Genre

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 67

Public Disclosure Authorized

MINISTERE DE L’ECONOMIE DU PLAN DE LA STATISTIQUE


ET DE L’INTEGRATION REGIONALE
===========
PROJET D’APPUI AU DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES ET LA
COMPETIVITE
Public Disclosure Authorized

===========
UNITE DE COORDINATION DU PROJET
===========
PROJET REGIONAL D’AMELIORATION DES CORRIDORS EN AFRIQUE
CENTRALE (P175235)
===========

PLAN D’ACTION POUR LA PRÉVENTION ET


RÉPONSE AUX VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE,
Public Disclosure Authorized

EXPLOITATION ET ABUS SEXUELS ET


HARCÈLEMENT SEXUEL (VBG/EAS/HS)
Public Disclosure Authorized

Avril 2023
Table des matières
Sigles et abréviations ............................................................................................................... iii
Liste des tableaux ...................................................................................................................... iv
1. Introduction ........................................................................................................................ 1
1.1. Contexte et justification .............................................................................................. 1
2. Description du projet .......................................................................................................... 2
2.1 Objectif du développement et indicateurs du projet.................................................... 2
2.2 Composantes du programme ............................................................................................ 3
3. Objectifs de l’évaluation des risques VBG/EAS/HS du projet .......................................... 4
4. Diagnostic : Prévalence et tendances des VBG en République du Congo et facteurs de
risques ........................................................................................................................................ 5
4.1. Normes sociales et autres facteurs de risques favorisant les VBG ............................. 5
4.2. Exploitation et atteintes sexuelles ............................................................................... 6
4.3. Types de VBG à l’encontre des femmes et des filles .................................................. 6
4.4. Violences contre les enfants ........................................................................................ 7
5. Approche méthodologique ................................................................................................. 8
6. Cadre politique, juridique et institutionnel de gestion des VGB au Congo ....................... 8
6.1 Cadre politique ............................................................................................................ 8
6.2 Cadre juridique ............................................................................................................ 9
6.2.1 Conventions et traites internationaux................................................................... 9
6.2.2 Législation nationale en matière de lutte contre les VBG ................................. 10
6.3 Cadre institutionnel ................................................................................................... 11
7. Consultations communautaires relevant d’un risque élevé de VBG/EAS/HS ................. 23
8. Mécanisme de gestion des plaintes ................................... Error! Bookmark not defined.
8.1. Objectifs – Structuration et fonctionnement du Mécanisme .... Error! Bookmark not
defined.
8.2. Traitement des Plaintes ............................................. Error! Bookmark not defined.
8.3. Surveiller et évaluer .................................................. Error! Bookmark not defined.
8.4. Fournir une réponse ................................................... Error! Bookmark not defined.
8.5. Recours ...................................................................... Error! Bookmark not defined.
8.6. Violence basée sur le Genre, Exploitation et Abus sexuelles, Harcèlement sexuelle)
Error! Bookmark not defined.
8.7. Suivi et évaluation du mécanisme de gestion des plaintes ....... Error! Bookmark not
defined.

i
8.8. Traitement des EAS/HS ............................................ Error! Bookmark not defined.
Annexes...................................................................................................................................... v
Annexe 1 : Code de conduite relatif aux Violences Basées sur le Genre (VBG), aux
Exploitations et aux Abus Sexuels (EAS) et le Harcèlement Sexuel ..................................... v
Annexe 2 : Code de Conduite pour la Prévention des Violences Basées sur le Genre
(VBG), l’Exploitation et Abus Sexuels et le Harcèlement Sexuel ..................................... viii
Annexe 3 : Définitions et terminologie ................................................................................xii
Annexe 4 : Guide d’entretien .............................................................................................. xiv
Annexe 5 : Liste des acteurs consultés ................................................................................. xv
Annexe 6 : Protocole de consentement éclairé..................................................................... 27
Annexe 7 : Schéma de signalement et de référencement ..................................................... 28
Annexe 8 : Fiche de vérification des faits pour la structure faisant la vérification .............. 29
Annexe 9 : Canaux de communication et messages clés ..................................................... 32
Annexe 10- Répertoire des services de signalement et de prise en charge des cas de VBG,
d’EAS/HS ............................................................................................................................. 34
Annexes 11- Répertoire téléphonique du Réseau des humanitaires UNFPA ...................... 35

ii
Sigles et abréviations

CES : Cadre Environnemental et Social


EDSC : Enquête Démographique et de Santé du Congo
EAS : Exploitation et Abus Sexuelles
UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la population
UNICEF : Fonds des Nations unies pour l'enfance
HS : Harcèlement Sexuel
IDH : Indicateur de Développement Humain
MGP : Mécanisme de Gestion des Plaintes
Ministère de la Promotion de la Femme et de l’Intégration
MPFIFDEI : de la Femme au Développement et de l’économie
informelle
MEF : Ministère de l'Economie et des Finances
MGF : Mutilation Génitale des Femmes
NES : Norme Environnementale et Sociale
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PAP : personnes affectées par le projet
PND : Plan National de Développement
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
PRACAC : Projet Regional d’Amelioration des Corridors Routiers en
Afrique Centrale
SIDA Syndrome d'Immunodéficience Acquise
VBG : violence basée sur le genre
VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine

iii
Liste des tableaux

Tableau 1: Plan d’opérationnalisation des activités liées aux VBG/EAS/HS ......................... 14


Tableau 2 : Préoccupations des parties prenantes sur les VBG/EAS/HS et propositions de
mesures d’atténuation .............................................................................................................. 24
Tableau 3 : Avis et des attentes formulées par d’autres participants ....................................... 24
Tableau 4 : Craintes et recommandations ................................................................................ 25
Tableau 5: Comment bien traité les cas des EAS/HS d’une manière claire et succincte. Error!
Bookmark not defined.

iv
1. Introduction
1.1.Contexte et justification
La République du Congo est un pays à revenu intermédiaire inférieur avec une population jeune
et urbaine et des ressources naturelles abondantes (Gaz, pétrole, forêts tropicales). Bien que le
Congo soit riche en ressources minérales, l'extrême pauvreté continue de toucher environ un
tiers de la population, principalement dans les zones rurales et l’inégalité est élevée. Aussi,
elle est classée 138 ième pays en termes de développement humain avec un Indicateur de
Développement Humain (IDH) de 0,591 et se classe dans les pays à écart moyen entre les
hommes et les femmes (Groupe 3) avec un indice de développement de genre de 0,931. Le
Congo est aux 145 ième rangs des pays selon l'indice d'inégalité de genre, qui est estimé à
0,579. De plus, parmi les violations des droits sur les personnes qui ont été commises en 2013
en République du Congo, l’on note des actes de discrimination et de violence envers les
femmes, y compris des actes de violence familiale et de violence sexuelle, Selon le Programme
des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Les statistiques sur les violences à l’égard des femmes et jeunes filles sont peu visibles. Une
illustration qui montre que celles qui les subissent les vivent simplement en silence. Elles
n’osent ni témoigner ni porter plainte par peur des représailles. Néanmoins quelques ONG
tentent de sensibiliser, de porter assistance et conseils aux rares victimes qui se présentent à
elles. Pour pallier ces inégalités que, le Congo a adopté en 2020 une stratégie de lutte contre
les violences basées sur le genre assortie d'un Plan d'action pour la période 2021-2025. Ainsi,
la constitution de 2015 consacre la notion d'égalité entre les hommes et les femmes et instaure
un objectif de parité². Dans le même élan, le Plan National de Développement (PND) couvrant
la période 2022-2026, élaboré pour servir de cadre programmatique de l’action du
gouvernement, reconnait que les inégalités entre les femmes et les hommes sont un frein au
développement. Il fixe comme objectif l'amélioration de l'inclusion des femmes.
Généralement, l'ensemble des sphères fréquentées par les femmes apparait comme des espaces
d'insécurité forte. Le constat se répète en effet dans le milieu professionnel et au sein des
églises.
La violence Basée sur le Genre est un terme générique désignant tout acte préjudiciable
perpétré contre la volonté d'une personne et fondé sur les différences socialement attribuées
(c'est-à-dire le genre) entre les hommes et les femmes. Il s'agit d'actes qui infligent un préjudice
ou une souffrance physique, sexuelle ou mentale, de menaces de tels actes, de coercition, et
autres privations de liberté. Ces actes peuvent se produire en public ou en privé (IASC 2015).
Les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée par la violence liée au sexe
dans le monde entier.
Le Gouvernement de la République du Congo prépare conjointement, avec la République
Centrafricaine, le Projet Régional d'Amélioration des Corridors de transport routier et fluvial
en Afrique centrale (PRACAC). Ce Projet dont le montant s’élève à trois-cents millions

1
(300.000.000) de dollars US, sera financé par la Banque Mondiale (BM) en vue d’aider le
Gouvernement de la République du Congo, à travers le Ministère en charge de l’Intégration
Régionale. L’objectif de développement du projet est d’améliorer la connectivité régionale et
le commerce entre la République Centrafricaine et la République du Congo, le long et à travers
le fleuve Congo, son affluent Oubangui et les corridors routiers sélectionnés.

D’où l'évaluation des risques de violence basée sur le genre/ Exploitation et Abus Sexuelles/
Harcèlement Sexuel (VBG/EAS/HS) ainsi que le développement d’un plan d'action sont
recommandés afin d’évaluer les risques d’EAS et d’HS qui pourraient survenir dans le cadre
de la mise en œuvre du PRACAC.
Quoi que le Cadre Environnemental et Social (CES), lui-même ne mentionne pas explicitement
les aspects EAS/HS, quatre (4) Normes Environnementales et Sociales (NES) sur les dix (10)
permettent d’identifier et d’analyser les risques et impacts puis développer les mesures de
mitigations pour lutter contre ces fléaux.
 NES n°1 : Évaluation et gestion des risques et impacts risques et des impacts
environnementaux et sociaux ;
 NES n°2 : Travail et conditions de travail ;
 NES n°4 : Santé et sécurité de la communauté ;
 NES n°10 : Engagement des parties prenantes et information divulgation de
l'information.
Le présent document qui constitue l’un des instruments de sauvegardes sociales pour la gestion
des effets pervers pouvant affecter les femmes et les filles et les autres personnes vulnérables
réponds bel est bien aux exigences de la Banque mondiale suivant les Norme
Environnementales et Sociales (NES) du Cadre Environnemental et Social (CES) ainsi qu’à la
législation nationale Congolaise en matière d’inégalités de genre.

2. Description du projet
2.1 Objectif du développement et indicateurs du projet
L'objectif de développement du projet est d'améliorer la connectivité régionale et le commerce
entre la RCA et la RC le long des rivières Congo/Oubangui et du corridor routier sélectionné.
Les indicateurs suivants ont été retenus pour mesurer la progression vers la réalisation des
objectifs du projet.
 La réduction des coûts de déplacement le long du corridor fluvial Brazzaville-Bangui
et le long du corridor routier Bossembélé-Bossangoa (%) ;
 L’augmentation du volume des échanges commerciaux le long du corridor fluvial
Brazzaville-Bangui et le long du corridor routier Bossembélé-Bossangoa (%) ;
 L’amélioration de l'accessibilité aux ports et infrastructures routières résilients au
climat (bénéficiaires) ;
 La sécurité accrue le long du corridor fluvial Brazzaville-Bangui.

2
2.2 Composantes du programme
Les activités du Projet sont organisées autour de cinq composantes.
Composante 1 : Amélioration des infrastructures de transport routier et fluvial (235
millions de dollars américains, dont 195 millions de dollars en RCA et 40 millions de dollars
américains en RC).
Plus précisément, elle comprendra :

 Sous-composante 1.1 : Amélioration des voies navigables le long des fleuves Congo-
Oubangui (US$ 11 millions) par le Groupement d’intérêt économique et du service
commun d’entretien des voies navigables (GIE-SCEVN) ;
 Sous-composante 1.2 : Réhabilitation ou mise à niveau d’infrastructures portuaires et
de quais le long du fleuve Congo et de la rivière Oubangui (US$ 49 millions) ;
 Sous-composante 1.3 : Investissements clés dans les infrastructures routières ($US 165
millions) ;
 Sous-composante 1.4 : Prise en charge de la connectivité numérique ($US 10 millions).

Composante 2 : Appui à la gouvernance du secteur des voies navigables, des routes et à


la facilitation du commerce (20 millions de dollars américains dont 11 millions de dollars
américains pour la RCA et 9 millions de dollars américains pour la RC). Elle comprendra :

 Sous-composante 2.1: Assistance technique en matière de facilitation des échanges


($US 3 millions) ;
 Sous-composante 2.2 : Assistance technique au GIE-SCEVN, aux agents des sectoriels
et aux personnels navigants (US$ 6 millions) ;
 Sous-composante 2.3 : Assistance technique à la Commission internationale du bassin
Congo Oubangui Sangha (CICOS) pour améliorer la gestion des ressources en eau et
des voies navigables (US$ 6 millions) ;
 Sous-composante 2.4 : Sécurité de la navigation routière et fluviale, gestion des actifs
routiers et résilience climatique (US$ 5 millions).

Composante 3 : Création d'opportunités économiques pour les communautés riveraines


(30 millions de dollars américains, dont 25 millions de dollars pour la RCA et 5 millions de
dollars américains pour la République du Congo).

Composante 4 : Gestion de projet, renforcement institutionnel, et appui à la mise en


œuvre (15 millions de dollars américains dont 9 millions de dollars pour la RCA et 6 millions
de dollars américains pour RC)

 Sous-composante 4.1 : Gestion de projet, coûts d’exploitation et appui à la mise en


œuvre ;
 Sous-composante 4.2 : Renforcement des capacités.

Composante 5 : Intervention d’urgence conditionnelle (0 dollar américain)

3
3. Objectifs de l’évaluation des risques VBG/EAS/HS du projet
La VBG existe partout dans le monde et donc dans les zones d’intervention des projets. Les
activités du projet peuvent exacerber les risques, préexistants de VBG et EAS/HS. D’où une
gestion des risques de EAS/HS est impérative pendant toute la durée du projet.

La Note de bonnes pratiques de 2018 sur la lutte contre l'exploitation et les abus sexuels et le
harcèlement sexuel (SEA/HS) dans le financement de projets d'investissement impliquant des
travaux de génie civil majeurs est une ressource clé à laquelle l’on doit se référer pour évaluer
les risques.
En effet, l’objectif général de l’évaluation des risques est d’analyser dans quelle mesure les
composantes et activités du projet sont susceptibles de générer ou exacerber certaines formes
de VBG, et notamment les EAS et HS.
D’une part, il convient d’évaluer les risques de VBG et plus spécifiquement d’EAS/HS que
pourraient présenter les activités du programme, de définir et de mettre en œuvre des mesures
d’atténuation visant à atténuer ces risques.

D’autre part, l’évaluation devra prendre en compte l’évaluation des capacités nationales et
locales permettant de prévenir les VBG, les EAS et HS et de répondre à celle-ci, y compris par
une offre de services sûrs et éthiques aux survivants de ces violations.

De façon spécifique, l’évaluation des risques porte essentiellement sur :


 L’identification et analyse des risques d’aggravation de la violence dans le cadre du
projet ;
 La revue des capacités locales permettant de prévenir la violence sexiste et de répondre
à celle-ci dans les zones de mise en œuvre des activités du projet ;
 L’identification des mécanismes de coordination des prestataires de services aux
survivants de VBG dans les zones de mise en œuvre des activités du projet ;
 Le repérage rapide d’associations de femmes ou tout autre partenaire capable de mettre
en œuvre des actions de prévention et de prise en charge des survivants de GBV, EAS
et HS pour le référencement de cas survenus dans le cadre des activités du projet.
D’autre part, cette analyse prendra en compte l’évaluation des capacités nationales et
locales permettant de prévenir les VBG, les EAS et HS et de répondre à celle-ci, y
compris par une offre de services sûrs et éthiques aux survivants de ces violations.

Donc, les résultats de l’évaluation des risques VBG/EAS/HS est de classer le projet dans une
des catégories de risque de VBG qui sont : faible, modéré, substantiel ou élevé. Cette notation
sera ensuite prise en compte dans l’évaluation générale du risque social du projet. Le niveau
de risque de violence sexiste dans un projet est déterminé à l’aide de l’outil d’évaluation du
risque de violence sexiste. Il est ensuite pris en compte pour déterminer le risque social global
du projet qui, à son tour, contribue à établir le risque environnemental et social global associé
au projet. Le risque environnemental et social global du projet est au moins aussi élevé que le
risque social global, celui-ci étant à son tour au moins aussi élevé que le risque de violence
sexiste d’un projet. En d’autres termes, le risque social global ou le risque environnemental et
social global dans le cadre d’un projet donné ne peut être inférieur au risque de violence sexiste
dans ce projet.

4
4. Diagnostic : Prévalence et tendances des VBG en République du Congo et facteurs de
risques
4.1. Normes sociales et autres facteurs de risques favorisant les VBG
Plusieurs normes sociales et autres facteurs de risques favorisant les VBG en République du
Congo. Les analyses du marché du travail montrent que les écarts entre hommes et femmes en
matière d’emplois résultent d’un accès inégal à l’éducation et à la formation. Les normes de
subsistance, la famille et l’éducation des enfants (une femme a en moyenne, cinq enfants
environ) - tandis que les hommes sont encouragés à acquérir des compétences et à devenir
économiquement actifs. Ces normes limitent la capacité des femmes à accéder aux ressources
productives, telles que la terre et le crédit.
Par rapport aux hommes, les femmes ont un accès inégal aux opportunités économiques. Cet
écart s'explique en grande partie par leur niveau d'éducation et de compétences plus faible et
par leur plus forte concentration dans le travail informel et pour compte propre (Banque
mondiale, 2016). Le taux d'activité des femmes est de 67 %, contre 72 % pour les hommes. En
2019, le rapport entre la participation des femmes et des hommes à la population active était
de 0,94. Même si l'écart entre les sexes dans la participation à la main-d'œuvre est plus faible
au Congo par rapport à la moyenne de son groupe de revenu, il cache divers défis auxquels les
femmes sont confrontées. La main-d'œuvre féminine est prédominante dans le secteur de
l'agriculture, puisqu'elle représente 70 % de la main-d'œuvre agricole du Congo. On estime
qu'elle n'est que deux fois moins productive que les hommes, en raison des obstacles à l'accès
à la terre, au crédit et aux intrants, ainsi que d'une part inégale de l'éducation des enfants et des
tâches ménagères1.
Les normes sociales semblent également conduire les femmes vers une agriculture vivrière de
subsistance, les hommes dominant les cultures commerciales plus rentables. Les femmes ne
gagnent que la moitié du salaire des hommes). Les décisions des femmes quant aux types de
travail et aux secteurs dans lesquels, elles s'engagent peuvent être motivées par les normes
sociales et par l'inégalité des responsabilités dans les tâches domestiques, telles que la garde
des enfants, en particulier compte tenu du taux de fécondité global de 4,9 naissances par femme,
ce taux pouvant atteindre 6,5 dans les zones rurales et 7 parmi les ménages les plus pauvres
(Banque mondiale, 2016 ; EDSC, 2012). Non seulement les femmes sont plus concentrées dans
le secteur informel, mais elles ont également tendance à exercer un éventail limité d'activités,
caractérisées par une rentabilité moindre par rapport aux activités traditionnellement dominées
par les hommes. Ces restrictions au choix professionnel des femmes sont non seulement un
obstacle à l'autonomisation des jeunes femmes, mais elles empêchent également une allocation
optimale de la main-d'œuvre, ce qui est préjudiciable à la croissance économique. Le secteur
agricole emploie une grande partie de la main-d'œuvre féminine, puisque 70 % des personnes
activement engagées dans la production agricole en République du Congo sont des femmes 2.

1
Étude du Secteur Agricole (ESA)-Congo 2012
2
Étude du Secteur Agricole (ESA)- Congo 2012

5
4.2. Exploitation et atteintes sexuelles

 Violence familiale
Selon les Country Reports 2013, la violence familiale envers les femmes comprend le viol et
les coups en République du Congo. À l'échelle du pays, selon le rapport de l'APC et d'AZUR
développement, le taux de violence familiale et d'inceste « est assez élevé », et « les deux tiers
de tous les cas de violence reçus par la police et la gendarmerie concernent différentes formes
de violence familiale.

 Violence sexuelle
Les viols et le harcèlement sexuel sont fréquents en République du Congo. Selon les Country
Reports 2013, l'État ne dispose pas de statistiques officielles sur les viols et les cas de
harcèlement sexuel. Cependant, plus de 15 000 cas de violence sexuelle auraient été signalés
au pays en 2009, et plus de la moitié des victimes avaient moins de 18 ans. Pour ce qui est des
viols, 260 incidents ont été signalés aux autorités de janvier à septembre 2013. Plusieurs jeunes
filles étaient victimes de harcèlement sexuel, avaient des rapports sexuels forcés et se faisaient
violer et que les conséquences de ces violences sexuelles conduisaient ces victimes à
abandonner leurs études.
4.3. Types de VBG à l’encontre des femmes et des filles
Parmi les violations des droits de la personne qui ont été commises en 2013 en République du
Congo, l’on note des actes de discrimination et de violence envers les femmes, y compris des
actes de violence familiale et de violence sexuelle. Les femmes subissent différentes formes de
violences, notamment : des violences physiques, comme les coups et blessures, des violences
sexuelles (viol, harcèlement sexuel, et des violences morales (injures, diffamations, menaces
verbales).
L'examen des statistiques de prévalence de la VBG en République du Congo met en évidence
l'étendue de la vulnérabilité des femmes à la violence et le défi d'identifier une catégorie de
femmes exemptes de risque de VBG. Les garanties constitutionnelles, la discrimination
juridique et sociétale envers les femmes persiste. L'égalité d'accès à l'éducation et à l'emploi
est limitée et les dispositions du code civil concernant le mariage officialisent le statut inférieur
des femmes3.
La problématique des violences basées sur le genre (VBG) au Congo est une réalité qu’on ne
peut ni ignorer ni occulter. Les violences faites aux femmes et aux enfants de tous les âges
prennent de plus en plus d’ampleur mais semblent être banalisées et normalisées du point de
vue des sanctions sociales et judiciaires appliquées par la société congolaise.
Malgré les cadres constitutionnels et législatifs protégeant les droits des femmes, les inégalités
entre les sexes persistent. Seulement 5 des 38 ministres et 10 des 139 membres du parlement
sont des femmes. La violence à l'égard des femmes est répandue : plus de 500 cas ont été
signalés en 2011 dans deux hôpitaux de Brazzaville. Cela est dû en grande partie aux

3
Immigration and Refugee Board of Canada, République du Congo : la pratique de la mutilation génitale des
femmes (MGF), et notamment de l'information indiquant si une femme peut, contre son gré et celui de ses
parents, être forcée de subir la MGF ; les conséquences d'un refus ; la possibilité de porter plainte et la protection
offerte par l'État (juin 2006), 26 June 2006, COG101518.F, available at:
https://www.refworld.org/docid/45f1471b28.html [accessed 21 April 2022]

6
perceptions socioculturelles conservatrices concernant le rôle des femmes dans la société. Il est
nécessaire de renforcer les mécanismes de promotion de l'égalité des sexes et le réseau national
de lutte contre la violence basée sur le genre. Le gouvernement a adopté une loi visant à
protéger les populations autochtones ainsi qu'une politique visant à améliorer les conditions de
vie des personnes handicapées. Cependant, ils n'ont pas encore été pleinement mis en œuvre.
Bien que le système de collecte de données se soit amélioré, il est nécessaire d'améliorer les
bases de données sociodémographiques, l'analyse des données et la diffusion des données.
(UNFPA, CPD 2013-2018).

Notons que 70,4 % des femmes de 15 à 49 ans ont un niveau secondaire d’éducation et 82,2%
des femmes entre 15 à 49 ans sont alphabétisée. Dans la région de la Sangha 54.9% de femmes
ont le niveau secondaire etc. 68,5% sont alphabétisée. Dans la région de Likouala ce proportion
sont 51,9% et 68,7% respectivement (DHS 2011-2012).
4.4. Violences contre les enfants
D'après une enquête réalisée par le ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et de l'Action
humaine de la République du Congo auprès de 474 enfants âgés de 15 à 17 ans et dont les
données ont été publiées en 2013, 100 des jeunes congolais de Brazzaville sont victimes de
pratiques néfastes. Le mariage forcé n'est pas une pratique fréquente au Congo, mais que cette
pratique existe encore parfois en milieu rural. De façon générale au Congo, les jeunes femmes
sont libres de consentir ou non au mariage4.
Les violences sexuelles touchent de plus en plus les jeunes filles, 80% des moins de 15 ans.
Ces actes sont commis par les parents proches, les voisins et les pasteurs de certaines églises.
Les Violences sexuelles notamment les viols et le harcèlement sexuel sont fréquents en
République du Congo. Selon les Country Reports 2013, l'État ne dispose pas de statistiques
officielles sur les viols et les cas de harcèlement sexuel. Cependant, plus de 15 000 cas de
violence sexuelle auraient été signalés au pays en 2009 et plus de la moitié des victimes avaient
moins de 18 ans. Pour ce qui est des viols, 260 incidents ont été signalés aux autorités de janvier
à septembre 2013. Plusieurs jeunes filles étaient victimes de harcèlement sexuel, avaient des
rapports sexuels forcés et se faisaient violer et que les conséquences de ces violences sexuelles
conduisaient ces victimes à abandonner leurs études. Parmi les victimes de ces violences
sexuelles, 65% ont l’âge variant entre 6 et 15 ans, et 25% sont âgées de 1 à 5 ans. Les agresseurs
sont souvent des personnes connues, tels que les voisins (54%), les membres de la famille
(21%), les collègues de l’école (10%) et les inconnus (10%) (OCHA, 2013).
Une collecte de données comparatives dans plusieurs villes du pays, lancée avec l’appui du
Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), montre que 99 filles ont été prises en
charge au cours du 1er trimestre 2021 pour des violences sexuelles et que l’école est aussi un
milieu hostile pour les filles. Sur 5.775 jeunes filles scolarisées dans le 1 et second degré, près
de 55% des jeunes filles évoquent avoir subi une violence d’ordre sexuelle. Ce chiffre s’élève
à 61% dans l’enseignement supérieur et 36% des étudiantes participantes à l’enquête déclarent
avoir subi des rapports sexuels forcés5.

4
Immigration and Refugee Board of Canada, République du Congo : information sur les femmes visées par le
mariage forcé, y compris la protection offerte par l'État et les services de soutien (2010-2013), 30 October
2013, COG104610.F, available at: https://www.refworld.org/docid/55641f764.html [accessed 21 April 2022
5
Étude sur les violences faites auprès des étudiants des établissements d’enseignement supérieur de Brazzaville
par Mme Yolande Berton-Ofoueme (2010)

7
5. Approche méthodologique
Les différentes méthodologies et des outils utilisés pour conduire l’évaluation des risques
d’EAS et HS de ce projet sont basées sur les suivantes :
 La revue et l’analyse de la littérature existante ;
 La revue du cadre politique, juridique et institutionnel des VBG en République du
Congo ;
 La consultation des différents types d’acteurs actifs dans le domaine des VBG avec
l’appui du guide d’entretien ;
 L’identification des acteurs actifs dans les zones d’intervention du projet ;
 L’attribution d’un niveau de risques VBG, EAS et HS au projet à l’aide de la matrice
d’évaluation des risques.

6. Cadre politique, juridique et institutionnel de gestion des VGB au Congo

6.1 Cadre politique


La République du Congo consacre avec l’aide des bailleurs de fond, des moyens financiers
colossaux depuis un certain temps dans la préparation et mise en œuvre de plusieurs projets,
touchant plusieurs secteurs sur l’ensemble du territoire. Elle a en effet, adopté une démarche
d’intégration de politiques et stratégie liées au genre dans la mise en œuvre de plans, projets et
programmes nationaux et régionaux dont le but principal est d’éradiquer les violences basées
sur le genre :

 La Politique Nationale Genre (PNG 1 et PNG II) assortie de Plans d’action de mise en
œuvre (2009- 2013 ; 2017-2021) ;
 Le Programme National pour la Promotion du Leadership féminin en politique et dans
la vie publique 2017-2021 ;
 Le Plan d’action pour l’amélioration de la Protection des Droits des Femmes vivant avec
le VIH (2017-2021) ;
 La stratégie nationale de lutte contre les VBG assortie d’un plan d’action de mise en
œuvre 2021-2025 a été adoptée dans le but de créer une synergie entre les différents
acteurs de la lutte contre les VBG et en assurer une prise en charge holistique.
Toutes ces politiques visent le renforcement de la prévention et la prise en charge des VBG, la
coordination des interventions et la mise en place d’une base de données sur les acteurs qui
interviennent dans la prévention et la prise en charge des VBG dans chaque département, sans
oublier l’élaboration d’un guide destiné aux forces de sécurité (Police, Gendarmerie) sur la prise
en charge des survivantes de VBG.

Malgré tous les efforts de l’Etat Congolais en matière d’égalité de genre, de promotion et de
protection de la femme et de la jeune fille, de fortes contraintes subsistent encore pour offrir à
la femme et à la fille un cadre sécuritaire, que ce soit au sein de la famille ou dans la société de
façon générale. Il s’agit notamment de:
 La persistance des pesanteurs socioculturelles (le modèle de société basée sur le
patriarcat, les schèmes culturels qui définissent les statuts et les comportements de

8
l’homme et de la femme, le tabou qui entoure les questions de sexualité,
l’analphabétisme, la promotion de la soumission de la femme, etc.) constituent des
contraintes majeures quant à l’éradication des inégalités, disparités de genre et leurs
conséquences qui sont essentiellement la pauvreté, le chômage, le manque d’instruction
et d’éducation (notamment en matière de santé sexuelle et reproductive), le faible
pouvoir économique des femmes et leur vulnérabilité par rapport aux violences sexistes
sous toutes leurs formes.
 La rareté des centres d’accueil et de services juridiques spécialisés pour la prise en
charge des survivantes des VBG.

6.2 Cadre juridique


Le Congo a adopté des lois pour sanctionner les auteurs des violences. Elle vise à donner une
réponse pluridisciplinaire aux violences faites aux femmes et aux filles. La loi précise d’abord
les définitions des différentes formes de violences faites aux femmes et aux filles et présente
ensuite dans les détails, les mesures de prévention, les mesures de protection, l’assistance aux
victimes et la réinsertion des auteurs des violences. Elle offre ensuite des dispositions relatives
aux incriminations et aux sanctions. Néanmoins, pour son application, la loi doit être vulgarisée
à tous les niveaux pour que ses effets puissent se faire sentir.

6.2.1 Conventions et traites internationaux


Sur le plan international, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) adoptée
en 1948 par l’Assemblée des Nations Unies à Paris est l’instrument de base et de référence en
matière de droits humains. Même si elle n’a qu’une valeur déclarative, elle stipule, dans son
article premier que : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits »
et considère que la dignité est inhérente à tous les membres de la famille humaine qui ont des
droits égaux et inaliénables et que c’est le fondement de la liberté, de la justice et de la paix
dans le monde. D’autres importants instruments de protection des droits humains, à obligation
juridique, ont été adoptés parmi eux :

 Pacte International Relatif Aux Droits Economiques, Sociaux Et Culturels de 1966, qui,
en son article 3, engage les Etats Parties à assurer « le droit égal qu’ont l’homme et la
femme au bénéfice de tous les droits économiques, sociaux et culturels qui y sont
énumérés », en son article 2, et les engage également à assurer « le droit égal des
hommes et des femmes de jouir de tous les droits civils et politiques y énoncés ».
 Convention Sur l’Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l’Egard des
Femmes (CEDEF/CEDAW 1979 : signée par le CONGO le 29 juin 1980 et ratifiée le
26 juillet 1982. Si l’application de ces mesures d’actions résultant des dispositions de
cette Convention était effective, les femmes et filles, jouiraient pleinement de leurs
droits, avec une meilleure prévention et prise en charge efficace des violences faites aux
femmes et aux filles que sont, les viols, les mutilations génitales féminines, les traites,
trafic et autres exploitations.
 La Convention Relative aux Droits de l’Enfant du 20 Décembre 1989 (ratifiée le 31
Juillet 1990).

9
Sur le plan régional, ces instruments internationaux ont été complétés par l’adoption de chartes
dont le but est de garantir le respect des droits de l’Homme par les Etats africains. Le Congo a
signé et ratifié principalement :
 La Charte Africaine des Droits de L’homme et des Peuples signée à Nairobi au Kenya
le 21 Juin 1981, ratifiée par le Congo le 09 décembre 1982 qui, en son article 5, dispose
: « Tout individu a droit au respect de la dignité inhérente à la personne humaine et à la
reconnaissance de sa personnalité juridique. Toutes formes d’exploitation et
d’avilissement de l’homme notamment l’esclavage, la traite des personnes, la torture
physique ou morale, et les peines ou les traitements cruels inhumains ou dégradants
sont interdites » ;
 La Charte Africaine des Droits et du Bien- être de l’Enfant, adoptée à Addis- Abeba en
Juillet 1990 et signée par le Congo le 28 février 1992 ;
 Le protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples Relatif aux
Droits des Femmes ;
 Le Protocole portant création d’une Cour Africaine qui est un organe de promotion et
de protection des Droits de l’Homme et des Peuples, (adopté le 10 Juin 1998, entré en
vigueur le 25 Janvier 2004) ;
 La Déclaration Solennelle sur l’Egalité entre les Hommes et les Femmes en Afrique,
de l’Union Africaine du 08 Juillet 2004. ;
 Convention sur le consentement au mariage, l’âge minimum du mariage et
l’enregistrement des mariages, du 9 décembre 1964 ;

6.2.2 Législation nationale en matière de lutte contre les VBG


 Constitution de la République du Congo de 2015
La constitution de la République du Congo de 2015 reconnaît, dans son préambule, les principes
d’égalité, de fraternité, de partage et de solidarité d’une part, et d’assurer l’épanouissement de
chacun et de tous dans le cadre d’une République respectueuse des droits intangibles de la
personne humaine d’autre part.

 Loi n°073/84du 17/10/1984 portant Code de la famille en République du Congo


L’article 4 du Code de la famille mentionne que toute personne humaine est sacrée. Elle
possède des droits et jouit des libertés garantis par la constitution. S’agissant par exemple du
mariage précoce, le code de la famille en son article 128, précise que sauf en cas de dispense
accordée par le Procureur de la République près du Tribunal pour des motifs graves, ne peuvent
contracter un mariage l’hommes avant 21 ans et la femme avant 18 ans révolus.
Cet article du code de la famille protège les jeunes filles contre des actes qui rentrent dans le
cadre des violences basées sur le genre et qui demeurent courants dans la société congolaise,
notamment en milieu villageois.
Les dispositions du Code pénal en matière de VBG portant prévention et répression des
violences faites aux femmes stipulent au titre des articles 330 à 334 de la section IV (« attentats
aux mœurs ») que les auteurs de violence sexuelle sont punis d’amendes, de peines
d’emprisonnement et de travaux forcés selon le type d’infraction.

10
 Loi MOUEBARA n° 19-2022 du 4 mai 2022 portant lutte contre les violences faites
aux femmes en République du Congo
La loi luttant contre les violences faites aux femmes s’avère tout d’abord d’une nécessité
absolue pour endiguer la violence ordinaire constatée dans les mœurs congolaises. Entre autres
articles, l’article premier stipule que Sans préjudice des dispositions du code pénal, du code de
procédure pénale et de la loi n° 4-2010 du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant en
République du Congo, la présente loi a pour objet de lutter contre toutes les formes de violences
à l’égard des femmes et des filles. Elle vise à donner une réponse pluridisciplinaire aux
violences faites aux femmes et aux filles. L’article 2 précise qu’au sens de la présente loi, on
entend par : femme : toute personne de sexe féminin de tout âge et fille : toute personne de sexe
féminin âgée de moins de 18 ans et l’article 3 mentionne que constitue une violence à l’égard
de la femme, toute atteinte physique, morale, sexuelle ou économique à son égard et qui
entraîne pour elle un préjudice, une souffrance ou un dommage corporel, psychologique, sexuel
ou économique, tant dans la vie publique que dans la vie privée.

 Loi n° 5-2011 portant promotion et protection des droits des populations


autochtones
La République du Congo a pris un certain nombre d'initiatives dont la principale est la loi N°
5-2011 portant promotion et protection des droits des populations autochtones. Elle interdit la
discrimination à l'égard des populations autochtones (Article 2), auxquelles elle garantit un
large éventail de droits civils et politiques, y compris l'accès à la justice (Article 10). Elle
affirme aussi, comme déjà indiqué, le droit des populations autochtones de recourir à leurs
propres coutumes pour régler les conflits (Article 11) et elle prévoit la reconnaissance des
villages autochtones comme entités administratives (Article 12).
6.3 Cadre institutionnel
Plusieurs institutions sont impliquées dans la gestion des questions de VBG, il s’agit
notamment des structures suivantes :
 Ministère de la promotion de la femme, de l’intégration de la femme au
développement et de l’économie informelle

Suivant le Décret n° 2005-324 du 29 juillet 2005 portant organisation du ministère de la


promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, le Ministère de la
Promotion de la Femme et de l’Intégration de la Femme au Développement a pour missions
essentielles :
 Assurer la politique du Gouvernement en matière de promotion de la femme et
d’intégration de la femme au développement ;
 Assurer l’appui au financement des activités relatives à la promotion de la femme ;
 Assurer la collecte, la publication et la diffusion de toutes les statistiques désagrégées
par sexe ;
 Promouvoir, coordonner et revaloriser les activités liées à la promotion de la femme et
à l’intégration de la femme au développement ;
 Veiller à la prise en compte de la composante genre dans les programmes des autres
départements ministériels ;

11
 Vulgariser les conventions, les traités et les accords sur les droits de la femme. (AFD,
Profile Genre, 2016).

 Ministre des affaires sociales et de l’action humanitaire


Suivant le Décret n° 2017-413 du 10 octobre 2017 relatif aux attributions du ministère des
affaires sociales et de l’action humanitaire, le ministère de des affaires sociales et de l’action
humanitaire mène des actions de caractère « action sociale » dans leurs propres domaines, celle-
ci est au centre du mandat du Ministère des Affaires Sociales, de l’Action Humanitaire et de la
Solidarité. Dans sa configuration actuelle, le Ministère est aussi responsable de l’action
humanitaire, un domaine sur les marges de la protection sociale proprement dite et qui a été de
la responsabilité de divers ministères selon les remaniements ministériels successifs.
 Ministère de la Santé et de la Population
Ce Ministère intervient au titre de la définition et la mise en œuvre de la politique nationale de
santé, certaines de ses structures participent à la prise en charge des survivant.es de VBG, il
s’agit des hôpitaux de base de Talangaï, Bacongo et Makélékélé à Brazzaville ainsi qu’à
l’hôpital Congo malembé à Pointe-Noire.

 Ministère de la justice, des droits humains et de la promotion des peuples


autochtones
Conformément au décret n° 2016-365 du 27 décembre 2016 relatif aux attributions du ministère
de la justice et des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, le Ministère de
la Justice, des Droits Humains et de la promotion des Populations Autochtones en charge de
l’élaboration des textes juridiques et de la mise en œuvre de la politique nationale sur la question
des populations autochtones.

 Ministère de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local


Suivant le Décret n° 2022-1879 du 21 novembre 2022 relatif aux attributions du ministre de
l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, l’Article premier dispose que le
ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local exécute la politique de
la Nation dans les domaines de la sécurité, de l’administration du territoire, de la
décentralisation et du développement local. A cet effet, le Ministère dispose des Unités VBG
dans les commissariats de police et la mise en service de deux numéros courts d’urgence le 117
et le 1444 pour permettre aux survivantes et/ou témoins des violences y compris les VBG, de
les dénoncer dans l’anonymat et en toute sécurité.

 Autres acteurs nationaux


 Le Comité national des Droits de la Femme ;
 Le Centre de recherche, d’information et de documentation sur les femmes
(CRIDF), centre de recherche, partenaire du CERED-GL ;
 Le Réseau des Femmes Ministres et Parlementaires ;
 Le Centre de Promotion de la Femme en Politique ;
 L’Association des Femmes Juristes du Congo ;
 L’Association des Femmes pour le Développement de la Bouenza (AFDB) ;
 ACBEF ;

12
 Azur développement ;
 Association des Femmes Africaines pour la Recherche et le Développement
(AFARD) ;
 Observatoire du Genre en Afrique centrale (OGAC) ;
 Association Congo Assistance).

 ONG internationales et Nationales intervenant dans l’humanitaires


 Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
 Le Programme Alimentaire Mondiale (PAM)
 Et les autres agences : UNICEF, OMS, HCR.

 Unité de Coordination du projet (UCP)


Sera responsable de la coordination du projet, la mise en œuvre du plan VBG, du suivi et
de l'évaluation et des activités de communication. L'UGP recrutera des spécialistes en
sauvegardes sociales et spécialistes en VBG qui appuieront le projet dans
l’opérationnalisation du mécanisme de gestion des plaintes, la diffusion de l’information
dans les zones d’intervention du projet, au niveau de toutes les parties prenantes du projet
ainsi que la gestion des aspects VSBG du projet. Des renforcements de capacité seront
également organisés à l’endroit des différentes parties prenantes. L’unité de gestion du
projet fera appel aux ONG et institutions en charge des questions de VBG en République
du Congo. Le projet travaillera avec les ONGs et institutions en charge des questions de
VBG en République du Congo sur la base d’une cartographie des acteurs.

13
Le plan d’opérationnalisation des activités VBG/EAS/HS est présenté dans le tableau ci-dessous :
Tableau 1: Plan d’opérationnalisation des activités liées aux VBG/EAS/HS

Risques de l’EAS/HS liés au projet Mesures d’atténuation Responsable Échéance Indicateur(s) Budget en
FCFA

RISQUES DIRECTS d’EAS et HS

1. Risques d’AES et HS commis par le a. Plan de redevabilité et Spécialistes en Avant le


% des travailleurs et du
personnel du projet (employé, sous- réponse, incluant : sauvegardes démarrage du 50,000,000
traitant, fournisseur, associé, environnementales projet personnel du projet qui
FCFA
consultants) ou représentant des  Elaboration, Diffusion, , sociales et VBG ont signé les codes de
Ministères envers les communautés formations et signature du de l’UCP conduite
locales congolaises, en particulier les code de conduite pour le
femmes et les filles qui sont personnel du projet et les % des plaintes liées à
particulièrement vulnérables aux travailleurs qui seront l’EAS/HS qui sont
différentes formes de violences. Ces impliqué dans l’assistance référées à temps aux
risques sont élevés notamment dans le technique ainsi que le services appropriés
contexte des activités de renforcement personnel du projet, qui
des capacités à l’endroit des comprennent au minimum les
populations congolaises qui entendent éléments suivants :
donner une place privilégiée aux filles. - Comportement interdit
- Liste des sanctions
- Standards minimums à
suivre pour l’UCP
- Obligations de
rapportage et mécanisme
de recueil des plaintes
précisant les rôles et les
responsabilités dans le
traitement des plaintes.

14
2. Risques d’EAS et HS liés à l’absence de
 Organisation des formations
code de conduite l’ensemble des
sur le thème de VBG, à la
personnels du projet (employé, sous-
fois en général pour les
traitant, fournisseur, associé,
travailleurs du projet, les
consultants) ou représentant des
sous-traitants, etc. et plus
Ministères ; qui garantissent un
spécifiquement pour les
environnement de travail sûr et
prestataires de services
respectueux pour le personnel féminin
sociaux et de santé dans la
et qui prohibe et sanctionne les EAS et
zone du projet.
HS. Spécialistes en Avant le
sauvegardes démarrage du
 Mise en place du Mécanisme environnementales projet
de Gestion des Plaintes , sociales et VBG
sensible à l’EAS/HS, qui de l’UCP
comprend au minimum les
éléments suivants :
- Procédures spécifiques
pour traiter les plaintes
liées à l’EAS/HS, y
compris le délai et les
possibles sanctions
- Procédures pour
rapporter les plaintes
liées à l’EAS/HS, y
compris les voies
accessibles aux
communautés ciblées (y
compris les groupes
vulnérables/populations
autocthones) et au
personnel du projet
- Obligations concernant
3. Risques de harcèlement sexuel liés à les principes directeurs
pour le traitement éthique
l’absence de Mécanisme de Gestion des
plaintes hypersensibles de VBG

15
garantissant le recueil, la gestion, le et confidentiel de ce
suivi ainsi que le traitement sûr et genre des plaintes.
confidentiel des cas de VBG, EAS et HS
signalés dans les zones d’activités du
projet ainsi que le référencement des  Élaboration d’une
survivantes vers les services appropriés cartographies des services
et selon les principes directeurs des de soutien multisectoriel aux
VBG (consentement, approche centrée survivant.e.s de VBG
sur les survivantes, etc.). existants dans les zones
géographiques des projets

 Adoption d’un Protocole de


réponse et suivi des
4. Risques d'EAS et HS envers les allégations de cas de VBG,
communautés sont évalués comme
EAS et HS y compris les
élevés
modalités pour le
référencement sûr et
confidentiel des cas signalés
aux services appropriés.

 Identifier et contracter un
organisme de suivi effectué
par des tiers ou un
vérificateur indépendant
disposant d’un personnel
expérimenté en matière de
violence sexiste pour assurer
le suivi de la mise en œuvre
du plan d’action & veiller à
ce que toutes les parties
s’acquittent de leurs
responsabilités

 Mettre à disposition des Pendant la mise en


fonds pour permettre à Spécialistes en œuvre du projet
l’Agence d’exécution de sauvegardes
recruter des prestataires de environnementales

16
services de lutte contre la , sociales et VBG
violence sexiste afin de de l’UCP
faciliter l’accès des
survivants à des services
sûrs, en temps utile et en
toute confidentialité (y
compris pour couvrir les
frais de transport, de
documentation, et
d’hébergement si
nécessaire).

 Prévoir un mécanisme de
surveillance du respect des
normes et mesures prévues
(y compris un cadre de suivi
et d’évaluation des
indicateurs du plan d’action
VBG/EAS et HS).

b. Passation de marchés :
Définir et inclure clairement les
exigences et attentes en matière
d’EAS/HS dans les dossiers
d’appel d’offres pour aboutir à un
code de conduite qui tient compte
des questions d’EAS/HS
Indiquer clairement dans les
dossiers de passation de marchés
la façon dont les coûts
raisonnablement associés aux
questions d’EAS/HS seront
couverts dans le contrat.
Définir et expliquer clairement les
dispositions du code de conduite
aux soumissionnaires avant le
dépôt de leurs offres.

17
Évaluer le cadre de
responsabilisation et
d’intervention face aux questions
d’EAS/HS dans le PGES-E et
confirmer, avant de finaliser le
contrat, la capacité de
l’entrepreneur à répondre aux
exigences du projet en matière de
prévention et de lutte contre
l’EAS/HS. Spécialistes en
sauvegardes
Pendant la mise en
environnementales
œuvre du projet
, sociales et VBG
C. Gestion des risques avant le de l’UCP
démarrage des travaux /
chantiers :
Se doter d’équipements séparés
selon le genre, sûrs et facilement
accessibles pour les femmes et les
hommes qui travaillent sur le
chantier.
Les vestiaires et/ou latrines
doivent être situés dans des zones
séparées et bien éclairées, et
doivent pouvoir être verrouillés de
l’intérieur.
Installer de manière visible des
panneaux autour du site du projet
(le cas échéant) qui signalent aux
travailleurs et à la population
locale que les actes d’EAS/HS
sont interdits sur ce site.
S’assurer, le cas échéant, que les
espaces publics autour du chantier
du projet sont bien éclairés.
5. Risques liés à influx des travailleurs,
Les travailleurs affectés au Projet
pourraient nouer des relations sociales

18
étroites, généralement avec des femmes
membres des communautés locales. Cela
peut conduire à un spectre de S’assurer que les codes de
comportements inacceptables et/ou conduite VBG/EAS/HS sont
illicites, allant des avancées agressives signés et que ceux qui signent les
non désirées, au harcèlement sexuel,
codes de conduite en
violence sexiste à l'égard des femmes et
des enfants ; comprennent bien les dispositions

6. Risques liés au personnel de sécurité, S’assurer que les codes de


conduite ont bien été signés par
tous ceux qui seront
- Risques pour la santé et la sécurité des
physiquement présents dans les
collectivités liés à la circulation et à la
sécurité des chantiers de construction. zones où vont se tenir les
campagnes de communication
7. présence des peuples autochtones
particulièrement vulnérable

Former le personnel lié au projet


sur les obligations en matière de
conduite prescrites par les codes
de conduite

Diffuser les codes de conduite (y


compris des illustrations
visuelles) et en discuter avec les
employés et les populations
riveraines - Se doter
d’équipements séparés, sûrs et
facilement accessibles pour les
femmes et les hommes qui
travaillent dans les zones du
projet

Installer de manière visible des


panneaux autour du site du projet

19
(le cas échéant) qui signalent aux
travailleurs et à la population
locale que les actes D’EAS/HS
sont interdits sur ce site

Veiller à ce que des activités de


diffusion d'informations sur a) le
droit d'accéder aux services en
toute sécurité et sans exploitation
b) les politiques et mécanismes
de gestion sensible aux EAS/HS
et c) le mapping des services
multisectoriels disponibles pour
les victimes des VBG soient
réalisées

Réaliser la cartographie des


risques et l’établissement du
circuit de référencement

Incorporer les commentaires des


femmes et des filles dans les
consultations lors de la
conception /exploitation de ces
espaces

Intégrer les dispositions des


VBG y compris EAS/HS à tous
les contrats

RISQUES INDIRECTS de VBG, EAS et HS

1. Risques d’accroître ou exacerber les d. Plan de formation et Spécialistes en Pendant la mise en % du personnel du projet
VBG notamment des pratiques néfastes et sensibilisation, incluant : sauvegardes œuvre du projet qui reçoit une formation
dangereuses pour les survivantes de VBG, environnementales ou un renforcement

20
liés à l’absence de connaissances et  Renforcement des capacités , sociales et VBG concernant les risques
compétences sur les VBG et EAS de pour le personnel du projet de l’UCP d’EAS/HS, y compris le
l’ensemble des personnels du projet concernant les risques code de conduite et le
(employé, sous-traitant, fournisseur, d’EAS/HS, y compris le code MGP
associé, consultants) ou représentant des de conduite et le MGP ou un
Ministères, mais aussi à l’étendue des autre mécanisme de retour
activités du projet qui rend complexe accessible aux plaintes % des structures (e.g.
l’opérationnalisation et le suivi du plan d’EAS/HS formations sanitaires et
d’atténuation des risques EAS/HS. structures médicales,
 Formation des équipes des écoles, centres de
travailleurs et du personnel de
formation etc.) ciblées
2. Risques liés à l’exclusion des populations supervision sur l’EAS/HS, y
par le projet qui
autochtones (y compris les filles / femmes) compris les codes de conduite
et le MGP reçoivent des
des services octroyés par le projet.
informations sur la
 Dissémination des prévention de l’EAS/HS
3. Absence d’informations et de informations dans les et l’interdiction de ce
sensibilisation pour les bénéficiaires structures (e.g formations comportement.
féminins concernant le projet et les risques sanitaires et structures
potentiels associés à cause du manque de médicales, écoles, centres de Nombre de consultations
consultations avec les bénéficiaires formation, etc.) concernant communautaires avec les
féminins dans des conditions sûres et la prévention de l’EAS/HS, femmes et dans combien
confidentielles. l’interdiction de ce de zones d’intervention
comportement dans le secteur
4. Manque d’accès des bénéficiaires du projet (e.g. santé,
féminins aux avantages et services du éducation, etc.) et l’accès au Nombre de
projet. mécanisme pour le recueil et sensibilisations
la gestion des plaintes
communautaires menées
5. Manque d’informations et d’accès aux
services de soutien pour les bénéficiaires
 Consultations et désagrégation par sexe
communautaires régulières et âge du nombre de
féminins et aussi survivant(e)s d’EAS/HS participants
réalisées tout au long de la
dans les zones où les activités du projet
mise en œuvre des projets,
seront mises en œuvre.
avec les groupements des
femmes ou les bénéficiaires
féminins dans des conditions
sûres et confidentielles sur
l’impact potentiel du projet et
de ses activités et les risques y

21
associés, y compris les
mécanismes de retour qui
peuvent être accessibles au
niveau communautaire

 Sensibilisation des
communautés ciblées par le
projet concernant les risques
d’EAS/HS, les mesures
d’atténuation des risques (le
Code de conduite, le MGP et
les services multisectoriel
pour les survivant.es de
VBG/EAS et HS).

22
7. Consultations communautaires relevant d’un risque élevé de VBG/EAS/HS
Les consultations approfondies des parties prenantes, offrent la possibilité à ces dernières de
donner leur avis sur les risques, les effets et les mesures d’atténuation du projet et de permettre
au projet de les prendre en compte et d’y répondre.

Dans le cadre du présent plan d’action de prévention et réponse aux VBG/EAS/HS, il est
question d’informer les parties prenantes sur l’importance de ce plan, de permettre aux parties
prenantes de s’exprimer, d’émettre leur avis sur le document, d’identifier et de recueillir les
préoccupations (besoins, attentes, craintes etc.) des parties prenantes vis à vis du projet, de
prendre en compte leurs recommandations et suggestions.

Les objectifs spécifiques poursuivis des consultations étaient de fournir aux acteurs intéressés,
une information juste et pertinente sur le projet, notamment, sa description et ses composantes
; d’inviter les acteurs à donner leurs avis sur les propositions ; d’instaurer un dialogue et
d’asseoir les bases d’une mise en œuvre concertée et durable en prévision des activités que le
projet va réaliser.
Dans cette optique, des consultations publiques ont été organisées dans la zone du projet durant
la période du 02 mars au 17 mars 2023 avec pour objectif général d’informer les parties
prenantes concernées sur les activités du Projet Régional d’Amélioration des Corridors de
Transport Routier et Fluvial en Afrique Centrale (PRACAC), ses risques et impacts
environnementaux et sociaux (positifs et négatifs) potentiels et de recueillir leurs avis,
préoccupations, suggestions et recommandations pour la prévention et la gestion desdits risques
et impacts.
De manière spécifique, les consultations publiques avaient pour objectifs de :
 Présenter aux parties prenantes (populations cibles, autorités administratives,
collectivités locales, sociétés civiles, populations autochtones, etc.) le projet (les
objectifs, activités, enjeux environnementaux et sociaux, avantages, opportunités,
inconvénients, principaux impacts positifs et négatifs potentiels) ;
 Présenter les enjeux liés à l’élaboration du Plan d’Action des Violences Basées sur le
Genre (PVBG),
 Recueillir les avis, préoccupations, suggestions et recommandations desdites parties
prenantes.
 Recueillir les préoccupations des parties prenantes.

Les préoccupations des parties prenantes sur les VBG/EAS/HS et les propositions de mesures
d’atténuation ont été relevées :

23
Tableau 2 : Préoccupations des parties prenantes sur les VBG/EAS/HS et propositions de
mesures d’atténuation

N° Problème de violence/ discrimination Mesures d’atténuation proposées


identifié
1 Les femmes sont victimes de discriminations Appliquer le principe de l’égalité homme-femme.
pour des raisons socioculturelles (manque de Vulgariser les textes juridiques relatifs à la protection des
considération pour la femme) femmes et des enfants

2 Les femmes sont sous informées sur les Intensifier les campagnes de sensibilisation envers les
activités du projet femmes. Utiliser les radios locales pour la sensibilisation et
renforcer leurs capacités
3 Faible utilisation de la main d’œuvre Encourager le recrutement des femmes
féminine
4 Abus/Harcèlement sexuel Elaborer et faire signer un code de conduite
5 Viol Inciter les femmes à dénoncer les auteurs des viols.
Poursuivre et sanctionner les auteurs/prendre en charge les
survivantes. Tout en prenant des mesures assurant leur
protection
6 Les femmes sont victimes des agressions Sensibiliser les agents de santé, les travailleurs du projet,
verbale, physique et psychologique d’une part et les populations d’autre part.
Mettre en place des mécanismes de prise en charge
psychologique des survivantes
7 Les femmes sont exposées aux risques de Assurer la prise en charge médicale des survivantes
Contamination aux IST et au VIH/SIDA.

8 Exploitation des enfants comme travailleurs Sensibiliser les employeurs sur le droit du travail (âge légal
du travail des enfants)

Tableau 3 : Avis et des attentes formulées par d’autres participants


Avis Attente
Impacts socio-économiques positifs du PRACAC

 Les parties prenantes participant à la Créer un comité de suivi du PRACAC, constitué des
consultation publique seront impliqué du parties prenantes présentes à la consultation publique,
début jusqu’à la fin du PRACAC pour le bon suivi du projet et le règlement des problèmes
y affèrent.
 La sensibilisation sera forte pour Créer une cellule de communication efficace, dans le
informer les filles et les jeunes filles comité de suivi regroupant, pour la sensibilisation sur le
mères, les départements ministériels PRACAC.
concernés et la société civile, avant le
lancement du PRACAC
 Les travailleurs du projet seront bien Une cellule doit être créée dans le comité de suivi, pour
traité sans discrimination, ni VSBG et assister les travailleurs du projet afin de les protéger
HS. contre toutes discriminations, VSBG et HS.

 Impacts négatifs du PRACAC

 Les parties prenantes qui travaillent dans Les parties prenantes doivent être prise en compte du
le processus de préparation du début jusqu’à la fin du projet.
PRACAC, tels que les consultations
publiques, sont abandonnées lors du
lancement effectif du projet.

24
 Les discriminations dans le recrutement Prioriser la main d’œuvre locale
des travailleurs du projet

 Les bénéficiaires du projet ne sont pas Un comité de suivi, constitué des parties prenantes, doit
souvent des personnes sélectionnées accompagner les responsables du Projet, pour faire
selon critères préétablis par le projet ; respecter les critères de sélection des bénéficiaires au
niveau local et ce en tenant compte des critères de
sélection requis.
 Le retour et/ou le maintien des filles à Créer une cellule d’écoute composée des spécialistes des
l’école est parfois entaché des VSBG et affaires sociales, de la femme, de la santé et de la justice,
HS pour le traitement. Accélérer les procédures de sanctions
des commanditaires des VSBG et HS à la justice.

Tableau 4 : Craintes et recommandations


Craintes des parties prenantes au démarrage du Recommendations des parties prenantes.
PRACAC

 Le manque de sensibilisation des parties  Impliquer les parties prenantes dès le début
prenantes et des bénéficiaires du PRACAC ; du projet. Ces dernières vont créer un comité
 Le manque d’implication des parties de suivi, qui sera comme un garde-fou, dans
prenantes dans le suivi du projet au niveau la gestion du PRACAC ;
départementale ;  Le comité de suivi aura pour but de faire
 Les textes et les lois régissant les VBG en respecter les textes liés au genre, dans la
République du Congo sont connus, mais ne sensibilisation des travailleurs et des
sont pas appliqués. A cet effet, il est probable bénéficiaires du projet,
que les textes d’application soient élaborés ;  Le comité de suivi va traiter les problèmes de
 L’absence des cellules d’écoute et de gestion discrimination dans le recrutement des
des plaintes contre les discriminations, les travailleurs du projet, de la sélection des
VSBG et HS ne sont pas souvent mis en place bénéficiaires du projet et du traitement des
dans ce genre de projet. Lorsqu’ils sont mis problèmes liés au VSBG et HS,
en place on constate une lourdeur dans la  Des cellules d’écoute seront créées dans le
réception et le traitement des plaintes. comité de suivi, pour rendre plus efficace le
 Les bourreaux, responsables des processus de réception et de traitement des
discriminations physiques, des plaintes au cas par cas, afin d’activer les
VBG/EAS/HS ne sont pas punis selon la loi. sanctions des bourreaux auprès des
tribunaux.

25
8. Mécanisme de gestion des plaintes sensible à l’EAS/HS

Un mécanisme de gestion des éventuelles plaintes est proposé dans le cadre de la mise en œuvre
du projet PRACAC. Ce mécanisme est chargé de recevoir, traiter et répondre aux réclamations
des citoyens de manière systématisée y compris les provisions et mécanismes précisés pour les
signalements des cas de EAS et HS qui doivent adhérer aux principes directeurs relatif au
traitement des VBG (droit à la sécurité, à la dignité, au respect et à l’autodétermination, droit à
la confidentialité, droit à la non-discrimination). Les réclamations peuvent porter sur tout type
de sujets relatifs à l’intervention du projet tels que : les réclamations concernant les démarches
administratives, les plaintes de non-respect des lois et règlements en matière de santé, la qualité
et l’accès aux services et les plaintes relatives à la gestion environnementale et sociale, ainsi
qu’aux plaintes de nature hypersensible tels que les signalements de cas d’EAS et/ou d’HS.
8.1. Traitement des plaintes
Le traitement efficace des plaintes s’appuie sur un ensemble de principes fondamentaux conçus
pour assurer l’équité du processus et de ses résultats. Les critères d’efficacité stipulent que le
mécanisme de règlement des plaintes au niveau opérationnel soit légitime, accessible,
prévisible, équitable, transparent, conforme aux droits, fondé sur le dialogue et constituer une
source d’enseignement.
Une plainte est considérée comme traitée une fois qu’une réponse a été donnée au (à la)
plaignant (e) et que des mesures nécessaires ont été prises. Le délai de traitement d’une plainte
ne doit en aucun cas dépasser les deux (02) mois à compter de sa date de réception.
Des procédures spécifiques seront prévues pour les signalements de cas de VBG/EAS et HS.
8.2. Types de plaintes, contenu de la plainte, voies d’accès de dépôt des plaintes du
projet PRACAC et communication
8.2.1. Types des plaintes
D’une manière générale, les plaintes des communautés locales ou autres parties prenantes
peuvent apparaitre à différentes étapes du projet notamment pendant l’identification, la
préparation, la mise en œuvre du projet et après.
Les plaintes dites hypersensibles liées aux VBG/EAS et HS peuvent porter sur :
- Les VBG ;
- L’exploitation et les abus sexuels ;
- Le harcèlement sexuel;
- Les discriminations basées sur le genre à l’égard de certaines catégories dans le
recrutement de la main d’œuvre locale.

8.2.2. Contenu de la plainte


La plainte est composée entres autres des éléments suivants :
- Le nom du (de la) plaignant(e) : permet de vérifier la véracité des informations
contenues dans la plainte et par conséquent de favoriser le traitement de la plainte
par la personne ou l’organe qui en a la responsabilité
- La description de l’acte reproché : L’acte reproché par le (la) plaignant (e) doit être
décrit en détail en prenant le soin de fournir le maximum d’informations utiles ;

26
Autrement, dans cette rubrique, il convient de relater les faits tels qu’on les a vécus
;
- Le nom, la fonction de l’auteur de l’acte reproché : il s’agit ici de contribuer à
l’identification de l’auteur de l’acte reproché en fournissant des informations sur son
nom, sa fonction ou encore sur celle de ses complices. Il serait également judicieux
de préciser le statut de l’auteur de l’acte reproché dans la plainte ;
- Le lieu de la commission de l’acte décrié : localisation géographique de l’endroit où
l’acte a été posé doit également être révélé. Ces informations permettent tour à tour
de crédibiliser la plainte, de la véracité de l’acte décrié dans la plainte et surtout de
prendre des dispositions pour que ces agissements ne se produisent plus ;
- Période (si possible) de commission de l’acte reproché : Il est important qu’une
plainte comporte des informations claires et précises sur la date ou au moins la
période de commission de l’acte décrié. Ces éléments constituent des preuves
importantes pour soutenir la plainte ;
- Le sexe et l’âge du (de la) survivant (e) ;
- Toute autre information utile pour le traitement de la plainte.

8.2.3. Les voies d’accès pour déposer une plainte


Au sein du Projet, le signalement des cas se fera à travers plusieurs canaux : Boites mises à la
disposition du personnel et des structures partenaires telles que les unités de prise en charge
dans les hôpitaux de base, dans les Centres de santé intégrés (CSI) , les services de la police et
de la gendarmerie, les ONG locales, courrier électronique (le Projet fournira une adresse e-mail
fonctionnelle), , numéros verts existants ( Gendarmerie, Police, Association des Femmes
Juristes du Congo, le Projet VBG au sein de l’Eglise Evangélique du Congo les Groupes
Whatsapp etc.).
Un mécanisme de gestion des plaintes facilement accessible à tous est élaboré par l’UGP et
mis à la disposition de tous les travailleurs directs et contractuels.
Ce mécanisme comprendra des dispositifs spécifiques permettant de répondre rapidement aux
préoccupations liées l’EAS/HS, à travers un processus sûr, confidentiel, basé sur les besoins
et souhaits exprimés par les survivant.es, transparent et facile à comprendre qui prévoit un
retour d’informations aux parties concernées dans une langue qu’elles comprennent, sans
représailles, et qui fonctionne de manière indépendante et objective.

Le mécanisme de gestion des plaintes ne devra pas empêcher l’accès à d’autres moyens de
recours judiciaire ou administratif qui pourraient être prévus par la loi.

Des consultations avec les femmes auront lieu régulièrement avant et pendant la durée du Projet
pour (i) identifier les canaux de signalement privilégiés pour les femmes ainsi que les personnes
auxquelles elles font confiance ; (ii) s’assurer que le mécanisme conçu pour traiter les plaintes
liées à l’EAS/HS est accessible et que les services fournis sont adaptés aux besoins des
survivantes.

27
Concernant les populations autochtones, susceptibles de subir des discriminations, le
mécanisme prévoit le dépôt de la plainte au niveau de la direction départementale de l’Action
Sociale (identifiée comme structure appropriée pour le dépôt des plaintes par les populations
autochtones) qui est chargée de saisir qui de droit pour sa gestion.
Les principes directeurs pour le travail avec le survivant(e)s sont les suivants : la sécurité, la
confidentialité, le respect de la dignité, la non-discrimination et la neutralité.
 les responsables du mécanisme de gestion des plaintes notamment les membres de
l’UGP ainsi que les prestataires de services, les organisations locales spécialistes en
VBG/EAS/HS doivent être formés à l’enregistrement des cas de VBG/EAS/HS afin de
faire preuve de compassion (sans émettre de jugement) et d’en respecter la
confidentialité ;
 les formulaires d’incidents renseignés doivent respecter les principes directeurs
(confidentialité et neutralité des informations, respect des victimes) et être conservés
dans des armoires fermées à clé ;
 pour ceux qui rapportent un incident de VBG/EAS/HS, ils courent des risques de
stigmatisation, de rejet et de représailles, ce qui crée et renforce une culture du silence
dans laquelle les survivant(e)s pourraient hésiter à rapporter directement aux
responsables du projet. Pour cette raison, le projet a prévu plusieurs canaux pour le dépôt
de plaintes, pour que les plaintes puissent être enregistrées de manière sûre et en toute
confidentialité, et ces canaux doivent avoir la confiance des usagers ;
 les informations conservées par le mécanisme sont absolument confidentielles, surtout
lorsqu’elles ont trait à l’identité du plaignant ;
 immédiatement après avoir reçu la plainte directement d’un(e) survivant(e), le MGP
doit aider la personne en question en l’orientant – lorsque son consentement éclairé est
donné - vers des services de VBG pour qu’elle y soit prise en charge. Cela, grâce à la
liste/cartographie de prestataires dressée lors du recensement effectué avant le
démarrage de ce protocole. (CF annexes) ;
 en ce qui concerne les VBG/EAS/HS, le MGP sert essentiellement à : i) orienter les
plaignant(e)s vers les services de soutien pour les survivant(e)s de VBG/EAS/HS ; et ii)
enregistrer la suite donnée à la plainte.

Le MGP doit mettre en place un processus permettant de notifier immédiatement une plainte
de VBG/EAS/HS à l’agence d’exécution et à la Banque mondiale dans les 24 heures, avec le
consentement du/de la survivant(e), sans pour autant fournir de détail spécifique pour préserver
la confidentialité mais avec les informations sures : le type de VBG, le lien avec le Projet, l’âge
et le sexe de la victime/survivante si disponible et la référence vers des services si tel a été le
cas.
L’un des moyens les plus efficaces de faire face aux risques et aux actes de VBG/EAS/HS
consiste à travailler (à travers les sensibilisations et les formations), avec les prestataires de
services holistiques de VBG/EAS/HS (psychosociaux, médicaux, juridiques, etc.) et les
organisations locales qui sont en mesure d’aider le projet à traiter les cas de VBG/EAS/HS qui
pourraient être liés au projet tout en s’attachant activement à les prévenir. Les prestataires de
services VBG/EAS/HS communautaires doivent être informés de l’existence du MGP pour
rapporter les plaintes de VBG/EAS/HS liées au projet afin d’accompagner un(e) survivant(e)
qui veut signaler un incident de VBG/EAS/HS.

28
Selon les meilleures pratiques globales, il est essentiel de répondre à une plainte de
VBG/EAS/HS en respectant les choix du (de la) survivant(e) en privilégiant ses droits, besoins
et souhaits dans toute décision liée à l’incident. Tout(e) survivant(e) de VBG/EAS/HS qui a le
courage de signaler l’incident doit être toujours traité(e) avec dignité et respect. Aucune
décision ne doit être prise sans son consentement éclairé. Tout effort doit être fait pour assurer
sa sécurité et son bien-être. Il s’agit de réduire au minimum le risque pour le (la) survivant (e)
de subir un nouveau traumatisme et de nouvelles violences.
Un lieu permettant aux survivantes de signaler les incidents EAS/HS et d’offrir une
réponse sûre, éthique et centrée sur les survivantes devra être créé et animé par des
personnes formées.
8.2.4. La communication

La mise en place du mécanisme de prévention et de prise en charge des VBG est


accompagnée d’un plan de communication adéquat, dont l’objectif principal est d’informer
les populations des différentes mesures d’atténuation des risques prévues par le projet, y
compris le Code de conduite pour l’ensemble des personnels du projet, l’existence du
mécanisme de gestion des plaintes, du mode de fonctionnement et des voies d’accès aux
services de signalement et de prise en charge des cas de VBG.
La connaissance du dispositif, son utilisation et sa performance sont des défis majeurs à
relever.
Communication Interne Cible : Acteurs du Projet, ses partenaires et le public : les prestataires
de santé : diffusion auprès de tous les acteurs du secteur santé : sessions de formation,
campagnes d’affichage dans les structures de santé, courrier électronique auprès de tous les
chefs de structures de santé, partage lors de réunions de coordination.
Objectif : prévention des violences, harcèlement sexuel, exploitation et abus sexuel et adoption
du code de conduite qui doit être vulgarisé et affiché.
La communication mettra l’accent sur les messages suivants :
 Aucune faveur sexuelle ou autre ne peut être demandée en échange d’une
assistance ;
 Il est interdit au personnel du projet de se livrer à l’exploitation et aux abus sexuels,
ainsi qu’au harcèlement sexuel :
- Tout cas ou soupçon d’exploitation et d’abus sexuels peut être signalé en toute
confidentialité sous réserve du consentement de la survivante.
- Un point focal violences est nommé (vulgariser son numéro, placer une boîte au
sein de l’unité du Projet pour la collecte des plaintes (l’emplacement devra être bien
choisi pour garantir la confidentialité).

29
Annexes
Annexe 1 : Code de conduite relatif aux Violences Basées sur le Genre (VBG), aux
Exploitations et aux Abus Sexuels (EAS) et le Harcèlement Sexuel

MINISTERE DE L’ECONOMIE DU PLAN DE LA STATISTIQUE


ET DE L’INTEGRATION REGIONALE
===========
PROJET D’APPUI AU DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES ET LA
COMPETIVITE
===========
UNITE DE COORDINATION DU PROJET
===========
PROJET REGIONAL D’AMELIORATION DES CORRIDORS EN AFRIQUE
CENTRALE (P175235)
===========

Code de conduite relatif aux Violences Basées


sur le Genre (VBG), aux Exploitations et aux
Abus Sexuels (EAS) et le Harcèlement Sexuel
(HS)

Applicable au personnel d’appui, aux consultants, au personnel des firmes/ONG et aux


acteurs mettant en œuvre les activités du PRACAC

Code de Conduite du personnel

v
Les actes de discrimination, harcèlement, et violences ci-dessous sont formellement interdits et
sévèrement réprimés :
1. Tout acte de discrimination dans les interactions avec la communauté locale ou entre le
personnel du projet sur base de race, couleur, sexe, âge, religion, langue, état civil, situation de
mental, naissance, orientation sexuelle, identité de genre, ou tout autre statut.
2. Tout acte de harcèlement sexuel, ou langage ou comportement inapproprié, harcelant, menaçant,
abusif, provocant sexuellement, dégradant ou culturellement déplacé.
3. Tout acte de violence, y compris la violence sexuelle et/ou sexiste, qui peut causer des
souffrances physiques, psychologiques, ou sexuelles, la menace de tels actes, la contrainte, et la
privation de liberté.
Famille, conviction politique, appartenance nationale, ethnique ou sociale, handicap physique ou
4. Tout acte d’exploitation ou abus de pouvoir, y compris l’exploitation et l’abus sexuels, tel que
l’échange d’argent, d’emploi, de biens, ou de services contre les rapports sexuels, qui inclut les
faveurs sexuelles ou d’autres formes de comportement humiliant, dégradant, ou abusif.
5. L’emploi et l’exploitation des enfants au sein de l’entreprise, ce qui incluent l’abus sexuel ou
d’autres comportements inappropriés à l’égard des enfants, y compris les rapports sexuels et le
mariage précoce ; en plus, la sécurité et protection des enfants dans les zones du projet et aussi dans
les environs des chantiers du projet doivent être aussi assurées.

La commission des actes interdits et énumérés ci-haut sera immédiatement sanctionnée par un
licenciement dès la première constatation de la faute, avec transmission des éléments caractéristiques de
la faute pour les poursuites judiciaires par l’autorité publique compétente s’il est signalé (avec le
consentement éclairé du/de la survivant(e)).
En plus, tout acte d’agissement répété du harcèlement ayant pour objet ou effet une dégradation des
conditions de travail susceptibles de porter atteinte aux droits et à la dignité, d’altérer sa santé physique
ou compromettre son avenir professionnel, sera passible d’une sanction disciplinaire pour tout employé.
Finalement, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire
pour avoir subi ou refusé de subir les actes ou agissements définis ci-dessus ou pour avoir témoigné de
tels actes ou agissements ou les avoir relatés ou signalés auprès de sa hiérarchie.
L’employé reconnait que participer à des actes de VBG, EAS et HS lorsqu’on est employé par le projet
– que ce soit sur le lieu de travail, dans les alentours du lieu de travail, dans le camp des travailleurs, à
proximité des camps ou dans les communautés limitrophes – constitue une atteinte aux convenances et
aux bonnes mœurs conformément à la Loi MOUEBARA n° 19-2022 du 4 mai 2022 portant lutte contre
les violences faites aux femmes en République du Congo
L’employé accepte de :
 Assister et participer activement aux cours de formation liés aux VBG, EAS et HS, tel que requis
par l’employeur ;
 Adhérer à une politique de zéro-alcool pendant les heures de service, et s’abstenir de l’usage de
stupéfiants ou d’autres substances, qui peuvent altérer les facultés en tout temps ;
 Traiter les femmes, les enfants (personnes de moins de 18 ans), et les hommes sans distinction
de race, couleur, langue, religion, opinion politique ou autre, origine nationale, ethnique ou
sociale, fortune, infirmité, naissance ou toute autre situation ;
 Ne pas utiliser un langage ou un comportement envers les femmes, les enfants ou les hommes
qui n’est pas approprié ou qui est harcelant, abusif, sexuellement provocant, humiliant ou pas
adapté ;
 Ne pas se livrer au harcèlement sexuel, par exemple, en faisant des avances sexuelles
importunes, des demandes de faveurs sexuelles, et d’autres comportements physique ou verbal,
de nature sexuelle, y compris les actes subtils de tels comportements (par exemple, regarder
quelqu’un de haut en bas ; les baisers, les hurlements ou bruits de claquement ; traîner autour
de quelqu’un ; siffler et chahuter; donner des cadeaux personnels ; faire des commentaires sur
la vie sexuelle de quelqu’un, etc.) ;

vi
 Ne pas solliciter des faveurs sexuelles en étant engagé par le projet (par exemple, faire des
promesses ou un échange de traitement favorable, y compris de l’argent, dépendant d’actes
sexuels) ou d’autres formes d’humiliation, de dégradation ou d’exploitation ;
 Ne pas participer à des contacts ou à des activités sexuelles avec des enfants – notamment à la
sollicitation malveillante des enfants – ou à des contacts par le biais des médias numériques ; la
méconnaissance de l’âge de l’enfant ne peut être invoquée comme moyen de défense ; le
consentement de l’enfant ne peut pas non plus constituer un moyen de défense ou une excuse ;
 Ne pas s’engager dans des relations avec des enfants de moins de 18 ans, y compris épouser une
fille de moins de 18 ans ;
 A moins d’obtenir le plein consentement1 de toutes les parties concernées, de ne pas avoir
d’interactions sexuelles avec des membres des communautés avoisinantes ; cette définition
inclut les relations impliquant le refus ou la promesse de fournir effectivement un avantage
(monétaire ou non monétaire) aux membres de la communauté en échange d’une activité
sexuelle – une telle activité sexuelle est jugée « non consensuelle » dans le cadre du présent
Code ;
 Signaler auprès du Mécanisme de Gestion des Plaintes, au superviseur/responsable de
l’institution ou via la ligne 1212 toute suspicion ou actes réels de VBG, EAS et HS par un autre
travailleur ou tout projet d’infractions au présent code de conduite.

Sanctions :

Je comprends que si je contreviens au présent code de conduite individuel, mon employeur prendra
des mesures disciplinaires qui pourraient inclure :

L’avertissement informel ;
1.
L’avertissement formel ;
2.
3.
La formation complémentaire ;
La perte d’au plus une semaine de salaire ;
4.
La suspension de la relation de travail (sans solde), pour une période minimale d’un mois et une
5.
période maximale de six mois ;
6. Le licenciement ;
7. Le renvoi à la police ou à d’autres autorités, au besoin, uniquement avec le consentement
du/de la survivant(e).
Je comprends que j’éviterai les actes ou les comportements qui pourraient être interprétés comme des
VBG, EAS et HS. Tout acte de ce genre constituera une violation du présent code de conduite. Je
reconnais par les présentes avoir lu le code de conduite précité, j’accepte de me conformer aux moins
qui y figurent et je comprends mes rôles et responsabilités en matière de prévention et d’intervention
dans les cas liés aux VBG, EAS et HS. Je comprends que tout acte incompatible avec le présent code de
conduite ou le fait de ne pas agirconformément au présent code de conduite pourrait entraîner des mesures
disciplinaires et avoirdes répercussions sur mon emploi continu.

Signature:

Nom en toutes lettres :

Titre / Fonction :

Date :

vii
Annexe 2 : Code de Conduite pour la Prévention des Violences Basées sur le Genre (VBG),
l’Exploitation et Abus Sexuels et le Harcèlement Sexuel

MINISTERE DE L’ECONOMIE DU PLAN DE LA STATISTIQUE


ET DE L’INTEGRATION REGIONALE
===========
PROJET D’APPUI AU DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES ET LA
COMPETIVITE
===========
UNITE DE COORDINATION DU PROJET
===========
PROJET REGIONAL D’AMELIORATION DES CORRIDORS EN AFRIQUE
CENTRALE (P175235)
===========

Code de Conduite pour la Prévention des Violences


Basées sur le Genre (VBG), l’Exploitation et Abus
Sexuels et le Harcèlement Sexuel

(HS)
Applicable au personnel d’appui, aux consultants, au personnel des firmes/ONG et aux
acteurs mettant en œuvre les activités du PRACAC

viii
L’Unité de Coordination du Projet Régional d’Amélioration des Corridors en Afrique Centrale
(UC - PRACAC), s’engage à créer et à maintenir un environnement dans lequel la violence basée sur
le genre (VBG), l’Exploitation et les Abus Sexuels et le Harcèlement Sexuel (EAS/HS) n’aient pas lieu
– elles ne seront tolérées par aucun employé, sous-traitant, fournisseur, associé ou représentant du
PRACAC.

Par conséquent, pour s'assurer que toutes les personnes impliquées dans le projet soient conscientes de
cet engagement, le PRACAC s'engage à respecter les principes fondamentaux et les normes minimales
de comportement suivants, qui s'appliqueront sans exception à tous les employés, associés et
représentants du PRACAC, y compris les sous-traitants et les fournisseurs.

Généralités

1. L’UC - PRACAC et par conséquent tous les employés, associés, représentants, sous-traitants et les
fournisseurs - s'engagent à respecter toutes les lois, règles et réglementations nationales pertinentes.

2. L’UC - PRACAC s'engage à mettre intégralement en œuvre son « Plan d’Action VBG/EAS/HS

3. L’UC - PRACAC s'engage à traiter les femmes, les enfants (personnes de moins de 18 ans) et les
hommes avec respect, indépendamment de leur race, couleur, langue, religion, opinion politique ou
autre, origine nationale, ethnique ou sociale, niveau de richesse, handicap, citoyenneté ou tout autre
statut. Les actes de VBG/EAS/HS constituent une violation de cet engagement.

4. L’UC - PRACAC s'assure que les interactions avec les membres de la communauté locale aient lieu
dans le respect et en absence de discrimination.

5. Les langages et comportements qui soient avilissants, menaçants, harcelants, injurieux, inappropriés
ou provocateurs sur le plan culturel ou sexuel sont interdits parmi tous les employés, associés et
représentants du PRACAC, y compris les sous-traitants et les fournisseurs éventuels.

6. L’UC - PRACAC suivra toutes les instructions de travail raisonnables (y compris celles qui
concernent les normes environnementales et sociales).

7. L’UC - PRACAC veillera à ce que le plan d’Action VBD/EAS/HS soit mis en œuvre et respecté.

8. L’UC – PRACAC :
(i). Interdira la consommation d’alcool pendant le travail ;
(ii). Interdira l'usage de stupéfiants ou d'autres substances qui peuvent altérer les facultés à tout
moment.

Violences Basées sur le Genre, Exploitation et Abus Sexuels, Harcèlement Sexuel

Les actes de VBG/EAS/HS constituent une faute grave et peuvent donc donner lieu à des sanctions,
y compris des pénalités et/ou le licenciement, et, le cas échéant, le renvoi à la police pour la suite à
donner.

9. Toutes les formes de VBG/EAS/HS, sont inacceptables, qu'elles aient lieu sur le lieu de travail, dans
les environs du lieu de travail, dans les camps de travailleurs ou dans la communauté locale.
(i). Harcèlement sexuel - par exemple, il est interdit de faire des avances sexuelles indésirées, de
demander des faveurs sexuelles, ou d'avoir un comportement verbal ou physique à connotation sexuelle,
y compris des actes subtils.
(ii). Exploitation et abus sexuels - tout abus ou tentative d’abus de position de vulnérabilité, de pouvoir
différentiel ou de confiance, à des fins sexuelles est prohibé.

ix
10. Tout contact ou activité sexuelle avec des enfants de moins de 18 ans, y compris par le biais des
médias numériques, est interdit. La méconnaissance de l’âge de l’enfant ne peut être invoquée comme
moyen de défense. Le consentement de l’enfant ne peut pas non plus constituer un moyen de défense ou
une excuse.

11. Les interactions sexuelles entre les membres du projet (à quelque niveau que ce soit) et les membres
des communautés environnantes sont interdites. Cela comprend les relations impliquant la
rétention/promesse d’un avantage (monétaire ou non monétaire) aux membres de la communauté en
échange d'une activité sexuelle - une telle activité sexuelle est considérée comme « non consensuelle »
aux termes du présent Code ;

12. Outre les sanctions appliquées par les autorités du Projet, des poursuites judiciaires à l’encontre des
auteurs d'actes de VBG/EAS/HS pourront engagées, le cas échéant ;

13. Tous les membres du projet, y compris les bénévoles et les sous-traitants, sont fortement encouragés
à signaler les actes présumés ou réels de VBG/EAS/HS commis par un collègue, dans la même entreprise
ou non. Les rapports doivent être présentés conformément aux Procédures d'allégation d’actes de
VBG/EAS/HS du projet.

14. Les gestionnaires sont tenus de signaler les actes présumés ou avérés de VBG/EAS/HS et d'agir en
conséquence, car ils ont la responsabilité du respect des engagements de l'entreprise et de tenir leurs
subordonnés directs pour responsables de ces actes.

Mise en œuvre :

Pour veiller à ce que les principes énoncés ci-dessus soient efficacement mis en œuvre, l’équipe s’engage
à faire en sorte que :

15. Tous les membres participants au projet signent un Code de Conduite et s’engagent à respecter ses
termes ;

16. Le Code de conduite doit être affiché bien en vue sur les sites de travail de l’équipe, dans les bureaux
et dans les lieux publics de l'espace de travail. Les exemples de ces espaces sont les aires d'attente, de
repos et d’accueil des sites, les cantines et les centres de santé.

17. Les copies affichées et distribuées du Code de conduite de l'équipe et du Code de conduite individuel
doivent être traduites dans la langue appropriée utilisée dans le cadre du projet, pour les membres du
projet, mais également pour les bénéficiaires concernés.

18. Une personne désignée doit être nommée « Point focal » de l'équipe pour le traitement des questions
de VBG/EAS/HS.

19. Un Plan d'action efficace doit être élaboré, ce dernier doit comprendre au minimum les dispositions
suivantes : (i). La Procédure d’allégation des incidents de VBG/EAS/HS pour signaler les incidents de
VBG/EAS/HS par le biais du Mécanisme de règlement des plaintes ; (ii). Les mesures de responsabilité
et confidentialité pour protéger la vie privée de tous les intéressés ; et (iii). Le Protocole d’intervention
applicable aux survivant(e)s et aux auteurs de VBG/EAS/HS

20. L'équipe doit mettre en œuvre de manière efficace le Plan d'action Violences Basées sur le Genre,
Exploitation et Abus Sexuel et Harcèlement Sexuel (VBG/EAS/HS) final convenu.

x
21. Tous membres du projet doivent suivre un cours d'orientation avant de commencer à travailler sur
le terrain pour s'assurer qu'ils connaissent les engagements de l'entreprise à l'égard des Codes de conduite
sur les VBG/EAS/HS du projet.

22. Tous les membres du projet doivent suivre un cours de formation obligatoire une au moment du
démarrage des activités et/ou l’entrée en service du Code de conduite et Plan d'action VBG/EAS/HS ;
des séances de rappel pourront être organisées au cours du projet.

Je reconnais par les présentes avoir lu le Code de conduite de l'entreprise ci-dessus et j'accepte, au nom
de l'entreprise, de me conformer aux normes qui y figurent. Je comprends mon rôle et mes
responsabilités de prévenir et combattre les actes de VBG/EAS/HS.

Je comprends que toute action incompatible avec le présent Code de conduite de l'entreprise ou le fait
de ne pas agir conformément au présent Code de conduite de l'entreprise peut entraîner des mesures
disciplinaires.

Nom du Coordonnateur de l’UC - PRACAC: _________________________

Signature : _________________________________

Nom et Prénoms : ___________________________

Titre : _____________________________________

Lieu et Date : _______________________________

xi
Annexe 3 : Définitions et terminologie
Abus sexuel : Intrusion physique réelle ou menacée de nature sexuelle, que ce soit par la force
ou dans des conditions inégales ou coercitives.
Agression physique : Violence physique n’étant pas de nature sexuelle. Entre autres exemples
: coups, gifles, strangulation, coupures, bousculades, brûlures, tirs ou usage d’armes, quelles
qu’elles soient, attaques à l’acide ou tout autre acte occasionnant des douleurs, une gêne ou des
blessures.
Agression physique : Violence physique n’étant pas de nature sexuelle. Entre autres exemples
: coups, gifles, strangulation, coupures, bousculades, brûlures, tirs ou usage d’armes, quelles
qu’elles soient, attaques à l’acide ou tout autre acte occasionnant des douleurs, une gêne ou des
blessures. Ce type d’incident n’englobe pas les MGF/E.
Agression sexuelle : toute forme de contact sexuel sans consentement ne débouchant pas ou ne
reposant pas sur un acte de pénétration. Entre autres exemples : les tentatives de viol, ainsi que
les baisers, les caresses et les attouchements non désirés aux parties génitales ou aux fesses.
Agression sexuelle : Toute forme de contact sexuel sans consentement ne débouchant pas ou
ne reposant pas sur un acte de pénétration. Entre autres exemples : les tentatives de viol, ainsi
que les baisers, les caresses et les attouchements non désirés aux parties génitales ou aux fesses.
Les MGF/E sont un acte de violence qui lèse les organes sexuels ; elles devraient donc être
classées dans la catégorie des agressions sexuelles. Ce type d’incident n’englobe pas les viols
(qui consistent en un acte de pénétration).
Approche centrée sur les survivantes : elle se fonde sur un ensemble de principes et de
compétences conçus pour guider les professionnels – quel que soit leur rôle – dans leurs
échanges avec les survivantes (surtout les femmes et les filles, mais aussi les hommes et les
garçons) de violences sexuelles ou d’autres formes de violence. L’approche centrée sur les
survivantes vise à créer un environnement favorable dans lequel les droits des intéressés sont
respectés et privilégiés, et dans lequel les survivantes sont traitées avec dignité et respect.
Auteurs potentiels : les auteurs potentiels de VBG/HS/EAS peuvent être le personnel associé
au projet. Il peut s’agir des consultants et personnels de projet ou personnel d’assistance
technique ou personnel de sécurité.
Code de Conduite concernant les VBG/HS/EAS : il est adopté dans le cadre de la mise en
œuvre du projet couvrant l’engagement et la responsabilité du personnel du projet, des
entreprises et autres partenaires sur les VBG/HS/EAS.
Consentement : Donner un consentement éclairé signifie «dire oui» à quelque chose ou faire
un choix libre dans une dynamique de pouvoir équitable et ayant une compréhension claire des
faits, implications, et conséquences d’une action.
Déni de ressources, d’opportunités ou de services : déni de l’accès légitime à des
ressources/actifs économiques ou à des opportunités de subsistance, et à des services éducatifs,
sanitaires ou autres services sociaux. On parle de déni de ressources, d’opportunités et de

xii
services, par exemple, lorsqu’on empêche une veuve de recevoir un héritage, lorsque les
revenus d’une personne sont confisqués de force par son compagnon intime ou un membre de
sa famille, lorsqu’une femme se voit interdire l’usage des moyens de contraception, lorsqu’on
empêche une fille d’aller à l’école, etc.
Exploitation sexuelle : Tout abus réel ou tenté d’une position de vulnérabilité, de pouvoir
différentiel ou de confiance, à des fins sexuelles, y compris, mais sans s’y limiter, le profit
monétaire, social ou politique de l’exploitation sexuelle d’autrui.
Genre : réfère aux rôles et aux responsabilités qu’un contexte culturel et social établi pour les
hommes et les femmes, les garçons et les filles.
Harcèlement sexuel : Toute avance sexuelle importune, demande de faveur sexuelle, conduite
verbale ou physique ou geste de nature sexuelle, ou tout autre comportement de nature sexuelle
dont on pourrait raisonnablement s’attendre ou être perçu comme causant une offense ou une
humiliation à autrui, lorsque cette conduite interfère avec le travail, devient une condition
d’emploi ou crée une intimidation, environnement de travail hostile ou offensant.
Mariage forcé/Précoce : Mariage d'une personne contre son gré. Ici, les parents décident de
marier leurs très jeunes filles pour un certain nombre de raisons
Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) : est un système ou un processus accessible et
ouvert à tous qui sert à prendre acte en temps utile de plaintes et de suggestions d’améliorations
à apporter au projet, et à faciliter le règlement des problèmes et des réclamations liées au projet.
Prestataires de services VBG : il peut s’agir d’une organisation offrant des services
spécifiques pour les survivantes de VBG/HS/EAS, tels que l’assistance médicale, le soutien
psychosocial, l’hébergement, l’assistance juridique, services de sûreté/sécurité etc.
Procédure d'allégation /signalement d'incidents de VBG, EAS et HS : procédure prescrite
pour signaler les incidents de VBG ou VCE. Cette procédure fait partie intégrante du
Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP).
Sexe : On l'associe principalement à des caractéristiques physiques et physiologiques.
Survivante/victime : personne ayant subi une violence basée sur le genre. Les termes
« victimes » et « survivante » sont interchangeables. « Victime » est un terme souvent utilisé
dans le domaine juridique et médical ; « Survivante » est le terme généralement plus usité dans
les secteurs d’appui psychosocial. Il met l’accent sur la résilience de la personne confrontée à
la VBG.
Viol : Pénétration vaginale, anale ou buccale sans consentement (même superficielle), à l’aide
du pénis ou d’une autre partie du corps. S’applique également à l’insertion d’un objet dans le
vagin ou l’anus.
Violences psychologiques / émotionnelles : Infliction de douleurs ou de blessures mentales ou
émotionnelles. Entre autres exemples : menaces de violence physique ou sexuelle, intimidation,
humiliation, isolement forcé, poursuite, harcèlement verbal, attention non souhaitée, remarques,
gestes ou écrits de nature sexuelle et/ou menaçants, destruction de biens précieux, etc.

xiii
Violences basées sur le genre (VBG) : terme général désignant tout acte nuisible perpétré
contre la volonté d'une personne et basé sur les différences attribuées socialement (c’est-à-dire
le genre) aux hommes et aux femmes.

Annexe 4 : Guide d’entretien


Le PRACAC peut-il contribuer ou aggraver la VBG, en particulier l'EAS/HS dans sa zone
d'intervention :
 Le projet va-t-il se dérouler dans une zone du pays qui présente une situation de crise
et/ou d’urgence humanitaire ?
 Le projet va-t-il se dérouler dans une zone du pays qui appartient au quartile de pauvreté
le plus bas du pays ?
 Le projet va-t-il se mettre en place dans des zones dont la supervision présente des
difficultés ?
 Pendant la préparation du projet, est-ce que des consultations ont été conduites avec des
groupes de femmes, des associations qui œuvrent pour les droits des enfants et des
jeunes, et d’autres parties prenantes ?
 Est-ce qu’au cours des consultations menées, des préoccupations relatives aux VBG ont
été partagées (sans être formellement sollicitées) ?
 Le projet se déroule-t-il dans des zones rurales, péri-urbaines, rurales ?
 Est-ce que les usagers des services de santé connaissent le coût réel des services
médicaux et des médicaments ?
 Est-ce que le système de santé prévoit et inclus dans son fonctionnement des protocoles
pour la réponse aux survivant.es de VBG sollicitant de l’aide/des soins ?
 Est-ce que les personnels de santé sont formés à la gestion médicale des cas de VBG ?
 Existe-t-il des Code de conduites par site ou à l’échelle nationale pour les personnels
soignants qui incluent des provisions claires relatives à l’interdiction a) du harcèlement
sexuel, b) de l’exploitation sexuelle, c) des abus sexuels ?
 Le projet sera-t-il en mesure de suivre l’opérationnalisation des activités du projet tout
au long de sa période de mise en place, et sur l’ensemble des zones géographiques
concernées ?
 Y-aura-t-il des femmes travaillant à proximité d’hommes avec une supervision limitée
?

xiv
Annexe 5 : Liste des acteurs consultés

xv
xvi
xvii
xviii
xix
xx
xxi
xxii
xxiii
xxiv
xxv
xxvi
Annexe 6 : Protocole de consentement éclairé

FORMULAIRE DE CONSENTEMENT
Numéro/Code d'identification du participant : |__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|

J'ai lu l'information écrite où le personnel de l’étude m’a expliqué les informations


dans une langue que je comprends et j’ai :

 Confirmé que mon choix de participer est entièrement volontaire,


 Confirmé que j'ai eu l'occasion de poser des questions sur cette étude et que je suis satisfait
des réponses fournies,
 Compris que j'autorise les personnes décrites dans le formulaire de renseignements à
accéder aux informations qui me concernent,
 Eu le temps de réfléchir à la question de savoir si je souhaite participer à cette étude,
J’accepte de participer à cette étude,
J’accepte d’être enregistré pour la discussion.

1. Nom de l’enquêteur

Signature de
l’enquêté

Date (jj/mm/aaaa) Heure


(24h)

- OU -

Je certifie que j’ai expliqué la nature de l’étude avec précision et qu’à ma


connaissance le/les participants l’a/l’ont comprise. Elle(s)/il(s) ont consenti
librement verbalement à :
Participer à cette étude,
D’être enregistré pour la discussion

2. Nom de l’enquêté

Signature du témoin

Date (jj/mm/aaaa) Heure


(24h)
Je certifie que je suis témoin que le/les participant(s) a/ont consenti verbalement et
librement et qu’à ma connaissance, la nature de l’étude a été expliqué et comprise
par le/les participant(s).

27
Annexe 7 : Schéma de signalement et de référencement
Pour tous les cas de violences orientés vers les services de prise en charge préalablement
identifiés, la prise en charge comprendra :
 La réponse médicale
Les prestataires de santé doivent assurer une prise en charge médicale confidentielle, accessible,
compatissante et appropriée des survivantes/victimes de la VBG, dans un climat de sécurité.
 Pour la violence sexuelle
La prise en charge médicale comprend au moins :

 Un examen et la description par écrit de l’état de la victime notamment blessures et


ecchymoses ;
 Le traitement des blessures ;
 La prévention des maladies sexuellement transmissibles, y compris le VIH-SIDA ;
 La prévention d'une grossesse non voulue ;
 La collecte de preuves médicolégales minimales ;
 Un appui psychologique/affectif ;
 Une documentation médicale (délivrance d’un certificat médical gratuit pour la
survivante pour tous les cas de VBG/EAS/HS, mais à la charge du Projet) ;
 Un suivi.
 Pour les cas de harcèlement sexuel, d’exploitation ou d’abus sexuel
Tous devront également être signalés à la Banque mondiale sans pour autant fournir de détail
spécifique pour préserver la confidentialité mais avec les informations sures :
 La nature de l'affaire ;
 Le lien avec le projet ;
 L’âge et le sexe de la victime/survivante si disponible et
 La référence vers des services si tel a été le cas.
Le comité local de gestion des plaintes ainsi que les prestataires des services de prise en charge
identifiés et retenus dans chaque circonscription seront les animateurs primaires de l’espace
permettant aux survivantes de signaler les incidents liés aux VBG/EAS/HS. Ils devront être
bien outillés (formation et ressources) pour pouvoir offrir une réponse sûre, éthique et centrée
sur les survivantes.

28
Annexe 8 : Fiche de vérification des faits pour la structure faisant la vérification
Formulaire de vérification des faitsInstructions :
Ce formulaire doit être rempli et mis à jour par la structure faisant l’examen de la plainte
pendant le processus de vérification des faits. Si les détails doivent être modifiés par la structure,
les mises à jour doivent être marquées avec la date de la mise à jour. Aucune donnée ne devrait
être supprimée du formulaire. Toutes les informations peuvent être remplies en même temps.
L’état de l’incident devrait être mis à jour dans la base de données de la plainte après chaque
réunion de la structure.
Date de réception de la plainte (du prestataire de services) (jour, mois, année) :
Code de la plainte (tel que rapporté par le prestataire de services) :
Âge et sexe du/de la victime :
Fille (<18)
Femme (>=18)
Garçon (<18)
Homme (>=18)
Lien de l’auteur présumé au projet :
Oui
Non
Inconnu
Nom de l’auteur présumé (si connu) :
Fonction de l’auteur présumé (si connu) :
• Personnel d’entreprises congolaises ou sous-traitants
• Personnel d’entreprises étrangères ou sous-traitants
• Personnel de la mission de contrôle.
• Personnel UGP
• Personnel sanitaire
• Personne administrative
• Personnel sécurité (gardiennage, FAC, Police, etc.)
• Inconnu
• Autres
Heure, zone et date de l’incident rapportés par le/la victime :
L’incident a-t-il été confirmé comme crédible après vérification ?

29
Oui Non Vérification en cours
Type de VBG rapporté (classification GBVIMS) :
• Exploitation Sexuelle
• Abus sexuels
• Harcèlement sexuel
• Autres
• Aucun incident d’EAS/HS vérifié
Le/la plaignant(e) a-t-il/elle reçu des services (y compris le référencement vers d’autres
prestataires de services) ? Oui Non
SI OUI, préciser les services reçus :
Médicaux Date :
Psychosociaux Date :
Juridiques Date :
De sûreté/sécurité Date :
Autres Veuillez spécifier : Date :
Est-ce que le/la victime, si différent(e) du/de la plaignant(e), a reçu des services (y compris le
référencement vers d’autres fournisseurs de services) ? Oui Non Inconnu
SI OUI, préciser les services reçus :
Médicaux
Psychosociaux
Juridiques
De sûreté/sécurité
Autres Veuillez spécifier :
Date de clôture de la vérification :
Date de notification du gestionnaire de l’auteur :
Nom du gestionnaire :
Date de notification du/de la plaignant(e) des résultats :
Notification de la mise en œuvre des actions reçues : Oui Non
Date de la réception :
Action adoptée :
Aucune action/sanction

30
Blâme
Réprimande
Mise à pied
Licenciement avec préavis
Licenciement sans préavis
Autres actions Veuillez préciser :
Mise en œuvre de l’action/sanction vérifiée : Oui Non Non applicable
Date de la vérification :
Noter ci-dessous toute communication de suivi avec le/la plaignant(e) (par le prestataire de
services et/ou directement par la structure faisant l’examen, uniquement où strictement
nécessaire).
Par exemple : Quand / si un examen a commencé, ou que la plainte a été déterminée d’avoir
une base insuffisante pour continuer ; quand la vérification a été conclue ; les résultats de la
vérification. Il peut également inclure les préoccupations soulevées par le/la victime à travers
le processus de vérification (tel que communiqué par le prestataire), si le/la victime a choisi de
déposer une plainte, etc.
(Ajouter des pages si nécessaire)
N.B : Ces informations devraient être conservées en toute sécurité, dans un lieu sécurisé et
verrouillé, avec un accès strictement limité.

31
Annexe 9 : Canaux de communication et messages clés
Une communication soutenue va être initiée et poursuivie tout au long du cycle du projet. Les
cibles seront à la fois le personnel du projet, les prestataires des services ainsi que les
bénéficiaires. Elle sera basée sur des messages clés qui seront adaptés au contexte socio-culturel
des bénéficiaires.
Il y aura une collaboration avec les communautés, les réseaux de jeunes actifs sur les réseaux
sociaux, les organisations de la société civile, les organisations communautaires de base, les
associations sportives et culturelles, en particulier les leaders, les agents de santé
communautaires, les relais communautaires (principaux canaux de confiance et portes
d’entrée), etc.
 Objectif
L’objectif est de vulgariser toutes les informations sur le dispositif de signalement et de prise
en charge des cas d’abus sexuels.
 Messages clés :
La communication portera sur des messages de sensibilisation, pour prévenir des actes des
VBG, mais aussi sur le dispositif de signalement et de prise en charge (les procédures, les
services et structures de prise en charge), mis en place dans le cadre du PRACAC et des projets
partenaires.
La communication mettra l’accent sur les messages suivants :
 Il est interdit au personnel de se livrer à l’exploitation et aux abus sexuels ;
 Aucune faveur sexuelle ou autre ne peut être demandée en échange d’un emploi,
d’une dotation de subvention (micro-don) ou de toute autre avantage accordé au
concerné ;
 Tout cas ou soupçon d’exploitation et d’abus sexuels peut être signalé en toute
confidentialité.
Ces messages devront être affichés à des endroits stratégiques au sein de l’unité du Projet pour
une meilleure vulgarisation, en complément au code de conduite signé par le personnel et les
prestataires de services mobilisés dans le cadre de l’exécution du Projet, (consultants,
fournisseurs, entreprises, prestataires de services, services de signalement et de prise en charge
médicale, sociale, juridique, psychologique, etc.).
 Mesures de confidentialité et d’éthique :
En milieu rural congolais, les violences basées sur le genre sont considérées comme un sujet
tabou, etc. La plupart des cas sont réglés au sein des familles et des communautés et les victimes
livrées à leur sort, parfois contraintes de garder le silence, et ne bénéficient d’aucun
accompagnement social ou psychologique.
La communication devra mettre l’accent sur le fait que dénoncer une violence basée sur le genre
est une obligation sociale et permet de sauver une vie. Les messages pourraient aussi aborder
la question de la confidentialité, de la sécurité et de la dignité de la victime qui seront préservées,

32
afin d’encourager les victimes à signaler les cas et bénéficier d’une prise en charge. Certaines
victimes ont souvent peur des représailles de l’auteur ou de sa famille et préfèrent garder le
silence.

33
Annexe 10- Répertoire des services de signalement et de prise en charge des cas de VBG,
d’EAS/HS
Brazzaville

Services/ressources Domaines d ’intervention Contacts


disponibles

Projet (UCP) Signalement /suivi des cas

COUSP Signalement, assistance médico- Ligne Verte


sociale et 3434
psychologique
Unités de prise en charge des Signalement, assistance médicale et 066206289(é
victimes de violence Bacongo et psychologique 06 824 19 45
Talangai
Association des Femmes Signalement et prise en charge
Juristes du Congo juridique 06 668 64 65
(assistance juridique)
Police Signalement et Numéro Vert 117/1444
sécurisation victime
Sécurité civile Signalement et prise en charge Numéro Vert 118
Sapeurs- pompiers (évacuation)
Service d’assistance médicale Prise en charge médicale CHU 242 222 82 61 51
et d’urgence (Ambulance)

Association Congolaise pour le Prise en charge médicale acbef@yahoo.fr


Bien-Etre Familial (ACBEF) 01 850 61 10
Projet VBG Eglise Sensibilisation et formation des 06 624 19 10
Evangélique du Congo relais communautaires, Assistance 04 418 38 08
psychosociale et médicale
AZUR Développement Accompagnement psychologique, info@azurdev.org
médical et juridique 06 527 32 11
Association Serment Universel Signalement, assistance médicale, BP 1275
juridique, www.serment-
psychologique universel.org
téléphone06 950 50 50
Association de solidarité Accompagnement, assistance des www.asi-france.org
internationale jeunes filles en situation de
vulnérabilité à Brazzaville et à
Pointe Noire

34
Annexes 11- Répertoire téléphonique du Réseau des humanitaires UNFPA

N° NOM (S) ET QUALITE N° TELEPHONE LOCALITES


PRENOM(S)
1 BILOMBO IDE & Maïeuticien 05 200 37 38 AKANA
NAKOUYIDIKILAMIO
JUNOD
2 KALDE EDITH Sage-Femme 05 351 40 15 BETOU
MIREILLE
3 BOUENI PULCHERIE Sage-Femme 05 515 69 80 BETOU
MICHELLE
4 NSIMBA Animateur social 05 200 37 26 BETOU
MOUNGONDO
ALBERT
5 MILONGO LUGEMBA Psychologue 05 020 03 03 BETOU
PIERRE CANISIUS
6 MOUNTOU ALIX Psychologue 05 200 37 30 GAMBOMA
CYBELLE
7 NSILOULOU Sage-Femme 05 329 19 99 GAMBOMA
MANTSANGA
STELLA
8 NSIMBA NARICE Sage-Femme 05 594 16 43 KINDAMBA
SYLVERE
9 TOUADY ROCH Psychologue 05 536 74 05 KINDAMBA
FREDDY
10 GONGOLO Animatrice sociale 05 525 00 19 KINDAMBA
BENEDICTE NADEGE
11 BOUKAKA LYLIAN Psychologue 05 536 73 70 KINKALA
12 MANTINOU OLGA Sage-Femme 05 536 73 68 KINKALA
SOLANGE
13 SONGOLIA DILA Animatrice sociale 05 733 26 90 KINKALA
DJHYPSIE MIRIAM
14 NGOUALA Psychologue 05 200 37 23 MOSSAKA
MOUKENGUE
GENIDOLE
15 BAKALA KIHANGA Sage-Femme 05 772 37 34 MOSSAKA
EUDOXIE
DIABAZEBI BIBILA Sage-Femme 05 572 20 67 POINTE-NOIRE
16 CHRISTELLE ANNA
VOUKISSA VOUKA Psychologue 05 536 73 74 POINTE-NOIRE
17 JULMOND REL
18 LOKO NADINE
Programme 05 521 98 26 Bureau UNFPA
18 LAETITIA Associate
loko@unfpa.org
19 BILOMBO BRUNO NPO 05 551 11 00 Bureau UNFPA
EDGARD bilombo@unfpa.org

35
Annexe 12- Evaluation des besoins des services de signalement et de prise en charge des cas de
VBG, d’EAS/HS

Selon l’étude de diagnostique sur la prise en charge médicale et l’accompagnement psychologique des
victimes des violences basées sur le genre réalisée par UNFPA en 2015, la prise en charge des victimes
de VBG dans les formations sanitaires (Fosa) est encore déficiente à cause de plusieurs facteurs objectifs
tels que :
 l’absence d’un cadre légal, normatif et organisationnel régissant les interventions de la prise en
charge des VBG ;
 l’insuffisance du personnel qualifié et compétent dans les Fosa pour assurer cette prise en charge
médicale et psychologique ;
 l’indisponibilité des intrants et médicaments de prise en charge médicale ;
 la défaillance du système de référence/contre-référence entre acteurs de la prise en charge ;
 le déficit d’informations pertinentes et les pesanteurs sociales et culturelles qui ne permettent
pas à la communauté et aux proches des victimes de jouer un rôle dans l’orientation des victimes
vers les centres de prise en charge ;
 L’inaccessibilité des services de prise en charge ;
 l’absence d’informations sur : la nécessité de respecter le délai de 72 heures pour la prise en
charge efficace, la disponibilité et la gratuité des médicaments de prise en charge en urgence
des victimes de VBG.
 La stigmatisation des victimes par le personnel soignant et la peur des représailles des
agresseurs, influençant les victimes à ne pas se rendre dans les Fosa.

Par ailleurs on note quelques bonnes pratiques dans certains centres de prise en charge telles que :
 la mise en place d’un système de référence et contre-référence entre les services de police et
les services de prise en charge d’une formation sanitaire Cas de l’arrondissement 6 (Talangai)
à Brazzaville.
 l’enrôlement des membres de la communauté (relais communautaires et confessions
religieuses) dans la chaîne de prise en charge des victimes de VBG, contribuant ainsi à
l’identification, l’information et l’orientation des victimes vers les formations sanitaires.

Au niveau des Centre de Santé Intégré de Brazzaville où la prise en charge médicale des violences est
faite, on note la disponibilité au moins d’un médecin, d’une sage-femme, d’une infirmière, tandis que
dans les Centre de Santé Intégré de l’intérieur du pays, la présence d’un médecin ou d’un assistant
médical n’est pas une évidence. Pour ce qui concerne l’équipement des locaux et la disponibilité des
intrants, nécessaires à la prise en charge des VBG, 57% des formations sanitaires ne disposent pas de
locaux adaptés à la prise en charge, de même qu’elles ne disposent pas de Kits post viols complets, ni
de supports de collecte de données (dossier, registre, et rapport) sur les victimes de VBG.
Les services connexes à la prise en charge des VBG disponibles en dehors, de la prise en charge médicale
et psychologique, les services affiliés disponibles existent dans certaines formations sanitaires. Il s’agit
des services de psychiatrie, de chirurgie, de CPN, de laboratoire, du dépistage et mise en route. Dans les
grands centres comme le CHU et les hôpitaux généraux, tous ces services font partie du paquet des
activités, et l’offre est plus variée que dans les centres périphériques et des zones rurales.
Les consultations psychologiques et psychiatriques sont assurées à moins de 30% sur l’ensemble des
Fosa. Tandis que le dépistage et la prise en charge de l’infection à VIH, l’est dans 52,1% des centres de
santé. La chirurgie réparatrice des lésions minimes est disponible dans 52% des centres, tandis que les
lésions plus graves (fistules, traumatismes crânien, …) ne sont prises en charge qu’à Brazzaville au
CHU et L’HGAS à Pointe-Noire.

36
L’amélioration de la prise en charge médicale et psychologique des Violences Basées sur le Genre
pourrait se faire à travers les actions suivantes :
1. Renforcer de l’offre des services médicaux et d’accompagnement psychologique dans la prise
en charge des VBG ;
2. appuyer la mise en place d’un système d’alerte et accompagnement des victimes de VBG
impliquant les acteurs et la communauté ;
3. appuyer la mise en place d’un système de référencement intersectoriel de la prise en charge des
VBG ;
4. appuyer la mise en place d’un cadre normatif et organisationnel de la prise en charge des VBG
dans les formations sanitaires ;
5. appuyer la mise en place d’un système national de collecte et traitement de données sur les cas
de VBG reçus dans les formations sanitaires ;
6. mener une étude sur la répression des Violences basées sur le Genre au Congo en faisant une
analyse des pesanteurs juridiques.
7. Renforcer les formations à l’endroit des agents à la prise en charge et la dotation des formations
sanitaire en matériel :

37

Vous aimerez peut-être aussi