manuelles qui demandent des efforts physiques
intenses (50%) et de chutes de hauteur ou plain-pied (28%) et de l’utilisation d’outillage (9%) :
Dans 30 % des cas, les personnes atteintes se déplaçaient (marche, course, ascension, descente)
Dans 23 % des cas, les personnes manipulaient des objets
Dans 20 % des cas, elles transportaient quelque chose.
Dans 9 % des cas, elles utilisaient des outils portatifs non motorisés.
Les circonstances de ces accidents sont essentiellement liées à une perte de contrôle d’une situation normale (faux pas, glissade, objet
manipulé ou déplacé, pièce ou outil qui échappe, etc…).
Les produits manutentionnés sont en cause dans 10 % des cas, les infrastructures (niveaux, trous, sols glissants, bordures de trottoir,
encombrements) dans 16 % des cas, les échelles et escabeaux dans 8 % des cas et les dispositifs de convoyage dans 8 % des
accidents.
8
Les maladies professionnelles
Une maladie est dite professionnelle si elle est la conséquence directe de l'exposition d'un travailleur à un risque physique, chimique ou
biologique, ou résulte des conditions dans lesquelles il exerce son activité professionnelle. Elle concerne autant les femmes que les
hommes.
En 2016, le nombre des maladies professionnelles en France dépasse 48000, il est en régression par rapport à 2015 (-4.3%).
Les secteurs les plus touchés sont les transports et la Logistique (95 % des
Maladies professionnelles sont des TMS), le commerce avec 98 % de TMS,
l’agroalimentaire et la propreté (97%), le BTP (91%), l’aide à la personne (95%). Les coûts supportés par les entreprises sont
conséquents : 638 Millions d’euros et 7.83 millions de journées de travail perdues.
Les affections psychiques représentent plus de 10000 cas reconnus dépressions en tête (77%). Elles sont en forte hausse (+ 40 %) en
raison de l’augmentation des demandes de reconnaissance.
Les secteurs les plus touchés sont le médico-social avec 18%, le transport (15%) et le commerce de détail (13%).
A l’inverse, les pathologies liées à l’amiante et sont en net régression (-8.3 %).
Sécurité et santé
L’action de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en matière de santé au travail met l’accent sur le renforcement de la surveillance,
l’évaluation du poids de la santé au travail, le développement d’une base de données par pays, et ce afin de mieux soutenir les politiques de
santé au travail, les plans d’action au niveau national. Un autre rôle clé est le développement des compétences à travers un réseau de
Centres de collaboration de l’OMS en matière de Santé au Travail qui échange leurs informations sur les facteurs de risques (chimiques,
physiques, ergonomiques, psychosociaux, biologiques, accidents).
Enfin, l’OMS définit un minimum de services que chaque pays doit fournir en matière de prévention
primaire et de santé au travail.
Face à l’augmentation du nombre des accidents et des maladies, ainsi que des décès liés au travail, le
Bureau international du Travail (BIT) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont décidé de
marquer la Journée internationale de la sécurité et de la santé au travail par un appel conjoint pour le
développement d’une culture de la sécurité préventive.
Plus de cent pays participent chaque année depuis 1996 le 28 avril à la célébration de la
Journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail en organisant des manifestations et
activités spéciales dans ce cadre. Conjointement, l’OMS et le BIT uniront leurs forces pour
promouvoir et renforcer leur coopération au niveau national entre les ministères du Travail et ceux de la
Santé de même qu’avec les milieux d’affaires, les organisations de travailleurs et d’employeurs et d’autres
acteurs de la société civile.
Chaque activité, de toute nature que ce soit, engendre des risques plus ou moins prononcés pour l'Homme, ses biens et l'environnement qui
l'entoure. Afin de réduire au maximum l'occurrence de ces risques (et donc de diminuer les conséquences qui en découlent) et ses
conséquences, de nouveaux métiers sont apparus.
Ces métiers, que l'on assimilera à "la sécurité" dans son sens le plus large, visent à protéger notamment :
Les personnes (prévention des accidents et maladies professionnelles, amélioration des conditions de travail...).
L'environnement (réglementation, surveillance des activités à risque...).
Les biens (bâtiments, machines, marchandises...).
La sécurité au travail repose sur des principes logiques, que l'on retrouvera par exemple dans les principes énoncés dans le Code du
Travail :
Identifier et mesurer les risques (en termes de fréquence et de gravité).
Eviter les risques, dans la mesure du possible.
Diminuer les risques, en choisissant par exemple des procédés moins dangereux.
Se protéger efficacement (en diminuant les conséquences, par exemple : détecter, compartimenter, se doter en moyens de
secours adaptés, optimiser les conditions d'intervention des secours...).
N'oubliez pas que malgré la présence de ces nouvelles professions, la sécurité au travail n'est pas que du ressort de spécialistes, c'est
aussi l'affaire de tous.
Le médecin du travail , salarié d'un service autonome ou d'un service inter-entreprises, conseille l'employeur, les salariés et
leurs représentants, en matière de prévention des risques professionnels. Sa mission principale est la surveillance médicale du
personnel (en vue de la détermination de l'aptitude médicale au poste de travail). Il doit également consacrer un tiers de son temps à
l'étude des postes de travail dans l'entreprise.
infirmière d'entreprise
L' (ou infirmière du travail) et l'Intervenant en Prévention des Risques professionnels
(IPRP) assistent le médecin du travail dans ses missions. L'IPRP peut appartenir au service de santé au travail. Il peut
également être un acteur externe à l'entreprise. Excepté pour le personnel des CRAM, de l'OPPBTP et des ARACT qui
est IPRP de droit, les IPRP sont habilités par une commission inter-régionale. L'IPRP a été mis en place dans le cadre de
la loi sur la pluridisciplinarité des services de santé au travail. L'habilitation distingue des compétences techniques,
organisationnelles ou médicales en matière de santé et de sécurité au travail.
Ce préventeur hygiène, sécurité, environnement et conditions de travail est généralement issu d'une formation universitaire
technologique de 2 à 5 ans. Ces missions peuvent inclure la gestion du risque incendie, l'amélioration des conditions d'exécution des tâches
(ergonomie), les conseils en matière de santé, sécurité et conditions de travail, l'analyse des accidents du travail et des maladies
professionnelles et le choix des équipements de protection individuelle (EPI), ou bien encore la gestion des déchets.
encadrement
L' est souvent le responsable en matière de santé et de sécurité au travail. Il veille à l'application des consignes
de sécurité sur le terrain.
Les salariés sont responsables de leur propre sécurité ainsi que celle de leurs
collègues pouvant être affectés par leurs actions, dans la mesure de leurs
connaissances (formations, informations) et des moyens mis à leur disposition. Ils sont
responsables de l'application des consignes de sécurité édictées par l'employeur qui
s'appliquent à eux. Le code du travail précise que cette responsabilité ne diminue pas celle
de l'employeur. Ils participent à la politique de prévention de l'entreprise.
Le CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) est l'institution représentative du personnel en charge de la
sécurité et de la santé au travail dans les entreprises d’au moins 50 salariés. En pratique, il sert souvent de contrepouvoir à la
direction en ce qui concerne la mise en place de mesures liées à la sécurité et aux conditions de travail.
Il a pour mission :
De contribuer à la protection de la santé physique et mentale et de la sécurité des travailleurs de l'établissement et de
ceux mis à sa disposition par une entreprise extérieure.
De contribuer à l'amélioration des conditions de travail, notamment en vue de faciliter l'accès des femmes à tous les
emplois et de répondre aux problèmes liés à la maternité.
De veiller à l'observation des prescriptions légales prises en ces matières." (art. L. 4612-1 et suivant du nouveau code du
travail français).
Composé notamment d’une délégation du personnel, le CHSCT dispose d’un certain nombre de moyens pour mener à bien sa mission
(information, recours à un expert…) et les représentants du personnel, d’un crédit d’heures et d’une protection contre le licenciement.
En l’absence de CHSCT, ce sont les délégués du personnel qui exercent les attributions normalement dévolues au comité.
11
Les acteurs hors entreprise
inspecteur ou le contrôleur du travail de l'inspection du travail.
L'
Leur mission est de veiller à l'application de la réglementation du travail, notamment en matière de santé et de sécurité au travail.
Pour remplir cette mission, ils ont à leur disposition une palette d'outils de contrôle et de conseil :
Enquête en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle.
Réalisation de mesures physiques ou chimiques.
Préconisations techniques ou organisationnelles.
Incitations financières (aides financières simplifiées, contrats de prévention, ristournes, majoration du taux de cotisation
accidents du travail).
Leurs interlocuteurs habituels sont l'employeur, les représentants des salariés (CHSCT), le médecin du travail.
Les organismes de contrôle technique qui vérifient la conformité réglementaire des équipements de travail.
Les organismes de conseil et de formation spécialisés en matière de santé et de sécurité au travail.
Les organismes
L’ OMS (Organisation Mondiale de la Santé)
L’OMS est l'institution spécialisée de l'ONU pour la santé. Elle dépend directement du Conseil économique et social des Nations unies. Elle
est située à Genève, en Suisse.
Selon sa constitution, l'OMS a pour objectif d'amener tous les peuples du monde au niveau de santé le plus élevé possible.
Site : http://www.who.int/fr/
L’INRS édite la revue trimestrielle « Hygiène et sécurité du travail ». Elle donne, entre autres, des résultats d’études et de recherches
(méthodes d’évaluation des risques, propositions de solutions de prévention, applications sur le terrain), etc.
Site : http://www.inrs.fr
12
La CARSAT (Caisses d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail)
Elle remplace la CRAM (Caisse Régionale d’Assurance Maladie) depuis le 1er juillet 2010.
Rattachée à la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) de la Sécurité Sociale, la CARSAT dispose
d’un service de prévention et de gestion des risques professionnels.
Elle a, entre autres, pour mission de :
Développer et de coordonner la prévention des risques professionnels
Contribuer à l'amélioration des conditions de travail
Site : http://www.ameli.fr/
Depuis sa création, c'est le Ministère chargé du travail qui a pour mission de préparer, de mettre en œuvre et de contrôler l'application
de la législation du travail, notamment dans le domaine de l'hygiène, de la sécurité et des conditions de travail.
Il a autorité, entre autres, sur la Direction de la Sécurité Sociale et la Direction des Relations du Travail.
Site : http://www.travail-solidarite.gouv.fr/
La DREAL
L'activité industrielle doit prendre en compte la protection des personnes et des biens. Les DREAL sont chargées d'y veiller dans leurs
domaines de compétence. Ainsi, sous l'autorité conjointe du ministère de l'Économie, de l'industrie et de l'Emploi et du ministère du
développement durable, le réseau des DREAL exerce des missions importantes dans plusieurs domaines relatifs à la sécurité industrielle
tels que :
ANACT
L’ (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail).
Elle répond aux demandes des chefs d’entreprises ou de celles des acteurs de la prévention. Son approche est basée sur l’analyse de
l’organisation du travail et permet de mettre en évidence les conditions d’exposition aux risques des salariés afin de développer une
démarche effective de prévention.
Site : http://www.anact.fr/
D’autres organismes tels que la MSA (Mutuelle Sociale Agricole), l’OPPBTP (Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des
Travaux Publics), l’IMP (Institut Maritime de prévention) apportent leur aide en matière de prévention des risques spécifiques à certaines
activités
13
La législation
L’ISO 45001 : Publiée en mars 2018, elle remplace progressivement la norme OHSAS 18001 Systèmes de management de la santé
et de la sécurité au travail. Elle propose des méthodologies pour améliorer la sécurité au travail
Compatible avec les certifications ISO 9001 et ISO 14001, la certification ISO 45001 permet à tout organisme, indépendamment de sa
taille ou de son secteur d’activité de mettre en place un système de management intégré. Elle vise à fournir un lieu de travail sûr et sain
pour les salariés et les visiteurs.
La certification est délivrée pour une durée de 3 ans. Mais un audit de surveillance qui peut être combiné avec les audits de surveillances
ISO 9001 ET ISO 14001 a lieu au moins une fois par an.
L’HACCP : Elaborée aux États-Unis d'Amérique dès 1959, par un laboratoire dépendant de la NASA et
avec le concours de la firme Pillsbury dans le but de garantir la sécurité des aliments des astronautes,
l’HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), est une méthode de maîtrise de la sécurité sanitaire des
denrées alimentaires dont l'objectif est la prévention, l'élimination ou la réduction à un niveau acceptable de
tout danger biologique (virus, bactéries,…), chimique (pesticides, additifs, …) et physique (bois, verre,
plastique,…). Pour ce faire, la démarche consiste en une analyse des dangers permettant la mise en place de
points critiques où il est possible de les maîtriser.
L'HACCP n'est pas une norme ipso facto ; c’est avant tout une méthode, un outil de travail. Basée sur le
principe de l'amélioration continue (la roue de Deming, le PDCA), elle est utilisée comme un système de
gestion. Cependant, plusieurs pays s’en sont inspirés pour créer une norme (ex : la norme danoise DS 3027, la
norme marocaine NM 08.0.002).
En France, il existe un fascicule français FD V01-006 (Système HACCP : principes, notions de base et commentaires).
Au niveau international, l'ISO a publié en 2005 une norme, l'ISO 22000, qui est l'intégration de l'HACCP à l'ISO 9001. L’objectif de sa mise à
jour en 2018 était de s’aligner sur les autres normes ISO en intégrant les nouvelles approches de management (processus, leadership,
analyse du contexte, risques opportunités, …)
14
La mise en place de l'HACCP se fait selon 7 principes, et suit une séquence logique de 12 étapes.
L’ILO-OHS 2001 : Principes directeurs concernant les systèmes de gestion de la sécurité et de la santé au travail - Référentiel
international de l'OIT qui a été validé par les états et les partenaires sociaux (employeurs et salariés) au niveau international
L’HB 211 en 2001 en Australie, Z10 en 2005 aux États-Unis, Z1000 au Canada... Ces deux dernières normes nationales font
référence à l'ILO-OSH.
Le BS 8800 : Guide des systèmes de management de la santé et de la sécurité au travail - Norme britannique très complète - 90
pages (version 2004).
Le MASE-IUC 2014 : Référentiel français initié dans les années 1990 par Shell - Étang de Berre - Le système commun MASE –
UIC est une initiative d’entreprises, ayant pour but de proposer sans distinction d’activité ou de secteur industriel particulier, une démarche
d’amélioration de la sécurité, la santé au travail et l’environnement la plus simple et la plus efficace possible.
15
La réglementation ATEX (ATmosphères EXplosibles) Notre machine ne
Elle est issue de deux directives européennes (94/9/CE en 1994 pour les machines et présente pas de risque
1999/92/CE en 1999 pour les utilisateurs). d’explosion
Elle s'applique en France en vertu du respect des exigences du Code du Travail.
La règlementation dite ATEX demande à tous les chefs d'établissement de maîtriser les
risques relatifs à l'explosion de ces atmosphères au même titre que tous les autres
risques professionnels. Pour cela, une évaluation du risque d'explosion dans l'entreprise est
donc nécessaire pour permettre d'identifier tous les lieux où peuvent se former des
atmosphères explosives : il s'agit du DRPE (Document relatif à la protection explosion).
6. LA METHODE
6.1. Contexte réglementaire
Obligations consécutives à un accident
Dès que l'employeur a connaissance de l'accident, il a l’obligation de le déclarer à la CPAM dans les 48 heures (dimanche et jours fériés
non-compris. Cette déclaration déclenche la procédure de reconnaissance du caractère professionnel de l'accident, qui peut être contestée
par l'employeur.
L'employeur remet à la victime une feuille d'accident du travail destiné à la CPAM qui répertorie les actes médicaux.
Afin de procéder à la réparation, l'employeur joint à la déclaration une attestation de salaire sur laquelle sont mentionnés la période d'arrêt
de travail, le nombre de journées et d'heures auxquelles s'applique la paie ainsi que le montant et la date des paies, nécessaires au calcul
de l'indemnité journalière.
Les accidents bénins sans conséquences graves (qui n'entraînent pas d'arrêt de travail ni de soins médicaux), peuvent être inscrits
dans un registre de déclaration d’accidents du travail et de trajet bénins - « registre des accidents du travail » (RDAT). Cette possibilité de
remplacer la déclaration par cette simple inscription est définie dans l’article L441-4 du Code de la sécurité sociale.
Toute inscription doit être communiquée au CHSCT s’il l’entreprise a plus de 50 salariés.
Ce registre doit être tenu à la disposition de la victime de l’accident, ses ayants droit, les agents de la Carsat ou de la CPAM, les inspecteurs
du travail, le CHSCT, les délégués du personnel, le médecin du travail.
Obligations de prévention
L’obligation pour l’employeur d’évaluer les risques provient de la loi n°91-1414 du 31 décembre 1991, applicable depuis le 31 décembre
1992. Cette loi est la transposition de la directive-cadre n°89/391/CEE du 12 juin 1989 définissant les principes fondamentaux de la
protection des travailleurs.
L’article L4121-1 et suivants du code du travail stipule que l’employeur prend des mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger
la santé physique et mentale des travailleurs.
Ces mesures comprennent :
Des actions de prévention
Des actions d’information et de formation
La mie en place d’une organisation et de moyens adaptés
Figurant au nombre de ces principes généraux, l’évaluation des risques constitue un élément clé de ces mesures. Elle en est le point de
départ et permet, dans un environnement à évolution rapide, de choisir des actions de prévention appropriées et d’apporter, face à des
risques déterminés, des réponses et des solutions complètes qui ne soient pas uniquement "techniques".
Les résultats de l’évaluation doivent être transcrits dans un "document unique". L’absence de formalisation des résultats de l’évaluation
des risques dans un « document unique » est passible d’une amende de 1500 euros (doublée en cas de récidive).
Le décret n°2001-1016 du 5 novembre 2001 complète la transposition de 1991 de la directive-cadre sous un angle juridique. Il introduit deux
dispositions réglementaires dans le code du travail.
La première (article R. 230-1) oblige l’employeur à transcrire et mettre à jour dans un « document unique », les résultats de
l’évaluation des risques professionnels identifiés dans chaque unité de travail de l’entreprise ou de l’établissement. Elle définit
également les modalités de mise à disposition de ce document aux acteurs internes et externes de l’entreprise.
La seconde disposition réglementaire (article R. 263-1-1) porte sur les sanctions pénales prévues en cas de défaut de
transcription ou de mise à jour des résultats de l’évaluation des risques.
La circulaire ministérielle du 18 avril 2002 apporte des précisions pour l’application du décret.
16
Ce document est donc OBLIGATOIRE pour TOUTES les entreprises sans distinction de taille, d’effectif ou d’activité.
Il concerne chaque unité de travail et doit être mis à jour au moins chaque année.
La réalisation de ce « document unique » doit être l’occasion d’amorcer une démarche de prévention, à envisager en tant qu’objectif
d’amélioration potentiel pour l’entreprise.
La circulaire n° 6 de la Direction des relations du travail du 18 avril 2002 est venue apporter des éléments utiles pour élaborer le document
unique d'évaluation des risques. Elle vise à fournir des éléments de droit et de méthode utiles pour promouvoir le document unique et en
faciliter la compréhension. Elle s’appuie sur les enseignements tirés des expériences en entreprise.
17
Mettre en place un plan d’action :
Plusieurs solutions s’offrent à vous : 2 VISIOFLASH « PLAN D’ACTION » avec ou sans PDCA (code 145314-150311) et SESA HUB, notre
logiciel de gestion (code 733061) et support papier.
Deux indicateurs couramment utilisés dans les entreprises mesurent la fréquence des accidents et leur gravité. Ainsi, plus leurs valeurs sont
élevées, plus les accidents sont nombreux et ont des conséquences en termes d’arrêts de travail. Une entreprise qui investit dans la
prévention et la maîtrise des risques liés à ses activités mesure généralement l’efficacité de ses actions à l’amélioration, et donc à la
diminution de ces deux indicateurs.
6.3. La prévention
1
« Toutes les blessures et les maladies professionnelles peuvent être grave
évitées. »
Pyramide de Heinrich
3000 situations à risque
L’évaluation des risques suppose qu’un travail d’anticipation soit réalisé dans l’entreprise pour comprendre et analyser tout ce qui peut
entraîner un risque pour la sécurité et la santé des employés.
Identifier les
dangers
18
Agir sur le comportement
Sinon
L’objectif de cette étape est de réaliser un inventaire de tous les dangers potentiels, anomalies ou risques inhérents à l’activité de
l’entreprise.
Préparer l’évaluation
Avant de procéder à cette identification, vous devez constituer votre équipe (voir chapitre 11) et délimiter votre unité de travail. Cette
étape est essentielle pour mener à bien l’analyse des risques. Elle nécessite une concertation entre le chef d’entreprise, les salariés et leur
représentant éventuel.
La méthode QQOQCCP (Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Combien ? et Pourquoi ?) peut s’avérer efficace pour recouvrir toutes les
situations de travail.
Un danger est la propriété intrinsèque d'un produit, d'un équipement, d'une situation susceptible de causer un dommage, un préjudice ou un
effet nocif à l'intégrité mentale ou physique du salarié.
Par exemple :
Produit Benzène Leucémie
Equipement Meuleuse Eclats dans les yeux
Situation Bruit Stress, fatigue, perte d’audition
Les dangers peuvent être classés par nature selon les catégories suivantes :
Physiques – bruit, froid, éclairement, rayonnements, champs magnétiques, pressions, etc.
Chimiques – propriétés physiques et chimiques des produits et leurs interactions
Biologiques – bactéries, virus, moisissures, animaux, plantes, humains, etc.
Mécaniques - mouvement des machines (transmission, mobilité, levage, etc.)
Ergonomiques - mouvements répétitifs, charges à soulever, postes de travail inadaptés, etc.
Psychosociaux – stress (cadences, alarmes), violence, harcèlement, etc.
Autres dangers d’explosion, d’incendie, etc.
Un risque est la probabilité qu'une personne subisse un préjudice ou des effets nocifs pour sa santé en cas d'exposition à un danger.
19
Par exemple :
RISQUE
Autre exemple : le risque de contamination pour le personnel médical en contact avec des patients atteints d’une maladie contagieuse. Le
risque n’est pas forcément visible, fréquent (plusieurs fois par jour), le mode de contamination selon la pathologie peut être par contact
physique, par inhalation, par ingestion et les conséquences peuvent être plus ou moins graves.
- L’environnement de travail
- Les produits et les matières utilisées
- Les équipements
- Les méthodes d’organisation
- Les procédés de fabrication
- Le nombre de personnes potentiellement exposées (directement ou pas)
- Le lieu d’exposition,
- La durée d’exposition
- Les circonstances d’exposition
A titre d’exemple, quels pourraient être les dangers ou risques liés à l’utilisation d’outils mécaniques ?
Les risques les plus évidents qui nous viennent spontanément à l’esprit sont les suivants :
- L’écrasement
- Le cisaillement
- Les coupures voire le sectionnement
- Les happements et enroulement
- Les risques d’entraînement ou d’engagement
- Les chocs
- Les perforations
- Les piqûres
- Les abrasions
- Les projections de fluides sous haute pression
- Les projections de pièces usinées, outils, poussières, etc.
20
Ceci ne suffit pas. A ces dangers, il faut ajouter :
- Les risques électriques
- Les risques thermiques
- Le bruit et les vibrations
- Les risques engendrés par les rayonnements éventuels
- Les risques engendrés par les matériaux travaillés eux-mêmes et les produits utilisés
- Le non-respect des principes ergonomiques
Cette étape est essentielle puisqu’elle constitue la base de l’analyse et du plan d’actions qui en découlent.
Un safari photo permettra de mettre en évidence et d’exposer plus facilement tous les risques, dangers potentiels ou anomalies relevés
au cours de cette phase d’examen.
Le risque peut se définir comme la situation d’une personne se trouvant au contact du danger (ex. : risque de coupure lors de la
manipulation de tôles). C’est une notion relativement abstraite dans la mesure où il s’agit d’une estimation.
On peut également se référer à l’historique des accidents du travail et des maladies professionnelles au sein de l’établissement ou
dans des sites d’activité comparable, faire appel à l’expérience des opérateurs, consulter la documentation existante, etc.
La gravité :
Il s’agit de déterminer si l’exposition aux risques à des conséquences bénignes ou graves. Là
encore, il s’agit d’une estimation, avec les incertitudes que cela implique. Pour associer à la gravité
un chiffre « adapté », il est préférable de se baser sur le retour d’expérience suite à accident ou
maladie, l’avis du médecin du travail, des salariés concernés… Vous pouvez choisir de faire une
distinction entre les risques réversibles (soins, blessures, …) et les risques irréversibles
(amputations, décès, maladies mortelles).
La détection :
Est-ce que le risque est clairement identifié ou identifiable ?
Est-ce qu’il existe des dispositifs de protection évidents ?
Existe-t-il des procédures qui précisent la conduite à tenir ?
21
Exemple concret d’évaluation du risque
Un magasinier doit aller un carton sur un rack. Il n’existe pas de moyen particulier excepté un escabeau pour effectuer cette opération.
Cas n°1 : il effectue cette opération 2 fois par an. Le carton se trouve à 2 m du sol.
Cas n°2 : il effectue cette opération 1 fois par jour. Le carton se trouve à 2 m du sol.
Cas n°3 : il effectue cette opération 1 fois par jour. Le carton se trouve à 6 m du sol.
Si l’on compare les cas 1 et 2, les conséquences en cas de chute sont comparables en termes de gravité, puisque la hauteur du carton
est identique. La différence se situe au niveau de la fréquence d’exposition au risque de chute. Dans le 1er cas, l’agent est exposé à ce
risque 2 fois par an, contre 200 fois par an dans le second cas.
Si l’on compare les cas 2 et 3, la probabilité d’apparition du risque est la même, l’agent montant, dans les deux cas, une fois par jour sur
son échelle, pour prendre le carton. En revanche, la hauteur du carton n’est pas la même. Il tombera soit de 2 m, soit de 6 m. La gravité
de l’accident sera donc différente.
Dans tous ces cas, le risque n’est pas clairement identifié. Il peut nécessiter une procédure qui précise la conduite à tenir et
éventuellement un investissement matériel.
En utilisant l’échelle de cotation du risque, voici l’évaluation que nous avons décidé d’attribuer à ces différents risques :
Evaluation finale
Le TOTAL est déterminé en additionnant les chiffres de fréquence, gravité et détection et l’évaluation finale prend en compte la note
maximale du tableau.
Ce classement est subjectif. Il n’existe pas de méthodologie définie. C’est à l’employeur de déterminer sa présentation et son échelle
de classement, celle-ci devant idéalement résulter d’un consensus au sein de l’équipe associée à la démarche.
L’objectif de cette étape est de définir des ordres de priorité parmi les actions pour aider à leur planification.
Pour cette évaluation, il faut tenir compte du degré de probabilité de la survenance de la cause identifiée ainsi que de la portée des
conséquences. Les différents risques peuvent éventuellement être illustrés dans un diagramme qui fournira rapidement une image des
risques de l'entreprise.
Il convient à la fin de cette étape de rédiger votre document unique. C’est le support qui retranscrit les résultats de l’évaluation des
risques. Même s’il n’existe pas d’exigence sur la forme, ce document ne doit pas se limiter à une check-list type ou une grille dont remplit
les cases lorsque l’entreprise est concernée. Il doit s’adapter aux particularités de l’entreprise afin de le rendre opérationnel comme outil
de décision.
Toutes les données telles que fiches d’entreprise, fiches de mesure, fiches de données de sécurité, contribuant à l’évaluation des risques et
de la méthode utilisée peuvent figurer en annexe.
Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui
ATELIERS A / B
Certaines armoires
Fermer à clef les Formation,
électriques sont Electrisation,
C X X X armoires qui X Information sur X B X
accessibles à tous et non électrocution
présentent un risque plan de prévention
verrouillées
La sécurité de la machine Electrisation, Intervention
D X X A X
4 ne fonctionne plus électrocution immédiate
22
Il doit constituer un outil de dialogue pour tous les acteurs de l’entreprise et un moyen de pérenniser la démarche de prévention par sa
mise à jour régulière.
NON
Présence de phénomènes Aucune mesure
dangereux ?
OUI
OUI
Peuvent-ils être
Prévention intrinsèque
supprimés ou réduits ?
NON
OUI Protecteurs et/ou
Peut-on utiliser
dispositifs de protection,
des protections ?
protection individuelles
NON
OBJECTIF ATTEINT
Il ne s’agit pas de traiter à la fois tous les risques, mais de commencer par agir en priorité sur les risques les plus élevés et de planifier
les actions à mettre en œuvre.
L’organisation
Combattre les risques à la source.
Mettre en place une Commission Hygiène Sécurité (ou Comité).
Adapter le travail à l'homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes
de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de
production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de
réduire les effets de ceux-ci sur la santé.
Organiser des secours (évacuation incendie, …).
Former des secouristes, des chargés d’évacuation, des responsables de zones.
Avoir dans l’établissement l’ACMO-HST et le registre Hygiène Sécurité.
Prévoir éventuellement du personnel de santé dans l’établissement.
Etablir des consignes précises.
23
Les moyens techniques
Prendre des mesures de protection collective (Ex : Cartérisation d’une machine)
en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle –EPI- (Ex :
port de bouchons d’oreille).
Aménager les postes de travail : ergonomie, ESD pour les décharges
électrostatiques.
Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas dangereux ou par ce qui est
moins dangereux.
Tenir compte de l'état d'évolution de la technique.
Assurer la gestion des produits dangereux, des déchets, des matériels, …
Veiller à l’utilisation et à la maintenance correcte des locaux, des installations, des
équipements de travail.
Veiller aux conditions d’environnement (bruit, température, aération, …).
Réaliser les vérifications et contrôles périodiques.
Le plan d’action
A la fin de cet exercice, un plan d’action sera établi.
Quelle que soit l’action envisagée, il convient de désigner une personne chargée du suivi. Il n’existe pas de règle précise quant à la
présentation de ce plan d’action. Il peut prendre la forme d’un plan type 1 tâche, 1 personne, 1 délai par exemple (modèle en annexe) ou
pour plus d’efficacité, un système plus visuel de fiches « propositions d’amélioration » que l’on pourra associer à un chantier PDCA (Plan –
Do-Check-Act).
Vous pourrez également établir une synthèse des mesures directement sur l’analyse des risques :
Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui
ATELIERS A / B
Certaines armoires
Fermer à clef les Formation,
électriques sont Electrisation,
C X X X armoires qui X Information sur X B X
accessibles à tous et non électrocution
présentent un risque plan de prévention
verrouillées
La sécurité de la machine Electrisation, Intervention
D X X A X
4 ne fonctionne plus électrocution immédiate
Il est nécessaire de disposer d’outils de pilotage (tableaux de bord, indicateurs) pour mesurer l’efficacité des mesures prises.
24
6.3.4. Assurer le suivi
Le document unique est un document qui doit être dynamique. Sa mise à jour est au minimum annuel et doit être réalisée selon le même
principe que l’étude initiale mais, dans la mesure où les actions mise en œuvre peuvent conduire à des changements techniques et
organisationnels susceptibles de générer de nouveaux risques, il convient d’effectuer alors une nouvelle évaluation.
Nb : l’analyse des risques et les actions qui en découlent sont utiles pour la rédaction du plan de prévention de l’entreprise et/ou le
protocole de sécurité.
6.3.5. Recommandations
Elle engendre non seulement de la fatigue liée à la posture mais aussi des affections bien
caractérisées. La manifestation de fatigue cesse lors que le mouvement cesse. En
revanche, les affections bien caractérisées sont liées à des lésions qui nécessitent
obligatoirement une thérapie qui peut être lourde.
Le syndrome du canal carpien, les tendinites des extenseurs et fléchisseurs des mains et
des doigts, les compressions des nerfs, etc… en sont quelques exemples.
Plusieurs facteurs de risques peuvent être à l’origine des TMS : les facteurs
biomécaniques (efforts répétés, postures inconfortables, …) et les facteurs
psychosociaux ; l’accroissement des contraintes de productivité et les nouveaux modes
d’organisation tels que les flux tendus ou le juste-à-temps pèsent sur les entreprises et
leurs salariés (charge de travail, répétitivité, pression, …).
Selon les statistiques, ces affections touchent en France pour 48 %, les poignets et les
mains, pour 29 % l’épaule et pour 20 % des cas, les coudes. Elles représentent plus de
25
2/3 des maladies professionnelles et touchent d’avantage les femmes que les hommes en raison non seulement de leur exposition aux
postes à risque mais aussi du fait qu’elles en parlent de manière plus spontanée. Les entreprises à risque sont celles du secteur
secondaire dont l’habillement, le textile, l’agroalimentaire, le BTP et l’industrie automobile.
Oui, bien entendu ! C’est une nécessité non seulement économique, sociale et morale mais aussi une obligation légale consécutive à
l’évaluation des risques. La CNAMTS (Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés) en a fait l’une de ces priorités.
Mais bien que des efforts aient déjà été faits dans le domaine de la prévention depuis quelques années, les mesures prises n’apportent pas
encore les résultats escomptés.
7.2. La prévention
Comment agir ?
26
En fonction de la surface occupée
Le rôle de la direction
L'implication de la Direction de l'entreprise est indispensable pour assurer une prévention efficace et durable. La démarche doit s'inscrire
dans la politique de maîtrise des risques professionnels de l'entreprise. Elle doit être globale, pluridisciplinaire et participative.
La mise en œuvre des moyens de prévention des TMS repose avant tout sur le respect de valeurs essentielles et l'application de bonnes
pratiques.
Les mesures doivent répondre à la logique générale des principes généraux de prévention :
Eviter le risque quand cela est possible,
Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins,
Tenir compte de l’évolution de la technique,
Informer et former les salariés.
Comme il n'existe pas de solution toute faite ni de remède miracle, l'approche ergonomique est le plus souvent indispensable.
Chaque entreprise est un cas particulier : c’est d’abord dans sa structure et avec ses moyens qu’elle peut trouver les solutions les mieux
adaptées.
Des actions simples au cours d’un chantier PILOTE peuvent être utiles pour initialiser une première démarche. Elle permet aux acteurs de
s’approprier le plan d’action afin de pouvoir ensuite élargir la réflexion à l’ensemble de l’entreprise.
27
Le rôle des acteurs internes et externes
Le médecin du travail tient une place stratégique : il est le premier informé des souffrances des salariés et de l'apparition de pathologies.
Il a un rôle essentiel dans la prévention des TMS et doit donc être intégré dans la démarche de prévention.
Les réflexions en matière d’ergonomies sont souvent tournées vers les objectifs suivants :
La CARSAT propose des programmes TMS PRO DIAGNOSTIC et TMS PRO ACTION dans lesquels elle met à disposition des entreprises
des outils qui vont permettre de définir des actions de prévention adaptées. Il peut s’agir de la conception des outils ou des produits, le
matériel, l’aménagement des postes ou l’organisation du travail.
Des aides financières ont été mises en place à cet effet pour les entreprises de moins de 50 salariés.
Ces programmes sont reconduits jusqu’en 2021.
28
8. L’HYGIENE AU TRAVAIL
8.1. Définition
Selon la définition du Bureau International du Travail (BIT), l'hygiène au travail est : « l'art de détecter, d'évaluer et de maîtriser les
nuisances et les facteurs de l'environnement professionnel qui peuvent altérer la santé et le bien-être des travailleurs et des membres
de la communauté ».
L'objectif de l'hygiène du travail est donc de protéger la santé et le bien-être de toute personne qui travaille. Elle se concentre sur
l'environnement professionnel pour en appréhender tous les risques potentiels.
Comme pour la sécurité, la démarche se résume à l’anticipation, l’identification, l’évaluation et la maîtrise des risques pour la santé
dans le milieu de travail.
Cette obligation est la base des principes généraux de prévention parmi lesquels figure l’hygiène. Elle concerne l’entretien des locaux et
des équipements de travail, la mise à disposition d’installations sanitaires, de points d’eau, de vestiaires et le cas échéants de douches ceci
dans le but de donner les moyens au personnel d’assurer sa propreté individuelle.
Comment sensibiliser les travailleurs dans les secteurs industriels tels que la restauration, l'agroalimentaire, le nettoyage, etc. à respecter
leur environnement de travail et l’hygiène individuelle alors que trop d'infirmières et de médecins négligent le lavage des mains avant de
consulter un patient ou ne respectent pas les règles de base ?
L'accès à un environnement (eau, air, sol, écosystèmes) propre et sain, la gestion des déchets de toutes sortes a forcément un impact
sur le bien-être au sein de la société, sur les performances de l’employé qui respectera davantage son poste de travail et fournira un
effort de qualité et bien sûr sur l'image de l'entreprise. Une entreprise propre rassure le client.
29
8.4. Pourquoi agir ?
L'hygiène au travail est l'un des moyens élémentaires pour prévenir les maladies professionnelles.
Les sources de contamination ne sont pas forcément visibles et évidentes. En revanche, l’absence d’hygiène peut avoir des
conséquences redoutables :
Les mains peuvent être contaminées par des substances chimiques, biologiques,
cancérogènes, reprotoxiques ou mutagènes.
Les objets peuvent être porteurs de bactéries, virus, substances chimiques,
poussière, etc…
L'air ambiant peut être envahi de particules physico-chimiques et/ou biologiques,
plus ou moins nocives pour les individus, et entraîner des effets sur la santé de
nature et de gravité différentes.
Dans la restauration et l'agro-alimentaire, ce sont les produits de consommation qui
peuvent être contaminés et provoquer une intoxication massive chez les
consommateurs.
En France, les experts estiment qu'il y a environ 5 000 décès par an liés à l'inhalation sur les lieux de travail de cancérogènes, de
poussières, de vapeurs ou de substances chimiques.
Dans la prévention des risques de contamination, il est important de rompre la chaîne de transmission, le plus en amont possible par
des mesures de prévention collective (limiter l'accès à la source d'infection, mécaniser certaines tâches, réorganiser les locaux et le
travail, agir sur la ventilation, dératiser, désinsectiser, désinfecter…) et par des mesures individuelles de prévention (se laver les mains,
changer de tenue avant de changer de poste ou de quitter l'entreprise, porter des équipements de protection).
Le dépoussiérage industriel permet l’amélioration des conditions d’hygiène et de sécurité aux postes de travail dans les zones de pollution
par poussières sèches.
Grâce à une captation à la source bien étudiée, l’aspiration des poussières, générées par les machines ou les processus, contribue à
protéger l’opérateur et son environnement.
Ces poussières peuvent être récupérées (déconcentrées, reconditionnées ou détruites selon les applications). L’air filtré peut être recyclé
pour l’économie d’énergie (selon des normes validées par la CRAM). Les rejets dans l’atmosphère doivent être conformes aux
recommandations de la DRIRE.
De même, les brouillards d’huile émis par des centres d’usinage peuvent être captés, séparés de l’air et récupérés pour recyclage. L’air
de transport est évacué en extérieur avec garantie de rejet conforme aux recommandations de la DREAL.
30
L’Hygiène individuelle du personnel se base, elle, sur trois actions :
Le nettoyage :
Le but du nettoyage est d'enlever les matières indésirables, dont notamment la matière organique (dont les
graisses) ou les matières minérales (dont le calcaire ou le tartre), qui peuvent elles-mêmes contenir des micro-
organismes.
La désinfection :
La désinfection consiste à tuer, éliminer ou inactiver les micro-organismes (bactéries, virus, parasites) selon un objectif donné (par
exemple diminuer la quantité de tel ou tel organisme en dessous d'un seuil fixé).
L'antisepsie et la désinfection ont une action limitée dans le temps. Si l’on souhaite éliminer la totalité des micro-organismes, il faut avoir
recours à la stérilisation.
Les risques en matière de santé viennent essentiellement des propriétés physico-chimiques des produits, de
leur principe actif (médicaments) et des voies de pénétration dans l'organisme.
Ces risques peuvent être aigus et immédiats en raison de fortes expositions ou chroniques et tardifs dus à de
faibles expositions répétées, par voie respiratoire, cutanée ou digestive.
Les effets peuvent être réversibles- dans ce cas la récupération est totale- ou irréversibles : Les effets peuvent
engendrer mutagenèse, cancérogenèse, tératogenèse, sensibilisation allergique, neurotoxicité.
31
9.3. La règlementation
Outre le code du travail qui précise les règles générales de prévention des risques chimiques et les règles particulières de prévention du
risque cancérogène, l’industrie pharmaceutique est tenue de respecter les règles du code de la santé publique en ce qui concerne la
définition du médicament et son autorisation de mise sur le marché.
Les BPF (Bonnes Pratiques de fabrication ou GMP en anglais) sont apparues dès 1978 selon le vœu de l’OMS (organisation Mondiale de
la Santé). Elles constituent le référentiel qualité applicable aux médicaments à usage humain et vétérinaires. Elles visent à minimiser
les risques lors de la fabrication afin de garantir la sécurité, la qualité et l’efficacité des médicaments.
L’ANSM a succédé en 2012 à l’AFSSAPS dont elle a repris les missions, droits et obligations. Une de ces missions consiste à garantir la
sécurité des produits de santé tout au long de leur cycle de vie.
9.4. La prévention
Sur les produits
Elle consiste à repérer les agents chimiques les plus toxiques ou dangereux lors de l'évaluation des risques du Document Unique (DU).
Les Fiches de Données de Sécurité (FDS) fournissent des informations précieuses et complètes.
La suppression ou la substitution de ces produits est une mesure prioritaire qui peut s’avérer compliquée pour diverses raisons techniques
ou économiques.
Les installations électriques demandent un soin particulier pour éviter tout risque d’étincelle, arc et surchauffe. On privilégie du matériel
conçu pour zone ATEX et des dispositifs de coupures automatiques en cas de défaut d’isolement.
Les locaux doivent être équipés de systèmes de détection et de lutte contre les incendies appropriés (les portes coupe feu,
désenfumage, extinction automatique type Sprinkler et mise à l'arrêt automatiques).
Des exercices incendie sont pratiqués régulièrement.
Sur le stockage
L'aménagement des locaux de stockage doit être approprié pour éviter tout risque de dégradation qui pourrait rendre les produits
instables seuls ou en combinaison avec d’autres. Il est conseillé de stocker les plus faibles quantités de produits possibles car le risque
d'incident ou d'accident s’accroît avec le temps et le volume de stockage. Le nettoyage régulier est essentiel pour détecter au plus vite les
déversements éventuels.
32
10. LES RESULTATS
Améliorer la sécurité d’une industrie a bien évidemment un coût. Mais si la sécurité coûte cher, un accident peut coûter encore plus
cher. Il engendre des conséquences non négligeables dans tous les domaines. Dans le schéma ci-dessous, nous avons mis en évidence ce
que la sécurité peut faire gagner.
Incident / blessure
MESURES PRISES
Bonnes pratiques Investissements dans des Ergonomie des postes de Analyse des risques
Processus plus fiables installations plus sûres et travail et des unités de Plan d’action –réduction des
Procédures des formations adéquates. production. risques
Sécurisation, hygiène Protections adéquates Sensibilisation
Tableau de bord Ergonomie EPI - hygiène
Signalisation
Protection de l’environnement
GAINS
Qualité produit Coûts de productions Juste A Temps Mortalité / blessure /
Productivité Rentabilité Maladies professionnelles
Fiabilité Sentiment de sécurité
Concentration Image de l’entreprise
Image de l’entreprise Santé
Les bons résultats enregistrés dans certaines industries ne sont pas le fruit du hasard. Les conditions de travail ont été très nettement
améliorées et les expositions aux accidents réduites. Certaines entreprises (les grandes compagnies pétrolières, DuPont, Dow...) ont des
taux de fréquence inférieurs à 0,5. Ici l’accident avec arrêt devient l’exception et ces compagnies leaders peuvent, par exemple, pour
l’ensemble du continent européen, compter leurs accidents annuels sur les doigts d’une seule main.
Ces excellents résultats ne sont pas dus au hasard mais sont le fruit de la mise en place d’une politique sécurité volontariste et de
programmes lourds depuis plusieurs années. L’ensemble de ces actions est appuyé par un engagement clair et affiché du management au
plus haut niveau.
33
11. LES CONSEILS POUR LA MISE EN ŒUVRE D’UN CHANTIER
SECURITE
Un panneau de communication disposé dans la zone du chantier assure la visualisation de son avancement.
On pourra ainsi apprécier une description succincte : le pilote, le groupe, l’outil, le planning, les photos avant / après, l’indicateur de suivi et
le plan d’action.
34
11.4. Définir le rôle du pilote
La conduite du chantier demande volonté, rigueur, méthodologie, vigilance, écoute, patience, ouverture, persévérance,
communication, conviction, enthousiasme… pour enfin arriver à l’immense plaisir d’atteindre l’objectif.
Le rôle du pilote peut être décrit de la manière suivante :
Constituer le groupe de travail et préparer le chantier
Se charger de la communication
Préparer le planning des séances de travail ainsi que les moyens nécessaires
Organiser la cérémonie d’ouverture et réaliser la formation du groupe de travail
Favoriser le partage d’idées et d’expériences entre les participants (définir dès le début les règles du jeu)
S’appuyer sur les bonnes pratiques afin d’éviter de tomber dans les mêmes pièges
Connaître et faire respecter la démarche SECURITE et s’appuyer sur les documents types
Assurer le respect du calendrier et réagir s’il y a du retard
S’assurer que l’ensemble des membres du groupe participe activement
Piloter le plan d’action et s’assurer que l’exécution des actions se fait dans les délais prévus
Réaliser des audits afin de mesurer l’état d’avancement du chantier
Organiser la cérémonie de clôture et capitaliser l’expérience
11.6. Méthodologie
Les participants utilisent leurs compétences fraîchement acquises pour effectuer un audit par des observations :
En notant les actes et les conditions de travail qui présentent un caractère potentiellement dangereux,
En discutant avec les employés de la sécurité dans leur travail.
Les documents joints en exemple à ce mode opératoire peuvent constituer une aide précieuse dans les phases de mise en œuvre, de suivi
et d’organisation du questionnement.
Ainsi, les participants apprendront à perfectionner leurs compétences d’observation et de communication tout au long du Chantier
Sécurité afin que la sécurité soit intégrée dans les activités courantes et ne soit pas seulement soulignée dans le cadre d’événements
spécifiques.
La communication sur la sécurité ne doit pas seulement être effectuée seulement au cours des audits mais chaque jour.
C'est une démarche éducative qui encourage la réflexion, plutôt que seulement l’apprentissage par la répétition.
L’élaboration du planning est gérée par le pilote. Les dates des séances de travail sont prévues et figurent sur le planning. Il est souhaitable
de choisir une périodicité constante.
Les réunions doivent être maintenues à leur rythme même si aucune nouveauté n’est à présenter.
Dans ce cas, elles maintiennent la discipline de la présence des membres, permettent un minimum d’échanges d’informations, voire
débloquent certaines impasses ou freins par l’apport d’idées.
35
11.8. Clôturer le chantier
Le chantier est déclaré terminé lorsqu’on estime avoir atteint les résultats, et que le plan d’actions et la méthodologie ont été respectés
à 100 %. Une séance de clôture en présence de la direction du site officialisera la fin du chantier.
La présentation des résultats, en faisant intervenir autant de membres du groupe de travail que possible, s’appuiera sur les faits et les
gains réalisés.
Il est indispensable de donner la parole à chacun pour répondre aux questions éventuelles et lister les points forts ou à améliorer pour
le prochain chantier.
Le pilote du groupe donnera également ses commentaires sur le déroulement du chantier.
En conclusion, le directeur du site félicitera les membres du groupe, leur délivrera un certificat de formation le cas échéant et fera
passer le message aux autres secteurs.
36
12. LA SOLUTION SESA SYSTEMS
12.1. La détection des dangers, risques ou anomalies
L'objectif de ces fiches est non seulement de repérer, identifier et localiser les anomalies en vue de les corriger rapidement mais aussi
de bien gérer les actions qui en découlent en termes de délai, secteur concerné, suivi, etc….
Une fois traitées, les anomalies sont finalement levées. Les fiches sont retirées dès que l’action corrective est soldée.
Les fiches anomalies sont comptabilisées et alimentent un indicateur sur l’amélioration des efficiences, de la réduction des dangers
et/ou risques. Cet indicateur donne le nombre d’anomalies détectées et résolues.
37
12.2. Le balisage des zones suite à incident
La mallette RESOLUTION DE PROBLEME (code 8200180) contient tous les éléments qui vous permettront de réaliser un
arbre des causes.
38
Le diagramme d’Ishikawa
Post-it® magnétiques
PRODOC FICHE :
A fixation magnétique, il se pose sur tout support
ferreux. Il assure un rangement organisé et RECHERCHE DES CAUSES
structuré des fiches ou paquets de fiches
« PROPOSITIONS D’AMELIORATION. Il est
important, dans une démarche d’amélioration
continue, de mettre à disposition du personnel
des fiches vierges sur le tableau visuel.
ETIQUETTES MAGNETIQUES :
Les libellés sont réalisés suivant vos textes sur votre ordinateur,
imprimés, puis découpés et insérés dans le porte-étiquette.
Pour une hauteur 40,
PRODOC :
Sur WORD, insérer un tableau, H de ligne 3.7 cm, police de Flexible, il protège efficacement l’affichage des
caractère ARIAL, taille 75 (à modifier selon la longueur du mot, documents interchangeables. Il permet d’afficher
ou 46 (quand l’expression est sur 2 lignes) gras, centré le texte la composition des groupes de travail, les
verticalement et horizontalement. plans de zones ou de machines, les modes
Sur EXCEL, H de ligne 105, police de caractère ARIAL, taille 75 opératoires les comptes-rendus, etc…
(à modifier selon la longueur du mot) ou 46 (quand l’expression
est sur 2 lignes), gras, centré le texte verticalement et
horizontalement. Mettre une bordure.
39
12.4. La planification des actions d’amélioration
PDCA sur tableau
TITRES MAGNETIQUES
(fond couleur ou fond blanc) ACCESSOIRES MAGNETIQUES
(bandes magnétiques couleur 5 et 15 mm
Punaises magnétiques couleur)
ETIQUETTE MAGNETIQUE
ECRITURE FEUTRE (code 140841)
ETIQUETTE MAGNETIQUE
(hauteur 15, 20, 40 ou 60 mm
PRESSDOC magnétique ou
adhésif (L 160 mm ou L 320 mm
Fiches
PROPOSITION
D’AMELIORATION :
doubles carbonées
(Code 145368)
40
Plan d’action : plusieurs solutions s’offrent à vous : 2 VISIOFLASH « PLAN D’ACTION » avec ou sans PDCA
et SESAHUB, notre logiciel de gestion
41
SESAHUB : logiciel de gestion
Diffusion d’un
Tableau de
DIAPORAMA avec
bord avec un
le thème sécurité
thème sécurité
Points info
KIT DOCAFLEX
MURAL
Armoire à
pharmacie
Etagère réglable
en hauteur
Etre capable d’identifier les risques et de les signaler permet de les prévenir. La signalétique au sol aide à baliser, organiser et
identifier les espaces de travail sur votre site
Les formes adhésives sont utilisées pour définir des emplacements précis.
Les PICTOGRAMMES DE RANGEMENT permettent d’identifier rapidement et visuellement des emplacements dédiés telles
que les zones de stockage, de rangement et de parcage des engins de manutention.
42
Les ADHESIFS DE CIRCULATION servent à informer et orienter les piétons et conducteurs de véhicules afin de garantir leur
cohabitation et leur sécurité et éviter ainsi les collisions et incidents.
Afin de mettre en place un marquage au sol cohérent, clair et intuitif, les ROULEAUX ADHESIFS s’adaptent à vos situations. Un
choix de 4 qualités (standard, médium, renforcé, et extra), de différentes couleurs et largeurs (50 ou 100 mm) selon la qualité vous
est proposé.
Protections
Des MOUSSES de forte densité rayée jaune et noir de différentes formes (bandes, amortisseurs d’arête, d’angles) assurent la
protection des personnes.
Des POTEAUX ET BARRIERES permettent d’interdire l’accès d’une zone, délimiter les accès ou guider les personnes.
43
Un PROJECTEUR DE SIGNALETIQUE LUMINEUX est idéal pour projeter vos propres logos afin d’attirer l’attention
Les PANNEAUX LUMINEUX CLIGNOTANTS peuvent être programmés pour avertir les piétons qui empruntent un
passage fortement utilisé par des véhicules
Les avantages pour l’utilisateur sont nombreux. Il peut travailler selon ses besoins et pour un meilleur confort et une meilleure
concentration en position assise, debout ou assis-debout.
Pour compléter son poste de travail, il est important de bien choisir son siège. Il existe tout une gamme adaptée à toutes les
situations.
44
Les tapis antifatigues
Sur certains postes de travail, les tâches requièrent une station debout. Pour soulager l’opérateur, il existe des solutions pour
travailler dans les conditions optimales et réduire la fatigue au niveau des jambes.
Indispensables pour approvisionner les postes de travail en composants et articles de conditionnements, les dessertes et servantes
contribuent à l’amélioration des conditions de travail.
LEANPOST 400
Sur colonne télescopique
réglable avec commande
électrique, batterie
rechargeable en option LEANPOST 300
Desserte électrique mobile
légère et maniable, batterie
rechargeable en option
Les dessertes électriques
avec leur fonction porte
bac apportent mobilité et
ergonomie à l’opérateur
grâce à leurs roulettes et
leur réglage en hauteur.
45
Le LEANDYNAMIC
Il correspond à un supermarché qui est disposé à proximité immédiate de la ligne. Simple à monter et à utiliser, il limite les « Muda »
(gaspillages) de déplacement en mettant à portée des opérateurs tous les composants et accessoires nécessaires et optimise les
gestes quotidiens.
Fixation raide et
Connecteur universel mobile
Sans usinage
Profils aluminium
6 longueurs
Rails à galets
5 longueurs, étriers 2 positions
1
2
Nombreuses combinaisons
possibles et compatibilité
avec les postes de travail
46
47