Macro-dynamique Module 2

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MODULE II: LES THEORIES

NEOCLASSIQUES DE LA CROISSANCE

LE MODELE DE SOLOW-SWAN
I. Le modèle de Solow-Swan

R.-M.SOLOW, « A Contribution to the Theory


of Economic Growth », Quarterly Journal of
Economics, February 1956. (Prix Nobel :
1987).
I. Le modèle de Solow-Swan

T.-W.SWAN, « Economic Growth and Capital


Accumulation », Economic Record, Novembre
1956.
I. Le modèle de Solow-Swan

 L’analyse néoclassique de la croissance


économique qui se développe à partir des
années 50 avec Solow (1956), J.-E MEADE
(1962) se pose comme problème central à
résoudre la recherche d’une croissance
équilibrée de plein emploi.
I. Le modèle de Solow-Swan

 Le modèle de Solow est considéré comme


le modèle fondateur de l’analyse
néoclassique de la croissance économique.
 Solow appartient en fait au courant de la
synthèse Classico-Keynésien illustré
notamment par J.Hicks, A.Hansen et P.A.
Samuelson, J. Tobin.
I. Le modèle de Solow-Swan

 Le qualificatif « néoclassique » est affecté


au modèle de Solow car il reprend les
hypothèses de base de la théorie
néoclassique à savoir : la concurrence
parfaite, le plein emploi, les facteurs de
production sont rémunérés à leurs
productivités marginales.
I. Le modèle de Solow-Swan

 L’analyse est menée en transposant


directement au niveau macroéconomique
les instruments microéconomique.
 Pour la théorie néoclassique, c’est la
substituabilité des techniques de
production qui permet pour un taux
d’épargne donné d’atteindre le plein
emploi.
I. Le modèle de Solow-Swan

 Le modèle néoclassique de croissance


économique s’oppose à l’analyse
keynésienne en introduisant la flexibilité du
coté des techniques de production (c’est-à-
dire du coefficient du capital v).
 Ce dernier n’est plus une donnée exogène
et fixe , il peut varier et prendre une valeur
compatible avec celle des autres
paramètres.
I. Le modèle de Solow-Swan

 La fonction de production retenue est à


facteurs substituables.

 Le modèle de Solow tente de donner des


réponses aux questions suivantes:

 qu'est-ce qui est à la base de la croissance


du revenu individuel des pays dans le long
terme?
I. Le modèle de Solow-Swan

 Qu'est-ce qui fait que certains pays soient


si riches et d'autres si pauvres?

 Qu'est-ce qui est à la base des écarts ou du


creusement des écarts de niveau de vie
entre pays?
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


 H1: l’économie produit un seul bien
homogène
 H2: la production est réalisée dans un
contexte de concurrence pure et parfaite
 H3: la technologie est exogène
 H4: la fonction de production est à facteur
substituable:
Y=F(K, L) ou
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


K: le facteur capital;
L: le facteur travail;
A: le progrès technique.
 H5: la fonction de production est
homogène de degré 1.
 c'est-à-dire qu'en multipliant K et AL par un
scalaire m, l'effet sera de voir le produit de
l'économie être multiplié par ce même
scalaire.
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


 On parle aussi de rendements d’échelle
constants
mY = F(mK, mAL)

 En posant que m = 1/AL, on peut ramener


la fonction de production
macroéconomique à une expression de la
production par unité efficiente de travail
qui s'écrit :
y = f(k)
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


 y est le produit par travailleur efficient et
k=K/AL l'intensité capitalistique par
travailleur efficient.
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


 H6: Conditions d’inada (1964)
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


 Autrement dit:
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


 H7: La consommation agrégée est
représentée par une fonction keynésienne :
I. Le modèle de Solow-Swan

Les hypothèses du modèle


 H8: L’offre de travail (L) au taux n :
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique

La fonction de production est à facteur


substituable

𝑌𝑡 = 𝐹(𝐾𝑡 , 𝐿𝑡 )
Ou sur l’hypothèse des rendements d’ échelle
constants
𝑦𝑡 = 𝑓(𝑘𝑡 )
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
 La fonction d’investissement retenu
𝐼𝑡 = 𝐾 = 𝑠𝑌𝑡
Où 𝐾 =dk/dt.
 Plein emploi 𝐿𝑡 = 𝐿0 𝑒 𝑛𝑡
 La propriété de constance des rendements
d’échelle permet d’écrire ainsi la
production :
Y = F(K,L)= L.F(K/L, 1)  Y/L= F(K/L, 1) 
y = f(k)
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
 où y = Y/L est le produit par tête et k =K/L
est le ratio du capital au travail.
L’expression y = f(k) est appelée forme
intensive de la fonction de production.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Equation Dynamique Fondamentale
du stock de capital
 L’idée est d’analyser l’évolution dynamique
de l’économie décrite par la fonction de
production néoclassique.
 La variation du stock de capital au cours du
temps est donnée par l’équation suivante,
laquelle découle de l’expression du capital
par tête :
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Equation Dynamique Fondamentale
du stock de capital
𝐾𝑡
𝑘𝑡 =
𝐿𝑡
𝐾𝑡
𝑑𝑘 𝑑 𝐿𝑡 1 𝑑𝐾𝑡 1 𝑑𝐿𝑡 𝐾𝑡
𝑘= = = −
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝐿𝑡 𝑑𝑡 𝐿𝑡 𝑑𝑡 𝐿𝑡
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Equation Dynamique Fondamentale
du stock de capital

𝐾𝑡
𝑑𝑘 𝑑 1 𝑑𝐾𝑡
𝐿𝑡
𝑘= = = − 𝑛𝑘𝑡
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝐿𝑡 𝑑𝑡
𝐾𝑡 = 𝐼𝑡 = 𝑠𝑌𝑡
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Equation Dynamique Fondamentale
du stock de capital
On peut écrire que:
𝑑𝐾𝑡
𝐾𝑡
= 𝑑𝑡 = 𝑠𝑓(𝑘𝑡 )
𝐿𝑡 𝐿𝑡

Ainsi, on obtient l’Equation Dynamique


Fondamentale de Solow:
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Equation Dynamique Fondamentale
du stock de capital
𝑘 = 𝑠𝑓(𝑘𝑡 ) − 𝑛𝑘𝑡

Cette équation(EDF) indique la variation du


capital par tête dépend de l’écart entre
l’épargne ou l’investissement par tête
𝑠𝑓(𝑘𝑡 ) et l’investissement requis pour
maintenir constant le capital par tête suite
à l’expansion démographique (𝑛𝑘𝑡 ).
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Condition de croissance équilibrée

En croissance équilibrée,𝑘𝑡 est constant


donc 𝑘=0

Le capital par tête et la consommation par


tête sont déterminés par:
𝑠𝑓 𝑘𝑡 = 𝑛𝑘𝑡 et C 𝑘𝑡 = 𝑓 𝑘𝑡 − 𝑠𝑓 𝑘𝑡
C 𝑘𝑡 est la consommation par tête.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Condition de croissance équilibrée

𝑘 =0 correspond à l’état stationnaire


caractérisé par la constance de l’intensité
capitalistique. Elle signifie que l’épargne par
tête est juste suffisante pour doter les
nouveaux travailleurs de capital.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Condition de croissance équilibrée

A l’état stationnaire, 𝑠𝑓 𝑘𝑡 = 𝑛𝑘𝑡 donc


𝑠𝑓(𝑘𝑡 )
=𝑛
𝑘𝑡

𝑌𝑡 𝐿𝑡
On a alors: 𝑠 =𝑛
𝐾𝑡 𝐿𝑡
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Condition de croissance équilibrée

𝑌𝑡 1
On sait que =
𝐾𝑡 𝑣

𝑌𝑡 1
𝑠 =𝑠 =𝑛
𝐾𝑡 𝑣
Ainsi:
𝑠
= 𝑛 Condition de croissance équilibrée à
𝑣
taux constant.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Condition de croissance équilibrée

Le modèle de Solow admet donc une solution


de croissance équilibrée à taux constant pour
𝑠
une valeur du coefficient de capital 𝑣 =
𝑛
On retrouve bien les d’une croissance
équilibrée de plein emploi au taux constant 𝑛
du modèle néokeynésien.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Condition de croissance équilibrée

La différence fondamentale est que chez


Solow les possibilités de substituer de façon
continue le capital et le travail permettent de
choisir la valeur particulière du coefficient 𝑣
Compatible avec les paramètres 𝑠 et 𝑣.Et donc
d’obtenir une solution de croissance
équilibrée à taux constant.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Représentation graphique
𝑦
𝑦 𝑛𝑘
Eo 𝑠𝑓(𝑘)
𝑦

𝑘 𝑘
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Représentation graphique

La valeur de 𝑘 est celle qui correspond à une


croissance régulière à taux 𝑛; la solution
existe toujours et elle est unique.
Ainsi, il y a croissance équilibrée à taux
constant dans le modèle de Solow à condition
que le stock initial de capital par tête soit 𝑘 tel
𝑓 𝑘
que = 𝑛/𝑠.
𝑘
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Représentation graphique

Cette relation relation initiale se maintient,


ensuite tout au long de la croissance qui
s’effectue aux taux constant 𝑛.
Le premier problème soulevé par Harrod est
donc résolu: il existe un régime permanent
de croissance équilibrée au taux naturel qui
assure le maintient du plein emploi.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Représentation graphique

Cette relation relation initiale se maintient,


ensuite tout au long de la croissance qui
s’effectue aux taux constant 𝑛.
Le premier problème soulevé par Harrod est
donc résolu: il existe un régime permanent
de croissance équilibrée au taux naturel qui
assure le maintient du plein emploi.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Le rôle de l’ épargne

Supposons qu’à partir d’une situation


d’équilibre initial, le taux d’épargne augment
en passant de s1 à s2 .
Le graphique suivant décrit une telle situation:
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
Le rôle de l’ épargne
𝑦
𝑓(𝑘) 𝑛𝑘
𝑦2 B 𝑠2 𝑓(𝑘)
𝑦1 𝑠1 𝑓(𝑘)

𝑛/𝑘
𝑘1 𝑘2 𝑘
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique

Rôle de l’épargne

 La fonction d’épargne se déplace vers le haut et


la fonction de production reste immobile.
 L’état stationnaire se déplace de A vers B mais il
reste inéluctable.
 L’épargne et l’investissement affectent le niveau
du produit mais pas le taux de croissance
correspondant à l’état stationnaire.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique

Rôle de l’épargne

 Ce taux dans le modèle de Solow est


déterminé par les facteurs exogènes(le taux
de croissance de la population, le trend du
progrès technique), il est indépendant du
comportement des agents économiques.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique

Rôle de l’épargne

 Le graphique montre que la croissance


s’accélère avec la hausse du taux d’épargne
mais qu’au point B on observe un nouvel état
stationnaire.
 La croissance ne peut plus se poursuivre.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique

Rôle de l’épargne

 Au début de la hausse du taux d’épargne , on


constate bien une augmentation du capital;
cependant au fur et à mesure qu’il augmente,
la productivité marginale du capital diminue.
 Les hausses du rapport 𝐾 𝐿 entraine
finalement des hausses de plus en plus
réduites du revenu et donc de l’épargne.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique

Rôle de l’épargne

 En somme, la croissance initiale du taux


d’épargne n’affecte pas la croissance de long
terme.
 Le produit par tête n’augmente pas dans les
mêmes proportions que l’investissement et le
capital par tête du faite des rendements
décroissants dans l’accumulation du capital.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique

Rôle de l’épargne

La croissance se manifeste par l’accumulation du


capital, ce qui fait baisser le rendement de celui-
ci car les facteurs sont rémunérés à leurs
productivité marginales. Ce qui diminue
l’incitation à investir tout autant que la
contribution du capital à la croissance
économique.
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
L’effet de l’augmentation du taux de
croissance de la population
La population active est considérée comme
stable dans le modèle de Solow.
On lève cette hypothèse en admettant qu’elle
s’accroit avec la croissance démographique.
On suppose que le taux de croissance
démographique passe de 𝑛1 à 𝑛2 .
L’effet d’un tel choc est décrit par le graphique
suivant:
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
L’effet de l’augmentation du taux de
croissance de la population
𝑛1 𝑘

𝑦
𝑛2 𝑘
𝑦 𝑓(𝑘)
𝑛1 𝑘
A
𝑦1 𝑠𝑓(𝑘)
𝑦2

𝑛/𝑘

𝑘2 𝑘1 𝑘
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
L’effet de l’augmentation du taux de
croissance de la population

La pente de la nouvelle droite d’élargissement


du capital s’accentue.
Le nouvel état stationnaire est définit par le
point B et se caractérise par le rapport capital
sur travail plus faible (on passe de 𝑘1 à 𝑘2 ).
I.I Le modèle de Solow sans progrès
technique
L’effet de l’augmentation du taux de
croissance de la population

Un taux de croissance démographique plus


élevé entraine une baisse de l’intensité
capitalistique et du revenu par tête: les pays qui
ont un taux de croissance démographique plus
important ont tendance à être plus pauvres.
I.II Le modèle de Solow avec progrès
technique

 Le progrès technique se traduit par


l’amélioration des facteurs de production(il
permet d’obtenir un niveau de production
plus élevé sans que le volume des facteurs de
production utilisés ne soit modifié).
 Le progrès technique est dit neutre lorsqu’il
ne modifie pas fondamentalement l’équilibre
entre les facteurs de production.
I.II Le modèle de Solow avec progrès
technique

On distingue le progrès technique neutre au


sens de Harrod, le progrès technique neutre au
sens de Solow et le progrès technique neutre au
sens de Hicks.
I.II Le modèle de Solow avec progrès
technique
Progrès technique neutre au sens de
Harrod

Il a pour seul conséquence une augmentation


de l’efficacité du facteur travail c’est-à-dire une
amélioration de la productivité du facteur
travail:
𝑌 = 𝐹(𝐾, 𝐴𝐿)
I.II Le modèle de Solow avec progrès
technique
Progrès technique neutre au sens de
Solow

Il se traduit par une amélioration de l’efficacité


du facteur capital c’est-à-dire sa mise en œuvre
engendre une amélioration du facteur capital:
𝑌 = 𝐹(𝐴𝐾, 𝐿)
I.II Le modèle de Solow avec progrès
technique
Progrès technique neutre au sens de
Hicks

Il se traduit par une augmentation à la fois de


l’efficacité du facteur travail et du facteur
capital:
𝑌 = A𝐹(𝐾, 𝐿)
I.II Le modèle de Solow avec progrès
technique

Dans le modèle de Solow, la croissance


équilibrée n’est compatible qu’avec l’hypothèse
de progrès technique neutre au sens de Harrod.
En effet si le progrès technique n’est pas neutre
au sens de Harrod, l’économie ne peut rester sur
son sentier de croissance équilibrée à taux
constant (𝑘 = 0).
I.II Le modèle de Solow avec progrès
technique
Résolution du modèle

Soit la fonction intégrant un progrès technique


neutre au sens de Harrod:
𝑌 = 𝐹 𝐾, 𝐴 𝑡 𝐿

Le modèle de Solow peut être reconstruit en


intégrant un progrès technique neutre au sens
de Harrod au taux 𝑎 .Son écriture reste
quasiment inchangé:
I.II Le modèle de Solow avec progrès
technique
Résolution du modèle

𝑘 = 𝑠𝑓 𝑘 − 𝑛 + 𝑎 𝑘 avec 𝑎 le taux de
croissance du progrès technique,
Cette équation est appelée Equation
Dynamique Fondamentale avec progrès
technique.
La condition de la croissance équilibrée requiert
que: 𝑘 =0.
I.II Le modèle de Solow avec progrès
technique
Résolution du modèle

C’est-à-dire 𝑠𝑓 𝑘 = 𝑛 + 𝑎 𝑘
𝑌 𝐾
𝑠 = (𝑛 + 𝑎)
𝐴𝐿 𝐴𝐿
𝑌
C’est-à-dire 𝑠 = (𝑛 + 𝑎)
𝐾
𝑠
= (𝑛 + 𝑎)
𝑣
I.II Le modèle de Solow avec progrès
technique
Résolution du modèle

 On retrouve la condition de croissance


équilibrée du modèle Harrod-Domar.
𝑠
Le taux de croissance 𝑔 = = 𝑚 + 𝑛 .
𝑣
 L’introduction du progrès technique conduit à
un taux de croissance équilibrée 𝑚 + 𝑛 plus
élevé que sous la seule action de 𝑛 (le taux de
croissance de la population).
I.II Le modèle de Solow avec progrès
technique
Résolution du modèle

Cependant le progrès technique est supposé


exogène.
Au total, les principaux faits suivants ressortent
de l’analyse de Solow:
 La productivité marginale décroissante du
capital explique que la seule accumulation du
capital ne peut maintenir la croissance
économique;
I.II Le modèle de Solow avec progrès
technique
Résolution du modèle

 La croissance de la population n’assure pas la


hausse continue du niveau de vie;
 Seule le progrès technique permet une
croissance pérenne au profit de
l’amélioration des niveaux de vie.
I.III La règle d’or de l’accumulation

En croissance équilibrée 𝑘 = 0.
Le capital par tête et la consommation par tête
sont déterminées par :
𝑠𝑓 𝑘 = 𝑛𝑘 et 𝐶 𝑘 = 𝑓 𝑘 − 𝑠𝑓 𝑘
On en déduit que 𝐶(𝑘) = 𝑓(𝑘) − 𝑛𝑘
La règle d’or correspond à la maximisation de la
consommation par tête.
I.III La règle d’or de l’accumulation

Ainsi 𝐶′ 𝑘 = 0 𝑓′ 𝑘 = 𝑛 :
C’est la règle d’or de l’accumulation.
Elle stipule que : pour obtenir la consommation
par tête maximale à l’état stationnaire,
l’économie doit rémunérer le capital au taux de
croissance de la population.
I.III La règle d’or de l’accumulation

Taux d’épargne et règle d’or


𝑛1 𝑘

𝑦
𝑦 𝑓 𝑘
𝑛𝑘

𝑦𝑜𝑟 𝑐𝑜𝑟

𝑐 = 𝑓 𝑘 − 𝑛𝑘
𝑘𝑜𝑟 𝑘
I.III La règle d’or de l’accumulation

Taux d’épargne et règle d’or


I.III La règle d’or de l’accumulation

Taux d’épargne et règle d’or

Ce deuxième graphique montre la relation entre


c et s ; la quantité de c est croissante en s pour
de bas niveaux de s et décroissante en s pour
des valeurs plus élevées de s .
I.IV Le résidu de Solow

Le progrès technique exogène constitue une


source de croissance.

𝑌 = 𝐴𝐹(𝐾, 𝐿)
En appelant g le taux de croissance du PIB réel
𝑌
, la décomposition de Solow s’écrit :
𝑌
I.IV Le résidu de Solow

𝑌 𝐴 𝐾 𝐿
𝑔= = +  + (1 − )
𝑌 𝐴 𝐾 𝐿

𝐴
= a qui mesure la croissance de la
𝐴
productivité globale des facteurs et souvent
interprété comme l’effet du progrès technique,
est appelé « résidu de Solow ».
I.IV Le résidu de Solow

𝐾 𝐿
𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖 𝒅𝒆 𝑺𝒐𝒍𝒐𝒘 = 𝑔 −  − (1 − )
𝐾 𝐿
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Hypothèses du modèle
Le taux d’épargne est exogène et constant
dans le modèle de Solow.
 Ce modèle suppose le contraire; le
sentier de consommation et le taux
d’épargne sont déterminés par le
comportement d’optimisation des
ménages et des entreprises en interaction
sur les marchés concurrentiels.
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)

Hypothèses du modèle
 Le taux d’épargne varie donc avec le
développement économique.
 les entreprises ont une fonction de
production de degré un;
 nous supposons une économie fermée;
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)

Hypothèses du modèle

Le stock de capital se déprécie au taux


par année

On peut ainsi écrire:


dK
Yt  F ( Lt ; K t )  Ct    Kt
dt
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Résolution du modèle

Avec dK
It    Kt
dt
En ramenant les variable par tête, on peut
écrire:
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Résolution du modèle

Yt Kt Ct d ( K t )  K t
 F( ;1)   
Lt Lt Lt Lt dt Lt

dk
yt  f (kt )  ct   nkt   kt
dt
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Résolution du modèle
D’où:
dk
ct  f ( kt )   ( n   ) kt
dt

On suppose que chaque consommateur


maximise son utilité durant sa vie, sous
dk
ct  que:
contrainte f ( kt )   ( n   ) kt
dt
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Résolution du modèle
Si l’on suppose que  0 alors on a;
dk
ct  f ( kt )   nkt d’où le
dt
problème du consommateur peut s’écrire:

Max  U (ct )e   t dt
0

dk dk
S / C : ct  f ( kt )   nkt ; ou  f ( kt )  ct  nkt
dt dt
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Résolution du modèle
Si  0 cela signifie une préférence pour le
présent « on parlera d’égoïsme parental »
 La solution de ce programme est trouvée en résolvant
la fonction Hamiltonienne:

H (c, k ,  )  e U (ct )    f (kt )  ct  nkt 


 t
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Résolution du modèle
Il est facile d’utiliser la valeur courante de la fonction
hamiltonienne pour résoudre la fonction; soit:

Max  U (ct )e   t dt
0

dk dk
S / C : ct  f (kt )   nkt ; ou  f ( kt )  ct  nkt
dt dt
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Résolution du modèle

H (c, k , m)  U (ct )  m  f (kt )  ct  nkt 


Soit:


m   e t

Conditions nécessaires
H c  0; H   dk ; H k  d 
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Résolution du modèle
D’où par dérivation on obtient:

H c : U '(c)  m ; H  : dk  f (k )  c  nk ;

d
d     f '(kt )  n    n  f '(kt )

II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Résolution du modèle
De m   e  t  dm    d     n  f '(k )
m  t

H  : dk  f (kt )  c  nkt
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Résolution du modèle
L’équation ci-dessus nous montre que le
capital par personne augmente avec la
production par personne y  f ( k )
t
et diminue avec la consommation par tête
(c) et la population (n).
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Résolution du modèle
dm
   n  f '( kt ) peut
m
s’écrire
dm
 m    n  f '(kt ) 
m
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Résolution du modèle
On peut également écrire:
dm
dt  dm
m m

dm
H c  U '(c)  m, on peut avoir  U ''(c).dc
De

dt
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Résolution du modèle

D’où U ''(c).dc  m    n  f '(kt )


U ''(c).dc m    n  f '(kt ) 
 
U '(c) m
U ''(c).c.dc
  f '(kt )    n
U '(c).c
II. Croissance avec optimisation de la
consommation: Modèle de Ramsey
(1928)
Résolution du modèle
Sachant que l’élasticité de substitution inter-temporelle de la
consommation notée:
U '(c) 1
  ou  >0
U ''(c).c 
L’élasticité de l’utilité marginale implique que cette élasticité

est
III. La notion de convergence

 Compte tenu des d’hypothèses sur


lequel repose le modèle de Solow, une
question de rattrapage ou de
convergence des économies à l’échelle
internationale a été posée.
III. La notion de convergence

 Sous les hypothèses de la décroissance


des rendements factoriels et de
rémunération des facteurs de
production à leur productivité marginale
ainsi que celle de mobilité parfaite des
capitaux à l’échelle internationale, il a
été montré que le modèle de Solow
suggère une convergence de toutes les
économies vers un même niveau de
revenu par habitant.
III. La notion de convergence

 Ainsi, les disparités internationales de


niveau de vie devraient disparaître
dans le long terme.
III. La notion de convergence

Convergence absolue
L’hypothèse de convergence absolue repose sur
le principe ou l’idée selon laquelle les économies
des pays pauvres – quelques soient leurs
conditions initiales – tendent à croître plus vite
que celles des pays riches de sorte à rattraper –
dans le long terme – le niveau de revenu par tête
des pays riches. A partir de l’équation
d’ajustement du capital par tête dans le modèle
de Solow, on peut déterminer le taux de
croissance de l’intensité capitalistique gk, soit :
III. La notion de convergence

Convergence absolue
𝑘 𝑠𝑓(𝑘)
𝑔𝑘 = = − (𝑎 + 𝑛)
𝑘 𝑘
L’économie atteint un état stationnaire lorsque
𝑘 = 0, c’est-à-dire lorsque :
𝑠𝑓 𝑘 = (𝑎 + 𝑛)𝑘 ou encore

𝑠𝑓 𝑘
= (𝑎 + 𝑛)
𝑘
III. La notion de convergence

Convergence absolue
Il se dégage de la figure ci-dessous que l’intensité
capitalistique sera croissante pour des valeurs de
k inférieures à 𝑘 et décroissante pour des valeurs
supérieures à 𝑘. On peut donc conclure que les
pays pauvres en capital devraient voir leur
intensité capitalistique croître et les pays à forte
accumulation voir leur intensité capitalistique
diminuer.
III. La notion de convergence
Convergence absolue
Evolution de l’intensité capitalistique
𝑛1 𝑘

𝑠𝑓(𝑘)
𝑘

𝑘>0

𝑎+𝑛

𝑘<0

𝑘 𝑘
III. La notion de convergence

Convergence absolue
Du fait de la décroissance des rendements
factoriels, on établit que le rythme
d’accumulation est proportionnellement inverse à
l’intensité capitalistique. Ainsi, les pays riches en
capital devraient avoir des taux de croissance du
capital par tête inférieurs aux pays pauvres, ce qui
devrait entraîner une réduction des disparités
internationales de niveau de vie.
III. La notion de convergence
Convergence absolue
Evolution de la convergence absolue
𝑛1 𝑘

𝑔𝑘 /𝑝𝑎𝑢𝑣𝑟𝑒

𝑔𝑘 /𝑟𝑖𝑐ℎ𝑒

𝑎+𝑛

𝑠𝑓(𝑘)
𝑘

𝑘𝑝 𝑘𝑟 𝑘 𝑘
III. La notion de convergence
Convergence absolue
Evolution de la convergence absolue

Le processus de convergence absolue n’a été que


𝑛1 𝑘

partiellement corroboré par les faits : les pays qui


affichaient les revenus par tête les plus élevés au
début du 19ième siècle demeurent parmi les plus
riches d’aujourd’hui quoique certains pays se
soient libérés de la pauvreté3.
III. La notion de convergence
Convergence absolue
Evolution de la convergence absolue

Le revenu par tête de l’Europe occidentale qui a


𝑛1 𝑘

été 2.9 fois supérieur à celui de l’Afrique en 1820,


l’était de 13.2 fois en 1992 (Madisson [2001]).
Ceci montre que certains PED sont pris dans un
piège de pauvreté associant des faibles niveaux
de revenu par tête à des taux de croissance
médiocres.
III. La notion de convergence
Convergence conditionnelle et Club de
convergence
La propriété de convergence absolue correspond
𝑛1 𝑘

très mal aux données empiriques parce qu’elle ne


fait pas des caractéristiques de l’économie des
éléments explicatifs du processus de rattrapage.
Comment peut-on espérer une convergence
spontanée des économies des pays pauvres vers
celles des pays riches alors qu’ils n’ont pas les
mêmes taux d’épargne et technologies de
production.
III. La notion de convergence
Convergence conditionnelle et Club de
convergence
𝑛1 𝑘

En tout état de cause, une appréciation


pertinente du processus de convergence devrait
procéder d’un ensemble de pays présentant plus
ou moins les mêmes caractéristiques ou
structures économiques, c’est-à-dire des pays
similaires.
III. La notion de convergence
Convergence conditionnelle et Club de
convergence
𝑛1 𝑘

Autrement dit, la convergence est conditionnelle,


et cela a été établi d’un point de vue empirique
par les travaux de Barro [1991] et de Heston –
Summers [1991].
III. La notion de convergence
Convergence conditionnelle et Club de
convergence
Evolution de la convergence conditionnelle
𝑛1 𝑘

𝑛1 𝑘

𝑠𝑟𝑖𝑐ℎ𝑒 𝑓(𝑘)
𝑘

𝑔𝑘 /𝑟𝑖𝑐ℎ𝑒

𝑔𝑘 /𝑝𝑎𝑢𝑣𝑟𝑒
𝑎+𝑛

𝑠𝑝𝑎𝑢𝑣𝑟𝑒 𝑓(𝑘)
𝑘

𝑘𝑟
𝑘𝑝 𝑘𝑝 𝑘𝑟 𝑘
III. La notion de convergence
Convergence conditionnelle et Club de
convergence
Evolution de la convergence conditionnelle
𝑛1 𝑘

L’idée de convergence conditionnelle suppose que


les pays convergent mais vers des états
stationnaires différents.
Dans le modèle de Solow, comme on l’a vu, l’état
stationnaire dépend du taux d’épargne, (du taux
d’amortissement), du taux de croissance
démographique et du taux d’amélioration de la
productivité de l’économie.
III. La notion de convergence
Convergence conditionnelle et Club de
convergence
Evolution de la convergence conditionnelle
𝑛1 𝑘

En se basant sur la situation des pays européens,


Quah [1996] a montré qu’il existait bel et bien
une relation de sens inverse entre taux de
croissance du produit par habitant et le produit
par habitant initial dès lors que sont pris en
considération les différences de caractéristiques
structurelles.
III. La notion de convergence
Convergence conditionnelle et Club de
convergence
Evolution de la convergence conditionnelle
𝑛1 𝑘

Les différences de technologies de production et


des taux d’épargne sont prises en compte dans la
figure ci-dessus pour montrer que les pays
pauvres ne convergent pas vers les pays riches.
III. La notion de convergence
Convergence conditionnelle et Club de
convergence
Evolution de la convergence conditionnelle
𝑛1 𝑘

Ainsi, un pays qui, initialement, a un niveau plus


faible d’intensité capitalistique, ne croît pas
forcément à un taux supérieur à un pays
disposant d’une intensité capitalistique plus
grande : gk/pauvre < gk/riche.
III. La notion de convergence
Convergence conditionnelle et Club de
convergence

La notion de club de convergence renvoie à la


𝑛1 𝑘

mise en évidence du processus de rattrapage (ou


convergence) dans un ensemble précis de pays
appelé club. L’idée de base est qu’il pourrait y
avoir convergence entre pays d’un même groupe
ou club et absence de convergence entre pays de
groupes ou clubs différents.
III. La notion de convergence
Convergence conditionnelle et Club de
convergence

Au sens de Galor, les pays qui partagent les


𝑛1 𝑘

mêmes caractéristiques structurelles peuvent


converger dans le long terme si leurs conditions
initiales, notamment les acquis en capital
physique et capital humain sont similaires.
Normalement, on devrait s’attendre à ce que les
pays à niveau d’éducation élevé soient plus apte à
s’adapter au progrès technologique.

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